Conf+ Neurologie
Conf+ Neurologie
Conf+ Neurologie
MENINGO-ENCEPHALITES
- PCR HSV 1. Introduction :
- Méningite avec lésion cérébrales surajoutées d’étiologie : Infectieuse
- TDM cérébrale
Post-infectieuse, d’origine immune
- EEG - Lésions cérébrales responsables de signes neurologiques focaux
- Interféron 2. Diagnostic positif :
- Aciclovir 15mg/kg/8h Syndrome - Fièvre, arthromyalgies
IV systématique infectieux - AEG
pendant 21 jours - Syndrome méningé
Signes - Troubles de la conscience
- Séquelles HSV :
Clinique neurologiques - Crises convulsives focalisées ou généralisées
o Neurologique - Signes de localisation : Déficit sensitivomoteur
o Troubles Mouvements anormaux
mnésiques Signes de gravité - Idem méningite
(Korsakoff) Imagerie - TDM ou IRM cérébrale
o Comportementaux - Avant la PL en cas de signes de focalisation
(Kluver Bucy) - Elimine une méningite purulente
o Epilepsie - Retrouve une pléïocytose, hyperprotéinorachie modérée
o Démence Paraclinique Ponction - PCR : Virale (HSV, listeria, CMV, EBV, entérovirus)
o Hémiplégie lombaire Parasitaire : toxoplasmose
o Aphasie Bactérienne : BK
- Interféron
EEG - Non spécifique : ralentissement de l’activité
Syndrome de - HSV : décharges périodiques d’ondes lentes
Korsakoff :
3. Etiologies des méningo-encéphalites :
- Lésions des corps
mamillaires dus à un Germes Particularités Diagnostic
déficit en vitamine B1 - Fièvre élevée - IRM : lésion fronto-temporale
- Troubles du comportement - EEG : ondes lentes périodiques
- Amnésie HSV - Hallucinations - PCR HSV dans le LCR
antérograde et - Troubles mnésiques - Interféron
rétrograde - Crises convulsives
- Fausses Listeria - Début progressif - PCR Listeria dans le LCR
reconnaissances - Atteinte du tronc cérébral
- Terrain particulier - PCR et culture du LCR
- Fabulations Tuberculose - Début progressif avec AEG
- Altération des - Sueurs nocturnes
fonctions exécutives - Hyponatrémie par SIADH
- Paludisme
- Leptospirose, Lyme, Syphilis, Brucellose
Autres - Intracellulaires : Chlamydiae, mycoplasme, Legionella, Coxiella et Rickettsia
Syndrome de
Kluver-Bucy : - VIH
- Rage
- Astéréognosie - Méningo-encéphalite post-virale
- Prosopagnosie
4. Prise en charge thérapeutique :
- Troubles Orientation - Hospitalisation en urgence en soins intensifs ou réanimation
mnésiques Mise en - 2 voies veineuses périphériques
- Emoussement conditions - Scope cardio-tensionnel et oxymétrie de pouls
affectif - Rééquilibration hydroélectrolytique
Symptomatique - Anticonvulsivant si nécessaire
- Hyper- - Prévention des ACSOS
métamorphoses : - Association : HSV : Aciclovir IV
tendance à porter Spécifique Listeria : amoxicilline + aminoside
les objets à la - Traitement antituberculeux et antipaludéen selon orientation
bouche Mesures - Déclaration obligatoire de la tuberculose et de la listériose
associées - Prévention des complications de décubitus
- Boulimie
- Cf. méningite
- Hypersexualité - Complications HSV : Démence,
Troubles mnésiques : syndrome de Korsakoff
- Akathisie
Surveillance Troubles comportementaux de Kluver Bucy
Epilepsie séquellaire
Aphasie
Hémiplégie
ITEM 122
POLYRADICULONEVRITE AIGUË INFLAMMATOIRE
(SYNDROME DE GUILLAIN-BARRE)
- Diagnostiquer un syndrome de Guillain-Barré.
- Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
Zéros 1. Introduction – Etiologie :
- Affection - Urgence médicale immuno-allergique pouvant survenir à tout âge ; 3% de mortalité
démyélinisante primitive - Facteur déclenchant dans 50% : Episode infectieux banal dans les 3 semaines précédant
Plus rarement une vaccination
- Neuropathie
périphérique diffuse, 2. Diagnostic positif :
bilatérale et symétrique, - Antécédents personnels médico-chirurgicaux
ascendante Anamnèse - Prise de traitement
- Recherche d’un facteur déclenchant : vaccination, épisode dysentérique…
- Atteinte sensitivo- - Neuropathie périphérique diffuse, bilatérale et symétrique
motrice, abolition des - Evolution ascendante
ROT, diplégie faciale - Prédomine en proximal
- Episode infectieux - S’étend en quelques jours, maximum 4 semaines :
(campylobacter, CMV, Muscles des membres supérieurs
HIV…) ou vaccination Déficit Muscles du tronc et de la nuque
récente moteur Muscles intercostaux : détresse respiratoire aiguë
Examen Crâniens : Diplégie faciale
- Evolution en 3 phases : physique Paralysie vélo-pharyngée
extension, plateau, - Hypotonie avec aréflexie ostéo-tendineuse
récupération - Pas d’amyotrophie
- Signes de gravité : Troubles - Paresthésies des extrémités
sensitifs - Myalgies et douleurs musculaires à la palpation
o Respiratoire - Dysautonomie
o Troubles de la - Cardiaque : Tachy- ou bradycardie
déglutition Troubles Troubles du rythme
o Troubles végétatifs végétatifs Hypotension artérielle
(dysautonomie) - Anisocorie
o Complication de - Rétention aiguë d’urine
décubitus (phlébite) Signes de - Mesure du débit expiratoire de pointe
- Hospitalisation en réa gravité - Dysautonomie : tachycardie, hypotension…
en urgence à jeun, scope - Troubles de la déglutition
- NFS-plaquettes, VS-CRP
- LCR : dissociation - Bilan d’hémostase : TP-TCA
albumino-cytologique Biologie - Bilan rénal : Ionogramme
- EMG : atteinte Urée/créatininémie
neurogène périphérique - Glycémie
démyélinisante - EPS + immunofixation : anticorps anti-ganglioside
Sérologies - Lyme et Campilobacter jejuni
- Gaz du sang, EFR - HIV (avec accord), hépatites A, B et C
- Surveillance : peak- - EBV, TPHA-VDRL
flow, testing musculaire, Paraclinique Immunologie - Anticorps anti-nucléaires : anti-ADN natifs, Anti-SSa et SSb
ECG, déglutition, mollets - Enzyme de conversion de l’angiotensine
- Peut être normale
- Traitement spécifique : Ponction - Dissociation albumino-cytologique :
plasmaphérèse, Ig IV lombaire Hyperprotéinorachie > 0,5g/L (retardée de 3-10 jours)
- HBPM Moins de 10 lymphocytes/mm3
- Démyélinisation segmentaire sans atteinte axonale :
- Kinésithérapie Baisse de vitesse de conduction
EMG Blocs de conduction
- Attention à la PFP
Allongement des latences proximales F et H
soins oculaires
Allongement des latences distales
- Gaz du sang
Signes de - EFR
Syndrome de gravité - ECG
Miller-Fisher - Radiographie de thorax
- Ophtalmoplégie
3. Diagnostics différentiels :
complète
- Pathologie centrale : Syndrome médullaire aigu
- Ataxie Compression médullaire aiguë
Syndrome de la queue de cheval
- Aréflexie
- Poliomyélite antérieure aiguë : déficit moteur asymétrique, amyotrophie précoce
- Polyradiculonévrite aiguë symptomatique
- Myosite
- Autres : Botulisme, porphyrie, vascularite, intoxication aiguë (thallium) et diphtérie
4. Prise en charge :
Orientation - Hospitalisation en urgence en soins intensifs ou réanimation
- Scope cardio-tensionnel
Conditionnement - Voie veineuse périphérique
- Sonde naso-gastrique : arrêt alimentation orale
Polyradiculonévrite
- Sonde urinaire
aigu
- Rééquilibration hydroélectrolytique
symptomatique :
- Antalgiques
Symptomatique - Prise en charge paralysie faciale : Soins oculaires
- Infectieuses :
Collyre + pommade vitamine A
o HIV
Occlusion nocturne
o EBV, CMV, VZV
o Hépatite virale Traitement - Echanges plasmatiques : 4-6 échanges plasmatiques 1 jour sur 2
o Mycoplasme étiologique - Immunoglobulines polyvalentes IV sur 5 jours
o Lyme - Prévention des escarres : Régime hyperprotidique (2600kcal/j)
o Campilobacter Nursing Vitamine B1-B6
jejuni - Kinésithérapie passive puis active et cerceau
- Prévention de la maladie thromboembolique : Héparinothérapie
- Néoplasique et Bas de contention
paranéoplasique - Fonction ventilatoire : Peak-flow
Force de la toux
- Maladies de Ampliation thoracique
système : LED, Surveillance Clinique - Déglutition avant tous les repas
Sarcoïdose - Examen neurologique avec testing musculaire
- Hémodynamique : Fréquence cardiaque
Pression artérielle
- Température et diurèse des 24h
Paraclinique - ECG quotidiens
5. Evolution – Pronostic :
Extension - Extension rapide avec maximum en 1 à 4 semaines
Evolution Plateau - Plateau de 1 à 3 semaines
Récupération - Récupération spontanée en plusieurs mois
- Détresse respiratoire aiguë en cas de paralysie des muscles respiratoires
Complications - Mort subite par troubles du rythme cardiaque
- Complications de décubitus
Pronostic - Récupération complète dans 80% des cas
- 10% de déficit sensitivomoteur séquellaire
- 5% de séquelles invalidantes
ITEM 125
SCLEROSE EN PLAQUES
- Diagnostiquer une sclérose en plaque.
- Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
- Décrire les principes de la prise en charge au long cours d’un malade présentant un déficit moteur progressif.
Zéros 1. Introduction – Epidémiologie :
- Lésions inflammatoires - Affection auto-immune fréquente caractérisée par l’apparition successive
démyélinisantes de la Définition de foyers de démyélinisation disséminés de la substance blanche du SNC
substance blanche du SNC - Dissociation axono-myélinique
- Multifocal, poussées - Débute le plus souvent entre 20 et 40 ans ; sex ratio ½ ; 90/100000
Epidémiologie - Pathologie plus fréquente dans les pays du nord
- NORB : Marcus-Gunn - Facteurs génétiques et environnementaux
- Diplopie ; paralysie
oculomotrice ou 2. Diagnostic positif :
ophtalmoplégie internucléaire
-Age entre 20 et 40 ans, sexe féminin
- Syndrome cordonal Interrogatoire -Antécédents personnels et familiaux de maladies auto-immunes
postérieur (Lhermitte) -Rechercher des épisodes d’amaurose ou de déficit moteur transitoire
-Polymorphisme clinique en fonction de la zone démyélinisée
- Troubles génito-sphinctérien
-Notion de poussées successives spontanément régressives
bilan uro-dynamique
Moteur - Déficit moteur pyramidal
- Echographie vésicale et
résidu post-mictionnel - NORB : Cécité monoculaire + signe de Marcus-Gunn
Oculaire Dyschromatopsie rouge-vert et scotome central
- PL : synthèse intra-thécale Examen Fond d’œil normal
d’IgG, pléïocytose, bande physique - Diplopie : Atteinte des nerfs oculomoteurs
oligoclonale à l’électrophorèse Ophtalmoplégie internucléaire (BLP)
- IRM cérébrale et médullaire : Sensitif - Troubles sensitifs, paresthésies
hyper-signaux T2 et FLAIR - Signe de Lhermitte (atteinte cordonale postérieure)
péri-ventriculaires Cervelet - Syndrome cérébelleux
- Potentiels évoqués Vestibulaire - Syndrome vestibulaire
- Poussée : repos + bolus IV Uro-génital - Incontinence, constipation et impuissance
de corticoïdes après bilan et Psychique - Asthénie organique et dépression
surveillance - Troubles mnésiques et de l’attention
- Peut être normale
- Complications de décubitus IRM - Zones d’hypersignal T2 de la substance blanche du SNC
- Fond : interféron + cérébrale - Absence d’effet de masse
contraception - Activité : prise de Gadolinium en T1
- Liquide inflammatoire : Hyperprotéinorachie modérée
- Kinésithérapie Ponction
Lymphocytose modérée
- Spasticité : baclofène Paraclinique lombaire
- Hypergammaglobulinémie avec bande oligoclonale à l’EP
- Ergothérapie Potentiels - Mise en évidence de lésions neurologiques infracliniques
- Prise en charge douleurs et évoqués - Moteurs, visuels, auditifs et somesthésiques
troubles urinaires - NFS, VS, CRP, EPP
Diagnostic - Immunologie : Anticorps anti-nucléaire, anti-ADN natif
Phénomène d’Uhthoff : différentiel Anti-thyroïdien, anti-facteur intrinsèque
- Troubles de la - Infectieux : VIH (accord), VHB, VHC, TPHA-VDRL
remyélinisation des - Endocrinien et carentiel : TSH, B1, B6, B9 et B12
neurones après une
poussée 3. Prise en charge thérapeutique :
Traitement des - Hospitalisation en cas de poussée sévère ; repos au lit
- Thermolabilité des la
poussées - Bilan préthérapeutique : ECG, ionogramme sanguin et ECBU
myéline
- Bolus de corticothérapie : 1g/j pendant 3 jours
- Réapparition de signes Traitement de Interféron - > 2 poussées dans les 2 années précédentes
neurologiques (BAV, fond : contraception - Dissémination temporo-spatiale à l’IRM
paresthésies) à l’effort ou à immuno- Autres - Acétate de Glatiramer - Copaxone®
la chaleur modulateur - Natalizumab : risque de LEMP
- Kinésithérapie de rééducation motrice
- Spasticité pyramidale : baclofène et dantrolène
Ophtalmoplégie Lutte contre les épines irritatives (constipation)
internucléaire : Traitement - Urinaire : Bilan uro-dynamique et éducation à l’auto-sondage
- Déconjugaison des yeux symptomatique Anticholinergiques (vessie hyperactive) ; -bloquants (dysurie)
dans le regard latéral - Prise en charge des troubles sexuels
- Thérapeutiques antalgiques
- Nystagmus de l’œil en - Prévention des complications de décubitus (HBPM)
abduction Mesures - Vaccinations anti-grippale, anti-pneumococcique, anti-VHA et VHB
- Limitation de l’adduction associées - Psychothérapie de soutien
de l’œil controlatéral - Déclaration en ALD pour prise en charge à 100%
- Clinique : Activité : examen neurologique
- Les globes oculaires Surveillance Complications : urinaire, spasticité, dépression
peuvent converger - Paraclinique : TSH, hCG (interféron)
4. Diagnostics différentiels :
Interféron : - Compression médullaire et myélopathie cervico-arthrosique
- Sclérose combinée de la moelle par carence en B12 ; Tumeur
- Contre-indications : - Maladies multi-organiques : sarcoïdose, LED, Gougerot-Sjögren, Behçet…
o Grossesse et
allaitement 5. Evolution – Pronostic :
o Epilepsie non
contrôlée - Evolution discontinue et imprévisible par poussées plus ou moins régressives
o Dépression Evolution - 3 formes : Récurrente-rémittente : la plus fréquente : cf. ci-dessus
Progressive primaire : évolution continue d’emblée
- Effets secondaires : Progressive secondaire : évolution continue secondairement
o Dysthyroïdie Pronostic - Lié à l’importance des déficits et aux complications de décubitus
o Réaction au point Risques - Diminution des poussées au cours du 3ème trimestre
d’injection, syndrome maternels - Augmentation du risque de poussée en post-partum
pseudo-grippal Risques - Pas de modification du risque obstétrical ou néo-natal
o Dépression Grossesse fœtaux - Risque plus élevé de développer une SEP
o Aggravation en début - Prise en charge multidisciplinaire
de traitement Prise en - Grossesse programmée
charge - Contre-indication de l’interféron
- Arrêt de l’interféron ≥ 3 mois avant l’arrêt de la contraception
Critères de Barkhof : - Surveillance materno-fœtale régulière
Dissémination spatiale :
6. Annexe 1 : Critères diagnostiques de MacDonald (2005) :
- ≥ 2 lésions cérébrales Présentation clinique
d’allure inflammatoire à (SEP possible) Données supplémentaires requises pour le diagnostic
l’IRM Attaques Lésions
- Dans au moins 2 des 4 (poussées) objectives
territoires suivants : ≥2 ≥2 - Aucune, les données cliniques suffisent
o Péri-ventriculaire Dissémination dans l'espace : ≥ 1 des 3 critères suivants :
o Cortex cérébral ≥2 1 Critères IRM de dissémination dans l'espace
o Sous-tentoriel OU LCR positif et ≥ 2 lésions IRM compatibles
o Moelle épinière OU Attaque clinique impliquant un site différent
Dissémination dans le temps, ≥ 1 des 2 critères suivants :
Dissémination
1 ≥2 Critères IRM de dissémination dans le temps
temporelle à l’IRM : OU Deuxième attaque clinique
1 1 Dissémination dans l'espace,
- 1 lésion prenant le ET dissémination dans le temps,
gadolinium 3 mois après le 0 0 Dissémination dans le temps : 1 année de progression
début de l'attaque clinique, Progression ET dissémination dans l'espace : ≥ 2 des critères suivants :
à un site différent insidieuse IRM cérébrale positive (9 lésions T2, ou 4 lésions T2 ou
- IRM de suivi après 3 mois (SEP plus avec potentiels évoqués visuels positifs)
montrant une lésion primaire OU IRM médullaire positive (2 lésions T2 focales)
prenant le gadolinium ou progressive) OU LCR positif
une nouvelle lésion T2
7. Annexe 2 : prise en charge des troubles vésico-sphinctériens :
LCR positif : Troubles vésico‐sphinctériens
- Bandes oligoclonales IgG
dans le LCR (et pas dans le
sérum) Echographie vésico‐rénale
- Index IgG élevé Evaluation du résidu post‐mictionnel
Hyperactivité vésicale
Bilan uro‐dynamique
Anticholinergiques oraux
‐bloquants Auto/hétéro‐sondages
ITEM 133
ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX
- Diagnostiquer un accident vasculaire cérébral.
- Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
- Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
- Décrire les principes de la prise en charge au long cours.
Zéros ACCIDENTS VASCULAIRES CEREBRAUX
AIT : 1. Introduction :
- < 1h Définition - Urgence caractérisée par un déficit neurologique focal de survenue brutale
- Symptômes - 3ème cause de mort, 2ème cause de démence, 1ière cause de handicap moteur
Epidémiologie
neurologiques ou - 150000 AVC/an en France : 80% d’AVC ischémique et 20% d’AVC hémorragique
rétiniens Facteurs de - Facteurs de risque cardio-vasculaire : HTA et tabac avant tout
risque - Autres : éthylisme chronique, migraine et contraception orale (associée au tabac)
- Pas de preuve
d’infarctus aigu 2. Séméiologie des infarctus cérébraux (AVC ischémiques) :
retrouvé
- Déficits controlatéraux à la lésion
AVC ischémique : - Hémiplégie à prédominance brachio-faciale
- Constitué - Troubles sensitifs du territoire paralysé
- Hémianopsie latérale homonyme
- 3 étiologies
- Syndrome de l’hémisphère majeur :
principales :
Aphasie : Motrice de Broca si 3ème circonvolution frontale
athérosclérose,
Sensorielle de Wernicke si temporal postérieur
cardiopathies
Sylvien Apraxie idéatoire et idéomotrice
emboligènes, HTA
Territoire carotidien
8. Etiologies :
- Athérosclérose : 30% des AVC
- Cardiopathies emboligènes : 20% des AVC (le plus souvent une ACFA)
AVC - Infarctus lacunaires : 20% des AVC : petit infarctus profond < 15mm
ischémiques - Dissection artérielle carotidienne : Etiologie la plus fréquente du sujet
jeune
- Autres : Artériopathies inflammatoire, infectieuse ou post-radique
Troubles de l’hémostase héréditaires ou acquis
- HTA : 50% des hémorragies intra-parenchymateuses
- Malformation artério-veineuse
- Iatrogène : Prise d’AVK ou d’anti-agrégants plaquettaires
AVC - Tumorales : hémorragie intra-parenchymateuse souvent révélatrice
hémorragiques - Autres : Angiopathie amyloïde (maladie d’Alzheimer)
Anomalie de l’hémostase
Thrombophlébite cérébrale
Endocardite infectieuse (rupture d’anévrisme mycotique)
Toxique : Alcoolisme aigu et chronique
Cocaïne
THROMBOPHLEBITES CEREBRALES
- HTIC 1. Introduction :
- Pathologies rares touchant un ou plusieurs sinus veineux
- Crises comitiales
- Peuvent provoquer un AVC souvent hémorragique
- Hémiplégie à bascule
2. Diagnostic positif :
- TDM cérébrale +
injection de produit de -Antécédents personnels médico-chirurgicaux
contraste : signe du Anamnèse -Prise de traitement, pilule œstro-progestative
delta +/- infarctus -Antécédents thrombo-emboliques, de troubles de l’hémostase
veineux et -Signes fonctionnels : céphalées
transformation - Céphalées inhabituelles, à prédominance matinale
hémorragique HTIC - Œdème papillaire
- Troubles de la conscience
- Etiologies : troubles Crises - Partielles ou généralisées
de la coagulation Clinique épileptiques - Evocatrices si à hémi-corporelles à bascule
(SAPL, Behçet, Déficits - Déficits neurologiques focaux
hémoglobinurie neurologiques - Déficits à bascule
paroxystique - Température
nocturne…), post- Etiologie - Examen ORL complet
partum, pilule, - Examen neurologique complet
grossesse, THS, - Recherche d’un syndrome méningé
infection de - Examen de référence
voisinage… IRM + ARM - Sinus thrombosé : Hypersignal T1 et T2
- Traitement : HNF + veineuse Hyposignal T2*
relais AVK - Absence de flux veineux en ARM
TDM - Hyperdensité spontanée du thrombus
- Signe du : prise de contraste de la paroi du sinus
Paraclinique Ponction - Elévation de la pression d’ouverture
lombaire - Liquide inflammatoire
- Bilan de thrombophilie
- Recherche d’une pathologie ORL :Examen ORL complet
Etiologique TDM cervico-faciale
- Bilan immunologique : Anticorps anti-nucléaires, anti-ADN natif
ANCA
Recherche d’un SAPL
3. Etiologies :
- Période postopératoire
- Grossesse et post-partum
Générales - Contraception orale
- Troubles de l’hémostase
- Cancers et chimiothérapie
- Maladie inflammatoire (Behçet ++)
Infectieuses - De voisinage : otite, mastoïdite, sinusite…
- Intracrânienne : empyème, abcès, méningite
Locales - Traumatisme crânien
Non - Intervention neurochirurgicale
infectieuses - Malformation vasculaire
- Cathétérisme jugulaire
4. Prise en charge :
Etiologique - Eradication d’un foyer infectieux, arrêt contraception orale…
- Antiépileptique
- Anti-œdémateux
Symptomatique - Anticoagulant : Héparinothérapie en urgence
Même en cas de transformation hémorragique
Relais AVK 6 mois minimum
Pronostic - Favorable si prise en charge précoce
3. Etiologies :
- Vasculaires : Hémorragie méningée (coup de tonnerre)
AVC : Ischémie ou hémorragie cérébrale
Dissection d’une artère cervicale
Céphalées Thrombophlébite cérébrale
aiguës - Infectieuse : Méningite
Sinusite
- Hypertensive : Hypertension intracrânienne
Poussée d’hypertension artérielle
- Première crise de migraine
- Glaucome aigu par fermeture de l’angle
Céphalées - Hypertension intracrânienne
subaiguës - Thrombophlébite cérébrale
- Méningite subaiguë
- Maladie de Horton : chez tout patient > 50ans
- Céphalées de tension
- Céphalées post-traumatiques : sd subjectif des polytraumatisés
Continues - Cervicalgies chroniques (arthrose cervicale)
- Céphalées chroniques quotidiennes : abus d’antalgiques
Céphalées - Autres : intoxication au CO, hyperviscosité, insuffisance respiratoire…
chroniques - Migraine : cf. item 262
Intervalle - Malformation artério-veineuse : localisation constante
libre - Névralgie d’Arnold
- Autres : céphalées d’effort, de toux ou coïtale
4. Caractéristiques de certaines étiologies :
- La plus fréquente des céphalées
- Phénomène musculo-squelettiques et psychogènes
- Critères : Durée de 30 minutes à 7 jours
Au moins 2 critères : Localisation bilatérale
Douleur à type de serrement, de pression
Céphalées Intensité faible à modérée
de tension Non aggravée par les activités physiques
Pas de nausées, de photo-phonophobie (ou seulement un des deux)
- Evolution : ancienne et permanente
- Amélioration en période de vacances
- Prise en charge : Non médicamenteuse
Ecoute et soutien psychologique
Si nécessaire, antalgique simple de durée limitée
- Céphalées par abus d’antalgiques
- Tous les traitements peuvent être en cause
- Facteurs psychologiques : Trouble anxieux et dépressif
Addiction
Trouble de la personnalité
Céphalées Evènements de vie négatifs (parfois positifs)
chroniques - Autres facteurs : Aggravation lors de la ménopause
quotidiennes Tension musculaire
- Critères : Prise médicamenteuse régulière, depuis plus de 3 mois
Céphalées : Plus de 15 jours par mois pour les antalgiques non opioïdes
Plus de 10 jours/mois pour les opioïdes, triptans, ergotés
Durée quotidienne > 4h en l’absence de traitement
- Traitement : Arrêt de tous les antalgiques
Soutien psychologique
Antidépresseurs tricycliques pendant le sevrage en antalgiques
- Conflit du nerf occipital avec la charnière osseuse
Névralgie - Douleurs en éclair
d’Arnold - Déclenchées par les mouvements du cou
- Irradiation en hémicrânie
- Syndrome post-PL
Hypotension - Céphalées diffuses déclenchées par l’orthostatisme
du LCR - Conséquences d’une brèche méningée
- La fréquence dépend de l’aiguille utilisée
- Traitement par repos, hydratation +/- blood-patch
ITEM 192
DEFICIT NEUROLOGIQUE RECENT
- Diagnostiquer un déficit neurologique récent.
- Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
Zéros 1.
Introduction :
- GLYCEMIE - Déficit focal : Lésion focale du système nerveux central ou périphérique
Définition S’oppose aux dysfonctionnements cérébraux diffus (coma…)
- Central et transitoire - Déficit récent : déficit datant de quelques heures à quelques jours
= AIT Diagnostics - Lésions ostéo-articulaires récentes
- Central persistant : différentiels - Lésions vasculaires périphériques d’un membre
AVC ischémique - Conversion hystérique
constitué ou AVC
hémorragique IRM 2. Eléments d’orientation diagnostique :
en urgence - Facteurs de risque cardio-vasculaires : AVC
Interrogatoire - Antécédents de cancer, altération de l’état général : cancer
- Médullaire : IRM - Traumatisme crânien récent : hématome, contusion
médullaire en urgence - Fièvre : encéphalite, méningo-encéphalite
Age - AVC plus fréquent après 50 ans
- SEP plus fréquente avant 40 ans
- Atteinte d’un hémicorps
- Niveau sensitif abdominal ou thoracique : atteinte de la moelle
SNC - Aphasie, hémianopsie latérale homonyme
Siège - Troubles de la vigilance
lésionnel - Epilepsie focale
- Signes pyramidaux : ROT vifs, Babinski, trépidation épileptoïde
SNP - Déficit moteur et sensitif distal avec ROT aboli
- Déficit systématisé à une racine/ un tronc nerveux
Mode évolutif - Début brutal avec aggravation en quelques heures AVC
- Début progressif avec extension en tache d’huile processus expansif
3. Etiologies :
- Début soudain, durée brève (< 1h)
AIT - Absence d’anomalie à l’IRM
- Prise en charge en urgence
- Durée brève (< 3 minutes)
Epilepsie - Antécédents d’épilepsie
Transitoire - Convulsion, clonies, marche jacksonienne…
Migraine - Adulte jeune aux antécédents migraineux
Déficit neurologique central
4. Diagnostics différentiels :
- Aphasie de Wernicke
- Syndrome de Korsakoff
- Démence
- Ictus amnésique : amnésie antérograde et rétrograde de quelques heures
5. Prise en charge :
Orientation - Hospitalisation si : Etat clinique menaçant ou patient dangereux
Impossibilité de suivi ambulatoire
- Apaisement : Lieu calme
Eviter l’obscurité totale
Conditionnement - Eviter isolement : maintien appareils auditifs et visuels
- Arrêt des médicaments confusogènes
- Favoriser la présence de l’entourage, la communication
Symptomatique - Réhydratation et rééquilibration hydroélectrolytique
- Vitamine B1, B6 et PP chez le sujet éthylique chronique ou dénutri
- Si échec de la prise en charge non médicamenteuse
Médicamenteuse - Anxiolytique : Benzodiazépine per os
Neuroleptique per os, IM si refus
- Limitée aux situations d’urgence médicale après échec
Contention de tous les autres moyens
- Permet de réaliser les investigations médicales
Physique - Prescription médicale
- Matériel homologué
- Réévaluation pluriquotidienne de l’indication
- Prévention des complications de décubitus
Etiologique - Principal traitement de la confusion mentale
- Régression parfois lente
Surveillance - Prise en charge en service de soins de suite et réadaptation
- Sujet âgé : évaluation cognitive à 6-9 mois : dépistage d’une démence
ITEM 230
COMA NON TRAUMATIQUE
- Diagnostiquer un coma non traumatique.
- Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge
Zéros COMA NON TRAUMATIQUE
- Glycémie 1. Introduction :
- Score de Glasgow Définition - Altération de la vigilance et de la conscience
- Vigilance : état de veille évaluable par l’ouverture des yeux
- Score de Liège : Physiopathologie - Conscience : connaissance de soi et de son environnement
réflexes u tronc - Coma : Lésions diffuses lésant les connexions cortex – substance réticulée
cérébral Lésion sous-tentorielle lésant l’activation de la substance réticulée
- Etude du tonus :
2. Diagnostic positif et localisateur :
o Hypotonie : Diagnostic Diagnostic - Altération de vigilance (difficultés à l’ouverture des yeux)
toxiques, troubles positif - Altération de conscience (difficultés aux réponses motrice/verbale)
métaboliques Profondeur - Score de Glasgow : coma si score ≤ 7
o Hypertonie extra- - 1 : Aucune
pyramidale : CO, Ouverture - 2 : A la douleur
neuroleptiques des yeux - 3 : Sur ordre
o Rigidité de - 4 : Spontanée
décortication :
- 1 : Aucune
atteinte
Réponse - 2 : Non compréhensible
capsulaire interne
verbale - 3 : Inappropriée
bilatérale Score de - 4 : Désorientée
o Rigidité de Glasgow - 5 : Normale
décérébration :
- 1 : Aucune
atteinte du tronc
- 2 : Décérébration : Enroulement des membres supérieurs
cérébral
Extension des membres inférieurs
- Examen des pupilles Réponse - 3 : Décortication : Flexion lente inadaptée des membres supérieurs
motrice Extension des membres inférieurs
- TDM cérébrale - 4 : Evitement : retrait rapide
systématique - 5 : Orientée à la douleur : flexion adaptée
Respiration - 6 : Spontanée
anormale : - Clignement à la menace : activité corticale
- Pupilles : Myosis bilatéral : opiacés, lésion protubérance
- Dyspnée Myosis aréactif : encéphalopathies toxiques
périodique de Yeux Pupilles aréactives : souffrance mésencéphale
Cheyne-Stokes : Mydriase bilatérale aréactive : souffrance du TC
mouvements Mydriase unilatérale aréactive : engagement
respiratoires Localisation - Motricité : position et mouvements spontanés
d’amplitude Motricité - Force segmentaire à la demande ou à la douleur
variable avec - Tonus de repos périphérique et axial (syndrome méningé)
alternance régulière Réflexes - Ostéo-tendineux et cutanéo-plantaires
de périodes - Réflexes du tronc cérébral
d’apnée et
- Dyspnée de Cheyne-Stokes : souffrance diencéphalique
d’hyperpnée
- Dyspnée de Küssmaul : souffrance du tronc et acidose
- Hyperventilation Respiration - Hyperventilation neurogène : atteinte mésencéphalique
neurogène - Respiration apneustique : souffrance de la protubérance
centrale : - Respiration ataxique : arrêt cardiaque imminent (gasps)
hyperpnée Autres - Clonies des paupières : état de mal infraclinique
- Examen neurologique : raideur méningée et signes de focalisation neurologique
- Respiration - Examen cardio-vasculaire et pulmonaire
apneustique : Orientation - Palpation abdominale
pauses en étiologique - Glycémie capillaire
inspiration ou en - Habitus : Interrogatoire de la famille ou des voisins
expiration Recherche de boites de médicaments vides
- Dyspnée de Mesure de la concentration en CO
Küssmaul : - NFS - CRP
alternance - Bilan rénal : ionogramme sanguin, créatinine, bilan phosphocalcique
inspiration – pause - Bilan hépatique
en inspiration – Biologie - Glycémie
expiration – pause - Recherche une rhabdomyolyse : CPK et uricémie
en expiration Paraclinique - Bilan thyroïdien et cortisolémie
- Gaz du sang – lactates
- Respiration - Dosage des toxiques, OH, HbCO
ataxique : - TDM cérébrale
irrégulière et Imagerie - Radiographie thoracique : recherche une pneumopathie d’inhalation
anarchique - EEG
Autres - Ponction lombaire si suspicion de méningite
3. Réflexes du tronc cérébral :
Réflexes Liège
Fronto-orbiculaire - Occlusion palpébrale après percussion glabellaire 5
Stades de coma : Occulo-céphalique - Mouvements des yeux vertical dans le sens inverse du mouvement 4
vertical imprimé
- Stade 1 : coma
vigile : réponses Photomoteur - Myosis à la stimulation lumineuse 3
possibles aux Cornéen - Occlusion palpébrale après stimulation cornéenne
stimulations Massétérin - Contraction massétérine par percussion mentonnière
répétées, Occulo-céphalique - Mouvements des yeux horizontal dans le sens inverse du 2
mouvements de horizontal mouvement imprimé
défense adaptés Oculo-cardiaque - Ralentissement cardiaque après compression des globes oculaires 1
contre la douleur
4. Etiologies :
- Stade 2 : coma
- Accident vasculaire cérébral
léger : réponse
- Vascularite
inadaptée aux Vasculaires
- Embolies gazeuses : accident de décompression, pose de VVC
stimulations
- Embolies graisseuses : fractures des os longs
nociceptives
- Méningites
- Stade 3 : coma Infectieuses - Méningo-encéphalites
carus (coma - Abcès et empyème
profond) : Tumorales - Tumeurs primitives et métastases
décérébration, - Iatrogène : médicaments sédatifs : opiacés
troubles - Toxique : Intoxication au CO
neurovégétatifs Intoxication alcoolique
Toxiques Organophosphorés (insecticides) : Paralysie des muscles respiratoires
- Stade 4 : coma
Fasciculations et myosis serré
dépassé : pas de
Antidote : atropine
réponse aux
stimulations, - Coma myxœdémateux
hypotonie, Endocriniennes - Insuffisance surrénale aiguë
mydriase, abolition - Acidocétose diabétique
des fonctions - Anoxie
végétatives - Hypoglycémie
- Dysnatrémie
- Dyscalcémie
Métaboliques - Alcalose métabolique
Interprétation du
- Encéphalopathies : Encéphalopathie hépatique
Glasgow :
Encéphalopathie hypertensive
- 13 : confusion Encéphalopathie urémique (insuffisance rénale)
mentale Encéphalopathie hypercapnique (respiratoire)
Encéphalopathie de gayet-Wernicke (carence en B1)
- 9-10 : obnubilation Epilepsie - Etat de mal épileptique larvé
stupeur - Coma postcritique
- 8 : hypovigilance,
obscurcissement 5. Diagnostics différentiels :
- 7 : coma Aphasie - Le malade ne parle pas, n’obéit pas aux ordres, il bouge et a les yeux ouverts
- Aphasie de Broca
- < 5 : coma grave, Mutisme - Syndrome frontal bilatéral avec négligence motrice et sensitive et inattention
souffrance axiale akinétique - Absence de déficit moteur, réflexes et tonus normaux
- Infarctus protubérantiel bilatéral : lésion des faisceaux pyramidaux et géniculés
Locked-in Quadriplégie avec diplégie faciale et paralysie labio-glosso-laryngo-pharyngée
syndrom Paralysie de la latéralité du regard avec conservation de la verticalité
Vigilance et conscience normales : intégrité des hémisphères cérébraux
Hystérie - Phénomène d’opposition lors de la levée des paupières
6. Prise en charge :
Orientation - Hospitalisation en urgence
- Libération des voies aériennes supérieures
- pose d’une voie veineuse périphérique
Conditionnement - Sonde naso-gastrique et sonde urinaire
- Intubation oro-trachéale et ventilation mécanique
- Scope cardio-tensionnel
- Remplissage vasculaire pour maintenir l’hémodynamique
Symptomatique - Eliminer une hypoglycémie : recharge en glucose
- Perfusion de vitamine B1 si alcoolisme chronique
- Eliminer une intoxication cf. item 214
Spécifique - Traitement de l’étiologie retrouvée
Mesures - Prévention des complications de décubitus
associées - Prévention de la kératite d’exposition : occlusion palpébrale
Surveillance - Clinique et paraclinique
HYPOTHERMIE ACCIDENTELLE
1. Introduction :
Définition - Baisse de la température corporelle < 35°C
Epidémiologie - Cause rare d’admission aux urgences
- Surtout chez les personnes âgées et conditions socio-économiques basses
- Baisse de la température centrale
- Stimulation des récepteurs hypothalamiques et périphériques
Physiopathologie - Réponse : Frissons/tremblements : production de chaleur
Vasoconstriction musculo-cutanée
Elévation du débit cardiaque
2. Diagnostic :
- Age avancé
Complications : - Malnutrition et mauvaises conditions sociales
Facteurs - Troubles neurologiques : démence, Parkinson, AVC
- Système nerveux
prédisposants - Troubles endocriniens : hypothyroïdie, insuffisance surrénale, sepsis
central : coma
- Intoxications : OH, drogues, neuroleptiques
- Respiratoire : - Atteinte cutanée : brûlures
- Noyade, immersion en eaux profondes
Hypoventilation - Température 32,2-35°C
Encombrement Légère - Tremblements, frissons, tachycardie/pnée, vasoconstriction
- Apathie, ataxie, baisse de capacités de jugement
- Cardio- - Déshabillage paradoxal
vasculaire : - Température 28-32,2°C
Troubles du Clinique Modérée - Troubles de la conscience, bradycardie, bradypnée, arythmie
rythme - Hypo-réflexie, dilatation des pupilles
ventriculaire - Arrêt des frissons
- Température < 28°C
Asystolie Profonde - Coma, apnée, asystolie, TV et FV,
- Métabolique : - Mydriase aréactive, oligurie, œdème pulmonaire
- Fonction rénale : Hyperkaliémie,
Hyperglycémie IRA par rhabdomyolyse
Hyperkaliémie Biologie - NFS : thrombocytopénie
- Glycémie
Polyurie - Hémostase (problème de dépistage car corrections à 37°C)
- T4, TSH
- Digestif :
Gaz du - Acidose métabolique (acidose lactique)
Pancréatite Paraclinique sang - Hypoxie (déviation de la courbe vers la gauche)
aiguë - Troubles de la conduction, du rythme
- Onde J (onde Osborn)
Iléus
- Hématologique : ECG
Thrombopathie
CIVD
3. Prise en charge :
Orientation - Hospitalisation en urgence
Indications - Libération des voies aériennes supérieures
thérapeutiques : Conditionnement - Pose d’une VVP, sondage urinaire et gastrique +/- intubation orotrachéale
- Scope cardio-tensionnel et oxymétrie de pouls
- Hypothermie
- Oxygénothérapie : O2 humidifié et réchauffé
légère :
Objectif - Réchauffement de 1°C/h
réchauffement
externe passif Passif - Couvrir et réchauffer passivement la victime
- Externe : Couverture chauffante, couverture de survie
- Hypothermie Réchauffement Matelas à air chaud
modérée : Actif - Interne : Air humidifié et chaud, immersion
réchauffement actif Perfusion de solutés chauds (42-44°C)
externe Dialyse péritonéale avec liquide chaud (40-45°C)
Hémodialyse à haute température
- Hypothermie
Assistance circulatoire extracorporelle
profonde :
réchauffement actif - Prévention du delirium tremens en cas d’intoxication alcoolique
interne en Autres - Hormones thyroïdienne si suspicion de coma myxœdémateux
réanimation - Réanimation prolongée en cas d’arrêt cardiaque
- Contre-indications des drogues vasoactives si température < 30°C
- Nutrition adéquate
Prévention - Activité
- Vêtements chauds
- Plusieurs épaisseurs de vêtements
ITEM 231
COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE ET
SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL
- Diagnostiquer une compression médullaire non traumatique et un syndrome de la queue de cheval.
- Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
Zéros COMPRESSION MEDULLAIRE NON TRAUMATIQUE
Etiologies : 1. Introduction :
- Hernie discale, Définition - Urgence thérapeutique en raison du risque de myélomalacie irréversible
métastase, épidurite, Anatomie - La moelle va du trou occipital au bord supérieur de L2
spondylodiscite, - Au-delà, les racines forment la queue de cheval
arthrose, hématome, Voies - Sensibilité thermo-algique
canal étroit spinothalamiques - Décusse à chaque niveau métamérique
- Intra-durales : Organisation - Chemine dans le cordon latéral de la moelle opposée
méningiome/neurinome - Sensibilité proprioceptive et épicritique
- Intra-médullaire : Voie lemniscale - Chemine dans le cordon postérieur de la moelle
épendymome, - Décusse à la partie postérieure du bulbe
astrocytome
Faisceau - Faisceau moteur ; Décusse dans le bulbe
Syndrome médullaire :
pyramidal - Chemine dans le cordon latéral de la moelle
- Syndrome lésionnel :
signes radiculaires = 2. Diagnostic :
niveau lésionnel
- Syndrome sous- Syndrome - Douleurs radiculaires signalant le dermatome lésionnel
lésionnel : troubles lésionnel - Déficit radiculaire associé : hypoesthésie, abolition des réflexes
moteurs, sensitifs, - Moteur : Syndrome pyramidal : paraparésie spasmodique
sphinctériens Syndrome Claudication intermittente médullaire
- Syndrome rachidien : sous-lésionnel - Sensitif : Paresthésies, douleurs neuropathiques
douleur augmentée à Signe de Lhermitte
la palpation, raideur Examen - Troubles sphinctériens urinaires, sexuels et ano-rectaux
rachidienne physique Syndrome - Douleurs permanentes et fixes du rachis
- Pas de syndrome sus- rachidien - Raideur rachidienne
lésionnel - Signe de la sonnette : douleur accrue à la percussion
- Risque = myélomalacie Signe négatif - Absence de signes sus-lésionnels
- IRM médullaire : Niveaux - C1-C4 : Paralysie respiratoire - Mamelons : T4
ischémie = hypersignal lésionnels - C5-D1 : Membres supérieurs - Xiphoïde : T6
T2 - C8-D1 : Clause-Bernard-Horner - Ombilic : T10
- Urgence IRM - IRM médullaire injectée en urgence
neurochirurgicale - Coupes sagittales et axiales centrées sur la région suspecte
Paraclinique - Myéloscanner : en cas de contre-indications à l’IRM
- Corticothérapie
Autres
- Immobilisation ; corset - Ponction lombaire contre-indiquée en l’absence d’IRM
- Rééducation
3. Formes particulières :
Signe de
- Souffrance d’une hémi-moelle
Lhermitte :
Syndrome de - Atteinte homolatérale : Syndrome cordonal postérieur
- Décharge Brown-Séquard Syndrome pyramidal
électrique le long - Atteinte controlatérale : déficit spino-thalamique (thermo-algique)
du rachis Sclérose - Clinique : Syndrome cordonal postérieur
combinée de la Syndrome pyramidal
- Déclenchement à moelle - Etiologies : Carence en B12
la flexion du cou Myélopathie cervico-arthrosique
- Signe une atteinte - Syndrome suspendu (en cape)
cordonale Syndrome - Déficit moteur
postérieure syringomyélique - Hypoesthésie thermo-algique
- Malformation d’Arnold-Chiari : engagement des amygdales cérébelleuses
4. Etiologies :
Tumorales - Tumeurs vertébrales bénignes : hémangiome, chondrome
- Métastases : épidurite métastatique
Myélopathies - Myélopathie cervico-arthrosique
Extradurales - Patient > 40 ans aux antécédents de traumatisme, torticolis
Hernie discale - Essentiellement au niveau dorsal
Infectieux - Spondylodiscite et épidurite infectieuses
- Tuberculose : mal de Pott
Hématome - Hématome épidural (post-PL ; patient sous AVK)
Intradurales Tumeurs - Méningiome : femme de plus de 50 ans
et extra- bénignes - Neurinome : homme et femme de tout âge
médullaires Inflammatoire - Arachnoïdite : inflammation des leptoméninges
Intra- Tumorales - Ependymome et astrocytome
médullaires Vasculaires - Malformations vasculaires : cavernome, angiome…
Syringomyélie - Cavité intra-médullaire
5. Diagnostics différentiels
- Sclérose en plaques
- Sclérose latérale amyotrophique
- Polyradiculonévrite aiguë
6. Prise en charge thérapeutique :
Orientation - Hospitalisation en urgence en service de neurochirurgie
Symptomatique - Immobilisation rachidienne par corset
- Corticothérapie
Spécifique - Traitement spécifique adapté à l’étiologie
Evolution - Risque de myélomalacie avec paraplégie complète et définitive
- Rééducation précoce
SYNDROME DE LA QUEUE DE CHEVAL
1. Introduction :
Définition - Souffrance des racines nerveuses de la queue de cheval
Queue de cheval :
Présentation - Syndrome neurogène périphérique avec troubles sphinctériens importants
- A partir de L2
- Urgence neurochirurgicale, pronostic fonctionnel engagé
- Troubles sensitifs +
moteurs + génito-
2. Diagnostic :
sphinctériens (risque =
rétention aiguë Troubles - Douleurs de type radiculalgies
d’urines) sensitifs - Douleurs sacrés périnéales et génitales
- Toucher rectal - Anesthésie en selle : hypoesthésie organes génitaux et anus
- pas de syndrome - Topographie radiculaire
pyramidal Troubles - Atteinte S1 : marche sur les pointes impossible
- IRM rachidienne en moteurs - Atteinte L5 : marche sur les talons impossible
urgence Examen - Atteinte L3-L4 : impossibilité d’étendre la jambe sur la cuisse
- Urgence physique - Atteinte L1-L2 : impossibilité de fléchir la cuisse sur le bassin
neurochirurgicale : Réflexes - Abolition des réflexes ostéo-tendineux
laminectomie - Abolition des réflexes périnéaux, anaux toucher rectal
décompressive - Urinaire : Mictions impérieuses
- Prévention des Troubles Insensibilité du passage urinaire
complications de génito- Risque de rétention aiguë d’urine
décubitus sphinctériens - Anal : constipation ou incontinence anale
- Génital : Impuissance
Syndrome du Anesthésie vaginale
canal lombaire IRM - IRM médullaire injectée en urgence
étroit : Paraclinique - Coupes sagittales et axiales centrées sur la région suspecte
- Congénital ou Autres - Myéloscanner : en cas de contre-indications à l’IRM
acquis sur hernie - Ponction lombaire contre-indiquée en l’absence d’IRM
discales étagées ou
arthrose 3. Etiologies :
- Hernie discale
- Claudication - Ependymome
radiculaire - Syndrome du canal lombaire étroit
progressive à - Rares : neurinomes, métastases, processus infectieux
l’effort
- Cède à l’arrêt de 4. Diagnostics différentiels :
l’effort - Atteinte terminale du cône de la moelle : séméiologie similaire mais avec signes pyramidaux
Syndrome du cône terminal : Signe de Babinski
- Signe du caddie : Abolition des réflexes abdominaux et crémastériens
douleurs soulagées Troubles de flexion de la cuisse
par la position Sensibilité du pli de l’aine et sphinctérienen
penchée en avant - Polyradiculonévrite aiguë
- Syndrome plexique lombaire
Clonazépam Clonazépam
0,015mg/kg (1mg chez l'adulte) 0,015mg/kg (1mg chez l'adulte)
IV lent sur 2 minutes IV lent sur 2 minutes
+
Fosphénytoïne
Echec : convulsions après 5 minutes 20mg/kg
Oui Non
Phénobarbital
15mg/kg
Anesthésie générale
Thiopenthal
ITEM 244
HEMORRAGIE MENINGEE
- Diagnostiquer une hémorragie méningée.
- Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
Zéros 1. Introduction :
- Syndrome méningé Définition - Irruption de sang dans les espaces sous-arachnoïdiens : urgence vitale
sans fièvre Classification Grade I II III IV V
WFNS Glasgow 15 13-14 13-14 7-12 3-6
- TDM cérébrale en
Déficit moteur - - + +/- +/-
urgence
- Angio-IRM 2. Diagnostic :
- Artériographie des 4 - Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
axes en urgence - Prise de traitement
- Contraception œstro-progestative
- Doppler trans- Anamnèse - Antécédents thrombo-emboliques
crânien - Signes fonctionnels : Céphalées brutales, explosive, « en coup de tonnerre »
- TDM négatif PL Apparition au cours d’un effort
Vomissements en jet
Complications : Photophobie et phonophobie
- Syndrome méningé non fébrile : Céphalées
- Aiguës : HTIC,
Raideur méningée
hydrocéphalie,
- Examen neurologique : Signes pyramidaux sans valeur localisatrice
spasme artériel,
Paralysie III : anévrysme de la carotide interne
récidive, épilepsie
Examen Signes de focalisation : hémorragie cérébro-méningée
- Tardives : HPN, physique - Signes de gravité : Hémodynamique : signes de choc
récidive, séquelles, Neurologique : troubles de la conscience, coma
épilepsie Respiratoire
- Formes cliniques : Formes a minima : simples céphalées avec nausées
- Anévrysme Formes graves : perte de connaissance, coma, mort
- Paralysie Biologie - Bilan préopératoire
douloureuse du III - Réalisée sans injection et en urgence
rupture imminente - Peut être normale : hémorragie discrète ou ancienne
anévrisme carotide - Hyperdensité spontanée des espaces sous-arachnoïdiens
interne TDM cérébrale - Espaces sous-arachnoïdiens : Sillons corticaux
Vallées sylviennes
Traitement : Citernes de la base
- Contrôle TA Scissure inter-hémisphérique
- Réalisée en urgence, en séquence FLAIR et T2*
- Prévention spasme IRM cérébrale - ARM : Cartographie vasculaire cérébrale
- Traitement Reconstruction 3D de l’anévrisme
endovasculaire ou - Contre-indiquée en cas de signes de focalisation
chirurgical - Arguments diagnostiques : Elévation de la pression d’ouverture
Paraclinique Liquide rouge, incoagulable
- Prévention ACSOS Surnageant xantochromique
Présence de pigments sanguins
Ponction Rapport GRLCR/GBLCR > GRsang/GBsang
lombaire - Diagnostic différentiel : ponction lombaire traumatique :
Pression d’ouverture normale
Liquide coagulable et de moins en moins sanglant
Surnageant clair, pas de pigments sanguins
Rapport GR/GB = rapport sanguin
Artériographie - A visée diagnostique et thérapeutique
cérébrale - Examen des 4 axes artériels
- Doppler trans-crânien : Recherche un vasospasme artériel
Autres Elévation des vitesses circulatoires
- Consultation génétique : Polykystose rénale AD
Pathologies du collagène
3. Etiologies :
Anévrysmes - Dilatation sacciforme de l’artère avec zone d’implantation appelée collet
artériels - Localisations : terminaisons artère carotide et artère communicante antérieure
60% - Facteurs de risque de rupture : Taille : faible risque si < 7mm)
HTA, alcool et tabac
- Malformations artério-veineuses
Autres - Traumatismes
causes - Anévrysmes mycotiques secondaires à une endocardite infectieuse
- Angiopathies : amyloïde (Alzheimer), angéites inflammatoires…
- Absence de cause retrouvée dans 20-25% des cas
4. Prise en charge :
Orientation - Hospitalisation en urgence en service de neurochirurgie
- Urgence vitale
- Repos strict au lit
- Prévention de l’œdème cérébral : proclive 30°
Conditionnement - A jeun
- Pose de 2 voies veineuses périphériques
- Monitorage cardio-tensionnel
- Sonde naso-gastrique
- Antalgiques adaptés à l’EVA
- Prévention du spasme artériel par anticalciques : nimodipine - Nimotop®
- Prévention de l’épilepsie : Traitement antiépileptique prophylactique
Acide valproïque - Dépakote®
Symptomatique - Prévention des ACSOS : Maintien de la PA à 150mmHg de systolique
Normo-thermie : paracétamol IV 4x1g/j
Normocapnie et normoxie
Rééquilibration hydro-électrolytique
Normo-glycémie : insulinothérapie IVSE si besoin
- Exclusion anévrysmale
- Délai : En urgence, le plus tôt possible
Etiologique Différé à 2 semaines si troubles de conscience ou vasospasme
- Modalités : Radiologie interventionnelle : dépôt de matériel (coils)
Neurochirurgie : dissection du collet et pose de clip
Choix de la technique en concertation multidisciplinaire
- Clinique : Hémodynamique : FC, PA en continu
Conscience et Température toutes les heures
Examen neurologique répété
Surveillance - Paraclinique : Doppler trans-crânien : recherche d’un vasospasme
Ionogramme sanguin
Gaz du sang
Imagerie cérébrale si aggravation
5. Complications – Pronostic :
Récidive - Resaignement
- Pic entre J7 et J11
HTIC - Liée à l’irruption de sang et à l’œdème cérébral
Hydrocéphalie - Hydrocéphalie aiguë par hémorragie ventriculaire
Aiguës Spasme - Vasoconstriction diffuse
artériel (50%) - Survient entre J4 et J10
- Peut être asymptomatique
- Baisse du débit artériel responsable d’un AVC ischémique
- Hyponatrémie par SiADH et autres ACSOS
Autres - Troubles du rythme cardiaque et de la conduction
- Complications de réanimation : pneumopathie…
- Triade d’Adams-Hakim :
Troubles de la marche : marche à petits pas
Troubles sphinctériens : incontinence urinaire
Hydrocéphalie Troubles cognitifs : dysfonctionnement frontal
A distance - Aggravation progressive des troubles
- Fluctuations
- Troubles moteurs au premier plan
Récidive - Récidive hémorragique tardive
Neurologique - Déficit neurologique séquellaire
- Epilepsie
Pronostic - 60% de mortalité à la phase initiale
- 1/3 de mortalité avant l’arrivée à l’hôpital
Dernière mise à jour le 2/1/2013
ITEM 261
MALADIE DE PARKINSON
- Diagnostiquer une maladie de Parkinson.
- Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
- Décrire les principes de la prise en charge au long cours.
Zéros 1. Introduction :
- Syndrome Définition - Maladie neuro-dégénérative se traduisant par un syndrome parkinsonien
extrapyramidal : triade - Etiologie inconnue
tremblement de repos, - Atteinte de l’ensemble des systèmes mono-aminergiques
akinésie, hypertonie Epidémiologie - Prévalence de 150/100000 habitants ; 1,5% de la population après 65 ans
plastique - Débute en général dans la 6ème décennie mais peut survenir à tout âge
- Troubles de la - Atteinte de l’ensemble des systèmes mono-aminergiques : Dopaminergiques
marche, chutes Noradrénergique
Physiopathologie Sérotoninergique
- Troubles neuro-
- Dégénérescence de la voie nigro-striée, du locus coeruleus et nucleus-basalis
végétatifs : hypotension
- Etiologie inconnue, facteurs environnementaux et génétiques
orthostatique
Traitements : 2. Diagnostic :
- L-Dopa : fluctuation -Age
d’activité (on/off), -Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
dyskinésies, dystonies, -Antécédents familiaux
penser au domperidone -Facteurs de risque cardio-vasculaire
- Agonistes -Prise de traitement : neuroleptiques
Anamnèse
3. Etiologies :
Manœuvre de -Etiologie la plus fréquente de syndrome parkinsonien : 65%
Froment : Maladie de -Début entre 55 et 65 ans mais peut survenir à tout âge
- Exécution d’un Parkinson -Syndrome parkinsonien typique
mouvement idiopathique -Evolution lente
volontaire par le -Absence de drapeaux rouges
membre -Pas de résistance à la L-Dopa au cours des 3 premières années
controlatéral - Syndrome parkinsonien répondant mal à la dopamine
Atrophie multi- - Syndrome cérébelleux
systématisée - Syndrome dysautonomique : Hypotension orthostatique
Troubles sphinctériens
- Syndrome pyramidal
Paralysie supra- - Syndrome parkinsonien symétrique
nucléaire - Troubles de l’équilibre postural avec chutes en arrière
progressive - Troubles oculomoteurs et des paupières
Syndromes - Syndrome frontal et syndrome pseudo-bulbaire
parkinsoniens - Syndrome parkinsonien
secondaires Dégénérescence - Signes corticaux : Apraxie
dégénératifs cortico-basale Troubles sensitifs
Astéréognosie
- Critères majeurs : Hallucinations (visuelles) précoces
Syndrome Parkinsonien
Fluctuation de l’état cognitif
Démence à - Critères mineurs : Cauchemars
corps de Lewy Troubles du sommeil paradoxal
Chutes
Pertes de connaissance inexpliquées
Aggravation sous neuroleptiques
Iatrogène - Recherche à l’interrogatoire : Neuroleptiques classiques
Neuroleptiques cachés
- Maladie héréditaire de transmission AD avec déficit
Autres Maladie de d’excrétion du cuivre
syndromes Wilson - Syndrome parkinsonien avant 40 ans
parkinsoniens - Cf. item 83
secondaires Toxique - Intoxication au CO ou au manganèse
- Lésions vasculaires des noyaux gris centraux
Vasculaire - Syndrome parkinsonien avec : Syndrome frontal
Syndrome pseudo-bulbaire
- Etat lacunaire à l’IRM
SYNDROME MYASTHENIFORME
- Syndrome
myasthéniforme : Pathogénie - Insuffisance pré-synaptique de libération d’Ach
troubles neurologiques - Phénomène paranéoplasique : cancer pulmonaire ++
non systématisés par - Déficit moteur des membres sans amyotrophie
atteinte de la jonction - Fatigabilité excessive
neuromusculaire Syndrome de Clinique - Réflexes rares ou absents (différence de la myasthénie)
Lambert-Eaton - Les réflexes apparaissent après un effort musculaire
- Syndrome de
- Signes d’atteinte céphalique similaires à la myasthénie
Lambert-Eaton :
- Dysautonomie cholinergique : sudation, salivation…
paranéoplasique,
Paraclinique - EMG : Incrément : augmentation des potentiels à l’effort
cancer broncho-
- Anticorps anti-canaux calciques
pulmonaire, atteinte
pré-synaptique, Ac Infection - Pathologie due à Clostridium botulinum
anti-canaux calciques, - Infection après ingestion de conserve avariée
incrément à l’EMG - Nausées et vomissements 12-35h après ingestion
- Troubles de la vision avec diplopie
- Botulisme - Sécheresse muqueuse
Clinique - Déficit moteur généralisé
- Toxiques
- Mydriase aréactive
Botulisme - Atteinte muscles lisses : iléus, rétention aiguë d’urines
- Complications respiratoires
Diagnostic - Polyradiculonévrite aiguë
différentiel - S’oppose au Guillain-Barré par la progression descendante
EMG - Troubles pré-synaptiques similaires au Lambert-Eaton
Traitement - Lavage gastrique et évacuation intestinale
- Anti-toxique
- Venins de serpent : bloc post-synaptique
Toxiques - Intoxication au magnésium chez l’insuffisant rénal
- Traitement par D-pénicillamine
Syndromes - Anomalies génétiques exceptionnelles
myasthéniques - Myasthénies congénitales non immunologiques
congénitaux - Anomalies des protéines constitutives du récepteur de l’acétylcholine
ITEM 265
NEUROPATHIE PERIPHERIQUE
- Diagnostiquer une neuropathie périphérique.
Zéros 1. Introduction :
- Syndrome neurogène Définition - Manifestations (clinique, EMG, bio, anapath) issues de l’atteinte du neurone périphérique
périphérique : abolition - Les lésions élémentaires des fibres nerveuses sont :
des ROT, troubles Histologie o La dégénérescence wallérienne : désintégration progressive myélino-axonale
végétatifs, troubles o La démyélinisation segmentaire : destruction de myéline
sensitifs et moteurs - Autres atteintes : atteinte conjonctive et vasculaire
EMG
2. Diagnostic :
- Démyélinisant :
augmentation des - Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
latences distales, - Antécédent de diabète : traitement, équilibre et complications
diminution des vitesses - Consommation éthylique
de conduction, blocs - Prise de traitement, notamment neurotoxiques
de conduction Anamnèse - Antécédents : SIDA
- Axonale : vitesses de Maladie systémique, dysthyroïdie
conduction normales, Cancer, hémopathie maligne
diminution amplitude Insuffisance rénale chronique
des potentiels d’action, - Antécédents de voyages en pays tropicaux (lèpre et maladie de Chagas)
tracé pauvre - Exposition professionnelles ou domestique à des toxiques (plomb, mercure…)
- Mode d’installation du tableau : aigu, subaigu ou chronique
- Bilan systématique : - Paralysie : Flasque et hypotonique : testing musculaire
glycémie, ionogramme, La réponse idiomusculaire est conservée
créatinine, bilan Moteur - Amyotrophie (retardée de 3 semaines), crampes
hépatique, VIH - Fasciculations : spontanées, à la percussion ou au froid
- Polyneuropathie : - Diminution/abolition des réflexes ostéo-tendineux
distale, bilatérale et - Déformations des pieds, des mains, du rachis
symétrique, à - Paresthésies, dysesthésies et douleurs
évolution ascendante - Douleurs accentuées par la toux et l’extension (Lasègue)
Sensitif - Hypoesthésie : Fine : test au monofilament
o Diabète et OH ++ Proprioceptive : manœuvre de Romberg
Clinique Thermo-algique
- Mononeuropathie
multiple : asymétrique, - Vasomoteurs : œdème, cyanose
asynchrone, atteinte - Trophique : Peau sèche et squameuse
tronculaire Dépilation
Végétatif
- Cardio-vasculaire : hypotension orthostatique
o Diabète, PAN, - Génito-urinaire : Rétention aiguë d’urines
cryoglobulinémie, Troubles de l’érection et de l’éjaculation
lèpre - Déformation squelettique et articulaire
- Atteinte ophtalmologique : sécheresse muqueuse
- Polyradiculonévrite :
Etiologique - Arthrite
Guillain-Barré, Lyme,
- Syndrome tumoral : Hépato-splénomégalie
botulisme, diphtérie,
Adénopathies
porphyrie, VIH
- Indications : Non recommandé en première intention
Doute diagnostique
Discordance entre clinique et étiologie supposée
Test musculaire :
- Détection : Potentiels de fibrillation de repos
- 0 : Pas de Appauvrissement en unités motrices
contraction Accélération de fréquence : sommation temporelle
EMG - Stimulodétection :
- 1 : Contraction Démyélinisant : Ralentissement des vitesses de conduction
faible sans Allongement des latences proximales F et H
déplacement Allongement des latences distales
- 2 : Déplacement Blocs de conduction moteur
faible si pesanteur Paraclinique Atteinte axonale : Vitesses de conduction normales
éliminée Baisse de l’amplitude, tracé pauvre
Ponction - Absence d’anomalie
- 3 : Déplacement lombaire - Méningite : méningo-radiculite
possible contre Histologie - Biopsie nerveuse : démyélinisation, atteint axonale
pesanteur - Biopsie des glandes salivaires accessoires : Gougerot, amylose
- 4 : Déplacement - NFS avec VGM, VS, CRP
possible contre - Vitamines B9 et B12
résistance - Glycémie à jeun
Etiologie - Fonctions rénale et hépatique
- 5 : Force normale - TSH
- Electrophorèse des protéines sériques + immunofixation
- Sérologie VIH (avec accord) et VHC (+/- cryoglobulinémie)
- Radiographie thoracique
3. Diagnostics différentiels :
- Syndrome pyramidal avec réflexes ostéo-tendineux vifs
Atteinte - Paralysie spastique
centrale - Absence d’amyotrophie
- Troubles sensitifs dissociés
- Atteintes motrices pures
Atteinte - Abolition de la réponse idiomusculaire
myogène - Données EMG différentes
- Elévation des enzymes musculaires
4. Orientation étiologique :
Polyneuropathie - Atteinte bilatérale et symétrique
- Prédominance distale
- Atteinte diffuse et symétrique
Neuropathies - Atteinte des 3 étages : Face
diffuses Polyradiculonévrite Tronc, membres supérieurs
Membres inférieurs
- Evolution descendante
Mononévrite multiple - Atteintes successives, asymétriques et asynchrones
- Atteintes : Plexiques
Circonscrit Radiculaires
Tronculaires
Corne - Polyomyélite antérieure aiguë
antérieure - Sclérose latérale amyotrophique
5. Etiologies :
Charcot-Marie-
Tooth : - Alcool : carence en B1
- Diabète
- Neuropathie - Maladies de système : vascularite nécrosante
héréditaire Formes - Inflammatoire : Syndrome de Guillain-Barré
- Pieds creux, aiguës Syndrome de Miller-Fisher
scoliose - Infectieuse : Diphtérie
< 4 semaines Polyomyélite antérieure aiguë
- Amyotrophie, - Iatrogène : neuropathie de réanimation
crampes - Porphyrie
- Déficit moteur - Toxique : intoxication aiguë : lithium, arsenic, thallium…
- Tumorale : neuropathie paranéoplasique de Denny-Brown : Ac anti-HU
- Alcool : carence en B1
- Diabète
- Infectieuse : SIDA
Hépatite C et cryoglobulinémie
Mononévrite Maladie de Lyme
multiple : Formes Lèpre (1ière cause dans le monde),
subaiguës - Tumorale : Hémopathie maligne
- Périartérite
Neuropathie paranéoplasique de Denny-Brown : anticorps anti-HU
noueuse (PAN)
> 4 semaines - Maladie de système : Lupus
- Maladie de Polyarthrite rhumatoïde
système Syndrome de Gougerot-Sjögren
et chroniques Sarcoïdose
- Lèpre Amylose AA, AL, portugaise
- Hémopathie > 6 mois - Dysglobulinémie : Myélome, MGUS
maligne Syndrome POEMS
Maladie de Waldenström
- Hépatite C - Vascularites : Vascularite à ANCA
- Cryoglobulinémie Cryoglobulinémie
Périartérite noueuse (PAN)
- Maladie de Lyme - Iatrogène : cisplatine
- Toxique : Saturnisme
- Héréditaire : Maladie de Charcot-Marie-Tooth
Amylose portugaise : mutation de la transthyrétine
- Insuffisance rénale chronique
Dernière mise à jour le 27/5/2013
ITEM 279
RADICULALGIE ET SYNDROME CANALAIRE
- Savoir diagnostiquer une radiculalgie et un syndrome canalaire.
- Identifier les situations d’urgence et planifier leur prise en charge.
- Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.
Zéros RADICULOPATHIES
Sciatique : 1. Lombo-sciatiques :
- Urgences Pathogénie - Sténose du canal vertébral dégénérative (ostéoporose) ou tumorale
chirurgicales : déficit - Aiguës : lombagies < 3 mois : lumbago survenant après un effort
moteur ≤ 3, syndrome Définition
- Chroniques : Persistance des douleurs > 3 mois
de la queue de cheval, - Antécédents médico-chirurgicaux personnels et familiaux
hyperalgique (résistant - Prise de traitement
à la morphine) - Antécédents de lombalgies aiguës ou chroniques
- Mécanique : hernie - Recherche d’un facteur déclenchant
discale ; foraminale ou Anamnèse - Cause secondaire : Fracture : Notion de traumatisme
paramédiane Facteurs de risque d’ostéoporose
Néoplasie : âge > 65 ans, altération de l’état général
- Syndrome rachidien, Infection : Fièvre
signe de la sonnette, Douleur d’horaire inflammatoire
sine de Lasègue et de Immunodépression, toxicomanie IV
Léri Douleurs - Topographie radiculaire
- Pas de radiographies - S1 : Face postérieure fesse, cuisse, mollet, plante, 5ème orteil
en 1ière intention - L5 : Face postéro-externe cuisse, externe jambe, dos du pied
- L4 : Face antéro-externe cuisse, antérieure jambe, malléole
- Traitement : repos interne, hallux
limité, AINS, - L3 : Postéro- puis antéro-interne cuisse, arrêt au genou
antalgiques,
myorelaxants, Radiculalgie
kinésithérapie, Signes
rééducation lombo- fonctionnels
pelvi-abdominale à
froid
- Echec : infiltration
épidurale de - Claudication neurologique à la marche et la station debout
corticoïdes retard Claudication - Soulagée en position assise et antéflexion : signe du caddie
- Echec à 6 semaines : - Evocatrice d’un canal lombaire étroit
TDM ou IRM en vue - Examen neurologique après effort
d’une chirurgie - Effacement de la lordose lombaire
Rachidien - Limitation des mouvements : Indice de Schöber
Canal lombaire Distance doigts-sol
étroit : - Conflit disco-radiculaire : Signe de Lasègue : L5, S1
- Dégénératif 95% Signes Lasègue croisé
physiques Impulsivité
- Claudication à la
marche, paresthésies, Radiculaire Signe de la sonnette
ataxie proprioceptive Exacerbation en hyperextension
- Signe de Léri : L3, L4
- Signe du Caddie - Signes de déficit moteur : testing musculaire
- Recherche d’une abolition des réflexes ostéo-tendineux
- Myélopathie cervico-
Sciatique - Disparition de la douleur
arthrosique
paralysante - Testing musculaire ≤ 3
Signes orientant Urgences - Chirurgie en urgence, pronostic fonctionnel engagé
vers une origine Syndrome de la - Troubles urinaires ou anaux cf. item 231
commune : queue de cheval - Chirurgie en urgence, pronostic fonctionnel engagé
- Sujet jeune Hyperalgique - Lombo-sciatique résistante à la morphine
- Pas de bilan en cas de pathologie typique non compliquée
- Effort de Indications - Persistance après 6-8 semaines de traitement bien conduit
soulèvement Paraclinique - Adolescent ou l’adulte > 50 ans ou antécédents tumoraux
- Horaire mécanique TDM - Précise le type de la hernie, du conflit disco-radiculaire
- Topographie IRM - Exploration neurologique et ostéo-articulaire complète
unilatérale et Radiculographie - Visualise les conflits non mis en évidence en décubitus
mono-radiculaire - Repos de durée brève
Médical - Antalgiques, myorelaxants et AINS
- Attitude antalgique
- Rééducation kinésithérapeutique +/- corset rigide
- Signe de Lasègue Traitement - Canal lombaire étroit : rééducation en délordose
- Signe de la - Pas de kinésithérapie dans la lombosciatique aiguë
sonnette - En cas d’échec après 6 semaines de traitements médical
Chirurgical Cure de hernie discale
- Syndrome Laminectomie en cas de canal lombaire rétréci
rachidien dissocié Arthrodèse en cas de spondylolisthésis
Dernière mise à jour le 27/5/2013
2. Névralgies cervico-brachiales :
Névralgie cervico- Commune - Hernie discale
brachiale : - Uncodiscarthrose
- Infectieux : Spondylodiscite
- Urgences : paralysie, Etiologies Méningo-radiculite de Lyme
compression Symptomatique - Tumorale : Tumeurs bénignes
médullaire Tumeurs malignes (Pancoast-Tobias)
- Arthrose cervicale, - Traumatiques
Pancoast-Tobias, Lyme - Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
- Prise de traitement
- Radiographies - Antécédents tumoraux
sytématiques : face, - Antécédents traumatiques
profil et ¾ Anamnèse - Notion de morsure de tique
- Traitement : AINS, - Caractérisation de la douleur
antalgiques, - Signes d’origine secondaire : Fièvre, sueurs nocturnes
myorelaxants Altération de l’état général
Mobilisation du rachis cervical indolore
Résistance aux AINS ou corticoïdes
Méralgie - Douleur : Exacerbée à la toux
paresthésique : Douleur Exacerbée mouvements de rotation
- Limitation douloureuse du rachis
- Atteinte nerveuse
- Contracture musculaire
du nerf fémoro-
Myélopathie - Myélopathie cervico-arthrosique : urgence
cutané ou nerf
- Déficit sensitivomoteur radiculaire
cutané latéral de la
- C5 : Réflexe bicipital
cuisse : association
des racines L2 et L3 Moteur : Abduction
Rotation épaule
- Brûlures et Sensibilité : Moignon de l’épaule
paresthésies de la Face externe du bras
face externe de la Clinique - C6 : Réflexe stylo-radial
cuisse Moteur : Flexion coude
Supination
- Lié à une
Localisation Flexion pouce
compression du
Sensibilité : face externe du MS jusqu’au pouce
nerf sous l’arcade
- C7 : Réflexe tricipital
crurale
Moteur : Extension coude, poignet, doigts
- Fréquent en post- Pronation
opératoire en Sensibilité : Face postérieure du MS
décubitus ventral Jusqu’aux 2ème et 3ème doigts
- C8-D1 : Réflexe cubito-pronateur
Moteur : flexion-écartement des doigts
Sensibilité : Face interne du MS
Jusqu’aux 4ème et 5ème doigts
Radiographies - Incidence face, profil et ¾ : analyse des foramens
- NFS - CRP
- Immunoélectrophorèse des protéines sériques : myélome
Paraclinique Névralgie - Infectieux : Sérologie de Lyme
symptomatique Hémocultures si fièvre (spondylodiscite)
- Radiographie thoracique : syndrome de Pancoast-Tobias
- TDM ou IRM du rachis cervical : Hernie discale
Lésion osseuse, épidurite
- Ponction lombaire à discuter
Médical - Repos, collier cervical
Traitement - Antalgiques, AINS ou corticoïdes pendant 3 semaines
Chirurgical - Rare, cure de hernie ou résection d’ostéophystes
SYNDROMES CANALAIRES
Canal carpien : 1. Introduction :
- Acroparesthésies Définition - Compression du nerf périphérique dans des zones anatomiques étroites
nocturnes du territoire Pathogénie - Démyélinisation segmentaire directement liée à la compression
du nerf médian - Une compression sévère peut aboutir à une dégénérescence axonale
Prédispositions - Diabète
- Examen bilatéral - Neuropathie à tomacula : affection génétique AD, délétion du gène de la myéline
- Signes de Tinel et de
2. Etiologies :
Phalen
Idiopathique - Aucune étiologie retrouvée
- Examen du nerf - Endocriniennes : Hypothyroïdie
médian Diabète
- Etiologies : Diabète, Grossesse
grossesse, amylose, Secondaire - Maladie de système : Amylose
hypothyroïdie, Polyarthrite rhumatoïde, lupus
microtraumatismes - Arthropathies microcristallines
répétés - Travaux manuels : engins vibrants
- Traumatisme : fracture de l’extrémité inférieure du radius
- Préopératoire : EMG :
diminution des 3. Diagnostic :
vitesses de conduction,
- Recherche de facteurs favorisants : Travaux, engins vibrants
augmentation des
Grossesse, dysthyroïdie, diabète, amylose
latences distales
Antécédent de fracture
- Médical : infiltration Anamnèse - Signes fonctionnels : Acroparesthésies à prédominance nocturne ou matinale
cortisonique Engourdissement, paresthésies des 3 premiers doigts
Soulagées par les mouvements du poignet et des doigts
- Echec : chirurgie : Maladresse
section du ligament - Atteinte sensitive : test de discrimination de Weber
annulaire antérieur du - Signe de Tinel : Dysesthésie induite par la percussion
carpe et décompression Diagnostic transcutanée du nerf
du nerf médian positif - Signe de Phalen et de Werner
Signe de Phalen : Clinique - Signe de gravité : Atteinte motrice : recherche d’une amyotrophie
Déficit sensitif
- Flexion du
- Synovite
poignet maintenue
Diagnostic - Examen neurologique complet : recherche d’autres atteintes
pendant 45 – 60s
étiologique - Recherche de signes de dysthyroïdie
- Reproduction de - Recherche d’une maladie de système : arthrites, éruption cutanée…
l’engourdissement - Bilan thyroïdien
et des paresthésies Biologie - Glycémie
à la flexion forcée - Bilan préopératoire
du poignet Paraclinique - Indications : En pré-chirurgical
Signe de EMG Reconnaissance en maladie professionnelle
Werner : - Diagnostic positif, topographique et de gravité
- Extension du - Ralentissement des vitesses et de blocs de conduction
poignet
4. Prise en charge thérapeutique :
Territoire sensitif - Mise au repos avec orthèse nocturne
Médical
du nerf médian : - Infiltration de corticoïdes avec mise au repos du poignet pendant 48h
- Décompression par section du ligament annulaire du carpe
Chirurgical - Indications : Echec du traitement médical
Signes de gravité
Etiologique - Traitement étiologique systématique
Mesures - Kinésithérapie de rééducation motrice et proprioceptive
associées - Ergothérapie, adaptation du poste de travail
- Déclaration en maladie professionnelle indemnisable le cas échéant
1ier motoneurone
- Hémisphère cérébral, tronc cérébral, moelle épinière
Sensitif : 2nd motoneurone
- Corne antérieure de la moelle, racine motrice
- Système lemniscal : Topographie - Plexus et tronc nerveux
tact, proprioception Autres - Jonction neuromusculaire et muscles
- Système extra- SNC - Hémiplégie +/- proportionnelle
lemniscal : thermo- Moelle - Paraplégie et tétraplégie
algie, protopathie Séméiologie Polyneuropathie - Atteinte bilatérale et distale des membres inférieurs
Myopathie - Atteinte bilatérale et proximale (signe du tabouret)
- Syndrome
Tronc cérébral - Syndrome alterne : atteinte hémicorporelle + paire crânienne
thalamique : sensation
Orientation devant les principaux syndromes
douloureuse de
Syndrome Sd neurogène Syndrome Syndrome
l’hémicorps
pyramidal périphérique myasthénique myogène
controlatéral, marche
thalamique - Muscles - Tronculaire, - Proximal, - Proximal et
Déficit moteur extenseurs aux radiculaire ou muscles symétrique
- Syndrome cordonal MS et fléchisseurs distal bilatéral et oculomoteurs,
postérieur : lemniscal aux MI symétrique pharyngo-laryngés
+ signe de Lhermitte ; Amyotrophie - Non ou minime - Oui - Non - Oui ou
myélopathie, Biermer, hypertrophie
SEP, Tabès ROT - Vifs ou diffusés - Faibles ou abolis - Normaux - Normaux
- Topographie : RCP - Babinski - En flexion - Flexion - En flexion
tronculaire, Tonus - Spasticité - Hypotonie ou - Normal - Hypotonie
radiculaire, plexique normal
Fasciculations - Non - Possibles - Non - Non
EMG : Idiomusculaire - Présent - Présent - Présents - Aboli
Atteinte du SNP :
- Vitesses de 4. Orientation d’orientation diagnostique devant une atteinte sensitive :
conduction Système lemniscal - Sensibilité proprioceptive et tactile fine
Type
MALADIE DE HUNTINGTON
Génétique - Maladie héréditaire de transmission autosomique dominante (10/100000)
- Début insidieux entre 30 et 50 ans
- Triade : chorée + démence + troubles psychiatriques : psychose, dépression
Clinique - Evolution sur 15 ans en 3x5 ans : Début insidieux (chorée, troubles psychiatriques)
Handicap moteur et cognitif progressifs
Grabatérisation avec syndrome parkinsonien
Paraclinique - Diagnostic clinique : tableau clinique + antécédents familiaux
- Recherche génétique après accord signé du patient
Traitement - Aucun traitement spécifique, traitement symptomatique uniquement
ITEM 326
PARALYSIE FACIALE
- Devant une paralysie faciale, argumenter les principales hypothèses diagnostiques et justifier les examens complémentaires pertinents.
Zéros 1. Anatomie du nerf facial :
- Centrale : domine - Innervation des muscles de la face
sur le facial inférieur, - 1ier neurone chemine dans le faisceau géniculé vers le noyau du VII (tronc cérébral)
dissociation Moteur - Les neurones de la partie faciale supérieure ont des afférences des deux hémisphères
automaticovolontaire, - Les neurones innervant la partie inférieure reçoivent des afférences d’un hémisphère
autres signes neuro - Chemine dans l’angle ponto-cérébelleux puis dans le rocher (conduit auditif interne)
associés - Il quitte le crâne par le trou stylo-mastoïdien et gagne la parotide
- Zone de Ramsay-Hunt : Conque de l’oreille et méat auditif externe
- Périphérique : Sensitif
Conduit auditif externe et une partie du tympan
Charles Bell, Souques,
Sensoriel - Innervation des 2/3 antérieurs de la langue : sensibilité gustative
facial inférieur et
Végétatif - Innervation : Glandes lacrymales (nerf pétreux)
supérieur (agueusie,
Glandes sous-maxillaires et sublinguales (VIIbis)
hyperacousie et
xérostomie)
2. Diagnostic :
- Etiologies : - Antécédents personnels médico-chirurgicaux et familiaux
o PFP a frigore - Prise de traitement
o Zona - Facteurs de risque cardio-vasculaire : tabagisme, diabète
o Otite - Antécédents de maladie générale : SEP, sarcoïdose
Anamnèse
o Tumeur - Facteurs de risque d’IST
o Traumatisme - Episode infectieux récent, antécédents de morsure de tiques
o Générales : Lyme, - Notion de traumatisme crânien
diabète, Guillain- - Mode et date de survenue
Barré, sarcoïdose - Atteinte du territoire facial supérieur :
- Bilan : Effacement des rides du front, fente palpébrale élargie
o ORL Impossibilité de relever le sourcil, clignement rare
o Ophtalmologique Signes de Charles-Bell
Diagnostic Signes des cils de Souques
- Traitement : positif - Atteinte du territoire facial inférieur :
o Soins oculaires Effacement du sillon naso-génien
o Kinésithérapie Attraction de la commissure labiale vers le bas
o +/- corticoïdes Impossibilité de gonfler les joues
- Complications : Signe du peaucier de Babinski
kératite, spasme, - Patient en coma : manœuvre de Pierre-Marie et Foix
syncinésies, larmes - Paralysie faciale périphérique :
de crocodile Atteinte des territoires faciaux supérieur et inférieur
Formes - Paralysie faciale centrale :
Charles-Bell : cliniques Prédominance sur la partie inférieure du visage
Examen Dissociation automatico-volontaire
- Inocclusion
physique Association à d’autres signes de focalisation neurologique
palpébrale :
- En amont du nerf pétreux : xérophtalmie lacrymales
lagophtalmie
- En amont du nerf du muscle de l’étrier :
- Déviation du Diagnostic Hyperacousie douloureuse par abolition du réflexe stapédien
globe oculaire vers topographique - En amont de la corde du tympan :
le haut Agueusie des 2/3 antérieurs de la langue et xérostomie
- En aval de la corde du tympan : déficit purement moteur
- Général : Température
Cils de Souques : - Neurologique : Syndrome méningé
- Formes frustes Diagnostic Autres signes de focalisation neurologique
étiologique - Signes extra-neurologiques d’une maladie de système
- A l’occlusion - Otologique : Otite moyenne aiguë
palpébrale, les cils Eruption vésiculeuse de la zone de Ramsay-Hunt
paraissent plus - Palpation parotidienne
longs du côté Complications - Examen ophtalmologique : recherche d’une kératite
paralysé - NFS – CRP
Biologie - Bilan rénal : ionogramme sanguin, urée et créatininémie
- Bilan hépatique complet
Signe du peaucier - Glycémie à jeun et HbA1c
Babinski : - Immunoélectrophorèse des protéines sériques
- Absence de Immunologie - Anticorps anti-nucléaires avec anti-ADN natifs
contracture du Paraclinique - Complément sérique
peaucier du côté Infectieux - Sérologies de Lyme, VIH (avec accord) et TPHA-VDRL
atteint lors de Imagerie - Radiographie de thorax
l’ouverture - IRM cérébrale en cas de suspicion d’atteinte intracrânienne
contrariée de la - Impédancemétrie : réflexe stapédien
mâchoire Topographie - Electro-gustométrie
- Test de Schirmer
3. Etiologies :
- Cause la plus fréquente
- Paralysie faciale idiopathique dite a frigore
Idiopathique - Installation brutale < 48h
- Examen clinique normal en dehors de la paralysie faciale
- Evolution spontanément favorable en 10 jours
- Zona du ganglion géniculé : éruption vésiculeuse zone de
Ramsay-Hunt
- Otite moyenne aiguë
Infectieux - Mastoïdite aiguë
- Méningite de la base du crâne
- Méningo-radiculite de Lyme
Paralysie - Parotidite aiguë
faciale - Diabète
périphérique Neuropathie - Angéites
- Infectieuse : lèpre, VIH (cf. item 265)
- Polyradiculonévrite aiguë
- Sclérose en plaques
Inflammatoire - Sarcoïdose : syndrome de Heerfordt
- Parotidite
Vasculaire - AVC vertébro-basilaire : syndrome alterne
Traumatique - Fracture du rocher
- Plaie de la face
- Tumeur du tronc cérébral
Tumorale - Tumeur de la base du crâne
- Neurinome de l’acoustique
- Tumeur parotidienne (signe de malignité)
- Accident vasculaire cérébral
Paralysie - Tumeur : Apparition progressive en faveur d’un processus expansif
faciale Apparition aiguë en faveur d’une hémorragie intra-tumorale
central - Epilepsie
- Migraine avec aura
- Abcès cérébral
4. Complications :
Aiguës - Kératites et ulcération cornéennes
- Paralysie séquellaire
A distance - Hémispasme facial post-paralytique : contracture permanente des muscles faciaux
- Syncinésies lors de la mobilisation du visage
- Syndrome des larmes de crocodile : larmoiement déclenché par la prise alimentaire
- Compression 3. Etiologies :
médullaire
- AVC
- Myélopathie - Encéphalite
cervico-arthrosique - Encéphalopathie de Gayet-Wernicke
Aigu - Tumeur de la fosse postérieure d’évolution rapide
- Sclérose - Sclérose en plaques
combinée de la - Intoxications aiguës : Alcoolique
moelle Médicaments
- Tabès - Tumeur de la fosse postérieure
- Sclérose en plaques
Lésions lemniscales - Métaboliques : hypothyroïdie et maladie de Wilson
- AVC - Atrophie toxique : intoxication éthylique chronique
- Tumeur Chronique - Paranéoplasique
- Malformation de la charnière cervico-occipitale : Impression basilaire
- Abcès Malformation d’Arnold-Chiari
- Atrophie dégénérative