Cours Fonction LN
Cours Fonction LN
Cours Fonction LN
Complémentaires 2020/2021
(M Mangeard)
Introduction :
John Napier (ou Néper) (1550-1617) : Mathématicien, astronome, physicien, théologien écossais.
Il invente les logarithmes dans le but de faciliter le travail des calculateurs dans certains domaines
(astronomie, navigation, banques, etc…) en « transformant » des multiplications en additions, plus
faciles à effectuer. Avec Henry Briggs (1561-1630) (années du calendrier grégorien), mathématicien
anglais, il invente et perfectionne les logarithmes décimaux.
Pré requis :
On suppose connue la fonction exponentielle et toutes ses propriétés.
I) Fonction logarithme népérien :
1) Lien avec la fonction exponentielle :
D’où, d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, l’équation ex = k admet une unique
solution dans ]0 ; +∞[. On la note ln(k)
2) Définition :
La fonction qui, à k ]0 ; +∞[ associe l’unique solution de l’équation ex = k est appelée fonction
logarithme népérien notée ln
3) Conséquences de la définition :
d) Cas particuliers : ln(1) = 0 (car e0 = 1) ln(e) = 1 (car e1 = e) (on dit que ln est le logarithme de
base e)
4) Propriété :
Dans un repère orthonormé, les courbes représentatives des fonctions exponentielles et logarithme
népérien sont symétriques par rapport à la première bissectrice (= la droite d’équation y = x)
On dit alors que ces deux fonctions sont réciproques l’une de l’autre.
Remarque : La fonction racine carrée et la fonction carré sont réciproques l’une de l’autre sur
[0 ;+∞[
5) Variations de la fonction ln :
a) Propriété :
Démonstration :
Soient a et b, deux nombres réels tels que : 0 < a < b :
Autrement dit : eln(a) < eln(b)
Comme exponentielle est une fonction strictement croissante, alors : ln(a) < ln(b)
Donc : la fonction ln est strictement croissante sur ]0 ;+∞[
b) Propriété :
Pour tous réels a et b, strictement positifs,
ln(a) = ln(b) a = b
ln(a) < ln(b) a < b
ln(a) > 0 a > 1
ln(a) < 0 0 < a < 1
Tout d’abord, x2 + 1 > 0, pour tout x ℝ, d’où ln(x2 + 1) est défini pour tout x ℝ
-x + 5 > 0 -x > -5 x < 5. D’où : ln(-x+5) est défini pour tout x ]-∞ ;5[
On va donc résoudre cette inéquation sur ]-∞ ;5[ :
ln(x2 + 1) ≥ ln(-x+5) x2 + 1 ≥ -x + 5
x2 + x – 4 ≥ 0
Δ = b2 – 4ac = 1 – 4 × 1 ×(-4) = 17 > 0
Le trinôme admet deux racines réelles distinctes :
−𝑏+√𝛥 −1 + √17 −𝑏−√𝛥 −1 − √17
x1 = 2𝑎
= 2
et x2 = 2𝑎
= 2
Démonstration :
1 1
a) Soit b > 0, on a : b × b = 1. D’où : ln(b × b) = ln(1) = 0
1 1 1 1
Or, ln(b × b) = ln(b) + ln(b), d’où : ln(b) + ln(b) = 0, c’est-à-dire : ln (b) = -ln(b)
Exemple :
12
Ecrire le nombre suivant en fonction de ln(2) et ln(3) : ln( )
18ⅇ
12
ln(18ⅇ) = ln(12) – ln(18e)
ln(an) = n×ln(a)
1
b) Soit a un réel strictement positif : ln(√a) = 2 × ln(a)
Démonstration :
n )) n
a) e(ln(a = an d’une part et , en×ln(a) = (eln(a) ) = an
n ))
D’où : e(ln(a = en×ln(a) (or, eA = eB A = B)
Donc : ln(an) = n×ln(a)
b) Soit a un réel strictement positif :
2 2
a = (√𝑎) , d’où : ln(a) = ln((√𝑎) ) = 2ln(√a)
1
Donc : ln(√a) = 2 × ln(a)
Exemples :
3 n
On souhaite déterminer le plus petit entier naturel à partir duquel (4) < 0,01
3 n
On a : ln(4) < ln(0,01) (car ln est une fonction croissante sur ]0 ;+∞[)
3
D’où : nln ( ) < ln(0,01)
4
3
ATTENTION : ln ( ) < 0
4
ln(0,01)
D’où : n > 3 ≃16,008. On va prendre n = 17.
ln( )
4
On obtient bien n = 17
III) Etude de la fonction ln :
1) Dérivabilité et continuité de la fonction ln :
1
- La fonction ln est dérivable sur ]0 ;+∞[ et sa dérivée est x
(= la fonction inverse)
x 0 +∞
Signe de 1/x +
Variations de ln +∞
-∞
Courbe de ln :
Propriété :
x -∞ -1 +1 +∞
Signe de x+1 - 0 + +
Signe de x – 1 - - 0 +
𝑥+1 + 0 - +
Signe de
𝑥−1
D’où :
−2
(𝑥−1)2 −2 𝑥−1 −2
Donc : f ’(x) = 𝑥+1 = (𝑥−1)2 × = (𝑥−1)(𝑥+1)
𝑥+1
𝑥−1
D’après l’étude de signe faite précédemment, (x – 1)(x + 1) > 0 sur ]-∞ ;-1[]1 ;+∞[
𝑥+1
𝑥−1
tend vers 1 quand x tend vers +∞
x -∞ -1 1 +∞
Signe de f ’(x) - -
Variations de f 0 +∞
-∞ 0