SERVICE EDUCATIF

ARCHIVES-PATRIMOINE
Ville d’Epernay

LA LIBERATION D’EPERNAT
28 AOÛT 1944
Archives municipales d’Epernay

 Dossier Elève 

Professeur relais : M. Grégory de GOSTOWSKI

 SOMMAIRE

Allocution de M. MACHET, maire, le 9 Septembre 1944 (1ère partie) ……. p. 3

Allocution de M. MACHET, maire, le 9 Septembre 1944 (2ème partie) ….. p. 4

Annexes :

- Allocution de M. MACHET, maire, le 9 Septembre 1944 (intégral) p. 6

- Article extrait du journal L’Union, n°6134 pp. 7-8
- Rapport du commissariat central d’Epernay au ministère de l’Intérieur, 13
Septembre 1944 pp. 9-14
- Proclamation du Comité de la Libération Nationale de la Marne, Compte-
rendu de délibération du conseil municipal du 9 Septembre 1944
p. 15
- Organigramme de l’organisation de la France libérée p. 16
- Les étapes de la libération de la ville pp. 17-18
- Photographies de la libération d’Epernay pp. 19-20

En couverture : Photographie de l’entrée des chars américains dans la ville, 1944 (conservé aux Archives munici-
pales d’Epernay, Fonds Guillaume, 10 Num 1)

Archives municipales d’Epernay – Service éducatif 2

 ALLOCUTION DE M. MACHET, MAIRE, « […] Le matin du 28 août dernier […], une nouvelle que
DU 9 SEPTEMBRE 1944 l’énorme majorité de nos concitoyens attendaient avec tant
d’impatience se répandait. Les avant-gardes de l’Armée Améri-
- Première partie -
caine approchaient de la Ville.
1 – Que se passe-t-il le 28 Août 1944 à Epernay ? Vous pouvez vous aider de Un immense espoir, mêlé d’inquiétude, étreignait tous les
l’annexe n°2 et 7. cœurs, le canon tonnait, la mitrailleuse crépitait, la joie était à
____________________________________________________________________ peine atténuée par le souci des destructions possibles.
____________________________________________________________________ La nuit vint et le bruit du combat s’éteignant fit place aussi-
2 – A l’aide de l’annexe n°3 (partie 2), quel rôle les FFI sparnaciens ont-ils joués tôt au roulement des innombrables chars et camions de l’Armée
dans cet évènement ? victorieuse.
____________________________________________________________________ Les pertes étaient peu élevées, trop cependant pour les
____________________________________________________________________ familles qu’elles atteignent et à qui nous adressons nos condo-
____________________________________________________________________ léances émues.
____________________________________________________________________ Six membres des forces françaises de l’intérieur et six sol-
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dats Américains tués au combat, dix civils victimes du bombar-
3 – A l’aide des annexes n°2 et n°3 (première partie) ainsi que du document ci- dement ou des tirs de mitrailleuses.
contre : Epernay était libéré !
- Retracez en bleu le parcours de l’armée américaine sur l’annexe n°6, La joie éclatait partout et la foule reconnaissante ayant pa-
- Mettez un point bleu aux lieux de passages de l’armée indiqués dans les an- voisé les fenêtres acclamait nos Amis d’Outre Atlantique.
nexes, Nos concitoyens avaient-ils réfléchi à ce que nous devons à
- Placez un point rouge aux lieux de combat en ville,
ces braves venus du Nouveau Monde pour chasser l’envahisseur
- Tracez un trait rouge sur le Pont de Marne,
- Placez les heures marquants les étapes de la libération de la ville sur la détesté, je ne sais pas, mais leur enthousiasme était significatif.
carte. […]
Allocution de M. MACHET (Maire), Compte-rendu de délibération du conseil
4 – A l’aide de l’annexe n°3 (partie 1), comment peut-on juger cette durée et la vo- municipal du 9 Septembre 1944, 1D128, Archives municipales d’Epernay, pp. 2-3.
lonté des Allemands de garder la ville ?
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6 – Dites à combien s’élèvent les pertes et quel était le statut des victimes
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(soldat ou civils) ? Vous pouvez vous aider des annexes 2et 3 (partie 5).
5 – A l’aide de l’annexe n°3 (première partie), quelles ont été les destructions ? ______________________________________________________________
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____________________________________________________________________ 7 – Quel accueil les Sparnaciens font-ils aux troupes américaines ?
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Archives municipales d’Epernay – Service éducatif 3
 Dès le lendemain les troupes des Forces Françaises de
l’Intérieur se montraient en Ville. Depuis de longs mois, sinon des ALLOCUTION DE M. MACHET, MAIRE,
années, préparées à l’attaque par de vaillants pionniers de la lutte DU 9 SEPTEMBRE 1944
anti-allemande dont le Chef Pierre Servagnat poussa le patrio- - Deuxième partie -
tisme jusqu’au plus haut sacrifice, ils avaient dans l’ombre mené
une lutte active contre l’armée occupante, hâtant et favorisant à
ce point l’avance de l’armée américaine que celle-ci gagnait sept 8 – Qui était le chef de la Résistance locale ? Que peut-on deviner de
l’organisation de cette résistance ? Aidez-vous de l’annexe n°2.
heures sur son horaire de marche vers Epernay.
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Vers les mêmes heures la Municipalité que j’ai l’honneur de __________________________________________________________________
présider, nommée par le Comité départemental de la libération, __________________________________________________________________
entrait en fonction.
[…] Contrairement à l’habitude, le Conseil Municipal avait
donc commencé ses travaux avant d’être officiellement en fonc- 9 – D’après le document et d’après l’annexe 4, de quelle manière la nouvelle mu-
tion […]. Je suis heureux d’y saluer M. le Sous-Préfet […], repré- nicipalité est-elle arrivée au pouvoir ?
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sentant le Gouvernement dont le Président, le Général de Gaulle,
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notre inspirateur et notre chef, demeurera toujours pour nous le __________________________________________________________________
vivant modèle du patriotisme qui ne capitule jamais.
Il nous faut, en effet, conserver cet esprit de combat,
car la lutte n’est pas terminée, ici, contre un ennemi caché et les 10 – Qu’est-ce qui est donc restauré dans l’urgence dès la libération de la ville ?
agents qu’il a laissés, à la frontière où il se trouve rejeté au- Dessiner l’organisation avec le nom des personnes dans l’annexe 5 en vous aidant
du texte ci-contre et des annexes n° 2 et 4.
jourd’hui et derrière laquelle tant de ceux qui nous sont chers
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sont maintenus en captivité […]. __________________________________________________________________
Hélas ! D’autres ne reviendront plus, victimes de la barba-
rie allemande, ils sont allés grossir la phalange des héros qui […]
nous protègent et nous encouragent dans la voie qu’ils nous ont 11 – D’après l’annexe 2 et 3 (partie 4), de quel « ennemi caché » parle-t-on ? Que
tracée et où nous nous efforçons de les suivre. leur reproche-t-on ?
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Nous ne les oublierons pas. Notre travail pour la Cité
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et le Pays en sera la preuve. » ____________________________________________________________________
Allocution de M. MACHET (Maire), Compte-rendu de délibération du conseil
municipal du 9 Septembre 1944, 1D128, Archives municipales d’Epernay, pp. 2-3.

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 ANNEXES

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Annexe n°1 : Allocution de M. MACHET (Maire), compte-rendu de délibération du conseil
municipal du 9 Septembre 1944, 1D128, Archives municipales d’Epernay, pp.
2-3.

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Annexe n°2 : Article extrait du journal L’Union, n°6134, Archives municipales d’Epernay,
1I11.

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Transcription de l’article (extrait) : Nous nous précipitâmes ensuite à la
gendarmerie, où étaient rassemblés les
CE QUE FUT LA JOURNEE HISTORIQUE DU chefs de la Résistance d’Epernay. Immédia-
28 AOÛT 1944 tement le groupe de Monthélon fut scindé
en trois équipes ; chacune d’elles reçut une
[…] L’entrée par Bernon mission à remplir […].

[…] A 1 500 mètres de [Cuis], nous rencon- Remise du drapeau

trâmes une autre colonne américaine. Nous
interrogeâmes l’officier qui la commandait. Sur le Jard, un groupe de la police et
Il nous expliqua qu’il voulait envoyer au de la gendarmerie, ainsi que des membres
Mont-Bernon une patrouille pour recon- des centaines Dehu, Gorin et André, « fer-
naître les positions ennemies. […] raillèrent » avec les Allemands, qui se repliè-
Nous parvenons sans encombre à rent.
proximité de la dernière crête précédant le Le soir, la ville était conquise et en-
Mont-Bernon. Soudain, en longeant un petit tièrement calme. Dès le lendemain matin,
bois, nous apercevons une série nous remettions à la cité d’Epernay le dra-
d’Allemands couchés à la lisière, à quelques peau en toile de parachute, que nous avions
mètres de nous, qui nous mettaient en joue. précieusement conservé depuis de longs
Immédiatement nous ouvrons le feu et mois, en vue de ce jour tant désiré.
l’ennemi déguerpit, abandonnant du maté- Alors la foule, se répandant dans les
riel. La voiture blindée qui accompagnait nos rues, clama sa joie et sa satisfaction, cepen-
jeeps tire quelques coups de canon puis dant que les collaborateurs étaient appré-
s’avance jusqu’au sommet de la côte pour hendés par les policiers et les F.F.I. et, sous-
observer ce qui se passait sur le Mont- traits à la vindicte populaire, allaient ac-
Bernon. Nous avions mis pied à terre et ins- complir un petit stage dans les prisons de la
pections les fourrés lorsque, tout à coup, ville, pour certains, trop court, hélàs !
plusieurs violentes détonations retentirent Le Comité de Libération, sous la pré-
et la blindée, touchée de plein fouet par un sidence de M. Coustillet, prit les dispositions
obus tiré d’une pièce de D.C.A. située en indispensables à l’installation de la nouvelle
contrebas, commença à flamber. Deux Amé- municipalité et à la bonne marche du ravi-
ricains y restèrent et les deux autres, en taillement de la population.
sang, parvinrent à s’échapper et à nous re- Le sous-préfet ayant quitté son
joindre : immédiatement les voitures firent poste, je dus pendant quelques jours assu-
demi-tour et regagnèrent à toute allure leur mer la fonction en attendant que le Comité
point de départ. départemental de la Libération désignât un
A ce moment, les Américains résolu- remplaçant. Ce fut mon ami Kinet qui fut
rent d’envoyer des fusants sur tous ces bois chargé d’administrer l’arrondissement
et nous eûmes juste le temps de faire pré- d’Epernay. Le commissaire de la République
venir notre colonne qui déjà approchait du Grégoire Guiselin vint lui-même donner
lieu de combat. Quelques minutes après, les l’investiture après qu’il eût proclamé le ré-
explosions se succédaient à intervalles régu- tablissement de la République.
liers. […] Dans tout l’arrondissement, le bon-
Nous arrivâmes, par la ferme des heur était à son comble. Les manifestations
Forges, jusqu’à la route nationale où les se multipliaient pour célébrer la délivrance
Américains pénétraient dans la ville et pleurer nos morts.
d’Epernay. […] P. Servagnat

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Annexe n°3 : Rapport du commissariat central d’Epernay au ministère de l’Intérieur, 13 Sep-
tembre 1944, Archives municipales d’Epernay, 4H364.

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Annexe n°4 : Proclamation du Comité de la Libération Nationale de la Marne, Compte-rendu
de délibération du conseil municipal du 9 Septembre 1944, 1D128, Archives
municipales d’Epernay, p. 4.

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Annexe n°5 : Organigramme de la France libérée

Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)

Présidé par Charles de GAULLE

Un commissaire de la République par département

(ils font office de préfets)
Grégoire GUISELIN pour la Marne

Un comité de libération par département

Présidé par Jean SERVIER puis par M. KINET dans la Marne

Un comité local de la Libération par ville

(ils font office de conseils municipaux provisoires)
M. COUSTILLET pour Epernay

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 Annexe n°6 : Les étapes de la libération de la ville.

mandes sur le Jard

Police, Gendarmerie et FFI combatten

Carte réalisée à partir des documents conservés aux Archives municipales d’Epernay : 1I11 et 4H364

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Impacts d’obus

Légende :

Echelle de gravité de l’impact

(dégâts et victimes)

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 Annexe n°7 : Photos de la libération de la ville, conservé aux Archives municipales
d’Epernay, Fonds Guillaume, 10 Num 1-10.

Entrée des chars américains dans la ville

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 Effondrement du Pont de la Marne

Deux résistants armés postés devant la sous-préfecture

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