SCSP
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Arnaud Rousselle
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http://arousselle.perso.math.cnrs.fr/
4 Prédiction
Définition
On appelle série chronologique ou série temporelle toute suite (finie) y
d’observations numériques d’une grandeur effectuées au cours de plusieurs années
à intervalle de temps réguliers, appelés saisons.
Notations
On note :
▶ yt la valeur de la t e observation,
▶ n le nombre d’années,
▶ p le nombre de saisons (périodes) dans une année.
Exemple 1
y
•
150
•
100 •
• •
• •
50 • •
• • • • •
• •
t
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Exemple 2
y
•
•
50 • •••
•
40 •
30 •
• •
20 •
•
10 • •• • •• •••
•
•••••
• ••• •
••• t
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
Motivations et ...
objectifs
Pour répondre aux questions posées ci-dessus, nous fournirons des méthodes
permettant :
▶ de décomposer une série chronologique en composantes générale, saisonnière
et aléatoire afin de l’analyser (voir Section 2) ;
▶ d’estimer les composantes de la série chronologique (voir Section 3) ;
▶ prédire les valeurs futures de la série (voir Section 4).
1 Définitions et motivations
4 Prédiction
yt = f (gt , st , at ),
Exemple 1 (suite)
Modèle additif
Définition
On parle de modèle additif si yt = gt + st + at où gt désigne la composante
≪ tendance générale ≫, st désigne la composante saisonnière et at désigne la
Remarque
▶ composante saisonnière
p-périodique : sk+p = sk , pour tout k
d’influence nulle sur une année : s1 + s2 + · · · + sp = 0
▶ composante aléatoire négligeable : at ≃ 0, pour tout t.
Critère
Pour savoir si le modèle additif est adapté, on trace les lignes polygonales passant
par les pics ≪ positifs ≫ d’une part et ≪ négatifs ≫ d’autre part. Si celles-ci sont
proches de droites et si la largeur de la bande délimitée par celles-ci est
essentiellement constante, on choisit d’utiliser le modèle additif.
Arnaud Rousselle Séries chronologiques Année universitaire 2023-2024, S2 13 / 35
Analyse d’une série chronologique
Exemple 2 (suite)
Modèle multiplicatif
Définition
On parle de modèle multiplicatif si yt = gt × st × at où gt désigne la composante
≪ tendance générale ≫, st désigne la composante saisonnière et at désigne la
Remarque
▶ composante saisonnière
p-périodique :sk+p = sk , pour tout k
d’influence nulle sur une année : s1 × s2 × · · · × sp = 1
▶ composante aléatoire négligeable : at ≃ 1, pour tout t.
Critère
Pour savoir si le modèle multiplicatif est adapté, on trace les lignes polygonales
passant par les pics ≪ positifs ≫ d’une part et ≪ négatifs ≫ d’autre part. Si celles-ci
sont proches de droites et si la largeur de la bande délimitée par celles-ci est
clairement croissante ou décroissante, on choisit d’utiliser le modèle multiplicatif.
Arnaud Rousselle Séries chronologiques Année universitaire 2023-2024, S2 15 / 35
Analyse d’une série chronologique
Exemple 1 (suite)
Le modèle multiplicatif est adapté pour l’Exemple 1.
y
•
150
•
100 •
• •
• •
50 • •
• • • • •
• •
t
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Figure – Chiffres d’affaires yt (en K¤) du t e trimestre de l’Exemple 1 (bleu) et les lignes
polygonales passant par les pics ≪ positifs ≫ (rouge) et ≪ négatifs ≫ (vert).
1 Définitions et motivations
4 Prédiction
Proposition
Soit y une série chronologique dont la tendance générale est notée gt .
Alors, un estimateur de gt est donné par :
(k)
ĝt = Mt .
Remarque
L’estimation de la tendance générale ne dépend pas du fait que l’on utilise un
modèle additif ou multiplicatif.
Exemple 1 (suite)
y
•
150
•
100 •
• • • • • •
• • •
• • • • •
50 • • • • • •
• •
• •
t
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Exemple 2 (suite)
y
•
•
50 • •••
•
40 •
30 • ••••
•••• •••• ••
20 •• •• •
• ••
• • •
•• •
10 ••••
• •••
•
•••••
•• •••
•• •• •
••• •
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36
t
Exemple 2 (suite)
Le tableau suivant donne les valeurs approchées à une décimale près des écarts
et = yt − ĝt obtenus pour chaque période t ∈ {4, . . . , 33}, celles des moyennes ēt
des écarts correspondant à chacun des mois d’une année :
e13 + e25 e15 + e27 e4 + e16 + e28 e9 + e21 + e33
ē1 = , . . . , ē3 = , ē4 = , . . . , ē9 = ,
2 2 3 3
e10 + e22 e12 + e24
ē10 = , . . . , ē12 = ,
2 2
ainsi que l’estimation de la composante saisonnière ŝt = ēt − ē où
ē = ē1 +ē2 +···+ē
12
12
≃ 0, 05.
HH Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
H
2013 -7,2 -9,2 -3,3 21,9 27,4 8,8 -16,9 -11,9 -6
2014 0 -1,8 -2,6 -6 -10,6 -1,6 23,6 25,3 7,4 -17,2 -11,1 -5,6
2015 1,1 -1,5 -2,5 -8,4 -9,3 -3,7 23,4 27 10,3
ēt 0,5 -1,6 -2,5 -7,2 -9,7 -2,9 23 26,6 8,8 -17 -11,5 -5,8
ŝt 0,5 -1,7 -2,6 -7,2 -9,8 -2,9 22,9 26,5 8,8 -17,1 -11,5 -5,8
Proposition
Dans le cadre d’un modèle multiplicatif, une estimation de la composante
saisonnière est donnée par ŝt défini ci-dessus.
Arnaud Rousselle Séries chronologiques Année universitaire 2023-2024, S2 28 / 35
Estimation des composantes
Exemple 1 (suite)
Le tableau suivant donne les valeurs approchées à deux décimales près des ratios
rt = ĝytt obtenus pour chaque période t ∈ {3, 4, . . . , 14}, celles des moyennes r¯t des
ratios correspondant à chacun des trimestres d’une année :
√ √ √ √
r¯1 = 3 r5 r9 r13 , r¯2 = 3 r6 r10 r14 , r¯3 = 3 r3 r7 r11 , et r¯4 = 3 r4 r8 r12 ,
1 Définitions et motivations
4 Prédiction
Prédiction
Exemple 1 (suite)
En utilisant les résultats déjà obtenus dans les sections précédentes, on obtient
que la droite de régression de ĝt en t a pour équation :
• •
• • •
50 • • •
• • • • •
• •
t
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
Exemple 2 (suite)
En utilisant les résultats déjà obtenus dans les sections précédentes, on obtient
que la droite de régression de ĝt en t a pour équation :
y37 ≃ 19, 08, y38 ≃ 16, 92, y39 ≃ 16, 06, y40 ≃ 11, 4, y41 ≃ 8, 94, y42 ≃ 15, 88,
y43 ≃ 41, 72, y44 ≃ 45, 36, y45 ≃ 27, 65, y46 ≃ 1, 84, y47 ≃ 7, 48, y48 ≃ 13, 19.
y
•
•
50 • •••
• •
40 •
•
30 • •
• •
20 • ••
• • •
•• •
10 • •• • •• •• • •
•
•••••
• •• • •
••• • t
1 2 3 4 5 6 7 8 9 101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748