Mems 2018 0242

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR

Faculté des Sciences et Techniques (FST)

Département de Biologie Animale

Année : 2018 N : 97

Promotion : Kaolack

Mémoire de Master en Gestion Durable des Agroécosystèmes Horticoles

(GeDAH)

Etude comparative des effets de différents types d’amendement organique sur


la dynamique des nématodes à galles et sur la croissance chez la tomate

Présenté et soutenu le 30 Juillet 2018

Par Malick KANE

Devant le jury composé de :


Dr Ngor FAYE, Maître de Conférences, FST/UCAD, Président

Dr Saïdou Nourou SALL, Enseignant chercheur, UGB, Encadreur

Dr Mamadou DIATTE, Enseignant chercheur, FST/UCAD, Co-Encadreur

M. Karamoko DIARRA, Professeur titulaire, FST/UCAD, Directeur du mémoire


Dédicaces
Je dédie ce modeste travail à :

Mon défunt grand-père et homonyme Elhaj Malick Kane, qu’Allah lui fasse miséricorde et lui
accorde le Paradis. Vos souvenirs resteront gravés à jamais dans ma mémoire.

Ma mère Aïssata SOW, mon père Amadou T. KANE, pour tout le soutien et le dévouement
dont vous avez fait preuve pour la réussite de ma formation et pour mon éducation. Je ne
pourrai jamais vous remercier assez. Puisse ALLAH, Le Très Haut vous accorde une longue
vie et une santé de fer.

Mes frères et sœurs ainsi que tous les membres de ma famille du côté maternel comme
paternel en particulier Samba KANE et à son épouse Aminta NDONGO pour leur soutien
sans faille.

Mes amis et frères Abdoulaye Kane, Souleymane SOW, Mansour BA, Ousseynou DIAWARA
qui me vouent une amitié sans réserve. Vous m’avez toujours traité avec beaucoup de
déférence et vous portez un intérêt véritable pour mon avenir et mon bien-être. À travers
vous, j’ai compris que le parent n’est pas forcément biologique. Qu’ALLAH vous récompense
pour cela.

À tous mes camarades du GeDAH pour leur sympathie et leur disponibilité. Que Le Tout-
Puissant préserve cette fraternité et les aime pour cela.

Je remercie mes amis de la ferme de l’UGB, Coumba FALL, Oumar Maal SARR, Bakary
Diaité, Maïmouna TOURE pour votre aide et votre hospitalité ; grâce à vous je me sentis en
famille.

Je remercie la famille DIA pour m’avoir offert votre couvert et traité comme un fils, vous
serez à jamais gravé dans mon cœur.

Je remercie également Mr SIDIBE et toute sa famille pour tous les moments passés à vos
côtés.

Je ne saurais oublier mes amis de la 72 M, Amede Tidiane DIOP, Ablaye BÂ, Malick SYLLA,
Seydou Mbodji…, pour tous les moments inoubliables que nous avons passés ensemble.

ii
Remerciements
Je tiens à remercier d’abord Le Tout Puissant et Son Messager Mohammed (PSL) pour
m’avoir donné la force d’avoir rédigé ce mémoire.

Je remercie mes parents pour s’être investis corps et âme pour la réussite dans mes études,
j’ai conscience de l’ampleur de vos sacrifices et vous le rendrai au centuple InchAllah.

Je remercie le Professeur Saïdou Nourou SALL pour l’opportunité qu’il m’a octroyé d’être
son stagiaire et pour tous les efforts consentis pour l’élaboration de ce travail. J’ai eu le
privilège de travailler avec un homme de science dévoué dans le travail.

Je remercie Monsieur Karamako Diarra, Professeur titulaire de classe exceptionnelle à


l’université Cheikh Anta Diop, pour ses conseils qui m’ont enrichi. De sa gentillesse, de son
ouverture d’esprit, de sa grande patience dont il a fait preuve vis-à-vis de ces étudiants.

Mes vifs remerciements vont également aux membres du jury. Et par là, je veux citer
Monsieur Ngor Faye, Maitre de conférence à la FST/UCAD pour avoir accepté d’examiner
mon travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Je remercie également du fond du cœur mon co-encandrant Mr. Mamadou Diatte pour avoir
superviser l’élaboration de ce document.

Je remercie le Professeur Karamoko Diarra de m’avoir assisté tout au long de ce travail, de


m’avoir entrainé à la rigueur et pour tous ses efforts pour l’épanouissement de ses étudiants.

A toute son équipe pour m’avoir encadré et aidé dans les travaux de la soutenance.

Enfin je remercie toute personne qui de près ou de lieu a contribué à la réalisation de ce


mémoire.

iii
TABLE DES MATIERES

Liste des tableaux .................................................................................................................... vi

Liste des figures ....................................................................................................................... vi

Liste des annexes ..................................................................................................................... vi

Liste des abréviations et acronymes ..................................................................................... vii

RESUME .................................................................................................................................. ix

ABSTRACT .............................................................................................................................. x

Introduction .............................................................................................................................. 1

CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ........................................................... 3

1.1. Généralités sur les Meloidogyne ................................................................................. 3

1.1.1. Le cycle du Meloidogyne ..................................................................................... 3

1.2. Les symptômes du parasitisme de Meloidogynes ....................................................... 4

1.2.1. Symptômes locaux (racines) ................................................................................ 4

1.3. Les types d’amendements organiques ......................................................................... 4

1.3.1. Le compostage ...................................................................................................... 5

1.3.2. Généralités sur les litières .................................................................................... 5

1.4. L’effet des amendements organiques sur les nématodes phytoparasites ..................... 6

1.4.1. Mode d’action sur les nématodes ......................................................................... 6

1.4.2. Effet sur le sol, la culture et les microorganismes ................................................ 8

1.5. Généralités sur la tomate ............................................................................................. 9

1.5.1. Taxonomie ............................................................................................................ 9

1.5.2. Description morphologique de la tomate ........................................................... 10

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES .................................................................. 11

2.1. Présentation de la zone d’étude ..................................................................................... 11

2.2. Le compostage ............................................................................................................... 12

2.3. Analyse biochimique du compost.................................................................................. 13

iv
2.3.1. Le pH ...................................................................................................................... 13

2.3.2. Acide humique/Acide fulvique ............................................................................... 13

2.4. Prélèvement des échantillons de sol .............................................................................. 13

2.4.1. Les litières .......................................................................................................... 14

2.4.2. Apport des amendements organiques au sol ...................................................... 14

2.4.3. Les semences ...................................................................................................... 15

2.5. Dispositif expérimental............................................................................................ 15

2.6. Paramètres mesurés ................................................................................................ 16

2.6.1. Mesures agro-morphologiques ........................................................................... 16

2.6.2. Comptage des galles ........................................................................................... 16

2.6.3. Mesure de la biomasse racinaire et aérienne ...................................................... 16

2.7. Analyses statistiques .................................................................................................. 17

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ............................................................... 18

3.1. Résultats......................................................................................................................... 18

3.1.1. Effet des traitements sur les paramètres agronomiques de la tomate ..................... 18

a) Effet sur la croissance en hauteur ...................................................................... 18

b) Effet sur le diamètre au collet ............................................................................. 18

c) Effet sur le nombre de feuilles ............................................................................ 19

d) Effet sur le nombre de rameaux ......................................................................... 19

e) Effet sur le nombre de fleurs............................................................................... 19

3.1.2. Effet des traitements sur la biomasse aérienne et racinaire de la tomate ................ 19

3.1.3. Effet des traitements sur le nombre de galles ......................................................... 21

3.3. Discussion ...................................................................................................................... 22

CONCLUSION ET PERSPECTIVES ................................................................................. 24

ANNEXE ................................................................................................................................. 30

v
Liste des tableaux

Tableau I: Effet des traitements sur les paramètres agronomiques de la tomate ..................... 18

Liste des figures

Figure 1:Présentation du site d'étude ........................................................................................ 11

Figure 2: Galles sur tomate Figure 3: Activité d'échantillonnage .................................... 14

Figure 5: Dispositif expérimental ............................................................................................. 15

Figure 6;Mesure du diamètre au collet ..................................................................................... 16

Figure 7: Mesure de la hauteur ................................................................................................. 16

Figure 8: Effet des traitements sur la biomasse aérienne de la tomate. ................................... 20

Figure 9: Effet des traitements sur la biomasse racinaire de la tomate .................................... 20

Figure 10: Effet des traitements sur le nombre de galles ......................................................... 21

Liste des annexes

Annexe 1 : Données climatiques de la région de Saint Louis année 2016…………………. 30

Annexe 2 : Résultat de la caractérisation du compost……………………………………….30

vi
Liste des abréviations et acronymes

AH/AF : Rapport Acide Humique sur Acide Fulvique

C : Carbone

C/N : Rapport Carbone sur Azote

CO2 : Dioxyde de Carbone

g : grammes

Ha : Hectare

ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles

K : Potassium

Kg : Kilogramme

Km : Kilomètre

mg : milligrammes

MO : Matière Organique

N: Azote

Na: Sodium

NH4+: Ion ammonium

NO3- : Ion nitrate

NPK: Azote Phosphore Potassium

O2: Dioxygène

OH : hydroxyde

pH: Potentiel d’Hydrogène

PO43- : Ion phosphate

S2ATA : Sciences Agronomiques de l’Aquaculture et des Technologies Alimentaires

SNK : Student- Newman- Keuls

vii
SO42- : Ion sulfate

UGB : Université Gaston Berger

UCAD : Université Cheikh Anta Diop de Dakar

viii
RESUME

Une étude comparative des effets d’amendements organiques à base de compost et de litières
a été menée in situ afin de mesurer l’effet sur la dynamique des nématodes à galles et sur la
croissance de la tomate (Solanum lycopersicum L.). L’expérimentation a été menée sur le site
expérimental de la ferme agricole de l’UGB avec la variété Mongol F1 selon le dispositif
expérimental en blocs complètement randomisés avec cinq répétitions et sept traitements (T0,
T1, T2, T3, T4, T5, T6). Les traitements correspondent respectivement au témoin sans apport
de M.O (T0), engrais minéral (T1), apport de compost (T2), apport de litière de Crotalaria sp
(T3), apport de litière de Jatropha chevallieri (T4), apport de litière Piliostigma reticulatum
(T5), apport de litière de Boscia senegalensis (T6). L’analyse des résultats a montré que les
traitements n’ont aucun effet significatif sur le nombre de galles de la tomate. Par contre le
traitement à base de litières foliaires de Piliostigma reticulatum et Boscia senegalensis ont
montré des performances fertilisantes appréciables par rapport au témoin traité. Un effet
dépressif du traitement à base de litière de Crotalaria sp a été observé pour les paramètres
(hauteur, diamètre au collet, nombre de feuilles, nombre de fleurs et nombre de rameaux) par
rapport aux autres traitements. Aucune différence significative n’a été notée entre les autres
traitements. Cette étude est importante pour proposer des pistes de solution afin d’améliorer la
fertilité du sol et de lutter contre les nématodes à galles de la tomate.

Mots clés : Nématodes à galles, amendement organique, Solanum lycopersicum, biomasse


aérienne, Vallée du fleuve, Sénégal

ix
ABSTRACT

A comparative study of the effects of organic compost and litter improvers was conducted in
situ to measure the effect on root knot nematode dynamics and tomato (Solanum
lycopersicum L.) growth. The experiment was carried out on the experimental site of the
UGB farm with the Mongol F1 variety according to the experimental device in completely
randomized blocks with five repetitions and seven treatments (T0, T1, T2, T3, T4, T5, T6).
The treatments correspond to the control without supply of MO (T0), mineral fertilizer (T1),
compost input (T2), litter supply of Crotalaria sp (T3), litter supply of Jatropha chevallieri
(T4), litter input. Piliostigma reticulatum (T5), litter supply of Boscia senegalensis (T6). The
analysis of the results showed that the treatments have no significant effect on the number of
tomato galls. On the other hand, the treatment with foliar litter of Piliostigma reticulatum and
Boscia senegalensis showed appreciable fertilizing performances compared to the treated
control. A depressive effect of Crotalaria sp bedding treatment was observed for the
parameters (height, neck diameter, number of leaves, number of flowers and number of twigs)
compared to other treatments. No significant difference was noted between the other
treatments. This study is important to propose possible solutions to improve soil fertility and
to fight against tomato gall nematodes.

Key words: Root knot nematodes, organic amendment, Solanum lycopersicum, aboveground
biomass, River Valley, Senegal

x
Introduction
La vallée du fleuve est une zone agro-écologique d’une importance capitale dans l’économie
du Sénégal. Cette région se caractérise par des conditions physiques (climat doux et humide,
faible profondeur de la nappe phréatique, typologie des sols, etc.) et un contexte socio-
économique favorable à des activités agropastorales intenses (Ndiaye et al., 2012). De
nombreuses entreprises s’y sont implantées, réalisant d’importants revenus grâce à
l’exportation de leurs produits notamment la tomate. De petites implantations familiales
subsistent également grâce à cette activité qui génère un revenu appréciable. Ceci contribue à
réduire le taux de chômage et participe à la sécurité alimentaire de la région.

Cependant la production et la productivité de la tomate a fortement diminué voire totalement


anéantie dans certaines exploitations à cause d’un déficit de fertilisant et des dégâts des
nématodes phytoparasites. Ces nématodes exercent de très nombreux dégâts dans les
exploitations maraîchères pour lesquelles ils constituent un facteur limitant.

Les producteurs souvent inexpérimentés, font recours aux produits chimiques. Ceux‐ci posent
cependant de très sérieux problèmes. Parmi ces problèmes, nous avons l’intoxication des
producteurs, des consommateurs et l’environnement en général. Nous avons également la
perte de sensibilité des organismes du sol. Il s’y ajoute les coûts directs et indirects que ces
produits engendrent (Chabrier, 2017).

Dans des zones où la dégradation des sols est un phénomène préoccupant. L'utilisation de
techniques amélioratrices du statut organique des sols permettant le contrôle simultané de la
pathogénie des nématodes serait particulièrement intéressante. Selon Villenave et al., (1998)
le travail du sol, ainsi que l'apport d'amendements organiques peuvent avoir une action
significative sur la dynamique des populations de nématodes et permettent aussi d'améliorer le
statut organique du sol, en conséquence, un meilleur développement de la plante cultivée. La
mise à profit d’espèces ligneuses buissonnantes présentes dans les systèmes agroforestiers
comme sources d’engrais verts, peut contribuer à rehausser le statut organique des sols
agricoles, augmenter leur productivité et assurer leur exploitation durable (Ba et al., 2014).

L’objectif général de cette étude est de contribuer à augmenter la fertilité du sol et à lutter
contre les nématodes à galles au moyen d’amendement organique à base de compost et de
litière.
Les objectifs spécifiques de cette étude sont :

(i) Comparer les effets des différents types d’amendements organiques (litière,
compost, engrais) sur les paramètres agronomiques de la tomate.
(ii) Etudier les effets de ces amendements organiques sur le nombre de galles chez la
tomate.

Ce travail est axé sur trois parties : d’abord nous aborderons la synthèse bibliographique,
ensuite nous parlerons du matériel et méthodes utilisés dans cette étude et enfin nous
présenterons les résultats et discussion.

2
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Généralités sur les Meloidogyne

Les Meloidogyne (nématodes à galle(s) ou nématode des racines noueuses) est un genre de
nématodes de la famille des Heteroderidae. Redoutables parasites, ils sont responsables
d’approximativement 5% des pertes globales de récolte constituant l’un des trois genres de
nématodes parasites les plus économiquement préjudiciable aux cultures horticoles et
céréalières. (Eisenback and Triantaphyllou, 1991). Un inventaire des nématodes parasites
dans les zones de cultures maraîchères du Sénégal a permis de mettre en évidence trois
espèces de Meloidogyne : M. incognita, M. javanica et M. arenaria (Netscher, 1970)

1.1.1. Le cycle du Meloidogyne

Les femelles adultes de Meloidogyne pondent des œufs réunis par une substance gélatineuse
en une masse. À l’intérieur de laquelle on peut trouver des œufs à tous les stades de leur
développement, depuis le stade unicellulaire jusqu’aux larves prêtes à éclore. Le
développement d’un œuf entre ces deux stades, prend de sept à neuf jours à 28 °C. Les
nématodes subissent alors une première mue et les larves qui éclosent sont donc des larves de
deuxième stade (De Guiran et Netscher, 1970) . Etant des parasites obligatoires, les larves se
déplacent dans le sol à la recherche d’un hôte. Ces derniers percent la paroi des cellules par
des mouvements répétés du stylet, injectant des sécrétions œsophagiennes, puis, aspirent le
contenu prédigéré des cellules (Linford, 1942). Les larves se nourrissent ainsi sur les cellules
épidermiques, puis sur les cellules corticales, enfin sur celles du cylindre central.

Après deux semaines les larves subissent une deuxième mue. Dans les quatre jours qui
suivent, deux mues se font encore. Entre la 2e et la 4e mue, le stylet n’est pas présent et les
nématodes entament une diète. Après la 4e mue, les Meloidogyne ont atteint le stade adulte.
Ils se transforment alors soit en mâle, soit en femelle. Le stylet est réapparu et les gonades se
développent. Les jeunes femelles restent en place et se nourrissent des cellules géantes situées
autour de leur tête. Elles grossissent rapidement et commencent à pondre des œufs environ
trois semaines après la pénétration dans la racine. Elles sont pyriformes à sphériques,
englobées dans une substance gélatineuse produites par 6 glandes situées dans la partie
postérieure (Maggenti et Allen, 1960).

Les mâles formés après la 4e mue, sont pelotonnés à l’intérieur des enveloppes cuticulaires
des stades précédents. Ils les percent avec leur stylet et quittent la racine pour se déplacer

3
librement dans le sol. Ils ne se nourrissent plus et vivent sur les réserves contenues dans la
paroi de leur intestin (De Guiran et Netscher, 1970)

1.2. Les symptômes du parasitisme de Meloidogyne


1.2.1. Symptômes locaux (racines)

Le symptôme primaire, typique d’une infection par Meloidogyne, est la présence de galles sur
les racines. Dès son entrée dans la racine, la larve de deuxième stade provoque par les
sécrétions qu’elle expulse à travers son stylet l’hypertrophie des cellules corticales. Elle migre
ensuite vers la future zone vasculaire le long de laquelle elle vient s’immobiliser, la tête logée
dans la partie externe de cette zone. Les quelques cellules entourant la tête de la larve, aux
dépens desquelles elle se nourrit, subissent alors une série de modifications. Ces cellules
s’agrandissent en même temps que leurs noyaux se divisent par mitose, puis les membranes
disparaissent entre plusieurs cellules adjacentes, avec coalescence des cytoplasmes. Ceci
aboutit à la formation de « cellules géantes » plurinucléées (De Guiran et Netscher, 1970).

L’attaque est d’autant plus grave lorsque les galles envahissent les racines principales où elles
finissent par fusionner tandis que le chevelu radiculaire tend à disparaître. La réduction du
système radiculaire limite l’alimentation minérale nécessaire à la croissance de la plante
provoquant une déficience minérale (Villenave and Cadet, 2000).

L’absence de chevelu radiculaire entraîne en outre une perturbation dans l’alimentation et une
malnutrition générale de la plante conduisant souvent une diminution de la taille des organes
récoltés (tubercules, fruits, feuilles) et immanquablement une diminution de rendement.

1.3. Les types d’amendements organiques


Le terme amendement organique recouvre une très large gamme d'intrants, ayant des
propriétés très variables. Les amendements organiques sont le plus souvent des produits
principalement composés de résidus de végétaux, fermentés ou fermentescibles. Mais il existe
aussi des amendements organiques avec une moindre proportion de végétaux, notamment
ceux à base de déjections animales (Janvier, 2007).

Un premier type d'amendement est composé de déchets organiques. Les fumiers compostés
ou non, les lisiers ou les composts de déchets ménagers appartiennent à cette catégorie. Ils
sont utilisés depuis très longtemps en agriculture, surtout pour l'entretien du pool de matière
organique dans le sol, mais possèdent aussi un effet bénéfique sur la stabilité structurale du

4
sol. A noter que l'amendement organique se distingue de l'engrais organique, qui contient plus
d'éléments fertilisants (Villenave et al., 1998)

Les résidus de cultures sont un autre type d'amendement organique. Ces résidus, incorporés
dans le sol, forment un engrais vert, riche en matière organique fraîche, non préalablement
décomposée ou fermentée. Cette matière organique peut être beaucoup plus labile et
facilement dégradable que celle des produits compostés, selon la teneur en cellulose et en
lignine du matériel de départ. De nombreux composés actifs peuvent être produits lors de la
dégradation biologique de ces résidus de culture (Janvier, 2007).

1.3.1. Le compostage
Le compostage peut être défini comme « la décomposition biologique et la stabilisation des
substrats organiques dans les conditions qui permettent le développement des micro-
organismes (Haug, 1980). Le compost, produit du compostage, est une matière humifiée et
stabilisée issu d’un processus biologique de dégradation et de transformation de la matière
organique végétale et animale en présence d’oxygène.

Le compostage présente des intérêts certains tels que l’amélioration de la fertilité et de la


qualité du sol, provoquant ainsi une augmentation de la productivité agricole, une meilleure
biodiversité du sol, une réduction des risques écologiques et un environnement plus favorable
(Misra et al., 2005).

1.3.2. Généralités sur les litières


La litière représente l’ensemble des débris végétaux, des feuilles et des rameaux morts en
décomposition sur le sol (Mangenot, 1980). L’apport de litière dépend d’une part de la chute
des feuilles en zones forestières et d’autre part de l’action de l’Homme par l’incorporation au
sol dans les milieux cultivés. La présence de litière dans le sol favorise le développement
d’organismes décomposeurs qui la transforme peu à peu en humus (Duchaufour, 1991). D’où
son importance dans les systèmes de culture en tant que source potentielle de nutriments
(Musvoto et al., 2000). La litière est constituée de deux fractions (Dommergues et al., 1970).
La fraction hydrosoluble, rapidement entraînée vers les horizons minéraux après la chute des
feuilles et riche en substances complexantes (processus de chéluviation) et la fraction non-
hydrosoluble, décomposée par la microflore et la pédofaune.

5
1.4. L’effet des amendements organiques sur les nématodes
phytoparasites

La production de substances nématicides par les végétaux supérieurs est connue depuis très
longtemps. Les données acquises sur le terrain, démontrent l'efficacité de certains végétaux
introduits traditionnellement dans les assolements, en culture intercalaire ou sous forme de
broyats pour lutter contre les nématodes phytoparasites. Diverses espèces peuvent être
utilisées telles que Tagetes spp, Crotalaria spectabilis, Chrysanthemums spp, Allium
sativum, Cinnamomum verum « Cannelle » et Azardiracta indica « Neem » ( Duke et al,1990
; Kong et al., 2007; Lee et al., 2001; Park et al., 2005; Satti et al, 2003; Satti and Nasr, 2006)

Certaines plantes sont utilisées comme engrais vert tel que la crotalaire constitue un engrais
vert nématicide intéressant (comme c'est une légumineuse, son enfouissement constitue une
fumure azotée non négligeable). Il faut impérativement l'enfouir pour avoir une action
nématicide (Bertrand, 2001). En est fait il est montré que la décomposition des engrais verts
libère dans le sol de différents acides gras volatiles. Leur effet nématicide pourrait s'ajouter à
celui des molécules contenues dans les tissus des plantes enfouies (Bertrand, 2001).

L'utilisation des résidus de végétaux comme les grignons d'olive comme biopesticide exprime
un décroissement des maladies causées par les nématodes mais les recherches restent toujours
en voie d'exploitation (Cayuela et al., 2008).

1.4.1. Mode d’action sur les nématodes


La matière organique dans le sol permet la réduction des nématodes. Lors de sa
décomposition, elle libère certains produits toxiques tels que l'acide butyrique (Jones and
Milne, 1982). L'amendement organique stimule l'activité des micro-organismes du sol qui
sont des antagonistes des nématodes parasites des plantes (Akhtar et Malik, 2000). Sa
décomposition et son accumulation dans le sol, peut être comme un nématicide car ce produit
qui est principalement biologique, peut provenir des friches et des déchets agricoles.

L'incorporation de matières organiques (par exemple : fumier) dans le sol, stimule l'activité
microbienne et fournit des ressources pour des espèces de nématodes opportunistes ; par
conséquent, il y’a une diminution rapide de l’Indice de Maturité (IM) suivie par une
augmentation progressive au cours de succession ultérieure (Ferris et al., 1996). L’IM
augmente au cours de la succession et avec la diminution de l'activité microbienne (Ettema
and Bongers, 1993)

6
Le contrôle biologique des nématodes a été étudié comme une approche alternative ou
complémentaire à l'intégrité physique ou aux méthodes chimiques (Weller, 1988)

Parmi ces moyens, les techniques basées sur l'addition de matière organique au sol ont été
explorées comme méthode alternative aux moyens chimiques. Il s'agit de débris de plantes, de
cultures, de foin (Mian and Rodriguez-Kabana, 1982), les plantes nématicides, les déchets
protéiques et les résidus végétaux (Oka, 2010). L'application des amendements organiques est
une méthode traditionnelle afin de contrôler les nématodes phytoparasites d'une part (Badra et
al., 1979; Khan et al., 1974; Mankau, 1962) ; et d'autre part améliorer la fertilité et la structure
des sols. Les apports en amendements organiques d'origine animale ou végétale s'avèrent
favorables pour les cultures. Des études ont montré que le fumier de vache, le terreau de
feuilles et les tourteaux de ricin, de moutarde diminuent les populations de Meloidogyne tout
en augmentant la croissance des plants et en diminuant les problèmes de champignons
parasitaires (Singh and Sitaramaiah, 1966). Ces substances augmentent les phénols et les
acides aminés dans la plante ce qui rebute ces nématodes.

Les cultures de couverture sont des amendements organiques très utilisés pour la fertilité du
sol et le contrôle des maladies. Leur incorporation augmente généralement le nombre de
nématodes libres (McSorley and Frederick, 1999). Le type de résidus végétaux incorporés au
sol agit spécifiquement sur le développement des organismes antagonistes, comme les
nématodes prédateurs ou les champignons parasites. Par exemple l'incorporation de crotalaire
(Crotalaria juncea) au sol a augmenté le développement des champignons prédateurs de
nématodes et des champignons parasites des œufs de Rotylenchulus reniformis (Wang et al.,
2003). Elle favorise également la pullulation des nématodes bactérivores plus que les
amendements aux Brassica napus ou Tagetes erecta.

Une augmentation du nombre de nématodes prédateurs est souvent observée après


amendement des sols avec des résidus végétaux, probablement en raison de la prolifération
des nématodes libres comme des proies. En effet, l'application de poudre de feuilles de neem
ou de la sciure a augmenté le nombre de prédateurs et de nématodes libres dans le sol, tandis
les nématodes phytoparasites ont diminué (Akhtar, 1998).

7
1.4.2. Effet sur le sol, la culture et les microorganismes
La matière organique apportée sert de base trophique à la communauté microbienne du sol.
Elle entraîne le plus souvent une augmentation de l'activité et de la densité microbienne.
Ainsi, l'environnement du sol devient un milieu dans lequel la compétition entre les
microorganismes est forte (Paulitz and Linderman, 1989) concourant au phénomène de
résistance générale des sols (Aryantha et al., 2000; Scheuerell et al., 2005).

Outre activation de la résistance générale régie par l'amendement, des mécanismes de


résistance spécifique peuvent aussi se mettre en place suite à ces apports. Notamment,
lorsqu'il s'agit d'un compost additionné de microorganismes antagonistes. Ceux-ci peuvent
agir par antibiose (Fravel, 1988) ou parasitisme (Hoitink and Boehm, 1999). Comme pour la
résistance naturelle des sols, l'effet suppressif des composts peut bien sûr provenir d'une
combinaison de modes d'action (Pitt et al., 1997).

Les amendements organiques peuvent modifier les propriétés physiques du sol, qui à leur tour
peuvent affecter négativement les comportements des nématodes tels que l'éclosion, les
mouvements et la survie. Ces changements des sols comprennent de pH, la salinité et la
conductivité électrique « CE », le dioxyde de carbone et les concentrations d'oxygène, (Oka,
2010).

Ainsi l'apport de compost pendant 6 années successives a eu un effet positif sur les
caractéristiques physico-chimiques des sols. Les teneurs en matière organique, en bases
échangeables et en phosphore assimilable sont plus élevées dans les parcelles à apport de
compost (Villenave et al., 1998).

De nombreuses études ont été menées, concluant le plus souvent de l'effet bénéfique des
amendements organiques sur la santé des plantes. Plusieurs mécanismes expliquent ces effets
bénéfiques. Les composts peuvent permettre l'activation des mécanismes de défense de la
plante (Vallad et al., 2003).

La préparation du sol (et éventuellement la reprise du travail) et l'apport de compost


permettent d'améliorer le statut organique du sol par rapport aux autres modes de conduite,
favorisant en conséquence, un meilleur développement de la plante cultivée. A titre
d'exemple, la production végétale de maïs est plus élevée pour les traitements ayant reçu du
compost que pour les traitements avec travail du sol mais sans apport de compost (Villenave
et al., 1998)

8
La production de composés toxiques dans le sol peut aussi être à l'origine de la réduction des
populations d'agents pathogènes (Coventry et al., 2006). Lors de la dégradation des
amendements riches en azote, en fonction des caractéristiques physico-chimiques du sol, il y a
production d'ammoniaque, toxique pour de nombreux organismes et pour certaines formes de
conservation des agents pathogènes (Bailey and Lazarovits, 2003). Ainsi, des études ont
montré que les microsclérotes peuvent être détruits par l'ammoniaque et l'acide nitreux
(Tenuta and Lazarovits, 2004). Cependant, cette activité est très fortement dépendante du pH
du sol.

1.5. Généralités sur la tomate


La tomate sauvage est d'origine américaine, en particulier d'Amérique centrale et d’Amérique
du Sud (Mexique, Pérou, Equateur et Bolivie) (Kolev, 1976). La tomate est une plante
annuelle de la famille des Solanacées, dont le fruit est une baie. Cette dernière est rouge,
parfois jaune ou orangée, de forme ronde ou plus ou moins allongée, lisse ou creusée de
sillons. Les fruits sont de grosses baies, toujours charnues, tantôt lisses, tantôt côtelées, qui
contiennent, noyées dans la pulpe une grande quantité de petites graines blanches, plates,
réniformes, feutrées lorsqu'elles sont sèches.

1.5.1. Taxonomie
La tomate a la position systémique suivante :

Règne : Végétal

Groupe : Eucaryotes

Embranchement : Spermaphytes

Sous embranchement : Angiospermes

Classe : Dicotylédones

Sous-classe : Gamopétales

Ordre : Polémoniacées

Famille : Solanacées

Genre : Lycopersicum

Espèce : Solanum lycopersicum

9
1.5.2. Description botanique de la tomate

Le plant de tomates est une plante herbacée sensible au froid, vivace en climat chaud,
généralement annuelle. C'est une plante à croissance indéterminée, mais il existe des variétés
à croissance déterminée, c'est-à-dire dont la fonction végétative, sur chaque tige, s'arrête
précocement, puisque la tige se termine par un bouquet floral.

Son système racinaire est de type pivotant à tendance fasciculée. Très dense et ramifié sur les
trente premiers centimètres, il peut atteindre un mètre de profondeur.

La tige est anguleuse, épaisse aux entrenœuds, pubescente. De consistance herbacée en début
de croissance, elle tend à devenir un peu ligneuse en vieillissant. La croissance de la
tige, monopodiale au début devient sympodiale après 4 ou 5 feuilles, c'est-à-dire que les
bourgeons axillaires donnent naissance à des ramifications successives, tandis que les
bourgeons terminaux produisent des fleurs ou avortent. Les rameaux issus des bourgeons
axillaires produisent des feuilles à chaque nœud et se terminent aussi par une inflorescence.

La tige est anguleuse, épaisse aux entrenœuds, pubescente. De consistance herbacée en début
de croissance, elle tend à devenir un peu ligneuse en vieillissant. La croissance de la tige,
monopodiale au début devient sympodiale après 4 ou 5 feuilles, c'est-à-dire que les bourgeons
axillaires donnent naissance à des ramifications successives, tandis que les bourgeons
terminaux produisent des fleurs ou avortent. Les rameaux issus des bourgeons axillaires
produisent des feuilles à chaque nœud et se terminent aussi par une inflorescence (Chaux et
Foury, 1994).

10
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
2.1. Présentation de la zone d’étude
Cette étude a été conduite à la ferme agricole de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint
Louis. Celle-ci est située à 12 km de la ville de Saint Louis précisément à Sanar (16° 18’ N,
16° 29’ O, altitude 4 m) dans la commune de Gandon, département et région de Saint-Louis
(Diack et Razakamananifidiny, 2012).

Figure 1:Présentation du site d'étude

La ferme agricole de l’UGB couvre une superficie de 33 ha avec un climat de type sub-
canarien à sahélien. Il est caractérisé par deux saisons : une saison sèche de novembre à juin
et une saison pluvieuse de juillet à octobre. Le relief est plat et ne subit aucune déformation
dans ses parties situées en bordure du cours d’eau. Les précipitations sont assez faibles et ont
varié entre 3 et 128 mm pour l’année 2016. Les températures maximales enregistrées souvent
au mois d’avril-mai sont généralement comprises entre de 35°C et 37°C. Les températures
minimales généralement relevées en janvier tournent autour de 16°C. Les eaux de surface,
provenant essentiellement du Djeuss (un affluent du fleuve Sénégal situé à 1 km de la ferme),
permettent l’irrigation des cultures sur le périmètre de la ferme.

Les sols de la zone d’étude sont de type sableux à sablo-argileux avec des pH qui avoisinent
la neutralité (compris entre 6,7 et 7,7). De plus, ils sont caractérisés par une faible teneur en

11
matières organiques. D’où une teneur en carbone organique de 0,17 à 0,40 % pour les
horizons de surface et de 0,12 à 0,27 % pour les horizons 10-20 cm (Diack and Loum, 2014)

2.2. Le compostage
Notre étude a débuté avec la mise en place d’unité de compostage dans des bassines en
plastique afin de mieux contrôler les facteurs externes. Le compostage a duré 3 mois
(Octobre-Janvier). Le mélange était constitué d’une fraction organique d’origine végétale
composée principalement de feuilles de Leucaena leucocephala (Fabaceae), de pailles
(Cenchrus biflorus) issu du désherbage des parcelles et des rameaux de Crotalaria sp
(Fabaceae). Ces derniers ont été fractionnés en fragments de 5 cm environ à l’aide d’un
sécateur. Pour la fraction organique d’origine animale du fumier de vache avait été opté. Le
poids de chaque résidu à apporter fut quantifié suivant le pourcentage attribué à chaque
élément.

Les résidus ont été disposés selon l’enchainement suivant résidus végétal-résidus animal avec
des épaisseurs de 10 cm environ.

Pour calculer le volume d’eau à apporter, les bassines avaient été pesées à vide avant le
remplissage. Une fois remplies, elles sont pesées à nouveau pour déterminer le poids total des
résidus en faisant le calcul suivant :

Poids des résidus = poids de la bassine après remplissage – poids de la bassine vide

Le pourcentage d’eau à apporter correspondait à 45% du poids des résidus.

Les bassines étaient ensuite refermées avec une toile en plastique. Pour permettre l’aération
du compost, des ouvertures ont été faites sur la toile. Ensuite elles furent aménagées dans un
endroit à l’abri de la pluie et du vent.

La température et l’humidité, principales indicatrices de l’activité des microorganismes


étaient relevées hebdomadairement à l'aide d'un thermomètre portatif et d’un hygromètre. En
cas de baisse de la température, le compost était retourné pour permettre l'aération de ces
derniers et relancer l'activité microbienne. Chaque retournement fut suivi d'un arrosage
contrôlé.

Au bout de 3 mois, le compostage fut arrêté, le compost fut mis en sac et conservé. Les
analyses physico-chimiques furent effectuées à l’aide d’échantillons prélevés dans chaque
bassine, le restant fut utilisé pour les besoins des essais agronomiques.

12
2.3. Analyse biochimique du compost
2.3.1. Le pH
Les mesures de pH se sont faites à l’aide du pH mètre. Des échantillons de compost prélevés
ont été broyés à l’aide d’un mortier. Le pH était déterminé dans le surnageant d’une solution
de compost (10g), dilué dans 50 ml d’eau distillée après 30 mn d’agitation. La valeur du ph
était directement lue sur le pH-mètre.

2.3.2. Acide humique/Acide fulvique

Le test AH/AF s’était fait à l’aide d’un spectromètre. 0,1 mg de compost préalablement broyé
était dissout dans 25 ml de solution de bicarbonate de sodium 0,05 N. La solution obtenue,
était filtrée grâce à des filtres de 100 nm et le filtrat était recueilli dans des éprouvettes
numérotées. Le spectromètre était calibré à l’aide d’une solution témoin de bicarbonate de
sodium. L’absorption lumineuse était mesurée à des fréquences de 465 et 665 nm. A la fin de
l’opération le rapport AH/AF était déterminé.

2.4. Prélèvement des échantillons de sol


Les échantillons de sol ont été prélevés sur une parcelle de la ferme de l’UGB où on note un
très fort taux d’infestation de nématode (cf. figure 2). Les échantillons de sol étaient prélevés
aléatoirement sur 15 cm à 20 cm de profondeur dans différents endroits de la parcelle. Le sol
était mélangé puis tamisé et pesé avant d’être mis dans des seaux. Les seaux sont troués à la
base pour permettre l’écoulement d’eau et éviter l’asphyxie du sol. La capacité au champ du
sol est déterminée au bout de 48 h d’égouttement en faisant le calcul suivant : poids initial –
poids final, ce qui nous a permis d’estimer la dose d’eau à apporter par jour.

13
Figure 2: Galles sur tomate Figure 3: Activité d'échantillonnage

2.4.1. Les litières


Quatre types de litières ont été utilisés. Ils appartiennent à des familles différentes :
Piliostigma reticulatum (DC.) Hochst (Fabaceae), de Boscia senegalensis (Pers) Lam.
(Capparaceae), Jatropha chevallieri (Euphorbiceae), Crotalaria sp (Fabaceae). Les litières
étaient préalablement fragmentées puis tamisées avec un tamis de 1 cm de maille.

2.4.2. Apport des amendements organiques au sol


Des résidus de 4 espèces végétales (Boscia senegalensis, Jatropha chevallieri, Piliostigma
reticulatum et Crotalaria sp) ont été enfouis sur toute la profondeur du seau deux semaines
avant le repiquage. Il faut savoir que les litières ont subi au préalable une fragmentation et un
tamisage qui offre un double avantage facilitant d’une part la décomposition et d’autre part
l’incorporation sur une surface réduite. La quantité de litière à apporter a été calculée en
divisant 10 T/ha par le nombre de plants correspondants à savoir 26 666 plants. Le calcul a
donné une quantité de 375 g de litière à apporter par seau. Après l’incorporation, un arrosage
a été effectué tous les 2 jours afin d’accélérer le processus de décomposition pour faciliter
l’établissement des microorganismes détritivores.

Concernant la fertilisation minérale, l’engrais composé de type 10-10-20 a été apporté comme
fumure de fond. Elle a été apportée à raison de 7,5g par seau en procédant par le même calcul
que pour la litière avec une fertilisation recommandée de 20g/m².

14
2.4.3. Les semences
La tomate, Solanum lycopersicum (L.) de la variété Mongol 1, a été employée comme plante
test pour évaluer l’effet des amendements organiques sur la croissance et sur le nombre de
galles. Des semences d’un taux de germination de 85% ont été utilisées. Le semis était
effectué dans des alvéoles remplies de terreau placé dans un endroit ensoleillé et à l’abri des
vents où ils ont séjourné pendant 25 jours avant leur repiquage.

2.5. Dispositif expérimental


Un dispositif expérimental complétement aléatoire comprenant 5 répétitions a été mis en
place sur une durée de 45 jours (16 Mars – 3 Mai 2017). Celui-ci a été placé dans une serre.
Les paramètres agro-morphologiques ainsi que l’indice de
galles constituent les différents facteurs étudiés. Le
-T0 : sans apport de fertilisant
dispositif comprenait 07 traitements :
-T1 : fertilisation minérale (engrais de
type 10 10 20)

-T2 : apport de compost

-T3 : apport de litière de Crotalaria sp

-T4 : apport de litière de Jatropha


chevalieri

-T5 : apport de litière de Boscia


senegalensis

-T6 : apport de litière de Piliostigma


Figure 3: Dispositif expérimental
reticulatum

Pour le traitement T1, l’engrais composé de type 10-10-20 (10% de N, 10% de P, et 20% de
K) a été apporté à une dose de 7,5 g comme fumure de fond.

Les traitements T2, T3, T4, T5, T6, ont été appliqués à une dose 375 g par seau. La quantité
de litière à apporter par plant a été déterminée sachant que la fertilisation recommandée est de
10 T/ha et qu’une parcelle d’un hectare correspond à 26 666 plants de tomate.

15
2.6. Paramètres mesurés
2.6.1. Mesures agro-morphologiques
Des paramètres tels que le nombre de feuilles, la hauteur du plant, le diamètre du collet et le
nombre de fleurs ont été mesurés tous les 10 jours à partir du repiquage. La hauteur du plant
et le diamètre du collet ont été respectivement mesurés à l’aide d’une règle graduée et d’un
pied à coulisse. Le nombre de feuilles et le nombre de fleurs ont été obtenus par comptage.

Figure 4;Mesure du diamètre au collet Figure 5: Mesure de la hauteur

2.6.2. Comptage des galles


Les pieds de tomate ont été dépotés au bout de 45 jours de plantation, les parties aériennes ont
été découpées et mises dans des enveloppes tandis que les racines ont été soigneusement
lavées à l’eau afin d’enlever la terre adhérant aux racines puis celles-ci ont été observées
minutieusement afin de déceler et dénombrer le nombre de galles.

2.6.3. Mesure de la biomasse racinaire et aérienne


Le poids sec des parties aériennes et racinaires ont été obtenu après déshydratation pendant
72h à l’étuve à 65°C. La biomasse sèche est enfin pesée à l’aide d’une balance de précision.

16
2.7. Analyses statistiques
L’analyse de la variance (ANOVA) a été effectuée avec le logiciel XLSTAT version 7.5.2. En
cas de différence significative entre les traitements, le test de Student- Newman- Keuls (SNK)
a été utilisé pour la comparaison des moyennes au seuil de 5%.

17
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Résultats
3.1.1. Effet des traitements sur les paramètres agronomiques de la tomate
Tableau 1: Effet des traitements sur les paramètres agronomiques de la tomate

Traitements Hauteur Diamètre au Nombre de Nombre de Nombre


(cm) collet (cm) feuilles rameaux de fleurs

T0 31,3 a 0,5 ab 46,5 ab 10,8 a 1,8 bc

T1 33,9 a 0,5 a 56,7 a 11,0 a 3,4 a

T2 29,7 a 0,4 abc 45,3 ab 9,7 a 2,4 ab

T3 21,4 b 0,4 d 27,5 c 6,8 b 0,3 c

T4 28,0 ab 0,4 cd 40,2 b 9,5 a 1,8 bc

T5 28,1 ab 0,4 cd 43,7 ab 10,7 a 1,2 bc

T6 29,1 ab 0,4 bcd 51,4 ab 10,9 a 1,6 bc

T0=Témoin (sable pur) ; T1=Engrais minéral 10 10 20 ; T2=compost ; T3=Crotalaria sp ; T4 :


Jatropha chevallieri ; T5 : Piliostigma reticulatum ; T6 : Boscia senegalensis

Les traitements ayant les mêmes lettres ne sont pas significativement différents au seuil de 5% (ANOVA, SNK).

a) Effet sur la croissance en hauteur

Les traitements influent sur la hauteur de la tomate (ddl=6 ; F= 3,327 ; P=0,004). La hauteur
est plus élevée au niveau du témoin traité (33,94 cm) et du témoin absolu (31,34 cm). Elle est
faible au niveau du traitement à base de Crotalaria sp (21,48 cm) (Tableau 2).

b) Effet sur le diamètre au collet

Les résultats relatifs au diamètre du collet révèlent une différence entre les traitements
(ddl=6 ; F= 6,687 ; P< 0,0001). Le diamètre du collet est plus grand avec le témoin traité à
base d’engrais minéral (0,48 cm) et plus faible pour le traitement à base de Crotalaria sp
(0,37 cm). Pour ce paramètre les litières montrent un effet dépressif accru pour la litière à
base de Crotalaria sp. Les résultats enregistrés pour les traitements à base de compost ne

18
révèlent pas de différence significative par rapport au témoin traité. La litière de Boscia
senegalensis ne montre pas de différence par rapport au témoin absolu (Cf Tableau 2).

c) Effet sur le nombre de feuilles

Les traitements influent sur le nombre de feuille (ddl=6 ; F= 6,245 ; P< 0,0001). Le traitement
à base d’engrais minéral montre de meilleure performance pour ce paramètre (56,68), elle est
plus faible pour le traitement à base de litière de Crotalaria sp (27,52). On ne note pas de
différence entre les autres traitements et les témoins (Tableau 2).

d) Effet sur le nombre de rameaux

Le nombre de rameaux varie en fonction des traitements (ddl=6 ; F= 5,505 ; P< 0,0001). Il est
plus élevé pour le témoin traité à base d’engrais minéral (11,04). Il est plus faible avec le
traitement à base de Crotalaria sp (6,76). Il ne varie cependant pas entre les autres traitements
(Tableau 2).

e) Effet sur le nombre de fleurs

Une différence est notée entre les traitements pour le nombre de fleurs (ddl=6 ; F= 4,808; P<
0,001). Un meilleur résultat est enregistré avec le témoin traité à base d’engrais minéral
(3,44). Il est plus faible avec le traitement à base de Crotalaria sp (0,32). Il n’y a pas de
différence entre le traitement traité et le témoin à base de compost contrairement avec les
autres traitements. Il n’existe pas de différence entre le témoin non traité et les traitements à
base de litière, donc on ne note pas d’effet dépressif.

3.1.2. Effet des traitements sur la biomasse aérienne et racinaire de la


tomate

Les résultats relatifs à la biomasse aérienne révèlent une différence entre les traitements
(ddl=6 ; F= 4,080 ; P< 0,005). La biomasse est plus importante respectivement pour les
traitements à base de Piliostigma reticulatum (4,61), du témoin traité (3,84), ceux à base de
Jatropha chevallieri (3,796), et enfin du témoin absolu (3,764). Elle est plus faible pour les
traitements à base de Crotalaria sp. On ne note cependant aucune différence significative
entre les témoins et les autres traitements (cf. figure 8).

19
6
a
5
a a a
4
a
Biomasse aerienne

3
ab
2
b
1

0
T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6
Traitements

Figure 6: Effet des traitements sur la biomasse aérienne de la tomate avec T0=Témoin ; T1= Engrais
minéral NPK 10 10 20 ; T2=compost ; T3=Crotalaria sp ; T4=Jatropha chevallieri ; T5=Piliostigma
reticulatum ; T6=Boscia senegalensis.
Les traitements ayant les mêmes lettres ne sont pas significativement différents au seuil de 5% (ANOVA, SNK).

Contrairement pour la biomasse aérienne, aucun effet des traitements n’a été noté sur la
biomasse racinaire (cf. figure 9) n’a été notée (ddl=6 ; F= 1,333 ; P= 0,276).

1,2

1
Biomasse racinaire

0,8

0,6

0,4

0,2

0
T0 T1 T2 T3 T4 T5 T6
Traitements

Figure 7: Effet des traitements sur la biomasse racinaire de la tomate avec T0=Temoin ; T1= Engrais
minéral NPK 10 10 20 ; T2=Compost (paille + Leucaena Leucephala + fumier + Crotalaria sp);
T3=Crotalaria sp ; T4=Jatropha chevallieri ; T5=Piliostigma reticulatum

20
3.1.3. Effet des traitements sur le nombre de galles

Figure 8: Effet des traitements sur le nombre de galles avec T0=Temoin ; T1= Engrais minéral NPK
10 10 20 ; T2=Compost ; T3=Crotalaria sp ; T4=Jatropha chevallieri ; T5=Piliostigma reticulatum ;
T6=Boscia senegalensis

Les analyses statistiques ne révèlent aucune différence significative entre les traitements pour
le nombre de galles (ddl=6 ; F= 0,930 ; P= 0,276).

21
3.3. Discussion
Les résultats de la présente étude ont globalement montré un effet stimulant significatif sur les
paramètres de la croissance de certains amendements organiques.

Des paramètres tels que le nombre de feuilles, et la biomasse aérienne ont permis de montrer
un effet stimulant des litières de Piliostigma reticulatum et de Boscia senegalensis. Ceci peut
s’expliquer par le fait que ces dernières sont constituées de litières foliaires donc plus
susceptible de se dégrader plus rapidement libérant ainsi les éléments nutritifs dans le sol.
Cela approuve la thèse selon laquelle l’utilisation des bois rameaux fragmentés (BRF)
constitue une bonne stratégie pour l’amélioration des rendements de cultures (Bâ et al. 2014).
Aucun effet significatif sur la hauteur et le nombre de rameau n’a été noté par les litières de
Piliostigma reticulatum. Les traitements à base de litières de Jatropha chevaleri, ont montré
un effet inhibiteur du développement du collet mais ne présente aucune différence
significative par rapport au témoin absolu pour les autres paramètres mesurés. Par contre les
traitements à base de Crotalaria sp ont quant à elle montré un effet dépressif pour la quasi
plupart des facteurs de croissance (hauteur, diamètre au collet, nombre de feuilles, nombre de
fleurs, nombre de rameaux et biomasse aérienne) sauf pour la biomasse racinaire où on
enregistre aucune différence par rapport aux témoins. Ces effets dépressifs notés peuvent
s’expliquer par le fait que cette litière soit principalement constituée de rameaux. En effet, en
raison de leur richesse en lignine, les rameaux se dégradent plus lentement que les litières
foliaires (Diallo et al., 2008). Ainsi, les réserves en éléments nutritifs (surtout l’azote) issues
de la décomposition seraient insuffisantes pour assurer une bonne croissance. Des études ont
montré qu’une immobilisation s’opère aussitôt après l’application des BRF. Une
immobilisation de l’azote (N) survient lorsque ces BRF contiennent moins de 1 à 1,5%
d’azote (Bâ et al. 2014).

Comparativement aux témoins, le traitement à base de compost induit une amélioration des
paramètres de croissance notamment sur le nombre de fleur. En effet, le compost influence la
condition de vie des plantes en améliorant le complexe humique stable, la structure du sol,
l’aération et la minéralisation des éléments fertilisants (Fuchs, 2003).

Les résultats des analyses sur le nombre de galles ne montrent aucune différence significative.
Cependant de nombreuses études ont montré que l’apport de matière organique (végétale ou
animale) contribuait à l’augmentation de la tolérance des plantes aux nématodes. Il a
également une action bénéfique sur les prédateurs ou parasites de nématodes présents
22
naturellement dans le sol. L’action nématicide des substances volatiles produites lors de la
décomposition de la matière organique (M.O.) aurait un effet nématotoxique sur les
nématodes à galles (Djian-Caporalino et al., 2009). Parmi ces substances on peut citer la
pyrolizidine, un alcaloïde dérivé de l’ornithine extraite de la crotalaire qui a montré in vitro
des propriétés nématicides remarquable (Cayrol et al. 1992). D’autre part il est prouvé que les
amendements organiques peuvent modifier les propriétés physiques du sol, qui à leur tour
peuvent affecter négativement les comportements des nématodes tels que l'éclosion, les
mouvements et la survie (Oka, 2010). De ce fait, les résultats obtenus peuvent s’expliquer
comme la conséquence du temps d’expérimentation relativement faible (moins de 3 mois) ce
qui a eu comme conséquence un faible taux d’infestation des nématodes à galles.

23
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Ce travail s’inscrivait dans le cadre de la restauration, de l’amélioration de la qualité du sol et
dans la lutte biologique contre les nématodes à galles par l’apport de plusieurs types de MO
(compost, litière) en vue d’apporter une alternative à l’utilisation des pesticides chimiques et
engrais minéraux aux coûts exorbitants et à fort impact sur l’environnement. L’expérience
menée sur ce travail nous a permis de savoir l’effet des amendements organiques et minéraux
sur la croissance de la tomate et sur l’effet de ces derniers sur les nématodes à galles. Au vu
des résultats, l’engrais minéral (T1) offre de meilleurs résultats sur la croissance de la tomate
par rapport aux autres amendements organiques (litière et compost) même si une faible
variation a été noté entre ce dernier et les autres traitements hormis la litière à base de
Crotalaria sp. Cependant on note de très bonne performance du Piliostigma reticulatum sur la
biomasse aérienne de la tomate. Il faut noter que bien que ces résultats semblent intéressants,
il apparait que certaines observations ne soient pas différentes significativement du témoin
non-fertilisé. II semblerait que le sol utilisé pour les essais en serre était plutôt riche en termes
d'éléments minéraux. Donc les conclusions obtenues doivent être vérifiées par le biais
d’expérimentation au champ.

Pour ce qui est du nombre de galles, nous n’avons noté aucune différence significative entre
les traitements bien qu’il a été observé des débuts de galles sur certaines plantes notamment
traitées avec l’engrais minéral. In fine, nos résultats obtenus ont montré que l’application
d’amendements organiques deux semaines avant semis ne permet pas d’optimiser les effets de
ceux-ci sur les paramètres de croissance et sur le nombre de galles chez la tomate.

Les résultats ont permis de confirmer partiellement l’hypothèse selon laquelle « l’apport de
MO (litière, compost…) contribue à améliorer la croissance chez la tomate » ; cette hypothèse
est valable pour tous les traitements appliqués sauf pour la litière à base de Crotalaria sp et de
Jatropha chevalieri.

Concernant l’hypothèse qui stipule que « l’apport de la matière organique permet de lutter
contre les nématodes à galles », cette dernière n’est pas confirmée dans nos résultats.

Pour mieux déterminer les effets nématicides et fertilisants de ces amendements organiques,
cette expérimentation devrait être reproduite sur plusieurs mois avant de pouvoir être
vulgarisée dans le milieu paysan. Il serait également intéressant de reproduire cette étude sur
le terrain, afin, de se soumettre aux conditions naturelles du paysan. Des analyses du sol

24
permettraient également de rendre compte de la densité des nématodes avant et après
l’expérience.

25
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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agricultural soil. Applied Soil Ecology 7, 219–223.

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ANNEXE

ANNEXE 1 : Données climatiques de la région de Saint Louis année 2016

Moyenne
Janv Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
mensuelle

Température
17,7 21,8 19,4
19,1 18,6 19,6 19,0 21,9 24,6 25,8 25,7 24,2
Min (°C)

Température
34,6 34,1
35,5 34,7 31,1 31,6 28,3 29,0 30,9 32,0 32,9 34,4
Max (°C)

Pluviométrie
0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
(mm) 3,0 73,0 35,0 128,0

ANNEXE 2 : Résultats de la caractérisation du compost

PH AH/AF

Compost 8,083 2,394

30

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