Cours de Didactique Generale Dieu Merci

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CHAPITRE I : RAPPEL MATIERES DE LA 4ème ANNÉE

I.1. DIDACTIQUE

Le concept « didactique » vient du mot grec « didactikos »


qui signifie propre à instruire, à enseigner. La didactique est donc
l’art d’enseigner.

On distingue :

a) Didactique générale

C’est une partie de la didactique qui traite des méthodes,


des principes, des procédés généraux applicables dans
l’enseignement de n’importe quelle discipline et à n’importe quel
niveau en général.

b) Didactique des disciplines

Etudie les méthodes, procédés et recommandations


propres à une discipline en particulier.

c) Didactique spéciale

Concerne l’enseignement pour des cas spéciaux tels que


les aveugles, les sourds-muets, les surdoués, les faibles en
esprit…bref, elle concerne les anormaux ou déficients.

I.2. ENSEIGNEMENT

L’enseignement est l’art d’enseigner, c’est la profession de


celui qui enseigne.

Selon Saint Thomas Daquin, enseigner c’est causer une


connaissance à une autre par l’opération propre de l’intelligence de
celui qui apprend.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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CHAPITRE II : LES PRINCIPES D’ENSEIGNEMENT

II.1. NOTION

Par principe d’enseignement, on entend les lois générales


applicables dans l’enseignement en général, des règles
fondamentales qui gouvernent tout enseignement et dont
l’enseignant ne peut s’écarter sans compromettre plus au moins
profondément l’efficacité de son enseignement.

II.2. SORTES

On distingue :

1. Principe d’intuition
2. Principe d’intérêt ou de motivation
3. Principe d’adaptation
4. Principe d’activité
5. Principe de globalisation
6. Principe de coordination
7. Principe de contact social
8. Principe d’actualité.

1. PRINCIPE D’INTUITION

« Rien n’est dans l’intelligence qui n’y soit entré par les
sens » (Saint Thomas Daquin). D’où, l’enseignement dot être intuitif.

L’intuition est toute chose, tout être tout, mouvement


susceptible d’être perçu par l’un de nos sens et de lui fournir une
connaissance.

Sortes d’intuitions

On distingue deux grandes sortes d’intuitions :

- L’intuition directe : les choses, les êtres…


- L’intuition indirecte : la représentation des mêmes réalités.

a) L’intuition directe

Elle peut être réelle ou concrète.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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- L’intuition directe est réelle lorsque les choses ou les êtres


(hommes, animaux, plantes…) sont étudiés dans leur milieu
naturel. Donc sous leur aspect dynamique.
Exemple : étudier le poisson dans l’eau (rivière)

- L’intuition directe est dite concrète lorsque les réalités sont


étudiées en dehors du milieu naturel, amenées en classe et
donc sous leur aspect statique.
Exemple : le manioc déraciné et amené en classe.

b) L’intuition indirecte soit représentée, soit intellectuelle


- L’intuition indirecte est dite représentée lorsqu’il s’agit des
modèles réduits en plâtres, plastiques ou en plasticine, la
photo, le croquis.
- Elle est dite intellectuelle lorsqu’il s’agit de schéma, des
graphiques, de carte, de diagramme…

Application

- Il faut aller toujours de la réalité (des concepts à l’abstrait) ;


- L’intuition est un moyen et non une fin en soi ;
- Beaucoup d’intuitions sèment la confusion, un choix est
nécessaire en fonction de l’objectif opérationnel ;
- L’intuition mal utilisée peut meubler la mémoire de l’enfant
par les notions confises, inutiles ;
- Sélectionner les intuitions dans le milieu de l’enfant, à l’école
et ses environs, au coin vivant, à la direction scolaire ;
- Pratiquer la classe-exploration, de visite guidée, excursion ;
- Un matériel didactique n’est qu’un auxiliaire.

2. PRINCIPE D’INTÉRÊT OU DE MOTIVATION

a) Fondement

Tout acte coûte un effort. C’est pourquoi l’enfant,


l’homme ne fait rien sans intérêt, sans motif d’où l’enseignement
doit être intéressant, c’est-à-dire doit correspondre aux besoins,
aux intérêts des élèves, il doit leur plaire, les attirer, les captiver et
répondre à leur désir.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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b) Sortes

On distingue chez l’être humain, autant d’intérêts qu’il y


a de besoins ou désir. Mais suivant leur but, nature de leur objet et
leur origine, on les regroupe en 3 catégories qui sont :

- Intérêts biologiques et psychologiques


- Intérêts matériels, intellectuels, moraux et religieux
- Intérêts innés et acquis.

1. INTÉRÊTS BIOLOGIQUES ET PSYCHOLOGIQUES

Concernent la satisfaction de besoins du corps, sa


conservation et son développement ou répondent aux besoins
supérieurs de l’homme comme connaître, le beau, la vérité…

Exemple : Soif d’eau, le désir de lire un ouvrage intéressant

2. INTÉRÊTS MATÉRIELS, INTELLECTUELS, MORAUX ET


RELIGIEUX

Exemple : s’habiller, lire un roman, aider un pauvre, célébrer les


Pâques, Noël…

3. INTÉRÊTS INNÉS ET ACQUIS

Les premiers sont naturels tandis que les seconds sont


les fruits de l’éducation, de l’habitude donc créés par l’homme.

N.B : L’intérêt peut être intrinsèque ou extrinsèque.

 Il est intrinsèque s’il provient de l’individu lui-même

Exemple : Le désir de connaître l’Anglais

- Il est intrinsèque quand il est créé par l’entourage, les


éducateurs, c’est-à-dire qu’il provient de l’extérieur. Il consiste
à fournir un pour ou créer un intérêt pour quelque chose
(intérêt interne).

Notons que l’intérêt extrinsèque peut dans certains cas


devenir intrinsèque.

Exemple : cas d’un élève qui à force de s’efforcer en mathématique


réussit, prend le goût finalement opte pour la mathématique.
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c) Application
- Motiver une leçon : animer.
- Profiter du moment favorable c’est-à-dire du moment où le
besoin se fait sentir pour présenter à l’enfant les notions
qu’on veut lui faire acquérir.
- Donner des bons exemples car l’enfant imite ceux qu’il aime.
- Faire appel à l’intérêt de compétition, à l’émulation.
- Valoriser les travaux, les productions des enfants.
- S’adapter aux intérêts de chaque âge.

3. PRINCIPE D’ADAPTATION
a) Fondement

Il n’y pas deux êtres identiques dans le monde. Les


hommes différent entre eux par le goût, leur capacité de
compréhension, leur niveau…d’où l’enseignement doit être adapté.
L’enseignement doit correspondre à la mesure, à la taille, au niveau
des élèves comme le couturier adapte les vêtements à la mesure de
ses clients, comme la chaussure correspond à la taille du pied.
C’est donc l’école sur mesure recommandée par Edouard
CLAPAREDE.

b) Caractéristiques d’adaptation à l’EP

Il faut pour cela :

- Un enseignement simple
- Un enseignement gradué
- Un enseignement lent
- Un enseignement répétitoire (révision, interrogation,
récapitulation)
- Des leçons courtes et variées
- Des nombreuses applications.

 L’enseignement doit être simple : peu mais bien

Préparer les enfants à la vie est donc le but de


l’enseignement primaire, beaucoup d’enfants n’auront que leur
bagage de l’école primaire. Ainsi, toutes les connaissances doivent

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être pratiques, utiles, simples pour être accessibles à la majorité.


Tout enfant normal doit obtenir son certificat.

La simplicité doit être dans le choix des matières :


pratique, utile, compréhensible à tous.

La simplicité dans le choix des exemples : il faut choisir


des exemples simples.

 L’enseignement doit être gradué :

Chaque matière à des difficultés, le maître doit les


prévoir. Comme ces difficultés sont comme les marches d’un
escalier, le bon maître ne les faits gravis à ses élèves qu’une à une,
cette graduation dans l’enseignement assure sa solidarité mais
exige au maître de :

- L’intelligence
- L’esprit d’observation
- L’expérience.

Graduer l’enseignement c’est mettre de l’ordre dans la


matière à voir en commençant par les choses les plus abordables
par les enfants, les choses qu’ils comprendront le mieux et qui les
aideront à acquérir les choses moins abordables.

Il s’agit d’aller :

- Du facile au difficile
- Du simple au compliqué
- Du concret à l’abstrait
- Du connu à l’inconnu.

 L’enseignement doit être lent :

Avant que la précédente matière ne soit assimilée, le


maître ne doit jamais aborder une nouvelle matière. En agissant
ainsi, le maître ne prend pas de temps, au contraire, il engage en
voulant aller trop vite bien souvent, on est obligé de revenir en
arrière.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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 L’enseignement doit être répétitoire :

La répétition doit-on est la mère de science, l’âme de tout


enseignement surtout de l’enseignement primaire. C’est par la
répétition que nous retenons les choses que nous avons apprises à
une première leçon sur une nouvelle matière, l’enfant peut avoir
compris mais pas encore assimilé. Ce travail d’assimilation se fait
par répétition.

Toute nouvelle leçon reprise deux à trois fois de suite,


chaque leçon comprend aussi généralement une répétition de la
leçon précédente.

 Les leçons doivent être courtes et variées :

L’enfant est vite fatigué car son pouvoir de concentration


est très faible, nécessite pour le maître d’alterner les leçons actives
et les leçons calmes, les leçons qui demandent une grosse dose
d’attention et les leçons faciles.

En général :

- Alterner une leçon en donnant un devoir, mettre les branches


difficiles le matin ou en première heure ;
- Mettre l’image, le dessin après-midi ;
- Après un gros effort, détourner l’attention par un chant, un
jeu, une histoire ;
- La durée de leçon est de 45 minutes par leçon.

 Chaque leçon prévoit des applications nombreuses :

Une nouvelle matière donnée est fixée par la répétition et


les applications seront efficaces que si elles sont graduées et
toujours corrigées.

Les applications qui se font au cours de la leçon et qui


sont corrigées par le maître circulant entre les bancs sont les
meilleures.

a) Application
- Respect du programme des matières (programme national) ;

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- Un enseignement pratique : exploiter le milieu ambiant (qui


entoure) pour puiser les exemples, les thèmes…
- Respect de l’horaire : heure de cours, succession, variété,
durée…
- Usage de répétition, des révisions ;
- Recours ou mode mixte d’enseignement.

4. PRINCIPE D’ACTIVITÉ
a) Fondement

Ce que l’enfant fait ou trouve par lui-même est beaucoup


mieux su, d’où l’enseignement doit être actif.

MONTAIGNE la confirme en ces termes « ce que le maître


fait faire, est tout » c’est en mettant lui-même la main à la patte que
l’élève apprendra véritablement une technique, une notion, voire
une conduite morale. Bref, c’est en forgeant qu’on devient forgeron.

b) Sortes d’activités

On distingue :

- Activité physique
- Activité intellectuelle.

- Activité physique : est tout mouvement du corps effectué


dans le but d’acquérir une connaissance ou provoquer,
stimuler l’acquisition de connaissance.
Exemple : mesurer avec le mètre, le litre et la balance.
- Activité intellectuelle : est l’activité féconde. C’est le travail
de l’esprit qui fait l’effort pour aboutir à la connaissance. C’est
aussi l’action de l’intelligence qui ne reçoit pas la vérité toute
faite. Mais qui la conquiert par un effort volontaire.

c) Application
- Recourir aux jeux éducatifs
- Utilisation des méthodes actives et participatives
- Usage de formes pratiques et interrogatives d’enseignement
- Organisation du moment de la recherche (classe promenade
ou classe exploration ou encore classe découverte)

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- Faire des expériences


- Organisation des travaux en atelier
- L’activité ici n’est pas une vaine agitation qui est un gaspillage
de temps et l’énergie
- L’enseignant doit jouer le rôle d’un guide, surveillant.

5. PRINCIPE DE GLOBALISATION
a) Fondement

L’enfant voit tout avant de voir les parties. Cette vision


est influencée par la physionomie générale d’une chose soit par un
trait qui lui est propre, (syncrétisme) d’où l’enseignement doit partir
d’un ensemble, d’un tout.

b) Étapes de la perception

Pour autant qu’un besoin nouveau où un intérêt


apparaît, nous nous contentons d’une perception globale des
choses. C’est la syncrèse.

- Lorsqu’une question, un intérêt apparaît, cette vision globale


donne lien à une analyse de différents éléments du tout : c’est
l’analyse.
- Se limiter à l’analyse ne suffit pas, nous réorganisons les
différentes parties pour reconstituer un tout plus intelligible :
c’est la synthèse.

c) Sortes de globalisation

On distingue :

- Globalisme primitif
- Globalisme acquis

- Globalisme primitif : caractérisé par une insuffisance


d’analyse qui est un trait de l’enfant. Donc, il caractérise
l’enfant.
- Globalisme acquis : qui est volontaire et caractérise surtout
l’adulte.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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Exemple : face à une série des propositions à apprécier, nous


focalisons notre attention sur ce qui permet d’accepter et de
rejeter telle ou telle autre proposition.

d) Application
- Respect des étapes de la perception dans les différentes
leçons : syncrèse (introduction), analyse, synthèse.
- L’usage des matériels didactiques
- Partir toujours du global à l’analyse dans l’enseignement de la
grammaire ; partir d’un texte ou du moins de phrase qui sont
des ensembles concrets
- En mathématique, adapter les données au coût actuel.

6. PRINCIPE DE COORDINATION
a) Fondement

L’enseignement ne peut constituer une mosaïque des


connaissances détachées sans lien les unes avec les autres. Plus
enfant grandit, il aspire à l’unité de ses connaissances. De ce fait,
une planification s’impose c’est-à-dire un plan ordonné, structuré
ou les matières sont considérées dans leurs rapports avec les
autres.

Comme avantages, les connaissances se fixent plus


facilement, le plan facilite l’attention, diminue la fatigue et l’ennuie.
Ce principe permet donc la rétention de la matière.

b) Sortes de coordination

On distingue :

- Coordination verticale
- Coordination horizontale.

 Coordination verticale : elle envisage l’enchainement logique


des notions dans une seule branche durant une année scolaire et
même durant six années d’études (un cycle d’étude).

On trouve cette coordination dans les programmes


d’enseignement et dans les prévisions des matières où les matières

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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sont agencées selon certains principes : du simple ou complexe, du


facile ou difficile etc.

N.B : Un bon maître doit avoir un regard qui embarrasse l’ensemble


des matières, il doit avoir l’esprit de synthèse.

 Coordination horizontale : c’est celle qui s’inspirant dans


l’activité psychologique de l’enfant vivant dans son milieu. Crée
des liens entre les différentes matières (disciplines) par le centre
d’intérêt en évitant tout raisonnement (séparation).

La méthode de centre d’intérêt (CI) est l’œuvre d’OVIDE


DECROLY. C’est la concentration des différentes disciplines
scolaires autour d’un sujet ou un thème dont l’étude intéresse
vivement les enfants.

Le mot « centre » évoque une idée-prévôt, un thème


autour duquel tournent toutes les branches et en fonction duquel
elles seront exploitées.

Le mot « intérêt » signifie que le point de vue de l’enfant


prévaut.

La méthode de centre d’intérêt a 3 phases :

1. Observation : contact direct avec la réalité (conséquence : les


enfants ne peuvent être informés dans une salle de classe).
2. Association : dans le temps et dans l’espace, de cause à
l’effet.
3. Expression : orale, écrite, manuelle, gestuelle…

N.B : il y a aussi coordination horizontale quand le maître crée des


liens entre les différentes branches par des rappels, des
allusions.

Exemple : évoquer les pyramides d’Egypte.

c) Application
- Recouvrir à la méthode de centre d’intérêt surtout dans
l’enseignement des langues.
- Elaborer des prévisions des matières au sein des unités
pédagogiques.
- Organiser des leçons de synthèse.
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7. PRINCIPE DE CONTACT SOCIAL


a) Fondement

L’objet du contact social étant les relations


interhumaines, il impose par le fait même à l’enseignement un
caractère social. C’est ainsi que l’enseignement doit être imprégné
d’un caractère social. Il faudrait tenir compte des relations maître =
élève et élève = élève.

b) Types de contact à entretenir

L’enseignant établira un double contact.

- Contact psychologique : l’enseignant aura connaissance de


la carte effective de sa classe et ainsi, il pourra insérer un
rejeté dans un groupe.
- Contact pédagogique : l’enseignant provoque le désir
d’écouter, de connaître, de participer, remarquer les signes de
compréhension et incompréhension en fonction de cela guider
sa leçon.

c) Application
- Organiser des travaux en équipe
- Recours au mode mutuel d’enseignement.
- Accorder une importance et soigner les relations
interpersonnelles.

8. PRINCIPE D’ACTUALITÉ
a) Notion

L’actualité est l’ensemble des événements actuels


intéressant un domaine. Autrement dit, c’est tout événement qui
frappe l’opinion publique par sa soudaineté et ses conséquences
possibles sur la vie humaine. Elle est souvent intéressante et capte
au maximum l’attention spontanée.

Ce principe consiste à exploiter dans l’enseignement les


actualités intéressantes capables de fournir aux élèves des données
utiles de les aider à former leur jugement et leur esprit critique.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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b) Avantages
- Faire vivre l’enfant avec son temps
- Enrichir les connaissances d’une matière agréable
- Préparer l’enfant pour la vie car le futur dépend plus du
présent que du passé.

c) Intérêt de l’actualité au point de vue méthode

Le principe d’actualité est comme la synthèse de tous les


grands principes méthodologiques. C’est une intuition directe.

- L’actualité crée dans l’opinion un intérêt intense.


- Désireux des réponses, l’enfant devient actif quémandeur,
fouilleur, chercheur.
- Par son caractère global, l’actualité appelle l’analyse et exige
la synthèse pour l’essentiel à retenir.
- L’actualité valorise le principe de coordination en présentant
de nombreux aspects d’information scientifique,
géographique, linguistique.

Quand et comment recouvrir à l’actualité ?

Le recours à l’actualité sera le plus souvent occasionnel


et intéressant, il peut devenir un centre d’intérêt.

d) Exploitation
- Classer les actualités en fonction de leur possibilité
d’enrichissement, en raison de leur localisation.
- Recourir à l’actualité par les leçons occasionnelles.
- Sélectionner les événements de l’actualité à exploiter.
- S’informer et être au courant.
- Faire juger, provoquer des recherches.
- Juger le rapport entre l’événement et le programme.

Conclusion

Les grandes lois d’enseignement sont d’importance


capitale. Presque tous les enseignants les exploitent chacun à sa
manière, même sans le savoir. Elles sont exploitées lors de la
définition des objectifs d’une leçon, lors de la préparation des
leçons, lors de la conduite des leçons, contrôle des documents
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pédagogiques, lors de visite de classe etc. La non observation de


l’une ou l’autre ne manque pas de compliquer la stratégie adaptée
par l’enseignant surtout qu’elles sont liées à la psychologie de
l’enfant et en découlent. Donc, il faut les mettre en pratique.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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CHAPITRE III : LES STRATÉGIES DE L’ENSEIGNEMENT

III.1. NOTION

Par stratégie on entend l’art de combiner et de


coordonner les actions en vue de réaliser un but projeté.

Dans le cadre de l’enseignement, la stratégie est la


combinaison des actions de l’enseignant et des élèves en exploitant
des méthodes d’enseignement et qui permet d’atteindre les objectifs
opérationnels définis pour des leçons ou autres conduites.

III.2. MÉTHODES D’ENSEIGNEMENT

Une méthode d’enseignement est la voie à suivre pour


arriver à découvrir la vérité, et la transmettre à autrui. C’est aussi
l’ensemble des moyens employés pour assurer la transmission des
connaissances aux élèves.

1. MÉTHODE DEMONSTRATIVE

C’est l’action de l’enseignant qui consiste à montrer, à


expliquer le contenu aux apprenants par des expériences et par des
exemples. C’est aussi la présentation intuitive d’un contenu aux
apprenants.

2. MÉTHODE DEDUCTIVE

La déduction ou raisonnement de vérification est


l’opération de l’esprit qui part du général au particulier.

- De l’abstrait au concret
- Des lois aux faits
- Des principes aux conséquences
- Des causes aux effets
- De la loi aux phénomènes
- De la règle aux exemples
- Du conçu au perçu
- De l’espèce à l’individu.

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3. MÉTHODE DE DISCUSSION

C’est la méthode non directive, de dialogue, la méthode


socratique, méthode de tâche. C’est la méthode par laquelle
l’enseignant pose le problème et les apprenants doivent chercher les
voies et moyens pour le résoudre. C’est aussi la méthode dans
laquelle les apprenants sont invités à s’organiser pour chercher la
solution et souvent ils discutent entre eux.

4. INDUCTION

C’est une méthode où l’esprit part des faits particuliers


pour obtenir à une loi ou une règle générale.

5. MÉTHODE NON DIRECTIVE

C’est une méthode selon laquelle le maître initie les élèves


à l’autogestion. Elle est centrée sur la liberté, l’initiative et la
responsabilité de l’élève dans le processus de l’enseignement
apprentissage.

6. MÉTHODE DE GROUPE

Consiste à recourir aux diverses techniques de travail en


équipe pour dynamiser l’activité du groupe en classe.

7. MÉTHODE CRÉATIVE OU INVENTIVE

On donne aux élèves des travaux créateurs tels que le


dessin, le travail manuel, l’invention littéraire et mathématique.
Cette méthode développe l’esprit d’imagination chez l’élève.

III.2. FONCTIONS D’ENSEIGNEMENT

1. LA PRÉSENTATION
a) Exposant les informations nécessaires sur le sujet à traiter.
b) Orientant : donner des directives (ligne de conduite, consignes
utiles) pour faciliter la compréhension de la matière à
développer.
c) Définissant à l’ordre de termes simples, la nature de la
matière, du sujet ou de la situation d’apprentissage.
d) Confrontant les points de vue des élèves sur le sujet.

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Il se dégage deux manières de présenter le sujet


d’apprentissage :

- La présentation expositive des idées générales, puis les détails


et les particularités du sujet et surtout bien illustrer.
- La présentation démonstrative : le maître s’appuie sur les
exemples ou des expériences pour montrer ou exposer les
éléments du sujet à traiter.

But : Convaincre les élèves sur le plan cognitif, de la pertinence, de


raisonnement ou des données présentées.

2. L’EXPLICATION

L’enseignant doit chercher des raisons qui facilitent la


compréhension et la connaissance de la matière à enseigner. Il fera
appel aux :

- Interprétations esthétiques qui sont basées sur la valeur ou la


beauté ;
- Explications analytiques qui se rapportent aux procédures qui
clarifient les concepts ou les règles à enseigner ;
- Explications causales qui donnent les raisons d’un
phénomène.

Trois critères doivent retenir l’attention de l’enseignant


dans cette fonction didactique :

- L’enseignant lui-même qui explique par un langage clair et


simple ;
- Les apprenants qui reçoivent l’explication ;
- Le contenu à expliquer.

3. LE QUESTIONNEMENT

Le questionnement est l’une des principales fonctions


didactiques de l’enseignant car savoir poser des questions pour
découvrir les bonnes réponses est un don. Le tout est de savoir
comment poser des questions.

L’enseignant étudiera bien la nature des questions, leur


niveau et leur formulation en posant une question, il doit s’attendre
à ce que les réponses reçues lui permettent de passer à l’étape
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suivante de cette question. Dans le cas contraire, il faut la formuler,


la rédiger, rédirigera ou la répéter.

C’est ainsi que l’on retrouvera :

- Des questions initiales (du départ) ;


- Des questions répétées ;
- Des questions reformulées ;
- Des questions redirigées (orientées).

L’enseignant observera les qualités suivantes :

- L’assurance et la clarté : savoir ce que l’on peut obtenir et


comment l’obtenir ;
- La patience : attendre un temps après avoir posé le problème ;
- L’équité : savoir apprécier la réponse de l’élève ;
- La promptitude : savoir trouver rapidement la stratégie de
reformulation des questions ;
- L’esprit de synthèse : savoir répondre les « points clés »,
essentiels de la réponse.

Les procédures didactiques de questionnement :

- Prévoir et déterminer les questions à poser sur une fiche de


préparation en vue d’éviter les improvisations et les
éventuelles dégressions ;
- Poser et adresser les questions à toute la classe ;
- Etc.

4. LE FEED-BACK

Le feed-back est la fonction didactique que l’enseignant


utilise pour confirmer ou infirmer les réponses des élèves, en
situation d’apprentissage. C’est une activité à réaliser lors d’un
enseignement basé sur le questionnement ou la discussion.

Cette fonction joue deux rôles, le renforcement des


connaissances, l’information des connaissances et l’information sur
ces connaissances.

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5. LE MANAGEMENT

C’est la responsabilité du professeur dans l’organisation


et le contrôle des activités des élèves en classe.

L’enseignant doit créer un climat d’ouverture offrant


suffisamment d’expériences dans lesquelles l’élève découvre,
manipule, élabore, construit.

6. LE LEADERSHIP DANS LE GROUPE-CLASSE

Il s’agit ici dans nouvelle vision de l’enseignement, de


considérer la classe comme un groupe dynamique. Il est souhaité
de faire travailler les élèves en groupe selon les étapes suivantes :

a) L’enseignant présente le problème, les élèves en déterminent les


sous-thèmes et s’organisent en sous-groupe ;
b) Puis la planification de leur travail (choix de modérateur, un
rapporteur…) ;
c) L’effectivité du travail : récolte des données, leur analyse et la
synthèse à tirer ;
d) Chaque sous-groupe présente ses réalisations qui peuvent
prendre plusieurs formes : jeux des rôles, simulation,
dramatisation, démonstration…
e) L’évaluation.

7. LA DISCUSSION EN CLASSE

C’est un procédé par lequel l’enseignant demande aux


apprenants d’apporter des renseignements, de partager leurs façons
de voir et leurs idées sur un sujet. Ici on met l’accent sur la manière
d’aborder et de comprendre un sujet ou d’éclairer un problème et de
le solutionner.

8. L’ASSIGNATION ET LA SUPERVISION DES TACHES

C’est une fonction didactique où le l’enseignant assigne


des tâches individuelles ou collectives aux élèves et il se doit de les
superviser.

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CHAPITRE IV : LES PROCÉDÉS D’ENSEIGNEMENT

IV.1. NOTION

Le procédé d’enseignement est un moyen qui rend fécond


la méthode d’enseignement. Suite à leur nombre très élevé, nous
allons traiter de ses travaux quelques-uns seulement les plus
usuels à l’école primaire.

IV.2. SORTES

On distingue deux (2) formes de procédés :

- Procédés généraux
- Procédés particuliers

A. PROCÉDÉS GENERAUX
1. ANALYSE

L’analyse est l’opération qui décompose réellement,


mentalement ou rationnellement un tout en ses parties.

a) L’analyse expérimentale : décompose réellement un tout


complexe. Exemple : H+H+0, l’analyse d’une plante par le
botaniste, le réparateur décompose une horloge, le petit enfant
ou bambin décompose un jouet, pour voir ce qui est à
l’intérieur.
b) L’analyse mentale : ne décompose un objet réel qu’en esprit.
Exemple : dans une rédaction, l’enseignant distingue le fond et
la forme, le style et l’orthographe. L’élève fait l’analyse
grammaticale, analyse logique.
c) L’analyse rationnelle : celle qui s’applique à des idées.
Exemple : la jeunesse comprend la force, la vitalité, le
dynamisme, le sang chaud…la vertu comprend la science du
bien, du beau, du bonheur, du vrai…

 AVANTAGE

Elle permet à l’élève d’avoir une connaissance


approfondie de la matière d’une manière particulière.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


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 INCONVENIENT

A l’école primaire, l’apprenant n’est pas capable


d’analyser et de synthétiser. C’est le maître seul qui emploie
l’analyse et la synthèse dans ses préparations et ses marches de
leçon. Elle ne donne que des connaissances disparates.

 EMPLOI

Elle s’emploie devant une situation complexe, un tout


composé (global) elle est impossible dans toutes les branches du
programme lors de la préparation ou de la conduite de leçon. Elle
doit se faire par des questions.

A l’école primaire, l’apprenant n’est pas capable


d’analyser et de synthétiser. C’est le maître qui emploie l’analyse et
la synthèse dans ses préparations et ses marches de leçon.

2. SYNTHÈSE

C’est la reconstruction du tout décomposé par l’analyse.

On distingue :

1) Synthèse expérimentale appelée aussi réelle ou mentale :


C’est la reconstruction du tout à l’aide de ses parties.
Exemple : l’eau : H20
2) Synthèse mentale : c’est les regroupements réunis en réalité.
Exemple : je porte un jugement sur un élève après avoir
analysé son travail.
3) Synthèse rationnelle : groupe les idées en systèmes.
Exemple : la synthèse de la morale chrétienne c’est les dix
commandements de Dieu. La synthèse de dix commandements
c’est l’amour de Dieu.

 AVANTAGE

C’est un procédé de démonstration, de contrôle, de


construction. C’est le procédé de ceux qui savent.

 INCONVENIENT

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


22 | P a g e

Au primaire, elle ne peut pas être employée sans une


analyse précédente.

 EMPLOI

La synthèse vient toujours après l’analyse pour


reconstituer le tout.

Elle est impossible sans l’analyse. Elle est possible dans


toutes les branches qui programment dans la préparation et la
conduite des leçons. Le résumé dans une leçon, elle se fait par des
questions.

Pour la synthèse, c’est le maître qui doit la faire lui-même


et le travail de l’élève sera d’assimiler la matière.

Le bon maître emploiera la synthèse :

- Enfin des leçons, quand il donnera le résumé à retenir ;


- Pour clôturer un groupe des leçons ou pour clôturer une
matière vue au cours de l’année.

Il est mieux de faire une synthèse de mesure de longueur,


de mesure de capacité, de mesure de volume (m3)…tableau
récapitulatif des certains éléments de grammaire :

- Les mots invariables


- Des leçons de botanique
- Des leçons de conjugaison.

N.B : Ces deux procédés ne peuvent jamais être séparés : pour tout
objet, tout problème complexe sa vraie connaissance n’est
que par l’union de l’analyse et de la synthèse.

L’analyse conditionne et prépare la synthèse, la synthèse


complète l’analyse et lui sert le contrôle.

3. INDUCTION
a) Notion

Elle consiste à tirer de la répétition des faits ou


phénomènes semblables des lois, des règles, des formules. Bref, des
exemples au cas particulier pour tirer des règles générales ou des
lois.
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23 | P a g e

L’induction ou raisonnement par exemple est l’opposition


par laquelle l’esprit va :

- Du particulier au général
- Du concret à l’abstrait
- Des faits aux lois
- Des conséquences aux principes
- Des effets aux causes
- Du phénomène à la loi
- Des exemples ou application à la règle
- Du perçu au conçu
- De l’individu à l’espèce…

Le but de l’induction est de découvrir une loi à partir des


faits particuliers. D’où son nom c’est le raisonnement de
découverte.

b) Caractéristiques

Dans sa démarche, l’induction comporte trois phases :

1. L’observation ou examen des cas


2. L’abstraction ou la formulation d’une hypothèse
3. La généralisation.

c) Emploi

Il convient de l’employer s’il s’agit de l’étude d’une règle


ou d’un principe. A l’école primaire, il est surtout question de
l’induction socratique (abstraction – généralisation). Elle est
fructueuse à partir de la 5ème année primaire.

Quand nous prenons plusieurs exemples pour en tirer


une règle, une définition. Nous nous servons du procédé inductif.
C’est surtout pour des leçons de grammaire, de forme géométrique
(FG) pour établir les formules de la recherche d’une surface…) pour
des problèmes (à partir d’exemples concrets pour en tirer une
formule pour des leçons de sciences.

Dans ces leçons, employons aussi le procédé déductif :


dès que nous possédons la définition d’un mot (grammaire), d’une
figure (formes géométriques), une formule d’accord (grammaire)…

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


24 | P a g e

4. DEDUCTION
a) Notion

La déduction ou raisonnement par vérification est


l’opération de l’esprit qui va dire :

- De l’abstrait au concret
- Des lois aux faits
- Des principes aux conséquences
- Des causes aux effets
- De la loi aux phénomènes
- De la règle aux exemples
- Du conçu au perçu
- De l’espèce à l’individu.

Nous disons encore que, la déduction est l’application des


règles, des lois, des formules…à des cas particuliers. C’est le
procédé de vérification.

b) Caractéristiques

Ses étapes sont :

- Rappel de la règle
- Application (recherche des cas particuliers).

c) Emploi
- Dans des leçons d’application portant sur des règles, des
principes, des lois, des formules…
- S’emploie également pour déduire les conséquences d’un
principe moral.

A l’école primaire, le maître guide entièrement les


raisonnements. Il ne s’agit pas d’induction, de déduction
proprement dite. L’enfant emploi surtout la transduction : son
raisonnement ne vas pas du singulier au général, ni du général au
particulier mais bien du singulier, au singulier ou du particulier au
particulier. Il induit facilement mais sur l’apparence. L’enfant
passera de la transduction à l’induction quand il sera capable
d’autocritique après la 5ème année.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


25 | P a g e

B. PROCÉDÉS PARTICULIERS
1. PROCÉDÉ D’ACQUISITION (EXPOSITION)
a) Notion

Ce sont des moyens pratiques utilisés par le maître pour


faire acquérir des nouvelles connaissances aux élèves. Le but est de
faire comprendre la matière.

b) Caractéristiques (sortes)
- Procédé intuitif : matériels didactiques, les moyens didactiques
qui exploitent les techniques modernes (les moyens audio-
visuels).
- Procédé comparatif : des comparaisons. Confronter plusieurs
types de personnes, des plantes, d’animaux…
- Procédé narratif : des contes, des fables, des récits…
- Procédé descriptif : des descriptions des objets qu’on ne peut
pas représenter autrement.
- Procédé coopératif : recours à la coopération des enfants
(élèves) pour faciliter son enseignement.
- Procédé manuel : c’est l’usage de la manipulation des objets
tels que les exercices de pliage, de découpage, de collage, de
modelage ou de construction.

2. PROCÉDÉ D’APPLICATION
a) Notion

Ce sont des moyens employés par le maître pour exercer


les élèves à concrétiser l’enseignement. C’est la mise en pratique
des enseignements théoriques.

Son but est d’effectuer le travail d’assimilation, de


rétention, de mémorisation et d’automatisation des connaissances.

b) Caractéristiques (sortes)
- Les applications sont un complément nécessaire des leçons, la
suite naturelle des leçons. On peut citer ici la reproduction,
l’initiation, l’invention et les devoirs scolaires.

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26 | P a g e

- La reproduction : consiste à faire répéter oralement ou par


écrit une matière enseignée. Le maître veillera à contrôler les
termes employés pour se rendre compte si l’élève a bien
compris.

- L’imitation : consiste à faire appliquer l’enseignement à son


sujet analogue, à mettre l’élève en contact avec un modèle à
imiter. Elle s’emploie couramment en langue, en
mathématique comme dans d’autres disciplines.
- L’invention : elle consiste à faire trouver par les élèves eux-
mêmes une application nouvelle d’un enseignement donné.
Elle s’emploie dans la leçon de langue (rédaction), dessin
décoratif et en problèmes dits d’invention.

- Les devoirs scolaires : ce sont des exercices d’application que


l’élève s’efforce de résoudre seul. Le but est d’appliquer les
notions acquises, prolonger l’action des leçons par effort
personnel et de préparer éventuellement une nouvelle leçon.

3. PROCÉDÉ DE CONTROLE
a) Notion

Ce sont des moyens employés par le maître pour vérifier


l’acquis réel des élèves, se rendre compte si les élèves ont compris
et assimilé les matières.

b) Caractéristiques (sortes)

Il est caractérisé par la correction du maître,


l’autocorrection des élèves, le procédé la Martinière, examen,
interrogation…

- La correction du maître : elle se fera soit individuellement sur


chaque cahier d’élève, soit simultanément avec eux au
tableau noir, comme par exemple la correction d’une dictée ou
d’un problème, d’analyse d’une phrase.
- Autocorrection des élèves : procédé fructueux qui oblige un
effort personnel, chacun corrigeant ses propres, sous la
direction du maître.

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- Le procédé la Martinière : procédé inauguré par TABAREAU en


1926 à l’école la Martinière de Lyon en France. Il permet
d’interroger rapidement tous les élèves à la fois et de corriger
immédiatement, tous disposent chacun d’un stylo, ils doivent
répondre ensemble par écrit aux questions posées. Au signal,
tous montrent le travail réalisé.
- Les compositions : ce sont des contrôles écrits à des intervalles
réguliers pour sonder des connaissances exactes des élèves
sur une partie importante de la matière étudiée.
- L’examen : pour que l’examen soit efficace, il doit porter sur
l’ensemble de la matière utilisée et les questions se
rapporteront aux parties les plus importantes du programme.
Les élèves doivent disposer du temps nécessaire pour
répondre.

4. PROCÉDÉ DE CONSERVATION
a) Notion

Ce sont des moyens les plus aptes à faire retenir les


connaissances nouvellement acquises par les élèves. Son but est de
faire réfléchir, on rappelle les connaissances, les entretenir et les
rendre à jour.

b) Caractéristiques (sortes)

Elle est caractérisée par la répétition, la récitation, la


révision, la récapitulation.

- La répétition : reprendre et réciter par écrit ou moralement la


matière précédente.
- La récitation : reproduction de mémoire d’un texte, d’une
matière.
- La révision : révision ce sont des reprises de la matière après
un certain nombre des leçons données avec le but de rappeler
le point essentiel dont montre l’enchainement et de faciliter la
mémoire par un coup d’œil d’ensemble.
- La récapitulation : embrasse l’ensemble des matières étudiées
en vue de l’examen. On pourra y consacrer plusieurs leçons.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


28 | P a g e

AUTRES PROCÉDÉS
1. Le syllabus

a) Notion

C’est une tranche le plus souvent sous forme de


questionnaire proposé par le maître un ou plusieurs jours avant la
leçon et devant exécutée personnellement par l’élève en dehors de la
classe. Autrement dit le syllabus est l’ensemble des tranches
minutieusement préparées par le maître, exécutées de façon bien
personnelle par chaque élève avant la leçon, discutées ensuite par
toute la classe.

b) Les phases du processus du syllabus


- L’ensemble des tâches
- Le maître prépare et présente le travail
- L’élève exécute seul
- La classe entière apprécie.

c) Analyse des points de définition


a) L’ensemble des tranches : le syllabus est un guide de
recherche qui exige les élèves des activités multiples :

1. Exercices d’observation :

Regarder attentivement, écouter, sentir, toucher, manier,


interpréter, companer.

2. Lecture d’informations :

Consulter un atlas (recueillir des cartes géographiques ou


des tableaux), une encyclopédie, lire quelques pages d’un manuel.

3. Documentation par l’enquête sur place :


- Se faire journaliste, aller questionner un chauffeur…
- S’informer du prix de marchandise auprès d’un commerçant

4. Rapport qui exprime les résultats des observations, de


comparaison, des enquêtes, de raisonnement.

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29 | P a g e

b) Minutieusement préparées par le maître : il doit rédiger un


bon questionnaire de recherche, ainsi, il doit connaître, il
doit tenir compte de la psychologie de ses élèves, connaître
leur niveau mental, leur rythme de travail.
c) Exécuter de façon bien personnelle par chaque élève avant
la leçon. Il y a un effort personnel de recherche de l’élève, le
syllabus est une introduction d’une représentation à une
leçon.
d) Discuter ensuite par toute la classe, confrontation et
appréciation des résultats durant la science collective. Le
maître fournit des applications à la classe sur le travail
réalisé, dirigé la mise en commun, exploite les découvertes
les discutes et les emplies.

2. AVANTAGES DU SYLLABUS :

- L’élève arrive à la leçon déjà informée du sujet


- Curiosité éveillée
- L’apprentissage du travail personnel
- Intéresse à l’apport de ses compagnons
- L’acquisition des notions reçues
- Le goût de l’étude
- Débrouillardise dans la vie quotidienne.

2. LE LEARNING BY DOING

Le ‘‘ Learning by doing ’’ signifie apprendre en agissant.


C’est la devise du grand psychologue Américain de l’école active
JOHN DEWEY.

Pour acquérir une connaissance et la maitriser, l’élève


ne doit pas se contenter d’écouter le maître et de le voir agir, il
faut qu’il pratique lui-même.

Learning by doing peut avoir 3 formes. La recherche, le


contrôle et exercice par des travaux pratiques, l’élève cherche à
découvrir, à contrôler ou à maîtriser une connaissance.

Apprendre par expérience, apprendre en agissant,


apprendre par la vie réelle est la meilleur méthode.
Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci
30 | P a g e

En constact direct avec le réel, par l’observation et


activité musculaire, l’élève parvient à mieux connaitre et aimer
son milieu. Il acquiert ainsi le goût de l’étude et de la recherche
personnelle. Il est enfin mieux préparé à rendre service plus
tard à la société par l’appréciation de ses reconnaissances.
« C’est à l’école par la vie et pour la vie ».

3. TRAVAIL EN EQUIPE

Les élèves sont groupés et travaillent ensemble soit une


même tâche en ressemblent leurs idées propres pour maitriser
un apprentissage, soit à une tâche collective en se protégeant
les rôles selon le désir d’un chacun.

4. TRAVAIL INDIVIDUEL

C’est un travail qui se fait par la même tâche réalisée par


chacun en particulier. Autrement dit, la même tâche est imposée
à tous les élèves d’une classe et chacun d’eux travaillent
personnellement : interrogation, examen de classe…

5. LA TECHNOLOGIE D’INFORMATION ET DE COMMUNICATION (TIC).


Dans ce procédé, l’enseignant utilise les moyens audio-
visuels dans ses enseignements. On peut citer à titre exemplatif :
la radio scolaire, le vidéo projecteur…

La technologie de l’enseignement est étude scientifique


des médias utilisés dans le processus de l’enseignement et de
l’apprentissage.

Elle est :
- L’introduction des appareils dans l’enseignement et
apprentissage ;
- Organisation de l’enseignement et apprentissage par
l’entremise de la machine.

Ass. BAZIMA NDONGOMEKO Dieu merci


31 | P a g e

CHAPITRE V : CARACTÉRISTIQUES DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

V.1. L’ENSEIGNEMENT AU PREMIER DEGRÉ

(Enfants de 6 à 8 ans) classe de 1ère et 2ème année.

A. BASE PSYCHOLOGIQUE

Les intérêts sont d’ordre affectif et egocentrique. Il a


besoin d’aimer et d’être aimé. Son attention est instable. Il aime que
le concret et perçoit globalement, l’activité du jeu et la compétition
sont les propres de l’enfant de cette période. L’enfant questionne
beaucoup mais se soucie peu des réponses.

B. MATIÈRE ET MÉTHODE
1. Le premier degré doit :
a) Donner les connaissances instrumentales les plus
fondamentales.
- La lecture est la clé de toutes les autres connaissances.
- L’écriture est la base du calcul.
b) Elargir les vocabulaires et amorcer l’étude du milieu.

2. L’enseignement doit être simple et très concret :


- Le matériel verbal de la lecture sera puisé dans le milieu de
l’enfant.
- L’écriture portera du concret très lentement.
- La définition n’a pas de place en limitant aussi l’analyse
distractive.
- Les explications seront très simples et courtes grâce aux
langages et aux expériences, la pensée va pouvoir devenir
opératoire.

3. Le maître s’adresse à l’affectivité de l’enfant, choisira des


sujets qu’il aime qui le touchent et qui l’intéressent.
- Il doit se faire aimer et admirer par sa classe, il aura une
ambiance familiale.
- Le maître donne à l’enfant la liberté de s’exprimer, de traduire
ses sentiments.

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32 | P a g e

- Les leçons seront courtes et variées de même que les sujets


choisis.
- Le maître doit peu rectifier, il doit surtout être modèle
(langage, écriture) il doit exploiter l’instinct d’imitation,
l’attrait du jeu.

En résumé, l’enseignement au premier degré doit être


concret, simple et intéressant.

V.2. L’ENSEIGNEMENT AU DEUXIÈME DEGRÉ

(Enfants de 8 à 10 ans) classe de 3ème et 4ème année.

A. BASES PSYCHOLOGIQUES

Les intérêts sont d’ordre affectif et egocentrique, il y a ici,


l’attention, le souvenir, l’enfant aime le concret, représente la
nature, le jeu en groupe.

La pensée devient plus analytique, il décrit le sens


critique et le souci de contrôler se réveillent.

La pensée devient opératoire : décomposition, conception


du devenir et reste solidaire à l’action qui le provoque et le soutient.

Le stade de la synthèse et d’induction n’ont pas encore


une place.

L’imagination et la mémoire sont développées d’une façon


remarquable. Il peut se faire une idée des choses, des faits, des
phénomènes qu’il ne peut voir la spontanéité, l’enfant devient plus
social, il tourne vers ses copins les tâches de l’adulte.

B. MATIÈRE ET METHODE

Le degré moyen doit toujours permettre :

- D’acquérir l’aisance dans les techniques fondamentales de la


lecture et du calcul.
- D’assimiler le matériel de base (vocabulaire, observation et
expérience) par l’exploit d’activité du milieu.
- D’amorcer le travail d’intelligence propre en multipliant des
comparaisons, les questions qui obligent à l’enfant à
raisonner ou réfléchir.
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33 | P a g e

L’enseignement doit pour ce degré exploiter le centre


d’intérêt complexe. La mémoire et l’imagination sont mises en jeu
pour fixer ou élargir le sens des inventions en faisant de plus appel
aux photos, croquis, cartes…

La discipline devient plus ferme, plus régulière, l’enfant


abordera le degré…mini d’un vocabulaire abordant des
connaissances multiples mais solides et essentielles.

V.3. L’ENSEIGNEMENT AU TROISIÈME DEGRÉ

(Enfants de 10 à 12 ans) classe de 5ème et 6ème année.

A. BASES PSYCHOLOGIQUES
- L’intérêt d’ordre intellectuel
- Début pour l’universalisme et le sociologisme
- L’attention constante
- L’enfant aime le concret et cherche les jeux individuels en
groupe.
- Goût pour une mise en ordre est marqué de réflexion critique,
il essaie de comprendre les causes et les effets.

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CHAPITRE VI : CONTRÔLE DE L’ENSEIGNEMENT

VI.1. GÉNÉRALITÉS

Une belle leçon n’est pas toujours une bonne leçon.

- Une belle leçon signifie surtout le savoir du maître et une


certaine habileté professionnelle.
- Une bonne leçon signifie avoir tout un enrichissement de
savoir des élèves.

a) Notion

Le contrôle de l’enseignement est l’ensemble des moyens


employés par le maître pour vérifier l’acquis réel des élèves enfin
d’apporter les remèdes.

b) Nécessité

Pour le maître, il doit savoir donner les matières en


tenant compte des efforts des élèves et que leur attention au cours
de la leçon soit attirée en vue d’assimiler plus activement et
personnellement la leçon.

VI.2. MODALITÉS DE CE CONTRÔLE

Quand et comment peut-on le faire ?

a) Au début de l’année scolaire : avant d’entamer la nouvelle


matière, il faut sonder le degré des matières du programme de
l’année passée.
b) Au cours des leçons : au milieu de la leçon dès qu’une
nouvelle matière est expliquée, le maître éprouve la
compréhension par un contrôle. Exemple : l’application
pendant la leçon.
c) A la fin de la leçon : il y a toujours une application sur la
matière. Il n’y a aucune leçon qui peut être donnée sans
exercice du contrôle.
d) Le lendemain de la leçon : toute matière doit être revue et
contrôlée dans une leçon donnée.
e) Le contrôle des matières mémorisées : elle se fait par la
récitation des leçons occasionnellement systématiques.

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VI.3. MOYENS DE CONTRÔLE

1. Les exercices

Par les exercices, on entend les entrainements des élèves


au cours de la leçon.

2. Les devoirs scolaires


a) Notion

Les devoirs sont tous les travaux accomplis par l’élève en


dehors des leçons imposées par le maître et en rapport avec les
leçons.

b) Choix des devoirs

1. Ils doivent être adaptés à la force des élèves : ils sont sans
utilité s’ils sont trop faciles ou si trop difficiles, ils sont bourrés
(remplis) des fautes.
2. Ils viendront en application des leçons étudiées : donner
n’importe quel devoir, au petit bonheur. C’est occuper les
enfants, mais non les faire réellement travailler.
3. Ils seront de difficulté moyenne : ils s’adresseront à toute la
classe. La majorité des élèves doit pouvoir fournir un travail
correct.
4. Ils seront courts : « devant une tâche trop longue, l’enfant se
rebute (se décourage) toujours, l’ennui le prend, il se laisse et
la fin d’un devoir long est ordinairement mal faite ».
5. Ils seront faciles à corriger : le profit qu’en tireront les élèves
viendra surtout de l’étude des corrections.

c) Contrôle et correction des devoirs


1. Contrôle des devoirs

Si la classe est nombreuse, il n’est pas possible au maître


de contrôler parfaitement tous les jours, tous les devoirs des élèves.

Il faut donc distinguer deux espèces de contrôle : contrôle


superficiel et contrôle plus précis.

- Contrôle superficiel : signe ou paraphe du maître : ce


dernier a constaté que le devoir est terminé.
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36 | P a g e

- Contrôle plus précis : pour un exercice de français, avec des


jeunes élèves, souligner la faute ou tout le mot fautif.

2. Correction des devoirs


 Correction par le maître : le devoir termine, beaucoup de
maîtres ramassent les cahiers pour les corriger chez eux.
C’est une tâche fastueuse (qui cause de l’ennui), souvent mal
faite et d’une utilité douteuse : l’élève se contentant
habituellement de regarder la note chiffrée, sans apporter la
moindre attention aux annotations.
 Correction par les élèves : dictées, exercices de grammaire,
opérations et problèmes seront corrigés en classe, au crayon,
suivant les corrigés mis au tableau noir. Tous les devoirs
corrigés par le maître seront ensuite contrôlés par le maître.
Ce contrôle est absolument nécessaire.
 Le ‘‘corrigé ’’ : le maître peut préférer un ‘‘corrigé ’’ à un
devoir exécuté directement sur le cahier. Dans ce cas, le
devoir est fait au brouillon, puis expliqué et corrigé en enfin
relevé au propre sur le cahier.

3. Les examens
a) Notion

Par examen, on entend tout travail écrit ou oral dont


l’objet est la récitation ou l’application des connaissances acquises
par l’élève sans l’aide de l’extérieur : maître, manuel, instrument…

b) Objectifs poursuivis par les examens

Les examens poursuivent les objectifs ci-après :

- La maîtrise des techniques de l’enseignement


- La formation de l’intelligence
- La compréhension des autres
- L’expression de ses propres idées
- La capacité d’analyse, de synthèse
- Le développement du jugement et de l’adaptation
- La culture de l’imagination de la créativité de l’esprit logique.

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c) Avantages
 Pour le maître

En examinant les réponses des élèves, le maître peut


découvrir leurs faiblesses. Cela lui permettra de changer à l’avenir
sa manière d’enseigner. Par exemple en interrogeant plus souvent,
en se servant de syllabus, en insistant sur certaines matières
importantes.

 Pour l’élève
- L’examen st un stimulant. L’élève par des efforts continus,
obtenir un résultat ;
- Pour réussir un examen, l’élève doit revoir les matières du
programme ;
- L’examen habitue l’élève à rechercher rapidement des
idées, à les organiser et à exprimer.

d) Avantages
- Tension nerveuse et effort physique, fatigue ;
- Trop d’effort de mémoire, bourrage de crâne

4. Types d’évaluation
On distingue trois types d’évaluation : évaluation
prédictive ou pronostique, évaluation formative et l’évaluation
certificative ou sommative.

a) Évaluation prédictive

L’évaluation prédictive est celle qui se fait avant la


formation. Elle donne à l’enseignant l’idée sur le pré-acquis des
apprenants. Exemple : concours d’admission

b) Evaluation formative

L’évaluation formative est celle qui se fait en cours de


la formation. Exemple : les interrogations orales ou écrites
pendant la leçon.

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c) Evaluation certificative ou sommative

L’évaluation certificative ou sommative est celle qui se


fait à la fin de la formation.

Exemple : examen de fin d’année scolaire.

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