6 Echangeurs 1 Partie
6 Echangeurs 1 Partie
6 Echangeurs 1 Partie
Partie 1 : technologies et
coefficient global d’échange
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Pôle Recherche et Développement
Définition
Un échangeur est un appareil qui permet de transférer de la chaleur entre un fluide
chaud et un autre plus froid.
Il existe des échangeurs à contact direct : exemple des tours aéroréfrigérantes où l’air
et l’eau sont mélangés. Mais le problème posé par la séparation des deux fluides fait
que dans les majorité des cas ces fluides sont séparés par une paroi.
La surface de séparation entre les deux fluides est appelée surface d’échange. On
classe alors les divers types d’échangeurs suivant la forme donnée à cette surface.
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Echangeur à plaques
Dans un tel échangeur, la surface d’échange est composée d’un ensemble de
plaques serrées les unes contre les autres.
Dans le cas d’un échangeur à plaques jointées, les plaques sont serrées à l’aide de
tirants entre un plateau fixe et un autre mobile (appelés aussi plaques de fermeture).
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Echangeur à plaques
La circulation alternée entre fluide chaud et fluide froid de part et d’autre d’une
plaque est assurée par la position du joint
Les plaques ne sont pas lisses : présence de cannelures (angle de corrugation) pour
assurer la rigidité et augmenter la turbulence (meilleur échange thermique).
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Echangeur à plaques
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Echangeur à tubes et calandre
Dans un tel échangeur, la surface d’échange est composée d’un faisceau de tubes
qui se situe à l’intérieur d’une calandre.
Plaque tubulaire
Sur la photo ci-dessus la calandre est en verre. Pour assembler le faisceau de manière
régulière, ce dernier est fixé sur des plaques tubulaires.
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Echangeur à tubes et calandre
La circulation du fluide à l’extérieur des tubes (côté calandre) est conditionnée par la
présence de chicanes. Elles ont un double but : supporter le faisceau dans la calandre
et augmenter les turbulences, donc le coefficient d’échange.
Ces échangeurs résistent à des pressions plus élevées que les échangeurs à plaques
mais ils sont moins compacts.
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Echangeur à tubes et calandre
Afin de limiter la longueur de ces échangeurs, et donc gagner en compacité, il est
possible de jouer sur le nombre de passages d’un fluide. On parle alors d’un
échangeur à passages multiples.
Exemple d’un échangeur à deux passages côté tubes (utilisation de tubes en U).
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Batterie à ailettes
Dans le cas où l’un des fluides utilisés conduit à un coefficient d’échange bien plus
faible que l’autre (cas d’un échangeur air/eau), il est utile de munir la surface
d’échange de ce fluide d’ailettes. C’est la cas des batteries à ailettes où la surface
d’échange est constituée d’un faisceau de tubes, à l’extérieur duquel on place des
ailettes.
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Transfert de chaleur entre les fluides
Dans un échangeur, le transfert de chaleur s’effectue à la fois par convection et par
conduction suivant le principe ci-dessous :
Tp1
h1 Q
Tf1 h2
Tp2 Rconvection1 Rconduction Rconvection2
Tf2 Tf1 Tp1 Tp2 Tf2
Q
Pour une paroi plane (cas S = n*surface d’échange
des échangeurs à plaques) d’une plaque
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Coefficient global d’échange
Dans tous les cas on peut donc écrire : h1 h2
Tf1 Tf2
Q
Pour un échangeur, on utilise la notion de coefficient
global d’échange (U en W/m2.K) défini par :
Dans cette expression S est la surface d’échange (en m2). Dans le cas d’une paroi
cylindrique, il est classique de raisonner sur la surface moyenne (déterminée sur la
base du diamètre moyen=[dint+dext]/2). Ainsi, dans tous les cas on peut écrire :
Reste le problème de l’écart de température entre fluide chaud et fluide froid. Cet
écart varie tout le long de l’échangeur en fonction du sens de circulation des fluides
=> quel écart considérer ?
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Évolution des températures
Tce Tcs
Tcs Tce
Dans les deux cas on peut écrire le bilan thermique sur l’échangeur :
On considère une tranche élémentaire (surface ds) d’un échangeur avec une
circulation à contre courant.
Hypothèses :
Écoulement permanent
Pas de changement de phase
U (et autres propriétés) constant
Pas de déperditions vers l’extérieur
On peut exprimer le flux de chaleur élémentaire (dQ) échangé sur ds de trois façons
différentes :
Flux cédé par fluide chaud
Flux reçu par fluide froid
Utilisation du coefficient global d’échange
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Expression finale
En combinant les équations précédentes et en intégrant tout
cela sur la surface totale de l’appareil (cf. document sur les
équations associées aux échangeurs), on aboutit à la relation :
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Formule générale
On arrive à une expression du flux de chaleur qui peut être mise sous la forme :
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Exercice d’application
On veut chauffer un débit de 230kg/h d’eau de 35 à 93°C.
Pour cela on dispose d’huile qui arrive à 175°C, avec un débit de 230kg/h
également.
Les chaleurs massiques des deux fluides seront prises aux valeurs suivantes :
Pour l’eau, Ceau = 4180 J/kg.°C
Pour l’huile, Chuile = 2100 J/kg.°C
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