Gestion de La Couleur
Gestion de La Couleur
Gestion de La Couleur
« Gestion de la couleur »
PRESENTATION DU MODULE
Ce module de compétence particulière permet d’acquérir les compétences relatives à la gestion
de la couleur tout au long des différentes opérations de la chaîne graphique. En effet, la réalisation
d’un produit de qualité nécessite d’assurer la stabilité des couleurs au niveau de toute la chaîne
graphique.
C’est la raison pour laquelle tous les équipements qui contribuent à la réalisation du produit doivent
être calibrés et les logiciels de PAO ou RIP doivent être paramétrés de manière à assurer un rendu
de couleurs conforme tout le long du processus de fabrication.
DESCRIPTION
L’objectif de ce module est de maitriser perfectionner les connaissances du stagiaire en matière de
:
Utilisation d’outils de mesures et d’étalons
Paramétrage des logiciels PAO ou RIP
Création des profils ICC à l’aide de logiciels spécifiques
Calibration des différents équipements (entrée, sortie, acquisition …)
Application du système de gestion de la couleur pour les différents flux de travail.
La calibration exige l’utilisation d’instruments de mesure spécifiques à la mesure de la couleur
(spectre, densité).
CONTEXTE D’ENSEIGNEMENT
Équipements Quantité
Instrument de mesure 1
colorimétrique : Sonde
(colorimètre ou
spectrocolorimètre) + Logiciel +
Chartes
B. Avant d’acquérir les notions de base d’un système de gestion de la couleur le stagiaire doit :
LE PRINCIPE DE LA COULEUR
Les couleurs s'inscrivent donc dans une échelle allant du blanc au noir.
Couleur = Luminosité
Il pensait que les couleurs résultent d'un affaiblissement de la lumière blanche lorsqu'elle interagit avec la matière. Si
la lumière est très affaiblie, elle donnera des couleurs sombres, comme le violet. Un faible degré d'affaiblissement
donnera des couleurs éclatantes, comme le rouge.
Au Moyen Âge, Ibn al-Haytham a expliqué que les yeux reçoivent la lumière réfléchie par les objets, plutôt que
d'émettre des rayons de lumière eux-mêmes. Il a proposé un modèle de caméra obscura pour la transmission de la
lumière dans l'œil, mais n'a pas détaillé sur les bases de la vision des couleurs.
La colorimétrie moderne a débutée avec les découvertes de Newton au 17e siècle qui présente le premier cercle
chromatique. Il démontre que la lumière blanche peut se décomposer en rayons multicolores et se recomposer à nouveau
en lumière blanche.
C'est lui qui a donné le nom de spectre à la bande de lumière traversant un prisme et l'a divisé en sept couleurs. La
relation entre la lumière et la couleur a été révélée par l'expérience de Newton. Il a également montré que les couleurs
qui composent la lumière blanche ne pouvaient pas être subdivisées, mais qu'elles pouvaient être recombinées pour
former des blancs.
Sa conclusion était que la couleur n'est pas le produit que des objets externes que nous voyons, mais qu'elle est une
propriété de l'œil lui-même. Cela a fourni la base pour les théories modernes de la vision des couleurs.
L’espace colorimétrique.
A retenir :
Une augmentation de la luminosité d'une couleur la fait tendre vers le blanc - comme une diminution de sa
luminosité la fera tendre vers le noir.
Une diminution de la saturation (couleur désaturée) fera tendre cette couleur vers le gris (axe du double cône
La synthèse additive : C'est le principe consistant à composer une couleur par addition de lumière. La télévision,
l'écran d'un ordinateur, les rayons lumineux suivent ce principe.
Notez qu'en synthèse additive, le mélange de deux couleurs donne toujours une couleur plus lumineuse. La synthèse
additive est propre aux objets émetteurs de lumière.
En synthèse additive, le choix couramment fait est celui de 3 couleurs primaires: le rouge, le vert et le bleu.
- 3 couleurs primaires: rouge, vert, bleu.
- 3 couleurs secondaires: cyan, magenta, jaune.
- L'addition des trois couleurs primaires donne du blanc.
- Le noir est une absence de couleur.
La synthèse soustractive : Il s'agit du principe consistant à composer une couleur par soustraction de lumière.
Lorsque vous mélangez deux couleurs au pinceau, la couleur obtenue est le résultat d'une synthèse soustractive.
L'aquarelle, les impressions sur papier (imprimantes couleurs) utilisent ce principe. En synthèse soustractive, les trois
couleurs primaires sont le cyan (bleu clair), le magenta (rouge-rose) et le jaune.
- 3 couleurs primaires: cyan, magenta, jaune.
- 3 couleurs secondaires: rouge, vert, bleu.
- Les couleurs tertiaires sont les mêmes qu'en synthèse additive.
- L'addition des trois couleurs primaires donne du noir.
- Le blanc est une absence de couleur.
Notez que les couleurs primaires d'un système correspondent aux couleurs secondaires de l'autre, et vice-versa. Les
couleurs tertiaires sont les mêmes en synthèse additive et soustractive.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
A- Lumière Sans lumière, il n’y a pas de couleur.
1- La lumière et le spectre visible :
La lumière est considérée comme un phénomène ondulatoire périodique pouvant se propager dans le vide avec une
vitesse finie. Sa nature électromagnétique a été établie par James Maxwell.
La vitesse de la lumière est de : 300 000 km/s. En 1 seconde, la lumière parcourt le rayon de la Terre plus de 7 fois.
Elle effectue le trajet Terre-Soleil en 8 minutes. En interaction avec la matière, la lumière peut être:
Absorbée: corps noir Réfléchie: miroir
Déviée: verre Emise par la matière: filament d'une ampoule
Il existe une multitude de rayonnements : le rayonnement solaire, les rayons infra-rouges, les rayonnements des
téléphones portables, des émetteurs radio et télévision, les rayons X utilisés en radiographie
La lumière visible est une partie du spectre électromagnétique.
La lumière blanche est ainsi décomposée en fonction des différentes longueurs d'onde des radiations qui la constituent.
A chaque longueur d'onde correspond une couleur différente. On obtient ainsi un spectre continu constitué de toutes
les couleurs de l'arc-en-ciel.
Le spectre électromagnétique est une énergie extrêmement large qui va des ondes radioélectriques dont les longueurs
peuvent atteindre plusieurs milliers de kilomètres, jusqu'aux rayons gamma (γ) dont la longueur d'onde est 10 -13m et
moins. La région de lumière visible représente une toute petite partie comprise approximativement entre 400 et 700nm
(1nm=10-6mm).
La lumière réfléchie par un objet et qui est perçue comme couleur est (sauf la lumière monochromatique artificielle) en
mélange de lumière à plusieurs longueurs d'onde situées dans la région visible.
Ces ondes sont détectables par l’œil humain. De toutes ces ondes, l’œil humain peut distinguer à peu près
10.000 couleurs.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
2- Les illuminant : La source de lumière la plus répandue est la lumière du jour. Mais celle-ci en fonction du lieu, des
conditions météorologiques, des saisons, de la pollution, de la latitude, de l'heure du jour. La couleur perçue se trouve
alors affecté par ces conditions. Ainsi, la Commission Internationale de l’Éclairage (CIE) a été amenée à standardiser
les sources par ce que nous appelons les Illuminant.
Pour avoir une description fiable de la source lumineuse, la CIE (Commission Internationale de l'Éclairage)
a évalué et accepté des standards lumineux pour les différents types de sources de lumière. Ces sources de
lumière reproductibles sont nommées «Illuminant» et sont disponibles sous forme de tables numériques
(énergie relative par longueur d'onde) pour être utilisées pour les calculs colorimétriques.
Ces descriptions de lumière reproductibles ont été réalisées pour les sources «lumières du jour», lampes fluorescentes
et sources spécifiques.
Illuminant séries A (Tungstène= Le tungstène est un métal, de couleur gris-acier jusqu'à blanc, )
Illuminant séries B et C (simulateurs de lumière du jour)
Illuminant séries D Daylight (lumière du jour):
Illuminant séries F (lumière fluorescente)
Le standard industriel pour la lumière du jour est D65, mais dans le secteur de l'imprimerie et des arts graphiques, la
norme est la lumière du jour D50.
D50, parfois appelé horizon lumière, représente la lumière du jour chaude au lever ou au coucher du soleil (5000
° Kelvin).
D55 représente la mi-matin ou l'après-midi la lumière du jour (5500 ° Kelvin).
D65 est lumière illuminant le plus couramment utilisé, représentant midi la lumière du jour (6504 ° Kelvin).
C est une représentation historique de ciel moyenne ou au nord la lumière du jour (6774 ° Kelvin), qui est
toujours en activité utiliser.
D75 représente la lumière du jour couvert (7500 ° Kelvin)
Dans la région où les longueurs d'onde sont les plus grandes, la lumière est rouge ; au contraire, dans la région où les
longueurs d'onde sont les plus courtes, la lumière est violette.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Cet intervalle est parfois dépassé à un intervalle de 380nm à 780nm. Les perceptions aux extrémités du spectre sont
alors extrêmement faibles.
La lumière blanche est ainsi décomposée en fonction des différentes longueurs d'onde des radiations qui la constituent.
A chaque longueur d'onde correspond une couleur différente. On obtient ainsi un spectre continu constitué de toutes
les couleurs de l'arc-en-ciel.
Il est plus rare de rencontrer des sources lumineuses formées d'une longueur d'onde unique (comme le cas des rayons
lasers par exemple).
La lumière blanche du soleil est composée par l'ensemble des énergies spectrales, mais d'autres lumières blanches
comme celle des Led sont composées par deux énergies spectrales dont la couleur est complémentaire, l'une bleu et
l'autre jaune.
1- L’intensité lumineuse
Mesurer une couleur consiste donc à mesurer l’énergie lumineuse de chaque longueur d’onde qui la compose.
Lumen : Le lumen est une unité de lumière, aussi connu sous le nom de flux lumineux, il est utilisé pour décrire la
quantité totale de rayonnement d’une lumière.
Lux (lx): unité d’éclairement ; La quantité de lumière qui est présente sur un mètre carré, la partie du flux lumineux
(lumens) qui correspond en fait à la surface. 1 lux = 1 lumen / m².
Candela (cd): unité d’intensité lumineuse ; L’intensité de lumière montre la quantité de lumière dans chaque pièce et est
donc influencé par l’angle de la lumière. 1 candela = luminosité d’une bougie.
2- Température couleur
Elle permet de déterminer la couleur d'une source de lumière.
Dans le domaine de l'éclairage, la température de couleur renseigne sur la teinte générale de la lumière que produit une
lampe: depuis les teintes dites "chaudes" - où le rouge domine - comme lorsque les objets sont éclairés par le soleil
levant (ou couchant), jusqu'aux teintes dites "froides" - où le bleu domine - comme sous le soleil intense de midi.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Plus la température des couleurs est basse, plus la lumière émise sera jaune/rouge (par ex. lampe incandescente
-> environ 2 800 K). Plus la température des couleurs est élevée, plus la lumière émise sera bleue (par ex. moniteur
CRT non calibré -> environ 9 300 K).
La CIE (Commission Internationale de l'Éclairage) a défini des distributions spectrales pour des situations d'éclairage
standard, la plus importante étant la série D (D = Daylight, lumière du jour).
B- Objet
1- Comportement Objet/Lumière (Absorption, réflexion et transmission d’onde)
Dans le cas d’un objet, on ne peut pas parler de répartition spectrale d’énergie, puisque celui-ci n’émet d’ondes
électromagnétiques visibles à proprement parler que lorsqu’il est éclairé (par réflexion).
On parle alors de la réflectance spectrale : c’est la répartition spectrale émise par l’objet lorsque celui-ci est éclairée
par une lumière blanche.
Nous trouvons qu’un stylo est bleu parce que, si on l’éclaire avec une lumière blanche, sa surface renvoie vers nos
yeux un rayonnement de couleur bleu, c’est-à-dire un rayonnement dont la longueur d’onde est d’environ 440 nm ; le
reste est absorbé.
On dit qu’ils réfléchissent la lumière, et ce phénomène s’appelle la réflexion de la lumière.
Un objet rouge, diffuse (reflète) sa propre couleur et absorbe toutes les autres (bleu et vert).
Un objet bleu, diffuse (reflète) sa propre couleur et absorbe toutes les autres (rouge et vert).
Un objet vert, diffuse (reflète) sa propre couleur et absorbe toutes les autres (rouge et bleu).
Un objet cyan, diffuse (reflète) les rayonnements vert et le bleu et absorbe le rouge (sa couleur complémentaire).
Un objet jaune, diffuse (reflète) les rayonnements rouge et vert et absorbe le bleu (sa couleur complémentaire).
Un objet magenta, diffuse (reflète) les rayonnements rouge et le bleu et absorbe le vert (sa couleur
complémentaire).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
2- Couleur d’un objet : La transmission
Parmi les facteurs qui influencent sur le comportement de la lumière est la composition spectrale de l’objet. Par
exemple : une lumière rouge arrivant sur un filtre rouge, traverse l’objet. En revanche une lumière verte arrivant sur un
filtre magenta est totalement absorbée.
Un filtre de couleur est une matière transparente qui ne transmet qu'une partie de la lumière blanche. C'est le
phénomène de transmission.
3- Le métamérisme
Sur le plan colorimétrique, le métamérisme est présent quand les valeurs tristimulaires X Y Z des objets sont
identiques sous un illuminant et différentes sous un autre illuminant.
Le métamérisme est caractérisé par le phénomène suivant : 2 échantillons apparaissent identiques sous une source de
lumière et apparaissent différents sous une autre source.
Pour parler de métamérisme il doit obligatoirement y avoir 2 échantillons et 2 sources de lumière
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Le métamérisme changeant en fonction des conditions d'observation, ce phénomène peut prendre différentes formes :
Métamérisme lié à l'illuminant : dans ce cas, la couleur d'un objet peut sembler parfaite à l'observateur sous
un certain illuminant, et changer sous un autre illuminant.
Métamérisme lié à l'observateur : la perception des couleurs n'est pas la même pour tout le monde et elle
répond largement à des normes subjectives qu'il n'est pas toujours possible d'éluder. Le risque d'erreur peut
toutefois être limité par la formation de spécialistes des couleurs soigneusement sélectionnés.
Métamérisme géométrique : cette forme de métamérisme peut être contrôlée. Pour cela, il faut placer les
échantillons à distance égale de l'observateur et les orienter selon un angle de 45° par rapport à la source lumineuse
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
C- Observateur
1- Couleur et la perception humaine (physiologie et sensibilité chromatique)
ANATOMIE DE L’ŒIL HUMAINE
Si l'œil humain peut voir le spectre de lumière (couleur), c'est parce que ses longueurs d'onde spécifiques stimulent la
rétine. Pour voir la couleur, il faut plusieurs types de récepteurs sensibles à différentes longueurs d’onde. Ces cellules
photosensibles sont de deux catégories :
BATONNETS : Les bâtonnets sont les cellules sensibles à l’intensité lumineuse donc au degré de luminosité. En
revanche, ils ne sont pas sensibles aux ondes colorées de la lumière. Ainsi, dans un environnement faiblement
éclairé ou au clair de lune, les objets paraissent grisâtres.
CONES : Les cônes sont les cellules sensibles à la couleur (longueur d’onde). Trois types de cônes existent.
Chacun est plus sensible à une longueur d’onde : Ainsi, une lumière arrive sur la rétine et « excite » les cônes.
Chaque type de cônes réagit en fonction de la composition de la lumière reçue. L’ensemble de ces signaux va être
interprété par le cerveau pour y faire correspondre une couleur.
Exemple : Une lumière qui « excite » les cônes sensibles aux verts et aux rouges va être interprétée par le cerveau en
couleur jaune, puisque le mélange des couleurs vert et rouge donne la couleur jaune.
La rétine possède environ 4 millions de cônes pour un peu plus de 100 millions de bâtonnets.
L’œil humaine est capable de distinguer, en moyenne, 2 million de couleurs et 200 nuances par couleur primaire 8
million de nuances.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
La courbe obtenue, appelée courbe de visibilité, est intégrée dans certains appareils de mesure, afin qu'ils analysent les
couleurs de la même manière que l'homme les perçoit.
On remarque, selon cette courbe, qu'une source de lumière située vers 660 nm doit être environ 10 fois plus lumineuse
qu'une source de 560 nm pour être perçue avec la même intensité. Cette valeur n'est bien sûr qu'une moyenne, chaque
individu possédant sa propre sensibilité chromatique.
Ce phénomène est important à plus d'un titre dans l'industrie graphique. Un tirage imprimé peut être conforme
chromatiquement parlant à une épreuve lorsqu'il est observé sous un illuminant standard, mais présente des différences
de couleurs notables vu sous une autre source de lumière.
Pour assurer une cohérence chromatique à leur production, les acteurs de la chaîne graphique, du concepteur à
l'imprimeur, doivent toujours travailler sous un éclairage normalisé (à 5000 K).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
LES MODELES
COLORIMETRIQUES
La notion de modèle colorimétrique fait référence aux différentes façons dont on va utiliser les nombres pour décrire
une couleur, mais aussi la façon d'effectuer les mélanges de couleur. Il ne faut pas confondre modèle colorimétrique et
espace colorimétrique.
Les modèles colorimétriques proposent diverses méthodes de définition des couleurs. Ils utilisent tous des valeurs
numériques pour décrire et classer les couleurs.
Chacun de ces modèles utilise des composantes de couleurs spécifiques (primaires). Le point commun à tous ces
modèles est qu'ils sont tridimensionnels, ils utilisent trois coordonnées pour représenter la couleur.
Ce modèle sépare bien la composante luminosité des composantes chromatiques. Teintes et saturation sont sur un
même plan en conformité avec la sensation colorée de l'œil et la luminosité quant à elle, est placée sur un axe
perpendiculaire. Le modèle TSL est basé sur les trois critères :
La teinte est mesurée par un angle autour de la roue chromatique qui décrit toutes
les couleurs du spectre et ses complémentaires (de 0 à 360 degré).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Le TSL est basé sur un cercle chromatique qui a l'avantage de présenter les teintes complémentaires face à face et dans
l'ordre logique des couleurs spectrales. L’inconvénient c’est que ce modèle de forme circulaire n'a aucune légitimité
mathématique, on parle de représentation plutôt que de modèle. Il est choisi juste pour sa simplicité dans la retouche
d'image ou l'ajustement des couleurs.
Dans ce modèle, la luminosité évolue en deux étapes, du noir vers la couleur, puis de la couleur vers le blanc : on part
du noir (valeur 0) pour évoluer vers les couleurs à valeur maximum (valeur 1) où on se trouve sur le cercle de
chromaticité. Par la suite on évolue vers davantage de luminosité en diminuant la pureté des couleurs, c'est-à- dire en
s'approchant du blanc au centre du cercle.
Le modèle TSV est très proche de la notion de la synthèse additive. C'est en quelque sorte l'adaptation du modèle RVB
vers des critères perceptuels.
L’inconvénient de ce modèle c’est qu’il donne représente mal la saturation puisqu'on a l'impression qu’elle évolue de
la couleur vers le blanc au lieu du gris.
Aussi l’inconvénient majeur est que ce modèle est limité en nombre de couleur disponible, puisque 2 échelles sont
limitées à 101 niveaux (saturation et valeur) et la troisième à 360 niveaux, de ce fait il y a seulement 3 672 360
couleurs disponibles (360x101x101). Donc comparer par exemple au RVB (16 777 216 de couleur), il faut savoir que
pour atteindre le premier niveau de luminosité, soit 1 % en mode TSV, on dispose de 3 niveaux en mode RVB.
Le sélecteur couleur de Photoshop est basé sur le TSV. Lorsqu'on choisit Luminosité, il n'est pas possible d'aller
directement du noir au blanc, il faut continuer par le paramètre saturation.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Comparaison entre le modèle TSL et TSV
L’ATLAS DE MUNSELL
L’Atlas de Munsell (peintre américain Albert Henry Munsell) est le système chromatique hybride, il est à la fois un
nuancier et un modèle colorimétrique. Il s'appuie sur des expériences psychophysiques destinées à évaluer l'écart des
couleurs tout en organisant les couleurs sur un plan logique. Son but est d'obtenir une corrélation entre les nombres et
la perception.
En 1909 Munsell propose un classement des couleurs selon trois caractères de la perception visuelle humaine : la
teinte, la valeur et la chrominance.
LA TEINTE : La teinte représente la nuance de la couleur. Le nuancier est composé de 5 nuances de base : Red,
Yellow, Green, B(cyan), Purple en plus de 5 nuances intermédiaires. Une teinte est définie par une abréviation
anglaise et un numéro. Les couleurs s'organisent en un cercle chromatique ou l'opposition diamétrale désigne la
couleur complémentaire.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
LA VALEUR (LUMINOSITE ET LUMINANCE) : La valeur correspond à l’échelle de valeurs du noir au blanc.
Munsell propose une progression lumineuse entre les nuances de gris basée sur la perception visuelle (non linéaire). Le
gris central ne sera pas physiquement un gris à 50 %, mais un gris beaucoup plus clair (20 %) de telle sorte que notre
sensation visuelle nous le fait ressentir véritablement à mi-chemin entre le noir et le blanc. Ce choix est en raison de
son observation sur la luminosité ressentie ne correspond pas avec l'intensité lumineuse réelle (luminance).
LES NUANCIERS
Ce ne sont pas des modèles colorimétriques dans le vrai sens du terme. Ce sont des catalogues définissant visuellement
un ensemble plus ou moins limité de couleurs (presque 1000 nuances) dont chacune est reproduite sur un support
(papier, métal) accompagnée d'un identifiant (code) unique.
Plusieurs catalogues (nuanciers) sont utilisés dans l’industrie graphique. Les plus connues sont : Pantone, HKS, Toyo,
Focoltone, Trumatch
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
III- Les modèles dépendant d'un système matériel
Les modèles colorimétriques dépendant d’un système matériel ont été conçue pour permettre le fonctionnement des
périphériques.
PRINCIPE DE LA TRICHROMIE
Le modèle trichromatique s'applique dans le monde de l’informatique avec les scanners, les moniteurs et les appareils
photo qui s'appuient sur l'espace RVB. Le modèle trichromatique est déjà utilisé sous la forme CMJ par les peintres de
la Renaissance, il s’impose dans les écoles d’art comme base de tous les mélanges de peinture. Les presses offset et les
imprimantes utilisent aussi le système trichromatique, mais en y ajoutant une couleur noire. On l'appelle alors la
quadrichromie.
Remarque : Il ne faut pas confonde un modèle colorimétrique et mode colorimétrique. Les modes
colorimétriques sont des techniques d’utilisation de modèle colorimétrique.
Le nombre de valeur entre le blanc et le noir est déterminé en premier temps par le système choisi. Si on se trouve
dans un système additif l'unique primaire sera le point blanc. Si on se trouve dans un modèle soustractif, l'unique
primaire sera l'encre noire.
La reproduction tonale en niveaux de gris sera influencée par deux caractéristiques : le gamma dans le cas du système
additif (lumière) et l’engraissement dans le cas du système soustractif (pigment).
Le modèle RVB
Le codage RVB a été développé en 1931 par la Commission Internationale de l'Eclairage (CIE). C'est le modèle idéal
pour expliquer la synthèse additive des couleurs puisqu'il consiste à représenter l’ensemble des couleurs à partir des
trois couleurs primaires :
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
LA SYNTHESE ADDITIVE : On appelle "synthèse additive", lorsqu’on additionne les 3 couleurs primaires
(rouge, vert bleu) pour obtenir toutes les autres couleurs.
L’addition de flux de lumière rouge, verte et bleue d’intensité égale génère une lumière blanche. L'absence de lumière
donne du noir.
Le modèle RVB est largement exploité dans l'industrie numérique. Egalement l'œil humaine utilise ce modèle
colorimétrique. C'est le principe de composition des couleurs utilisé dans les moniteurs à tube cathodique ou à cristaux
liquides, appareils photos numériques, scanners, vidéoprojecteurs…
Les écrans par exemple sont constitués d'éléments lumineux trop proches les uns des autres pour qu'on les distingue
individuellement, capables d'émettre une couleur primaire lorsqu’ils reçoivent un signal de la machine. Si les deux
éléments vert et rouge d'un écran sont allumés, et on obtient une couleur jaune. Lorsque la valeur de chaque élément
est égale à 0, c’est-à-dire qu’il y a une absence de lumière, la couleur perçue est le noir.
On retrouve aussi cette technologie basée sur les primaires RVB, sous une forme un peu différente dans les capteurs
d'appareil photo. C'est cette même technologie qu'on retrouve dans les scanners à tambour sous la forme d'un capteur
unique ou dans les scanners à plat sous la forme d'une barrette de capteurs.
Le noir est localisé à l'origine (point de coordonnées 0,0,0), le blanc à l'opposé, au point de coordonnées
(255,255,255).
La diagonale qui relie le noir au blanc correspond aux niveaux de gris, ce que l'on appelle l'axe achromatique.
Les couleurs complémentaires, le cyan, le magenta et le jaune sont portées par les trois autres axes - qui ont pour origine
le blanc.
De base chaque primaire varie de la valeur 0 à la valeur 1. En informatique, elle est relative à la
profondeur de couleur choisie : de 0 à 255 en profondeur de 8 bits ou de 0 à 65535 en profondeur 16
bits.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Les valeurs RVB n’est pas très faciles à utiliser pour la bonne raison qu'il est difficile de se faire une idée de la
luminosité. Les utilisateurs ont l'habitude d’utiliser le mode TSL pour contrôler les couleurs.
Le modèle CMJ
Le modèle CMJ est le modèle universel pour obtenir des mélanges d'encres, de peintures ou de colorants. Il est basé
sur les trois couleurs primaires cyan, magenta et jaune. L'application des couleurs sur un papier utilise la synthèse
soustractive, les couleurs primaires ne sont donc pas les mêmes que dans la synthèse additive.
LA SYNTHESE SOUSTRACTIVE
Dans la synthèse soustractive tout est inversé par rapport au système additif. On parle alors de la propriété que possède
toute surface d'absorber une partie des ondes lumineuses pour ne réfléchir vers notre œil que la couleur
complémentaire des ondes retenues.
La source lumineuse est le blanc du papier. Chaque dépôt de colorant sur le papier va éliminer une certaine quantité de
luminosité au papier.
Le pigment cyan transmet toutes les longueurs d'onde de 400 nm à 580 nm et absorbe la couleur rouge ;
Le pigment magenta transmet toutes les longueurs d'onde de 400 nm à 490 nm et 580 nm à 700 nm et absorbe
la couleur verte ;
Le pigment jaune transmet toutes les longueurs d'onde de 490 nm à 700 nm et absorbe la couleur bleue.
Dans le modèle colorimétrique CMJ, l’encre est ajoutée à une surface (papier blanc). Ensuite, la couleur « soustrait »
la luminosité de la surface. L’absence d’encre correspond au blanc (réflexion de toutes les ondes).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Le dépôt des primaires CMJ à quantités maximales et égales permet d’obtenir du noir (absorption de toutes les ondes).
Le noir (N) est inclus dans le modèle colorimétrique CMJ pour des contraintes liées à l’impression. En effet, l’encre
noire est plus neutre et plus foncée que le mélange en quantité égale du cyan, du magenta et du jaune. Il produit de ce
fait des résultats plus précis.
Le modèle colorimétrique CMJN, utilisé dans les procédés industriels de reproduction des images, comme l'impression
en couleurs. Les valeurs de ces composantes sont comprises entre 0 et 100 et exprimées en pourcentage (taille de
point).
Avec l’évolution de l’industrie On s’est vite rendu compte qu’il serait très intéressant de pouvoir soutenir les images
dont les ombres étaient un peu fades, par un peu d’encre noire utilisée pour les textes. Car en réalité le noir obtenue par
la trichromie n’est pas un noir très dense, mais plutôt un marron foncé.
Vu que les primaires proviennent de colorants naturels. L'encre cyan des imprimeurs, par exemple, n'est pas assez
dense en comparaison des deux autres colorants. il en résulte que pour obtenir le gris le plus neutre possible, il faut
utiliser plus de cyan que les deux autres primaires. Ce phénomène est appelé défaut d’additivité.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Pour obtenir une couleur grise, il faut faire un mélange de couleurs primaires où prédomine nettement le cyan pour
compenser le manque d’intensité de cette encre.
Tous les logiciels qui proposent des conversions du RVB vers le CMJN, le font en deux temps : d’abord une
conversion RVB vers CMJ, puis ensuite seulement en utilisant une table appropriée, une conversion CMJ vers CMJN.
Cette dernière opération est connue sous le nom de séparation des couleurs.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Les modèles de référence de la CIE
Comme on vient de voir, les modèles RVB et CMJ sont des modèles dépendant des périphériques. La couleur choisie
dans un périphérique reste relative à ce dernier car elle est définie dans ce type de machine.
La CIE a été fondée en 1913. Son but était de permettre l’échange d’idées et d’informations à propos de toutes les choses
ayant un rapport avec l’éclairage, et aussi pour créer des standards de couleurs afin de normaliser la couleur et passer
vers une détermination plus « objective » des couleurs.
Les modèles conçus par la Commission Internationale de l'Eclairage (CIE) ont pour but la création d’un système de
couleur de référence, des modèles colorimétriques qui contiendront l’ensemble des couleurs visibles et qui
détermineront la couleur d’une manière « absolue ». Basée sur les travaux de Maxwell, Helmholtz, Grassmann et
d'autre, la CIE à conçue plusieurs systèmes qui ont évolué avec le temps : CIE-xy 1931 - CIE RGB 1931 - CIE XYZ
1931 - CIE Lu*v* 1960 – CIE L*a*b* 1976 – CIE L*u*v* …
Les couleurs sur ces modèles sont basés sur des mesures physiques (mesure des longueurs d’onde) et sur un modèle
psychophysique de la vision et est représenté sous forme d’un jeu de trois valeurs.
Nous ne pouvons pas détailler chacun d’eux, mais nous allons focaliser notre attention sur le CIE L*a*b*.
Le modèle CIE Lab a été adopté par la CIE en 1976. Comme ses précédents, il modélise la vision humaine et est
indépendant d'un quelconque matériel. Le CIE L*a*b* est un modèle indispensable à la gestion de la couleur car il
joue le rôle de référence colorimétrique. Les valeurs d’une couleur en Lab correspondront toujours à une couleur
unique et absolue. C’est le modèle qui intervient dans la conversion d’une couleur pour définir la bonne couleur à
convertir. Cela signifie que toute conversion d'un espace colorimétrique à un autre transite obligatoirement par le
modèle Lab. Il est aussi utilisé pour éditer les images (sur Photoshop par exemple).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Le CIE L*a*b* est représenté sur trois axes qui permet de représenter toutes les couleurs visibles par l’œil humain :
L: La Luminosité. La valeur 0 représente le ton le plus sombre et la valeur 100 le ton le plus clair.
A: La valeur 0 représente le gris neutre sur l’axe Rouge/Vert avec le Vert dans les valeurs négatives et
le Rouge dans les positives.
B: La valeur 0 représente le gris neutre sur l’axe Jaune/Bleu avec le Bleu dans les valeurs négatives et le
Jaune dans les positives.
Une valeur de +127 à −128 comportant ainsi 256 niveaux permettant d'être codé en 8 bits en base hexadécimal pour
s’adapté avec l'espace RVB informatique (ou +10899 / −12451 en 16 bits).
AVANTAGES :
Le CIELAB, contrairement à ses précédents, a pour avantage la séparation des informations de luminosité sur l’axe L,
et les informations de couleurs sur les deux axes a et b ce qui le rend plus intuitif et pratique.
Comme il est indépendant de tout périphérique, il englobe la totalité des couleurs RVB et CMJN.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Couleur en web
L’utilisation de la couleur dans les pages web est différente à celle sur les logiciels de PAO, la couleur est codée en par
un langage informatique (HTML/CSS) qui sera interprété par les navigateurs Web. La différence se résume alors dans
la méthode de définition des combinaisons de couleurs et des références des couleurs.
La couleur des éléments qui composent un document web peut être définie par plusieurs manières :
Les noms de couleurs sont en Anglais et ne sont pas sensibles à la case employée.
Le langage CSS utilise les 16 couleurs de base définies par le standard HTML en ajoutant l’orange (orange, soit 17
couleurs de base.
Orange
#FFA500
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Ce nombre de couleur HTML est largement insuffisant pour convenir à tous les besoins de couleurs en web, mais il
reste utilisable lorsqu'il s'agit de couleurs standard. Il existe d’autre standard utilisant plus de couleurs reconnues par
les navigateurs web. La norme X11 comporte un nombre étendu de couleurs qui sont reconnues par les principaux
navigateurs web.
En pourcentage : La couleur est définie par le pourcentage des primaires RVB (RGB en Anglais) de
0 à 100%. Un pourcentage maximal des primaires donne le blanc rgb(100%,100%,100%), alors qu’un pourcentage
minimal donne le noir rgb(0%,0%,0%).
En décimal : La couleur est définie par trois nombres décimaux de 0 à 255 indiquant respectivement
le taux de rouge, le taux de vert et le taux de bleu. En mélangeant dans des proportions différentes ces trois couleurs de
base, on peut obtenir toutes les couleurs. Le blanc est codé par la valeur maximale des primaires rgb(255,255,255)
tandis que le noir est la valeur minimale des primaires rgb(0,0,0).
Le blanc est codé par la valeur maximale des primaires #FFFFFF tandis que le noir est la valeur minimale des
primaires #000000.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
PAR LE TRIPLET HSL (TSL) :
Cette méthode de codage de la couleur est basée sur les classements artistiques et psychophysiques des perceptions des
couleurs. Le code est décrit par la teinte (Hue) de 0° à 360° tonalité sur le cercle des couleurs, la saturation et la
luminosité de 0% à 100%.
Il s’agit de 216 couleurs utilisées les navigateurs sur toutes les plateformes. Le nombre 216 fut défini par la
représentation d’un ensemble de couleur composé de 6 niveaux de rouge, de vert et de bleu (6 × 6 × 6 = 216).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
LES COULEURS INDEXEES
Dans le système de couleurs indexées, la couleur d'un pixel n'est plus définie par un mélange RVB, mais est choisie
dans une des cases du tableau (palette). Il permet de réduire le nombre de couleur très étendu contenu dans une image
(16 millions dans une image 8bits RVB) pour n’afficher qu’un maximum de 256 couleurs. Les couleurs sont alors
définies dans une palette attachée à l'image.
Donc pour chaque nouvelle image, le logiciel construit une nouvelle table de couleurs indexées. Pour simuler un plus
grand nombre de couleurs, le logiciel utilise le tramage.
La notation RGBa obéit aux mêmes règles de fonctionnement que la notation classique RGB, mis à part qu'une
composante est ajoutée à la valeur : rgb(0,0,0) devient donc RGBa(0,0,0,0). La dernière valeur (l'alpha) indiquant le
degré d'opacité entre 0 et 1.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
NOTION D’ESPACE COLORIMETRIQUE
Il y’a une grande différence entre modèle colorimétrique et espace colorimétrique. Le modèle colorimétrique
détermine les relations entre des valeurs alors que l’espace colorimétrique défini la plage des couleurs possibles en
fonction du modèle colorimétrique. Donc on peut dire qu’un espace colorimétrique est l’ensemble de couleurs définies
dans un modèle colorimétrique.
L’espace colorimétrique désigne l’ensemble de couleurs disponibles dans un système. Les espaces colorimétriques
Un espace colorimétrique est l'expression d'un gamut dans un type donné de modèle colorimétrique.
sont représentés par les coordonnées des primaires dans un espace indépendant (le plus souvent Lab).
La représentation d’un espace colorimétrique est appelée GAMUT. La gamme des couleurs ou Gamut correspond à
l'ensemble complet des couleurs disponibles dans un espace colorimétrique.
Un Gamut est généralement représenté dans le diagramme de chromaticité par un polygone qui joint les couleurs de
base (primaire) utilisées par un périphérique.
L’espace colorimétrique représente les limites couleur d’un périphérique, c’est-à-dire l’ensemble de couleur que peut
acquérir un APN ou un scanner, afficher un écran ou imprimer une imprimante. La comparaison de deux espaces
d’écrans différents par exemple nous permet juger la qualité d’affichage de chacun d’eux. Plus un espace
colorimétrique est grand, plus il contient plus de couleur
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Comparaison entre un espace couleur d’écran (espace RVB) et d’imprimante(espace CMJN)
Les espaces colorimétriques sont de deux catégories : les espaces liés au périphérique (dépendant) et les espaces de
travail (indépendant).
Il représente aussi toutes les caractéristiques couleur du périphérique. Si on prend un écran par exemple, pour afficher
un gris neutre on peut remarquer que ce dernier affichera un pourcentage différent du RVB alors qu’un gris neutre est
obtenu par un même pourcentage du RVB. C’est un défaut qu’il faudra corriger après (par le calibrage).
Les espaces colorimétriques de périphérique sont créés lors calibrage. Ils sont uniques et plus petits que l'espace
L*a*b* car aucun périphérique ne parvient à reproduire toutes les couleurs que l’œil humaine puissent voir. Ces
espaces ne sont pas absolues (fixes), il change par rapport au condition le fonctionnement du périphérique (âge et
performance).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
LES ESPACES COLORIMETRIQUES DE TRAVAIL (INDEPENDANT) :
Les espaces de travail (indépendant) sont créés par l’homme pour standardiser et contrôler l’utilisation de la couleur. Ils
sont le résultat d'un calcul et non d'une mesure. On dit aussi qu’ils sont neutres et parfaits car le même pourcentage de
RVB donnera bien un gris parfaitement neutre.
Ces espaces sont multiples, ils sont plus ou moins grand les uns des autres, les plus connues sont : L*a*b*, sRGB,
Adobe 1998, DonRGB, ECI-RGB, ProPhoto...
La plupart de ces espaces sont des espaces RVB, mais il existe des espaces standardisés CMJN comme :
Coated FOGRA27, Coated GRACoL, U.S. Web Coated …
Les espaces CIE sont les plus grands espaces colorimétriques puisqu'ils représentent l'ensemble des couleurs que l'on
est capable de voir mais ils représentent les couleurs différemment.
Trois couleurs monochromatiques, un rouge, un vert et un bleu définis par leurs longueurs d’onde, ont été choisies
pour servir de références absolues à la définition des couleurs. C’est par le dosage de ces trois primaires qu’on définit
toute couleur de manière universelle.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
L'espace CIE XYZ, définit des relations linéaires décrivant la perception de la couleur.
Ainsi, deux points situés à une même distance dans cet espace peuvent correspondre à
deux couleurs perçues identiques dans une zone, tandis qu'elles seront perçues comme
distinctes dans une autre.
L'ESPACE xyY :
C’est un espace dérivé du CIE XYZ. La valeur Y est la coordonnée du système CIE XYZ qui représente la valeur de la
luminance. Une couleur claire a une luminance importante tandis qu'une couleur sombre a une luminance faible. Les
coordonnées x et y définissent la chrominance qui caractérise la couleur indépendamment de son intensité.
L'ESPACE L*a*b*
C’est un espace colorimétrique absolu comme l'espace CIE XYZ duquel il est cependant différent et représenté
différemment. C’est un espace non-linéaire de couleur et reste le plus utilisé pour la caractérisation des couleurs de
surface (préparation d'impression ou de fabrication d'objets colorés). Sa représentation est plus proche de la vision
humaine.
L’espace Lab représente de manière uniforme le spectre visible. Il permet de décrire l'ensemble des couleurs visibles
indépendamment de tout matériel. De cette façon il comprend la totalité des couleurs RVB et CMJN.
Il s'agit d'un mode très utilisé dans l'industrie, mais peu retenu dans la plupart des logiciels étant donné qu'il est
difficile à manipuler.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Définie au même temps que le L*a*b, l’espace CIE L*u*v* est un espace non linéaire conçu pour la caractérisation
des écrans de visualisation de couleur.
Diagramme de chromaticité
Le diagramme de chromaticité est le résultat d'une transformation mathématique du modèle XYZ. Il constitut un outil
indispensable lors de la représentation ou la comparaison des gamuts.
Il permet uniquement la représentation de la chromaticité des couleurs, c'est-à-dire teinte et saturation. Pour la
luminosité il faut se retourner sur la dimension Y du système XYZ.
L’ensemble des couleurs pures (du bleu-violet au rouge) sont représentées sur les extrémités du diagramme sous forme
de fer à cheval. Une couleur pure correspond à une onde électromagnétique monochromatique, c'est pourquoi le lieu
du spectre est gradué selon la longueur d'onde de 380 nanomètres nm à 780 nm environ.
La ligne fermant le diagramme (donc fermant les deux extrémités du spectre visible) se nomme la droite des pourpres,
car elle correspond à la couleur pourpre, composée des deux rayonnements monochromatiques bleu (420 nm) et rouge
(680 nm).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Diagramme de chromaticité xy
Le diagramme de chromaticité ne prend pas en compte la notion de clarté. Par exemple, le brun qui est un orange de
faible luminance n'apparaît pas dans ce diagramme.
Au centre du diagramme, figure un des éléments essentiels dans le calcul colorimétrique : la définition du point blanc.
La vision s'adapte aux conditions d'éclairage, et perçoit les rapports entre les couleurs presque identiquement avec des
lumières dont le spectre est très différent. Celui d'un éclairage à incandescence se rapproche de celui du corps noir à
une certaine température. La colorimétrie définit certains types d'éclairage comme illuminant. Cet illuminant donnent
la position du point blanc.
L’espace colorimétrique sRGB inclut cependant seulement 35% des couleurs visibles par l’œil humain et il est
généralement attribué aux images réalisées avec des appareils photos grand public.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Les moniteurs standards savent le reproduire mais ne permettent pas une totale visualisation de toutes les couleurs
reproductibles en impression (les verts et les bleu foncé).
ADOBE RGB
C’est un espace de couleur projeté par Adobe en 1998 pour la visualisation sur écran des couleurs qu’on obtient avec
les systèmes d’impression CMJN professionnels. L’espace couleur Adobe RGB contient environ 50% des couleurs
visibles par l’œil humain et a un gamut plus large par rapport à l’espace sRGB.
C’est l’espace d’édition conseillé pour les fichiers RVB et il est attribué aux images réalisées avec des appareils photos
professionnels. Adobe RGB est un profil qui permet d’obtenir les meilleurs résultats en termes de couleur
reproductible, quand on l’utilise dans la réalisation des fichiers graphiques.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
PROPHOTO RGB
Le ProPhoto-RGB a été développé par Kodak comme l’espace colorimétrique capable d’englober la totalité des
gamuts des produits kodak (Ektachrome, Kodachrome, etc.).
Il offre une gamme particulièrement large conçue pour l’imagerie professionnelle. L'espace colorimétrique ProPhoto
RVB englobe plus de 90% des couleurs de l’espace colorimétrique CIE L*a*b* et 100% des couleurs des moniteurs.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Le but de la gestion de la couleur
Le but de la gestion de la couleur est de maintenir des couleurs constantes en phase de reproduction d’une image ou d'un
graphique, et d'obtenir en impression le résultat initialement prévu.
Obtenir une correspondance entre le fichier original et la reproduction demande une attention spécifique parce que les
éléments en jeu sont multiples :
Chaque périphérique présente des limites et des caractéristiques couleurs propres à lui décrites dans sa carte d’identité
couleur (profil couleur) de manière que l’on puisse contrôler et optimiser la correspondance et la précision des
couleurs sur toute la chaine graphique, de la création jusqu’à l'impression.
Aussi les périphériques (scanner, moniteur, imprimante, etc.) utilisés dans la chaîne graphique fonctionnent selon des
principes différents même s’ils prennent en compte la même image.
L’objectif de la gestion de la couleur est ainsi d’assurer la conservation et la reproduction la plus fidèle possible
de l’information couleur, tout au long d’une chaîne de production numérique qui fait appel à une série d’outils
matériel et logiciel aussi différents les uns que les autres. La gestion des couleurs permet également de produire
des sorties reposant sur les normes d’impression ISO, SWOP (Specifications for Web Offset Publications) et
Japan Color.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Les valeurs couleurs relatives et absolues
L’un des majeurs problématiques de l’industrie graphiques est la difficulté de conserver la fidélité des couleurs tout au
long du processus d’une chaine graphique. Les valeurs RVB et CMJN qui définissent les couleurs d’une image et qui
sont souvent véhiculer pour décrire les couleurs d’une image n’ont aucun sens « absolu ».
Ainsi une couleur en RVB (vert maximum) de valeur R:0 - V:255 - B:0 par exemple est différente d’un écran à un
autre. Ce qui explique clairement le changement des couleurs d’une image lorsqu’on l’affiche dans un autre écran.
Les couleurs RVB ou CMJN sont dites dépendantes ou relatives car elles ont un aspect qui dépend du périphérique
qui les reproduit. Dépendant des caractéristiques et conditions de fonctionnement, les écrans ou les imprimantes
reproduisent la même couleur de façon différente.
Donc dans le cas où les périphériques sont différents, ont aura certainement besoin de valeurs différentes RVB ou
CMJN pour conserver la même couleur.
La gestion de la couleur effectue se changement de couleur appelé « conversion » en se référant à des valeurs
absolues (CIE Lab, XYZ, xyY …) de couleur qui déterminent de la bonne couleur à choisir. Ces valeurs absolues
sont décrites dans le profil colorimétrique de chaque périphérique.
Le profil ICC indique la couleur correcte à reproduire à partir des valeurs RVB ou CMJN envoyées à un périphérique.
Donc pour gérer la couleur, il est indispensable que chaque périphérique que nous utilisons ait un profil ICC unique et
personnel qui définit ses caractéristiques.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Profil ICC
Les profils ICC ne sont rien d'autre que des fichiers numériques, où le sigle ICC signifie International Color
Consortium.
Pour gérer la couleur, chaque périphérique doit avoir un, qui va définir ses limites colorimétriques (les couleurs qu’il
peut acquérir, afficher ou reproduire) et leurs valeurs absolues définies dans un espace indépendant (CIE Lab par
exemple). Les données contenues dans les profils sont indispensables pour effectuer les conversions correctes des
valeurs RVB ou CMJN, pour maintenir constante la couleur pendant la visualisation sur l'écran ou à l’impression.
Le profil couleur donne une signification colorimétrique aux valeurs ambiguës RVB ou CMJN. Mais il faut bien
garder à l'esprit que le profil couleur n'a aucune action sur l'image qu'il accompagne, il ne fait que véhiculer une
information. Cette information sera prise en compte seulement si le système de gestion des couleurs procède à une
conversion.
Sur les Systèmes Mac, les profils Icc sont localisés sur le chemin :
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
2- Profil dépendant et indépendant
Comme on a vu sur les espaces colorimétriques, les profils sont aussi classés en deux catégories: Les profils
dépendants et indépendants.
PROFIL DEPENDANT
Les profils dépendants ou de périphériques décrivent :
Toutes les couleurs reproductibles par un appareil. En ce sens c'est un espace colorimétrique ou encore un
gamut.
ET quelles couleurs LAB il affiche, imprime ou scanne quand on lui envoie des signaux RVB ou CMJN précis.
Ce sont ses caractéristiques colorimétriques.
Ces profils sont créés après le calibrage du périphérique ou sont installés avec le pilote du périphérique (profil
générique créé par le constructeur).
PROFIL INDEPENDANT
Les profils indépendants ou d’espace de travail sont des profils développés par certaines marques dont le but de servir
d’espaces communs absolus et universels. Ils sont virtuels, parfaits et plus ou moins grands. Ils ne dépendent pas d'un
appareil et sont donc parfaits. Les plus connus sont : sRGB, Adobe RVB 1998. Les profils couleurs indépendants
servent donc comme espace de travail dans Photoshop et surtout pour les images.
Les caractéristiques couleurs d’un périphérique par exemple sont la manière avec laquelle il reproduit la couleur
(quelle couleur absolue il affiche ou imprime lorsqu’il reçoit un signal RVB ou CMJN). L’ensemble des valeurs dites
relatives (RVB/CMJN) d’un périphérique et ses équivalents en valeurs absolues (Lab ou XYZ) sont décrites dans un
tableau appelé tableau de caractérisation.
Donc chaque profil couleur inclut un tableau de caractérisation qui associe à chaque valeur RVB ou CMJN reproduite
par un périphérique la couleur par les coordonnées colorimétriques XYZ ou Lab.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Grâce à la gestion de la couleur nous pouvons mettre en relation les profils couleur et effectuer des
conversions de couleur entre les profils pour obtenir un résultat autant que possible identique.
L’espace de connexion profil va décrire le périphérique dans un espace de référence de la CIE. C'est le CIELAB qui
est le plus utilisé comme PCS dans les profils ICC, mais le modèle XYZ est parfois préféré, notamment pour les
profils des moniteurs.
Ces données contenues dans le tableau de caractérisation sont lors du calibrage d’un périphérique (caractérisation). La
création d'un tableau de caractérisation correct ne peut être effectuée qu’avec l'utilisation d‘outils spécifiques de
mesures de couleurs (colorimètres et spectrophotomètres).
Comme déjà expliquer, chaque périphérique (écran, imprimante, scanner) reproduit la couleur de façon différente à
cause de ses caractéristiques techniques et de fabrication. Les valeurs RVB ou CMJN qui composent notre graphique,
seront reproduites de façon différente par les périphériques. Pour préserver le résultat chromatique sur des
périphériques différents, les valeurs RVB ou de quadrichromie CMJN doivent changer correctement.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Sans la conversion, l’opérateur ne fera que lire la valeur de la couleur du périphérique source et va les reproduire sur le
périphérique de destination. Le résultat est bien sûr incontrôlable et on peut dire qu’il n’y a pas de gestion de la
couleur.
La gestion de la couleur utilise les profils couleur, les met en relation et détermine alors les valeurs RVB ou CMJN
corrects à utiliser en visualisation ou en impression. Le profil source véhicule dans ses tables de caractérisation la vrai
couleur (absolue) au profil de destination pour déterminer la couleur correcte à reproduire.
La conversion est effectuée par le système d’exploitation (pour la visualisation sur écran), par le logiciel d'impression
(RIP) et aussi par les logiciels de PAO (Photoshop par exemple). Elle se fait toujours d’un profil source vers un profil
de destination. C'est soit l'utilisateur qui choisit volontairement une conversion, soit le logiciel qui l'applique d'office
car c'est un choix demandé dans les préférences.
Avec conversion
Sans conversion
Donc il est fondamental que chaque périphérique que nous utilisons ait un profil ICC unique et personnel qui définit
ses caractéristiques. Des périphériques différents ont besoin de valeurs différentes RVB ou CMJN pour rendre la
même couleur. Le moteur responsable de la conversion et est appelé CMS/CMM.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
DIFFERENCE ENTRE ATTRIBUTION OU CONVERSION DE PROFIL
Attribuer un profil à une image sert à savoir quelle couleur LAB doit être affichée ou imprimée en fonction des
valeurs RVB envoyées à l'écran ou l'imprimante.
Convertir une image sert à changer les valeurs RVB en R'V'B' d'une même photo SANS changer - ou le moins
possible - les couleurs de celle-ci à l'affichage ou à l'impression.
CMS ET CMM
Le CMS (Color Management System) ou le CMM (Color Management Module) est le logiciel qui effectue les
conversions de couleurs. C’est une sorte de "calculatrice" qui effectue les traductions entre les espaces, profils et
modes de couleurs. Photoshop proposent dans ses préférences une liste déroulante avec plusieurs CMM de différente
marque :
Le CMM ou le CMS sont des logiciels sans paramétrage pour l'utilisateur, car ils traitent tous les processus de la
gestion des couleurs de manière silencieuse. Le choix des moteurs de gestion de la couleur donne des résultats presque
similaires, puisqu'ils s'adaptent aux recommandations de l’ICC. Donc on n’a pas à trop s’en occuper.
Il est possible qu’une couleur ne peut être fidèlement reproduite sur un autre périphérique dans le cas ou ses capacités
matérielles (son espace colorimétrique bien précisément) soient limitées.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Lorsque le gamut d’un espace source et plus étendu que le gamut de l’espace de destination, les couleurs situées sur les
extrémités du premier (couleurs les plus saturées) sont alors retrouvés en dehors du deuxième gamut. On dit alors que
cette couleur n’appartient pas au gamut source. Elle est appelée OUT-GAMUT. Quant aux couleurs situées à
l’intérieur des deux gamuts (intersection), elles sont appelées IN-GAMUT.
Soit la couleur est une couleur IN-GAMUT et donc elle sera reproduite fidèlement, soit cette couleur est une couleur
OUT-GAMUT est donc comme il est impossible de la reproduire fidèlement dans le périphérique de destination, elle
sera remplacée par une autre couleur. Cette contrainte liée au capacité technique des périphériques (selon leur espace
colorimétrique).
Plus le volume des couleurs out-gamut est important, plus la conversion entraine de plus en plus visible. Le
remplacement des couleurs OUT-GAMUT se fait selon 4 algorithmes appelés Mode de Rendu.
Lorsque les espaces de travail RVB et CMJN sur Photoshop sont définies, le sélecteur de couleur nous avertit si la
couleur choisie est une couleur OUT- GAMUT par le symbole d’avertissement et nous propose de remplacer cette
couleur par la couleur IN-GAMUT la plus proche (selon le mode de rendu).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Les modes de rendu et leurs choix d’utilisation
Les modes de rendu sont les méthodes qui permettent de traiter le remplacement des couleurs out-gamut entre un
espace source et un espace de destination. Il existe 4 mode de rendu :
Si l'image comporte un grand nombre de couleur hors-gamut, le risque de cassure dans les dégradés est réel. Ce mode
est souvent utilisé dans le cas où il est important qu’une ou plusieurs couleurs soient reproduites telles quelles, comme
les couleurs d’un logo ou d’une charte ou une simulation d’épreuve.
Remarque : Dans ce mode de rendu, le point blanc de la source n’est pas redimensionné sur le point blanc de
la destination. Le blanc donc est considéré comme une couleur. Lors de la conversion, il se peut que le blanc
de l’espace source se converti en une couleur dans l’espace de destination.
Seul le traitement du blanc est différent par rapport au rendu absolu. Ce rendu converti le blanc de l’espace source vers
le blanc de l’espace de destination. Par exemple, la couleur blanche bleuâtre (gris) d’un moniteur est remplacée par un
blanc papier lors d’une conversion d’un espace RVB vers un espace CMJN.
Cette méthode préserve davantage les couleurs et aussi les écarts entre eux, ce qui évite au maximum possible le risque
de cassure dans les dégradés. Cette méthode est la plus utilisée par les professionnels en impression.
Les modes colorimétriques (absolue ou relatif) proposent de déplacer les couleurs sans
compression. Ils sont appelés non compressif.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
RENDU PERCEPTION
Le mode Perceptive est le plus adapté aux photographies. Le but de ce rendu est de préserver les écarts entre les
couleurs. Ce rendu compresse tout le gamut source pour le mettre à l'échelle et l'adapter au gamut de destination. On
remarque alors une modification de toutes les couleurs de l’image lors de la conversion.
Ce mode est utilisé dans les photographies ou les documents dans lesquelles il n’est pas nécessaire de préserver les
mêmes couleurs de l’espace source mais plutôt la conservation de l’écart visuelle entre les couleurs.
RENDU SATURATION
Le mode Saturation ne préserve pas l’exactitude de couleurs lors de la conversion. Toutes les couleurs de l’espace
source seront converties vers les couleurs les plus saturées dans l’espace de destination. Les couleurs seront alors
converties vers les couleurs les plus saturées dans l’espace de sortie. Ce mode permet donc d’obtenir des couleurs plus
vives lors de la conversion.
Le mode saturation est prévu pour une utilisation bureautique, adapté à la conversion de graphiques d’entreprise, où il
est important que les couleurs restent saturées. Il reste inexploitable par les professionnels de l'impression.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
PARAMETRER UN SYSTEME DE GESTION DE COULEUR
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
1- Menu PARAMETRES
Le menu déroulant « Paramètres » permet de choisir des paramétrages prédéfinis d’options proposées par Adobe pour
différents contextes professionnels.
Le choix de ces paramétrages dépend des normes de qualité de couleur appliquées par chaque région (Europe,
Amérique du nord et Japon).
En Europe par exemple, depuis la version CS2 jusqu’à la version CS4, le paramétrage utilisé était « Utilisation
générale pour l’Europe 2 », ce choix était appliqué par défaut lors de l’installation des suites Adobe. Depuis les
versions CS5, le paramétrage « Pré-presse pour l’Europe 3 » est choisi par défaut par les graphistes ou les
photographes travaillant en Europe.
Aux États-Unis ou au Japon, « Pré-presse pour l’Amérique du Nord2 » ou « Pré-Presse pour le Japon2 » sont des
options stabilisées depuis les premières versions CS.
Mais il faut noter que la plupart des opérateurs choisissent des paramètres personnalisés répondant à
leurs propres conditions de reproduction de couleur.
Donc, par exemple, si le profil d’espace de travail RVB défini est Adobe RVB (1998), tous les documents RVB créés
utilisent des couleurs de la gamme Adobe RVB (1998).
Comme nous avons pu voir dans le chapitre x, le changement des espaces de travail RVB résulte le changement des
valeurs absolues Lab. Donc un signal RVB de R :255 / V :0 / B :0 dans un espace
En règle générale, il est recommandé de choisir Adobe RVB ou sRVB plutôt que le profil d’un périphérique spécifique
(comme un profil de moniteur).
L’espace sRVB (standard RVB) est recommandée lorsque vous préparez des images pour le Web, car tous les écrans
savent le reproduire. Il s’agit également du choix idéal lorsque vous utilisez des images issues d’appareils photo
numériques grand public, car la plupart de ces appareils utilisent l’espace sRVB comme espace colorimétrique par
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
défaut.
L’Adobe RVB est recommandé lorsque vous préparez des documents en vue de leur impression, car la gamme Adobe
RVB comprend des couleurs imprimables (des cyans et des bleus, par exemple) qu’il est impossible de définir à l’aide
de l’option sRVB. Il s’agit également du choix idéal lorsque vous utilisez des images issues d’appareils photo
numériques de type professionnel, car la plupart de ces appareils utilisent l’espace
Adobe RVB comme espace colorimétrique par défaut.
ProPhoto RVB est un choix intéressant si vous êtes photographe et que vous développez et optimisez vos fichiers
RAW dans ce vaste espace.
C’est le cas lorsque vous effectuez une conversion du mode colorimétrique RVB d’un fichier vers le mode CMJN par
la commande Image>Mode>Couleurs CMJN.
Les différents espaces de travail CMJN proposés sur la liste déroulante sont basés sur les conditions d’impression
commerciale standard, ils sont utilisés dans les différentes régions (Europe, Amérique du nord et Japon).
Photoshop permet aussi de créer un environnement d’impression CMJN personnalisé quand vos conditions
d’impressions vous imposent des options différentes à ceux des profils standard
1- Niveau de gris
C’est l’espace dans lequel seront converties les images en niveaux de gris quand vous appliquez la commande
Image>Mode>Niveaux de gris. Le choix du mode Niveaux de gris supprime les informations de la couleur et créer une
seule couche nommé « Gris ».
Les espaces de travail niveaux de gris dépendent des espaces de travail RVB et CMJN car c’est à partir d’eux qu’ils
sont convertis.
Deux types de paramétrages sont disponibles : écran (Gray gamma) et impression (Dot gain).
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Choix des espaces Niveaux de gris
Le choix du Gray Gamma est prioritaire si vous manipulez des images en tant que photographe. Le gamma alors doit
être identique à celui de votre écran ou espace de travail RVB afin d’harmoniser leurs distributions tonales.
Le choix du Dot gain (engraissement) dépend de la valeur d’engraissement du noir de votre espace CMJN. Ainsi il
faut connaître la valeur d'engraissement du noir de votre profil CMJN afin d’harmoniser les images en niveaux de gris
avec l’engraissement du noir de votre espace CMJN lors de la conversion. C’est à votre imprimeur de fixer ces taux
d’engraissement en fonction de son matériel et des encres qu’il emploie.
2- Ton direct
C’est espace n’est utilisé que dans le cas de l’usage d’un ton direct. Le ton direct est une couleur imprimée avec une
encre préparée spécialement pour obtenir la nuance exacte souhaitée. Les espaces de travail ton direct sont configurés
en valeur d’engraissement, il faut connaitre les valeurs d’engraissement de l’encre.
Concernant l’engraissement : Vu que l’engraissement n’est pas identique dans toute la gamme de tonalité,
Photoshop nous permet de créer une courbe nommé
« courbe d’engraissement » composé de 13 valeurs. Cette option porte le nom de « Engraissement personnalisé ».
Charger/ enregistrer des espaces de travail :Dans tous les espaces de travail, il est possible de charger des profils
déjà préparer issus par exemple d’un imprimeur pour le cas d’un espace CMJN par l’option « charger CMJN ».
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
RVB/ CMJN/Niveaux de gris
Ces trois menus sont identiques, chacun d’eux servant à régler le comportement de Photoshop quand vous ouvrez une
image définie dans l’un des trois modes.
Important : Ces options ne sont pas applicables sur l’ouverture des images dont le profil est identique à
l’espace de travail choisi (RVB/CMJN/Niveaux de gris).
Les trois options proposées par chaque menu déterminent donc la manière dont Photoshop interprète une image que
vous lui demandez d’ouvrir dont il considère que :
Le profil incorporé est différent de l’espace de travail par défaut (RVB, CMJN ou niveaux de
gris) « Non-concordances des profils ».
L’image n’est pas définie dans un espace colorimétrique donc ne contient pas de profil incorporé
« Profils manquants »
Désactiver : Ce choix consiste à désactiver la gestion de la couleur, ainsi les profils incorporés aux fichiers ouverts sur
Photoshop seront ignorées. Ce choix est fortement non recommandé dans le cas où vous souhaitez conserver vos
couleurs. Les images lors de leurs ouvertures
seront interprétées temporairement dans l’espace de travail RVB ou CMJN, et au moment de l’enregistrement, ces
fichiers seront enregistrés sans profil.
Conserver les profils incorporés : C’est le meilleur choix pour une bonne gestion de couleur, surtout en RVB. En
effet, ce choix conservera le profil d’origine de l’image et aussi le privilégiera à l’espace originel de définition de
l’image,
c’est-à-dire celui qui est incorporé dans son fichier, celui dont nous avons dit qu’il était la « carte d’identité
colorimétrique » de l’image.
Conversion en RVB, CMJN ou niveaux de gris : Le dernier choix de la gestion de la couleur sur Photoshop est de
convertir les images ouvertes depuis leur profil d’origine (incorporé) vers le profil de l’espace de travail (RVB, CMJN
ou niveaux de gris).
Quand ces cases sont cochées, Photoshop n’agira pas de manière automatique pour effectuer les règles de la gestion de
couleur, mais vous proposera à l’aide de boite de dialogue de choisir l’action à appliquer.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Non-concordance des profils
La non-concordance des profils veut tout simplement dire que le profil source (incorporé dans l’image) et le profil de
destination (celui de l’espace de travail) sont différents. La boite de dialogue suivantes s’ouvre automatiquement si le
choix à l’ouverture est activé.
Une autre case à cocher qui est relative à la non-concordance des profils « Choix
au collage ».
La boite de dialogue suivante est ouverte lorsqu’on effectue un copier/coller d’une sélection à partir d’un fichier vers
un autre fichier dont les profils sont différents.
RGB).
Profils manquants : La dernière case à cocher vous fera sortir une boite de dialogue dans le cas où une image n’a
aucun profil. Lechoix principal est d’attribuer un profil.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Les options proposées dans cette boite de dialogue sont :
Le premier choix consiste à laisser le fichier sans profil (pas de gestion de couleurs).
Le deuxième choix vous propose d’attribuer le profil de l’espace de travail.
Le dernier choix vous donne la possibilité d’attribuer le profil qui vous semble adapté à votre travail.
aucun symbole :L’image ne présente aucun conflit de profil (le profil incorporé et le
profil de l’espace de travail sont identiques).
* :L’image présente aucun conflit de profil (le profil incorporé et le profil de l’espace
de travail sont différents).
Options de conversion
La conversion entre profil est sans doute la tâche la plus importante dans la gestion de la couleur. Les options de
conversion des couleurs déterminent la façon avec laquelle l’application gère les couleurs d’un document lorsque
celui-ci est converti d’un espace colorimétrique à un autre. Pour afficher les options de conversion, il faut activer les
options avancées du paramétrage de la couleur.
Moteur de conversion
C'est le moteur de conversion qui est responsable, selon le mode de conversion choisi, de la manière avec laquelle les
valeurs RVB par exemple d'une image doivent être transformées quand elles passent d'un espace à un autre. Sous
Windows, le moteur Adobe par défaut (ACE) est le plus utilisé par la plupart des utilisateurs.
On retrouve aussi le moteur Microsoft ICM.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Sous Mac OS, on peut choisir entre le moteur Apple ColorSync, Apple CMM ou Heidelberg CMM.
Mode de conversion
Les modes de conversion appelés aussi modes de rendu sont les choix déterminant de la façon dont le système de
gestion des couleurs convertit les couleurs d’un espace colorimétrique à un autre. Durant le processus de la conversion,
ces modes de rendu essayent de traiter au mieux le remplacement des couleurs out-gamut entre un espace source et un
espace de destination.
Le choix du mode de rendu dépend du contenu graphique des documents et des profils utilisés pour définir les espaces
colorimétriques.
Colorimétrique absolu : remplace les couleurs out-gamut par les couleurs les plus proches. Le point
blanc de la source n’est pas redimensionné sur le point blanc de la destination ce qui veut dire que le
blanc de la source sera affiché dans la sortie comme une teinte, même dans les zones ne comportant pas
d’image. Utile uniquement pour l’épreuvage commercial, pas pour l’impression de production.
Colorimétrique relatif : cette intention de rendu compresse les couleurs out-gamut. Solution optimale
pour les logos et les graphiques.
Perception : cette intention de rendu compresse la gamme source d’entrée pour assurer la
conservation des relations de la gamme de destination entre les couleurs. Il s’agit de la meilleure solution
pour les photos.
Saturation : est identique au colorimétrique relatif mais les couleurs de la gamme de destination sont
repoussées dans les coins de la gamme où les couleurs sont pures. Solution optimale pour les graphiques
de gestion.
Compensation du point noir :
Cette option est recommandée pour les conversions vers une imprimante CMJN. La compensation du point noir
permet de faire correspondre les couleurs neutres les plus sombres de l’espace source et les convertir dans les couleurs
neutres les plus sombres de l’espace colorimétrique de destination tout en préservant les écarts entre eux.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Dans des conditions d’impressions bien spécifiques, le noir le plus dense qu’on puisse déposer sur un papier n’est pas
très profond (terne). Tous les tons sombres de l’image qui seraient plus foncés (sur écran par exemple) que le noir Max
de ces conditions d’impressions vont forcément apparaître terne sur l’impression.
Plusieurs couleurs dont l’écart visuel est perceptible seront imprimées avec la même couleur.
L’option Compensation du point noir permet alors d’éclaircir progressivement les tons les plus sombres de l’image
afin de les ramener dans la gamme de densités que l’imprimante peut rendre. On retrouve alors les nuances entre ces
tons sombres. Cette option est indispensable si on a choisi le rendu en colorimétrie relative sur papier mat.
Cette option permet alors de réduire les risques que cet effet n’apparaisse lors de la conversion entre espaces
colorimétriques. L’effet de bandes qui apparaît à l’écran ne sera pas nécessairement visible sur le document imprimé ;
tout dépend de la trame employée lors de l’impression.
Remarque : La simulation atténue considérablement l’effet de bandes mais risque d’augmenter la taille du
fichier lors de la compression des images à diffuser sur le Web.
Cette option est destinée vers la gestion des couleurs par défaut dans After Effects.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Désaturer les couleurs du moniteur :
L’option Désaturer les couleurs du moniteur permet de visualiser une gamme de couleurs plus étendue que celle du
RVB du moniteur. La désaturation des couleurs du moniteur permettra de comparer différents espaces colorimétriques
sur écran.
Cette fonction n’est utile que si vous employez des espaces colorimétriques très étendus tels qu’Adobe RGB ou Wide
Gamut RGB.
Fusionner les couleurs RVB avec le gamma :
Cette option modifie la façon avec laquelle les couleurs seront fusionnées entre les calques. La fusion avec un gamma
supérieur à 1,0 laisse apparaitre un contour noir entre les couleurs contrastées. Un gamma de 1,00 est considéré
comme « chromatiquement correct ». Décocher cette option fera convertir les couleurs RVB directement dans l’espace
colorimétrique du document.
Remarque : Le choix de cette option changera l’aspect de votre document lorsqu’il sera exporté vers d’autres
logiciels.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Création d’espace de travail personnalisé
Création d’un profil RVB Personnalisé :
Il est possible de personnaliser votre propre espace de travail RVB par l’option RVB personnalisé du menu déroulant
de l’espace de travail RVB.
La création d’un espace RVB personnalisé nécessite la détermination des éléments suivants :
Entrez les valeurs de votre choix dans la boîte de dialogue qui apparaît. Cette manipulation est réservée aux experts de
ce type de personnalisation. N’oubliez pas que vous ne « voyez » jamais votre espace de travail RVB, et qu’il n’influe
pas sur la façon dont vos images sont affichées à l’écran tant que la gestion des couleurs est activée.
Options d’encrage :
Permet de choisir les encres utilisées (SWOP : standard aux USA, Eurostandard : norme européenne), de régler
l’engraissement puis faire une épreuve de contrôle.
Engraissement du point de trame permet de simuler à l’écran les variations d’engraissement sur différents papiers et de
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
régler l’image à l’écran par rapport à l’image imprimée. Les corrections sont visibles uniquement après la séparation
CMJN.
Options de séparation :
Conversion RVB vers CMJN (but : limiter les quantités d’encres)
UCR : (Retrait de sous-couleur) image très colorée (couleurs saturées) avec peu d’ombres (faible
luminosité). UCR s’applique dans les zones sombres uniquement et substitue le noir au CMJ.
GCR : (Remplacement du composant gris) couleurs peu saturées ; grandes surfaces d’ombres ou image en
niveaux de gris à imprimer en quadri. GCR est utilisé par défaut car il donne en général un meilleur résultat.
Même principe que l’UCR mais la substitution s’applique aussi sur des zones claires d’où une impression plus
uniforme.
FAIBLE : on se rapproche de la séparation conventionnelle, le retrait de gris CMJ peut-être réduit par l’Ajout de sous-
couleurs (ou UCA : Under Color Addition ou réduction de l’enlèvement des sous-couleurs) qui permet de limiter le
retrait des CMJ dans les ombres (tons foncés). La valeur d’ajout réduit la proportion de gris enlevé sous le noir cela
permet d’obtenir des tons noirs plus saturés et donc des ombres plus profondes.
La valeur de l’UCA doit être comprise entre 0% et 100% (consultez votre imprimeur pour connaître la valeur à
spécifier, dans le doute laissez 0%).
MOYENNE : Le retrait de gris s’effectue principalement dans les ombres et très peu dans les demi-tons. Pour
accentuer la densité du noir et lui donner davantage de profondeur, un ajout de sous-couleurs peut être fait.
Elevée : L’action du GCR est étendue, le retrait de gris commence dès les demi-tons, la valeur d’UCA peut- être plus
élevée.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
MAXIMALE : La densité du noir correspond à celle du gris, il n’aura pas de couleurs CMJ sous le noir mais des
réserves blanches (retrait total des couleurs primaires). Cette option s’applique à des images présentant des zones
noires sur de fonds clairs (dessin, graphique...). Ce type de séparation peut être utilisé pour colorier
une image à niveaux de gris avec des tons directs. La commande Recouvrement du menu Image permettra d’éviter des
problèmes de repérage en assurant une dilatation des couleurs CMJ.
AUTRE : Vous pouvez définir votre propre courbe de densité du noir. Celle-ci peut être enregistrée pour être utilisée
ultérieurement.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Déterminer les conditions de réalisation
d’un calibrage
o Le rôle du calibrage dans la gestion de la couleur
C'est par le calibrage des différents périphériques et donc la connaissance de leurs caractéristiques colorimétriques que
l'on pourra traduire d'un appareil vers un autre la "bonne" couleur, la couleur L*a*b*. Grâce au calibrage on obtiendra
des profils ICC pour chacun d'entre eux.
Le calibrage sert à savoir exactement comment un appareil voit les couleurs pour ensuite compenser les écarts par
rapport à la norme grâce aux outils de la gestion de la couleur. Son profil ICC tient informé le reste de la chaîne
graphique de ses caractéristiques. On devrait d'ailleurs plutôt parler de caractérisation car il s'agit de relever les
caractéristiques d'un appareil.
Le calibrage doit être réaliser avec beaucoup de prudence car s’il n’est pas fait avec la bonne manière, les profils ICC
créés communiqueront la mauvaise couleur. Il nécessite aussi une bonne connaissance des caractéristiques techniques
du matériel, une maitrise de l’utilisation des outils de mesure de la couleur et aussi une connaissance suffisante des
logiciels permettant le calibrage et les logiciels de la PAO.
Les étapes de calibration d’un périphérique (calibrage et caractérisation)
Le processus de calibrage que l'on appelle aussi souvent calibration se déroule en fait en deux parties, mais nous
ajouterons une étape bien nécessaire au bon déroulement du calibrage :
1. Le pré-calibrage :
C’est l’étapes dans laquelle on prépare nos périphériques pour l’étape du calibrage. C’est une étape très importante car
elle nous permettra d’effectuer le calibrage dans les bonnes conditions. Elle consiste s’assurer sur le bon
fonctionnement des périphériques (mise sous tension, préchauffage, nettoyage…).
La mesure de la couleur
La colorimétrie est le champ de la science qui s’intéresse à la mesure des couleurs. En fait seule la lumière est
vraiment mesurable, pas la couleur perçue.
Au fil du temps, des scientifiques ont mis en place des appareils de mesure de la lumière (émise, transmise ou réfléchie
par un objet) et des modèles mathématiques permettant de relier ces mesures à des couleurs perçues.
Ceci a été possible grâce à la mise en place d’éléments clés :
Des illuminant standards (D50, D65) qui permettent de figer la qualité (répartition spectrale) des sources
lumineuses de référence pour l’observation des
couleurs
Un observateur standard (observateur standard 2°) correspondant à la perception moyenne de l’observateur
humain.
Des modèles mathématiques permettant de repérer des couleurs par 3 nombres et de les représenter dans
des espaces géométriques à 3 dimensions généralement.
A l’aide d’un spectrophotomètre on va pouvoir mesurer la couleur perçue par l’observateur dans des conditions
d’observation bien définies, pour un illuminant donné et l’exprimer à travers 3 valeurs, L, a et b.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
o Matériels et outils indispensables pour la calibration d’un périphérique
Pour réaliser un profil de périphérique de manière professionnelle et avec des résultats sûrs, il faut avoir des outils
spécifiques (une sonde). Le premier type est le colorimètre permettant de créer le profil pour le moniteur.
La sonde est toujours vendue avec un logiciel et des mires (chartes) vont permettre à l’opérateur de calibrer son
périphérique en suivant quelques étapes simples :
Plusieurs marques sont disponibles sur le marché permettant des résultats très satisfaisant à coût raisonnable :
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Le spectrophotomètre
C’est un appareil beaucoup plus précis que le colorimètre. Un spectrophotomètre analyse longueur d’onde par
longueur d’onde (soit avec un intervalle de longueurs d’ondes de quelques nanomètres) l’énergie lumineuse en
réflexion ou en transmission d’un objet.
Nous obtenons, après mesure, une courbe spectrale de l’échantillon sur un intervalle de longueur d’onde correspondant
au spectre visible (en général entre 380-780 nm). Le spectrophotomètre permet de calculer les valeurs XYZ de
l’échantillon pour un illuminant donner.
Le spectrocolorimètre:
Le spectrocolorimètre est légèrement différent d’un spectrophotomètre. Il calcule et renseigne les paramètres
trichromatiques (teinte, saturation, luminance ou réflectance). Il analyse le spectre plus précisément sur un groupe de
longueurs d’ondes.
Il est surtout utilisé pour la caractérisation de l’imprimante, mais certains modèles peuvent aussi être utilisés pour
l’écran.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
APPLICATIONS DES OUTILS DE MESURES DE COULEURS
La DELTA-E a été définie en 1976 avec la sortie du système L*a*b* de la Commission Internationale de l’Eclairage
(CIE). C’est un nombre qui décrit l’écart entre deux couleurs notées dans le mode CIELAB. On fait correspondre un
écart visuel de couleur à un écart de distance géométrique.
Dans l’espace Lab, on peut calculer la distance entre deux couleurs à l’aide de leurs coordonnées L, a et b, en utilisant
une équation basée sur le
théorème de Pythagore.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
cart Positif Négatif
Le résultat de ce calcul donne une estimation objective sur la fidélité de la reproduction d’une couleur, mais comme il
est impossible de reproduire fidèlement une couleur, une tolérance d’écart est acceptée :
Dans l’industrie graphique, il existe bien sûr des normes qualitatives (souvent difficiles à respecter) :
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
EXEMPLE DE CALCUL DE L’ECART :
LE DELTA E 2000
Il existe plusieurs formulations du delta-E avec chacune sa faiblesse. La delta E 1976 représente une faiblesse pour les
couleurs brillantes, comme le jaune ou le vert. Le calcul d’écart d’un jaune CMJN de 100% et d’un jaune de 96%
dépassera la valeur de 5. C’est lié à la faculté du delta E à limiter les écarts en luminosité.
La plus utilisée est le delta E 2000 qui cherche à se rapprocher de la vision réelle. Utilisant une fonction plus
complexe, la delta 2000 se rapproche un peu plus des écarts réels, pour le cas cité avant (jaune 100%/96%), l’écart est
réduit à 1.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Les mires (chartes) :
Les mires sont des patchs couleurs utilisées dans le calibrage d’un périphérique. Ils contiennent un ensemble de
couleurs bien précis dont on connait ses vraies valeurs (Lab). Ces patchs seront alors reproduits par le périphérique
cible puis mesurer et comparer pour déterminer ses caractéristiques colorimétriques.
Ces mires sont souvent vendues avec la sonde de calibrage soit sous format numérique (dans le cas des chartes pour
calibrage d’imprimante) soit sous format papier (dans le cas des chartes destinées à être scanner ou photographier).
Il existe plusieurs types de mire de différents types et marques (Fujifilm, Agfa et Kodak) en fonction du périphérique à
caractériser (scanner, APN, écran, papier/imprimante, etc…).
Charte ColorChecker
IT8 charte
HutchColor
IT8.7.1 - Technologie graphique Pour l'étalonnage du scanner : destiné à caractériser des supports couleurs
transparents qui sont généralement utilisés dans le processus d'impression et de publication.
IT8.7.2 - Technologie graphique - Pour l'étalonnage du scanner : destiné à caractériser des supports couleurs
réfectant (papier) qui sont généralement utilisés dans le processus d'impression et de publication.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Contrairement aux graphiques ColorChecker, Les chartes IT8-7 sont fournis avec leur valeur de mesure, il n’est pas
nécessaire de mesurer les couleurs de ces chartes pour en connaitre leurs valeurs absolues
Certaines mires, comme les mires HCT ou ColorChecker doivent être mesurer pour créer leur fichier de référence.
CALIBRER UN
PERIPHERIQUE
Nous allons voir sur ce chapitre, comment sont calibrés les différents périphériques les plus utilisés de la chaine
graphique. Comme précis dans le chapitre précédent, le but du calibrage est donc savoir les caractéristiques des
périphériques et donc créer des profils qui les représenteront.
Une chaîne graphique complète (scanner, écran, imprimante) doit être calibrée précisément pour que l’affichage écran
corresponde au résultat imprimé désiré. Vous aurez toujours une différence entre l’écran et l’impression (ou le
scanner) mais, ce qui compte, c’est que cet écart soit le « moins perceptible possible ».
La calibration d’une chaîne graphique est primordiale et indispensable pour tout travail sérieux sur les images et les
illustrations qui seront ensuite imprimées.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
I- Calibrage d’un périphérique d’affichage (Ecran)
C’est la première étape à réaliser pour gérer la couleur. Si l’écran n’est pas calibré, toutes images ou couleurs que vous
verrez sur votre écran est complètement fausse.
Si j’envoie un signal RVB du type R :128 V :128 B :128 vers un écran non calibré, il y a très peu de chance qu’il
affiche un gris neutre. Il est fort probable qu’il affichera un gris avec une légère dominante colorée (rougeâtre, verdâtre
etc.).
Un gris par exemple sensé être neutre, aura une dominante couleur. Le calibrage de l’écran est donc le seul recourt
qu'il faut mettre en œuvre pour visualiser vos images dans des conditions satisfaisantes.
Avec le profil ICC créé pendant le calibrage (caractérisation), on saura quel signal RVB corrigé donc R’B’V’ envoyer
vers cet écran pour qu’il affiche la bonne couleur Lab, ici une couleur neutre.
Dorénavant, la carte graphique enverra un signal du genre - 124, 128, 128 - pour tenir compte de sa caractéristique, qui
est en l’occurrence un défaut dans les rouges.
Le fait de calibrer l'écran n'améliore pas les qualités particulières de votre écran LCD. Si ses capacités
sont limitées comme c'est souvent le cas dans l'entrée de gamme, l'étalonnage ne saura pas corriger ses
défauts. le calibrage servant uniquement à ramener l'écran vers un comportement standard.
1- Le pré-calibrage
Avant de commencer votre calibrage, il est nécessaire de suivre quelque étape afin de préparer votre écran.
Allumer son écran et le laisser allumer pendant 15 à 30 minutes (préchauffage);
S’assurer que la vitre de votre écran est bien nettoyée (poussière);
Eviter tous reflets parasites sur l'écran (fenêtres, lampes, mur clair réfléchissant). Une casquette anti-
reflets pourra être très utile à ce niveau ;
préférez un éclairage ambiant restreint et une lumière de température 6500K ;
aucun utilitaire installé agissant sur l'affichage ne doit être en action ;
Installer le logiciel de calibrage fourni avec la sonde;
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
2- Le calibrage (étalonnage)
Le calibrage (étalonnage) de l’écran sert à s'assurer que ce dernier fonctionne dans des conditions optimales. C'est-à-
dire qu'il faut optimiser son fonctionnement de base et le placer dans des conditions de travail connues et si possible
stables.
La luminosité idéale pour un écran se trouve entre 80 et 140 Cd/m2 (100 cd/m2 pour les travaux de PAO et 120 cd/m2
pour les applications internet ou multimédia).
Concernant le gamma, le choix est aujourd’hui unifié pour la valeur de 2.2, mais il est possible que cette valeur
diminue ou augmente de peu. Le gamma 2,2, qui permettrait d'obtenir un meilleur rendu des dégradés.
GAMMA :
La progression de la luminosité entre le noir et la luminosité d'une couleur primaire n'est pas une constante, mais
varie énormément d'un écran à un autre. La luminosité émise par les luminophores d’un tube cathodique n’est pas
proportionnelle à la tension électrique appliquée dans le tube. Si une tension de 1 Volt donne la luminance
maximum de 100, une tension moyenne de 0,5 V ne donnera pas une luminance de 50 %, mais une luminance plus
faible de seulement 18 %. Le phénomène ira en s’amplifiant à mesure qu’on se rapproche des valeurs proches du
zéro. C’est cette non-linéarité qu’on appelle GAMMA
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Notre œil, comme nos écrans, "possède" un gamma. Cela veut simplement dire que notre œil réagit à la lumière de
manière non linéaire.
Un même écart de luminosité (de 10 niveaux par exemple) sera perçu dans un environnement sombre mais pas ou à
peine dans un environnement plus clair. L’œil est en effet beaucoup plus sensible aux faibles différences de luminosité
dans les faibles lumières que dans les hautes.
Donc, le gamma est tout simplement une courbe mathématique (une fonction) qui permet de connaître le lien - la
corrélation - qu'il y a entre un signal de sortie (la lumière perçue) et la réponse d'un capteur, (par exemple notre œil).
Cette fonction s'écrit sous la forme : signal de sortie = signal d'entrée gamma
Historiquement, la valeur du gamma était de 1.8 pour les Mac’s et de 2.2 pour les écrans PC. Mais depuis l’arrivée de
Mac OS 10.6 (Snow Léopard), Apple fixe par défaut le gamma à 2.2. Un gamma de 2,2 est la plus utilisée pour votre
écran garantit une bonne reproduction des dégradés.
Sur Mac ou PC, il est donc conseillé de choisir une valeur de 2.2 : c’est le gamma moyen de la plupart
des écrans LCD.
La plupart des écrans actuels ont un gamma naturel proche de 2,2, une légère dérive est toujours possible. Mais reste à
consulter la documentation de votre écran pour en connaître son gamma naturel. Généralement cela va se situer entre
2,2 et 2,3 pour un LCD et de 2,5 pour un CRT.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Enfin la température de la couleur indique la couleur du moniteur ou plus exactement de son point blanc
La valeur cible idéale se situe donc entre 5000 K et 6500 K, 6500 K étant la température de la lumière du jour.
Le réglage 5000 K est le réglage par défaut du monde Pré-presse car les cabines d'observation des tirages ou
impressions sont normalisés à 5000 K. A choisir avec les écrans Art-graphiques. Le monde du Pré-Presse doit
travailler avec des écrans haut de gamme pour cette raison.
Ces caractéristiques sont réglées à l’aide de la sonde car il est certainement impossible de pouvoir le faire à l’œil.
L’œil humaine ne peut mesurer, elle compare.
Donc il suffit de lancer le logiciel de calibrage et suivre les instructions : en général il suffit de choisir les réglages
recommandés.
Vous pouvez utiliser une gamme de gris afin de comparer, si c’est nécessaire, les valeurs choisies.
La caractérisation
C’est l’étape ou la sonde va mesurer les caractéristiques de votre écran. Le logiciel de calibrage envoie une série de
signaux RVB sur l'écran et les couleurs affichées sont mesurées, analysées et comparées aux valeurs (L*a*b*) du
Consortium ICC grâce à la sonde (colorimètre).
Une fois le processus terminé, la sonde crée et enregistre un profil ICC dans l’ordinateur. Ce profil est celui qui
restituera les couleurs des pixels le plus fidèlement.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Vous pouvez vérifier la qualité de votre calibrage par des tests très pratiques :
Le principe du calibrage d'un scanner consiste simplement à scanner une mire et de comparer le résultat à un fichier
de référence.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
Le calibrage (étalonnage) d'un scanner est réalisé souvent automatiquement lors du démarrage de celui-ci. Il reste à
noter les conditions dans lesquelles on réalisera la caractérisation du scanner.
La caractérisation ne peut se faire qu'à l'aide d'une mire (charte) et d'un logiciel de calibrage.
1- Le pré-calibrage
La préparation du scanner au calibrage est essentielle pour produire des profils performants :
Mettre le scanner en tension pendant un bon moment (15min) pour le préchauffage.
Nettoyage de la vitre du scanner des empreintes et de la poussière
S’assurer que le couvercle du scanner se referme bien pour ne pas laisser entrer la lumière extérieure
Bien positionner la mire dans le scanner pour la numérisation
2- Le calibrage (étalonnage)
Un scanner se calibre automatiquement au démarrage dans la plupart des cas. Il n'y a pas de réglage de luminosité ou
de contraste à faire comme sur un écran si on désactive bien les options de gestion des couleurs.
Mais il faut noter quelque réglage à appliquer pour mettre votre scanner dans les bonnes conditions avant la
caractérisation :
La désactivation des règles de la gestion de la couleur (précédente).
Le choix du mode RVB
La désactivation des options du scanner tels que (corrections automatiques, USM, option détramage…)
Choix de la profondeur de couleur 8 ou 16 bits/couche (selon le volume de couleur)
On donne au scanner une mire à scanner dont on connait le fichier de référence (valeur de couleur)
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
La procédure de caractérisation est très simple et rapide :
Poser une mire IT8 propre - 7.1 pour transparente ou 7.2 opaque - sur la vitre du scanner
Effectuer un scan à la résolution adéquate selon le type et le format de la mire.
Recadrer et ajuster votre scan pour permettre au logiciel de détecter les patchs couleurs pour les comparer
par la suite.
Enregistrer votre scan au format TIFF en 8 ou 16 bits sans profil ICC
Votre logiciel procède alors à la comparaison des données mesurés avec ceux du fichier de référence, et
crée le profil ICC de ce scanner qui se placera directement dans le bon dossier - Profils ICC – de votre
système d'exploitation.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
TESTER LE CALIBRAGE DE VOTRE SCANNER ET UTILISATION DU PROFIL ICC :
Pour vérifier le profil ICC, il suffit d'ouvrir l'image que vous venez de scanner pour créer le profil (mire) dans votre
logiciel de traitement d’images (Photoshop/Lightroom) bien paramétré. A l'ouverture, Photoshop ne doit pas détecter de
profil ICC incorporé ( Profil manquant ).
Attribuer alors à l’image le profil créer (Image / Mode / Attribuer un profil). Les couleurs de la charte doivent ressembler
à ceux de la mire IT 8 originale et les couleurs de votre diapo retrouver leurs vraies couleurs
Sans calibrage, une imprimante imprime les couleurs avec des caractéristiques qui lui sont propres. La qualité des
encres, du papier etc. va influencer énormément la façon dont les couleurs vont être imprimées. Même avec la
meilleure imprimante, il y a très peu de chances pour qu'un signal CMJN neutre - 51, 41, 41, 8 - produise un gris
neutre sur le tirage.
Le ou les profils génériques vendus avec n'y changeront pas grande chose. De plus, contrairement aux écrans, on
possède justement grâce à l'image affichée à l'écran d'un élément de comparaison. Si l'écran est calibré, il est facile de
voir si le tirage est correct ou pas.
Les défauts colorimétriques d'une imprimante, comme d'ailleurs n'importe quel appareil de reproduction des couleurs,
ne sont jamais linéaires.
Qu'est-ce que cela veut dire ? Tout simplement que si vous observez une dominante légèrement magenta dans vos gris,
cette dominante ne sera pas égale sur TOUS les niveaux de gris. Vous pourrez très bien observer une dominante magenta
dans les gris foncés entre les niveaux 25 et 50 par exemple et plutôt verte vers les gris très clairs.
1- Le calibrage (étalonnage)
Autant un moniteur ne nécessite qu'un seul profil et un scanner éventuellement deux ou trois (selon la nature du
support), autant vous serez peut-être amené à en créer plusieurs avec votre imprimante, autant de fois qu'un des
paramètres suivants changent : Le triplet papier/encre/résolution.
2- La caractérisation
La procédure de caractérisation d’une imprimante est la suivante :
On demande à imprimer une mire couleur dans la configuration choisi dans l’étape de calibrage (encre, papier,
résolution) . une fois l’imprimé séché, on procède à la mesure à l’aide d’un spectrocolorimètre, des différents cellules
couleurs.
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GESTION DE LA COULEUR – OFPPT
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