Chapitre I Champ Magnetique Chapitre VI Courants Alternatifs

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Chapitre I: Champ magnétique |1

Chapitre I: Champ magnétique

I- Introduction

Les aimants sont connus depuis l’Antiquité, sous le nom de magnétite (oxyde de fer Fe3O4),
pierre trouvée à proximité de la ville de Magnesia en Turquie. D’ailleurs, les chinois et les
arabes furent les premiers à utiliser les propriétés des aimants, il y a plus de 1000 ans, pour
faire des boussoles. Celles-ci étaient constituées d’une aiguille de magnétite posée sur un
support flottant sur de l’eau contenue dans un récipient gradué.
Des observations faites par Franklin au 18eme siècle sur l’effet de la foudre sur des objets
métalliques, laissèrent présager qu’il y a un lien étroit entre les phénomènes électriques et
magnétiques. C’est l’expérience du physicien Oersted qui a mis en évidence cette hypothèse.

1- Expérience d’Oersted
Oersted en 1820 plaça un fil conducteur au dessus d’une boussole (fig.1) et y fit passer un
courant. Il constata que l’aiguille de la boussole est déviée, prouvant ainsi un lien entre le
courant électrique et le phénomène magnétique. Cette déviation change de sens si le sens du
courant est inversé. D’autre part, il constata que la force qui dévie l’aiguille est non radiale et
varie en 1/r2.

Fig.1 : Schéma de l’expérience d’Oersted.


L’effet inverse est observé quand on remplace la boussole par un aimant ou par une bobine parcourue
par un courant continu I’. En effet, on observe une déviation du fil sous l’action d’une force autre que
celles habituellement connues (force de gravitation, force électrique) cette force est appelée force
magnétique (Fm).

Fig.2 Fig.3

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2- Force de Lorentz
Dans le cas où une charge q au repos est entourée de charges ponctuelles au repos aussi, la charge q
subit une force électrique avec avec le champ électrique créé par les autres charges
autre que q en M.
Dans le cas où les différentes charges sont en mouvement on constate l’apparition d’une force
différente de et qui dépend de la vitesse de la charge q du champ magnétique créé par toutes les
charges en mouvement autre que q. L’expression de cette force est :

Et la force totale agissante sur la charge q sera donc :

Cette force est appelée force de Lorentz, à partir de laquelle l’existence physique du champ
magnétique est prouvée.

II- Expressions du champ magnétique


1- Champ magnétique créé par une charge en mouvement
Le champ magnétique créé en un point M par une particule de charge q située en un point P et
animée d’une vitesse V dans un référentiel galiléen est :

est la perméabilité du vide, il


décrit la capacité du vide à laisser
passer le champ magnétique. Sa
valeur dans le système international (MKSA) est :
Henry. m-1 (H. m-1)
Remarque: La théorie d’électromagnétisme de Maxwell montre que la relation qui lie , la
permittivité du vide et la vitesse de la lumière est :
Le champ est perpendiculaire au plan formé par , son unité dans le S.I. est le Tesla (T).
L’unité Gauss (G) appartenant au système CGS est également très utilisée :
1 Gauss = 10-4 Tesla
Propriétés du champ magnétique:
- Principe de superposition : s’il existe deux charges ou plus en mouvement alors le champ
magnétique créé en un point M est la somme vectorielle des champs créés par chaque charge.
- Du fait du produit vectoriel, B est un pseudo vecteur.

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Quelques grandeurs du champ magnétique:


- Le champ magnétique terrestre est très faible de l’ordre de : B= 0.5 G (50T).
- Les aimants courants B = 10 mT
- Les électroaimants produisent des champs magnétiques allant de 0, 1T à 2T. Ces valeurs
correspondent à des champs moyens.
- Les bobines de fil de cuivre émaillé créent des champs magnétiques allant jusqu’à 100T. Ce sont
des champs très intenses.

2- Champ créé par un ensemble de charges en mouvement


Soit N charges en mouvement respectivement à des vitesses . En raison du principe de superposition,
le champ magnétique créé par les N charges en un point M est donné par la relation :

Si le nombre de charges est très important dans un volume V, la somme discontinue se transforme en
une intégrale sur des charges élémentaires contenues dans le volume élémentaire dV, ainsi :

On a la densité de courant : ce qui implique que


Et donc :

Cette relation est générale, et peut être appliquée quelle que soit la forme du conducteur.
3- Cas d’un fil filiforme : loi de Biot et Savart
La loi de Biot et Savart permet d’effectuer un calcul direct du champ B créé par une distribution de
courants. Soit un circuit filiforme de section S (négligeable devant sa longueur) parcouru par un
courant continu d’intensité I. Chaque élément de longueur dl centré sur un point P orienté dans le sens
de I crée un champ élémentaire en M donné par :

Or

Donc :

C’est la formule de Biot et Savart.

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Le champ créé par le fil est la somme vectorielle de tous les :

Comme est défini par un produit vectoriel la détermination de son sens peut se faire en
utilisant l’une des règles suivantes :
- Règle des trois doigts de la main droite

- Règle du bonhomme d’Ampère


Le bonhomme est placé sur le fil de sorte que le courant le
traverse des pieds vers la tète, il regarde dans la direction de M, la
direction de est donnée par son bras gauche.

- Règle du tire-bouchon : relie un sens de rotation et un sens


de translation. En associant un des deux opérations au
courant (rotation ou translation), l’autre opération
(translation ou rotation) donne le sens du champ
magnétique.

- Règle des pôles magnétique: La face nord d’une boucle de courant est par convention
celle d’où on voit le courant tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.
On repère aussi la face nord en inscrivant un “N” dans le sens du courant sur cette
face. D’autre part, la face sud est repérée en inscrivant la lettre “S” (figure 11). Le
champ B rentre par la face sud et sort par la face nord.

Figure 11
Propriétés de symétrie et d’invariance d’un champ magnétique
Certaines considérations de symétrie et d’invariance pourraient nous aider à connaitre la
direction et le sens d’un champ magnétique créé par une distribution de courants, et les
variables dont dépend son expression.

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Le champ B est un pseudo vecteur c'est-à-dire qu’il dépend de l’orientation de l’espace


contrairement aux vrais vecteurs qui ne change pas de sens si l’espace change d’orientation
comme les forces, les vitesses…
Propriétés de symétrie
Une symétrie plane change l’orientation de l’espace. En effet, une base directe devient, après
transformation, une base indirecte.
Plans de symétrie
On considère un point M auquel en cherche la direction de Et soit  un plan contenant M
et qui est un plan de symétrie du circuit (C). La direction du champ magnétique en M est
orthogonale au plan .

Plans d’antisymétrie
Soit ’ un plan contenant M et qui transforme la distribution de courants en une distribution
exactement opposée c’est un plan antisymétrique. On a un double changement de signe de B,
par changement de sens de I et par changement d’orientation d’espace, ceci laisse le champ
inchangé, il est donc inclus dans le plan ’.
Si on trouve un deuxième plan d’antisymétrie, le champ est inclus dans chacun de ces
plans, donc dans leur intersection qui est une droite.

Considérations d’invariance
Rotation autour d’un axe
S’il existe un axe autour duquel une rotation d’angle  laisse invariante la distribution de
courants, alors l’expression du champ magnétique B en M ne dépend pas de l’angle 

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Translation suivant un axe


S’il existe un axe pour lequel toute translation laisse invariante la distribution de courants,
alors la valeur du champ en M ne dépend pas de la variable de cette translation.

Symétrie cylindrique
Si I est invariant par translation le long d’un axe ‘Oz’ et par rotation autours du même axe,
alors B ne dépend que de la distance à l’axe ‘a’.

Symétrie sphérique
Si I est invariant dans toute rotation autours d’un point fixe ‘O’, alors le champ ne dépend que
de la distance au centre ‘r’.

III- Etude de quelques champs magnétiques produits par des courants


1- Champ magnétique créé par un fil infini
Soit un fil infini parcouru par un courant permanant d’intensité I. Déterminons le champ B en
un point M situé à une distance a du fil.
- Direction de B :
Soit H la projection du point M sur le fil. Le plan défini par HM et le fil est plan de
symétrie de la distribution de courant I. Ainsi, B en M est perpendiculaire à ce plan.
- Sens : d’après la règle du tire-bouchon en associant sa translation au courant et en
tournant dans le sens trigonométrique B est entrant.

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- Module : D’après la loi de Biot et Savart un élément de courant va créer un champ


magnétique élémentaire dB en M, avec :

Or : et

Ainsi :

2- Spire circulaire
Détermination du champ magnétique en tout point de l’axe de révolution d’une spire de centre O et de
rayon R parcourue par un courant d’intensité I constante.
Tout plan contenant l’axe de révolution est un plan d’antisymétrie pour la spire ce qui implique que le
champ B(M) est porté par l’axe Oz
A priori, on choisit un système de coordonnées cylindriques . La spire est invariante par
rotation autour de l’axe Oz donc:
Le sens est donné par la règle du tire-bouchon: B(z) sera donc positif.
D’après la loi de Biot et Savart, l’élément de courant Idl centré sur P crée en M le champ magnétique
élémentaire :

Or quelque soit et constant.


Comme B est porté par Oz, la composante
utile est :

L’intégration sur toute la spire donne le module du champ B :

Ou en fonction de la composante z :

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3- Champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde

Soit un solénoïde infini de longueur L et comprenant N spires parcourue par un courant continu I. Ces
spires sont circulaires de rayon R et sont régulièrement enroulées sur un cylindre de révolution autour
de l’axe (z’z). Le nombre de spires par unité de longueur est .

D’après la règle du tire-bouchon est porté par l’axe Oz et de même sens que celui-ci. A l’intérieur,
suffisamment loin des extrémités, est uniforme. Alors qu’à l’extérieur les lignes d’induction sortent
par la face Nord pour s’épanouir et rentrer par la face Sud

Prenons le point M comme origine des abscisses comptées


positivement dans le sens de l’induction. Considérons à
l’abscisse z, une tranche de solénoïde d’épaisseur dz, dont
le rayon R est vu sous l’angle . L’induction magnétique créée par une bobine plate de n spires en M
est:

Comme et

Nous aurons alors :

Si M est à l’extérieur du solénoïde, les angles sont tous les deux aigus (M à gauche de
solénoïde) ou tous les deux obtus (M à droite de solénoïde) les cosinus ont le même signe, et alors B
est donné par :

Cas particulier d’un solénoïde infiniment long

Application numérique: n = 2000 spires par mètre, I = 10 A; B = 0,025 Tesla.

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Chapitre II : Lois fondamentales de la magnétostatique : Théorème d’Ampère .
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Chapitre II : Lois fondamentales de la magnétostatique, théorème d’Ampère

I- Flux conservatif du champ magnétique


1- Calcul de divergence de

Soit un élément de circuit parcouru par un courant I. Le champ créé en un point M est :

Pour un circuit fermé (C), le champ créé en M est :

Calculons :

Sachant que

On aura :

Les opérateurs sont calculés par rapport au coordonnées de M, ce qui implique que

D’autre part, on a

Par suite :
C’est la formule locale de la conservation du flux du champ magnétique à travers une surface fermée.
Cette relation constitue une propriété intrinsèque du champ magnétique.

Remarque : Il n’existe pas de densité magnétique ( ), c'est-à-dire


qu’il n’y a pas de charges magnétiques libres (analogue aux charges
électriques). On dit qu’il n’y a pas de monopole magnétique. Ceci se
conçoit par l’expérience de division d’un aimant : si l’on fractionne un
aimant, les morceaux se comportent encore comme des doublets (avec
pole Nord et Sud).
Un aimant est analogue à dipôle et non à une charge magnétique libre.

2- Flux du champ magnétique


Soit une surface fermée quelconque S, s’appuyant sur une courbe C
fermée et orientée. On choisit un élément de surface dont le vecteur normal est, par
convention, orienté vers l’extérieur. Le flux du champ magnétique à travers S est:

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Chapitre II : Lois fondamentales de la magnétostatique : Théorème d’Ampère .
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(Théorème d’Ostrogradski)
Conclusion: le flux d’un champ magnétique est conservatif, c'est-à-dire qu’il est nul à travers une
surface fermée. Cette loi est générale et reste valable même en régime variable.

D’autre part, d’après le théorème de Maxwell (cours d’électromagnétisme), pour un champ statique:

, implique que les vecteurs doivent décrire des boucles fermées.


Remarque: le flux à travers une surface S s’appuyant sur un contour
fermé C est indépendant du choix de cette surface. Prenons deux surfaces
et s’appuyant sur C et telles que soit une surface
fermée. La conservation du flux magnétique impose que :

Donc ce qui rentre d’un coté ressort de l’autre.

3- Lignes de champ magnétique


Définition : La ligne de champ d’un champ de vecteur quelconque est une courbe C dans l’espace telle
qu’en chacun de ses points le vecteur y soit tangent.
Considérons un déplacement élémentaire le long d’une ligne de champ magnétique C. Le fait que le
champ magnétique soit en tout point de C parallèle à , on peut écrire :

En coordonnées cartésiennes, les lignes de champ sont calculées en résolvant :

En coordonnées sphériques, l’équation des lignes de champ devient :

La conservation du flux magnétique implique que les lignes de champ magnétique se referment sur
elles-mêmes en boucles fermées.
Exemple: tube de champ
Le flux total à travers la surface fermée est :

Lorsque les lignes de champ se resserrent implique que la valeur de B est importante.

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Chapitre II : Lois fondamentales de la magnétostatique : Théorème d’Ampère .
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II- Potentiel vecteur du champ magnétique :


1- Définition de

En électrostatique on a vu que le champ où V est le potentiel électrostatique car le


rotationnel de est toujours nul. Ce n’est pas le cas pour le rotationnel de , par contre sa divergence
l’est toujours. D’autre part, est toujours nulle. Par conséquent, on peut définir un vecteur
tel que :

Le vecteur est appelé potentiel vecteur. Il est défini à un gradient d’une fonction scalaire près. En
effet, soit et deux potentiels vecteurs tel que:

Pour faciliter le calcul on prend à grande distance.


2- Cas d’un fil filiforme
Soit un circuit filiforme parcouru par un courant I. En un point M le champ magnétique élémentaire
créé par un élément de courant est :

Or par conséquent :

Or,
avec
D’où :

Or car la dérivation se fait suivant les coordonnées du point M, c'est-à-dire x,y,z. Donc :

Et donc par identification :

Dans le cas d’une distribution volumique de courant , on a , le vecteur potentiel est


donné par la relation :

3- Circulation du potentiel vecteur le long d’un contour fermé


Considérons une surface fermée s’appuyant sur un contour C fermé et orienté.

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Chapitre II : Lois fondamentales de la magnétostatique : Théorème d’Ampère .
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D’après le théorème de Stokes

Il en d´écoule le résultat important suivant :


Le flux de à travers une surface quelconque S s’appuyant sur un contour fermé C est égal à la
circulation de le long de ce contour.

III- Théorème d’Ampère


1- Circulation d’un champ magnétique
Considérons un parcours (courbe) quelconque C limitée par deux points M1 et M2. La circulation de
sur C est définie par :

Si la courbe C est fermée ceci implique que :

2- Théorème d’Ampère
Ce théorème est l’équivalent du théorème de Gauss en électrostatique. Permet de déterminer le module
de lorsqu’on en connait la direction et le sens.
Considérons un certain nombre de fils parcourus par des courants d’intensités I1, I2,…,In. Et soit une
courbe fermée (contour), le long de laquelle on suppose
que B reste constant, enlaçant certains de ces courants, par
exemple I1, I2,…, Ij. Choisissons un sens positif de parcours
sur à l’aide de la règle du tire-bouchon. On compte positif
les courants de même sens que (sortants) et négatif de sens
contraire (entrants).
Le théorème d’ampère s’exprime sous la forme :

On ne considère que les courants traversant la surface délimitée par .


Théorème d’Ampère
La circulation de le long d’une courbe fermée et orientée, appelée contour d’Ampère, est égale à
μ0 fois la somme algébrique des courants engendrés par la surface délimitée par .

IV- Applications :
1- Champ magnétique produit par un courant :
Prenons comme contour la ligne de champ qui est un
cercle de rayon r centré sur le fil. Par raison de symétrie, le
champ a la même norme en tout point de ce cercle et en
est tangent.
Donc d’après le théorème d’Ampère:

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Chapitre II : Lois fondamentales de la magnétostatique : Théorème d’Ampère .
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et sont colinéaires
est constant sur
=

Soit :

2- Cas d’une distribution volumique de courant


Soit un conducteur cylindrique de section circulaire R et de longueur très grande devant R.
Par raison de symétrie, les lignes de champ sont des cercles
admettant l’axe Ox comme axe de symétrie.
D’après les considérations de symétrie et d’invariance, le vecteur
garde une norme constante le long de chacun des cercles,
soit B(r).
Quant au sens de ces lignes de champ, il est donné par la règle du
tire-bouchon.
Déterminons de B(r). D’après le théorème d’Ampère, on a :

i- Pour

A l’extérieur du conducteur, le champ est le même que si le conducteur était filiforme et confondu
avec l’axe Ox.
ii- Pour Le milieu conducteur étant non magnétique, le théorème d’Ampère est encore
applicable.
Si on suppose que le courant I est uniformément réparti dans la section du conducteur, le cercle de
rayon r enlace le courant I’:

Par suite le théorème d’Ampère nous donne :

A l’intérieur du conducteur, le champ magnétique est


proportionnel à .

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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques .
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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques

Le champ dévie des charges en mouvement dans un élément de conduction, cette déviation
est due à une force magnétique.
I- La force de Laplace

Soit un circuit filiforme, parcouru par un courant continu


I, placé dans un champ magnétique créé par un autre
circuit ou par un aimant. Un élément de courant
contenant charges se déplaçant à une vitesse uniforme
. La force magnétique totale agissant sur l’élément du circuit est :

(Force de Lorentz)

Relation entre et :

On considère que l’élément du circuit de volume .

est la charge contenue dans , soit :

car sont parallèles et de même sens.

Donc, on obtient l’expression de la force de Laplace:

Qu’on peut l’écrire en utilisant la densité de courant sous la forme :

Caractéristiques de la force de Laplace :

i- est perpendiculaire au plan formé par et ;


ii- Le trièdre formé par est direct (
s’obtient par la règle du bonhomme);
iii- Module : étant l’angle entre
.

Remarque:

Cas d’un circuit fermé:

Si est constant

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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques .
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La résultante des forces de Laplace est nulle pour un circuit fermé placé dans un champ
uniforme. On montre dans ce cas que le circuit est soumis à un couple : avec
, est la surface du circuit.

II- Vérification expérimentale de la loi de Laplace


1- Roue de Barlow
Le disque placé dans un champ magnétique se met à
tourner si le courant I est établi. Si l’on admet que le
courant d’intensité I parcourt le trajet radial sur une
longueur OM =R et que le champ d’induction est
uniforme sur tout le parcours, la force à laquelle est
soumis l’élément de courant est :

Module de :
Cette force est appliquée au milieu du rayon, son moment par rapport à l’axe de rotation est :

Si N est le nombre de tours par seconde de la roue, la puissance du moteur est :

Application numérique : R=0,10m, I=10A, B=0,1Tesla=0,1Wb/m2, N= 2 tours/mn.


et P= 60 W.

2- Action d’un champ magnétique sur une charge électrique


Le vecteur champ fait un angle  avec le circuit électrique. N est le nombre d’électron par
unité de volume, l’élément de circuit AB contient nSdl électrons.

Cette force est la somme de chacune des forces exercées sur chacun des électrons, sur un
électron la force est f :

D’autre part si est l’intensité du courant :

Si on remplace sa valeur dans la relation 1, on trouve :

Considérons une charge se déplaçant avec une vitesse et placée dans un champ magnétique
uniforme, tel que est normal à .
La force est normale à la vitesse, donc l’accélération
tangentielle est nulle.

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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques .
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La charge se déplace sur une trajectoire circulaire d’un mouvement uniforme. La force est
normale à la trajectoire et égale à la forme centrifuge :
Le rayon de courbure de la trajectoire en M est donc :

La vitesse étant constante, R est invariable : la trajectoire est un cercle.

III- Interaction entre courants électriques


1- Principe de l’action et de la réaction
Soient deux circuits C1 et C2 parcourus par les courants I1 et I2 respectivement, placés côte à
côte.
C1 crée en M2 le champ magnétique d’expression :

Un élément dl de C2 est soumis à la force de Laplace :

La force de Laplace agissant sur C2 (sous l’effet de C1) vaut :

En explicitant le double produit vectoriel, on obtient :

Le terme est nul car pour fixe :

Donc :

De même pour (action de C2 sur C1) en développant le même calcul, on retrouve :

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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques .
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Le principe de l’action et de la réaction est vérifié.

2- Définition légale de l’Ampère


Etudions la force s’exerçant entre deux courants rectilignes indéfinis et parallèles et .
Le courant I crée en un point M de un champ:

L’élément d de est soumis à la force :

Si on monte les fils et en série avec , l’unité du fil subit une force attractive:

, , unité d’intensité :

Définition: L’ampère est l’intensité du courant qui traverse deux fils conducteurs rectilignes
parallèles, de longueur infinie, placés à une distance l’un de l’autre, produit entre ces
conducteurs une attraction de par mètre de longueur.

IV- Travail des forces électromagnétiques : Théorème de Maxwell


er
1- 1 énoncé du théorème de Maxwell
Soit un circuit parcouru par un courant I placé dans un champ magnétique perpendiculaire
au plan du circuit. Une barre conductrice de longueur est placée sur le circuit. La force
subite par la barre est :

Le travail effectué par la force lorsque la barre se déplace de est:

Or:

Le produit représente le flux magnétique qui traverse la surface dS.

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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques .
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Et :

Remarque: Le travail est positif lorsque le déplacement se fait dans le sens de la force.

Théorème : Le travail des forces magnétiques appliquées à un circuit linéaire rigide parcouru
par un courant constant et se déplaçant dans un champ magnétique invariable est donné par le
produit de I et du flux magnétique coupé par le circuit au cours de ce déplacement.

2- Deuxième énoncé du théorème de Maxwell


On considère un circuit rigide parcouru par un courent permanent I, qui s’est déplacé entre
une position initiale (i) et une position finale (f). S est la surface balayée par le circuit et
la surface fermée s’appuyant sur le circuit. On sait que le flux
magnétique à travers une surface fermée est nul:

Ainsi :

Théorème de Maxwell
Le travail des forces électromagnétiques de Laplace appliquées à un circuit électrique,
parcouru par un courant permanent I, se déplaçant dans un champ statique est :

3- Calcul des forces et des moments électromagnétiques


i- Résultante générale
Soit la force subit par un circuit C. Dans un repère cartésien R(Oxyz) :
Si le circuit subit une petite translation dx, le travail des forces magnétique est :

Si alors on écrira :
Par suite en coordonnées cartésiennes, la résultante à pour expression :

ii- Moment résultant par rapport au point O


Si le circuit subit une petite rotation autour de l’axe Ox, le travail des forces
électromagnétique est :

De façon générale, le moment de la force a pour expression :

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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques .
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iii- Exemples d’applications


a- Soit un circuit fermé placé dans un champ magnétique uniforme et mobile autour
d’un axe situé dans son plan perpendiculaire à .
La force de Laplace s’écrit :

Le couple de rappel ou moment serait :

On appelle moment magnétique :

Le circuit plan est équivalent à un aimant permanent dont le moment magnétique est
perpendiculaire au plan du circuit et a pour valeur :

Si on place un aimant permanent dans un champ d’induction magnétique uniforme, cet aimant
est soumis à un couple qui tend à ramener le vecteur colinéaire à .

On reconnait ici la définition d’un produit vectoriel, a un sens tel que soit un
trièdre direct.

Car le champ ramène l’aimant dans une direction colinéaire à .

b- Balance de Cotton
C’est un appareil destiné à mesurer .
Elle est constituée de deux bras qui pivotent
autour d’un point O. Elle était concue lors
d’invention pour mesurer les champs
magnétiques.
Le coté gauche et formé d’un circuit
filiforme « OABCDO » parcouru par un
courant permanent . AB et DC sont des arcs de centre O.
Le coté droit est constitué d’un bras ON qui est horizontal si le courant et
(équilibre de la balance)
Si le champ magnétique , seul le moment en O de la force de Laplace sur CB fait
tourner la balance vers la gauche.
On applique alors un moment de sens opposé en utilisant un contre poids en N. On a alors :

La connaissance des éléments de la balance permet de déduire B.

V- Energie potentielle électromagnétique

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Chapitre III : Actions et énergie magnétiques .
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Un circuit parcouru par un courant permanent I et placé dans un champ magnétique extérieur
. Par conséquent, le circuit sera soumis à une force de Laplace responsable du déplacement
de celui-ci. Le circuit se déplacera à une vitesse et donc aura une énergie cinétique Ec
D’après le théorème de l’énergie cinétique :

Et l’énergie mécanique du circuit est

La conservation de l’énergie mécanique donne :

Et donc :

Règle de flux maximal

Considérons un circuit soumis aux seules forces électromagnétiques de Laplace. A


l’´equilibre stable, l’énergie potentielle est minimale . Tout écartement du circuit par
rapport à cette position tend à augmenter . Le circuit revient à sa position d’équilibre en
diminuant son énergie potentielle .
Comme la position d’équilibre correspond au flux maximal du circuit.
“Un circuit tend toujours à se déplacer vers une position d’équilibre stable pour laquelle le
flux magnétique est maximal. ”

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Chapitre IV : Induction électromagnéti que .
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Chapitre IV: Induction électromagnétique


Les phénomènes d’induction magnétique ont été découverts et formulés au XIXème siècle.
C’est Faraday en 1831, qui les a découverts grâce à des études sur les actions réciproques
entre aimants et circuits électriques. Ensuite, Ernest Neumann et Lorentz les ont formulés
sous forme de théories mathématiques.
I- Les phénomènes d’induction
1- Bobine mobile dans un champ magnétique permanent
Déplaçons une bobine près des pôles d’un aimant en U fixe. On constate l’apparition d’un
courant dans la bobine et par conséquent une tension alors qu’aucun générateur ne figure
dans le circuit. est positive lorsque la bobine s’approche de l’aimant et négative lorsque
celle-ci s’en éloigne; l’amplitude de augmente avec la vitesse du déplacement imposée à la
bobine. Donc un circuit se déplaçant dans un champ magnétique permanent se comporte
comme un générateur électrocinétique. Il est le siège d’un courant induit ; on parle de
l’induction de Lorentz.

Bobine en mouvement dans un champ constant

2- Bobine fixe dans un champ magnétique variable


En rapprochant l’inducteur (aimant) de la bobine
fixe, il se produit dans celle-ci un courant induit
dont le sens est tel que sa face supérieure soit une
face nord. Ainsi, Entre le pôle nord de l’aimant et la
face nord de la bobine s’exercent des forces
répulsives. L’opérateur a fourni un certain travail
positif et l’énergie correspondante se retrouve sous
forme électrique dans l’induit.
Si l’aimant et la bobine sont immobiles le courant
induit est nul.
Au contraire, lorsque l’aimant s’éloigne de la bobine le courant change de sens.
Ce dispositif se comporte comme un générateur électrocinétique capable de produire un
courant. On parle de l’induction de Neumann.

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Chapitre IV : Induction électromagnéti que .
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3- Interprétation des deux phénomènes


a- Cas d’un circuit mobile dans un champ magnétique statique dans le temps
Considérons un circuit électrique fermé C (dépourvu de générateur : aucun courant ne circule
dans C) qui se déplace avec une vitesse dans un champ magnétique statique. Orientons
arbitrairement ce circuit dans un sens positif.
Soit dq la charge électrique contenue dans une portion du circuit.
La force de Lorentz agissant sur chaque particule q du circuit est :

Qui peut être écrite sous forme de champ électrique appelé champ électromoteur:

Fournissant ainsi une force électromotrice e :

Donc :

est la variation du flux coupé par le circuit qui est égale, d’après le théorème de Maxwell,
à celle du flux total coupé par le circuit, donc on obtient la loi de Faraday:

C’est une loi valable pour des circuits rigides ou déformés se déplaçant dans un champ
magnétique statique.

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Enoncé de la loi Faraday: la variation temporelle du flux magnétique à travers un circuit


fermé y engendre une f.e.m. induite.
b- Cas d’un circuit immobile dans un champ magnétique variable

C’est le cas d’un aimant s’approchant d’un circuit électrique fixe. Ainsi présente une
variation temporelle. Si on considère le référentiel lié au circuit, l’expression de la force de
Lorentz se réduit à la force électrique donc à un champ électrique. La circulation de ce champ
le long du circuit engendre une force électromotrice e :

On retrouve la même expression que celle du circuit mobile dans un B invariable. Les
phénomènes d’inductions sont les même dans les deux cas (Faraday et Neumann), ils ne
diffèrent que par la position de l’observateur.
D’autre part :

Ainsi :

De façon générale dans le cas d’un circuit se déplaçant dans un champ magnétique variable:

4- Loi de Lenz
Enoncé de la loi: l’induction produit des effets qui s’opposent aux causes qui lui ont donné
naissance, c’est à dire à la variation du flux d’induction.
En faite, la loi de Lenz ne fait que traduire le signe « – » contenu dans la loi de Faraday.

Bobine soumise à un croissant Bobine soumise à un décroissant

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Chapitre IV : Induction électromagnéti que .
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Exemple : si on approche un circuit du pôle nord d’un aimant, le flux augmente et donc la fém
induite est négative. Le courant induit sera alors négatif et produira lui-même un champ
magnétique induit opposé à celui de l’aimant. Deux conséquences :
1. L’augmentation du flux à travers le circuit est amoindrie.

2. Il apparaît une force de Laplace négative, s’opposant à l’approche de


l’aimant.
Remarques
i- Pour des phénomènes d’induction dus à une variation de B (le circuit étant immobile),
le courant induit va créer un champ magnétique qui s’opposera à cette variation.
ii- Si au contraire, il y a déplacement relatif du circuit par rapport à B, les forces
électromagnétiques dues au courant induit vont s’opposer à ce déplacement (c’est le freinage
électromagnétique).

II- Auto-induction et induction mutuelle


1- Auto induction ou induction propre
Soit un circuit fermé parcouru par I. Ce circuit engendre un
champ dans tout l’espace et par conséquent il existe un flux de
à travers le circuit lui-même.

L est le coefficient d’auto induction ou auto inductance ou self induction, exprimé en Henry.
Il ne dépend que de la géométrie du circuit et il est toujours positif.
2- Forces électromotrices d’auto-induction
On se limitera au cas d’un circuit rigide. Dans ce cas particulier l’inductance L est constante.
Si I varie ; le flux varie et la fem d’auto-induction est donnée par :

La f.e.m. d’auto-induction tend à produire un courant qui s’oppose à la variation du courant


dans le circuit (Loi de Lenz).
3- Induction mutuelle entre deux circuits fermés
Soient C1 et C2 deux circuits fermés, orientés, traversés respectivement par les courants I1 et I2
et placés l’un à coté de l’autre.

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C1 crée en C2 un champ magnétique dont le flux


à travers C2 est donné par l’expression :

De même le flux du champ créé par C2 à travers la surface de C1 est :

Les termes et sont appelés coefficients d’induction mutuelles ou induction mutuelles, leur
unité est le Henry (H). Ils dépendent de la distance entre les deux circuits et de la géométrique liés à la
forme de chaque circuit.
On montre que coefficient d’induction mutuelle ou inductance mutuelle.

M est positif (négatifs) si les circuits C1 et C2 sont parcourus par des courants de même sens
(de sens opposé).

Le flux total à travers C1 et C2 s’écrit :

On aura en régime variable dans chaque circuit :

Relations qui peuvent être généralisées dans le cas de plusieurs circuits en interaction par :

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III- Energie électromagnétique des circuits


Pour un circuit C parcouru par un courant permanent I et de flux propre , l’énergie
électromagnétique est définie comme étant le travail qu’in faut fournir au circuit pour faire
passer le courant et le flux de zéro aux valeurs finales I et .
1- Cas d’un circuit filiforme
Soit le circuit :
L’équation permettant de calculer i(t) est :

Multiplions par idt et intégrons entre 0 et t :

Ainsi l’énergie électromagnétique emmagasinée dans le circuit est :

Comme , l’expression de devient:

2- Cas de deux circuits filiformes


Soient C1 et C2 deux circuits filiformes d’inductance propre L1 et L2 de résistance R1 et R2, de
f.e.m. E1 et E2. L’énergie emmagasinée par les deux circuits est :

Comme le flux traversant C1 s’écrit :

Et celui traversant C2 est :

On obtient :

3- Cas d’un circuit non filiforme


Le circuit est supposé constituer de tubes de courants (C) parcourus par traversés par des
flux .

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Chapitre IV : Induction électromagnéti que .
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L’intégrale est étendue au volume total parcouru par I.


D’après le théorème d’ampère :

Car le terme tend vers zéro au cas limite du volume.

La densité volumique d’énergie électromagnétique sera donc :

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Chapitre I: Courants alternatifs sinusoïdaux

Contrairement au courant continu un courant alternatif présente de faible perte d’énergie par
effet joule et peut voir ses caractéristiques (i(t), v(t)) modifiées par un transformateur à
enroulement. D’où l’intérêt de ce type de courant.

I- Production et caractéristiques d’un courant alternatif sinusoïdal


1- Production d’un courant sinusoïdal
Soit une spire de section S placée dans un champ magnétique B uniforme et perpendiculaire à
l’axe de rotation de celle-ci. A t=0 et sont colinéaires. A l’instant t le flux coupé par la
spire est :

La variation du flux induit dans la spire une f.e.m :

et un courant induit i(t) donné par la loi d’ohm :

i(t) est donc sinusoïdal comme la tension e(t).


2- Caractéristiques d’un courant sinusoïdal
Généralement i(t) s’écrit sous la forme suivante :
Avec : : l’amplitude du courant
: La pulsation en rad/s
: angle de déphasage entre i(t) et e(t) (ou phase)
s’exprime en radian
: la période et la fréquence
La fréquence du secteur est de 50 Hz
Basse fréquence (B.F.)
Haute fréquence
Présentation de i(t) :
i(t) peut être représenté par la projection, sur un
axe vertical, d’un vecteur de norme I appelé vecteur de Fresnel.
Au bout d’une période T le vecteur de Fresnel aura effectué un tour complet (2).
3- Intensité efficace d’un courant alternatif
L’intensité efficace d’un courant alternatif est l’intensité d’un courant continu qui,
passant dans la même résistance ohmique R que , dégageraient pendent une période la
même quantité de chaleur par effet joule.
La quantité de chaleur dégagée pendant T est :

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D’où :

Autrement :
L’intensité moyenne de i(t) est :

Remarques:
i. La valeur efficace est égale à la racine carrée de la moyenne du carré de la valeur
instantanée de i(t).
ii. A chaque instant, le courant alternatif agit comme le ferait le courant continu. En
conséquence, les études et les lois faites sur le courant continu sont applicables, à chaque
instant, sur le courant alternatif.
II- Rappels sur les nombres complexes et sur la méthode de Fresnel
1- Nombres complexes

Soit un point M du plan complexe. Ses coordonnées peuvent (a,b) peuvent être déterminées
en fonction des coordonnées polaires .

L’affixe du point M est :

est appelé partie réelle de Z et sa


partie imaginaire. j est le nombre complexe tel que

Le conjugué de Z est :

Les relations d’Euler :

Permettent d’obtenir

c’est le module du nombre complexe

tel que est l’argument du nombre complexe.

2- Méthode de Fresnel

Une grandeur sinusoïdale peut être présentée par la projection sur un


axe (ox) appelé origine des phases, d’un vecteur de module tournant uniformément à
la vitesse angulaire et faisant avec cet axe l’angle à t=0 et à l’instant t. Dans la
pratique, on se limite à la présentation vectorielle à t=0.

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III- Circuits électriques en régimes quasi-stationnaires: cas des circuits sinusoïdaux

Un régime est dit quasi stationnaire lorsque la tension aux bornes d’un dipôle et la tension le
traversant varient lentement au cours du temps. Autrement, u(t) = f(i(t) vérifient une équation
différentielle linéaire. Une telle situation est réalisable pour un courant sinusoïdal de longueur
d’onde associée à sa fréquence grande devant la dimension du circuit.

Exemple : . Pour l’approximation est valable.

1- Impédance de circuits simples

Le courant alternatif suit les lois du courant continu, donc la loi d’Ohm est applicable et on
écrit :

avec

Z s’appelle l’impédance complexe du circuit (en ohms), est l’impédance du circuit et  le


déphasage existant entre la tension et le courant ou l’argument.

Association des impédances :

i- en série :
ii- en parallèle :
a- Circuit ne comprenant qu’une résistance
Soit un circuit comportant une résistance R alimentée par un générateur de tension
sinusoïdale . D’après la loi de Kirchhoff . En supposant que
donc et
Ainsi aux bornes d’une résistance passive la tension et le courant sont en phase et le module

Présentation de Fresnel :

b- Circuit comprenant qu’une inductance pure

Soit une inductance L parfaite alimentée par un générateur de tension sinusoïdale


.

On a :

Ainsi: le module et la phase

et et par conséquent

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Le courant est quadrature retard sur la tension .

ou la tension est quadrature avance sur le courant.

L’expression de l’impédance complexe est

c- Circuit ne comprenant qu’une capacité

Soit une capacité C parfaite alimentée par un générateur de tension sinusoïdale


.

On a :

Ainsi: le module et la phase

et et par conséquent

Le courant est quadrature avance sur la tension .

ou la tension est quadrature retard sur le courant.

s’appelle la réactance de la capacité.

IV- Circuit RLC en série dans un régime sinusoïdal permanant

Soit le circuit RLC en série alimenté par un générateur basses fréquences (G.B.F.) de tension
.
eme
D’après la 2 loi de Kirchhoff :
D’après la loi d’Ohm:

Equation différentielle du second ordre en


dont la solution est :

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En régime permanent : tend vers zéro. Donc

L’objectif c’est de déterminer et de connaissant . Il existe trois méthodes qui


peuvent être utilisées pour les déterminer.

1- Méthode algébrique ou trigonométrique

On trouve :

Donc :

Et d’après l’équation (2) on a:

Deux cas se présentent :


i- ; . Le courant est en retard de phase sur la tension.
ii- ; . Le courant est en avance de phase sur la tension.

2- Méthode de Fresnel
On a: . Les tensions sont considérées comme des vecteurs
tournant dans le sens positif avec la même pulsation . Ainsi :

En utilisant les résultats du paragraphe :


- est en phase avec
- est en avance de phase sur

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- est en retard de phase sur


Cas où

Cas où

i(t) est en retard de phase sur i(t) est en retard de phase sur

Le circuit est dit inductif Le circuit est dit capacitif

Cas où : la réactance est nulle ; . Le circuit est en a résonance.

La fréquence de résonance est telle que :

3- Méthode des complexes


Les expressions complexes de la tension et du courant sont respectivement :
et
i- L’impédance complexe du circuit est :

X est appelé réactance du circuit RLC, c’est la somme des réactances de la bobine et du
condensateur.

Et :

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ii- Résolution de l’équation différentielle

Ainsi :

Et

4-Etude de la résonnance du circuit RLC


D’après le paragraphe ci-dessus, l’intensité efficace et l’argument du courant i(t) sont donnés
par :

L’intensité Im est maximale lorsque ,c'est-à-dire que :

Donc :
Ainsi le circuit RLC se comporte comme une simple résistance. (suite voir TP)

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