Diéléctrique

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE ABDELHAMID IBN BADIS – MOSTAGANEM

Faculté des Sciences Exactes et d’Informatique


Département de Physique.
Filière : Physique.

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


Pour l’Obtention du Diplôme de Master en Physique.
Option : Physique des matériaux.
Présenté par :
HAMDI CHERIF Maghnia

THEME :

La réponse diélectrique des conducteurs aux ondes


électromagnétiques

Soutenu le : 23 Juin 2022

Devant le jury composé de :


SENOUCI Khaled Professeur Université de Mostaganem Président
ABBES CHAREF MCA Université de Mostaganem Examinateur
BOUTTOU Miloud MAA Université de Mostaganem Encadrant

Année Universitaire 2021-2022


Dédicace

Je dédie ce modeste travail :


à mes chers parents, ma famille ainsi que tous mes amies

HAMDI CHERIF.M
REMERCIEMENTS

Je remercie ALLAH le tout-puissant de m’avoir donné le


courage, la volonté et la patience de mener à terme ce présent
travail.
J’adresse mes vifs remerciements à mon Encadrant
Monsieur BOUATTOU Miloud pour m’avoir constamment
guidée tout le long de mon projet et pour les précieux conseils
qu’il m’a donnés, pour sa serviabilité, sa disponibilité et ses
conseils constructifs
Je tiens à remercier, le président de jury, le Professeur
SENOUCI Khaled et l’examinateur, Monsieur ABBES Charef
Maitre de conférence « B » pour l’honneur qu’ils m’ont fait en
acceptant de juger ce travail.
Je ne pourrais jamais oublier le soutien moral, l’aide
et l’encouragement de ma famille et mon amies, en un mot
merci pour leur amitié précieuses.
Enfin, je destine mes derniers remerciements à tous
ceux qui m’ont aidée dans ce travail
LISTES DES FIGURES
FIGURE N° TITRE DE LA FIGURE PAGE
FIGURE I-1 Nature et propagation d’une onde électromagnétique 5
FIGURE I-2 Spectre électromagnétique 6
FIGURE I-3 Polarisation électronique 7
FIGURE I-4-a Polarisation ionique 9
FIGURE I-4-b Polarisation d’orientation 9
FIGURE II-1 Variation de ε’ et ε’’ en fonction de la pulsation ω 23
FIGURE II-2 Effet des fréquences sur l’amplitude des oscillations des électrons 24
FIGURE II-3 Variation de ε’(a) et ε’’(b) en fonction de la pulsation ω de plusieurs 24
métaux
FIGURE II-4 (a)Variation des parties réelle k’ et imaginaire k’’ du vecteur d’onde 25
avec la fréquence dans le sodium
(b) Variation de k’ dans les six métaux
FIGURE II-5 Variation de la vitesse de phase avec la fréquence 27
FIGURE II-6 Variation de l’indice de réfraction n et de l’indice d’extinction K 27
avec la fréquence dans le sodium
FIGURE II-7 Variation des vecteurs d’onde k’(a) et k’’(b) en fonction de la 28
pulsation ω dans le sodium (    1 )
FIGURE II-8 Variation de l’indice de réfraction n(a) et du coefficient d’extinction 29
k(b) en fonction de la pulsation ω dans les six métaux (    1 )
FIGURE II-9 Variation des vecteurs d’onde k’(a) et k’’(b) en fonction de pulsation 29
ω dans les six métaux (    1 )
FIGURE II-10 Variation du facteur de réflexion R et de transmission T en 30
fonction de la pulsation ω dans le sodium (    1 )
FIGURE II-11 Variation du facteur de réflexion R et de transmission T en 31
fonction de pulsation ω dans les six métaux (    1 )
FIGURE II-12 Variation de la vitesse de phase en fonction de la pulsation ω dans 31
les six métaux (    1 )
FIGURE II-13 Variation de la vitesse groupe en fonction de pulsation ω dans les 32
six métaux (    1 )
FIGURE II-14 Variation de la longueur d’onde λ de phase en fonction de la 33
pulsation ω dans les six métaux (    )
1

FIGURE II-15 Variation des deux parties réelle et imaginaire de la conductivité 34


électrique en fonction de la pulsation ω dans le sodium (    p )
FIGURE II-16 Variation des deux parties réelle (a) et imaginaire (b) de la 34
conductivité électrique en fonction de la pulsation ω dans les six
métaux (    p )

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU N° TITRE DU TABLEAU PAGE


TABLEAU I-1 Conversion des fréquences en pulsations 6
TABLEAU II-1 Paramètres physiques des six métaux 22
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE : -------------------------------------------------------------------------1

CHAPITRE I : ETUDE THEORIQUE : -----------------------------------------------------------------4

I- Ondes électromagnétiques : ---------------------------------------------------------------------5

II- Spectre électromagnétique : --------------------------------------------------------------------6

III- Constante diélectrique : ------------------------------------------------------------------------7

III-1- Définition : --------------------------------------------------------------------------------7

III-2- Polarisation : -----------------------------------------------------------------------------7

III-3- Aimantation: ------------------------------------------------------------------------------10

III-4- Relations constitutives & Equation de Maxwell dans les milieux: --------------10

III-5- Modèle de Drude-Lorentz-------------------------------------------------------------15

III-5-1- Hypothèses : -----------------------------------------------------------------------15

III-5-2- Conducteurs: ----------------------------------------------------------------------18

CHAPITRE II : RESULTATS & INTERPRETATIONS : -----------------------------------------21

I- Introduction : ------------------------------------------------------------------------------------22

II- Permittivité électrique: ------------------------------------------------------------------------22

III- Conductivité électrique: ----------------------------------------------------------------------33

IV- Conclusion : -----------------------------------------------------------------------------------------34

CONCLUSION GENERALE : ---------------------------------------------------------------------------36

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES : -----------------------------------------------------39


INTRODUCTION
GENERALE

1
Une onde électromagnétique véhicule naturellement un champ électrique et un champ
magnétique. Lorsque cette onde rencontre un milieu différent du vide, les charges électriques
présentes dans le milieu réagissent en produisant leurs propres champs (électrique et
magnétique) qui, dans certaines situations, modifient les paramètres de cette onde. Cette réaction
est provoquée par la mise en mouvement de ces charges dans le milieu. Ce mouvement
s’effectue en réponse au champ électrique (polarisation) ou par la modification des dipôles
magnétiques présents à l’intérieur du milieu sous l’effet du champ magnétique (aimantation).
L’objectif de ce travail consiste à étudier d’une part, le comportement des Ondes
Electromagnétiques OEM lorsqu’elles rencontrent des milieux conducteurs en l’occurrence les
métaux monovalents et d’autre part, la réponse de ces matériaux.
Cette étude nécessite l’utilisation des équations de Maxwell dans le milieu et les relations
des différents paramètres qui y interviennent et plus particulièrement la permittivité relative.
L’étude portera sur le comportement de la permittivité complexe et les différents
paramètres physiques associés, dans les domaines du spectre électromagnétique à savoir
l’infrarouge, le visible et l’ultra-violet. Le modèle de Drude-Lorentz sera utilisé dans le cas
général (charges liées) ensuite il sera appliqué aux conducteurs dans lesquels les charges sont
des électrons libres. Il permet de rendre compte du phénomène de polarisation du milieu en
étudiant le mouvement des électrons liés sous l’effet d’un champ électromagnétique extérieur.
Ce modèle prend en considération les forces agissant sur un électron de masse « m » et de
charge électrique « -e ». Le résultat obtenu permettra d’établir les expressions de quelques
paramètres physiques (indice de réfraction, coefficient de réflexion, coefficient d’absorption,
épaisseur de peau, etc…) liés à la permittivité en fonction de la pulsation.
Notre travail consiste dans un premier temps à reprendre les théories qui ont permis
d’établir les expressions littérales de la réponse diélectrique, et ses différents paramètres
associés, dans des milieux différents du vide, aux ondes électromagnétiques. L’expression de la
conductivité électrique complexe en fonction de la fréquence sera également introduite.
Le second chapitre sera consacré aux résultats et leurs interprétations dans six métaux
monovalents. Le comportement de quelques paramètres liés à la réponse diélectrique sera traité
en s’appuyant sur des courbes illustrant leur évolution avec la pulsation. Les résultats
montreront que le comportement de l’onde électromagnétique varie selon le domaine de
fréquence choisie : en dessous de pulsation plasma, c'est-à-dire dans les domaines de
l’infrarouge et du visible, on assiste à un pouvoir réflecteur de la part de ces métaux, alors que
dans le domaine de l’ultra-violet et de ce qui s’en suit, ces milieux s’avèrent insensibles à ce

2
type d’ondes et on observe donc une transmission totale de ces ondes. Un tel comportement
s’identifie à celui du vide.
Nous terminerons ce modeste travail par une conclusion générale dans laquelle nous
proposerons quelques perspectives susceptibles d’être envisagées.

3
CHAPITRE I
« ETUDE THEORIQUE »

4
I-ONDES ELECTROMAGNAETIQUES
Une onde électromagnétique véhicule un champ électrique et un champ magnétique
oscillant à la même fréquence. Ces deux champs, perpendiculaires l’un par rapport à l’autre se
propagent dans un milieu selon une direction orthogonale (figure I-1).
Ces ondes se propagent à une vitesse qui dépend du milieu considéré. Dans le vide, la
vitesse de propagation est égale à celle de la lumière c=3.108 m.s-1.


Figure I-1 : Nature et propagation d’une onde électromagnétique 1

Une onde électromagnétique possède les caractéristiques suivantes :


 La longueur d’onde (λ) : elle exprime le caractère oscillatoire périodique de l’onde dans
l’espace. Elle est définie comme la longueur d’un cycle d’une onde, c'est-à-dire la
distance séparant deux crêtes successives. La longueur d’onde se mesure en mètre ou en
l’un de ses sous-multiples,
Le nanomètre → 1 nm=10 -9 mètre
Le micromètre → 1 m =10-6 mètre
Le centimètre → 1cm =10 -2 mètre.
 La période (T) : elle est définie comme le temps nécessaire pour que l’onde effectue un
cycle. L’unité est seconde.
 La fréquence f : (inverse de la période f=1/T), elle traduit le nombre de cycles par unité
de temps.
Son unité est Hertz (Hz) et parfois on utilise le s-1 : un Hz est l’équivalent une oscillation
par seconde –ou en multiples du Hertz, comme :
Le kilohertz → 1hertz= 103Hz
Le mégahertz → 1MHz =106 Hz
Le gigahertz → 1 GHz=109 Hz

5
Longueur d’onde et fréquence sont inversement proportionnelles et unies par la relation
  c f où :
-λ : longueur d’onde de l’onde électromagnétique
-c : vitesse de la lumière (3.108 m.s-1)
-f : la fréquence de l’onde
On remarque que la longueur d’onde λ est inversement proportionnelle à la fréquence f.

II- SPECTRE ELECTROMAGNETIQUE


Le spectre électromagnétique représente la répartition des ondes électromagnétiques en
fonction de leur longueur d’onde, de leur fréquence ou bien encore de leur énergie 1 (figure II-
2).


Figure I-2 Spectre électromagnétique 2

En partant des ondes les plus énergétiques, on distingue successivement :


 Les rayons gamma(ɣ) :
 Les rayons X :
 Les ultraviolets :
 Le domaine visible :
 L’infrarouge :
 Les ondes radar ou hyperfréquences
 Les ondes radio
Trois fenêtres spectrales sont concernées dans ce travail :
- Le domaine de l’ultra-violet - Le domaine du visible - Le domaine des infrarouges

Infrarouge Visible Ultra-violet


Fréquences (Hz) 1012 →1015 1015 →1016 1016→1017
Pulsation (rad/s) 6.28.1012 ≤ω ≤6.28.1015 6.28.1015 ≤ω≤6.28.1016 6.28.1016 ≤ω≤6.28.1017

Tableau I-1 : Conversion des fréquences en pulsations

6
III- CONSTANTE DIELECTRIQUE
III-1- DEFINITION
La constante diélectrique ou la permittivité relative (εr), par rapport à celle du vide ε0,
décrit la réponse d'un milieu donné à un champ électrique. Elle intervient dans de nombreux
domaines, et particulièrement en optique via l'indice de réfraction. Les lois gérant la réfraction et
la réflexion de la lumière y font appel. Au niveau microscopique, la constante diélectrique est
liée à la polarisabilité électrique des molécules ou atomes qui constituent le milieu.

III-2- POLARISATION
Dans un milieu donné, il existe deux types de charges 3  4 :
 les charges mobiles appelées aussi les charges libres (les électrons de valence chez les

métaux). L’action d’un champ électrique extérieur E ext sur les charges présentes dans un milieu
les soumet à une force coulombienne. Ces charges peuvent se déplacer sur des distances
grandes comparées à la dimension des éléments constituant le milieu (atome ou ion) ou à la
distance interatomique.
 les charges liées, c'est-à-dire des charges (électrons) liées à l’atome d’origine. Ces
charges ne peuvent se déplacer sous l’effet du champ extérieur sur des distances plus grandes
que la taille d’un atome (quelques angströms). Dans de tel milieu supposé électriquement neutre,
et en absence de champ extérieur, le barycentre des charges négatives O- est confondu à celui
des charges positives O+. Le champ provoque alors un mouvement de ces charges intérieures et

le barycentre des charges négatives O - va donc se déplacer d’une certaine distance u par rapport

au barycentre des charges positives. En présence de E ext , on voit donc apparaître, dans un
 
élément de volume dv du milieu, des dipôles électriques dp  Neu dv . N étant le nombre
d’électrons par unité de volume. Le milieu dans ce cas est dit « polarisé », et possède une
⃗ reliée à dp par (figure I-3)
densité volumique de moment dipolaire appelée aussi polarisation P
  
P  dp dv  Neu I-1
Ce type de polarisation qui concerne les électrons est appelé « polarisation électronique »
et la polarisation peut ne pas être uniforme dans un milieu.

noyau nuage électronique O+ O-


O-O+ =u

 
E ext  0 E ext  0
Figure I-3 : Polarisation électronique

7
Le milieu ainsi polarisé, produit ce qu’on appelle un potentiel scalaire équivalent à celui
créé par une densité de charges surfaciques  S et une densité de charges volumiques  v reliées à

la polarisation ⃗P par :

 v  . p (à l’intérieur)

 v  .n (en surface) I-2

P0 (à l’extérieur)
  
En régime variable, avec q=-e, le déplacement u dépend du temps ( u  ut ) ). Ce
déplacement des charges liées est équivalent à un courant de polarisation⃗jpol .
La densité de courant totale jtotale est alors la somme du courant de conduction jcond pour
les charges libres et du courant de polarisation jpol pour les charges liées :

J totale  J cond  J pol II-3


Dans un conducteur, les effets de polarisation sont négligeables, et par conséquent, jcond
sera le seul courant à prendre en compte. Par contre, dans un diélectrique, les charges libres
n’existent pas et le courant parcouru correspond à celui de la polarisation, qui peut être obtenu à
partir de la relation :

P
J pol  I-4
t
⃗ est nulle lorsque ⃗E ext =0
Comme on l’a vu, la polarisation P ⃗ . L’application d’un champ
électrique extérieur laisse apparaitre un moment dipolaire induit ce qui conduit à une

modification du champ électrique ambiant. Le milieu réagit en créant un autre champ E pol de
sens opposé au champ extérieur, appelé champ électrique de « polarisation » ou encore champ
dépolarisant. Par conséquent, le moment dipolaire induit, qui est proportionnel au champ
électrique total appelé champ macroscopique s’exprime sous la forme :
   
Etotal  E  E ext  E pol I-5
Cette relation indique que la polarisation a pour effet la production d’une action opposée
qui affaiblit le champ extérieur.
On peut citer deux autres mécanismes de polarisation :

 Sous l’action d’un champ électrique extérieur intense E ext , un réseau cristallin (NaCl
par exemple) se polarise par suite du déplacement des ions relatif des ions + et des ions –

, et on assiste donc à une déformation du réseau cristallin. Une polarisation P apparaît 4

8

E ext  0


E ext  0


E ext
Ion positif
Ion négatif
Figure I-4-a : Polarisation ionique
La polarisation ionique est due au déplacement mutuel des ions formant ainsi une
molécule asymétrique
Cette polarisation ionique doit être rajoutée à la polarisation électronique qui apparaît dans
chaque ion car les nuages électroniques des ions se déforment aussi sous l’effet du champ.
La polarisation ionique résulte de la déformation du réseau cristallin sous l’effet du champ
électrique extérieur et dépend de sa structure.
 Certaines substances comme les liquides sont formées de molécules polaires possédant
des moments électriques dipolaires permanents (Figure I-3). Ces moments ont tendance à
s’orienter dans le sens du champ électrique extérieur. Ce type de polarisation est appelé
polarisation d’orientation ou dipolaire 3  4 .

 
E ext  0 E ext  0

Figure I-4-b : Polarisation d’orientation


En effet, en absence de champ, l’agitation thermique entraîne aussi l’orientation des
moments dans toutes les directions et un volume de la substance possède en moyenne un

moment dipolaire nul. En appliquant un champ électrique extérieur E ext , les molécules de
   
moment permanent p 0 subissent des couples   p0  E ext qui tendent à les orienter suivant le

champ E ext . L’orientation dans le sens du champ donne un caractère énergétiquement favorable

(position d’équilibre stable). Cette situation (c’est à dire lorsque la polarisation P et le champ
sont de même sens) est perturbée par l’agitation thermique. L’étude de ce phénomène permet
d’indiquer que la polarisation décroît avec la température.

9
III-3- AIMANTATION
Le mouvement des électrons dans un atome est assimilé à un courant élémentaire
constituant un dipôle magnétique. Les atomes peuvent ou non présenter un moment dipolaire
magnétique global suivant leur symétrie ou l’orientation relative de leurs orbites électroniques.
Comme la plupart des molécules ne possède pas de symétrie sphérique, elles peuvent présenter
un moment dipolaire magnétique permanent dû à l’orientation particulière de leurs orbites 3 5
Un milieu est dit aimanté s’il possède l’une des deux propriétés suivantes :

1- tout volume dv de la substance possède naturellement un moment magnétique dM . On
dit dans ce cas que l’aimantation est permanente.

2- Tout volume dv de la substance est susceptible d’acquérir un moment magnétique dM
sous l’action d’un champ magnétique extérieur. L’aimantation est dite induite par le
champ.
  
Ce moment magnétique s’écrit : dM  Jdv où J est le vecteur aimantation de la

substance. J peut être uniforme ou non dans la substance magnétique.
Le potentiel vecteur en point intérieur ou extérieur à la matière aimantée par le domaine
aimanté est identique à celui créé par :
 
 les courants volumiques d’aimantation de vecteur jv  rot Q J Q 
  
 les courants surfaciques d’aimantation de vecteur j s  J (Q' )  n

Ces deux derniers courants sont appelés les courants d’aimantation.



Si en plus la matière est aimantée par des courants de conduction de vecteur j , on doit

rajouter la contribution de j aux deux premières.

III-4- RELATIONS CONSTITUTIVES & EQUATIONS DE MAXWELL DANS


LES MILIEUX
Les paramètres physiques qui interviennent dans les quatre équations de Maxwell sont en
nombre de six 3 6:
 
 les champs électrique E , et magnétique B
 
 l’excitation ou déplacement D et l’aimantation J
 la densité de charges volumique libres lib et la densité de courants

volumique des charges libres jlib
Pour qu’il y ait des solutions uniques à ces équations, des hypothèses supplémentaires
doivent être introduites. Elles concernent les relations entre les champs électriques et
magnétiques d’une part, et les excitations électriques et magnétiques d’autre part. Elles servent à

10
mettre en évidence la réaction du milieu par rapport à la polarisation produite par le champ
électrique et l’aimantation par le champ magnétique. Ces relations sont présentées sous la
forme :

B
D E ; H I-6

et dans lesquelles ε et μ sont respectivement la permittivité et la perméabilité du milieu. Ces
grandeurs sont respectivement reliées aux permittivités et aux perméabilités du milieu par
l’intermédiaire de la susceptibilité électrique (  e ) et de la susceptibilité magnétique (  m ) :

   0 (1   e )
  0 (1   m ) I-7
On en déduit alors les expressions décrivant les réponses du milieu en termes de
polarisations d’aimantation :

D   E   0 E   0 0 E   0 E  P  P   0 e E I-8

B   H  0 H  0  m H  0 ( H  1)  J  m H I-9
Dans un milieu différent du vide, les équations de Maxwell restent valables mais on doit
substituer  0 par  et  0 par 
Les équations de Maxwell reprennent la forme familière :

 libre
.E  (MG) I-10

.B  0 (MΦ) I-11

B
E  (MF) I-12
t

1 J libre E
B  (MA) I-13
  t

L’établissement de la relation de dispersion dans ces domaines peut être effectué


simplement en posant certaines hypothèses. Dans le cas d’un milieu non magnétique,
  0  r  0 , on a
 
H = B 0
  et v2  c 2  r I-14
D   r E
« c » étant la vitesse de la lumière.

11
Sous cette condition, les équations de Maxwell-Ampère et Maxwell-Faraday en régime
harmonique impliquent :
  2 2  
   2  E  0 I-15
 v 
C’est l’équation de Helmholtz
De même, à l’aide des équations de Maxwell-Faraday et Maxwell-Flux, une expression
⃗ . L’équation I-15 exige que
identique peut être obtenue pour le champ magnétique d’induction B
seulement la variation temporelle doive suivre une fonction harmonique. Sa dépendance spatiale
peut prendre une forme quelconque ⃗⃗⃗E(r, ⃗ 0 (r⃗ )eiωt . Cette partie de l’onde doit avoir une
⃗ t)=E
⃗ 0 (r) = ⃗E0 e−ik⃗.r⃗). Cette forme du
forme harmonique si on veut que l’onde soit progressive (E
champ électrique, injectée dans l’équation de Helmholtz permet d’aboutir à la relation de
dispersion exprimée à partir de la formule suivante:

ω 2
⃗0=0
(k2 - ω2 ϵr )E I-16-a

Cette relation de dispersion s’écrit :


2
k2  r I-16-b
c2
Une permittivité, ϵr relative réelle, implique, que l’on peut obtenir un vecteur d’onde
complexe si par hasard ϵr est négative.
La vitesse de phase v et l’impédance « z » dans le milieu s’écrivent respectivement :

1 
v c ; z I-17
 

En introduisant la permittivité relative  r et la perméabilité relative  r :


 
r   1  e ; r   1  m I-18
0 0

on aboutit à l’expression de l’indice de réfraction du milieu « n » et de son impédance « z » :

c r  n
n  r  r ; z  z0  z0 0  0 I-19
v r n r
z0
Dans un matériau non magnétique, on a    0 de sorte que  r  1 et z 
n
Enfin, le vecteur flux d’énergie électromagnétique, ou le vecteur de Poynting II, et la
densité d’énergie électromagnétique ω s’expriment respectivement par :
12
EB
 EH I-20

1 B2 1 2 1
  E 2   E  H 2
2 2 2 2
Le phénomène de dispersion est une propriété générale des milieux. Cependant, la
dispersion ne se manifeste que dans des gammes restreintes de pulsations, à proximité des
pulsations de résonance des constituants du milieu.
Quant à l’absorption, celle-ci est introduite par la partie imaginaire de la permittivité,
comme nous allons le voir en menant à bien une analyse harmonique. Lorsque ϵr (ω) ∈ C, on
constate un retard à la réponse du milieu. En effet, dans ce cas, le vecteur d’onde « k » est
également complexe.
Avant de développer le modèle de Drude qui permet de formuler l’expression de la
permittivité relative complexe sous la forme d’une partie réelle et une partie imaginaire :
 r   ' ()  i ' ' ()
il est préférable de donner les expressions en fonction de ces deux partie de  ' ( ) et  ' ' ( ) des
différents paramètres physiques qui interviennent :
 VECTEUR D’ONDE k
On considère une onde plane progressive harmonique se propageant selon la direction
(ox) :
  
k  kex  (k 'ik ' ' )ex I-21

et l’expression du carré du vecteur d’onde s’écrit :


2
k 
2
 '    i ' '   I-22
c2
Sa partie réelle est 7:

  ' (    '2     ' '2 ( ) )


k  '
I-23
c 2
et sa partie imaginaire est 7:

   ' (    '2     ' '2 ( )


k ''  ) I-24
c 2
 COEFFICIENT DE REFLEXTION

13
Le coefficient de réflexion r(ω) est une fonction complexe que l’on définit à la surface
d’un milieu cristallin comme le rapport du champ électrique réfléchi E r au champ électrique
incident Ei
r ( )  Er Ei I-25
L’indice de réfraction n(ω) et le coefficient d’extinction K(ω) d’un milieu cristallin sont
liés à la réflexion sous incidence normale par la relation :
n  1  iK
r ( )  I-26
n  1  iK
Le facteur de réflexion R sous incidence normale est égal à 8 :

(n  1) 2  K 2
R I-27
(n  1) 2  K 2
La fonction perte d’énergie –Im(1/ε(ω)) fournit la perte d’énergie d’une particule chargée
qui se déplace dans un milieu cristallin.

 INDICE DE REFRACTION COMPLEXE N


L’indice de réfraction complexe Ṉ est défini par :
N   r ( )  n   iK   I-28

où n, l’indice de réfraction et K, l’indice d’extinction sont définis respectivement par 7:

 ' (    '2     ' '2 ( ) )


n I-29
2

 ' (    '2     ' '2 ( ) )


K I-30
2
et le vecteur d’onde k s’écrit
N n K
k  k 'ik ' '   i I-31
c c c
Le champ électrique s’écrit alors :

E  E0 e i (t  k . x ) I-32
n K n K
i (t  ( i ). x ) (t  x)  x
E  E0e c c
e c
e c
I-33

Dans le vide, k   / c , alors que dans un milieu différent, le vecteur (longueur) d’onde est
« n » fois plus grand (plus petit). Le champ décroît avec la longueur «   c / K ». Par rapport
au vide où   0 / 2c , la longueur d’onde dans le milieu est   0 / n et la longueur

14
  0 / 2K , appelée l’épaisseur de peau. Dans le vide, les crêtes du champ se déplacent à la

vitesse « c » de la lumière, alors que dans un milieu différent, leur vitesse est v  c / n et le

champ électrique peut s’écrire aussi sous forme :


x 2
 i (t  x)
E  E0e 
e 
I-34
2
i (t  x)

Dans cette expression, le second terme { e } est identifié à une onde se propageant
dans la direction (ox) à la vitesse v . En général, la partie réelle du vecteur d’onde k ' ( ) n’est

pas proportionnelle à ω, de sorte que v dépond alors de ω. Le milieu est dans ce cas dispersif.
x 
Le premier terme { e } correspond à une atténuation en    1 , ce qui signifie que l’onde
est absorbée au cours de sa propagation.
 PERMITTIVITE COMPLEXE
⃗ à partir de celle
Une relation a priori linéaire permet de déterminer la valeur du vecteur D

de E par l’intermédiaire de la permittivité ϵ . Elle a été donnée précédemment par:
 
D  E I-35
En général, La permittivité ϵ peut dépendre de :
 la position r un milieu hétérogène
 la pulsation ω de l’onde transportée par ⃗E dans un milieu dispersif
 la norme E
⃗ dans un milieu non-linéaire
et enfin, elle peut prendre des valeurs complexes si le milieu est absorbant et peut se mettre sous
forme d’un tenseur.
hétérogène nombres complexes

   r ,  , E  C
 
I-36

Tenseur dispersif non-linéaire


Dans le cas d’un milieu homogène, linéaire, dispersif et absorbant :
ϵ(ω) = ϵ′ (ω) − iϵ′′ (ω) I-37

III-5- MODELE DE DRUDE-LORENTZ


III-5-1- HYPOTHESES
Le modèle de Drude-Lorentz traite le mouvement des électrons liés sous l’effet d’un
champ électromagnétique extérieur. Ce modèle sera adapté au cas des conducteurs dans lesquels

15
les charges liés seront substituées par les charges libres (électrons de valence). Ces électrons de
masse « m » et de charge «- e »subissent l’effet de trois forces 3 9 10:

 une force de Lorentz FL due au champ électrique et magnétique extérieurs

 une force de frottement FF proportionnelle à la vitesse de l’électron. Cette force est
causée par les collisions avec les constituants du milieu lors de son déplacement.

 une force de rappel FR , provoquée par l’interaction avec les noyaux. Cette force tend
à maintenir l’électron à une position donnée.

Si on applique le second principe fondamental de la dynamique, on aboutit à l’équation


du mouvement de l’électron, donnée par :
  du  m du
d 2u 
m 2  e( E   B)   Cu I-38
dt dt  dt

force de Lorentz force de frottement force de rappel)



 du  
Une première approximation consiste à négliger la force magnétique  e  B  devant
 dt 
 
du
la force électrique  eE , tant que  c .
dt
La projection sur la direction parallèle au champ électrique, de l’équation du mouvement
(équation I-38) permet d’aboutir à une forme différentielle linéaire du second ordre :
d 2u du e
2
  02u   E
dt dt m I-39
   1 étant le temps de relaxation, temps qui sépare deux collisions successives et 02  C m
Cette équation permettra d’étudier le comportement de différents types de milieu dans le
cadre d’une analyse harmonique.
⃗ et le déplacement des charges u
Le champ électrique E ⃗ sont supposés prendre la forme:
E (t )  E0 eit et u (t )  u0 ei (t  ) I-40
En injectant ces solutions dans l’équation de mouvement, on trouve une relation entre les
⃗ et u
amplitudes complexes de E ⃗ :

u   
e m
E I-41
   2  i 0
2
0

16
La force de rappel n’a de sens que lorsqu’on considère les charges liées : pour des charges
libres, cette force n’existe pas, de sorte que C=0 et donc ω0 =0 dans I-38. Ce cas est rencontré
dans les conducteurs parfaits.
Pour les besoins de clarté, on présente un traitement dans le cas général où les électrons
considérés sont liés, le résultat obtenu sera appliqué à un conducteur.
  
La polarisation s’exprime P  Np  Neu I-42

où N est le nombre de dipôles par unité de volume, p le moment dipolaire associé à chaque

dipôle, u est le déplacement du barycentre O- des charges négatives par rapport au barycentre
O+ des charges positives. Ici, on considère la polarisation électronique. La relation entre
l’intensité du champ électrique E et la polarisation P permet d’exprimer la valeur du
déplacement « u » en fonction de E :

P  Neu   0  e E  (   0 ) E
  0 I-43
u  .E
Ne
En régime variable où le champ électrique E(ω) est fonction de la pulsation ω avec ω > 0,
le déplacement « u » peut ne pas suivre les variations du champ électrique et le retard causé peut
t
être exprimé par le terme transitoire en {e−τ } dans la réponse des charges liées au champ

électrique. Dans le modèle de Drude-Lorentz (équation I-38), on peut constater que la


permittivité (ϵ) et la susceptibilité (χe ), qui relient d’une part le déplacement (u) associé à la
polarisation et d’autre part la force électrique sont nécessairement des quantités complexes.
En régime harmonique, les relations constitutives deviennent:
D0   0 E0  P0   0 (1   e ( )) E0  P0  ( ( )   0 ) E0 I-44
où D0 et P0 sont les amplitudes complexes de l’excitation électrique et de la polarisation.
Etant donné P0(ω) = Neu(ω), par identification des équations I-41,I-43 et I-44, l’expression
de la permittivité relative complexe prend la forme:
 p2
 r    1  I-45
 2
0  2 
2
 i

avec  p2  Ne2 m 0 , pulsation plasma


Physiquement, le fait que la permittivité soit une quantité complexe implique l’existence
d’un déphasage entre E et P et la permittivité peut être mise sous forme d’une partie réelle et une
partie imaginaire :

17
 p2 02   2 
 '    1 
 2
0  2 
2
  2 2

 r     'i ' ' I-46


 p2
 ' '   

2
0  2 
2
  2 2

Le comportement d’une large gamme de milieux peut être décrit à l’aide du modèle de
Drude-Lorentz :
 diélectrique : ω0 ≠ 0 et γ ≠ 0
 conducteur : ω0 = 0; γ ≠ 0
 plasma : ω0 = 0; γ = 0

III-5-2- CONDUCTEURS ( ω0 → 0; γ ≠ 0)
Dans un milieu conducteur où les charges (électrons) sont libres de se déplacer, le
mouvement des charges libres est insensible à la force de rappel et on doit poser C=0.
Un métal monovalent peut être assimilé à l’ensemble de N ions fixes par unité de volume
et de N électrons libres de masse « m » et de charge « -e ».
L’équation de mouvement devient
  
dv v
  eE I-47
dt 


v 
eE
m

1  e t  I-48

En régime permanent, la vitesse des charges est proportionnelle à l’intensité du champ. En


 
prenant l’expression de E (t )  E0 eit , la vitesse prend la forme v   eE m
Sachant que la densité de courant de conduction s’écrit
  Ne 2  
jc  Nev  E   0E I-49
m
et la conductivité électrique en régime permanent est réelle et elle s’écrit :

Ne 2  0 p
2

 0   I-50
m 
En régime variable, c'est-à-dire lorsque le champ électrique est fonction de la pulsation,
comme c’est le cas d’une onde électromagnétique, un mouvement oscillatoire forcé des charges

18
mobiles se produit, l’utilisation du modèle de Drude-Lorentz permet d’étudier le comportement
dynamique du milieu.

 CONDUCTEUR PARFAIT:
En tenant compte de l’expression I-41 du déplacement u(ω)

u   
e m
E
   2  i 0
2
0

la densité de courant j  en régime variable s’écrit 3 :
  iNe2 m 
j   Nev   E
02   2  i 0
I-51
 i 0 p2  
j   E0    E0
02   2  i
et la conductivité complexe obtenue est :

i 0 p2
    2 I-52
0   2  i
Pour un conducteur parfait, il suffit de prendre 0  0 et la conductivité électrique peut
être décomposée en partie réelle et imaginaire :
 0
 '   
1   2 2
     '    i ' '   I-53

 0
 ' '   
1   2 2
La permittivité électrique est complexe aussi

 p2
 '    1  2
   2
 r     '    i ' '   I-54

 p2
 ' '   
  2    2 
 PLASMA
Les plasmas sont des milieux conducteurs dont le temps de relaxation τ est très grand
(γ = 1/τ → 0) . Ils sont donc caractérisés par une conductivité imaginaire pure.

19
 0 p2
    (∈ C) I-55
i
Un tel milieu se comporte donc, quelle que soit la pulsation, de manière analogue à un
1
conducteur parfait dans le domaine ω ≫ τ :

 ω > ωp : propagation sans atténuation, avec dispersion.


 ω < ωp : pas de propagation, onde évanescente, réflexion totale.

20
CHAPITRE II
« RESULTATS
&
INTERPRETATION »

21
I- INTRODUCTION
La dernière partie de ce travail est consacrée aux résultats et leurs interprétations dans six
métaux monovalents (Potassium, cuivre, sodium, argent, or et césium)
L’évolution avec la fréquence de l’onde électromagnétique dans les trois domaines du
spectre électromagnétique en l’occurrence l’infrarouge, le visible et l’ultra-violet, de certains
paramètres physiques tels
 la permittivité,
 le vecteur d’onde,
 l’indice de réfraction,
 le coefficient d’extinction
 l’épaisseur de peau
 les coefficients de réflexion et de transmission
 la conductivité électrique

sera présentée. Leur comportement sera interprété aussi.


Les paramètres des différents métaux étudiés sont présentés sur le tableau II-1
Masse Masse Densité Conductivité Temps de Pulsation
molaire volumique électronique électrique sta relaxation plasma

 (0) τ.  1  2
M(kg)  (kg / m ) 3
N (m )3
1
13
10 (s -
2 P (rad .s 1 ) P2
(m) 10--14(s) 1
)
(s )

Cu 6,35E-02 8900 8,43E+28 5,87E+07 2,47 4,05 1,64E+27 1,64E+16 2,68E+32

K 3,91E-02 890 1,34E+28 1,39E+07 3,68 2,72 7,38E+26 6,53E+15 4,26E+31

Ag 1,08E-01 10500 5,85E+28 6,30E+07 3,82 2,62 6,85E+26 1,36E+16 1,86E+32

Na 2,29E-02 968 2,50E+28 2,10E+07 2,98 3,35 1,13E+27 8,92E+15 7,95E+31

Au 1,97E-01 19300 5,92E+28 4,42E+07 2,65 3,77 1,42E+27 1,37E+16 1,88E+32


Cs 1,33E-01 1873 8,49E+27 4,89E+06 2,04 4,89
2,39E+27 5,20E+15 2,70E+31
Tableau II-1: Paramètres physiques des six métaux, 11 14

II- PERMITTIVITE ELECTRIQUE


La figure II-1 représente les variations des permittivités relatives réelle ε’ et imaginaire ε’’
en fonction de la pulsation ω dans le sodium.
Elle montre que la partie réelle de la permittivité est négative pour les valeurs de ω

comprises dans l’intervalle     P , ce qui induit un coefficient de réflexion N


1

22
imaginaire pur (figure II-6). A partir de ωp , elle devient positive et tend par la suite vers la
valeur unité. Ceci
15
--ε' Na
-- ε''
10

2 4 6 8 ωp 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30
ω (1015 rad.s-1)
-5

-10

-15

Figure II-1 : Variation de ε’ et ε’’en fonction de la pulsation ω

prédit une transparence totale du milieu pour les fréquences élevées (ω>>ωp), alors que la partie
imaginaire, très élevée aux fréquences basses, inférieures (< 2.10 15 rad.s-1), est positive mais
tend rapidement vers zéro lorsque la fréquence augmente.
On a toujours :

D  0 E  P

Le caractère oscillatoire du champ électrique, induit chez l’électron un dipôle p . La
polarisation s’écrit
  
P  Np   0 e E
  
D   0 E   0  e E   0 (1   e ) E   0 r E

 r  1  e
La susceptibilité diélectrique χe est donc négative. Quand la fréquence de l’onde incidente
est si élevée, que les électrons n’arrivent plus à suivre les variations rapides du champ alors, les
dipôles que chaque électron constitue avec l’ion immobile ont une orientation opposée au champ
électrique à cause du retard de ces électrons 16 .

Dans la région 0    P , l’amplitude de l’oscillation des électrons est si grande que

P l’emporte sur E et on a  e  1 , et quand    p , les électrons ne suivent toujours pas les

23
inversions du champ et leurs élongation reste en opposition de phase avec E mais elle est plus
faible qu’antérieurement : -  1   e  0 .(figure II-2)
On a le schéma suivant

 
E E
 
P P

0    P   p


Figure II-2 : Effet des fréquences sur l’amplitude des oscillations des électrons 1

10 ε'' -- K -- Cu
9 -- Na -- Ag
8 -- Au -- Cs
7

1
ω (1015 rad.s-1)
1 2 3 4 5 6

a b
Figure II-3 : Variation de ε’- a et ε’’- b en fonction de la pulsation ω de plusieurs métaux

Les figures II-3 indiquent ε’(ω)-a et ε’’(ω)-b de plusieurs métaux. Le décalage observé
dépend en principe des deux paramètres intrinsèques: la densité électronique à travers la
pulsation plasma, et le temps de relaxation, qui joue le rôle du perturbateur. Une valeur de
pulsation plasma ωp élevée prédit, comme nous le verrons plus loin, un retard dans l’observation
d’une transparence totale qui commence à se produire pour une fréquence voisine de ωp.

CAS    1  P - La figure II-4-a indique la variation des deux vecteurs d’onde


k’ et k’’, aux basses fréquences (     P ) dans le sodium.
1

24
k',k'' (107m-1) k' (107m-1) -- Cu
1.05

Na -- Ag
0.75 0.9
-- Cs
0.75 -- K
0.5
-- Na
0.6
-- Au
0.45

0.25 0.3

0.15
ω .1015 (rad.s-1) ω .1015 (rad.s-1)
0.0005 0.001 0.0015 0.002 0.0025 0.003 0.0035 0.0005 0.001 0.0015 0.002 0.0025 0.003 0.0035

a b
Figure II-4 (a) Variation des parties réelle k’ et imaginaire k’’ du vecteur
d’onde avec la fréquence dans le sodium. (b) du k’ des six métaux
Dans ce domaine, et pour les faibles valeurs de ω, on voit bien que les deux parties réelle
et imaginaire se superposent ensuite elles s’écartent. Plus la fréquence s’élève, plus l’écart entre

les deux parties devient important. Pour les grandes fréquences,  1    P , on assistera à
une domination de la partie imaginaire (figure II-7).

Dans le domaine     P , le vecteur d’onde


1

 
2 

 2   P2
k 2  2 r  2 1
c c  2  i  
 
   II-1

s’écrit alors :

2 2  P2 
k2  r    i 
c2 c 2   
II-2

2 2  P2 
k2  r    i 
c2 c 2   
II-3
2 P2
k2   r  i
c2 c2
II-4

25
que l’on peut écrire sous forme,

k 2

1  i    P2  1  i 
2
 2  
2
 00 
2  c  2
II-5
On obtient deux formes du vecteur d’onde complexe:
1 1
k    i 
 
II-6

2 2
avec :   c
0 0 P2 II-7
appelé « épaisseur de peau »

La propagation d’une onde dans le sens des x croissants correspond à la solution k’> 0

et elle se met sous la forme :


   x
i (t  )
E ( x, t )  E0 e i (t kt )  E0 .e  x  .e  II-8
x
i ( t  )
Le premier terme e  x  décrit une atténuation, alors que le second e 
une propagation.
Ce qui veut dire que l’onde se propage à une vitesse de phase v   (figure II-5) 15 qui

théoriquement augmente avec la fréquence, cependant, la présence du terme d’atténuation qui


varie en exponentielle de k’’x, empêche l’onde d’aller plus loin et limite sa propagation sur une
distance de quelques 𝛿. L’onde ne pénètre donc dans le milieu que sur une épaisseur de
quelques δ. Ce cas correspond à une onde évanescente, c'est-à-dire une onde ne se propageant
pas dans le milieu.
La figure II-4 montre que puisque les deux parties k’ et k’’ croient avec la fréquence, cela
signifie que l’épaisseur de peau diminue, ce qui limite la pénétration de l’onde dans le milieu.
Pour une fréquence de   1012 rad .s 1 , on obtient une épaisseur de peau de l’ordre de
  0,275.m , alors que pour   1,5.1013 rad .s 1 ,   0,206.m .

26

-- Cu
0.01 -- Ag
-- Cs
0.0075 -- K
-- Na
0.005
-- Au

0.0025

ω .1015 (rad.s-1)
0.0004 0.0008 0.0012 0.0016 0.002 0.0024 0.0028 0.0032 0.0036

Figure II-5 : Variation de la vitesse de phase avec la fréquence

14 k', k'' (107 m-1)


-- Na
12

10

2
ω (1015 rad.s-1)
2 4 6 8 ωp 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

Figure II-6 : Variation de l’indice de réfraction n et de l’indice d’extinction K


avec la fréquence dans le sodium

La figure II-4-b regroupe les courbes représentant la partie réelle du vecteur d’onde de
quelques métaux monovalents. On remarque ici que l’ordre des courbes ne suit pas
nécessairement celui des densités électroniques N. Le temps de relaxation intervient pour que
cet ordre ne soit respecté.

CAS :  1    P - La figure II-7 représente le vecteurs k’(ω) et k’’(ω) dans le sodium.


Elle montre que dans le domaine du visible     P , le vecteur d’onde est un imaginaire
1

pur, puisque k’ est pratiquement nul dans cette région. Ceci peut être vérifié par le fait que le
carré du vecteur d’onde est négatif. Dans ces conditions, la relation de dispersion :

27
 
2  2 


 P2
k  2 r  2 1
2

c c  2  i  
 
   II-9
devient :

k
1
c
 2
  P2 
II-10
et, et par conséquent, la racine carrée est un imaginaire pur. On assiste à l’apparition d’une onde
évanescente :
  
E( x, t )  E0  E0 .ek ''x .eit II-11

nK
9

8 Na
7

1
ω (1015 rad.s-1)
2 4 6 8 ωp 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28

Figure II-7 : Variation des vecteurs d’onde k’ (a) et k’’(b) en fonction

de la pulsation ω dans le sodium (    1 )

Les variables spatiale et temporelle sont séparées. L’onde subit une atténuation et cette
atténuation ne sera pas liée à une valeur de k (ou de  2 ou de  ) non nulle (situation habituelle
ou n  0 ) mais au fait que N étant imaginaire pur (figure II-8 a et b). L’indice de réfraction
« n » est nul. L’onde ne pénètre pas le conducteur 14.

28
n K
1.4 -- K -- Cu 9
-- K -- Cu
1.2
-- Na -- Ag 8 -- Na -- Ag
-- Au -- Cs 7 -- Au -- Cs
1
6

0.8 5

4
0.6
3
0.4
2

0.2 1
ω (1015 rad.s-1)
ω.1015 rad.s-1
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

a b
Figure II-8 : Variation de l’indice de réfraction n - aet du coefficient d’extinction K - b en fonction
de la pulsation ω dans les six métaux (    1 )
L’onde associée au champ électrique prend la forme :
  
E( x, t )  E0  E0 .ek ''x .eit II-12
C’est une onde stationnaire, conséquence d’une interférence entre l’onde incidente et
l’onde réfléchie.

14 k' (107 m-1) -- K -- Cu


k'' (107 m-1) -- K -- Cu
12
-- Na -- Ag 6 -- Na -- Ag
-- Au -- Cs -- Au -- Cs
10 5

8 4

6 3

4 2

2 1
ω (1015 rad.s-1) ω (1015 rad.s-1)
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

Figure II-9 : Variation des vecteurs d’onde k’ (a) et k’’(b) en fonction

de la pulsation ω dans les six métaux (    1 )


La figure II-10 représente le coefficient de réflexion R et de transmission Tdans le sodium,
alors que la figure II-11-a-b, les coefficients de réflexion et de transmission dans les six métaux.
Elle confirme les interprétations avancées ci-dessus et montre bien que le coefficient de
réflexion R reste longtemps égal à un pour les fréquences inférieures à ωp , ensuite il s’écarte de

29
cette valeur. Lorsqu’on s’approche de la fréquence plasma (fréquences   P et   P ), R
chute brusquement vers zéro. Ce constat prédit une transparence totale et il sera traité dans le cas

  P .

1.4 R 1.4

1.2 1.2 T
Na -- Na
1 1

0.8 0.8

0.6 0.6

0.4 0.4

0.2 0.2
ω (1015 rad.s-1)
ω (1015 rad.s-1)
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

a b
Figure II-10 : Variation du facteur de réflexion R et de transmission T en fonction de la pulsation ω

dans le sodium (    1 )
CAS :   P : L’onde correspondante est une onde (électrique) longitudinale, appelée
aussi onde de plasma. L’origine de cette onde est une conséquence directe de l’apparition d’une
oscillation collective des électrons engendrée par la présence du champ électrique périodique 7.
En effet, lors de son déplacement causé par le champ électrique, un électron subit une force
coulombienne de la part des charges immobiles, les ions massifs chargés positivement. Cette
force de rappel à grande distance (électron-noyau) diffère de celle donnée par le modèle de
Drude-Lorentz, qui est une force coulombienne à courte distance où seulement les charges liées
sont concernés (équation I-38). Le milieu étant conducteur, l’onde plasma correspond à une
oscillation de la densité de charges d’où l’appellation de la fréquence correspondante ωp ,
fréquence plasma.
CAS :   P : Sur les figures II-7 et 9, la partie imaginaire « k’’ » du vecteur d’onde est
nulle dans ce domaine de fréquence. Le vecteur d’onde est donc réel et k=k’, ce qui signifie que
l’onde ne sera pas absorbée.

k= k’ =±√ω2 − ω2p II-13

A partir de ωp, l’onde transmise se propage normalement avec une atténuation


faible tendant vers zéro:

30
K  p2 2 2c II-14

Le milieu est donc considéré comme transparent puisque le coefficient de transparence T


atteint rapidement la valeur unité, laissant le coefficient de réflexion R nul dans cette région
(figure II-10 et II-11 a-b).
1.4 R -- Cu -- K 1.2 T
1.2
-- Ag -- Na
-- Cs -- Au 1
1 -- K
0.8
0.8 -- Na
0.6 -- Au
0.6
-- Cu
0.4
0.4 -- Ag
0.2
-- Cs
0.2
ω (1015 rad.s-1)
ω (1015 rad.s-1)
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30

a b
Figure II-11 : Variation du facteur de réflexion R et de transmission T en fonction de la pulsation de ω

dans les six métaux (    1 )


Avec k '    2   p2 , les vitesses de phase devient :


v   c /  2   p2 II-15
k'
16 Vφ (108m.s-1) -- K -- Cu
14 -- Na -- Ag
12
-- Au -- Cs
10

4
c
2
ω (1015 rad.s -1)
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34

Figure II-12 : Variation de la vitesse de phase en fonction de la pulsation ω


dans les six métaux (    1 )
Puisque la vitesse de propagation des ondes dépend de leur pulsation, le milieu est
considéré comme dispersif.

31
A la limite des très hautes fréquences (ω ≫ ωp ), la vitesse de propagation de l’onde tend
vers la vitesse de la lumière et la permittivité tend vers l’unité c’est-à-dire vers la permittivité du
vide (figure II-12). Le milieu se comporte alors comme le vide. Ce dernier ne dispose pas assez
de temps pour réagir à l’onde, et se laisse passivement subir les oscillations des champs
électromagnétiques.
 c
La vitesse de groupe s’écrit vg    2   p2  c
k'  II-16

Vg (108 m/s)
3.5

2.5
-- Cu -- K
2 -- Ag -- Na
1.5
-- Cs -- Au

0.5
ω (1015 rad.s-1)
4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 44 48
Figure II-13 : Variation de la vitesse de groupe en fonction de la pulsation ω
dans les six métaux (    1 )
Pour les fréquences supérieures à ωp, on constate (figure II-13) que la vitesse de groupe
croît rapidement pour atteindre la vitesse de la lumière ce qui prouve que le milieu se
comportera comme le vide. Une autre confirmation de la transparence du milieu dans cette
gamme de fréquence.
A l’intérieur, l’onde associée au champ électrique trouve des difficultés pour conserver sa
longueur λ0 lorsqu’elle était dans le vide. Elle parait plus grande à partir de ωp, mais elle
diminue rapidement au fur et à mesure que la fréquence augmente pour atteindre ensuite celle du
vide (figure II-14)

32
1.4E-6 λ (m) -- K -- Cu
1.2E-6 -- Na -- Ag
-- Au -- Cs
1E-6
--λ0
8E-7

6E-7

4E-7

2E-7 ω.1015 rad.s -1

4 8 12 16 20 24 28 32 36
Figure II-14 : Variation de la longueur d’onde λ de phase en fonction de la pulsation ω

dans les six métaux (    1 )


III- CONDUCTIVITE ELECTRIQUE
La densité de courant de conduction complexe, parcouru dans un conducteur parfait est
donnée par :
  iNe2 m 
j   Nev   E0
  2  i II-17
L’expression de la conductivité électrique correspondante est donnée par :
 0 p2
   
  i
 0  0
 '     ' '   
1   2 2 1   2 2
Elle est complexe par le terme i au dénominateur. Ce terme indique qu’un déphasage
entre le courant de conduction et le champ électrique de l’onde va apparaitre. L’existence de ce
déphasage dépend de la gamme de fréquences employées.
La figure II-15 désigne la partie réelle et imaginaire de la conductivité électrique par
rapport à la conductivité statique σ(0) en fonction de la fréquence ω dans le sodium.
Lorsque les périodes d’oscillation du champ électrique sont élevées par rapport au temps
de relaxation τ, la partie réelle, qui l’emporte sur la partie imaginaire, tend vers la conductivité
σ(0) de Boltzmann. Le déphasage entre la densité de courant et le champ électrique est nul. Ici le
métal réagit tout de suite au champ électrique de l’onde électromagnétique qui impose aux
électrons un mouvement. Ce mouvement pousse le milieu à la création d’un champ électrique
qui va se superposer au champ de l’onde. Par conséquent, l’onde électromagnétique se trouve
ainsi modifiée. Lorsque les fréquences croient la conductivité réelle chute rapidement pour
tendre vers zéro.

33
Quant à la partie imaginaire, on constate qu’au début, la conductivité croit d’une manière
linéaire pour atteindre une valeur maximale égale à la moitié de celle de Boltzmann à la
fréquence ω=1/τ (flèches vertes), indiquant ainsi que les deux parties de la conductivité sont
égales σ’=σ’’, et par la suite elle décroit pour tendre vers zéro aux fréquences élevées. Ce
résultat montre que le conducteur devient électriquement plus résistant au fur et à mesure que les
fréquences augmentent.
1.2 σ'/σ(0)
σ''/σ(0)
1

0.8

0.6
0,5
0.4 Na

0.2

ω (1015 rad.s -1)


τ-1 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3

Figure II-15 : Variation des deux parties réelle et imaginaire de la conductivité électrique

en fonction de la pulsation ω dans le sodium (    p )

σ'/σ(0) σ''/σ(0)
-- K 0.6
-- Cu -- K
1
-- Na -- Ag -- Na
0.8 -- Au 0.5 -- Cs -- Au
-- Cu 0.4
0.6 -- Ag
-- Cs 0.3
0.4
0.2
0.2
ω (1015 rad.s-1) 0.1
ω (1015 rad.s-1)
0.04 0.08 0.12 0.16 0.2 0.24 0.28 0.32
0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3

a b
Figure II-16 Variation des deux parties réelle (a) et imaginaire (b) de la conductivité électrique

en fonction de la pulsation ω dans les six métaux (    p


IV- CONCLUSION
Cette partie de notre travail a été consacrée à l’interprétation des résultats sur la réponse
diélectrique ou encore la permittivité relative dans les milieux métalliques monovalents, aux
ondes électromagnétiques et ce dans les domaines de l’infrarouge, visible et enfin l’ultra-violet.

34
A travers l’étude des différents paramètre physiques liés à la permittivité relative, les différents
métaux étudiés ont montrés qu’ils possèdent un pouvoir réflecteur significatif dans le domaine
de frequences inférieures à la fréquence plasma, et au dessus de cette limite, ils devienent
transparents, se comportant ainsi comme le vide. L’augmentation des fréquences provoque de
plus en plus une résistance électrique remarquable de la part de ces métaux.

35
CONCLUSION GENERALE

36
Ce travail a été réalisé au département de physique. L’objectif de cette étude théorique
basée sur le modèle de Drude-Lorentz est d’observer la réaction de certains milieux métalliques
aux ondes électromagnétiques. Le comportement de ces ondes s’avère différent selon le
domaine de fréquence. Trois domaines du spectre électromagnétique ont été exploités :
l’infrarouge, le visible et l’ultra-violet. L’étude des deux parties réelle et imaginaire du vecteur
d’onde est déterminante et illustre bien le comportement de l’onde lors de sa rencontre avec le
milieu.

Lorsque    1  P , les deux parties prennent les mêmes valeurs ensuite l’écart
devient visible et s’élargie au fur et à mesure que la fréquence s’élève. La fonction d’onde
comporte un terme décrivant une atténuation et un autre, une propagation, avec une vitesse de
phase qui théoriquement augmente avec la fréquence, cependant, la présence du terme
d’atténuation empêche l’onde d’aller plus loin et limite sa propagation sur une distance de
quelques valeurs de l’épaisseur de peau. L’onde ainsi obtenue correspond à une onde
évanescente, c'est-à-dire une onde ne se propageant pas dans le milieu.
Lorsque la fréquence s’élève encore, l’écart entre les deux parties du vecteur d’onde
devient important et on assiste à une domination flagrante de la partie imaginaire jusqu’à

  P . Le vecteur d’onde est imaginaire pur et l’onde ne pénètre pas dans le milieu. Le
facteur de réflexion égal à un, confirme le grand pouvoir réflecteur des métaux pour les

fréquences inférieures à P .

Lorsque   P , l’onde correspondante est une onde plasma. Elle est à l’origine d’une
oscillation collective des électrons engendrée par la présence du champ électrique périodique.

Lorsque   P , le vecteur d’onde est désormais réel, signifiant que l’onde ne sera pas
absorbée mais plutôt elle se propage normalement avec une atténuation faible tendant vers zéro.
Le milieu ressemble au vide, bien confirmé par la tendance rapide et simultanée vers la valeur
unité du facteur de transparence, ainsi que de l’indice de réfraction.
Quant à la conductivité électrique, on constate l’apparition d’une partie imaginaire
dominée par la partie réelle lorsque les fréquences sont faibles devant τ-1 et le déphasage entre la
densité de courant et l’onde associée au champ électrique est nul, indiquant que le métal réagit
tout de suite au champ. L’augmentation des fréquences contraint le métal à devenir
électriquement plus résistant, un résultat illustré par la décroissance rapide de la conductivité
vers une valeur nulle dans ce domaine de fréquences.

37
Ces résultats très intéressants nous offrent, pour la suite, la possibilité de continuer cette
étude d’une manière plus approfondie, et éventuellement sur d’autres types de milieu tels les
diélectriques ainsi que les semiconducteurs.

38
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES

39
1https://e-cours.univ-paris1.fr/modules/uved/envcal/html/rayonnement/1-rayonnement-
electromagnetique/1-4-spectre-electromagnetique.html , dernière consultation le 10 juin

2https://www.researchgate.net/figure/Les-differents-domaines-du-spectre-
electromagnetique_fig1_30514255 dernière consultation le 10 juin

[3]http://www.ipgp.fr/~grandin/Raphael_Grandin_personal_web_page/Teaching_files/4_milieu

x.pdf , dernière consultation le 10 juin

4 H. Gié et JP Sarmant, Electricité 2ème année 1979 édition J.-B. Baillière
5 H. Kalt, Claus F. Klingshirn, Semiconductor Optics 1, Linear Optical Properties of
Semiconductors, Fifth Edition, 2019, Springer

6 R. Annequin et J.Boutigny, Electricité 2, 1978, 3ème édition, Vuibert

7 F. Wooten, Optical Properties of Solids, 1972, Academic Press NY

8 C. Kittel, Physique de L’Etat Solide, 7ème édition 1998, Dunod

9 M. S. Dresselhaus, Solid State Physics Part II Optical Properties of Solids

10 Chritain.Garing, Milieux Diélectriques (électromagnétisme dans la matière) 1995 édition


ellipses
11https://www.tibtech.com/conductivite.php?lang=fr_FR, dernière consultation le 10 juin
2022

12https://fr.wikipedia.org/wiki/Potassium, dernière consultation le 10 juin


13 https://fr.wikipedia.org/wiki/Césium, dernière consultation le 10 juin
14https://fr.wikipedia.org/wiki/Sodium, dernière consultation le 10 juin
15David B. Tanner, Optical Effects in Solids, 2019, Cambridge, University Press
16J. Cazaux, Initiation à la physique du solide, 3ème édition Masson

40
RESUME
Cette étude théorique basée sur le modèle de Drude-Lorentz a permis d’observer la
réaction de certains milieux métalliques, aux ondes électromagnétiques. Le comportement de
ces ondes s’avère différent selon le domaine de fréquence. Trois domaines du spectre
électromagnétique ont été exploités : l’infrarouge, le visible et l’ultra-violet. L’étude des deux
parties réelle et imaginaire du vecteur d’onde est déterminante et illustre bien le comportement
de l’onde lors de sa rencontre avec le milieu.

Lorsque     P , les deux parties prennent les mêmes valeurs ensuite l’écart
1

devient visible et s’élargie au fur et à mesure que la fréquence s’élève. La fonction d’onde
comporte un terme décrivant une atténuation et un autre, une propagation, avec une vitesse de
phase qui théoriquement augmente avec la fréquence, cependant, la présence du terme
d’atténuation empêche l’onde d’aller plus loin et limite sa propagation sur une distance de
quelques valeurs de l’épaisseur de peau. L’onde ainsi obtenue correspond à une onde
évanescente, c'est-à-dire une onde ne se propageant pas dans le milieu.
Lorsque la fréquence s’élève encore, l’écart entre les deux parties du vecteur d’onde
devient important et on assiste à une domination flagrante de la partie imaginaire jusqu’à
  P . Le vecteur d’onde est imaginaire pur et l’onde ne pénètre pas dans le milieu. Le
facteur de réflexion égal à un, confirme le grand pouvoir réflecteur des métaux pour les
fréquences inférieures à P .

Lorsque   P , l’onde correspondante est une onde plasma. Elle est à l’origine d’une
oscillation collective des électrons engendrée par la présence du champ électrique périodique.

Lorsque   P , le vecteur d’onde est désormais réel, signifiant que l’onde ne sera pas
absorbée mais plutôt elle se propage normalement avec une atténuation faible tendant vers zéro.
Le milieu ressemble au vide, bien confirmé par la tendance rapide et simultanée vers la valeur
unité du facteur de transparence, ainsi que de l’indice de réfraction.
Quant à la conductivité électrique, l’augmentation des fréquences contraint le métal à
devenir électriquement plus résistant, un résultat illustré par la décroissance rapide de la
conductivité vers une valeur nulle au fur et à mesure que les fréquences s’étendent vers les
valeurs élevées.

MOTS CLES:
Onde électromagnétique - Spectre électromagnétique - Dipôle électrique – Polarisation -
Vecteur déplacement - Champ électrique extérieur - Champ dépolarisant - Champ local -
Constante diélectrique - Diélectrique - Permittivité électrique relative - vecteur d’onde -
longueur d’onde – vitesse de phase – vitesse de groupe- indice de réfraction complexe-
conductivité électrique - Métal - Gaz électronique- Fréquence plasma.

41
ABSTRACT
This theoretical study based on the Drude-Lorentz model made it possible to observe the
reaction of certain metallic media to electromagnetic waves. The behavior of these waves turns
out to be different depending on the frequency domain. Three areas of the electromagnetic
spectrum have been exploited: infrared, visible and ultraviolet. The study of the two real and
imaginary parts of the wave vector is decisive and illustrates well the behavior of the wave
during its encounter with the medium.

When     P , the two parts take the same values then the difference becomes
1

visible and widens as the frequency increases. The wave function includes a term describing an
attenuation and another, a propagation, with a phase velocity which theoretically increases with
frequency, however, the presence of the attenuation term prevents the wave from going further
and limits its propagation over a distance of a few values of the thickness of the skin. The wave
thus obtained corresponds to an evanescent wave, that is to say a wave which does not propagate
in the medium.
As the frequency increases, the difference between the two parts of the wave vector
becomes large and there is a clear predominance of the imaginary part up to   P . The wave
vector is purely imaginary and the wave does not penetrate the medium. The reflectance equal to
one confirms the high reflectivity of metals for frequencies below P .

When   P , the corresponding wave is a plasma wave. It is at the origin of a collective


oscillation of the electrons generated by the presence of the periodic electric field.

When   P , the wave vector is now real, which means that the wave will not be
absorbed but will propagate normally with low attenuation tending to zero. The medium looks
like a vacuum, well confirmed by the rapid and simultaneous evolution towards the unit value of
the transparency factor, as well as the refractive index.
As for the electrical conductivity, the increase in frequencies forces the metal to become
electrically more resistant, a result illustrated by the rapid decrease in conductivity towards a
zero value as the frequencies extend towards higher values.

KEY WORDS:
Electromagnetic wave - Electromagnetic spectrum - Electric dipole - Polarization -
Displacement vector - External electric field - Depolarizing field - Local field - Dielectric
constant - Dielectric - Relative electric permittivity - Wave vector - Wavelength - Phase velocity
- Velocity of group - Complex refractive index - Electrical conductivity - Metal - Electronic gas
- Plasma frequency.

42
‫نبذة مختصرة‬
‫أتاحت هذه الدراسة النظرية المستندة إلى نموذج ‪ Drude-Lorentz‬مراقبة تفاعل بعض الوسائط المعدنية مع‬
‫الموجات الكهرومغناطيسية‪ .‬اتضح أن سلوك هذه الموجات يختلف باختالف مجال التردد‪ .‬تم استغالل ثالث مناطق من الطيف‬
‫الكهرومغناطيسي‪ :‬األشعة تحت الحمراء والمرئية واألشعة فوق البنفسجية‪ .‬تعتبر دراسة األجزاء الحقيقية والخيالية من متجه‬
‫أمرا بالغ األهمية وتُظهر جيدًا سلوك الموجة عندما تصادف وسي ً‬
‫طا‪.‬‬ ‫الموجة ً‬

‫عندما ‪     P‬يتبنى كال الطرفين نفس القيم ‪ ،‬تصبح الفجوة مرئية وتتسع في كثير من األحيان ‪.‬‬
‫‪1‬‬

‫تتضمن دالة الموجة مصطل ًحا يصف التوهين وآخر ‪ ،‬االنتشار ‪ ،‬مع سرعة طور تزداد نظريًا مع التردد ‪ ،‬ومع ذلك ‪ ،‬فإن‬
‫وجود مصطلح توهين يبطئ تقدم الموجة ويحد من انتشارها إلى عدد قليل من القيم بعيدا عن سماكة الجلد‪ .‬وبالتالي فإن الموجة‬
‫التي تم الحصول عليها تتوافق مع موجة سريعة الزوال ‪ ،‬أي موجة ال تنتشر في الوسط‪.‬‬
‫كبيرا ويكون هناك تحكم صارم في الجزء‬
‫ً‬ ‫عندما يزداد التردد مرة أخرى ‪ ،‬يصبح الفرق بين جزأي متجه الموجة‬
‫حتي ‪ .‬متجه الموجة هو مجرد خيال وال تخترق الموجة الوسط‪ .‬يؤكد انعكاس واحد االنعكاس‬ ‫التخيلي الموحد ‪  P‬‬
‫العالي للمعادن للترددات االقل من ‪. P‬‬

‫عندما ‪   P‬تكون الموجة المقابلة موجة بالزما‪ .‬إنها نتيجة التذبذب الجماعي لإللكترونات الناتج عن وجود المجال‬
‫الكهربائي الدوري‪.‬‬

‫عندما ‪   P‬يكون متجه الموجة حقيقيًا اآلن ‪ ،‬فهذا يعني أنه لن يتم امتصاص الموجة ولكنها ستنتشر بشكل‬
‫طبيعي مع توهين منخفض يتجه نحو الصفر‪ .‬الوسط يشبه الفراغ ‪ ،‬وهو ما يؤكده بشكل جيد االتجاه السريع والمتزامن نحو‬
‫وحدة عامل الشفافية وكذلك معامل االنكسار‪.‬‬
‫أما بالنسبة للناقلية الكهربائية ‪ ،‬فإن ارتفاع الترددات تجعل المعدن أكثر مقاومة للكهرباء ‪ ،‬نالحظها من خالل‬
‫االنخفاض السريع في للناقلية نحو قيمة معدومة عند تمديد الترددات نحو القيم العاعلية‬

‫الكلمات الدالة‪:‬‬
‫الموجة الكهرومغناطيسية ‪ -‬الطيف الكهرومغناطيسي ‪ -‬ثنائي القطب الكهربائي ‪ -‬االستقطاب ‪ -‬شعاع اإلزاحة ‪ -‬المجال‬
‫الكهربائي الخارجي ‪ -‬مجال إزالة االستقطاب ‪ -‬المجال المحلي ‪ -‬ثابت العزل ‪ -‬العازل ‪ -‬السماحية الكهربائية النسبية ‪ -‬ناقل‬
‫الموجة ‪ -‬الطول الموجي ‪ -‬سرعة الطور ‪ -‬سرعة المجموعة ‪ -‬معامل االنكسار المركب ‪ -‬الناقلية الكهربائية ‪ -‬المعادن ‪-‬‬
‫الغازات االلكترونية ‪ -‬تردد البالزما‪.‬‬

‫‪43‬‬

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