PJ 06 Etude Dangers
PJ 06 Etude Dangers
PJ 06 Etude Dangers
ETUDE DE DANGERS
(Article 6 (II.1°) du décret n°2006-649 du 2 juin 2006 modifié)
Novembre 2015
VERMILION MORAINE.
1762 Route de Pontenx
40160 PARENTIS-EN-BORN
- VERMILION MORAINE - Concessions de Châteaurenard et Saint-Firmin-des-Bois - Département du Loiret (45)
Demande d’autorisation d’ouverture de travaux d’exploitation de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux
SOMMAIRE
Elle est aussi mise en place pour améliorer la réflexion sur la sécurité à l’intérieur de
l’entreprise, favoriser le dialogue technique avec les autorités, informer le public dans la
meilleure transparence possible.
Le contenu de l’étude de dangers est en relation avec les incidences prévisibles sur
l’environnement.
Ce principe de proportionnalité est mis en œuvre :
- en procédant à un inventaire des éléments et phases dangereux,
- permettant d’approfondir l’analyse des risques sur les emplacements susceptibles
d’être à l’origine de scénarii accidentels majeurs, c’est-à-dire de conséquences
graves pour l’environnement.
A noter que la présente Etude de Dangers étudie les conséquences des risques sur
l’environnement extérieur (naturel, humain et économique) ; les risques auxquels le
personnel est susceptible d’être exposé sont étudiés dans le Document de Sécurité et de
Santé (cf. Pièce jointe n°7).
1.3. Méthodologie
En l’absence de guide méthodologique pour l’élaboration d’étude de dangers
concernant les travaux relevant du code minier, la présente étude de dangers a été
élaborée en s’appuyant sur :
- les méthodes d’identification des dangers et d’analyse de risques actuellement
utilisées par la société VERMILION dans la gestion de la santé, de la sécurité et
de l’environnement et appliquées au niveau international ;
- la Circulaire du 10/05/10 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux
études de dangers, à l'appréciation de la démarche de réduction du risque à la source
et aux plans de prévention des risques technologiques (PPRT) dans les installations
classées en application de la loi du 30 juillet 2003 ;
Généralités
Phase 1
Il s’agit de décrire l’environnement du projet, les installations et le fonctionnement.
L’environnement du site est décrit, tant en tant que source potentielle d’agression (aléas
naturels, installations voisines, voies de circulation…) que comme « cible » des effets
engendrés par le site (occupation des sols, milieu naturel, installations voisines…).
Cette phase est nécessaire à la compréhension du projet et permet de le situer dans un
contexte général.
Phase 2
Dans cette partie, sont identifiés dans un premier temps les potentiels de dangers en fonction
des produits/fluides présents, des installations/équipements et des activités (travaux
d’aménagement et forage).
Dans le cadre de ce document, une situation de dangers est définie comme une situation qui,
si elle n’est pas maîtrisée, peut conduire à l’exposition de cibles à un ou plusieurs phénomènes
dangereux.
Il est ensuite déterminé les causes et les conséquences potentielles de chacun des scénarii
d’accident retenus, puis effectué une revue de toutes les mesures de sécurités (préventives
et protectrices) existantes sur le système étudié.
Une évaluation, basée sur l’occurrence et la gravité des accidents résultants de risques
résiduels, est réalisée au moyen de la grille de criticité VERMILION ; en fonction du niveau de
risque mesuré, des propositions d’améliorations peuvent être envisagées.
Phase 3
Dans le cas où un accident ne peut être évité, malgré les mesures préventives mises en place,
il faut adopter une réponse rapide et efficace pour limiter ses effets sur les cibles potentielles.
Cette partie montre les méthodes et moyens d’intervention prévus en cas d’accident majeur.
Cette étude de dangers a été élaborée de manière à répondre aux dispositions réglementaires.
Toutefois, dans un objectif de sécurité des installations vis-à-vis du risque d’accident
majeur et du risque pour les travailleurs, cette étude de dangers a été réalisée sur les
méthodes d’identification des dangers et d’analyse de risques actuellement utilisées
par la société VERMILION dans la gestion de la santé, de la sécurité et de l’environnement
et appliquées au niveau international.
La présente étude de dangers a pour volonté de rester cohérente avec les démarches et
procédures internes de la société ; il s’agit d’identifier et de documenter tous les dangers et
risques possibles et les conséquences d’accidents liés aux activités, produits et services, ainsi
que les mesures de prévention prises.
D’une manière générale, la méthodologie VERMILION utilisée pour réaliser cette étude peut
être résumée par le schéma suivant.
5. Mesures compensatoires
3. Analyse des risques
Si nécessaire
résiduels
4. Acceptabilité
du risque
Une approche systémique est utilisée pour identifier tous les dangers, risques, effets et
conséquences prévisibles associés aux activités.
Une étude des dangers et une évaluation des risques détectés doivent être conduites et
documentées en tout lieu et pour toutes les activités.
La deuxième source concerne les travaux de forage réalisés par VERMILION depuis son
arrivée en France en 1997 : ce qui représente plus de 66 forages.
Pour déterminer les probabilités d’occurrence et les effets, l’étude se base ainsi sur :
- les travaux similaires réalisés par VERMILION,
- la base de données ARIA créé par le Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions
Industrielles (BARPI),
- le rapport d’Etude de l’INERIS « Les enseignements de l’accidentologie liée à
l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures »1, au niveau international.
1
Rapport d’étude référencé DRS-15-149641-02735A du 7 mai 2015
Nous allons rappeler ci-après quelles peuvent être les sources de dangers liées à cet
environnement ainsi que les cibles potentielles pouvant être atteintes en cas d’accident.
Les travaux, objets de la présente demande, sont projetés sur les concessions de
Châteaurenard et Saint-Firmin-des-Bois.
Ils consistent en la réalisation au maximum de 35 forages depuis 27 plates-formes possibles
existantes.
La localisation des emplacements de surface existants est illustrée sur la Figure 2.
Plusieurs aires d’études ont été définies autour des emplacements envisagés pour le projet
(Figure 3, page 11). L’aire d’étude la plus adaptée est choisie pour chaque thématique.
Elle s’étend dans un rayon de 5 à 10 kilomètres autour des communes accueillant les travaux
projetés jusqu’à l’échelle régionale.
L’aire d’étude rapprochée correspond aux communes dont le territoire sera directement
concerné par les travaux de surface projetés, avec un effet potentiel sur le voisinage. Pour
rappel, il s’agit des communes de Château-Renard, Chuelles, Courtenay, Saint-Firmin-des-
Bois et Triguères.
Une attention toute particulière est apportée à la section de chaque commune où sont
situés les emplacements envisagés.
Au regard de cet arrêté, les communes accueillant les travaux de forage envisagés sont
concernées par trois types de risques naturels :
Risque inondation
Risque mouvement de terrain : retrait/gonflement des argiles et cavités souterraines
Risque sismique
Risque inondation
Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d'une zone par l'eau avec des
hauteurs d'eau variables. Elle correspond au débordement des eaux lors d'une crue. Elle est
due à une augmentation du débit d'un cours d'eau (quantité d'eau passant en un point donné)
provoquée par des pluies importantes et durables et/ou par la fonte des neiges.
Un Plan de Prévention des Risques Inondations (PPRI) a été établi pour les communes de la
Vallée de l’Ouanne. Les communes de Château-Renard et de Triguères sont donc
concernées. Il a été approuvé par Arrêté Préfectoral le 21 Juin 2011. La zone concernée par
les risques d’inondation correspond au lit majeur du cours d’eau.
Aucune autre zone présentant un risque inondation n’a été identifiée dans la zone
d’étude.
Les zones concernées par les risques d’inondation sont présentées sur la Figure 4 page 13.
Au regard de ces informations, les emplacements concernés par le projet sont tous situés sur
le plateau de Chuelles et ne sont pas concernés par le risque inondation.
En période de sécheresse, l’argile va tendre vers une réduction de son volume tandis qu’en
présence d’eau, l’argile va avoir tendance à gonfler. Ces variations de volume liées aux
conditions naturelles (pluviométrie) ou humaines (étanchéité, drainage…) pourront se
répercuter sur des bâtiments si leurs fondations sont superficielles, entrainant des fissurations.
Au regard de la carte d’aléa (Figure 5), l’ensemble du secteur est concerné par un aléa retrait-
gonflement des argiles « faible » à « moyen ». Ce type de risque s’applique à des
constructions légères ayant très peu de fondations. Il ne s’applique pas à l’activité
projetée, le risque est négligeable.
Cavités souterraines
Risque sismique
L’ensemble des communes appartenant à la zone d’étude sont concernées par une zone de
sismicité 1 très faible selon l’arrêté ministériel n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant
délimitation des zones de sismicité du territoire français.
Ainsi, et au regard du projet considéré " à risque normal ” au sens de l’article R563-3 du Code
de l’environnement, le projet n’est soumis à aucune règle de construction parasismique
particulière conformément à l’article R563-5 du Code de l’environnement.
Concessions de Châteaurenard
et Saint-Firmin-des-Bois
Dans la zone d’étude, les matières dangereuses transportées sont acheminées par :
- route : le trafic routier est une source potentielle de danger pour l’activité d’exploitation
de la concession et les travaux prévus (extension, aménagement de plates-formes,
forages…). Les RD 943 et RD 2060 supportent les véhicules lourds. Les
installations sont donc maintenues à distance des axes de transport de matières
dangereuses ;
Remarque : l’itinéraire de citernage entre le dépôt de Saint-Firmin-des-Bois et la raffinerie de
Grandpuits emprunte la RD 2060.
Compte tenu des éléments décrits ci-dessus et dans la pièce jointe n°4 « Etude d’Impact »,
nous ne rappelons ici que les éléments sensibles sur la zone concernée par notre projet,
exploités dans la suite du dossier pour l’appréciation des conséquences.
Les Mauclairs
SF 59 Saint-Firmin-des-Bois 460 m
(Château-Renard)
Les Mauclairs
SF 71 Château-Renard 390 m
(Château-Renard)
- d'aider les communes à faire connaître leur patrimoine de chemins et en étudier les
utilisations possibles,
La carte Figure 10, page 25 présente les chemins inscrits au PDIPR sur la zone d’étude.
Seules deux plates-formes sont situées à proximité immédiate de ces chemins.
Il n’y a pas de zones d’activités recensées à proximité des emplacements. Les plus
importantes sont aux abords du bourg de Courtenay. D’autres de taille moindre sont situées
aux abords des bourgs de Château-Renard et de Triguères, à bonne distance des travaux
projetés.
Le réseau routier de la zone est essentiellement structuré par les Autoroutes A6 et A 19 ainsi
que les Routes Départementales RD 2060 et RD 943. L’ensemble des emplacements prévus
sont situés entre ces deux routes départementales.
Un réseau de départementales de moindre importance relie les principaux axes et transitent à
proximité des chantiers prévus dans le projet. Les routes départementales principalement
utilisées pour les travaux et l’accès aux sites seront la RD 35, RD 37, RD 162 et RD 163 (cf.
figure suivante).
De nombreuses routes communales permettent d’accéder aux hameaux et aux habitations
isolées. Elles seront également utilisées pour atteindre la majorité des emplacements.
Le calibrage des routes départementales est suffisant pour accueillir le trafic lié aux activités
de forage. Les routes communales seront à étudier au cas par cas et ne sont généralement
pas prévues pour accueillir un tel trafic. Des travaux seront à envisager sur ces accès dans un
certain nombre de cas afin d’assurer l’accès aux sites de forage. Une vigilance particulière
sera menée sur le suivi de l’état de ces routes pendant les phases de travaux. Une remise en
état après travaux sera envisagée en cas de dégradation par les passages répétés des
camions.
Milieux naturels
Réseau hydrographique
L’ensemble des emplacements retenus pour le projet font partie du bassin de versant du Loing
et de ses affluents : la Cléry et l’Ouanne. Les plates-formes concernées par le projet sont
implantées dans les sous-bassins versants du Ru de la Dardenne, du Ru du Pont Guignant,
affluents de l’Ouanne, du Ru de la Vallée Saint-Jacques et du Ru des haies de la Ville, affluents
de la Cléry. Plusieurs emplacements sont localisés à proximité de ces cours d’eau (SF112 et
CY60).
Le plateau est également draîné par un réseau de cours d’eau n’ayant pas de débouché sur
une rivière en aval. Ces cours d’eau s’écoulent généralement dans des dolines, entraînant une
infiltration des eaux de surface dans le sol. Ces eaux rejoignent la nappe souterraine.
Certaines plates-formes se trouvent à proximité de ce type de cours d’eau (CHU47 et CY527).
Enfin, les cours d’eau du plateau comportent localement des pertes qui mettent en connexion
le réseau hydrographique de surface avec un réseau souterrain.
Il n’y a pas d’usage spécifique relatif à la santé publique pour les cours d’eau (type
baignade, nautisme, prélèvements eau potable…). Les cours d’eau peuvent par contre
influer sur la qualité de la nappe et par conséquent sur l’eau potable (cf. Pièce jointe n°05
- Etude d’impact).
Eaux souterraines
Dans la zone d’étude, les aquifères sensibles pour la ressource en eau sont les suivantes.
l’aquifère de la Craie :
La nappe de la craie est alimentée essentiellement par des points d’infiltration par dolines et
pertes en rivière. Cet aquifère présente une vulnérabilité importante aux pollutions de surfaces.
Plusieurs dolines ou cavités souterraines anthropiques pouvant favoriser une infiltration des
eaux en profondeur, sont identifiées à proximité de plusieurs plates-formes envisagées pour
les travaux.
Il s’agit de la principale ressource d’eau potable dans la région.
Cet aquifère sera traversé par les forages envisagés pour le projet.
L’aquifère de l’Aptien-Albien
La nappe de l’Albien et les nappes présentes dans le même système aquifère sont
stratégiques, car il s’agit d’une réserve de secours en cas de dégradation excessive des
nappes proches de la surface. Elles sont isolées des pollutions de surface.
Ces enjeux ont justifié le classement de l’aquifère de l’Aptien-Albien en ZRE (Zone de
Répartition des Eaux), pour la limitation des prélèvements en eau par quota, par département.
La nappe de l’Albien et l’ensemble de l’aquifère de l’Aptien-Albien seront traversés par
les travaux de forage envisagés.
L’aquifère du Néocomien-Barrémien
L’aquifère du Néocomien et du Barrémien est composé par une succession de niveaux
sableux perméables séparés entre eux par des niveaux argileux. Il s’agit d’un ensemble de
nappes plus ou moins indépendantes entre elles.
Cet aquifère est classé en ZRE au même titre que le système aquifère Aptien-Albien, avec
limitation des prélèvements en eau par quota, par département. Il s’agit d’une réserve de
secours identifiée en cas de dégradation excessive des nappes proches de la surface.
Dans le Loiret, les niveaux du Néocomien contiennent des hydrocarbures exploités
depuis plus de 50 ans. La communication entre les nappes exploitées du Néocomien et
les niveaux supérieurs et notamment la nappe de l’Albien, est localement inexistante.
L’aquifère du Barrémien sera traversé par les forages projetés.
La valorisation stratégique des réservoirs pétroliers du Néocomien pour l’eau potable
est très limitée.
Aucun emplacement de surface n’est concerné par le périmètre immédiat ou rapproché d’un
captage AEP.
Quatre plates-formes sont situées dans le périmètre éloigné d’un captage. Il s’agit des plates-
formes CR3, CR4, CR556 et CR19 qui se trouvent dans le périmètre éloigné du captage AEP
de Livernais à Triguères.
Tous les captages de ce secteur du Loiret ont été retenus en tant que « captages prioritaires »
particulièrement sensibles aux pollutions diffuses de surface. Chacun de ces captages fait
l’objet de la définition d’un périmètre de protection relatif à l’Aire d’Alimentation du Captage
(AAC).
8 autres plates-formes (SF40, CHU17, SF7, SF69, SF515, SF112, SF47BIS et SF10BIS) sont
situées dans un autre périmètre de protection AAC, celui de Puy La Laude.
Enfin, tous les périmètres relatifs aux captages prioritaires n’ont pas encore été définis à la
date de la rédaction de l’étude. Ainsi, il est très probable que le périmètre AAC des Trois-
Fontaines, en cours de définition, englobe plusieurs plates-formes envisagées pour les
travaux.
Le secteur concerné par le projet est situé dans l’extrémité Nord-Est du département du Loiret.
Au croisement entre les autoroutes A6 et A19, la ville de Courtenay est le centre urbain
principal de cette zone du plateau du Gâtinais. Elle accueille plusieurs établissements
industriels, de nombreux commerces et services. La ville de Château-Renard constitue un
deuxième pôle économique de moindre importance.
Les autres communes sont rurales et l’activité agricole est prédominante. Il s’agit
essentiellement de cultures céréalières. L’élevage est plus anecdotique.
L’activité pétrolière, présente depuis plus de 50 ans, fait partie intégrante de l’activité
économique du secteur.
Parallèlement à l’activité économique, le canton de Courtenay figure parmi les territoires les
plus dynamiques de la région Centre-Val de Loire du point de vue démographique. Cette
situation s’explique par la proximité de la région Ile-de-France et par le passage de l’A6 à
Courtenay. De nombreux franciliens, attirés par une meilleure qualité de vie et un marché de
l’immobilier attractif, viennent s’installer dans cette région du Loiret.
Au regard des éléments décrits ci-avant les enjeux présents à proximité des sites de surface
retenus pour notre projet sont synthétisés dans le tableau ci-dessous ainsi que sur la carte
page 35.
Tableau 2 : Récapitulatif des enjeux pour chaque emplacement retenu pour le projet
SF40 oui 230 m Routes communales Doline + Marnières Périmètre AAC Puy La Laude
SF112 oui 290 m Routes communales Ru du Pont Guinant Périmètre AAC Puy La Laude
Fossé de la Commune de
CHU47 oui 240 m RD35 Chuelles -
Marnières
la réalisation de 35 nouveaux puits forés depuis des sites existants (une liste de
27 plates-formes d’exploitation a été retenue pour recevoir les travaux de
forage) ;
l’extension temporaire des plates-formes qui le nécessitent pour les besoins des
travaux de forage.
L’identification des potentiels de dangers constitue la première étape de l’analyse des risques.
Elle a pour objectifs de recenser les dangers liés aux travaux et à l’exploitation des installations
projetées, objets de la présente demande.
Les éventuelles mesures destinées à réduire les potentiels de dangers sur le site sont
présentées de manière concomitante à l’identification des potentiels de dangers, ceci dans un
souci de clarté et de concision de l’exposé.
Le type incendie possible dans le cadre des activités de travaux de forage est celui du feu de
nappe : ce risque de feu de nappe non délimitée surviendrait à la suite d'un épandage de
produit au sol. Les vapeurs de la vaporisation de la nappe s'enflammant au contact d'un point
chaud (flamme nue, arc électrique,...).
Explosion
Des zones peuvent être classées à risque d’explosion (suite aux études de dangers, analyse
de risque et en application des recommandations de la chambre syndicale « UFIP »), des
mesures particulières de sécurité peuvent alors être mises en place telles que :
- utilisation de matériels électriques conçus pour fonctionner sans risque en
atmosphère explosible (type ADF par exemple),
- installation d’explosimètres fixes et utilisation d’explosimètres portables en cas
d’intervention dans ces zones,
- mise à la terre des éléments métalliques des installations.
La gestion du risque explosion se fait en partie par le biais du Document Relatif à la Protection
contre les Explosions (DRPE).
Effets mécaniques
Chute d’objet
Quelle que soit l’activité, forage ou travaux d’aménagement, l’utilisation de matériels,
d’équipements, d’un appareil de forage…etc. est nécessaire au bon déroulement des
opérations. La manipulation de ces « objets », ou leur simple présence parfois, génère un
risque de chute.
Collisions
Les activités de forage prévues sur les concessions de Châteaurenard et Saint-Firmin-des-
Bois se déroulent sur le domaine terrestre et nécessite la mise en place d’un appareil de
forage. De par sa présence, le mât de forage représente un obstacle potentiel pour les
aéronefs : c’est une première source de collision.
Le deuxième type de collision, concerne les travaux de forage proprement dit, puisque le
forage en cours peut entrer en collision avec un puits déjà foré, présent sur la plate-forme.
Enfin, le dernier type, concerne les activités de soutien (logistique) au forage qui sont exposées
aux risques d’accidents de la route pouvant avoir lieu avec deux types de véhicules :
- un véhicule léger individuel,
- un véhicule de transport.
L’ensemble des fiches de données de sécurité (FDS) des différents produits présentés ci-
après est tenu à la disposition du Directeur Régional de l'Environnement, de l'Aménagement
et du Logement.
Le tableau suivant présente les produits potentiellement stockés et mis en œuvre lors des
opérations de forages et dont les caractéristiques peuvent présenter un potentiel de danger
de type déversement dangereux et/ou incendie/explosion.
Condition d’utilisation et de
Point
Produits Utilisation Dangers stockage – réduction des
éclair1
potentiels de dangers
R20 : Nocif par inhalation
R38 : Irritant pour la peau
R40 : Effet cancérogène suspecté –
preuves insuffisantes
R65 : Nocif : peut provoquer une
Alimentation
atteinte des poumons en cas
des engins
d’ingestion Cuve de ~ 5 à 30 m3 double
Gasoil (Phase > 55 °C
R66 : L’exposition répétée peut paroi ou sur rétention.
travaux de
provoquer dessèchement ou gerçures
forage)
de la peau
R51/53 : Toxique pour les organismes
aquatiques, peut entraîner des effets
néfastes à long terme pour
l’environnement aquatique
R38 : Irritant pour la peau
R41 : Risque de lésions oculaires
Entretien, graves
Huiles/lubrifiants manutention > 150 °C R51/53 : Toxique pour les organismes Fûts sur rétentions adaptées
sonde aquatiques, peut entraîner des effets et aire étanche.
néfastes à long terme pour
l’environnement aquatique
Tous les produits dangereux utilisés pendant les opérations de forage sont étiquetés et les
fiches de données sécurité de ces produits sont mises à disposition du personnel afin de
connaître les principales caractéristiques des produits, de les manipuler dans les meilleures
conditions et d’informer les services de secours en cas d’urgence.
Seuls les personnels autorisés utiliseront ces produits et auront à leurs dispositions des
Equipements de Protections Individuelles (cf. Pièce jointe n°8 « Document de Sécurité et de
Santé »).
Tous les produits dangereux utilisés pendant les opérations de forage sont étiquetés et les
fiches de données sécurité de ces produits sont mises à disposition du personnel afin de
connaître les principales caractéristiques des produits, de les manipuler dans les meilleures
conditions et d’informer les services de secours en cas d’urgence.
Afin de réduire les dangers présentés par ces produits, la société VERMILION veille à ne
stocker sur place que la quantité de produits nécessaires au besoin des opérations de forages.
Le stockage de ces produits en cuve ou fûts sur rétentions limite au strict minimum l’occurrence
d’une source d’inflammation. L’inflammation de produits liquides inflammables ne peut être
envisagée que dans le cas d’un déversement. Des bacs à sables (ou des matériaux
1Point éclair : température la plus basse à laquelle un corps combustible émet suffisamment de vapeurs
pour former, avec l'air ambiant, un mélange gazeux qui s'enflamme sous l'effet d'une source d'énergie
calorifique mais pas suffisamment pour que la combustion s'entretienne d'elle-même (pour ceci, il faut
atteindre le point d’inflammation). Plus le point éclair est bas, plus le risque est grand.
d’absorption non combustibles) sont mis à disposition à plusieurs endroits du site afin
d’absorber les éventuelles égouttures issues de la manipulation de ces produits et éviter ainsi
leur dispersion dans l’environnement.
Tous ces produits sont par ailleurs manipulés et stockés au droit de l’aire étanche de la plate-
forme. Cette aire est aménagée de manière à collecter toute égoutture pendant les opérations
de forages pour éviter tout déversement dangereux vers le milieu naturel.
Le fluide de forage est constitué d’une base (généralement de l’eau) dans laquelle sont ajoutés
divers produits permettant d’atteindre les caractéristiques voulues. Le fluide de forage fait
l’objet d’un contrôle constant (mesures de densité et de viscosité) et d’une préparation
minutieuse suivant les terrains traversés.
L’utilisation de fluides à émulsion inverse ne pourrait concerner (si elle est mise en œuvre) que
la phase de forage traversant les couches très profondes du sous-sol qui ne présentent pas
un potentiel de ressource en eau.
Aussi, ces fluides de forage ne seront jamais en contact avec un aquifère présentant un
potentiel pour la ressource en eau. A noter que les fluides sont systématiquement traités et
recyclés dans le but d’être réutilisés pour les travaux de forage suivants.
Au regard des caractéristiques de ces produits, des volumes stockés, et des mesures de
réduction prises, le risque de dispersion de produits polluants par l’utilisation de ces produits
en phase de forage n’est pas retenu dans la suite de l’étude de dangers.
Caractéristiques
Paramètres Teneur
Caractéristiques de l’huile
Densité à 27,4 API (en kg/L) 0,892
Point de bulle à température de fond (en bar) 5,2
Viscosité à 20 °C (mm2/s) 85
GOR (Nm /m ) – Ratio Gaz/Huile
3 3
2,0
Température du réservoir (en°C) 30
Caractéristiques de l’eau de gisement
Température (°C) 30
Salinité de l’eau de gisement (en mg/L) 600
Résistivité (Ω.m) 8
Viscosité à 86°C (en cP) 0,35
Remarque : Les effluents bruts contiennent très peu de gaz et d’H2S (< 1 mg/Kg), c’est
pourquoi, dans la suite du dossier, la fraction gazeuse du gisement sera considérée comme
négligeable.
Une fiche de données de sécurité relative au Pétrole Brut du Néocomien est fournie en
annexe 18. Les mentions de dangers (règlement CLP) sont les suivantes :
A partir du moment où le forage traverse le réservoir, du fluide issu de ce dernier peut être
ramené en surface, dans les fluides de forage, ou lors d’une éventuelle phase de test.
Le fluide extrait peut présenter les potentiels de danger présentés ci-après en cas de perte de
confinement au niveau de la surface (flexible ou bacs) principalement liés au caractère
inflammable et explosif du fluide transporté.
De par sa faible minéralisation (< 1g/L), cette eau de gisement ne présente pas un potentiel
de danger pour l’environnement.
Les mesures visant à limiter les pertes de confinement des fluides extraits sont présentées ci-
après.
Les têtes de puits sont situées dans une cave étanche en béton qui permet de confiner toute
fuite accidentelle d’un élément de la tête de puits de production. Cette cave dispose d’un
regard permettant le pompage des effluents qui seront évacués vers un centre de traitement
adapté.
Pendant les travaux de forage, les surfaces imperméabilisées des plates-formes permettent
de collecter toutes les eaux souillées présentes (égouttures, eaux de ruissellement, eaux
incendies) et de les acheminer vers un bac avant qu’elles ne soient dirigées vers une filière de
valorisation ou traitement adaptée.
Le tableau ci-après présente les potentiels de dangers et les phénomènes associés aux
installations et équipements de forage (présence temporaire).
Au regard des risques liés aux installations / équipements utilisés lors des opérations de
forage, la société VERMILION prendra toutes les mesures possibles afin de limiter le risque
chutes / collisions.
Appareil de forage
L’appareil de forage utilisé, outre toutes normes de conception auxquelles il doit répondre,
sera adapté aux caractéristiques du puits à forer : profondeur, déviation, programme de
forage,...
Adaptation de l’emplacement
La réalisation des forages requiert une plate-forme nivelée et stable ayant les propriétés
mécaniques suffisantes pour accueillir l’appareil de forage et ses installations annexes, et
permettre la circulation des engins et des camions liés aux travaux. Les emplacements
existants qui ont été retenus pour accueillir les travaux de forage ont déjà fait l’objet
d’aménagement à leur création et devront juste être réaménagés avant le début des travaux.
Selon les cas, une étude géotechnique du sol pourra être réalisée afin de connaître les
propriétés mécaniques du sol.
L’aérodrome le plus proche (Montargis – Vimory) est situé à environ 17 km à l’Ouest des
concessions de Châteaurenard et Saint-Firmin-des-Bois. Bien que l’aérodrome se situe à plus
de 2 km des futures installations, la collision avec un aéronef sera prise en compte dans la
suite de l’étude de dangers compte tenu de la hauteur du mât de forage/service (jusqu’à 30 m
environ).
Programme de forage
Avant le début des opérations de forage ou sur puits, VERMILION s’assurera de la
compatibilité du programme de forage avec les capacités de l’appareil de forage.
Lors de forages effectués en présence d’autres puits sur une plate-forme, le forage débutera
généralement en vertical et entamera ensuite la déviation après quelques dizaines de mètres
en s’éloignant des trajectoires des autres puits présents et afin d’éviter toute collision avec un
autre puits.
Le tableau ci-après présente les potentiels de dangers et phénomènes associés aux activités
de travaux pouvant être réalisés pour ce projet (aménagement de plate-forme et travaux de
forage).
Circulation Déversement
x
d’engins/trafic d’hydrocarbures
routier Collision de véhicules x
Manipulation
Déversement des
hydrocarbures –
produits liquides x x
alimentation des
inflammables
engins
Manipulation Déversement des
x
produits de forages produits polluants
Collision avec
x
d’autres installations
Travaux de forage Perte de contrôle du
x x x
puits
Mauvaise cimentation x
Maîtrise du puits
Bien que les forages prévus ne soient pas identifiés comme des puits éruptifs, durant les
opérations de forage, tous les moyens nécessaires à la maîtrise du puits seront mis en place
afin de réduire au maximum le risque de perte de contrôle de puits. Parmi ces moyens, nous
pouvons citer :
le programme de forage
Le programme de forage sera adapté aux conditions géologiques et physico-chimiques, en
particulier aux pressions qui sont attendues, dans les horizons traversés : les fluides de forage
utilisés seront entre autres, adaptés aux pressions rencontrées dans les différentes formations
géologiques.
Le BOP sera mis en place à partir avant la traversée des couches les plus profondes, dont le
réservoir.
Dans les zones classées à risque d’explosion (en application des recommandations de la
chambre syndicale « UFIP » et/ou des standards VERMILION), des mesures particulières de
sécurité seront mises en place telles que :
Mise à la terre
Les cuves de stockage de gasoil seront mises à la terre afin de prévenir le risque d’accident
suite à un impact de foudre.
Programme de forage
Le programme de forage est adapté aux caractéristiques géologiques et hydrogéologiques de
l’environnement :
Les mesures de prévention concernant la ressource en eau ont été développées dans la pièce
jointe n°5 « Etude d’impact valant document d’incidences sur la ressource en eau ».
Plate-forme de forage
La zone où se situent les équipements dédiés au stockage et au traitement des effluents de
forage est imperméabilisée. Toutes les égouttures ou souillures éventuelles seront collectées
et dirigées vers un bac de stockage, avant leur expédition vers une filière de valorisation ou
de traitement adaptée.
Circulation de véhicules/engins
Afin d’éviter tout accident mécanique engendré par le transport des engins de travaux publics
ainsi que du personnel et des matériaux nécessaires aux travaux, plusieurs mesures seront
mises en place, en particulier :
- limitation des vitesses sur les sites,
- la procédure de transport et le système de management des approvisionnements
devront être respectés,
- un itinéraire sera déterminé par la société VERMILION et sécurisé (signalisation
routière), en accord avec les services de l’Etat concernés.
Travaux en SIMOPS
Les travaux de forages sont réalisés sur des emplacements de surface, à proximité
d’installations de production actives où d’autres activités peuvent être programmées. Ces
travaux créent des Situations d’Opérations Simultanées (SIMOPS) de Production, de
construction et de pulling/workover/forage qui sont susceptibles d’augmenter les risques.
Par ailleurs, lors d’un forage effectué en présence d’autres puits sur une plate-forme, le forage
débutera généralement en vertical et entamera ensuite la déviation après quelques dizaines
de mètres en s’éloignant des trajectoires des autres puits présents et afin d’éviter toute
collision avec un autre puits.
V. ANALYSE DE L’ACCIDENTOLOGIE
Source : Base de données ARIA
D’une manière générale, l’analyse des accidents passés est souvent riche d’enseignement.
Elle permet de mettre en évidence les éléments caractéristiques d’un phénomène accidentel
et particulièrement :
- les conditions d’occurrence,
- le type de produits impliqués,
- l’installation en question et son environnement,
- l’importance et la nature des conséquences associées à ce type
d’accidents.
Aucun accident relatif à des travaux de forage n’est recensé sur les concessions de
Châteaurenard et de Saint-Firmin-des-Bois. Dans ce paragraphe sont donc recensés et
analysés les accidents survenus lors de travaux similaires sur d’autres sites.
Rappelons que l’objectif de l’analyse de l’accidentologie n’est pas de dresser une liste
exhaustive de tous les accidents ou incidents survenus, ni d’en tirer des données statistiques.
Il s’agit, avant tout, de rechercher les types de sinistres les plus fréquents, leurs causes et
effets, puis les mesures prises pour limiter leur occurrence ou leurs conséquences.
Sur l’ensemble des accidents recensés en France, un seul concerne l’activité de forage : cet
accident n’a eu aucun impact sur l’environnement extérieur.
Le principal enseignement que nous apporte cet ouvrage est le fait qu’en France, de nombreux
puits sont réalisés dans des conditions de fond qui ne permettent pas au pétrole de remonter
naturellement jusqu’en surface. Dans ce cas-là, le risque d’éruption de puits (venue non
maitrisée) est alors négligeable. C’est le cas des futurs puits des concessions de
Châteaurenard et de Saint-Firmin-des-Bois.
1
Rapport d’étude référencé DRS-15-149641-02735A du 7 mai 2015
Les causes et les conséquences de la libération des potentiels de danger vont être étudiées
dans l’analyse des risques. Cette analyse a pour objet d’estimer les niveaux de risque en
s’appuyant sur des échelles de cotation de :
- probabilité d’occurrence du phénomène dangereux (P),
- gravité des conséquences de la matérialisation des dangers (G).
Toujours dans un objectif de sécurité des installations vis-à-vis du risque d’accident majeur et
du risque pour les travailleurs, ces grilles de référence VERMILION sont utilisées en
permanence par la société dans la gestion de la santé, de la sécurité et de l’environnement et
appliquées au niveau international.
La probabilité d’occurrence
Les occurrences s'inscrivent sur une échelle de probabilité à 5 classes, définies dans le
tableau suivant :
Tableau 7 : Probabilités d’occurrence (grille VERMILION)
Niveau de
E D C B A
fréquence
Quasiment Peu probable Peut arriver Possibilité Probabilité des
impossible Occurrence : 1 à quelques fois d’incidents isolés incidents répétés
Rare dans 3 fois en 30 ans Occurrence : 1 à Occurrence : 1 à Occurrence : au
Qualitative
l’activité 3 fois en 10 ans 3 fois en 3 ans moins une fois
Occurrence : 1 à par an
3 fois en 100 ans
Quantitative 3.10-2 3.10-1 3.10-1 1
La gravité
Les niveaux de gravité retenus par la société VERMILION et leur définition sont ceux définis
dans le tableau suivant.
Novembre 2015
Déversement ≥ Déversement ≥
IV 100m3 dans les eaux Perte totale du Impact
100m3, contrôle : brûlage ou
Nombreux superficielles, ou Coût ≥ $1M CDN, international
CATASTROPHIQUE Déversement ≥ 5m3 émission dans
morts soit 660 K€ Impact
dans une ressource en Contamination l’atmosphère (ex.,
d’une ressource en Eruption de puits) médiatique*
eau potable
eau potable
Déversement
Dommage compris entre 2 et 15
maximal : Déversement > 2m3 m3 dans les eaux Brûlage (à la torche)
II émission dans
et < 30m3, ou tout superficielles, Impact
Incident suivi l’atmosphère Coût ≥ $25K CDN,
SERIEUX déversement, ou local
d’un arrêt de Tout déversement dépassant les volumes soit 16,5 K€
>50m3 de sol
travail en dehors d’une plate- permis
contaminé
forme.
Impact localisé sur le
Tableau 8 : Effets et niveaux de gravité (grille VERMILION)
fond
Demande d’autorisation d’ouverture de travaux d’exploitation de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux
Déversement < à
Dommage Déversement 2m3, contenu sur la
I maximal : Volume insignifiant Coût < $25K CDN,
- VERMILION MORAINE - Concessions de Châteaurenard et Saint-Firmin-des-Bois - Département du Loiret (45)
PJ6 - 53/65
médical minime (localisée) sur les eaux
superficielles.
- VERMILION MORAINE - Concessions de Châteaurenard et Saint-Firmin-des-Bois - Département du Loiret (45)
Demande d’autorisation d’ouverture de travaux d’exploitation de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux
Matrice de criticité
Pour évaluer les niveaux de risque, il est nécessaire de définir un indicateur unique ; il s’agit
de la criticité. La criticité est déterminée grâce aux croisements des deux critères de cotation
que sont la probabilité d’occurrence et la gravité.
La matrice de criticité retenue par VERMILION dans le cadre de l’analyse des risques est la
suivante :
Tableau 9 : Grille de criticité (VERMILION)
Probabilités
E D C B A
IV
Catastrophique
III
Majeur
Gravité
II
Sérieux
I
Mineur
Arrêter les activités à moins que des mesures qui réduiront le risque soient
Haut risque
mises en application immédiatement
Risque moyen de niveau Des mesures significatives de réduction des risques doivent être mises en
supérieur œuvre
Risque moyen de niveau
Quelques mesures de réduction des risques peuvent être requises
inférieur
Faible risque Quelques mesures de réduction des risques peuvent être justifiées
La matrice utilisée par VERMILION est très contraignante et indique pour un incident majeur
et une probabilité d’occurrence quasiment nulle, un niveau de « risque moyen de niveau
inférieur ». Ce niveau de risque est pourtant considéré comme acceptable dans la mesure où
la probabilité d’occurrence est quasiment impossible et que l’incident ne s’est jamais produit
pendant les 50 ans d’exploitation des différentes concessions détenues par VERMILION.
Les installations et les mesures préventives étant déjà en place, les résultats de cette analyse
de risque correspondent à une Analyse des Risques Résiduels basée sur une Analyse
Préliminaire et une Analyse Détaillée de Risque conjointes.
Inondation
Un Plan de Prévention des Risques Inondations (PPRI) a été établi pour les communes de la
Vallée de l’Ouanne. Les communes de Château-Renard et de Triguères sont donc
concernées. Il a été approuvé par Arrêté Préfectoral le 21 Juin 2011. La zone concernée par
les risques d’inondation correspond au lit majeur du cours d’eau.
Aucune autre zone présentant un risque inondation n’a été identifiée dans la zone d’étude.
Les emplacements sélectionnés ne sont pas concernés par ces zones inondables.
Au regard de la carte d’aléa (Figure 5, page 15), l’ensemble du secteur est concerné par un
aléa retrait-gonflement des argiles « faible » à « moyen ». Ce type de risque s’applique à des
constructions légères ayant très peu de fondations. Il ne s’applique pas à l’activité projetée, le
risque est négligeable.
L’inventaire des cavités souterraines sur les communes de la zone d’étude recense
132 cavités, dont 56 cavités naturelles, 36 carrières, 39 caves et un ouvrage civil. Ces cavités
sont localisées sur la Figure 6, page 16.
Les cavités souterraines sont nombreuses dans le secteur, la présence d’un objet de ce type
dans l’emprise des travaux n’est pas exclue.
La réalisation du forage est précédée par la mise en place d’un tube guide descendant entre
10 et 20 mètres de profondeur. Cette édification permettra d’identifier la présence de
cavités pouvant remonter jusqu’en surface avant d’effectuer les travaux de forage.
Séisme
Comme il a été vu précédemment, les communes présentes sur les concessions sont
concernées par une zone de sismicité très faible (niveau 1) selon l’arrêté ministériel n°2010-
1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.
Ainsi, et au regard du projet considéré " à risque normal ” au sens de l’article R563-3 du Code
de l’environnement, le projet n’est soumis à aucune règle de construction parasismique
particulière conformément à l’article R563-5 du Code de l’environnement.
Compte tenu de ces éléments, les risques liés aux cavités sont uniquement retenus.
Les autres risques, trop peu importants, ne seront pas retenus pour le reste de l’étude.
L’environnement industriel
La zone d’étude compte plusieurs Installations Classées pour la Protection de l’Environnement
(ICPE). Elles sont situées pour la plupart dans les agglomérations de Courtenay, Château-
Renard ou de Triguères et restent à une distance de plusieurs kilomètres des emplacements
retenus pour le projet les plus proches. Seule l’activité de VERMILION est à l’origine d’un
établissement ICPE à proximité des plates-formes, il s’agit du dépôt de Saint-Firmin-des-Bois.
Ce site est passé du régime d’autorisation au régime déclaratif en Septembre 2015, en raison
de la réduction de la capacité de stockage d’huile et du changement de la réglementation.
La zone d’étude ne compte aucun site classé Seveso
Ce risque est donc négligeable.
Les risques d’actes de malveillance sont donc limités mais toujours possibles.
1
ARI : Appareil Respiratoire Isolant
Classement des scénarios tenant compte de l’efficacité des mesures de prévention et de protection
Afin de hiérarchiser les scénarios d’accident, ceux-ci sont positionnés dans la grille de cotation VERMILION selon leur probabilité d’occurrence et
leur gravité potentielle. L’analyse de risques résiduels n’a pas révélé la nécessité de mettre en place de nouvelles mesures compensatoires.
Probabilités
E D C B A
IV - Chute du mât de forage (collision
Catastrophique aéronefs)
Une surveillance permanente (24h/24 et 7j/7) sera effectuée pendant toute la durée des
opérations.
Un numéro d’appel est également présent sur les panneaux et bornes de signalisation.
Formation du personnel
Toutes les personnes intervenant sur le forage disposeront des formations et des habilitations
nécessaires à l’exercice de leur fonction et de leur poste.
Exercices de sécurité
Des exercices de sécurité seront effectués régulièrement sur le chantier de forage.
Des plans de prévention seront établis avec les entreprises extérieures intervenant durant le
projet : le contenu de ces plans est développé dans la pièce jointe n°8 « Document de sécurité
et de santé ».
Des plans d’urgences seront établis pour les principaux types d’accidents (Incendie /
explosion, débit de puits incontrôlé, …). Ces plans d’urgence seront mis en place en
collaboration avec le centre de secours le plus proche et communiqués à la mairie et à la
gendarmerie.
Chaque société dispose de son propre système d’alerte en cas d’urgence auquel il faut ensuite
intégrer l’organisation de VERMILION et les contraintes de la zone.
Pour cela VERMILION établit un document de liaison entre les différents intervenants.
Avant le début des travaux ce plan d’urgence est diffusé et revu par les services du SDIS local,
la mairie et la gendarmerie.
TEMOIN
1
Sapeurs-Pompiers -SDIS
Superviseur Forage Vermilion
(sur site 24/24)
2
3
Gendarmerie
Superintendant Forage
ou Ingénieurs Forage
Responsable District
ou son remplaçant Lead Production Operator
ou Astreinte DOI
2
Opérateurs
ou astreinte Opérateur
Astreinte Direction
Responsable HSE
Cellule de Crise
DREAL
Préfecture du Loiret
Mairie
La société propriétaire de l’appareil de forage dispose sur le chantier des moyens nécessaires
à la sécurité des personnes et des installations.
L’appareil de forage est équipé de moyens de lutte contre l’incendie tels que des extincteurs,
des émulseurs et il existe également des procédures adaptées pour chaque type d’urgence
telle que :
- accident corporel du personnel,
- incendie / explosion,
- débit incontrôlé en surface,
- déversement de produits dangereux,
- …
A ce jour, la société devant effectuer les travaux de forage n’est pas connue, il ne peut donc
pas être précisé ici les équipements propres à l’appareil de forage.
Concernant les moyens propres de VERMILION, le chantier sera équipé d’une motopompe
d’un débit supérieur à 60 m3/h, qui sera disponible sur le chantier de forage.
Avant que ne débute chaque campagne de forage, VERMILION effectuera une revue du
matériel présent sur le chantier avec le SDIS 45.
Pendant la durée du chantier, chaque semaine, des exercices de sécurité sont organisés :
pour chacun d’entre eux, les services du SDIS local sont invités à y participer.
Moyens externes
VERMILION établit des contrats avec des sociétés spécialisées dans le nettoyage et la
dépollution pour la durée du chantier afin qu’elles puissent intervenir rapidement en cas de
nécessité.