Chip1 LSE2 2S
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Qn
Antenne et ligne de transmission
CHAP1
LIGNE DE TRANSMISSION
1. Introduction
Les liaisons de données utilisées en téléinformatique fonctionnent avec des
débits pouvant aller de quelques dizaines de bits par seconde à quelques dizaines
de mégabits par seconde. A l'exception de circuits locaux d'une portée limitée à,
quelques kilomètres au maximum, la plupart des liaisons de données empruntent
des lignes aux réseaux publics de télécommunications. Ces lignes ont des
caractéristiques relativement bien définies, dont il importe de connaître les
caractéristiques pour concevoir et exploiter un réseau de téléinformatique.
Une voie peut être caractérisée par sa largeur de bande ou bande passante, sa
courbe d’affaiblissement et sa capacité à transporter de l'information.
La bande passante B d'une voie est la plage de fréquences sur laquelle la voie est
capable de transmettre des signaux sans que leur affaiblissement soit trop
important. Elle s'exprime en Hertz. La courbe d'affaiblissement donne la valeur
du rapport d'affaiblissement des signaux en fonction de. La fréquence (figure 1).
Le rapport d'affaiblissement est le rapport entre l'amplitude du signal reçu et la
puissance du signal émis. Il est considéré comme nul pour les fréquences hors de
la bande passante, et constant pour les fréquences dans la bande passante (d'où le
nom de filtre passe-bande linéaire donné aux voies).
2.2 Capacité
C = B log2 (1 + S/N)
D=R.log2V
Remarque :
Pour des modulations simples des signaux de valence 2 chaque intervalle T
transporte un bit on a D=R.
Théorème de Nyquist (ligne non bruitée) : Dmax = 2B log2 V
Théorème de Shannon (ligne bruitée) : C = H log2 (1+ S/B)
Relation entre débit binaire et rapidité de modulation : D = R log2 V
Conversion des décibels : x = y dB ⇒ 10log10(x) = y
Où :
• Dmax est le débit maximal sur une ligne non bruitée
• V est la valence du signal
• B est la largeur de bande passante
• C est la capacité maximale sur une ligne bruitée
• S/B est le rapport en puissance signal sur bruit (pas en dB)
Le temps de traversée ou délai d'acheminement sur une voie est égal au temps
total mis par un message pour parvenir d'un point à un autre, c'est donc la
somme des temps Tp et Tt.
Ainsi pour un message de 100 bits transmis à 2 400 bit/s sur une paire torsadée
d'une longueur de 100 km avec un temps de propagation de 10 μs/km on obtient
Tt = 100 / 2400 = 42ms ;
Tp = 10 × 100 = 1 ms.
Pour un message de 10_000 bits sur un réseau Ethernet à 10 Mbit/s et sur une
distance de 100m, on obtient :
Tt = 10_000 / 10_000_000 = 1 ms;
Tp = 4 × 0,1 = 0,4 μs = 0,0004 ms.
Dans la plupart des cas, le temps de propagation pourra donc être négligé devant
le temps de transmission.
Le bruit blanc (White Noise) a en général une puissance assez faible, et il
est relativement facile d'obtenir des lignes téléphoniques sur lesquelles le
rapport signal/bruit peut atteindre 25 dB à 30 dB, ce qui est suffisant pour
transmission dans de bonnes conditions avec la plupart des
assurer une
modems.
Le bruit impulsif (Impulse Noise) est beaucoup plus gênant car il peut
atteindre une amplitude égale ou supérieure à celle du signal pendant une
durée de l'ordre de 1 ms à 10 ms, ce qui provoque des rafales d'erreurs
(Error Burst) sur les données transmises. Le bruit impulsif est la
principale cause d'erreurs sur les lignes téléphoniques classiques,
particulièrement lorsque celles-ci empruntent le réseau commuté.
voisines est en
Le bruit diaphonique (Cross Talk) introduit par les lignes
général négligeable pour les transmissions de données.
Le bruit d'écho est provoqué par une réflexion du signal due à des
désadaptations d'impédance et à un équilibrage imparfait des terminaisons
de lignes. L’écho se traduit par le retour à l'émetteur d'une réplique
affaiblie et retardée du signal qu'il a envoyé.
Plus cher que la paire torsadée, le câble coaxial est encore largement utilisé
pour des artères à moyen débit des réseaux de transport, ainsi que pour les
réseaux de télédiffusion. Deux types de câbles sont les plus utilisés, le câble à
impédance caractéristique de 50 ohms (notamment pour les réseaux locaux) et le
câble à impédance de 75 ohms (télédiffusion, artères internes aux réseaux
téléphoniques interurbains et internationaux). La bande passante peut atteindre
400 MHz sur plusieurs dizaines de km. Le débit binaire typiquement employé
est de 10 Mbit/s (réseaux Ethernet) sur des distances inférieures à 1km et peut
monter jusqu'à plusieurs centaines de Mbit/s sur des distances très courtes.
La sensibilité aux parasites ainsi que l'affaiblissement sont réduits par rapport à
la paire torsadée (mais le prix est significativement plus élevé). Le taux d'erreur
-7
est de l'ordre de 10 . Le câble coaxial est progressivement remplacé par la fibre
optique.
l'affaiblissement dans une fibre de silice fait apparaître 3 minima : 1dB/km pour
une longueur d'onde de 850 nm, 0,35 dB/km pour 1300 nm et 0,2 dB/km pour
1550 nm.
La fibre optique est insensible aux parasites d'origine électromagnétique et
assure un taux d'erreur très bas, de l'ordre de 10-12. Aussi, la fibre optique ne
produit pas de rayonnement électromagnétique, ce qui contribue à la
confidentialité des transmissions.
Grâce à ses avantages, la fibre optique non seulement remplace le câble coaxial
sur les artères (backbones) des réseaux de télécommunication, mais s'impose
aussi pour l'infrastructure des réseaux locaux à haut débit (Gigabit Ethernet) et
est parfois employée pour la boucle locale (FTTO, Fiber To The Office). Le
câble en fibre optique reste en revanche plus cher que le câble coaxial et son
installation pose des difficultés supplémentaires. Après avoir été largement
employées il y a quelques années, les fibres multi mode sont en cours de
remplacement aujourd'hui par des fibres monomode.
4. Types de transmission
4.1 Bande de base ou transposition de fréquence (modulation)
Dans ce qui suit nous appellerons fréquence de bit la fréquence à laquelle les
bits successifs sont transmis.
Les informations à transmettre sont représentées par une suite de symboles
binaires. Un codeur transforme cette suite en une autre, binaire ou non, en
employant un codage spécifique au canal. La suite codée à nouveau peut soit
correspondre directement au signal qui circule sur le canal de communication,
transmission en bande de base, soit être employée pour modifier (moduler) un
signal (porteuse) de fréquence supérieure à la fréquence de bit, transmission par
transposition de fréquence ou modulation.
Le choix entre les différents codages est effectué en fonction des caractéristiques
du canal, du type de transmission et du débit binaire exigé. Le seul codage non
redondant est NRZ/NRZI, mais il pose d'importants problèmes de
synchronisation. Le codage Manchester, le codage de Miller et le codage
bipolaire sont plus sensibles au bruit (pour Manchester, le spectre est deux fois
plus large ; pour Miller, l'annulation de la composante continue n'est pas totale ;
pour les codes bipolaires trois niveaux de tension sont employés). Les plus
utilisés pour des transmissions synchrones sont les codages Manchester
différentiel, Miller et HDBn.
La transmission en bande de base présente l'avantage de la simplicité et donc du
coût réduit des équipements. Elle exige en revanche des supports n'introduisant
pas de décalage en fréquence (transmission sur câble).
La modulation de fréquence ou FSK : La fréquence du signal varie du
simple au double suivant que l’on transmette un 0 ou un 1.
La modulation de phase ou PSK : La phase du signal varie en fonction
du bit à envoyer. Chacune de ces modulations peut avoir 2 états (0 ou 1),
comme sur les exemples précédents, mais également 4, 8, 16ou plus
états. L’exemple ci-contre illustre une modulation PSK à 4 états.
La modulation QAM à 16 états Pour l'avis V29 du CCITT qu'utilisent
certains modems sur le réseau téléphonique commuté, la rapidité de
modulation est de 2400 bauds et le débit binaire de 9600 bits/s ; ce qui
signifie que chaque intervalle de modulation code 4 bits consécutifs (16
combinaisons possibles).
Ceci est possible grâce à l'emploi d'une modulation combinée d'amplitude et de
phase, pour laquelle le diagramme suivant a été retenu :
5. Le multiplexage
Le multiplexage permet de transmettre n canaux de communication (voies
incidentes) de débit d sur un support (voie composite) qui accepte le débit
D = n × d.
La voie composite est plus rapide que les N voies incidentes. Ainsi, quand
chaque voie incidente fait passer i octets de données, la voie composite peut-elle
faire passer N × i octets de données. Ce principe est assez simple. Imaginez
simplement que vous souhaitiez faire passer 2 fois 56 kbps sur une ligne. Il vous
suffit simplement d’une ligne à 128 kbps. Pendant une demi-seconde, vous faîtes
passer les 56 kilobits de la première ligne, et dans la deuxième demi-seconde,
vous faîtes passer les 56 kilobits de la deuxième ligne
Les IT (intervalle de temps) alloués à chaque canal sont bien définis. Cela
permet de réduire la quantité d'informations de signalisation à faire circuler,
mais réduit l'efficacité du multiplexage : quand plusieurs canaux sont inactifs,
leurs IT restent inutilisés.
Il s’agit de regarder quelles sont les lignes qui émettent réellement des signaux.
Dans notre exemple, on peut voir que les canaux 1, 2, 3, 5 et 7 émettent alors
que les autres liaisons sont inutilisées. Dans ce cas, on fait passer les
informations les unes derrière les autres, comme pour le multiplexage temporel,
mais uniquement les informations réelles et l'identification du canal est ajoutée à
chaque tranche d'informations. Statistiquement, les canaux ne seront jamais tous
utilisés, ce qui permet d’avoir un débit moins important que le nombre de
canaux fois le débit de chaque canal (D < n × d).