Droit Du Travail MR Dioh
Droit Du Travail MR Dioh
Droit Du Travail MR Dioh
Introduction
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-Le règlement : il est intéressant à plus d’un titre. Tout d’abord bons
nombres de dispositions du code du travail et du code de la sécurité sociale
renvoient à des décrets pour préciser les modalités de mise en œuvre de
certaines règles, institutions et procédures. Pour ces matières, les dispositions
législatives renvoient aux règlements. En cela ce dernier remplit un rôle de
détermination de règles d’applications, des principes fondamentaux du droit
du travail et de la sécurité sociale. Ensuite il revient aux règlements
l’extension de certaines sources professionnelles. Aux termes de l’article L88
du code du travail à la demande de l’une des organisations les plus
représentatives ou à l’initiative du ministre chargé du travail les dispositions
de la convention collective répondant aux conditions préalablement
déterminées, peuvent être étendues c à d rendues obligatoires pour tous les
employeurs et travailleurs compris dans le champ d’application
professionnelle et territoriale par arrêté du ministre du travail.
Enfin le règlement sert de palliatif aux abstentions et ou aux carences du droit
négocié. En effet un arrêté du ministère chargé du travail peut à défaut ou en
attendant l’établissement d’une convention collective réglementer les conditions
de travail pour une profession donnée ou par un groupe de professions dans
lequel les conditions de travail sont identiques.
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importante de droit du travail d’un droit négocié et autonome. A tout le moins
dans le chef des entreprises, sa conclusion requiert la présence de groupement
professionnel.
- La convention collective des travailleurs : en droit de travail sénégalais est
un instrument juridique important. Elle se définit comme un accord entre un
employeur ou un groupe d’employeurs d’une part et d’autre part en plusieurs
syndicats de travailleurs définissant les conditions d’emploi et de travail ainsi
que les garanties sociales des travailleurs. Ce droit conventionnel est une
source fondamentale technique plus simple et décentralisé, elle tend à se
substituer en procèdes rigides et décentralisés. L’opinion aujourd’hui
dominante est qu’il est préférable de laisser les intéressés déterminer eux-
mêmes les règles qu’ils entendent suivre. Bien qu’étant qu’une seule et
unique réalité, la convention collective peut présenter un caractère pluriel. De
par l’importance de son champ d’application qui concerne tout le territoire, la
convention collective nationale inter professionnelle (CCNI) conclue en 1982
’singularise par rapport non seulement à la convention collective ordinaire
mais aussi à l’accord collectif d’établi à la portée plus réduite. Toujours est-il
qu’au Sénégal la négociation collective peut se développer à divers niveau
national, professionnel ou interprofessionnel, régional et local de l’entreprise
comme de l’établissement
- Les usages : ils correspondent à des pratiques professionnelles constatent
dans l’esprit de ceux qui les observent comme une obligation.
Les usages professionnels dont le déclin est assez marqué se distinguent des
usages d’entreprises à l’actualité encore avérée, ce que l’entreprise qui peut être
perçue comme une micro société requiert la présence d’un législateur
subordonné qui est l’employeur.
La raison d’être du contrat de travail est différent selon que l’on est considéré
l’employeur ou le salarié. Pour le premier qui espère la prestation du travail, il
est un procédé de mise en œuvre de son patrimoine. Pour le second il constitue
un moyen de gain pour assurer sa subsistance.
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par laquelle une personne s’engage à travailler pour le compte et sous la
direction d’un autre moyen de rémunération.
De cette définition ressorte les critères du contrat de travail. La prestation du
travail, l’existence d’un lien de subordination entre employeur et travailleur et la
rémunération. Dès lors le contrat de travail se distingue de certains nombres de
notions voisines.
I) Les critères du contrat de travail
D’un point de vue hiérarchique les critères ne se situent pas tous au même
niveau par rapport à la rémunération et à la prestation du travail, le lien de
subordination apparaît comme l’élément fondamental du contrat de travail.
A) La prestation du travail
Perçue comme l’objet de l’engagement du travailleur, elle peut revêtir
différentes formes. Elle doit être volontaire, il ne saurait donc exister dans le
cadre d’une relation forcée. En lui-même le travail forcé est consécutif d’une
infraction. Elle doit être individuelle sans pour autant que cela ne signifie qu’elle
ne peut intervenir dans le cadre d’un travail collectif. Elle doit être personnelle,
en effet le travailleur n’est pas formé à recourir au service d’un tiers pour
l’exécution des actes positifs qu’il s’est engagé à accomplir en raison du
caractère personnel de son engagement. L’employeur le choisit en principe en
raison de ses qualités et aptitudes professionnelles propres.
B) La rémunération
Elle est la contrepartie de la prestation de travail. Condition nécessaire, il ne
saurait avoir de contrat de travail à titre gratuit, elle n’en demeure pas
insuffisante à qualifier le contrat du travail. Dans le cadre du contrat de travail,
la rémunération retenue ou convenue peut être à la tache ou à la pièce. Il reste
seulement qu’une rémunération fixe ou au temps peut s’avérer un indice
important inclinant à retenir que la relation du travail s’effectue sans la
direction et le contrôle direct de la personne qui assure la rémunération.
C) Le lien de subordination
Il constitue en quelque sorte la condition nécessaire et suffisante. En vertu du
contrat, l’employeur a une autorité sur le travailleur. Ce qui se traduit par la
possibilité de lui donner des ordres auxquelles il est tenu d’obéir. Dans
l’hypothèse d’une contestation entre les parties quant à l’existence du contrat de
travail les juges recherchent systématiquement l’existence de cet élément.
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C’est que la liberté contractuelle est régie par la loi, vaut aussi pour le contrat de
travail. La conclusion d’un contrat de travail suppose l’existence effective entre
les parties d’un accord portant sur les modalités déterminées de taches et de
rémunérations c.-à-d. sur les questions de la relation du travail. Toutefois l’objet
sur quoi porte le contrat et la cause (la raison pour laquelle on contracte) du
contrat doivent être licites. Tant qu’une des parties émet encore des réserves, le
contrat n’est pas conclu. On est seulement probablement en présence d’une
d’engagement dont la révocation n’obéit pas aux régimes de la résiliation du
contrat de travail. Condition indispensable de la validité du contrat de travail, le
consentement doit être exempt de vices.
La validité de l’accord de volonté est assujettie à une condition de capacité. En
droit commun le principe est que toute personne âgée de 18ans peut contracter.
Le contrat du travail n’échappe pas à la règle puisque conformément à l’article
L147 du code du travail les enfants ne peuvent être employés dans aucune
entreprise même comme apprentis avant l’âge de 15ans sauf dérogation
accordée par arrêté du ministre chargé du travail. En se conformant à la
réglementation en vigueur sur le plan international qui interdit le travail des
enfants, le législateur sénégalais essaie en même temps d’assurer la scolarité des
enfants tout en créant les conditions de leur développement physique et
psychique. Par la même occasion l’impératif d’insertion professionnelle des
adultes est privilégié.
Libre de contracter, les parties le sont aussi pour choisir la forme du contrat. En
effet la formation du contrat n’est soumise à aucune forme particulière. Ce qui
nous revient à dire qu’il peut être orale mais dans la perspective de la facilitation
de la preuve il est souhaitable qu’il soit écrit.
- les exceptions au principe de la liberté : à la lumière de l’article L 57 du
code de travail, l’employeur n’est pas autorisé à engager un travailleur
encore en contrat avec un autre. Le débauchage du travailleur est
formellement interdit et réprimé tant sur le plan civile que pénal. Le délit
n’est établi que si le travailleur a rompu abusivement sa relation de
travail, soit sur instigation de l’employeur soit en dehors. Dans cette
dernière hypothèse, l’employeur ne peut être incriminé que s’il a
embauché le travailleur alors qu’il le savait encore lié à un autre
employeur ou si après l’avoir su il continue à l’occuper. Dans le même
ordre d’idée, le législateur a mis à la charge de l’employeur de respecter la
priorité d’embauche de deux ans dans la même catégorie aux travailleurs
victimes d’un licenciement économique.
Quant aux limites formelles, elles concernent principalement le contrat
d’engagement à l’essai et le contrat à durée déterminée qui doivent être écrits. Si
le non respect de cette exigence entraine nullité du contrat d’engagement à
l’essai, il entraine pour le second la présomption selon laquelle il a été conclu
pour une durée indéterminée.
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CHAPITREIII : L’EXECUTION DU CONTRAT DE TRAVAIL
Avant d’appréhender les obligations des uns et des autres d’une part et les
évènements perturbants l’exécution du contrat de travail d’autre part, il semble
important d’en préciser la durée puisque l’exécution en est tributaire d’une
certaine manière.
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Section2 : Les obligations des parties
Elles diffèrent selon que l’on se situe sous l’angle du travailleur ou selon l’angle
de l’employeur.
I) Les obligations du travailleur
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caisse de retraite. Il en va également de même les obligations qu’assument
l’employeur en matière d’hygiène et de sécurité du travail.
S’agissant des obligations contractuelles de l’employeur, il importe de
mentionner le paiement du salaire qui est la contrepartie de la prestation de
travail. Il est également nécessaire de souligner l’importance d’une autre
obligation qui est primordiale tant logiquement que chronologiquement :
l’obligation de fournir du travail au salarié. Lorsque l’employeur manque à
cette obligation en interrompant l’activité de son entreprise et donc celle de ses
salariés, il engage en principe sa responsabilité contractuelle. L’employeur ne
peut échapper à cette responsabilité que s’il arrive à prouver qu’il était dans
l’impossibilité de fournir du travail. Les solutions applicables en cas de mise en
chômage technique ou de mise en chômage partiel devraient être fondées sur
cette base. Non seulement le contrat oblige l’employeur à fournir du travail mais
il l’oblige également à assurer au salarié les conditions de travail normales lui
permettant d’effectuer la prestation convenue. L’inexécution par l’employeur
peut affranchir le salarié de fournir sa prestation de travail.
Elle couvre les situations dans lesquelles le contrat du travail est maintenu alors
que l’exécution des obligations principalement qui en résulte est
momentanément interrompue. Les causes de suspension du contrat de travail
sont lésions. Certaines sont le fait du travailleur alors que d’autres sont à mettre
au crédit de l’employeur.
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1) La suspension due à la maladie du salarié :
Au terme de l’article L70, 3ème, le contrat est suspendu pendant la durée de
l’absence du travailleur en cas de maladie dûment constatée par un médecin
agréé. En principe la durée maximale de suspension est de 06 mois mais ce délai
peut être porté à 8 mois lorsque la maladie du travailleur nécessite un traitement
de longue durée pour les travailleurs comptant 7 ans à 15 ans d’ancienneté et à
10 mois au-delà.
La suspension implique que le travailleur doit prévenir l’employeur du motif de
son absence et qu’il doit en justifier par l’envoi d’un certificat médical
prescrivant l’arrêt du travail. Généralement les conventions collectives prévoient
un délai de 48 heures pour la fourniture par le travailleur de la justification de
son absence ainsi que pendant quelque durée, le contrat se trouve maintenu. La
situation est différente en présence d’une maladie professionnelle ou d’un
accident de travail. Est considéré comme accident de travail celui qui est
survenu au travailleur par le fait ou à l’occasion du travail pendant le trajet de sa
résidence au lieu de travail et inversement, pendant les déplacements dont les
frais sont à la charge de l’employeur. Quant aux maladies professionnelles, elles
sont énumérées dans les tableaux établis par arrêté conjoint du ministre du
travail et du ministre de la santé publique. Selon l’article L21 du code du travail,
le contrat du travailleur accidenté est suspendu jusqu’à la consolidation de la
blessure et au cas où après consolidation de cette dernière, le travailleur
accidenté du travail ne serait plus à même de reprendre son service et de
l’assurer dans des conditions normales, l’employeur recherchera avec les
délégués personnels de son établissement la possibilité de reclasser l’intéressé
dans un autre emploi.
Pour l’indemnisation du travailleur malade, le travailleur accidenté du travail
reçoit de son employeur une allocation calculée de manière à lui assurer son
ancien salaire sur la base de l’horaire normale de l’entreprise défalcation faite de
la somme qui lui est due en vertu de la réglementation sur les accidents de
travail durant cette même période. Le travailleur permanent victime de ces
risques professionnelles voit son contrat suspendu aucune limitation pendant
toute la durée de son indisponibilité c.-à-d. de son incapacité temporaire totale
de travail. Il reçoit de l’employeur une allocation dont le montant varie en
fonction de l’ancienneté dans l’entreprise.
2) La suspension due à la maternité
Le droit du travail prend aussi en compte de la spécificité de la femme du point
de vue physiologique à la lumière de l’article L70, 5 ème. Le contrat du travail est
aussi suspendu pendant le repos de la femme salariée bénéficiaire des
dispositions de l’article L143 relative à la grossesse. En effet à l’occasion de son
accouchement, toute femme a le droit de suspendre pendant 14 semaines
consécutives dont 8 postérieures à la délivrance. Le délai peut d’ailleurs être
prolongé 03 semaines en cas de maladie dûment constaté et résultant de la
grossesse ou des couches. Pendant toute cette période, il est formellement
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interdit à l’employeur de licencier la femme enceinte quelque soit le motif.
Toute démarche contraire serait nulle et non avenue. Néanmoins, la femme
enceinte dont la grossesse a été médicalement constatée ou dont la grossesse
apparente peut rompre le contrat sans préavis et sans avoir de ce fait à payer une
indemnité de rupture du contrat.
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pour les causes prévues par la loi. De ce texte il ressort que le juge n’est pas
habilité à procéder à la révision du contrat pas plus qu’une partie ne peut
l’imposer à l’autre. Or il se trouve que l’exécution du contrat de travail
intervient dans un contexte économique et social susceptible d’évoluer. Il n’y a
point de doute que les modifications de celui-ci peuvent avoir une répercussion
sur l’exécution du contrat de travail rendant impérieux la nécessité de réviser les
contenus du contrat de travail dans le souci de l’adapter au bon fonctionnement
de l’entreprise ou aux commodités du travailleur. C’est fort à propos que
l’article L67 du code du travail dispose que le contrat de travail peut être
modifié soit à l’initiative du travailleur soit à l’initiative de l’employeur. Il
convient de distinguer selon que les modifications sont substantielles ou non.
Lorsque la proposition présentée par l’une des parties est substantielle et qu’elle
est refusée par l’autre, elle peut aboutir à la rupture du contrat et il s’agit d’un
licenciement dans l’hypothèse où l’initiative provient de l’employeur et d’une
démission lorsqu’il s’agit de l’initiative du travailleur.
Lorsque la modification apportée au contrat de travail n’est pas substantielle. En
ce sens qu’elle découle plutôt de l’organisation du service et n’affecte pas donc
en profondeur les relations de travail, le salarié qui la refuserait se verrait
imputer la responsabilité de la rupture du contrat. Il serait donc considéré
comme démissionnaire avec comme principale conséquence la perte du droit
aux diverses indemnités prévues en cas de licenciement. En tout état de cause, la
modification est substantielle lorsqu’elle remet en cause un des éléments du
contrat qui avait déterminé le consentement des parties lors de sa conclusion. A
défaut d’indications décisives données par le contrat, il convient de rechercher
ce qui était au moment de l’embauche l’intention des parties. Si cette intention
est difficile à cerner, certaines présomptions peuvent être tirées de la pratique
habituelle de la profession ou de la nature des fonctions du salarié.
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CHAPITREIV : LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL
Au terme de l’article L48 du code du travail, il ne peut être mis fin avant terme à
un CDD qu’en cas de faute lourde, d’accord des parties constaté ou de force
majeure. Sur ce fondement, il importe de distinguer 02 situations : la rupture
avant l’arrivée du terme et la rupture par l’arrivée du terme que l’on peut
considérer comme le mode normal de rupture du CDD sans qu’il ne soit en
principe nécessaire de procéder à une notification.
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immédiate du contrat de travail. Toutefois la détermination des contours de la
notion n’est pas aisée puisqu’il s’agit d’une donnée subjective. De façon
générale, les juges saisis, s’intéressent à la fois à la gravité des faits et aux
conséquences préjudiciables qu’ils ont provoqué sans oublier l’intention de
l’auteur. En tout état de cause, l’exécution doit avoir été rendue définitivement
impossible. L’appréciation de la faute lourde par la partie qui s’en prévaut est
donc une mission forte ardue. En définitive, la rupture injustifiée avant le terme
d’un CDD ouvre droit à des dommages et intérêts. Le point de départ de la base
à prendre en considération pour en fixer le montant est la masse des salaires que
le travailleur aurait dû percevoir si le contrat était arrivé à terme. Lorsque la
rupture anticipée du contrat est due à l’initiative du travailleur ou à sa faute
lourde, l’indemnité de fin de contrat à titre de complément de salaire qui est
égale à 7% de la rémunération totale brute due au travailleur pendant la durée du
contrat n’est pas envisageable.
Dans le CDI, les parties sont liées sans que ne soit précisée de manière directe
ou indirecte la durée de leur engagement. Un tel contrat se caractérise par la
faculté offerte à chaque partie de pouvoir y mettre fin à tout moment. En vertu
de l’article L49 du code du travail le CDI peut toujours cesser par la volonté de
l’une des parties. Lorsque l’initiative de la rupture provient du travailleur on est
en présence d’une démission alors que la rupture imputable à l’employeur est un
licenciement.
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et des catégories professionnelles. L’employeur et le travailleur sont tenus
pendant toute la durée du préavis de respecter toutes les obligations réciproques
qui leur incombent. Dans la perspective de faciliter au travailleur la recherche
d’un nouvel emploi, la loi lui accorde pendant du préavis, 02 jours par semaine
pris à son choix globalement ou heure par heure sans perte de salaire.
L’exigence de préavis n’est pas absolu, l’employeur peut rompre le contrat sans
préavis ou que le délai de préavis n’ait pas été intégralement observé. La
sanction de l’inobservation se résume au paiement d’une indemnité appelée
indemnité compensatrice de préavis dont le montant correspond à la
rémunération et aux avantages de toute nature dont aurait bénéficié le travailleur
durant le délai de préavis qui n’aurait pas été totalement respecté.
Pour licencier, l’employeur doit disposer d’un motif légitime. En cas de
contestation ; il lui appartient d’apporter la preuve qu’il dispose d’un tel motif.
Le licenciement effectué sans motif légitime de même que les licenciements
motivés par les opinions du travailleur, son activité syndicale, son appartenance
à un syndicat déterminé en particulier ou les licenciements intervenus au mépris
de la procédure de droit commun sont abusifs. Le travailleur victime d’un
licenciement abusif peut prétendre à des dommages intérêts dont le montant est
fixé compte tenu en général de tous les éléments qui peuvent justifier l’existence
et déterminer l’étendue du préjudice causé notamment des usages, de la nature
des services engagés, de l’ancienneté des services, de l’âge du travailleur et des
droits acquis à quelque titre que ce soit.
En ce qui concerne la fixation du montant des dommages intérêts, le jugement
doit être motivé. Le salaire est calculé sur la base du salaire mensuel moyen
perçu pendant les 12 derniers mois ou du salaire perçu dans l’entreprise depuis
l’entrée dans l’établissement si l’embauche du travail remonte à moins d’01 an.
En tout état de cause, ces dommages intérêts ne doivent être confondus ni avec
l’indemnité de préavis, ni avec l’indemnité de licenciement prévue par le contrat
ou par la convention collective. Cette dernière est réglementée par l’article 30 de
la CCNI de 1982. Elle est représentée pour chaque année de présence dans
l’entreprise par un pourcentage déterminé du salaire mensuel. Le pourcentage
est fixé à 25% pour les 05 premières années, 30% pour les 05 années suivantes
et 40% pour la période s’étendant au-delà de la 10ème année. En définitive, la
régularité du licenciement est soumise à 3 conditions : motif légitime,
notification de la rupture et le préavis.
II) La démission
La démission est la rupture du contrat à l’initiative du salarié. Acte unilatéral de
volonté, elle est le moyen pour le salarié de retrouver sa liberté. A ce titre on
comprend qu’elle ne soit entourée d’aucuns formalismes, elle peut être verbale
ou écrite. L’absence de forme spécifique d’expression de la volonté est à
l’origine des difficultés de sa preuve qui, en tout état de cause incombe à celui
qui l’invoque en pratique à savoir l’employeur. L’identification de l’objet de la
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preuve a été l’occasion pour les juges d’en préciser la notion pour qualifier la
rupture. L’essentiel est dans la volonté réelle du salarié de rompre le contrat. La
volonté doit être univoque, ce n’est pas le cas lorsque l’employeur la déduite
de l’absence du salarié à la fin de ses congés même s’il a été mis en garde contre
les conséquences de son absence. Pour être fautif, le comportement du salaire
susceptible de justifier son licenciement ne dissipe pas pour autant le doute sur
la volonté réelle de démissionner. L’équivoque disparaît lorsque le travailleur ne
reprend pas le travail malgré sa mise en demeure.
La volonté doit être libre, elle ne l’est pas lorsque le salarié a été obligé de
mettre fin à son contrat par le comportement fautif de l’employeur qui ne lui
paie pas ses salaires ou l’oblige à travailler dans des conditions dangereuses ou
entend imposer une modification des conditions de travail. L’initiative de
rompre est prise par le salarié mais la rupture est imputée à l’employeur qui
n’exécute pas ses obligations.
La volonté doit être sérieuse, elle ne l’est pas lorsque sa décision est prise dans
un mouvement d’humeur et rapidement rétractée. Elle ne l’est pas d’avantage
lors de la signature d’une lettre de démission sous la menace d’une plainte sans
disposer d’un délai de réflexion. L’acte de démission peut intervenir à tout
moment et n’a pas à être motivé mais peut ouvrir droit à des dommages et
intérêts s’il est abusif ou intervient en violation d’une clause du contrat. Il doit
toutefois respecter un préavis si une convention collective ou un usage l’impose.
En définitive, la démission légitime ou abusive met fin définitivement aux liens
contractuels qui unissaient le travailleur à son employeur et donne effet à une
éventuelle clause de non concurrence.
Dans l’hypothèse où elle est prévue par la convention collective, la démission
peut donner lieu au paiement d’une indemnité pour service rendu. Par contre
dans l’hypothèse où le travailleur rompt abusivement son contrat pour se mettre
au service d’un autre employeur, ce dernier est solidairement responsable du
dommage causé à l’employeur précédent dans 03 situations. Tout d’abord quand
il est démontré qu’il est intervenu dans le débauchage, ensuite quand il a
embauché le travailleur alors qu’il le savait déjà lier par un contrat de travail et
enfin quand il a continué à occuper le travailleur après avoir appris qu’il était
encore lié à un autre employeur par un contrat de travail. Toutefois dans ce
dernier cas la responsabilité du nouvel employeur cesse d’exister si au moment
où il avertit le contrat de travail rompu abusivement par le travailleur est arrivé à
expiration soit s’il s’agit d’un CDD par l’arrivée du terme, soit s’il s’agit d’un
CDI par l’expiration de préavis ou si un délai de 15 jours s’est écoulé depuis la
rupture du dit contrat.
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CHAPITRE V : LE CADRE D’EXPRESSION DES RELATIONS DE
TRAVAIL
Le contrat de travail fait naitre entre d’une part l’employeur et d’autre part les
travailleurs les relations individuelles ayant pour cadre principalement
l’entreprise. Par ailleurs, la subordination juridique du travailleur qui caractérise
le contrat le contrat de travail signifie que l’employeur par le biais du chef
d’entreprise exerce sur le salarié un certain nombre de prérogatives sans pour
autant qu’il ne faille en conclure qu’il n’est pas tenu de certaines obligations.
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II) La poursuite d’une activité
L’entreprise trouve sa raison d’être dans la réalisation d’un objet dans l’exercice
d’une activité. Mais si le droit commercial s’intéresse à la nature de cette activité
qui peut être civile ou commerciale, il en va autrement du droit social. Le droit
social s’applique aux entreprises quelque soit leur activité. La nature de
l’activité importe cependant pour l’application des conventions collectives.
Même si leur fondement théorique demeure incertain, il n’en demeure pas moins
que l’on reconnaît au chef d’entreprise essentiellement 03 prérogatives : un
pouvoir de direction, un pouvoir réglementaire et enfin un pouvoir disciplinaire.
1) Le pouvoir de direction :
Il manifeste l’état de subordination du salarié qui est l’élément caractéristique
fondamental du contrat de travail. Grâce à sa prérogative, l’employeur ou le chef
d’entreprise est en mesure d’organiser le travail notamment en affectant les
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salariés à certaines catégories d’emploi en fonction de leur qualification ou de
leur qualité. Il est aussi de son ressort de gérer la promotion des travailleurs dans
le respect de critères objectifs ou résultant de normes conventionnelles.
Le pouvoir de direction se manifeste à travers la liberté reconnue aux dirigeants
de l’entreprise dans le recrutement de son personnel.
En principe l’employeur a le droit sous réserve de respecter la priorité
d’embauchage et de réembauchage aménagée par la loi au profit de certain
travailleurs d’une part et de la règle de non discrimination d’autre d’engager qui
il veut. D’ailleurs dans le cadre de la réorganisation de l’entreprise il est
souverain dans la détermination du nombre et de la nature des emplois appelés
à être supprimés dans l’intérêt de l’entreprise.
Enfin le chef d’entreprise peut en toute discrétion fermer son entreprise même si
cette fermeture est de nature à nuire aux salariés qui de ce fait perdent leur
emploi et résulte de faute de gestion de sa part.
2) Le pouvoir réglementaire
S’exercer à travers le règlement intérieur qui est un document écrit découlant
des prescriptions relatives à l’organisation technique du travail, à la discipline,
aux prescriptions d’hygiène et de sécurité nécessaire à la bonne marche de
l’établissement et de l’entreprise.
En quelque sorte le pouvoir de direction sur le plan collectif. Le règlement
intérieur est obligatoire dans toutes les entreprises employant au moins 20
travailleurs habituellement.
Bien que l’arrêté régissant la question ne soit pas particulièrement pressé, il est
possible qu’en raisonnant par analogie de prendre en considération la notion de
travailleurs habituellement employé dans l’entreprise retenu par les textes
relatifs aux textes retenus aux délégués du personnel.
De la sorte, l’effectif à prendre en considération fait l’objet d’un entendement
large dans la mesure où sont compris les travailleurs habituellement habitués
dans l’établissement qu’ils soient inscrits ou non au registre de l’employeur
auquel on assimile les apprentis et les travailleurs engagés à l’essai.
L’édiction du règlement intérieur est dans la compétence exclusive de
l’employeur. En effet au terme de l’article L100 du code du travail, le règlement
interne est établi par le chef d’entreprise sous réserve de sa communication au
délégué du personnel s’il en existe et à l’inspecteur du travail et de la sécurité
sociale qui exige le retrait des dispositions étrangères à l’organisation technique
du travail, à la discipline ; aux prescriptions concernant l’hygiène et la sécurité
nécessaire, à la bonne marche de l’établissement.
A la lumière de cette disposition, il ressort que le projet de règlement intérieur
doit être soumis à l’avis des délégués du personnel. L’intervention de
l’inspecteur du travail doit permettre de purger le règlement intérieur des
dispositions contraires aux lois et règlements en vigueur.
Enfin le règlement doit faire l’objet de mesure de publicité.
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Enfin il doit être déposé au greffe du tribunal et porté à la connaissance des
salariés par voie d’affichage sur les lieux de travail et d’embauche. Il est
opposable aux travailleurs qu’à partir de la date du dépôt.
3)Le pouvoir disciplinaire
1) Gor et Samba Ngom sont des frères jumeaux à la recherche d’un emploi. Gor
après plusieurs tentatives infructueuses arrive à décrocher un entretien
d’embauche. Malheureusement, à son issue il n’est pas retenu. Estimant que son
insuccès était lié au fait qu’il était d’une ethnie différente de celle de
l’employeur il décide de porter plainte.
Le peut-il ?
Quelle juridiction doit-il saisir ?
Si le juge fait droit à sa demande peut il obtenir d’être recruté ?
* Gor peut effectivement porter plainte s’il juge qu’il a été discriminé du fait de
son appartenance ethnique car le code du travail estime qu’aucun employer ne
peut refuser un emploi à un demandeur à cause de son appartenance religieuse,
ethnique, de son sexe etc.
Il doit saisir la juridiction civile.
Il ne peut obtenir d’être recruté mais peut prétendre à des dommages et intérêt
pour une preuve de sa discrimination ce qui n’est pas souvent chose aisée.
2) Samba Ngom son frère a eu plus de chance. Il est parvenu à se faire recruter à
Africom comme cadre administratif. Il a signé un contrat à durée indéterminée
assujettie d’une période d’essai de 06 mois. A l’issue de l’essai, il est confirmé
et considère que son contrat commence à courir depuis le début de la signature
du contrat. L’employeur n’est nullement disposé à faire droit à cette demande et
soutient que la période d’essai ne sera pas prise en compte dans le calcul de
l’indemnité de son salarié. Par ailleurs, pendant la période d’essai l’employeur
lui payait un salaire inférieur à celui convenu au départ pour le contrat à durée
déterminée. Samba réclame qu’on lui paie la différence, ce que l’employeur
refuse. Vous êtes invité à mettre fin à la polémique.
* Samba et son employeur sont liés par un contrat de travail dument signé par
les deux parties. Le montant du salaire durant la période d’essai doit être égal à
celui convenu dans le contrat et par conséquent, l’employeur est dans
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l’obligation de lui verser un reliquat. Dans le cas contraire Samba a le droit de
saisir le juge.
3) Leur cousin Samba Sarr est embauché depuis longtemps à Driano SA dans le
cadre d’un contrat à durée déterminée de deux ans qui sera renouvelé. A son
issue la relation contractuelle se poursuit mais son employeur considère qu’il
s’agit de nouveau d’un CDD. Qu’en pensez-vous ?
4) Assane Diallo est quasiment dans la même situation, sauf qu’à l’issue de ces
deux CDD, il se trouve au chomage. Pour le calcul de son indemnité de contrat
il indique à l’employeur qu’elle porte sur toute la durée de leurs relations
contractuelles. L’employeur pense différemment et estime ne devoir considérer
comme assiette de calcul que le seul dernier CDD. Il vous consulte pour obtenir
un éclairage.
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personnel décide de ne plus organiser des élections de délégués du personnel. Il
vous sollicite pour en avoir le cœur net sur la régularité de sa décision.
Après moult péripéties, son employeur après s’être assuré que plus jamais il me
pourrait reprendre une activité professionnelle lui propose d’engager en contre
partie son fils âgé de quinze ans.
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* Lié depuis une dizaine d’années avec la SA DECO, sous tend que M.
Samba Diouf se trouve dans une situation contractuelle avec cette
dernière. Ainsi partant de ce fait, qui d’ailleurs appuyé par l’article L31,
du code du travail qui dispose à cet égard que : « les contrats de travail
sont passés librement et dans les formes qui conviennent aux parties sauf
dérogations légales ».
Cependant le contrat ne peut être qu’un Contrat à durée indéterminée (CDI)
car pour ce type de contrat l’écrit n’est pas obligatoire.
* Le salaire étant la contrepartie d’un travail effectif, l’employeur est dans son
droit de ne pas payer les jours restés sans travail car le contrat de travail est un
contrat synallagmatique, supposant que l’une des parties n’est pas obligée de
s’exécuter si l’autre ne s’exécute pas. Ainsi ce conflit sort du champ
d’intervention du tribunal du travail qui est compétant dans les conflits
individuels.
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versa. Dans ce cas, M. Gueye est dans son droit le plus absolu de se faire
reconnaitre son accident comme étant un accident de travail
* La loi stipule en son article L.145.- Les enfants ne peuvent être employés
dans aucune entreprise, même comme apprentis, avant l’âge de quinze ans, sauf
dérogation édictée par arrêté du Ministre chargé du Travail, compte tenu des
circonstances locales et des tâches qui peuvent leur être demandées.
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