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SUPPORT DE COURS
Licence 1
Enseignant : M. KOMAN
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Objectif du cours : Apporter des connaissances essentielles sur la vie et la dynamique des
entreprises à travers des notions clés comme la structure, l’organisation, le pouvoir, la décision,
et les fonctions dans l’entreprise.
Plan de cours
INTRODUCTION GENERALE
SECTION I: STRUCTURES ET ORGANISATION DE L’ENTREPRISE
CHAPITRE 1 : LES DEFINITIONS DE L’ENTREPRISE ET MODES D’ANALYSE
CHAPITRE 2 : LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES
CHAPITRE 3 : LA STRUCTURE DE L’ENTREPRISE
BIBLIOGRAPHIE CONSEILLEE
Audroing Jean-François, 2002, Economie d’entreprise. Concurrence, rentabilité, management,
Presses Universitaires de Rennes. Augustin Anassé, comprendre l’organisation et la gestion des
entreprises (OGE), Universités et Grandes écoles, collection CAB.
Auriac J-M., Bougault H., 1994, Economie d’entreprise, Editions Casteilla.
Boulet Monique, Patrick Enreille, Yolande Morlans, Thierry Pijourlet, 2005, (Collectif),
Economie d'entreprise, Delagrave Editeur.
Bressy Gilles, Konkuyt Christian, 2000, Economie d’entreprise, Sirey.
Dhénin Jean-François, Fournier Brigitte, 1998, 50 thèmes d’initiation à l’économie d’entreprise,
Rosny, Bréal.
Hababou Fabien, Morard Marie-Christine, 1991, Cours d’économie d’entreprise, Editions
Scientifiques et juridiques.
Kalika M., 2002, Les défis du management : 15 réflexions pour l'action managériale dans un
environnement turbulent, Liaisons.
Le Court Bernard, 1997, L'entreprise: Environnement juridico-économique,
Delmas. Leroy Frédéric, 2004, Les stratégies de l'entreprise, Dunod.
Longatte Jean, Muller Jacques, 1999, Economie d’entreprise, Paris, Dunod
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INTRODUCTION GENERALE
L’entreprise est l’institution centrale de l’économie de par son activité de production et de création
de richesse.
De façon traditionnelle et analytique, elle est définie comme une unité économique autonome, qui,
en combinant les facteurs de production produit des bien et des services pour les vendre sur un
marché afin de réaliser un profit. L’entreprise joue donc un rôle socioéconomique prépondérant
dans la société. Elle est un agent économique qui réalise des opérations afin de survivre dans le
milieu où elle exerce ses activités.
L’environnement est un cadre économique dans lequel l’entreprise tire son existence. En effet,
C’est est une communauté humaine qui produit des richesses. Elle est une cellule sociale pour les
hommes qui tournés vers la production s’épanouissent. L’entreprise en tant qu’organisation est un
système ouvert, engagé dans des échanges constants avec son environnement. Elle doit son
existence à sa capacité d’adaptation face aux effets néfastes de son environnement. Pour ce faire,
elle doit être mieux organisée et mieux piloter pour accomplir sa mission de se mettre au service
de la société.
- Qu’est-ce que l’entreprise ?
- Quelles sont les différentes entreprises ?
- Quels types d’organisations trouve-t-on au sein de l’entreprise ?
- Quelle est la place des ressources humaines en tant que facteur de production dans l’entreprise ?
Dans ce cours, nous verrons ce qu’est l’entreprise, ses buts, la diversité des entreprises et
comment fonctionnent les entreprises à partir de notions fondamentales telles que la structure,
l’organisation, la décision et les fonctions.
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La richesse créée est la valeur ajoutée. C’est cette valeur ajoutée qui rémunère l’ensemble des
ressources mises en œuvre (capital, travail, savoir-faire…)
Ce schéma ci-dessous montre que l’entreprise peut être considérée comme une boîte noire dans
laquelle seul ce qui entre (inputs = combinaison de ressources : matières, énergies, capital,
travail, information) et ce qui sort (outputs) est pris en compte.
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L’entreprise est un système complexe. La théorie des systèmes de Ludwig Von Bertalanffy
(1901-1972) considère que tout système est constitué de cinq éléments :
- Des inputs qui entrent dans le système : pour une entreprise, ce sont
essentiellement les achats effectués auprès des fournisseurs, sous-traitants et
équipementiers.
- Un processus, c'est à dire une suite d'opérations au cours desquelles ces inputs
sont transformés : les salariés y ajoutent une valeur en travaillant.
- Des outputs, ce sont des éléments plus élaborés qui ressortent du système qu'est
l'entreprise : ce sont les ventes.
- L'environnement. Tout système existe dans un environnement dont il est
tributaire. Pour une entreprise, ce sont ses concurrents, ses clients, ses fournisseurs, mais
aussi les administrations publiques, ainsi que d'autres éléments propres à chaque nation.
Il est plus ou moins favorable aux entreprises…
- Des buts ou objectifs. Tout système est finalisé comme les êtres vivants : les
entreprises cherchent à se développer et à assurer leur pérennité, leur survie, ce qui
passe par la recherche de bénéfices.
L’entreprise peut être définie comme un ensemble d’éléments en interaction dynamique
organisés en fonction d’un but.
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Si toutes les entreprises produisent des biens et des services qu’elles vendent sur le marché,
elles ne sont pas semblables pour autant. Cependant, des traits communs permettent de les
regrouper en constituant des catégories homogènes avec des critères spécifiques : les critères
économiques et les critères juridiques.
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Dans la branche, le critère de classification retenu est la même catégorie de produit. Ainsi
les secteurs se subdivisent en branches ce qui permet d’affiner l’analyse de la classification des
entreprises. Dans le transport on peut avoir les branches suivantes : transport
terrestre, ferroviaire, aérien, maritime, fluvial.
Une entreprise industrielle transforme les matières premières en produits finis ou semi-
finis. Elle produit en grande quantité et pour ce faire dispose d’importants matériels et humains
qui augmentent leur productivité. Les entreprises industrielles sont également dotées de
structures de recherche et développement (R&D) qui favorise le progrès technologique, pour
créer de nouveaux produits, et être compétitive. On peut distinguer plusieurs catégories
d’entreprises industrielles :
Les industries alimentaires : elles utilisent les produits agricoles comme matières
premières. Exemple : BLOHORN
Les industries d’énergie : elles produisent l’électricité ou fournissent le carburant ou le
gaz : SOPIE, SODIGAZ.
Les industries du bâtiment et des travaux publics. Exemple : DIAMOND CEMENT,
HAGE MATERIAUX, CI BETON
Les industries mécaniques et électriques : SIFCA
Ce sont des intermédiaires entre les producteurs et les consommateurs. Elles achètent auprès
des producteurs une certaine quantité de biens qu’elles stockent, conditionnent avant de les
vendre aux consommateurs. Les intervenants dans la fonction de distribution sont de trois
catégories : les grossistes, les détaillants, les intermédiaires spécialisés.
- Les grossistes : ils achètent en grande quantité chez le producteur les biens qu’ils
revendent à d’autres distributeurs appelés détaillants. Ils bénéficient généralement de
certaines réductions à cause de l’importance de leurs achats.
- Les détaillants : ils vendent de petites quantités aux utilisateurs finaux. Ils sont en
contact avec le marché. Ils ont un organisme commercial beaucoup plus élevé.
- Les intermédiaires spécialisés : on en distingue trois (3) catégories :
Les courtiers : ce sont des intermédiaires entre distributeurs et consommateurs.
Ils perçoivent des commissions.
Les commissionnaires : ce sont des agents qui achètent et qui vendent au
comptant.
Les expéditionnaires : ils interviennent généralement dans le domaine maritime
pour expédier des marchandises pour autrui.
Les grands magasins ou magasins à accessoires multiples qui vendent une gamme de produits
alimentaires et électroménagers de plusieurs zones.
agence de voyage, les dancings). Dans le domaine de l’alimentation (restaurants, salons de thé,
cafés). Dans le domaine de la photographie, assurance ...)
1.2- Analyse dimensionnelle ou par taille
Les critères retenus pour classer les entreprises selon la taille sont :
- Le nombre de salariés (effectifs)
- Le chiffre d’affaires
- Le montant des capitaux propres
- La valeur ajoutée
Chacun de ces critères permet de classer les entreprises en :
- Petites entreprises : moins de 10 salariés
- Moyennes entreprises : entre 10 et 500 salariés
- Grandes entreprises : entre 500 et 1000 salariés
- Très grandes entreprises : au-delà de 1000 salariés
Cette classification est une classification relative ; elle est variable dans le temps et surtout
dans l’espace.
L’office est une entreprise qui possède une autonomie de gestion très importante. Il fonctionne
comme une entreprise privée. Il est dirigé par un conseil d’administration dont les membres
sont pour la plupart les représentants de l’Etat. L’office est aussi appelé société publique à
caractère industriel et commercial ou société d’Etat (avant c’était EPIC).
La régie est une entreprise qui fonctionne sous la direction de l’Etat. Elle ne possède
pas d’autonomie de gestion. Ses recettes et ses dépenses sont incluses dans le budget de
l’Etat. Cependant, au fil du temps, l’Etat peut lui accorder une autonomie de gestion.
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Les entreprises nationalisées sont des entreprises privées ou semi privées dont le
capital a été entièrement transféré à l’Etat. Leur autonomie de gestion est beaucoup plus
importante que celle de l’office. Elles doivent suivre la politique de production et de
fixation de prix définie par l’Etat. Elles fonctionnent selon les règles du droit privé.
Les concessions : ce sont des entreprises publiques dont la gestion a été confiée à une
entreprise privée sous certaines conditions définies dans un cahier appelé cahier de
charges. C’est l’Etat qui fixe les services publics que la concession doit fournir. Les
services sont définis dans le cahier de charges que l’Etat met à la disposition de
l’entreprise privée. En cas de difficultés, l’Etat accorde des subventions à la concession.
Les sociétés parapubliques : c’est une société anonyme dont une partie du capital est
détenu par l’Etat sous forme d’actions. L’autre partie par des particuliers (personnes
physiques ou morales).
Ce sont des organisations qui offrent des services collectifs à leurs membres . Elles peuvent
fonctionner sous forme de sociétés anonymes ou sous forme de sociétés mutualistes. Dans les
organisations coopératives sous forme de sociétés anonymes, le capital est divisé en parts
sociales et il est susceptible de se modifier pour permettre l’arrivée ou l’entrée de nouveaux
coopérateurs ou adhérents.. Il peut quitter également la coopérative s’il n’est pas intéressé par
ses services. Les sociétés mutualistes ont pour objet principal de fournir à leur membre un
meilleur service à un prix nettement inférieur à celui du marché.
2.3. Les entreprises du secteur privé
On distingue trois (3) catégories d’entreprise dans le secteur privé : les entreprises
individuelles, les sociétés de personnes, les sociétés de capitaux
a) Les entreprises individuelles
Elles sont en général la propriété totale d’un seul individu qui assure lui-même la gestion. Ce
sont des entreprises familiales. Dans ces types d’entreprises, le patrimoine de la société est
confondu aux biens propres du propriétaire. Elles n’ont donc pas d’existence distincte de celle
de leur propriétaire.
b) Les sociétés de personnes
Dans ces sociétés tous les associés se connaissent personnellement. Ils ont la qualité de
commerçant, exception faite des commanditaires dans les sociétés en commandite simple. Ils
sont responsables indéfiniment et solidairement des engagements sociaux. La faillite de la
société entraine la leur. On distingue deux (2) sous groupes de sociétés de personnes qui sont :
les sociétés à nom collectif (SNC) et les sociétés à commandite simple.
Les sociétés en nom collectif (SNC)
On appelle SNC est celle dans laquelle tous les associés sont des commerçants et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales (responsabilité illimitée). Le
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capital social est divisé en parts sociales qui ne peuvent être cédées qu’avec le
consentement unanime des associés. Tous les associés peuvent être des gérants.
Les sociétés à commandite simple (SCS)
Elles regroupent deux (2) catégories d’associés : les commanditaires et les
commandités.
Les commanditaires apportent les capitaux mais ne participent pas à la gestion de
l’entreprise. Leur responsabilité est limitée au montant de leurs apports. Ils ne peuvent
être des gérants.
Les commandités apportent non seulement les capitaux, mais aussi leurs compétences
techniques dans la gestion de l’entreprise. Ils sont entièrement responsables
(responsabilité illimitée) de toutes les décisions qui seront prises dans le cadre de la
gestion de l’entreprise.
c) Les sociétés de capitaux
Les sociétés dont le capital est divisé en actions et détenu par plusieurs individus ou par des
personnes morales. Chaque détenteur d’action a le droit de participer au partage des bénéfices
(dividendes) et cela se fait au prorata du nombre d’actions détenues dans le capital social de
l’entreprise. On dit également que l’actionnaire est copropriétaire dans les sociétés de capitaux.
Il doit être régulièrement informé du fonctionnement de l’entreprise. Il existe deux (2)
principaux types de sociétés de capitaux : les Sociétés Anonymes (SA), les Sociétés à
Responsabilité Limitée (SARL).
* Les SA
Ce sont des sociétés de capitaux dont les noms des actionnaires ne sont pas connus à
l’exception des principaux actionnaires. Le nombre de personnes pouvant participé au capital
est généralement fixé par la loi. Chaque actionnaire possède un droit de vote en Assemblée
Générale et c’est celle-ci qui élit le conseil d’administration, le Président Directeur Général et
les commissaires aux comptes. Les SA sont représentées par des grandes entreprises
industrielles ou commerciales dont les actionnaires sont responsables des dettes de la société
dans les limites de leurs apports. Le capital social minimum d'une SA est fixé à 10 000000 F
CFA divisé en actions dont le montant ne peut être inférieur à 10 000 F CFA.
* Les SARL
Ce sont des sociétés de capitaux dont le nombre d’associés est soit compris entre deux (2) et
soixante (60). Cependant, de nos jours on assiste à la création de SARL composées d’un seul
associé. On parle ainsi de SARL unipersonnelles ou SURL. Les actionnaires s’engagent dans la
société en leurs noms reçoivent pour cet engagement des titres de propriétés de parts sociales
conformément à leurs apports. Les associés sont responsables des dettes de la société en
fonction des actions qu’ils détiennent. Le capital social minimum d'une SARL est fixé à 1 000
000 F CFA divisé en actions dont le montant ne peut être inférieur à 5 000 F CFA.
La filière désigne un enchaînement ordonné d’activités qui décrivent un cheminement orienté
des produits de l’amont vers l’aval. Il peut donc être compris comme un ensemble d’activités
complémentaires portant sur un produit à différents moments de son niveau d’achèvement. Ex
La filière coton; café; cacao; bois...
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Thèmes de réflexion
1. Définir : secteur d’activité ; branche ; filière ; EURL ; entreprise nationalisée ; régie ; filiale ;
fermage ; métayage ; croissance interne ; croissance externe ; délocalisation ; le faire valoir
direct ; secteur informel ; privatisation.
2. Quels sont les traits distinctifs d’une grande entreprise ?
3. Quels sont les critères de dimension relatifs aux performances économiques ?
4. Quels sont les critères de dimension relatifs aux ressources ?
5. quels sont les freins à l’industrialisation dans les pays en voie de développement ?
6. quelles sont les caractéristiques :
- d’une micro-entreprise
- d’une moyenne entreprise
7. Quels sont les enjeux de la privatisation ?
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L’entreprise est un système dont les acteurs participent à la réalisation d’un objectif commun.
Les relations qui s’établissent entre ces individus donnent naissance à une structure. La
structure constitue l’ossature de l’entreprise. Elle peut prendre différentes formes qui peuvent
évoluer avec le temps. En effet, la structure n’est pas figée, elle peut changer en fonction de
divers facteurs. Il sera question dans ce chapitre de définir d’abord, les caractéristiques de la
structure d’entreprise, ensuite, sa typologie et enfin, ses déterminants.
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Direction Générale
Sous-système
SystèmeGlobal
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2- La structure fonctionnelle
2-1. Principes
Direction Générale
Avantages Inconvénients
* elle permet au dirigeant et aux directeurs de *le manque de prise d’initiative de la part des
bénéficier de directeurs
l’assistance des chefs de services, eux-mêmes fonctionnels, dont la tâche se limite à assister les
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b -
Direction Générale
1
P1 P2 P3 P1 P2 P1 P2
Division par produit
Avantages Inconvénients
*autonomie des divisions, *des économies d’échelle3 peuvent être perdues à cause de
*culture commune du produit, la multiplication des services fonctionnels (comptabilité,
*bonne coordination car le responsable s’occupe de toute marketing, etc.), répartition des moyens communs entre
la vie du produit et la direction générale peut se plusieurs divisions coûteuse,
consacrer à son rôle de stratégie. *Risques de conflits de priorité
*Motivation car délégation des pouvoirs *possibilité de balkanisation de l’entreprise lorsque
*Flexibilité certaines divisions deviennent puissantes
5- La structure matricielle
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Direction Générale
Responsable :
- Produit 1
- Marché
- Projet 1
Responsable :
- Produit 2
- Marché 2
- Projet 2
Il est important de noter que la structure de l’entreprise n’est pas uniquement le résultat du
choix rationnel par les dirigeants ou les spécialistes d’une forme précise d’organisation; la
structure de l’entreprise est souvent une combinaison des formes organisationnelles
étudiées et surtout le fruit de l’expérience de l’action, de l’auto adaptation, de
l’apprentissage organisationnel. L’entreprise est un système complexe et dynamique.
THEMES DE REFLEXION
1) Définir
- Structure
- Organigramme
- technologie
2) Enumérer et commenter brièvement les principes d’organisation de Taylor et de Fayol
3) Quels sont les avantages et les inconvénients d’une structure matricielle ?
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La mercatique est apparue dans les années 60 aux Etats-Unis parce que dans les économies
contemporaines, les entreprises ont l’obligation de produire ce qu’elles peuvent vendre. Elle
permet à l'entreprise d’être ouverte sur son environnement et d’adapter ses changements à son
organisation. La mercatique ou le marketing contribue à définir la politique générale de
l'entreprise pour lui permettre d’adapter l’offre à la demande.
L'étude de l'activité commerciale porte d'une part sur la notion de mercatique et la connaissance
du marché et d'autres parts sur les différentes politiques commerciales.
1- La mercatique et la connaissance du marché
1- Définition de la mercatique
La mercatique ou le marketing est l'ensemble des actions destinées à détecter les besoins et à
adapter en conséquence et de façon continue la production à la commercialisation. Le
marketing désigne aussi l'ensemble des méthodes et des techniques destinées à influencer
favorablement des attitudes, les opinions, les comportements d’une personne en vue de
l’amener à acheter un produit ou un service.
1.1- L’optique mercatique
L'optique mercatique part des clients et de leurs besoins, puis définit un ensemble cohérent
d'action destiné à satisfaire ces besoins et à en tirer des bénéfices de la satisfaction du client.
L'optique mercatique repose sur les principes fondamentaux suivants
- la sélection du marché : aucune entreprise ne peut intervenir sur tous les marchés et
satisfaire tous les marchés à la fois
- une orientation centrée sur les clients : le client est roi, il faut comprendre ses points
de vue, ses priorités et ses besoins
- l'intégration de la mercatique dans la stratégie globale de l'entreprise et aux autres
services : la mercatique se doit de converger toutes les décisions en vue d'une
adaptation aux évolutions du marché et de son environnement.
- La rentabilité : la mercatique renferme les objectifs de l'entreprise. Chaque action est
analysée en termes de rentabilité.
1.2- Le processus mercatique
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L'entreprise doit connaître les besoins des consommateurs. Elle identifie ces besoins grâce aux
études de marché. Pour satisfaire les besoins mise en évidence, elle conçoit un produit, avant
de le mettre sur le marché, elle doit élaborer sa politique de :
- prix: quel prix convient le plus aux consommateurs ? Faut-il adopter le même prix que
les concurrents ?
- promotion ou publicité : comment faire connaître le produit et, l'inciter à l'achat?
- distribution ou placement : quels sont les revendeurs possibles?
Ces quatre variables {produits, prix, publicité, placement) de l'action composent le plan
marchéage ou le marketing-mix. Elles doivent permettre à l'entreprise de réaliser ses objectifs
commerciaux.
2- La notion de marché
2.1-Définition du marché
La définition du marché revêt plusieurs concepts, il représente un lieu, un endroit, le marché est
un lieu de rencontre entre une offre et une demande et qui aboutissent à la formation d'un prix.
Selon l'approche mercatique, le marché est un ensemble de personnes consommant ou
susceptible de consommer un produit ou un service dans une zone donnée.
a- Le marché est un ensemble de clients
On distingue 4 catégories de marché correspondant à des groupes de clients différents:
le marché de l'entreprise: composé de ses clients réguliers ou occasionnels
le marché de la concurrence: qui est constituée des clients qui se procure auprès de
d'autres fournisseurs, les produits que l'entreprise pourrait leur proposer.
Exemple: Pour Peugeot. le marché de la concurrence regroupe les acheteurs de véhicules
RENAULT, FIAT, TOYOTA...
Le marché de la profession : qui regroupe le marché de l'entreprise et le marché de la
concurrence. La connaissance de ce marché en valeur ou en volume (nombre de
voitures) permet de déterminer la part de marché de chaque entreprise.
'
Vente de l entreprise
Part de marché (%) = x 100
Vente de la profession
Le marché potentiel de la profession : correspond au marché de la profession
augmenté du marché des non-consommateurs relatifs. Les non-consommateurs relatifs
n'achètent pas actuellement le produit mais sont susceptibles de le consommer dans
l'avenir. A l'opposée les non-consommateurs absolus ne consommeront jamais le
produit pour des raisons qui leurs son propres.
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Population
La connaissance de son marché est pour l'entreprise un préalable à toute prise de décision
raisonnée. Il est donc nécessaire qu'elle s'interroge régulièrement sur le consommateur, son
comportement d'achat, son marché, qu'enfin qu'elle segmente son marché et positionne ses
produits.
b- Le marché est un ensemble de produits
On distingue quatre catégories de marché aux différents produits offerts par les entreprises pour
satisfaire un type de besoin :
Le marché principal: est constitué par l'ensemble des produits étudiés et directement
concurrents.
Exemple: Pour un consommateur automobile, le marché principal est formé par la totalité
automobile
RENAULT-BMW-MERCEDES-PEUGEOT-NISSAN-TOYOTA...
Le marché environnant : est constituée par l'ensemble des produits étudiés mais qui
satisfont les mêmes besoins.
C'est l'ensemble des produits complémentaires.
le marché générique : ensemble produit permettant de satisfait un type de besoin
donnée.
Le marché générique rassemble le marché principal.
Le marché support : se compose des produits qui sont utilisés par tous pour produire
ce bien.
Exemple:
Marché principal Marché environnant Marché support Marché générique
Feutre Machine à écrire
Stylo-bille Papier Ecriture
Micro-ordinateurs
V:
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ciblage est le choix d'un ou de plusieurs segments de marché sur lesquels l'entreprise
concentrera ses efforts de vente.
b- Les stratégies possibles
Dans les stratégies possibles, l'entreprise peut en adopter trois :
- la stratégie de mercatique non différenciée : Elle propose les mêmes produits
standards à l'ensemble des segments.
- la stratégie de mercatique différenciée : Elle propose des produits et services qui
répondent aux besoins de cibles biens déterminées en fonction de leurs caractéristiques
propres…
- la stratégie de mercatique concentrée : Elle propose des biens et services à une seule
cible sur laquelle seront concentrées toutes les actions mercatiques en vue de la
satisfaction de ce seul groupe.
On peut aussi avoir d'autres choix en matière de stratégie commerciale en mettant l'accent sur
le couple produit /marché.
II- Les politiques commerciales
Les informations recueillies à l'issue d'une étude de marché doivent être traitée pour permettre
à l'entreprise de définir sa politique commerciale (plan d'action). Celles-ci se décomposent en
quatre axes : la politique de produit, de prix, de distribution et de communication.
1-La politique du produit
On définit le produit comme un bien ou un service qui permet de satisfaire les besoins et les
désirs des consommateurs. Le produit révèle deux types de caractéristiques essentielles:
- les caractéristiques fonctionnelles : Elles sont principalement d'ordre physique, c'est-
à-dire la composition, sa dimension, sa performance technique, sa facilité d'utilité, sa
qualité sensorielle et esthétique.
- les caractéristiques d'image : Elles correspondent aux symboles incorporés au produit.
Comme l'être humain, tout produit naît, se développe ou croit, atteint une maturité avant de
décliner.
La politique du produit concerne l'élaboration de nouveaux produits, l'identification de ces
produits (nom, marque, conditionnement) et l'abandon ou la modification de ces produits.
1.1- Identification du produit
Une entreprise doit individualiser son produit pour permettre son identification et ainsi le
distinguer des produits concurrents. Elle vise à cet effet les éléments suivants :
- la marque : C'est un signe distinctif qui sert à identifier les biens ou les services d'une
entreprise et à la différencier de ceux des concurrents. C'est un vecteur de
communication.
- le conditionnement ; C'est l'enveloppe extérieure du produit et correspond à une unité
de vente pour le consommateur. Son rôle longtemps limité à celui de contenant, de
protection et de conservation, est devenu très important avec le développement de la
vente en libre service.
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III IV
II I : Introduction ou lancement
II : Croissance
III : Maturité
IV : Déclin
I
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C'est le prix que la majorité des acheteurs potentiels considèrent comme normal pour un article
donné et qu'ils sont disposés à payer. Il dépend des informations dont les acheteurs disposent
sur l'ensemble des produits disponibles ; de la valeur d'usage qu'ils attribuent au bien (utilité
perçue). Le prix psychologique est compris à l'intérieur d'une fourchette de prix allant d'un prix
plancher à un prix plafond.
Prix plancher : prix minimum en dessous duquel le doute sur la qualité conduit au refus
d'achat.
Prix plafond : prix maximum au-delà duquel la disproportion entre le prix et les services
attendus conduit au refus d'achat.
2.3- Les stratégies de prix
*La stratégie d'écrémage du marché : La firme pratique un prix élevé lors de la phase de
lancement du produit, le réservant ainsi à une catégorie restreinte de la population.
L'objectif ici est la rentabilité : L'entreprise recherche le prix qui lui permettra d'obtenir le plus
grand bénéfice quel que soit le volume des ventes.
* La stratégie de pénétration : L'objectif ici est la conquête des parts de marché. Le prix de
vente est alors faible puisqu'il est fixé en fonction des effets attendus sut le volume des ventes
(satisfaire une large part du marché potentiel).
* La stratégied'alignement sur la concurrence : L'entreprise se contente de suivre, pour la
détermination de son prix, la politique de ses concurrents. La différentiation de son produit
s'appuie alors sur d'autres éléments : la qualité, l'image, le savoir faire.
* La stratégie dedifférenciation : Elle consiste à faire des écarts de prix entre les différents
produits d'une même ligne pour les positionnements sur des segments particuliers du marché.
Le prix devient alors un élément de différenciation du produit.
La politique de fixation des prix conditionne le devenir de l'entreprise. L'entreprise produit
en effet pour un marché (pour une demande solvable). Les prix restent donc un facteur
important de consommation. C'est ce qui explique souvent l'intervention des pouvoirs publics
sur les prix dans le cadre de leur politique économique de relance de la croissance.
3.- La politique de communication
Du point de vue commercial, communiquer c'est transmettre un message d'un émetteur
Du
(l'entreprise) à un récepteur (le public, la cible). C’est aussi Informer, influencer dans un
sens favorable au produit ou à la marque de l'entreprise. La communication commerciale se
réalise principalement par la publicité et la promotion des ventes complétées par le parrainage
et autres techniques (relations publiques marketing direct...).
3-1. La publicité
a) Définition.
La publicité est une communication volontaire faite par l'entreprise à l'adresse de ses
partenaires commerciaux afin de les informer et de suggérer l'achat. C'est donc l'ensemble des
techniques de communication visant à attirer le public vers le produit : (la publicité tire le
consommateur vers le produit).
b)Le message publicitaire.
Les objectifs d'un message publicitaire peuvent être multiples : Faire connaître le produit.
Informer le public. Agir sur la perception du produit. Faire connaître l'entreprise et sa mission.
Agir sur des comportements.
C'est pourquoi tout message publicitaire doit : Attirer l'attention. Susciter l'intérêt. Créer le
désir. Provoquer l'achat (Message A.I.D.A).
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Pour y parvenir l'entreprise doit avoir un message publicitaire qui contient : une promesse ; une
justification ; un bénéfice ; un ton. Ex : les produits lessives : OMO
C) - LES SUPPORTS PUBLICITAIRES
Les slogans ou spots publicitaires sont portés par des supports qui peuvent être écrit :
journaux affiches... Audio : radio haut parleur, tambour véhicule... Audiovisuel : TV, cinéma,
Internet.
La publicité doit donc informer et convaincre. Elle doit faire connaître, faire essayer faire
acheter, attirer la clientèle des concurrents fidéliser notre clientèle améliorer l'image de
marque du produit et accroître la notoriété de la marque et du produit.
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Toute cette série d'objectifs permet de distinguer en définitive trois types de publicité : la
publicité de lancement ; la publicité d'entretien ;la publicité d'image
3.2- La communication hors média
b) Autres techniques
* Les relations publiques : Il s'agit des activités déployées par un groupe en vue d'établir et
de maintenir de bonnes relations avec les différents secteurs de l'opinion publique. Les
techniques utilisées sont :les conférences de presse ; les visites d'usines ; les voyages
d'études ; l'élaboration et la diffusion de films et de brochures.
* Le marketing direct : Il regroupe les techniques de démarchage direct des clients. On peut
citer entre autres techniques :
- Le mailing ou publipostage qui consiste à démarcher le client par des envois postaux de
réclames de carte d'information (bus mailing)
- Le phoning : technique de promotion d'un produit auprès des clients potentiels directement
par téléphone.
4- La politique de distribution
Définir une politique de distribution consiste à choisir la forme de vente la mieux adaptée au
produit et le canal de distribution le plus approprié. Il ne suffit pas en effet d'avoir des bons
produits au juste prix, il faut encore qu'ils soient disponibles au bon endroit, dans les qualités
voulues et dans des conditions matérielles et psychologiques favorables à l'acte d'achat.
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PRODUCTEURS CONSOMMATEURS
Un seul intermédiaire
- Circuit court traditionnel - Détaillants indépendants
- Groupements d’achats des détaillants
- Circuit court intégré (l’intermédiaire assure - Détaillants à la fois grossistes et
les fonctions de gros et de détail) détaillants
CIRCUIT - Circuit contractuel (contrat de concession ou - Concession
COURT de franchise) - Franchise
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THEMES DE REFLEXION
1. Définir : mercatique ; produit haut de gamme ; prix psychologique ; promotion ; mécénat ;
sponsoring ; marque ; force de vente ; cible ; politique d’écrémage ; ligne de produit ;
gamme ; profondeur de la gamme ; prix plancher ; largeur de la gamme ; prix plafond ;
publicité ; marketing-mix
2. A quoi sert le conditionnement d’un produit ?
3. En quoi consiste la politique de pénétration du marché et à quelle étape de la vie du produit
l’applique-t-on ?
4. Expliquez les caractéristiques d’une gamme et donnez un exemple d’illustration
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L’activité de production constitue la fonction principale des entreprises et elle représente une
activité essentielle pour la société dans la mesure où elle met à la disposition des populations
des biens et services nécessaires pour la satisfaction de tous les besoins. L’étude de la
fonction de production a un intérêt particulier dans la mesure où elle permet de comprendre
non seulement la complexité de la fabrication des biens et services, mais aussi tous les calculs
économiques (calcul de coût et de profit) qui entourent le processus. Dans ce chapitre, 3
aspects seront abordés. Il s’agit des modes de production, le processus de production et la
politique productive.
1. DEFINITION ET MODES DE PRODUCTION
La production est définie comme la transformation des produits primaires en produits plus
élaborés appelés produits manufacturés destinés à la consommation finale. Le processus de
transformation se fait par la combinaison de facteurs de natures diverses. Chaque combinaison
représente une technologie c’est-à-dire l’utilisation simultanée des facteurs selon un certain
dosage. On distingue généralement trois types de combinaisons :
- combinaison capitalistique
- combinaison égalitaire
- combinaison à forte intensité de travail (intensive labor).
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l’entreprise recherche toutes les idées concernant le nouveau produit ou l’amélioration des
anciens. La conception des idées doit tenir compte de l’usage auquel le produit est destiné et
des contraintes financières de l’entreprise. C’est une phase qui doit fournir les dessins du
nouveau produit c’est à dire le dessin d’ensemble et le dessin des pièces qui la composent.
Après les dessins, l’entreprise doit fournir la nomenclature du produit dans un document où
figurent toutes les caractéristiques des pièces qui le composent. Ensuite elle doit donner le
devis estimatif de la production c’est à dire l’ensemble des coûts permettant d’assurer la
production.
b) La phase des méthodes
C’est une phase au cours de laquelle l’entreprise définit toutes les opérations qui permettront
de réaliser la production. A partir des résultats de la phase précédente, l’entreprise met en
place le processus de fabrication et d’emballage de l’ensemble des pièces qui composent le
produit. Le temps nécessaire à la fabrication doit être défini pour calculer le coût de
production. Il faut prévoir également le perfectionnement du potentiel de production à long
terme.
c) L’ordonnancement
C’est la programmation des tâches, la fixation des délais de fabrication, la prévision et
l’affectation des moyens humains et matériels nécessaires pour assurer le processus de
production. L’objectif recherché dans cette étape c’est d’optimiser les affectations des
ressources de production en tenant compte des contraintes de qualité et des délais de
production.
d) Le lancement des opérations :
C’est la phase du déclenchement des opérations au cours de laquelle toutes les décisions
opérationnelles doivent être prises en s’appuyant sur les informations fournies par les étapes.
La production ou fabrication : c’est une phase d’atelier où il faut combiner la matière
première, le matériel de production et les ressources humaines. Au cours de cette
phase, les produits primaires sont transformés en produits finis.
La phase de contrôle : il faut contrôler la qualité des produits finis et vérifier s’ils sont
conformes au souhait de l’entreprise. Il s’agit de vérifier le dosage des produits
chimiques pour voir les conformités par rapport aux prévisions qui figurent sur le plan
de production.
3. LA POLITIQUE DE PRODUCTION
La politique de production représente l’ensemble des mesures que l’entreprise doit prendre
pour une meilleure utilisation de ses ressources matérielles, humaines et financières. Ces
politiques de production prennent généralement en compte les choix économiques
d’opérationnalisation de la production et les méthodes d’organisation du travail.
3.1. Choix économique de production
L’entreprise peut effectuer elle-même sa production comme elle peut la confier en partie ou
en totalité à d’autres entreprises.
a) Le cas où l’entreprise produit elle-même sa production ou l’auto production
C’est le cas le plus fréquent dans le monde traditionnel des entreprises et dans ce schéma
économique traditionnel, les unités de production peuvent être géographiquement regroupées
ou dispersées avec des organes de décision à leur tête et ceux-ci en fonction de la taille de
l’entreprise.
Le regroupement géographique des unités de production s’effectue lorsque les services de
production de l’entreprise sont de petites tailles. Mais lorsque l’entreprise se développe par
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Maillon essentiel de toutes les fonctions de l’entreprise, l’activité productive se doit d’être
organisée afin de satisfaire les besoins des consommateurs tant en qualité qu’en quantité et
surtout à moindre coût. Si le coût de production qui détermine la fixation des prix est fonction
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des coûts des facteurs matériels et humains mais également de la logistique, il va s’en dire
qu’une meilleure organisation du travail de production est nécessaire non seulement dans la
maîtrise des différents coûts mais également dans l’accroissement de la performance et de la
rentabilité de l’entreprise.
THEMES DE REFLEXION
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En premier lieu, il faut se demander si l’entreprise peut intervenir seule (à l’aide de ses
fonds propres) ou si elle doit recourir à des ressources externes.
En fonction de sa situation propre (capacité de l’entreprise à obtenir des crédits, à financer
l’investissement à 100%, à faire appel à faire appel à l’épargne publique…), des
possibilités du marché et des opportunités qui lui sont offertes, l’entreprise privilégie un
ou plusieurs des critères suivants :
- Le coût : le moyen de financement le moins coûteux est recherché (en tenant compte
du fait que l’autofinancement apparemment gratuit a en fait un coût : celui du manque
à gagner des capitaux placés sur le marché financier) ;
- La sécurité : un endettement trop important peut mettre l’entreprise en situation
difficile devant les échéances qu’il sera parfois difficile de rembourser ;
- L’indépendance : certains moyens de financement peuvent à terme mettre en danger
l’indépendance de l’entreprise (position dominante des banques, entrées d’actionnaires
puissants…) ;
- L’efficacité : l’entreprise cherche à profiter de l’effet de levier (la rentabilité
financière augmente avec l’endettement c’est-à-dire le rapport résultat/capitaux
propres est élevé) si sa rentabilité économique est inférieure au taux d’intérêt.
5. BESOINS DE FINANCEMENT DES ENTREPRISES
Ces besoins naissent du décalage dans le temps entre les paiements et les encaissements
aussi bien en ce qui concerne les investissements (les dépenses seront amorties sur
plusieurs années) que l’exploitation (les charges sont récupérées après l’encaissement des
ventes). Pour couvrir ces besoins, l’entreprise doit se procurer des capitaux.
5.1 Les besoins de financement des investissements
A sa création comme au cours de son existence, l’entreprise doit se procurer un ensemble
de biens de production ou d’équipement dont la durée de vie s’étend sur plusieurs cycles
de production. L’acquisition de ces immobilisations constitue l’investissement. Il désigne
tout emploi durable des capitaux. Il peut être matériel (corporel), immatériel (incorporel)
ou financier.
5.1.1 Les investissements corporels
Au cours de son exploitation, trois principales motivations sous-tendent la décision
d’investir :
- Maintenir le potentiel de production en renouvelant les immobilisations qui se
déprécient (investissement de remplacement)
- Accroître la capacité productive de l’entreprise pour assurer son développement
(investissement d’extension)
- Réaliser des gains de productivité de manière à réduire les coûts en modernisant les
techniques et matériels (mécanisation, automatisation,…) : c’est l’investissement de
productivité.
5.1.2 Les investissements incorporels
Il s’agit des dépenses d’acquisition de technique ou de procédé de fonds de commerce, des
dépenses de recherche et de développement, de publicité nécessaire à l’activité productive.
5.1.3 Les investissements financiers
Ils sont constitués par les prises de participation (actions et obligations) et les fonds
déposés à titre de caution qui confèrent à l’entreprise un droit de créance sur d’autres
agents économiques.
5.2 Les besoins de financement de l’exploitation
En dehors des investissements, l’exploitation nécessite des moyens financiers.
L’importance de ces besoins dépend de la longueur du cycle d’exploitation qui est
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variable selon les entreprises. Pour cela elles doivent avoir en permanence un fonds de
roulement.
THEMES DE REFLEXION
1. Définir : investissement immatériel ; autofinancement ; découvert bancaire ; crédit- bail ou
leasing ; besoin en fonds de roulement ; Fonds de roulement.
2. Comment un banquier peut-il s’assurer de la solvabilité de l’entreprise ?
3. Enumérez en les expliquant deux moyens de financement à long terme et deux moyens de
financement à court terme.
4. Différence entre action et obligation
5. Quel le rôle du factoring ?
6. Quels sont les intérêts de l’affacturage pour l’entreprise ?
7. Comparez du point de vue de l’entreprise, les deux modes de financement par recours à
l’épargne publique (augmentation de capital et emprunt obligataire)
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1- Le Taylorisme ou OST
1.1. Les principes .
C’est à partir d’une analyse critique de l’organisation du travail au 19 ème siècle et au début du
20ème siècle dans les entreprises américaines que Fréderic Winslow Taylor (1856-1917) a
formé des principes qui constituent l’OST.
Pour Taylor en effet, l’efficacité dans la production est moins liée à l’embauche de main
d’œuvre qualifiée. Tout réside plutôt dans une véritable organisation du travail dans les
entreprises :
« Le plus grand mal dont souffrent à la fois les ouvriers et le patrons est la flânerie
systématique qui est presque universelle dans les systèmes courants de direction des
entreprises ». Fort de ce constat, Taylor propose l’OST qui s’articule autour de deux axes
principaux : la rationalisation du travail et un système de salaires stimulants.
S’agissant de la rationalisation du travail elle porte sur une division extrême du travail. On
dit que le travail est parcellisé. Il suppose par ailleurs une spécialisation aiguë des salariés.
Pour Taylor, la rationalisation repose sur les cinq actions suivantes :
La séparation des fonctions d’exécution de préparation et de contrôle
La constitution de services de préparation et de contrôle spécialisés
La répartition des opérations entre les exécutants de façon à ce que le travail soit le
plus simple possible
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Les formes anciennes d’organisation du travail n’ont ainsi qu’un seul souci, permettre
l’augmentation de la production.
S’appliquant aux travailleurs elles donnent lieu à de très nombreuses insuffisances qui
tiennent aux frustrations, et aux mécontentements. Le désintérêt total des conditions de
travail de l’ouvrier, l’imposition qu’il subit font de lui davantage un véritable automate
subordonné aux machines, ne tirant parti que des seules primes liées au rendement que
l’employeur lui verse. De là, les conflits, les revendications, la monotonie, l’absentéisme
conduisant à de nombreux accidents de travail. De là aussi le manque d’ardeur, le
désintérêt devant l’absence de tout enrichissement des tâches et de grandes déperditions.
C’est pourquoi d’autres penseurs se sont élevés contre cette forme d’organisation du travail à
partir des années 1930.
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- Modification du commandement
Le poids de la hiérarchie s’amenuise.
De plus en plus, les chefs deviennent des animateurs, des conseillers, des incitateurs.
Le commandement tend à se décentraliser.
II- COMMANDEMENTS DANS L’ENTREPRISE
A. COMMANDEMENT TRADITIONNEL OU CENTRALISATION DU
POUVOIR DE DECISION
1. Définition
Une organisation est dite centralisée lorsque tous les pouvoirs de décision sont regroupés en
un point et entre les mains d’une seule personne ou d’un petit nombre de personnes.
2. Les modalités de la centralisation.
La centralisation présente trois modalités ou styles : l’autocratie, le paternalisme et
la bureaucratie.
La centralisation est dite autocratique lorsque le chef impose une obéissance passive aux
autres membres de l’organisation (style O.S.T).
La centralisation est dite paternaliste lorsque la direction ou le chef d’entreprise agit
comme « un père de famille ». Les travailleurs dépendent totalement du chef qui sanctionne et
récompense selon son bon vouloir.
La centralisation est dite bureaucratique lorsque le chef évite d’engager sa propre
responsabilité en s’en tenant presque exclusivement aux règlements de l’entreprise. C’est un
style qui consacre le respect de la hiérarchie.
3 - Avantages et limites de la centralisation
a- Les avantages
La centralisation a été encouragée par l’OST. Elle présente un avantage de taille en ce qu’elle
constitue :
- Un puissant mécanisme de coordination et de cohérence.
- Le décideur en effet ne peut qu’être d’accord avec lui-même.
- L’unité de commandement permet d’évite les rumeurs et la rapidité dans la prise de
décision.
- La crainte des sanctions instaure le bon ordre indispensable à la l’accroissement de la
productivité.
b - Les limites.
La capacité cognitive d’un individu est limitée lorsque la taille de l’entreprise dépasse un
certain seuil. La centralisation, peut-être :
- Un élément de déresponsabilisation et de démotivation du personnel.
- Elle peut conduire à une inadaptabilité des décisions surtout lorsqu’elles sont prises
loin de la source ou du milieu.
- Elle reste enfin un élément de rigidité impropre à l’environnement mouvant des
entreprises en cas d’empêchement du décideur.
C’est pourquoi il convient d’opter pour une autre forme d’exercice du pouvoir plus
dynamique et plus fonctionnelle : la décentralisation.
B - COMMANDEMENT MODERNE OU DECENTRALISATION DU POUVOIR DE
DECISION
1– Définition
Une organisation est dite décentralisée lorsque le pouvoir de décision est reparti entre
plusieurs personnes disposant d’une réelle autonomie de décision par rapport à la hiérarchie.
NB : Ne pas confondre décentralisation et délégation du pouvoir qui consiste à confier à un
subordonné une mission précise ainsi que des moyens pour la réaliser.
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Il s’agit d’un transfert d’exercice du pouvoir mais c’est toujours le décideur qui est le seul
détenteur du pouvoir de décision.
2- Les raisons de la décentralisation
Elles sont multiples et constituent une réponse aux limites de la centralisation. La
décentralisation permet en effet :
Une flexibilité de l’entreprise et sa rapidité de réponse aux fluctuations de son
environnement ;
Une motivation et une responsabilisation des autres membres de l’organisation ;
Un développement des structures de participation favorisant du coût l’initiative et la
créativité.
Cependant, toute décentralisation suppose l’existence de mécanismes de coordination destinés
à empêcher la dispersion des efforts, des différents centres du pouvoir. Il faut craindre en effet
la lourdeur dans les prises de décisions
les conflits de leadership entre les responsables
les rumeurs
la cacophonie et le désordre
C’est pourquoi l’entreprise n’est jamais entièrement décentralisée.
3- Les pratiques de la décentralisation : les modalités.
Juridiquement, dans les économies de marché, le pourvoir appartient aux apporteurs de
capitaux.Les salariés, apporteurs de travail, n’ont pas, normalement, la possibilité de
participer à la prise de décision dans l’entreprise. Cependant, de plus en plus, on assiste dans
les entreprises, à une direction conjointe, qui se manifeste de 2 manières : la participation
financière ; la participation au pouvoir de décision.
a- La participation financière
Les modalités de cette participation sont :l’actionnariat salarié et les stock-options.
S’agissant de l’actionnariat salarié : l’idée est de permettre aux salariés de prendre part au
capital social de l’entreprise dans le but de les motiver davantage.
Le salarié devient alors actionnaire c'est-à-dire en partie propriétaire de l’entreprise.
S’agissant des stocks options : l’action vise à offrir la possibilité à certains cadres d’acquérir
dans un délai déterminé (durée de l’option) des titres (actions) de la société dans laquelle ils
travaillent à un prix fixe et déterminé convenu d’avance.
Lorsque les cours à la bourse de l’action sont élevés au cours de ce délai les salariés sont
avantagés puisqu’ils peuvent exercer leur droit (payer moins cher leurs actions) et les céder au
prix du marché à la bourse (vendre cher ces actions sur le marché financier). Avec les stock-
options le salarié devient plus soucieux de son activité.
L’appât du gain le pousse à plus de rigueur et de responsabilité car, la hausse des cours à la
bourse est subordonnée aux perspectives de fortes productivités et de bénéfice de l’entreprise.
vue, à discuter ces objectifs surtout s’ils estiment ne pas disposer de moyens pour les
atteindre.
La Direction Participative Par l’Objectif (DPPO). La DPPO est un modèle élargi
de la DPO dans lequel les objectifs sont fixés avec le personnel. Chaque salarié
participe à la négociation du moins en ce qui concerne les objectifs tactiques et
opérationnels. La DPPO favorise ainsi l’intégration et la responsabilisation du
personnel autour du projet d’entreprise. Elle encourage la recherche de la qualité
totale, facilite la communication interne et améliore le climat social.
La cogestion. C’est un système de direction décentralisée dans lequel les
représentants du personnel exercent conjointement avec les représentants du capital la
gestion de l’entreprise. Les salariés, à travers leurs représentants élus participent au
conseil d’administration (moitié d’actionnaires et moitié de représentants élus). C’est
le cas en Allemagne dans les grandes entreprises depuis les années 1950.
L’auto gestion. Les salariés sont eux-mêmes leur propre employeur. Ils sont
titulaires du pouvoir de décision puisque le capital de création leur appartient en
totalité. C’est généralement le cas des entreprises reprises par les salariés (RES).
III- MOTIVATION ET MOBILISATION
C’est le style de commandement de plus en plus en vigueur dans les entreprises actuelles. La
tendance aujourd’hui en effet, est d’instaurer une véritable collaboration entre la direction et
les exécutants. Cette collaboration exige une circulation de l’information et une concertation
afin de rendre les ordres plus acceptables pour les travailleurs. Par ailleurs les nouveaux styles
de commandement visent la motivation et la mobilisation des travailleurs par un
comportement conséquent des dirigeants.
A- LES MOTIVATIONS DE L’HOMME AU TRAVAIL
Elles sont de plusieurs ordres et tiennent à des considérations économiques, professionnelles,
psychologiques ou psychosociologiques et financières.
1 - Les motivations économiques et professionnelles.
Les premières explications des raisons pour lesquelles un salarié travaille sont de nature
économique et professionnelle.
→ Le montant du salaire, sa régularité et les avantages financiers attachés au travail
→ La nature du travail, son environnement et la pratique de l’ergonomie (l’adaptation du
travail à l’homme : le right man on the right place), restent des critères indéniables de
motivation. Ils ont fait l’objet d’analyse des tenants de la thèse de l’homo œconomicus :
Rationaliser et déterminer les meilleurs stimulants financiers (style OST). Elles montrent
cependant leur limite comme facteurs d’intégration et de participation des salariés.
2 - Les motivations liées au groupe de travail
Il s’agit ici d’actions à mener pour un épanouissement et une intégration des travailleurs afin
d’accroître la productivité. De nombreux acteurs notamment
Mac Gregor, Fred Herzberg, Abraham Maslow et surtout Elton Mayo ont montré que la
prise en compte des aspirations profondes de l’homme contribue pour beaucoup à son
efficacité au travail.
Pour Elton MAYO seules les conditions satisfaisantes de bonnes collaborations d’entente et
de responsabilisation peuvent permettre une réelle motivation du travailleur. Il s’agit pour
Elton Mayo de montrer que les relations humaines à travers la dynamique de groupe, la
communication, l’accueil pour les nouveaux salariés, le journal d’entreprise et les boîtes à
idées ou système de suggestion sont des conditions absolument nécessaires pour une plus
forte productivité. Dans les motivations liées au groupe de travail, finalement il faut prendre
appui sur l’homme social par opposition à l’homme économique avec tout ce que cela peut
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Les relations humaines dans l’entreprise sont donc ainsi passées de la phase de contrainte à
celle de collaboration, de participation d’intégration ou encore d’implication. Autant dire que
comme en politique, la démocratie s’empare désormais des systèmes d’organisation
notamment les entreprises.
Faire en sorte que la satisfaction des objectifs de l’entreprise soit également le moyen pour le
salarié de réaliser ses propres objectifs reste aujourd’hui la voie la plus sûre pour une
productivité et un système de gestion efficace.
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