G09 NS Évaluation Des Actifs Les Options
G09 NS Évaluation Des Actifs Les Options
G09 NS Évaluation Des Actifs Les Options
1. Définition :
Une option est un produit dérivé qui établit un contrat entre un acheteur et un vendeur.
L'acheteur de l'option obtient le droit, et non pas l'obligation, d'acheter (call) ou de vendre
(put) un actif sous-jacent à un prix fixé à l'avance (strike), pendant un temps donné ou à une
date fixée. Ce contrat peut se faire dans une optique de spéculation sur le prix futur de l'actif
sous-jacent, ou d'assurance contre une évolution défavorable de ce prix. L'actif sous-jacent
peut par exemple être une action, une obligation, un taux de change entre deux devises,
une matière première ou encore un contrat à terme sur n'importe lequel de ces produits.
Si, dans les marchés financiers, les biens échangés sont des actifs financiers (actions,
obligations), l'option donne le droit pour l'acheteur d'acheter (call) ou de vendre (put) l'actif
financier défini dans le contrat. Les prix fixés à l'avance et la durée de validité de l'option sont
définis dans le contrat. Le vendeur s'engage à respecter les termes du contrat si l'acheteur
décide d'exercer son option, en contrepartie, l'acheteur lui donne de l'argent. Si l'option n'est
pas exercée, le vendeur a gagné un montant égal au prix de l'option.
2. TYPES D’OPTIONS :
Une option d’achat, aussi appelé un “call”, donne à son titulaire le droit d’acheter un actif à
un prix fixe pendant une période de temps limitée. Les investisseurs qui achètent des calls
pensent qu’à terme la valeur de l’action, et donc de l’option, sera plus élevée.
Une option de vente “put” donne à son détenteur le droit de vendre un actif à un prix donné
pendant une période de temps limitée. Les investisseurs qui exercent des options de vente
espèrent que la valeur de l’action chutera avant la date d’expiration de l’option.
Pour un call, le prix de l'actif sur le marché au comptant est supérieur au prix
d'exercice
Pour un put, le prix de l'actif sur le marché au comptant est inférieur au prix d'exercice
A l'inverse, si le prix de l'actif rend inintéressant le fait d'exercer l'option, on dit qu'elle est "en
dehors de la monnaie". Et pour finir, si le prix d'exercice est strictement égal au prix de l'actif,
l'option est "à la parité".
Quelle que soit la décision de l'acheteur d'exercer ou non son option, la prime reste acquise au
vendeur. Cette prime rémunère en fait le risque qu'il prend en étant vendeur de l'option. En
effet le risque du vendeur de l'option d'achat est potentiellement illimité, puisqu'il n'y a pas en
principe de limite supérieure au prix que l'actif sous-jacent peut atteindre. Si l'acheteur décide
d'exercer son option, le vendeur va devoir se procurer l'actif au prix du marché pour le
revendre à l'acheteur au prix d'exercice, ou, s'il détient déjà l'actif en portefeuille, perdre
l'opportunité de le revendre sur le marché à un bien meilleur prix que le prix d'exercice de
l’option Le flux généré par l'exercice d'une option est appelé pay-off et pour être intéressant il
doit dépasser le niveau de la prime versée au vendeur de l'option.
Le risque du vendeur de put est quant à lui limité par la valeur zéro de l'actif sous-jacent. Au
lieu d'acheter l'actif pour rien, le vendeur va devoir l'acheter au prix d'exercice.
Quant à l'acheteur de l'option, son risque maximal est simplement la valeur de la prime payée
au vendeur, puisqu'il peut, si les conditions du marché ne présentent pas d'intérêt, choisir de
ne pas lever son option.
4. Evaluation d’option
L'évaluation d'une option (un droit d'acheter ou de vendre) est l'estimation de la prime à
débourser pour l'acquérir qui représente la probabilité d'exercer celle-ci : plus l'exercice est
probable, plus l'option sera chère.
Cette valeur théorique, que l'option soit d'achat ou de vente, dépend de divers facteurs,
notamment :
En 1979 Cox et ses collaborateurs ont ainsi eu l'idée d'utiliser une logique d'arbitrage pour
comparer le profit généré avec les options, par rapport à une prise de position directe sur
l'actif sous-jacent.
1. Contexte d’arbitrage :
La possibilité de pouvoir exercer l’option à n’importe quel moment pendant sa vie ajoute une
grosse difficulté à l’estimation de la prime. En effet, pour pouvoir estimer correctement la
valeur de la prime, il faut non seulement estimer la valeur de l’actif sous-jacent à la date
d’expiration de l’option (comme dans le modèle de Black et Scholes) mais aussi pendant la
vie de l’option pour vérifier s’il n’est pas intéressant d’exercer cette option avant maturité.
Cette valeur d’exercice doit être comparé à tout instant à la valeur de l’option et on doit
prendre comme valeur de prime la plus grande des deux.
Application :
Commençons par calculer le prix d'une option à période unique dans un monde très simple.
Nous évaluerons l'option en construisant d'abord un portefeuille de réplication, un portefeuille
d'autres titres qui a exactement la même valeur dans une période que l'option. Ensuite, et
parce qu'ils ont les mêmes gains, la loi du prix unique implique que la valeur actuelle de
l'option d'achat et du portefeuille de réplication doit être égale.
- Prenons l'exemple d'une option d'achat européenne qui expire dans une période et dont
le prix d'exercice est de 50 €.
Nous pouvons résumer ces informations sur un arbre binomial, une ligne de temps avec deux
branches à chaque date représentant les événements possibles qui pourraient se produire à ces
moments :
0 1
Action Call
60 max (60 – 50; 0) = 10
Action 50
Soit ∆ le nombre d’actions que nous achetons. Pour créer une option d’achat en utilisant
l’action, la valeur du portefeuille composé de l’action doit correspondre à la valeur de l’option
dans tous les états possibles. Ainsi, dans l’état à la hausse, la valeur du portefeuille doit être
de 10 € (la valeur de l’option d’achat dans cet état) :
60∆ = 10
Dans l'état de baisse, la valeur du portefeuille doit être égale à zéro (la valeur de l'appel dans
cet état) :
40∆ = 0
- Donc la question qui se pose ici est combien faut-il acheter d’unité d’actions ?
60∆ - 10 = 40∆
D’où :
∆ = 0,5
Là on a déterminé ∆ de sorte que quel que soit le sens de l’évolution du cours de l’action,
(c’est à dire soit à la hausse soit à la baisse), la valeur du portefeuille obtenue est la même.
40.(0,5) = 20
60.(0,5) – 10 = 20
Avec :
20.e−0 , 06∗6/ 12 = 14,81 6% le taux sans risque;
Et une échéance de 6
mois
Ainsi 14,81 € est la valeur de l’action à l’instant 0
Donc ici on a déboursé 14,81 € pour acheter l’action, mais comme on a vendu un call on a
récupéré la contrepartie qu’on va appeler f.
Car on a acheté
la moitié 0,5.(50) – f = 14,81
d’actions
f = 10,19 €
f : la valeur de l’option en t0 ;
fu : la valeur de l'option à l'augmentation et; fd : à la baisse ;
e : La valeur exponentielle qui traduit le processus continu du sous-jacent dans le temps ;
r : le taux de rémunération sans risque ;
Δt : l’intervalle de durée ;
p : La probabilité de réalisation à la hausse ou à la baisse (1-p).
a−d
p= u−d
Avec :
a = er∆t appelé ainsi le facteur de capitalisation
d = e-σ√∆t et u = e σ√Δt
Comme nous l’avons déjà mentionné, l’évaluation des options se fait par induction arrière, en
partant de la fin du graphe (arbre binomial), c-à-d la dernière valeur qui correspond à la date
d’échéance.
À cette date, la formulation de l’option est connue.
- Pour un Call : Max (0; St - X)
- Pour un Put : Max (0; X – St)
Le modèle de Black-Scholes est utilisé pour désigner deux concepts très proches :
1. Formule de Black-Scholes
La formule de Black-Scholes permet de calculer la valeur théorique d'une option à partir des
cinq données suivantes :
C = Valeur du call
S = Valeur de l’action sous-jacente
K = prix d’exercice
T= temps à l’échéance
R = taux sans risque
σ =¿ La volatilité
1
C=S . N ( d 1) −K e
−rt
. N (d 2)d 1= ¿d 2=d 1−σ √ t
σ √t
Prenant un exemple on va considérer que :
S=120
K=100 1
d 1= ¿
R=1% σ √t
T=3 mois 1
d 1= ¿
σ =¿ 30% 0.3 √ 0.25
d 2=d 1−σ √ t
d 2=¿ 1,31-0,3 √ 0 , 25=1,16
N (d 1)=0,9049
N (d 2)=0,8770
C=120 ×0.9049−100. e−0.1 ×25 . 0.8770=21,11