Cours Gpec 1 Abama
Cours Gpec 1 Abama
Cours Gpec 1 Abama
Objectifs
INTRODUCTION GENERALE
Points clés
Les choix de production ont des conséquences sur les besoins en ressources humaines.
La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est une démarche
visant à évaluer et anticiper les besoins futurs en ressources humaines de l’organisation
au niveau qualitatif (compétences) et quantitatif (effectifs). Elle permet à l’organisation
d’adapter ses ressources humaines aux besoins qu’elle anticipe en fonction de ses
orientations stratégiques et des évolutions de son environnement.
On parle de gestion prévisionnelle des ressources humaines, car il s’agit d’anticiper les besoins
tant du point quantitatif (nombre de salariés) que du point qualitatif (gestion des compétences).
L’organisation doit mettre en œuvre des outils permettant de comprendre son environnement
tout en prévoyant son évolution pour pouvoir adapter ses ressources humaines à ses besoins à
court et moyen terme.
La gestion quantitative des ressources humaines est relative à la masse salariale. Il s’agit pour
l’organisation de prévoir le nombre de salariés dont elle aura besoin à court et moyen terme
pour anticiper les recrutements ou au contraire la réduction du nombre de salariés. Certains
mouvements quantitatifs sont prévisibles.
Exemple
Les départs en retraite sont prévisibles grâce à la construction d’une pyramide des âges.
Cependant, ces départs doivent être anticipés pour ne pas impacter le fonctionnement de
l’organisation.
D’autres mouvements quantitatifs sont plus difficilement prévisibles comme les démissions ou
encore un bouleversement dans la croissance de l’entreprise. La gestion quantitative est
essentielle pour optimiser les couts de production.
En outre, certaines compétences sont rares et pour les fidéliser ou les attirer l’entreprise doit
avoir une politique de gestion efficace en matière de rémunération ou de conditions de travail
par exemple.
Intérêts pour l’organisme : Le premier objectif est de trouver des moyens de faire
correspondre les compétences de ses salariés à ses besoins futurs, compte tenu de l’évolution
escomptée et des changements prévus
Intérêts pour les salariés : L’intérêt est de recevoir une revalorisation de leurs compétences et
de leurs contributions personnelles et collectives à la performance de leurs entreprises
Amélioration de leurs compétences et une meilleure gestion de .leur carrière Les différentes
étapes de la GPEC.
Étape 2 : en fonction de l’horizon fixé pour la GPEC (1, 2, 3 ans ou plus) l’organisation
va dresser un état des lieux de ses besoins futurs tant en terme de masse salariale que de
compétences. C’est à ce moment-là que la notion de prévision et d’anticipation
intervient.
Étape 3 : La confrontation entre les deux premières étapes va aboutir à la mise en avant
d’écarts en terme d’emplois ou de compétences. Le caractère plus ou moins certain des
écarts doit être pris en compte pour la mise en œuvre de la prochaine étape.
Étape 4 : Ces écarts doivent être corrigés. On parle alors de politique d’ajustement ou
d’actions correctrices. Ces actions peuvent être mises en œuvre de manière immédiates
ou échelonnées dans le temps.
La mise en œuvre des actions correctrices pour les écarts quantitatifs consiste principalement
dans le recrutement ou au contraire la réduction de la masse salariale. Il s’agit d’effectuer un
pilotage régulier pour que les couts de la masse salariale ne viennent pas pénaliser le résultat de
l’entreprise.
Pour les organisations publiques, l’emploi étant dit à vie pour les fonctionnaires, le pilotage a
lieu en tenant compte d’un horizon plus lointain que celui des entreprises privées.
Les écarts qualitatifs concernant les ressources humaines entre besoins de l’organisation et
ressources actuelles correspondent à un besoin en compétences plus élevé que celui actuel. Cet
écart peut provenir d’un environnement où la concurrence intense met l’accent sur l’innovation
obligeant les organisations à se renouveler et à avoir des salariés plus qualifiés, mais ce besoin
en compétences peut aussi être le résultat d’une stratégie de l’entreprise : différenciation par la
qualité, etc.
Pour gérer ces écarts, l’organisation va devoir prévoir un plan de formation adapté à ses besoins
futurs. Certaines fonctions qui étaient externalisées peuvent aussi devoir être internalisées à
terme, ce qui va modifier les compétences nécessaires en interne.
Chapitre 1 – LE RECRUTEMENT
Introduction
I- Le processus de recrutement
Demande de recrutement
Définition du poste
L’attractivité
La pré-sélection
L’entretien
Affiner la sélection
La concrétisation du recrutement
L’intégration
CHAPITRE II – LA FORMATION
Introduction
A l’initiative de l’individu
INTRODUCTION
I-
Quel que soit le type d’organisation ou le poste à pourvoir, la conduite d’un processus de
recrutement impose le respect de plusieurs étapes :
Source :
a- Demande de recrutement
Plusieurs raisons peuvent amener à recruter dans une organisation. L’entreprise peut devoir
faire face à un départ ou à une absence d’un collaborateur. On peut citer comme exemples : le
remplacement d’un salarié qui vient de démissionner ou encore d’une collaboratrice qui est en
congé maternité. La demande de recrutement peut aussi être formulée suite à une mobilité d’un
salarié. Plus concrètement, c’est le cas d’un collaborateur qui aurait été promu manager de son
service et qu’il va falloir penser à remplacer. Enfin, la demande de recrutement peut
correspondre à une création de poste dans l’organisation. Par exemple, une entreprise qui fait
le choix de lancer une nouvelle activité, ou encore un nouveau produit, aura probablement
besoin de recruter de nouveaux collaborateurs.
b- Définition du poste
Il est important d’avoir une définition précise, actuelle et au plus près de la réalité du terrain.
Cette définition du poste à pourvoir doit ainsi permettre de répondre aux questions suivantes :
Figure 2
Source
a- L’attractivité
La recherche de candidatures est parfois rendue plus difficile lorsque le recrutement concerne
des métiers en tension. Il s’agit souvent de profils rares et très recherchés.
C’est également par son image de marque employeur que l’entreprise pourra attirer des
candidatures. En effet, avant de décider de candidater, le chercheur d’emploi dispose souvent
de peu d’informations sur l’entreprise, il va donc à la quête d’indices par divers canaux pour se
forger un avis. Afin de renforcer cette image de marque, les entreprises vont notamment
travailler à l’identification de leurs valeurs, mettant en évidence l’importance de leur culture
d’entreprise ou encore de leur histoire (Brillet et Gavoille, 2017). Cette image de marque peut
d’ailleurs être considérée comme l’un des outils du marketing RH. L’objectif est ici de
comprendre les attentes des salariés actuels et/ou futurs, afin de proposer un emploi au plus près
de leurs attentes (Nicolas, 2014).
La recherche de candidatures peut enfin être plus ou moins facilitée par le territoire
d’implantation de l’entreprise. La sensibilité à l’environnement territoriale est toutefois variable
suivant les métiers et les secteurs d’activités.
Le marché interne : les candidats potentiels sont recherchés dans toutes les sources
internes de l’entreprise (base de données interne à l’entreprise, système d’information
ressources humaines, intranet RH, etc.). Cela suppose également l’existence d’une
information interne sur les postes à pourvoir.
Le marché externe : il s’agit de trouver le meilleur levier de communication pour
atteindre les candidats extérieurs à l’entreprise. C’est ici que l’employeur pourra faire
En dehors de cas particuliers liés à la priorité de réembauche (exemple : salarié licencié pour
motif économique) ou à la priorité des salariés à temps partiel et à temps complet, l’employeur
a le choix de sa méthode de prospection. L’avantage d’un candidat interne est qu’il connaît déjà
l’entreprise et son mode de fonctionnement.
Source :
Soucre :
Quelque que soit le levier de communication choisi pour réaliser le recrutement, la rédaction
d’une offre d’emploi reste une nécessité dans la majorité des cas. Cette annonce devra reprendre
les informations suivantes :
− L’intitulé du poste ;
− L’entreprise ;
− Les informations nécessaires : mission, profil recherché ;
− Le mode communication pour adresser les candidatures.
La loi prévoit plus de vingt motifs de discrimination sur le fondement desquels toute différence
de traitement est interdite dans les recrutements : âge, apparence physique, sexe, identité́ de
genre, origine, appartenance ou non- appartenance, vraie ou supposée à une ethnie, une nation
ou une prétendue race, nom de famille, convictions religieuses, grossesse, situation de famille,
état de santé, handicap, perte d’autonomie, caractéristiques génétiques, opinions politiques,
activités syndicales ou mutualistes, mœurs, lieu de résidence, vulnérabilité́ économique,
capacité́ à s’exprimer dans une langue autre que le français, domiciliation bancaire.
b- La pré-sélection
La première étape de la phase de sélection consiste dans le pré-tri des candidatures. Celui-ci est
réalisé sur la base des CV reçus et il est généralement géré par le service RH de l’entreprise.
A cette étape, il est important de constituer une grille d’évaluation des CV, et ce pour plusieurs
raisons : écarter toute subjectivité et dans le cas où plusieurs personnes réaliseraient ce tri, la
démarche doit être identique.
Source :
c- L’entretien
L’entretien reste l’outil phare de sélection lors d’un recrutement. L’entretien téléphonique peut
être utilisé en amont d’une rencontre physique afin de valider les points clés de la candidature.
Cette étape permet de gagner du temps car il permet de ne convoquer à l’entretien physique que
les candidats correspondant réellement au profil du poste à pourvoir. Néanmoins, il peut être
déstabilisant pour le candidat car il est souvent réalisé sans prise de rendez-vous au préalable.
Il n’y a pas de technique type pour conduire un entretien individuel de recrutement. Néanmoins,
plusieurs principes directeurs peuvent être mis en exergue : présenter, dialoguer et conclure.
Quelle est votre formation ? Quel est votre niveau d’études ? Dans quelles matières étiez-vous
le meilleur ? Pourquoi ? Avez-vous gagné de l’argent pendant vos études ? Comment ? Avez-
vous participé à des activités extrascolaires ? Lesquelles ? Pensez-vous avoir fait les études dont
vous vous sentiez le plus capable ? Si vous deviez recommencer vos études, referiez-vous les
mêmes, ou que feriez-vous ? Avez-vous suivi des stages de formation ? Quels métiers ont
exercé vos parents ?
Quel est votre objectif professionnel ? Où vous voyez-vous dans 5 ans ? Que voulez-vous
devenir dans notre entreprise ? Combien espérez-vous gagner à 30,40, 50 ans ? Quel est votre
plan de carrière ?
Dans quel domaine vous sentez-vous le plus compétent ? Expliquez-moi pourquoi c’est vous
que je devrais choisir ? Quelles sont parmi vos aptitudes et expériences, celles qui vous font
pensez que vous réussirez dans ce poste ? Parlez-vous des langues étrangères ? Avez-vous déjà
dirigé une équipe ?
INTRODUCTION
La formation professionnelle a fait face à diverses réformes au cours de ces dernières décennies.
Depuis les années 1970, l’élaboration de nombreuses lois n’ont cessé d’accroitre son
importance.
La formation répond à la fois aux attentes des salariés et aux besoins des organisations. Elle
aide au maintien de l’employabilité des salariés et à l’adaptation permanente des compétences
disponibles et des compétences requises. Il s’agit ainsi d’assurer l’adaptation des salariés aux
évolutions de leur emploi.
La formation n’a cessé de prendre de l’importance au sein des entreprises. Au départ vu comme
une obligation légale, elle va peu à peu devenir un réel enjeu stratégique pour la fonction
ressources humaines. Ainsi, pour les organisations, les enjeux du déploiement de la formation
peuvent être nombreux et divers :
− adaptabilité : se former aux évolutions des métiers, répondre aux exigences d’un poste de
travail, favoriser le maintien dans l’emploi, etc. ;
L’employeur est dans l’obligation d’organiser la formation de ses salariés tout au long de
l’exécution des contrats de travail, à la suite de l’embauche en contrat en alternance, lorsqu’un
accord ou la convention collective applicable à l’entreprise prévoit des périodes de formation
obligatoire (après une mutation, un congé de longue durée…), si le contrat de travail d’un salarié
contient l’engagement de l’employeur de le former. Ces obligations s’accompagnent également
de contributions financières.
Le besoin de formation est le résultat d’un écart entre la situation actuelle et la situation désirée,
en termes de compétences détenues. Ces écarts peuvent être observables au niveau individuel
(exemple : évolution de l’emploi), au niveau d’un service (exemple : problème et
dysfonctionnement d’un service) ou d’une équipe ou au niveau institutionnel (exemples : projet
de changement ou d’investissement, changement culturel).
La détection de ces besoins de formation implique les salariés, les managers mais aussi la
fonction ressources humaines. En effet, pour cela, ils peuvent s’appuyer sur les référentiels issus
de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et sur l’entretien professionnel.
Ce dernier est un moment privilégié d’échanges entre l’employeur et son collaborateur, afin
d’envisager avec lui ses perspectives d’évolution professionnelle en termes d’emploi et de
qualification. Il ne s’agit pas d’un entretien d’évaluation mais d’évolution professionnelle. Il
doit avoir lieu tous les deux ans sauf si un accord d’entreprise fixe une périodicité différente.
Néanmoins, ces entretiens professionnels doivent permettre d’effectuer tous les six ans un bilan
pour le collaborateur. L’employeur doit alors s’assurer que le salarié au cours de ces six années
: a suivi au moins une action de formation ; a acquis des éléments de certification ; a bénéficié
Le plan de développement des compétences permet aux salariés de suivre des actions de
formation à l’initiative de leur employeur, par opposition aux formations qu’ils peuvent suivre
de leur propre initiative grâce à leur compte personnel de formation (CPF).
Le plan de développement des compétences recense l’ensemble des actions de formation mises
en place par l’employeur pour ses salariés, dont certaines sont obligatoires en application d’une
convention internationale ou de dispositions légales et réglementaires.
A l’initiative de l’individu