Terminal Francais Senegal
Terminal Francais Senegal
Terminal Francais Senegal
1. Définition : c’est une réflexion personnelle sur un sujet donné. Le candidat doit démontrer
sa capacité d’organiser clairement ses idées et d’argumenter sa réflexion en analysant
correctement des exemples précis. Plus il connaîtra des œuvres, plus ses références, ses
citations seront variées.
2. Méthodologie
► Le développement :
Il sera élaboré en fonction du plan annoncé dans l’introduction :
Le plan dialectique (thèse/antithèse/synthèse) s’impose quand on demande de démontrer
ou réfuter une idée : « dans quelle mesure peut-on considérer que..., pensez-vous que..., êtes
vous d’accord avec... »
Le plan analytique convient quand il s’agit d’expliquer une notion ou d’analyser un
phénomène : « analysez les causes, les effets, les objectifs ... analysez ou expliquez tel
phénomène, telle évolution, telle transformation... ».
Le plan thématique convient lorsqu’une notion ou un jugement doit être visité dans divers
domaines qui sont des sous thèmes où la notion trouvera une justification. Dans tous les cas, il
faudra bâtir une argumentation solide basé sur un cheminement logique respectant le circuit
argumentatif :
- Enoncer au début de chaque grande partie l’idée directrice
- La soutenir par des arguments développés (qui justifient le raisonnement, donnent les
raisons, le pourquoi ?)
- Illustrer les arguments par des exemples concrets tirés d’œuvres littéraires, par des citations
(illustrent les arguments, ce sont en quelque sorte des preuves concrètes)
- Articulez les différentes phrases et les paragraphes par l’emploi d’articulations logiques
- A la fin de chaque partie, rédiger une conclusion partielle, puis une transition pour aborder
la partie suivante
- Eviter une trop grande disproportion entre les grandes parties du développement
1. Définition : dans les deux cas, il s’agit d’une explication de texte choisi en raison de sa
qualité littéraire. Le candidat est invité à à rendre compte de la richesse du texte tant au plan
thématique qu’au plan formel, à montrer le dynamisme créateur de l’auteur.
2. Méthodologie
L’introduction :
Le développement
NB :
- Ne jamais dissocier l’étude du fond (thématique) de l’étude de la forme (formelle). Il
importe de révéler les relations qu’ils entretiennent.
- Les différentes remarques sur le texte doivent être étayées par la citation de mots,
d’expressions ou des phrases du texte.
La conclusion :
2. Méthodologie
Différentes étapes préparent à la rédaction définitive du résumé :
La lecture attentive du texte ;
Le balisage du texte : il s’agit de le diviser en unités de sens ou séquences ;
Dans chaque séquence, séparer l’idée essentielle de ses explications et illustrations ;
1ère reformulation du texte : elle ne retient que les idées essentielles dans le respect de
l’énonciation ;
Relecture du texte original et confrontation avec la première reformulation : vérifier
que les exigences énoncées dans la définition (1) sont satisfaites, sinon apporter les correctifs
nécessaires ;
Polissage du résumé : veiller à la correction de l’expression, à la rigueur et à la cohérence
du texte.
NB : vous trouverez sur le site un modèle de résumé de texte à partir de l’épreuve du Bac de
1996. Le texte choisi est de L.S. Senghor et s’intitule « Ingénieur et poète »
La société nouvelle (2006)
- Conséquences
- perte de la sensibilité, de la sensualité
- promotion du concret, du justifiable
- éthique est un vieux mot : tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins
- c’est par le travail que l’homme se valorise et non par ses qualités intrinsèques
- primat de l’utilitarisme qui déshumanise l’homme au profit du matérialisme.
Pendant l’Occupation, François Mauriac écrivait : « [La politique] nous concerne nous tous, et
nous serons des lâches si nous cédons à cette facilité : celle du détachement ».
Expliquez et discutez cette opinion à partir de vos connaissances littéraires.
Pendant l’Occupation, François Mauriac écrivait : « [La politique] nous concerne nous tous, et
nous serons des lâches si nous cédons à cette facilité : celle du détachement ».
Expliquez et discutez cette opinion à partir de vos connaissances littéraires.
Antithèse : Les limites de la littérature engagée Cf. Sartre : « Longtemps j’ai pris ma plume
pour une épée. Mais à présent je reconnais notre impuissance… »
- Le piège du didactisme : c’est le risque que court la littérature engagée qui devient alors une
littérature partisane. L’écrivain doit-il s’ériger en donneur de leçons ? Cf. Henri Troyat : « Je
suis un écrivain, je suis un rêveur et plus je m’engagerai, plus je m’éloignerai de ma vraie
nature ». L’écrivain doit conserver son indépendance (franc tireur)
- Fonction esthétique de la littérature. Cf. conception parnassienne de l’art pour l’art. Une
œuvre d’art ne peut être uniquement engagée. On lui demande d’autres qualités : l’art Cf.
Flaubert : « Le but de l’art, c’est le beau avant tout »
Selon Léopold Sédar SENGHOR, « L’aventure des écrivains nègres n’a pas été une
entreprise littéraire. Ce fut une passion (politique) ! ».
Commentez cette affirmation en vous référant aux thèmes majeurs de la littérature négro-
africaine.
Corrigés : Les écrivains nègres (2002)
Selon Léopold Sédar SENGHOR, « L’aventure des écrivains nègres n’a pas été une entreprise
littéraire. Ce fut une passion (politique) ! ».
Commentez cette affirmation en vous référant aux thèmes majeurs de la littérature négro-
africaine.
Etudier une œuvre littéraire n’est « qu’une tentative de déchiffrement assez minutieux peut-
être, mais sans plus ».
Expliquez et discutez cette réflexion en vous fondant sur des exemples précis.
Corrigé : L’œuvre littéraire (1996)
Etudier une œuvre littéraire n’est « qu’une tentative de déchiffrement assez minutieux peut-
être, mais sans plus ».
Expliquez et discutez cette réflexion en vous fondant sur des exemples précis.
« J’écris pour essayer d’entendre la langue française ; c’est une tâche sans fin, presque
désespérée. II arrive que des écrivains d’expression française, venus d’ailleurs, me la fassent
entendre un peu par le jeu subtil de la différence : je ne crois pourtant pas à une pluralité de
langues françaises mais à maints particularismes venant nourrir parfois sauvagement et
heureusement un tronc commun, un fleuve dérobé aux sabirs et aux Académiciens. »
Commentez cette réflexion de Richard MILLET, en vous appuyant sur les œuvres de la
littérature africaine que vous connaissez.
Corrigé : La langue française (1999)
« J’écris pour essayer d’entendre la langue française ; c’est une tâche sans fin, presque
désespérée. II arrive que des écrivains d’expression française, venus d’ailleurs, me la fassent
entendre un peu par le jeu subtil de la différence : je ne crois pourtant pas à une pluralité de
langues françaises mais à maints particularismes venant nourrir parfois sauvagement et
heureusement un tronc commun, un fleuve dérobé aux sabirs et aux Académiciens. »
Commentez cette réflexion de Richard MILLET, en vous appuyant sur les œuvres de la
littérature africaine que vous connaissez.
2ème partie
Il n’existe cependant qu’une seule langue française
- Diversité francophone : source d’enrichissement du français
- Dans un contexte de mondialisation, les particularismes s’effacent au profit d’une langue
uniformisée
- Langue française : médium riche pouvant exprimer la diversité culturelle
Certains lecteurs ont pu voir dans la littérature africaine francophone « une province
exotique » de la littérature française. En vous appuyant sur des exemples précis empruntés à
vos lectures, vous expliquerez ce point de vue puis, si vous le jugez bon, vous le contesterez
et enfin, vous exprimerez votre opinion personnelle sur la question.
Corrigé : La littérature africaine francophone (1994)
Certains lecteurs ont pu voir dans la littérature africaine francophone « une province
exotique » de la littérature française. En vous appuyant sur des exemples précis empruntés à
vos lectures, vous expliquerez ce point de vue puis, si vous le jugez bon, vous le contesterez
et enfin, vous exprimerez votre opinion personnelle sur la question
1. Définition : dans les deux cas, il s’agit d’une explication de texte choisi en raison de sa
qualité littéraire. Le candidat est invité à à rendre compte de la richesse du texte tant au plan
thématique qu’au plan formel, à montrer le dynamisme créateur de l’auteur.
2. Méthodologie
L’introduction :
Le développement
NB :
- Ne jamais dissocier l’étude du fond (thématique) de l’étude de la forme (formelle). Il
importe de révéler les relations qu’ils entretiennent.
- Les différentes remarques sur le texte doivent être étayées par la citation de mots,
d’expressions ou des phrases du texte.
La conclusion :
- Situation : Jules Laforgue, 1860-1887, donne une forme poétique à l’esprit décadent. Son
vers, souvent disloqué, est l’image d’une nature instable. Sa langue, où se mêlent les termes
triviaux et les termes rares, reflète le désordre d’une pensée qui ne parvient ni à se libérer de
ses obsessions, ni à se prendre tout à fait au sérieux.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Laforgue , http://www.laforgue.org/
Fiche technique
1. Quia pulvis es : parce que tu es poussière. Ce titre en latin, qui est emprunté à la Bible,
rappelle à l’homme que la mort est l’aboutissement inéluctable de la vie.
2. Aquilon : vent du nord.
Vous ferez de ce texte un commentaire suivi ou composé.
Dans le cadre d’un commentaire composé, vous pourrez, par exemple, montrer comment, à
travers la composition du poème, la force des images et l’art des procédés littéraires, le
poète parvient à suggérer que la mort qui est l’aboutissement fatal de l’existence symbolise
autant le néant absolu que la vraie vie.
- Idée générale : méditation poétique sur la mort perçue à la fois comme un anéantissement et
une délivrance.
Fiche technique
- Titre : connotation religieuse, rappelle les propos tenus par un prêtre lors d’une cérémonie
funéraire, renseigne sur le degré d’engagement spirituel du poète le niveau de maturation de
son esprit (après la mort de Léopoldine)
- Antithèse au V 1 : contraste de mot qui renvoie à une loi insondable de l’existence,
parallélisme entre la vie et la mort.
- Allégorie de la mort « sombre aquilon » : assimile la mort au vent du nord.
- Personnification : la puissance de la mort (V2)
- Choix du vocabulaire : « sombre » « pleurent » (V2) : malheurs et tristesse qui s’attachent à
la mort qui n’épargne rien ni personne (« poussière et genre humain » V3).
- Connotation de désolation et d’impuissance avec le terme « hélas »
- Répétition anaphorique V5 à 6 : confirmation de l’universalité de la mort.
- Prédominance des voyelles sombres pour suggérer le caractère funeste de la mort.
- Périphrases (V 7) pour désigner les vivants et les morts entre lesquels s’instaure un dialogue.
- Mise en relief par le rejet du verbe « disent » : pour souligner l’importance du message des
vivants. (V 8)
- Apostrophe : traduit l’idée que les vivants se font de la mort perçue comme un malheur
(V8).
- Ponctuation : abondance de points d’exclamation, lamentation des vivants sur le sort
tragique des morts.
- Répétition anaphorique de « quoi » (V9 et 10) : le désarroi et l’incompréhension de la mort
par les vivants.
- Succession de négations (V9-10) et accumulation (V9 au V12) pour souligner toutes les
privations des morts.
- Répétition anaphorique « vous allez » : les affres du tombeau.
- Euphémisme « dormir » et « nuit » : volonté de dédramatiser la mort
- Réponse des morts aux vivants.
- Mise en relief du discours des morts par les mêmes procédés, discours insistant sur le
caractère futile et éphémère des biens du monde des vivants. (gloire, bonheur…) : dénuement,
pauvreté. Antithèse : (V 17) pour montrer que la vie est un mirage (« fantômes »)
- Mise en relief des morts avec le gallicisme « c’est….qui ».
- A souligner la prosopopée dans la dernière strophe qui donne la parole aux morts : « les
morts ne sont pas morts »
- La disposition typographique peut renseigner sur l’équilibre, la sérénité retrouvée par le
poète au terme d’un long cheminement spirituel.
- La disposition des rimes (suivie et embrassée) suggère la cohabitation inéluctable entre la
vie et la mort.
Senghor (1992)
Situation :
- Léopold Sédar Senghor, fondateur du mouvement de la négritude, défense et illustration des
valeurs noires.
- Poème lyrique extrait du recueil Nocturne dont le titre a une connotation raciale (nocturne =
noir)
Idée générale :
Le poète exilé évoque avec tendresse le souvenir de la terre natale qui se confond avec le
souvenir de la femme aimée.
FICHE TECHNIQUE
CHAKA
Mon calvaire.
Je voyais dans un songe tous les pays aux quatre coins de l’horizon soumis à la règle, à
l’équerre et au compas,
Les forêts fauchées les collines anéanties, vallons et fleuves dans les fers.
Je voyais les pays aux quatre coins de l’horizon sous la grille tracée par les doubles routes de
fer.
Je voyais les peuples du Sud comme une fourmilière de silence
Au travail. Le travail est saint, le travail n’est plus le geste,
Le tam-tam ni la voix ne rythment plus les gestes des saisons. Peuples du Sud dans les
chantiers, les ports les mines les manufactures
Et le soir ségrégés dans les kraals [1] de la misère.
Et les peuples entassent des montagnes d’or noir d’or rouge
Et. ils crèvent de faim.
Et je vis un matin, sortant de la brume de l’aube, la forêt des têtes laineuses,
Les bras fanés le ventre cave, des yeux et des lèvres immenses appelant un dieu impossible.
Pouvais- je rester sourd à tant de souffrances bafouées ?
Vous ferez de ce poème un commentaire suivi ou composé. Vous pourrez dégager par
exemple les procédés littéraires par lesquels SENGHOR exprime sa compassion pour les
peuples du Sud et plus généralement, sa condamnation du mode de vie des pays
industrialisés.
Notes
[1] Kraal : dans le texte, équivalent de ghetto
Poème épique extrait du recueil « Ethiopiques » (1958) dont le titre en grec « aithiopes »
signifie « noir ».
Le passage fait suite aux accusations de cruauté formulées par la « Voix blanche » à
l’encontre de Chaka.
Idée générale : le Roi Zulu Chaka justifie le sens de son combat en répondant à la « Voix
blanche ».
Périphrase « double routes de fer » : évoque la création du chemin de fer dont on connaît le
rôle déterminant dans la pénétration coloniale et de l’exploitation de l’Afrique.
Bouleversement du paysage noir mais aussi des modes de vie : « le travail ».
Métaphore « forêt de têtes laineuses » : l’importance du nombre, la misère « les bras fanés,
lèvres immenses » ; détresse physique et morale.
Et j’ai dit « non » !au médecin : « Mon fils n’est pas mort, ce n’est pas possible ».
Pardonne-moi, Seigneur, et balaie mon blasphème, mais ce n’est pas possible.
Non ! non ! ceux qui sont mignotés des dieux ne meurent pas si jeunes.
Tu n’es pas, non ! un dieu jaloux, comme Baal qui se nourrit d’éphèbes.
De notre automne déclinant il était le printemps ; son sourire était de l’aurore
Ses yeux profonds, un ciel cristallin et frangé d’humour.
Il était vie et raison de vivre de sa mère, lampe veillant dans la nuit et la vie.
Brutalement, tu nous l’as arraché, tel un trésor le voleur du plus grand chemin
Qui nous a dit ; « La route est fatiguée, le marigot est fatigué, le ciel est fatigué ».
Nous avions tout donné à ce pays, à ce continent nôtre.
Les jours et les nuits et les veilles, la fatigue la peine et le combat parmi les nations
assemblées.
L’Ennemi
Situation : Auteur : Charles Baudelaire, un des chefs de file du mouvement symboliste à la fin
du 19ème siècle • Nature : sonnet lyrique extrait du livre 10 des Fleurs du Mal publié en 1857.
Idée générale : Baudelaire évoque, avec un certain sentiment d’impuissance, l’effet tyrannique
du temps sur l’esprit du poète assoiffé d’inspiration
- Plan du commentaire suivi
1- « Début…tombeaux » : les effets du temps sur le poète
2- « Et puis sait …la fin » : la désolation du poète
Fiche technique
-Choix des expressions : « jeunesse » et la métaphore « ténébreux orage » qui marque une
période insouciante, immature, une jeunesse tumultueuse.
-Fugacité du bonheur vécu de manière éphémère : les expressions « ça et là » et « brillants
soleils »
-L’image du « tonnerre », de la « pluie » renvoie symboliquement au temps matériel qui agit
sur le poète
-Prolongement dans le quatrain de la métaphore filée du temps
-Effet d’insistance avec « tel ravage » pour marquer l’importance des dégâts du temps.
-La métaphore du « jardin » désigne le poète aujourd’hui démuni comme le révèle
l’expression « peu de fruits ».
- La métaphore « l’automne des idées » désigne le manque d’inspiration du poète.
- L’image du travail pour rendre la terre fertile et féconde, la terre inondée symbolisant ici
l’esprit englué du poète.
- Comparaison « comme des tombeaux » pour désigner l’esprit improductif du poète.
- L’interrogation trahit le doute, l’incertitude du poète de retrouver son inspiration.
-Comparaison « comme une grève » qui traduit l’état de dégradation avancée voire totale du
sol (symbolisme de l’esprit).
- L’expression « mystique aliment » renvoie à l’inspiration par la muse.
- Répétition, apostrophe, exclamation au 4e tercet pour souligner la désolation et les
lamentations du poète.
- Personnification du temps assimilé à un dévoreur.
- Mise en relief de l’allégorie « ennemi » pour marquer le caractère inéluctable du temps qui
passe.
- Choix du verbe « ronger » pour souligner le caractère insidieux du temps qui mine
progressivement le poète.
Proposition de Conclusion : Le poète vieillissant exprime ici son angoisse devant l’âge qui
avance, et la mort qui approche, surtout que cette vieillesse s’accompagne de la perte de
l’inspiration. Il le fait dans un sonnet, choisissant ainsi une contrainte formelle qu’il
affectionne et qui montre qu’il n’est pas tout à fait incapable. Il le fait en utilisant avec talent
une métaphore filée sur les saisons représentant les âges de la vie, image courante mais
utilisée ici avec originalité : en effet, le narrateur est tout à la fois un ex-poète génial (« de
brillants soleils »), un actuel « jardinier » se raclant le cerveau et cherchant désespérément à
faire fructifier ses derniers talents et, comme nous tous, un futur mort, un être humain en
sursis, inexorablement poursuivi par le Temps.
-Situation : Claude Roy est un écrivain contemporain. Il est né à Paris, le 28 août 1915.
Claude ROY est poète mais son style ne s’est cantonné à la poésie car il a aimé utiliser des
moyens d’expression très variés ; il a choisi la multiplicité des moyens pour mieux
transmettre son message. Poème ou prose, de ses mots, naissent des images, des émotions.
-« La rivière endormie » est un poème lyrique extrait du Recueil « Poésies » publié en 1970,
chez Gallimard. Il meurt en décembre 1997, à 82 ans.
-Idée générale : Ce poème évoque les impressions que le mouvement de l’eau fait naître dans
l’esprit du poète
Fiche technique
- Le titre « La rivière endormie » : personnification qui suggère le calme
- La personnification se poursuit tout au long du poème
- Présence du champ lexical du sommeil : « songe » « sommeil »…qui traduit la langueur de
l’écoulement
- Allitération en « s » au vers1 : effet de monotonie
- Enumération : effet d’insistance qui dénote un calme plat
- Absence de ponctuation : symbolise la fluidité et l’écoulement sans arrêt de l’eau
- Antithèse : suggère l’ambiance générale du poème dominé par une impression de paix
- Expression de torpeur avec l’image de « la rivière engourdie » renforcée par l’impression de
la difficulté dans le mouvement (« se retrouve et se coule »)
- Opposition « mortes eaux » et « chanson coulante » révèle l’effet de contraste entre le calme
plat des eaux et l’impression de gaieté que suggère son écoulement (« chanson coulante »)
- Antithèse qui connote une crise d’identité de l’eau qui ne se reconnaît plus
- Temps des verbes renvoie à une soudaineté dans le mouvement
- Soudain réveil qui annonce le triomphe de l’eau sur tout ce qui l’entoure
- Le mouvement de l’eau devient plus large et s’impose aux éléments qui l’entourent vus dans
cette strophe en ennemis comme l’attestent les expressions « incessant complot », «
ourdissant », « lianes qui la lient »
Quelques jours avant sa mort le 27 décembre 1585, Ronsard, rongé par la maladie, compose
ses derniers sonnets.
-Situation : sonnet de Ronsard (16e siècle – Pléiade). Extrait du recueil « derniers vers »
publié en 1956, donc recueil posthume (Ronsard est mort en 1585)
-Idée générale : Le poète malade se lamente sur sa déchéance physique (et morale)
FICHE TECHNIQUE
1e quatrain
• Comparaison à un squelette pour mettre en relief la déliquescence physique du poète. (1e
vers)
• Accumulation d’adjectifs au 2e vers qui ont la particularité de comporter le préfixe « de »
qui exprime la négation ou la privation
• Dans ce 1e quatrain le poète multiplie la forme négative (je n’ai plus… je n’ose voir…) pour
montrer ce qui lui manque.
• Champ lexical de la terreur inspirée par son état
2e quatrain (vers 5 et 6)
• Apollon : dieu grec de la beauté des arts, de la divination
• Son fils : Asclépios, dieu de la médecine Leur impuissance à guérir le poète (par la
médecine et la divination) montre la gravité de son état.
Vers 7 à 14
- Regret de la vie et de ses plaisirs comme le soleil (beauté de la nature)
- Regret de l’amitié qui n’existe pas là où il doit aller….
- Répétition anaphorique de « adieu » démontre la tristesse du poète (mort inéluctable,
processus irréversible)
Situation
- Auteur : Albert Camus, écrivain français engagé et styliste exigeant.
- Récit tiré du roman La Peste (1947). A l’avant dernier chapitre, alors que la peste semblait
reculer dans la ville d’Oran, elle frappe un enfant : le fils du juge OTHON. Site sur A.Camus
http://webcamus.free.fr/ ,
http://www.alalettre.com/camus-intro.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Camus
Idée générale : L’agonie de l’enfant
Plan commentaire suivi
- « justement l’enfant…ressemblait déjà à la mort » : les symptômes de la maladie
- « quand le flot…une pose de crucifié grotesque » : le calvaire de l’enfant
Fiche technique
- Comparaison « comme mordu à l’estomac » donne une idée des manifestations de la peste.
- Intensité des convulsions dont rendent compte la métaphore « creusé » et la répétition du
verbe « plier ».
- « frêle carcasse : métaphore traduisant le dépérissement de l’enfant sous l’effet de la maladie
dont la gravité est rendue par la personnification « vent furieux », mais aussi par la métaphore
qui l’assimile à une « bourrasque ».
- Irruption du passé simple : « il se détendit un peu » qui laisse deviner la soudaineté de
l’apaisement.
- Toutefois le verbe « sembler » montre que l’apaisement n’est que momentané, illusoire.
- L’expression « grève humide et emprisonnée » trahit les méfaits de la peste.
- Dernière comparaison montrant la gravité de l’état de l’enfant : « où le repos ressemblait
déjà à la mort »
- La métaphore « flot brûlant » renseigne sur l’intensité de la maladie.
- « L’enfant se recroquevilla, recula au fond du lit dans l’épouvante de la flamme qui le
brûlait et agita follement la tête…. » : juxtaposition de propositions, verbes au passé simple, le
tout rend compte de l’agitation de l’enfant, de l’intensité de la souffrance.
- Les larmes de l’enfant témoignent à elles seules du calvaire que la maladie lui fait vivre
- Longueur de la dernière phrase : enlisement dans la souffrance
- « La chair avait fondu en quarante-huit heurs » : métaphore hyperbolique qui suggère les
ravages de la maladie sur le corps humain.
- Identification, à la fin de l’extrait, de l’attitude de l’enfant à celle du Christ sur la croix pour
témoigner de l’extrême souffrance physique : « l’enfant prit dans le lit dévasté, une pose de
crucifié grotesque »
Les choses blanchissaient avec le matin, tout se redécouvrait. Fama regardait la concession et
ne se rassasiait pas de la contempler, de l’estimer. Comme héritage, rien de pulpeux, rien de
lourd, rien de gras. Même une poule épatée pouvait faire le tour du tout. Huit cases debout,
debout seulement, avec des murs fendillés du toit au sol, le chaume noir et vieux de cinq ans.
Beaucoup à pétrir et à couvrir avant le gros de l’hivernage. L’étable d’en face vide ; la grande
case commune, où étaient mis à l’attache les chevaux, ne se souvenait même plus de l’odeur
du pissat. Entre les deux, la petite case des cabrins qui contenait pour tout et tout : trois
bouquetins, deux chèvres et un chevreau faméliques et puants destinés à être égorgés aux
fétiches de Balla. En fait d’humains, peu de bras travailleurs. Quatre hommes dont deux
vieillards, neuf femmes dont sept vieillottes refusant de mourir. Deux cultivateurs ! Jamais
deux laboureurs n’ont assez de reins pour remplir quatorze mangeurs, hivernage et harmattan
! Et les impôts, les cotisations du parti unique et toutes les autres contributions monétaires et
bâtardes de l’indépendance, d’où les tirer ? En vérité Fama ne tenait pas sur du réel, du solide,
du définitif...
Ahmadou Kourourna, Les Soleils des Indépendances}, Ed. du Seuil, 1970, pp 106-107.
Faites le commentaire suivi ou composé de ce texte.
Dans le cas d’un commentaire composé, vous vous attacherez à montrer comment l’auteur a
su exprimer, à partir de sa technique de description, la désillusion du personnage.
Situation :
Ahmadou Kourouma, est un écrivain ivoirien contemporain dont l’œuvre inaugure le procès
des Indépendances. Ahmadou Kourouma est né le 24 novembre 1927 à Togobala ou
Boundiali (Côte d’Ivoire) et décédé le 11 décembre 2003 à Lyon (France).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmadou_Kourouma
- Texte romanesque narratif et descriptif d’une tonalité assez ironique extrait de « Les Soleils
des Indépendances » publié en 1970
Idée générale :
Le personnage principal, Fama, découvre son héritage avec désillusion
Plan commentaire suivi
1) « Début…de Bala » : Description de la maison
2) « En fait d’humains…la fin » : L’insuffisance des ressources
- Caractère particulier de l’expression qui renvoie au style des langues locales. Volonté de
s’approprier la langue française (Malinkinisation)
- Ironie avec les expressions « rassasiait » et « estimer »…qui font croire que Fama est
satisfait du spectacle de la maison
- Utilisation de l’imparfait duratif : découverte progressive et durée du spectacle
- Répétition anaphorique de « rien de » accolé à des adjectifs qui connotent l’opulence :
expression d’un dénuement extrême
- Absence de verbe : renforce le dénuement
- Ironie de la « poule épatée » met en relief, avec une certaine exagération, la petitesse de la
demeure
- Répétition de ‘débout’ pour insister sur la vétusté de la maison
- La vétusté de la maison rendue également par le choix d’expressions dépréciatives : «
fendillés », « chaume », « vieux », « beaucoup à pétrir et à couvrir »
- Réalisme de la présentation avec l’accumulation des chiffres dont le nombre contraste
d’avec une réalité de misère
- Termes dévalorisant en relation avec l’indigence, de l’héritage « bouquetin », « faméliques
», « puants »…
- Enumération morbide allant jusqu’au refus du statut humain des autres personnages avec les
expressions « en fait d’humain », « peu de bras » très réductrices
- Opposition éloquente entre les chiffres : « 4 hommes / 2 vieillards », « 7 vieillottes / 9
femmes » : invalidité des ressources
- Style exclamatif : personnage désemparé devant une insuffisance caractérisée
- L’énumération « les impôts …autres contributions » renvoie à la multiplicité des charges qui
s’oppose à la modicité criarde des ressources
- Satire des indépendances et sentiment de révolte avec des expressions « contribution
monétaire et bâtardes »
- L’interrogation finale traduit le désarroi total du personnage
Pedigree (Simenon) (2003)
Elle ouvre les yeux et pendant quelques instants, plusieurs secondes, une éternité silencieuse,
il n’y a rien de changé en elle, ni dans la cuisine autour d’elle ; d’ailleurs, ce n’est plus une
cuisine, c’est un mélange d’ombres et de reflets pâles, sans consistance ni signification. Les
limbes, peut-être ?
Y a-t-il eu un instant précis où les paupières de la dormeuse se sont écartées ? Ou bien les
prunelles sont-elles restées braquées sur le vide comme l’objectif dont un photographe a
oublié de rabattre le volet de velours noir ?
Dehors, quelque part - c’est simplement dans la rue Léopold - une vie étrange coule, sombre
parce que la nuit est tombée, bruyante, pressée parce qu’il est cinq heures de l’après-midi,
mouillée, visqueuse parce qu’il pleut depuis plusieurs jours ; et les globes blêmes des lampes
à arc clignotent devant les mannequins des magasins de confection, les trams passent en
arrachant des étincelles bleues, aiguës comme des éclairs, du bout de leur trolley.
Élise, les yeux ouverts, est encore loin, nulle part ; seules ces lumières fantastiques du dehors
pénètrent par la fenêtre et traversent les rideaux de guipure à fleurs blanches dont elles
projettent les arabesques sur les murs et sur les objets.
Situation :
- Georges Joseph Christian Simenon est un écrivain contemporain belge de langue française.
Il est né à Liège le vendredi 13 février, mais déclaré le 12 par superstition et meurt à Lausanne
le 4 septembre 1989. Simenon était un romancier d’une fécondité exceptionnelle : on lui doit
192 romans, 158 nouvelles, plusieurs œuvres autobiographiques et de nombreux articles et
reportages publiés sous son nom et 176 romans, des dizaines de nouvelles, contes galants et
articles parus sous 27 pseudonymes. Les tirages cumulés de ses livres atteignent 550 millions
d’exemplaires. (Source Wikipédia)
- Texte en prose, extrait du roman Pedigree publié en 1958. Texte narratif et descriptif.
- Idée générale : à travers le regard d’Elise, on nous propose la découverte d’un espace.
« Si nous prenons les mesures nécessaires, tous les habitants de la planète pourront bientôt édifier ensemble une
nouvelle société de l’information fondée sur les savoirs partagés, sur une solidarité mondiale et sur une meilleure
compréhension mutuelle entre les peuples et les nations. Nous ne doutons pas que ces mesures ouvrent la voie à
l’édification d’une véritable société .du savoir. » Ainsi se termine la Déclaration de principes adoptée par les
représentants de 175 pays, dont près de 50 chefs d’Etat et de gouvernement et plus de 100 ministres, le 12
décembre 2003, à l’issue de la première phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI, ou
WSIS en anglais), qui se tenait à Genève dans la droite ligne des grandes conférences de l’ONU sur les thèmes
d’avenir, depuis le Sommet de Rio de Janeiro en 1992 sur l’environnement et le développement [...].
La Déclaration de principes adoptée à Genève assimile la révolution numérique à une troisième révolution
industrielle qui préfigure l’avènement, en ce début du XXIe siècle, d’une nouvelle société de l’information.
L’enjeu principal du SMSI ? Tirer parti des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour
promouvoir les objectifs du Millénaire ratifiés à New York en 2000 : réduire la faim et l’extrême pauvreté, assurer
l’éducation primaire pour tous, promouvoir l’égalité des sexes, réduire la mortalité infantile, améliorer la santé
maternelle, combattre le VIH/SIDA et le paludisme, assurer un environnement durable et mettre en place un
partenariat mondial pour le développement. Force est de constater que l’accès aux TIC est inégalement réparti sur
la planète, ne serait-ce qu’au sein des nations riches elles-mêmes : seuls 68% des Américains utilisent
régulièrement Internet à ce jour. A l’échelle internationale, selon les chiffres de l’Union Internationale de
Télécommunication (UIT), les habitants des pays développés utilisent cinq fois plus le téléphone que les habitants
des pays pauvres.
Cette « fracture numérique » est en partie une question d’accès aux infrastructures, relève l’UNESCO dans son
rapport intitulé « Vers les sociétés du savoir » publié à la veille du SMSI de Tunis pour servir de base aux
réflexions des participants. Mais c’est aussi une question de développement des capacités : « Les succès obtenus
par un certain nombre de pays d’Asie dans la lutte contre la pauvreté s’expliquent en grande partie par les
investissements massifs qu’ils ont consentis, durant plusieurs décennies, en matière d’éducation, de recherche et
de développement. »
Discussion Vous discuterez l’idée selon laquelle « tous les habitants de la planète pourront bientôt ensemble
édifier une nouvelle société de l’information fondée sur les savoirs partagés, sur une solidarité mondiale et sur
une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples. »
• Idée Générale : Des mesures à prendre pour rendre le savoir accessible à tous
Plan détaillé
[Aussi]
- Les pays d’Asie ayant compris cet enjeu ont investi lourdement dans ces secteurs afin d’éradiquer la pauvreté.
Sujet Discussion : Vous discuterez l’idée selon laquelle « tous les habitants de la planète pourront bientôt
ensemble édifier une nouvelle société de l’information fondée sur les savoirs partagés, sur une solidarité
mondiale et sur une meilleure compréhension mutuelle entre les peuples. »
• Problématique : y a-t-il suffisamment partage du savoir pour l’avènement d’une société de l’information ?
Que peuvent les parents, les professeurs ou les écrivains face à Publicis ou Havas ? Que peuvent-ils surtout
lorsqu’il s’agit d’éduquer des enfants ? Car c’est la jeunesse, dès son âge le plus tendre, qui est devenue la cible
favorite des publicitaires : séduire le fils pour gagner la mère. Et les professionnels de la vente en savent beaucoup
plus long que les enseignants sur la mentalité enfantine. S’ils ne savent pas comment apprendre l’histoire - mais
ils ne s’en soucient pas - ils savent en revanche comment faire passer une idée simple et forte. Sur ce terrain, ils
disposent de la compétence et des moyens. L’esprit des enfants leur appartient. Il n’est que de voir l’intérêt
passionné des très jeunes téléspectateurs pour les spots de publicité. A coup sûr ces messages, brefs, simples et
distrayants sont exactement adaptés au public enfantin.
Nous ne savons plus dans quelle société nous vivons, ou plus exactement quelle société découvrent nos enfants.
Si nous croyons toujours que nous transmettons un certain acquis culturel à travers les canaux traditionnels, nous
nous trompons. Le jeune esprit qui s’éveille dans le monde occidental est d’abord impressionné par les
informations de l’environnement matériel et commercial. Il est instruit par les objets, les vitrines, les affiches, les
annonces, les spots publicitaires bien plus que par les discours de ses parents ou des ses maîtres. Or ces supports
disent tous la même chose, ils répètent à l’envi que nous vivons dans une société d’abondance, et que l’essentiel
est de posséder les objets manufacturés.
La publicité, au sens le plus large, donne à croire que le seul problème est de choisir entre les biens trop nombreux
qui sont offerts. Chacun étant supposé avoir les moyens d’acheter, il suffit d’éclairer son choix. Tout
naturellement l’enfant en déduit que le bien-être est donné, qu’il existe comme l’air et le soleil et que point n’est
besoin de le gagner. L’adolescent vit dans un monde d’assistance technique gratuite. Il attend de la société, ou
plutôt de ses parents, qu’ils lui fournissent sa part d’assistance. Toute limitation dans ses désirs sera ressentie
comme une brimade. Pourquoi lui refuser ce que tout le monde possède ? Pourquoi lutter pour se procurer ce qui
est offert ?
Les adultes s’étonnent que les jeunes prétendent tout à la fois dépendre de leurs parents sur le plan matériel et s’en
affranchir sur le plan moral. Mais quoi de plus naturel ? Ils ne font que se conformer au conditionnement culturel
reçu dès l’enfance. On imagine aisément la somme de frustrations, de désillusions qu’ils ressentent quand ils
découvrent que l’abondance des vitrines n’est qu’une illusion et qu’ils devront travailler constamment pour en
jouir. Mais il sera trop tard pour rejeter le système. Habitués à l’assistance technique, appauvris sur le plan
personnel, ils devront à leur tour, consacrer toute leur vie à poursuivre ce plaisir des choses qui fuit au fur et à
mesure qu’on s’en approche.
Ainsi la publiculture est le ferment nourricier de l’illusion technique. Elle détourne l’homme de ses ressources
intérieures pour le fixer sur les ressources matérielles, elle fait admettre la priorité des moyens sur les fins, la
prédominance de l’avoir sur l’être.
1) RESUME : Résumez ce texte de 560 mots au 1/4 de sa longueur. (Avec une tolérance de + ou - 10%).
2) DISCUSSION : « La publiculture détourne l’homme de ses ressources intérieures pour le fixer sur les
ressources matérielles, elle fait admettre la priorité des moyens sur les fins, la prédominance de l’avoir sur
l’être. »
Commentez et discutez ce point de vue.
Corrigé : Les enfants de la publicité. (2005)
Proportions : entre 126 et 154 mots
Analyse du texte
Plan détaillé
Sujet Discussion : « La publiculture détourne l’homme de ses ressources intérieures pour le fixer sur les
ressources matérielles, elle fait admettre la priorité des moyens sur les fins, la prédominance de l’avoir sur
l’être. » Commentez et discutez ce point de vue.
L’adolescence ne remplira pleinement sa mission qu’à deux conditions : il faut d’une part qu’elle se réalise et
s’épanouisse chez tous ; d’autre part, qu’elle se situe par rapport à l’ensemble de la vie humaine. Nous avons vu, à
propos de chaque fait important de leur vie bio-psychologique, comment l’éducation pouvait aider les jeunes gens
dans leur croissance. Je n’y reviendrai pas. Mais une grave difficulté surgit du fait que beaucoup d’entre eux, ceux
qui sont obligés très tôt de gagner leur vie, n’ont pas le temps, si je puis dire, d’être adolescents. A la ferme et
surtout à l’atelier, le contact incessant des adultes, les expériences prématurées, les exposent à mûrir vite, trop
vite. Ils sautent de l’enfance à l’âge adulte sans avoir eu le temps de se reconnaître et de se repérer en tant que
personnes. Si la jeunesse est réellement une valeur, il faut que tous les jeunes travailleurs aient la possibilité de
goûter aux joies de la vie juvénile. Avec eux, il convient de protéger ce répit trop bref d’une adolescence
tronquée, de l’allonger si possible et de leur permettre de s’épanouir dans des organisations souples et variées :
Mouvements de jeunesse, Maisons de jeunes, Auberges de la jeunesse, etc. La difficulté est tout autre en face des
étudiants. On n’a pas à craindre ici une adolescence écourtée, mais au contraire une adolescence trop prolongée. Il
faut donc s’attacher à donner à ces jeunes gens le goût des activités vraies, leur éviter de se replier trop longtemps
sur eux-mêmes et de perdre contact avec la vie sociale. Ainsi, freinant l’une, poussant l’autre, on pourra donner
plus de cohésion et d’unité aux deux courants de la jeunesse, tout en lui permettant de se réaliser d’une façon
harmonieuse.
Vous voyez ce qu’il faut entendre par la formation de la jeunesse : non sa confiscation au profit d’un parti ou
d’une idéologie, mais son épanouissement propre ; non sa domestication en vue d’un conformisme étouffant, mais
l’entraînement progressif à l’action personnelle. L’éducateur qui veut réaliser cette tâche délicate a besoin d’un
esprit compréhensif et d’une sympathie profonde pour les jeunes gens. Il doit à la fois favoriser l’éveil des forces
vives de l’adolescent et l’actualisation de tout son potentiel, et le garder en même temps des excès qui sont la
rançon de sa nature. C’est-à-dire éviter que l’imitation tourne à l’agitation, que la ferveur dégénère en fanatisme,
que l’esprit d’indépendance se stérilise dans l’insubordination. Pour former la jeunesse, il faut exalter et
discipliner toutes ses possibilités. C’est à cette double condition seulement qu’elle pourra accomplir sa mission.
Maurice DEBESS
L’adolescence, PUF, 20e Edition 1997. PP 120-122.
Après avoir résumé ce texte en un nombre de mots équivalant au quart de sa longueur (Soit environ 115 mots ; on
tolérera une marge de plus ou moins 10 %), vous discuterez cette réflexion de l’auteur : « II faut donc s’attacher
à donner à ces jeunes gens le goût des activités vraies, leur éviter de se replier trop longtemps sur eux-mêmes et
de perdre contact avec la vie sociale ».
Analyse du texte
• Idée générale : Plaidoyer pour la jeunesse. Comment faire pour avoir une jeunesse épanouie et consciente ?
• Plan détaillé
2. « Nous avons vu …d’une façon harmonieuse » : le cas des jeunes travailleurs et des étudiants
– L’adolescence est volée aux jeunes qui sont obligés de travailler pour gagner leur vie au lieu d’aller à l’école
– La cohabitation avec les adultes dans les lieux de travail fait que les jeunes mûrissent trop vite et ne goûtent pas
aux plaisirs de la jeunesse
– Il est essentiel d’encadrer les jeunes travailleurs dans des associations où ils pourront s’épanouir
– Quant aux étudiants la crainte n’est pas de les voir écourter leur jeunesse mais plutôt de s’ancrer dans une
« adolescence trop prolongée »
Sujet Discussion : « II faut donc s’attacher à donner à ces jeunes gens le goût des activités vraies, leur éviter de
se replier trop longtemps sur eux-mêmes et de perdre contact avec la vie sociale ».
Problématique : Faut-il laisser les jeunes (les étudiants dans le texte) vivre leur jeunesse à l’écart, ou au contraire
les insérer dans le tissu social ?
Thèse : Donner aux jeunes « le goût des activités vraies », les insérer dans le tissu social
- Contrairement aux jeunes obligés de travailler pour vivre, les étudiants ont tendance à prolonger l’adolescence
[ils restent jeunes trop longtemps], se coupant ainsi des réalités sociales
- Nécessité de corriger ce travers en les orientant vers des associations où ils pourront se rendre utiles
Sujet 2003
Dans son engagement au service de la société, le conte œuvre à maintenir les assises de la pensée culturelle et
religieuse. Mieux, il tend à une sorte d’uniformisation de cette pensée dans laquelle les sociétés traditionnelles ont
dû voir un facteur de permanence. Ainsi, sont prévenues les « déviations » de pensée susceptibles d’attenter à
l’harmonie du groupe. De là vient de même sinon l’immobilisme du moins la lenteur des progrès enregistrés dans
les sociétés. Il faut des évènements particulièrement importants – par exemple, sur la pression d’évènements
historiques ou à la suite d’un cataclysme entraînant un bouleversement du mode de vie – pour que ces sociétés
procèdent, pour faire face à la situation nouvelle, à une remise en question de leurs valeurs culturelles et
religieuses.
Les fonctions religieuses du conte recoupent dans une large mesure ses fonctions intellectuelles. Du fait même de
l’engagement de la littérature dans la vie, dans la survie de la société, toute formation intellectuelle ne peut être
que d’ordre moral ou religieux. Nombreux sont les contes qui font place à l’enseignement religieux. Il faut
d’abord citer ceux qui relatent les légendes cosmogoniques qui sont à l’origine même de la religion, qui en
donnent ainsi un point de départ et une justification. Viennent ensuite les contes qui illustrent tel ou tel aspect des
légendes religieuses. Enfin il existe de nombreux contes composés de toute évidence pour renforcer les sentiments
religieux des auditeurs.
Tel conte met en scène un personnage jouissant de la faveur des puissances supérieures en récompense de sa
piété, tel autre conte relatera le châtiment exemplaire d’un mécréant auquel il sera offert ou de se soumettre aux
croyances ancestrales ou de périr. Ici le conte constitue une sorte de moyen de rappel, l’enseignement religieux
étant dispensé ailleurs.
L’une des fonctions les plus importantes du conte, que l’on sacrifie souvent un peu trop rapidement aux
précédentes, se trouve être d’ordre social. Le premier intérêt du conte dans une société rurale est de permettre à
ceux que leurs occupations ont séparés pendant la journée de se retrouver pour s’instruire à l’occasion et se réjouir
ensemble. Ils se réunissent pour se connaître et mieux se comprendre. Ils se retrouvent et s’inquiètent des
problèmes des uns et des autres. Il en naît ainsi un certain renforcement de leurs relations. Ce sont les contes qui
permettent de dégager les leçons de conduite à adopter dans la vie de tous les jours, les enseignements propres à
faciliter les rapports à l’intérieur du groupe. Ils rappellent en outre à l’enfant le respect dû aux anciens à la femme
ses devoirs domestiques à l’adulte ses responsabilités envers sa famille et la communauté au sein de laquelle il vit.
Il se crée ainsi, de façon tacite, une sorte d’étiquette, un code de bonne vie valable pour tous.
Mouhamadou KANE : Les Contes d’Amadou Coumba du conte traditionnel au conte moderne d’expression
française, Dakar, 1968, PP. 31 à 36
1) Résumez le texte ci-dessus au quart de sa longueur, soit environ 120 mots. (Une marge de 10 % en plus ou en
moins est admise).
2) Discussion : Discutez le point de vue selon lequel, dans la société traditionnelle : « toute formation
intellectuelle ne peut être que d’ordre moral ou religieux ».
Analyse du texte
• Idée générale : Rôles et fonction du conte africain.
• Plan détaillé
3. « L’une des fonctions…….un code de bonne vie valable pour tous » : fonction sociale du conte.
- Importance de la fonction sociale souvent négligée.
- Multiples intérêts du conte : retrouvaille, communion.
- Invention des règles de conduite
- Définition d’un code moral.
Sujet Discussion : Discutez le point de vue selon lequel, dans la société traditionnelle : « toute formation
intellectuelle ne peut être que d’ordre moral ou religieux ».
Thèse : Place centrale (dans la société traditionnelle) de la morale et de la religion dans la formation intellectuelle.
- Place du sacré dans la société traditionnelle.
- Importance des vertus dans la cohésion sociale.
- Finalité de l’éducation traditionnelle : insertion dans le groupe.
Antithèse : Limites d’une formation uniquement axée sur la morale et la religion dans la société traditionnelle.
- Absence d’innovation pour le progrès social
- Inhibition du potentiel individuel liée à l’organisation communautaire.
- Valorisation du talent individuel par une éducation diversifiée.
DISSERTATION
Plan de développement
Expliquez et discutez cette réflexion en vous fondant sur des exemples précis.