Activités Interessantes TP
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Activités Interessantes TP
n° 21
Les Cahiers
de l'instrumentation
Le journal d'information pour l'enseignement de Chauvin Arnoux et Metrix
DOSSIERS :
# L’évaluation en distanciel # Rénovation du BTS électrotechnique # Du DUT au BUT #
Challenge académique My Eleec #
Édito
“ LADESRÉNOVATION DE L’ENSEMBLE
DIPLÔMES DE LA FILIÈRE
DU GÉNIE ÉLECTRIQUE…
”
JEAN-PIERRE COLLIGNON La rénovation de l’ensemble des diplômes de la filière du
génie électrique s’est terminée par celle du BTS Electrotech-
Inspecteur Général de l'Education Nationale - nique et sa mise en application à la rentrée 2020. Cette ré-
Sciences et Techniques Industrielles novation a permis de préciser les différents contextes
professionnels d’intervention, d’intégrer les nouvelles acti-
vités exercées tant au niveau de la puissance que des systèmes d’information, d’introduire les méthodes et outils
professionnels contemporains associés à ces activités. Les professionnels qui ont activement participé à cette ré-
novation, ont également souhaité une bonne professionnalisation des formés. C’est dans ce cadre qu’a été créé un
co enseignement (Physique-Chimie, STI) : analyse-diagnostic-maintenance, permettant des investigations, des me-
sures, des propositions et mises en place de solutions dans un contexte authentique, merci aux auteurs pour une
illustration de cette nouvelle activité à travers l’étude de comportement de l’infrastructure d’un système de charge
de véhicule électrique.
Le nouveau cadre de travail des CPC, issu de la réforme de la formation professionnelle, devrait conduire à une ré-
vision du référentiel d’ici cinq ans.
Autre réforme structurelle, celle des IUT et de l’évolution du DUT qui deviennent des BUT (Bachelor Universitaire
de Technologie de niveau bac +3) à la rentrée 2021, s’inscrivant ainsi dans le schéma européen du LMD. Quatre-
vingt-deux pour cent des titulaires d’un DUT poursuivaient des études (licences, écoles d’ingénieurs, classes pré-
paratoires ATS, bachelor, etc.) et la demande de passage à trois ans de formation existe depuis plusieurs années.
Après un rapide rappel historique, l’auteur présente le nouveau dispositif, le passage à une enseignement construit
sur l’acquisition de compétences et les points qui restent à préciser : l’articulation BUT/Licences et licences pro-
fessionnelles (en particulier celles qui ne sont pas proposées dans un IUT), l’articulation BUT/Ecoles d’ingénieurs,
classes préparatoires ATS, l’articulation avec les BTS, le statut du DUT, diplôme intermédiaire du BUT, …
La crise sanitaire que nous vivons encore, a stimulé la mise en place de formations à distance et l’usage des outils
numériques associés afin d’assurer la « continuité pédagogique ». Heureusement la formation à distance ou en
mode hybride (articulation de présentiel et de distanciel) a un intérêt majeur en « situation normale », ne serait-
ce que pour les publics physiquement éloignés d’une formation donnée ou ne pouvant se déplacer (personnes en
situation de handicap) ou pour une plus grande autonomie voire une individualisation dans l’acte de formation
sans parler des possibilités pédagogiques offertes par les outils de simulation numérique et de travail en réseau.
Peut-on suivre l’activité du formé à distance, évaluer les acquis et de quels acquis parle-t-on : des connaissances,
des compétences y compris professionnelles ? Les auteurs nous proposent une analyse et des exemples intéres-
sants.
Enfin pour clore ces Cahiers de l’instrumentation, une présentation du concours My Eleec mis en place dans l’aca-
démie de Poitiers pour les élèves de baccalauréat professionnel MELEC en lien avec des entreprises.
Comité de rédaction :
L’EVALUATION EN DISTANCIEL 5
Marie Courrière, Marlyne Epaulard,
Pascal Bonnouvrier, Laurent Grignon Elément crucial pour mesurer la qualité globale
de l'enseignement et de l'apprentissage. 5 - 10
Secrétaire de rédaction :
Laurent Grignon
DU DUT AU BUT 24
Un nouveau défi pédagogique
pour les IUT 24 - 28
SOURIRE 36
1 2 1 2 3 4 5
3 4 6 7 8 9 10
ÉQUIPE
CHAUVIN ARNOUX 11 12 13 14
PARTENAIRES DE L’ENSEIGNEMENT
1 - MARIE COURRIÈRE 1 - DOMINIQUE BELLEC
Docteur en psychologie
Présidente du « Club du Mesurage » Professeur agrégé de Sciences Industrielles de l’Ingénieur – Ingénierie Electrique
Responsable marché Education Nationale -
Chauvin Arnoux 2 - CLAUDE BERGMANN
Président d’honneur du “Club du Mesurage” - Inspecteur Général de l’Education Nationale
[email protected] Sciences et Techniques Industrielles
3 - CHRISTIAN CAGNARD
Inspecteur Pédagogique Régional honoraire - Consultant Expert Education
2 - MARLYNE EPAULARD
Directeur Communication du groupe - Chauvin Arnoux 4 - JEAN-PAUL CHASSAING
Président d’honneur du “Club du Mesurage” - Inspecteur Général honoraire
[email protected]
Sciences et Techniques Industrielles
5 - JEAN-PIERRE COLLIGNON
Inspecteur Général de l'Education Nationale - Sciences et Techniques Industrielles
3 - PASCAL BONNOUVRIER
Directeur Commercial France - Chauvin Arnoux 6 - ERIK ETIEN
Professeur IUT POITIERS, DUT Génie Electrique et Informatique Industriel
[email protected]
et Licence Professionnelle Gestion de l’Energie Electrique – Eco Efficacité Energétique
7 - SÉBASTIEN GERGADIER
Président UPSTI - Lycée CHAPTAL
4 - LAURENT GRIGNON
Responsable Communication - Chauvin Arnoux 8 - RÉDA FARAH
Inspecteur de l’Education Nationale - Enseignement Technique
[email protected]
Sciences et Techniques Industrielles - Académie de Paris
9 - LUC PRINCE
Inspecteur de l’Éducation Nationale - Enseignement Technique
Sciences et Techniques Industrielles - Académie de Versailles
10 - PATRICK LEFORT
Inspecteur Pédagogique Régional honoraire - Sciences et Techniques Industrielles
11 - GEORGES MICHAILESCO
Les cahiers de l’instrumentation, Ancien Directeur de l’IUT de Cachan
renseignement pratique.
Si vous désirez recevoir les prochains numéros, 12 - CHRISTOPHE MULLER
renvoyez rapidement le bulletin d’abonnement Inspecteur de l’Education Nationale Second degré - Enseignement technique - Académie de Nancy-Metz
gratuit encarté au centre de la publication. Pre-
nez contact avec nous si vous désirez réagir par 13 - CLAUDE POJOLAT
rapport aux articles publiés, proposer des sujets Inspecteur de l’Education Nationale – Sciences et Techniques Industrielles - Académie de Clermont Ferrand
ou même des articles. Bonne lecture à tous.
www.leclubdumesurage.com 14 - SAMUEL VIOLLIN
Inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, doyen du groupe STI
L'évaluation a plusieurs objectifs, notamment fournir une rétroaction sur l'apprentissage, mesurer les acquisitions et
maintenir la qualité de la formation.
Le cadre de l’évaluation des apprentissages en distanciel doit garantir la même qualité que l’évaluation en présentiel,
les enjeux et la finalité sont les mêmes, il est cependant nécessaire de prendre en compte le contexte et le cadre de
mise en œuvre.
Pour pallier les difficultés provoquées par la pandémie de Covid-19, la formation à distance a su faire preuve
d’ingéniosité et s’est approprié de nombreux outils. Beaucoup reste encore à faire pour structurer la formation à
distance, les organismes de formation ayant investi dans des outils performants et sécurisés étant peu nombreux. Les
enseignants doivent souvent se débrouiller par eux-mêmes avec les solutions libres disponibles sur le Web.
Pourtant c’est une partie de l’avenir de la formation professionnelle qui se joue, une véritable réforme des façons de
transmettre, d’apprendre et d’évaluer qui se dessine en accéléré.
Prenons le cas du parcours professionnel en géomatique mis en place par Sorbonne Université au sein de l’Institut de
géographie, en licence professionnelle ‘’Urbanisme Environnement et Géomatique’’ et en master GAED parcours 4D
‘’Géomatique 3D et Aménagement Durable’’.
Ces formations en alternance, faisant l’objet de partenariats avec des CFA (le CFA Dorian et le CFA Formasup Paris IdF),
répondent à l’émergence des nouveaux métiers de la modélisation numérique 3D dans la branche professionnelle des
Géomètres Topographes, dans les secteurs de la construction, de la gestion et la conservation des patrimoines bâtis,
de l’aménagement urbain. On parle alors de jumeau numérique, de maquette BIM, de SIG 3D, de maquette CIM, de
smart city, etc.
Durant les périodes de confinement, il a fallu réagir rapidement pour que ces formations exigeantes sur le plan
informatique puissent continuer à fonctionner. JF Delarue, directeur des études de ce parcours professionnel
licence/master, a mobilisé les organismes de formation, les entreprises partenaires, les entreprises d’accueil, les
apprentis, et tous les enseignants vacataires.
Cette mobilisation générale a consisté :
• à mettre en place une plateforme Microsoft Office 365 (Sharepoint, Teams, Forms, pack Office),
• en la mise à disposition d’ordinateurs de la part des entreprises et des CFA à destination de leurs apprentis,
• en l’attribution de licences à titre gratuit de la part des éditeurs de logiciels professionnels, partenaires de ces
formations,
• à réorganiser l’approche pédagogique en collaboration avec l’ensemble des intervenants (20 enseignants en
licence pro UEG, 50 en master GAED-4D).
Durant cette année 2021-2022, le master GAED parcours 4D ‘’Géomatique 3D et Aménagement Durable’’ prolonge
l’expérience et innove en pérennisant une partie de la formation à distance (50%).
Les outils et les méthodes de l’enseignement à distance se sont davantage structurés de telle façon à bien capter
l’attention de l’auditoire, s’assurer de sa présence, favoriser sa participation, et permettre son évaluation.
Capter l’attention
Différents outils permettent de stimuler régulièrement l’attention des étudiants, avec des quiz, des sondages. Les
étudiants peuvent interagir anonymement durant le cours en donnant leur avis, en répondant à des questions. On
peut citer notamment Microsoft Forms, ou bien Mentimeter, qui permet de valoriser les étudiants ayant répondu le
plus rapidement aux questions posées.
Le questionnaire MENTIMETER valorise les étudiants les plus rapides à fournir les bonnes réponses.
MENTIMETER : https://www.mentimeter.com/
Le quiz sur FORMS permet un feedback sur la compréhension des principales étapes du cours.
Microsoft FORMS : https ://forms.office.com
Contrôler l’assiduité
Les solutions de réunion en ligne permettent de suivre la
connexion des étudiants et de télécharger des états de présence
pour chaque cours, mentionnant les horaires de connexion et de
déconnexion pour chaque étudiant. L’enseignant peut également
réaliser des copies d’écran mentionnant le nom des participants.
Les étudiants ne répondant pas aux quiz sont identifiés par l’enseignant, qui va ensuite les questionner plus
directement.
Favoriser la participation
Lors des activités de travaux dirigés, l’enseignant invite les étudiants à partager leur écran pour expliquer un point
particulier, poser une question relative à une difficulté, montrer l’avancement du travail.
Plateforme collaborative Autodesk BIM360 Design : gestion des utilisateurs, affectation de tâches précises, suivi en
temps réel du travail réalisé et des difficultés rencontrées. https://www.autodesk.fr/bim-360/
• QCM
Divers outils permettent d’évaluer les étudiants par de biais de QCM en ligne. La réorganisation des questions et
des réponses fait que chaque étudiant a un questionnaire différent. L’enseignant est en situation de monitoring,
permettant de suivre le bon déroulement de l’évaluation.
Un feedback peut être facilement transmis aux étudiants.
• Evaluations sommatives
Pour les évaluations sommatives à caractère ponctuel et en temps limité, l’utilisation des outils Microsoft 365
s’avère très utile. L’enseignant établit des sujets pour chaque étudiant (fichiers nominatifs) aux formats word/excel
qui sont déposés sur le site Sharepoint de la formation. Ensuite un droit d’accès exclusif est attribué à chaque
étudiant sur le fichier à son nom. Les étudiants complètent leur fichier en ligne, et l’enseignant a un regard sur la
sauvegarde régulière du fichier de l’évaluation et l’heure de la dernière sauvegarde.
De telle façon à éviter les réponses avec des copier/coller de recherches web, le questionnement est
systématiquement connecté à un cas d’étude. L’étudiant doit ainsi adapter une réponse personnalisée en fonction
de la situation qui lui est soumise. Cette démarche permet d’évaluer notamment les compétences professionnelles
des étudiants plutôt que l’assimilation hypothétique de savoirs transversaux disponibles en ligne.
Remarque : les traditionnels devoirs à la maison récompensant l’investissement et le travail personnel sont toujours
d’actualité !
L’évaluation numérique ne doit pas négliger les compétences rédactionnelles et la capacité de synthèse des étudiants
”
Depuis plus de quarante ans et les débuts de l’automatisation
jusqu’à l’industrie 4.0 et tous les « systèmes GRID … », les
procédés de fabrication, les machines industrielles (au sens large),
les bâtiments (collectifs ou individuels, tertiaire ou industriels)
ont énormément évolués, ils sont de plus en plus flexibles et
performants.
Malgré toute l’intelligence embarquée, tous ces « systèmes » ne peuvent être dissociés de l’intervention humaine. Leur
conception, leur réalisation, leur mise en œuvre, leur exploitation, leur gestion, leur optimisation, leur maintenance,
leur contrôle, leur diagnostic ont donc toujours besoin de personnel avec des profils de plus en plus qualifiés.
Les métiers du génie électrique sont depuis toujours au cœur de ces transformations et du développement
technologique de notre pays. Grâce à la rénovation du diplôme, les personnes nouvellement titulaires du BTS
Electrotechnique seront toujours à n’en pas douter des acteurs de premier plan du plan de relance France 2030 pour
répondre aux grands défis de notre temps et en particulier la transition écologique, pour accompagner la
relocalisation de la production industrielle, pour produire de manière décarbonée, pour faire émerger les futurs
champions technologiques de demain, pour mieux vivre et mieux produire en France.
La rénovation du BTS Electrotechnique s’est faite dans ce contexte, avec les professionnels, pour répondre à ces
enjeux. Prendre en compte les évolutions des métiers, intégrer les changements technologiques associés à l’efficacité
énergétique, aux réseaux de communication et l’usage du numérique ont été des postulats de départ. Les mutations
ci-dessus rappelées ont également dicté la mise en place d’une nouvelle activité : analyse, diagnostic, maintenance.
En effet, connaître en temps réel le comportement de tout système pour alimenter les datas, pour optimiser son
fonctionnement et ses performances, pour réduire ses temps d’arrêt sont maintenant des minimums attendus. De
même, les audits énergétiques et les diagnostics sont en développement important, tout comme les activités de
maintenance qui ne sont pas nouvelles mais dont le niveau technologique croissant des équipements sollicitent
fréquemment des compétences au niveau BTS.
La nouvelle activité, traduite dans un bloc de compétences à part entière, donnera aux titulaires du BTS
électrotechnique les atouts pour être acteurs des transformations technologiques du pays.
ELECTROTECHNIQUE
RÉNOVÉ En 2020, le BTS électrotechnique a été rénové afin de maintenir
une bonne adéquation entre la formation et les emplois dans le
Le référentiel de certification instaure une épreuve U51, analyse, diagnostic – maintenance, évaluant le niveau
d’acquisition des 4 compétences nécessaires pour mener ces activités :
– C2 : extraire les informations nécessaires à la réalisation des tâches ;
– C13 : mesurer les grandeurs caractéristiques d’un ouvrage, d’une installation, d’un équipement électrique ;
– C17 : réaliser un diagnostic de performance y compris énergétique, de sécurité, d’un ouvrage, d’une installation,
d’un équipement électrique ;
– C18 : réaliser des opérations de maintenance sur un ouvrage, une installation, un équipement électrique.
Et ils confrontent à l’implantation physique. Ils visualisent concrètement les éléments et peuvent déjà avoir une
analyse critique (erreur de schéma, de dimensionnement…)
Après avoir compris la problématique et défini quoi mesurer, les étudiants choisissent l’appareil adapté (ici un
oscilloscope avec sonde de courant). Ils déterminent où et comment réaliser ces mesures dans l’armoire. Ces mesures
d’intensité (permanentes, d’appels) vont alors être confrontées aux documents constructeur (thermique, magnétique,
sections de câbles…) et aux normes (NFC-15-100.) : on est alors dans l’analyse.
Ils en tireront les conclusion, à savoir donc leur diagnostic.
• Autres activités
La performance d’installation
Ce thème englobe l’efficacité de la consommation (facteur de puissance), l’optimisation du contrôle moteur (lois de
commande), la qualité de l’énergie…
Les étudiants réalisent là encore des mesures pour qualifier les installations.
Exemple 1 : l’éclairement
On leur demande d’effectuer un diagnostic d’éclairement.
Ils doivent donc réaliser une cartographie d’une zone (couloir de circulation et salle BTS), vérifier que vis-à-vis du
niveau d’éclairement, la norme EN 12464-1 est respectée.
Ils utilisent pour cela des luxmètres et réalisent une campagne de relevés cartographiques. Ils mesurent également la
consommation au niveau de l’armoire électrique.
Ils valident ensuite leurs relevés en les comparant aux données du fabriquant et aux normes en vigueur.
Exemple de restitution :
Les étudiants vont maintenant mettre en œuvre des analyseurs de spectre pour valider la conformité des
appareillages à la norme
CONCLUSION
Cet enseignement d’analyse-diagnostic et maintenance est une vraie valeur ajoutée dans la formation des futurs
techniciens en électrotechnique.
En effet, les problématiques concrètes et les supports réels leur permettent de se projeter dans les futures activités
qu’ils pourront être amenés à réaliser dans leur métier. Les étudiants adhèrent vraiment bien, ils se montrent
volontaires, actifs, impliqués.
La maîtrise progressive d’appareils de mesures industriels (oscilloscopes, contrôleurs d’installation, analyseurs de
spectre) valorise leur implication et permet de les mettre en confiance. Ils se sentent alors progresser en compétences
tout au long de la formation et ressentent bien la pertinence des activités menées.
RENOVATION BTS
ELECTROTECHNIQUE Système Etude du comportement énergétique de la
recharge de véhicules électriques
” CONTEXTE DE LA MAQUETTE
Composé d’une ou plusieurs bornes de recharge, ce système didactisé reproduit le comportement énergétique de la charge d’un
véhicule jusqu’à 22kW au sein d’une infrastructure d’un système de charge de véhicule électrique utilisant les modes 1, 2 et 3 avec des
prises type 2 et 2P+T.
Répondant aux exigences du nouveau référentiel du BTS électrotechnique, ce support d’enseignement permet de mener des séances
pédagogiques telles que la mise en service, la réalisation d’interventions (Analyse, diagnostic, maintenance, programmation,
paramétrage), des mesures électriques et énergétiques, les vérifications de conformité des normes, l’utilisation d’outils numériques de
l’industrie 4.0 avec la réalité augmentée...
Doté d’un support numérique communicant ( IHM, tablette...), l’ensemble raccordé au TGBT du labo permet de :
• paramétrer un profil de charge,
• choisir et régler des outils de mesures (Analyseur de réseau, PEL103, caméra thermique...
• valider les performances électriques et énergétiques du système et les spécifications des constructeurs automobiles,
• contrôler la conformité globale avec notamment les transferts thermiques,
• paramétrer le déles-tage énergétique du réseau de distribution électrique local,
• envisager dans le cadre d’un chantier l’augmentation des points de recharge d’un site.
Objectifs de l’activité :
• Suite à un contrôle thermographique avec une caméra thermique.
o Réaliser un rapport thermographique
o Effectuer les opérations de maintenance
– Vérification de serrage en respect des préconisations du fabricant de matériel,
– Changement de matériel…
C13 : mesurer les grandeurs caractéristiques d’un ouvrage, d’une installation, d’un équipement électrique
C17 : réaliser un diagnostic de performance y compris énergétique, de sécurité, d’un ouvrage, d’une installation, d’un
équipement électrique
Mise en Situation :
Vous êtes technicien dans une entreprise qui a un contrat de maintenance pour vérifier annuellement les installations des bornes de
recharges.
Vous devez réaliser une étude thermographique de l’armoire en respectant les règles de sécurité, réaliser un document ou rapport de
contrôle et effectuer les opérations de maintenance.
Ressources :
Vous avez à disposition :
• Le dossier ressources du système.
• Le Système « Etude du comportement énergétique de la recharge d’un véhicule électrique ».
• Une caméra thermique Chauvin Arnoux CA1950.
• Un ordinateur avec le logiciel CamReport fourni avec la caméra CA 1950
• Un tournevis dynamométrique.
• Equipements de protection individuelle
Durée :
3 h d’activité.
1.2. Prise en main de la caméra, en vous appuyant sur le guide démarrage « D00VOH58.pdf », et sur la notice de
fonctionnement « D00VTP45.pdf »:
• Réaliser les 6 premières étapes du démarrage rapide conseillées par
le fabricant.
• Bien vérifier la configuration de la langue, la date/l’heure, les unités
de température et de distance, l’action de la gâchette.
L’idéal est d’enlever les piles de la caméra ou de la réinitialiser L’objectif
est de prendre connaissance d’un document et de suivre un protocole.
On pourra profiter de cette partie pour sensibiliser les élèves aux
paramètres d’influence sur la mesure (température de la salle,
émissivité du matériau, distance de mesure..)
1.3. En sécurité, et en respectant la procédure de mise en service vu dans les activités précédentes ou en
s’appuyant sur la vidéo « Utilisation du système en mode manuel », réaliser une charge en mode « manuel » avec
une consigne de 20kW.
Bien vérifier si l’armoire est fermée, ce travail permet de s’assurer que les élèves ont bien compris le fonctionnement de
la maquette et le menu de l’IHM.
2.2. Sur votre emplacement de stockage (clé usb, disque dur, ..) créer un
répertoire « Etude_Thermographique_DMS » qui intégre un autre répertoire «
Images_CA-1950 »
Récupérer les photos sur votre PC via le câble USB ou directement avec la carte SD
et enregistrer les dans un répertoire « Images_CA-1950 ».
Ne modifier pas les noms.
En se référant au §4.1 du document « D00VTP45.PDF » expliquer comment sont
nommées les images.
L’objectif est ici de récupérer les données stockées sur la carte SD directement ou via
la caméra mais aussi d’avoir une réflexion sur le nom donné par la caméra qui permet
de faire une recherche d’une précédente campagne de mesure.
2.3. Créer un document numérique avec un logiciel de bureautique de traitement de texte (Writer / Word/…) :
• Expliquer le principe de la mesure de la température avec la caméra thermique
• Commenter pour une image pertinente les informations disponibles sur l’écran de
la caméra.
• Reprendre le schéma du visuel du fichier « Visuel global.pdf », insérer le dans votre
document et mentionner les différentes températures mesurées.
• Pour chaque température, faire un lien hypertexte vers l’image
• Enregistrer ce document avec le nom « chaine_de_ puissance »
Les élèves doivent comprendre la mesure de température par la caméra (mesure
optique et de surface). Un lien internet peut être donné mais une recherche via un
moteur de recherche est aussi une bonne idée. Ils doivent être capable de réaliser un document technique de quelques lignes pour
expliquer le fonctionnement. C’est un exercice de synthèse.
Les informations de l’écran doivent être comprises e/ou avoir du sens, le document de Chauvin Arnoux est une bonne référence.
Les étudiants doivent mettre en forme leurs résultats, l’idée est de reprendre l’image fournie et de mettre les températures. L’objectif est
de les sensibiliser aux nombreux documents qu’ils feront et l’importance de se référer aux vraies mesures.
On profite de cette activité pour faire des liens hypertexte vers un répertoire qu’il faut faire suivre avec le document word.
3.2. En sécurité, et en respectant la procédure de mise en service vue dans les activités précédentes ou en s’appuyant sur la vidéo
« Utilisation du système en mode manuel », réaliser une charge en mode « manuel » en pleine puissance.
Bien vérifier si l’armoire est fermée, ce travail permet de s’assurer que les élèves ont bien compris le fonctionnement de la maquette et le
menu de l’IHM.
UN NOUVEAU DÉFI
PÉDAGOGIQUE
POUR LES IUT.
”
Dès la fin des années 1980, le réseau des IUT s’est mobilisé pour obtenir le passage du cursus DUT en 3 ans. Ceci pour
répondre à l’évolution croissante de la technologie et du niveau de technicité attendu par les employeurs qui conduit
à la multiplication de cycles de spécialisation en 1 an déployés en lycée comme en IUT.
Malgré un refus ferme à cette demande, les autorités de tutelles ont toutefois ouvert la porte au DNTS (Diplôme
National de Technologie Spécialisé) crées à partir de 1994 : cursus en 1 an, de niveau CEC5 (Cadre Européen de
Certification), proposé à l’issue d’un BTS ou d’un DUT. Le DNTS a permis jusqu’à 1500 diplômés par an. Cette voie n’est
officiellement fermée que depuis juin 2021.
Dans le sillage du LMD, vers la fin des années 90, la mobilisation des IUT s’est portée sur une LUT (Licence Universitaire
de Technologie) cursus en 3 ans porté par les IUT. Là aussi refus, car sont apparues en 1999 les LP (Licences
Professionnelles), cursus typiquement organisé en 1 an, de niveau CEC6 et donnant le grade de Licence. 173 mentions
de LP accueillent plus de 50 000 étudiants chaque année avec un taux de réussite de l’ordre de 90%. L’organisation
des LP est maintenant possible en 2 ou même 3 ans selon des dispositions récentes (Arrêté du 06/12/2019).
L’harmonisation européenne, avec le LMD (Licence, Master, Doctorat) et le grade de Licence à bac+3, CEC6, a redonné
de l’intérêt pour les formations à finalité professionnelle en 3 ans et suscité un nouvel et fort engouement des
recruteurs, des établissements et des étudiants pour ces « formations professionnalisantes courtes ». Ceci a amené à
partir des années 2010 la multiplication d’offres de « Bachelors » en 3 ou 4 ans, sans équivalence reconnue avec le grade
de Licence du système LMD.
Un tiers du volume horaire au maximum, peut être adapte localement. Ceci permet de tenir compte de
l’environnement local, de l’évolution des métiers et du monde socio-économique. Cette adaptation doit aussi
favoriser la réussite étudiante et prenant en compte la réalité des profils d’étudiants accueillis tout au long de la
formation. Elle peut aussi favoriser l’ouverture internationale.
L’admission en 1ère année de BUT suit la procédure ParcourSup, les capacités d’accueil sont fixées après dialogue avec
le Rectorat, avec au moins 50% de bacheliers technologiques.
A l’issue de chacun des 4 premiers semestres, des passerelles entrantes et sortantes sont possibles avec d’autres
parcours de premier cycle équivalents (licence professionnelle, licence générale, BTS…). En particulier, l’admission des
BTS dans une LP « fondue » dans un parcours de BUT reste d’actualité. Des dispositifs de remédiation favorisent la
réussite de l’intégration des flux entrants (éventuellement en s’appuyant sur des ressources numériques).
L’objectif fixé au BUT est l’insertion professionnelle en fin de parcours de 50% des diplômés.
[1] : Note de cadrage pour les CPN. Juin 2020. Téléchargeable via le site https://www.aeciut.fr/ .
[2] : Ambition IUT : Hors Série BUT. 2020
[3] : J Tardif. Organiser la formation dans une logique de parcours : l’ADN de l’approche par compétences. 2019.
[4] : F Georges M Poumay. Rédiger le référentiel du BUT. 2020 document LabSet U-Liège.
[5] : PPN BUT GEii
[6] : Fiches RNCP 35407, 35408, 35409, parcours du BUT GEii.
“5 ÈME
ÉDITION DU CHALLENGE
Régis Bichard,
Inspecteur de l'Education Nationale
Sciences et Techniques Industrielles
(7 OCTOBRE 2021)
Le challenge « MY ELEEC » est un concours académique dont
Lors d’une première phase de pré-sélection, les candidats volontaires (toute ou partie d’une classe) passent un
questionnaire en ligne de 90 questions, sur des éléments de connaissances liées aux métiers de l’électricité. Le temps
de réponse à chaque question est minuté et calibré suivant le degré de complexité.
Cette phase de pré-sélection contribue donc directement à enrichir le parcours de formation des élèves et
apprentis.
Les candidats sont ensuite classés et nous retenons pour la finale les 12 meilleurs candidats, à raison d’un candidat
maximum par établissement inscrit. Les 12 finalistes sont réunis en un même lieu (cette année exceptionnellement au
Palais des Congrès du Futuroscope, dans le cadre de l’université école-entreprise des 7 et 8 octobre) pour réaliser une
installation électrique « en vrai », sur une durée de 7h. L’épreuve comprend une phase de réalisation, une phase de
paramétrage et une phase de mise en service, qui sont conduites sous le contrôle et l’accompagnement bienveillant
d’un jury présidé par un professionnel et composé à parité de professionnels du secteur et de formateurs (professeurs
de lycées professionnels et formateurs de CFA). Les candidats sont évalués selon une grille de compétences
correspondant aux attendus du référentiel du Baccalauréat professionnel MELEC. La grille d'évaluation par
compétences est convertie en nombre de points sur 200 pour répondre à la nécessité de classement des candidats
dans le cadre du challenge. Un classement est arrêté par le jury qui désigne les 3 premiers prix, les 9 autres candidats
étant tous déclarés 4ème exæquo.
Chaque établissement de formation (LP ou CFA), représenté par son candidat finaliste, repart avec l’installation
(panneaux et matériels électriques) câblée par son candidat. Ce matériel pourra être réutilisé en formation.
Ce challenge contribue donc aussi à enrichir les plateaux techniques de formation de l’académie.
Pour sa part, l’entreprise française Chauvin Arnoux (un des leaders européens dans la fabrication des appareils
de mesure) participe au prêt d’appareils de mesure nécessaires pendant la finale et offre un multimètre à
chaque finaliste.
Université école-entreprise
Ce challenge a cette année eu lieu lors de la première université « école-
entreprise», au centre des congrès de Poitiers. Cette université a été lancée par
Jean-Michel Blanquer. Cet événement a accueilli chefs d’entreprise,
représentants des syndicats, du patronat et de l’Education nationale. L’idée a été
de rapprocher ces deux mondes, souvent opposés, mais aussi de s’interroger sur
les problématiques de formation et d’insertion professionnelle.
Le ministre de l’Éducation nationale détaille une orientation qui vise à présenter
les métiers de plus en plus tôt aux élèves.
Perspectives du challenge :
Les organisateurs de ce challenge réfléchissent actuellement, avec les
partenaires et les corps d’inspection des deux autres académies, à donner une
dimension région académique à ce challenge qui pourrait donc s’adresser à
tous les élèves et apprentis des académies de Bordeaux, Limoges et Poitiers à
compter de l’année 2022-2023, toujours dans le même esprit et avec les
mêmes objectifs que cette manifestation contribue à enrichir le parcours de
formation des jeunes, à valoriser leurs talents vis-à-vis des entreprises
partenaires et fassent connaître les métiers de l’électricité au plus grand
nombre.
SUJET MY ELEEC
I. Compétences du Bac Pro MELEC évaluées pendant la finale :
Préparation :
C1 : Analyser les conditions de l'opération et son contexte
Réalisation :
C2 : Organiser l'opération dans son contexte
C4: Réaliser une installation de manière éco-responsable
Mise en service (et paramétrage) :
C5: Contrôler les grandeurs caractéristiques de l'installation
C6 : Régler, paramétrer les matériels de l'installation
C7 : Valider le fonctionnement de l'installation
Communication :
C13 : Communiquer avec le client/usager sur l'opération
Illustration : ALMA
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