Devoir Groupe 4
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Secrétariat Général
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École Nationale De Santé Publique (E.N.S.P)
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Licence 1/Technicien Supérieur en Biologie Médicale
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Année académique 2021-2022
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TABLE DES FIGURES
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Définition de quelques termes techniques et des mots clés
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Introduction
Le traitement des eaux usées avant leur rejet dans la nature représente une
difficulté majeure pour bon nombre de pays dans le monde. Cette difficulté est
plus accentuée dans les pays en voie de développement qui non seulement
souffrent d’un manque de capitaux, mais sont confrontés à une urbanisation et
à une industrialisation anarchique. En Afrique, la situation d’évacuation et de
traitement des eaux usées est dramatique. Pourtant, bon nombre d’études font
ressortir les conséquences négatives du mauvais assainissement, tant sur le plan
sanitaire, environnemental qu’économique. Chevalier (2002) mentionne que
des centaines de millions de personnes dans le monde souffrent de la
schistosomiase, du choléra, de la fièvre typhoïde, de vers responsables de divers
troubles de santé et d’autres maladies infectieuses. En plus 3,5 millions
d’enfants meurent chaque année de suite de diarrhée, à cause de la précarité des
conditions sanitaires. Selon Morel (2002) 51% des pays d’Afrique connaissent
une pollution sévère de l’environnement qui risque de porter atteinte aux
ressources en eau.
Les eaux générées par l’activité hospitalière peuvent présenter un danger
potentiel pour l’homme et son environnement compte tenu de la nature et de
l’importance des substances spécifiques qu’ils contiennent (résidus
médicamenteux, réactifs chimiques, antiseptiques, détergents, révélateurs et
fixateurs de radiographies…) et en raison de leur évacuation au même titre que
les rejets urbains classiques, vers le réseau d’assainissement communal sans
traitement préalable.
Les pollutions microbiologiques, toxicologiques et génotoxiques (substances
cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) avec un risque élevé
de contamination pour la population et l’environnement ajoutées à
l’importance des volumes d’effluents produits amène à se poser plusieurs
questions sur leur risque potentiel pour l’homme et/ou son environnement
d’une part et sur leur influence négative sur le traitement biologique. En effet,
les eaux usées des formations sanitaires sont riches en détergent, en produits
chimiques et surtout en germes pathogènes et en parasites.
Quelles sont les mesures prises pour l’évacuation et le traitement des eaux usées
générées par le CHU Sourou Sanou et le CMA de Dô ?
Dans Quelles conditions ces eaux usées constituent un danger pour la santé
humaine et environnementale ?
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I-Présentation générale du CHU Sourou SANOU et du CMA de
Dô
I-1- Historique et localisation du CHU Sourou Sanou
Crée en 1920, l’actuel Centre Hospitalier Universitaire Sourou Sanou (CHUSS)
est l’héritier de l’ancienne ambulance militaire de la période coloniale ; ce qui
explique sa position géographique en face du camp militaire Ouézzin
COULIBALY. En 1955, il est érigé en hôpital civil et en 1984, il prend le nom
de Centre Hospitalier National Sourou Sanou (CHNSS) en mémoire d’un
célèbre tradipraticien.
Le CHUSS est érigé en Etablissement Public à caractère Administratif (E.PA)
par kiti AN-VII- 0323/PF/SAS-AS du 18 mai 1990 avec un budget de 1,9
milliards de francs CFA. Il devient Etablissement Public de Santé (EPS) par la
loi 035/AN/2002 du 26 novembre 2002 portant création des Etablissements
Publics et en Centre Hospitalier Universitaire en mars 2003. Il fonctionne selon
le mode d’autonomie de gestion depuis le 1er janvier 1999. Il est actuellement
situé sur quatre sites :
❖ le service de psychiatrie localisé au secteur n°2 côté nord de la Direction
Régionale de la Santé des Hauts Bassins ;
❖ le CRLAT situé dans l’enceinte de la DRS ;
❖ l’hôpital de jour situé au secteur n°1, rue n°1.18 ;
❖ le site principal, situé au secteur N°8 (quartier Sikasso-Cira) est limité à
l’Est par la trésorerie Régionale des Hauts-Bassins et la station de la
Radiotélévision du Burkina (RTB) antenne régionale de Bobo-
Dioulasso ; à l’Ouest par l’avenue du Gouverneur Wiliam PONTY et le
quartier Sikasso-Cira ; au nord par le palais de justice et le CSPS de
Sikasso-Cira et au Sud par l’Etat Major de la 2ème Région Militaire.
C’est un hôpital National Universitaire de 3ème niveau et il est le dernier recours
dans la pyramide sanitaire du Burkina Faso. Il est le centre de référence des
formations sanitaires des régions des Hauts Bassins, des Cascades, de la boucle
du Mouhoun et du Sud-Ouest. Ci-dessous se un aperçu de la position du CHU
Sourou Sanou :
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Figure1 : localisation du CHUSS à Bobo-Dioulasso
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Figure2 : localisation du CMA de Dô à Bobo-Dioulasso
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II-2 Traitement des eaux usées hospitalières du CHU et du CMA
de Dô
Les usines de traitement des eaux usées appelé centres d’épurations soumettent
les eaux usées à plusieurs traitements visant à retirer les polluants avant leur
évacuation. Selon la provenance, le traitement varie considérablement ce qui
signifie que la qualité des eaux usées et la quantité des polluants rejetés dans
l’environnement varient d’un endroit à un autre.
Au niveau du centre d’épuration communale de l’ONEA de la ville de Bobo-
Dioulasso chargé du traitement des eaux usées hospitalières du CHU Sourou
Sanou et du CMA de Dô, les eaux usées y arrivent par le système de canalisation
séparatif par un canal principal. Dès leur arrivée à travers ce canal, ces eaux
vont subir des traitements successifs. Les différents traitements subis par les
eaux générées par le CHU Sourou Sanou et le CMA de Dô sont :
➢ le prétraitement qui est physique permettant d’éliminer les plus gros
déchets solides et les matières insolubles ; pour le mener à bien, trois
opérations sont indispensables notamment :
❖ le dégrillage qui est une opération consistant à retenir les gros
déchets flottants ; le schéma ci-dessous illustre un système de
dégrillage :
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❖ le dessablage qui est une opération consistant à enlever le sable
pour épurer l’eau. Ce système de pré-traitement est illustré par
l’image suivante :
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Figure5 : déshuilage des eaux usées
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Figure6 : traitement primaire des eaux usées à travers un bassin de décantation
➢ le traitement secondaire qui est biologique ; les eaux passent dans les
bassins d’aération afin que l’oxygène favorise la croissance des
microorganismes qui décomposent une partie de la matière organique ;
l’excédent est ensuite décomposé par les bactéries lors de la filtration
biologique ; par décantation, les matières solides se déposent au fond du
bassin formant des boues secondaires ; ainsi les boues primaires et
secondaires sont récupérées, analysées, traitées et valorisées.
Suite aux traitements secondaires, 75% à 95% de la matière organique contenue
dans les eaux usées est éliminé. Ce traitement biologique est illustré par l’image
ci-dessous :
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Figure7 : traitement secondaire des eaux usées
Après cette étape, l’eau est mise à la disposition de la population pour être réutilisé.
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Certains services nécessitent l’’utilisation de certains produits toxiques. C’est
le cas de :
• L’hémodialyse (épuration du sang du patient) qui rejette des toxines des
produits chimiques (formol, eau de javel…)
• Au niveau des laboratoires et de la pharmacie, même si les précautions
sont prises quant à la mise en centenaires de certains produits dangereux,
il n’en reste pas moins qu’une petite partie (eau de lavage) et évacué dans
le réseau d’égouts.
La flore commensale existe chez tous les individus et est composée de bactéries
pouvant être responsables d’infections opportunistes, communautaires ou
nosocomiales non contagieuses mais transmissibles (Staphylocoque). Elle est
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soumise à une certaine variabilité, notamment par l’acquisition de résistance
vis-à-vis des antibiotiques.
Les agents saprophytes (vivant dans un hôte sans y provoquer de maladie) sont
principalement des bactéries ou champignons responsables d’infections
opportunistes presque uniquement nosocomiales.
Certaines bactéries ont été identifiées comme étant plus concentrées dans les
eaux hospitalières (Schlosser, 1999) : Pseudomonas aeruginosa (plus de 10 fois
supérieur dans les effluents hospitaliers) et des staphylocoques pathogènes.
Les variétés pathogènes de Salmonella sont dangereuses car elles résistent très
bien aux antibiotiques, mais elles sont généralement plus fréquentes dans les
eaux usées urbaines.
Aussi, Les fèces des malades présentent un risque infectieux non négligeable.
La réglementation impose un traitement préalable dans le cas où il existerait
un service de contagieux, mais ces services ont pratiquement disparu
aujourd’hui. Il est donc nécessaire de l’adapter à la gestion spécifique des
déjections et excrétions d’un malade (désinfection, incinération). Il serait
important de définir des critères de danger et de risque liés aux maladies
contagieuses, en intégrant le problème des germes multirésistants. Les
infections courantes sont des infections urinaires et pulmonaires, l’hépatite C
et les infections nosocomiales.
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mutagènes et tératogènes importants (tératogène : qui provoque des
malformations congénitales (végétaux ou animaux) anormaux, "monstrueux").
▪ Les désinfectants, les détergents et les antiseptiques
Les désinfectants présentent un risque toxique pour le personnel du bloc
opératoire en rapport directement avec leurs principes actifs, les
volumes utilisés et les concentrations. Le mode d’élimination peut
présenter un risque pour le personnel intervenant dans la maintenance,
par exemple, des réseaux d’eaux usées.
▪ Les alcools, les hydrocarbures, les acides et le cyanure.
Lors du dosage de l’hémoglobine, les rejets en acides et en cyanures sont
significatifs (20 L par jour). Ils présentent un risque à la fois toxique et
biologique (sang).
En revanche, l’acide citrique, l’acide acétique et les dérivés chlorés,
utilisés pour la dialyse, présentent un risque minime étant donné leur
faible concentration ; l’utilisation d’alcools tels que le formol, l’alcool
éthylique, ou bien de toluène et de xylène peuvent exposer le personnel
et les patients à une toxicité cutanée et respiratoire.
▪ La soude
La soude est utilisée en tant que désinfectant, notamment pour
neutraliser les prions de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (soude 1N).
Le règlement sanitaire départemental interdit le rejet des acides et des
bases dans le réseau des eaux usées.
Ces solutions peuvent être récupérées après usage dans des bidons et
leur collecte par une société spécialisée ou éliminées dans le circuit des
déchets solides à risque après gélification à l’aide d’une gomme xanthane
(Keltrol) à 400g/10L.
▪ Les métaux lourds
➢ Le mercure
Ce métal lourd, liquide à température ambiante, est très utilisé en
milieu hospitalier via les thermomètres. Aujourd’hui, étant donné
le risque toxique qu’il représente, son utilisation tend à décroître
fortement (en moyenne 6 thermomètres/lit/an soit 2g de Hg).
Il présente un risque lorsqu’il se casse, il se disperse sous forme
de petites billes qui sont récupérées difficilement et réuni dans un
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récipient en plastique étanche. Tous les débris sont rassemblés et
collectés par une société spécialisée.
Les rejets de mercure accidentellement éliminés par le réseau
d’eau usée contribuent à la contamination diffuse de l’atmosphère
et du milieu aquatique. Dans les sédiments des rivières où il est
stocké, le mercure métal est transformé en mercure organique par
les bactéries. Il est alors absorbé par le plancton puis s’accumule
dans les poissons. Ce phénomène de bioaccumulation dans la
chaîne alimentaire est considérable : la concentration dans les
poissons prédateurs est de plusieurs milliers de fois celle de l’eau.
La consommation régulière de poissons fortement contaminés
peut provoquer des désordres neurologiques graves.
Aujourd’hui, il n’y a plus de thermomètres à mercure en vente
pour les hôpitaux. De plus, l’élimination du mercure et des
produits contenant du mercure est très réglementée. Certaines
Agences de l’Eau peuvent intervenir pour aider financièrement à
la collecte, au transport et à la destruction de ces déchets dans des
centres et par l’intermédiaire de collecteurs qu’elles agréent.
➢ L’argent
Les produits de traitement et de développement des surfaces
photosensibles à base argentiques sont réglementés par la loi du
19 juillet 1976 : les eaux résiduaires des installations sont soumises
aux normes des teneurs en Argent. Les sels d’argent sont
récupérés au niveau des bains de développement.
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reçoivent les effluents provenant des sanitaires spéciaux (services de
radiothérapie). Les urines des malades chargés en iode 131 sont stockées
pendant un temps correspondant à 10 périodes. Avant le rejet manuel, des
mesures de radioactivité doivent être réalisées. La pollution radioactive arrivant
en station d’épuration intervient en cas de fuite ou d’accidents. Il existe
également un risque de pollution avec des patients injectés non soumis à un
contrôle particulier après leur injection. Notons aussi que Les principes actifs
des médicaments provenant des pharmacies présentent plusieurs risques pour
l’homme et pour l’environnement. En effet, le contact direct avec ces principes
actifs provoque des risques d’ordre mutagène, tératogène et cancérigène.
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CONCLUSION
Les eaux usées générées par les centres hospitaliers constituent un véritable
danger pour l’homme et son environnement et revêt un problème de santé
publique. Une analyse minutieuse portée sur ces effluents révèlent des risques
toxiques et infectieux très élevés dans la mesure où ces effluents sont bourrés
de germes pathogènes, de produits chimiques, de produits cancérigènes etc…
Les stations d’épuration chargées de l’assainissement des eaux usées
hospitaliers entre autres furent mises au point. Elles ont pour rôle d’éliminer
sinon de réduire la quantité des produits insolubles, chimiques, infectieux…
contenus dans ces eaux usées avant leurs évacuations dans le milieu naturel.
Malgré l’épuration des effluents hospitaliers de la Station Communale de
l’ONEA de la ville de Bobo-Dioulasso au secteur 12, leurs utilisations en aval
par les producteurs maraichers pour l’arrosage des produits agricoles n’est pas
sans risques infectieux, toxicologiques et même cancérigène, pour signifier
qu’un contrôle contenu doit être de mise.
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Bibliographie et Webographie
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