TP de Qsei Fini
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Présenté par :
MALEKERA ZIHALIRWA Olivier
MPUNGA CIMBALANGA Judith
LUKUSA MUKADI Henock
MIANDABU CILOMBOJI Sarrive
MUKUNDI KALALA Arlice
INTRODUCTION
0.1. Contexte d’études
0.2. Objectif
Cette étude vise à analyser les mécanismes par lesquels la coopération sino-africaine
influence l'endettement des pays africains, en mettant en lumière les caractéristiques
spécifiques des prêts chinois et leur impact sur le développement économique de la région.
Pour ce faire, nous examinerons plusieurs variables clés telles que le montant et la
répartition des prêts chinois, les conditions de prêt, ainsi que les implications économiques et
politiques de cette coopération.
Outre l’introduction et la conclusion, le présent exposé s’articule autour des points que voici :
Chapitre 1 : Généralités
1.1. Théories qui sous-tendent la coopération sino africaine
1.2. Caractéristiques des prêts traditionnels
1.3. Comparaison de ces caractéristiques aux Prêts accordés par la Chine à l’Afrique
Chapitre 1 : GENERALITES
Ce chapitre permet de comprendre les notions théoriques qui entourent la
problématique de la coopération sino-africaine à travers les points ci-dessous :
1) Théories traditionnelles
Selon cette théorie, les pays se spécialisent dans la production des biens pour lesquels
ils ont un avantage absolu en termes de coûts de production.
Dans le contexte sino-africain, la Chine pourrait investir dans des secteurs où elle
possède un avantage absolu, tels que la fabrication et les infrastructures, tandis que les pays
africains pourraient bénéficier de ces investissements pour moderniser leur économie et
stimuler leur croissance.
Cette théorie soutient que les pays se spécialisent dans la production des biens
pour lesquels ils ont un avantage comparatif, même s'ils sont moins efficaces dans la
production de tous les biens.
Dans le contexte sino-africain, la Chine pourrait investir dans des secteurs où elle
possède un avantage comparatif, tandis que les pays africains pourraient bénéficier de ces
investissements pour diversifier leur économie et accroître leur compétitivité sur le marché
mondial.
2) Théories modernes
Théorie de la dépendance (André Gunder Frank)
Cette théorie met en évidence l'importance des structures de pouvoir et des institutions
internationales dans la gouvernance des relations économiques mondiales.
Dans le contexte sino-africain, l’on peut s’intéresser sur comment la coopération entre
la Chine et l'Afrique influence les dynamiques de pouvoir et les règles du jeu économique
mondial, notamment en matière de gouvernance financière et de développement durable.
Les prêts traditionnels, souvent octroyés par des institutions financières occidentales
telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), ont généralement les
caractéristiques suivantes :
Conditionnalité : Les prêts traditionnels sont souvent assortis de conditions strictes,
telles que des réformes économiques, des politiques de gouvernance et des programmes
d'ajustement structurel, que les pays emprunteurs doivent respecter pour obtenir un
financement.
Transparence : Les conditions des prêts traditionnels sont généralement transparentes
et bien documentées, avec un processus de demande formel et des critères d'admissibilité
clairs.
Surveillance : Les institutions financières traditionnelles effectuent généralement un
suivi étroit de l'utilisation des fonds prêtés et exigent des rapports réguliers sur les progrès
réalisés dans la mise en œuvre des réformes convenues.
Taux d'intérêt : Les taux d'intérêt des prêts traditionnels peuvent varier en fonction des
conditions du marché financier international, mais ils sont généralement alignés sur des taux
compétitifs.
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Comparativement aux prêts accordés par des institutions financières occidentales telles
que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), les prêts chinois
présentent souvent les caractéristiques suivantes, qui peuvent différer des prêts traditionnels :
Conditions souples :
Les prêts chinois peuvent être accordés sans les mêmes exigences de transparence et de
conditionnalité que les prêts traditionnels, offrant ainsi aux pays emprunteurs une plus grande
flexibilité dans leur utilisation.
Rapidité :
La Chine est souvent en mesure de fournir un financement plus rapidement que les
institutions financières traditionnelles, ce qui peut être attrayant pour les pays africains ayant
des besoins urgents en matière d'infrastructures et de développement.
Garanties sur les ressources naturelles :
Contrairement aux prêteurs traditionnels, la Chine peut parfois demander des garanties
sur les ressources naturelles ou d'autres actifs stratégiques en échange de prêts, ce qui peut
présenter des risques pour la souveraineté et la durabilité environnementale des pays
emprunteurs.
Opacité :
Les termes des prêts chinois peuvent parfois manquer de transparence, ce qui peut
rendre difficile l'évaluation complète des risques pour les pays emprunteurs et la société
civile.
Brève conclusion
Bien que les prêts traditionnels et les prêts chinois puissent tous fournir un financement
au développement, ils présentent des différences significatives en termes de conditions, de
transparence et de processus de prise de décision.
Sur base des analyses de la Global Development Policy Center, un think tank rattaché à
l'Université de Boston (États-Unis). On peut lire de ce graphique ce qui suit :
Au début des années 2000 jusqu’à 2005, on constate une faible proportion des prêts
chinois destinés aux Etats Africains, qui s’étend sur une moyenne d’environs 2,5 millions de
dollars.
Selon la même institution, entre 2000 et 2018, les prêts de Pékin en faveur de l’Afrique
ont augmenté en se maintenant au-dessus des 10 milliards $ par an entre 2012 et 2017, avec
un pic à près de 30 milliards $ en 2016. Ils ont ciblé des secteurs importants pour le
développement du continent tels que celui des infrastructures avec des grands projets de
construction de routes, ports, et aéroports au cours de la décennie passée.
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Notons néanmoins que ces dernières années, notamment entre 2019 et 2022, Les prêts
accordés par la Chine aux gouvernements africains ont sensiblement chuté à leur plus bas
niveau depuis 2004, pour s’établir à 994,48 millions de dollars seulement.
Deux autres facteurs entrent aussi en jeu : le recentrage de la chine sur ses priorités
nationales et l’adoption d’une nouvelle approche relative à l’initiative des « Nouvelles routes
de la Soie » basée sur des projets plus petits, de meilleure qualité et plus respectueux de
l’environnement (Green, small and beautiful).
Les pays africains ayant bénéficiés de ces prêts en raison notamment de leurs dotations
en ressources naturelles abondantes sont : Angola, premier débiteur de la Chine en Afrique,
suivi par d’autres pays tels que le Cameroun, l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Nigéria,
l’Afrique du Sud, le Soudan, l’Égypte, la Zambie, la République démocratique du Congo, la
République du Congo et bien d’autres.
Contrairement aux prêts chinois qui accusent un recul depuis 2018, les échanges
commerciaux, entre la Chine et l’Afrique ne cessent d’accroitre en atteignant ainsi un
montant record de 282 milliards de dollars, soit une hausse de 11 % par rapport à 2021.
Le rapport révèle qu’entre 2000 et 2022, plus de 39 bailleurs de fonds chinois ont
accordé 1243 prêts d’une valeur globale de 170,08 milliards de dollars à 49 gouvernements
africains, des dizaines d’entreprises publiques et sept institutions multilatérales régionales.
Ces prêts chinois servis à l’Afrique entre 2000 et 2022 représentent 64 % du total des
financements accordés au continent par la Banque mondiale durant la même période (264,15
milliards de dollars) et près de cinq fois les prêts décaissés par la Banque africaine de
développement (36,85 milliards de dollars).
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La répartition de ces prêts débloqués au cours des 23 dernières années par sous-région
du continent africain fait ressortir que l’Afrique australe tient le haut du pavé avec 67,67
milliards de dollars devant l’Afrique de l’Est (40,35 milliards), l’Afrique de l’Ouest (28,38
milliards), l’Afrique centrale (19,65 milliards) et l’Afrique du Nord (11,09 milliards).
La ventilation des prêts par secteur montre par ailleurs que le secteur de l’énergie a
accaparé 35% du total des prêts entre 2000 et 2022, devant ceux du transport (29%), des
technologies de l’information et de la communication (8%) et des services financiers (6%),
de 2000 à 2022, la Chine a accordé des prêts à divers secteurs en Afrique.
Ces prêts chinois ont joué un rôle significatif dans le développement économique de
nombreux pays africains.
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En somme, il est important de noter que ces conditions peuvent varier en fonction des
circonstances spécifiques de chaque projet et des priorités stratégiques des deux parties
impliquées.
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Dépendance économique
Une forte dépendance vis-à-vis des financements chinois peut également limiter la marge de
manœuvre des pays partenaires dans leur politique économique et les rendre plus vulnérables
aux fluctuations économiques mondiales.
Gestion de la dette
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Il est essentiel que les pays partenaires gèrent leur dette de manière responsable et
transparente pour éviter une accumulation excessive de dettes et des problèmes de solvabilité
à long terme.
Les prêts chinois ont souvent financé d'importants projets d'infrastructures en Afrique,
tels que des routes, des ponts, des ports et des centrales électriques. Ces investissements
peuvent améliorer la connectivité régionale, stimuler le commerce et faciliter le
développement économique.
Création d'emplois
Les projets d'infrastructures financés par les prêts chinois peuvent créer des emplois
locaux, tant pendant la phase de construction que dans les secteurs qui en bénéficient
indirectement, ce qui contribue à réduire le chômage et à améliorer les conditions de vie des
populations locales.
Transfert de compétences
Endettement excessif
Cependant, les prêts chinois peuvent également entraîner un endettement excessif pour
certains pays africains, surtout s'ils ne parviennent pas à générer suffisamment de revenus
pour rembourser ces prêts. Cela peut compromettre la stabilité financière et économique à
long terme de ces pays.
Dépendance économique
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La dépendance accrue à l'égard des prêts chinois et des investissements peut également
accroître la dépendance économique des pays africains à l'égard de la Chine, ce qui peut
limiter leur marge de manœuvre politique et économique.
Impact environnemental
Certains projets d'infrastructures financés par la Chine peuvent avoir un impact négatif
sur l'environnement, comme la déforestation, la pollution et la perte de biodiversité, ce qui
peut compromettre la durabilité à long terme du développement.
En résumé, les prêts chinois peuvent jouer un rôle important dans le développement
économique des pays africains, mais leur impact dépend de la manière dont ces fonds sont
utilisés, de la viabilité des projets financés et de la capacité des pays à gérer leur dette de
manière responsable.
Investissement dans des projets rentables et durables : Les fonds provenant des prêts
chinois devraient être investis dans des projets qui génèrent des revenus durables et
contribuent au développement économique à long terme.
Les pays africains devraient renforcer leurs institutions financières nationales pour
mieux gérer la dette et garantir une utilisation efficace des fonds empruntés.
Évaluation rigoureuse des risques : Avant de contracter des prêts chinois, les
gouvernements africains devraient procéder à une évaluation rigoureuse des risques financiers
et de soutenabilité pour s'assurer que les bénéfices potentiels surpassent les risques.
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CONCLUSION
Cela nous a permis de comprendre que, bien que les coopérations économiques
avec la Chine puissent offrir des avantages en termes d'infrastructures et de développement
économique aux pays Africains, elles comportent également des risques en matière
d'endettement. Pour ce faire, il est crucial que les pays bénéficiaires veillent à ce que ces
partenariats soient mutuellement avantageux et gérés de manière à garantir une viabilité
financière à long terme.
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Enfin, cette étude à tenter des formuler quelques stratégies que les pays africains
peuvent mettre œuvre pour maximiser les avantages des prêts chinois tout en atténuant les
risques financiers et en garantissant un développement économique durable.
Il s’agit notamment,
REFERENCES
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Institut etudes et sécurité ISS, Afrique, Gouvernance et Développement.
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africains-ont-enregistre-une-croissance-de-18-6-en-2022-a-193-17-milliards-rapport