13 - Guide Securite
13 - Guide Securite
13 - Guide Securite
Introduction
Les accidents du travail ne doivent plus être perçus comme une fatalité
mais comme un dysfonctionnement de l’entreprise. La sécurité doit être
gérée au plus haut niveau et être intégrée dans le management de
l’entreprise.
SOMMAIRE
Introduction___________________________________________1
SOMMAIRE____________________________________________2
EVALUATION DES RISQUES_______________________________3
1/ Identifier les risques_____________________________________3
2/ Classer les risques_______________________________________4
3/ Proposer des actions de prévention__________________________5
4/ Les sources de renseignements pour réaliser l’évaluation des
risques__________________________________________________5
SECURITE COLLECTIVE__________________________________6
1/ Respect de l'affichage et de la signalisation___________________6
2/ Incendie_______________________________________________9
3/ Bruits et vibrations_____________________________________11
4/ Eclairage_____________________________________________15
5/ Aération et assainissement_______________________________16
6/ Les équipements de travail_______________________________18
7/ Vérifications périodiques des appareils et équipements_________18
8/ Matières dangereuses___________________________________20
9/ Interventions d’entreprises extérieures_____________________22
10/ Formation à la sécurité_________________________________24
11/ Une obligation générale de formation à la conduite___________26
SECURITE INDIVIDUELLE_______________________________29
1/ Protection contre les risques physiques_____________________29
2/ Protection contre les risques chimiques_____________________33
3/ Protection contre le risque amiante_________________________34
Le chef d’entreprise doit formaliser par écrit dans un document unique les
résultats de l’évaluation des risques, les mettre à jour et les tenir à
disposition.
Le chef d’entreprise peut par exemple analyser les risques selon les
critères ci-après, après les avoir adaptés à son entreprise :
Exemples de critères :
Le choix et les moyens des mesures de prévention ne sont pas les mêmes
pour toutes les entreprises. Toutefois, il est conseillé de faire figurer les
actions de prévention, de protection ou de réduction des risques
envisagées ou déjà existantes.
Exemples :
SECURITE COLLECTIVE
Mais, le simple affichage d'une consigne de sécurité ne suffit pas. Pour son
application, il faut que celle-ci soit diffusée et expliquée aux salariés afin
qu'ils aient une connaissance effective de la consigne et des modes
opératoires.
B. Signalisation
b) Interdiction
c) Avertissement
N.B
Les panneaux de signalisation doivent être simples, résistants, visibles,
compréhensifs. Ils doivent être enlevés lorsque le risque disparaît.
On peut aussi utiliser les panneaux du Code de la route pour signaler des
obligations (piétons, limitation de vitesse, sens interdit, etc.).
2/ Incendie
Moyens d'alerte :
détection humaine ou automatique,
alerte des secours : en fonction de l'organisation du travail (de
nuit, travail posté), le chef d'entreprise doit mettre en place une
procédure pour prévenir les sapeurs-pompiers en cas d'incendie.
3/ Bruits et vibrations
A. Le bruit
Niveau d’exposition
Notes d’application
sonore quotidien
1. 75 dB(A) * Niveau seuil : valeur au-dessous de laquelle une exposition continue
et/ou répétitive ne produit aucun effet nocif pour la santé et la
sécurité des travailleurs.
Notons cependant que les connaissances scientifiques actuelles ne
permettent pas de définir des niveaux précis d’exposition couvrant
tous les risques pour la santé, notamment en ce qui concerne les
effets non auditifs du bruit.
2. 80 dB(A) * Niveau d’action : information des travailleurs. Protection individuelle
à la demande. Droit à la surveillance médicale si ce niveau est
dépassé.
3. 85 dB(A) ou Identifier les salariés concernés, mesurer leur exposition tous les
135 dB trois ans en cas de modification susceptible d’accroître le bruit.
(niveau de Mesurage prévu dans un document soumis pour avis aux délégués
pression du personnel et au médecin du travail.
acoustique de Mettre à la disposition des travailleurs exposés des protecteurs
crête) individuels adaptés.
Informer les travailleurs exposés sur les risques, sur les moyens mis
en oeuvre pour les prévenir, sur le rôle de la surveillance médicale
spéciale, les former en conséquence.
4. 90 dB(A) ou Outre les mesures précédentes :
140 dB (niveau de - établir et mettre en oeuvre un programme de mesures de nature
pression technique ou d’organisation du travail destiné à réduire l’exposition
acoustique de au bruit,
crête) - prendre toutes les dispositions pour que les protecteurs individuels
soient utilisés,
- signaler de façon appropriée les lieux de travail bruyants.
5. 105 dB(A) Si le niveau d’exposition sonore quotidienne atteint 105 Db(A)
réglementer l’accès des lieux.
88 4H
91 2H
94 1H
97 30 min
100 15 min
Port intermittent
o Les serre-tête composés de deux coquilles reliées par le
dessus du crâne, ils sont recommandés pour des interventions
de courte durée dans une zone bruyante,
o Les serre nuque : l’arceau se place derrière la nuque mais ils
s’utilisent comme les serre-tête.
o Les casques enveloppants recouvrent une grande partie de la
tête et sont munis de coquilles qui recouvrent les oreilles. Ils
peuvent être équipés d’écouteurs et permettent même une
communication verbale avec d’autres correspondants.
B. Les vibrations
Les vibrations des machines ou des outils exposent les salariés à des
troubles graves pour la santé.
Les vibrations des machines peuvent aussi provoquer des dégâts au
niveau de la structure des immeubles ou installations.
Conseils utiles :
Pour une machine neuve, le risque bruit ou vibrations doit être pris
en compte lors du choix.
Pour une machine en service, la diminution des vibrations peut être
obtenue par un système de fixation au sol (Silentbloc) ou par
réinstallation sur une dalle antivibration.
4/ Eclairage
Valeurs minimales
d’éclairement (en lux)
Types de locaux
en tout point du local et à tout
moment
Locaux affectés au travail et leurs
dépendances
40
Voies de circulation intérieures
60
Escaliers et entrepôts
120
Locaux de travail, vestiaires, sanitaires
200
Locaux aveugles affectés à un travail
permanent
Espaces extérieurs
Zones et voies de circulation extérieures 10
Espaces extérieurs où sont effectués des 40
travaux à caractère permanent
5/ Aération et assainissement
Résultats à atteindre :
extraire les polluants
aérer pour obtenir assez d’air neuf
éviter les inconvénients (courants d’air, variations de température)
obtenir un air purifié, sans odeur désagréable
obligation du maître d’ouvrage lors de la construction et
l’aménagement des locaux de travail
Contrôles périodiques :
Tous les ans pour les locaux à pollution spécifique ou non spécifique.
Tous les 6 mois si l’air est recyclé.
8/ Matières dangereuses
B. L’entreprise et le stockage
C. L’entreprise et le transport
D. L’entreprise et l’environnement
C F E N
Sont visées les entreprises dites extérieures qui font intervenir leur
personnel aux fins d'exécuter une opération ou de participer à l'exécution
d'une opération, quelle que soit sa nature, industrielle ou non, dans une
entreprise dite utilisatrice ou dans ses dépendances ou chantiers.
Le chef de l'entreprise utilisatrice doit fixer les conditions de leur
intervention en vue d'assurer la coordination nécessaire au maintien de la
sécurité.
Pour les travaux de 400 heures par an ou travaux dangereux (cf. liste ci
après), ces conditions d'intervention font l'objet d'un document écrit, le
plan de prévention, rédigé avant le début des travaux.
Pour être efficace, la prévention doit être pensée en même temps que la
préparation des travaux à effectuer par les entreprises extérieures.
L'initiative est à prendre par l'entreprise utilisatrice aux différentes étapes
préalables à l'opération :
appel d'offres et commande,
réunion et visites préalables,
établissement du plan de prévention,
information des salariés sur les risques et mesures prises et accueil
dans l'entreprise utilisatrice,
suivi des interventions.
grues à tour,
grues mobiles,
grues auxiliaires de chargement de véhicules,
chariots automoteurs de manutention à conducteur porté,
plates-formes élévatrices mobiles de personnes,
engins de chantier télécommandés ou à conducteur porté.
Coordination de chantier
L'employeur est responsable de la formation du conducteur, des trois
éléments de l’évaluation ainsi que de la délivrance de l'autorisation de
conduite.
Les informations relatives aux lieux et les instructions à respecter sur le
site d'utilisation doivent, dans ce cas, tenir compte des mesures décidées
dans le cadre de la coordination.
Travail temporaire
Lorsque le conducteur de l'équipement de travail est salarié d'une
entreprise de travail temporaire, c'est l'entrepreneur de travail temporaire
qui est responsable de la formation à la conduite et de l'évaluation des
connaissances et savoir-faire de l’opérateur. Etant chargé des obligations
en matière de médecine du travail, c'est également l'entrepreneur de
travail temporaire qui s'assure de l'aptitude médicale.
En revanche, c'est le chef de l'entreprise utilisatrice, responsable des
conditions de l'exécution du travail, notamment en matière d'hygiène et
sécurité, qui s'assure que le conducteur a la connaissance des lieux et des
instructions à respecter sur le ou les sites d'utilisation. C’est lui qui délivre
l'autorisation de conduite.
L'autorisation de conduite sera délivrée pour la durée de la mission, mais
sa validité pourra être prolongée, sans qu'il soit nécessaire de renouveler
le document l'attestant, pour des missions successives dans la même
entreprise, sous réserve que les conditions de sa délivrance restent
satisfaites.
SECURITE INDIVIDUELLE
Lorsque l’EPI a été choisi, il doit être commandé dans toutes les tailles
nécessaires et il faut établir avec le fournisseur des délais de
renouvellement déduits de la durée d’usure établie préalablement lors de
la période de test. Chaque EPI doit également être livré avec sa notice
d’instructions.
Répertoires des EPI :
Protecteurs de la tête
Casques de protection pour l’industrie (casques pour mines, chantiers de
travaux publics, …)
Couvres-chefs légers de protection du cuir chevelu (casquettes, bonnets,
résilles avec ou sans visières)
Coiffures de protection (bonnets, casquettes, suroîts… en tissu, en tissu
enduit…)
Normes européennes :
Casques de protection pour l'industrie : EN 397
Casquettes anti-choc pour l'industrie : EN 812
Protecteurs de l’ouïe
Bouchons d’oreilles
Serre-tête et serre-nuque
Casques enveloppants
Normes européennes :
Recommandations pour l’acheteur : NF EN 458
Serre-tête : NF EN 352-1
Bouchons d’oreille : NF EN 352-2 et EN 352-7
Serre-tête : NF EN 352-3, EN 352-4, EN 352-5 et En 352-6.
Protecteurs des yeux et du visage
Lunettes à branches
Lunettes-masques
Ecrans faciaux
Normes européennes :
Spécifications de construction et de performances : E N 166
Pour le soudage : EN 169, EN175, EN 379
Contre les rayonnements lasers : EN 207, EN 208.
Contre les rayonnements solaires : EN 172, EN 1836
Contre les UV : EN 170
Contre les IR : EN 171
Protecteurs de l’oeil et de la face de type grillagé : EN 1731
Protections des voies respiratoires
Les appareils filtrants (masque équipé d’un filtre à ventilation libre ou
assistée)
Les appareils isolants (masque avec apport d’air depuis une source non
contaminée)
Normes européennes :
Appareils de protection respiratoire - Guide pour la sélection et l'utilisation
des appareils de protection respiratoire : EN CR 529
Pièces faciales : EN 136, EN 136-10, EN 140,EN 140-A1, EN 142, EN 148-
1, EN 148- 2, EN 148-3, EN 149 et EN 405.
Filtres et dispositifs absorbants : EN 141, EN 143, EN 371, EN 372, EN
403 et EN 404
Appareils isolants à air libre et à air comprimé : EN 138, EN 139, EN 144-
1, EN 144-2, EN 145 et EN 145-2.
Appareils pour l’évacuation : EN 400, EN 401, EN 402 ; EN 1061, EN
1146.
Appareils à ventilation assistée : EN 146 et EN 147.
Protecteurs des mains et des bras
Gants (contre les perforations, coupures, vibrations, brûlures, gelures…)
Moufles, doigtiers, mitaines, maniques
Manchettes
Poignets de force
Normes européennes :
Exigences générales : EN 420
Risques mécaniques : EN 388
Risques thermiques : EN 511 et 407
Gants pour soudeur : EN 12477
Vibrations et chocs d’origine mécanique : ISO 10819
Gants de protection contre les rayonnements ionisants et la contamination
radioactive : EN 421
Gants en cotte de mailles et protège-bras pour utilisation de couteaux à
main : EN 1082.
L’employeur est soumis aux mêmes obligations que pour les risques
physiques.
Les gants protégeant contre les risques chimiques sont classés en fonction
de leur étanchéité et de leur résistance par la perméation à l’agent
dangereux testé (Norme EN 374-3).
Il existe également des chaussures dont la semelle et la tige sont
imperméables et résistantes aux produits chimiques.
Exemple d’un EPI complet pour l’utilisation de produits phytosanitaires :
Une combinaison satisfaisant aux risques de la classe 4, 5 et 6
(étanche aux vapeurs, aérosols, particules solides).
Une paire de gants nitrile lavables satisfaisant à la norme EN 374- 3
relative aux risques chimiques.
Deux masques jetables (norme EN 149 Protection contre les
particules fines et vapeurs organiques).
Une paire de lunettes de protection satisfaisant à la norme EN 166
(résistante aux acides et aux solvants).
B. Travaux de désamiantage
Il s’agit des opérations de retrait définitif de matériaux contenant de
l’amiante : flocages, calorifugeages, faux-plafonds.
Pour ces travaux, il doit être impérativement fait appel à une entreprise
qualifiée.