Comptes Consolides 2023

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COMPTES
CONSOLIDÉS
Règles françaises

23
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FRC Hors-Série 3/23


Etats financiers et contrôle de vos annexes
Comptes sociaux et comptes consolidés

EDITIONS FRANCIS LEFEBVRE


Tour Lefebvre Dalloz, 10 place des Vosges CS80357
92072 Paris La Défense Cedex
ISBN 978-2-36893-645-0
© Edition Francis Lefebvre, 2023
Il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement sur quelque support que ce soit le présent ouvrage
(art. L 122-4 et L 122-5 du Code de la propriété intellectuelle) sans l’autorisation de l’éditeur
ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC), 20, rue des Grands-Augustins - 75006 Paris
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COMPTES
CONSOLIDÉS
Règles françaises

23
A jour au 1er mars 2023
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(mensuel) aux missions d’audit des cabinets d’expertise
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Auteur

Marie-Jeanne MORVAN
Associée PwC, Co-auteur du Mémento Comptable,
Membre de la commission des normes comptables privées de l’ANC

Avec

Joëlle MOUGHANNI Anna GERARD


Supervision technique Aspects comptables

Département Technique Règles françaises de

Créateur du Mémento Comptes consolidés en 1999


Claude LOPATER, ancien associé PwC, co-auteur du Mémento Comptable 1988 à 2014
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PLAN GENERAL

PLAN GENERAL DE L’OUVRAGE


(Les chiffres renvoient aux numéros des paragraphes)

Introduction

Liste des principales abréviations

TITRE I Réglementation applicable aux comptes consolidés en France

Chapitre 1 Règles actuelles et leurs évolutions futures . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1001

TITRE II Périmètre et méthodes de consolidation

Chapitre 2 Entités à retenir dans le périmètre de consolidation


et méthodes de consolidation applicables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2001
Chapitre 3 Entités à exclure du périmètre de consolidation . . . . . . . . . . . . . . . . 2501

TITRE III Méthodes comptables du groupe

Chapitre 4 Règles et principes comptables généraux applicables


aux comptes consolidés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3001
Chapitre 5 Retraitements des comptes individuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3301
Chapitre 6 Impôts différés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3601
Chapitre 7 Conversion des comptes des entités étrangères . . . . . . . . . . . . . . . 3801

TITRE IV Opérations de consolidation

Chapitre 8 Date(s) de clôture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4001


Chapitre 9 Mise en œuvre des méthodes de consolidation . . . . . . . . . . . . . . . . 4201
Chapitre 10 Elimination des opérations réciproques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4501
Chapitre 11 Actions propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4801

© Ed. Francis Lefebvre PwC 7


PLAN GENERAL

TITRE V Entrée d’une entité dans le périmètre de consolidation :


méthode générale de la comptabilité d’acquisition

Chapitre 12 Première consolidation à la suite d’une prise de contrôle :


méthode générale de la comptabilité d’acquisition. . . . . . . . . . . . . . . 5001
Chapitre 13 Première consolidation par mise en équivalence. . . . . . . . . . . . . . . . 5281

TITRE VI Entrée d’une entité dans le périmètre de consolidation :


méthode optionnelle applicable aux regroupements
sous contrôle commun

Chapitre 14 Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle applicable


aux regroupements sous contrôle commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5401
Chapitre 15 Mise en œuvre de la méthode optionnelle applicable
aux regroupements sous contrôle commun . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5611

TITRE VII Variations du pourcentage d’intérêts

Chapitre 16 Variations du pourcentage d’intérêts : principes généraux . . . . . . . . . . 6001


Chapitre 17 Augmentations du pourcentage d’intérêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6201
Chapitre 18 Diminutions du pourcentage d’intérêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6501
Chapitre 19 Reclassement d’actifs entre entités intégrées globalement . . . . . . . . . 6801
Chapitre 20 Echange de participations minoritaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6901

TITRE VIII Etats financiers consolidés

Chapitre 21 Bilan consolidé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7011


Chapitre 22 Compte de résultat consolidé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7201
Chapitre 23 Annexe des comptes consolidés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7401

TITRE IX Premiers comptes consolidés

Chapitre 24 Etablissement des premiers comptes consolidés


en règles françaises. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8001

8 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PLAN GENERAL

TITRE X Obligations juridiques

Chapitre 25 Obligations d’établissement, d’information et de contrôle


des comptes consolidés, et respect des échéanciers . . . . . . . . . . . . . 9206

TITRE XI Combinaison

Chapitre 26 Comptes combinés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9310

ANNNEXES

ANNEXE 1 : Principales divergences France/IFRS. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9401


ANNEXE 2 : Textes intégraux en matière de consolidation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9501

Table alphabétique

© Ed. Francis Lefebvre PwC 9


INTRODUCTION

Depuis la première application en 2000 du règlement CRC no 99-02, les règles relatives
aux comptes consolidés n’ont cessé d’évoluer et leurs interprétations de se multiplier.
Plus récemment en 2020, les travaux de modernisation du référentiel comptable français
menés par l’ANC depuis 2016 ont abouti à la publication du nouveau règlement relatif
aux comptes consolidés établis en règles françaises. Le règlement ANC no 2020-01,
applicable aux exercices ouverts depuis le 1er janvier 2021, unifie, abroge et remplace
les trois principaux règlements relatifs aux comptes consolidés en règles françaises
(Règl. CRC 99-02 pour les sociétés commerciales et entreprises publiques, Règl. CRC
99-07 pour le secteur bancaire et Règl. CRC 2000-05 pour le secteur de l’assurance).
Sont abrogés également les règlements sectoriels relatifs aux comptes consolidés des
entreprises d’investissement (Règl. CRC 2002-05), du secteur mutualiste (Règl. CRC 2002-08)
et des coopératives agricoles (Règl. CRC 2002-13).

Cette seizième édition du Mémento Comptes consolidés s’adresse plus particulière-


ment aux groupes non cotés sur un marché réglementé, ainsi qu’aux groupes du
marché Euronext Growth ou Euronext Access qui ne publient pas leurs comptes
consolidés en IFRS. Elle présente et commente l’ensemble des dispositions du
règlement ANC no 2020-01, à l’exclusion de celles spécifiques au secteur bancaire et
au secteur de l’assurance.
Actualisé ainsi des derniers textes de l’ANC, ce Mémento Comptes consolidés fait le point
sur les règles applicables et apporte un éclairage sur les évolutions à attendre dans les
prochaines années.
Outre la présentation exhaustive des règles comptables applicables aux comptes
consolidés en règles françaises, ce Mémento Comptes consolidés intègre l’ensemble des
précisions résultant d’expériences pratiques et de positions doctrinales (ANC, AMF,
CNCC, etc.).
Tous les développements sont étayés par des illustrations, des exemples ou des
tableaux. Le lecteur souhaitant prendre rapidement connaissance des dispositions
concernant un thème donné pourra, en outre, se référer aux synthèses figurant au début
de chaque chapitre reprenant systématiquement l’essentiel des règles françaises de
consolidation relatives au thème concerné.
L’ouvrage est ainsi structuré :
Le Titre I « Réglementation applicable aux comptes consolidés en France » présente
l’ensemble des règles de consolidation applicables actuellement en France et leurs
évolutions futures, le cas échéant.
Le Titre II « Périmètre et méthodes de consolidation » définit les entités à inclure dans
le périmètre de consolidation, la méthode de consolidation applicable et les entités qui
peuvent ou doivent être exclues du périmètre.
Le Titre III « Méthodes comptables du groupe » détaille le retraitement des comptes
individuels, les règles en matière d’impôt différé, la conversion des comptes des entités
étrangères, etc.

10 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Le Titre IV « Opérations de consolidation » présente les modalités d’application des trois
méthodes de consolidation (intégration globale, intégration proportionnelle et mise en
équivalence) et de l’élimination des opérations réciproques.
Le Titre V traite des dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives à l’entrée d’une
entité dans le périmètre de consolidation : la détermination du coût d’acquisition, l’identifica-
tion et l’évaluation des actifs et passifs, le traitement des écarts d’acquisition, etc.
Le Titre VI présente les modalités de mise en œuvre de la méthode optionnelle
applicable aux regroupements entre entités sous contrôle commun. Y sont
notamment détaillés les conditions d’utilisation de cette méthode et le traitement
comptable des opérations éligibles.
Le Titre VII détaille le traitement comptable des variations du pourcentage d’intérêts
dans une entité consolidée, notamment : acquisitions complémentaires de titres avec ou
sans changement de méthode de consolidation, cessions totales ou partielles de titres
consolidés, cession ou arrêt de branches d’activité, reclassement d’actifs entre entités
intégrées globalement, ou échange de participations minoritaires.
Le Titre VIII « Etats financiers consolidés » présente le contenu de l’information
comptable et financière : outre les bilan et compte de résultat consolidés, le tableau des
flux de trésorerie, l’information sectorielle, les résultats par action, le tableau de variation
des capitaux propres consolidés, etc.
Le Titre IX présente les modalités d’établissement des premiers comptes consolidés
en règles françaises.
Le Titre X récapitule les obligations juridiques, en particulier les règles applicables en
matière d’établissement, d’exemption, de publication et de contrôle externe des comptes
consolidés.
Le Titre XI « Combinaison » fait état des dispositions du règlement ANC no 2020-01
relatives à l’établissement de comptes combinés.
Les annexes à la fin de l’ouvrage (liseré gris) reprennent, d’une part, les principales
divergences entre les principes comptables français et les normes IFRS (tableaux établis
par nos soins en Annexe 1) et, d’autre part, les textes législatifs et réglementaires en
matière de consolidation, à jour au 1er mars 2023 (Annexe 2 : Directive européenne, Code
de commerce et Règl. ANC 2020-01). Y figure, en outre, une table de correspondance
détaillée, établie par nos soins, entre les paragraphes du règlement CRC no 99-02 abrogé
et les articles du nouveau règlement ANC no 2020-01.
Pour faciliter la consultation de cet ouvrage, chaque chapitre est précédé d’un plan détaillé,
et en fin d’ouvrage, une table alphabétique détaillée permet un accès aisé à un point
particulier.
Avant d’achever cette introduction, nous souhaitons signaler que cet ouvrage est un travail
d’équipe au sein du Département Technique Règles françaises de PwC et spécialement
remercier pour cette édition :
– pour les aspects techniques :
• Anna Gérard
• Joëlle Moughanni
• ainsi que Magali Dos Santos, Stéphanie Berra, Axelle Vigne et l’équipe IFRS
– pour la coordination générale :
• Muthoni Meyer
– pour la gestion documentaire :
• Charlotte de Zutter

© Ed. Francis Lefebvre PwC 11


Notre souci étant de contribuer à faciliter le travail de tous, nous espérons que cet ouvrage
(au même titre que tous nos autres Mémentos : Comptable, IFRS, Fusions & Acquisitions,
etc.) permet aux différents utilisateurs de disposer d’informations utiles, à jour et pratiques
pour leur clôture des comptes consolidés en règles françaises.
Le 1er mars 2023
Marie-Jeanne Morvan
Associée PwC, Leader technique Règles comptables françaises
Co-auteur du Mémento Comptable

12 PwC © Ed. Francis Lefebvre


LISTE DES PRINCIPALES ABREVIATIONS
AGO Assemblée générale ordinaire
AMF Autorité des marchés financiers
AN Assemblée nationale – Journal officiel des débats parlementaires
ANC Autorité des normes comptables
Ansa Association nationale des sociétés par actions
Balo Bulletin des annonces légales obligatoires
BSA Bon de souscription d’action
Bull. CNC Bulletin trimestriel du Conseil national de la comptabilité
Bull. CNCC Bulletin de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
Bull. COB Bulletin de la Commission des opérations de bourse
CB Commission bancaire
C. ass. art. Article xxx du Code des assurances
CCH Article xxx du Code de la construction et de l’habitation
C. com. art. L Article xxx de la partie législative du Code de commerce
C. com. art. R Article xxx de la partie réglementaire du Code de commerce
CET Contribution économique territoriale
CFE Cotisation foncière des entreprises
CGI Code général des impôts
C. mon. fin. Code monétaire et financier
CNC Conseil national de la comptabilité
CNCC Compagnie nationale des commissaires aux comptes
COB Commission des opérations de bourse (devenue AMF)
CRBF Comité de la réglementation bancaire et financière
CRC Comité de la réglementation comptable
CVAE Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises
CU CNC Comité d’urgence du Conseil national de la comptabilité
CVG Certificat de valeur garantie
EBE Excédent brut d’exploitation
EBITDA Earnings Before Interests, Taxes, Depreciation and Amortization
EC Etude comptable de la CNCC
EJ Etude juridique de la CNCC
Epic Etablissement public à caractère industriel et commercial
FAS Financial Accounting Standard (norme américaine)
FCC Fonds commun de créances
FCP Fonds commun de placement
FCPE Fonds commun de placement d’entreprise
FCT Fonds commun de titrisation
FRC Feuillet rapide comptable (Ed. Francis Lefebvre)
GAAP Generally Accepted Accounting Principles
GIE Groupement d’intérêt économique
IAS International Accounting Standard
IASB International Accounting Standards Board
IFR IC IFRS Interpretations Committee (ex-IFRIC)
IFRS International Financial Reporting Standards
JO Journal officiel
JOUE Journal officiel de l’Union européenne
H3C Haut Conseil du commissariat aux comptes
Mémento Mémento pratique comptable (Ed. Francis Lefebvre)
Comptable
Mémento Fiscal Mémento pratique fiscal (Ed. Francis Lefebvre)
Mémento Fusions & Mémento expert Fusions & Acquisitions (Ed. Francis Lefebvre)
Acquisitions
Mémento IFRS Mémento expert des normes IFRS (Ed. Francis Lefebvre)
Mémento Sociétés Mémento pratique des sociétés commerciales (Ed. Francis
commerciales Lefebvre)
NEP Normes d’exercice professionnel (CNCC)
OBSA Obligation avec bon de souscription d’action

© Ed. Francis Lefebvre PwC 13


OCA Obligation convertible en action
Oceane Obligation à option de conversion ou d’échange en actions nouvelles
ou existantes
OEA Obligation échangeable en action
OEC Ordre des experts-comptables
OPA Offre publique d’achat
OPCI Organisme de placement collectif en immobilier
OPCVM Organisme de placement collectif en valeurs mobilières
OPE Offre publique d’échange
ORA Obligation remboursable en action
ORANE Obligation remboursable en actions nouvelles ou existantes
PCG Plan comptable général
Rec. Recommandation
Règl. Règlement (exemples : Règl. CRC, Règl. ANC, Règl. AMF)
SIC Standing Interpretations Committee de l’IASC (devenu IFRIC puis
IFRS IC)
Sicav Société d’investissement à capital variable
TA Tribunal Administratif
TSDI Titre subordonné à durée indéterminée
UE Union européenne
US GAAP United States Generally Accepted Accounting Principles

14 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE I

Réglementation applicable
aux comptes consolidés
en France

Chapitre 1 Règles actuelles et leurs évolutions futures 1001

© Ed. Francis Lefebvre PwC 15


CHAPITRE 1

Règles actuelles
et leurs évolutions futures

Plan du chapitre

Introduction 1005
Section I Référentiels applicables aux comptes consolidés 1010
Section II Référentiel français de consolidation 1020
I. Liens entre les règles générales et les règles spécifiques
de consolidation 1020
II. Evolutions du Code de commerce en 2015
III. Remplacement du règlement CRC no 99-02
par le règlement ANC no 2020-01 à compter
du 1er janvier 2021 1070
Section III Evolutions futures : modernisation du référentiel
comptable français 1180

© Ed. Francis Lefebvre PwC 17


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES

1001 Synthèse

L’essentiel de la réglementation applicable


aux comptes consolidés en France

► La hiérarchie des sources de la réglementation s’impose à l’ensemble des


entreprises, y compris pour les règles comptables (no 1005).

► Deux corps de règles sont applicables pour les comptes consolidés


(no 1010 s.) :
– les règles françaises relatives aux comptes consolidés, pour les sociétés non
cotées sur un marché réglementé qui n’utilisent pas le référentiel IFRS
(no 1020 s.) ;
– les normes IFRS telles qu’adoptées par la Commission européenne, pour les
sociétés cotées sur un marché réglementé et, sur option, pour les sociétés non
cotées sur un marché réglementé (no 1012 s.).

► Toutefois, les obligations et exemptions d’établissement de comptes


consolidés restent fixées par les règles françaises (no 1016).

► Pour les groupes soumis aux règles françaises, les règles comptables
générales sont applicables en l’absence de règles spécifiques (no 1020).
Celles-ci proviennent des deux textes suivants :
– le Code de commerce, partie législative (art. L 233-16 à L 233-26) et partie
réglementaire (art. R 233-3 à R 233-16) ;
– le règlement ANC no 2020-01.

► Le règlement ANC no 2020-01 a abrogé et remplacé le règlement CRC


no 99-02 pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, en y
apportant des changements tant sur le fond que sur la forme, avec des impacts
parfois significatifs sur les différentes dispositions relatives à l’établissement
des comptes consolidés (no 1070 s.).

► Dans le cadre de la première application du règlement ANC no 2020-01,


l’ANC a prévu des dispositions organisant la transition à partir du règlement CRC
no 99-02 abrogé (no 1090).

18 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Introduction

Introduction
1005 Hiérarchisation des sources du droit Le droit français repose sur un
ensemble de règles formelles hiérarchisées et, dans ce cadre, la comptabilité ne constitue
pas un domaine à part. Ainsi, la hiérarchie des sources de la réglementation s’y applique
sans exception. Mais les sources de droit sont d’origines diverses :
– réglementation internationale (traités internationaux, règlements européens, directives
et décisions européennes) ;
– textes législatifs (lois et ordonnances ayant fait l’objet d’une loi de ratification) ;
– textes réglementaires (décrets et arrêtés) ;
– jurisprudence nationale (décisions des tribunaux) ;
– doctrine (autres sources).
Cet ouvrage cite parfois des positions doctrinales devenues caduques (car faisant expressé-
ment référence au règlement CRC no 99-02 abrogé), notamment lorsqu’elles permettent de
préciser ou de compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique (sur les sources doctrinales, voir Mémento Comptable no 3315 s.).
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 2740 s.

SECTION I

Référentiels applicables
aux comptes consolidés
1010 Deux référentiels sont applicables aux comptes consolidés en France
1. Les normes IFRS, telles qu’adoptées par la Commission européenne (conformé-
ment au mécanisme d’approbation instauré par le règlement CE no 1606/2002), sont
obligatoires pour les sociétés cotées sur un marché réglementé (voir no 1012) et
optionnelles pour les sociétés non cotées sur un marché réglementé (voir no 1014).
2. Les règles françaises (en particulier, le règlement ANC no 2020-01 relatif aux comptes
consolidés) sont applicables par les sociétés non cotées sur un marché réglementé qui
n’optent pas pour le référentiel IFRS (voir no 1014).
Le règlement ANC no 2020-01 s’applique également pour l’établissement de comptes
combinés (voir no 9310 s.).
Remarque – Comptes intermédiaires Des comptes consolidés intermédiaires en règles
françaises peuvent devoir être établis par des sociétés sur une base obligatoire (par exemple,
clôture semestrielle pour les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur Euronext
Growth) ou sur une base volontaire. En l’absence de dispositions spécifiques aux modalités
d’établissement des comptes intermédiaires prévues par le règlement ANC no 2020-01, ces
comptes devraient être établis, à notre avis, sur la base de la recommandation CNC no 99-R-01
relative aux comptes intermédiaires qui définit les grands principes de présentation, de
comptabilisation et d’évaluation à appliquer pour l’établissement de tels comptes (pour plus
de détails, voir Mémento Comptable no 65385 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 19


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiels applicables aux comptes consolidés

1 0 1 2 Sociétés cotées sur un marché réglementé : application obligatoire des


IFRS telles qu’adoptées par l’UE Le règlement CE no 1606/2002 du 19 juillet 2002,
dit règlement « IFRS 2005 », a imposé directement (donc sans nécessité de transposition
en droit national) aux sociétés cotées européennes, tenues d’établir des comptes
consolidés en application de leur législation nationale, de préparer (et ainsi de publier) des
comptes consolidés conformes aux IFRS, à compter des exercices ouverts le 1er janvier
2005.
Remarque – Référentiel IFRS européen Les sociétés cotées européennes doivent préparer
et publier leurs comptes consolidés conformément aux « normes et interprétations telles
qu’adoptées par la Commission européenne ». Les IFRS applicables en Europe sont donc
celles qui satisfont aux critères énoncés par le règlement « IFRS 2005 » et qui ont été
approuvées selon un mécanisme à double niveau (politique et technique) auquel sont
soumises toutes les normes et interprétations.
Les normes IFRS applicables en Europe peuvent alors différer des IFRS internationales
publiées par l’IASB, notamment en cas de refus de l’UE d’adopter une norme ou certaines
de ses dispositions ou en cas de décalage de la date d’entrée en vigueur d’un nouveau texte
et/ou de modification des dispositions transitoires.
Pour plus de détails, voir Mémento IFRS no 11120 s.
Sont concernées par cette obligation toutes les sociétés :
– établies dans un Etat membre de l’Union européenne qui publient des comptes
consolidés ;
Sont exclues, par exemple, les sociétés américaines cotées sur un marché réglementé en
Europe.
Remarque – Définition des « sociétés » Les articles 4 et 5 du règlement « IFRS 2005 » font
référence aux « sociétés ». Celles-ci sont définies comme suit à l’article 48 du traité instituant
la CE (ex-art. 58) : « Par sociétés, on entend les sociétés de droit civil ou commercial, y
compris les sociétés coopératives, et les autres personnes morales relevant du droit public
ou privé, à l’exception des sociétés qui ne poursuivent pas de but lucratif. » Cette définition
sous-tend le champ d’application de toutes les directives comptables concernées
(notamment, la directive comptable unique 2013/34/UE du 26-6-2013).
– dont les titres sont admis à la négociation sur un marché réglementé d’un Etat membre,
à la date de clôture de leur bilan (Règl. CE précité, art. 4) ;
Remarques :
1. Sociétés dont les titres sont admis à la négociation sur un marché non réglementé Le
règlement européen est applicable obligatoirement aux sociétés dont les titres sont admis à
la négociation sur un marché réglementé (Euronext en France, voir Mémento Comptable
no 80900). Il n’est donc pas obligatoire pour les sociétés dont les titres sont admis à la négocia-
tion sur un marché non réglementé (Euronext Growth ou Euronext Access en France, voir
Mémento Comptable no 80900). Elles ont toutefois la possibilité d’exercer l’option et donc
d’appliquer les IFRS (voir no 1014). Sur les conséquences d’un transfert d’Euronext vers
Euronext Growth, voir no 8140.
2. Conséquences d’un retrait de la cote Dans un tel cas, les sociétés soumises à titre
obligatoire aux IFRS peuvent revenir aux règles françaises de consolidation (voir no 8120 s.).
– quel que soit leur secteur d’activité : entreprises industrielles et commerciales, établisse-
ments de crédit, compagnies d’assurance, etc. ;
– indépendamment de leur taille.

1 0 1 4 Sociétés non cotées sur un marché réglementé : application optionnelle


des IFRS telles qu’adoptées par l’UE Le règlement européen (art. 5) prévoit que les
Etats membres puissent autoriser ou obliger les sociétés autres que celles visées par
l’obligation générale (voir no 1012) à préparer leurs comptes consolidés en IFRS à
compter du 1er janvier 2005.
Remarque – Référentiel IFRS européen Voir no 1012.

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REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiels applicables aux comptes consolidés

En France, cette possibilité d’option a été offerte aux comptes consolidés établis par
des sociétés non cotées sur un marché réglementé par l’ordonnance no 2004-1382 du
20 décembre 2004 (art. 1). Ce texte a modifié l’article L 233-24 du Code de commerce en
dispensant les sociétés tenues d’établir et de publier des comptes consolidés (en application
des dispositions de l’article L 233-16 du Code de commerce) de se conformer aux règles
comptables prévues par les articles L 233-17-2 à L 233-23 et L 233-25 du Code de commerce.
Cette option est également ouverte aux personnes morales non cotées établissant des
comptes consolidés sur une base volontaire, c’est-à-dire sans y être tenues en raison de
leur forme juridique ou de la taille de leur groupe.
Les sociétés (non cotées sur un marché réglementé) qui n’optent pas pour les IFRS
appliquent les règles françaises, c’est-à-dire le règlement ANC no 2020-01.

1015 Tableau récapitulatif des obligations et options en France


Règles françaises Normes IFRS (3)

Comptes Comptes Comptes Comptes


sociaux consolidés sociaux consolidés

Sociétés
obligatoires interdites interdites obligatoires
cotées (1)

obligatoires
Sociétés possibles
(2) obligatoires sauf interdites
non cotées sur option
option IFRS

(1) Sociétés dont les titres sont inscrits sur un marché réglementé.
(2) Sociétés dont les titres ne sont pas inscrits sur un marché réglementé (sociétés non
cotées ou cotées sur Euronext Growth ou Euronext Access).
(3) Il s’agit des normes et interprétations publiées par l’IASB telles qu’adoptées par la
Commission européenne.

1 0 1 6 Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés :


application du Code de commerce Les obligations et exemptions d’établissement de
comptes consolidés sont régies par le Code de commerce, transposant les dispositions
de la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013.
Remarque Selon la Commission européenne (Observations de la CE concernant certains
articles du règlement (CE) no 1606/2002, novembre 2003, § 2.2.2), l’obligation énoncée par
le règlement « IFRS 2005 » concerne les comptes consolidés quand ceux-ci sont par ailleurs
exigés. En effet, la CE souligne que la question de savoir si une société doit établir des
comptes consolidés ou peut en être exemptée continuera d’être tranchée par référence au
droit national transposant la directive comptable en vigueur.
En effet, les dispositions du règlement « IFRS 2005 » concernant les comptes consolidés
n’ont pas pour objet de définir les obligations et exemptions d’établissement des comptes
consolidés, mais les règles comptables à retenir, le cas échéant, pour les établir.
Ainsi :
– un groupe français qui est tenu d’établir des comptes consolidés en application des
principes français ne peut se prévaloir de l’une des exemptions prévues par les IFRS pour
cesser d’établir des comptes consolidés ;
– un groupe français qui ne serait pas tenu d’établir des comptes consolidés conformément
aux règles françaises issues des directives européennes ne pourrait y être contraint par le
règlement « IFRS 2005 ».
Pour plus de détails sur les obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés en
France, voir no 9206 s.

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REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

SECTION II

Référentiel français
de consolidation

I. Liens entre les règles générales


et les règles spécifiques de consolidation
1020 Les règles comptables applicables aux comptes consolidés proviennent :
– de textes généraux et spécifiques ;
Article L 233-22 du Code de commerce : « … les comptes consolidés sont établis selon les
principes comptables et les règles d’évaluation du présent code compte tenu des aménage-
ments indispensables résultant des caractéristiques propres aux comptes consolidés par
rapport aux comptes annuels et de la présentation de l’ensemble consolidé comme une entité
économique unique. »
– figurant dans le Code de commerce (parties législative et réglementaire) et dans certains
règlements de l’ANC ou du CRC (Comité de la réglementation comptable, devenu ANC,
Autorité des normes comptables).
Sur la création et le rôle de l’Autorité des normes comptables (ANC) qui a remplacé le Conseil
national de la comptabilité et le Comité de la réglementation comptable, voir Mémento
Comptable no 2990 s.
Le tableau ci-après, établi par nos soins, présente l’ensemble des sources et règles
comptables applicables aux comptes consolidés, tout en mettant en évidence les liens
existant entre elles.

Règles spécifiques
Règles générales
de consolidation (1)

C. com. art. L 123-12 C. com. art. L 233-16 à L 233-28


à L 123-28-2
C. com. art. R 123-172 C. com. art. R 233-3 à R 233-16
à R 123-208-1
Textes applicables
Règl. ANC 2014-03 – Plan Règl. ANC 2020-01
comptable général (PCG)
(voir Mémento Comptable
no 3075)

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REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

Règles spécifiques
Règles générales
de consolidation (1)

Exemples de règles – Charges (voir Mémento Adaptation de certaines règles


applicables (primauté Comptable no 15005 s.) générales aux comptes
des règles spécifiques consolidés
sur les règles – Immobilisations (voir – Méthodes comptables
générales) Mémento Comptable obligatoires dans les comptes
no 25005 s.) consolidés (voir no 3369 s.)
– Stocks (voir Mémento – Méthodes comptables
Comptable no 20105 s.) d’application optionnelle dans
– Créances (voir Mémento les comptes consolidés (voir
Comptable no 10005 s.) no 3420 s.) :
– Provisions (voir Mémento • issues des options du PCG, ou
Comptable no 48005 s.) • propres aux comptes
– Produits (voir Mémento consolidés
Comptable no 10005 s.)
– Etc.
Règles inhérentes aux comptes
consolidés
– Périmètre de consolidation
(voir no 2010 s.)
– Méthodes de consolidation
(voir no 2087 s.)
– Entrée dans le périmètre de
consolidation (voir no 5001 s.)
– Variation du pourcentage
d’intérêts (voir no 6001 s.)
– Elimination des opérations
réciproques (voir no 4501 s.)
– Conversion des comptes des
entités étrangères (voir
no 3801 s.)

(1) Les textes intégraux fixant les règles spécifiques aux comptes consolidés, issus du Code de
commerce et du règlement ANC no 2020-01, sont reproduits intégralement en annexe de cet
ouvrage (voir no 9510 s.).

Néanmoins une certaine autonomie du règlement ANC no 2020-01

1022 Le règlement ANC no 2020-01 précise qu’il doit être tenu compte des objectifs
d’information financière propres aux comptes consolidés (voir no 3043 s.). Pour ce
faire, plusieurs dispositions du règlement précité aboutissent à une certaine autonomie
des comptes consolidés par rapport aux comptes individuels.
Par exemple, le règlement :
a. affirme le caractère obligatoire de l’élimination des écritures à caractère fiscal
comptabilisées dans les comptes individuels (voir no 3320 s.) ;
b. prévoit des méthodes comptables d’application obligatoire qui ne sont, pour la
plupart, que des méthodes de référence, voire interdites, dans les comptes individuels
(voir no 3369 s.) ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 23


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

c. prévoit l’usage, sur option, des méthodes comptables applicables dans les comptes
individuels lorsqu’un choix est possible, tout en précisant que ces méthodes sont
retenues pour l’établissement des comptes consolidés indépendamment de celles
retenues par la société mère consolidante et/ou les entités consolidées dans leurs
comptes individuels (voir no 3490 s.) ;
d. prévoit l’usage de méthodes comptables optionnelles propres aux comptes
consolidés pouvant déroger aux règles générales d’évaluation fixées pour les comptes
individuels (possibilité ouverte par l’article L 233-23 du Code de commerce ; voir
no 3438 s.) ;
e. précise les modalités de mise en œuvre du principe d’homogénéité dans les groupes
multisectoriels, notamment la nature des méthodes spécifiques qui doivent être
maintenues dans les comptes consolidés (voir no 3363).

II. Evolutions du Code de commerce


en 2015
Le texte intégral des dispositions issues du Code de commerce fixant les règles spécifiques
aux comptes consolidés est reproduit en annexe de cet ouvrage. Il est à jour au 1er mars 2023
(voir no 9510 s.).

Adaptation aux dispositions communautaires

1032 En 2015, les modifications apportées au Code de commerce dans le cadre de


la transposition de la directive comptable unique no 2013/34/UE (remplaçant la
7e directive 83/349/CEE) portent notamment sur les points suivants (modifications
apportées par ord. 2015-900 et décret 2015-903 du 23-7-2015 applicables aux exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2016) :
– établissement des comptes consolidés : obligation ou exemption (voir no 1033) ;
– certaines règles de consolidation (voir no 1034) ;
– déclassement de certaines dispositions du Code de commerce qui relèvent désormais
de la compétence de l’ANC (voir no 1035).

Obligation ou exemption d’établissement des comptes consolidés

1033 a. Suppression de l’obligation d’établir des comptes consolidés pour les


groupes n’ayant que des participations (C. com. art. L 233-16 modifié par ord. 2015-900
du 23-7-2015) Le Code de commerce a été modifié afin de supprimer l’obligation d’établir
des comptes consolidés pour les sociétés qui n’ont que des participations sur lesquelles
elles ont une influence notable (voir no 9208-1).
En conséquence, les entités, y compris les sociétés cotées tenues d’établir leurs comptes
consolidés en IFRS, qui n’ont que des participations sur lesquelles elles ont une influence
notable, ne sont plus obligées d’établir des comptes consolidés. En effet, l’obligation ou non
d’établir des comptes consolidés dépend du Code de commerce français (voir no 1016).
Pour plus de détails sur les obligations et les exemptions d’établissement des comptes
consolidés, voir no 9207 s.

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REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

b. Suppression de l’obligation d’établir des comptes consolidés pour les groupes


n’ayant que des filiales exclues du périmètre de consolidation (C. com. art. L 233-17-1
modifié par ord. 2015-900 du 23-7-2015) Le Code de commerce a été modifié afin
d’exempter de l’obligation d’établir et de publier des comptes consolidés les sociétés dont
toutes les entités contrôlées (de manière exclusive ou conjointe) peuvent ou doivent être
exclues de la consolidation (voir no 9208-8).
c. Augmentation des seuils d’exemption de consolidation (C. com. art. R 233-16
modifié par décret 2015-903 du 23-7-2015 ; Bull. CNCC no 184, décembre 2016,
EJ 2015-116, p. 591 s.) Lors de la transposition de la directive comptable unique, la France
a choisi d’exempter de l’obligation d’établissement des comptes consolidés les groupes
de taille moyenne (tels que définis par la directive comptable unique), au même titre que
les petits groupes. De ce fait, la transposition de la directive a eu pour conséquence de
rehausser les seuils d’exemption et donc de réduire le nombre d’entreprises tenues
d’établir des comptes consolidés.
Le tableau ci-après, établi par nos soins, présente les seuils d’exemption en vigueur
actuellement, et ce, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016 (voir
no 9208-5).

Exercices ouverts
(1)
Seuils à compter du
1er janvier 2016

Chiffre d’affaires net < 48 M€

Bilan < 24 M€

Nombre de salariés < 250

(1) Respect de 2 des 3 seuils pendant deux exercices consécutifs. Pour plus de détails sur le
calcul et l’application des seuils, voir no 9208-5.

Pour les exercices ouverts jusqu’au 31 décembre 2015 Les seuils à ne pas dépasser étaient
les suivants :
– total bilan : 15 M€ ;
– montant net du chiffre d’affaires : 30 M€ ;
– nombre moyen de salariés : 250.

d. Un groupe comprenant un établissement de crédit, une entreprise d’assurance,


une entité faisant appel public à la générosité ou une entité cotée ne peut plus
prétendre à l’exemption pour « petit groupe » (C. com. art. L 233-17 modifié par
ord. 2015-900 du 23-7-2015) Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016, une
société ne peut plus être exemptée d’établir des comptes consolidés au titre des « petits
groupes », dès lors qu’elle répond à la définition de l’article L 123-16-2 du Code de
commerce ou qu’elle contrôle une entité définie à l’article L 123-16-2 du Code de
commerce, à savoir notamment, une société dont les titres financiers sont admis aux
négociations sur un marché réglementé, une banque ou une société de financement, une
société d’assurance, une entité faisant appel à la générosité publique (voir no 9208-5).

Règles de consolidation

1034 a. Possibilité de ne pas amortir les écarts d’acquisition (C. com. art. R 233-5
modifié par décret 2015-903 du 23-7-2015 ; Dir. art. 12.11) Le Code de commerce a été

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REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

modifié afin que l’amortissement des écarts d’acquisition ne soit plus systématique mais
fonction de la durée d’utilisation de chaque écart d’acquisition. Ainsi, pour les exercices
ouverts à compter du 1er janvier 2016 :
– seuls les écarts d’acquisition dont la durée d’utilisation est limitée sont amortissables
sur cette durée ;
– les écarts d’acquisition comptabilisés à l’actif font l’objet d’une dépréciation (que leurs
durées d’utilisation soient limitées ou non) lorsque leur valeur d’inventaire est inférieure à
leur valeur comptable.
C’est le règlement ANC no 2020-01 qui fixe les critères permettant de déterminer la durée
d’utilisation, limitée ou non, de l’écart d’acquisition comptabilisé à l’actif et les conditions dans
lesquelles l’écart d’acquisition comptabilisé au passif est rapporté au résultat (voir no 5185 s.).

b. Suppression de l’évaluation selon la valeur de remplacement (C. com. art. L 233-23


modifié par ord. 2015-900 du 23-7-2015) La méthode du coût de remplacement a été
supprimée du Code de commerce pour tenir compte des nouvelles dispositions de la
directive comptable unique qui supprime la possibilité offerte antérieurement par la
7e directive d’évaluer les immobilisations corporelles et les stocks sur la base de la valeur
de remplacement.
c. Possibilité d’intégrer dans les comptes consolidés les comptes des filiales dont la
date de clôture est antérieure ou postérieure à celle du groupe (voir no 4022 s.).

1 0 3 5 Déclassement de certaines dispositions du Code de commerce qui


relèvent désormais de la compétence de l’ANC Afin d’alléger le processus d’actuali-
sation de la réglementation comptable, le législateur a prévu que certaines dispositions
– qui étaient jusque-là du ressort du Code de commerce – relèvent désormais directement
de la compétence de l’ANC.
Les déclassements n’ont pas nécessairement été effectués à droit constant :
– d’une part, pour tenir compte des modifications apportées par la directive comptable
unique (Dir. 2013/34/UE), voir no 1034 ; et
– d’autre part, car les règlements ANC no 2015-07 et ANC no 2016-08 n’ont pas repris
l’intégralité des dispositions déclassées du Code de commerce.
Les tableaux ci-après, établis par nos soins, présentent les modifications apportées aux
dispositions du Code de commerce concernant :
– les méthodes d’évaluation (tableau a.) ;
– les informations en annexe (tableau b.).

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REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

a. Méthodes d’évaluation

Article R 233-10 Modifications apportées


du Code de commerce : par décret no 2015-903
Commentaires (1)
anciennes dispositions (exercices ouverts à compter
(avant révision de juillet 2015) du 1er janvier 2016)

1o al. Les comptes consolidés Méthode supprimée. L’ANC a choisi de ne pas


peuvent être établis sur la base de reprendre cette
l’euro avec son pouvoir d’achat à la disposition dans le Règl.
clôture de l’exercice ; tous les CRC 99-02, confirmant la
éléments initialement libellés soit suppression prévue par le
dans une autre monnaie, soit en euros Code de commerce.
de pouvoir d’achat différent, sont
convertis dans l’unité commune ; les
incidences de cette méthode
d’évaluation sur les actifs, sur les
passifs et sur les capitaux propres
apparaissent distinctement dans les
capitaux propres consolidés.

2o al. Les immobilisations cor- Méthode supprimée car L’ANC a choisi de ne pas
porelles amortissables et les stocks non prévue par la Dir. reprendre cette
peuvent être inscrits à leur valeur 2013/34/UE. disposition dans le Règl.
de remplacement à la clôture de Cette méthode a CRC 99-02, confirmant la
l’exercice ; les contreparties de ces également été supprimée suppression faite dans le
retraitements sont isolées dans des de l’art. L 233-23 du Code Code de commerce.
postes appropriés. de commerce.

3o al. Les éléments fongibles de Méthode supprimée de La précision antérieure


l’actif circulant peuvent être évalués l’art. R 233-10 du Code de (prévue à l’art. R 233-10
en considérant que, pour chaque commerce mais C. com.) selon laquelle
catégorie, le premier bien sorti est maintenue à « l’application de cette
le dernier bien entré ; l’application l’art. L 233-23 du même méthode d’évaluation
de cette méthode d’évaluation peut Code. peut être limitée à
être limitée à certaines branches certaines branches
d’activité ou à certaines zones d’activité ou à certaines
géographiques ; les modalités de zones géographiques ;
regroupement de ces éléments les modalités de
en catégories sont indiquées et regroupement de ces
justifiées dans l’annexe. éléments en catégories
sont indiquées et
justifiées dans l’annexe »
a été réintroduite par
l’ANC dans le Règl. CRC
99-02 par le Règl. ANC
2016-08 (voir no 3471 s.).

4o al. Les intérêts des capitaux Méthode supprimée de Disposition applicable sur
empruntés pour financer la l’art. R 233-10 du Code de option aux comptes
fabrication d’un élément de l’actif commerce mais consolidés en vertu de
circulant peuvent être inclus dans maintenue dans le Code l’art. L 233-22 qui renvoie
son coût lorsqu’ils concernent la de commerce aux principes comptables
période de fabrication. (art. 123-178 2o) en tant et aux règles d’évaluation
qu’option comptable applicables aux comptes
générale applicable aux individuels (voir no 3526).
comptes individuels.

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REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

Article R 233-10 Modifications apportées


du Code de commerce : par décret no 2015-903
Commentaires (1)
anciennes dispositions (exercices ouverts à compter
(avant révision de juillet 2015) du 1er janvier 2016)

5o al. Les biens dont les Disposition déclassée : Disposition prévue au


entreprises consolidées ont la cette disposition a été § 300 du Règl. CRC
disposition par contrat de crédit-bail supprimée de 99-02 (voir no 3376).
ou selon des modalités analogues l’art. R 233-10 du Code de
peuvent être traités au bilan et au commerce ; elle relève
compte de résultat consolidés désormais de la
comme s’ils avaient été acquis à compétence de l’ANC.
crédit.

6o al. Les biens mis, par les


entreprises consolidées, à la
disposition de clients par contrat
de crédit-bail ou selon des
modalités analogues peuvent être
traités comme s’ils avaient été
vendus à crédit, si la réalisation de
la vente future peut être
considérée comme
raisonnablement assurée.

7o al. Les écarts d’actif ou de Disposition déclassée : Disposition prévue au


passif provenant de la conversion, cette disposition a été § 300 du Règl. CRC
dans la monnaie d’établissement supprimée de 99-02 (voir no 3346).
des comptes annuels d’une l’art. R 233-10 du Code de
entreprise consolidée, de dettes et commerce car elle relève
de créances libellées dans une désormais de la
autre monnaie peuvent être inscrits compétence de l’ANC.
au compte de résultat consolidé.

8o al. Lorsque des capitaux sont Disposition supprimée de Cette disposition a été
reçus en application de contrats l’art. R 233-10 du Code réintroduite par l’ANC
d’émission ne prévoyant ni de de commerce. dans le Règl. CRC 99-02
remboursement à l’initiative du par le Règl. ANC 2016-08
prêteur, ni de rémunération applicable aux exercices
obligatoire en cas d’absence ou ouverts à compter du
d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci 1er janvier 2016
peuvent être inscrits au bilan (voir no 3476).
consolidé à un poste de capitaux
propres.

9o al. Les biens détenus par des Disposition maintenue à Dispositions également
organismes qui sont soumis à des l’art. R 233-10 du Code prévues dans le Règl.
règles d’évaluation fixées par des de commerce. CRC 99-02 (voir no 3363).
lois particulières peuvent être Toutefois le Règl. CRC
maintenus dans les comptes 99-02 impose (et non
consolidés à la valeur qui résulte autorise comme le Code
de l’application de ces règles. de commerce) le maintien
des règles juridiques
spécifiques.

(1) Sur le remplacement du règlement CRC no 99-02 par le règlement ANC no 2020-01 pour
les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, voir no 1070 s.

28 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

b. Informations en annexe

Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires (1)
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

1o al. Les principes comptables et les Dispositions déjà prévues par le Règl.
méthodes d’évaluation appliqués aux divers CRC 99-02 § 421-c (voir no 7420 s.).
postes du bilan et du compte de résultat La précision du Code de commerce, non
consolidés, en précisant celles de ces reprise dans le Règl. 99-02, selon laquelle il
méthodes qui ont été retenues en application convient de préciser les méthodes
de l’article R 233-10. optionnelles spécifiques applicables aux
comptes consolidés est, à notre avis,
toujours applicable au titre des méthodes
comptables et des informations d’importance
significative à fournir afin de permettre
d’apprécier les comptes.

2o al. Les principes et les modalités de


consolidation retenues.
Dispositions déjà prévues par le Règl.
3o al. Les méthodes de conversion utilisées CRC 99-02 § 421-b (voir no 7420 s.).
pour la consolidation d’entreprises
étrangères.

4o al. Les circonstances qui empêchent de Disposition réintroduite dans le Règl.


comparer, d’un exercice à l’autre, certains CRC 99-02 § 423 par le Règl. ANC 2016-08
postes du bilan et du compte de résultat (voir no 7440).
consolidés ainsi que, le cas échéant, les
moyens qui permettent d’en assurer la
comparaison, en précisant les effets des
variations du périmètre de consolidation.

5o al. Le nom, le siège et, pour les Dispositions déjà prévues par le Règl.
entreprises françaises, le numéro unique CRC 99-02 § 422 (voir no 7443 s.).
d’identification des entreprises consolidées La précision selon laquelle « l’identification
par intégration globale ainsi que la fraction des entreprises […] » se fera (comme le
du capital détenue directement ou prévoyait le Code de commerce
indirectement. antérieurement) par le nom et le siège des
entreprises comprises dans le périmètre de
6o al. Le nom, le siège et, pour les consolidation a été réintroduite dans le Règl.
entreprises françaises, le numéro unique CRC 99-02 par le Règl. ANC 2016-08.
d’identification des entreprises consolidées
par mise en équivalence ainsi que la fraction
du capital détenue directement ou
indirectement.

7o al. Le nom, le siège et, pour les


entreprises françaises, le numéro unique
d’identification des entreprises consolidées
par intégration proportionnelle ainsi que la
fraction de capital détenue directement ou
indirectement.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 29


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires (1)
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

8o al. La liste des principales entreprises Dispositions déjà prévues par le Règl.
composant le poste « titres de CRC 99-02 § 424-a (voir no 7484).
participations » au bilan consolidé, en
précisant leur nom et leur siège, la fraction
de leur capital détenue directement ou
indirectement, le montant de leurs capitaux
propres, celui du résultat du dernier exercice
ainsi que la valeur nette comptable des titres
concernés.

9o al. Le montant global de celles des dettes Dispositions déjà prévues par le Règl.
figurant au bilan consolidé dont la durée CRC 99-02 § 424-b (voir no 7508).
résiduelle est supérieure à cinq ans et celui La précision selon laquelle il convient de
des dettes couvertes par des sûretés donner, pour les sûretés réelles, « l’indication
réelles données par des entreprises de leur nature et de leur forme » a été
comprises dans la consolidation, avec réintroduite dans le Règl. CRC 99-02 par le
l’indication de leur nature et de leur forme. Règl. ANC 2016-08 (en ce sens, la directive
comptable unique 2013/34/UE, art. 16 g).

10o al. Le montant global des engagements Dispositions déjà prévues par le Règl.
financiers qui ne figurent pas au bilan CRC 99-02 § 425 (voir no 7526).
consolidé, pris envers les tiers par
l’ensemble des entreprises consolidées par
intégration,
… le montant des engagements en matière Dispositions déjà prévues à l’art. L 123-10 du
de pensions et indemnités assimilées d’une Code de commerce (voir no 7528).
part,
… le montant des engagements financiers à Dispositions déjà prévues dans le Règl.
l’égard des entreprises liées au sens du 9o CRC 99-02 § 425 (voir no 7526).
de l’article R 123-196 mais non consolidées
par intégration d’autre part, sont mentionnés
distinctement.

11o al. Le montant des rémunérations Dispositions déjà prévues par le Règl.
allouées au titre de l’exercice aux membres CRC 99-02 § 425 (voir no 7551).
des organes d’administration, de direction
et de surveillance de la société consolidante,
à raison de leurs fonctions dans les
entreprises contrôlées au sens de l’article
L 233-16. Ces informations sont données de
façon globale pour les membres de chacun
de ces organes ; il en est de même du
montant des engagements en matière de
pensions et indemnités assimilées dont
bénéficient les anciens membres de ces
organes.

30 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires (1)
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

12o al. Le montant des avances et des Dispositions déjà prévues par le Règl.
crédits accordés aux membres des CRC 99-02 § 425 (voir no 7551).
organes d’administration, de direction et La précision du Code de commerce selon
de surveillance de la société consolidante par laquelle le montant est indiqué de façon
cette société et par les entreprises placées globale pour les membres de chacun des
sous son contrôle avec l’indication des organes de direction a été réintroduite dans
conditions consenties ; ce montant est le Règl. CRC 99-02 par le Règl. ANC 2016-08.
indiqué de façon globale pour les membres
de chacun de ces organes.

13o al. La ventilation du chiffre d’affaires Dispositions déjà prévues par le Règl.
consolidé par secteurs d’activité et par zones CRC 99-02 § 425 (voir no 7540).
géographiques. Sur la dispense prévue en cas de préjudice
grave, voir ci-après.

14o al. L’effectif moyen employé, au cours Dispositions déjà prévues par le Règl.
de l’exercice, dans les entreprises CRC 99-02 § 424-c (voir no 7516).
consolidées par intégration ainsi que les
charges de personnel correspondantes si
elles n’apparaissent pas distinctement au
compte de résultat consolidé ; il est procédé
à la ventilation par catégories de cet effectif.

15o al. Les montants d’impositions différées Disposition réintroduite dans le Règl.
et la variation de ces montants au cours de CRC 99-02 par le Règl. ANC no 2016-08
l’exercice si ces informations n’apparaissent § 424-b (voir no 7523).
pas distinctement au bilan et au compte de
résultat consolidés.

16o al. Le montant net des éléments du Dispositions déjà prévues par le Règl.
compte de résultat qui présentent un CRC 99-02 § 424 c.
caractère exceptionnel pour l’ensemble Sur la non-suppression du résultat
consolidé s’ils n’apparaissent pas exceptionnel en France, voir no 1036.
distinctement au compte de résultat
consolidé.

17o al. Le montant total des honoraires des Cette disposition a été réintroduite dans le
commissaires aux comptes figurant au Règl. CRC 99-02 par le Règl. ANC 2016-08
compte de résultat consolidé de l’exercice, en tenant compte des modifications
en séparant les honoraires facturés au titre apportées par la directive comptable unique
du contrôle légal des comptes consolidés de no 2014/56/UE (voir no 7552).
ceux facturés au titre des conseils et
prestations de services entrant dans les
diligences directement liées à la mission de
contrôle légal des comptes consolidés, telles
qu’elles sont définies par les normes
d’exercice professionnel mentionnées au II
de l’article L 822-11.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 31


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

Article R 233-14 du Code de commerce :


dispositions supprimées
Commentaires (1)
par décret no 2015-903
(exercices ouverts à compter du 1er janvier 2016)

18o al. La nature, l’objectif commercial et Cette disposition a été supprimée du Code
l’impact financier des opérations non de commerce sans avoir été transposée dans
inscrites au bilan consolidé à condition, le Règl. CRC 99-02.
d’une part, que les risques ou les avantages Cette information n’est donc plus requise par
en résultant soient significatifs et, d’autre les règles françaises en vigueur à compter du
part, que les informations concernant ces 1er janvier 2016.
risques ou avantages soient nécessaires à Toutefois, les informations portant sur les
l’appréciation de la situation financière des opérations non inscrites au bilan sont, à notre
sociétés ou entités incluses dans le périmètre avis, à indiquer en annexe des comptes
consolidé. Un règlement du Comité de la consolidés, la directive comptable unique
réglementation comptable précise les no 2013/34/UE (art. 17.1.p) confirmant cette
modalités d’application du présent alinéa. obligation (voir no 7527).

19o al. La liste des transactions effectuées Dispositions déjà prévues par le Règl.
avec des parties liées, au sens de l’article CRC 99-02 § 425 (voir no 7550).
R 123-199-1, par la société consolidante, une
société ou une entité incluse dans le
périmètre de consolidation. Cette liste est
établie pour les transactions qui ne sont pas
internes au groupe consolidé, qui présentent
une importance significative et n’ont pas été
conclues aux conditions normales du marché.
Les modalités d’élaboration de cette liste
sont précisées par un règlement du Comité
de la réglementation comptable.

Si certaines des indications prévues aux 5o, Cette disposition a été réintroduite dans le
6o, 7o, 8o ou 13o al. ci-dessus sont omises en Règl. CRC 99-02 par le Règl. ANC 2016-08
raison du préjudice grave qui pourrait résulter (voir no 7444, 7484 et 7540).
de leur divulgation, il est fait mention du A noter que la directive comptable unique
caractère incomplet des informations (art. 18.2 sur renvoi de l’art. 28.1 et 28.3)
données. prévoit que les Etats membres peuvent, sur
option, autoriser ou non cette dérogation.

(1) Sur le remplacement du règlement CRC no 99-02 par le règlement ANC no 2020-01 pour
les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, voir no 1070 s.

Transposition incomplète des dispositions communautaires

1036 Dispositions communautaires non reprises dans le Code de commerce


Plusieurs dispositions prévues par la directive comptable unique (no 2013/34/UE) n’ont pas
fait l’objet d’une transposition dans le Code de commerce :
a. Suppression du résultat exceptionnel La directive comptable unique précitée (art. 13
et annexe V) prévoit la suppression de la distinction dans le compte de résultat entre
éléments ordinaires et éléments extraordinaires, ce qui signifie en France la disparition du
résultat exceptionnel. Elle prévoit, en contrepartie, que des informations sur les produits
et charges qui sont de taille ou d’incidence exceptionnelle soient données dans l’annexe
(Dir. précitée art. 17 et 18). Toutefois, la notion de résultat exceptionnel ayant été

32 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

maintenue dans le Code de commerce (C. com. art. R 123-192), cet agrégat reste
applicable en France (voir no 3530).
Le règlement ANC no 2022-06 du 4 novembre 2022 (en cours d’homologation,
www.anc.gouv.fr) modifiant le plan comptable général en vue de moderniser les états
financiers et la nomenclature des comptes comporte une nouvelle définition du résultat
exceptionnel (voir no 1180).
b. Suppression de la dérogation au principe d’homogénéité La directive comptable unique
précitée prévoit la suppression de la dérogation (prévue antérieurement par la 7e directive du
13-6-1983) autorisant les entreprises à ne pas effectuer les retraitements d’homogénéité
lorsque ces retraitements sont de coût disproportionné et d’incidence négligeable sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat consolidé. Toutefois, cette disposition ayant été
maintenue dans le Code de commerce, elle reste applicable en France (C. com. art. L 233-22
modifié par ord. 2015-900 du 23-7-2015 et R 233-8 ; voir no 3060 et 4591).
c. Suppression de la présentation du compte de résultat sous forme de tableau La
directive comptable unique précitée prévoit la suppression (art. 13 et annexes V et VI)
de la possibilité de présenter le compte de résultat sous forme de tableau. Toutefois, la
présentation sous forme de tableau du compte de résultat ayant été maintenue dans le
Code de commerce, elle reste applicable en France (C. com. art. R 233-11 modifié par
décret 2015-903 du 23-7-2015 ; voir no 7208).
d. Principe de prédominance de la substance sur l’apparence Selon la directive
comptable unique précitée, les postes du bilan et du compte de résultat sont comptabilisés
et présentés en se référant à la substance des transactions ou du contrat concerné tant
dans les comptes individuels que consolidés, tout en permettant aux Etats membres qui
le souhaitent de ne pas contraindre les entreprises à l’appliquer (art. 6 § 3). Dans le cadre
de la transposition de la directive (notamment dans le Code de commerce et dans le PCG),
la France n’a pas choisi d’en exempter les entreprises mais réserve sa mise en œuvre au
normalisateur dans le cadre de l’élaboration des textes comptables, tant pour les comptes
individuels que pour les comptes consolidés (voir no 3046). Désormais, la référence
explicite au principe de prédominance de la substance sur l’apparence est définitivement
supprimée du référentiel français, n’étant pas reprise par le règlement ANC no 2020-01
(voir no 1078).

III. Remplacement du règlement CRC no 99-02


par le règlement ANC no 2020-01 à compter
du 1er janvier 2021
1 0 7 0 Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, le règlement ANC
no 2020-01 a abrogé et remplacé les textes existants relatifs aux comptes consolidés
établis en normes françaises.
Remarques :
1. Le texte du règlement ANC no 2020-01 du 9 octobre 2020, homologué par arrêté ministériel
du 29 décembre 2020 et publié au Journal officiel du 31 décembre 2020, est reproduit, dans
sa version incluant les commentaires infra-règlementaires, en annexe de cet ouvrage (abstrac-
tion faite des dispositions sectorielles). Il est à jour au 1er mars 2023 (voir no 9550).
2. Une table de correspondance, établie par nos soins, entre le règlement CRC no 99-02
abrogé et le règlement ANC no 2020-01, figure en annexe de cet ouvrage (voir no 9560).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 33


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

Objectifs poursuivis par l’ANC

1 0 7 5 Le règlement ANC no 2020-01, résultant des travaux de modernisation du


référentiel comptable français engagés par l’ANC depuis 2016, répond à plusieurs objectifs
de l’ANC :
a. Unifier les trois principaux règlements CRC relatifs aux comptes consolidés établis
en normes françaises En raison d’un tronc commun important dans la structure des trois
principaux règlements relatifs aux comptes consolidés en règles françaises (Règl. CRC 99-02
pour les sociétés commerciales et entreprises publiques, Règl. CRC 99-07 pour le secteur
bancaire et Règl. CRC 2000-05 pour le secteur de l’assurance), l’ANC a pu les fusionner en
un seul et même règlement comprenant l’ensemble des règles de consolidation et de
combinaison communes à tous les secteurs, complétées de dispositions sectorielles
spécifiques.
A la suite de l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01, les trois règlements précités
sont abrogés ; il en est de même des règlements sectoriels relatifs aux comptes consolidés des
entreprises d’investissement (Règl. CRC 2002-05), du secteur mutualiste (Règl. CRC 2002-08),
et des coopératives agricoles (Règl. CRC 2002-13). Subsistent, cependant, trois règlements
distincts relatifs à l’établissement des comptes consolidés ou des comptes combinés des
organisations syndicales (Règl. CRC 2009-10), des comités sociaux économiques (Règl. ANC
2015-10) et du groupe Action Logement (Règl. ANC 2017-02).
b. Restructurer les textes existants L’ANC a restructuré les textes existants tant sur le
fond que sur la forme, le règlement ANC no 2020-01 n’ayant pas toujours été rédigé à
droit constant.
Sur les principaux changements apportés à la réglementation existante, voir no 1077 s.
Se démarquant des anciens règlements, le règlement ANC no 2020-01 :
– comprend une partie introductive incluant des dispositions d’ordre général ;
Cette partie inclut, par exemple, des précisions sur le champ d’application du règlement, les
dates de clôture, le contenu des comptes consolidés, etc.
– regroupe, dans une section dédiée, les dispositions sur l’information à fournir dans
l’annexe ;
– est structuré en articles numérotés qui sont regroupés en livres, titres, chapitres et
sections, rompant ainsi avec la présentation en paragraphes de même niveau des
règlements antérieurs ;
– présente deux niveaux de textes :
• d’une part, les articles constituant les dispositions réglementaires à portée obligatoire ; et
• d’autre part, des commentaires infra-règlementaires qui sont destinés à compléter,
expliquer ou illustrer les règles prévues par les articles.
Les dispositions infra-règlementaires sont classées selon les cinq catégories suivantes :
– IR1 : commentaires contextuels qui présentent le contexte et les motifs ayant prévalu à
l’élaboration du règlement ;
– IR2 : commentaires relatifs au champ d’application d’un article pour indiquer si un type de
transaction est concerné par un article ou pas ;
– IR3 : commentaires relatifs aux modalités de mise en œuvre d’un article ;
– IR4 : commentaires illustratifs, exemples ;
– IR5 : recommandations relatives aux schémas d’écriture, précision sur le fonctionnement
des comptes.
c. Assurer une plus grande cohérence avec les règles applicables aux comptes
individuels Le nouveau règlement se veut garant d’une plus grande cohésion des
comptes consolidés avec le Plan comptable général, les deux textes émanant de la

34 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

transposition de la directive comptable unique (Dir. 2013/34/UE). Cela se traduit à


différents niveaux, les plus significatifs étant :
– la suppression de principes comptables spécifiques aux comptes consolidés (voir
no 1078) ;
– les méthodes comptables du groupe (voir no 1078) ;
– l’annexe des comptes consolidés (voir no 1086).

Principaux changements apportés par le règlement ANC no 2020-01

Les principaux changements apportés par le nouveau règlement de l’ANC, notamment par
rapport au règlement CRC no 99-02, concernent les thèmes développés ci-après.

1077 Le périmètre de consolidation Le règlement ANC no 2020-01 apporte des


clarifications en matière de détermination du périmètre de consolidation, notamment :
– en posant clairement le principe selon lequel la date d’entrée dans le périmètre
correspond à la date de prise de contrôle ou d’influence notable (voir no 5030 et 5289) ;
La liste des différentes dates d’entrée figurant dans l’ancien règlement CRC no 99-02 n’est
reprise qu’à titre d’illustrations du principe énoncé.
– en ajoutant des précisions, en commentaires infra-règlementaires, sur l’appréciation du
contrôle (voir no 2023) ;
– en s’alignant strictement sur le Code de commerce (art. L 233-19) en matière
d’exclusions du périmètre de consolidation, avec les conséquences suivantes :
• l’exclusion du périmètre d’une entité dont les titres sont détenus uniquement en vue
de leur cession ultérieure n’est plus obligatoire, mais seulement facultative (voir
no 2534 s.) ;
• le cas d’exclusion du périmètre d’une entité pour cause d’impossibilité d’en obtenir
les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés sans frais
excessifs ou dans des délais compatibles est désormais clairement possible (voir
no 2562).

1 0 7 8 Les principes et méthodes comptables applicables aux comptes


consolidés Dans le cadre d’un rapprochement avec les règles comptables applicables
aux comptes individuels (le PCG au cas particulier), le règlement ANC no 2020-01 procède
à des changements significatifs s’agissant des principes et méthodes comptables.
Le règlement ANC no 2020-01 réaffirme les principes d’homogénéité et d’autonomie des
comptes consolidés (voir no 3344 s.) et conserve deux méthodes optionnelles propres aux
comptes consolidés : la comptabilisation des éléments fongibles de l’actif circulant selon la
méthode LIFO (voir no 3473) et la comptabilisation d’emprunts non remboursables en capitaux
propres (voir no 3478).
a. Suppression des principes de rattachement des charges aux produits et de
prédominance de la substance sur l’apparence Contrairement au règlement CRC
no 99-02 abrogé, le règlement ANC no 2020-01 ne mentionne pas de principe spécifique
aux comptes consolidés permettant d’assurer leur autonomie par rapport aux comptes
individuels, les principes comptables généraux étant désormais clairement communs aux
comptes consolidés et individuels (voir no 3043 s.).
Sur les conséquences de cette suppression dans les comptes consolidés, voir no 3046 s.
Le principe d’élimination de l’incidence des écritures passées pour la seule application des
législations fiscales est, en revanche, conservé (voir no 3320 s.).
b. Nouvelle définition des méthodes comptables du groupe (voir no 3346 s.) C’est à ce
niveau que résident les changements majeurs introduits par le règlement ANC no 2020-01,

© Ed. Francis Lefebvre PwC 35


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

notamment en instaurant des méthodes comptables d’application obligatoire dans les


comptes consolidés. Celles-ci s’articulent autour des méthodes de référence applicables
dans les comptes individuels et des méthodes préférentielles du règlement CRC no 99-02
abrogé.
Remarque – Sort des méthodes considérées comme préférentielles selon l’ancien
règlement CRC no 99-02 Dans le règlement ANC no 2020-01, certaines de ces méthodes
sont rendues obligatoires (inscription au bilan du preneur des contrats de crédit-bail et contrats
assimilés et étalement des coûts d’emprunt), d’autres sont maintenues à titre de méthodes
de référence du PCG (provisionnement des engagements de retraite et avantages assimilés)
ou de choix simple de méthode comptable (comptabilisation à l’avancement des contrats à
long terme), d’autres encore ne sont plus autorisées (comptabilisation en résultat des écarts
de conversion actifs et passifs).

1079 La conversion des entités étrangères Le règlement ANC no 2020-01


reprend les dispositions du règlement CRC no 99-02 abrogé, tout en y apportant quelques
modifications, notamment :
– une meilleure articulation autour de la monnaie de fonctionnement, qui est désormais
clairement définie (voir no 3812 s.) ;
– quelle que soit la méthode de conversion utilisée (méthode du cours historique ou du
cours de clôture), les écarts de conversion en résultant sont comptabilisés dans les
capitaux propres, jusqu’à leur recyclage en résultat lors de la liquidation ou la cession de
tout ou partie de la participation détenue dans l’entité étrangère.
Rappel Selon l’ancien règlement CRC no 99-02, les écarts de conversion résultant de la
méthode du cours historique étaient enregistrés en résultat (voir no 3868).

1082 La comptabilité d’acquisition Les dispositions relatives à la comptabilité


d’acquisition appliquée à l’entrée d’une entité dans le périmètre de consolidation sont
remaniées, notamment le règlement ANC no 2020-01 :
– instaure une définition unique de la valeur d’entrée : prix que l’entité acquéreuse aurait
accepté de payer si elle avait acquis les actifs et passifs identifiables séparément, en
tenant compte de leur utilisation telle qu’elle l’envisage (voir no 5116 s.) ;
Rappel Pour déterminer la valeur d’entrée sous le règlement CRC no 99-02, l’entité devait
distinguer les biens destinés à l’exploitation de ceux qui ne le sont pas.
– consacre une pratique répandue, en reconnaissant la possibilité d’ajuster l’écart
d’acquisition en cas d’identification tardive d’actifs et de passifs de l’entité acquise (et
non pas uniquement en cas d’ajustement de l’évaluation des actifs et passifs initialement
identifiés comme sous l’ancien règlement CRC no 99-02), voir no 5119.

1084 Les états de synthèse Le règlement ANC no 2020-01 apporte quelques


modifications aux modèles de bilan et compte de résultat consolidés tels que repris du
règlement CRC no 99-02.
a. Au bilan (voir no 7011 s.) :
– les écarts d’acquisition sont classés en tant que composantes de la rubrique « immobili-
sations incorporelles » (et non plus sur une ligne en dehors des immobilisations
incorporelles) ;
– les impôts différés actifs et passifs sont clairement intégrés dans les postes « Autres
créances et comptes de régularisation » et « Autres dettes et comptes de régularisation »,
et leur détail est donné en annexe.
Cela, à la différence du règlement CRC no 99-02 qui laissait le choix de présenter les impôts
différés distinctement des actifs et passifs d’impôt exigibles soit au bilan soit dans l’annexe.

36 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

b. Au compte de résultat (voir no 7201 s.) :


– les dotations aux amortissements et dépréciations des écarts d’acquisition figurent sur
une nouvelle ligne distincte, située entre deux nouveaux agrégats du résultat d’exploitation
(par opposition à leur présentation en dehors du résultat net des entreprises intégrées
sous le règlement CRC no 99-02) ;
– les agrégats « résultat courant des entreprises intégrées » et « résultat d’exploitation »
sont supprimés ;
– la mention des résultats par action (dilué et non dilué) n’est plus obligatoire que pour les
entités dont les instruments financiers sont négociés sur Euronext Growth.
Sur le caractère prescriptif et non modifiable des états de synthèse, voir no 7022 et 7206.

1 0 8 6 L’annexe Les informations spécifiques aux comptes consolidés requises par


le règlement CRC no 99-02 sont reprises, modifiées et complétées par le règlement ANC
no 2020-01 (voir no 7401 s.).
En outre, le nouveau règlement exige un niveau d’information complémentaire concernant
la justification des postes du bilan, du compte de résultat et des engagements hors bilan.
Ainsi, lorsqu’un poste ne fait pas l’objet d’informations prévues spécifiquement par le
règlement, l’annexe consolidée doit être complétée avec des informations quantitatives et
qualitatives qui sont celles requises par le PCG pour les comptes individuels, sous réserve
des retraitements liés à l’application des méthodes comptables du groupe et du principe de
significativité de l’information fournie. Pour plus détails, voir no 7478.

1088 Premiers comptes consolidés Le règlement ANC no 2020-01 introduit des


dispositions relatives à l’établissement des premiers comptes consolidés en normes
françaises (sur base volontaire ou obligatoire), avec des règles applicables à tous les
groupes (préexistants ou nouvellement créés) et des dispositions spécifiques au passage
du référentiel IFRS telles qu’adoptées par la Commission européenne vers le référentiel
français.
Tout en posant le principe d’application rétrospective, le règlement ANC no 2020-01
prévoit des mesures de simplification obligatoires et optionnelles (voir no 8202 s.).
Remarque Ces dispositions sont à distinguer des modalités de première application du
règlement ANC no 2020-01 (voir no 1090).

Transition du règlement CRC no 99-02 au règlement ANC no 2020-01

1 0 9 0 Dans le cadre de la première application du règlement ANC no 2020-01 qui est


entré en vigueur le 1er janvier 2021, l’ANC a prévu des dispositions organisant la transition
à partir du règlement CRC no 99-02 (abrogé).
Remarque Ces dispositions ponctuelles ne doivent pas être confondues avec les dispositions
fixant les modalités d’établissement des premiers comptes consolidés (voir no 1088).

a. Modalités de première application


1. Principe Le nouveau règlement s’applique de manière prospective aux transactions
survenant après la date de première application ainsi qu’aux contrats conclus après cette
date (Règl. ANC 2020-01 art. 4).
Exemples Un groupe clôt son exercice de 12 mois au 30 juin 2022 conformément au
règlement ANC no 2020-01.
Il établit ses comptes consolidés au 30 juin 2021 (exercice de 12 mois) conformément au
règlement CRC no 99-02.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 37


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Référentiel français de consolidation

1. L’entité consolidante conclut un contrat de crédit-bail le 1er mars 2021 N’ayant pas
opté pour l’inscription à l’actif du preneur des contrats de location-financement (méthode
préférentielle selon le Règl. CRC 99-02), le groupe ne procède à aucun retraitement du contrat
dans ses comptes consolidés clos au 30 juin 2021.
Dans le cadre de la première application du règlement ANC no 2020-01, le groupe n’est pas
obligé de retraiter, dans ses comptes consolidés clos au 30 juin 2022, les écritures passées
dans les comptes individuels de l’entité consolidante au titre du contrat de crédit-bail conclu
le 1er mars 2021, celui-ci ayant été conclu antérieurement à la date de première application
du règlement ANC no 2020-01, soit le 1er juillet 2021.
2. Le groupe comptabilisait les gains et pertes de change latents en résultat consolidé
Cette méthode (préférentielle selon le Règl. CRC 99-02) n’étant plus autorisée par le
règlement ANC no 2020-01, le groupe doit appliquer dans ses comptes consolidés clos au
30 juin 2022 les règles du PCG. Ainsi :
– les gains et pertes de change latents sont comptabilisés au bilan consolidé en écarts de
conversion ;
– en cas de perte latente, une provision pour perte de change doit être comptabilisée (sauf
couverture de change) ;
– la fiscalité différée doit être revue en conséquence, le traitement n’étant plus aligné sur les
règles fiscales.
En revanche, les pertes et gains de change latents enregistrés en résultat consolidé au 30 juin
2021 ne sont pas retraités.
3. Le groupe provisionnait au bilan la totalité des engagements de retraite et avantages
assimilés L’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01 ne permet pas de revenir sur le
choix du groupe qui avait opté pour la méthode préférentielle conformément au règlement
CRC no 99-02. En effet, le provisionnement des engagements de retraite (FAQ CNOEC
Comptes consolidés mars 2022, www.experts-comptables.fr) :
– constituait un choix irrévocable dans les comptes consolidés selon l’ancien règlement ;
– relève désormais d’une méthode de référence du PCG également d’application irréversible
dans les comptes individuels et consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 271-2 et 271-3).
2. Exceptions Les entités peuvent choisir d’appliquer de manière rétrospective une ou
plusieurs des méthodes comptables obligatoires suivantes (Règl. ANC 2020-01 art. 4 1o) :
Pour plus de détails sur les méthodes comptables obligatoires dans les comptes consolidés,
voir no 3369 s.
– comptabilisation au bilan du preneur des contrats de crédit-bail et des contrats assimilés ;
Ainsi dans l’exemple ci-avant, s’il opte pour l’application rétrospective de cette méthode
comptable, le groupe devra retraiter le contrat de crédit-bail conclu le 1er mars 2021 en
l’inscrivant à l’actif comme s’il l’avait fait dès l’origine.
– étalement des primes d’émission, des primes de remboursement et des frais d’émission
des emprunts ;
– comptabilisation des frais d’établissement en charges ;
– comptabilisation à l’actif des coûts visés aux articles 213-8 (coût d’entrée des immobili-
sations corporelles), 213-22 (coût d’entrée des immobilisations incorporelles), 221-1 (coût
d’entrée des titres immobilisés) et 222-1 (coût d’entrée des VMP) du PCG.
Si les groupes choisissent d’appliquer rétrospectivement une ou plusieurs des méthodes
susvisées, ils doivent le faire, à notre avis, selon les modalités prescrites par le PCG
(art. 122-3) pour les changements de méthodes comptables.
Pour plus de détails sur le traitement des changements de méthodes comptables, voir no 3424 s.
b. Etats de synthèse Les entités doivent présenter l’exercice comparatif de leurs états de
synthèse selon le format prescrit par le règlement ANC no 2020-01 (art. 4 3o ).
Pour les modifications apportées aux états de synthèse consolidés (voir no 1084).
c. Dispositions transitoires En réponse à la saisine de la CNCC du 14 février 2022 portant
sur des difficultés d’application pratique du règlement ANC no 2020-01, l’Autorité des

38 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Evolutions futures : modernisation du référentiel comptable français

normes comptables (ANC) a prévu des dispositions transitoires dans le cadre de la


première application du règlement ANC no 2020-01 (Rec. ANC 2022-02 du 13-5-2022) :
1. « Autres fonds propres » A la différence du PCG qui autorise l’ajout d’une rubrique « Autres
fonds propres » dans les états financiers individuels, le règlement ANC no 2020-01 ne prévoit
pas un tel ajout dans le bilan consolidé, les modèles d’états de synthèse consolidés étant, en
principe, prescriptifs et non modifiables (voir no 7022). Toutefois, compte tenu de l’existence
d’une pratique répandue consistant à présenter cet agrégat dans les comptes consolidés en
normes françaises, dans le prolongement de ce qui est fait pour les comptes individuels, l’ANC
autorise les groupes qui le souhaitent à présenter cette rubrique dans le bilan consolidé,
notamment en attendant les conclusions du groupe de travail relatif aux dettes, capitaux
propres et autres fonds propres (voir no 3478 s.). La composition du poste « Autres fonds
propres » serait alors indiquée dans l’annexe des comptes consolidés.
2. Crédit d’impôt recherche En l’absence de disposition spécifiquement prévue par le
règlement ANC no 2020-01, l’ANC a confirmé que le crédit d’impôt recherche (CIR) doit être
comptabilisé dans les comptes consolidés, conformément au PCG, en diminution de l’impôt
sur les bénéfices (voir no 3494). Toutefois, l’ANC permet aux groupes qui auraient jusqu’ici
classé le CIR en produit d’exploitation de continuer à présenter le CIR sur une ligne du
résultat d’exploitation durant une période de transition de trois exercices à compter de la
date de première application du règlement. L’ANC laisse ainsi aux groupes le temps de
prendre les mesures nécessaires pour s’adapter aux exigences de présentation du nouveau
texte, notamment lorsque la présentation en diminution de l’impôt sur les bénéfices a des
incidences sur le calcul de certaines rémunérations négociées avec les partenaires sociaux
ou de clauses de rémunération ou remboursement négociées avec des prêteurs. Dans ce
cadre, le groupe devrait mentionner son choix dans l’annexe des comptes consolidés.
3. Subvention d’investissement L’ANC permet aux groupes de reclasser en capitaux
propres les subventions non totalement amorties au 1er janvier 2021 et qui étaient
présentées, selon une pratique répandue antérieurement au règlement ANC no 2020-21,
en produits constatés d’avance. Ce reclassement favorise notamment une présentation
homogène des subventions existantes à la date d’entrée en vigueur du règlement précité
avec les subventions obtenues postérieurement à cette date, sous réserve d’en faire
mention dans l’annexe (voir no 3492).

SECTION III

Evolutions futures :
modernisation du référentiel
comptable français
1180 L’ANC a lancé, depuis 2016, un chantier de modernisation du référentiel
comptable français. Outre le règlement ANC no 2020-01 relatif aux comptes consolidés,
les travaux engagés par l’ANC ont abouti à deux projets de règlement en 2019 et 2021
portant notamment sur les thèmes suivants :
1. Comptabilisation du chiffre d’affaires L’ANC a entamé cette phase du projet en
septembre 2016 avec pour objectif de compléter et d’enrichir le PCG dont les règles, assez

© Ed. Francis Lefebvre PwC 39


REGLES ACTUELLES ET LEURS EVOLUTIONS FUTURES
Evolutions futures : modernisation du référentiel comptable français

générales, en la matière peuvent donner lieu à interprétations et pratiques diverses. Les


principaux changements introduits par le projet de règlement relatif à la comptabilisation
du chiffre d’affaires en normes françaises consistent en l’introduction d’un principe général
fondé sur de nouvelles notions. Selon ce principe, la comptabilisation du chiffre d’affaires
s’appuie sur une démarche consistant à analyser systématiquement l’accord conclu entre
l’entité et le client afin d’identifier les « livrables » (c’est-à-dire, ce qu’attend le client du
contrat, notion proche des « obligations de performance » d’IFRS 15), les évaluer et en
définir la date ou le rythme de « délivrance » qui constitue le fait générateur de comptabili-
sation du chiffre d’affaires.
Remarque Ce nouveau principe ne devrait pas s’appliquer aux contrats à long terme, dont
les règles générales actuelles seraient maintenues quasiment à l’identique (notamment, le
choix entre méthodes à l’avancement et à l’achèvement).
En outre, la notion de chiffre d’affaires pourrait être étendue à d’autres produits, dans
certains cas.
2. Modernisation des états financiers Le règlement ANC no 2022-06 du 4 novembre
2022 (en cours d’homologation, www.anc.gouv.fr) modifiant le plan comptable général en
vue de moderniser les états financiers et la nomenclature des comptes, applicable pour la
première fois aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025 (application anticipée
possible à compter de sa date de publication au Journal officiel), introduit des changements
pouvant potentiellement avoir un impact sur les comptes consolidés.
Les principales propositions du règlement comprennent :
– une nouvelle définition du résultat exceptionnel, afin d’en exclure les opérations et
événements qui sont liés à l’exploitation normale et courante de l’entité :
• en définissant les éléments exceptionnels comme des produits et charges directement
liés à un événement majeur et inhabituel, laissant ainsi place au jugement ; et
• en limitant les éléments inscrits par nature en résultat exceptionnel aux écritures
comptables d’origine purement fiscale (telles que les amortissements dérogatoires), aux
changements de méthode inscrits en résultat et aux corrections d’erreurs ;
Remarque En l’absence de définition du résultat exceptionnel dans le règlement ANC
no 2020-01 relatif aux comptes consolidés, le règlement ANC no 2022-06 (en cours
d’homologation) précise qu’il convient de se référer à la notion de résultat exceptionnel définie
par le PCG et d’apprécier cette notion au niveau du groupe. Toutefois, l’appréciation du
caractère majeur et inhabituel d’un événement aux bornes du groupe peut potentiellement
conduire à une classification différente de celle retenue dans les comptes individuels.
– la suppression de la technique du transfert de charges (comptes 79 du plan de
comptes) actuellement appliquée à diverses opérations et considérée comme difficile à
analyser par les utilisateurs. Un traitement comptable pour les différents cas d’utilisation
de cette technique est alors proposé ;
– une réorganisation de la partie du PCG consacrée à l’annexe proposant, notamment,
des modèles de tableaux normés (certains à caractère obligatoire, d’autres à caractère
indicatif).
Pour plus de détails ; voir FRC 1/23 inf. 2.

40 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE II

Périmètre et méthodes
de consolidation

Chapitre 2 Entités à retenir dans le périmètre


de consolidation et méthodes
de consolidation applicables 2001

Chapitre 3 Entités à exclure du périmètre


de consolidation 2501

© Ed. Francis Lefebvre PwC 41


CHAPITRE 2

Entités à retenir
dans le périmètre
de consolidation
et méthodes
de consolidation
applicables

Plan du chapitre

Section I Détermination du périmètre de consolidation 2010


I. Etendue du périmètre de consolidation 2010
II. Notion de contrôle exclusif 2016
A. Définition générale du contrôle exclusif 2019
B. Les différentes formes du contrôle exclusif 2022
III. Notion de contrôle conjoint 2039
A. Définition du contrôle conjoint 2042
B. Les deux éléments essentiels du contrôle conjoint 2046
IV. Notion d’influence notable 2052
A. Définition de l’influence notable 2055
B. Présomption d’influence notable 2058
C. Exemples de critères démontrant l’influence notable 2062
V. Détermination du pourcentage de droits de vote 2067
A. Définition et utilité du pourcentage de droits de vote 2070
B. Calcul du pourcentage de droits de vote 2074

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© Ed. Francis Lefebvre PwC 43


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES

-------- Plan du chapitre (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Section II Méthodes de consolidation


applicables aux entités du périmètre 2086
I. Entités sous contrôle exclusif 2086
II. Entités sous contrôle conjoint 2093
III. Entités sous influence notable 2100
Annexe Méthodologie d’analyse des entités ad hoc 2086
I. Nécessité d’une approche méthodique fondée sur l’analyse
des opérations et l’exercice du jugement professionnel 2125
II. Une démarche en deux étapes 2126
A. L’entité répond-elle à la définition d’une entité ad hoc ? 2127
B. L’entité consolidante exerce-t-elle un contrôle sur l’entité ad hoc ? 2130
III. Exemple d’analyse d’une structure
de portage de contrats de crédit-bail 2148
IV. Exemple d’analyse d’opérations de titrisation
de créances commerciales 2160

44 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES

2001 Synthèse

L’essentiel des règles relatives au périmètre


et aux méthodes de consolidation

► En dehors de cas d’exclusion très limités, toutes les entités contrôlées


(contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence notable doivent être
consolidées (no 2011).

► Le contrôle exclusif est défini comme étant le pouvoir de diriger les politiques
financière et opérationnelle d’une entité afin de tirer avantage de ses activités
(no 2019). Le contrôle exclusif peut prendre trois formes différentes :
– Le contrôle de droit : il résulte de la détention directe ou indirecte de la
majorité des droits de vote en assemblée générale ordinaire (no 2023 s.).
– Le contrôle contractuel : il résulte de la possibilité, en vertu d’un contrat ou
de clauses statutaires, pour l’entité consolidante d’utiliser ou d’orienter l’utilisa-
tion des actifs, passifs et éléments de hors bilan de l’entité contrôlée de la
même manière qu’elle contrôle ses propres actifs, passifs et éléments de hors
bilan (no 2024).
– Le contrôle de fait : il résulte de la possibilité pour l’entité consolidante de
diriger durablement les politiques financière et opérationnelle d’une autre entité
sans en détenir la majorité des droits de vote ou sans qu’aucun contrat formalisé
ne lui permette d’y exercer une influence dominante. Le contrôle de fait peut
être présumé par la détention d’au moins 40 % des droits de vote (no 2031 s.)
ou démontré notamment par la désignation de la majorité des membres des
organes de direction (no 2033 s.).

► Le contrôle des entités ad hoc constitue un cas particulier de contrôle


contractuel ; il est démontré si l’entité consolidante dispose en réalité des
pouvoirs de décision et de gestion, si elle peut bénéficier de tout ou de la
majorité des avantages économiques de l’entité, et/ou si elle est exposée à la
majorité des risques relatifs à cette entité (no 2027 s. et 2125 s.).

► Le contrôle conjoint est le partage contractuel du contrôle d’une entité


exploitée en commun par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de
sorte que les politiques financière et opérationnelle résultent de leur accord
(no 2042 s.).

► L’influence notable est le pouvoir de participer aux politiques financière et


opérationnelle d’une entité sans en avoir le contrôle. Elle est présumée en cas
de détention d’au moins 20 % des droits de vote, mais elle peut également être
démontrée si l’on détient moins de 20 % des droits de vote (no 2055 s.).

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Pour le calcul du pourcentage de droits de vote détenus, il est nécessaire de
tenir compte des droits de vote attachés aux actions ordinaires, des droits de
vote double attachés à certains titres, des certificats de droits de vote créés
lors de l’émission de certificats d’investissement et, le cas échéant, des droits
de vote attachés à des titres faisant l’objet d’engagements ou de portages
fermes pour le compte de l’entité consolidante (no 2070 s.).

► Les entités sous contrôle exclusif doivent être consolidées par intégration
globale et ce, même lorsqu’elles relèvent de secteurs d’activité différents de
l’activité principale du groupe (no 2087) ou qu’il s’agit d’une entité ad hoc dont
l’entité dominante n’en détient pas de titre de capital (no 2024 s.).

► Les entités sous contrôle conjoint doivent être consolidées par intégration
proportionnelle et ce, même pour celles relevant de secteurs d’activité
différents de l’activité principale du groupe (no 2094).

► Les entités sous influence notable doivent être mises en équivalence


(no 2101).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives au périmètre et aux méthodes de consolidation applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur le périmètre
et les méthodes de consolidation, voir no 7444 s.

46 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

SECTION I

Détermination du périmètre
de consolidation

I. Etendue du périmètre de consolidation

2 0 1 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-2 Entité consolidante L’entité consolidante est celle qui contrôle
exclusivement ou conjointement d’autres entités quelle que soit leur forme
ou qui exerce sur elles une influence notable.
Art. 211-1 (en partie) Périmètre Les entités à retenir en vue de l’établisse-
ment de comptes consolidés sont :
– l’entité consolidante ;
– les entités contrôlées de manière exclusive ;
– les entités contrôlées conjointement ;
– les entités sur lesquelles est exercée une influence notable.

2011 En dehors des cas d’exclusion très limités énumérés aux no 2522 et 2532, le
périmètre de consolidation doit comprendre (C. com. art. L 233-18 et Règl. ANC 2020-01
art. 211-1 et 211-2) :
– l’entité consolidante, c’est-à-dire celle qui contrôle, exclusivement ou conjointement
d’autres entités ou qui exerce sur elles une influence notable ;
– les entités sur lesquelles l’entité consolidante exerce un contrôle exclusif (voir
no 2019 s.) ;
– les entités communes à plusieurs groupes qui y exercent un contrôle conjoint (voir
no 2042 s.) ;
– les entités sur lesquelles l’entité consolidante exerce une influence notable (voir
no 2055 s.).
Les entités contrôlées ou sous influence notable doivent être comprises dans le périmètre
de consolidation quelle que soit leur forme juridique (Règl. ANC 2020-01 art. 211-2).
Rappel Les obligations et exemptions d’établissement et de publication de comptes
consolidés sont régies par le Code de commerce (voir no 9206 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 47


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

II. Notion de contrôle exclusif

2 0 1 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-3 Entités sous contrôle exclusif Le contrôle exclusif est le pouvoir
de diriger les politiques financière et opérationnelle d’une entité afin de tirer
avantage de ses activités. Il résulte :
– soit de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote
dans une autre entité ;
– soit de la désignation, pendant deux exercices successifs de la majorité
des membres des organes d’administration, de direction ou de surveillance
d’une autre entité ; l’entité consolidante est présumée avoir effectué cette
désignation lorsqu’elle a disposé, au cours de cette période, directement ou
indirectement, d’une fraction supérieure à quarante pour cent des droits de
vote et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directement ou
indirectement, une fraction supérieure à la sienne ;
– soit du droit d’exercer une influence dominante sur une entité, en vertu
d’un contrat ou de clauses statutaires, lorsque le droit applicable le permet ;
l’influence dominante existe dès lors que, dans les conditions décrites
ci-dessus, l’entité consolidante a la possibilité d’utiliser ou d’orienter l’utilisa-
tion des actifs, passifs et éléments de hors bilan de la même façon qu’elle
contrôle ce même type d’éléments dans sa propre entité.
IR3 Analyse du contrôle
1. L’analyse du contrôle est réalisée au niveau de l’entité consolidante et non
au niveau des actionnaires de cette dernière.
2. L’analyse du contrôle exclusif est réalisée en tenant compte de l’ensemble
des accords contractuels pertinents à cet égard.
3. En cas de détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote,
le contrôle exclusif est présumé. Cette présomption peut être réfutée en cas
de conditions particulières prévues dans un pacte d’actionnaires ou d’autres
contrats.

A. Définition générale du contrôle exclusif


2019 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-3) complète l’article L 233-16 du Code
de commerce en définissant le contrôle exclusif comme le pouvoir de diriger les politiques
financière et opérationnelle d’une entité afin de tirer avantage de ses activités.

48 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

B. Les différentes formes du contrôle exclusif


2022 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-3) reprend et complète les trois formes
de contrôle exclusif définies par l’article L 233-16 du Code de commerce, communément
appelées :
– contrôle de droit, voir no 2023 s. ;
– contrôle contractuel, voir no 2024 s. ;
– contrôle de fait, voir no 2030 s.
Les trois formes de contrôle exclusif sont développées ci-après.

1. Contrôle de droit
Contrôle présumé en cas de détention directe ou indirecte
de la majorité des droits de vote

2023 Le contrôle de droit résulte de la détention directe ou indirecte de la majorité


des droits de vote dans une autre entité (C. com. art. L 233-16 et Règl. ANC 2020-01
art. 211-3).
L’analyse du contrôle est réalisée au niveau de l’entité consolidante et non au niveau
des actionnaires de cette dernière (Règl. ANC 2020-01 art. 211-3 IR3). Pour apprécier le
contrôle du groupe sur une entité, il n’y a donc pas lieu de cumuler les droits de vote de
l’entité consolidante avec ceux possédés directement par ses actionnaires dans l’entité.
Ainsi, par exemple, dans la configuration ci-après, l’entité consolidante H ne détient que 26 %
de l’entité F. Elle n’exerce donc aucun contrôle de droit sur F.
Sur la possibilité d’établir des comptes combinés, voir no 9320.

Monsieur Y Monsieur X Monsieur X

100 %

50 % 24 % Holding H
Tête de
groupe

26 %
Filiale F

Toutefois, dans des cas exceptionnels, il est possible de réfuter la présomption de


contrôle et de démontrer que la détention de plus de 50 % des droits de vote ne confère
pas le contrôle exclusif (Règl. ANC 2020-01 art. 211-3 IR3). Par exemple, en cas de restric-
tions sévères et durables (voir no 2528), de contrat ou de pacte d’actionnaires prévoyant
un contrôle conjoint (voir no 2047). Il doit alors en être justifié dans l’annexe (voir no 7450).
Sur la manière de déterminer le pourcentage des droits de vote détenus par la société mère,
voir no 2074.

En outre, l’analyse du contrôle exclusif est réalisée en tenant compte de l’ensemble


des accords contractuels pertinents à cet égard, le cas échéant (Règl. ANC 2020-01
art. 211-3 IR3).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 49


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Prise en compte des droits de vote en assemblée générale ordinaire

2023-1 Principe Les droits de vote à prendre en compte pour apprécier l’existence
d’un contrôle de droit de l’entité consolidante sur une autre entité sont les droits de
vote détenus en assemblée générale ordinaire de cette entité et non ceux détenus en
assemblée générale extraordinaire (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s.).
En effet (Bull. CNCC précité) :
– la détention de la majorité des droits de vote en AGO d’une entité permet de contrôler la
désignation des membres de l’organe d’administration de cette entité et donc les décisions
financières et opérationnelles de l’entité elle-même ;
– les décisions prises en AGE ne portent généralement pas sur la direction des politiques
financière et opérationnelle de l’entité ;
– la détention de plus de 50 % des droits de vote dans une entité est suffisante, selon le
règlement ANC no 2020-01, pour présumer l’existence du contrôle exclusif, alors qu’il convient
d’avoir une majorité des 2/3 pour les décisions prises en AGE.
Remarque Pour les cas exceptionnels où la détention de plus de 50 % des droits de vote ne
confère pas le contrôle exclusif, voir no 2023.

2 0 2 3 - 2 Application aux titres démembrés (détenus par un usufruitier et un


nu-propriétaire) Il résulte du principe général ci-avant que les titres démembrés sont
généralement consolidés par l’usufruitier et non par le nu-propriétaire (Bull. CNCC
no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s. et no 140, décembre 2005, EC 2005-65, p. 715 s.).
En effet, les droits de vote en AGO appartiennent généralement à l’usufruitier, alors que les
droits de vote en AGE appartiennent au nu-propriétaire, sauf clause contraire des statuts
(C. com. art. L 225-110).
Ainsi, par exemple (Bull. CNCC précité), lorsque l’usufruitier détient la majorité des droits de
vote en assemblée générale ordinaire de l’entité dont les titres sont démembrés, il est
présumé exercer un contrôle exclusif sur cette entité et doit la consolider par intégration
globale conformément au règlement ANC no 2020-01 (art. 221-1), voir no 2087.
A l’inverse, le nu-propriétaire des titres démembrés, qui ne contrôle pas les décisions cou-
rantes de l’entité bien qu’il dispose d’un droit de vote aux AGE, n’a pas à consolider cette entité.
Il conviendra néanmoins d’apprécier au cas par cas, sur la base des clauses statutaires ou
contractuelles relatives aux droits de vote, l’exercice effectif du contrôle par l’usufruitier.
Pour le cas particulier d’un usufruit limité à une certaine durée, voir no 2536.
Pour le calcul de l’écart d’acquisition lors de la première consolidation de l’entité par l’usufrui-
tier, voir no 5166-1.
Pour les modalités de répartition des résultats et des capitaux propres après la première
consolidation, voir no 4227-1.

2. Contrôle contractuel
Définition du contrôle contractuel

2024 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-3) reprend et complète la définition du


contrôle contractuel donnée par l’article L 233-16 du Code de commerce.
Ainsi, le contrôle contractuel d’une entité est démontré si la condition suivante est
remplie : une influence dominante est exercée sur cette entité en vertu d’un contrat ou
de clauses statutaires, pour autant que le droit national le permette (C. com. art. L 233-16
et Règl. ANC 2020-01 art. 211-3). Il s’agit donc d’un cas particulier de contrôle de droit
dérogeant à la règle fondamentale de la détention de la majorité des droits de vote.

50 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Selon le bulletin CNCC (no 97, mars 1995, EC 93-65, p. 102 s.), l’influence dominante doit
résulter d’un contrat, ou d’une clause statutaire, établi de manière formelle.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-3) précise que l’influence dominante existe dès
lors que l’entité consolidante a la possibilité d’utiliser ou d’orienter l’utilisation des actifs,
passifs et éléments de hors bilan de l’entité contrôlée de la même façon qu’elle
contrôle ses propres actifs, passifs et éléments de hors bilan.
Cette précision rejoint la position CNCC du bulletin précité, qui stipule que l’influence
dominante doit être non seulement de nature économique ou commerciale, mais également
plus généralement basée sur un véritable pouvoir de direction.
En outre, la CNCC apporte les précisions suivantes :
– dans le cadre d’un accord de joint-venture, la CNCC rappelle que le contrôle exclusif est
établi dès lors qu’il est démontré que l’entité consolidante est en mesure d’orienter les affaires
d’une entité de manière unilatérale, quelles que soient les circonstances, sans être exposée
au risque que l’un des autres actionnaires puisse s’y opposer (Bull. CNCC no 203, septembre
2021, EC 2021-08) ;
– dans le cadre d’un contrat de concessionnaire commercial, la CNCC précise ainsi que le
concédant exerce un pouvoir de nature économique et commerciale sur le concessionnaire,
par exemple, en fixant le prix de revente des produits ou en exerçant un contrôle étroit sur le
distributeur (Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-61, p. 667 s.).
En revanche, le concédant ne dispose pas d’un véritable pouvoir de décision dans l’entreprise
concessionnaire, le concessionnaire bénéficiant des avantages de ses activités et assumant
seul les risques associés à ses activités. Le concédant n’a donc pas la possibilité d’utiliser ou
d’orienter l’utilisation des actifs du concessionnaire de la même façon qu’il contrôle ses
propres actifs. En conséquence, le concédant n’exerce pas une influence dominante en vertu
d’un contrat.

Cas particulier de contrôle contractuel : les entités ad hoc

2 0 2 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-8 Cas particulier des entités ad hoc Une entité ad hoc est une
structure juridique distincte, créée spécifiquement pour gérer une opération
ou un groupe d’opérations similaires pour le compte d’une autre entité.
L’entité ad hoc est structurée ou organisée de manière telle que son activité
n’est en fait exercée que pour le compte de cette autre entité, par mise à
disposition d’actifs ou fourniture de biens, de services ou de capitaux.
Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors
qu’une ou plusieurs entités contrôlées ont en vertu de contrats, d’accords ou
de clauses statutaires, le contrôle de l’entité.
Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est nécessaire d’apprécier
l’économie d’ensemble de l’opération à laquelle l’entité ad hoc participe et
d’analyser les caractéristiques de la relation entre cette dernière et l’entité
consolidante.
Dans cette optique, les critères suivants sont pris en considération :
1 – l’entité consolidante dispose en réalité des pouvoirs de décision, assortis
ou non des pouvoirs de gestion sur l’entité ad hoc ou sur les actifs qui la
composent, même si ces pouvoirs ne sont pas effectivement exercés.
Elle a par exemple la capacité de dissoudre l’entité ad hoc, d’en changer les
statuts, ou au contraire de s’opposer formellement à leur modification ;
2 – l’entité consolidante a, de fait, la capacité de bénéficier de la majorité des
avantages économiques de l’entité ad hoc, que ce soit sous forme de flux de

© Ed. Francis Lefebvre PwC 51


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

trésorerie ou de droit à une quote-part d’actif net, de droit de disposer d’un ou


plusieurs actifs, de droit à la majorité des actifs résiduels en cas de liquidation ;
3 – l’entité consolidante supporte la majorité des risques relatifs à l’entité ;
tel est le cas si les investisseurs extérieurs bénéficient d’une garantie, de la
part de l’entité ad hoc ou de l’entité consolidante, leur permettant de limiter
de façon importante leur prise de risques.
Le premier critère relatif aux pouvoirs de décision est prédominant. Il est
également nécessaire de prendre en considération le deuxième ou le
troisième critère. En conséquence, une entité ad hoc est consolidée si les
conditions du premier et du deuxième critères, ou du premier et du troisième
critères, sont remplies.
En outre, dès lors que les deuxième et troisième critères se trouvent réunis,
l’entité ad hoc est également consolidée, car considérée comme contrôlée.
IR2 Application au cas particulier de l’autopilotage L’existence d’un
mécanisme d’autopilotage (prédétermination des activités d’une entité ad hoc)
ne préjuge pas du contrôle effectif de cette entité par une contrepartie donnée.
Bien souvent en effet, les limites imposées aux activités de l’entité ad hoc sont
conçues de manière à servir et protéger les intérêts des parties prenantes sans
qu’aucune d’entre elles ne puisse prendre seule le contrôle de l’entité.
L’analyse selon les critères définis précédemment est dès lors nécessaire pour
caractériser l’existence d’un contrôle entraînant la consolidation. En particulier,
lorsqu’un tel mécanisme oriente les décisions dans l’intérêt d’une des parties,
cette dernière est considérée comme exerçant un contrôle de fait.
IR4 Entités liées à des avantages aux salariés La détermination du contrôle
selon les critères exposés ci-dessus s’applique, par exemple, aux entités
créées dans le cadre de régimes d’avantages postérieurs à l’emploi ou de
régimes d’avantages payés en instruments de capitaux propres.
IR4 Entités liées à des cessions de créances En ce qui concerne les entités
ad hoc issues d’opérations de cession de créances, compte tenu de leur nature,
de leur objet (acquisition d’un portefeuille de créances) et de leur cadre
juridique et réglementaire, la perte du pouvoir de décision est déterminante
pour décider de l’exclusion de ces entités du périmètre de consolidation ou de
leur inclusion.
La conservation de la majorité des risques et des avantages économiques
afférents aux créances cédées constitue une présomption de conservation
d’une partie significative du pouvoir effectif de décision. Il convient de conduire
une analyse lors de la cession de créances aux organismes suivants :
– les organismes de titrisation se conformant aux dispositions du chapitre IV
du titre Ier du livre II du Code monétaire et financier ;
– les organismes étrangers ayant pour objet unique d’émettre, en vue de
l’achat de créances dans le cadre de lois ou règlements locaux spécifiques
qui présentent des garanties équivalentes à celles existant en France, des
titres dont le remboursement est assuré par celui des créances acquises.
Art. 211-9 Cas particulier des fiducies Les conditions d’exercice du contrôle
des fiducies par l’entité constituante, fiduciaire ou bénéficiaire, sont
appréciées conformément à l’article 211-8 relatif aux entités ad hoc.
Dans le cas où la fiducie ne serait pas comparable à une entité ad hoc, il
convient de procéder à l’analyse du contrôle.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

2 0 2 6 Définition des entités ad hoc Une entité ad hoc est :


– une structure juridique distincte ;
– créée spécifiquement pour gérer une opération ou un ensemble d’opérations similaires
pour le compte d’une entité ; et
– structurée ou organisée de manière telle que son activité n’est en fait exercée que
pour le compte de cette entité (le sponsor), par mise à disposition d’actifs ou fourniture
de biens, de services ou de capitaux.
L’entité ad hoc n’est pas caractérisée lorsque son objet social ou les clauses contractuelles
ne limitent pas l’exercice de son activité au seul profit du groupe (Bull. CNCC no 171,
septembre 2013, EC 2012-73, p. 567 s. concernant des SCI gérant des actifs immobiliers
loués à des sociétés du groupe mais ayant la possibilité de les louer hors groupe).
Pour l’application de cette définition aux entités multicellulaires, voir no 2026-2.
Pour une démarche d’identification des entités ad hoc, voir no 2127 s.

2026-1 Exemples d’entités ad hoc Par exemple, une entité ad hoc peut être
créée pour :
– gérer ou acquérir un actif significatif (un immeuble, par exemple) loué à une seule entité, qui,
le plus souvent, était le propriétaire précédent de l’actif (structure dite de « defeasance » ou de
cantonnement) ;
Toutefois, une SCI louant ses immeubles uniquement à un groupe, avec lequel elle n’a pas
de lien capitalistique, ne peut être considérée comme une entité ad hoc contrôlée par le
groupe si elle n’est pas engagée à renouveler les baux exclusivement aux sociétés du groupe
(Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-73, p. 567 s.).
– effectuer des travaux de recherche et développement pour le compte exclusif d’une
entité qui assume les risques liés à cette activité, le risque pris par les bailleurs de fonds
extérieurs étant contractuellement limité ;
– gérer un portefeuille de créances pour le compte d’une seule entité [opérations de titrisa-
tion avec transfert des créances à un organisme de titrisation (sociétés de titrisation ou
fonds communs de titrisation, FCT)], voir no 2027-1 ;
Les opérations de titrisation consistent à céder des créances à un organisme de titrisation qui
émet en contrepartie des parts placées auprès d’investisseurs institutionnels ou privés. Le
paiement des sommes en principal et en intérêt dues au titre de ces parts est assuré au
moyen des sommes encaissées au titre des créances transférées.
Pour un exemple d’analyse d’opérations de titrisation de créances commerciales, voir
no 2160 s.
Pour les critères de consolidation spécifiques aux organismes de titrisation de créances, voir
no 2027-1.
– gérer une activité ainsi externalisée par le groupe ;
– financer des biens donnés en location, par la mise en place d’une structure de portage
de crédit-bail ;
Pour un exemple d’analyse d’une telle structure, voir no 2148 s.
– fournir des biens et services de nature cohérente avec les opérations courantes
principales et centrales de l’entité, qui sans l’existence de l’entité ad hoc auraient dû être
fournis par l’entité elle-même ;
– gérer le portefeuille de placements antérieurement inscrit à l’actif de l’entité et géré
directement par elle : par exemple, création d’une structure indépendante ayant la forme
d’une Sicav de capitalisation dont la majorité du capital est détenue par l’entité ayant initié
l’opération ;
– gérer les placements des salariés dans le cadre d’un Plan Epargne Entreprise (PEE) :
création d’un fonds commun de placement d’entreprise (FCPE) ayant pour objet la

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

constitution d’un portefeuille de valeurs mobilières et ne pouvant recevoir que les sommes
versées dans le cadre du PEE.
En revanche, un franchisé ou un concessionnaire ne répondent pas à la définition des
entités ad hoc. En effet, le franchisé et le concessionnaire exercent leur activité pour leur
propre compte, en assumant les risques et en tirant les avantages de leur activité, même
s’ils sont dépendants d’une autre entité pour la fourniture de biens ou de services.
En ce sens, le bulletin CNCC (no 132, décembre 2003, EC 2003-61, p. 667 s.) qui précise que
dans le cadre d’un contrat de concessionnaire commercial, les concessionnaires ne répondent
pas à la définition des entités ad hoc en l’absence d’influence dominante en vertu d’un contrat
(voir no 2024).

2026-2 Cas particulier des structures multicellulaires De nombreux montages


utilisent une entité unique pour organiser toute une gamme d’activités pour le compte de
différents groupes (entité multicellulaire ou multisponsors), comme, par exemple, certains
fonds communs de titrisation qui peuvent acquérir des créances auprès de plusieurs
cédants (voir no 2027-1).
Dans ce cas, à notre avis, chaque « cellule » de l’entité ainsi créée répond à la définition
d’une entité ad hoc si et seulement si les deux conditions suivantes sont remplies :
– la cellule (et non l’entité dans son ensemble) a été créée spécifiquement pour gérer une
opération ou un ensemble d’opérations similaires pour le compte d’un seul des sponsors ;
– les investisseurs externes dans l’entité participent à chaque cellule prise séparément et
non à un « actif global indifférencié », c’est-à-dire qu’il n’y a pas de mutualisation des actifs
de l’entité.
Cette condition est généralement précisée dans les documents constitutifs de l’entité (et
parfois dans la législation nationale du pays d’immatriculation), qui disposent que les
créanciers de chaque cellule de l’entité ne peuvent pas accéder aux actifs d’une autre cellule
et que les investisseurs ne participent pas aux pertes des autres cellules ni à leurs bénéfices.

2026-3 Finalité des entités ad hoc L’entité qui recourt à des entités ad hoc
cherche à alléger son bilan d’un ou de plusieurs actifs devant normalement être financés
par des fonds propres ou des fonds empruntés. Un tel montage lui permet d’améliorer son
ratio de solvabilité ou d’endettement et, si l’opération est bien montée, de se refinancer à
des conditions généralement plus intéressantes que celles qu’elle aurait obtenues
directement.
La question qui se pose donc dans tous ces montages est de savoir si, sur le plan
comptable, les actifs ont bien été transférés à l’entité ad hoc (c’est-à-dire s’ils peuvent
être sortis du bilan de l’entité cédante) et si l’entité cédante contrôle ou non cette entité
(c’est-à-dire si elle doit ou non la consolider par intégration globale, réintégrant ainsi, en
pratique, les actifs transférés).
Compte tenu de la complexité des montages – souvent conçus sans lien de capital ou
avec un lien très faible entre l’entité ad hoc et l’entité pour laquelle cette entité exerce
son activité – il convient d’adopter une démarche très rigoureuse, fondée sur l’analyse des
contrats liant les différentes parties prenantes, pour apprécier l’existence ou non d’un
contrôle de l’entité ad hoc et la nécessité de consolider, en conséquence, cette entité.

2027 Appréciation du contrôle des entités ad hoc Une entité ad hoc doit être
incluse dans le périmètre de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs entités contrôlées
ont le contrôle de l’entité ad hoc, notamment en vertu de contrats, d’accords ou de
clauses statutaires, et ce, même en l’absence de détention de titres de capital de l’entité
ad hoc.

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Détermination du périmètre de consolidation

a. Cas général Les trois critères à prendre en considération pour apprécier le contrôle
d’une entité ad hoc sont les suivants (Règl. ANC 2020-01 art. 211-8) :
Remarque Pour l’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 36), tout dispositif impliquant une
entité ad hoc doit être examiné dans sa globalité et, au-delà des éléments spécifiques énoncés
par le règlement ANC no 2020-01 et détaillés ci-après, à la lumière du principe essentiel de
prédominance de la substance sur l’apparence énoncé par le règlement CRC no 99-02 (§ 300)
et maintes fois rappelé par l’AMF. Même si le règlement ANC no 2020-01 ne fait plus mention
de ce principe, la rédaction de l’article 211-8 du nouveau règlement reprend cette idée en
précisant que pour déterminer l’existence du contrôle d’une entité ad hoc, « il est nécessaire
d’apprécier l’économie d’ensemble de l’opération à laquelle l’entité ad hoc participe », tout en
insistant sur la nécessité d’analyser les caractéristiques de la relation entre l’entité ad hoc et
l’entité consolidante.
1. Détention des pouvoirs de décision et de gestion « L’entité consolidante dispose en
réalité des pouvoirs de décision, assortis ou non des pouvoirs de gestion sur l’entité
ad hoc ou sur les actifs qui la composent, même si ces pouvoirs ne sont pas effective-
ment exercés. Elle a, par exemple, la capacité de dissoudre l’entité ad hoc, d’en changer
les statuts, ou au contraire de s’opposer formellement à leur modification. »
Pour des exemples d’éléments pouvant être pris en compte pour apprécier la détention ou
non du pouvoir de décision ou de gestion, voir no 2131.
2. Capacité à bénéficier de tout ou de la majorité des avantages économiques de
l’entité « L’entité consolidante a, de fait, la capacité de bénéficier de la majorité des
avantages économiques de l’entité ad hoc, que ce soit sous forme de flux de trésorerie
ou de droit à une quote-part d’actif net, de droit de disposer d’un ou plusieurs actifs, de
droit à la majorité des actifs résiduels en cas de liquidation. »
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque l’entité bénéficie, dans le cadre de la mise en place
d’une structure de portage de contrats de crédit-bail, d’une participation aux bénéfices des
contrats portés et/ou d’une option d’achat très incitatrice concernant le matériel appartenant
à cette structure (Bull. CNCC no 121, mars 2001, EC 2000-64, p. 131 s. ; voir no 2152).
Pour d’autres exemples d’éléments pouvant être pris en compte pour apprécier la capacité à
bénéficier de la majorité des avantages économiques liés à l’entité ad hoc, voir no 2132.
3. Exposition à la majorité des risques relatifs à l’entité « L’entité consolidante supporte
la majorité des risques relatifs à l’entité ; tel est le cas si les investisseurs extérieurs
bénéficient d’une garantie, de la part de l’entité ad hoc ou de l’entité consolidante, leur
permettant de limiter de façon importante leur prise de risques. »
Tel peut être le cas, par exemple, lorsqu’une caution a été donnée à une SCI par une entité
d’un groupe concernée par le programme immobilier géré par la SCI, ce qui est un indicateur
de contrôle. En outre, dans la mesure où le contrat est équilibré, l’entité qui supporte les
risques doit en attendre des avantages, par exemple sous la forme de loyers inférieurs au prix
du marché (Bull. CNCC no 133, mars 2004, EC 2003-79, p. 186 s.).
Cas particulier : absence de précision concernant la prise en charge des risques liés à
l’entité Lorsque, dans des cas exceptionnels, les accords entre l’entité consolidante, l’entité ad
hoc et les autres parties intéressées ne prévoient pas explicitement que les risques de l’entité
ad hoc incombent à l’entité consolidante, et que la création de l’entité ad hoc ne modifie pas
substantiellement les risques pris par les parties, les risques sont supposés continuer à être
supportés par l’entité consolidante (Bull. CNCC no 121, mars 2001, EC 2000-64, p. 131 s. ; voir
no 2152 et 2156).
Pour d’autres exemples d’éléments à prendre en compte pour apprécier l’exposition à la
majorité des risques, voir no 2133 s.
L’article 211-8 du règlement ANC no 2020-01 rend prédominant le premier critère 1. relatif
aux pouvoirs de décision, mais ne donne aucune indication sur les circonstances dans
lesquelles ce caractère prédominant s’applique (sauf dans le cas particulier des entités ad
hoc issues d’opérations de cession de créances, voir no 2027-1).

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Ce même article précise, en outre, qu’une entité ad hoc doit être considérée comme
contrôlée et donc être consolidée lorsque deux au moins des trois critères sont remplis :
– premier (pouvoirs de décision) et deuxième critères (majorité des avantages économiques) ;
Ainsi, même si le troisième critère (majorité des risques) n’est pas rempli, l’entité est
considérée comme contrôlée et doit être consolidée.
– premier (pouvoirs de décision) et troisième critères (majorité des risques) ;
Ainsi, dans ce cas, l’entité qui détient la majorité des avantages économiques, si elle est
différente de celle qui détient les pouvoirs de décision et la majorité des risques, ne contrôle
pas l’entité ad hoc.
– deuxième (majorité des avantages économiques) et troisième critères (majorité des
risques).
Dans ce cas, l’entité ad hoc est également consolidée, car considérée comme contrôlée.
En revanche, dans le cas particulier des entités ad hoc issues d’opérations de cession de
créances (fonds communs de titrisation notamment), la conservation par le cédant de la
majorité des avantages économiques (deuxième critère) et de la majorité des risques
(troisième critère) n’est pas suffisante pour consolider, la conservation des pouvoirs de
décision (premier critère) étant déterminante (voir no 2027-1).
b. Cas particuliers de l’appréciation du contrôle :
1. Entités ad hoc autopilotées
Les entités ad hoc autopilotées sont des entités « autogérées » selon des clauses préétablies par
leurs fondateurs ou sponsors. Ces clauses (dites de « pilotage automatique ») imposent généralement
des restrictions strictes et parfois permanentes aux pouvoirs de décision des organes d’administration
ou de management de l’entité ad hoc de sorte qu’en apparence (mais en apparence seulement),
aucune entité n’exerce de contrôle sur cette entité.
Par exemple, lorsque l’une des parties participant au montage peut décider à tout moment
de ne pas renouveler des lignes de crédit ou des facilités de caisse remettant ainsi en cause
la poursuite des opérations de l’entité, elle peut disposer, au travers de cette « menace »,
d’un contrôle de l’entité, même si celle-ci est autogérée.
L’analyse des critères précités est notamment nécessaire dans le cas des entités ad hoc
autopilotées, la prédétermination des activités de l’entité ad hoc ne préjugeant pas du
contrôle effectif de cette entité par une contrepartie donnée. En particulier, lorsqu’un tel
mécanisme oriente les décisions dans l’intérêt d’une des parties, cette dernière est
considérée comme exerçant un contrôle de fait (Règl. ANC 2020-01 art. 211-8 IR2).
2. Entités liées à des avantages aux salariés L’appréciation du contrôle par l’analyse des
critères précités s’applique, en particulier, aux entités créées dans le cadre de régimes
d’avantages postérieurs à l’emploi ou de régimes d’avantages payés en instruments de
capitaux propres (Règl. ANC 2020-01 art. 211-8 IR4).
3. Entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances (fonds commun de
titrisation, par exemple), voir no 2027-1.
4. Fiducies, voir no 2027-2.
Remarque – Analyse du contrôle séparée pour chaque cellule d’une entité multispon-
sors qui répond à la définition d’une entité ad hoc Lorsqu’une cellule d’une entité
multisponsors répond à la définition d’une entité ad hoc (voir no 2026-2), cette cellule doit
faire l’objet d’une analyse séparée des autres cellules pour déterminer si elle est contrôlée
par son sponsor.

2 0 2 7 - 1 Entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances Pour les


entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances (notamment les organismes de
titrisation), le maintien (ou la perte) du pouvoir de décision est déterminant pour décider
de leur inclusion (ou de leur exclusion) dans le (du) périmètre de consolidation. Ainsi,

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

contrairement aux autres entités ad hoc et compte tenu de leur nature, de leur objet et de
leur cadre juridique et réglementaire, la conservation de la majorité des risques et
avantages économiques afférents aux créances cédées ne suffit pas pour pouvoir
consolider. Toutefois, la conservation de la majorité des risques et des avantages
économiques constitue une présomption que le cédant conserve également une partie
significative des pouvoirs de décision et contrôle donc l’entité ad hoc, qui doit alors être
consolidée (Règl. ANC 2020-01 art. 211-8 IR4). S’agissant d’une présomption, celle-ci peut
être réfutée. Une analyse au cas par cas est donc nécessaire.
L’exclusion du périmètre de consolidation d’une entité ad hoc issue d’opérations de cession
de créances doit, à notre avis, être justifiée dans l’annexe des comptes consolidés en cas de
conservation de la majorité des risques et des avantages économiques.
Pour des précisions relatives aux situations dans lesquelles la présomption de conservation
du pouvoir de décision est levée pour les opérations de titrisation dans lesquelles le cédant
a conservé la majorité des risques et avantages, on pourra utilement se reporter à l’avis
du Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 2004-D du 13-10-2004 relatif aux dispositions
particulières concernant la consolidation des FCC et des organismes étrangers) émis dans
le cadre du règlement CRC no 99-02 mais qui reste valable, à notre avis, le règlement ANC
no 2020-01 ayant repris quasiment à l’identique les dispositions de l’ancien règlement
relatives aux FCC devenus FCT.
L’ordonnance no 2008-556 du 13 juin 2008 a réformé le cadre juridique des fonds communs
de créances. Modifiant les dispositions du Code monétaire et financier, elle prévoit
notamment que les organismes de titrisation prennent la forme soit de fonds communs de
titrisation (FCT), soit de sociétés de titrisation (C. mon. fin. art. L 214-168).
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-8 IR4) vise ainsi les organismes de titrisation se
conformant aux dispositions du chapitre IV du titre Ier du livre II du Code monétaire et financier
qui peuvent prendre la forme soit de sociétés de titrisation soit de fonds communs de titrisa-
tion (FCT).
1. Champ d’application de l’avis CU CNC no 2004-D L’avis CU CNC no 2004-D a ainsi
précisé les modalités d’application du § 10052 du règlement CRC no 99-02 aux entités ad
hoc issues d’opérations de cession de créances suivantes :
– les fonds communs de créances (devenus fonds communs de titrisation) ;
– les organismes étrangers lorsqu’ils remplissent certains critères limitatifs Ils doivent
avoir pour objet unique d’émettre, en vue de l’achat de créances, dans le cadre de lois ou
de règlements locaux spécifiques qui présentent des garanties équivalentes à celles
existant en France, des titres dont le remboursement est assuré par le remboursement
des créances acquises.
Selon l’avis CU CNC, il convient de s’assurer que le véhicule a été créé avec un objet unique
tel que défini dans le § 10052 du règlement CRC no 99-02 (repris à l’identique dans le
commentaire infra-règlementaire IR4 de art. 211-8 du Règl. ANC 2020-01) et qui peut être
fixé contractuellement et opère dans le cadre de lois ou de règlements locaux organisant le
régime de la titrisation et présentant des garanties équivalentes à celles existant en France.
Ces garanties, définies par l’avis CU CNC sont les suivantes :
– l’intervention d’un tiers indépendant du cédant chargé du contrôle du véhicule et assurant
l’indépendance de la gestion, cette dernière pouvant être cependant autopilotée ;
– le véhicule doit être hors d’atteinte du liquidateur en cas de faillite du cédant ; et
– l’existence d’un audit externe effectué dans un cadre légal ou contractuel.
Les conduits multicédants français ou étrangers pour lesquels il existe une mutualisa-
tion des risques, soit au sein d’un compartiment, soit entre compartiments, ne sont pas
visés par les dispositions de l’avis CU CNC. L’analyse du contrôle de ces véhicules doit
se faire uniquement selon les critères généraux de l’article 211-8 du règlement ANC

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

no 2020-01. En revanche, ces dispositions s’appliquent à un compartiment donné dès


lors qu’il n’y a pas de mutualisation des risques.
L’inclusion ou l’exclusion du périmètre de consolidation des entités non visées par l’avis
du Comité d’urgence doit être appréciée au regard des dispositions générales de l’article
211-8 du règlement ANC no 2020-01.
Remarques :
– Seuls les critères relatifs à la situation du cédant ont été pris en considération dans le champ
d’application de l’avis CU CNC. En conséquence, la consolidation éventuelle des fonds par les
autres intervenants, tels les sponsors ou apporteurs de liquidités, n’est pas visée par les
dispositions de l’avis CU CNC. Elle doit donc également être appréciée au regard des disposi-
tions générales de l’article 211-8 du règlement précité.
– Il est précisé que l’on entend par « cédant » l’entité cédante, toute entité faisant partie du
périmètre de consolidation de l’entité cédante et toute entité exclue du périmètre de consoli-
dation parce qu’en dessous des seuils fixés par l’entité consolidante pour définir son
périmètre.
– Les opérations de titrisation de créances futures ne sont pas couvertes par l’avis CU CNC,
qui ne vise que les créances nées. Pour les opérations de titrisation de créances futures, la
contrepartie de la trésorerie reçue par le cédant doit être enregistrée en dette (voir Mémento
Comptable no 40850).

2. Critères permettant la non-consolidation des organismes de titrisation L’avis CU


CNC no 2004-D précise les éléments à considérer par le cédant pour démontrer la perte
du pouvoir de décision et donc pour ne pas consolider le véhicule de titrisation. Lorsque
la majorité des risques et avantages est conservée par le cédant, l’indépendance de
gestion de la société de gestion et l’indépendance financière du fonds doivent être
assurées pour démontrer la perte du pouvoir de décision de l’entité cédante. Ainsi,
l’opération de titrisation doit être structurée de manière à assurer cette indépendance.
Pour apprécier l’indépendance de la société de gestion et du fonds, l’avis CU CNC définit
quatre critères d’analyse qui doivent être cumulativement satisfaits pour lever la présomp-
tion de conservation du pouvoir de décision et donc pour ne pas consolider le fonds. Les
quatre critères cumulatifs sont les suivants :
a. La capacité effective pour la société de gestion de changer de prestataire pour le
recouvrement des créances Le rôle de recouvreur de créances conservé par le cédant
pourrait être constitutif d’un pouvoir de décision et de gestion sur les actifs qui composent
l’entité ad hoc.
Ainsi, la possibilité de substitution du prestataire assurant le recouvrement des créances doit
être prévue dans le règlement du fonds et rendue possible. De même, une rémunération par
le fonds au titre de cette prestation doit être mise en place initialement (aux conditions de
marché) ou, à défaut, être possible (par exemple, la rémunération doit pouvoir être prélevée
sur l’« excess spread » – cas d’un établissement de crédit – ou sur le boni de liquidation).
b. La société de gestion ne doit pas avoir la possibilité de déléguer tout ou partie de
son rôle au cédant Pour assurer l’indépendance de la société de gestion, il est nécessaire
de prévoir dans le règlement du fonds des dispositions particulières précisant que la
société de gestion ne pourra pas sous-traiter ou déléguer contractuellement ou de fait tout
ou partie de ses fonctions au cédant (hormis le rôle de recouvreur de créances visé au
critère a.).
Ce critère n’est pas applicable aux organismes étrangers autopilotés ne faisant pas intervenir
une société de gestion, mais faisant appel à un tiers extérieur contrôlant le véhicule et
s’assurant de l’indépendance de la gestion.
c. Le cédant ne doit pas avoir la possibilité de procéder à des rachats de créances à
l’exception de ceux effectués dans des conditions particulières.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Il s’agit :
– des rachats de créances irrémédiablement compromises ou irrécouvrables pour une valeur
hors taxes quasi nulle, motivés par une contrainte externe, souvent fiscale. Il doit alors s’agir
de créances peu nombreuses dont le montant de rachat est marginal ;
– des rachats de créances liés à un défaut de conformité des créances. Dans ce cas, la
société de gestion peut demander la résolution de la cession si les créances cédées ne
remplissent pas les critères d’éligibilité fixés initialement (notamment en raison d’une
mauvaise sélection ou de dépassement de limites de concentration). Toutefois, cette possibi-
lité de rachat ne doit pas être sous le contrôle du cédant, doit rester marginale et ne doit pas
conduire au rachat de créances éligibles initialement et devenues douteuses ;
– des rachats de créances liés à une dissolution des fonds ou des compartiments, notamment, le
rachat des créances ne remet pas en cause l’indépendance de la société de gestion lorsque :
• le remboursement des parts est demandé par un seul porteur extérieur au périmètre de
consolidation du cédant qui détient toutes les parts du fonds, ce qui entraîne la dissolution du
fonds. Le rachat des créances par le cédant doit s’effectuer au prix de marché ;
• le rachat, en cas de dissolution, est proposé par la société de gestion dans les cas prévus
réglementairement ou contractuellement à un prix de marché, même si ce rachat est proposé
en priorité au cédant.
La dissolution ne doit pas être décidée par le cédant seul. Il y a conservation du contrôle
par le cédant dès lors que le cédant dispose de la totalité des parts du fonds ou d’options
d’achats permettant d’acquérir la totalité des parts du fonds.
L’avis CU CNC précité précise que les autres mécanismes de rachat des créances doivent
être considérés comme ne permettant pas de lever la présomption de conservation du
pouvoir de décision.
d. L’encadrement de la garantie donnée par le cédant La garantie doit être acquise au
fonds sous forme de trésorerie (dépôts de garantie, détention des parts à risque ou prix
différé). Elle ne peut se présenter comme un simple engagement hors bilan. Pour une
cession donnée, la garantie consentie par le cédant doit être limitée en montant et ne pas
évoluer en fonction de la performance effective d’une génération d’actifs transférés aux
fonds par le cédant.
La conclusion de swaps de taux et de devises standards entre le fonds et le cédant
n’empêche pas de lever la présomption si les swaps sont conclus aux conditions de marché,
ne transfèrent pas des risques additionnels (risque de crédit notamment) et ne sont conclus
que pour des besoins de couverture des risques de taux et de change supportés par le fonds.
Remarque La notation des parts du fonds n’est pas considérée comme un critère déterminant par
l’avis CU CNC, mais plutôt comme un mécanisme devant être pris en considération dans l’analyse.
En effet, il donne des indications sur le niveau de garantie offert aux porteurs de parts, notamment
en ce qui concerne la possibilité de substitution du prestataire assurant le recouvrement des créances
et la rémunération par le fonds des services offerts par la société de gestion au titre de cette
prestation. L’absence de notation des parts n’est donc pas un critère remettant en cause l’exclusion
du périmètre de consolidation du cédant d’un fonds qui respecte les quatre conditions requises.
L’avis CU CNC précité décrit à titre d’exemples des opérations de titrisation de créances
commerciales (voir no 2160 s.).

Fiducies

2 0 2 7 - 2 En matière d’appréciation du contrôle des fiducies, le règlement ANC


no 2020-01 (art. 211-9) renvoie :
– aux règles applicables aux entités ad hoc en matière de contrôle (voir no 2027) ; ou
– aux règles générales relatives à la détermination du contrôle (voir no 2019 s.), lorsque la
fiducie n’est pas comparable à une entité ad hoc.
Pour plus de détails sur les opérations de fiducie, voir Mémento Comptable no 74360 s.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Ce traitement est à rapprocher de celui préconisé par l’avis CU CNC no 2008-03 du 7 février
2008 relatif au traitement comptable des opérations de fiducie dont une partie a été
intégrée dans le règlement CRC no 99-02 (§ 10053) par le règlement CRC no 2008-03 du
3 avril 2008 et reprise à l’identique dans le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-9).
L’avis CU CNC précité a été intégré dans le PCG (art. 623-1 à 623-16).
L’avis CU CNC précité distingue, en effet, deux cas de figure :
a. La fiducie est comparable à une entité ad hoc L’avis CU CNC pose le principe que
la fiducie est comparable à une entité ad hoc.
Dès lors, il convient, pour déterminer les critères du contrôle, de se reporter aux disposi-
tions définies pour les entités ad hoc (voir no 2027).
Ainsi, les biens mis en fiducie par le constituant devront être rattachés au périmètre de
consolidation de l’entité consolidante dès lors qu’une ou plusieurs entités contrôlées ont le
contrôle de la fiducie.
L’avis CU CNC (§ 1.1.1.) précise, ainsi, les situations dans lesquelles le constituant est
réputé conserver le contrôle de la fiducie :
– lorsqu’il est l’unique bénéficiaire du contrat de fiducie ;
– lorsque le contrat est conclu avec plusieurs constituants et que chacun d’eux conserve
la quasi-totalité des risques et des avantages (notamment en cas d’absence de mutualisa-
tion des risques et avantages au sein de la fiducie ou en cas d’apports de biens fongibles) ;
– lorsque le constituant conserve le bénéfice de l’intérêt résiduel sur le ou les actifs en
fin de contrat à travers le retour de ces derniers en pleine propriété avec le rétablissement
du droit à l’usufruit perpétuel.
En pratique, les situations dans lesquelles le constituant conserve le contrôle pourraient,
par exemple, être les suivantes :
– contrat de fiducie-gestion selon lequel le constituant délègue la gestion d’un ensemble
immobilier à un fiduciaire, moyennant rémunération de ce dernier, pendant une durée
déterminée au terme de laquelle le fiduciaire rétrocède l’ensemble au constituant ;
– contrat de fiducie-sûreté selon lequel le constituant donne un immeuble en garantie d’un
emprunt contracté auprès du fiduciaire et récupère cet immeuble (en nature ou en valeur)
en fin de contrat lorsqu’il n’a pas été défaillant.
Remarque L’avis CU CNC no 2008-03 précité s’appuie également sur l’analyse du contrôle
de la fiducie par le constituant pour déterminer le mode de valorisation du patrimoine transmis
dans les comptes individuels. Dès lors, le traitement des opérations de fiducie devrait être,
en général, cohérent entre les comptes individuels et les comptes consolidés. Ainsi :
– si le constituant conserve le contrôle : consolidation de la fiducie et dans les comptes
individuels, l’apport du patrimoine transmis à la fiducie se fait à la valeur comptable ;
– si le constituant perd le contrôle : non-consolidation de la fiducie et dans les comptes
individuels, l’apport du patrimoine transmis à la fiducie se fait à la valeur vénale.
b. La fiducie ne serait pas comparable à une entité ad hoc L’avis CU CNC cite, à titre
d’exemple, les fiducies qui ne seraient pas contrôlées exclusivement.
Selon l’avis CU CNC, il convient alors de procéder à l’analyse du contrôle selon les disposi-
tions générales prévues par les § 1000 et suivants du règlement CRC no 99-02 (reprises
quasiment à l’identique aux art. 211-1 s. du Règl. ANC 2020-01 ; voir no 2022 s.).
Sont visées en particulier les fiducies qui seraient contrôlées conjointement (mise en commun
de moyens notamment). Dans ces situations, les critères relatifs au contrôle conjoint
s’appliquent (voir no 2042 s.).

2028 Consolidation ou non des entités ad hoc Selon le règlement ANC no 2020-01
(art. 211-8), une entité ad hoc doit être incluse dans le périmètre de consolidation au même
titre que les autres entités contrôlées dès lors qu’il y a contrôle de cette entité (voir no 2027).

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Cas particuliers Pour les cas particuliers d’appréciation du contrôle (et donc de l’obligation
de consolider) traités dans le règlement ANC no 2020-01, voir no 2027 et 2027-1. Il s’agit des
cas suivants :
– entités ad hoc autopilotées ;
– entités liées à des avantages aux salariés ;
– entités liées à des cessions de créances (fonds communs de titrisation, par exemple).
En pratique, il convient de distinguer deux cas de figure :
a. L’entité ad hoc est contrôlée de manière exclusive Dans ce cas, conformément au
principe général de détermination des méthodes de consolidation (Règl. ANC 2020-01
art. 221-1), elle sera consolidée par intégration globale et ce, même si le pourcentage de
détention des titres de l’entité ad hoc est très faible, voire nul en l’absence de détention de titre.
Dans ce dernier cas, les capitaux propres de l’entité ad hoc constitueront en majeure partie
des intérêts minoritaires, mais ses éléments d’actif, de passif et de résultat apparaîtront dans
les comptes consolidés.
Exemple Une société a été créée par l’entité consolidante pour acquérir des véhicules qui
sont financés par des banques et loués exclusivement aux sociétés du groupe en vertu d’un
contrat de location. L’entité consolidante ne détient que 10 % des droits de vote de cette
société mais exerce un contrôle exclusif sur cette dernière.
Les comptes de cette société doivent donc être consolidés par intégration globale. Ainsi,
notamment, les véhicules acquis et les emprunts contractés par l’entité ad hoc sont intégrés
aux postes correspondants du bilan consolidé et ses capitaux propres sont inclus à hauteur
de 10 % en capitaux propres consolidés (part du groupe) et à hauteur de 90 % en intérêts
minoritaires.
b. L’entité ad hoc n’est pas contrôlée de manière exclusive mais l’entité consolidante
en détient une participation financière. Dans ce cas, le sponsor doit appliquer les règles
générales de détermination du périmètre de consolidation pour déterminer le mode
de comptabilisation de sa participation financière dans l’entité ad hoc.
Ainsi, trois situations peuvent être envisagées, les deux premières étant, à notre avis, assez
rares en pratique :
1. exercice d’un contrôle conjoint sur l’entité ad hoc : démontré notamment par l’existence
d’un accord contractuel établissant l’existence de ce contrôle conjoint et non remis en cause
par l’analyse de l’opération dans sa globalité ; dans ce cas, la participation financière du
sponsor dans l’entité ad hoc devra être intégrée proportionnellement ;
2. exercice d’une influence notable sur l’entité ad hoc : dans ce cas, la participation
financière du sponsor dans l’entité ad hoc devra être mise en équivalence ;
3. pas d’exercice d’un contrôle conjoint ni d’une influence notable sur l’entité ad hoc :
dans ce cas, qui devrait être le plus fréquent en l’absence de contrôle exclusif, la participation
financière dans l’entité ad hoc ne devra pas être consolidée.
Une information en annexe est requise spécifiquement sur les entités ad hoc non
consolidées (voir no 7451).

2029 Conséquences pratiques des règles relatives aux entités ad hoc Le


règlement ANC no 2020-01, en explicitant l’obligation de consolider les entités ad hoc sous
contrôle exclusif (instaurée par le précédent Règl. CRC 99-02), rend inopérants certains
montages « déconsolidants », par exemple, dès lors qu’une opération peut être analysée sur
le plan comptable non pas comme une véritable cession mais comme un emprunt garanti.
Exemple Une entité ad hoc acquiert un équipement (ou un immeuble) financé par emprunt
auprès d’une banque et le loue exclusivement à l’entreprise utilisatrice par un contrat de
location simple. Cette entreprise n’a qu’une très faible participation dans le capital de l’entité
ad hoc.
L’entreprise utilisatrice est obligée d’intégrer cet équipement dans son bilan consolidé dès
lors que le contrôle de l’entité ad hoc est établi. Les comptes consolidés refléteront ainsi la
situation patrimoniale réelle du groupe.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

En pratique, il en résulte que les entités doivent examiner en détail l’ensemble de leurs
montages et les clauses sous-jacentes au regard des différents critères (pouvoirs,
avantages, risques).
Une méthodologie d’analyse des entités ad hoc et un exemple d’application sont proposés
aux no 2125 s.

3. Contrôle de fait
2030 Une entité peut diriger durablement les politiques financière et opérationnelle
d’une autre entité bien qu’elle n’en détienne pas la majorité des droits de vote (contrôle de
droit, voir no 2023 s.) ou qu’aucun contrat formalisé ne lui permette d’y exercer une influence
dominante (contrôle contractuel, voir no 2024 s.). Il y a, dans ce cas, contrôle de fait.
Le contrôle de fait peut être présumé (voir no 2031 s.) ou démontré (voir no 2033 s.).

Contrôle de fait présumé

2031 Conditions de la présomption La société consolidante est présumée


exercer un contrôle de fait sur une autre entité lorsque les deux conditions suivantes
sont simultanément remplies (C. com. art. L 233-16 et Règl. ANC 2020-01 art. 211-3) :
a. elle a disposé, pendant deux exercices successifs, directement ou indirectement, d’une
fraction supérieure à 40 % des droits de vote ;
b. aucun autre associé ou actionnaire ne détient, directement ou indirectement, une
fraction supérieure à la sienne.
En cas d’acquisition d’une entité pour une fraction supérieure à 40 %, la pratique de certains
groupes consiste à consolider immédiatement cette entité, indépendamment du fait que cette
fraction n’a pas encore été détenue pendant deux exercices successifs.
Sur la manière de déterminer le pourcentage des droits de vote de la société mère, voir no 2074.

2032 Intérêt de la présomption S’agissant d’une présomption positive, lorsque


les deux conditions de cette présomption sont remplies :
– l’entité est considérée comme contrôlée exclusivement et doit donc être intégrée
globalement sans que l’entité consolidante ait à justifier qu’elle exerce un tel contrôle ;
Ceci traduit la volonté du législateur de faciliter le régime de la preuve applicable aux situations les
plus fréquemment rencontrées en pratique (garde des Sceaux, Sénat, 19 décembre 1984, p. 4744).
– toutefois, cette présomption peut être réfutée s’il est clairement démontré que l’entité
consolidante n’exerce pas un contrôle exclusif sur l’entité et, dans ce cas, il doit en être
justifié dans l’annexe (voir no 7446).
Il sera, par exemple, tout à fait possible de ne pas consolider par intégration globale une société
dont l’entité consolidante détient plus de 40 % des droits de vote, si un autre actionnaire détient
le contrôle de cette société en vertu d’un contrat (par exemple, un pacte d’actionnaires) ou de
clauses statutaires (en ce sens, Bull. CNCC no 203, septembre 2021, EC 2021-08).

Contrôle de fait démontré

2033 Désignation de la majorité des membres des organes de direction Le


contrôle de fait, lorsqu’il ne peut être présumé, résulte de la désignation, pendant deux
exercices successifs, de la majorité des membres des organes d’administration, de
direction ou de surveillance d’une autre entité (C. com. art. L 233-16 et Règl. ANC 2020-01
art. 211-3).

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Le Code de commerce (C. com. art. L 233-16) et le règlement ANC no 2020-01 indiquent
ainsi clairement que la désignation de la majorité des membres des organes de direction
est considérée comme une preuve du contrôle de fait si elle a été effectuée pendant deux
exercices successifs.
En outre, la directive no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 22 1-d-i) précise que les membres des
organes d’administration, de direction ou de surveillance doivent avoir été en fonction durant
l’exercice ainsi que l’exercice antérieur et jusqu’à l’établissement des comptes consolidés.
Toutefois, en pratique, lorsque l’entité consolidante désigne, dès l’acquisition d’une entité,
la majorité des membres des organes de direction, le contrôle de fait est souvent
considéré comme immédiatement établi même si cette désignation ne pouvait pas, de
fait, être effectuée au cours de l’exercice précédant l’acquisition.
Remarque La disposition ci-avant selon laquelle le contrôle de fait, lorsqu’il ne peut pas être présumé,
résulte de la désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des membres des organes
d’administration, de direction ou de surveillance d’une autre entité, signifie, à notre avis, que le
« simple pouvoir de fait » d’opérer cette désignation ne peut suffire à établir l’existence du contrôle.

2 0 3 4 Autres situations de contrôle de fait A notre avis, il convient également de


prendre en compte toute autre situation de fait permettant d’établir l’existence d’un
contrôle exclusif tel que défini au no 2019.
En pratique, selon l’AMF (Bull. COB no 184, août-septembre 1985, p. 9), la jurisprudence qui
s’est dégagée à propos de la notion de groupe et de direction de fait donne des exemples
des éléments de contrôle de fait qui pourraient être retenus pour apporter une telle preuve :
administrateurs communs, gestion commune de trésorerie, services, bureaux ou siège social
communs, objets sociaux communs ou complémentaires.
Toutefois, il convient dans ce cas, à notre avis, de s’assurer qu’aucun autre actionnaire ou
groupe d’actionnaires majoritaire n’est en mesure d’exercer un contrôle exclusif sur l’entité,
même si ce contrôle n’est pour l’instant pas effectivement exercé, cet actionnaire majoritaire
étant « passif ».
Exemple Une entité consolidante n’exerce pas un contrôle de fait sur une entité dont elle a le
projet d’acquérir 100 % des parts (société cible), quand bien même elle en dirige les politiques
opérationnelle et commerciale au côté du directeur général de la société cible avant l’acquisi-
tion des titres (et du contrôle de droit) sans que l’associé principal (cédant) ne s’y oppose.

III. Notion de contrôle conjoint

2 0 3 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-4 Entités sous contrôle conjoint Le contrôle conjoint est le partage
du contrôle d’une entité exploitée en commun par un nombre limité
d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les politiques financière et
opérationnelle résultent de leur accord.
Deux éléments sont essentiels à l’existence d’un contrôle conjoint :
– un nombre limité d’associés ou d’actionnaires partageant le contrôle ; le
partage du contrôle suppose qu’aucun associé ou actionnaire n’est susceptible à
lui seul de pouvoir exercer un contrôle exclusif en imposant ses décisions aux
autres ; l’existence d’un contrôle conjoint n’exclut pas la présence d’associés ou
d’actionnaires minoritaires ne participant pas au contrôle conjoint ;

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

– un accord contractuel qui :


• prévoit l’exercice du contrôle conjoint sur l’activité économique de l’entité
exploitée en commun,
• établit les décisions qui sont essentielles à la réalisation des objectifs de
l’entité exploitée en commun et qui nécessitent le consentement de tous les
associés ou actionnaires participant au contrôle conjoint.

A. Définition du contrôle conjoint


2042 Selon l’article L 233-16 III du Code de commerce, le contrôle conjoint est le partage
du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un nombre limité d’associés ou
d’actionnaires, de sorte que les politiques financière et opérationnelle résultent de leur accord.

2043 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-4) a repris la définition du contrôle


conjoint donnée par l’article L 233-16 du Code de commerce, en précisant que le contrôle
conjoint suppose l’existence de deux éléments essentiels :
– le partage du contrôle par un nombre limité d’actionnaires ou d’associés (voir
no 2046) ; et
– un accord contractuel (voir no 2047).
Le contrôle conjoint n’est donc pas lié au pourcentage de droits de vote détenus.

B. Les deux éléments essentiels


du contrôle conjoint
Partage du contrôle par un nombre limité
d’actionnaires ou d’associés

2046 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-4) :


– le partage du contrôle suppose qu’aucun des associés ou des actionnaires n’exerce
seul un contrôle exclusif en imposant ses décisions aux autres ;
– l’existence d’un contrôle conjoint exercé par un nombre limité d’actionnaires ou
d’associés n’exclut pas la présence d’associés ou d’actionnaires minoritaires qui
n’exercent pas de contrôle et ne participent donc pas au contrôle conjoint.
Ainsi par exemple, il est possible d’exercer un contrôle conjoint entre trois associés de la
manière suivante : 25 % – 25 % – 25 %, les 25 % restants étant répartis dans le public.
Par ailleurs, à notre avis :
– l’existence d’un contrôle conjoint ne suppose pas obligatoirement un partage égalitaire
des droits de vote ;
Un partage du capital 60 % – 40 % entre deux associés peut, par exemple, être compatible
avec une situation de contrôle conjoint si les pouvoirs de contrôle établis contractuellement
(voir no 2047) sont répartis équitablement et permettent aux deux partenaires d’exercer un
contrôle conjoint.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

– la condition relative au nombre limité d’actionnaires ou d’associés partageant le contrôle


limite, en pratique, les cas de contrôle conjoint aux cas où celui-ci, établi contractuellement,
est effectivement exercé ;
En effet, la multiplicité des associés ou actionnaires participant au contrôle aboutit le plus
souvent à la dilution des pouvoirs effectifs des uns au profit des autres.
– un contrôle partagé par un nombre limité d’actionnaires n’est pas forcément un contrôle
conjoint ;
– le contrôle conjoint ne peut jamais être présumé.
En effet, des conditions particulières prévues par un pacte d’actionnaires pourraient octroyer
le contrôle exclusif à l’une des parties.

Nécessité d’un accord contractuel

2047 L’existence d’un accord contractuel est la seconde condition requise par le
règlement ANC no 2020-01 (art. 211-4) pour établir l’existence du contrôle conjoint.
Cet accord contractuel doit (Règl. ANC 2020-01 art. 211-4) :
– prévoir l’exercice du contrôle conjoint sur l’activité économique de l’entité exploitée
en commun ;
– établir toutes les décisions essentielles à la réalisation des objectifs de l’entité exploitée
en commun et qui nécessitent le consentement de tous les associés ou actionnaires partici-
pant au contrôle conjoint.
En pratique, les obligations fixées par le règlement ANC no 2020-01 nécessitent une formali-
sation complète et explicite des situations de contrôle conjoint. Ce dernier ne peut résulter de
simples circonstances de fait (Bull. CNCC no 167, septembre 2012, EC 2012-19, p. 639 s.).
Remarque – Contrôle de fait Les articles L 233-3.III et L 233-10.I du Code de commerce définissent
une notion de contrôle conjoint de fait. Toutefois, cette notion ne s’applique pas pour l’appréciation
du contrôle conjoint dans les comptes consolidés, l’article L 233-3 précité excluant de son champ
d’application la section du Code de commerce traitant des comptes consolidés (section 3 « Des
comptes consolidés »).

IV. Notion d’influence notable

2 0 5 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-5 Entités sous influence notable L’influence notable est le pouvoir
de participer aux politiques financière et opérationnelle d’une entité sans en
détenir le contrôle. L’influence notable peut notamment résulter d’une
représentation dans les organes de direction ou de surveillance, de la partici-
pation aux décisions stratégiques, de l’existence d’opérations inter-entités
importantes, de l’échange de personnel de direction, de liens de dépendance
technique.
L’influence notable sur les politiques financière et opérationnelle d’une entité
est présumée lorsque l’entité consolidante dispose, directement ou indirecte-
ment, d’une fraction au moins égale à 20 % des droits de vote de cette entité.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
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A. Définition de l’influence notable


2055 L’article L 233-17-2 du Code de commerce ne comporte qu’une présomption
d’influence notable (voir no 2058) sans donner de définition générale de cette influence.
Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-5), l’influence notable est le pouvoir de
participer aux politiques financière et opérationnelle d’une entité sans en avoir le contrôle.
A notre avis, l’existence d’un actionnaire majoritaire exerçant un contrôle exclusif sur une entité
n’exclut pas qu’un autre actionnaire puisse exercer une influence notable sur cette entité.

B. Présomption d’influence notable


Conditions de la présomption

2058 L’influence notable sur les politiques financière et opérationnelle d’une entité est
présumée lorsqu’une société dispose, directement ou indirectement, d’une fraction
au moins égale à 20 % des droits de vote de cette entité (C. com. art. L 233-17-2 et
Règl. ANC 2020-01 art. 211-5).
Sur la manière de déterminer le pourcentage des droits de vote de la société mère, voir no 2074.

Intérêt de cette présomption

2059 Le législateur a souhaité, par cette présomption, éviter aux entités d’avoir à
justifier, dans la majorité des situations rencontrées en pratique, de leur influence notable
sur une autre entité.
Toutefois, cette présomption peut être réfutée s’il peut être clairement démontré que la
détention de 20 % au moins des droits de vote ne permet pas l’exercice d’une influence
notable sur la gestion et la politique financière de l’entité détenue (Bull. CNCC no 87,
septembre 1992, EJ 92-88, p. 487).
Dans ce cas, il doit en être justifié dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 7446).
A l’inverse, même si l’on détient moins de 20 % des droits de vote, il est également
possible d’apporter la preuve de l’exercice de l’influence notable, notamment par référence
aux critères mentionnés par le règlement ANC no 2020-01 (Bull. CNCC no 168, décembre
2012, EC 2012-13, p. 754 s. ; voir no 2062).
Dans ce cas, il doit en être justifié dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 7446).

C. Exemples de critères
démontrant l’influence notable
2062 L’influence notable peut être exercée de différentes manières. Le règlement
ANC no 2020-01 (art. 211-5) donne une liste non limitative des situations qui mettent
habituellement en évidence l’influence notable :
– représentation dans les organes de direction ou de surveillance de l’entité détenue ;

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– participation aux décisions stratégiques ;


– transactions importantes entre une (ou des) entité(s) du périmètre de consolidation et
l’entité détenue ;
– échange de personnel de direction ;
– liens de dépendance technique entre le détenteur et l’entité détenue.

V. Détermination du pourcentage
de droits de vote

2 0 6 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-6 (en partie) Détention directe et indirecte Les contrôles exclusif
et conjoint et l’influence notable s’entendent, dans tous les cas, directement
ou indirectement.
Pour l’appréciation des droits de vote dont dispose une entité dans les
assemblées d’une autre entité, il doit être fait masse de l’ensemble des droits
de vote détenus par l’entité consolidante et par toutes les entités qu’elle
contrôle de manière exclusive.
Art. 211-7 Calcul de la fraction des droits de vote détenus Pour le calcul de la
fraction des droits de vote détenus, il convient de tenir compte des actions à droit
de vote double, des certificats de droit de vote créés lors de l’émission de certifi-
cats d’investissement et, s’il y a lieu, des titres faisant l’objet d’engagements ou
de portage fermes détenus pour le compte de l’entité consolidante.
IR3 Opérations de portage Le terme « portage » recouvre un ensemble
d’opérations par lesquelles une entité a l’obligation d’acheter des titres à un
porteur au terme d’une période et à un prix déterminés à l’avance, ce porteur
ayant l’obligation de les lui vendre.
Ces titres sont considérés comme détenus du point de vue de l’entité consolidante,
si les spécificités de l’engagement ferme ou du contrat de portage ferme la rendent
titulaire des prérogatives essentielles attachées à ces titres. Pour déterminer la
nature et l’importance du contrôle ou de l’influence notable, le titulaire des droits
relatifs au contrôle des titres faisant l’objet du portage prend également en
compte les autres titres de l’entité considérée qu’il détient par ailleurs.

A. Définition et utilité du pourcentage


de droits de vote
1. Définition du pourcentage de droits de vote
2070 Le pourcentage de droits de vote détenu dans une entité correspond au cumul
des pourcentages de droits de vote dont dispose l’entité consolidante dans les assemblées
de cette entité (Règl. ANC 2020-01 art. 211-6 et 211-7) :
– soit directement ;

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– soit indirectement, c’est-à-dire par l’intermédiaire d’entités sous contrôle exclusif ;


Cette définition de la détention indirecte donnée par le règlement ANC no 2020-01 confirme
les positions de la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 22-3) et de
l’AMF (Bull. COB no 184, août-septembre 1985, p. 9 s.), selon lesquelles les droits de vote
détenus par des entités sous contrôle conjoint ou sous influence notable ne peuvent être pris
en compte pour la détermination du pourcentage de droits de vote.
– soit en vertu de contrats de portage ferme pour le compte de l’entité consolidante
répondant à certaines conditions précisées ci-après (voir no 2076 s.).
Remarque – Droits de vote à prendre en compte Les droits de vote à prendre en compte sont ceux
qui concernent les assemblées générales ordinaires et non les assemblées générales extraordi-
naires (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s. ; voir no 2023-1).

2. Utilité du pourcentage de droits de vote


2071 Le pourcentage de droits de vote, communément appelé pourcentage de contrôle,
constitue un des critères essentiels permettant d’établir ou de présumer le contrôle
exclusif, le contrôle conjoint ou l’influence notable (C. com. art. L 233-16 et L 233-17-2 et
Règl. ANC 2020-01 art. 211-3 à 211-6).
Pour autant, il ne s’agit pas du seul critère à prendre en compte pour établir le lien de
dépendance entre l’entité consolidante et une autre entité.
Exemples :
– un groupe qui détient moins de 20 % des droits de vote d’une entité pourra démontrer
l’exercice d’une influence notable en utilisant notamment les situations citées par le règlement
ANC no 2020-01 qui mettent en évidence cette influence (voir no 2062) ;
– un groupe qui détient moins de 40 % des droits de vote pourra démontrer l’existence d’un
contrôle exclusif contractuel (voir no 2024).

B. Calcul du pourcentage de droits de vote


1. Modalités de décompte des droits de vote
2074 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-7), pour chaque entité sous contrôle
exclusif détentrice de droits de vote, et pour l’entité mère, il doit être procédé au cumul des :
a. droits de vote attachés aux actions ordinaires détenues ;
b. certificats de droit de vote créés lors de l’émission de certificats d’investissement ;
Remarque Depuis l’ordonnance 2004-604 du 24 juin 2004 portant réforme du régime des
valeurs mobilières, les certificats d’investissement ne peuvent plus être créés. Les titres
antérieurement émis continuent à exister. Ils peuvent toutefois être remplacés par des actions
de préférence (voir ci-après d.) ou être reconstitués en actions par réunion avec les droits
de vote.
c. droits de vote double attachés à certains titres ;
Selon le CNC (Bull. CNC 77, 4e trim. 1988, p. 16 s.) interprétant la 7e directive (art. 1er 1o a.
remplacé par art. 22 1o a. de la directive 2013/34/UE du 26-6-2013) :
– les actions ou parts à droit de vote multiple doivent être intégralement prises en compte,
même si ces actions ou parts ne représentent pas la majorité du capital ;
– les actions ou parts dont les droits de vote sont proportionnellement réduits par rapport à
d’autres actions ou parts doivent être également prises en compte uniquement en fonction
de la proportion des droits de vote détenus.

68 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

d. droits de vote attachés aux titres faisant l’objet d’engagements ou de portages


fermes détenus pour le compte de l’entité consolidante.
A notre avis, les droits de vote détenus pour le compte d’une entité sous contrôle exclusif
devraient également être pris en compte.
La définition des opérations de portage et les conditions de prise en compte des droits de
vote attachés aux titres portés sont détaillées aux no 2075 s.
Pour l’impact sur le pourcentage de droits de vote des titres d’autocontrôle, voir no 4815.
Remarque – Actions de préférence Cette catégorie de titres de capital a été créée par l’ordonnance
2004-604 du 24 juin 2004 (pour plus de détails, voir Mémento Sociétés commerciales no 67780 s.). Les
actions de préférence peuvent être créées avec ou sans droit de vote. En outre, le droit de vote des
actions de préférence peut, sous certaines conditions, être aménagé pour un délai déterminé ou détermi-
nable, suspendu pour une durée déterminée ou déterminable ou supprimé (C. com. art. L 228-11). Il est
ainsi possible, par exemple, de limiter le droit de vote des titulaires d’actions de préférence à certains
types de décisions seulement. Il est également possible d’accorder aux actions de préférence un droit
de vote double. Compte tenu de la diversité des situations possibles, les droits de vote attachés aux
actions de préférence doivent, à notre avis, être analysés au cas par cas pour la détermination du
pourcentage de droits de vote.

2. Définition et conditions de prise en compte


des droits de vote attachés aux titres portés
Définition du portage

2075 Le règlement ANC no 2020-01 définit le terme « portage » comme un ensemble


d’opérations par lesquelles une entité a l’obligation d’acheter des titres à un porteur au
terme d’une période et à un prix déterminés à l’avance, ce porteur ayant l’obligation de
les lui vendre (Règl. ANC 2020-01 art. 211-7 IR3).
Cette définition couvre l’ensemble des engagements financiers sur titres de capital
(engagements à terme fermes et opérations de portage), que ces engagements comprennent
ou non l’obligation pour le porteur de conserver les titres pendant toute la durée du contrat.
En effet, l’avis du CNC no 94-01 du 16 septembre 1994 relatif au traitement comptable des
engagements financiers sur titres de capital reproduit en commentaires infra-règlementaires
sous l’article 833-18 du PCG fournit une définition du terme « portage » :
« Le terme “portage” n’a pas de définition juridique. Il recouvre un ensemble d’opérations qui
ont un point commun : un investisseur souscrit ou achète des titres d’une société avec la
garantie que ces titres lui seront rachetés au terme d’une période déterminée à un prix fixé à
l’avance. Les opérations de portage se distinguent des autres engagements financiers à terme
car dans le cadre du portage le porteur s’engage à acquérir les titres au début du contrat et à
les conserver durant toute la durée de celui-ci alors qu’en ce qui concerne les autres
opérations à terme le “vendeur” s’engage seulement à livrer les titres à la date du contrat et
non pas à les détenir pendant toute sa durée. »

Conditions de prise en compte des droits de vote


attachés aux titres portés

2076 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-7), les droits de vote attachés aux titres
faisant l’objet de portage doivent être pris en compte pour la détermination du contrôle
pendant la durée du portage si les deux conditions suivantes sont simultanément remplies :
Ces dispositions confirment l’avis du CNC no 94-01 du 16 septembre 1994 relatif au traitement
comptable des engagements financiers sur titres de capital (Bull. no 100, 3e trimestre 1994, p. 3 s.).

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

a. Engagement ferme Le contrat de portage constitue un engagement ferme. Selon l’avis


du CNC no 94-01, un engagement est ferme s’il est générateur de droits et d’obligations
dès sa signature et avant même le dénouement des opérations. Ceci par opposition aux
engagements dits ouverts, s’il existe une faculté et non une obligation ou bien s’il s’agit
d’un simple engagement de livrer des titres ;
Ainsi, une simple option d’achat détenue par l’entité consolidante ou une simple option de vente
consentie au porteur, voire des options croisées, ne constituent pas des engagements fermes.
b. Exercice des droits de vote correspondants En outre, en vertu du contrat, l’entité
consolidante est le titulaire des prérogatives essentielles attachées aux titres concernés,
c’est-à-dire, à notre avis, que cette entité est en mesure d’exercer, même indirectement,
les droits de vote attachés à ces titres.
Pour l’incidence sur le pourcentage d’intérêts des titres portés pour le compte de l’entité consolidante
ou pour le compte d’une autre entité consolidée, voir no 4313.

3. Exemples pratiques d’application


2077 Le pourcentage de droits de vote (de contrôle) est déterminé différemment selon
la nature de la liaison financière entre l’entité consolidante et l’entité consolidée.

Liaison directe

2078 Le pourcentage de droits de vote est égal au pourcentage des droits de vote
détenus par l’entité consolidante.

Liaison indirecte par chaîne unique

2079 Toutes les entités de la chaîne doivent être sous contrôle exclusif, voir no 2070.
Lorsqu’il y a rupture du contrôle, les autres critères non basés sur ce pourcentage doivent
être pris en compte pour établir le lien de dépendance entre l’entité consolidante et une
autre entité, voir no 2071.
Cas 1 :

51 % Pourcentage de droits de vote

A Contrôle dans A : direct 51 %


(1)

70 %

B Contrôle dans B : par A 70 %

(1) Contrôle exclusif présumé (voir no 2023)

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Cas 2 :

30 % Pourcentage de droits de vote

A Contrôle dans A : 0 % (1)

70 %
Contrôle dans B : 0 %
B
(rupture en A) (1)

(1) Vérifier que les autres critères non basés sur ce pourcentage ne permettent pas d’établir l’influence
notable de M sur A.

Liaison directe ou indirecte par plusieurs chaînes

2080 Si l’entité est sous le contrôle exclusif d’une entité au bout d’une chaîne ne
comportant que des entités sous contrôle exclusif, elle est elle-même sous le contrôle
exclusif de la société mère. Il n’y a pas à se préoccuper des autres chaînes de liaison.
Il en est de même, bien entendu, si la société mère la contrôle directement.

Si l’entité est sous influence notable de la précédente entité en bout de chaîne de contrôle
exclusif, elle est elle-même sous influence notable de la société mère.
Il en est de même, bien entendu, si la société mère y exerce directement une influence
notable.

M M M M M

60 % 60 % 60 % 60 % 30 %

A A A A A

20 % 60 % 40 % 20 % 30 %

60 % 40 % 30 % 20 % 30 %

B B B B B

Contrôle exclusif de B Influence notable sur B


(sous réserve d’un contrôle de fait)

Liaisons réciproques

2 0 8 1 Liaison réciproque avec la société mère Il n’est pas tenu compte des titres
de la société mère détenus par la société concernée (voir no 4815).

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Pourcentage
de contrôle 43 % 8%
dans B : 43 %

2 0 8 2 Liaison réciproque entre société sous contrôle exclusif et société sous


influence notable Il faut rechercher les droits de vote pouvant être utilisés lors d’une
assemblée générale ordinaire des sociétés concernées.

M M M

65 % 75 % 65 % 40 % 65 % 43 %

35 % 8% 8%
A B A B A B
25 % 12 % 8%

Exemple :

Pourcentages de droits de vote :

65 % 65 % 65 %
1. Dans A Direct
35 % 8 % (1) 8% (1)
Par B
100 % 73 % 73 %

D’où contrôle exclusif de droit

(1) car M contrôle B grâce à la participation complémentaire de A dans B.

75 % 40 % 43 %
2. Dans B Direct
25 % 12 % (1) 8% (1)
Par A
100 % 52 % 51 %

D’où contrôle exclusif de droit

(1) car M contrôle A.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Détermination du périmètre de consolidation

Liaisons circulaires

2083 Liaisons entre sociétés sous contrôle exclusif ou sous influence notable
Exemple :

M M

70 % 70 %

A A

60 % 30 % 40 % 30 %

B 60 % C B 60 % C

Ce cas se ramène à celui de la liaison réciproque, voir no 2082.


Pourcentage de contrôle (de droits de vote)

Direct 70 % 70 %
Dans A Par C 30 % 100 % 0 % (rupture en B) 70 %

Dans B Par A 60 % 40 %

Dans C Par B 60 % 0 % (rupture en B)

Actions propres

2084 Les actions propres détenues par une entité ne sont à prendre en compte ni
au numérateur ni au dénominateur pour le calcul du pourcentage de droits de vote détenu
par l’entité consolidante dans cette entité.
Pour plus de détails, voir no 4850 s.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodes de consolidation applicables aux entités du périmètre

SECTION II

Méthodes de consolidation
applicables aux entités
du périmètre

I. Entités sous contrôle exclusif

2 0 8 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 221-1 (en partie) Dispositions générales Les méthodes de consolidation
sont les suivantes :
– pour les entités sous contrôle exclusif, l’intégration globale ;
– […]
IR1 Consolidation d’un groupe composé d’entités de secteurs différents
La règle selon laquelle les entités sous contrôle exclusif sont consolidées par
intégration globale s’applique également à celles dont les comptes individuels
sont structurés de manière différente de ceux des autres entités incluses
dans le périmètre de consolidation, parce qu’elles appartiennent à des
secteurs d’activité différents.

Application obligatoire de la méthode de l’intégration globale

2087 Les comptes des entités placées sous le contrôle exclusif de l’entité consoli-
dante doivent être consolidés par intégration globale (C. com. art. L 233-18 et Règl. ANC
2020-01 art. 221-1).
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 221-1 IR1) précise que ce principe général s’applique
également aux entités dont les comptes individuels sont structurés de manière différente
de ceux des autres entités incluses dans le périmètre de consolidation, parce qu’elles
relèvent de secteurs d’activité différents, même s’il existe une forte diversité des
activités au sein du groupe (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EC 2012-59, p. 749 s.).
Selon l’AMF (Bull. COB no 189, février 1986, p. 4), les entreprises relevant de secteurs d’activité
différents sont celles qui sont régies par des règles comptables différentes, c’est-à-dire :
– industrie et commerce,
– crédit (établissements financiers),
– assurance.
Remarque La méthode de consolidation par mise en équivalence ne peut donc pas être utilisée pour
consolider des entités contrôlées exclusivement au motif que la structure de leurs comptes est très différente
de celle des autres entités consolidées (rappel : cette pratique ancienne n’est plus autorisée depuis 2005).
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-9) ajoute que, dans ce cas, une information
sectorielle appropriée doit être donnée en annexe (voir no 7541).
Pour la présentation des postes particuliers des comptes des entités à activités dissemblables
dans les comptes consolidés, voir no 7023 et 7207.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodes de consolidation applicables aux entités du périmètre

II. Entités sous contrôle conjoint

2 0 9 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 221-1 (en partie) Dispositions générales Les méthodes de consolidation
sont les suivantes :
– […] ;
– pour les entités sous contrôle conjoint, l’intégration proportionnelle ;
– […]

Application obligatoire de la méthode


de l’intégration proportionnelle

2094 Les comptes des entités contrôlées conjointement par la société consolidante
avec d’autres actionnaires ou associés sont consolidés par intégration proportionnelle
(C. com. art. L 233-18 et Règl. ANC 2020-01 art. 221-1).
A notre avis, même si le règlement ANC no 2020-01 ne le précise pas, ce principe général
s’applique également aux entités dont les comptes individuels sont structurés de manière
différente de ceux des autres entités incluses dans le périmètre de consolidation, parce
qu’elles relèvent de secteurs d’activité différents, même s’il existe une forte diversité
des activités au sein du groupe.
En effet, les précisions apportées par le règlement ANC no 2020-01 (art. 221-1 IR1) à l’article
L 233-18 du Code de commerce concernent, à notre avis, l’ensemble des sociétés visées dans
cet article, c’est-à-dire aussi bien les sociétés intégrées globalement que proportionnellement.
Remarque La méthode de consolidation par mise en équivalence ne peut donc pas être
utilisée pour consolider des entités contrôlées conjointement au motif que la structure de
leurs comptes est très différente de celle des autres entités consolidées (rappel : cette
pratique ancienne n’est plus autorisée depuis 2005).

III. Entités sous influence notable

2 1 0 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 221-1 (en partie) Dispositions générales Les méthodes de consolidation
sont les suivantes :
– […] ;
– pour les entités sous influence notable, la mise en équivalence.

Application obligatoire de la méthode de la mise en équivalence

2101 Les comptes des entités sur lesquelles la société consolidante exerce une
influence notable sont consolidés par mise en équivalence (C. com. art. L 233-18 et Règl.
ANC 2020-01 art. 221-1).

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

ANNEXE

Méthodologie d’analyse
des entités ad hoc

I. Nécessité d’une approche méthodique


fondée sur l’analyse des opérations
et l’exercice du jugement professionnel
2125 La définition et les règles de consolidation des entités ad hoc (voir no 2026 s.)
ont été conçues pour limiter les risques d’abus de la part de certaines entités qui cherchent
à sortir de leurs états financiers certains actifs, passifs, charges ou produits dont elles
conservent pourtant le contrôle.
Par exemple, des actifs loués en crédit-bail et retraités au bilan du preneur comme des
acquisitions à crédit peuvent être transférés à une entité ad hoc puis loués au cédant par un
contrat de location simple, traité comme tel. Si l’entité ad hoc est contrôlée par le cédant, ce
qui permet à ce dernier de continuer à exercer les mêmes droits sur les biens loués et à en
supporter les mêmes risques et avantages, alors elle doit être consolidée et les contrats de
crédit-bail sont ainsi maintenus au bilan consolidé du cédant.

Pour autant, l’objectif de ces définitions et règles spécifiques n’est pas de modifier les
règles de comptabilisation de montages qui modifient effectivement les risques et
avantages de l’entité consolidante avant et après le montage de l’entité ad hoc.
Soit, par exemple, une entité consolidante qui transfère des contrats de crédit-bail dont elle
dispose et dont elle n’a plus d’utilité en tant que locataire, à une nouvelle entité dont elle
détient 30 %, les 70 % restants étant détenus par des investisseurs hors groupe. Si cette
entité loue les actifs correspondants à des tiers autres que l’entité consolidante, en assurant
elle-même la recherche des locataires, le suivi commercial, etc. et si les risques et avantages,
les résultats et l’actif net de cette entité sont répartis entre l’entité consolidante et les investis-
seurs externes en proportion de leur participation au capital, alors cette entité ne constitue
pas une entité ad hoc (celle-ci n’exerçant pas son activité pour le seul compte de l’entité
consolidante). Elle doit alors être analysée au regard des règles générales de détermination
du périmètre de consolidation en fonction de l’existence d’une influence notable, d’un contrôle
conjoint ou d’un contrôle exclusif. Au cas particulier, l’influence notable est présumée.

Dès lors, l’analyse des montages mis en œuvre, souvent très complexes, nécessite
d’adopter une démarche méthodique, fondée sur une analyse précise, au cas par cas,
de tous les contrats, accords, clauses statutaires impliquant une entité du groupe et faisant
une large place à l’exercice du jugement professionnel.

76 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

II. Une démarche en deux étapes


2126 La démarche d’analyse des entités ad hoc vise à répondre successivement aux
deux questions suivantes :
– l’entité répond-elle à la définition d’une entité ad hoc ? (voir no 2127 s.) ;
– l’entité consolidante exerce-t-elle un contrôle sur l’entité ad hoc ? (voir no 2130 s.).
Remarque Dès lors que l’entité répond à la définition d’une entité ad hoc et que l’entité
consolidante exerce un contrôle sur celle-ci, la consolidation de cette entité est obligatoire,
voir no 2027.
Pour illustrer cette méthodologie, un exemple d’analyse d’une structure de portage de
contrats de crédit-bail, effectué par le bulletin CNCC (no 121, mars 2001, EC 2000-64,
p. 131 s.), est présenté aux no 2148 s.
Remarque Le processus d’analyse peut être long et consommateur de temps et de ressources. Il
nécessite, en effet, la collecte d’informations sur l’activité, la nature et le fonctionnement de la
structure ainsi que l’analyse des opérations logées dans les entités ad hoc au regard des critères (non
limitatifs) énoncés par les textes pour déterminer si le groupe en détient le contrôle. Ce processus
d’analyse doit donc être anticipé dans le temps, grâce notamment à la mise en place de procédures
internes fiables et rapides visant à informer la direction financière (et ses auditeurs) de toute
opération pouvant aboutir à la création d’une entité ad hoc.

A. L’entité répond-elle
à la définition d’une entité ad hoc ?
Pour la définition complète d’une entité ad hoc, voir no 2026.

1. Importance de l’identification des entités ad hoc


2127 L’identification des structures répondant à la définition des entités ad hoc est
essentielle. En effet, l’existence d’une entité ad hoc constitue une très forte présomp-
tion de l’existence d’un contrôle de cette entité par l’un des participants au montage
(c’est-à-dire le sponsor, les investisseurs, ou encore une tierce personne comme, par
exemple, un garant).
L’identification de la partie disposant de ce contrôle devra alors être réalisée sur la base des
critères indicatifs et non cumulatifs indiqués, et selon une démarche méthodique telle que
celle exposée aux no 2130 s.

2. Critères de définition des entités ad hoc


2128 Il est nécessaire de distinguer les trois éléments principaux de la définition et de
répondre notamment aux questions ci-après, les réponses pouvant être plus ou moins
évidentes à trouver.
a. Structure juridique distincte L’entité est-elle une structure juridique distincte de
l’entité consolidante ?
b. Structure créée spécifiquement pour gérer une opération ou un groupe
d’opérations similaires pour le compte d’une entité Pour savoir si une structure a été

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

créée spécifiquement pour une entité, il est généralement nécessaire de comprendre


pourquoi la structure a été créée.
Pour cela, il convient de répondre notamment aux questions suivantes :
– pourquoi les transactions ne sont-elles pas conclues dans leur forme habituelle directe-
ment par les diverses parties prenantes et sans l’intermédiaire d’une entité ad hoc ?
– si les transactions étaient conclues sans l’intermédiaire d’une entité ad hoc, quel serait
alors leur traitement comptable ?
c. Activité de l’entité exercée uniquement pour le compte de cette entité (sponsor),
par mise à disposition d’actifs ou par la fourniture de biens, de services ou de capitaux :
– les activités de l’entité ad hoc sont-elles réalisées pour le groupe, et dépendent-elles
totalement du groupe ?
– la structure gère-t-elle des opérations pour le compte d’autres entités ?
La dépendance économique d’une entité à l’égard de l’entité consolidante (telle que les
relations des fournisseurs avec un client important) ne permet néanmoins pas à elle seule de
conclure à l’existence d’une entité ad hoc ou d’un contrôle. Un franchisé ou un concession-
naire ne répondent pas à la définition des entités ad hoc ; ils sont en effet dépendants d’une
autre entité pour l’exercice de leur activité mais assument les risques et avantages liés à
celle-ci (voir no 2026-1).
Pour le cas particulier des structures multisponsors ou multicellulaires comme, par exemple,
les fonds communs de titrisation multicédants, il convient de s’assurer que la cellule examinée
répond à la définition d’une entité ad hoc. Pour cela, il convient notamment de s’interroger
sur l’absence de « mutualisation » des risques et avantages pour les différents sponsors (voir
no 2026-2).

3. Caractéristiques habituelles des entités ad hoc


2129 Les entités ad hoc peuvent être créées sous diverses formes juridiques :
sociétés à responsabilité limitée, sociétés de personnes, sociétés sans personnalité
morale, etc. Les caractéristiques énoncées ci-après, communes à de nombreuses entités
ad hoc, sont destinées à faciliter l’identification de ces entités mais ne constituent que
des indicateurs.
a. Faible capitalisation Une caractéristique commune aux entités ad hoc est qu’elles sont
en général peu capitalisées, les capitaux propres étant alors trop faibles pour supporter
l’ensemble des activités de l’entité.
Toutefois, l’existence d’un capital élevé ne signifie pas nécessairement que l’entité n’est pas
une entité ad hoc.
b. Absence de profit Les accords contractuels prévoient généralement que les
détenteurs de capitaux (investisseurs) n’obtiendront pas de distribution significative de
résultats et ne réaliseront pas de gains significatifs en capital.
Toutefois, ce n’est pas toujours le cas et les parties prenantes à une entité ad hoc peuvent
retirer un rendement de leur participation dans une telle entité au travers d’une participation
au capital. En outre, il peut exister d’autres relations commerciales avec l’entité, permettant
aux détenteurs de capital de participer à la majorité des risques ou des avantages sans donner
l’impression d’avoir le contrôle.
c. Pays d’immatriculation Les entités ad hoc sont parfois immatriculées dans des pays
ayant une fiscalité attractive, afin de bénéficier d’avantages fiscaux et d’un formalisme
réglementaire généralement peu contraignant.
Toutefois, l’existence de conventions fiscales bilatérales et d’une réglementation fiscale
spécifique peut également rendre attractives des structures nationales.
d. Structures « autogérées » Une caractéristique typique des entités ad hoc est qu’elles
ne sont généralement pas en mesure de prendre des décisions importantes de manière

78 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

autonome. Ceci provient du fait que les décisions majeures sont généralement prédétermi-
nées, soit dans les statuts, soit dans des accords conclus lors de la création de la structure,
ce qui permet à l’entité de fonctionner en « pilotage automatique », en l’absence apparente
de contrôle par une quelconque partie.

B. L’entité consolidante exerce-t-elle


un contrôle sur l’entité ad hoc ?
2130 Pour déterminer l’existence d’un contrôle, il est nécessaire d’analyser
notamment les domaines identifiés par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 2027) comme
étant représentatifs de ce contrôle :
– l’entité consolidante dispose-t-elle en réalité des pouvoirs de décision, assortis ou non
des pouvoirs de gestion, sur l’entité ad hoc ? (voir no 2131) ;
– l’entité consolidante peut-elle bénéficier des avantages de l’entité ? (voir no 2132) ;
– l’entité consolidante supporte-t-elle in fine les risques relatifs à l’entité ad hoc ? (voir
no 2133 s.).
L’appréciation de ce type de contrôle est complexe et requiert dans tous les cas l’exercice
du jugement professionnel fondé sur l’analyse du contexte économique et financier
propre au montage.
Cette analyse peut être très complexe, notamment lorsqu’il existe plusieurs parties en
présence et que chacune répond à une des conditions susceptibles de conférer un
contrôle.
Par exemple, une des parties pourrait être exposée à tous les risques liés aux actifs de l’entité
ad hoc et une autre partie bénéficier des avantages liés à la structure.

Toutefois, les cas de réel contrôle conjoint sur une entité ad hoc devraient être très
exceptionnels en pratique, une seule des parties concernées détenant généralement le
contrôle exclusif d’une telle entité.

1. Qui dispose en réalité des pouvoirs de décision


et de gestion sur l’entité ad hoc ou sur les actifs cédés ?
2131 Une question clé dans l’analyse d’une entité ad hoc est de savoir si elle est en
mesure de déterminer seule sa propre activité et si elle le fait en pratique.
Si l’on se trouve dans le cas où la direction a peu ou pas de capacité à prendre des
décisions et que l’entité est en pilotage automatique, il est alors probable que l’entité est
contrôlée par l’une des parties prenantes au montage.
Les réponses aux questions suivantes permettent alors de déterminer qui exerce les
pouvoirs de décision et de gestion sur l’entité ad hoc.
a. Création de l’entité Qui est à l’origine de la création de la structure ?
La création d’entités ad hoc est le plus souvent confiée à des avocats ou à des conseils
juridiques et fiscaux. La question clé est donc de savoir qui leur a donné instruction pour cette
création et qui a pris les décisions relatives aux activités qui seront exercées par l’entité et à
la désignation des premiers dirigeants de cette entité.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 79


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

b. Modification des statuts de l’entité Qui a le pouvoir de modifier les statuts de l’entité
(par exemple, les clauses concernant la nature de l’activité) ? Qui peut opposer son droit
de veto aux propositions de modifications des statuts ou du règlement intérieur ?
c. Dissolution de l’entité Qui dispose du pouvoir unilatéral de dissoudre l’entité ad hoc ?
Par exemple, lorsque l’une des parties participant au montage peut décider à tout moment
de ne pas renouveler des lignes de crédit ou des facilités de caisse remettant ainsi en cause
la poursuite des opérations de l’entité, elle peut disposer, au travers de cette « menace »,
d’un contrôle de l’entité.
d. Prise de décision Comment se prennent les décisions importantes ?
Par exemple, lorsqu’une entité transfère son portefeuille de placement à une Sicav dont elle
est le seul détenteur de parts (ou un des principaux détenteurs de parts, qui sont en nombre
restreint) et dont les fonctions de dépositaire et de gestionnaire sont confiées à une banque,
cette entité peut disposer du contrôle de cette Sicav dès lors que la fonction de gestionnaire
fait l’objet d’une délégation de gestion financière entre l’entité porteuse de parts et la société
de gestion. Dans ce cas, en effet, la délégation de gestion financière permet à l’entité
porteuse de parts de gérer les actifs de l’OPCVM comme s’il s’agissait de ses propres actifs.
Cas particulier des structures autogérées Il est fréquent que les entités liées à des entités
ad hoc tentent de les présenter comme ayant un management indépendant et ce, notamment
en désignant comme dirigeants de ces entités d’éminents professionnels. Toutefois, la
présence de tels professionnels importe peu dès lors qu’il n’y a en fait aucune décision
importante à prendre. Ainsi, en pratique, il y a lieu de considérer la fréquence des prises de
décisions ainsi que celle des réunions des dirigeants de l’entité pour prendre ces décisions.
En l’absence de décision majeure susceptible d’être prise (et effectivement prise) après la
création de l’entité, il est très probable que l’entité est contrôlée par l’un des participants au
montage.

2. Qui bénéficie de l’essentiel des avantages de l’entité ?


2132 La capacité d’un des participants au montage à bénéficier de la majorité des
avantages liés à l’entité ad hoc peut être la preuve que ce participant contrôle l’entité.
Cette capacité peut exister (et existe très souvent) pour le sponsor de l’entité ad hoc
(entité ayant créé l’entité ad hoc et pour laquelle cette dernière exerce ses activités),
même en l’absence de participation au capital.
De tels avantages peuvent prendre des formes très diverses :
– droit sur les résultats de l’entité ;
– marge sur un prêt accordé à l’entité ;
– rémunération sur la fourniture de biens ou de services ;
– rémunération sur l’octroi de garantie ;
– droit à une quote-part d’actif net ;
– droit de disposer d’un ou de plusieurs actifs ;
– droit à la majorité des actifs résiduels en cas de liquidation ;
– etc.

Ainsi, pour déterminer à qui revient la majorité des avantages liés à l’entité ad hoc, il
convient, à notre avis, de répondre notamment aux questions suivantes :
a. Rémunérations Quelle partie perçoit une rémunération de l’entité ad hoc ? Quel est le
montant prévisionnel des rémunérations qui seront versées aux différentes parties ?
b. Coût des fonds Une ou plusieurs parties obtiennent-elles des avantages tels qu’un
coût du capital plus faible ou le paiement de loyers réduits grâce à l’entité ad hoc ? Quel
est l’écart entre les montants payés pour les fonds, avec ou sans l’entité ad hoc ?

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

c. Intérêts résiduels Quelles sont les parties exposées ou celles qui obtiennent un intérêt
résiduel dans tout actif de l’entité ad hoc ? Quelle serait, pour ces parties, la différence en
termes de coût de ces actifs, avec et sans l’entité ad hoc ?
d. Boni de liquidation Quelles sont les parties bénéficiant de la liquidation de la
structure ? Par exemple, existe-t-il des honoraires de liquidation ou des marges addition-
nelles en cas de liquidation ?

3. Qui supporte in fine la majorité des risques


relatifs à l’entité ad hoc ?
2133 L’analyse des risques liés à l’entité ad hoc met en jeu plusieurs types de risques
qu’il est nécessaire d’appréhender distinctement :
– les risques liés aux actifs de l’entité ad hoc (voir no 2135) ;
– les risques liés aux actifs nets de l’entité ad hoc (voir no 2139) ;
– les risques liés aux spécificités de la structure mise en place (voir no 2142).
Dans tous les cas de montages financiers complexes faisant intervenir plusieurs parties (dont
notamment fréquemment un établissement financier), il est nécessaire d’analyser avec
attention quelle partie supporte in fine les risques liés à l’opération.

Analyse des risques liés aux actifs de l’entité

2135 Démarche générale Cette analyse permet de déterminer quelle partie est
exposée aux risques principaux relatifs aux actifs détenus par l’entité ad hoc. Ce risque
doit être évalué par référence à la variabilité des produits plutôt qu’en fonction de leurs
valeurs absolues.
Par exemple, si une entité ad hoc détient un portefeuille de créances ayant un niveau de
défaillance de 3 %, la partie qui supporte la majorité de ce risque est probablement la partie
la plus exposée au risque de crédit inhérent à cette entité.
Un indicateur très pertinent de l’identité de la partie prenant en charge la majorité des
risques liés aux actifs de l’entité ad hoc réside dans le mode d’évaluation du risque de
crédit par les prêteurs de l’entité ad hoc.
Par exemple, si une banque garantit un portefeuille de créances qui ont été vendues à une
entité ad hoc, il est probable que la dette émise par l’entité ad hoc sera notée en fonction du
rating de la banque plutôt que de celui des débiteurs cédés. Dans ce cas, il est très probable
que c’est la banque qui assume l’essentiel des risques liés à l’entité et que, toutes choses
égales par ailleurs, c’est elle qui contrôle l’entité ad hoc.
A l’inverse, si c’est le cédant du portefeuille de créances qui garantit le risque de
non-recouvrement, il est probable qu’il conserve la majorité des risques liés à l’entité ad hoc
et que, toutes choses égales par ailleurs, il contrôle cette entité.

2 1 3 7 Cas particulier des actifs financiers L’analyse des risques devrait


notamment permettre d’identifier quelle partie au montage assume les risques suivants :
a. risque de change, lorsque la valeur de marché des actifs varie en raison des variations
des taux de change à terme ;
b. risque de taux d’intérêt, lorsque la valeur de marché des actifs varie en raison de
variations des taux d’intérêt ;
c. risque de marché, lorsque les actifs (tels que les titres) sont négociés sur des marchés
liquides et que la valeur de marché des actifs varie en réponse aux variations des prix de
marché ;

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

d. risque de crédit, lorsqu’il s’avère que les actifs ne seront pas recouvrés en totalité et
que l’emprunteur (l’entité ad hoc) faillit à satisfaire ses obligations en totalité à temps ;
Il peut être nécessaire de scinder ce risque en deux :
– risque de retard de paiement, donnant lieu à paiement d’intérêts de retard ;
– risque de non-paiement.
e. risque de valeur résiduelle, lorsque la valeur de l’actif à la fin de sa durée de vie
escomptée s’avère inférieure à la valeur prévue.

Analyse des risques liés aux actifs nets de l’entité ad hoc

2139 Il est nécessaire de déterminer également quelle partie est exposée aux risques
nets de l’entité ad hoc.
Par exemple, si une des parties fournit une facilité de trésorerie qui est mise en œuvre si un
actif de l’entité n’est pas recouvré à l’échéance, il est alors probable que la partie est exposée
à certains des risques principaux liés aux actifs nets de l’entité ad hoc.

Ces risques peuvent être de nature différente et peuvent être assumés par des parties
différentes, celle qui assume les risques les plus importants étant, toutes choses égales
par ailleurs, celle qui contrôle l’entité ad hoc.
On peut citer quatre natures principales de risques liés aux actifs nets d’une entité :
a. risque lié à la détention d’actifs et de passifs libellés dans des monnaies étrangères
différentes ;
Ce risque peut être assumé par une des parties, par exemple au travers de la souscription de
contrats de change à terme.
b. risque lié à la détention d’actifs et de passifs portant intérêt à des taux différents
(par exemple, lorsque les actifs portent intérêt à taux fixes et les dettes portent intérêt à
taux variables) ou ayant des échéances de renégociation des conditions de rémunération
différentes (par exemple, si les actifs ont des échéances plus longues que celles des
dettes) ;
Ce risque peut être assumé par une des parties, par exemple au travers de la souscription
d’un swap de taux d’intérêt.
c. risque de liquidité, lorsque les actifs ont une échéance plus tardive que celles des
dettes ;
Ce risque peut être assumé par l’une des parties, par exemple au travers de la fourniture
d’une facilité de trésorerie dès lors que l’entité ad hoc ne peut plus lever de fonds sur le
marché pour satisfaire au paiement des dettes qui arrivent à échéance.
d. risque de réinvestissement lorsque les actifs ont une échéance antérieure à celle des
dettes ou en cas de paiement anticipé des actifs de l’entité.
Ce risque peut être assumé par l’une des parties, par exemple, au travers de la prise en
charge du risque de taux d’intérêt lié au placement des fonds encaissés sur le marché.

Analyse des risques liés aux spécificités de la structure

2142 Risques liés à la disparition de certains avantages Certaines structures


sont spécialement mises en place pour bénéficier de certains avantages, par exemple
fiscaux. Lorsque l’une des parties assume les risques liés à la disparition éventuelle de
ces avantages, il est très probable, toutes choses égales par ailleurs, que cette partie

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Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

détient le contrôle de l’entité, et ce, même si la disparition de ces avantages est très peu
probable.
Exemples :
– lorsque l’une des parties assume, pour le compte des autres parties prenantes, le risque
lié à un changement de législation fiscale, il est probable que cette partie contrôle l’entité ad
hoc ;
– lorsqu’une banque est impliquée dans le montage de l’entité ad hoc, il est fréquent qu’elle
demande à l’une des autres parties d’assumer le risque lié à un changement de réglementa-
tion, par exemple en matière de pourcentage minimum de fonds propres ; une telle
convention constitue un indicateur fort que la partie acceptant de prendre ce risque exerce
un contrôle sur la structure.

III. Exemple d’analyse d’une structure


de portage de contrats de crédit-bail
2148 La CNCC (Bull. CNCC no 121, mars 2001, EC 2000-64, p. 131 s.) a réalisé cet
examen dans le cadre d’un montage particulier qui lui a été soumis. La démarche que la
CNCC a adoptée – similaire à celle proposée ci-avant – peut, à notre avis, être réutilisée
dans le cadre de nombreux autres montages.
Cette démarche, résumée ci-après, confirme que seule une analyse détaillée des contrats
peut permettre de déterminer l’existence d’une entité ad hoc et d’identifier celle des
parties qui dispose du contrôle de cette entité.

2149 Présentation du montage examiné La CNCC (Bull. CNCC no 121, mars


2001, EC 2000-64, p. 131 s) a été interrogée sur un montage aboutissant à la création
d’une structure de portage de contrats de crédit-bail.
1. Situation avant le montage envisagé La société X établit des comptes consolidés en
conformité avec les règles françaises.
X exerce une activité de location de biens. Les biens loués ne sont pas directement acquis
par X mais font l’objet d’un financement par crédit-bail.
L’inscription des contrats de crédit-bail au bilan consolidé de X – méthode préférentielle
selon l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 300) rendue obligatoire par le règlement ANC
no 2020-01 (art. 272-2) – conduit :
– à enregistrer les biens objet de la location à l’actif du bilan consolidé et à les amortir
conformément aux méthodes comptables du groupe ;
– à comptabiliser en contrepartie l’emprunt correspondant au passif ;
– à annuler dans les comptes consolidés la redevance constatée en charges d’exploitation
dans les comptes individuels et à comptabiliser une charge financière et un rembourse-
ment progressif de l’emprunt.
2. Montage envisagé X envisage de transférer les contrats de crédit-bail vers une société
de financement, non liée à X par des liens en capital. Cette société de financement est
détenue à 100 % par un établissement financier.

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Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

Le tableau ci-après synthétise les attributions respectives de X et de la société de


financement :

Société de financement X

– reprend les contrats de location en cours ; – est investie d’un mandat de gestion :
recherche des locataires, suivi commercial de
la clientèle, entretien des biens…, rémunérée
notamment par une clause d’intéressement ;
– achète les nouveaux biens ; – bénéficie d’une participation aux bénéfices
de la société de financement en vertu d’un
accord distinct de la clause d’intéressement à
la saine gestion du mandat ;
– loue les biens aux utilisateurs finaux (clients – dispose d’une option d’achat des biens
de X). objet de la location à l’issue des contrats de
crédit-bail.

2152 Réponses apportées par la CNCC A la question posée (Bull. CNCC no 121,
mars 2001, EC 2000-64, p. 131 s.) : du fait de la mise en œuvre de ce montage, X est-elle
libérée de son obligation d’inscrire les contrats au bilan consolidé ?
La CNCC apporte les réponses suivantes selon le référentiel comptable français :
– par rapport à la situation antérieure au montage, X n’est plus liée par un contrat de
crédit-bail, mais elle est investie d’un mandat de gestion et d’une option d’achat des biens.
Le mandat de gestion exercé par X ne l’autorise pas à inscrire les biens à l’actif ni dans
les comptes individuels (PCG art. 621-11) ni dans les comptes consolidés (absence de
disposition remettant en cause le traitement retenu dans les comptes individuels) ;
– il convient, en revanche, de déterminer si la société de financement est une entité ad
hoc contrôlée par X et devant de ce fait être consolidée. Dans ce cadre, la CNCC (Bull.
CNCC précité) reprend successivement (Règl. CRC 99-02 § 10052) :
• la définition des entités ad hoc ; et
• les critères qui caractérisent l’existence d’un contrôle des entités ad hoc.
Les dispositions du § 10052 du règlement CRC no 99-02 relatives aux entités ad hoc étant
reprises quasiment à l’identique dans le règlement ANC no 2020-01 (voir no 2027), l’analyse
présentée dans le Bulletin CNCC précité est, à notre avis, toujours applicable.
1. Définition des entités ad hoc Dans le montage qui lui est soumis, la société de finance-
ment répond, selon le bulletin CNCC, à la définition d’une entité ad hoc puisqu’elle a été
créée pour le financement des biens utilisés exclusivement par X.
2. Contrôle de l’entité ad hoc Deux des trois critères cités par le règlement CRC no 99-02
(§ 10052) et repris dans le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-8) pour démontrer
l’existence du contrôle d’une entité ad hoc par l’entité consolidante sont considérés
comme remplis par le bulletin CNCC.
– Le deuxième critère relatif à la possibilité pour l’entité consolidante de bénéficier des
résultats de l’entité ad hoc est rempli. X bénéficie en effet d’une participation aux
résultats de la société de financement du fait d’un contrat spécifique, distinct de la clause
d’intéressement prévue dans le mandat de gestion des biens loués.
– Le troisième critère relatif aux risques liés à l’entité ad hoc est rempli puisque ces
risques sont supportés in fine par l’entité consolidante. En effet, le montage envisagé
ne semble pas, compte tenu des informations disponibles, faire supporter à l’entité le
risque d’avoir à conserver des biens à l’issue des contrats puisque l’option d’achat devrait
toujours être exercée par X. Le cas échéant, X devrait être motivée pour trouver des

84 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

acheteurs pour ces biens puisqu’elle est intéressée aux bénéfices de l’entité. Le bulletin
CNCC a donc conclu que les risques éventuels seraient in fine supportés par X.
En conséquence, selon le bulletin CNCC, X exerce un contrôle sur la société de
financement.
Remarque Le bulletin CNCC concluait qu’aucun titre de capital de cette société n’étant détenu,
directement ou indirectement, par X, la société de financement ne pouvait pas être consolidée. Les
contrats de crédit-bail portés par l’entité ad hoc ne figurent donc pas dans les comptes consolidés
de X.
La loi de sécurité financière no 2003-706 du 1er août 2003 ayant rendu obligatoire la consolidation des
entités ad hoc contrôlées, et ce, même en l’absence de détention de titre, pour les exercices ouverts
depuis le 3 août 2003 (voir no 2027), la société de financement doit être consolidée. Les contrats de
crédit-bail portés par l’entité ad hoc doivent donc figurer dans les comptes consolidés de X.

2156 Conséquences pratiques Il résulte de la réponse du bulletin CNCC le principe


général suivant :
Même dans le cas où les accords entre l’entité consolidante et l’entité ad hoc ne prévoient
pas explicitement que les risques relatifs à l’entité ad hoc incombent à l’entité consoli-
dante, dès lors que la création de l’entité ne modifie pas substantiellement les risques pris
par les parties prenantes à cette opération, le bulletin CNCC a estimé que les risques
continuaient à être supportés par l’entité consolidante.

IV. Exemple d’analyse d’opérations


de titrisation de créances commerciales
2160 L’avis CU CNC no 2004-D du 13 octobre 2004 relatif aux dispositions particulières
concernant la consolidation des fonds communs de créances (devenus fonds commun de
titrisation) et des organismes étrangers (voir no 2027-1) décrit en annexe plusieurs
opérations classiques de titrisation de créances commerciales en précisant le traitement
comptable résultant des dispositions de l’avis. Le texte de cette annexe est repris in
extenso ci-après.
Remarque Sur la réforme du cadre juridique applicable aux fonds communs de créance et le
remplacement des fonds communs de créances par les organismes de titrisation (comprenant
les fonds communs de titrisation et les sociétés de titrisation), voir no 2027-1.

2161 Présentation des opérations de titrisation examinées Cette annexe de


l’avis CU CNC précité décrit plusieurs opérations de titrisation de créances commerciales.
Dans toute opération de titrisation, les risques traditionnels d’un portefeuille de créances
commerciales (risque de perte, risque de retard de paiement et de dilution sur les créances
acquises par le fonds commun de créances) sont analysés et surdimensionnés. Contraire-
ment à un établissement de crédit, afin d’éviter toute faillite, le fonds commun de créances
(FCC, devenu fonds commun de titrisation ; voir no 2027-1) n’est pas soumis aux disposi-
tions de conservation de capitaux minimum qui correspondent à un risque non avéré
(« unexpected loss »). En revanche, le stress que les agences de notation imposent pour
obtenir une note correspond bien au même risque non avéré (« unexpected loss »), ce qui
a pour effet de surdimensionner la couverture du risque.

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ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

1. Hypothèses sur les créances On suppose qu’une étude sur les créances a conduit aux
constats suivants :
– il s’agit de créances nées (pas de cession de créances futures) ;
– la durée de vie moyenne pondérée des créances est de 66 jours (durée de vie = durée
entre émission de la facture et date de paiement effectif) ;
– en moyenne, les créances sont réglées comme suit : 80 % à jour, 10 % avec un retard
inférieur ou égal à 30 jours, 8 % avec un retard compris entre 31 et 60 jours et 2 % ne
sont jamais réglées car les débiteurs sont défaillants ;
– les débiteurs du cédant payent directement sur un compte du cédant, les flux de
trésorerie sont remontés dans les comptes du FCC dans les 24 heures ;
– les créances conduisant à des pertes (débiteurs défaillants) varient selon le mois de
0,8 % à 3 % ;
– les « dilutions » sont en moyenne de 0,4 %, avec une pointe allant à 0,7 % en période
de fin d’année (avoirs de fin d’année).
2. Opération de base Le cédant est chargé du recouvrement des créances et en cas
d’inexécution ou d’exécution inappropriée de ses obligations par le gestionnaire des
créances, la société de gestion peut changer de prestataire et doit le faire, dans le cadre
d’une obligation de moyens. Le fonctionnement du fonds a été dimensionné, dès sa
constitution, de façon à permettre la rémunération par le fonds de ce service, qu’il soit
fourni par le cédant ou par un tiers.
La société de gestion ne peut pas sous-traiter ou déléguer contractuellement ou de fait
tout ou partie de ses fonctions au cédant ou à une société du groupe du cédant.
Les rachats de créances sont prohibés en dehors des cas suivants (qui doivent par ailleurs
rester marginaux) :
– rachats motivés par une contrainte externe, de nature fiscale sur des créances irrémédia-
blement compromises ou irrécouvrables pour un prix hors taxes quasi nul (ce qui signifie
que le prix de rachat n’a pas d’influence sur la situation économique du FCC) ;
– rachats liés à un défaut de conformité des créances lors de leur cession ;
– rachats liés aux cas de dissolution du fonds, étant précisé qu’une dissolution ne peut
pas être décidée par le cédant.
Les créances sont cédées mensuellement. Le prix de cession est égal à 98 (décote de 2
uniquement composée d’une commission destinée à couvrir l’ensemble des services
rendus par les différents prestataires : société de gestion, dépositaire, gestionnaire des
créances, etc.) dont 90 sont payés comptant et le solde, soit 8, sous forme de prix différé.
Notons que 8 est estimé de la manière suivante : 2 × (3 + 0,7) + 0,6 = 8 – soit deux fois
le montant cumulé du plus élevé des pertes dues au risque de contrepartie (3) et des
dilutions (0,7).
0,6 correspond au coût de portage et a été déterminé de la façon suivante : 66 jours (durée
de vie moyenne pondérée des créances) / 360 jours × 3,25 % (taux Euribor + marge) = 0,6.
Le surdimensionnement (prix différé) est calculé pour chaque nouvelle acquisition et est
fixé de manière définitive pour chaque génération de créances.
Bien que les pertes moyennes du portefeuille de créances du cédant soient de 2 % et que
les dilutions moyennes soient de 0,4 %, la structuration de l’opération nécessite pour
obtenir une notation par les agences de notation à un niveau A, que le scénario soit
stressé. Cela implique de fonder les calculs de prix différés sur la somme du maximum
des pertes et des dilutions historiques (sur la dernière année) et de multiplier cette somme
par un facteur de 2. Si l’objectif de notation avait été d’obtenir un niveau AA, la même

86 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

somme aurait été multipliée par un facteur de 2,25 et pour une notation AAA, par un
facteur de 2,5.
En fin d’opération, le cédant reçoit tout excédent résiduel récupéré sur le paiement des
créances (100) au-delà des montants nécessaires pour rembourser le montant des parts
émises (90) et les commissions dues au fonds (2). Soit un remboursement du prix différé
de 5, soit [8 – (2 + 0,4 + 0,6)], si les charges constatées (pertes de contrepartie, dilution
et délai de paiement) sont équivalentes aux estimations moyennes initialement faites.
3. Scénarios
a. Prix différé Le rehaussement de crédit décrit ci-avant dans l’opération de base est
notamment obtenu par la mise en place d’un prix différé. L’opération pourrait être structurée
différemment, en remplaçant le prix différé par l’émission de parts subordonnées.
b. Souscription de 100 % des parts subordonnées Le cédant souscrit 100 % des parts
subordonnées pour un montant de 8. Le chiffre 8 est calculé comme précédemment, à
savoir deux fois le montant cumulé le plus élevé des pertes sur risque de contrepartie (3)
et des dilutions (0,7), plus 0,6 de coût de portage.
c. Souscription de 10 % des parts subordonnées pari passu Le surdimensionnement
est toujours constitué de l’émission de parts subordonnées pour un montant de 8. Le
cédant souscrit les parts subordonnées pari passu avec un tiers selon la répartition
suivante : 10 %, soit un montant de 0,8, souscrit par le cédant et 90 %, soit un montant
de 8,2, souscrit par le tiers.
d. Souscription de 25 % des parts subordonnées non pari passu Le cédant souscrit
25 % des parts subordonnées non pari passu. Il s’agit des parts supportant les premières
pertes.
4. Traitement comptable
a. Prix différé et souscription de 100 % des parts subordonnées Dans les deux
premiers cas de figure décrits ci-avant (prix différé et parts subordonnées souscrites à
100 %), le cédant conserve la majorité des risques et avantages relatifs aux créances
cédées, mais la présomption du contrôle du pouvoir de décision peut être levée compte
tenu des hypothèses de l’opération :
– possibilité effective de remplacer le gestionnaire des créances en cas d’inexécution de
ses obligations ;
– impossibilité pour la société de gestion de sous-traiter tout ou partie de ses fonctions
au cédant ;
– impossibilité pour le cédant de racheter les créances, en dehors de certains cas explicite-
ment définis et limités. Dans le cas présent, les rachats pour cause de dilution des
créances sont considérés comme marginaux ;
– fixation du prix différé ou des parts subordonnées souscrites pour chaque génération de
créances (ce qui n’empêche pas le montant de prix différé ou de parts subordonnées
d’évoluer pour les achats futurs).
L’opération conduit donc à la cession des créances et à la non-consolidation du FCC par
le cédant.
b. Souscription de 10 % des parts subordonnées pari passu Dans ce cas, le cédant a
externalisé la majorité des risques et avantages sur les créances cédées. En effet, la
moyenne totale des risques liés aux créances cédées est de 3 calculée de la manière
suivante : 2 (pertes dues à la défaillance des débiteurs) + 0,4 (dilution moyenne) + 0,6
(délai moyen) = 3.
La quote-part des risques supportée par le cédant s’élève à 0,3 (10 % × 3) comparée à 3.
Il y a donc bien externalisation de la majorité des risques (conservation de seulement
10 %).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 87


ENTITES A RETENIR DANS LE PERIMETRE DE CONSOLIDATION ET METHODES DE CONSOLIDATION APPLICABLES
Méthodologie d’analyse des entités ad hoc

Dans ce cas, l’opération est de facto exclue du périmètre de consolidation sans qu’il soit
besoin de lever la présomption de contrôle du pouvoir de décision.
c. Souscription de 25 % des parts subordonnées non pari passu La quote-part des
risques supportée par le cédant s’élève à 2, montant correspondant à 25 % du risque total
estimé à 8, le cédant supportant les premiers risques.
Ce montant est à comparer avec la moyenne totale des risques liés aux créances cédées
qui s’élève à 3 (voir calcul ci-avant).
Dans ce cas, le cédant supporte 2/3 des risques et avantages relatifs aux créances cédées,
mais la présomption du contrôle du pouvoir de décision peut être levée compte tenu des
hypothèses de l’opération (voir 1. ci-avant).

88 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CHAPITRE 3

Entités à exclure
du périmètre
de consolidation

Plan du chapitre

Section I Caractère exceptionnel des exclusions de périmètre 2512


Section II Cas d’exclusion obligatoire 2522
I. Notion de restrictions sévères et durables 2528
II. Exemples pratiques d’application 2529
Section III Cas d’exclusion facultative 2532
I. Détention de titres d’une entité
en vue de leur cession ultérieure 2534
II. Entité ou ensemble d’entités non significatives 2553
III. Informations obtenues hors délais
ou moyennant des frais excessifs 2562
Section IV Comptabilisation des titres non consolidés
d’entités sous contrôle exclusif ou conjoint
ou sous influence notable 2565

© Ed. Francis Lefebvre PwC 89


ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION

2501 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux exclusions du périmètre


de consolidation

► Caractère exceptionnel de l’exclusion du périmètre de consolidation d’une


entité contrôlée ou sous influence notable (no 2512).

► Exclusion obligatoire du périmètre de consolidation lorsque des restrictions


sévères et durables remettent en cause le contrôle ou l’influence notable, ou
les possibilités de transferts de fonds (no 2528 s.).

► Exclusion possible du périmètre de consolidation d’une entité dont les titres


sont détenus uniquement en vue d’une cession ultérieure (no 2534 s.).

► Exclusion possible du périmètre de consolidation si l’entité (ou l’ensemble


d’entités) présente un caractère non significatif (no 2553 s.).

► Exclusion possible du périmètre de consolidation si les informations


nécessaires à la consolidation ne peuvent être obtenues dans les délais ou sans
frais excessifs (no 2562).

► Classement obligatoire des titres d’une entité exclue du périmètre de


consolidation en titres de participation (no 2566).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux exclusions du périmètre de consolidation applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les exclusions
du périmètre de consolidation, voir no 7449 s.

90 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Caractère exceptionnel des exclusions de périmètre

SECTION I

Caractère exceptionnel
des exclusions de périmètre
2512 Selon l’article L 233-18 du Code de commerce, toutes les entités contrôlées
(contrôle exclusif ou contrôle conjoint) ou sous influence notable doivent, en principe, être
consolidées.
Des exceptions à ce principe, à caractère limitatif, prévues par l’article L 233-19 du Code
de commerce ont été reprises et précisées par le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1).
En conséquence, les exclusions de périmètre, qu’elles soient obligatoires (voir no 2522 s.)
ou facultatives (voir no 2532 s.), doivent être, en principe, en nombre très limité.
Ainsi, les dispositions du règlement ANC no 2020-01 confirment celles du précédent
règlement CRC no 99-02 (et de la doctrine antérieure) selon lesquelles les situations
suivantes ne peuvent constituer des motifs valables d’exclusion du périmètre :
– exercice par la filiale d’une activité très différente de celle du groupe (filiale bancaire
d’un groupe industriel, par exemple) ;
– date de clôture de la filiale ou de la participation très différente de celle retenue par le
groupe pour l’établissement de ses comptes consolidés (voir no 4021 s.) ;
– prise de contrôle ou d’influence notable d’une entité dans les derniers mois qui
précèdent la clôture de l’exercice comptable consolidé.
En effet, en principe, toute entité doit être retenue dans le périmètre de consolidation à
compter de la date à laquelle la société mère en prend le contrôle ou y exerce une influence
notable (voir no 5025 s. et 5289).

SECTION II

Cas d’exclusion obligatoire


2522 Le seul cas d’exclusion obligatoire porte sur la situation où des restrictions
sévères et durables remettent en cause substantiellement le contrôle ou l’influence
exercé sur cette entité ou les possibilités de transferts de fonds entre cette entité et les
autres entités incluses dans le périmètre de consolidation (voir no 2528).
Remarque En s’alignant sur les cas d’exclusion du périmètre de consolidation prévus par
l’article L 233-19 du Code de commerce, le règlement ANC no 2020-01 rend ainsi facultative
l’exclusion liée à la détention de titres en vue de leur cession ultérieure, contrairement au
règlement CRC no 99-02 (abrogé) qui en faisait un cas d’exclusion obligatoire (voir no 2534).

2 5 2 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 212-1 (en partie) Exclusions du périmètre de consolidation
– Conditions Une entité contrôlée ou sous influence notable est exclue du
périmètre de consolidation dans les conditions de l’article L 233-19 du Code
de commerce.

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ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion obligatoire

Art. L 233-19 du Code de commerce


I. Sous réserve d’en justifier dans l’annexe établie par la société consolidante,
une filiale ou une participation est laissée en dehors de la consolidation
lorsque des restrictions sévères et durables remettent en cause substantielle-
ment le contrôle ou l’influence exercée par la société consolidante sur la filiale
ou la participation ou les possibilités de transfert de fonds par la filiale ou la
participation. […]
IR3 Analyse des restrictions sévères et durables Pour apprécier une
situation de restrictions sévères et durables, il doit être mené une analyse
de tous les faits et circonstances, notamment législatifs ou réglementaires,
susceptibles de justifier ou remettre en cause substantiellement le contrôle
ou les possibilités de transfert de fonds. Une information relative à cette
analyse est donnée dans l’annexe des comptes.
IR4 Exemple de restrictions sévères et durables A titre d’exemple, les
entités non-HLM détenant des entités HLM sont soumises à des restrictions
qui généralement peuvent être qualifiées de sévères et durables dans la
mesure où la réglementation qui leur est applicable ne leur permet ni de
bénéficier des résultats de ces participations sans restrictions ni d’appréhender
leur patrimoine.

I. Notion de restrictions sévères et durables


2528 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1) reprend les dispositions de l’article
L 233-19 I du Code de commerce qui stipule qu’une société contrôlée ou sous influence
notable est laissée en dehors du périmètre de consolidation lorsque des restrictions
sévères et durables remettent en cause substantiellement :
– le contrôle ou l’influence exercé sur cette entité par l’entité consolidante, ou
– les possibilités de transferts de trésorerie par cette entité.
En complément de ces dispositions, le règlement ANC no 2020-01 précise les modalités
de mise en œuvre de cette exclusion (art. 212-1 IR3) : il doit être mené une analyse des
faits et circonstances, notamment législatifs et réglementaires, susceptibles de justifier
ou de remettre en cause substantiellement le contrôle (ndlr : ou l’influence notable) ou les
possibilités de transfert de fonds.
Pour une illustration de cette analyse dans le cas particulier des entités HLM, voir no 2531.
La CNCC a également illustré les modalités d’application de ce principe général dans d’autres
cas particuliers (voir no 2529 s.).

II. Exemples pratiques d’application


2 5 2 9 Participations situées dans des pays à forte instabilité politique Il
s’agit, selon le bulletin CNCC (Bull. no 68, décembre 1987, EJ 87-145, p. 493 s.), du
principal cas d’exclusion pour restrictions sévères et durables.

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ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion obligatoire

Toutefois, le fait que des entités consolidées soient situées dans des zones concernées par
un conflit ou une guerre ne doit pas aboutir systématiquement à leur exclusion du périmètre
de consolidation. En effet, il est important d’effectuer une analyse spécifique et détaillée de
tous les faits et circonstances avant de conclure au maintien ou à la perte du contrôle ou de
l’influence notable (voir no 2528).
Ainsi par exemple, le seul fait pour un groupe de devoir révoquer ses membres dans les
organes de direction d’entités concernées par des sanctions locales ne suffit pas à conclure
à la perte de contrôle ou d’influence notable. En effet, le groupe devrait déterminer s’il
continue d’avoir le droit de nommer des membres dans les organes de direction de ces
entités, le contrôle ou l’influence notable étant déterminé par le pouvoir de diriger les
politiques financière et économique de ces entités ou d’y participer.

2530 Participations en liquidation amiable Selon le bulletin CNCC (Bull. no 116,


décembre 1999, EC 99-73, p. 682 s.), l’état de liquidation amiable d’une filiale ne permet
pas à lui seul d’exclure cette filiale du périmètre de consolidation et ce, même dans le cas
où un administrateur provisoire a été nommé. En effet, la liquidation amiable étant
effectuée à l’initiative des dirigeants, elle ne remet pas en cause de façon « sévère ou
durable » le contrôle ou l’influence exercé sur la filiale.

2 5 3 0 - 1 Participations en redressement judiciaire Pour les sociétés en redresse-


ment judiciaire, la question se pose de savoir dans quelle mesure les critères d’exclusion
obligatoire du périmètre de consolidation sont remplis. La déconsolidation des sociétés en
redressement judiciaire dépend (Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-46, p. 672 s.) :
– de l’appréciation du niveau de contrôle confié à l’administrateur judiciaire ;
Le contrôle (exclusif) est défini comme le pouvoir de diriger les politiques financière et
opérationnelle d’une entité afin de tirer avantage de ses activités (Règl. ANC 2020-01
art. 211-3). Ce contrôle résulte notamment du droit d’exercer une influence dominante, celle-ci
existant dès lors que l’entité a la possibilité d’utiliser ou d’orienter l’utilisation des actifs,
passifs et éléments de hors bilan de la même façon qu’elle contrôle ce même type d’éléments
dans sa propre entité (Règl. ANC 2020-01 art. 211-3).
– et du caractère durable ou non de cette situation.
Ainsi, une filiale en redressement judiciaire doit être déconsolidée (Bull. CNCC précité) :
– si le jugement impose aux dirigeants des restrictions sur l’utilisation des actifs ne leur
permettant plus de diriger les politiques financière et opérationnelle de l’entité afin de tirer
avantage de ces activités (critère du contrôle) ; et
L’appréciation des conséquences de ces restrictions sur le niveau de contrôle doit être
examinée au cas par cas en fonction des pouvoirs donnés à l’administrateur et du rôle réel
des dirigeants.
– si la situation financière ne semble pas pouvoir être redressée dans un avenir proche
(caractère durable de la situation).
Le caractère durable des restrictions du contrôle ne peut être déterminé qu’au cas par cas,
en fonction de la situation de la société en redressement judiciaire et de l’issue probable de
la période d’observation.
Remarque Les restrictions des transferts de trésorerie entre une filiale en redressement judiciaire et
les autres sociétés du groupe ne constituent donc pas, à elles seules, un critère d’exclusion du
périmètre de consolidation, ces restrictions étant inhérentes à la situation financière d’une entité en
redressement judiciaire.

Inversement, la société en redressement judiciaire doit être maintenue dans le périmètre


de consolidation (Bull. CNCC précité) si les dirigeants conservent le contrôle des actifs
ou si un plan de continuation peut être envisagé.

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ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion obligatoire

En conséquence, en pratique, les situations suivantes peuvent être distinguées :


Remarque L’analyse du bulletin CNCC, qui s’inscrivait dans le dispositif de règlement des
difficultés des entités en vigueur antérieurement à la loi no 2005-845 du 26 juillet 2005 (dite
« loi de sauvegarde des entités »), reste, à notre avis, applicable.
a. Pendant la période d’observation, le maintien ou l’exclusion du périmètre de consoli-
dation d’une société en redressement judiciaire s’apprécie au cas par cas en fonction du
niveau de contrôle accordé à l’administrateur et de l’issue probable de la période d’observa-
tion (en ce sens, Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-46, p. 672 s.).
Le jugement d’ouverture d’une procédure de redressement judiciaire n’est donc pas un critère
suffisant pour déconsolider une société (en ce sens, Rép. Rufenacht, AN 3-9-1990, p. 4193
reprise dans le Bull. CNCC no 79, septembre 1990, p. 374). Ce jugement ouvre, en effet, une
période d’observation à laquelle le tribunal peut mettre fin à tout moment et notamment si
les concours financiers nécessaires à l’apurement du passif sont apportés.
b. Lorsqu’un plan de continuation est envisagé, la filiale doit être maintenue dans le
périmètre de consolidation (en ce sens, Bull. CNCC précité).
Le fait qu’un plan de continuation soit arrêté par le tribunal permet, en effet, aux dirigeants
de retrouver la plénitude de leurs pouvoirs.
c. Lorsqu’un plan de cession est signé et a pour effet la perte de contrôle des actifs,
la filiale doit être déconsolidée dès la date d’effet du plan, si elle n’a pas été déconsolidée
antérieurement (en ce sens, Bull. CNCC précité).
En outre, il convient d’apprécier l’ensemble des risques liés à ce plan de cession pour le
groupe et de comptabiliser, le cas échéant, une provision complémentaire conformément aux
principes généraux du PCG relatif aux passifs (PCG, art. 321-1 à 324-1).
d. Lorsqu’un jugement ordonnant la liquidation judiciaire est prononcé et a pour effet
la perte de contrôle des actifs, la filiale doit, à notre avis, être déconsolidée dès la date
d’effet de la décision, si elle n’a pas été déconsolidée antérieurement.
En effet, ce jugement met fin aux fonctions des dirigeants sociaux et entraîne, à notre avis,
la perte de contrôle définitive de la société.
En revanche, l’état de liquidation amiable, qui est décidé par les dirigeants, ne remet pas en
cause de façon sévère et durable le contrôle ou l’influence exercé sur la filiale (voir no 2530).
Dans tous les cas, une information circonstanciée doit être fournie en annexe précisant
le traitement comptable retenu, sa justification et ses conséquences sur les comptes. En
particulier, l’annexe doit refléter l’ensemble des engagements de l’entité envers sa filiale qui
ne seraient pas inscrits au bilan et préciser, en cas de maintien dans le périmètre de consoli-
dation de la filiale, les actifs concernés par la procédure de redressement (Bull. CNCC no 132,
décembre 2003, EC 2003-46, p. 672 s.).

2 5 3 1 Participations dans des entités HLM Compte tenu des particularités


juridiques des entités HLM en matière de transfert de trésorerie et de patrimoine, les
entités non-HLM détenant des participations dans des entités HLM sont soumises à des
restrictions qui, généralement, peuvent être qualifiées de sévères et durables.
En effet, la réglementation applicable aux entités HLM ne leur permet ni d’appréhender le
patrimoine de leur filiale ou participation ni de bénéficier sans restrictions de leurs résultats
(Règl. ANC 2020-01 art. 212-1 IR4).
Remarque Les sociétés d’habitations à loyer modéré (dites « sociétés d’HLM ») sont, en
effet, soumises à un environnement réglementaire défini par le Code de la construction et de
l’habitation (CCH) qui limite les possibilités de transferts de trésorerie et de patrimoine.
Sur les modalités particulières de comptabilisation de l’entrée dans le périmètre de consolida-
tion d’une société d’HLM, voir no 5212.

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ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion facultative

Compte tenu de la formulation adoptée par le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1 IR4),
une entité non-HLM détenant une participation dans une entité HLM peut toutefois, à
notre avis, être amenée à consolider une telle entité. Tel serait le cas si elle est en mesure
de justifier, à la lumière notamment de l’analyse de tous les faits et circonstances (Règl.
ANC 2020-01 art. 212-1 IR3), que ces contraintes réglementaires ne constituent pas des
restrictions sévères et durables au sens de l’article L 233-19 I du Code de commerce (voir
no 2528).
Remarque Pour rappel, l’Avis CU du CNC no 2001-E du 4 juillet 2001 relatif à l’obligation ou
non pour les groupes de consolider des sociétés anonymes d’HLM distingue deux cas de
figure :
– l’entreprise qui contrôle la SA d’HLM ou y exerce une influence notable n’est pas une
SA d’HLM (mais une entreprise industrielle ou commerciale, une banque, une compagnie
d’assurance…). Dans ce cas, elle ne doit pas consolider sa participation dans la SA d’HLM,
les restrictions en matière de transfert de trésorerie et de patrimoine de la filiale à l’entreprise
consolidante étant suffisamment sévères et durables pour justifier une exclusion (obligatoire)
du périmètre de consolidation ;
– l’entreprise qui contrôle la SA d’HLM ou y exerce une influence notable est elle-même une
SA d’HLM. Dans ce cas, la participation doit être consolidée, selon le cas, par intégration ou
par mise en équivalence (avis précité du Comité d’urgence). Il est en effet possible (avis
précité) de transférer, outre le résultat en fonction du pourcentage de capital détenu, le
patrimoine de la SA d’HLM filiale à la SA d’HLM consolidante, dans le cadre notamment d’une
dissolution.

SECTION III

Cas d’exclusion facultative


2532 Les cas d’exclusion facultative couvrent les trois situations suivantes :
– détention des titres d’une entité contrôlée ou sous influence notable uniquement en
vue d’une cession ultérieure (voir no 2534 s.) ;
– la consolidation d’une entité (ou d’un ensemble d’entités) représente un intérêt
négligeable dans le cadre de l’image fidèle (voir no 2553 s.) ;
– les informations nécessaires à la consolidation d’une filiale ou d’une participation ne
peuvent être obtenues sans frais ou délais excessifs (voir no 2562).

2 5 3 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 212-1 (en partie) Exclusions du périmètre de consolidation
– Conditions Une entité contrôlée ou sous influence notable est exclue du
périmètre de consolidation dans les conditions de l’article L 233-19 du Code
de commerce.
Lorsque les titres de l’entité contrôlée ou sous influence notable sont détenus
uniquement en vue d’une cession ultérieure et que le projet de cession porte
seulement sur une fraction des titres, le contrôle ou l’influence notable est
défini par référence à la fraction destinée à être durablement possédée.

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ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion facultative

Art. L 233-19 du Code de commerce


[…]
II. Sous la même réserve, une filiale ou une participation peut être laissée en
dehors de la consolidation lorsque :
1o Les actions ou parts de cette filiale ou participation ne sont détenues qu’en
vue de leur cession ultérieure ;
2o La filiale ou la participation ne représente, seule ou avec d’autres, qu’un
intérêt négligeable par rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ;
3o Les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés
ne peuvent être obtenues sans frais excessifs ou dans des délais compatibles
avec ceux qui sont fixés en application des dispositions de l’article L 233-27.
Art. 211-1 (en partie) Périmètre A l’exception des cas énoncés aux articles
212-1 [et 212-2 (ndlr : exclusions spécifiques aux groupes d’assurances)], une
entité est comprise dans le périmètre de consolidation dès lors que sa
consolidation, ou celle du sous-groupe dont elle est l’entité consolidante,
présente, seule ou avec d’autres entités en situation d’être consolidées, un
caractère significatif par rapport aux comptes consolidés de l’ensemble des
entités incluses dans le périmètre de consolidation.

I. Détention de titres d’une entité


en vue de leur cession ultérieure

Exclusion du périmètre facultative

2534 L’article L 233-19 II 1o du Code de commerce prévoit qu’une filiale ou participa-


tion peut être laissée en dehors du périmètre de consolidation lorsque ses actions ou
parts ne sont détenues qu’en vue de leur cession ultérieure.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1) reprend telle quelle cette exclusion facultative
(antérieurement obligatoire en vertu du règlement CRC no 99-02, voir no 2522) du
périmètre de consolidation de titres détenus uniquement en vue de leur cession
ultérieure (voir no 2535).
Remarque Cette disposition ne concerne pas l’acquisition complémentaire de titres d’une
entité déjà contrôlée, même si ces titres ne sont acquis qu’en vue de leur cession ultérieure,
voir no 6213.

Conditions d’exclusion

2535 Intention de cession dès la date d’acquisition Bien que l’article L 233-19
du Code de commerce auquel renvoie le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas la date
à laquelle l’intention de cession ultérieure doit exister, cette intention doit, à notre avis,
exister dès la date d’acquisition des titres concernés (comme le précisait le Règl. CRC
99-02 abrogé).

96 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion facultative

En effet, les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives aux dates de sortie du
périmètre (voir no 6524 a), excluent la sortie de périmètre anticipée de filiales ou de participa-
tions destinées à être cédées, dès lors que l’entité consolidante conserve le contrôle ou
l’influence notable sur ces entités.

Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1), les titres concernés sont ceux émis par
une entité contrôlée ou une entité sous influence notable.
A notre avis et en l’absence d’autre précision, cette exclusion peut concerner notamment :
– les titres inscrits en valeurs mobilières de placement dans les comptes individuels de
l’entité consolidante ;
– les titres détenus à titre fiduciaire pour le compte de tiers ;
– les titres faisant l’objet d’un contrat de portage ferme pour le compte d’entités ne
faisant pas partie du périmètre de consolidation.

2536 Cession prévue dans un avenir proche Le règlement ANC no 2020-01 ne


donne pas de précision concernant le délai maximum de revente des titres ainsi acquis.
Aucune limitation de durée n’étant prévue, une telle exclusion du périmètre ne peut être
retenue, à notre avis, que si la cession est prévue dans un avenir proche.
Sans définir précisément la notion de « détention temporaire » et/ou d’« avenir proche », le
bulletin CNCC (Bull. no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s.) considère que la détention par un
usufruitier, pendant cinq ans, des pouvoirs de direction liés à la détention de la majorité des
droits de vote en AGO (voir no 2023-1) constitue une détention durable des droits de vote et
impose la consolidation par l’usufruitier de l’entité dont les titres sont démembrés.
Pour le calcul de l’écart d’acquisition lors de la première consolidation par l’usufruitier et les
modalités de répartition des résultats et des capitaux propres après la première consolidation,
voir respectivement no 5166-1 et 4227-1.

Par ailleurs, il est également nécessaire, à notre avis, que l’intention de cession soit
confirmée par des éléments de preuve suffisants.
Par exemple, le groupe peut justifier son intention de cession par l’existence :
– d’une décision irrévocable de cession des titres matérialisée par un accord écrit avec le
futur acquéreur ;
– d’un mandat de cession donné à un tiers ou de tout autre document de cette nature.
Pour les modalités de première consolidation d’une entité initialement exclue du périmètre de consoli-
dation (car destinée à être cédée lors de son acquisition) dont le projet de cession ultérieure est
abandonné, voir no 5269.

2 5 3 7 Cas où seule une fraction des titres acquis est destinée à être cédée Lors
de l’acquisition de titres d’une entité, une fraction de ces titres peut être destinée à être
conservée durablement, l’autre à être cédée, et ce, dès l’acquisition. Dans ce cas, il
convient de prendre en compte uniquement les titres destinés à être conservés durable-
ment pour déterminer si cette entité est sous contrôle exclusif ou conjoint ou sous
influence notable et s’il y a lieu, en conséquence, de l’inclure dans le périmètre de consoli-
dation (Règl. ANC 2020-01 art. 212-1).
Les dispositions de l’article 212-1 du règlement ANC no 2020-01 faisant référence à une entité
dans son ensemble et non à des titres, c’est l’entité, et non la seule fraction des titres
destinée à être cédée, qui est exclue du périmètre de consolidation, le cas échéant
(Bull. CNCC no 126, juin 2002, EC 2002-14, p. 258).
En cas de consolidation et pour la prise en compte de la fraction de titres destinés à être cédés
dans la détermination du pourcentage d’intérêts servant à la répartition entre les intérêts du
groupe et les intérêts minoritaires, voir no 4313 c.

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ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion facultative

II. Entité ou ensemble d’entités


non significatives

Possibilité d’appliquer le principe de matérialité


à la définition du périmètre

2553 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1 qui renvoie à l’article L 233-19 II 2o
du Code de commerce), une filiale ou une participation peut être laissée en dehors du
périmètre de consolidation lorsqu’elle ne représente, seule ou avec d’autres, qu’un
intérêt négligeable par rapport à l’objectif d’image fidèle que doivent donner les comptes
consolidés.
Pour la première consolidation d’une entité qui deviendrait significative, voir no 5269.

Appréciation du caractère significatif


par rapport aux comptes consolidés

2554 Le caractère significatif d’une entité (ou d’un ensemble d’entités) dont
l’exclusion du périmètre est envisagée doit être apprécié par rapport à l’objectif d’image
fidèle que doivent donner les comptes consolidés (C. com. art. L 233-19 II 2o), c’est-à-dire
par rapport aux comptes consolidés de l’ensemble des entités comprises dans le
périmètre de consolidation (Règl. ANC 2020-01 art. 211-1).
Le caractère significatif ne peut donc être apprécié par rapport aux comptes individuels de l’entité
mère du groupe consolidé ni par rapport à ceux des entités qui en détiennent les titres.

Appréciation du caractère significatif de manière « cumulative »

2555 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-1) :


– le caractère significatif d’une société ayant elle-même des filiales ou des participations
doit être apprécié par rapport aux comptes du sous-groupe (et non par rapport aux
comptes individuels de la société tête de sous-groupe) ;
– le caractère significatif d’un sous-groupe s’apprécie pour le sous-groupe pris individuelle-
ment mais également en prenant en compte toutes les autres entités ou sous-groupes
en situation d’être exclus du périmètre.

Critères d’appréciation du caractère significatif


des entités dont l’exclusion est envisagée

2 5 5 6 Nature des critères à retenir Le caractère significatif d’une entité (ou d’un
ensemble d’entités) contrôlée ou sous influence notable n’est pas défini par le règlement
ANC no 2020-01. A notre avis, et comme précisé par l’ancien règlement CRC no 99-02
(§ 1000), il ne s’apprécie pas uniquement sur la base de critères quantitatifs.
Par exemple (comme précisé par l’ancien Règl. CRC 99-02 § 1000), la consolidation d’une
entité située en dessous des seuils fixés par le groupe (voir no 2557) peut présenter un
caractère significatif si cette société vient d’être créée et s’il s’agit d’un investissement
stratégique.

98 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Cas d’exclusion facultative

En l’absence de précision sur la nature des critères susceptibles d’être retenus, le groupe
devra fixer, en fonction de son (ses) activité(s), ses propres critères d’appréciation du
caractère significatif d’une entité ou d’un ensemble d’entités.
Ainsi, les critères suivants, généralement retenus dans la pratique, pourront être utilisés (liste
non limitative) : total du bilan, capitaux propres, capitaux permanents, chiffre d’affaires, valeur
ajoutée, endettement, etc.
Le choix de plusieurs critères est, à notre avis, souhaitable ; en ce sens également, la
recommandation de l’AMF (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 22 s.) commentant les disposi-
tions de l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 1000) selon lesquelles un seul seuil sur la base du
chiffre d’affaires ou d’un autre poste des états financiers n’est pas nécessairement pertinent.
En outre, l’AMF (Bull. COB précité) a souligné que l’appréciation du caractère significatif de
filiales ayant une structure de compte particulière liée à leur activité (filiales captives de
réassurance dans le cas traité par l’AMF) doit être réalisée en choisissant des critères adaptés
à ces entreprises (situation de trésorerie, portefeuille de valeurs mobilières de placement
souvent significatif au regard du montant de ces postes dans les comptes consolidés).

2557 Fixation des seuils de signification A notre avis et comme précisé par
l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 1000), aucun seuil ne peut être fixé a priori, le groupe
ayant la responsabilité de fixer ses propres seuils, qui peuvent être estimés en pourcen-
tage ou en montant, et de les mentionner en annexe.

III. Informations obtenues hors délais


ou moyennant des frais excessifs
2562 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1 qui renvoie à l’article L 233-19 II 3o du
Code de commerce), une entité peut être laissée en dehors du périmètre de consolidation
lorsque les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne peuvent
être obtenues :
– sans frais excessifs ; ou
– dans des délais compatibles avec ceux qui sont fixés pour la mise à la disposition des
documents annuels d’information financière aux commissaires aux comptes (soit au moins
un mois avant la convocation de l’assemblée générale appelée à statuer sur les comptes
individuels).
Toutefois, à notre avis, ce motif d’exclusion du périmètre de consolidation :
– ne devrait être utilisé que de manière exceptionnelle ;
Par exemple, des cas de frais excessifs et de délais trop importants peuvent se rencontrer,
notamment, du fait de difficultés d’ordre pratique comme la disparition des documents
comptables (destruction, vol…) ou l’impossibilité de communication (guerre…).
– ne doit pas remettre en cause l’image fidèle donnée par les comptes consolidés.
Il convient de veiller particulièrement à ce que la filiale non consolidée pour « impossibilité
d’obtention d’informations » ne détériore pas les indicateurs habituels du groupe (endette-
ment, résultat d’exploitation, Ebitda…) et ne recèle pas de pertes significatives.
En outre, il doit donner lieu à une information en annexe (C. com. art. L 233-19 auquel
renvoie l’art. 212-1 du Règl. ANC 2020-01), voir no 7450.

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ENTITES A EXCLURE DU PERIMETRE DE CONSOLIDATION
Comptabilisation des titres non consolidés d’entités sous contrôle exclusif ou conjoint ou sous influence notable

Une telle exclusion de périmètre peut être justifiée, par exemple, en cas de refus de
communication par une entité sous influence notable des informations nécessaires à
l’établissement des comptes consolidés. En effet :
– selon certains, l’impossibilité pour l’entité consolidante d’obtenir les informations
nécessaires remet implicitement en cause l’existence d’une influence notable et entraîne
l’exclusion de l’entité considérée du périmètre de consolidation ;
– selon d’autres, il reste possible, dans ce cas, de mettre en équivalence la filiale ou
participation considérée sans opérer tous les retraitements habituellement nécessaires, à
condition de le mentionner en annexe.

SECTION IV

Comptabilisation des titres


non consolidés d’entités
sous contrôle exclusif ou conjoint
ou sous influence notable
2 5 6 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 212-3 (en partie) Présentation au bilan des entités exclues du
périmètre de consolidation Lorsqu’une entité est exclue du périmètre de
consolidation, ses titres sont comptabilisés en « Titres de participation » dans
les comptes consolidés.

2566 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-3), les titres d’une entité contrôlée
ou sous influence notable exclue du périmètre de consolidation doivent être comptabilisés
en « Titres de participation » dans les comptes consolidés.
Compte tenu de ce classement et en l’absence d’autre précision, les titres de participation
non consolidés sont évalués conformément aux règles applicables aux comptes individuels :
élément par élément (par comparaison entre le montant comptabilisé à l’entrée dans le
patrimoine et la valeur d’inventaire correspondant à la valeur d’utilité), les moins-values
latentes faisant l’objet de dépréciations, sans compensation avec les plus-values latentes
(Mémento Comptable no 35705 et 35980).

100 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE III

Méthodes comptables
du groupe

Chapitre 4 Règles et principes comptables généraux


applicables aux comptes consolidés 3001

Chapitre 5 Retraitements des comptes individuels 3301

Chapitre 6 Impôts différés 3601

Chapitre 7 Conversion des comptes des entités


étrangères 3801

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CHAPITRE 4

Règles et principes
comptables généraux
applicables
aux comptes consolidés

Plan du chapitre

Section I Principes généraux 3032


I. Application obligatoire du Code de commerce 3032
II. Principes comptables applicables aux comptes consolidés 3038
Section II Image fidèle propre aux comptes consolidés 3042
I. Principe d’image fidèle selon le Code de commerce 3043
o
II. Précisions apportées par le règlement ANC n 2020-01 3045
Section III Homogénéité des méthodes 3050
I. Principe général 3051-1
II. Prise en compte des spécificités liées au secteur d’activité 3052
III. Prise en compte des spécificités liées à la localisation
géographique 3055
Section IV Importance relative 3058
I. Principe d’importance relative 3059
II. Conséquences pratiques sur les retraitements et éliminations 3060

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES

3001 Synthèse

L’essentiel des règles et principes comptables applicables


aux comptes consolidés

► Les comptes consolidés sont établis dans le respect des règles et méthodes
comptables définies dans les textes de niveau supérieur et en particulier
conformément aux articles L 233-16 à L 233-26 et R 233-3 à R 233-16 du Code
de commerce (no 3033).

► Les comptes consolidés sont établis dans le respect des principes


comptables généraux applicables aux comptes individuels et comptes
consolidés (no 3039), mais en tenant compte d’une notion d’image fidèle propre
aux comptes consolidés (no 3043 s.).

► Le principe d’homogénéité des méthodes comptables doit être appliqué pour


les transactions et événements semblables se produisant dans des circons-
tances similaires (no 3051-1). Ce principe d’homogénéité prévaut sur
l’application éventuelle d’une méthode de référence dans les comptes
individuels d’une filiale, lorsque cette méthode n’est pas retenue pour les
comptes consolidés du groupe (no 3051-2).

► Les règles comptables particulières à un secteur d’activité sont maintenues


dès lors qu’elles sont prévues par des textes réglementaires spécifiques
(no 3052 s.). Une exception à ce principe est toutefois prévue dans le cas
particulier des filiales captives de réassurance d’un groupe industriel, s’agissant
d’opérations intragroupe (no 3054-2).

► Les comptes consolidés doivent donner toutes les informations significatives


sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’ensemble consolidé
(no 3059). La prise en compte des retraitements, des évaluations et des élimina-
tions de résultats internes est ainsi soumise à l’appréciation de leur importance
relative (no 3060).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux règles et principes comptables applicables aux comptes
consolidés applicables par l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du
1er janvier 2023, sans aborder toutefois les spécificités sectorielles prévues par le
règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du secteur bancaire et les groupes
d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les règles et
principes comptables applicables aux comptes consolidés, voir no 7416.

104 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Principes généraux

SECTION I

Principes généraux

I. Application obligatoire
du Code de commerce

3 0 3 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 271-2 Méthodes comptables du groupe – Définition Les méthodes
comptables du groupe correspondent aux méthodes comptables définies par
les règlements de l’ANC relatifs aux comptes individuels, sous réserve :
i. du choix effectué, par le groupe, de méthodes comptables alternatives
lorsqu’un choix de méthode comptable est prévu par les règlements de
l’Autorité des normes comptables relatifs aux comptes individuels,
ii. des méthodes comptables obligatoires en vertu du présent règlement
nonobstant le fait qu’elles puissent être optionnelles pour les comptes
individuels,
iii. des méthodes comptables optionnelles prévues par le présent règlement.

3033 Les entreprises françaises doivent établir leurs comptes consolidés selon des
règles et méthodes conformes au Code de commerce, en particulier aux articles L 233-16
à L 233-26 et R 233-3 à R 233-16.
Le règlement ANC no 2020-01 est conforme aux textes de niveaux supérieurs, c’est-à-dire
sans dérogation au Code de commerce.
Voir « Hiérarchisation des sources du droit » au no 1005.
En conformité avec le Code de commerce, le règlement ANC no 2020-01 (art. 271-2)
précise que les comptes consolidés sont établis sur la base des méthodes comptables
définies par les règlements de l’ANC relatifs aux comptes individuels, sous réserve :
– du choix effectué par le groupe pour ses comptes consolidés, lorsqu’un choix est
possible (voir no 3490 s.) ;
Les options sont ouvertes, pour les comptes individuels, par le Code de commerce et/ou les
règlements de l’ANC.
– des méthodes comptables d’application obligatoire dans les comptes consolidés (voir
no 3369 s.) ; et
– des options spécifiquement ouvertes pour les comptes consolidés (voir no 3438 s.).
En pratique depuis 2016, le Code de commerce n’a plus vocation à fixer les règles comptables
optionnelles spécifiques aux comptes consolidés, cette compétence incombant désormais à
l’ANC. Ainsi, pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, le Code de commerce
(modifié par ord. 2015-900 et décret 2015-903 du 23-7-2015) :
– n’énumère plus limitativement, à l’article R 233-10, les méthodes optionnelles spécifiques
applicables aux comptes consolidés ;
– mais autorise l’utilisation de méthodes optionnelles spécifiques aux comptes consolidés
sous réserve qu’elles aient été fixées dans un règlement de l’ANC (C. com. art. L 233-23 ;
voir no 3357 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 105


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Principes généraux

Les règles d’évaluation spécifiques aux comptes consolidés ne sont donc pas supprimées
mais déclassées à un niveau règlementaire. Toutefois, le Code de commerce liste encore
directement deux méthodes optionnelles spécifiques aux comptes consolidés : la méthode
de valorisation des biens fongibles selon le LIFO (C. com. art. L 233-23 ; voir no 3473) et la
prise en compte de règles d’évaluation spécifiques sectorielles dans certains cas (C. com.
art. L 233-23 ; voir no 3052).

II. Principes comptables applicables


aux comptes consolidés

3 0 3 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 111-4 (en partie) Contenu des comptes consolidés Les comptes
consolidés donnent toutes les informations de caractère significatif sur le
patrimoine, la situation financière ainsi que sur le résultat de l’ensemble
consolidé.
Art. 271-1 Méthodes comptables du groupe – Objectif Les méthodes
comptables du groupe visent à donner une représentation homogène de
l’ensemble formé par les entités incluses dans le périmètre de consolidation
en tenant compte des caractéristiques propres à la consolidation et des
objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés.
Art. 271-5 (en partie) Retraitements d’homogénéisation Les méthodes
comptables du groupe s’appliquent de manière homogène pour les transac-
tions et événements semblables se produisant dans des circonstances
similaires.
Lorsqu’une entité incluse dans le périmètre de consolidation utilise une
méthode comptable différente de celle retenue par le groupe pour des
transactions et évènements semblables se produisant dans des circons-
tances similaires, ses comptes individuels sont retraités en vue de la
préparation des comptes consolidés du groupe.

3039 Conformément à l’article L 233-22 du Code de commerce, les comptes


consolidés doivent être établis selon les principes comptables généraux énoncés dans le
Code de commerce, compte tenu des aménagements indispensables résultant des
caractéristiques propres aux comptes consolidés.
Les principes comptables généraux énoncés de manière explicite ou implicite par le Code de
commerce et/ou par le PCG sont, dans le respect de l’image fidèle, les suivants :
– continuité d’exploitation ou d’activité,
– indépendance des exercices (voir no 3049),
– coût historique (sous réserve de l’exception relative à la réévaluation ; voir no 3443 s.),
– prudence,
– permanence des méthodes et comparabilité,
– importance relative,
– intangibilité du bilan d’ouverture,
– etc.

106 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Image fidèle propre aux comptes consolidés

Ces principes comptables généraux (communs aux comptes individuels et aux comptes
consolidés) doivent être respectés lors de l’établissement des comptes consolidés. Le
règlement ANC no 2020-01 (art. 271-1) insiste, en outre, sur la nécessité de prendre en
compte, pour leur application, le caractère particulier des objectifs assignés à l’informa-
tion financière consolidée, prévoyant ainsi une notion d’image fidèle propre aux comptes
consolidés (voir no 3043 s.).
A titre d’exemples :
– le principe de la continuité d’exploitation, qui s’applique aux comptes individuels et aux
comptes consolidés, doit, à notre avis, pour ces derniers s’apprécier au niveau du groupe. En
conséquence, lorsque les comptes individuels d’une entité consolidée sont établis en valeurs
liquidatives à la suite de l’abandon du principe de continuité d’exploitation (pour plus de détails,
voir Mémento Comptable no 61045 s.), certains retraitements devront être opérés, le cas
échéant. En particulier, des provisions pour pertes futures constatées dans les comptes de la
filiale ne peuvent être maintenues dans les comptes consolidés (voir no 6666) ;
– le classement d’un actif doit, à notre avis, être fait en fonction de la nature de l’actif et de
sa destination aux bornes de l’ensemble consolidé. Dès lors, le classement peut être différent
de celui retenu dans les comptes individuels. C’est le cas notamment des actifs présentés
en stock dans les comptes individuels mais qui sont destinés à être utilisés (et non revendus)
au sein du groupe et qui sont, à ce titre, classés en immobilisations (éventuellement en-cours)
dans les comptes consolidés.
Toutefois, à la différence des dispositions antérieures (§ 300 du Règl. CRC 99-02 abrogé depuis le
1er janvier 2021), le règlement ANC no 2020-01 ne fait plus mention du principe de prédominance de
la substance sur l’apparence ni du principe de rattachement des charges aux produits pour répondre
aux objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés (voir no 3045).

En complément du Code de commerce (art. L 233-22), qui requiert une application


homogène des méthodes comptables, le règlement ANC no 2020-01 apporte des
précisions importantes sur les modalités de mise en œuvre du principe d’homogénéité
des méthodes (voir no 3051-1 s.).
Enfin, en insistant sur le caractère significatif des informations fournies par les états
financiers consolidés, le règlement ANC no 2020-01 affirme la nécessité d’appliquer le
principe d’importance relative (no 3059 s.).

SECTION II

Image fidèle propre


aux comptes consolidés
3 0 4 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 271-1 Méthodes comptables du groupe – Objectif Les méthodes
comptables du groupe visent à donner une représentation homogène de
l’ensemble formé par les entités incluses dans le périmètre de consolidation
en tenant compte des caractéristiques propres à la consolidation et des
objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés.

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Image fidèle propre aux comptes consolidés

I. Principe d’image fidèle selon


le Code de commerce
Enoncé du principe
3043 Selon la loi relative aux comptes consolidés :
– les comptes consolidés doivent être réguliers et sincères et donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par les
entreprises comprises dans la consolidation (C. com. art. L 233-21) ;
Cet objectif est identique à celui assigné aux comptes individuels par le Code de commerce
(C. com. art. L 123-14).
En revanche, les comptes consolidés ne sont pas concernés par le délit de présentation de
comptes infidèles (Cass. crim. 17-2-2021 no 20-82068), voir Mémento Comptable no 66510 s.
– les comptes consolidés sont établis selon les principes comptables (et les règles
d’évaluation) du Code de commerce, compte tenu des aménagements indispensables
résultant des caractéristiques propres aux comptes consolidés par rapport aux comptes
individuels et de la présentation de l’ensemble consolidé comme une entité économique
unique (C. com. art. L 233-22).

Mise en œuvre du principe


3044 Lorsque l’application d’une prescription comptable ne permet pas d’obtenir une
image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat des entités comprises
dans le périmètre de consolidation, il peut être fait application de l’article L 123-14 du Code
de commerce. Celui-ci a prévu deux situations :
– si la prescription comptable ne suffit pas pour donner l’image fidèle, des informations
complémentaires doivent être fournies en annexe (2e al.) ;
– si, dans un cas exceptionnel, la prescription comptable se révèle impropre à donner
une image fidèle, il doit y être dérogé. Cette dérogation est mentionnée en annexe et
dûment motivée, avec l’indication de son influence sur le patrimoine, la situation financière
et les résultats de l’ensemble des entités comprises dans la consolidation (3e al.).
L’expression « cas exceptionnel » doit, à notre avis, être interprétée comme pour l’établis-
sement des comptes individuels. Il en résulte, en pratique, que la dérogation ne peut
s’exercer que dans des cas très limités (voir Mémento Comptable no 8405).
En particulier, le règlement ANC no 2020-01 (art. 221-1 IR1) précise que l’intégration globale
d’entités contrôlées présentant une structure de comptes très différente de celle du groupe
permet de donner une image fidèle. Dans ce cas, une information sectorielle appropriée doit
être donnée en annexe (voir no 2087).

II. Précisions apportées par le règlement


ANC no 2020-01
3045 La notion d’image fidèle est étroitement liée aux objectifs assignés à l’informa-
tion financière.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 271-1) précise, à cet égard, qu’il doit être tenu compte
des objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés.

108 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Image fidèle propre aux comptes consolidés

Contrairement au règlement CRC no 99-02 abrogé, le règlement ANC no 2020-01 ne


mentionne pas de principe spécifique aux comptes consolidés permettant d’assurer leur
autonomie par rapport aux comptes individuels, les principes comptables généraux étant
désormais clairement communs aux comptes consolidés et individuels (voir no 3039). Ainsi,
à l’exception de l’élimination de l’incidence des écritures passées pour la seule application
des législations fiscales (voir no 3323 s.), les principes cités antérieurement par le règlement
CRC no 99-02 (§ 300) n’ont pas été repris par le règlement ANC no 2020-01. Il s’agit :
– du principe de prédominance de la substance sur l’apparence (voir no 3046) ; et
– du principe de rattachement des charges aux produits (voir no 3049).

Prédominance de la substance sur l’apparence :


le règlement ANC no 2020-01 n’en fait plus mention

3 0 4 6 Principe général Le principe de prédominance de la substance sur l’apparence,


qui est un principe de base des IFRS et des règles de comptabilité anglo-saxonnes
(« substance over form »), consiste à présenter les transactions et les autres événements en
tenant compte de leur substance ou de leur réalité économique, plutôt que de leur seule
forme juridique [Cadre conceptuel de l’information financière (Cadre de l’IASB) paragraphe
2.12 (Cadre 2.12) renvoyant aux paragraphes 4.59 à 4.62 (Cadre 4.59 à.62)].
Au-delà de la qualification juridique apparente des opérations (souvent liée à un formalisme
juridique), il s’agit d’analyser l’ensemble des clauses d’un contrat (cession, prestation de
service, prêt, emprunt, etc.) pour déterminer la substance économique de la transaction. Il ne
s’agit donc pas d’opposer l’économique au juridique mais de déterminer, à travers la lecture
du juridique, la réalité économique de la transaction.

Alors que ce principe figurait de manière explicite au § 300 du règlement CRC no 99-02
abrogé, le règlement ANC no 2020-01 n’en fait plus aucune mention.
La directive comptable européenne no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 6 § 1 h) pose le principe
de comptabilisation et de présentation selon la substance économique de la transaction ou du
contrat concerné, tant dans les comptes individuels que consolidés, tout en permettant aux
Etats membres qui le souhaitent de ne pas contraindre les entreprises à l’appliquer (art. 6 § 3).
Dans le cadre de la transposition de la directive (notamment dans le Code de commerce et dans
le PCG), la France n’a pas choisi d’en exempter les entreprises. En effet, l’Autorité des normes
comptables (ANC) a confirmé que l’appréciation de la substance d’une opération ou d’un
dispositif demeure fondamentale dans les normes comptables françaises, mais sa mise en
œuvre relève de la seule compétence du normalisateur dans le cadre de l’élaboration des
textes comptables, tant pour les comptes individuels que pour les comptes consolidés (Réponse
ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux
comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).

Néanmoins, le règlement ANC no 2020-01 prévoit, dans des situations particulières, des
dispositions similaires à celles du règlement CRC no 99-02 (abrogé) et fondées sur une
analyse de la substance, sans toutefois la nommer. Il s’agit, en particulier, des entités ad
hoc (voir no 2026 s.), des éléments monétaires faisant partie intégrante d’un investisse-
ment net (voir no 3901 s.) et d’acquisitions rémunérées par remise de titres (voir no 5248).
En outre, les opérations et transactions non spécifiques à la consolidation doivent désormais
recevoir, en l’absence de disposition expresse du règlement ANC no 2020-01, un traitement
comptable similaire dans les comptes individuels et dans les comptes consolidés.
En effet, comme rappelé par l’ANC dans sa réponse à la saisine de la CNCC précitée, la
directive comptable européenne no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 24) prévoit un principe
de convergence des comptes consolidés et individuels, et l’utilité d’aménagements différen-
ciants afin de prendre en compte les caractéristiques propres aux états financiers consolidés.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 109


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Image fidèle propre aux comptes consolidés

Il s’agit alors de s’appuyer sur une qualification juridique des contrats, celle-ci étant censée
refléter l’intention des parties, sauf si une règle particulière, édictée par le normalisateur, en
dispose autrement. En effet, seul le normalisateur est habilité à déroger aux dispositions
réglementaires permettant d’aller au-delà de la qualification juridique de l’opération.

3047 Pratiques antérieures Avant l’entrée en vigueur du règlement ANC


no 2020-01, la doctrine a donné des exemples d’application du principe de prédominance
de la substance sur l’apparence au traitement, au cas par cas, de certaines opérations non
prévues explicitement par l’ancien règlement CRC no 99-02.
Pour l’évolution de cette doctrine à la suite de l’entrée en vigueur du règlement ANC
no 2020-01, voir ci-après no 3048.
En particulier, ce principe a été utilisé par la CNCC (voir les développements ci-après), mais
également par l’AMF et la Commission bancaire dans des recommandations communes
(Rec. communes COB/CB du 15-11-2002 : Montages déconsolidants et sorties d’actifs qui
visaient à améliorer la transparence financière notamment dans le cadre des opérations
de sorties d’actifs et de montages déconsolidants).
Ces recommandations ont été suivies d’un communiqué de la CNCC du 10 janvier 2003
explicitant leur mise en œuvre (Bull. CNCC no 128, décembre 2002, p. 493 s.).
Remarque La pratique avait également étendu le principe de prédominance de la substance
sur l’apparence à d’autres situations, comme l’actualisation des créances et des dettes en
cas de conditions financières avantageuses, l’actualisation des coûts d’entrée des actifs (seule
l’actualisation du coût d’acquisition d’une entité en cas de paiement différé étant prévue par
l’art. 210 du Règl. CRC 99-02), le maintien au bilan consolidé de créances commerciales
cédées dans le cadre d’opérations d’affacturage, etc.
a. Opérations liées En vertu des recommandations COB/CB précitées, les opérations
juridiquement dissociées, notamment les cessions d’actifs, devraient être appréciées
globalement (« linkage ») si certaines conditions sont réunies, afin de déterminer le
traitement comptable approprié au montage pris dans son ensemble.
Ainsi, des transactions juridiquement dissociées devraient être considérées comme faisant
partie d’un même ensemble pour apprécier le traitement comptable approprié, dès lors que
les conditions suivantes sont réunies :
– l’entité qui intervient dans la transaction est sous le contrôle de l’entité consolidante,
– il y a un adossement effectif en termes de date initiale, d’échéance et de montant entre
les termes contractuels de la cession d’actifs et ceux de l’instrument financier,
– la contrepartie des deux transactions est une même entité ou un même groupe d’entités.
Ces critères s’avèrent particulièrement importants dans le cas de certains montages financiers
qui dissocient l’opération de cession d’actifs et la garantie accordée aux acquéreurs de tels
actifs, au moyen de la mise en œuvre d’instruments financiers complexes pouvant faire
intervenir des entités autres que celle qui cède ou qui reçoit les actifs (voir, par exemple, les
montages complexes ayant l’apparence d’opérations de location, no 3383-2).
Les liens entre différentes transactions apparemment dissociées devraient être appréciés
au niveau de l’ensemble consolidé, et non uniquement au niveau des entités considérées
isolément les unes des autres (Comm. CNCC précité, § 2.3).
En pratique cependant, ce principe de regroupement de certaines transactions liées pour
déterminer le traitement comptable approprié n’a pas, en l’absence de disposition
spécifique en ce sens, une portée générale et se heurte parfois à des obstacles juridiques.
b. Cession d’actifs L’AMF a estimé que (Rec. communes COB/CB précitées) :
– toute garantie accordée contre un risque majeur associé à l’actif juridiquement transféré
(telle que la garantie de variation de prix) devrait se traduire par une déqualification de la
vente ;
– certaines opérations, par assimilation à des opérations de portage ou de pension,
devraient être requalifiées dans les comptes consolidés ;

110 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Image fidèle propre aux comptes consolidés

Tel est le cas, par exemple, de certains contrats de portage de stocks en vertu desquels un
groupe transfère la propriété d’un stock à un tiers, tout en conservant la maîtrise des
avantages résultant des biens et en assumant la majorité des risques associés. Dans ce cas,
bien que le stock soit juridiquement la propriété du tiers, l’analyse de la prédominance de la
substance sur l’apparence conduirait à faire figurer le stock au bilan du groupe en contrepartie
d’une dette (voir précisions ultérieures de l’ANC, no 3048 b.).
– les opérations d’achetés-vendus non réalisées à des conditions de marché ne devraient
pas donner lieu à constatation d’une plus-value.
La CNCC (Comm. CNCC précité) a précisé que ces recommandations ne visaient pas les
opérations commerciales courantes résultant des pratiques habituelles (escompte
commercial, cession Dailly avec ou sans recours, ventes avec droit de retour pratiquées
dans des conditions commerciales habituelles du secteur considéré, ventes assorties de
garanties commerciales usuelles du secteur concerné, titrisation de portefeuille de
créances commerciales réalisées dans les conditions commerciales habituelles, cession
simple d’actifs avec garantie de passif…).
En revanche, seraient visés selon la CNCC :
– les cessions directes de titres avec Equity Swap : lorsque cette cession est accompa-
gnée d’une possibilité de retour, la sortie d’actif et la reconnaissance de la plus-value sont
différées, la trésorerie reçue est comptabilisée en contrepartie d’une dette ; lorsque cette
cession est sans possibilité de retour, les titres sont en revanche sortis de l’actif mais la
plus-value reste différée dans un compte de passif ;
– les achetés/vendus dépassant la capacité de marché : les titres sont maintenus au coût
historique, la plus-value n’est pas constatée en résultat mais est maintenue dans un
compte de passif ;
– les opérations de cession de créances futures : ces opérations sont assimilables à des
opérations de financement à comptabiliser au passif du bilan en dettes financières ;
Ce traitement a été confirmé en 2009 par le CNC, dans les comptes individuels et consolidés,
dans le cadre des cessions de créances relatives aux contrats de partenariat public/privé
(Position du CNC du 5 mars 2009 relative au traitement comptable applicable aux cessions
de créances futures dans le cadre de contrats de PPP).
– les cessions d’actifs avec octroi d’une option de vente (put) à un prix fixé à l’avance qui
n’est pas la juste valeur de l’actif à la date d’exercice de l’option : la plus-value sur ces
cessions devrait être neutralisée au passif du bilan ;
– les cessions de titres avec garantie de prix de type CVG (Certificats de Valeur Garantie,
voir no 5054) accordé par le cédant : la plus-value est annulée totalement ou dans la limite
du plafond de la révision de prix lorsque celle-ci est plafonnée.
c. Requalification de certaines acquisitions :
– Acquisitions inversées (voir no 5013) ;
– Transactions ne constituant pas une acquisition (voir no 5015-3).
Dans ces situations, l’analyse en substance de l’acquisition juridique conduirait à la requalifier.
d. Classement des instruments financiers hybrides Le classement des instruments
financiers hybrides en dettes, capitaux propres ou autres fonds propres requiert d’analyser
en substance leurs caractéristiques selon l’OEC (Avis no 28) et selon l’AMF (Bull. COB
no 374, décembre 2002, p. 4 s.) ; voir no 3478 s.
e. Opérations en capital Dans la mesure où la notion de capitaux propres consolidés n’est
pas définie juridiquement, des opérations réalisées entre actionnaires et poursuivant un
seul et même objectif ont pu être comptabilisées, par référence au principe de prédomi-
nance de la substance sur l’apparence, directement et intégralement dans les capitaux
propres consolidés (sans transiter par le résultat consolidé), dérogeant ainsi au traitement
applicable dans les comptes individuels.

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Image fidèle propre aux comptes consolidés

Par exemple, dans l’unique et même objectif de recapitaliser le groupe, ses actionnaires
effectuent plusieurs opérations à son profit, notamment :
– des augmentations de capital en numéraire et par compensation de créances au profit de
la société mère du groupe et de certaines filiales, et
– des abandons de créance.
Dans un tel contexte, certains groupes considèrent toutes ces opérations comme une
opération unique de recapitalisation à comptabiliser intégralement dans les capitaux propres
consolidés (alors que dans les comptes individuels, seule l’augmentation de capital est
comptabilisée en capitaux propres, l’abandon de créance étant comptabilisé dans le compte
de résultat).

3048 Evolution possible Les doctrines et pratiques antérieures s’appuyant


expressément sur le principe de prédominance de la substance sur l’apparence et aboutis-
sant, malgré l’absence de disposition spécifique dans le règlement ANC no 2020-01, à un
traitement dans les comptes consolidés différent de celui dans les comptes individuels
sont désormais caduques. Toutefois, sans exclure une possible évolution des textes à
certains égards, l’Autorité des normes comptables apporte un éclairage pratique sur
certaines opérations visées par ces doctrines antérieures (Réponse ANC du 19-5-2022 à
la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes
consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).
a. Opérations liées En particulier, sur le traitement des opérations de cession-bail, voir
no 3383-1.
b. Cession d’actifs L’ANC (dans sa réponse à la saisine de la CNCC précitée) confirme
qu’en l’absence de disposition spécifique prévue dans le règlement ANC no 2020-01
s’agissant des stocks et des créances, les transactions survenues ou contrats conclus
à compter du 1er janvier 2021 et portant sur ces actifs ne peuvent faire l’objet d’une
comptabilisation différente dans les comptes consolidés et dans les comptes individuels.
Sur le traitement des créances cédées dans le cadre d’opérations d’affacturage, voir Mémento
Comptable no 42795.
Remarque Selon l’ANC, le traitement comptable à apporter aux opérations de cession d’actifs
pour lesquelles le cédant garde des prérogatives sur l’actif cédé ou des risques associés à
cet actif pourrait être précisé, notamment dans le cadre de travaux à réaliser sur le cycle
chiffre d’affaires (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le
règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).
c. Requalification de certaines acquisitions A l’issue de réflexions en cours au sein d’un
groupe de travail ad hoc, l’ANC pourrait envisager de préciser, voire de faire évoluer, la
réglementation pour ce qui concerne les opérations de restructuration et de réorganisation
de groupe et acquisitions inversées (voir no 5015-3).
d. Classement des instruments financiers hybrides A l’issue de réflexions en cours au
sein d’un groupe de travail ad hoc, l’ANC pourrait envisager une modification des textes en
matière de comptabilisation d’un instrument en dettes ou en capitaux propres (voir no 3478).
e. Opérations en capital L’ANC (dans sa réponse à la saisine de la CNCC précitée)
confirme qu’en l’absence de disposition spécifique prévue dans le règlement ANC
no 2020-01, les opérations réalisées entre actionnaires et poursuivant un seul et même
objectif ne peuvent pas être traitées différemment dans les comptes individuels et dans
les comptes consolidés.
Ainsi, la pratique antérieure consistant à comptabiliser les abandons de créances dans les
comptes consolidés directement en capitaux propres (voir no 3047 e.) n’est plus possible.
L’augmentation de capital et les abandons de créances doivent recevoir le même traitement
dans les comptes consolidés et dans les comptes individuels : en capitaux propres consolidés
pour l’augmentation de capital et en résultat consolidé pour les abandons de créances
(Bull. CNCC précité).

112 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Homogénéité des méthodes

Rattachement des charges aux produits :


le règlement ANC no 2020-01 n’en fait plus mention

3049 L’application du principe de rattachement des charges aux produits était spécifi-
quement requise par le règlement CRC no 99-02 abrogé (§ 300). Les conséquences
pratiques de la mise en œuvre de ce principe n’ayant pas été précisées par les textes tant
au niveau des comptes individuels qu’au niveau des comptes consolidés, sa suppression
a, à notre avis, peu de conséquences pratiques (voir cependant no 3492 s’agissant du
traitement des subventions d’investissement).
Ce principe ne doit pas être confondu avec le principe de spécialisation des exercices
– applicable tant dans les comptes individuels (PCG, art. 511-3, art. 512-4 et art. 934-1) que
dans les comptes consolidés – qui consiste à utiliser les comptes de régularisation actif et
passif « pour répartir les charges et les produits dans le temps, de manière à rattacher à
chaque exercice les charges et les produits qui le concernent effectivement, et ceux-là
seulement » (PCG, art. 934-1).
En pratique, ce principe de rattachement des charges aux produits consiste à analyser les
charges de l’exercice (déterminées par application du principe d’indépendance des
exercices) et à les rattacher à l’exercice ou à des exercices ultérieurs, selon que les
produits correspondants sont constatés dans l’exercice ou non et ce, quel que soit le
traitement réalisé dans les comptes individuels.
De ce principe, résultent par exemple :
– la constitution d’une provision pour garantie dès l’inscription en produits des ventes qui la
génèrent ;
– la constitution d’une provision pour engagements de retraite et prestations assimilées dans
l’exercice au cours duquel les salariés ont rendu les services correspondants (voir no 3512).

SECTION III

Homogénéité des méthodes


3 0 5 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 271-1 Méthodes comptables du groupe – Objectif Les méthodes
comptables du groupe visent à donner une représentation homogène de
l’ensemble formé par les entités incluses dans le périmètre de consolidation
en tenant compte des caractéristiques propres à la consolidation et des
objectifs d’information financière propres aux comptes consolidés.
Art. 271-4 Méthodes comptables du groupe – Groupes multisectoriels
Lorsqu’une entité appartenant à un secteur différent du secteur d’activité
principal du groupe applique des règles comptables qui sont particulières à
ce secteur, parce que prenant en considération des règles juridiques ou des
natures de droits générés par des contrats propres à cette activité, ces règles
comptables sont maintenues dans les comptes consolidés.
IR4 Consolidation dans un groupe multisectoriel Dans le cas où un groupe
intègre une entité appartenant à un secteur d’activité différent du sien (par
exemple une entité industrielle et commerciale dans un groupe d’assurance)

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Homogénéité des méthodes

les transactions de cette entité sont traitées selon les principes comptables
applicables à son activité.
Lorsque des filiales bancaires ou d’assurance font partie du périmètre de
consolidation d’un groupe industriel et commercial, leurs comptes sont
intégrés selon la nature des opérations qu’elles réalisent.
Ainsi, les créances et dettes d’exploitation relatives à l’activité de crédit d’une
filiale bancaire (financement et refinancement) sont maintenues dans les
créances et dettes d’exploitation dans les comptes consolidés du groupe à
prédominance industrielle et commerciale. Elles n’ont pas à être transfor-
mées en créances et dettes financières dans ces comptes au motif que leur
nature serait analysée différemment selon les règles comptables de
présentation liées à l’activité principale du groupe.
Art. 271-5 Méthodes comptables du groupe – Retraitements d’homogénéi-
sation Les méthodes comptables du groupe s’appliquent de manière
homogène pour les transactions et événements semblables se produisant
dans des circonstances similaires.
Lorsqu’une entité incluse dans le périmètre de consolidation utilise une
méthode comptable différente de celle retenue par le groupe pour des transac-
tions et évènements semblables se produisant dans des circonstances
similaires, ses comptes individuels sont retraités en vue de la préparation des
comptes consolidés du groupe.
Lorsqu’un choix de méthodes comptables est prévu par les règlements de
l’Autorité des normes comptables relatifs aux comptes individuels, le groupe peut
retenir, pour l’élaboration de ses comptes consolidés, une méthode comptable
différente de celle adoptée par les entités consolidées ou par l’entité consoli-
dante, sous réserve des méthodes obligatoires prévues par le présent règlement.

I. Principe général

Définition du principe d’homogénéité

3 0 5 1 - 1 Selon les articles L 233-22 et R 233-8 du Code de commerce, les éléments


d’actif et de passif, les charges et les produits doivent être évalués et présentés selon
des méthodes comptables homogènes.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 271-5) étend ce principe d’homogénéité des méthodes
comptables à leurs modalités d’application.
Le principe d’homogénéité doit être appliqué :
a. pour les transactions et événements semblables se produisant dans des circons-
tances similaires (Règl. ANC 2020-01 art. 271-5) ; et
Le règlement ANC no 2020-01 n’apporte aucune précision sur la notion de circonstance
similaire. A notre avis, cette disposition signifie, par exemple, qu’un groupe qui utilise, pour
l’évaluation de ses stocks, la méthode du coût moyen pondéré peut utiliser, pour certaines
entités, la méthode LIFO si cette méthode correspond aux modalités effectives de déstockage
de ces entités et si elle est appliquée de manière homogène à toutes les entités consolidées
présentant des modalités similaires de déstockage (voir no 3473).

114 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Homogénéité des méthodes

b. indépendamment de la nature du contrôle ou de l’influence exercé par l’entité


consolidante sur les entités consolidées.
Le règlement ANC no 2020-01 précise, en effet, que le principe d’homogénéité des méthodes
s’applique aux entités sous contrôle exclusif (art. 271-5) mais également aux entités sous
contrôle conjoint (art. 261-1) et aux entités sous influence notable (art. 262-1).
Le principe d’homogénéité devrait s’appliquer, à notre avis, quelle que soit l’implantation géographique
de l’entité consolidée (voir no 3055).

L’homogénéité des méthodes prévaut


sur l’application d’une méthode de référence

3 0 5 1 - 2 Lorsqu’une entité consolidée applique dans ses comptes individuels une


méthode de référence qui n’a pas été retenue pour l’établissement des comptes
consolidés du groupe auquel elle appartient, les comptes individuels de cette entité
doivent être retraités pour éliminer les impacts de l’application de la méthode de référence
et homogénéiser ainsi les comptes de cette entité avec les méthodes retenues dans les
comptes consolidés du groupe.
Ainsi, par exemple, lorsqu’une société mère ne provisionne pas, dans les comptes consolidés,
ses engagements de retraite relatifs aux salariés en activité et consolide des entités qui les
ont provisionnés, le principe d’homogénéité impose de reprendre les provisions pour retraite
constituées par ces entités au titre des salariés en activité.
En pratique, les groupes ont le choix entre deux solutions :
– soit retraiter les méthodes de référence appliquées partiellement par le groupe ;
– soit retenir les méthodes de référence comme méthodes du groupe.

II. Prise en compte des spécificités


liées au secteur d’activité

Principe

3052 Lorsqu’une entité appartenant à un secteur différent du secteur d’activité


principal du groupe applique des règles comptables qui sont particulières à ce secteur,
ces règles comptables doivent être maintenues dans les comptes consolidés, dès lors
que ces règles comptables sont particulières au secteur d’activité parce qu’elles prennent
en considération des règles juridiques ou des natures de droits générés par des
contrats propres à cette activité (Règl. ANC 2020-01 art. 271-4 ; voir no 3054-1 s.).
Par exemple, pour le cas particulier des règles comptables particulières à certains organismes
de placement (Sicav, FCP…), voir no 3363.

Modalités de mise en œuvre

3053 Notion de secteur d’activité spécifique Le règlement ANC no 2020-01


(art. 271-4) ne définit pas la notion de secteur différent du secteur d’activité principal du
groupe pour l’application du principe d’homogénéité et cette notion est interprétée de
différentes manières en pratique.

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Homogénéité des méthodes

A notre avis :
– la définition des secteurs d’activité énoncée par le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-9)
pour les besoins de l’information sectorielle (voir no 7532 s.) ne peut être retenue ;
Ainsi, par exemple, deux secteurs d’activité industriels, tous deux soumis aux règles
comptables applicables aux entreprises industrielles et commerciales, doivent faire l’objet,
dans les comptes consolidés de leur entité consolidante commune, de méthodes d’évaluation
homogènes, dès lors que les situations se présentent de manière similaire dans ces deux
secteurs.
– la notion de secteur vise ici notamment le cas d’une filiale ou participation bancaire ou
d’assurance appartenant à un groupe composé principalement d’entreprises industrielles
et commerciales.

3 0 5 4 - 1 Conditions de prise en compte des règles comptables particu-


lières En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 sur la notion de « règles
juridiques propres », il convient, à notre avis, de distinguer :
a. Les méthodes qui sont prévues par des textes réglementaires spécifiques Les
règles et méthodes comptables spécifiques à un secteur d’activité et prévues par des
textes réglementaires particuliers à ce secteur (Règlements CRBF et Code des assurances
notamment) sont considérées comme des règles juridiques spécifiques qui doivent donc
être maintenues au niveau des comptes consolidés.
Par exemple, ne doivent pas être retraitées dans les comptes consolidés d’une entreprise
industrielle et commerciale :
– dans le cas d’une filiale bancaire (financement et refinancement), les créances et dettes
relatives à l’activité de crédit comptabilisées en créances et dettes d’exploitation. Le
règlement ANC no 2020-01 (art. 271-4 IR4) précise qu’elles ne doivent pas être transformées
en créances et dettes financières au motif que leur nature serait analysée différemment selon
les règles comptables de présentation liées à l’activité principale du groupe ;
– dans le cas d’une filiale bancaire, l’évaluation des titres de transaction à leur prix de marché,
celle-ci résultant d’une règle sectorielle spécifique (Règl. ANC 2014-07 art. 2322-3) ;
– dans le cas d’une filiale d’assurance, la constatation en provisions techniques des
engagements envers les assurés, celle-ci résultant d’une règle sectorielle spécifique [Code
des assurances, art. R 343-3 (vie) et R 343-7 (non-vie)].
Pour le cas particulier des filiales captives de réassurance d’un groupe industriel, voir
no 3054-2.
b. Les méthodes non spécifiques au secteur d’activité Ces méthodes (impôts différés,
traitement des acquisitions, provisions pour retraites, etc.) doivent respecter les principes
et méthodes générales communs, et dans le cas contraire, elles doivent faire l’objet d’un
retraitement au niveau des comptes consolidés.

3 0 5 4 - 2 Exception relative aux filiales captives de réassurance d’un groupe


industriel (opération à caractère intragroupe) Contrairement au principe général
énoncé au no 3054-1, les provisions techniques constatées dans les comptes individuels
des filiales captives de réassurance de groupes industriels et commerciaux doivent en
principe être retraitées, dans les comptes consolidés de ces groupes, et ce en raison
du caractère présumé interne au groupe de l’activité de ces filiales, à l’exception de
celles répondant à la définition d’un passif selon le PCG (art. 321-1 à 324-1) (Bull. COB
no 361, octobre 2001, p. 22-23).
Les filiales captives de réassurance visées par l’AMF sont en effet celles qui réassurent, en
général à 100 %, des risques encourus par l’entité consolidante, celle-ci détenant directement
ou indirectement la majeure partie de leur capital. En pratique, ces risques font alors l’objet de
polices d’assurance souscrites par l’entité consolidante ou par ses filiales auprès d’entreprises
d’assurance non comprises dans le périmètre de consolidation, et ces entreprises
elles-mêmes se réassurent auprès des filiales captives de réassurance du groupe.

116 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Homogénéité des méthodes

Le risque étant alors supporté en réalité par l’entité consolidante elle-même, il existe une
présomption que les provisions constatées dans les captives couvrent un risque interne au
groupe (provision pour propre assureur). Si tel est le cas, il doit alors être constaté selon les
règles générales de constatation des provisions applicables à cette entité consolidante
elle-même (ici une entreprise industrielle), et non selon les règles spécifiques aux entreprises
d’assurance.
Remarques :
1. Contrepartie du retraitement Les provisions techniques constatées par les filiales captives de
réassurance, non conformes au PCG (art. 321-1 à 324-1), sont retraitées par la contrepartie des
capitaux propres de ces filiales pour leur montant net de l’effet d’impôt (ou de leur résultat en ce qui
concerne les mouvements de la période), les provisions de propre assureur servant à couvrir des
éventualités étant en effet considérées comme des réserves (voir Mémento Comptable no 56595).
2. Provisions techniques non retraitées Pour les provisions techniques constatées par les filiales
captives de réassurance et qui ne seraient, malgré tout, pas retraitées car conformes au PCG
(art. 321-1 à 324-1), l’AMF requiert que :
– la nature et l’évaluation du risque provisionné soient soigneusement documentées,
– ces provisions soient classées en provision pour risques au passif du bilan consolidé,
– leur méthode de calcul soit harmonisée avec les règles comptables du groupe.
Pour l’information à fournir dans l’annexe aux comptes consolidés dans ce cas, voir no 7431.
3. Provisions techniques constituées par les filiales captives de réassurance concernant des
engagements de retraite et avantages assimilés afférents aux salariés du groupe Ces provisions
doivent, le cas échéant, faire l’objet de retraitements d’homogénéité par rapport aux méthodes
retenues au sein du groupe (dans le même esprit, Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 22-23 confirmant
la primauté du principe d’homogénéité sur les méthodes préférentielles énoncées au § 300 du
règlement CRC no 99-02 abrogé), que ces méthodes soient ou non conformes aux méthodes de
référence (voir no 3051-2).
Pour les critères d’appréciation du caractère significatif des filiales captives de réassurance
lors de la détermination du périmètre de consolidation, voir no 2556.
Pour l’élimination des opérations réalisées directement ou indirectement entre l’entité consoli-
dante et les filiales captives de réassurance, voir no 4523.

III. Prise en compte des spécificités


liées à la localisation géographique
3055 Le principe d’homogénéité des règles de comptabilisation et d’évaluation
s’applique dès lors qu’une situation se présente de façon similaire (Règl. ANC 2020-01
art. 271-5), et ce, à notre avis, quel que soit le pays d’implantation de l’entité consolidée.
Ainsi, si un groupe industriel et commercial français possède une filiale en France et une
filiale à l’étranger appartenant au même secteur d’activité avec des règles comptables
différentes, il conviendra d’effectuer dans les comptes consolidés un retraitement
d’homogénéité afin d’aligner les méthodes comptables de la filiale étrangère sur les
méthodes comptables spécifiques des filiales françaises relevant du même secteur
d’activité.
Néanmoins, si les règles comptables particulières appliquées dans les comptes de la filiale
étrangère sont justifiées par l’existence de situations qui ne sont pas similaires (par
exemple, si la nature des droits générés par les contrats est différente d’un pays à l’autre),
ces règles doivent être maintenues dans les comptes consolidés, notamment sur le
fondement de l’article 271-4 du règlement ANC no 2020-01 (voir no 3052).

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REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Importance relative

SECTION IV

Importance relative
3 0 5 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 111-4 (en partie) Contenu des comptes consolidés Les comptes
consolidés donnent toutes les informations de caractère significatif sur le
patrimoine, la situation financière ainsi que sur le résultat de l’ensemble
consolidé.

I. Principe d’importance relative


3059 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 111-4), les comptes consolidés doivent
donner toutes les informations de caractère significatif sur le patrimoine, la situation
financière ainsi que sur le résultat de l’ensemble consolidé.
Le règlement ANC no 2020-01 reprend ainsi, en les généralisant, les dispositions des articles
L 233-22, R 233-8 et R 233-14 du Code de commerce (voir no 3060).
En revanche, le règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas d’indicateurs permettant aux groupes de
définir leurs seuils de matérialité. Il appartiendra donc à chaque groupe de les fixer sur la base de ses
caractéristiques propres (pour les seuils à retenir pour la définition du périmètre, voir no 2556 s.).
Des facteurs qualitatifs doivent, à notre avis, également être pris en compte ; il convient, par exemple,
de s’interroger en certaines circonstances pour savoir si un utilisateur de comptes pourrait prendre
une autre décision si une information qualitative lui était fournie.
Pour les informations requises en annexe, voir no 7416.
La directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (considérant 17) confirme la
possibilité de retenir ce principe pour la présentation des états financiers et la communication
d’informations (voir Mémento Comptable no 3565).

II. Conséquences pratiques


sur les retraitements et éliminations
3060 a. En vertu du Code de commerce Selon l’article L 233-22 al. 2 du Code de
commerce, les éléments d’actif et de passif, les éléments de charge et de produit compris
dans les comptes consolidés sont évalués selon des méthodes homogènes, sauf si les
retraitements nécessaires sont :
– de coût disproportionné ; et
– d’incidence négligeable sur le patrimoine, la situation financière et le résultat consolidé.
Cette disposition de la loi a été reprise partiellement par l’article R 233-8 6o du Code de
commerce pour l’élimination des résultats internes de cession d’actifs imposée par la
consolidation (voir no 4591).

118 PwC © Ed. Francis Lefebvre


REGLES ET PRINCIPES COMPTABLES GENERAUX APPLICABLES AUX COMPTES CONSOLIDES
Importance relative

Remarque Cette dérogation, issue de la transposition de la 7o directive no 83/349/CEE du


13 juin 1983, mais non reprise par la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin
2013 n’a pas été supprimée du Code de commerce par le législateur (Ord. 2015-903 et décret
2015-903 du 23-7-2015). Elle reste donc applicable en France (voir no 1036 et 4591).
b. En vertu du règlement ANC no 2020-01 Selon le Conseil national de l’ordre des experts
comptables (FAQ CNOEC Comptes consolidés, mars 2022, www.experts-comptables.fr),
bien que non mentionné en tant que tel par le règlement ANC no 2020-01 (contrairement
au Règl. CRC 99-02 abrogé, § 201), le principe d’importance relative applicable à
l’ensemble des retraitements et éliminations imposés par la consolidation découle de la
mention expresse du « caractère significatif » général de l’information fournie par les états
financiers consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 111-4).
Par exemple, le CNOEC indique que devraient pouvoir ne pas donner lieu à retraitement dans
les comptes consolidés du groupe :
– certains contrats de crédit-bail et assimilés, dès lors que leur activation ne revêt pas un
caractère significatif pour le groupe (pour rappel, l’inscription à l’actif des biens pris en crédit-
bail et assimilés constitue désormais une méthode comptable obligatoire selon le Règl. ANC
2020-01, voir no 3379) ;
– certains résultats latents de change comptabilisés dans le compte de résultat d’une société
étrangère, dès lors que leur reclassement au bilan ne revêt pas un caractère significatif pour
le groupe (pour rappel, l’inscription en résultat des écarts de conversion est désormais une
méthode interdite dans les comptes consolidés, voir no 1078).

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CHAPITRE 5

Retraitements
des comptes individuels

Plan du chapitre

Section I Retraitements des écritures de nature fiscale 3320


I. Principe général 3323
II. Modalités d’application 3326
A. Elimination des amortissements dérogatoires et de certains
autres amortissements 3327
B. Elimination des provisions réglementées 3329
C. Comptabilisation obligatoire de l’impact des changements
de méthodes comptables en capitaux propres 3335
Section II Retraitements d’homogénéité 3342
I. Des options indépendantes de celles retenues
dans les comptes individuels 3357
II. Maintien obligatoire des spécificités sectorielles 3363
Section III Méthodes comptables obligatoires 3369
I. Retraitement des contrats de crédit-bail et assimilés 3376
A. Définition des contrats de crédit-bail et contrats assimilés 3378
B. Comptabilisation chez le preneur des contrats de crédit-bail
et contrats assimilés 3379
C. Comptabilisation chez le bailleur des contrats de crédit-bail
et contrats assimilés 3384
II. Etalement des coûts d’emprunts 3391
III. Comptabilisation des frais d’établissement 3400
A. Frais de constitution, de transformation
et de premier établissement 3403
B. Frais d’augmentation de capital 3413
IV. Inscription de certains coûts à l’actif 3414
A. Frais de développement et frais de création de sites internet 3415
B. Frais liés à l’acquisition d’actifs 3418

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

© Ed. Francis Lefebvre PwC 121


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

-------- Plan du chapitre (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Section IV Méthodes comptables optionnelles 3420


I. Méthodes comptables optionnelles
propres aux comptes consolidés 3438
A. Réévaluation des immobilisations 3440
B. Méthode LIFO 3471
C. Distinction entre capitaux propres, autres fonds propres et dettes 3476
II. Méthodes comptables optionnelles prévues
pour les comptes individuels 3490
A. Option relative aux subventions d’investissement 3492
B. Option relative aux engagements de retraite
et avantages similaires 3504
C. Option relative aux contrats à long terme 3520
D. Option relative aux coûts d’emprunt sur immobilisations et stocks
acquis ou produits par l’entité 3526
E. Autres méthodes optionnelles 3530

122 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS

3301 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux retraitements


des comptes individuels

► Les méthodes d’évaluation, de comptabilisation et de présentation utilisées


par les différentes entités consolidées doivent être homogènes (no 3344).

► Il est obligatoire d’éliminer les écritures passées, dans les comptes individuels,
pour la seule application des législations fiscales (no 3323 s.) notamment :
– l’amortissement fiscal des immobilisations (no 3327 s.) ;
– les provisions réglementées (no 3329 s.) ;
– la comptabilisation en résultat de certains changements de méthodes
comptables (no 3335).

► Les choix de méthodes comptables opérés d’une part, dans les comptes
individuels de la société mère consolidante et des entités consolidées et, d’autre
part, dans les comptes consolidés, peuvent être différents, même lorsque ces
choix sont offerts de la même manière dans les deux jeux de comptes (no 3357 s.).

► Certaines méthodes comptables sont d’application obligatoire dans les


comptes consolidés (no 3369) :
– retraitement des contrats de crédit-bail et contrats assimilés, et opérations de
cession-bail (no 3376 s.) ;
– étalement des coûts d’emprunts (no 3391 s.) ;
– comptabilisation en charges des frais de constitution, de transformation et de
premier établissement (no 3403) ;
– imputation des frais d’augmentation de capital sur les primes d’émission (no 3413) ;
– comptabilisation à l’actif de certains coûts (no 3414 s.).

► Les méthodes optionnelles prévues pour les comptes individuels (no 3490)
peuvent également être utilisées dans les comptes consolidés. Il en est de
même pour celles prévues par les articles L 233-23 et R 233-10 du Code de
commerce et celles prévues par le règlement ANC no 2020-01, spécifiques aux
comptes consolidés (no 3438 s.). Les modalités de changement de méthodes
comptables sont celles prévues par le PCG (no 3335).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux retraitements des comptes individuels applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les retraite-
ments des comptes individuels, voir no 7420 s.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements des écritures de nature fiscale

Objet des retraitements des comptes individuels

3302 Les retraitements des comptes individuels des entités consolidées ont pour
objet de corriger, par des écritures comptables, les divergences entre les pratiques et
méthodes comptables utilisées dans ces comptes et celles applicables aux comptes
consolidés.
Ces retraitements, obligatoires et préalables aux opérations de consolidation, ont pour
objectifs (en ce sens, Règl. ANC 2020-01 art. 271-5) d’assurer une homogénéité des
comptes consolidés et de prendre en compte les caractéristiques propres aux comptes
consolidés, en y appliquant :
– des méthodes comptables obligatoires (voir no 3369 s.) ; et
– des méthodes comptables optionnelles (voir no 3420 s.).

3312 Les retraitements à pratiquer de manière obligatoire (sauf s’ils sont d’une
incidence négligeable sur le patrimoine, la situation financière et le résultat consolidés ;
voir no 3060) sont :
– les retraitements destinés à éliminer l’incidence sur les comptes des écritures passées
pour la seule application des législations fiscales (voir no 3320 s.) ;
– les retraitements d’homogénéité (voir no 3342 s.) ;
– les retraitements résultant de la comptabilisation des impositions différées, qui font
l’objet d’un chapitre spécifique (voir no 3601 s.).

SECTION I

Retraitements des écritures


de nature fiscale
3 3 2 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 272-1 Incidence des écritures passées pour la seule application des
législations fiscales L’incidence des écritures passées pour la seule applica-
tion des législations fiscales est éliminée.
IR4 Exemples d’écritures passées pour la seule application des législa-
tions fiscales
1) la constatation ou la reprise d’amortissements dérogatoires lorsqu’une
entité applique un système d’amortissement dégressif prévu par la législation
fiscale, tout en estimant nécessaire de conserver comptablement un mode
d’amortissement linéaire,
2) la constitution ou la reprise de provisions réglementées,
3) la comptabilisation en résultat de l’impact des changements de méthodes.
Dans les comptes consolidés, l’impact du changement déterminé à l’ouverture,
après effet d’impôt, est imputé en « report à nouveau » à l’ouverture de
l’exercice.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements des écritures de nature fiscale

I. Principe général
3323 Selon l’article R 233-8 3o du Code de commerce, la consolidation impose l’élimination
de l’incidence sur les comptes des écritures passées pour la seule application des législations
fiscales (lorsqu’elles dérogent aux règles comptables) et notamment en ce qui concerne :
– l’amortissement fiscal des immobilisations (voir no 3327 s.) ;
– les provisions réglementées (voir no 3329 s.).
Le Code de commerce mentionne également, parmi les écritures à éliminer, les subventions
d’investissement, mention non reprise par le règlement ANC no 2020-01, à la différence de
l’ancien règlement CRC no 99-02 (voir Remarque 2. ci-après).
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-1) réaffirme ce principe général qui évite, à notre avis, de
fausser l’image donnée par les comptes consolidés. Outre les amortissements dérogatoires et
les provisions réglementées, le règlement cite, à titre d’exemple d’écritures purement fiscales
dont l’incidence devra obligatoirement être éliminée dans les comptes consolidés, la comptabi-
lisation en résultat de l’impact des changements de méthodes (voir no 3335).
Selon l’Autorité des normes comptables (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC
du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin
2022), les écritures visées par l’article 272-1 du règlement ANC no 2020-01 sont celles qu’une
entité doit inscrire dans ses comptes individuels, pour se conformer à un texte particulier de
niveau supérieur (fiscal en l’occurrence) afin de bénéficier d’un traitement fiscal particulier
et qui, en dehors de cette obligation, dérogerait aux règles comptables. En revanche, elles
ne sont pas celles visant à reconnaître les effets d’un dispositif, instauré par la réglementation
fiscale, dans les comptes de l’entité en application des règles comptables.
Remarques :
1. Frais d’acquisition des immobilisations Selon l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 303),
l’inscription en charges, dans les comptes individuels, de certains frais accessoires engendrés
par l’acquisition d’immobilisations devait être systématiquement éliminée dans les comptes
consolidés, car considérée comme une écriture passée pour des raisons exclusivement
fiscales. Désormais, l’inscription des frais d’acquisition des immobilisations à l’actif constitue
une méthode d’application obligatoire dans les comptes consolidés nécessitant, le cas
échéant, un retraitement d’homogénéisation lorsque ces frais sont enregistrés en charges
dans les comptes individuels (voir no 3342 s. et 3418).
2. Subventions d’investissement Selon l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 303), l’inscription en
produits, dans les comptes individuels, des subventions d’investissement devait être systémati-
quement éliminée dans les comptes consolidés, car considérée comme une écriture passée pour
des raisons exclusivement fiscales. Désormais, l’inscription en capitaux propres pour étalement
des subventions d’investissement relève d’un choix de méthode comptable nécessitant, le cas
échéant, un retraitement d’homogénéisation lorsque ces subventions sont enregistrées immédia-
tement en produits dans les comptes individuels (voir no 3342 s. et 3492 s.). En effet, compte tenu
des précisions de l’ANC (dans sa réponse à la saisine de la CNCC précitée), la comptabilisation des
subventions d’investissement en capitaux propres ou immédiatement en résultat relevant d’un
choix de méthode comptable offert par le PCG, indépendamment de son traitement fiscal (voir
Mémento Comptable no 56470), cette écriture ne devrait pas pouvoir être éliminée dans les
comptes consolidés sur le fondement de l’article 272-1 du règlement ANC no 2020-01.
3. Crédit d’impôt recherche Le CIR n’est pas visé par les dispositions de l’article 272-1 du
règlement ANC no 2020-01 traitant des écritures passées pour la seule application des législa-
tions fiscales. En effet, le Code général des impôts n’impose pas que le CIR soit présenté en
compte de résultat en diminution de l’impôt sur les bénéfices pour qu’une entité puisse en
bénéficier. Cette présentation n’est que l’effet du dispositif et non une obligation de présenta-
tion afin de pouvoir bénéficier du dispositif (Réponse ANC précitée). La requalification du CIR
en subvention ne peut donc se faire sur le fondement de cet article (voir no 3494).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements des écritures de nature fiscale

4. Imposition différée L’annulation dans les comptes consolidés des écritures passées pour
la seule application des législations fiscales aboutit généralement à une valeur comptable
différente de la valeur fiscale des actifs et passifs concernés. Les différences temporaires qui
en résultent pourraient donner lieu à impôt différé dans les conditions définies par le
règlement ANC no 2020-01 (voir no 3601 s.).

II. Modalités d’application


3326 L’application du principe général est illustrée ci-après pour les trois cas cités par
le règlement ANC no 2020-01 et/ou le Code de commerce.

A. Elimination des amortissements dérogatoires


et de certains autres amortissements
3327 Selon le PCG (art. 214-8), les amortissements dérogatoires représentent la
fraction d’amortissement ne correspondant pas à l’objet normal des amortissements pour
dépréciation ; ils correspondent donc à la quote-part d’amortissements pratiqués
uniquement pour bénéficier des avantages fiscaux. Conformément au règlement ANC
no 2020-01 (art. 272-1 IR4), les amortissements dérogatoires pratiqués dans les comptes
individuels doivent donc être annulés dans les comptes consolidés.
Cette disposition est susceptible de s’appliquer, comme le confirme le bulletin CNCC
(no 116, décembre 1999, EC 99-44, p. 676 s.) :
– non seulement aux amortissements dégressifs ou exceptionnels nés de la réglementation
fiscale française (comptabilisés, en principe, sous la forme d’amortissements dérogatoires) ;
Par exemple, lorsqu’une entité applique le système d’amortissement dégressif, tout en
estimant nécessaire de conserver comptablement un mode d’amortissement linéaire, seul
l’amortissement pour dépréciation (porté en diminution de l’actif) est maintenu dans les
comptes consolidés. L’excédent d’amortissement (amortissement dérogatoire inscrit en
capitaux propres) est éliminé dans les comptes consolidés, étant considéré comme constaté
en application de la réglementation fiscale (Règl. ANC 2020-01 art. 272-1 IR4).
– mais également, le cas échéant, à des réglementations fiscales étrangères spécifiques,
dérogatoires par rapport aux méthodes d’amortissement retenues dans le plan comptable
de consolidation.
Remarques :
1. Amortissements comptabilisés en fonction de tolérances fiscales (durée économique
différente des usages fiscaux) L’amortissement économique doit obligatoirement être appliqué dans
les comptes individuels sur la durée d’utilisation des biens (voir Mémento Comptable no 27120 s.).
L’amortissement sur une durée différente (durée d’usage fiscalement admise) doit donner lieu à la
constatation d’amortissements dérogatoires dans les comptes individuels. Ces amortissements
dérogatoires sont obligatoirement annulés dans les comptes consolidés.
2. Amortissements comptabilisés en contrepartie d’une reprise de dépréciation conformément
à l’avis CNC no 2006-12 du 24 octobre 2006 Les écritures de dotation aux amortissements et de
reprise de dépréciation passées pour des raisons fiscales selon cet avis doivent être annulées dans
les comptes consolidés (voir Mémento Comptable no 27785).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements des écritures de nature fiscale

3328 L’annulation dans les comptes consolidés des amortissements comptabilisés pour
des raisons fiscales génère une différence temporaire imposable entre la valeur comptable de
l’actif (qui ne tient compte que de l’amortissement économique) et sa valeur fiscale (qui tient
compte à la fois de l’amortissement économique et de l’amortissement dérogatoire). Cette
différence temporaire doit donner lieu à la comptabilisation d’un impôt différé passif.

B. Elimination des provisions réglementées


3329 Selon le PCG (art. 313-1), les provisions réglementées sont des « provisions »
ne correspondant pas à l’objet normal d’une provision ; elles sont comptabilisées en
application de dispositions légales. En France, ces provisions doivent être créées suivant
un mécanisme analogue à celui des provisions proprement dites, l’octroi d’un régime fiscal
qui leur est propre étant subordonné à une telle comptabilisation (c’est le cas, par exemple,
des provisions pour hausse des prix et des amortissements dérogatoires). Ces provisions,
constituées pour bénéficier d’avantages fiscaux, doivent être annulées en consolidation
(Règl. ANC 2020-01 art. 272-1 IR4).

3330 L’annulation des provisions réglementées dans les comptes consolidés génère
une différence temporaire entre la valeur comptable de cette provision (nulle après élimina-
tion) et sa valeur fiscale (montant de la provision déjà déduite fiscalement dans les
comptes individuels de l’entité concernée). Cette différence temporaire doit donner lieu à
la comptabilisation d’un impôt différé.

C. Comptabilisation obligatoire de l’impact


des changements de méthodes comptables
en capitaux propres
3335 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-1 IR4) impose le reclassement en
capitaux propres consolidés de l’impact des changements de méthodes comptables (net
d’impôt) éventuellement comptabilisé en charges dans les comptes individuels.
Selon le PCG (art. 122-3), cette dérogation (comptabilisation en charges) ne peut être utilisée
que pour des raisons fiscales (voir Mémento Comptable no 8545 note 5).

En outre, l’impact du changement de méthode n’est pas nécessairement le même dans


les comptes individuels et dans les comptes consolidés, du fait de la prise en compte
obligatoire des impôts différés en consolidation (par exemple, sur les provisions pour
engagements de retraite, voir no 3504 s.).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements d’homogénéité

SECTION II

Retraitements d’homogénéité
3 3 4 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 271-5 Retraitements d’homogénéisation Les méthodes comptables
du groupe s’appliquent de manière homogène pour les transactions et
événements semblables se produisant dans des circonstances similaires.
Lorsqu’une entité incluse dans le périmètre de consolidation utilise une
méthode comptable différente de celle retenue par le groupe pour des
transactions et évènements semblables se produisant dans des circons-
tances similaires, ses comptes individuels sont retraités en vue de la
préparation des comptes consolidés du groupe.
Lorsqu’un choix de méthodes comptables est prévu par les règlements de
l’Autorité des normes comptables relatifs aux comptes individuels, le groupe peut
retenir, pour l’élaboration de ses comptes consolidés, une méthode comptable
différente de celle adoptée par les entités consolidées ou par l’entité consolidante,
sous réserve des méthodes obligatoires prévues par le présent règlement.
Art. 271-4 Groupes multisectoriels Lorsqu’une entité appartenant à un secteur
différent du secteur d’activité principal du groupe applique des règles comptables
qui sont particulières à ce secteur, parce que prenant en considération des règles
juridiques ou des natures de droits générés par des contrats propres à cette
activité, ces règles comptables sont maintenues dans les comptes consolidés.

Principe général d’homogénéité

3344 L’homogénéité des méthodes d’évaluation, de comptabilisation et de


présentation utilisées par les différentes entités du périmètre, principe de base pour
l’établissement des comptes consolidés (voir no 3051-1 s.), doit être appréciée par rapport
aux méthodes définies par le groupe pour sa consolidation, qui peuvent comprendre des
méthodes spécifiques aux secteurs d’activité réglementés (voir no 3052 s.).
Pour la définition des méthodes comptables du groupe, voir no 3346 s.
Lorsque l’homogénéité des méthodes comptables ne peut être directement obtenue au
niveau des comptes individuels, il appartient alors au groupe d’effectuer les retraitements
nécessaires, dès lors qu’il existe des divergences entre les méthodes comptables et leurs
modalités d’application utilisées dans les comptes individuels des entités incluses dans le
périmètre de consolidation et celles retenues dans les comptes consolidés du groupe
auquel elles appartiennent (Règl. ANC 2020-01 art. 271-5).
Rappelons que le principe d’homogénéité s’applique à toutes les entités consolidées, qu’elles
soient sous contrôle exclusif ou conjoint, ou sous influence notable (voir no 3051-1).
Les sources de divergences de méthodes entre les comptes consolidés et les comptes
individuels sont diverses, notamment :
– l’autonomie dans la définition des méthodes comptables du groupe, en toute indépen-
dance des méthodes adoptées dans les comptes individuels de l’entité consolidante et
des entités consolidées (voir no 3357 s.) ;

128 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements d’homogénéité

– application obligatoire dans les comptes consolidés de certaines méthodes optionnelles,


voire interdites, dans les comptes individuels (voir no 3369 s.) ;
– établissement des comptes individuels de certaines entités consolidées conformément
à un référentiel comptable étranger et/ou à des règles spécifiques à leur secteur
d’activité. Dans cette dernière hypothèse, le règlement ANC no 2020-01 prévoit, toutefois,
une dérogation au principe d’homogénéité imposant le maintien des règles sectorielles
spécifiques sous conditions (voir no 3363).

Les méthodes comptables du groupe

3346 En conformité avec le Code de commerce (art. L 233-22), le règlement ANC


no 2020-01 (art. 271-2) indique que les méthodes comptables du groupe correspondent
aux méthodes comptables définies par les règlements de l’ANC relatifs aux comptes
individuels, favorisant ainsi une nette connexion avec le PCG. Toutefois, le règlement
ANC no 2020-01 consacre le principe d’autonomie ou de prévalence des méthodes
comptables du groupe par rapport à celles retenues dans les comptes individuels :
– en permettant au groupe de choisir des méthodes comptables pour ses comptes
consolidés, en toute indépendance des méthodes appliquées dans les comptes individuels
des entités du périmètre de consolidation :
• parmi les méthodes comptables optionnelles offertes pour les comptes individuels
(voir no 3490 s.),
• mais également parmi un choix de méthodes comptables spécifiques aux comptes
consolidés, pouvant déroger aux principes comptables et règles d’évaluation prévues
pour les comptes individuels (voir no 3438 s.) ;
– tout en prévoyant un ensemble de méthodes comptables obligatoires dans les comptes
consolidés, dont certaines ne sont que d’application optionnelle, voire interdite, dans les
comptes individuels (voir no 3369 s.).
Remarque – Changements introduits par le règlement ANC no 2020-01 à compter du 1er janvier
2021 par rapport au règlement CRC no 99-02 abrogé Les méthodes comptables du groupe
s’articulent désormais autour des méthodes de référence des comptes individuels telles que définies
par le PCG (art. 121-5) : elles sont toutes rendues d’application obligatoire dans les comptes consolidés
(voir no 3434), à la seule exception du provisionnement des engagements de retraite et avantages
similaires qui est une méthode de référence aussi bien dans les comptes consolidés que dans les
comptes individuels (voir no 3504).
Des méthodes considérées comme préférentielles par l’ancien règlement CRC no 99-02, certaines
sont désormais d’application obligatoire, d’autres ne sont plus qu’optionnelles (comme dans les
comptes individuels), ou d’autres encore ne sont plus autorisées. Ainsi :
– l’inscription au bilan des contrats de crédit-bail et contrats assimilés (voir no 3376 s.) et l’étalement
des coûts d’emprunt sur la durée de vie de l’emprunt (voir no 3391 s.) sont obligatoires dans les
comptes consolidés ;
– la comptabilisation à l’avancement des contrats à long terme n’est plus à privilégier par rapport à la
méthode à l’achèvement, ne s’agissant plus que d’une simple méthode optionnelle comme dans les
comptes individuels (voir no 3520) ;
– la comptabilisation des écarts de conversion actifs et passifs en résultat consolidé n’est plus
autorisée. Si la suppression de ce choix de méthode, antérieurement privilégié dans les comptes
consolidés, met fin à une divergence courante entre les comptes individuels établis en normes françaises
et les comptes consolidés, elle peut être source de nouvelles divergences, s’agissant notamment de la
consolidation d’entités étrangères établissant leurs comptes dans un référentiel autre que français.
Sur les conséquences de cette suppression sur la comptabilisation des écarts de conversion
résultant de la conversion des comptes établis par des entités étrangères consolidées, voir no 3868.
Pour les modalités de première application du règlement ANC no 2020-01 lors de son entrée en vigueur
pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021 et ses dispositions transitoires, voir no 1090.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements d’homogénéité

I. Des options indépendantes de celles


retenues dans les comptes individuels

Principe

3357 Il ressort du règlement ANC no 2020-01 (art. 271-2 à 271-5) que les méthodes
comptables adoptées par le groupe peuvent être différentes de celles appliquées par
l’entité consolidante dans ses comptes individuels, même si l’option résulte du Code de
commerce applicable à la fois aux comptes individuels et aux comptes consolidés.
Par exemple, un groupe peut provisionner dans ses comptes consolidés les engagements de
retraite que l’entité consolidante se limite à indiquer dans l’annexe de ses comptes individuels,
les deux cas étant conformes à l’article L 123-13 du Code de commerce.
Cette disposition permet ainsi aux entités consolidantes, en cas de choix possibles, de
choisir les méthodes comptables applicables dans leurs comptes consolidés, indépen-
damment des choix opérés dans leurs comptes individuels.
De même, un groupe peut adopter dans ses comptes consolidés des méthodes
comptables différentes de celles retenues dans les comptes individuels des entités
consolidées.
Par exemple, un groupe peut choisir de retenir la méthode à l’avancement pour comptabiliser
les contrats à long terme (méthode optionnelle selon art. 622-2 du PCG), alors que ses filiales
appliquent la méthode de comptabilisation à l’achèvement dans leurs comptes annuels.
Un avis du Comité d’Urgence du CNC (Avis CU CNC 2003-E du 9 juillet 2003, § 4) a toutefois
introduit une exception à cette autonomie des comptes consolidés par rapport aux comptes
individuels en ce qui concerne le choix de la méthode de comptabilisation des dépenses de
gros entretien (voir Mémento Comptable no 25750). En effet, les entités peuvent appliquer la
méthode de comptabilisation par composants dans les comptes consolidés, et conserver ou
constituer des provisions pour grosses réparations dans les comptes individuels (méthode
optionnelle conformément à art. 214-10 du PCG) ; en revanche, l’inverse n’est pas possible.

Limites

3 3 5 9 L’autonomie s’applique aux méthodes et non aux appréciations portées


par la Direction A notre avis, le groupe ne peut pas, dans une situation donnée et à
partir de faits identiques, apprécier les risques et charges de manière différente au niveau
des comptes consolidés et des comptes individuels (ou des comptes de sous-groupes),
comme, par exemple les considérer probables dans un cas et improbables dans l’autre.
Cette position de l’ancien règlement CRC no 99-02 (non reprise explicitement par le Règl.
ANC 2020-01) confirme celle de l’AMF (Rapport COB 1996, p. 104) selon laquelle la constitu-
tion d’une provision ne peut être considérée comme justifiée dans les comptes consolidés et
injustifiée dans les comptes individuels et réciproquement (en ce sens également, Bull. CNCC
no 73, mars 1989, CD 88-27, p. 119 s.).
Par exemple si, en raison de nouvelles circonstances, un changement d’estimation est
effectué dans les comptes individuels des filiales et/ou de la société consolidante conduisant à
modifier les modalités de mesure de l’avancement des contrats à long terme, ce changement
d’estimation doit être opéré de la même façon dans les comptes consolidés dans l’hypothèse
où la méthode à l’avancement a été retenue dans les comptes du groupe (Bull. CNCC no 189,
mars 2018, EC 2017-32, p. 112).

130 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Retraitements d’homogénéité

Toutefois, à notre avis, des faits peuvent devoir être pris en compte au niveau du groupe
alors qu’ils ne peuvent pas l’être au niveau des comptes individuels d’une filiale.
Ainsi, par exemple :
– si une provision pour risque de change est comptabilisée au niveau d’une filiale, celle-ci
peut devoir être annulée dans les comptes consolidés, notamment si la couverture de ce
risque existe au niveau du groupe ;
– en application des règles sur les passifs, les coûts liés à des reclassements de salariés au
sein d’un groupe pris en compte dans une provision pour restructuration constituée par une
entité consolidée (en l’absence de contrepartie pour cette entité), ne peuvent être maintenus
dans les comptes consolidés (voir Mémento Comptable no 17420 et 17425) ;
– une dépréciation d’actifs liée à un manque de rentabilité de l’activité peut être justifiée dans
les comptes individuels d’une filiale et ne pas l’être dans les comptes consolidés, notamment
si la rentabilité est assurée au niveau du groupe (par exemple, l’insuffisance de rentabilité
d’une filiale industrielle peut être compensée au niveau du groupe par la marge réalisée par
la filiale de distribution).

II. Maintien obligatoire des spécificités


sectorielles
3363 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 271-4), lorsqu’une entité appartenant à
un secteur différent du secteur d’activité principal du groupe applique des règles
comptables qui sont particulières à ce secteur, ces règles comptables doivent être
maintenues dans les comptes consolidés, dès lors que ces règles comptables sont
particulières au secteur d’activité parce qu’elles prennent en considération des règles
juridiques ou des natures de droits générés par des contrats propres à cette activité
(voir no 3052 s.).
Ainsi notamment, les règles d’évaluation spécifiques aux OPCVM et aux OPCI doivent, à
notre avis et conformément à ce principe, être maintenues dès lors qu’elles résultent de
règles juridiques propres à ces organismes.
En effet :
– les OPCVM font l’objet de règles comptables spécifiques définies par le règlement ANC
no 2014-01 modifié par le règlement ANC no 2017-05 du 1er décembre 2017 (abrogeant et
reprenant le Règl. CRC 2002-03 du 2-10-2003) ;
– les OPCI font également l’objet de règles comptables qui leur sont spécifiquement
applicables, définies par le règlement ANC no 2014-06 (abrogeant et reprenant le Règl. CRC
2008-11 du 3-4-2008) qui dispose que, sous réserve des adaptations prévues par le règlement,
les OPCI appliquent les dispositions du plan comptable des OPCVM.
Remarque Selon le Code de commerce (art. R 233-10C. com.) « les biens détenus par des
organismes qui sont soumis à des règles d’évaluation fixées par des lois particulières peuvent
être maintenus dans les comptes consolidés à la valeur qui résulte de l’application de ces
règles ». Cette disposition vise, par exemple, l’évaluation du portefeuille des OPCVM à la
valeur liquidative.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 131


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables obligatoires

SECTION III

Méthodes comptables
obligatoires
3369 Selon le règlement ANC no 2020-01, certaines méthodes comptables sont
d’application obligatoire dans les comptes consolidés.
Il s’agit de méthodes d’application optionnelle dans les comptes individuels (méthodes de
référence) ou précédemment dans les comptes consolidés (méthodes préférentielles) selon
l’ancien règlement CRC no 99-02. Pour plus de détails, voir no 3346.

Ces méthodes portent sur :


– le retraitement des contrats de crédit-bail et contrats assimilés (voir no 3376 s.) ;
– le retraitement des opérations de cession-bail (voir no 3381 s.) ;
– l’étalement des frais d’émission et des primes d’émission et de remboursement des
emprunts sur la durée de l’emprunt (voir no 3391 s.) ;
– la comptabilisation en charges des frais d’établissement (voir no 3400 s.) ; et
– l’inscription à l’actif de certains coûts (voir no 3414 s.).
En outre, les frais d’augmentation de capital doivent obligatoirement être imputés sur les
primes d’émission (voir no 3413).

I. Retraitement des contrats


de crédit-bail et assimilés

3 3 7 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-2 Inscription au bilan des contrats de crédit-bail et des contrats
assimilés Les contrats de crédit-bail et les contrats assimilés sont comptabi-
lisés :
– chez le preneur : au bilan sous forme d’une immobilisation et d’un emprunt
correspondant ; au compte de résultat, sous forme d’une dotation aux
amortissements et d’une charge financière ;
– chez le bailleur : sous forme de prêts.
Un contrat assimilé à un contrat de crédit-bail remplit au moins une des
conditions suivantes :
– Le contrat prévoit le transfert de la propriété au terme de la durée du bail
sur option, et les conditions d’exercice de l’option sont telles que le transfert
de propriété paraît hautement probable à la date de conclusion du bail.
– La durée du bail recouvre l’essentiel de la durée de vie du bien dans les
conditions d’utilisation du preneur.
– La valeur actualisée des paiements minimaux est proche de la valeur vénale
du bien loué à la date de conclusion du bail.

132 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables obligatoires

Art. 272-3 Opérations de cession bail Lorsqu’un bien mobilier ou immobilier


est cédé à un tiers avant d’être repris en location sous forme de crédit-bail
ou de contrat assimilé, la cession est réputée ne pas avoir eu lieu et le cédant-
preneur :
– élimine le résultat de la cession figurant à son compte de résultat ;
– reconstitue à l’actif du bilan la valeur brute et les amortissements cumulés
du bien cédé à la date de cession ;
– continue d’amortir le bien cédé dans les mêmes conditions qu’avant la
cession, sur la base de sa durée d’utilisation ou sur la durée du contrat si
celle-ci est plus courte ;
– constate au passif une dette à hauteur du prix de cession perçu ;
– enregistre ultérieurement les flux relatifs à la dette.
En cas de moins-value, l’immobilisation est dépréciée si sa valeur actuelle est
inférieure à sa valeur nette comptable.

A. Définition des contrats de crédit-bail


et contrats assimilés
3378 Pour définir les opérations de crédit-bail, le règlement ANC no 2020-01 renvoie
(à la suite de art. 272-3) au Code monétaire et financier (art. L 313-7).
En guise de définition des contrats assimilés à des contrats de crédit-bail, le règlement
ANC no 2020-01 définit expressément les situations les caractérisant (art. 272-2).
Remarque – Nouvelle terminologie A compter du 1er janvier 2021, le règlement ANC
no 2020-01 a remplacé les dispositions du règlement CRC no 99-02 relatives aux contrats de
« location-financement » par de nouvelles dispositions relatives aux contrats de « crédit-bail
et contrats assimilés ».
a. Contrats de crédit-bail Dans sa définition d’une opération de crédit-bail, le Code
monétaire et financier distingue les opérations de location de biens d’équipement ou de
matériel d’outillage des opérations de location de biens immobiliers à usage professionnel
(art. L 313-7) :
1. Les opérations de location de biens d’équipement ou de matériel d’outillage sont
qualifiées comme telles si les deux conditions suivantes sont réunies :
– les biens sont acquis, en vue de leur location, par des entités qui en demeurent proprié-
taires ; et
– quelle que soit la qualification de l’opération, possibilité est donnée au locataire
d’acquérir les biens loués (en totalité ou partie), moyennant un prix convenu tenant compte
(au moins en partie) des versements effectués à titre de loyers.
2. Les opérations de location de biens immobiliers à usage professionnel sont
qualifiées comme telles si les conditions suivantes sont cumulativement réunies :
– les biens sont acquis par des entités (ou construits pour leur compte) qui les donnent
en location ; et
– quelle que soit la qualification de l’opération, possibilité est donnée au locataire de devenir
propriétaire des biens loués (en totalité ou en partie) au plus tard à l’expiration du bail :
• par cession, en exécution d’une promesse unilatérale de vente ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 133


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• par l’acquisition directe ou indirecte des droits de propriété du terrain sur lequel ont été
édifiés le ou les immeubles loués ; ou
• par transfert de plein droit de la propriété des constructions édifiées sur le terrain
appartenant au locataire.
b. Contrats assimilés aux contrats de crédit-bail Un contrat qui remplit au moins une
des trois conditions suivantes est assimilé à un contrat de crédit-bail (Règl. ANC 2020-01
art. 272-2) :
Remarque Ces trois conditions correspondent à trois des quatre critères énoncés par l’avis
de l’OEC no 29 (§ 2) pour définir un contrat de location-financement.
– le contrat prévoit le transfert de la propriété au terme de la durée du bail sur option, et les
conditions d’exercice de l’option sont telles que le transfert de propriété paraît hautement
probable à la date de conclusion du bail ;
En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, la date de conclusion du bail
correspond, à notre avis, à la date de signature du bail, ou si elle est antérieure, à la date à
laquelle les parties conviennent de toutes les clauses essentielles du contrat (en ce sens,
Avis OEC précité, § 2).
– la durée du bail recouvre l’essentiel de la durée de vie du bien dans les conditions
d’utilisation du preneur ;
– la valeur actualisée des paiements minimaux est proche de la valeur vénale du bien loué
à la date de conclusion du bail.
En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, le taux d’actualisation correspond,
à notre avis, au taux d’intérêt implicite du contrat de location lorsqu’il est connu. A défaut de
connaître ce taux, le taux marginal d’endettement du preneur est retenu (en ce sens, Avis
OEC précité).
Voir no 3380 pour la définition :
– des paiements minimaux du point de vue du preneur et de celui du bailleur ;
– de la valeur vénale ;
– du taux d’intérêt implicite du contrat ;
– du taux marginal d’endettement du preneur.
c. A notre avis, les contrats qui ne répondent pas à la définition des contrats de crédit-bail
et assimilés (voir points a. et b. ci-avant) constituent des contrats de location simple et
doivent être comptabilisés comme une location.
Pour l’importance de la distinction entre contrats de location simple et contrats de crédit-bail
et assimilés dans le cas, notamment, de contrats de cession-bail mis en place pour déconso-
lider certains actifs ou passifs, voir no 3383-2.

B. Comptabilisation chez le preneur des contrats


de crédit-bail et contrats assimilés
Principe général de comptabilisation
des contrats de crédit-bail et assimilés

3379 Les contrats de crédit-bail et assimilés sont obligatoirement inscrits à l’actif du


bilan consolidé du preneur (Règl. ANC 2020-01 art. 272-2).
Remarque Auparavant, le règlement CRC no 99-02 (abrogé depuis le 1er janvier 2021) laissait
le choix entre considérer le bien comme reçu en location (application des règles du Code
de commerce et du PCG) et considérer le bien comme ayant été acheté à crédit (méthode

134 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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préférentielle). Lors de la transition pour la première application du règlement ANC no 2021,


le groupe peut choisir de retraiter rétrospectivement l’ensemble de ses contrats de crédit-bail
et assimilés (voir no 3376 s.).

Modalités de retraitement des contrats de crédit-bail et assimilés

3380 Les modalités de retraitement obligatoire des contrats de crédit-bail et assimilés


par le preneur sont les suivantes (Règl. ANC 2020-01 art. 272-2) :
a. Enregistrement du bien en immobilisation (corporelle ou incorporelle) à l’actif du
bilan
1. Valeur d’entrée du bien à l’actif du bilan En l’absence de précision du règlement ANC
no 2020-01 à cet effet, le bien pris en location en vertu d’un contrat de crédit-bail ou
assimilé devrait être comptabilisé à l’actif du preneur en s’inspirant, à notre avis, de l’avis
OEC no 29 (§ 4.2). La valeur d’entrée du bien correspond ainsi :
– à la valeur vénale (ndlr : juste valeur dans l’avis OEC précité) du bien loué à la date de
conclusion du bail ; ou
La valeur vénale est définie par le PCG (art. 214-6) comme le « montant qui pourrait être
obtenu, à la date de clôture, de la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des
conditions normales de marché, net des coûts de sortie. Les coûts de sortie sont les coûts
directement attribuables à la sortie d’un actif, à l’exclusion des charges financières et de la
charge d’impôt sur le résultat » (voir Mémento Comptable no 26895).
La juste valeur dans l’avis OEC précité correspond au prix auquel un bien pourrait être cédé
entre deux personnes indépendantes.
– si elle est plus faible, à la valeur actualisée des paiements minimaux à effectuer par
le preneur, le taux d’actualisation à retenir étant le taux d’intérêt implicite du contrat de
location, ou lorsqu’il n’est pas connu, le taux d’intérêt marginal d’endettement du preneur.
Pour une définition de ces éléments de référence, on peut, à notre avis, se reporter utilement
à l’avis OEC no 29 du 29 novembre 1995 (annexe) :
a. Les paiements minimaux à effectuer par le preneur sont toutes les sommes qu’il est
tenu de verser au bailleur pendant la durée du bail, à l’exclusion des remboursements de
taxes et frais de gestion versés par le preneur au bailleur lorsque celui-ci acquitte ces frais
pour le compte du preneur. Lorsque le bail prévoit une option d’achat en faveur du preneur
au terme du bail et que le prix de levée de l’option est suffisamment incitatif pour qu’il soit
pratiquement assuré que l’option sera exercée, le prix de levée de l’option est inclus dans les
paiements minimaux.
b. Le taux d’intérêt implicite du contrat de location est le taux d’actualisation qui, à la date
de conclusion du contrat, permet de rendre égal, pour le bailleur, d’une part, la valeur vénale
(ndlr : juste valeur dans l’avis OEC précité) du bien loué et, d’autre part, les paiements
minimaux à recevoir par le bailleur.
c. Le taux d’intérêt marginal d’endettement du preneur correspond aux taux d’intérêt que
le preneur aurait à payer pour un contrat de bail similaire ou, en cas d’indétermination de ce
taux, taux que supporterait le preneur à la date de conclusion du bail, s’il empruntait, pour
une même durée et avec des garanties équivalentes, les fonds nécessaires à l’acquisition du
bien.
d. Les paiements minimaux à recevoir par le bailleur correspondent :
– aux paiements minimaux à effectuer par le preneur (voir ci-avant) ;
– augmentés, en l’absence d’option d’achat incitative, de la valeur résiduelle du bien
susceptible d’être perçue par le bailleur à l’issue du bail, à hauteur du montant qu’il serait
assuré de percevoir à l’occasion d’une cession ou d’une relocation, soit du fait de
l’engagement pris par un tiers (garantie contractuelle), soit du fait que ce montant serait
largement inférieur à ce que sera en fin d’opération la valeur vénale (ndlr : juste valeur dans
l’avis OEC précité) du bien telle qu’elle peut être estimée lors de la conclusion du bail (garantie
de fait).

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Remarques :
1. Les paiements minimaux à recevoir par le bailleur ne comprennent pas la valeur résiduelle
du bien à la fin du bail lorsque cette valeur résiduelle ne fait l’objet d’aucune garantie (contrac-
tuelle ou de fait) au profit du bailleur ; en conséquence, toutes choses égales par ailleurs, le
taux d’intérêt implicite du contrat calculé conformément à l’avis OEC précité est inférieur au
taux « économique » du contrat lorsque la valeur résiduelle non garantie du bien à la fin du
bail est significative. En effet, la valeur résiduelle non garantie est comprise dans la valeur
vénale (ndlr : juste valeur dans l’avis OEC précité) du bien à la date de conclusion du contrat
(1er terme de l’équation de détermination du taux d’intérêt implicite) alors qu’elle n’est pas
comprise dans les paiements minimaux (2e terme de cette équation).
2. Les coûts directs initiaux du bailleur ne sont pas pris en compte dans le calcul du taux
d’intérêt implicite, ceux-ci n’étant donc pas considérés comme faisant partie de l’investisse-
ment du bailleur ; en conséquence, toutes choses égales par ailleurs, le taux d’intérêt implicite
du contrat calculé conformément à l’avis OEC est supérieur au taux « économique » du
contrat lorsque les coûts directs initiaux du preneur sont significatifs. En effet, les coûts
directs initiaux ne sont pas compris dans la valeur de l’investissement du bailleur (limité, dans
le 1er terme de l’équation de détermination du taux d’intérêt implicite, à la valeur vénale (ndlr :
juste valeur dans l’avis OEC précité) du bien à la date de conclusion du contrat) alors que ces
coûts sont en principe couverts par les paiements minimaux dus au bailleur (2e terme de
l’équation).
2. Coûts directs initiaux A notre avis, et en l’absence de précision des textes, les entités
françaises ont le choix entre deux solutions :
– traiter les coûts directs de mise en place des contrats de crédit-bail et assimilés comme
des frais d’émission d’emprunts, ceux-ci devant alors être étalés de manière systématique
sur la durée de l’emprunt (Règl. ANC 2020-01 art. 272-4 ; voir no 3392) ;
En ce sens, la CNCC (Bull. CNCC no 84, décembre 1991, EC 91-39, p. 571 s.) qui assimile
les frais liés directement à l’établissement d’un contrat de crédit-bail à des frais d’émission
d’emprunts (pour l’établissement des comptes individuels, dans lesquels le contrat n’est pas
retraité comme un achat à crédit).
– traiter les coûts directs de mise en place des contrats de crédit-bail et assimilés comme
des frais accessoires d’acquisition d’immobilisations, c’est-à-dire les incorporer obligatoire-
ment au coût d’entrée de l’immobilisation objet du contrat de crédit-bail ou assimilé (Règl.
ANC 2020-01 art. 272-6 ; voir no 3418).
Cette solution est fréquemment retenue dans la pratique.
Ces deux solutions sont, à notre avis, des méthodes implicites issues de la pratique. Par
conséquent, tout changement de méthode comptable ultérieur doit respecter les conditions
fixées par l’article 122-2 du PCG relatif au changement de méthode comptable à l’initiative de
l’entité (voir no 3424).
b. Comptabilisation de l’emprunt correspondant au passif du bilan Le montant de
cette dette est égal au coût d’entrée du bien.
c. Autres retraitements Les retraitements suivants sont également effectués :
– annulation dans les comptes consolidés de la redevance enregistrée en charges
d’exploitation dans les comptes individuels, et comptabilisation d’une charge financière
et d’un remboursement progressif de l’emprunt ;
– constatation de l’amortissement de l’immobilisation conformément aux méthodes
comptables du groupe ;
– le cas échéant, constatation de la dépréciation du bien dans les mêmes conditions que
si l’entité en était propriétaire ;
– en cas d’interruption du contrat, les éléments qui proviennent du retraitement du contrat
de crédit-bail ou assimilé (valeur nette comptable de l’immobilisation, dette résiduelle,
impositions différées) sont soldés. Le montant net résultant de ces différents éléments
ainsi que le produit éventuellement perçu en cas de transfert du contrat sont enregistrés
au compte de résultat.

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Méthodes comptables obligatoires

d. Impôts différés Les différences temporaires liées au retraitement des contrats de


crédit-bail et assimilés donnent lieu à impôt différé.
L’impôt différé est constaté sur la différence entre la valeur comptable du bien (égale à la
différence entre la valeur du bien constatée à l’actif et l’emprunt correspondant constaté au
passif) et sa valeur fiscale (nulle).

Modalités de comptabilisation des plus-values et moins-values


de cession-bail (lease-back)

3381 Une transaction de cession-bail (ou lease-back selon la terminologie anglo-saxonne)


est une opération par laquelle le propriétaire d’un bien le cède à un tiers pour le reprendre en
location.
Le contrat de cession peut conduire à faire apparaître des plus-values ou moins-values
(dites plus-values ou moins-values de lease-back).
La plus-value ou moins-value correspond, comme dans le cas général, à la différence entre le
prix de cession et la valeur comptable du bien cédé. La valeur comptable figurant dans les
comptes individuels doit être retraitée dans les comptes consolidés pour tenir compte des
écarts d’évaluation éventuels.
Le traitement de ces plus-values ou moins-values varie selon que la cession est suivie d’un contrat
de crédit-bail ou contrat assimilé (voir no 3382) ou d’un contrat de location simple (voir no 3383-1).
Pour la définition des contrats de crédit-bail et contrats assimilés, voir no 3378.

3382 Cession suivie d’un contrat de crédit-bail ou assimilé Selon le règlement


ANC no 2020-01 (art. 272-3), lorsque le bail qui suit la vente du bien est un crédit-bail ou
contrat assimilé, il y a lieu d’annuler la vente et le résultat de cession, c’est-à-dire de
réintégrer le bien à l’actif du bilan en contrepartie d’une dette, la plus-value ou moins-value
réalisée à l’occasion de la cession étant annulée. En effet, aucune cession n’est réputée
avoir eu lieu, le cédant conservant les risques et avantages résultant du bien loué.
Ainsi, il convient :
– d’éliminer le résultat de la cession figurant au compte de résultat du cédant-preneur ;
– de reconstituer à l’actif du bilan la valeur brute et les amortissements cumulés du bien
cédé à la date de cession ;
Le bien objet du contrat de crédit-bail ou assimilé est donc maintenu à l’actif pour sa valeur
comptable consolidée au moment de la cession, et non pour sa valeur d’entrée déterminée
conformément aux principes de retraitement des contrats de crédit-bail et assimilés.
– de continuer d’amortir le bien cédé dans les mêmes conditions qu’avant la cession, sur
la base de sa durée d’utilisation ou sur la durée du contrat si celle-ci est plus courte ;
A notre avis, le bien ne doit être amorti sur la durée du contrat que s’il est probable que
l’option d’achat ne sera pas levée à l’issue du contrat. En ce sens également, l’avis OEC no 29
du 29 novembre 1995 (qui a inspiré la rédaction du Règl. CRC 99-02 abrogé dont les disposi-
tions relatives au traitement des opérations de cession-bail ont été reprises quasiment à
l’identique par le Règl. ANC 2020-01) précise que l’amortissement sur la durée du contrat ne
doit être envisagé que dans ce cas de figure.
– de constater au passif une dette à hauteur du prix de cession perçu par le cédant ;
– d’enregistrer ultérieurement les flux relatifs à la dette.
Ainsi, les redevances de location sont annulées chaque année et réparties entre charge
financière et remboursement de la dette.
Les différences temporaires qui résultent de ces retraitements doivent donner lieu à
comptabilisation d’un impôt différé (voir no 3624).
En cas de moins-value, outre le maintien de l’immobilisation à sa valeur comptable
d’origine, elle est dépréciée si sa valeur actuelle est inférieure à sa valeur nette comptable.

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3383-1 Cession suivie d’un contrat de location simple Le bien est alors sorti
du bilan du cédant-preneur. Aucun retraitement de consolidation n’étant prévu par les
textes à cet effet, le traitement de la plus-value ou moins-value doit être celui appliqué
dans les comptes individuels (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du
14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206,
juin 2022), notamment (voir Mémento Comptable no 28320 II b.) :
a. Plus-value de cession La plus-value réalisée lors de la cession doit être traitée
différemment selon l’analyse faite de la situation (Avis OEC no 29 du 29-11-1995) :
– si le contrat de location et la vente du bien ont été conclus aux conditions de marché :
il y a lieu de constater immédiatement au compte de résultat du cédant-preneur la totalité
du gain provenant de la cession ;
– lorsque le prix de vente est supérieur à la juste valeur du bien, l’excédent du prix de
vente est étalé sur la durée du contrat en atténuation des loyers.
b. Moins-value de cession La moins-value de cession occasionnée par un prix de vente
de l’actif inférieur à sa valeur comptable est, en principe, immédiatement comptabilisée
en résultat.
Toutefois, selon la CNCC (Bull. CNCC no 203, septembre 2021, EC 2020-40), notamment
en raisonnant par analogie avec l’avis OEC no 29 (étalement des plus-values de cession,
voir a. ci-avant) et dans un souci d’image fidèle, la moins-value de cession, pour son
éventuelle quote-part représentative du surloyer total payé d’avance, pourrait être
comptabilisée en tant que charge de loyer constatée d’avance et reprise en résultat
consolidé sur la durée du bail, en augmentation des loyers facturés, sous réserve :
– que le prix de vente de l’actif soit inférieur à la fois à la juste valeur de l’actif et à sa
valeur comptable ; et
– que le contrat de location prévoie des échéances de loyers inférieures à la valeur
locative du bien permettant de compenser la moins-value de cession.
A cet effet, une analyse devrait être menée sur la base d’évaluations fiables (juste valeur
du bien cédé et sa valeur locative) permettant de s’assurer que l’opération dans son
ensemble s’équilibre et que l’entité ne s’est donc pas appauvrie.

Importance de la qualification de certains montages complexes


ayant l’apparence d’opérations de location

3 3 8 3 - 2 Il arrive fréquemment que des montages financiers complexes soient mis


en œuvre avec pour objectif, sous couvert d’un contrat de crédit-bail, de procéder à la
déconsolidation d’une dette financière ou de procurer un avantage fiscal à son bénéficiaire.
Il s’agit, par exemple :
– de l’acquisition (ou de la prise en crédit-bail) par des investisseurs financiers d’actifs
immobiliers que ceux-ci louent (ou sous-louent) immédiatement à l’entité cédante (ou
bailleresse dans le cadre du contrat de crédit-bail) ;
– de la location principale d’un bien à un investisseur financier étranger et la sous-location de
ce même bien au profit du bailleur initial, le gain fiscal revenant initialement à l’investisseur
étranger puis rétrocédé pour partie au bailleur principal (détenteur juridique du bien) sous
forme d’une commission.
Les montages ainsi réalisés ne peuvent pas aboutir à la déconsolidation des actifs
immobiliers cédés ou loués dans les deux cas suivants :
– l’entité où sont logés ces actifs est, au sens de l’article 211-8 du règlement ANC
no 2020-01, une entité ad hoc contrôlée par l’entité consolidante ;

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Pour les trois critères permettant d’analyser le contrôle d’une entité ad hoc, voir no 2027. Si
au moins deux de ces critères sont remplis, l’objectif du montage aura échoué puisque ces
actifs seront maintenus au bilan consolidé.
– le contrat de location ou de sous-location du détenteur initial des actifs répond à la
définition d’un contrat de crédit-bail ou assimilé.
En effet, si le contrat est un contrat de crédit-bail ou assimilé, l’objectif de déconsolidation du
bien ne sera pas rempli puisque les biens objets de ces contrats sont maintenus à l’actif du
bilan consolidé (voir no 3382).
Sur les pratiques antérieures à l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01 consistant en une
analyse du contrat qui tient compte de l’ensemble des opérations liées, appréciées au niveau
consolidé, même si elles sont juridiquement indépendantes, afin de déterminer le traitement
comptable approprié au montage pris dans son ensemble, voir no 3047 a.

C. Comptabilisation chez le bailleur des contrats


de crédit-bail et contrats assimilés
3384 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-2), le bailleur doit obligatoirement
traiter l’opération comme un prêt, dès lors que le contrat est analysé comme un contrat
de crédit-bail ou assimilé (voir définition au no 3378). Les biens mis à la disposition des
preneurs par contrat de crédit-bail ou assimilé sont traités comme s’ils avaient été vendus
à crédit.
En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 sur les modalités d’enregistrement
de cette vente à crédit, l’opération devrait, à notre avis, s’analyser économiquement en une
vente du bien à l’origine d’un résultat et un financement générant des produits financiers (en
ce sens, les recommandations de l’avis OEC no 29 du 29 novembre 1995 § 5).
En pratique, il convient donc :
– de constater en résultat consolidé, conformément aux règles habituelles de comptabili-
sation des produits, la différence entre le produit de la vente et le coût de revient de l’actif ;
– de constater une créance / prêt sur le preneur ;
– de répartir les loyers perçus entre produits financiers et remboursement de la créance,
en retenant, à notre avis, un taux d’intérêt constant sur la durée du contrat ; et
– de comptabiliser les impôts différés résultant de ces retraitements.
Les comptes consolidés du bailleur étant retraités de manière symétrique aux comptes
consolidés du preneur (en ce sens, Avis OEC précité), les modalités de détermination du
produit de la vente et de la créance financière initiale correspondante devraient suivre, à
notre avis, les modalités de détermination de la valeur d’entrée à l’actif du bien pris en
location en vertu d’un contrat de crédit-bail (voir no 3380).

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II. Etalement des coûts d’emprunts

3 3 9 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-4 Coûts d’emprunts Le coût d’un emprunt est réparti sur la durée
de l’emprunt d’une manière appropriée aux modalités de remboursement.
Le coût inclut :
– les frais d’émission,
– les primes d’émission,
– les primes de remboursements.
IR3 Coût d’emprunt Les frais d’émission, les primes d’émission et les
primes de remboursement peuvent être étalés de manière actuarielle ou
linéaire ou selon toute autre méthode jugée plus pertinente, en cohérence
avec le profil d’amortissement de l’emprunt.

3392 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-4), le coût d’un emprunt (frais
d’émission, primes d’émission et primes de remboursement) doit être obligatoirement
étalé systématiquement sur la durée de celui-ci.
Remarques :
1. Auparavant, le règlement CRC no 99-02 (abrogé depuis le 1er janvier 2021) laissait le choix
entre maintenir les coûts d’emprunt en totalité en charges de l’exercice au cours duquel ils
sont exposés et les étaler systématiquement sur la durée de l’emprunt (méthode préféren-
tielle). Lors de la transition pour la première application du règlement ANC no 2021, le groupe
peut choisir de retraiter rétrospectivement l’ensemble de ses coûts d’emprunts (voir no 3346).
2. Dans les comptes individuels, si l’étalement des frais d’émission d’emprunt est optionnel
(PCG art. 212-11 ; voir Mémento Comptable no 41020), il est obligatoire pour les primes de
remboursement et primes d’émission (C. com. art. R 123-185 et PCG art. 212-10 ; voir
Mémento Comptable no 41120).

Cet étalement doit être réalisé en cohérence avec le profil d’amortissement de


l’emprunt (Règl. ANC 2020-01 art. 272-4 IR3), notamment :
– de manière actuarielle ;
Les flux correspondant aux frais d’émission et primes sont alors pris en compte dans la
détermination du taux d’intérêt effectif, au même titre que les flux d’intérêts et de rembourse-
ment, de sorte à obtenir un taux d’intérêt constant sur la durée de vie de l’emprunt
(amortissement financier dégressif).
– de manière linéaire (par fractions égales sur la durée de l’emprunt) ; ou
– selon toute autre méthode jugée plus pertinente.
Remarques :
1. Tout en indiquant que les méthodes de l’amortissement dégressif (au prorata des intérêts
courus) et de l’amortissement linéaire sont toutes les deux acceptables s’agissant de
l’étalement des primes, l’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 2) avait indiqué sa
préférence pour la première méthode, correspondant mieux à la logique financière dans la
plupart des cas. En effet, cette méthode traite, dans le compte de résultat, la prime comme
un supplément de charge d’intérêts, en reliant son amortissement au capital restant dû.
2. Dans tous les cas et quelle que soit la méthode d’étalement, les coûts afférents à la
fraction d’emprunt remboursé ne peuvent pas être maintenus au bilan.
3. Lorsqu’une méthode a été choisie, elle devrait, à notre avis, être adoptée pour tous les
emprunts (dès lors que les circonstances et les caractéristiques sont similaires) et ne peut
être modifiée en cours de vie de l’emprunt.

140 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Par ailleurs, en l’absence de disposition spécifique aux comptes consolidés, la charge


d’étalement est, à notre avis, présentée :
– en résultat d’exploitation pour les frais d’émission d’emprunts, comme préconisé par le
PCG (art. 944-48) pour les comptes individuels (en ce sens également, Réponse ANC du
19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux
comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022) ;
En outre, l’ANC indique que la charge d’étalement des frais d’émission d’emprunts sera, après
l’entrée en vigueur du règlement relatif à la modernisation des états financiers (voir no 1180),
comptabilisée et présentée en résultat financier dans les comptes consolidés et les comptes
individuels (Réponse ANC précitée).
– en résultat financier pour les primes de remboursement et primes d’émission, comme
prévu par le PCG (art. 941-16) pour les comptes individuels.
Conséquences de la crise sanitaire et économique liée à l’épidémie de Covid-19 Sur les modalités
spécifiques liées aux prêts garantis par l’Etat (PGE) et leur traitement comptable, voir Mémento
Comptable no 40952.

III. Comptabilisation des frais d’établissement

3 4 0 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-5 Frais d’établissement Les frais de constitution, de transformation
et de premier établissement sont comptabilisés en compte de résultat de
l’exercice au cours duquel ils ont été encourus.

A. Frais de constitution, de transformation


et de premier établissement
3403 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-5), les frais de constitution, de
transformation et de premier établissement constituent obligatoirement des charges de
l’exercice au cours duquel ils ont été engagés.
Remarques :
1. Auparavant, le règlement CRC no 99-02 (abrogé depuis le 1er janvier 2021) ne prévoyant
aucun traitement spécifique pour ces frais d’établissement, leur traitement suivait celui
préconisé dans les comptes individuels (voir Remarque 2. ci-après). Lors de la transition pour
la première application du règlement ANC no 2021, le groupe peut choisir de retraiter
rétrospectivement l’ensemble de ses frais d’établissement (voir no 3346).
2. Dans les comptes individuels, les dépenses engagées à l’occasion d’opérations qui
conditionnent l’existence ou le développement de l’entité dans son ensemble, mais dont le
montant ne peut être rapporté à des productions de biens et de services déterminées,
peuvent figurer à l’actif du bilan en immobilisations incorporelles, au poste « Frais d’établisse-
ment » (C. com. art. R 123-186 et PCG art. 212-9). En particulier, l’inscription en compte de
résultat des frais de constitution, de transformation et de premier établissement constitue la
méthode de référence (PCG art. 212-9).
3. Ces frais doivent être distingués des frais d’augmentation de capital qui sont systématique-
ment imputés sur les primes d’émission dans les comptes consolidés, voir no 3413.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables obligatoires

B. Frais d’augmentation de capital


3413 Dans les comptes individuels (voir Mémento Comptable no 45150 et 55320), les
frais d’augmentation de capital, constitués exclusivement de coûts externes directement
liés à l’opération (Avis CU CNC 2000-D du 21-12-2000) peuvent être soit comptabilisés en
charges, soit portés à l’actif pour être amortis, soit imputés sur le montant des primes
d’émission afférentes à l’augmentation de capital (C. com. art. L 232-9 al. 2 et PCG
art. 212-9). Cette imputation sur le montant des primes d’émission doit être effectuée
nette d’impôt (Avis CU CNC précité).
Dans les comptes consolidés, l’imputation des frais d’augmentation de capital sur les
primes d’émission est obligatoire, quel que soit leur traitement dans les comptes individuels.
Elle doit également être réalisée en tenant compte de l’effet d’impôt (Avis CU CNC précité
confirmé par l’avis CNC 2004-15 § 3.5.2). Néanmoins, à notre avis, s’il existe une incertitude sur
la récupération effective des économies d’impôts relatives aux frais d’augmentation, leur
imputation sur les capitaux propres devrait s’effectuer avant effet d’impôt.
Remarques – Cas particuliers :
1. Comptabilisation des frais liés à l’émission d’actions gratuites attribuées aux salariés En l’absence
de création de prime d’émission, ces frais sont constatés en charges (Avis CNC 2008-17 du 6-11-2008).
2. Traitement dans les comptes consolidés des frais d’émission engagés à l’occasion d’une
fusion entre deux filiales d’une société mère consolidante Dans les comptes consolidés établis au
niveau de la société mère, l’opération de fusion doit être annulée (restructuration interne sans impact
en consolidation). Toutefois, les frais générés par la fusion constituant une sortie de ressources
effective pour le groupe, ils sont conservés dans les comptes consolidés et doivent être comptabilisés
en charges (Bull. CNCC no 137, mars 2005, EC 2004-63, p. 133 s.). En effet :
– si la filiale absorbante a retenu la méthode de l’imputation sur la prime d’émission : la prime
d’émission étant annulée dans les comptes consolidés, les frais sont à comptabiliser en charges dans
les comptes consolidés ;
– si la filiale absorbante a inscrit ces frais en frais d’établissement : ce traitement ne peut, à notre
avis, être maintenu dans les comptes consolidés. En effet, ces frais ne constituent pas des frais
d’établissement pour le groupe. En conséquence, ils sont à comptabiliser en charges ;
– inscription en charges : dans ce cas, aucun retraitement n’est à effectuer dans les comptes consolidés.
3. Augmentation de capital liée à une prise de contrôle Voir no 5061-2.

IV. Inscription de certains coûts à l’actif

3 4 1 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-6 Comptabilisation à l’actif de certains coûts Les coûts suivants sont
comptabilisés à l’actif dans les conditions établies par le règlement ANC no 2014-03 :
– Les frais de développement selon les conditions de l’article 212-3 du
règlement de l’Autorité des normes comptables no 2014-03 ;
– Les frais de création de sites internet visés à l’article 612-1 du règlement
de l’Autorité des normes comptables no 2014-03 ;
– Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes liés à
l’acquisition d’un actif visés aux articles 213-8, 213-22, 221-1 et 222-1 du
règlement de l’Autorité des normes comptables no 2014-03.

142 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables obligatoires

IR2 Coût de transaction L’activation des droits de mutation, honoraires ou


commissions et frais d’actes s’applique aux actifs financiers visés par les
articles 221-1 et 222-1 du règlement ANC no 2014-03 et évalués au coût
d’acquisition minoré des éventuelles dépréciations à la date de clôture de
l’exercice. Elle n’est pas prévue pour les actifs financiers évalués à la valeur
de marché à chaque arrêté comptable.

A. Frais de développement
et frais de création de sites internet
3415 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-6), les frais de développement et
les frais de création de sites internet doivent être obligatoirement inscrits à l’actif du
bilan consolidé dès lors que les conditions énumérées par le PCG (art. 212-3 et 612-1
respectivement) sont remplies.
Remarques :
1. Auparavant, le règlement CRC no 99-02 (abrogé depuis le 1er janvier 2021) ne prévoyant
aucun traitement spécifique pour les frais de développement et les frais de création de sites
internet, leur traitement suivait celui préconisé dans les comptes individuels (voir Remarque
2. ci-après). Lors de la transition pour la première application du règlement ANC no 2021, le
groupe doit obligatoirement appliquer les nouvelles dispositions, le cas échéant (notamment
s’il n’appliquait pas la méthode de référence), de manière prospective (voir no 3346).
2. Dans les comptes individuels, la comptabilisation des frais de développement et des frais
de création de sites internet à l’actif constitue la méthode de référence (PCG art. 212-3 et
612- 2 respectivement et Mémento Comptable no 30890 s.).

B. Frais liés à l’acquisition d’actifs


3 4 1 8 Pour l’établissement des comptes consolidés, le règlement ANC no 2020-01
(art. 272-6) impose l’incorporation des frais d’acquisition (droits de mutation, honoraires
ou commissions et frais d’actes) dans le coût des actifs suivants :
– les immobilisations incorporelles (PCG art. 213-22) ;
– les immobilisations corporelles (PCG art. 213-8) ;
– les titres immobilisés, c’est-à-dire les titres de participation, les TIAP et les autres titres
immobilisés (PCG art. 221-1) ; et
– les titres de placement (VMP) (PCG art. 222-1 ; voir Mémento Comptable no 35325).
Remarques :
1. Auparavant, le règlement CRC no 99-02 (abrogé depuis le 1er janvier 2021) imposait déjà
l’incorporation des frais d’acquisition d’immobilisations (incorporelles, corporelles et
financières) dans le coût des actifs concernés. Toutefois, non pas à titre de méthode
comptable obligatoire pour les comptes consolidés, mais à titre d’élimination d’écritures
passées pour la seule application des législations fiscales. En effet, la comptabilisation en
charges de ces frais était assimilée à une écriture de nature fiscale qui devait être retraitée
dans les comptes consolidés.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

2. Dans les comptes individuels, les frais d’acquisition d’immobilisations incorporelles et


corporelles (PCG art. 213-22 et 213-8), de titres immobilisés (PCG art. 221-1 renvoyant à
l’art. 213-8) et de titres de placement (PCG art. 222-1 renvoyant à l’art. 221-1) peuvent être
comptabilisés en charges (selon leur nature), ou être incorporés au coût des actifs concernés
(voir Mémento Comptable no 8375 et 8395), cette dernière option étant la méthode de
référence (PCG art. 121-5).
3. Pour le cas particulier des frais directs liés à l’acquisition de titres de participation
consolidés, voir no 5062 s.
Compte tenu des principes d’évaluation ultérieure du portefeuille titres (évaluation au plus faible du
coût et de la valeur actuelle), ces coûts de transaction sont comptabilisés en résultat lors de la
dépréciation ou de la cession des titres.

SECTION IV

Méthodes comptables
optionnelles
3 4 2 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 271-2 Méthodes comptables du groupe – Définition Les méthodes
comptables du groupe correspondent aux méthodes comptables définies par
les règlements de l’ANC relatifs aux comptes individuels, sous réserve :
i. du choix effectué, par le groupe, de méthodes comptables alternatives
lorsqu’un choix de méthode comptable est prévu par les règlements de
l’Autorité des normes comptables relatifs aux comptes individuels,
ii. des méthodes comptables obligatoires en vertu du présent règlement
nonobstant le fait qu’elles puissent être optionnelles pour les comptes
individuels,
iii. des méthodes comptables optionnelles prévues par le présent règlement.
Art. 271-3 Méthodes de référence Les méthodes de référence prévues par
le règlement ANC no 2014-03 relatif au plan comptable général sont des
méthodes de référence pour l’établissement de comptes consolidés sauf si
le présent règlement en dispose autrement.

Préambule

3421 Selon l’article 271-2 du règlement ANC no 2020-01, outre les méthodes d’applica-
tion obligatoire (voir no 3369), le groupe a la faculté de choisir certaines autres méthodes
comptables parmi celles qui sont :
– applicables pour les comptes individuels également, un choix de méthode étant alors
prévu par le PCG ;
Des choix de méthode sont également prévus par le Code de commerce (voir no 3504 s. pour
les engagements de retraite par exemple).

144 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

En outre, l’adoption d’une méthode plutôt qu’une autre peut être recommandée, les
méthodes de référence telles que définies par l’article 121-5 du PCG constituant également
des méthodes de référence dans les comptes consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 271-3 ; voir
no 3424).
– ou spécifiques aux comptes consolidés.
En effet, conformément à l’article L 233-23 du Code de commerce, il peut être fait usage,
dans le respect du principe de permanence des méthodes, de méthodes d’évaluation non
conformes à celles fixées par les articles L 123-18 à L 123-21 du Code de commerce pour les
comptes individuels. Ces méthodes d’évaluation « dérogatoires » optionnelles sont fixées par
le règlement ANC no 2020-01 et par les articles L 233-23 et R 233-10 du Code de commerce
(voir no 3438 s.).
Rappelons que les retraitements qui permettent de passer des règles comptables utilisées dans les
comptes individuels des entités consolidées aux règles comptables adoptées pour le groupe (même
si certaines sont optionnelles), sont en revanche obligatoires, en application du principe d’homogénéité
des méthodes (voir no 3344).

Choix de méthodes comptables par le groupe

3422 Les modalités En l’absence de précision dans le règlement ANC no 2020-01,


le choix d’une méthode comptable est réalisé, à notre avis, dans les conditions énoncées
par le PCG (art. 121-5). Ainsi :
– l’adoption initiale d’une méthode comptable résulte d’une décision de l’entité qui n’a
pas à être justifiée ;
– l’option pour une méthode de référence, le cas échéant, est recommandée car
présumée conduire à une meilleure information (voir no 3424) ;
– le choix est soumis au principe de permanence des méthodes, un changement de
méthode ne pouvant se faire que sous conditions (voir no 3424).
Exceptionnellement, certaines options ne sont pas soumises au principe de permanence des
méthodes ; il s’agit d’options comptables ponctuelles pouvant être adoptées de manière
prospective, comme la réévaluation libre (voir no 3463).

3424 Possibilité de changer de méthode comptable Selon le PCG (art. 122-2),


les changements de méthode à l’initiative de l’entité (notamment, non imposés par la
réglementation) doivent, en principe, être justifiés par le fait qu’ils conduisent à fournir
une meilleure information financière.
Pour les dispositions du PCG relatives aux changements comptables, voir Mémento
Comptable no 8455 s.

Toutefois (PCG art. 121-5), l’adoption d’une méthode de référence, considérée comme
conduisant d’office à fournir une meilleure information financière, n’a pas à être justifiée.
Ainsi par exemple, un groupe peut choisir, à tout moment et sans avoir à le justifier,
de provisionner la totalité des engagements à l’égard des membres du personnel actif et
retraité.
Il s’agit actuellement de la seule méthode de référence que le groupe peut choisir d’appliquer.
En effet, toutes les autres méthodes de référence énumérées par le PCG (art. 121-5) sont
d’application obligatoire dans les comptes consolidés (voir no 3369).

En revanche, le choix d’appliquer une ou plusieurs méthodes de référence est irréversible


(PCG art. 121-5).
Ainsi par exemple, un groupe qui provisionne la totalité des engagements à l’égard des
membres du personnel actif et retraité ne peut pas changer de méthode.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

3 4 2 7 Traitement du changement de méthode comptable Le changement de


méthode lié à l’adoption d’une méthode comptable doit être traité conformément aux
dispositions générales du PCG (art. 122-3), c’est-à-dire de manière rétrospective, ce qui
conduit à :
– calculer l’impact du changement comme si la méthode comptable avait toujours été
appliquée ;
– imputer l’impact du changement, pour son montant net d’impôt, sur les capitaux propres
d’ouverture de l’exercice de première application.
Pour les modalités détaillées de mise en œuvre d’un traitement rétrospectif, voir Mémento
Comptable no 8505 s.

Toutefois, dans les cas exceptionnels où l’estimation de l’effet à l’ouverture de l’exercice


de première application d’un changement de méthode ne peut être faite de manière
objective, en particulier lorsque la nouvelle méthode est caractérisée par la prise en
compte d’hypothèses, le changement est appliqué de manière prospective (PCG
art. 122-3).
Pour les changements de méthode effectués dans le cadre de la transition du règlement CRC
no 99-02 au règlement ANC no 2020-01 à l’entrée en vigueur de ce dernier, voir no 3346.

3 4 3 4 Cas particulier d’une entité consolidée qui applique une méthode de


référence non retenue dans les comptes consolidés du groupe auquel cette
entité appartient Selon le règlement ANC no 2020-01, le respect du principe
d’homogénéité des méthodes d’évaluation et de présentation utilisées par un groupe
prévaut sur l’application de méthodes de référence par certaines des entités consolidées.
Ainsi, les comptes d’une entité consolidée qui applique dans ses comptes individuels une
méthode de référence qui n’a pas été retenue par le groupe doivent être retraités pour
éliminer les impacts de l’application de la méthode de référence et homogénéiser ainsi les
comptes de cette entité avec les méthodes retenues par le groupe dans ses comptes
consolidés (pour plus de détails, voir no 3051-2).
Remarque Cela ne peut concerner, actuellement, que le provisionnement des engagements
de retraite et avantages assimilés, seule méthode de référence du PCG non rendue obligatoire
dans les comptes consolidés (voir no 3369).

I. Méthodes comptables optionnelles


propres aux comptes consolidés
3438 Selon le Code de commerce (art. L 233-23), la société consolidante peut, sous
réserve d’en justifier dans l’annexe et de respecter le principe de permanence des
méthodes, faire usage de règles d’évaluation optionnelles spécifiques aux comptes
consolidés. Ces règles, qui dérogent aux règles générales d’évaluation fixées pour les
comptes individuels (C. com. art. L 123-18 à L 123-21), sont fixées par le règlement ANC
no 2020-01 et par les articles L 233-23 et R 233-10 du Code de commerce.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

A. Réévaluation des immobilisations

3 4 4 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 273-2 Réévaluations La réévaluation des actifs s’entend hors correction
monétaire en cas de forte inflation et peut être effectuée au niveau des seuls
comptes consolidés.
Toutefois, si une entité du groupe a procédé à une réévaluation dans ses
comptes individuels, il convient soit de l’éliminer dans les comptes
consolidés, soit de pratiquer la réévaluation pour l’ensemble du groupe dans
les conditions fixées par l’article L 123-18 du Code de commerce.
En cas de réévaluation de l’ensemble des entités consolidées, les dotations
aux amortissements ainsi que les plus ou moins-values de cession sont
déterminées sur la base des valeurs réévaluées.
IR2 Réévaluation Lorsqu’une réévaluation au sens de l’article L 123-18 du
Code de commerce est opérée, elle porte sur l’ensemble des immobilisations
corporelles et financières de l’entité. Elle est à distinguer d’une méthode
comptable qui conduirait à évaluer, à chaque arrêté comptable, une catégorie
d’actif à la valeur de marché.

3443 Selon le Code de commerce (C. com. art. L 123-18 al. 4), les immobilisations
corporelles et financières peuvent faire l’objet d’une réévaluation. Le règlement ANC
no 2020-01 (art. 273-2) a repris cette possibilité et en a précisé les modalités de mise en
œuvre dans le cadre des comptes consolidés.

Principes généraux

3 4 6 1 Réévaluations pratiquées dans les comptes individuels d’entités


consolidées Une entité consolidée peut être conduite à pratiquer dans ses comptes
individuels une réévaluation de droit commun (par exemple, celle autorisée en France par
art. L 123-18 du Code de commerce) ou une réévaluation libre autorisée par la législation
nationale du pays où elle est située.
Dans ce cas, le règlement ANC no 2020-01 (art. 273-2) laisse le choix entre deux solutions
permettant de respecter le principe d’homogénéité des méthodes :
– soit éliminer au niveau des comptes consolidés les opérations de réévaluation
pratiquées dans les comptes individuels (voir no 3465) ;
– soit étendre la réévaluation à l’ensemble des entités consolidées (voir no 3467) et à
l’ensemble des immobilisations corporelles et financières.
Par exception à ce principe général :
– les réévaluations opérées par les entités étrangères situées dans des pays à forte inflation
pour tenir compte des effets de variations de prix peuvent être maintenues sans obligation de
réévaluer l’ensemble des actifs des autres entités consolidées (Règl. ANC 2020-01 art. 273-2) ;
Le choix pour le maintien ou l’élimination de ces réévaluations dépend de la méthode retenue
pour la conversion du bilan de ces entités (voir no 3927 s.).
– les réévaluations opérées dans les comptes individuels de certaines entités consolidées
en application de règles sectorielles spécifiques, parce que résultant de règles juridiques
propres au secteur, doivent être maintenues dans les comptes consolidés (Règl. ANC
2020-01 art. 271-4 ; voir no 3052 s.).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

3463 Réévaluation pratiquée au niveau des seuls comptes consolidés Le règlement


ANC no 2020-01 consacre l’autonomie des comptes consolidés par rapport aux comptes
individuels, puisque la réévaluation peut être pratiquée dans les seuls comptes consolidés,
indépendamment des méthodes retenues dans les comptes individuels de l’entité consolidante
et dans ceux de ses filiales et participations (Règl. ANC 2020-01 art. 273-2 ; voir no 3357).
Dans ce cas, la réévaluation doit être opérée conformément à l’article L 123-18 du Code
de commerce et porter sur toutes les entités consolidées (voir no 3467).
Remarque – Fréquence de la réévaluation La réévaluation ne constitue pas une méthode
comptable (Règl. ANC 2020-01 art. 273-2 IR2), mais un mode d’évaluation prévu pour être
exceptionnel. A ce titre, la réévaluation s’analyse comme une dérogation au principe du coût
historique et elle n’est pas soumise au principe de permanence des méthodes.
Néanmoins, rien dans les textes n’interdit à un groupe de procéder à une réévaluation aussi
souvent qu’il le souhaite dans ses comptes consolidés (en ce sens, Bull. CNCC no 174, juin
2014, EC 2014-06, p. 273 et Avis CNC 97-06, § 1.11).

Modalités d’application : option pour l’élimination des réévaluations

3465 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 273-2) et sous réserve des exceptions
visées au no 3461, l’opération d’élimination doit porter sur les réévaluations opérées dans
les comptes individuels, qu’elles aient été pratiquées par l’entité consolidante ou par une
autre entité consolidée.
Bien que le règlement ANC no 2020-01 se réfère à l’article L 123-18 du Code de commerce
(traitant des réévaluations libres), toutes les réévaluations doivent, à notre avis, être
éliminées qu’elles soient de caractère légal ou libre.
Il en résulte que les réévaluations, même légales, ne peuvent être maintenues en consolida-
tion. En particulier, l’impact résiduel de la réévaluation légale de 1976, qui figure encore dans
les comptes individuels de certaines entités françaises, ne peut plus être maintenu, à notre
avis, dans les comptes consolidés.

Modalités d’application : option pour une réévaluation générale

3467 Application obligatoire de l’article L 123-18 du Code de commerce


Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 273-2), lorsque le groupe opte pour une réévalua-
tion générale de ses comptes consolidés, celle-ci doit être obligatoirement opérée selon
les modalités prescrites par l’article L 123-18 du Code de commerce.
Cette disposition générale s’applique, à notre avis, que la réévaluation des comptes consolidés
soit consécutive à une réévaluation opérée dans les comptes individuels d’une filiale ou partici-
pation, ou qu’elle soit opérée dans les seuls comptes consolidés.
Cela signifie, en pratique, que :
a. La réévaluation doit être opérée sur la base des valeurs actuelles, à la date de la
réévaluation, des actifs concernés (C. com. art. L 123-18 al. 4).
Pour la détermination de la valeur actuelle à la date de la réévaluation, la réglementation
et les recommandations retenues pour la détermination de la « valeur d’utilité » à
l’occasion de la réévaluation légale de 1976 nous paraissent devoir être appliquées.
Pour déterminer cette valeur, l’entité peut utiliser la technique qu’elle estime la mieux
appropriée et se référer en particulier :
– aux cours pratiqués sur un marché approprié ;
– à la valeur d’entrée en comptabilité affectée d’un indice de prix spécifique à la famille de
biens à laquelle appartient l’immobilisation ;
– à la valeur d’entrée affectée d’un indice exprimant les variations du niveau général des prix.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

Mais l’AMF a insisté, à plusieurs reprises, sur le fait que la valeur d’utilité à retenir pour la réévalua-
tion des immobilisations ne pouvait correspondre systématiquement à la valeur de marché.
En particulier, elle précise (Bull. COB no 102, mars 1978, p. 4) :
– « il s’agit de la fraction attribuable à l’immobilisation considérée à l’intérieur du prix d’achat
estimé de l’ensemble de l’entreprise, et non du prix d’achat du bien considéré isolément. On
ne doit donc pas tenir compte des usages potentiels pour d’éventuels acquéreurs du bien
pour le réévaluer mais seulement de son utilité effective dans l’entreprise » ;
– « l’application de ce principe est particulièrement importante pour la réévaluation d’immobili-
sations qui pourraient avoir une valeur de vente supérieure à leur valeur d’utilité au sein de
l’entreprise parce que d’autres usages seraient plus rentables que leur utilisation actuelle ; tel
peut être le cas d’un terrain urbain supportant des installations nécessaires à l’activité de la
société. Aussi longtemps que la décision de cesser l’activité n’a pas été prise, ce terrain doit
être évalué comme une immobilisation d’exploitation suivant les principes rappelés ci-dessus :
l’adoption comme valeur réévaluée du prix de cession estimé du terrain, qu’il soit ou non
diminué de toutes charges de liquidation, serait contraire aux prescriptions de la loi, et si cette
valeur est supérieure à la valeur d’utilité d’après la contribution de ce terrain à la rentabilité de
l’entreprise, le bilan pourrait être qualifié d’inexact ».

b. La réévaluation doit porter exclusivement sur les immobilisations corporelles et


financières (C. com. art. L 123-18 al. 4), y compris les titres d’entités non consolidées (Bull.
CNCC no 203, septembre 2021, EC 2021-14). Les immobilisations incorporelles (fonds
commercial ou écart d’acquisition dans les comptes consolidés, brevets, marques), les
stocks et les valeurs mobilières de placement en sont donc obligatoirement exclus.
Le cas échéant, le fait de devoir prendre en compte indirectement la réévaluation des
éléments incorporels détenus par une entité non consolidée (la valeur d’utilité des titres de
participation prenant en considération la valorisation de l’entité concernée dans son ensemble)
ne revient pas à réaliser une réévaluation séparée des immobilisations incorporelles (Bull.
CNCC no 203, septembre 2021, EC 2021-14).

c. La réévaluation doit porter sur toutes les immobilisations corporelles et financières de


toutes les entités consolidées (Règl. ANC 2020-01 art. 273-2 IR2), y compris sur les
immobilisations corporelles issues du retraitement des contrats de crédit-bail et assimilés
(en ce sens, Bull. CNCC no 203, septembre 2021, EC 2021-14 et Bull. CNCC no 166, juin
2012, EC 2012-02, p. 442 s., s’agissant des contrats de location-financement tels que visés
par le Règl. CRC 99-02 désormais abrogé ; voir no 3378).
d. L’écart de réévaluation correspondant à la différence entre la valeur actuelle des actifs
réévalués et leur valeur comptable consolidée doit être porté dans un poste particulier du
passif du bilan (C. com. art. L 123-18 al. 4), c’est-à-dire, à notre avis, dans un poste
spécifique des capitaux propres (voir Mémento Comptable no 56790).
Le cas échéant, l’écart de réévaluation dégagé par une entité consolidée dans ses comptes
individuels doit être corrigé dans les comptes consolidés, afin d’éviter le double emploi avec
les écarts d’évaluation et les écarts d’acquisition comptabilisés dans le cadre de la première
consolidation de cette entité.

e. Les dotations aux amortissements et les dépréciations, ainsi que les plus ou
moins-values de cession sont déterminées sur la base des valeurs réévaluées (Règl. ANC
2020-01 art. 273-2). Ainsi :
– l’écart de réévaluation antérieurement comptabilisé en capitaux propres ne peut en
aucun cas être repris en résultat, même lorsque les biens réévalués sont amortissables
ou lorsqu’ils sont cédés ; la plus-value de réévaluation ne contribue donc jamais au résultat
de cession consolidé ;
– les dépréciations éventuelles sont déterminées par rapport aux valeurs réévaluées et
sont comptabilisées en résultat consolidé.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

Sur les modalités pratiques de retraitement des écarts de réévaluation résultant de la réévalua-
tion libre pratiquée dans les comptes individuels lorsque le groupe opte pour leur maintien
dans les comptes consolidés, voir no 3468.

Modalités pratiques en cas de maintien des réévaluations libres


pratiquées dans les comptes individuels

3468 Lorsque le groupe opte pour le maintien dans ses comptes consolidés des
réévaluations libres pratiquées dans les comptes individuels des entités consolidantes
et/ou consolidées (voir no 3467), les écarts de réévaluation constatés dans les comptes
individuels doivent être retraités dans les comptes consolidés. Ce retraitement résulte de
la méthode de consolidation appliquée aux titres réévalués (Bull. CNCC no 203,
septembre 2021, EC 2021-14) :
a. Cas de l’intégration globale L’écart de réévaluation à comptabiliser dans les capitaux
propres consolidés n’est pas relatif aux titres, mais aux immobilisations corporelles et
financières de l’entité consolidée.
En pratique, il convient de procéder comme suit :
– éliminer l’écart de réévaluation comptabilisé dans les comptes individuels de l’entité
consolidante à hauteur de la quote-part correspondant à la réévaluation des titres
consolidés, afin de les ramener à leur valeur comptable historique ;
– intégrer les actifs de l’entité consolidée pour leur valeur réévaluée (y compris les
immobilisations corporelles détenues en crédit-bail) ;
– puis constater un écart de réévaluation égal à la différence entre ces valeurs réévaluées
et leur valeur nette comptable consolidée avant réévaluation (cette valeur nette comptable
consolidée pouvant comprendre des écarts d’évaluation résiduels constatés lors de la
première consolidation de l’entité) ;
– cet écart de réévaluation est ensuite ajusté de l’impôt différé, et réduit de la quote-part
des intérêts minoritaires, le cas échéant.
Exemple établi par nos soins
La société A détient 80 % d’une société B et la consolide selon la méthode de l’intégration globale.
En fin d’exercice N, la société A et la société B ont procédé, dans leurs comptes individuels
respectifs, à la réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations financières et corporelles :

VNC avant Ecart de


K€ Valeur actuelle
réévaluation réévaluation *

Chez A : titres B 2 000 2 700 700

Chez B : ensemble immobilier 950 1 740 790

* Les écarts de réévaluation sont enregistrés dans les capitaux propres de A et de B pour leur
montant brut, les réévaluations n’étant pas imposées fiscalement à la date de réévaluation
(voir no 3469).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

Dans ses comptes consolidés, la société A décide de maintenir cette réévaluation (et de l’étendre donc
à l’ensemble des immobilisations corporelles et financières des entités consolidées, voir no 3467) :
– lors de la première consolidation de B, un écart d’évaluation avait été constaté, dont la valeur
résiduelle nette d’impôt (taux d’IS 28 %) fin N est ventilée comme suit :

K€ Ecart d’évaluation fin N

Ensemble immobilier 472


Biens détenus en crédit-bail 65
-------------
537

– fin N, les immobilisations corporelles de B sont réévaluées comme suit :

K€ VNC avant réévaluation Valeur actuelle

Ensemble immobilier 1 606 1 740


Biens détenus en crédit-bail 90 120
------------- -------------
1 696 1 860

– les capitaux propres consolidés fin N présentent alors un écart de réévaluation net d’impôt de
95 K€ calculé comme suit :

Valeurs réévaluées 1 860


VNC dans les comptes consolidés avant réévaluation – 1 696
Impôt différé passif (taux de 28 %) (1) – 45
-------------
Ecart de réévaluation net d’impôt 119
Quote-part revenant au groupe (80 %) 95
Quote-part revenant aux minoritaires (20 %) 24

(1) Impôt différé passif de 45 = (1 860 – 1 696) × 28 %

L’écart de réévaluation peut également être calculé comme suit :

Ecart de réévaluation comptes individuels de B 790


Impôt différé à 28 % (790 × 28 %) (1) – 221
Ecart d’évaluation résiduel net d’impôt :
– sur l’ensemble immobilier – 472
– sur les biens pris en crédit-bail (2) + 22
-------------
Ecart de réévaluation net d’impôt 119
Quote-part revenant au groupe (80 %) 95
Quote-part revenant aux minoritaires (20 %) 24

(1) Impôt différé passif sur écart de réévaluation, non comptabilisé dans les comptes individuels
de B (les écarts de réévaluation n’étant pas imposés fiscalement).
(2) Biens pris en crédit-bail réévalués fin N pour 120 K€ présentant avant la réévaluation une
VNC consolidée de 90 K€, l’écart de réévaluation net d’impôt s’élève à 22 = (120 – 90) × 0,72.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

b. Cas de l’intégration proportionnelle A notre avis, le traitement préconisé par la CNCC


dans le cas de l’intégration globale est également applicable à l’écart de réévaluation
constaté sur les titres de participation d’entités consolidées et contrôlées conjointement.
Exemple établi par nos soins
La société A détient directement 50 % de la société B qu’elle consolide selon la méthode de l’intégra-
tion proportionnelle.
En fin d’exercice N, la société A et la société B ont procédé, dans leurs comptes individuels
respectifs, à la réévaluation libre de l’ensemble de leurs immobilisations financières et corporelles :

VNC avant Ecart de


K€ Valeur actuelle
réévaluation réévaluation *

Chez A : titres B 1 250 1 690 440

Chez B : ensemble immobilier 950 1 740 790

* Les écarts de réévaluation sont enregistrés dans les capitaux propres de A et de B pour leur
montant brut, les réévaluations n’étant pas imposées fiscalement à la date de réévaluation
(voir no 3469).

Dans ses comptes consolidés, la société A décide de maintenir cette réévaluation (et de l’étendre
donc à l’ensemble des immobilisations corporelles et financières des entités consolidées, voir
no 3467) :
– lors de la première consolidation de B, un écart d’évaluation avait été constaté, dont la valeur
résiduelle nette d’impôt (taux d’IS 28 %) fin N est ventilée comme suit :

K€ Quote-part de l’écart d’évaluation revenant au groupe fin N *

– Ensemble immobilier 236


– Biens détenus en crédit-bail 32
-------------
268

* Les actifs et passifs de B retraités sont consolidés à hauteur du pourcentage de détention,


soit 50 %.

– fin N, les immobilisations corporelles de B sont réévaluées comme suit :

K€ VNC avant réévaluation Valeur actuelle

– Ensemble immobilier 1 606 1 740


– Biens détenus en crédit-bail 90 120
------------- -------------
1 696 1 860

Quote-part revenant au groupe * 848 930

* Les actifs et passifs de B retraités sont consolidés à hauteur du pourcentage de détention,


soit 50 %.

152 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

– les capitaux propres consolidés fin N présentent alors un écart de réévaluation net d’impôt de
59 K€ calculé comme suit :

Valeurs réévaluées 930


VNC dans les comptes consolidés avant réévaluation – 848
Impôt différé passif (taux de 28 %) (1) – 23
-------------
(2)
Ecart de réévaluation net d’impôt 59

(1) Impôt différé passif de 23 = (930 – 848) × 28 %.


(2) En cas de détention directe d’une entité contrôlée conjointement, les comptes consolidés ne
présentent pas d’intérêts minoritaires.

L’écart de réévaluation peut également être calculé comme suit :

Ecart de réévaluation comptes individuels de B 790


Impôt différé à 28 % (790 × 28 %) (1) – 221
-------------
569
Quote-part revenant au groupe 50 % 285
Ecart d’évaluation résiduel net d’impôt :
– sur l’ensemble immobilier – 237
– sur les biens pris en crédit-bail (2) + 11
-------------
(2)
Ecart de réévaluation net d’impôt 59

(1) Impôt différé passif sur écart de réévaluation, non comptabilisé dans les comptes individuels
de B (les réévaluations n’étant pas imposées fiscalement à la date de réévaluation).
(2) Biens pris en crédit-bail réévalués fin N pour 60 K€ présentant avant la réévaluation une VNC
consolidée de 45 K€, l’écart de réévaluation net d’impôt s’élève à 11 = (60 – 45) × 0,72.

c. Cas de la mise en équivalence Dans les comptes consolidés, l’écart de réévaluation


est compris dans la quote-part des capitaux propres retraités de l’entité mise en
équivalence, sans que celui-ci figure sur une ligne distincte dans les capitaux propres
consolidés.
En pratique, il convient de procéder comme suit :
– éliminer l’écart de réévaluation comptabilisé dans les comptes individuels de l’entité
consolidante à hauteur de la quote-part correspondant à la réévaluation des titres mis en
équivalence, afin de les ramener à leur valeur comptable historique ;
– intégrer la quote-part des capitaux propres retraités de l’entité mise en équivalence,
comprenant l’écart de réévaluation généré par la réévaluation libre de ses immobilisations
corporelles et financières.
d. Cas des entités non consolidées L’écart issu de la réévaluation de titres de participa-
tion non consolidés constaté dans les comptes individuels de l’entité consolidante est
porté dans les capitaux propres consolidés sans aucun retraitement. En effet, les titres
d’entités non consolidées étant maintenus au bilan consolidé en immobilisations
financières (voir no 2566), ceux-ci doivent être réévalués au même titre que l’ensemble
des immobilisations corporelles et financières du groupe lorsque celui-ci opte pour la
réévaluation générale (voir no 3467).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

Conséquences en matière d’impôt différé

3469 Toute différence entre la valeur comptable consolidée d’un actif et sa valeur
fiscale générée par une opération de réévaluation doit donner lieu à impôt différé,
conformément aux principes généraux du règlement ANC no 2020-01 en la matière (voir
no 3624 s.).
Tel peut être le cas, par exemple :
a. lorsque la réévaluation opérée dans les comptes individuels a été imposée fiscale-
ment (réévaluation libre ou réévaluation réglementée de art. L 123-18 du Code de
commerce, par exemple) et qu’elle est éliminée dans les comptes consolidés ;
Dans ce cas, la réévaluation fiscale génère une différence temporaire déductible puisqu’elle
augmente la base fiscale sans modifier la base comptable. L’impôt différé actif lié à cette
différence temporaire déductible doit être comptabilisé dès lors que son recouvrement est
probable, avec pour contrepartie le résultat de l’exercice.
En effet, l’opération de réévaluation n’a affecté ni les capitaux propres consolidés (réévaluation
éliminée) ni un écart d’acquisition (voir no 3703). Le produit d’impôt différé ainsi constaté
permet de compenser, en tout ou partie, l’impôt exigible lié à cette réévaluation, maintenu en
charges de l’exercice. Cet impôt différé doit être comptabilisé indépendamment de son
caractère latent éventuel (biens non amortissables).
b. lorsque la réévaluation a été opérée dans les seuls comptes consolidés et n’a donc
pas été imposée fiscalement ;
Dans ce cas, la valeur comptable consolidée est supérieure à la valeur fiscale de l’actif, ce qui
génère une différence temporaire imposable. L’impôt différé passif correspondant doit alors
être comptabilisé avec pour contrepartie les capitaux propres (imputation sur l’écart de
réévaluation), voir no 3703.
c. lorsque la réévaluation opérée dans les comptes individuels n’a pas été imposée
fiscalement et :
La CNCC (Questions/Réponses CNCC Covid-19, ch. I, 2e partie, Questions 4.5.1 et 4.5.3 à
4.5.4) a précisé, dans le cadre du régime optionnel de neutralisation temporaire des
conséquences fiscales de la première réévaluation libre des actifs corporels et financiers
prévus par loi de finances 2021 (applicable entre 2020 et 2022), que l’écart de réévaluation
est comptabilisé dans les capitaux propres dans les comptes individuels brut d’impôt et qu’il
convient dans les comptes consolidés de comparer la valeur comptable consolidée des actifs
à leur valeur fiscale à la date de réévaluation et à chaque clôture ultérieure pour déterminer
l’impôt différé correspondant.
– la réévaluation est étendue aux comptes consolidés ;
Selon la CNCC (Questions/Réponses CNCC Covid-19 précitées, Question 4.5.4), un impôt
différé passif doit alors être comptabilisé dans les comptes consolidés (en contrepartie des
capitaux propres par imputation sur l’écart de réévaluation) égal à la différence entre :
– la nouvelle valeur comptable consolidée des actifs ; et
– leur valeur fiscale (égale à la valeur réévaluée minorée de l’écart de réévaluation non encore
taxé), inchangée en application du dispositif fiscal optionnel ; ce passif est repris au fur et à
mesure de l’imposition de l’écart de réévaluation.
– la réévaluation est éliminée dans les comptes consolidés.
Selon la CNCC (Questions/Réponses CNCC Covid-19 précitées, Question 4.5.4), la valeur
comptable consolidée et la valeur fiscale étant identiques à la date de réévaluation, aucun
impôt différé n’est à constater. En revanche, les bases comptables et fiscales peuvent évoluer
différemment dans le futur et générer des impôts différés. Ainsi, au fur et à mesure de
l’amortissement des actifs, un impôt différé est constaté sur la différence entre :
– l’amortissement comptable, calculé sur la base des durées réelles d’utilisation ; et
– « l’amortissement fiscal effectif », calculé d’après les durées fiscales et minoré de la
quote-part d’écart de réévaluation imposée.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

B. Méthode LIFO

3 4 7 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 273-3 Premier bien sorti / dernier bien entré Les éléments fongibles
de l’actif circulant peuvent être évalués en considérant que, pour chaque
catégorie, le premier bien sorti est le dernier bien entré ; l’application de cette
méthode d’évaluation peut être limitée à certaines branches d’activité ou à
certaines zones géographiques ; les modalités de regroupement de ces
éléments en catégories sont indiquées et justifiées dans l’annexe.

3473 Les éléments fongibles de l’actif circulant peuvent être évalués en considérant
que, pour chaque catégorie, le premier bien sorti est le dernier bien entré (C. com.
art. L 233-23 1o et Règl. ANC 2020-01 art. 273-3).
Cette méthode n’est pas autorisée dans les comptes individuels établis en normes françaises
(voir Mémento Comptable no 20815).
L’application de cette méthode d’évaluation peut être limitée à certaines branches d’activité
ou à certaines zones géographiques (voir no 3051-1 s.). Dans ce cas, les modalités de
regroupement de ces éléments en catégories sont indiquées et justifiées dans l’annexe
(voir no 7426).
En pratique, cette méthode d’évaluation est utilisée par certains secteurs d’activité gérant des
stocks de matières premières soumis à de fortes variations de prix ou devant détenir des
stocks de sécurité (Note de présentation du Règl. ANC 2016-08 modifiant le Règl. CRC 99-02
dont les dispositions ont été reprises dans le Règl. ANC 2020-01).

C. Distinction entre capitaux propres,


autres fonds propres et dettes

3 4 7 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 273-1 Emprunts non remboursables Lorsque des capitaux sont reçus
en application de contrats d’émission ne prévoyant ni de remboursement à
l’initiative du prêteur, ni de rémunération obligatoire en cas d’absence ou
d’insuffisance de bénéfice, ceux-ci peuvent être inscrits au bilan consolidé en
« capitaux propres ».
Remarques :
1. Les dispositions présentées ci-après s’appliquent aux montants résiduels après élimination
des soldes et opérations réciproques relatifs aux contrats d’émission visés par l’article 273-1
du règlement ANC no 2020-01, conformément aux règles générales applicables en la matière
(voir no 4502 s.).
2. Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, l’ANC avait réintégré dans le règlement
CRC no 99-02 (§ 3001 créé par le Règl. ANC 2016-08) l’ancienne disposition du Code de
commerce (art. R 233-10 8o avant modification par décret 2015-903 du 23-7-2015), reprise à
l’identique par le règlement ANC no 2020-01 (art. 273-1), prévoyant que « Lorsque des capitaux
sont reçus en application de contrats d’émission ne prévoyant ni de remboursement à l’initiative

© Ed. Francis Lefebvre PwC 155


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

du prêteur ni de rémunération obligatoire en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice,


ceux-ci peuvent être inscrits au bilan consolidé en capitaux propres » (voir no 3478). C’est sur
cette base que l’OEC avait fondé son avis no 28 justifiant la pratique comptable exposée ci-après
(voir no 3479 s.).
3. Evolution possible La distinction entre les dettes et les capitaux propres ainsi que la
notion d’« Autres fonds propres » constituent des axes de réflexion pour les instances de
l’ANC. Dans sa réponse récente à la saisine de la CNCC (Réponse ANC du 19-5-2022 à la
saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés,
Bull. CNCC no 206, juin 2022), l’Autorité des normes comptables précise que ces réflexions
pourraient la conduire à modifier certaines dispositions en vigueur, afin de préciser les
conditions dans lesquelles une entité reconnaît un instrument en dettes ou en capitaux
propres, et à clarifier et compléter la définition des « Autres fonds propres » pour les comptes
individuels et en tirer les conséquences pour les comptes consolidés en normes comptables
françaises. Les travaux soutenant cette réflexion, consistant notamment en une étude
approfondie des textes de référence, ainsi que de l’avis OEC no 28 de juillet 1994, sont
actuellement menés par un groupe de travail ad hoc créé au sein de l’ANC.

Principe général

3478 Selon le règlement ANC no 2020-01, les capitaux reçus en application de contrats
d’émission sont classés dans les comptes consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 273-1) :
a. en dettes, lorsque ces instruments sont remboursables ;
b. en capitaux propres (part du groupe et intérêts minoritaires) lorsque ces instruments :
– ne sont pas remboursables ;
– et ne donnent lieu à aucune rémunération obligatoire en cas d’absence ou d’insuffi-
sance de bénéfices.
Remarques :
1. Selon l’article 273-1 du règlement ANC no 2020-01, l’inscription de cette dernière catégorie
d’instruments en capitaux propres, et non en dettes, constitue une méthode comptable
optionnelle. A ce titre, sa mise en œuvre est soumise au principe de permanence des
méthodes prévu par l’article 121-5 du PCG. Ainsi (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de
la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC
no 206, juin 2022) :
– un groupe qui adopte initialement cette méthode n’a pas à justifier son choix ;
– ultérieurement, il est tenu de l’appliquer de manière cohérente et permanente à tous les
contrats dont les caractéristiques sont celles décrites à l’article précité.
2. Un groupe qui fait le choix de cette méthode optionnelle doit, conformément au règlement
ANC no 2020-01 (art. 221-2 et 281-1), répartir la part des capitaux reçus au titre des emprunts
non remboursables entre les intérêts de l’entité consolidante (part du groupe) et ceux des
intérêts minoritaires (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le
Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022). Il appartient
alors au groupe :
– de définir cette répartition compte tenu des circonstances particulières des statuts des
entités formant le périmètre de consolidation, des bénéficiaires des instruments ainsi
reclassés et des caractéristiques des contrats d’émission concernés ;
– d’expliquer cette répartition dans l’annexe des comptes consolidés.

Pratique répandue

Remarque Depuis l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01 et à la suite des


précisions apportées récemment par l’ANC sur sa mise en œuvre, le recours à cette pratique
(développée ci-après, voir no 3479 s.) ne paraît plus possible, sauf évolution future des textes
(ou de la doctrine), le cas échéant (voir no 3476).

156 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

3479 Selon une pratique répandue parmi les groupes établissant leurs comptes
consolidés en règles françaises (fondée notamment sur l’Avis OEC no 28 de juillet 1994),
les capitaux reçus en application de contrats d’émission sont classés en « Autres fonds
propres » consolidés, lorsque (voir no 3482 et 3484) :
– ces instruments ne sont pas remboursables,
– mais donnent lieu à rémunération obligatoire, même en cas d’absence ou d’insuffi-
sance de bénéfices.
Remarques :
1. « Autres fonds propres » dans le bilan consolidé Cette rubrique intermédiaire proposée
par l’avis de l’OEC précité (et appelée « Fonds non remboursables et assimilés ») n’est pas
prévue par le règlement ANC no 2020-01, à la différence des états financiers individuels qui
prévoient expressément un agrégat « Autres fonds propres », placé entre les capitaux propres
et les provisions (voir Mémento Comptable no 55100 s.). Toutefois, au nom du principe de
convergence des comptes consolidés et des comptes individuels, l’Autorité des normes
comptables autorise provisoirement les groupes – notamment, dans l’attente des conclusions
du groupe de travail ad hoc relatif aux dettes, capitaux propres et autres fonds propres (voir
no 3476) – à présenter au passif de leur bilan consolidé une ligne « Autres fonds propres »,
sous réserve d’en préciser la composition dans l’annexe des comptes consolidés (Rec. ANC
2022-02 du 13-5-2022 ; voir no 7039). Les entités auraient donc le choix, dans les comptes
consolidés, de créer cette rubrique intermédiaire ou de classer en dettes les contrats
d’émission non remboursables pour lesquels une rémunération est obligatoire même en cas
d’absence ou d’insuffisance de bénéfice (en ce sens, Bull. CNCC no 176, décembre 2014,
EC 2014-16, p. 642 s.).
2. Nécessité d’analyser les contrats d’émission au cas par cas S’agissant le plus souvent
d’instruments hybrides « sur mesure », l’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 4)
recommande un examen détaillé des clauses figurant dans les contrats d’émission avant de
qualifier ces instruments de dettes, de capitaux propres ou d’« Autres fonds propres ».
Le schéma suivant, établi par nos soins, récapitule les critères retenus par l’avis OEC
no 28 précité pour le classement des instruments financiers et le passage des comptes
individuels aux comptes consolidés.
Schéma récapitulatif
Distinction entre dettes, autres fonds propres et capitaux propres

Comptes Comptes
individuels consolidés
Critère supplémentaire de classement dans
les comptes consolidés : la rémunération (1)

Aucune
Capital (3) rémunération
Prime Capitaux propres
n’est due

Rémunération => au choix Autres fonds


Critère de Autres fonds due propres (2)
classement dans propres
les comptes
individuels :
le remboursement Dettes Dettes

(1) Le classement dans les comptes consolidés dépend du critère de remboursement (critère déjà retenu
dans les comptes individuels), mais aussi du critère de rémunération (qui n’a, en revanche, pas d’impact pour
le classement dans les comptes individuels).
(2) Sur le fondement des textes actuels (voir ci-avant Remarque 1.), l’entité aurait la faculté de créer ou non
une rubrique intermédiaire, même si elle n’est pas expressément prévue par le règlement ANC no 2020-01.
(3) Pour un exemple de contrat qui pouvait être classé en capital dans les comptes individuels et en dettes
ou autres fonds propres dans les comptes consolidés (sur la base de l’Avis OEC précité, antérieurement au
Règl. ANC 2020-01), voir le cas particulier des actions de préférence, no 3486.

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

Ainsi selon l’avis de l’OEC précité, dans les comptes consolidés, la distinction entre les
dettes, les autres fonds propres et les capitaux propres dépend à la fois :
– des clauses de remboursement (voir no 3482) ; et
– des clauses de rémunération (voir no 3484).
En revanche, les clauses de rémunération n’ont pas d’impact sur le classement dans les
comptes individuels.
En outre, pour l’analyse des clauses de rémunération et de remboursement, il convient (Avis
OEC no 28) de se placer au niveau de l’ensemble consolidé afin de tenir compte de l’ensemble
des engagements pris par les sociétés consolidées relatifs à cet instrument (notamment les
garanties). Par exemple, une obligation remboursable uniquement en actions (ORA) est
classée en « Autres fonds propres » dans les comptes individuels, mais pourrait constituer
une dette dans les comptes consolidés si l’une des sociétés du groupe s’est engagée à
racheter les actions dès leur remise aux détenteurs des ORA.

3 4 8 2 Modalités de prise en compte des clauses de remboursement Selon


l’avis de l’OEC no 28 :
Remarque Les développements ci-après se situent dans le contexte d’une application de
l’avis de l’OEC no 28 ; ils seraient amenés à évoluer compte tenu des travaux en cours à
l’ANC (voir no 3476).
1. Les instruments remboursables constituent des dettes aussi bien dans les comptes
individuels que dans les comptes consolidés. Selon cet avis, un instrument est considéré
comme non remboursable si, en application des clauses du contrat et des conditions
économiques de l’émission, l’une des trois conditions suivantes est remplie :
a. Aucun remboursement n’est prévu, comme c’est le cas, par exemple, des bons de
souscription d’actions (BSA).
L’analyse de l’OEC prend en compte la prédominance des conditions économiques de l’émission sur
sa forme juridique.
Ainsi, même si, juridiquement, un instrument n’est pas remboursable, il doit être considéré
comme économiquement remboursable si le contrat prévoit, par exemple des intérêts qui,
dans la réalité économique et financière, correspondent en partie à des amortissements du
principal si l’on procède à des calculs actuariels utilisant un taux plus proche des taux offerts
sur le marché. L’OEC donne deux exemples de ce type de rémunération pour un taux du
marché d’environ 10 % :
– la rémunération prévue au contrat est de 13 % l’an pendant 15 ans et 0 % au-delà ;
– la rémunération est de 25 % en intérêts prépayés, puis de 15 % l’an pendant 15 ans et 0 %
au-delà.
La prise en compte dans l’analyse de la substance économique de l’instrument avait été, en outre,
explicitée par l’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 7 s.).
Ainsi, le bulletin COB précité précise :
– certaines opérations qui en apparence ne comportent pas de remboursement du capital
autrement qu’en actions, peuvent en réalité être analysées comme comportant une clause
de remboursement progressif en espèces, ce qui interdit le classement en capitaux propres
(exemple similaire à celui précité tel que donné par l’avis OEC précité) ;
– lorsque des rémunérations complémentaires sont offertes au souscripteur (cas de cumul
d’une rémunération fixe et d’une rémunération variable, par exemple), il convient de se poser
la question de l’existence d’une clause de remboursement progressif en espèces en cumulant
les deux rémunérations attendues par le souscripteur ;
– il convient également de se poser cette question dans le cas de rémunérations complémen-
taires offertes sous forme d’options exerçables à un prix prédéterminé. Par exemple, une
option d’achat d’actions à des conditions potentiellement avantageuses, accordées gratuite-
ment au souscripteur de l’instrument financier émis, doit être valorisée par référence à des
prix de marché ou à des modèles reconnus afin de déterminer dans quelle mesure la
rémunération complémentaire accordée, combinée avec les autres éléments de rémunéra-
tion, serait de nature à remettre en question l’absence de remboursement en espèces.

158 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

b. Ou le remboursement est sous le contrôle exclusif de l’émetteur, ce qui sous-entend


notamment qu’aucune date limite de remboursement n’est imposée à l’émetteur ; tel est le
cas notamment des certificats d’investissement et des certificats de droits de vote, des titres
participatifs, et des titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) non reconditionnés.
Là encore, la substance de l’opération doit être prise en compte. Par exemple, même en
l’absence de date limite contractuelle de remboursement, le remboursement sera considéré
comme échappant au contrôle de l’émetteur (et l’instrument sera donc classé en dettes),
si le contrat prévoit (Avis OEC no 28 § 3.4.b.i) :
– le versement d’intérêts fortement progressifs pouvant conduire l’émetteur à rembourser
des titres dont le rendement deviendrait bien supérieur à celui offert par le marché ;
– le remboursement des titres à la survenance d’un événement extérieur spécifié. Par
exemple, les défauts de paiement ou la cessation d’activité de l’émetteur (Bull. CNCC no 203,
septembre 2021, EC 2021-21).
c. Ou le remboursement s’effectue autrement qu’en espèces, c’est-à-dire par émission
d’autres instruments financiers, d’autres fonds propres ou de capitaux propres et
cette émission résulte d’un processus de transformation obligatoire (l’émission est
automatique et non à l’initiative des détenteurs). Sont notamment concernées les
obligations remboursables en actions (ORA) de la société émettrice.
Doivent notamment figurer en dettes les instruments dont le processus de conversion n’est
qu’optionnel, par exemple :
– les obligations convertibles en actions (OCA) ;
– les obligations échangeables contre des actions (OEA) ;
– les obligations à bons de souscription d’actions (OBSA) ;
– les obligations à option de conversion ou d’échange en actions nouvelles ou existantes
(OCEANE).
Ainsi, un compte courant d’associé dont le remboursement est prévu à terme doit être
classé en dettes, dès lors qu’aucune clause de la convention ne permet à l’emprunteur de
se soustraire à son obligation de rembourser la dette (Bull. CNCC no 203, septembre 2021,
EC 2021-21).
2. Selon qu’ils donnent ou non lieu à rémunération et/ou qu’ils sont émis par l’entreprise
mère ou une entreprise consolidée (voir no 3484), les instruments non remboursables
constituent, dans les comptes consolidés :
– soit des capitaux propres (à classer dans la rubrique « Autres », voir no 7037) ;
– soit des « Autres fonds propres » (rubrique que l’avis de l’OEC appelle « Fonds non
remboursables et assimilés »).

3484 Modalités de prise en compte des clauses de rémunération


Remarque Les développements ci-après se situent dans le contexte d’une application de
l’avis de l’OEC no 28 ; ils seraient amenés à évoluer compte tenu des travaux en cours à
l’ANC (voir no 3476).
Dans les comptes consolidés, les instruments non remboursables (voir no 3482) doivent, en
fonction de l’analyse des clauses de rémunération, nécessairement figurer (Avis OEC no 28) :
a. soit, si aucune rémunération n’est due en cas d’absence ou d’insuffisance de
bénéfice :
– dans les capitaux propres – part du groupe (rubrique « Autres », voir no 7037) ;
Selon l’Avis OEC no 28 (§ 6), cela concernerait les instruments émis par la mère ou émis par
les filiales consolidées, mais assimilables à une émission directe par l’entreprise consolidante.
– ou répartis entre les intérêts de l’entité consolidante (part du groupe) et les intérêts
minoritaires, s’il est émis par une filiale consolidée.
Il résulte de l’avis de l’OEC précité qu’une rémunération n’est pas due si les trois
conditions suivantes sont remplies :

© Ed. Francis Lefebvre PwC 159


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Méthodes comptables optionnelles

– en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice sur l’exercice, elle n’est pas versée lors
de cet exercice ;
– ultérieurement, elle n’est versée qu’en cas de bénéfice suffisant ;
– et, en cas de procédure de liquidation, elle n’a pas non plus à être versée.
Si ces trois conditions ne sont pas simultanément remplies, la rémunération est considérée
comme due, quel que soit le résultat de l’entreprise, et constitue donc une dette à constater
immédiatement au passif du bilan (consolidé), la contrepartie étant en charges.
L’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 6) précisait, à cet effet, qu’il convient d’analyser attenti-
vement les contrats d’émission pour identifier les clauses de report obligatoire ou de cumul d’intérêts,
de nature à ne pas respecter la condition précitée.
Ainsi, devraient empêcher le classement des ORA ou des ORANE en capitaux propres
consolidés :
– les clauses d’émission prévoyant que les rémunérations afférant à l’obligation sont
reportables sur les exercices ultérieurs en cas de non-paiement pour une année donnée ;
– toute rémunération devant être provisionnée au passif du bilan au titre d’un exercice, même
si son paiement est conditionné à l’existence de bénéfices futurs ;
– le versement d’intérêts minimum relatifs à l’obligation, calculés sur la durée de l’emprunt,
précomptés et versés pour leur valeur actualisée au souscripteur dans les jours suivant le
règlement de l’émission.
b. soit, si une rémunération est due même en cas d’absence ou d’insuffisance de
bénéfice, dans les « Autres fonds propres » consolidés (rubrique intermédiaire que l’avis
de l’OEC appelle : « Fonds non remboursables et assimilés »).
Cette rubrique doit être placée après les « Capitaux propres – part du groupe » et après les
« Intérêts minoritaires ». Aucun total ne doit être tiré entre cette rubrique et le total des
capitaux propres et/ou celui des intérêts minoritaires (Avis OEC no 28 § 7.1).
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 55100 s.

3 4 8 6 Cas particulier – Actions de préférence Les actions de préférence, quelles


que soient leurs caractéristiques, font partie du capital social dans les comptes individuels
(PCG art. 941-10).
La distinction entre les dettes et les capitaux propres est commune aux comptes
individuels et aux comptes consolidés en normes françaises, à la seule exception de
l’option offerte aux groupes, à l’article 273-1 du règlement ANC no 2020-01, de pouvoir
reclasser certains emprunts non remboursables en capitaux propres (voir no 3478).
En revanche et en l’état actuel des textes, les instruments de capitaux propres présentant
les caractéristiques d’un instrument de dettes, tels que les actions de préférence, ne
peuvent pas être classés en dettes sur le fondement d’une interprétation a contrario des
dispositions du règlement ANC no 2020-01 précitées (Réponse ANC du 19-5-2022 à la
saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés,
Bull. CNCC no 206, juin 2022).
En conséquence, la pratique antérieure à l’entrée en vigueur du règlement ANC
no 2020-01, s’appuyant sur une analyse des clauses de remboursement et de rémunéra-
tion du contrat d’émission, notamment au regard des critères énoncés par l’avis OEC
no 28, et pouvant aboutir à un reclassement d’instruments de capitaux propres en dettes
ou en autres fonds propres n’est plus acceptable.
En effet, des actions de préférence ont pu être reclassées en dettes ou en autres fonds propres,
considérant que la liquidation crée, en substance, une dette de rémunération portant sur les dividendes
non versés qui s’accumulent. Le critère d’absence de rémunération obligatoire n’étant pas satisfait,
ces actions de préférence ne peuvent être classées en capitaux propres (Bull. CNCC no 176,
décembre 2014, EC 2014-16, p. 642 s.).

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Méthodes comptables optionnelles

Le schéma suivant, établi par nos soins, récapitule les critères retenus, antérieurement à l’entrée en
vigueur du règlement ANC no 2020-01, pour le classement des actions de préférence et le passage
des comptes individuels aux comptes consolidés, le cas échéant.
Schéma récapitulatif
Classement des actions de préférence

Comptes Comptes Comptabilisation de la


individuels Critère supplémentaire de classement dans les comptes consolidés : consolidés rémunération versée
- la rémunération (1)
- pas de rémunération due en l’absence de bénéfice distribué
- pas de distribution obligatoire prévue dans les statuts
Capital social - pas de rémunération due lors de la liquidation Capitaux propres Capitaux propres
(PCG art. 941-10) (dividendes)
(qualification
juridique)

Dividendes cumulatifs non versés dus en priorité à la liquidation Dettes ou Autres Résultat (charge
fonds propres (2) d’intérêt)

Dividendes obligatoires prévus dans les statuts

Alternative proposée par la CNCC (Bull. CNCC n° 176, décembre 2014, EC 2014-16, p. 642 s.)

(1) Les actions de préférence ne sont pas remboursables à l’initiative de leurs détenteurs. Ce critère de
classement en capitaux propres est donc toujours satisfait.
(2) Rubrique non prévue actuellement par le règlement ANC no 2020-01 (art. 281-1) mais dont l’ajout est
provisoirement autorisé par l’ANC (voir no 3479).
Exemple
Une société M a émis des actions de préférence dont les principales caractéristiques sont les suivantes :
– elles ne sont pas remboursables à l’initiative du prêteur ;
– elles donnent droit au versement d’un dividende annuel prioritaire de x % du prix de souscription
qui est prélevé sur le dividende distribuable (s’il est distribué) ;
– les dividendes prioritaires non versés s’accumulent jusqu’à la liquidation de la société ;
– à la liquidation, la rémunération cumulée qui n’aurait pas été versée est prélevée en priorité sur le boni.
Au cas particulier, au regard des caractéristiques du contrat d’émission, il ressort que deux approches
peuvent être retenues :
a. Ces actions de préférence peuvent être comptabilisées en capitaux propres comme dans les
comptes individuels (solution qui a notre préférence). En effet,
– le remboursement n’est pas à l’initiative du prêteur. Le contrat d’émission prévoit explicitement
que les porteurs d’actions de préférence n’ont aucune possibilité d’obtenir, quand ils le souhaitent, le
remboursement de leurs actions (position non remise en cause, au cas particulier, par l’analyse des
conditions économiques du contrat) ;
– aucune obligation de rémunération ne pèse sur la société émettrice au profit des porteurs
d’actions en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice. En effet,
• les dividendes prioritaires ne sont dus que si des bénéfices suffisants sont distribués,
• la liquidation ne crée pas une dette mais une répartition inégalitaire du boni de liquidation.
En conséquence :
– ces actions de préférence sont classées en capitaux propres dans les comptes consolidés ;
– les dividendes prioritaires éventuels sont comptabilisés en capitaux propres, comme des dividendes
ordinaires.
b. Ces actions de préférence peuvent également être reclassées en dettes ou en autres fonds propres.
En effet, la CNCC (Bull. CNCC no 176, décembre 2014, EC 2014-16, p. 642 s.) constate qu’il est possible
de considérer que la liquidation crée, en substance, une dette de rémunération portant sur les dividendes
non versés qui s’accumulent. Le critère d’absence de rémunération obligatoire n’étant pas satisfait, ces
actions de préférence ne peuvent pas être classées en capitaux propres. En conséquence :
– ces actions de préférence sont classées en dettes ou en autres fonds propres dans les comptes
consolidés ;
– la rémunération correspondant aux dividendes prioritaires versés est comptabilisée en charges dans
le compte de résultat consolidé de l’exercice.
Toutefois, les dividendes cumulés non versés ne pourront, à notre avis, être reconnus en dettes qu’au
moment de la liquidation.

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Méthodes comptables optionnelles

II. Méthodes comptables optionnelles


prévues pour les comptes individuels

Préambule

3490 Outre les méthodes comptables optionnelles propres aux comptes consolidés (voir
no 3438), les groupes ont la faculté de choisir parmi les méthodes comptables optionnelles
prévues pour les comptes individuels, sous réserve que celles-ci ne constituent pas une
méthode d’application obligatoire dans les comptes consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 271-2).
Le choix de méthode peut alors résulter (PCG art. 121-5 et 122-2) :
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 8355 s.
– soit d’une option explicite : les méthodes explicites sont celles citées dans les textes
(Code de commerce, PCG et doctrine de l’ANC) ;
– soit de l’existence de méthodes implicites : en l’absence de texte, les méthodes
implicites sont celles qui résultent d’une pratique conforme aux principes d’établissement
des comptes annuels.
En particulier, ces méthodes peuvent porter sur la comptabilisation :
– des subventions d’investissement (voir no 3492 s.) ;
– des engagements de retraite et avantages assimilés (voir no 3504 s.) ;
– des contrats à long terme partiellement exécutés à la clôture de l’exercice (voir no 3520) ;
– des coûts d’emprunt sur immobilisations et stocks acquis ou produits par l’entité (voir
no 3526).
Pour une présentation des autres options prévues dans les comptes individuels, voir no 3530.

A. Option relative aux subventions


d’investissement
Classement des subventions d’investissement

3492 En l’absence de disposition spécifique aux comptes consolidés dans le


règlement ANC no 2020-01, les subventions d’investissement peuvent être (PCG
art. 312-1 ; voir Mémento Comptable no 56470) :
– soit prises en compte immédiatement en produit ;
– soit étalées ; dans ce cas elles sont inscrites dans les capitaux propres.
En revanche, les subventions d’investissement ne peuvent pas être déduites du coût des
actifs financés (PCG art. 213-6).
Remarques :
1. Pratique antérieure : reclassement en compte de régularisation passif Si la pratique de
certains groupes consistant à étaler les subventions d’investissement via un compte de « Produits
constatés d’avance » (comme cela était recommandé par l’AMF, Bull. COB no 361, octobre 2001,
p. 14 s.) était acceptable dans les comptes consolidés établis conformément au règlement CRC
no 99-02, elle ne l’est plus avec l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01. En effet, en
l’absence d’une disposition spécifique du nouveau règlement permettant un tel classement, les

162 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Méthodes comptables optionnelles

subventions obtenues à compter du 1er janvier 2021 (date d’entrée en vigueur du règlement ANC
no 2020-01) doivent être comptabilisées dans les comptes consolidés conformément au PCG
(Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif
aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).
Sur la possibilité de reclasser en capitaux propres les subventions non totalement amorties
au 1er janvier 2021 et qui étaient présentées, antérieurement à l’entrée en vigueur du
règlement ANC no 2020-21, en produits constatés d’avance, voir no 1090.
2. Conséquences du classement des subventions d’investissement en capitaux propres
consolidés Les groupes qui optent pour l’étalement des subventions d’investissement
conduisant à leur inscription dans les capitaux propres doivent, conformément au règlement
ANC no 2020-01 (art. 221-2 et 281-1), répartir les subventions entre les intérêts de l’entité
consolidante et les intérêts minoritaires (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC
du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206,
juin 2022). Cette répartition :
– doit se faire en tenant compte des circonstances particulières des statuts des entités
formant le périmètre de consolidation, des bénéficiaires des subventions d’investissement
classées en capitaux propres et des caractéristiques de ces subventions ;
– doit être expliquée dans l’annexe des comptes consolidés.
Sur le traitement de la fiscalité différée rattachée aux subventions d’investissement inscrites
en capitaux propres, voir no 3634.

Modalités de reprise en résultat et de présentation


des subventions d’investissement

3494 Principe général Si le groupe opte pour l’inscription des subventions


d’investissement en capitaux propres (voir no 3492), ces subventions sont en général
comptabilisées en résultat consolidé au même rythme que les amortissements des
immobilisations qu’elles permettent de financer, et ce, conformément au traitement
préconisé par le PCG (PCG art. 312-1).
Ainsi (Bull. CNCC no 205, mars 2022, EC 2022-01) :
– lorsqu’une subvention d’investissement est reprise dans les comptes individuels au
même rythme que les amortissements de l’immobilisation financée, aucun retraitement
des reprises en résultat n’est à réaliser dans les comptes consolidés ;
– en revanche, si, dans les comptes individuels, la subvention a été reprise selon le rythme
des amortissements fiscaux de l’immobilisation financée, un retraitement permettant de
revenir au rythme des amortissements calculés selon la durée d’utilisation doit être
effectué.
Il en est ainsi, par exemple, en cas d’amortissement dérogatoire de l’immobilisation acquise
ou créée à l’aide de cette subvention : l’amortissement dérogatoire de l’immobilisation et la
reprise de subvention afférente sont alors éliminés.
Par ailleurs, en l’absence de disposition spécifique aux comptes consolidés, les reprises
en résultat de subventions d’investissement peuvent être présentées :
– soit en produits exceptionnels, comme préconisé par le PCG (art. 947-77) pour les
comptes individuels ;
– soit en produits d’exploitation, lorsque le groupe retient dans ses comptes consolidés la
conception fondée sur une qualification de chaque opération reposant sur une analyse des
opérations afin de limiter les éléments à classer dans le résultat exceptionnel (voir
Mémento Comptable no 52030 I).
En revanche, l’interdiction de comptabiliser les subventions d’investissement en déduction
du coût des actifs concernés interdit également, à notre avis, de présenter les reprises en
résultat de ces subventions en déduction des charges correspondantes.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 163


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

Enfin, le retraitement éventuel dans les comptes consolidés des reprises de subventions
d’investissement constatées dans les comptes individuels génère des différences
temporaires qui devraient donner lieu à constatation d’impôts différés.
Remarque – Pratique antérieure : reclassement du crédit d’impôt recherche (CIR) en subvention
En l’absence de disposition spécifique dans le règlement ANC no 2020-01 relative à la comptabilisation
du CIR (et plus généralement des crédits d’impôt), le CIR doit être présenté selon les dispositions du
PCG, de manière uniforme dans les comptes consolidés et dans les comptes individuels (voir
Mémento Comptable no 31505) : en diminution de l’impôt sur les bénéfices, conformément à la note
d’information de l’ANC du 11 janvier 2011 (Réponse d’ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du
14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).
En conséquence, la pratique qui consistait à requalifier le CIR en subvention d’investissement si
celui-ci couvrait des frais de développement immobilisés ne nous paraît plus possible.
Sur l’impossibilité de reclasser le CIR en subvention sur le fondement de l’article 272-1 du
règlement ANC no 2020-01 relatif au retraitement des écritures passées pour la seule applica-
tion des législations fiscales, voir no 3323.
Toutefois, l’ANC (Rec. ANC 2022-02 du 13-5-2022) permet aux groupes qui auraient jusqu’ici classé le
CIR en produit d’exploitation de continuer à le faire durant une période de transition de trois exercices
à compter de la date de première application du règlement ANC no 2020-01 (voir no 1090).

3496 Cas particulier d’une subvention liée à une immobilisation non amortissable
Dans les comptes consolidés, il conviendrait, à notre avis et en l’absence de disposition
spécifique, d’appliquer les mêmes dispositions que celles pour les comptes individuels.
Ainsi, les subventions d’investissement relatives à des immobilisations non amortissables
(terrains, par exemple) sont rapportées au résultat par fractions égales (PCG art. 312-1) :
– en cas de clause d’inaliénabilité dans le contrat, en fonction du nombre d’années
pendant lesquelles les immobilisations non amortissables acquises ou créées au moyen
de la subvention sont inaliénables aux termes du contrat ;
– à défaut de clause d’inaliénabilité dans le contrat, pour une somme égale au dixième du
montant de la subvention.
Toutefois, des dérogations à ces traitements peuvent être admises lorsqu’une telle
mesure est justifiée par des circonstances particulières, notamment par le régime juridique
des entités, l’objet de leur activité, les conditions posées ou les engagements demandés
par les autorités ou organismes ayant alloué les subventions (PCG art. 312-2).

B. Option relative aux engagements


de retraite et avantages similaires
1. Provisionnement de la totalité des engagements
de retraite et avantages similaires
(méthode de référence)

3504 Principe général Le Code de commerce (art. L 123-13 al. 3) laisse le choix
aux entreprises d’inscrire ou non au bilan, sous forme de provision, tout ou partie de leurs
engagements de retraite et avantages similaires.
Il précise en effet (C. com. art. L 123-13 précité) que « le montant des engagements de
l’entreprise en matière de pension, de compléments de retraite, d’indemnités et d’allocations
en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des membres ou associés de son

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personnel et de ses mandataires sociaux est indiqué dans l’annexe. Par ailleurs, les
entreprises peuvent décider d’inscrire au bilan, sous forme de provision, le montant
correspondant à tout ou partie de ces engagements. »

Le règlement ANC no 2020-01 (art. 271-2) renvoie au PCG qui considère (art. 324-1)
cependant comme méthode de référence la constitution d’une provision pour la totalité
des engagements, que ceux-ci concernent :
– les engagements de retraite qui désignent les avantages postérieurs à l’emploi – autres
que les indemnités de rupture du contrat de travail et les avantages sur capitaux propres –
qui sont payables postérieurement à la cessation de l’emploi ; ou
Il s’agit, par exemple, des indemnités de départ à la retraite (indemnités de fin de carrière),
pensions et autres prestations de retraite.
– les avantages similaires qui désignent les avantages postérieurs à l’emploi versés aux
salariés autres que les retraites.
Il s’agit, par exemple, des garanties de prévoyance s’appliquant après la date de départ en retraite,
de l’assurance-vie postérieure à l’emploi, ou de la couverture médicale postérieure à l’emploi.
Remarques :
1. Identification exhaustive des engagements de retraite Même si, en pratique, les indemnités de
fin de carrière (ou indemnités de départ à la retraite) constituent souvent le principal engagement des
entreprises françaises, il est nécessaire de s’assurer que tous les régimes entrant dans le champ
d’application de la méthode de référence ont été identifiés. La recommandation ANC no 2013-02 du
7 novembre 2013 donne des définitions précises des notions d’engagements de retraite et avantages
similaires facilitant leur identification (voir Mémento Comptable no 17590 s.).
2. Application partielle de la méthode de référence Toute pratique ne correspondant pas à une
application intégrale de la méthode de référence (par exemple, la provision des engagements d’une
partie seulement des salariés) doit, à notre avis, donner lieu, si elle est maintenue, à une information
complémentaire en annexe comme préconisé dans les comptes individuels (en ce sens, Avis CNC
2000-01 du 20-4-2000 relatif aux passifs). Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 17720.
3. Cas particulier des médailles du travail La recommandation de l’ANC précitée a donné une
définition précise de la notion d’engagements de retraite et avantages similaires qui exclut de façon
explicite les médailles du travail. En conséquence, les entreprises doivent suivre, pour la comptabilisa-
tion des médailles du travail, les règles générales sur les passifs (et non celles relatives aux
engagements de retraite et avantages similaires) et doivent donc les provisionner obligatoirement,
dans les comptes individuels et consolidés, et ce, quelle que soit la méthode retenue pour la constata-
tion de leurs engagements de retraite (i.e. provisionnement ou non dans les comptes). Pour plus de
détails, voir Mémento Comptable no 16805.

3 5 0 6 Lien entre les méthodes retenues dans les comptes individuels de la


société mère et des entités consolidées et celle retenue dans les comptes
consolidés Il est possible de constituer une provision pour engagements de retraite et
avantages similaires dans les comptes consolidés sans le faire également dans les
comptes individuels et vice versa (voir no 3051-2 et 3357).

3 5 0 8 Première comptabilisation d’une provision pour engagements de


retraite et avantages similaires selon la méthode de référence La provision
correspondant à la méthode de référence (voir no 3504), calculée à l’ouverture de l’exercice
du changement de méthode, doit être imputée, après effet d’impôt différé, en « Report à
nouveau » pour sa totalité.
En prenant comme exemple une provision non déductible engendrant un impôt différé actif,
la contrepartie de ce prélèvement sur les capitaux propres est :
– au passif, le montant brut des provisions nouvellement constituées,
– à l’actif, le montant de l’impôt différé correspondant.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 165


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Méthodes comptables optionnelles

La possibilité d’étaler exceptionnellement l’impact du changement de méthode sur


plusieurs exercices a été rejetée par le Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 2000-A
du 6-7-2000).
Remarques
1. Première application de la recommandation ANC no 2013-02 relative à l’évaluation des
engagements de retraites et avantages similaires La recommandation précitée permet, lors de sa
première application et quelles que soient les méthodes d’évaluation et de comptabilisation retenues
par le groupe avant et après son adoption :
– de changer de méthode de comptabilisation des écarts actuariels (sur ces méthodes de
comptabilisation, voir no 3514), y compris de revenir au corridor si l’entité constatait antérieurement
ses écarts actuariels immédiatement en résultat ;
– de comptabiliser, à l’ouverture de l’exercice d’adoption, par capitaux propres, après effet d’impôt
différé, les écarts actuariels et le coût des services passés non comptabilisés antérieurement.
Cette possibilité est ouverte y compris aux entités qui restent au corridor avant et après l’application
de cette recommandation.
2. Première application de la méthode de répartition des droits à prestations La recommandation
ANC no 2013-02 mise à jour le 5 novembre 2021 introduit un choix de méthode relatif à la répartition
des droits à prestations pour certains régimes à prestations définies en vertu desquels une indemnité
n’est due que si le salarié est présent à la date de son départ en retraite dont le montant dépend de
l’ancienneté et est plafonné à un certain nombre d’années de services consécutives. Ce nouveau
choix de méthode offert par la recommandation précitée est applicable aux exercices ouverts depuis
la date de publication de la modification du texte, soit le 17 novembre 2021. Une application anticipée
était toutefois possible pour les groupes clôturant leurs comptes à partir du 30 juin 2021 :
– si la nouvelle méthode a été appliquée au titre de l’exercice en cours à la date de publication de la
recommandation, le changement devait être traité comme un changement de réglementation qui, en
vertu du PCG (art. 122-1), n’a pas à être justifié ;
– si le changement de méthode intervient au cours des exercices suivants, ce changement constitue
un changement de méthode à l’initiative du groupe qui selon le PCG (art. 122-2) doit être justifié.
Pour plus de précisions sur les modalités d’application de la recommandation ANC no 2013-02,
voir Mémento Comptable no 17735 s.

2. Evaluation des engagements


3 5 1 0 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, l’ANC recommande
trois méthodes d’évaluation et, le cas échéant, de comptabilisation (voir no 3512) des
engagements de retraite et avantages similaires (Rec. ANC 2013-02 du 7-11-2013) :
– méthode 1 : méthode d’évaluation détaillée dans l’annexe de la recommandation,
conforme aux dispositions de l’ancienne recommandation CNC no 2003-R.01 fondée sur
IAS 19 version 2002 ;
– méthode 2 : méthode d’évaluation en tout point conforme à IAS 19 révisée publiée en 2011
(la nouvelle recommandation fait directement et simplement référence à la norme sans même
la traduire contrairement à ce qui avait été fait pour la recommandation CNC de 2003 précitée) ;
– méthode 3 : méthode d’évaluation simplifiée pour les groupes de moins de 250 salariés.
Sauf cas spécifique des frais de gestion dans les régimes financés, les trois méthodes
proposées par la recommandation ANC no 2013-02 aboutissent, en pratique, à la même
valeur actuelle de l’obligation.
Pour plus de précisions sur les modalités d’évaluation des engagements de retraite et les
conséquences des modifications des hypothèses actuarielles et/ou des régimes sociaux ou
fiscaux applicables, voir Mémento Comptable no 17740 s.
Les méthodes 1 et 2 proposées par l’ANC sont des méthodes d’évaluation actuarielles
rétrospectives avec salaire de fin de carrière, permettant une prise en charge des engagements
relatifs aux indemnités de fin de carrière « de façon linéaire pendant toute la durée d’acquisition

166 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Méthodes comptables optionnelles

conditionnelle des droits conférés aux bénéficiaires, tout en probabilisant les risques que le
salarié quitte l’entreprise avant son départ en retraite » (Rec. ANC 2013-02 § 1-b).
Sur les modalités de comptabilisation, voir no 3512.

S’agissant d’une recommandation, son adoption n’est, par définition, pas obligatoire. Les
groupes peuvent toujours appliquer, pour l’évaluation de leurs engagements de retraite, une
autre méthode que celle inspirée des IFRS, par exemple, la méthode préconisée par les US
GAAP ou la recommandation OEC no 1.23 de décembre 1989. En revanche, si le groupe se
réfère à la recommandation ANC dans ses annexes, il doit l’appliquer dans son intégralité.

3. Comptabilisation des engagements


3512 Selon la méthode de référence énoncée par le PCG (art. 324-1), la totalité des
engagements de l’entité en matière de pensions, de compléments de retraite,
d’indemnités et d’allocations en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des
membres de son personnel et de ses associés et mandataires sociaux doit être constatée
sous forme de provision. L’ANC recommande deux méthodes (voir no 3510) de comptabili-
sation permettant une affectation des droits à prestation aux périodes de services
rendus (Rec. ANC 2013-02 du 7-11-2013).
Pour les groupes qui provisionnent leurs engagements de retraite, la différence essentielle
entre les deux méthodes proposées par la recommandation ANC no 2013-02 concerne la
comptabilisation du coût des services passés généré par les modifications de régime :
– soit le coût des services passés est comptabilisé en résultat de manière étalée si le groupe
choisit la méthode 1 de la recommandation (voir no 3510) ;
– soit le coût des services passés est comptabilisé immédiatement et en totalité en résultat
si le groupe choisit la méthode 2 de la recommandation (voir no 3510).
Pour une synthèse des différences entre les deux méthodes d’évaluation et de comptabilisa-
tion proposées par la recommandation ANC no 2013-02, voir Mémento Comptable no 17915.

3 5 1 4 Comptabilisation des écarts actuariels et méthode de répartition des


droits à prestations Quelle que soit la méthode d’évaluation recommandée par l’ANC
retenue (voir no 3510) :
a. les écarts actuariels sont pris en compte en résultat :
– soit de manière étalée selon la méthode du corridor ;
– soit de manière plus rapide (immédiatement et en totalité en résultat en particulier).
Pour plus de précisions, voir Mémento Comptable no 17805.
Pour plus de précisions sur les modalités de première application de la recommandation ANC
no 2013-02, voir no 3508.
b. les droits à prestations sont répartis :
– soit sur l’ensemble de la période d’emploi du salarié, c’est-à-dire à compter de sa date
d’embauche jusqu’à sa date de départ en retraite ;
– soit à compter de la date à laquelle chaque année de services compte pour l’acquisition
des droits à prestations, c’est-à-dire sur la période précédant l’âge de départ en retraite
permettant d’atteindre le plafond. Cette méthode est réservée aux régimes à prestations
définies en vertu desquels une indemnité n’est due que si le salarié est présent à la date
de son départ en retraite dont le montant dépend de l’ancienneté et est plafonné à un
certain nombre d’années de services consécutives.
Pour plus de précisions, voir Mémento Comptable no 17740.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 167


RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

C. Option relative aux contrats à long terme

3 5 2 0 Principe général Les produits et coûts associés aux contrats à long terme partiel-
lement exécutés à la clôture peuvent être comptabilisés selon deux méthodes : la méthode à
l’avancement et la méthode à l’achèvement (PCG art. 622-2 et Avis CNC 99-10 § 2.1).
Remarque Auparavant, le règlement CRC no 99-02 (abrogé depuis le 1er janvier 2021) considé-
rait la méthode à l’avancement comme méthode préférentielle. Lors de la transition pour la
première application du règlement ANC no 2021, le groupe peut choisir de changer de
méthode, aucune des deux méthodes n’étant qualifiée de méthode de référence par le PCG.
Toutefois, la nouvelle méthode ne pourra s’appliquer qu’aux contrats conclus après la date de
première application du règlement ANC no 2021 (voir no 3346).
La méthode à l’avancement consiste :
– lorsque le résultat à terminaison est déterminé de manière fiable, à prendre en compte
le chiffre d’affaires et le résultat en fonction du degré d’avancement atteint et à
provisionner la totalité des pertes à terme en cas de contrat déficitaire, indépendamment
du degré d’avancement atteint ;
En présence de plusieurs hypothèses de calcul, la perte provisionnée est la plus probable
d’entre elles ou, à défaut, la plus faible. Dans ce cas, l’article 833-20/4 du PCG prévoit une
description appropriée dans l’annexe du risque additionnel mesuré par rapport à l’hypothèse
de perte la plus faible.
– lorsque le résultat ne peut être estimé de manière fiable, aucun profit n’est dégagé. Le
montant inscrit en chiffre d’affaires est limité à celui des charges ayant concouru à
l’exécution du contrat.
Pour plus de précisions sur les modalités de mise en œuvre de cette méthode, voir Mémento
Comptable no 10795 s.
Pour les modalités de mise en œuvre de la méthode à l’achèvement, voir Mémento Comptable
no 10875 s.

D. Option relative aux coûts d’emprunt


sur immobilisations et stocks acquis
ou produits par l’entité
3526 Ces coûts d’emprunt doivent être comptabilisés en charges de l’exercice au
cours duquel ils sont engagés mais peuvent également être incorporés, sous certaines
conditions, au coût des actifs concernés (C. com. art. R 123-178 2o).
Il peut s’agir, par exemple :
– des intérêts sur découverts et emprunts à court et à long terme ;
– de l’amortissement des primes d’émission ou de remboursement (voir no 3392) ;
– de l’amortissement des frais d’émission d’emprunt (voir no 3392).
Cette option d’incorporation concerne les immobilisations ainsi que les stocks acquis et
produits. Elle doit être retenue par les entités de manière homogène pour tous les
actifs susceptibles de bénéficier de l’option.
Sur la nature des coûts d’emprunt susceptibles d’être incorporés au coût des « actifs
éligibles » lorsqu’ils concernent la période d’acquisition ou de fabrication, voir Mémento
Comptable no 26335 s. (immobilisations) et Mémento Comptable no 20945 s. (stocks).

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

E. Autres méthodes optionnelles


3530 Pour la définition de leurs méthodes comptables (voir no 3346), les groupes
peuvent choisir parmi des méthodes comptables optionnelles prévues pour les comptes
individuels. Ces choix résultent (PCG art. 121-5 et 122-2) :
– d’une option explicite : les méthodes explicites sont celles résultant d’une disposition
spécifique définie par l’ANC (voir point a. ci-après) ;
– ou de l’existence de plusieurs méthodes implicites : en l’absence de texte, les méthodes
implicites sont celles qui résultent d’une pratique conforme aux principes d’établissement
des comptes annuels (voir points b. et c. ci-après).
Les tableaux ci-après récapitulent les méthodes optionnelles susceptibles d’être appliquées dans les
comptes consolidés, outre celles qui ont fait l’objet de développements spécifiques dans ce chapitre :
– pour les subventions d’investissement, voir no 3492 s. ;
– pour les engagements de retraite et avantages assimilés, voir no 3504 s. ;
– pour les contrats à long terme partiellement exécutés à la clôture de l’exercice, voir no 3520 ;
– pour les coûts d’emprunt sur immobilisations et stocks acquis ou produits par l’entité, voir no 3526.
a. Choix de méthodes comptables explicitement cités dans le PCG

Options prévues par le PCG Sources Choix

Frais de formation externes PCG art. 213-8 et 213-22 – constatation en charges


afférents à des formations modifiés par le règlement de l’exercice,
nécessaires à la mise en ANC no 2019-09 – ou incorporation dans le
service de l’immobilisation coût d’acquisition de
l’immobilisation corporelle ou
incorporelle (voir Mémento
Comptable no 26262)

Evaluation des stocks PCG art. 213-34 – coût moyen pondéré (CMP)
Voir Mémento Comptable – ou premier entré/
no 20780 s. premier sorti (Peps ou Fifo)

Charges de gros entretien et PCG art. 214-10 – constitution d’une provision,


grandes visites Voir Mémento Comptable – ou comptabilisation sous
no 25750 la forme d’un composant

Primes d’option et report/ PCG art. 628-12 et 628-13 – étalés en résultat sur la
déport Voir Mémento Comptable période de couverture,
no 41800 à 41825 – ou différés et constatés en
résultat symétriquement au
résultat de l’élément couvert

b. Choix de méthodes comptables cités dans la doctrine de l’ANC

Options prévues
Sources Choix
par la doctrine de l’ANC

Portage et autres engagements Avis CNC no 94-01 – inscription à l’actif,


fermes sur titres de capital Voir Mémento Comptable – ou mention en annexe
d’entités non consolidées no 37360

Provisions et actifs de Avis CU CNC no 2005-H – actualisation ou non


démantèlement Voir Mémento Comptable
no 26415 et 27945

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RETRAITEMENTS DES COMPTES INDIVIDUELS
Méthodes comptables optionnelles

c. Choix de méthodes implicites ou résultant de la pratique Il s’agit, par exemple, des


choix de méthodes suivants :
– actualisation ou non :
• des créances non productives d’intérêts (voir Mémento Comptable no 40190 s.) ;
• des provisions (voir Mémento Comptable no 48310 V) ;
– comptabilisation des frais de publicité en charges dès leur engagement ou en charges
constatées d’avance jusqu’au lancement de la campagne publicitaire (voir Mémento
Comptable no 15970) ;
– notions de résultat courant et résultat exceptionnel (voir Mémento Comptable no 52030 s.) ;
– étalement des franchises de loyers ou comptabilisation selon l’échéancier contractuel
(voir Mémento Comptable no 15740) ;
– comptabilisation de l’incitation financière versée par un fournisseur d’énergie dans le
cadre de la loi POPE (dispositif CEE) en subvention d’investissement ou produit de cession,
chez le bénéficiaire (voir Mémento Comptable no 26495).

170 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CHAPITRE 6

Impôts différés

Plan du chapitre

Section I Principe général : une approche bilantielle


des impôts différés 3611
Section II Détermination de l’assiette des impôts différés 3621
I. Notion de différence temporaire 3621
A. Définitions 3624
B. Exemples de différences temporaires 3633
C. Conséquences pratiques 3638
II. Application de la conception étendue 3643
A. Dispositions générales 3643
B. Dispositions spécifiques aux différences temporaires liées
aux titres de participation d’entités consolidées 3651
C. Exceptions à la conception étendue 3657
D. Traitement comptable de l’impôt de distribution
de l’entité consolidante 3662
E. Synthèse des principes français relatifs aux bases d’impôt différé 3666
Section III Evaluation de l’impôt différé 3676
A. Report variable obligatoire 3680
B. Prise en compte des intentions d’utilisation de l’actif
ou du passif ayant généré la différence temporaire 3684
C. Non-actualisation des actifs et passifs d’impôt différé 3688
Section IV Comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé 3698
I. Principe : application de la règle de la symétrie 3703
II. Exceptions au principe d’application de la règle de symétrie 3708
Section V Présentation des impôts différés 3718

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IMPOTS DIFFERES

3601 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux impôts différés

► Les impôts différés sont déterminés, selon une approche dite « bilantielle »,
sur la base des différences temporaires résultant de la différence entre la valeur
comptable des actifs ou passifs et leur valeur fiscale (no 3611 s.).

► La définition des différences temporaires impose la comptabilisation des


impôts différés, indépendamment de leur caractère latent, notamment dans le
cadre des regroupements d’entreprises (no 3624 s.).

► La conception étendue et la méthode du report variable sont obligatoires


(no 3644 s. et 3680 s.), sauf exceptions prévues (no 3658 s.).

► La comptabilisation des actifs d’impôt différé est obligatoire, dès lors que
leur récupération est probable, et doit être examinée à chaque clôture sur la
base des critères retenus à l’origine (no 3648). La probabilité de recouvrement
de ces actifs d’impôt différé doit être appréciée avec prudence, notamment
dans le cas des entités déficitaires, en démarrage ou exerçant des activités
nouvelles (no 3646 s.).

► Les différences temporaires relatives aux titres de participation d’entités


consolidées ne doivent donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé que
pour la partie relative aux distributions de dividendes décidées ou probables et
à hauteur des seuls impôts de distribution non récupérables (no 3653-1 s.). Des
dispositions spécifiques sont cependant prévues en cas d’élimination de
moins-values de cession interne ou de dépréciations de titres consolidés
déduites fiscalement (no 3653-3).

► Les impôts dus par la société mère au titre de ses distributions de dividendes
doivent être systématiquement comptabilisés en déduction des capitaux
propres (no 3663).

► Les changements de taux d’imposition votés après la date de clôture ne


doivent pas être pris en compte pour l’évaluation des impôts différés ; seule
une information est fournie en annexe si le vote intervient avant la date d’arrêté
des comptes (no 3681 s.).

► Le taux d’impôt à retenir pour l’évaluation des impôts différés doit


correspondre au taux applicable au mode de réalisation le plus probable de la
différence temporaire (no 3684 s.).

► Les actifs et passifs d’impôt différé doivent dans tous les cas être évalués à
leur valeur nominale, sans actualisation possible (no 3688).

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172 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les actifs et passifs d’impôt différé doivent être traités de manière
symétrique à l’opération réalisée qui en est à l’origine (no 3703 s.). Il en est de
même, à notre avis, pour les impôts exigibles (no 3705). Par exception, doivent
être constatés en résultat l’impact des changements de taux ou de règles
d’imposition, ainsi que, à notre avis, la contrepartie de la constatation d’un actif
d’impôt différé antérieurement non constaté (no 3708 s.).

► Les actifs et passifs d’impôt différé, quelles que soient leurs échéances,
doivent être compensés lorsqu’ils concernent une même entité fiscale et
présentés distinctement au bilan (no 3719).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux impôts différés applicables par l’ensemble des groupes aux
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les spécificités
sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du secteur
bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
ANC no 2020-01 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les impôts
différés, voir no 7522 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 173


IMPOTS DIFFERES
Principe général : une approche bilantielle des impôts différés

SECTION I

Principe général :
une approche bilantielle
des impôts différés
3611 Tout comme les approches américaine et internationale et son prédécesseur le
règlement CRC no 99-02 (abrogé), le règlement ANC no 2020-01 impose une approche dite
« bilantielle » qui consiste, sauf exceptions très limitées prévues par ce règlement, à :
– constater un impôt sur les différences résultant d’une opération passée et appelées à,
ou susceptibles de, se manifester à l’avenir par une différence entre résultats comptable
et fiscal (voir no 3624 s.) ;
Les impôts différés sont donc comptabilisés au titre :
– de toutes les différences, que leur réalisation soit probable ou latente ;
– de tout écart existant entre des bases comptables et des bases fiscales différentes, que
l’opération dont résulte cet écart ait ou non affecté le résultat comptable et/ou le résultat
fiscal de l’exercice ou d’exercices passés. En particulier, les écarts d’évaluation constatés
dans le cadre de la première consolidation d’une filiale ou participation doivent donner lieu à
la comptabilisation d’impôts différés (voir no 3634).
– retenir la conception étendue (voir no 3644 s.) ;
Sauf rares exceptions prévues par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 3658 s.), toutes
les différences donnent lieu à comptabilisation d’un impôt différé, indépendamment de leur
caractère répétitif ou non, de l’échéance de leur réalisation et/ou de leur caractère latent.
– évaluer les impôts différés selon la méthode du report variable (voir no 3680 s.).
Les impôts différés sont donc évalués à la clôture de chaque exercice en fonction des derniers
taux en vigueur à cette date.
Au total, l’ensemble des règles et/ou précisions énoncées par le règlement ANC
no 2020-01 vise à refléter la situation fiscale différée et latente du groupe à la clôture de
chaque exercice, de sorte que, lors des exercices futurs, la différence entre le taux
d’imposition théorique de chaque entité consolidée et son taux d’imposition effectif soit
limitée au strict minimum.
Le taux d’impôt théorique d’une entité consolidée correspond au taux en vigueur qui lui est
applicable pour la détermination de l’impôt exigible. Son taux d’impôt effectif correspond au
rapport existant entre sa charge effective d’impôt (exigible et différé) et son résultat avant
impôt déterminé d’après les règles de consolidation.

174 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

SECTION II

Détermination de l’assiette
des impôts différés

I. Notion de différence temporaire

3 6 2 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-7 (en partie) Impôts sur les résultats – Généralités Les impôts sur
les résultats regroupent tous les impôts assis sur le résultat, qu’ils soient
exigibles ou différés.
Lorsqu’un impôt est dû ou à recevoir et que son règlement n’est pas
subordonné à la réalisation d’opérations futures, il est qualifié d’exigible,
même si le règlement est étalé sur plusieurs exercices. Il figure selon le cas
au passif ou à l’actif du bilan.
Les opérations réalisées par l’entité peuvent avoir des conséquences fiscales
positives ou négatives autres que celles prises en considération pour le calcul
de l’impôt exigible. Il en résulte des actifs ou passifs d’impôt qui sont qualifiés
de différés.
Il en est ainsi en particulier lorsqu’en conséquence d’opérations déjà réalisées,
qu’elles soient comptabilisées dans les comptes individuels ou dans les seuls
comptes consolidés comme les retraitements et éliminations de résultats
internes, des différences sont appelées à se manifester à l’avenir, entre le
résultat fiscal et le résultat comptable de l’entité, par exemple lorsque des
opérations réalisées au cours d’un exercice ne sont imposables qu’au titre de
l’exercice suivant. De telles différences sont qualifiées de temporaires.
Art. 272-8 (en partie) Impôts sur les résultats – Différences temporaires
Une différence temporaire apparaît dès lors que la valeur comptable d’un actif
ou d’un passif est différente de sa valeur fiscale.

A. Définitions
1. Définition des différences temporaires
Définition générale

3624 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-7), les différences temporaires
résultent d’opérations déjà réalisées par l’entité ayant des conséquences fiscales
positives ou négatives :
– autres que celles déjà prises en considération pour le calcul de l’impôt exigible ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 175


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Un impôt dû ou à recevoir est qualifié d’exigible lorsque son règlement n’est pas subordonné
à la réalisation d’opérations futures, et ce, même si le règlement est étalé sur plusieurs
exercices (Règl. ANC 2020-01 art. 272-7). En pratique, l’impôt exigible correspond à l’impôt
calculé au titre de chaque exercice sur la base du résultat fiscal et des règles d’imposition en
vigueur au titre de cet exercice.
– et appelées à se manifester par une différence future entre le résultat fiscal et le
résultat comptable de l’entité.
De telles différences futures entre résultats comptable et fiscal apparaissent lorsque la
valeur comptable d’un actif ou d’un passif (voir no 3627) est différente de sa valeur
fiscale (voir no 3628 s.). Ces différences génèrent des actifs et passifs d’impôt, qualifiés
de différés (Règl. ANC 2020-01 art. 272-7).
Cette définition des différences temporaires couvre, comme le montrent les exemples
ci-après (voir no 3634 s.) :
– les différences temporaires qui résultent de la constatation comptable d’un produit ou
d’une charge et de son inclusion dans le résultat fiscal d’un exercice ultérieur ;
– les impacts des retraitements d’homogénéité, des éliminations des opérations internes
effectuées dans les comptes consolidés et non prises en compte pour la détermination de l’impôt
exigible, et de l’élimination des écritures passées pour la seule application des législations fiscales ;
– les revenus non distribués des filiales et participations consolidées ;
– ainsi que les différences temporaires liées, par exemple, à des opérations non prises
en compte pour la détermination des résultats passés mais qui seront à l’origine de
différences futures entre le résultat comptable et le résultat fiscal, comme par
exemple les écarts d’évaluation comptabilisés dans le cadre d’acquisitions d’entreprises
(voir no 3634) ou dans le cadre d’une réévaluation libre constatée dans les seuls comptes
consolidés et non imposée fiscalement.
Pour les conséquences pratiques de cette définition des différences temporaires, voir no 3638.
Pour un tableau récapitulatif des principes français relatifs aux bases d’imposition différée,
voir no 3666.
Remarque – Contribution économique territoriale (CET) A l’occasion du remplacement de la taxe
professionnelle par la CET en 2010, s’est posée la question de la nature de cet impôt. L’ANC a confirmé que
la CET constitue une charge d’exploitation et non pas un impôt sur le résultat dans les comptes consolidés
(Communiqué ANC du 21-7-2010). A notre avis et compte tenu de cette qualification, la CET ne peut être
assimilée à un impôt sur les résultats tel que visé par le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-7) pour la
détermination des actifs et passifs d’impôts différés. En conséquence, aucune différence temporaire
propre à la CVAE (composante de la CET ; voir Mémento Comptable no 16425) ne devrait, à notre avis, être
déterminée à partir des composantes de la valeur ajoutée et donner lieu à impôt différé.

Différences temporaires imposables

3625 Les différences temporaires sont dites imposables lorsqu’elles sont source
d’imposition future, c’est-à-dire lorsque leur réalisation se traduira par des résultats
fiscaux supérieurs aux résultats comptables. Elles donnent lieu à un impôt différé passif
(Règl. ANC 2020-01 art. 272-8).

Différences temporaires déductibles

3626 Les différences temporaires sont dites déductibles lorsqu’elles sont source
d’économie d’impôt future, c’est-à-dire lorsque leur réalisation se traduira par des
résultats fiscaux inférieurs aux résultats comptables. Elles donnent lieu à un impôt différé
actif (Règl. ANC 2020-01 art. 272-8).

176 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

2. Définition de la valeur comptable


des actifs et passifs
3627 A notre avis, la valeur comptable d’un actif ou d’un passif s’entend de la valeur
pour laquelle cet actif ou ce passif figure au bilan consolidé, c’est-à-dire après prise en
compte de tous les retraitements et éliminations propres au processus de consolidation.
Par exemple :
– la valeur comptable d’un actif acquis dans le cadre de la prise de contrôle d’une entreprise
correspond, à la date de première consolidation et sauf utilisation de la méthode optionnelle
applicable aux regroupements entre entités sous contrôle commun (Règl. ANC 2020-01
art. 232-9), à sa valeur d’entrée dans le bilan consolidé, c’est-à-dire y compris l’écart
d’évaluation, que cet actif figure ou non dans le bilan individuel de l’entité acquise ;
– la valeur comptable d’un stock acquis par une entité consolidée auprès d’une autre entité
consolidée correspond à la valeur comptable de ce stock chez l’entité cessionnaire, diminuée
de la marge interne réalisée par l’entité cédante ;
– la valeur comptable d’une immobilisation ayant fait l’objet d’une cession entre entités
intégrées globalement correspond à sa valeur comptable consolidée, après élimination de la
plus-value de cession interne éventuelle ;
– la valeur comptable des actifs et passifs d’une entreprise étrangère correspond à leur valeur
comptable libellée en devises convertie au taux de clôture.

3. Définition de la valeur fiscale des actifs et passifs


Définition générale

3628 Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas de définition de la valeur fiscale


mais celle donnée par la norme IAS 12 peut, à notre avis, être retenue. En effet, selon
cette norme (IAS 12.5 et .7 s.), la valeur fiscale d’un actif ou d’un passif correspond à la
valeur qui lui est attribuée par l’administration fiscale pour la détermination des
résultats fiscaux futurs.
La valeur fiscale d’un actif ou d’un passif doit être déterminée :
– à partir des règles et déclarations du groupe fiscal, en cas d’option de l’entité concernée
pour le régime de l’intégration fiscale,
– à partir des règles et déclarations fiscales individuelles de l’entité consolidée concernée par
cet actif ou ce passif et des règles qui lui sont applicables dans sa propre juridiction, dans le
cas contraire.

Cette définition générale de la valeur fiscale a été précisée par la norme IAS 12, d’une part
pour les actifs (voir no 3629) et, d’autre part, pour les passifs (voir no 3630).
Lorsque l’application de ces définitions s’avère difficile dans un cas particulier, il convient de
se reporter à la définition générale de la valeur fiscale, voire à la définition des différences
temporaires (voir no 3624).

Valeur fiscale d’un actif

3629 La valeur fiscale d’un actif correspond au montant qui sera admis en déduction
du résultat fiscal au moment du recouvrement de cet actif par l’entreprise détentrice, soit
par cession, soit par le biais de son utilisation (IAS 12.7). Tel est le cas notamment pour
les immobilisations et les stocks.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 177


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Par exemple, soit une machine dont le coût est de 100 et dont l’amortissement comptabilisé
et déduit fiscalement est de 30. Les amortissements ultérieurs et/ou la valeur nette
comptable, en cas de cession, seront déductibles. La valeur fiscale de cet actif est donc de
100 – 30, soit 70 (montant qui sera admis en déduction du résultat fiscal).
Dans certains cas, la base fiscale ainsi déterminée est différente de la base comptable
consolidée de l’actif, ce qui donne lieu à une différence future entre le résultat comptable
et le résultat fiscal.
Des exemples de ces différences temporaires sont donnés aux no 3634 s.
Lorsque le recouvrement d’un actif ne génère pas de revenus imposables futurs parce
qu’il a déjà donné lieu à un produit imposable (cas d’une créance client, par exemple) ou
parce qu’il est définitivement exonéré d’impôt, la valeur fiscale de cet actif correspond à
sa valeur comptable.
Dans ce cas, il n’y a pas de différence temporaire.

Valeur fiscale d’un passif

3630 La valeur fiscale d’un passif correspond à sa valeur comptable, déduction faite
des sommes qui seront déductibles du résultat fiscal des périodes ultérieures au titre
de ce passif (IAS 12.8).
Exemples :
– Soit des charges à payer de 100, qui ne seront déductibles qu’au moment du paiement effectif.
Leur valeur fiscale est nulle (passif n’existant pas encore sur le plan fiscal), et correspond à :
Valeur comptable 100
Sommes déductibles au titre des exercices ultérieurs (100)

Valeur fiscale 0

– Soit des charges à payer de 100 déjà déduites sur le plan fiscal. Leur valeur fiscale est de 100
(valeur fiscalement reconnue de la dette), correspondant à :
Valeur comptable 100
Sommes déductibles des résultats futurs 0

Valeur fiscale 100

– Soit une provision pour amendes et pénalités de 100. Par hypothèse, ces amendes et pénalités ne
sont pas déductibles sur le plan fiscal. Leur valeur fiscale est de 100, correspondant à :
Valeur comptable 100
Sommes déductibles au titre des exercices ultérieurs 0

Valeur fiscale 100

Lorsque le passif correspond à un produit constaté d’avance, sa base fiscale est égale à sa valeur
comptable, déduction faite des revenus qui seront exonérés au cours des exercices ultérieurs.
Exemple
Soit des intérêts perçus d’avance de 100, déjà imposés (par hypothèse) au moment de leur encaisse-
ment. Leur valeur fiscale est de 0 (passif n’existant plus sur le plan fiscal) correspondant à :
Valeur comptable 100
Sommes exonérées au cours des exercices ultérieurs (100)

Valeur fiscale 0

178 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

B. Exemples de différences temporaires


Remarque Certains de ces exemples sont cités par le règlement ANC no 2020-01, d’autres
sont établis par nos soins.

3 6 3 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-8 (en partie) Impôts sur les résultats – Différences temporaires
[…] Comme cas de différences temporaires, sources d’imposition future et
donc de passifs d’impôts différés, on peut citer en particulier :
– les produits dont l’imposition est différée, comme les produits financiers
courus qui ne seront imposables qu’une fois échus ;
– les dépenses immobilisées immédiatement déductibles au plan fiscal mais
dont la prise en charge comptable sera étalée ou reportée ;
– les actifs qui, lors de leur cession ou de leur utilisation, ne donneront lieu qu’à
des déductions fiscales inférieures à leur valeur comptable ; il en est ainsi
notamment des actifs qui, lors d’une prise de contrôle, sont entrés à l’actif
consolidé pour une valeur supérieure à la valeur qui, au plan fiscal, donne lieu à
déduction soit lors de la cession de l’actif soit lors de son utilisation au rythme des
amortissements (« valeur fiscale » de l’actif inférieure à sa « valeur comptable »).
Comme cas de différences temporaires, sources de déductions futures et
donc d’actifs d’impôts différés, on peut citer en particulier les charges
comptables qui ne seront déductibles fiscalement qu’ultérieurement, telles
les dotations à des provisions qui ne seront déductibles que lors de la
survenance de la charge ou du risque provisionné (en France, la provision
pour indemnité de départ en retraite par exemple).

Exemples de différences temporaires imposables

3634 Parmi les différences temporaires imposables les plus courantes, on peut citer :
a. Les produits dont l’imposition est différée, comme les produits financiers courus qui
ne seront imposables qu’une fois échus (Règl. ANC 2020-01 art. 272-8) ;
Cet exemple fourni par le règlement ANC no 2020-01, toujours valable dans son principe, ne
devrait pas concerner, sauf cas exceptionnel, les entreprises françaises puisque celles-ci sont
imposées sur les intérêts courus à la clôture de l’exercice (en ce sens, CAA Lyon 23-6-1994
no 93-488 ; voir Mémento Comptable no 43005).
b. Les actifs qui, lors de leur cession ou de leur utilisation, donneront lieu à des
déductions fiscales inférieures à leur valeur comptable (Règl. ANC 2020-01 art. 272-8) ;
Il en est ainsi notamment des :
1. actifs faisant l’objet, lors de la première consolidation d’une filiale ou participation, de
la comptabilisation d’un écart d’évaluation qui, au plan fiscal, ne donnera pas lieu à
déduction, ni en cas de cession de l’actif ni lors de la comptabilisation des amortissements
liés à son utilisation (voir exemple no 3654) ;
En effet, les montants qui seront déduits du résultat fiscal de l’entité acquise, soit par le biais des
amortissements, soit en tant que « valeur nette comptable des actifs cédés » en cas de cession
(valeur fiscale des actifs) sont toujours basés, après la prise de participation, sur la valeur
historique des actifs dans les comptes de cette entité. Ces montants sont donc inférieurs aux
charges qui seront comptabilisées dans les comptes consolidés et qui, elles, tiennent compte
d’un coût historique plus élevé pour le groupe (comprenant l’écart d’évaluation).

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Remarque Le règlement ANC no 2020-01 a prévu une exception au principe de comptabilisation


obligatoire des impôts différés liés à des écarts d’évaluation lorsque ceux-ci concernent des
actifs incorporels généralement non amortis et non cessibles séparément (voir no 3658 b.).
2. actifs non amortissables acquis lors d’un apport partiel d’actifs bénéficiant du régime
de faveur ;
Exemple Le 1er janvier N, une entreprise reçoit d’une entité non consolidée un terrain, dans le cadre
d’un apport partiel d’actifs qui bénéficie du régime de faveur en matière d’IS. Ce terrain a une valeur
nette comptable et une valeur fiscale de 800 dans les comptes de l’apporteuse. Sa valeur d’apport,
correspondant à sa valeur réelle est de 1 000. La plus-value d’apport réalisée par l’apporteuse, soit
200, bénéficie d’un sursis d’imposition. En contrepartie, l’entité bénéficiaire des apports s’engage à
calculer la plus-value fiscale de cession ultérieure du terrain sur la base de la valeur fiscale qu’avait ce
terrain dans les comptes de l’apporteuse. Ainsi, fin N, une différence temporaire imposable de 200
existe entre :
– la valeur comptable du terrain, soit 1 000,
– et sa valeur fiscale, soit 800 (montant qui sera déductible des résultats futurs, en tant que « valeur
fiscale des biens cédés »).
3. actifs amortissables acquis lors d’un apport partiel d’actifs bénéficiant du régime de faveur ;
Exemple Le 1er janvier N, une entreprise reçoit d’une entité non consolidée une immobilisation, dans
le cadre d’un apport partiel d’actifs qui bénéficie du régime de faveur. Cette immobilisation valorisée
au moment de l’apport pour un montant de 1 000 est amortissable sur 10 ans, tant sur le plan
comptable que sur le plan fiscal. La plus-value de 150 dégagée lors de l’apport (1 000 [valeur d’apport]
– 850 [valeur nette comptable historique]) est réintégrable par cinquième dans le résultat fiscal de la
société bénéficiaire. A fin N, une différence temporaire imposable de 120 (150 – 150/5) existe entre :
– la valeur comptable de l’immobilisation de 900 (1 000 – 1 000/10),
– et la valeur fiscale de l’immobilisation de 780 [1 000 – (1 000/10) – 120], le montant de 120
correspondant à la plus-value en sursis d’imposition qui reste à réintégrer fin N, soit 150 – (150/5).
Remarque Cette différence temporaire a, en principe, déjà donné lieu à comptabilisation d’une
provision pour impôt dans les comptes individuels de la société absorbée ou absorbante (voir
Mémento Fusions & Acquisitions no 7900 et 8130).
4. actifs qui font l’objet d’un amortissement accéléré sur le plan fiscal ;
Soit, par exemple, un actif dont le coût (valeur brute) est de 150, les amortissements
économiques de 50 et les amortissements fiscaux de 90.
La valeur comptable de cet actif est de 100 (150 – 50) et sa valeur fiscale est de 60 (150 – 90). Il en
résulte une différence temporaire imposable de 40.
5. actifs réévalués sans que la réévaluation soit immédiatement imposée ;
Tel est le cas, par exemple, lorsque le groupe procède à une réévaluation dans ses seuls
comptes consolidés, conformément à l’option ouverte par l’article L 123-18 du Code de
commerce (voir no 3463).
c. Eléments de capitaux propres recyclés par le résultat comme, en particulier, les
subventions d’investissement dont la comptabilisation dans les capitaux propres (voir
no 3492 s.) est de nature à générer une différence entre la valeur fiscale de la subvention
(considérée comme un passif sur le plan fiscal) et sa valeur comptable nulle (considérée
comme un élément des capitaux propres) devant conduire à la constatation d’un impôt
différé passif correspondant (Bull. CNCC no 205, mars 2022, EC 2022-01).
En conséquence, la subvention devrait être comptabilisée, dans les capitaux propres
consolidés, nette de l’impôt en contrepartie d’un impôt différé constaté au passif du bilan
consolidé (conformément à l’art. 272-13 du Règl. ANC 2020-01), sous réserve que cette
subvention ait été étalée fiscalement dans les comptes individuels (Bull. CNCC précité).
Toutefois, outre la doctrine ci-avant, les textes de référence actuellement en vigueur ne
précisent pas si une fiscalité différée doit être rattachée aux subventions d’investissement, et
plus généralement aux éléments de capitaux propres recyclés par résultat. Selon l’Autorité des
normes comptables, en attendant des travaux complémentaires éventuels sur le sujet, les
groupes doivent mentionner dans l’annexe des comptes consolidés s’ils ont ou non rattaché de

180 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

la fiscalité différée aux subventions d’investissement inscrites dans les capitaux propres et le
traitement comptable appliqué (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022
sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).

Exemples de différences temporaires déductibles

3635 Parmi les différences temporaires déductibles les plus courantes, on peut citer :
a. les charges comptabilisées qui ne seront déductibles qu’au cours d’exercices
ultérieurs ;
Par exemple, une provision pour engagements de retraite comptabilisée pour 500, non encore
déduite fiscalement, a une valeur fiscale de 0 (valeur comptable diminuée des déductions fiscales
futures, voir no 3630). Dès lors que cette différence est appelée à se reverser (au sens de résorber)
au moment de l’utilisation de la provision, elle constitue une différence temporaire source
d’économie future d’impôt. En effet, lors de l’utilisation de cette provision, le résultat comptable sera
nul (la reprise de provision compensant la charge effectivement supportée) et le résultat fiscal sera
négatif de 500 (déduction de la charge effectivement supportée et non-imposition de la reprise de la
provision, celle-ci n’ayant pas été déduite lors de sa comptabilisation).
Il en est de même, dans certains Etats, en cas de comptabilisation immédiate en charges de
frais de recherche et développement dont l’administration fiscale n’admet la déductibilité
qu’au cours d’exercices ultérieurs.
b. les passifs dont la valeur comptable est inférieure au montant qui sera déductible
au titre des exercices ultérieurs ;
Tel est le cas, par exemple, lorsque, dans le cadre d’une prise de contrôle, une provision est
comptabilisée pour sa valeur actualisée (voir no 5147) alors que le montant qui sera déductible
au cours d’exercices ultérieurs correspond à sa valeur nominale.
c. les profits internes compris dans les stocks et éliminés dans les comptes consolidés,
alors qu’ils ont déjà été soumis à l’impôt.
En effet, dans ce cas, la valeur comptable consolidée des stocks est inférieure au montant
qui sera déductible par l’entité consolidée cessionnaire au moment de la cession de ces stocks
hors groupe. Le résultat fiscal sera donc inférieur au résultat comptable consolidé, ce qui
génère une différence temporaire déductible.
A noter que les différences temporaires liées aux éliminations de résultats internes,
qu’elles soient liées aux stocks ou à d’autres actifs (à l’exception des titres de participation
consolidés, voir no 3653-2 s.), devront donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé
actif (si sa récupération est probable, voir no 3646 s.), déterminé en fonction des
conditions d’imposition applicables à l’entité consolidée détentrice des actifs à la
clôture de l’exercice, et non à annulation, chez l’entité consolidée ayant cédé ces actifs,
de la charge effective d’impôt exigible liée au profit interne éliminé.
Exemple – Cession interne de stocks (ou de biens non amortissables) entre deux sociétés intégrées
globalement Une société française A cède à une société étrangère B des marchandises pour un prix de
100 alors que le prix de revient est de 80. Compte tenu d’un taux d’imposition chez A de 35 %, la charge
d’impôt exigible payée par A au titre de la cession interne est de 7 (35 % × 20). Cette charge est
maintenue dans le résultat consolidé de l’exercice.
A la clôture de l’exercice, ces marchandises sont toujours en stock chez B. Les deux sociétés étant sous
contrôle exclusif du groupe, le profit interne de 20 doit être éliminé en totalité, ce qui génère une différence
temporaire déductible de même montant (résultant de la différence entre la valeur comptable de 80 et la
valeur fiscale de 100). Si le taux d’imposition de B est de 40 %, alors l’impôt différé actif à constater s’élève
à 8 (40 % × 20), soit un impact net positif sur le résultat consolidé de l’exercice de 1, correspondant à l’impact
du différentiel de taux d’impôt (5 %) sur la plus-value interne (20).

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

C. Conséquences pratiques
3638 Il résulte de la définition des différences temporaires que le recensement des
bases d’impôt différé ne peut se limiter à la revue des déclarations fiscales des exercices
passés. Il doit également s’appuyer sur une comparaison systématique des valeurs
comptables au bilan consolidé et des valeurs fiscales correspondantes.
Un inventaire des différences temporaires, distinguant différences imposables et
différences déductibles, doit faire apparaître à la fois :
– tous les actifs et passifs figurant au bilan comptable, évalués à leur valeur fiscale ; et
– tous les autres éléments « actifs » ou « passifs » non inscrits au bilan comptable mais
qui constituent un « actif » ou un « passif » sur le plan fiscal.
Tel est le cas, par exemple, des dépenses comptabilisées en charges de l’exercice qui ne
seront déductibles que lors d’exercices ultérieurs.
Cet inventaire peut être basé sur un « bilan fiscal » si le nombre de bases et leur
complexité de suivi le justifient. En outre, les liasses de consolidation doivent assurer la
remontée des informations nécessaires au niveau du groupe.
Le cas échéant, cette information devra être retraitée pour tenir compte de régimes fiscaux
spécifiques applicables au groupe (voir no 3628).
Par ailleurs, les systèmes d’information doivent être adaptés à la gestion de ces bases de
détermination des impôts différés.

II. Application de la conception étendue

A. Dispositions générales

3 6 4 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-7 (en partie) Impôts sur les résultats – Généralités Les opérations
réalisées par l’entité peuvent avoir des conséquences fiscales positives ou
négatives autres que celles prises en considération pour le calcul de l’impôt
exigible. Il en résulte des actifs ou passifs d’impôt qui sont qualifiés de différés.
Il en est ainsi en particulier lorsqu’en conséquence d’opérations déjà réalisées,
qu’elles soient comptabilisées dans les comptes individuels ou dans les seuls
comptes consolidés comme les retraitements et éliminations de résultats
internes, des différences sont appelées à se manifester à l’avenir, entre le
résultat fiscal et le résultat comptable de l’entité, par exemple lorsque des
opérations réalisées au cours d’un exercice ne sont imposables qu’au titre de
l’exercice suivant. De telles différences sont qualifiées de temporaires.
Il en est ainsi également des crédits d’impôts dont la récupération est
subordonnée à une circonstance autre que le simple déroulement du temps, et
des possibilités de déductions fiscales liées à l’existence d’un report déficitaire.
Tous les passifs d’impôts différés doivent être pris en compte, sauf exceptions
prévues par le présent règlement ; en revanche, les actifs d’impôts différés ne
sont portés à l’actif du bilan que si leur récupération est probable.

182 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

1. Caractère obligatoire de la conception étendue


3644 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-7), des impôts différés doivent être
comptabilisés, sauf exceptions très limitées (voir no 3658 s.), au titre de :
– toutes les différences temporaires imposables ;
Pour la définition des différences temporaires imposables, voir no 3625.
– toutes les différences temporaires déductibles, dès lors que le recouvrement de
l’impôt différé actif qui en résulte est probable ;
Pour la définition des différences temporaires déductibles, voir no 3626.
– tous les crédits d’impôt dont la récupération est subordonnée à une circonstance autre
que le simple déroulement du temps, dès lors que cette récupération est probable ;
Lorsque, au contraire, la récupération de ces crédits d’impôt ne dépend que du déroulement
du temps, il s’agit d’une créance d’impôt exigible.
– et toutes les déductions fiscales futures probables liées à l’existence d’un report
déficitaire.
Le caractère probable du recouvrement des actifs d’impôt différé doit être apprécié sur la
base des critères précisés par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 3647-1).

2. Prise en compte des actifs d’impôt différé

3 6 4 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-9 Prise en compte des actifs d’impôt différé Les actifs d’impôts
différés ne sont pris en compte que :
– si leur récupération ne dépend pas des résultats futurs ; dans cette
situation, ils sont retenus à hauteur des passifs d’impôts différés déjà
constatés arrivant à échéance dans la période au cours de laquelle ces actifs
deviennent ou restent récupérables ; il est possible dans ce cas de tenir
compte d’options fiscales destinées à allonger le délai séparant la date à
laquelle un actif d’impôt devient récupérable de celle à laquelle il se prescrit ;
– ou s’il est probable que l’entité pourra les récupérer grâce à l’existence
d’un bénéfice imposable attendu au cours de cette période ; il est présumé
qu’un tel bénéfice n’existera pas lorsque l’entité a supporté des pertes
récentes au cours des deux derniers exercices sauf à apporter des preuves
contraires convaincantes, par exemple si ces pertes résultent de circons-
tances exceptionnelles qui ne devraient pas se renouveler dans un avenir
prévisible ou si des bénéfices exceptionnels sont attendus.
IR3 Déficits indéfiniment reportables La probabilité de récupération des
impôts différés actifs ne peut pas être systématique lorsque les déficits sont
indéfiniment reportables.
En particulier :
– la prise en compte de bénéfices au-delà de 5 ans est, par nature, plus
aléatoire et incertaine ;
– les possibilités de récupération des déficits doivent être appréciées avec
une extrême vigilance en ce qui concerne les activités nouvelles et les
sociétés nouvelles.
Art. 272-12 (en partie) Traitement comptable des actifs et passifs d’impôt
Le respect des conditions de constatation des actifs d’impôts différés doit être
réexaminé à chaque clôture sur la base des critères retenus par l’article 272-9.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 183


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Principe

3646 Il ressort du règlement ANC no 2020-01 (art. 272-7 et 272-9) que les actifs d’impôt
différé, qu’ils soient liés à des différences temporaires déductibles, à des crédits d’impôt ou
à des pertes fiscales reportables, ne sont pris en compte que si leur récupération est
probable.
Remarques :
1. Pour les exceptions à la conception étendue relatives aux différences temporaires déductibles, voir
no 3659.
2. Les actifs d’impôt différé dont le recouvrement n’est pas probable ne doivent pas être comptabi-
lisés. La pratique consistant à comptabiliser en valeur brute la totalité des actifs d’impôt différé
potentiels et en dépréciation le risque de non-recouvrement n’est, à notre avis, pas autorisée en
règles françaises.

Evaluation de la probabilité de recouvrement


des actifs d’impôt différé

3 6 4 7 - 1 Principe général La récupération d’actifs d’impôt différé est considérée


comme probable lorsque (Règl. ANC 2020-01 art. 272-9) :
a. cette récupération ne dépend pas des résultats futurs : tel est le cas lorsque cet
actif d’impôt différé pourra être imputé sur des passifs d’impôt différé déjà constatés,
arrivant à échéance dans la période durant laquelle cet actif devient ou reste récupérable ;
Il est possible, dans ce cas, de tenir compte d’options fiscales destinées à allonger cette
période de validité (Règl. ANC 2020-01 art. 272-9). Toutefois, à notre avis, pour que ces
options fiscales puissent être prises en compte, il est nécessaire que leur mise en œuvre soit
probable et que le coût de cette mise en œuvre soit inférieur à l’avantage fiscal qu’elles
confèrent. Pour les sociétés françaises, cette disposition n’a plus de portée pratique du fait
de la suppression de la limite du report des déficits ordinaires dans le temps (voir no 3647-4).
Sur la comptabilisation d’un actif d’impôt différé lié aux déficits reportables à hauteur des passifs
d’impôt différé, voir no 3647-3.
b. ou il est probable que l’entreprise pourra les récupérer grâce à l’existence d’un bénéfice
imposable attendu au cours de la « période de validité » des actifs d’impôt différé.
En pratique, cette condition s’applique, notamment, si le stock d’impôts différés passifs déjà
constaté à la clôture se révèle insuffisant pour imputer les impôts différés actifs dans les
conditions évoquées au a. ci-avant.
Le règlement ANC no 2020-01 ne prévoit pas de manière explicite la possibilité de prendre en
compte des options ou stratégies fiscales non encore mises en œuvre pour justifier de la probabi-
lité de bénéfices imposables futurs suffisants. Toutefois, le fait que le texte admette la prise en
compte d’options fiscales destinées à allonger la période de validité des déficits fiscaux (voir
ci-avant) et la prise en compte de bénéfices exceptionnels attendus (voir no 3647-2), liés par
exemple à des cessions d’actifs, permet de penser que d’autres types d’options fiscales
pourraient être pris en compte (dans les mêmes conditions que celles mentionnées au a.
ci-avant) pour justifier de la probabilité de bénéfices imposables futurs suffisants.
Remarques :
1. Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas comment apprécier le caractère probable des
bénéfices futurs à prendre en compte pour déterminer le caractère recouvrable des impôts différés
actifs.
Toutefois, en présence de déficits indéfiniment reportables, le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-9
IR3) précise que la probabilité de récupération des impôts différés ne peut pas être systématique
(voir no 3647-4 a).

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Dans le même esprit, l’AMF (Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 7 s.) et le Comité d’urgence du
CNC (Avis CU CNC 2001-B du 27-3-2001) indiquent que la prise en compte d’actifs d’impôt différé
est soumise au principe de prudence et que celui-ci doit être respecté avec une grande rigueur,
notamment en cas de pertes fiscalement reportables et/ou d’entreprises en démarrage ou sur des
marchés émergents (voir no 3647-2).
A l’inverse, ces recommandations ne doivent pas amener les entreprises, notamment celles qui ne
sont pas en démarrage ou sur des marchés émergents, à ne pas constater des impôts différés actifs
lorsqu’il y a raisonnablement lieu de le faire.
D’une manière générale, à notre avis et comme souvent rappelé par les régulateurs (notamment pour
la norme IAS 12), les entités doivent exercer un jugement rigoureux sur la solidité des hypothèses
retenues et sur la nécessité d’apprécier si les éléments qui les corroborent sont suffisants pour
justifier le caractère « probable » de leur recouvrement.
2. Les bénéfices attendus ne doivent en aucun cas prendre en compte des différences temporaires
déductibles futures.

3 6 4 7 - 2 Cas des entreprises déficitaires au cours des deux derniers


exercices Pour ces entreprises, il est présumé qu’un bénéfice imposable au cours de
la période de validité des actifs d’impôt différé n’existera pas, sauf à apporter des preuves
contraires convaincantes. Tel peut être le cas, par exemple, si (Règl. ANC 2020-01
art. 272-9) :
– ces pertes résultent de circonstances exceptionnelles qui ne devraient pas se renouveler
dans un avenir prévisible,
– ou si des bénéfices exceptionnels sont attendus.
La notion de « bénéfices exceptionnels » n’a pas été précisée par le règlement ANC
no 2020-01 ni par le Comité d’urgence du CNC.
On notera toutefois que l’AMF (Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 7 s.) a déjà laissé
entendre que l’expression « bénéfice exceptionnel » n’interdisait pas que ce bénéfice puisse
avoir un caractère d’exploitation, les exemples fournis étant des commandes déjà prévues
pour les exercices ultérieurs (voir Remarque ci-après).
D’autres, au contraire, pensent que seuls des éléments non habituels et hors exploitation,
comme des plus-values de cession, correspondent à cette notion.
Il convient surtout, à notre avis, que le bénéfice, à caractère courant ou exceptionnel,
provienne d’éléments non récurrents clairement identifiés.
Remarque – En cas de doute sur le bien-fondé de l’enregistrement ou du maintien à l’actif d’impôts
différés par une société déficitaire, il est, à notre avis, nécessaire de publier les informations qui
justifient les hypothèses retenues pour établir le plan d’activité (en ce sens, Bull. COB no 352,
décembre 2000, p. 7 s.).
En outre, pour des entreprises en démarrage ou sur des marchés émergents, si l’exercice en cours
ou les exercices antérieurs sont déficitaires, des preuves tangibles et réellement convaincantes de
l’existence de bénéfices exceptionnels attendus (telles que des contrats signés ou des carnets de
commandes) doivent être apportées dans une information circonstanciée en annexe, sur la base d’un
plan d’activité fiable faisant apparaître lesdits bénéfices.
Ainsi, à notre avis, le fait que l’entreprise ou l’activité soit en démarrage ne peut justifier à lui seul de
considérer les pertes des deux dernières années comme exceptionnelles.

3 6 4 7 - 3 Imputation des déficits ordinaires reportables en avant En cas de


déficits reportables, la comptabilisation d’actifs d’impôt différé doit être effectuée à due
concurrence des passifs d’impôt différé, en application du règlement ANC no 2020-01
(art. 272-9 al. 1 ; voir no 3647-1 a), dès lors que la condition de compatibilité des échéances
des actifs et passifs d’impôt est respectée.
Ainsi, les impôts différés liés à des déficits reportables ayant une date limite d’utilisation
devraient être reconnus à concurrence des différences temporaires imposables qui se
reverseront avant l’expiration des déficits reportables.
Sur les déficits reportables en avant sans limite dans le temps, voir no 3647-4.

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IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

En revanche, au-delà du montant des passifs d’impôt différé, un actif d’impôt complémen-
taire ne peut être comptabilisé que dans les strictes conditions du 2e alinéa de l’article
272-9 précité (voir no 3647-1 b) relatives à la probabilité de bénéfice imposable futur (Bull.
CNCC no 160, décembre 2010, EC 2010-38, p. 710 s.).

3647-4 Cas particuliers d’imputation des déficits ordinaires


a. Report en avant des déficits sans limite dans le temps En France, le report en avant
des déficits n’est pas limité dans le temps. Cela ne signifie pas pour autant qu’il convient
de constater des impôts différés actifs sur l’ensemble des déficits reportables.
Ainsi, selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-9 IR3), la prise en compte de bénéfices
au-delà de 5 ans étant, par nature, aléatoire et incertaine, la probabilité de récupération
des impôts différés actifs doit être appréciée avec prudence et ne peut pas être systéma-
tique en présence de déficits indéfiniment reportables. Dans ce même commentaire,
l’ANC appelle à l’extrême vigilance lors de l’appréciation des possibilités de récupération
des déficits des activités et sociétés nouvelles.
En outre, la reconnaissance des actifs d’impôt différé liés à ces déficits doit être appréciée
dans les mêmes conditions que celles des actifs d’impôt différé liés aux pertes fiscales
dont le report serait limité dans le temps (en ce sens, Avis CU CNC 2001-B du 27-3-2001
sur les amortissements réputés différés ; voir no 3647-2), situation qui pourrait se
rencontrer dans des sociétés étrangères.
b. Report en avant des déficits limité en montant annuel C’est le cas en France où les
déficits ne sont imputables qu’à hauteur de 50 % (après prise en compte d’un plafond
annuel de 1 M€) du bénéfice annuel réalisé (CGI art. 209 I).
Il en résulte les conséquences suivantes :
– Impossibilité de reconnaître des impôts différés actifs sur les déficits reportables à
hauteur de la totalité des impôts différés passifs constatés L’activation des déficits
reportables à hauteur des impôts différés passifs est limitée à 50 % de ces derniers au-delà du
plafond annuel de 1 M€. En outre, le plafond annuel impose d’utiliser l’échéancier des impôts
différés passifs pour déterminer la base annuelle sur laquelle imputer les déficits reportables.
Exemple Les taux d’impôt utilisés pour estimer les impôts différés sont, en principe, ceux votés à la clôture
de l’exercice. Par simplification, nous utiliserons un taux d’impôt théorique constant à 33,1/3 %.
Au 31 décembre N, une entreprise française dispose de 60 M€ de reports déficitaires. Elle a par
ailleurs constaté dans ses comptes consolidés des impôts différés passifs à hauteur de 15 M€.
Par hypothèse, ces impôts différés proviennent exclusivement d’amortissements dérogatoires comptabi-
lisés dans les comptes individuels pour 45 M€ qui vont se reverser sur 5 ans, soit 9 M€ par an.
Dans ces conditions, les bases d’impôts différés passifs sur lesquelles les déficits reportables peuvent
être imputés seront annuellement de 5 M€, soit [1 M€ + ((9 – 1) × 50 %)], ce qui représente un total
sur les 5 années de 25 M€ (soit 5 M€ × 5).
En conséquence, le montant d’impôts différés passifs sur lequel il sera possible d’imputer les déficits
reportables s’élève à 8,33 M€ (soit 25 M€ × 33, 1/3 %).
A noter qu’en l’absence de mécanisme de limitation du montant annuel d’imputation des déficits
reportables, l’activation des déficits reportables aurait pu s’élever à 15 M€ (soit l’intégralité du montant
des impôts différés passifs dans cet exemple).

– Limitation de la reconnaissance des déficits reportables en fonction des bénéfices


futurs attendus Les déficits reportables restant disponibles après imputation sur les impôts
différés passifs selon les règles énoncées ci-avant peuvent donner lieu à des impôts différés
actifs dans les comptes consolidés des entités qui attendent des bénéfices futurs (voir
no 3647-3). La limitation du montant du déficit reportable imputable annuellement conduit
mécaniquement à un allongement de la durée de résorption des déficits reportables.

186 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

c. Report en arrière des déficits (« carry-back ») Les actifs d’impôt différé sur reports
déficitaires ne sont constatés que si leur récupération est probable (Règl. ANC 2020-01
art. 272-7 et 272-9). Tel est le cas lorsque les déficits fiscaux sont reportables en arrière
(mécanisme dit de « carry-back »).
En France, le déficit d’un exercice ne peut être imputé en arrière que sur le bénéfice de
l’exercice précédent (CGI art. 220 quinquies). Il en résulte l’impossibilité de constater un impôt
différé actif qui serait justifié par les perspectives de report en arrière des déficits. Seule la
créance de carry-back pourra, le cas échéant, être comptabilisée.

Revue des actifs d’impôt différé à chaque clôture

3648 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-12), le respect des conditions de
constatation des actifs d’impôt différé doit être réexaminé à chaque clôture sur la base
des critères précisés par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 3647-1). En l’absence
d’autre précision, cette disposition signifie, à notre avis, que :
– le caractère récupérable des actifs d’impôt différé comptabilisés au cours des exercices
antérieurs doit être réexaminé à la clôture de chaque exercice, afin d’apprécier s’il y a lieu
ou non de modifier le montant des impôts différés comptabilisés ;
– les actifs d’impôt différé antérieurement non comptabilisés car ne respectant pas les
conditions doivent être comptabilisés lorsque leur recouvrement devient probable au cours
d’exercices ultérieurs.
En ce sens, l’approche bilantielle retenue par le règlement ANC no 2020-01, selon laquelle les
actifs et passifs d’impôt différé doivent, implicitement, refléter la situation fiscale différée ou
latente à la clôture de l’exercice.
Par exemple, la prise de contrôle d’une entité bénéficiaire par une entité déficitaire
permet à cette dernière, sous certaines conditions, d’imputer ses pertes fiscales
reportables (cas des fusions notamment). Dans ce cas, un impôt différé actif doit être
comptabilisé à la date de prise de contrôle, même s’il n’avait pas été antérieurement
comptabilisé en raison des incertitudes liées à son recouvrement.
Toutefois, le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas la contrepartie de cet impôt différé
actif (écart d’acquisition ou résultat).
Remarque Pour les actifs d’impôt différé liés à une prise de contrôle mais comptabilisés après la
date de première consolidation, voir no 3710.

B. Dispositions spécifiques
aux différences temporaires
liées aux titres de participation
d’entités consolidées
Remarque Pour la comptabilisation de l’impôt de distribution de l’entité consolidante, voir no 3663.

1. Définition et origine
3 6 5 1 Les différences temporaires visées ici correspondent aux différences entre :
– d’une part, la valeur comptable des titres de participation dans les comptes consolidés,
c’est-à-dire les capitaux propres consolidés des entités concernées augmentés de la
valeur nette comptable des écarts d’acquisition éventuels ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 187


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Le cas échéant, les provisions pour dépréciation de titres mis en équivalence constituées ou
maintenues dans les comptes consolidés doivent également être déduites pour déterminer
la valeur comptable consolidée de ces titres.
– et d’autre part, la valeur fiscale de ces titres chez l’entité détentrice, c’est-à-dire, le
plus souvent, leur coût d’acquisition comptable diminué des éventuelles dépréciations déjà
déduites fiscalement.
Pour plus de détails sur les règles fiscales françaises de dépréciation des titres de participation,
voir Mémento Comptable no 35930 et 35980.
Ces différences peuvent résulter, par exemple :
– de l’existence de bénéfices non distribués ;
– de variations de taux de change pour les entités étrangères dont les comptes ont été
convertis (voir no 3893) ;
– ou encore de pertes accumulées dans les comptes consolidés non déductibles par voie
de provision pour dépréciation ou pour risques chez l’entité détentrice des titres.
Ces différences sont le plus souvent des différences imposables (valeur comptable
supérieure à la valeur fiscale), mais peuvent également constituer des différences
temporaires déductibles (par exemple, en cas de dépréciation non déductible).

2. Modalités de détermination des impôts différés


liés aux différences temporaires relatives
aux titres de participation d’entités consolidées

3 6 5 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-10 (en partie) Exceptions relatives à la comptabilisation des
impôts différés passifs Par ailleurs, les différences entre la valeur fiscale
des titres de participation dans les entités consolidées et leur valeur en
consolidation ne donnent lieu à impôts différés que dans les conditions de
l’article 272-11.
Art. 272-11 (en partie) Autres entités consolidées (ndlr : entités consolidées
autres que l’entité consolidante) Ne sont constatés comme impôts différés
que les impôts non récupérables portant sur des distributions décidées ou
probables.

Principe

3 6 5 3 - 1 Limitation des impôts différés relatifs aux différences temporaires


sur titres de participation consolidés Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-10
et 272-11), et par dérogation au principe général, les différences temporaires relatives
aux titres de participation dans des entités consolidées (autres que l’entité mère), telles
que définies au no 3651, ne donnent lieu à comptabilisation d’un impôt différé :
– que pour la partie relative à des distributions décidées ou probables,
– et dans la limite des impôts de distribution non récupérables par l’entité bénéficiaire
de ces dividendes.
Ces impôts de distribution doivent notamment tenir compte, pour les dividendes distribués
par les entreprises françaises consolidées, de la réintégration obligatoire d’une quote-part de
frais et charges au résultat imposable chez l’entité bénéficiaire de la distribution dans le cadre
du régime mère-fille (voir Mémento Comptable no 36340 s.).

188 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

L’exception à la comptabilisation de l’impôt différé est également applicable aux


différences temporaires liées à l’élimination des résultats de cessions internes de titres
consolidés et aux différences temporaires liées à l’élimination de dépréciations de titres
consolidés (Avis CU CNC 2002-E du 18-12-2002).
Toutefois, les économies d’impôt exigible réalisées dans les comptes individuels au titre des
moins-values de cession internes ou des dépréciations déduites fiscalement et éliminées dans
les comptes consolidés doivent être neutralisées si des actifs d’impôt différé ont par ailleurs
été comptabilisés au titre des reports déficitaires des entités consolidées concernées (voir
no 3653-3).
Remarques :
1. Les dispositions dérogatoires des articles 272-10 et 272-11 s’appliquent, selon une lecture stricte
du règlement ANC no 2020-01, à toutes les différences temporaires liées aux titres consolidés, que
ces différences soient imposables (impôts différés passifs) ou déductibles (impôts différés actifs).
2. Les différences entre la valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de l’entité
consolidée et leur valeur fiscale dans les comptes de cette même entité ne sont pas visées ici et
doivent donner lieu à impôt différé conformément aux dispositions générales (voir exemple d’applica-
tion au no 3654).
3. Les impôts de distribution non récupérables par l’entité bénéficiaire des dividendes ont pour
contrepartie le compte de résultat consolidé (C. com. art. R 233-8 5o). Tel est le cas notamment des
retenues à la source prélevées lors d’une distribution de dividendes réalisée par une filiale étrangère,
lorsqu’aucune convention fiscale n’existe entre la France et l’état d’établissement de ladite filiale.
4. Le principe selon lequel les impôts dus par les filiales et participations consolidées au titre des
distributions de dividendes au profit de leurs actionnaires ne doivent pas être comptabilisés avant la
date de décision de distribution n’exonère pas la société consolidée détentrice des titres de ces filiales
et participations de provisionner les impôts non récupérables qui seraient dus sur les distributions
probables.

Conséquences pratiques de la limitation des impôts différés


relatifs aux titres de participation d’entités consolidées

3653-2 La dérogation au principe général prévue par le règlement ANC no 2020-01


(art. 272-11) pour les différences temporaires liées aux titres de participation consolidés :
Remarque En évoquant les titres de participation dans les entités consolidées, ces disposi-
tions requièrent, de manière claire, de provisionner les impôts de distribution relatifs aux
distributions prévues par des entités mises en équivalence alors que cette obligation est
réservée par l’article R 233-8 5o du Code de commerce aux seules entreprises intégrées.

a. interdit de comptabiliser les impôts différés passifs qui ne seraient dus qu’en cas
de cession des titres de participation (impôts liés à la plus-value résultant de l’écart entre
la valeur fiscale des titres et leur valeur comptable consolidée intégrant notamment les
bénéfices accumulés et non distribués depuis l’acquisition) ;
Ces impôts différés présentent en effet un caractère latent, les titres de participation
consolidés ayant vocation à être conservés de manière durable (c’est là une des rares
dérogations à l’approche bilantielle des impôts différés qui impose, en principe, la comptabili-
sation de tous les impôts différés indépendamment de leur caractère latent). On notera
d’ailleurs que le règlement ANC no 2020-01 interdit la comptabilisation de ces impôts latents
même lorsque la cession devient probable (voir no 3653-1 et 3654).
Exemple Soit une société consolidée F dont le capital a été intégralement souscrit par la société mère
lors de sa création début N pour 100. Le bénéfice de cette filiale en N est de 30 avant impôt. Le taux
d’impôt est de 40 %.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 189


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

L’impôt sur les bénéfices de l’année étant de 12 (30 × 40 %), la valeur comptable des titres F, au
sens du règlement ANC no 2020-01, est donc de :
Capitaux propres consolidés à l’ouverture 100
Résultat avant impôt 30
Impôt sur les bénéfices (12)

Capitaux propres consolidés de clôture 118

La valeur fiscale des titres étant toujours de 100, il en résulte une différence temporaire de 18,
correspondant au bénéfice net de N (30 – 12). Cette différence temporaire ne donne pas lieu à
comptabilisation d’un impôt différé du fait des dispositions des articles 272-10 et 272-11 du règlement
ANC no 2020-01. On ne prend ainsi pas en compte, par anticipation, l’impôt sur la plus-value latente
sur les titres F qui ne serait dû qu’en cas de cession de ces titres.
b. exclut, sauf cas exceptionnel (voir no 3653-3), la constatation d’impôts différés au
titre des éliminations de résultats internes liés à des titres de participation consolidés,
à savoir notamment les résultats de cession interne de titres consolidés et les déprécia-
tions de titres consolidés ;
Cette analyse a été confirmée par le bulletin CNCC no 127, septembre 2002, EC 2002-19, p. 364 s.
et par l’Avis CU CNC 2002-E du 18-12-2002.
En effet, même si le règlement ANC no 2020-01 (art. 251-2) prévoit la comptabilisation
obligatoire des impôts différés actifs ou passifs liés à l’élimination des profits et pertes
internes, les dispositions dérogatoires des articles 272-10 et 272-11 de ce même règlement,
spécifiques aux différences temporaires liées aux titres de participation consolidés,
s’appliquent de manière prioritaire (même si ces différences résultent de l’élimination de
résultats internes).
Exemple 1 – Elimination des plus-values de cession interne de titres de participation consolidés
La société mère M cède les titres de sa filiale consolidée F1 à une autre de ses filiales consolidées
F2. Au moment de la cession, la valeur comptable consolidée des titres F1 est de 1 000. Ces titres
sont cédés à F2 pour un prix de 1 200, soit une plus-value interne de 200. Dans les comptes individuels
de M, la plus-value de cession a donné lieu au paiement d’un impôt exigible de 40.
Dans les comptes consolidés du groupe, il apparaît une différence temporaire déductible de 200
correspondant à la différence entre :
– la valeur comptable consolidée des titres F1, soit 1 000 (après élimination de la plus-value interne
de 200),
– et la valeur fiscale des titres F1, soit 1 200 correspondant au prix de revient fiscal des titres chez la
cessionnaire F2.
Cette différence temporaire déductible ne doit donner lieu à aucun impôt différé actif, conformément
aux dispositions des articles 272-10 et 272-11 du règlement ANC no 2020-01 (voir Remarque 1,
no 3653-1).
Exemple 2 – Elimination de dépréciations de titres de participation consolidés non déduites
fiscalement Soit une société consolidée F dont le capital a été intégralement souscrit par la société
mère lors de sa création début N pour 100. Les pertes comptables et fiscales de cette filiale en N
s’élèvent à 30.
Compte tenu du fait que cette filiale exerce une activité nouvelle, la probabilité de récupération de la perte
fiscale par imputation sur des bénéfices taxables futurs est jugée insuffisante pour permettre la comptabili-
sation d’un impôt différé actif au titre de la perte fiscale reportable de 30. La contribution de F au résultat
net consolidé N est donc de – 30 et sa valeur comptable consolidée est de 70 (100 – 30).
Dans ses comptes individuels, la société mère constitue une dépréciation des titres F de 30,
considérée, par hypothèse, comme non déductible fiscalement. La valeur fiscale des titres F est donc
100, inchangée par rapport au début de l’exercice.
Il en résulte une différence temporaire déductible de 30 (valeur comptable consolidée de 70 et valeur
fiscale de 100) qui ne devrait pas donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé actif compte tenu
des dispositions des articles 272-10 et 272-11 du règlement ANC no 2020-01 (voir Remarque 1,
no 3653-1).

190 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Remarque Le raisonnement serait exactement le même si un impôt différé actif avait été comptabilisé
au titre des pertes reportables de F, seul le montant de la différence temporaire déductible (ne donnant
pas lieu à impôt différé) étant alors modifié.
Pour le cas particulier des dépréciations de titres consolidés déduites fiscalement et celui des
moins-values de cession interne éliminées en consolidation, voir no 3653-3.
c. ne remet pas en cause l’obligation énoncée dans l’article R 233-8 5o du Code de
commerce de comptabiliser un actif d’impôt différé au titre des réductions d’impôt dont
bénéficient des entreprises consolidées au titre des distributions décidées ou probables.

3 6 5 3 - 3 Cas particuliers des dépréciations de titres consolidés déduites


fiscalement et des moins-values internes de cession de titres consolidés
Lorsqu’une entité a déduit fiscalement une dépréciation sur des titres de participation dans
une entité consolidée ou lorsqu’une moins-value de cession interne de titres consolidés a
été déduite fiscalement et que l’entité consolidée concernée (entité dont les titres sont
dépréciés ou transférés) a comptabilisé un impôt différé actif du fait, par exemple, des
possibilités de récupération de ses pertes fiscales reportables, il convient de comptabi-
liser, même en l’absence de différence temporaire, un impôt différé passif (ou un produit
constaté d’avance) au titre de la dépréciation ou de la moins-value de cession interne
déduite fiscalement (Bull. CNCC no 127, septembre 2002, EC 2002-19, p. 364 s. et Avis
CU CNC 2002-E du 18-12-2002).
La comptabilisation de cet impôt différé passif permet, en effet comme le montre l’exemple
ci-après, d’annuler l’économie d’impôt exigible réalisée par l’entité détentrice des titres, cette
économie présentant un caractère généralement temporaire et n’ayant pas de contrepartie
dans les charges comptables consolidées de l’exercice, la dotation aux provisions (ou la
moins-value de cession interne) étant éliminée en consolidation.
Remarque Ce cas devrait être relativement rare en pratique en ce qui concerne les déprécia-
tions, la constitution de dépréciations de titres de participation n’étant a priori justifiée que si
la dépréciation présente un caractère durable.
Exemple Soit une société consolidée F1 dont le capital a été intégralement souscrit par une autre
société consolidée F2 lors de sa création début N pour 1 000. Les deux sociétés F1 et F2 sont
détenues à 100 % par la société mère. Les pertes comptables et fiscales de F1 en N s’élèvent à 400.
Le taux d’impôt applicable à F1 est de 30 %.
Les prévisions budgétaires, établies de manière fiable, permettent de démontrer que F1 sera en mesure
de générer suffisamment de bénéfices imposables pour imputer ses pertes fiscales dès N+1.
En conséquence, un impôt différé actif de 120 (400 × 30 %) est constaté dans les comptes consolidés.
La contribution de F1 au résultat net consolidé N est donc de – 280 (− 400 + 120) et sa valeur
comptable consolidée est de 720 (1 000 − 280).
Dans ses comptes individuels, l’entité F2 détentrice des titres F1 constitue une dépréciation des titres F1
de 280 (tenant compte de l’actif d’impôt différé comptabilisé par F1), que l’on suppose fiscalement
déductible, bien qu’elle ait a priori un caractère temporaire (on supposera, par exemple, que les deux
sociétés F1 et F2 sont des sociétés étrangères). Cette provision permet à F2 de réaliser une économie
d’impôt exigible de 84 (280 × 30 %) et la valeur fiscale des titres F1 est de 720 (1 000 – 280).
Il n’existe donc pas de différence temporaire liée aux titres F1 détenus par F2.
Toutefois, l’analyse économique de la situation montre que la dépréciation constituée dans les
comptes individuels de F2 couvre une dépréciation temporaire des titres F1, qui devrait disparaître à
court terme (en l’occurrence en N+1). La provision devra donc être reprise dans les comptes de F2 en
N+1 et donnera alors lieu au paiement d’un impôt exigible de 84. Ainsi, en l’absence de retraitement,
le compte de résultat consolidé enregistrera une économie d’impôt exigible de 84 en N et une charge
d’impôt exigible de (84) en N+1. Il convient donc de comptabiliser en N un « impôt différé passif » ou
« un produit constaté d’avance » de même montant pour tenir compte du fait que l’économie d’impôt
réalisée n’est que temporaire.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 191


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Exemple récapitulatif établi par nos soins

3 6 5 4 Détermination de l’impôt différé relatif à des titres de participation


d’entités consolidées
1. Hypothèses :
– La société M acquiert le 1er janvier N 100 % des titres d’une société étrangère F pour un coût de
600.
– L’écart d’acquisition est amorti sur 5 ans.
– Le taux d’impôt applicable à la filiale F est de 40 %.
– En cas de distribution de dividendes, la société F doit prélever un impôt de distribution de 10 % sur
les sommes distribuées. Cet impôt n’est pas récupérable par la société M.
– Le taux d’impôt applicable aux résultats de cession de titres de participation consolidés par la société
mère M est de 30 %.
– Les valeurs d’entrée dans le bilan consolidé des actifs et passifs identifiables (avant détermination
des impôts différés) et les valeurs fiscales à la date de première consolidation de la société F se
présentent comme suit :

Différence
temporaire
Eléments identifiables Valeur d’entrée Valeur fiscale
+ = imposable
() = déductible

Immobilisations corporelles 270 160 110


Créances 210 210 0
Stocks et en cours 174 124 50
Engagements de retraite (30) 0 (30)
Dettes (120) (120) 0

Valeur d’entrée des éléments


identifiables (à l’exclusion des 504 374 130
impôts différés)

– Au cours de l’exercice N, la société F réalise un résultat net de 150 (tenant compte de l’amortisse-
ment calculé sur les nouvelles valeurs d’entrée).
– Pour la détermination des impôts différés, nous retiendrons deux hypothèses :
• conservation de la filiale avec distribution probable de 80, l’impôt de distribution de 10 %, soit 8,
n’étant pas provisionné chez F (distribution non encore décidée, voir no 3653-1) ;
• cession probable de la filiale dans un avenir proche, aucune distribution de dividendes n’étant
prévue (nous faisons abstraction ici de l’impact sur le périmètre de consolidation, voir no 2534).
2. Détermination et comptabilisation des impôts différés selon le règlement ANC
no 2020-01
2.1. Impôts différés liés aux actifs et passifs identifiables de la société F
L’impôt différé net passif à constater au titre des différences temporaires liées aux écarts
d’évaluation s’élève à 130 × 40 % = 52. Il doit être comptabilisé avec pour contrepartie une
augmentation de l’écart d’acquisition (voir no 3703). Celui-ci s’élève alors à 148 soit :
Coût d’acquisition 600
Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis (504 – 52) × 100 % (452)

Ecart d’acquisition 148

Conformément aux dispositions du règlement ANC no 2020-01 (voir no 3658), cet écart d’acquisition
dont l’amortissement n’est pas déductible, ne donne pas lieu à impôt différé.

192 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Remarque Nous avons supposé ici que le recouvrement de l’actif d’impôt différé lié aux provisions
pour retraites est probable. Dans le cas contraire, l’impôt différé passif aurait été de 64 (160 × 40 %)
et l’écart d’acquisition aurait été de 160 (600 – 440).
2.2. Impôts différés liés à la différence temporaire entre la valeur fiscale des titres
F chez M et leur valeur comptable consolidée
2.2.1. Détermination de la différence temporaire
A la date de consolidation initiale, la différence temporaire relative aux titres F est nulle puisque la
valeur comptable consolidée de ces titres (600 = 452 + 148) est égale à leur valeur fiscale (600).
A la clôture de l’exercice N, la différence temporaire totale est, par hypothèse, égale à la différence entre :
– la valeur comptable consolidée des titres F, soit 730,4, calculée comme suit :
Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables 452,0
Résultat de F au titre de l’exercice (après amortissement des écarts d’évaluation
et ajustement des impôts différés y afférents) 150,0
Ecart d’acquisition net d’amortissement 118,4
Ecart de conversion sur capitaux propres d’ouverture 10,0

730,4
– et la valeur fiscale des titres F chez M, (600,0)

soit une différence temporaire imposable de 130,4

2.2.2. Détermination de l’impôt différé


a. Hypothèse d’une distribution de dividendes La différence temporaire imposable de 130,4 ne
doit donner lieu à comptabilisation d’impôt différé passif que pour la partie des dividendes dont la
distribution est probable (80 dans notre exemple) et dans la limite de l’impôt de distribution non
récupérable, soit 8. Cet impôt est comptabilisé en résultat consolidé de l’exercice.
Cette solution serait également valable si F était sous contrôle conjoint ou sous influence notable.
b. Hypothèse d’une cession probable sans distribution de dividendes Dans ce cas, aucun impôt
différé n’est à constater.

C. Exceptions à la conception étendue

3 6 5 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-10 (en partie) Exceptions relatives à la comptabilisation des
impôts différés passifs Ne sont pas pris en compte les passifs d’impôts
différés provenant de :
– la comptabilisation d’écarts d’acquisition lorsque leur amortissement ou
dépréciation n’est pas déductible fiscalement ;
– la comptabilisation des écarts d’évaluation portant sur des actifs incorporels
généralement non amortis ne pouvant être cédés séparément de l’entité acquise ;
– la comptabilisation initiale d’achats d’actifs, amortissables au plan fiscal sur
un montant inférieur à leur coût, et dont la valeur fiscale lors de leur sortie
ne tiendra pas compte de ce différentiel d’amortissements, bien que ces
achats soient une source de différences temporaires ;
– et pour les entités consolidées situées dans des pays à haute inflation,
l’écart entre la valeur fiscale des actifs non monétaires et leur valeur corrigée
des effets de la forte inflation, suivant la méthode retenue par le groupe.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 193


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

1. Exceptions relatives
aux différences temporaires imposables
3658 Par dérogation au principe général énoncé au no 3644, les différences
temporaires imposables résultant des opérations suivantes ne doivent pas donner lieu à
comptabilisation d’un impôt différé passif (Règl. ANC 2020-01 art. 272-10) :
a. Comptabilisation d’écarts d’acquisition, lorsque leur amortissement ou dépréciation
n’est pas déductible fiscalement (cas le plus fréquent car l’écart d’acquisition n’est
généralement déductible du résultat fiscal qu’en cas de cession des titres, au travers de
la déduction de leur coût d’acquisition).
b. Comptabilisation d’écarts d’évaluation portant sur des actifs incorporels générale-
ment non amortis ne pouvant être cédés séparément de l’entité acquise.
Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas de précision sur le type d’actifs visés par
cette exception.
A notre avis :
– les actifs incorporels qui peuvent être, le cas échéant, non amortis sont essentiellement
constitués par les marques, et excluent les brevets, licences, procédés, « know-how »,
dessins et modèles ;
Le droit au bail d’un magasin, qui est en général cessible indépendamment de l’activité
exercée, doit, (sauf en cas de restriction réglementaire du bail ou d’autres conditions
particulières qui peuvent lui être attachées) donner lieu à la constatation d’un impôt différé
(Bull. CNCC no 139, septembre 2005, EC 2003-46, p. 503).
– cette disposition s’applique aux actifs incorporels non cessibles séparément de l’entité
acquise même si, contrairement à la pratique généralement admise, ces actifs sont
amortis dans les comptes consolidés (mais pas sur le plan fiscal).
Ceci par analogie avec le traitement adopté pour l’écart d’acquisition dont l’amortissement
ou la dépréciation n’est pas déductible (coût d’entrée déductible au moment de la cession
des titres au travers de la déduction fiscale de leur prix de revient).
Remarques :
1. Le fait pour un actif incorporel de ne pas être cessible séparément ne remet pas en cause son
caractère identifiable et donc la comptabilisation éventuelle d’écarts d’évaluation.
Par exemple, une marque peut être identifiable, mais si elle constitue l’élément fondamental
de l’entité acquise, sa cession de manière séparée remettrait en cause la continuité d’exploita-
tion de cette entité en la privant des avantages économiques futurs liés non seulement à
cette marque, mais également de ceux liés à ses autres actifs qui s’avéreraient alors inexploi-
tables. Cette marque est alors considérée comme « non cessible séparément ».
2. Le caractère cessible de l’actif incorporel doit être apprécié indépendamment des intentions de vente ou
des hypothèses sur les conditions de cette vente (Bull. CNCC no 139, septembre 2005, EC 2003-46, p. 503).
3. A notre avis, pour utiliser l’exception de comptabilisation d’un impôt différé relative aux actifs
incorporels non cessibles séparément, il convient de s’assurer au préalable que l’historique démontre
bien que ces actifs n’ont réellement pas été cédés séparément.

c. Comptabilisation initiale d’achats d’actifs amortissables au plan fiscal pour un montant


inférieur à leur coût, et dont la valeur fiscale lors de leur sortie ne tiendra pas compte de ce
différentiel d’amortissements (cas des voitures particulières en France, par exemple).
Cette exception ne vise pas les actifs acquis dans le cadre des prises de contrôle ou des
prises de participation permettant d’obtenir une influence notable : les écarts d’évaluation
afférents à ces actifs doivent donner lieu à impôt différé passif, à l’exception des éléments
incorporels non cessibles séparément (voir b. ci-avant).

194 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Bien que le règlement ANC no 2020-01 ne le précise pas, cette exception devrait, à notre avis
et par symétrie, s’appliquer aux différences temporaires déductibles liées à la comptabilisation
initiale d’actifs ou de passifs n’ayant aucun impact ni sur le résultat comptable ni sur le résultat
fiscal et dans le cadre d’une opération autre qu’une première consolidation (voir no 3659).
Exemple établi par nos soins
Prix de revient de l’actif 150 000
Valeur fiscale (limite de déductibilité des amortissements cumulés) 120 000
Durée d’amortissement 5 ans
Taux d’impôt en vigueur à la clôture 40 %

L’application du principe général nécessiterait de constater, dès la comptabilisation initiale de l’actif,


un impôt différé passif de 12 000, déterminé comme suit :
Valeur comptable 150 000
Valeur fiscale (120 000)

Différence temporaire imposable 30 000


Impôt différé passif (30 000 × 40 %) 12 000

Cet impôt différé passif serait repris en résultat sur 5 ans, soit 2 400 par an, de sorte à faire apparaître,
sur le plan comptable, une économie annuelle d’impôt de (150 000/5) × 40 % = 12 000 décom-
posée en :
Impôt exigible (120 000/5) × 40 % 9 600
Impôt différé passif annulé 2 400

12 000
o
Toutefois, compte tenu de l’exception prévue par le règlement ANC n 2020-01, l’impôt différé passif
de 12 000 n’est pas comptabilisé et seule l’économie d’impôt exigible de 9 600 sera comptabilisée
chaque année.

d. Comptabilisation des écarts entre la valeur fiscale des actifs non monétaires des
entités consolidées autonomes situées dans des pays à forte inflation et leur valeur
corrigée des effets de la forte inflation, suivant la méthode retenue par le groupe (voir
no 3929 s.).
Exemple établi par nos soins
Soit une filiale autonome qui est située dans un pays à forte inflation et qui prépare ses comptes dans
la monnaie locale (ML), selon la convention du coût historique. L’entité consolidante opte pour le
retraitement préalable des comptes de sa filiale en utilisant un indice général des prix. Les comptes
ainsi retraités sont ensuite convertis au taux de clôture (voir no 3934).
Le taux d’impôt applicable à la filiale est de 40 %.
La filiale dispose d’un actif non monétaire dont la valeur retraitée à la clôture de l’exercice est de 150
ML et dont la valeur fiscale est de 80 ML. La différence temporaire imposable est de 70 ML mais,
selon le règlement ANC no 2020-01, aucun impôt différé passif ne doit être comptabilisé.

2. Exceptions relatives
aux différences temporaires déductibles
3659 Le règlement ANC no 2020-01 ne prévoit aucune exception à la comptabilisa-
tion des impôts différés actifs dont le recouvrement est probable, autre que celle relative
aux titres de participation dans des entités consolidées (voir no 3651 s.).
Toutefois, à notre avis, par analogie avec le traitement préconisé par le règlement ANC
no 2020-01 (art. 272-10) et par IAS 12 (IAS 12.24) pour les différences temporaires

© Ed. Francis Lefebvre PwC 195


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

imposables de nature similaire, et pour les mêmes raisons (voir no 3658), les différences
temporaires déductibles résultant des opérations suivantes ne devraient pas donner
lieu à comptabilisation d’un impôt différé actif :
– comptabilisation initiale d’actifs ou de passifs générant des différences temporaires
déductibles et n’ayant aucun impact ni sur le résultat comptable ni sur le résultat fiscal de
l’exercice au cours duquel elle intervient. Cette exception ne devrait toutefois pas
concerner les écarts d’évaluation constatés dans le cadre d’une première consolidation ;
Remarque La Commission commune de doctrine comptable de la Compagnie nationale des
commissaires aux comptes et du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables estime
qu’une autre approche peut également, au choix, être envisagée. Selon cette seconde
approche (qui n’a pas notre préférence), un impôt différé actif est comptabilisé en totalité
à la date d’enregistrement de l’actif si son recouvrement est probable. En effet, la Commission
commune considère que le règlement CRC no 99-02 (abrogé et remplacé par le Règl. ANC
2020-01) ne prévoyant aucune exception à la comptabilisation des impôts différés actifs dont
le recouvrement est probable (hors celle relative aux titres de participation dans des
entreprises consolidées), il convient bien de comptabiliser un IDA pour toute différence
temporaire déductible conformément au § 312 (dont les dispositions ont été reprises par le
Règl. ANC 2020-01 art. 272-9) du règlement (Bull. CNCC no 185, mars 2017, CEC – Traitement
comptable du suramortissement fiscal, p. 92 s.).
– comptabilisation d’écarts d’acquisition négatifs dont la reprise en résultat n’est pas
imposable fiscalement.
Exemples établis par nos soins
Exemple 1 – Subvention d’investissement reçue définitivement exonérée Soit une subvention
d’investissement de 1 000 définitivement exonérée d’impôt (par hypothèse) comptabilisée immédiate-
ment en produit dans les comptes individuels. Cette subvention d’investissement est étalée dans les
comptes consolidés (voir no 3492) et sa valeur fiscale est de 0 (voir no 3630), soit une différence
temporaire déductible de 1 000.
L’application stricte du règlement ANC no 2020-01 devrait aboutir à la comptabilisation d’un impôt
différé actif et donc à un traitement différencié des différences temporaires liées à la comptabilisation
initiale des opérations, selon que ces opérations aboutissent à un actif (exception non prévue par le
Règl. ANC 2020-01) ou à un passif d’impôt différé (exception prévue par le Règl. ANC 2020-01), sans
qu’il y ait, à notre avis, une raison économique objective justifiant cette différence de traitement. En
conséquence, à notre avis, aucun impôt différé ne devrait être comptabilisé au titre de cette différence
temporaire déductible.
Exemple 2 – Acquisition d’un actif donnant droit à un suramortissement fiscal (exemple
s’inspirant du Bull. CNCC no 185, mars 2017) Soit un actif dont le coût d’acquisition est de 100. Une
disposition fiscale spécifique permet à l’entité détentrice de bénéficier d’un amortissement fiscal sur
la base du coût d’acquisition majoré de 50 %, soit 150. Le suramortissement n’est pas pris en compte
pour la détermination de la plus ou moins-value en cas de cession. Il en résulte une différence
temporaire déductible de 50.
1e solution (qui a notre préférence) Aucun impôt différé actif n’est constaté lors de l’acquisition.
L’économie fiscale est étalée sur la durée d’utilisation de l’actif.
La différence temporaire de 50 ne donne pas lieu à comptabilisation d’un impôt différé actif.
L’économie future d’impôt est comptabilisée en produit au fur et à mesure de l’obtention de la
déduction fiscale, c’est-à-dire au fur et à mesure de l’utilisation de l’actif. Seule l’économie d’impôts
exigibles est comptabilisée chaque année.
2e solution Un impôt différé actif est comptabilisé en totalité à la date de l’investissement (si son
recouvrement est probable).
Selon cette approche, dès l’enregistrement de l’actif, un impôt différé actif correspondant à la totalité
de la différence temporaire déductible recouvrable est reconnu. Cette approche permet de traduire,
par un produit immédiat, l’avantage fiscal qui devrait être obtenu pour la part estimée recouvrable en
fonction de l’utilisation probable envisagée de l’actif.

196 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

D. Traitement comptable de l’impôt de distribution


de l’entité consolidante

3 6 6 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-11 (en partie) Imposition des capitaux propres des entités
consolidées – Entité consolidante Les impôts dus par l’entité consolidante
en raison de ses distributions aux actionnaires sont comptabilisés directe-
ment en déduction des capitaux propres ; ils ne donnent pas lieu à la
constatation d’impôts différés.

3663 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-11) :


– les impôts dus par l’entité consolidante en raison de ses distributions aux actionnaires
sont comptabilisés directement en déduction des capitaux propres ;
– aucun impôt différé n’est comptabilisé.
Il en résulte, à notre avis, que l’impôt exigible dû au titre des distributions de la société mère
doit, quelle que soit sa nature, être comptabilisé dans les comptes consolidés à la date à
laquelle la distribution de dividendes est décidée par les actionnaires.

E. Synthèse des principes français


relatifs aux bases d’impôt différé
3666 Le tableau ci-après, établi par nos soins, met en évidence les principales
natures de différences temporaires en précisant si ces différences temporaires doivent ou
non donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé en application du règlement ANC
no 2020-01.

Impôt différé comptabilisé


Elément
selon le règlement ANC no 2020-01 ?

Ecarts d’évaluation relatifs à des actifs et Oui, sauf écarts d’évaluation relatifs à des
passifs acquis lors d’un regroupement actifs incorporels généralement non amortis et
d’entreprises non cessibles séparément
(no 3634 et 3658)

Ecart d’acquisition dont l’amortissement n’est Non, par exception à la conception étendue
pas déductible
(no 3658)

Ecart d’acquisition négatif dont la reprise en Non, à notre avis


résultat n’est pas imposable
(no 3659)

Réévaluation d’actif lorsque l’ajustement Oui


comptable et l’ajustement fiscal ne sont pas
simultanés
(no 3634)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 197


IMPOTS DIFFERES
Détermination de l’assiette des impôts différés

Impôt différé comptabilisé


Elément
selon le règlement ANC no 2020-01 ?

Différence entre valeur comptable consolidée Non, sauf distribution décidée ou probable et
des titres de participation dans des entreprises dans la limite des impôts de distribution non
consolidées et valeur fiscale de ces titres chez récupérables
l’entité détentrice Des dispositions spécifiques sont prévues en
cas d’élimination de moins-values de cession
interne ou dépréciation de titres consolidés
(no 3653-1 s.)

Comptabilisation initiale (autre que regroupe- Non, par exception à la conception étendue
ment d’entreprises) d’un actif amortissable à
un montant inférieur à son coût
(no 3658)

Comptabilisation initiale de subventions d’inves- Non, à notre avis


tissement non imposables
(no 3659)

Ecarts entre la valeur fiscale des actifs non Non, par exception à la conception étendue
monétaires des entités consolidées situées
dans des pays à forte inflation et leur valeur
corrigée des effets de la forte inflation
(no 3658)

Ecart entre la valeur comptable des actifs non Oui, à notre avis, en l’absence d’exception à
monétaires des entités étrangères non la conception étendue
autonomes (convertie au taux historique) et
leur valeur fiscale (convertie au taux de
clôture), d’où une différence temporaire
imposable ou déductible

Immobilisations corporelles avec amortisse- Oui


ment fiscal accéléré (amortissements
dérogatoires)
(no 3634)

Coûts de retraite ou frais de garantie constatés Oui


en charges mais déduits du résultat fiscal lors
du paiement
(no 3635)

Produits et charges comptabilisés et définiti- Non (base comptable égale à la base fiscale)
vement exonérés ou non déductibles
(no 3629 et 3630)

Résultats internes sur cessions d’éléments Oui, à l’exception de ceux portant sur des titres
d’actif de participation consolidés (sauf cas particulier)
(no 3635, 3653-2 et 3653-3)

Prise en compte des résultats à l’avancement Oui


alors que le résultat fiscal tient compte du
résultat à l’achèvement

Subventions d’investissement comptabilisées Pas d’obligation compte tenu des textes


dans les capitaux propres consolidés actuellement en vigueur
(no 3634)

198 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Evaluation de l’impôt différé

SECTION III

Evaluation de l’impôt différé


3 6 7 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 272-12 (en partie) Traitement comptable des actifs et passifs d’impôt
Les actifs et passifs d’impôts doivent être évalués en utilisant le taux d’impôt
et les règles fiscales en vigueur à la clôture de l’exercice. En ce qui concerne
les impôts différés, le taux d’impôt et les règles fiscales à retenir sont ceux
résultant des textes fiscaux en vigueur à la clôture de l’exercice et qui seront
applicables lorsque la différence future se réalisera, par exemple, lorsque les
textes fiscaux en vigueur à la clôture de l’exercice prévoient l’instauration ou
la suppression de majorations ou de minorations d’impôt dans le futur.
Lorsque ces textes ne prévoient pas d’évolution du taux et des règles fiscales
applicables, il convient d’utiliser le taux d’impôt et les règles fiscales en
vigueur à la date de clôture, quelle que soit leur probabilité d’évolution.
Lorsque, dans le cadre des règles fiscales en vigueur à la clôture, le taux
applicable diffère en fonction de la façon dont se réalisera la différence future,
c’est le taux applicable au mode de réalisation le plus probable qui doit être
retenu.
Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas actualisés.

Principes généraux

3677 Les impôts différés doivent être évalués (Règl. ANC 2020-01 art. 272-12) :
– en utilisant la méthode du report variable (voir no 3680 s.) ;
– en prenant en compte les intentions d’utilisation de l’actif ou du passif ayant généré la
différence temporaire (voir no 3684 s.).

A. Report variable obligatoire


Principe

3680 Les actifs et passifs d’impôt différé doivent être évalués (Règl. ANC 2020-01
art. 272-12) :
– en utilisant le taux d’impôt et les règles fiscales en vigueur à la date de clôture de
l’exercice (voir no 3681 s.) ; et
– qui seront applicables lorsque la différence temporaire se résorbera.
Par exemple, lorsque les textes fiscaux en vigueur prévoient l’instauration ou la suppression
de majorations ou la suppression d’impôts qui seront applicables lors de la réalisation de la
différence temporaire, il doit en être tenu compte (Règl. ANC 2020-01 art. 272-12).
Cette évaluation doit être faite à la clôture de chaque exercice.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 199


IMPOTS DIFFERES
Evaluation de l’impôt différé

Soit, par exemple, une différence temporaire imposable de 100 devant se résorber en N+2.
Au 31/12/N, le taux d’impôt en vigueur pour N+2 est de 30 %. On constate donc un impôt
différé passif de 30 (100 × 30 %).
Au 31/12/N+1, le taux d’impôt N+2 est porté à 40 %. Il convient alors de porter l’impôt différé
passif à 40 (100 × 40 %) en enregistrant une charge d’impôt complémentaire de 10. Et ce, même
si l’impact de la variation du taux d’impôt concerne un élément ayant affecté à l’origine les capitaux
propres (no 3708).
Remarques :
1. Lorsque des taux d’impôts différents s’appliquent aux différentes tranches du résultat imposable,
les actifs et passifs d’impôt différé sont évalués, à notre avis, en utilisant le taux moyen d’impôt
attendu pour les périodes au cours desquelles les différences temporaires devraient se résorber (en
ce sens, IAS 12.49).
2. La méthode du report fixe n’est pas autorisée par le règlement ANC no 2020-01. Selon cette
(ancienne) méthode qui n’était déjà plus autorisée par le règlement CRC no 99-02 :
– l’incidence des différences temporaires nées au cours de l’exercice, déterminée sur la base du taux
d’impôt applicable à la clôture de l’exercice, est différée pour être imputée sur les exercices ultérieurs
durant lesquels les différences temporaires se résorberont ;
– les impôts différés constatés en contrepartie au bilan ne représentent pas une créance ni une dette
d’impôt, et ne sont donc pas ajustés ultérieurement pour tenir compte des changements apportés
aux taux d’imposition ou de la création de nouveaux impôts.

Notion de textes et taux en vigueur

3681 Entités consolidées françaises Le Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC


97-C du 15-9-1997) a précisé, bien avant la parution du règlement ANC no 2020-01, la
notion de textes en vigueur par rapport au déroulement de la procédure législative
française. Ainsi, selon le Comité d’urgence, en France, une loi est considérée comme étant
en vigueur lorsqu’elle a été promulguée, c’est-à-dire lorsqu’aucune intervention du Conseil
constitutionnel ne peut en amener la modification. Le Comité d’urgence du CNC (Avis
précité) considère qu’après son vote au Parlement, la loi est « en vigueur ou pratiquement
en vigueur ».
Il résulte de cette définition des textes en vigueur et des dispositions du règlement ANC
no 2020-01, que l’impact d’un changement de taux d’imposition ou de législation fiscale :
– est pris en compte, tant pour la détermination de l’impôt exigible que pour celle de
l’impôt différé :
• dans les états de synthèse, dès lors que le nouveau taux est voté à la date de clôture ;
• dans l’annexe, lorsque le vote intervient entre la date de clôture et celle de l’arrêté
des comptes au titre des événements postérieurs à la clôture (voir no 7523) ;
– n’est pas pris en compte, ni dans les états de synthèse ni en annexe, tant que le texte
n’est pas voté, indépendamment de la probabilité d’évolution.

3681-1 Entités consolidées étrangères Comme pour les entités consolidées


françaises, le taux d’impôt à retenir est le taux voté à la clôture de l’exercice. Toutefois,
dans les cas exceptionnels où le processus législatif national permet, par exemple, de
considérer que les taux annoncés par le gouvernement seront certainement votés et
entreront donc en vigueur de manière certaine, ce sont ces taux « quasiment votés » à
la clôture qui, à notre avis et par analogie avec IAS 12.47, devront être appliqués pour
l’évaluation des actifs et passifs d’impôt différé.

200 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Evaluation de l’impôt différé

Cas particulier des taux d’impôt variables


selon que le résultat est ou non distribué

3682 Dans certains Etats, le bénéfice imposable est soumis à un taux d’impôt différent
selon qu’il est ou non distribué.
Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas le taux d’impôt qu’il convient de retenir,
dans ce cas, pour l’évaluation des actifs et passifs d’impôt différé et/ou l’impôt exigible.
En revanche, la norme IAS 12 retient une solution proche de la pratique française
antérieure et compatible avec les règles françaises actuelles :
– les suppléments ou réductions d’impôt liés à la distribution des dividendes aux
actionnaires ne sont comptabilisés que lorsque la décision de distribution est prise
(IAS 12.52A et .57A) ;
– ces suppléments ou réductions d’impôt liés à la décision de distribution sont comptabi-
lisés en résultat de l’exercice au cours duquel intervient cette décision (IAS 12.52A et
.57A), sauf lorsque ces impôts sont calculés sur le montant des dividendes distribués aux
actionnaires et payés pour leur compte à l’administration fiscale (retenues à la source),
auquel cas ils sont comptabilisés en déduction des capitaux propres (IAS 12.65A), voir
no 3663 ;
– les impôts différés des entités fiscales concernées sont évalués en tenant compte
des taux d’impôt applicables aux résultats non distribués (IAS 12.52A).
En revanche, l’entité consolidée détentrice de titres consolidés d’une autre entité soumise
à ce type de législation fiscale doit comptabiliser immédiatement les suppléments ou
réductions d’impôt liés aux distributions décidées ou probables, conformément aux
dispositions du règlement ANC no 2020-01 (art. 272-10 et 272-11), dispositions par ailleurs
similaires à celles de la norme IAS 12 (IAS 12.39 et .44), voir no 3653-1.

B. Prise en compte des intentions d’utilisation


de l’actif ou du passif ayant généré
la différence temporaire
Principe

3684 Lorsque, dans le cadre des règles fiscales en vigueur à la clôture de l’exercice,
le taux applicable diffère en fonction de la façon dont se réalisera la différence temporaire,
c’est le taux applicable au mode de réalisation le plus probable qui doit être retenu
(Règl. ANC 2020-01 art. 272-12).
A notre avis, ceci signifie que, par exemple :
– si les dividendes reçus et les plus-values de cession de titres de participation dans des
entités non consolidées ne sont pas soumis au même taux d’imposition, l’impôt différé
relatif à ces titres sera différent selon que les titres sont destinés à être cédés ou au
contraire destinés à être conservés et à donner lieu à distribution de dividendes (pour un
exemple concernant les entreprises françaises, voir no 3685) ;
Remarque Les différences temporaires relatives aux titres de participation dans des entités
consolidées étant soumises à des règles particulières de détermination des impôts différés
(voir no 3653-1 s.), le principe de prise en compte de l’intention d’utilisation de l’actif ne trouve

© Ed. Francis Lefebvre PwC 201


IMPOTS DIFFERES
Evaluation de l’impôt différé

pas à s’appliquer. En effet, le règlement ANC no 2020-01 retient implicitement, dans ce cas,
une intention unique d’utilisation, à savoir la conservation des titres et l’encaissement de
dividendes, ce qui constitue d’ailleurs une divergence avec la norme IAS 12 (voir no 3653-1).
– si le taux d’imposition des plus-values de cession d’un actif est différent de celui
applicable aux amortissements comptabilisés au fur et à mesure de l’utilisation de cet
actif, l’impôt différé lié à cet actif sera différent selon que l’actif est destiné à être conservé
et amorti ou au contraire destiné à être cédé ;
Remarque Le taux d’impôt réduit aurait pu être également appliqué, en France, aux écarts
d’évaluation des actifs incorporels non amortissables et non cessibles séparément des titres
de l’entité détentrice, mais ces écarts sont explicitement exclus par le règlement ANC
no 2020-01 (art. 272-10) de l’assiette des impôts différés (voir no 3658 b).
– si un actif non amortissable est réévalué comptablement mais pas fiscalement, l’impôt
différé passif relatif à cet actif est calculé en utilisant les taux et règles fiscales
applicables en cas de cession de l’actif lui-même.
Pour l’exception relative aux différences temporaires sur actifs incorporels non amortissables
et non cessibles séparément de l’entreprise elle-même, voir no 3658 b.

Exemple d’application : évaluation de l’impôt différé


lié à des titres de participation non consolidés

3685 Pour les entités françaises relevant de l’impôt sur les sociétés, deux dispositions
importantes susceptibles d’influer sur la détermination des impôts différés concernent :
– l’exonération, dans le cadre du régime mère-fille, des dividendes reçus des filiales et
participations, sous réserve d’une quote-part de frais et charges (voir Mémento Comptable
no 36340 s.) ; et
– l’imposition des résultats de cession de titres de participation à un taux réduit, dès lors
que ces titres sont détenus depuis au moins deux ans (voir Mémento Comptable
no 36700 s. et Mémento Fiscal no 18915 et 18865).

C. Non-actualisation des actifs


et passifs d’impôt différé
Principe

3 6 8 8 Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas actualisés (Règl. ANC
2020-01 art. 272-12). Ainsi, les actifs et passifs d’impôt différé doivent, dans tous les cas,
être évalués à leur valeur nominale.
Cette interdiction d’actualiser les impôts différés s’applique également aux dettes et créances
d’impôts différés attachés aux écarts d’évaluation constatés lors de l’entrée d’une entité dans
le périmètre de consolidation (Règl. ANC 2020-01 art. 232-1 ; voir no 5159).

202 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé

SECTION IV

Comptabilisation des actifs


et passifs d’impôt différé
3 6 9 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 272-13 Traitement comptable des actifs et passifs d’impôt
– Contrepartie de l’impôt La contrepartie de l’actif ou du passif d’impôt différé
doit être traitée comme l’opération réalisée qui en est à l’origine. C’est ainsi que
dans le cas le plus fréquent où l’opération réalisée affecte le résultat, la
contrepartie de l’impôt différé affecte la charge d’impôt sur les bénéfices.
Lorsque l’opération affecte les capitaux propres la contrepartie de l’impôt
différé affecte directement les capitaux propres. Il en est ainsi, par exemple,
pour l’impact à l’ouverture en cas de changement de méthode comptable.
L’effet des variations de taux d’impôt et de règles fiscales sur les actifs et passifs
d’impôt différé existants affecte le résultat, même lorsque la contrepartie de
ceux-ci a été comptabilisée à l’origine directement en capitaux propres.
Lorsque l’opération consiste en la détermination des écarts d’évaluation dans
le cadre d’une acquisition d’entité par le groupe, la contrepartie de l’impôt
différé vient augmenter ou diminuer la valeur de l’écart d’acquisition.

I. Principe : application de la règle


de la symétrie

Application du principe de symétrie aux impôts différés

3703 Les actifs et passifs d’impôt différé doivent être traités comme l’opération
réalisée qui en est à l’origine (Règl. ANC 2020-01 art. 272-13, confirmant la pratique
généralement admise en France).
C’est ainsi que :
– dans le cas le plus fréquent où l’opération réalisée affecte le résultat (comptable ou
fiscal), la contrepartie de l’impôt différé affecte la charge d’impôt sur les bénéfices
comptabilisée en résultat ;
Par exemple, les compléments ou réductions d’impôts liés au fait que les résultats sont
distribués et non réinvestis dans l’entreprise sont comptabilisés (voir no 3682) :
– en résultat de l’exercice (car ils se rapportent davantage à la réalisation d’activités ayant
dégagé des résultats qu’à l’opération de distribution à proprement parler),
– sauf lorsque ces compléments constituent des retenues à la source et sont ainsi davantage
liés aux dividendes distribués qu’au dégagement des résultats eux-mêmes.
– lorsque l’opération affecte les capitaux propres, la contrepartie de l’impôt différé
affecte directement les capitaux propres ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 203


IMPOTS DIFFERES
Comptabilisation des actifs et passifs d’impôt différé

Il en est ainsi, par exemple, de l’impôt différé relatif à l’impact à l’ouverture d’un changement
de méthode comptable, ce dernier devant lui-même être imputé sur les capitaux propres,
conformément aux dispositions de l’avis du CNC no 97-06 de juin 1997.
A l’inverse, à notre avis, lorsqu’une entité consolidée change de statut fiscal, par exemple
en raison d’un changement d’actionnaire, de lieu de siège social et/ou de régime fiscal à
l’initiative de l’entité elle-même (passage, par exemple, au régime d’intégration fiscale), elle
doit comptabiliser l’impact fiscal de ce changement de statut fiscal en résultat de l’exercice
sauf lorsque ce changement de statut entraîne un changement des montants avant impôt
comptabilisés en capitaux propres consolidés (en ce sens, l’interprétation SIC-25).
– lorsque l’opération consiste à déterminer des écarts d’évaluation dans le cadre d’une
acquisition d’entreprise par le groupe, les impôts différés qui en résultent doivent être
considérés comme des actifs et passifs identifiables de l’entreprise acquise et la
contrepartie de l’impôt différé vient augmenter ou diminuer la valeur de l’écart d’acquisi-
tion (voir exemple d’application, no 3654).
Rappelons que les différences temporaires liées à l’écart d’acquisition positif (négatif) dont
l’amortissement n’est pas déductible (imposable) fiscalement ne doivent pas donner lieu à
comptabilisation d’un impôt différé (voir no 3658 et 3659).

Extension du principe de symétrie aux impôts exigibles

3 7 0 5 Le principe de symétrie énoncé par le règlement ANC no 2020-01 pour la comptabili-


sation des impôts différés s’applique également, à notre avis, aux impôts exigibles.
En ce sens, les dispositions de l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000 (publié le
16 janvier 2001) qui impose l’application du principe de symétrie pour la comptabilisation des
économies d’impôt exigible réalisées au titre des frais d’émission et des frais d’acquisition
de titres tant dans les comptes individuels que dans les comptes consolidés.
Ainsi :
– les frais d’émission de titres, immédiatement déduits du résultat fiscal, sont imputés sur la
prime d’émission pour leur montant net de l’économie d’impôt exigible correspondante (voir
no 5061-2) ;
– les coûts directs liés à une acquisition de titres consolidés doivent être incorporés, dans les
comptes consolidés, au coût d’acquisition des titres pour leur montant net d’impôt
exigible et différé (Avis précité et Règl. ANC 2020-01 art. 231-3 ; voir no 5040 s.).

II. Exceptions au principe d’application


de la règle de symétrie

Comptabilisation en résultat de l’impact


des changements de taux ou de règles d’imposition

3708 L’effet des variations de taux d’impôt et/ou des règles fiscales sur les actifs et
passifs d’impôt différé existants affecte le résultat, même lorsque la contrepartie de
ceux-ci a été comptabilisée à l’origine directement en capitaux propres (Règl. ANC 2020-01
art. 272-13).
A notre avis – et par analogie avec le traitement préconisé par le règlement ANC
no 2020-01 pour les variations des actifs et passifs d’impôt différé antérieurement

204 PwC © Ed. Francis Lefebvre


IMPOTS DIFFERES
Présentation des impôts différés

imputés sur les capitaux propres – les variations de taux d’impôt ou de règles fiscales qui
concernent l’impôt différé lié aux écarts d’évaluation relatifs à une prise de participation
consolidée, comptabilisé à la date de première consolidation en contrepartie de l’écart
d’acquisition, devraient également être comptabilisées en résultat de l’exercice.

Comptabilisation d’un actif d’impôt différé


antérieurement non constaté

3710 A notre avis, et en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, la


comptabilisation d’un actif d’impôt différé antérieurement non constaté, liée à l’améliora-
tion de la probabilité de son recouvrement, constitue un changement d’estimation qui
trouve sa contrepartie en résultat consolidé, même lorsque :
– l’opération concernée a été comptabilisée à l’origine directement en capitaux propres ;
– l’impôt différé actif est lié à l’acquisition de titres consolidés : dans ce cas, toutefois,
lorsque la comptabilisation de l’impôt différé actif intervient avant l’expiration du délai
d’affectation, elle entraîne une correction rétroactive de la valeur brute et des amortisse-
ments cumulés de l’écart d’acquisition initialement dégagé (voir no 5120), dont l’impact
net est comptabilisé en contrepartie des réserves d’ouverture (voir no 5177).

SECTION V

Présentation des impôts différés


3 7 1 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 272-14 Traitement comptable des actifs et passifs d’impôt
– Présentation Les actifs et passifs d’impôts différés, quelle que soit leur
échéance, doivent être présentés pour leur solde net au bilan lorsqu’ils
concernent une même entité fiscale.

3 7 1 9 Les actifs et passifs d’impôts différés sont obligatoirement :


– présentés au bilan respectivement en « Autres créances et comptes de régularisation »
et « Autres dettes et comptes de régularisation » (Règl. ANC 2020-01 art. 281-1 ; voir
no 7040) ;
– compensés lorsqu’ils concernent une même entité fiscale, quelle que soit leur
échéance (Règl. ANC 2020-01 art. 272-14).
A notre avis, dans un groupe d’intégration fiscale, la société tête de groupe constitue l’entité
fiscale au niveau de laquelle doivent être compensés les actifs et passifs d’impôts différés,
dès lors que l’ensemble du groupe d’intégration fiscale est compris dans le périmètre de
consolidation.
Quant aux charges d’impôt différé, elles doivent être présentées distinctement des
charges d’impôt exigible dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 7523).
Remarque Sous le précédent règlement CRC no 99-02 (abrogé), les actifs, passifs et charges d’impôts
différés devaient être présentés distinctement des actifs, passifs et charges d’impôts exigibles, soit
au bilan (sans autre précision) et au compte de résultat, soit dans l’annexe.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 205


CHAPITRE 7

Conversion des comptes


des entités étrangères

Plan du chapitre

Section I Principes généraux de conversion 3811


I. Rôle clé de la monnaie de fonctionnement 3812
II. Modalités de détermination de la monnaie de fonctionnement
d’une entité étrangère 3816
A. Un lien très étroit entre la monnaie de fonctionnement
et le caractère autonome ou non d’une entité étrangère 3816
B. Entités étrangères non autonomes 3817
C. Entités étrangères autonomes 3823
III. Méthodes de conversion applicables dans le cas général
où l’entité consolidante française a l’euro pour monnaie
de fonctionnement 3830
A. Conversion des comptes des entités étrangères non autonomes 3830
B. Conversion des comptes des entités étrangères autonomes 3834
C. Tableaux de synthèse 3840
IV. Méthodes de conversion applicables dans le cas exceptionnel
où l’entité consolidante française n’a pas l’euro pour monnaie
de fonctionnement 3843
A. Conséquences pratiques sur les méthodes de conversion
des comptes 3843
B. Tableaux de synthèse 3848-1
Section II Méthode du cours historique 3850
I. Conversion du bilan 3855
II. Conversion du compte de résultat 3862
III. Comptabilisation de l’écart de conversion 3868
IV. Exemple pratique 3875

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

© Ed. Francis Lefebvre PwC 207


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES

-------- Plan du chapitre (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Section III Méthode du cours de clôture 3878


I. Conversion du bilan 3883
II. Conversion du compte de résultat 3888
III. Comptabilisation de l’écart de conversion 3893
IV. Exemple pratique 3897
V. Cas particuliers (méthode du cours de clôture) 3900
A. Créances et dettes faisant partie intégrante de l’investissement
net dans une entité étrangère consolidée 3900
B. Couverture de l’investissement net dans une entité étrangère
consolidée 3905
Section IV Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays
à forte inflation 3922
I. Dispositions générales 3922
A. Notion de forte inflation 3922
B. Méthodes de conversion applicables 3926
II. Modalités de retraitement des comptes des effets
de l’inflation avant conversion au cours de clôture 3936
A. Généralités 3939
B. Retraitement des comptes établis selon la convention
du coût historique 3943
C. Retraitement des comptes établis selon la convention
du coût actuel 3957
D. Fin de la période de forte inflation 3961

208 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES

3801 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à la conversion des comptes


des entités étrangères

► Les modalités de conversion des comptes d’une entité étrangère (établissant


ses comptes dans une devise différente de la monnaie d’établissement des
comptes consolidés) dépendent de sa monnaie de fonctionnement, qui
correspond à la monnaie de l’environnement économique de base dans lequel
l’entité opère et génère l’essentiel de ses flux de trésorerie (no 3812 s.).

► La monnaie de fonctionnement d’une entité étrangère est très étroitement


liée à son caractère autonome ou non autonome. En effet :
– la monnaie de fonctionnement d’une entité étrangère non autonome correspond
à la monnaie de fonctionnement de l’entité dont elle dépend (no 3820) ;
– la monnaie de fonctionnement d’une entité étrangère autonome correspond
à sa monnaie locale, sauf cas exceptionnels (no 3825 s.).

► Le principe général de conversion des comptes des entités étrangères est


une conversion en deux étapes (no 3812) :
– conversion de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement, selon la
méthode du cours historique ;
– puis conversion de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de consolida-
tion, selon la méthode du cours de clôture ;

► En application de la méthode du cours historique (no 3855 s.) :


– les éléments non monétaires (y compris les capitaux propres) sont convertis
au cours en vigueur à la date d’entrée des éléments dans l’actif et le passif
consolidés ; un cours moyen peut toutefois, à notre avis, être utilisé s’il
constitue une approximation fiable du cours réel à cette date (no 3857 s.) ;
– les éléments monétaires sont convertis au cours de clôture ;
– les produits et charges sont convertis au cours de change en vigueur à la date
où ils sont constatés (l’utilisation d’un taux moyen est également autorisée), à
l’exception des amortissements et dépréciations portant sur des éléments
d’actif convertis au cours historique qui sont eux-mêmes convertis au cours
historique (no 3862).

► En application de la méthode du cours de clôture (no 3883 s.) :


– tous les éléments d’actif et de passif sont convertis au cours de change en
vigueur à la date de clôture de l’exercice (no 3883) ;
– tous les éléments du compte de résultat sont convertis au cours moyen de
la période (no 3888).

► Quelle que soit la méthode appliquée, les écarts de conversion constatés


sont portés dans un poste distinct des capitaux propres pour la part revenant à
l’entité consolidante et dans les intérêts minoritaires pour la part revenant aux
tiers (no 3868 et 3893). Ces écarts sont réintégrés au compte de résultat en cas

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation détenue dans
l’entité étrangère (no 3868 et 3894).

► Les différences de change relatives, d’une part, aux créances et dettes faisant
partie intégrante de l’investissement net dans une entité étrangère consolidée et,
d’autre part, à des dettes comptabilisées en couverture d’un tel investissement
doivent être portées en capitaux propres jusqu’à la date de liquidation ou de cession
totale ou partielle de l’investissement concerné (no 3901 s. et 3906 s.).

► Cas particulier de la conversion d’entités situées dans un pays à forte


inflation :
– pour les entités autonomes, deux solutions sont possibles (no 3929 s. et
3934 s.) :
• procéder en deux étapes pour passer successivement de la monnaie locale à
la monnaie de fonctionnement – celle-ci correspondant généralement à la
monnaie stable communément utilisée dans le pays ou, à défaut, à la monnaie
de consolidation, mais en aucun cas à la monnaie locale (monnaie fondante) –
selon la méthode du cours historique, puis de la monnaie de fonctionnement à
la monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture,
• ou corriger les comptes établis en monnaie fondante des effets de l’inflation
avant de les convertir selon la méthode du cours de clôture ;
– pour les entités non autonomes, seule la conversion en deux étapes, avec
passage obligatoire par la monnaie de fonctionnement (celle-ci ne pouvant
toutefois pas être une monnaie fondante) est autorisée (no 3928 s. et 3933 s.) ;
– les critères d’appréciation de la forte inflation (no 3923) ainsi que les modalités
de correction des effets de l’inflation (no 3940 s.) sont précisés par le règlement
ANC no 2020-01.

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à la conversion des comptes des entités étrangères applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur la conversion
des comptes des entités étrangères, voir no 7436.
4. Les normes IAS 21 et IAS 29 sont citées à plusieurs reprises dans les développements
ci-après ; pour plus de précisions sur ces normes, voir Mémento IFRS no 16005 s.
5. Pour les besoins de ce chapitre, nous utiliserons les notions suivantes :
– monnaie locale : monnaie de tenue ou d’établissement des comptes ;
– monnaie de fonctionnement : monnaie de l’environnement économique principal ;
– monnaie de consolidation : monnaie d’établissement des comptes consolidés ;
– entité étrangère : entité dont la monnaie locale est différente de la monnaie de consolidation.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

SECTION I

Principes généraux de conversion


3 8 1 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 272-15 Conversion des comptes d’entités établissant leurs comptes
en monnaies étrangères – Définitions La monnaie de fonctionnement est la
monnaie de l’environnement économique principal dans lequel opère l’entité.
IR3 Monnaie de fonctionnement Pour déterminer sa monnaie de fonction-
nement, une entité étrangère considère son degré d’autonomie :
– Lorsqu’elle est autonome, sa monnaie de fonctionnement correspond à sa
monnaie locale ;
– Lorsqu’elle n’est pas autonome, sa monnaie de fonctionnement
correspond à celle de l’entité dont elle dépend.
IR3 Entité non autonome Une entité est considérée comme non autonome
lorsque son exploitation fait partie intégrante des activités d’une autre entité.
Il en est ainsi :
– Lorsque la monnaie nationale de l’entité consolidante est prépondérante
sur le plan des opérations ou du financement de l’entité étrangère ;
– Lorsque l’entité étrangère a des liens commerciaux ou financiers prépondé-
rants avec l’entité consolidante.
IR4 Exemples d’entités non autonomes :
– Une filiale vendant uniquement des biens importés de l’entité consolidante
et remettant à celle-ci les produits correspondants ;
– Une « holding de pays » regroupant la plupart des filiales et participations
détenues par un groupe dans un pays.
Art. 272-18 Conversion – cas général Dans un groupe dont l’activité
principale n’est ni une activité bancaire ni une activité d’assurance, la
conversion des comptes des entités consolidées étrangères s’effectue en
deux temps :
– Conversion de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement selon la
méthode du cours historique ;
– Conversion de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de l’entité
consolidante selon la méthode du cours de clôture.

I. Rôle clé de la monnaie de fonctionnement


1. Un passage obligatoire par la monnaie
de fonctionnement pour l’entité étrangère
3812 Le mode de conversion des comptes d’une entité consolidée qui établit ses
comptes en monnaie étrangère dépend de la monnaie de fonctionnement de cette
entité (Règl. ANC 2020-01 art. 272-18), c’est-à-dire de la monnaie de l’environnement
économique principal dans lequel l’entité opère (Règl. ANC 2020-01 art. 272-15) qui, à

© Ed. Francis Lefebvre PwC 211


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

notre avis, correspond à l’environnement dans lequel l’entité génère et dépense principale-
ment sa trésorerie. Ainsi (Règl. ANC art. 272-18) :
– la conversion des comptes d’une entité étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie
de fonctionnement, lorsque celle-ci est différente, doit être opérée selon la méthode du
cours historique (voir no 3855 s.) ;
L’objectif de cette première étape est d’aboutir aux mêmes états financiers que si ceux-ci
avaient été établis dès l’origine dans la monnaie de fonctionnement de l’entité étrangère.
– la conversion des comptes d’une entité étrangère de sa monnaie de fonctionnement à
la monnaie de l’entité consolidante, lorsque celle-ci est différente, doit être opérée selon
la méthode du cours de clôture (voir no 3883 s.).
Remarques :
1. Le passage de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement est une opération préalable à, et
distincte de, la conversion des états financiers de l’entité étrangère de la monnaie de fonctionnement
dans la monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture. Cette opération de passage
à la monnaie de fonctionnement est une opération de « réestimation ». Toutefois, le règlement ANC
no 2020-01 qualifie cette opération de « conversion » et nous ferons de même pour éviter toute
confusion.
2. Pour les modalités de détermination de la monnaie de fonctionnement d’une entité étrangère, voir
no 3816 s.
3. Pour le cas particulier des entités étrangères qui établissent leurs comptes dans la monnaie d’un
pays à forte inflation, voir no 3923 s.

2. Un passage par la monnaie de fonctionnement


qui peut, à notre avis, également s’appliquer
dans des cas exceptionnels aux entités
françaises ou étrangères de la zone euro
3813 Dans les cas exceptionnels où des entités françaises ou étrangères consolidées
et situées dans la zone euro (établissant leurs comptes en euros), mais qui n’ont pas l’euro
pour monnaie de fonctionnement, un groupe français a, à notre avis, le choix entre deux
solutions :

3814 1re solution : retenir les comptes de l’entité en euro sans passage par la
monnaie de fonctionnement Le passage de la monnaie de tenue des comptes (monnaie
locale) à la monnaie de fonctionnement, lorsque celle-ci est différente, est prévu par le
règlement ANC no 2020-01 dans le cadre de la « conversion des comptes d’entités établissant
leurs comptes en monnaies étrangères », c’est-à-dire en monnaies autres que l’euro.
Les dispositions du règlement précité concernent donc implicitement toutes les entités
consolidées, même françaises ou situées dans la zone euro, dès lors qu’elles établissent
leurs comptes dans une monnaie autre que l’euro (par exemple, une filiale allemande qui
établit ses comptes en USD). Elles sont indépendantes de la nationalité et de la situation
géographique de l’entité concernée.
Le règlement ANC no 2020-01 :
– a considéré, qu’en règle générale, aucun processus de conversion ou assimilé n’est
requis dans le cas des entités françaises et étrangères de la zone euro qui tiennent leurs
comptes individuels en euros ; la monnaie locale (euro) étant identique pour ces entités à
la monnaie de tenue des comptes (euro) et à la monnaie d’établissement des comptes
consolidés de l’entité consolidante française (euro) ; et
– n’a pas traité des cas exceptionnels où la monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante et/ou celle d’une entité consolidée de la zone euro n’est pas l’euro, mais une
autre monnaie.

212 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

A défaut de précision du règlement ANC no 2020-01, le passage par la monnaie de


fonctionnement ne peut donc pas être rendu obligatoire en règles françaises dans les cas
exceptionnels où la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidante et/ou celle d’une
entité consolidée de la zone euro n’est pas l’euro.
Exemple (établi par nos soins) :

Monnaie de tenue Monnaie


Monnaie
des comptes de publication
de fonctionnement
(Monnaie locale) (Monnaie de consolidation)

N/A pour les comptes


Filiale française Euro US Dollar ($)
consolidés

Entité consolidante Euro Euro Euro

Règl. ANC 2020-01

Filiale française Euro $

Pas de conversion

Pas de conversion
Entité consolidante Euro Euro

Remarque – Cas particulier d’une entité française ou étrangère, située dans la zone euro, et déjà
consolidée par palier dans les comptes d’une entité étrangère Les comptes du palier, établis en
devises, ne sont, à notre avis, pas retraités pour intégrer les comptes de cette filiale en euro dans les
comptes consolidés du groupe ultime.
Cette solution peut sembler contraire au principe de non-conversion des comptes des entités
situées dans la zone euro (tenant ou établissant leurs comptes en euros). Toutefois, elle permet
de respecter les règles de conversion de ces entités pour la sous-consolidation dans un palier situé
hors de la zone euro (dont les comptes sont établis dans une devise différente de l’euro).

3815 2nde solution : convertir les comptes de l’entité en deux étapes avec
passage par la monnaie de fonctionnement A défaut de précision des textes
réglementaires français (voir no 3814), il n’est pas interdit, à notre avis, d’appliquer, par
analogie, les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives aux entités étrangères
non autonomes qui imposent le passage par la monnaie de fonctionnement. Les comptes
de l’entité consolidante et/ou d’une entité consolidée de la zone euro mais dont la monnaie
de fonctionnement n’est pas l’euro sont ainsi :
– convertis de l’euro (monnaie locale) à la monnaie de fonctionnement selon la méthode
du cours historique ; puis
– convertis à nouveau en euros, correspondant à la monnaie d’établissement des comptes
consolidés, selon la méthode du cours de clôture.
Pour déterminer la monnaie de fonctionnement de ces entités, il convient de se référer aux
nombreuses précisions des IFRS, la monnaie de fonctionnement telle que définie par le règlement
ANC no 2020-01 (art. 272-15) étant très proche de la monnaie fonctionnelle telle que définie par
IAS 21.8 (voir no 3827 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 213


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

II. Modalités de détermination


de la monnaie de fonctionnement
d’une entité étrangère

A. Un lien très étroit entre la monnaie


de fonctionnement et le caractère autonome
ou non d’une entité étrangère
3816 La détermination de la monnaie de fonctionnement d’une entité est très étroite-
ment liée au caractère autonome ou non de cette entité. En effet, il résulte du règlement
ANC no 2020-01 les principes généraux suivants :
– entité non autonome : sa monnaie de fonctionnement correspond à la monnaie de
fonctionnement de l’entité dont elle dépend (voir no 3820) ;
– entité autonome : sa monnaie de fonctionnement correspond, sauf cas exceptionnels,
à sa monnaie locale (voir no 3825 s.).
Ainsi, pour déterminer la monnaie de fonctionnement des entités étrangères comprises
dans le périmètre de consolidation, il convient :
– dans un premier temps, de classer les entités étrangères consolidées soit dans la
catégorie des entités non autonomes (en identifiant les entités dont elles dépendent), soit
dans celle des entités autonomes (voir no 3817 s.) ; puis,
– dans un second temps, de déterminer la monnaie de fonctionnement de chacune de
ces entités étrangères, laquelle est en principe liée à leur caractère autonome ou non
autonome, sauf cas exceptionnel (voir no 3820 et 3825 s.).
En pratique, la détermination d’une monnaie de fonctionnement devrait être réalisée au niveau
de l’entité autonome, l’entité non autonome ayant nécessairement la même monnaie de
fonctionnement que l’entité autonome dont elle dépend.

B. Entités étrangères non autonomes


1. Définition des entités étrangères non autonomes
3817 Une entité est non autonome lorsque son exploitation fait partie intégrante des
activités d’une autre entité (Règl. ANC 2020-01 art. 272-15 IR3).
Il résulte, à notre avis, de cette définition qu’une entité étrangère peut être non autonome :
– soit par rapport à l’entité consolidante ou à une autre entité consolidée dont la monnaie
de fonctionnement est l’euro ;
– soit par rapport à une autre entité consolidée dont la monnaie de fonctionnement n’est
pas l’euro.
Tel peut être le cas, par exemple, des filiales non autonomes de sous-groupes étrangers, qui
sont eux-mêmes autonomes par rapport aux entités consolidées dont la monnaie de fonction-
nement est l’euro.

214 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

2. Critères permettant d’apprécier le caractère


non autonome d’une entité étrangère
3819 La classification d’une entité étrangère dans la catégorie des entités non
autonomes doit être essentiellement fondée, à notre avis, sur l’exercice du jugement
professionnel et l’analyse de la nature des liens opérationnels et des flux de trésorerie
existant entre les différentes entités du groupe, plutôt que sur les seuls liens juridiques
entre ces entités. En pratique, les critères suivants (ni exhaustifs ni cumulatifs) permettent
généralement de démontrer le caractère non autonome d’une entité étrangère :
– la monnaie nationale de l’entité consolidante – ou, à notre avis, celle d’une autre entité
consolidée – est prépondérante sur le plan des opérations ou du financement de cette
entité étrangère (Règl. ANC 2020-01 art. 272-15 IR3) ;
A notre avis, pour apprécier si ce critère est rempli ou non, il convient de prendre en compte
les modalités de financement des opérations « au jour le jour » plutôt que les modalités de
financement à long terme. Ainsi, par exemple :
– le fait que le besoin en fonds de roulement d’une entité étrangère soit financé « au jour le
jour » par des avances en trésorerie effectuées par une autre entité consolidée peut être
considéré comme une indication de la dépendance de l’entité étrangère par rapport à cette
autre entité ;
– à l’inverse, le fait qu’une entité soit initialement financée par une autre entité (soit par
souscription du capital, soit par octroi de prêts) ne signifie pas nécessairement qu’elle fait
partie intégrante des activités de cette entité ; il en est de même pour les injections
ponctuelles de fonds effectuées dans la monnaie de cette autre entité.
– l’entité étrangère a des liens commerciaux ou financiers prépondérants avec l’entité
consolidante (Règl. ANC 2020-01 art. 272-15 IR3) ou, à notre avis, avec toute autre entité
consolidée ;
Par exemple (Règl. ANC 2020-01 art. 272-15 IR4), sont considérées comme une extension de
l’exploitation de l’entité consolidante :
– les entités qui vendent uniquement des biens importés de l’entité consolidante et qui remettent
à celle-ci, en contrepartie, les produits correspondants ;
– les « holdings de pays », c’est-à-dire les entités qui regroupent la plupart des filiales et participa-
tions détenues par un groupe dans un pays.
Remarque Ce dernier exemple fourni par le règlement ANC no 2020-01 vise, à notre avis, les
holdings de pays qui ne présentent pas de substance réelle et qui constituent, sur le plan
opérationnel, une réelle extension de la société mère. Mais il n’en est pas toujours ainsi,
certaines « holdings de pays » étant autonomes par rapport à la société mère consolidante
(voir no 3817).
Autres exemples :
– le coût de la main-d’œuvre, des matières premières et des composants, des produits ou services
de l’entité étrangère sont principalement payés dans la monnaie d’une autre entité dont elle dépend
plutôt que dans sa monnaie locale (en ce sens, IAS 21.9b, pour la détermination de la monnaie de
fonctionnement) ;
– les ventes de l’entité étrangère sont libellées essentiellement dans la monnaie de l’entité dont elle
dépend plutôt que dans sa monnaie locale (en ce sens, IAS 21.9a et .11, pour la détermination de la
monnaie de fonctionnement) ;
– les flux de trésorerie de l’entité étrangère ont une incidence directe sur ceux d’une autre entité dont
elle dépend (en ce sens, IAS 21.11c et d, pour la détermination de la monnaie de fonctionnement).
Tel pourrait être le cas, par exemple, lorsqu’une entité étrangère distribue systématiquement,
sous forme de dividendes, la totalité ou quasi-totalité de ses résultats.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3. Monnaie de fonctionnement des entités étrangères


non autonomes
3820 La monnaie de fonctionnement d’une entité étrangère non autonome
correspond à la monnaie de fonctionnement de l’entité dont elle dépend (Règl. ANC
2020-01 art. 272-15 IR3).
Pour la détermination de la monnaie de fonctionnement de l’entité autonome dont l’entité
non autonome dépend, voir no 3825 s.
Pour les conséquences sur les méthodes de conversion applicables, voir no 3830 s.

C. Entités étrangères autonomes


1. Définition des entités étrangères autonomes
3823 Par opposition à une entité non autonome telle que définie par le règlement ANC
no 2020-01 (voir no 3817), une entité étrangère est autonome lorsque son exploitation ne
pas fait partie intégrante des activités d’une autre entité.
A notre avis, cette entité dispose d’une autonomie économique et financière appréciée à
la fois par rapport à l’entité consolidante et par rapport aux autres entités consolidées (voir
no 3817).

2. Critères permettant d’apprécier le caractère autonome


d’une entité étrangère
3824 En l’absence de critères spécifiques énoncés par le règlement ANC no 2020-01,
les entités autonomes sont toutes celles dont il ne peut pas être établi qu’elles sont
dépendantes d’une autre entité, sur la base des définitions et critères énoncés aux
no 3819 s.
Ainsi, par exemple, une entité étrangère est généralement considérée comme autonome
dans les cas suivants :
– bien que l’entité mère (ou une autre entité) puisse exercer un contrôle sur l’entité
étrangère dont on cherche à convertir les comptes, les activités de cette dernière sont
menées avec un degré important d’autonomie par rapport à celles de l’entité ou des entités
qui la contrôlent ;
A notre avis, le fait que les décisions stratégiques majeures et les décisions d’investissement
nécessitent l’autorisation préalable de l’entité consolidante ou celle d’une holding de pays ne
signifie pas nécessairement que l’entité étrangère n’est pas une entité autonome.
– les transactions avec l’entité consolidante ou avec d’autres entités consolidées ne
constituent pas une forte proportion des activités de l’entité étrangère ;
– les activités de l’entité étrangère sont financées principalement à partir de ses propres
opérations ou par emprunt, et non par l’entité consolidante ou d’autres entités
consolidées ;
– les flux de trésorerie de l’entité consolidante ou d’autres entités consolidées ne sont
pas affectés par les activités quotidiennes de l’entité étrangère.

216 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3. Monnaie de fonctionnement
des entités étrangères autonomes
Cas général : monnaie locale

3825 La monnaie de fonctionnement d’une entité autonome correspond à sa


monnaie locale (Règl. ANC 2020-01 art. 272-15 IR3), c’est-à-dire, en pratique, à la monnaie
dans laquelle elle tient ou établit ses comptes.
En effet, bien que cela ne soit pas explicite dans le règlement ANC no 2020-01, la monnaie
de tenue des comptes et la monnaie d’établissement des comptes sont présumées
correspondre à la monnaie locale. Cette présomption correspond d’ailleurs à la pratique
dominante, sauf, le cas échéant, pour les entités étrangères dont la monnaie locale est celle
d’une économie hyperinflationniste (voir no 3928 s.).

Exception : monnaie autre que la monnaie locale

3 8 2 6 Des cas exceptionnels Compte tenu du principe selon lequel la monnaie de


fonctionnement d’une entité autonome correspond en général à sa monnaie locale (voir
no 3825), la monnaie de fonctionnement des entités étrangères autonomes ne pourra, à
notre avis, être différente de la monnaie qui sert de base à la tenue ou à l’établissement
de leurs comptes que dans des cas exceptionnels.
Dans ces cas, la détermination de la monnaie de fonctionnement est une question de
jugement, fondée sur les faits et les circonstances liés aux facteurs économiques du pays
dans lequel l’entité étrangère autonome évolue (voir ci-après).
Pour les conséquences sur les méthodes de conversion applicables, voir no 3835.

3 8 2 7 Principe général de détermination d’une monnaie de fonctionnement


différente de la monnaie locale En l’absence de précision complémentaire du
règlement ANC no 2020-01, il est possible, à notre avis, de se référer aux IFRS. La norme
IAS 21 (IAS 21.17 s.) insiste sur l’obligation pour toute entité de déterminer sa propre monnaie
de fonctionnement et en fournit une définition générale proche de celle du règlement ANC
no 2020-01 (art. 272-15), celle-ci étant la monnaie de l’environnement économique principal
dans lequel elle opère (IAS 21.8), c’est-à-dire, généralement, la monnaie dans laquelle la
trésorerie de l’entité est principalement générée et utilisée (IAS 21.9).

3828 Exemples de critères pratiques à prendre en compte Devraient


notamment être pris en compte pour la détermination de la monnaie de fonctionnement
d’une entité étrangère autonome, à notre avis, les éléments minimaux suivants, qui ne
sont ni cumulatifs ni exhaustifs :
a. Monnaie dans laquelle l’entité génère l’essentiel de ses flux de trésorerie Une monnaie
différente de la monnaie locale peut être considérée comme la monnaie de fonctionnement
d’une entité lorsqu’elle constitue sa principale monnaie de règlement et d’encaissement.
Pour apprécier si ce critère est rempli, il y a lieu, à notre avis, d’analyser les états financiers
de l’entité et de considérer notamment :
– les pourcentages et valeurs relatives des actifs et passifs monétaires, des charges et
des produits, et des flux de trésorerie liés à l’activité qui sont encaissés ou réglés (et non
uniquement libellés) dans cette monnaie (en ce sens notamment, IAS 21.9 et .10) ;
– l’importance des filiales et participations de l’entité qui présentent leurs comptes dans
cette monnaie.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

Lorsque l’entité dont on cherche à déterminer la monnaie de fonctionnement est à la tête


d’un sous-groupe, l’analyse des encaissements et décaissements doit prendre en compte,
à notre avis, les données consolidées et non celles de l’entité tête de sous-groupe prise
isolément.
b. Stabilité de l’importance relative des flux de trésorerie encaissés et réglés dans la
monnaie de fonctionnement Pour qu’une monnaie autre que la monnaie locale puisse
être considérée comme la monnaie de fonctionnement, l’importance relative de cette
monnaie doit être relativement stable. En effet, un changement de monnaie de fonctionne-
ment ne peut être justifié que par des modifications significatives de l’environnement
économique (en ce sens, IAS 21.13).
Soit, par exemple, une entité qui facture contractuellement ses principaux clients dans la
devise dans laquelle elle est elle-même facturée par ses fournisseurs. Les transactions se
présentent comme suit :
– transactions en dollars : 50 % ;
– transactions en yens : 30 % ;
– transactions en monnaie locale : 20 %.
Dans ce cas, les deux devises principales représentent respectivement 50 % et 30 % des
flux, mais cette proportion pourrait être modifiée lors d’un changement de fournisseur, d’un
déplacement des lieux d’approvisionnement ou d’une variation significative des cours des
devises, signe d’un risque d’instabilité de la monnaie de fonctionnement. Ainsi, à notre avis,
la devise représentant l’essentiel des flux économiques (le dollar au cas particulier) ne peut
être retenue comme monnaie de fonctionnement.
Pour l’impact d’un changement de monnaie de fonctionnement sur les écarts de conversion, voir
no 3894.
c. Monnaie de référence des prises de décisions de la direction Le simple fait que de
nombreuses transactions soient libellées dans une monnaie étrangère ne suffit générale-
ment pas pour considérer que cette monnaie est la monnaie de fonctionnement. En effet,
un critère clé est, à notre avis, la monnaie utilisée par la direction pour prendre ses
décisions.
d. Environnement légal et réglementaire de l’entité En particulier, l’existence d’un
contrôle des changes restrictif peut indiquer que la monnaie locale est la monnaie de
fonctionnement.
Tel devrait être le cas, par exemple, dans les situations suivantes :
– limitation des sommes pouvant être conservées en monnaies étrangères ;
– conversion obligatoire en monnaie locale de la totalité ou de la majorité des revenus
exprimés en monnaies étrangères ;
– limitation des possibilités de détention de comptes bancaires en monnaies étrangères ou
limitation des possibilités d’utilisation de ces comptes ;
– limitation des possibilités d’exprimer les prix de vente en monnaies étrangères et/ou de les
indexer sur ces monnaies ;
– interdiction d’effectuer des paiements en monnaies étrangères, ou limitation de ces
paiements aux seules transactions avec des partenaires étrangers.

218 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

III. Méthodes de conversion applicables


dans le cas général où l’entité
consolidante française a l’euro
pour monnaie de fonctionnement
Pour le cas particulier des entités consolidées dont la monnaie d’établissement des comptes
est celle d’une économie hyperinflationniste, voir no 3927 s.
Pour le cas particulier d’une entité consolidante française ayant pour monnaie de fonctionne-
ment une autre monnaie que l’euro, voir no 3843 s.

A. Conversion des comptes


des entités étrangères non autonomes
1. Entité étrangère non autonome dépendant
d’une entité établissant ses comptes en euros
Cas général : l’euro est la monnaie de fonctionnement
de l’entité dont elle dépend

3830 La monnaie de fonctionnement d’une entité étrangère qui dépend d’une autre
entité tenant et établissant ses comptes en euros correspond à l’euro dans la grande
majorité des cas (voir no 3814).
En conséquence :
– la conversion des comptes de cette entité étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie
de fonctionnement (l’euro), si celle-ci est différente, est opérée (Règl. ANC 2020-01
art. 272-18) selon la méthode du cours historique (voir no 3855 s.) ;
– aucune autre étape de conversion n’est nécessaire puisque la monnaie de fonctionne-
ment (l’euro) correspond également, dans ce cas, à la monnaie de consolidation.
Ainsi, lorsque l’entité étrangère non autonome tient elle-même ses comptes dans cette
monnaie, aucune conversion ne s’avère nécessaire.

Exception : l’euro n’est pas la monnaie de fonctionnement


de l’entité dont elle dépend

3831-1 Conversion en règle générale en deux étapes Lorsque, dans des cas en
principe exceptionnels (voir no 3814), la monnaie de fonctionnement de l’entité autonome
(établissant ses comptes en euros) dont dépend l’entité étrangère non autonome n’est pas l’euro
(mais par exemple, le dollar), la conversion des comptes de cette entité étrangère non autonome
doit, en principe, être opérée en deux étapes (Règl. ANC 2020-01 art. 272-18) :
– conversion des comptes de l’entité étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie de
fonctionnement (c’est-à-dire la monnaie de fonctionnement de l’entité dont elle dépend,
le dollar, par exemple) selon la méthode du cours historique ;
– puis conversion des comptes ainsi libellés en monnaie de fonctionnement (dollar) dans
la monnaie de consolidation (euro) selon la méthode du cours de clôture.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

Cette approche correspond à la lecture la plus littérale du règlement ANC no 2020-01, qui impose
le passage par la monnaie de fonctionnement pour toutes les entités étrangères qui n’établissent pas
leurs comptes en euros (voir no 3812), c’est-à-dire, à notre avis, y compris pour les entités étrangères
non autonomes dépendant d’entités situées dans la zone euro mais dont la monnaie de fonctionne-
ment n’est pas l’euro.

3 8 3 1 - 2 Conversion possible, dans des cas particuliers, en une seule


étape Dans le cas où les comptes établis en euros de l’entité autonome dont dépend
l’entité étrangère non autonome n’ont pas fait l’objet d’une conversion, et donc d’un
passage par leur monnaie de fonctionnement différente de la monnaie d’établissement
des comptes (voir no 3814), la conversion des comptes de l’entité étrangère non autonome
pourrait, à notre avis, être effectuée en une seule étape consistant à convertir les comptes
en monnaie locale directement dans la monnaie de consolidation (euro), si celle-ci est
différente, selon la méthode du cours historique (comme dans le cas général visé au
no 3830). L’euro étant également la monnaie de consolidation, aucune conversion
complémentaire ne serait alors nécessaire.
Les opérations de l’entité française ou étrangère autonome située dans la zone euro établis-
sant leurs comptes en euros et celles de toutes les entités étrangères non autonomes qui en
dépendent sont alors traitées de la même manière. En effet, la méthode du cours historique
permet d’aboutir à des états financiers similaires à ceux qui auraient été obtenus si ces
comptes avaient été tenus directement en euros, comme ceux de l’entité autonome.
Lorsque l’entité non autonome est elle-même située dans la zone euro et tient ses comptes
dans cette monnaie, aucune conversion ne serait alors nécessaire.

2. Entité étrangère non autonome


dépendant d’une autre entité étrangère
3832 Lorsqu’une entité étrangère non autonome dépend d’une autre entité consolidée
étrangère dont la monnaie locale n’est pas l’euro, il convient de procéder en deux étapes :
– conversion des comptes de l’entité étrangère de sa monnaie locale à sa monnaie de
fonctionnement (monnaie de fonctionnement de l’entité étrangère dont elle dépend),
lorsque ces deux monnaies sont différentes, selon la méthode du cours historique (voir
no 3855 s.) ;
– puis conversion des comptes de l’entité étrangère de sa monnaie de fonctionnement à
la monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture (voir no 3883 s.).
Soit, par exemple, un groupe français qui exerce ses activités sur le continent américain de
manière autonome par rapport à la société consolidante française. La société tête de
sous-groupe, basée aux Etats-Unis, assure la production des biens pour l’ensemble de la zone
géographique et dispose d’une filiale de distribution dans chaque pays de cette zone. Ces
filiales de distribution font partie intégrante de l’activité de cette société tête de sous-groupe
et ont pour monnaie de fonctionnement l’US dollar, car non autonomes. Si ces filiales de
distribution non autonomes ne tiennent pas leurs comptes dans la monnaie de fonctionne-
ment (par exemple, comptes tenus en pesos mexicains), la conversion de leurs comptes
devra être opérée en deux temps :
– de la monnaie locale (peso mexicain) à l’US dollar, selon la méthode du cours historique,
– puis de l’US dollar à l’euro selon la méthode du cours de clôture.

220 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

B. Conversion des comptes


des entités étrangères autonomes
1. Cas général : comptes individuels
tenus en monnaie de fonctionnement
3834 En principe, les entités étrangères autonomes ont pour monnaie de fonctionne-
ment leur monnaie locale (c’est-à-dire la monnaie dans laquelle elles tiennent leurs
comptes, voir no 3825) et celle-ci correspond, le plus souvent, à la monnaie du pays dans
lequel elles sont situées. Dans ce cas, la conversion de la monnaie de fonctionnement
dans laquelle sont établis les comptes à la monnaie de consolidation doit être réalisée
selon la méthode du cours de clôture (Règl. ANC 2020-01 art. 272-18).

2. Cas exceptionnel : comptes individuels


non établis en monnaie de fonctionnement
3835 Dans les cas plus rares où une entité étrangère autonome établit ses comptes
dans une monnaie différente de sa monnaie de fonctionnement, il convient de procéder
en deux étapes (Règl. ANC 2020-01 art. 272-18) :
– conversion des comptes libellés en monnaie étrangère (monnaie locale) dans la monnaie
de fonctionnement en utilisant la méthode du cours historique ;
– puis conversion des comptes libellés en monnaie de fonctionnement dans la monnaie
de consolidation, si elle est différente, en utilisant la méthode du cours de clôture.
Toutefois, lorsque l’entité étrangère autonome est située dans la zone euro et tient ses
comptes dans cette monnaie, mais n’a pas l’euro comme monnaie de fonctionnement, un
groupe français a, à notre avis, le choix entre deux solutions (voir no 3813 s.) :
– 1re solution : retenir les comptes de cette entité déjà établis en euro sans passage par la
monnaie de fonctionnement ;
– 2nde solution : convertir les comptes de cette entité en deux étapes avec passage par la
monnaie de fonctionnement.

C. Tableaux de synthèse
3840 Les tableaux de synthèse ci-après, établis par nos soins, présentent les
méthodes de conversion applicables dans le cas général où l’entité consolidante a pour
monnaie de fonctionnement et de présentation l’euro et en distinguant :
– les entités non autonomes (voir no 3841) ;
– les entités autonomes (voir no 3842).
Ces tableaux retiennent comme hypothèse que les comptes de toutes les entités consolidées
sont tenus dans leur monnaie locale.

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3841 Entités non autonomes (monnaie de fonctionnement = monnaie de fonction-


nement de l’entité dont elles dépendent)

Monnaie de
Règlement ANC no 2020-01 (art. 272-18)
fonctionnement

Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes = monnaie de fonction-
Euro nement = monnaie de consolidation)
no 3814

Deux solutions possibles à notre avis :


a. Prise en compte des comptes en euros sans
Entités dont conversion en monnaie de fonctionnement (sauf palier),
la monnaie la monnaie de tenue étant l’euro.
locale est
no 3814
l’euro
Autre monnaie ou
b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement selon la
méthode du cours historique ; puis
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
no 3815

Conversion de la monnaie locale à l’euro selon la méthode


du cours historique (aucune autre conversion n’est
Euro nécessaire : monnaie de fonctionnement = monnaie de
consolidation)
no 3830

Cas général : l’entité dont elles dépendent établit ses


comptes en devises étrangères
---------------------------------------------------------------------------
Conversion en deux étapes :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
(si différente) selon la méthode du cours historique ;
puis
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
Entités dont la no 3832
monnaie ---------------------------------------------------------------------------
locale n’est
pas l’euro Cas particulier : l’entité dont elles dépendent a pour
monnaie de tenue des comptes l’euro mais sa monnaie
Autre monnaie de fonctionnement n’est pas l’euro
---------------------------------------------------------------------------
Deux solutions possibles à notre avis :
a. Conversion en deux étapes (cas général) :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
selon la méthode du cours historique ; puis
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture
no 3831-1
ou
b. Possibilité de conversion en une seule étape de la
monnaie locale à l’euro selon la méthode du cours
historique (cas particulier)
no 3831-2

222 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3842 Entités autonomes

Monnaie de
Règlement ANC no 2020-01 (art. 272-18)
fonctionnement

Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes
Euro (cas général) = monnaie de fonctionnement
= monnaie de consolidation)
no 3814

Deux solutions possibles, à notre avis :


a. Prise en compte des comptes en euros sans
Entités dont la conversion en monnaie de fonctionnement (sauf
monnaie palier)
locale est
no 3814
l’euro
Autre monnaie ou
(cas plus rares) b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement selon la
méthode du cours historique ; puis
– de la monnaie de fonctionnement à l’euro (monnaie
de consolidation) selon la méthode du cours de
clôture.
no 3815

Conversion de la monnaie locale à l’euro (monnaie de


Monnaie locale consolidation) selon la méthode du cours de clôture.
(cas général)
no 3834

Entités dont la Conversion en deux étapes :


monnaie – de la monnaie locale (monnaie de tenue des
locale n’est comptes) à la monnaie de fonctionnement selon la
pas l’euro Autre monnaie méthode du cours historique ; puis
(cas plus rares) – de la monnaie de fonctionnement à l’euro (monnaie
de consolidation) selon la méthode du cours de
clôture.
no 3835

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

IV. Méthodes de conversion applicables


dans le cas exceptionnel où l’entité
consolidante française n’a pas l’euro
pour monnaie de fonctionnement

A. Conséquences pratiques sur les méthodes


de conversion des comptes
3843 Dans le cas exceptionnel où l’entité consolidante française n’a pas l’euro pour
monnaie de fonctionnement et en l’absence de précision des principes français, un groupe
français a, à notre avis, le choix entre deux solutions de conversion des comptes (voir
no 3813 s.) :
– maintien des comptes (tenus en euros) de l’entité consolidante en euros sans
conversion dans la monnaie de fonctionnement (voir no 3844) ;
– conversion des comptes de l’entité consolidante et des entités consolidées tenus ou
établis en euros en monnaie de fonctionnement (voir no 3845).
Le choix de l’une ou l’autre de ces solutions a des impacts sur la méthode de conversion
des comptes de l’entité consolidante mais également de l’ensemble des entités
consolidées.

3844 Adoption de la 1re solution : maintien des comptes de l’entité consoli-


dante en euro sans passage par la monnaie de fonctionnement (voir no 3814) Les
comptes de l’entité consolidante et/ou des entités consolidées tenant ou établissant leurs
comptes en euros sont pris en compte tels quels (en euro) sans passage par la monnaie de
fonctionnement de l’entité consolidante ou par la monnaie de fonctionnement des entités
consolidées.
Les exemples suivants illustrent les conséquences pratiques de cette première solution.
Exemple 1 La monnaie de fonctionnement des filiales est identique à celle de l’entité consolidante.

Monnaie de tenue Monnaie Monnaie


des comptes de fonctionnement de publication

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Livre sterling (£)
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Livre sterling (£)
consolidés

Entité consolidante Euro Livre sterling (£) Euro

224 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

Règl. ANC 2020-01 – 1re solution

Filiale française Euro


Pas de conversion

Pas de conversion
Entité consolidante Euro Euro

Cours de clôture

Cours historique
Filiale étrangère $ £

Le traitement est similaire dans l’hypothèse où la monnaie de fonctionnement des filiales est
différente de la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidante.
Exemple 2 Les monnaies de fonctionnement des filiales sont différentes de la monnaie de fonctionne-
ment de l’entité consolidante.

Monnaie de tenue Monnaie Monnaie


des comptes de fonctionnement de publication

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Euro
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Yen (¥)
consolidés

Entité consolidante Euro Livre sterling (£) Euro

Règl. ANC 2020-01 – 1re solution

Filiale française Euro


Pas de conversion

Pas de conversion
Entité consolidante Euro Euro

Cours de clôture

Cours historique
Filiale étrangère $ Yen

© Ed. Francis Lefebvre PwC 225


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3845 Adoption de la 2nde solution : conversion préalable des comptes de


l’entité consolidante et, le cas échéant, des entités consolidées tenant ou établis-
sant leurs comptes en euros dans leurs monnaies de fonctionnement
respectives (voir no 3815) A défaut de précision des textes réglementaires français, il
n’est pas interdit, à notre avis, d’appliquer, par analogie, les dispositions du règlement
ANC no 2020-01 relatives aux entités étrangères non autonomes qui imposent le passage
par la monnaie de fonctionnement. Ainsi, si la monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante française n’est pas l’euro (mais, par exemple, la livre sterling) :
– les comptes individuels de l’entité consolidante française établis en euros sont convertis
en livres sterling selon la méthode du cours historique ;
– puis, les comptes consolidés en livres sterling sont convertis en euros (monnaie
d’établissement des comptes consolidés) selon la méthode du cours de clôture.
Pour déterminer la monnaie de fonctionnement de ces entités, il convient de se référer, en l’absence
de précision du règlement ANC no 2020-01, aux nombreuses précisions des IFRS (voir no 3827 s.).
Exemple 1 La monnaie de fonctionnement des filiales est identique à celle de l’entité consolidante.

Monnaie
Monnaie Monnaie
de tenue des
de fonctionnement de publication
comptes

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Livre sterling (£)
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Livre sterling (£)
consolidés

Entité consolidante Euro Livre sterling (£) Euro

Règl. ANC 2020-01 − 2nde solution

Cours historique
Filiale française Euro £

Pas de conversion

Cours historique Cours de clôture


Entité consolidante Euro £ Euro
(conversion de
l’ensemble des comptes
consolidés établis en £)
Pas de conversion

Cours historique
Filiale étrangère $ £

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

Exemple 2 Les monnaies de fonctionnement des filiales sont différentes de la monnaie de fonctionne-
ment de l’entité consolidante.

Monnaie
Monnaie Monnaie
de tenue des
de fonctionnement de publication
comptes

N/A pour les comptes


Filiale française Euro Euro
consolidés

N/A pour les comptes


Filiale étrangère US Dollar ($) Yen (¥)
consolidés

Entité consolidante Euro Livre sterling (£) Euro

Règl. ANC 2020-01 – 2nde solution

Filiale française Euro


Cours de clôture

Cours historique Cours de clôture


Entité consolidante Euro £ Euro
(conversion de
l’ensemble des comptes
consolidés établis en £)
Cours de clôture

Cours historique
Filiale étrangère $ Yen

Une variante de cette seconde solution consisterait à convertir les comptes de la filiale française
établis en euros et ceux de la filiale étrangère convertis en yens directement en euros (monnaie de
publication des comptes consolidés), sans passer par la livre sterling, monnaie de fonctionnement de
l’entité mère (en ce sens, IAS 21.BC18 et .BC19).

B. Tableaux de synthèse
3 8 4 8 - 1 Les tableaux de synthèse ci-après, établis par nos soins, présentent les
méthodes de conversion applicables dans le cas exceptionnel où la monnaie de
fonctionnement de l’entité consolidante française est différente de l’euro (par
exemple, la livre sterling) et en distinguant :
– les entités non autonomes (voir no 3848-2) ;
– les entités autonomes (voir no 3848-3).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 227


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3 8 4 8 - 2 Entités non autonomes (monnaie de fonctionnement = monnaie de


fonctionnement de l’entité dont elles dépendent)

Monnaie de
Règlement ANC no 2020-01 (art. 272-18)
fonctionnement

Deux solutions possibles à notre avis :


a. Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes = monnaie de consolidation).
no 3844
Entité ou
Monnaie autre b. Conversion en deux étapes :
consolidante
que l’euro – de l’euro à la monnaie de fonctionnement selon la
française
méthode du cours historique ;
– des comptes consolidés (ou des comptes de la seule
entité mère) établis dans sa monnaie de fonctionnement
à l’euro selon la méthode du cours de clôture.
no 3845

Deux solutions possibles, à notre avis :


a. Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes
= monnaie de fonctionnement de l’entité dont elles
dépendent
= monnaie de consolidation).
no 3844 et 3845
Euro ou
(cas général) b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante selon la méthode du cours historique ;
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
no 3845

Entités Deux solutions possibles à notre avis (la seconde


consolidées comportant elle-même deux variantes) :
dont la a. Prise en compte des comptes en euros sans
monnaie conversion en monnaie de fonctionnement (sauf palier),
locale est la monnaie de tenue est l’euro.
l’euro no 3814 et 3844
ou
b. Conversion en trois étapes (ou deux étapes) :
Autre monnaie – de l’euro (monnaie de tenue) à la monnaie de fonction-
(différente nement de l’entité consolidée dont elles dépendent
de la monnaie selon la méthode du cours historique ;
de – de la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidée
fonctionnement à celle de l’entité consolidante selon la méthode du
de l’entité cours de clôture ;
consolidante) – des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
Cette seconde solution peut éventuellement être
simplifiée en supprimant le passage par la monnaie de
fonctionnement de l’entité consolidante pour les autres
entités consolidées (suppression d’une étape).
no 3845

228 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

Monnaie de
Règlement ANC no 2020-01 (art. 272-18)
fonctionnement

Deux solutions possibles, à notre avis (la seconde


comportant elle-même deux variantes) :
a. Conversion de la monnaie locale à l’euro selon la
méthode du cours historique sans passage par la monnaie
de fonctionnement de l’entité consolidante.
no 3830 et 3844
ou
b. Conversion en trois étapes (ou deux étapes) :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entité consolidée (euro) selon la méthode du cours
Euro historique ;
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante selon la méthode du cours de clôture ;
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
Cette seconde solution peut éventuellement être
simplifiée en supprimant le passage par la monnaie de
fonctionnement de l’entité consolidante pour les autres
Entités entités consolidées (suppression d’une étape).
consolidées no 3845
étrangères
dont la Cas général : l’entité dont elles dépendent est une entité
monnaie étrangère
locale n’est Deux solutions possibles, à notre avis :
pas l’euro a. Conversion en deux étapes sans passage par la
monnaie de fonctionnement de l’entité consolidante :
– de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entité consolidée dont elles dépendent selon la
méthode du cours historique ;
– de la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidée
à l’euro selon la méthode du cours de clôture.
Autre monnaie
(différente no 3832, 3844 et 3845
de celle ou
de l’entité b. Conversion en trois étapes :
consolidante) – de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entité consolidée dont elles dépendent selon la
méthode du cours historique ;
– de la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidée
à celle de l’entité consolidante selon la méthode du
cours de clôture ;
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
no 3845

© Ed. Francis Lefebvre PwC 229


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

3848-3 Entités autonomes (La monnaie de fonctionnement de l’entité consoli-


dante n’est pas l’euro)

Monnaie de
Règlement ANC no 2020-01 (art. 272-18)
fonctionnement

Deux solutions possibles à notre avis :


a. Pas de conversion (monnaie de tenue des
comptes = monnaie de consolidation).
no 3844
ou
Entité b. Conversion en deux étapes :
Monnaie autre
consolidante – de l’euro à sa monnaie de fonctionnement selon la
que l’euro
française méthode du cours historique ;
– des comptes consolidés (ou des comptes de la seule
entité consolidante) établis dans sa monnaie de
fonctionnement à l’euro selon la méthode du cours de
clôture.
no 3845

Deux solutions possibles à notre avis :


a. Pas de conversion
(monnaie de tenue des comptes
= monnaie de fonctionnement
= monnaie de consolidation).
no 3844 et 3845
Euro ou
(cas général) b. Conversion en deux étapes :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante selon la méthode du cours historique ;
– des comptes intégrés dans les comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
no 3845

Entités Deux solutions possibles, à notre avis (la seconde


consolidées comportant elle-même deux variantes) :
dont la a. Prise en compte en euros sans conversion en monnaie
monnaie de fonctionnement (sauf palier), la monnaie de tenue est
locale est l’euro.
l’euro no 3814, 3844 et 3845
ou
b. Conversion en trois étapes (ou deux étapes) :
– de l’euro à la monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidée selon la méthode du cours historique ;
Autre monnaie – de la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidée
(cas plus rare) à celle de l’entité consolidante selon la méthode du
cours de clôture ;
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
Cette seconde solution peut éventuellement être
simplifiée en supprimant le passage par la monnaie de
fonctionnement de l’entité consolidante pour les autres
entités consolidées (suppression d’une étape).
no 3845

230 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Principes généraux de conversion

Monnaie de
Règlement ANC no 2020-01 (art. 272-18)
fonctionnement

Deux solutions possibles, à notre avis :


a. Conversion de la monnaie locale à l’euro selon la
méthode du cours de clôture sans passage par la monnaie
de fonctionnement de l’entité consolidante.
no 3834, 3844 et 3845
ou
Monnaie locale b. Conversion en deux étapes :
(cas général) – de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entité consolidante selon la méthode du cours de
clôture ;
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
no 3845
Entités
consolidées Deux solutions possibles à notre avis :
étrangères a. Conversion en deux étapes sans passage par la
dont la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidante :
monnaie – de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
locale n’est de l’entité consolidée selon la méthode du cours
pas l’euro historique ;
– de la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidée
à l’euro selon la méthode du cours de clôture.
no 3835, 3844 et 3845
ou
Autre monnaie b. Conversion en trois étapes :
(cas plus rare) – de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement
de l’entité consolidée selon la méthode du cours
historique ;
– de la monnaie de fonctionnement de l’entité consolidée
à celle de l’entité consolidante selon la méthode du
cours de clôture ;
– des comptes intégrés dans des comptes consolidés
établis en monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante puis convertis à l’euro selon la méthode du
cours de clôture.
no 3845

© Ed. Francis Lefebvre PwC 231


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours historique

SECTION II

Méthode du cours historique


3 8 5 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 272-16 Méthode du cours historique Sauf exception prévue par le
présent règlement, la méthode du cours historique implique que la
conversion des comptes des entités étrangères s’effectue de la manière
suivante :
– les éléments non monétaires, y compris les capitaux propres, sont
convertis au cours historique, c’est-à-dire au cours de change à la date de
l’entrée des éléments dans l’actif et le passif consolidés ;
– les éléments monétaires sont convertis au cours de change à la date de
clôture de l’exercice ;
– les produits et les charges sont, en principe, convertis au cours de change
en vigueur à la date où ils sont constatés ; en pratique, ils sont convertis à un
cours moyen de période (mensuel, trimestriel, semestriel, voire annuel) ;
– toutefois les dépréciations constatées par voie d’amortissements ou de
provisions sur des éléments d’actif convertis au cours historique sont
elles-mêmes converties au même cours historique.
Art. 272-21 Comptabilisation des écarts de conversion Les écarts de
conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le
résultat, sont portés, pour la part revenant à l’entité consolidante, dans ses
capitaux propres au poste « Ecarts de conversion » et pour la part des tiers
au poste « Intérêts minoritaires ».
En cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation
détenue dans l’entité étrangère, l’écart de conversion qui figure dans les
capitaux propres est réintégré au compte de résultat pour la partie de son
montant afférente à la participation cédée. La réintégration est également
opérée en cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation
détenue dans l’entité étrangère pour les écarts de conversion figés dans les
capitaux propres lors du passage à l’euro.

I. Conversion du bilan

Distinction entre éléments monétaires et éléments non monétaires

3 8 5 5 Principe Dans la méthode du cours historique, le cours de change à utiliser


pour la conversion des postes du bilan d’une entité étrangère dépend de la nature
monétaire ou non monétaire des éléments concernés (Règl. ANC 2020-01 art. 272-16) :
– les éléments non monétaires, y compris les capitaux propres, sont convertis au cours
historique (voir no 3856 s.) ;
– les éléments monétaires sont convertis au cours de change à la date de clôture de l’exercice.

232 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours historique

3 8 5 6 Critères de distinction entre éléments monétaires et éléments non


monétaires Ces éléments ne sont pas définis par le règlement ANC no 2020-01, ni par
le PCG. A notre avis et en s’inspirant principalement d’IAS 21.8 et.16 :
– les éléments monétaires correspondent aux liquidités et aux éléments d’actif et de
passif devant être encaissés ou payés par des montants (en monnaie étrangère) fixés ou
déterminables ;
– à l’inverse, les éléments non monétaires ont pour particularité que leur évaluation en
monnaie de la société étrangère pourra varier entre la date du bilan et la date de leur
transformation en éléments monétaires : leur valeur de réalisation n’est pas certaine et les
fluctuations monétaires ne sont qu’un des éléments de leur évaluation à la date de
l’inventaire. En outre, certains éléments non monétaires, tels les immobilisations et les
stocks, sont des biens réels meubles ou immeubles qui par leur nature même sont
protégés, dans une certaine mesure, à la fois de l’inflation et des fluctuations des
monnaies.
En pratique, les postes du bilan se répartissent généralement comme suit (en ce sens
notamment, le PCG art. 420-1 à 420-8) :
a. Eléments monétaires Ils sont constitués des postes du bilan représentant des
liquidités ou des sommes à recevoir ou à payer dont le montant, exprimé dans la devise
de la société étrangère, est déterminé a priori, c’est-à-dire les postes suivants :
– banques et caisses ;
– dettes et créances en monnaie nationale de l’entité étrangère ;
Le fait de retenir au bilan de cette entité les dettes et créances en devises converties au taux
de clôture aboutit à les assimiler à des éléments monétaires.
– actifs et passifs d’impôt exigible ;
– provisions qui s’assimilent à des dettes, c’est-à-dire qu’elles sont certaines et liquides ;
– charges à payer ;
– avances et acomptes sur commandes en cours si les livraisons sont facturées au prix
de la commande.
b. Eléments non monétaires Ils comprennent les autres postes du bilan :
– immobilisations et leurs amortissements ;
– écarts d’acquisition ;
Les écarts d’acquisition dégagés au titre d’une entité étrangère non autonome sont toujours
convertis au cours historique. En effet :
– si l’écart d’acquisition est assimilé à un actif de l’entité non autonome elle-même, cet actif
étant considéré comme un élément non monétaire, il est converti au cours historique,
conformément à la règle générale de conversion des comptes des entités non autonomes ;
– si l’écart d’acquisition est assimilé à un actif de l’entité détentrice des titres, cet actif est
soit déjà libellé dans la monnaie de consolidation (par exemple, si les titres ont été acquis en
euros) soit libellé en monnaie étrangère et, en tant qu’élément non monétaire, il est converti
au cours historique dans la monnaie de l’entité détentrice des titres.
Pour les écarts d’acquisition et d’évaluation dégagés au titre d’entités étrangères
autonomes, voir no 3885.
– stocks ;
– avances et acomptes sur commandes en cours s’il s’agit d’acomptes relatifs à des
livraisons dont le prix est susceptible de changer ;
– avances concernant le financement d’immobilisations ou de stocks ;
– charges à répartir sur plusieurs exercices (frais d’émission d’emprunts) ;
– charges constatées d’avance ainsi que produits constatés d’avance, qui sont appelés à
se transformer en charges ou en produits dans les exercices suivants et ne donneront lieu
normalement à aucun encaissement (ou décaissement) ultérieur ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 233


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours historique

– subventions d’investissement reçues dans la mesure où elles varient en fonction de


l’amortissement des immobilisations qu’elles financent ;
– titres de participation et valeurs mobilières de placement ;
– capitaux propres.

Détermination du cours historique

3857 Principe général Le cours historique est le cours de change à la date d’entrée
des éléments dans l’actif et le passif consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 272-16). Il s’agit,
pour les entités qui entrent dans le périmètre de consolidation, du cours à la date d’acquisi-
tion et, pour les actifs et passifs entrant ultérieurement, à la date à laquelle ces éléments
sont eux-mêmes acquis.

3858 Possibilité d’utiliser un cours moyen En pratique, il est possible, à notre


avis, d’utiliser, pour la conversion des éléments non monétaires, un cours moyen
historique proche du cours réel en vigueur à la date d’entrée dans le bilan consolidé.
Par exemple :
– il est possible d’appliquer à toutes les acquisitions d’immobilisations d’un mois ou d’une
année, le cours moyen de change constaté au titre de ce mois ou de cette année ;
– il est possible d’appliquer aux stocks la moyenne pondérée des cours pratiqués à la date
d’achat ou à la date d’entrée en magasin, ou toute autre approximation de cette moyenne.
Dans ce cas, les modalités de détermination du cours moyen historique et les précautions
à prendre devraient être les mêmes que celles applicables pour le compte de résultat (voir
no 3864).

II. Conversion du compte de résultat

Principe de conversion

3862 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-16) :


– les produits et les charges doivent, en principe, être convertis au cours de change en
vigueur à la date où ils sont constatés ;
– à l’exception des dépréciations par voie d’amortissements ou de provisions sur des
éléments d’actif convertis au cours historique, qui doivent être converties au même cours.
Remarque Certains considèrent que la conversion au cours historique, requise de manière explicite
par le règlement ANC no 2020-01 pour les amortissements et provisions, devrait également s’appliquer
aux variations des stocks et en-cours de production comptabilisées en résultat, ces stocks et en-cours
étant eux-mêmes considérés comme des éléments non monétaires convertis au cours historique.
C’est d’ailleurs la solution retenue dans les comptes individuels pour la conversion des établissements
étrangers non autonomes sans personnalité morale (voir Mémento Comptable no 70455).

Conditions d’utilisation d’un cours moyen historique

3864 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-16) autorise l’utilisation d’un cours
moyen de période (mensuel, trimestriel, semestriel, voire annuel). En l’absence d’autre

234 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours historique

précision de ce règlement, il convient, à notre avis, de scinder les comptes de résultat,


dans la mesure du possible, aux dates des variations importantes des parités monétaires
et d’affecter à chaque période ainsi déterminée le cours moyen de la période.
En cas de baisse significative ou de variations brutales et momentanées du cours d’une devise
au cours d’une période rendant difficile la détermination d’un cours moyen périodique, il peut
s’avérer alors nécessaire de déterminer un plus grand nombre de taux moyens périodiques
(taux hebdomadaire plutôt que mensuel, par exemple) afin de refléter au mieux le cours en
vigueur à la date de transaction.
A défaut, un cours moyen pondéré sur les périodes les plus courtes possibles doit être
déterminé et appliqué aux produits et charges cumulés de ces périodes.

III. Comptabilisation de l’écart de conversion

Comptabilisation en capitaux propres au moment


de la conversion des états financiers

3868 Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture
que sur le résultat, doivent être inscrits (Règl. ANC 2020-01 art. 272-21) :
– pour la part revenant à l’entité consolidante, dans ses capitaux propres au poste « Ecarts
de conversion » ;
– pour la part des tiers au poste « Intérêts minoritaires ».
L’écart de conversion qui figure ainsi dans les capitaux propres est réintégré au compte
de résultat en cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation détenue
dans l’entité étrangère, pour la partie de son montant afférente à la participation cédée.
Remarques :
1. Les écarts de conversion résultant ainsi de la méthode du cours historique sont comptabilisés
selon les mêmes modalités que les écarts de conversion résultant de la méthode du cours de clôture ;
voir no 3893 s. pour plus de détails.
2. Selon le règlement CRC no 99-02, abrogé et remplacé par le règlement ANC no 2020-01, l’écart de
conversion qui provient de l’utilisation de cours différents pour convertir les éléments du bilan et du
compte de résultat devait être inscrit immédiatement et intégralement au compte de résultat
consolidé en « Charges et produits financiers », sans possibilité, à notre avis, de retraiter rétrospective-
ment ces écarts lors de la première application du règlement ANC no 2021 (sur les dispositions
transitoires du nouveau règlement, voir no 1090).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 235


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours historique

IV. Exemple pratique

3875 Exemple (établi par nos soins)


1. Hypothèses
Une entité étrangère F a été créée avec un capital de 150 D et incluse dans le périmètre de consolida-
tion du groupe M le 1er janvier N–2.
Le groupe M convertit les comptes de F (libellés en devise D qui n’est pas sa monnaie de fonctionne-
ment) selon la méthode du cours historique avec conversion du compte de résultat au cours moyen.
La filiale F a acquis le 1er janvier N–2 du matériel pour 200 D, qu’elle amortit sur quatre ans.
Un autre matériel est acquis pour 100 D en début d’exercice N, il est amorti sur cinq ans.
Les stocks sont supposés dater du dernier mois de l’exercice.
Entre N–2 et N, le cours de la devise D évolue de la façon suivante :

Cours de fin d’année Cours moyen


N–2 12 12
N–1 10 11
N 8 9

Au 1er janvier N–2, le cours de la devise D s’établissait à 13.


2. Conversions
2.1 Exercice N : selon le règlement ANC no 2020-01 (exercice d’entrée en vigueur)

Conversion du bilan Devise D Taux utilisé Euros

Actif
Immobilisations acquises début N–2 200 13 2 600
Immobilisations acquises début N 100 10 1 000
Amortissements des immobilisations
acquises début N–2 – 150 13 – 1 950
Amortissements des immobilisations – 20 – 200
acquises début N 10
Immobilisations nettes 130 1 450
Stocks 150 8 1 200
Créances et disponibilités 250 8 2 000

Total Actif 530 4 650

Passif
Capital 150 13 1 950
Réserves (1) 180 1 650
Résultat 80 250
(2)
Ecart de conversion – 160

Capitaux propres 410 3 690


Dettes à court terme 120 8 960

Total Passif 530 4 650

(1) Les réserves sont constituées du résultat de l’exercice N–2 converti dans les comptes de N–2
(600, voir 2.2) et de celui de N–1 converti dans les comptes de N–1 (1 050, voir 2.2).
(2) Ecart de conversion : + 200 – 260 – 100 = – 160.

236 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours historique

– Ecart résultant de la variation des cours de clôture entre N–1 et N appliquée à la valeur nette
comptable des éléments non monétaires à l’ouverture de l’exercice : 100 × (10 – 8) = 200.
– Ecart résultant de la variation des cours de clôture entre N–1 et N appliquée au solde de début d’exercice
des éléments convertis au cours de clôture (éléments monétaires) : (150 – 20) × (8 – 10) = – 260.
– Ecart sur les postes du compte de résultat convertis au cours moyen :
[Vente – (Achats + Frais)] × (Cours de fin d’année – Cours de moyen) = [650 – (300 + 250)] × (8-9) = – 100.

Conversion du compte de résultat Devise D Taux utilisé Euros

Ventes 650 9 5 850

Variation des stocks 50 200

Total des produits 700 6 050

Achats 300 9 2 700


Frais 250 9 2 250
Amortissements des immobilisations
acquises début N–2 50 13 650
Amortissements des immobilisations
acquises début N 20 10 200

Total des charges 620 5 800

Résultat 80 250

2.2 Bilans des exercices N–2 et N–1 : selon le Règl. CRC 99-02 (avant l’entrée en
vigueur du Règl. ANC 2020-01)
Les bilans des exercices N–2 et N–1 sont présentés ici pour expliciter la formation des réserves de N ;
voir 2.1, note (1).

Conversion du bilan N–2 Devise D Taux utilisé Euros

Actif
Immobilisations 200 13 2 600
Amortissements – 50 13 – 650

Immobilisations nettes 150 1 950


Stocks 0 0
Créances et disponibilités 50 12 600

Total Actif 200 2 550

Passif
Capital 150 13 1 950
(1)
Résultat 50 600

Capitaux propres 200 2 550


Dettes à court terme 0 0

Total Passif 200 2 550

(1) Résultat en euros calculé par différence : 2 550 – 1 950 = 600.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 237


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours de clôture

Conversion du bilan N–1 Devise D Taux utilisé Euros


Actif
Immobilisations 200 13 2 600
Amortissements – 100 13 – 1 300
Immobilisations nettes 100 1 300
Stocks 100 10 1 000
Créances et disponibilités 150 10 1 500
Total Actif 350 3 800
Passif
Capital 150 13 1 950
Réserves (1) 50 12 600
Résultat (2) 130 1 050
Capitaux propres 330 3 600
Dettes à court terme 20 10 200
Total Passif 350 3 800
(1) Les réserves sont constituées du résultat de l’exercice N–2 dont le montant converti en euros
dans les comptes de N–2 est de 600.
(2) Résultat en euros calculé par différence : [(3 800 – 200) – (1 950 + 600)] = 1 050.

SECTION III

Méthode du cours de clôture


3 8 7 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 272-17 Méthode du cours de clôture Sauf exception prévue par le présent
règlement, la méthode du cours de clôture implique que la conversion des
comptes des entités étrangères s’effectue de la manière suivante :
– tous les éléments d’actif et de passif, monétaires ou non monétaires, sont
convertis au cours de change en vigueur à la date de clôture de l’exercice ;
– les produits et les charges (y compris les dotations aux amortissements et
provisions) sont convertis au cours moyen de la période.
Art. 272-21 Comptabilisation des écarts de conversion Les écarts de
conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture que sur le
résultat, sont portés, pour la part revenant à l’entité consolidante, dans ses
capitaux propres au poste « Ecarts de conversion » et pour la part des tiers
au poste « intérêts minoritaires ».
En cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la participation détenue
dans l’entité étrangère, l’écart de conversion qui figure dans les capitaux propres
est réintégré au compte de résultat pour la partie de son montant afférente à la
participation cédée. La réintégration est également opérée en cas de liquidation ou
de cession de tout ou partie de la participation détenue dans l’entité étrangère pour
les écarts de conversion figés dans les capitaux propres lors du passage à l’euro.

238 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours de clôture

I. Conversion du bilan

Principe général de conversion

3 8 8 3 Conversion au cours de clôture Lorsque la méthode utilisée pour convertir


les comptes des entités étrangères est la méthode du cours de clôture (cas général des
entités autonomes dont les comptes sont établis en monnaie de fonctionnement, voir
no 3834), tous les éléments d’actif et de passif, qu’ils soient monétaires ou non
monétaires, sont convertis au cours de change en vigueur à la date de clôture de
l’exercice (Règl. ANC 2020-01 art. 272-17).
Remarque La conversion au cours de clôture s’applique également aux créances et dettes
réciproques des entités consolidées, les éventuels pertes et gains de change dégagés par
l’une ou l’autre de ces entités sur les créances et dettes réciproques libellés dans une
monnaie étrangère étant maintenus et comptabilisés conformément aux règles générales
applicables en la matière (voir no 3346 et 4524).

3884 Détermination du cours de clôture En l’absence de précision complémen-


taire du règlement ANC no 2020-01, le cours de change à utiliser correspond (PCG art. 410-1) :
– pour les devises cotées, au cours indicatif de la Banque de France publié au Journal officiel,
– et pour les autres devises, au cours moyen mensuel établi par la Banque de France.
Cas particuliers :
1. Pluralité des cours de change A notre avis, lorsqu’il existe deux ou plusieurs cours de change
officiels applicables en fonction de la nature des éléments à convertir (par exemple, un cours pour les
transactions commerciales et un cours pour les opérations financières), la conversion des comptes
des entités étrangères doit être effectuée en retenant pour chaque nature d’élément d’actif et de
passif, et en fonction des dispositions précises du mécanisme de change mis en place par les autorités
du pays, le cours de change approprié (en ce sens également, l’ancien communiqué du CNC du
17-1-2002 sur les conséquences comptables de la dévaluation du peso argentin). En revanche, l’utilisa-
tion de taux issus de marché parallèle (« marché noir ») est exclue.
2. Suspension de cotation à la clôture En l’absence de précision complémentaire du règlement ANC
no 2020-01, il convient, à notre avis, de retenir un cours de change qui reflète au mieux la situation
existant à la date de clôture. Devraient notamment être prises en compte toutes les informations
disponibles concernant les dernières cotations de l’exercice, les premières cotations de l’exercice
suivant et les parités d’échange en dehors du marché officiel durant la période de suspension de
cotation si celles-ci reflètent la situation existant à la clôture (en ce sens, les dispositions relatives aux
événements postérieurs à la clôture et l’ancien communiqué CNC précité).

Conversion des écarts d’acquisition et d’évaluation


dans le cadre de la méthode du cours de clôture

3885 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, les écarts d’acquisition


et les écarts d’évaluation dégagés au titre des entités étrangères dont les comptes sont
convertis selon la méthode du cours de clôture (cas général des entités étrangères
autonomes, voir no 3834) peuvent être convertis selon des méthodes différentes :
Ces différentes méthodes sont, à notre avis, des méthodes implicites issues de la pratique.
Par conséquent, tout changement de méthode comptable ultérieur doit respecter les
conditions fixées par l’article 122-2 du PCG relatif au changement de méthode comptable à
l’initiative de l’entité.
En outre, quelle que soit la méthode choisie, elle doit être appliquée aux écarts d’acquisition
et d’évaluation de toutes les entités étrangères autonomes.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 239


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours de clôture

a. Première méthode : assimilation de l’écart d’acquisition et des écarts d’évaluation à des


actifs de l’entité étrangère elle-même Dans ce cas, l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation
dégagés en monnaies étrangères au titre de cette entité par l’entité détentrice des titres sont
convertis, comme tous les autres actifs et passifs de l’entité détenue, au cours de clôture ;
Lorsque cette première méthode est appliquée, les écarts d’acquisition et d’évaluation
évoluent donc en fonction de l’évolution des cours.
b. Deuxième méthode : assimilation à des actifs et passifs de l’entité détentrice des
titres Dans ce cas, l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation sont des éléments non
monétaires qui peuvent être dans les comptes individuels de l’entité détentrice des titres :
– soit déjà exprimés dans la monnaie de cette entité détentrice des titres (par exemple,
lorsque les titres ont été acquis dans cette monnaie) ;
– soit libellés en monnaie étrangère : dans ce cas, ils sont convertis dans la monnaie de
l’entité détentrice des titres au cours historique (s’agissant d’éléments non monétaires).
Lorsque cette deuxième méthode est utilisée, le montant des écarts d’acquisition et des
écarts d’évaluation demeure inchangé, malgré l’évolution des cours. En effet, que ces écarts
soient exprimés en monnaie de l’entité détentrice des titres ou en monnaie étrangère, leur
montant est définitivement fixé à sa valeur exprimée dans la monnaie de l’entité détentrice
des titres au jour de l’opération.
c. En pratique, une troisième méthode est utilisée : assimilation des écarts
d’évaluation à des actifs de l’entité étrangère elle-même et de l’écart d’acquisition à
un actif de l’entité détentrice des titres Les écarts d’évaluation sont alors convertis au
cours de clôture (voir a. ci-avant). Les écarts d’acquisition sont soit déjà exprimés dans la
monnaie de l’entité détentrice des titres, soit convertis au cours historique s’ils sont libellés
en monnaie étrangère (voir b. ci-avant).

II. Conversion du compte de résultat


3888 Le résultat et les éléments du compte de résultat, y compris les dotations aux
amortissements et provisions, sont convertis au cours moyen de la période (Règl. ANC
2020-01 art. 272-17 ; voir no 3864). La conversion du compte de résultat au cours de
clôture ou à un cours mixte – cours de clôture pour les éléments de résultat ayant un lien
avec le bilan (amortissements et provisions) et cours moyen pour les autres postes du
compte de résultat – n’est donc pas autorisée par le règlement ANC no 2020-01.

III. Comptabilisation de l’écart de conversion

Comptabilisation en capitaux propres au moment


de la conversion des états financiers

3893 Les écarts de conversion constatés, tant sur les éléments du bilan d’ouverture
que sur le résultat, sont portés (Règl. ANC 2020-01 art. 272-21) :
– pour la part revenant à l’entité consolidante, dans ses capitaux propres, où ils figurent
dans un poste distinct intitulé « Ecarts de conversion » ;

240 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours de clôture

Ce poste n’apparaît pas distinctement dans le modèle de bilan consolidé fourni par le
règlement ANC no 2020-01 (voir no 7035). En revanche, il apparaît distinctement dans le
tableau de variation des capitaux propres consolidés tel que requis par le règlement ANC
no 2020-01 (voir no 7497).
– pour la part des tiers au poste « Intérêts minoritaires » (où il est regroupé avec les autres
éléments).
Ainsi, le résultat de l’exercice correspond, dans ce cas, à celui obtenu par conversion des
produits et charges au cours moyen, les capitaux propres sont maintenus au cours
historique et la différence est portée en capitaux propres consolidés (part du groupe) et
en intérêts minoritaires.
Ce principe ne comporte aucune exception, même lorsque l’écart de conversion est négatif.
En effet, le règlement ANC no 2020-01 (tout comme son prédécesseur le Règl. CRC 99-02
abrogé) n’a pas repris la disposition de l’ancien PCG Conso. (no 262) selon laquelle « la plus
grande prudence doit être observée concernant l’inscription dans les capitaux propres d’un
écart de conversion négatif provenant de la détention par l’entreprise consolidée d’actifs
monétaires ». Il a notamment été considéré, pour la suppression de cette disposition :
– que celle-ci faisait référence au caractère parfois irréversible de l’évolution défavorable du
cours de change,
– mais que le caractère irréversible de cette évolution ne constitue en aucun cas un critère
permettant la comptabilisation de l’écart de change en résultat avant la cession ou la liquida-
tion de l’entreprise concernée (voir ci-après no 3894).

Modalités de reprise de l’écart de conversion en résultat consolidé

3894 L’écart de conversion porté en capitaux propres en application de la méthode du


cours de clôture (ainsi que de la méthode du cours historique ; voir no 3868) est réintégré
au compte de résultat en cas de liquidation ou de cession de tout ou partie de la
participation détenue dans l’entité étrangère pour la partie de son montant afférente à la
participation cédée (Règl. ANC 2020-01 art. 272-21).
Ainsi, en cas de diminution du pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante dans une
entité consolidée, la reprise de l’écart de conversion en résultat est obligatoire, même si
la transaction n’entraîne pas une perte de contrôle de cette entité.
Aucune reprise anticipée ou retardée par rapport à la date de cession ou de liquidation
de l’entité (ou de l’investissement net, voir no 3908) sur laquelle (lequel) porte l’écart de
conversion n’est autorisée. En particulier :
– les écarts de conversion liés aux entités étrangères situées dans la zone euro, figés lors du
passage à l’euro, ne doivent être repris en résultat qu’au moment de la liquidation ou de la
cession de tout ou partie de ces entités (Règl. ANC 2020-01 art. 272-21 et Avis CNC 98-01
du 17-2-1998) ;
Une information sur le montant des écarts de conversion liés aux devises de la zone euro
inclus dans les capitaux propres consolidés, pour la part revenant à l’entité consolidante, doit
être fournie dans l’annexe (Règl. ANC 2020-01 art. 282-21).
– la dérogation prévue par l’AMF (Rapport COB 1995 p. 110 s.) en cas de réinvestissement
dans un court délai et dans une même zone monétaire n’a pas été retenue par le règlement
ANC no 2020-01 (ni par son prédécesseur le Règl. CRC 99-02 abrogé) ;
Cette dérogation consistait à maintenir dans les capitaux propres l’écart de conversion lié à
une entité étrangère lorsque les titres de cette entité étaient échangés contre des titres d’une
autre entité située dans la même zone monétaire et possédant des actifs et passifs
équivalents. Les écarts de conversion étaient donc repris en résultat au moment du rapatrie-
ment des capitaux et non au moment de la cession de l’entité étrangère, comme requis par
le règlement ANC no 2020-01.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 241


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours de clôture

– les écarts de conversion ne peuvent être repris en résultat ni en cas de déconsolidation


sans cession, ni en cas de cession interne de titres (entre entités intégrées globalement)
entraînant une variation du pourcentage d’intérêts (voir no 6833) ;
– les écarts de conversion antérieurement inscrits en capitaux propres au titre de la
conversion des comptes d’une entité étrangère ne doivent pas, à notre avis, être comptabi-
lisés en résultat avant la sortie du périmètre de consolidation de l’entité concernée ou
d’une activité de cette dernière, même dans les cas exceptionnels où cette entité
étrangère passe du statut d’entité autonome à celui d’entité non autonome et/ou
lorsqu’elle change de monnaie de fonctionnement (voir no 3828).

IV. Exemple pratique


3897 Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
Les hypothèses de ce cas pratique sont les mêmes qu’au no 3875, mais le groupe M convertit les
comptes de F selon la méthode du cours de clôture, la devise D étant dans ce cas la monnaie de
fonctionnement de F.
2. Comptes consolidés de l’exercice N

Devise D Taux utilisé Euros

Actif
Immobilisations 300 8 2 400
Amortissements – 170 8 – 1 360

Immobilisations nettes 130 1 040


Stocks 150 8 1 200
Créances et disponibilités 250 8 2 000

Total Actif 530 4 240

Passif
Capital 150 13 1 950
Réserves (1) 180 2 030
Résultat 80 9 720
(2)
Ecart de conversion – 1 420

Capitaux propres 410 3 280


Dettes à court terme 120 8 960

Total Passif 530 4 240

(1) Les réserves sont constituées du résultat de N–2 (50) converti au cours moyen de N–2 (12)
et du résultat de N−1 (130) converti au cours moyen de N–1 (11).
(2) Ecart de conversion : (− 1 340 – 80) = − 1 420 :
– Ecart résultant d’avoir figé le capital et les réserves en taux historique :
[(8 – 13) × 150 + (8 – 12) × 50 + (8 – 11) × 130] = − 750 – 200 – 390 = − 1 340.
– Ecart résultant de la conversion du résultat au cours moyen :
(8 – 9) × 80 = − 80.

242 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Méthode du cours de clôture

V. Cas particuliers
(méthode du cours de clôture)

A. Créances et dettes faisant partie intégrante


de l’investissement net
dans une entité étrangère consolidée

3 9 0 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-26 (en partie) Couvertures Les différences de change ayant trait à
un élément monétaire qui en définitive fait partie intégrante de l’investisse-
ment net d’une entité dans une entité étrangère consolidée sont inscrites
dans les capitaux propres consolidés jusqu’à la cession ou la liquidation de
cet investissement net, date à laquelle elles sont inscrites en produit ou en
charge dans le résultat comme les autres écarts de conversion relatifs à cette
entité.
Ainsi, une entité du groupe peut avoir dans son bilan une dette ou une
créance libellée en monnaie étrangère concernant une entité consolidée dont
le règlement n’est ni planifié ni susceptible de survenir dans un avenir
prévisible et qui s’analyse comme une augmentation ou une réduction de
l’investissement net du groupe dans cette entité étrangère. Cela s’applique
aux créances ou à des prêts à long terme mais ni aux comptes clients ni aux
comptes fournisseurs.

Comptabilisation en capitaux propres des différences de change

3 9 0 1 Comptabilisation obligatoire en capitaux propres Les différences de


change relatives à un élément monétaire qui, en définitive, fait partie intégrante de
l’investissement net d’une entité dans une entité étrangère consolidée doivent être
inscrites dans les capitaux propres jusqu’à la cession (partielle ou totale) ou la liquidation
de cet investissement net.
Ce principe s’applique à toutes les différences de change relatives aux éléments
monétaires qui répondent aux conditions énoncées par le règlement ANC no 2020-01 (voir
no 3902).
Les pertes et gains de change latents comptabilisés en écart de conversion et/ou en résultat
dans les comptes individuels de l’entité emprunteuse ou de l’entité prêteuse (selon que c’est
l’une ou l’autre qui encourt le risque de change), voire des deux entités, doivent donc être
systématiquement retraités pour être portés en capitaux propres.

En revanche, lorsque ces éléments monétaires ne font pas partie de l’investissement net
dans une entité étrangère consolidée (voir no 3902), les différences de change latentes
correspondantes suivent le traitement prévu par le PCG (voir Mémento Comptable
no 40390).

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours de clôture

3 9 0 2 Conditions à respecter pour inclure des éléments monétaires dans


l’investissement net dans une entité étrangère consolidée Selon le règlement
ANC no 2020-01 (art. 272-26) :
– une dette ou une créance libellée en monnaie étrangère, concernant une entité
consolidée, dont le règlement n’est ni planifié ni susceptible de survenir dans un
avenir prévisible fait partie intégrante de l’investissement net dans cette entité dès lors
qu’elle constitue en définitive une augmentation ou une diminution de cet investissement ;
Par exemple, certaines entités préfèrent financer leur investissement dans une entité
étrangère non pas par des apports en capital, mais par des créances à long terme dont le
rapatriement, en cas de besoin, est plus simple que dans le cas d’un remboursement de
capital et qui ne font pas l’objet d’un échéancier de remboursement. Les différences de
change liées à ces créances à long terme doivent donc être traitées de la même manière que
celles relatives à l’investissement en capital (inscription en capitaux propres).
– en revanche, ni les comptes clients ni les comptes fournisseurs ne peuvent être considérés
comme faisant partie intégrante de l’investissement net dans une entité consolidée.
Ainsi par exemple, une créance commerciale ne peut pas, à notre avis, être requalifiée
d’investissement net à l’étranger à la suite de son abandon (même lorsque l’abandon de
créance est effectué sans clause de retour à meilleure fortune et dans le but de reconstituer
les capitaux propres de la filiale), aucun acte juridique n’étant intervenu pour requalifier les
créances en prêt selon les dispositions de l’article 272-26 du règlement ANC no 2020-01.
Plus généralement, le fait qu’une créance ou une dette fasse ou non partie de l’investisse-
ment net est une question de jugement fondé sur une analyse réalisée au cas par cas.

3903 Modalités de reprise en résultat consolidé A la date de cession ou de


liquidation de la filiale ou de la participation considérée, les écarts de conversion transitent
par le compte de résultat, comme les autres écarts de conversion relatifs à cette entité
(Règl. ANC 2020-01 art. 272-26 ; voir no 3894).
A notre avis, et bien que cela ne soit pas explicitement stipulé par le règlement ANC
no 2020-01 qui fait référence à « la date de cession ou liquidation », le remboursement
total ou partiel de la créance ou de la dette qui faisait partie intégrante de l’investissement
net devrait entraîner la reprise en résultat de l’écart de conversion correspondant figurant
en capitaux propres. Cette situation devrait, à notre avis, se présenter rarement.
D’autres considèrent au contraire, sur la base d’une lecture stricte du règlement ANC
no 2020-01, que la reprise en résultat ne devrait intervenir qu’au moment de la cession
(totale ou partielle) ou liquidation de l’entité elle-même.

B. Couverture de l’investissement net


dans une entité étrangère consolidée

3 9 0 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-26 (en partie) Couvertures Sauf en cas d’adoption de la méthode
du cours historique, les différences de change relatives à une dette libellée
en monnaie étrangère, comptabilisée comme couverture de l’investissement
net d’une entité du groupe dans une entité étrangère consolidée (par intégra-
tion ou par mise en équivalence), doivent être imputées aux capitaux propres

244 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Méthode du cours de clôture

consolidés jusqu’à la cession de cet investissement net, date à laquelle elles


doivent être inscrites en produits ou en charges dans le résultat comme les
autres écarts de conversion relatifs à cette entité.

Comptabilisation en capitaux propres des différences de change


relatives à l’élément de couverture

3906 Comptabilisation en capitaux propres Lorsque les comptes d’une entité


étrangère consolidée (par intégration ou par mise en équivalence) sont convertis selon la
méthode du cours de clôture (cas général des entités étrangères autonomes, voir no 3834),
les différences de change relatives à une dette libellée en monnaie étrangère comptabi-
lisée comme couverture de l’investissement net d’une entité du groupe dans cette entité
étrangère doivent être imputées dans les capitaux propres jusqu’à la cession de
l’investissement net concerné (Règl. ANC 2020-01 art. 272-26).
Remarque A notre avis, sont susceptibles d’être concernés par cette mesure à la fois les emprunts
en monnaie étrangère et les instruments dérivés sur devises lorsque ceux-ci sont utilisés comme
couverture de l’investissement net.
Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 permet d’assurer la cohérence de
traitement des pertes et gains de change relatifs, d’une part, à l’élément couvert (l’investis-
sement net dans l’entité consolidée) et, d’autre part, à l’élément utilisé à titre de
couverture (dette) conformément au principe de symétrie de la comptabilité de couverture
selon le règlement ANC no 2015-05.
Même lorsque la dette est contractée après la date d’acquisition des titres consolidés ou
après l’octroi à l’entité consolidée d’un prêt considéré comme faisant partie intégrante de
l’investissement net dans cette entité, cette dette peut être affectée à la couverture de
l’investissement net si les conditions visées au no 3907 sont remplies (Note de présentation
du Règl. ANC 2015-05 § 2.2.3).
Les pertes et gains de change latents comptabilisés en écart de conversion et/ou en résultat
dans les comptes individuels au titre d’une dette comptabilisée comme une couverture de
l’investissement net dans une entité étrangère doivent donc être retraités pour être portés
en capitaux propres.
Remarque En application du règlement ANC no 2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et
aux opérations de couverture, l’inscription des différences de change relatives à l’élément de
couverture en capitaux propres est, à notre avis obligatoire. En effet, le règlement précité impose
d’appliquer une comptabilité de couverture dès lors que :
– une relation de couverture est identifiée en gestion ;
– les critères de qualification d’une couverture sur le plan comptable sont également remplis (voir
no 3907).
Néanmoins, la comptabilité de couverture nécessite une justification formalisée spécifique (sous la
forme d’une documentation) notamment afin de démontrer la réduction du risque sur l’élément
couvert par l’instrument de couverture (voir Mémento Comptable no 41745).

3907 Notion de couverture Le règlement ANC no 2020-01 n’apporte aucune


précision sur les conditions requises pour qu’une dette soit considérée comme une
couverture d’un investissement net. Il convient, à notre avis, d’appliquer les critères de
qualification d’une couverture sur le plan comptable définis aux articles 628-6 à 628-9 du
PCG (voir Mémento Comptable no 41570 s.). Ainsi :
– l’opération de couverture doit permettre de réduire le risque d’impact défavorable de
l’exposition couverte, au cas particulier sur les capitaux propres de l’entité ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 245


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthode du cours de clôture

– le critère de réduction du risque est présumé respecté lorsque l’instrument de


couverture (dette ou instrument dérivé) est adossé à l’investissement net à l’étranger et
qu’il réduit économiquement de manière évidente les pertes et gains de change liés à
l’investissement net à l’étranger. Ce critère peut également être rempli si une
compensation suffisante est démontrée entre les gains et pertes de l’instrument de
couverture et ceux liés au risque couvert (PCG art. 628-9).
Les exemples suivants permettent d’illustrer les cas où, à notre avis, la dette peut ou non
être considérée comme une couverture de l’investissement net dans une entité
étrangère :
– peuvent être considérées comme une couverture de l’investissement net dans une
entité étrangère les dettes libellées dans la monnaie du pays où se situe cette entité
(monnaie de fonctionnement) ainsi que celles libellées dans une autre monnaie mais ayant
fait l’objet d’un contrat de swap dans la monnaie de cette entité ;
– en revanche, ne peuvent être considérés comme couverture d’un investissement net :
• les dettes remboursables sur demande du prêteur, l’échéancier de remboursement
échappant au contrôle de l’entité consolidante ;
• les emprunts contractés dans une monnaie autre que la monnaie du pays où se situe
l’entité étrangère (monnaie de fonctionnement) si cet emprunt ne fait pas lui-même
l’objet d’une couverture en monnaie de l’entité étrangère.
En effet, dans ce dernier cas, il n’est pas possible de démontrer la corrélation forte entre les
évolutions des deux monnaies (d’emprunt et de l’entité étrangère), sauf mécanisme
réglementaire de fixation des parités (Note de présentation du Règl. ANC 2015-05 § 2.3.1).

3908 Modalités de reprise en résultat consolidé A la date de cession (partielle


ou totale) ou de liquidation de la filiale ou de la participation considérée, les écarts de
conversion liés à l’instrument de couverture antérieurement comptabilisés en capitaux
propres transitent par le compte de résultat et à notre avis, pour la partie de son montant
afférente à la participation cédée, comme les autres écarts de conversion relatifs à cette
entité (Règl. ANC 2020-01 art. 272-26 ; voir no 3894).

246 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

SECTION IV

Méthodes spécifiques
aux entités situées
dans un pays à forte inflation

I. Dispositions générales

A. Notion de forte inflation

3 9 2 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-22 Définition La forte inflation est marquée par certaines caractéris-
tiques qui incluent, sans que la liste soit limitative, les suivantes :
– les ventes et les achats à crédit sont conclus à des prix qui tiennent compte
de la perte de pouvoir d’achat attendue durant la durée du crédit, même si
cette durée est courte ;
– les taux d’intérêt, les salaires et les prix sont liés à un indice de prix ;
– le taux cumulé d’inflation sur trois ans approche ou dépasse 100 % ;
– les prix sont souvent exprimés dans une monnaie étrangère relativement
stable, plutôt que dans la monnaie locale.

3923 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-22) fournit une liste, non limitative, de
caractéristiques économiques permettant d’apprécier l’existence d’une forte inflation :
– les ventes et les achats à crédit sont conclus à des prix qui tiennent compte de la perte
de pouvoir d’achat attendue durant la durée du crédit, même si cette durée est courte ;
– les taux d’intérêt, les salaires et les prix sont liés à un indice de prix ;
– le taux cumulé d’inflation sur trois ans approche ou dépasse 100 % ;
Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas si le taux cumulé d’inflation sur trois ans correspond
à un taux simple ou composé. En pratique, c’est le taux composé qui est le plus largement utilisé
dans la mesure où il permet de mieux mesurer les distorsions créées par l’inflation.
– les prix sont souvent exprimés dans une monnaie étrangère relativement stable, plutôt
que dans la monnaie locale.
Plus généralement, l’appréciation du phénomène de forte inflation doit nécessairement
faire appel au jugement et tenir compte de l’ensemble des traits caractéristiques de la
forte inflation et non pas du seul critère lié au taux cumulé de l’inflation sur trois ans.
Le groupe de travail du CNC, qui avait rédigé la partie du règlement CRC no 99-02 relative à
la conversion (reprise à l’identique dans le Règl. ANC 2020-01), avait d’ailleurs :
– envisagé de ne mentionner aucun critère chiffré, forcément arbitraire ; cette solution n’a
toutefois pas été retenue, car un tel critère est aisément vérifiable et permet d’assurer une
meilleure comparabilité des comptes ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 247


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

– fait observer que le taux cumulé de 100 %, prévu par le règlement CRC no 99-02, a été
défini à une époque où les taux d’inflation de la plupart des pays développés et notamment
des Etats-Unis dépassaient les 10 %.

Par exemple, les éléments suivants peuvent également être le signe d’une forte inflation :
– contrôle des changes sévère visant à protéger la monnaie nationale ;
– interventions fréquentes de la banque centrale pour réguler les cours de la monnaie
nationale.

B. Méthodes de conversion applicables

3 9 2 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-23 Cas général La monnaie d’un pays à forte inflation ne peut pas
servir de monnaie de fonctionnement.
Toute entité non autonome suit la méthode de conversion au cours
historique. Pour une entité autonome, le choix est possible entre deux
méthodes :
– soit cette entité applique la méthode du cours historique pour passer en
monnaie de fonctionnement, celle-ci étant la monnaie étrangère communé-
ment utilisée dans le pays ou à défaut la monnaie utilisée pour la
consolidation ;
– soit l’entité consolidante applique la méthode du cours de clôture aux
comptes de l’entité étrangère, corrigés préalablement des effets de l’inflation.
La correction préalable, pour tenir compte de l’inflation, est effectuée au moyen
d’indices reflétant les variations générales des prix.
Art. 272-25 (en partie) Comptabilisation Si la méthode du cours historique
est retenue pour convertir les comptes d’une entité autonome :
– le passage de la monnaie locale à la monnaie de fonctionnement se fait
conformément à la méthode du cours historique ;
– le passage de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de consolidation
(lorsque celle-ci est différente) se fait conformément à la méthode du cours
de clôture.
Préambule
Nous ne traiterons ici que du cas général où la monnaie de fonctionnement de l’entité
consolidante française est l’euro. Pour le cas exceptionnel où tel n’est pas le cas, des
étapes de conversion supplémentaires peuvent être nécessaires en règles françaises (voir
no 3814 s.).

3927 La méthode de conversion à appliquer aux états financiers d’une entité située
dans un pays à forte inflation dépend du caractère autonome ou non de l’entité
étrangère (Règl. ANC 2020-01 art. 272-23).
Pour la distinction entre entités autonomes et entités non autonomes, voir no 3817 s.

248 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

1. Entités non autonomes :


application obligatoire des dispositions générales
Pour la définition des entités étrangères non autonomes, voir no 3817 s.

Principe général de conversion :


passage obligatoire par la monnaie de fonctionnement

3928 Lorsqu’une entité étrangère non autonome est située dans un pays à forte
inflation, ses comptes doivent être convertis dans la monnaie de consolidation (euro)
conformément aux règles générales de conversion (Règl. ANC 2020-01 art. 272-23 et
272-25). En particulier, le passage par la monnaie de fonctionnement – c’est-à-dire celle
de l’entité dont dépend l’entité étrangère non autonome (voir no 3820) – est obligatoire.
En pratique, les modalités de mise en œuvre de ce principe général dépendent de la
monnaie de tenue des comptes de l’entité étrangère non autonome (monnaie locale
fondante ou monnaie stable).

Modalités de mise en œuvre :


comptes établis en monnaie locale (monnaie fondante)

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3933.

3 9 2 8 - 1 Lorsqu’une entité étrangère non autonome établit ses comptes dans la


monnaie d’un pays à forte inflation (monnaie fondante), il convient de distinguer trois
situations différentes en fonction de la monnaie de fonctionnement de cette entité :
a. La monnaie de fonctionnement de l’entité étrangère non autonome est l’euro.
C’est le cas, par exemple, des entités non autonomes dépendant d’une entité française ou
étrangère située dans la zone euro, lorsque la monnaie de fonctionnement de cette dernière
correspond bien, comme c’est le cas dans la majeure partie des cas, à l’euro.

Dans ce cas, la conversion des comptes de la monnaie locale (monnaie fondante) de


l’entité étrangère à la monnaie de consolidation est opérée en une seule étape selon la
méthode du cours historique (voir no 3830).
b. La monnaie de fonctionnement de l’entité étrangère non autonome est une
monnaie stable différente de l’euro.
C’est le cas, par exemple, des entités étrangères non autonomes qui dépendent d’une autre
entité étrangère située en dehors de la zone euro.

Dans ce cas, la conversion des comptes de la monnaie locale (monnaie fondante) à la


monnaie de consolidation est opérée en deux étapes (voir no 3832).
Toutefois, si – dans le cas exceptionnel où l’entité dont dépend l’entité étrangère non
autonome est située dans la zone euro mais n’a pas l’euro pour monnaie de fonctionne-
ment – l’entité consolidante :
– doit, en règle générale, convertir les comptes en deux étapes : de la monnaie locale
(monnaie fondante) à la monnaie de fonctionnement de l’entité dont elle dépend selon la
méthode du cours historique puis de la monnaie de fonctionnement à l’euro selon la
méthode du cours de clôture (voir no 3831-1) ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 249


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

– mais peut, dans des cas particuliers, convertir les comptes en une seule étape selon la
méthode du cours historique (de la monnaie locale à l’euro), à condition qu’elle ait retenu
cette solution pour toutes les entités non autonomes qui se trouvent dans cette même
situation (voir no 3831-2).
c. La monnaie de fonctionnement de l’entité étrangère non autonome est une
monnaie fondante.
C’est le cas, par exemple, lorsque :
– l’entité non autonome et celle dont elle dépend sont situées dans le même pays ou dans
deux pays différents mais tous deux à forte inflation,
– et l’entité dont dépend l’entité non autonome est une entité autonome.
Lorsque la monnaie de fonctionnement d’une entité non autonome est également une
monnaie fondante, cette monnaie ne peut pas servir de monnaie de fonctionnement pour
les besoins de la conversion des comptes (Règl. ANC 2020-01 art. 272-23). En l’absence
de précision complémentaire du règlement ANC no 2020-01, les comptes établis en
monnaie locale fondante ne devraient donc pas être retraités pour passer en monnaie de
fonctionnement lorsque celle-ci est différente mais également fondante (entité dépendant
d’une entité située dans un pays différent mais également à forte inflation).
Les comptes établis en monnaie locale devraient donc être, à notre avis, convertis en
monnaie de consolidation comme ceux des entités autonomes établis en monnaie
fondante, c’est-à-dire :
– soit convertis en monnaie de consolidation en deux étapes (voir no 3930) ;
– soit corrigés des effets de l’inflation avant d’être convertis selon la méthode du cours
de clôture (voir no 3931).
Il résulte donc des dispositions du règlement ANC no 2020-01 les deux conséquences
pratiques suivantes :
– la conversion des comptes des entités non autonomes dans la monnaie de consolidation
(l’euro) ne s’effectuera en une seule étape, par la méthode du cours historique, que si la
monnaie de fonctionnement de cette entité est également l’euro. Dans le cas contraire,
deux étapes seront nécessaires (sauf cas exceptionnels, voir no 3928-1 b.) ;
– la solution consistant à corriger des effets de l’inflation les comptes établis dans la
monnaie fondante avant de les convertir par la méthode du cours de clôture ne peut être
utilisée pour les entités non autonomes que dans le seul cas où la monnaie de fonctionne-
ment de ces entités non autonomes est également une monnaie fondante.

Modalités de mise en œuvre :


comptes établis dans une monnaie stable

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3933-1.

3 9 2 8 - 2 Certaines entités non autonomes situées dans un pays à forte inflation


établissent leurs comptes dans une monnaie stable (autre que la monnaie nationale). Il
convient alors de distinguer trois situations différentes.
a. La monnaie de fonctionnement correspond à la monnaie stable utilisée pour
l’établissement des comptes de l’entité étrangère non autonome (cas général). Dans ce
cas, les comptes étant déjà établis en monnaie de fonctionnement et cette monnaie étant
une monnaie stable, ces comptes doivent être convertis dans la monnaie de consolidation,
si elle est différente, en utilisant la méthode du cours de clôture (Règl. ANC 2020-01
art. 272-18).
Si la monnaie stable est la monnaie de consolidation, aucune conversion n’est nécessaire.

250 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

b. La monnaie de fonctionnement est une monnaie fondante.


C’est le cas, par exemple, lorsque :
– l’entité non autonome et celle dont elle dépend sont situées dans le même pays ou
lorsqu’elles sont situées dans deux pays différents mais tous deux à forte inflation,
– et l’entité dont dépend l’entité non autonome est une entité autonome.
Lorsque la monnaie de fonctionnement d’une entité non autonome est également une
monnaie fondante, cette monnaie ne peut servir de monnaie de fonctionnement (Règl.
ANC 2020-01 art. 272-23).
En l’absence de précision complémentaire du règlement ANC no 2020-01, les comptes
établis en monnaie stable ne devraient donc pas être retraités en monnaie de fonctionne-
ment, celle-ci étant une monnaie fondante.
Ces comptes, établis dans une monnaie stable, devraient donc être, à notre avis, convertis
en monnaie de consolidation comme ceux des entités autonomes établis en monnaie
stable, c’est-à-dire, en pratique, en une seule étape, selon la méthode du cours de
clôture, quelle que soit la solution habituellement retenue pour les entités autonomes
situées dans des pays à forte inflation (voir no 3930 s.).
En effet :
– si le groupe retient habituellement la conversion en deux étapes, les comptes étant déjà
établis en monnaie stable (généralement la monnaie stable communément utilisée dans le
pays ou, à défaut, la monnaie de consolidation), la première étape est déjà réalisée ; seule
demeure donc nécessaire la seconde étape de conversion, à savoir la conversion de la
monnaie stable, retenue conventionnellement comme monnaie de fonctionnement, à la
monnaie de consolidation, selon la méthode du cours de clôture ;
– si le groupe retient habituellement la correction des effets de l’inflation avant la conversion
au cours de clôture, cette solution ne trouve pas à s’appliquer, les comptes n’étant pas établis
dans une monnaie fondante et n’ayant donc pas à être retraités en monnaie de fonctionne-
ment également fondante.
c. La monnaie de fonctionnement est une monnaie stable mais celle-ci est différente
de la monnaie utilisée pour l’établissement des comptes de l’entité étrangère non
autonome (cas plus rare). Dans ce cas, il y a lieu de convertir les comptes de la monnaie
de tenue des comptes à la monnaie de consolidation en deux étapes conformément à la
règle générale (Règl. ANC 2020-01 art. 272-18) :
– conversion de la monnaie stable de tenue des comptes à la monnaie stable de fonction-
nement selon la méthode du cours historique ;
– puis de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de consolidation, si elle est
différente, selon la méthode du cours de clôture.

2. Entités autonomes :
choix possible entre deux modes de conversion
Pour la définition des entités étrangères autonomes, voir no 3823 s.

Principe général de conversion : deux solutions possibles

3929 Lorsqu’une entité étrangère autonome est située dans un pays à forte inflation,
le groupe a le choix entre deux modes de conversion (Règl. ANC 2020-01 art. 272-23) :
– procéder en deux étapes pour passer successivement de la monnaie locale (c’est-à-dire
la monnaie fondante qui sert pour la tenue des comptes de l’entité) à la monnaie de
fonctionnement (si celle-ci est différente), puis de la monnaie de fonctionnement à la
monnaie de consolidation ; ou

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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

– retraiter les états financiers établis en monnaie fondante pour les corriger des effets de
l’inflation, puis les convertir dans la monnaie de consolidation, selon la méthode du cours
de clôture.
Quel que soit le mode de conversion choisi, les retraitements décrits ci-avant doivent être
appliqués, à notre avis, au début de l’exercice au cours duquel le pays est considéré comme
étant en forte inflation conformément à l’article 272-22 du règlement ANC no 2020-01 (voir
no 3923). Par exemple, un groupe clôturant ses comptes au 31 décembre N doit retraiter les
comptes de l’entité étrangère à compter du 1er janvier N, si l’entité est située dans un pays
considéré comme étant en forte inflation au cours de l’exercice N.
En pratique, les modalités de mise en œuvre de ces deux modes de conversion dépendent
à la fois (voir no 3930 et 3932) :
– de la monnaie de tenue des comptes de l’entité étrangère située dans un pays à forte
inflation (monnaie locale fondante ou monnaie stable) ; et
– de la monnaie de fonctionnement de cette entité.

Modalités de mise en œuvre :


comptes établis en monnaie fondante

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3934.

3 9 3 0 1re solution : procéder en deux étapes de conversion Selon cette première


approche, les comptes d’une entité étrangère autonome située dans un pays à forte inflation
et tenant ses comptes dans la monnaie locale de ce pays (monnaie fondante) sont convertis
en monnaie de consolidation en deux étapes (Règl. ANC 2020-01 art. 272-23) :
– conversion des comptes établis en monnaie locale (fondante) dans la monnaie étrangère
communément utilisée dans le pays ou, à défaut (c’est-à-dire lorsqu’il n’existe pas de
monnaie étrangère stable communément utilisée dans le pays), dans la monnaie de
consolidation, en utilisant la méthode du cours historique (voir no 3855 s.) ;
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-23) retient, en effet, comme principe de base que la
monnaie d’un pays à forte inflation ne peut servir de monnaie de fonctionnement pour les
besoins de la conversion des comptes des entités situées dans un tel pays. En conséquence,
il considère que ces entités doivent retenir, de manière conventionnelle, la monnaie étrangère
communément utilisée dans le pays ou, à défaut, la monnaie de consolidation.
Toutefois, à notre avis, lorsque la monnaie de fonctionnement de l’entité située dans un pays
à forte inflation est une monnaie stable, différente de la monnaie étrangère communément
utilisée dans le pays ou, à défaut, de la monnaie de consolidation, c’est cette monnaie de
fonctionnement qui doit être retenue lors de la première étape de la conversion.
– puis, lorsque la première conversion n’a pas été réalisée dans la monnaie de consolida-
tion, conversion des comptes dans cette monnaie, en utilisant la méthode du cours de
clôture (voir no 3883 s.).

3931 2nde solution : application du cours de clôture aux comptes préalable-


ment corrigés des effets de l’inflation Cette seconde solution consiste :
– dans un premier temps, à corriger les comptes établis dans une monnaie fondante des
effets de l’inflation pour qu’ils soient exprimés dans l’unité de mesure ayant cours à la
date du bilan (voir no 3939 s.) ;
– puis, dans un second temps, à convertir les comptes ainsi retraités dans la monnaie de
l’entité consolidante en utilisant la méthode du cours de clôture (voir no 3883 s.).
Remarques :
1. Absence d’impôt différé sur les retraitements Les retraitements opérés pour corriger les effets
de l’inflation peuvent générer, s’ils ne sont pas pris en compte pour la détermination du résultat fiscal,
des différences temporaires entre la base comptable des actifs et passifs non monétaires et leur base

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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

fiscale. Par dérogation au principe général, ces différences temporaires ne doivent pas donner lieu à
comptabilisation d’impôt différé (Règl. ANC 2020-01 art. 272-10).
2. Modalités de mise en œuvre de la méthode du cours de clôture Lorsque le groupe retient la
seconde solution consistant à retraiter les comptes des effets de l’inflation avant de les convertir en
monnaie de consolidation selon la méthode du cours de clôture, il y a lieu, à notre avis, de convertir
non seulement le bilan mais également le compte de résultat au cours de clôture. En effet, même si
une interprétation restrictive du règlement ANC no 2020-01 aboutirait à convertir le compte de résultat
au cours moyen (voir no 3888), ce mode de conversion nous paraît incohérent avec le fait que les
charges et produits sont exprimés dans l’unité de mesure en vigueur à la date de clôture et non à la
date à laquelle ils ont été engagés (voir no 3949).
En ce sens également, IAS 21.42 qui impose la conversion du compte de résultat au cours de clôture.

Modalités de mise en œuvre :


comptes établis dans une monnaie stable

Pour un tableau récapitulatif de ces modalités, voir no 3934-1.

3932 Certaines entités situées dans un pays à forte inflation établissent leurs comptes
dans une monnaie stable, correspondant généralement à la monnaie étrangère communé-
ment utilisée dans le pays ou, à défaut, à celle de l’entité consolidante.
Il convient alors de distinguer trois situations différentes.
a. La monnaie de fonctionnement est une monnaie fondante (cas général) Dans ce
cas, la conversion de la monnaie stable dans laquelle sont tenus les comptes (considérée
comme la monnaie de fonctionnement) à la monnaie de consolidation, lorsqu’elle est
différente, est opérée en une seule étape selon la méthode du cours de clôture (Règl.
ANC 2020-01 art. 272-23 et 272-25).
b. La monnaie de fonctionnement est une monnaie stable dans laquelle les comptes
sont établis Dans ce cas, la conversion de la monnaie stable dans laquelle sont tenus les
comptes (qui est la monnaie de fonctionnement) à la monnaie de consolidation, lorsqu’elle
est différente, est opérée en une seule étape selon la méthode du cours de clôture (Règl.
ANC 2020-01 art. 272-23 et 272-25).
c. La monnaie de fonctionnement est une monnaie stable différente de celle dans
laquelle les comptes sont établis Dans ce cas, à notre avis, l’application des règles
générales s’impose (voir no 3929). Ainsi, le groupe doit procéder en deux étapes pour
passer successivement de la monnaie locale (monnaie stable dans laquelle les comptes
sont établis) à la monnaie de fonctionnement (autre monnaie stable) selon la méthode du
cours historique, puis de la monnaie de fonctionnement à la monnaie de consolidation
selon la méthode du cours de clôture (Règl. ANC 2020-01 art. 272-23).

3. Synthèse des modalités de conversion des entités


situées dans un pays à forte inflation
Entités non autonomes

3933 Comptes établis en monnaie nationale (fondante) Le tableau ci-après,


préparé par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de conversion, en
règles françaises, des comptes des entités étrangères non autonomes situées dans un
pays à forte inflation et établissant leurs comptes dans la monnaie de ce pays.
Remarque L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de
l’entité consolidante française est l’euro.

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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

Monnaie de fonctionnement
de l’entité étrangère Règlement ANC no 2020-01
non autonome (1)

Conversion en une seule étape selon la méthode du cours


Monnaie de l’entité mère (euro) historique
no 3928-1 a.

Généralement, conversion en deux étapes :


– conversion de la monnaie locale à la monnaie de fonction-
Monnaie stable autre que celle nement (stable) selon la méthode du cours historique ;
de l’entité mère – puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3928-1 b.

A notre avis, deux solutions possibles selon celle retenue


pour les entités étrangères autonomes :
a. Conversion en deux étapes :
– conversion dans la monnaie stable communément
utilisée dans le pays ou, à défaut, monnaie de consolida-
tion, selon la méthode du cours historique ;
– puis conversion en monnaie de consolidation, si elle est
Monnaie fondante identique ou différente, selon la méthode du cours de clôture
non à la monnaie locale : cas des no 3928-1 c et 3930
entités dépendantes situées ou
dans le même pays
b. Correction préalable puis conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante (correspon-
dant à la monnaie de fonctionnement) des effets de
l’inflation ;
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3928-1 c et 3931

(1) Cette monnaie de fonctionnement doit être déterminée conformément aux règles générales
en la matière (voir no 3817 s.).

3 9 3 3 - 1 Comptes établis dans une monnaie stable Le tableau ci-après, préparé


par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de conversion, en règles
françaises, des comptes des entités étrangères non autonomes situées dans un pays à
forte inflation et établissant leurs comptes dans une monnaie stable (différente de la
monnaie nationale), correspondant soit à la monnaie étrangère stable communément
utilisée dans le pays, soit à la monnaie de fonctionnement de l’entité dont elle dépend,
soit à la monnaie de consolidation (cas général).
Remarque L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de
l’entité consolidante française est l’euro.

Monnaie de fonctionnement
de l’entité étrangère Règlement ANC no 2020-01
non autonome (1)

Conversion de la monnaie stable à la monnaie de consolida-


Monnaie stable dans laquelle les tion (euro), si elle est différente, selon la méthode du cours
comptes sont établis de clôture
no 3928-2 a.

254 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

Monnaie de fonctionnement
de l’entité étrangère Règlement ANC no 2020-01
non autonome (1)

A notre avis, conversion en une seule étape de la monnaie


Monnaie fondante identique ou stable à la monnaie de consolidation, si elle est différente,
différente de la monnaie nationale selon la méthode du cours de clôture
no 3928-2 b.

Conversion en deux étapes :


– conversion de la monnaie stable dans laquelle sont établis
les comptes à la monnaie de fonctionnement selon la
Monnaie stable autre que celle méthode du cours historique ;
dans laquelle les comptes sont
établis (cas rare) – puis conversion de la monnaie de fonctionnement (stable)
à la monnaie de consolidation (euro) selon la méthode du
cours de clôture
no 3928-2 c.

(1) Cette monnaie de fonctionnement doit être déterminée conformément aux règles générales
en la matière (voir no 3817 s.).

Entités autonomes

3934 Comptes établis dans la monnaie nationale (fondante) Le tableau


ci-après, préparé par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de
conversion, en règles françaises, des comptes des entités étrangères autonomes situées
dans un pays à forte inflation et établissant leurs comptes dans la monnaie de ce pays.
Remarque L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de
l’entité consolidante française est l’euro.

Monnaie de fonctionnement
Règlement ANC no 2020-01
de l’entité étrangère autonome (1)

Deux solutions possibles :


a. Conversion en deux étapes :
– conversion de la monnaie locale (fondante) à la monnaie
étrangère stable communément utilisée dans le pays ou,
à défaut, à la monnaie de consolidation, selon la méthode
du cours historique ;
– puis conversion de la monnaie stable à la monnaie de
consolidation, si elle est différente, selon la méthode du
Monnaie locale fondante cours de clôture
(cas général) no 3930
ou
b. Correction préalable puis conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante des effets
de l’inflation ;
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3931

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CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

Monnaie de fonctionnement
Règlement ANC no 2020-01
de l’entité étrangère autonome (1)

Deux solutions possibles :


a. Conversion en deux étapes :
– conversion de la monnaie locale (fondante) à la monnaie
de fonctionnement (monnaie stable), selon la méthode du
cours historique ;
– puis conversion de la monnaie de fonctionnement (stable)
à la monnaie de consolidation, si elle est différente, selon
Monnaie stable (correspondant la méthode du cours de clôture
ou non à la monnaie étrangère
ou
stable communément utilisée
dans le pays) b. Correction préalable des effets de l’inflation avant
conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante (différente
de la monnaie de fonctionnement) des effets de
l’inflation ;
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3929, 3930 et 3931

Deux solutions possibles à notre avis :


a. conversion en deux étapes :
– conversion dans la monnaie stable communément
utilisée dans le pays ou, à défaut, monnaie de consolida-
tion selon la méthode du cours historique ;
– puis conversion en monnaie de consolidation, si elle est
Monnaie fondante différente de différente, selon la méthode du cours de clôture
la monnaie locale (cas plus rare) ou
b. correction préalable puis conversion :
– correction des comptes en monnaie fondante (monnaie
locale) des effets de l’inflation ;
– puis conversion en monnaie de consolidation selon la
méthode du cours de clôture
no 3930 et 3931

(1) Cette monnaie de fonctionnement doit être déterminée conformément aux règles générales
en la matière (voir no 3927 s.).

3 9 3 4 - 1 Comptes établis dans une monnaie stable Le tableau ci-après, préparé


par nos soins, permet de mettre en évidence les modalités de conversion, en règles
françaises, des comptes des entités étrangères autonomes situées dans un pays à forte
inflation et établissant leurs comptes dans une monnaie stable (différente de la monnaie
nationale), correspondant soit à la monnaie étrangère communément utilisée dans le pays,
soit à la monnaie de consolidation (cas général).
Remarque L’hypothèse retenue est le cas général où la monnaie de fonctionnement de
l’entité consolidante française est l’euro.

256 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

Monnaie de fonctionnement
de l’entité étrangère Règlement ANC no 2020-01
autonome (1)

Conversion de la monnaie stable à la monnaie de consolida-


Monnaie stable dans laquelle les tion, si elle est différente, selon la méthode du cours de
comptes sont établis (cas clôture
général)
no 3932 b.

Conversion en deux étapes :


– conversion de la monnaie stable dans laquelle les
comptes sont établis à la monnaie stable de fonctionne-
Monnaie stable différente de ment selon la méthode du cours historique ;
celle dans laquelle les comptes
sont établis – puis conversion de la monnaie stable de fonctionnement
à la monnaie de consolidation, si elle est différente, selon
la méthode du cours de clôture
no 3932 c.

Conversion en une seule étape de la monnaie stable dans


laquelle sont établis les comptes à la monnaie de consolida-
Monnaie fondante identique ou tion, si elle est différente, selon la méthode du cours de
différente de la monnaie nationale clôture
no 3932 a.

(1) Cette monnaie de fonctionnement doit être déterminée conformément aux règles générales
en la matière (voir no 3817 s.).

II. Modalités de retraitement des comptes


des effets de l’inflation avant conversion
au cours de clôture

3 9 3 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 272-25 (en partie) Comptabilisation Si la méthode du cours de clôture
est retenue :
– lorsque les comptes de l’entité consolidée sont établis selon la convention
du coût actuel :
• les éléments du bilan déjà évalués au coût actuel n’ont pas à être retraités
en vue de la consolidation car ils sont déjà exprimés dans l’unité de mesure
ayant cours à la date du bilan ;
• les éléments du compte de résultat doivent être retraités dans l’unité de
mesure qui a cours à la date du bilan, par application d’un indice général des
prix ;
• le gain ou la perte sur la situation monétaire nette est inclus dans le résultat
net ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 257


CONVERSION DES COMPTES DES ENTITES ETRANGERES
Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

– lorsque les comptes de l’entité consolidée sont établis selon la convention


du coût historique :
• les éléments du bilan qui ne sont pas mesurés dans l’unité de mesure en
vigueur à la date du bilan sont retraités à l’aide d’un indice général des prix ;
• tous les éléments du compte de résultat sont retraités en appliquant
l’évolution de l’indice général des prix à compter de l’enregistrement initial
des transactions ;
• le gain ou la perte sur la situation monétaire nette, qui peut être obtenue
par la différence résultant du retraitement des actifs non monétaires, des
capitaux propres et des éléments du compte de résultat, est inclus dans le
résultat net.

A. Généralités
1. Nécessité du retraitement
3939 Dans une économie à forte inflation, la monnaie locale perd de son pouvoir
d’achat à un tel rythme que la comparaison de montants résultant de transactions et
d’événements intervenus à des moments différents, même au cours de la même période,
est trompeuse. En conséquence, la présentation des comptes en monnaie nationale, sans
retraitement, ne donne pas une image fidèle des résultats et de la situation financière de
l’entité étrangère qui établit ses comptes en monnaie fondante.
Le principe général est donc de retraiter les comptes pour qu’ils soient exprimés dans
l’unité de mesure ayant cours à la date du bilan (Règl. ANC 2020-01 art. 272-25).
Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
Une immobilisation non amortissable a été acquise il y a un an pour 100 Monnaie Locale (ML). Le
cours de change était alors de 4 ML = 1 Monnaie de Consolidation (MC).
Compte tenu de l’inflation (application d’un indice général des prix), cette immobilisation vaut
désormais au minimum 150 ML. En supposant que l’inflation dans le pays de l’entité mère soit nulle,
et que le cours de change évolue « de manière linéaire » par rapport à l’inflation, le cours de change
à la clôture s’établit à 6 ML = 1 MC.
2. Comparaison des différents modes de conversion et/ou retraitement possibles
La comparaison ci-après des règles générales de conversion et des règles spécifiques aux entités
situées dans des pays à forte inflation (plus exactement, entités qui établissent leurs comptes dans la
monnaie d’un pays à forte inflation) montre que l’application des règles générales n’est pas appropriée.
2.1 Application des règles générales de conversion
(non autorisée pour les entités autonomes situées dans des pays à forte inflation).
Dans le cas général d’une entité autonome dont la monnaie de fonctionnement est la monnaie
nationale et dont les comptes sont tenus en monnaie nationale, les règles générales de conversion
aboutiraient à la conversion des comptes de cette entité en monnaie de consolidation en une seule
étape, selon la méthode du cours de clôture (voir no 3834).
Ainsi, l’immobilisation apparaîtrait dans les comptes consolidés pour un montant de 17 MC (100 ML / 6),
ce qui pourrait faire penser que l’immobilisation a perdu 32 % de sa valeur, alors que ce n’est
pas le cas, puisque la valeur actuelle de cette immobilisation à la clôture de l’exercice est égale à
25 MC (150 / 6).

258 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

2.2 Application des règles spécifiques aux entités autonomes situées dans des pays
à forte inflation
(application obligatoire de l’une des deux solutions ci-après).

a. Conversion en deux étapes (1re solution autorisée par le Règl. ANC 2020-01 ; voir
no 3931).
Dans ce cas, on convertit l’immobilisation en monnaie de consolidation (à défaut d’autre
monnaie stable communément utilisée dans le pays, voir no 3931) au cours historique ; sa
contre-valeur dans les comptes consolidés est donc de 25 MC (100 / 4), ce qui équivaut,
à la clôture, à 150 ML (25 × 6), soit la valeur indexée de l’immobilisation ; aucune
dépréciation n’est donc constatée sur cette immobilisation, ce qui correspond à la
réalité économique.
Cette première solution suppose, toutefois, une évolution linéaire des cours de change et des
taux d’inflation, ce qui n’est pas toujours le cas.
b. Correction des comptes des effets de l’inflation avant la conversion au cours de
clôture (2nde solution autorisée par le Règl. ANC 2020-01 ; voir no 3932).
Dans ce cas, il convient, dans un premier temps, d’exprimer l’immobilisation dans l’unité
de mesure en vigueur à la clôture de l’exercice (150 ML) puis de la convertir au cours de
clôture, soit 25 MC. Cette immobilisation, qui n’a pas subi de dépréciation réelle, est ainsi
maintenue à son « coût historique » exprimé en MC.

2. Distinction entre comptes établis en coût historique


et comptes établis en coût actuel
3940 La correction des états financiers établis dans la monnaie d’un pays à forte
inflation, avant leur conversion au cours de clôture, s’effectue de manière différente selon
que ces états financiers ont été préparés en appliquant (Règl. ANC 2020-01 art. 272-25) :
– la convention du coût historique ; ou
Les états financiers établis selon la convention du coût historique ne tiennent pas compte de
l’évolution du niveau général des prix, ni de l’accroissement des prix des actifs détenus.
Ceux-ci sont comptabilisés à leur coût historique, sauf option pour la réévaluation de certains
actifs.
– la convention du coût actuel.
Les états financiers établis selon la convention du coût actuel tiennent compte des
changements de prix des actifs, qui sont alors systématiquement comptabilisés à leur valeur
réévaluée.
En pratique, les états financiers établis selon la convention du coût actuel sont très rares,
même dans les pays à forte inflation.
Les comptes établis en coût historique, en coût historique indexé (en totalité ou en partie)
ou en valeur de remplacement sont plus fréquents. Dans tous les cas, l’objectif est
d’aboutir, après retraitement et selon l’esprit du règlement ANC no 2020-01 :
– soit à des comptes en coût historique indexé sur la base d’un indice général des prix
(voir no 3943 s.) ;
– soit à des comptes totalement établis en coût actuel (voir no 3957 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 259


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B. Retraitement des comptes établis


selon la convention du coût historique
1. Retraitement des comptes du bilan
Distinction entre éléments monétaires et éléments non monétaires

3943 Lorsque les états financiers sont établis sur la base de la convention du coût
historique, les éléments du bilan qui ne sont pas exprimés dans l’unité de mesure en
vigueur à la date du bilan doivent être retraités à l’aide d’un indice général des prix (Règl.
ANC 2020-01 art. 272-25).
Pour le choix de l’indice des prix, voir no 3944.
En pratique, il convient de distinguer :
– d’une part, les éléments monétaires, qui ne doivent faire l’objet d’aucun retraitement
puisqu’ils subissent les variations de pouvoir d’achat et sont déjà exprimés dans l’unité de
mesure en vigueur à la date du bilan ; et
Lorsque certains éléments monétaires font l’objet d’un accord d’indexation sur la variation
d’un indice des prix, ces éléments sont en principe déjà ajustés dans les comptes individuels
sur la base de cet accord. Ils sont donc repris tels quels au niveau des comptes consolidés.
L’écart d’indexation doit, à notre avis, être porté en résultat de l’exercice, dans la même
rubrique que la perte ou le gain sur la position monétaire nette (voir no 3952).
En ce sens, IAS 29.13 et .28.
– d’autre part, les éléments non monétaires qui figurent généralement au bilan pour leur
coût historique et qui doivent donc être retraités à l’aide d’un indice général des prix pour
les exprimer dans l’unité de mesure en vigueur à la date de clôture (voir no 3945 s.).
Les éléments non monétaires qui figurent déjà dans les états financiers pour des montants
en vigueur à la date du bilan, tels que la valeur de réalisation nette (actifs dépréciés, par
exemple) ou la valeur de marché (certains placements, par exemple), ne doivent faire l’objet,
à notre avis, d’aucun retraitement. Si certains actifs ont été réévalués selon des modalités qui
ne correspondent pas à une indexation sur l’indice général des prix, la réévaluation doit être
annulée et remplacée par une indexation sur la base de cet indice.
En ce sens, IAS 29.14 et .18.
Pour les critères de distinction entre éléments monétaires et éléments non monétaires, voir no 3856.

Choix de l’indice à appliquer

3944 Le retraitement des comptes établis selon la convention du coût historique doit
être opéré sur la base de l’indice général des prix représentatif de l’évolution générale
du pouvoir d’achat de la monnaie fondante (Règl. ANC 2020-01 art. 272-25), et non sur la
base des indices spécifiques à chaque catégorie de biens.
En pratique, le choix de l’indice approprié peut s’avérer difficile et nécessiter l’exercice du
jugement. En effet :
– dans certains pays, plusieurs indices sont publiés, certains étant plus pertinents et
appropriés que d’autres ; dans ce cas, il est essentiel, à notre avis, que toutes les entités
d’un même groupe présentant leurs comptes dans la monnaie d’une même économie à
forte inflation utilisent le même indice, et que cet indice soit utilisé de façon permanente
d’un exercice à l’autre, sauf changement significatif dans sa base de calcul ;

260 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

– dans d’autres pays, il n’existe qu’un seul indice officiel des prix, les autorités gouverne-
mentales exerçant une forte influence sur la détermination de cet indice. En particulier,
lorsqu’il existe un contrôle des prix, il n’est pas rare que l’indice officiel soit largement
sous-évalué par rapport à la réalité ; dans ce cas, il convient, à notre avis, de retenir un
indice le plus proche possible de cette réalité, et de retraiter, le cas échéant, les comptes
individuels déjà retraités localement sur la base de l’indice officiel ;
– dans les cas exceptionnels où il n’existe pas d’indice général des prix, il est possible, à
notre avis et comme préconisé par IAS 29.17, de retenir un coefficient d’indexation basé
sur l’évolution des taux de change entre la monnaie locale (monnaie fondante) et une
monnaie étrangère relativement stable.

Retraitements à effectuer sur les éléments non monétaires

3945 Retraitement des éléments non monétaires de l’actif Le règlement ANC


no 2020-01 n’apporte aucune précision en la matière. A notre avis, la valeur indexée des
éléments non monétaires est obtenue en appliquant, à leur coût historique et aux amortis-
sements cumulés correspondants, avant retraitement, un coefficient défini par le rapport :
Indice des prix à la date de clôture du bilan

Indice des prix à la date d’acquisition du bien ou du service

En pratique, les éléments non monétaires sont indexés à la clôture de chaque exercice en
multipliant :
– d’une part, le solde du début de l’année par l’indice se rapportant à l’année entière, et
– d’autre part, la variation mensuelle du solde par le coefficient constatant la hausse entre
l’indice de la fin du mois relatif à la transaction et celui de la fin de l’année (variation de l’indice
entre la date d’acquisition et celle du bilan).
La valeur indexée ainsi obtenue est comparée, élément par élément, à la valeur
d’inventaire et :
– les plus-values latentes par rapport aux valeurs historiques indexées ne sont pas
comptabilisées ;
– les moins-values latentes par rapport aux valeurs historiques indexées doivent faire
l’objet d’une provision ou d’un amortissement exceptionnel.

3946 Retraitement des éléments non monétaires du passif Le règlement ANC


no 2020-01 (art. 272-25) n’opère aucune distinction entre actifs et passifs non monétaires.
En conséquence, il convient d’indexer les éléments non monétaires du passif selon les
mêmes modalités que les éléments non monétaires de l’actif, c’est-à-dire en leur
appliquant la variation de l’indice général des prix entre la date d’entrée dans le patrimoine
de l’entité étrangère et la date de clôture du bilan.

3 9 4 7 Retraitement des capitaux propres Les capitaux propres font partie des
éléments non monétaires (voir no 3856). Ils doivent donc être retraités à la clôture de
l’exercice pour être exprimés dans l’unité de mesure en vigueur à la date du bilan (Règl.
ANC 2020-01 art. 272-25).
En l’absence d’autre précision du règlement ANC no 2020-01, il convient, à notre avis, de
procéder comme suit :
– lors de la première période de forte inflation, les éléments des capitaux propres (à
l’exception des réserves provenant de bénéfices non distribués et des écarts de réévalua-
tion) sont retraités à l’aide de la variation de l’indice général des prix depuis la date à
laquelle ces éléments ont été apportés ou ont pris naissance ;

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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

Tout écart de réévaluation ayant pris naissance au cours de périodes précédentes est éliminé.
Le montant retraité des réserves provenant des bénéfices et des reports à nouveau
correspond alors à la résultante de tous les autres montants du bilan retraité à l’ouverture.
– à la fin de la première période et pour chaque période ultérieure, tous les éléments composant
les capitaux propres sont retraités par application d’un indice général des prix calculé à partir de
la date de début de la période concernée ou de la date d’apport, si elle est ultérieure.

2. Retraitement des éléments du compte de résultat


Principe

3949 Tous les éléments du compte de résultat doivent être retraités en leur appliquant
la variation de l’indice général des prix entre la date de l’enregistrement initial des transac-
tions et la date de clôture de l’exercice (Règl. ANC 2020-01 art. 272-25).
A notre avis, les produits et charges liés à des éléments non monétaires du bilan (amortis-
sement des immobilisations corporelles, par exemple) doivent être retraités en utilisant la
même variation d’indice que celle utilisée pour le retraitement au bilan de ces éléments.

Utilisation de méthodes d’approximation

3950 La date d’enregistrement initial de chaque élément du compte de résultat ainsi


que l’indice des prix à cette date ne sont que très rarement disponibles. Il convient donc
d’utiliser des méthodes d’approximation.
Par exemple :
– lorsque les éléments du compte de résultat se répartissent de manière homogène au cours
de l’exercice et que les taux d’inflation varient peu d’un mois à l’autre, l’utilisation, pour
procéder au retraitement, de la variation moyenne de l’indice général des prix sur l’ensemble
de l’exercice produira des résultats satisfaisants ;
– si au contraire, les ventes, la production ainsi que les dépenses opérationnelles connaissent
des cycles irréguliers, les périodes sur lesquelles seront appliqués les indices de variation de
prix moyens devront refléter les cycles opérationnels de l’entité afin de ne pas créer de
distorsion sur les résultats.

3. Comptabilisation de l’impact global du retraitement


3952 L’utilisation d’indices différents pour retraiter les éléments non monétaires du
bilan et les éléments du compte de résultat, ainsi que l’absence de retraitement des
éléments monétaires, font apparaître un écart entre :
– d’une part, les capitaux propres totaux (différence entre les actifs et les passifs retraités
conformément aux dispositions des no 3943 s.) ; et
– d’autre part, les capitaux propres d’ouverture retraités conformément aux dispositions du
no 3947, augmentés du résultat net indexé conformément aux dispositions des no 3949 s.
Cet écart est égal à la différence d’impact entre les trois types de retraitements suivants :
– indexation des actifs et passifs non monétaires ;
– indexation des capitaux propres d’ouverture (capital social, primes d’émission, report à
nouveau) et/ou des apports effectués en cours d’exercice ;
– indexation des produits et charges de l’exercice.
Cet écart peut être traité selon deux méthodes, présentées ci-après, qui correspondent
chacune à un mode de détermination du gain ou de la perte sur la situation monétaire

262 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

nette. Quel que soit le mode de détermination retenu, le gain ou la perte sur la situation
monétaire nette doit être inclus dans le résultat de l’exercice (Règl. ANC 2020-01
art. 272-25).
Remarque Seul le premier mode de détermination du gain ou de la perte sur la situation monétaire
nette est cité par le règlement ANC no 2020-01 (art. 272-25). Toutefois, celui-ci utilise l’expression
« peut être déterminé » (et non « doit être déterminé »), ce qui laisse la possibilité, à notre avis,
d’utiliser le second mode de détermination de ce gain ou de cette perte.
a. Première méthode Elle consiste à considérer que le gain ou la perte sur la situation
monétaire nette correspond à l’écart total visé ci-avant. Cet écart est donc porté en totalité
en résultat de l’exercice, qui correspond, en pratique, au montant nécessaire pour
équilibrer le bilan après retraitements.
b. Seconde méthode Elle consiste à déterminer le gain ou la perte sur la situation
monétaire nette en appliquant la variation d’un indice général des prix sur une période
donnée à la moyenne pondérée, pour la période, de la différence entre les actifs
monétaires et les passifs monétaires.
En pratique, l’utilisation de valeurs moyennes et d’indices moyens sur une période est acceptable
si cela ne fausse pas les résultats. Ainsi, lorsque les variations de l’indice général des prix entre la
date de l’enregistrement initial et la date de clôture de l’exercice sont linéaires (par exemple, 5 %
par mois), il sera possible d’utiliser un indice moyen sur la période. Toutefois, l’évolution de
l’inflation est rarement linéaire. Aussi, le retraitement sur une base mensuelle, voire hebdoma-
daire, est souvent nécessaire pour mieux déterminer le gain ou la perte sur la situation monétaire
nette. Dans ce cas, il convient d’établir le bilan sur une base mensuelle ou hebdomadaire.
Dans ce cas, le résultat net est égal au cumul du résultat après indexation des produits et
charges (voir no 3949 s.) et de la perte ou gain sur la situation monétaire nette ainsi
déterminé. La différence entre cette perte ou ce gain et l’écart total cité ci-avant est inscrite
en capitaux propres en écart d’indexation.

4. Exemple d’application
3 9 5 4 Retraitement des effets de l’inflation sur les états financiers établis
selon la convention du coût historique (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
– Au début de l’exercice N, la société mère M a créé une société étrangère E dans un pays à forte
inflation.
– Les indices d’inflation se présentent comme suit :
Début de l’exercice 100
Date de souscription des titres 100
Date d’achat de l’immobilisation 1 100
Date d’achat de l’immobilisation 2 220
Indice moyen des créances et dettes monétaires 250
Indice moyen pour l’achat du stock final 280
Fin de l’exercice 350
Indices moyens trimestriels (pour l’indexation des produits et charges)
1er trimestre 170
2e trimestre 220
3e trimestre 270
4e trimestre 320

– La moyenne pondérée de la situation monétaire nette pour l’ensemble de l’exercice est un passif
monétaire de 120.

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Méthodes spécifiques aux entités situées dans un pays à forte inflation

– Les comptes de la société étrangère, exprimés en monnaie locale, se présentent comme suit à la
clôture de l’exercice :
Bilan fin N en monnaie locale
Actif Passif

Immobilisations Capital 1 000


Immobilisation 1 : 1 000 – 100 900 Résultat 425

Immobilisation 2 : 400 – 50 350 Capitaux propres 1 425


Stocks 200
Créances 165
Disponibilités 75 Dettes 265

1 690 1 690

Compte de résultat exercice N en monnaie locale

Achats de biens et services (1) 857 Produits (2)


1 232
Variation de stocks (200)
Dotations aux amortissements 150
Résultat 425

1 232 1 232

(1) 1er trimestre 150 (2) 1er trimestre 210


2e trimestre 234 2e trimestre 216
3e trimestre 198 3e trimestre 330
4e trimestre 275 4e trimestre 476

857 1 232

2. Indexation des comptes individuels de la société étrangère


2.1 Première méthode
Bilan indexé fin N en monnaie locale
Actif Passif

Immobilisations Capital 1 000


(1) (4)
Immobilisation 1 3 150 Ecart d’indexation 2 500
(2)
Immobilisation 2 557 Résultat (6) 432

Stocks (3) 250 Capitaux propres (5)


3 932
Créances 165
Disponibilités 75 Dettes 265

4 197 4 197

(1) 900 × (350/100)


(2) 350 × (350/220)
(3) 200 × (350/280)
(4) Capital maintenu à sa valeur historique et écart d’indexation porté sur une ligne distincte,
soit [1 000 × (350/100)] – 1 000 = 2 500
(5) 4 197 – 265
(6) 3 932 – (1 000 + 2 500)

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Compte de résultat exercice N indexé en monnaie locale

Achats de biens et services (1) 1 238 Produits (4) 1 725


Variation de stocks (2) (250) Gain sur situation monétaire nette (5)
125
Dotation aux amortissements (3) 430
Résultat (6) 432

1 850 1 850

(1) 1er trimestre 150 × (350/170) = 308


2e trimestre 234 × (350/220) = 372
3e trimestre 198 × (350/270) = 257
4e trimestre 275 × (350/320) = 301

1 238
(2) (200) × (350/280) = (250)

(3) Immobilisation 1 100 × (350/100) = 350


Immobilisation 2 50 × (350/220) = 80

430

(4) 1er trimestre 210 × (350/170) = 432


2e trimestre 216 × (350/220) = 344
3e trimestre 330 × (350/270) = 428
4e trimestre 476 × (350/320) = 521

1 725
(5) Gain ou perte sur situation monétaire nette, déterminé selon la première méthode, c’est-à-dire :
– écart d’indexation des actifs et passifs non monétaires :
(3 150 + 557 + 250) – (900 + 350 + 200) = 2 507
– écart d’indexation des capitaux propres
(avant résultat de l’exercice) (3 500 – 1 000) (2 500)
– écart d’indexation sur résultat (a) 118

Gain sur situation monétaire nette 125

(a) Détermination de l’écart d’indexation du résultat

Achats : 1 238 – 857 381 Produits (1 725 – 1 238) 493


Stocks : (250) – (200) (50) Perte d’indexation 118
Dotations : 430 – 150 280

611 611

(6) Ce résultat, dérivé du bilan retraité, correspond à la somme des trois éléments suivants :
– résultat avant retraitement 425
– perte d’indexation des produits et charges (118)
– gain sur la situation monétaire nette (voir (5) ci-avant) 125

432

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2.2 Seconde méthode


Selon cette méthode, les actifs et passifs non monétaires, les capitaux propres d’ouverture et les
produits et charges de l’exercice sont indexés selon les mêmes modalités que dans la première
méthode. Les capitaux propres totaux sont donc inchangés par rapport à cette première méthode (3932).
En revanche, l’écart entre ce montant et les capitaux propres d’ouverture indexés (3500), soit 432, est
réparti entre résultat et variation des capitaux propres selon les modalités suivantes :
(a) Détermination du gain (ou de la perte) sur situation monétaire nette
moyenne pondérée, qui doit être inscrit en résultat de l’exercice
– Situation monétaire moyenne pondérée 120
– Situation monétaire moyenne pondérée indexée = 120 × 350/250 = 168

Gain monétaire net 48


(b) Détermination du résultat :
– Résultat avant retraitement 425
– Perte d’indexation des produits et charges (118)
– Gain sur la situation monétaire moyenne pondérée 48

Résultat net de l’exercice après retraitement 355


(c) Ecart d’indexation à porter directement en capitaux propres :
– Ecart d’indexation des capitaux propres d’ouverture (idem première méthode) 2 500
– Ecart résiduel (432 – 355) 77

2 577

Les comptes retraités se présentent donc comme suit :


Bilan indexé fin N en monnaie locale
Actif Passif

Immobilisations Capital 1 000


Immobilisation 1 3 150 Ecart d’indexation [(c) ci-avant] 2 577
Immobilisation 2 557 Résultat [(b) ci-avant] 355

Stocks 250 Capitaux propres 3 932


Créances 165
Disponibilités 75 Dettes 265

4 197 4 197

Compte de résultat exercice N indexé en monnaie locale

Achats de biens et services 1 238 Produits 1 725


Variation de stocks (250) Gain sur situation monétaire nette
moyenne pondérée [(a) ci-avant] 48
Dotation aux amortissements 430
Résultat [(b) ci-avant] 355

1 773 1 773

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C. Retraitement des comptes


établis selon la convention du coût actuel
1. Caractéristiques des états financiers
établis selon la convention du coût actuel
3957 Plusieurs méthodes reposent sur la notion de coût actuel.
L’objectif de ces méthodes est de préserver la « substance physique » de l’entité, afin de
maintenir sa capacité future à générer des profits.
Ainsi, un bénéfice ne peut être constaté qu’après avoir apporté les corrections nécessaires
au maintien de la capacité d’exploitation de l’entité. Ces corrections reposent générale-
ment (voir no 3958) :
– sur l’utilisation du coût de remplacement comme critère de mesure des éléments
non monétaires de l’actif (essentiellement les immobilisations et les stocks) ;
Ce coût de remplacement est déterminé :
– soit à partir du coût d’acquisition actuel d’un bien semblable, neuf ou d’occasion, ou d’un
bien d’une capacité de production ou d’un potentiel de services équivalents ;
– soit à partir d’indices de prix spécifiques (et non d’indices de prix généraux comme dans le
cas de la méthode du coût historique indexé), si le bien n’a pas fait l’objet de transactions
récentes, ou s’il n’existe pas de tarifs ou de prix utilisables.
Ainsi, toute référence au principe des coûts historiques se trouve abandonnée.
– sur la comptabilisation des effets des variations de prix sur les amortissements et le
coût des ventes sur la base des prix spécifiques à l’entité.

2. Modalités de retraitement des comptes


établis selon la convention du coût actuel
3958 Le retraitement vise, comme lorsque les comptes sont établis selon la
convention du coût historique, à exprimer tous les éléments des états financiers dans
l’unité de mesure en vigueur à la date du bilan.
Compte tenu des caractéristiques des comptes établis selon la convention du coût actuel,
le retraitement doit être opéré comme suit (Règl. ANC 2020-01 art. 272-25) :
– les éléments non monétaires déjà exprimés dans l’unité de mesure en vigueur à la date
de clôture ne font l’objet d’aucun retraitement complémentaire ; dans le cas exceptionnel
où certains éléments non monétaires n’ont pas été retraités dans les comptes individuels,
ils doivent l’être dans les comptes consolidés (si l’impact est significatif), en appliquant les
mêmes principes que ceux énoncés aux no 3945 s. ;
– les éléments du compte de résultat, non exprimés dans l’unité de mesure qui a cours à
la date du bilan, doivent être retraités sur la base d’un indice général des prix (et non
maintenus à leur valeur actuelle à la date de l’enregistrement initial) ; le retraitement est
opéré selon les mêmes modalités que celles applicables aux entités qui présentent leurs
états financiers selon la convention du coût historique (voir no 3949 s.) ;
– le gain ou la perte sur la situation monétaire nette, déterminé de la même manière que
lorsque les états financiers sont établis sur la base de la convention du coût historique
(voir no 3952), est inclus dans le résultat net.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 267


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D. Fin de la période de forte inflation


3961 Le règlement ANC no 2020-01 n’apporte aucune précision sur les méthodes de
conversion applicables lorsqu’une économie cesse d’être à forte inflation.
Les principes de retraitement avant conversion applicables pendant la période de forte
inflation énoncés par le règlement ANC no 2020-01 étant largement inspirés de la norme
IAS 29, il est possible, à notre avis, de se référer aux dispositions de cette norme
applicables à la fin de cette période. Ainsi, selon IAS 29.38, les montants exprimés dans
l’unité de mesure ayant cours à la fin de la période précédente (c’est-à-dire les
montants exprimés en monnaie locale et retraités des effets de l’inflation comme indiqué
aux no 3940 s.) constituent les nouvelles valeurs comptables historiques pour les
besoins des comptes consolidés ultérieurs.
Exemple établi par nos soins :
Hypothèses
– Etats financiers établis selon la convention du coût historique
– Bien acquis au début de l’exercice N pour 1 000 ML (monnaie locale d’une économie à forte inflation)
– Amortissement linéaire sur 5 ans
– A la date de cessation de la période d’hyperinflation, fin N+2, le bien figure au bilan de l’entité pour
une valeur brute de 10 000 ML et un amortissement cumulé de 6 000 ML (montants exprimés dans
l’unité de mesure à la date du bilan et déterminés conformément aux dispositions exposées aux
no 3940 s.).
La nouvelle base comptable à compter de la fin de l’exercice N+2 et pour les exercices ultérieurs
sera donc de 10 000 ML et la dotation aux amortissements à constater au titre de chacun des
exercices N+3 et N+4 (jusqu’à amortissement complet) sera de 2 000 ML (soit 10 000 / 5).
Les comptes des exercices ultérieurs, établis à nouveau sur la base de la convention du
coût historique pour les mouvements intervenant après la fin de la période de forte
inflation, sont convertis conformément aux principes généraux applicables aux entités
autonomes (voir no 3834 s.).

268 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE IV

Opérations
de consolidation

Chapitre 8 Date(s) de clôture 4001

Chapitre 9 Mise en œuvre des méthodes


de consolidation 4201

Chapitre 10 Elimination des opérations réciproques 4501

Chapitre 11 Actions propres 4801

© Ed. Francis Lefebvre PwC 269


CHAPITRE 8

Date(s) de clôture

Plan du chapitre

Section I Durée et date de clôture de l’exercice 4010


Section II Date de clôture des comptes individuels à incorporer
dans les comptes consolidés 4020

© Ed. Francis Lefebvre PwC 271


DATE(S) DE CLOTURE

4001 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux dates de clôture

► La date de clôture des comptes consolidés est, en principe, la date de clôture


des comptes individuels de l’entité consolidante (no 4011). Par exception, et sous
réserve d’en justifier dans l’annexe, les groupes peuvent choisir une date de
clôture différente si cette date est retenue par la majorité des entités comprises
dans la consolidation pour leurs comptes sociaux (no 4012).

► La date de clôture des comptes individuels intégrés en consolidation est en


général identique à celle des comptes consolidés (no 4021). Lorsque toutefois
cette date est différente, le principe de permanence des méthodes exige que
soient identiques d’un exercice à l’autre la durée des périodes et les différences
entre les dates de clôture (no 4022).

► Si la date de clôture d’une entité consolidée est antérieure ou postérieure


de trois mois au plus à la date d’arrêté des comptes consolidés, les comptes
consolidés peuvent être établis soit à partir de comptes intérimaires à la date
de consolidation, soit à partir des comptes individuels retraités pour tenir
compte des opérations significatives survenues entre la date de clôture des
comptes individuels et la date de clôture des comptes consolidés (no 4024).

► Si la date de clôture d’une entité consolidée est antérieure ou postérieure


de plus de trois mois à la date d’arrêté des comptes consolidés, les comptes
consolidés doivent obligatoirement être établis à partir de comptes intérimaires
(no 4023).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux dates de clôture applicables par l’ensemble des groupes aux
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les spécificités
sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du secteur
bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les dates de
clôture, voir no 7410.

272 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DATE(S) DE CLOTURE
Durée et date de clôture de l’exercice

SECTION I

Durée et date de clôture


de l’exercice
4 0 1 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 111-6 (en partie) Dates de clôture Les comptes consolidés couvrent
une période de douze mois et sont établis à une date qui est généralement
la date de clôture des comptes de l’entité consolidante.
Lorsque la majorité des entités à consolider clôturent leur exercice à une date
autre que celle qui est adoptée par l’entité consolidante, la consolidation peut
être effectuée :
– soit à la date de clôture retenue par la majorité des entités consolidées
pour leurs comptes individuels ;
– soit à la date de clôture retenue par l’entité consolidante pour ses comptes
individuels.
Art. 282-1 (en partie) Information dans l’annexe – Principes généraux
Dans le cas où des entités consolidées ont une date de clôture différente de
celle retenue pour les comptes consolidés, cette situation est mentionnée et
justifiée dans l’annexe.

Principe

4011 1. Durée de l’exercice des comptes consolidés Selon le règlement ANC


no 2020-01 (art. 111-6), elle est normalement de douze mois.
2. Date de clôture des comptes consolidés Elle correspond généralement à la date de
clôture des comptes individuels de l’entité consolidante (Règl. ANC 2020-01 art. 111-6).

Exception

4012 1. Durée de l’exercice A notre avis, malgré la mention explicite de la durée de


douze mois par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 4011), la durée d’un exercice peut,
occasionnellement, être inférieure ou supérieure à douze mois.
Tel pourrait être le cas à l’occasion, par exemple :
– des premiers comptes consolidés établis par un groupe nouvellement créé ;
– d’un changement de date de clôture des comptes consolidés ;
– d’établissement de comptes consolidés intermédiaires.
En conformité avec cet avis, voir également les dispositions relatives à la durée de l’exercice
comptable social, Mémento Comptable no 7960.
Ainsi, il n’est pas possible de retenir, par exemple, un exercice de 12 mois débutant le 1er janvier N
pour l’établissement et la publication de premiers comptes consolidés si la société mère consolidante
(qui n’est pas une SA, voir précision ci-après) a un exercice social de 23 mois débutant le 1er février
N-1 pour se finir le 31 décembre N. Ses premiers comptes consolidés doivent alors couvrir la période
allant du 1er février N-1 au 31 décembre N afin de prendre en compte toutes les opérations depuis sa

© Ed. Francis Lefebvre PwC 273


DATE(S) DE CLOTURE
Date de clôture des comptes individuels à incorporer dans les comptes consolidés

constitution et celles des entités consolidées depuis leur prise de contrôle (en ce sens, Bull. CNCC
no 160, décembre 2010, EC 2009-22, p 713 s.).
2. Date de clôture Sous réserve d’en justifier dans l’annexe, les comptes consolidés
peuvent être établis à une date différente de celle des comptes individuels de l’entité
consolidante, si cette date est retenue par la majorité des entités comprises dans la
consolidation pour leurs comptes sociaux (C. com. art. L 233-25, al. 1).
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 111-6 et 282-1) reprend cette disposition du Code de
commerce et précise que, lorsque la majorité des entités à consolider clôturent leur
exercice à une date autre que celle qui est adoptée par l’entité consolidante, la date de
clôture des comptes consolidés correspond :
– soit à la date de clôture retenue par la majorité des entités consolidées pour leurs
comptes individuels ;
– soit à la date de clôture retenue par l’entité consolidante pour ses comptes individuels.
Toutefois, les SA sont limitées dans leur possibilité de décaler la date de clôture des comptes
consolidés par rapport à celle des comptes annuels de l’entité consolidante. En effet, ayant l’obligation
de faire approuver au moins une fois par an leurs comptes consolidés en même temps que leurs
comptes annuels (voir no 9220), les entités consolidantes constituées en SA doivent s’assurer que
les dates de clôture permettent d’approuver concomitamment les deux jeux de comptes lors d’une
assemblée générale intervenant dans les 6 mois suivant la clôture des comptes annuels.
Les SAS n’ayant pas l’obligation de faire approuver leurs comptes consolidés (voir no 9220), cette
limitation ne leur est, en revanche, pas applicable (Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-72,
p. 549 s.).

SECTION II

Date de clôture des comptes


individuels à incorporer
dans les comptes consolidés
4 0 2 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 111-6 (en partie) Dates de clôture […] la consolidation des entités qui
ne clôturent pas à la date retenue pour les comptes consolidés est effectuée
sur la base de comptes intérimaires.
Toutefois, si la date de clôture de l’exercice d’entités comprises dans la
consolidation n’est pas antérieure ou postérieure de plus de trois mois à la
date de clôture de l’exercice de consolidation, il n’est pas nécessaire d’établir
ces comptes intérimaires, à condition de prendre en compte les opérations
significatives survenues entre les deux dates.

Principe

4021 En général, les comptes individuels à incorporer dans les comptes consolidés
sont établis à la date de clôture des comptes consolidés et couvrent la même période de
douze mois (voir no 4011).

274 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DATE(S) DE CLOTURE
Date de clôture des comptes individuels à incorporer dans les comptes consolidés

Exception

4022 Si la date de clôture des comptes individuels d’une entité comprise dans le
périmètre de consolidation est antérieure ou postérieure à la date de clôture des comptes
consolidés (voir no 4012 sur cette possibilité), le décalage de dates de clôture doit être
traité différemment selon qu’il est :
– de plus de trois mois, voir no 4023 ; ou
– de trois mois au plus, voir no 4024.
Dans tous les cas, le principe de permanence des méthodes exige que la durée des
périodes et les différences dans les dates de clôture soient identiques d’un exercice à
l’autre.

4023 Date de clôture antérieure ou postérieure de plus de trois mois Lorsque


la date de clôture d’une entité comprise dans le périmètre de consolidation est antérieure
ou postérieure de plus de trois mois à la date de clôture des comptes consolidés, l’établis-
sement de comptes intérimaires à la date de clôture des comptes consolidés est
obligatoire (C. com. art. L 233-25 et Règl. ANC 2020-01 art. 111-6).
Les comptes intérimaires sont contrôlés par un commissaire aux comptes ou, à défaut,
par un professionnel chargé du contrôle des comptes (C. com. art. L 233-25).
Si l’impossibilité d’établir des comptes intérimaires entraîne l’exclusion de l’entité du
périmètre de consolidation, l’information requise par le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-5)
à cet effet doit être fournie en annexe (voir no 7450).
A notre avis, afin d’éviter les abus d’une exclusion du périmètre de consolidation, cette
situation ne devrait se rencontrer que dans des cas exceptionnels tels que, par exemple, la
première consolidation d’une filiale acquise à une date proche de la clôture.

4024 Date de clôture antérieure ou postérieure de trois mois au plus Lorsque


la date de clôture d’une entité comprise dans le périmètre de consolidation est antérieure
ou postérieure de trois mois au plus à la date de clôture des comptes consolidés, ceux-ci
peuvent alors être établis à partir (C. com. art. L 233-25 et Règl. ANC 2020-01 art. 111-6) :
– soit de comptes intérimaires établis à la date de consolidation, voir no 4023 ;
– soit à partir des comptes individuels retraités pour tenir compte des opérations
significatives survenues entre la date de clôture des comptes individuels de l’entité
concernée et la date de clôture des comptes consolidés.
Aucune justification n’est requise lorsque l’entité consolidante opte pour la seconde solution.
Remarque La troisième possibilité ouverte aux Etats membres par l’article 24-8 de la directive
comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (reprenant la 7e directive du 13-6-1983, art. 27-2) qui
consiste à utiliser les comptes individuels tels qu’arrêtés, avec mention dans l’annexe des événements
postérieurs à la date d’arrêté des comptes qui pourraient affecter la situation financière ou le résultat
consolidés de manière significative n’a été reprise ni dans le Code de commerce ni dans le règlement
ANC no 2020-01. Par conséquent, elle n’est pas applicable.

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CHAPITRE 9

Mise en œuvre
des méthodes
de consolidation

Plan du chapitre

Section I Présentation des méthodes de consolidation 4211


I. Intégration globale 4217
A. Entités à intégrer globalement 4220
B. Modalités de l’intégration globale 4223
C. Exemple d’intégration globale 4236
II. Intégration proportionnelle 4241
A. Entités à intégrer proportionnellement 4244
B. Modalités de l’intégration proportionnelle 4247
C. Exemple d’intégration proportionnelle 4255
D. Cas particulier des entités contrôlées conjointement
et détenues par plusieurs entités consolidées 4256
III. Mise en équivalence 4260
A. Entités à mettre en équivalence 4263
B. Modalités de la mise en équivalence 4266
C. Exemple de mise en équivalence 4274
Section II Techniques de consolidation : consolidation directe
ou consolidation par paliers 4284
I. Principe général : neutralité de la technique utilisée
sur les comptes consolidés 4289
II. Exception observée : entités mises en équivalence 4294
Section III Détermination du pourcentage d’intérêts 4305
I. Notion de pourcentage d’intérêts 4305
II. Principes généraux de détermination du pourcentage d’intérêts 4310
A. Nature des titres à prendre en compte 4313
B. Modalités pratiques de calcul 4316

© Ed. Francis Lefebvre PwC 277


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION

4201 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à la mise en œuvre


des méthodes de consolidation

► Le règlement ANC no 2020-01 définit les modalités de mise en œuvre des


trois méthodes de consolidation :
– l’intégration globale pour les entités sur lesquelles le groupe exerce un
contrôle exclusif (no 4220 s.) ;
– l’intégration proportionnelle pour les entités sur lesquelles le groupe exerce
un contrôle conjoint (no 4244 s.) ;
– la mise en équivalence pour les entités sur lesquelles le groupe exerce une
influence notable (no 4263 s.).

► La répartition des capitaux propres et des résultats entre la part de l’entité


consolidante et celle des associés ou actionnaires minoritaires doit être opérée
en fonction du pourcentage d’intérêts (no 4227 s.), sauf dans certains cas
particuliers comme la détention d’actions en usufruit (no 4227-1) ou la détention
par les tiers d’actions privilégiées à dividendes cumulatifs (no 4227-2).

► Les intérêts minoritaires négatifs dans une entité intégrée globalement,


déterminés obligatoirement selon la technique de la consolidation par paliers,
doivent être imputés au groupe, sauf si les associés ou actionnaires minoritaires
de cette entité ont l’obligation formelle de combler ces pertes (no 4228 s.).

► L’entité consolidante doit cesser de prendre en compte ses quotes-parts de


pertes dans des entités mises en équivalence, dès lors que ces pertes
dépassent la valeur comptable des titres, sauf si elle s’est engagée à combler
sa quote-part de perte ou si elle n’a pas l’intention de se désengager financière-
ment (no 4271).

► La consolidation des comptes des entités comprises dans le périmètre de


consolidation peut être réalisée soit directement, soit par paliers. Toutefois,
quelle que soit la technique utilisée, les capitaux propres consolidés, les écarts
d’acquisition et d’évaluation, les titres mis en équivalence, les intérêts
minoritaires et le résultat déterminés doivent être identiques à ceux qui seraient
obtenus si la consolidation était réalisée par paliers. En conséquence, la consoli-
dation des entités intégrées proportionnellement ou mises en équivalence doit
être effectuée sur la base de la fraction représentative du pourcentage de
participation de l’entité détentrice des titres avec calcul, le cas échéant,
d’intérêts minoritaires indirects (no 4289).

► Le Code de commerce offre cependant la possibilité d’évaluer les titres mis


en équivalence sur la base de la quote-part d’intérêts de l’entité consolidante,
sans comptabilisation d’intérêts minoritaires indirects (no 4294).

278 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à la mise en œuvre des méthodes de consolidation applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les méthodes
de consolidation, voir no 7445 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 279


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

SECTION I

Présentation des méthodes


de consolidation
4 2 1 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 221-1 Dispositions générales Les méthodes de consolidation sont les
suivantes :
– pour les entités sous contrôle exclusif, l’intégration globale ;
– pour les entités sous contrôle conjoint, l’intégration proportionnelle ;
– pour les entités sous influence notable, la mise en équivalence.

4212 Les comptes consolidés regroupent les comptes de l’entité consolidante et ceux
des autres entités consolidées selon la méthode de consolidation appropriée (intégration
globale ou proportionnelle ou mise en équivalence).
Certains aménagements sont éventuellement apportés aux comptes individuels des entités
consolidées. Ces opérations, appelées « retraitements », sont détaillées dans le Titre III
« Méthodes comptables du groupe » de cet ouvrage et concernent notamment :
– les retraitements des comptes individuels (voir no 3301 s.) ;
– les retraitements relatifs aux impôts différés (voir no 3601 s.) ; et
– la conversion à la monnaie de consolidation des états financiers libellés en monnaie
étrangère (voir no 3801 s.).
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 221-2, 221-3 et 221-4) rappelle les dispositions du Code
de commerce (art. R 233-3) relatives aux modalités de mise en œuvre des trois méthodes
de consolidation :
– intégration globale (voir no 4220 s.) ;
– intégration proportionnelle (voir no 4244 s.) ;
– mise en équivalence (voir no 4263 s.).
Pour la mise en œuvre de ces méthodes de consolidation :
– lors de l’entrée d’une entité dans le périmètre de consolidation, comptabilisée selon la méthode
générale de la comptabilité d’acquisition, voir no 5001 s. ;
– lors de l’entrée d’une entité dans le périmètre de consolidation, comptabilisée selon la méthode
optionnelle applicable aux regroupements entre entités sous contrôle commun, voir no 5401 s. ;
– en cas de variation du pourcentage d’intérêts dans une entité déjà consolidée, voir no 6001 s.

I. Intégration globale
4 2 1 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 221-2 Intégration globale L’intégration globale consiste à :
– intégrer dans les comptes de l’entité consolidante les éléments des
comptes des entités consolidées, après retraitements éventuels ;
– répartir les capitaux propres et le résultat entre les intérêts de l’entité consolidante
et les intérêts des autres actionnaires ou associés dits « intérêts minoritaires » ;

280 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

– éliminer les opérations et comptes entre l’entité intégrée globalement et


les autres entités comprises dans le périmètre de consolidation.
Art. 252-1 Intérêts minoritaires débiteurs Lorsque, à la suite de pertes, la part
revenant aux intérêts minoritaires d’une entité consolidée par intégration globale
devient négative, l’excédent ainsi que les pertes ultérieures imputables aux
intérêts minoritaires sont déduits des intérêts majoritaires, sauf si les associés ou
actionnaires minoritaires ont l’obligation formelle de combler ces pertes.
Si, ultérieurement, l’entité consolidée réalise des bénéfices, les intérêts
majoritaires sont alors crédités de la totalité des profits jusqu’à ce que la
partie qu’ils avaient assumée des pertes imputables aux intérêts minoritaires
ait été totalement éliminée.

A. Entités à intégrer globalement


4220 Les comptes des entreprises placées sous le contrôle exclusif de la société
consolidante sont consolidés par intégration globale (C. com. art. L 233-18 et Règl. ANC
2020-01 art. 221-1), même lorsque ces entités présentent une structure de comptes très
différente de celle des autres entités consolidées (voir no 2087).
Pour la définition du contrôle exclusif, voir no 2019 s.

B. Modalités de l’intégration globale


4223 Les opérations suivantes doivent être réalisées pour intégrer globalement les
comptes d’une entité :
– cumul des comptes retraités aux méthodes comptables du groupe (aussi, les comptes
des entités étrangères auront été, le cas échéant, préalablement convertis dans la monnaie
de consolidation) ;
– élimination des comptes et opérations réciproques ;
– répartition des capitaux propres et du résultat entre les intérêts de l’entité consolidante
et les intérêts des autres actionnaires ou associés de l’entité consolidée (appelés « intérêts
minoritaires ») ; et
– élimination des titres de participation dans l’entité intégrée globalement.

1. Cumul des comptes


4224 Dans l’intégration globale :
– le bilan consolidé reprend (ligne à ligne et pour leur montant total) les éléments actifs et
passifs constitutifs des capitaux propres de l’entité consolidée, retraités aux méthodes
comptables du groupe (C. com. art. R 233-3 et Règl. ANC 2020-01 art. 221-2) ;
– le compte de résultat consolidé reprend (ligne à ligne et pour leur montant total) les
éléments constitutifs du résultat de l’entité consolidée (C. com. art. R 233-4), retraités aux
méthodes comptables du groupe (Règl. ANC 2020-01 art. 221-2).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 281


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

Ce principe s’applique également lorsque l’entité consolidée est détenue en usufruit uniquement et
pas en pleine propriété, dès lors que les actions en usufruit permettent à leur détenteur d’exercer un
contrôle exclusif sur cette entité (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-81, p. 85 s. et no 140,
décembre 2005, EC 2005-65, p. 715 s.).
D’autres précisions ont été apportées par le bulletin CNCC précité concernant notamment
l’obligation pour l’usufruitier de consolider les titres détenus en usufruit lorsque ceux-ci
confèrent le contrôle de l’entité dont les titres sont démembrés (voir no 2023-2 et 2536), le
mode de répartition des capitaux propres (voir no 4227-1) et le calcul de l’écart d’acquisition
(voir no 5166-1).

2. Elimination des comptes et opérations réciproques


4225 Les comptes et opérations réciproques entre l’entité intégrée globalement et les
autres entités consolidées doivent être éliminés (Règl. ANC 2020-01 art. 221-2).
Pour les modalités d’élimination des comptes et opérations réciproques entre entités consoli-
dées, voir no 4501 s.

3. Répartition des capitaux propres


et du résultat de l’entité intégrée globalement
Objet de la répartition

4226 L’intégration des éléments d’actif et de passif ainsi que celle des produits et
charges des entités intégrées globalement est réalisée à 100 %, même lorsque l’entité
consolidante ne détient pas la totalité du capital de sa filiale. Il est donc nécessaire (Règl.
ANC 2020-01 art. 221-2) de répartir les capitaux propres et le résultat qui résultent de cette
intégration entre :
– les intérêts de l’entité consolidante ; et
– les intérêts des autres actionnaires ou associés, appelés « intérêts minoritaires », qui
doivent être présentés séparément (voir no 4233).

Critères de répartition

4227 Principe général La répartition des capitaux propres et du résultat d’une


entité intégrée globalement est opérée sur la base du pourcentage d’intérêts de l’entité
consolidante dans cette entité.
Pour la détermination du pourcentage d’intérêts, voir no 4305 s.

4 2 2 7 - 1 Cas particulier des entités dont les titres sont détenus en


usufruit Les droits au résultat d’une entité dont les titres sont démembrés sont définis
par les statuts ou par contrat. La règle générale est que les dividendes portant sur le
résultat de l’exercice reviennent à l’usufruitier alors que les sommes distribuées sur les
réserves sont attribuées au nu-propriétaire (C. com. art. L 225-110 al. 1). Cette règle
générale comporte toutefois des exceptions et l’analyse des statuts ou contrats est donc
indispensable pour déterminer les modalités de répartition des résultats entre usufruitier
(groupe) et nu-propriétaire (minoritaires).
Sur l’obligation pour l’usufruitier : de consolider, voir no 2023-2 et 2536 ; de procéder au cumul
des comptes, voir no 4224 ; et de calculer l’écart d’acquisition portant sur des titres détenus
en usufruit, voir no 5166-1.

282 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

Il convient, en conséquence, de distinguer deux cas (Bull. CNCC no 117, mars 2000,
EC 99-81, p. 85 s. et no 140, décembre 2005, EC 2005-65, p. 715 s.) :
a. les accords prévoient que le résultat revient en totalité à l’usufruitier, indépendam-
ment de toute politique de distribution de dividendes : le résultat consolidé part du groupe
intègre alors la totalité des résultats attachés aux titres en usufruit ;
b. les accords prévoient que seuls les résultats distribués reviennent à l’usufruitier :
ne figurent alors en résultat consolidé part du groupe que les résultats dont il est probable
que l’assemblée décidera la distribution.
L’usufruitier peut alors, pour déterminer sa quote-part de résultat, se baser sur la politique
habituelle de distribution de l’entité qu’il contrôle.
Pour le cas particulier de la répartition des capitaux propres à la date de première consolidation, voir
no 5166-1.

4227-2 Cas particulier des actions à dividendes privilégiés cumulatifs A notre


avis, lorsque l’entité consolidée a émis des actions de préférence donnant droit à
dividendes privilégiés cumulatifs qui sont détenues en dehors du groupe, la société
consolidante comptabilise la part lui revenant dans les capitaux propres de sa filiale après
déduction des dividendes privilégiés, que leur distribution soit ou non décidée.
Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
La société mère détient 80 % du capital d’une société, les actionnaires minoritaires possédant des
actions privilégiées leur donnant droit à un dividende double. Cette société a réalisé un bénéfice de
100 en N, dont 60 ont été mis en réserves de l’exercice N+1.
2. Répartition des résultats et des réserves
a. Calcul des pourcentages de répartition :
– société mère (1) : 80/120 = 2/3
– minoritaires (1) : 20 + 20 = 40/120 = 1/3

Total à répartir 120


(1) Compte tenu de leur détention dans le capital et des actions privilégiées donnant droit à un dividende
double, la quote-part de la société mère dans le résultat devrait être de 80 % × 100 = 80 et celle des
actionnaires minoritaires devrait s’élever à 20 % × 100 × 2 = 40, soit un montant total de 120.

b. Répartition du résultat N :
– société mère : 100 × 2/3 = 66,67
– minoritaires : 100 × 1/3 = 33,33

c. Répartition des réserves en N+1 :


– société mère : 60 × 2/3 = 40
– minoritaires : 60 × 1/3 = 20

4228 Cas particulier des intérêts minoritaires négatifs Lorsque, à la suite de


pertes, la part revenant aux intérêts minoritaires dans les capitaux propres d’une entité
consolidée par intégration globale devient négative, l’excédent ainsi que les pertes ultérieures
imputables aux intérêts minoritaires sont déduits des intérêts majoritaires, sauf si les associés
ou actionnaires minoritaires ont l’obligation formelle de combler ces pertes. Si, ultérieurement,
l’entité consolidée réalise des bénéfices, les intérêts majoritaires sont alors crédités de tous
ces profits jusqu’à ce que la partie qu’ils avaient assumée des pertes imputables aux intérêts
minoritaires ait été totalement éliminée (Règl. ANC 2020-01 art. 252-1).

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

4 2 2 8 - 1 Modalités de répartition des intérêts minoritaires négatifs en cas de


détention indirecte par l’entité consolidante Lorsque l’entité intégrée est détenue
par une autre entité consolidée et non par l’entreprise mère elle-même, les intérêts
minoritaires négatifs à imputer au groupe établissant les comptes consolidés doivent
être calculés selon la méthode de la consolidation par paliers plutôt que selon la méthode
de la consolidation directe (Règl. ANC 2020-01 art. 222-1 et Bull. CNCC no 112, décembre
1998, EC 96-68, p. 608 s.).
Ce principe est d’ailleurs conforme à la règle générale énoncée par le règlement ANC
no 2020-01 selon laquelle, quelle que soit la méthode de consolidation utilisée (par paliers ou
directe), les intérêts minoritaires et les réserves groupes (notamment) doivent être les mêmes
que si le groupe avait utilisé la méthode de consolidation par paliers (voir no 4289).
Ainsi, en pratique, il convient de procéder comme suit (Bull. CNCC précité) :
– détermination des capitaux propres retraités de la sous-filiale dont les capitaux propres
sont négatifs et affectation de ces capitaux propres négatifs en totalité à la filiale détentrice
des titres de la sous-filiale (sauf engagement des minoritaires à prendre en charge tout ou
partie des pertes de la sous-filiale) ; ainsi, les comptes « consolidés » de la filiale détentrice
des titres ne font pas apparaître d’intérêts minoritaires au titre de la sous-filiale ;
– puis répartition des capitaux propres retraités de la filiale détentrice des titres (lesquels
incluent la totalité des pertes de la sous-filiale) entre les intérêts de l’entité consolidante
et ceux des minoritaires de la filiale.
Si les capitaux propres retraités de la filiale détentrice des titres sont eux-mêmes négatifs
après prise en charge de la totalité des pertes de la sous-filiale, la part des minoritaires de la
filiale dans ces capitaux propres est prise en charge par le groupe.
Cette démarche peut être utilisée au niveau de chaque palier, autant de fois que nécessaire.
Exemple établi par nos soins
1. Hypothèses
Soit une entité M qui détient 800 titres sur 1 000 (80 %) pour un montant de 800 de la société F, dont
les capitaux propres sont de 2 000.
F détient 900 titres sur 1 000 (90 %) pour un montant de 900 de la société SF, dont les capitaux
propres sont de (400).
Par mesure de simplification, il est considéré que F et SF n’ont pas de résultat.
2. Détermination des réserves groupe et minoritaires dans les comptes consolidés de M
a. Consolidation de SF dans F

Total F Hors groupe

Capitaux propres de SF (400)

Répartition des capitaux propres de SF (360)


entre F (90 %) et les minoritaires (10 %) (40)

Elimination des titres SF chez F (900)

Réserves consolidées de SF (1260)

Prise en charge par F des intérêts (40)


minoritaires débiteurs de SF 40

Capitaux propres individuels de F 2 000

Capitaux propres consolidés de F 700

284 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

b. Consolidation de F dans M

Total M Hors groupe

Capitaux propres consolidés de F 700

Répartition des capitaux propres de F entre 560


le groupe (80 %) et les minoritaires (20 %) 140

Elimination des titres F (800)

Réserves retraitées de F (240) 140

4. Elimination des titres de participation


Principe d’élimination

4229 Dans l’intégration globale, le bilan consolidé reprend les éléments du patrimoine
de l’entité consolidante, à l’exception des titres de l’entité intégrée globalement, à la valeur
comptable desquels est substitué l’ensemble des éléments actifs et passifs constitutifs
des capitaux propres de cette entité, déterminés d’après les règles de consolidation
(C. com. art. R 233-3).

Modalités d’application

4 2 3 0 Nature des titres à éliminer Les titres à éliminer sont ceux qui sont pris en
compte pour la détermination du pourcentage d’intérêts (voir no 4313).

4231 Montant des titres à éliminer Il correspond au coût d’acquisition des titres,
tel que déterminé lors de l’entrée de l’entité sous contrôle exclusif dans le périmètre de
consolidation (voir no 5040 s.) ou lors de l’enregistrement dans les comptes consolidés de
l’acquisition complémentaire de titres auprès de tiers hors groupe (voir no 6025 s.).
Compte tenu des précisions apportées par le règlement ANC no 2020-01 en matière de
détermination du coût d’acquisition, s’agissant notamment de la comptabilisation du prix
d’acquisition à la valeur vénale et de l’incorporation obligatoire des frais directs d’acquisition
pour leur montant net d’impôt (voir no 5040 s. et 5622 s.), le montant des titres à éliminer dans
les comptes consolidés peut être différent du coût d’acquisition des titres de participation tel
qu’il figure dans les comptes individuels de la (ou des) société(s) détentrice(s).

4232 Contrepartie de l’élimination des titres Le coût d’acquisition des titres de


participation dans une entreprise consolidée par intégration globale doit être éliminé du
bilan consolidé (C. com. art. R 233-3). Ainsi :
– la part du groupe dans ce coût d’acquisition est imputée sur la part du groupe dans les
capitaux propres de l’entité intégrée globalement ;
La part du groupe dans le coût d’acquisition des titres est obtenue en appliquant à ce coût
d’acquisition le pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante dans l’entité détentrice des
titres.
– la part des intérêts minoritaires dans ce même coût d’acquisition est imputée sur leur
part dans les capitaux propres de l’entité intégrée globalement.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 285


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

5. Présentation des intérêts minoritaires


dans une rubrique distincte
du bilan et du compte de résultat consolidés
4233 Dans l’intégration globale, les intérêts dans les capitaux propres et le résultat net
des entités intégrées globalement revenant aux associés ou actionnaires autres que
l’entité consolidante doivent être présentés dans des rubriques distinctes, respecti-
vement :
– au passif du bilan consolidé, en dehors des capitaux propres groupe et des dettes
(C. com. art. R 233-11 et Règl. ANC 2020-01 art. 281-1) ;
– et après le résultat net total dans le compte de résultat consolidé (C. com. art. R 233-12
et Règl. ANC 2020-01 art. 281-2 et 281-3).

C. Exemple d’intégration globale


4236 Exemple établi par nos soins Par mesure de simplification, nous supposons
ici que les comptes individuels des entités consolidées ne doivent faire l’objet d’aucun
retraitement préalable.
1. Hypothèses
Soit le groupe constitué par la société mère M et la société F, dont elle a souscrit à 70 % du capital
initial et qu’elle intègre globalement.
M a accordé un prêt à F de 100 en fin d’exercice.
Bilan M Bilan F

Titres F Capital 1 000 Actifs 2 000 Capital 500


(500 × 70 %) 350
Prêt 100 Réserves 800 Réserves 400
Autres actifs 5 050 Résultat 100 Résultat 200

Capitaux 1 900 Capitaux 1 100


propres propres
Dettes 3 600 Emprunt 100
Dettes 800

5 500 5 500 2 000 2 000

2. Intégration globale des bilans


Il est procédé dans le tableau ci-après :
– au cumul de l’ensemble des éléments actifs et passifs de M et de F,
– à l’élimination des comptes réciproques,
– et à la répartition des réserves et du résultat de F entre part du groupe et part des tiers.

286 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

Bilans cumulés Part Sté mère Part tiers

Titres F (500 × 70 %) 350 Capital M 1 000


Prêt (100 – 100) Capital F (70 %) 350 150
Autres actifs M + F 7 050 Réserves M 800
Réserves F (70 %) 280 120
Résultat M 100
Résultat F (70 %) 140 60

2 670 330


¯

¯
Capitaux propres 3 000
Emprunt (100 – 100)
Dettes M + F 4 400

7 400 7 400

Il est ensuite procédé à l’élimination du coût d’acquisition des titres de participation F (350) par la
quote-part du groupe dans les capitaux propres de F.
Il en résulte le bilan consolidé suivant après individualisation des capitaux propres consolidés de 2 320
(2 670 – 350) et des intérêts minoritaires de 330.
Bilan consolidé (intégration globale)

Actifs 7 050 Capitaux propres 2 320


(Part du groupe)
Capital (M) 1 000
Réserves consolidées 1 080
(M + 70 % F) (1)
Résultat consolidé 240
(M + 70 % F) (1)
Intérêts minoritaires 330
Dettes 4 400

7 050 7 050
(1) Ces deux rubriques sont présentées, selon le modèle de bilan consolidé du règlement ANC
no 2020-01 (art. 281-1), dans une seule rubrique « Réserves et résultat consolidés ». Cette rubrique
doit toutefois être décomposée dans le tableau de variation des capitaux propres – part du groupe,
qui fait partie intégrante de l’annexe.

3. Intégration globale des comptes de résultat


Il est procédé au cumul des comptes de résultat :
Compte de résultat M Compte de résultat F

Charges 500 Produits 600 Charges 700 Produits 900


Résultat 100 Résultat 200

600 600 900 900

Comptes de résultat cumulés

Charges M + F 1 200 Produits M + F 1 500


Résultat M + F 300

1 500 1 500

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

Le résultat global ainsi obtenu est ventilé entre :


– les intérêts de l’entité consolidante qui constituent le résultat consolidé tel qu’il figure au bilan consolidé ;
– les intérêts des autres associés qui sont inclus dans la rubrique « Intérêts minoritaires ».

Compte de résultat consolidé


(intégration globale)

Produits 1 500
Charges (1 200)
Résultat net de l’ensemble consolidé 300
Intérêts minoritaires 60 (1)
Résultat net (Part du groupe) 240

(1) 200 × 30 % = 60.

II. Intégration proportionnelle

4 2 4 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 221-3 Intégration proportionnelle L’intégration proportionnelle consiste à :
– intégrer dans les comptes de l’entité consolidante la fraction représentative
de ses intérêts dans les éléments des comptes de l’entité consolidée, après
retraitements éventuels ; aucun intérêt minoritaire n’est donc constaté ;
– éliminer les opérations et comptes entre l’entité intégrée proportionnelle-
ment et les autres entités comprises dans le périmètre de consolidation.
Art. 261-1 (en partie) Principes généraux La différence essentielle avec
l’intégration globale consiste en ce que l’intégration dans les comptes de
l’entité consolidante des éléments constituant le patrimoine et le résultat de
l’entité sous contrôle conjoint ne s’effectue qu’au prorata de la fraction
représentative de la participation de l’entité détentrice des titres sans
constatation d’intérêts minoritaires directs.

A. Entités à intégrer proportionnellement


4244 Les comptes des entités contrôlées conjointement avec d’autres actionnaires
ou associés par l’entité consolidante sont consolidés par intégration proportionnelle
(C. com. art. L 233-18 et Règl. ANC 2020-01 art. 221-1), même lorsque ces entités
présentent une structure de comptes très différente de celle des autres entités consoli-
dées (voir no 2094).
Pour la définition du contrôle conjoint, voir no 2042 s.

288 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

B. Modalités de l’intégration proportionnelle


4247 Les opérations suivantes doivent être réalisées pour intégrer proportionnelle-
ment les comptes d’une entité :
– cumul des comptes retraités aux méthodes comptables du groupe (aussi, les comptes
des entités étrangères auront été, le cas échéant, préalablement convertis dans la monnaie
de consolidation) ;
– élimination des comptes et opérations réciproques ;
– répartition des capitaux propres et du résultat net entre intérêts de l’entité consolidante
et intérêts minoritaires, en cas de détention indirecte par l’entité consolidante ;
– élimination des titres de participation de l’entité intégrée proportionnellement.

1. Cumul des comptes


4248 Dans l’intégration proportionnelle :
– le bilan consolidé reprend (ligne à ligne) la fraction représentative des intérêts de l’entité
(ou des entités) détentrice(s) des titres dans les éléments actifs et passifs constitutifs des
capitaux propres de l’entité consolidée (C. com. art. R 233-3 et Règl. ANC 2020-01
art. 261-1), retraités aux méthodes comptables du groupe, sans apparition d’intérêts
minoritaires directs (Règl. ANC 2020-01 art. 221-3) ;
En conséquence, l’utilisation de la méthode de consolidation directe aboutit à un bilan
identique à celui qui aurait résulté de la mise en œuvre d’une consolidation par paliers.
– le compte de résultat consolidé reprend (ligne à ligne) la fraction représentative des
intérêts de l’entité (ou des entités) détentrice(s) des titres dans les éléments constitutifs
du résultat de l’entité consolidée (C. com. art. R 233-4 et Règl. ANC 2020-01 art. 261-1),
retraités aux méthodes comptables du groupe (Règl. ANC 2020-01 art. 221-3).
Remarque La « fraction représentative des intérêts » d’une entité détentrice des titres correspond à
son pourcentage de participation dans cette entité, déterminé comme indiqué au no 4317.
Pour le cas particulier d’une entité contrôlée conjointement par le groupe et détenue directement ou
indirectement par plusieurs entités consolidées, voir no 4256 s.

2. Elimination des comptes et opérations réciproques


4249 Les comptes et opérations réciproques entre l’entité intégrée proportionnelle-
ment et les autres entités consolidées doivent être éliminés (C. com. art. R 233-8 1o et 2o
et Règl. ANC 2020-01 art. 221-3).
Pour les modalités d’élimination des comptes et opérations réciproques entre entités consoli-
dées, voir no 4501 s.

3. Répartition des capitaux propres


et du résultat net
4250 L’intégration des comptes d’une entité intégrée proportionnellement étant
opérée sur la base du pourcentage de participation de l’entité (ou des entités) détentrice(s)
des titres, les intérêts minoritaires directs dans cette entité (c’est-à-dire les intérêts de
ses associés ou actionnaires directs qui ne font pas partie du groupe) n’apparaissent pas
au bilan et au compte de résultat consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 261-1).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 289


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

En revanche, lorsque le pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante dans les entités


détentrices des titres de l’entité intégrée proportionnellement est inférieur à 100 %, des
intérêts minoritaires indirects sont, de fait, intégrés dans le bilan et le compte de résultat
consolidés. Il est donc nécessaire (Règl. ANC 2020-01 art. 221-2 et 261-1) de répartir les
capitaux propres et le résultat qui résultent de cette intégration entre :
– les intérêts de l’entité consolidante ;
Ceux-ci sont égaux aux capitaux propres intégrés multipliés par le pourcentage d’intérêts de
l’entité consolidante dans l’entité détentrice des titres intégrés proportionnellement.
Pour la détermination du pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante, voir no 4305 s.
– et les intérêts des autres actionnaires ou associés, appelés « intérêts minoritaires », qui
doivent être présentés séparément, comme dans le cas de l’intégration globale (voir no 4233).

4. Elimination des titres de participation


Principe d’élimination

4251 Au bilan consolidé, est substituée à la valeur comptable des titres de l’entité intégrée
proportionnellement la fraction représentative des intérêts de la société ou des sociétés
détentrices dans les éléments actifs et passifs constitutifs des capitaux propres de cette
entité, déterminés d’après les règles de consolidation (Règl. ANC 2020-01 art. 261-1).

Modalités d’application

4252 Elles sont similaires à celles mises en œuvre dans le cas d’une intégration
globale (voir no 4230 s.).

C. Exemple d’intégration proportionnelle


4255 Exemple établi par nos soins Par mesure de simplification, nous supposons
ici que les comptes individuels des entités consolidées ne doivent faire l’objet d’aucun
retraitement préalable.
1. Hypothèses
Soit la société mère M et la société C dont elle a souscrit à 30 % du capital qu’elle intègre proportion-
nellement. Aucune opération n’a été réalisée au cours de l’exercice entre M et C.
Bilan Société mère M Bilan Société C

Titres C Capital 1 000 Actifs 3 100 Capital 1 000


(1 000 × 30 %) 300
Autres actifs 3 000 Réserves 800 Réserves 200
Résultat 100 Résultat 200

Capitaux 1 900 Capitaux 1 400


propres propres
Dettes 1 400 Dettes 1 700

3 300 3 300 3 100 3 100

290 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Présentation des méthodes de consolidation

2. Intégration proportionnelle des bilans


Il est procédé dans le tableau ci-après :
– au cumul des éléments actifs et passifs de l’entité consolidante et de la fraction représentative des
intérêts de l’entité détentrice des titres (société mère dans ce cas), soit 30 %, dans les éléments
actifs et passifs de l’entité intégrée proportionnellement ;

Bilans cumulés

Titres C (1 000 × 30 %) 300 Capital M 1 000


Autres actifs M 3 000 % M dans capital C (1 000 × 30 %) 300
% M dans actifs C (3 100 × 30 %) 930 Réserves M 800
% M dans réserves C (200 × 30 %) 60
Résultat M 100
% M dans résultat C (200 × 30 %) 60

Capitaux propres 2 320


Dettes M 1 400
% M dans dettes C (1 700 × 30 %) 510

4 230 4 230

– puis à l’élimination du coût d’acquisition des titres de participation C (300) par la quote-part du
groupe dans les capitaux propres de C.
Il en résulte le bilan consolidé suivant :

Bilan consolidé (intégration proportionnelle)

Actifs 3 930 Capitaux propres 2 020


(Part du groupe)
Capital 1 000
Réserves consolidées 860
(M + 30 % C) (1)
Résultat consolidé 160
(M + 30 % C) (1)
Dettes 1 910

3 930 3 930

(1) Ces deux rubriques sont présentées, selon le modèle de bilan consolidé du règlement ANC
no 2020-01 (art. 281-1), dans une seule rubrique « Réserves et résultat consolidés ». Cette rubrique
doit toutefois être décomposée dans le tableau de variation des capitaux propres – part du groupe,
qui fait partie intégrante de l’annexe.

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3. Intégration proportionnelle des comptes de résultat


Aux charges et aux produits de la société mère M est ajoutée la fraction représentative des intérêts
de l’entité détentrice des titres C (société mère M dans ce cas) dans les produits et charges du
compte de résultat de la société intégrée proportionnellement.
Compte de résultat M Compte de résultat C

Charges 500 Produits 600 Charges 2 000 Produits 2 200


Résultat 100 Résultat 200

600 600 2 200 2 200

Comptes de résultat cumulés

Charges M 500 Produits M 600


% M dans charges C (2 000 × 30 %) 600 % M dans produits C (2200 × 30 %) 660
Résultat M 100
% M dans résultat C (200 × 30 %) 60

1 260 1 260

Compte de résultat consolidé


(intégration proportionnelle)

Produits 1 260
Charges (1 100)

Résultat net (Part du groupe) 160

D. Cas particulier des entités


contrôlées conjointement et détenues
par plusieurs entités consolidées
4 2 5 6 Principe général Lorsque l’entité sous contrôle conjoint est détenue par
plusieurs entités consolidées, les comptes de cette entité doivent être intégrés sur la base
du cumul des pourcentages de participation détenus par chaque entité participante, et des
intérêts minoritaires indirects doivent être calculés lorsque certaines de ces entités ne
sont pas détenues à 100 % par l’entité consolidante (C. com. art. R 233-3 et R 233-4 et
Règl. ANC 2020-01 art. 261-1).

292 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Exemple établi par nos soins

M
25 %

90 %
Hors
groupe

50 %
F
25 %

JV

Dans ce cas, la JV sous contrôle conjoint de M doit être intégrée proportionnellement sur la base d’un
pourcentage de 50 % (= 25 % + 25 %) et des intérêts minoritaires de 10 % doivent être dégagés au
titre des 25 % intégrés via F.

4257 Cas particulier de détentions de titres ne participant pas au contrôle conjoint


Exemple de montage visé

M1 M2

50 % 50 %

JV
30 %

60 %

10 %
A C

Dans ce cas, l’application stricte des dispositions du Code de commerce (art. R 233-3 et R 233-4) et du
règlement ANC no 2020-01 (art. 261-1) imposerait d’intégrer proportionnellement les comptes de A :
– dans les comptes de M1 à hauteur de 80 % (50 % + 30 %), avec des intérêts minoritaires de 20 %
(50 % × 40 %) ; et
– dans les comptes de M2 à hauteur de 50 %, avec des intérêts minoritaires de 20 % (50 % × 40 %).
Cette approche présente plusieurs inconvénients :
– elle aboutit à intégrer les actifs et passifs de A à 130 % (= 80 % + 50 %) dans les comptes de M1 et M2 ;
– elle aboutit à dégager des intérêts minoritaires de 20 % dans les comptes de M1 (= 50 % de JV ×
40 % de minoritaires dans A) alors que ces 20 % sont en partie détenus par M1.
En effet, les 40 % de minoritaires ainsi intégrés à 50 % par M1 comprennent :
– les 30 % directement détenus par M1 dans A, et
– les 10 % détenus par C.
Ainsi les 20 % de minoritaires apparaissant après intégration de 50 % de JV et de A
comprennent 15 % (30 % × 50 %) d’intérêts directement détenus par M1 dans A.
En conséquence, il nous paraît possible dans ce cas :
– d’intégrer, comme dans le cas général, 50 % des actifs et passifs de A dans les comptes de M1,
ce qui permet d’aboutir à des capitaux propres groupe de 30 % (50 % × 60 %) et à des intérêts
minoritaires de 20 % (50 % × 40 %) ;
– de reclasser 15 % de ces intérêts minoritaires (correspondant aux intérêts de M1, voir ci-avant) en
capitaux propres groupe ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 293


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

Ce qui aboutit à :
– des intérêts minoritaires de 5 % (20 % – 15 %), correspondant à la partie intégrée
proportionnellement des intérêts minoritaires détenus par C dans A (50 % × 10 %),
– des capitaux propres groupe de 45 % (30 % + 15 %).
– d’intégrer également proportionnellement la participation directe de M1 dans A, mais à hauteur de
15 % uniquement, les autres 15 % ayant déjà été intégrés via l’intégration de 50 % (JV) × 100 % (A).
Ainsi les capitaux propres groupe sont de 60 % (45 % + 15 %) et correspondent bien au pourcentage
d’intérêts de M1 dans A [(50 % × 60 %) + 30 % ].
Cette solution présente néanmoins toujours l’inconvénient d’intégrer au total, chez M1 et M2, plus
de 100 % des actifs et passifs de A (60 % chez M1 + 50 % chez M2 = 110 %).

III. Mise en équivalence


4 2 6 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 221-4 Mise en équivalence La mise en équivalence appliquée aux titres
détenus dans les entités sous influence notable consiste à :
– substituer à la valeur comptable des titres détenus, la quote-part des
capitaux propres, y compris le résultat de l’exercice, déterminés conformé-
ment aux méthodes comptables appliquées dans les comptes consolidés ;
– éliminer les opérations et comptes entre l’entité mise en équivalence et
les autres entités comprises dans le périmètre de consolidation.
Art. 262-1 Principes généraux Les règles générales de consolidation,
définies pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux
propres et les résultats des entités mises en équivalence sous réserve des
dispositions particulières ci-dessous.
Art. 262-3 Consolidations ultérieures La valeur des titres mis en équivalence
est égale, à chaque fin d’exercice, à la quote-part des capitaux propres retraités
de l’entité consolidée à laquelle ils équivalent. La variation des capitaux propres
retraités des entités consolidées par mise en équivalence, de quelque nature
qu’elle soit, augmente ou diminue donc la valeur des titres mis en équivalence
à la clôture de l’exercice précédent.
La variation de valeur des titres d’un exercice à l’autre peut provenir de
diverses causes, hormis les cas d’acquisition ou de cession : résultat, distribu-
tion de bénéfices, opérations sur le capital, fusion-absorption, apport partiel
d’actif, variation du cours de conversion pour les entités étrangères, etc.
La fraction du résultat de ces entités est inscrite distinctement au compte de
résultat consolidé.
Les dividendes reçus des entités consolidées par mise en équivalence sont
éliminés du compte de résultat de l’entité détentrice des titres et sont portés
en augmentation des réserves consolidées.
Lorsque la quote-part de l’entité détentrice des titres dans les capitaux propres
d’une entité dont les titres sont mis en équivalence devient négative, celle-ci
est retenue normalement pour une valeur nulle. Cependant, dans le cas où
l’entité détentrice des titres a l’obligation légale ou implicite de ne pas se
désengager financièrement de sa participation dans l’entité en question, la
partie négative des capitaux propres est portée dans la rubrique des provisions.
Cette provision est ajustée à la clôture de chaque exercice en fonction de la
quote-part dans les capitaux propres de l’entité mise en équivalence.

294 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Présentation des méthodes de consolidation

A. Entités à mettre en équivalence


4263 Les comptes des entités sur lesquelles la société consolidante exerce une
influence notable sont consolidés par mise en équivalence (C. com. art. L 233-18 et Règl.
ANC 2020-01 art. 221-1).
Remarque Cette méthode ne peut pas être utilisée pour les entités contrôlées même lorsque la
structure de leurs comptes est très différente de celle des autres entités consolidées (voir no 2087 et
2094).
Pour la définition de l’influence notable, voir no 2055.

B. Modalités de la mise en équivalence


4266 Les opérations suivantes doivent être réalisées pour mettre en équivalence les
comptes d’une entité :
– substitution à la valeur comptable des titres d’une quote-part de capitaux propres
retraités de l’entité mise en équivalence ;
– reprise au compte de résultat consolidé d’une quote-part de résultat net de l’entité mise
en équivalence ;
– élimination des opérations réciproques ;
– répartition des capitaux propres et du résultat net entre intérêts de l’entité consolidante
et intérêts minoritaires en cas de détention indirecte par l’entité consolidante.
L’évaluation des capitaux propres et des résultats des entités mises en équivalence se fait selon les
mêmes règles que pour l’intégration globale (Règl. ANC 2020-01 art. 262-1).

1. Substitution à la valeur comptable


des titres de participation d’une quote-part
de capitaux propres retraités
4267 Le principe général de mise en équivalence des comptes d’une entité consiste
à substituer, dans le bilan consolidé, à la valeur comptable des titres de l’entité mise en
équivalence, la part des capitaux propres (y compris le résultat de l’exercice) de cette
entité, retraités aux méthodes comptables du groupe (C. com. art. R 233-3 et Règl. ANC
2020-01 art. 221-4 et 262-3). Cette quote-part de capitaux propres retraités est portée sur
une ligne distincte du bilan consolidé intitulée « Titres mis en équivalence » (Règl. ANC
2020-01 art. 281-1).
Remarque Selon une pratique antérieure au règlement ANC no 2020-01 s’appuyant sur le
Code de commerce (art. R 233-4 2o), la part de capitaux propres à prendre en compte est
déterminée soit sur la base du pourcentage de participation de l’entité détentrice des titres
mis en équivalence, soit sur la base du pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante (voir
no 4294).
Toutefois, le règlement ANC no 2020-01 (dans le prolongement du règlement CRC no 99-02
abrogé) rend la première solution obligatoire (voir no 4294 s.).
La variation des capitaux propres retraités des entités consolidées par mise en équivalence
– qui peut provenir de diverses causes, outre les cas d’acquisition ou de cession (résultat,
distribution de bénéfices, opérations sur le capital, fusion-absorption, apport partiel d’actif,

© Ed. Francis Lefebvre PwC 295


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Présentation des méthodes de consolidation

variation du cours de conversion pour les entités étrangères, etc.) – augmente ou diminue
donc la valeur des titres mis en équivalence à la clôture de l’exercice précédent (Règl.
ANC 2020-01 art. 262-3).
Remarque Lorsque l’entité mise en équivalence a émis des actions de préférence donnant droit à
dividendes privilégiés cumulatifs détenus par des tiers hors groupe, la quote-part de capitaux propres
et la quote-part de résultat mis en équivalence doivent être déterminés en tenant compte des droits
additionnels des tiers détenteurs de ces actions privilégiées (voir no 4227-2).
Pour la détermination :
– de la « valeur comptable » des titres, voir no 5290,
– de la valeur des titres mis en équivalence lorsque les capitaux propres de l’entité consolidée sont
négatifs, voir no 4271.
Pour la présentation de l’écart d’acquisition lié aux titres mis en équivalence, voir no 5295.

2. Reprise au compte de résultat consolidé


d’une quote-part de résultat net
de l’entité mise en équivalence
4268 Le compte de résultat consolidé doit reprendre, sur une ligne spécifique intitulée
« Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence », la fraction du résultat
net de l’entité mise en équivalence, retraité aux méthodes comptables du groupe (Règl.
ANC 2020-01 art. 262-3, 281-2 et 281-3).
La fraction à prendre en compte est déterminée de la même manière que pour les capitaux
propres retraités (voir no 4267).

Aucune décomposition « par nature » de cette quote-part de résultat n’est requise (par
exemple, pour les corrections d’erreurs ou les changements de méthodes comptables).
Remarque – Comptes à utiliser lorsque l’entreprise associée détient des filiales et participations
La mise en équivalence des entités associées détenant des filiales et participations consolidables
doit-elle être effectuée sur la base de leurs comptes consolidés ?
Il n’existe pas de règle impérative du droit comptable français imposant l’application de l’article 27-8
de la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 qui prévoit expressément que
« lorsqu’une entreprise associée établit des états financiers consolidés, les paragraphes 1 à 7
s’appliquent aux capitaux propres inscrits dans ces états financiers consolidés ». Cet article n’a, en
effet, pas été transposé dans le Code de commerce.
En revanche, ayant érigé la consolidation par paliers en règle générale (confirmant ainsi les dispositions
en la matière du règlement CRC no 99-02 abrogé), le règlement ANC no 2020-01 (voir no 4289) requiert
dans ce cas la mise en équivalence de l’entité associée sur la base de ses comptes consolidés.
En ce sens également, la CNCC (Bull. CNCC no 133, mars 2004, EC 2003-82, p. 190 s.) considère que
la mise en équivalence d’une entité tête de sous-groupe doit être réalisée, sauf cas particulier, sur la
base de ses comptes consolidés ; et ce, dans la mesure du possible et lorsque ses comptes
consolidés sont sensiblement différents des comptes individuels.

3. Elimination des opérations réciproques


4269 Les opérations entre l’entité mise en équivalence et les autres entités consoli-
dées doivent être éliminées (Règl. ANC 2020-01 art. 221-4).
Pour les modalités d’élimination des comptes et opérations réciproques entre une entité mise
en équivalence et les autres entités consolidées, voir no 4501 s.

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Présentation des méthodes de consolidation

4. Répartition des capitaux propres et du résultat net


Principe général

4270 Les capitaux propres et le résultat net des entités mises en équivalence doivent
être répartis, le cas échéant, entre les intérêts de l’entité consolidante et les intérêts
minoritaires lorsque :
– les titres de ces entités sont détenus par une entité du groupe elle-même détenue à
moins de 100 % par l’entité consolidante ; et
– leur mise en équivalence est effectuée, comme recommandé par le règlement ANC
no 2020-01, sur la base de la fraction représentative des intérêts de l’entité détentrice des
titres et non celle représentative des intérêts de l’entité consolidante (voir no 4294).
En revanche, lorsque la mise en équivalence est effectuée sur la base du pourcentage
d’intérêts de l’entité consolidante, aucune répartition de capitaux propres ou de résultat
net n’est nécessaire puisque seule la part du groupe a été prise en compte.

Capitaux propres négatifs


des entités mises en équivalence

4271 Lorsque la quote-part de l’entité détentrice des titres dans les capitaux propres
négatifs d’une entité dont les titres sont mis en équivalence vient à dépasser la valeur
comptable de sa participation, celle-ci est retenue normalement pour une valeur nulle
(Règl. ANC 2020-01 art. 262-3), c’est-à-dire que l’entité détentrice des titres cesse de
comptabiliser des quotes-parts de pertes.
Cependant, lorsque l’entité détentrice des titres a l’obligation légale ou implicite de ne
pas se désengager financièrement de sa participation, la partie négative des capitaux
propres est portée au bilan consolidé dans la rubrique des provisions (à notre avis, par la
contrepartie des « Quotes-parts de résultat des entités mises en équivalence », et non par
la contrepartie d’une dotation aux provisions). Cette provision est ajustée à la clôture de
chaque exercice notamment en fonction de la quote-part dans les résultats de l’entité mise
en équivalence (Règl. ANC 2020-01 art. 262-3).

5. Dépréciation des titres mis en équivalence


4272 En pratique, et en l’absence de précision complémentaire des textes spécifiques
aux comptes consolidés, les titres mis en équivalence sont généralement évalués
conformément aux principes généraux d’évaluation des titres de participation, au plus
faible des deux montants suivants (PCG art. 221-3) :
– valeur comptable consolidée des titres mis en équivalence, celle-ci comprenant, le cas
échéant, la valeur comptable de l’écart d’acquisition, même si celui-ci est comptabilisé sur
une ligne séparée (Règl. ANC 2020-01 art. 262-2 renvoyant à l’art. 231-11) ;
– valeur d’utilité des titres mis en équivalence, celle-ci représentant ce que l’entité
accepterait de décaisser pour obtenir cette participation si elle avait à l’acquérir.
A condition que leur évolution ne provienne pas de circonstances accidentelles, les éléments
suivants peuvent notamment être pris en compte pour déterminer la valeur d’utilité (PCG
art. 221-3 ; Bull. COB no 209, décembre 1987, p. 5 s. et Bull. CNCC no 93, mars 1994,
EC 93-54, p. 138 s.) :
– critères objectifs (cours moyen de bourse du dernier mois, capitaux propres, rentabilité,
motifs d’appréciation sur lesquels repose la transaction d’origine) ;

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Présentation des méthodes de consolidation

– éléments prévisionnels (perspectives de rentabilité, de réalisation, conjoncture économique) ;


– voire éléments subjectifs (utilité pour l’entité détenant la participation, etc.).
Pour plus de détails sur l’évaluation de la valeur d’utilité des titres de participation, voir
Mémento Comptable no 35705 s.
Lorsque les titres mis en équivalence sont destinés à être cédés, leur valeur d’utilité
correspond, à notre avis, au prix de cession probable, déduction faite des frais correspondants
(voir Mémento Comptable no 26895 et 27740).

La perte de valeur ainsi déterminée est alors imputée, à notre avis, en priorité sur l’écart
d’acquisition.
Ce traitement exclut toute reprise ultérieure, la dépréciation de l’écart d’acquisition étant
définitive (voir no 5195-2) et réduit, le cas échéant, le montant des dotations aux amortisse-
ments ultérieures de l’écart d’acquisition (la base amortissable étant réduite en conséquence).
Remarque Une pratique rare consiste à imputer la perte de valeur en priorité sur les titres
mis en équivalence (hors écart d’acquisition). Ce qui permet, le cas échéant, d’opérer une
reprise ultérieure de provision lorsque la valeur d’utilité des titres mis en équivalence
augmente, mais maintient inchangé le montant des dotations aux amortissements ultérieures
de l’écart d’acquisition, le cas échéant.

C. Exemple de mise en équivalence


4274 Exemple établi par nos soins Par mesure de simplification, nous supposons
ici que les comptes individuels des entités consolidées ne doivent faire l’objet d’aucun
retraitement préalable.
1. Hypothèses
La société mère M crée début N une société A dont elle souscrit à 40 % du capital et qu’elle met en
équivalence. La société A réalise un bénéfice net de 60 en N et de 110 en N+1.
2. Incidence de la mise en équivalence sur le bilan N+1
Dans le bilan consolidé, est substituée au coût d’acquisition des titres la quote-part de capitaux propres
(résultat compris) à laquelle ils équivalent dans la société émettrice ; la différence entre cette
quote-part de capitaux propres et le coût d’acquisition est portée dans les réserves et le résultat
consolidés.
Analyse des capitaux propres A Total Part M (40 %)
– Capital début N 1 000 400
– Bénéfice N 60 24

Valeur fin N 1 060 424


– Bénéfice N+1 110 44

Valeur fin N+1 1 170 468

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Présentation des méthodes de consolidation

Bilan M (fin N+1) Bilan A (fin N+1)

Titres A 400 Capital 1 000 Actifs 1 970 Capital 1 000


Autres actifs 3 000 Réserves 800 Réserves 60
Résultat 100 Résultat 110

Capitaux 1 900 Capitaux 1 170


propres propres
Dettes 1 500 Dettes 800

3 400 3 400 1 970 1 970

Cumul fin N+1

Titres mis en équivalence : Capital M 1 000


% M dans capitaux propres A Réserves M 800
(1 170 × 40 %) 468
Autres actifs M 3 000 % M dans réserves A (60 × 40 %) 24
Résultat M 100
% M dans résultat A (110 × 40 %) 44

Capitaux propres 1 968


Dettes M 1 500

3 468 3 468

Bilan consolidé (mise en équivalence)

Titres mis en équivalence 468 Capitaux propres 1 968


(Part du groupe)
Autres actifs 3 000 Capital M 1 000
Réserves consolidées 824
(M + 40 % A) (1)
Résultat consolidé 144
(M + 40 % A) (1)
Dettes 1 500

3 468 3 468

(1) Ces deux rubriques sont présentées, selon le modèle de bilan consolidé du règlement ANC
no 2020-01 (art. 281-1), dans une seule rubrique « Réserves et résultat consolidés ». Cette
rubrique doit toutefois être décomposée dans le tableau de variation des capitaux propres – part
du groupe, qui fait partie intégrante de l’annexe.

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Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

3. Incidence de la mise en équivalence sur le compte de résultat


La fraction du résultat de la société mise en équivalence correspondant aux intérêts de la société mère est
inscrite dans un poste particulier : « Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence ».

Compte de résultat consolidé


(mise en équivalence)

Produits (M) 600


Charges (M) (500)

Résultat net des entités intégrées 100


Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence 44

Résultat net (Part du groupe) 144

Pour un exemple de mise en équivalence en cas de détention indirecte par l’entité consolidante, voir no 4295.

SECTION II

Techniques de consolidation :
consolidation directe
ou consolidation par paliers
4 2 8 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 222-1 Consolidation directe ou par paliers La consolidation est
effectuée à partir des comptes individuels des entités comprises dans le
périmètre de consolidation, après avoir effectué les retraitements et élimina-
tions préalables.
Elle est réalisée soit directement par l’entité consolidante, soit par paliers,
c’est-à-dire en consolidant successivement des sous-ensembles consolidés
dans des ensembles plus grands.
Les capitaux propres consolidés, les écarts d’acquisition et d’évaluation, les
intérêts minoritaires et le résultat déterminés dans le cadre d’une consolida-
tion directe doivent être les mêmes que ceux qui seraient obtenus si la
consolidation était réalisée par paliers.
Art. 262-2 (en partie) Première consolidation La mise en équivalence peut
être effectuée selon la méthode de la consolidation par paliers ou selon celle
de la consolidation directe au niveau de l’entité consolidante. Quelle que soit la
méthode utilisée, les montants des capitaux propres, du résultat, des postes
« Titres mis en équivalence » et « Intérêts minoritaires » doivent rester
identiques aux montants obtenus en utilisant la consolidation par paliers.

300 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

I. Principe général : neutralité


de la technique utilisée
sur les comptes consolidés
4289 La consolidation des comptes individuels, préalablement retraités, des entités
comprises dans le périmètre de consolidation est effectuée en utilisant (Règl. ANC
2020-01 art. 222-1) :
– soit la technique de la consolidation directe ;
La consolidation directe consiste à consolider directement toutes les sociétés retenues dans
le périmètre de consolidation au niveau de la société consolidante, qu’elle en détienne les
titres directement ou indirectement par l’intermédiaire d’autres sociétés du groupe.
– soit la technique de la consolidation par paliers.
La consolidation par paliers consiste à consolider successivement chaque société dans la
société détentrice de ses titres. On établit ainsi un certain nombre de sous-groupes à consoli-
dation autonome, ces sous-groupes étant ensuite, par étapes successives, consolidés au sein
de la société consolidante.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 222-1 et 262-2) précise toutefois que, quelle que
soit la technique utilisée, les capitaux propres consolidés, les écarts d’acquisition et
d’évaluation, les titres mis en équivalence, les intérêts minoritaires et le résultat
déterminés dans le cadre d’une consolidation directe doivent être les mêmes que ceux
qui seraient obtenus si la consolidation était réalisée par paliers.
Cette précision du règlement ANC no 2020-01 (identique à celle déjà du Règl. CRC 99-02
abrogé, § 111 et 291) aboutit, de fait, à imposer que la consolidation soit systématique-
ment opérée sur la base de la fraction représentative des pourcentages de participation
des entités détentrices des titres de l’entité consolidée dans le capital de cette dernière,
et non sur la base de la fraction représentative du pourcentage d’intérêts de l’entité
consolidante dans cette même entité.
En pratique toutefois, les entités mises en équivalence selon la technique de la consolida-
tion directe constituent une exception au principe de neutralité de la technique de
consolidation (voir no 4294).

II. Exception observée :


entités mises en équivalence
4294 En pratique, les groupes retiennent la fraction de capitaux propres et de
résultat, respectivement dans les rubriques « Titres mis en équivalence » et « Quote-part
dans les résultats des entités mises en équivalence », représentative :
– soit des intérêts directs ou indirects de la société consolidante (correspondant à son
pourcentage d’intérêts), ce qui a pour conséquence de ne pas faire apparaître d’intérêts
minoritaires ;
Prévue expressément par le Code de commerce (art. R 233-4 2o) pour la détermination de la
quote-part de résultat des entités mises en équivalence, cette méthode correspond à la
méthode de consolidation directe, voir no 4289.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 301


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

– soit des intérêts de la société ou des sociétés détentrices des titres (correspondant
au cumul de leurs pourcentages de participation respectifs), ce qui a pour conséquence
de faire apparaître des intérêts minoritaires indirects, lorsque le pourcentage d’intérêts de
l’entité consolidante dans les entités détentrices des titres de l’entité mise en équivalence
est inférieur à 100 %.
Cette méthode correspond à la méthode de consolidation par paliers, voir no 4289.
Déjà définie par l’ancien PCG Conso. (no 291), elle était considérée comme la plus appropriée
selon ce même PCG, « la consolidation directe ayant pour conséquence de minorer le
pourcentage de participation indirectement détenu par l’entité consolidante et, par là même,
la valeur des titres mis en équivalence et le résultat de l’ensemble des entités consolidées ».
Pour la détermination du pourcentage d’intérêts de la société consolidante ou du pourcentage de
participation de l’entité détentrice des titres, voir respectivement no 4305 s. et 4317 s.
La précision apportée par le règlement CRC no 99-02 (abrogé) et reprise par le règlement
ANC no 2020-01 relative à la neutralité de la technique de consolidation utilisée (directe ou
par paliers) sur les comptes consolidés (voir no 4289) devrait, en principe, aboutir à la
suppression de la première solution autorisée par l’article R 233-4 2o du Code de
commerce. Toutefois, certains praticiens considèrent que le Code de commerce étant une
source de droit de hiérarchie juridique supérieure, les deux solutions qu’il autorise pour la
détermination de la quote-part de résultat des entités consolidées par mise en équivalence
(et en conséquence, pour l’évaluation des titres mis en équivalence et les états financiers
différents qui en découlent) peuvent toujours être retenues, quand bien même la prise en
compte des intérêts des entités détentrices des titres constitue une méthode obligatoire
selon le règlement ANC no 2020-01.
Dans le cas exceptionnel où la mise en équivalence est opérée sur la base de la quote-part
d’intérêts de l’entité consolidante (consolidation directe), il convient, à notre avis, de
mentionner en annexe l’impact sur le bilan (montant des titres mis en équivalence et des
intérêts minoritaires) et sur le compte de résultat (quote-part de résultat des sociétés mises
en équivalence et intérêts minoritaires dans le résultat) de la non-application de la méthode
obligatoire par paliers.

4295 Exemple établi par nos soins


1. Organigramme

80 % (Intégration globale)

20 % (Mise en équivalence)

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Techniques de consolidation : consolidation directe ou consolidation par paliers

2. Comptes individuels
M

Titres A 80 Capital 80

Titres B 20 Capital 100


Créances 80

100 100

Créances 150 Capital 150

3. Approche par paliers (utilisation du pourcentage de participation des entités


détentrices des titres)
– Comptes consolidés du sous-palier A + B
A+B
(2)
Créances 80 Capitaux propres consolidés 110
(1)
Titres mis en équivalence 30 Intérêts minoritaires 0

110 110
(1) 150 × 20 % = 30
(2) 100 + [(150 × 20 %) – 20] = 110

– Comptes consolidés du groupe


M + (A + B)
(1)
Créances 80 Capitaux propres consolidés 88
Titres mis en équivalence 30 Intérêts minoritaires (2) 22

110 110
(1) 80 + [(110 × 80 %) – 80] = 88
(2) 110 × 20 % = 22

4. Approche directe
a. Selon le Code de commerce (utilisation du pourcentage d’intérêts du groupe)
Comptes consolidés du groupe (M + A + B)
(2)
Créances 80 Capitaux propres consolidés 88
(1)
Titres mis en équivalence 24 Intérêts minoritaires (3) 16

104 104
(1) [150 × (20 % × 80 %)] = 24
(2) 80 + [(100 × 80 %) – 80] + [(150 × 20 % × 80 %) – (20 × 80 %)] = 88
(3) (100 × 20 %) – (20 × 20 %) = 16

© Ed. Francis Lefebvre PwC 303


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Ainsi, dans l’approche directe, les intérêts minoritaires et les titres mis en équivalence sont minorés
de la quote-part des minoritaires de A dans les capitaux propres de B, soit (150 × 20 %) × 20 % = 6.
Une information en annexe doit à notre avis être fournie pour expliquer cette différence (voir no 4294).
Certains praticiens constatent des titres de participation non consolidés et des intérêts
minoritaires pour cette différence de 6, du fait qu’elle représente un actif (évalué au coût
historique) pour l’ensemble consolidé.
b. Selon le règlement ANC no 2020-01 (utilisation du pourcentage de participation des entités
détentrices des titres)
Comptes consolidés du groupe (M + A + B)
(identiques à ceux obtenus en application de la consolidation par paliers)
(2)
Créances 80 Capitaux propres consolidés 88
(1)
Titres mis en équivalence 30 Intérêts minoritaires (3) 22

110 110
(1) 150 × 20 % = 30
(2) 80 + [(100 × 80 %) – 80] + [(150 × 20 %) – 20] × 80 % = 88
(3) (100 × 20 %) + [(150 × 20 %) – 20] × 20 % = 22

SECTION III

Détermination
du pourcentage d’intérêts

I. Notion de pourcentage d’intérêts


4305 L’expression « pourcentage d’intérêts », qui n’est définie par aucun texte,
exprime la part de capital détenue par l’entité consolidante, directement et indirectement,
dans les entités du périmètre de consolidation. Il sert à répartir les capitaux propres et
résultats entre le groupe et les intérêts minoritaires.
Sur la notion de détention indirecte de parts de capital, voir no 4318-1 s.

Le pourcentage d’intérêts peut être différent du pourcentage de droits de vote. Ce dernier


traduit le lien de dépendance entre la société mère et chaque société dont elle détient,
directement ou indirectement, au moins un titre et sert à déterminer le périmètre et les
méthodes de consolidation.
Pour autant, le pourcentage de droit de vote ne constitue pas le seul critère à prendre en
compte pour établir ce lien de dépendance, voir no 2071.
Pour les modalités de calcul du pourcentage de droits de vote, voir no 2074 s.

304 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

II. Principes généraux de détermination


du pourcentage d’intérêts
4310 Le règlement ANC no 2020-01 (tout comme son prédécesseur le règlement CRC
o
n 99-02) ne fournit aucune précision en la matière. Les principes généraux ci-après
correspondent à la pratique courante.

A. Nature des titres à prendre en compte


4 3 1 3 Principe général Les titres à prendre en compte sont, à notre avis, les titres :
a. qui expriment la part de capital détenue dans la société à consolider, c’est-à-dire :
– les actions, les actions de préférence sans droit de vote donnant droit à dividende
prioritaire (voir remarque ci-après) ;
– les parts sociales dans les autres types de sociétés ; et
– les certificats d’investissement (voir remarque ci-après) ;
En revanche, ne doivent pas être pris en compte :
– les titres qui présentent des caractéristiques les apparentant plus aux obligations qu’aux
actions, notamment les titres subordonnés et les obligations convertibles ou échangeables
en actions ;
– les certificats de droits de vote non accompagnés de certificats d’investissement (voir
Remarque ci-après).
Remarque Depuis l’ordonnance 2004-604 du 24 juin 2004 portant réforme du régime des
valeurs mobilières, les actions à dividendes prioritaires sans droit de vote et les certificats
d’investissement ne peuvent plus être émis et sont appelés à disparaître. Les titres antérieure-
ment émis continuent à exister. L’ordonnance précitée a créé une nouvelle catégorie de titres,
les actions de préférence avec ou sans droit de vote, assorties de droits de toutes natures, à
titre temporaire ou permanent (pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 37455). Les
certificats d’investissements peuvent toutefois être remplacés par des actions de préférence
ou être reconstitués en actions par réunion avec les droits de vote.
b. qui répondent à la définition des titres de participation, c’est-à-dire les titres dont la
possession, en principe durable (voir c. ci-après), est estimée utile à l’activité de l’entité,
notamment parce qu’elle permet d’exercer une influence sur la société émettrice des titres
ou d’en assurer le contrôle ;
A l’inverse, ne doivent être pris en compte :
– ni les titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP) (CNC, Doc. no 63, janvier 1987),
du fait de leur nature – titres destinés à l’activité de portefeuille avec l’objectif d’en retirer à
plus ou moins longue échéance une rentabilité satisfaisante et « qui s’exerce sans intervention
dans la gestion des entreprises dont les titres sont détenus » – attestée par leur classement ;
– ni, à notre avis, les autres titres immobilisés, et en particulier les actions propres des filiales
et participations consolidées (voir no 4850).
c. et dont la détention est, en principe, durable. Ainsi ne sont pas pris en compte les
titres acquis en vue d’une cession dans un avenir proche, sauf si l’entité choisit de
consolider l’entité émettrice de ces titres.
En effet, les titres dont la détention serait temporaire car acquis en vue d’une cession
ultérieure doivent être pris en compte dans le calcul du pourcentage d’intérêts, dès lors que
l’entité dont les titres ont été acquis n’est pas exclue du périmètre de consolidation, sur le
fondement de l’article L 233-19 II 1o du Code de commerce (voir no 2534 s.).

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Toutefois, cette exclusion ne concerne pas l’acquisition complémentaire de titres d’une


entité déjà consolidée, même si ces titres ne sont acquis qu’en vue de leur cession
ultérieure (hors opération de portage, voir d. ci-après) ;
Dans ce cas en effet, l’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 32 s.) et le bulletin CNCC (no 126,
juin 2002, EC 2002-14, p. 258 s.) ont considéré que, pour une même filiale, l’ensemble des titres
doit être traité de la même manière pour le calcul du pourcentage d’intérêts, même s’ils n’ont
pas la même destination (voir no 6213). Le fait de ne pas retenir l’intégralité des titres d’une filiale
consolidée pour la détermination du pourcentage d’intérêts aboutirait à une représentation
erronée des intérêts minoritaires dans le résultat et le bilan consolidés (Bull. CNCC précité).
d. ou qui sont considérés comme détenus par le groupe. Ainsi, doivent également être
pris en compte pour la détermination du pourcentage d’intérêts :
– les titres faisant l’objet d’une cession temporaire sans perte de contrôle suivie d’un
rachat dans un bref délai (voir no 6591 s.) ;
– les titres d’une entité contrôlée attribués aux salariés et faisant l’objet d’un engagement
de rachat par une autre entité également contrôlée (voir no 6595 s.) ;
– les titres détenus par un tiers dans le cas d’opérations de portage. En effet, les titres
faisant l’objet d’engagements ou de portage fermes sont considérés comme détenus
directement par l’entité consolidante dès lors que les spécificités de l’engagement ferme
ou du contrat de portage ferme la rendent titulaire des prérogatives essentielles attachées
à ces titres (Règl. ANC 2020-01 art. 211-7 IR3).
Les opérations ainsi visées concernent :
– des opérations par lesquelles une entité a l’obligation d’acheter des titres à un porteur au
terme d’une période et à un prix déterminés à l’avance, ce porteur ayant l’obligation de les lui
vendre (Règl. ANC 2020-01 art. 211-7 IR3) ;
– des titres détenus en vertu d’un acte de fiducie, dès lors que les spécificités du contrat de
fiducie rendent le constituant titulaire de prérogatives attachées aux titres transférés dans la
fiducie (notamment, la conservation des droits de vote, des dividendes et la possibilité de
récupérer les titres à tout moment) le plaçant dans des conditions identiques à celles d’un
propriétaire (Bull. CNCC no 203, septembre 2021, EC 2021-08).
En conséquence, les titres cédés dans le cadre d’une opération de portage sont pris en
compte pour la détermination du pourcentage d’intérêts, alors que les titres détenus dans le
cadre d’une opération de portage devraient être exclus du calcul du pourcentage d’intérêts.
Pour plus de détails sur le traitement de ces titres, voir no 6591.

4 3 1 4 Cas particulier de titres de la société consolidante détenus par une


société consolidée
a. Titres d’autocontrôle détenus par l’entité consolidante elle-même Les titres d’auto-
contrôle détenus par l’entité consolidante elle-même ne sont pas, à notre avis, à prendre en
compte au niveau du calcul des pourcentages d’intérêts dans l’entité consolidante et dans les
autres entités comprises dans le périmètre de consolidation.
En effet, la détention d’actions propres par l’entité consolidante est équivalente, nous
semble-t-il, à la détention par cette entité d’une filiale à 100 % qui détiendrait elle-même
des actions de sa société mère. Il s’agit donc d’un cas particulier de liaison réciproque et,
comme le montre l’exemple ci-après, l’application à ce cas particulier de la formule
habituelle de calcul des pourcentages d’intérêts en cas de liaison réciproque (voir no 4320)
aboutit à un pourcentage d’intérêts dans l’entité consolidante de 100 %, ce qui laisse
inchangés les pourcentages d’intérêts dans les autres entités consolidées.
Exemple établi par nos soins
L’entité consolidante M détient 5 % de son propre capital. Cette situation est équivalente, à notre
avis, à une situation dans laquelle l’entité M détiendrait 100 % du capital d’une filiale A qui détiendrait
elle-même 5 % du capital de M.
Ainsi, le pourcentage d’intérêts du groupe dans M est égal à 100 % soit [(1 – 5 % [pourcentage
d’intérêt direct dans M]) / (1 – (100 % [pourcentage d’intérêt direct dans la filiale] × 5 %)].

306 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

b. Titres d’autocontrôle détenus par une entité contrôlée (autre que l’entité consoli-
dante) La détention de titres de l’entité consolidante par une entité contrôlée mais non
détenue à 100 % induit une participation circulaire (voir no 4321) ou réciproque (voir no 4320),
voire croisée (voir no 4322) à l’intérieur du groupe. Ceci génère une diminution des
pourcentages d’intérêts dans l’entité consolidante et dans les autres entités consolidées.
Exemples établis par nos soins
Exemple 1 (liaison réciproque)

95% 5%

Le pourcentage d’intérêts dans M est égal à 99,74 % soit [(1 – 5 %) / (1 – (95 % × 5 %)]. Avant l’achat
des titres d’autocontrôle par A, ce pourcentage d’intérêts était de 100 %.
Le pourcentage d’intérêts dans A est égal à 94,75 %, soit 95 % × 99,74 %. Avant l’achat des titres
d’autocontrôle par A, ce pourcentage d’intérêts était de 95 %.
Exemple 2 (liaison circulaire)

80 % 10 %

A 70 % B

Le pourcentage d’intérêts dans M est égal à 95,34 %, soit [(1 – 10 %) / (1 – (80 % × 70 % × 10 %)].
Avant l’achat des titres d’autocontrôle par B, ce pourcentage d’intérêts était de 100 %.
Le pourcentage d’intérêts dans A est égal à 76,27 %, soit 95,34 % × 80 %. Avant l’achat des titres
d’autocontrôle par B, ce pourcentage d’intérêts était de 80 %.
Le pourcentage d’intérêts dans B est égal à 53,39 %, soit 76,27 % × 70 %. Avant l’achat des titres
d’autocontrôle par B, ce pourcentage d’intérêts était de 56 % (80 % × 70 %).

c. Titres de la société consolidante détenus par une entité mise en équivalence Dans
le cadre de liaisons réciproques ou circulaires impliquant une entité mise en équivalence,
deux approches peuvent, à notre avis, être retenues :
– soit adopter un traitement similaire à celui envisagé pour les titres d’autocontrôle
détenus par une entité contrôlée (voir b. ci-avant) ;
Il en résulte une diminution du pourcentage d’intérêts dans la société consolidante.
– soit ne pas modifier le pourcentage d’intérêts de la société consolidante. Les titres de la
société consolidante détenus par une entité mise en équivalence ne répondant pas à la
définition de titres d’autocontrôle (Régl. ANC 2020-01 art. 252-3 ; voir no 4807), ils ne doivent
pas donner lieu à une diminution du pourcentage d’intérêts dans la société consolidante.
Aucun intérêt minoritaire n’est donc constaté dans la société consolidante. En revanche, il
convient, à notre avis, d’éliminer les titres de la société consolidante des capitaux propres de
la société mise en équivalence.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 307


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

B. Modalités pratiques de calcul


4316 Le pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante est déterminé différemment
selon la nature de la liaison financière entre l’entité consolidante et l’entité consolidée.

Liaison directe

4317 Lorsque l’entité consolidée est détenue directement et uniquement par l’entité
consolidante, le pourcentage d’intérêts correspond exactement à la proportion du capital
de l’entité consolidée détenue par l’entité consolidante, c’est-à-dire à son pourcentage de
participation.
Celui-ci est déterminé en retenant :
– au numérateur, le nombre de titres qui répondent aux conditions énoncées au no 4313 ;
– au dénominateur, le nombre total de titres émis par l’entité consolidée de même nature
que ceux pris en compte au numérateur.
Pour le cas particulier des actions privilégiées, voir no 4227-2 (intégration globale) et no 4267
(mise en équivalence).

Liaison indirecte par chaîne unique

4 3 1 8 - 1 Cas général Le pourcentage d’intérêts dans l’entité consolidée est obtenu


en multipliant les pourcentages de participation au capital de chaque entité constituant la
chaîne.
Par exemple, si la société mère détient 80 % de la société A qui elle-même détient 51 % de
la société B, alors le pourcentage d’intérêts de M dans B est de 40,8 % (80 % × 51 %).

4318-2 Cas particulier où une entité de la chaîne est mise en équivalence


Lorsque l’une des entités de la chaîne est mise en équivalence, le groupe a, à notre avis,
le choix entre :
– retenir le principe général (voir no 4318-1) ; le pourcentage d’intérêts des filiales ou
participations des entités mises en équivalence est obtenu en multipliant le pourcentage
de participation au capital de chaque entité constituant la chaîne. Cette approche
correspond à une consolidation par paliers de l’entité mise en équivalence et de ses filiales
et participations ;
Par exemple, si la société mère détient 30 % de la société A sur laquelle elle exerce une
influence notable qui elle-même détient 51 % de la société B, alors le pourcentage d’intérêts
de M dans B est de 15,3 % (30 % × 51 %).
– d’autres pensent, au contraire, que seuls les titres détenus par l’entité consolidante et
par les entités contrôlées (de manière exclusive ou conjointe) doivent être pris en compte
pour la détermination du pourcentage d’intérêts du groupe et donc pas les titres détenus
par des entités mises en équivalence.
Dans l’exemple ci-dessus, le pourcentage d’intérêts de B serait alors égal à zéro.
Remarque Rappelons toutefois que les droits de vote attachés aux titres détenus par les entités sous
contrôle conjoint ou sous influence notable ne doivent pas être pris en compte pour la détermination
du pourcentage de droits de vote (voir no 2070), même lorsqu’ils sont pris en compte pour la détermi-
nation du pourcentage d’intérêts.

308 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Liaison indirecte par plusieurs chaînes

4 3 1 9 - 1 Principe général Le pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante dans


sa filiale ou participation est obtenu comme suit :
– pour chaque chaîne, on multiplie les pourcentages de participation de chaque entité
consolidée constituant la chaîne,
– puis on additionne les pourcentages ainsi obtenus pour chaque chaîne.

4319-2 Cas particulier si l’une des entités de la chaîne est mise en équivalence
Les détentions indirectes par une entité mise en équivalence sont prises en compte en
fonction des règles habituelles retenues par le groupe (voir no 4318-2) :
– si le groupe retient les participations indirectes dans les entités consolidées même
lorsque l’entité détentrice est mise en équivalence, on prendra alors en compte le pourcen-
tage de participation issu de cette détention ;
– si le groupe ne retient pas les participations indirectes via des entités mises en équivalence,
le pourcentage de participation issu de cette détention ne sera pas pris en compte.
Exemple

X M

80 % 20 % 90 %

F2 F1

30 % A 70 %

– si les participations indirectes sont retenues, le pourcentage d’intérêts de M dans A est de


69 % = (90 % × 70 %) + (20 % × 30 %) ;
– si le groupe ne retient pas ces participations indirectes, le pourcentage d’intérêts de M dans A est
de 63 % (90 % × 70 %).

Liaison réciproque

4320 Elle peut être schématisée de la façon suivante :

A
La société A détient a %
du capital de B
qui réciproquement a b
détient b % du capital de A

Pour calculer le pourcentage d’intérêts, on applique un raisonnement itératif : il s’agit


d’additionner successivement tous les pourcentages d’intérêts détenus soit par partici-
pation directe, soit par participation indirecte (au 1er degré, au 2e degré … au nième degré)
en faisant boucler la participation.

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Il est souvent établi une distinction entre les différentes méthodes permettant de calculer les pourcen-
tages d’intérêts : méthode algébrique, méthode des progressions géométriques, calcul matriciel…
En fait, le calcul des pourcentages d’intérêts repose sur un raisonnement unique et, lorsqu’il
s’agit de le mettre en œuvre, plusieurs techniques mathématiques peuvent être employées.
Pour le raisonnement, introduisons l’actionnaire (ou les actionnaires) de A autre(s) que B :

ACTIONNAIRE

(1 – b)
ACTIONNAIRE de A détient (1 – b) % du capital de A
et B détient les b % restants
A

a b

L’actionnaire de A possède un pourcentage d’intérêts dans B qui peut être décomposé ainsi :
a. Intérêt direct Il est de :

(1 – b) × a %

car l’actionnaire de la société A détient (1 – b) % de cette société qui elle-même détient


a % de la société B.
b. Intérêt indirect au 1er degré Par l’intermédiaire de la société B qui détient b % de A qui
détient elle-même a % de B, l’actionnaire de A possède une part complémentaire de B égale à :
(1 – b) × a % × b % × a %
intérêt direct

ce qui peut s’inscrire, en raisonnant en centième : (1 – b) × a × b × a, d’où l’intérêt indirect


au 1er degré :

(1 – b) × a2 b

c. Intérêt indirect au 2e degré et au nième degré


Le pourcentage d’intérêts complémentaire de l’actionnaire de A dans B permet également de
détenir au 2e degré un pourcentage d’intérêts additionnel. Par le même raisonnement on obtient :

(1 – b) × a2 × b × a × b

intérêt indirect
au 1er degré
– ce qui peut s’écrire : (1 – b) × a3 b2
– d’où l’intérêt additionnel au nième degré :

(1 – b) × an+1 bn

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

d. Le pourcentage d’intérêts total de l’actionnaire de A dans B est donc, au nième degré,


la somme du pourcentage d’intérêts direct et des pourcentages d’intérêts addition-
nels, soit :
(1 – b) × a intérêt direct
+ (1 – b) × a2 b intérêt indirect 1er degré
… …
+ (1 – b) × an+1 bn intérêt indirect nième degré

= (1 – b) × a [1 + ab + a2 b2 + … + an bn] Total

L’application de la réduction de la somme des termes d’une progression géométrique à


l’expression entre crochets aboutit au résultat suivant :

1 – an b
(1 – b) × a ×
1 – ab

Comme il n’y a aucune raison d’arrêter le cumul des pourcentages d’intérêts successifs
au nième degré seulement, il s’agit de le calculer lorsque n tend vers l’infini ; a et b étant
inférieurs à l’unité, l’expression précédente tend vers :

(1 – b) × a

1 – ab

ce qui traduit le pourcentage d’intérêts total détenu par l’actionnaire de A dans B et sera
employé pour la consolidation.
Par un raisonnement strictement comparable, il peut être démontré que le pourcentage
d’intérêts total des actionnaires de A (sauf B) dans A est de :

1–b

1 – ab

Liaison circulaire

4321 Elle peut être schématisée de la façon suivante :

a c
La société A détient a % de B
qui détient b % de C
qui elle-même détient c % de A B C
b

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Le raisonnement utilisé pour les liaisons réciproques (voir no 4320) conduit aux pourcen-
tages d’intérêts totaux des actionnaires de A suivants :

– dans A : 1–c

1 – (a × b × c)

– dans B : (1 – c) × a

1 – (a × b × c)

– dans C : (1 – c) × a × b

1 – (a × b × c)

Exemple

c = 10 %

a = 60 % C

b = 40 %

Intérêts des actionnaires de la société mère A :

– dans A : 1–c 1 – 0,1


= = 0,9221
1 – abc 1 – (0,6 × 0,4 × 0,1)

– dans B : (1 – c) a (1 – 0,1) × 0,6


= = 0,5532
1 – abc 1 – (0,6 × 0,4 × 0,1)

– dans C : (1 – c) ab (1 – 0,1) × 0,6 × 0,4


= = 0,2213
1 – abc 1 – (0,6 × 0,4 × 0,1)

Les intérêts du groupe s’élèvent respectivement à 92,21 %, 55,32 % et 22,13 % ; les


intérêts des tiers à 7,79 %, 44,68 % et 77,87 %.
La formule peut être généralisée à un nombre plus important de sociétés en liaison
circulaire.
Pratiquement, il suffit d’appliquer cette formule au calcul du pourcentage d’intérêts dans
A et de multiplier successivement le résultat obtenu par le pourcentage d’intérêts dans la
société suivante.

312 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Exemple

– % dans B : % d’intérêts dans A × % d’intérêts = 0,9221 × 0,6 = 0,5532


de A dans B
– % dans C : % d’intérêts dans B × % d’intérêts = 0,5532 × 0,4 = 0,2213
de B dans C

Liaisons croisées

4322 Elles peuvent être schématisées comme suit :

A C

B D

Le raisonnement est dans ce cas plus complexe. Il devient alors nécessaire de recourir au
calcul matriciel et à la théorie des graphes, pour la détermination du pourcentage d’intérêts
total. Dans des cas encore plus complexes, il faut faire appel à des moyens informatiques.
Nous en donnons ci-après des exemples.

4 3 2 3 Utilisation du calcul matriciel La méthode de calcul est résumée ci-après


(sans en donner toute la démonstration mathématique).

4323-1 Outils mathématiques de calcul Le raisonnement, par son caractère


itératif, pourrait être assimilé pratiquement à une méthode d’approximation successive et,
du fait de l’utilisation des propriétés des séries, à une méthode algébrique ou de progres-
sion géométrique. Ce qui explique les noms variés donnés aux différents modes de calcul
pour traduire finalement le même raisonnement. C’est ainsi que s’explique l’utilisation du
calcul matriciel, car il se révèle commode pour représenter et traduire ce type de
sommations.

4 3 2 3 - 2 Fondements de calcul Tout groupe de sociétés peut être représenté par


un graphe. Chaque société constitue un « sommet » et le « chemin » désigne le sens de
la participation.
Pour que la représentation soit complète, il faut que l’ensemble des participations
détenues par les tiers soit prévu ; d’où l’introduction de la notion de « hors groupe ».
A chaque graphe, il est possible d’associer une matrice, c’est-à-dire un tableau carré à
double entrée indiquant le pourcentage de participation directe d’une société dans les
autres sociétés du groupe. En ligne et en colonne se retrouvent toutes les sociétés du
groupe et, globalement, une société dite « hors groupe ». Au croisement d’une ligne et
d’une colonne est indiqué ce que détient la société figurant en ligne dans la société
indiquée en colonne.

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Exemple La matrice des participations suivante :

SM A B HG

SM 1 0,9 0,7 0

A 0 0 0,2 0

B 0 0,1 0 0

HG 0 0 0,1 1

se traduit par le graphe suivant :

100 %

Société mère
90 % 70 %

20 %
0% A B 0%
10 %

0% 10 %
Hors groupe

100 %

Par convention, on considérera :


– que la société mère se détient elle-même à 100 %. Il en est de même pour le hors groupe ;
Certains auteurs disent que cette société mère et le hors groupe sont « fictifs » car ils ne
sont pas détenus par une société du groupe. Il s’agit en quelque sorte de l’actionnariat pour
qui est effectué le travail de consolidation.
– que le total des participations dans une société ne peut dépasser 100 % (le total d’une
colonne de la matrice ne dépasse pas ce montant) ;
– que les sociétés du groupe ne peuvent se détenir directement elles-mêmes (A détient
0 % de A) ;
– en revanche, toutes les participations circulaires, réciproques ou croisées peuvent être
représentées.
Du fait de ces conventions qui expriment bien la réalité dans les cas les plus généraux
de participation, les graphes et les matrices présentent des caractéristiques très
particulières qui vont favoriser leur traitement :
– la matrice présente des zéros sur la diagonale sauf pour la société mère et le hors
groupe ;
– les totaux des colonnes sont égaux à 100 % ou 1 ;
– la société mère et le hors groupe constituent des sommets « autonomes ».

314 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Ces propriétés mettent en évidence le caractère fortement connexe de ces graphes et la


possibilité d’utiliser une propriété des chaînes de Markov. En effet, le calcul du pourcen-
tage d’intérêts total ressort ici également d’un raisonnement itératif comme celui présenté
précédemment pour les participations circulaires. On démontre, grâce aux propriétés
précédentes, que l’élévation de la matrice à la puissance n avec n tendant vers l’infini
équivaut au cumul itératif de chaque pourcentage d’intérêts différentiel obtenu en fermant
la boucle des participations.
Lorsque n tend vers l’infini, la matrice finale présente des valeurs nulles partout, sauf aux
lignes « société mère » et « hors groupe » où figurent les pourcentages totaux
d’intérêts directs ou indirects détenus par ces deux entités dans les différentes sociétés
du groupe.
4 3 2 3 - 3 Méthode pratique La matrice des participations étant appelée X, il peut
être démontré que son élévation à la puissance n, avec n tendant vers l’infini, résulte de
la formule réduite suivante :

Xn = B (I – A)-1

où :
– B est une matrice de même dimension que X dont tous les termes sont nuls, sauf le
premier et le dernier de la diagonale qui sont égaux à 1 ;
– I est la matrice unité de même dimension ;
– A est la matrice des participations où tous les termes de la diagonale sont mis à zéro.
Il peut être vérifié que : X = A + B
Cette formule réduite permet de déterminer les pourcentages d’intérêts totaux de la
société mère et du hors groupe dans toutes les sociétés du groupe.
4 3 2 3 - 4 Exemple En développant un exemple de MM. Guérin et Pouget, publié
dans la revue « Economie et comptabilité » (septembre 1972), le calcul précédent peut
être décomposé ainsi :
Soit le groupe :

100 %

Société mère fictive


90 % 0%

80 %
0% A B 0%
10 %

0% 20 %
Hors groupe

100 %

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Il peut être traduit dans la matrice des participations (X) suivante :

SMF A B HG

SMF 1 0,9 0 0

A 0 0 0,8 0

B 0 0,1 0 0

HG 0 0 0,2 1

Soit A et B deux matrices de même dimension telles que X = A + B et qui sont :

0 0,9 0 0

0 0 0,8 0
Pour A :
0 0,1 0 0

0 0 0,2 0

C’est la matrice des participations où tous les termes de la diagonale sont mis à zéro.

1 0 0 0

0 0 0 0
Pour B :
0 0 0 0

0 0 0 1

C’est une matrice de même dimension que celle des participations où tous les termes sont nuls, sauf
le premier et le dernier de la diagonale.

1 0 0 0

0 1 0 0
Pour I :
0 0 1 0

0 0 0 1

C’est la matrice unité de même dimension.

316 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

Appliquons la formule précédente Xn = B (I – A)-1, nous obtenons pour (I – A)-1, la matrice suivante :

1 0,97826 0,7826 0

0 1,08695 0,8695 0
(I – A)-1 = (4,4)
0 0,1087 1,08695 0

0 0,02174 0,2174 1

et en multipliant par B, il en résulte Xn, avec n tendant vers l’infini :

SMF A B HG

SMF 1 0,97826 0,7826 0

A 0 0 0 0
Xn = (4,4)
B 0 0 0 0

HG 0 0,02174 0,2174 1

Cette matrice est interprétée ainsi :


– la société mère fictive pour laquelle est effectuée la consolidation détient respective-
ment en pourcentage d’intérêts :
100 % d’elle-même
97,826 % de A
78,260 % de B
0,0 % du hors groupe
– le hors groupe détient respectivement :
0 % de la société mère
2,174 % de A
21,740 % de B
100 % de lui-même
Ces pourcentages seront employés pour la consolidation.

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

4324 Pour les groupes plus complexes, il est nécessaire de faire appel à des moyens
informatiques pour effectuer les calculs.
Exemple de calcul Déterminer les pourcentages d’intérêts dans les différentes sociétés
de l’ensemble consolidé suivant :

SMF

60 % 10 %

60 %
A B

10 % 65 %

60 %

10 % 10 %
D

4324-1 Représentation matricielle Les différentes matrices nécessaires à la


mise en œuvre de la méthode de calcul des intérêts se présentent ainsi :
a. Matrice des participations X

SMF A B C D HG

SMF 1 0,6 0,1 0 0 0

A 0 0 0,6 0,1 0 0

B 0 0 0 0,65 0 0
X = (6,6)
C 0 0 0 0 0,6 0

D 0 0,1 0,1 0 0 0

HG 0 0,3 0,2 0,25 0,4 1

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MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

b. Matrices A et B telles que A + B = X

1 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
B = (6,6) 0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 0 0 0 0 1

0 0,6 0,1 0 0 0
0 0 0,6 0,1 0 0
A = (6,6) 0 0 0 0,65 0 0
0 0 0 0 0,6 0
0 0,1 0,1 0 0 0
0 0,3 0,2 0,25 0,4 0

et soit la matrice unité

1 0 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0
I = (6,6) 0 0 1 0 0 0
0 0 0 1 0 0
0 0 0 0 1 0
0 0 0 0 0 1

c. Calcul
Il s’agit de calculer :
(I – A)-1
puis B (I – A)-1 = Xn
et enfin (I – A)-1 – I

4324-2 Mise en œuvre du calcul Grâce à des programmes informatiques, nous


pouvons obtenir directement les résultats du calcul des pourcentages d’intérêts.
Nous ne développons pas ci-après d’exemples de programmes informatiques. Cependant,
à l’aide d’un programme de calcul matriciel des participations écrit en langage Visual Basic,
nous obtenons la matrice suivante :
Matrice C = B × (A)-1
1,0000000 0,6231216 0,4969945 0,3853585 0,2312151 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000 0,0000000
0,0000000 0,3768785 0,5030056 0,6146415 0,7687849 1,0000000

© Ed. Francis Lefebvre PwC 319


MISE EN ŒUVRE DES METHODES DE CONSOLIDATION
Détermination du pourcentage d’intérêts

4 3 2 4 - 3 Commentaires On utilise, en vue de la consolidation, les pourcentages


figurant dans la matrice C = B × (A)-1 qui est l’approximation de la matrice X lorsque celle-ci
est élevée à la puissance n, n tendant vers l’infini.
Au cas présent, sont employées la première et la dernière ligne de la matrice C qui fournit
les pourcentages d’intérêts détenus par le groupe et le hors groupe.
La société mère fictive détient dans les sociétés A, B, C et D du groupe respectivement
les pourcentages suivants :
62,3122 % 49,6994 % 38,5359 % 23,1215 %

Les intérêts des tiers dans les mêmes sociétés sont de :


37,6878 % 50,3006 % 61,4641 % 76,8785 %

320 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CHAPITRE 10

Elimination
des opérations réciproques

Plan du chapitre

Section I Opérations réciproques n’affectant ni le résultat


ni les réserves consolidés 4512
I. Comptes réciproques d’actif et de passif, de produits
et de charges entre entités intégrées 4517
A. Comptes réciproques entre deux entités intégrées globalement 4520
B. Comptes réciproques entre une entité intégrée globalement
et une entité intégrée proportionnellement 4525
C. Comptes réciproques entre deux entités intégrées
proportionnellement 4530
II. Opérations non inscrites au bilan et engagements hors bilan
entre entités intégrées 4535
A. Principes généraux d’élimination des opérations non inscrites
au bilan et des engagements hors bilan 4538
B. Modalités d’élimination des opérations non inscrites au bilan
et des engagements hors bilan 4541
Section II Opérations réciproques affectant le résultat
ou les réserves consolidés 4550
I. Principes généraux d’élimination 4550
A. Caractère général de l’élimination 4551
B. Incidence des méthodes de consolidation appliquées 4554
C. Incidence des éliminations sur le calcul des impôts différés 4584
II. Application aux cas les plus fréquents d’élimination
des résultats internes
A. Résultats internes de cession d’actifs 4590
B. Dividendes intragroupes 4602
C. Dépréciations internes de titres, de créances et provisions
internes pour risques 4610

© Ed. Francis Lefebvre PwC 321


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES

4501 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à l’élimination


des opérations réciproques

► L’élimination des comptes réciproques d’actif et de passif, de produits et de


charges entre entités intégrées est obligatoire (no 4517 s.). Cette élimination est
réalisée :
– en totalité si l’opération est réalisée entre deux entités intégrées globalement
(no 4521 s.) ;
– à hauteur du pourcentage d’intégration de l’entité contrôlée conjointement si
l’opération est réalisée entre une entité intégrée globalement et une entité
intégrée proportionnellement (no 4526 s.) ;
– à hauteur du montant le plus faible de la créance, de la dette, du produit ou
de la charge réciproques si l’opération est réalisée entre deux entités intégrées
proportionnellement (no 4530).

► Doivent être éliminés (no 4538 s.) :


– les opérations non inscrites au bilan et les engagements hors bilan entre
entités intégrées ;
– les opérations non inscrites au bilan et les engagements hors bilan faisant
double emploi avec les créances ou dettes correspondantes figurant aux bilans
d’autres entités consolidées.

► Les résultats internes doivent être éliminés (no 4551 s.) :


– en totalité lorsqu’ils sont réalisés entre deux entités intégrées globalement
(no 4556 s.) ;
– à hauteur du pourcentage d’intégration de l’entité intégrée proportionnelle-
ment lorsqu’ils sont réalisés entre une entité intégrée globalement et une entité
intégrée proportionnellement (no 4559 s.) ;
– à hauteur du pourcentage d’intégration de l’entité mise en équivalence
lorsqu’ils sont réalisés entre une entité intégrée globalement et une entité mise
en équivalence (no 4565 s.) ;
– à hauteur du pourcentage d’intégration le plus faible des deux entités
concernées lorsqu’ils sont réalisés entre deux entités intégrées proportionnelle-
ment (no 4570 s.) ;
– à hauteur du produit des pourcentages d’intégration des deux entités
concernées lorsqu’ils sont réalisés soit entre une entité intégrée proportionnelle-
ment et une entité mise en équivalence (no 4574 s.), soit entre deux entités
mises en équivalence (no 4578 s.).

► Les différences temporaires liées à l’élimination des résultats internes


doivent donner lieu à comptabilisation d’impôts différés, sauf généralement
lorsque ces éliminations concernent les titres de participation consolidés
(no 4585).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

322 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Le principe du retour en coût historique s’applique dans le cas des cessions
internes d’actifs immobilisés (no 4591).

► Un résultat interne éliminé n’est extériorisé que lorsque ce résultat est


matérialisé, en tout ou partie, par une transaction avec un tiers hors groupe.
Ainsi, les opérations affectant l’entité cédante sont sans impact sur l’élimination
d’un résultat interne. En revanche, la cession totale ou partielle des titres de
l’entité cessionnaire conduit, à notre avis, à extérioriser tout ou partie du résultat
interne d’origine (no 4595 s.).

► Les dividendes intragroupes doivent être éliminés (no 4603 s.).

► Les provisions constituées en raison de pertes subies par l’entité consolidée,


au titre de laquelle elles sont constituées, doivent être éliminées en totalité. En
revanche, les provisions destinées à couvrir une dépréciation ou un risque non
pris en compte par l’entité consolidée, au titre de laquelle elles sont constituées,
doivent être maintenues (no 4611 s.).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à l’élimination des opérations réciproques applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur l’élimination
des opérations réciproques, voir no 7416.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 323


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

Préambule

4502 Pour que les comptes consolidés donnent une image fidèle de l’activité et de la
situation de l’ensemble formé par les entités comprises dans le périmètre de consolida-
tion, il convient, en principe, de ne retenir que :
– les seuls comptes représentant un actif ou un passif à l’égard des tiers externes à cet
ensemble ;
– les seules transactions réalisées avec ces tiers ;
– les seuls engagements hors bilan donnés à / reçus de ces tiers ;
– ainsi que les seuls résultats provenant d’opérations réalisées avec ces tiers.
Pour ce faire, il convient donc d’éliminer les opérations entre entités consolidées qui ont
une incidence sur leur bilan, leur compte de résultat ou leurs engagements hors bilan (y
compris pour les entités mises en équivalence ou pour les entités appartenant à des
secteurs d’activité différents), dès lors que ces opérations présentent une importance
significative par rapport à l’ensemble consolidé (voir no 3060).
Nous distinguerons :
– les opérations n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés (voir no 4512 s.) ;
– les opérations affectant le résultat ou les réserves consolidés (voir no 4551 s.).

SECTION I

Opérations réciproques
n’affectant ni le résultat
ni les réserves consolidés
4512 Il s’agit des opérations réalisées entre entités consolidées qui n’ont pas
d’incidence sur le résultat de l’ensemble consolidé, notamment des comptes réciproques
d’actif et de passif, de produits et de charges, des opérations hors bilan et des
engagements hors bilan entre entités intégrées.
Remarques :
1. Les entités mises en équivalence ne sont pas concernées par l’élimination des comptes
réciproques n’affectant pas le résultat ou les réserves consolidés. En effet, la méthode de
mise en équivalence retient directement une quote-part de capitaux propres et de résultat net
et non leurs composantes d’actif et de passif, ou de produits et de charges (voir no 4267 s.).
2. Dans le cadre d’une augmentation de capital d’une filiale non appelée à la clôture de
l’exercice, la créance détenue vis-à-vis des actionnaires minoritaires doit être maintenue
à l’actif du bilan consolidé du groupe jusqu’à son recouvrement. Elle ne doit donc pas être
imputée sur les intérêts minoritaires dans les capitaux propres consolidés car ils ne sont pas
de même nature ; en effet, la créance constitue un élément du patrimoine de la filiale détenue
en vue d’être recouvrée (Bull. CNCC no 196, décembre 2019, EC 2019-29).

324 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

I. Comptes réciproques d’actif et de passif,


de produits et de charges
entre entités intégrées
4517 La consolidation impose l’élimination des comptes réciproques des entités
consolidées par intégration (Règl. ANC 2020-01 art. 262-4). Le montant à éliminer est
fonction de la méthode de consolidation utilisée.

A. Comptes réciproques
entre deux entités intégrées globalement

4 5 2 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 251-1 (en partie) Opérations n’affectant pas le résultat consolidé Les
créances et les dettes réciproques ainsi que les produits et les charges
réciproques sont éliminés dans leur totalité.
IR3 Elimination d’effets remis à l’escompte Lorsque l’effet à recevoir à
éliminer est remis à l’escompte, le concours bancaire consenti au groupe est
substitué à l’effet à payer.
Art. 251-3 Eliminations d’opérations internes intersectorielles Lorsque
des entités incluses dans le périmètre de consolidation appartiennent à des
secteurs d’activité différents, toutes les opérations internes sont éliminées.

Principe général

4521 Les créances et dettes réciproques, ainsi que les produits et charges
réciproques, entre deux entités intégrées globalement doivent être éliminés en totalité y
compris entre deux entités appartenant à des secteurs d’activité différents (Règl. ANC
2020-01 art. 251-1 et 251-3).

Effets escomptés non échus tirés à l’intérieur du groupe

4522 Conformément au principe général d’élimination des comptes réciproques, les


effets à recevoir de la créancière et les effets à payer de la débitrice, toutes deux intégrées
globalement, doivent s’éliminer réciproquement.
Lorsque l’entité créancière remet à l’escompte l’effet de commerce reçu en paiement de
sa créance, il n’est pas possible d’éliminer l’effet à payer qui figure au passif de l’entité
débitrice. Dans ce cas, le concours bancaire consenti au groupe est substitué à l’effet à
payer (Règl. ANC 2020-01 art. 251-1 IR3).
En pratique, il convient :
– dans un premier temps, de débiter le compte « effets à recevoir » au bilan de la société
créancière par le crédit du compte « concours bancaires courants » ;
– puis, dans un second temps, d’éliminer les comptes réciproques « effets à recevoir » et
« effets à payer ».

© Ed. Francis Lefebvre PwC 325


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

Cas particulier des opérations réalisées entre l’entité


consolidante et une filiale captive de réassurance

4 5 2 2 - 1 Les filiales captives de réassurance visées ici sont celles qui réassurent, en
général à 100 %, des risques encourus par l’entité consolidante, celle-ci détenant directe-
ment ou indirectement la majeure partie de leur capital. Ces risques font alors l’objet de
polices d’assurance souscrites par l’entité consolidante ou par ses filiales auprès
d’entreprises d’assurance non comprises dans le périmètre de consolidation et ces
entreprises elles-mêmes se réassurent auprès des filiales captives de réassurance du
groupe. Les provisions techniques constatées dans les comptes des filiales captives de
réassurance doivent en principe être retraitées dans les comptes consolidés du groupe, à
l’exception de celles répondant à la définition d’un passif selon les articles 321-1 à 324-1
du PCG (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 22-23), en raison du caractère présumé interne
au groupe de l’activité de ces filiales, le risque étant supporté en réalité par l’entité consoli-
dante elle-même (voir no 3054-2).

4523 Ce type de montage soulève la question, non traitée par l’AMF dans le bulletin
COB précité (voir no 4522-1), de l’élimination dans les comptes des entités consolidées de
l’ensemble des impacts des opérations réalisées, d’une part, entre l’entité consolidante et
l’entreprise d’assurance hors groupe et, d’autre part, entre cette dernière et la filiale
captive de réassurance. A notre avis, ces opérations, bien que réalisées au travers d’une
entreprise d’assurance hors groupe, devraient être éliminées.
En effet, l’entreprise d’assurance est un intermédiaire transparent dans l’opération et le risque
réassuré par la filiale captive de réassurance est en fait assuré, comme souligné dans le
bulletin COB précité, par l’entité consolidante et non par l’entreprise d’assurance hors groupe.

Ainsi, devraient notamment être éliminés :


– les primes de réassurance perçues par la filiale captive de réassurance au titre de la
couverture des risques encourus par le groupe ;
– les primes d’assurance versées par l’entité consolidante et ses filiales au titre du risque
réassuré par la captive ;
– les remboursements reçus par l’entité consolidante pour couvrir d’éventuels sinistres.
Exemple établi par nos soins
Soit le cas simple où :
– A (entité consolidante) verse une prime de 100 à B (entreprise d’assurance hors groupe) ;
– B rétrocède à C (captive de réassurance détenue à 100 % par A) une prime de réassurance de 10
au titre des risques encourus par A, assurés par B et réassurés par C.
Dans ce cas, l’élimination des primes aboutit à une élimination de 10 respectivement dans les charges
de A et dans les primes perçues par C.
En effet, bien que la prime payée par A figure en produits dans les comptes de B (entité hors
groupe) et que la prime constitutive du chiffre d’affaires de C est une rétrocession de B, le
montant de 10 représentatif de l’opération de réassurance réalisée par C au titre de risques
encourus par A constitue une opération interne au groupe A ; l’entité B n’étant, à notre avis,
qu’un intermédiaire transparent dans cette opération.
Les primes d’assurance nettes comptabilisées en charges dans les comptes consolidés de A sont
donc de 90, correspondant aux primes versées à B (hors groupe) pour la couverture de risques non
réassurés auprès du groupe.

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ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

Cas particulier des créances et dettes réciproques libellées


en devises étrangères

4524 En l’absence de disposition particulière dans le règlement ANC no 2020-01, les


dettes et créances libellées en devises étrangères doivent être traitées conformément au
PCG (voir no 3346). Ainsi, selon la CNCC (Bull. CNCC no 206, juin 2022, EC 2022-11) :
– les écarts de conversion constatés dans les comptes individuels sur les soldes de comptes
réciproques, conformément au PCG (art. 420-5), sont maintenus dans le bilan consolidé, alors
même que les créances et dettes qui les ont générés sont éliminées dans les comptes
consolidés, en application de l’article 251-1 du règlement ANC no 2020-01 (voir no 4512 s.) ;
Ces écarts de conversion résultant des différences de change latentes sur les créances et
dettes dans les comptes individuels (selon PCG art. 420-5) ne peuvent pas être compensés
avec les écarts de conversion résultant de la conversion des états financiers des entités
consolidées établissant leurs comptes individuels en devises étrangères qui sont comptabi-
lisés dans les capitaux propres consolidés (selon Règl. ANC 2020-01 art. 272-21, voir no 3868
et 3893), ceux-ci étant de nature différente.
– l’éventuelle provision pour perte de change constatée dans les comptes individuels à
hauteur des pertes latentes de change, ne doit pas être éliminée dans les comptes
consolidés, son maintien étant justifié dans la mesure où l’exposition du groupe au risque
de perte de change latente perdure, même si l’élément sous-jacent intragroupe a été
éliminé dans le cadre des opérations de consolidation.
Toutefois, cette provision peut, dans certains cas, être ajustée dans les comptes
consolidés, indépendamment du traitement comptable dans les comptes individuels. Ainsi :
– si les dettes ou créances réciproques en devises étrangères à l’origine de la perte latente
de change n’étaient pas couvertes dans les comptes individuels, mais font l’objet d’une
couverture de change dans les comptes consolidés, la provision doit être ajustée dans les
comptes consolidés à hauteur du risque non couvert (PCG art. 420-6, voir Mémento
Comptable no 40435) ;
– si les dettes ou créances intragroupes font partie d’une position globale de change dans les
comptes consolidés, la provision pour perte de change peut être limitée à l’excédent des pertes
sur les gains latents de change provenant de l’ensemble des entités consolidées (PCG art. 420-6 ;
voir Mémento Comptable no 40445). L’existence d’une position globale de change ne permet pas
pour autant d’opérer une compensation au bilan entre les écarts de conversion (actif et passif).

B. Comptes réciproques
entre une entité intégrée globalement
et une entité intégrée proportionnellement

4 5 2 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 261-3 Opérations n’affectant pas le résultat consolidé Pour les
opérations entre une entité intégrée proportionnellement et une entité intégrée
globalement, les créances et les dettes réciproques ainsi que les produits et les
charges réciproques sont éliminés dans la limite du pourcentage d’intégration
de l’entité contrôlée conjointement. La différence entre le montant ainsi
éliminé et le montant de ces dettes et de ces créances est assimilée à une
dette ou à une créance envers les entités extérieures au groupe.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 327


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

Principe d’élimination
4526 Les comptes réciproques entre une entité intégrée globalement et une entité
intégrée proportionnellement doivent être éliminés dans la limite du pourcentage
d’intégration (ndlr : correspondant à la fraction représentative des intérêts des entités
détentrices des titres, c’est-à-dire au cumul de leurs pourcentages de participation
respectifs ; voir no 4319-1 s.) de l’entité contrôlée conjointement.
La différence entre le montant ainsi éliminé et le montant des rubriques concernées chez
l’entité intégrée globalement (dettes ou créances, produits ou charges) est assimilée à une
opération réalisée avec les entités extérieures au groupe (Règl. ANC 2020-01 art. 261-3).

Exemple d’application
4 5 2 7 Exemple d’élimination de comptes réciproques entre une entité
intégrée globalement et une entité intégrée proportionnellement L’entité F,
intégrée globalement, a dans ses comptes individuels un prêt de 1 200 envers une entité C contrôlée
conjointement et intégrée proportionnellement ; F détient 1/3 de C.
L’emprunt de l’entité C va être intégré à hauteur de 400 (1 200 × 1/3) au niveau des comptes consolidés.
Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 261-3), le montant de l’élimination de l’opération réciproque
s’élève à 400, c’est-à-dire au montant total du prêt de F à C (1 200) multiplié par le pourcentage
d’intégration de l’entité contrôlée conjointement (1/3).
Il subsiste donc dans les comptes consolidés du groupe un prêt de 800 (1 200 – 400), assimilé à une
créance sur les entités extérieures au groupe.

C. Comptes réciproques entre deux entités


intégrées proportionnellement
4530 A défaut de précision du règlement ANC no 2020-01 et des textes de niveau supérieur,
il convient, à notre avis et conformément à la pratique, d’éliminer le montant le plus faible de la
créance, de la dette, du produit ou de la charge réciproque intégré dans les comptes consolidés.
En ce sens, les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives à l’élimination des
opérations internes ayant un impact sur le résultat ou les réserves consolidés (voir no 4570).

II. Opérations non inscrites au bilan


et engagements hors bilan
entre entités intégrées

4 5 3 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 251-1 Opérations non inscrites au bilan et engagements hors bilan
Les créances et les dettes réciproques ainsi que les produits et les charges
réciproques sont éliminés dans leur totalité.
Il en est de même pour les engagements hors bilan.

328 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques n’affectant ni le résultat ni les réserves consolidés

Art. 251-3 Eliminations d’opérations internes intersectorielles Lorsque


des entités incluses dans le périmètre de consolidation appartiennent à des
secteurs d’activité différents, toutes les opérations internes sont éliminées.

A. Principes généraux d’élimination


des opérations non inscrites au bilan
et des engagements hors bilan
4538 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 251-1 et 251-3) impose l’élimination des
engagements hors bilan entre entités intégrées y compris les entités appartenant à des
secteurs d’activité différents. A notre avis, il s’agit notamment :
– des opérations non inscrites au bilan et des engagements réciproques (donnés et reçus)
entre entités intégrées globalement ou proportionnellement ; et
– des opérations non inscrites au bilan et des engagements hors bilan des entités consoli-
dées faisant double emploi avec les créances ou dettes correspondantes figurant aux
bilans d’autres entités consolidées.
Exemple Engagement donné par une entité A du groupe à une banque extérieure en garantie
d’un emprunt accordé à une autre entité B du groupe. Bien que donné à un tiers, cet
engagement de A doit être éliminé, seul l’endettement de B subsistant dans le bilan consolidé.
Pour plus de détails sur les engagements hors bilan, voir no 7526, et sur les opérations non inscrites
au bilan, voir no 7527.

B. Modalités d’élimination des opérations


non inscrites au bilan
et des engagements hors bilan
4541 De même que pour les comptes réciproques, l’élimination des engagements (ou
des opérations non inscrites au bilan) est opérée, à notre avis :
– en totalité, lorsque l’engagement (ou l’opération) concerne deux entités intégrées globalement ;
– pour le montant le plus faible de l’engagement réciproque intégré, lorsque cet
engagement concerne une entité intégrée globalement et une entité intégrée proportion-
nellement, ou deux entités intégrées proportionnellement.
Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas les modalités d’élimination des engagements
hors bilan faisant double emploi avec des créances ou des dettes correspondantes
constatées aux bilans d’autres entreprises consolidées.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 329


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

SECTION II

Opérations réciproques
affectant le résultat
ou les réserves consolidés

I. Principes généraux d’élimination


4550 Les principes généraux d’élimination portent sur :
– le caractère général de l’élimination (voir no 4551) ;
– l’incidence des méthodes de consolidation appliquées sur la détermination du résultat
interne à éliminer (voir no 4554 s.) ;
– l’incidence des éliminations des résultats internes sur le calcul des impôts différés (voir
no 4584 s.).

A. Caractère général de l’élimination


4551 Dans la description des trois méthodes de consolidation par le règlement ANC
no 2020-01 (voir no 4217 s.), il est rappelé que l’élimination des opérations internes est
obligatoire, que ces opérations soient réalisées entre :
– une entité intégrée globalement et les autres entités consolidées ;
– une entité intégrée proportionnellement et les autres entités consolidées ; ou
– une entité mise en équivalence et les autres entités consolidées.
Les opérations internes s’entendent, au sens du règlement ANC no 2020-01 :
– d’une part, des opérations réalisées entre entités comprises dans le périmètre de consolida-
tion, y compris les entités appartenant à des secteurs d’activité différents, et ayant un impact
sur le résultat consolidé d’ensemble (par exemple, les cessions d’immobilisations, de stocks
ou d’autres actifs ou les distributions de dividendes) ;
– et, d’autre part, des dotations et reprises de provisions relatives à des entités consolidées.
Les éliminations des opérations réciproques ne sont généralement opérées que si elles
présentent une importance significative (voir no 3060).

B. Incidence des méthodes


de consolidation appliquées
4554 Le règlement ANC no 2020-01 explicite le mode de calcul du résultat interne à éliminer
en fonction de la méthode de consolidation appliquée à chacune des deux entités en relation.

330 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Seront donc traités les cas suivants d’élimination de résultats internes :


– entre deux entités intégrées globalement (voir no 4555 s.) ;
– entre une entité intégrée globalement et une entité intégrée proportionnellement (voir no 4558 s.) ;
– entre une entité intégrée globalement et une entité mise en équivalence (voir no 4564 s.) ;
– entre deux entités intégrées proportionnellement (voir no 4569 s.) ;
– entre une entité intégrée proportionnellement et une entité mise en équivalence (voir
no 4573 s.) ;
– entre deux entités mises en équivalence (voir no 4577 s.).
Enfin, un tableau de synthèse des résultats résiduels de l’entité cédante après élimination est
présenté (voir no 4581).

1. Les deux entités en relation sont intégrées globalement

4 5 5 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 251-2 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé Dans le
cas d’opérations affectant le résultat consolidé :
– L’élimination des profits et des pertes ainsi que des plus-values et
moins-values est pratiquée à 100 %, puis répartie entre les intérêts de l’entité
consolidante et les intérêts minoritaires dans l’entité ayant réalisé le résultat.
– En cas d’élimination de pertes, il convient de s’assurer que la valeur de
l’élément d’actif cédé ne doit pas faire l’objet d’une dépréciation.

Principe
4556 Lorsque les deux entités en relation sont intégrées globalement, l’élimination
des profits et des pertes, ainsi que des plus et moins-values, est réalisée à 100 % puis
répartie entre les intérêts de l’entité consolidante et les intérêts minoritaires de l’entité
ayant réalisé le résultat (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2).

Précautions à prendre dans le cas de pertes internes

4557 En principe, les profits et pertes liés à des opérations réalisées entre deux entités
consolidées sont éliminés en tout ou partie en fonction des méthodes de consolidation
utilisées pour chacune des entités concernées (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2, 261-4, 261-5
et 262-4).
Toutefois, en cas d’élimination de pertes, il convient de s’assurer que la valeur de l’actif cédé
(après élimination de la perte interne) ne doit pas être dépréciée (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2),
notamment que cette valeur n’est pas supérieure à la valeur actuelle de l’actif concerné.
Bien que cette précision relative à la dépréciation éventuelle de l’actif cédé ne soit explicitée
par le règlement ANC no 2020-01 que pour les opérations entre deux entités intégrées globale-
ment, elle s’applique, à notre avis, à toutes les opérations internes, quelles que soient les
méthodes de consolidation appliquées.
En pratique, il convient de procéder comme suit :
– la perte de cession à caractère interne est éliminée, même lorsqu’elle représente une
réelle perte de valeur, et n’affecte donc pas la rubrique « Résultats de cession » figurant
au compte de résultat consolidé ;
– la perte de valeur réelle, déterminée en fonction des règles générales de dépréciation
des actifs, donne lieu à la constitution d’une dépréciation (PCG art. 214-17).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 331


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

2. Deux entités en relation : une entité intégrée globalement


et une entité intégrée proportionnellement

4 5 5 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 261-4 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé Pour les
opérations entre une entité intégrée proportionnellement et une entité
intégrée globalement qui affectent le résultat consolidé :
– En cas de cession par une entité intégrée globalement à une entité intégrée
proportionnellement, l’élimination est limitée au pourcentage d’intégration de
l’entité contrôlée conjointement. Il en est de même en cas de cession par
une entité intégrée proportionnellement à une entité intégrée globalement.

Principe

4559 En cas de cession d’un actif par une entité intégrée globalement à une entité intégrée
proportionnellement, l’élimination est limitée au pourcentage d’intégration de l’entité
contrôlée conjointement (voir no 4526). Il en est de même en cas de cession par une entité
intégrée proportionnellement à une entité intégrée globalement (Règl. ANC 2020-01 art. 261-4).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

Exemples d’application établis par nos soins

4 5 6 0 Cession par une entité intégrée globalement à une entité intégrée


proportionnellement
1. Hypothèses
Soit une entité intégrée globalement C1 détenue à 100 % et deux entités intégrées proportionnelle-
ment C2 et C3 détenues directement par l’entité consolidante respectivement à 40 % et 30 %. C1
cède à C2 et C3 des immobilisations :
– cession de C1 à C2 : le prix de cession est de 1 000 et la valeur nette comptable est de 900, soit
un profit de cession de 100 ;
– cession de C1 à C3 : le prix de cession est de 1 000 et la valeur nette comptable est de 900, soit
un profit de cession de 100.
2. Elimination du résultat interne
a. Détermination du montant de l’élimination Le profit à éliminer selon le règlement ANC
no 2020-01 est égal au produit du profit total réalisé par C1 par le pourcentage d’intégration des entités
intégrées proportionnellement, soit :
– cession de C1 à C 2 : 100 × 40 % = 40 ;
– cession de C1 à C3 : 100 × 30 % = 30.
b. Modalités pratiques d’élimination Il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et proportionnellement les
comptes de C2 et C3 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
• d’un résultat de cession de (100 × 100 % + 100 × 100 %) 200
• et d’une immobilisation de (1 000 × 40 % + 1 000 × 30 %) 700

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne, soit 70, en réduisant le
résultat de C1 et la valeur des immobilisations de C2 de 40 et de C3 de 30.

332 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Ceci aboutit à :
• un résultat consolidé de C1 de 130 (soit 60 + 70), correspondant à la partie du résultat de
cession qui est considérée comme réalisée avec le hors groupe ;
• une valeur d’immobilisation de C2 de 360 (400 – 40), correspondant à la part de l’entité
cessionnaire dans le coût historique groupe (900 × 40 %) ;
• une valeur d’immobilisation de C3 de 270 (300 – 30), correspondant à la part de l’entité
cessionnaire dans le coût historique groupe (900 × 30 %).
Compte tenu du fait que l’entité intégrée globalement est détenue à 100 % et que les entités
intégrées proportionnellement sont détenues directement par l’entité consolidante, aucune répartition
entre intérêts de l’entité consolidante et intérêts minoritaires n’est à opérer.

4 5 6 2 Cession par une entité intégrée proportionnellement à une entité


intégrée globalement
1. Hypothèses
Soit une entité intégrée globalement C1 détenue à 100 % et une entité intégrée proportionnellement
C2 détenue directement par l’entité consolidante à 40 %. C2 cède à C1 une immobilisation. Le prix
de cession est de 1 000 et la valeur nette comptable est de 900, soit un profit de cession de 100.
2. Elimination du résultat interne
a. Détermination du montant de l’élimination Le montant du résultat interne à éliminer est
déterminé de la même manière que dans le cas précédent (no 4560). Il est donc égal à 40, correspon-
dant à la part du groupe dans le résultat réalisé par C2.
b. Modalités pratiques d’élimination Il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et proportionnellement les
comptes de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
• d’un résultat de cession de (100 × 40 %) 40
• et d’une immobilisation de (1 000 × 100 %) 1 000
– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne de 40, en réduisant le résultat
intégré de C2 et la valeur des immobilisations de C1 de ce même montant.
Ceci aboutit à :
• un résultat consolidé de C2 nul (40 – 40), puisque le résultat de cession est considéré
comme totalement à caractère interne, l’immobilisation cédée étant désormais détenue par
une entité sous contrôle exclusif du groupe ;
• une valeur d’immobilisation de 960 (1 000 – 40), correspondant au coût historique groupe de
900, augmenté du différentiel d’intégration du résultat à caractère interne soit 60 [100 – (100 × 40 %)].
Compte tenu du fait que l’entité intégrée globalement est détenue à 100 % et que l’entité intégrée
proportionnellement est détenue directement par l’entité consolidante, aucune répartition entre
intérêts de l’entité consolidante et intérêts minoritaires n’est à opérer.

3. Deux entités en relation : une entité intégrée globalement


et une entité mise en équivalence

4 5 6 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 262-4 (en partie) Elimination des opérations internes Les résultats
internes compris dans les placements, les stocks, les immobilisations et
autres actifs provenant d’opérations réalisées entre les entités dont les titres
sont mis en équivalence et les entités dont les comptes sont intégrés globale-
ment ou proportionnellement, et le cas échéant entre entités sous influence
notable doivent être éliminés.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 333


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Sont éliminés, à hauteur du pourcentage de participation détenu par le groupe


dans le capital de l’entité mise en équivalence, les résultats compris dans les
placements, les stocks, les immobilisations et autres actifs, et les résultats
provenant d’opérations entre cette entité et celles dont les comptes sont
intégrés globalement.

Principe

4565 Les résultats compris dans les placements, les stocks, les immobilisations et
les autres actifs provenant d’opérations conclues entre une entité intégrée globalement et
une entité mise en équivalence sont éliminés à hauteur du pourcentage de participa-
tion (au sens de pourcentage d’intégration, voir no 4526) détenu par le groupe dans
l’entité mise en équivalence (Règl. ANC 2020-01 art. 262-4).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.
Toutefois, lorsque la mise en équivalence est opérée sur la base du pourcentage d’intérêts
de l’entité consolidante (voir no 4294), le montant de l’élimination est alors limité, à notre avis,
à ce pourcentage.
A notre avis, en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, ce principe est
applicable que l’entité mise en équivalence soit l’entité cédante ou l’entité cessionnaire.
En ce sens, les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives aux transactions entre
une entité intégrée globalement et une entité intégrée proportionnellement (voir no 4559).

Exemples d’application établis par nos soins

4 5 6 6 Cession par une entité intégrée globalement à une entité mise en


équivalence
1. Hypothèses
Soit une entité intégrée globalement C1 détenue à 100 % et une entité mise en équivalence C2
détenue directement par l’entité consolidante à 30 %. C1 cède à C2 une immobilisation.
Le prix de cession est de 1 000 et la valeur nette comptable est de 900, soit un profit de cession de 100.
Les capitaux propres de C2 sont de 2 000.
2. Elimination du résultat interne
a. Détermination du montant de l’élimination Le profit à éliminer selon le règlement ANC
no 2020-01 est égal au produit du profit total réalisé par C1 par le pourcentage de participation dans
l’entité mise en équivalence, soit 100 × 30 % = 30.
b. Modalités pratiques d’élimination Il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et de mettre en équivalence
les comptes de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
• d’un résultat de cession de (100 × 100 %) 100
• et de titres mis en équivalence de (2 000 × 30 %) 600

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne, soit 30. Cette élimi-
nation doit être opérée, à notre avis (pour une autre solution, voir remarque ci-après), d’une part, en
réduisant le résultat total de C1 et, d’autre part, en réduisant le poste « Titres mis en équivalence »
du montant du résultat interne : en effet, la réduction de la valeur de l’immobilisation est impossible
lorsque la cessionnaire est mise en équivalence, l’immobilisation ne figurant alors pas au bilan
consolidé.

334 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Ceci aboutit à :
• un résultat de C1 de 70, correspondant à la partie du résultat de cession qui est considérée
comme réalisée avec le hors groupe ;
• une valeur des titres mis en équivalence de 570. Cette valeur ne correspond cependant
plus à la quote-part du groupe dans les capitaux propres retraités de C2.
Compte tenu du fait que l’entité intégrée globalement est détenue à 100 % par l’entité consolidante
et que l’entité mise en équivalence est détenue directement par l’entité consolidante, aucune réparti-
tion entre intérêts de l’entité consolidante et intérêts minoritaires n’est à opérer.
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 n’indique pas de manière explicite la contrepartie de
l’élimination du résultat interne de 30. Afin que le poste « Titres mis en équivalence » corresponde à
la quote-part du groupe dans les capitaux propres retraités de l’entité mise en équivalence, conformé-
ment aux principes généraux de la mise en équivalence (voir no 4267), une autre solution utilisée en
pratique consiste à comptabiliser un produit constaté d’avance. Dans ce cas :
– la valeur des titres mis en équivalence est maintenue à 600, ce qui correspond bien aux capitaux
propres retraités de C2 ;
– un produit constaté d’avance de 30 est comptabilisé, qui devra être repris en résultat consolidé
au moment de la cession de l’immobilisation au hors groupe ou au moment de la cession totale ou
partielle des titres C2 (voir no 4595 s.).
Une autre solution également utilisée en pratique consiste à reprendre le produit constaté d’avance
en résultat consolidé de manière systématique sur la durée d’amortissement de l’immobilisation
concernée lorsque celle-ci est amortissable ou sur une durée forfaitaire dans le cas contraire. Elle ne
nous paraît acceptable que dans les cas, en principe limités, où l’entité consolidante n’est pas en
mesure d’obtenir de l’entité mise en équivalence les informations nécessaires sur le maintien ou non
de l’immobilisation à l’actif de cette entité.

4 5 6 7 Cession par une entité mise en équivalence à une entité intégrée


globalement
1. Hypothèses
Les hypothèses sont les mêmes qu’au no 4566, sauf que, dans ce cas, la société mise en équivalence
est la cédante.
2. Elimination du résultat interne
a. Détermination du montant de l’élimination
Le montant du résultat interne à éliminer est déterminé de la même manière que dans le cas
précédent. Il est donc égal à 30, correspondant à la part du groupe dans le résultat réalisé par C2.
b. Modalités pratiques d’élimination Il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer globalement les comptes de C1 et de mettre en équivalence
les comptes de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
• d’un résultat mis en équivalence de (100 × 30 %) 30
• et d’une immobilisation de (1 000 × 100 %) 1 000

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne de 30, en réduisant le résultat
mis en équivalence de C2 et le poste « Titres mis en équivalence » de ce même montant.
Ceci aboutit à :
• un résultat de C2 nul (30 – 30), puisque le résultat de cession est considéré comme
totalement interne, l’immobilisation cédée étant désormais détenue par une entité sous
contrôle exclusif du groupe ;
• une valeur des titres mis en équivalence de 570 qui correspond bien à la quote-part de
C1 dans les capitaux propres retraités de C2 soit [(2 000 – 100) × 30 % ] ;
• une valeur de l’immobilisation de 1 000. Cette valeur ne correspond cependant pas au
montant pour lequel l’immobilisation était inscrite dans les comptes de C2 (voir remarque
ci-après).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 335


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Compte tenu du fait que l’entité intégrée globalement est détenue à 100 % et que l’entité mise en
équivalence est détenue directement par l’entité consolidante, aucune répartition entre intérêts de
l’entité consolidante et intérêts minoritaires n’est à opérer.
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 n’indique pas de manière explicite la contrepartie de
l’élimination du résultat interne de 30. Il est également possible, à notre avis, de réduire la valeur de
l’immobilisation cédée. Dans ce cas :
– l’immobilisation figurera au bilan consolidé pour une valeur de 970 (1 000 – 30), correspondant au
coût historique groupe de 900, augmenté du différentiel d’intégration du résultat interne à éliminer,
soit 70 [100 – (100 × 30 %)] ;
– la valeur des titres mis en équivalence sera de 600. Elle ne correspond donc plus à la quote-part
du groupe dans les capitaux propres retraités de l’entité mise en équivalence.

4. Les deux entités en relation


sont intégrées proportionnellement

4 5 6 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 261-5 Elimination des opérations entre deux entités intégrées
proportionnellement En cas de transaction effectuée entre deux entités
intégrées proportionnellement, l’élimination est limitée au pourcentage le
plus faible des deux participations.

Principe

4570 L’élimination est limitée au pourcentage d’intégration (voir no 4526) le plus faible
des deux participations intégrées proportionnellement (Règl. ANC 2020-01 art. 261-5).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

En pratique, et comme le montrent les deux exemples ci-après (voir no 4571) :


– le résultat réalisé par la cédante est considéré comme totalement interne si le pourcentage
d’intégration de l’entité cédante est inférieur au pourcentage d’intégration de la cessionnaire ;
En effet, dans ce cas, le groupe accroît son contrôle (conjoint) sur l’actif transféré. Aucun
résultat de cession ne peut donc être constaté.
– le résultat réalisé par la cédante est considéré comme réalisé, en partie, avec les tiers
hors groupe lorsque le pourcentage d’intégration dans l’entité cédante est supérieur au
pourcentage d’intégration de la cessionnaire.
En effet, dans ce cas, le groupe réduit son contrôle (conjoint) sur l’actif transféré. Il peut donc
constater un résultat de cession pour la partie transférée aux tiers.

Exemples d’application établis par nos soins

4571 Cessions d’actifs entre deux entités intégrées proportionnellement


Une entité consolidante détient deux entités intégrées proportionnellement : C1 détenue
à 40 % et C2 détenue à 30 %.
Exemple 1 : C1 (40 %) cède un bien à C2 (30 %) pour 1 000 avec un profit de 100
a. Détermination du résultat interne à éliminer
Le profit à éliminer selon le règlement ANC no 2020-01 est égal au produit du profit total réalisé par
C1 par le pourcentage le plus faible des deux participations, soit 100 × 30 % = 30.

336 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

b. Modalités pratiques d’élimination


Il convient donc :
– dans un premier temps, d’intégrer proportionnellement les comptes de C1 et de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés, avant élimination :
• d’un résultat de cession de (100 × 40 %) 40
• et d’une immobilisation de (1 000 × 30 %) 300

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne soit 30, en réduisant le
résultat de C1 et la valeur des immobilisations de C2 de ce même montant.
Ceci aboutit (aucune répartition entre part du groupe et intérêts minoritaires n’étant
nécessaire) à :
• un résultat de C1 de 10 (40 – 30), le groupe ayant, dans ce cas, réduit son contrôle conjoint
sur l’immobilisation de 10 % (40 % – 30 %) ;
• une valeur d’immobilisation de 270 (300 – 30), correspondant à la quote-part de l’entité
cessionnaire dans le coût historique groupe (900 × 30 %).
Exemple 2 : C2 (30 %) cède un bien à C1 (40 %) pour 1 000 avec un profit de 100
a. Détermination du résultat interne à éliminer
Le profit à éliminer selon le règlement ANC no 2020-01 est égal au produit du profit total réalisé par
C2 par le pourcentage le plus faible des deux participations, soit 100 × 30 % = 30.
b. Modalités pratiques d’élimination
Comme dans le premier cas (Exemple 1 ci-avant), il convient :
– dans un premier temps, d’intégrer proportionnellement les comptes de C1 et de C2 ;
Ceci aboutit à la prise en compte, dans les comptes consolidés avant élimination :
• d’un résultat de cession de (100 × 30 %) 30
• et d’une immobilisation de (1 000 × 40 %) 400

– dans un second temps, de procéder à l’élimination du résultat interne soit 30, en réduisant le
résultat de C2 et la valeur des immobilisations de C1 de ce même montant.
Ceci aboutit (aucune répartition entre part du groupe et intérêts minoritaires n’étant
nécessaire) à :
• un résultat de C2 nul (30 – 30), du fait que le groupe a accru son contrôle conjoint sur
l’actif transféré en passant de 30 % à 40 % ;
• une valeur d’immobilisation de 370 (400 – 30), correspondant à la quote-part de l’entité cession-
naire dans le coût historique groupe, soit 360 (900 × 40 %), augmenté du différentiel de 10 entre
le résultat interne intégré dans les immobilisations (40) et le résultat interne éliminé (30).

5. Deux entités en relation : une entité intégrée


proportionnellement et une entité mise en équivalence
4 5 7 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 262-4 (en partie) Elimination des opérations internes Les résultats
internes compris dans les placements, les stocks, les immobilisations et
autres actifs provenant d’opérations réalisées entre les entités dont les titres
sont mis en équivalence et les entités dont les comptes sont intégrés globale-
ment ou proportionnellement, et le cas échéant entre entités sous influence
notable doivent être éliminés.
[…]
Si les opérations ont été effectuées avec une entité intégrée proportionnelle-
ment ou mise en équivalence, l’élimination s’effectue à hauteur du produit
des pourcentages des deux participations.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 337


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Principe
4574 L’élimination est limitée au produit du pourcentage d’intégration (voir no 4526)
de l’entité intégrée proportionnellement et du pourcentage de participation (ndlr : au
sens de pourcentage d’intégration ; voir no 4565) dans l’entité mise en équivalence (Règl.
ANC 2020-01 art. 262-4).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

Exemples établis par nos soins


4 5 7 5 Cessions d’actifs entre une entité intégrée proportionnellement et une
entité mise en équivalence Une entité consolidante détient une entité intégrée
proportionnellement C1 détenue à 40 %, une entité mise en équivalence C2 détenue à
30 % et une autre entité intégrée proportionnellement C3 détenue à 30 %.
Exemple 1 : C1 (40 %) cède un bien à C2 (30 %) pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 12 (100 × 40 % × 30 %). Ainsi, la
part du groupe dans le résultat des entités intégrées est de 28 soit [(100 × 40 %) – 12].
Exemple 2 : C2 (30 %) cède un bien à C1 (40 %) pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 12 (100 × 40 % × 30 %). Ainsi, la part
du groupe dans le résultat des entités mises en équivalence est de 18 soit [(100 × 30 %) – 12].
Exemple 3 : C3 (30 %) cède un bien à C2 (30 %) pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 9 (100 × 30 % × 30 %). Ainsi, la
part du groupe dans le résultat des entités intégrées est de 21 soit [(100 × 30 %) – 9].
Exemple 4 : C2 (30 %) cède un bien à C3 (30 %) pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 9 (100 × 30 % × 30 %). Ainsi, la part
du groupe dans le résultat des entités mises en équivalence est de 21 soit [(100 × 30 %) – 9].

6. Les deux entités en relation sont mises en équivalence


4 5 7 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 262-4 (en partie) Elimination des opérations internes Les résultats
internes compris dans les placements, les stocks, les immobilisations et
autres actifs provenant d’opérations réalisées entre les entités dont les titres
sont mis en équivalence et les entités dont les comptes sont intégrés globale-
ment ou proportionnellement, et le cas échéant entre entités sous influence
notable doivent être éliminés.
[…]
Si les opérations ont été effectuées avec une entité intégrée proportionnelle-
ment ou mise en équivalence, l’élimination s’effectue à hauteur du produit
des pourcentages des deux participations.

Principe

4 5 7 8 L’élimination est limitée au produit des pourcentages de participation (ndlr :


au sens de pourcentages d’intégration, voir no 4565) dans les deux entités mises en
équivalence (Règl. ANC 2020-01 art. 262-4).
Pour les précautions à prendre en cas d’élimination de pertes internes, voir no 4557.

338 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Exemple établi par nos soins

4 5 7 9 Cession d’actifs entre deux entités mises en équivalence Une entité


consolidante détient deux entités mises en équivalence C1 et C2 détenues toutes deux à
30 %.
C1 cède un bien à C2 pour 1 000 avec un profit de 100.
Le profit de 100 présente un caractère interne à hauteur de 9 (100 × 30 % × 30 %). Ainsi, la part du
groupe dans le résultat des entités mises en équivalence est de 21 soit [(100 × 30 %) – 9].

7. Tableau récapitulatif des résultats résiduels


de l’entité cédante après élimination
4581 Le tableau ci-après, établi par nos soins, permet de présenter de manière
synthétique les résultats consolidés de l’entité cédante après élimination des résultats
internes, en fonction de la nature du contrôle ou de l’influence exercés par le groupe sur
les entités concernées.

Entité
cessionnaire
IG* IP** (40 %) IP** (30 %) MEE*** (30 %)
Entité
cédante

Nul 60 70 70
IG*
no 4556 no 4560 no 4560 no 4566

10 28
Nul (1)
IP** (40 %) Nul no 4571, no 4575,
no 4562
Exemple 1 Exemple 1

Nul 21
Nul
IP** (30 %) o no 4571, Nul (1)
no 4575,
n 4562
Exemple 2 Exemple 3

18 21
Nul 21
MEE*** (30 %) o no 4575, no 4575,
n 4567 no 4579
Exemple 2 Exemple 4

(1) Les pourcentages de détention de l’entité cédante et de l’entité cessionnaire étant


identiques, l’entité cédante est réputée n’avoir réalisé aucun profit hors du groupe, voir no 4570.

* IG = Entité intégrée globalement.


** IP = Entité intégrée proportionnellement.
*** MEE = Entité mise en équivalence.

Le résultat s’entend après élimination des résultats internes, mais avant répartition
éventuelle entre intérêts de l’entité consolidante et intérêts minoritaires dans l’entité
cédante.
Cette répartition concerne toutes les entités intégrées globalement dont le pourcentage
d’intérêts est inférieur à 100 % et les entités intégrées proportionnellement et mises en
équivalence elles-mêmes détenues par des entités dont le pourcentage d’intérêts est inférieur
à 100 % (voir no 4250 et 4270).
Le résultat total réalisé par l’entité cédante avant élimination est de 100, par hypothèse,
et le numéro du paragraphe mentionné correspond à celui où est traité l’exemple
correspondant.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 339


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

C. Incidence des éliminations


sur le calcul des impôts différés

4 5 8 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 251-2 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé L’impôt sur
les bénéfices est corrigé de l’incidence de l’élimination des résultats internes.

4585 Les différences temporaires liées à l’élimination des résultats internes doivent
donner lieu à comptabilisation d’un impôt différé, déterminé conformément aux disposi-
tions générales applicables en la matière (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2 et 272-7 ; voir
no 3635), quelle que soit la méthode de consolidation appliquée.
Pour un exemple d’application en cas de cession interne de stocks ou d’immobilisations
amortissables ou non, voir no 3635.
Pour le cas particulier de la non-constatation d’impôt différé sur l’élimination des résultats
internes liés à des titres de participation consolidés (résultats internes de cession de titres
consolidés et dépréciations de ces titres notamment), voir no 3653-2 et 3653-3.

Cette disposition n’est mentionnée explicitement par le règlement ANC no 2020-01 que
pour les opérations réalisées entre deux entreprises intégrées globalement. Toutefois, elle
s’applique à toutes les opérations internes, les règles relatives aux impôts différés étant
applicables de la même manière, quelle que soit la méthode de consolidation.

II. Application aux cas les plus fréquents


d’élimination des résultats internes
Seront successivement présentés les cas d’élimination de :
– résultats internes de cession d’actifs (voir no 4590 s.) ;
– dividendes intragroupes (voir no 4602 s.) ;
– dépréciations internes de titres, de créances et provisions internes pour risques (voir
no 4610 s.).

A. Résultats internes de cession d’actifs

4 5 9 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 251-2 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé L’élimina-
tion des incidences des opérations internes portant sur des actifs a pour
conséquence de les ramener à leur valeur comptable préalable à l’opération
interne dans le bilan consolidé (coût historique consolidé).

340 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

IR4 Exemples d’élimination des opérations réciproques Les opérations


internes devant être éliminées couvrent, par exemple, les cas suivants :
– les plus- et moins-values de cession internes d’actifs immobilisés ;
– les marges internes sur stocks.

1. Contrepartie de l’élimination des résultats internes


4591 L’élimination des plus ou moins-values de cessions internes d’actifs (immobilisa-
tions ou stocks, par exemple) doit s’imputer sur le coût d’acquisition des actifs concernés
tel qu’il figure dans les comptes individuels de l’entité nouvellement détentrice. L’actif est
ainsi ramené à sa valeur comptable préalable à l’opération interne dans le bilan consolidé,
appelée « coût historique consolidé » (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2).
Bien que cela ne soit pas explicitement stipulé par le règlement ANC no 2020-01, les
dépréciations doivent alors être recalculées et constatées, à la clôture de chaque exercice,
sur la base de ce coût historique consolidé.
Remarques :
1. Les frais de mutation engagés dans le cadre d’une cession immobilière entre deux entités
intégrées globalement doivent être comptabilisés en charges de l’exercice dans les comptes
consolidés. En effet, l’opération de cession étant réputée n’avoir jamais eu lieu aux bornes
du groupe, il ne peut s’agir de frais d’acquisition d’immobilisations (Bull. CNCC no 204,
décembre 2021, EC 2021-26).
2. L’article R 233-8 6o du Code de commerce prévoit une dérogation au principe de retour
en coût historique consolidé. Cette dérogation, issue de la transposition de la 7e directive du
13 juin 1983 mais non reprise par la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin
2013, n’a pas été supprimée du Code de commerce par le législateur lors de la transposition
de la directive comptable unique (Décret 2015-903 du 23-7-2015). Elle permet, sous réserve
de justification dans l’annexe, de maintenir un actif immobilisé à sa nouvelle valeur si les trois
conditions suivantes sont respectées :
– l’opération a été conclue entre deux entités intégrées (globalement ou proportionnel-
lement) ;
– l’opération a été conclue aux conditions normales du marché ; et
– l’élimination du supplément de valeur d’actif entraînerait des frais disproportionnés.
Dans ce cas, le résultat interne est affecté aux réserves, c’est-à-dire qu’il ne figure pas en
résultat consolidé mais en variation des capitaux propres consolidés de l’exercice de cession.
Cette dérogation, peu utilisée en pratique, n’a pas été reprise par le règlement ANC
no 2020-01 (ni par son prédécesseur le Règl. CRC 99-02) mais reste, en théorie, applicable
(puisqu’elle est prévue par une source de droit hiérarchiquement supérieure).

2. Conditions d’extériorisation
des résultats internes éliminés
4 5 9 5 Le règlement ANC no 2020-01 n’apporte aucune précision en matière de rétablis-
sement (ou d’extériorisation) des résultats internes précédemment éliminés. En
conséquence, la logique retenue par l’AMF (Rapport COB 1992 p. 122) et par la pratique
reste, à notre avis, applicable. Cette logique consiste à n’extérioriser un résultat interne
éliminé que lorsque ce résultat est matérialisé, en tout ou partie, par une transaction avec
un tiers hors groupe.
En pratique, il convient de distinguer :
– d’une part, la cession au hors groupe de l’actif ayant fait l’objet d’une élimination de
résultat interne (voir no 4596) ; et
– d’autre part, les opérations affectant l’entité cédante ou l’entité cessionnaire (voir no 4597 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 341


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

L’entité cédante est l’entité consolidée ayant initialement cédé l’actif à l’intérieur du groupe.
L’entité cessionnaire est l’entité consolidée détentrice de l’actif acquis auprès de l’entité
cédante.

Cession de l’actif au hors groupe

4596 Lorsque l’actif est cédé à l’extérieur du groupe, le résultat consolidé de cession
est enregistré et réparti entre :
– l’entité cédante à hauteur du résultat consolidé interne précédemment éliminé ;
– et l’entité cessionnaire pour le complément.
En pratique, la ventilation du résultat total de cession (déterminé par rapport au coût
historique consolidé) est opérée :
– en ne reprenant pas chez la cédante l’écriture d’annulation du résultat initial de cession
(qui figure dans ses réserves), puisque celui-ci a perdu son caractère interne ;
– et en transférant le montant de ce résultat de ses réserves vers son résultat.
Si le groupe applique la dérogation prévue par le Code de commerce (art. R 233-8 6o)
consistant à maintenir l’actif cédé en interne à la nouvelle valeur avec constitution d’une
réserve (sur cette possibilité, voir no 4591) :
– le résultat de cession externe est calculé par rapport à ce coût et ne doit faire l’objet
d’aucune correction ;
– le résultat de cession interne (affecté alors en réserves consolidées) n’est donc jamais
comptabilisé en résultat consolidé.

Opérations affectant l’entité cédante ou l’entité cessionnaire

Les dispositions ci-après ne concernent que le cas général d’un retour en coût historique
consolidé. En effet, l’élimination du résultat interne est définitive lorsqu’elle est pratiquée par
transfert en réserves (voir ci-avant no 4596).

4 5 9 7 Principe Le règlement ANC no 2020-01 n’apporte aucune précision sur ce


point. Selon l’AMF (Rapport COB 1992 p. 122), « les éliminations de résultats intragroupes
sont définitives et ni le changement de méthode de consolidation ni la cession partielle ou
totale des participations en cause n’autorisent la reprise, dans le compte de résultat
consolidé, des éléments éliminés précédemment ».
Dans l’énoncé de ce principe général, l’AMF ne précise pas explicitement les participations
concernées (entité cédante / entité cessionnaire).
La logique à retenir pour l’extériorisation d’une plus-value repose sur le paiement par un
tiers de tout ou partie de la plus-value interne :
– si l’immobilisation reste à l’intérieur du groupe, la plus-value éliminée n’est pas rétablie ;
– si l’immobilisation est cédée à des tiers, le profit est matérialisé, les tiers ayant payé
tout ou partie de la plus-value interne.
Il convient donc, en pratique, de distinguer :
– d’une part, les opérations affectant l’entité cédante ; et
– d’autre part, les opérations affectant l’entité cessionnaire.

4 5 9 8 Opérations affectant l’entité cédante Dans ce cas, et quelles que soient


les modifications affectant l’entité cédante, celles-ci doivent rester sans impact sur
l’élimination du résultat interne.

342 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

En effet, l’immobilisation figure toujours dans le groupe :


– que les titres de l’entité cédante fassent l’objet d’une cession totale ou d’une cession
partielle,
– ou que cette entité fasse l’objet d’un changement de méthode de consolidation sans
variation de pourcentage d’intérêts.
Le principe énoncé par l’AMF (voir no 4597) s’applique donc dans tous les cas.
En pratique, l’application de ce principe nécessite de prendre des précautions en cas de
cession totale ou partielle des titres de l’entité cédante. En effet, dans ce cas, le calcul du
résultat de cession consolidé est effectué sur la base des capitaux propres retraités, donc
minorés (ou majorés) de la plus-value (ou de la moins-value) interne éliminée. Le résultat
consolidé de cession – égal à la différence entre le prix de vente et la valeur comptable
consolidée des titres de participation (comprenant la quote-part de capitaux propres
retraités) – se trouve alors automatiquement majoré (ou minoré) de tout ou partie de la
plus-value (ou de la moins-value) interne, qui se trouve ainsi extériorisée.
Il convient donc de neutraliser l’extériorisation automatique de la plus ou moins-value
interne antérieurement éliminée.
L’écriture d’élimination du résultat interne doit ainsi être reconstituée à l’identique, à notre
avis, de préférence chez la société détentrice de l’immobilisation ou chez la société mère,
ces deux sociétés étant à même d’effectuer un suivi du coût historique de l’immobilisation.

4599 Opérations affectant l’entité cessionnaire La cession totale ou partielle


des titres de l’entité cessionnaire entraîne indirectement une cession totale ou partielle de
l’actif ayant fait l’objet de la cession interne, ce qui conduit, à notre avis, à extérioriser
tout ou partie du résultat interne d’origine.
En effet, le résultat de cession de ces titres englobe, et donc matérialise (totalement ou
partiellement) la plus-value éliminée à l’origine.
Le principe général énoncé par l’AMF (voir no 4597) ne vise donc pas ces situations.
En pratique, il convient, à notre avis, de distinguer plusieurs cas de figure :
a. L’entité cessionnaire est sous contrôle exclusif avant et après la cession partielle
de ses titres L’opération est considérée comme n’ayant pas été réalisée avec des tiers et
l’élimination du résultat interne antérieurement pratiquée chez l’entité cédante (à 100 %)
est, à notre avis, inchangée.
b. L’entité cessionnaire est sous contrôle conjoint ou influence notable avant et après
la cession partielle de ses titres Dans ce cas, il convient, à notre avis, d’ajuster si
nécessaire le montant du résultat interne éliminé en fonction du nouveau pourcentage
d’intégration de l’entité cessionnaire.
Ainsi, le résultat de cession correspondant aux titres de l’entité cessionnaire cédés au
cours de l’exercice doit englober et donc matérialiser une partie de la plus-value ou
moins-value éliminée à l’origine lors du traitement de la cession interne de l’actif.
Par exemple, si l’entité cédante est intégrée globalement, et si l’entité cessionnaire antérieu-
rement mise en équivalence fait l’objet d’une cession partielle ramenant le pourcentage
d’intégration de 40 % à 30 %, alors l’élimination du résultat interne (100), antérieurement
pratiquée à 40 %, ne doit plus porter que sur 30 % de ce résultat interne.
Ainsi, la plus-value interne antérieurement éliminée doit être externalisée chez l’entité cédante
à hauteur du pourcentage cédé, soit 10 % × 100 = 10. Ce montant peut être présenté, à notre
avis, sur la même ligne que le résultat de cession des titres cédés.
c. Cession partielle entraînant un changement de méthode de consolidation Le
passage de l’intégration globale à l’intégration proportionnelle ou à la mise en équivalence,
ainsi que le passage de l’intégration proportionnelle à la mise en équivalence, entraînent,
à notre avis, un ajustement du montant du résultat interne à éliminer en fonction du

© Ed. Francis Lefebvre PwC 343


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

pourcentage d’élimination applicable à la nouvelle méthode de consolidation de


l’entité cessionnaire.
Ainsi, le résultat de cession correspondant aux titres de l’entité cessionnaire cédés au
cours de l’exercice doit englober et donc matérialiser une partie de la plus-value ou
moins-value éliminée à l’origine lors du traitement de la cession interne de l’actif.
Par exemple, si l’entité cédante est intégrée globalement, et si l’entité cessionnaire antérieu-
rement intégrée globalement fait l’objet d’une cession partielle entraînant sa mise en
équivalence (passage du pourcentage de détention de 100 % à 30 %), alors l’élimination du
résultat interne (100), antérieurement pratiquée à 100 %, ne doit plus porter que sur 30 % de
ce résultat interne.
Ainsi, la plus-value interne antérieurement éliminée doit être externalisée chez l’entité cédante
à hauteur du pourcentage cédé, soit 70 % × 100 = 70. Ce montant peut être présenté, à notre
avis, sur la même ligne que le résultat de cession des titres cédés.
d. Sortie du périmètre de consolidation La cession totale ou partielle des titres de
l’entité cessionnaire entraîne, à notre avis, la reprise en résultat de la totalité du résultat
interne antérieurement éliminé.
Par exemple, si l’entité cédante est intégrée globalement, et si l’entité cessionnaire antérieu-
rement mise en équivalence (pourcentage d’intégration 30 %) fait l’objet d’une cession
partielle entraînant une sortie du périmètre (pourcentage de détention résiduel de 15 %), alors
le résultat antérieurement éliminé est rapporté intégralement en résultat.

B. Dividendes intragroupes

4 6 0 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 251-2 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé Les
dividendes intragroupes sont également éliminés en totalité, y compris les
dividendes qui portent sur des résultats antérieurs à la première consoli-
dation.
Art. 262-3 (en partie) Consolidations ultérieures Les dividendes reçus des
entités consolidées par mise en équivalence sont éliminés du compte de
résultat de l’entité détentrice des titres et sont portés en augmentation des
réserves consolidées.
Sur les impôts différés en cas de distribution, voir no 3653-1.

Principe d’élimination

4603 La consolidation impose l’élimination des résultats internes à l’ensemble


consolidé, y compris les dividendes (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2). Cette élimination doit
porter sur la totalité des dividendes enregistrés en résultat chez l’entité bénéficiaire et
ce, indépendamment des méthodes de consolidation utilisées, d’une part pour l’entité
bénéficiaire et, d’autre part, pour l’entité qui opère la distribution. L’annulation est
effectuée par virement aux réserves.
Il n’y a pas lieu de distinguer les dividendes provenant de résultats réalisés avant ou après
l’entrée dans le périmètre de consolidation de l’entité distributrice. En effet, cette distinction
(qui serait, du reste, parfois impossible en pratique) n’est pas faite dans les comptes
individuels de l’entité bénéficiaire, tous les dividendes reçus étant enregistrés en produits

344 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

financiers (voir Mémento Comptable no 37700). La pratique consistant à éliminer les


dividendes réputés provenir des résultats réalisés avant l’entrée dans le périmètre de consoli-
dation par imputation sur le coût d’acquisition des titres ne peut pas, à notre avis, être retenue.
Il convient donc d’éliminer l’intégralité des dividendes sur les réserves de l’entité bénéficiaire.

Dividendes intragroupes d’une filiale étrangère versés


à sa société mère française

4 6 0 6 Selon le bulletin CNCC (no 133, mars 2004, EC 2003-88, p. 191 s.), les
différences de change liées à l’élimination d’une distribution de dividendes d’une filiale
étrangère à sa société mère française ne doivent pas avoir d’impact sur le résultat du
groupe, lorsque les comptes de la filiale sont convertis selon la méthode du cours de
clôture (voir no 3883 s.).
En effet, l’annulation des dividendes intragroupes a pour but d’éliminer les résultats
internes et de rétablir les réserves consolidées d’ouverture. La distribution d’un dividende
interne n’a pas, en elle-même, pour effet de réaliser un écart de change (Bull. CNCC
précité).
En conséquence, en cas de dividendes intragroupes étrangers, il convient :
– d’éliminer les résultats internes correspondant aux dividendes reçus par la société mère
et convertis au taux du jour de la décision de distribution ;
– de rétablir les réserves consolidées d’ouverture qui ont été converties au cours
historique des résultats distribués (c’est-à-dire au cours moyen de l’exercice au cours
duquel le bénéfice distribué avait été réalisé par la filiale étrangère) ;
– et de constater l’écart de change correspondant dans les capitaux propres au poste
« Ecarts de conversion ».
Cet écart de change correspond à la différence entre le taux du jour de la décision de distribu-
tion et le taux de change historique du résultat distribué (taux moyen de la période antérieure)
multiplié par le montant en devises de la distribution réalisée par la filiale.
Exemple d’application établi par nos soins
1. Hypothèses :
La société M acquiert, le 1er janvier N, 80 % des titres d’une société étrangère E dont les comptes
sont convertis en euros selon la méthode du cours de clôture.
La société E décide le 1er décembre N+1 de distribuer la totalité du résultat de l’exercice N, soit
1 000 ML.
La société M encaisse un dividende de 800 ML (soit 1 000 × 80 %) le 15 janvier N+2.
Les taux de change retenus sont les suivants :

Taux de change moyen de l’exercice N 1ML = 0,80 €


Taux de clôture de l’exercice N 1ML = 0,90 €
Taux du jour de la décision de distribution (1/12/N+1) 1ML = 0,95 €
Taux de clôture de l’exercice N+1 1ML = 0,98 €
Taux du jour d’encaissement des dividendes (15/01/N+2) 1ML = 1,00 €
Taux de clôture de l’exercice N+2 1ML = 0,97 €

© Ed. Francis Lefebvre PwC 345


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

2. Comptes consolidés de l’exercice N :


Bilan consolidé N
(1)
Actifs 900 Ecart de conversion – part du groupe 80
Résultat – part du groupe (2) 640
Capitaux propres – part du groupe 720
Intérêts minoritaires (3) 180
Capitaux propres totaux 900

Total actifs 900 Total passifs 900

(1) La différence de change sur le résultat de la société E entre le taux de clôture de l’exercice N et le taux
de change moyen de l’exercice N est comptabilisée dans les capitaux propres au poste « Ecart de
conversion » conformément à la méthode du cours de clôture : [80 € = 1 000 ML × 80 % × (0,90 – 0,80)].
(2) Le résultat de la société E revenant au groupe est converti au taux de change moyen de l’exercice,
soit 640 € (1 000 ML × 80 % × 0,80).
(3) La part des minoritaires dans les capitaux propres de la société E convertie au taux de clôture :
(180 € = 1 000 ML × 20 % × 0,90) est inscrite au poste « Intérêts minoritaires ».
3. Comptes consolidés de l’exercice N+1 :
Bilan consolidé N+1
(6)
Actifs 980 Réserves – part du groupe (1) 640
Ecart de conversion – part du groupe (2) 120
Résultat – part du groupe 0
Capitaux propres – part du groupe 760
Intérêts minoritaires (3) (0)
Capitaux propres totaux 760
Emprunts et dettes financières (4) 196
(5)
Autres dettes et comptes de régularisation 24

Total actifs 980 Total passifs 980

(1) L’élimination des dividendes ne doit pas avoir d’impact sur les réserves consolidées. Ainsi, les
réserves consolidées N+1 part du groupe correspondent au résultat N de la société E converti au taux
de change historique (égal, dans l’exemple, au taux de change moyen de l’exercice N), soit 640 €.
(2) L’écart de conversion part du groupe de 120 € comprend :
– l’écart de conversion sur les réserves consolidées qui ont été converties au taux historique (taux de
change moyen de l’exercice N) ;

Réserves 800 ML
Taux de clôture N+1 0,98
Taux moyen de l’exercice N 0,80
Ecart de conversion sur les réserves 144 € [800 ML × (0,98 – 0,80)]

– et l’écart de conversion sur la distribution des dividendes convertie au taux du jour de la décision
de distribution.

Dividendes distribués – 800 ML


Taux de clôture N+1 0,98
Taux du jour de la décision de distribution 0,95
Ecart de conversion sur la distribution – 24 € [- 800 ML × (0,98 – 0,95)]

(3) Les intérêts minoritaires sont nuls, la totalité du résultat de la société étrangère ayant été
distribuée.

346 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

(4) Les dividendes à payer au groupe étant éliminés en totalité en consolidation, les dettes financières
comprennent les dividendes à payer aux minoritaires (200 ML) convertis au cours de clôture, soit
196 € (200 ML × 0,98).
(5) Les comptes de régularisation reprennent l’écart de conversion passif constaté dans les comptes
individuels de la société mère (soit 24 €) et correspondant à la différence entre le taux de clôture N+1 et
le taux du jour de la décision de distribution : [800 ML × (0,98 – 0,95)]. Cet écart de change latent est
maintenu au bilan au même titre que ceux relatifs aux autres créances et dettes libellées en devises
étrangères (la comptabilisation en résultat de l’écart de change latent considérée comme une méthode
préférentielle par l’ancien Règl. CRC 99-02 n’étant plus autorisée par le Règl. ANC 2020-01 ; voir no 3346).
(6) Les actifs sont inchangés en ML (1 000) et sont convertis au cours de clôture, soit 980 (1 000 ML × 0,98).
4. Comptes consolidés de l’exercice N+2 :
Bilan consolidé N+2
(4)
Actifs 800 Réserves – part du groupe (1) 640
(2)
Ecart de conversion – part du groupe 120
Résultat – part du groupe (3) 40
Capitaux propres – part du groupe 800
Intérêts minoritaires 0
Capitaux propres totaux 800
Emprunts et dettes financières 0

Autres dettes et comptes de 0


régularisation
Total actifs 800 Total passifs 800
(1) Les réserves consolidées – part du groupe comprennent les réserves N+1 (640 €) et le résultat
N+1 (0 €), soit 640 €.
(2) L’écart de conversion (120 €) est inchangé par rapport à N+1, les réserves de la filiale ayant été
distribuées à M et donc figées au taux historique.
(3) Le gain de change réalisé entre le 1/12/N+1 (date de la décision de distribution) et le 15/01/N+2
(date d’encaissement des dividendes) est comptabilisé en résultat – part du groupe [40 € = 800 ML ×
(1,00 – 0,95)].
(4) Les actifs correspondent aux encaissements de dividendes par M, soit 800 ML × 1 = 800 €.

Dividendes provenant d’actions d’autocontrôle

4607 Voir no 4823.

C. Dépréciations internes de titres, de créances


et provisions internes pour risques

4 6 1 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 251-2 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé Les
dotations aux comptes de dépréciation des titres de participation constituées
par l’entité détentrice des titres et, le cas échéant, les dotations aux
provisions constituées en raison de pertes subies par les entités contrôlées
de manière exclusive sont éliminées en totalité.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 347


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

Art. 261-4 (en partie) Opérations affectant le résultat consolidé Les


dotations aux comptes de dépréciations des titres de participation
constituées par l’entité détentrice des titres, en raison des pertes subies par
les entités intégrées proportionnellement, sont éliminées en totalité.
Art. 262-4 (en partie) Elimination des opérations internes Les dotations
aux comptes de dépréciations des titres de participation constituées par
l’entité détentrice des titres, en raison de pertes subies par les entités dont
les titres sont mis en équivalence, sont éliminées en totalité.

1. Principe général d’élimination


des dépréciations et provisions internes
4611 Les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives à l’élimination des
dépréciations et provisions constituées par une entité consolidée au titre d’une autre entité
consolidée reposent sur les principes généraux suivants :
– les provisions constituées en raison de pertes subies par l’entité consolidée au titre
de laquelle elles sont constituées, doivent être éliminées en totalité ;
Ce principe vise les provisions qui font réellement double emploi avec les quotes-parts de
pertes déjà prises en compte dans les comptes consolidés, au fur et à mesure de leur
constatation dans les comptes individuels de cette entité.
– au contraire, les provisions constatées pour couvrir une dépréciation ou un risque non
pris en compte par l’entité consolidée au titre de laquelle elles sont constituées, doivent
être maintenues dans les comptes consolidés.

2. Modalités d’application
Dépréciations des titres de participation consolidés

4613 Les dépréciations de titres de participation constituées à raison des pertes déjà
comptabilisées par une entité consolidée dans ses propres comptes individuels, et prises
en compte dans les comptes consolidés, doivent être éliminées en totalité, et ce, quelle
que soit la méthode de consolidation de cette entité (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2,
261-4 et 262-4).
Pour les conséquences sur les impôts différés de l’élimination des dépréciations de titres de
participation consolidés, voir no 3653-2 et 3653-3.

Dépréciations des créances et provisions internes

4 6 1 4 Dépréciations sur créances ou provisions (pour risques) constituées au


titre d’entités intégrées globalement Les provisions (pour risques et charges)
constituées par une entité consolidée au titre de pertes subies par une entité intégrée
globalement doivent être éliminées en totalité (Règl. ANC 2020-01 art. 251-2). A notre avis,
bien que cela ne soit pas clairement stipulé par le règlement ANC no 2020-01, il en est de
même pour les dépréciations de créances destinées à couvrir une perte subie par l’entité
intégrée globalement.
En revanche, les provisions qui ont été dotées par l’entité détentrice des titres et qui
excèdent la quote-part de pertes réalisées et comptabilisées par la filiale doivent être

348 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ELIMINATION DES OPERATIONS RECIPROQUES
Opérations réciproques affectant le résultat ou les réserves consolidés

maintenues, car elles sont destinées, en principe, à couvrir un risque non encore pris en
compte dans les comptes individuels de l’entité au titre de laquelle elles sont constituées.
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque l’entité détentrice des titres s’est portée garante
de sa filiale et a constitué une provision pour risque d’appel en garantie alors que sa filiale n’a
pas constitué, compte tenu de la garantie, de provision pour le risque encouru.

4 6 1 5 Dépréciations sur créances ou provisions (pour risques) constituées au


titre d’entités intégrées proportionnellement ou mises en équivalence Le
règlement ANC no 2020-01 n’apporte aucune précision sur les modalités d’élimination des
dépréciations de créances et des provisions pour risques relatives à une entité intégrée
proportionnellement ou mise en équivalence.
A notre avis, les dispositions applicables aux entités intégrées globalement s’appliquent
(voir no 4614).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 349


CHAPITRE 11

Actions propres

Plan du chapitre

Section I Titres d’autocontrôle 4802


Section II Comptabilisation des titres d’autocontrôle 4812
I. Principe : traitement en fonction du classement retenu
dans les comptes individuels 4812
II. Modalités d’application : titres d’autocontrôle classés
en titres immobilisés 4815
A. Principes généraux de comptabilisation 4815
B. Exemple d’application établi par nos soins 4832
III. Modalités d’application : titres d’autocontrôle classés
en valeurs mobilières de placement 4837
Section III Autres actions propres détenues
par des entités consolidées 4850

© Ed. Francis Lefebvre PwC 351


ACTIONS PROPRES

4801 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux actions propres

► Les actions propres désignent les titres émis par une entité et détenus par
elle-même (no 4850).

► Les titres d’autocontrôle sont les titres émis par l’entité consolidante et
détenus, soit par elle-même, soit par des entités contrôlées (no 4807).

► Le traitement comptable des titres d’autocontrôle dans les comptes


consolidés dépend de leur classement comptable dans les comptes individuels
de l’entité détentrice. Les titres d’autocontrôle classés en titres immobilisés
sont portés en diminution des capitaux propres consolidés, alors que ceux qui
figurent en valeurs mobilières de placement sont maintenus à ce poste dans
les comptes consolidés (no 4812). Ce traitement comptable s’applique
également aux titres d’autocontrôle détenus par une filiale (no 4813).

► La détention de titres d’autocontrôle par une entité contrôlée mais non


détenue à 100 % génère une diminution des pourcentages d’intérêts dans
l’entité consolidante et dans les autres entités consolidées (no 4818).

► Dès lors que les titres d’autocontrôle ont été imputés sur les capitaux
propres dans les comptes consolidés, les dépréciations éventuellement
constatées dans les comptes individuels de l’entité détentrice de ces titres
doivent être annulées dans les comptes consolidés. Toutefois, dans le cas
particulier d’un reclassement en titres immobilisés de titres d’autocontrôle
classés en valeurs mobilières de placement, le résultat consolidé reste impacté
par la dépréciation constatée jusqu’à la date de reclassement (no 4821).

► Les dividendes provenant d’actions d’autocontrôle devraient, à notre avis,


être éliminés (no 4823).

► Dès lors que les titres d’autocontrôle ont été imputés sur les capitaux
propres dans les comptes consolidés, leur prix de cession (y compris la plus ou
moins-value correspondante) doit être imputé sur les capitaux propres ; il en est
de même de l’impôt lié au résultat de cession (no ).

► Les titres d’autocontrôle portés en diminution des capitaux propres


consolidés sont présentés dans la rubrique « Autres » des « Capitaux propres
– part du groupe » et sur une ligne distincte du tableau de variation des capitaux
propres – part du groupe de l’annexe (no 4827).

► Les titres d’autocontrôle classés en valeurs mobilières de placement ne font


l’objet d’aucun retraitement dans les comptes consolidés, ni en cas de cession
ni en cas de dépréciation (no 4837).

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352 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ACTIONS PROPRES

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les actions propres détenues par une entité consolidée (autre que l’entité
consolidante) qui font l’objet d’un engagement ferme de cession ou d’attribution
(plan de stock-options ou d’attribution gratuite notamment) ne sont plus
contrôlées par l’entité détentrice et doivent être considérées comme détenues
par les actionnaires ou associés minoritaires sans attendre la cession ou la levée
d’option (no 4852).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux actions propres applicables par l’ensemble des groupes aux
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les spécificités
sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du secteur
bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les actions
propres, voir no 7494 s.

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ACTIONS PROPRES
Titres d’autocontrôle

SECTION I

Titres d’autocontrôle
4 8 0 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 252-3 Acquisition des titres de capital de l’entité consolidante par
elle-même ou par des entités contrôlées et cession de ces titres Les titres
représentatifs du capital de l’entité consolidante détenus par elle-même ou
par des entités contrôlées sont classés selon la destination qui leur est
donnée dans les comptes individuels de ces entités.
Ces titres sont portés en diminution des capitaux propres consolidés sauf
dans les cas suivants :
– Titres identifiés dès l’origine comme étant explicitement affectés à l’attribu-
tion aux salariés ;
– Titres destinés à régulariser les cours ;
– […] ;
– Titres classés au poste de « valeurs mobilières de placement » et détenus
dans des cadres autres que ceux précités.
Dans le cas où les titres ont été portés en diminution des capitaux propres,
la dépréciation les concernant, existant le cas échéant dans les comptes
individuels de l’entité consolidée, est neutralisée dans le résultat de l’exercice
au cours duquel elle est constituée, ou dans les réserves consolidées si la
dépréciation a été constituée au cours des exercices antérieurs. En cas de
cession ultérieure de ces actions à l’extérieur du groupe, le prix de cession (y
compris la plus-value ou la moins-value) et l’impôt correspondant sont inscrits
directement dans les réserves consolidées.

4807 Les titres d’autocontrôle sont les titres (en ce sens, C. com. art. R 233-6) :
– émis par l’entité consolidante ;
– et détenus soit par elle-même, soit par des entités consolidées.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 252-3) a interprété cette définition des titres d’auto-
contrôle en la restreignant aux seuls titres de l’entité consolidante qui sont détenus :
– soit par elle-même ;
– soit par les entités contrôlées, c’est-à-dire (Règl. ANC 2020-01 art. 111-3) les entités
sous contrôle exclusif ou, en principe, également sous contrôle conjoint.
La définition par le règlement ANC no 2020-01 des entités contrôlées, rappelée ci-avant, n’a
pas été reprise de manière spécifique pour définir les titres d’autocontrôle. Il est donc
possible, à notre avis, de considérer que les titres détenus par les entités sous contrôle
conjoint constituent également des titres d’autocontrôle.

Il a ainsi confirmé la pratique dominante selon laquelle les titres de l’entité consolidante
détenus par les entités sous influence notable ne constituent pas des titres d’autocontrôle.
Remarques :
1. Les dispositions spécifiques aux actions propres du règlement CRC no 99-02 (abrogé) ont
été reprises sans changement notable dans le règlement ANC no 2020-01.
2. Sur le traitement des actions propres des entités consolidées, voir no 4850 s.

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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

SECTION II

Comptabilisation
des titres d’autocontrôle

I. Principe : traitement en fonction


du classement retenu
dans les comptes individuels
Remarque Dans les développements ci-après, le terme « filiales » vise les entités contrôlées,
qu’elles soient consolidées par intégration globale ou intégration proportionnelle.
4812 Principe général de traitement des titres d’autocontrôle Le traitement
comptable des titres d’autocontrôle dans les comptes consolidés dépend de leur
classement comptable dans les comptes individuels de l’entité détentrice. Ainsi (C. com.
art. R 233-6 et Règl. ANC 2020-01 art. 252-3) :
– les titres d’autocontrôle classés en titres immobilisés dans les comptes individuels
sont portés en diminution des capitaux propres consolidés et figurent distinctement
dans le tableau de variation des capitaux propres consolidés de l’annexe (voir no 7497) ;
Les titres d’autocontrôle qui sont détenus par l’entité consolidante elle-même constituent des
actions propres ; sur les conditions dans lesquelles une société est autorisée à acheter ses propres
actions, voir Mémento Comptable no 55585 s. et Mémento Sociétés commerciales no 68910 s.
Dans les comptes individuels, ces actions propres doivent être comptabilisées, sauf cas particuliers
(voir alinéa suivant), en titres immobilisés (Avis 98-D CU CNC du 17-12-1998), ce qui signifie, dans
les comptes consolidés, qu’ils viennent en déduction des capitaux propres consolidés.
– les titres d’autocontrôle qui figurent en valeurs mobilières de placement dans les comptes
individuels sont maintenus dans ce poste dans les comptes consolidés (voir no 4837).
Les titres d’autocontrôle détenus par l’entité consolidante elle-même sont classés en valeurs
mobilières de placement, notamment si ces titres ont été quantifiés et affectés à l’attribution
aux salariés de manière explicite (Avis CU CNC précité et avis CNC 2008-17 du 6-11-2008 ;
voir Mémento Comptable no 55595 s. et 55665).

4 8 1 3 Traitement des titres d’autocontrôle détenus par plus d’une entité


consolidée En application de l’article R 233-6 du Code de commerce et du règlement
ANC no 2020-01 (art. 252-3), le principe général précité (voir no 4812) s’applique aux actions
de l’entité consolidante détenues aussi bien par l’entité consolidante que par ses filiales.
En effet, les titres de la société consolidante détenus par les sociétés consolidées par intégra-
tion globale ou proportionnelle sont classés selon la destination qui leur est donnée dans ces
sociétés ; les titres immobilisés étant portés distinctement en diminution des capitaux propres
consolidés, les titres de placement étant maintenus à l’actif consolidé.
Les titres de l’entité consolidante ne constituant pas des actions propres dans les comptes
individuels de la filiale (ils ne le sont que dans les comptes individuels de l’entité consoli-
dante), leur classement comptable doit suivre les règles générales de comptabilisation des
titres en portefeuille (voir Mémento Comptable no 35150 s.).
En conséquence, le traitement des actions de l’entité consolidante dans les comptes
consolidés peut ne pas être homogène. Par exemple, si les actions de la société mère

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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

détenues par une filiale sont classées dans les comptes de celle-ci en VMP, elles y seront
maintenues dans les comptes consolidés, alors que si la société mère a classé ses propres
actions parmi les titres immobilisés, celles-ci viendront en diminution des capitaux propres.
Pour pallier ce traitement non homogène, il conviendrait, selon certains praticiens, de déroger
aux règles précitées et classer les actions de l’entité consolidante détenues par ses filiales
en fonction de la destination finale qui leur est donnée par le groupe. Ce traitement
dépendrait alors d’une analyse, au cas par cas, du rachat d’actions chez la filiale :
– si l’achat a réellement été effectué pour le propre compte de la filiale, alors il convient de
maintenir dans les comptes consolidés le traitement comptable résultant du classement des
actions de l’entité consolidante dans les comptes individuels de la filiale ;
– si, en fait, les actions ont été acquises par la filiale « pour le compte » de l’entité consoli-
dante, le traitement à retenir dans les comptes consolidés serait le même que celui qu’il
aurait été si l’entité consolidante avait racheté directement ses propres actions (application
du principe d’homogénéité de traitement dans le groupe).
Ceci impliquerait que les actions de la mère achetées par une de ses filiales et comptabilisées
chez celle-ci en VMP soient néanmoins imputées sur les capitaux propres consolidés, dès
lors qu’elles ne sont pas destinées à l’attribution aux salariés.
Toutefois, à notre avis, si cette analyse aurait le mérite d’assurer un traitement homogène
des titres d’autocontrôle aux bornes de l’entité économique qu’est le groupe, elle n’est pas
permise par les textes actuels (C. com. art. R 233-6 et Règl. ANC 2020-01 art. 252-3).

II. Modalités d’application : titres d’autocontrôle


classés en titres immobilisés

A. Principes généraux de comptabilisation


Recalcul éventuel des pourcentages d’intérêts
dans les entités consolidées

4815 En pratique, l’impact de la détention de titres d’autocontrôle sur les pourcen-


tages d’intérêts dans les entités consolidées est différent selon que ces titres sont
détenus :
– par l’entité consolidante elle-même (voir no 4816) ; ou
– par une entité contrôlée (voir no 4818).
Sur le cas particulier de titres de la société consolidante détenus par une société mise en
équivalence, voir no 4314 c.
Remarque La détention d’actions d’autocontrôle par l’entité consolidante elle-même ou par les entités
contrôlées n’a aucun impact sur les pourcentages de droits de vote de l’entité consolidante dans
ses filiales et participations. En effet, elle n’affecte pas la répartition des droits de vote dans les
assemblées générales de ces entités entre, d’une part, les associés ou actionnaires qui font partie du
groupe et, d’autre part, les autres associés ou actionnaires de ces entités.

4816 Titres d’autocontrôle détenus par l’entité consolidante elle-même La


détention de titres d’autocontrôle par l’entité consolidante elle-même n’a aucun impact,
à notre avis, sur le calcul des pourcentages d’intérêts dans l’entité consolidante et dans
les autres entités comprises dans le périmètre de consolidation.
Pour plus de détails, voir no 4314 a.

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

4 8 1 8 Titres d’autocontrôle détenus par une entité contrôlée La détention de


titres de l’entité consolidante par une entité contrôlée mais non détenue à 100 % induit
une participation circulaire ou réciproque (voire croisée) à l’intérieur du groupe. Ceci génère
une diminution des pourcentages d’intérêts dans l’entité consolidante et dans les autres
entités consolidées.
Pour plus de détails, voir no 4314 b.

Annulation des dépréciations éventuelles

4821 Dès lors que les titres d’autocontrôle ont été imputés sur les capitaux propres
consolidés, toute dépréciation de ces titres éventuellement constatée dans les comptes
individuels de l’entité détentrice de ces titres – qu’il s’agisse de l’entité consolidante
elle-même ou d’une entité contrôlée – doit être annulée en consolidation (Règl. ANC
2020-01 art. 252-3) :
– soit par le résultat de l’exercice si elle a été dotée au cours de cet exercice ;
– soit par les réserves si elle a été dotée au cours d’exercices antérieurs.
Cas particulier des actions propres reclassées de « valeurs mobilières de placement »
en « titres immobilisés » dans les comptes individuels Ces titres reclassés en titres
immobilisés viennent en diminution des capitaux propres dans les comptes consolidés pour
leur valeur de reclassement (valeur nette comptable) (Avis CU CNC 2002-D du 18-12-2002).
Sur les circonstances et conditions pouvant conduire à ce reclassement, voir Mémento
Comptable no 55655.
En pratique, cela signifie que :
– la dotation constatée entre le début de l’exercice et la date retenue pour déterminer la
valeur de reclassement est maintenue en résultat consolidé, l’incidence des dépréciations
constatées au titre des valeurs mobilières de placement devant être maintenue en résultat
dans les comptes consolidés. Le résultat consolidé est donc impacté par la déprécia-
tion constatée jusqu’à la date de reclassement ;
– seule la dotation constatée entre la date retenue pour déterminer la valeur de reclasse-
ment et la date de clôture est annulée dans le résultat consolidé. En effet, cette dépréciation
aura été constatée dans les comptes individuels sur des actions propres reclassées en titres
immobilisés. Dans les comptes consolidés, ces titres étant annulés par les capitaux propres,
toute dépréciation les concernant est également annulée. Cette dépréciation ayant été dotée
au cours de l’exercice par le résultat, elle sera annulée également par le résultat, conformé-
ment à la règle générale (Règl. ANC 2020-01 art. 252-3).
Une information circonstanciée sur l’incidence de cette décision de reclassement, sa justifica-
tion et son impact éventuel sur le résultat et les capitaux propres doit être fournie dans
l’annexe des comptes consolidés (Avis CU CNC précité).

Elimination des dividendes

4823 Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas le traitement à retenir pour les
dividendes provenant d’actions d’autocontrôle. Ces dividendes présentant un caractère
interne, ils devraient, à notre avis, être éliminés par virement aux réserves consolidées de
l’entité bénéficiaire de la distribution.
Remarque Les actions d’autocontrôle détenues par l’entité consolidante elle-même,
constituant des actions propres de cette entité, n’ont pas droit aux dividendes. Seuls les titres
d’autocontrôle détenus par une entité contrôlée sont donc concernés par ce traitement.
Pour un exemple d’application, voir no 4832.

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Imputation du prix de cession sur les capitaux propres

4825 En cas de cession ultérieure à l’extérieur du groupe des titres d’autocontrôle


– détenus par l’entité consolidante elle-même ou par une entité contrôlée – qui ont été
imputés sur les capitaux propres, leur prix de cession (y compris la plus ou moins-value
correspondante) doit également être imputé sur les capitaux propres (Règl. ANC 2020-01
art. 252-3).
La pratique anciennement autorisée par la CNCC (Bull. 101, mars 1996, EJ 95-67, p. 120) et
consistant à porter la plus ou moins-value en résultat consolidé n’était déjà plus admise par
le règlement CRC no 99-02 (désormais abrogé).
L’impôt correspondant à la plus-value réalisée doit également être imputé sur les
capitaux propres (Règl. ANC 2020-01 art. 252-3).
Pour un exemple d’application, voir no 4832.
Remarque Le prix de cession est imputé sur les capitaux propres, même dans le cas où les titres
d’autocontrôle étaient inscrits antérieurement en valeurs mobilières de placement, mais l’entité, pour
des raisons d’opportunité, a changé leur destination première en les utilisant, par exemple, pour
l’acquisition d’une société. Dans ce cas, en effet, les titres d’autocontrôle utilisés pour cette acquisition
doivent, au moment de leur cession, être préalablement reclassés en capitaux propres consolidés et
la plus ou moins-value de cession correspondante doit également être imputée sur les capitaux
propres (Bull. COB no 361, octobre 2001, p. 19 s.).

Présentation des titres d’autocontrôle


dans les états financiers consolidés

4827 Les titres d’autocontrôle classés en titres immobilisés dans les comptes
individuels doivent être portés en diminution des capitaux propres consolidés (C. com.
art. R 233-6 repris par le Règl. ANC 2020-01 art. 252-3), c’est-à-dire (Règl. ANC 2020-01
art. 252-3 et 282-26) :
a. au bilan consolidé : dans la rubrique « Autres » des « Capitaux propres – Part du
groupe » ;
Remarques :
1. Lorsque c’est l’entité consolidante qui détient ses propres titres, le coût d’acquisition de
ces titres est inscrit dans cette rubrique. Dans le cas de détention des titres d’autocontrôle
par une filiale contrôlée exclusivement non détenue à 100 % par l’entité consolidante, seule
la part du groupe dans ce coût d’acquisition, déterminée sur la base du (nouveau) pourcentage
d’intérêts dans l’entité détentrice des titres, est inscrite dans cette rubrique. La part des
actionnaires ou associés minoritaires est, bien entendu, inscrite dans la rubrique « Intérêts
minoritaires ». Les titres d’autocontrôle détenus par une filiale contrôlée conjointement sont
également portés dans cette rubrique à hauteur du pourcentage de participation de l’entité
détentrice (ou des entités détentrices) des titres, sans qu’il soit toutefois besoin d’en inscrire
une partie dans la rubrique « Intérêts minoritaires » (sauf lorsque le pourcentage d’intérêts de
l’entité consolidante dans les entités détentrices des titres de la filiale contrôlée conjointement
est inférieur à 100 %).
2. Le modèle de bilan consolidé fourni par le Règl. ANC no 2020-01 (art. 281-1) étant
prescriptif et non modifiable (voir no 7022), la pratique antérieure de certains groupes (sous
le Règl. CRC 99-02 désormais abrogé) consistant à isoler le montant des titres d’autocontrôle
sur une ligne spécifique au bilan parmi les Capitaux propres – part du groupe (intitulée « Titres
de l’entité consolidante », « Titres d’autocontrôle » ou « Titres propres ») n’est plus possible.
b. et dans le tableau de variation des capitaux propres – part du groupe de l’annexe
(voir no 7495 s.) : dans la sous-rubrique « Titres propres » (à hauteur des montants
précités).

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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

En outre, dans le cas de détention de titres d’autocontrôle par une filiale non détenue à
100 % par l’entité consolidante, ces dispositions aboutissent, à notre avis, à décomposer
l’impact total de la détention des titres d’autocontrôle en deux éléments :
– d’une part, la part du groupe dans le coût d’acquisition total des titres d’autocontrôle,
qui est inscrite dans la rubrique « Autres » des « Capitaux propres – part du groupe »
figurant au bilan consolidé (voir a. ci-avant) ; et
– d’autre part, la diminution des réserves consolidées induite par la diminution des
pourcentages d’intérêts dans l’entité consolidante et dans les autres entités consolidées,
qui est maintenue, au bilan, dans la rubrique « Réserves et résultat consolidés ».
A notre avis, et en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, cette diminution
doit alors apparaître séparément, dans le tableau de variation des capitaux propres – part du
groupe, parmi les mouvements de l’exercice ayant affecté les réserves (par analogie avec le
traitement du coût d’acquisition des titres et des mouvements ultérieurs).
Rappelons qu’une telle diminution des réserves consolidées n’intervient que lorsque les titres
d’autocontrôle sont détenus par une entité contrôlée non détenue à 100 % (voir no 4818).
Pour un exemple d’application, voir no 4832.

B. Exemple d’application établi par nos soins


4832 Par mesure de simplification, nous supposons que les comptes individuels des entités
consolidées ne doivent faire l’objet d’aucun retraitement et nous ignorons l’effet de l’impôt.
1. Bilan consolidé avant l’opération

M
80 %

70 % B

Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 3 500 Capital 1 000
Divers 19 400 Réserves 11 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Réserves 2 500

21 000 21 000 7 000 7 000 3 500 3 500

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Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires

Capital M 10 000 100 10 000 0 0

Réserves M 11 000 100 11 000 0 0


Capital et réserves A 7 000 80 5 600 20 1 400
Capital et réserves B 3 500 56 1 960 44 1 540
Titres A (1 600) 100 (1 600) 0 0
Titres B (700) 80 (560) 20 (140)
Total des réserves 19 200 16 400 2 800

Total des capitaux propres 29 200 26 400 2 800

Bilan consolidé M

Divers 29 200 Capital M 10 000


Réserves consolidées 16 400

Capitaux propres – part du groupe 26 400


Intérêts minoritaires 2 800

29 200 29 200

2. B achète 10 % de titres M pour 2 000

M
80 %

A 10 %

70 %
B

Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 1 500 Capital 1 000
Divers 19 400 Réserves 11 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Titres M 2 000 Réserves 2 500

21 000 21 000 7 000 7 000 3 500 3 500

Le calcul du pourcentage d’intérêts du groupe dans chaque société est le suivant (voir no 4314) :
– dans M : 95,34 % ;
– dans A : 76,27 % ;
– dans B : 53,39 %.

360 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires

Capital M 10 000 10 000

Réserves M (y compris capital) 21 000 95,34 20 021 4,66 979


Capital M (présenté sur une ligne (10 000) (10 000)
distincte)
Réserves M 10 021 979

Capital et réserves A 7 000 76,27 5 339 23,73 1 661


Capital et réserves B 3 500 53,39 1 869 46,61 1 631

Titres A (1 600) 95,34 (1 525) 4,66 (75)


Titres B (700) 76,27 (534) 23,73 (166)

Réserves 19 200 15 170 4 030


Titres M détenus par B (2 000) 53,39 (1 068) 46,61 (932)

Total des réserves 17 200 14 102 3 098

Total des capitaux propres 27 200 24 102 3 098

Si l’on compare avec la répartition groupe/minoritaires avant l’acquisition des titres d’autocontrôle :
a. Les intérêts minoritaires ont augmenté de (3 098 – 2 800) = 298 s’expliquant par le fait qu’ils ont
acquis :
– des réserves consolidées pour 1 230 s’analysant comme suit :
• 4,66 % de M × 21 000 = 979
• 3,73 % de A × 7 000 = 261
• 2,61 % de B × 3 500 = 91
• 4,66 % de titres A × 1 600 = (75)
• 3,73 % de titres B × 700 = (26)
– pour un coût d’acquisition de 932, soit 2 000 × 46,61 %.
b. Les intérêts des actionnaires de M ont diminué de (26 400 – 24 102) = 2 298.
Leur achat de 2 000 × 53,39 % = 1 068 leur fait perdre 1 230 de capitaux propres (voir ci-avant), soit
une diminution de 1 068 + 1 230 = 2 298.
Le bilan consolidé se présente comme suit :
Bilan consolidé M

Divers 27 200 Capital 10 000


Réserves consolidées 15 170
Autres (1 068)

Capitaux propres – part du groupe 24 102


Intérêts minoritaires 3 098

27 200 27 200

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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

3. Distribution de dividendes par M pour 3 000


Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 1 800 Capital 1 000
Divers 16 400 Réserves 8 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Titres M 2 000 Réserves 2 500
Résultat (1) 300

18 000 18 000 7 000 7 000 3 800 3 800


(1) Dividendes reçus de M par B : 3 000 × 10 % = 300

Ces dividendes sont à éliminer (pour la part revenant à B) en les reclassant du résultat consolidé de
cette entité aux réserves consolidées.

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires
Capital M 10 000 10 000

Réserves M (y compris capital) 18 000 95,34 17 161 4,66 839


Capital M (présenté sur une ligne (10 000) (10 000)
distincte)
Réserves M 7 161 839

Capital et réserves A 7 000 76,27 5 339 23,73 1 661


Capital et réserves B
(3 500 + 300) 3 800 53,39 2 029 46,61 1 771

Titres A (1 600) 95,34 (1 525) 4,66 (75)


Titres B (700) 76,27 (534) 23,73 (166)
Réserves (part du groupe) 12 470 4 030
Titres M détenus par B (2 000) 53,39 (1 068) 46,61 (932)

Total des réserves 14 500 11 402 3 098


Résultat B (300 – 300) 0 53,39 0 46,61
Total des capitaux propres 24 500 21 402 3 098

Le bilan consolidé se présente comme suit :

Bilan consolidé M

Divers 24 500 Capital 10 000


Réserves consolidées 12 470
Autres (1 068)

Capitaux propres – part du groupe 21 402


Intérêts minoritaires 3 098

24 500 24 500

Par rapport au bilan avant distribution :


– les capitaux propres ont diminué de 24 102 – 21 402 = 2 700 correspondant aux dividendes versés
aux actionnaires de M autres que B (3 000 × 90 % = 2 700) ;
– les intérêts minoritaires n’ont pas varié.

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ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

4. Cession par B des titres d’autocontrôle pour un montant de 2 500 au cours de


l’exercice suivant
Bilan M Bilan A Bilan B

Titres A 1 600 Capital 10 000 Titres B 700 Capital 2 000 Divers 4 300 Capital 1 000
Divers 16 400 Réserves 8 000 Divers 6 300 Réserves 5 000 Titres M 0 Réserves 2 800
Résultat 500

18 000 18 000 7 000 7 000 4 300 4 300

Répartition des capitaux propres Part % Intérêts


Total %M
et élimination des titres du groupe minoritaires minoritaires

Capital M 10 000 100 10 000 0 0

Réserves M 8 000 100 8 000 0 0


Capital et réserves A 7 000 80 5 600 20 1 400
Capital et réserves B
(3 800 – 2 000 + 2 500) 4 300 56 2 408 44 1 892
Résultat B
(500 + 2 000 – 2 500)
Titres A (1 600) 100 (1 600) 0 0
Titres B (700) 80 (560) 20 (140)

Total des réserves 17 000 13 848 3 152

Total des capitaux propres 27 000 23 848 3 152

Bilan consolidé M

Divers 27 000 Capital M 10 000


Réserves consolidées 13 848
Capitaux propres – part du groupe 23 848
Intérêts minoritaires 3 152

27 000 27 000

Par rapport au bilan consolidé précédent :


a. Les intérêts minoritaires ont augmenté de 3 152 – 3 098 = 54, ce qui correspond :
– à une perte d’intérêts de 1 111, soit :
• 4,66 % de M × 18 000 = 839
• 3,73 % de A × 7 000 = 261
• 2,61 % de B × 4 300 = 112
• 4,66 % de titres A × 1 600 = (75)
• 3,73 % de titres B × 700 = (26)

1 111

– en compensation d’un prix de cession de 1 165 (2 500 × 46,61 %).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 363


ACTIONS PROPRES
Comptabilisation des titres d’autocontrôle

b. Les capitaux propres – part du groupe ont augmenté de 23 848 – 21 402 = 2 446
s’expliquant comme suit :
– apport de nouveaux actionnaires (actionnaires ayant acheté les titres) 2 500
– perte d’intérêts (égale au gain d’intérêts des minoritaires) (54)

2 446

Ce gain (par analogie avec le traitement de la perte d’intérêts lors de l’acquisition des titres) constitue
(Règl. ANC 2020-01 art. 252-3) une variation des capitaux propres (et non un résultat).

III. Modalités d’application : titres d’autocontrôle


classés en valeurs mobilières de placement
4837 Les titres d’autocontrôle classés en valeurs mobilières de placement dans les
comptes individuels ne doivent faire l’objet d’aucun retraitement dans les comptes
consolidés.
En effet :
– pour les mêmes raisons que celles évoquées au no 4815, la détention d’actions de
l’entité consolidante par elle-même ou par les entités contrôlées n’a aucun impact sur les
pourcentages de contrôle de l’entité consolidante sur ses filiales et participations ;
– en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, la détention temporaire de
titres de l’entité consolidante, soit par elle-même, soit par une entité contrôlée, ne remet
en cause, à notre avis, ni le montant du capital du groupe ni le pourcentage d’intérêts du
groupe dans les entités consolidées ;
– les titres d’autocontrôle classés en titres de placement dans les comptes individuels de
l’entité détentrice (voir no 4812) sont maintenus dans cette rubrique dans les comptes
consolidés (C. com. art. R 233-6 et Règl. ANC 2020-01 art. 252-3).
Pour le cas particulier des actions propres reclassées de « valeurs mobilières de placement »
en « titres immobilisés » dans les comptes individuels et des conséquences du reclassement
sur les comptes consolidés, voir no 4821.
Les moins-values latentes font l’objet, sauf si elles sont couvertes par une provision au
passif (PCG art. 624-15 ; voir Mémento Comptable no 55770 s. et 55870 s.), de déprécia-
tions (PCG art. 214-1 à 214-6 et 214-25) dont la contrepartie se situe au niveau du compte
de résultat consolidé (le traitement retenu dans les comptes individuels n’étant pas modifié
en consolidation).
En cas de cession de ces titres classés en valeurs mobilières de placement, le résultat
constaté dans les comptes individuels comme une opération financière (PCG art. 944-46,
945-50, 946-66 et 67, 947-76 et 77) n’est pas retraité dans les comptes consolidés.

364 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ACTIONS PROPRES
Autres actions propres détenues par des entités consolidées

SECTION III

Autres actions propres détenues


par des entités consolidées
4850 Les actions propres désignent les titres émis par une entité et détenus par cette
même entité.
Remarque Cette notion est à distinguer de celle de titres d’autocontrôle qui ne vise que les
titres émis par l’entité consolidante (qu’ils soient détenus par elle-même ou par des entités
consolidées par intégration globale ou proportionnelle) et non pas les titres représentatifs du
capital d’une entité consolidée (voir no 4807).

L’impact de la détention de ses propres actions par une entité consolidée (autre que
l’entité consolidante) sur les pourcentages de contrôle et d’intérêts de l’entité consolidante
est différent selon que ces actions propres :
– ne font l’objet d’aucun engagement de cession ou d’attribution (voir no 4851) ; ou
– font l’objet d’un engagement de cession ou d’attribution (voir no 4852).
Sur le traitement comptable à retenir lors du rachat par une filiale consolidée de ses propres
actions à un actionnaire minoritaire, voir no 6212 et 6215-1.

4 8 5 1 Actions propres, autres que les titres d’autocontrôle, détenues sans


engagement de cession ou d’attribution Les actions propres détenues par une
entité consolidée qui ne font l’objet d’aucun engagement de cession ou d’attribution ne
sont pas à prendre en compte, ni au numérateur ni au dénominateur, pour le calcul du
pourcentage de droits de vote détenu par l’entité consolidante dans cette entité.
En effet, lorsqu’une entité détient ses propres actions, les droits de vote correspondants sont
supprimés. En outre, le quorum et la majorité requis pour la validité des assemblées doivent
être calculés abstraction faite de ces actions (Mémento Sociétés commerciales no 68928).

Il en est de même, à notre avis, pour le calcul du pourcentage d’intérêts, les actions
propres ne donnant pas droit aux dividendes (voir Mémento Comptable no 37675) et ne
répondant pas à la définition des titres de participation, puisque classés comptablement
soit en valeurs mobilières de placement, soit en titres immobilisés (voir Mémento
Comptable no 55590 s.).
Sur le calcul du pourcentage d’intérêts en cas de titres d’autocontrôle détenus par l’entité
consolidante elle-même, ou par une entité contrôlée, voir no 4314 a. et b. respectivement.

4 8 5 2 Actions propres, autres que les titres d’autocontrôle, détenues avec


engagement ferme de cession ou d’attribution Les actions propres d’une filiale
consolidée qui font l’objet d’un engagement ferme de cession ou d’attribution (plans de
stock-options ou d’attribution gratuite d’actions en particulier) sont considérées comme
étant détenues par les actionnaires (ou associés) minoritaires dès l’engagement (c’est-à-
dire, avant la cession ou la levée des options) pour le calcul des pourcentages de contrôle
et d’intérêt.
En effet, l’engagement de cession ou d’attribution pris par l’entité détentrice des actions
s’analyse comme une promesse unilatérale de vente induisant une perte de contrôle qui
se traduit par une augmentation de la part des capitaux propres consolidés revenant aux
intérêts minoritaires.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 365


ACTIONS PROPRES
Autres actions propres détenues par des entités consolidées

En ce sens, la position du bulletin CNCC (Bull. no 108, décembre 1997, EJ 96-226 et EC 97-55,
p. 533 s.) qui a indiqué que des actions propres acquises dans la perspective de leur attribution
aux salariés dans le cadre d’un plan d’options d’achats d’actions devaient être considérées
comme détenues par des actionnaires ou associés minoritaires sans attendre la levée
d’option.
Sur le traitement comptable des programmes d’options sur titres (stock-options) ou d’attribution
gratuite d’actions (AGA) avec engagement de rachat à l’issue de la période de conservation, voir
no 6597.

366 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE V

Entrée d’une entité


dans le périmètre
de consolidation :
méthode générale
de la comptabilité
d’acquisition

Chapitre 12 Première consolidation à la suite


d’une prise de contrôle : méthode générale
de la comptabilité d’acquisition 5001

Chapitre 13 Première consolidation


par mise en équivalence 5281

© Ed. Francis Lefebvre PwC 367


CHAPITRE 12

Première consolidation
à la suite d’une prise
de contrôle :
méthode générale
de la comptabilité
d’acquisition

Plan du chapitre

Section I Généralités sur le traitement comptable des acquisitions 5007


A. Principe général : comptabilisation des actifs et passifs acquis
à leur valeur d’entrée 5007
B. Méthode optionnelle : dérogation au principe général applicable
aux regroupements entre entités sous contrôle commun 5009
C. Modalités d’entrée d’une entité dans le périmètre
de consolidation 5010
D. Des domaines importants non traités 5012
Section II Prise de contrôle par une transaction monétaire unique 5020
I. Date de première consolidation d’une entité acquise 5020
A. Importance de la date de première consolidation 5025
B. Détermination de la date de première consolidation 5030
II. Coût d’acquisition d’une entité 5038
A. Définition générale du coût d’acquisition 5040
B. Détermination et suivi ultérieur du prix d’acquisition 5045
C. Détermination des autres coûts directs incorporables
au coût d’acquisition 5060

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

© Ed. Francis Lefebvre PwC 369


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION

-------- Plan du chapitre (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

III. Identification et évaluation à leur valeur d’entrée des actifs


et passifs acquis 5065
A. Une démarche obligatoire et précisément définie 5070
B. Critères d’identification des actifs et passifs acquis 5075
C. Evaluation et comptabilisation des actifs et passifs identifiables 5116
D. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiés et évaluation
des intérêts minoritaires 5163
IV. Ecarts d’acquisition
A. Principes généraux 5165
B. Comptabilisation de l’écart d’acquisition positif 5185
C. Comptabilisation de l’écart d’acquisition négatif 5200
D. Exception liée à l’entrée dans le périmètre des sociétés HLM 5211
Section III Prise de contrôle par achats successifs de titres
(entité précédemment non consolidée) 5218
I. Principes généraux
A. Date de première consolidation 5220
B. Détermination du coût d’acquisition 5222
C. Date de référence pour l’identification et la détermination
des valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis 5224
D. Valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis
et détermination des intérêts minoritaires 5226
E. Ecart d’acquisition 5228
II. Exemple d’application 5229
Section IV Prise de contrôle rémunérée par émission de titres 5230
I. Nature des opérations visées 5230
II. Application de la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition

Section V Prise de contrôle rémunérée par remise de titres


ou d’autres actifs 5245
I. Analyse des opérations visées 5245
A. Exemples d’opérations 5245
B. Décomposition obligatoire en deux opérations distinctes 5247
II. Application de la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition
A. Comptabilisation de la prise de contrôle 5254
B. Comptabilisation de la cession partielle 5260
C. Exemples d’application 5264
Section VI Première consolidation d’une entité contrôlée
depuis plusieurs exercices 5268
Section VII Présentation du compte de résultat consolidé
de l’exercice de prise de contrôle 5270

370 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION

5001 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à la méthode générale


de la comptabilité d’acquisition applicable lors de la première
consolidation d’une entité à la suite de sa prise de contrôle

► Toutes les prises de contrôle exclusif ou conjoint, quelle que soit leur forme
juridique, doivent être comptabilisées selon la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition : évaluation du coût d’acquisition à la valeur vénale et des actifs et
passifs acquis à leur valeur d’entrée ; l’écart d’acquisition qui en résulte est
comptabilisé soit à l’actif, soit au passif du bilan (no 5007 s.).

► Le règlement ANC no 2020-01 prévoit toutefois une méthode optionnelle qui


déroge à la méthode générale de la comptabilité d’acquisition, applicable aux
seules opérations sous contrôle commun qui répondent à des conditions
strictes (no 5401 s.).

► En outre, des dispositions spécifiques dérogeant à la méthode générale de


la comptabilité d’acquisition s’appliquent lors de l’entrée dans le périmètre de
consolidation des sociétés d’habitations à loyer modéré (no 5212).

► Seules la doctrine et la pratique pourraient apporter des solutions à des


situations qui ne sont pas spécifiquement traitées par le règlement ANC
no 2020-01 : acquisitions inversées (no 5013), transactions entre entités sous
contrôle commun non rémunérées par émission de titres et autres transactions
ne constituant pas une acquisition (no 5014 s.), regroupements opérés par
création d’une entité nouvelle qui émet des actions (no 5016).

► La date de première consolidation d’une entité acquise correspond à la date


de transfert du contrôle. Celle-ci correspond généralement à la date d’acquisition
des titres de l’entité acquise ou, dans des cas exceptionnels et dûment justifiés,
à une date antérieure ou postérieure à cette date (no 5030 s.).

► Le coût d’acquisition des titres correspond au prix d’acquisition, évalué à sa


valeur vénale, augmenté des coûts directs liés à l’acquisition, pour leur montant
net d’impôt (no 5040 s.).

► Les frais d’émission des titres de l’acquéreur remis aux vendeurs sont
imputés, nets d’impôts, sur les capitaux propres (no 5061-2). Les frais
d’émission d’emprunts sont répartis sur la durée de l’emprunt (no 5061-1).

► Les ajustements éventuels du prix d’acquisition doivent être inclus dans le


coût d’acquisition dès la date de consolidation initiale, dès lors qu’ils sont
probables et mesurables de manière fiable (no 5050 s.).

► En cas d’achat de titres en monnaie étrangère, le taux de conversion à utiliser


correspond au taux de change à la date d’entrée dans le périmètre ou au taux
de couverture si celle-ci a été prise avant l’acquisition (no 5058).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

© Ed. Francis Lefebvre PwC 371


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION

- ----- Synthèse (suite) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► La comptabilisation séparée des actifs et passifs d’une entité acquise est
obligatoire (no 5123) dès lors que les critères d’identification, clairement
précisés par le règlement ANC no 2020-01 (no 5076 s.), sont remplis.

► Les engagements de retraite et avantages similaires de l’entité acquise


doivent être provisionnés dans le cadre de la comptabilité d’acquisition, même
si le groupe n’a pas opté pour la comptabilisation de ses engagements
(no 5151 s.).

► Lors d’un regroupement d’entreprises, un actif incorporel doit être reconnu


distinctement de l’écart d’acquisition si, et seulement si, il est identifiable,
c’est-à-dire s’il est séparable ou s’il résulte d’un droit légal ou contractuel, et s’il
est mesurable de manière fiable (no 5081).

► Les provisions pour restructuration de l’entité acquise ne peuvent être


comptabilisées en contrepartie de l’écart d’acquisition que si elles font l’objet
d’un plan détaillé, formalisé et annoncé aux personnes concernées à la date
d’acquisition (no 5087 s.).

► Les projets de développement en cours identifiables sont inscrits


séparément en immobilisations incorporelles dès lors qu’ils répondent aux
critères d’immobilisation, et sont inclus dans l’écart d’acquisition dans le cas
contraire (no 5082 s.).

► Les valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables doivent être détermi-
nées en prenant en compte la situation existant à la date d’acquisition. Elles
correspondent au prix que l’entité acquéreuse aurait accepté de payer si elle
avait acquis ces actifs et passifs séparément, en tenant compte (pour un actif)
de son utilisation envisagée (no 5118 s.).

► Les règles applicables en matière d’impôts différés imposent, sauf rares


exceptions, la comptabilisation d’un impôt différé au titre des écarts d’évaluation
constatés lors de la première consolidation d’une entité acquise (no 5159).

► L’écart d’acquisition dégagé au titre d’une prise de contrôle doit être ventilé,
dès la date d’acquisition, entre les différentes composantes de l’entité acquise
(entités juridiques, branches d’activité, sous-ensembles significatifs, etc.)
(no 5171 s.).

► L’écart d’acquisition positif doit être inscrit à l’actif du bilan consolidé. Si sa


durée d’utilisation est limitée, il est amorti sur cette durée et fait l’objet d’un
test de dépréciation en cas d’indice de perte de valeur. L’écart d’acquisition
dont la durée d’utilisation n’est pas limitée n’est pas amorti, mais doit faire
l’objet d’un test de dépréciation au moins une fois par exercice (no 5186 s.).
Dans tous les cas, la dépréciation comptabilisée ne peut jamais être reprise
(no 5195 s.).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

372 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Un écart d’acquisition négatif ne peut être comptabilisé qu’après vérification
de la valeur d’entrée attribuée aux actifs et passifs identifiables, et notamment
après vérification de l’existence d’un marché actif pour les actifs incorporels
(no 5202). Une fois cette vérification effectuée, l’écart d’acquisition négatif doit
être comptabilisé au passif du bilan et être repris en résultat lors de la réalisation
des pertes qu’il est censé couvrir (no 5205 s.). Un écart d’acquisition négatif
peut, à notre avis, être reconnu immédiatement en résultat sur l’exercice
d’acquisition s’il est représentatif d’une « bonne affaire » réalisée à travers
l’acquisition (no 5206).

► Les prises de contrôle par achats successifs de titres doivent être traitées
comme les prises de contrôle par transaction monétaire unique (no 5220 s.).

► Les opérations d’échange qui aboutissent à la prise de contrôle d’une entité


antérieurement hors groupe doivent être obligatoirement décomposées en une
opération de cession partielle aux minoritaires (donnant lieu à comptabilisation
d’un résultat de cession) et une opération d’acquisition (donnant lieu à écart
d’acquisition) (no 5245 s.). En outre, chacune de ces opérations doit être
comptabilisée en utilisant la méthode générale de la comptabilité d’acquisition,
tant pour l’évaluation du prix de l’échange que pour la détermination de la valeur
d’entrée des actifs et passifs acquis, et ce indépendamment des valeurs
d’apport et/ou des prix d’émission des titres (no 5254 s.).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à la méthode générale de la comptabilité d’acquisition, applicable
lors de la première consolidation d’une entité à la suite de sa prise de contrôle, applicables
par l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans
aborder toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01
pour les groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur la méthode
générale de la comptabilité d’acquisition applicable lors de la première consolidation d’une
entité à la suite de sa prise de contrôle, voir no 7454 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 373


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

SECTION I

Généralités sur le traitement


comptable des acquisitions

A. Principe général : comptabilisation des actifs


et passifs acquis à leur valeur d’entrée
5007 La comptabilité d’acquisition a été instituée par le règlement ANC no 2020-01
pour enregistrer les variations de périmètre. Elle signifie en particulier, en ce qui concerne
les entrées dans le périmètre de consolidation, que :
a. Le coût de toutes les « acquisitions » (prises de contrôle d’une entité, quelles que
soient les modalités de l’opération, voir no 5011) doit être évalué à la valeur vénale de la
contrepartie remise au vendeur, majorée du montant net d’impôt de tous les autres coûts
directement imputables à l’acquisition, que celle-ci soit payée :
– en liquidités, en titres ou en autres actifs ;
– par l’entité mère ou par une entité consolidée ;
– comptant ou à terme.
L’évaluation du prix d’acquisition à la valeur vénale de la contrepartie remise au vendeur
nécessite, dans certains cas, des évaluations extra-comptables dont les modalités ne sont
pas toujours précisées par le règlement ANC no 2020-01. Elle implique notamment d’actualiser
le coût en cas de paiement à terme (différé ou étalé), voir no 5047.
b. Tous les actifs et passifs identifiables lors « d’une acquisition » doivent être évalués
à leur valeur d’entrée telle que définie par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 5116 s.)
comme s’ils avaient été acquis séparément à la date d’acquisition.
L’instauration de ce principe a notamment pour conséquence d’imposer, par exemple :
– la constitution de provisions pour retraites (voir no 5151) ;
– l’inscription au bilan consolidé des stocks acquis pour un montant égal au prix de vente
diminué de la marge restant à réaliser, de sorte que leur cession ultérieure contribue aux
résultats consolidés futurs du groupe pour des montants qui peuvent être bien inférieurs aux
marges généralement dégagées (voir no 5145) ;
– l’actualisation des créances, des dettes et des provisions en cas d’impact significatif (voir
no 5147).

B. Méthode optionnelle :
dérogation au principe général
applicable aux regroupements
entre entités sous contrôle commun
5009 Cette méthode optionnelle, applicable aux opérations sous contrôle commun
(voir no 5410), consiste à imputer aussi bien les écarts d’acquisition que les écarts

374 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

d’évaluation sur les capitaux propres. En pratique, du fait des conditions d’application
strictes de cette méthode, les cas d’application de la méthode optionnelle sont limités.
Sur les conditions d’utilisation et les modalités d’application de cette méthode, voir no 5401 s.
(précédemment « méthode optionnelle du § 215 du Règl. CRC 99-02 »).
Sur l’exception applicable en cas d’entrée dans le périmètre de sociétés HLM, voir no 5212.

C. Modalités d’entrée d’une entité


dans le périmètre de consolidation

5 0 1 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-1 Modalités d’entrée L’entrée dans le périmètre de consolidation
d’une entité résulte de sa prise de contrôle par l’entité consolidante, quelles
que soient les modalités juridiques de l’opération.
Une branche autonome d’activité faisant l’objet d’une acquisition ou d’un
apport partiel d’actifs est assimilée à une entité.
IR3 Branche autonome d’activité Une branche autonome d’activité est une
division d’une entité qui constitue, du point de vue de l’organisation, une
exploitation autonome, c’est-à-dire un ensemble capable de fonctionner par
ses propres moyens (Règl. ANC 2014-03 art. 710-2)
IR4 Exemples d’acquisitions / prise de contrôle Une acquisition/prise de
contrôle peut correspondre :
– à l’achat de titres représentatifs du contrôle ;
– à l’achat d’actifs et de passifs constituant une branche autonome
d’activité ;
– à une fusion ou un apport de branche autonome d’activité permettant au
groupe bénéficiaire de l’apport de prendre le contrôle de l’entité absorbée ou
apportée ;
– à une fusion ou un apport de branche autonome d’activité qui confère au
groupe apporteur le contrôle de l’entité bénéficiaire de l’apport.
Une acquisition peut être rémunérée par des liquidités, des actifs ou des
titres émis par une entité comprise dans la consolidation.

Principe

5 0 1 1 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-1) indique que l’entrée d’une entité dans
le périmètre de consolidation résulte de sa prise de contrôle par l’entité consolidante, et
ce quelles que soient les modalités juridiques de l’opération (voir no 5011-1 s.).
Le règlement ANC no 2020-01 fait donc de la prise de contrôle par l’entité consolidante
le critère essentiel pour déterminer qu’une entrée de périmètre est soumise aux règles
énoncées par le règlement en matière de consolidation initiale, c’est-à-dire notamment
comptabilisation des actifs et passifs identifiables acquis à leur valeur d’entrée (déterminée
selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition) et comptabilisation d’un écart
d’acquisition résiduel, sauf lorsque la méthode optionnelle est appliquée.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 375


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

Remarques :
1. Avant l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01, la doctrine s’est régulièrement
fondée sur le principe général de prédominance de la substance sur l’apparence (principe
figurant de manière explicite au § 300 du Règl. CRC 99-02) pour le traitement de l’entrée
d’une entité dans le périmètre de consolidation.
2. Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, toute référence explicite au
principe de prédominance de la substance sur l’apparence ayant été supprimée dans le
règlement ANC no 2020-01 (voir no 3046), l’application de cette doctrine ne nous paraît plus
possible, sauf évolution future de la doctrine et/ou des textes, le cas échéant (voir ci-après).
3. Evolution possible Dans sa réponse récente à la saisine de la CNCC (Réponse ANC
du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux
comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022), l’ANC n’écarte pas la possibilité de
préciser, assouplir ou faire évoluer les textes de référence afin de mieux couvrir certains
regroupements d’entreprises (restructuration, réorganisation, acquisition inversée, etc.). En
conséquence, un groupe ad hoc créé au sein de l’ANC mène une étude approfondie des
difficultés rencontrées par les groupes pour de telles opérations et des pistes de solutions
envisagées.

Cas particuliers des apports partiels d’actifs et des acquisitions


d’actifs constitutifs d’une activité

5 0 1 1 - 1 Les règles en matière de consolidation initiale s’appliquent notamment à


l’acquisition d’une branche autonome d’activité, le règlement ANC no 2020-01
(art. 231-1) l’assimilant explicitement à l’acquisition d’une entité.
Pour la définir, le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-1 IR3) reprend la définition fournie
par le PCG (art. 710-2 IR3) : une branche autonome d’activité est une division d’une entité
qui constitue, du point de vue de l’organisation, une exploitation autonome, c’est-à-dire un
ensemble capable de fonctionner par ses propres moyens.
Le règlement ANC no 2020-01 complète ainsi les dispositions de l’ancien règlement CRC
no 99-02 qui ne citait pas expressément l’acquisition d’une branche autonome d’activité.
Juridiquement, une telle acquisition peut prendre la forme :
– d’un apport partiel d’actifs d’une branche complète d’activité ;
La définition des apports partiels d’actifs constituant une branche autonome d’activité dans le
règlement ANC no 2020-01 a été alignée sur la définition retenue dans les comptes individuels,
l’apport devant permettre (art. 231-1 IR4) :
– au groupe bénéficiaire de l’apport de prendre le contrôle de l’entité apportée ; ou
– de conférer au groupe apporteur le contrôle de l’entité bénéficiaire de l’apport.
En revanche, les apports partiels d’actifs isolés ne répondant pas à la définition d’une branche
autonome d’activité n’entrent pas dans le champ d’application du règlement ANC no 2020-01
et restent, en l’absence de règles spécifiques, dans le champ d’application du PCG (art. 213-2)
qui impose la comptabilisation des biens isolés apportés à la valeur vénale.
Pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7110.
– de l’acquisition d’une activité (d’actifs et de passifs) constituant une branche autonome
d’activité (par exemple, une activité de concessionnaire reprise à la barre du tribunal de
commerce).
En revanche, l’acquisition d’actifs isolés ne constituant pas une branche autonome d’activité
n’entre pas dans le champ d’application du règlement ANC no 2020-01.

Cas particuliers des prises de contrôle opérées par fusions

5011-2 Le règlement ANC no 2020-01 aboutit à une autonomie pour les acquisitions
réalisées par voie de fusion entre, d’une part, les comptes individuels qui retiennent les

376 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

valeurs inscrites dans le traité de fusion et, d’autre part, les comptes consolidés qui
retiennent la valeur d’entrée (déterminée selon art. 232-1 du Règl. ANC 2020-01) des
éléments acquis (sauf cas particulier de la méthode optionnelle, voir no 5401 s.).
Sur la détermination des valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables d’une entité
acquise dans le cadre d’une opération de fusion ou assimilée, voir no 5126.
Remarque Le PCG rapproche néanmoins le traitement des fusions dans les comptes
individuels et dans les comptes consolidés, notamment en obligeant à évaluer les apports
dans le traité à leur valeur réelle en cas d’opérations entre entités sous contrôle distinct (PCG
art. 743-1).
Ainsi :
– une acquisition sous contrôle commun effectuée par voie de fusion (ou assimilée) est
comptabilisée, sur option (sur les conditions à respecter, voir no 5401 s.), à la valeur nette
comptable dans les comptes consolidés, alors qu’elle l’est obligatoirement à la valeur nette
comptable dans les comptes individuels ;
– l’absorption d’une entité du groupe par une entité hors groupe, cette dernière
passant alors sous le contrôle du groupe, entre de manière évidente dans le champ
d’application du règlement ANC no 2020-01 (art. 231-1 IR4), puisqu’il y a bien entrée d’une
nouvelle entité (la bénéficiaire des apports) dans le périmètre de consolidation ; en
conséquence, cette fusion est comptabilisée selon la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition (sauf cas particulier de la méthode optionnelle, voir no 5401 s.).
Remarques :
1. Dans les comptes individuels, cette fusion, qui répond à la définition des opérations « à
l’envers » sera traitée aux valeurs comptables en application de l’article 743-1 du PCG (voir
Mémento Fusions & Acquisitions no 7632).
2. Sur le cas particulier de l’apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle
qui devient la consolidante du même groupe, voir no 5015-3.

D. Des domaines importants non traités


5012 Le règlement ANC no 2020-01 ne traite pas, en particulier, trois catégories
importantes de transactions :
– les acquisitions inversées (ou « acquisitions à l’envers »), voir no 5013 ;
– les transactions entre entités sous contrôle commun non rémunérées par émission de
titres et autres transactions ne constituant pas toujours une acquisition, voir no 5014 s. ;
– les regroupements opérés par création d’une entité nouvelle qui émet des actions, voir
no 5016.

1. Acquisitions inversées (« reverse acquisitions »)


5013 Dans certains cas, une entité acquiert une autre entité, mais émet en rémunéra-
tion de cette acquisition suffisamment de ses propres actions pour permettre aux anciens
actionnaires de sa nouvelle filiale de prendre le contrôle de son propre capital.
Exemples :
1. Une entité A peut acquérir 100 % des actions d’une entité B qui devient alors sa filiale sur
le plan juridique. Si cette acquisition est rémunérée par émission de titres A en nombre
suffisant pour permettre à l’ancien actionnaire de B (X) de prendre le contrôle de A, alors il
s’agit d’une acquisition dite « inversée ».

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

Ce genre de montage permet, par exemple, à X non cotée de prendre le contrôle d’une
société cible A cotée tout en bénéficiant de la cotation des titres de cette dernière alors que,
si A avait été acquise par X en cash, les avantages d’une telle cotation auraient été perdus
pour l’acquéreur X.
2. Dans le cas d’une fusion, la société juridiquement absorbée peut, en réalité, être
l’acquéreur du point de vue économique et comptable lorsque ce sont les actionnaires de
l’absorbée qui contrôlent l’entité regroupée à l’issue de la fusion, jouissant ainsi des droits de
vote ou d’autres pouvoirs identifiant le contrôle.
L’AMF considère (Rapport COB 2000, p. 54 s.) que, dans le cas des acquisitions « à
l’envers », c’est le bilan de l’entité juridiquement acquéreuse qui fait l’objet d’une réévalua-
tion des actifs et passifs selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition (cette
entité étant considérée comme l’acquise) et que c’est sur cette base qu’est déterminé
l’écart d’acquisition par la société réputée comme étant économiquement l’acquéreur.
Ainsi selon l’AMF (exemple 2 ci-avant), c’est l’absorbée qui constitue l’entité acquéreuse ; ses
actifs et passifs ne sont pas réévalués à la valeur d’entrée. En revanche, ce sont les actifs et
les passifs de l’absorbante qui sont comptabilisés à la valeur d’entrée, un écart d’acquisition
étant alors dégagé.
Ce traitement dérogatoire, similaire au traitement des acquisitions inversées en IFRS, était
accepté en pratique, avant l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01, sur le
fondement de deux textes français :
– l’article L 123-14 du Code de commerce qui précise : « Si, dans un cas exceptionnel,
l’application d’une prescription comptable se révèle impropre à donner une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière ou du résultat, il doit y être dérogé. Cette
dérogation est mentionnée à l’annexe et dûment motivée, avec l’indication de son
influence sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entreprise » ;
– le respect du principe de prédominance de la substance sur l’apparence énoncé par
l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 300) spécifique aux comptes consolidés ; ce principe
consiste à présenter les transactions et les autres événements en tenant compte de leur
substance ou de leur réalité économique, plutôt que de leur seule forme juridique.
Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, toute référence explicite au
principe de prédominance de la substance sur l’apparence ayant été supprimée dans le
règlement ANC no 2020-01 (voir no 3046), cette pratique ne paraît plus possible, sauf
évolution future de la doctrine et/ou des textes, le cas échéant (voir no 5011).
En conséquence, une telle prise de contrôle ne faisant l’objet d’aucune disposition
spécifique du règlement ANC no 2020-01, les actifs et passifs de l’entité acquise
juridiquement doivent, en principe, faire l’objet d’une réestimation selon la méthode
générale de la comptabilité d’acquisition.

2. Transactions entre entités sous contrôle commun


non rémunérées par émission de titres
et autres transactions ne constituant pas toujours
une acquisition

5014 Notion d’entités sous contrôle commun Selon le règlement ANC


no 2020-01 (art. 232-9), deux entités sont sous contrôle commun lorsqu’elles sont sous le
contrôle ultime d’une même entité extérieure au groupe consolidé considéré (voir no 5459).
Ainsi, la prise de contrôle d’une entité A par une entité B constitue une transaction entre
entités sous contrôle commun lorsque les deux entités A et B sont deux entités contrôlées
par une même entité mère M.

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

Nécessité d’opérer une distinction entre restructurations internes,


regroupements sous contrôle commun et transactions
ne constituant pas toujours une acquisition

5 0 1 5 - 1 Opérations de restructuration interne Les restructurations internes


doivent être comptabilisées aux valeurs comptables consolidées (voir no 6821 s.). Sont
considérés comme des opérations de restructuration interne, dans les comptes
consolidés d’une entité mère :
– les reclassements internes de titres entre entités contrôlées exclusivement par l’entité
consolidante qui établit les comptes consolidés et donc sans transaction avec les tiers
(Règl. ANC 2020-01 art. 242-9) ;
Par exemple, l’apport de titres A à la société B constitue une restructuration interne dans les
comptes consolidés de leur société mère commune, dès lors que les deux sociétés A et B
sont toutes deux intégrées globalement.
– les transferts d’actifs par transaction monétaire (cession interne d’actifs) ou par une transaction
non monétaire (fusions et apports partiels d’actifs, par exemple) entre entités intégrées globale-
ment dans les comptes consolidés de l’entité consolidante (Règl. ANC 2020-01 art. 242-9) ;
– la fusion-absorption d’une filiale par l’entité consolidante (Bull. CNCC no 121, mars 2001,
EC 2000-81, p. 129 s.) et, inversement, la fusion-absorption de l’entité consolidante par
une de ses filiales qui devient ainsi la nouvelle entité mère établissant les comptes
consolidés du groupe (Rapport COB 1995, p. 108).

5015-2 Regroupements sous contrôle commun


Par exemple, la fusion entre deux entités consolidées A et B, contrôlées avant l’opération par
une même entité mère M, constitue une opération de restructuration interne dans les comptes
consolidés de la société mère M, mais constitue un regroupement sous contrôle commun dans
les comptes consolidés de l’entité ayant pris le contrôle de l’autre (A ou B selon le cas).
Ces prises de contrôle doivent être comptabilisées selon la méthode générale de la
comptabilité d’acquisition, sauf lorsqu’elles répondent aux conditions strictes d’application
de la méthode optionnelle. En effet, le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-9) prévoit une
méthode optionnelle, dérogeant à la méthode générale de la comptabilité d’acquisition,
applicable aux regroupements sous contrôle commun rémunérés par émission de titres.
Toutefois, cette méthode :
– ne peut pas être généralisée, car elle n’est applicable que lorsque l’opération répond à
des conditions strictes (voir no 5410 s.) ;
– ne permet pas de répondre à toutes les situations impliquant des opérations entre
entités sous contrôle commun, notamment les opérations rémunérées en espèces.
Remarque Dans les comptes individuels, le PCG prévoit que ces opérations réalisées entre
des sociétés sous contrôle commun doivent être évaluées à la valeur comptable (PCG
art. 743-1 ; voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7625). Ainsi, dans le cas où deux sociétés
A et B sont contrôlées par la même société mère M et si la société A établit des comptes
consolidés, l’opération d’absorption de B par A devra être comptabilisée :
– dans les comptes individuels de l’absorbante A, à la valeur comptable en application de
l’article 743-1 du PCG ;
– dans les comptes consolidés de l’absorbante A, à la valeur d’entrée, en application de la
méthode générale de la comptabilité d’acquisition, ou à la valeur comptable si les autres conditions
d’application de la méthode optionnelle sont respectées (sur ces conditions, voir no 5410 s.).

5015-3 Autres transactions ne constituant pas toujours une acquisition Les


textes sont silencieux sur le traitement de certaines opérations qui correspondent à une
acquisition sur le plan juridique mais qui ne se traduisent pas, pour autant, par une
modification substantielle de la consistance du groupe.

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

En effet, de nombreuses opérations sont réalisées par le biais de la création d’une société
contrôlée par l’entité consolidante (ou de la création d’une société faîtière prenant le
contrôle de l’entité consolidante) à laquelle sont apportées les activités du groupe. Dans
certains cas, des investisseurs extérieurs au groupe peuvent prendre des participations
minoritaires. A l’issue de l’opération, le niveau de contrôle exercé par les actionnaires
ultimes sur les activités transférées est inchangé, mais il y a bien eu sur le plan juridique
une acquisition ou un transfert de titres aux bornes du groupe.
Dans l’hypothèse où la société nouvellement créée établit elle-même des comptes
consolidés, la question se pose de savoir si elle doit présenter ses comptes comme s’il
s’agissait d’une prise de contrôle (selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisi-
tion) ou comme si l’opération ne constituait que le prolongement de l’activité d’un groupe
préexistant sous une forme juridique différente.
Sont considérés, entre autres, comme des transactions de ce type, les deux cas suivants :
Cas 1 : Apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle qui devient la
consolidante du même groupe sans diminution du pourcentage d’intérêt sur le groupe
opérationnel Lorsque les titres d’une société holding consolidant des participations sont
apportés à une nouvelle holding dont l’actif est uniquement constitué par les titres apportés,
selon la doctrine antérieure au règlement ANC no 2020-01 (Bull. CNCC no 145, mars 2007,
EC 2006-64, p. 174 s. et Bull. CNCC no 203, septembre 2021, EC 2020-07) :
– les valeurs consolidées antérieures du groupe doivent être conservées ;
– aucun écart d’acquisition (autre que ceux antérieurement constatés par le groupe) ne
doit être constaté ;
– la différence entre la valeur réelle des apports et la valeur comptable correspondante
dans les comptes consolidés du groupe préexistant est à présenter dans la rubrique
« Autres » des capitaux propres consolidés de la société holding (sur une ligne distincte si
son montant est significatif) et sur une ligne distincte dans le tableau de variation des
capitaux propres consolidés fourni dans l’annexe.
En effet, selon les bulletins CNCC précités, l’analyse en substance de l’opération (Règl. CRC
99-02 § 300) conduit à la conclusion qu’il n’y a pas eu d’acquisition :
– l’opération ne consiste qu’à intercaler une nouvelle holding entre les associés et le groupe ;
– le nouveau groupe consolidant ne présente aucune différence avec le groupe précédem-
ment consolidé ;
– en particulier, les associés de la société consolidante sont identiques avant et après l’opération.
En revanche, dès lors que les associés contrôlant la nouvelle holding consolidante sont
différents des associés historiques, l’achat des titres du groupe par une nouvelle holding doit
bien être traité comme une acquisition selon les règles générales de consolidation (en ce
sens, Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-67, p. 532 s. et EC 2013-29, p. 572 s.).
Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, toute référence explicite au
principe de prédominance de la substance sur l’apparence ayant été supprimée dans le
règlement ANC no 2020-01 (voir no 3046), l’application de cette doctrine ne paraît plus
possible, sauf évolution future de la doctrine et/ou des textes, le cas échéant (voir no 5011).
En conséquence et en l’absence de dispositions spécifiques prévues par le règlement
ANC no 2020-01, l’opération devrait être traitée désormais selon le principe général de la
comptabilité d’acquisition (voir no 5007).
Cas 2 : Apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle qui devient
la consolidante du même groupe avec diminution du pourcentage d’intérêt sur le
groupe opérationnel En principe et d’un point de vue juridique, lorsqu’une telle opération
ne répond pas aux conditions d’application de la méthode optionnelle (voir no 5401 s.), elle
constitue une acquisition nécessitant la comptabilisation à leur valeur d’entrée, déterminée

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PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition, des actifs et passifs apportés


à la nouvelle holding intermédiaire (voir no 5007).
Toutefois, avant l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01, une analyse en
substance de l’opération (analyse fondée sur la prédominance de la substance sur
l’apparence du Règl. CRC 99-02 § 300) aurait permis de conclure qu’elle ne constitue pas
une acquisition mais une restructuration du groupe (cas similaire au Cas 1 traité ci-avant).
En l’absence de précisions des règles françaises sur le traitement à retenir pour ce type
d’opérations aboutissant à une variation du pourcentage d’intérêts sur le groupe opérationnel
mais sans modification du contrôle, deux approches étaient envisagées en pratique :
– une approche juridique, l’opération étant alors analysée comme une acquisition et
comptabilisée à la valeur d’entrée selon les règles générales de consolidation ;
– une autre approche consistant à comptabiliser l’opération en conservant les valeurs
consolidées antérieures au même titre qu’une restructuration du groupe.
Cette seconde approche exigerait une analyse des conditions de réalisation de l’opération
afin de mettre en avant notamment l’absence de modification dans le contrôle exercé par
la holding historique.
Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, toute référence explicite au
principe de prédominance de la substance sur l’apparence ayant été supprimée dans le
règlement ANC no 2020-01 (voir no 3046), l’application de la seconde approche ne paraît plus
possible, sauf évolution future de la doctrine et/ou des textes, le cas échéant (voir no 5011).
Exemple établi par nos soins
Une holding A détient 100 % du capital d’une société M qui détient elle-même 100 % du capital des
filiales opérationnelles F1 et F2.
Une nouvelle holding B est créée avec un capital constitué de la manière suivante :
– la holding A apporte 39 % des titres de M à B, en échange de 66 % du capital de B ;
– la société IM (actionnaire minoritaire) acquiert 34 % du capital de B par apport en numéraire.
Par ailleurs, la holding A cède 61 % des titres M à la holding B qui détient désormais 100 % de M.
Le pacte d’actionnaires n’apporte pas de restrictions au contrôle de A sur B.
Pour l’établissement de ses comptes consolidés, la holding B ne peut pas appliquer la méthode
optionnelle relative aux regroupements entre entités sous contrôle commun, la partie de l’opération
rémunérée en numéraire étant supérieure au seuil de 10 % tel que prévu par l’article 232-9 du
règlement ANC no 2020-01 (voir no 5506).

Avant Après

A A
IM
100 % 66 %
Groupe Groupe 34 %
consolidé consolidé
Entrée d’un
B
minoritaire
100 %

M M

100 % 100 % 100 % 100 %

F1 F2 F1 F2

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Généralités sur le traitement comptable des acquisitions

Compte tenu de ces éléments, l’analyse en substance de l’opération (analyse fondée sur la prédomi-
nance de la substance sur l’apparence du Règl. CRC 99-02 § 300) permettrait de constater que :
– le contrôle ultime du groupe M continue d’être exercé par la holding A ;
– la constitution de la société B contrôlée par la holding A de manière exclusive (IM étant destiné à
rester minoritaire) n’aboutit pas à la création d’un groupe nouveau, mais consiste à intercaler une
nouvelle société holding entre le groupe M et la holding A.
En conséquence, une telle opération pourrait être soit traitée comme une acquisition, soit assimilée
à une opération de restructuration ne constituant pas en substance une acquisition. Dans le second
cas, le nouveau groupe B est alors considéré comme la continuité du groupe préexistant M, avec pour
conséquences pratiques dans les comptes consolidés de B de comptabiliser l’écart entre le coût des
titres M et la valeur nette comptable des actifs et passifs acquis en capitaux propres, sans constater
d’écart d’acquisition.
Toutefois, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, toute référence explicite au
principe de prédominance de la substance sur l’apparence ayant été supprimée dans le règlement
ANC no 2020-01 (voir no 3046) et en l’absence de dispositions spécifiques prévues par le règlement
ANC no 2020-01, l’opération devrait être traitée désormais selon le principe général de la comptabilité
d’acquisition (voir no 5007), sauf évolution future de la doctrine et/ou des textes, le cas échéant (voir
no 5011).

3. Regroupements opérés par création d’une entité


nouvelle qui reçoit, en contrepartie d’une émission
d’actions, les titres ou activités
des deux entités regroupées
5016 Ce cas n’est pas spécifiquement traité par les règles françaises de consolidation.
Avant l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01, une analyse fondée sur le
principe de prédominance de la substance sur l’apparence (Règl. CRC 99-02 § 300) aurait
permis, en déterminant le véritable acquéreur (à savoir, l’actionnaire recevant les actions
de l’entité nouvelle qui en prend in fine le contrôle), de ne réévaluer selon la méthode
générale de la comptabilité d’acquisition que les actifs et passifs qui n’étaient pas, avant
l’opération d’apport, sous le contrôle de l’actionnaire « acquéreur ».
Toutefois, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021, toute référence
explicite au principe de prédominance de la substance sur l’apparence ayant été supprimée
dans le règlement ANC no 2020-01 (voir no 3046) et en l’absence de dispositions
spécifiques prévues par le règlement ANC no 2020-01, l’opération devrait être traitée
selon le principe général de la comptabilité d’acquisition (voir no 5007), sauf évolution
future de la doctrine et/ou des textes, le cas échéant (voir no 5011).

382 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

SECTION II

Prise de contrôle
par une transaction
monétaire unique

I. Date de première consolidation


d’une entité acquise

5 0 2 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-10 Date d’entrée dans le périmètre de consolidation Une entité
entre dans le périmètre de consolidation à la date de prise de contrôle ou
d’influence notable par l’entité consolidante ou par toute entité contrôlée par
cette dernière.
Cette date peut correspondre :
– soit à la date d’acquisition des titres ;
– soit à la date de prise de contrôle ou d’influence notable, si l’acquisition a
eu lieu en plusieurs fois ;
– soit à la date prévue par le contrat si celui-ci prévoit le transfert du contrôle
à une date différente de celle du transfert des titres acquis.
Le fait qu’un contrat comporte une clause de rétroactivité ne suffit pas à
placer le transfert du contrôle à une date différente de celle du transfert des
titres.

A. Importance de la date
de première consolidation
5025 La date de première consolidation revêt une importance capitale puisqu’elle
correspond à la date à compter de laquelle l’entité consolidante doit :
– intégrer dans son compte de résultat consolidé les résultats de l’entité acquise ;
En pratique, si des états financiers n’ont pas été établis à la date de première consolidation,
le groupe peut utiliser :
– une situation provisoire à cette date,
– ou le dernier bilan disponible corrigé des résultats significatifs réalisés entre la date du bilan
et la date de première consolidation et, s’il y a lieu, des distributions de dividendes effectuées
au cours de cette période.
– comptabiliser dans son bilan consolidé les actifs et passifs identifiables acquis à cette
date et tout écart d’acquisition résiduel positif ou négatif qui peut en résulter (avec la
possibilité de modifier cette affectation dans un certain délai, voir no 5118 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 383


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

B. Détermination de la date
de première consolidation
5030 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-10) pose clairement le principe selon
lequel, lorsque la prise de contrôle exclusif ou conjoint porte sur une entité antérieurement
non consolidée, la date d’entrée de l’entité acquise dans le périmètre de consolidation
correspond à la date de prise du contrôle.
Lorsque la prise de contrôle est réalisée en une seule transaction, la date de première
consolidation correspond :
– le plus souvent, à la date d’acquisition des titres (voir no 5031) ;
– ou, dans des cas plus rares, à une date différente de celle du transfert des titres (voir
no 5032).
Pour les prises de contrôle par achats successifs de titres, voir no 5220.
Sur la date de première consolidation d’une entité sous influence notable, voir no 5289.

Cas général : entrée dans le périmètre


à la date d’acquisition des titres

5031 Principe Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-12), le transfert du


contrôle est en général concomitant au transfert des droits de vote attachés aux titres
transférés. Ainsi, dans le cas d’une prise de contrôle par transaction unique, la date de
première consolidation correspond généralement à la date d’acquisition des titres (Règl.
ANC 2020-01 art. 211-10), c’est-à-dire à la date de transfert de propriété de ces titres.
Pour plus de détails sur la date de transfert de propriété, voir Mémento Comptable no 36810.

5031-1 Détermination de la date d’acquisition des titres En pratique, il


convient de distinguer, d’une part, les titres non cotés et, d’autre part, les titres cotés
faisant l’objet d’OPE ou d’OPA.
a. Titres non cotés La date de transfert de propriété correspond à la date d’inscription
des titres au compte de l’acheteur ou de leur inscription au bénéfice de l’acquéreur dans
un dispositif d’enregistrement électronique partagé (DEEP) tel que la technologie
« blockchain ». Cette date est fixée par l’accord des parties et notifiée à la société
émettrice des valeurs cédées (C. com. art. L 211-17 et R 228-10 ; voir Mémento
Comptable no 36920).
b. Titres cotés acquis dans le cadre d’une OPA La date de transfert de propriété
correspond à la date d’inscription en compte, date à compter de laquelle l’acquéreur peut
exercer les droits de vote attachés aux titres acquis.
Pour plus de détails sur la détermination de la date d’inscription en compte dans le cas de
titres cotés, voir Mémento Comptable no 36810 et 37625.

c. Titres acquis dans le cadre d’une OPE La date de transfert de propriété des titres de
la cible correspond à la date (précisée par l’initiateur de l’opération) à laquelle sont réalisées
les inscriptions aux comptes des acheteurs et des vendeurs et les mouvements correspon-
dants des comptes ouverts dans les livres du dépositaire central au nom des teneurs de
compte conservateurs, dans le respect des règles fixées, le cas échéant, par le marché
ou le système multilatéral de négociation concerné (Règl. gén. AMF art. 570-4).

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

Cas exceptionnel : entrée dans le périmètre


à une date différente de la date d’acquisition des titres

5032 La date de première consolidation peut, dans des cas rares, voire exceptionnels,
être différente de la date d’acquisition des titres, si l’entité peut justifier de la prise de
contrôle avant ou après cette date :
a. Soit par contrat Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-10), lorsqu’un contrat
prévoit une date de transfert du contrôle différente de celle du transfert des titres, la date
de première consolidation correspond à la date prévue au contrat.
Toutefois :
– une clause de rétroactivité ne suffit pas à placer le transfert du contrôle à une date
différente de celle du transfert des titres ;
Cette précision du règlement ANC no 2020-01 confirme en particulier la position de l’AMF
(Rapport COB 1993, p. 128 s.) en matière de fusion. Ainsi, la date de première consolidation
d’une entité dont le groupe prend le contrôle par voie de fusion correspond à la date de
réalisation définitive de la fusion (par exemple, la date de l’assemblée générale extraordinaire
ayant approuvé l’opération, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 10505). Les mesures de
simplification, qui consistent à retenir dans les comptes consolidés la date d’effet comptable
prévue dans le traité et obligatoirement retenue dans les comptes individuels, ne sont donc
pas admises, dès lors que leur impact est significatif sur les états financiers consolidés.
D’où la nécessité de retraiter, en cas de clause de rétroactivité retenue dans les comptes
individuels de l’absorbante, le résultat intercalaire de la société absorbée (c’est-à-dire, le
résultat enregistré entre la date d’effet rétroactif et la date effective de prise de contrôle).
– une clause contractuelle de transfert du contrôle n’est suffisante que si elle transfère
à la société consolidante « la possibilité d’utiliser ou d’orienter l’utilisation des actifs (de la
cible) de la même façon qu’elle contrôle ses propres actifs » (en ce sens, Bull. CNCC
no 123, septembre 2001, EC 2001-20, p. 469 s.).
b. Soit par des éléments de fait.
La possibilité de justifier un transfert de contrôle à une date différente de celle du transfert des
titres (antérieure ou postérieure à cette date), par des moyens autres qu’un contrat, n’est prévue
de manière explicite par le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-12) que pour la définition de la date
de sortie du périmètre (voir no 6522 s.). Toutefois, le règlement ANC no 2020-01 permet implicite-
ment de justifier la date d’entrée par tout autre moyen, les dates d’entrée expressément citées
par le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-10) ne l’étant qu’à titre d’illustration.
Tel peut être le cas, par exemple :
– en cas de changement dans les organes de direction ou de surveillance opéré avant la date
de transfert des titres et des droits de vote qui s’y rattachent (Règl. ANC 2020-01 art. 211-12) ;
– en cas de « gel » des droits de vote attachés aux titres acquis, dans l’attente d’une
autorisation des autorités anticoncurrentielles.

II. Coût d’acquisition d’une entité

5 0 3 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-2 Coût d’acquisition Le coût d’acquisition d’une entité est égal au
montant de la rémunération remise au vendeur par l’acquéreur (liquidités,
actifs ou titres émis par une entité comprise dans la consolidation estimés à

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leur valeur vénale), majoré de tous les autres coûts directement imputables
à l’acquisition nets de l’économie d’impôt correspondante. Lorsque le
paiement est différé ou étalé, ce coût doit être actualisé si les effets de
l’actualisation sont significatifs.
Art. 231-4 Ajustement de prix Lorsque la convention d’acquisition prévoit
un ajustement du prix d’acquisition dépendant d’un ou de plusieurs
événements, le montant de la correction doit être inclus dans le coût
d’acquisition à la date d’acquisition si cet ajustement est probable et si le
montant peut être mesuré de façon fiable.
Lors de la comptabilisation initiale d’une acquisition, il est en général possible
d’estimer le montant de tout ajustement, même si une incertitude existe,
sans porter atteinte à la fiabilité de l’information. Si ces événements futurs
ne se produisent pas, ou s’il est nécessaire de revoir l’estimation, le coût
d’acquisition est ajusté avec les répercussions correspondantes sur l’écart
d’acquisition.
Le coût d’acquisition doit également être corrigé lorsqu’une éventualité
affectant le montant du prix d’acquisition se résout postérieurement à la date
d’acquisition.
Art. 231-5 Acquisition en monnaies étrangères En cas d’achat de titres en
monnaies étrangères, le taux de conversion utilisé est le taux de change à la
date d’entrée dans le périmètre de consolidation ou, le cas échéant, celui de
la couverture (après correction du report – déport) si celle-ci a été prise avant
l’opération. Les frais engagés pour mettre en place les couvertures sont
également intégrés au coût d’acquisition des titres.
Art. 231-3 Coûts directement imputables Les autres coûts directement
imputables à l’acquisition incluent les droits d’enregistrement, les honoraires
versés aux consultants et experts externes participant à l’opération, à
l’exception des frais d’émission de titres qui sont imputables nets d’impôts
sur les capitaux propres.

A. Définition générale du coût d’acquisition


5040 Le coût d’acquisition d’une entité est (Règl. ANC 2020-01 art. 231-2 et 231-3) :
– égal au prix d’acquisition, c’est-à-dire au montant de la rémunération remise au
vendeur par l’acquéreur (voir no 5045 s.) ;
– majoré du montant net d’impôt de tous les autres coûts directement imputables à
l’acquisition, à l’exception des frais d’émission de titres qui sont imputables sur les
capitaux propres (voir no 5060 s.).
Cette définition du coût d’acquisition donnée par le règlement ANC no 2020-01 :
– pose le principe de l’évaluation du prix d’acquisition à la valeur vénale de la
contrepartie remise par l’acquéreur au vendeur, ce qui nécessite, dans certains cas, la mise
en œuvre de méthodes d’évaluation financière indépendantes des méthodes comptables
retenues par l’entité détentrice des titres dans ses comptes individuels ;

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Par exemple :
– le prix d’acquisition dont le paiement est différé ou étalé doit être actualisé si les impacts
sont significatifs (voir no 5047) ;
– le prix d’acquisition d’une prise de contrôle par fusion devra être déterminé de manière
extra-comptable, indépendamment des valeurs d’apport et de l’augmentation des capitaux
propres qui en résulte dans les comptes individuels de l’entité absorbante (voir no 5238).
– impose l’incorporation au coût d’acquisition de l’entité des autres coûts directs liés à
l’acquisition (pour leur montant net d’impôt) qui comprennent les droits d’enregistrement
et les honoraires versés aux consultants et experts externes participant à l’opération (Règl.
ANC 2020-01 art. 231-3). Cette obligation peut créer une distorsion avec les comptes
individuels de l’entité détentrice des titres et doit, le cas échéant, donner lieu à retraite-
ment dans les comptes consolidés (voir no 5060).
Remarque Dans les comptes individuels, les frais d’acquisition des titres sont soit comptabi-
lisés en charges, soit incorporés dans le coût d’acquisition des titres (PCG art. 221-1). Dès
lors, une écriture de retraitement est nécessaire au niveau des comptes consolidés pour les
frais d’acquisition qui sont comptabilisés en charges afin de les inclure dans le coût d’acquisi-
tion de l’entité.

B. Détermination et suivi ultérieur


du prix d’acquisition
1. Evaluation du prix d’acquisition à la valeur vénale
Principe général

5045 La rémunération remise au vendeur (ou prix d’acquisition) correspond à la valeur


vénale des actifs qui lui sont remis par l’acquéreur, qu’il s’agisse de liquidités, de titres
émis par une entité comprise dans la consolidation, ou d’autres actifs (Règl. ANC 2020-01
art. 231-2).
Remarques :
1. Définition de la valeur vénale En l’absence de précisions du règlement ANC no 2020-01
quant à la détermination de la valeur vénale, il convient, à notre avis, de se reporter au PCG
(art. 214-6) qui définit la valeur vénale comme le montant qui pourrait être obtenu de la vente
d’un actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales de marché, net des coûts
de sortie (voir Mémento Comptable no 26895).
2. Date d’évaluation de la valeur vénale des rémunérations remises aux vendeurs Le
règlement ANC no 2020-01 ne précise pas la date à laquelle la valeur vénale des rémunérations
remises aux vendeurs doit être déterminée. Toutefois, à notre avis, la date à retenir est celle
du transfert de propriété des titres acquis, correspondant généralement à la date de prise
de contrôle (voir no 5030 s.), et ce par analogie avec les dispositions du Bull. CNCC no 117,
mars 2000, EC 99-77, p. 93 s., en matière d’évaluation des titres émis dans le cadre des
échanges.
Pour plus de détails sur la date d’évaluation de la valeur vénale des titres cotés émis en
rémunération, voir no 5238.
Pour les acquisitions par transactions successives, voir no 5222.

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Valeur vénale des rémunérations monétaires

5 0 4 6 Principe La valeur vénale des liquidités ou équivalents de liquidités (rémunéra-


tions monétaires) correspond (Règl. ANC 2020-01 art. 231-2) :
– à leur valeur nominale ;
– ou à leur valeur actualisée lorsque le paiement est différé ou étalé et que l’impact de
l’actualisation est significatif.

5 0 4 7 Actualisation du prix d’acquisition en cas de paiement différé ou


étalé Lorsque le paiement est différé ou étalé, et si les effets de l’actualisation sont
significatifs, la valeur du prix d’acquisition doit être actualisée (Règl. ANC 2020-01
art. 231-2).
L’actualisation du prix d’acquisition résulte directement de l’instauration du principe
d’évaluation du coût d’acquisition à sa valeur vénale. Elle permet de prendre en compte
l’économie de l’opération, puisque l’impact de la différence entre le taux d’intérêt
contractuel et le taux du marché est implicitement compris dans le prix fixé par le vendeur.
Le taux d’actualisation à retenir doit correspondre, à notre avis, au taux du marché pour
des termes et conditions comparables.
En ce sens, le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-1 IR4) qui précise que les prêts, créances
et dettes de l’entité acquise doivent être actualisés « au taux constaté sur le marché financier
approprié à la date d’acquisition ».
Exemple établi par nos soins
Valeur nominale du prix convenu, payable en liquidités 1 000
Différé total de paiement 5 ans
Taux d’intérêt contractuel 0%
Taux du marché pour des conditions similaires 9%
Valeur actualisée du prix convenu [1 000 / (1 + 0,09)5] 649,9

Le prix d’acquisition à prendre en compte dans les comptes consolidés est de 649,9 alors que les
titres figurent dans les comptes individuels de l’acquéreur pour 1 000, soit une différence de 350,1.
Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas la contrepartie de la réduction du prix d’acquisition à
comptabiliser dans les comptes consolidés.
A notre avis, cette réduction devrait être opérée par une réduction de même montant, à la date
d’acquisition, de la dette dont le paiement est étalé ou différé (1 000 dans les comptes individuels).
Une charge financière annuelle devra ensuite être constatée au taux de 9 % sur les sommes (actuali-
sées) restant dues avec pour contrepartie une augmentation de la dette. A la fin des 5 ans, la dette
totale sera de 1 000, correspondant à la valeur nominale des liquidités ou équivalents de liquidités à
payer à cette date.

Valeur vénale des rémunérations non monétaires

5048 Pour la détermination de la valeur vénale de la rémunération remise au vendeur


en cas de prise de contrôle par émission de titres ou par remise de titres ou d’autres
actifs, voir no 5238 et 5255.

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2. Prise en compte des ajustements du prix d’acquisition


(ajustements éventuels et garanties)
Principe général
5050 Lorsque la convention d’acquisition prévoit un ajustement du prix d’acquisition
en fonction d’un ou de plusieurs événements, le montant de la correction doit être inclus
dans le coût d’acquisition, à la date d’acquisition, si (Règl. ANC 2020-01 art. 231-4) :
– cet ajustement est probable ;
– et si son montant peut être mesuré de manière fiable.
Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 s’applique aussi bien :
– aux événements futurs certains dans leur principe mais dont l’impact sur le coût
d’acquisition n’est pas encore connu de manière définitive (composantes variables du coût
d’acquisition, voir no 5051 s.) ;
Tel peut être le cas, par exemple, des clauses d’earn-out (compléments de prix dépendant
des performances futures) à condition qu’elles rémunèrent les efforts réalisés par le vendeur
jusqu’à la date d’acquisition.
En revanche, les compléments de prix versés à un vendeur en rémunération d’un service
futur (par exemple, en rémunération de la présence de l’ancien dirigeant actionnaire dans
l’entité et/ou d’efforts restant à fournir par le vendeur pour atteindre les objectifs de la clause
d’earn-out) pourraient, à notre avis, ne pas être inclus dans le coût d’acquisition des titres
mais plutôt assimilés, conformément à leur nature déterminée sur la base des clauses du
contrat, à une charge de personnel.
La distinction entre un complément de prix et une rémunération pourrait alors, à notre avis,
être fondée notamment sur l’analyse fiscale. Ainsi, un supplément de prix de cession de ses
titres attribué à un dirigeant est qualifié fiscalement de complément de prix dès lors que ce
dirigeant a pris un risque en capital et que le prix de cession est normal même si le
complément de prix a été consenti au dirigeant en contrepartie de son engagement à
poursuivre ses fonctions durant l’opération (TA Cergy-Pontoise 17-7-2014 no 1209307).
– qu’aux événements éventuels, dont le traitement est prévu au contrat, mais qui se
réaliseront ou ne se réaliseront pas après l’acquisition (composantes conditionnelles du
coût d’acquisition, voir no 5053 s.).
Tel peut être le cas, par exemple, d’une réduction de prix liée à une clause de garantie de
prix ou d’un complément de prix lié à des certificats de valeur garantie (CVG) dits « attractifs »
émis dans le cadre d’une OPE (voir no 5054).
Remarques :
1. Ne pas confondre ajustements ou compléments de prix et garanties de prix :
– les ajustements du prix d’acquisition sont tous les éléments qui garantissent la valeur de
la cible elle-même ; ces ajustements sont généralement fonction de la performance future de
cette cible (chiffre d’affaires, résultat, etc.), voir no 5051 s. ;
– les garanties du prix d’acquisition sont tous les éléments du contrat d’acquisition qui
permettent de garantir au vendeur de la cible une valeur minimale, à une date ultérieure, des
éléments qui lui ont été remis en rémunération par l’acquéreur. Ces éléments de garantie
sont généralement fonction du cours des actions ou des obligations de l’acquéreur émises
en paiement du prix, voir no 5053 s.
Dans certains cas, un même instrument financier peut s’analyser pour partie comme un
ajustement du prix d’acquisition et pour partie comme une garantie de ce prix.
2. Ne pas confondre ajustements du prix d’acquisition et garanties de type indemnitaire par
lesquelles le vendeur s’engage à indemniser l’acquéreur ou l’entité cible, en cas d’apparition
d’un passif imprévu ou d’une diminution d’actif résultant d’un événement antérieur à l’acquisi-
tion (par exemple, une garantie sur les litiges). A notre avis, le traitement présenté ci-avant
ne s’applique pas à la comptabilisation des risques probables couverts par ce type de garantie.
En effet, cette garantie ne vient pas corriger le coût d’acquisition des titres, mais ajuster la
valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis, le cas échéant.

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Modalités de prise en compte des composantes variables


du prix d’acquisition (ajustements éventuels du prix d’acquisition)

5051 Date de prise en compte Les deux conditions définies au no 5050 sont
généralement remplies dès la date d’acquisition pour les composantes variables du prix
d’acquisition. En effet :
– ces composantes étant certaines dans leur principe, un ajustement du prix est probable ;
– et il est généralement possible, dès la comptabilisation initiale de l’acquisition, d’estimer
le montant de l’ajustement, même si une incertitude existe, sans remettre en cause la
fiabilité de l’information (Règl. ANC 2020-01 art. 231-4).
Ainsi, dans le cas où l’acquéreur doit verser au vendeur un complément de prix égal à un
pourcentage du chiffre d’affaires réalisé par l’entité acquise pendant les trois exercices qui
suivent l’acquisition, il est possible d’estimer ce chiffre d’affaires dès la date d’acquisition et
de le réajuster chaque année en fonction des évolutions constatées (voir no 5052).
Si, dans des cas exceptionnels, aucune estimation fiable de l’ajustement ne peut être
opérée lors de la première consolidation, le coût est ajusté ultérieurement, dès lors que
des informations complémentaires permettent de fiabiliser l’estimation.

5052 Révisions des estimations initiales Lorsque les estimations initiales des
composantes variables du prix d’acquisition, effectuées à la date de première consolida-
tion, doivent être révisées après cette date, ou lorsqu’elles deviennent mesurables de
manière fiable pour la première fois après cette date, le coût d’acquisition doit être corrigé
en conséquence (Règl. ANC 2020-01 art. 231-4).
Ainsi, dans l’exemple des prévisions de chiffre d’affaires (voir no 5051), le coût d’acquisition
initial doit être revu et corrigé chaque année en fonction du chiffre d’affaires effectivement
réalisé et des nouvelles prévisions de chiffre d’affaires pour les exercices suivants.
La correction du coût d’acquisition à la suite d’une révision d’estimations entraîne une
correction de l’écart d’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 231-4), voir no 5176.
Dans ce cas, la révision des estimations initiales affecte l’écart d’acquisition indépendam-
ment de la date à laquelle elle intervient, le délai d’affectation ne concernant que
l’identification et l’évaluation des actifs et passifs de l’entité acquise (voir no 5119).

Modalités de prise en compte des composantes conditionnelles


du prix d’acquisition (garanties du prix d’acquisition)

5 0 5 3 Principe général Les ajustements conditionnels du prix d’acquisition doivent


être pris en compte dans le coût d’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 231-4) :
– dès qu’ils sont probables et mesurables ; ou
– au plus tard, lorsque l’éventualité affectant le coût d’acquisition se résout postérieure-
ment à la date d’acquisition.
Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 n’est en fait qu’une reprise du principe
général (voir no 5050) adapté au cas particulier des éventualités, dont l’impact est souvent
plus difficile à estimer de manière fiable que celui lié à des éléments variables du prix
d’acquisition.
Remarque Si un complément de prix ne peut être mesuré de manière fiable et/ou si son
versement ne peut être considéré comme probable (eu égard, par exemple, aux seuils trop
élevés retenus pour son déclenchement), il n’y a pas lieu d’ajuster le prix d’acquisition. En
revanche, l’existence de cette clause d’ajustement de prix doit faire l’objet d’une information
en annexe à moins que la probabilité de versement du complément de prix conditionnel soit
très faible (voir no 7506 c).

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5054 Application au cas des CVG (certificats de valeur garantie)


Rappel Il convient de distinguer deux catégories de CVG :
– CVG dits « attractifs » : ces CVG ont pour objectif de convaincre les actionnaires de la société cible
de présenter leurs titres à l’échange. Ces CVG garantissent alors, à une échéance donnée, la valeur
des titres émis par la société initiatrice et remis en échange aux actionnaires de la société cible ;
Soit, par exemple, une OPE dans laquelle les actions de la cible sont échangées contre à la fois
des actions de l’initiatrice et des CVG de cette même initiatrice. Chaque CVG, coté en bourse,
permettra à son détenteur, si la valeur de l’action de l’initiatrice à une date donnée est inférieure
à un montant déterminé, de recevoir la différence entre ce montant et la valeur de l’action sous
forme d’un versement en numéraire ou d’une remise de titres complémentaires.
– CVG dits « défensifs » : ces CVG ont pour objectif de convaincre les actionnaires de la société cible
de conserver leurs titres plutôt que de les apporter à l’échange (pour éviter d’avoir à acquérir un
pourcentage des titres en circulation trop important par rapport aux objectifs poursuivis et limiter ainsi
le coût de prise de contrôle de la cible). Ces CVG garantissent alors, à une échéance donnée, la valeur
des titres de la cible conservés par ses actionnaires.
Utilisés dans le cadre d’OPA ou d’OPE, les CVG défensifs garantissent généralement pour
les actions de la cible conservées la valeur du prix d’offre en numéraire (offert pour les actions
de la cible échangées contre des actions de l’initiatrice) capitalisé au coût de l’argent sur la
période concernée.
a. CVG dits « attractifs » Selon le Comité d’urgence du CNC (Avis CU CNC 98-B du
10-7-1998), les paiements complémentaires effectués au titre de CVG dits « attractifs » :
– constituent un complément de prix d’acquisition, dans la mesure où ils ont pour contrepartie
(directe) un apport de titres et où leur valeur à la date d’émission intervient dans l’échange ;
En effet, sans les CVG, le prix d’acquisition des titres est généralement plus élevé.
– mais ce complément de prix ne doit être comptabilisé qu’à la date du paiement
(avec pour conséquence une augmentation de l’écart d’acquisition, avis précité du Comité
d’urgence), et non à la date d’émission des titres ou pendant la période qui sépare la date
de leur émission de celle de leur échéance.
Le Comité d’urgence du CNC considère, au cas particulier, que l’estimation de la valeur de
ces titres de garantie ne peut être considérée comme fiable à la date de leur émission, en
raison de leur volatilité dans les conditions du marché de Paris (au moment de l’élaboration
de l’avis du Comité d’urgence, non remis en cause depuis).
Remarque A notre avis, cette prise de position du Comité d’urgence du CNC spécifique aux CVG
attractifs :
– s’applique même lorsque la non-prise en compte des CVG dans le coût d’acquisition aboutit à un
écart d’acquisition négatif : dans ce cas, le plan de reprise en résultat de l’écart d’acquisition négatif
doit tenir compte de l’existence de ces CVG (voir no 5206-1) ;
– ne signifie pas pour autant qu’il faille systématiquement attendre la résolution de l’éventualité pour
comptabiliser les autres corrections de coût éventuelles. Au contraire, le principe général (comptabili-
sation dès que l’ajustement est probable et mesurable de manière fiable, et révision des estimations
initiales sur la base de toute information nouvelle) doit s’appliquer pour tous les autres compléments
de prix éventuels.
b. CVG dits « défensifs » Les CVG défensifs sont présumés constituer une charge
financière dans la mesure où ils n’ont pas pour contrepartie directe les titres reçus (avis
précité du Comité d’urgence du CNC).
Cette charge représente, en fait, l’indemnisation des actionnaires de la société cible pour
l’immobilisation de leurs titres. Elle couvre donc notamment le loyer de l’argent de la période,
ce qui explique que le CNC la considère, a priori, comme une charge financière.
Toutefois, si la société émettrice peut démontrer qu’une partie du paiement a pour
contrepartie l’obtention d’une majorité simple ou renforcée sur la cible, la prime correspon-
dante est susceptible d’être prise en compte à l’actif du bilan en réajustement de la valeur
d’entrée des titres initialement acquis dans l’offre (voir Mémento Comptable no 37235).

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La prime de contrôle (c’est-à-dire, le complément de prix que l’acquéreur accepte de payer


pour obtenir le contrôle de la cible) suit donc le même traitement comptable que celui des
CVG attractifs (voir a. ci-avant).

3. Conversion des prix d’acquisition libellés en devises


5058 En cas d’achat de titres en monnaie étrangère, le taux de conversion utilisé
pour convertir le prix d’acquisition correspond (Règl. ANC 2020-01 art. 231-5) :
a. en l’absence de couverture, au taux de change en vigueur à la date d’entrée dans le
périmètre de consolidation,
La différence entre le cours du jour de l’opération, utilisé pour convertir le prix d’acquisition,
et le cours effectif de paiement constitue, en principe, une charge ou un produit financier de
l’entité détentrice des titres, maintenu dans le résultat consolidé.
b. ou, en cas de couverture, au taux de la couverture si celle-ci a été prise avant
l’acquisition.
Tel peut être le cas, par exemple, lorsqu’avant la date de prise de contrôle effective, l’entité
acquéreuse procède à un achat à terme de devises pour un montant équivalent au prix
d’acquisition des titres.
Pour plus de détails sur la comptabilisation de l’opération d’acquisition (au cours du jour),
d’une part, et de l’opération de couverture (incorporation dans le coût d’acquisition de l’effet
de couverture), d’autre part, selon le règlement ANC no 2015-05 relatif aux instruments
financiers et aux opérations de couverture, voir Mémento Comptable no 37045 II.
Dans ce dernier cas, le report/déport peut être (PCG art. 420-1 et art. 628-13) :
– soit inclus dans le coût d’entrée de l’actif couvert (ce choix n’étant offert qu’en cas de
couverture quasi parfaite, voir Mémento Comptable no 41820) ;
– soit étalé en résultat financier sur la durée de la couverture.
Les frais liés à la couverture sont incorporés au coût d’acquisition pour leur montant net
d’impôt (voir no 5060 s.).

C. Détermination des autres coûts directs


incorporables au coût d’acquisition
1. Nature des coûts incorporables
Coûts inclus dans le coût d’acquisition d’une entité

5 0 6 0 Frais d’acquisition de l’entité Doivent être incluses dans le coût d’acquisi-


tion de la cible toutes les dépenses qui répondent aux conditions suivantes (Règl. ANC
2020-01 art. 231-3 et avis CU CNC 2000-D du 21-12-2000 § II.2 et II.2.2) :
– elles sont directement liées à l’acquisition, c’est-à-dire qu’elles n’auraient pas été
engagées en l’absence de cette acquisition ;
– elles ont été engagées avant l’acquisition.
L’avis CU CNC no 2000-D prévoit également que ces dépenses correspondent obligatoirement
à des coûts externes. Toutefois, les règles comptables sur les actifs (Règl. CRC 2004-06),
traitant notamment de l’incorporation ou non des coûts engagés au coût d’entrée, sont
postérieures à l’avis CU CNC no 2000-D et n’ont pas repris cette restriction. Il convient donc,
à notre avis, d’en tenir compte afin de déterminer le traitement comptable des coûts internes.

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

Ainsi ces derniers sont, à notre avis, à inclure dans les frais d’acquisition lorsqu’ils sont directe-
ment attribuables à cette acquisition. Cependant, en pratique, ce caractère est difficile à
démontrer et, en conséquence, ces coûts sont généralement comptabilisés en charges de
l’exercice.
Les frais d’acquisition d’une entité comprennent, par exemple, les frais suivants (Règl.
ANC 2020-01 art. 231-3 et avis précité § I et annexe 1) :
– consultants : honoraires relatifs à des conseils de nature comptable, juridique, fiscale,
en stratégie et études de marché, en environnement ou en ressources humaines ;
– banques : honoraires relatifs à des conseils (montage d’opérations, etc.), commissions
d’engagement (à notre avis, celles liées au montage des opérations d’acquisition et non
celles liées au financement lui-même ; voir no 5061-1), garanties de bonne fin de
l’opération ;
– formalités légales et dépenses liées : prospectus, frais d’impression, redevances des
autorités régulatrices et entreprises de marché, droits d’enregistrement ;
– couverture de change : frais engagés pour mettre en place, avant la date d’acquisition,
les couvertures de change liées à des acquisitions libellées en monnaies étrangères (voir
no 5058) ;
– communication et publicité : coûts de la campagne publicitaire (journaux, TV, radio…),
frais d’impression, organisation des réunions d’information, commissions de l’agence de
communication financière et achats d’espaces, etc.
Conscient de la difficulté d’établir le lien direct des frais engagés avec l’opération considérée,
le Comité d’urgence considère qu’une analyse au cas par cas sera nécessaire pour certaines
dépenses, notamment pour les coûts de communication et de publicité : en particulier, la
publicité devra intervenir entre la date de lancement de l’opération et celle de la fin de
l’opération et la nature du message devra se rapporter explicitement à l’opération financière
concernée.

Coûts exclus du coût d’acquisition d’une entité

5061 Sont exclus du coût d’acquisition d’une entité :


– les coûts d’emprunts contractés pour financer une prise de contrôle (voir no 5061-1) ;
– les frais d’émission des titres remis en rémunération de l’acquisition (voir no 5061-2) ;
– les coûts de restructuration de l’entité acquéreuse (voir no 5089).

5061-1 Coûts d’emprunts Les frais d’émission d’emprunts (commission


d’engagement, frais d’attente, frais de syndicalisation, etc.) engagés pour financer une
prise de contrôle, ainsi que, le cas échéant, les primes d’émission ou de remboursement
doivent être comptabilisés en charges de manière étalée sur la durée de l’emprunt.
L’étalement des coûts d’emprunt est, en effet, une méthode obligatoire dans les comptes
consolidés (voir no 3392).
Ils ne peuvent, en revanche, en aucun cas être incorporés au coût d’acquisition de
l’entité.
En effet :
– aucune disposition du règlement ANC no 2020-01 ne permet de déroger au principe
d’étalement en charges des coûts d’emprunts sur la durée de ces emprunts, même si ces
emprunts sont utilisés pour financer une prise de contrôle ;
– aucun lien ne doit être effectué, selon l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000 (§
II.3), entre les coûts liés à une acquisition et les coûts liés à son financement (voir no 5061-2) ;
– le fait que les commissions d’engagement soient citées dans la liste des frais d’acquisition
susceptibles d’être incorporés au coût d’acquisition des titres (annexe 1 de l’avis CU CNC

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2000-D précité) ne contredit pas cette affirmation ; en effet, les commissions visées par le
Comité d’urgence sont liées au montage des opérations d’acquisition et non à leur finance-
ment (lettre du 17 septembre 2001 de la CNCC, interrogée par nos soins).

5061-2 Frais d’émission des titres remis en rémunération de l’acquisition


Dans le cas d’une acquisition financée par une émission de titres de capital de l’acquéreur,
les frais d’émission des titres remis en rémunération de l’acquisition doivent être
imputés, nets d’impôts, sur les capitaux propres (Règl. ANC 2020-01 art. 231-3).
Cette disposition du règlement ANC no 2020-01, reprise de l’ancien règlement CRC no 99-02
telle que résultant de son actualisation en 2005 par le règlement CRC no 2005-10, est
conforme à l’avis CU CNC no 2000-D (§ II.32 renvoyant au § II.12).
Remarques :
1. Définition des frais d’émission La définition des frais d’émission de titres ainsi que les exemples
de frais susceptibles de répondre à cette définition (Avis CU CNC précité § I et annexe 1) sont très
proches de ceux fournis par cet avis pour les coûts d’acquisition (voir no 5060).
2. Nécessité de retraiter les comptes individuels dans certains cas Dans les comptes individuels,
les frais d’émission des titres peuvent être comptabilisés soit en charges, soit en frais d’établissement,
soit en déduction de la prime d’émission pour leur montant net d’impôt (voir Mémento Comptable
no 45150 II). Lorsque les frais d’émission des titres ne sont pas portés en déduction de la prime
d’émission dans les comptes individuels, un retraitement de ces derniers devra donc être opéré.
Sur l’incidence en matière d’impôts différés de la comptabilisation des frais d’émission en
frais d’établissement dans les comptes individuels, voir 3. ci-après.
3. Lorsque des frais d’émission de titres sont comptabilisés en frais d’établissement dans les
comptes individuels, à notre avis :
– un impôt différé actif doit être comptabilisé à la date de première consolidation (à condition que
son recouvrement soit probable) ;
En effet, l’imputation immédiate des frais d’émission de titres sur les capitaux propres, alors
que ces frais sont déduits fiscalement de manière étalée (voir Mémento Comptable no 45160),
génère une différence temporaire, la valeur comptable consolidée de ces frais étant nulle (ils
ne constituent plus ni un actif ni un passif comptable dans les comptes consolidés), alors que
leur déduction future au cours des exercices ultérieurs leur confère une valeur fiscale égale à
leur montant brut.
Néanmoins, à notre avis, s’il existe une incertitude sur la récupération effective des
économies d’impôts relatives aux frais d’émission, leur imputation sur les capitaux propres
devrait s’effectuer avant effet d’impôts.
– cet actif d’impôt différé doit être comptabilisé en contrepartie des capitaux propres, tout comme
l’opération qui en est à l’origine (voir no 3703) ;
– il devra ensuite être repris en résultat consolidé au fur et à mesure de la déduction fiscale de
l’amortissement comptable pratiqué dans les comptes individuels, venant ainsi compenser l’économie
d’impôt exigible effectivement réalisée.
Le taux d’impôt apparent des exercices ultérieurs sera donc inchangé, conformément au principe
général énoncé par l’avis CU CNC no 2000-D du 21 décembre 2000 (voir no 5062).

2. Montant des coûts incorporables


Principe général : incorporation du montant net d’impôt

5062 Les coûts directs liés à l’acquisition doivent être incorporés au coût d’acquisition
pour leur montant net de l’économie d’impôt correspondante (Règl. ANC 2020-01
art. 231-2).
En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 sur la notion « d’économie
d’impôt correspondante », il y a lieu, à notre avis, de se reporter à l’avis CU CNC no 2000-D
du 21 décembre 2000.

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Cet avis précise, en effet, le traitement comptable des coûts d’acquisition et des coûts
d’émission et, en particulier (annexe 2), la détermination du montant d’impôt à retraiter à la
fois dans les comptes individuels et dans les comptes consolidés (confirmant notamment
l’obligation d’inclure les coûts directement liés à l’acquisition dans le coût d’acquisition des
titres). Les dispositions relatives aux coûts directement imputables de l’ancien règlement CRC
no 99-02 (§ 210) étant reprises à l’identique par le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-3), il
est, à notre avis, toujours possible de s’y référer, cet avis pouvant être considéré comme un
texte interprétatif de l’ancien règlement CRC no 99-02.
En substance, il résulte de cet avis que le montant d’impôt à imputer sur le coût d’acquisi-
tion des titres (ou, le cas échéant, sur la prime d’émission en ce qui concerne les frais
d’émission de titres de l’acquéreur, voir no 5061-2) doit être déterminé de manière à
maintenir le taux d’impôt apparent au compte de résultat inchangé avant et après
comptabilisation des coûts liés à l’acquisition.
Le taux d’impôt apparent correspond au rapport existant entre, d’une part, la charge totale
d’impôt (impôts exigibles et différés) et, d’autre part, le résultat comptable avant impôt.
Remarque – Traitement des frais d’acquisition de titres dans les comptes individuels et règles
de déduction fiscale (pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 35620) Dans les comptes
individuels, ces frais sont soit inclus dans le coût d’acquisition des titres acquis, soit comptabilisés en
charges.
Fiscalement, les frais d’acquisition des titres de participation (au sens fiscal, voir Mémento Comptable
no 35620) sont obligatoirement incorporés au prix de revient des titres et amortis sur 5 ans à compter
de la date d’acquisition des titres.
En conséquence, pour bénéficier de la déductibilité sur 5 ans de ces frais :
– lorsque les frais d’acquisition sont comptabilisés dans le coût d’acquisition des titres, un amortisse-
ment dérogatoire doit être doté à hauteur de 1/5 des frais ;
– lorsque les frais sont comptabilisés en charges, un retraitement extra-comptable doit être opéré.
En pratique, il y a donc lieu de distinguer deux cas de figure pour l’application de ce
principe général, à savoir lorsque les coûts liés à l’acquisition sont :
– totalement déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition (voir no 5063) ;
– non déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition (voir no 5063-1).

Modalités d’application : coûts liés à l’acquisition


déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition

5063 Les coûts liés à l’acquisition qui ont été déduits du résultat fiscal de l’exercice
d’acquisition doivent être incorporés, dans les comptes consolidés, au coût d’acquisition
des titres pour leur montant brut diminué de l’économie d’impôt exigible effectivement
réalisée grâce à la déduction fiscale immédiate de ces coûts.
Sur les conditions de déduction fiscale des frais d’acquisition des titres en France, voir no 5062.
Et ce, par analogie avec le traitement préconisé par l’avis CU CNC no 2000-D du
21 décembre 2000 pour les frais d’émission imputés sur la prime d’émission. En effet :
a. selon cet avis (§ II.11 et annexe 2), lorsque les frais d’émission sont imputés sur la prime
d’émission dans les comptes individuels et sont totalement déduits du résultat fiscal de
l’exercice, le montant imputé sur la prime d’émission correspond, dans les comptes individuels
comme dans les comptes consolidés, au montant brut des frais d’émission diminué de
l’économie d’impôt exigible effectivement réalisée (ce qui permet effectivement de maintenir
le taux d’impôt apparent inchangé avant et après la comptabilisation de ces frais) ;
b. bien que ce principe ne soit énoncé de manière explicite par l’avis du CU CNC précité
que pour les frais d’émission déduits fiscalement et imputés, dans les comptes individuels,
sur la prime d’émission (pour leur montant net d’impôt), il s’applique également, à notre

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avis, mutatis mutandis, à tous les coûts liés à l’acquisition qui doivent être inclus, dans
les comptes consolidés, dans le coût d’acquisition des titres (voir no 5060) pour leur
montant net d’impôt.

Modalités d’application : coûts liés à l’acquisition


non déduits du résultat fiscal de l’exercice d’acquisition

5 0 6 3 - 1 Il y a lieu, dans les comptes consolidés, d’imputer sur le coût d’acquisition


non seulement l’économie d’impôt exigible déjà réalisée, mais également l’impôt
différé actif relatif au report déficitaire généré par ces coûts, le cas échéant.
Remarque La non-déductibilité de l’intégralité des coûts liés à l’acquisition du résultat fiscal
de l’exercice d’acquisition est la règle en France, leur déduction devant être pratiquée sur
5 ans (voir no 5062).
Et ce, par analogie avec le traitement préconisé par l’avis no 2000-D du Comité d’urgence
du CNC du 21 décembre 2000 (§ II.11 et annexe 2) pour les frais d’émission imputés,
dans les comptes individuels et dans les comptes consolidés, sur la prime d’émission,
pour leur montant net d’impôt.
Toutefois (Avis précité, § II.11, cas particulier 4), s’il existe une incertitude sur la récupéra-
tion effective des économies d’impôt futures, l’imputation des frais sur le coût
d’acquisition des titres s’effectue avant effet d’impôt (c’est-à-dire, sans prise en compte
de l’impôt différé actif).
Cette incertitude est présumée (Avis précité) si l’entité a supporté des pertes récentes au
cours des deux derniers exercices, sauf à apporter des preuves contraires convaincantes
(même limitation que pour la comptabilisation des impôts différés actifs dans les comptes
consolidés, mais l’appréciation du caractère recouvrable peut être différente dans les comptes
individuels et dans les comptes consolidés, par exemple lorsque le recouvrement probable
n’est assuré que par compensation de l’impôt différé actif avec les impôts différés passifs
comptabilisés dans les seuls comptes consolidés).
Remarque – En pratique, la partie du produit d’impôt différé comptabilisé dans le compte de résultat
consolidé au titre du report fiscal déficitaire qui correspond à la déduction fiscale des coûts d’acquisi-
tion devra être extournée (annulation d’une partie du produit d’impôt différé), avec pour contrepartie
une réduction du coût d’acquisition des titres et donc de l’écart d’acquisition. Lorsque l’actif d’impôt
différé lié au report déficitaire sera effectivement réalisé, il devra être annulé par la contrepartie du
compte de résultat consolidé (annulant ainsi l’économie d’impôt exigible correspondante effective-
ment réalisée) et l’écart d’acquisition ne sera pas affecté.

5063-2 Exemple établi par nos soins


Prix d’achat des titres au 1/01/N 1 000
Frais d’acquisition 150
Coût d’acquisition des titres net d’impôt à retenir pour les comptes consolidés 1 100
[1 150 – (150 × 33,1/3 %)] (1)
(1) Les taux d’impôt utilisés pour estimer les impôts différés sont, en principe, ceux votés à la clôture de
l’exercice. Par simplification, nous utiliserons un taux d’impôt théorique constant à 33,1/3 %.

Les retraitements de consolidation dépendent du traitement comptable retenu dans les comptes
individuels.
a. Les frais d’acquisition ont été comptabilisés en charges Dans ce cas, ils doivent être intégrés dans
le coût d’acquisition des titres dans les comptes consolidés, en débitant le compte « Titres » par le crédit
d’un compte de charge pour leur montant de 150. En outre, un IDA de 40 (150 × 33,1/3 % × 4/5) doit
être comptabilisé (les 10 d’impôt exigible l’année de l’acquisition étant comptabilisés dans les comptes
sociaux, ils ne devraient pas faire l’objet d’un retraitement).

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

En effet, à cette date, il existe une différence temporaire, résultant d’une opération passée
– l’acquisition des titres – aux conséquences fiscales positives pour l’entité – via la déduction
fiscale échelonnée des frais d’acquisition.
L’IDA comptabilisé initialement devra être repris sur les quatre exercices suivants, afin de
neutraliser l’économie d’impôt exigible constatée dans les comptes sociaux.
b. Les frais d’acquisition ont été comptabilisés dans le coût d’acquisition des titres et ont donc
fait l’objet d’un amortissement dérogatoire pour assurer leur déduction fiscale sur 5 ans Dans
ce cas (comme dans la situation précédente, voir a. ci-avant), un IDA de 40 (150 × 33,1/3 % × 4/5)
doit, à notre avis, être comptabilisé à l’entrée de la filiale dans le périmètre de consolidation. En outre,
pendant les quatre ans suivant l’acquisition des titres, les amortissements dérogatoires comptabilisés
dans les comptes individuels devront être repris dans les comptes consolidés.
Cette annulation donne généralement lieu à la constatation d’un IDP. Cependant, au cas
d’espèce, la reprise d’amortissements dérogatoires ne sera jamais taxée (voir Mémento
Comptable no 36770) ; aucun IDP ne sera donc à constater.

III. Identification et évaluation à leur valeur


d’entrée des actifs et passifs acquis

5 0 6 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-8 (en partie) Principe général d’évaluation Lors de la première
consolidation d’une entité contrôlée exclusivement, hors le cas particulier de
l’option applicable aux regroupements entre entités sous contrôle commun,
la valeur d’entrée des éléments identifiables de son actif et de son passif est
évaluée selon les méthodes décrites aux articles 232-1 et suivants.
Art. 231-7 (en partie) Identification des actifs et passifs et éléments de
hors bilan L’identification et l’évaluation des actifs et passifs s’appuient sur
une démarche explicite et documentée.

A. Une démarche obligatoire


et précisément définie
5070 Le règlement ANC no 2020-01 affirme le caractère obligatoire d’une démarche
préalable d’identification et de valorisation des actifs et passifs acquis à leur valeur d’entrée
pour l’entité consolidante.
Cette démarche doit être explicite et documentée (Règl. ANC 2020-01 art. 231-7) et doit
refléter, en principe, la démarche adoptée pour évaluer l’entité acquise. Le règlement ANC
no 2020-01 apporte à cet effet de nombreuses précisions à la fois :
– sur les critères d’identification, sur la base desquels les éléments constitutifs du
patrimoine de l’entité acquise devront être comptabilisés séparément ou au contraire faire
partie intégrante de l’écart d’acquisition (voir no 5076 s.) ; et
– sur les modalités de détermination des valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables
(voir no 5116 s.).

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Remarque – Remplacement du règlement CRC no 99-02 par le règlement ANC no 2020-01


Si le règlement ANC no 2020-01 a apporté peu de modifications sur le fond aux dispositions
de l’ancien règlement CRC no 99-02 concernant les critères d’identification des actifs et
passifs acquis, il a restructuré, clarifié et simplifié les dispositions relatives à l’évaluation des
actifs et passifs identifiables de l’entité acquise :
– en supprimant la distinction entre les biens destinés à l’exploitation et ceux qui ne le sont pas ;
– en instaurant une définition unique de la valeur d’entrée qui correspond au prix que l’entité
acquéreuse aurait accepté de payer si elle avait acquis les actifs et passifs identifiables
séparément, en tenant compte de leur utilisation telle qu’elle l’envisage.
Ces changements ne devraient pas avoir, à notre avis, de conséquences pratiques notables,
la définition de la valeur d’entrée étant similaire à celle du règlement CRC no 99-02 pour les
biens destinés à l’exploitation (voir no 5123).

B. Critères d’identification
des actifs et passifs acquis
1. Critères généraux d’identification
des actifs et passifs acquis
5 0 7 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 231-7 (en partie) Identification des actifs et passifs et éléments de
hors bilan Les actifs, et passifs identifiables de l’entité acquise, y compris
les éléments incorporels, sont des éléments susceptibles d’être évalués
séparément dans des conditions permettant un suivi de leur valeur.
Pour être comptabilisés, les actifs et passifs identifiables doivent répondre
aux définitions prévues par les règlements de l’Autorité des normes
comptables relatifs aux comptes individuels.
Ce principe peut aboutir à la comptabilisation, par l’entité consolidante, de
certains actifs et passifs que l’entité acquise n’avait pas précédemment
comptabilisés dans ses comptes individuels.

5076 Critères d’identification Les actifs et passifs identifiables de l’entité acquise


sont (Règl. ANC 2020-01 art. 231-7) :
– des éléments susceptibles d’être évalués séparément ;
– dans des conditions permettant un suivi de leur valeur.
Lorsque ces critères d’identification ne sont pas remplis, les éléments d’actif ou de passif de
l’entité acquise font partie intégrante de l’écart d’acquisition (voir no 5166).

5 0 7 7 Précisions complémentaires Les éléments d’actif ou de passif qui répondent


aux critères d’identification ci-avant doivent être considérés comme identifiables (Règl. ANC
2020-01 art. 231-7) :
– dès lors qu’ils répondent aux définitions du PCG ;
– même s’ils ne figurent pas au bilan de l’entité acquise.
Tel peut être le cas, notamment, des éléments incorporels créés par l’entité acquise avant la
prise de contrôle, comme des marques ou des portefeuilles de relations contractuelles avec
la clientèle (voir no 5081).
Pour les actifs incorporels et les provisions pour restructuration, voir les précisions et/ou critères
additionnels, respectivement aux no 5081 s. et 5086 s.

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2. Cas particulier des éléments incorporels

5 0 8 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-7 (en partie) Identification des actifs et passifs et éléments de
hors bilan Les actifs, et passifs identifiables de l’entité acquise, y compris
les éléments incorporels, sont des éléments susceptibles d’être évalués
séparément dans des conditions permettant un suivi de leur valeur.
Pour être comptabilisés, les actifs et passifs identifiables doivent répondre
aux définitions prévues par les règlements de l’Autorité des normes
comptables relatifs aux comptes individuels.
IR4 Exemples d’éléments incorporels pouvant être identifiés
– Brevets, marques acquises ou créées en interne par l’entité acquise,
relations contractuelles avec les clients de l’entité acquise ;
– Projets de développement en cours répondant aux conditions de l’article
212-3-1 du règlement ANC no 2014-03.

Critères d’identification des éléments incorporels

5081 Les critères d’identification des éléments incorporels sont identiques à ceux
applicables dans les comptes individuels.
L’article 231-7 du règlement ANC no 2020-01 vise à assurer la cohérence entre les règles
de reconnaissance des actifs incorporels dans les comptes individuels et consolidés.
Ainsi, un actif incorporel doit être reconnu lors d’un regroupement d’entreprises
séparément de l’écart d’acquisition :
a. s’il est identifiable, notamment (PCG art. 211-5) :
– s’il est séparable des activités de l’entité, c’est-à-dire susceptible d’être vendu, transféré,
loué ou échangé de manière isolée ou avec un contrat, un autre actif ou passif ;
– ou bien s’il résulte d’un droit légal ou contractuel, même si ce droit n’est pas transférable
ou séparable de l’entité ou des autres droits et obligations.
b. s’il répond aux critères généraux de comptabilisation d’un actif (PCG art. 212-1), à
savoir :
– s’il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs ;
– et sa valeur peut être évaluée avec une fiabilité suffisante.
En particulier, doivent être identifiés certains éléments du fonds de commerce de l’entité
acquise susceptibles d’être évalués de manière fiable. Il peut s’agir notamment des
portefeuilles de relations contractuelles avec la clientèle (Règl. ANC 2020-01 art. 231-7).
Les actifs incorporels non identifiables ou non évaluables de manière fiable sont inclus
dans l’écart d’acquisition (Avis CNC no 2005-10 du 20-10-2005).
Remarque Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, les parts de marché ne
peuvent plus être identifiées séparément à l’actif lors d’un regroupement d’entreprises. En
effet, les parts de marché n’étant pas séparables des activités de l’entité acquise et ne
résultant pas de droits légaux ou contractuels, elles ne répondent pas au critère d’actif
identifiable défini par le PCG (art. 211-5) et repris dans le règlement ANC no 2020-01
(art. 231-7).

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Cas particulier des frais de recherche et de développement


relatifs à des projets en cours

5 0 8 2 Comptabilisation à l’actif obligatoire des coûts de développement


répondant à la définition d’une immobilisation Le règlement ANC no 2020-01
(art. 231-7 IR4) prévoit que :
– les projets de développement en cours acquis qui sont identifiables, évaluables de
manière fiable et ayant de sérieuses chances de réussite et de rentabilité commerciale
sont obligatoirement inscrits à l’actif comme éléments incorporels, séparément de
l’écart d’acquisition ;
– les critères d’immobilisation sont identiques à ceux applicables aux comptes individuels
(PCG art. 212-3/1) ;
Ainsi, les six critères suivants doivent être simultanément remplis :
– faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle ;
– intention d’achever l’immobilisation et de l’utiliser ou de la vendre ;
– capacité à l’utiliser ou à la vendre ;
– l’immobilisation incorporelle générera des avantages économiques futurs probables ;
– disponibilités de ressources (techniques, financières et autres) pour achever le projet ;
– capacité à évaluer de façon fiable les dépenses du projet.
– les projets de développement qui ne répondent pas à ces conditions sont implicitement
inclus dans l’écart d’acquisition.

5 0 8 3 Comptabilisation des frais de développement ultérieurs relatifs aux


projets acquis Les frais de développement ultérieurs relatifs aux projets acquis sont
obligatoirement comptabilisés à l’actif, l’inscription à l’actif des frais de développement
constituant une méthode obligatoire selon le règlement ANC no 2020-01 (voir no 3415).
Le coût des projets de développement inscrit à l’actif est ainsi complet : il comprend, en effet,
la partie acquise et les coûts complémentaires engagés par le groupe.

5 0 8 4 Application du principe général aux frais de développement relatifs aux


projets ayant abouti Bien que cela ne soit pas explicitement stipulé dans le règlement
ANC no 2020-01, en application des principes généraux définis par ce règlement pour la
comptabilité d’acquisition, les frais de développement relatifs à des projets ayant abouti
(dépôt d’un brevet, par exemple) doivent également être identifiés et immobilisés au
bilan consolidé, même si la méthode comptable de la cible est la comptabilisation en
charges de tous les projets de recherche et développement.
En effet (Règl. ANC 2020-01 art. 231-7), la méthode générale de la comptabilité d’acquisition
peut conduire la société consolidante à reconnaître des actifs et passifs que l’entité acquise
n’avait pas précédemment comptabilisés dans ses comptes individuels (voir no 5077).

3. Cas particulier des provisions pour risques et charges

5 0 8 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-7 (en partie) Identification des actifs et passifs et éléments de
hors bilan Pour être comptabilisés, les actifs et passifs identifiables doivent
répondre aux définitions prévues par les règlements de l’Autorité des normes
comptables relatifs aux comptes individuels.
IR3 Provisions pour risques et charges Les provisions pour coûts de restruc-
turation ne sont comptabilisées que si au plus tard à la date d’acquisition, elles

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

répondent aux conditions de comptabilisation prévues par l’article 322-10 du


règlement ANC no 2014-03.
Art. 232-1 Détermination de la valeur d’entrée
IR3 Provisions pour risques et charges L’évaluation des provisions de
l’entité acquise tient compte de tous les risques et charges identifiés à la date
d’acquisition mais ne tient pas compte des provisions pour pertes d’exploita-
tion futures, en dehors du cas des pertes à terminaison sur contrats en cours.

Principe général

5086 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-7 IR3) :


– aligne explicitement les conditions de constitution des provisions résultant de regroupe-
ments d’entreprises sur celles en vigueur pour les comptes individuels (PCG art. 322-1),
voir no 5087 et 5089 ;
– interdit la prise en compte des pertes d’exploitation futures des secteurs complets
d’activité de la cible destinés à être cédés ou arrêtés (voir no 5091) ;
– interdit, à notre avis, la prise en compte des coûts de restructuration de l’entité
acquéreuse (voir no 5089).
Pour le traitement comptable des reprises de provisions excédentaires, voir no 5195.
Sur la nature des coûts pouvant être compris dans les provisions pour restructuration, voir
no 5155.

Provisions pour restructuration de l’entité acquise

5 0 8 7 Conditions de comptabilisation des provisions pour restructuration en


contrepartie de l’écart d’acquisition Les provisions pour coûts de restructuration ne
peuvent être comptabilisées en tant que passif identifiable de l’entité acquise (c’est-à-dire,
avec pour contrepartie l’écart d’acquisition) que si, au plus tard à la date d’acquisition,
elles répondent aux conditions de comptabilisation applicables aux comptes individuels
(Règl. ANC 2020-01 art. 231-7 IR3). Ainsi, les coûts de restructuration constituent un
passif, si, à la date d’acquisition, ils résultent d’une obligation vis-à-vis de tiers, ayant pour
origine la décision prise par l’organe compétent, matérialisée par l’annonce de cette
décision aux tiers concernés, et à condition que l’entité n’attende plus de contrepartie de
ceux-ci (PCG art. 322-10).
A cet effet, l’avis CNC no 2000-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs précise que l’existence
de l’obligation nécessite que la décision soit traduite par un plan formalisé et détaillé ; sur
cette notion, voir no 5087-1.
Sur la notion d’annonce aux tiers concernés, voir no 5087-3.
Sur la nature des coûts à provisionner, voir no 5155.
En pratique, il est très rare, d’une part, qu’un plan formalisé et détaillé (au sens de l’avis CNC
précité, voir no 5087-1) puisse être établi dès la date d’acquisition et, d’autre part, que l’annonce
de ce plan aux tiers concernés (voir no 5087-3) soit faite dans le même délai.
Remarque – Plans de restructuration ne répondant pas aux conditions de comptabilisa-
tion en passif identifiable au plus tard à la date d’acquisition Lorsque les conditions de
constitution des provisions pour restructuration en tant que passif identifiable ne sont pas
remplies (par exemple, en l’absence d’annonce publique à la date d’acquisition), mais que des
pertes et dépenses futures liées à cette restructuration ont été identifiées et évaluées de
manière fiable dans le plan d’acquisition par l’acquéreur et génèrent un écart d’acquisition

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négatif, cet écart devra alors être repris en résultat au moment de la constitution ultérieure
des provisions correspondantes (lorsque les conditions générales seront remplies) ou au
moment de la comptabilisation effective des coûts correspondants (voir no 5206). Dans ce
cas, l’impact sur le résultat consolidé futur est le même que si les coûts de restructuration
avaient donné lieu à comptabilisation d’un passif identifiable.
Si au contraire, l’écart d’acquisition demeure positif malgré la non-comptabilisation d’une
provision pour restructuration, les coûts de restructuration ne répondant pas aux conditions
de comptabilisation d’un passif identifiable auront un impact ultérieur sur le résultat consolidé
sans compensation possible avec une quelconque reprise de provision ou d’écart d’acquisition
négatif.

5 0 8 7 - 1 Plan formalisé et détaillé Un programme de restructuration ou de


réorganisation est considéré comme un « plan formalisé et détaillé » tel que requis par
l’avis CNC no 2000-01 relatif aux passifs (§ 5.12.3) s’il permet d’identifier au minimum :
– l’activité (ou la partie d’activité) concernée ;
– les principaux sites affectés ;
– les localisations, fonctions et nombre approximatif de membres du personnel qui
seront indemnisés au titre de la fin de leur contrat de travail ;
– les dépenses qui seront engagées ;
– la date à laquelle le plan sera mis en œuvre.

5087-3 Annonce aux tiers concernés Le règlement ANC no 2020-01 renvoie aux
dispositions générales en la matière. Ainsi, l’annonce devra être considérée comme
publique si les tiers concernés sont fondés à anticiper la mise en œuvre de la restruc-
turation (existence d’un passif tel que défini par l’avis CNC no 2000-01 du 20-4-2000),
c’est-à-dire lorsque l’entité (Avis précité, § 5.12.4) :
– a commencé à mettre en œuvre le plan de restructuration ;
Tel peut être le cas, par exemple, si l’entité a entrepris un démantèlement d’usine ou conclu
un accord de cession d’actifs (exemples fournis par l’avis CNC précité), ou si elle a conclu un
ou plusieurs accords parmi un ensemble de mesures comprises dans le plan de restructu-
ration.
– ou a annoncé les principales caractéristiques du plan aux personnes concernées.
Selon l’avis CNC précité, l’annonce aux tiers concernés n’est pas nécessairement individuelle.
Une annonce publique ou, s’agissant des salariés, à leurs représentants est suffisante si :
– elle comporte suffisamment de détails sur les principales caractéristiques du plan ;
– celui-ci est communiqué à toutes les personnes concernées ;
– et si la mise en œuvre du plan est programmée pour s’achever dans un délai rendant
improbable sa modification.
Pour plus de détails concernant la notion d’annonce publique, voir Mémento Comptable
no 17415.

Autres provisions de l’entité acquise

5 0 8 8 - 1 Obligations de l’entité acquise dont le règlement dépend du


regroupement d’entreprises Le règlement ANC no 2020-01 ne prévoit aucune disposi-
tion spécifique à cet effet. A notre avis, de telles obligations doivent être obligatoirement
comptabilisées comme des passifs identifiables acquis (c’est-à-dire, par la contrepartie de
l’écart d’acquisition), car il s’agit, à la date d’acquisition, d’un passif de l’entité acquise.

5 0 8 8 - 2 Amendements des régimes d’avantages postérieurs à l’emploi de


l’entité acquise a. Amendements des régimes de l’entité acquise « librement »
décidés par l’acquéreur (par exemple, pour un alignement sur les avantages accordés

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aux employés de l’acquéreur) Le traitement de ces éléments n’est pas précisé par le
règlement ANC no 2020-01. A notre avis, et en pratique, l’impact de ces amendements
devrait être comptabilisé comme un passif identifiable acquis (en contrepartie de l’écart
d’acquisition), conformément au principe général selon lequel l’évaluation des passifs de
l’entité acquise doit tenir compte de tous les risques et charges identifiés à la date
d’acquisition et des intentions de l’acquéreur.
b. Amendements des régimes de l’entité acquise constitutifs d’une condition au
regroupement d’entreprises (par exemple, amélioration des régimes imposée par le
vendeur) Le traitement est, à notre avis, identique à celui décrit ci-avant.

5088-3 Obligations implicites de l’entité acquise mais pas de l’acquéreur Le


traitement de ces éléments n’est pas précisé spécifiquement par le règlement ANC
no 2020-01. A notre avis, ces éléments ne doivent pas être comptabilisés comme un
passif identifiable s’il n’est pas dans les intentions de l’acquéreur de prendre en charge
les obligations implicites de l’entité acquise.
Définition d’une obligation implicite Obligation découlant des pratiques passées de
l’entreprise, de sa politique affichée ou d’engagements publics suffisamment explicités qui
ont créé une attente des tiers concernés sur le fait qu’elle assumera certaines responsabilités
(voir Mémento Comptable no 48241).

Provisions de l’entité acquéreuse

5088-4 Obligations implicites de l’entité acquéreuse mais pas de l’entité


acquise
Ce cas vise, par exemple, les coûts associés à la dépollution d’un terrain de l’entité acquise,
lorsque cette dépollution ne constitue ni une obligation légale ni une obligation implicite de
l’entité acquise, mais constitue au contraire une obligation implicite de l’acquéreur, celui-ci
ayant toujours affiché une politique de préservation de l’environnement et de dépollution de
ses terrains contaminés.

Le traitement de ces éléments n’est pas précisé spécifiquement par le règlement ANC
no 2020-01. Toutefois, à notre avis, ces obligations implicites constituent un passif
identifiable acquis (en contrepartie de l’écart d’acquisition), conformément au principe
général selon lequel l’évaluation des passifs de l’entité acquise doit tenir compte de tous
les risques et charges identifiés à la date d’acquisition (voir no 5086) et des intentions de
l’acquéreur.

5089 Provisions pour restructuration de l’entité acquéreuse Les coûts de


restructuration de l’entité acquéreuse générés du fait de l’acquisition ne peuvent pas, à
notre avis, être comptabilisés en contrepartie de l’écart d’acquisition au titre de passifs
identifiables, dans la mesure où ils ne constituent pas des passifs repris par l’acquéreur
aux anciens actionnaires de l’acquise (il s’agit d’un passif propre à l’entité acquéreuse).

Cas des pertes d’exploitation futures

5 0 9 0 Activités devant être poursuivies Les pertes d’exploitation futures relatives


à des activités devant être poursuivies ne constituent pas des passifs identifiables, sauf
lorsque ces pertes portent sur des contrats en cours à la date d’acquisition (Règl. ANC
2020-01 art. 232-1 IR3).

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Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 est conforme à celles de l’avis CNC
no 2000-01 (§ 1.3.3) qui précise que les pertes d’exploitation futures, parce qu’elles ne
résultent pas d’une obligation envers un tiers, ne répondent pas à la définition d’un passif et
ne peuvent donc pas être provisionnées, sauf lorsqu’elles concernent des contrats en cours.
A noter toutefois que :
– comme pour les coûts de restructuration, la non-constitution de provisions pour pertes
d’exploitation futures peut être sans impact sur les résultats consolidés futurs lorsque ces
pertes sont implicitement comprises dans un écart d’acquisition négatif (voir no 5087 et
5206) ;
– les actifs (immobilisations, stocks, etc.) affectés à des activités déficitaires de l’entité
acquise qui sont destinées à être poursuivies doivent être évalués à la valeur d’entrée telle
que définie par le règlement ANC no 2020-01, celle-ci devant notamment tenir compte de
l’utilisation envisagée par l’acquéreur (voir no 5116 s.).
Ainsi, en pratique, les pertes d’exploitation futures peuvent être prises en compte, en tout ou
partie, lors de la détermination de la valeur d’entrée des actifs destinés à être conservés.
En revanche, elles ne peuvent donner lieu à comptabilisation d’un passif pour le solde non
affecté.

5091 Secteurs complets d’activité devant être cédés ou arrêtés Les pertes
d’exploitation prévues à la date d’acquisition et portant sur des secteurs complets
d’activité destinés à être cédés ou arrêtés ne peuvent pas être prises en compte en tant
que passifs de l’entité acquise lors d’un regroupement, sauf lorsque ces pertes portent
sur des contrats en cours à la date d’acquisition.
Le traitement des pertes d’exploitation futures des secteurs d’activité destinés à être
cédés ou arrêtés est donc identique à celui des activités devant être poursuivies (voir
no 5090).

4. Eléments ne pouvant constituer


des actifs ou des passifs identifiables

5 0 9 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-7 Identification des actifs et passifs et éléments de hors bilan
IR4 Exemples d’actifs et de passifs qui ne sont pas considérés comme
identifiables
– Les écarts d’acquisition résiduels figurant au bilan consolidé de l’entité
acquise, si cette dernière contrôle des filiales ; il conviendra d’affecter à
l’activité concernée par ce sous-groupe la part d’écart d’acquisition qui lui
correspond ;
– Les écarts de conversion actifs et passifs sur créances, dettes et provisions
libellées en monnaies étrangères ;
– Les frais d’émission d’emprunts, les primes de remboursement d’obligation
non encore amortis à la date d’acquisition.

Ecarts d’acquisition préexistants

5093 Les écarts d’acquisition figurant au bilan consolidé de l’entité acquise, lorsque
celle-ci détient des participations consolidées, ne constituent pas un actif identifiable (Règl.
ANC 2020-01 art. 231-7 IR4).

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La reprise des écarts d’acquisition, tout comme celle des écarts d’évaluation, constatés
antérieurement dans les comptes consolidés de l’entité acquise au titre de ses filiales et
participations consolidées n’a ainsi aucun caractère systématique. Les actifs et les passifs
acquis doivent, en effet, être revus en fonction des critères d’identification et de détermination
de la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables de l’entité acquise et de ses filiales et
participations consolidées, appliqués à la date de première consolidation.
Cette disposition résulte de la définition même de l’écart d’acquisition, qui constitue la
différence résiduelle après comptabilisation séparée de tous les actifs et passifs
identifiables de l’entité acquise et de ses filiales et participations consolidées.

Ecarts de conversion actifs et passifs

5094 Les écarts de conversion actifs ou passifs figurant au bilan de l’entité acquise ne
constituent pas des actifs et passifs identifiables (Règl. ANC 2020-01 art. 231-7 IR4). En
conséquence, à notre avis, la provision constituée par l’entité acquise pour « couvrir »
l’écart de conversion actif ne constitue pas non plus un passif identifiable.
Les éléments d’actif ou de passif identifiables libellés en monnaies étrangères sont en effet
retenus, comme tous les autres actifs et passifs identifiables, pour leur valeur d’entrée qui
tient compte, à notre avis, des taux de change en vigueur à la date d’acquisition.

Les frais d’émission d’emprunts et les primes de remboursement


d’obligations non encore amortis à la date d’acquisition

5095 Les frais d’émission d’emprunts et les primes de remboursement d’obligations


non encore amortis à la date d’acquisition et figurant donc au bilan de l’entité acquise ne
constituent pas des actifs identifiables (Règl. ANC 2020-01 art. 231-7 IR4).
Cette précision du règlement ANC no 2020-01 devrait, à notre avis, concerner également les
primes d’émission d’obligations.

Subvention d’investissement

5096 Une subvention d’investissement ne constitue pas un passif identifiable au sens


de l’article 231-7 du règlement ANC no 2020-01, mais représente un élément des capitaux
propres acquis (Bull. CNCC no 205, mars 2022, EC 2022-01). En conséquence, la
subvention ne peut venir en déduction de la valeur de l’actif immobilisé acquis grâce à
cette subvention, cet actif devant être évalué à sa valeur d’entrée déterminée dans le
cadre de la méthode générale de la comptabilité d’acquisition.
Pour la partie de la subvention dont il est probable qu’elle donnera lieu à remboursement et
son impact sur les résultats futurs, voir no 5157.

Actifs et passifs éventuels

5097 Les actifs éventuels sont exclus, à notre avis, des actifs identifiables acquis car
ils ne répondent pas à la définition des actifs selon le PCG et ne font l’objet d’aucune
disposition spécifique dérogatoire dans le règlement ANC no 2020-01.

5098 De même, les passifs éventuels sont exclus des passifs identifiables acquis
car ne répondant pas à la définition des passifs selon le PCG (voir Mémento Comptable
no 52520).

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Fonds commercial

5099 Le fonds commercial, tel que défini par le PCG (art. 942-20) – c’est-à-dire
l’ensemble des « éléments incorporels qui ne font pas l’objet d’une évaluation et d’une
comptabilisation séparées au bilan et qui concourent au maintien ou au développement du
potentiel d’activité de l’entreprise » –, ne répond clairement pas, compte tenu de cette
définition, aux critères d’identification.
Remarque L’assimilation aux écarts d’acquisition des fonds commerciaux correspondant à
un solde résiduel a été confirmée par les bulletins CNCC no 123, septembre 2001, EC 2001-16,
p. 465 s. ; no 139, septembre 2005, EC 2005-34, p. 503 s. ; no 167, juillet 2012, EC 2012-07-02,
p. 632 s. et no 171, septembre 2013, EC 2012-65, p. 577.
En outre, tout « fonds de commerce acquis » représentatif d’une activité et comptabilisé
dans les comptes consolidés selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition
(voir no 5007) doit faire l’objet d’une analyse afin d’apprécier si ses composantes
répondent aux critères d’identification définis par le règlement ANC no 2020-01 (voir
no 5076 s.). Si tel est le cas, ces composantes doivent être comptabilisées séparément
(Règl. ANC 2020-01 art. 231-7). Dans le cas contraire, elles constituent un élément indisso-
ciable du fonds commercial qui fait partie intégrante de l’écart d’acquisition.
Remarques :
1. Si des autorisations administratives sont nécessaires à l’exploitation du fonds
commercial, celles-ci pourront être comptabilisées de manière séparée, puisqu’il s’agit d’actifs
incorporels identifiables du fait de la protection juridique qu’elles représentent (Bull. CNCC
no 167, juillet 2012, EC 2012-07-02, p. 632 s.).
2. Le droit au bail d’un magasin inclus dans un fonds de commerce constitue une immobilisa-
tion incorporelle identifiable qui doit être inscrite dans les comptes consolidés à l’occasion
d’un regroupement d’entités (Bull. CNCC no 139, septembre 2005, EC 2005-34, p. 503 s.).
Ce droit au bail doit, sauf cas particulier, donner lieu à la constatation d’un impôt différé
(Bull. CNCC précité), voir no 3658.

C. Evaluation et comptabilisation
des actifs et passifs identifiables
1. Principes généraux de détermination des valeurs
d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis
Principes généraux

5116 La valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables doit être déterminée en respectant
les principes généraux suivants (Règl. ANC 2020-01 art. 231-8, 231-9, 231-12 et 232-1).
a. Prise en compte de la situation existant à la date de première consolidation (voir
no 5118 s.).
b. Prise en compte de l’utilisation prévue par l’entité consolidante (voir no 5123 s.).
c. Non-prise en compte des méthodes comptables du groupe La détermination des
valeurs d’entrée est effectuée en retenant des méthodes d’évaluation qui peuvent être
différentes des méthodes comptables habituellement utilisées par le groupe (actualisation,
par exemple).

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En effet, dans le processus d’élaboration des comptes consolidés, le principe d’homogénéité


des méthodes au sein du groupe n’est applicable, à notre avis, qu’une fois déterminée la
valeur d’entrée de chaque élément identifiable de l’entité acquise (en ce sens, l’ancien Règl.
CRC 99-02 § 21122).
Toutefois, ce principe n’interdit pas que les valeurs comptables puissent être représenta-
tives de la valeur d’entrée.
Dans ce cas, la valeur nette comptable constitue la nouvelle valeur brute consolidée (voir
no 5163-2).
d. Limitation de l’écart d’acquisition négatif Les actifs incorporels qui ne peuvent pas
être évalués par référence à un marché actif ne doivent pas être inscrits au bilan consolidé
s’ils conduisent à créer ou à augmenter un écart d’acquisition négatif (voir no 5163-2).
Remarques :
1. Cas particulier des amendements des régimes de retraite de l’entité acquise, voir no 5088-2.
2. Cas des obligations implicites de l’entité acquise mais pas de l’acquéreur, voir no 5088-3.
3. Cas des obligations implicites de l’acquéreur mais pas de l’entité acquise, voir no 5088-4.

Date de référence pour la détermination des valeurs d’entrée


et « délai d’affectation »

5 1 1 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-8 (en partie) Principe général d’évaluation L’évaluation des actifs
et passifs identifiables doit être faite en fonction de la situation existant à la
date d’entrée de l’entité dans le périmètre de consolidation, sans que les
événements ultérieurs puissent être pris en considération.
Art. 231-10 Période d’évaluation Lors de la première clôture suivant
l’acquisition, une évaluation provisoire doit être faite pour les actifs et passifs
identifiables dont l’estimation est suffisamment fiable.
Néanmoins, l’entité consolidante dispose d’un délai se terminant à la clôture
du premier exercice ouvert postérieurement à celui de l’acquisition, au cours
duquel elle peut procéder aux analyses et expertises nécessaires en vue de
la comptabilisation et de l’évaluation des actifs et passifs identifiables.
Pendant ce délai, l’acquéreur comptabilise des actifs ou des passifs addition-
nels ou ajuste les valeurs des actifs et des passifs identifiés sur la base des
informations nouvelles obtenues, à condition que si ces informations avaient
été connues à la date d’acquisition, elles auraient abouti à la comptabilisation
de ces actifs et passifs à cette date.
Sous cette condition, les valeurs fixées lors de l’entrée dans le bilan consolidé
sont modifiées et il en découle une modification de la valeur brute et le cas
échéant une modification des amortissements cumulés de l’écart d’acquisition.
Les ajustements ainsi comptabilisés après l’exercice d’acquisition impactent
le bilan d’ouverture de cet exercice et n’ont donc pas d’effet sur les comptes
consolidés de l’exercice d’acquisition.
IR3 Informations obtenues au cours de l’exercice suivant l’exercice
d’acquisition Des plus ou moins-values réalisées pendant la période
d’évaluation sur les éléments identifiés lors de la première consolidation, ou
l’utilisation effective de provisions, peuvent amener à remettre en cause leur
valeur d’entrée. A l’inverse, cette dernière n’est pas modifiée lorsque les
plus ou moins-values sont générées par un événement postérieur à la date
d’acquisition et indépendant de cette acquisition.

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Art. 232-6 (en partie) Suivi ultérieur des valeurs d’entrée – Cas général
Les valeurs d’entrée qui se révèlent injustifiées par suite d’une erreur (et non
par suite d’un changement d’estimation) lors de la première consolidation
doivent être corrigées, avec pour contrepartie, une modification rétroactive
de l’écart d’acquisition.

5 1 1 8 Principe général La détermination des valeurs d’entrée des actifs et passifs


identifiables doit être effectuée (Règl. ANC 2020-01 art. 231-8) :
– sur la base de la situation existant à la date d’entrée de l’entité dans le périmètre de
consolidation, c’est-à-dire à la date de prise du contrôle, sans que les événements
ultérieurs puissent être pris en considération ;
– et dès la première clôture suivant l’acquisition, dès lors que l’estimation, même
provisoire, de ces valeurs d’entrée peut être effectuée de manière suffisamment fiable.

5 1 1 9 Délai d’affectation L’évaluation des actifs et passifs identifiables doit être


opérée dès la date de première consolidation (voir no 5118). Toutefois, l’entité consolidante
dispose, sans doute pour des raisons pratiques, d’un délai, généralement appelé « délai
d’affectation », se terminant à la clôture du premier exercice ouvert après l’exercice de
l’acquisition, pour procéder aux analyses et expertises nécessaires et pour affiner les
estimations initiales.
En pratique, si la société consolidante clôture avec l’année civile, cela signifie que, pour une
acquisition réalisée en février N par exemple, le délai court jusqu’à la date d’arrêté des
comptes N+1, c’est-à-dire jusqu’au début de l’exercice N+2, sous réserve que les ajustements
s’appuient sur des événements qui, bien que nés postérieurement à la clôture de l’exercice
N+1, ont un lien avec des conditions existant à la date d’acquisition.
Ce délai d’affectation s’applique tant à la finalisation et à l’ajustement des valeurs
attribuées aux actifs et passifs identifiés à la date de comptabilisation initiale de l’acquisi-
tion qu’à « l’identification tardive » d’actifs et de passifs acquis (c’est-à-dire,
comptabilisation d’actifs et de passifs additionnels). Dans ce dernier cas, toutefois, il
conviendra de démontrer clairement que les actifs et passifs identifiés après la date de
comptabilisation initiale répondaient bien aux conditions de comptabilisation séparée dès
la date d’acquisition et qu’ils ne sont pas liés à des événements postérieurs à cette date
(Règl. ANC 2020-01 art. 231-10).

5120
Remarque préliminaire Les développements ci-après s’appliquent aussi bien à l’ajustement
des valeurs des actifs et des passifs identifiés qu’à la comptabilisation d’actifs ou de passifs
additionnels (voir no 5119).
Modification de l’estimation réalisée dans le délai d’affectation Selon le
règlement ANC no 2020-01 (art. 231-10), lorsque, postérieurement à la date de première
consolidation mais avant la fin du délai d’affectation, de nouveaux éléments d’information
aboutissent à de nouvelles estimations de la valeur initialement attribuée à un actif ou
passif identifiable, la valeur d’entrée de cet élément doit être modifiée et l’écart d’acquisi-
tion doit être corrigé en conséquence (voir no 5177).
En particulier (Règl. ANC 2020-01 art. 231-10 IR3), la réalisation, à l’intérieur du délai
d’affectation, de plus ou moins-values sur les éléments identifiés lors de la première
consolidation ou l’utilisation effective de provisions constatées à cette date pourraient
indiquer que les valeurs d’entrée de ces éléments ont été mal évaluées à la date d’acquisi-
tion, par exemple en raison d’un manque d’information.

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

A l’inverse, il reste possible de démontrer dans certains cas (exceptionnels selon l’AMF, voir
ci-après) que les plus ou moins-values réalisées à l’intérieur du délai d’affectation sont
générées par un événement postérieur à la date d’acquisition et indépendant de cette
acquisition, auquel cas elles contribuent au résultat consolidé et l’écart d’acquisition n’est
pas modifié.
Cette faculté, introduite par l’ancien règlement CRC no 99-02 et reprise par le règlement
ANC no 2020-01, a fait l’objet d’une interprétation très stricte par l’AMF (Rapport COB
1997, p. 74), publiée après la parution de l’avis no 97-B du Comité d’urgence du CNC relatif
aux traitements postérieurs à la première consolidation des variations constatées sur les
valeurs attribuées aux éléments d’actif et de passif lors de l’entrée d’une filiale dans le
groupe. Afin d’éviter les abus, l’AMF avait, en effet, clairement indiqué que :
– les cas où les plus ou moins-values réalisées pendant le délai d’affectation pourraient
contribuer aux résultats consolidés devaient être exceptionnels ;
– ces cas ne pouvaient se justifier que lorsque les valeurs d’entrée se réfèrent à des
valeurs de marché incontestables, telles que les cours de bourse pour les titres de
placement ou la valeur de marché pour les immeubles.
Ce qui implique que :
– si les valeurs d’entrée ont été évaluées par référence à des critères autres que celui de la
valeur de marché, les plus ou moins-values sont réputées traduire une mauvaise appréciation
des valeurs d’entrée et doivent entraîner une correction de l’écart d’acquisition ;
– les possibilités de constater en résultat les « bonnes affaires » réalisées dans le délai
d’affectation par l’entité acquéreuse sur des éléments pour lesquels l’existence d’une valeur
de marché est discutable, faute d’un marché actif, sont très limitées. Par exemple, après son
acquisition, l’entité acquéreuse peut se voir proposer par un acheteur un prix attractif pour une
branche d’activité considérée par elle comme non stratégique et marginale dans la négociation
globale de son acquisition. Dans le cas d’une cession de cette branche d’activité durant le
délai d’affectation, l’inscription en résultat de la plus-value réalisée pourrait paraître justifiée si
l’entité acquéreuse n’avait nullement l’intention, à la date d’acquisition, de la vendre. Mais la
position de l’AMF risque de l’interdire faute de pouvoir démontrer que l’évaluation de la
branche cédée reposait sur une valeur de marché incontestable.
D’où l’intérêt pour les entités :
– de justifier au maximum l’évaluation des actifs et passifs lors de la première consolida-
tion par référence à des données externes, telles que celles fournies par des études
indépendantes ;
– de documenter clairement leurs intentions en matière de conservation ou de cession
des actifs ou branches d’activité, afin que leur valorisation à la date de première consolida-
tion ne puisse pas être remise en cause si une cession intervenait pendant le délai
d’affectation.

5121
Remarque préliminaire Les développements ci-après s’appliquent aussi bien à l’ajustement
des valeurs des actifs et des passifs identifiés qu’à la comptabilisation d’actifs ou de passifs
additionnels (voir no 5119).
Modification des estimations après le délai d’affectation Au-delà du délai
d’affectation, les plus ou moins-values, ainsi que les dotations ou les reprises de provisions
constatées par rapport aux valeurs attribuées lors de la première consolidation contribuent
au résultat consolidé sans que l’écart d’acquisition en soit affecté.
Ce principe, qui permet d’éviter la remise en cause de l’écart d’acquisition au-delà du
délai d’affectation, comporte toutefois une seule exception portant sur les corrections
d’erreurs (Règl. ANC 2020-01 art. 232-6).
En effet, en cas de correction d’erreur, il ne s’agit pas d’un changement d’estimation (voir
no 5180 s.).

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

Détermination de la valeur d’entrée des actifs


et passifs identifiables

5 1 2 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-1 (en partie) Détermination de la valeur d’entrée Les actifs et
passifs identifiables sont inscrits au bilan consolidé à leur valeur d’entrée.
La valeur d’entrée correspond au prix que l’entité acquéreuse aurait accepté
de payer si elle avait acquis les actifs et passifs identifiés séparément.
L’évaluation de la valeur d’entrée d’un actif tient compte de l’utilisation
envisagée par l’acquéreur.
IR3 Autonomie de la valeur d’entrée par rapport à la valeur réelle retenue
dans les comptes individuels Lorsqu’une acquisition correspond à une
opération entrant dans le champ d’application du titre VII du règlement de
l’ANC no 2014-03, la valeur réelle attribuée à chacun des éléments inscrits
dans le traité d’apport peut être retenue comme valeur d’entrée en consolida-
tion, sous réserve des retraitements nécessaires pour l’établissement des
comptes consolidés (retraitement de la période de rétroactivité prévue par le
traité d’apport, par exemple).
IR3 Actifs destinés à être cédés La valeur d’entrée des actifs destinés à être
cédés est déterminée sur la base du prix de cession probable minoré des
frais de cession.
IR3 Valeur d’entrée dans un groupe multisectoriel Lors de l’entrée dans le
périmètre de consolidation d’entités n’appartenant pas au secteur d’activité
de l’entité consolidante, le groupe détermine les valeurs d’entrée sur la base
des règles propres à leur secteur d’activité, parce que respectant des règles
juridiques ou des natures de droits générés par les contrats propres à cette
activité. Il en est ainsi par exemple lorsqu’un groupe d’assurances consolide
par intégration globale une entreprise du secteur bancaire ou une entité
exerçant une autre activité.

5123 Principe Le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-1) définit la valeur d’entrée
comme :
– le prix que l’entité acquéreuse aurait accepté de payer si elle avait acquis les actifs et
les passifs identifiés séparément,
– en tenant compte (pour un actif) de l’utilisation envisagée par l’acquéreur.
L’ancien règlement CRC no 99-02 (abrogé et remplacé par le Règl. ANC 2020-01 pour les
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021) définissait la valeur d’entrée en opérant une
distinction entre :
– les biens non destinés à l’exploitation, c’est-à-dire les actifs destinés à être cédés à brève
échéance ou les actifs non nécessaires à l’exploitation ; et
– les biens destinés à l’exploitation.
Le règlement ANC no 2020-01 instaure une définition unique de la valeur d’entrée, sans
reprendre cette distinction. La valeur d’entrée ainsi définie (similaire à celle du Règl.
CRC 99-02 pour les biens destinés à l’exploitation) ne devrait pas avoir, à notre avis, de
conséquences pratiques notables. En effet, la prise en compte, dans la définition, de l’utilisa-
tion envisagée par l’acquéreur permet de déterminer la valeur d’entrée quelle que soit la
destination du bien.
Le règlement ANC no 2020-01 n’a repris (en commentaires infraréglementaires) que quelques
précisions de l’ancien règlement CRC no 99-02 (voir no 5131 s.).

410 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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5 1 2 4 Valeur d’entrée des actifs destinés à être conservés et affectés à


l’exploitation D’une manière générale, la valeur d’entrée de ces actifs correspond, à
notre avis, à leur valeur de remplacement, c’est-à-dire à l’investissement que l’entité
consolidante devrait réaliser pour les remplacer par de nouveaux actifs, éventuellement
différents, mais permettant à l’entité le maintien de sa production dans son secteur (en
ce sens également, l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21121).
Cette définition de la valeur d’entrée pour les actifs destinés à l’exploitation aboutit, par
exemple :
– à l’actualisation des créances, dettes et provisions dès lors que l’impact est significatif
(voir no 5147) ;
– à l’inclusion dans la valeur d’entrée des stocks et en-cours de production des marges
futures correspondant à l’avancement déjà atteint, de sorte que les résultats futurs
consolidés liés à la cession de ces stocks acquis seront plus faibles que ceux généralement
dégagés par l’entité acquise (voir no 5145).

5 1 2 4 - 1 Incidence éventuelle des plans de restructuration liés à l’acquisition


sur l’évaluation des actifs identifiables acquis Le règlement ANC no 2020-01 ne
traite pas des modalités de prise en compte des plans de restructuration pour la détermina-
tion de la valeur d’entrée. Toutefois, à notre avis, cette valeur d’entrée devrait être
déterminée en prenant en compte des hypothèses cohérentes avec les plans de
restructuration par ailleurs provisionnés, le cas échéant.
Sur la prise en compte des incidences des plans de restructuration sur la valeur d’entrée des
engagements de retraite comptabilisés en contrepartie de l’écart d’acquisition, voir no 5152.

En pratique, il convient, à notre avis, de distinguer deux cas de figure :


a. 1er cas Les plans de restructuration de l’entité acquise répondent aux critères
d’identification à la date d’acquisition (ces cas sont rares en pratique, voir no 5087 s.).
Dans ce cas :
– ces plans de restructuration sont provisionnés avec pour contrepartie l’écart
d’acquisition ;
– la valeur d’entrée des actifs affectés par ces plans de restructuration doit être évaluée
en prenant en compte l’incidence des mesures de restructuration prévues dans ces plans,
par exemple une réduction des coûts de fonctionnement.
b. 2nd cas Les plans de restructuration ne répondent pas aux critères d’identification
à la date d’acquisition. La restructuration constitue alors un événement postérieur à la
date d’acquisition et ses conséquences financières doivent contribuer au résultat
consolidé. Il en résulte que :
– la valeur d’entrée des actifs acquis à la date de première consolidation est évaluée en
prenant en compte les conditions d’utilisation de l’actif telles qu’elles existent à la date
d’acquisition, sans prendre en compte les mesures de restructuration non encore
provisionnées ;
– lorsque, postérieurement à la date de première consolidation, le plan de restructuration
répond aux critères généraux de constitution des provisions pour restructuration énoncées
par le PCG (art. 322-10 ; voir Mémento Comptable no 17395 s.) et donne lieu à provision,
avec pour contrepartie le résultat consolidé, alors la valeur d’entrée des actifs affectés est
revue en conséquence, et toute dotation ou reprise de provision pour dépréciation qui en
résulte contribue, au même titre que la dotation aux provisions pour restructuration, au
résultat consolidé.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 411


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5125 Valeur d’entrée des actifs destinés à être cédés La valeur d’entrée des
actifs destinés à être cédés est déterminée sur la base du prix de cession probable minoré
des frais de cession (Règl. ANC 2020-01 art. 232-1 IR3).
Les frais de cession correspondent aux coûts additionnels directs, tels que les frais de
transferts légaux ou notariés et les frais engagés pour permettre de conclure l’opération.
Remarques :
1. Lorsque les actifs destinés à être cédés ne génèrent aucun revenu pendant la période de
détention résiduelle estimée, leur valeur d’entrée à la date d’acquisition devrait, à notre avis,
être actualisée si l’impact est significatif.
Tel peut être le cas, par exemple, d’un terrain non utilisé dont la cession, décidée par
l’acquéreur, ne pourra être réalisée, pour des raisons administratives, que dans deux ans.
Dans ce cas, la valeur d’entrée à la date d’acquisition et, le cas échéant, les frais de cession
restant à engager devraient être actualisés pour tenir compte de la période « de portage » de
deux ans.
2. En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, l’intention de céder devrait, à
notre avis, être appréciée de la manière suivante :
– il est probable, dès la date d’acquisition, que ces biens ou groupes de biens seront cédés, et
cette probabilité est documentée par des éléments de preuve tangibles (voir no 5120). La
probabilité de cession peut être démontrée, à notre avis, par des clauses spécifiques du contrat
d’acquisition, par des négociations ou études de plans de cession en cours à la date d’acquisi-
tion, par les modalités de détermination du prix d’acquisition, etc. ; elle peut également être
démontrée, à notre avis, par l’analyse commentée, en annexe des comptes consolidés, des
mouvements d’immobilisations intervenus au cours de l’exercice d’acquisition, cette analyse
(requise par art. 282-19 du Règl. ANC 2020-01 ; voir no 7481) mentionnant alors clairement la
valeur approximative des immobilisations acquises et destinées à être cédées ;
– il est probable, dès la date d’acquisition, que la cession intervienne à brève échéance,
c’est-à-dire généralement au cours d’une durée de douze mois (en ce sens, la note de
présentation de l’avis CNC no 2005-10 relatif à l’actualisation du Règl. CRC 99-02).
3. Sur le cas des secteurs complets d’activité destinés à être cédés ou arrêtés, voir no 5091.

5 1 2 6 Opérations de fusions et assimilées – Autonomie de la valeur d’entrée


par rapport à la valeur réelle Lorsqu’une entité est acquise par voie de fusion ou d’une
opération assimilée à la fusion, ses actifs et passifs sont évalués à la valeur réelle ou à la
valeur comptable, selon la situation de contrôle au moment de l’opération et le sens de
l’opération (PCG art. 740-1).
Ainsi, les apports doivent être valorisés à la valeur réelle dès lors que la fusion ou l’opération
assimilée est réalisée entre entités françaises (voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7605) :
– à l’endroit et sous contrôle distinct ;
– sous contrôle conjoint ou aboutissant à un contrôle conjoint et n’impliquant pas des entités
sous contrôle commun, sauf si le contrôle conjoint existe avant et après l’opération.
Lorsque les actifs et les passifs apportés sont valorisés à la valeur réelle, cette valeur peut,
selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-1 IR3), être retenue également comme
valeur d’entrée, dans les comptes consolidés, des actifs et passifs acquis. Toutefois,
cette valeur réelle peut avoir été déterminée à une date différente de celle de la réalisation
définitive de l’opération (qui correspond, en général, à la date de prise de contrôle ; voir
no 5031 s.) notamment en cas de clause de rétroactivité. Dans ce cas, la valeur réelle telle
que prévue par le traité d’apport devra être retraitée pour tenir compte de la période de
rétroactivité.

5127 Cas particulier d’un groupe multisectoriel Lorsque l’entité acquise


appartient à un secteur différent du secteur de l’entité consolidante, les valeurs d’entrée
sont déterminées sur la base des règles propres au secteur d’activité de l’entité acquise,
parce que respectant des règles juridiques ou des natures de droits générés par les
contrats propres à cette activité (Règl. ANC 2020-01 art. 232-1 IR3).

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2. Modalités pratiques de détermination de la valeur


d’entrée de certains actifs et passifs identifiables
Remarque préliminaire Certaines des précisions exposées ci-après ne figurent pas dans le
règlement ANC no 2020-01, mais peuvent provenir de l’ancien règlement CRC no 99-02. En effet,
en instituant une définition claire et unique de la valeur d’entrée, le règlement ANC no 2020-01 n’a
pas repris certaines des dispositions détaillées de son prédécesseur quant à la mise en œuvre de
cette définition. A notre avis, celles-ci peuvent s’avérer utiles dans la pratique, sachant notamment
que la définition de la valeur d’entrée qui était retenue par le règlement abrogé pour les biens
destinés à l’exploitation est similaire à celle du règlement ANC no 2020-01 (voir no 5070).
En outre, pour :
– les actifs destinés à être cédés, voir no 5125 ;
– les modalités de prise en compte de l’incidence des plans de restructuration liés à l’acquisi-
tion sur les actifs et passifs identifiables, voir no 5124-1.

Immobilisations incorporelles

5131 La valeur d’entrée des immobilisations incorporelles correspond, à notre avis (en
ce sens, l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21122) :
– à leur valeur de marché, lorsqu’il existe un marché actif pour des biens similaires ; ou
– en l’absence de marché actif, à leur valeur d’utilité déterminée par référence à la
pratique du secteur.
Remarques :
1. Cas particulier d’un portefeuille de contrats Si l’existence d’un marché actif est écartée aux
motifs que la fréquence et le volume de transactions ne fournissent pas de manière continue des
informations précises sur les prix des relations contractuelles avec les clients, cette valeur d’utilité
peut être déterminée selon la méthode d’évaluation des comparables, dès lors que cette méthode
fait référence dans le secteur concerné et que les comparables portent sur le même actif. La
méthode des comparables est fondée sur le prix auquel ont été conclues récemment d’autres
transactions portant sur des actifs similaires, se présentant dans des conditions équivalentes, et
effectuées dans un délai raisonnable entre professionnels correctement informés du même
secteur d’activité et de la même zone géographique. Elle suppose d’avoir accès aux informations
fiables sur le prix de transactions suffisamment nombreuses servant de référence.
Toutefois, dans le cadre de bonnes pratiques d’évaluation, les groupes peuvent adopter une
approche multicritère pour conforter la valeur obtenue par la méthode des comparables et dans
ce cadre utiliser la méthode du surprofit (« excess earnings ») ou toute autre méthode pertinente.
La méthode du surprofit consiste à considérer que la valeur de l’actif incorporel évalué ne générant
pas de flux de trésorerie indépendants correspond à la valeur actualisée des flux générés par le
groupe d’actifs dont il relève, déduction faite de la rémunération des autres actifs (incorporels,
corporels, besoin en fonds de roulement…) mis en œuvre. Cette méthode revient à évaluer l’actif
incorporel concerné (par exemple, les relations contractuelles avec les clients), comme si les
autres actifs étaient loués (en ce sens, Bull. CNCC no 194, juin 2019, EC 2018-36 p. 378).
2. Cas particulier des frais de développement Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas
comment déterminer la valeur d’entrée des frais de développement qui sera comptabilisée
séparément à l’actif et amortie. A notre avis, il convient de retenir les flux de trésorerie futurs
actualisés, ou toute autre méthode d’évaluation spécifique au secteur d’activité concerné.

Contrats de crédit-bail et contrats assimilés en cours

5133 Comptabilisation lors de l’acquisition Les contrats de crédit-bail et


contrats assimilés doivent obligatoirement être comptabilisés :
– à l’actif du preneur en immobilisations à la valeur d’entrée des biens objets de la
location déterminée comme indiqué au no 5131 et 5141 ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 413


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– en contrepartie d’une dette, la dette résiduelle à la date d’acquisition correspondant, à


notre avis, à la valeur actualisée des loyers restant à payer et de l’option de rachat (en ce
sens, l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21122).
Rappel L’inscription à l’actif du preneur des biens objets de contrats de crédit-bail et contrats
assimilés constitue une méthode obligatoire dans les comptes consolidés (voir no 3376).
Remarques :
1. Le taux d’actualisation à retenir correspond au taux du marché financier approprié à la date
d’acquisition, c’est-à-dire, à notre avis, au taux que l’acquéreur pourrait obtenir, à cette date,
pour un contrat équivalent.
2. La solution qui consisterait à retraiter le contrat sur la base de la valeur d’origine du bien,
telle que stipulée dans le contrat et/ou sur la base du taux d’intérêt effectif du contrat, n’est
pas, à notre avis, acceptable, car elle est contraire au principe selon lequel la valeur d’entrée
doit tenir compte de l’utilisation envisagée par l’acquéreur (sauf s’il est possible de démontrer
que la différence d’approche n’a pas d’impact significatif).

5134 Exemple établi par nos soins


1. Hypothèses
Loyer annuel hors taxes 16
Option d’achat 5
Taux d’intérêt pour un contrat équivalent qui serait conclu par
8%
l’acquéreur à la date d’acquisition
Date d’effet du contrat 1/01/N
Durée du contrat 10 ans
Date de la levée de l’option 31/12/N+9
Date d’acquisition par l’entité consolidante 1/01/N+3
Durée d’amortissement résiduelle du bien (à partir de N+3) 20 ans

2. Evaluation de la valeur d’entrée dans le bilan consolidé de l’actif et de l’emprunt


Valeur du bien à la date d’acquisition par l’entité consolidante (1) 105
Valeur actualisée de 7 loyers payables en fin d’année (de N+3 à N+9) au taux de 8 % (2) 83,30
Valeur actualisée de l’option d’achat (31/12/N+9) (3) 2,92

Dette résiduelle à la date d’acquisition par l’entité consolidante 86,22


(1) Valeur d’entrée déterminée selon les modalités décrites au no 5141
(2) 83,30 = 16 × [1 – (1 + 0,08) -7 / 0,08]
(3) Par hypothèse, il est fort probable que le preneur lève l’option au terme du contrat, la
valeur actualisée de l’option est de 2,92 = 5 × (1 + 0,08) -7

3. Traitement comptable postérieurement à l’acquisition


(La fiscalité différée n’est pas prise en compte dans cet exemple)
N+9 N+9
N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8
loyer option

Intérêt (a) 6,89 (1) 6,17 5,38 4,53 3,62 2,63 1,56
Remboursement
9,11 9,83 10,62 11,47 12,38 13,37 14,44 5,00
capital (b)
Loyer (c) = (a) + (b) 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 16,00 5,00
Capital restant dû 77,11 (2) 67,28 56,66 45,19 32,81 19,44 5,00
Amortissement (d) 5,25 (3) 5,25 5,25 5,25 5,25 5,25 5,25
Charge de l’exercice
12,14 11,42 10,63 9,78 8,87 7,88 6,81
(a) + (d)
VNC du bien 99,75 (4) 94,5 89,25 84 78,75 73,5 68,25 68,25

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(1) Charge d’intérêt annuelle au taux de 8 % sur les sommes restant dues, soit 86,22 × 8 % pour le
premier exercice
(2) Capital restant dû N+3 = 86,22 (capital restant dû à la date d’acquisition, voir détail du calcul
au 2. ci-avant) – 9,11 (remboursement du capital au titre du premier exercice)
(3) 105 (valeur du bien à la date d’acquisition) / 20 (durée d’amortissement résiduelle à la date
d’acquisition)
(4) 105 (valeur du bien au 1/01/N+3) – 5,25 (amortissement annuel)
Ce traitement aboutit, au moment de la levée de l’option d’achat (fin N+9), à une immobilisation
corporelle dont la valeur nette comptable s’élève à 68,25 (105 × 13/20). Cette immobilisation devra
faire l’objet d’un amortissement sur la durée de vie résiduelle soit 13 ans (5,25 par an, comme
auparavant) ; voir 4.b. ci-après.
4. Ecritures à enregistrer
a. Durant la période de location, il convient de constater chaque année, dans les comptes
consolidés, une annulation partielle du loyer constaté dans les comptes individuels, égale
à la différence entre :
– la charge constatée dans les comptes individuels (loyer effectif) ;
– et la charge constatée dans les comptes consolidés, c’est-à-dire la somme de la charge
d’intérêt et de la dotation aux amortissements.
Par exemple à fin N+3, il convient de passer l’écriture suivante :

Compte Débit Crédit

Compte de résultat Dotation aux amortissements 5,25


Bilan Amortissement 5,25
Compte de résultat Loyer 16,00
Bilan Emprunt 9,11
Compte de résultat Charges d’intérêts 6,89

b. La levée de l’option fin N+9 se traduira, dans les comptes individuels de la filiale, par
un actif corporel de 5.
Dans les comptes consolidés, l’actif à la date de levée de l’option s’élèvera à 68,25.
c. De la date de levée de l’option (fin N+9) à fin N+22 (fin de la durée de vie de l’immobilisa-
tion), le groupe devra constater, chaque année dans ses comptes consolidés, un
complément d’amortissement des immobilisations corporelles égal à la différence entre :
– la dotation de 5,25 ;
– et l’amortissement comptabilisé dans les comptes individuels.

Immobilisations corporelles

5141 A notre avis, il convient de distinguer (en ce sens également, l’ancien Règl. CRC
99-02 § 21122) :
– d’une part, les biens banalisés par exemple, les terrains et les constructions non
industriels, qui sont évalués à leur valeur de marché ; et
– d’autre part, les biens spécifiques affectés à l’exploitation, qui sont évalués à leur
valeur de remplacement nette.
La valeur de remplacement nette correspond à la valeur d’un bien neuf équivalent, déterminée
en fonction de l’usage que l’acquéreur compte faire du bien en question, déduction faite des
amortissements cumulés théoriques qui résultent de la durée de vie utile écoulée, estimée,
à notre avis, à la date d’acquisition.

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Comme indiqué au no 5163-2, cette valeur nette de remplacement constitue la nouvelle valeur
brute du bien et sert de base au calcul des amortissements ultérieurs de ce bien, selon les
méthodes en vigueur dans le groupe, sur sa durée de vie utile résiduelle estimée à la date
d’acquisition (tout comme la durée de vie utile écoulée utilisée pour la détermination de la
valeur de remplacement nette).

Participations et autres titres immobilisés

5143 Conformément au principe général, les titres acquis doivent être évalués en fonction
de leur utilité pour l’entité consolidante (voir no 5123). Il convient, en conséquence, de
distinguer :
– les titres d’entités consolidées par intégration globale, proportionnelle ou par mise en
équivalence, qui ne sont pas évalués directement mais au travers des actifs et passifs
identifiables des filiales et participations qu’ils représentent ;
Ainsi :
– les actifs et passifs de ces filiales et participations doivent être identifiés et évalués à leur
valeur d’entrée, conformément aux principes énoncés aux no 5070 à 5159 et indépendam-
ment de leur valeur nette comptable dans les comptes consolidés du groupe cible acquis ;
les éventuels écarts d’évaluation antérieurement constatés par ce dernier lors de l’acquisition
de ses filiales et participations sont donc ajustés à la date d’acquisition et de nouveaux écarts
d’évaluation sont dégagés ;
– l’écart d’acquisition global dégagé au titre de la prise de contrôle du groupe cible doit ensuite
être réparti entre les entités et/ou activités le composant (voir no 5171 s.).
– et les titres non consolidés, qui sont évalués, à notre avis, à leur valeur de marché.
Pour déterminer cette valeur de marché, les précisions fournies à cet effet par l’ancien
règlement CRC no 99-02 (§ 21122) pourraient s’avérer utiles, à notre avis :
– la valeur de marché des titres cotés correspond généralement à leur cours de bourse à la
date d’acquisition, ou à la moyenne pondérée des cours constatés sur une période suffisam-
ment longue pour atténuer l’effet des fortes variations ponctuelles ;
– la valeur d’utilité des titres non cotés peut être déterminée par référence aux multiples
de cash-flows ou de résultats observés dans les entités du secteur comparables notamment
par leurs perspectives de croissance.

Stocks et en-cours de production

5 1 4 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-1 (en partie) Détermination de la valeur d’entrée
IR4 Exemples de modalités d’évaluation des actifs et passifs identifiables
Stock de produits finis : la valeur d’entrée correspond au prix de vente
diminué des frais et de la marge relatifs à l’effort de commercialisation restant
à réaliser, cette marge étant déterminée sur la base de la marge normale de
l’activité de commercialisation du vendeur dans le secteur considéré, et pour
les stocks à rotation lente, du coût financier éventuel de portage.
Un produit en cours de production est valorisé sur ces mêmes bases
diminuées des coûts de production restant à encourir et de la marge addition-
nelle du producteur.
IR3 Provisions pour risques et charges L’évaluation des provisions de l’entité
acquise tient compte de tous les risques et charges identifiés à la date d’acquisi-
tion mais ne tient pas compte des provisions pour pertes d’exploitation futures,
en dehors du cas des pertes à terminaison sur contrats en cours.

416 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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5145 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-1 IR4), la valeur d’entrée des stocks
de produits finis et en-cours de production doit être déterminée de manière à ce que
seules les marges normales de l’activité de production et de commercialisation restant
à effectuer par l’acquéreur au titre de ces stocks et en-cours acquis contribuent ultérieu-
rement aux résultats consolidés de l’entité consolidante.
En effet, la valeur d’entrée des stocks ne peut simplement correspondre au coût historique
d’achat ou de production reflété par les comptes de l’entité acquise, car il convient de tenir
compte des efforts déjà consentis par la cible avant la date d’acquisition pour détenir (frais
financiers de portage), vendre (frais de commercialisation) ou produire (frais de production) le
stock (en ce sens, l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21122).
En résumé, il s’agit de dégager dans le résultat consolidé les seules marges relatives aux
coûts supportés par l’acquéreur depuis l’acquisition de la cible.
Conséquences pratiques :
1. Le résultat dégagé lors de la cession des stocks acquis dans le cadre d’une prise de
contrôle est plus faible que :
– celui qui sera dégagé par la cible dans ses comptes individuels ; en effet, il
correspond à la marge de production et de commercialisation relative aux seuls efforts
fournis par l’acquéreur après la date d’acquisition (la marge relative aux efforts consentis
avant cette date par la cible étant incluse dans la valeur d’entrée des stocks acquis) ;
Au contraire, le résultat dégagé par la cible dans ses comptes individuels correspondra à
l’ensemble des efforts de production et de commercialisation, qu’ils aient été consentis avant
ou après la date d’acquisition.
– celui qui sera dégagé, dans les comptes consolidés de l’acquéreur, au titre des biens
produits après la date d’acquisition, ce qui pose un problème de comparatif avec les
exercices suivants (voir exemple au no 5145-1 ci-après).
2. L’évaluation des stocks acquis nécessitera une décomposition de la marge nette
totale (prix de cession – coût de production – coûts de commercialisation et distribution)
entre les différentes étapes de production, commercialisation, distribution, etc.
En pratique, les modalités décrites ci-après doivent être retenues.

5 1 4 5 - 1 Produits finis Ils doivent être valorisés au prix de cession diminué (Règl.
ANC 2020-011 art. 232-1 IR4) :
– des frais et de la marge relatifs à l’effort de commercialisation restant à réaliser ;
La marge relative à l’effort de commercialisation doit être déterminée sur la base de la marge
normale de l’activité de commercialisation du vendeur dans le secteur considéré.
– et, pour les stocks à rotation lente, du coût financier éventuel de détention.
Exemples d’application (établis par nos soins)
Exemple 1
1. Hypothèses
Prix de revient à la date d’acquisition dans les comptes de l’entité acquise 60
Prix de cession 100
Frais commerciaux restant à engager par l’acquéreur 20
Taux de marge commerciale habituel du vendeur pour le produit et le secteur concernés 10 %

2. Valeur d’entrée du produit fini


Prix de cession 100
Frais commerciaux restant à engager (20)
Marge sur les frais commerciaux restant à réaliser (20 × 10 %) (2)

Soit valeur d’entrée 78

© Ed. Francis Lefebvre PwC 417


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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

3. Résultat à la date de cession du produit fini (application du Règl. ANC 2020-01)


Prix de cession 100
Valeur d’entrée en consolidation (78)
Frais commerciaux engagés par l’acquéreur depuis l’acquisition (20)

Résultat de cession 2

Ce résultat correspond à la marge de l’entité consolidante sur les activités qu’elle a elle-même
exercées après la date de prise de contrôle de l’entité acquise soit 20 × 10 % = 2.
Il est plus faible que celui qui est dégagé par la cible dans ses comptes individuels (100 − 60 − 20 = 20) et
que celui qui sera dégagé dans les comptes consolidés de l’acquéreur au titre des biens produits
après la date d’acquisition (également égal à 20 si les facteurs de coûts et de prix de cession sont
inchangés), d’où un problème de comparabilité avec les exercices suivants qui, s’il est significatif,
devra faire l’objet d’une information appropriée en annexe dans les comptes consolidés de l’acquéreur.

Exemple 2
1. Hypothèses
Coût historique du produit fini 1 000
Prix de vente de ce produit 1 300
Taux de marge de commercialisation 10 % du prix de cession
Frais de commercialisation 2 % du prix de cession

2. Valeur d’entrée du produit fini


Prix de cession 1 300
Frais commerciaux restant à engager (1 300 × 2 %) (26)
Marge sur l’effort de commercialisation restant à réaliser (1 300 × 10 %) (130)

Soit valeur d’entrée 1 144

3. Résultat à la date de cession du produit fini


Prix de cession 1 300
Valeur d’entrée en consolidation (1 144)
Frais commerciaux engagés par l’acquéreur depuis l’acquisition (26)

Résultat de cession 130

Ce résultat correspond à la marge de l’entité consolidante sur les activités qu’elle a elle-même
exercées après la date de prise de contrôle de l’entité acquise soit 1 300 × 10 % = 130.

5145-2 Produits en cours de production Ils doivent être évalués selon les
mêmes bases que les produits finis, déduction faite de la marge additionnelle du
producteur restant à réaliser (Règl. ANC 2020-01 art. 232-1 IR4).
Pour les en-cours de production relatifs aux contrats à long terme et/ou de prestation de
services, voir no 5145-4.

5145-3 Matières premières A notre avis, leur valeur d’entrée correspond à leur
valeur de remplacement (en ce sens, l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21122).
Pour la définition de la valeur de remplacement, voir no 5141.

5 1 4 5 - 4 En-cours de production relatifs aux contrats à long terme et/ou de


prestations de services Pour les contrats à long terme ou de services en cours à la
date de prise de contrôle, la marge correspondant à l’état d’avancement atteint à cette

418 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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date doit, à notre avis, être incluse dans la valeur d’entrée des en-cours (en ce sens,
l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21122).
Et ce, indépendamment de la méthode comptable (à l’achèvement ou à l’avancement) retenue
par les entités acquise et acquéreuse.
Le cas échéant, des provisions pour pertes à terminaison sont immédiatement constatées
pour les contrats déficitaires (Règl. ANC 2020-01 art. 232-1 IR3).

Prêts, créances et dettes

5 1 4 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-1 (en partie) Détermination de la valeur d’entrée
IR4 Exemples de modalités d’évaluation des actifs et passifs identifiables
Prêts et créances – dettes : leur valeur d’entrée est déterminée par actualisa-
tion des flux de trésorerie, au taux constaté sur le marché financier approprié
à la date d’acquisition, si l’incidence de cette actualisation est significative.
Tel est le cas, par exemple, des prêts ou créances qui ne sont pas productifs
d’un intérêt correspondant aux conditions normales du marché à la date de
prise de contrôle.

5147 La valeur d’entrée des prêts, créances et dettes (dont les provisions pour risques
et charges) correspond à la valeur actualisée des flux de trésorerie (notamment, les
sommes dues à chaque échéance), au taux constaté sur le marché financier approprié à la
date d’acquisition, si l’incidence de cette actualisation est significative (Règl. ANC 2020-01
art. 232-1 IR4).
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque les prêts ou créances ne sont pas productifs d’un
intérêt correspondant au taux normal du marché à la date de prise de contrôle (Règl. ANC
2020-01 art. 232-1 IR4).
Dans le cas des emprunts, le taux du marché devrait prendre en compte, à notre avis, les
frais d’émission que l’acquéreur devrait engager pour obtenir un emprunt équivalent à la
date d’acquisition.
Remarques :
1. L’actualisation porte aussi bien sur les actifs que sur les passifs (qu’ils soient hors groupe ou
intragroupe, voir no 5166-2). Elle n’a aucune incidence sur le traitement de ceux-ci dans les comptes
individuels de l’entité acquise.
2. Un abandon de créances consenti par le cédant à l’entité cédée, et réalisé dans le cadre de
l’opération d’acquisition, doit être pris en compte dans la détermination de la valeur d’entrée des
créances (en ce sens, Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-51, p. 665 s.). Il a pour effet de
réduire la dette de l’entité cédée et d’augmenter la situation nette retenue pour le calcul de l’écart
d’acquisition. Pour un exemple d’application, voir no 5166-2.
3. Sur le traitement des créances et dettes d’impôts différés, voir no 5159.

Titres de placement

5149 La valeur d’entrée des titres de placement correspond, à notre avis, à leur valeur
de réalisation (cours de bourse pour les titres cotés et valeur probable de négociation
pour les titres non cotés), nette des frais de cession prévisionnels (en ce sens, l’ancien
Règl. CRC 99-02 § 21122).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 419


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Ainsi, il conviendrait de distinguer, pour le traitement des frais de cession prévisionnels :


– d’une part, les titres détenus de manière durable (participations et autres titres immobilisés
que l’acquéreur n’a pas l’intention de céder), pour lesquels les frais de cession prévisionnels ne
sont pas déduits de la valeur d’entrée à la date de première consolidation (voir no 5143) ; et
– d’autre part, les titres de placement (que l’acquéreur a l’intention de céder à brève
échéance) pour lesquels les frais de cession prévisionnels sont déduits de la valeur de
réalisation pour déterminer la valeur d’entrée de ces titres (voir no 5125).
En conséquence, si les titres concernés sont cédés après la date d’acquisition de l’entité
détentrice, pour une valeur égale à leur valeur de réalisation à cette date, l’impact de la cession
sur le résultat consolidé est nul, puisque les frais de cession auront été « provisionnés » dès
la date d’acquisition.

Avantages à long terme accordés aux salariés

5 1 5 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-1 (en partie) Détermination de la valeur d’entrée Les provisions
pour engagements de retraite et avantages similaires afférents à l’entité
acquise sont comptabilisées même dans le cas où le groupe acquéreur n’a
pas opté pour la comptabilisation de ces engagements.

5 1 5 1 Constitution d’une provision à la date d’acquisition Selon le règlement


ANC no 2020-01 (art. 232-1), tous les engagements relatifs aux engagements de retraite
et avantages similaires accordés aux salariés (tels qu’indemnités de départ, compléments
de retraite ou couverture médicale) doivent être identifiés et comptabilisés, indépendam-
ment de la méthode comptable du groupe en la matière (voir no 5077).
Sur le traitement ultérieur de la provision constituée à cet effet, lorsque le groupe ne
provisionne pas les engagements de retraite et avantages assimilés, voir no 5153.
Ces engagements doivent être évalués, à notre avis (en ce sens, l’ancien Règl. CRC 99-02
§ 21122) :
a. selon les méthodes actuarielles propres au groupe, sans différer aucun élément du
passif actuariel à la date d’acquisition ;
Par exemple, lorsque l’entité acquise provisionne ses engagements de retraite liés à la mise
en place récente d’un régime en étalant les coûts correspondant aux droits liés aux services
rendus par les employés antérieurement à la mise en place de ce régime, ces coûts des
« services passés » doivent être :
– intégralement provisionnés dans les comptes consolidés, dès la date d’acquisition ;
– évalués en utilisant les méthodes actuarielles du groupe et non celles de l’entité acquise,
qui peuvent être différentes.
De même, lorsque l’entité acquise étale ses écarts actuariels, ces derniers doivent être
intégralement provisionnés dans les comptes consolidés, dès la date d’acquisition.
b. en prenant en compte une population de bénéficiaires cohérente avec les plans de
restructuration par ailleurs provisionnés le cas échéant (voir no 5152 ci-après) ;
c. et après déduction de la valeur vénale, à la date d’acquisition, des actifs cantonnés
en couverture de ces engagements.
Si la valeur de réalisation des actifs de couverture est supérieure à celle des engagements
actuariels, l’excédent de couverture est inscrit à l’actif dans la mesure où l’entité peut le
récupérer soit sous forme de remboursement, soit sous forme de réduction des contributions
futures dues au titre de ces engagements.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 17875 s.

420 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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5 1 5 2 Modalités de prise en compte des plans de restructuration pour


l’évaluation des engagements vis-à-vis des salariés A notre avis, les engagements
de retraite, de prévoyance et avantages similaires doivent être évalués en prenant en
compte une population de bénéficiaires cohérente avec les plans de restructuration par
ailleurs provisionnés, le cas échéant (en ce sens, l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21122).
A notre avis, il convient, en pratique, de distinguer deux cas de figure :
a. Cas où les plans de restructuration de l’entité acquise répondent aux critères
d’identification (voir no 5087 s.). Dans ce cas :
– les plans de restructuration sont considérés comme existant à la date d’acquisition et
sont provisionnés avec pour contrepartie l’écart d’acquisition ;
– le montant des engagements vis-à-vis des salariés comptabilisés en tant que passif
identifiable à la date d’acquisition, également avec pour contrepartie l’écart d’acquisition,
doit être évalué en prenant en compte les réductions d’effectifs prévues dans ces plans
de restructuration.
Remarque Compte tenu des conditions de comptabilisation des provisions pour restructuration en
contrepartie de l’écart d’acquisition (voir no 5087), ce cas devrait être rare en pratique.
b. Cas où les plans de restructuration ne répondent pas aux critères d’identification.
La restructuration constitue alors un événement postérieur à la date d’acquisition et ses
conséquences financières doivent contribuer au résultat consolidé. Il en résulte que :
– les engagements vis-à-vis des salariés comptabilisés en contrepartie de l’écart d’acquisi-
tion sont évalués en prenant en compte l’effectif total de l’entité acquise ;
– lorsque le plan de restructuration répond ultérieurement aux critères généraux de constitu-
tion des provisions pour restructuration (voir Mémento Comptable no 17395 s.) et donne lieu à
provision, avec pour contrepartie le résultat consolidé, alors les engagements vis-à-vis des
salariés provisionnés en contrepartie de l’écart d’acquisition sont diminués pour tenir compte
de la réduction d’effectif prévue dans ce plan. La reprise de provision qui en résulte contribue,
au même titre que la dotation aux provisions pour restructuration, au résultat consolidé.

5153 Reprise ultérieure des provisions constatées lors de l’acquisition


Lorsque la méthode comptable du groupe consiste à ne pas provisionner ses
engagements vis-à-vis des salariés en « période de croisière », les engagements de l’entité
acquise, obligatoirement comptabilisés lors de la première consolidation (voir no 5151),
devraient être repris en résultat consolidé des exercices ultérieurs en fonction de l’utilisa-
tion effective de la provision (comme le prévoyait l’ancien Règl. CRC 99-02 § 21123). Elle
devrait ainsi se réduire progressivement sur une très longue période.
En effet, l’ANC a confirmé que, le règlement ANC no 2020-01 ne précisant pas le traitement
ultérieur applicable aux engagements de retraite d’une entité acquise, il convient de réduire de
manière progressive cette provision, conformément aux modalités de reprise d’une provision
prévues par le PCG (art. 323-12). En outre, un commentaire infra-règlementaire associé à
l’article 232-1 du règlement précité pourrait venir rappeler et préciser ce point (Réponse ANC
du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux
comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).
Remarque Outre les modalités de reprise des provisions pour engagements de retraite et
avantages assimilés non précisées par le règlement ANC no 2020-01 (voir ci-avant), les
modalités d’ajustement ultérieur des provisions ainsi constituées par les groupes qui ne
provisionnent pas les engagements de retraite et avantages similaires vis-à-vis des salariés
soulèvent de nombreuses questions non résolues par le règlement ANC no 2020-01.
Parmi ces questions :
– la nécessité ou la possibilité d’augmenter chaque année les provisions constituées à la date
de première consolidation afin de les porter, à la date de leur paiement, à la valeur nominale
des droits déjà acquis lors de l’acquisition ; à notre avis, cet ajustement est nécessaire comme
il le serait pour toute créance ou dette actualisée ;

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– la possibilité ou non de compléter la provision constatée lors de l’acquisition en fonction


des droits acquis postérieurement à celle-ci ; à notre avis, la comptabilisation de ce
complément n’est pas possible si le groupe ne constitue pas habituellement de provision sur
ce type d’engagements. En effet, la nécessité d’homogénéiser les méthodes d’évaluation et
de présentation des entités consolidées prévaut sur l’application des méthodes de référence
(voir no 3051-2).

Provisions pour restructuration

5 1 5 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-1 (en partie) Détermination de la valeur d’entrée
IR3 Provisions pour risques et charges L’évaluation des provisions de
l’entité acquise tient compte de tous les risques et charges identifiés à la
date d’acquisition mais ne tient pas compte des provisions pour pertes
d’exploitation futures, en dehors du cas des pertes à terminaison sur contrats
en cours.
Art. 231-7 (en partie) Identification des actifs et passifs et éléments de
hors bilan
IR3 Provisions pour risques et charges Les provisions pour coûts de
restructuration ne sont comptabilisées que si au plus tard à la date d’acquisi-
tion, elles répondent aux conditions de comptabilisation prévues par l’article
322-10 du règlement ANC no 2014-03.

5 1 5 5 Limitation de la provision pour restructuration aux coûts sans


contrepartie Le règlement ANC no 2020-01 a défini le fait générateur et les conditions
de comptabilisation des provisions pour restructuration liées à une acquisition comptabi-
lisée selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition et comptabilisées en
contrepartie de l’écart d’acquisition (voir no 5087 s.).
En revanche, il n’apporte aucune précision sur la nature des coûts de restructuration qui
peuvent ou non être compris dans ces provisions. Il convient, à notre avis, de se reporter
aux précisions du PCG et de l’avis CNC no 2000-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs en
la matière. Selon le PCG (art. 323-5), les coûts de restructuration ne comprennent que les
dépenses nécessairement entraînées par celle-ci et qui ne comportent pas de contrepartie
future, c’est-à-dire celles qui ne sont pas liées à des activités futures.
Par exemple :
1. Peuvent être provisionnés :
– les indemnités pour cessation de contrat de travail versées au personnel dont le groupe
n’attend plus de contrepartie dans le futur (Avis CNC 2000-01 § 5.12.5) ;
– les coûts de déménagement, à l’exception de ceux liés aux biens qui seront réutilisés (Avis
CNC 2000-01 § 5.3) ;
– les indemnités de rupture de contrat versées aux fournisseurs (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6) ;
en revanche, les coûts de renégociation d’un contrat ne constituent pas un coût de restructu-
ration car ils bénéficient aux activités qui se poursuivent ;
– les coûts de maintien d’un personnel après l’arrêt de l’activité d’un site et jusqu’à sa
fermeture (à notre avis) ;
– les loyers restant à courir jusqu’à l’échéance d’un contrat de location portant sur des biens
qui ne seront plus utilisés (à notre avis).
2. Ne peuvent pas être compris dans les provisions pour restructuration :
– les dépenses d’harmonisation des systèmes d’information (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6) ;
– les dépenses de marketing (Avis 2000-01 § 5.12.6) ;

422 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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– les dépenses de formation et de déménagement des employés conservés (Avis CNC


2000-01 § 5.12.6) ;
– les dépenses d’harmonisation des réseaux de distribution (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6) ;
– les coûts de déménagement des biens qui seront réutilisés (Avis CNC 2000-01 § 5.3) ;
– les amortissements exceptionnels ou provisions ramenant les actifs d’une activité en cours
de restructuration à leur valeur actuelle (à notre avis, Avis CNC 2000-01 § 1.3.3) ;
– les gains attendus des mesures de restructuration, notamment les plus-values de cessions
d’actifs (Avis CNC 2000-01 § 2.1.4).
Pour plus de détails sur les coûts à inclure ou, au contraire, à exclure des provisions pour
restructurations, voir Mémento Comptable no 17420 et 17425.
Pour les pertes d’exploitation futures, voir no 5090 s.
Remarques :
1. Plus et moins-values latentes sur actifs en cours de restructuration Comme indiqué ci-avant, ni
les plus-values attendues de la cession d’actifs ni les moins-values latentes sur actifs liées à un
programme de restructuration ne peuvent être prises en compte pour la détermination du montant
de la provision pour restructuration comptabilisée au passif (Avis CNC 2000-01 § 2.1.4, § 1.3.3 et
§ 5.12.6). En revanche, lors de la comptabilisation d’une acquisition selon la méthode générale de la
comptabilité d’acquisition, les plus-values et moins-values latentes relatives aux actifs de la cible
doivent être prises en compte pour déterminer la valeur d’entrée de ces actifs (avec pour
contrepartie également l’écart d’acquisition), celle-ci correspondant, conformément au règlement ANC
no 2020-01, à leur valeur d’entrée évaluée en tenant compte de l’utilisation envisagée par l’acquéreur
(voir no 5116 s.).
2. Actualisation des provisions pour restructuration En application du principe général d’évaluation
des actifs et passifs acquis à leur valeur d’entrée, les provisions pour restructuration devraient être
actualisées dès lors que l’impact de cette actualisation est significatif, et ce même si ces provisions
n’ont pas été actualisées dans les comptes individuels de la cible (le PCG n’impose ni n’interdit
l’actualisation des provisions pour risques, voir no 3530 c.). En pratique, les cas d’actualisation
devraient être très limités puisqu’un plan de restructuration ne constitue un passif identifiable que si
la mise en œuvre des mesures envisagées intervient dans un délai suffisamment court pour rendre
improbable tout changement significatif du plan.

Subventions d’investissement ou d’équipement

5157 Les subventions d’investissement ou d’équipement ne constituent un passif


identifiable que pour la partie dont il est probable qu’elle donnera lieu à rembourse-
ment (voir no 5096).
Cela signifie, en particulier, que :
– la partie de la subvention qui ne constitue pas un passif identifiable (remboursement non
probable) ne figure pas dans le bilan consolidé ;
– la partie de la subvention qui constitue un passif identifiable (remboursement probable)
demeurera au passif du bilan (en dettes) jusqu’à son remboursement effectif ;
– la valeur d’entrée des actifs acquis grâce à ces subventions sera amortie en totalité sur la
durée de vie de ces actifs, sans qu’il soit tenu compte de la subvention reçue par l’entité
acquise.

Dettes et créances d’impôt différé

5 1 5 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-1 (en partie) Détermination de la valeur d’entrée Les dettes et
créances d’impôts différés attachées aux écarts d’évaluation sont enregis-
trées conformément aux dispositions du présent règlement.

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5159 Les dettes et créances d’impôt différé liées aux écarts d’évaluation, tels que
définis au no 5163-1, doivent être évaluées et comptabilisées conformément aux disposi-
tions mentionnées aux no 3611 s. (Règl. ANC 2020-01 art. 232-1).
En particulier :
– ces dettes et créances ne sont pas actualisées (voir no 3688) ;
– les plus-values latentes comptabilisées dans le cadre de l’évaluation des actifs et passifs
identifiables à leur valeur d’entrée donnent lieu (sauf rares exceptions) à comptabilisation
d’un impôt différé passif avec pour contrepartie l’écart d’acquisition (voir no 3703).
Pour un exemple d’application des règles en matière d’impôt différé au cas d’une prise de
contrôle, voir no 3654.
Remarque – Nécessité d’apprécier la situation fiscale du point de vue de l’acquéreur, après prise
en compte des incidences de l’acquisition A notre avis, l’évaluation des actifs et passifs d’impôt
différé du groupe acquéreur (comprenant la société cible acquise) devrait tenir compte de la situation
fiscale du groupe après l’acquisition. Ainsi, il convient, à notre avis, de prendre en compte, par la
contrepartie de l’écart d’acquisition, un impôt différé actif au titre des pertes reportables de l’entité
acquéreuse si le recouvrement de cet actif, antérieurement non comptabilisé, devient probable du fait
des possibilités d’imputation sur des bénéfices imposables de l’entité acquise.
Pour le traitement comptable des actifs d’impôt différé liés à l’acquisition et comptabilisés
après la date de consolidation initiale, voir no 3710.

Contrats à terme fermes ou conditionnels

5 1 6 1 Comptabilisation des contrats à terme fermes et conditionnels lors


d’une acquisition En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, la comptabili-
sation des contrats à terme fermes ou conditionnels (swap, option…) dans lesquels l’entité
acquise est partie prenante en tant qu’actif ou passif identifiable doit suivre, à notre avis, les
dispositions prévues par le PCG pour la comptabilisation des instruments financiers à terme,
selon que l’instrument financier à terme est qualifié ou non d’instrument de couverture (PCG
art. 628-1 à 628-18 ; voir Mémento Comptable no 41430 s.) aux bornes du groupe.

5 1 6 1 - 1 Valeur d’entrée des contrats à terme fermes ou conditionnels La


valeur d’entrée des contrats à terme fermes ou conditionnels est déterminée par référence à
une valeur de marché à la date d’acquisition. Cette dernière est évaluée (PCG art. 628-5) :
– au cours de bourse à la date d’acquisition, s’ils sont cotés ou négociés sur un marché
organisé (sur la notion de marché organisé, voir Mémento Comptable no 41485) ;
– à partir de modèles et techniques d’évaluation reconnus selon des pratiques générale-
ment admises s’ils résultent de transactions de gré à gré.

5161-2 Suivi ultérieur des contrats à terme fermes ou conditionnels Le règlement


ANC no 2020-01 ne précise pas les modalités de traitement ultérieur des instruments
comptabilisés à leur valeur d’entrée lors d’une acquisition. Il convient donc, à notre avis, de se
reporter aux dispositions générales du PCG (art. 628-1 à 628-18 et 945-52).
Remarque L’application des règles prévues par le PCG pour valoriser ces contrats peut, à
notre avis, conduire à requalifier un instrument financier à terme, qualifié d’instrument de
couverture dans les comptes individuels de l’entité acquise, en position ouverte isolée dans
les comptes consolidés s’il couvre, par exemple, un risque lié à une dette ou une créance
intragroupe éliminée dans les comptes consolidés. Un même instrument financier à terme
peut alors recevoir deux traitements comptables différents selon que l’on se situe au niveau
des comptes individuels ou au niveau des comptes consolidés.
Pour plus de détails sur les principes généraux d’enregistrement des instruments financiers
à terme, voir Mémento Comptable no 41430 s.

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3. Méthodes d’évaluation ultérieures


des actifs et passifs identifiables

5 1 6 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-6 (en partie) Suivi ultérieur des valeurs d’entrée – Cas général
L’évaluation ultérieure des valeurs d’entrée se fait à chaque clôture conformé-
ment aux méthodes comptables du groupe.

5 1 6 2 - 1 Après leur comptabilisation initiale, et en application du principe d’homogénéité


des méthodes comptables (voir no 3051-1 s.), les actifs et passifs identifiés doivent être
évalués et présentés conformément aux règles comptables suivies habituellement par le
groupe (Règl. ANC 2020-01 art. 232-6).
Pour les changements des valeurs d’entrée liés à des circonstances existant à la date de prise
de contrôle, voir no 5118 s.
Pour les cas particuliers :
– des provisions pour engagements relatifs aux avantages à long terme accordés aux salariés,
voir no 5153 ;
– des frais de développement immobilisés lors d’une acquisition, voir no 5083.

D. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiés


et évaluation des intérêts minoritaires

5 1 6 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-8 (en partie) Principe général d’évaluation Lors de la première
consolidation d’une entité contrôlée exclusivement, hors le cas particulier de
l’option applicable aux regroupements entre entités sous contrôle commun,
la valeur d’entrée des éléments identifiables de son actif et de son passif est
évaluée selon les méthodes décrites aux articles 232-1 et suivants.
Art. 231-9 (en partie) Ecart d’évaluation et écart d’acquisition On appelle
« écart d’évaluation » la différence entre la valeur d’entrée dans le bilan
consolidé et la valeur comptable du même élément dans le bilan de l’entité
contrôlée retraité aux normes comptables du groupe.
Art. 232-1 (en partie) Détermination de la valeur d’entrée Les droits des
minoritaires sont calculés sur la base de l’actif net réévalué de l’entité
acquise.

Principe général : une valeur brute totalement réestimée

5 1 6 3 - 1 Réestimation totale obligatoire La valeur d’entrée au bilan consolidé des


actifs et passifs identifiables d’une entité intégrée globalement correspond à leur valeur
réestimée totale, déterminée conformément aux dispositions détaillées aux no 5116 s.
Les intérêts minoritaires correspondent alors à leur quote-part dans cette valeur réestimée
(Règl. ANC 2020-01 art. 232-1).

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La différence entre la valeur d’entrée ainsi déterminée et la valeur comptable du même


élément retraité aux normes comptables du groupe dans le bilan de l’entité contrôlée est
appelée « écart d’évaluation » (Règl. ANC 2020-01 art. 231-9).
Remarques :
1. Cet écart d’évaluation génère une différence temporaire, telle que définie par le règlement
ANC no 2020-01, et donne lieu, sauf rares exceptions, à comptabilisation d’un impôt différé
(voir no 3634 b).
2. La réestimation n’est pas effectuée en cas d’application de la méthode optionnelle (voir
no 5640 s.).

5163-2 Réestimation de la valeur brute Du point de vue des comptes consolidés, la


valeur réestimée des actifs et passifs identifiables comptabilisés séparément au bilan
consolidé constitue leur valeur d’entrée, c’est-à-dire leur coût historique pour le groupe.
Ainsi, s’agissant des actifs identifiables, leur valeur d’entrée totale constitue leur nouvelle
valeur brute, sans qu’il y ait reprise au bilan consolidé de la valeur brute et des amortisse-
ments ou des provisions pour dépréciation antérieurement constatés dans les comptes
individuels de l’entité acquise. C’est cette nouvelle valeur brute qui sert de base aux calculs
ultérieurs des éléments constitutifs du résultat consolidé, comme :
– les plus ou moins-values en cas de cession ;
– les dotations aux amortissements selon les méthodes comptables du groupe ;
– les dépréciations.
La valeur réestimée des provisions pour risques et charges constitue également leur valeur
d’entrée à partir de laquelle les dotations ou reprises de provisions ultérieures seront
déterminées.
Ces précisions de l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 21120) ne sont pas reprises par le
règlement ANC no 2020-01. Toutefois, en indiquant que les actifs et passifs identifiables sont
inscrits au bilan consolidé à leur valeur d’entrée donc à leur valeur réestimée, le règlement
ANC no 2020-01 (art. 232-1) confirme implicitement cette analyse.

Cas particulier de l’intégration proportionnelle

5 1 6 3 - 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 261-1 Intégration proportionnelle – Principes généraux La différence
essentielle avec l’intégration globale consiste en ce que l’intégration dans les
comptes de l’entité consolidante des éléments constituant le patrimoine et
le résultat de l’entité sous contrôle conjoint ne s’effectue qu’au prorata de la
fraction représentative de la participation de l’entité détentrice des titres sans
constatation d’intérêts minoritaires directs.
Néanmoins, les règles générales de consolidation, définies pour l’intégration
globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux propres et les résultats des entités
intégrées proportionnellement, sous réserve des dispositions particulières
ci-dessous (ndlr : l’article 261-1 renvoie aux articles 261-2 à 261-5).

5 1 6 3 - 5 Les actifs et passifs identifiables d’une entité sous contrôle conjoint doivent
être comptabilisés au bilan consolidé pour un montant égal à la fraction représentative des
intérêts de la société ou des sociétés détentrices des titres dans les valeurs d’entrée
de ces actifs et passifs, sans apparition d’intérêts minoritaires directs (Règl. ANC
2020-01 art. 261-1).

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Les valeurs d’entrée doivent être déterminées, comme dans le cas d’une intégration globale,
conformément aux dispositions des no 5116 s. et les actifs identifiables doivent être comptabi-
lisés pour une nouvelle valeur brute, de la même façon que dans le cas d’une intégration
globale (voir no 5163-2).

Les intérêts minoritaires indirects éventuels, liés à la participation indirecte de l’entité


consolidante dans l’entité sous contrôle conjoint sont, de ce fait, valorisés sur la base de
leur quote-part dans ces mêmes valeurs d’entrée.

Conséquences pratiques de la réestimation des valeurs brutes

5 1 6 3 - 6 La règle obligatoire consistant à retenir une nouvelle valeur brute impose aux
entités de suivre de manière extra-comptable la valeur de tous les actifs, même lorsque
ceux-ci ne sont pas réestimés (valeur d’entrée correspondant à leur valeur nette
comptable à la date d’acquisition), afin de retraiter, si nécessaire, les résultats de cession
ou les dépréciations comptabilisés dans les comptes individuels.
Soit, par exemple, un actif non amortissable dont la valeur d’entrée dans les comptes
consolidés (nouvelle valeur brute) est de 70, correspondant à la valeur d’inventaire à la date
d’acquisition de la filiale, décomposée en une valeur brute de 100 et une dépréciation de 30
dans les comptes de la filiale. Si, à la clôture de l’exercice, la valeur de l’actif est de 80, la
filiale constate dans ses comptes individuels une reprise de dépréciation de 10 ; en revanche,
dans les comptes consolidés, la prise en compte des plus-values latentes n’étant pas
autorisée (80 étant supérieur à 70), cette reprise de dépréciation doit être éliminée.

IV. Ecarts d’acquisition

Pour le traitement de l’écart résultant de l’utilisation de la méthode optionnelle, voir no 5615 s.

A. Principes généraux
1. Définition et nature des écarts d’acquisition

5 1 6 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-9 (en partie) Ecart d’évaluation et écart d’acquisition La différence
entre le coût d’acquisition et la part de l’entité acquéreuse dans les actifs et
passifs identifiables évalués selon les articles 232-1 et suivants, à la date
d’acquisition, constitue l’écart d’acquisition.
Art. 231-12 (en partie) Ecart d’acquisition négatif Un écart d’acquisition
négatif correspond généralement soit à un gain potentiel du fait d’une acquisi-
tion effectuée dans des conditions avantageuses, soit à une rentabilité
insuffisante de l’entité acquise.

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Définition de l’écart d’acquisition

5166 L’écart d’acquisition correspond (Règl. ANC 2020-01 art. 231-9) à la différence
entre :
– le coût d’acquisition de l’entité (voir no 5040 s.) ; et
– la part de l’entité acquéreuse dans l’évaluation totale des actifs et passifs identifiés
à la date d’acquisition (voir no 5070 s.).
Remarque L’écart d’acquisition ne concerne que l’entité consolidante et non les intérêts
minoritaires directs.

5 1 6 6 - 1 Cas particulier de la première consolidation de titres détenus en


usufruit L’entrée dans le périmètre de consolidation d’une entité dont les actions sont
détenues en usufruit doit, comme toute entrée dans le périmètre, donner lieu au calcul
d’un écart d’acquisition.
Pour l’obligation de consolidation des titres détenus en usufruit, voir no 2023-2 et 2536.
Cet écart, déterminé conformément au principe général mentionné ci-avant (voir no 5166),
correspond, en général, au coût d’acquisition des titres en usufruit (Bull. CNCC no 117,
mars 2000, EC 99-01, p. 85 s.). En effet (Bull. CNCC précité), l’usufruitier ne dispose
d’aucun droit sur les capitaux propres, à la date d’acquisition, de l’entité dont les titres
sont démembrés (sauf contrat ou clause statutaire particulière).
En effet, la règle générale qui prévaut est que les réserves de l’entité, à la date de son
acquisition, appartiennent au nu-propriétaire.
Pour les conséquences de cette règle en matière de partage des résultats et des capitaux
propres après la première consolidation, voir no 4227-1.
Cet écart d’acquisition devrait (Bull. CNCC précité) être amorti sur la durée totale du contrat
d’usufruit.

5 1 6 6 - 2 Cas particulier de transactions faisant partie de l’opération principale


d’acquisition de titres Dans le cadre de l’acquisition d’une entité, l’accord conclu entre
l’acquéreur et le cédant peut porter sur des éléments autres que le prix d’acquisition
comme :
– un abandon de créance consenti par le cédant à la société cédée ;
– la cession d’un compte courant débiteur (vis-à-vis de la cible) par le cédant à
l’acquéreur pour une valeur symbolique.
Selon le bulletin CNCC (no 132, décembre 2003, EC 2003-51, p. 665 s.), ces éléments
doivent être pris en compte dans le calcul de l’écart d’acquisition s’ils font partie d’une
seule et même opération que celle de l’acquisition des titres.
Tel est notamment le cas lorsque l’abandon de créance consenti par le vendeur et/ou la
cession du compte courant débiteur du vendeur à l’acquéreur conditionnent l’acquisition des
titres (Bull. CNCC précité).
En pratique, les impacts d’un abandon de créance consenti par le cédant à la société cédée
et de la cession d’un compte courant débiteur par le cédant à l’acquéreur sur le calcul de
l’écart d’acquisition sont les suivants :
– le coût d’acquisition devrait, à notre avis, être complété du prix de cession du compte
courant débiteur repris ;
– l’évaluation des actifs et passifs identifiables devrait être réalisée en tenant compte de
l’abandon de créance consenti par le cédant à l’entité cédée (Bull. CNCC précité).
L’abandon de créance du cédant a ainsi pour effet de réduire la dette de l’entité cédée et
d’augmenter la situation nette retenue pour le calcul de l’écart d’acquisition.

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Exemple d’application (établi par nos soins)


1. Hypothèses
Une société A achète 80 % des titres d’une société B auprès de la société C pour un montant de 1 350.
L’une des conditions de l’acquisition est que l’ancien propriétaire de B, la société C, lui consente un
abandon de créance à hauteur de 1 400 (sur un compte courant total de 2 600). Le solde du compte
courant, soit 1 200, est alors racheté par A pour 1.
Les prévisions d’activité de l’entité acquise B ne permettent pas un règlement immédiat du compte
courant. En revanche, elles devraient permettre un remboursement échelonné sur 5 ans, soit 240 par an.
Le taux d’intérêt du marché d’un prêt qui serait accordé à B sur 5 ans est estimé à 10 %. La valeur
d’entrée pour A de sa créance sur B est ainsi estimée à 910 = 240 × [(1 – 1,1-5) / 0,1].
Avant l’abandon de créance, B avait une situation nette négative de 400.
2. Calcul de l’écart d’acquisition
Dans cet exemple, la société A devrait, à notre avis, constater un écart d’acquisition positif pour 318,
déterminé comme suit :

Prix d’acquisition 1 350


Rachat de la dette résiduelle pour 1 € +0
Coût d’acquisition de la société B 1 350

Situation nette de la société B avant abandon de créance – 400


Résultat de la société B (abandon de créance par le cédant C) 1 400
(1)
Ajustement de la valeur du compte courant transféré à A (1 200 − 910) 290
Situation nette de la société B après l’opération 1 290
% acquis 80 %
Quote-part de situation nette acquise 1 032

(1) La valeur d’entrée des actifs et passifs tient compte de l’usage prévu par l’acquéreur et donc,
au cas particulier, de l’échéancier de remboursement demandé par l’acquéreur.

Coût d’acquisition de la société B 1 350


Quote-part de situation nette acquise 1 032
Ecart d’acquisition positif 318

5166-3 Cas particulier de la première consolidation d’un groupe préexistant


Voir no 8232.

Nature de l’écart d’acquisition

5167 Ecart d’acquisition positif En l’absence de précision du règlement ANC


no 2020-01, la définition donnée par le PCG 82 (p. II.144) reste, à notre avis, valable. Ainsi,
lorsqu’il est positif, « l’écart d’acquisition représente ou comprend la fraction du prix payée
en contrepartie des avantages que procure la prise de contrôle de l’entreprise : élimina-
tion d’une entreprise concurrente, assurance d’un approvisionnement ou d’un débouché,
amélioration des conditions de production, expansion à l’étranger… ».

5 1 6 8 Ecart d’acquisition négatif Lorsqu’il est négatif, l’écart d’acquisition correspond


généralement (Règl. ANC 2020-01 art. 231-12) :
– soit à une rentabilité insuffisante de l’entité acquise (en ce sens, voir no 5087) ;
– soit à un gain potentiel du fait d’une acquisition effectuée dans des conditions
avantageuses.
Sur les cas de limitation des écarts d’évaluation en cas d’écart d’acquisition négatif, voir no 5202.

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2. Ventilation obligatoire de l’écart d’acquisition


par entité et secteur d’activité dès la date
de première consolidation
5 1 7 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 231-7 (en partie) Identification des actifs et passifs et éléments de
hors bilan
IR4 Exemples d’actifs et de passifs qui ne sont pas considérés comme
identifiables
– Les écarts d’acquisition résiduels figurant au bilan consolidé de l’entité
acquise, si cette dernière contrôle des filiales ; il conviendra d’affecter à
l’activité concernée par ce sous-groupe la part d’écart d’acquisition qui lui
correspond ;
– […]
Art. 242-3 (en partie) Résultat de cession La plus ou moins-value de cession se
calcule à partir de la dernière valeur en consolidation de l’entité comprenant le
résultat jusqu’à la date de cession, l’écart d’acquisition résiduel et, le cas
échéant, l’écart de conversion inscrit dans les capitaux propres, part du groupe.
Art. 242-4 Cas particulier : cession d’une branche autonome d’activité
Dans le cas particulier d’une cession d’une branche autonome d’activité,
même s’il n’y a pas eu cession de titres, les mêmes principes généraux
s’appliquent. La valeur en consolidation retenue pour le calcul du résultat de
cession tient compte des actifs et passifs identifiables et de la quote-part de
l’écart d’acquisition qui a été affectée à cette branche autonome d’activité
lors de son acquisition.
Si, à titre exceptionnel, la quote-part d’écart d’acquisition à rattacher à la
détermination du résultat de cession n’a pu être évaluée, l’entité consolidante
doit revoir la valeur des écarts d’acquisition résiduels correspondant aux
entités dans lesquelles était incluse la branche autonome d’activité cédée. Il
convient, le cas échéant, de revoir également la durée d’utilisation ou la durée
d’étalement de ces écarts d’acquisition.
L’arrêt d’une branche autonome d’activité ou la cession d’un sous-ensemble
d’une entité consolidée par intégration globale est traité de la même façon.

Principe général de ventilation

5171 L’écart d’acquisition global dégagé lors de la prise de contrôle d’une entité doit
être affecté à chaque branche d’activité correspondant ou non à des entités juridiques
(Règl. ANC 2020-01 art. 231-7 IR4 et avis CU CNC 2000-E du 21-12-2000).
Cette affectation revêt une grande importance à la fois pour :
– le calcul des intérêts minoritaires, lorsque leur pourcentage d’intérêts dans les différentes
entités détentrices de titres consolidés n’est pas le même. Pour les besoins de ce calcul d’intérêts
minoritaires, une ventilation par entité juridique acquise est, à notre avis, nécessaire ;
– la détermination des résultats de cession ultérieurs en cas de cession d’une branche
autonome d’activité (Règl. ANC 2020-01 art. 242-3 ; voir no 6660 s.) ;
– la détermination de la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition et donc de son plan
d’amortissement le cas échéant, voir no 5188 s. ;
– le suivi de la valeur recouvrable de l’écart d’acquisition et la comptabilisation des éventuelles
pertes de valeur, voir no 5195 s.

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Il est possible, à notre avis, de ventiler l’écart d’acquisition global dégagé lors d’une
prise de contrôle, non pas entre les seules composantes du groupe acquis (comme cela
est implicitement envisagé par le Règl. ANC 2020-01), mais également entre les unités de
reporting du groupe acquéreur qui vont bénéficier des synergies liées à l’acquisition.
Les unités de reporting constituent, en pratique, le niveau auquel les performances financières
du groupe sont suivies par la direction, celles-ci peuvent correspondre à un secteur d’activité
ou à un secteur géographique pouvant regrouper plusieurs entités.

Modalités d’application

5172 Date de ventilation La ventilation de l’écart d’acquisition doit être opérée dès
la date d’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 242-4, Rapport COB 1997 p. 74 et avis CU
CNC 2000-E du 21-12-2000). En effet (Rapport COB précité), l’écart d’acquisition étant
calculé à la date d’acquisition, sa ventilation doit être effectuée sur la base des informa-
tions disponibles à cette date et ne peut prendre en compte des événements intervenus
postérieurement à la première consolidation.
Ces événements, s’ils sont susceptibles d’affecter la valeur de l’écart d’acquisition, seront, le
cas échéant, pris en compte par le biais d’une modification future de la durée d’utilisation ou
d’une dépréciation (voir no 5193 s.), dont l’impact est comptabilisé en résultat consolidé.

Toutefois, à notre avis, compte tenu du délai d’affectation dont disposent les entités pour
fixer définitivement la comptabilisation et l’évaluation des actifs et passifs acquis (voir
no 5119), et par voie de conséquence, l’écart d’acquisition, ce même délai s’applique
également pour la ventilation de l’écart d’acquisition (également, par analogie avec les
IFRS ; voir Mémento IFRS no 22665).

5 1 7 2 - 1 Critères de ventilation En l’absence de précision du règlement ANC


no 2020-01 et de l’avis CNC no 97-06 sur les modalités de ventilation de l’écart d’acquisi-
tion, il convient, à notre avis, de retenir dans tous les cas une base raisonnable, cohérente
et appliquée de manière permanente.
En pratique, la ventilation de l’écart d’acquisition entre les branches d’activités peut être
opérée de différentes manières :
a. au prorata des flux de trésorerie futurs qui seront générés par les actifs ou groupes
d’actifs entre lesquels l’écart d’acquisition doit être ventilé, estimés à la date d’acquisition
(Rapport COB 1997 p. 74 s.) ;
b. au prorata des valeurs d’entrée attribuées à la date d’acquisition aux actifs ou groupes
d’actifs rattachés aux branches d’activités entre lesquelles la ventilation doit être opérée ;
c. selon une démarche similaire à celle appliquée lors de la comptabilisation initiale d’une
acquisition, c’est-à-dire par différence entre le coût d’acquisition et la valeur d’entrée des
actifs et passifs « affectés » à chaque branche d’activité ;
Dans ce cas, le coût d’acquisition total doit être réparti entre ces différentes composantes.
d. ou, selon toute autre clé de répartition pertinente, par exemple le chiffre d’affaires,
la marge brute, le résultat d’exploitation ou toute autre clé qui apparaîtrait pertinente
(Rapport COB 1997 p. 74 s.), par exemple par référence aux modalités de détermination
du prix d’acquisition.
Tel pourrait être le cas, par exemple, lorsque l’écart d’acquisition positif correspond essentiel-
lement à des actifs incorporels « identifiés » mais non mesurés de manière fiable et qui sont
plus spécifiques à une branche d’activité que communs à l’ensemble de l’entité acquise.

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5172-2 Documentation de la ventilation Pour les raisons évoquées notamment


au no 5171 ci-avant, il est impératif, à notre avis, de matérialiser cette ventilation sur tout type
de document interne, qui devra être remis aux commissaires aux comptes, le cas échéant.
En effet, le règlement ANC no 2020-01 indique (art. 231-7) que « l’identification et la valorisa-
tion des actifs et passifs s’appuient sur une démarche explicite et documentée » (voir
no 5070).
Cette documentation est d’autant plus nécessaire que le règlement ANC no 2020-01 exige
que soit indiquées les modalités d’affectation des écarts d’acquisition dans l’annexe des
comptes consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 282-22 ; voir no 7482).

5 1 7 3 Application à tous les écarts d’acquisition L’obligation de ventiler l’écart


d’acquisition s’applique, à notre avis, aux écarts d’acquisition positifs et aux écarts
d’acquisition négatifs.
Pour ces derniers, il conviendra notamment d’évaluer les éventuelles pertes futures prises en
compte pour la détermination du coût d’acquisition global de la cible (même si celles-ci ne
peuvent pas être comptabilisées séparément) et de les affecter aux branches d’activités
concernées (voir no 5087 et 5206).

3. Modifications de l’écart d’acquisition


5 1 7 4 - 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 231-4 (en partie) Ajustement de prix Lorsque la convention d’acquisition
prévoit un ajustement du prix d’acquisition dépendant d’un ou de plusieurs
événements, le montant de la correction doit être inclus dans le coût
d’acquisition à la date d’acquisition si cet ajustement est probable et si le
montant peut être mesuré de façon fiable.
Lors de la comptabilisation initiale d’une acquisition, il est en général possible
d’estimer le montant de tout ajustement, même si une incertitude existe,
sans porter atteinte à la fiabilité de l’information. Si ces événements futurs
ne se produisent pas, ou s’il est nécessaire de revoir l’estimation, le coût
d’acquisition est ajusté avec les répercussions correspondantes sur l’écart
d’acquisition.
Art. 231-10 (en partie) Période d’évaluation L’entité consolidante dispose
d’un délai se terminant à la clôture du premier exercice ouvert postérieure-
ment à celui de l’acquisition, au cours duquel elle peut procéder aux analyses
et expertises nécessaires en vue de la comptabilisation et de l’évaluation des
actifs et passifs identifiables.
Pendant ce délai, l’acquéreur comptabilise des actifs ou des passifs addition-
nels ou ajuste les valeurs des actifs et des passifs identifiés sur la base des
informations nouvelles obtenues, à condition que si ces informations avaient
été connues à la date d’acquisition, elles auraient abouti à la comptabilisation
de ces actifs et passifs à cette date.
Sous cette condition, les valeurs fixées lors de l’entrée dans le bilan consolidé
sont modifiées et il en découle une modification de la valeur brute et le
cas échéant une modification des amortissements cumulés de l’écart
d’acquisition.
Les ajustements ainsi comptabilisés après l’exercice d’acquisition impactent
le bilan d’ouverture de cet exercice et n’ont donc pas d’effet sur les comptes
consolidés de l’exercice d’acquisition.

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IR3 Informations obtenues au cours de l’exercice suivant l’exercice


d’acquisition Des plus ou moins-values réalisées pendant la période
d’évaluation sur les éléments identifiés lors de la première consolidation, ou
l’utilisation effective de provisions, peuvent amener à remettre en cause leur
valeur d’entrée. A l’inverse, cette dernière n’est pas modifiée lorsque les
plus ou moins-values sont générées par un événement postérieur à la date
d’acquisition et indépendant de cette acquisition.
Art. 232-6 (en partie) Suivi ultérieur des valeurs d’entrée – Cas général
Les valeurs d’entrée qui se révèlent injustifiées par suite d’une erreur (et non
par suite d’un changement d’estimation) lors de la première consolidation
doivent être corrigées, avec pour contrepartie, une modification rétroactive
de l’écart d’acquisition.

Evénements susceptibles de donner lieu à une modification


de l’écart d’acquisition

5175 Le règlement ANC no 2020-01 énumère de manière limitative les circonstances


qui peuvent entraîner un ajustement de l’écart d’acquisition, à savoir :
– modification du coût d’acquisition de l’entité (voir no 5176) ;
– changement d’estimation des valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiés ou identifi-
cation et comptabilisation d’actifs et passifs additionnels dans le « délai d’affectation » (voir
no 5177) ;
– correction d’erreur (voir no 5180 s.).
Remarque Rappelons que les modifications des valeurs d’entrée qui interviennent après le
« délai d’affectation » contribuent au résultat consolidé, sans que l’écart d’acquisition en soit
affecté, sauf lorsqu’elles concernent des corrections d’erreurs (voir no 5121).

Les modalités pratiques d’ajustement de l’écart d’acquisition dans chacune de ces circons-
tances sont précisées ci-après.

Conséquences d’une modification du coût d’acquisition des titres

5176 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-4) ne précise pas les modalités pratiques
d’ajustement de l’écart d’acquisition à retenir en cas de correction du coût d’acquisition.
Les corrections du coût d’acquisition peuvent résulter d’un changement d’estimation d’une
composante variable du coût d’acquisition (voir no 5052) ou de la résolution de certaines
catégories d’éventualités (voir no 5053).

A notre avis, et par analogie avec la solution retenue par le Comité d’urgence du CNC pour
le traitement des paiements effectués par l’acquéreur au titre de certificats de valeur
garantie dits « attractifs » (CVG) (Avis 98-B du 10-7-1998 ; voir no 5054), le montant ajusté
de l’écart d’acquisition (correspondant à la valeur nette comptable, à la date de correction
du coût d’acquisition, de l’écart d’acquisition initialement dégagé, ajustée du montant de
cette correction) doit être amorti, le cas échéant, sur sa durée d’utilisation résiduelle à
la date de comptabilisation de l’ajustement.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 433


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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

Conséquences d’une modification des valeurs d’entrée des actifs


et passifs acquis dans le « délai d’affectation »

5177 Lorsque les valeurs d’entrée sont modifiées pour tenir compte de nouvelles
informations intervenant dans le « délai d’affectation », la valeur brute et, le cas échéant,
les amortissements cumulés de l’écart d’acquisition doivent être corrigés en
conséquence (Règl. ANC 2020-01 art. 231-10).
Il en est de même en cas d’identification tardive d’actifs et de passifs acquis, dès lors que
celle-ci intervient dans le délai d’affectation et qu’elle n’est pas liée à un événement
postérieur à l’acquisition (voir no 5119).
Ainsi, le changement dans la valeur d’entrée d’un actif ou d’un passif (ou l’identification
tardive d’un actif ou passif acquis) entraîne la modification de sa valeur brute par la
contrepartie d’une modification de la valeur brute de l’écart d’acquisition, sans incidence
sur le résultat consolidé. Il en est de même des corrections suivantes comptabilisées en
contrepartie des réserves d’ouverture nettes d’impôt (Règl. ANC 2020-01 art. 231-10) :
– la correction rétroactive des amortissements (dotations ou reprises) de l’actif ou du
passif concerné ;
– la correction rétroactive des amortissements cumulés de l’écart d’acquisition.

Conséquences d’une correction d’erreur

5 1 8 0 Principe général de traitement des corrections d’erreurs Les valeurs


attribuées lors de la première consolidation aux actifs et passifs identifiables acquis qui se
révèlent injustifiées du fait d’une erreur intervenue lors de la première consolidation (et
non du fait d’un changement d’estimation) doivent être corrigées, avec pour contrepartie
une modification rétroactive de l’écart d’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 232-6).
Le PCG (art. 122-5 et 122-6) définit les corrections d’erreurs comme suit :
– « les corrections d’erreur (à distinguer des révisions d’estimations) résultent d’erreurs,
d’omissions matérielles ou d’interprétations erronées » ;
– « constitue également une erreur l’adoption par l’entreprise d’une méthode comptable non
admise » ;
– « les changements d’estimations ne constituent pas des corrections d’erreurs sauf si les
estimations étaient fondées sur des données elles-mêmes manifestement erronées, sur la
base des informations disponibles à l’époque ».
Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 vise, à notre avis, à limiter le risque de
majoration des résultats futurs.
En effet, si la correction d’erreur était traitée conformément au PCG (art. 122-6) selon lequel
les corrections d’erreur sont comptabilisées dans le résultat au cours duquel elles sont
constatées, il pourrait être tentant pour les entités de minorer les actifs et de majorer les
passifs lors de la première consolidation, sachant qu’au-delà du délai d’affectation ces
minorations d’actifs et majorations de passifs pourraient être considérées comme des erreurs
et que leurs corrections pourraient venir augmenter les résultats consolidés futurs.

5 1 8 1 Impact sur l’écart d’acquisition et son éventuel amortissement En


l’absence d’autre précision du règlement ANC no 2020-01, il y a lieu, en application des
dispositions du PCG (art. 122-6) sur les corrections d’erreurs de :
a. déterminer l’impact de la correction d’erreur de manière rétroactive et en tenant
compte de l’impôt ;
b. comptabiliser cet impact directement en résultat, sur une ligne séparée ;

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c. comptabiliser également en résultat la quote-part de valeur nette comptable de


l’écart d’acquisition qui correspond à l’impact de l’erreur commise lors de la première
consolidation (comme si l’erreur n’avait pas été commise).
Les éventuelles dotations ultérieures aux amortissements de l’écart d’acquisition devront
être, à notre avis, calculées en étalant la valeur brute corrigée de cet écart sur la durée
d’amortissement initiale.
Le règlement ANC no 2020-01 ayant précisé qu’il convenait de modifier l’écart d’acquisition
de manière rétroactive, c’est la valeur brute de l’écart qui sert, dans ce cas, de base.

Exemple

5182 Conséquence d’une correction d’erreur sur l’écart d’acquisition


(exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
Le 1/01/ N-3, la société M, tête de groupe, a acquis 100 % de la filiale F. L’écart d’acquisition dégagé
lors de l’acquisition s’élève à 150 [1 000 (coût d’acquisition) – 850 (valeur d’entrée des actifs nets
acquis)] et il est amorti linéairement sur sa durée d’utilisation qui est de 10 ans.
Le 1/01/N, une revue détaillée des provisions met en évidence une provision de 75 (fiscalement non
déductible), retenue dans le bilan d’acquisition de la filiale F, mais qui n’était pas justifiée à la date
d’acquisition, le risque couvert étant déjà éteint à cette date. Au 1/01/N, la VNC de l’écart d’acquisition
s’élève à 105 [150 – (150 / 10 × 3)].
Conformément aux dispositions du règlement ANC no 2020-01 (art. 232-6), les valeurs attribuées aux
actifs et passifs acquis qui se révèlent injustifiées doivent être corrigées, avec pour contrepartie une
modification rétroactive de l’écart d’acquisition.
2. Détermination rétroactive de l’impact de la correction d’erreur sur l’écart d’acquisition
La valeur d’entrée des actifs nets acquis, corrigée de la provision (nette d’impôt) non justifiée,
s’élève à 900 :
Valeur d’entrée des actifs nets acquis initialement retenue 850
+ Provision non justifiée + 75
– Reprise des impôts différés actifs (IDA) liés à la provision – 25

Valeur d’entrée corrigée des actifs nets acquis 900

L’écart d’acquisition dégagé à la date d’acquisition aurait donc dû s’élever à 100 :


Coût d’acquisition 1 000
– 900
Valeur d’entrée corrigée des actifs nets acquis
100

La VNC corrigée de l’écart d’acquisition, au 1/01/N, aurait dû être de 70 :


Valeur brute 100
– 30
Amortissements cumulés (100 / 10 × 3)
70

En conséquence, au 1/01/N, la VNC de l’écart d’acquisition déterminé initialement (105) doit être
minorée de 35 (50 sur la valeur brute – 15 sur les amortissements) pour être corrigée à 70.

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3. Ecritures de correction à comptabiliser au 1/01/N

VB Ecart
Amort. des
d’acquisition Provisions IDA Résultat
EA
(EA)

Situation
d’ouverture 150 45 75 25
Correction d’erreur 75 25 50
Impact sur l’écart 50 15 35
d’acquisition
Situation corrigée* 100 30 0 0 15

* A compter de N, l’amortissement de l’écart d’acquisition est calculé sur la base de la valeur brute
corrigée de 100 et sur la durée d’amortissement restante de 7 ans, soit 10 par an.
En application des dispositions du PCG (art. 122-6) :
– la correction d’erreur de 50 correspondant à l’annulation de la provision non justifiée (75) nette de
l’effet d’impôt (- 25) ;
– et la quote-part de valeur nette comptable de l’écart d’acquisition correspondant à l’impact de
l’erreur commise lors de la première consolidation (35) sont repris en résultat.
Toutes ces corrections sont, à notre avis, à comptabiliser sur une seule et même ligne du compte de
résultat.

B. Comptabilisation de l’écart d’acquisition positif

5 1 8 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-11 Ecart d’acquisition positif L’écart d’acquisition positif est inscrit
à l’actif immobilisé.
L’entité détermine la durée d’utilisation, limitée ou non, de l’écart d’acquisi-
tion, à partir de l’analyse documentée des caractéristiques pertinentes de
l’opération d’acquisition concernée, notamment sur les aspects techniques,
économiques et juridiques.
Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée pendant laquelle l’écart
d’acquisition procurera des avantages économiques au groupe, ce dernier
n’est pas amorti.
Lorsqu’il existe, lors de l’acquisition, une limite prévisible à sa durée d’utilisa-
tion, l’écart d’acquisition est amorti linéairement sur cette durée, ou, si elle
ne peut être déterminée de manière fiable, sur 10 ans. Toute modification
significative de la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition est traitée de
manière prospective.
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des comptes, s’il existe un indice
montrant que l’écart d’acquisition a pu perdre de sa valeur.
Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un test de dépréciation est
effectué : la valeur nette comptable de l’écart d’acquisition est comparée à
sa valeur actuelle.

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Si sa valeur actuelle devient inférieure à sa valeur nette comptable, cette


dernière est ramenée à la valeur actuelle par le biais d’une dépréciation.
Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition est non limitée, le test
de dépréciation est réalisé au moins une fois par exercice, qu’il existe ou non
un indice de perte de valeur.
Les dépréciations comptabilisées ne sont jamais reprises.
Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition, estimée à l’origine comme
non limitée, devient limitée au regard d’un des critères cités au deuxième alinéa
de cet article, un test de dépréciation est réalisé ; l’écart d’acquisition, le cas
échéant déprécié, est amorti sur la durée d’utilisation résiduelle.
IR3 Détermination de la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition La
détermination de la durée d’utilisation, limitée ou non, d’un écart d’acquisition
ne constitue pas une option comptable pour l’entité mais résulte d’une
analyse documentée des caractéristiques pertinentes de l’opération d’acquisi-
tion, sur les aspects techniques, économiques et juridiques. Les critères à
analyser sont cohérents avec ceux définis à l’article 214-1 du règlement ANC
no 2014-03 et en commentaire de cet article (par exemple, la limitation du
cycle de vie des produits générés par l’acquisition, les synergies attendues
de l’acquisition, les raisons légales ou contractuelles bornant l’horizon
d’exercice de l’activité, etc.).
IR3 Changements de durée d’utilisation d’un écart d’acquisition En
pratique, lorsque la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition a été estimée
à l’origine comme limitée, il est peu probable qu’ultérieurement elle devienne
non limitée.

1. Comptabilisation initiale de l’écart d’acquisition positif


5186 L’écart d’acquisition positif doit être inscrit à un poste particulier d’actif du bilan
consolidé (C. com. art. R 233-5 et Règl. ANC 2020-01 art. 231-11 et 281-1).

2. Traitement ultérieur de l’écart


d’acquisition positif : amortissement
ou non selon sa durée d’utilisation
5188 L’écart d’acquisition positif (Règl. ANC 2020-01 art. 231-11 et C. com.
art. R 233-5) :
– dont la durée d’utilisation est non limitée n’est pas amorti ; en revanche, il fait l’objet
d’un test de dépréciation au moins une fois par exercice (voir no 5195) ;
– dont la durée d’utilisation est limitée est amorti linéairement sur cette durée.
Cas particuliers :
1. Dans les cas exceptionnels où la durée d’utilisation est limitée mais où elle ne peut pas
être déterminée de façon fiable, l’écart d’acquisition est amorti forfaitairement sur 10 ans en
linéaire (voir no 5191).
2. Pour les écarts d’acquisition ayant bénéficié de la mesure transitoire prévue par le
règlement ANC no 2015-07 au 1er janvier 2016, voir no 5193 a.
La dotation aux amortissements et dépréciations de l’écart d’acquisition doit être présentée,
le cas échéant, (Règl. ANC 2020-01 art. 281-2 et 281-3) sur une ligne particulière du compte
de résultat consolidé, entre deux agrégats du résultat d’exploitation (voir no 7220).

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Cas particulier – Amortissement de l’écart d’acquisition sur l’exercice de cession En


l’absence de disposition contraire du règlement ANC no 2020-01, il convient, à notre avis,
d’amortir l’écart d’acquisition selon son plan initial jusqu’à la date de cession des titres ou de
la branche d’activité concernée.
La durée d’utilisation correspond à la durée, limitée ou non, pendant laquelle l’écart
d’acquisition procurera des avantages économiques au groupe. Ainsi :
– un écart d’acquisition pour lequel il n’y a pas de limite prévisible à la durée pendant
laquelle il procurera des avantages économiques au groupe a une durée d’utilisation non
limitée ;
– un écart d’acquisition pour lequel il existe une limite prévisible à la durée pendant
laquelle il procurera des avantages économiques au groupe a une durée d’utilisation
limitée.
Sur les critères à retenir pour déterminer la durée d’utilisation limitée ou non de l’écart d’acquisition,
voir no 5190-2 s.

Détermination de la durée d’utilisation

5 1 8 9 La durée d’utilisation retenue doit être documentée La durée d’utilisa-


tion, limitée ou non, de l’écart d’acquisition est déterminée par l’entité consolidante (Règl.
ANC 2020-01 art. 231-11) :
– à partir de l’analyse documentée des caractéristiques pertinentes de l’opération
d’acquisition, notamment à partir d’une analyse des aspects techniques, économiques
et juridiques de l’acquisition concernée (Règl. ANC 2020-01 art. 231-11 IR3) ;
– à la date d’acquisition ;
– écart d’acquisition par écart d’acquisition.
Ainsi, les durées d’utilisation et donc les règles d’amortissement ne devraient pas être
définies de manière uniforme pour tous les écarts d’acquisition. En revanche, une
cohérence devra être recherchée entre des opérations comparables, voir no 5192.
L’entité consolidante peut fonder son analyse de la durée d’utilisation :
– sur les critères définis par le PCG (Règl. ANC 2020-01 art. 231-11 IR3 renvoyant à
l’art. 214-1 du PCG et son commentaire reproduisant la Note de présentation du Règl.
ANC 2015-06 modifiant le PCG) pour la détermination de la durée d’utilisation des actifs
incorporels, voir no 5190-1 ;
– et sur les critères complémentaires spécifiques tenant compte des caractéristiques de
la consolidation, voir no 5190-2.
La détermination de la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition devrait, à notre avis,
également se fonder sur les principes généraux suivants :
a. La durée d’utilisation de l’écart d’acquisition doit tenir compte de la ventilation de cet
écart entre les branches d’activité et, le cas échéant, une durée d’utilisation spécifique à
chacune de ces branches doit être déterminée (voir no 5171 s.).
b. La durée d’utilisation d’un écart d’acquisition doit être évaluée en prenant en compte :
– les facteurs les plus pertinents, voir no 5190-1 ;
– la nature des composantes sous-jacentes de l’écart d’acquisition, lorsque celles-ci
peuvent être déterminées, et leurs durées de vie respectives.
Parmi les exemples de composantes sous-jacentes de l’écart d’acquisition, figurent les
éléments incorporels non comptabilisés séparément parce que leur valeur d’entrée n’a pas
pu être mesurée de manière fiable.
c. La durée d’utilisation d’un écart d’acquisition ne doit pas être déraisonnablement
courte.

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Ainsi, à notre avis, il n’est généralement pas possible d’amortir un écart d’acquisition à 100 %
dès l’exercice d’acquisition, sauf à prouver (cas rares) que la société acquéreuse a réalisé une
très mauvaise affaire dont les conséquences négatives sont, en outre, connues dès l’année
d’acquisition.

5 1 9 0 - 1 Les critères de détermination de la durée d’utilisation, communs aux


comptes individuels (pour les actifs incorporels) et aux comptes consolidés, à prendre
en compte pour déterminer la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition sont les suivants
(Note de présentation du Règl. ANC 2015-06 relatif à l’actualisation du PCG) :
a. L’usage est limité dès lors que l’un des critères suivants est applicable à l’origine (lors
de l’acquisition de l’actif) ou le devient en cours d’utilisation :
– physique : l’actif sous-jacent de l’activité à laquelle est affecté l’écart d’acquisition subit
une usure physique par l’usage qu’en fait l’entité ou par le passage du temps ;
– technique : l’évolution technique entraîne une obsolescence de l’actif sous-jacent de
l’activité à laquelle est affecté l’écart d’acquisition, son utilisation devenant inférieure à
celle qui serait fondée sur sa seule usure physique. Il en est ainsi notamment en cas de
nouvelles normes de conformité rendant l’actif obsolète ;
– juridique : l’exercice de l’activité sur laquelle porte l’écart d’acquisition est limité dans
le temps pour des raisons légales ou contractuelles, notamment en raison de l’expiration
d’une protection ;
– économique : l’exercice de l’activité sur laquelle porte l’écart d’acquisition est limité
dans le temps en raison du cycle de vie des produits générés par cette activité.
b. A contrario, l’usage est non limité si tous les critères précités ne sont pas remplis dès
l’origine.
c. Les facteurs à prendre à compte dans l’analyse des critères précités sont les
suivants :
– les cycles de vie des produits résultant de l’actif et les informations publiques
concernant l’estimation de la durée d’utilisation d’actifs similaires qui sont utilisés de façon
similaire ;
– l’obsolescence technologique, commerciale ou autre ;
– la stabilité du secteur d’activité dans lequel l’actif est utilisé et l’évolution de la demande
portant sur les produits ou les services résultant de l’actif ;
– les actions attendues des concurrents ou des concurrents potentiels ;
– le niveau des dépenses de maintenance à effectuer pour obtenir les avantages
économiques futurs attendus de l’actif ainsi que la capacité et l’intention de l’entité
d’atteindre un tel niveau ;
– le fait que la durée d’utilisation de l’actif dépende (ou non) de la durée d’utilisation
d’autres actifs de l’entité ; et
– à notre avis, les perspectives de maintien et de rentabilité des investissements.

5 1 9 0 - 2 Les critères complémentaires de détermination de la durée d’utilisation,


spécifiques aux comptes consolidés, à prendre en compte pour déterminer la durée
d’utilisation de l’écart d’acquisition sont les suivants (Règl. ANC 2020-01 art. 231-11 IR3) :
– les effets de synergies ;
Par exemple, des synergies sont attendues dans le cas où un groupe acquiert de nouveaux
magasins pour compléter son propre réseau de magasins sur une zone de territoire donnée
et les nouveaux magasins sont complètement intégrés aux anciens magasins (enseigne,
fonctionnement, intégration dans le reporting de l’ensemble du réseau…). L’affectation, la
durée d’utilisation et la dépréciation de l’écart d’acquisition devront en tenir compte.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 439


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– le contexte juridique spécifique : dans certains cas (dans certains pays ou dans
certaines circonstances), les éléments sous-jacents de l’écart d’acquisition sont représen-
tatifs d’éléments juridiques reconnus et bénéficiant de mesures de protection juridiques
qui, à défaut de permettre l’identification et la comptabilisation d’un actif séparé de l’écart
d’acquisition, constituent néanmoins des indices de durée d’utilisation non limitée de
l’écart d’acquisition.
C’est le cas, en particulier en France, des fonds de commerce.
A contrario, des protections juridiques de durée limitée (par exemple, un contrat de
concession ou une autorisation d’extraction d’une mine) sont des indices de durée d’utilisa-
tion limitée de l’écart d’acquisition.

5 1 9 1 La durée d’utilisation est limitée mais elle ne peut pas être déterminée
de façon fiable Dans les cas exceptionnels où l’entité consolidante n’est pas en mesure
de déterminer de façon fiable la durée d’utilisation limitée de l’écart d’acquisition, ce
dernier est amorti forfaitairement sur 10 ans en linéaire (Règl. ANC 2020-01 art. 231-11).
Par exemple, un écart d’acquisition est affecté à une activité reposant sur une technologie
dont la durée de vie est limitée dans le temps. A défaut d’être en mesure de déterminer de
manière fiable cette durée, le groupe pourra amortir l’écart d’acquisition sur 10 ans.

5 1 9 2 La durée d’utilisation doit être cohérente pour des opérations compara-


bles Lors de la détermination de la durée d’utilisation, il est nécessaire de s’assurer de
la cohérence du traitement retenu pour des opérations comparables (Note de présentation
du Règl. ANC 2015-07 actualisant le Règl. CRC 99-02 abrogé et remplacé par le Règl. ANC
2020-01). Cette cohérence s’entend :
– au sein des comptes consolidés, les écarts d’acquisition présentant des caractéris-
tiques comparables devant être traités de manière identique ;
– mais également entre les comptes consolidés et les comptes sociaux pour les
opérations présentant des caractéristiques similaires.
Il s’agit d’être homogène dans le traitement du fonds commercial (y compris le mali y
affecté) dans les comptes sociaux et de l’écart d’acquisition dans les comptes consolidés,
lorsque ces deux actifs traduisent la même réalité et la même opération, ce qui est par
exemple le cas lorsqu’ils résultent d’une acquisition de titres suivie, à brève échéance,
d’une fusion dégageant un mali de fusion.
Ainsi, la détermination d’une durée d’utilisation limitée pour un écart d’acquisition sera
susceptible de réfuter la présomption de durée d’utilisation non limitée d’un fonds
commercial comparable en social.
A l’inverse, la présentation d’une durée d’utilisation non limitée pour le fonds commercial
constaté dans les comptes sociaux sera un élément à prendre en compte pour documenter
l’absence d’amortissement d’un écart d’acquisition portant sur la même opération.

Modification de la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition positif

5193 a. Modification de la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition à durée


limitée Toute modification significative de la durée d’utilisation d’un écart d’acquisition
dont la durée d’utilisation est limitée est traitée de manière prospective (Règl. ANC
2020-01 art. 231-11), ce qui exclut toute reprise d’amortissement. Le règlement mention-
nant « toute modification », ce traitement s’applique, à notre avis, aussi bien aux
événements favorables que défavorables induisant un rallongement ou une réduction de
la durée d’utilisation de l’écart d’acquisition.

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Remarques :
1. Sur la révision d’un plan d’amortissement en cours d’utilisation, voir Mémento Comptable
no 27330 s.
2. Un test de dépréciation devrait, à notre avis, être réalisé avant toute modification du plan
d’amortissement lié à un événement défavorable (en ce sens, PCG art. 214-2).
3. Sur l’impossibilité de reprendre la dépréciation, voir no 5195-2.
4. Sur les conséquences de la dépréciation d’un actif sur son amortissement, voir Mémento
Comptable no 27765 s.
5. Ecarts d’acquisition ayant bénéficié de la mesure transitoire prévue par le règlement
ANC no 2015-07 au 1er janvier 2016 (actualisant le Règl. CRC 99-02 abrogé et remplacé par
le Règl. ANC 2020-01) Les durées d’amortissement conservées pour les écarts d’acquisition
existant au 1er janvier 2016 en application de cette mesure ne peuvent plus être modifiées,
cette option étant ponctuelle et irréversible (en ce sens, Bull. CNCC no 196, décembre 2019,
EC 2019-18).
b. La durée d’utilisation devient limitée en cours d’utilisation Lorsque la durée d’utilisa-
tion de l’écart d’acquisition, estimée à l’origine comme non limitée, devient limitée au
regard des critères listés ci-avant (voir no 5190-1 et 5190-2), il convient de :
– réaliser un test de dépréciation (voir no 5195) ;
Sur l’impossibilité de reprendre la dépréciation, voir no 5195-2.
– amortir l’écart d’acquisition, déprécié le cas échéant, sur sa durée d’utilisation
résiduelle.
c. La durée d’utilisation devient non limitée en cours d’utilisation Le règlement ANC
no 2020-01 ne prévoit pas de disposition spécifique pour la possibilité de cesser un amortis-
sement lorsque la durée d’utilisation estimée à l’origine comme limitée devient non
limitée. En effet, il est peu probable, en pratique, que la durée considérée à l’origine
comme limitée devienne ultérieurement non limitée (Règl. ANC 2020-01 art. 231-11 IR3).
d. Cession d’une branche d’activité La durée d’utilisation peut devoir être revue pour les
écarts d’acquisition résiduels en cas de cession d’une branche autonome d’activité dans
le cas exceptionnel où l’écart d’acquisition global n’a pas été affecté lors de l’acquisition
(Règl. ANC 2020-01 art. 242-4 ; voir no 6661).
e. Correction d’erreurs Voir no 5180 s.

3. Test de dépréciation de l’écart d’acquisition


Principe général

5195 Fréquence des tests de dépréciation Le règlement ANC no 2020-01 impose


la réalisation d’un test de dépréciation dans les cas suivants (art. 231-11) :

Réalisation obligatoire d’un test de dépréciation

En cas d’indice
Annuellement
de perte de valeur

Ecart d’acquisition (1)


Oui Oui
non amorti

Ecart d’acquisition amorti Non Oui

(1) En pratique, le test de dépréciation est généralement réalisé à la clôture de l’exercice. Cependant,
à notre avis, rien ne s’oppose à ce que celui-ci soit réalisé à toute autre date que la date de clôture,
dès lors qu’il est effectué à la même date tous les ans. Toutefois, en cas d’existence d’un indice de

© Ed. Francis Lefebvre PwC 441


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perte de valeur à la clôture de l’exercice, un deuxième test de dépréciation s’impose. Dans ce cadre,
il n’est pas requis, à notre avis, de calculer systématiquement une nouvelle valeur actuelle notamment
si, sur la base d’une analyse de sensibilité, la marge entre la valeur nette comptable et la dernière
valeur actuelle calculée lors du test réalisé au cours de l’exercice est jugée suffisante pour limiter le
risque de perte (en ce sens également, voir Mémento Comptable no 27742).
Remarque Selon l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 21123), les provisions pour risques et
pour restructuration enregistrées à la date de première consolidation qui se révélaient
excédentaires au-delà du délai d’affectation n’étaient reprises en résultat consolidé qu’en
contrepartie d’une dépréciation systématique de l’écart d’acquisition. Le règlement ANC
no 2020-01 n’a pas repris cette disposition confirmant, ainsi, que seul un test de dépréciation
révélant que la valeur actuelle de l’écart d’acquisition est inférieure à sa valeur nette comptable
conduit à déprécier l’écart d’acquisition (voir no 5196).

5195-1 Les indices de perte de valeur à considérer sont ceux définis par le PCG
(art. 214-16 et Note de présentation du Règl. ANC 2015-06 modifiant le PCG). Il convient
de considérer a minima :
a. Les indices externes :
– valeur de marché : durant l’exercice, la valeur de marché d’un actif a diminué (même à
titre temporaire) de façon plus importante que du seul effet attendu du passage du temps
ou de l’utilisation normale de l’actif ;
– changements importants : des changements importants, ayant un effet négatif sur
l’entité, sont intervenus au cours de l’exercice ou surviendront dans un proche avenir,
dans l’environnement technique, économique ou juridique ou sur le marché dans lequel
l’entreprise opère ou auquel l’actif est dévolu ;
– taux d’intérêt ou de rendement : les taux d’intérêt du marché ou autres taux de
rendement du marché ont augmenté durant l’exercice et il est probable que ces augmenta-
tions diminuent de façon significative la valeur actuelle.
b. Les indices internes :
– obsolescence ou dégradation physique non prévue par le plan d’amortissement de
l’actif ;
– changements importants dans le mode d’utilisation : des changements importants,
ayant un effet négatif sur l’entité, sont intervenus au cours de l’exercice ou sont
susceptibles de survenir dans un proche avenir, dans le degré ou le mode d’utilisation d’un
actif tel qu’il est utilisé ou qu’on s’attend à l’utiliser ;
– performances inférieures aux prévisions : des indications provenant d’un système
d’information interne montrent que la performance économique d’un actif est ou sera
moins bonne que celle attendue.
Remarque – Crise et indices de perte de valeur Selon l’ANC (en ce sens, Rec. ANC Covid-19 ;
Question C1) l’événement à l’origine d’une crise ne constitue pas à lui seul un indice de perte de
valeur. Ce sont ses conséquences, propres à chaque entité, qui sont susceptibles de constituer un
indice de perte de valeur (voir Mémento Comptable no 27725).

5195-2 Comptabilisation de la dépréciation La constatation d’une dépréciation :


– est définitive, c’est-à-dire qu’elle ne pourra pas être reprise, même en cas de retour à
une situation plus favorable (Règl. ANC 2020-01 art. 231-11) ;
– est présentée au compte de résultat sur la même ligne particulière que les amortisse-
ments des écarts d’acquisition à durée d’utilisation limitée, située entre deux agrégats
du résultat d’exploitation (Règl. ANC 2020-01 art. 281-2 et 281-3 ; voir no 7220).

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

Modalités de réalisation du test de dépréciation


de l’écart d’acquisition

5196 a. Comparaison de la valeur nette comptable et de la valeur actuelle Le


règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas de précision sur les modalités de réalisation du
test de dépréciation. En revanche, dans la Note de présentation du règlement ANC
no 2015-07 (actualisant l’ancien Règl. CRC 99-02 dont les dispositions ont été reprises par
le Règl. ANC 2020-01), l’ANC renvoie aux dispositions générales du PCG qui prévoit que
(art. 214-15 et 214-16 et leurs commentaires dans la Note de présentation du Règl. ANC
2015-06 relatif au PCG) :
– le test consiste à comparer la valeur nette comptable de l’écart d’acquisition à sa valeur
actuelle, c’est-à-dire à la valeur la plus élevée entre la valeur vénale et la valeur d’usage ;
Sur les modalités de détermination de la valeur vénale et de la valeur d’usage, voir Mémento
Comptable no 26875 s.
Remarque En période de crise et de fortes incertitudes économiques, il convient d’adapter
la méthode d’estimation de la valeur d’usage des actifs, voir Mémento Comptable no 26920.
– la valeur actuelle d’un écart d’acquisition ne pouvant pas être déterminée séparément,
il convient :
• d’affecter l’écart d’acquisition à un groupe d’actifs (ou à un regroupement de groupes
d’actifs) ;
• de déterminer la valeur actuelle du groupe d’actifs (ou du regroupement de groupes
d’actifs) auquel il appartient.
b. Modalités d’affectation de l’écart d’acquisition aux groupes d’actifs Pour les besoins du
test de dépréciation, il convient de retenir le niveau pertinent du groupe d’actifs (ou du
regroupement de groupes d’actifs) auquel l’écart d’acquisition est géré et ses performances
suivies (en ce sens, Note de présentation du Règl. ANC 2015-06 relatif au PCG).
Le groupe d’actifs auquel est affecté l’écart d’acquisition à la date de prise de contrôle (voir
no 5171 s.) génère des entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de
trésorerie générées par d’autres groupes d’actifs. Selon la Note de présentation précitée, le
groupe d’actifs est déterminé en fonction du mode de gestion et de suivi des activités du
groupe (par lignes de produits, secteurs d’activité, implantations géographiques…). En
conséquence, Il est possible, à notre avis, de regrouper des groupes d’actifs si ce regroupe-
ment correspond au mode de gestion et de suivi des activités du groupe.
Remarque Le niveau auquel est testé l’écart d’acquisition devrait, à notre avis, être cohérent
avec la segmentation adoptée pour la présentation de l’information sectorielle dans l’annexe
des comptes consolidés qui correspond généralement à la segmentation utilisée dans le
reporting interne permettant à la direction de suivre les performances du groupe, voir no 7532.
Pour plus de détails sur les modalités de réalisation du test de dépréciation et en particulier
sur les flux de trésorerie actualisés à retenir pour le calcul de la valeur d’usage, voir Mémento
Comptable no 26915.
Exemple Un Groupe possède plusieurs sites industriels en Europe. Chacun des sites génère des
entrées de trésorerie largement indépendantes des entrées de trésorerie générées par d’autres
actifs ou groupes d’actifs. La direction du groupe gère et suit ses activités par zones
géographiques à savoir, au cas particulier, la zone Europe du Nord (qui regroupe 5 sites) et la zone
Europe du Sud (qui regroupe 7 sites). Le directeur de chaque zone est d’ailleurs rémunéré sur la
base du résultat d’ensemble de sa zone. Il existe un écart d’acquisition affecté à la zone Europe du
Nord. En conséquence, le test de dépréciation devra être réalisé au niveau de la zone Europe du
Nord puisque c’est le niveau auquel l’écart d’acquisition est géré et ses performances suivies.
c. Permanence des méthodes Le groupe d’actifs au niveau duquel est réalisé le test de
dépréciation est déterminé de façon cohérente et permanente à chaque évaluation de la
valeur actuelle (Note de présentation du Règl. ANC 2015-06). Toutefois, s’il apparaît au

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cours d’un exercice que les hypothèses retenues pour calculer les flux de trésorerie ou
pour déterminer le niveau auquel le test de dépréciation est réalisé ne sont plus
pertinentes, un changement d’estimation est, à notre avis, possible. Ainsi, la réorganisation
de la structure des activités ou du reporting interne est, à notre avis, susceptible de justifier
la réaffectation des écarts d’acquisition.
d. Recours à des normes internationalement reconnues Dans tous les cas, en
l’absence de précisions dans les principes français, il est toujours possible, à notre avis
et comme recommandé par l’AMF (Bull. COB no 374, décembre 2002, p. 8 s.), de retenir
les modalités de dépréciation préconisées par la norme IAS 36.

5 1 9 6 - 3 Ordre de réalisation du test de dépréciation et d’affectation des


pertes de valeur Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas de précision sur l’ordre
dans lequel le test de dépréciation doit être réalisé. Il convient, à notre avis (en ce sens
également, Bull. CNCC no 203, septembre 2021, EC 2021-04), de respecter un ordre
spécifique dans la réalisation du test de dépréciation en s’appuyant sur une approche dite
« de bas en haut » (« bottom-up » en anglais). Celle-ci consiste à réaliser le test de déprécia-
tion en deux étapes et dans l’ordre suivant : tester d’abord les actifs concernés par un indice
de perte de valeur, puis tester ensuite l’écart d’acquisition affecté au groupe d’actifs.
L’approche « de bas en haut » (inspirée de la norme IAS 36, voir Mémento IFRS no 35981 s.)
évite ainsi de sous-évaluer la dépréciation ou de mal l’affecter aux différents actifs (Bull. CNCC
no 203, septembre 2021, EC 2021-04).
En pratique, les actifs du groupe auquel est affecté l’écart d’acquisition sur lesquels il
existe un indice de perte de valeur sont donc testés avant l’écart d’acquisition et dans
l’ordre suivant (dans l’hypothèse où l’écart d’acquisition a été affecté à un regroupement
de groupes d’actifs) :
Sur les modalités d’affectation de l’écart d’acquisition aux groupes ou regroupements de
groupes d’actifs, voir no 5196.
– en premier lieu, au niveau de chaque actif pris isolément présentant un indice de perte
de valeur à son niveau : des dépréciations sont constatées, le cas échéant ;
– puis, lorsque les dépréciations au niveau des actifs testés isolément ont été constatées,
au niveau de chaque groupe d’actifs présentant un indice de perte de valeur : des déprécia-
tions sont alors constatées, le cas échéant, sans pouvoir réduire la valeur de chaque actif
en dessous de sa valeur actuelle ;
– en dernier lieu, lorsque les dépréciations au niveau des actifs pris isolément et des
groupes d’actifs ont été constatées, au niveau du regroupement de groupes d’actifs auquel
l’écart d’acquisition a été affecté présentant un indice de perte de valeur à son niveau.
Lorsque la valeur actuelle du regroupement de groupes d’actifs est inférieure à sa valeur
nette comptable (comprenant également la valeur nette comptable de l’écart d’acquisition),
une dépréciation est comptabilisée :
– en priorité sur l’écart d’acquisition ;
– puis sur les autres actifs composant le regroupement.

5 1 9 7 Cas particulier – Existence d’un indice de perte de valeur au cours de


l’exercice de cession S’il existe un indice montrant que l’écart d’acquisition a perdu de
sa valeur entre la date d’ouverture de l’exercice et la date de cession des titres ou activités
concernés, il convient, à notre avis, de procéder comme suit :
– l’écart d’acquisition fait l’objet, conformément au principe général énoncé au no 5195,
d’un test de dépréciation à la date de l’indice de perte de valeur ; le cas échéant, une
dépréciation correspondant à l’excédent de la valeur nette comptable de l’écart d’acquisi-
tion sur sa valeur recouvrable est comptabilisée ;

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

– le résultat de cession des titres ou activités concernés est alors calculé en prenant en
compte la valeur nette comptable de l’écart d’acquisition après déduction, le cas échéant,
des dépréciations constatées jusqu’à la date de cession.
C’est pourquoi, à notre avis :
– la dépréciation devrait être limitée afin de dégager un résultat de cession nul ;
– un test de dépréciation ne doit être réalisé au cours de l’exercice de cession que si un
événement défavorable clairement indépendant de la décision de cession, et préalable à
la cession, est identifié ;
– la valeur recouvrable de l’écart d’acquisition devrait être déterminée en prenant en
compte les seuls impacts de l’événement défavorable lui-même et non ceux de la décision
de cession.
Par exemple, si une décision de cession rapide réduit la valeur recouvrable des titres ou
activités cédés par rapport à une cession dans des délais « normaux », les impacts de cette
décision devraient être inclus dans le résultat de cession lui-même et non dans la dépréciation.

C. Comptabilisation de l’écart
d’acquisition négatif

5 2 0 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-12 Ecart d’acquisition négatif Un écart d’acquisition négatif
correspond généralement soit à un gain potentiel du fait d’une acquisition
effectuée dans des conditions avantageuses, soit à une rentabilité insuffi-
sante de l’entité acquise.
Toutefois, lors de l’acquisition, les actifs incorporels identifiés qui ne peuvent
pas être évalués par référence à un marché actif ne doivent pas être
comptabilisés au bilan consolidé s’ils conduisent à créer ou à augmenter un
écart d’acquisition négatif.
L’excédent négatif éventuel est rapporté au résultat sur une durée qui doit
refléter les hypothèses retenues et les conditions déterminées lors de
l’acquisition.

1. Limitation des écarts d’évaluation positifs


en cas d’écart d’acquisition négatif
5202 Les cas d’identification d’actifs incorporels conduisant à la constatation d’un écart
d’acquisition négatif sont précisés par le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-12) qui :
a. limite, dans le cas où cela conduit à créer ou à augmenter un écart d’acquisition négatif,
la comptabilisation des actifs incorporels à ceux pouvant être évalués par référence à un
marché actif ;
En l’absence de précision dans le règlement ANC no 2020-01 quant à la notion de « marché
actif », on peut, à notre avis, utilement se reporter à l’ancien règlement CRC no 99-02
(§ 21122) qui le définit comme un marché sur lequel s’échangent régulièrement, à des prix
connus, des biens de nature homogène.

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b. a contrario, ne fixe aucune autre limitation à la constatation d’écarts d’évaluation positifs


conduisant à faire apparaître un écart d’acquisition négatif. En l’absence de précision
complémentaire du règlement ANC no 2020-01, il convient, à notre avis :
– de s’assurer, avant toute comptabilisation d’un écart d’acquisition négatif, qu’il n’y a
pas de surestimation des actifs identifiables ou de sous-estimation des passifs
identifiables (en ce sens les dispositions du Règl. ANC 2020-01 art. 242-1 ; voir no 6216 et
Bull. CNCC no 125, mars 2002, EC 2001-81-12, p. 92 s.) ;
– une fois les valeurs des actifs et passifs identifiables acquis confirmées, d’inscrire le
solde négatif résiduel obligatoirement en écart d’acquisition négatif.
Ainsi, il n’est pas possible, à notre avis, de procéder à une réduction / augmentation arbitraire
des valeurs attribuées aux actifs / passifs identifiables, dès lors que leur valeur d’entrée est
incontestable (utilisation de méthodes d’évaluation sectorielles, confirmation des hypothèses
retenues, évaluation par des experts indépendants, etc.).

2. Comptabilisation initiale
de l’écart d’acquisition négatif
5205 L’écart d’acquisition négatif doit être inscrit à un poste particulier du passif du
bilan consolidé (C. com. art. R 233-5).
L’écart d’acquisition négatif peut, à notre avis, être inscrit au niveau des provisions.
Remarque Sur les exceptions applicables (de façon facultative) en cas de regroupement sous
contrôle commun, voir no 5401 s. et (de façon obligatoire) en cas d’entrée dans le périmètre
de sociétés HLM, voir no 5212.

3. Reprise en résultat consolidé


des écarts d’acquisition négatifs
5206 L’écart d’acquisition négatif est rapporté au résultat (C. com. art. R 233-5) sur
une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les conditions déterminées lors
de l’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 231-12).
La reprise de l’écart d’acquisition négatif en résultat est, à notre avis, effectuée :
– soit de manière étalée :
• pour compenser une insuffisance attendue ou constatée des résultats de l’entité
acquise ;
L’écart d’acquisition négatif (ou une partie) s’analyse, dans ce cas, comme une provision pour
défaut de rentabilité.
• ou pour couvrir des pertes ou des coûts futurs qui seront supportés par l’entité
acquise, mais qui ne répondent pas à la définition d’un passif à la date d’acquisition, ou
des passifs éventuels non comptabilisés au moment de l’acquisition car ne satisfaisant
pas aux critères de reconnaissance d’un passif à la date d’acquisition.
Ce cas couvre notamment, à notre avis, les coûts de restructuration qui ne peuvent être
considérés comme un passif identifiable à la date d’acquisition (voir no 5087 s.), ou les pertes
d’exploitation futures des activités devant être poursuivies, qui ne peuvent être considérées
comme un passif identifiable à la date de première consolidation (voir no 5090). L’écart
d’acquisition négatif doit alors être repris, à notre avis, à hauteur du montant initialement
prévu au titre des pertes qu’il est censé couvrir.
– soit immédiatement dans le résultat de l’exercice d’acquisition lorsque le profit peut
être analysé comme une plus-value découlant d’une acquisition effectuée dans des
conditions avantageuses (voir no 5168).

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Prise de contrôle par une transaction monétaire unique

5 2 0 6 - 1 Cas particulier des écarts d’acquisition négatifs liés à la non-prise


en compte de composantes conditionnelles du prix d’acquisition Certains
ajustements conditionnels du prix d’acquisition, comme les certificats de valeur garantie
(CVG) attractifs, ne peuvent être pris en compte dans le prix d’acquisition qu’à la date
effective de leur paiement, en raison du caractère non fiable de l’estimation des paiements
futurs entre la date de leur émission et la date de leur échéance (voir no 5054).
Lorsque cette non-prise en compte dans le coût d’acquisition déterminé à la date de
première consolidation aboutit à la détermination d’un écart d’acquisition négatif à cette
date, il convient, à notre avis et par mesure de prudence, de suspendre jusqu’à la levée
des conditions, la reprise en résultat de la partie de l’écart d’acquisition qui correspond
au montant maximal de l’ajustement de prix.

D. Exception liée à l’entrée dans le périmètre


des sociétés HLM

5 2 1 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-5 Entrée dans le périmètre de consolidation des sociétés
d’habitations à loyer modéré L’entrée dans le périmètre de consolidation
des sociétés d’habitations à loyer modéré désignées aux articles L 422-2,
L 422-3, L 422-3-2 et L 422-13 du Code de la construction et de l’habitation
est comptabilisée selon les articles 232-11 et 232-12 (ndlr : relatif à la
méthode optionnelle applicable aux regroupements entre entités sous
contrôle commun).
Les acquisitions complémentaires de titres de capital de ces mêmes sociétés
postérieurement à la prise de contrôle sont également traitées selon ces
dispositions.

5 2 1 2 Exception à la méthode générale de la comptabilité d’acquisition lors


de l’entrée dans le périmètre de consolidation des sociétés HLM Par exception,
l’entrée dans le périmètre de consolidation de sociétés HLM se fait (Règl. ANC 2020-01
art. 232-5) à la valeur nette comptable (et non à la valeur d’entrée réestimée selon la
méthode générale) selon les dispositions prévues aux articles 232-11 et 232-12 du
règlement ANC no 2020-01 (voir no 5621) qui prévoient :
– de substituer au coût d’acquisition de l’entité HLM (voir no 5622 s.) la valeur comptable
des actifs et passifs constitutifs des capitaux propres de cette entité, telle qu’elle ressort,
à la date d’acquisition, de ses comptes retraités aux normes comptables du groupe
acquéreur (voir no 5639 s.) ;
– d’imputer sur les capitaux propres consolidés l’écart résultant de cette substitution
(voir no 5656) ;
Cette imputation porte donc à la fois sur l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation.
– et de traiter les acquisitions complémentaires de titres de capital de ces mêmes sociétés
postérieurement à la prise de contrôle selon ces mêmes dispositions.

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Prise de contrôle par achats successifs de titres (entité précédemment non consolidée)

SECTION III

Prise de contrôle
par achats successifs de titres
(entité précédemment
non consolidée)
5 2 1 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 211-10 (en partie) Date d’entrée dans le périmètre de consolidation
Une entité entre dans le périmètre de consolidation à la date de prise de
contrôle ou d’influence notable par l’entité consolidante ou par toute entité
contrôlée par cette dernière.
Cette date peut correspondre :
[…] ;
– soit à la date de prise de contrôle ou d’influence notable, si l’acquisition a
eu lieu en plusieurs fois ;

I. Principes généraux
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 n’a pas repris les dispositions de l’ancien règlement
CRC no 99-02 (§ 20) relatives à la prise de contrôle par achats successifs de titres. Toutefois,
dans la mesure où l’ancien règlement CRC no 99-02 se limitait à renvoyer aux règles générales
en matière d’entrée de périmètre et que le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-10) fait référence
à la prise de contrôle par achats successifs de titres pour la détermination de la date d’entrée
dans le périmètre de consolidation, on peut, à notre avis, valablement considérer que cette
entrée de périmètre doit être traitée selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition.

A. Date de première consolidation


5220 Lorsque la prise de contrôle d’une entité précédemment non consolidée est
réalisée par achats successifs de titres, la date de première consolidation correspond,
comme dans le cas d’une prise de contrôle par transaction unique, à la date d’obtention
du contrôle (Règl. ANC 2020-01 art. 211-10).
Celle-ci correspond (voir no 5030 s.) :
– dans le cas général, à la date d’acquisition du premier lot de titres qui permet d’obtenir
le contrôle ;
Pour les titres acquis dans le cadre d’une OPE, voir no 5031-1.
– ou, dans des cas particuliers, à une date différente de la date d’acquisition de ce lot,
prévue par contrat ou résultant de situations de fait.

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Prise de contrôle par achats successifs de titres (entité précédemment non consolidée)

B. Détermination du coût d’acquisition


5222 Lorsqu’une prise de contrôle est réalisée par achats successifs de titres, le coût
d’acquisition total est égal au cumul des coûts d’acquisition de chaque transaction
déterminés de la même manière que lors d’une transaction unique (voir no 5040 s.).

C. Date de référence pour l’identification


et la détermination des valeurs d’entrée
des actifs et passifs acquis
5224 L’identification et la détermination des valeurs d’entrée des actifs et passifs
acquis sont effectuées à la date de prise de contrôle, comme s’il s’agissait d’une prise
de contrôle par une transaction unique.

D. Valeurs d’entrée des actifs et passifs


identifiables acquis et détermination
des intérêts minoritaires
5226 Les valeurs d’entrée comme les intérêts minoritaires doivent être déterminés
exactement comme dans le cas d’une prise de contrôle par transaction unique (voir
no 5163 s.).

E. Ecart d’acquisition
5228 Il correspond à la différence entre le cumul des coûts d’acquisition (voir no 5220)
et la quote-part totale du groupe, à la date de prise de contrôle par l’acquéreur, dans les
valeurs réestimées selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition des actifs
et passifs identifiables acquis, déterminées à cette date.
Il y a donc « réévaluation » des quotes-parts antérieurement détenues, l’impact de cette
réévaluation étant « imputé » sur l’écart d’acquisition.

La comptabilisation et, le cas échéant, l’amortissement de cet écart d’acquisition sont


effectués selon les mêmes méthodes que dans le cas d’une prise de contrôle par transac-
tion unique (voir no 5166 s.).

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Prise de contrôle rémunérée par émission de titres

II. Exemple d’application


5229 Cet exemple, établi par nos soins, illustre l’application du règlement ANC
no 2020-01 en matière de prise de contrôle exclusif par achats successifs de titres.
1. Hypothèses – Prise de contrôle opérée en deux transactions
Valeur d’entrée totale
Date d’acquisition Coût d’acquisition % acquis
des actifs et passifs acquis
1/01/N 100 10 % 900
1/01/N+2 700 50 % 1 200

2. Traitement (Règl. ANC 2020-01)


Date de première consolidation 1/01/N+2
Coût total de l’acquisition (a) 800
Valeur réestimée à retenir pour la détermination des valeurs d’entrée des actifs
et passifs identifiables (b) 1 200
Quote-part acquise (c) = 60 % × (b) 720
Ecart d’acquisition (a) – (c) 80

SECTION IV

Prise de contrôle rémunérée


par émission de titres
I. Nature des opérations visées
5 2 3 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 231-1 Détermination des actifs et passifs identifiables et de l’écart
d’acquisition – Modalité d’entrée L’entrée dans le périmètre de consolida-
tion d’une entité résulte de sa prise de contrôle par l’entité consolidante,
quelles que soient les modalités juridiques de l’opération.
Une branche autonome d’activité faisant l’objet d’une acquisition ou d’un
apport partiel d’actifs est assimilée à une entité.
IR3 Branche autonome d’activité Une branche autonome d’activité est une
division d’une entité qui constitue, du point de vue de l’organisation, une
exploitation autonome, c’est-à-dire un ensemble capable de fonctionner par
ses propres moyens (Règlement ANC no 2014-03 art. 710-2)
IR4 Exemples d’acquisitions / prise de contrôle Une acquisition/prise de
contrôle peut correspondre :
– à l’achat de titres représentatifs du contrôle ;
– à l’achat d’actifs et de passifs constituant une branche autonome d’activité ;
– à une fusion ou un apport de branche autonome d’activité permettant au groupe
bénéficiaire de l’apport de prendre le contrôle de l’entité absorbée ou apportée ;
– à une fusion ou un apport de branche autonome d’activité qui confère au
groupe apporteur le contrôle de l’entité bénéficiaire de l’apport.

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Prise de contrôle rémunérée par émission de titres

Une acquisition peut être rémunérée par des liquidités, des actifs ou des
titres émis par une entité comprise dans la consolidation.
Art. 231-9 (en partie) Ecart d’évaluation et écart d’acquisition La différence
entre le coût d’acquisition et la part de l’entité acquéreuse dans les actifs et
passifs identifiables évalués selon les articles 232-1 et suivants, à la date
d’acquisition, constitue l’écart d’acquisition.

5231 Les opérations visées dans la présente section sont toutes les opérations qui
aboutissent à la prise de contrôle d’une entité antérieurement hors groupe, cette prise de
contrôle étant rémunérée par émission de titres.
Sur le traitement des frais d’émission, voir no 5061-2.
Sur le cas particulier de l’apport de titres de la société consolidante à une entité nouvelle qui
devient la consolidante du même groupe, voir no 5015-3.
Il peut s’agir (voir no 5038) d’une émission de titres :
– de la société consolidante ;
– d’autres entités comprises dans la consolidation.
Dans ce dernier cas, l’émission de titres par la filiale entraîne une dilution de la société consolidante
dans celle-ci. Il s’agit alors, pour la société consolidante, d’une prise de contrôle rémunérée par
remise de titres ou d’autres actifs de sa filiale (opérations traitées à la section V ; voir no 5245 s.).
Mais il s’agit bien, pour la filiale, d’une émission de titres.
Les exemples d’opérations visées sont nombreux. Citons notamment parmi ceux-ci :
– les fusions et apports partiels d’actifs constituant une branche autonome d’activité (Règl.
ANC 2020-01 art. 231-1 IR4) ;
– les offres publiques d’échange.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-1) considère l’ensemble de ces opérations comme
des « acquisitions », quelles que soient les modalités juridiques de l’opération, ce qui
aboutit à un traitement identique de toutes ces opérations dans les comptes consolidés.

II. Application de la méthode générale


de la comptabilité d’acquisition
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 prévoit également la possibilité d’utiliser, pour les
opérations réalisées sous contrôle commun et rémunérées par des titres, une méthode optionnelle
dérogeant à la méthode générale de la comptabilité d’acquisition.
Pour les conditions d’utilisation et les modalités de mise en œuvre de cette méthode, voir
no 5410 s. et 5453 s. (méthode optionnelle du Règl. ANC 2020-01 art. 232-9 à 232-12).

Identité de traitement pour les fusions et apports partiels


rémunérés en espèces ou en titres

5235 Le fait que la prise de contrôle soit rémunérée par émission de titres n’a aucune
importance dans le cadre du règlement ANC no 2020-01 pour l’application de la méthode
générale de la comptabilité d’acquisition, par rapport notamment à un paiement en numéraire.
Le règlement ANC no 2020-01, en imposant l’utilisation de la méthode générale de la
comptabilité d’acquisition, aboutit à une véritable autonomie entre, d’une part, les
comptes individuels qui retiennent obligatoirement les valeurs inscrites dans le traité de

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PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Prise de contrôle rémunérée par émission de titres

fusion ou d’apport et, d’autre part, les comptes consolidés qui retiennent obligatoire-
ment la valeur vénale pour la détermination du coût d’acquisition (voir no 5237) et une
valeur réestimée pour les valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables (Règl. ANC
2020-01 art. 232-1 IR3 ; voir no 5126). Il convient, toutefois, de constater que les règles
applicables aux comptes individuels en matière de fusions et opérations assimilées (PCG
art. 710-1 à 770-2) s’inscrivent dans le cadre d’une plus grande connexion entre les
comptes individuels et les comptes consolidés.
Pour l’identification et la détermination des valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis, voir
règles générales aux no 5070 s.

Détermination du coût d’acquisition

5 2 3 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-2 (en partie) Coût d’acquisition Le coût d’acquisition d’une entité
est égal au montant de la rémunération remise au vendeur par l’acquéreur
(liquidités, actifs ou titres émis par une entité comprise dans la consolidation
estimés à leur valeur vénale), majoré de tous les autres coûts directement
imputables à l’acquisition nets de l’économie d’impôt correspondante.

5237 Application des règles générales Le coût d’acquisition est identique,


quelles que soient les modalités de rémunération des vendeurs. Ainsi, en pratique, le coût
d’acquisition d’une prise de contrôle rémunérée par émission de titres comprend :
– la valeur vénale des titres émis par l’acquéreur en rémunération de l’acquisition (voir
no 5238), ainsi que la valeur vénale de toute autre rémunération additionnelle ;
La nécessité de retenir la valeur vénale des titres émis par l’acquéreur et non celle des titres reçus
en échange (cible) avait été confirmée par le bulletin CNCC (Bull. CNCC no 117, mars 2000,
EC 99-77, p. 93 s.) pour tous les échanges de titres, que ces échanges donnent lieu à prise de
contrôle, ou qu’il s’agisse d’échanges de participations minoritaires. En effet (Bull. CNCC précité),
dans les opérations d’échange où la société initiatrice émet des titres en rémunération des titres
apportés (OPE ou apports/fusions), l’estimation de la valeur des titres de la société initiatrice est
plus sûre que celle des titres de la société cible, cette dernière étant devenue la filiale de l’initiatrice
à l’issue de l’OPE et son flottant de titres cotés étant nécessairement réduit.
– et les coûts directs liés à l’acquisition pour leur montant net d’impôts (voir no 5060 s.).
Remarque Les frais d’émission de titres sont obligatoirement imputés, nets d’impôts, sur les
capitaux propres. Ils ne peuvent pas être inclus dans le coût d’acquisition des titres (Règl. ANC
2020-01 art. 231-3), voir no 5061-2. Pour un exemple d’application, voir no 5240 point 2.1.

5238 Modalités de détermination de la valeur vénale des titres émis Dans le


cadre d’une émission de titres, la détermination de la valeur vénale s’avère plus délicate
qu’en cas de paiement en numéraire. Toutefois, le règlement ANC no 2020-01 ne fournit
pas de précision en la matière.
En revanche, le bulletin CNCC (no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.) a précisé les
modalités de détermination de la valeur vénale des titres en cas d’échange, applicables
notamment dans le cadre de prises de contrôle par émission de titres.
a. Titres émis non cotés Lorsque l’entité acquéreuse qui émet les titres n’est pas une
société cotée, la valeur des titres qu’elle émet correspond, à notre avis, à celle utilisée
pour la parité, à condition :
– qu’elle soit basée sur une approche multicritère (rentabilité, actif net, résultats
prévisionnels, etc., en ce sens également Bull. CNCC précité) ;
Pour plus de précisions, voir Mémento Comptable no 35705 s.

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– et qu’elle aboutisse à une appréciation objective de la situation et des perspectives de


l’entité évaluée en tant que telle, et pas uniquement à un rapport d’échange équitable.
Par exemple, lorsque, par simplification, certains éléments comme des fonds de commerce
ou des plus-values latentes n’ont pas été pris en compte pour la détermination des valeurs
respectives de chaque entité concernée par l’opération, ces valeurs ne peuvent être retenues
comme base d’évaluation du prix d’acquisition.
En outre, lorsqu’une partie du prix d’acquisition peut être réglée en numéraire (soulte), plutôt que
sous forme d’attribution de titres, cette somme peut être retenue comme un indicateur de la
valeur vénale des titres ou des actifs remis en rémunération de la prise de contrôle.
b. Titres émis négociés sur un marché organisé ou assimilé Ils doivent être évalués à
leur valeur de marché, qui est généralement égale au cours de bourse du jour de
transfert de propriété des titres reçus en échange (voir no 5031-1). Toutefois, dans « des
conditions anormales de marché », le bulletin CNCC précité a admis que la valeur vénale
soit déterminée à partir d’une moyenne des cours constatés sur une période permettant
d’atténuer l’effet de fortes variations ponctuelles éventuelles.
Ainsi, dans le cas d’une OPE (Bull. CNCC précité), les titres de l’initiatrice doivent être évalués :
– au cours de bourse du jour de transfert de propriété des titres (voir no 5031-1), si ce cours
est considéré comme représentatif du « prix qui aurait été acquitté dans des conditions
normales de marché » ;
– à une moyenne des cours constatés, sur une période couvrant la date de publication de
l’avis du CMF (devenu AMF), si des indices objectifs tels que de fortes variations ponctuelles
de cours (avant et après l’OPE) conduisent à démontrer que le cours du jour ne représente
pas l’estimation la plus sûre du titre ; le bulletin CNCC a estimé que cette période ne pouvait,
en tout état de cause, remonter antérieurement à la date d’annonce de l’OPE.

Exemple d’application
5 2 4 0 Absorption d’une société hors groupe par la société mère (exemple
établi par nos soins)
1. Hypothèses
a. Situation avant la fusion
Bilan M
Actif Passif
Actifs 1 000 Capital 1 000
1 000 1 000

Bilan individuel de F (hors groupe)


Actif Passif
Titres de participation 300 Capital 500
Autres actifs 200
500 500

Bilan consolidé de F (hors groupe)


Actif Passif
Ecarts d’acquisition 50 Capital 500
Actifs nets des filiales 700 Réserves consolidées 450
Autres actifs 200
950 950

On suppose, par mesure de simplification, que les filiales de F sont toutes détenues à 100 % par F.

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b. Fusion-absorption de F par M
Remarque S’agissant en l’espèce d’une opération entre entités sous contrôle distinct
(absorption d’une société hors groupe), les apports sont valorisés à la valeur réelle dans le
traité d’apport (PCG art. 743-1 ; voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7605). Toutefois,
cette valorisation ne porte que sur les actifs individuels de F. Il n’y a donc pas de lien entre
les valeurs inscrites dans le traité d’apport et les valeurs d’entrée retenues dans les comptes
consolidés.

– Actions de F d’un nominal de 1


– Valeur vénale des titres F = 1 250 (par rapport aux valeurs comptables consolidées de F ; il est ainsi
constaté 200 d’écart d’évaluation des immobilisations et 100 d’écart d’acquisition), soit une valeur
vénale de 2,5 par action (1 250 / 500) ; l’écart d’évaluation qui porte sur des actifs des filiales de F se
décompose en :
• immobilisations en crédit-bail 120
• dettes financières sur crédit-bail (70)
• écart d’évaluation sur autres immobilisations 150

200

– Valeurs d’apport = 1 250


– Valeur vénale des titres M = 2 500, soit une valeur vénale de 2,5 par action
– Rapport d’échange = 1 action M pour 1 action F
– M crée 500 actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de F, soit une augmentation de
capital de 500 et une prime de fusion de 750, correspondant à la valeur d’entrée des apports (1 250)
diminuée de l’augmentation de capital (500).

Bilan individuel de M après fusion


Actif Passif

Titres des filiales F 1 050 Capital (1 000 + 500) 1 500


Autres actifs (1 000 + 200) 1 200 Prime de fusion 750
Résultat 0

2250 2 250

2. Traitement comptable de l’opération selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisi-


tion (par mesure de simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)
Pour un traitement comptable de cette opération selon la méthode optionnelle du règlement
ANC no 2020-01 (art. 232-9 à 232-12) et une comparaison des deux méthodes, voir no 5657.
a. Ecart d’acquisition
Il est égal à la différence entre :
– le coût d’acquisition 1 250
– et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs d’entrée des actifs
et passifs identifiables acquis (1) 1 100
– écart d’acquisition (2) 150

(1) 950 (Actif net consolidé de F) – 50 (écart d’acquisition antérieur) + 200 (écart d’évaluation).
(2) L’écart d’acquisition correspond au nouvel écart de 100 constaté lors de la fusion auquel s’ajoute
l’écart antérieur de 50.

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b. Bilan consolidé de M après la fusion (méthode générale de la comptabilité d’acquisition)


Le bilan consolidé se présente comme suit :

Actif Passif

Ecarts d’acquisition 150 Capital (3) 1 500


(1)
Actifs des ex-filiales F 970 Prime de fusion 750
Autres actifs (2) 1 200 Résultat de l’exercice 0

Capitaux propres 2 250


Dettes financières 70

2 320 2 320
(1) 970 = 700 + 120 + 150
(2) 1 200 = 1 000 + 200
(3) 1 500 = 1 000 + 500

SECTION V

Prise de contrôle rémunérée


par remise de titres
ou d’autres actifs

I. Analyse des opérations visées

A. Exemples d’opérations
5245 Les opérations visées dans la présente section sont toutes les opérations qui
aboutissent à la prise de contrôle d’une entité antérieurement hors groupe, cette prise
de contrôle étant rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs du groupe.
Les différents exemples présentés ci-après montrent la diversité des situations pouvant
être rencontrées dans la pratique (cette liste d’exemples n’a pas vocation à être
exhaustive).

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1er exemple : Fusion-absorption d’une entité hors groupe par une entité déjà consolidée.
Avant l’opération Après l’opération

M M

100 % 60 %

A B A+B

Dans ce cas, M prend le contrôle de B en remettant aux anciens actionnaires de cette


société des titres de la société A antérieurement consolidée.
Voir exemple d’application au no 5264-1.
2e exemple : Fusion-absorption d’une entité déjà consolidée par une entité hors groupe.
Avant l’opération Après l’opération

M M

100 % 70 %

A B B+A

Dans ce cas, M prend le contrôle de la société B antérieurement hors groupe en lui


apportant les actifs de la société A antérieurement consolidée.
Voir exemple d’application au no 5264-2.
3e exemple : Apport partiel d’actifs de A à B, M prenant en contrepartie le contrôle de B.
Avant l’opération Après l’opération

M M

100 % 100 % 60 %

A B A–X B+X

(X correspondant à l’apport partiel d’actifs)

4e exemple : Remise par M à B de 20 % de titres A (antérieurement détenus) en


échange de 50 % de titres B (nouvellement émis par B).
Avant l’opération Après l’opération

M M

100 % 80 % 50 %

20 %
A B A B

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Prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs

5e exemple : Echange à parité égale de 40 % des titres A et B entre actionnaires,


c’est-à-dire entre M et les actionnaires de B.
Avant l’opération Après l’opération

M M

100 % 60 % 40 %

A B A B

6e exemple : Apport à une holding créée de titres de filiales détenus par deux groupes
différents Deux groupes M et M1 apportent à une holding commune nouvellement créée (H)
les titres de leurs filiales respectives A et B, détenues à 100 %, et reçoivent en échange des
titres émis par H en rémunération de l’apport. H est contrôlée conjointement par M et M1 à
l’issue de l’opération.
– Organigramme avant l’opération :

M M1

100 % 100 %

A B

– Organigramme après apport des titres de A et B à H :

M M1

50 % 50 %

100 % 100 %

A B

La caractéristique commune de ces opérations d’échange est qu’elles aboutissent :


– d’une part, à une prise de contrôle exclusif ou conjoint soit d’une entité, soit des actifs et des
passifs de cette entité, antérieurement hors groupe ;
– et d’autre part, à une dilution de la part d’intérêts de M dans l’entité antérieurement consolidée
A ou dans ses actifs et passifs lorsque celle-ci est absorbée ou en cas de scission de A ou d’apports
partiels d’actifs.
Ainsi, dans les exemples présentés ci-avant, le groupe a cédé à des tiers, en contrepartie de
la prise de contrôle de B un pourcentage de l’entité A antérieurement détenue à 100 %.

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Prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs

B. Décomposition obligatoire
en deux opérations distinctes

5 2 4 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-6 (en partie) Acquisition par remise de titres ou autres actifs
Lorsque la prise de contrôle d’une entité extérieure est obtenue par la remise
de titres de filiales ou d’autres actifs à cette entité, l’opération s’analyse
comme un échange des intérêts abandonnés dans les filiales ou les autres
actifs contre les intérêts dans l’entité extérieure dont le contrôle est pris. Il
en résulte que :
– Le coût de cette prise de contrôle est égal à la valeur vénale de la
quote-part accordée aux minoritaires dans les actifs ou titres remis à l’entité.
– L’écart entre le coût ainsi déterminé et la valeur comptable de cette
quote-part avant l’opération constitue un résultat de cession.

Prise de contrôle et cession

5248 Lorsqu’une opération d’échange de titres ou d’autres actifs aboutit à la prise de


contrôle d’une entité ou d’actifs antérieurement extérieurs au groupe, il y a lieu de
décomposer l’opération, quelle que soit sa forme juridique, en deux opérations distinctes
(Règl. ANC 2020-01 art. 231-6) :
– d’une part, une prise de contrôle de l’entité ou des actifs qui entre(nt) dans le périmètre
de consolidation, qui doit donner lieu à la comptabilisation d’un écart d’acquisition (voir
no 5254 s.) ; et
– d’autre part, une cession partielle de l’entité ou des actifs préalablement détenus, qui
doit donner lieu à comptabilisation d’un résultat de cession (voir no 5260 s.).

II. Application de la méthode générale


de la comptabilité d’acquisition
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 prévoit également la possibilité d’utiliser, pour les
opérations réalisées sous contrôle commun et rémunérées par émission de titres, une méthode
optionnelle dérogeant à la méthode générale de la comptabilité d’acquisition (voir no 5410 s. et
5453 s.).

5 2 5 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-6 (en partie) Acquisition par remise de titres ou autres actifs
– Le coût de cette prise de contrôle est égal à la valeur vénale de la
quote-part accordée aux minoritaires dans les actifs ou titres remis à l’entité.
– L’écart entre le coût ainsi déterminé et la valeur comptable de cette
quote-part avant l’opération constitue un résultat de cession.

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Prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs

– Les actifs remis en rémunération de la prise de contrôle sont maintenus


au bilan consolidé pour la valeur qu’ils avaient avant l’opération. Les actifs
entrant figurent à leur valeur d’entrée telle que définie par l’article 232-1.
Les intérêts minoritaires sont déterminés sur ces mêmes bases et l’écart
d’acquisition ne porte ainsi que sur les éléments acquis.

Application de la méthode générale de la comptabilité d’acquisition


à chacune des deux opérations

5252 Les opérations de prise de contrôle rémunérées par remise de titres ou d’autres
actifs doivent être décomposées en deux opérations distinctes (voir no 5248) :
– une prise de contrôle (voir no 5254 s.) ; et
– une cession partielle (voir no 5260 s.).
Chacune de ces deux opérations doit être traitée conformément aux règles générales qui
lui sont applicables. En particulier, la méthode générale de la comptabilité d’acquisition doit
être appliquée tant pour la détermination du coût de la prise de contrôle (et donc du prix
de la cession partielle) que pour la comptabilisation des actifs et passifs acquis par le
groupe.

A. Comptabilisation de la prise de contrôle


Application obligatoire de la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition

5254 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-1), les prises de contrôle
rémunérées par remise de titres ou d’autres actifs doivent être traitées, indépendamment
de leur forme juridique, conformément aux règles générales applicables à ces opérations,
c’est-à-dire :
a. en retenant comme date de première consolidation la date de prise de contrôle de
l’entité ainsi acquise ;
En particulier, les clauses de rétroactivité habituellement prévues dans les traités de fusion
ou d’apport partiel d’actifs ne suffisent pas à fixer la date de première consolidation à une
date antérieure à celle de la réalisation définitive de l’opération (assemblée générale extraordi-
naire) (voir no 5032).
b. en retenant la méthode générale de la comptabilité d’acquisition pour déterminer
à la fois le coût d’acquisition des titres et la valeur d’entrée des actifs et passifs
identifiables acquis (voir no 5255) ;
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-6) apporte des précisions relatives à la détermination,
dans ce cas particulier, du coût d’acquisition et de la valeur d’entrée des actifs et passifs
acquis.
c. en considérant la différence entre le coût d’acquisition et la quote-part de l’acquéreur
dans les valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis comme un écart
d’acquisition (voir no 5258).

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Précisions relatives au coût d’acquisition

5255 Evaluation à la valeur vénale Le coût d’une prise de contrôle obtenue par
la remise de titres de filiales ou d’autres actifs consolidés est égal (Règl. ANC 2020-01
art. 231-6) :
– à la quote-part accordée aux minoritaires dans la valeur vénale des actifs ou des
titres remis en rémunération de la prise de contrôle (voir no 5256) ;
Cette définition n’est en fait qu’une adaptation de la définition générale du prix d’acquisition
(voir no 5045) au cas particulier des opérations d’échange. Le prix d’acquisition correspond
ainsi à la valeur de l’effet de dilution du groupe dans l’entité ou les actifs antérieurement
consolidés.
– majorée des autres coûts directs liés à la prise de contrôle, pour leur montant net
d’impôt (voir no 5060 s.).

5 2 5 6 Modalités de détermination de la valeur vénale des titres ou des actifs


remis en rémunération Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas de précision en
la matière. S’agissant d’échanges d’éléments non monétaires (fusions, apports partiels,
échanges, etc.), il n’existe pas de réponse unique.
Pour le cas particulier des prises de contrôle rémunérées par émission de titres, voir no 5238.
Pour un exemple d’application, voir no 5240.

Précisions relatives à la valeur d’entrée


des éléments identifiables acquis

5257 La valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables acquis dans le cadre d’une
prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou remise d’autres actifs correspond à
leur valeur réestimée selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition et
les intérêts minoritaires sont également déterminés sur cette base (Règl. ANC 2020-01
art. 231-6).
Pour les critères d’identification et les modalités pratiques de détermination des valeurs
d’entrée, voir respectivement no 5076 s. et 5116 s.

Comptabilisation de l’écart d’acquisition

5258 Cet écart doit être systématiquement comptabilisé soit à l’actif, soit au passif du
bilan, selon qu’il est positif ou négatif, conformément aux dispositions générales en la
matière (voir no 5166 s.).

B. Comptabilisation de la cession partielle


Maintien à leur valeur nette comptable des actifs remis
en rémunération

5260 Lorsque les actifs remis en rémunération d’une prise de contrôle figurent
toujours, après l’opération d’échange, au bilan consolidé (parce que l’entité détentrice de

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ces actifs fait partie, après l’opération, du périmètre de consolidation), ces actifs doivent
être maintenus à leur valeur comptable à la date de prise de contrôle, c’est-à-dire pour
la valeur qu’ils avaient avant l’opération (Règl. ANC 2020-01 art. 231-6), seule la répartition
entre part du groupe et intérêts minoritaires étant modifiée.
En pratique, par actifs remis au vendeur, il faut comprendre, à notre avis :
– soit les actifs à proprement parler (actifs pris séparément, branches d’activité, etc.) effecti-
vement remis à l’entité acquise en échange d’une participation dans son capital ayant permis
sa prise de contrôle ;
– soit les actifs et passifs identifiables représentatifs des titres remis au vendeur et émis par
une entité déjà comprise dans la consolidation.
Dans les deux cas, la valeur comptable s’entend de la valeur qui figure dans les comptes
consolidés de l’entité consolidante.

Comptabilisation obligatoire en résultat


de l’effet de dilution

5262 Les prises de contrôle rémunérées par remise de titres ou d’autres actifs d’une
entité comprise dans le périmètre de consolidation se traduisent par une baisse du
pourcentage d’intérêts du groupe dans l’entité ou dans les actifs préalablement détenus.
Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-6), l’impact de cette baisse du pourcentage
d’intérêts (ou « effet de dilution ») doit être comptabilisé en résultat consolidé pour un
montant égal à la différence entre :
– d’une part, le prix de cession, correspondant à la valeur vénale de la quote-part
accordée aux minoritaires dans les actifs ou titres préalablement détenus ;
S’agissant d’un échange, ce prix de cession correspond au prix de la prise de contrôle résultant
de l’opération (voir no 5255 s.).
– et, d’autre part, la valeur comptable consolidée de cette même quote-part avant
l’opération.

C. Exemples d’application
5264 Les deux exemples ci-après, établis par nos soins, portent sur une prise de
contrôle réalisée :
– d’une part, par la fusion-absorption par une entité consolidée d’une entité hors groupe
(voir no 5264-1) ;
– et, d’autre part, par la fusion-absorption par une entité hors groupe d’une entité
consolidée (voir no 5264-2).

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5264-1 Absorption par une société consolidée d’une société hors groupe
1. Hypothèses
a. Situation avant la fusion

80 %

F H

(hors groupe)

Bilan M
Actif Passif

Titres F (500 × 80 %) 400 Capital 1 000


Autres actifs 600

1 000 1 000

Bilan F (détenue à 80 % par M)


Actif Passif

Actifs 950 Capital 500

Réserves 450

950 950

Bilan consolidé M + F (avant fusion)


Actif Passif

Actifs (600 + 950) 1 550 Capital 1 000


(1)
Réserves consolidées 360

Capitaux propres 1 360


(2)
Intérêts minoritaires 190

1 550 1 550
(1) 450 × 80 % = 360
(2) 950 × 20 % = 190

Bilan H (hors groupe)


Actif Passif

Immobilisations 280 Capital 300


Autres actifs 70 Réserves 50

350 350

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b. Fusion-absorption de H par F
Remarque H et F étant sous contrôle distinct, les apports de H à F seront comptabilisés aux
valeurs réelles dans les comptes individuels de F (PCG art. 743-1 ; pour plus de détails, voir
Mémento Fusions & Acquisitions no 7605).
– Actions de F et H d’un nominal de 1
– F : 500 titres composant le capital ; valeur vénale des titres F = 1 050 soit 2,1 par action
– H : 300 titres composant le capital ; valeur vénale des titres H = 420 [dont écart d’évaluation des
immobilisations de 50 et fonds commercial (écart d’acquisition) de 20], soit 1,4 par action
– Rapport d’échange = 2,1/1,4 = 3/2 soit 2 actions F pour 3 actions H
– F crée 200 [(300/3) × 2] actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de H, soit une augmenta-
tion de capital de 200 et une prime de fusion de 220 [correspondant à la valeur réelle des apports
(420) diminuée de l’augmentation de capital (200)].

c. Après la fusion, la société F est détenue à :

– 400/700 = 57,14 % par M


– 200/700 = 28,57 % par les anciens actionnaires de H
– 100/700 = 14,29 % par les anciens minoritaires de F

100,00 %

soit un pourcentage d’intérêts minoritaires total de 42,86 %, contre 20 % avant l’opération. La dilution
de M dans F est donc de 22,86 %.

Après l’opération

57,14 %

F+H

Bilan F après fusion


Actif Passif

Actifs (950 + 420) 1 370 Capital (500 + 200) 700


Prime de fusion 220
Réserves 450

1 370 1 370

2. Traitement comptable de l’opération selon le règlement ANC no 2020-01 (par mesure de


simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)
2.1. Opération d’acquisition de H
a. Détermination du coût d’acquisition de H par F Le coût d’acquisition de H par F correspond à la
valeur vénale des titres remis au vendeur, soit 200 actions F d’une valeur unitaire de 2,1, représentant
une valeur globale de 420.
b. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables de H et écart d’acquisition Dans les comptes
consolidés, les actifs et passifs identifiables de H chez F seront comptabilisés à leur valeur d’entrée
(hors fonds commercial qui correspond, dans les comptes consolidés, à l’écart d’acquisition), soit au
total 400 = 350 + 50 (écart d’évaluation des immobilisations).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 463


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs

L’écart d’acquisition dégagé par F sur cette prise de contrôle sera déterminé comme suit :
Coût d’acquisition par F 420
Quote-part de F dans la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables (400)
de H acquis = 100 % × (350 + 50)
Ecart d’acquisition chez F relatif à la prise de contrôle de H 20

Cet écart d’acquisition correspond au fonds commercial de H, considéré comme non identifiable.
La valeur totale de H (soit 420) sera répartie entre groupe et minoritaires au prorata de leur participation
dans F après la fusion, soit respectivement 240 (57,14 %) pour le groupe M et 180 (42,86 %) pour les
intérêts minoritaires.
2.2. Opération de cession partielle de F
a. Prix de cession Il correspond à la valeur vénale de la quote-part accordée aux minoritaires dans les
titres F, soit 22,86 % × 1 050 = 240. Du fait de l’opération d’échange, le prix de cession ainsi calculé
correspond également à la quote-part du groupe dans le prix d’acquisition de H par F soit : 57,14 %
(participation dans F) × 420 (prix d’acquisition par F) = 240.
b. Les actifs et passifs identifiables de F sont maintenus à leur valeur comptable consolidée avant
l’opération, soit 950.
c. Valeur comptable des intérêts cédés aux minoritaires Elle correspond à la variation des intérêts
minoritaires dans F, soit (950 × 22,86 %) = 217,2.
d. Résultat consolidé de la cession partielle de F
Prix de cession 240,0
217,2
Valeur comptable cédée
Résultat de cession 22,8

2.3. Bilan consolidé de M après la fusion

Actif Passif

Ecarts d’acquisition 20,0 Capital 1 000,0


(1)
Actifs (600 + 1 300 + 50) 1 950,0 Réserves consolidées 360,0
Résultat de l’exercice 22,8

Capitaux propres 1 382,8


(2)
Intérêts minoritaires 587,2

1 970,0 1 970,0
(1) Réserves de F, inchangées, soit 450 × 80 % ou bien :
– Quote-part de capitaux propres dans la nouvelle entité F + H 782,8
[(1 300 + 50 + 20) × 57,14 %]
– Prix de revient des titres (400 + 22,8) (422,8)

360,0
(2) Intérêts minoritaires dans F après la fusion =
(1 300 + 50 + 20) × 42,86 % = 587,2 correspondant à :
– Intérêts minoritaires avant la fusion 190,0
– Part des minoritaires dans H nouvellement consolidée (420 × 42,86 %) 180,0
– Intérêts du groupe dans F cédés aux minoritaires (950 × 22,86 %) 217,2

Intérêts minoritaires après la fusion 587,2

464 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs

5264-2 Absorption d’une société du groupe par une société hors groupe
1. Hypothèses
a. Situation avant la fusion

Avant l’opération

80 %

F H

(hors groupe)

Bilan M
Actif Passif

Titres F (1 000 × 80 %) 800 Capital 2 000


Autres actifs 1 200

2 000 2 000

Bilan F (détenue à 80 % par M)


Actif Passif

Immobilisations 400 Capital 1 000


Autres actifs 1 000 Réserves 400

1 400 1 400

Bilan consolidé M + F (avant fusion)


Actif Passif

Actifs (1 200 + 1 400) 2 600 Capital 2 000


(1)
Réserves consolidées 320

Capitaux propres 2 320


(2)
Intérêts minoritaires 280

2 600 2 600
(1) 400 × 80 % = 320
(2) 1 400 × 20 % = 280

Bilan H (hors groupe)


Actif Passif

Immobilisations 300 Capital 800


Autres actifs 600 Réserves 100

900 900

b. Fusion-absorption de F par H sur la base des valeurs comptables


Remarque A l’issue de l’opération, l’actionnaire M de la société absorbée F prend le contrôle
de la société absorbante H. Il s’agit donc d’une opération dite « à l’envers » (PCG art. 742-2).
Les apports de F à H seront de ce fait comptabilisés à la valeur comptable dans les comptes
individuels de H (PCG art. 743-1 ; pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions
no 7605 et 7623).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 465


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs

– Actions de F et H d’un nominal de 1


– Valeur vénale des titres F = 1 500 (soit 1 400 + écart d’évaluation sur immobilisations de 70 + fonds
commercial de 30) soit 1,5 par action
– Valeur vénale des titres H = 1 200 (soit 900 + écart d’évaluation sur immobilisations de 250 + fonds
commercial de 50) soit 1,5 par action
– Rapport d’échange = 1,5/1,5 soit 1 action H pour 1 action F
– H crée 1 000 actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de F (dont 800 actions à M), soit
une augmentation de capital de 1 000 et une prime de fusion de 400 [correspondant à la valeur
comptable des apports (1 400) diminuée de l’augmentation de capital (1 000)].
La société H est désormais détenue à :
– 800/1 800 = 44,44 % par M
55,56 % par minoritaires
– 1 000/1 800=
100,00 %

Par hypothèse, on supposera que la détention de 44,44 % permet à M d’exercer un contrôle exclusif
sur H.

Après l’opération

44,44 %

H+F

Bilan H après fusion (valeurs comptables)


Actif Passif

Capital (800 + 1 000) 1 800


Immobilisations (300 + 400) 700 Prime de fusion 400
Autres actifs (600 + 1 000) 1 600 Réserves 100

2 300 2 300

2. Traitement comptable de l’opération selon le règlement ANC no 2020-01 (par mesure de


simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)
2.1. Opération d’acquisition de H
a. Détermination du coût d’acquisition par le groupe des 44,44 % désormais détenus dans H
Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 231-6 ; voir no 5255), le coût de la prise de contrôle de H
correspond à la valeur vénale de la quote-part accordée aux minoritaires dans les actifs ou titres remis
en rémunération, soit au cas présent :
Quote-part dans F accordée aux minoritaires (80 % – 44,44 %) (1) 35,56 %
1 500
Valeur vénale de F (2)
soit un prix d’acquisition de (1) × (2) 533,4
(correspondant également à la quote-part acquise par le groupe dans la valeur vénale de H,
soit 44,44 % × 1 200 = 533,4).

b. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables de H et écart d’acquisition Dans les comptes
consolidés, les actifs et passifs identifiables de H seront comptabilisés à leur valeur d’entrée, soit au
total 1 150 = 900 + 250 (écart d’évaluation des immobilisations). Le fonds commercial de 50 est

466 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Prise de contrôle rémunérée par remise de titres ou d’autres actifs

considéré comme non identifiable et fait partie intégrante de l’écart d’acquisition dégagé par M,
déterminé comme suit :
Valeur d’entrée totale des actifs et passifs identifiables de H 1 150
44,44 %
Quote-part de M dans cette valeur d’entrée
Soit une quote-part en valeur de 511,1
Coût d’acquisition – 533,4

Ecart d’acquisition 22,3


(correspondant également à la quote-part de M dans le fonds commercial
de H, considéré comme non identifiable soit 50 × 44,44 %)

2.2. Opération de cession partielle de F


a. Prix de cession Il correspond à la valeur vénale de la quote-part accordée aux minoritaires dans les
titres F soit [(80 % – 44,44 %) × 1 500] = 533,4. Du fait de l’opération d’échange, le prix de cession
ainsi calculé correspond également au prix d’acquisition de H par M soit 533,4 (voir point 2.1.a.
ci-avant).
b. Valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de F Elle correspond à leur valeur
comptable consolidée avant l’opération, soit 1 400.
c. Valeur comptable des intérêts cédés aux minoritaires Elle correspond à la variation des intérêts
minoritaires dans F soit 1 400 × 35,56 % = 497,8.
d. Résultat consolidé de cession
Prix de cession 533,4
497,8
Valeur comptable cédée
Résultat consolidé de cession 35,6

Le résultat de cession individuel réalisé par M sur l’échange des titres F antérieurement détenus
contre des titres H [soit en principe 1 200 (800 actions H × 1,5) – 800 = 400] doit être annulé en
consolidation et remplacé par le résultat consolidé de cession ainsi déterminé.
2.3. Bilan consolidé de M après la fusion
Actif Passif

Ecart d’acquisition 22,3 Capital 2 000,0


(1)
Actifs (1 200 + 2 300 + 250) 3 750,0 Réserves consolidées 320,0
Résultat de l’exercice 35,6

Capitaux propres 2 355,6


(2)
Intérêts minoritaires 1 416,7

3 772,3 3 772,3
(1) Réserves de F inchangées, soit 400 × 80 % ou bien :
– Quote-part de capitaux propres dans H [(900 + 250 + 50) + 1 400] × 44,44 % 1 155,6
– Prix de revient des titres (800 + 35,6) (835,6)

Réserves consolidées 320,0


(2) Part des minoritaires dans les capitaux propres retraités de H après la fusion soit
[(900 + 250) + 1 400] × 55,56 % = 1 416,7 correspondant à :
– Intérêts minoritaires avant la fusion 280,0
– Part des minoritaires dans la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables de H 638,9
(1 150 × 55,56 %)
– Intérêts dans F cédés aux minoritaires (1 400 × 35,56 %) 497,8

Intérêts minoritaires après la fusion 1 416,7

© Ed. Francis Lefebvre PwC 467


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Première consolidation d’une entité contrôlée depuis plusieurs exercices

SECTION VI

Première consolidation
d’une entité contrôlée
depuis plusieurs exercices
5 2 6 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 211-11 Première consolidation d’une entité contrôlée exclusivement
depuis plusieurs exercices Lorsqu’une entité contrôlée exclusivement et
non consolidée ne peut plus être considérée comme non significative, elle
est incluse dans le périmètre de consolidation. Son entrée dans le périmètre
est alors comptabilisée comme si elle avait été consolidée depuis la date de
prise de contrôle par l’entité consolidante. Toutefois, les résultats accumulés
de cette entité depuis sa prise de contrôle ne sont pas comptabilisés en
réserves à l’ouverture de l’exercice mais en résultat, après déduction des
dividendes reçus par le groupe et le cas échéant de l’amortissement et la
dépréciation de l’écart d’acquisition.

5269 Dans les cas exceptionnels où une entité contrôlée était laissée en dehors du
périmètre de consolidation en raison notamment de son caractère non significatif (voir
no 2553 s.) – les valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables et le montant de l’écart
d’acquisition sont déterminés, lors de sa première consolidation, comme si celle-ci était
intervenue effectivement à la date de prise de contrôle (Règl. ANC 2020-01 art. 211-11).
A la différence du règlement CRC no 99-02, le règlement ANC no 2020-01 semble réserver
les dispositions relatives à la première consolidation d’une entité contrôlée exclusivement
depuis plusieurs exercices aux entités contrôlées n’ayant pas été précédemment consolidées
car considérées jusqu’à présent comme non significatives. Toutefois, en l’absence de disposi-
tions prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour la première consolidation d’une entité
contrôlée exclue initialement du périmètre pour d’autres motifs (par exemple, cas de levée
de restrictions sévères et durables ou de changement d’intention pour des titres détenus en
vue de leur cession ultérieure), ces dispositions devraient, à notre avis, pouvoir s’appliquer à
toute première consolidation d’une entité contrôlée exclue initialement du périmètre, et ce,
quel que soit le motif de cette exclusion (sous réserve que l’exclusion initiale soit prévue par
le Règl. ANC 2020-01 ; voir no 2512 s.).
Les résultats accumulés par cette entité depuis cette date sont inscrits en résultat
consolidé (et non pas en réserves d’ouverture) après déduction :
– des dividendes reçus par le groupe ;
Ces dividendes ont en effet déjà été pris en compte dans le résultat consolidé des exercices
antérieurs à la première consolidation. Ils doivent donc être éliminés par virement dans les
réserves consolidées.
– de l’amortissement et de la dépréciation de l’écart d’acquisition, le cas échéant.
Remarques :
1. Lorsque les réserves accumulées par la filiale depuis la prise de contrôle sont très significatives,
l’impact de l’entrée tardive dans le périmètre de consolidation relève d’une correction d’erreur et
devra être traité comme telle, c’est-à-dire sur une ligne distincte et apparente du compte de
résultat consolidé avec une mention dans l’annexe (Rapport COB 1995, p. 109).

468 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION A LA SUITE D’UNE PRISE DE CONTROLE : METHODE GENERALE DE LA COMPTABILITE D’ACQUISITION
Présentation du compte de résultat consolidé de l’exercice de prise de contrôle

2. Lorsque, en l’absence des informations nécessaires, il est impossible de remonter à la date de


prise de contrôle, il convient, à notre avis et en l’absence de précisions du règlement ANC no 2020-01,
d’imputer en résultat consolidé la différence entre le coût d’acquisition des titres et la quote-part de
capitaux propres retraités aux normes du groupe à la date de première consolidation (ces capitaux
propres excluent les dividendes versés), avec une information appropriée en annexe.

SECTION VII

Présentation du compte
de résultat consolidé
de l’exercice de prise de contrôle
5270 A notre avis, et en l’absence de disposition contraire du règlement ANC
no 2020-01, lorsque la prise de contrôle a lieu au cours de l’exercice, seuls les produits et
les charges de la période comprise entre la date de prise de contrôle et la date de clôture
sont repris au compte de résultat consolidé et partagés, sur la base du pourcentage
d’intérêts à la clôture de l’exercice, entre groupe et minoritaires.
Ainsi, reprendre en totalité les produits et les charges de l’exercice au compte de résultat
consolidé puis constater une charge ou un produit exceptionnel pour le résultat des
minoritaires excédant la quote-part correspondant au pourcentage d’intérêts de ceux-ci en fin
d’exercice n’est pas envisageable. En effet, le compte de résultat consolidé ne doit retracer
que les flux dont le groupe a eu le contrôle pendant l’exercice.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 469


CHAPITRE 13

Première consolidation
par mise en équivalence

Plan du chapitre

Section I Principe général 5285


Section II Modalités de mise en œuvre
I. Date de première consolidation 5288
II. Coût d’acquisition des titres 5290
III. Titres mis en équivalence et intérêts minoritaires 5292
IV. Ecart d’acquisition 5295

© Ed. Francis Lefebvre PwC 471


PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE

5281 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à la première consolidation


par mise en équivalence

► Les dispositions du règlement ANC no 2020-01 applicables à la première


consolidation d’une entité sous contrôle exclusif ou conjoint – en particulier
celles relatives au coût d’acquisition, à l’identification et à l’évaluation des actifs
et passifs acquis, et à la comptabilisation de l’écart d’acquisition – sont
également applicables à la première consolidation des entités sous influence
notable (no 5285).

► La première consolidation par mise en équivalence consiste à substituer, à


la valeur comptable des titres, la quote-part qu’ils représentent dans les capitaux
propres de l’entité consolidée, à la date de première consolidation. L’écart entre
ces deux éléments constitue un écart d’acquisition qui doit être traité de la
même façon que les écarts d’acquisition dégagés dans le cadre d’une intégra-
tion globale ou proportionnelle (no 5286 s.).

► La date de première consolidation d’une entité sous influence notable


correspond à la date à laquelle l’entité consolidante obtient cette influence
notable (no 5289).

► Le règlement ANC no 2020-01 précise les modalités d’évaluation, à la date


de première consolidation d’une entité sous influence notable, des titres de
participation détenus par cette entité (no 5292).

► Les titres mis en équivalence doivent être évalués sur la base du pourcentage
de participation de l’entité détentrice des titres. Toutefois, l’article R 233-4 2o du
Code de commerce offre la possibilité d’évaluer les titres mis en équivalence sur
la base de la quote-part d’intérêts de l’entité consolidante (no 5294).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à la première consolidation par mise en équivalence applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
ANC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur la première
consolidation par mise en équivalence, voir no 7454.

472 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Principe général

SECTION I

Principe général
5 2 8 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 262-1 Principes généraux Les règles générales de consolidation,
définies pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer les capitaux
propres et les résultats des entités mises en équivalence sous réserve des
dispositions particulières ci-dessous.
Art. 262-2 Première consolidation A la date de première consolidation, la
mise en équivalence consiste à substituer, à la valeur comptable des titres,
la quote-part qu’ils représentent dans les capitaux propres de l’entité
consolidée. Ces capitaux propres sont égaux à la différence entre les actifs et
les passifs identifiables déterminés selon les règles définies pour l’intégration
globale. L’écart qui en résulte est un écart d’acquisition présenté selon les
mêmes modalités que les écarts d’acquisition définis dans le cadre de
l’intégration globale.
La mise en équivalence peut être effectuée selon la méthode de la consolida-
tion par paliers ou selon celle de la consolidation directe au niveau de l’entité
consolidante. Quelle que soit la méthode utilisée, les montants des capitaux
propres, du résultat, des postes « Titres mis en équivalence » et « Intérêts
minoritaires » doivent rester identiques aux montants obtenus en utilisant la
consolidation par paliers.

5286 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-1 et 262-2) :


– la première consolidation par mise en équivalence consiste à substituer, à la date de
première consolidation (voir no 5289), à la valeur comptable des titres (voir no 5290),
la quote-part qu’ils représentent dans les capitaux propres de l’entité consolidée (voir
no 5292 s.) ;
– l’écart entre ces deux éléments constitue un écart d’acquisition traité de la même
façon que les écarts d’acquisition dégagés dans le cadre d’une intégration globale ou
proportionnelle (voir no 5295).
Seule la méthode générale de la comptabilité d’acquisition est applicable à la première consoli-
dation d’une entité mise en équivalence, les dispositions relatives à la méthode optionnelle
applicable aux regroupements sous contrôle commun étant réservées aux prises de contrôle
(voir no 5401 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 473


PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Modalités de mise en œuvre

SECTION II

Modalités de mise en œuvre


Remarque Pour les modalités de mise en œuvre de la méthode de la mise en équivalence en dehors
du cadre d’une première consolidation, voir no 4266 s.

I. Date de première consolidation

5 2 8 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-10 Date d’entrée dans le périmètre de consolidation Une entité
entre dans le périmètre de consolidation à la date de prise de contrôle ou
d’influence notable par l’entité consolidante ou par toute entité contrôlée par
cette dernière.
Cette date peut correspondre :
– soit à la date d’acquisition des titres ;
– soit à la date de prise de contrôle ou d’influence notable, si l’acquisition a
eu lieu en plusieurs fois ;
– soit à la date prévue par le contrat si celui-ci prévoit le transfert du contrôle
à une date différente de celle du transfert des titres acquis.
Le fait qu’un contrat comporte une clause de rétroactivité ne suffit pas à
placer le transfert du contrôle à une date différente de celle du transfert des
titres.

5289 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-10) pose clairement le principe selon
lequel la date d’entrée dans le périmètre de consolidation d’une entité sous influence
notable correspond à la date à laquelle l’entité consolidante obtient une telle influence,
c’est-à-dire le pouvoir de participer aux politiques financière et opérationnelle de l’entité
sans en détenir le contrôle (voir no 2055 s.).
Cette date correspond (voir no 5030 s.) :
– dans le cas général, à la date d’acquisition des titres ;
Lorsque l’acquisition a lieu en plusieurs fois, elle correspond à la date d’acquisition du lot de
titres qui permet d’exercer une influence notable (Règl. ANC 2020-01 art. 211-10).
– dans des cas plus rares, à une date différente de celle de l’acquisition des titres, prévue
par contrat ou résultant de situations de fait.

II. Coût d’acquisition des titres


5290 Le règlement ANC no 2020-01 ne définit pas de manière explicite la « valeur
comptable » des titres détenus dans des entités sous influence notable, à laquelle on
substitue la quote-part que les titres représentent dans les capitaux propres de l’entité

474 PwC © Ed. Francis Lefebvre


PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Modalités de mise en œuvre

consolidée (voir no 5286). A notre avis, il faut comprendre par « valeur comptable » des
titres, leur coût d’acquisition déterminé de la même façon que pour les entités sous
contrôle exclusif (voir no 5040 s.).
En effet, le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-1) précise que les règles générales de consoli-
dation définies pour l’intégration globale, comprenant donc celles relatives au coût
d’acquisition, s’appliquent à la mise en équivalence, sauf disposition particulière du règlement
ANC no 2020-01.
En conséquence, il convient donc de procéder, si nécessaire, au retraitement de la valeur
comptable des titres telle qu’elle figure dans les comptes individuels de l’entité détentrice
afin :
– de prendre en compte la valeur vénale de la contrepartie remise au vendeur et non pas
la valeur nominale des titres ;
– d’incorporer les autres coûts directs liés à l’achat des titres, pour leur montant net
d’impôt.

III. Titres mis en équivalence


et intérêts minoritaires

Détermination des capitaux propres totaux


de l’entité consolidée

5292 Les capitaux propres à retenir correspondent (Règl. ANC 2020-01 art. 262-2) à la
différence entre les actifs et les passifs de l’entité acquise, identifiés et évalués selon
les mêmes principes et modalités pratiques que ceux définis pour l’intégration globale
(voir no 5076 s.).
Evaluation des titres de participation détenus par l’entité mise en équivalence Les titres
de participation détenus par une entité qui entre dans le périmètre de consolidation doivent
être évalués à leur valeur d’entrée telle que déterminée selon la méthode générale de la
comptabilité d’acquisition, à la date de première consolidation, c’est-à-dire (voir no 5143) :
– à la valeur réestimée selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition des actifs
et passifs identifiables de l’entité qu’ils représentent si celle-ci entre dans le périmètre de
consolidation de l’entité consolidante ;
– à leur valeur d’utilité lorsque l’entité qu’ils représentent n’entre pas dans le périmètre de
consolidation de l’entité consolidante.
Il résulte de cette règle, en pratique, que ni la valeur comptable de ces titres dans les comptes
individuels de l’entité sous influence notable ni leur valeur dans les comptes consolidés de
cette entité ne peuvent être retenues, sauf lorsque les valeurs consolidées sont représenta-
tives des valeurs d’entrée déterminées selon la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition.
Sur la possibilité de retenir les comptes consolidés de l’entité mise en équivalence lorsque
celle-ci détient des filiales et participations consolidables, voir notre remarque au no 4268.

Intérêts minoritaires

5294 Les titres mis en équivalence correspondent à la quote-part des capitaux propres
totaux (déterminés comme indiqué au no 5292) représentative de la fraction d’intérêts de
l’entité (ou des entités) détentrice(s) des titres (voir no 4294).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 475


PREMIERE CONSOLIDATION PAR MISE EN EQUIVALENCE
Modalités de mise en œuvre

Cette méthode correspond à la méthode de consolidation par paliers (voir no 4289), en applica-
tion de laquelle lorsque le pourcentage d’intérêts de l’entité consolidante dans l’entité
détentrice des titres est inférieur à 100 %, la mise en équivalence dégage des intérêts
minoritaires. Le Code de commerce (art. R 233-4 2o ) offre, cependant, la possibilité d’opérer
une mise en équivalence sur la base de la quote-part d’intérêts de l’entité consolidante sans
dégager d’intérêts minoritaires (consolidation directe, voir no 4289). Toutefois, le respect du
principe de neutralité de la technique de consolidation utilisée (directe ou par paliers) énoncé
par le règlement ANC no 2020-01 (art 262-2) devrait, en principe, conduire à n’appliquer que
la méthode consistant à déterminer la quote-part des capitaux propres représentative de la
fraction d’intérêts de l’entité (ou des entités) détentrice(s) des titres de l’entité mise en
équivalence (voir no 4294).
Pour un exemple d’application, voir no 4295.

IV. Ecart d’acquisition


5295 La différence entre le coût d’acquisition des titres (voir no 5290) et la quote-part
de capitaux propres qu’ils représentent à la date de première consolidation (voir no 5292)
constitue un écart d’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 262-2). Cet écart d’acquisition doit
être traité conformément aux dispositions applicables aux écarts d’acquisition dégagés
dans le cadre de prises de contrôle (voir no 5166 s.).
Remarque L’écart d’acquisition positif ou négatif relatif à une participation mise en
équivalence est présenté selon les mêmes modalités que celles définies pour les écarts
d’acquisition relatifs à des entités intégrées globalement ou proportionnellement, c’est-à-dire
dans un poste spécifique du bilan consolidé, et est donc présenté distinctement des titres
mis en équivalence (Règl. ANC 2020-01 art. 262-2).

476 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE VI

Entrée d’une entité


dans le périmètre
de consolidation : méthode
optionnelle applicable
aux regroupements
sous contrôle commun

Chapitre 14 Conditions d’utilisation de la méthode


optionnelle applicable aux regroupements
sous contrôle commun 5401

Chapitre 15 Mise en œuvre de la méthode optionnelle


applicable aux regroupements
sous contrôle commun 5611

© Ed. Francis Lefebvre PwC 477


CHAPITRE 14

Conditions d’utilisation
de la méthode
optionnelle applicable
aux regroupements
sous contrôle commun

Plan du chapitre

Section I Présentation générale de la méthode optionnelle 5403


I. Une méthode optionnelle dérogeant à la méthode générale
de la comptabilité d’acquisition 5403
II. Définition des opérations éligibles à la méthode optionnelle
et conséquences pratiques 5409
Section II Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle 5453
I. L’acquisition doit être réalisée sous contrôle commun
non transitoire 5458
II. Rémunération des vendeurs 5502
Section III Opérations postérieures à l’opération principale
d’acquisition de la cible 5585
I. Acquisitions complémentaires de titres de la cible 5586
II. Acquisition par un même acquéreur de plusieurs entités 5601

© Ed. Francis Lefebvre PwC 479


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN

5401 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à l’utilisation de la méthode


optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle
commun

► La méthode optionnelle applicable aux regroupements entre entités sous


contrôle commun permet, par exception aux règles générales, de comptabiliser
les actifs et passifs d’une entité acquise à leur valeur nette comptable et non à
leur valeur d’entrée déterminée selon la comptabilité d’acquisition (no 5403).

► L’utilisation de cette méthode est limitée aux acquisitions réalisées sous


contrôle commun non transitoire (voir no 5463) et rémunérées par émission de
titres (no 5506) à condition toutefois que le contrôle ultime des participations ne
soit pas modifié (no 5461).

► Le contrôle est commun lorsque l’entité consolidante (l’entité acquéreuse)


et la cible (l’entité acquise) sont sous le contrôle ultime d’une même entité
extérieure au groupe (no 5459).

► En pratique, seules les acquisitions sous contrôle commun effectuées par


voie de fusion ou d’apport partiel d’actifs (apport de titres de participation ou
apport d’une branche complète d’activité) sont éligibles, que l’opération soit
effectuée à l’envers ou à l’endroit, à condition toutefois que la rémunération en
numéraire des vendeurs n’excède pas 10 % du total des émissions réalisées
(no 5502 s.).

► S’agissant d’une méthode optionnelle, les conditions strictes de son applica-


tion doivent être suivies à la lettre (no 5416).

► L’appréciation des conditions d’utilisation de la méthode optionnelle est figée


au moment de l’acquisition.

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à l’utilisation de la méthode optionnelle applicable aux regroupe-
ments sous contrôle commun qui sont applicables par l’ensemble des groupes aux
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les spécificités
sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du secteur
bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur l’utilisation de
la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun, voir no 7457.

480 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Présentation générale de la méthode optionnelle

SECTION I

Présentation générale
de la méthode optionnelle

I. Une méthode optionnelle


dérogeant à la méthode générale
de la comptabilité d’acquisition
5403 Tout en confirmant l’utilisation généralisée de la valeur d’entrée réestimée pour
la comptabilisation des opérations de prise de contrôle (voir no 5001 s.), indépendamment
de leur forme juridique, le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-9 à 232-12) a reconduit la
méthode optionnelle du précédent règlement CRC no 99-02 (§ 215) dérogeant à ce principe
pour les regroupements entre entités sous contrôle commun.
En effet, comme précisé par la directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013, ce
traitement dérogatoire est justifié par le fait que les transactions entre entités sous contrôle
commun ne sont pas toujours des transactions faites dans des conditions de concurrence
normale qui serviraient de base à une réestimation des actifs et passifs acquis.
Cette méthode optionnelle consiste, sous certaines conditions, notamment :
– à maintenir les actifs et passifs acquis à leur valeur comptable à la date d’acquisition,
après retraitement aux normes comptables du groupe acquéreur (voir no 5639 s.) ;
Elle permet d’éviter ainsi la mise en œuvre d’un processus complexe d’identification et
d’évaluation de chaque actif et passif acquis.
– à imputer sur les capitaux propres, de manière définitive, l’écart entre le coût d’acquisi-
tion et la quote-part de l’acquéreur dans ces valeurs comptables (voir no 5656).
Cette imputation porte donc à la fois sur l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation.

II. Définition des opérations éligibles


à la méthode optionnelle
et conséquences pratiques

5 4 0 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-9 (en partie) Méthode optionnelle applicable aux regroupements
entre entités sous contrôle commun Cette méthode ne peut s’appliquer
que si toutes les conditions suivantes sont réunies :
– l’entité acquéreuse et l’entité acquise sont sous le contrôle d’une même
entité extérieure au périmètre de consolidation ;
– après l’acquisition, l’entité acquéreuse et l’entité acquise demeurent sous
le contrôle de cette même entité ;

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Présentation générale de la méthode optionnelle

– l’opération est réalisée par émission d’actions, de parts ou d’instruments


donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur et éventuellement,
par une rémunération en espèces et assimilées qui ne peut être supérieure
à 10 % du montant total des émissions ;
– le contrôle n’est pas transitoire. La notion de contrôle transitoire doit être
analysée en tenant compte de l’objectif qui préside à l’acquisition. Lorsque,
dès l’acquisition, il existe un engagement préalable de cession ou d’introduc-
tion en bourse qui conduit, s’il se réalise, à une perte du contrôle, le contrôle
est considéré comme transitoire.
Cette méthode est applicable, au choix de l’acquéreur, opération par
opération.

1. Définition des opérations visées


Nature des opérations éligibles à la méthode optionnelle

5410 Les opérations éligibles à la méthode optionnelle sont les opérations (Règl. ANC
2020-01 art. 232-9) :
– qui aboutissent à l’acquisition d’une entité (la « cible ») qui entre dans le périmètre de
consolidation (voir no 5414 s.),
– réalisées entre entités qui sont et demeurent sous contrôle commun (contrôle non
transitoire) d’une entité extérieure au groupe (voir no 5459 s.),
– pour lesquelles la rémunération des vendeurs de la cible est effectuée par émission de
titres donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur (voir no 5502 s.),
– sans que la rémunération en espèces des vendeurs ne puisse être supérieure à 10 %
du total des émissions réalisées (voir no 5523 s.).
Ainsi, le vendeur ne doit pas percevoir une soulte en espèces et assimilées supérieure à
10 % du montant de l’émission réalisée.

2. Conséquences pratiques
Nécessité d’une acquisition par voie de fusion
ou opération assimilée

5414 En pratique, la forme juridique des opérations d’acquisition éligibles à la


méthode optionnelle est limitée aux fusions, aux apports partiels d’actifs (Note de
présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4.1) et aux scissions.
En effet, le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-9) réserve le bénéfice de cette méthode
aux opérations d’acquisition rémunérées par émission d’actions, de parts ou d’instruments
donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur, ce qui limite l’option aux opérations
de fusions ou aux opérations assimilées. Sur les différentes opérations rémunérées par
émission, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7105 s.
Ainsi, par exemple, peuvent bénéficier de la méthode optionnelle (si les autres conditions
sont remplies, Note de présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4.1) :
– les apports partiels :
• de titres de participation,
• mais également les apports d’une branche complète d’activité ;

482 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Présentation générale de la méthode optionnelle

En effet, la définition des opérations visées ne fait pas référence à la détention de la totalité
ou de la quasi-totalité du capital de la cible mais reprend la notion plus large d’entité acquise
telle qu’elle est retenue dans la méthode générale de la comptabilité d’acquisition (voir
no 5011), ce qui permet de retenir les apports qui aboutissent à la prise de contrôle des actifs
et des passifs d’une entité constituant une branche complète d’activité sans transfert de
titres de capital de cette entité.
– l’absorption par une entité déjà consolidée d’une entité antérieurement non
consolidée.
En effet, cette absorption permet, en substance, l’acquisition de la cible puisque ce sont
100 % des titres de capital qui sont échangés contre des titres de l’absorbante, même si les
titres de la cible ainsi acquis sont immédiatement annulés pour opérer la fusion.

La fusion ou l’apport peut être réalisé indifféremment


à l’endroit ou à l’envers

5415 La méthode optionnelle s’applique aux opérations de fusions et d’apports (voir


no 5414) qu’elles soient réalisées à l’endroit ou à l’envers (Note de présentation du Règl.
ANC 2016-08 § 4.1).
En effet, il n’est pas exigé que l’émission de titres rémunérant l’acquisition soit réalisée par
une entité préalablement comprise dans le périmètre de consolidation, ce qui permet en
pratique d’opter pour la méthode optionnelle lorsque l’entité émettant les titres (la bénéficiaire
des apports) est hors du groupe consolidé avant l’acquisition, dès lors qu’elle entre dans le
périmètre de consolidation du fait de l’opération.

Ainsi, peuvent bénéficier de la méthode optionnelle (si les autres conditions sont remplies,
Note de présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4.1) :
– les fusions et les apports partiels à l’endroit : la société absorbante ou bénéficiaire
des apports est contrôlée par le groupe consolidé avant l’opération ;
– les fusions et les apports partiels à l’envers : la société absorbante ou bénéficiaire des
apports n’est pas contrôlée par le groupe consolidé avant l’opération et entre dans le
périmètre de consolidation du fait de l’opération.
Pour plus de précisions sur la définition du sens des opérations (opération à l’envers ou
opération à l’endroit), voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7623.
Pour des exemples d’opérations, voir no 5418 s.

Application littérale des dispositions relatives


à la méthode optionnelle

5416 Les opérations visées par la méthode optionnelle du règlement ANC no 2020-01
(art. 232-9 à 232-12) faisant l’objet d’un traitement dérogatoire par rapport à la méthode
générale de la comptabilité d’acquisition (voir no 5001 s.), les conditions d’utilisation
strictes de cette méthode doivent être remplies à la lettre.

Un respect de la nature des opérations


qui s’apprécie au moment de l’acquisition

5417 Le respect de la nature des opérations visées par la méthode optionnelle


s’apprécie, à notre avis, à la date d’acquisition de la cible.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 483


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Présentation générale de la méthode optionnelle

3. Exemples
5 4 1 8 Opération éligible à la méthode optionnelle – Fusion à l’endroit entre
entités sous contrôle commun Cette situation est illustrée par l’exemple ci-après, établi par
nos soins (sur la base de l’exemple de la Note de présentation du Règl. ANC 2016-08).
– Organigramme avant l’opération
Avant
B

Sous-groupe
A
100 %
100 %

A
(Mère du C
sous-groupe)

100 % 100 %

F1 F2

Les sociétés F1 et F2 sont sous le contrôle commun de la société B.


Les sociétés F1 et F2 fusionnent : F1 absorbe F2.
– Organigramme après l’opération
Après
B

Sous-groupe
A 100 %
100 %

A
(Mère du C
sous-groupe)

90 %
10 %

F1 + F2

Dans les comptes consolidés du sous-groupe A, la prise de contrôle de F2 peut être comptabilisée en utilisant
la méthode optionnelle (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9 ; voir no 5410), si les autres conditions sont remplies.
Dans les comptes individuels, en application du PCG (art. 710-1 à 770-2 relatifs au traitement
comptable des fusions et opérations assimilées), l’évaluation des apports de F2 à F1 est faite

484 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Présentation générale de la méthode optionnelle

à la valeur comptable, car les deux sociétés sont sous le contrôle commun de B (voir Mémento
Fusions & Acquisitions no 7625).
Dans les comptes consolidés de B, la fusion des sociétés constitue une opération de restruc-
turation interne du groupe B (voir no 5015-1).

5 4 1 9 Opération éligible à la méthode optionnelle – Fusion à l’envers entre


entités sous contrôle commun Cette situation est illustrée par l’exemple ci-après, établi par
nos soins (sur la base de l’exemple de la Note de présentation du Règl. ANC 2016-08).
– Organigramme avant l’opération

Avant
B

Sous-groupe
A
100 %
100 %

A
(Mère du C
sous-groupe)

100 % 100 %

F1 F2

Les sociétés F1 et F2 sont sous le contrôle commun de la société B.


Les sociétés F1 et F2 fusionnent : F2 absorbe F1.
– Organigramme après l’opération

Après
B

Sous-groupe
A 100 % 100 %

A
(Mère du C
sous-groupe)

80 %
20 %

(F1) + F2

© Ed. Francis Lefebvre PwC 485


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Présentation générale de la méthode optionnelle

Il s’agit d’une acquisition à l’envers puisque la société absorbante F2 (ou bénéficiaire des apports)
n’est pas contrôlée par le groupe consolidé A avant l’opération et entre dans le périmètre de consolida-
tion du fait de l’opération.
En effet, c’est une société hors du périmètre de consolidation (F2) qui émet des titres pour
absorber la cible mais c’est, néanmoins, le groupe A qui en prend le contrôle : on parle alors
d’acquisition à l’envers.
Dans ce cas précis, F1 et F2 sont bien, avant et après l’opération, sous contrôle commun de B, et
F2 entre bien dans le périmètre de consolidation. En conséquence, dans les comptes consolidés du
sous-groupe A, la prise de contrôle de F2 peut être comptabilisée, comme dans le cas d’une acquisi-
tion à l’endroit (voir no 5418), en utilisant la méthode optionnelle (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9 ; voir
no 5410), si toutes les autres conditions sont remplies par ailleurs.
Dans les comptes individuels, en application du PCG (art. 710-1 à 770-2 relatifs au traitement
comptable des fusions et opérations assimilées), l’évaluation des apports de F1 à F2 est faite
à la valeur comptable, car les deux sociétés sont sous le contrôle commun de B (voir Mémento
Fusions & Acquisitions no 7625).
Dans les comptes consolidés de B, la fusion des sociétés constitue une opération de restruc-
turation interne du groupe B (voir no 5015-1).

5 4 2 0 Opération éligible à la méthode optionnelle – Apports de titres entre


entités sous contrôle commun Cette situation est illustrée par l’exemple ci-après, établi par
nos soins.
– Organigramme avant l’opération

Avant apport B

100 % 100 % 100 %

Sous-groupe A Sous-groupe C
D
A C

100 % 100 %

F1 F2

Les sociétés A et C établissent des comptes consolidés.


Les sociétés A, C et D sont sous le contrôle commun de la société B, société mère ultime extérieure
au périmètre de consolidation de A et de C.
B apporte 100 % des titres de A à C.

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CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Présentation générale de la méthode optionnelle

– Organigramme après le 1er apport

B
Après 1er apport

100 % 100 %

Sous-groupe C

D
C

100 % 100 %

F2 A

100 %

F1

L’apport des titres de A à C réalisé sous le contrôle commun de B est rémunéré par des titres de C.
Le contrôle n’est pas transitoire, les sociétés C et A restent sous le contrôle commun de B avant et
après l’opération et le sous-groupe A entre bien dans le périmètre de consolidation de C. En
conséquence, dans les comptes consolidés de C, la prise de contrôle du sous-groupe A peut être
comptabilisée en utilisant la méthode optionnelle (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9 ; voir no 5410) si
toutes les autres conditions sont réunies.
Dans les comptes individuels de C, l’opération est analysée comme un apport partiel d’actif, l’apport
conférant le contrôle à la société C bénéficiaire des apports (PCG art. 710-2). Les titres apportés sont
valorisés dans les comptes de C à la valeur comptable.
Dans un second temps, B apporte 100 % des titres de C à D.
– Organigramme après le 2nd apport :

Après 2e apport
B

100 %
Sous-groupe D

100 %
D

100 %

100 % 100 %

F2 A

100 %

F1

© Ed. Francis Lefebvre PwC 487


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

L’apport des titres de C à D réalisé sous le contrôle commun de B est rémunéré par des titres de D.
Le contrôle n’est pas transitoire, les sociétés D et C restent sous le contrôle commun de B avant et
après l’opération et le sous-groupe C entre bien dans le périmètre de consolidation de D. En
conséquence, dans les comptes consolidés de D, la prise de contrôle du sous-groupe C peut être
comptabilisée en utilisant la méthode optionnelle (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9 ; voir no 5410) si
toutes les autres conditions sont réunies.
Dans les comptes individuels de D, l’opération est analysée comme un apport partiel d’actif, l’apport
conférant le contrôle à la société D bénéficiaire des apports (PCG art. 710-2). Les titres apportés sont
valorisés dans les comptes de D à la valeur comptable.

SECTION II

Conditions d’utilisation
de la méthode optionnelle
5453 Pour pouvoir appliquer la méthode optionnelle (voir no 5410), l’acquisition de la
cible doit respecter deux catégories de conditions (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9) :
– d’une part, les conditions liées au fait que les entités doivent être sous contrôle commun
non transitoire (voir no 5458 s.) ; et
– d’autre part, les conditions liées aux modalités de rémunération de l’acquisition (voir
no 5502 s.).

I. L’acquisition doit être réalisée


sous contrôle commun non transitoire

5 4 5 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-9 (en partie) Méthode optionnelle applicable aux regroupements
entre entités sous contrôle commun Cette méthode ne peut s’appliquer
que si toutes les conditions suivantes sont réunies :
– l’entité acquéreuse et l’entité acquise sont sous le contrôle d’une même
entité extérieure au périmètre de consolidation ;
– après l’acquisition, l’entité acquéreuse et l’entité acquise demeurent sous
le contrôle de cette même entité ;
– […] ;
– le contrôle n’est pas transitoire. La notion de contrôle transitoire doit être
analysée en tenant compte de l’objectif qui préside à l’acquisition. Lorsque,
dès l’acquisition, il existe un engagement préalable de cession ou d’introduc-
tion en bourse qui conduit, s’il se réalise, à une perte du contrôle, le contrôle
est considéré comme transitoire.

488 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

Pour pouvoir appliquer la méthode optionnelle (voir no 5410) :


– l’acquisition doit être réalisée sous contrôle commun (voir no 5459) ;
– ce contrôle ne doit pas être modifié du fait de l’acquisition (voir no 5461) ;
– et ce contrôle commun ne doit pas être transitoire (voir no 5463).

Définition du contrôle commun

5 4 5 9 Notion d’entités sous contrôle commun La notion d’entités sous contrôle


commun avait été définie dans le règlement CRC no 99-02 lors de son actualisation par le
règlement ANC no 2016-08 du 2 décembre 2016 : deux entreprises sont sous contrôle
commun lorsqu’elles sont sous le contrôle ultime d’une même entreprise extérieure
au périmètre de consolidation considéré (Note de présentation du Règl. ANC 2016-08).
La notion d’entités sous contrôle commun s’entend par opposition à celle d’entités sous
contrôle distinct, c’est-à-dire qu’aucune des entités participant à l’opération ne contrôle
préalablement l’autre ou que ces entités ne sont pas préalablement sous le contrôle d’une
même société mère.
La définition d’entités sous contrôle commun rejoint également celle du PCG (art. 741-1) qui
définit les sociétés sous contrôle commun comme étant celles qui, préalablement à
l’opération, sont susceptibles d’être incluses dans le même périmètre de consolidation et
sont consolidées par intégration globale (voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7615).

Ainsi, par exemple, la prise de contrôle d’une entité A par une entité B (mère du
sous-groupe B) constitue une transaction entre entités sous contrôle commun lorsque les
deux entités A et B sont contrôlées par une même entité mère M (cette entité M étant
extérieure au périmètre de consolidation du groupe B).
Remarque – La méthode optionnelle ne s’applique pas lorsque le contrôle commun est exercé
par des personnes physiques En effet, la Note de présentation du règlement ANC no 2016-08 du
2 décembre 2016 rappelait que la dénomination « entreprise extérieure au périmètre de consolida-
tion » exclut du champ d’application de la méthode optionnelle les cas où le contrôle ultime est exercé
par des personnes physiques. En ce sens également, la précision du règlement ANC no 2020-01
(art. 211-3 IR3) selon laquelle l’analyse du contrôle est réalisée au niveau de l’entité consolidante et
non au niveau de ses actionnaires.

Le contrôle commun ne doit pas être modifié par l’acquisition

5 4 6 1 Maintien du contrôle commun Pour bénéficier de la méthode optionnelle,


il convient de s’assurer que l’acquisition ne modifie pas le contrôle commun ultime
qu’exerce l’entité extérieure sur la cible et sur l’entité consolidante (Note de présentation
du Règl. ANC 2016-08).
En effet, le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-9) précise que, pour bénéficier de la méthode
optionnelle, l’entité acquise et l’entité acquéreuse « demeurent » sous le contrôle de
l’actionnaire ultime commun.

Le contrôle commun ne doit pas être transitoire

5463 Notion de contrôle transitoire Le contrôle commun est transitoire s’il


existe, dès la date d’acquisition, un objectif de perte du contrôle sur les entités
regroupées post-acquisition, matérialisé par un engagement préalable à l’acquisition
(Règl. ANC 2020-01 art. 232-9).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 489


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

L’objectif de perte de contrôle, matérialisé à la date d’acquisition par un engagement, interdit


d’appliquer la méthode optionnelle même si, à notre avis, cet engagement n’est pas ferme.
En effet, le règlement précise « s’il se réalise » (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9).

5465 Situations permettant de qualifier le contrôle commun de transitoire


Le contrôle est considéré comme transitoire notamment s’il existe, à la date d’acquisition,
un engagement préalable (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9) :
– de cession,
– ou d’introduction en bourse (IPO : Initial Public Offering)
qui pourrait conduire, s’il se réalise, à la perte du contrôle post-acquisition des entités
regroupées.
Dans ces cas, la méthode optionnelle ne peut pas être appliquée.

II. Rémunération des vendeurs

5 5 0 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-9 (en partie) Méthode optionnelle applicable aux regroupements
entre entités sous contrôle commun Cette méthode ne peut s’appliquer
que si toutes les conditions suivantes sont réunies :
[…] ;
– l’opération est réalisée par émission d’actions, de parts ou d’instruments
donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur et éventuellement,
par une rémunération en espèces et assimilées qui ne peut être supérieure
à 10 % du montant total des émissions ;
[…]

1. Principe général :
rémunération par émissions de titres
5506 La méthode optionnelle peut être appliquée à une acquisition si, entre autres
conditions, les vendeurs de la cible sont rémunérés par une émission d’actions, de parts,
ou d’instruments donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur (Règl. ANC
2020-01 art. 232-9).
La rémunération des vendeurs en espèces et assimilées ne doit pas être, le cas échéant,
supérieure à 10 % du montant des émissions réalisées à l’occasion de l’opération (Règl.
ANC 2020-01 art. 232-9).

Notion d’émissions

5 5 1 0 Emissions d’actions, de parts ou d’instruments L’acquisition doit être


rémunérée, pour l’essentiel, par l’émission d’actions, de parts de capital ou d’instruments
donnant accès de façon certaine au capital de l’acquéreur (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9).

490 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

En l’absence d’autre précision, les titres qui peuvent être pris en compte comprennent, à
notre avis, notamment :
– toutes les actions des sociétés par actions, y compris les actions particulières, comme,
par exemple, les actions sans droit de vote ou à dividende prioritaire,
– ainsi que les parts sociales dans les autres types de sociétés.

5511 Prise en compte des seules émissions réalisées à la date d’acquisition


L’émission d’actions, de parts ou d’instruments de l’acquéreur remises aux vendeurs en
rémunération de l’acquisition de la cible, est en principe, à notre avis, une émission
immédiate, c’est-à-dire intervenant en même temps que le transfert des titres de l’entité
acquise.
Sont donc exclues les émissions qui ne sont qu’éventuelles, comme par exemple celles liées
aux bons de souscription d’actions (en ce sens, Bull. COB no 362, novembre 2001, p. 87 s.).

5512 Emissions exclues Doivent être exclues, à notre avis, des émissions :
a. la remise d’actions propres de l’acquéreur : la remise d’actions propres de
l’acquéreur pour rémunérer le vendeur n’est pas, à notre avis (en ce sens, Avis CU CNC
2000-B § I.2), assimilable à une émission.
Une lecture juridique de l’article 20 de la 7e directive no 83/349/CEE du 13 juin 1983 (abrogé
et repris par la directive comptable unique 2013/34/UE du 26-6-2013) a, en effet, prévalu et a
conduit à considérer que la remise d’actions propres ne constitue pas une émission de titres,
contrairement à un raisonnement qui aurait considéré que la remise d’actions propres par
l’acquéreur équivalait à une « réémission » d’actions neutralisées comptablement lors de leur
rachat, compte tenu de leur imputation sur les capitaux propres consolidés.

La valeur de ces actions propres doit, par conséquent, être assimilée à une rémunération
en espèces et assimilées pour le calcul de la limite de 10 % du paiement en espèces et
assimilées (voir no 5523 s.) ;
b. les émissions à effectuer après la date d’acquisition, les ajustements et les
émissions correspondantes présentant un caractère éventuel.
En ce sens, l’AMF (Bull. COB no 362, novembre 2001, p. 87 s., position prise sous le régime
de la méthode dérogatoire antérieur à 2017) a confirmé ce principe pour les bons de souscrip-
tion d’actions ayant le caractère de complément de prix, qui, bien que payables exclusivement
en actions, ne doivent pas être inclus dans les émissions pour le calcul du pourcentage de
paiement en espèces et assimilées, effectué à la date d’acquisition. En effet, à cette date,
l’émission correspondante n’est ni effective ni à caractère certain.

Ces émissions futures éventuelles, bien que non prises en compte dans les émissions,
ne doivent pas, à notre avis, pour autant être prises en compte dans le paiement en
espèces et assimilées.

Remise obligatoire aux vendeurs des actions ou parts émises

5516 Pour pouvoir être assimilés à une émission, les titres émis par une entité
consolidée doivent, à notre avis, obligatoirement être remis aux vendeurs pour rémunérer
l’acquisition de la cible (Note de présentation du Règl. ANC 2016-08). Cette précision vise
notamment à écarter les montages dans lesquels une émission de titres libérés en
espèces est réalisée, les espèces ainsi collectées permettant ensuite de rémunérer les
vendeurs.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 491


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle

2. Ce qui peut être payé en espèces lors de l’acquisition


5523 Pour qu’une acquisition puisse bénéficier de la méthode optionnelle, la
rémunération des vendeurs en espèces et assimilées ne doit pas être supérieure à 10 %
du montant des émissions réalisées à l’occasion de l’opération (Règl. ANC 2020-01
art. 232-9). De manière pratique, il convient donc de s’assurer que l’équation suivante est
vérifiée :
Rémunération en espèces et assimilées
< ou = à 10 %
Montant total des émissions

3. Principes généraux de calcul


du pourcentage de paiement en espèces et assimilées
5524 Appréciation de la limite de 10 % à la date d’acquisition Le règlement
ANC no 2020-01 ne précise pas, de manière explicite, la date à laquelle il convient
d’apprécier si la limite de 10 % en espèces est respectée ou non. Toutefois, à notre avis,
cette limite de 10 % doit être appréciée à la date d’acquisition.

a. Détermination du « montant total des émissions »


(dénominateur)
10 % des espèces et assimilées calculés sur la totalité
des émissions et non sur la totalité du prix d’acquisition

5 5 2 6 Principe La limite de 10 % de paiement en espèces et assimilées doit être


calculée par rapport au montant total des émissions (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9)
réalisées à l’occasion de l’opération et non par rapport au prix total de l’acquisition.

5 5 2 7 Conséquences sur le pourcentage maximal d’espèces par rapport au


prix d’acquisition Dans le cas général d’une acquisition à 100 % rémunérée par une
émission immédiate d’actions et par remise d’une soulte en espèces, la répartition du prix
d’acquisition total entre les émissions de titres et la soulte en espèces n’est pas 90 % et
10 %, mais 90,91 % et 9,09 %, les 9,09 % (les « espèces ») représentant 10 % de 90,91 %
(et non pas 10 % de 100 %).

Evaluation des émissions à leur valeur vénale

5528 En l’absence de précision dans le règlement ANC no 2020-01, le montant des


émissions à prendre en compte pour le calcul de la limite de 10 % du paiement en espèces
et assimilées (dénominateur) correspond, à notre avis, à la valeur vénale des émissions
réalisées à l’occasion de l’opération et non à la valeur nominale de ces émissions (en ce
sens, Bull. COB no 360, septembre 2001, p. 41, position prise sous le régime antérieur de
la méthode dérogatoire mais qui reste, à notre avis, applicable ; voir no 5526).
L’AMF (Bull. COB précité) fait référence, pour justifier sa position, à une position de doctrine
de la Commission des études comptables de la Compagnie Nationale des Commissaires aux
Comptes relative à l’évaluation des échanges de titres (Bull. CNCC no 117, mars 2000,
EC 99-77, p. 93 s.).

492 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Opérations postérieures à l’opération principale d’acquisition de la cible

b. Détermination de la « rémunération en espèces


et assimilées » (numérateur)
Définition

5530 Tout paiement effectué directement ou indirectement par un moyen autre


qu’une émission d’actions, de parts ou d’instruments donnant accès de façon certaine au
capital de l’acquéreur (voir no 5511) est assimilé à une rémunération en espèces (Règl.
ANC 2020-01 art. 232-9).
Les rémunérations en espèces et assimilées sont donc constituées des deux catégories
suivantes :
a. soultes versées en espèces,
b. rémunérations assimilables à des espèces, c’est-à-dire toutes les autres rémunéra-
tions qui ne constituent pas des émissions telles que définies aux no 5510 s., comme
par exemple les émissions différées éventuelles (BSA…) ou les actions propres de
l’acquéreur remises au vendeur.
En effet, à notre avis, la remise d’actions propres de l’acquéreur pour rémunérer le vendeur
n’est pas assimilable à une émission (voir no 5512 a.). La valeur vénale de ces actions est
donc assimilable à des espèces et doit, en conséquence, être incluse au numérateur pour le
calcul de la limite de 10 % du paiement en espèces et assimilées.

Evaluation des espèces et assimilées à la valeur vénale

5531 Le montant des rémunérations en espèces et assimilées pour le calcul de la


limite de 10 % du paiement en espèces et assimilées (numérateur) correspond, à notre
avis, à la valeur vénale des éléments considérés comme des espèces.
Il peut s’avérer nécessaire, par exemple et selon les modalités de règlement prévues,
d’actualiser les montants remis en rémunération.

SECTION III

Opérations postérieures
à l’opération principale
d’acquisition de la cible
5585 Seront successivement examinées ci-après les opérations suivantes :
– acquisitions complémentaires de titres de la cible postérieurement à sa date d’acquisi-
tion (voir no 5587 s.) ;
– acquisitions concomitantes ou successives par un même acquéreur de plusieurs entités
indépendantes (voir no 5602 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 493


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Opérations postérieures à l’opération principale d’acquisition de la cible

I. Acquisitions complémentaires
de titres de la cible

5 5 8 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-10 Acquisitions complémentaires de titres de capital de la cible
postérieures à la fin de l’opération Les acquisitions complémentaires sous
contrôle commun de titres de capital de la cible postérieures à la prise de
contrôle sont traitées selon la méthode visée à l’article 232-9 dès lors que
l’opération initiale a été comptabilisée selon cette méthode et si elles sont
rémunérées en titres de capital.

Principe général : traitement selon la méthode optionnelle


à deux conditions

5587 Une acquisition complémentaire de titres de capital de la cible intervenant après


la date de prise de contrôle doit obligatoirement être traitée en valeur comptable selon
les dispositions de la méthode optionnelle (Règl. ANC 2020-01 art. 232-10) :
– si l’opération initiale d’acquisition a été comptabilisée selon la méthode optionnelle,
– et si l’acquisition complémentaire est réalisée sous contrôle commun et rémunérée par
une émission de titres.
En pratique, l’écart entre le coût d’acquisition de ces titres et la quote-part de capitaux propres
acquis évaluée en fonction des valeurs comptables consolidées à la date de l’acquisition
complémentaire (acquisition de pourcentages d’intérêts complémentaires dans une entité
déjà intégrée globalement, voir no 6212 s.) est alors constaté en capitaux propres. Dans ce
cas, seul le coût d’acquisition des titres est évalué à la valeur vénale, les actifs et les passifs
de la cible étant maintenus à leur valeur comptable consolidée.

A défaut, une acquisition complémentaire de titres de capital de la cible est traitée selon
la méthode générale (voir no 6206 s.).

5588 En pratique, le principe décrit ci-avant (voir no 5587) ne devrait concerner que les
acquisitions complémentaires de titres faisant suite à une opération principale d’acquisition
effectuée par voie d’apport partiel d’actifs portant sur des titres de participation représenta-
tifs du contrôle (opération initiale qui conférait le contrôle mais qui ne portait pas sur
l’intégralité des titres).
En effet, dans le cas d’une fusion ou d’un apport partiel d’actifs portant sur des actifs
constituant une branche complète d’activité, il ne devrait, en pratique, pas y avoir de possibilité
de procéder à une acquisition complémentaire.

Ainsi, par exemple :


– un groupe ayant acquis en N-3 les titres d’une entité F à hauteur de 70 % et qui a choisi
de lui appliquer la méthode optionnelle (les conditions de l’option étant satisfaites),
– qui acquiert les 30 % résiduels en N en procédant à une nouvelle émission de titres,
doit (et non pas peut) comptabiliser l’opération selon les dispositions de la méthode
optionnelle.

494 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CONDITIONS D’UTILISATION DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Opérations postérieures à l’opération principale d’acquisition de la cible

II. Acquisition par un même acquéreur


de plusieurs entités

5 6 0 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-9 (en partie) Méthode optionnelle applicable aux regroupements
entre entités sous contrôle commun Cette méthode est applicable, au
choix de l’acquéreur, opération par opération.

Principe général : indépendance dans l’appréciation


du respect des conditions d’utilisation
et dans le choix de la méthode optionnelle

5 6 0 2 L’analyse des conditions d’utilisation de la méthode optionnelle et le choix


d’appliquer ou non cette méthode sont réalisés opération par opération (Règl. ANC
2020-01 art. 232-9), et ce, que ces acquisitions soient concomitantes ou successives.
Ainsi, par exemple, si deux acquisitions réalisées au cours d’un même exercice répondent
chacune, séparément, aux conditions d’utilisation de la méthode optionnelle, l’entité consoli-
dante peut librement choisir (sans avoir à justifier ce choix) d’utiliser la méthode optionnelle
pour l’une des deux acquisitions seulement, l’autre étant comptabilisée selon la méthode
générale de la comptabilité d’acquisition. Il ne s’agit donc pas d’un choix de méthode
comptable.
En outre, si l’une des acquisitions ne répond pas aux conditions d’utilisation de la méthode
optionnelle, cela ne remet pas en cause l’application de cette méthode à l’autre acquisition,
dès lors que celle-ci remplit les conditions nécessaires.
En revanche, lorsque l’acquisition porte sur une part complémentaire, voir no 5586 s.

5604 Acquisition d’une cible, mère d’un sous-groupe L’acquisition indirecte par
l’entité consolidante des titres d’une entité détenue par la cible (par le biais de l’acquisition
de la cible elle-même) est obligatoirement comptabilisée selon la même méthode que
celle retenue pour l’acquisition de la cible.
Ainsi, si l’acquisition de la cible répond aux conditions d’utilisation de la méthode
optionnelle et si cette méthode est choisie par l’entité consolidante, elle s’appliquera aussi aux
entités détenues par la cible elle-même (Note de présentation du Règl. ANC 2016-08 § 4-2).

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CHAPITRE 15

Mise en œuvre
de la méthode
optionnelle applicable
aux regroupements
sous contrôle commun

Plan du chapitre

Section I Modalités générales d’application


de la méthode optionnelle applicable
aux regroupements sous contrôle commun 5615
Section II Modalités de mise en œuvre
à la date de première consolidation 5621
I. Coût d’acquisition de l’entité 5621
II. Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis 5638
III. Ecart à imputer sur les capitaux propres 5655
IV. Exemple d’application (comparaison méthode optionnelle /
méthode générale) 5657
Section III Traitement comptable spécifique
de certaines opérations réalisées
après la date de première consolidation 5660
I. Correction du coût d’acquisition et/ou des valeurs d’entrée
des actifs et passifs de la cible 5663
II. Dotations et reprises de provisions de l’entité acquise 5672
III. Résultats de cession d’actifs de l’entité acquise réalisés
postérieurement à l’acquisition 5685

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MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN

5611 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à la mise en œuvre


de la méthode optionnelle applicable aux regroupements
sous contrôle commun

► Lorsqu’une acquisition sous contrôle commun remplit certaines conditions


strictes, l’entité consolidante peut comptabiliser cette acquisition selon une
méthode optionnelle dérogeant à la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition (no 5618).

► Le prix d’acquisition des titres correspond, comme dans le cadre de la


méthode générale, à la valeur vénale de la contrepartie remise au vendeur par
l’acquéreur en rémunération de l’acquisition (capital émis et prime d’émission
ou de fusion correspondante, etc.) (no 5625 s.).

► Les coûts directs liés à l’acquisition sont inclus, comme dans le cadre de la
méthode générale, dans le coût d’acquisition des titres pour leur montant net
d’impôts (no 5630 s.).

► Les actifs et passifs de la cible sont retenus, dans les comptes consolidés
de l’acquéreur, à leur valeur comptable dans les comptes consolidés de la cible,
retraitée aux normes du groupe acquéreur, sur la base de comptes établis à la
date d’acquisition (no 5639 s.).

► L’acquéreur ne dispose d’un délai, jusqu’à la date de clôture de l’exercice


qui suit celui de l’entrée dans le périmètre de consolidation, que pour finaliser
le retraitement des actifs et passifs acquis aux normes comptables du groupe
(no 5650).

► Les comptes de la cible arrêtés à la date d’acquisition doivent intégrer tous


les risques et charges qui répondent, à cette date, aux conditions générales de
constitution des provisions et des dépréciations d’actifs, et uniquement ceux-là.
Il en résulte notamment que les plans de restructuration liés à l’acquisition ne
peuvent être provisionnés à la date de prise de contrôle, et donc être imputés
sur les capitaux propres, que si et seulement si ces plans sont annoncés et
détaillés au plus tard à cette date (no 5645 s.).

► L’écart résultant de l’application de la méthode optionnelle – c’est-à-dire la


différence entre le coût d’acquisition des titres (y compris les coûts directs liés
à l’acquisition) et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs comptables
consolidées des actifs et passifs de la cible – est ajouté ou retranché des
capitaux propres consolidés (no 5656).

► Les corrections ultérieures du coût d’acquisition des titres de la cible sont


comptabilisées en contrepartie des capitaux propres, quelle que soit la date de
leur réalisation (no 5665).

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

498 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


► Les corrections des valeurs d’entrée des actifs et passifs de la cible sont
comptabilisées en contrepartie des capitaux propres consolidés, sauf lorsque
ces corrections sont liées soit à la finalisation, après le délai imparti, du retraite-
ment aux normes comptables de l’acquéreur, soit à un changement
d’estimation intervenu après la date de consolidation initiale. Elles sont dans ce
cas comptabilisées en résultat (no 5667 s.).

► Les reprises de provisions de la cible comptabilisées après la date de prise


de contrôle contribuent au résultat consolidé (no 5672).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à la mise en œuvre de la méthode optionnelle applicable aux
regroupements sous contrôle commun qui sont applicables par l’ensemble des groupes
aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les spécificités
sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du secteur
bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur la mise en
œuvre de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun,
voir no 7457.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 499


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités générales d’application de la méthode optionnelle applicable aux regroupements sous contrôle commun

SECTION I

Modalités générales d’application


de la méthode optionnelle
applicable aux regroupements
sous contrôle commun
5 6 1 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 232-9 (en partie) Méthode optionnelle applicable aux regroupements
entre entités sous contrôle commun Par exception au principe posé par
l’article 232-1, au coût d’acquisition des titres de l’entité acquise peut être
substituée la valeur des actifs et passifs constitutifs des capitaux propres de
celle-ci, telle qu’elle ressort, à la date d’acquisition, de ses comptes retraités
selon les méthodes comptables du groupe acquéreur.

5 6 1 8 Principe général Lorsqu’une prise de contrôle sous contrôle commun répond


aux conditions strictes énoncées à l’article 232-9 du règlement ANC no 2020-01 (voir
no 5453 s.), l’entité consolidante peut (et non doit) comptabiliser cette prise de contrôle
sous contrôle commun selon une méthode optionnelle dérogeant au principe général de
la comptabilité d’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 232-9).
Selon cette méthode optionnelle, il convient alors de :
– substituer au coût d’acquisition des titres de l’entité acquise (voir no 5622 s.) la valeur
comptable des actifs et passifs constitutifs des capitaux propres de cette entité, telle
qu’elle ressort, à la date d’acquisition, de ses comptes retraités aux normes comptables
du groupe acquéreur (voir no 5639 s.) ;
– et d’imputer sur les capitaux propres consolidés l’écart résultant de cette substitution
(voir no 5656).
En outre, lorsque l’entité consolidante choisit d’utiliser la méthode optionnelle, elle doit fournir des
informations complémentaires dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 7457).

500 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

SECTION II

Modalités de mise en œuvre


à la date de première consolidation

I. Coût d’acquisition de l’entité

5 6 2 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-11 (en partie) Traitement comptable – principes généraux Pour
la consolidation, le coût d’acquisition de l’entité est déterminé conformément
aux articles 231-2 et suivants.

Principe général

5622 Le coût d’acquisition d’une entité cible dont l’acquisition est comptabilisée selon
la méthode optionnelle doit être déterminé de la même manière que dans le cadre de
la méthode générale (Règl. ANC 2020-01 art. 232-11).

1. Détermination du prix d’acquisition

5 6 2 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 231-2 Coût d’acquisition Le coût d’acquisition d’une entité est égal au
montant de la rémunération remise au vendeur par l’acquéreur (liquidités,
actifs ou titres émis par une entité comprise dans la consolidation estimés à
leur valeur vénale), majoré de tous les autres coûts directement imputables
à l’acquisition nets de l’économie d’impôt correspondante. Lorsque le
paiement est différé ou étalé, ce coût doit être actualisé si les effets de
l’actualisation sont significatifs.
Remarque Dans le cadre de la méthode optionnelle, les titres émis en rémunération du
vendeur ne sont pas, à notre avis, nécessairement émis par une entité comprise dans la
consolidation. Ainsi, dans le cas d’une opération à l’envers, l’entité absorbante ou bénéficiaire
des apports peut ne pas être comprise dans le périmètre de consolidation avant l’opération,
alors qu’elle émet juridiquement les titres (voir Note de présentation du Règl. ANC 2016-08
§ 4-1o modifiant le Règl. CRC 99-02 abrogé et remplacé par le Règl. ANC 2020-01).

Evaluation du prix d’acquisition à sa valeur vénale

5 6 2 5 Principe d’évaluation du prix d’acquisition à sa valeur vénale Le prix


d’acquisition de l’entité doit être déterminé, dans le cadre de la méthode optionnelle, de
la même manière que dans le cadre de la méthode générale de la comptabilité d’acquisition

© Ed. Francis Lefebvre PwC 501


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

(Règl. ANC 2020-01 art. 232-11 renvoyant à art. 231-2). En conséquence, le prix d’acquisi-
tion de l’entité correspond à la valeur vénale de la contrepartie remise au vendeur par
l’acquéreur (Règl. ANC 2020-01 art. 231-2).

5626 Composantes du prix d’acquisition de l’entité Pour une transaction


comptabilisée selon la méthode optionnelle, le prix d’acquisition de la cible est composé
des éléments de rémunération suivants, évalués à leur valeur vénale :
a. Capital émis et prime d’émission ou de fusion correspondante Dans le cadre de la
méthode optionnelle, que l’on retienne la valeur vénale du capital émis et de la prime
d’émission ou leur valeur retenue dans les comptes individuels, le montant des capitaux
propres consolidés reste, in fine, le même.
En effet, la différence entre la valeur vénale des titres émis et le montant comptabilisé dans
les comptes individuels de l’acquéreur au titre de cette émission (cette différence intervient
du fait des apports enregistrés aux valeurs comptables dans les comptes individuels, voir
no 5410) viendrait :
– dans un premier temps, augmenter, d’une part, le coût d’acquisition (et donc l’écart lié à la
méthode optionnelle) et, d’autre part, les capitaux propres consolidés ;
– puis, dans un second temps, diminuer ces mêmes capitaux propres au travers de
l’imputation, en application de la méthode optionnelle, de l’écart précité.
Cette évaluation à la valeur vénale reste cependant nécessaire car le montant de l’écart
lié à la méthode optionnelle à mentionner en annexe doit être déterminé, conformément
au règlement ANC no 2020-01 (art. 282-7), sur la base d’un prix d’acquisition évalué en
totalité à sa valeur vénale.
Pour les modalités de détermination de la valeur vénale des titres de l’acquéreur remis en
rémunération de la cible, voir no 5237 s.
b. Contreparties additionnelles sous forme d’espèces ou d’autres actifs Outre les
soultes en espèces (qui doivent être actualisées en cas de paiement différé, voir no 5047),
le prix d’acquisition doit comprendre toutes les contreparties remises aux vendeurs par
l’acquéreur en rémunération de la cible.
Ainsi, toutes les rémunérations en espèces viendront diminuer les capitaux propres au travers
de l’imputation de l’écart précité (voir no 5656).

2. Traitement des frais directs liés à l’acquisition


Principe général : mêmes règles que dans le cadre
de la méthode générale de la comptabilité d’acquisition

5 6 2 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-11 (en partie) Traitement comptable – principes généraux Pour
la consolidation, le coût d’acquisition de l’entité est déterminé conformément
aux articles 231-2 et suivants.
Art. 231-2 Coût d’acquisition Le coût d’acquisition d’une entité est égal au
montant de la rémunération remise au vendeur par l’acquéreur (liquidités,
actifs ou titres émis par une entité comprise dans la consolidation estimés à
leur valeur vénale), majoré de tous les autres coûts directement imputables
à l’acquisition nets de l’économie d’impôt correspondante. Lorsque le
paiement est différé ou étalé, ce coût doit être actualisé si les effets de
l’actualisation sont significatifs.

502 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

5630 Enoncé du principe De la même manière que pour la méthode générale de


la comptabilité d’acquisition, les frais directement liés à l’acquisition doivent être inclus
dans le coût d’acquisition de la cible pour leur montant net d’impôts (Règl. ANC 2020-01
art. 232-11 renvoyant à l’art. 231-2).

5631 Imputation, in fine, des frais directs sur les capitaux propres En effet,
les frais directs liés à l’acquisition viennent, dans un premier temps, augmenter le coût
d’acquisition de l’entité et donc le montant de l’écart lié à l’utilisation de la méthode
optionnelle, puis, dans un second temps, diminuer les capitaux propres par le biais de
l’imputation de l’écart précité sur ces mêmes capitaux propres (Règl. ANC 2020-01
art. 232-11 et 231-2).

5 6 3 2 Détermination des frais directs incorporables Comme dans le cadre de la


méthode générale de la comptabilité d’acquisition, il convient, à notre avis, de retenir les
principes suivants :
a. Nature des frais incorporables Les frais directs comprennent tous les coûts externes
qui n’auraient pas été engagés en l’absence de cette acquisition.
C’est-à-dire, en pratique, les frais d’acquisition de titres.
Sont en revanche exclus, comme dans le cadre de la méthode générale, les frais d’émission
d’emprunts, par exemple, les frais liés à l’émission d’obligations remboursables ou
convertibles en actions (voir no 5061-1) et les frais d’émission des titres de l’acquéreur (voir
no 5061-2).
b. Montant des frais incorporables Les frais directs liés à l’acquisition doivent être inclus
dans le coût d’acquisition de l’entité (et in fine imputés sur les capitaux propres) pour leur
montant net de l’économie d’impôt correspondante déterminée comme dans le cadre
de la méthode générale de la comptabilité d’acquisition (voir no 5062 s.).
Dans le cas particulier des frais d’émission de titres qui sont comptabilisés en frais d’établisse-
ment dans les comptes individuels (voir c. ci-après), il convient, à notre avis, de déterminer un
impôt différé actif, déterminé comme dans le cadre de la méthode générale de la comptabilité
d’acquisition (voir no 5061-2).
c. Nécessité de retraiter les comptes individuels Pour l’établissement des comptes
consolidés, les comptes individuels de l’entité acquéreuse devront être retraités pour tenir
compte des différences de traitement comptable :
– des frais d’acquisition qui auraient été comptabilisés dans les comptes individuels en
charges de l’exercice ;
En effet, les frais d’acquisition des titres sont, dans les comptes individuels, soit incorporés
dans le coût des titres, soit enregistrés en charges (voir Mémento Comptable no 35620).
– et, le cas échéant, des frais d’émission de titres comptabilisés dans les comptes
individuels soit en charges, soit en frais d’établissement.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 503


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

II. Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis


1. Valeur d’entrée à la date de première consolidation
5 6 3 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 232-11 (en partie) Traitement comptable – principes généraux La
valeur d’entrée en consolidation des actifs et passifs de l’entité acquise est
déterminée sur la base de comptes établis à la date d’acquisition ou de prise
de contrôle en cas de transactions successives. Elle est égale à leur valeur
nette comptable consolidée, retraitée selon les méthodes comptables du
groupe acquéreur à cette date, en distinguant valeur brute, amortissements
et provisions.

5 6 3 9 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-11) précise les modalités de détermina-


tion de la valeur d’entrée, à la date de première consolidation, des actifs et passifs de la
cible dans les comptes consolidés de l’acquéreur.

Valeur comptable consolidée retraitée aux normes


du groupe acquéreur

5640 Principe général Les actifs et passifs de l’entité acquise doivent, dans le
cadre de la méthode optionnelle, être inscrits au bilan consolidé pour leur valeur nette
comptable consolidée, retraitée aux normes comptables du groupe acquéreur (Règl. ANC
2020-01 art. 232-11).

5641 Notion de valeurs comptables consolidées Les valeurs comptables


consolidées à retenir dans les comptes consolidés de l’acquéreur sont celles qui figurent
dans le bilan de l’entité acquise, c’est-à-dire les valeurs inscrites dans les comptes
individuels de la société cible ou, si la société cible est à la tête d’un groupe, les valeurs
figurant dans les comptes consolidés de ce groupe.
En effet, la Note de présentation du règlement ANC no 2016-08 § 4-2 (disposition similaire
dans le Règl. ANC 2020-01) précise que la valeur d’entrée en consolidation est la valeur nette
comptable consolidée des actifs et passifs de l’entreprise à sa date d’entrée dans le périmètre.
En pratique, cette notion s’entend :
– des valeurs retenues dans les comptes consolidés en cas d’entrée dans le périmètre d’un
groupe consolidé ;
– ou, à défaut, des valeurs retenues dans les comptes individuels de la ou des entités entrant
dans le périmètre de consolidation.

5 6 4 2 Conséquences pratiques lorsqu’il existe un lien en capital entre vendeur


et acquéreur Ces conséquences sont présentées ci-après, sous la forme d’un cas
pratique qui a fait l’objet d’une saisine du Comité d’urgence du CNC en octobre 2000
(1re question de la saisine). L’AMF (Bull. COB no 352, décembre 2000, p. 4 s.) a apporté
une réponse à cette question en se fondant sur une lecture stricte des textes en vigueur
à cette date mais qui reste, à notre avis, applicable.
1. Hypothèses
– M1 vend sa filiale F2 à sa filiale F1 ;
– F1 est cotée et publie des comptes consolidés ;

504 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

– l’acquisition de F2 par F1 répond, par hypothèse, aux conditions d’utilisation de la méthode


optionnelle ; F1 décide donc d’appliquer cette méthode dans ses comptes consolidés pour comptabi-
liser l’acquisition de F2.
Avant Après

M1 M1

97 % 100 % 98 %

F1 F2 F1

100 %

F2

2. Question posée au Comité d’urgence


F1 doit-elle reprendre :
– les valeurs comptables des actifs et passifs de F2 telles qu’elles figurent dans le bilan consolidé
de F2 (c’est-à-dire comprenant les écarts d’acquisition et d’évaluation constatés antérieurement par
F2 sur les entités contrôlées par elle ou sous son influence notable),
– ou les valeurs comptables des actifs et passifs de F2 telles qu’elles figurent dans le bilan consolidé
du vendeur, ici M1 (c’est-à-dire comprenant également les écarts d’acquisition et d’évaluation
constatés par le vendeur M1 lors de l’acquisition de la cible F2) ?
3. Réponse de l’AMF
L’AMF a indiqué (Bull. COB précité) qu’il convient de reprendre les valeurs figurant dans les comptes
consolidés du groupe acquis, c’est-à-dire ceux de F2 (ce qui correspond à la 1re possibilité citée dans
l’énoncé de la question).
Ceci revient donc à reprendre au niveau des comptes consolidés de l’acquéreur (F1 dans l’exemple) les
écarts d’acquisition et d’évaluation antérieurement dégagés par l’entité acquise (F2) au titre des entités
contrôlées par elle ou placées sous son influence notable sans reprendre, en revanche, les écarts
d’évaluation et d’acquisition antérieurement dégagés par le vendeur (M1) sur la cible elle-même (F2).
Aucun écart d’acquisition ni d’évaluation n’est donc comptabilisé dans les comptes consolidés de F1
au titre de F2. Les résultats consolidés du groupe F1 ne seront donc pas grevés d’amortissements
(le cas échéant) qui devraient être constatés au niveau de M1.

Sur la base de comptes arrêtés à la date d’acquisition

5643 Les valeurs comptables consolidées des actifs et des passifs de la cible doivent être
retenues sur la base de comptes arrêtés (Règl. ANC 2020-01 art. 232-11) à la date d’acquisition.

En distinguant valeur brute, amortissements et dépréciations

5644 La valeur nette comptable consolidée telle que définie ci-avant ne constitue pas
une nouvelle valeur brute consolidée. Il convient, en effet, de maintenir, à la date d’entrée
de la cible dans le périmètre de consolidation, la décomposition valeur brute / amortisse-
ments et dépréciations / valeur nette comptable, même si ces éléments doivent être
retraités aux normes comptables du groupe acquéreur (Règl. ANC 2020-01 art. 232-11).

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MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

Cas particulier des charges (dépréciations, restructurations)


liées à l’opération d’acquisition

5 6 4 5 Principe général Conformément aux principes généralement admis, les


comptes de la cible arrêtés à la date d’acquisition – qui servent de base à la première
consolidation de cette cible – doivent intégrer tous les risques et charges qui
répondent, à cette date, aux conditions générales de constitution des provisions et
des dépréciations d’actifs, notamment les risques et charges directement liés à l’acquisi-
tion (voir no 5087 s.).
Ces risques et charges font alors partie de « l’actif net acquis » par l’entité consolidante. Ils
ont donc pour contrepartie une augmentation de l’écart lié à la méthode optionnelle et sont
constatés, dans les comptes consolidés de l’acquéreur, en diminution des capitaux
propres et non en résultat.

5646 Application aux coûts de restructuration Les coûts de restructuration de


l’entité acquise directement liés à l’acquisition ne doivent donner lieu à provision, dans les
comptes de la cible établis à la date d’acquisition, que si et seulement si les plans de
restructuration correspondants sont annoncés et leurs coûts détaillés au plus tard à la
date d’acquisition, et dans la limite des coûts relatifs à des activités non poursuivies et
ne comportant pas de contrepartie future (PCG art. 321-1 à 324-1 et avis CNC 2000-01
relatifs aux passifs).
Pour plus de précisions sur les conditions de comptabilisation des provisions pour restructura-
tion et la nature des coûts susceptibles d’être inclus dans ces provisions, voir Mémento
Comptable no 17395 s.

5 6 4 7 Application aux dépréciations d’actifs Conformément aux principes


généralement admis, les actifs de l’entité acquise doivent être évalués, dans les comptes
intermédiaires établis à la date d’acquisition, au plus faible de leur valeur nette comptable
retraitée aux normes comptables du groupe acquéreur et de leur valeur actuelle. Celle-ci
correspond à la valeur la plus élevée entre la valeur vénale et la valeur d’usage (C. com.
art. R 123-178 4o et 5o et PCG art. 214-6).
Ainsi, par exemple, si l’acquéreur envisage de céder un bien, et si la décision de cession
nécessite la constitution d’une dépréciation d’actif, celle-ci doit être comptabilisée dans les
comptes intermédiaires de la cible utilisés pour la première consolidation.

2. Délai pour finaliser les retraitements des actifs


et passifs acquis aux normes comptables
du groupe acquéreur

5 6 4 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-12 (en partie) Traitements comptables après la date d’acquisition
ou de prise de contrôle en cas de transactions successives Après la date
d’acquisition ou de prise de contrôle en cas de transactions successives :
a. la période d’évaluation pendant laquelle les retraitements selon les
méthodes comptables du groupe visés à l’article 232-11 sont finalisés est la
même que celle prévue à l’article 231-10 ;
[…]

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MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

5650 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-12 renvoyant à l’art. 231-10) prévoit, pour
finaliser le retraitement des actifs et passifs acquis aux normes comptables du groupe
acquéreur, le même délai que celui accordé à l’entité consolidante dans le cadre de la
méthode générale de la comptabilité d’acquisition (voir no 5119 s.).
Ainsi, lorsque les retraitements d’homogénéité effectués à la date de première consolida-
tion doivent être corrigés :
– pendant ce délai, les corrections ont pour contrepartie une variation des capitaux
propres, tout comme l’écart initialement dégagé ;
Sauf lorsque la correction résulte d’un changement d’estimation lié à un événement postérieur
à la date de première consolidation (voir no 5668).
– au-delà de ce délai, les corrections ont pour contrepartie le résultat consolidé.

III. Ecart à imputer sur les capitaux propres

5 6 5 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-11 (en partie) Traitement comptable – principes généraux L’écart
résultant de la substitution au coût d’acquisition de l’entité de la valeur
d’entrée en consolidation des actifs et passifs de l’entité acquise est ajouté
ou retranché des capitaux propres consolidés.

5656 Doit être ajoutée aux (différence négative) ou retranchée des (différence positive)
capitaux propres consolidés la différence entre (Règl. ANC 2020-01 art. 232-11) :
– le coût d’acquisition de l’entité (correspondant à la valeur vénale de l’émission d’actions
ou de parts et de toute autre rémunération en numéraire ou en autres actifs, augmentée
des coûts directs d’acquisition, voire d’émission ; voir no 5622 s.),
– et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs d’entrée des actifs et passifs de l’entité
acquise (voir no 5639 s.).
L’utilisation de la méthode optionnelle revient ainsi à imputer sur les capitaux propres à la
fois les écarts d’acquisition et les écarts d’évaluation.
Remarques :
1. Il résulte de l’application de la méthode optionnelle que même la partie du prix qui a été payée
en numéraire ou en autres actifs et qui n’a donc pas donné lieu à une augmentation préalable
des capitaux propres (contrairement à l’émission de titres) vient en déduction des capitaux propres
consolidés.
2. En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, l’écart lié à la méthode optionnelle
devrait être imputé, à notre avis, dans la rubrique réserves consolidées, ou, le cas échéant, dans
une rubrique spécifique des comptes consolidés, créée à cet effet.

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MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

IV. Exemple d’application


(comparaison méthode optionnelle /
méthode générale)

5657 Absorption d’une société hors groupe par la société mère Cet exemple
a été établi par nos soins pour illustrer l’utilisation de la méthode optionnelle et en
comparer l’impact avec celui des dispositions générales applicables en matière de prise
de contrôle (application de la comptabilité d’acquisition).
Le traitement de cet exemple selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition est
détaillé au no 5240.

1. Hypothèses (rappel du cas présenté au no 5240)


Remarque Par hypothèse, et pour respecter les conditions d’application de la méthode
optionnelle, la fusion a été réalisée, dans cet exemple, entre entités sous contrôle commun
et elle est donc valorisée en valeurs comptables dans les comptes individuels, contrairement
à l’exemple présenté au no 5240 (qui est présumé être réalisé entre entités sous contrôle
distinct). Ce changement d’hypothèse n’a cependant pas de conséquence sur la comparaison
des deux méthodes présentée au 3. ci-après.
a. Situation avant la fusion
Bilan M
Actif Passif

Actifs 1 000 Capital 1 000

1 000 1 000

Bilan individuel de F (hors groupe)


Actif Passif

Titres de participation 300 Capital 500


Autres actifs 200

500 500

Bilan consolidé de F (hors groupe)


Actif Passif

Ecarts d’acquisition 50 Capital 500


Actifs nets des filiales 700 Réserves consolidées 450
Autres actifs 200

950 950

On suppose par simplification que les filiales de F sont toutes détenues à 100 % par F.
b. Fusion-absorption de F par M sur la base des valeurs comptables consolidées (voir no 5641)
– Actions de F d’un nominal de 1
– Valeur vénale des titres F = 1 250 (dont 200 d’écart d’évaluation des immobilisations et 100 d’écart
d’acquisition), soit une valeur vénale de 2,5 par action. L’écart d’évaluation global se décompose en :
• immobilisations en crédit-bail 120
• dettes financières sur crédit-bail (70)
• écart d’évaluation sur autres immobilisations 150

200

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Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

– Valeurs d’apport = 950 (valeurs comptables consolidées du sous-groupe F)


– Valeur vénale des titres M = 2 500, soit une valeur vénale de 2,5 par action
– Rapport d’échange = 1 action M pour 1 action F
– M crée 500 actions nouvelles remises aux anciens actionnaires de F, soit une augmentation de
capital de 500 et une prime de fusion de 450, correspondant à la valeur comptable des apports (950)
diminuée de l’augmentation de capital (500)
Bilan individuel de M après fusion
Actif Passif

Titres ex-filiales F (700 + 50) 750 Capital (1 000 + 500) 1 500


Autres actifs (1 000 + 200) 1 200 Prime de fusion 450
Résultat 0

1 950 1 950

2. Traitement comptable de l’opération selon la méthode optionnelle


(Par mesure de simplification, l’effet de l’impôt est ignoré)
2.1. Détermination du coût d’acquisition (voir no 5622 s.)
Il correspond à la valeur vénale des titres émis par M 1 250

2.2. Valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis


Les valeurs comptables retraitées sont égales à :

– valeurs comptables consolidées avant opération de fusion 950


– retraitement des contrats de crédit-bail pour homogénéité
avec les normes comptables du groupe, soit des immobilisations 50
de 120 et des dettes financières de 70
1 000

2.3. Ecart à imputer sur les capitaux propres


L’écart lié à la méthode optionnelle est égal à la différence entre :
– le coût d’acquisition 1 250
– et la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs comptables consolidées (1 000)
des actifs et passifs acquis
250

2.4. Bilan consolidé de M après la fusion (méthode optionnelle)


Le bilan consolidé se présente comme suit :
Actif Passif

Ecarts d’acquisition 50 Capital 1 500


Actifs des ex-filiales F (700 (2) + 120 (3)) 820 Prime de fusion 450
Autres actifs (1 000 + 200) 1 200 Réserves consolidées (1) 300
Ecart lié à la méthode optionnelle (250)
Résultat de l’exercice 0

Capitaux propres 2 000


(3)
Dettes financières 70

2 070 2 070
(1) Ecart entre le prix estimé à la valeur vénale (1 250) et le montant de l’augmentation de capital et
de la prime d’émission correspondant aux valeurs d’apport (950)
(2) Actif net des filiales
(3) Crédit-bail sur filiales

© Ed. Francis Lefebvre PwC 509


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Modalités de mise en œuvre à la date de première consolidation

3. Comparaison de la méthode générale (comptabilité d’acquisition) avec la méthode optionnelle


Le détail des postes du bilan consolidé établi selon la méthode générale est présenté au no 5240.

Méthode Méthode
Ecart
générale optionnelle Ecart
(a) (b) (b) – (a)

Ecart d’acquisition 150 50 (100) Différence entre :


– le nouvel écart
d’acquisition dégagé dans
le cadre de la méthode
générale : 150
– et l’écart d’acquisition
maintenu dans le cadre de
la méthode optionnelle :
50 (correspondant à
l’ancien écart d’acquisi-
tion dégagé par F sur ses
filiales)

Actifs des ex-filiales F 970 820 (150) Ecart d’évaluation sur les
autres immobilisations (1)
imputé sur les capitaux
propres dans la méthode
optionnelle

Ecart lié à la méthode 0 (250) (250) Ecart d’évaluation précité


optionnelle (150) et écart d’acquisi-
tion (100)

Résultat de l’exercice 0 0 0
d’acquisition

Impact sur les résultats (42) 0 42 En prenant pour hypothèse


futurs un amortissement sur
10 ans des écarts
d’évaluation et de l’écart
d’acquisition
(270 + 150) / 10

(1) Pas d’écart entre méthode générale et méthode optionnelle en ce qui concerne les immobili-
sations en crédit-bail. On suppose en effet, par simplification, que l’impact du retraitement du
crédit-bail conformément aux méthodes comptables du groupe, retenu selon la méthode
optionnelle, c’est-à-dire basé sur la valeur des biens à l’origine et sur le montant minimal des
loyers à payer, est équivalent au montant de l’écart d’évaluation net, selon la méthode générale,
c’est-à-dire basé sur la valeur d’entrée réestimée de l’immobilisation et la valeur actualisée des
loyers à payer.

510 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Traitement comptable spécifique de certaines opérations réalisées après la date de première consolidation

SECTION III

Traitement comptable spécifique


de certaines opérations réalisées
après la date de première
consolidation
5660 Le règlement ANC no 2020-01 précise le traitement comptable, dans le cadre de
la méthode optionnelle, des corrections du coût d’acquisition et des valeurs d’entrée des
actifs et passifs de l’entité acquise (voir no 5665 s.), lorsqu’elles interviennent après la date
de première consolidation.
En revanche, le règlement ANC no 2020-01 ne prévoit pas de traitement comptable
spécifique pour les opérations suivantes lorsqu’elles interviennent après la date de
première consolidation :
– dotations et reprises de provisions de l’entité acquise (voir no 5672) ;
– cessions d’actifs de la cible (voir no 5685).

I. Correction du coût d’acquisition


et/ou des valeurs d’entrée des actifs
et passifs de la cible

5 6 6 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 232-12 (en partie) Traitements comptables après la date d’acquisition
ou de prise de contrôle en cas de transactions successives Après la date
d’acquisition ou de prise de contrôle en cas de transactions successives :
[…] ;
b. indépendamment de la période précitée (ndlr : période pour finaliser le
retraitement des actifs et passifs acquis aux normes comptables du groupe
acquéreur, voir no 5650), à l’exception des changements d’estimation, toute
correction ultérieure du coût d’acquisition de l’entité et des valeurs d’entrée
en consolidation des actifs et passifs de l’entité acquise est inscrite dans les
capitaux propres.

1. Principe général : imputation sur les capitaux propres


5665 Toute correction du coût d’acquisition de la cible ou des montants figurant dans
les comptes de la cible établis à la date d’acquisition intervenant après la date de première
consolidation doit être comptabilisée en capitaux propres, et ce, que cette correction

© Ed. Francis Lefebvre PwC 511


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Traitement comptable spécifique de certaines opérations réalisées après la date de première consolidation

intervienne pendant ou après la période de finalisation du retraitement des actifs et


passifs acquis aux normes comptables du groupe acquéreur (voir no 5650) (Règl. ANC
2020-01 art. 232-12 b).
Ces corrections constituent, en effet, une correction de l’écart initialement déterminé entre
le coût d’acquisition et la quote-part correspondante d’actif net comptable, écart qui a
lui-même été imputé sur les capitaux propres dans le cadre de la méthode optionnelle.

2. Exception : comptabilisation en résultat consolidé


des changements d’estimation des actifs
et passifs acquis
Nature de l’exception

5667 Par exception au principe général défini ci-avant (voir no 5665), les corrections
des valeurs d’entrée des actifs et passifs de la cible qui sont liées à un changement
d’estimation intervenant après la date de première consolidation doivent être comptabili-
sées en résultat consolidé de l’exercice du changement, indépendamment du délai de
finalisation des retraitements aux normes comptables du groupe acquéreur (Règl. ANC
2020-01 art. 232-12 b).
Cette exception est énoncée par le règlement ANC no 2020-01 à la fois pour les valeurs
d’entrée des actifs et passifs de la cible et pour le coût d’acquisition. Toutefois, à notre avis,
elle ne devrait pas concerner les ajustements du coût d’acquisition de l’entité qui devraient
être comptabilisés en capitaux propres.
En effet, indépendamment du délai et par analogie au traitement des changements
d’estimation affectant le coût d’acquisition dans le cadre de la méthode générale de la
comptabilité d’acquisition (voir no 5052), ces ajustements du coût d’acquisition de l’entité ont
des répercussions correspondantes sur l’écart d’acquisition et celui-ci est imputé sur les
capitaux propres dans le cadre de la méthode optionnelle.

Modalités d’application

5668 En pratique, et en l’absence de précision complémentaire du règlement ANC


no 2020-01, il convient, à notre avis, de distinguer trois cas de figure :
a. Changement d’estimation lié au retraitement des actifs et passifs de la cible aux
normes comptables du groupe acquéreur Même s’il répond à la définition comptable
d’un changement d’estimation, un tel changement doit être comptabilisé, conformément
aux règles spécifiques énoncées par le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-11), en
capitaux propres sauf, le cas échéant, si l’estimation de son impact ne peut être finalisée
qu’après l’expiration du délai de finalisation des retraitements aux normes comptables
du groupe acquéreur (comptabilisation en résultat consolidé, voir no 5667) ;
Un tel changement peut intervenir si les informations nécessaires au retraitement aux normes
comptables du groupe acquéreur ne sont pas disponibles à la date de première consolidation.
b. Changement d’estimation lié à un événement postérieur à la date de première
consolidation Lorsque des informations nouvelles nécessitent un changement de la
valeur nette comptable des actifs et passifs de la cible, l’impact du changement
d’estimation qui en résulte doit être comptabilisé en résultat consolidé, dès lors que ces
informations nouvelles sont relatives à un événement postérieur à la date de première
consolidation et non à une situation qui existait déjà à cette date, et ce indépendamment
de la date à laquelle l’information devient disponible ;

512 PwC © Ed. Francis Lefebvre


MISE EN ŒUVRE DE LA METHODE OPTIONNELLE APPLICABLE AUX REGROUPEMENTS SOUS CONTROLE COMMUN
Traitement comptable spécifique de certaines opérations réalisées après la date de première consolidation

Et ce, conformément aux principes généraux de comptabilisation des changements


d’estimations comptables (Avis CNC 97-06).
En revanche, si les informations nouvelles concernent une situation qui existait à la date de
première consolidation, l’impact du changement d’estimation doit être comptabilisé conformé-
ment au point a. ci-avant.
Ainsi, si la société consolidante clôture avec l’année civile, cela signifie que, pour une acquisi-
tion réalisée en décembre N par exemple, le délai court jusqu’à la date d’arrêté des comptes
N+1, c’est-à-dire jusqu’au début de l’exercice N+2, sous réserve que le changement
d’estimation s’appuie sur des événements qui, bien que nés postérieurement à la clôture de
l’exercice N+1, ont un lien avec des conditions existant à la date d’acquisition.
c. Changement d’estimation lié à un changement de modalités d’application
affectant l’ensemble du groupe acquéreur (et non seulement les actifs et passifs de
l’entité acquise) L’impact d’un tel changement est comptabilisé en résultat consolidé pour
tous les actifs et passifs du groupe acquéreur, y compris ceux de l’entité acquise, et ce,
indépendamment de l’expiration ou non du délai de retraitement des actifs et passifs
acquis aux normes comptables du groupe acquéreur.
Et ce, conformément aux principes généraux de comptabilisation des changements
d’estimations comptables (Avis CNC 97-06).

II. Dotations et reprises de provisions


de l’entité acquise

5 6 7 2 Comptabilisation des reprises dans le résultat consolidé selon les


dispositions générales Après l’acquisition, les dotations et les reprises de provisions,
déterminées sur la base des anciennes valeurs brutes et retraitées aux normes comptables
du groupe acquéreur, le cas échéant, contribuent au résultat consolidé.
Une provision constituée antérieurement à l’opération est ainsi reprise, si cela est justifié,
dans le résultat de l’entité résultant de l’opération.

III. Résultats de cession d’actifs


de l’entité acquise réalisés
postérieurement à l’acquisition

5 6 8 5 Principe général : comptabilisation des résultats de cession en résultat


consolidé Après l’acquisition, les plus ou moins-values de cession d’actifs de la cible,
déterminées sur la base de leur valeur d’entrée dans les comptes consolidés de
l’acquéreur (c’est-à-dire valeur nette comptable dans les comptes de la cible à la date
d’acquisition, retraitée aux normes comptables du groupe acquéreur ; voir no 5640 s.)
contribuent au résultat consolidé selon les dispositions générales.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 513


TITRE VII

Variations
du pourcentage d’intérêts

Chapitre 16 Variations du pourcentage d’intérêts :


principes généraux 6001

Chapitre 17 Augmentations du pourcentage d’intérêts 6201

Chapitre 18 Diminutions du pourcentage d’intérêts 6501

Chapitre 19 Reclassement d’actifs


entre entités intégrées globalement 6801

Chapitre 20 Echange de participations minoritaires 6901

© Ed. Francis Lefebvre PwC 515


CHAPITRE 16

Variations du pourcentage
d’intérêts : principes
généraux

Plan du chapitre

Section I Augmentations du pourcentage d’intérêts :


une approche différenciée 6015
Section II Recours important à la valeur vénale 6025
A. Pour définir le coût d’acquisition 6025
B. Pour définir le prix de cession 6031
C. Pour déterminer les écarts d’acquisition complémentaires
et les valeurs consolidées des actifs et passifs identifiables 6034
Section III Traitement des dilutions et relutions 6047

© Ed. Francis Lefebvre PwC 517


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX

6001 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux variations du pourcentage


d’intérêts

► Le traitement des augmentations du pourcentage d’intérêts dans une entité


consolidée dépend de la nature du contrôle ou de l’influence exercé par l’entité
consolidante sur cette entité avant l’augmentation du pourcentage d’intérêts
(no 6015).

► Le recours à la valeur vénale est notamment nécessaire pour :


– la détermination du coût d’acquisition de titres complémentaires d’une entité
déjà consolidée, que ces titres soient acquis auprès de tiers hors groupe
(no 6025) ou dans le cadre d’une augmentation de capital inégalement souscrite
(no 6026), ainsi que dans le cadre d’échanges de participations minoritaires
(no 6027) ;
– la détermination du prix de cession de titres consolidés ou de quotes-parts
de capitaux propres cédés dans le cadre d’opérations non monétaires (no 6031) ;
– la détermination de l’écart d’acquisition complémentaire et des valeurs consoli-
dées des actifs et passifs identifiables, dans le cas, par exemple, d’un achat
complémentaire de titres d’une entité mise en équivalence et qui le reste (no 6034).

► Les augmentations de capital inégalement souscrites sont assimilées à des


acquisitions ou à des cessions partielles de titres et donnent lieu à comptabilisa-
tion d’un écart d’acquisition ou d’un résultat de cession (no 6048 s.).

► Le reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées


globalement n’affecte pas le résultat consolidé, la variation des intérêts
minoritaires qui peut en résulter trouvant sa contrepartie dans une variation des
réserves consolidées (no 6049).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux variations du pourcentage d’intérêts applicables par l’ensemble
des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois
les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du
secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les variations
du pourcentage d’intérêts, voir no 7463.
4. Les principes généraux énoncés dans ce chapitre relatifs aux opérations aboutissant à
l’augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entité consolidée ont trait aux
opérations comptabilisées selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition. Pour
les opérations d’acquisition selon la méthode optionnelle, voir no 5586 s.

518 PwC © Ed. Francis Lefebvre


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Augmentations du pourcentage d’intérêts : une approche différenciée

Préambule

6002 Le traitement comptable des variations du pourcentage d’intérêts dans une


entité consolidée est détaillé dans les chapitres suivants, auxquels il convient de se
reporter pour traiter de manière appropriée les différents cas de figure. L’objectif du
présent chapitre est simplement de donner une vue d’ensemble de la démarche adoptée
par le règlement ANC no 2020-01 pour traiter ce type de situations.
Cette démarche repose notamment sur :
– une approche différenciée pour le traitement des augmentations du pourcentage
d’intérêts selon que l’entité consolidée est (ou n’est pas) déjà sous le contrôle exclusif ou
conjoint de l’entité consolidante (voir no 6015) ;
– un recours important à la notion de valeur vénale, à la fois pour le traitement des
augmentations de pourcentage d’intérêts et pour la détermination du prix de cession en
cas de diminution du pourcentage d’intérêts (voir no 6025 s.) ;
– un traitement homogène des dilutions/relutions quelles que soient leurs modalités
juridiques de mise en œuvre (voir no 6047 s.) ;
– une neutralité sur le résultat consolidé des opérations de cession interne de titres
consolidés entre entités intégrées globalement, la variation des intérêts minoritaires qui
peut résulter de telles opérations trouvant sa contrepartie dans une variation des réserves
consolidées (voir no 6049).

SECTION I

Augmentations
du pourcentage d’intérêts :
une approche différenciée
6015 Le règlement ANC no 2020-01 prévoit des règles de détermination de l’écart
d’acquisition complémentaire et de l’écart d’évaluation de la quote-part de capitaux propres
antérieurement détenue qui dépendent notamment de la nature du contrôle ou de
l’influence exercé par l’entité consolidante sur l’entité consolidée avant l’augmentation
du pourcentage d’intérêts.
Ainsi, lorsque l’entité n’est pas encore sous le contrôle (exclusif ou conjoint) de l’entité
consolidante, les écarts d’acquisition complémentaires sont déterminés sur la base des
valeurs d’entrée des actifs et passifs identifiables à la date de l’augmentation du pourcen-
tage d’intérêts qui octroie le contrôle. Lorsque l’entité est déjà sous contrôle exclusif ou
sous contrôle conjoint et qu’elle le reste, les écarts d’acquisition complémentaires sont
déterminés sur la base des capitaux propres comptables consolidés à cette date.
Ces règles sont exposées de manière détaillée aux no 6201 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 519


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Recours important à la valeur vénale

SECTION II

Recours important
à la valeur vénale

A. Pour définir le coût d’acquisition


Acquisition complémentaire
à des tiers hors groupe

6025 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 241-1, 241-2 et 262-5), le coût d’acquisi-
tion complémentaire auprès de tiers hors groupe d’une entité déjà consolidée doit être
déterminé en utilisant les mêmes principes que dans le cas d’une prise de contrôle par
transaction unique. Ce coût d’acquisition est donc égal à la valeur vénale de la
contrepartie remise au vendeur, augmentée du montant net d’impôt des coûts directs
liés à l’acquisition (voir no 5040 s.). Il ne comprend pas les frais d’émission de titres qui
doivent être imputés, nets d’impôts, sur les capitaux propres (voir no 5061-2).
Pour la valeur vénale des rémunérations :
– monétaires, voir no 5046 s. ;
– en titres, voir no 5237 s. ;
– en autres actifs, voir no 5256.

Augmentation de capital inégalement souscrite

6026 Bien que cela ne soit pas explicitement stipulé dans le règlement ANC no 2020-01,
le coût d’acquisition des titres complémentaires souscrits par le groupe dans le cadre d’une
augmentation de capital inégalement souscrite d’une entité déjà consolidée correspond
également, à notre avis, à la valeur vénale de la contrepartie remise au vendeur, augmentée du
montant net d’impôt des coûts directs liés à l’opération (voir no 5040 s.).
En ce sens, notamment, les dispositions du règlement ANC no 2020-01 assimilant les
augmentations de capital qui aboutissent à une augmentation du pourcentage d’intérêts à des
acquisitions partielles de titres (voir no 6048).

Echange de participations minoritaires

6027 Les échanges de participations minoritaires (non consolidées) se comptabilisent


à la valeur vénale la plus sûre des deux lots échangés (sauf exceptions prévues par
l’art. 213-3 du PCG ; voir Mémento Comptable no 37160 s. et 26740). Ils conduisent à la
détermination d’une plus ou moins-value de cession calculée par rapport à la valeur
comptable dans les comptes consolidés des titres antérieurement détenus et remis en
échange, sans qu’il y ait lieu de distinguer entre échanges de biens similaires et échanges
de biens dissemblables (voir no 6901 s.).

520 PwC © Ed. Francis Lefebvre


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

B. Pour définir le prix de cession


6031 Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit aucune précision sur la détermination
du prix de cession. Toutefois, à notre avis, et par analogie avec les dispositions du
règlement ANC no 2020-01 en matière de coût d’acquisition (voir no 6025), le prix de
cession de titres consolidés ou d’une quote-part de capitaux propres cédés devrait être
évalué à sa valeur vénale qu’il soit reçu en numéraire, en autres actifs ou en titres.
En ce sens également, les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives aux prises de
contrôle effectuées par remise de titres ou d’autres actifs (voir no 5262).
Cas particulier Dans le cas de cessions internes de titres entre deux entités intégrées
globalement, le principe de la valeur vénale ne s’applique pas, les titres cédés étant maintenus
à leur valeur comptable consolidée à la date de cession (voir no 6821 s.).

C. Pour déterminer
les écarts d’acquisition complémentaires
et les valeurs consolidées
des actifs et passifs identifiables
6034 Le règlement ANC no 2020-01 impose un recours systématique à la valeur vénale
pour le traitement comptable des augmentations du pourcentage d’intérêts.
Dans le cas d’une acquisition complémentaire d’une entité mise en équivalence, par
exemple, la valeur vénale sert de base :
– à la détermination de l’écart d’acquisition sur les titres complémentaires acquis (voir
no 6240) ;
– à la réestimation de la quote-part de capitaux propres antérieurement détenue (voir
no 6242 s.).

SECTION III

Traitement
des dilutions et relutions
6 0 4 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 242-8 Augmentation du capital d’une entité sous contrôle exclusif
Le cas d’une diminution du pourcentage d’intérêts consécutive à une
augmentation de capital de l’entité sous contrôle exclusif inégalement
souscrite par ses associés, dont certains ne font pas partie du groupe, est

© Ed. Francis Lefebvre PwC 521


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

assimilé à une cession partielle et se traduit donc par la constatation en


résultat de la plus ou moins-value dégagée (art. 242-5 à 242-7).
Le cas d’une augmentation du pourcentage d’intérêts consécutive à une
augmentation de capital de l’entité sous contrôle exclusif inégalement
souscrite par ses associés, dont certains ne font pas partie du groupe, est
assimilé à une acquisition partielle et se traduit donc par la constatation d’un
écart d’acquisition.
Art. 262-6 Variations ultérieures dans le pourcentage de participation Le
cas d’une diminution du pourcentage d’intérêts consécutive à une augmenta-
tion de capital de l’entité mise en équivalence inégalement souscrite par les
associés de cette dernière, dont certains ne font pas partie du groupe, est
assimilé à une cession partielle et se traduit donc par la constatation en
résultat de la plus ou moins-value dégagée (art. 242-5 à 242-7).
Art. 262-7 Variations ultérieures dans le pourcentage de participation Le
cas d’une augmentation du pourcentage d’intérêts consécutive à une
augmentation de capital de l’entité mise en équivalence inégalement
souscrite par les associés, dont certains ne font pas partie du groupe, est
assimilé à une acquisition partielle et se traduit donc par la constatation d’un
écart d’acquisition.

Assimilation des augmentations de capital inégalement souscrites


à des acquisitions ou à des cessions partielles

6048 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-8, 262-6 et 262-7), l’augmentation
de capital d’une entité consolidée, inégalement souscrite par ses associés dont certains
ne font pas partie du groupe, est assimilée :
– à une acquisition partielle et se traduit par la constatation d’un écart d’acquisition,
lorsqu’elle aboutit à une augmentation du pourcentage d’intérêts du groupe ;
Le règlement ANC no 2020-01 (tout comme précédemment le Règl. CRC 99-02 abrogé)
n’autorise donc pas la comptabilisation de l’impact de l’augmentation du pourcentage
d’intérêts en résultat ou en variation des réserves.
– à une cession partielle et se traduit par la constatation d’un résultat de cession,
lorsqu’elle aboutit à une diminution du pourcentage d’intérêts du groupe (sauf dans le cas
particulier d’octroi d’actions aux salariés avec engagement de rachat, voir no 6595 s.).
Le règlement ANC no 2020-01 (tout comme précédemment le règlement CRC no 99-02
abrogé) n’autorise donc pas la comptabilisation de l’impact de la diminution du pourcentage
d’intérêts en écart d’acquisition ou en variation des réserves.
L’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33) a indiqué qu’une diminution du pourcentage
d’intérêts de cette nature (dilution par augmentation de capital inégalement souscrite) suivie
d’un rachat ultérieur d’une partie des titres ne permet pas de compenser le résultat de dilution
lié à la première des opérations avec l’écart d’acquisition lié à la seconde.
Ces dispositions sont applicables quelles que soient les conséquences de la variation du
pourcentage d’intérêts sur les méthodes de consolidation ou sur la composition du
périmètre.
En revanche, à notre avis, les augmentations de capital inégalement souscrites réalisées
par une filiale, dont tous les associés font partie du groupe, sont assimilables à des
opérations de reclassement interne de titres et doivent donc être traitées conformément
aux dispositions spécifiques à ce type d’opérations (voir no 6821 s.).

522 PwC © Ed. Francis Lefebvre


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

Il en est de même pour les augmentations de capital inégalement souscrites par les associés,
dont certains ne font pas partie du groupe, liées à des opérations de fusion ou d’apports partiels
d’actif réalisées entre deux entités intégrées globalement (voir no 6861 s.).
Cas particulier d’une augmentation de capital d’une filiale souscrite uniquement par le
groupe, suivie d’une réduction de capital par annulation des actions nouvellement
créées (coup d’accordéon pour apurer les pertes) uniquement supportée par le groupe
(sur les circonstances dans lesquelles une telle opération est susceptible d’intervenir, voir
Mémento Sociétés commerciales no 51700 s.). Dans ce cas, l’augmentation de capital n’a pas
pour effet d’augmenter le pourcentage de détention du groupe dans la filiale. Il en résulte,
selon le bulletin CNCC (Bull CNCC. no 162, juin 2011, EC 2010-66, p. 296 s.), que l’opération
ne peut se traduire par la constatation d’un écart d’acquisition complémentaire. En effet, dans
cette opération, le groupe prend seul à sa charge la recapitalisation de la filiale. L’augmentation
des intérêts minoritaires qui en résulte doit se traduire par la constatation d’une charge égale
à l’accroissement des intérêts minoritaires au bilan consolidé.

Exemple

6 0 4 8 - 1 Augmentation de capital inégalement souscrite entraînant une augmenta-


tion du pourcentage d’intérêts dans une filiale déjà intégrée globalement (exemple
établi par nos soins)
1. Hypothèses
Au 31/12/N-1, la société M, tête de groupe, détient 60 % du capital de la société F qui est
consolidée par intégration globale. Les titres de F ont été acquis pour 300 à la création de
la société F [60 % × 500 = 300].
Au 1/01/N, la société F augmente son capital de 250 avec une prime d’émission de 490.
L’augmentation de capital est souscrite par M à hauteur de 200 auquel s’ajoute 392 de
prime d’émission.

Avant Augmentation Après

Capital social de F 500 + 250 750

Dont détenu par M 300 + 200 500

Pourcentage de
60 % 80 % 66,67 %
détention de M dans F

A l’issue de l’opération, le pourcentage d’intérêts de M dans F est passé de 60 % à 66,67 %.


Les bilans individuels de M et F sont les suivants au 31/12/N-1 et au 31/12/N :
Bilan M
Actif N N–1 Passif N N–1
(1)
Titres F 892 300 Capitaux propres avant 500 440
résultat
Autres actifs 108 200 Résultat 500 60

1 000 500 1 000 500


(1) Se compose de 300 + 200 + 392 = 892.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 523


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

Bilan F
Actif N N–1 Passif N N–1

Immobilisations 500 500 Capital 750 500

Autres actifs 1 500 700 Prime d’émission 1940 490 0


Réserves 700 600

Résultat 60 100
2 000 1 200 2 000 1 200

2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire


L’augmentation de capital d’une entité intégrée globalement souscrite au-dessus de la
quote-part du groupe s’assimile à une acquisition complémentaire et entraîne donc la
constatation d’un écart d’acquisition, le cas échéant. Ce dernier correspond à la différence
entre le coût de souscription à l’augmentation de capital et la variation des capitaux propres
consolidés de la filiale (voir no 6215).
En pratique, l’écart d’acquisition est calculé comme suit :
(1)
Coût de l’augmentation de capital A 592

Part dans les capitaux propres avant l’augmentation de capital :


Capitaux propres retraités (a) 1 200
Ecarts d’évaluation résiduels (b) -
% de participation avant l’augmentation (c) 60 %
de capital

Part dans les capitaux propres avant B = [(a) + (b)] x (c) 720

Part dans les capitaux propres après l’augmentation de capital :


Capitaux propres retraités (a) 1 940
Ecarts d’évaluation résiduels (b) -
% de participation après l’augmentation (c) 66,67 %
de capital

Part dans les capitaux propres après C = [(a) + (b)] x (c) 1 293 -

Quote-part des capitaux propres D=C–B 573 (573)


acquis

Ecart d’acquisition A–D 19

(1) 592 = 200 (augmentation de capital) + 392 (prime d’émission).

524 PwC © Ed. Francis Lefebvre


VARIATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS : PRINCIPES GENERAUX
Traitement des dilutions et relutions

3. Bilan consolidé
Le bilan consolidé de M est le suivant :
Bilan consolidé
Actif N N−1 Passif N N−1

Ecart d’acquisition 19 - Capital 200 200


Réserves (2) 720 600
Résultat groupe 540 120
CP – part groupe 1 460 920
(3)
Intérêts minoritaires 667 480
(1)
Actifs 2 108 1 400 CP consolidés 2 127 1 400

Total Actif 2 127 1 400 Total Passif 2 127 1 400

(1) Actifs sociaux de M 108


Actifs sociaux de F 2 000
Ecart d’évaluation 0

Total Actifs fin N 2 108

(2) Réserves de M 300


Réserves contributives de F 420

Total Réserves consolidées fin N 720

(3) CP retraités de F fin N 2 000


% Minoritaires fin N (1 – 66,67 %) 33,33 %

Total IM fin N 667

Neutralité des reclassements internes de titres


ou d’actifs sur le résultat consolidé

6049 Les opérations de reclassements internes de titres ou d’actifs réalisées entre


deux entités intégrées globalement ne doivent pas affecter le résultat consolidé (voir
no 6846 s.). Le cas échéant, la variation des intérêts minoritaires qui en résulte doit trouver
sa contrepartie dans la variation des réserves consolidées (voir no 6833 et 6870).
Le règlement ANC no 2020-01 n’autorise donc pas, dans ce cas, à constater un résultat de
cession ou un écart d’acquisition.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 525


CHAPITRE 17

Augmentations
du pourcentage d’intérêts

Plan du chapitre

Section I Augmentations du pourcentage d’intérêts


sans changement de méthode de consolidation 6206
I. Augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entité intégrée globalement 6211
A. Principes généraux 6211
B. Modalités d’application 6215
C. Exemple d’application 6229
II. Augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entité qui reste intégrée proportionnellement 6230
III. Augmentation du pourcentage d’intérêts
dans une entité qui reste mise en équivalence 6234
A. Principe : réévaluation obligatoire
à chaque augmentation du pourcentage d’intérêts 6237
B. Modalités d’application 6240
C. Exemple d’application 6246
Section II Augmentations du pourcentage d’intérêts
avec changement de méthode de consolidation 6260
I. Intégration globale d’une entité
antérieurement mise en équivalence 6261
A. Principe : actifs et passifs identifiables
évalués à leur valeur d’entrée à la date de prise de contrôle 6264
B. Modalités de passage de la mise en équivalence à l’intégration
globale 6267
C. Présentation du compte de résultat consolidé
de l’exercice de prise de contrôle 6277
D. Exemple récapitulatif 6280
II. Intégration proportionnelle d’une entité
antérieurement mise en équivalence 6286
III. Intégration globale d’une entité
antérieurement intégrée proportionnellement 6292

© Ed. Francis Lefebvre PwC 527


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

6201 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux augmentations


du pourcentage d’intérêts

► Les augmentations de pourcentage d’intérêts dans une entité déjà intégrée


globalement donnent lieu à la constatation d’un écart d’acquisition complémen-
taire sans remise en cause des évaluations opérées à la date de prise de
contrôle (no 6212 s.). Des précautions doivent toutefois être prises en cas
d’écart d’acquisition complémentaire négatif (no 6217 s.). Des précisions
relatives à la comptabilisation de l’écart d’acquisition complémentaire sont
fournies (no 6220 s.).

► Les augmentations de pourcentage d’intérêts dans une entité intégrée


proportionnellement et qui le reste donnent lieu à un traitement comptable
identique à celui des augmentations de pourcentage d’intérêts dans une entité
déjà intégrée globalement. Néanmoins, la quote-part des actifs et passifs de la
filiale contrôlée conjointement prise en compte au bilan consolidé augmente du
fait de l’acquisition complémentaire (no 6231 s.).

► Les augmentations de pourcentage d’intérêts dans une entité mise en


équivalence et qui le reste entraînent obligatoirement une évaluation de la
totalité de la quote-part détenue (y compris la quote-part antérieurement
détenue) à la valeur d’entrée à la date d’augmentation du pourcentage
d’intérêts. L’écart de réévaluation éventuel par rapport à la quote-part de
capitaux propres antérieurement consolidés par mise en équivalence est porté
directement dans les réserves consolidées (no 6237 s.).

► Lorsque l’augmentation du pourcentage d’intérêts entraîne un passage de la


mise en équivalence à l’intégration globale, l’écart d’acquisition complémentaire
correspond à la différence entre le coût d’acquisition des titres complémentaires
et la quote-part de ces titres dans les valeurs d’entrée des actifs et passifs
identifiables à la date de prise de contrôle (no 6268 s.). La quote-part antérieure-
ment détenue est également réévaluée sur la base de ces valeurs d’entrée
et l’écart de réévaluation est porté directement dans les réserves consolidées
(no 6271).

► Les dispositions rappelées à l’alinéa précédent concernent également le


passage de la mise en équivalence à l’intégration proportionnelle (no 6287) et le
passage de l’intégration proportionnelle à l’intégration globale (no 6296).

► Pour la présentation du compte de résultat consolidé, une distinction entre


période d’intégration globale ou proportionnelle et période de mise en
équivalence est obligatoire (no 6277).

528 PwC © Ed. Francis Lefebvre


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux augmentations du pourcentage d’intérêts applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les augmenta-
tions du pourcentage d’intérêts, voir no 7463.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 529


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

SECTION I

Augmentations du pourcentage
d’intérêts sans changement
de méthode de consolidation
6206 Le traitement des augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement
de méthode de consolidation est différent selon qu’il porte sur une entité déjà consolidée :
– par intégration globale (voir no 6212 s.) ou par intégration proportionnelle (voir no 6231 s.),
– ou par mise en équivalence (voir no 6237 s.).
Pour les augmentations du pourcentage d’intérêts liées à un reclassement de titres ou
d’actifs entre deux entités intégrées globalement, voir no 6801 s.
Remarque Les opérations aboutissant à l’augmentation du pourcentage d’intérêts de l’entité
consolidante dans une entité consolidée visées dans ce chapitre sont celles qui sont comptabi-
lisées selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition.
Pour les opérations d’acquisition comptabilisées selon la méthode optionnelle, voir no 5586 s.
Pour les opérations d’acquisition qui n’ont pas fait l’objet d’un retraitement rétrospectif lors
de l’établissement des premiers comptes consolidés en règles françaises du groupe, voir
no 8236.

I. Augmentation du pourcentage d’intérêts


dans une entité intégrée globalement

A. Principes généraux

6 2 1 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-1 (en partie) Augmentation du pourcentage de détention d’une
entité déjà intégrée globalement Dans le cas d’une augmentation du
pourcentage de détention d’une entité déjà intégrée globalement, les acquisi-
tions complémentaires ne remettent pas en cause les évaluations des actifs
et passifs identifiés, déterminées à la date de la prise de contrôle. L’écart
dégagé est affecté en totalité en écart d’acquisition.

Constatation d’un écart d’acquisition calculé sans remise en cause


des évaluations opérées à la date de prise de contrôle

6212 Principe général Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-1), l’augmenta-
tion du pourcentage d’intérêts liée à l’acquisition de titres complémentaires d’une entité
déjà intégrée globalement doit donner lieu à la comptabilisation d’un écart d’acquisition

530 PwC © Ed. Francis Lefebvre


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

complémentaire, déterminé sans remise en cause des évaluations des actifs et des
passifs identifiés effectuées à la date de prise de contrôle (voir no 5116 s.).
Il en est de même en cas :
– d’augmentation de capital inégalement souscrite (Règl. ANC 2020-01 art. 242-8 ; voir
no 6048 s.) ;
– de rachat par une filiale consolidée de ses propres actions auprès d’un minoritaire (Bull.
CNCC no 175, septembre 2014, EC 2014-26, p. 422 s. ; voir no 6215-1).
Cas particulier – Augmentation du pourcentage d’intérêts réalisée par un prêt de
consommation d’actions consenti par un actionnaire d’une filiale à la société mère
L’augmentation du pourcentage d’intérêts, à la suite d’un prêt de consommation (C. civ.
art. 1892) d’un groupe Y dans la société X qu’il contrôle exclusivement, ne s’analyse pas
comme une acquisition complémentaire relevant de l’article 242-1 du règlement ANC
no 2020-01, dès lors que le contrat de prêt :
– peut être résilié à tout moment par le prêteur, sans qu’il soit besoin d’un juste motif ;
– donne à Y des droits limités aux seuls dividendes annuels futurs mis en distribution par X
(et non à l’intérêt résiduel sur ces titres).
En conséquence, et en l’absence de changement du contrôle de Y sur X, il n’y a pas lieu de constater
un écart d’acquisition complémentaire (Bull. CNCC no 161, mars 2011, EC 2010-62, p. 136 s.).
Ainsi, sauf dans le cas exceptionnel d’une perte de valeur d’un ou de plusieurs actifs non
détectée avant l’acquisition du lot complémentaire de titres (voir no 6217 s.), la variation
des valeurs d’entrée des actifs et des passifs identifiables entre la date de prise de contrôle
et la date d’achat du lot complémentaire de titres ne peut pas être prise en compte. Il
n’est donc pas possible d’effectuer une affectation complémentaire, notamment à des
actifs incorporels non amortissables.
En revanche, il convient, à notre avis, de prendre en compte l’existence éventuelle d’éléments
incorporels significatifs identifiables (mais non comptabilisés séparément en raison des
dispositions du règlement ANC no 2020-01) pour déterminer la durée d’utilisation de l’écart
d’acquisition complémentaire dans lequel ils sont inclus. Ainsi, la durée d’utilisation de l’écart
d’acquisition complémentaire pourrait alors être différente de celle retenue pour l’écart
d’acquisition dégagé lors de la prise de contrôle (voir no 6220).

6 2 1 3 Application du principe général à l’acquisition complémentaire de titres


acquis en vue d’une cession ultérieure Conformément au principe général ci-avant
(voir no 6212), l’acquisition complémentaire de titres d’une d’entité déjà intégrée globale-
ment dans le but de couvrir le remboursement, l’échange ou la conversion de titres de
créances négociables en actions d’une filiale émis par l’entité consolidante doit donner lieu
à la constatation d’un écart d’acquisition complémentaire ; les capitaux propres de la filiale
sont donc répartis entre « part du groupe » et intérêts minoritaires à hauteur du pourcen-
tage d’intérêts prenant en compte ce lot de titres acquis de manière complémentaire (Bull.
COB no 365, février 2002, p. 32), voir no 4313 c.
Il n’est donc pas possible, selon l’AMF, de comptabiliser le lot complémentaire de titres acquis en
valeurs mobilières de placement. En effet, ceci aboutirait à partager les capitaux propres en ne
tenant pas compte de ce lot complémentaire et donc à constater des intérêts minoritaires fictifs
(en ce sens, voir également Bull. CNCC no 126, juin 2002, EC 2002-14, p. 258 s.).
Ce traitement est applicable, selon l’AMF, même si ces titres ont été acquis dans le seul
but d’une cession ultérieure (en dehors du cas des opérations de portage, voir no 4313 d.).
En effet (Bull. COB précité), les dispositions relatives à l’exclusion du périmètre de consolida-
tion des titres détenus, dès leur acquisition, en vue d’une cession ultérieure (voir no 2534 s.)
ne s’appliquent que lors de la détermination du périmètre de consolidation et du choix de la
méthode de consolidation. Ainsi, l’intention de cession n’est prise en compte que dans le
cadre de l’examen initial conduisant à décider de l’exclusion du périmètre ou au contraire de
la méthode de consolidation, en fonction de l’analyse qui est faite concernant le contrôle ou
l’influence notable dans la filiale et les intentions de détention durable.

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

B. Modalités d’application
1. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire
Principe

6215 Le principe de non-remise en cause des évaluations des actifs et passifs


identifiables effectuées à la date de prise de contrôle (voir no 6212) signifie, en pratique,
que l’écart d’acquisition complémentaire doit être déterminé par différence entre :
– d’une part, le coût d’acquisition des titres (voir no 6025 s.) ; et
– d’autre part, la quote-part complémentaire de capitaux propres consolidés que ces
titres représentent à la date de leur acquisition, c’est-à-dire y compris la valeur résiduelle,
à cette date, des écarts d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle.
Pour un exemple complet du traitement de l’achat de titres complémentaires d’une entité
déjà intégrée globalement, voir no 6229.

6 2 1 5 - 1 Exemple de détermination d’un écart d’acquisition complémentaire


en cas de rachat par une filiale consolidée de ses propres actions (exemple établi
par nos soins)
1. Hypothèses
Une filiale F intégrée globalement dans les comptes consolidés de M procède, au cours de l’exercice N,
au rachat de ses propres actions auprès d’un actionnaire minoritaire dans le but de les annuler :
– rachat de 1 760 actions au prix de 8 800 ;
– la situation nette de la filiale avant l’annulation des actions propres est de 44 160 ;
– la situation nette de la filiale après l’annulation des actions propres rachetées est de 35 360.

Société M
Minoritaires
(Tête du groupe consolidé)

Avant : 66 % Avant : 34 %
Après : 76 % Après : 24 %

Filiale F
Rachat de
SN avant annulation des 1 760 actions
actions propres : 44 160 propres à 8 800
SN après : 35 360

Le rachat par la filiale de ses propres actions entraîne mécaniquement une augmentation du pourcen-
tage de détention de M dans la filiale F (voir no 4850 s.) qui passe de 66 % à 76 % comme suit :
a. Actions propres rachetées puis annulées par la filiale F :
– Nombre d’actions rachetées 1 760
– Prix payé par la filiale F 8 800 (soit 5/action × 1 760)

532 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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b. Evolution du capital de la filiale F :

Avant rachat Après rachat Var


Nombre total d’actions de la filiale F : 13 400 11 640 − 1 760
– dont revenant au groupe M 8 850 8 850 0
– dont revenant aux minoritaires (IM) : 4 550 2 790 − 1 760
• soit revenant au groupe M en % 66 % 76 % 10 %
• soit revenant aux IM en % 34 % 24 % − 10 %

2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire


Le rachat par la filiale à un actionnaire minoritaire de ses propres actions en vue de leur annulation
constitue une acquisition complémentaire de titres par le groupe qui donne lieu à comptabilisation
d’un écart d’acquisition selon les dispositions de l’article 242-1 du règlement ANC no 2020-01 (Bull.
CNCC no 175, septembre 2014, EC 2014-26, p. 422 s.). En conséquence, l’écart d’acquisition est
calculé sur la situation nette comptable consolidée à la date d’acquisition du lot complémentaire.
En pratique, le prix d’acquisition n’étant pas payé directement par la société mère mais par sa filiale,
il convient d’adapter les modalités de calcul de l’écart d’acquisition comme suit :
a. Situation nette (SN) de la filiale

Avant rachat Après rachat Var


Total SN consolidée de F 44 160 35 360 − 8 800
b. Calcul de l’écart d’acquisition complémentaire :
– Prix d’acquisition pour le Groupe (1) : 66 % × 8 800 5 808
– Quote-part acquise par le Groupe (2) : 10 % × 35 360 3 536

Ecart d’acquisition complémentaire du groupe 2 272


(1) Le prix payé par F pour le rachat des actions propres est de 8 800, mais le groupe ne détenant que
66 % de F, le prix d’acquisition pour le groupe M s’élève à 66 % × 8 800.
(2) La situation nette acquise retenue pour le calcul de l’écart d’acquisition doit tenir compte de
l’annulation des actions propres (8 800).

Précaution à prendre en cas d’écart d’acquisition négatif

6 2 1 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-1 (en partie) Augmentation du pourcentage de détention d’une
entité déjà intégrée globalement Si un écart négatif est dégagé, le coût
d’acquisition est donc inférieur à la quote-part qu’il représente dans les
valeurs des éléments actifs et passifs identifiés. Il convient alors de
s’interroger sur la valeur en consolidation des actifs de l’entité concernée ce
qui peut conduire à constater une dépréciation.

6 2 1 7 Remise en cause éventuelle des valeurs comptables consolidées des


actifs identifiés Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-1), lorsque l’écart
d’acquisition calculé sur la base des capitaux propres consolidés à la date d’acquisition du
lot complémentaire de titres est négatif, il convient de procéder en deux temps :
a. Examen de la valeur comptable consolidée des actifs identifiables et comptabilisa-
tion, le cas échéant, des dépréciations nécessaires.
En effet, le fait que le coût d’acquisition des titres complémentaires soit inférieur à la
quote-part de capitaux propres consolidés que ces titres représentent peut être le signe que
ces capitaux propres sont surévalués et que les actifs identifiables ont subi, par rapport à leur

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valeur comptable constatée à l’origine et subsistant dans les comptes consolidés à la date
d’acquisition des titres complémentaires, une perte de valeur qui n’a pas été détectée
préalablement et n’ont donc pas fait l’objet de dépréciations. Si tel est le cas, la perte de
valeur doit être comptabilisée en charges de l’exercice (à notre avis) et répartie entre le groupe
et les intérêts minoritaires sur la base de leurs pourcentages d’intérêts respectifs avant
l’acquisition complémentaire de titres par le groupe.
En revanche, s’il n’existe aucune perte de valeur (écart négatif lié à d’autres circonstances),
les valeurs comptables consolidées ne sont pas remises en cause.
Voir exemple au no 6218.
b. Détermination d’un nouvel écart d’acquisition sur la base des capitaux propres
consolidés diminués, le cas échéant, des dépréciations complémentaires d’actifs
comptabilisées.
Remarque Ces dispositions s’appliquent également aux augmentations du pourcentage d’intérêts
liées aux augmentations de capital inégalement souscrites.

6218 Exemple de retraitement d’un écart d’acquisition négatif


1. Hypothèses
La société M détient 60 % d’une société F, dont les capitaux propres consolidés au 1/01/N sont de
380 (y compris 100 % des écarts d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle, nets des
amortissements cumulés depuis cette date).
Le 1/01/N, M acquiert auprès de tiers hors groupe des titres complémentaires, qui représentent 30 %
du capital de F, pour un coût d’acquisition de 100.
2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire selon le règlement ANC
no 2020-01
L’écart d’acquisition est déterminé, dans un premier temps, sur la base des capitaux propres
consolidés à la date d’acquisition du lot complémentaire de titres, soit un écart d’acquisition négatif
de 14 correspondant à : 100 − (380 × 30 %).
Cet écart négatif doit être analysé pour détecter les surévaluations éventuelles des actifs identifiables
non constatées par voie de dépréciations par le groupe.
Si par exemple, il apparaît, après analyse, que la valeur comptable consolidée d’une immobilisation
significative est supérieure de 60 à sa valeur d’usage, telle que déterminée dans le cadre des négocia-
tions du prix d’acquisition des titres complémentaires, il convient :
– d’abord de comptabiliser en charges de l’exercice la dépréciation de l’immobilisation concernée
pour 60, dont 36 pour la part groupe (60 × 60 %) et 24 pour les intérêts minoritaires (60 × 40 %) ;
– de recalculer l’écart d’acquisition sur la base des capitaux propres consolidés retraités de la dépréciation
complémentaire constatée, soit un écart d’acquisition positif de 4 correspondant à : 100 − [(380 − 60) × 30 %].
Si, au contraire, il apparaît que l’écart d’acquisition négatif est lié à « une bonne affaire » réalisée par
le groupe pour des raisons indépendantes de la valeur de cette entité (par exemple, en raison de la
volonté des minoritaires de se désengager très rapidement de la société F), alors l’écart d’acquisition
négatif est maintenu à sa valeur initialement déterminée, soit 14.

2. Comptabilisation de l’écart d’acquisition complémentaire

6 2 1 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-1 (en partie) Augmentation du pourcentage de détention d’une
entité déjà intégrée globalement L’écart d’acquisition complémentaire est
comptabilisé conformément à l’article 231-11.
Si un écart négatif est dégagé, le coût d’acquisition est donc inférieur à la
quote-part qu’il représente dans les valeurs des éléments actifs et passifs
identifiés. Il convient alors de s’interroger sur la valeur en consolidation des
actifs de l’entité concernée ce qui peut conduire à constater une dépréciation.

534 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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L’écart négatif restant est imputé sur l’écart positif dégagé lors de la première
consolidation par intégration globale et, s’il subsiste un solde négatif, celui-ci
est présenté au passif du bilan en dehors des capitaux propres. Il est rapporté
au résultat sur une durée qui doit refléter les hypothèses retenues et les
conditions déterminées lors de la dernière acquisition.

Ecart d’acquisition positif

6220 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-1), lorsqu’il est positif, l’écart
d’acquisition complémentaire est comptabilisé selon les mêmes principes et modalités
que ceux qui s’appliquent aux écarts d’acquisition dégagés lors de l’entrée dans le
périmètre de consolidation d’une entité sous contrôle exclusif (voir no 5186 s.). Ceci
signifie, en particulier, que l’écart d’acquisition complémentaire doit être amorti ou non
selon que sa durée d’utilisation, déterminée lors de l’acquisition des titres complémen-
taires ou de l’augmentation de capital inégalement souscrite, est limitée ou non.
La durée d’utilisation de l’écart d’acquisition complémentaire devrait, en général, être
cohérente avec celle retenue pour l’écart d’acquisition dégagé lors de la prise de contrôle,
sauf à démontrer que l’écart d’acquisition nouvellement dégagé est affecté à un sous-jacent
(ou une activité) différent de celui auquel est rattaché l’écart d’acquisition historique (Bull.
CNCC no 188, décembre 2017, EC 2017-22, p. 556).
Sur les critères permettant de déterminer la durée d’utilisation, limitée ou non, des écarts
d’acquisition positifs, voir no 5189 s.

Ecart d’acquisition négatif

6221 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-1), l’écart d’acquisition négatif doit
être imputé sur l’écart d’acquisition positif éventuellement dégagé lors de la première
consolidation par intégration globale de la filiale.
Sauf, à notre avis, dans des cas rares où il peut être démontré que l’écart d’acquisition négatif
nouvellement dégagé est affecté à un sous-jacent (ou une activité) différent de celui auquel est
rattaché l’écart d’acquisition historique. A l’instar du traitement indépendant d’un écart d’acquisition
complémentaire positif (voir no 6220), l’écart d’acquisition négatif est alors présenté au passif du bilan
consolidé (sans imputation sur l’écart d’acquisition positif historique), puis rapporté au résultat
consolidé selon les modalités prévues à l’article 231-12 du règlement ANC no 2020-01 (voir
no 5206 s.).

Si, après cette imputation, il subsiste :


a. un solde positif, celui-ci doit être comptabilisé conformément aux dispositions décrites
au no 6220 ;
b. un solde négatif, celui-ci doit (Règl. ANC 2020-01 art. 242-1) :
– être présenté au passif du bilan en dehors des capitaux propres ;
– et faire l’objet d’une reprise en résultat consolidé sur une durée qui doit refléter les
hypothèses retenues et les conditions déterminées lors de la dernière acquisition de titres
ou de l’augmentation de capital inégalement souscrite.
Sur les modalités et durée de reprise en résultat des écarts d’acquisition négatifs, voir
no 5206 s.

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3. Valeur comptable consolidée


des actifs et passifs identifiables
6223 La valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de la filiale à la
date d’acquisition par le groupe du lot complémentaire de titres comprend déjà la
quote-part des intérêts minoritaires dans les écarts d’évaluation résiduels à cette date,
indépendamment du pourcentage de détention du groupe.
Ainsi, la valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiés n’est pas affectée par
l’augmentation du pourcentage d’intérêts du groupe.
La quote-part complémentaire de capitaux propres consolidés acquise par le groupe, utilisée
pour la détermination de l’écart d’acquisition complémentaire (voir no 6215), est donc égale à
la valeur comptable consolidée des intérêts minoritaires rachetés.
Pour un exemple d’application, voir no 6229.

C. Exemple d’application
6 2 2 9 Augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entité déjà intégrée
globalement (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
a. Première acquisition au 1/01/N de 80 % d’une société F pour un coût de 150.
Les capitaux propres de F au 1/01/N sont de 100 et la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables
est de 180, soit un écart d’évaluation de 80. On suppose, par mesure de simplification, que cet écart
provient d’un droit incorporel antérieurement non comptabilisé (amorti sur 10 ans).
b. Acquisition complémentaire de 10 % des titres F réalisée au 1/01/N+2 pour un coût de 25.
Au 1/01/N+2, les capitaux propres retraités de F, comprenant la valeur résiduelle de 100 % des écarts
d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle, s’élèvent, par hypothèse, à 220, soit :

– valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis au 1/01/N 180


– résultats accumulés (dont (16) au titre de l’amortissement du droit incorporel) 40

220
dont part du groupe 176 et intérêts minoritaires 44.

2. Traitement de l’acquisition complémentaire


2.1 Au 1/01/N
a. L’écart d’acquisition initial est déterminé comme suit :

– coût d’acquisition des titres (1) 150


– quote-part acquise dans la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables 144
(180 × 80 %) (2)
– écart d’acquisition (1) − (2) 6

b. La valeur nette comptable consolidée des actifs et passifs identifiables est de 180, dont 80 au titre
du droit incorporel.
c. Les intérêts minoritaires sont évalués sur la base des capitaux propres réévalués, soit 180 ×
20 % = 36.

536 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

2.2 Au 1/01/N+2
a. L’écart d’acquisition complémentaire est déterminé comme suit :
– coût d’acquisition du lot complémentaire (1) 25
– quote-part de capitaux propres acquise (220 × 10 %) (2) 22

– écart d’acquisition (1) − (2) 3

La quote-part de capitaux propres acquise (22) correspond également à la valeur comptable consolidée
des intérêts minoritaires rachetés par le groupe (voir c. ci-après). En effet, les bases ayant servi à
l’évaluation de la quote-part complémentaire acquise par le groupe et celles ayant servi antérieurement
à l’évaluation des intérêts minoritaires correspondants sont identiques.
b. Les valeurs nettes comptables consolidées des actifs et passifs identifiables sont inchangées après
l’acquisition du lot complémentaire, soit un montant net de 220 dont 64 (80 − 16) au titre du droit incorporel.
Ce droit incorporel continue à être amorti sur la durée initialement retenue, soit une dotation de 8 par
an, dont 7,2 pour la part groupe (90 %).
c. Les intérêts minoritaires sont de 22 (220 × 10 %), soit une baisse de 22 équivalant aux capitaux
propres rachetés par le groupe (voir a. ci-avant).

II. Augmentation du pourcentage d’intérêts


dans une entité qui reste intégrée
proportionnellement

Principes généraux identiques à ceux de l’augmentation


du pourcentage d’intérêts dans une entité déjà intégrée globalement

6230 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 261-1 (en partie) Intégration proportionnelle – Principes généraux […]
Les règles générales de consolidation, définies pour l’intégration globale,
s’appliquent pour évaluer les capitaux propres et les résultats des entités intégrées
proportionnellement, sous réserve des dispositions particulières ci-dessous.
Art. 261-2 Variations ultérieures du pourcentage d’intérêts avec maintien
de l’intégration proportionnelle Les augmentations de pourcentage
d’intérêts dans une entité précédemment consolidée par intégration
proportionnelle et qui reste consolidée selon cette méthode sont traitées ainsi :
– les acquisitions complémentaires de titres ne remettent pas en cause les
évaluations des actifs et passifs identifiés, déterminés à la date de prise de
contrôle conjoint. L’écart dégagé est affecté en totalité en écart d’acquisition ;
– l’écart d’acquisition complémentaire est comptabilisé conformément aux
articles 231-11 et 231-12.

6231 L’augmentation du pourcentage d’intérêts liée à l’acquisition de titres


complémentaires d’une entité déjà intégrée proportionnellement et qui le demeure doit
être traitée de la même manière que l’augmentation du pourcentage d’intérêts dans une
entité déjà intégrée globalement (Règl. ANC 2020-01 art. 261-1).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 537


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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Ainsi, le règlement ANC no 2020-01 (art. 261-2) indique que l’acquisition complémentaire
de titres doit donner lieu à un écart d’acquisition complémentaire, déterminé sans
remise en cause des évaluations des actifs et passifs identifiés effectuées à la date de
prise de contrôle conjoint.
Les conséquences de cette non-remise en cause sont identiques à celles énoncées dans le
cadre de l’augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entité déjà intégrée globalement,
voir no 6212.
Les précautions à prendre en cas d’écart d’acquisition négatif et les modalités de comptabilisa-
tion de l’écart d’acquisition complémentaire sont également identiques à celles qui ont été
énoncées par le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-1) dans le cas de l’acquisition
complémentaire de titres d’une entité déjà consolidée par intégration globale (voir no 6217 s.).
Néanmoins, la méthode de l’intégration proportionnelle conduisant à intégrer dans le bilan
consolidé les actifs et les passifs de la filiale à hauteur du pourcentage de détention de
celle-ci (voir no 4248), toute augmentation de ce pourcentage induit une augmentation de
la quote-part des valeurs comptables consolidées des actifs et des passifs de cette
entité inscrite au bilan consolidé. Les quotes-parts complémentaires d’actifs ainsi
comptabilisées sont amorties, comme la quote-part antérieurement détenue, sur la durée
de vie résiduelle de ces actifs (voir exemple d’application ci-après).

Exemple d’application

6 2 3 2 Augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entité déjà intégrée


proportionnellement et qui le reste (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
a. Première acquisition au 1/01/N de 50 % d’une société F pour un coût de 95 ; F est contrôlée
conjointement par l’entité consolidante.
Les capitaux propres de F au 1/01/N sont de 100 et la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables
est de 180, soit un écart d’évaluation de 80. On suppose, par mesure de simplification, que cet écart
provient d’un droit incorporel antérieurement non comptabilisé (amorti sur 5 ans).
b. Acquisition complémentaire de 5 % des titres F réalisée au 1/01/N+2 pour un coût de 12 sans
remise en cause du contrôle conjoint sur F.
Au 1/01/N+2, les capitaux propres retraités de F, comprenant la valeur résiduelle de 100 % des écarts
d’évaluation déterminés à la date de prise de contrôle, s’élèvent, par hypothèse, à 220, soit :
– valeurs d’entrée des actifs et passifs acquis au 1/01/N 180
– résultats accumulés (dont (32) au titre de l’amortissement du droit incorporel) 40

220

dont part du groupe 110 (220 × 50 %) et intérêts minoritaires 0 (il n’y a pas d’intérêts minoritaires
indirects dans F, les titres de F étant détenus directement par l’entité consolidante).
2. Traitement comptable de l’acquisition complémentaire
2.1 Au 1/01/N
a. L’écart d’acquisition initial est déterminé comme suit :
– coût d’acquisition des titres (1) 95
– quote-part acquise dans la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables 90
(180 × 50 %) (2)
– écart d’acquisition (1) − (2) 5

b. La quote-part du groupe dans les valeurs nettes comptables consolidées des actifs et passifs
identifiables de F est de 90 (50 % × 180), dont 40 (50 % × 80) au titre du droit incorporel.
c. Il n’y a pas d’intérêts minoritaires à dégager au bilan consolidé.

538 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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2.2 Au 1/01/N+2
a. L’écart d’acquisition complémentaire est déterminé comme suit :
– coût d’acquisition du lot complémentaire (1) 12
– quote-part de capitaux propres acquise (220 × 5 %) (2) 11

– écart d’acquisition (1) − (2) 1

b. La quote-part du groupe dans les valeurs nettes comptables consolidées des actifs et passifs
identifiables de F après l’acquisition du lot complémentaire est de 121 (220 × 55 %), dont 26,4
[(80 − 32) × 55 % ] au titre du droit incorporel. Soit une augmentation de 11 (220 × 5 %), dont 2,4
[(80 − 32) × 5 % ] au titre du droit incorporel.
Ce droit incorporel continue à être amorti sur la durée initialement retenue, soit une durée résiduelle
de 3 ans. La dotation annuelle sera donc de 8,8 (16 × 55 %) par an (ou 26,4/3 ans restant à courir sur
le plan d’amortissement initial).
c. Il n’y a pas d’intérêts minoritaires à dégager au bilan consolidé.

III. Augmentation du pourcentage d’intérêts


dans une entité qui reste
mise en équivalence

6 2 3 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 262-5 (en partie) Variations ultérieures dans le pourcentage de
participation
– […] ;
– l’entité précédemment mise en équivalence reste consolidée par mise en
équivalence ; dans ce cas, la valeur des titres mis en équivalence et, le cas
échéant, l’écart d’acquisition, sont modifiés comme suit :
• lors d’une opération d’acquisition complémentaire, la mise en équivalence
de nouveaux titres suit la même règle que celle qui s’applique lors de la
première consolidation. Le nouvel écart d’acquisition est comptabilisé
conformément aux articles 231-11 et 231-12. L’écart de réévaluation éventuel
de la valeur d’équivalence antérieure est porté directement dans les capitaux
propres consolidés ;
• […].

A. Principe : réévaluation obligatoire


à chaque augmentation
du pourcentage d’intérêts
6 2 3 7 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-5) impose, à chaque augmentation du
pourcentage d’intérêts dans une entité mise en équivalence qui le reste, l’évaluation de la

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Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

quote-part totale détenue par le groupe sur la base des valeurs d’entrée des actifs et
passifs identifiables de cette entité, déterminées à la date de la dernière transaction. Il
en est de même en cas d’augmentation de capital inégalement souscrite (Règl. ANC
2020-01 art. 262-7 ; voir no 6048).
La quote-part antérieurement détenue est donc réévaluée à chaque transaction (voir no 6242).

Les modalités de mise en œuvre de ce principe général, précisées par le règlement ANC
no 2020-01 (art. 262-5), sont détaillées ci-après (no 6240 s.).
Pour un exemple d’application, voir no 6246.

B. Modalités d’application
1. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire
6240 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-5), l’écart d’acquisition complémen-
taire est déterminé par différence entre :
– le coût d’acquisition des titres complémentaires acquis (voir no 6025 s.) ; et
– la quote-part que ces titres représentent, à la date de leur acquisition, dans la valeur
d’entrée des actifs et passifs identifiables.
Les critères d’identification des actifs et passifs acquis et les modalités de détermination de
leurs valeurs d’entrée sont identiques à ceux applicables dans le cas d’une entrée dans le
périmètre de consolidation (voir no 5076 s.).
Pour un exemple d’application, voir no 6246.

2. Comptabilisation ultérieure
de l’écart d’acquisition complémentaire
6241 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-5), l’écart d’acquisition complémen-
taire dégagé lors d’une augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entité mise en
équivalence doit être traité conformément aux principes applicables aux écarts dégagés
lors de la première consolidation (voir no 5166 s.).

3. Réévaluation obligatoire
de la quote-part antérieurement détenue
Principe

6242 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-5), une augmentation du pourcen-
tage d’intérêts dans une entité mise en équivalence doit donner lieu à la réévaluation de
la quote-part de capitaux propres antérieurement détenue, sur la base des valeurs
d’entrée à la date de la dernière transaction.
Les valeurs d’entrée sont identiques à celles utilisées pour l’évaluation de la quote-part
complémentaire acquise (voir no 6240).

L’impact de cette réévaluation doit être porté directement en réserves consolidées (Règl.
ANC 2020-01 art. 262-5).

540 PwC © Ed. Francis Lefebvre


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Cas particuliers

6243 Réévaluation « négative » Dans le cas particulier où la valeur réévaluée de


la quote-part antérieurement détenue s’avère inférieure à la valeur comptable consolidée
des titres mis en équivalence correspondants, il convient, à notre avis, de comptabiliser la
« réévaluation » négative en charges de l’exercice (en ce sens, le traitement préconisé par
le règlement ANC no 2020-01 lorsqu’une acquisition complémentaire de titres fait
apparaître un écart d’acquisition négatif, voir no 6217 s.).

6 2 4 4 Ecart de première consolidation non affecté de manière fiable Dans les


cas, en principe exceptionnels, où l’écart de première consolidation initialement dégagé
n’a pas été ventilé de manière fiable, faute d’informations suffisantes, la réévaluation de
la quote-part antérieurement détenue peut faire, en partie, double emploi avec l’écart
d’acquisition initialement dégagé.
Il convient donc, à notre avis, de s’assurer que la valeur comptable réévaluée du poste
« Titres mis en équivalence » (voir no 6245), augmentée de la valeur comptable totale des
écarts d’acquisition (ancien et nouveau), n’excède pas la quote-part totale du groupe dans
la valeur globale de l’entité mise en équivalence (c’est-à-dire la valeur réestimée totale de
cette entité, comprenant les éléments non identifiables).

4. Conséquences sur la valeur


des titres mis en équivalence
6245 Il résulte de ces dispositions que la valeur des titres mis en équivalence
correspond, dans tous les cas, à la quote-part cumulée du groupe dans les valeurs
d’entrée des actifs et passifs identifiables de l’entité sous influence notable, déterminées
à la date de la dernière transaction.

C. Exemple d’application
6 2 4 6 Augmentation du pourcentage d’intérêts dans une entité qui reste mise
en équivalence (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
Acquisition au 1/01/N de 30 % de la société F, pour un coût d’acquisition de 100. La valeur d’entrée
des actifs et passifs identifiables à cette date, déterminée de manière fiable, est de 250.
Acquisition complémentaire au 1/01/N+2 de 10 % du capital de F, pour un coût d’acquisition de 50.
La valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables à cette date est de 400. Les capitaux propres
consolidés de la société F à cette même date sont de 350 (y compris les valeurs résiduelles des
écarts d’évaluation déterminés à la date de première mise en équivalence).
2. Application du règlement ANC no 2020-01
2.1 Au 1/01/N
– coût d’acquisition 100
– quote-part de capitaux propres acquis (250 × 30 %) (75)

– écart d’acquisition 25

© Ed. Francis Lefebvre PwC 541


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

2.2 Au 1/01/N+2
a. L’écart d’acquisition complémentaire est égal à 10, soit [50 − (400 × 10 %)].
b. La quote-part antérieurement détenue est réévaluée pour être portée à 120 (30 % × 400).
La différence entre cette valeur et les capitaux propres consolidés correspondants, soit 15 = 30 % ×
(400 − 350), est inscrite directement en réserves consolidées. Ces réserves sont ainsi portées à
[(30 % × (350 − 250)] + 15] = 45.
c. La valeur des titres mis en équivalence est alors égale à :
– valeur de mise en équivalence avant l’opération (350 × 30 %) 105
– réévaluation des capitaux propres antérieurement détenus (50 × 30 %) 15
– valeur de mise en équivalence des titres complémentaires (400 × 10 %) 40

160
correspondant à la quote-part cumulée du groupe (40 %) dans les valeurs d’entrée à la date d’acquisi-
tion du lot complémentaire (400).

SECTION II

Augmentations
du pourcentage d’intérêts
avec changement
de méthode de consolidation
6260 Le règlement ANC no 2020-01 traite :
– d’une part, du passage de la mise en équivalence à l’intégration globale (voir no 6264 s.)
ou proportionnelle (voir no 6287) ; et
– d’autre part, du passage de l’intégration proportionnelle à l’intégration globale (voir
no 6292 s.).

I. Intégration globale d’une entité


antérieurement mise en équivalence

6 2 6 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 262-5 (en partie) Variations ultérieures dans le pourcentage de
participation
– […] ;
– l’entité précédemment mise en équivalence est désormais intégrée
globalement ou proportionnellement ; dans ce cas il convient de se référer
aux règles définies à l’article 241-1 ;
– […].

542 PwC © Ed. Francis Lefebvre


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

Art. 241-1 Intégration globale d’une entité précédemment consolidée


par mise en équivalence Pour l’intégration globale d’une entité précédem-
ment consolidée par mise en équivalence, le coût d’acquisition total
(acquisition initiale et acquisitions complémentaires donnant le contrôle
exclusif) est déterminé conformément aux articles 231-2 et suivants.
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la date de la prise de
contrôle, conformément aux articles 231-7 à 232-1. L’écart de réévaluation
éventuel par rapport à la quote-part de capitaux propres antérieurement
consolidée par mise en équivalence est porté directement dans les réserves
consolidées.

A. Principe : actifs et passifs identifiables


évalués à leur valeur d’entrée
à la date de prise de contrôle
6264 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 241-1) impose que :
– la quote-part complémentaire acquise par le groupe et l’écart d’évaluation complémen-
taire qui en résulte soient systématiquement déterminés sur la base des valeurs d’entrée
des actifs et passifs identifiables déterminées à la date de prise de contrôle (voir
no 6268 s.) ;
– la quote-part antérieurement détenue soit réévaluée par capitaux propres (voir
no 6270 s.).
Ce traitement est applicable que l’augmentation du pourcentage d’intérêts soit liée à une
acquisition complémentaire de titres ou à une augmentation de capital inégalement souscrite
(Règl. ANC 2020-01 art. 262-7 ; voir no 6048).

B. Modalités de passage
de la mise en équivalence
à l’intégration globale
1. Date de première application
de la méthode de l’intégration globale
6267 La méthode de l’intégration globale doit être appliquée à compter de la date
à laquelle l’entité consolidante obtient le contrôle exclusif de l’entité (voir no 5025 s.).
Sur les conséquences en matière de présentation du compte de résultat consolidé lorsque
l’acquisition complémentaire intervient en cours d’exercice, voir no 6277.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 543


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

2. Détermination de l’écart d’acquisition complémentaire


6 2 6 8 Principe L’écart d’acquisition complémentaire lié à la prise de contrôle d’une
entité antérieurement mise en équivalence est déterminé par différence entre :
– d’une part, le coût d’acquisition des titres complémentaires (voir no 6025 s.) ;
– et d’autre part, la quote-part que ces titres représentent dans les valeurs d’entrée des
actifs et passifs identifiables, déterminées à la date de prise de contrôle.
Les critères d’identification des actifs et passifs acquis à la date de prise de contrôle, ainsi
que les modalités de détermination de leurs valeurs d’entrée à cette date sont identiques à
ceux applicables en cas de prise de contrôle par transaction unique (voir no 5076 s.).
Pour un exemple pratique, voir no 6280.
Pour le cas particulier des écarts de première consolidation non ventilés de manière fiable, voir
no 6244.

6268-1 Commentaire Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 241-1), « le coût


d’acquisition total (acquisition initiale et acquisitions complémentaires donnant le contrôle
exclusif) » est déterminé de la même manière que dans le cas d’une prise de contrôle par
transaction unique (voir no 5040 s.).
La lecture de cette disposition pourrait donner à penser que le nouvel écart d’acquisition
total (comprenant l’écart d’acquisition lié aux titres antérieurement mis en équivalence),
après prise de contrôle, devrait être déterminé par différence entre le coût d’acquisition
total et la quote-part totale du groupe dans les valeurs d’entrée des actifs et passifs
identifiables à la date de prise de contrôle.
Toutefois, ce mode opératoire aboutirait, comme le montre l’exemple ci-après, à
l’imputation de la réévaluation de la quote-part antérieurement détenue sur l’écart
d’acquisition lié à l’achat du lot complémentaire de titres. Ceci est contraire à la disposition
du règlement ANC no 2020-01 (art. 241-1), selon laquelle cette réévaluation trouve sa
contrepartie dans les réserves consolidées (voir no 6271). En outre, en cas de forte
augmentation des valeurs d’entrée entre la date de mise en équivalence et la date de prise
de contrôle, ce mode opératoire aboutirait à un écart d’acquisition négatif.
En conséquence, l’écart d’acquisition complémentaire doit être déterminé comme indiqué
ci-avant (voir no 6268).
Exemple Au 1/01/N, l’entité mère M acquiert, pour un coût de 30, 30 % d’une entité F qui détient pour
seul actif une immobilisation incorporelle non amortissable représentative de ses capitaux propres. La
valeur d’entrée de cette immobilisation est de 100 au 1/01/N.
Les titres mis en équivalence à cette date sont donc de 30 et aucun écart d’acquisition n’est dégagé.
Au 1/01/N+2, l’entité mère M acquiert 40 % de titres complémentaires de l’entité F. Celle-ci détient
toujours uniquement l’immobilisation incorporelle précitée. La valeur d’entrée de cette immobilisation
au 1/01/N+2 est de 150. Le coût d’acquisition est de 60.
Une lecture restrictive de la disposition du règlement ANC no 2020-01 (art. 241-1) relative au cumul
des coûts d’acquisition aboutirait à un écart d’acquisition négatif de 15 [(30 + 60) − (150 × 70 %)]. Cet
écart négatif correspond à la réévaluation de la quote-part antérieurement détenue qui se trouve ainsi
imputée sur l’écart d’acquisition complémentaire, contrairement aux autres dispositions du règlement
ANC no 2020-01.

3. Comptabilisation
de l’écart d’acquisition complémentaire
6269 Bien que cela ne soit pas explicitement stipulé par le règlement ANC no 2020-01
pour ce cas particulier, l’écart d’acquisition complémentaire doit être comptabilisé
conformément aux dispositions applicables aux écarts d’acquisition dégagés lors de la

544 PwC © Ed. Francis Lefebvre


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

première consolidation (voir no 5166 s.). En particulier, il doit être amorti ou non selon que
sa durée d’utilisation, déterminée lors de l’acquisition des titres complémentaires ou de
l’augmentation de capital inégalement souscrite (c’est-à-dire, à la date de prise de
contrôle), est limitée ou non (voir no 6220).
Sur les critères permettant de déterminer la durée d’utilisation, limitée ou non, des écarts
d’acquisition positifs, voir no 5189 s.

4. Valeur d’entrée des actifs et passifs identifiables


6270 Les modalités de détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs
identifiables de l’entité désormais contrôlée sont identiques à celles applicables dans le
cas de l’entrée d’une entité dans le périmètre de consolidation en une seule fois.

6 2 7 1 Principe Les actifs et passifs identifiables acquis sont portés au bilan


consolidé pour leur valeur d’entrée totale à la date de prise de contrôle.
Ainsi :
– la quote-part de capitaux propres antérieurement consolidée par mise en équivalence
est réévaluée et l’impact de cette réévaluation doit être inscrit directement en réserves
consolidées (Règl. ANC 2020-01 art. 241-1) ;
Pour le traitement des « réévaluations négatives », voir no 6243.
– la valeur des intérêts minoritaires correspond à leur quote-part dans les valeurs
d’entrée à la date de prise de contrôle.
Pour un exemple d’application complet, voir no 6280.

C. Présentation du compte de résultat consolidé


de l’exercice de prise de contrôle
6277 A notre avis, en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 et
conformément à la doctrine de l’AMF (voir Remarque ci-après), lorsqu’une entité est
intégrée globalement après avoir été mise en équivalence, la prise de contrôle ayant lieu
au cours de l’exercice, seuls les produits et les charges de la période sous intégration
globale sont repris au compte de résultat consolidé et partagés, sur la base du pourcentage
d’intérêts à la clôture de l’exercice, entre groupe et minoritaires.
La part du résultat revenant au groupe au titre de la période de mise en équivalence est
constatée sur la ligne « Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence ».
Remarque La solution consistant à reprendre en totalité les produits et les charges de
l’exercice au compte de résultat consolidé, une charge ou un produit exceptionnel étant
constaté pour le résultat des minoritaires excédant la quote-part correspondant au pourcen-
tage d’intérêts de ceux-ci en fin d’exercice, ne peut pas être retenue (en ce sens Rapports
COB 1991 p. 136 et 1994 p. 161).
En effet, le compte de résultat consolidé ne doit retracer que les flux dont le groupe a eu le
contrôle pendant l’exercice.

Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés, notamment afin
d’assurer la comparabilité des exercices, voir no 7463.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 545


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

D. Exemple récapitulatif
6280 Passage de la mise en équivalence à l’intégration globale (exemple
établi par nos soins)
1. Hypothèses
a. Transactions effectuées et valeurs d’entrée

Date Capitaux propres Valeur d’entrée totale


Coût
d’acquisition % acquis de F retraités des actifs et passifs
d’acquisition
par M aux normes du groupe identifiables de F
(1)
1/01/N 30 % 250 600 700
(2)
1/01/N+2 40 % 400 700 810

(1) Dont écart d’évaluation de 100, déterminé de manière fiable, sur une immobilisation
corporelle amortissable sur 10 ans à compter de la date de première consolidation (1/01/N).
(2) Dont écart d’évaluation de 110 sur l’immobilisation corporelle précitée, soit un écart d’évaluation
complémentaire par rapport aux comptes consolidés au 1/01/N+2 de 30 [110 − (100 × 8/10)].

b. Au cas particulier, les écarts d’acquisition sont amortis sur une durée d’utilisation de 5 ans.
c. Bilans individuels au 31/12/N+1 (retraités aux normes du groupe)
Bilan M au 31/12/N+1
(avant acquisition complémentaire)
Actif Passif
Titres F 250 Capital 1 000
Autres actifs 1 050 Réserves 300
1 300 1 300

Bilan F au 31/12/N+1
Actif Passif
Immobilisations corporelles 1 000 Capital 400
Autres actifs 300 Réserves 300
Capitaux propres 700
Dettes 600
1 300 1 300

2. Application des dispositions du règlement ANC no 2020-01


2.1 Bilan consolidé M + F au 31/12/N+1
(F mise en équivalence avant acquisition complémentaire)
Actif Passif
Ecart d’acquisition (1) 24 Capital 1 000
(2) (3)
Titres mis en équivalence 234 Réserves consolidées 308
Autres actifs 1 050 Capitaux propres 1 308
Intérêts minoritaires N/A
Dettes 0
1 308 1 308

546 PwC © Ed. Francis Lefebvre


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

(1) Coût d’acquisition du premier lot de titres 250


Quote-part acquise dans les valeurs d’entrée des actifs
et passifs identifiables (700 × 30 %) 210
Ecart d’acquisition brut 40
Amortissement cumulé [2 × (40/5)] (16)
Valeur nette comptable 24

(2) Capitaux propres retraités [700 + 100 − (100 × 2/10)] 780


Quote-part groupe (30 % × 780) 234

(3) Par simplification, le résultat de l’exercice est inclus


dans le calcul des réserves
Réserves M (300 − 16) 284
Réserves F [(700 − 600 − 20) × 30 % ] * 24
Réserves consolidées 308
* Résultats de F au titre de N et N+1 (700 [capitaux propres au 31/12/N+1] – 600 [capitaux propres
au 1/01/N]) minorés de l’amortissement de la réévaluation (100 × 2/10)

2.2 Bilan consolidé M + F au 1/01/N+2


(F intégrée globalement après acquisition complémentaire)

Actif Passif
(1)
Ecart d’acquisition 100 Capital 1 000
(2) (3)
Immobilisations corporelles 1 110 Réserves consolidées 317
Autres actifs 950 Capitaux propres 1 317
(1 050 − 400 + 300)
(4)
Intérêts minoritaires 243
Dettes 600
2 160 2 160

(1) Coût d’acquisition du lot complémentaire 400


Quote-part acquise dans les valeurs d’entrée des actifs et passifs
identifiables à la date de prise de contrôle (810 × 40 %) 324
Ecart d’acquisition complémentaire 76
Ecart d’acquisition initial (valeur nette comptable) 24
Ecart d’acquisition total 100

(2) Valeur comptable chez F 1 000


Ecart d’évaluation total au 1/01/N+2 110
Immobilisations corporelles à leur valeur d’entrée au 1/01/N+2 1 110

(3) Réserves consolidées avant acquisition complémentaire 308


Réévaluation de la quote-part antérieurement détenue [30 % × (810 − 780)] 9
Réserves consolidées 317

(4) Valeurs d’entrée à la date de prise de contrôle 810


Quote-part des minoritaires 30 %
Intérêts minoritaires 243

© Ed. Francis Lefebvre PwC 547


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

II. Intégration proportionnelle d’une entité


antérieurement mise en équivalence

6 2 8 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 262-5 (en partie) Variations ultérieures dans le pourcentage de
participation
– […] ;
– l’entité précédemment mise en équivalence est désormais intégrée
globalement ou proportionnellement ; dans ce cas il convient de se référer
aux règles définies à l’article 241-1 ;
– […].
Remarque L’article 241-1 du règlement ANC no 2020-01 est celui qui s’applique à l’intégration
globale d’entités précédemment mises en équivalence (voir no 6261).

Application des mêmes principes que pour l’intégration globale


d’une entité antérieurement mise en équivalence

6287 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-5), les dispositions applicables à
l’intégration proportionnelle d’une entité antérieurement mise en équivalence sont les
mêmes que celles applicables en cas d’intégration globale de cette même entité (voir
no 6264 s.), sous réserve de la non-inscription au bilan consolidé des intérêts minoritaires
directs dans l’entité nouvellement intégrée (voir no 4248).

III. Intégration globale d’une entité


antérieurement intégrée proportionnellement

6 2 9 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 241-2 Intégration globale d’une entité précédemment intégrée
proportionnellement Pour l’intégration globale d’une entité précédemment
intégrée proportionnellement, le coût d’acquisition total (acquisition initiale
et acquisitions complémentaires donnant le contrôle exclusif) est déterminé
conformément aux articles 231-2 et suivants.
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à la date de la prise de contrôle
exclusif, conformément aux articles 231-7 à 232-1. L’écart de réévaluation
éventuel par rapport à la quote-part de capitaux propres antérieurement
consolidée par intégration proportionnelle est porté directement dans les
réserves consolidées.

6296 Les principes généraux applicables au passage de l’intégration proportionnelle à


l’intégration globale (Règl. ANC 2020-01 art. 241-2) sont identiques à ceux qui sont

548 PwC © Ed. Francis Lefebvre


AUGMENTATIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Augmentations du pourcentage d’intérêts avec changement de méthode de consolidation

applicables au passage de la mise en équivalence à l’intégration globale (Règl. ANC


2020-01 art. 241-1 ; voir no 6264 s.).
Ainsi, dans les deux cas :
– la détermination de l’écart d’acquisition complémentaire doit être opérée sur la base des
valeurs d’entrée à la date de prise de contrôle exclusif ;
– la quote-part antérieurement détenue doit être réévaluée, l’impact de la réévaluation
étant porté directement en réserves consolidées ;
Pour le traitement des « réévaluations négatives », voir no 6243.
– les intérêts minoritaires doivent être évalués sur la base des valeurs d’entrée à la date
de prise de contrôle exclusif.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 549


CHAPITRE 18

Diminutions
du pourcentage d’intérêts

Plan du chapitre

Section I Sortie du périmètre de consolidation 6511


I. Date de sortie du périmètre de consolidation 6516
A. Importance de la date de sortie du périmètre de consolidation 6519
B. Détermination de la date de sortie d’une entité du périmètre
de consolidation 6522
II. Cession totale de titres à des tiers hors groupe 6530
A. Détermination du résultat de cession consolidé 6533
B. Date de comptabilisation du résultat consolidé de cession 6541
C. Substitution du résultat consolidé de cession au résultat individuel
de cession 6548
D. Présentation des états financiers consolidés en cas de cession
réalisée ou en cours à la clôture de l’exercice 6552
III. Déconsolidation induite par une diminution du pourcentage
de participation 6565
IV. Déconsolidation sans cession ni dilution 6571
Section II Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement
de méthode de consolidation 6582
I. Diminution du pourcentage d’intérêts dans une entité intégrée 6582
A. Principes généraux 6585
B. Cas particuliers 6590
II. Diminution du pourcentage d’intérêts dans une entité
mise en équivalence 6604
Section III Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant
un passage de l’intégration globale ou proportionnelle
à la mise en équivalence 6616
I. Date d’application du changement de méthode
de consolidation 6622
II. Détermination et comptabilisation du résultat de cession 6628

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

© Ed. Francis Lefebvre PwC 551


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

-------- Plan du chapitre (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

III. Présentation des états financiers de l’exercice


de changement de méthode de consolidation 6633
A. Présentation du bilan consolidé à la clôture de l’exercice 6633
B. Présentation du compte de résultat consolidé 6636
Section IV Cession ou arrêt d’une branche autonome d’activité
ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée
sans cession de titres 6647
I. Principe : application des dispositions relatives aux cessions
de titres 6652
II. Modalités d’application
A. Notion de branche autonome d’activité et de sous-ensemble 6657
B. Evaluation et dépréciation des actifs de branches destinées à être
cédées 6658
C. Résultat de cession 6660
D. Présentation des états financiers 6669

552 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

6501 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux diminutions


du pourcentage d’intérêts
► La date de sortie d’une entité du périmètre de consolidation est la date à
laquelle le groupe perd le contrôle ou l’influence notable qu’il exerçait sur cette
entité (no 6522). Cette date est en général concomitante à la date du transfert
des droits de vote lié aux titres cédés mais elle peut, dans des cas exception-
nels, être antérieure (no 6523 s.).

► Le résultat de cession consolidé est calculé par différence entre le prix de


cession des titres, évalué à sa valeur vénale, et leur dernière valeur en consolida-
tion. Ce principe s’applique dans l’ensemble des cas suivants :
– cessions totales de titres à des tiers hors groupe (no 6534 s.),
– déconsolidation induite par une diminution du pourcentage de participation
(no 6566),
– cessions partielles de titres d’entités intégrées (no 6586),
– cessions partielles de titres d’entités mises en équivalence (no 6606),
– cessions partielles induisant un changement de méthode de consolidation
(no 6628),
– cessions et arrêts de branches autonomes d’activités (no 6660 s.).

► Le résultat de cession ainsi déterminé est comptabilisé à la date de sa


réalisation, c’est-à-dire :
– à la date du transfert du contrôle ou de l’influence notable en cas de cession
totale des titres (no 6542) ou en cas de cession de branches autonomes
d’activités ou de sous-ensembles (no 6662),
– à la date de cession des titres en cas de cession partielle sans changement
de méthode de consolidation (no 6587).

► Toute moins-value de cession probable doit faire l’objet d’une provision


(no 6543 s.).

► En cas de déconsolidation liée à une diminution du pourcentage de participation,


les titres conservés sont évalués à leur dernière valeur en consolidation et figés à
cette valeur sauf dépréciation ultérieure (no 6566). Il en est de même en cas de
déconsolidation sans cession ni dilution ; toutefois, dans ce dernier cas, il n’y a ni
constatation de plus ou moins-value, ni modification des capitaux propres (no 6572).

► Les cessions temporaires de titres sans perte de contrôle suivies d’un rachat
dans un bref délai ne doivent pas avoir de conséquence sur les comptes
consolidés de l’entité qui cède provisoirement les titres (no 6591 s.).

► Il en est de même en cas de cession suivie d’un contrat de portage ferme


pour le compte de l’entité consolidante, indépendamment de la période de
portage (no 6591 s.).

► L’attribution d’actions aux salariés et aux dirigeants sociaux dans le cadre


de plans de stock-options avec engagement de rachat est traitée comme une

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© Ed. Francis Lefebvre PwC 553


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


opération unique de cession temporaire suivie d’un rachat, c’est-à-dire comme
si les actions restaient détenues par le groupe (no 6595 s.).

► Si la diminution du pourcentage d’intérêts induit un changement de méthode


de consolidation, la méthode d’intégration globale ou proportionnelle cesse
d’être appliquée à la date de perte de contrôle (no 6622 s.). A la date de clôture,
les éléments d’actif et de passif figurent sur une ligne unique « titres mis en
équivalence » (no 6633 s.).

► Pour les sorties du périmètre de consolidation réalisées à la clôture de


l’exercice, le bilan ne comprend plus aucun élément d’actif ou de passif au
titre des filiales ou participations déconsolidées (no 6553 s.). Lorsqu’une entité
antérieurement intégrée est déconsolidée, les charges et les produits de cette
entité réalisés au cours de l’exercice de déconsolidation peuvent, au choix, soit
être intégrés ligne à ligne jusqu’à la date du transfert du contrôle, soit être
présentés sur une ligne unique du compte de résultat consolidé, avec fourniture
d’une information en annexe (no 6554). Un choix de présentation est également
possible pour les entités antérieurement mises en équivalence (no 6555).

► Les entités en cours de cession à la clôture de l’exercice restent consolidées


pendant toute la durée de l’exercice, en utilisant les mêmes méthodes et
principes que lors de l’exercice précédent (no 6558 s.). Toutefois, il est également
possible de présenter sur une ligne distincte du bilan et du compte de résultat
consolidés les « actifs et passifs nets en cours de cession » et la « quote-part du
groupe dans le résultat net des entités en cours de cession » (no 6559 s.).

► Dans le cas d’une cession ou d’un arrêt d’une branche autonome d’activité
ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée par intégration globale, les
dispositions générales relatives aux cessions de titres consolidés s’appliquent
(no 6652 s.). Une provision doit être constatée dès lors qu’il est probable que le
résultat de cession sera déficitaire ; cette provision est constituée différemment
selon qu’il s’agit d’une cession en bloc d’une branche autonome d’activité ou
d’une cession par démantèlement ou arrêt de l’activité (no 6663 s.). Les
principes de présentation des états financiers sont identiques à ceux d’une
cession totale de titres d’entités intégrées (no 6669).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives aux diminutions du pourcentage d’intérêts applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur les
diminutions du pourcentage d’intérêts, voir no 7459, 7469 et 7470.

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

SECTION I

Sortie du périmètre
de consolidation
6511 Motifs de déconsolidation Une entité, préalablement consolidée par intégra-
tion globale, proportionnelle ou mise en équivalence, doit être déconsolidée lorsque les
critères fixés par la réglementation pour retenir une entité dans le périmètre de consolida-
tion (voir no 2011 s.) ne sont plus remplis.
La déconsolidation est souvent induite :
– par une cession totale des titres (voir no 6530 s.),
– ou par une dilution liée à une cession partielle de titres ou à une augmentation de capital
inégalement souscrite, qui réduisent le pourcentage de détention de l’entité consolidante
à un niveau qui ne lui permet plus d’exercer au moins une influence notable sur son
ancienne filiale ou participation (voir no 6566 s.).
Plus rarement, la déconsolidation peut résulter d’autres circonstances (voir no 6572).

I. Date de sortie du périmètre de consolidation

6 5 1 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-12 Date de sortie du périmètre de consolidation Une entité sort du
périmètre de consolidation à la date de perte de contrôle ou d’influence notable.
En cas de cession, le transfert du contrôle ou d’influence notable est en
général concomitant au transfert des droits de vote attachés aux titres.
Ainsi, même si des accords de cession d’une entité intégrée sont intervenus
à la date de clôture d’un exercice, l’entité cédante continue à consolider cette
entité car elle en a encore le contrôle.
Toutefois, l’entité contrôlée peut être déconsolidée dans des cas très exception-
nels où le transfert de contrôle est effectué avant le transfert des titres, soit à la
suite de changements dans les organes de direction ou de surveillance, soit du
fait d’un contrat entre les parties intervenant avant la date de clôture des
comptes. L’entité cédante doit alors pouvoir justifier, par des éléments de fait,
que la perte du contrôle est effective avant le transfert des droits de vote.
La cession temporaire, sans perte de contrôle, de titres d’entités consolidées,
suivie de leur rachat dans un bref délai ne doit pas avoir de conséquence sur
l’établissement des comptes consolidés à la clôture de l’exercice de l’entité
qui cède provisoirement ses titres.
En cas de perte de contrôle sans cession, par exemple suite à une dilution
ou en raison de restrictions sévères et durables, la sortie du périmètre de
consolidation est concomitante au fait générateur de la perte de contrôle.
Art. 242-2 (en partie) Déconsolidation La sortie du périmètre de consolida-
tion de l’entité cédée s’effectue à la date du transfert de contrôle à l’entité
acquéreuse, comme indiqué à l’article 211-12.

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

A. Importance de la date de sortie


du périmètre de consolidation
6519 La date de sortie du périmètre de consolidation revêt, au même titre que la date
d’entrée dans le périmètre, une grande importance puisque c’est la date à laquelle l’entité
consolidante doit :
– cesser de prendre en compte les résultats de l’entité déconsolidée (voir no 6538) ;
– comptabiliser le résultat de cession de cette entité (voir no 6542 s.).
Cette date conditionne également la présentation des états financiers consolidés de
l’exercice au cours duquel intervient la cession (voir no 6553 s.) ainsi que, le cas échéant,
ceux de l’exercice précédent (voir no 6557 s.).

B. Détermination de la date de sortie


d’une entité du périmètre de consolidation
1. Principe
6522 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-12), une entité sort du périmètre
de consolidation à compter de la date à laquelle le groupe perd le contrôle ou l’influence
notable qu’il exerçait sur cette entité.
Les précisions apportées par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 6523 s.) permettent
de définir la date de sortie du périmètre de consolidation dans certaines situations
rencontrées fréquemment. Ces précisions apportées en matière de sortie de périmètre
sont tout à fait symétriques à celles apportées concernant la date d’entrée dans le
périmètre (voir no 5030 s.).

2. Modalités d’application
Cas général : sortie du périmètre à la date de cession des titres

6523 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-12 et 242-2), la date de transfert
du contrôle ou de l’influence notable est en général concomitante à la date du transfert
des droits de vote lié à celui des titres cédés.
Lorsque la sortie du périmètre est liée à une dilution à la suite d’une augmentation de
capital inégalement souscrite, la date de sortie du périmètre correspond à la date à laquelle
l’augmentation de capital est considérée comme réalisée (voir Mémento Comptable
no 55295), sauf lorsque le transfert effectif du contrôle ou de l’influence notable intervient
avant cette date (voir no 6524).
Lorsque la dilution qui entraîne la perte du contrôle ou de l’influence notable d’une entité
antérieurement consolidée résulte d’une fusion ou d’un apport partiel d’actifs, la sortie de
périmètre de l’entité antérieurement consolidée doit être opérée à la date de réalisation
effective de l’opération (date de l’assemblée générale extraordinaire), et ce même en cas de
clause de rétroactivité (sauf circonstances visées au no 6524 ci-après). Ce principe a d’ailleurs
été clairement réaffirmé par le règlement ANC no 2020-01 dans le cadre des entrées de
périmètre (voir no 5032).

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

Cas particuliers
6 5 2 4 Sortie du périmètre à une date antérieure à la date de cession des
titres Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-12), la date de sortie du périmètre de
consolidation, peut, dans des cas très exceptionnels, être antérieure à la date de cession des
titres (ou à la date de réalisation de l’augmentation de capital ayant entraîné la dilution), si
l’entité cédante est en mesure de justifier, par des éléments de fait, que la perte du contrôle
ou de l’influence notable est devenue effective avant le transfert des droits de vote lié à celui
des titres (ou avant la date de réalisation de l’augmentation de capital).
Tel peut être le cas, par exemple :
a. Lorsque, en cas de cession de titres (ou de dilution), l’acquéreur a pu exercer, avant la
date de transfert de ces titres et des droits de vote y attachés (ou avant la date d’effet de
la dilution), son contrôle ou son influence notable du fait (Règl. ANC 2020-01 art. 211-12) :
– de changements dans les organes de direction ou de surveillance,
– ou d’un accord conclu entre les parties avant la date de clôture des comptes.
Dans ce dernier cas, cependant :
– le fait que des accords de cession de titres consolidés soient intervenus à la date de clôture
d’un exercice ne suffit pas à entraîner la sortie du périmètre de consolidation d’une filiale ou
d’une participation, notamment si l’entité cédante conserve le contrôle ou l’influence notable
de cette filiale ou participation à cette date (Règl. ANC 2020-01 art. 211-12) ;
– l’existence d’une clause de rétroactivité ne suffit pas à placer le transfert de contrôle ou de
l’influence notable à une date différente de celle du transfert des titres ou de la réalisation de
l’augmentation de capital ayant entraîné la dilution (voir no 5032).
Remarque Les cessions de titres sous conditions suspensives d’une filiale consolidée avant
la clôture de l’exercice ne peuvent pas entraîner systématiquement une sortie du périmètre
de consolidation même si la condition suspensive est levée avant l’arrêté des comptes
consolidés (Bull. CNCC no 140, décembre 2005, EC 2005-80, p. 717 s.).
Pour la présentation des états financiers consolidés lorsque des filiales ou participations
sont en cours de cession à la clôture, voir no 6557 s.
b. Ou lorsque, en l’absence de cession de titres (ou de dilution), le groupe perd le contrôle
ou l’influence notable en raison de restrictions sévères ou durables. Dans ce cas, la date
de déconsolidation est concomitante à la date du fait générateur de ces restrictions (Règl.
ANC 2020-01 art. 211-12).

6525 Cession temporaire sans perte de contrôle Selon le règlement ANC


no 2020-01 (art. 211-12), la cession temporaire de titres d’une entité consolidée, sans perte
de contrôle, suivie de leur rachat dans un bref délai, n’entraîne pas de sortie du périmètre
de consolidation à la clôture de l’exercice (voir no 6591 s.).

II. Cession totale de titres


à des tiers hors groupe
6 5 3 0 Le règlement ANC no 2020-01 précise le traitement des opérations de cession
totale de titres consolidés à des tiers hors groupe. Ces précisions portent :
– d’une part, sur les modalités de calcul et de comptabilisation du résultat de cession
(voir no 6534 s.) ;
– et, d’autre part, sur la présentation dans les états financiers consolidés des éléments
d’actif, de passif et de résultat de l’entité cédée ou en cours de cession (voir no 6553 s.).

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

A. Détermination du résultat de cession consolidé

6 5 3 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-3 (en partie) Résultat de cession La plus ou moins-value de cession
se calcule à partir de la dernière valeur en consolidation de l’entité comprenant
le résultat jusqu’à la date de cession, l’écart d’acquisition résiduel et, le cas
échéant, l’écart de conversion inscrit dans les capitaux propres, part du groupe.

1. Définition du résultat de cession consolidé


6534 Le résultat de cession consolidé réalisé par l’entité détentrice des titres
correspond à la différence entre (Règl. ANC 2020-01 art. 242-3) :
– d’une part, le prix de cession des titres (voir no 6535 s.),
– et, d’autre part, leur dernière valeur en consolidation (voir no 6538).

2. Détermination du prix de cession des titres


Principe général
6 5 3 5 Evaluation à la valeur vénale En l’absence de précision du règlement ANC
no 2020-01, le prix de cession des titres cédés correspond, à notre avis, dans les comptes
consolidés, à la valeur vénale des liquidités, titres ou autres actifs reçus par le vendeur
en contrepartie de la cession des titres.
En effet, le règlement ANC no 2020-01 généralise l’utilisation de la valeur vénale :
– pour la détermination du coût d’acquisition des titres (voir no 5040 s.),
– pour la cession de titres ou d’actifs dans le cadre d’opérations d’échange de participations
minoritaires (voir no 6922) et d’une participation majoritaire contre une participation non
consolidée (voir no 6568).
Remarque – Définition de la valeur vénale La valeur vénale est le montant qui pourrait être
obtenu, à la date de clôture, de la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des
conditions normales de marché, net des coûts de sortie (PCG art. 214-6). Pour plus de détails,
voir Mémento Comptable no 26895.

Application à un prix de cession payé en numéraire


6536 Dans le cas le plus fréquent où la cession des titres est effectuée moyennant la
remise par l’acquéreur de liquidités ou d’équivalents de liquidités, la valeur vénale du prix
de cession correspond :
– au nominal du prix de cession,
Dans ce cas, il n’y a pas de divergence entre le prix de cession retenu dans les comptes
individuels de l’entité cédante et celui retenu dans les comptes consolidés.
– sauf dans le cas où le paiement du prix est différé ou étalé et où les effets de l’actuali-
sation sont significatifs.
Dans ce cas, le prix de cession retenu dans les comptes individuels devra être retraité dans
les comptes consolidés. L’impact de l’actualisation devra ainsi être imputé, à la date de
cession, sur le prix de cession par la contrepartie de la créance correspondante. Celle-ci sera
ensuite augmentée progressivement par la contrepartie d’un produit financier correspondant
aux intérêts courus (pour plus de précisions, voir exemple d’application dans le cas d’un
paiement différé ou étalé du prix d’acquisition de titres au no 5047).

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

Application à un prix de cession payé en autres actifs

6537 Lorsque le prix de cession des titres n’est pas payé en numéraire, c’est-à-dire
s’il s’agit d’une opération d’échange, alors le prix de cession à retenir correspond, à notre
avis, à la valeur vénale des actifs reçus en échange de la cession.
Pour le cas particulier d’un prix de cession payé en titres de l’acquéreur, voir no 5238.

3. Dernière valeur en consolidation des titres cédés


6538 Cette valeur correspond, dans le cas d’une cession totale de titres consolidés,
au cumul des éléments suivants (Règl. ANC 2020-01 art. 242-3) :
1. Capitaux propres consolidés à la date de cession, c’est-à-dire y compris la quote-part
de l’entité détentrice des titres dans le résultat de la filiale ou de la participation réalisé
entre le début de l’exercice de cession et la date de cession effective (voir no 6522 s.).
Le cas échéant, il s’agit du résultat consolidé si l’entité cédée détient des participations
consolidables.
Le résultat réalisé par la filiale ou la participation, retenu pour la détermination des capitaux
propres consolidés à la date de cession, doit prendre en compte les données comptables les
plus récentes possibles (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33). En pratique, lorsque des états
financiers ou une situation provisoire n’ont pas été établis à la date de cession des titres, une
situation provisoire récente, corrigée des résultats significatifs réalisés entre la date de cette
situation et la date de cession des titres, et, s’il y a lieu, des distributions de dividendes
effectuées au cours de cette période, peut être, à notre avis, prise en compte.
2. Valeur nette comptable, à la date de cession, de l’écart d’acquisition relatif aux titres
cédés. Cette valeur nette comptable de l’écart d’acquisition comprend tous les amortisse-
ments éventuels de l’écart d’acquisition jusqu’à la date de cession, (c’est-à-dire, le cas
échéant, l’amortissement de l’écart selon son plan initial jusqu’à la date de cession des
titres, voir no 5189) et la dépréciation de cet écart si la survenance d’un événement
défavorable entre l’ouverture de l’exercice et la date de cession le justifie (voir no 5197).
3. L’écart de conversion inscrit, le cas échéant, dans les capitaux propres consolidés (part
du groupe).
Conformément aux dispositions du règlement ANC no 2020-01, l’écart de conversion
figurant dans les capitaux propres à la date de cession (et donc dans le prix de revient des
titres cédés) doit être repris en résultat de l’exercice de cession ou de liquidation des
titres, même lorsque le produit de la cession est réinvesti dans la même zone monétaire
(voir no 3894).

B. Date de comptabilisation
du résultat consolidé de cession

6 5 4 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-3 (en partie) Résultat de cession Le résultat de cession est constaté
lorsqu’il est réalisé, c’est-à-dire à la date où l’entité consolidante a transféré
le contrôle de l’entité précédemment contrôlée. Une moins-value doit
cependant faire l’objet d’une provision, dès qu’elle est probable.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 559


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Sortie du périmètre de consolidation

1. Principe : comptabilisation du résultat de cession


à la date de sa réalisation
6 5 4 2 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-3 et 262-5), le résultat de cession
de titres antérieurement consolidés est constaté au compte de résultat consolidé à la date
à laquelle il est réalisé, c’est-à-dire à la date de transfert du contrôle ou de l’influence
notable à l’acquéreur (voir no 6522 s.).
Dans les comptes individuels, la date de comptabilisation du résultat de cession des titres
reste liée à la date du transfert de propriété de ces titres. Ainsi, dans des cas exceptionnels,
lorsque la date de transfert du contrôle ou de l’influence notable est antérieure au transfert
des titres, et que ces deux dates se situent à cheval entre deux exercices, les résultats
individuel et consolidé de cession sont pris en compte sur deux exercices différents.

2. Exception : constitution d’une provision


en cas de moins-value probable de cession
Principe

6543 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-3), et par exception au principe
ci-avant (voir no 6542), toute moins-value de cession doit faire l’objet d’une provision dans
les comptes consolidés dès lors qu’elle est probable, sans attendre le transfert effectif
du contrôle ou de l’influence notable.
Remarque – Articulation entre dépréciation de l’écart d’acquisition et provision pour
moins-value de cession A notre avis, la décision de cession (donc le prix de cession)
n’impacte que le résultat de cession ; cela ne constitue pas en soi un élément défavorable
conduisant à la dépréciation éventuelle de l’écart d’acquisition (voir no 5197).
Pour les modalités de comptabilisation de la provision pour moins-value de cession probable,
voir no 6545.

Conditions de constitution d’une provision


pour moins-value de cession probable

6544 La seule condition imposée par le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-3) est que
la moins-value soit probable. En l’absence d’autre précision, il convient, à notre avis, de se
reporter aux conditions générales applicables aux dépréciations d’actifs (voir Mémento
Comptable no 27715 s.).
Ainsi, une provision pour moins-value de cession de titres consolidés doit être comptabi-
lisée si les trois conditions suivantes sont remplies :
a. L’élément d’actif à déprécier est nettement individualisé.
Cette condition est considérée comme systématiquement remplie puisque l’élément d’actif à
déprécier, en l’occurrence les titres de participation de l’entité dont la cession est envisagée, est
nettement individualisé et ce, même si la valeur comptable consolidée des titres est présentée
sur plusieurs lignes dans le bilan consolidé (écart d’acquisition et actifs et passifs identifiables).
b. La moins-value de cession doit être liée à une perte de valeur des titres subie à la
clôture de l’exercice (C. com. art. L 123-20, al. 3).
Ainsi, si la moins-value probable de cession résulte d’événements postérieurs à la clôture de
l’exercice sans lien de causalité avec les événements existant à cette date chez la filiale, elle
ne doit pas être provisionnée mais uniquement mentionnée en annexe si elle est significative
(Rec. OEC Principes comptables no 1.12).

560 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Sortie du périmètre de consolidation

c. Le montant de la provision, et donc le prix de cession, doit pouvoir être évalué à la


meilleure estimation possible au plus tard à la date d’établissement des documents de
synthèse (Avis CNC dans Bull. no 58, 1er trimestre 1984 et PCG art. 513-4 et 832-12).
Ainsi, si à la date d’établissement des comptes et avant la date d’arrêté des comptes :
– le prix de cession est connu, la provision à constituer à la date de clôture est déterminée
sur la base de ce prix de cession ;
– le prix de cession se situe dans une fourchette, c’est l’estimation la plus probable qui doit
être retenue ;
– les éléments d’appréciation sont contradictoires et insuffisants, l’entité consolidante n’est
alors pas en mesure d’apprécier si le résultat de cession sera déficitaire ou non et l’éventualité
d’une moins-value de cession ne fait alors l’objet d’aucune provision. En revanche, elle doit
être signalée dans l’annexe.

Modalités de comptabilisation de la provision


pour moins-value de cession probable

6545 Il convient de distinguer selon que l’entité destinée à être cédée est :
– une entité intégrée (globalement ou proportionnellement) ;
– ou une entité mise en équivalence.
a. L’entité destinée à être cédée est intégrée (globalement ou proportionnellement)
La valeur comptable des titres d’une l’entité intégrée étant présentés sur plusieurs lignes
dans le bilan consolidé (écart d’acquisition et actifs et passifs identifiables), la moins-value
doit être déterminée au niveau de l’ensemble des actifs et passifs de l’entité dont les
titres sont destinés à être cédés.
S’agissant en particulier des actifs, ni le règlement ANC no 2020-01 ni le PCG ne
comportent de disposition spécifique concernant la détermination de la valeur actuelle
dans le cas particulier d’un groupe d’actifs destiné à être cédé, ou les modalités de
comptabilisation des pertes de valeur déterminées de manière globale pour un tel groupe
d’actifs.
A notre avis, les règles générales de détermination de la valeur actuelle des actifs
immobilisés s’appliquent, en l’absence de disposition spécifique contraire, aux actifs
destinés à être cédés. En conséquence, la valeur actuelle de ces actifs doit correspondre
(PCG art. 214-6) au montant le plus élevé de leur valeur vénale (prix de vente net des coûts
de sortie) et de leur valeur d’usage (flux futurs de trésorerie attendus de l’utilisation de
l’actif et de sa sortie).
Ainsi, les flux futurs de trésorerie liés à la poursuite de l’exploitation de l’actif (ou du
groupe d’actifs) jusqu’à la date de cession effective doivent être pris en compte, s’ils sont
significatifs, pour déterminer la valeur d’usage et donc la valeur actuelle de l’actif ou du
groupe d’actifs destinés à être cédés. En pratique, ce principe ne modifie la valeur actuelle
que si ces flux futurs de trésorerie sont positifs (ce qui permet, le cas échéant, de diminuer
le montant de la perte de valeur).
Dans le cas contraire, en effet, la valeur d’usage est inférieure au prix de cession net (elle est
égale à ce prix de cession net diminué des pertes prévisionnelles), et c’est donc ce dernier
qui est retenu comme valeur actuelle. Ainsi, il n’y a pas de comptabilisation anticipée des
pertes futures, conformément au principe général du PCG relatif aux passifs.
b. L’entité destinée à être cédée est mise en équivalence En pratique et en l’absence
de précision complémentaire des textes spécifiques aux comptes consolidés, les titres
mis en équivalence sont généralement évalués conformément aux principes généraux

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Sortie du périmètre de consolidation

d’évaluation des titres de participation, au plus faible des deux montants suivants (PCG
art. 221-3) :
– valeur comptable consolidée des titres mis en équivalence, celle-ci comprenant, le cas
échéant, la valeur comptable de l’écart d’acquisition, même si celui-ci est comptabilisé sur
une ligne séparée en principes français (voir no 5295) ;
– valeur d’utilité des titres mis en équivalence ; lorsque les titres mis en équivalence sont
destinés à être cédés, leur valeur d’utilité correspond, à notre avis, au prix de cession
probable, déduction faite des frais correspondants.
La perte de valeur ainsi déterminée est alors imputée, à notre avis, en priorité sur l’écart
d’acquisition.
Ce traitement exclut toute reprise ultérieure (la dépréciation de l’écart d’acquisition étant
définitive, voir no 5195-2) et réduit, le cas échéant, le montant des dotations aux amortisse-
ments ultérieures de l’écart d’acquisition (la base amortissable étant réduite en conséquence).
Remarque Une pratique rare consiste à imputer la perte de valeur en priorité sur les titres mis en
équivalence (hors écart d’acquisition). Ce qui permet, le cas échéant, d’opérer une reprise ultérieure de
provision lorsque la valeur d’utilité des titres mis en équivalence augmente, mais maintient inchangé
le montant des dotations aux amortissements ultérieures de l’écart d’acquisition, le cas échéant.
La constitution d’une provision au passif au titre de tout ou partie de cette perte de valeur
n’est pas admise.
En effet, seules les obligations à l’égard des tiers existant à la date de clôture répondent à la
définition des passifs résultant du PCG art. 321-1 à 324-1 relatif aux passifs.

C. Substitution du résultat consolidé de cession


au résultat individuel de cession
1. Nécessité de retraiter les divergences
entre résultats de cession individuel et consolidé
6548 Il résulte des modalités de calcul du résultat de cession consolidé que ce résultat
présente deux types de divergences avec le résultat de cession déterminé dans les
comptes individuels :
a. d’une part, une divergence éventuelle liée à la détermination du prix de cession des
titres (voir no 6535 s.) ;
b. et, d’autre part, une divergence certaine entre le prix de revient des titres cédés dans
les comptes individuels et leur dernière valeur en consolidation.
En effet :
– dans les comptes consolidés, la valeur comptable des titres cédés correspond au prix
d’acquisition augmenté :
• des autres coûts directs liés à l’acquisition (voir no 5040),
• et des réserves non distribuées accumulées par l’entité détentrice entre la date d’acquisi-
tion des titres et leur date de cession (y compris notamment, l’impact des écritures de
retraitement des comptes individuels de l’entité cédée et l’écart de conversion lorsqu’il s’agit
d’une entité étrangère) ;
– dans les comptes individuels, la valeur comptable des titres retenue pour la détermination
du résultat de cession correspond au coût d’entrée des titres chez l’entité détentrice
déterminé conformément au PCG (art. 221-1).
Ainsi, il convient de corriger le résultat individuel de cession, constaté chez la cédante, du
montant de l’écart entre ce résultat et le résultat consolidé de cession.

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

2. Modalités de retraitement
du résultat individuel de cession
6549 En l’absence de précisions du règlement ANC no 2020-01, il convient, à notre
avis, de procéder comme suit :
– l’ajustement éventuel du prix de cession, qui ne devrait concerner en principe que les
cas d’encaissement différé ou étalé du prix de cession (voir no 6536), doit avoir pour
contrepartie :
• soit le montant de la créance portée au bilan individuel (pour la partie des intérêts non
courus à la clôture de l’exercice),
• soit les produits financiers de l’exercice (pour la partie des intérêts courus durant
l’exercice) ;
– l’ajustement de la « valeur nette comptable des éléments d’actif cédés » doit avoir pour
contrepartie les « réserves consolidées » ou l’écart de conversion antérieurement
comptabilisé en capitaux propres.

D. Présentation des états financiers consolidés


en cas de cession réalisée ou en cours
à la clôture de l’exercice
1. Cession réalisée à la clôture de l’exercice

6 5 5 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-2 (en partie) Déconsolidation La sortie du périmètre de consolida-
tion de l’entité cédée s’effectue à la date du transfert de contrôle à l’entité
acquéreuse, comme indiqué à l’article 211-12.
Le compte de résultat consolidé retrace les produits réalisés et les charges
supportées par l’entité cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle.
Lorsque la cession d’une entité est d’une importance significative, il est
également admis, afin de faciliter les comparaisons dans le temps, de
présenter la quote-part du groupe dans le résultat net de l’entité cédée sur
une seule ligne au compte de résultat. Le même traitement peut être
appliqué dans le cas d’une cession de branche autonome d’activité ou d’un
ensemble d’entités d’une importance significative.
Art. 261-1 (en partie) Intégration proportionnelle – Principes généraux
[…] les règles générales de consolidation, définies pour l’intégration globale,
s’appliquent pour évaluer les capitaux propres et les résultats des entités
intégrées proportionnellement, sous réserve des dispositions particulières
ci-dessous.
Art. 262-1 Mise en équivalence – Principes généraux Les règles générales
de consolidation, définies pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer
les capitaux propres et les résultats des entités mises en équivalence sous
réserve des dispositions particulières ci-dessous.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 563


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Sortie du périmètre de consolidation

Présentation du bilan consolidé

6553 Lorsque la perte de contrôle ou d’influence notable est effective au plus tard à
la date de clôture de l’exercice (cession réalisée), la filiale ou participation sort du périmètre
de consolidation de cet exercice. Le bilan consolidé ne prend donc plus en compte aucun
élément d’actif ou de passif au titre de cette filiale ou participation cédée.

Présentation du compte de résultat consolidé

6554 Entités antérieurement intégrées


a. Principe général Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-2 et 261-1), la méthode
de l’intégration globale ou proportionnelle antérieurement appliquée à la filiale / participation
cédée ainsi que le mode de présentation des résultats qui découle normalement de cette
méthode doivent, en principe, être maintenus jusqu’à la date de transfert effectif du
contrôle.
Ainsi, le compte de résultat consolidé de l’exercice de cession doit retracer, dans les rubriques
appropriées et selon les mêmes modalités que celles appliquées avant la date de cession, les
produits et charges de l’entité intégrée réalisés entre le début de l’exercice et la date de
transfert du contrôle.
b. Autre présentation Par dérogation à ce principe général, lorsque l’entité ou le
sous-groupe cédé au cours de l’exercice sont d’une importance significative, il est possible
de présenter sur une seule ligne du compte de résultat consolidé la quote-part
du groupe dans le résultat net des entités cédées (Règl. ANC 2020-01 art. 242-2
et 261-1).
En l’absence de précision complémentaire du règlement ANC no 2020-01, la « quote-part
dans le résultat net des entités cédées » devrait, à notre avis, être présentée sur une ligne
séparée située en dessous de la ligne « Résultat net des entités intégrées », et avant la
ligne « Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence ».
Le fait d’isoler sur une ligne spécifique le résultat des entités cédées permet de ne pas
intégrer à la structure du compte de résultat consolidé le détail des charges et des produits
de ces entités et permet ainsi un comparatif plus aisé l’exercice suivant.
Toutefois :
– les règles de détermination du résultat consolidé applicables aux entités intégrées (et en
particulier, les règles d’élimination des résultats internes) doivent être appliquées jusqu’à la
date de cession ;
– le résultat consolidé de cession ne doit pas être inclus dans cette ligne unique mais
présenté dans la rubrique habituellement utilisée par le groupe, soit en résultat d’exploitation,
soit en résultat exceptionnel, selon la conception retenue en la matière (voir no 7437) ;
– une information appropriée doit être fournie en annexe (voir no 7461).
En outre, s’agissant d’une méthode comptable soumise à la règle de permanence des
méthodes, elle doit être appliquée à toutes les cessions et à tous les exercices présentés.
Tout changement en la matière dont l’impact est significatif doit donner lieu à informations
appropriées en annexe (voir no 7442).

6 5 5 5 Entités antérieurement mises en équivalence Conformément au


règlement ANC no 2020-01 (art. 262-1) et aux dispositions relatives aux entités antérieure-
ment intégrées (voir no 6554), lorsque des entités antérieurement mises en équivalence
sont cédées en cours d’exercice, la quote-part du groupe dans le résultat net réalisé par
ces entités entre le début de l’exercice de cession et la date de transfert de l’influence

564 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Sortie du périmètre de consolidation

notable, déterminé conformément aux règles applicables à la mise en équivalence, doit


être portée, à notre avis :
– soit en « quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence »,
– soit en « quote-part du groupe dans le résultat net des entités cédées » (voir no 6554) ;
la répartition de la « quote-part du groupe dans le résultat net des entités cédées » entre
entités antérieurement intégrées et entités antérieurement mises en équivalence est alors
fournie en annexe.
A notre avis, la présentation de cette quote-part dans une rubrique distincte « quote-part dans
le résultat des entités mises en équivalence cédées » devrait être évitée pour ne pas alourdir
la structure du compte de résultat consolidé.

2. Cession en cours à la clôture de l’exercice


6 5 5 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 242-2 Déconsolidation La sortie du périmètre de consolidation de
l’entité cédée s’effectue à la date du transfert de contrôle à l’entité
acquéreuse, comme indiqué à l’article 211-12.
Le compte de résultat consolidé retrace les produits réalisés et les charges
supportées par l’entité cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle.
Lorsque la cession d’une entité est d’une importance significative, il est
également admis, afin de faciliter les comparaisons dans le temps, de
présenter la quote-part du groupe dans le résultat net de l’entité cédée sur
une seule ligne au compte de résultat. Le même traitement peut être
appliqué dans le cas d’une cession de branche autonome d’activité ou d’un
ensemble d’entités d’une importance significative.
Si des accords de cession sont intervenus à la date de clôture de l’exercice
et que le transfert du contrôle est effectué avant la date d’arrêté des
comptes, les actifs et passifs de l’entité en cours de cession peuvent être
regroupés sur une ligne distincte du bilan consolidé intitulée « Actifs ou
passifs nets en cours de cession ». Le compte de résultat est également
présenté suivant les modalités définies à l’alinéa ci-dessus.
Art. 261-1 (en partie) Intégration proportionnelle – Principes généraux
[…] les règles générales de consolidation, définies pour l’intégration globale,
s’appliquent pour évaluer les capitaux propres et les résultats des entités
intégrées proportionnellement, sous réserve des dispositions particulières
ci-dessous.
Art. 262-1 Mise en équivalence – Principes généraux Les règles générales
de consolidation, définies pour l’intégration globale, s’appliquent pour évaluer
les capitaux propres et les résultats des entités mises en équivalence sous
réserve des dispositions particulières ci-dessous.

Définition des cessions en cours

6557 Une filiale ou une participation est en cours de cession si les deux conditions
suivantes sont simultanément remplies (Règl. ANC 2020-01 art. 242-2) :
– des accords de cession sont intervenus à la date de clôture de l’exercice ;
– et le transfert du contrôle ou de l’influence notable est effectué après la date de clôture
mais avant la date d’arrêté des comptes consolidés.

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Sortie du périmètre de consolidation

Remarque Une promesse de cession de titres d’une filiale assortie de conditions suspensives
conduisant la société mère à « expédier les affaires courantes en bon père de famille » ne
permet pas de caractériser la perte de contrôle exclusif. Ainsi, dans le cas d’une promesse
de cession de titres d’une filiale conclue au cours de l’exercice N assortie d’une condition
suspensive levée postérieurement à la date de clôture, la société reste consolidée dans les
comptes de l’exercice N (Bull. CNCC no 140, décembre 2005, EC 2005-80, p. 717 s.).

Consolidation obligatoire à la clôture de l’exercice


des entités en cours de cession

6558 Compte tenu de la définition de la date de sortie du périmètre de consolidation


(voir no 6522 s.), les entités en cours de cession à la clôture de l’exercice, telles que
définies ci-avant (voir no 6557), doivent continuer à être consolidées, pour toute la durée
de cet exercice, en utilisant les mêmes méthodes et principes que lors de l’exercice
précédent.
Lorsque le résultat prévisionnel de cession est négatif, il convient de comptabiliser une
provision (voir no 6543 s.).

Choix de présentation des cessions en cours


dans les états financiers consolidés

6 5 5 9 Principe général La présentation, dans les états financiers consolidés, des


éléments d’actif, de passif et de résultat des entités en cours de cession à la clôture de
l’exercice doit être conforme aux règles générales de présentation applicables à la
méthode de consolidation retenue (voir no 6558).

6560 Autre présentation autorisée


a. Entités intégrées Le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-2) autorise l’utilisation d’un
autre mode de présentation des éléments d’actif, de passif et de résultat des entités en
cours de cession, qui consiste à regrouper :
– les actifs et les passifs de l’entité en cours de cession sur une ligne distincte du bilan
consolidé intitulée : « Actifs ou passifs nets en cours de cession » ;
– les produits et les charges de cette entité sur une seule ligne du compte de résultat
« Quote-part du groupe dans le résultat net des entités en cours de cession ».
Lorsque ce mode de présentation est adopté, les conditions et la date d’achèvement de
l’opération de cession doivent être décrites dans l’annexe des comptes consolidés (voir
no 7470).
Ce mode de présentation, soumis à la règle de permanence des méthodes, présente
l’avantage d’isoler sur une ligne spécifique les actifs et les passifs de ces entités, ainsi que
leurs résultats, ce qui permet un comparatif plus aisé l’exercice suivant.
b. Entités mises en équivalence A notre avis, en l’absence de disposition contraire du
règlement ANC no 2020-01, les titres mis en équivalence en cours de cession à la clôture
de l’exercice, ainsi que les quotes-parts de résultat correspondantes, peuvent également
être portés respectivement dans la rubrique « actifs nets en cours de cession » et « quote-
part du groupe dans le résultat net des entités en cours de cession ».
Dans ce cas, la répartition de ces deux rubriques entre les entités intégrées et les entités
mises en équivalence devrait, à notre avis, être présentée dans l’annexe.

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Sortie du périmètre de consolidation

III. Déconsolidation
induite par une diminution
du pourcentage de participation

6 5 6 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-7 Cession partielle – Entité déconsolidée Dans le cas d’une
cession partielle conduisant à la déconsolidation d’une entité, la prise
en compte du résultat de cession s’effectue de la même manière qu’à
l’article 242-5.
Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux dates et selon les modalités
définies aux articles 242-2 à 242-4.
La valeur comptable de la participation conservée, y compris l’écart d’acquisi-
tion résiduel à cette date, est dès lors considérée comme son coût d’entrée.
Dans le cas d’entités étrangères, l’écart de conversion résiduel est traité
conformément à l’article 272-21.
Art. 242-5 Cession partielle – Entité restant consolidée par intégration
globale Dans le cas d’une cession partielle d’une entité restant consolidée
par intégration globale, l’ensemble des éléments concourant à la détermina-
tion de la plus ou moins-value (y compris une quote-part de l’écart
d’acquisition et de l’écart de conversion) est pris en compte au prorata de
la quote-part cédée au regard de la quote-part détenue avant cession, pour
déterminer le résultat de cession.

6566 Lorsqu’une cession partielle d’entité consolidée, ou une augmentation de capital


inégalement souscrite (voir no 6048), entraîne une dilution telle que l’entité consolidante
ne peut plus exercer, au minimum, une influence notable sur cette entité, celle-ci doit être
déconsolidée. Dans ce cas (Règl. ANC 2020-01 art. 242-7) :
a. Le résultat de cession doit être déterminé par différence entre :
– le prix de cession des titres, déterminé conformément aux dispositions des no 6535 s. ;
– et la dernière valeur en consolidation de la quote-part de capital cédée.
Celle-ci est égale à la quote-part cédée dans le cumul des éléments suivants, déterminés
comme dans le cas d’une cession totale de titres (voir no 6538) :
– capitaux propres consolidés à la date de cession des titres, y compris le résultat acquis
entre le début de l’exercice et la date de cession,
– écart d’acquisition,
– écart de conversion, le cas échéant (voir également e.).
b. Ce résultat de cession est comptabilisé à la date à laquelle le groupe perd le contrôle
ou l’influence notable sur la participation (voir no 6542 s.).
c. Les états financiers sont présentés comme dans le cas d’une cession totale de titres
(voir no 6553 s.) sous réserve de la présentation au bilan des titres conservés (voir d.
ci-après).
d. A la date de cession, les titres conservés sont évalués à leur dernière valeur en consoli-
dation, c’est-à-dire pour la quote-part de capitaux propres consolidés qu’ils représentent,
augmentée de la quote-part correspondante dans l’écart d’acquisition résiduel.
Cette valeur devient alors une « valeur de mise en équivalence » qui est figée à la date de
déconsolidation, sauf dépréciation ultérieure si la valeur d’inventaire devient inférieure à
cette valeur comptable consolidée.

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Sortie du périmètre de consolidation

e. La quote-part d’écart de conversion antérieurement portée en capitaux propres relative


aux titres cédés est reprise en résultat (voir no 3894). L’écart de conversion résiduel
(correspondant à la quote-part restant encore détenue par le groupe) reste figé dans les
capitaux propres consolidés et ne contribue au résultat que lors de la cession (totale ou
partielle) des titres concernés (Règl. ANC 2020-01 art. 242-7 et 272-21).

6 5 6 8 Cas particulier d’une fusion-absorption d’une filiale par une entité hors
groupe entraînant une perte de contrôle et d’influence notable Le règlement
ANC no 2020-01 ne prévoit pas de disposition spécifique dans le cas d’une fusion-
absorption d’une filiale du groupe par une entité hors groupe à l’issue de laquelle la
participation du groupe dans l’entité fusionnée ne lui confère plus ni contrôle ni influence
notable.
Tel est le cas, par exemple, d’une société M détenant 100 % d’une société A. La société A
est absorbée par une société B indépendante du groupe M. Après la fusion, la société M aura
10 % de la société B, qui ne sera pas consolidée.

En revanche, le bulletin CNCC (no 132, décembre 2003, EC 2003-54, p. 675 s.) précise
que cette opération doit être traitée comme une cession totale de la filiale à des tiers hors
groupe rémunérée par des titres de l’acquéreur, le groupe n’ayant plus ni contrôle ni
influence notable sur les actifs et passifs de la société absorbée.
En conséquence, il convient de (Bull. CNCC précité) :
a. Constater la cession de 100 % de la société absorbée Le résultat de cession doit
ainsi être déterminé par différence entre :
– le prix de cession correspondant à la valeur vénale des titres de l’absorbante reçus en
échange ;
Le bulletin CNCC (no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.) a en effet estimé que, dans le cas
d’opérations d’échange où la société initiatrice émet des titres en rémunération des titres
apportés (OPE ou apports/fusions…), l’estimation de la valeur des titres de la société initiatrice
était plus sûre que celle des titres de la société cible.
– et la dernière valeur en consolidation de la société absorbée (voir no 6566).
b. Comptabiliser à l’actif les titres de la société absorbante détenus à l’issue de la
fusion-absorption (par la contrepartie du prix de cession constaté dans le compte de
résultat), la valeur d’entrée étant égale :
– si la société absorbante est cotée, au cours de bourse des actions reçues en échange
à la date de l’opération ;
Il est toutefois possible de déterminer la valeur vénale à partir d’une moyenne des cours
constatés sur une période permettant d’atténuer l’effet de fortes variations ponctuelles
éventuelles (Bull. CNCC no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.).
– si la société absorbante n’est pas cotée, à sa valeur réelle telle qu’elle a été retenue
pour la détermination du rapport d’échange, à laquelle est appliqué le pourcentage attribué
à la société cédante.
Pour plus de détails sur les modalités de détermination de la valeur vénale des titres émis,
voir no 5238.
Remarque Ce traitement s’applique également, à notre avis aux échanges d’une participation
majoritaire contre une participation non consolidée (autres que ceux réalisés par voie de fusion).

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Sortie du périmètre de consolidation

IV. Déconsolidation
sans cession ni dilution

6 5 7 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-11 Déconsolidation sans cession Si la déconsolidation est
entraînée par une perte de contrôle ou d’influence notable, sans cession de
participation, par exemple à la suite de restrictions sévères et durables
remettant en cause substantiellement le contrôle exercé sur cette entité ou
un passage en dessous des seuils de signification, les titres sont repris à
l’actif du bilan pour la quote-part de capitaux propres qu’ils représentent à la
date de déconsolidation, augmentée de l’écart d’acquisition résiduel.
L’opération n’entraîne en elle-même ni plus-value, ni moins-value, ni modifica-
tion des capitaux propres.

6572 La déconsolidation d’une filiale ou d’une participation peut avoir plusieurs causes
autres qu’une cession de titres ou qu’une dilution du pourcentage de participation. Citons,
par exemple, le cas :
– d’une société qui ne satisfait plus aux seuils minima de consolidation ;
Dans ce cas, la déconsolidation est facultative (voir no 2553 s.).
– ou de restrictions sévères et durables qui sont apparues et qui remettent en cause
substantiellement le contrôle (ou l’influence notable) exercé(e) sur cette entité.
Tel est le cas, à notre avis, de la liquidation judiciaire d’une filiale détenue à 100 % qui a pour
effet la perte de contrôle de celle-ci par la société mère (voir no 2530-1).
Dans ce cas (Règl. ANC 2020-01 art. 242-11) :
a. les titres doivent être repris et figés, jusqu’à la date de leur cession, à l’actif du bilan
consolidé pour la quote-part de capitaux propres qu’ils représentent à la date de déconsoli-
dation, augmentée de l’écart d’acquisition résiduel ;
Ces titres doivent ensuite faire l’objet d’un suivi pour :
– dégager le résultat de cession consolidé à la date de cession totale ou partielle de ces titres,
le cas échéant ;
– évaluer la participation en fonction de sa valeur d’inventaire à chaque clôture et constater
les dépréciations éventuellement nécessaires.
b. l’opération de déconsolidation n’entraîne en elle-même ni plus-value, ni moins-value,
ni modification des capitaux propres.
Cette solution permet de respecter le principe d’intangibilité du bilan d’ouverture ; les réserves
consolidées représentent bien la part du groupe dans les résultats (non distribués) de la filiale
depuis son entrée dans le périmètre et jusqu’à sa sortie par déconsolidation.
Remarque – Contribution négative d’une filiale liquidée A notre avis, quand la filiale liquidée
présente des capitaux propres négatifs, les titres sont repris pour une valeur nulle à l’actif (et
non pour une valeur négative), ce qui implique la constatation d’un résultat. Toutefois, une provision
est constatée dans les comptes annuels de la mère et dans les comptes consolidés du groupe
jusqu’à la clôture des opérations de liquidation de la filiale, s’il existe un risque de décaissement
complémentaire.

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

SECTION II

Diminution
du pourcentage d’intérêts
sans changement
de méthode de consolidation

I. Diminution du pourcentage d’intérêts


dans une entité intégrée
6582 La diminution du pourcentage d’intérêts dans une entité intégrée qui ne remet
pas en cause le contrôle exercé par le groupe sur cette entité est traitée de la même
façon, qu’elle provienne d’une cession partielle de titres à des tiers hors groupe ou d’une
augmentation de capital inégalement souscrite (voir no 6048).
Pour les diminutions de pourcentage d’intérêts liées à des opérations de reclassement interne
de titres ou d’actifs entre entités intégrées globalement, voir no 6833 et 6870 respectivement.

A. Principes généraux

6 5 8 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 242-5 Cession partielle – Entité restant consolidée par intégration
globale Dans le cas d’une cession partielle d’une entité restant consolidée
par intégration globale, l’ensemble des éléments concourant à la détermina-
tion de la plus ou moins-value (y compris une quote-part de l’écart
d’acquisition et de l’écart de conversion) est pris en compte au prorata de
la quote-part cédée au regard de la quote-part détenue avant cession, pour
déterminer le résultat de cession.

1. Détermination du résultat de cession


6 5 8 6 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-5), le résultat de cession consolidé
est calculé par différence entre :
– le prix de cession des titres, déterminé de la même façon que dans le cas d’une cession
totale de titres (voir no 6535 s.) ; et
– la dernière valeur en consolidation de la quote-part de capitaux propres cédée.

570 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Celle-ci est égale à la quote-part cédée dans le cumul des éléments suivants, déterminés
comme dans le cas d’une cession totale de titres (voir no 6538 s.) :
– capitaux propres consolidés à la date de cession,
– valeur nette comptable de l’écart d’acquisition,
– écart de conversion, le cas échéant.
Les capitaux propres consolidés à la date de cession des titres doivent inclure le résultat
acquis entre le début de l’exercice et la date de cession, ce résultat étant déterminé, selon
l’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33), en utilisant les données comptables à la date la
plus proche de la date de cession.
Exceptions Cette disposition ne concerne pas :
– les actions faisant l’objet d’une cession temporaire sans perte de contrôle (voir no 6591 s.) ;
– les actions cédées aux salariés et aux dirigeants sociaux dans le cadre d’un programme de
stock-options ou d’attribution gratuite d’actions, lorsque ces actions font l’objet d’un engagement de
rachat par une société contrôlée (voir no 6595 s.).

Exemple

6 5 8 6 - 1 Diminution du pourcentage d’intérêts dans une filiale qui reste intégrée


globalement (exemple établi par nos soins)
1. Hypothèses
Au 31/12/N-1, la société M, tête de groupe, détient 60 % du capital de la société F qui est consolidée
par intégration globale. Les titres de F ont été acquis pour 300 à la création de la société F
[60 % × 500 = 300].
Au 01/01/N, la société F augmente son capital de 100 avec une prime d’émission de 100. La totalité
de l’augmentation de capital est souscrite par des tiers étrangers au groupe.
A l’issue de l’opération, la société M ne détient plus que 50 % de la société F [300 / (500 + 100)]. Le
pourcentage d’intérêts de M dans F est passé de 60 % à 50 % sans remise en cause du contrôle.
Les bilans individuels de M et F sont les suivants au 31/12/N−1 et au 31/12/N :
Bilan M
Actif N N−1 Passif N N−1

Titres F 300 300 Capitaux propres avant 500 440


résultat
Autres actifs 220 200 Résultat 20 60

520 500 520 500

Bilan F
Actif N N−1 Passif N N−1

Immobilisations 400 400 Capitaux propres avant 700 500


résultat
Autres actifs 350 100 Résultat 50 0

750 500 750 500

2. Détermination du résultat de cession


L’augmentation de capital d’une entité consolidée, inégalement souscrite par ses associés, dont
certains ne font pas partie du groupe, est assimilée à une cession partielle de titres et se traduit par
la constatation d’un résultat de cession, lorsqu’elle aboutit à une diminution du pourcentage d’intérêts
du groupe (voir no 6048).

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

En pratique, le résultat de cession peut se déterminer selon deux approches :


a. Approche basée sur le résultat de cession réalisé par la société mère
(1) Prix de cession (prix que le groupe aurait dû payer lors de la souscription pour 120
maintenir son pourcentage d’intérêts) : 60 % × 200
(2) Coût (dernière valeur en consolidation de la quote-part cédée) : 10 % × (500 + 200) − 70

Résultat de cession réalisé par la société mère 50

b. Approche basée sur le coût net payé par les minoritaires


(1) Coût de souscription supporté par les minoritaires − 200
(2) Gain dans les capitaux propres acquis par les minoritaires (différentiel entre la 150
quote-part de capitaux propres revenant aux minoritaires après l’augmentation de
capital et avant l’augmentation du capital)
Quote-part de CP revenant aux minoritaires 50 % × 700 = 350
après l’augmentation de capital :
Quote-part de CP revenant aux minoritaires − 40 % × 500 = − 200
avant l’augmentation de capital :
150

Résultat de cession par le coût pour les minoritaires − 50

3. Le bilan consolidé de M est le suivant :

Bilan consolidé de M
N N−1 N N−1
(après (avant (après (avant
Actif diminution diminution Passif diminution diminution
du % de du % de du % de du % de
détention) détention) détention) détention)

Immobilisations 400 400 Capitaux propres 500 440


avant résultat
Résultat groupe (1) 95 60
Autres actifs 570 300 Capitaux propres – 595 500
part du groupe
(2)
Intérêts minoritaires 375 200

970 700 970 700

(1) Le résultat N du groupe est égal à :


– résultat M 20
– résultat F (50 % × 50) 25
– gain d’intérêts minoritaires apparenté à un profit de cession pour le groupe 50
(50 % × 700) − (60 % × 500)
95

(2) En N-1, les intérêts minoritaires se composent uniquement de leur quote-part dans les réserves
de F (le résultat de F est, par hypothèse, nul à la clôture N) : 40 % × 500 = 200
En N, les intérêts minoritaires s’analysent comme suit :
– réserves des minoritaires (50 % × 700) 350
– résultat des minoritaires (50 % × 50) 25

375

572 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

2. Date de comptabilisation du résultat de cession


6587 De la même manière que pour une cession totale de titres, le résultat de cession
lié à une dilution doit être comptabilisé lorsqu’il est réalisé (Règl. ANC 2020-01 art. 242-3),
c’est-à-dire, en cas de cession partielle ne remettant pas en cause le contrôle, à la date
de cession des titres (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33).
Une moins-value consolidée doit, en revanche, donner lieu à provision dès qu’elle devient
probable (voir no 6543 s.). Le cas échéant, une provision complémentaire est constituée pour
couvrir la perte de valeur des titres conservés.

B. Cas particuliers
1. Cession temporaire de titres sans perte de contrôle
suivie d’un rachat dans un bref délai

6 5 9 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 211-12 (en partie) Date de sortie du périmètre de consolidation La
cession temporaire, sans perte de contrôle, de titres d’entités consolidées,
suivie de leur rachat dans un bref délai ne doit pas avoir de conséquence sur
l’établissement des comptes consolidés à la clôture de l’exercice de l’entité
qui cède provisoirement ses titres.

Principe : neutralité de la cession temporaire


sur les comptes consolidés

6591 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-12), la cession temporaire, sans
perte de contrôle, de titres d’entités consolidées suivie de leur rachat dans un bref délai
(voir no 6592) ne doit pas avoir de conséquence sur les comptes consolidés à la clôture
de l’exercice de l’entité qui cède provisoirement ces titres.
Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 couvre, en particulier, le cas des titres
cédés par l’entité consolidante mais détenus pour son compte dans le cadre d’opérations
de portage (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33).
A notre avis, les opérations visées ici sont :
– toutes les opérations de portage ferme visées par le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-7 IR3),
indépendamment de la durée de portage ; en effet, en cas de portage ferme, les titres sont
traités de la même manière que s’ils étaient directement détenus par l’entité consolidante
elle-même (voir no 2075 s.) ; la cession est donc totalement « transparente », et ne doit pas
donner lieu à comptabilisation d’un résultat de cession (Bull. COB précité) ;
– et les autres opérations de portage (non ferme), à condition qu’elles donnent lieu à rachat
effectif dans un délai bref, tel que défini au no 6592.
En revanche, elle ne couvre pas :
– les dilutions (c’est-à-dire, les diminutions du pourcentage d’intérêts résultant de
l’augmentation de capital d’une filiale inégalement souscrite par ses actionnaires dont
certains ne font pas partie du groupe) suivies d’un rachat, même si celui-ci est réalisé
dans un bref délai (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33) ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 573


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Ainsi, une dilution (liée par exemple, à l’augmentation de capital d’une filiale inégalement
souscrite) suivie d’un rachat doit donner lieu à comptabilisation du résultat de dilution et
comptabilisation d’un écart d’acquisition complémentaire lors du rachat, aucune compensation
ne pouvant être opérée entre ces deux composantes (Bull. COB précité). Cette position
constitue une interprétation restrictive des dispositions du règlement ANC no 2020-01
relatives aux cessions temporaires de titres suivies d’un rachat, la dilution ne constituant pas
(au sens strict) une cession de titres telle que visée par le règlement ANC no 2020-01 (art. 211-12).
En outre, elle ne vise pas, à notre avis, les cas où la dilution et le rachat ultérieur des titres
constituent des transactions liées (voir no 3047).

– sauf s’il s’agit de dilutions intervenues dans le cadre d’un plan de stock-options, ou
d’attribution gratuite d’actions avec engagement de rachat (voir no 6595 s.).

Modalités d’application

6592 Notion de cession temporaire Le règlement ANC no 2020-01 n’a précisé ni


la notion de « bref délai », ni les conditions dans lesquelles une cession sans perte de
contrôle doit être considérée comme temporaire. Ainsi en pratique, à notre avis :
– lorsque les cessions et rachats de titres sont intervenus au cours du même exercice,
ou lorsque le rachat intervient après la date de clôture de l’exercice de cession mais avant
la date d’arrêté des comptes, l’opération est considérée comme une cession temporaire
traitée conformément aux dispositions du règlement ANC no 2020-01 en la matière (voir
no 6593) ;
Dans ce cas, la décision de rachat dans un bref délai est donc présumée exister dès la date
de cession.
– en revanche, lorsque le rachat intervient après la date d’arrêté des comptes de
l’exercice de la cession, celle-ci ne pourra être considérée comme une cession temporaire
que s’il peut être démontré que le rachat est prévu et possible dans un bref délai (à notre
avis, avant la clôture de l’exercice qui suit celui de la cession).
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, les opérations devront être traitées comme
deux opérations distinctes, c’est-à-dire donner lieu à un résultat de cession puis à un écart
d’acquisition au moment du rachat.
Remarque Le délai de rachat des titres n’est applicable ni à l’attribution d’actions aux salariés et aux
dirigeants sociaux avec engagement de rachat (voir no 6597), ni à la cession de titres faisant l’objet
d’un portage ferme pour le compte de l’entité consolidante (voir no 6591).

6593 Modalités de neutralisation de la cession temporaire En l’absence de


précision du règlement ANC no 2020-01, une cession temporaire de titres sans perte de
contrôle, suivie d’un rachat dans un bref délai, devrait être traitée comme suit dans les
comptes consolidés :
a. Le pourcentage d’intérêts dans la société dont les titres font l’objet d’une cession
temporaire ne doit pas être modifié (Bull. COB no 365, février 2002, p. 33).
Dans le cas exceptionnel où l’entité cédante et l’entité qui rachète les titres cédés temporaire-
ment au hors groupe (toutes deux contrôlées) sont détenues à des taux différents, la variation
des intérêts minoritaires qui résulte de ce reclassement interne de titres doit être traitée, à
notre avis, conformément aux dispositions exposées au no 6833.
b. Le résultat comptabilisé dans les comptes individuels de l’entité détentrice au titre de
cette cession temporaire doit être annulé dans les comptes consolidés (Bull. COB no 365,
février 2002, p. 33).

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Pour cela, il convient, à notre avis :


– d’annuler le prix de cession par la contrepartie du poste « autres dettes et comptes de
régularisation » ;
– d’annuler la « valeur comptable des titres cédés » comptabilisée en charges dans les
comptes individuels de la cédante en augmentant le coût des titres pour le ramener à sa
valeur initiale.
c. L’excédent du prix de rachat sur le prix de la cession temporaire des titres devrait, à
notre avis, faire l’objet d’une provision pour charge dès qu’il est probable et mesurable ;
en effet, le pourcentage d’intérêts étant inchangé avant et après l’opération, aucun écart
d’acquisition complémentaire ne peut être constaté.
En ce sens, la position de l’AMF (Rapport COB 1997, p. 81 s.) et du bulletin CNCC (no 110,
juin 1998, EC 97-117, p. 227 s.).
La probabilité de la charge doit prendre en compte, à la clôture de chaque exercice,
l’évolution des critères servant de base à la détermination du prix de rachat (Règl. ANC
2020-01 art. 252-4, Rapport COB et Bull. CNCC précités).
d. Lors du rachat des titres par le groupe, la provision antérieurement constituée est, à
notre avis, ajustée en fonction du prix définitif de rachat.

2. Octroi aux salariés et aux dirigeants sociaux


d’actions d’une entité contrôlée
(stock-options et attribution gratuite d’actions)
avec engagement de rachat

6 5 9 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 252-4 Options d’achats ou de souscriptions d’actions (stock-
options) sur des titres d’une entité contrôlée Si dans le cadre d’un
programme de « stock-options » une entité faisant partie du périmètre de
consolidation s’est engagée à racheter des actions d’une autre entité
contrôlée, ces actions sont considérées comme restant détenues par le
groupe et valorisées à leur valeur comptable avant cession au moment du
rachat. Toute différence avec cette valeur est comptabilisée en charges.
Elle est provisionnée dès lors qu’elle devient probable, en fonction de
l’évolution, à la clôture de l’exercice, des critères servant de base au calcul
du prix de rachat.
L’écart d’acquisition correspondant est annulé par les charges de l’exercice
au cours duquel la transaction a eu lieu si aucune provision à ce titre n’a été
précédemment constituée.

Nature des opérations concernées

6595 Application à toutes les catégories de plans de stock-options Sont


notamment visées par le règlement ANC no 2020-01 les actions attribuées aux salariés et
aux dirigeants sociaux :
– soit dans le cadre d’options d’achat d’actions portant sur des actions déjà émises et
n’entraînant donc pas d’augmentation de capital,
– soit dans le cadre d’options de souscription d’actions (avec renonciation au droit
préférentiel de souscription), entraînant une augmentation de capital.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 575


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Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Le cas des actions attribuées dans le cadre d’une augmentation de capital réservée (avec
suppression du droit préférentiel de souscription) n’est pas abordé de manière explicite
par le règlement ANC no 2020-01, mais il devrait être traité, à notre avis, de la même
manière que les actions attribuées dans le cadre d’options de souscription.
En effet, seules les formalités juridiques sont modifiées, la nature de l’opération étant la
même dans les deux cas.

Bien qu’elles ne soient pas visées par le règlement ANC no 2020-01, les attributions
d’actions gratuites existantes ou à émettre, instaurées par la loi 2004-1484 du
30 décembre 2004 doivent, à notre avis, être traitées de la même manière que les actions
cédées dans le cadre d’un plan de stock-options.
En effet, les attributions gratuites d’actions existantes peuvent être assimilées à des options
d’achat d’actions avec un prix d’achat de zéro, et les attributions d’actions gratuites à émettre
sont assimilables à des options de souscription d’actions avec un prix d’exercice nul.
Sur les plans de stock-options, voir Mémento Sociétés commerciales no 69410 s.
Sur les plans d’attribution gratuite d’actions, voir Mémento Sociétés commerciales no 69980 s.

6596 Conditions liées aux modalités d’attribution Sont visées ici les opérations
d’octroi d’actions aux salariés et aux dirigeants sociaux qui respectent les trois conditions
suivantes (Règl. ANC 2020-011 art. 252-4) :
– les actions octroyées sont celles d’une entité contrôlée ;
– les actions octroyées font l’objet d’un engagement de rachat par une entité contrôlée
(à notre avis),
En effet, le règlement ANC no 2020-01 indique qu’une « entité faisant partie du périmètre de
consolidation s’est engagée à racheter des actions d’une autre entité contrôlée » ce qui laisse
supposer que la première doit également être contrôlée. Ce type d’engagement n’est
d’ailleurs pris, en pratique, que par des entités contrôlées par le groupe.
– et l’engagement de rachat est prévu dans le plan d’octroi d’actions aux salariés et aux
dirigeants sociaux, de sorte que l’opération d’octroi/rachat s’analyse comme une opération
unique (Rapport COB 1997, p. 81 s. et Bull. CNCC no 110, EC 97-117, p. 227).

Modalités de comptabilisation

6597 Principes généraux Les problèmes posés par l’octroi d’actions aux salariés
et aux dirigeants sociaux avec engagement de rachat portent sur la comptabilisation :
– d’une part, de l’effet de dilution qui en résulte pour le groupe au moment de l’attribution
des options ou des actions ;
– et, d’autre part, de l’« écart d’acquisition » qui résulte du rachat de ces titres par le
groupe.
Conformément aux recommandations COB (Rapport COB 1997, p. 81 s.) et du bulletin
CNCC (no 110, juin 1998, EC 97-117, p. 227 s.), le principe général énoncé par le règlement
ANC no 2020-01 (art. 252-4) consiste à traiter l’opération d’attribution/rachat comme une
opération unique de cession temporaire suivie d’un rachat (voir no 6591 s.), la nature
même de l’opération (notamment l’engagement de rachat) traduisant le caractère
temporaire de la cession, quel que soit le délai entre la cession et le rachat. Ainsi (Règl.
ANC 2020-01 art. 252-4) :
a. les actions attribuées aux salariés et aux dirigeants sociaux sont considérées comme
restant détenues par le groupe ;

576 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

b. au moment du rachat par le groupe des actions antérieurement attribuées aux salariés
et aux dirigeants sociaux, la différence entre la valeur comptable consolidée de ces titres
et leur prix de rachat aux salariés et aux dirigeants sociaux est constatée en charges et
non en écart d’acquisition ;
En revanche :
– si les titres attribués aux salariés et aux dirigeants sociaux ont été acquis auprès de
minoritaires avant leur attribution, cette acquisition donne lieu à comptabilisation d’un écart
d’acquisition conformément aux règles générales ;
– si les titres attribués aux salariés et aux dirigeants sociaux sont des titres nouvellement
émis, l’augmentation du pourcentage d’intérêts du groupe qui en résulte donne lieu, à notre
avis, à un écart d’acquisition (pour un exemple pratique d’application, voir no 6597-1).
c. cette charge (voir b.) doit faire l’objet d’une provision dès qu’elle devient probable,
c’est-à-dire (Bull. CNCC précité) dès que l’engagement de rachat est susceptible de
générer une charge et que la levée des options est probable. Il n’y a donc pas lieu
d’attendre la levée effective des options. Bien que le règlement ANC no 2020-01 ne le
prévoie pas, l’étalement de cette charge sur la durée d’acquisition pourrait, à notre avis,
se justifier (par analogie avec les règles comptables sur les stock-options et actions
gratuites ; voir Mémento Comptable no 55770).
Remarques :
1. Cas particulier : engagement de rachat sous condition Lorsque l’engagement de rachat des
titres aux salariés et aux dirigeants sociaux bénéficiaires (« engagement de liquidité » par une société
mère sur les titres d’une filiale) est conditionné à un événement particulier (par exemple, la cession
de la filiale), aucune provision n’est comptabilisée tant que la réalisation de l’événement n’est pas
probable (en cas de cession, tant que le groupe n’a pas d’engagement envers un tiers sur la cession).
En effet, le passif est alors éventuel et doit uniquement faire l’objet d’une mention en annexe.
2. Classement de la charge Ni le règlement ANC no 2020-01 ni le bulletin CNCC précité ne précisent
le classement comptable de la charge (ou de la provision) liée au rachat d’actions attribuées aux
salariés et aux dirigeants sociaux. A notre avis, cette charge devrait être comptabilisée en charges de
personnel, en résultat d’exploitation, comme préconisé par le PCG (art. 624-14) pour les comptes
individuels.

6597-1 Attribution d’actions avec augmentation de capital (exemple établi par


nos soins) Avant l’opération, la filiale F est détenue à 80 % par la mère et à 20 % par les
minoritaires. Après l’opération, F est détenue à 76 % par la mère, à 5 % par les salariés et à 19 % par
les minoritaires.
Si les 5 % détenus par les salariés sont considérés, conformément aux dispositions du règlement
ANC no 2020-01, comme étant détenus par le groupe dès lors qu’ils font l’objet d’un engagement de
rachat, alors le groupe détient 81 % du capital de F, soit une augmentation de 1 %.
On suppose que :
– les capitaux propres consolidés avant l’opération sont de 1 000,
– l’augmentation de ces capitaux propres qui résulte de la souscription d’actions par les salariés est
de 60,
– et le prix d’achat probable par le groupe de 70.
La différence entre le prix de rachat et l’augmentation des capitaux propres groupe est égale à 11,4 :

– Coût d’acquisition 70,0


– Diminué de la quote-part de capitaux propres acquise, soit 58,6
Capitaux propres avant l’opération (80 % × 1000) 800
Capitaux propres après l’opération (81 % × 1060) 858,6
– Différence 11,4

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DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts sans changement de méthode de consolidation

Cette différence se décompose, à notre avis :


– en une charge à hauteur de 80 % de la différence entre le prix de rachat payé et le prix d’exercice
reçu (pourcentage d’intérêt conservé), soit 80 % × (70 − 60) = 8. Cette charge doit être provisionnée
dès qu’elle devient probable ; et
– en un écart d’acquisition pour la différence entre 20 % du prix de rachat payé et la variation de la
quote-part de situation nette acquise (pourcentage d’intérêt acquis), soit
(20 % × 70) − (1 % × 1 060) = 3,4.

II. Diminution du pourcentage d’intérêts


dans une entité mise en équivalence
6604 La diminution du pourcentage d’intérêts dans une entité mise en équivalence
qui ne remet pas en cause l’influence notable exercée par le groupe sur cette entité est
traitée de la même façon, qu’elle provienne d’une cession partielle de titres à des tiers
hors groupe ou d’une augmentation de capital inégalement souscrite (voir no 6048).

6 6 0 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 262-5 (en partie) Variations ultérieures dans le pourcentage de
participation L’entité précédemment mise en équivalence reste consolidée
par mise en équivalence ; dans ce cas, la valeur des titres mis en équivalence
et, le cas échéant, l’écart d’acquisition, sont modifiés comme suit :
– […] ;
– lors d’une opération de cession, la plus ou moins-value à dégager en
résultat est égale à la différence, à la date de cession, entre d’une part le prix
de cession et d’autre part la fraction cédée de la quote-part des capitaux
propres mis en équivalence augmentée, le cas échéant, des fractions
correspondantes du solde résiduel de l’écart d’acquisition et de l’écart de
conversion.

6606 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 262-5), une cession partielle de titres
ne remettant pas en cause l’influence notable exercée sur une participation doit se traduire
par un résultat consolidé de cession égal à la différence, à la date de cession, entre :
– d’une part, le prix de cession des titres déterminé conformément aux dispositions
décrites aux no 6535 s. ;
– et, d’autre part, la fraction cédée des capitaux propres mis en équivalence, comprenant
le résultat réalisé jusqu’à la date de cession, augmentée, le cas échéant, des fractions
correspondantes du solde résiduel de l’écart d’acquisition et de l’écart de conversion.
Pour la nécessité, soulignée par l’AMF, d’utiliser des comptes à la date la plus proche de la
date de cession pour déterminer le résultat jusqu’à cette date, voir no 6538.

La valeur des titres mis en équivalence et de l’écart d’acquisition se trouve modifiée en


conséquence.

578 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant un passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence

SECTION III

Diminution du pourcentage
d’intérêts entraînant un passage
de l’intégration globale
ou proportionnelle
à la mise en équivalence
6616 Le fait qu’un groupe n’exerce plus qu’une influence notable sur une société qui
était préalablement contrôlée exclusivement ou conjointement peut être lié soit à une
cession partielle de titres à des tiers hors groupe, soit à une dilution à la suite d’une
augmentation de capital inégalement souscrite. Les principes généraux préconisés par le
règlement ANC no 2020-01 sont identiques dans les deux cas (voir no 6048).

6 6 1 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 262-5 (en partie) Variations ultérieures dans le pourcentage de
participation Lors des variations ultérieures dans le pourcentage de partici-
pation détenu, trois cas peuvent se présenter :
– l’entité précédemment intégrée globalement ou proportionnellement est
désormais mise en équivalence ; dans ce cas il convient de se référer aux
règles définies à l’article 242-6 ;
– […]
Art. 242-6 Cession partielle – Entité restant consolidée mais par mise en
équivalence
Dans le cas d’une cession partielle conduisant à ce que l’entité antérieure-
ment consolidée globalement soit dorénavant mise en équivalence, la prise
en compte du résultat de cession s’effectue de la même manière qu’à
l’article 242-5.
Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux dates et selon les modalités
définies aux articles 242-2 à 242-4.
Art. 242-5 Cession partielle – Entité restant consolidée par intégration
globale Dans le cas d’une cession partielle d’une entité restant consolidée
par intégration globale, l’ensemble des éléments concourant à la détermina-
tion de la plus ou moins-value (y compris une quote-part de l’écart
d’acquisition et de l’écart de conversion) est pris en compte au prorata de
la quote-part cédée au regard de la quote-part détenue avant cession, pour
déterminer le résultat de cession.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 579


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant un passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence

I. Date d’application du changement


de méthode de consolidation

Principe

6622 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-6), lorsqu’une cession partielle de
titres d’une entité antérieurement intégrée aboutit à la perte du contrôle mais permet de
maintenir l’influence notable, la méthode de l’intégration globale ou proportionnelle cesse
d’être appliquée à la date de perte de contrôle. Celle-ci est déterminée de la même
manière qu’en cas de sortie du périmètre de consolidation (voir no 6522 s.).

Conséquences pratiques sur les modalités


de détermination du résultat consolidé de l’exercice de cession

6623 Lorsque la cession partielle de titres intervient en cours d’exercice, le compte


de résultat consolidé comprend :
a. d’une part, la quote-part du groupe, avant la cession, dans le résultat réalisé par l’entité
concernée jusqu’à la date de cession ;
Ce résultat doit être déterminé selon les modalités applicables aux entités contrôlées,
notamment en ce qui concerne les opérations internes réalisées avec les autres entités du
groupe.
Pour la nécessité, soulignée par l’AMF, d’utiliser des comptes à la date la plus proche de la
date de cession pour déterminer le résultat jusqu’à cette date, voir no 6538.
b. d’autre part, la part du groupe, après la cession, dans le résultat net réalisé par l’entité
concernée entre la date de cession et la date de clôture de l’exercice ;
Ce résultat doit être déterminé selon les modalités applicables aux entités sous influence
notable.
c. et enfin, le résultat de cession lié à la cession des titres (voir no 6628).
Pour la présentation du compte de résultat consolidé de l’exercice de cession, voir no 6636 s.

II. Détermination et comptabilisation


du résultat de cession
6628 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-6), le montant et la date de
comptabilisation du résultat de cession doivent être déterminés de la même manière qu’en
cas de cession partielle de titres n’entraînant pas de changement de méthode de consoli-
dation (voir no 6586 s.).

580 PwC © Ed. Francis Lefebvre


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Diminution du pourcentage d’intérêts entraînant un passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence

III. Présentation des états financiers


de l’exercice de changement
de méthode de consolidation

A. Présentation du bilan consolidé


à la clôture de l’exercice
6 6 3 3 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-6), les actifs et passifs cessent
d’être pris en compte dans le bilan consolidé à la date de perte du contrôle (arrêt de
l’application de l’intégration globale ou proportionnelle).
Ainsi, à la clôture de l’exercice, l’application de la méthode de la mise en équivalence à
cette participation implique que :
– ses éléments d’actif et de passif identifiables ne sont pas repris ligne à ligne dans le
bilan consolidé mais sur une ligne unique « titres mis en équivalence » ;
Le montant à inscrire dans cette rubrique est égal à la quote-part conservée dans les capitaux
propres consolidés à la clôture de l’exercice (y compris les écarts d’évaluation résiduels).
– l’écart d’acquisition correspondant à la quote-part conservée est maintenu sur une ligne
distincte, parmi les immobilisations incorporelles.

B. Présentation du compte de résultat consolidé


1. Principe général
6636 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-6 et 242-2), le compte de résultat
consolidé doit, en principe :
– intégrer ligne à ligne les charges et produits réalisés par l’entité antérieurement
contrôlée entre le début de l’exercice et la date de perte de contrôle,
– et présenter sur une ligne unique « Quote-part dans les résultats des entités mises en
équivalence » la quote-part du résultat net de cette entité réalisé après la perte de contrôle.

2. Autre présentation possible


6637 A notre avis, bien que cela ne soit pas explicitement prévu par le règlement ANC
no 2020-01, il est possible d’appliquer aux cessions partielles de titres entraînant un
passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en équivalence les disposi-
tions du règlement ANC no 2020-01 (art. 242-2) relatives aux cessions totales de titres
(voir no 6554).
En effet, l’objectif de ces dispositions, qui est de faciliter la comparabilité des comptes avec
l’exercice suivant, est le même que la cession soit totale ou partielle, puisque dans les deux
cas (sortie de périmètre ou passage de l’intégration globale ou proportionnelle à la mise en
équivalence), la structure du compte de résultat est modifiée de manière significative.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 581


DIMINUTIONS DU POURCENTAGE D’INTERETS
Cession ou arrêt d’une branche autonome d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée sans cession de titres

Dans ce cas, il convient en pratique, à notre avis, pour assurer la comparabilité avec les
comptes des exercices suivants :
– d’inscrire en « quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence » un
montant égal à la quote-part conservée dans le résultat net total de l’exercice ;
– d’inscrire la quote-part cédée dans le résultat réalisé avant la date de perte de contrôle
sur une ligne distincte « quote-part dans le résultat net des sociétés cédées » (voir
no 6555).
Exemple établi par nos soins
Si le résultat total de l’exercice de l’entité consolidée est de 100, dont 40 à la date de perte de
contrôle, et si la participation du groupe est de 60 % avant la perte de contrôle et de 40 % après, alors
le compte de résultat consolidé comprend :
– une quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence (40 % × 100) : 40
– et une quote-part dans le résultat net des sociétés cédées (20 % × 40) : 8

soit un résultat net total de : 48


Remarque La solution qui consiste à n’opérer aucune distinction entre la période de consolidation
par intégration et la période de mise en équivalence et à inscrire la totalité du résultat (48) dans la
rubrique « quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence » n’est, en revanche,
pas admise.

SECTION IV

Cession ou arrêt d’une branche


autonome d’activité
ou d’un sous-ensemble
d’une entité consolidée
sans cession de titres
6 6 4 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 242-4 Cas particulier : cession d’une branche autonome d’activité
Dans le cas particulier d’une cession d’une branche autonome d’activité,
même s’il n’y a pas eu cession de titres, les mêmes principes généraux
s’appliquent. La valeur en consolidation retenue pour le calcul du résultat de
cession tient compte des actifs et passifs identifiables et de la quote-part de
l’écart d’acquisition qui a été affectée à cette branche autonome d’activité
lors de son acquisition.
Si, à titre exceptionnel, la quote-part d’écart d’acquisition à rattacher à la
détermination du résultat de cession n’a pu être évaluée, l’entité consolidante
doit revoir la valeur des écarts d’acquisition résiduels correspondant aux
entités dans lesquelles était incluse la branche autonome d’activité cédée. Il

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Cession ou arrêt d’une branche autonome d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée sans cession de titres

convient, le cas échéant, de revoir également la durée d’utilisation ou la durée


d’étalement de ces écarts d’acquisition.
L’arrêt d’une branche autonome d’activité ou la cession d’un sous-ensemble
d’une entité consolidée par intégration globale est traité de la même façon.

I. Principe : application des dispositions


relatives aux cessions de titres
6652 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-4), les principes généraux
applicables aux cessions de titres consolidés s’appliquent également à la cession ou à
l’arrêt d’une branche autonome d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée
par intégration globale.
Cette disposition générale ne comporte aucun principe d’évaluation des actifs et passifs
cédés ou en cours de cession ou de prise en compte des résultats spécifiques aux
cessions ou arrêts de branche autonome d’activité.
Les règles du PCG sur les passifs (art. 321-1 à 324-1) apportent indirectement des
réponses à certaines difficultés soulevées par ce genre d’opérations, comme, par exemple,
la compensation (ou non) des plus ou moins-values latentes et les modalités de prise en
compte des résultats opérationnels de la branche pour la période comprise entre la date
de décision de cession et la date de cession effective.

II. Modalités d’application


Pour le cas particulier de l’évaluation initiale des actifs acquis dans le cadre d’un regroupement
d’entreprises et destinés à être cédés, voir no 5125.

A. Notion de branche autonome d’activité


et de sous-ensemble
6657 Si le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas ce qu’il faut entendre, pour
l’application du principe général (voir no 6652), par « sous-ensemble d’une entité
consolidée par intégration globale », il définit clairement la branche autonome d’activité
(en s’appuyant sur les dispositions du PCG art. 710-2).
Ainsi, une branche autonome d’activité est une division d’une entité qui constitue, du
point de vue de l’organisation, une exploitation autonome, c’est-à-dire un ensemble
capable de fonctionner par ses propres moyens (Règl. ANC 2020-01 art. 231-1 IR3).

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Cession ou arrêt d’une branche autonome d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée sans cession de titres

La définition de ces deux expressions est très importante car elle conditionne les limites de
la compensation entre plus et moins-values latentes relatives aux branches en cours de
cession (voir no 6664 s.) ainsi que la présentation des états financiers lorsque le groupe opte
pour le second mode de présentation autorisé par le règlement ANC no 2020-01 (présentation
sur une ligne unique du bilan et du compte de résultat consolidé, voir no 6669 s.).
Pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 7110.

B. Evaluation et dépréciation des actifs


de branches destinées à être cédées
1. Amortissements des actifs de branches
destinées à être cédées
6658 En l’absence de disposition spécifique, les actifs de branches destinées à être
cédées sont évalués, conformément aux principes généraux en la matière, au plus faible
de leur valeur nette comptable et de leur valeur actuelle (PCG art. 214-15), la valeur nette
comptable étant déterminée, en l’absence de disposition contraire spécifique des textes,
par application des principes généraux d’amortissement des actifs.
A notre avis, les immobilisations amortissables étant celles dont le potentiel de services
s’amoindrit normalement de manière irréversible avec le temps, l’usage, le changement
ou toute autre cause (C. com. art. R 123-179 et PCG art. 214-13), il convient de procéder
comme suit :
– dans le cas général où le mode d’amortissement utilisé est l’amortissement linéaire, les
immobilisations corporelles ou incorporelles destinées à être cédées devraient continuer
à être amorties jusqu’à la date de leur cession effective ;
En effet, dans les deux cas, la mesure de l’amoindrissement du potentiel de services de
l’immobilisation est fondée sur le passage du temps et, en conséquence, en l’absence de
disposition contraire, l’amortissement devrait se poursuivre jusqu’à la date de cession
effective, indépendamment de toute décision de cession et/ou d’utilisation ou non de
l’immobilisation.
– dans le cas particulier où le mode d’amortissement est fondé sur les unités d’œuvre,
l’application de ce mode d’amortissement aux immobilisations destinées à être cédées
aboutit, de fait, à l’arrêt de l’amortissement dès lors que ces immobilisations ne sont plus
utilisées.

2. Dépréciation des actifs de branches


destinées à être cédées
Pour le cas particulier des titres mis en équivalence destinés à être cédés, voir no 4272.

Notion de test de dépréciation

6 6 5 9 - 1 Les règles françaises relatives à l’amortissement et à la dépréciation des


actifs rendent systématique la réalisation d’un test de dépréciation lorsque des actifs
antérieurement destinés à être conservés sont désormais destinés à être cédés.

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En effet, parmi les indices de perte de valeur dont la survenance au cours de la période
nécessite de réaliser un test de dépréciation (voir Mémento Comptable no 27725), figure
le changement d’utilisation prévue des actifs lié, par exemple, à un plan d’abandon ou de
restructuration du secteur d’activité auquel un actif appartient ou à un plan de sortie d’un actif
avant la date prévue préalablement (PCG art. 214-16 et Note de présentation du Règl. ANC
2015-06 relatif au PCG).
Ces règles ne précisent pas cependant si un test complémentaire doit être réalisé au cours
des périodes ultérieures, pendant toute la durée de conservation des actifs destinés à
être cédés.

Détermination de la valeur actuelle

6 6 5 9 - 2 Les règles françaises ne comportent pas de disposition spécifique concernant


la détermination de la valeur actuelle dans le cas particulier d’un groupe d’actifs d’une
branche autonome d’activité destinée à être cédée ou des modalités de comptabilisation
des pertes de valeur déterminées de manière globale pour un tel groupe d’actifs.
En conséquence, la valeur actuelle des actifs des branches destinées à être cédées doit
correspondre (PCG art. 214-15) au plus élevé de leur valeur vénale (prix de vente net des
frais de cession) et de leur valeur d’usage (flux futurs de trésorerie attendus de l’utilisation
de l’actif et de sa sortie), conformément aux règles de détermination de la valeur actuelle
des actifs immobilisés (PCG art. 214-6).
Ainsi, les flux futurs de trésorerie liés à la poursuite de l’exploitation de l’actif (ou du
groupe d’actifs) jusqu’à la date de cession effective doivent être pris en compte, s’ils sont
significatifs, pour déterminer la valeur d’usage et donc la valeur actuelle de l’actif ou du
groupe d’actifs destinés à être cédés. En pratique, dans ce cas, ce principe ne modifie la
valeur actuelle que si ces flux futurs de trésorerie sont positifs (ce qui permet, le cas
échéant, de diminuer le montant de la perte de valeur).
Dans le cas contraire, en effet, la valeur d’usage est inférieure au prix de cession net (elle est
égale à ce prix de cession net diminué des pertes prévisionnelles), et c’est donc ce dernier
qui est retenu comme valeur actuelle. Ainsi, il n’y a pas de comptabilisation anticipée de
pertes futures, conformément au principe général énoncé par l’avis CNC no 2000-01 relatif
aux passifs.

Comptabilisation de la dépréciation

6 6 5 9 - 3 En l’absence de disposition spécifique aux actifs des branches autonomes


d’activité destinées à être cédées, il convient, à notre avis, d’appliquer les principes
généraux. Ainsi, conformément au PCG (art. 214-17), si la valeur actuelle de ces actifs
devient inférieure à leur valeur nette comptable, cette dernière est ramenée à la valeur
actuelle par le biais :
– d’une dépréciation si ces actifs continuent à être utilisés. La perte de valeur ainsi
constatée trouve systématiquement sa contrepartie en résultat et n’a, à notre avis, aucun
impact sur l’écart de réévaluation lorsque l’actif a fait l’objet d’une réévaluation antérieure
(pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 29185 s.) ;
– d’un amortissement exceptionnel si ces actifs cessent d’être utilisés, la perte de
valeur étant alors considérée comme irréversible.
Les entités peuvent, le cas échéant, constater les dépréciations des actifs immobilisés
dans le compte de résultat en exceptionnel conformément aux critères retenus par le
groupe (et définis obligatoirement en annexe, voir no 7437) pour identifier les charges et

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produits exceptionnels. Ce choix est également applicable, à notre avis, concernant la


dépréciation et la variation de valeur des actifs ou groupes d’actifs destinés à être cédés,
à défaut de précision contraire des textes dans ce cas particulier.
Pour la comptabilisation des provisions pour restructuration de l’entité acquise dans le cadre
d’un regroupement d’entreprises, voir no 5087.

C. Résultat de cession
1. Modalités de détermination
Principe : prise en compte d’une quote-part d’écart d’acquisition
pour la détermination du résultat de cession

6660 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-3 et 242-4), le résultat de cession
ou d’arrêt d’une branche autonome d’activité est déterminé par différence entre :
– d’une part, le prix de cession, déterminé selon les mêmes modalités qu’en cas de
cession de titres (voir no 6535 s.) ;
– et, d’autre part, la valeur comptable consolidée des actifs et passifs identifiables de la
branche, augmentée de la valeur nette comptable de la quote-part d’écart d’acquisition
affectée à cette branche autonome d’activité lors de son acquisition et d’une quote-part
d’écart de conversion, le cas échéant.
Le règlement ANC no 2020-01 exige donc, implicitement, que l’écart d’acquisition global
dégagé lors d’une première consolidation soit affecté, dès la date de première consolida-
tion, aux différentes branches autonomes d’activité de l’entité acquise (voir no 5171 s.).
Le règlement ANC no 2020-01 a ainsi confirmé les positions antérieures du Comité d’urgence
du CNC (Avis 97-B du 11-7-1997) et de l’AMF (Rapport COB 1997).

Exception

6661 Le règlement ANC no 2020-01 prévoit que si, à titre exceptionnel, la quote-part
d’écart d’acquisition à rattacher à la détermination du résultat de cession n’a pas pu être
évaluée, l’entité consolidante doit revoir :
– la valeur des écarts d’acquisition résiduels correspondant à l’acquisition des entités
dans lesquelles était incluse la branche autonome d’activité cédée ;
Ceci revient, en pratique, à « affecter » au résultat de cession non pas la totalité de l’écart
d’acquisition relatif à la branche cédée, celui-ci n’étant pas connu, mais une partie de l’écart
global, calculée de sorte à ramener l’écart d’acquisition résiduel à un montant égal à sa valeur
d’usage résiduelle après la cession de la branche autonome d’activité. Lorsque cette valeur
d’usage est supérieure à la valeur nette comptable, aucun écart d’acquisition n’est imputé sur
le résultat de cession.
– le cas échéant, également la durée d’utilisation ou la durée d’étalement de ces écarts
d’acquisition.
Remarque Dans la mesure où l’ancien règlement CRC no 99-02 exigeait déjà de ventiler, dès l’acquisi-
tion, l’écart d’acquisition global entre les différentes branches autonomes d’activité (obligation
réaffirmée par le Règl. ANC 2020-01 art. 231-7 IR4), cette exception ne devrait trouver à s’appliquer

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que dans le cas des cessions de branches autonomes d’activité acquises avant la date de première
application du règlement CRC no 99-02, et à condition que la ventilation entre les différentes
branches autonomes d’activité ne puisse pas être opérée de manière fiable a posteriori.
Par exemple, une ventilation fiable peut être opérée a posteriori sur la base des parts relatives
des différentes branches autonomes d’activité dans les flux de trésorerie si les deux
conditions suivantes sont remplies :
– l’écart d’acquisition global a été déterminé sur la base des flux futurs de trésorerie,
– et la part relative des différentes branches autonomes d’activité après l’acquisition est
sensiblement la même que celle prévue lors de l’acquisition.
Il n’est pas nécessaire dans ce cas de connaître les valeurs absolues des flux futurs de
trésorerie initialement prévues pour chaque branche.

2. Date de comptabilisation
du résultat de cession ou d’arrêt
6662 Conformément au principe général (voir no 6542), le résultat de cession doit être
comptabilisé à la date de sa réalisation, c’est-à-dire à la date à laquelle le groupe cesse
d’exercer un contrôle sur la branche.
En pratique, et en l’absence de cession de titres et/ou de droits de vote :
– lorsque la cession est opérée en bloc, la date de comptabilisation correspond à la date
de transfert du contrôle de la branche déterminée à partir des documents contractuels
de cession et/ou des situations de fait (voir no 6524) ;
– lorsque la cession est opérée par démantèlement (cession des actifs de manière isolée
ou par petits groupes d’actifs) ou lorsqu’il y a arrêt, il n’y a pas une seule date de transfert
du contrôle mais plusieurs ; en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il
convient, à notre avis, de comptabiliser, conformément aux principes généraux en la
matière, les résultats de cession à la date de cession de chaque actif ou groupe d’actifs
(c’est-à-dire, le cas échéant, sur deux ou plusieurs exercices différents).
Pour les provisions pour moins-values probables, voir ci-après no 6663.

3. Constitution d’une provision


pour moins-value de cession probable
Principe

6663 Conformément aux principes généraux applicables aux cessions de titres (voir
no 6543), il convient également, dans le cas d’une cession ou d’un arrêt d’une branche
autonome d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée, de provisionner les
moins-values de cession probables.
Mais le règlement ANC no 2020-01 ne donne dans ce cas aucune précision particulière sur
le calcul de la moins-value, et notamment s’il convient de compenser les plus et
moins-values latentes relatives aux actifs d’une même branche autonome d’activité en
cours de cession ou d’arrêt. En pratique sur ce point, il convient, à notre avis, de distinguer
selon que la cession est effectuée en bloc ou par démantèlement ou arrêt d’activité.

Modalités d’application : cession en bloc

6664 Le cas d’une cession en bloc d’une branche autonome d’activité est celui qui
s’assimile le plus à une cession de titres de participation.

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A notre avis, il convient donc de comparer, dans ce cas :


– le prix de cession total de la branche,
– à la valeur comptable consolidée totale de la branche.
Il y a donc, de fait, une « compensation » entre les moins-values latentes éventuelles sur
certains actifs de la branche et les plus-values latentes sur d’autres actifs de la même
branche.
Pour les modalités de comptabilisation de la provision pour moins-value de cession probable,
voir no 6545.
Remarque Les règles sur les provisions interdisent la constitution d’une provision pour restructuration
liée à la cession probable de la branche autonome d’activité tant qu’un accord irrévocable de cession
n’a pas été conclu (voir no 6545).

Modalités d’application :
cession par démantèlement ou arrêt de l’activité

6665 Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas s’il y a lieu, dans ce cas :
– de déterminer la moins-value latente à provisionner pour chaque actif ou groupe d’actifs
destinés à être cédés séparément (comme dans l’hypothèse d’une poursuite de l’activité),
– ou, au contraire, d’apprécier la moins-value latente globalement, comme dans le cas
d’une cession en bloc.
A notre avis, les cessions par démantèlement ou arrêt d’activité ne sont pas assimilables
à des cessions de titres et seule la première solution (détermination de la moins-value
latente pour chaque actif ou groupe d’actifs, sans compensation possible avec les
plus-values latentes éventuelles) devrait être appliquée.
Sur le retraitement dans les comptes consolidés des comptes individuels d’une filiale établis
en valeurs liquidatives, voir no 3039 et 6666.

4. Résultat d’exploitation des branches


en cours de cession ou d’arrêt
6666 La définition du résultat de cession ou d’arrêt donnée par le règlement ANC
no 2020-01 (voir no 6660) ne prend en compte ni les résultats bénéficiaires ni les résultats
déficitaires futurs de la branche en cours de cession ou d’arrêt.
Cette disposition est confirmée par les règles sur les passifs qui interdisent que les pertes
d’exploitation futures de l’activité arrêtée réalisées entre la date d’engagement du plan et
la date de restructuration effective soient prises en compte dans le montant de la provision
pour restructuration (Avis CNC 2000-01 § 5.12.6).
A fortiori, les résultats bénéficiaires liés à la cession ou à l’arrêt de la branche ne sont pas
pris en compte pour réduire le montant des provisions pour restructuration.
En conséquence, en cas d’intégration d’une filiale (voir no 3039) dont les comptes individuels
ont été établis en valeurs liquidatives, il n’est pas possible, à notre avis, de maintenir dans les
comptes consolidés des provisions pour pertes d’exploitation futures constatées. Seules les
moins-values latentes sur actifs sont constatées (voir no 6665).

588 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Cession ou arrêt d’une branche autonome d’activité ou d’un sous-ensemble d’une entité consolidée sans cession de titres

D. Présentation des états financiers


1. Cession d’une branche autonome d’activité
ou d’un sous-ensemble réalisée à la clôture de l’exercice
Entité antérieurement intégrée

6669 a. Présentation du bilan consolidé Voir no 6553


b. Présentation du compte de résultat consolidé Deux présentations sont autorisées,
voir no 6554.

Entité antérieurement mise en équivalence

6670 Voir no 6555.

2. Cession d’une branche autonome d’activité


ou d’un sous-ensemble en cours à la clôture de l’exercice
Pour la définition des cessions en cours à la clôture de l’exercice, voir no 6557.

6671 Comme pour les cessions totales de titres d’entités intégrées en cours à la
clôture de l’exercice (Règl. ANC 2020-01 art. 242-2), un choix est possible pour la présenta-
tion au bilan et au compte de résultat consolidés des éléments d’actif, de passif et de
résultat relatifs aux branches autonomes d’activité ou aux sous-ensembles d’une entité
intégrée en cours de cession à la clôture de l’exercice, voir no 6559 et 6560.
La présentation des éléments d’actif, de passif et de résultat sur une ligne unique du bilan et
du compte de résultat peut toutefois s’avérer difficile en cas d’arrêt d’activité ou de cession
par démantèlement, à la fois parce qu’il n’y a pas forcément de contrat de cession global à la
clôture de l’exercice et parce qu’il n’y a pas une seule date de cession définitive mais plusieurs
(on peut s’interroger, dans ce cas, pour savoir si la cession est terminée ou non à la date
d’arrêté des comptes).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 589


CHAPITRE 19

Reclassement
d’actifs entre entités
intégrées globalement

Plan du chapitre

Section I Reclassement interne de titres consolidés


entre deux entités intégrées globalement 6811
I. Nature des opérations visées 6816
II. Principe général de traitement 6821
III. Modalités d’application 6826
A. Annulation du résultat de cession des titres 6826
B. Maintien des titres cédés ou échangés
à leur coût historique groupe 6830
C. Traitement des variations des réserves consolidées
et des intérêts minoritaires 6833
D. Modalités pratiques de mise en œuvre 6836
E. Exemple d’application 6837
Section II Reclassement interne d’actifs consolidés
autres que des titres consolidés 6846
I. Nature des opérations visées 6851
II. Reclassement d’actifs rémunéré en numéraire
ou par remise d’autres actifs 6856
III. Reclassement d’actifs rémunéré par émission de titres
(fusions et apports partiels d’actifs notamment) 6861
A. Maintien des valeurs comptables antérieures des actifs et passifs
reclassés à l’occasion d’une fusion ou d’un apport partiel d’actifs 6864
B. Elimination de la plus-value interne réalisée
sur les titres échangés 6867
C. Traitement des variations des réserves consolidées
et des intérêts minoritaires 6870
D. Exemple d’application 6873

© Ed. Francis Lefebvre PwC 591


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT

6801 Synthèse

L’essentiel des règles relatives au reclassement d’actifs


entre entités intégrées globalement

► Pour les reclassements internes de titres consolidés opérés entre deux


entités intégrées globalement comme, par exemple, les cessions, les apports
partiels ou les échanges internes de titres :
– la plus ou moins-value résultant de l’opération, qui présente un caractère
interne, doit être annulée en totalité (no 6826), les titres cédés, apportés ou
échangés étant ainsi ramenés à leur coût historique (no 6830) ; cette annulation
est, à notre avis, sans incidence sur le montant des impôts différés (no 6827) ;
– les variations éventuelles d’intérêts minoritaires trouvent leur contrepartie
dans les réserves consolidées, sans que le résultat soit affecté (no 6833).

► Les règles relatives aux reclassements internes de titres consolidés


s’appliquent également aux reclassements d’actifs rémunérés en numéraire ou
par remise d’autres actifs, tels que les cessions internes ou les échanges
d’actifs (no 6856).

► Il en est de même pour les fusions et apports partiels d’actifs entre entités
intégrées globalement (no 6861 s.). Ainsi, en cas de fusion ou d’apport partiel
d’actif, les valeurs comptables antérieures sont maintenues et aucune
plus-value n’est réalisée par l’absorbée au titre du transfert de ses actifs
(no 6864). La plus-value éventuelle dégagée par les entités du groupe
actionnaires ou associées dans l’absorbée doit être éliminée (no 6867). La
variation des intérêts minoritaires résultant de fusions et d’apports partiels
d’actifs entre deux entités intégrées globalement non détenues à 100 % devrait
trouver sa contrepartie, à notre avis, dans une variation des réserves consoli-
dées de même montant mais de sens inverse (no 6870).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives au reclassement d’actifs entre entités intégrées globalement
applicables par l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier
2023, sans aborder toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC
no 2020-01 pour les groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.

592 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT

Remarque préalable

6803 Ne sont visés par les dispositions présentées ci-après que les reclassements
d’actifs qui présentent un caractère interne pour le groupe qui établit ses comptes
consolidés, c’est-à-dire les reclassements opérés entre deux entités intégrées globale-
ment (ou entre une entité intégrée globalement et sa société mère), lorsque ces
reclassements sont comptabilisés dans un même jeu de comptes consolidés intégrant
les deux entités concernées (cédante et cessionnaire).
Exemples :
– la cession de titres consolidés X antérieurement détenus par la société mère M à une de
ses filiales Y est considérée comme une opération à caractère interne lorsqu’elle est
comptabilisée dans les comptes consolidés de la société mère M, puisque ces comptes
consolidés intègrent à la fois ceux de M (cédante) et ceux de Y (cessionnaire) ;
– la fusion-absorption de deux sociétés X et Y intégrées globalement par la société mère
M (Y absorbant X) est considérée comme une opération à caractère interne lorsqu’elle est
comptabilisée dans les comptes consolidés de la société mère M, puisque ces comptes
intègrent à la fois ceux de M (apporteuse) et ceux de Y (absorbante).

En revanche, les reclassements d’actifs n’entrent pas dans le champ d’application des
développements ci-après lorsqu’ils sont comptabilisés dans les comptes consolidés de
l’une des entités concernées par le reclassement (cédante ou cessionnaire) et que ces
comptes consolidés n’intègrent pas toutes les autres entités ayant pris part à l’opération
(cessionnaire ou cédante). En effet, les règles françaises ne comportent pas de règles
spécifiques permettant d’élargir la définition des opérations à caractère interne à toutes
les transactions réalisées entre des entités placées sous contrôle commun d’un même
actionnaire ou groupe d’actionnaires, c’est-à-dire même lorsque ces entités ne sont pas
toutes intégrées globalement dans les comptes consolidés présentés (voir no 5014 s.).
Dans les deux exemples précédents :
– l’acquisition par la société Y des titres de la société X, réalisée auprès de sa société mère,
ne peut pas être considérée, en règles françaises, comme une opération à caractère interne
dans les comptes consolidés du sous-groupe Y. En effet, le cédant M est situé en dehors du
périmètre du sous-groupe Y et l’acquisition des titres X par ce sous-groupe doit être comptabi-
lisée dans ses comptes consolidés comme une restructuration externe (acquisition de titres
consolidés traitée selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition, sauf possibilité
d’application de la méthode optionnelle lorsque les conditions d’utilisation sont remplies) ;
– de la même façon, l’absorption par la société Y de la société X ne peut être considérée, en
règles françaises, comme une opération à caractère interne dans les comptes consolidés du
sous-groupe Y, puisque l’apporteuse M est située en dehors du sous-groupe Y.
Remarque Dans les comptes individuels, en cas d’absorption de X par Y, l’opération entre
dans le champ d’application du PCG (art. 710-1 à 770-2 relatifs aux fusions et opérations
assimilées) et sera comptabilisée sur la base des valeurs comptables, car les sociétés X et
Y sont sous contrôle commun (pour plus de détails, voir Mémento Fusions & Acquisitions
no 7605 s.).

6805 Sont successivement traitées ci-après les opérations suivantes, lorsqu’elles


présentent un caractère interne pour le groupe qui établit les comptes consolidés :
– reclassements de titres consolidés (voir no 6816 s.) ;
– reclassements d’autres actifs rémunérés d’une part, en numéraire ou par remise
d’autres actifs et, d’autre part, par une émission de titres d’une entité intégrée globalement
(voir no 6851 s.).

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

SECTION I

Reclassement interne
de titres consolidés
entre deux entités
intégrées globalement
6 8 1 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 242-9 (en partie) Reclassement de titres à l’intérieur d’un groupe
Lorsqu’une opération de reclassement de titres à l’intérieur d’un groupe fait
intervenir deux entités intégrées globalement, la plus ou moins-value en
résultant est de caractère interne. Elle est éliminée en totalité, avec réparti-
tion entre les intérêts de l’entité consolidante et les intérêts minoritaires dans
l’entité ayant réalisé un résultat. Les actifs et les passifs sont maintenus à la
valeur qu’ils avaient déjà dans les comptes consolidés.
Le traitement des modifications de pourcentages d’intérêts liées au transfert
total ou partiel des titres d’une entité consolidée entre deux entités consoli-
dées par intégration globale mais détenues avec des taux d’intérêt différents
n’affecte pas le résultat.
En effet, dans la mesure où ces transferts n’ont pas pour effet de permettre
l’acquisition ou la cession de tout ou partie des titres de l’entité transférée
(ou de l’une ou l’autre des entités concernées par le transfert) détenus par
les intérêts minoritaires, et qu’il n’y a aucune transaction avec l’extérieur du
groupe, la variation éventuelle des intérêts minoritaires résultant d’un
reclassement de titres interne à l’ensemble consolidé trouvera sa
contrepartie dans une variation des réserves consolidées sans impact sur le
résultat.

I. Nature des opérations visées


6816 Sont, en fait, visées ici les opérations internes de cession, d’échange ou
d’apport partiel de titres d’une entité consolidée opérées entre deux entités sous contrôle
exclusif.
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 ne prévoit pas de dispositions spécifiques aux
opérations de reclassement de titres consolidés réalisées entre deux entités dont l’une n’est
pas intégrée globalement. Celles-ci doivent donc être traitées en appliquant les principes
généraux édictés par le règlement ANC no 2020-01. Par exemple, lorsque l’entité cessionnaire
des titres est placée sous influence notable du groupe alors que l’entité cédante est sous
contrôle exclusif, le reclassement aboutit à un passage de l’intégration globale à la mise en
équivalence qui doit être traité conformément aux règles générales applicables en la matière
(voir no 6622 s.).

594 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

Exemple 1 – Cession par l’entité consolidante à une filiale intégrée globalement


Organigramme avant l’opération Organigramme après l’opération
(cession des titres B par M à A)

M M

70 % 80 % 70 %

A B A

80 %

Au niveau des comptes consolidés du groupe M, cette opération constitue une opération de restructu-
ration interne à comptabiliser conformément aux dispositions décrites au no 6821.
Au contraire, dans les comptes consolidés de A, l’opération s’analyse comme une acquisition de
l’entité B. Elle sera obligatoirement traitée selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition,
les conditions d’utilisation de la méthode optionnelle applicable aux regroupements entre entités sous
contrôle commun n’étant pas remplies (notamment pas d’émission de titres par A en rémunération
de l’opération).
Exemple 2 – Cession de titres consolidés entre deux filiales intégrées globalement
Organigramme avant l’opération Organigramme après l’opération
(cession des titres C par A à B)

M M

70 % 80 % 70 % 80 %

A B A B

100 % 100 %

C C

Dans les comptes consolidés de M, la cession des titres C par A à B est une opération de reclasse-
ment interne à comptabiliser conformément aux dispositions décrites au no 6821.
Au contraire, dans les comptes consolidés de B, l’opération s’analyse comme une acquisition de
l’entité C, à comptabiliser selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition, les conditions
d’utilisation de la méthode optionnelle n’étant pas remplies (notamment, pas d’émission de titres par
B en rémunération de l’opération).

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

Exemple 3 – Echange de titres consolidés entre l’entité mère et une filiale intégrée
globalement
Organigramme avant l’opération Organigramme après l’opération
(échange entre M et A des titres B et C)

M M

70 % 80 % 70 % 30 %

A B A C

30 % 80 %

C B

Dans les comptes consolidés de M, l’échange entre M et sa filiale A des titres B contre des titres C
est une opération de reclassement interne à comptabiliser conformément aux dispositions décrites
au no 6821.
Au contraire, dans les comptes consolidés de A, l’opération s’analyse comme une acquisition de
l’entité B, à comptabiliser selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition (les conditions
d’application de la méthode optionnelle n’étant pas remplies) et une cession des titres C.

II. Principe général de traitement


6821 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-9), lorsque des titres d’une entité
consolidée font l’objet d’une cession partielle ou totale, d’un échange ou d’un apport, entre
deux entités intégrées globalement :
– la plus ou moins-value résultant de la cession, de l’échange ou de l’apport, qui
présente un caractère interne, doit être annulée en totalité (voir no 6826 s.) ;
– les titres cédés, échangés ou apportés sont maintenus à leur valeur comptable dans
les comptes consolidés à la date de cession (voir no 6830) ;
– les variations éventuelles d’intérêts minoritaires trouvent leur contrepartie dans une
variation des réserves consolidées, sans que le résultat soit affecté (voir no 6833).
Comme le démontrent les modalités pratiques développées ci-après (voir no 6826 s.), ces
principes généraux aboutissent à la neutralité de l’opération de reclassement interne de
titres consolidés sur le résultat consolidé et sur la valeur comptable totale des titres
cédés, apportés ou échangés.
Remarque L’ancienne pratique (antérieure à la première application du Règl. CRC 99-02
abrogé) qui consistait à conserver dans la société cessionnaire le coût des titres pour leur prix
de cession interne, et qui aboutissait à la comptabilisation du différentiel de pourcentage
d’intérêts soit dans le résultat part du groupe (en cas de diminution du pourcentage d’intérêts),
soit en écart d’acquisition (en cas d’augmentation du pourcentage d’intérêts), n’est plus
autorisée. En effet (Règl. ANC 2020-01 art. 242-9), les reclassements internes de titres entre
entités intégrées globalement n’ont pas pour effet de permettre l’acquisition ou la cession de
tout ou partie des titres de l’entité transférée (ou de l’une ou l’autre des entités concernées
par le transfert) détenus par les intérêts minoritaires, et il n’y a aucune transaction avec des
tiers au groupe.

596 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

III. Modalités d’application

A. Annulation du résultat de cession des titres


1. Annulation de la totalité du résultat de cession,
d’apport ou d’échange des titres
6826 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-9 et 251-2) impose l’élimination de la
totalité de la plus ou moins-value provenant de la cession à caractère interne, avec réparti-
tion entre les intérêts de la société consolidante et les intérêts minoritaires dans l’entité
ayant réalisé ce résultat.
Lorsque le résultat de cession est une perte, il convient, après l’avoir éliminé, de s’assurer
que la valeur comptable consolidée des titres cédés n’est pas supérieure à leur valeur actuelle
(Règl. ANC 2020-01 art. 251-2) et de provisionner, s’il y a lieu, la moins-value latente.
La contrepartie de l’annulation de ce résultat est un retour obligatoire en coût historique
des titres cédés (voir no 6830).

2. Prise en compte des incidences fiscales


6827 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 251-2), l’impôt sur les bénéfices doit
être corrigé de l’incidence de l’élimination des résultats internes liés à la cession d’actifs
entre entités intégrées globalement.
Au cas particulier, cette disposition ne devrait pas, à notre avis, avoir d’incidence sur
le montant des impôts différés. En effet, le résultat interne de cession modifie le montant
des différences temporaires liées aux capitaux propres des entités consolidées, mais ces
différences temporaires ne donnent lieu à impôt différé qu’à hauteur des distributions
prévues, celles-ci n’étant pas affectées par le reclassement des titres (voir no 3653-2 b.).

B. Maintien des titres cédés ou échangés


à leur coût historique groupe
6 8 3 0 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-9), les titres cédés, apportés ou
échangés sont ramenés à la valeur qu’ils avaient dans les comptes consolidés avant la
cession. Ce retour au coût historique groupe est opéré par imputation de la totalité du
résultat de cession ou d’échange interne éliminé sur le coût des titres chez la société
cessionnaire.
Remarques :
1. Elimination du résultat individuel de cession Le résultat interne à éliminer par imputation sur le
coût des titres figurant chez la société cessionnaire correspond au résultat dégagé dans les comptes
individuels de la société cédante et non au résultat de cession consolidé. En effet, seul ce mode
opératoire – conforme à la pratique dominante en la matière – permet de constater une variation
effective des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (de même montant mais de sens
contraire) et de retranscrire ainsi l’impact du reclassement interne de titres sur les pourcentages

© Ed. Francis Lefebvre PwC 597


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

d’intérêts groupe et minoritaires (voir no 6833). Les capitaux propres consolidés totaux des entités
concernées par le reclassement interne sont ainsi inchangés (retour au coût historique groupe) mais
leur répartition tient compte des nouveaux pourcentages d’intérêts du groupe et des minoritaires dans
ces entités.
Au contraire, l’élimination du résultat de cession consolidé aboutirait au maintien des réserves
consolidées et des intérêts minoritaires à un même montant avant et après le reclassement interne
de titres. Ceci reviendrait à ignorer l’impact, pourtant réel, de ce reclassement interne sur les
pourcentages d’intérêts du groupe et des minoritaires, les nouveaux pourcentages n’étant alors
appliqués que pour la répartition des capitaux propres complémentaires générés après le transfert
interne des titres.
2. Pas de dérogation au principe d’élimination du résultat interne La dérogation au principe de
retour au coût historique, prévue par l’article R 233-8 6o du Code de commerce (voir no 4591), qui
permet de maintenir exceptionnellement un actif immobilisé à la nouvelle valeur, ne nous paraît pas
concerner les titres consolidés (pas de frais disproportionnés).
Si cette disposition était néanmoins utilisée, le résultat interne serait alors éliminé non pas par la
contrepartie du coût des titres mais par les réserves (voir no 4591).

C. Traitement des variations des réserves


consolidées et des intérêts minoritaires
6833 Dans le cas où les entités cédante et cessionnaire, bien que consolidées par
intégration globale, sont détenues par le groupe à des pourcentages d’intérêts différents,
une cession (ou un apport ou un échange) interne de titres consolidés, qu’elle soit partielle
ou totale, conduit à une variation du pourcentage d’intérêts dans l’entité dont les titres
sont transférés.
La valeur comptable totale de l’entité cédée (capitaux propres consolidés totaux de cette
entité, augmentés de l’écart d’acquisition y afférent), inchangée du fait du reclassement
interne de titres, doit alors être partagée entre réserves consolidées et intérêts minoritaires
au nouveau pourcentage d’intérêts dans cette entité.
Ce partage à un nouveau pourcentage induit alors une variation des réserves consolidées
et des intérêts minoritaires de même montant et de sens contraire. Ces variations
doivent, selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-9), être maintenues au niveau des
comptes consolidés dans la mesure où ces transferts n’induisent aucune transaction avec
l’extérieur du groupe.
La disposition du règlement ANC no 2020-01 (art. 242-9), selon laquelle la variation éventuelle
d’intérêts minoritaires (liée à la modification du pourcentage d’intérêts) trouve sa contrepartie
dans la variation des réserves consolidées sans que le résultat soit affecté (voir no 6821), est
ainsi respectée sans qu’il y ait lieu d’opérer de retraitement autre que l’annulation du résultat
individuel de cession par la contrepartie du coût des titres (voir no 6830 et exemple d’applica-
tion au no 6837).

598 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

D. Modalités pratiques de mise en œuvre


6836 En synthèse, il convient, à notre avis, de procéder comme suit :
– le résultat de cession, d’apport ou d’échange dégagé par l’entité cédante dans ses
comptes individuels (voir no 6830) est éliminé des comptes de la société cédante (avec
partage entre le groupe et les intérêts minoritaires) par la contrepartie du coût des titres
cédés, apportés ou échangés chez l’entité cessionnaire ;
– l’écart d’acquisition résiduel sur les titres cédés qui existe chez la société cédante est
reconstitué dans les comptes de la société cessionnaire par la contrepartie des réserves
de cette entité.

E. Exemple d’application
6837 Titres cédés avec un écart d’acquisition chez la société cédante
(exemple établi par nos soins)
Remarque Il en serait de même pour un écart d’évaluation.

1. Hypothèses
Organigrammes du groupe

Avant cession Après cession

M M

60 % 80 % 60 % 80 %

A B A B

70 % 70 %

C C

a. Situation avant la cession


Bilan M Bilan A (60 % par M)

Titres A : 1 000 × 60 % = 600 Capital 1 400 Titres C (1) 760 Capital 1 000
Titres B : 1 000 × 80 % = 800 Actifs 240

1 400 1 400 1 000 1 000


(1) Lors de l’acquisition par A des titres C, les capitaux propres de C étaient de 1 000, soit un écart
d’acquisition de 60 [760 − (1 000 × 70 %)].

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RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

Par hypothèse, à la date de la cession, cet écart est amorti dans les comptes consolidés pour 40.

Bilan B (80 % par M) Bilan C (70 % par A)

Actifs 1 000 Capital 1 000 Actifs 1 500 Capital 1 000


Réserves 500

1 500 1 500

Bilan consolidé M (avant cession)

Ecart d’acquisition (60 − 40) 20 Capital 1 400


Autres actifs 2 740 Réserves consolidées (1) 186
Intérêts minoritaires (2) 1 174

2 760 2 760
(1) Part de M dans les réserves accumulées par A dans C :
(réserves 350 − amortissement écart d’acquisition 40) × 60 % = 186.

(2) dans A 1 000 × 40 % = 400


dans B 1 000 × 20 % = 200
1 500 × 30 % = 450 1 174
dans C 310 × 40 % = 124

b. Situation après la cession


La société A cède ses titres C à la société B pour 1 200 réalisant une plus-value de cession dans ses
comptes individuels de 1 200 − 760 = 440.
Bilan M Bilan A (60 %)

Titres A 600 Capital 1 400 Actifs 1 440 Capital 1 000


Titres B 800 Résultat 440

1 400 1 400 1 440 1 440

Bilan B (80 %) Bilan C (70 % par B)

Titres C 1 200 Capital 1 000 Actifs 1 500 Capital 1 000


Dettes 200 Réserves 500

1 200 1 200 1 500 1 500

2. Traitement du reclassement interne des titres C selon le règlement ANC no 2020-01


Dans les écritures ci-après, nous allons, comme expliqué précédemment (voir no 6836) :
– annuler le résultat individuel de cession réalisé par A en le portant en diminution du coût des titres
chez l’entité cessionnaire B ;
– reconstituer l’écart d’acquisition par la contrepartie des réserves consolidées de l’entité cessionnaire B.
Ces deux écritures sont signalées ci-après d’un astérisque pour les identifier.

600 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne de titres consolidés entre deux entités intégrées globalement

Titres Ecart Capital Résultat Capital Capital Réserves Intérêts


de part. d’acq. Réserves Réserves Réserves conso. mino.
de A de A de B de C

Cumul des 2 600 1 000 440 1 000 1 500


comptes :

Retraitements :
– annulation du
résultat individuel
de cession * 440 440
– reconstitution
écart d’acquisition * 60 40 20
Elimination titres :
Société A (100/0) 600 600
Société B (100/0) 800 800
Société C (80/20) 760 (1) 608 152

Partage :
Société A (60/40) 1 000 600 400
Société B (80/20) 1 020 816 204
Société C (56/44) 1 500 840 660

2 600 2 600 60 40 1 000 1 000 440 440 1 020 1 020 1 500 1 500 2 008 2 256 152 1 264

soldé 20 soldés 248 1 112


(1) Correspondant à la valeur historique des titres cédés (voir bilan A avant cession).

Le bilan consolidé après la cession interne des titres C est le suivant :


Bilan consolidé M

Ecart d’acquisition (60 − 40) 20 Capital 1 400


Autres actifs 2 740 Réserves consolidées 248
Intérêts minoritaires 1 112

2 760 Dettes 2 760

Il résulte de la cession interne des titres une augmentation des réserves consolidées de 62 (soit 248
– 186) et une diminution des intérêts minoritaires de même montant mais de sens inverse de − 62
(soit 1 112 − 1 174).
L’augmentation des réserves consolidées de + 62 correspond :
– à l’augmentation de la part du groupe dans la situation nette retraitée de C, soit 210 [(56 % −
42 %) × 1 500] ;
– à l’augmentation de la part du groupe dans l’écart d’acquisition de C qui se partage désormais au
pourcentage d’intérêts de la nouvelle détentrice des titres C (société B), soit 80 %, et non plus au
pourcentage d’intérêts de l’ancienne détentrice des titres C (société A), soit 60 %, d’où une différence
de 4 [(80 % − 60 %) × 20] ;
– à la diminution des réserves consolidées liée à l’élimination des titres de participation de C qui se
partage désormais au pourcentage d’intérêts de l’entité nouvellement détentrice des titres C qui est
B (80 %), et non plus au pourcentage d’intérêts de A (60 %) soit − 152 [760 × (80 % − 60 %)].
L’explication de la diminution des intérêts minoritaires de (62) est identique mais de sens contraire.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 601


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

SECTION II

Reclassement interne
d’actifs consolidés
autres que des titres consolidés
6 8 4 6 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 242-9 Reclassement de titres à l’intérieur d’un groupe Lorsqu’une
opération de reclassement de titres à l’intérieur d’un groupe fait intervenir
deux entités intégrées globalement, la plus ou moins-value en résultant est
de caractère interne. Elle est éliminée en totalité, avec répartition entre les
intérêts de l’entité consolidante et les intérêts minoritaires dans l’entité ayant
réalisé un résultat. Les actifs et les passifs sont maintenus à la valeur qu’ils
avaient déjà dans les comptes consolidés.
Le traitement des modifications de pourcentages d’intérêts liées au transfert
total ou partiel des titres d’une entité consolidée entre deux entités consoli-
dées par intégration globale mais détenues avec des taux d’intérêt différents
n’affecte pas le résultat.
En effet, dans la mesure où ces transferts n’ont pas pour effet de permettre
l’acquisition ou la cession de tout ou partie des titres de l’entité transférée (ou
de l’une ou l’autre des entités concernées par le transfert) détenus par les
intérêts minoritaires, et qu’il n’y a aucune transaction avec l’extérieur du
groupe, la variation éventuelle des intérêts minoritaires résultant d’un reclasse-
ment de titres interne à l’ensemble consolidé trouvera sa contrepartie dans une
variation des réserves consolidées sans impact sur le résultat. Ce traitement
s’applique également aux cas de reclassement d’actifs.

I. Nature des opérations visées


6851 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 242-9) indique que les règles relatives aux
reclassements internes de titres consolidés s’appliquent également aux autres reclasse-
ments d’actifs opérés entre entités sous contrôle exclusif, sans toutefois préciser la nature
des reclassements visés.
A notre avis, sont visés :
– d’une part, les reclassements d’actifs rémunérés en numéraire ou par remises
d’autres actifs (voir no 6856) ;
Il peut s’agir, par exemple :
– de cessions d’immobilisations entre entités intégrées globalement rémunérées en numéraire,
– d’échanges d’immobilisations.
Ce premier type de reclassement interne correspond aux opérations visées de manière évidente par
l’article 242-9 du règlement ANC no 2020-01.

602 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

– et, d’autre part, les reclassements d’actifs rémunérés par émission de titres d’une
entité intégrée globalement, c’est-à-dire essentiellement les fusions et apports partiels
d’actifs entre entités intégrées globalement (voir no 6861 s.).
Il peut s’agir, par exemple :
– d’un apport partiel d’actifs effectué par une entité intégrée globalement à une autre entité
intégrée globalement, que les actifs apportés soient ou non des titres consolidés,
– d’une fusion de deux entités intégrées globalement.

II. Reclassement d’actifs


rémunéré en numéraire
ou par remise d’autres actifs
6856 Il s’agit, en pratique, d’opérations qui n’entraînent pas de variation des pourcen-
tages d’intérêts dans les entités concernées par ces reclassements.
Le seul retraitement consiste donc à éliminer en totalité les résultats internes liés à ces
reclassements par retour au coût historique des actifs reclassés, et ce, conformément aux
principes applicables en la matière (voir no 4556 s. et 4591).

III. Reclassement d’actifs


rémunéré par émission de titres
(fusions et apports partiels d’actifs
notamment)
6861 Etant totalement interne au groupe, un reclassement d’actifs, quelle que soit sa
forme juridique, implique le maintien des valeurs comptables antérieures des actifs et des
passifs reclassés. En conséquence, la prise en compte, dans les comptes consolidés, des
opérations de fusion et d’apport partiel de titres consolidés ou d’autres actifs entre deux
entités intégrées globalement nécessite de retraiter les éléments suivants, qui ont affecté
les comptes individuels des différentes entités du groupe concernées par l’opération :
– éliminer les plus-values d’échange des titres de participation de la société absorbée ou
apporteuse contre des titres de la société absorbante ou bénéficiaire des apports (voir no 6867) ;
Sur les règles de comptabilisation des titres reçus dans les comptes individuels de la société
actionnaire de l’absorbée ou apporteuse, voir Mémento Fusions & Acquisitions no 8700 s.
(fusion) et Mémento Fusions & Acquisitions no 10020 (apport partiel d’actif).
– et traiter la variation des intérêts minoritaires à la fois dans la société absorbante et dans
les actifs et passifs de la société absorbée (voir no 6870).
Remarques :
1. Le règlement ANC no 2020-01 ne prévoit pas de dispositions spécifiques aux autres opérations de
fusion réalisées entre deux entités dont l’une n’est pas intégrée globalement. Celles-ci doivent être
traitées en appliquant les principes généraux édictés par le règlement ANC no 2020-01.
2. Il résulte des règles applicables dans les comptes individuels concernant la valorisation des apports
résultant du PCG (art. 740-1 à 743-3 relatifs aux opérations de fusion et assimilées) qu’il n’y a pas

© Ed. Francis Lefebvre PwC 603


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

dans les comptes individuels de plus ou moins-value de fusion ou d’apport partiel d’actifs (voir
Mémento Fusions & Acquisitions no 7605 s.) à éliminer et donc de retraitement à effectuer à ce titre.
3. Sur le traitement dans les comptes consolidés des frais d’émission engagés à l’occasion d’une
fusion entre deux filiales d’une société mère consolidante, voir no 3413.

A. Maintien des valeurs comptables antérieures


des actifs et passifs reclassés à l’occasion
d’une fusion ou d’un apport partiel d’actifs
6 8 6 4 Principe général Les actifs et les passifs transférés lors d’un reclassement
interne de titres sont maintenus à la valeur qu’ils avaient déjà dans les comptes consolidés
(Règl. ANC 2020-01 art. 242-9).
Les actifs et passifs transférés sont ainsi maintenus à leur coût historique groupe.
Remarque Compte tenu des règles applicables dans les comptes individuels concernant la
valorisation des apports résultant des dispositions du PCG (art. 740-1 à 743-3 relatifs aux
opérations de fusion et assimilées), aucune plus ou moins-value de fusion ou d’apport partiel
d’actifs n’est constatée dans les comptes individuels (voir no 6861).

6865 Application à la fusion-absorption d’une filiale par l’entité consolidante


S’agissant d’une opération totalement interne, la fusion-absorption par l’entité consolidante
d’une de ses filiales constitue un non-événement en consolidation. Elle doit donc être traitée,
conformément aux principes généraux applicables aux opérations entre deux entités
intégrées globalement, comme suit (Bull. CNCC no 121, mars 2001, EC 2000-81, p. 129 s.) :
– les actifs et les passifs de l’entité absorbée (y compris les écarts d’acquisition et
d’évaluation) doivent être maintenus inchangés dans les comptes consolidés après la fusion ;
L’ensemble de ces écarts d’acquisition et d’évaluation doit, à notre avis, continuer à être
amorti selon la durée d’utilisation initiale.
– les écarts d’acquisition sont maintenus au bilan consolidé sur la ligne « écarts d’acquisition » ;
– la prime de fusion dégagée dans les comptes individuels de l’entité consolidante doit
être maintenue sur cette ligne dans les comptes consolidés.
Il résulte de ce dernier principe – qui rejoint le principe général du règlement ANC no 2020-01
(art. 281-1) selon lequel le capital et les primes figurant dans les comptes consolidés sont
ceux de l’entité consolidante elle-même – que les réserves consolidées sont éventuellement
modifiées par la fusion.
En effet, les réserves consolidées accumulées au titre de la filiale absorbée jusqu’à la date
de la fusion sont comprises, après cette date, en tout ou partie, dans la prime de fusion
dégagée par l’entité consolidante dans ses comptes individuels (tel est le cas, par exemple,
en cas de fusion aux valeurs comptables consolidées). Dans ce cas, il convient (Bull. CNCC
précité) de décrire cette fusion et ses conséquences sur les capitaux propres consolidés dans
l’annexe aux comptes consolidés.
Remarque La fusion traitée par le bulletin CNCC précité est opérée entre l’entité consolidante et une filiale
détenue à 100 %. Sur le traitement des variations d’intérêts minoritaires induites par les fusions ou apports
partiels d’actifs entre entités intégrées globalement mais non détenues à 100 %, voir no 6870.

6 8 6 6 Application à la fusion-absorption d’une entité consolidante par une de


ses filiales La fusion-absorption de l’entité consolidante par une de ses filiales constitue
une opération totalement interne au groupe, même si elle induit un changement de
l’entité consolidante de ce groupe (Bull. CNCC no 100, décembre 1995, EC 95-57, p. 543 s.
et Rapport COB 1995, p. 108).

604 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

En conséquence, le principe général de maintien des actifs et passifs transférés à leur


coût historique groupe (voir no 6864) est également applicable à cette opération. Ce
principe impose notamment de reconstituer, dans les comptes consolidés désormais
établis par la « filiale absorbante », l’écart d’acquisition et les écarts d’évaluation
antérieurement dégagés au titre de cette filiale (Bull. CNCC et Rapport COB précités) par
la contrepartie, à notre avis, des réserves consolidées.

B. Elimination de la plus-value interne


réalisée sur les titres échangés
6867 Lorsqu’un reclassement d’actifs est opéré par voie de fusion, l’opération a pour
conséquence de dégager une plus-value chez les entités du groupe actionnaires de
l’absorbée qui se voient remettre en échange des titres de l’absorbante.
Dans les comptes individuels, le PCG (art. 213-3 par renvoi d’art. 221-1) impose la comptabili-
sation des titres reçus en échange à leur valeur vénale et la comptabilisation en résultat de la
différence entre cette valeur vénale et la valeur comptable des titres antérieurement détenus.
Des exceptions sont toutefois prévues, pour lesquelles la valeur comptable doit être retenue
(voir Mémento Fusions & Acquisitions no 8700).
La plus-value éventuelle dégagée par les entités du groupe actionnaires ou associées dans
l’absorbée doit être éliminée dans les comptes consolidés, conformément au principe général
d’élimination des opérations internes entre deux entités intégrées globalement (voir no 4556).

C. Traitement des variations des réserves


consolidées et des intérêts minoritaires
6870 Toute opération de fusion ou d’apport partiel de titres ou d’autres actifs opérée
entre deux entités intégrées globalement mais non détenues à 100 % se traduit, dans les
comptes consolidés, à la fois par une diminution du pourcentage d’intérêts du groupe
dans les actifs et passifs de l’absorbée (ou de l’absorbante) et par une augmentation du
pourcentage d’intérêts dans ceux de l’absorbante (ou de l’absorbée). Ainsi, en pratique,
avant retraitement éventuel, les réserves consolidées et les intérêts minoritaires sont
« mécaniquement » modifiés par rapport à la situation avant fusion, pour un même
montant mais en sens inverse.
Ces variations des réserves consolidées et des intérêts minoritaires doivent être traitées,
à notre avis (confirmé par le Bull. CNCC no 132, décembre 2003, EC 2003-54, p. 675 s.),
conformément aux dispositions de l’art. 242-9 du règlement ANC no 2020-01 qui précise
explicitement que le traitement des variations d’intérêts minoritaires applicable en cas de
reclassement de titres consolidés s’applique également aux cas de reclassement d’autres
actifs. En conséquence, elles ne doivent faire l’objet d’aucun retraitement et doivent donc
être maintenues au bilan consolidé, sans que le résultat soit affecté. Ainsi, les réserves
consolidées et les intérêts minoritaires sont modifiés par rapport à la situation avant la fusion
ou l’apport partiel d’actifs pour un même montant mais en sens inverse.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 605


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

Remarque Ces variations de réserves consolidées et d’intérêts minoritaires ne sont pas


affectées par l’élimination des plus ou moins-values internes d’échange de titres (voir
no 6864 s.).
En effet, la fusion-absorption entre deux sociétés intégrées globalement est assimilable
à un reclassement interne d’actifs pour les raisons suivantes (Bull. CNCC précité) :
– qu’il y ait cession directe par une société mère M des titres d’une filiale A à une filiale F,
que ces titres A soient apportés à F dans le cadre d’un apport partiel d’actifs ou que F
reçoive les actifs et passifs de A par voie de fusion-absorption, l’opération est en substance
identique : le contrôle dans A ou dans les actifs et passifs de A est transféré de M à F et
seules les modalités juridiques de ce transfert changent ;
– la fusion-absorption de A par F n’a pas pour effet de permettre l’acquisition ou la cession de
tout ou partie des titres transférés et ne constitue donc pas une transaction avec l’extérieur du
groupe ; les minoritaires de A ont simplement échangé leurs droits dans A contre une valeur
équitable de droits dans l’ensemble fusionné AF ; en outre, le groupe contrôlant les deux
entités fusionnées de manière exclusive, ces minoritaires n’ont pas pu remettre en cause
l’opération de fusion (ils ont pu, tout au plus, contester le rapport d’échange) ;
– l’opération de fusion ne peut donc être considérée comme une transaction au sens de
laquelle le groupe négocie le rachat d’intérêts minoritaires ; au contraire, ces minoritaires
restent actionnaires de l’ensemble fusionné AF.
Remarque Ces opérations ne peuvent donc pas donner lieu à la constatation d’un écart d’acquisition
(en cas d’augmentation du pourcentage d’intérêts) ou d’un résultat de cession (en cas de diminution
du pourcentage d’intérêts).

D. Exemple d’application
6873 Fusion entre deux entités intégrées globalement (exemple établi par nos
soins) Les deux sociétés étant sous contrôle commun, la fusion est réalisée sur la base des valeurs
comptables en application des dispositions du PCG (art. 740-1 à 743-3 sur les fusions et opérations
assimilées).
1. Hypothèses
a. Situation avant fusion
Société mère M Société A (80 %)

Immobilisations 400 Capital 1 000 Immobilisations 300 Capital 500


Titres A 500 Réserves 1 200 Autres actifs 800 Réserves 200
Titres B 600 Dettes 1 000 Dettes 400
Autres actifs 1 700

3 200 3 200 1 100 1 100

Société B (70 %)

Immobilisations 200 Capital 750


Autres actifs 1 600 Réserves 250
Dettes 800

1 800 1 800

606 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

Analyse des titres détenus :


Titres A :
Prix d’acquisition (début N−2) : 500
Quote-part capitaux propres : 500 × 80 % = 400

Ecart de première consolidation 100

Ventilé en :
– écart d’évaluation (réestimation immobilisations) : 100 × 80 % = 80
– écart d’acquisition (amortissement sur 5 ans) : 20

Titres B :
Prix d’acquisition (début N−3) : 600
Quote-part capitaux propres : 750 × 70 % = 525

Ecart de première consolidation 75

Ventilé en :
– écart d’évaluation (réestimation immobilisations) : 100 × 70 % = 70
– écart d’acquisition (amortissement sur 5 ans) : 5

Bilan consolidé (fin N) avant fusion

Immobilisations (1) 1 030 Capital 1 000


Ecart acquisition (2) 9 Réserves consolidées (4) 1 467
Autres actifs (3) 4 100 Intérêts minoritaires (5) 472
Dettes 2 200

5 139 5 139

(1) 400 + 300 + 200 + (100 − 30) + (100 − 40) = 1 030


(2) (20 − 12) + (5 − 4) = 9
(3) 1 700 + 800 + 1 600 = 4 100
(4) Réserves consolidées :
Société M :
– réserves sociales 1 200
1 184
– dépréciation écart d’acquisition : 12 + 4 (16)

Société A :

– part M dans réserves : 700 − 500 = 200 × 80 % = 160


– amortissement réestimation immobilisations : 136 1 467
100 × 10 % × 3 ans = 30 × 80 % = (24)

Société B :

– part M dans réserves : 1 000 − 750 = 250 × 70 % = 175


– amortissement réestimation immobilisations : 147
100 × 10 % × 4 ans = 40 × 70 % = (28)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 607


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

(5) Intérêts minoritaires :


Société A :
– dans capitaux propres : 700 × 20 % = 140
– dans réestimation immobilisations : (100 − 30) × 20 % = 14

Société B : 472
– dans capitaux propres : 1 000 × 30 % = 300
– dans réestimation immobilisations : (100 − 40) × 30 % =
18

b. Situation après fusion


Au début de l’exercice N+1, la société A absorbe la société B. La parité retenue est de 1 action A
pour 2 actions B, soit une augmentation du capital de A de 375.
M, qui avait 5 250 actions B (soit 7 500 × 70 %), reçoit 2 625 actions A en échange.
Les apports sont de 1 000 et l’augmentation de capital de 375 ; la prime de fusion est donc de 625.
Bilan A après fusion

Immobilisations 500 Capital 875


Autres actifs 2 400 Prime de fusion 625
Réserves 200
Dettes 1 200

2 900 2 900

Répartition des actions Avant Part fusion Après % capital


de A : fusion fusion
Société mère M 4 000 + 2 625 = 6 625 75,715 %
Actionnaires minoritaires 1 000 + 1 125 = 2 125 24,285 %

5 000 + 3 750 = 8 750 100 %

Remarque Les bilan et compte de résultat de M sont considérés comme inchangés après l’opération
de fusion, après élimination du résultat interne lié à l’échange par M des titres B contre des titres A
(élimination du résultat par la contrepartie de la valeur d’entrée des titres A complémentaires reçus,
pour les ramener au coût d’acquisition des anciens titres B). Par ailleurs, la fusion ayant été opérée
sur la base des valeurs comptables, aucune plus-value de fusion n’a été constatée en résultat chez B
(avant absorption par A).

608 PwC © Ed. Francis Lefebvre


RECLASSEMENT D’ACTIFS ENTRE ENTITES INTEGREES GLOBALEMENT
Reclassement interne d’actifs consolidés autres que des titres consolidés

2. Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires avant et après fusion

Avant fusion Après fusion

Postes Montant Société


Société Minoritaires
Minoritaires mère
mère (24,285 %)
(75,715 %)

Réserves M 1 200 1 200 1 200


Capitaux propres 1 700
– A et B (avant 1 260 440
fusion)
– A (après fusion) (1) 1 287,15 412,85
Moins capitaux
propres achetés
(400 + 525) − 925 − 925 − 925
Réestimation
immobilisations lors
de l’acquisition de A
et B 200 150 50 151,43 48,57
(100 + 100) (80 + 70) (20 + 30)
Moins coût
d’acquisition
de cette plus-value − 150 − 150 − 150
Amortissements de
cette plus-value :
– chez A − 30 − 24 −6
− 53 − 17
– chez B − 40 − 28 − 12
Amortissements des
écarts d’acquisition
des titres A et B − 16 − 16 − 16

Totaux 1 939 1 467 472 1 494,58 444,42

1 939 1 939

(1) Inchangés après élimination des résultats internes (voir remarque au point 1. ci-avant).

On constate qu’il en résulte une augmentation des réserves consolidées de 1 494,58 − 1 467, soit
27,58 et une diminution des intérêts minoritaires de même montant (444,42 − 472).
Ces deux variations doivent être maintenues telles quelles dans le bilan consolidé après fusion.
Bilan consolidé (après fusion)

Immobilisations 1 030 Capital 1 000


Ecart acquisition 9 Réserves consolidées 1 494,58
Autres actifs 4 100 Intérêts minoritaires 444,42
Dettes 2 200

5 139 5 139

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CHAPITRE 20

Echange de participations
minoritaires

Plan du chapitre

Section I Nature des opérations visées 6911


Section II Principe : évaluation de l’échange à la valeur vénale 6922
Section III Modalités d’application 6932

© Ed. Francis Lefebvre PwC 611


ECHANGE DE PARTICIPATIONS MINORITAIRES

6901 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à l’échange de participations


minoritaires

► Les échanges de participations minoritaires (non consolidées) doivent


obligatoirement être évalués à la valeur vénale et donner lieu à un résultat de
cession. Aucune distinction ne doit être opérée entre les échanges de biens
similaires et les échanges de biens dissemblables, ni entre les échanges
« subis » et les échanges « volontaires » (no 6922 s.).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à l’échange de participations minoritaires applicables par l’ensemble
des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois
les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du
secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.

612 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ECHANGE DE PARTICIPATIONS MINORITAIRES
Nature des opérations visées

SECTION I

Nature des opérations visées


6 9 1 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 252-5 Echange de participations minoritaires Conformément au
principe général, les échanges de participations minoritaires se comptabi-
lisent dans tous les cas à la valeur la plus sûre des deux lots échangés et
conduisent à la détermination d’une plus ou moins-value par rapport à leur
valeur comptable consolidée.

6912 Sont visés ici les échanges de participations minoritaires, c’est-à-dire non consoli-
dées, ni avant ni après l’échange. Ces échanges peuvent intervenir, par exemple, dans le cadre :
– de fusions : échange de titres de l’absorbée contre des titres de l’absorbante ;
– ou d’offres publiques d’échange.
Remarque Le bulletin CNCC (no 117, mars 2000, EC 99-77, p. 93 s.) rappelle que les autres
échanges de titres dans les comptes consolidés (notamment les échanges de participations
majoritaires) doivent être comptabilisés conformément aux dispositions spécifiques fixées par le
règlement CRC no 99-02 (abrogé et remplacé par le Règl. ANC 2020-01) pour le traitement des
acquisitions, y compris celles du § 215 (devenu art. 232-9), lorsque leur application est justifiée.
Pour le cas particulier d’un échange d’une participation majoritaire contre une participation
minoritaire (réalisé sous forme d’une fusion-absorption d’une filiale par une entité hors groupe
entraînant une perte de contrôle), voir no 6538.

SECTION II

Principe : évaluation de l’échange


à la valeur vénale
6922 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 252-5), les échanges de participations
minoritaires se comptabilisent dans tous les cas à la valeur (ndlr : au sens de valeur
vénale) la plus sûre des deux lots échangés et conduisent à la détermination d’une plus
ou moins-value par rapport à leur valeur comptable consolidée.
Pour les modalités d’application, voir no 6932 s.
Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 correspond à l’ancienne définition donnée
dans le PCG du coût d’entrée des biens acquis par voie d’échange, qui a été modifiée lors
de la refonte en 2005 des règles comptables relatives aux actifs (voir Mémento Comptable
no 25005 et 26740). En effet, les règles applicables dans les comptes individuels (PCG
art. 213-3 par renvoi de l’art. 221-1) prévoient que les titres reçus en échange doivent être
évalués à la valeur vénale, sauf :
– lorsque la transaction d’échange n’a pas de substance commerciale, c’est-à-dire quand
les flux futurs ne sont pas modifiés à l’issue de cette transaction (pour plus de détails, voir
Mémento Comptable no 26740) ; ou

© Ed. Francis Lefebvre PwC 613


ECHANGE DE PARTICIPATIONS MINORITAIRES
Modalités d’application

– lorsque la valeur vénale des titres reçus en échange ne peut être évaluée de manière
fiable.
Dans ces deux derniers cas, le coût d’entrée des titres acquis est évalué à la valeur
comptable des titres cédés (PCG art. 213-3).

SECTION III

Modalités d’application
Coût d’entrée des titres acquis par voie d’échange

6932 Le règlement ANC no 2020-01 précise (art. 252-5) que le coût d’entrée des titres
acquis par voie d’échange correspond, dans tous les cas, à la valeur (ndlr : au sens de
valeur vénale) la plus sûre des deux lots échangés.
Sur les modalités de détermination de la valeur des titres échangés, voir no 5238 et Mémento
Comptable no 37160 s.

Comptabilisation en résultat de la plus ou moins-value

6933 Que les biens échangés soient ou non similaires, une plus ou moins-value doit
être constatée dans les comptes consolidés. Elle est calculée par différence entre :
– le coût d’entrée des titres acquis par voie d’échange (voir no 6932) ;
– et la valeur comptable consolidée des titres antérieurement détenus et remis en échange.

Retraitement éventuel des comptes individuels

6934 Le principe retenu par le règlement ANC no 2020-01 (art. 252-5) était à l’origine
identique à celui retenu par le PCG (voir no 6922) dans les comptes individuels. Compte
tenu de la nouvelle définition du coût d’entrée dans les comptes individuels des biens
reçus en échange, un retraitement peut devoir être opéré dans les comptes consolidés.
Toutefois, à notre avis, il n’y a aucune raison de traiter différemment l’échange dans les
comptes individuels et les comptes consolidés. Ainsi, si l’échange est réputé sans
substance commerciale dans les comptes individuels, il en est de même dans les comptes
consolidés. En conséquence, la valeur comptable devrait, à notre avis, également être
retenue pour comptabiliser l’échange dans les comptes consolidés.
Les conséquences éventuelles d’un sursis d’imposition de la plus ou moins-value d’échange
doivent par ailleurs être prises en compte pour la détermination des impôts différés (voir
no 3611 s.).
En outre, dans le cas exceptionnel où le bénéfice d’un sursis d’imposition est conditionné
par le maintien, dans les comptes individuels, de la valeur ancienne, un retraitement doit
être opéré dans les comptes consolidés, conformément au principe général d’élimination
des écritures passées pour la seule application de la législation fiscale (voir no 3323).
Là encore, l’impact de ce retraitement doit être pris en compte pour la détermination des
impôts différés.

614 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE VIII

Etats financiers consolidés

Chapitre 21 Bilan consolidé 7011

Chapitre 22 Compte de résultat consolidé 7201

Chapitre 23 Annexe des comptes consolidés 7401

© Ed. Francis Lefebvre PwC 615


ETATS FINANCIERS CONSOLIDES

7000 Synthèse

L’essentiel des règles relatives aux états financiers consolidés

► Les états financiers consolidés comprennent obligatoirement le bilan, le


compte de résultat et une annexe qui forment un tout indissociable (no 7002).

► Les états financiers consolidés doivent être présentés sous une forme
comparative avec l’exercice précédent (no 7003).

► Les informations présentées dans l’annexe doivent l’être dans le même


ordre que les postes des états de synthèse auxquels elles se rapportent
(no 7004).

616 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ETATS FINANCIERS CONSOLIDES

Préambule

7 0 0 1 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 111-4 (en partie) Contenu des comptes consolidés Les comptes
consolidés comprennent des états de synthèse consolidés ainsi qu’une
annexe : ils forment un tout indissociable.
Les états de synthèse consolidés comprennent :
– Un bilan ;
– Un compte de résultat.

7002 Composantes des états financiers Les états financiers consolidés


comprennent obligatoirement les trois documents suivants, qui forment un tout indisso-
ciable (C. com. art. L 233-20 al. 1 et Règl. ANC 2020-01 art. 111-4) :
– bilan consolidé (voir no 7022 s.) ;
– compte de résultat consolidé (voir no 7201 s.) ;
– annexe des comptes consolidés (voir no 7401 s.) comprenant notamment un tableau
des flux de trésorerie et un tableau de variation des capitaux propres (part du groupe).
Pour des raisons juridiques (seuls le bilan, le compte de résultat et l’annexe étant énoncés
dans la loi), le règlement ANC no 2020-01 (tout comme son prédécesseur le Règl. CRC 99-02)
n’a pas pu imposer que ces deux tableaux constituent des états de synthèse à part entière.
C’est la raison pour laquelle ils sont requis par le règlement ANC no 2020-01, mais au sein de
l’annexe.

7003 Information comparative obligatoire Les trois composantes des états


financiers consolidés, donc y compris l’annexe, doivent être présentées sous une forme
comparative avec l’exercice précédent (C. com. art. L 123-15 et Règl. ANC 2020-01
art. 281-1, 281-2, 281-3, 282-1 et 282-19).
Sur les informations comparatives à fournir, voir no 7440 s.
Sur les informations à fournir dans les premiers comptes consolidés en règles françaises, voir
no 8304 s.

7004 Correspondance entre les différentes composantes Il est souhaitable, à


notre avis, que l’organisation des états financiers consolidés permette d’assurer la
correspondance entre les informations données dans les différents documents. A cet
effet, le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-1) prévoit que les informations fournies dans
l’annexe le soient dans l’ordre selon lequel les postes auxquels elles se rapportent sont
présentés dans les états de synthèse.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 617


CHAPITRE 21

Bilan consolidé

Plan du chapitre

Section I Principes généraux de présentation


du bilan consolidé 7022
Section II Modèle de bilan consolidé
(Règl. ANC 2020-01 art. 281-1) 7035

© Ed. Francis Lefebvre PwC 619


BILAN CONSOLIDE

7011 Synthèse

L’essentiel des règles relatives au bilan consolidé

► Le modèle de bilan fourni par le règlement ANC no 2020-01 est prescriptif


et non modifiable (no 7022) ; les rubriques y figurant (no 7035), et seulement
ces rubriques, doivent obligatoirement apparaître dans le bilan consolidé, pour
autant qu’elles soient significatives.

► La présentation au bilan consolidé des postes particuliers des comptes des


entités à activités dissemblables doit être réalisée en fonction de la nature des
opérations réalisées par la filiale concernée, et non en fonction de la nature
qu’elles auraient dans les comptes relatifs à l’activité principale du groupe
(no 7023).

► La présentation du bilan sous forme de tableau est obligatoire (no 7024).

► La présentation du seul bilan après répartition n’est pas autorisée (no 7025).

► Des précisions relatives à la présentation et à certains postes du bilan


consolidé figurent dans le règlement ANC no 2020-01 ; il est, par exemple,
possible de présenter les actifs et passifs d’une entité en cours de cession sur
une ligne unique du bilan consolidé avec une information détaillée en annexe
(no 7041).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives au bilan consolidé applicables par l’ensemble des groupes aux
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les spécificités
sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du secteur
bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur le bilan
consolidé, voir no 7480 s.

620 PwC © Ed. Francis Lefebvre


BILAN CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du bilan consolidé

SECTION I

Principes généraux
de présentation du bilan
consolidé
Un modèle obligatoire

7022 Le règlement ANC no 2020-01 fournit un modèle de bilan consolidé (voir


o
n 7035), sans l’accompagner de commentaires ou autres précisions. L’Autorité des
normes comptables a confirmé que ce modèle est prescriptif et ne peut être modifié,
interdisant ainsi d’y inclure des rubriques et/ou agrégats additionnels (Réponse ANC du
19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux
comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022). En outre, les rubriques qui y figurent
doivent obligatoirement être présentées dans le bilan consolidé, pour autant qu’elles soient
significatives.
En effet, le règlement ANC no 2020-01 ne reprend pas les dispositions de l’ancien règlement
CRC no 99-02 (Introduction de la Section IV) précisant que le modèle présenté est un
modèle indicatif.

Ainsi, un groupe qui présenterait un bilan (et un compte de résultat, voir no 7220) ne
reprenant pas ces informations obligatoires et/ou en ajoutant d’autres ne serait pas en
conformité avec le règlement ANC no 2020-01.

Présentation des postes particuliers


des comptes des entités à activités dissemblables

7023 L’intégration (globale ou proportionnelle) des comptes des entités à activités


dissemblables (voir no 2087 et 2094) pose le problème de la présentation des postes
particuliers liés à ces activités dans les comptes consolidés.
Lorsque des filiales bancaires ou d’assurance font partie du périmètre de consolidation
d’un groupe à prédominance industrielle et commerciale, le règlement ANC no 2020-01
(art. 271-4 IR4) précise, à cet effet, que leurs comptes doivent être intégrés dans les
comptes consolidés selon la nature des opérations qu’elles réalisent (et non selon la
nature qu’elles auraient dans les comptes relatifs à l’activité principale du groupe).
Ainsi, les créances et dettes d’exploitation relatives à l’activité de crédit d’une filiale
bancaire (financement et refinancement) doivent être maintenues dans les créances et
dettes d’exploitation au bilan consolidé. Elles n’ont pas à être transformées en créances
et dettes financières dans les comptes consolidés, au motif que leur nature serait analysée
différemment selon les règles comptables de présentation liées à l’activité principale du
groupe (Règl. ANC 2020-01 art. 271-4 IR4). Cela, à l’exception, à notre avis, de celles des
filiales, totalement intégrées, dont l’unique objet est le financement ou le placement des
liquidités des entités du groupe (en ce sens, l’avis CU CNC no 2001-A du 29-1-2001,
question 2 a).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 621


BILAN CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du bilan consolidé

Dans un souci de lisibilité des comptes consolidés, il conviendrait, à notre avis, de


présenter des sous-rubriques détaillant le contenu de certaines rubriques obligatoires
(créances d’exploitation, par exemple), permettant de mettre en évidence les contributions
sectorielles (exemples : activité principale du groupe, activité bancaire).
En outre, l’information sectorielle requise par le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-9) doit
notamment comprendre les comptes synthétiques des entités consolidées dont les comptes
sont structurés de manière différente de l’ensemble des entités du périmètre (voir no 7541).

Présentation sous forme de tableau

7024 Le bilan consolidé doit être présenté sous forme de tableau, seul modèle prescrit
par le règlement ANC no 2020-01 (art. 281-1).
L’ancien règlement CRC no 99-02 permettait aux groupes qui présentaient le bilan consolidé
sous forme de liste avant son entrée en vigueur de continuer à le faire (Règl. CRC 99-02
§ 40).
Le règlement ANC no 2020-01 restreint ainsi la liberté de choix offerte en la matière par
l’article R 233-11 du Code de commerce, qui autorise également la présentation du bilan
consolidé sous forme de liste.

Présentation avant répartition (ou avant et après répartition)

7025 Le bilan peut être présenté, à notre avis :


– soit avant répartition ;
Dans ce cas, l’affectation du résultat consolidé et l’incidence des répartitions envisagées sur
les capitaux propres et sur les intérêts minoritaires peuvent, à notre avis, être fournies dans
l’annexe.
– soit avant et après répartition.

622 PwC © Ed. Francis Lefebvre


BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (Règl. ANC 2020-01 art. 281-1)

SECTION II

Modèle de bilan consolidé


(Règl. ANC 2020-01 art. 281-1)
7035

Exercice N–1

Exercice N–1
Exercice N

Exercice N
ACTIF PASSIF

Actif immobilisé Capitaux propres


(part du groupe)
Immobilisations incorporelles Capital (1)
Dont écart d’acquisition Primes (1)
Immobilisations corporelles Réserves et résultat
consolidés (2)
Immobilisations financières Autres (3)
Titres mis en équivalence Intérêts minoritaires
Actif circulant Provisions
Stocks et en-cours Dettes
Clients et comptes rattachés Emprunts et dettes financières
Autres créances et comptes Fournisseurs et comptes
de régularisation (4) rattachés
Valeurs mobilières de Autres dettes et comptes de
placement régularisation (5)
Disponibilités
Total de l’actif Total du passif

(1) De l’entité mère consolidante.


(2) Dont résultat net de l’exercice.
(3) A détailler dans l’analyse de la variation des capitaux propres consolidés (Part du groupe),
voir no 7495 s.
(4) Dont impôts différés actifs, voir no 7040.
(5) Dont impôts différés passifs, voir no 7040.

Comme indiqué au no 7022, ce modèle étant obligatoire et prescriptif, les rubriques y


figurant, et seulement ces rubriques, doivent apparaître dans le bilan consolidé.
Toutefois, sur la possibilité offerte provisoirement par l’ANC d’ajouter la rubrique « Autres
fonds propres », voir no 7039.

Précisions relatives à la présentation du bilan consolidé

7036 Les précisions suivantes, relatives à la présentation du bilan consolidé, découlent


de la lecture du modèle de tableau prévu par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7035) :
– les chiffres relatifs à l’exercice en cours sont présentés pour leur montant net ;
Une information détaillée doit être fournie en annexe sur la décomposition des montants nets
entre valeurs brutes et amortissements ou dépréciations correspondants (voir no 7481).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 623


BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (Règl. ANC 2020-01 art. 281-1)

– les écarts d’acquisition positifs sont présentés, sur une ligne distincte, au sein de la
rubrique « immobilisations incorporelles » ;
Remarque Selon l’ancien règlement CRC no 99-02 (abrogé par le Règl. ANC 2020-01), les
écarts d’acquisition positifs étaient classés sur une ligne spécifique en dehors des « immobili-
sations incorporelles ».
– la part de l’entité consolidante dans les capitaux propres des entités consolidées est
clairement intitulée « Capitaux propres – part du groupe », ce qui permet de lever toute
ambiguïté sur le contenu de la rubrique ;
– les réserves et le résultat consolidés sont présentés au bilan pour leur montant cumulé ;
– plusieurs rubriques des capitaux propres peuvent être regroupées dans une seule
rubrique « Autres » (voir no 7037) ;
– les comptes de régularisation actif et passif sont ajoutés respectivement aux autres
créances et aux autres dettes ;
– le classement de certains postes selon des critères de liquidité (éléments courants/
non courants) et d’exigibilité (dettes à plus d’un an et dettes à moins d’un an, par
exemple) n’est pas requis au bilan, mais une information doit être fournie dans l’annexe
des comptes consolidés, notamment en ce qui concerne les créances et les dettes (voir
no 7489 et 7508).

7 0 3 6 - 1 Des précisions complémentaires sont apportées en principes français


concernant la présentation au bilan consolidé des éléments suivants :
a. les écarts d’acquisition positifs relatifs à une participation mise en équivalence
doivent être présentés selon les mêmes modalités que celles définies pour les écarts
d’acquisition relatifs à des entités intégrées globalement ou proportionnellement, c’est-
à-dire dans un poste spécifique du bilan consolidé (C. com. art. R 233-5 et Règl. ANC
2020-01 art. 262-2) ;
b. les écarts d’acquisition négatifs relatifs à une participation intégrée globalement ou
proportionnellement ou consolidée par mise en équivalence doivent être inscrits au passif
du bilan (C. com. art. R 233-5 et Règl. ANC 2020-01 art. 262-2) ;
c. la quote-part dans les actifs et passifs des entités intégrées proportionnellement ne
doit pas être présentée dans des postes distincts (voir no 4248) ;
d. les frais d’émission d’emprunt sont portés à l’actif du bilan sur la ligne « Autres
créances et comptes de régularisation », dans les charges à répartir en vue d’être amortis
sur la durée de l’emprunt (PCG art. 944-48) ;
L’étalement des frais d’émission d’emprunt sur la durée de l’emprunt constitue une méthode
obligatoire dans les comptes consolidés (voir no 3392).
e. les subventions d’investissement sont inscrites dans les capitaux propres consolidés
lorsque le groupe choisit de ne pas les reconnaître immédiatement en résultat (voir
no 3492 s.) ;
Les subventions d’investissement provenant des entités consolidées par intégration globale
doivent alors faire l’objet d’un partage entre la part revenant au groupe et celle revenant aux
intérêts minoritaires (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le
Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206, juin 2022).
La part revenant au groupe est présentée sur la ligne « Autres » des capitaux propres
consolidés. Selon la CNCC (Bull. CNCC no 205, mars 2022, EC 2022-01), si les montants en
jeu sont significatifs, une ligne « Dont subventions d’investissement » pourrait être insérée
en dessous du poste « Autres », ainsi qu’une ligne « Dont subventions d’investissement »
pourrait être insérée en dessous de la ligne « Intérêts minoritaires » pour la part leur revenant.
Sur les modalités de répartition entre la part revenant au groupe et celle revenant aux intérêts
minoritaires, voir no 3492.

624 PwC © Ed. Francis Lefebvre


BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (Règl. ANC 2020-01 art. 281-1)

f. les primes d’émission et de remboursement d’emprunt sont comprises en totalité,


dès la date de comptabilisation initiale de l’emprunt, dans la valeur comptable de l’emprunt
par la contrepartie d’un actif qui fait ensuite l’objet d’un amortissement sur la durée de cet
emprunt (voir no 3392).
L’étalement des primes d’émission et de remboursement d’emprunt sur la durée de l’emprunt
constitue une méthode obligatoire dans les comptes consolidés (voir no 3392).

Précisions relatives à certains postes du bilan consolidé

7037 Capitaux propres – part du groupe Les règles suivantes doivent être
respectées pour la présentation des capitaux propres au bilan consolidé :
a. Les rubriques « Capital » et « Primes » ne doivent comprendre que les éléments
concernant la société mère (Règl. ANC 2020-011 art. 281-1).
Le principe du maintien dans les comptes consolidés de la prime de fusion constatée par
l’entité consolidante dans ses comptes individuels a été confirmé par le bulletin CNCC (Bull.
no 121, mars 2001, EJ 2000-81, p. 129 s.) dans le cas particulier de la fusion-absorption d’une
filiale par l’entité consolidante ; voir no 6865.
b. La rubrique « Réserves et résultat consolidés » inclut, comme son nom l’indique, à la
fois les réserves consolidées et le résultat consolidé.
c. La rubrique « Autres », comprise dans les « Capitaux propres – part du groupe »,
comprend notamment (Règl. ANC 2020-01 art. 282-26) :
– les écarts de conversion résultant de la conversion des comptes des entités étrangères
(voir no 3868 et 3893) ;
– les écarts de réévaluation maintenus ou créés dans les comptes consolidés (voir no 3440 s.) ;
– les titres de l’entité consolidante détenus par elle-même ou par les entités contrôlées,
lorsque les titres d’autocontrôle sont classés en titres immobilisés dans les comptes
individuels (voir no 4812) ;
– les « instruments non remboursables » pour lesquels aucune rémunération n’est due et
qui sont émis par l’entité consolidante ou émis par les filiales, mais assimilables à une
émission directe par l’entité consolidante (voir no 3478).
Toutes ces composantes sont donc regroupées sur cette ligne unique du bilan, mais elles doivent
donner lieu à une analyse détaillée dans le tableau de variation des capitaux propres de l’annexe (voir
no 7495 s.).
Remarque Pour les subventions d’investissement, voir no 7036-1 e.

7038 Intérêts minoritaires Les intérêts minoritaires figurent sur une ligne
spécifique comprise entre les capitaux propres et les provisions.
Ils comprennent notamment leur part dans :
– les écarts de conversion résultant de la conversion des comptes des entités étrangères ;
– les écarts de réévaluation ;
– « les instruments non remboursables » pour lesquels aucune rémunération n’est due et
qui sont émis par les filiales (voir no 3478).
Remarque Pour les subventions d’investissement, voir no 7036-1 e.

7039 Fonds non remboursables et assimilés Cette rubrique n’est pas prévue
dans le modèle de bilan consolidé fourni par le règlement ANC no 2020-01 (art. 281-1 ; voir
no 7035).
Toutefois, l’Autorité des normes comptables autorise provisoirement les groupes à
présenter au passif du bilan consolidé une ligne « Autres fonds propres », sous réserve

© Ed. Francis Lefebvre PwC 625


BILAN CONSOLIDE
Modèle de bilan consolidé (Règl. ANC 2020-01 art. 281-1)

d’en préciser la composition dans l’annexe des comptes consolidés (Rec. ANC 2022-02
du 13-5-2022 ; voir no 3478 s.).
Selon une pratique répandue avant l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01, cette
rubrique pouvait être créée (le cas échéant, placée après les « Capitaux propres – part du
groupe » et après les « Intérêts minoritaires ») pour qu’y soient inscrits les capitaux reçus au
titre d’instruments non remboursables pour lesquels une rémunération est due et qui ne
constituent, dans les comptes consolidés, ni des capitaux propres ni des dettes. Pour plus de
détails sur cette pratique et son évolution possible, voir no 3479 s.

7 0 4 0 Actifs et passifs d’impôt différé Les actifs et passifs d’impôt différé doivent
être présentés au bilan consolidé, dans les postes « Autres créances et comptes de
régularisation » et « Autres dettes et comptes de régularisation » (Règl. ANC 2020-01
art. 281-1), un détail en étant donné en annexe (voir no 7489 et 7508).
Le règlement ANC no 2020-01 se démarque ainsi de l’ancien règlement CRC no 99-02 qui
laissait le choix de présenter les impôts différés distinctement des actifs et passifs d’impôt
exigibles soit au bilan, soit dans l’annexe.
Pour les autres règles de présentation et d’information en matière d’impôt différé, voir
no 7523 s.

7041 Actifs et passifs nets en cours de cession à la clôture Le règlement ANC


no 2020-01 (art. 242-2) permet de regrouper les actifs et les passifs (avec compensation)
d’une entité, d’une branche autonome d’activité ou du sous-ensemble d’une entité en
cours de cession sur une ligne distincte unique du bilan consolidé, intitulée « Actifs ou
passifs nets en cours de cession » (voir no 6560 et 6671).
Sur les informations à fournir en annexe dans ce cas, voir no 7470.

626 PwC © Ed. Francis Lefebvre


CHAPITRE 22

Compte de résultat
consolidé

Plan du chapitre

Section I Principes généraux de présentation


du compte de résultat consolidé 7206
Section II Modèles de compte de résultat consolidé 7220
Section III Résultats par action 7240
I. Présentation au pied du compte de résultat consolidé 7240
II. Modalités de calcul des résultats par action 7245
A. Dispositions communes aux deux types de résultat par action 7250
B. Dispositions spécifiques au résultat dilué par action 7265

© Ed. Francis Lefebvre PwC 627


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE

7201 Synthèse

L’essentiel des règles relatives au compte de résultat


consolidé

► Les modèles de compte de résultat fournis par le règlement ANC no 2020-01


sont prescriptifs et non modifiables (no 7206) ; les rubriques y figurant (no 7220),
et seulement ces rubriques, doivent obligatoirement apparaître dans le compte
de résultat consolidé, pour autant qu’elles soient significatives.

► Le compte de résultat consolidé doit être présenté sous forme de liste


(no 7208). Les rubriques peuvent être classées soit par nature, soit par destina-
tion (no 7209).

► La présentation au compte de résultat consolidé des postes particuliers des


comptes des entités à activités dissemblables doit être réalisée en fonction de
la nature des opérations réalisées par l’entité concernée, et non en fonction de
la nature qu’elles auraient dans les comptes relatifs à l’activité principale du
groupe (no 7207).

► Des précisions sont apportées sur la présentation et le contenu des postes


des deux modèles de compte de résultat consolidé par nature et par destination
(no 7221 s.) ; en particulier, la présentation au pied du compte de résultat
consolidé d’un résultat de base par action et d’un résultat dilué par action est
obligatoire pour les entités dont les instruments financiers sont négociés sur
Euronext Growth et optionnelle pour les autres entités (no 7240).

► Il est possible de présenter le résultat net d’une entité (d’un sous-groupe ou


d’une branche d’activité) significative cédée au cours de l’exercice, ou en cours
de cession à la clôture de l’exercice, sur une seule ligne du compte de résultat
consolidé avec une information détaillée en annexe (no 7221).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives au compte de résultat consolidé applicables par l’ensemble des
groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les
spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du
secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.
3. Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés sur le compte de
résultat consolidé, voir no 7514 s.

628 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Principes généraux de présentation du compte de résultat consolidé

SECTION I

Principes généraux
de présentation du compte
de résultat consolidé
Modèle obligatoire

7206 Le règlement ANC no 2020-01 fournit deux modèles de compte de résultat


consolidé (voir no 7220), sans les accompagner de commentaires ou autres précisions
(hormis quelques renvois). L’Autorité des normes comptables a confirmé que ces modèles
sont prescriptifs et ne peuvent être modifiés, interdisant ainsi d’y inclure des rubriques
et/ou agrégats additionnels (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine de la CNCC du
14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull. CNCC no 206,
juin 2022). En outre, les rubriques qui y figurent doivent obligatoirement être présentées
dans le compte de résultat consolidé, pour autant qu’elles soient significatives.
En effet, le règlement ANC no 2020-01 ne reprend pas les dispositions de l’ancien règlement
CRC no 99-02 (Introduction de la Section IV) précisant que les modèles présentés sont des
modèles indicatifs.
Ainsi, un groupe qui présenterait un compte de résultat (et un bilan, voir no 7035) ne
reprenant pas ces informations obligatoires et/ou en ajoutant d’autres ne serait pas en
conformité avec le règlement ANC no 2020-01.
La pratique antérieure à l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01 consistant à ajouter
un agrégat de type « EBITDA » dans le compte de résultat consolidé n’est donc plus admise.
En revanche, un groupe peut ajouter une information sur cet agrégat, dans l’annexe des
comptes consolidés, en en détaillant les modalités de constitution, sous réserve que cette
information réponde aux principes généraux d’établissement de l’annexe des comptes
consolidés (voir no 7405) (Réponse ANC précitée).

Présentation des postes particuliers


des comptes des entités à activités dissemblables

7207 Le classement au niveau du compte de résultat des postes particuliers liés à des
activités dissemblables doit être réalisé de la même manière qu’au bilan (voir no 7023),
c’est-à-dire en fonction de leur nature dans la filiale concernée, et non selon la nature
qu’ils auraient dans les comptes relatifs à l’activité principale du groupe (Règl. ANC
2020-01 art. 271-4 IR4).

Présentation sous forme de liste

7208 Le compte de résultat consolidé doit, en principe, être présenté sous forme de
liste, seul modèle prescrit par le règlement ANC no 2020-01 (art. 281-2 et 281-3).
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 ne reprend pas la possibilité offerte par le Code de
commerce (art. R 233-12) de présenter le compte de résultat sous forme de tableau, se
démarquant ainsi de l’ancien règlement CRC no 99-02 qui prévoyait une telle possibilité (sans

© Ed. Francis Lefebvre PwC 629


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

en fournir toutefois de modèle). Cela, en conformité avec la directive comptable unique


no 2013/34/UE du 26 juin 2013 qui ne retient que la présentation du compte de résultat sous
forme de liste (voir no 1036).

Classement des produits et charges par nature ou par destination

7209 Les produits et charges sont classés soit par nature, soit par destination (C. com.
art. R 233-12 et Règl. ANC 2020-01 art. 281-2 et 281-3).
Lorsque le groupe opte pour le classement par destination, le montant total des charges
de personnel doit être mentionné en annexe (voir no 7516).

Présentation synthétique obligatoire

7210 Que le compte de résultat consolidé soit présenté par nature ou par destination,
il convient de retenir une forme synthétique comportant les lignes spécifiques liées à la
consolidation (Règl. ANC 2020-01 art. 281-2 et 281-3).
Les lignes spécifiques à la consolidation figurent dans les modèles de compte de résultat
fournis par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7220). Il s’agit :
– du résultat après impôt de l’ensemble des entités consolidées par intégration (résultat net
des entités intégrées) ;
– du résultat d’exploitation avant et après dotations aux amortissements et dépréciations des
écarts d’acquisition ;
– de la quote-part dans les résultats des entités consolidées par mise en équivalence ;
– de la dotation aux amortissements et aux dépréciations des écarts d’acquisition ; et
– de la part des actionnaires ou associés minoritaires.

SECTION II

Modèles de compte
de résultat consolidé
7 2 2 0 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 281-2 et 281-3) fournit deux modèles de
compte de résultat présentés en liste, l’un avec classement des charges et produits par
nature, et l’autre avec classement des charges et produits par destination.
Comme indiqué au no 7206, ces modèles étant obligatoires et prescriptifs, les rubriques y
figurant, et seulement ces rubriques, doivent apparaître dans le compte de résultat consolidé.
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 a apporté des modifications aux modèles de
compte de résultat présentés par l’ancien règlement CRC no 99-02 :
– en supprimant l’agrégat « résultat courant des entreprises intégrées » ainsi que l’agrégat
« résultat d’exploitation », ce dernier étant remplacé par deux nouveaux agrégats du résultat
d’exploitation, avant et après la dotation aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition ;
– en positionnant la ligne distincte des dotations aux amortissements et dépréciations des
écarts d’acquisition entre les deux nouveaux agrégats du résultat d’exploitation mentionnés
ci-avant, par opposition à sa présentation, selon l’ancien règlement CRC no 99-02, en dehors
du résultat net des entreprises intégrées.

630 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

1. Modèle de compte de résultat – Classement des charges et produits par nature


(Règl. ANC 2020-01 art. 281-2)

Exercice N Exercice N−1

Chiffre d’affaires
Autres produits d’exploitation
Achats consommés
Charges de personnel (1)
Autres charges d’exploitation
Impôts et taxes
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions (2)
Résultat d’exploitation avant dotations aux
amortissements et dépréciations des écarts d’acquisition
Dotations aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition
Résultat d’exploitation après dotations aux
amortissements et dépréciations des écarts d’acquisition
Charges et produits financiers
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entités intégrées
Quote-part dans les résultats des entités mises en
équivalence
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (Part du groupe)

Résultat par action (3)


(3)
Résultat dilué par action

(1) Y compris participation des salariés.


(2) Hors amortissement et dépréciation des écarts d’acquisition.
(3) Information obligatoire pour les entités dont les instruments financiers sont négociés sur
Euronext Growth et optionnelle autrement.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 631


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

2. Modèle de compte de résultat – Classement des charges et produits par destination


(Règl. ANC 2020-01 art. 281-3)

Exercice N Exercice N−1

Chiffre d’affaires
Coût des ventes
Charges commerciales
Charges administratives
Autres charges et produits d’exploitation (1)
Résultat d’exploitation avant dotations aux
amortissements et dépréciations des écarts d’acquisition
Dotations aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition
Résultat d’exploitation après dotations aux
amortissements et dépréciations des écarts d’acquisition
Charges et produits financiers
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entités intégrées
Quote-part dans les résultats des entités mises en
équivalence
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (Part du groupe)

Résultat par action (2)


(2)
Résultat dilué par action

(1) Hors amortissement et dépréciation des écarts d’acquisition.


(2) Information obligatoire pour les entités dont les instruments financiers sont négociés sur
Euronext Growth et optionnelle autrement.

Précisions relatives à certains postes du compte de résultat


consolidé par nature

7221 Les précisions suivantes relatives à certains postes du compte de résultat


consolidé par nature sont fournies par le règlement ANC no 2020-01 ou par les textes de
niveau hiérarchique supérieur :
a. Le chiffre d’affaires consolidé est égal au montant des ventes de produits et services
liés aux activités courantes de l’ensemble constitué par les sociétés consolidées par
intégration. Il comprend, après élimination des opérations internes (C. com. art. R 233-7) :
– le montant net, après retraitements éventuels, du chiffre d’affaires réalisé par les
sociétés consolidées par intégration globale ;
– et la quote-part de la société ou des sociétés détentrices des titres dans le montant net,
après retraitements éventuels, du chiffre d’affaires réalisé par les sociétés consolidées par
intégration proportionnelle.

632 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

b. Le poste « Charges de personnel » inclut la participation des salariés (Règl. ANC


2020-01 art. 281-2).
c. Toutes les composantes du résultat financier sont regroupées sur une ligne unique.
Sur la décomposition du résultat financier dans l’annexe des comptes consolidés, voir no 7519.
d. Pour déterminer les charges et produits exceptionnels, deux conceptions peuvent
être retenues (voir Mémento Comptable no 52030 s.). Dans tous les cas, la conception
retenue doit être décrite en annexe (voir no 7437).
Remarques :
1. L’annexe des comptes consolidés doit, en outre, fournir un détail des charges et produits
exceptionnels regroupés sur une ligne unique du compte de résultat (voir no 7520).
2. Evolution future Le règlement ANC no 2022-06 (en cours d’homologation) portant
modification du plan comptable général en vue de moderniser les états financiers et la
nomenclature des comptes donne une nouvelle définition du résultat exceptionnel afin d’en
exclure les opérations et évènements qui sont liés à l’exploitation normale et courante de
l’entité (voir no 1180).
e. Le poste « Impôts sur les résultats » comprend les charges d’impôt exigible et d’impôt
différé.
Les charges d’impôt différé sont présentées distinctement des charges d’impôt exigible
dans l’annexe des comptes consolidés (voir no 7523).
Sur la comptabilisation et présentation du crédit d’impôt recherche (CIR), voir no 3494.
f. Le règlement ANC no 2020-01 permet, par dérogation, de regrouper les produits et
charges d’une entité cédée au cours de l’exercice, ou en cours de cession à la date de
clôture de l’exercice, lorsque la cession de cette entité est significative, sur une ligne
unique du compte de résultat consolidé, intitulée « Quote-part du groupe dans le résultat
net des entités cédées » ou « Quote-part du groupe dans le résultat net des entités
en cours de cession » (voir no 6554 s. et 6560).
En revanche, la plus ou moins-value de cession doit être présentée sur une ligne séparée, et
ce, conformément à la méthode du groupe, en résultat exceptionnel ou courant (par
opposition à résultat exceptionnel).
Sur les informations à fournir en annexe dans ce cas, voir no 7461 et 7470.
g. La quote-part de l’entité consolidante dans le résultat des entités mises en équivalence
doit être inscrite sur une ligne spécifique du compte de résultat consolidé intitulée
« Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence » (C. com.
art. R 233-12 et Règl. ANC 2020-01 art. 262-3, 281-2 et 281-3), le résultat visé par cette
obligation devant correspondre, à notre avis, aux résultats nets de ces entités.
En effet :
– les modèles de compte de résultat fournis par le règlement ANC no 2020-01 (art. 281-2 et
281-3) ne comportent qu’une seule rubrique au titre des entités mises en équivalence ;
– ces modèles obligatoires, même s’ils ne précisent pas de manière explicite qu’il s’agit des
résultats nets, n’opèrent aucune distinction entre les rubriques « Quote-part dans les résultats
avant impôts des entités mises en équivalence » et « Quote-part dans la charge ou le produit
d’impôt des entités mises en équivalence », alors que cette distinction est opérée pour les
entités intégrées ;
– les rubriques « Résultat avant impôt » et « Charge ou produit d’impôt » ne figurent dans les
modèles précités de compte de résultat que pour les entités intégrées.
En outre, la pratique antérieure à l’entrée en vigueur du règlement ANC no 2020-01 consistant
à décomposer, dans le résultat consolidé, les quotes-parts de résultats nets des entités mises
en équivalence entre quote-part avant impôt et quote-part d’impôt n’est, à notre avis, plus
permise compte tenu du caractère prescriptif et non modifiable des modèles de compte de
résultat fournis par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7206).
Dans la pratique, cette ligne peut également inclure l’amortissement et/ou la dépréciation
de l’écart d’acquisition relatif aux entités mises en équivalence.

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

En effet, en l’absence de précision des textes, l’amortissement et la dépréciation d’un écart


d’acquisition relatif à une entité mise en équivalence sont présentés au compte de résultat :
– soit sur la ligne « Dotations aux amortissements et dépréciations des écarts d’acquisition »,
comme pour les entités intégrées globalement et proportionnellement (Règl. ANC 2020-01
art. 262-2, voir no 5295) ;
– soit sur la ligne « Quote-part dans les résultats des entités mises en équivalence », le
classement désormais des dotations aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition avant le résultat net des entités intégrées (voir h. ci-après) constituant un
argument en faveur de cette présentation.
h. Les dotations aux amortissements et aux dépréciations des écarts d’acquisition
doivent figurer sur une ligne distincte du compte de résultat, entre deux agrégats du
résultat d’exploitation.
Ce qui constitue un changement par rapport à l’ancien règlement CRC no 99-02 qui présentait
les dotations aux amortissements et aux dépréciations des écarts d’acquisition en dehors du
résultat d’exploitation, sur une ligne distincte après le résultat net des sociétés intégrées.
Sur la présentation dans le compte de résultat de l’amortissement ou la dépréciation d’un
écart d’acquisition d’une entité mise en équivalence, voir g. ci-avant.
i. Pour les entités dont les instruments financiers sont négociés sur Euronext Growth,
deux résultats par action (un résultat de base et un résultat dilué) doivent être présentés
au pied du compte de résultat consolidé (voir no 7240 s.).

7 2 2 1 - 1 Des précisions sont également apportées en principes français concernant la


présentation dans le compte de résultat consolidé des éléments suivants :
a. La quote-part des entités détentrices des titres dans les produits et charges des
entités consolidées par intégration proportionnelle est présentée, ligne à ligne, dans
chacun des postes correspondants du compte de résultat consolidé (C. com. art. R 233-3
et Règl. ANC 2020-01 art. 261-1) déterminés d’après les règles de consolidation (Règl.
ANC 2020-01 art. 221-3).
b. Les variations de stocks de produits finis et en-cours de production : les stocks de
produits fabriqués par l’entité ou en-cours de fabrication (produits finis, produits intermé-
diaires, produits résiduels, en-cours de production) ne sont pas portés directement au
compte de résultat. La différence entre le stock de clôture et le stock d’ouverture,
dépréciations exclues, constitue la production stockée (ou le déstockage si le montant en
est négatif). Cette variation de la production stockée, qu’elle soit positive ou négative, est
comprise dans les produits de l’exercice (PCG art. 947-71).
Ces précisions, apportées par le PCG pour l’établissement des comptes individuels,
s’appliquent également, à notre avis, pour l’établissement du compte de résultat consolidé
lorsque celui-ci est présenté, comme le permet le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7220),
par nature. Dans ce cas, les variations de produits finis et en-cours de production sont
incluses, à notre avis, dans la rubrique « Autres produits d’exploitation ».
En revanche, lorsque le compte de résultat est présenté par destination, comme le permet
également le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7220), seule la rubrique « Coût des ventes »
est susceptible d’inclure la variation des produits finis et en-cours de production, qu’elle soit
positive ou négative.
c. Les dotations et reprises de dépréciations des stocks : lorsque le compte de résultat
est présenté par nature, les dépréciations des stocks et en-cours de production suivent la
méthode générale de présentation des dépréciations (PCG art. 943-39 et Règl. ANC
2020-01 art. 281-2 et 281-3) :
– la dépréciation initiale et les augmentations sont inscrites en dotations aux dépréciations
des actifs circulants ;

634 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Modèles de compte de résultat consolidé

– les diminutions et les annulations sont enregistrées en reprises de dépréciations des


actifs circulants (autres produits d’exploitation).
Lorsque le compte de résultat est présenté par destination, les mouvements de déprécia-
tions sont inclus, en l’absence de précisions des textes, soit dans le coût des ventes, soit
dans les autres charges et produits d’exploitation.

Précisions relatives à certains postes


du compte de résultat consolidé par destination

7222 Les précisions apportées sur la présentation et le contenu des postes du compte
de résultat par nature (voir no 7221 et 7221-1) sont également applicables au compte de
résultat par destination.
En ce qui concerne la participation des salariés, celle-ci est ajoutée aux autres charges de
personnel avant d’être répartie entre les différentes destinations.

Les rubriques du compte de résultat par destination (coût des ventes, charges
commerciales, charges administratives) ne sont pas définies par le règlement ANC
no 2020-01.
A notre avis, le coût des ventes comprend l’ensemble des coûts de production liés aux
ventes de la période (en ce sens, l’ancien PCG Conso, commentaire no 31).

Les charges commerciales sont, à notre avis, celles qui, additionnées au coût des ventes,
permettent de déterminer le coût de revient des ventes ; elles comprennent donc, non
seulement les frais commerciaux proprement dits, mais aussi les frais de distribution, dont
les prestations de logistique.
Les charges administratives sont, à notre avis, celles qui ne font partie ni du coût des
ventes, ni des charges de commercialisation.
La part des services généraux non répartie sur les branches opérationnelles est ainsi incluse
dans les charges administratives.
Remarque La marge provenant du chiffre d’affaires (différence entre le chiffre d’affaires et le coût
des ventes) ne figure pas dans le modèle de compte de résultat par destination du règlement ANC
no 2020-01.

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

SECTION III

Résultats par action

I. Présentation au pied
du compte de résultat consolidé

Principe

7240 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 281-2 et 281-3) n’impose qu’aux entités dont
les instruments financiers sont négociés sur Euronext Growth d’ajouter au pied de leur
compte de résultat consolidé, et pour chaque exercice présenté :
Pour les autres entités non cotées, cette information est optionnelle, alors qu’elle était
obligatoire selon l’ancien règlement CRC no 99-02.
– un résultat (de base) par action, établi à partir du nombre d’actions en circulation (voir
no 7245 s.) ; et
– un résultat dilué par action, qui prend en compte les instruments dilutifs comme, par
exemple, les obligations convertibles ou les bons de souscription d’actions (voir
no 7265 s.).
Remarque Selon l’avis OEC no 27 de mai 1993, le résultat dilué par action ne doit être publié
que s’il est inférieur au bénéfice de base par action de plus de 5 %. Le règlement ANC
no 2020-01 (à l’instar de l’ancien Règl. CRC 99-02) n’a pas repris ce seuil et impose la publica-
tion du résultat dilué par action dans tous les cas d’émission d’instruments dilutifs.
Pour le cas où les résultats par action sont négatifs, voir no 7269.

II. Modalités de calcul des résultats par action


7245 En l’absence de précisions du règlement ANC no 2020-01 sur les modalités de
calcul des résultats par action, il peut être fait référence à l’avis OEC no 27 (1993), dont
les principales dispositions sont détaillées ci-après.
Cet avis présente l’avantage majeur de la simplicité, puisqu’il couvre les cas les plus fréquents
et retient des principes compatibles avec ceux qui ont été retenus par la norme IAS 33. Cette
norme du référentiel IFRS pourrait s’avérer d’une grande utilité, car elle fournit de nombreuses
précisions et des compléments pratiques concernant le mode de calcul des résultats par
action, notamment dans un certain nombre de cas particuliers non traités par l’avis de l’OEC.

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

A. Dispositions communes
aux deux types de résultat par action
1. Niveau de résultat à prendre en compte (numérateur)
Principe

7250 Le niveau de résultat à prendre en compte pour établir le résultat par action (de
base et dilué) est le résultat revenant à l’entreprise consolidante (Avis OEC 27 § 4), c’est-à-
dire le « Résultat net – part du groupe ».

Précisions relatives à certains cas particuliers

7 2 5 1 Autres instruments de capitaux propres Lorsqu’il existe des titres – autres


que des actions et des certificats d’investissement – comptabilisés dans les capitaux
propres en application de certaines règles particulières (voir no 3478 s.), il convient de
porter en diminution du numérateur (« Résultat net – part du groupe ») le montant des
rémunérations à verser aux porteurs de ces titres (Avis OEC 27 § 5.1).

7252 Existence d’un résultat exceptionnel significatif L’avis OEC no 27 (§ 4)


recommande, dans ce cas, de présenter, en plus du résultat net par action, un résultat
courant par action (après impôt sur les sociétés et intérêts minoritaires).
Le résultat courant n’étant plus mentionné dans les modèles de compte de résultat fournis par
le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7220), le résultat courant est compris comme la somme
du résultat d’exploitation et du résultat financier (voir Mémento Comptable no 52030 II).

Les deux résultats (de base et dilué) par action (sur la base du résultat net et du résultat
courant) sont alors calculés pour chacun des exercices présentés.

2. Détermination du nombre d’actions (dénominateur)


Catégories de titres à prendre en compte

7255 Les titres à prendre en considération pour les besoins de la détermination des
résultats par action sont ceux qui donnent un droit illimité aux bénéfices (Avis OEC 27 § 6).
Les catégories de titres répondant à cette condition, mentionnées dans l’avis précité, sont :
– les actions ordinaires ;
– les certificats d’investissement ;
Les certificats d’investissement représentent les droits pécuniaires attachés aux actions, et
leurs titulaires ont droit à toutes les sommes ou valeurs que l’assemblée générale des
actionnaires décide de mettre en distribution. Ils ont donc les mêmes droits pécuniaires que
les actions ordinaires.
– les actions de priorité (ou « privilégiées ») ;
Les actions de priorité confèrent à leurs titulaires un ou plusieurs avantages par rapport aux
porteurs d’actions ordinaires (exemples : augmentation du droit aux bénéfices annuels,
augmentation des droits à la liquidation de la société).

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

– et les actions à dividende prioritaire sans droit de vote.


Les porteurs d’actions à dividende prioritaire sans droit de vote jouissent d’une priorité pour
la distribution d’un premier dividende par rapport à tous les autres actionnaires (y compris les
titulaires d’actions privilégiées).
Remarque Depuis l’ordonnance no 2004-604 du 24 juin 2004 portant réforme des valeurs mobilières,
les certificats d’investissement, les actions de priorité et les actions à dividende sans droit de vote ne
peuvent plus être émis et sont appelés à disparaître. L’ordonnance précitée a institué une nouvelle
catégorie de titres, les actions de préférence avec ou sans droit de vote, assorties de droits de toute
nature, à titre temporaire ou permanent (pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 37455).
Pour la détermination du nombre d’actions à retenir pour le calcul du résultat par action, compte tenu
de la variété des combinaisons possibles des droits et avantages particuliers qu’elles peuvent conférer
à leurs porteurs, les actions de préférence doivent, à notre avis, être analysées au cas par cas pour
déterminer si elles remplissent le critère fixé par l’avis OEC no 27, à savoir donner un droit illimité aux
bénéfices.

Nombre d’actions à retenir

7 2 5 6 Principe Le résultat de base par action est obtenu en divisant le résultat net
revenant à l’entreprise consolidante par le nombre moyen pondéré d’actions en circula-
tion au cours de l’exercice (Avis OEC 27 § 6).
Exemple de calcul du nombre moyen pondéré d’actions (annexe 2 de l’avis OEC)
– Nombre moyen pondéré d’actions en N−1 : 800
– Nombre d’actions en début d’exercice N : 1 000
– Augmentation de capital libérée le 31/07/N : 600
Nombre moyen pondéré d’actions en N :
[1 000 + (600 × 5/12)] ou [(1 000 × 7/12) + (1 600 × 5/12)] 1 250

Remarque – Cas des instruments certainement dilutifs En l’absence de disposition spécifique


contraire, les instruments certainement dilutifs (comme, par exemple, les obligations remboursables
en actions) ne sont généralement pris en compte au dénominateur du résultat de base par action
qu’au moment de leur conversion effective. En effet, le dénominateur du résultat de base par action
correspond en principe au nombre moyen pondéré d’actions en circulation (Avis OEC 27 § 6), c’est-à-
dire déjà émises.

7 2 5 7 Date de prise en compte des opérations affectant le nombre d’actions


en circulation Afin d’assurer une homogénéité entre numérateur et dénominateur, le
nombre moyen d’actions se détermine comme suit pour les différents types d’augmenta-
tions de capital réalisées au cours d’un exercice :
– pour les émissions en numéraire, la date de disponibilité des fonds doit être retenue
plutôt que la date de jouissance des actions, car c’est à partir de cette première date que
sont engendrés les produits résultant de l’utilisation des fonds ;
– les augmentations de capital à la suite d’apports externes de titres de nouvelles entités
consolidées sont prises en compte à compter de la date de première consolidation de la
nouvelle entité. Le même principe doit être appliqué aux augmentations de capital à la
suite d’un apport partiel d’actif ;
Remarque A notre avis, pour la présentation de résultats par action (calculés sur la base du
résultat déterminé comme si le changement de périmètre était intervenu à l’ouverture de
l’exercice) dans le cadre de la méthode optionnelle du règlement ANC no 2020-01 (voir
no 7457), l’augmentation de capital correspondante devrait être prise en compte dans le
nombre moyen pondéré d’actions de toutes les périodes présentées, car les comptes de ces
périodes sont établis comme si l’entité issue du regroupement avait toujours existé.

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

– les augmentations de capital par versement de dividendes en actions sont analysées


comme une distribution de dividendes suivie d’une augmentation de capital en numéraire ;
elles doivent faire l’objet d’un calcul de prorata comme les autres émissions en numéraire,
c’est-à-dire, à notre avis, à la date de mise en paiement des dividendes.

7258 Actions d’autocontrôle La prise en compte des actions d’autocontrôle dans


le calcul du résultat par action doit être homogène avec le traitement de ces actions dans
les comptes consolidés (voir no 4812). Ainsi (Avis OEC 27 § 6) :
– lorsque les titres de l’entité consolidante détenus par celle-ci ou par des filiales sous
contrôle exclusif ou conjoint sont portés en déduction des capitaux propres, ces titres sont
exclus du nombre moyen pondéré d’actions en circulation ;
– en revanche, lorsque ces titres sont maintenus en valeurs mobilières de placement, le
nombre d’actions correspondant n’a pas à être retraité pour le calcul du nombre moyen
pondéré d’actions.

7 2 5 9 Divisions et regroupements d’actions et distribution d’actions gratuites


par incorporation de réserves Afin d’assurer la comparabilité d’un exercice à l’autre,
le nombre moyen pondéré d’actions en circulation de l’exercice et des exercices antérieurs
présentés (ainsi que le résultat par action correspondant) doit être ajusté en cas de division
ou de regroupement d’actions et en cas de distribution d’actions gratuites aux actionnaires
par incorporation de réserves (Avis OEC 27 § 6).
Exemple d’ajustement rétroactif du nombre d’actions en cas de distribution d’actions gratuites
par incorporation de réserves (Avis OEC 27 annexe 3)
Les données sont identiques à celles de l’exemple du no 7256 avec, en sus, une augmentation de
capital par incorporation de réserves (distribution gratuite d’une action nouvelle pour dix actions
anciennes) réalisée le 30 avril N.
Calcul du nombre d’actions de N−1 ajusté pour le calcul d’un résultat par action comparable à celui
de l’exercice N.
– Coefficient d’ajustement du nombre moyen pondéré (1 000 + 100) / 1 000 = 1,10
d’actions de N−1 :
– Nombre moyen pondéré d’actions de N−1 ajusté : 800 × 1,10 = 880

Calcul du nombre moyen d’actions de N : la distribution gratuite d’actions effectuée en cours


d’exercice est constatée avec effet à l’ouverture de l’exercice.
Méthode 1 :
– Nombre moyen d’actions hors distribution gratuite : 1 250
(voir calcul au no 7256)
– Nombre d’actions émises lors de la distribution d’actions gratuite : 100

– Nombre moyen pondéré d’actions de N ajusté : 1 350

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

Méthode 2 :

Nombre de mois x actions

Nombre Nombre Avant Après


Période
d’actions de mois ajustement ajustement

Du 1/01/N au 30/04/N 1 000 4 4 000 4 400 (1)


Du 30/04 au 31/07/N 1 100 3 3 300
Du 31/07 au 31/12/N 1 700 5 8 500

Total 12 16 200

(1) 4 400 = 4 000 × 1,1.


Nombre moyen pondéré d’actions de N ajusté = 16 200/12 = 1 350.

7260 Emission d’actions à un prix inférieur à leur valeur Les augmentations de


capital effectuées à un cours inférieur au cours de l’action doivent donner lieu, si l’effet
est significatif, à un ajustement du nombre moyen pondéré d’actions de la période et de
chaque exercice présenté. Dans ce cas, en effet, la perte de valeur subie par l’action
ancienne représente la valeur théorique du droit de souscription de l’actionnaire ancien, et
l’opération peut être assimilée à une distribution gratuite d’actions à hauteur de la
valeur globale des droits de souscription. Le coefficient d’ajustement est alors égal au
cours (ou à la valeur) de l’action avant l’opération divisé par la valeur théorique de l’action
après l’opération. Cette dernière valeur est obtenue en additionnant la valeur globale des
actions avant l’opération et le produit de la nouvelle émission, puis en divisant cette
somme par le nombre d’actions total après l’opération (Avis OEC 27 § 7).
Remarque L’avis de l’OEC n’évoque que le cas des actions cotées, mais, à notre avis, il en
est de même lorsque les actions ne sont pas cotées, mais que le prix d’émission est inférieur
à la valeur des actions avant l’augmentation de capital.
Exemple d’ajustement rétroactif du nombre d’actions à la suite d’une augmentation de capital
assortie d’un droit préférentiel de souscription (Avis OEC 27 annexe 4)
– Nombre moyen pondéré d’actions de N−1 : 800
– Nombre d’actions en début d’exercice N : 1 000
– Augmentation de capital libérée le 31/07/N : 600
– Cours de l’action antérieur à l’opération : 10
– Prix d’émission des nouvelles actions : 9
– Valeur théorique de l’action après l’opération : (1 000 × 10) + (9 × 600) = 9,625

1600

– Coefficient d’ajustement : Cours de l’action antérieur à l’opération


= 10/9,625 = 1,039
Valeur théorique de l’action après l’opération

– Nombre moyen pondéré d’actions ajusté de l’exercice N−1 :


800 × 1,039 = 831

– Nombre moyen pondéré d’actions ajusté de l’exercice N :


(1 000 × 1,039 × 7/12) + (1 600 × 5/12) = 1 273

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COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

3. Résultat par action : prise en compte


des droits attachés à chaque catégorie d’actions
7263 Lorsqu’il existe plusieurs catégories de titres ayant des modes de rémunération
différents, il convient de calculer un résultat par action pour chacune de ces catégories
en prenant en compte la part des dividendes distribués qui leur est spécifique (Avis
OEC 27 § 5.2).
Exemple de calcul du résultat par action en présence de deux catégories d’actions (Avis OEC 27 § 5.2)
– 30 000 actions ordinaires A
– 10 000 actions B bénéficiant d’un dividende prioritaire
– chaque action A et B possède un droit égal sur les réserves
– nominal (A et B) : 100
– résultat exercice N : 100 000
– dividendes actions A : 1
– dividendes actions B : 2
– superdividende après distribution : 10 000, à répartir proportionnellement entre les actions A et B.

Actions Actions
Total
ordinaires A non ordinaires B

Dividende 30 000 20 000 50 000


Superdividende 7 500 2 500 10 000
Résultat non distribué 30 000 10 000 40 000

Résultat total 67 500 32 500 100 000

Nombre d’actions 30 000 10 000

Résultat par action 2,25 3,25

Analyse du résultat par action

Actions A Actions B
Résultat distribué 1,25 2,25
Résultat non distribué 1,00 1,00

2,25 3,25

B. Dispositions spécifiques
au résultat dilué par action
1. Principe
7265 Le calcul du résultat net dilué par action est similaire au calcul du résultat net de
base par action. Le résultat net de l’exercice (part du groupe) et le nombre moyen pondéré
d’actions doivent néanmoins être ajustés de l’impact maximal de la conversion des
instruments dilutifs en actions ordinaires (Avis OEC 27 § 8).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 641


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

2. Modalités d’application
Notion d’instruments dilutifs
7268 Définition Les instruments qui donnent droit à un accès différé au capital de
la société consolidante (comme, par exemple, les obligations convertibles ou les bons de
souscription d’actions) sont considérés (Avis OEC 27 § 3) comme :
– dilutifs, lorsque l’émission future éventuelle d’actions ordinaires résultant de la conversion
de ces instruments se traduit par une diminution du bénéfice (bénéfice net) par action ;
– anti-dilutifs (la pratique utilise le terme « relutifs »), lorsque l’émission future éventuelle
d’actions ordinaires résultant de la conversion de ces instruments se traduit par une
augmentation du bénéfice (bénéfice net) par action.
Remarque Aucune précision n’est apportée par l’avis OEC concernant la prise en compte des
instruments dilutifs des entités consolidées autres que l’entité consolidante elle-même (instruments
donnant accès différé au capital des filiales, par exemple) lorsque la conversion de ces instruments
induirait également une diminution du bénéfice (consolidé) de base par action de l’entité consolidante.

7269 Cas particulier où le résultat de base par action est une perte par action
En l’absence de disposition contraire du règlement ANC no 2020-01, la publication de deux
résultats par action (de base et dilué) est obligatoire, pour les entités dont les instruments
financiers sont négociés sur Euronext Growth, même lorsque ces résultats sont négatifs.
En pratique, lorsque le résultat net de base par action est négatif, le résultat dilué par
action est identique au résultat de base par action. En effet (Avis OEC 27 § 3), « la perte
diluée par action serait nécessairement inférieure à la perte de base (toute prise en compte
d’un instrument « dilutif » répartirait en effet la perte sur un plus grand nombre d’actions) »
et cet instrument ne pourrait être considéré comme dilutif.

Recherche de la dilution maximale


7270 Le choix de la dilution maximale permet de présenter l’écart maximal sur le
résultat par action si tous les instruments dilutifs étaient exercés, sans prendre position
sur la probabilité de dilution. Ainsi, l’impact maximal à la baisse dû à l’existence
d’instruments pouvant donner accès au capital est déterminé (Avis OEC 27 § 3) :
– en retenant l’ensemble des instruments dilutifs émis par la société consolidante quel que
soit leur terme et indépendamment de la probabilité de conversion en actions ordinaires ;
– en retenant chaque instrument séparément et, à notre avis, en examinant les différents
instruments l’un après l’autre, du plus dilutif au moins dilutif ;
En effet, l’ordre dans lequel ces instruments sont considérés peut avoir un impact sur
l’appréciation de leur caractère dilutif et il convient de rechercher, conformément à l’avis de
l’OEC, la dilution maximale.
– et en excluant les instruments anti-dilutifs.

Prise en compte de la date de réception des fonds


7271 Les éléments de calcul du résultat dilué par action sont influencés par la date de
réception des fonds correspondant à la création potentielle d’actions (Avis OEC 27 § 8).
Ainsi, il convient de distinguer deux cas de figure :
– les fonds sont recueillis dès la date d’émission des instruments dilutifs, comme c’est le
cas, par exemple, des obligations convertibles ou remboursables en actions (voir no 7272) ;
– les fonds sont recueillis lors de l’exercice des droits, comme c’est le cas, par exemple,
des bons ou options de souscription d’actions (voir no 7273).

642 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

Dans les deux cas, le calcul de la dilution lors de l’année d’émission est effectué prorata
temporis en fonction de la date d’émission du nouvel instrument. Pour les années
suivantes, la conversion est supposée être effectuée au premier jour de l’exercice.

7 2 7 2 Fonds recueillis dès la date d’émission des instruments dilutifs Dans ce


cas (Avis OEC 27 § 8.a) :
– le numérateur est égal au résultat net avant dilution (voir no 7250 s.) augmenté du
montant net d’impôt des économies de frais financiers réalisées en cas de conversion des
instruments dilutifs ;
Remarque Il en est de même selon la norme IAS 33 (IAS 33.33) qui précise que l’ajustement
du résultat net doit porter sur toutes les composantes du résultat net avant dilution qui seront
modifiées par la conversion des instruments dilutifs, comme, par exemple, la dotation aux
amortissements des primes d’émission ou de remboursement des emprunts obligataires
convertibles en actions (lorsque l’opération est comptabilisée comme deux opérations
distinctes, voir Mémento Comptable no 41280) ou la participation des salariés. Cette extension
du champ des ajustements nous paraît également applicable dans le cadre de l’avis de l’OEC.
– le dénominateur est formé par la somme :
• du nombre moyen pondéré des actions ordinaires en circulation, utilisé pour le calcul
du résultat net de base par action (voir no 7255 s.) ;
• et du nombre d’actions qui seraient créées à la suite de la conversion des instruments
convertibles en actions.
Exemple de calcul du résultat dilué par action en présence d’obligations convertibles (Avis OEC
27 annexe 6)
Situation en début d’exercice N :
– nombre d’actions : 1 000
– nombre d’obligations convertibles A :
(convertibles en 1 000 actions ordinaires) 500
Emission d’obligations convertibles B le 30/06/N :
(convertibles en 500 actions ordinaires) 200
Résultat net de N : 20 000
Rémunération obligations A du 1/01 au 31/12/N : 9 000
Rémunération obligations B du 1/07 au 31/12/N : 2 400
Taux d’impôt théorique : 33,33 %

Nombre Résultat
Résultat net
d’actions par action

Résultat de base par action 1 000 20 000 20


Obligations convertibles A
Nombre d’actions 1 000
Intérêts nets d’impôt 6 000
(9 000 × 2/3)
Obligations convertibles B
Nombre d’actions 250
(500 × 6/12)
Intérêts nets d’impôt 1 600
(2 400 × 2/3)
Résultat dilué par action 2 250 27 600 12,27

© Ed. Francis Lefebvre PwC 643


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

7273 Fonds recueillis à la date d’exercice des droits attachés aux instruments
dilutifs Dans ce cas, il existe deux méthodes de calcul du résultat dilué par action (Avis
OEC 27 § 8.b) :
a. Méthode du « rachat d’actions » (« treasury stock method ») Selon cette première
méthode, les fonds recueillis sont supposés être affectés, en priorité, au rachat d’actions
au prix du marché déterminé soit à la date de clôture de l’exercice, soit sur la base du
cours moyen du dernier mois ou dernier trimestre s’il est jugé plus représentatif.
Le nombre théorique d’actions qui seraient ainsi rachetées au prix du marché vient en
diminution du nombre total des actions résultant de l’exercice des droits.
En effet, les actions considérées comme émises à leur valeur de marché ne sont considérées
ni comme dilutives ni comme anti-dilutives et n’ont pas d’impact sur le résultat dilué par
action.

Le montant net ainsi calculé vient s’ajouter au nombre d’actions en circulation et constitue
le dénominateur. Le résultat à prendre en compte au numérateur est inchangé.
Remarque – Cas particulier où les bénéficiaires des instruments dilutifs doivent fournir à l’entité
des biens ou services en contrepartie de ces instruments (cas, par exemple, de salariés
devant fournir des services en échange de droits de souscription d’actions) Le prix d’exercice
des droits à instruments dilutifs à retenir correspond au prix contractuel à verser par les bénéficiaires
pour exercer leurs droits (Avis OEC 27 annexe 6, exemple). Aucune disposition spécifique dérogatoire
n’est prévue lorsque les bénéficiaires de ces droits doivent fournir à l’entité, en plus du prix d’exercice
des droits, des biens ou services (cas, par exemple, des salariés bénéficiant d’options de souscription
d’actions).
Exemple de calcul du résultat dilué par action en présence d’options d’achat d’actions – Méthode
du rachat d’actions (Avis OEC 27, annexe 6) Situation en début d’exercice N :
– nombre d’actions : 1 000
– nombre d’options d’achat d’actions à un prix d’exercice de 50 : 240
– valeur de marché de l’action au 31/12/N : 60
– résultat : 5 200
– fonds qui seront recueillis lors de l’exercice des options : 240 × 50 = 12 000

Calcul du résultat dilué par action selon la méthode du rachat d’actions :


– nombre d’actions rachetées au prix du marché : 12 000/60 200
– nombre d’actions théorique supplémentaire : 240 – 200 = 40
ou encore par calcul direct : 240 × 10/60 = 40
– résultat dilué par action : 5 200/(1 000 + 40) = 5

b. Méthode du placement théorique des fonds Selon cette seconde méthode, les fonds
recueillis à la date d’exercice des droits sont supposés être placés et rémunérés au
taux du marché monétaire ou au taux de rentabilité interne. Le résultat dilué par action est
alors calculé avec :
– pour numérateur : le résultat net avant dilution auquel est ajoutée la rémunération nette
d’impôt qui serait obtenue du placement des fonds recueillis à l’exercice des droits ;
– pour dénominateur : le nombre d’actions qui seraient créées à la suite de l’exercice des
droits qui est ajouté au nombre moyen pondéré d’actions en circulation.

644 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE
Résultats par action

Exemple de calcul du résultat dilué par action selon la méthode du placement théorique des
fonds
Mêmes hypothèses que celles de l’exemple du point a. ci-avant
– Taux de rémunération des fonds : 10 %
– Impôt : 33,33 %
– Rémunération nette d’impôt : 12 000 × 10 % × 2/3 = 800

Nombre Résultat
Résultat net
d’actions par action

Résultat de base par action 1 000 5 200 5,2


Options d’achat d’actions
Nombre d’actions 240
Rémunération nette d’impôt 800

Résultat dilué par action 1 240 6 000 4,84

© Ed. Francis Lefebvre PwC 645


CHAPITRE 23

Annexe des comptes


consolidés

Plan du chapitre

Section I Principes généraux d’établissement de l’annexe


des comptes consolidés 7405
Section II Contenu de l’annexe des comptes consolidés 7415
I. Informations relatives aux méthodes comptables 7420
A. Information sur les méthodes et règles d’évaluation utilisées 7420
B. Informations permettant la comparabilité des comptes 7439
II. Informations relatives au périmètre de consolidation 7443
A. Entités comprises dans le périmètre 7443
B. Entités exclues du périmètre de consolidation 7449
C. Informations relatives aux variations du périmètre
de consolidation et des pourcentages d’intérêts 7453
III. Explications des postes du bilan et du compte de résultat
et des engagements reçus et donnés 7477
A. Postes du bilan consolidé 7480
B. Postes du compte de résultat consolidé 7514
C. Engagements reçus et donnés et opérations non inscrites
au bilan 7525
IV. Autres informations requises 7530
A. Information sectorielle 7530
B. Autres informations diverses 7545
V. Tableau des flux de trésorerie 7555
A. Publication obligatoire d’un tableau des flux de trésorerie 7555
B. Modalités d’établissement du tableau des flux de trésorerie 7560
C. Modèles de tableaux des flux de trésorerie 7592
D. Informations complémentaires à présenter 7598

© Ed. Francis Lefebvre PwC 647


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES

7401 Synthèse

L’essentiel des règles relatives à l’annexe des comptes


consolidés

► Mention obligatoire dans l’annexe :


– de toutes les informations d’importance significative (no 7406) ;
– des données relatives à l’exercice précédent (no 7407) ;
– de la conformité des comptes consolidés aux règles françaises (no 7409) ;
– des informations relatives aux dates de clôture (no 7410).

► Liste des principales méthodes comptables du groupe identifiant celles


retenues par le groupe lorsqu’un choix est possible (no 7421 s.).

► Indication des informations relatives au périmètre de consolidation


(no 7444 s.).

► Mention obligatoire d’informations en cas d’entrées dans le périmètre


traitées selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition, notamment
concernant le traitement des écarts d’acquisition pour lesquels une information
détaillée est requise (no 7454). Des informations plus complètes sont exigées en
cas d’utilisation de la méthode optionnelle pour le traitement d’une acquisition
(no 7457).

► Mention des incidences significatives et informations en cas de variation de


périmètre et de pourcentage de détention :
– sorties du périmètre et cessions de branches d’activité (no 7459 s.) ;
– autres variations de pourcentage de détention, avec ou sans changement de
méthode de consolidation (no 7463) ;
– acquisitions et cessions postérieures à la clôture (no 7469) ;
– cessions en cours à la clôture de l’exercice (no 7470).

► Justifications des postes du bilan et du compte de résultat, et des


engagements reçus et donnés (no 7478 s.), notamment :
– immobilisations corporelles et incorporelles (no 7481) ;
– écart d’acquisition positif (no 7482) ;
– titres mis en équivalence (no 7483) ;
– titres de participation (no 7484) ;
– tableau de variation des capitaux propres consolidés (part du groupe)
(no 7495 s.) ;
– information appropriée concernant les titres d’autocontrôle (no 7492 et
7494 s.) ;
– provisions (no 7506) ;
– répartition des dettes par nature et par échéance (no 7508) ;
– instruments financiers (no 7511 s.) ;
– jetons (no 7513) ;
– charges du personnel et effectif (no 7516) ;

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

648 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES

- ----- Synthèse (suite et fin) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -


– écart d’acquisition négatif (no 7518) ;
– charges et produits financiers (no 7519) ;
– impôts sur les résultats (une analyse du taux effectif d’impôt est notamment
requise) (no 7523 s.) ;
– engagements reçus et donnés (no 7526) ;
– opérations non inscrites au bilan (no 7527) ;
– engagements de retraite et avantages similaires (no 7529).

► D’autres informations sont également requises :


– information sectorielle détaillée (no 7530-1 s.) ;
– événements postclôture significatifs, même lorsque ces événements n’ont
pas de lien avec la situation existant à la date de clôture de l’exercice (no 7546) ;
– transactions effectuées avec des parties liées au sens de la norme IAS 24 et
qui n’ont pas été conclues aux conditions normales du marché (no 7550) ;
– engagements en matière de retraites et avantages similaires dont bénéficient
les anciens dirigeants et les dirigeants en fonction (no 7551) ;
– honoraires de chaque commissaire aux comptes (no 7552).

► Présentation obligatoire d’un tableau des flux de trésorerie, faisant


notamment apparaître l’incidence des variations de périmètre et celles des
fluctuations des monnaies étrangères (no 7555 s.).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les règles françaises de
consolidation relatives à l’annexe des comptes consolidés applicables par l’ensemble des
groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder toutefois les
spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les groupes du
secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 649


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Principes généraux d’établissement de l’annexe des comptes consolidés

SECTION I

Principes généraux
d’établissement de l’annexe
des comptes consolidés
7 4 0 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 282-1 Information dans l’annexe – Principes généraux L’annexe aux
comptes consolidés comprend des informations complémentaires à celles
qui sont présentées au niveau des états de synthèse.
Ces informations permettent aux utilisateurs des comptes consolidés
d’apprécier le patrimoine, la situation financière ainsi que le résultat de
l’ensemble constitué des entités comprises dans la consolidation. Les
informations sont présentées dans l’annexe dans l’ordre selon lequel les
postes auxquels elles se rapportent sont présentés dans les états de
synthèse.
Ces informations requises par le présent règlement ne sont pas limitatives et
sont à compléter, le cas échéant, dès lors que certains éléments propres à
la situation du groupe peuvent apparaître comme significatifs pour les utilisa-
teurs des comptes consolidés. En revanche, celles qui ne présentent pas un
caractère significatif ne sont pas à fournir.
Les informations chiffrées communiquées portent sur l’exercice écoulé et sur
l’exercice précédent.
L’annexe mentionne le présent règlement comptable de l’Autorité des
normes comptables comme cadre utilisé pour l’élaboration des comptes
consolidés.
Dans le cas où des entités consolidées ont une date de clôture différente de
celle retenue pour les comptes consolidés, cette situation est mentionnée et
justifiée dans l’annexe

Objet de l’annexe

7406 L’annexe forme un tout indissociable avec le bilan et le compte de résultat


consolidés (C. com. art. L 233-20 et Règl. ANC 2020-01 art. 111-4). Elle doit comporter
toutes les informations d’importance significative complémentaires aux informations
présentées dans les états de synthèse, permettant ainsi aux utilisateurs des comptes
consolidés de porter une appréciation sur le patrimoine, la situation financière et le résultat
de l’ensemble constitué par les entités comprises dans la consolidation (C. com.
art. R 233-14 et Règl. ANC 2020-01 art. 282-1).
En revanche, les informations non significatives ne sont pas à fournir (Règl. ANC 2020-01
art. 282-1).
En l’absence d’autres précisions du règlement ANC no 2020-01 sur l’appréciation du caractère
significatif des informations, il convient d’appliquer les principes généraux en la matière (voir
Mémento Comptable no 64545 b.).

650 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Principes généraux d’établissement de l’annexe des comptes consolidés

Information comparative

7407 L’information chiffrée mentionnée en annexe doit porter sur l’exercice écoulé
et sur l’exercice précédent (Règl. ANC 2020-01 art. 282-1).

Lien entre l’annexe des comptes individuels


et l’annexe des comptes consolidés

7408 Selon le bulletin CNCC (no 69, mars 1988, CD 88-01, p. 94 s. et no 95, septembre
1994, CD 94-28, p. 591 s.), il ressort clairement de la législation, notamment de l’article
R 233-14 du Code de commerce, « que l’annexe des comptes consolidés doit être
autonome de celle des comptes annuels (au sens de « comptes individuels ») de la
société prépondérante dans la consolidation, et qu’elle ne peut se contenter de renvoyer
à cette dernière, même pour la partie décrivant les règles et méthodes ».
Le règlement ANC no 2020-01 prévoit, toutefois, une plus grande connexion avec le PCG que
l’ancien règlement CRC no 99-02, en exigeant notamment un niveau d’information
complémentaire concernant la justification des postes du bilan, du compte de résultat et des
engagements reçus et donnés. En effet, lorsqu’un poste n’est pas couvert par les informa-
tions prévues par le règlement ANC no 2020-01, l’annexe doit fournir les informations y
relatives prévues par le PCG pour les comptes individuels (voir no 7478 s.).

Référentiel

7409 Tout groupe qui établit des états financiers consolidés en règles françaises (sur
base obligatoire ou volontaire) doit faire référence explicite dans l’annexe de ces comptes
au fait qu’ils sont établis conformément aux règles françaises, plus particulièrement au
règlement ANC no 2020-01 (Règl. ANC 2020-01 art. 282-1).
Remarque Contrairement à l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 421), le règlement ANC
no 2020-01 ne permet pas de mentionner dans l’annexe des comptes consolidés, en plus des
règles et principes français, des règles internationales (IFRS) ou internationalement reconnues
(normes américaines, par exemple).

Date de clôture

7410 L’annexe des comptes consolidés doit comporter toute information nécessaire
sur les dates de clôture, et en particulier :
– la justification de la date de clôture des comptes consolidés si cette date diffère de la
date de clôture des comptes individuels de l’entité consolidante et correspond à la date
retenue pour la majorité des entités comprises dans le périmètre de consolidation pour
leurs comptes individuels (C. com. art. L 233-25 al. 1) ;
– mention et justification de la date de clôture des comptes individuels des entités consoli-
dées lorsque cette date diffère de celle retenue pour les comptes consolidés (Règl. ANC
2020-01 art. 282-1).
A notre avis, devraient également être mentionnées les informations suivantes :
– la durée de l’exercice lorsque celle-ci est différente de douze mois (voir no 4012) ;
– le changement de date de clôture, le cas échéant.
Ces mentions devraient, à notre avis, s’accompagner de toute information permettant
d’assurer la comparabilité des comptes.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Dans le cas d’un changement de date de clôture, et en l’absence de dispositions réglemen-


taires, l’AMF recommandait de fournir une information pro forma comparative sur les
principaux agrégats comptables sur une base comparable dans le but de permettre une utilisa-
tion prospective de ces données (Rec. AMF 2013-01). En cas d’impossibilité de produire cette
information pro forma, l’AMF recommandait, par ailleurs, de le justifier dans l’annexe. Par la
suite de la mise à jour de sa doctrine, les informations fournies en cas de changement de
date de clôture ne sont plus considérées comme des informations financières pro forma (Rec.
AMF 2021-02).
Remarque Dans les cas exceptionnels de non-consolidation, du fait d’une impossibilité d’établir des
comptes intérimaires, tel que normalement requis lors d’une date de clôture de l’entité comprise dans
le périmètre de consolidation postérieure ou antérieure de plus de trois mois à la date de clôture des
comptes consolidés (voir no 4023), une information en annexe, analogue à celle requise et proposée
dans les cas d’exclusion, nous paraît devoir être fournie (voir no 7450).

SECTION II

Contenu de l’annexe
des comptes consolidés
Contenu défini par le règlement ANC no 2020-01

7415 Conformément à l’article L 233-20 du Code de commerce, c’est le règlement


ANC no 2020-01 qui détermine les informations à fournir dans l’annexe des comptes
consolidés ; elles portent notamment sur les différents aspects suivants :
– informations relatives aux méthodes comptables (voir no 7420 s.) ;
– informations permettant la comparabilité des comptes (voir no 7439 s.) ;
– informations relatives au périmètre de consolidation (voir no 7443 s.) ;
– explications des postes du bilan, du compte de résultat et des engagements reçus
et donnés (voir no 7477 s.) ;
– information sectorielle (voir no 7530 s.) ;
– autres informations diverses (voir no 7545 s.) ;
– tableau des flux de trésorerie (voir no 7555 s.).
En outre, le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-1) impose que ces informations soient
présentées dans l’annexe dans l’ordre selon lequel les postes auxquels elles se rapportent
sont présentés dans les états de synthèse.

Information non limitative

7 4 1 6 La liste d’informations requises par le règlement ANC no 2020-01 n’est pas


limitative. En effet, selon l’article R 233-14 du Code de commerce et le règlement ANC
no 2020-01 (art. 282-1), l’annexe doit comporter toutes les informations d’importance
significative permettant aux lecteurs d’avoir une juste appréciation du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l’ensemble constitué par les entreprises comprises
dans le périmètre de consolidation.

652 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

En particulier, des informations doivent être fournies en annexe (C. com. art. L 233-21 et
L 123-14) :
– lorsqu’une prescription comptable ne suffit pas pour donner une image fidèle ; ou
– dans des cas exceptionnels, lorsqu’il a été dérogé à une prescription comptable qui se
révèle impropre à donner une image fidèle. Dans ce cas, cette dérogation est mentionnée
en annexe et dûment motivée, avec l’indication de son impact sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation.
Par exemple, il doit être fait mention de l’utilisation de l’article R 233-8 6o du Code de
commerce qui permet, par dérogation au principe général, de maintenir un actif immobilisé à
la nouvelle valeur résultant d’une opération entre sociétés intégrées si cette dérogation a un
impact significatif sur les comptes consolidés (voir no 4591).
Pour l’information à fournir dans l’annexe aux comptes consolidés lorsque les provisions techniques
d’une filiale captive de réassurance d’un groupe industriel ne sont pas retraitées, voir no 7431.

Remarques :
1. Informations en période de crise Dans un contexte de crise, l’ANC (se prononçant
alors sur les impacts du Covid-19, mais dont les précisions sont transposables, à notre
avis, à tout contexte de crise) considère qu’au-delà des enregistrements appropriés au
bilan et dans le compte de résultat, une information pertinente relative aux conséquences
de l’événement à l’origine de la crise sur le patrimoine, la situation financière et le résultat
doit être fournie dans l’annexe des comptes consolidés, dès lors qu’elle est significative.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 64635.
2. Informations sur les risques climatiques Lorsque le groupe est exposé à des risques
climatiques et/ou a pris des engagements et décisions relatifs au changement climatique
susceptibles d’avoir un impact significatif sur la performance financière et/ou, l’évaluation
de ses actifs et passifs, l’AMF recommande de présenter (Rec. AMF 2021-06 et 2022-06) :
– les principaux effets de ces risques, décisions et engagements ;
– les jugements, estimations et hypothèses mis en œuvre pour apprécier ces effets, ou
l’absence d’effet (notamment, si le groupe fait partie d’une industrie identifiée comme
étant susceptible d’être impactée par certains risques climatiques) ;
– les sources majeures d’incertitude liées aux risques, décisions stratégiques et
engagements relatifs au changement climatique ;
– toutes les informations permettant de comprendre les travaux ayant permis d’aboutir à
la conclusion retenue en matière d’impact climatique.
L’AMF recommande de regrouper ces informations dans une note spécifique de l’annexe
(à défaut, un lien devrait être établi entre les différentes notes des états financiers relatives
aux risques climatiques) et de s’assurer de la cohérence entre ces informations et celles
fournies dans les autres supports de communication (DPEF, rapport de gestion, rapport
des commissaires aux comptes, etc.).
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 64632 et FRC 3/23 Hors série Guide de
contrôle de l’annexe des comptes consolidés 2022 inf. 6.13.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 653


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

I. Informations relatives aux méthodes


comptables

A. Information sur les méthodes


et règles d’évaluation utilisées

7 4 2 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-2 (en partie) Méthodes comptables L’annexe énonce les
principales méthodes comptables du groupe de manière à assurer une bonne
compréhension des comptes consolidés, compte tenu des activités menées
par le groupe et de ses transactions.
Cette liste de méthodes identifie celles retenues par le groupe lorsqu’un
choix est possible et a des incidences significatives.
[…]
En cas de changements comptables, les informations à communiquer en
annexe sont celles prévues au 2o de l’article 833-2 du règlement ANC
no 2014-03.
Art. 282-20 Réévaluations Les informations suivantes sont mentionnées :
– réévaluations effectuées par le groupe ;
– méthodes de réévaluation, écart dégagé, incidence sur les écarts
d’évaluation et d’acquisition ainsi que les dotations aux amortissements et
aux provisions relatives aux biens réévalués.
Art. 282-23 (en partie) Immobilisations incorporelles provenant de
regroupements d’entités Des immobilisations incorporelles générées en
interne peuvent être comptabilisées dans les comptes consolidés suite à
l’entrée dans le périmètre de consolidation de l’entité qui les a générées.
Dans ce cas, les informations à fournir sont les suivantes :
[…]
– indication des modalités d’amortissement ou de mise en œuvre du test de
dépréciation.
Art. 282-28 (en partie) Engagements de retraite et avantages similaires
Pour les engagements de retraite et avantages similaires, les informations
suivantes sont indiquées :
– Indication de la méthode comptable retenue par le groupe pour comptabi-
liser, le cas échéant, ses engagements de retraites et avantages similaires et
pour les évaluer, qu’il s’agisse d’une méthode recommandée par l’Autorité
des normes comptables ou d’une autre méthode simplifiée.
[…]
– Indication de la méthode comptable utilisée, le cas échéant, pour la
comptabilisation des écarts actuariels.

1. Principe général
7421 L’annexe doit mentionner les méthodes d’évaluation appliquées aux divers
postes du bilan et du compte de résultat consolidés, en précisant celles de ces méthodes

654 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

qui ne sont pas autorisées pour l’établissement des comptes individuels (C. com.
art. L 233-23), ainsi que celles qui présentent un caractère optionnel dans les comptes
individuels (en ce sens, PCG art. 832-2).
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-2) complète ces dispositions préexistantes en
précisant que l’annexe énonce les principales méthodes comptables du groupe de
manière à assurer une bonne compréhension des comptes consolidés, compte tenu des
activités menées par le groupe et de ses transactions, tout en veillant à identifier celles
retenues par le groupe lorsqu’un choix est possible et a des incidences significatives.
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 n’apporte que de très rares précisions sur le détail
des thèmes à aborder dans le descriptif des méthodes et règles d’évaluation utilisées. Nous
avons donc complété les informations expressément requises par le règlement ANC
no 2020-01 concernant certains postes, en nous appuyant sur d’autres sources du droit
(principalement le PCG) et de la doctrine comptables, mais également, en l’absence de toute
doctrine en la matière, des informations qui nous paraissent nécessaires à l’obtention de
l’image fidèle. Ce recensement n’est pas exhaustif.

2. Postes du bilan et du compte de résultat consolidés


devant donner lieu à une information en annexe
et contenu de cette information
Frais de développement
7422 L’annexe devrait, à notre avis, comporter les informations suivantes (pour plus
de détails, voir Mémento Comptable no 32835 s.) :
– commentaires sur les éléments constitutifs des frais immobilisés ;
– règles et méthodes d’évaluation de ces frais ;
A notre avis, doivent en particulier être mentionnés le contenu et les modalités de détermina-
tion du coût de production (coût complet, coût direct, etc.).
– mention et justification de la durée d’amortissement (C. com. art. R 123-187 et PCG art. 833-5/2).
Les frais de développement sont amortis sur la durée d’utilisation estimée des projets, et
cette durée est justifiée dans l’annexe. Toutefois, si leur durée d’utilisation ne peut pas être
déterminée de manière fiable, les frais de développement sont amortis sur une durée
maximale de 5 ans (C. com. art. R 123-187 al. 1).

Immobilisations corporelles ou incorporelles


(autres que les frais de développement)
7423
Pour les frais de développement, voir no 7422.
En l’absence d’autres précisions, des informations doivent, à notre avis, être indiquées
pour chaque catégorie d’immobilisations (dont les écarts d’acquisition positifs, voir
no 7454 s. et 7482) portant notamment sur :
– les règles et méthodes d’évaluation appliquées ;
En particulier, il est nécessaire d’indiquer les méthodes retenues en matière :
– de coûts d’emprunt sur immobilisations et stocks acquis ou produits (voir no 3526) ;
– de contrats de crédit-bail et contrats assimilés (voir no 7481) ;
– de réévaluation (voir no 7424) ;
– d’élimination ou de maintien des résultats internes (voir no 4591).
– les méthodes utilisées pour le calcul des amortissements et des dépréciations.
Doivent notamment être fournies :

© Ed. Francis Lefebvre PwC 655


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– les durées d’utilisation ; et


– les méthodes utilisées tant pour l’amortissement (linéaire, dégressif ou toute autre
méthode) que pour les dépréciations.
Sur ce dernier point, il convient, à notre avis, d’indiquer, par exemple, le mode de détermina-
tion de la valeur actuelle (référence à des valeurs de marché et/ou à des flux futurs de
trésorerie).
Remarque En période de crise et de fortes incertitudes économiques, l’annexe des comptes
consolidés devrait comporter une information détaillée sur les modalités de détermination du
niveau de risque de dépréciation et de la valeur actuelle (hypothèses clés, niveaux de regroupe-
ment des actifs…). Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 27742 et 29610.
En particulier, le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-23) requiert, pour les immobilisations
incorporelles provenant de regroupements d’entités (voir no 7481), des informations
relatives aux modalités d’amortissement ou de mise en œuvre du test de dépréciation.

Réévaluations

7424 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-20) impose la communication en annexe


des informations suivantes :
– réévaluations effectuées par le groupe ;
– méthode de réévaluation utilisée ;
– écart de réévaluation dégagé ;
– incidence de la réévaluation sur les écarts d’évaluation et d’acquisition, et sur les
dotations aux amortissements et dépréciations relatives aux biens réévalués.
En outre, il est recommandé, à notre avis, de décomposer l’écart de réévaluation selon la
nature des biens réévalués en distinguant la quote-part de l’écart provenant de la réévalua-
tion des immobilisations détenues en pleine propriété de celles provenant de la
réévaluation des immobilisations issues du retraitement des contrats de crédit-bail et des
contrats assimilés (en ce sens, s’agissant des écarts de réévaluation issus du retraitement
des contrats de location-financement, Bull. CNCC no 166, juin 2012, EC 2012-02, p. 442 s.).
La réévaluation qui constitue une méthode comptable optionnelle propre aux comptes
consolidés ne peut concerner que les immobilisations corporelles et financières (voir
no 3443 s.).

Subventions d’investissement

7425 Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas la nature de l’information requise.


Toutefois, l’Autorité des normes comptables indique que l’annexe doit mentionner si une
fiscalité différée a été rattachée, ou non, aux subventions d’investissement inscrites dans
les capitaux propres et le traitement comptable apporté (Réponse ANC du 19-5-2022 à la
saisine de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés,
Bull. CNCC no 206, juin 2022).
Pour plus de détails sur la fiscalité rattachée aux subventions d’investissement, voir no 3634.

A notre avis, il convient, également, de préciser les modalités de reprise des subventions
en résultat consolidé lorsque celles-ci sont inscrites en capitaux propres (voir no 3492).
Sur l’information dans l’annexe concernant la répartition des fonds reçus au titre de
subventions d’investissement inscrites en capitaux propres entre intérêts de l’entité consoli-
dante (part du groupe) et les intérêts minoritaires, voir no 7502.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Stocks et travaux en cours

7426 Lorsque la méthode Lifo est utilisée :


– mention en est faite dans l’annexe (C. com. art. L 233-23) ;
– si l’application de la méthode Lifo est limitée à certaines branches d’activité ou à
certaines zones géographiques, les modalités de regroupement de ces éléments en
catégories doivent être indiquées et justifiées dans l’annexe (Règl. ANC 2020-01
art. 273-3).
En l’absence d’autre précision du règlement ANC no 2020-01, l’information sur les
méthodes d’évaluation utilisées concerne, à notre avis :
– les méthodes d’évaluation appliquées ;
En particulier, doivent être mentionnées :
– les modalités de détermination du coût d’acquisition ou de production, comme, par
exemple, l’incorporation ou non des frais financiers intercalaires ou des frais de recherche et
développement ;
– la prise en considération du niveau normal d’activité (voir Mémento Comptable no 21150) ;
– la (ou les) formule(s) de coût retenue(s).
– les méthodes utilisées pour le calcul des dépréciations de chaque catégorie de stocks.
En particulier, il convient de préciser le mode de détermination des valeurs de réalisation
nettes (par exemple, prise en compte des prix de marché et des perspectives de vente). Pour
plus de détails, voir Mémento Comptable no 21415 s.
Informations en période de crise Sur les autres informations à donner en annexe sur la dépréciation
des stocks, voir Mémento Comptable no 22760.

Créances et dettes en monnaies étrangères

7427 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 sur les informations à


fournir, il conviendrait, à notre avis, d’indiquer le traitement des écarts de conversion
relatifs soit à des prêts ou des dettes faisant partie intégrante de l’investissement net dans
une entité étrangère, soit à des dettes comptabilisées en couverture de tels investisse-
ments, le cas échéant (voir no 3901 s.).

Contrats à long terme partiellement exécutés à la clôture


de l’exercice

7428 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 sur les informations à


fournir, il conviendrait de mentionner, à notre avis :
– la méthode de prise en compte des résultats au titre de ces contrats qui peut être, au
choix du groupe, la méthode à l’avancement ou la méthode à l’achèvement (voir no 3520) ;
– le mode de détermination du pourcentage de l’avancement lorsque la méthode à
l’avancement est retenue ;
– si le groupe a choisi ou non d’imputer les charges financières dans les charges liées aux
contrats et selon quelle méthode d’imputation ;
– la méthode de détermination de la valeur brute des encours relatifs à ces opérations ;
Les informations sont de même type que celles requises pour les autres catégories de stocks
et travaux en cours (voir no 7426).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– les méthodes d’évaluation des pertes à terminaison ;


– toute information nécessaire à la compréhension des changements de méthode ou
d’évaluation.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 12890.

Contrats de crédit-bail et contrats assimilés

7429 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il convient, à notre


avis, d’indiquer :
– les méthodes d’amortissement et de dépréciation des biens immobilisés ;
Les informations à fournir en la matière sont les mêmes que celles à fournir au titre des
immobilisations en pleine propriété (voir no 7423).
– les méthodes de répartition des loyers entre intérêts et capital.

Comptabilisation des instruments financiers

7430 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il convient, à notre


avis, de se reporter à la note de présentation du règlement ANC no 2015-05 (§ 5) relative
aux instruments financiers à terme et aux opérations de couverture. Selon cette note de
présentation, l’annexe doit mentionner les principes et méthodes comptables applicables
aux instruments financiers à terme et aux opérations de couverture.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 43335.

Provisions

7431 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-22), les modalités et la durée de
reprise en résultat consolidé des écarts d’acquisition négatifs doivent être indiquées dans
l’annexe des comptes consolidés.
En outre, à notre avis et en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il
conviendrait d’indiquer :
– les modalités de constitution des provisions d’importance significative (C. com.
art. R 123-195) ;
– les informations complémentaires requises par le PCG (voir Mémento Comptable
no 48705) ;
– pour un groupe industriel qui ne retraite pas les provisions techniques d’une filiale
captive de réassurance, la nature et l’évaluation du risque provisionné.
Sur la nécessité de retraiter en principe ces provisions, voir no 3054-2.

Engagements de retraite et avantages similaires

7432 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-28) demande que les entités provision-
nant leurs engagements de retraite dans les comptes consolidés indiquent, en annexe, la
référence et les modalités d’application de la méthode d’évaluation et de comptabilisation
utilisée, cette méthode pouvant être une méthode recommandée par l’ANC ou une autre
méthode simplifiée.
La comptabilisation des engagements de retraite et avantages similaires constitue une
méthode de référence dans les comptes consolidés (voir no 3421).

658 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

En outre, qu’ils provisionnent (même partiellement) ou pas leurs engagements de retraite,


les groupes doivent mentionner dans l’annexe la méthode comptable utilisée, le cas
échéant, pour comptabiliser les écarts actuariels (Règl. ANC 2020-01 art. 282-28).
Sur les autres informations relatives aux engagements de retraite à indiquer dans l’annexe
des comptes consolidés, voir no 7529.

Impôt différé

7433 Il conviendrait, à notre avis, de préciser les principes de base énoncés par le
règlement ANC no 2020-01 en la matière, même si ceux-ci sont d’application obligatoire,
en les reformulant, si nécessaire, pour les adapter aux spécificités du groupe.
En indiquant notamment :
– l’utilisation de la conception étendue et celle du report variable ;
– la définition succincte des différences temporaires ;
– la méthode de prise en compte des différences temporaires relatives aux titres de participation ;
– les exceptions prévues par le règlement ANC no 2020-01 qui ont été utilisées par le groupe ;
– etc.
D’autres informations relatives aux impôts différés qui ne sont pas liées aux méthodes et aux
règles d’évaluation sont requises (voir no 7489, 7508 et 7523 s.).

Instrument de dettes et de capitaux propres

7434 Dans le cadre de capitaux reçus en application de contrats d’émission, l’annexe


des comptes consolidés doit indiquer dans la partie relative aux méthodes comptables si le
groupe opte pour leur classement en capitaux propres ou en autres fonds propres consolidés,
cette présentation constituant une méthode comptable optionnelle (voir no 3478 s.).

Conversion des entités établissant leurs comptes


en monnaies étrangères

7 4 3 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-21 Conversion des entités établissant leurs comptes en
monnaie étrangère Pour les entités faisant partie du périmètre de consolida-
tion et établissant leurs comptes en monnaie étrangère, les informations
suivantes sont indiquées :
– analyse des écarts de conversion résultant de l’intégration des filiales
étrangères dans les comptes consolidés en précisant les écarts de
conversion provenant de la zone euro ;
– communication, le cas échéant, des indicateurs retenus pour déterminer si
les entités étrangères sont situées dans des pays à forte inflation ainsi que
de leur évolution au cours de la période et de la période précédente pour les
filiales concernées.

7436 Même sans mention explicite dans le règlement ANC no 2020-01, l’annexe
devrait, à notre avis, décrire la méthode de conversion utilisée pour chaque entité
étrangère consolidée (voir no 3855 et 3883).
En effet, cette information relève, à notre avis, de l’information relative aux modalités de
consolidation.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 659


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

En outre, selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-21), doivent figurer dans l’annexe
des comptes consolidés les informations suivantes :
– analyse des écarts de conversion ;
Cette analyse vise notamment les écarts de conversion portés en capitaux propres et doit
comporter au minimum :
– une information sur le montant des écarts de conversion liés aux devises de la zone euro
inclus dans les capitaux propres consolidés pour la part revenant à l’entité consolidante (Avis
CNC 98-01 et Règl. ANC 2020-01 art. 282-21) ;
– et les informations suivantes qui doivent être portées dans le tableau de variation des
capitaux propres (Règl. ANC 2020-01 art. 282-26) : montant initial et final des écarts de
conversion, total de l’exercice compris dans les capitaux propres, montant des écarts de
conversion transférés des réserves au résultat lors de la vente ou de la liquidation d’une
participation étrangère.
– et, le cas échéant, les indicateurs utilisés pour déterminer si les entités étrangères
sont situées dans des pays à forte inflation, ainsi que l’évolution de ces indicateurs au
cours de la période et de la période précédente pour les entités concernées.
Pour la présentation de l’impact des variations de change dans le tableau des flux de
trésorerie, voir no 7586.

Charges et produits exceptionnels

7437 Même sans mention explicite dans le règlement ANC no 2020-01, les critères
retenus pour identifier les charges et les produits exceptionnels devraient, à notre avis,
être précisés en annexe (voir Mémento Comptable no 54325).
Cette mention est en effet indispensable, le classement d’une opération en résultat
exceptionnel dans les comptes consolidés devant se faire conformément aux critères retenus
par le groupe pour identifier les charges et produits exceptionnels (en ce sens, Bull. CNCC
no 174, juin 2014, EC 2014-05, p. 270 s.). Ce classement peut être différent de celui retenu
dans les comptes individuels.
Sur les conceptions possibles du résultat courant et du résultat exceptionnel, voir Mémento
Comptable no 52030 s.
Remarques :
1. La directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 13 et annexe V) prévoit la
suppression de la distinction dans le compte de résultat entre éléments ordinaires et éléments extraor-
dinaires, ce qui signifie en France la disparition du résultat exceptionnel. Elle prévoit en contrepartie
que des informations sur les produits et charges qui sont de taille ou d’incidence exceptionnelle soient
données dans l’annexe (Dir. précitée art. 17 et 18). Toutefois, la notion de résultat exceptionnel ayant
été maintenue dans le Code de commerce (C. com. art. R 123-192), cet agrégat reste applicable en
France.
2. Evolution future Le règlement ANC no 2022-06 (en cours d’homologation) portant modification du
plan comptable général en vue de moderniser les états financiers et la nomenclature des comptes
définit les éléments exceptionnels comme des produits et charges liés à un événement majeur et
inhabituel, en excluant ainsi les opérations et évènements qui sont liés à l’exploitation normale et
courante de l’entité (voir no 1180).
3. Crise et résultat exceptionnel Les entités poursuivent, en principe, leurs pratiques antérieures à
la crise en matière de résultat exceptionnel. Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 52030.

Modalités de calcul du résultat par action


(obligatoire pour les groupes du marché Euronext Growth)

7438 L’annexe des comptes consolidés devrait comporter, à notre avis, dans la partie
relative aux méthodes comptables (Règl. ANC 2020-01 art. 282-2), une description des

660 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

modalités de calcul des résultats par action, le cas échéant. Cette description devrait
notamment comporter :
– la description des instruments dilutifs (Avis OEC 27) ; et
– l’indication des principales hypothèses de calcul retenues (Avis OEC 27), comme, par
exemple, la méthode de calcul utilisée pour le calcul du résultat dilué par action (rachat
d’actions ou placement des fonds).
Remarque Les modalités de calcul peuvent reprendre les précisions de l’avis OEC no 27 de
mai 1993, la norme IAS 33 ou encore la norme américaine FAS 128 (voir no 7245).
Cette dernière norme repose sur les mêmes principes fondamentaux que ceux retenus par
l’avis de l’OEC no 27 et par la norme IAS 33, mais elle est beaucoup plus détaillée et traite
de très nombreux cas particuliers.

B. Informations permettant
la comparabilité des comptes

7 4 3 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-2 (en partie) Méthodes comptables
[…]
L’annexe mentionne les circonstances qui empêchent de comparer, d’un
exercice sur l’autre, les postes des états de synthèse consolidés.
En cas de changements comptables, les informations à communiquer en annexe
sont celles prévues au 2o de l’article 833-2 du règlement ANC no 2014-03.

Principe

7440 L’annexe doit mentionner les circonstances qui empêchent de comparer, d’un
exercice à l’autre, les postes du bilan et du compte de résultat consolidés (Règl. ANC
2020-01 art. 282-2), ainsi que, à notre avis, les moyens qui permettent d’en assurer la
comparaison.
Dans le cadre de cette disposition, le règlement ANC no 2020-01 précise les informations
à fournir notamment pour les changements comptables, quelle que soit leur nature
(changements de méthodes, d’estimations ou corrections d’erreurs, voir no 7442).

Information relative aux changements comptables

7442 Pour les informations à fournir dans l’annexe des comptes consolidés en cas de
changements comptables, le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-2) renvoie à l’article
833-2/2 du PCG. Ces informations indiquent principalement :
– la justification des changements comptables ; et
– leur incidence sur le résultat consolidé et les capitaux propres.
Sont concernés par cette disposition les changements comptables suivants :
– les changements de méthodes ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 661


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Tout changement de méthode comptable doit être mentionné dans l’annexe des comptes
consolidés, mais le degré d’information peut varier selon que le changement de méthode est
ou non à l’initiative de l’entité (PCG art. 833-2/2) :
– les changements de méthodes liés à un changement de réglementation n’ont pas à être
justifiés mais doivent faire l’objet d’une mention dans l’annexe si l’entreprise a des opérations
concernées sur l’exercice ;
– les changements de méthodes comptables à l’initiative de l’entité doivent être justifiés, sauf
en cas d’adoption initiale de méthodes de référence (PCG art. 121-5), cela devant conduire à
fournir une meilleure information financière (PCG art. 122-2), voir no 3427.
Sur le reclassement en capitaux propres consolidés de l’impact des changements de
méthodes comptables (net d’impôt) éventuellement comptabilisés en charges dans les
comptes individuels, voir no 3335.
– les changements d’estimation ;
Selon le PCG (art. 833-2/2), le changement d’estimation doit être indiqué et justifié en annexe.
A notre avis, l’annexe peut faire mention de la nature et de l’incidence de ces changements
sur les comptes de l’exercice en cours et/ou des exercices futurs.
– les corrections d’erreurs.
Selon le PCG (art. 833-2/2), doivent être indiqués dans l’annexe :
– la nature des erreurs corrigées ;
– l’impact de la correction de ces erreurs sur les comptes de l’exercice ;
– les principaux postes des exercices antérieurs présentés, corrigés des erreurs (information
pro forma).
Pour plus de précisions sur la définition des différentes catégories de changements et sur leur
traitement comptable, voir Mémento Comptable no 8455 s.

II. Informations relatives


au périmètre de consolidation

A. Entités comprises dans le périmètre

7 4 4 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-3 Informations relatives aux entités comprises dans le
périmètre de consolidation L’annexe comporte les informations suivantes
relatives à l’identification des entités comprises dans la consolidation, dans
la mesure où elles présentent un caractère significatif :
– le nom et le lieu du siège des entités consolidées ;
– la fraction de leur capital détenue directement et indirectement, et leur
mode de consolidation en distinguant l’intégration globale, l’intégration
proportionnelle et la mise en équivalence.
Ces informations peuvent être omises lorsque, en raison de leur nature, leur
divulgation porterait gravement préjudice à une des entités auxquelles elles
se rapportent. Dans ce cas, il est fait mention du caractère incomplet des
informations données.
Art. 282-4 Informations relatives à la constitution du périmètre de
consolidation L’annexe comporte l’indication des critères retenus par le

662 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

groupe pour définir son périmètre de consolidation ainsi que les justifications
suivantes :
– Justification des cas d’intégration globale lorsque la fraction des droits de
vote détenus est inférieure ou égale à 40 % ;
– Justification des cas d’exclusion de l’intégration globale lorsque la fraction
des droits de vote détenus est supérieure à 50 % ;
– Justification des cas d’exclusion de l’intégration globale lorsque l’entité
consolidante a disposé directement ou indirectement d’une fraction
supérieure à 40 % des droits de vote et qu’aucun autre associé ou actionnaire
ne détenait, directement ou indirectement, une fraction supérieure à la
sienne ;
– Justification des cas de consolidation par la méthode de mise en équivalence
lorsque la fraction des droits de vote détenus est inférieure à 20 % ;
– Justification des cas d’exclusion de la mise en équivalence lorsque la
fraction des droits de vote détenus est supérieure à 20 %.
Art. 282-6 Informations relatives aux opérations de fiducie Au cas
particulier des opérations de fiducie, lorsqu’une entité du groupe est une
entité constituante, une entité fiduciaire ou une entité bénéficiaire qui n’est
pas constituante, l’annexe indique :
– les critères de détermination du contrôle de cette entité ;
– ou inversement, les motifs pour lesquels l’entité n’est pas contrôlée. Dans
ce cas, une information sur la situation des actifs, passifs et résultat est
communiquée.
Art. 282-9 (en partie) Information sectorielle – Principes généraux […]
Lorsqu’au sein d’un même groupe, les comptes individuels de certaines
entités sont structurés de manière différente de ceux des autres entités
incluses dans le périmètre de consolidation, en raison de leur appartenance
à des secteurs d’activité différents, une information sectorielle appropriée est
donnée dans l’annexe. Cette information prend la forme de comptes
synthétiques des entités consolidés.

1. Information relative au périmètre


et aux méthodes de consolidation
Identification des entités
comprises dans le périmètre de consolidation

7444 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-3) requiert que les entités consolidées
qui présentent un caractère significatif soient identifiées (nom et lieu du siège social) et
que la fraction de leur capital détenue directement et indirectement soit mentionnée.
Ces informations sont le plus souvent présentées sous la forme d’un tableau.
Remarques :
1. Omission pour préjudice grave Si un préjudice grave peut résulter de la divulgation de
certaines de ces indications, elles peuvent être omises. Dans ce cas, il est fait mention du
caractère incomplet des informations données (Règl. ANC 2020-01 art. 282-3).
2. Information exhaustive sur le périmètre L’ANC recommande aux entreprises qui ne
publient pas dans leur annexe la liste exhaustive des entreprises consolidées de permettre

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

aux tiers d’en obtenir la communication ou de la consulter par tout moyen, notamment sur le
site internet du groupe, et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communi-
cation (Rec. ANC 2016-01 du 2-12-2016).
Les méthodes de consolidation utilisées (voir no 7445) sont également mentionnées dans
ce même tableau.

Méthodes de consolidation utilisées

7 4 4 5 Indication des méthodes utilisées La méthode de consolidation utilisée


pour chaque entité du périmètre (intégration globale, intégration proportionnelle ou mise
en équivalence) doit être précisée en annexe (Règl. ANC 2020-01 art. 282-3).

7 4 4 6 Justification des méthodes utilisées lorsque les présomptions de


contrôle ou d’influence notable ont été réfutées L’annexe des comptes consolidés
doit comprendre les éléments d’information nécessaires pour justifier les situations
suivantes (Règl. ANC 2020-01 art. 282-4) :
– intégration globale lorsque la fraction des droits de vote détenue est inférieure ou égale
à 40 % ;
Tel peut être le cas des entités contrôlées de fait (voir no 2033 s.) ou contrôlées contractuelle-
ment (voir no 2024 s.).
– exclusion de l’intégration globale lorsque la fraction des droits de vote détenue est
supérieure à 50 % ;
Tel peut être le cas, par exemple, des entités dans lesquelles la détention de 50 % des droits
de vote ne confère pas le contrôle exclusif, celui-ci ayant été transféré par un contrat à un
autre actionnaire.
– exclusion de l’intégration globale lorsque la fraction des droits de vote détenue (directe-
ment ou indirectement) est supérieure à 40 % et qu’aucun autre actionnaire ne détient
(directement ou indirectement) une fraction supérieure ;
– mise en équivalence lorsque la fraction des droits de vote détenue est inférieure à 20 % ;
Tel peut être le cas, par exemple, lorsque le groupe peut justifier de l’exercice d’une influence
notable par des situations de fait telles que celles décrites au no 2062.
– exclusion de la mise en équivalence lorsque la fraction des droits de vote détenue est
supérieure à 20 % (voir no 2059).

2. Autres informations
Opérations de fiducie
7447 Au cas particulier des opérations de fiducie, l’annexe des comptes consolidés
doit fournir les informations suivantes (Règl. ANC 2020-01 art. 282-6) :
– les critères de détermination du contrôle, le cas échéant ;
– dans le cas contraire, les motifs pour lesquels le contrôle n’existe pas. Une information
sur la situation des actifs, passifs et résultat de la fiducie doit alors être donnée.
Sur les conditions d’appréciation du contrôle sur les fiducies, voir no 2027-2
En complément de ces informations, celles requises par le PCG (art. 833-20/12) pour les
comptes individuels doivent également être reportées dans l’annexe des comptes
consolidés si celles-ci s’avèrent pertinentes (voir no 7478).
Pour plus de détails sur l’information à mentionner dans l’annexe conformément au PCG, voir
Mémento Comptable no 74470 III.

664 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

A titre d’exemple, citons les informations suivantes :


a. Lorsqu’une entité du groupe est une entité constituante de la fiducie Les contrats
de fiducie conclus sont mentionnés en précisant :
– l’objet et la durée des contrats ;
– l’identité du (ou des) autre(s) constituant(s) et du fiduciaire ;
– les principaux termes du contrat, avec notamment les modalités particulières de prise
en charge des passifs, ainsi que les dispositions contractuelles relatives aux transferts de
trésorerie de la fiducie vers le constituant et les modalités d’affectation du résultat.
b. Lorsqu’une entité du groupe est une entité bénéficiaire qui n’est pas constituante
de la fiducie Les contrats de fiducie conclus doivent être mentionnés en précisant :
– l’objet et la durée des contrats ;
– l’identité du (ou des) constituant(s) et du fiduciaire ;
– la nature des actifs et des passifs transférés ou à transférer dans la fiducie par le(s)
constituant(s).

Comptes synthétiques des entités consolidées


relevant de secteurs d’activité différents

7448 Voir no 7541.

B. Entités exclues du périmètre de consolidation

7 4 4 9 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 212-1 (en partie) Exclusions du périmètre de consolidation
– Conditions
[…]
Art. L 233-19 du Code de commerce
I. – Sous réserve d’en justifier dans l’annexe établie par la société consoli-
dante, une filiale ou une participation est laissée en dehors de la consolidation
lorsque des restrictions sévères et durables remettent en cause substantielle-
ment le contrôle ou l’influence exercée par la société consolidante sur la filiale
ou la participation ou les possibilités de transfert de fonds par la filiale ou la
participation.
II. – Sous la même réserve, une filiale ou une participation peut être laissée
en dehors de la consolidation lorsque :
1o les actions ou parts de cette filiale ou participation ne sont détenues qu’en
vue de leur cession ultérieure ;
2o la filiale ou la participation ne représente, seule ou avec d’autres, qu’un
intérêt négligeable par rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ;
3o les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne
peuvent être obtenues sans frais excessifs ou dans des délais compatibles
avec ceux qui sont fixés en application des dispositions de l’article L 233-27.
IR3 Analyse des restrictions sévères et durables Pour apprécier une
situation de restrictions sévères et durables, il doit être mené une analyse

© Ed. Francis Lefebvre PwC 665


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

de tous les faits et circonstances, notamment législatifs ou réglementaires,


susceptibles de justifier ou remettre en cause substantiellement le contrôle
ou les possibilités de transfert de fonds. Une information relative à cette
analyse est donnée dans l’annexe des comptes.
Art. 282-4 (en partie) Informations relatives à la constitution du périmètre
de consolidation L’annexe comporte l’indication des critères retenus par le
groupe pour définir son périmètre de consolidation.
Art. 282-5 Informations relatives à l’exclusion d’entités du périmètre de
consolidation S’agissant des entités exclues de la consolidation en applica-
tion de l’article 212-1, l’annexe comporte les éléments suivants :
– les noms et sièges des entités exclues ;
– la fraction du capital détenue directement et indirectement dans l’entité
exclue du périmètre de consolidation ;
– les motifs d’exclusion ;
– en cas de restrictions sévères et durables justifiant l’exclusion : la nature
de ces restrictions ainsi qu’une information qualitative et quantitative au titre
des principaux actifs et passifs, du résultat et des réserves des entités
exclues ;
– au cas particulier des entités ad hoc, information sur l’activité, les actifs,
passifs et résultats des entités ad hoc non consolidées.
IR4 Exemple d’informations à communiquer en cas d’exclusion d’entités
HLM du périmètre de consolidation en raison de restrictions sévères et
durables Un groupe ne consolidant pas des entités HLM pourrait notamment
fournir les informations suivantes :
– nombre de logements HLM gérés ;
– valeur comptable du patrimoine HLM ;
– montant des emprunts et dettes financières.

1. Informations générales
7450 Le groupe devra indiquer dans la partie de l’annexe des comptes consolidés
relative au périmètre de consolidation :
a. Pour chaque entité contrôlée ou sous influence notable exclue du périmètre de consoli-
dation :
– les motifs d’exclusion par référence aux cas d’exclusion obligatoire ou facultative
(C. com. art. L 233-19 et Règl. ANC 2020-01 art. 212-1) ;
Si le groupe applique l’exclusion obligatoire, une information doit également être fournie au
titre de l’analyse menée pour apprécier les restrictions sévères et durables (Règl. ANC
2020-01 art. 212-1 IR3).
– en cas d’exclusion pour restrictions sévères et durables, la nature de ces restrictions,
ainsi qu’une information qualitative et quantitative au titre des principaux actifs et passifs,
du résultat et des réserves des entités exclues (Règl. ANC 2020-01 art. 282-5) ;
A ce titre, le règlement ANC no 2020-01 fournit un exemple d’informations à mentionner dans
l’annexe des comptes en cas d’exclusion d’une entité HLM détenue par une entité non HLM
(voir no 2531) : les informations peuvent porter notamment sur le nombre de logements HLM
gérés, la valeur comptable du patrimoine HLM et le montant des emprunts et dettes
financières (Règl. ANC 2020-01 art. 282-5 IR4).
– le nom et le siège social (Règl. ANC 2020-01 art. 282-5) ;
– la fraction du capital détenue directement ou indirectement (Règl. ANC 2020-01 art. 282-5).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Remarque – Information exhaustive L’ANC recommande aux entités qui ne publient pas
dans leur annexe la liste exhaustive des entités exclues de la consolidation de permettre aux
tiers d’en obtenir la communication ou de la consulter par tout moyen, notamment sur le site
internet du groupe, et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communica-
tion (Rec. ANC 2016-01 du 2-12-2016).
b. Les critères retenus par le groupe pour définir son périmètre de consolidation (ANC
2020-01 art. 282-4 ; voir no 2556 s).
c. A notre avis, devraient également figurer en annexe :
– les seuils de signification, en complément des critères retenus pour définir le périmètre
de consolidation ;
– en cas d’exclusion pour « impossibilité d’obtention d’informations », un descriptif des
actions que le groupe entend mener pour remédier le plus rapidement possible à cette
situation (date future de première consolidation) et les éléments permettant d’en mesurer
de manière prévisionnelle les conséquences sur les principaux indicateurs du groupe (ou,
au minimum, une alerte sur une telle éventualité).
Sur les informations à mentionner dans l’annexe s’agissant des titres de participation non
consolidés, voir no 7484.

2. Informations particulières
Entités ad hoc non consolidées

7451 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-5) impose une information détaillée
concernant les entités ad hoc non consolidées.
Pour les critères à prendre en compte pour déterminer si une entité ad hoc est contrôlée (et
doit donc être consolidée), voir no 2027.

Les informations suivantes doivent être présentées en annexe :


– l’activité, les actifs, passifs et le résultat de l’entité ad hoc (Règl. ANC 2020-01 art. 282-5) ;
En l’absence de précision complémentaire, cette information devrait être préparée, à notre
avis, en respectant les deux principes généraux suivants :
– lorsque l’entité ad hoc exerce son activité à partir d’actifs ou de passifs antérieurement
consolidés, la présentation en annexe des actifs, passifs et résultats de cette entité doit
permettre la comparabilité des comptes établis au cours de l’exercice avec ceux des exercices
précédents ;
– les actifs, passifs et résultats de l’entité ad hoc présentés en annexe doivent être évalués
selon les mêmes méthodes que celles retenues par l’entité consolidante dans ses comptes
consolidés ; par exemple, si l’entité ad hoc porte des contrats de crédit-bail, ces contrats
doivent être retraités comme des acquisitions à crédit par l’entité ad hoc.
– ainsi que, pour le cas particulier des entités ad hoc issues d’opérations de cession de créances,
le risque auquel s’expose l’émetteur, en précisant notamment s’il existe des garanties
accordées aux tiers, des parts subordonnées, des promesses de rachat d’actifs ou toute autre
information significative pour apprécier ce risque (Bull. COB no 365, février 2002, p. 38).
Ces montants doivent être présentés bruts et nets de collatéraux (Bull. COB précité).
Ces informations doivent être exhaustives et de qualité, l’exigence de transparence étant la même
quelle que soit la raison pour laquelle l’entité ad hoc n’est pas consolidée (Bull. COB précité).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

C. Informations relatives aux variations


du périmètre de consolidation
et des pourcentages d’intérêts
1. Entrées dans le périmètre de consolidation

7 4 5 3 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-7 (en partie) Informations relatives à l’entrée d’une entité
contrôlée dans le périmètre de consolidation Les informations suivantes
relatives à l’entrée dans le périmètre de consolidation d’une entité contrôlée
sont indiquées :
– dans le cas de l’acquisition d’une entité à consolider par intégration globale
ou proportionnelle, indication à la date de son entrée dans le périmètre de
toutes les informations utiles concernant le coût d’acquisition et le montant
de l’écart d’acquisition. Lorsque l’écart d’acquisition est négatif, cette
situation est justifiée.
– les modalités de détermination de la durée d’utilisation, limitée ou non, des
écarts d’acquisition positifs sont explicitées.
– les modalités de détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs
identifiés sont explicitées.
– au cas particulier des actifs incorporels identifiés et comptabilisés à la date
d’acquisition :
• indication de la nature des actifs incorporels identifiés et comptabilisés à la
date d’acquisition, des modalités de détermination de leur valeur d’entrée
ainsi que des modalités de suivi de leurs valeurs aux clôtures postérieures à
la date d’acquisition.
[…]
– indication de l’impact de l’acquisition sur tout poste des états de synthèse
et du tableau des flux de trésorerie lorsque ce dernier est requis ;
– le chiffre d’affaires […] et le résultat de l’entité entrant dans le périmètre,
pour la période allant de la date d’acquisition à la clôture de l’exercice ;
– l’information requise par l’alinéa précédent est élaborée comme si l’entrée
en périmètre était intervenue à l’ouverture de l’exercice ;
– dans le cas particulier d’une acquisition comptabilisée en application de la
méthode prévue à l’article 232-9, indication des entités concernées et de
l’incidence sur les capitaux propres qui en résulte (solde et mouvements).

Informations générales

7454 A la date d’entrée dans le périmètre de consolidation d’une entité sous contrôle
exclusif ou conjoint, l’annexe doit contenir toutes les informations utiles concernant
(Règl. ANC 2020-01 art. 282-7) :
– le coût d’acquisition des titres ;
– le montant de l’écart d’acquisition positif et les modalités de détermination de sa durée
d’utilisation, limitée ou non ;

668 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– les modalités de mise en œuvre du test de dépréciation annuel pour les écarts d’acquisi-
tion à durée d’utilisation non limitée ;
– le montant de l’écart d’acquisition négatif et sa justification ;
– les modalités de détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiés de l’entité
acquise et, en particulier, la nature des actifs incorporels identifiés et comptabilisés lors de
l’acquisition, ainsi que les modalités de détermination et de suivi ultérieur de leur valeur d’entrée.
Ces informations sont d’autant plus nécessaires que l’application de la méthode générale de
la comptabilité d’acquisition peut conduire à comptabiliser des actifs et des passifs qui ne le
sont pas dans les comptes individuels de l’entité acquise (Règl. ANC 2020-01 art. 231-7).
Ces mêmes informations doivent être fournies également, à notre avis, à la date d’entrée
dans le périmètre de consolidation d’une entité mise en équivalence.
L’ancien règlement CRC no 99-02 renvoyait, pour les informations à porter dans l’annexe
relatives à l’entrée de périmètre d’une entité sous influence notable, aux informations relatives
à l’entrée de périmètre des entités contrôlées. Cette précision n’a pas été reprise par le
règlement ANC no 2020-01.
Il convient également, à notre avis, de fournir des informations complémentaires lorsque la
mise en équivalence est opérée sur la base de la quote-part de l’entité consolidante, et non
sur celle de l’entité détentrice des titres de l’entité sous influence notable (voir no 4294).

Information sur les prises de contrôle


7456 Information dans l’annexe sur les impacts des prises de contrôle
L’annexe doit mentionner les informations suivantes (Règl. ANC 2020-01 art. 282-7) :
– l’incidence de l’acquisition sur tout poste du bilan, du compte de résultat et du tableau
des flux de trésorerie affecté comme si la variation contrôle intervenues au cours de
l’exercice et comptabilisées selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition ;
Il s’agit, à notre avis, de donner les contributions significatives.
– le chiffre d’affaires et le résultat de l’entité acquise. Ces informations sont fournies
pour l’exercice en cours, comme si la variation de périmètre était intervenue à l’ouverture
de l’exercice, mais également pour la période allant de la date d’acquisition à la clôture de
l’exercice.
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 ne fait plus référence à l’information comptable pro
forma pour assurer la comparabilité des comptes. Cette notion était, en effet, utilisée par
l’ancien règlement CRC no 99-02 dans le cadre des informations à mentionner dans l’annexe
des comptes consolidés relatives aux variations de périmètre (entrée, sortie et modification
du pourcentage de détention des titres).
Pour la présentation de l’impact des variations de périmètre sur le tableau des flux de trésorerie, voir no 7574.
Pour les prises de contrôle comptabilisées selon la méthode optionnelle, voir no 7457.

Information liée à l’utilisation de la méthode optionnelle


applicable aux regroupements sous contrôle commun

7457 a. Informations générales Doivent être fournies dans l’annexe des comptes
consolidés de l’exercice de première application de la méthode optionnelle les informations
suivantes (Règl. ANC 2020-01 art. 282-7) :
– indication du nom des entités concernées ;
– incidences sur les capitaux propres (soldes et mouvements) de l’application de la
méthode optionnelle. Devraient donc, à notre avis, être mentionnés séparément :
• la valeur vénale du prix d’acquisition des titres de la cible ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 669


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

• les frais d’acquisition de titres ; et


• la quote-part de l’acquéreur dans les valeurs d’entrée (valeurs comptables consoli-
dées) des actifs et passifs de l’entité acquise. Il n’est, en revanche, pas nécessaire, à
notre avis, de fournir le montant de l’écart d’acquisition et des écarts d’évaluation qui
auraient été dégagés si l’acquisition avait été traitée selon la méthode générale de la
comptabilité d’acquisition (voir no 7454).
Ces informations doivent, à notre avis, être également mentionnées pour les sociétés HLM
dont l’entrée de périmètre est comptabilisée selon les mêmes modalités que la méthode
optionnelle (voir no 5212).

b. Informations sur les impacts des prises de contrôle et informations comparatives


L’entité consolidante doit présenter, dans l’annexe des comptes consolidés de l’exercice
de première application de la méthode optionnelle, des informations identiques à celles
requises dans le cadre des acquisitions comptabilisées selon la méthode générale de la
comptabilité d’acquisition (Règl. ANC 2020-01 art. 282-7). Doivent donc être indiqués :
– l’impact de l’acquisition sur tout poste du bilan, du compte de résultat et du tableau des
flux de trésorerie consolidés affectés par l’acquisition ;
– des informations relatives au chiffre d’affaires et au résultat. Ces informations sont
présentées pour l’exercice en cours, comme si le changement de périmètre était intervenu
à l’ouverture de l’exercice.
Remarque Ces informations se substituent aux informations requises dans le cadre d’acquisitions ou
de mises en commun d’activités aboutissant au contrôle conjoint d’une entité comptabilisées selon
la méthode générale de la comptabilité d’acquisition (voir no 7456 s.).

2. Sorties du périmètre de consolidation


et cessions de branches d’activité

7 4 5 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-8 Informations relatives aux modifications de pourcentage de
détention Les informations suivantes relatives aux incidences des modifica-
tions de pourcentage de détention sont indiquées :
– dans le cas de variations ultérieures du pourcentage de détention des titres
conduisant ou non à une modification des méthodes de consolidation,
indication de toutes les informations utiles concernant l’incidence des
changements significatifs portant sur tout poste des états de synthèse et du
tableau des flux de trésorerie lorsque ce dernier est requis ;
– enfin, en cas de cession d’une entité précédemment intégrée globalement,
si la quote-part du groupe dans le résultat net de l’entité cédée est présentée
sur une seule ligne au compte de résultat, un détail est fourni au titre des
principaux éléments du compte de résultat de l’entité cédée jusqu’à la date
de transfert du contrôle.

Principe général

7459 Que la sortie de périmètre porte sur une entité antérieurement intégrée ou mise
en équivalence, des informations doivent être présentées dans l’annexe des comptes
consolidés pour permettre la comparaison d’un exercice à l’autre des états financiers

670 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

consolidés. Ces informations portent sur l’impact des changements significatifs de la


sortie de périmètre sur les postes du bilan, du compte de résultat, ainsi que du tableau
des flux de trésorerie (Règl. ANC 2020-01 art. 282-8).
Le règlement CRC no 99-02 (§ 282 et 295 renvoyant au § 214) abrogé par le règlement ANC
no 2020-01 exigeait également des informations pro forma sur le chiffre d’affaires et le
résultat net. Cette disposition n’a pas été reprise par le règlement ANC no 2020-01, l’informa-
tion sur le chiffre d’affaires et le résultat n’est désormais requise qu’en cas de prise de
contrôle (voir no 7456).
A notre avis, ces informations doivent également être fournies dans l’annexe des comptes
consolidés en cas de cession de branche d’activité, dès lors que celle-ci impacte significative-
ment les postes du bilan, du compte de résultat ainsi que le tableau des flux de trésorerie.

Information complémentaire lorsque la quote-part de résultat


de l’entité ou de l’activité cédée est présentée sur une seule ligne

7461 Lorsque la cession d’une entité, d’une branche d’activité ou d’un ensemble
d’entités est d’une importance significative, il est admis, par dérogation et pour faciliter la
comparaison avec les exercices suivants, de présenter la quote-part du groupe dans le
résultat net de l’entité ou de l’activité cédée sur une seule ligne du compte de résultat
(voir no 6554 et 6669 s.).
Dans ce cas, l’annexe doit détailler les principaux éléments du compte de résultat de l’entité
ou de l’activité cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle (Règl. ANC 2020-01 art. 282-8).
A notre avis, cette information doit porter, au minimum, sur le chiffre d’affaires, le résultat
d’exploitation, le résultat financier, le résultat exceptionnel et le résultat net.
Bien que le règlement ANC no 2020-01 ne mentionne que la cession d’une entité précédem-
ment intégrée globalement, à notre avis, cette information doit également être reportée dans
l’annexe des comptes consolidés en cas de cession d’une entité antérieurement intégrée
conjointement, d’une branche d’activité ou d’un ensemble d’entités.

3. Autres variations du pourcentage de détention

7 4 6 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-8 (en partie) Informations relatives aux modifications de
pourcentage de détention Les informations suivantes relatives aux
incidences des modifications de pourcentage de détention sont indiquées :
– Dans le cas de variations ultérieures du pourcentage de détention des titres
conduisant ou non à une modification des méthodes de consolidation,
indication de toutes les informations utiles concernant l’incidence des
changements significatifs portant sur tout poste des états de synthèse et du
tableau des flux de trésorerie lorsque ce dernier est requis.
[…]

7463 Lors de la variation ultérieure du pourcentage de détention avec ou sans


changement de méthode de consolidation (par exemple, prise de contrôle exclusif d’une
entité antérieurement mise en équivalence ou mise en équivalence d’une entité antérieu-
rement intégrée globalement), l’annexe des comptes consolidés doit mentionner toutes
les informations utiles concernant l’incidence des changements significatifs portant sur
tout poste du bilan, du compte de résultat et du tableau des flux de trésorerie.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 671


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Lorsque l’augmentation de pourcentage de détention implique une réévaluation des actifs et


des passifs acquis selon la méthode générale de la comptabilité d’acquisition (augmentation
avec changement de méthode consolidation ou augmentation du pourcentage d’intérêt dans
une entité qui reste mise en équivalence, voir no 6237 s.) et la constatation d’un écart
d’acquisition complémentaire, l’annexe devrait, à notre avis, mentionner des informations
équivalentes à celles requises par le règlement ANC no 2020-01 pour les entrées de périmètre
lors d’une prise de contrôle (voir no 7454 s.), notamment :
– le coût d’acquisition des titres ;
– le montant de l’écart d’acquisition (complémentaire) positif et les modalités de détermina-
tion de sa durée d’utilisation, limitée ou non ;
– les modalités de mise en œuvre du test de dépréciation annuel pour l’écart d’acquisition
complémentaire à durée d’utilisation non limitée ;
– le montant de l’écart d’acquisition négatif et sa justification ;
– les modalités de détermination de la valeur d’entrée des actifs et passifs identifiés de
l’entité acquise.

4. Acquisitions et cessions
réalisées après la clôture de l’exercice

7 4 6 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-14 (en partie) Evénements postérieurs à la clôture Les informations
suivantes relatives aux événements postérieurs à la clôture sont indiquées :
[…]
– Informations concernant le coût des acquisitions significatives effectuées
entre la date de clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes.
De même, si des cessions sont effectuées entre la date de clôture de
l’exercice et la date d’arrêté des comptes, l’information communiquée
portera sur les modalités de détermination du prix de cession.
Pour les entités en cours de cession à la date d’arrêté des comptes, indication
des conditions de l’opération de cession et communication de sa date
d’achèvement prévue.

Information sur le coût ou le prix des acquisitions


et cessions postérieures à la clôture

7469 L’annexe doit comporter des informations sur le coût des acquisitions et le prix
des cessions de titres, de branches autonomes d’activité ou de sous-ensembles
effectuées entre la date de clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes (Règl.
ANC 2020-01 art. 282-14).

Information complémentaire
relative aux cessions en cours à la clôture de l’exercice

Pour la définition, le traitement et les modalités de présentation des cessions en cours à la


clôture de l’exercice, voir no 6557 s.

7470 Pour les entités en cours de cession à la clôture de l’exercice, l’annexe doit comporter :
– les informations relatives aux conditions et à la date d’achèvement de l’opération
(Règl. ANC 2020-01 art. 282-14) ;

672 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– mais également, à notre avis, le détail des principaux éléments du bilan de l’entité
ou de l’activité cédée à la date de clôture et des principaux éléments de son compte
de résultat au titre de l’exercice présenté lorsque le groupe opte pour la possibilité de
comptabilisation sur une seule ligne, d’une part, des actifs et passifs au bilan consolidé et,
d’autre part, des charges et produits au compte de résultat consolidé.

III. Explications des postes


du bilan et du compte de résultat
et des engagements reçus et donnés

7 4 7 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-19 Explications des postes du bilan et du compte de résultat et
des engagements reçus et donnés – Principes généraux Afin de fournir
une explication des postes présentés au niveau des états de synthèse, le
groupe mentionne dans l’annexe des comptes consolidés, une décomposi-
tion de ces postes en présentant les éléments de nature ou de fonction
différentes ainsi que les montants correspondants. Cette information est
requise pour l’exercice écoulé et l’exercice précédent.
Dans ce cadre, le groupe fournit :
– les informations prévues aux articles 282-20 à 282-40 ;
– lorsqu’un poste du bilan, du compte de résultat et des engagements reçus
et donnés n’est pas couvert par les informations prévues aux articles 282-20
à 282-40, l’annexe comprend les informations quantitatives et qualitatives
prévues par les règlements de l’Autorité des normes comptables relatifs aux
comptes individuels, sous réserve de l’effet des retraitements liés à l’applica-
tion des méthodes comptables du groupe.

7 4 7 8 Principe L’annexe des comptes consolidés doit donner aux lecteurs des états
financiers consolidés toutes les informations utiles et significatives ayant trait à la composition
des postes du bilan, du compte de résultat et des engagements reçus et donnés
(décomposition par nature et montant) au titre de l’exercice écoulé et de l’exercice précédent.
L’annexe doit ainsi mentionner les informations spécifiquement prévues par le règlement
ANC no 2020-01, complétées des informations quantitatives et qualitatives prévues
par le PCG pour les comptes individuels lorsqu’un poste du bilan, du compte de résultat
ou des engagements reçus et donnés n’est pas couvert par les dispositions du règlement
ANC no 2020-01, sous réserve de l’effet des retraitements liés à l’application des
méthodes comptables du groupe.
Cette précision constitue un changement par rapport l’ancien règlement CRC no 99-02, qui
exigeait une information minimale obligatoire.
En dehors des informations spécifiquement prévues par le règlement ANC no 2020-01, les
développements ci-après n’ont pas vocation à donner une liste exhaustive des informa-
tions à porter dans l’annexe des comptes consolidés. S’agissant pour la plupart
d’informations prévues pour les comptes individuels, elles font l’objet de développements
spécifiques dans le Mémento Comptable no 64625 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 673


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

A. Postes du bilan consolidé


1. Actif immobilisé

7 4 8 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-20 (en partie) Réévaluations Les informations suivantes sont
mentionnées :
– réévaluations effectuées par le groupe ;
– […] incidence sur les écarts d’évaluation et d’acquisition ainsi que les
dotations aux amortissements et aux provisions relatives aux biens réévalués.
Art. 282-22 Ecarts d’acquisition Au titre des écarts d’acquisition, les
informations suivantes sont indiquées :
– ventilation du poste écart d’acquisition de manière à identifier :
• les écarts d’acquisition qui sont amortis : le montant brut, les amortisse-
ments et la valeur nette comptable ;
• les écarts d’acquisition qui ne sont pas amortis ;
• les écarts d’acquisition attachés à des entités mises en équivalence.
– indication de la durée d’utilisation des écarts d’acquisition ;
– indication des modalités d’affectation des écarts d’acquisition à des actifs ou
des groupes d’actifs au niveau desquels le test de dépréciation est effectué ;
– indication des modalités de mise en œuvre du test de dépréciation des
écarts d’acquisition ;
– information relative aux hypothèses principales utilisées dans le cadre du
test de dépréciation des écarts d’acquisition ainsi qu’à la sensibilité du test
aux hypothèses retenues ;
– méthode de reprise des écarts d’acquisition négatifs, mention de la durée
retenue pour la reprise.
Art. 282-23 Immobilisations incorporelles provenant de regroupements
d’entités Des immobilisations incorporelles générées en interne peuvent être
comptabilisées dans les comptes consolidés suite à l’entrée dans le
périmètre de consolidation de l’entité qui les a générées. Dans ce cas, les
informations à fournir sont les suivantes :
– indication des valeurs brutes, amortissements ;
– indication de la durée d’utilisation ;
– indication des modalités d’amortissement ou de mise en œuvre du test de
dépréciation.
Art. 282-24 Titres mis en équivalence L’activité des entités mises en
équivalence est indiquée ainsi que les contributions de ces entités aux postes
d’actif consolidé, de passif hors capitaux propres consolidé, de capitaux
propres consolidés et au résultat consolidé.
Art. 282-25 (en partie) Contrats de crédit-bail et contrats assimilés Pour
les contrats de crédit-bail et contrats assimilés, les informations suivantes
sont indiquées :
– informations relatives aux contrats de crédit-bail et contrats assimilés au
titre desquels le groupe est preneur comprenant les incidences sur le bilan
et le compte de résultat : montants inscrits en immobilisation, amortisse-
ments et dépréciation correspondants, dotation aux amortissements, […].

674 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Immobilisations corporelles et incorporelles et amortissements

7481 Doivent être indiquées dans l’annexe, pour chacun des postes d’actif immobilisé
présenté au bilan et, à notre avis, pour chaque catégorie significative comprise dans ces postes :
a. Les informations spécifiques aux comptes consolidés :
– indication pour les immobilisations incorporelles identifiées et comptabilisées suite à
l’entrée de périmètre de consolidation de l’entité qui les a générées en interne (Règl. ANC
2020-01 art. 282-23) :
• de leurs valeurs brutes et les amortissements correspondants ;
• de leur durée d’utilisation ;
• des modalités d’amortissement ou de mise en œuvre du test de dépréciation ;
– incidence des variations de périmètre et des changements de méthodes de consolida-
tion (voir no 7456 et 7463) ;
– informations relatives aux biens inscrits dans les immobilisations qui font l’objet de
contrats de crédit-bail et contrats assimilés chez le preneur : montant des immobilisations,
des amortissements et dépréciations correspondants figurant au bilan et au compte de
résultat (Règl. ANC 2020-01 art. 282-25) ;
Sur les informations relatives à la dette correspondante et l’échéancier des loyers, voir no 7508.
– incidence des éventuelles réévaluations sur les dotations aux amortissements et les
dépréciations relatives aux biens réévalués (Règl. ANC 2020-01 art. 282-20 ; voir no 7424).
b. Les informations prévues par le PCG (art. 833-3 et 833-5) pour les comptes
individuels, notamment :
– les valeurs brutes, les amortissements et les dépréciations ;
– le montant des coûts d’emprunt incorporés, le cas échéant, dans le coût des actifs
immobilisés durant l’exercice ;
– une analyse commentée des principaux soldes et mouvements de l’exercice.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 29600 s. et 32810 s.
Remarque – Risques climatiques Selon l’AMF, il conviendrait de mentionner, dans l’annexe des
comptes consolidés, l’information sur la façon dont l’ensemble des décisions stratégiques et
engagements pris relatifs aux risques climatiques a été reflété dans l’évaluation ultérieure des
immobilisations, notamment (Rec. AMF 2021-06 et 2022-06) :
– dans les indices de perte de valeur ;
– dans les hypothèses clés des tests de dépréciation (flux, taux d’actualisation, taux de croissance,
valeur terminale, et mention des sources externes prises en compte dans la détermination des
hypothèses clés à long terme) et dans les analyses de sensibilité (adaptation, le cas échéant, des
hypothèses clés et des fourchettes utilisées). Pour plus de détails, voir FRC 3/23 Hors série Guide de
contrôle de l’annexe des comptes consolidés 2022 Inf. 6.13.

Ecarts d’acquisition

7482 L’annexe des comptes consolidés doit comporter (Règl. ANC 2020-01 art. 282-22) :
– la ventilation du poste écart d’acquisition de manière à identifier :
• les écarts d’acquisition qui sont amortis : le montant brut, les amortissements et la
valeur nette comptable ;
• les écarts d’acquisition qui ne sont pas amortis ;
• les écarts d’acquisition attachés à des entités mises en équivalence,
– la durée d’utilisation des écarts d’acquisition ;
– les modalités d’affectation des écarts d’acquisition à des actifs ou des groupes d’actifs
au niveau desquels le test de dépréciation est effectué ;

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– les modalités de mise en œuvre du test de dépréciation des écarts d’acquisition ;


Sur la façon dont les décisions stratégiques et engagements pris relatifs aux risques
climatiques ont été reflétés dans les tests de dépréciation, voir no 7481.
– les hypothèses principales utilisées dans le cadre du test de dépréciation des écarts
d’acquisition, ainsi que la sensibilité du test aux hypothèses retenues.
Remarque En période de crise et de fortes incertitudes économiques, l’annexe des
comptes consolidés devrait comporter une information détaillée sur les modalités de détermi-
nation du niveau de risque de dépréciation et de la valeur actuelle (hypothèses clés, niveaux
de regroupement des actifs…), voir Mémento Comptable no 27742 et 29610.
– la méthode de reprise des écarts d’acquisition négatifs, mention de la durée retenue
pour la reprise.
Le règlement ANC no 2020-01 exige des informations plus détaillées que l’ancien règlement
CRC no 99-02 (§ 214) concernant la ventilation des écarts d’acquisition et la mise en œuvre
du test de dépréciation.
Sur l’incidence :
– des variations de périmètre, voir no 7454 s. ;
– des réévaluations, voir no 7424.

Titres mis en équivalence


7483 L’annexe des comptes consolidés doit indiquer (Règl. ANC 2020-01 art. 282-24) :
– l’activité des entités mises en équivalence ;
– les contributions des entités mises en équivalence :
• aux postes de l’actif et du passif (hors capitaux propres consolidés) consolidés ;
• aux capitaux propres et aux résultats consolidés.
En reprenant les dispositions de l’ancien règlement CRC no 99-02, le règlement ANC no 2020-01 a
complété l’information à porter dans l’annexe des comptes consolidés en exigeant que soient
mentionnées l’activité des entités mises en équivalence et leur contribution aux postes d’actif
et de passif consolidés. Toutefois, dans la mesure où les actifs et les passifs d’une entité
mise en équivalence ne sont pas repris dans le bilan consolidé (voir no 4266 s.), l’intérêt de
cette information devrait, à notre avis, être limité.
A notre avis, les informations relatives aux activités et contributions des entités mises en
équivalence ne devraient concerner que les entités présentant un caractère significatif.
En complément de ces informations spécifiquement requises par le règlement ANC no 2020-01,
l’annexe doit également comporter l’information relative aux valeurs brutes, dépréciations et
variations de l’exercice relatives aux titres mis en équivalence (voir no 7481 b.).

Titres de participation
7484 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, doivent être mention-
nées en annexe les informations prévues par le PCG pour l’actif immobilisé :
– les valeurs brutes, dépréciations et variations de l’exercice, voir no 7481 b. ;
– les informations relatives aux titres de participation qui pourraient, à notre avis, prendre
la forme d’un tableau, établi selon le modèle du tableau des filiales et participations
proposé par le PCG (voir Mémento Comptable no 38815).
Remarque – Information exhaustive L’ANC recommande aux entités qui ne publient pas
dans leur annexe la liste exhaustive des entités composant le poste titres de participation de
permettre aux tiers de l’obtenir ou de la consulter par tout moyen, notamment sur le site
internet du groupe, et de fournir dans l’annexe les modalités pratiques de cette communica-
tion (Rec. ANC 2016-01 du 2-12-2016).
Sur les entités :
– exclues du périmètre de consolidation, voir no 7450 ;
– comprises dans le périmètre de consolidation, voir no 7444.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP)

7485 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, les informations à


porter dans l’annexe des comptes consolidés sont celles requises pour les comptes
individuels (PCG art. 833-3 et 833-7), notamment :
– valeur estimative du portefeuille de titres immobilisés de l’activité de portefeuille par
critères d’évaluation ;
– variation de la valeur du portefeuille de TIAP au cours de l’exercice.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 38790.

2. Autres postes d’actif


7 4 8 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01
Art. 282-27 (en partie) Impôts différés et charge d’impôt Pour l’analyse
des actifs et passifs d’impôts différés ainsi que de la charge d’impôt, les
informations suivantes sont indiquées :
– montant des actifs d’impôts différés non comptabilisés du fait que leur
récupération n’est pas jugée probable avec une indication de la date la plus
lointaine d’expiration ;
– justification de la comptabilisation d’un actif d’impôt différé lorsque l’entité
a connu une perte fiscale récente ;
– ventilation des actifs et passifs d’impôts différés comptabilisés par grande
catégorie : différences temporaires, crédits d’impôts ou reports fiscaux
déficitaires ; […].

Stocks

7488 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 concernant les stocks,


l’annexe doit comporter les mentions prévues par le PCG (art. 833-8) pour les comptes
individuels, notamment :
– les principales composantes du poste « stocks » (matières premières et fournitures,
marchandises, produits finis, encours de production de biens, encours de production de
services…), avec indication du montant des valeurs brutes et des dépréciations
correspondant à chacune d’elles ;
– la différence entre l’évaluation figurant au bilan consolidé selon la méthode comptable
groupe et celle qui résulterait des derniers prix du marché connus à la clôture des comptes
pour les éléments fongibles ;
– le montant des coûts d’emprunt incorporés, le cas échéant, dans le coût des stocks
durant l’exercice.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 22755 s.

Créances

7489 L’annexe des comptes consolidés doit comporter les informations relatives aux
impôts différés actifs suivantes (Règl. ANC 2020-01 art. 282-27) :
Les impôts différés actifs sont compris dans la rubrique « Autres créances et comptes de
régularisation » (voir no 7040).

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Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– les actifs d’impôt différé comptabilisés ventilés par grande catégorie (différences
temporaires, crédits d’impôts ou reports fiscaux déficitaires) ;
– le montant des actifs d’impôt différé non comptabilisés du fait que leur récupération
n’est pas jugée probable, avec une indication de la date la plus lointaine d’expiration ;
– la justification de la comptabilisation d’un actif d’impôt différé lorsque l’entité a connu
une perte fiscale récente.
A notre avis, devraient également être mentionnés :
– l’impact sur les actifs d’impôt différé des changements de taux et/ou de règles fiscales,
intervenus après la date de clôture des comptes mais avant la date d’arrêté des comptes
au titre des événements postérieurs à la clôture ;
– la variation des actifs d’impôt différé au cours de l’exercice.
En l’absence d’autre précision du règlement ANC no 2020-01 concernant les créances,
l’annexe doit comporter les mentions prévues par le PCG (art. 833-8, 833-9, 833-14 et
833-20) pour les comptes individuels, notamment :
– la ventilation des créances par nature (clients et comptes rattachés, effets à recevoir,
créances sur l’Etat, autres créances, etc.) ;
– la ventilation des créances par échéance : à un an au plus et à plus d’un an ;
Le règlement CRC no 99-02 abrogé par le règlement ANC no 2020-01 exigeait une échéance
supplémentaire à plus de cinq ans.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 43405.
– le montant des valeurs brutes et des dépréciations ;
– des précisions sur la nature, le montant et le traitement des produits à recevoir rattachés
aux créances (voir Mémento Comptable no 45280) ;
– des précisions sur la nature, le montant et le traitement des créances résultant du report
en arrière des déficits (voir Mémento Comptable no 54370) ;
– le montant des remises et/ou réductions accordées au débiteur (voir Mémento
Comptable no 11410).

Comptes de régularisation actifs

7490 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 concernant les comptes


de régularisation actifs, il convient de reporter dans l’annexe les informations prévues par
le PCG (art. 833-10 et 833-13). Doivent être indiqués le montant, la nature et le traitement
comptable :
– des charges constatées d’avance (voir Mémento Comptable no 45345) ;
– des frais d’émission d’emprunt (modalités d’étalement) ;
L’étalement des frais d’émission d’emprunt sur la durée de l’emprunt constitue une méthode
obligatoire dans les comptes consolidés (voir no 3392).
– des écarts de conversion sur dettes et créances libellées en monnaies étrangères (voir
Mémento Comptable no 43385).

Actifs (ou passifs) nets en cours de cession

7491 Voir no 7470.

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Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Valeurs mobilières de placement (VMP) et disponibilités

7 4 9 2 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 concernant les valeurs


mobilières de placement et les disponibilités, l’annexe doit comporter les mentions
prévues par le PCG, notamment :
– détail et justification des dépréciations des VMP (PCG art. 833-8/3) ;
– mention du nombre et de la valeur des titres d’autocontrôle (voir no 4812 s.) à la fin de
l’exercice, ainsi que les mouvements sur l’exercice (PCG art. 833-11/2).
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 55605 et 55655 IV.
Sur les titres d’autocontrôle classés dans les capitaux propres (part du groupe), voir no 7495 s.
– montant des produits à recevoir rattachés aux postes de disponibilités (PCG art. 833-14/3).

Stock-options et attribution d’actions gratuites aux salariés

7493 Le PCG (art. 833-20/2) prévoit que les informations suivantes soient fournies
dans l’annexe :
Pour plus de détails sur l’information à porter dans l’annexe, voir Mémento Comptable
no 55915 II.
– principales caractéristiques du plan ;
Il s’agit des informations suivantes :
– prix d’exercice (pour les plans d’option d’achat et de souscription d’actions) ;
– nombre total d’actions pouvant être émises ou achetées ;
– valeur des actions retenue comme assiette de la contribution de 10 % (voir Mémento Social
no 34685) ;
– conditions d’acquisition des actions ou d’exercice des options d’achat : performance,
présence ;
– nombre d’actions ou d’options attribuées pendant l’exercice et au cours de l’exercice
précédent ;
– nombre d’actions ou d’options attribuées cumulées depuis la date d’attribution pour chaque
plan.
– informations sur les passifs éventuels (choix ouvert entre attribution d’actions nouvelles
ou attribution d’actions existantes) ;
– nombre d’options annulées (pour les plans d’options) et montant de la charge comptabi-
lisée au cours de l’exercice et de l’exercice précédent ;
– montant du passif enregistré au bilan ;
– détail du compte « Actions propres » (nombre d’actions, coût d’entrée) et informations
sur l’affectation dans les sous-comptes « Actions destinées à être attribuées aux employés
et affectées à des plans déterminés » et « Actions disponibles pour être attribuées aux
employés », et la dépréciation correspondante.
En outre, il conviendrait, à notre avis, de fournir des informations sur les éléments suivants :
– constitution éventuelle d’une provision pour le risque d’assujettissement des avantages
ainsi octroyés aux salariés aux charges sociales et modalités de calcul de cette provision ;
– comptabilisation des stock-options accordées aux salariés dans le cas particulier où ces
stock-options font l’objet d’un engagement de rachat (voir no 6595 s.) ;
Outre les informations requises dans le cas général, il convient de préciser, dans ce cas
particulier, que ces stock-options sont traitées comme une cession temporaire n’ayant pas
d’impact (sauf cas exceptionnel) sur le pourcentage d’intérêts du groupe dans l’entité dont
les actions sont attribuées aux salariés.
– méthode de prise en compte des stock-options attribuées aux salariés pour le calcul du
résultat dilué par action (voir no 7271 s.).

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3. Capitaux propres (part du groupe)

7 4 9 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-26 (en partie) Capitaux propres Les capitaux propres sont analysés
comme suit :
– décomposition des capitaux propres et indication des montants relatifs aux
éléments suivants : capital, primes, réserves, résultat, écarts de conversion,
écarts de réévaluation, titres propres, total des capitaux propres ;
– analyse chiffrée de la variation des capitaux propres entre l’ouverture de
l’exercice et la clôture de l’exercice en identifiant les mouvements selon leurs
natures. Chacun de ces mouvements correspond à une catégorie définie par
une disposition du présent règlement ;
– les analyses précitées sont fournies sous forme de tableau […].
IR3 Variation des capitaux propres Les variations de capitaux propres
consolidés peuvent avoir pour origine :
– les variations du capital de l’entité consolidante ;
– l’acquisition ou la cession de titres d’autocontrôle ;
– l’incidence éventuelle des réévaluations ; dans ce cas sont fournis les
indications sur la méthode de réévaluation retenue, l’écart dégagé, son
incidence sur les écarts d’évaluation et d’acquisition ainsi que sur les
dotations aux amortissements et dépréciations relatifs aux biens réévalués ;
– la part de l’entité consolidante dans le résultat consolidé de l’exercice
(Résultat net (Part du groupe) ;
– les distributions effectuées par l’entité consolidante au cours de l’exercice ;
– l’incidence des variations de taux de conversion ;
– les changements de méthodes comptables ;
– les acquisitions par émission d’actions de l’entité consolidante en cas
d’opérations sous contrôle commun ;
– les reclassements de titre à l’intérieur d’un groupe ;
– l’imputation de charges fiscales liées aux dividendes versés par l’entité
consolidante.

Caractère obligatoire d’un tableau de variation


des capitaux propres consolidés (part du groupe)

7495 Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-26), une analyse des capitaux
propres doit être fournie dans l’annexe et présentée comme suit :
– les capitaux propres consolidés sont décomposés en rubriques (capital, primes,
réserves, résultat, écarts de conversion, écarts de réévaluation, titres propres et total des
capitaux propres) avec indication des montants correspondants ;
Bien que le règlement ANC no 2020-01 ne le précise pas (contrairement à l’ancien Règl. CRC
99-02), la liste des rubriques n’est pas, à notre avis, exhaustive. En effet, le bilan présente
une rubrique « Autres » alimentée par les écarts de conversion, les écarts de réévaluation,
les titres propres, mais également, par exemple, les instruments non remboursables (voir
no 7037).
– la variation des capitaux propres entre l’ouverture et la clôture de l’exercice fait l’objet
d’une analyse chiffrée ventilée par rubrique identifiant chaque mouvement par nature ;
– cette analyse doit être présentée sous forme de tableau.

680 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Contenu de l’annexe des comptes consolidés

En pratique, la réalisation d’un tableau de bouclage de la variation des capitaux propres


consolidés est une étape clé du processus de consolidation qui permet de s’assurer que la
variation des capitaux propres consolidés est expliquée, rubrique par rubrique, et ne comporte
pas d’anomalie. Elle permet notamment de s’assurer que les variations de pourcentages
d’intérêts liées aux acquisitions et aux cessions ont été neutralisées et que les distributions
constituant la variation sont uniquement celles faites aux actionnaires de la société mère. Le
tableau mentionné en annexe constitue ainsi une synthèse de ces travaux.

Modèle de tableau de variation


des capitaux propres consolidés (part du groupe)

7496 Le règlement ANC no 2020-01 requiert une présentation de l’analyse des


capitaux propres sous forme de tableau, sans en fournir toutefois de modèle.
A notre avis, le tableau présenté dans l’annexe pourrait s’inspirer du modèle proposé par
l’ancien règlement CRC no 99-02 (les rubriques et l’analyse étant similaires) et se présenter
comme suit :
a. En colonne, l’ensemble des rubriques constitutives des capitaux propres (voir
no 7495) qui doivent figurer, en application du Code de commerce ou du règlement ANC
no 2020-01, sur une ligne distincte des capitaux propres.
Les dispositions du règlement ANC no 2020-01 (art. 282-26) relatives à la présentation du
tableau de variation des capitaux propres consolidés ne comportent aucune obligation de
faire apparaître séparément les sommes comptabilisées par l’investisseur directement en
capitaux propres au titre des entités associées mises en équivalence.
b. En ligne, l’analyse des mouvements intervenus au titre de l’exercice en cours et de
l’exercice précédent. Les lignes reprennent les principales origines possibles de variations
de capitaux propres (Règl. ANC 2020-01 art. 282-26 IR3).
Remarque Lorsque les titres d’autocontrôle sont reclassés, dans les comptes individuels, du poste
VMP en titres immobilisés, ils sont présentés, dans les comptes consolidés, en diminution des
capitaux propres (voir no 4821).
Dans ce cas, une information circonstanciée sur l’incidence de cette décision de reclassement, sa
justification et son impact éventuel sur le résultat et les capitaux propres devrait être fournie en annexe
(Avis CU CNC 2002-D du 18-12-2002).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

7 4 9 7 Exemple de tableau de variation des capitaux propres consolidés


(part du groupe) établi par nos soins

Autres

Total capitaux propres


Ecarts de réévaluation
Ecarts de conversion
Réserves

Résultat
Capital

Primes

Titres propres
- Situation à la clôture N-2

(1)
– Mouvements

- Situation à la clôture N-1

– Mouvements (1), notamment (2) :


• Variations de capital de l’entité consolidante x x
(3)
• Acquisition ou cession de titres d’autocontrôle x
• Incidence des réévaluations (4) x
• Résultat net (part du groupe) x
• Distributions effectuées par l’entité consolidante x
• Variations de taux de conversion (5) x
(6)
• Changements de méthodes comptables x
• Acquisitions par émission d’actions de l’entité consolidante x x
en cas d’opérations sous contrôle commun (7)
(8)
• Reclassements de titres à l’intérieur du groupe x
• Charges fiscales liées aux dividendes x
versés par l’entité consolidante (9)

(10)
- Situation à la clôture N

(1) A notre avis, les mouvements les plus significatifs doivent être identifiés un par un, et les autres, regroupés
sur une ligne intitulée « autres mouvements ». Le niveau de détail requis est le même que celui requis pour
les variations de N-1 à N.
(2) Chacune des origines de variation des capitaux propres comprise dans cette liste, non limitative, fournie par
le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-26 IR3), doit être mentionnée séparément si son montant est significatif.
Les origines non renseignées peuvent être supprimées du tableau.
(3) Voir no 4827. Pour les titres de l’entité consolidante comptabilisés en valeurs mobilières de placement, voir
no 7492.
(4) Dans le cas d’une réévaluation, des indications précises sont à fournir en annexe (voir no 7424).
(5) Sur la conversion des comptes des entités étrangères, voir no 3868 et 3893 et pour l’information à
mentionner dans l’annexe, voir no 7436.
(6) Voir no 7442.
(7) Dans le cadre de l’application de la méthode optionnelle, voir no 5656.
(8) Voir no 6833 et 6870.
(9) Impôt de distribution de l’entité consolidante, voir no 3663.
(10) Cette ligne reprend, en les détaillant le cas échéant, les montants inscrits dans la rubrique « Capitaux
propres (part du groupe) » du bilan consolidé.

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4. Intérêts minoritaires

7 5 0 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-26 (en partie) Capitaux propres Les capitaux propres sont analysés
comme suit :
[…]
– Les analyses précitées sont fournies sous forme de tableau et peuvent
être complétées par une analyse de la variation des intérêts minoritaires, sous
forme de tableau également.

Analyse des variations

7501 Bien que cela ne soit pas rendu obligatoire par le règlement ANC no 2020-01
(art. 282-26), l’annexe peut comporter une analyse des variations significatives des intérêts
minoritaires, en faisant notamment apparaître, à notre avis, l’impact des changements de
périmètre, de méthode de consolidation ou de pourcentages d’intérêts (n’entraînant pas
de changement de méthode de consolidation). Cette analyse peut être établie sous forme
d’un tableau de variation des intérêts minoritaires qui compléterait le tableau de variation
des capitaux propres consolidés (voir no 7495).

Répartition entre interêts de l’entité consolidante et interêts


minoritaires

7502 Selon l’Autorité des normes comptables (Réponse ANC du 19-5-2022 à la saisine
de la CNCC du 14-2-2022 sur le Règl. ANC 2020-01 relatif aux comptes consolidés, Bull.
CNCC no 206, juin 2022), l’annexe des comptes consolidés doit fournir une explication de
la répartition, entre les intérêts de l’entité consolidante (part du groupe) et les intérêts
minoritaires :
– des capitaux reçus au titre d’un instrument de dettes émis par une filiale intégrée,
lorsque le groupe opte pour la méthode optionnelle prévue par l’article 273-1 du règlement
ANC no 2020-01 relatif aux emprunts non remboursables (voir no 3478) ;
– des fonds reçus au titre des subventions d’investissement, lorsque le groupe opte pour
leur inscription en capitaux propres (voir no 3492).

5. Autres fonds propres


7504 Lorsque le groupe choisit d’ajouter la rubrique « Autres fonds propres » au passif
du bilan consolidé, l’annexe doit en indiquer la composition (Rec. ANC 2022-02 du
13-5-2022).
Sur la possibilité d’ajouter cette rubrique non prévue dans le modèle de bilan consolidé fourni
par le règlement ANC no 2020-01, voir no 7039.

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6. Autres postes de passif


Provisions
7506 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il convient de fournir
dans l’annexe des comptes consolidés les informations prévues par le PCG (art. 833-12)
pour les comptes individuels, notamment :
a. Les principales composantes de ce poste et de leurs mouvements d’un exercice à
l’autre (voir Mémento Comptable no 48700). Ces informations peuvent être présentées
sous la forme d’un commentaire ou d’un tableau.
Dans ce cadre, l’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 34 s.) a proposé un tableau
indicatif de présentation des mouvements des provisions, fourni ci-après.
Tableau indicatif (proposé par l’AMF) des mouvements des provisions

Changement de méthode
(provision non utilisée)

Variation de périmètre
Dotation de l’exercice

Reprise de l’exercice

Reprise de l’exercice
Solde d’ouverture*

(provision utilisée)

Solde de clôture*
Autre
Rubriques

Total des
provisions

* A rapprocher du total du bilan.


Impact (net des charges encourues)

Résultat
d’exploitation

Résultat
financier

Résultat
exceptionnel

Il est, à notre avis, nécessaire que soient individualisées notamment les provisions
relatives aux écarts d’acquisition négatifs.
Remarques :
1. Le tableau de variation des provisions doit notamment identifier, pour chaque catégorie de
provision pour risques et charges, les montants repris parce qu’utilisés et les montants repris
parce que non utilisés. En effet, l’information relative aux provisions reprises mais non utilisées
peut être importante dans la mesure où ces montants majorent et, de ce fait, « déforment » le
résultat de l’année en cours. Il sera donc plus aisé au lecteur de pouvoir apprécier le résultat
« normatif » de l’entité pour l’année en cours, voire de pouvoir reconstituer le résultat
« normatif » des années précédentes si l’information fournie est suffisamment détaillée.
2. Selon l’AMF (Bull. COB précité), il convient de justifier pour les montants les plus significa-
tifs la motivation de la reprise.

684 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

b. Provisions individuellement significatives Une information détaillée doit être fournie


pour chaque provision d’un montant individuellement significatif (pour plus de détails, voir
Mémento Comptable no 48705 I).
Toutefois, ni le PCG ni l’avis du CNC no 2000-01 sur les passifs (§ 3.2) n’apportent de
précisions quant à l’appréciation du caractère significatif du montant d’une provision,
notamment en ce qui concerne l’élément de comparaison (total du bilan, total du poste de
provisions).
c. Information détaillée sur les passifs éventuels, de même nature que celle requise
pour les provisions d’un montant individuellement significatif (pour plus de détails, voir
Mémento Comptable no 52520 I).
d. Indication des cas exceptionnels où aucune évaluation fiable du montant de
l’obligation ne peut être réalisée, précisant la nature du passif concerné, ainsi que les
raisons ne permettant pas d’évaluer de façon fiable la sortie de ressources ou l’échéance
de l’obligation (pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 48705 II).
e. Limitation des cas exceptionnels où tout ou partie d’une information requise causerait
un préjudice sérieux à l’entité ; ces cas sont limités à des cas exceptionnels de litiges
(pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 48705 III).
Remarques :
1. Le cas échéant, l’annexe devrait comporter une information sur la façon dont l’ensemble des
décisions stratégiques et engagements pris relatifs aux risques climatiques a été reflété dans les
provisions et passifs éventuels (Rec. AMF 2021-06 et 2022-06). Par exemple :
– les obligations de restitution de quotas de gaz à effet de serre pour les installations soumises à
autorisation pour l’émission de gaz à effet de serre ;
– les obligations CEE (certificat d’économie d’énergie) pour les entités soumises aux obligations
d’économie d’énergie ;
– les contrats déficitaires du fait d’une hausse des coûts de production ;
– démantèlement et remise en état ;
– litiges environnementaux lorsqu’un conflit d’intérêts a lieu ;
– contrats déficitaires du fait d’une hausse des coûts de production ;
– plans de restructuration du fait d’arrêts d’activité ;
– plans de stock-options ou d’attribution gratuite d’actions fonction de l’évolution des émissions de
carbone.
2. Sur l’information à fournir en annexe concernant les provisions relatives aux attributions gratuites
d’actions et aux stock-options, voir no 7493.
3. Sur les provisions pour engagements de retraite et avantages similaires, voir no 7528.

Dettes

7 5 0 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-25 (en partie) Contrats de crédit-bail et contrats assimilés Pour
les contrats de crédit-bail et contrats assimilés, les informations suivantes
sont indiquées :
– Informations relatives aux contrats de crédit-bail et contrats assimilés au
titre desquels le groupe est preneur comprenant les incidences sur le bilan
et le compte de résultat : montants inscrits en […] dette.
– Analyse de la variation de la dette entre l’ouverture de l’exercice et la
clôture de l’exercice indiquant les paiements effectués et la charge financière
comptabilisée.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– Ventilation par échéance des paiements contractuels (à un an au plus, à


plus d’un an et cinq ans au plus et à plus de cinq ans).
Art. 282-27 (en partie) Impôts différés et charge d’impôt Pour l’analyse des
[…] passifs d’impôts différés ainsi que de la charge d’impôt, les informations
suivantes sont indiquées :
[…]
– ventilation des actifs et passifs d’impôts différés comptabilisés par grande
catégorie : différences temporaires, crédits d’impôts ou reports fiscaux
déficitaires ;
– ventilation entre impôts différés et impôts exigibles ; […].

7508 a. Informations spécifiques aux comptes consolidés


1. Emprunts et dettes financières L’annexe doit indiquer les incidences sur le bilan des
contrats de crédit-bail et contrats assimilés au titre desquels le groupe est preneur (Règl.
ANC no 2020-01 art. 282-25) :
– le montant inscrit en dette au titre des contrats de crédit-bail et contrats assimilés ;
– l’analyse de la variation de cette dette entre l’ouverture de l’exercice et la clôture de
l’exercice indiquant les paiements effectués ;
– la ventilation par échéance des paiements contractuels (à un an au plus, à plus d’un an
et cinq ans au plus et à plus de cinq ans).
Sur les informations relatives aux biens inscrits dans les immobilisations qui font l’objet de
contrats de crédit-bail et contrats assimilés chez le preneur, voir no 7481.
Sur l’incidence sur le compte de résultat consolidé des contrats de crédit-bail et contrats
assimilés au titre desquels le groupe est preneur, voir no 7519.
2. Autres dettes L’annexe doit mentionner les informations relatives aux impôts différés
passifs (Règl. ANC 2020-01-01 art. 282-27) :
Les impôts différés passifs sont compris dans la rubrique « Autres dettes et comptes de
régularisation » (voir no 7040).
– les passifs d’impôt différé comptabilisés ventilés par grande catégorie (différences
temporaires, crédits d’impôts ou reports fiscaux déficitaires) ;
– la dette d’impôt ventilée entre impôts exigibles et impôts différés.
A notre avis, devraient également être mentionnés :
– l’impact sur les passifs d’impôt différé des changements de taux et/ou de règles fiscales,
intervenus après la date de clôture des comptes mais avant la date d’arrêté des comptes
au titre des évènements postclôture ;
– la variation des passifs d’impôt différé au cours de l’exercice.
b. Informations prévues par le PCG En l’absence d’autre précision du règlement ANC
no 2020-01 sur les informations à mentionner dans l’annexe relatives aux dettes, l’annexe
doit comporter les informations prévues par le PCG (art. 833-13, 833-14 et 833-20) pour
les comptes individuels, notamment :
– la ventilation des dettes par nature (emprunts et dettes financières, dettes fournisseurs
et comptes rattachés, dettes fiscales, autres dettes, etc.) ;
– la ventilation des dettes par échéance : à un an au plus, à plus d’un an et cinq ans au
plus, et à plus de cinq ans ;
– indication pour chacun des postes relatifs aux dettes de celles garanties par des sûretés
réelles ;
Pour plus de détails sur les informations à mentionner dans l’annexe, voir Mémento
Comptable no 43405 s.

686 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– les modalités d’étalement des primes de remboursement et des primes d’émission ;


L’étalement des primes d’émission et de remboursement sur la durée de l’emprunt constitue
une méthode obligatoire dans les comptes consolidés (voir no 3392).
– des précisions sur les charges à payer rattachées aux postes de dettes (emprunts et
dettes financières, dettes fournisseurs et comptes rattachés, dettes fiscales, autres
dettes, etc.) ;
– des précisions sur les opérations de désendettement de fait pour les entités qui
transfèrent le service de la dette (voir Mémento Comptable no 42875) ;
– le montant des remises et/ou réductions accordées au débiteur et les engagements
financiers futurs reçus et donnés dans le cadre du règlement des difficultés des
entreprises (voir Mémento Comptable no 46080).

Comptes de régularisation passifs

7509 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 concernant les comptes


de régularisation passifs, il convient de fournir dans l’annexe des comptes consolidés les
informations prévues par le PCG (art. 833-13). Doivent être indiqués le montant, la nature
et le traitement comptable :
– des produits constatés d’avance (voir Mémento Comptable no 45345) ;
– des écarts de conversion sur dettes et créances libellées en monnaies étrangères (voir
Mémento Comptable no 43385).

7. Instruments financiers
Instruments financiers

7511 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 et du PCG, il convient,


à notre avis, de fournir en annexe, pour tous les instruments financiers (dérivés et non
dérivés), des informations sur les éléments suivants :
La disposition de l’ancien règlement CRC no 99-02 (§ 424) imposant de fournir des informa-
tions dans l’annexe sur tous les instruments financiers (reprenant la recommandation COB
no 89-01 de janvier 1989 actualisée par le Règl. CRC 2004-14 suite à la transposition de la
directive 2001/65/CE du 27-9-2001 dite de « Juste valeur ») n’a pas été reprise par le
règlement ANC no 2020-01.
Pour une définition des instruments financiers, voir Mémento Comptable no 40005 s.

a. risques de taux, de change, sur actions ou matière sur l’ensemble des instruments
financiers ;
La recommandation COB précitée propose des modèles de tableaux qui présentent pour
chaque catégorie d’actifs et de passifs financiers, enregistrés ou non au bilan, l’état des
positions du groupe face aux risques de taux d’intérêt (par échéances) et de change (par
principales devises). Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 43375 s.

b. risque de contrepartie sur l’ensemble des instruments financiers ;


c. autres informations sur la valeur de marché des instruments financiers, les couvertures
de transactions futures et le volume et la nature des instruments (voir no 7512).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Instruments financiers à terme (dérivés),


gestion des risques et opérations de couverture

7512 En complément de l’information générale à donner sur les instruments financiers


(voir no 7511), et en l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il convient de
donner les informations requises par le règlement ANC no 2015-05 et sa note de présenta-
tion (pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 43340 s.) :
Sur l’information concernant les méthodes comptables, voir no 7430.
– informations sur la stratégie de couverture (PCG art. 833-20/13) ;
– informations sur les transactions significatives effectuées sur les marchés des produits
dérivés (PCG art. 833-20/13) :
• la juste valeur des instruments (si cette dernière peut être déterminée par référence
à une valeur de marché ou par application de modèles techniques d’évaluation générale-
ment admis) comparée à leur valeur comptable ;
• le montant des gains et pertes réalisés qui sont différés au bilan en application de la
comptabilité de couverture, en lien avec les stratégies de couverture ;
• le type de produits (swap, option, forward) ;
• leur nominal (montant de l’engagement hors bilan) (PCG art. 628-1) ; et
• la nature du sous-jacent (change, taux, matières premières).
La note de présentation du règlement ANC no 2015-05 (§ 5) recommande également de faire
un lien entre cette information et l’information, demandée par ailleurs, sur l’échéance des
créances et des dettes et, le cas échéant, sur les écarts de conversion.

Jetons

7513 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il convient de fournir


dans l’annexe des comptes consolidés les informations prévues par le PCG concernant
les jetons émis et détenus (art. 619-9 et 619-16).
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 42660 et 30820.

B. Postes du compte de résultat consolidé


Chiffre d’affaires

7514 Pour les informations relatives au chiffre d’affaires, voir les précisions concernant
l’information sectorielle au no 7530 s.

Charges de personnel et effectif

7 5 1 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-17 Effectifs Le nombre moyen de salariés au cours de l’exercice
est indiqué, le nombre de salariés employés en moyenne par des entités
consolidées de manière proportionnelle étant communiqué séparément.

688 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Art. 282-29 Présentation du compte de résultat par destination Dans le


cas où le groupe présente son compte de résultat en retenant un classement
par destination, une information supplémentaire est fournie au titre des
charges de personnel.

7516 Doivent être mentionnés en annexe les éléments suivants (Règl. ANC 2020-01
art. 282-17 et 282-29) :
– montant total des charges de personnel lorsque le groupe retient un classement du
compte de résultat par destination (voir no 7209) ;
La directive comptable unique no 2013/34/UE du 26 juin 2013 (art. 17-1 e) prévoit que la
ventilation entre salaires et traitements, charges sociales et pensions soit donnée si elle n’est
pas mentionnée séparément dans le compte de résultat. Toutefois, cette disposition n’a pas
été transposée dans la réglementation française.
– effectif moyen employé au cours de l’exercice par les entités consolidées par intégra-
tion globale ;
Pour le calcul de l’effectif moyen, voir Mémento Comptable no 18375.
– effectif moyen employé par des entités intégrées proportionnellement.
Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-17) précise que l’effectif des entités intégrées
proportionnellement doit faire l’objet d’une mention séparée.

Ecarts d’acquisition négatifs

7518 L’annexe doit mentionner la méthode et la durée retenue pour la reprise en


résultat des écarts d’acquisition négatifs (Règl. ANC 2020-01 art. 282-22 ; voir no 7482).

Charges et produits financiers

7519 L’annexe des comptes consolidés doit mentionner le montant des charges
financières comptabilisées au titre de contrats de crédit-bail et contrats assimilés (Règl.
ANC no 2020-01 art. 282-25).
Sur les informations relatives aux biens inscrits dans les immobilisations qui font l’objet de
contrats de crédit-bail et contrats assimilés chez le preneur et à la dette correspondante, voir
no 7481 et 7508.

En complément de ces informations spécifiquement requises par le règlement ANC


no 2020-01, il convient de fournir dans l’annexe des comptes consolidés les informations
prévues par le PCG (art. 833-14/3, 832-14) relatives aux transferts de charges financières
(nature, montant et traitement).
A notre avis, devraient également être mentionnées dans l’annexe les informations
suivantes dès lors qu’elles présentent un caractère significatif :
– les principales composantes du résultat financier ;
En effet, le modèle de compte de résultat fourni par le règlement ANC no 2020-01 présente
sur une seule ligne le résultat financier.
– le montant des charges financières incluses dans la production immobilisée, vendue ou
stockée.
Sur les informations à porter dans l’annexe relatives aux primes d’émission et de rembourse-
ment d’emprunts, voir no 7508.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Produits et charges exceptionnels

7520 L’annexe des comptes consolidés doit indiquer la nature, le montant et le


traitement des produits exceptionnels, charges exceptionnelles et transferts de charges
exceptionnelles (PCG art. 833-14/3).
Rappelons que l’annexe doit également comporter la définition du résultat exceptionnel
retenue par le groupe (voir no 7437).
On indiquera, par exemple, le montant des coûts de restructuration, des plus ou
moins-values de cession d’entités, des corrections d’erreurs ou des amortissements
exceptionnels d’immobilisations.
Crise et abandon de créance Sur la possibilité de comptabiliser les abandons de créance en
résultat exceptionnel, voir Mémento Comptable no 42230.
Sur le maintien du résultat exceptionnel en France, voir no 1036.

Quote-part du groupe dans le résultat net


des entités cédées ou en cours de cession
lorsque cette quote-part est présentée sur une seule ligne

7521 Voir no 7461 et 7470.

Impôt sur le résultat

7 5 2 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-27 Impôts différés et charge d’impôt Pour l’analyse des actifs
et passifs d’impôts différés ainsi que de la charge d’impôt, les informations
suivantes sont indiquées :
– montant des actifs d’impôts différés non comptabilisés du fait que leur
récupération n’est pas jugée probable avec une indication de la date la plus
lointaine d’expiration ;
– justification de la comptabilisation d’un actif d’impôt différé lorsque l’entité
a connu une perte fiscale récente ;
– ventilation des actifs et passifs d’impôts différés comptabilisés par grande
catégorie : différences temporaires, crédits d’impôts ou reports fiscaux
déficitaires ;
– ventilation entre impôts différés et impôts exigibles ;
– rapprochement entre la charge d’impôt totale comptabilisée dans le résultat
et la charge d’impôt théorique, calculée en appliquant au résultat comptable
avant impôt le taux d’impôt applicable à l’entité consolidante sur la base des
textes fiscaux en vigueur. Parmi les éléments en rapprochement se trouvent
les incidences de taux d’impôt réduits ou majorés pour certaines catégories
d’opérations, et de différences de taux d’impôts pour les résultats obtenus par
l’activité exercée dans d’autres pays que celui de l’entité consolidante.

7523 Les informations obligatoires suivantes doivent être fournies dans l’annexe
(Règl. ANC 2020-01 art. 282-27) :
– ventilation entre impôts différés et impôts exigibles ;
Sur les impôts différés actifs et passifs, voir no 7489 et 7508 respectivement.

690 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– rapprochement entre la charge d’impôt totale comptabilisée dans le résultat


comptable consolidé et la charge d’impôt théorique calculée en appliquant au résultat
consolidé avant impôt le taux d’impôt applicable à l’entité consolidante sur la base des
textes fiscaux en vigueur ;
Ce rapprochement peut également être réalisé en rapprochant le taux d’impôt effectif du taux
d’impôt théorique. Ce rapprochement est communément appelé « preuve d’impôt » ou « tax
proof ». Parmi les éléments en rapprochement, on peut citer, par exemple, les incidences :
– de différences de taux d’impôt pour les résultats obtenus par l’activité exercée dans
d’autres pays que celui de l’entité consolidante ;
– de taux d’impôt réduits ou majorés pour certaines catégories d’opérations ;
– de charges ou produits définitivement non déductibles ou non imposables ;
– ou encore de reports déficitaires utilisés au cours de l’exercice mais n’ayant pas donné lieu,
au cours des exercices précédents, à comptabilisation d’un impôt différé actif.
Cette conception de la « preuve d’impôt » est admise par la norme IAS 12 (IAS 12.81 c et .85)
mais celle-ci privilégie (IAS 12.85) l’établissement de la preuve d’impôt par cumul des preuves
d’impôt de chaque entité consolidée (voir exemple au no 7524).
Remarque L’avis CU CNC no 2002-E du 18 décembre 2002 indique que l’effet fiscal des
cessions internes de titres consolidés et des dépréciations de titres consolidés (voir no 3653-3)
doit être mentionné de manière distincte dans la preuve d’impôt.

7524 Exemple de « preuve d’impôt » établi par nos soins Au cours de l’exercice N, le
groupe a réalisé un résultat avant impôt de 1 500 dans le pays A et 1 500 dans le pays B. Le taux
d’impôt en vigueur est de 30 % pour le pays A et de 20 % pour le pays B. Dans le pays A, des charges
de 100 ne sont pas déductibles.
Le résultat comptable consolidé avant impôt est de 3 000.
La « preuve d’impôt » se présente alors comme suit :
Charge d’impôt théorique au taux en vigueur pour l’entité
consolidante (30 % × 3 000) 900
Impact des différences de taux d’imposition (10 % × 1 500) (150)
Impact des charges définitivement non déductibles (30 % × 100) 30

Charge d’impôt effective 780

Remarque Il est, à notre avis, possible d’effectuer une « preuve d’impôts » selon d’autres méthodes
qui s’inspirent de la norme IAS 12 (IAS 12.81(c) et .85) :
– preuves d’impôt basées sur le cumul des preuves d’impôt établies pour chaque pays (présentation
privilégiée par IAS 12.85), soit sur la base des mêmes hypothèses que ci-avant :
Charge d’impôt théorique au taux en vigueur dans chaque pays
(1 500 × 30 %) + (1 500 × 20 %) 750
Impact des charges définitivement non déductibles (30 % × 100) 30

Charge d’impôt effective 780

– preuves d’impôt basées non pas sur un rapprochement numérique comme ci-avant, mais sur un
rapprochement entre taux d’imposition théorique [(50 % × 30 %) + (50 % × 20 %) = 25 % ] et taux
d’imposition effectif (780 / 3 000 = 26 %). Dans ce cas, la différence de 1 % correspond à l’impact des
différences permanentes (30 [impôt sur charges non déductibles] / 3 000 [résultat avant impôt]).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 691


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

C. Engagements reçus et donnés


et opérations non inscrites au bilan
Engagements reçus et donnés

7 5 2 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-30 Détail des engagements reçus et donnés Les engagements
reçus et donnés sont ventilés selon leur nature. Une information spécifique
est fournie lorsque des engagements fermes ou des options pourraient
conduire à un changement dans le périmètre de consolidation.
Une analyse commentée des principaux soldes et mouvements de l’exercice
est communiquée.
Sur les informations relatives aux opérations non inscrites au bilan, voir no 7527.

7526 L’annexe doit indiquer (Règl. ANC 2020-01 art. 282-30) :


– une ventilation par nature des engagements reçus et donnés ;
– une analyse commentée des principaux soldes et mouvements de l’exercice.
En pratique, l’information relative aux engagements peut être présentée sous la forme d’un
tableau récapitulatif :
– des engagements financiers donnés : avals, cautions et garanties données, sûretés réelles
consenties (hypothèque, nantissement), effets escomptés non échus… ;
– des engagements financiers reçus : avals, cautions et garanties reçues, sûretés réelles
reçues, abandons de créances avec clause de retour à meilleure fortune… ;
– des engagements à l’égard d’entités liées ou associées. Ainsi, pour les engagements hors
bilan relatifs aux entités intégrées proportionnellement, c’est la quote-part calculée en tenant
compte du pourcentage de contrôle qui devrait, à notre avis, être prise en compte. En
revanche, cette obligation ne devrait pas concerner, à notre avis, les engagements hors bilan
des entités mises en équivalence ;
– des autres engagements : en matière de retraite et avantages similaires, par exemple, si le
groupe ne constate pas de provision (voir no 7528), en matière de redevances de contrats de
crédit-bail et contrats assimilés (voir no 7508).
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 50730 (tableau récapitulatif) et 50775
(exemples de présentation).

Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-30) exige également une information spécifique
sur les engagements fermes ou les options pouvant conduire à un changement de
périmètre de consolidation.
Il peut s’agir, par exemple, de puts (options de vente) sur intérêts minoritaires.

Opérations non inscrites au bilan

7527 Outre l’information sur les engagements reçus et donnés expressément exigée
par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7526), une information relative aux opérations
non inscrites au bilan devrait également, à notre avis, figurer dans l’annexe des comptes
consolidés (en ce sens, PCG art. 833-18/3) :
Pour les exercices ouverts depuis le 1er janvier 2016, ces informations ne sont plus requises par le
Code de commerce (voir no 1035) et ne figurent pas non plus dans le règlement ANC no 2020-01.
Toutefois, les informations portant sur ces opérations non inscrites au bilan devraient, à notre avis,
être indiquées dans l’annexe des comptes consolidés, conformément au PCG.

692 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– une description de la nature et des objectifs de l’opération ;


– l’indication du montant des risques et avantages attendus de l’opération sur toute la
durée de l’accord, ainsi que l’indication des garanties données dans le cadre de l’opération ;
Les notions de risques et avantages pour la société sont appréciés selon les critères suivants
(PCG art. 833-18/3) :
– la société supporte des risques relatifs à une opération lorsqu’elle est potentiellement
exposée à une sortie de ressources liée à l’opération ;
– la société a la capacité de bénéficier d’avantages lorsqu’elle a droit directement ou indirecte-
ment aux flux de ressources positives générés par l’opération.
– toute autre information utile à la bonne compréhension de l’opération.
Le PCG (art. 833-18/3) définit une opération non inscrite au bilan comme toute transac-
tion ou tout accord entre une société et une ou plusieurs autres entités, même non
constituées en sociétés, qui présentent des risques et des avantages significatifs pour une
société non traduits au bilan et dont la connaissance est nécessaire à l’appréciation de la
situation financière de la société (voir Mémento Comptable no 50200 s.).
Pour plus de détails sur les informations à indiquer dans l’annexe relatives aux opérations hors
bilan, voir Mémento Comptable no 50755.
Remarque Ces informations s’ajoutent à celles requises sur les engagements hors bilan (voir
no 7526) et à celles déjà expressément prévues par le règlement ANC no 2020-01 sur certaines
opérations hors bilan, par exemple dans le cadre d’entités ad hoc (voir no 7451) ou
d’opérations de fiducie (voir no 7447).

Engagements de retraite et avantages similaires

7 5 2 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-28 Engagements de retraite et avantages similaires Pour les
engagements de retraite et avantages similaires, les informations suivantes
sont indiquées :
– indication de la méthode comptable retenue par le groupe pour comptabi-
liser, le cas échéant, ses engagements de retraites et avantages similaires et
pour les évaluer, qu’il s’agisse d’une méthode recommandée par l’Autorité
des normes comptables ou d’une autre méthode simplifiée ;
– lorsque le groupe ne provisionne pas ses engagements de retraites et
avantages similaires ou qu’il les provisionne de manière partielle, les informa-
tions requises dans les alinéas suivants sont communiquées lorsque cela est
applicable. Dans ce cas, l’annexe précise également pour chaque nature
d’engagement, son évaluation globale et la part faisant l’objet d’un provision-
nement.
– indication de la méthode comptable utilisée, le cas échéant, pour la
comptabilisation des écarts actuariels ;
– description générale des types de régime ; ce descriptif distingue, par
exemple, les régimes de retraite, les indemnités de départ à la retraite, les
régimes de couverture médicale post emploi ;
– descriptif de la composition des actifs du régime et/ou droits à rembourse-
ment lorsqu’ils existent ;
– indication de la valeur retenue pour les principales hypothèses actuarielles
à la date de clôture et de leur base de détermination (taux d’actualisation, taux
d’augmentation des salaires, le cas échéant taux de rendement des actifs du

© Ed. Francis Lefebvre PwC 693


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

régime et/ou des droits à remboursement, taux d’évolution des coûts


médicaux…) ;
– rapprochement à l’ouverture et à la clôture de l’exercice entre les montants
comptabilisés à l’actif et au passif et la valeur actuelle de l’obligation au titre
des prestations définies, en faisant ressortir :
• les écarts actuariels non comptabilisés ;
• les coûts des services passés non comptabilisés au bilan ;
• le montant des actifs du régime et l’effet de leur plafonnement ;
– analyse de la variation du passif comptabilisé au bilan mentionnant :
• la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
• le montant des provisions constituées au cours de l’exercice ;
• les montants utilisés au cours de l’exercice ; et
• les montants non utilisés repris au cours de l’exercice.
– description des principaux événements de l’exercice (modification,
réduction ou liquidation de régime…) et de leurs impacts sur le bilan et le
compte de résultat.

7529 Que les engagements soient provisionnés (totalement ou partiellement) ou


seulement mentionnés en annexe (voir no 3504 s.), les informations listées ci-après sont
à fournir dans l’annexe lorsque cela est applicable (Règl. ANC 2020-01 art. 282-28) :
– indication du montant et de la nature des engagements du groupe en ce qui concerne
l’ensemble des engagements de retraite et avantages assimilés ;
– indication de la part des engagements faisant l’objet d’un provisionnement ;
Sur le montant des engagements à fournir en annexe concernant les organes d’administration
et de direction, voir no 7551.
Sur le choix de méthodes comptables relatif aux engagements de retraite et avantages
similaires, voir no 7432.
– description générale des types de régime (les indemnités de départ à la retraite, les
régimes de couverture médicale postemploi, les régimes de retraite…) ;
Pour une définition et une présentation des différents régimes de retraite et avantages
similaires, voir Mémento Comptable no 17590 s.
– descriptif de la composition des actifs du régime et/ou des droits à remboursement
lorsqu’ils existent ;
– indication de la valeur des principales hypothèses actuarielles et leur base de détermina-
tion (taux d’actualisation, taux d’augmentation des salaires, taux de rendement des actifs
du régime et/ou des droits à remboursement, taux d’évolution des coûts médicaux…) ;
– description des principaux événements de l’exercice (modifications, réduction, liquida-
tion…) et leurs impacts sur le bilan et le compte de résultat ;
– rapprochement, à l’ouverture et à la clôture entre les montants comptabilisés (à l’actif
et au passif) et la valeur actuelle de l’obligation des régimes à prestations définies en
faisant ressortir (le cas échéant) :
• écarts actuariels non comptabilisés ;
• coûts des services passés non comptabilisés au bilan ;
• montant des actifs du régime et effet de leur plafonnement ;
– analyse de la variation du passif comptabilisé au bilan mentionnant :
• la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
• le montant des provisions constituées au cours de l’exercice ;
• les montants utilisés au cours de l’exercice ; et
• les montants non utilisés repris au cours de l’exercice.

694 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

IV. Autres informations requises

A. Information sectorielle

7 5 3 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-9 Information sectorielle – Principes généraux Pour les besoins
de l’information sectorielle, une catégorie, un secteur d’activité ou une zone
géographique est défini(e) comme un ensemble homogène de contrats,
produits, services, métiers ou pays qui est individualisé au sein de l’entité,
de ses filiales ou de ses divisions opérationnelles. La segmentation adoptée
pour l’analyse sectorielle devrait être issue de celle qui prévaut en matière
d’organisation interne de l’entité.
Lorsqu’au sein d’un même groupe, les comptes individuels de certaines
entités sont structurés de manière différente de ceux des autres entités
incluses dans le périmètre de consolidation, en raison de leur appartenance
à des secteurs d’activité différents, une information sectorielle appropriée est
donnée dans l’annexe. Cette information prend la forme de comptes
synthétiques des entités consolidés.
Si certaines des indications relatives à la ventilation par secteur d’activité et
par zone géographique sont omises en raison du préjudice grave qui pourrait
résulter de leur divulgation, il est fait mention du caractère incomplet des
informations données.
Art. 282-10 (en partie) Information sectorielle – Information minimum La
ventilation par secteur d’activité et par zone géographique ou monétaire des
éléments suivants est indiquée :
– du chiffre d’affaires net ;
[…]
Art. 282-11 Information sectorielle – Cas des entités dont les
instruments sont négociés sur Euronext Growth En complément de
l’information requise par l’article 282-10, les entités dont les instruments sont
négociés sur Euronext Growth présentent les informations suivantes :
– la ventilation des immobilisations ou des actifs employés par zone
géographique ou monétaire et par secteur d’activité ;
– la ventilation du résultat d’exploitation après dotation aux amortissements
et dépréciation des écarts d’acquisition, par zone géographique et/ou par
secteur d’activité selon le mode d’organisation choisi par le groupe.

Généralités

7530-1 Le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-9) fournit une définition des
catégories, des secteurs d’activité et des zones géographiques (voir no 7534 s.) et
précise les informations à présenter suivant cette segmentation (voir no 7540 s.). Il requiert
également une information complémentaire relative aux entités à activité dissemblable
(voir no 7541).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

7 5 3 1 Possibilité de se référer à un référentiel international pour la détermina-


tion de l’information sectorielle Les éléments mentionnés dans le règlement ANC
no 2020-01 (définition des catégories, des secteurs d’activité et des zones géographiques
et informations requises) sont très généraux et peuvent engendrer des difficultés pratiques
pour satisfaire aux obligations (notamment pour la détermination des secteurs à présenter).
Pour pallier ces difficultés, et comme la notion de secteur donnée par le règlement ANC
no 2020-01 (reprenant les dispositions de l’ancien Règl. CRC 99-02 quasiment à l’identique)
est celle de la norme IAS 14, l’AMF avait recommandé aux sociétés cotées (Bull. COB
no 352, décembre 2000, p. 6 s.) de se référer à la norme internationale IAS 14, Information
sectorielle. Cette recommandation peut toujours, à notre avis, être appliquée par les
sociétés non cotées établissant leurs comptes consolidés en règles françaises.
La norme IAS 14, ayant été remplacée par la norme IFRS 8, n’est plus applicable dans le
référentiel IFRS depuis 2009. Toutefois, à notre avis, en l’absence de modification notable
apportée par le règlement ANC no 2020-01 des dispositions de l’ancien règlement CRC
no 99-02 en matière d’information sectorielle, il est toujours possible de se référer aux
modalités pratiques de détermination des secteurs données par la norme IAS 14.

1. Lien entre la segmentation devant faire l’objet


d’une information et l’organisation interne
Principe

7532 La segmentation adoptée pour la présentation de l’information sectorielle par


catégories, secteurs d’activité et/ou par zones géographiques devrait être issue de celle
qui prévaut en matière d’organisation interne du groupe (Règl. ANC 2020-01 art. 282-9).
En l’absence de précision complémentaire du règlement ANC no 2020-01, cette disposition
signifie, à notre avis, que l’information sectorielle à fournir dans l’annexe des comptes
consolidés devrait être basée sur une segmentation de l’activité qui est la même que celle
utilisée en interne pour la gestion du groupe.
Il en est de même selon la norme IAS 14 (IAS 14.27). Celle-ci précise en effet (IAS 14.28) :
– que les sources prédominantes de risques et de rentabilité pour une entité conditionnent, dans la
quasi-totalité des cas, l’organisation de cette entité, celle de sa direction et son mode de gestion ;
– et qu’en conséquence, sauf rares exceptions, l’information sectorielle fournie dans les états
financiers doit être basée sur la même segmentation que celle qui est utilisée pour le reporting
interne destiné à la direction générale pour lui permettre d’apprécier les performances
passées et de prendre des décisions en matière d’allocation future des ressources.
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

Exception

7533 Par l’utilisation du conditionnel « devrait » dans la rédaction du principe énoncé


ci-avant établissant un lien entre la segmentation de l’activité et l’organisation interne, le
normaliseur considère qu’il peut exister des situations où l’information sectorielle produite
pourra ne pas être issue du reporting interne.
Cette possibilité est conforme à la norme IAS 14, dont l’application peut nécessiter de retraiter
l’information interne de manière à définir des secteurs d’activité ou géographiques satisfaisant
à la définition fournie par cette norme, définition fondée sur l’analyse des sources prédomi-
nantes de risques et de rentabilité (voir no 7534).
Dans les situations où l’organisation interne du groupe n’est pas basée sur des secteurs
d’activité ou des zones géographiques tels que définis ci-après (voir no 7534) mais, par

696 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Contenu de l’annexe des comptes consolidés

exemple, sur les entités juridiques, le règlement ANC no 2020-01 permet que l’information
sectorielle produite soit issue :
– soit de la structure du reporting interne ;
Il est clair que le règlement ANC no 2020-01 n’impose pas, dans ce cas exceptionnel, l’établis-
sement d’une nouvelle segmentation basée sur les activités et les zones géographiques.
– soit de l’analyse des sources prédominantes de risques et de rentabilité, conformément
à la norme IAS 14.
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

2. Notion de secteur d’activité et de zone géographique


Définition

7534 Pour les besoins de l’information sectorielle, une catégorie, un secteur d’activité
ou une zone géographique est défini(e) comme un ensemble homogène de contrats,
produits, services, métiers ou pays qui est individualisé au sein de l’entité, de ses filiales
ou de ses divisions opérationnelles (Règl. ANC 2020-01 art. 282-9).

Critères de regroupement des secteurs identifiés


dans le reporting interne

7 5 3 5 Cas général La définition d’une catégorie, d’un secteur d’activité ou d’une zone
géographique fournie par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7534) est relativement vague
et ne fournit aucune précision sur les modalités de regroupement. A l’inverse, la norme IAS 14
fournissait des précisions qui peuvent toujours être, à notre avis, utilement retenues en France.
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

7536 Cas particulier des secteurs intégrés verticalement Un secteur intégré


verticalement est un secteur qui ne tire pas la majorité de ses revenus de ventes
effectuées avec des clients externes. Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit aucune
précision dans ce cas.

Détermination des secteurs identifiés


devant faire l’objet d’une information sectorielle distincte

7537 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01 sur les modalités de


détermination des secteurs devant faire l’objet d’une information sectorielle distincte, il
appartient au groupe de déterminer le niveau de granularité de l’information sectorielle à
mentionner dans l’annexe en fonction de l’information disponible (données provenant du
reporting interne, par exemple) et du caractère significatif de l’information.
En l’absence d’autres précisions du règlement ANC no 2020-01 sur l’appréciation du caractère
significatif des informations, il convient d’appliquer les principes généraux en la matière (voir
Mémento Comptable no 64545).
Le règlement CRC no 99-02 abrogé par le règlement ANC no 2020-01 fixait un seuil de signifi-
cation selon lequel l’information sectorielle devait être fournie pour chaque secteur
individualisé au sein de l’entité qui représentait au minimum 10 % du total consolidé des
indicateurs à ventiler, c’est-à-dire le chiffre d’affaires, le résultat d’exploitation ou les immobili-
sations. Le dépassement de ce seuil pour un seul de ces trois indicateurs suffisait à imposer
la présentation d’informations séparées pour ce secteur. Par exception, les secteurs représen-

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Contenu de l’annexe des comptes consolidés

tant moins de 10 % du total consolidé de chacun des trois indicateurs à ventiler pouvaient
être regroupés.
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

Affectation des éléments aux secteurs

7538 En l’absence de précision du règlement ANC no 2020-01, il peut être utile de se


référer à la norme IAS 14, notamment pour ce qui concerne les éléments suivants :
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.
a. La détermination du résultat sectoriel L’information sectorielle doit notamment
comporter une ventilation du résultat d’exploitation par zone géographique, par catégorie
et/ou par secteur d’activité. Aucune précision complémentaire n’étant prévue sur les
modalités de détermination du résultat d’exploitation, celui-ci devrait correspondre, à notre
avis, au résultat d’exploitation après dotations aux amortissements et dépréciations des
écarts d’acquisition figurant au compte de résultat. En pratique, si le groupe retient une
conception étendue du résultat exceptionnel (voir no 7437) – ce qui est généralement le
cas –, de nombreux éléments de nature non récurrente ne sont pas pris en compte dans
le résultat d’exploitation et ne sont donc pas ventilés par secteur. Ce peut être le cas
notamment des éléments suivants :
– coûts de restructuration ;
– dépréciations exceptionnelles d’actifs corporels ou incorporels ;
– pertes sur créances à caractère exceptionnel ;
– effets d’une grève ;
– coûts liés à des litiges exceptionnels ;
– etc.
En outre, certains éléments exclus du résultat d’exploitation pour l’établissement du
compte de résultat consolidé réglementaire ne sont pas obligatoirement compris dans la
ventilation des résultats par secteur. C’est le cas notamment des quotes-parts de résultat
dans des entités associées.
b. La détermination des actifs et passifs sectoriels Les immobilisations ou actifs
employés doivent être ventilés par secteur. En revanche, aucune information n’est requise
concernant les passifs sectoriels. En outre, ne sont pas précisés :
– la notion d’immobilisations et d’actifs employés ;
En l’absence de précision complémentaire, les immobilisations incorporelles (comprenant
l’écart d’acquisition), corporelles et financières devraient au minimum, à notre avis, être
ventilées par secteur.
Pourraient également être ventilés les autres actifs employés, ceux-ci pouvant inclure, par
exemple, les titres des entités mises en équivalence lorsque ces entités peuvent être
raisonnablement rattachées au secteur, ainsi que les actifs courants (clients et stocks,
notamment). Cette dernière ventilation n’est cependant que rarement pratiquée.
– les critères d’affectation des actifs aux secteurs, notamment dans le cas de l’écart
d’acquisition.
c. Les prix de transfert à retenir pour la détermination des produits sectoriels Les
principes français ne fournissent aucune précision sur les prix de transfert à retenir pour
la détermination des produits sectoriels.

Principes comptables sectoriels

7539 Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit aucune précision en la matière.


Toutefois, le Code de commerce (art. R 123-199) indique que « les éléments chiffrés de

698 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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l’annexe sont, sauf exception dûment justifiée, déterminés selon les mêmes principes et
les mêmes méthodes que pour l’établissement du bilan et du compte de résultat […] ».
En outre, l’AMF (Bull. COB no 330, décembre 1998, p. 44 s.) a précisé qu’il est nécessaire
que les informations sectorielles puissent être recoupées avec les états financiers
d’ensemble. Cela signifie, à notre avis, que :
– l’information sectorielle est préparée selon les mêmes principes comptables que ceux
utilisés pour les états financiers d’ensemble ;
– l’information sectorielle fait l’objet d’un rapprochement avec le total consolidé correspon-
dant, faisant apparaître les principales sources d’écart.

3. Information sectorielle à fournir


Nature des informations sectorielles à fournir

7540 Cas général L’information sectorielle doit comporter :


a. Pour tous les groupes la ventilation à la fois par zone géographique (ou monétaire)
et par secteur d’activité du chiffre d’affaires net (Règl. ANC 2020-01 art. 282-10) ;
Si certaines des indications relatives à la ventilation du chiffre d’affaires consolidé par secteur
d’activité et par zone géographique sont omises en raison du préjudice grave qui pourrait
résulter de leur divulgation, il est fait mention du caractère incomplet des informations
données (Règl. ANC 2020-01 art. 282-9).
b. Pour les entités dont les instruments sont négociés sur Euronext Growth en
complément de la ventilation du chiffre d’affaires net, une ventilation :
– des immobilisations ou des actifs employés à la fois par zone géographique (ou
monétaire) et par secteur d’activité (Règl. ANC 2020-01 art. 282-9) ;
Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas de précision complémentaire. A notre avis, les
immobilisations et actifs employés correspondent aux actifs à long terme. Le niveau de détails
à donner est celui fourni dans le modèle du bilan (art. 281-1 ; voir no 7035 s.) et doit permettre
un recoupement avec le total consolidé de chaque poste.
– du résultat d’exploitation après dotation aux amortissements et dépréciations des
écarts d’acquisition, soit par zone géographique (ou monétaire), soit par secteur
d’activité, selon le mode d’organisation choisi par le groupe.
Selon l’AMF (Bull. COB no 364, janvier 2002, p. 261 s.), les informations sectorielles relatives
au chiffre d’affaires ou au résultat d’exploitation doivent résulter de la ventilation des agrégats
figurant au compte de résultat consolidé. Toute présentation utilisant d’autres soldes intermé-
diaires comptables ou d’autres notions extracomptables n’est acceptable qu’à la condition de
fournir toute explication et tout rapprochement avec les données requises par la réglemen-
tation.

7540-1 Traitement des flux intragroupe Le règlement ANC no 2020-01 ne


précise pas le traitement des flux intragroupe dans le cadre de l’information sectorielle. En
revanche, la norme IAS 14 (IAS 14.24) apportait des précisions qui peuvent également être
utilisées en principes français.
Selon la norme IAS 14, les produits, charges, actifs et passifs sectoriels sont déterminés avant
élimination des soldes et des transactions intragroupe, sauf si ces soldes et transactions
intragroupe se situent à l’intérieur d’un même secteur. L’élimination des transactions et soldes
intersecteurs est donc présentée séparément comme élément de rapprochement entre les
données sectorielles et les données comptables consolidées (Annexe 2 de la norme IAS 14).
Sur le remplacement de la norme IAS 14 par la norme IFRS 8, voir no 7531.

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7541 Entités consolidées relevant de secteurs d’activité dissemblables


Selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 282-9), l’information sectorielle comprend, outre
les informations visées au no 7540, les comptes synthétiques des entités consolidées dont
les comptes individuels sont structurés de manière différente de l’ensemble des entités
du périmètre en raison de leur appartenance à des secteurs d’activité différents. A notre
avis, et à défaut d’autres précisions du règlement ANC no 2020-01, cette information :
– concerne au minimum les entités intégrées globalement ou proportionnellement (entités
contrôlées) ;
En effet, l’objectif de cette information requise par le règlement ANC no 2020-01 est de pallier
les inconvénients liés à l’intégration globale ou proportionnelle d’entités dont les comptes
sont très différents de ceux des autres entités du groupe et qui ne seraient pas présentés de
façon suffisamment claire et explicite.
– porte, soit sur les comptes individuels éventuellement abrégés des entités concernées,
soit sur les comptes consolidés éventuellement abrégés du (ou des) sous-ensemble(s) à
structure de comptes homogène dès lors que son (ou leur) importance relative le justifie.
En pratique, lorsqu’une réglementation spécifique relative à un secteur d’activité
dissemblable est maintenue pour les filiales concernées pour l’établissement des comptes
consolidés, cette spécificité sectorielle devrait être explicitée dans le cadre de l’information
sectorielle.

Information comparative obligatoire

7542 Conformément au principe général énoncé par le règlement ANC no 2020-01


o
(voir n 7407), l’information sectorielle, composante à part entière de l’annexe, doit porter
sur l’exercice en cours et sur l’exercice précédent.
En outre, l’AMF (Bull. COB no 330, décembre 1998, p. 44 s.) avait estimé nécessaire que
les informations sectorielles présentées respectent le principe de permanence des
méthodes dans les découpages sectoriels retenus. En cas de modification, les données
précédemment publiées devraient être retraitées.

B. Autres informations diverses

7 5 4 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-14 (en partie) Evénements postérieurs à la clôture Les informa-
tions suivantes relatives aux évènements postérieurs à la clôture sont
indiquées :
– informations sur les événements postérieurs à la clôture d’importance
significative n’ayant pas donné lieu à un enregistrement au bilan, ni au
compte de résultat.
Art. 282-15 Parties liées L’information relative aux parties liées est
communiquée pour les transactions qui ne sont pas internes au groupe
consolidé lorsque ces transactions n’ont pas été conclues aux conditions
normales de marché telles que visées par l’article 833-16 du règlement
no 2014-03 de l’Autorité des normes comptables.

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Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Art. 282-16 Dirigeants Les informations suivantes sont indiquées :


– Montant des rémunérations allouées par l’entité consolidante et par les
entités placées sous son contrôle, au titre de l’exercice, aux membres des
organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entité consoli-
dante, à raison de leurs fonctions dans des entités contrôlées ; cette
information est donnée de façon globale pour les membres de chacun de ces
organes ;
– Engagements en matière de pensions et indemnités assimilées dont
bénéficient les membres et les anciens membres des organes susvisés ;
cette information est donnée de façon globale pour les membres de chacun
de ces organes ;
– Avances et crédits accordés aux membres des organes susvisés par
l’entité consolidante et par les entités placées sous son contrôle, avec
l’indication des conditions consenties. Ce montant est indiqué de façon
globale pour les membres de chacun des organes susvisés.
Art. 282-18 Honoraires des commissaires aux comptes Pour chaque
commissaire aux comptes, le montant total des honoraires figurant au
compte de résultat consolidé de l’exercice est indiqué, en séparant les
honoraires afférents à la certification des comptes de ceux afférents le cas
échéant aux autres services.

Evénements postérieurs à la clôture

7546 Les événements postérieurs à la clôture dont l’importance est significative et qui
n’ont pas donné lieu à un enregistrement au bilan et au compte de résultat doivent faire
l’objet d’une information en annexe (Règl. ANC 2020-01 art. 282-14). Cette obligation est
susceptible de concerner :
a. les événements postérieurs qui n’ont aucun lien direct prépondérant avec une
situation existant à la clôture de l’exercice survenant entre la date de clôture et la date
d’établissement des comptes (PCG art. 833-2), peu importe qu’ils remettent ou non en
cause la continuité de l’exploitation. Les événements postérieurs doivent être mentionnés
en annexe dès lors qu’ils sont significatifs (PCG art. 833-1) ;
Tel peut être le cas, par exemple, pour les acquisitions et cessions significatives d’entités
consolidées réalisées après la date de clôture pour lesquelles le règlement exige des informa-
tions spécifiques ; pour plus de détails, voir no 7469 s.

b. les événements qui ont un lien avec une situation existant à la date de clôture mais
qui ne répondaient pas à cette date à la définition d’un passif et n’ont donc pas pu
donner lieu à comptabilisation d’une provision.
Tel est le cas, par exemple, des événements qui n’étaient qu’éventuels à la date de clôture
et qui se sont matérialisés après cette date mais avant la date d’arrêté des comptes. Ces
événements, parce qu’ils correspondent à des passifs éventuels à la date de clôture, doivent
donner lieu à une information détaillée en annexe (PCG art. 833-12/2 ; voir no 7506 c.).
Remarques :
– sur le traitement d’un fait générateur du transfert en créances douteuses qui apparaît post-clôture,
voir Mémento Comptable no 11340 et 11370 ;
– sur les renégociations de dette et/ou ruptures de covenants, voir Mémento Comptable no 41360.

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Transactions avec les parties liées


7550 L’annexe doit fournir une information relative aux transactions effectuées avec
les parties liées (au sens de la norme IAS 24, voir remarques ci-après) par l’entité consoli-
dante ou une autre entité incluse dans le périmètre de consolidation, conformément aux
dispositions de l’article 833-16 du PCG (Règl. ANC 2020-01 art. 282-15).
Cette information est fournie (sous forme de liste, selon le PCG art. 833-16) pour les
transactions :
– qui ne sont pas internes au groupe consolidé : notamment, les transactions conclues
entre sociétés sous contrôle exclusif, qui sont éliminées lors de la consolidation (voir
no 4538), sont exclues de la liste ;
Il résulte de cette disposition une discordance avec l’établissement de l’annexe des comptes
individuels (de la société consolidante) pour laquelle sont exclues de la liste uniquement les
transactions conclues entre sociétés détenues en totalité par une même société mère ultime
(voir Mémento Comptable no 38865).
– qui n’ont pas été conclues aux conditions normales de marché.
Remarques :
1. Définition des « parties liées » et des « transactions entre parties liées » L’article 833-16 du PCG
renvoie à l’article R 123-199-1 du Code de commerce, qui renvoie lui-même à la définition donnée par
la norme IAS 24.
Selon la norme IAS 24, une partie liée est une personne ou une entité qui est liée à l’entité qui
prépare ses états financiers.
a. Une personne ou un membre de la famille proche de cette personne est lié(e) à une entité
présentant les états financiers si ladite personne :
– exerce un contrôle ou un contrôle conjoint sur l’entité présentant les états financiers ;
– exerce une influence notable sur l’entité présentant les états financiers ; ou
– fait partie des principaux dirigeants de l’entité présentant les états financiers ou d’une société mère
de l’entité présentant les états financiers.
b. Une entité est liée à une entité présentant les états financiers si l’une des conditions suivantes s’applique :
– l’entité et l’entité présentant les états financiers font partie du même groupe (ce qui signifie que
chaque société mère, filiale et filiale apparentée est liée aux autres) ;
– une entité est une entreprise associée [ndlr : sous influence notable] ou coentreprise [ndlr : sous
contrôle conjoint] de l’autre entité (ou une entreprise associée ou coentreprise d’un membre du groupe
dont l’autre entité fait partie) ;
– les deux entités sont des coentreprises du même tiers ;
– une entité est une coentreprise d’une entité tierce et l’autre entité est une entreprise associée de
l’entité tierce ;
– l’entité est un régime d’avantages postérieurs à l’emploi au bénéfice des salariés de l’entité
présentant les états financiers ou d’une entité liée à l’entité présentant les états financiers. Si l’entité
présentant les états financiers est elle-même un tel régime, les employeurs finançant le régime sont
également liés à l’entité présentant les états financiers ;
– l’entité est contrôlée ou conjointement contrôlée par une personne identifiée au point a. ;
– une personne identifiée au a., premier tiret, exerce une influence notable sur l’entité ou fait partie
des principaux dirigeants de l’entité (ou d’une société mère de l’entité) ;
– l’entité, ou un membre du groupe auquel elle appartient, fournit à l’entité présentant les états
financiers ou à sa société mère les services de personnes agissant à titre de principaux dirigeants.
Les notions utilisées dans la définition d’une partie liée sont ainsi définies :
Les membres de la famille proche d’une personne sont les membres de la famille dont on peut
s’attendre à ce qu’ils influencent cette personne, ou soient influencés par elle, dans leurs relations
avec l’entité et incluent :
a. les enfants et le conjoint ou concubin de cette personne ;
b. les enfants du conjoint ou concubin de cette personne ; et
c. les personnes à la charge de cette personne ou du conjoint ou concubin de cette personne.

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Les principaux dirigeants sont les personnes ayant l’autorité et la responsabilité de la planification,
de la direction et du contrôle des activités de l’entité, directement ou indirectement, y compris les
administrateurs (dirigeants ou non) de cette entité.
Enfin, la norme IAS 24 définit les transactions entre parties liées comme suit : une transaction entre
parties liées est un transfert de ressources, de services ou d’obligations entre une entité présentant
les états financiers et une partie liée, sans tenir compte du fait qu’un prix soit facturé ou non.
Pour plus de détails sur la norme IAS 24, voir Mémento IFRS no 60005 s.
2. Définition des transactions non conclues à des conditions normales de marché En l’absence
de définition des conditions normales de marché dans la directive no 2006/46/CE du 14 juin 2006 ou
dans le décret du 9 mars 2009 modifiant le Code de commerce dans le cadre de la transposition de
cette directive, l’ANC considère qu’il est possible de se référer aux précisions apportées par le
ministère de la justice concernant l’application des dispositions relatives aux conventions réglemen-
tées (voir FRC 12/22 Hors série inf. 130). Ainsi, des conditions peuvent être considérées comme
« normales » lorsqu’elles sont habituellement pratiquées par la société dans ses rapports avec les
tiers, de sorte que le bénéficiaire de la convention n’en retire pas un avantage par rapport aux
conditions faites à un tiers quelconque de la société, compte tenu des conditions en usage dans les
sociétés du même secteur (Note de présentation du Règl. ANC 2010-03 du 2-9-2010 § 1.2.2 intégrant
les dispositions relatives aux parties liées dans l’ancien Règl. CRC 99-02 dont les dispositions ont été
reprises par le Règl. ANC 2020-01).
La liste des transactions significatives doit contenir les informations suivantes (PCG
art. 833-16, auquel renvoie le Règl. ANC 2020-01 art. 282-15) :
– la désignation de la partie liée ;
– la nature de la relation avec la partie liée ;
– le montant des transactions réalisées avec la partie liée ;
– toute autre information sur les transactions nécessaires à l’appréciation de la situation
financière de la société.
Les informations sur les différentes transactions peuvent être agrégées en fonction de leur
nature, sauf lorsque des informations distinctes sont nécessaires pour comprendre les effets
des transactions avec les parties liées sur la situation financière de la société.
En cas d’absence d’informations en annexe sur les transactions conclues entre parties
liées, la société doit, à notre avis, en expliquer les raisons (en ce sens, Note de présenta-
tion du Règl. ANC 2010-03 § 1.2.4) :
– transactions entre parties liées non significatives ;
– transactions conclues à des conditions normales de marché ;
– transactions exclues de la liste (transactions conclues entre sociétés sous contrôle
exclusif éliminées lors de la consolidation).
Exemple de mention à fournir en annexe sur les transactions avec les parties liées La note
de présentation du règlement précitée propose une rédaction de mention à indiquer en annexe
sur les transactions avec les parties liées (présentées sous forme de tableau) :
« Les transactions avec les parties liées listées dans ce paragraphe présentent une
importance significative et n’ont pas été conclues à des conditions normales de marché
selon les critères rappelés ci-dessous.
Une transaction est significative si son omission ou son inexactitude est susceptible d’influencer
les décisions économiques prises par les utilisateurs se fondant sur les comptes.
Le caractère significatif doit s’apprécier en fonction du montant de la transaction et/ou de
la nature de la transaction.
Les conditions peuvent être considérées comme « normales » lorsqu’elles sont habituellement
pratiquées par la société dans les rapports avec les tiers, de sorte que le bénéficiaire de la
convention n’en retire pas un avantage par rapport aux conditions faites à un tiers quelconque de
la société, compte tenu des conditions en usage dans les sociétés du même secteur. »

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La note de présentation précitée fournit le modèle de tableau suivant :

Montant
Nature
des transactions Autres
Parties liées de la relation
réalisées informations
avec la partie liée
avec la partie liée

… … … …

Dirigeants

7551 Les informations suivantes sont données de façon globale pour les membres de
chacun des organes d’administration, de direction et de surveillance (Règl. ANC 2020-01
art. 282-16) de l’entité consolidante :
– montant des rémunérations de l’exercice allouées par l’entité consolidante et par les
entités contrôlées à raison de leurs fonctions dans des entités contrôlées ;
– engagements en matière de pensions et indemnités assimilées dont bénéficient les
membres (actifs) et les anciens membres des organes susvisés ;
– avances et crédits accordés aux membres des organes susvisés par l’entité consoli-
dante et par les entités placées sous son contrôle, avec l’indication des conditions
consenties.
En outre, de nombreuses informations complémentaires sont requises dans le rapport de
gestion, voir Mémento Comptable no 64960 s.

Honoraires versés aux commissaires aux comptes

7552 Le montant total des honoraires des commissaires aux comptes, figurant au
compte de résultat consolidé de l’exercice, doit être mentionné dans l’annexe des
comptes consolidés en séparant, pour chaque commissaire aux comptes (Règl. ANC
2020-01 art. 282-18) :
– les honoraires afférents à la certification des comptes ; et
– les honoraires afférents, le cas échéant, aux autres services.
A cet effet, la CNCC rappelle que doit être communiqué dans l’annexe des comptes
consolidés le montant des honoraires (Communiqué du 1-2-2019, publié au Bull. CNCC no 193,
mars 2019) :
– pris en charge dans les comptes consolidés ;
– de certification (figurant dans la lettre de mission annuelle et les lettres de mission
complémentaires, le cas échéant) du commissaire aux comptes de l’entité consolidante, ainsi
que des filiales françaises lorsque le commissaire aux comptes est commun aux filiales et à
l’entité consolidante ;
– relatifs aux autres services, qu’ils soient requis ou non par les textes, dès lors que ces
services ont été réalisés par le commissaire aux comptes pour l’entité consolidante et les
entités qu’elle contrôle.
Il s’agit du montant des seuls honoraires du commissaire aux comptes, à l’exclusion des
honoraires du réseau auquel il appartient.
Pour plus de détails, voir FRC 12/22 Hors série inf. 27.

704 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

V. Tableau des flux de trésorerie

A. Publication obligatoire
d’un tableau des flux de trésorerie
7555 Le règlement ANC no 2020-01 impose la publication, dans l’annexe des comptes
consolidés, d’un tableau des flux de trésorerie.
Les états financiers, tels qu’ils sont définis dans le Code de commerce, ne comprenant pas
explicitement le tableau des flux de trésorerie, ce dernier a été inclus par le règlement ANC
no 2020-01 dans les informations à fournir dans l’annexe.
Le règlement ANC no 2020-01 (reprenant les dispositions du Règl. CRC 99-02 abrogé)
reprend de manière résumée les dispositions de l’avis no 30 de l’OEC (décembre 1997).
Ces dispositions sont détaillées ci-après.

B. Modalités d’établissement
du tableau des flux de trésorerie

7 5 6 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-41 (en partie) Tableau des flux de trésorerie – Principes généraux
Le tableau des flux de trésorerie présente, pour l’exercice, les entrées et
sorties de disponibilités et de leurs équivalents, classées selon leur lien à
l’activité, à l’investissement et au financement.

1. Principe
7562 Le tableau des flux de trésorerie doit présenter les entrées et les sorties de
disponibilités et de leurs équivalents au titre de l’exercice, classées en (Règl. ANC 2020-01
art. 282-41) :
– activité d’exploitation ;
– activité d’investissement ; et
– activité de financement.

2. Notion de trésorerie

7 5 6 5 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-41 (en partie) Tableau des flux de trésorerie – Principes généraux
Les placements à court terme, très liquides, facilement convertibles en un
montant connu de liquidités et dont la valeur ne risque pas de changer de
façon significative, sont considérés comme des équivalents de disponibilités.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 705


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Définition générale

7566 La trésorerie comprend (Règl. ANC 2020-01 art. 282-41) :


– les disponibilités ; et
– les équivalents de disponibilités, c’est-à-dire les placements :
• à court terme ;
• très liquides ;
• facilement convertibles en un montant connu de liquidités ; et
• dont la valeur ne risque pas de changer de façon significative.

Eléments à inclure dans la trésorerie

7 5 6 7 L’avis no 30 de l’OEC reprend de manière détaillée les postes constitutifs de la


trésorerie.
Ainsi, outre la trésorerie disponible immédiatement, la trésorerie comprend l’ensemble
des instruments financiers qui permettent à l’entité de gérer, sans prendre de risques
significatifs, ses excédents ou ses besoins de trésorerie à court terme. Elle s’obtient en
faisant la somme algébrique :
– des comptes de caisse ;
– des comptes à vue ;
– des comptes à terme et des intérêts courus et non échus qui s’y rattachent, à condition
qu’ils aient été ouverts moins de trois mois avant la clôture et que leur échéance ne
dépasse pas trois mois ;
– des valeurs mobilières de placement qui ne présentent pas de risque significatif de
variation de valeur en raison de leur nature et peuvent être aisément converties en disponi-
bilités du fait de l’existence d’un marché ou d’un acquéreur potentiel ;
Par exemple, les Sicav et FCP monétaires ou les obligations acquises moins de trois mois
avant leur échéance constituent des équivalents de liquidités. En revanche, les actions ne
font généralement pas partie de la trésorerie (voir no 7568).
– de la partie des soldes créditeurs de banques, et des intérêts courus et non échus qui
s’y rattachent, correspondant à des découverts momentanés.

Eléments à exclure de la trésorerie

7568 Les éléments suivants doivent être exclus de la trésorerie et présentés parmi
les opérations d’investissement ou de financement (Avis OEC 30) :
– les comptes de caisse, les comptes à vue et les comptes à terme faisant l’objet de
restrictions, résultant, par exemple, de leur détention par des filiales situées dans des pays
soumis à un contrôle des changes strict ;
– les comptes à terme ouverts plus de trois mois avant la clôture et ceux ouverts moins
de trois mois avant la clôture et dont l’échéance est à plus de trois mois ;
En conséquence, les comptes à terme dont l’échéance, à l’origine, excède trois mois sont
systématiquement exclus.
– les obligations acquises plus de trois mois avant leur échéance ;
– les actions, soit parce qu’elles sont cotées et présentent dès lors des risques de
modification de valeur liés aux fluctuations du marché boursier, soit parce qu’elles sont
non cotées et que l’absence de marché ne permet pas de les convertir aisément en
disponibilités ;

706 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– les soldes créditeurs de banque et les découverts autorisés, ainsi que les autres
concours bancaires courants, dès lors que ces éléments, à la différence des découverts
momentanés, correspondent à un financement ; et
– la part à moins de trois mois des prêts et des dettes financières contractés à l’origine à
plus de trois mois.
En outre, l’avis de l’OEC précité précise que, le tableau des flux de trésorerie étant un
document de synthèse, la trésorerie dont il explique la variation doit être issue des
rubriques concernées du bilan. Cela exclut de tenir compte d’éléments inscrits en
engagements hors bilan, tels que les effets escomptés non échus.

3. Classification des flux de trésorerie

7 5 7 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-41 (en partie) Tableau des flux de trésorerie – Principes généraux
Les activités d’exploitation sont les principales activités génératrices de
revenus et toutes activités autres que celles qui sont définies comme étant
des activités d’investissement ou de financement.
Les activités d’investissement sont l’acquisition et la cession d’actifs à long
terme et de tout autre investissement qui n’est pas inclus dans les
équivalents de disponibilités.
Les activités de financement sont les activités qui entraînent des
changements quant à l’ampleur et à la composition des capitaux propres et
des capitaux empruntés de l’entité.

Flux liés à l’activité d’exploitation

7 5 7 1 Définition des activités d’exploitation Les activités d’exploitation sont


constituées (Règl. ANC 2020-01 art. 282-41) :
– des principales activités génératrices de revenus ; et
– de toutes les activités autres que celles définies comme étant des activités d’investisse-
ment ou de financement.

7572 Composantes des flux liés à l’activité d’exploitation Les flux liés à
l’activité d’exploitation comprennent, par exemple (Avis OEC 30) :
– les flux de trésorerie d’exploitation correspondant aux charges et produits d’exploitation
monétaires, tels que les sommes encaissées auprès des clients (qui correspondent aux
ventes) et les sommes versées aux fournisseurs et aux salariés (qui correspondent
respectivement aux achats et aux frais de personnel) ;
– les autres encaissements et décaissements qu’il est possible de rattacher à l’activité
d’exploitation, tels que les flux de trésorerie correspondant aux charges et produits
financiers, aux charges et produits exceptionnels, à la participation des salariés et à l’impôt
sur les sociétés.
En principe, l’impôt sur les sociétés est présenté en totalité parmi les flux liés à l’activité.
Cependant, lorsque la société a réalisé d’importantes plus-values sur cessions d’immobilisa-
tions, il est recommandé d’affecter l’impôt correspondant aux opérations d’investissement
(Avis OEC précité et modèles de tableau de flux de trésorerie ; voir no 7593 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 707


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Flux liés à l’activité d’investissement

7 5 7 3 Définition de l’activité d’investissement Les activités d’investissement


sont l’acquisition et la cession d’actifs à long terme et de tout autre investissement qui
n’est pas inclus dans les équivalents de disponibilités (Règl. ANC 2020-01 art. 282-41).
Pour les investissements réalisés par le biais de contrats de crédit-bail et contrats assimilés,
voir no 7575.

7574 Composantes des flux d’investissement L’avis no 30 de l’OEC cite


notamment les acquisitions ou cessions :
– d’immobilisations corporelles ou incorporelles ;
– de parts de capital d’autres entités ; ou
– d’autres immobilisations financières (dépôts et cautionnements, titres de placement
exclus de la trésorerie, etc.).
Les modèles de tableaux des flux de trésorerie fournis par le règlement ANC no 2020-01
(voir no 7593 s.) montrent, en outre, que l’incidence des variations de périmètre sur
les flux de trésorerie doit être présentée distinctement parmi les flux liés à l’activité
d’investissement. Une analyse détaillée doit également être fournie.
Cette incidence est égale au prix total d’achat ou de cession de la société considérée,
diminué du montant des liquidités ou équivalents de liquidités dont dispose l’entité acquise
ou cédée.
Exemple d’information à fournir en annexe sur les variations de périmètre (Avis OEC 30)
Au cours de l’exercice, le groupe a acquis 90 % de la société X. La trésorerie nette affectée à cette
acquisition s’analyse comme suit :
Montant décaissé par le groupe pour prendre le contrôle de X 2 480
Moins : trésorerie de X − 40

Incidence de l’acquisition de X sur la trésorerie du groupe 2 440

L’incidence de l’acquisition de X sur les autres rubriques du bilan du groupe est la suivante :
Juste valeur des autres actifs et dettes de X (à détailler) 2 000
Ecart d’acquisition [2 480 – (90 % × 2 040)] (1) + 644
Intérêts minoritaires [10 % × 2 040] (1) − 204

2 440

(1) Situation nette de X correspondant aux autres actifs et dettes de X (2 000) plus la trésorerie (40).
De même, si une acquisition est financée par des titres de l’acquéreur, une information en annexe
peut être fournie pour faire le lien entre l’actif net de la société cible (en isolant sa trésorerie) et
l’augmentation des capitaux propres consécutive aux apports (lorsque la société consolidante est
bénéficiaire des apports).

7 5 7 5 Flux à présenter au titre des opérations en lien avec des contrats de


crédit-bail et des contrats assimilés Le règlement ANC no 2020-01 ne traite pas des
flux à présenter au titre des opérations de contrats de crédit-bail et contrats assimilés. En
revanche, l’avis no 30 de l’OEC stipule que dans la partie « Flux de trésorerie liés aux
opérations d’investissement » :
– aucun flux n’est constaté lors de la signature du contrat car il s’agit d’une transaction
d’investissement et de financement sans effet sur la trésorerie ; une information doit
néanmoins être fournie en annexe ;

708 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

– la part de la redevance correspondant aux frais financiers est présentée soit dans les flux
liés à l’activité, soit dans les flux de financement (en fonction du traitement des intérêts
sur emprunts) ;
– la part de la redevance correspondant au remboursement du capital est présentée parmi
les opérations de financement.

Flux liés aux opérations de financement

7576 Définition Les activités de financement sont les activités qui entraînent des
changements quant au montant et à la composition des capitaux propres et des
capitaux empruntés (Règl. ANC 2020-01 art. 282-41).

7577 Composantes des flux liés à l’activité de financement Elles comprennent


(Avis OEC 30) :
– d’une part, les sources de financement comme, par exemple, les augmentations de
capital, les nouveaux emprunts ou les subventions d’investissement ; et
– d’autre part, les décaissements y afférents comme, par exemple, les distributions de
dividendes ou les remboursements d’emprunt.
L’avis de l’OEC classe les dividendes versés dans les flux liés à l’activité de financement, et
ce classement a été repris par le règlement ANC no 2020-01 (pour des modèles de tableaux
des flux de trésorerie, voir no 7593 s.).

4. Présentation des flux de trésorerie


Flux liés aux activités d’exploitation

7 5 8 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-42 (en partie) Modalités de présentation du tableau des flux de
trésorerie
1. Flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation Une entité présente
les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation, en utilisant :
– soit la méthode directe, suivant laquelle des informations sont fournies sur
les principales catégories d’entrées et de sorties de fonds brutes ;
– soit la méthode indirecte, suivant laquelle le résultat net est corrigé pour
tenir compte de l’incidence des opérations n’ayant pas un caractère
monétaire, de tout report ou régularisation d’encaissements ou de décaisse-
ments passés ou futurs liés à l’exploitation ainsi que des éléments de
produits ou de charges associés aux flux de trésorerie concernant les investis-
sements ou le financement.

7581 Les flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation doivent être présentés en
utilisant (Règl. ANC 2020-01 art. 282-42) :
– soit la méthode directe (voir no 7582) ;
– soit la méthode indirecte (voir no 7583).
Quelle que soit la méthode retenue, il est possible de présenter certains flux de trésorerie liés à
l’activité d’exploitation pour leur montant net (voir no 7588).

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

7582 Méthode directe La méthode directe consiste à présenter les entrées et


sorties de fonds brutes en en distinguant les principales catégories (Règl. ANC 2020-01
art. 282-42), par exemple, encaissements reçus des clients ou sommes versées aux
fournisseurs ou au personnel.
Le règlement ANC no 2020-01 ne fournit pas de modèle de tableau des flux de trésorerie
présenté selon cette méthode, peu utilisée en pratique.
Il est possible, à notre avis, de s’inspirer du modèle proposé par la norme IAS 7 (voir Mémento
IFRS no 56090).

7583 Méthode indirecte La méthode indirecte peut être appliquée :


– soit à partir du résultat net des entités intégrées ;
Le règlement ANC no 2020-01 ne précise pas s’il convient de retenir le résultat net total (y
compris les quotes-parts dans les résultats nets des entités mises en équivalence) ou le
résultat net des seules entités intégrées.
Toutefois, le modèle de tableau des flux de trésorerie qu’il propose retient cette seconde
solution.
– soit à partir du résultat d’exploitation des entités intégrées.
a. Méthode indirecte à partir du résultat net des entités intégrées Selon cette méthode,
le résultat net est corrigé pour tenir compte (Règl. ANC 2020-01 art. 282-42) :
– de l’incidence des opérations n’ayant pas un caractère monétaire ;
Tel peut être le cas, par exemple :
– des dotations et reprises sur amortissements et dépréciations, à l’exclusion de celles relatives
à l’actif circulant (pour les modèles fournis par le Règl. ANC 2020-01 ; voir no 7593 s.) ;
– des variations des impôts différés ; ou
– des variations du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (stocks, créances et dettes
d’exploitation nets des dépréciations de l’actif circulant, voir no 7593 et 7594).
– de tout report ou régularisation d’encaissements ou de décaissements passés ou futurs
liés à l’exploitation ; et
– des éléments de produits ou de charges associés aux flux de trésorerie concernant les
investissements ou le financement.
Cette présentation correspond à la présentation la plus répandue des flux de trésorerie
liés à l’activité. Une variante de cette méthode, établie à partir du résultat net des seules
entités intégrées (et non à partir du résultat net de l’ensemble des entités consolidées),
fait l’objet d’un modèle fourni par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7593).
b. Méthode indirecte à partir du résultat d’exploitation des entités intégrées Cette
seconde méthode de présentation des flux de trésorerie liés à l’activité, toujours indirecte,
ne fait pas l’objet d’une présentation narrative par le règlement ANC no 2020-01, mais elle
correspond au second modèle de tableau des flux de trésorerie fourni par ce texte (voir
no 7594). Elle consiste à ajuster le résultat d’exploitation des entités intégrées :
A notre avis, le résultat d’exploitation des entités intégrées devrait correspondre, dans le
compte de résultat, à l’agrégat « résultat d’exploitation avant dotations aux amortissements
et dépréciations des écarts d’acquisition ».
– des charges et des produits d’exploitation sans incidence sur la trésorerie (à l’exclusion
des dépréciations sur actif circulant) ;
– de la variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation, qui doit être décomposée
par principales grandes rubriques ; et
– des autres encaissements et décaissements liés à l’activité (intérêts payés, impôts sur
les résultats payés, autres charges et produits exceptionnels liés à l’activité).
Le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7594) inclut également dans cette catégorie les
dividendes reçus des entités mises en équivalence, qu’il rattache donc aux activités
d’exploitation.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Flux liés aux activités d’investissement et de financement

7 5 8 4 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-42 (en partie) Modalités de présentation du tableau des flux de
trésorerie
2. Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement et de finance-
ment Une entité présente les principales catégories d’entrées et de sorties
de fonds liées aux activités d’investissement et de financement pour leur
montant brut sauf les exceptions visées au 3o du présent article.

7585 Une entité doit présenter les principales catégories d’entrées et de sorties de
fonds liées aux activités d’investissement et de financement pour leur montant brut, sauf
lorsqu’elle opte pour la présentation de certains flux de trésorerie pour leur montant net
(Règl. ANC 2020-01 art. 282-42). Les incidences des variations de périmètre doivent être
présentées sur une ligne séparée (voir no 7574).

Précisions relatives à certains cas particuliers

7586 Flux de trésorerie en monnaies étrangères L’avis no 30 de l’OEC apporte


les précisions suivantes :
– les flux de trésorerie des filiales dont les comptes sont exprimés en devises doivent
être convertis au cours du jour des opérations ou, par approximation, au cours moyen de
l’exercice ;
En pratique, c’est le cours moyen qui est le plus généralement utilisé.
– l’incidence des variations de cours de change sur la variation de trésorerie doit être
inscrite sur une ligne distincte, située juste avant la variation de trésorerie. Cette ligne doit
également inclure l’application à la trésorerie d’ouverture des filiales concernées de la
variation de cours intervenue entre l’ouverture et la clôture de l’exercice.
Cette ligne figure dans les modèles fournis par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7593 s.).

7 5 8 7 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 282-42 (en partie) Modalités de présentation du tableau des flux de
trésorerie
3. Possibilité de présentation des flux de trésorerie pour un montant
net Par dérogation aux règles énoncées ci-dessus, certains flux de trésorerie
provenant des opérations d’exploitation, des opérations d’investissement ou
de financement suivantes peuvent être présentés pour leur montant net :
– Variation des dettes et créances financières lorsque le tableau des flux
de trésorerie est présenté sous la forme d’une analyse de la variation de
l’endettement net ; dans ce cas, l’entité détaille dans l’annexe le montant de
l’endettement net par rapport aux soldes du bilan ainsi que les variations de
ses composantes pendant l’exercice ;
– Encaissements et paiements pour le compte de clients lorsque les flux de
trésorerie découlent des activités du client et non de celles de l’entité ;
– Encaissements et paiements concernant des éléments ayant un rythme de
rotation rapide, un montant élevé et des échéances brèves.

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

7 5 8 8 Possibilité de présenter certains flux de trésorerie pour leur montant


net Il est possible de présenter les flux provenant des opérations suivantes d’exploita-
tion, d’investissement ou de financement pour leur montant net (Règl. ANC 2020-01
art. 282-42) :
– variation des dettes et créances financières lorsque le tableau des flux de trésorerie est
présenté sous la forme d’une analyse de la variation de l’endettement net ; dans ce cas,
il convient de détailler dans l’annexe le montant de l’endettement net par rapport aux
soldes du bilan, ainsi que les variations de ses composantes pendant l’exercice ;
– encaissements et paiements pour le compte de clients, lorsque les flux de trésorerie
découlent des activités du client et non de celles de l’entité elle-même ;
Tel peut être le cas, par exemple, des loyers encaissés pour le compte des propriétaires et
reversés à ces propriétaires.
– encaissements et paiements concernant des éléments ayant un rythme de rotation
rapide, un montant élevé et des échéances brèves.

C. Modèles de tableaux des flux de trésorerie


7592 Le règlement ANC no 2020-01 propose deux modèles indicatifs de tableaux des
flux de trésorerie présentés selon la méthode indirecte :
– soit à partir du résultat net des entités intégrées (voir no 7593) ;
– soit à partir du résultat d’exploitation des entités intégrées (voir no 7594).
En revanche, le règlement ANC no 2020-01 ne fournit aucun modèle de tableau des flux
de trésorerie établi selon la méthode directe.
Remarque Les deux modèles fournis par le règlement ANC no 2020-01 ne font apparaître qu’un
seul exercice. Toutefois il conviendrait, à notre avis, de présenter systématiquement un comparatif,
conformément au principe désormais clairement énoncé par le règlement ANC no 2020-01 pour toutes
les informations figurant en annexe (voir no 7407).

7 5 9 3 Modèle de tableau des flux de trésorerie selon la méthode indirecte à


partir du résultat net des entités intégrées (Règl. ANC 2020-01 art. 282-43)
Flux de trésorerie liés à l’activité

Résultat net des sociétés intégrées xxxx


Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie
ou non liés à l’activité :
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions nettes de xxxx
reprises (1)
– Variation des impôts différés xxxx
– Plus-values de cession, nettes d’impôt xxxx
Marge brute d’autofinancement des sociétés intégrées xxxx
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) xxxx

Flux net de trésorerie généré par l’activité xxxx

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement

Acquisition d’immobilisations xxxx


Produit de cession d’immobilisations, net d’impôt xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Dividendes versés aux actionnaires de l’entité consolidante xxxx


Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées xxxx
Augmentations de capital en numéraire xxxx
Emissions d’emprunts xxxx
Remboursements d’emprunts xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement xxxx

Variation de trésorerie xxxx


Trésorerie d’ouverture xxxx
Trésorerie de clôture xxxx
Incidence des variations de cours des devises xxxx
(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.
(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation). [Ndlr : la
variation du besoin en fonds de roulement doit être, à notre avis, calculée nette des dépréciations,
les mouvements d’amortissements, de dépréciations et de provisions visés au (1) ci-avant excluant
les dépréciations de l’actif circulant].
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée – à détailler
dans une note annexe.

7 5 9 4 Modèle de tableau des flux de trésorerie selon la méthode indirecte à partir


du résultat d’exploitation des entités intégrées (Règl. ANC 2020-01 art. 282-44)
Flux de trésorerie liés à l’activité

Résultat d’exploitation des entités intégrées xxxx


Elimination des charges et produits d’exploitation sans incidence sur la
trésorerie :
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions nettes de xxxx
reprises (1)
Résultat brut d’exploitation xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (2) xxxx

Flux net de trésorerie d’exploitation xxxx

Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :


– Frais financiers xxxx
– Produits financiers xxxx
– Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence xxxx
– Impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values de cession xxxx
– Charges et produits exceptionnels liés à l’activité xxxx
– Autres xxxx

Flux net de trésorerie généré par l’activité xxxx

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ANNEXE DES COMPTES CONSOLIDES
Contenu de l’annexe des comptes consolidés

Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement

Acquisition d’immobilisations xxxx


Produit de cessions d’immobilisations, nets d’impôt xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Dividendes versés aux actionnaires de l’entité consolidante xxxx


Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées xxxx
Augmentations de capital en numéraire xxxx
Emissions d’emprunts xxxx
Remboursements d’emprunts xxxx

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement xxxx

Variation de trésorerie xxxx


Trésorerie d’ouverture xxxx
Trésorerie de clôture xxxx
Incidence des variations de cours des devises xxxx
(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant.
(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation). [Ndlr : la
variation du besoin en fonds de roulement doit être, à notre avis, calculée nette des dépréciations,
les mouvements d’amortissements, de dépréciations et de provisions visés au (1) ci-avant excluant
les dépréciations de l’actif circulant].
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée – à détailler
dans une note annexe.

D. Informations complémentaires à présenter


7598 Le règlement ANC no 2020-01 ne prescrit pas d’informations complémentaires
au tableau des flux de trésorerie.
En revanche, l’avis no 30 de l’OEC précise qu’il convient de mentionner en annexe :
– les composantes de la trésorerie à l’ouverture et à la clôture de l’exercice en les
rapprochant des rubriques du bilan ;
– la part de la trésorerie éventuellement non disponible pour le groupe, en précisant la
nature des restrictions ;
Sur les éléments à exclure de la trésorerie, voir no 7568.
– l’incidence des variations de périmètre de consolidation sur les différents flux de trésorerie ;
Cette information est également requise par le règlement ANC no 2020-01 (voir no 7574).
– l’analyse des flux non monétaires d’investissement et de financement concernant, par
exemple, les opérations de crédit-bail (ou assimilées) (voir no 7575) et/ou la conversion
d’obligations en actions ;
– l’analyse des autres flux d’investissement non monétaires, tels que les investissements
financés par échange de titres ou les augmentations de capital par incorporation de créances.

714 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TITRE IX

Premiers comptes
consolidés

Chapitre 24 Etablissement des premiers comptes


consolidés en règles françaises 8001

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CHAPITRE 24

Etablissement
des premiers comptes
consolidés en règles
françaises

Plan du chapitre

Section I Circonstances d’établissement des premiers comptes


consolidés 8100
Section II Modalités d’établissement des premiers comptes
consolidés 8200
I. Le principe : application rétrospective du règlement
ANC no 2020-01 8200
II. Une exception obligatoire au retraitement rétrospectif 8220
III. Une exemption facultative du retraitement rétrospectif 8230
Section III Information financière 8302
I. Cas général 8302
II. Cas spécifique : groupes abandonnant les IFRS
au profit des règles françaises 8318

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ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES

8001 Synthèse

L’essentiel des dispositions relatives à l’établissement


des premiers comptes consolidés en règles françaises

► Plusieurs situations peuvent amener un groupe à établir des premiers


comptes consolidés en règles françaises : création d’un groupe, perte de
l’exemption d’établissement de comptes consolidés, retrait de la cote, transfert
d’Euronext vers Euronext Growth ou encore abandon de l’option IFRS
(no 8100 s.).

► Les modalités d’établissement des premiers comptes consolidés en règles


françaises sont clairement définies par le règlement ANC no 2020-01 dont les
dispositions sont appliquées, en principe, de façon rétrospective, sauf
exceptions ciblées (no 8202 s.).

► Si la grande majorité des groupes sont exemptés de comparatifs dans leurs


premiers comptes consolidés (no 8304), l’information financière relative aux
premiers comptes consolidés des groupes abandonnant les IFRS doit permettre
une comparaison avec l’exercice précédent (no 8320).

Remarques importantes :
1. Ce chapitre présente, analyse et fait un point exhaustif sur les dispositions relatives
à l’établissement des premiers comptes consolidés en règles françaises applicables par
l’ensemble des groupes aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, sans aborder
toutefois les spécificités sectorielles prévues par le règlement ANC no 2020-01 pour les
groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance.
2. Les références aux positions doctrinales faisant expressément référence au règlement
CRC no 99-02 abrogé sont citées dans ce chapitre, notamment lorsqu’elles viennent
préciser ou compléter des dispositions reprises par le règlement ANC no 2020-01 à
(quasiment) l’identique.

718 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Circonstances d’établissement des premiers comptes consolidés

SECTION I

Circonstances d’établissement
des premiers comptes consolidés
8100 Plusieurs situations peuvent amener un groupe à établir ses premiers comptes
consolidés en règles françaises, notamment en conformité, pour la première fois, avec le
règlement ANC no 2020-01 :
– groupe nouvellement créé (C. com. art. L 233-16), voir no 9208-1 ;
– groupe préexistant nouvellement soumis à l’obligation d’établir des comptes consolidés
pour les raisons suivantes :
a. dépassement de seuils, voir no 9208-5 ;
b. sous-groupe ne remplissant plus les conditions d’exemption, voir no 9208-6 ;
c. ensemble consolidable ayant perdu sa qualification d’importance négligeable, voir
no 9208-7 ;
– groupe préexistant établissant sur une base volontaire des comptes consolidés pour la
première fois ;
– groupe abandonnant les IFRS telles qu’adoptées par la Commission européenne pour
revenir aux règles françaises, quelle qu’en soit la raison, voir no 8120.

Abandon du référentiel IFRS européen


pour adopter le règlement ANC no 2020-01

8120 Les groupes peuvent décider d’abandonner les IFRS telles qu’adoptées par la
Commission européenne lorsqu’ils ne sont plus contraints de les appliquer, sans que cette
décision ait besoin d’être justifiée.
En ce sens, le règlement ANC no 2012-02 du 7 mars 2012 (abrogé par le Règl. ANC 2020-01)
relatif à l’application de l’article L 233-24 du Code de commerce.

L’abandon des IFRS telles qu’adoptées par la Commission européenne peut être décidé
notamment dans les situations décrites ci-après.

8 1 3 0 Retrait de la cote Les sociétés cotées sur un marché réglementé (sur cette
notion, voir no 9208-4) sont soumises obligatoirement aux IFRS telles qu’adoptées par la
Commission européenne pour l’établissement de leurs comptes consolidés (voir no 1012).
En revanche, en cas de retrait de la cote, elles peuvent, au choix (en application de
art. L 233-24 du Code de commerce), décider de continuer à appliquer les IFRS
européennes ou revenir aux règles françaises (notamment, en appliquant le Règl. ANC
2020-01) pour la préparation de leurs comptes consolidés (Bull. CNCC no 140, décembre
2005, EC 2005-60, p. 732 s.).

8140 Transfert d’Euronext vers Euronext Growth Les émetteurs cotés sur
Euronext (marché réglementé) doivent établir leurs comptes consolidés obligatoirement selon
les IFRS européennes (voir no 1012). En revanche, les sociétés cotées sur Euronext Growth
(marché non réglementé) publient leurs comptes consolidés selon les règles françaises ou, sur
option, selon les IFRS européennes (voir no 1014). Ainsi, une société cotée sur Euronext qui

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ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Circonstances d’établissement des premiers comptes consolidés

décide d’un transfert de cotation sur Euronext Growth peut établir ses comptes consolidés en
règles françaises.
La loi tendant à favoriser l’accès au crédit des PME et à améliorer le fonctionnement des
marchés financiers (Loi 2009-1255 du 19-10-2009) a permis et précisé les conditions de
transfert d’Euronext vers Euronext Growth (précédemment Alternext).
Les modalités d’application du changement de référentiel par les sociétés qui décident
d’appliquer les règles françaises dans le cadre du transfert de la cotation de leurs titres
d’Euronext vers Euronext Growth ont été précisées par le règlement ANC no 2010-01 du
3 juin 2010 (désormais abrogé et remplacé par le Règl. ANC 2020-01, voir no 8320).

L’ANC recommande de communiquer la décision d’établir les comptes consolidés selon


les règles françaises, dès qu’elle est prise, et de l’appliquer aux comptes de l’exercice
suivant celui au cours duquel cette décision a été prise (Rec. ANC 2010-01 du 3-6-2010).
L’AMF (Position/Rec. 2010-03 du 16-9-2010, modifiée le 5-5-2011) a également apporté des
précisions sur les modalités de transfert :
– information du public sur le choix du référentiel d’établissement des comptes consolidés :
l’AMF demande que l’intention de la société de continuer à établir ses comptes en normes
IFRS ou d’adopter les règles comptables françaises soit rendue publique au plus tard dans le
communiqué publié postérieurement à l’assemblée générale ayant statué sur le transfert. La
société doit, en effet, informer le public via la diffusion de deux communiqués (C. mon. fin.
art. L 421-14 V et Règl. gén. AMF art. 223-36) :
• le premier étant publié deux mois au moins avant la date envisagée pour le transfert et
précisant les raisons de l’opération souhaitée, ses conséquences pour les actionnaires et le
public (conséquences notamment juridiques, financières, comptables, etc.) et le calendrier
prévisionnel de l’opération ;
• le second, publié au moment où l’organe de direction de la société décide de demander
son transfert (donc postérieurement à l’assemblée générale ayant statué sur le transfert),
rappelle les raisons de l’opération souhaitée et ses conséquences pour les actionnaires et le
public (conséquences notamment juridiques, financières, comptables…) et précise le
calendrier de l’opération ;
– lorsque le transfert est effectif avant la publication de comptes semestriels, l’AMF
recommande d’établir ces comptes selon le nouveau référentiel, et qu’ils fassent l’objet d’une
revue par les commissaires aux comptes.

8150 Abandon de l’option IFRS Les sociétés non cotées sur un marché
réglementé ont la possibilité d’établir leurs comptes consolidés en IFRS telles qu’adoptées
par la Commission européenne (C. com. art. L 233-24 ; voir no 1014). Elles peuvent
également revenir sur l’option exercée et appliquer les règles françaises (notamment, le
Règl. ANC 2020-01).
A notre avis, cette faculté est également ouverte aux personnes morales non cotées établis-
sant des comptes consolidés sur une base volontaire, c’est-à-dire sans y être tenues en raison
de leur forme juridique ou de la taille de leur groupe.

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ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Modalités d’établissement des premiers comptes consolidés

SECTION II

Modalités d’établissement
des premiers comptes consolidés

I. Le principe : application rétrospective


du règlement ANC no 2020-01

8 2 0 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 121-1 (en partie) Premiers comptes consolidés Lors du premier établis-
sement de comptes consolidés, l’application du présent règlement est
effectuée de façon rétrospective en utilisant les règles et méthodes
comptables applicables à la clôture de l’exercice des premiers comptes
consolidés, sauf dans les cas visés par les articles 122-1 à 122-3.
Les ajustements en résultant sont comptabilisés en capitaux propres dans le bilan
d’ouverture de l’exercice précédent l’exercice au titre duquel les premiers comptes
consolidés sont établis sauf si le groupe ne présente pas de comparatif avec
l’exercice précédent en application de l’article 121-3. Dans ce cas, les ajustements
en résultant sont comptabilisés en capitaux propres dans le bilan d’ouverture de
l’exercice au titre duquel les premiers comptes consolidés sont établis.

8 2 0 2 Principe général Lors de l’établissement des premiers comptes consolidés,


les dispositions du règlement ANC no 2020-01 doivent être appliquées de manière
rétrospective, comme si le règlement ANC no 2020-01 avait toujours été appliqué.
Toutefois, des dérogations à ce principe d’application rétrospective sont prévues par le
règlement précité (voir no 8222 et 8232 s.).
Les ajustements en résultant sont comptabilisés en capitaux propres dans le bilan
d’ouverture de l’exercice comparatif.
Toutefois, si le groupe ne présente pas de comparatif dans ses premiers comptes consolidés (voir
no 8304), les ajustements résultant du retraitement rétrospectif sont comptabilisés dans les capitaux
propres d’ouverture de l’exercice au titre duquel les premiers comptes consolidés sont établis.

8 2 0 4 Méthodes applicables aux exercices antérieurs retraités Le règlement


ANC no 2020-01 (art. 121-1) pose clairement le principe d’application rétrospective des
règles et méthodes comptables applicables à la clôture de l’exercice des premiers
comptes consolidés.
En d’autres termes, les premiers comptes consolidés devraient être ceux qui auraient été
obtenus si le groupe en avait toujours établis, en utilisant uniformément les règles et
méthodes comptables applicables à la clôture de l’exercice des premiers comptes
consolidés, et non pas celles en vigueur respectivement lors de chaque exercice retraité.
Remarque Cette disposition du règlement ANC no 2020-01 permet d’assurer la comparabilité
des exercices présentés dans les premiers états financiers consolidés (le corps de règles tel
qu’applicable à l’exercice N étant appliqué rétrospectivement aux comparatifs N-1 et N-2, le
cas échéant).

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ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Modalités d’établissement des premiers comptes consolidés

II. Une exception obligatoire au retraitement


rétrospectif

8 2 2 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 121-1 (en partie) Premiers comptes consolidés Dans les cas où
l’estimation de l’effet à l’ouverture ne peut être faite de façon objective, en
particulier lorsque le présent règlement requiert l’application d’une méthode
caractérisée par la prise en compte d’hypothèses, celle-ci sera appliquée à
compter de la date d’ouverture de l’exercice au titre duquel les premiers
comptes consolidés sont établis, sans retraitement des exercices antérieurs.

8222 Interdiction de bénéficier du recul Si l’entité ne dispose pas de données


antérieures lui permettant d’estimer, de manière objective, l’effet de l’application
rétrospective du règlement ANC no 2020-01 (voir no 8202), elle doit alors y déroger.
C’est le cas notamment pour l’application d’une méthode comptable caractérisée par la
prise en compte d’hypothèses, obligeant l’entité à utiliser des informations a posteriori,
déterminées avec le bénéfice du recul. En conséquence, cette méthode devra être
appliquée à compter de la date d’ouverture de l’exercice des premiers comptes consolidés,
sans retraitement des exercices antérieurs.
Il en serait ainsi, par exemple, dans les cas suivants :
– le groupe active obligatoirement ses frais de développement, mais les coûts engagés
antérieurement n’ont pas fait l’objet d’un suivi suffisamment fiable ;
– le groupe opte pour la comptabilisation des contrats à long terme selon la méthode à
l’avancement, mais il n’est pas en mesure de déterminer de manière suffisamment fiable le
pourcentage d’avancement au titre des exercices antérieurs.
A notre avis, l’annexe devrait alors mentionner et justifier la dérogation au retraitement rétrospectif
du règlement ANC no 2020-01.

III. Une exemption facultative du retraitement


rétrospectif

8 2 3 0 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 122-1 Acquisition antérieure d’entité L’entité consolidante a la possibilité
de ne pas appliquer rétrospectivement les dispositions du présent règlement
relatives à l’identification et à l’évaluation des actifs et passifs d’entités acquises
avant l’ouverture de l’exercice au titre duquel les premiers comptes consolidés
sont établis, et à la détermination des écarts d’acquisition afférents.
Toutefois, dans le cas où l’entité consolidante décide d’appliquer rétrospecti-
vement les dispositions précitées, à une acquisition d’entité donnée, elle doit
en faire de même pour toutes les acquisitions intervenues postérieurement
à la date de cette acquisition.
IR4 Retraitement des acquisitions Le groupe G établit pour la première fois
des comptes consolidés au titre de l’exercice clos le 31 décembre 20x8.

722 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Modalités d’établissement des premiers comptes consolidés

Il décide de retraiter une acquisition d’entité intervenue le 30 juin 20x6. Il doit


alors retraiter toutes les acquisitions intervenues entre le 30 juin 20x6 et
l’ouverture de l’exercice comparatif, soit le 1er janvier 20x7.
Art. 122-2 Acquisition antérieure d’entité Pour les acquisitions précédentes
qui ne font pas l’objet d’un retraitement rétrospectif, la différence entre la valeur
comptable des titres chez l’entité consolidante et la part de capitaux propres de
l’entité consolidée à laquelle ils correspondent, doit être comptabilisée dans les
réserves consolidées du premier bilan consolidé présenté. Cette différence qui
peut être positive ou négative est déterminée sans retraitement :
– à l’ouverture de l’exercice au titre duquel les premiers comptes consolidés
sont établis ; ou
– à la date de prise de contrôle si celle-ci a eu lieu au cours de l’exercice
précédent présenté en comparatif ; ou
– à l’ouverture de l’exercice présenté en comparatif si la prise de contrôle
est antérieure à l’ouverture de l’exercice présenté en comparatif.
Art. 122-3 Acquisition antérieure de participations dans des entités
mises en équivalence L’exception relative aux prises de contrôle d’entités
s’applique également aux participations dans les entités mises en
équivalence. La valeur d’équivalence est calculée à la date définie à l’article
122-2 pour le calcul de l’écart de consolidation des entités contrôlées.

8232 Retraitement rétrospectif des acquisitions d’entités optionnel Pour les


entités acquises antérieurement à l’ouverture de l’exercice de la première application du
règlement ANC no 2020-01, l’entité consolidante peut rencontrer des difficultés de
traitement des données historiques relatives à l’entrée de ces entités dans le périmètre
de consolidation, notamment dans le cadre de l’application de la comptabilité d’acquisition
à la date historique de prise de contrôle.
Par mesure de simplification, l’entité consolidante peut alors choisir de ne pas appliquer
rétrospectivement les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives à l’identifica-
tion et à l’évaluation des actifs et passifs d’entités acquises ainsi qu’à la détermination des
écarts d’acquisition y afférents (Règl. ANC 2020-01 art. 122-1 et 122-3).
Remarques :
1. Ces dispositions relatives aux acquisitions antérieures d’entités s’appliquent quel que soit
le mode de consolidation : intégration globale ou proportionnelle ou mise en équivalence
(Règl. ANC 2020-01 art. 122-3).
2. A notre avis, l’annexe devrait mentionner l’application de cette exception et en préciser les
modalités, le cas échéant.

8 2 3 4 Condition d’application de l’exemption Cette exemption du retraitement


rétrospectif des acquisitions (voir no 8232) peut être appliquée à toutes les acquisitions
antérieures à l’ouverture de l’exercice au titre duquel les premiers comptes consolidés
sont établis ou à toute autre date antérieure que l’entité consolidante choisit librement.
Si toutefois l’entité consolidante décide d’appliquer rétrospectivement les dispositions du
règlement ANC no 2020-01 à une acquisition antérieure, elle devra en faire de même pour
toutes les acquisitions intervenues à compter de la date de ladite acquisition.
Exemple Une entité établit pour la première fois des comptes consolidés en règles françaises,
au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2022. Elle décide de retraiter l’acquisition d’une
entité intervenue le 30 novembre 2018. Elle doit alors appliquer rétrospectivement les disposi-
tions du règlement ANC no 2020-01 à toutes les acquisitions intervenues entre le 30 novembre
2018 et le 1er janvier 2022.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 723


ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Information financière

8236 Traitement comptable simplifié Pour les acquisitions qui ne font pas l’objet
d’un retraitement rétrospectif (voir ci-avant), la différence entre la valeur comptable des
titres chez l’entité consolidante et la part de capitaux propres de l’entité consolidée à
laquelle ils correspondent est comptabilisée dans les réserves consolidées du premier
bilan consolidé présenté.
Cette différence, qui peut être positive ou négative, est déterminée sans retraitement :
– à la date de prise de contrôle, si celle-ci a eu lieu au cours de l’exercice précédent
présenté en comparatif ; ou
– à l’ouverture de l’exercice présenté en comparatif si la prise de contrôle y est antérieure ;
ou
– à l’ouverture de l’exercice au titre duquel les premiers comptes consolidés sont établis,
notamment en l’absence de comparatifs (voir no 8304).
Exemple (suite de l’exemple au no 8234) L’écart entre le coût d’acquisition des titres et la
quote-part de l’entité acquéreuse dans les valeurs d’entrée des actifs et passifs des entités
acquises avant le 30 novembre 2018 doit être déterminé et enregistré dans les réserves
consolidées au 1er janvier 2021 (ou au 1er janvier 2022 si l’entité est exemptée de comparatifs).
Remarque – Acquisition ultérieure de titres d’une entité consolidée qui n’a pas fait l’objet
d’un retraitement rétrospectif lors de l’établissement des premiers comptes consolidés
en règles françaises En cas d’augmentation du pourcentage d’intérêts liée à l’acquisition de
titres complémentaires de l’entité, sans changement de méthode de consolidation, l’écart
dégagé entre le coût d’acquisition des titres et la quote-part complémentaire des capitaux
propres consolidés que ces titres représentent à la date de l’acquisition complémentaire
devrait, à notre avis, être comptabilisé dans les réserves consolidées à la date d’acquisition
des titres complémentaires. Cela, par analogie notamment avec le traitement préconisé par
le règlement ANC no 2020-01 (art. 232-10) relatif aux acquisitions complémentaires sous
contrôle commun (voir no 5586 s.).

SECTION III

Information financière

I. Cas général

8 3 0 2 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 121-3 Premiers comptes consolidés Un groupe peut présenter un bilan,
un compte de résultat et les éléments compris dans l’annexe sans comparatif
avec l’exercice précédent dans les cas suivants :
– groupe préexistant nouvellement soumis à l’obligation d’établir des
comptes consolidés ;
– groupe préexistant établissant de manière volontaire des comptes
consolidés pour la première fois ;
– groupe nouvellement créé.

724 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Information financière

8 3 0 4 Dispense facultative de comparatifs Les états financiers consolidés


doivent être présentés sous une forme comparative avec l’exercice précédent (C. com.
art. L 123-15 ; voir no 7003).
Sur les informations comparatives, voir no 7440 s.

Toutefois, pour la grande majorité des premiers comptes consolidés, les groupes ne sont
pas tenus de présenter de comparatif avec l’exercice précédent. Dans cette hypothèse,
les ajustements résultant de l’application rétrospective du règlement ANC no 2020-01 (voir
no 8202) sont comptabilisés en capitaux propres d’ouverture de l’exercice d’établisse-
ment des premiers comptes consolidés.
Cette possibilité est ouverte à quasiment tous les groupes, à l’exception de ceux abandon-
nant les IFRS européennes au profit des règles françaises (voir no 8320).
En effet, selon le règlement ANC no 2020-01 (art. 121-3), un groupe est dispensé de compara-
tifs s’il s’agit d’un groupe préexistant établissant ses premiers comptes consolidés, sur une
base obligatoire ou optionnelle, ou d’un groupe nouvellement créé.

II. Cas spécifique : groupes abandonnant


les IFRS au profit des règles françaises

8 3 1 8 Extrait du règlement ANC no 2020-01


Art. 121-2 Premiers comptes consolidés Lorsqu’un groupe qui présentait
des états financiers consolidés en normes internationales telles qu’adoptées
par règlement de la Commission européenne est amené à établir, pour la
première fois, des comptes consolidés selon le présent règlement, les
comptes consolidés établis au titre de l’exercice du changement doivent
comporter :
– Le bilan et le compte de résultat consolidés de l’exercice N établis selon
le présent règlement, comprenant une colonne comparative au titre de
l’exercice N-1 retraitée de façon rétrospective.
Lorsque les formats de présentation du bilan et du compte de résultat
consolidés sont suffisamment comparables, le groupe ajoute au titre de
l’information comparative, une colonne supplémentaire correspondant aux
données publiées au titre de l’exercice précédent.
Si une telle présentation n’est pas possible, le bilan et le compte de résultat
consolidés de N-1 préparés et publiés selon les normes internationales
adoptées par règlement de la Commission européenne sont présentés
séparément dans l’annexe dans la partie relative à l’incidence des retraite-
ments.
– Une annexe établie selon le présent règlement qui comprend les informa-
tions supplémentaires suivantes :
• une information sur les règles d’établissement et de présentation des
comptes consolidés précisant que :
– les comptes consolidés de l’exercice N ont été préparés selon le présent
règlement alors que les comptes consolidés de l’exercice précédent

© Ed. Francis Lefebvre PwC 725


ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Information financière

avaient été établis selon les normes internationales adoptées par


règlement de la Commission européenne ;
– le bilan et le compte de résultat consolidés de l’exercice N-1 ont été
retraités selon les dispositions du présent règlement.
• la nature des changements comptables significatifs ainsi que leurs impacts
financiers en termes de méthodes de comptabilisation, d’évaluation et de
présentation des comptes consolidés ;
• des états de passage entre le bilan et le compte de résultat consolidés
établis selon les normes internationales adoptées par règlement de la
Commission européenne au titre de l’exercice N-1 et le bilan et le compte
de résultat consolidés présentés selon le présent règlement pour la même
période ;
• un état de rapprochement entre les capitaux propres consolidés présentés
selon les normes internationales adoptées par règlement de la Commission
européenne et les capitaux propres consolidés présentés selon le présent
règlement à la date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice N-1 ;
• un état de rapprochement entre le résultat consolidé de l’exercice N-1
établi selon les normes internationales adoptées par règlement de la
Commission européenne et le résultat consolidé N-1 retraité selon le présent
règlement.

8320 Première application du règlement ANC no 2020-01 par les groupes


abandonnant les IFRS Lorsqu’un groupe qui présentait des états financiers consolidés
en IFRS telles qu’adoptées par la Commission européenne établit, pour la première fois,
des comptes consolidés selon le règlement ANC no 2020-01, les comptes consolidés
établis au titre de l’exercice du changement doivent comporter les éléments suivants
(Règl. ANC 2020-01 art. 121-2) :
a. Bilan et compte de résultat Doivent être présentés :
– un bilan et un compte de résultat au titre de l’exercice N établis selon le règlement ANC
no 2020-01 ;
– un bilan et un compte de résultat au titre de l’exercice N-1 retraités selon le règlement
ANC no 2020-01 de manière rétrospective ;
– le bilan et le compte de résultat N-1 publiés en IFRS telles qu’adoptées par la
Commission européenne, si les formats de présentation sont suffisamment comparables.
Si, à défaut de comparabilité, la colonne comparative supplémentaire ne peut pas être
présentée, le bilan et le compte de résultat consolidés de N-1 préparés et publiés selon les
IFRS européennes sont présentés séparément dans l’annexe, dans la partie relative à
l’incidence des retraitements (voir b. ci-après).

b. Annexe L’annexe des premiers comptes consolidés en règles françaises comprend les
informations supplémentaires suivantes :
– une information précisant que les comptes consolidés de l’exercice N ont été préparés
selon le règlement ANC no 2020-01, que les comptes de l’exercice précédent avaient été
établis selon les normes IFRS européennes et que le bilan et le compte de résultat de
l’exercice N-1 ont été retraités selon les dispositions du règlement ANC no 2020-01 ;
– la nature des changements comptables significatifs ainsi que leurs impacts financiers
en termes de méthodes de comptabilisation, d’évaluation et de présentation des comptes
annuels consolidés ;

726 PwC © Ed. Francis Lefebvre


ETABLISSEMENT DES PREMIERS COMPTES CONSOLIDES EN REGLES FRANÇAISES
Information financière

– des états de passage entre le bilan et le compte de résultat consolidés établis selon les
IFRS européennes au titre de l’exercice N-1 et le bilan et le compte de résultat consolidés
présentés selon le règlement ANC no 2020-01 pour la même période ;
– un état de rapprochement entre les capitaux propres consolidés présentés selon les
IFRS européennes et les capitaux propres consolidés présentés selon le règlement ANC
no 2020-01 aux dates d’ouverture et de clôture de l’exercice N-1 ;
– un état de rapprochement entre le résultat de l’exercice N-1 établi selon les IFRS
européennes et le résultat N-1 retraité selon le règlement ANC no 2020-01.
Remarque Pour des exemples relatifs à la présentation et à la nature des informations à
donner en annexe afin d’expliciter ces changements, on pourrait utilement se reporter, à notre
avis, au paragraphe 6 de la note de présentation du règlement ANC no 2010-01 (abrogé par
le Règl. ANC 2020-01). En effet, dans la mesure où l’ancien règlement CRC no 99-02 (abrogé
et remplacé par le Règl. ANC 2020-01 pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier
2021 ; voir no 1070 s.) ne prévoyait aucune disposition à cet effet, le règlement ANC
no 2020-01 a repris l’essentiel des dispositions du règlement ANC no 2010-01 fixant les
modalités de première application du référentiel français pour les sociétés transférées
d’Euronext à Euronext Growth.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 727


TITRE X

Obligations juridiques

Chapitre 25 Obligations d’établissement, d’information


et de contrôle des comptes consolidés,
et respect des échéanciers

© Ed. Francis Lefebvre PwC 729


CHAPITRE 25

Obligations
d’établissement,
d’information et de contrôle
des comptes consolidés,
et respect des échéanciers

Plan du chapitre

Section I Obligations et exemptions d’établissement


de comptes consolidés

Section II Responsabilité et délais d’établissement


des comptes consolidés 9215
Section III Obligations d’information 9227
Section IV Contrôle
I. Contrôle interne
II. Contrôle externe 9238
Section V Echéanciers comptables et financiers

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

SECTION I

Obligations et exemptions
d’établissement
de comptes consolidés
Remarque Sur les règles applicables pour l’établissement des comptes consolidés (normes françaises
ou IFRS), voir no 1010 s.

9 2 0 6 Les obligations et exemptions d’établissement et de publication de comptes


consolidés sont régies par le Code de commerce (C. com. art. L 233-16 à L 233-28 et
art. R 233-3 à R 233-16).
L’ensemble de ces textes se trouve dans l’annexe 2 du présent ouvrage (voir no 9510 s.).
Le règlement ANC no 2020-01 relatif aux comptes consolidés fixe, quant à lui, les règles
comptables françaises d’établissement de ces comptes, mais il ne contient aucune disposition
d’ordre juridique en matière d’obligation d’établissement et de publication des comptes
consolidés.
Les articles suivants constituent les articles de base :
Article L 233-16 I. du Code de commerce – Les sociétés commerciales établissent et
publient chaque année à la diligence du conseil d’administration, du directoire, du ou des
gérants, selon le cas, des comptes consolidés ainsi qu’un rapport sur la gestion du groupe,
dès lors qu’elles contrôlent de manière exclusive ou conjointe une ou plusieurs autres
entreprises, dans les conditions ci-après définies. […]
Article L 233-17 du Code de commerce Par dérogation aux dispositions de l’article
L 233-16, les sociétés mentionnées audit article sont exemptées, dans des conditions
fixées par décret en Conseil d’Etat, de l’obligation d’établir et de publier des comptes
consolidés et un rapport sur la gestion du groupe :
1. Lorsqu’elles sont elles-mêmes sous le contrôle d’une entreprise qui les inclut dans
ses comptes consolidés et publiés et qu’elles n’émettent pas des valeurs mobilières
admises aux négociations sur un marché réglementé ou des titres de créances
négociables. En ce cas, toutefois, l’exemption est subordonnée à la condition qu’un ou
plusieurs actionnaires ou associés de l’entreprise contrôlée représentant au moins le
dixième de son capital social ne s’y opposent pas.
Article R 233-15 du Code de commerce Sous réserve d’en justifier dans l’annexe prévue à l’article
L 123-12, les sociétés mentionnées au 1o de l’article L 233-17 sont exemptées de l’obligation d’établir
des comptes consolidés et un rapport sur la gestion du groupe lorsque sont réunies les conditions
suivantes :
1o Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand d’entreprises, dans lequel ces sociétés sont
incluses, sont établis en conformité avec les articles L 233-16 à L 233-28, ou, pour les entreprises
relevant de la législation nationale d’un autre Etat, avec les dispositions prises par cet Etat pour
l’application de la directive no 2013/34/UE du 26 juin 2013 ou, lorsque cet Etat n’est pas tenu de se
conformer à cette directive, avec des principes et des règles offrant un niveau d’exigence équivalant
aux dispositions des articles L 233-16 à L 233-28 ou à celles de ladite directive ;
2o Ils sont, selon la législation applicable à la société qui les établit, certifiés par les professionnels
indépendants chargés du contrôle des comptes et publiés ;
3o Ils sont mis à la disposition des actionnaires ou des associés de la société exemptée dans les
conditions et dans les délais prévus aux articles R 225-88 et R 225-89 ; s’ils sont établis dans une
langue autre que le français, ils sont accompagnés de leur traduction en langue française.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Lorsque les comptes consolidés sont établis par une entreprise qui a son siège en dehors d’un Etat
membre de la Communauté européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen,
ceux-ci sont complétés de toutes les informations d’importance significative concernant la situation
patrimoniale et financière ainsi que le résultat de l’ensemble constitué par la société exemptée, ses
filiales et ses participations ; ces informations portent notamment sur le montant de l’actif immobilisé,
le montant net du chiffre d’affaires, le résultat de l’exercice, le montant des capitaux propres et le
nombre des membres du personnel employés en moyenne au cours de l’exercice ; ces informations
sont données soit dans l’annexe des comptes consolidés mentionnés au 1o, soit dans l’annexe des
comptes annuels de la société exemptée. Dans ce dernier cas, elles sont établies selon les principes
et les méthodes prévues par les articles L 233-16 à L 233-25.
2. Ou lorsque l’ensemble constitué par une société et les entreprises qu’elle contrôle
ne dépasse pas pendant deux exercices successifs sur la base des derniers comptes
annuels arrêtés, pour deux des trois critères mentionnés à l’article L 123-16, un niveau
fixé par décret et qu’aucune de ces sociétés ou entreprises n’appartient à l’une des
catégories définies à l’article L 123-16-2.
Article R 233-16 du Code de commerce Pour l’application du 2o de l’article L 233-17, les seuils que
ne doit pas dépasser, dans les conditions fixées à cet article, l’ensemble constitué par une société et
les entreprises qu’elle contrôle sont fixés ainsi qu’il suit :
– Total du bilan : 24 M€ ;
– Montant net du chiffre d’affaires : 48 M€ ;
– Nombre moyen de salariés : 250.
Ces chiffres sont calculés globalement pour l’ensemble des entreprises concernées selon la méthode
définie aux cinquième, sixième et septième alinéas de l’article D 123-200 du Code de commerce :
– le total du bilan est égal à la somme des montants nets des éléments d’actif ;
– le montant net du chiffre d’affaires est égal au montant des ventes de produits et services liés à l’activité
courante, diminué des réductions sur ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes assimilées ;
– l’effectif moyen de salariés correspond à la moyenne du nombre de personnes employées (en CDD
ou CDI) au cours de chacun des mois de l’année civile précédente ou du dernier exercice comptable
lorsque celui-ci ne correspond pas à l’année civile, étant précisé que les mois au cours desquels aucun
salarié n’est employé ne sont pas pris en compte pour établir cette moyenne (C. com. art. D 123-200 ;
CSS art. L 130-1 et R 130-1). Pour plus de détails sur ces modalités de calcul, voir Mémento Comptable
no 18375.
Remarques :
1. Salariés visés Pour le calcul du nombre de salariés, l’article D 123-200 vise non seulement les
salariés liés par un contrat de travail à durée indéterminée mais également ceux liés par un contrat à
durée déterminée.
2. Anciennes modalités de calcul Pour les exercices ouverts antérieurement au 9 février 2020,
l’effectif moyen correspondant au nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice était
égal à la moyenne arithmétique des effectifs à la fin de chaque trimestre de l’année civile ou de
l’exercice comptable, lorsque celui-ci ne coïncidait pas avec l’année civile, liés à l’entreprise par un
contrat de travail.
Article L 233-17-1 du Code de commerce Sous réserve d’en justifier dans l’annexe
prévue à l’article L 123-12, les sociétés mentionnées au I de l’article L 233-16 C. com.
sont exemptées de l’obligation d’établir et de publier des comptes consolidés et un rapport
sur la gestion du groupe, lorsque toutes les entreprises qu’elles contrôlent de manière
exclusive ou conjointe, au sens du même article L 233-16, présentent, tant individuelle-
ment que collectivement, un intérêt négligeable par rapport à l’objectif défini à l’article
L 233-21 ou qu’elles peuvent être exclues de la consolidation en vertu de l’article L 233-19.
Article L 233-19 du Code de commerce I. Sous réserve d’en justifier dans l’annexe établie
par la société consolidante, une filiale ou une participation est laissée en dehors de la
consolidation lorsque des restrictions sévères et durables remettent en cause substantiel-
lement le contrôle ou l’influence exercée par la société consolidante sur la filiale ou la
participation ou les possibilités de transfert de fonds par la filiale ou la participation.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

II. Sous la même réserve, une filiale ou une participation peut être laissée en dehors de la
consolidation lorsque :
1o Les actions ou parts de cette filiale ou participation ne sont détenues qu’en vue de leur
cession ultérieure ;
2o La filiale ou la participation ne représente, seule ou avec d’autres, qu’un intérêt
négligeable par rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ;
3o Les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne peuvent
être obtenues sans frais excessifs ou dans des délais compatibles avec ceux qui sont fixés
en application des dispositions de l’article L 233-27.

Tableau établi par nos soins récapitulant les obligations


et exemptions d’établissement de comptes consolidés

9207
Etablissements
de crédit,
Entités entreprises
tenues de d’assurance,
Etablissements
consolider (1) entités faisant
Sociétés publics
appel à la
émettant de l’Etat
générosité du
des titres Autres remplissant
public et autres
financiers (4) sociétés les conditions
entitésrelevantde
cotés commerciales prévues par la
l’art. L 123-16-2
sur un marché loi no 85-11
du C. com.,
réglementé et le décret
hors entités
no 86-221
émettant des titres
Exemptions financiers cotés
applicables sur un marché
réglementé
(voir no 9208-4) (voir no 9208-5) (voir no 9208-2)

1. S’il y a
reconnaissance
de petits groupes (2)
Non Non Oui Oui
(C. com. art. L 233-17
2o al. et R 233-16 ;
voir no 9208-5)

2. S’il y a
reconnaissance de
sous-groupes
(5) (5) (3)
contrôlés Non Oui Oui Non
(C. com. art. L 233-17
1o al. et R 233-15 ;
voir no 9208-6)

3. Si l’ensemble
consolidable est
d’importance (3)
Oui Oui Oui Non
négligeable
(C. com. art. L 233-17-1 ;
voir no 9208-7).

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Etablissements
de crédit,
Entités entreprises
tenues de d’assurance,
Etablissements
consolider (1) entités faisant
Sociétés publics
appel à la
émettant de l’Etat
générosité du
des titres Autres remplissant
public et autres
financiers (4) sociétés les conditions
entitésrelevantde
cotés commerciales prévues par la
l’art. L 123-16-2
sur un marché loi no 85-11
du C. com.,
réglementé et le décret
hors entités
no 86-221
émettant des titres
Exemptions financiers cotés
applicables sur un marché
réglementé
(voir no 9208-4) (voir no 9208-5) (voir no 9208-2)

4. Si l’intégralité des
entreprises contrôlées
peut être laissée
(3)
en dehors de la Oui Oui Oui Non
consolidation (C. com.
art. L 233-17-1 ;
voir no 9208-8).

(1) Sur les personnes responsables de l’établissement des comptes consolidés, voir no 9215.
(2) Sur les seuils applicables, voir no 9208-2.
(3) Exemptions non prévues expressément par la loi no 85-11 du 3 janvier 1985 et par le
décret no 86-221.
(4) La notion de titres financiers englobe les valeurs mobilières et les titres de créances
négociables (voir no 9208-4).
(5) Cette exemption n’est pas applicable non plus à toute entité émettant des titres de créances
négociables, même s’ils ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé.

Obligations d’établissement de comptes consolidés

Pour un tableau récapitulatif des obligations d’établissement de comptes consolidés, voir


no 9207.

9208-1 Existence d’un contrôle exclusif ou conjoint L’obligation d’établir des


comptes consolidés résulte de l’article L 233-16 du Code de commerce. Elle existe dès
lors qu’une société commerciale contrôle de manière exclusive ou conjointe une ou
plusieurs autres entreprises.
Le contrôle exclusif par une société résulte (C. com. art. L 233-16 II.) :
– de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote dans une autre
entreprise ; ou
– de la désignation, pendant deux exercices successifs, de la majorité des membres des
organes d’administration, de direction ou de surveillance d’une autre entreprise. La société
consolidante est présumée avoir effectué cette désignation lorsqu’elle a disposé au cours de
cette période, directement ou indirectement, d’une fraction supérieure à 40 % des droits de
vote, et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne détenait, directement ou indirectement, une
fraction supérieure à la sienne ; ou
– du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu d’un contrat ou de
clauses statutaires, lorsque le droit applicable le permet.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Le contrôle conjoint est le partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par
un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les décisions résultent de leur
accord (C. com. art. L 233-16 III.).
Ainsi, les entités n’ayant que des participations sur lesquelles elles exercent une influence
notable n’ont pas l’obligation d’établir des comptes consolidés.
En revanche, dès lors qu’une entité est soumise, en vertu de l’article L 233-16 du Code de
commerce, à l’obligation d’établissement et de publication de comptes consolidés du fait
qu’elle exerce un contrôle exclusif ou conjoint, et que cette entité établit ses comptes
consolidés conformément aux règles comptables françaises (Règl. ANC 2020-01), les entités
sur lesquelles elle exerce une influence notable sont comprises dans le périmètre de consoli-
dation (C. com. art. L 233-17-2).
En outre, toutes les sociétés commerciales par leur forme (SA, SCA, SAS, SARL, EURL,
SNC, SCS) ou leur objet sont concernées, qu’elles soient cotées ou non sur un marché
réglementé. L’article L 233-16 du Code de commerce ne s’appliquant pas aux sociétés
civiles, ces dernières n’ont donc pas l’obligation d’établir des comptes consolidés, quand
bien même l’ensemble qu’elles forment avec les entités qu’elles contrôlent excède deux
des trois seuils définis à l’article R 233-16 du Code de commerce (en ce sens, Bull. CNCC
no 144, décembre 2006, EJ 2006-126, p. 705).
La condition de contrôle s’entend quelle que soit la forme juridique de l’entreprise contrôlée,
que ce soit une société commerciale ou une société civile (Bull. CNCC no 172, décembre
2013, EJ 2013-41, p. 642 s. ; EJ 2013-06 et EC 2013-46 p. 677).
L’existence du contrôle et plus généralement l’obligation (ou l’exemption, voir no 9208-3)
d’établissement des comptes consolidés s’apprécient à la date de clôture (Bull. CNCC
no 127, septembre 2002, EC 2002-44, p. 363 s.).
Remarques :
1. Holding Même si la société mère n’a pas d’activité autre que la détention des titres des filiales,
elle doit établir et publier des comptes consolidés, dès lors qu’elle ne répond pas aux conditions
d’exemption (Bull. CNCC no 106, juin 1997, EC 97-06, p. 294 s.).
2. Fusion Une société tête de groupe est tenue d’établir des comptes consolidés, même si elle est
sur le point d’être absorbée, dans le cas où la fusion est postérieure à l’arrêté des comptes de la
société. En revanche, si la fusion intervient entre la clôture et l’arrêté des comptes, la société tête
de groupe est dispensée d’établir des comptes consolidés (Bull. CNCC no 132, décembre 2003,
EJ 2003-32, p. 661 s.).

9208-2 Etablissements publics de l’Etat Qu’ils soient soumis ou non aux règles
de la comptabilité publique, les établissements publics de l’Etat ont l’obligation d’établir et
de publier des comptes consolidés ainsi qu’un rapport sur la gestion du groupe s’ils
remplissent les deux conditions suivantes (Loi 85-11 du 3-1-1985 art. 13 et décret 86-221
du 17-2-1986 art. 13) :
– ils contrôlent une ou plusieurs autres entreprises ou ils exercent sur elles une influence
notable ;
La disparition au 1er janvier 2016 du IV (notion d’influence notable) de l’article L 233-16 du
Code de commerce est sans incidence sur l’obligation d’établir et de publier des comptes
consolidés pour les établissements publics de l’Etat qui doivent continuer à respecter les
dispositions de l’article 13 de la loi no 85-11 du 3 janvier 1985 et notamment intégrer la
notion d’influence notable pour apprécier leur périmètre de consolidation (Bull. CNCC no 188,
décembre 2017, EJ 2017-08, p. 535). En effet, le nouvel article L 233-17-2 du Code de
commerce, inclus dans le renvoi effectué par l’article 13 de la loi du 3 janvier 1985 aux articles
« L 233-16 et suivants du Code de commerce », reprend les termes de l’ancien IV de l’article
L 233-16 pour préciser la notion d’influence notable.
– l’ensemble constitué par l’établissement public et les personnes morales qu’il contrôle
(c’est-à-dire, à notre avis, contrôle exclusif et contrôle conjoint) dépasse, pendant deux

736 PwC © Ed. Francis Lefebvre


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

exercices consécutifs sur la base des derniers comptes annuels arrêtés, deux des trois
critères suivants :
• total du bilan : 15 M€ ;
• montant hors taxes du chiffre d’affaires : 30 M€ ;
• nombre de salariés : 250.
Les critères retenus sont calculés selon les mêmes méthodes que celles prévues pour les
critères de présentation des comptes annuels (C. com. art. R 233-16 ; voir no 9206).
Sur le contrôle légal des établissements publics de l’Etat, voir no 9238.
Remarques :
1. Sources documentaires Une instruction budgétaire et comptable de la Direction générale des
finances publiques (Inst. 8-017-M9 publiée le 3-4-2008) présente, pour les établissements publics
nationaux (EPN), les objectifs de la consolidation, les acteurs et les techniques de consolidation, les
modalités de publication. Elle ne traite que des comptes consolidés établis selon les règles comptables
françaises. A compter du 1er janvier 2024, une nouvelle norme relative aux comptes consolidés des
organismes publics remplacera l’instruction budgétaire précitée (Avis no 2021-03 relatif à la norme sur
les comptes consolidés du Recueil des normes comptables pour les établissements publics du Conseil
de normalisation des comptes publics du 6-7-2021). En outre, une note commune de la DGFIP et de
la CNCC (Bull. CNCC no 155, septembre 2009, p. 462 s.) apporte des précisions sur la consolidation
et la certification des comptes des EPN soumis aux règles de la comptabilité publique.
2. Etablissements publics de santé Depuis le 1er janvier 2020, ils ont l’obligation d’établir des
comptes consolidés dans les mêmes conditions que les autres établissements publics de l’Etat,
l’article 13 de la loi no 85-11 du 3 janvier 1985 précité leur étant désormais applicable (Loi 2016-41 du
26-1-2016 de modernisation de notre système de santé, art. 107).

Exemptions d’établissement de comptes consolidés

Pour un tableau récapitulatif des exemptions d’établissement de comptes consolidés, voir


no 9207.

9208-3 Exemptions prévues par le Code de commerce Les sociétés qui


répondent aux conditions d’établissement des comptes consolidés (voir no 9208-1)
peuvent néanmoins en être exemptées dans les cas suivants :
– qualification de petit groupe, tel que défini par les articles L 233-17 et R 233-16 du Code
de commerce (voir no 9208-5) ;
Cette exemption ne s’applique pas aux sociétés relevant de l’article L 123-16-2 du Code de
commerce ou contrôlant une entité relevant de l’article L 123-16-2 du Code de commerce, à
savoir notamment, une société dont les titres financiers sont admis aux négociations sur un
marché réglementé (voir no 9208-4), une banque ou une société de financement, une société
d’assurance, une entité faisant appel à la générosité du public.
– statut de sous-groupe, tel que défini par les articles L 233-17 et R 233-15 du Code de
commerce (voir no 9208-6) ;
Cette exemption ne s’applique pas aux sociétés émettant des valeurs mobilières admises
aux négociations sur un marché réglementé ou des titres de créances négociables (voir
no 9208-4).
Remarque – Sociétés émettant des TCN Contrairement à l’exemption « petit groupe » (voir
ci-avant) qui ne vise que les sociétés émettrices de titres de créances négociables (TCN)
admis aux négociations sur un marché réglementé, l’exemption « sous-groupe » vise toutes
les sociétés émettrices de TCN, même s’ils ne sont pas admis aux négociations sur un marché
réglementé (par exemple, négociés de gré à gré).
Pour la définition de titres financiers, valeurs mobilières et titres de créances négociables, voir
no 9208-4.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

– ensemble consolidable d’importance négligeable, en vertu de l’article L 233-17-1 du


Code de commerce (voir no 9208-7) ;
– l’intégralité des filiales et entreprises contrôlées peut être laissée en dehors de la
consolidation, en vertu de l’article L 233-17-1 du Code de commerce renvoyant à l’article
L 233-19 (voir no 9208-8).
Remarques :
1. Etablissement volontaire de comptes consolidés Une société exemptée peut néanmoins établir
volontairement des comptes consolidés (voir no 9210).
2. Une société doit s’assurer, à chaque clôture, qu’elle bénéficie toujours d’une exemption
En effet, les exemptions peuvent être remises en cause d’une année sur l’autre par :
– une variation du périmètre de consolidation,
– la baisse ou l’accroissement de l’activité du groupe,
– un changement dans le contrôle exercé sur une société mère de groupe ou de sous-groupe.

9 2 0 8 - 4 Exemptions applicables aux sociétés émettant des titres financiers


cotés sur un marché réglementé Les sociétés émettant des titres financiers
(notamment, valeurs mobilières et titres de créances négociables) admis aux négociations
sur un marché réglementé peuvent être exemptées d’établir et de publier des comptes
consolidés uniquement :
– lorsqu’elles ne contrôlent (de manière exclusive ou conjointe) que des filiales
présentant un intérêt négligeable (voir no 9208-7) ;
– ou lorsque l’intégralité des entreprises contrôlées peut être laissée en dehors de la
consolidation (voir no 9208-8).
Remarques :
1. Notion de titres financiers La distinction entre titres financiers, valeurs mobilières et titres de
créances négociables (TCN) relève d’une approche juridique liée notamment aux dispositions du Code
monétaire et financier. En l’occurrence, la notion de titres financiers est plus large, puisqu’elle englobe
les deux autres. Ainsi, les valeurs mobilières sont nécessairement des titres financiers au sens du
Code monétaire et financier, l’inverse n’étant pas vrai ; en particulier, les titres de créances
négociables sont des titres financiers qui n’entrent pas dans la catégorie des valeurs mobilières.
2. Sociétés émettant des valeurs mobilières admises aux négociations sur un marché
réglementé Sont considérées comme telles les sociétés dès lors :
– qu’elles émettent des actions, titres participatifs, obligations simples ou valeurs mobilières donnant
accès au capital ou droit à l’attribution de titres de créances (voir Mémento Comptable no 35015 II) ;
– et que ces valeurs mobilières sont admises aux négociations sur un marché réglementé
d’instruments financiers défini par le Code monétaire et financier (art. L 421-1) comme un système
multilatéral qui assure ou facilite la rencontre, en son sein et selon des règles non discrétionnaires,
de multiples intérêts acheteurs et vendeurs exprimés par des tiers pour des instruments financiers,
d’une manière qui aboutisse à la conclusion de contrats portant sur les instruments financiers admis
à la négociation dans le cadre des règles et systèmes de ce marché, et qui fonctionne conformément
aux dispositions qui lui sont applicables (voir Mémento Comptable no 80900).
3. Sociétés émettant des titres de créances négociables Il s’agit des sociétés énumérées à l’article
L 213-3 du Code monétaire et financier. Les titres de créances négociables (C. mon. fin. art. L 213-1
à L 213-4) :
– sont des titres financiers émis au gré de l’émetteur ;
– sont négociables sur une plateforme de négociation visée par l’article L 420-1 du Code monétaire
et financier (notamment, marché réglementé), ou de gré à gré ;
– représentant chacun un droit de créance.
Ces titres comprennent (C. mon. fin. art. D 213-1) les titres négociables à court terme d’une durée initiale
d’un an maximum et les titres négociables à moyen terme d’une durée initiale supérieure à un an.
En revanche, aucun des autres cas d’exemption (voir no 9208-3) ne leur est applicable
(C. com. art. L 233-17). Les sociétés dont les valeurs mobilières sont négociées sur

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Euronext Growth ou sur Euronext Access, qui ne sont pas des marchés réglementés (voir
Mémento Comptable no 80900), peuvent, quant à elles, bénéficier des autres cas
d’exemption (voir no 9208-3).
Il en est de même pour les sociétés françaises dont les titres sont négociés uniquement sur
le Nasdaq qui n’est pas reconnu comme un marché réglementé (Bull. CNCC no 171,
septembre 2013, EJ 2012-63, p. 484 s.).
Le statut de société cotée (permettant, ou non, de bénéficier d’une des exemptions réservées aux
sociétés non cotées, voir no 9208-3) s’apprécie à la date de clôture (Bull. CNCC no 190, juin 2018,
EJ 2017-40 et EC 2017-09, p. 297).
Sur les conséquences du non-établissement de comptes consolidés obligatoires, voir no 9226.
Remarque – L’obligation d’établir des comptes consolidés est définie par le Code de commerce
également pour les sociétés cotées sur un marché réglementé (voir no 9208-1). Le règlement CE
no 1606/2002, dit règlement « IFRS 2005 », n’a pas pour objet de définir les obligations et exemptions
d’établissement des comptes consolidés, mais les règles comptables à retenir, le cas échéant, pour
les établir. Ainsi :
– un groupe français tenu d’établir des comptes consolidés en application du droit français (Code de
commerce) ne peut se prévaloir de l’une des exemptions prévues par les IFRS pour ne pas en établir ;
– a contrario, un groupe français qui ne serait pas tenu d’établir des comptes consolidés conformé-
ment au droit français ne pourrait y être contraint par le règlement « IFRS 2005 ».
Pour plus de détails sur le référentiel applicable, voir no 1012.

9 2 0 8 - 5 Petits groupes non cotés sur un marché réglementé Le Code de


commerce prévoit l’exemption d’établissement de comptes consolidés quand l’ensemble
constitué par une société et les entreprises qu’elle contrôle est qualifié de petit groupe,
c’est-à-dire :
– si deux des trois critères suivants ne sont pas dépassés pendant deux exercices
successifs (C. com. art. L 233-17 et R 233-16) :
• salariés : 250 (voir no 9206),
• chiffre d’affaires : 48 M€,
• total du bilan : 24 M€ ;
– et qu’aucune entité de cet ensemble ne relève de l’article L 123-16-2 du Code de
commerce, à savoir notamment :
• les établissements de crédit et les sociétés de financement,
• les entreprises d’assurance, les institutions de prévoyance, les mutuelles,
• les personnes et entités dont les titres financiers sont admis aux négociations sur un
marché réglementé,
• les personnes et entités faisant appel à la générosité du public au sens de la loi
no 91-772 du 7 août 1991.
a. Critères à retenir Le calcul à effectuer pour chaque critère consiste à additionner, à partir
des comptes annuels arrêtés (comptes individuels), les chiffres de la société mère à ceux
des entreprises contrôlées (contrôle exclusif et conjoint). Il n’y a donc pas lieu de retenir :
– les chiffres des entreprises sur lesquelles la société mère n’exerce qu’une influence
notable (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EC 2012-13, p. 754 s. et Bull. CNCC no 171,
septembre 2013, EC 2013-24, p. 552 s.) ;
– un montant de chiffre d’affaires tenant compte d’un prorata déterminé à partir de la date
de prise de contrôle de l’entreprise ;
– des chiffres calculés après avoir procédé à des éliminations en fonction du pourcentage
d’intérêts détenus (Bull. CNCC no 81, mars 1991, EC 90-63, p. 137 et no 90, juin 1993,
EC 2004-22, p. 271 s. confirmés par no 107, septembre 1997, EC 97-47, p. 434).

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Remarques :
1. Pour le calcul du critère relatif au chiffre d’affaires mentionné à l’article R 233-16 du Code de
commerce, il convient de retenir les produits comptabilisés dans les subdivisions des comptes de la
classe 70 – Ventes de produits fabriqués, prestations de services, marchandises de l’article 932-1 du
PCG (Bull. CNCC no 172, décembre 2013, EJ 2013-06/EC 2013-46, p. 677).
2. En cas d’existence de dates de clôture décalées au niveau des filiales, les chiffres à retenir sont
ceux des derniers comptes annuels arrêtés (Bull. CNCC no 153, mars 2009, EC 2008-72, p. 279 s.).
3. Les seuils doivent s’apprécier sur la base des deux derniers exercices, et ce, quelle que soit la
durée des exercices N-1 et N-2. Ainsi, si un des deux exercices est d’une durée inférieure à 12 mois
par la suite d’une modification de la date de clôture, il ne doit être procédé à aucune correction au
niveau des agrégats bilan ou chiffre d’affaires afin de déterminer si les seuils ont été atteints (en ce
sens, Bull. CNCC no 189, mars 2018, EJ 2017-26, p. 101).
4. Le caractère temporaire de la détention de filiales contrôlées ne permet pas de les exclure du calcul
des seuils et ne peut, en conséquence, constituer un motif d’exemption de comptes consolidés (Bull.
CNCC no 153, mars 2009, EC 2008-72, p. 279 s.). Ainsi et plus généralement, les seuils devraient être
appréciés, à notre avis, en tenant compte de toutes les entités contrôlées même si parmi ces entités,
certaines sont par la suite exclues du périmètre de consolidation sur la base des exclusions facultatives
et obligatoires prévues par le règlement ANC no 2020-01 (art. 212-1).
5. Il n’est pas possible d’exclure une entité du périmètre à retenir pour le calcul des seuils du fait de
sa forme juridique. En effet, le Code de commerce (art. L 233-16) utilise le terme « entreprise » qui a
une portée générale (Bull. CNCC no 172, décembre 2013, EJ 2013-06/EC 2013-46, p. 677).
b. Périmètre à retenir Le périmètre à retenir pour apprécier le dépassement des seuils
en N-1 et N-2 est celui constaté en N. Il convient donc d’additionner les chiffres ressortant
des comptes individuels N-1 et N-2 de l’ensemble des sociétés contrôlées composant le
groupe en N (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EC 2012-13, p. 754 s.). Et ce, peu
importe que des comptes consolidés aient ou non été établis en N-1 et N-2. Ainsi :
– dès lors qu’une entreprise est contrôlée en N, elle fait partie de l’ensemble à prendre
en considération pour apprécier le non-dépassement des seuils d’exemption en N-1 et
N-2, même si elle n’était pas contrôlée lors de ces exercices (Bull. CNCC no 134, juin 2004,
EC 2004-22, p. 362 s. et no 151, septembre 2008, EJ 2007-132, p. 558) ;
– dès lors qu’une filiale est cédée en N, elle ne fait plus partie de l’ensemble à prendre
en considération pour apprécier le non-dépassement des seuils d’exemption en N-1 et N-2
(Bull. CNCC no 167, septembre 2012, EJ 2012-56, p. 5 s.) ;
– les groupes créés en N sont exemptés d’établir des comptes consolidés en N dès lors
que l’addition des comptes individuels N-1 et N-2 des sociétés qui composent le groupe
en N et qui existaient en N-1 et N-2 ne conduit pas à dépasser les seuils (Bull. CNCC
no 151, septembre 2008, EJ 2007-132, p. 558).
c. Exercices à prendre en compte S’il résulte de ces calculs que 2 des 3 critères ne sont
dépassés ni en N-2 ni en N-1 (ils peuvent être différents d’un exercice à l’autre), le groupe
est exempté d’établir des comptes consolidés en N. Si, en revanche, 2 des 3 critères sont
dépassés dès l’exercice N-1, il y a obligation d’établir des comptes consolidés en N
(obligation : 1 an) ; en ce sens, Bull. CNCC no 145, mars 2007, EJ 2006-121, p. 148 s. et
no 171, septembre 2013, EC 2012-67, p. 532 s.
S’agissant d’une obligation dont le non-respect est puni pénalement, seule une interpré-
tation stricte des textes nous paraît devoir être retenue. Ainsi :
– il n’est pas possible d’exempter un groupe au motif que les seuils ne sont dépassés
que sur un seul des deux derniers exercices ;
– un groupe exempté doit vérifier à chaque clôture qu’il n’a pas dépassé ces seuils à la
clôture de l’un des deux exercices précédents, en actualisant le périmètre à retenir en
cas d’acquisition d’une filiale ou de prise de contrôle d’une entité préalablement mise en
équivalence (Bull. CNCC no 167, septembre 2012, EJ 2012-56, p. 5 s.).

740 PwC © Ed. Francis Lefebvre


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Le tableau suivant, établi par nos soins, illustre les conditions d’exemption des petits groupes :
(1)
Deux des trois seuils dépassés
Obligation en N (2)
N-2 N-1

Oui Oui

Oui Non Etablissement de comptes consolidés

Non Oui

Non Non Exemption de comptes consolidés

(1) Le périmètre à retenir est celui du groupe tel qu’il existe en N, peu importe que des comptes
consolidés aient ou non été établis en N-1 et N-2. Voir b. ci-avant.
(2) Que les seuils soient dépassés ou non en N.

Exemple
La société M, créée en mars 2022 et clôturant ses comptes annuels au 31 décembre 2022, fait
l’acquisition de plusieurs filiales (F1, F2 et F3) au cours de l’année 2022. Contrôlant des entités au
31 décembre 2022, la société M est, conformément à l’article L 233-16 du Code de commerce, dans
l’obligation d’établir des comptes consolidés au 31 décembre 2022.
Les comptes annuels des entités contrôlées par la société M au 31 décembre 2022 présentent les
agrégats suivants :
– au 31 décembre 2020

Chiffre d’affaires (M€) Total bilan (M€) Effectif

F1 27 13 50

F2 15 11 26

F3 18 9 31
(1)
M 0 0 0

Total 60 33 107

(1) M n’ayant pas établi de comptes annuels compte pour 0.

– au 31 décembre 2021

Chiffre d’affaires (M€) Total bilan (M€) Effectif

F1 15 9 50

F2 17 10 25

F3 12 7 30
(1)
M 0 0 0

Total 44 26 105

(1) M n’ayant pas établi de comptes annuels compte pour 0.

L’ensemble ainsi formé par la société M et les entités qu’elle contrôle au 31 décembre 2022 excède
deux des trois seuils définis par l’article R 233-16 du Code de commerce (chiffre d’affaires et total
bilan) pour au moins l’un des deux exercices précédents, en l’occurrence au titre de l’exercice clos au
31 décembre 2020. La société M ne peut donc pas s’exempter d’établir des comptes consolidés au
31 décembre 2022 sur le fondement de l’exemption « petits groupes ».

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

9 2 0 8 - 6 Sous-groupes non cotés sur un marché réglementé et n’émettant pas


de TCN L’article L 233-17 du Code de commerce permet une exemption d’établisse-
ment des comptes consolidés lorsque la société concernée est « elle-même sous le
contrôle d’une entreprise qui l’inclut dans ses comptes consolidés ».
Cette exemption n’est pas applicable aux sociétés émettant des valeurs mobilières cotées
sur un marché réglementé ou des titres de créances négociables (voir no 9208-4).
Il en résulte que l’exemption est possible en cas de contrôle exclusif ou conjoint du
sous-groupe (au sens de l’article L 233-16 du Code de commerce), mais qu’elle ne l’est
pas, à notre avis, en cas d’influence notable.
En revanche, selon la CNCC (Bull. CNCC no 111, septembre 1998, EC 97-146 et EJ 97-273,
p. 424 s.), le fait que le sous-groupe soit mis en équivalence par son actionnaire (en applica-
tion de normes comptables différentes des règles françaises, par exemple en IFRS) alors
qu’il est contrôlé de manière conjointe par cet actionnaire, suffit pour considérer qu’il peut
se prévaloir de l’exemption d’établissement des comptes consolidés.
Evolution possible Selon nos informations, cette doctrine serait susceptible d’être remise en
question, notamment dans le cadre de réflexions de place sur l’application ou non de
l’exemption aux sous-groupes non cotés de sociétés d’investissement publiant leurs états
financiers conformément aux IFRS. Ces sociétés d’investissement sont tenues (par les
normes IFRS 10 et IAS 28) d’évaluer et comptabiliser leurs filiales (contrôlées exclusivement)
et autres participations (contrôlées conjointement ou sous influence notable) à la juste valeur
par résultat. La réponse éventuelle semble résider dans l’interprétation de la notion « inclure
dans ses comptes consolidés » utilisée dans le Code de commerce (voir ci-avant). Il s’agirait
alors de déterminer, d’une part, si la mise en équivalence d’entités contrôlées conjointement
et, d’autre part, si la comptabilisation à la juste valeur par résultat d’entités contrôlées exclusi-
vement ou conjointement par une société d’investissement suffisent à considérer que les
entités concernées sont « incluses » dans les comptes consolidés de l’ensemble plus grand
établis selon les normes IFRS.
L’exemption d’établissement de comptes consolidés par un sous-groupe non coté est
soumise au strict respect des conditions cumulatives suivantes :
Le non-respect d’une seule des conditions prévues par le Code de commerce, y compris dans
sa partie non réglementaire (C. com. art. R 233-15), fait obstacle à la mise en œuvre de
l’exemption (Bull. CNCC no 206, juin 2022, EJ 2019-03).
I. Les associés représentant au moins 1/10 du capital ne s’opposent pas à l’exemption
(C. com. art. L 233-17 1o).
Si des associés représentant 1/10 ou plus du capital s’opposent à l’exemption, la société est
considérée comme astreinte à publier des comptes consolidés, avec l’obligation de nommer
un deuxième commissaire aux comptes (voir no 9238).
Les modalités à retenir pour l’opposition des associés à l’exemption ne sont pas prévues par les textes
[la directive comptable 2013/34/UE du 26-6-2013 (art. 23-5o) prévoit que les associés demandent
l’établissement de comptes consolidés au plus tard 6 mois avant la fin de l’exercice]. Les textes ne
précisent pas si les représentants légaux de la société doivent avertir les minoritaires de leur décision
d’utiliser l’exemption, ni quand et comment les minoritaires peuvent s’opposer à l’exemption.
A notre avis, pour que les associés puissent s’opposer à l’exemption, il est nécessaire qu’ils aient été
consultés au préalable ; il semble donc prudent de demander formellement leur autorisation (en ce
sens, Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s.), en pratique lors de l’assemblée annuelle
se tenant au cours de l’exercice pour lequel l’exemption est envisagée ; à défaut, tant que les associés
n’auront pas été avertis (ils le seront au plus tard lorsqu’ils recevront l’annexe des comptes individuels
dans laquelle l’exemption devra être motivée), ils auront le droit de s’y opposer.
II. La société est incluse dans les comptes consolidés d’un ensemble plus grand
(C. com. art. R 233-15). Les comptes consolidés peuvent être établis par toute société
(civile ou commerciale) exerçant un contrôle (direct ou indirect) sur la société exemptée

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

(Bull. CNCC no 66, juin 1987, EJ 87-62, p. 247 s. et Bull. CNCC no 84, décembre 1991,
EJ 91-10, p. 567).
Les « comptes consolidés » visés sont ceux répondant à la définition légale du terme ;
ainsi, une société ne peut être exemptée au motif qu’elle est incluse dans les comptes
combinés publiés par sa société mère (Bull. CNCC no 102, juin 1996, EC 96-02, p. 300 s.).
L’exemption ne paraît possible que si toutes les sociétés qui seraient intégrées dans les
comptes consolidés du sous-groupe sont incluses dans les comptes consolidés de
l’ensemble plus grand (Bull. CNCC no 79, septembre 1990, EC 90-113, p. 381 s.), même
si elles sont, à ce niveau, d’un intérêt négligeable (voir no 9208-7). Le bulletin CNCC indique
qu’à défaut, il y aurait obligation de consolider et des sanctions seraient applicables.
Remarques :
1. L’exemption est possible lorsque le résultat de l’exercice du sous-groupe n’est que partiellement
inclus dans les comptes de l’ensemble plus grand du fait de la prise de contrôle du sous-groupe en
cours d’exercice (Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s.).
2. L’exemption de la mère d’un sous-groupe est également possible si la société mère de l’ensemble
plus grand a une date de clôture postérieure à celle du sous-groupe. Même si les comptes consolidés
publiés sont en décalage par rapport à la clôture du sous-groupe, il n’y a pas de rupture dans l’informa-
tion annuelle communiquée aux actionnaires du sous-groupe. En revanche, lors du premier exercice
d’intégration du sous-groupe dans l’ensemble plus grand, les délais d’établissement des comptes
consolidés de l’ensemble plus grand doivent être compatibles avec la mise à disposition de ces
comptes consolidés aux actionnaires du sous-groupe (voir VI. ci-après).
III. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont établis en conformité avec
les articles L 233-16 à L 233-28 du Code de commerce ou avec les dispositions prises
par les Etats pour l’application de la directive comptable européenne no 2013/34/UE
du 26 juin 2013 ou avec des principes et des règles offrant un niveau d’exigence
équivalent (C. com. art. R 233-15).
a. Cette condition est nécessairement remplie lorsque les comptes consolidés de
l’ensemble plus grand sont établis :
– selon les règles françaises, c’est-à-dire selon le règlement ANC no 2020-01 qui est
conforme au Code de commerce ;
– ou selon les règles nationales d’un Etat européen membre de l’UE, car elles sont
présumées être conformes à la directive européenne.
La conformité des mesures prises par les Etats membres pour l’application de la directive
comptable no 2013/34/UE est appréciée sur la base du respect général des dispositions
minimales fixées dans cette directive. Elle vise non seulement les méthodes de présentation
des comptes consolidés, ordre, intitulé et position des postes (Bull. CNCC no 77, mars 1990,
CD 89-05, p. 110 s.), mais aussi les règles générales d’évaluation et la pertinence des informa-
tions données.
b. Cette condition est également remplie lorsque les comptes consolidés de l’ensemble
plus grand sont établis :
– selon les normes IFRS telles qu’adoptées par règlement de la Commission
européenne ;
La conformité aux articles du Code de commerce exigée pour bénéficier d’une exemption
renvoie, entre autres, à l’article L 233-24. Or cet article introduit précisément la possibilité,
pour les groupes français non cotés sur un marché réglementé, d’établir leurs comptes
consolidés selon les normes IFRS telles qu’adoptées par règlement de la Commission
européenne. Il en résulte que les comptes consolidés de l’ensemble plus grand peuvent être
établis selon les normes IFRS européennes.
– ou selon les principes comptables généralement admis aux Etats-Unis (US GAAP) (Bull.
CNCC no 178, juin 2015, EJ 2014-86 & EC 2014-37, p. 331 s.), au Japon (Japanese GAAP),
en Chine, au Canada et en République de Corée.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

En effet, la Commission européenne (Décision 2008/961/CE publiée au JOUE L 340/112 du


19-12-2008) a considéré qu’à compter du 1er janvier 2009, les GAAP’s des Etats-Unis et du
Japon sont équivalents aux IFRS (telles qu’adoptées par l’UE) pour l’établissement des états
financiers consolidés des émetteurs non européens dont les titres sont cotés sur un marché
réglementé de l’UE. Cette appréciation a été étendue, à partir du 1er janvier 2012 aux GAAP’s
de la Chine, du Canada et de la République de Corée (Décision d’exécution 2012/194/UE du
11-4-2012 modifiant la décision précitée, publiée au JOUE L103/49 du 13-4-2012).
Remarque – Comptes consolidés du groupe établis directement en US GAAP Le fait
qu’un groupe établisse lui-même des comptes consolidés en US GAAP en raison d’une
cotation aux Etats-Unis ne le dispense pas d’établir des comptes consolidés en règles
françaises. En effet, l’exemption n’est possible que si un groupe est sous le contrôle d’une
autre entreprise qui publie des comptes en US GAAP (Bull. CNCC no 171, septembre 2013,
EJ 2012-63, p. 484 s.).
c. En revanche, pour tous les autres sous-groupes, la condition permettant l’exemption
n’est remplie que si le référentiel retenu par l’ensemble plus grand offre un niveau
d’exigence équivalent à celui requis par la directive comptable no 2013/34/UE.
Remarque – Sous-groupes de groupes UK post-Brexit La sortie définitive du Royaume-Uni
de l’Union européenne le 1er janvier 2021 soulève la question de l’exemption des groupes
français non cotés, sous-groupes de groupes UK, qui appliquaient jusqu’alors cette exemption.
L’entité de l’ensemble plus grand relevant désormais de la législation d’un État non-membre de
l’Union européenne, il s’agit notamment de savoir si les règles et principes du UK GAAP offrent
un niveau d’exigence équivalent aux dispositions de la directive comptable no 2013/34/UE ou
des normes IFRS telles qu’adoptées par l’Union européenne.
Lorsque le groupe UK n’est pas coté et qu’il utilise les UK GAAP, dans la mesure où ces UK GAAP
étaient, jusqu’à la veille du Brexit, présumés conformes à la directive comptable et où ils n’ont
pas connu de changement majeur récent, la condition d’exigence d’équivalence est, à notre avis,
remplie et devrait donc pouvoir autoriser la société française non cotée comprise dans les
comptes consolidés établis en UK GAAP à ne pas établir de comptes consolidés (sous réserve
du strict respect des autres conditions cumulatives développées ci-avant et ci-après).
Lorsque le groupe UK applique les IFRS (notamment s’il est coté), il convient, à notre avis,
de s’assurer chaque année que les normes IFRS telles qu’elles sont adoptées au niveau du
Royaume-Uni ne présentent pas de divergences significatives par rapport aux normes IFRS
telles qu’adoptées par l’Union européenne.
IV. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont certifiés. Selon le bulletin
CNCC (no 84, décembre 1991, EJ 91-155, p. 569 s.), ce terme signifie l’expression d’une
opinion relative au contrôle des comptes quelle qu’elle soit, et ne fait pas référence à la
qualité de l’opinion exprimée.
Toutefois, à notre avis, si les comptes de l’ensemble plus grand font l’objet d’un refus de
certifier ou d’une certification avec réserve, il convient de s’interroger sur les causes de
cette réserve ou de ce refus :
– au niveau des comptes consolidés de l’ensemble plus grand, ceux-ci devant, en plus de
la certification, être conformes à la directive comptable no 2013/34/UE ou offrir un niveau
d’exigence équivalent (voir III ci-avant) ;
En effet, une erreur comptable au niveau des comptes consolidés pourrait remettre en cause
la conformité de ces comptes avec la directive comptable no 2013/34/UE.
– au niveau des comptes individuels de la mère du sous-groupe exempté, pour s’assurer
que ces causes n’y trouvent pas leur origine, ce qui pourrait avoir une incidence sur leur
certification.
Sur la certification des comptes consolidés, voir no 9238 s.
Remarque – Comptes consolidés inclus dans des comptes consolidés intermédiaires non
certifiés Le sous-groupe tenu d’établir des comptes consolidés ne peut se prévaloir de l’exemption
si celui-ci est inclus dans des comptes consolidés de l’ensemble plus grand établis au titre d’un arrêté
intermédiaire non certifié (Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EJ 2012-23, p. 486 s.).

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Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

V. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont publiés. La notion de


comptes publiés suit, à notre avis, les obligations de publication du pays où se situe
l’ensemble plus grand (pour la France, voir no 9210 et 9227 s.). Toutefois, s’agissant d’une
exemption, une sorte d’équivalence de publication nous paraît devoir être assurée dans
tous les cas (voir no 9228, renvoi 4).
VI. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont mis à la disposition des
associés du sous-groupe selon les modalités, les conditions et les délais prévus par les
articles R 225-88 et R 225-89 du Code de commerce. A notre avis, les comptes doivent
être mis à la disposition des actionnaires ou associés de l’entité concernée par l’exemption
dans des délais leur permettant d’exercer leur droit à communication (en ce sens, Bull.
CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s.).
La mise à disposition des comptes consolidés de l’ensemble plus grand n’oblige pas la
mère du sous-groupe à avoir la même date de clôture que l’ensemble plus grand.
En effet, l’exemption de la mère d’un sous-groupe est également possible si la société
mère de l’ensemble plus grand a une date de clôture postérieure à celle du sous-groupe,
car même si les comptes consolidés publiés sont en décalage par rapport à la clôture du
sous-groupe, il n’y a pas de rupture dans l’information annuelle communiquée aux
actionnaires du sous-groupe (Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s. et Bull.
CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-74, p. 559 s. dans le cas où la société mère du
sous-groupe est une SA).
Néanmoins, un décalage de date de clôture peut faire obstacle à l’exemption de consolida-
tion de la mère du sous-groupe la première année de son intégration lorsqu’elle est
constituée en SA, en SCA (en ce sens, Bull. CNCC no 141, mars 2006, EC 2005-82, p. 183 s.)
ou en Sasu. En effet, pour démontrer dans ce cas l’inclusion dans un ensemble plus grand,
les comptes consolidés de l’ensemble plus grand doivent être mis à disposition des associés
en même temps que les comptes annuels, donc au plus tard lors de l’assemblée générale.
Lorsqu’ils sont établis postérieurement à la date de clôture annuelle du sous-groupe, il
convient donc de s’assurer que ces comptes seront disponibles à la date de l’assemblée
générale de la mère du sous-groupe, quitte à faire une requête auprès du président du
tribunal de commerce en vue d’obtenir une prorogation du délai de réunion de l’assemblée
chargée d’approuver les comptes (Bull. CNCC no 171, septembre 2013, EC 2012-74, p. 559 s.).
La production d’une lettre d’affirmation de la société tête de groupe de l’ensemble plus grand
attestant de la mise à disposition de comptes consolidés après l’assemblée de la mère du
sous-groupe ne permet pas de pallier l’absence de comptes consolidés et donc de permettre
une exemption (Bull. CNCC no 154, juin 2009, EJ 2008-101, p. 394 s.).
En revanche, sauf dispositions statutaires contraires, si la société mère du sous-groupe
est constituée en SAS pluripersonnelle, les comptes consolidés de l’ensemble plus grand
n’ont pas à être mis à disposition de l’assemblée générale (en ce sens, Bull. CNCC no 171,
septembre 2013, EC 2012-72, p. 549).
VII. Les comptes consolidés de l’ensemble plus grand sont traduits en langue
française. La traduction en français des comptes de l’ensemble plus grand est, à notre
avis, obligatoire, même en l’absence d’associés minoritaires. Si le comité social et
économique, s’il en existe un, renonce à l’obtention de cette information (C. trav.
art. L 2312-25), il convient de noter que tout intéressé est, à notre avis, en droit de
demander l’application de l’article R 233-15 3o du Code de commerce pour obtenir une
version traduite des comptes consolidés de l’ensemble plus grand.
VIII. L’annexe des comptes consolidés de l’ensemble plus grand, situé en dehors
d’un Etat membre de la Communauté européenne ou partie à l’accord sur l’Espace
économique européen, est complétée d’informations relatives à la société exemptée.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Les informations à fournir sont celles significatives au niveau du sous-groupe,


concernant la situation patrimoniale et financière, ainsi que le résultat de l’ensemble
constitué par la société exemptée, ses filiales et ses participations. Cela implique, à notre
avis, que la consolidation soit réalisée par paliers, ou que le logiciel de consolidation puisse
fournir les informations correspondantes. Ces informations peuvent, au choix, être
mentionnées dans l’annexe des comptes consolidés de l’ensemble plus grand ou dans
celle des comptes individuels de la société exemptée (C. com. art. R 233-15 3o). Dans ce
dernier cas, elles sont établies selon les principes et les méthodes prévus par les articles
L 233-16 à L 233-25 du Code de commerce.
Ces informations portent notamment sur (C. com. art. R 233-15 3o) :
– le montant de l’actif immobilisé,
– le montant net du chiffre d’affaires,
– le résultat de l’exercice,
– le montant des capitaux propres,
– le nombre des membres du personnel employés en moyenne au cours de l’exercice.
A notre avis, ces informations peuvent être présentées selon les normes IFRS telles
qu’adoptées par la Commission européenne (IFRS EU) ou selon un référentiel considéré
comme équivalent aux IFRS EU par la Commission européenne (voir III. ci-avant) ; en effet,
l’article R 233-15 du Code de commerce renvoie à l’article L 233-24 du Code de commerce
qui permet d’établir des comptes consolidés selon les normes IFRS EU.
IX. Le respect des conditions précitées (voir I. à VIII.) est justifié dans l’annexe.

9208-7 Ensemble consolidable d’importance négligeable Les sociétés sont


exemptées de l’obligation d’établir et de publier des comptes consolidés lorsque toutes
les entreprises qu’elles contrôlent (de manière exclusive ou conjointe) présentent, tant
individuellement que collectivement, un intérêt négligeable (C. com. art. L 233-17-1).
L’intérêt négligeable d’une filiale s’apprécie par rapport à l’ensemble du groupe et non
par rapport à la société consolidante. En conséquence, il convient, à notre avis, pour
apprécier l’intérêt négligeable d’une filiale :
– de retraiter les comptes de la filiale en éliminant les opérations intragroupes et en effectuant
les retraitements de consolidation (impôts différés, etc.) ;
– d’ignorer les retraitements de consolidation propres à l’entité consolidante (impôts différés
de la société mère, etc.).
Les sociétés exemptées d’établir des comptes consolidés pour ce motif doivent le justifier
dans l’annexe des comptes annuels sous le contrôle des commissaires aux comptes, et
s’assurer que l’intégration des filiales serait sans incidence notamment sur l’endettement
et sur les résultats consolidés (Bull. CNCC no 165, mars 2012, EC 2011-32 p. 167 s.). Selon
ce même bulletin CNCC, cette analyse devra être effectuée chaque année.
Exemple établi par nos soins La société française SGF contrôle quatre filiales françaises, détenues
à 100 %, de manière exclusive.
SGF est contrôlée à 100 % par un associé unique AU, établi au Moyen-Orient.

AU

100 %

SGF

100 %

F1 F2 F3 F4

746 PwC © Ed. Francis Lefebvre


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

La société AU établit au 30 juin des comptes consolidés en IFRS qu’elle ne publie pas, n’étant pas
légalement tenue de le faire dans sa juridiction.
Toutes les entités du groupe clôturent au 30 juin.
SGF gère les principales activités du Groupe français. Les filiales ne gérant que des activités
marginales, aucune n’est jugée stratégique pour le Groupe.
Les principaux agrégats issus d’une approche consolidée au 30 juin N sont communiqués dans le
tableau ci-après, ainsi que la quote-part de contribution de SGF à chacun des agrégats du Groupe.

K€
Groupe consolidé Q/P SGF
30/06/N

Chiffre d’affaires 537 293 497 461 93 %

Produit d’exploitation 77 349 535 841 93 %

Résultat courant – 94 788 – 89 394 94 %

Résultat non opérationnel 149 130 148 727 100 %

Résultat net 43 711 39 577 91 %

Endettement financier 103 914 101 681 98 %

Capitaux propres 449 789 424 213 94 %

Total bilan 909 201 874 922 96 %

Compte tenu des valeurs mentionnées dans le tableau, la société SGF semble devoir établir des
comptes consolidés au 30 juin N, la société ne pouvant, par hypothèse, se prévaloir de l’exemption
« petit groupe » (voir no 9208-5).
En outre, l’associé unique AU du groupe français ne publiant pas ses comptes, SGF ne peut pas se
prévaloir de l’exemption « sous-groupe consolidé » (voir no 9208-6).
Toutefois, au niveau des principaux agrégats tels que le compte de résultat, l’endettement financier,
les capitaux propres et le total du bilan, SGF représente à elle seule entre 91 % et 100 % des données
consolidées du Groupe français au 30 juin N.
Les filiales présentent, en conséquence, un caractère négligeable par rapport à l’ensemble du
groupe.
La société SGF est ainsi exemptée d’établir des comptes consolidés en N puisque les entreprises
qu’elle contrôle présentent un intérêt négligeable par rapport à l’objectif d’image fidèle que doivent
donner les comptes consolidés. Cependant, SGF est tenue, à chaque clôture, de vérifier et justifier
sa position dans l’annexe aux comptes annuels.

9 2 0 8 - 8 Intégralité des entreprises contrôlées laissée en dehors de la consoli-


dation Les sociétés sont exemptées de l’obligation d’établir et de publier des comptes
consolidés lorsque toutes les entreprises qu’elles contrôlent (de manière exclusive ou
conjointe) peuvent ou doivent être exclues de la consolidation, lorsque (C. com. art. L 233-17-1
renvoyant à l’art. L 233-19) :
– des restrictions sévères et durables remettent en cause substantiellement le contrôle
ou l’influence exercée par la société consolidante sur la filiale ou la participation ou les
possibilités de transfert de fonds par la filiale ou la participation ;
Pour l’appréciation de ce cas d’exclusion, on pourrait utilement se reporter aux exemples
pratiques fournis dans le cadre de la détermination du périmètre de consolidation en règles
françaises (voir no 2529 s.).
– les actions ou parts de l’entreprise contrôlée ne sont détenues qu’en vue de leur cession
ultérieure ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 747


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations et exemptions d’établissement de comptes consolidés

Pour l’appréciation de ce cas d’exclusion, on pourrait utilement se reporter aux commentaires


fournis dans le cadre de la détermination du périmètre de consolidation en règles françaises
(voir no 2535 s.).
– la filiale ou la participation ne représente, seule ou avec d’autres, qu’un intérêt
négligeable par rapport à l’objectif de régularité, de sincérité et d’image fidèle des comptes
(voir no 9208-7) ;
– ou les informations nécessaires à l’établissement des comptes consolidés ne peuvent
être obtenues sans frais excessifs ou dans des délais compatibles avec ceux fixés pour la
mise à disposition des documents annuels d’information financière aux commissaires aux
comptes.
Les sociétés exemptées d’établir des comptes consolidés pour un de ces motifs doivent
justifier leur position dans l’annexe des comptes annuels (C. com. art. L 233-17-1).

Personnes morales établissant des comptes consolidés


sans y être tenues

9210 a. Référentiel applicable Les personnes morales ayant la qualité de


commerçant qui ne sont pas tenues, en raison de leur forme juridique ou de la taille de
l’ensemble du groupe, d’établir et de publier des comptes consolidés doivent, si elles
publient des comptes consolidés, se conformer aux dispositions des articles L 233-16
et L 233-18 à L 233-27 du Code de commerce (C. com. art. L 233-28).
Il en est de même pour les sociétés mères exemptées en tant que mères de sous-groupe
même si elles ne sont pas tenues d’établir des comptes consolidés pour une raison autre que
leur forme juridique ou la taille de l’ensemble, raisons explicitement visées à l’article L 233-28
du Code de commerce (Bull. CNCC no 123, septembre 2001, EJ 2001-67, p. 472 s.).

b. Notion de comptes « publiés » La note d’information CNCC NI.I « Les rapports du


commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés », 4e édition, décembre
2021 (§ 2.12.2, C), apporte les précisions suivantes :
– la présentation à l’organe délibérant de comptes consolidés établis volontairement par
une entité doit, par précaution, être considérée comme impliquant une publication dès lors
qu’il est probable qu’il en résultera un dépôt au greffe ;
– en revanche, la communication d’informations financières, en particulier les comptes
consolidés, à un nombre limité d’intéressés dans le cadre de relations contractuelles avec
l’entité ne constitue pas une publication, dans la mesure où cette communication se fait
sous le sceau de la confidentialité. Cependant, la qualification de publication ne peut être
définitivement écartée si, par exemple, tout cocontractant de l’entité pouvait à sa demande
obtenir communication de comptes consolidés ou si l’entité utilisait cette diffusion pour
favoriser des relations contractuelles nouvelles.
Dans cet esprit, une entité qui, dans le cadre de ses relations d’affaires avec ses banquiers,
communique des informations sur son activité, ses résultats prévisionnels, ses comptes
annuels ou consolidés, ne procède pas à une « publication » de ces informations. Ces
informations sont, en effet, adressées à un nombre limité de personnes ayant entre elles
un intérêt commun et il est attendu qu’elles en préservent le caractère confidentiel.
Dans ce contexte, la CNCC considère qu’il n’y a pas publication de comptes consolidés,
au sens de l’article L 233-28 du Code de commerce, par l’entité qui les établit volontaire-
ment pour ses besoins de gestion et qu’il n’est pas nécessaire de les faire certifier (voir
no 9241).

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

c. Arrêt d’établissement Sous réserve de toujours bénéficier d’une exemption à la clôture,


rien n’interdit à l’organe compétent de la société de se prévaloir, en cours d’exercice,
de son exemption pour arrêter de préparer et de publier des comptes consolidés établis
volontairement (Bull. CNCC no 178, juin 2015, EJ 2014-109 & EC 2015-14, p. 337 s.).

SECTION II

Responsabilité
et délais d’établissement
des comptes consolidés
Personnes tenues d’établir des comptes consolidés

9215 Les comptes consolidés et le rapport sur la gestion du groupe sont établis
à la diligence du conseil d’administration, du directoire, du ou des gérants (C. com.
art. L 233-16).
Pour les SAS, il s’agit (C. com. art. L 227-1, al. 3) du président (son représentant légal s’il
s’agit d’une personne morale) ou celui ou ceux des dirigeants que les statuts désignent à cet
effet.
Le fait que le texte n’utilise pas les termes « le conseil d’administration établit… » [comme pour
l’établissement des comptes annuels, (C. com. art. L 232-1 ou les documents liés à la prévention des
difficultés des entreprises, C. com. art. L 232-2)] mais l’expression « à la diligence » ne dispense pas
(Bull. CNCC no 106, juin 1997, CNP 97-16, p. 290 s.) le conseil d’administration d’établir et donc
d’arrêter les comptes consolidés. Ainsi (Bull. CNCC précité), comme pour les comptes annuels, cet
arrêté doit donc être inscrit à l’ordre du jour d’une réunion du conseil et faire l’objet d’une délibération
dûment constatée au procès-verbal (voir C. com. art. R 225-22), et ce, que la société soit tenue ou
non de faire approuver les comptes consolidés par l’assemblée générale (voir no 9220).
En conséquence, si les comptes consolidés ne sont pas encore établis lorsque le conseil d’administra-
tion arrête les comptes annuels de la société mère, le conseil doit se réunir une seconde fois pour
arrêter les comptes consolidés.
Remarque – Responsabilité des dirigeants A propos de ces questions, le comité juridique
de l’Ansa (Com. 2386, avril 1987) attire notamment l’attention des dirigeants sur les responsa-
bilités qu’ils encourent en vertu de l’article L 247-1, II du Code de commerce (voir no 9226).
Sur le contenu du rapport de gestion du groupe (C. com. art. L 233-26), voir Mémento Comptable
no 64985 et Mémento Sociétés commerciales no 81435.
Sur le contenu de la déclaration de performance consolidée extrafinancière à insérer dans le rapport
de gestion du groupe pour les sociétés dépassant les seuils prévus aux articles R 22-10-29 (pour les
sociétés cotées sur un marché réglementé) ou R 225-204 (pour les sociétés non cotées sur un marché
réglementé) du Code de commerce, voir Mémento Comptable no 65010.

Délais d’établissement des comptes consolidés

9216 Aucun délai n’est fixé directement par les textes en ce qui concerne l’établisse-
ment des comptes consolidés.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

En revanche, la combinaison de différents textes permet, à notre avis, de distinguer les


situations suivantes :

9 2 1 6 - 1 Sociétés dont des titres de capital ou des titres de créances sont


admis sur un marché réglementé
Pour une définition, voir no 9208-4.
Pour plus de détails sur les obligations de publication des sociétés dont les titres sont admis
aux négociations sur un marché réglementé ou non réglementé, voir Mémento Comptable
no 81680 à 81955.
I. SA à directoire Le délai est de 3 mois après la clôture de l’exercice (C. com. art. R 225-55), le
directoire devant, dans ce délai (C. com. art. L 225-68 al. 5), présenter au conseil de
surveillance, aux fins de vérification et de contrôle, les documents visés à l’article
L 225-100 al. 2 du Code de commerce, à savoir les comptes annuels et les comptes
consolidés.
Cette divergence de délai entre les SA de type classique (voir ci-après) et les SA à directoire
apparaît quelque peu paradoxale.
II. SA à conseil d’administration et SAS Le délai ne peut dépasser 4 mois après la clôture
du fait de l’obligation de publication du rapport financier annuel, qui comprend les comptes
consolidés (C. mon. fin. art. L 451-1-2), voir Mémento Comptable no 65250 et 65260.
Pour les sociétés émettant des titres de capital ou des titres de créances sur le marché non
réglementé Euronext Growth (ex-Alternext) ou Euronext Access + (l’un des compartiments
de l’ancien Marché libre), le délai d’établissement des comptes consolidés est également de
4 mois après la clôture de l’exercice du fait de l’obligation pour ces sociétés de les intégrer
dans un rapport annuel publié dans ce délai (Règles de marché Euronext Growth, § 4.2.1,
§ 4.2.2 et Euronext Access, § 3.2 ; voir Mémento Comptable no 81950 et 81955).

9 2 1 6 - 2 Sociétés dont les titres ne sont pas admis aux négociations sur un
marché réglementé I. SA à directoire Le délai est au plus de 3 mois comme pour les
SA à directoire cotées (voir ci-avant no 9216-1).
II. SA à conseil d’administration Si la société :
a. réunit un seul conseil pour arrêter les comptes individuels et les comptes consolidés,
celui-ci doit se tenir :
– dans les 4 mois après la clôture si la société dépasse les seuils d’établissement des
4 documents liés à la prévention des difficultés des entreprises (voir ci-après). En effet,
ces documents, notamment le tableau de financement, doivent être établis en même
temps que les comptes annuels dans les 4 mois après la clôture ;
Sont tenues d’établir les 4 documents liés à la prévention des difficultés des entreprises les
sociétés qui, à la clôture de l’exercice ou de l’exercice précédent, ont atteint l’un des deux
critères suivants (C. com. art. R 232-2) : CA ≥ 18 M€ ou salariés ≥ 300 (voir Mémento
Comptable no 65715).
– 45 jours au moins avant l’AGO (ou plus exactement un mois au moins avant la
convocation de l’AGO) si la société ne dépasse pas les seuils d’établissement des
4 documents liés à la prévention des difficultés des entreprises ;
b. réunit deux conseils pour arrêter séparément les comptes individuels et les comptes
consolidés : le conseil arrêtant les comptes individuels doit se tenir dans les 4 mois après
la clôture et, d’autre part, celui arrêtant les comptes consolidés 45 jours au moins avant
l’AGO (ou plus exactement un mois au moins avant la convocation de l’AGO), ce qui
correspond au délai au cours duquel les comptes consolidés doivent être mis à la disposi-
tion des commissaires aux comptes (C. com. art. R 232-1).
Pour plus de détails sur les délais d’établissement des comptes annuels, voir Mémento
Comptable no 64125.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

III. SARL et SNC Le gérant doit établir les comptes consolidés dans les mêmes situations
et délais que les SA à conseil d’administration (C. com. art. R 221-6, R 223-28 et R 232-3) ;
voir II, ci-avant.

Approbation des comptes consolidés


par l’assemblée générale ordinaire

9 2 2 0 Obligation d’approbation des comptes consolidés par l’assemblée


générale ordinaire Cette obligation dépend de la forme juridique de la société :
– SA (ou SCA) : lorsqu’une société anonyme (ou SCA) établit des comptes consolidés, le
conseil d’administration (ou le directoire) doit présenter ces comptes à l’assemblée
générale ordinaire en vue de leur approbation (C. com. art. L 225-100).
Ainsi, l’assemblée annuelle des SA doit formellement approuver les comptes consolidés,
ces derniers étant juridiquement traités de la même manière que les comptes individuels
(Com. Ansa 04-054, juillet 2004).
Remarques :
1. AG unique Il n’est pas possible de dissocier les deux approbations des comptes annuels
et des comptes consolidés par deux assemblées générales ordinaires (Bull. CNCC no 129,
mars 2003, EJ 2002-249, p. 167 s.).
2. SA (ou SCA) établissant des comptes consolidés sans y être tenues Les comptes
consolidés devraient également être présentés à l’approbation de l’assemblée générale (Com.
Ansa 06-054, octobre 2006). En effet, l’article L 225-100 du Code de commerce ne fait pas
de distinction entre les sociétés astreintes à établir des comptes consolidés et celles qui les
établissent volontairement. En outre, si ces comptes sont communiqués à des tiers, il est
logique que les actionnaires en soient saisis au préalable. Toutefois, aucune sanction n’est
prévue si ces comptes ne font pas l’objet d’un vote (Com. Ansa précitée).
– SAS : dans les SAS pluripersonnelles, les associés ne sont pas tenus (sauf dispositions
statutaires spécifiques) d’approuver les comptes consolidés (Bull. CNCC no 178, juin 2015,
EJ 2014-82, p. 293 s. et no 171, septembre 2013, EC 2012-72, p. 549 s.).
En effet, l’article L 227-1 du Code de commerce exclut l’application aux SAS de l’article
L 225-100 du Code de commerce qui prévoit l’approbation des comptes consolidés par
l’assemblée générale.
En revanche, les SAS ne comprenant qu’un seul associé (qui n’est pas le président de la
société) sont soumises à l’obligation d’approbation des comptes consolidés (Bull. CNCC
no 178 précité ; Com. Ansa 06-058, octobre 2006). En effet, l’article L 227-9 du Code de
commerce prévoit l’approbation des comptes (annuels et, le cas échéant, consolidés) par
l’associé unique dans les Sasu.
– SARL, SNC : l’approbation des comptes consolidés ne s’impose pas dans ces sociétés,
même lorsqu’elles sont tenues de les établir.

9222 Résolution concernant les comptes consolidés En l’absence de précision


du Code de commerce, l’assemblée annuelle peut voter :
– soit une résolution commune aux comptes individuels et aux comptes consolidés ;
– soit deux résolutions distinctes, l’une relative aux comptes individuels, l’autre relative
aux comptes consolidés.
L’Ansa (Com. 04-054, juillet 2004) recommande cette deuxième solution.
En effet, il paraît non seulement plus lisible pour les actionnaires de les faire voter successive-
ment, au moyen de deux résolutions distinctes sur les comptes annuels puis sur les comptes
consolidés, mais également plus prudent au cas où l’une ou l’autre des séries de comptes
seraient contestées par une majorité d’actionnaires (Ansa Com. 04-054, juillet 2004).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 751


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Responsabilité et délais d’établissement des comptes consolidés

9 2 2 4 Conséquence d’un refus d’approbation des comptes consolidés La non-


approbation des comptes consolidés n’entrave pas la vie des sociétés (Com. Ansa 04-054,
juillet 2004).
Et ce, contrairement aux comptes individuels où le refus d’approbation a des conséquences
majeures sur la distribution éventuelle des dividendes (voir Mémento Comptable no 53996).

Sanctions

9226 Le défaut d’établissement et/ou de communication des comptes consolidés est


susceptible d’entraîner les sanctions et les conséquences suivantes :
– sanctions pénales pour les dirigeants ;
En application de l’article L 247-1 II du Code de commerce, seront punis d’une amende
de 9 000 € les membres du directoire, du conseil d’administration ou les gérants des sociétés
tenus d’établir des comptes consolidés, qui ne les auront pas établis ou adressés aux
actionnaires ou associés dans les délais prévus par la loi. Le tribunal pourra, en outre,
ordonner l’insertion du jugement, aux frais des personnes condamnées, dans un ou plusieurs
journaux.
Le défaut d’établissement et/ou de communication des comptes consolidés constituant un
délit, il appartiendra aux commissaires aux comptes de révéler ce fait délictueux au procureur
de la République (C. com. art. L 823-12 al. 2 ; voir FRC 12/22 Hors série inf. 86).
Les commissaires aux comptes devront par ailleurs faire mention de cette irrégularité à la
plus prochaine assemblée générale (C. com. art. L 823-12 ; voir FRC 12/22 Hors série
inf. 83.2).
L’article L 247-1 II ne vise pas les présidents de SAS et Sasu. Un arrêt de la Cour d’appel
d’Amiens du 9 décembre 2015 a néanmoins considéré que le défaut d’établissement de
comptes consolidés dans ces sociétés était constitutif d’un délit (Ch. correctionnelle, CA
Amiens 9-12-2015 no 946). Compte tenu de cette jurisprudence, la CNCC estime désormais
plus prudent que les commissaires aux comptes procèdent à une révélation auprès du
procureur de la République lorsque des comptes consolidés n’ont pas été établis par une SAS
qui était astreinte à leur établissement (Bull. CNCC no 206, juin 2022, EJ 2019-03).
– nullité des délibérations de l’assemblée générale (C. com. art. L 225-121) ;
Sur les possibilités et modalités de régularisation, voir FRC 12/22 Hors série inf. 24.
– délit d’entrave au fonctionnement du comité social et économique et du comité de
groupe (C. trav. art. L 2312-25 et L 2332-1 : non-communication de documents obligatoire-
ment transmis aux actionnaires) ;
– pénalités fiscales en cas de vérification de comptabilité.
Ainsi, en cas de vérification de comptabilité, les sociétés commerciales qui établissent des
comptes consolidés en application de l’article L 233-16 du Code de commerce sont tenues
de les présenter à l’Administration fiscale (LPF art. L 13). A défaut, elles sont passibles d’une
amende égale à 20 000 € (CGI art. 1729 E).
Le défaut d’établissement et/ou de communication des comptes consolidés peut éventuel-
lement s’accompagner du défaut de nomination d’un second commissaire aux
comptes pour les entités astreintes à publier des comptes consolidés. Ce défaut de
nomination est également constitutif d’un délit (voir no 9238).

752 PwC © Ed. Francis Lefebvre


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations d’information

SECTION III

Obligations d’information
9227 L’obligation d’établir des comptes consolidés entraîne l’obligation de publication
(C. com. art. L 233-16 : « les sociétés commerciales établissent et publient… »).
9227-1 Tableau récapitulatif établi par nos soins

Types Communication Dépôt Publication


de sociétés commerciales aux associés au greffe au Balo

Oui
Sociétés
(voir
émettant
Mémento
des valeurs Actions
Comptable
mobilières
no 81745
admises aux
à 81800)
négociations
sur un marché (1) (3)
Autres instruments Oui Oui
réglementé* Non
financiers

Non
Sociétés dont les titres financiers sont (voir
admis sur Euronext Growth Mémento
(marché non réglementé) Comptable
no 81950)

SA, SCA,
Sociétés (3)
SAS, Sasu, Oui
Oui,
tenues SARL, EURL (1)
sauf SAS
d’établir**
SNC, SCS

Petits
Non Non
Autres sociétés groupes
Non
commerciales
Sociétés
Oui (comptes
exemptées
consolidés de (4)
Sous-groupes Non
l’ensemble
plus grand) (2)

Sociétés établissant (1) (3)


Oui Oui
volontairement

* Sur la notion de marché réglementé, voir no 9208-4.


** Y compris les sociétés émettant des titres de créances négociables, voir no 9208-4.

9228 Commentaires du tableau sur l’obligation de publier (voir no 9227-1)


(1) Communication aux associés : les comptes consolidés (établis obligatoirement ou
volontairement, confirmation officieuse obtenue auprès du ministère de la Justice en
décembre 1990) et le rapport sur la gestion du groupe doivent être (comme les comptes
individuels et le rapport de gestion) mis à la disposition :
– pour les SA et SARL :
• à toute époque de l’année (permanent) : voir Mémento Comptable no 80155 ;
• avant l’assemblée annuelle : voir Mémento Comptable no 80180 s. (SA) et 80160
(SARL).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 753


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Obligations d’information

– pour les SAS et Sasu (Bull. CNCC no 178, juin 2015, EJ 2014-82, p. 293 s.) :
• dans les SAS pluripersonnelles, sauf dispositions statutaires contraires, les comptes
consolidés n’ont pas à être communiqués aux associés avant l’assemblée (voir
Mémento Sociétés commerciales no 60533) ;
• en revanche, dans les Sasu, les comptes consolidés sont communiqués à l’associé
pour approbation avant l’assemblée (voir Mémento Sociétés commerciales no 61160) ;
– pour les SNC :
• deux fois par an : voir Mémento Comptable no 80155 ;
• avant l’assemblée annuelle : voir Mémento Comptable no 80160.
Sur les obligations d’approbation des comptes consolidés selon la forme juridique des sociétés, voir no 9220.
Sanctions A défaut d’avoir adressé les comptes consolidés, dans les délais, aux actionnaires
ou associés, le conseil d’administration, le directoire ou le gérant sont passibles des
sanctions prévues par l’article L 247-1, II du Code de commerce (voir no 9226), et peuvent
faire l’objet d’une procédure d’injonction de faire (sauf dans les SAS), voir Mémento
Comptable no 80200. En outre, indépendamment de ces sanctions pénales et civiles, un
actionnaire lésé peut demander la nullité de l’assemblée (C. com. art. L 225-121, al. 2) dans
un délai de 3 ans, le juge saisi étant libre de la prononcer et ce, même en l’absence de
régularisation (Com. Ansa, no 3209, juillet 2003).
Il n’existe pas de sanction concernant le rapport de gestion du groupe.
S’agissant de documents transmis obligatoirement aux associés avant l’assemblée, ils
doivent être transmis :
– au comité social et économique et au comité de groupe (C. trav. art. L 2312-25 et
L 2332-1) (voir Mémento Comptable no 80280) ;
– aux commissaires aux comptes un mois au moins avant la convocation à l’assemblée
générale annuelle (voir no 9240).
(2) Communication aux associés de la mère de sous-groupe exemptée : les comptes
consolidés (en langue française) de l’ensemble plus grand doivent être mis à la disposition
des associés et de la société exemptée, 15 jours au moins avant l’assemblée générale
annuelle (C. com. art. R 233-15).
Le fait que l’assemblée générale de la société mère du sous-groupe se tienne avant celle de la
société mère de l’ensemble plus grand ne remet pas en cause le bénéfice de cette exemption,
dès lors que le conseil de la société mère de l’ensemble plus grand se tient 15 jours au moins
avant la date de l’assemblée de la société mère du sous-groupe (voir no 9208-6).
En revanche, les textes ne prévoient pas de communiquer aux associés le rapport sur la
gestion du groupe de l’ensemble plus grand, ni aux commissaires aux comptes l’ensemble
des documents constitués par le rapport de gestion et les comptes consolidés du groupe de
l’ensemble plus grand. Cette communication nous paraît pourtant nécessaire (voir no 9240).
Sanctions Il n’y a pas de sanction directe, mais s’agissant d’une des conditions
d’exemption, les sanctions prévues en cas de non-établissement des comptes consolidés
(voir no 9226) pourraient trouver à s’appliquer.
(3) Dépôt au greffe Il concerne (voir Mémento Comptable no 80660 s.) :
– les sociétés par actions, y compris les SAS et les Sasu (C. com. art. L 232-23 ; Mémento
Sociétés commerciales no 76800 et 76801) ;
– les SARL (C. com. art. L 232-22) ;
– les SNC dont tous les associés sont soit des SARL ou des sociétés par actions, soit des
SNC ou des SCS dont tous les associés sont des SARL ou des sociétés par actions.
Il en est, à notre avis, de même pour des comptes consolidés établis volontairement,
l’article L 232-23 du Code de commerce relatif à la publicité des comptes ne distinguant

754 PwC © Ed. Francis Lefebvre


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Contrôle

pas selon que les comptes consolidés sont établis de manière obligatoire ou de manière
volontaire.
Les sanctions civiles (injonction de faire) et pénales en cas d’absence de dépôt sont
identiques à celles prévues pour les comptes annuels (voir Mémento Comptable no 80690).
(4) Absence de dépôt au greffe pour les mères de sous-groupes exemptées : en effet,
aucun texte (notamment l’art. R 233-15 du Code de commerce qui fixe les conditions
d’exemption) ne prévoit le dépôt des comptes consolidés de l’ensemble plus grand par
une mère de sous-groupe.
Toutefois, ces comptes sont déposés (si sa législation le prévoit) ou publiés par la mère
du groupe. Dans le cas contraire (par exemple, une SNC ou une association qui serait
l’ensemble plus grand, et qui n’a aucune obligation de dépôt au greffe), la mère de
sous-groupe exemptée devrait, à notre avis, annexer aux comptes individuels qu’elle
dépose au greffe les comptes consolidés de l’ensemble plus grand afin d’écarter toute
remise en cause de l’exemption d’établissement dont elle bénéficie. Une mention dans
l’annexe de ses comptes individuels concernant ce point est, à notre avis, nécessaire.

SECTION IV

Contrôle

I. Contrôle interne
Sur la définition, les objectifs généraux, les éléments constitutifs et les points clés du contrôle
interne, voir Mémento Comptable no 8745 à 8945.
Sur l’évaluation du contrôle interne et le diagnostic, voir Mémento Comptable no 8940 à 8945.
Sur l’information à fournir par les SA et SCA cotées sur Euronext dans leur rapport de gestion
sur les procédures de contrôle interne relatives à l’élaboration et au traitement de l’information
comptable et financière, voir Mémento Comptable no 65025.

Cadre de référence de l’AMF

9235 Le Cadre de référence élaboré par l’AMF, complété par un guide d’application,
constitue un outil d’analyse et de conception des systèmes de contrôle interne et de
gestion des risques des sociétés.
Pour plus de détails, voir Mémento Comptable no 8765.
L’AMF recommande l’utilisation de ce cadre à l’ensemble des sociétés dont les titres sont
admis aux négociations sur un marché réglementé (Rec. du 22-7-2010).
Toutefois, les sociétés non cotées sur un marché réglementé peuvent également, à notre
avis, s’inspirer utilement du Cadre de référence de l’AMF dont le guide d’application
propose les principes et les points clés d’analyse permettant d’identifier les principaux
risques pouvant affecter l’élaboration de l’information comptable et financière relative aux
comptes consolidés (Cadre de référence AMF, IV, § 4.1.12).
Ces principes et points clés sont formulés sous forme positive plutôt qu’interrogative.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 755


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Contrôle

1. Maîtrise des processus amont et de production comptable Il existe des processus


visant à ce que :
– le périmètre de consolidation soit tenu à jour et documenté ;
– les liasses de consolidation soient établies en application de principes et règles
comptables homogènes au sein des sociétés intégrées ;
– les opérations réciproques soient identifiées et éliminées, en particulier les opérations
financières et les résultats internes (marges sur stocks, dividendes, résultats sur cessions
d’immobilisations, etc.).
En outre :
– les écritures de consolidation sont enregistrées et suivies dans un journal spécifique ;
– un contrôle permanent est effectué sur les variations de pourcentage de contrôle des filiales
et participations afin que les traitements appropriés puissent être mis en œuvre lors des arrêtés
de comptes (périmètre de consolidation, modification de la méthode de consolidation, etc.) ;
– l’accès aux informations nécessaires au traitement dans les comptes consolidés des
sociétés mises en équivalence est organisé.
2. Maîtrise des processus d’arrêté des comptes Les éléments du contrôle interne à
considérer sont les suivants :
– les principes comptables applicables aux comptes consolidés sont homogènes ;
– les règles comptables appliquées définissent les critères de consolidation des filiales et
les méthodes appliquées ;
– les pourcentages d’intérêt et la situation de contrôle des filiales, participations et entités
contrôlées sont analysés au regard de la situation de contrôle afin de vérifier l’adéquation
de la méthode de consolidation appliquée à chacune ;
– les comptes individuels des filiales sont rapprochés des comptes intégrés dans la
consolidation, afin d’analyser et de suivre les écarts et les impositions différées ;
– la variation entre situation nette consolidée de clôture et situation nette consolidée
d’ouverture est analysée et expliquée ;
– les variations issues du tableau de flux de trésorerie sont analysées et expliquées.

II. Contrôle externe

Nombre de commissaires aux comptes

9 2 3 8 a. Sociétés astreintes à publier, exemptées ou publiant volontairement


des comptes consolidés Selon l’article L 823-2 du Code de commerce, les personnes
et entités astreintes à publier des comptes consolidés (voir no 9207 s.) sont tenues de
désigner au moins deux commissaires aux comptes.
Ainsi, les EURL, même non tenues de nommer un commissaire aux comptes pour la certifica-
tion de leurs comptes annuels, doivent désigner deux commissaires aux comptes pour faire
certifier leurs comptes consolidés (Bull. CNCC no 151, septembre 2008, EJ 2008-24, p. 556).
A notre avis, cette position de la CNCC est également applicable aux SARL, SNC et SCS
astreintes à publier des comptes consolidés.
Sur les seuils de désignation des commissaires aux comptes dans les sociétés commerciales,
voir FRC 12/22 Hors série inf. 8.1 no 1 à 7.
Sur les spécificités relatives au commissariat aux comptes dans les petits groupes, voir
FRC 12/22 Hors série inf. 8.1 no 8.1 (entités mères) et no 8.2 (sociétés contrôlées par l’entité mère).

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Contrôle

L’obligation de nommer deux commissaires aux comptes est prévue pour les sociétés
astreintes à publier des comptes consolidés (C. com. art. L 823-2), c’est-à-dire, à notre
avis, en application du Code de commerce ou d’un autre texte. L’obligation ne s’applique
donc pas aux sociétés commerciales exemptées d’établir des comptes consolidés par le
Code de commerce (petits groupes, sous-groupes, ensemble consolidable d’importance
négligeable) (en ce sens, Lettre de la Chancellerie au président de la CNCC en date
du 8-10-2003, Bull. CNCC no 132, décembre 2003, p. 571 s. repris dans la NI.I de la
CNCC, 4e édition, décembre 2021 (§ 2.12.2, A) et Bull. CNCC no 144, décembre 2006,
EJ 2006-132, p. 703), y compris dans les cas où elles établissent volontairement des
comptes consolidés, publiés ou non (voir no 9241-1).
Remarques :
1. Une SNC astreinte à établir des comptes consolidés (voir no 9208-1 s.) et détenue par une
personne physique n’a pas à déposer ses comptes consolidés au greffe. N’étant pas astreinte à publier
ses comptes consolidés, elle n’a pas à désigner un deuxième commissaire aux comptes en application
de l’article L 823-2 du Code de commerce (Bull. CNCC no 172, décembre 2013, EJ 2013-41, p. 642 s.).
2. Sont également soumis à l’obligation de nommer deux commissaires aux comptes (Etude
juridique de la CNCC « La nomination et la cessation des fonctions du commissaire aux comptes »,
juin 2022, § 30, 31 et IV. Tableau des principaux cas de nomination obligatoire) les établissements de
crédit, les sociétés de financement et les entreprises d’investissement (C. mon. fin. art. L 511-38),
les établissements de paiement (C. mon. fin. art. L 511-38 sur renvoi de L 522-19), la Caisse des
dépôts et consignations (C. mon. fin. art. L 518-15), les partis et groupements politiques lorsque les
ressources dépassent 230 000 € (Loi 88-227 du 11-3-1988 art. 11-7). Voir également FRC 12/22 Hors
série inf. 8.2.
3. Les établissements publics de l’Etat, lorsqu’ils sont tenus d’établir des comptes consolidés (voir
no 9208-2), doivent également nommer au moins deux commissaires aux comptes. Cette obligation
s’applique à tous les établissements publics de l’Etat, qu’ils soient ou non soumis aux règles de la
comptabilité publique, qu’ils aient ou non une activité industrielle et commerciale (Loi 84-148 du
1-3-1984 art. 30 et décret 85-295 du 1-3-1985 art. 33 ; voir Etude juridique de la CNCC précitée, § 30
et FRC 12/22 Hors série inf. 8.2).
Il en est de même pour :
– les mutuelles (Guide de contrôle des mutuelles du Code de la mutualité assumant un risque
d’assurance, CNCC, décembre 2003) ;
– les syndicats professionnels et leurs unions, ainsi que les associations de salariés ou d’employeurs
qui contrôlent une ou plusieurs personnes morales, sans entretenir avec elles de lien d’adhésion ou
d’affiliation et qui établissent des comptes consolidés, lorsque les ressources de l’ensemble
dépassent 230 000 € à la clôture d’un exercice (C. trav. art. L 2135-2). Ces organisations sont en
revanche dispensées de l’obligation de co-commissariat lorsqu’elles choisissent l’option offerte par la
loi d’annexer à leurs propres comptes ceux des personnes morales qu’elles contrôlent (sur les
obligations comptables des syndicats et de leurs unions, voir Mémento Comptable no 3225) (Lettre
de la Chancellerie du 3 février 2011, Bull. CNCC no 161, mars 2011, p. 50 s.) ;
– les comités sociaux et économiques, les comités sociaux et économiques d’établissement et les
comités sociaux et économiques centraux s’ils dépassent certains seuils à la clôture de l’exercice (voir
FRC 12/22 Hors série inf. 8.2.) et s’ils contrôlent d’autres entités (C. trav. art. L 2315-67 et L 2315-73).
b. Date de nomination du deuxième commissaire aux comptes Selon le bulletin CNCC
(no 145, mars 2007, EJ 2006-121, p. 148 s.), il convient que le deuxième commissaire aux
comptes soit nommé avant la fin de l’exercice au cours duquel doivent être établis les
comptes consolidés, par exemple par l’AGO statuant sur les comptes de l’exercice ayant
fait apparaître le dépassement des seuils. Si cela n’a pu être fait, il doit être nommé avant
l’assemblée d’approbation des comptes consolidés ; pour ce faire, la résolution de
nomination doit expressément préciser qu’il contrôlera les comptes consolidés établis lors
de l’exercice précédent.
c. Sanctions Le défaut de nomination du deuxième commissaire aux comptes
constitue, pour les dirigeants d’une personne ou entité tenue d’établir des comptes

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Contrôle

consolidés, un délit passible d’un emprisonnement de 2 ans et d’une amende de 30 000 €


(C. com. art. L 820-4 1o).
Sur les conséquences en matière de nullité des délibérations de l’assemblée générale et les
possibilités et modalités de régularisation, voir FRC 12/22 Hors série inf. 24.

9 2 3 9 Sociétés ne remplissant plus les conditions requises pour établir les


comptes consolidés Que deviennent alors les mandats des commissaires aux
comptes ?
Selon le bulletin CNCC (no 88, décembre 1992, EJ 92-187, p. 626 s.) :
– aucun des co-commissaires aux comptes n’a l’obligation de démissionner, il en a
simplement la faculté (il est alors immédiatement remplacé par le commissaire suppléant,
s’il en existe ; voir FRC 12/22 Hors série inf. 14) ;
Lorsque l’obligation de nommer un deuxième commissaire aux comptes disparaît, la société
contrôlée ne peut pas mettre fin de façon anticipée aux mandats. A défaut de précisions
légales contraires, les commissaires aux comptes restent en fonctions jusqu’à l’expiration de
leur mandat (Etude juridique de la CNCC « La nomination et la cessation des fonctions du
commissaire aux comptes », juin 2022 § 292).
Le bulletin CNCC précité signale, en effet, qu’il est nommé pour six exercices (C. com.
art. L 823-3 al. 1). Ce même article indique que « sa fonction expire après la réunion de l’AGO
qui statue sur les comptes du 6e exercice ».
– l’assemblée générale ne peut pas mettre fin à la mission de l’un des commissaires
aux comptes avant l’expiration de son mandat ;
Toutefois, exceptionnellement, en cas de faute ou d’empêchement, l’assemblée peut y
mettre fin ; dans ce cas, il est remplacé par le commissaire aux comptes suppléant (C. com.
art. R 823-5 al. 4), s’il en existe (voir FRC 12/22 Hors série inf. 14).
– les mandats des co-commissaires se poursuivent jusqu’à leur échéance normale.
Remarque – Démission simultanée Lorsqu’un deuxième commissaire aux comptes titulaire
et, le cas échéant, son suppléant ont été désignés, la CNCC estime que la société a
l’obligation de procéder au remplacement pour la durée du mandat restant à courir des
commissaires aux comptes titulaire et, le cas échéant, suppléant à la suite de leur démission
simultanée, même si la société n’a alors plus l’obligation de nommer deux commissaires aux
comptes. La solution est identique en cas de désignation volontaire d’un deuxième
commissaire aux comptes (Etude juridique de la CNCC « La nomination et la cessation des
fonctions du commissaire aux comptes », juin 2022 § 323).

Communication aux commissaires aux comptes

9240 Les comptes consolidés et le rapport sur la gestion du groupe sont tenus au
siège social, à la disposition des commissaires aux comptes, un mois au moins avant la
convocation de l’assemblée des actionnaires ou associés appelés à statuer sur les
comptes annuels de la société (C. com. art. R 232-1, R 223-28 et R 221-6).
Remarque – Convocation des commissaires aux comptes au conseil d’administration qui
« établit les comptes consolidés » S’agissant du conseil arrêtant les comptes individuels et
consolidés, les commissaires aux comptes doivent être convoqués. Si la société réunit un autre conseil
pour arrêter spécifiquement les comptes consolidés, la convocation des commissaires aux comptes
à ce conseil est obligatoire (C. com. art. L 823-12), voir Mémento Comptable no 80450.
Cas particulier – Mère de sous-groupe exemptée Les textes ne prévoient pas de communication
des comptes consolidés de l’ensemble plus grand aux commissaires aux comptes de la mère de
sous-groupe exemptée. Mais, à notre avis, en pratique, celle-ci s’avère nécessaire pour pouvoir
contrôler le respect des conditions d’exemption, qui doit être justifié dans l’annexe des comptes
individuels de la mère de sous-groupe (C. com. art. L 233-17-1 et R 233-15 ; voir no 9208-6).

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Contrôle

Certification des comptes consolidés obligatoire

9241 Quand l’entité est astreinte à publier des comptes consolidés ou les publie
volontairement (voir no 9210), ces derniers sont obligatoirement certifiés (C. com.
art. L 823-9 et L 233-28). La NEP 700 « Rapport du commissaire aux comptes sur les
comptes annuels et consolidés », révisée en décembre 2018 (voir no 9246 et FRC 12/22 Hors
série inf. 115), est alors applicable.
La NEP 700 révisée tient compte des diligences du commissaire aux comptes en matière de
rapport de gestion et de rapport sur le gouvernement d’entreprise (voir FRC 12/22 Hors série
inf. 95, 96 et 134).
Sur le nombre de commissaires aux comptes à nommer, voir no 9238.
Remarques :
1. Commissaire aux comptes de la mère d’un sous-groupe exempté Il n’a pas à certifier de
comptes consolidés, une des conditions de l’exemption étant que les comptes consolidés de
l’ensemble plus grand soient déjà certifiés. En revanche, le commissaire aux comptes doit s’assurer
du respect des conditions d’exemption du sous-groupe.
2. Non-établissement des comptes consolidés par une société tenue à cette obligation Dans ce
cas, le commissaire aux comptes est tenu (Rép. Fosset, Sénat 3-9-1992, p. 2021) :
– de rappeler aux dirigeants cette obligation ;
– de signaler, le cas échéant, l’omission d’établissement des comptes consolidés à l’assemblée
générale (C. com. art. L 823-12 ; voir FRC 12/22 Hors série inf. 83.2) ;
– d’en informer éventuellement le procureur de la République (C. com. art. L 823-12 ; voir FRC 12/22 Hors
série inf. 86).

Audit des comptes consolidés facultatif

9 2 4 1 - 1 Société qui n’est pas astreinte à établir de comptes consolidés ou ne


publie pas de comptes consolidés Selon la note d’information CNCC (NI.I – « Les
rapports du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés », § 2.12.2, C,
4e édition, décembre 2021), lorsque les comptes consolidés (ou combinés) ne sont pas
destinés à être publiés, mais sont préparés pour des besoins spécifiques, par exemple pour
un banquier ou un nombre limité d’intéressés ou encore à l’occasion d’un changement
d’actionnaires, ils n’ont pas à être « certifiés » par le commissaire aux comptes au sens de
l’article L 823-9 du Code de commerce.
Leur arrêté par l’organe compétent n’est pas une obligation. Ils peuvent alors être établis
sous la responsabilité de la direction générale. L’audit de ces comptes relève alors des
services autres que la certification des comptes ou « SACC » (NI.I précitée).
Sur les SACC, voir FRC 12/22 Hors série inf. 73.
L’entité peut néanmoins demander :
– soit au commissaire aux comptes d’émettre une opinion d’audit sur des comptes consolidés
établis pour répondre à des besoins spécifiques de gestion et destinés à une diffusion
restreinte. L’audit de ces comptes relève alors de l’avis technique « Audit entrant dans le cadre
de services autres que la certification des comptes fournis à la demande de l’entité »
(Communiqué CNCC du 29-7-2016, www.cncc.fr ; voir FRC 12/22 Hors série inf. 74) ;
Avant de répondre favorablement à la demande qui lui est faite, le commissaire aux comptes
s’informe des raisons qui la motivent et du contexte dans lequel elle s’inscrit. En cas de
réponse favorable, ce contexte et le fait que ces comptes accompagnés du rapport du
commissaire aux comptes n’ont pas vocation à être distribués largement est rappelé dans la
lettre de mission.

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OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Contrôle

Dans l’hypothèse où les comptes seraient établis sous la responsabilité de la direction, le


commissaire aux comptes devrait rappeler dans son rapport le contexte d’établissement de
ces comptes consolidés et le fait qu’ils n’ont pas été arrêtés par l’organe compétent (NI.I
précitée, § 2.12.2, C).
– soit à un professionnel de l’expertise comptable d’émettre une assurance sur les
comptes consolidés dans le cadre d’une mission d’examen limité (relevant de la NP 2400)
ou d’audit contractuel (relevant des normes ISA).
Pour plus de détails sur les missions de l’expert-comptable, voir FRC 12/22 Hors série inf. 48 à 50.

Concordance avec le rapport sur la gestion du groupe

9242 Les commissaires aux comptes vérifient la sincérité et la concordance avec les
comptes consolidés des informations données dans le rapport de gestion du groupe
(C. com. art. L 823-9).
Les conclusions de la vérification sont indiquées dans le rapport sur les comptes
consolidés (voir no 9246).
Sur les diligences des commissaires aux comptes en matière de contrôle du rapport de
gestion, voir FRC 12/22 Hors série inf. 95 et 96.

Responsabilité de celui (ou ceux) qui certifie(nt)

9243 Seuls les commissaires aux comptes de la société mère qui certifient les
comptes consolidés ont la responsabilité de cette certification. En effet, la directive
« Audit » 2006/43/CE du 17 mai 2006 (art. 27) prévoit que le contrôleur légal du groupe
supporte la responsabilité pleine et entière du rapport de contrôle pour ce qui concerne
les comptes consolidés.
Remarque – Nombre de signataires Selon le bulletin CNCC (no 96, décembre 1994,
CD 94-14 p. 738 s.), la désignation d’un troisième commissaire aux comptes ne modifie en
rien la responsabilité des commissaires aux comptes de l’entreprise consolidante chargés de
certifier les comptes consolidés. Quel que soit le nombre de signataires du rapport, chacun
des commissaires aux comptes reste seul responsable de son opinion exprimée sur les
comptes consolidés (étant rappelé que, indépendamment de sa responsabilité civile, le
commissaire aux comptes encourt une responsabilité pénale).

Secret professionnel et pouvoirs d’investigation


du (ou des) commissaire(s) de la société mère

9 2 4 4 « Les commissaires aux comptes peuvent faire des investigations


auprès de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation » (C. com.
art. L 823-14). Sans préjudice des dispositions de l’article L 823-14 du Code de commerce
(possibilité de procéder aux investigations auprès de l’ensemble des entreprises comprises
dans la consolidation), la certification des comptes consolidés est délivrée notamment
après examen des travaux des commissaires aux comptes des entreprises comprises
dans la consolidation ou, s’il n’en est point, des professionnels chargés des comptes
desdites entreprises (C. com. art. L 823-9).
Les commissaires aux comptes de la personne morale consolidante et les commissaires
aux comptes des personnes consolidées sont, les uns à l’égard des autres, libérés du
secret professionnel (C. com. art. L 822-15).
Dans son bulletin no 168 (décembre 2012), la CNCC s’est prononcée sur les différents
cas de figure rencontrés en matière de secret professionnel entre les commissaires

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aux comptes d’entités comprises dans un même périmètre de consolidation. Ses


conclusions sont synthétisées dans le tableau ci-après, établi par nos soins.

Levée
du secret Vis-à-vis
Réponse du bulletin CNCC
professionnel du (des)...
du...

CAC de CAC de Oui


l’entité l’entité (C. com. art. L 822-15)
consolidée consolidante Que les comptes consolidés soient établis de façon
(ou « sous- (ou « sous- obligatoire ou volontaire (1).
consolidée ») consolidante ») En l’absence de précisions dans la loi, la levée du secret
professionnel devrait se limiter aux travaux effectués
dans le cadre de la mission légale de certification tant au
niveau de l’entité consolidante que des entités consoli-
dées. Il n’est donc pas possible de l’étendre aux travaux
effectués dans le cadre d’autres interventions telles que
CAC de celles relevant des services autres que la certification des
CAC de comptes (SACC) (2). En pratique, si la prestation rendue
l’entité
l’entité porte sur des informations incluses dans les comptes
consolidante
consolidée consolidés de la société mère, celle-ci peut, à ce titre,
(ou « sous-
(ou « sous- interroger le commissaire aux comptes de l’entité
consolidante »)
(4) consolidée ») consolidée sur les travaux réalisés.
La levée du secret professionnel est également applicable
aux commissaires aux comptes vis-à-vis des réviseurs
légaux étrangers d’une société d’un pays étranger (Union
européenne notamment) entrant dans le périmètre de
consolidation (3).

CAC d’une
CAC d’une
entité sœur
entité incluse Non (1)
(comprise
dans le (voir également Bull. CNCC no 162, juin 2011, EJ
dans le même
périmètre de 2010-29, p. 267)
périmètre de
consolidation
consolidation)

CAC d’une Non, toutefois, le commissaire aux comptes de l’entité


entité CAC qui pourrait être la consolidante peut obtenir directement
contrôlée de l’entité de l’entité contrôlée (au sens de l’article L 233-3 du Code
mais non contrôlante de commerce) les informations qu’il estime utiles pour
consolidée apprécier l’impact de la non-consolidation (1).

CAC d’une
CAC de entité
(1)
l’entité contrôlée Non
contrôlante mais non
consolidée (5)

(1) Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EJ 2012-39, p. 721 s.


(2) Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EJ 2011-123, p. 718 s.
(3) Bull. CNCC no 147, décembre 2007, p. 405 (courrier de la Chancellerie sur l’interprétation de
art. L 822-15 du Code de commerce) et Note d’information CNCC NI.XI. « Le commissaire aux
comptes et l’audit des comptes consolidés », § 2.21, octobre 2012.
(4) Quels que soient le pourcentage de détention par l’entité consolidante et la méthode de
consolidation (Bull. CNCC no 168, décembre 2012, EJ 2012-39, p. 721 s.).
(5) Par exemple, en raison de son intérêt négligeable au sens de l’article L 233-17-1 du Code de
commerce (voir no 2553 s.).

Sur le secret professionnel du commissaire aux comptes, voir FRC 12/22 Hors série inf. 30.7.

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Principes spécifiques applicables à l’audit des comptes consolidés

9245 La NEP 600 (révisée, homologuée par arrêté du 12-5-2021 et codifiée à


art. A 823-2-1 du Code de commerce) a pour objet de définir, en complément des disposi-
tions prévues par les normes d’exercice professionnel relatives à la certification des
comptes, les principes spécifiques applicables à l’audit des comptes consolidés.
Ces principes s’appliquent également pour la certification des comptes combinés (NEP 600, § 02 ;
voir no 9340 s.).
Sur les diligences à mettre en œuvre la première année d’un mandat de commissariat aux
comptes pour l’audit de comptes consolidés, voir la note d’information CNCC NI.XIII « Le
commissaire aux comptes et le premier exercice d’un nouveau mandat » (juin 2012).
La note d’information NI.XI « Le commissaire aux comptes et l’audit des comptes
consolidés » (octobre 2012) précise les modalités pratiques de mise en œuvre de la NEP 600
et propose, en annexe, de nombreux exemples et outils utiles à la conduite de la mission.
I. Lettre de mission Les commissaires aux comptes, s’ils acceptent la mission, établissent
une lettre de mission et appliquent la NEP 210 « Lettre de mission » (NEP 600, § 05). La
NEP 210 (révisée et homologuée par arrêté du 12 mai 2021 ; C. com. art. A 823-1) précise
qu’en cas de co-commissariat, la répartition des travaux entre les commissaires aux
comptes doit être mentionnée dans la lettre de mission (§ 06). Selon la NI.XI précitée
(§ 2.332), la notion de répartition des travaux vise uniquement les travaux réalisés par
les commissaires aux comptes de l’entité consolidante, nécessaires au contrôle des
comptes annuels et consolidés de ladite entité et ne vise pas :
– les travaux réalisés, le cas échéant, par les commissaires aux comptes des entités
consolidées sur les comptes statutaires desdites entités, et sur les liasses de consolidation
desdites entités, pour les besoins de l’audit des comptes consolidés, quand bien même il
s’agit des commissaires aux comptes de l’entité consolidante ou de l’un d’entre eux ;
– les travaux réalisés par les membres des réseaux des commissaires aux comptes de
l’entité consolidante sur les comptes statutaires des entités consolidées en tant que
commissaire aux comptes ou sur les liasses de consolidation des entités consolidées, pour
les besoins de l’audit des comptes consolidés.
Sur les modalités de mise en œuvre du principe de répartition des travaux, voir NI.XI précitée, § 2.332.
Pour un exemple de lettre de mission et pour un exemple d’annexe à la lettre de mission avec le
tableau de répartition des travaux par commissaire aux comptes, voir NI.XI précitée E2 et E2 bis.
Sur la coordination des travaux entre les co-commissaires aux comptes et sur les conditions d’une
répartition équilibrée de ces travaux, voir FRC 12/22 Hors série inf. 60.
II. Prise de connaissance de l’ensemble consolidé et de son environnement et
évaluation du risque d’anomalies significatives En application de la NEP 315, afin
d’identifier les entités importantes pour l’audit des comptes consolidés et d’évaluer le
risque d’anomalies significatives, le commissaire aux comptes prend connaissance :
– de l’ensemble consolidé et des entités qui le constituent ;
– du processus d’élaboration des comptes consolidés ;
– ainsi que des contrôles conçus par l’entité consolidante et mis en œuvre dans
l’ensemble consolidé pour l’établissement des comptes consolidés.
Les entités importantes sont déterminées en fonction de leur contribution individuelle ou de
l’importance du risque d’anomalies significatives que leur information comptable peut faire
peser sur les comptes consolidés. La NI.XI précitée (§ 3.3) précise les critères à prendre en
compte pour déterminer ces entités et propose un exemple de feuille de travail relative à leur
identification.
La NI.XI précitée (E1) propose un exemple de questionnaire relatif à l’acceptation et la prise
de connaissance du groupe.

762 PwC © Ed. Francis Lefebvre


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Contrôle

III. Connaissance des professionnels chargés du contrôle des comptes des entités
comprises dans la consolidation La certification des comptes consolidés est délivrée par
le commissaire aux comptes de la société consolidante notamment après examen des
travaux des commissaires aux comptes des entités comprises dans la consolidation ou,
en leur absence, des professionnels chargés du contrôle des comptes desdites entités.
Le commissaire aux comptes évalue donc la possibilité d’utiliser les éléments collectés et
les conclusions émises par ces professionnels. Pour ce faire, il examine notamment :
– leur identité, la nature de leur mission, leur qualification professionnelle et leur
compétence ;
– leur compréhension des règles d’indépendance et de déontologie applicables à l’audit
des comptes consolidés et leur capacité à les respecter ;
– la possibilité qu’il a d’être impliqué dans les travaux qui seront réalisés par ces
professionnels pour les besoins de l’audit des comptes consolidés (NEP 600 précitée, § 9
et 10).
La CNCC précise les travaux à mettre en œuvre (NI.XI précitée, § 3.51) et propose un certain
nombre d’outils méthodologiques (exemple de questionnaire de connaissance de l’auditeur
de l’entité, exemple d’instructions d’audit du groupe, exemple de confirmation de l’auditeur
de l’entité, exemple de confirmation finale de l’auditeur de l’entité).
A l’issue de cet examen, si le commissaire aux comptes estime qu’il ne peut utiliser les
travaux des professionnels chargés du contrôle des comptes des entités, il adapte son
niveau d’implication dans les travaux requis et, si besoin, réalise lui-même ces travaux
(NEP 600 précitée, § 11).
IV. Seuils de signification Le commissaire aux comptes détermine le seuil de signification
au niveau des comptes consolidés pris dans leur ensemble, ainsi que le seuil de significa-
tion au niveau des comptes de chaque entité devant faire l’objet d’un audit ou d’un examen
limité pour les besoins de l’audit des comptes consolidés (NEP 600 précitée, § 12 à 14).
Pour la détermination de ces seuils, voir NI.XI précitée, § 3.6.
V. Réponses à l’évaluation des risques En réponse à son évaluation du risque
d’anomalies significatives au niveau des comptes consolidés, le commissaire aux
comptes détermine (NEP 600 précitée, § 15 à 22) :
– les tests à réaliser, le cas échéant, sur l’efficacité des contrôles conçus par l’entité
consolidante et mis en œuvre dans l’ensemble consolidé pour le besoin de l’établissement
des comptes consolidés ;
– la nature et l’étendue des travaux à réaliser sur l’information comptable établie par
les entités comprises dans la consolidation pour les besoins de l’audit des comptes
consolidés, selon qu’il s’agit d’entités importantes ou non ;
– la nature et l’étendue de son implication dans les travaux réalisés par les professionnels
chargés du contrôle des comptes des entités comprises dans la consolidation.
Il met également en œuvre des procédures d’audit complémentaires sur le processus de
consolidation (NEP 600 précitée, § 23).
VI. Communication avec les professionnels chargés du contrôle des comptes des
entités consolidées Selon la NEP 600 précitée (§ 26), le commissaire aux comptes
communique aux professionnels chargés du contrôle des comptes des entités ses instruc-
tions définissant les travaux à réaliser. Il communique également le risque élevé
d’anomalies significatives qu’il a identifié au niveau des comptes consolidés résultant de
fraudes ou d’erreurs, la liste des parties liées préparée par la direction de l’entité consoli-
dante, et la demande de lui communiquer l’existence de toute partie liée qu’il n’aurait pas
identifiée.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 763


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Contrôle

Le commissaire aux comptes demande également à ces professionnels de lui communiquer


les éléments pertinents pour fonder son opinion sur les comptes consolidés (NEP 600
précitée, § 27).
Sur la mise en œuvre pratique de cette communication, voir NI.XI précitée, § 4.3.
VII. Evaluation du caractère suffisant et approprié des éléments collectés Le
commissaire aux comptes collecte les éléments suffisants et appropriés sur la base des
procédures d’audit réalisées sur le processus d’établissement des comptes consolidés
ainsi que sur la base des travaux réalisés par lui-même et par les professionnels chargés
du contrôle des comptes des entités sur l’information comptable de ces dernières. Il
apprécie la pertinence des éléments transmis par ces derniers. Il échange avec eux,
évalue la nécessité de revoir d’autres éléments de la documentation des travaux des
professionnels chargés du contrôle des comptes des entités. Lorsque les travaux mis en
œuvre au niveau des entités sont estimés insuffisants, il conçoit les procédures
complémentaires à mettre en œuvre par les professionnels chargés du contrôle des
comptes des entités ou par lui-même (NEP 600 précitée, § 28 et 29).
La CNCC donne un exemple de questionnaire de revue des travaux d’un auditeur d’entité
par le commissaire aux comptes (NI.XI, E8).
Le commissaire aux comptes évalue enfin l’incidence sur son opinion d’audit de toute
situation où il n’a pas été possible de collecter des éléments suffisants et appropriés (NEP 600
précitée, § 30).
VIII. Communication avec le gouvernement d’entreprise (organes visés à l’art. C. com.
L 823-16) Le commissaire aux comptes fait application :
– de la NEP 265 relative à la communication des faiblesses de contrôle interne (voir
FRC 12/22 Hors série inf. 84) ;
– de la NEP 260 relative aux communications avec les organes mentionnés à l’article
L 823-16 du Code de commerce (voir FRC 12/22 Hors série inf. 79 à 83).
Pour plus de détails sur l’identification des destinataires des communications et les éléments à
communiquer en fonction de ces destinataires, voir NI.XI précitée, § 5.1.

Rapport des commissaires aux comptes

9246 La NEP 700 « Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et
consolidés » (modifiée par arrêté du 1-10-2018) est applicable aux rapports légaux relatifs
aux comptes annuels et consolidés (prévus à l’art. L 823-9 du Code de commerce).
Sur l’application de l’avis technique « Audit entrant dans le cadre des services autres que la
certification des comptes fournis à la demande de l’entité », par exemple dans le cas de
sociétés établissant volontairement des comptes consolidés qui n’ont pas été arrêtés par le
conseil d’administration, voir FRC 12/22 Hors série inf. 74.
Forme du rapport Le rapport sur les comptes consolidés est distinct du rapport sur les
comptes annuels (NEP 700 § 04).
La formulation des observations, notamment celles relatives aux incertitudes significatives,
ainsi que la formulation des réserves, du refus ou de l’impossibilité de certifier répondent
aux mêmes principes que ceux retenus pour le rapport sur les comptes annuels (voir
FRC 12/22 Hors série inf. 117 et 119). Pour justifier ses appréciations, le commissaire aux
comptes met en œuvre, soit la NEP 702 pour les personnes et entités qui ne sont pas des
EIP, soit la NEP 701 pour les EIP (voir FRC 12/22 Hors série inf. 121).
Exemples de rapports La note d’information NI.I (« Les rapports du commissaire aux
comptes sur les comptes annuels et consolidés », 4e édition, décembre 2021) inclut

764 PwC © Ed. Francis Lefebvre


OBLIGATIONS D’ETABLISSEMENT, D’INFORMATION ET DE CONTROLE DES COMPTES CONSOLIDES
Echéanciers comptables et financiers

des exemples de formulation de certaines parties du rapport sur les comptes consolidés.
Pour des exemples de rapports, se connecter au site de la CNCC (www.cncc.fr, partie
documentaire « Sidoni »).
Sur l’information à fournir à l’AMF en cas de certification avec réserves, de refus de
certifier ou d’impossibilité de certifier par les commissaires aux comptes des sociétés dont
les titres financiers sont admis aux négociations sur un marché réglementé ou offerts au
public sur un système multilatéral de négociation organisé (C. mon. fin. art. L 621-22, II al. 2),
voir FRC 12/22 Hors série inf. 119.2 à 119.4. Voir également le guide des relations entre
l’AMF et les commissaires aux comptes du 23 mai 2022, § 3 (www.amf-france.org et
www.cncc.fr).
Comptes consolidés établis selon un référentiel étranger L’avis technique « Audit entrant dans le
cadre de services autres que la certification des comptes fournis à la demande de l’entité » du 29 juillet
2016 s’applique lorsqu’il s’agit de comptes consolidés établis dans un autre référentiel comptable que
celui applicable en France (voir FRC 12/22 Hors série inf. 74).
Rapport sur les comptes semestriels consolidés Voir FRC 12/22 Hors série inf. 132.
Sur le rapport complémentaire des commissaires aux comptes au comité d’audit, voir FRC 12/22 Hors
série inf. 136.

SECTION V

Echéanciers
comptables et financiers
Présentation des échéanciers

Remarque – Consultation des échéanciers Les échéanciers 2023 sont consultables dans notre
FRC 3/23 et dans le Navis Comptable Conso France/IFRS mis à jour régulièrement.

9250 Ces échéanciers comptables et financiers :


– concernent les types suivants de sociétés : les SA cotées sur Euronext et sur Euronext
Growth, les SA non cotées, les SAS, les SARL et les SNC ;
Ne sont pas visés dans ces échéanciers les établissements de crédit, les compagnies
d’assurance, les GIE ainsi que les personnes morales non commerçantes.
– concernent aussi bien les sociétés dont la date de clôture est en cours ou en fin
d’année civile ;
– mentionnent, pour chaque type de société, les obligations liées à l’établissement de
comptes consolidés, y compris lorsque la société les établit volontairement ;
– portent sur toutes les opérations (établissement, présentation, communication, mise
à disposition, certification, attestation, approbation, publication, dépôt) concernant les
comptes annuels individuels et consolidés (et documents s’y rattachant), les documents
liés à la prévention des difficultés des entreprises (documents prévisionnels, tableau de
financement, etc.) et les documents semestriels et trimestriels.

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TITRE XI

Combinaison

Chapitre 26 Comptes combinés 9310

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CHAPITRE 26

Comptes combinés

Plan du chapitre

Section I Légitimité 9310


Section II Secteurs concernés 9320
Section III Etablissement des comptes combinés 9330
I. Processus d’établissement des comptes combinés 9330
II. Présentation des comptes combinés 9335
Section IV Contrôle des comptes combinés 9340
I. Certification des comptes combinés 9340
II. Nombre de commissaires aux comptes 9350

SECTION I

Légitimité
9310 Des entités ont, en vertu de relations suffisamment proches (affectio familiae)
ou d’un accord entre elles, soit une direction commune, soit des services communs assez
étendus pour engendrer un comportement social, commercial, technique ou financier
commun (Règl. ANC 2020-01 art. 311-2). Ce lien dénommé « lien de combinaison »
existe en dehors de tout lien en capital.
Toutefois, la simple poursuite d’objectifs communs, notamment moraux ou sociaux, voire
économiques, ne suffit pas à présumer ce lien (Règl. ANC 2020-01 art. 311-2).

Le mode d’organisation et le besoin d’une cohésion de l’ensemble des entités liées peut
les conduire à souhaiter ou à devoir établir des comptes, qui ne peuvent être appelés
« comptes consolidés » et sont désignés par le terme « comptes combinés ».

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COMPTES COMBINES
Secteurs concernés

SECTION II

Secteurs concernés
9320 Entités tenues d’établir des comptes combinés (liste non exhaustive)
a. Certaines entités d’assurance qui constituent un ensemble dont la cohérence ne
résulte pas de liens en capital (C. ass. art. L 345-2).
En effet, lorsqu’au moins deux entités dont la liste est précisée au 2e alinéa de l’article
L 345-2 du Code des assurances constituent un ensemble dont la cohérence ne résulte
pas de liens en capital, l’une d’elles établit et publie des comptes combinés. Il s’agit
notamment (C. ass. art. L 345-2, al. 2) :
– de sociétés de groupe d’assurance définies à l’article L 322-1-2 du Code des assurances ;
– d’entreprises d’assurance et de réassurance mentionnées aux articles L 310-1 et
L 310-1-1 du Code des assurances ;
– d’institutions de prévoyance et d’unions d’institutions de prévoyance (C. sécurité
sociale, art. L 931-34 et C. ass. art. L 345-2) ;
– de mutuelles ou d’unions régies par le livre II du Code de la mutualité (C. ass.
art. L 345-2).
Remarques :
1. Mutuelle n’exerçant pas d’activité d’assurance Un « groupe » constitué d’une ou de
plusieurs mutuelles ou unions relevant du livre II du Code de la mutualité (assumant un risque
d’assurance) et d’une ou de plusieurs autres mutuelles ou unions relevant des livres I et III
du Code de la mutualité (c’est-à-dire n’exerçant pas d’activité d’assurance) doivent établir des
comptes combinés dès lors que le « groupe » respecte les conditions énoncées à l’article
321-2 (Périmètre de combinaison) du règlement ANC no 2020-01 (qui a abrogé et remplacé le
Règl. CRC 2000-05 pour les exercices ouverts à partir du 1er janvier 2021, sans en modifier
toutefois les dispositions relatives aux comptes combinés).
2. Non-respect de l’obligation d’établir des comptes combinés Le non-respect de
l’obligation d’établir des comptes combinés doit faire l’objet d’une information par le
commissaire aux comptes auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR),
notamment pour les sociétés listées ci-avant (C. ass. art. R 345-1-4).
b. Les coopératives agricoles et leurs unions constituant une communauté d’intérêts
économiques, lorsque les conditions de la consolidation ne sont pas réunies (C. rural
art. L 524-6-2).
L’établissement de comptes combinés par des coopératives agricoles et leur union ne permet
pas à l’union, incluse dans le périmètre de combinaison, d’être exemptée de l’établissement
de comptes consolidés, lorsqu’elle y est contrainte en application de l’article L 524-6-1 du
Code rural (Bull. CNCC no 166, juin 2012, EC 2011-50, p. 446 s.).
Pour un exemple d’analyse des liens non constitutifs d’une communauté d’intérêt
économique entre des coopératives agricoles et leur union, voir Bull. CNCC no 173, mars
2014, EC 2013-42, p. 131 s.
c. Les sociétés de coordination (instituées par la loi 2018-1021 dite « loi ELAN ») et leurs
entités associées (organismes HLM visés à l’art. L 411-2 du Code de la construction et
de l’habitation) constituant un « regroupement horizontal » sans lien capitalistique (CCH
art. L 423-1-2), et ce depuis le 1er janvier 2021.
L’article L 423-1-2 du Code de la construction et de l’habitation ne visant que les sociétés de
coordination et leurs entités associées au titre de l’obligation légale d’établir des comptes
combinés, la CNCC est venue préciser le périmètre de combinaison. Elle confirme ainsi qu’en
application des règles prévues par le règlement CRC no 99-02 en matière de combinaison (§ 61,
dispositions reprises à l’identique dans le Règl. ANC 2020-01 art. 311-2), le périmètre de
combinaison inclut la société de coordination, les entités associées (organismes HLM) mais

770 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTES COMBINES
Etablissement des comptes combinés

également les entités consolidées par les entités associées ainsi que toutes les filiales qu’elles
contrôlent, indépendamment de toute obligation légale d’établir des comptes consolidés et de
l’existence ou non d’une convention de combinaison (Bull. CNCC no 202, juin 2021, EC 2021-01).
Les sociétés commerciales n’ont aucune obligation en la matière mais peuvent établir
des comptes combinés dans le cadre d’un engagement conventionnel.
En pratique, l’établissement de ces comptes est très large et concerne de nombreux
secteurs, notamment dans les différentes situations suivantes :
– entreprises dirigées par la même personne ou un même groupe de personnes ayant
des intérêts communs ;
– entreprises dont le propriétaire est la même personne physique ou les membres d’une
même famille ;
– entreprises des secteurs coopératifs ou mutualistes dans lesquelles les organisations
régionales, non nécessairement liées juridiquement entre elles, contrôlent l’organisme
fédérateur central et forment avec lui, en raison d’accords privilégiés, un ensemble
homogène à stratégie et direction communes ;
– entreprises d’un même ensemble, non rattachées juridiquement à la holding ou aux
sous-holdings, mais ayant la même activité et placées sous la même autorité ;
– entreprises liées entre elles par un accord de partage de résultat suffisamment contrai-
gnant et exhaustif pour que leurs comptes combinés soient plus représentatifs que les
comptes isolés de chaque entité.

SECTION III

Etablissement des comptes


combinés

I. Processus d’établissement des comptes


combinés
9330 Le livre III du règlement ANC no 2020-01 définit les règles spécifiques en matière
de comptes combinés.
En ce qui concerne l’établissement pour la première fois de comptes combinés, voir
l’article 121-4 du règlement ANC no 2020-01.
Remarque Le règlement ANC no 2020-01 a abrogé et remplacé le règlement CRC no 99-02
pour les exercices ouverts à partir du 1er janvier 2021 (voir no 1070 s.). Toutefois, les disposi-
tions relatives aux comptes combinés n’ont pas connu de changement notable.
I. Entités concernées Les dispositions du règlement ANC no 2020-01 relatives aux
comptes combinés s’appliquent à toute entité, personne morale de droit privé ou public,
quelle que soit sa forme juridique, qui établit des comptes combinés à titre obligatoire
du fait d’une disposition légale, ou facultatif du fait d’un engagement conventionnel (Règl.
ANC 2020-01 art. 111-1 et 111-2).
La présentation ci-après est un bref résumé des règles détaillées dans le livre III du règlement
ANC no 2020-01.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 771


COMPTES COMBINES
Etablissement des comptes combinés

II. Détermination du périmètre de combinaison (Règl. ANC 2020-01 art. 311-2 à 311-4)
Le périmètre de combinaison est constitué par l’ensemble des entités qui sont soit
combinées entre elles, soit consolidées par une ou plusieurs des entités combinées. Les
entités à retenir sont :
a. les entités, quelle que soit leur activité, ayant entre elles des liens de combinaison et
qui sont convenues d’établir des comptes de groupe ;
Remarques :
1. Lien de combinaison Un lien de combinaison résulte du fait que deux ou plusieurs entités
ont, en vertu de relations suffisamment proches ou d’un accord entre elles, soit une direction
commune, soit des services communs assez étendus pour engendrer un comportement social,
commercial, technique ou financier commun. La simple poursuite d’objectifs communs,
notamment moraux ou sociaux, voire économiques, ne suffit pas à présumer ce lien.
2. Obligation d’une convention de combinaison L’inclusion d’une entité dans un périmètre
de combinaison implique nécessairement son accord, la combinaison reposant sur une
convention de combinaison écrite. A noter qu’une même entité ne peut appartenir à deux
combinaisons différentes et ne doit donc pas signer plus d’une convention. A défaut d’accord
conventionnel, et sauf application d’une disposition légale, aucune combinaison n’est établie.
b. les entités, quelle que soit leur activité, ayant entre elles des liens de combinaison et
qui font l’objet d’un contrôle de droit ou de fait, direct ou indirect, par une ou plusieurs
entités incluses dans le périmètre de combinaison ;
c. les entités consolidées par une ou plusieurs entités comprises dans le périmètre de
combinaison.
L’entité combinante en charge de l’établissement des comptes combinés doit être désignée
dans la convention écrite entre toutes les sociétés constitutives du périmètre de combinaison.
III. Règles de combinaison Les comptes combinés résultent du cumul des comptes
annuels, préalablement retraités aux normes du groupe, des différentes entités comprises
dans le périmètre (Règl. ANC 2020-01 art. 312-1). La combinaison est effectuée selon les
règles de l’intégration globale ou proportionnelle, à l’exception de certaines modifications
et méthodes spécifiques :
a. Modifications apportées lors de l’intégration A l’entrée dans le périmètre de
combinaison résultant d’une convention entre les entités, il n’existe pas de valeur d’acquisi-
tion. L’article 312-2 du règlement ANC no 2020-01 a, de ce fait, prévu des modifications par
rapport aux règles de consolidation. Il s’agit de la non-application des règles de consolidation
en matière, par exemple, de coût d’acquisition, d’écart d’acquisition, de la prise de contrôle
exclusif d’une entité par lots successifs, des variations ultérieures de pourcentage de
contrôle exclusif, d’échange de participations minoritaires, etc.
b. Méthodes spécifiques de la combinaison En l’absence de relation de société mère à
filiale, le règlement ANC no 2020-01 prévoit des méthodes spécifiques qui se distinguent
sur certains points de celles prévues en matière de comptes consolidés, notamment sur :
– les fonds propres combinés qui correspondent au cumul des capitaux propres et des
autres fonds propres des entités combinées (art. 312-3 du Règl. précité) ;
– l’absence d’intérêts minoritaires (art. 312-4 du Règl. précité) ;
– l’absence d’écarts d’acquisition et d’évaluation (art. 312-5 du Règl. précité) ;
– le suivi ultérieur des valeurs d’entrée (art. 312-6 du Règl. précité).
c. Homogénéisation des méthodes comptables L’article 313-1 du règlement ANC
no 2020-01 indique :
– que l’ensemble des dispositions relatives aux méthodes comptables du groupe
applicables aux comptes consolidés (définies dans le titre VII du livre II du règlement
précité) sont applicables aux comptes combinés ;

772 PwC © Ed. Francis Lefebvre


COMPTES COMBINES
Contrôle des comptes combinés

Par exemple :
– les incidences comptables des écritures constatées pour la seule application des législations
fiscales sont éliminées ;
– les impositions différées sont enregistrées ;
– il est possible d’utiliser des règles d’évaluation optionnelles spécifiques aux comptes
consolidés lorsqu’elles sont prévues aux articles R 233-10 ou L 233-23 du Code de commerce
ou encore dans le règlement ANC no 2020-01.
– que le référentiel comptable à retenir par le groupe, quelle que soit la nature juridique
de l’entité combinante, est le PCG complété, pour les opérations spécifiques, par le
référentiel qui leur est applicable.
Remarque – Conflits de référentiels Le cas échéant, toute difficulté née de conflits de
référentiels est traitée dans la convention de combinaison.

II. Présentation des comptes combinés


9335 I. Bilan combiné, compte de résultat combiné et annexe aux comptes
combinés Le format des états de synthèse et le contenu de l’annexe sont, sous réserve
des adaptations nécessaires définies par les articles 313-2 et 313-3 du règlement ANC
no 2020-01, ceux prévus pour les comptes consolidés (Règl. ANC 2020-01 art. 111-5).
Ainsi, outre les informations prévues par les dispositions relatives à la consolidation,
l’annexe des comptes combinés décrit la nature des liens qui permettent de fonder les
critères de sélection des entités dont les comptes sont combinés. Elle fournit la liste des
entités unies par ces liens et dont les comptes sont combinés.
Elle apporte également des précisions sur la nature des ayants droit aux fonds propres
combinés et des intérêts minoritaires.
II. Autres documents Les comptes combinés incluent également un tableau de financement
ou un tableau des flux de trésorerie, et un tableau de variation des fonds propres combinés.

SECTION IV

Contrôle des comptes combinés

I. Certification des comptes combinés

9 3 4 0 Sociétés astreintes à publier ou publiant volontairement des comptes


combinés Concernant l’obligation de contrôle des comptes consolidés, la directive
comptable unique (2013/34 /UE du 26-6-2013) ne fait pas de distinction selon qu’il s’agit
de comptes consolidés ou de comptes combinés, la combinaison n’étant qu’une modalité
de la consolidation. Il en résulte que les règles applicables au contrôle des comptes
sont les mêmes en matière de consolidation et en matière de combinaison (Bull.
CNCC no 124, décembre 2001, EJ 2001-234, p. 665 s.).

© Ed. Francis Lefebvre PwC 773


COMPTES COMBINES
Contrôle des comptes combinés

Remarque – Comptes combinés établis volontairement Lorsqu’une entité, en l’absence


d’obligation légale, désigne un commissaire aux comptes pour certifier ses comptes
combinés, ce dernier est alors soumis aux règles applicables au commissariat aux comptes,
notamment à celles relatives à l’impartialité, à l’indépendance, aux conflits d’intérêts et aux
interdictions (Avis H3C 2006-10-01 du 22-11-2007).
La NEP 600 qui a pour objet de définir, en complément des dispositions prévues par
les normes d’exercice professionnel relatives à la certification des comptes, les principes
spécifiques applicables à l’audit des comptes consolidés (voir no 9245), est également
applicable pour la certification des comptes combinés.

II. Nombre de commissaires aux comptes

9 3 5 0 Sociétés astreintes à publier des comptes combinés Les personnes


morales astreintes à publier des comptes combinés sont tenues de désigner au moins
deux commissaires aux comptes. Cette règle s’applique à toutes les personnes morales,
sous réserve de dispositions propres à celles-ci (Bull. CNCC no 136, décembre 2004, EJ
2004-163, p. 719 s. et no 203, septembre 2021, EJ 2020-41).
Remarque – SA de coordination Elles sont tenues de désigner au moins deux commissaires
aux comptes étant donné qu’elles ont l’obligation d’établir et de publier des comptes
combinés (voir no 9320). Cette obligation ne naît qu’à compter de l’obtention de l’agrément
et, par conséquent, l’obligation de désigner deux commissaires aux comptes ne s’impose
qu’à compter de cette date (Bull. CNCC no 203, septembre 2021, EJ 2020-41).

9351 Sociétés établissant volontairement des comptes combinés Pour les


sociétés qui établissent volontairement des comptes combinés, la certification des
comptes peut être délivrée par un seul commissaire aux comptes (Bull. CNCC no 136,
décembre 2004, EJ 2004-163, p. 719 s.).

774 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Annexes

Annexe 1 Principale divergence France/IFRS 9401

Annexe 2 Textes intégraux en matière de consolidation 9501


Section I. Textes de niveau supérieur 9501
Section II. Règlement ANC no 2020-01 9550
Section III. Correspondance entre les règlements
CRC no 99-02 et ANC no 2020-01 9560

© Ed. Francis Lefebvre PwC 775


ANNEXE 1

Principales divergences
France/IFRS
Plan du chapitre

Introduction 9401
I. Cadre pour la préparation et la présentation des états financiers 9402
A. Changements comptables 9402
B. Etats financiers 9403
C. Annexe 9404
II. Actifs non financiers 9405
A. Divergences communes aux stocks, immobilisations
et immeubles de placement 9405
B. Immobilisations corporelles/contrats de location 9406
C. Immeubles de placement 9407
D. Immobilisations incorporelles 9408
E. Dépréciation des immobilisations 9409
F. Impôts 9410
G. Stocks 9411
III. Passifs non financiers 9412
A. Provisions pour risques et charges 9412
B. Avantages du personnel 9413
C. Impôts 9413-1
IV. Capitaux propres 9414
V. Instruments financiers 9415
A. Créances et dettes, prêts, emprunts et obligations (hors couverture) 9415
B. Instruments financiers dérivés (hors couverture) 9416
C. Comptabilité de couverture 9417
VI. Produits et charges 9418
A. Produits des activités ordinaires 9418
B. Subventions publiques 9419
C. Paiement en actions 9420
VII. Périmètre de consolidation 9421
VIII. Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales
et des partenariats 9422
A. Regroupements d’entreprises et consolidation des filiales 9422
B. Consolidation des partenariats 9423

© Ed. Francis Lefebvre PwC 777


INTRODUCTION

Introduction
9401 Les tableaux présentés ci-après identifient les principales divergences entre,
d’une part, les principes comptables français des entreprises industrielles et
commerciales applicables dans leurs comptes sociaux (Règl. ANC 2014-03) et comptes
consolidés (Règl. ANC 2020-01) et, d’autre part, les normes IFRS.
Ces divergences sont établies par nos soins et sur la base des textes obligatoirement en
vigueur pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2023, ainsi que des informations
disponibles au 1er mars 2023.
Pour mieux faire ressortir l’essentiel de l’analyse, ces divergences sont présentées par
thème sous forme de tableaux synthétiques.
Pour aller plus loin, des renvois sont systématiquement faits aux paragraphes détaillant les
traitements visés de cet ouvrage (MConso ci-après) ainsi que de nos Mémento Comptable
(MC ci-après) et Mémento IFRS (MIFRS ci-après), disponibles dans le Navis Comptable Conso
France/IFRS.

778 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Cadre pour la préparation et la présentation des états financiers

I. Cadre pour la préparation


et la présentation des états financiers

A. Changements comptables
9402
Règles françaises IFRS

1 Corrections – Impact comptabilisé en – Impact calculé et


d’erreurs résultat ou en capitaux comptabilisé de manière
propres selon que les rétrospective, avec
conséquences de l’erreur retraitement des montants
étaient passées comparatifs de la ou des
respectivement en résultat périodes antérieures
ou en capitaux propres. présentées au cours
– Pas de retraitement des desquelles l’erreur est
périodes antérieures intervenue.
présentées mais une – Etablissement d’un état de
information en annexe situation financière (bilan)
présentant les principaux supplémentaire à l’ouverture
postes des exercices de l’exercice le plus récent
antérieurs corrigés de présenté en comparatif,
l’erreur. ajusté des effets de la
correction d’erreurs.
Voir MConso no 7442 ;
MC no 8545 et 8560 Voir MIFRS no 12697 s.

2 Changement de – Impact calculé de manière En l’absence de


méthode rétrospective, sauf en cas de dispositions transitoires
difficulté d’estimation du spécifiques lorsque le
calcul rétrospectif. changement de méthode
– Impact comptabilisé au est requis par une norme
sein des capitaux propres ou une interprétation, ou
à l’ouverture de l’exercice. en cas de changement de
Exception spécifique aux méthode volontaire :
comptes individuels (non – impact calculé de
applicable dans les manière rétrospective et
comptes consolidés) : comptabilisé au sein des
possibilité de comptabiliser capitaux propres à
l’impact en résultat de la l’ouverture de l’exercice de
période si justifié pour des la période la plus ancienne
raisons fiscales. présentée en comparatif ;
– Pas de retraitement des – retraitement de toutes
périodes antérieures les périodes antérieures
présentées mais une présentées ;
information en annexe – établissement d’un état
présentant les principaux de situation financière à
postes des exercices l’ouverture de l’exercice le
antérieurs retraités selon la plus récent présenté en
nouvelle méthode. comparatif, ajusté des
effets du changement de
méthode.
Voir MConso no 7442 ;
MC no 8545 et 8560 Voir MIFRS no 12681 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 779


Cadre pour la préparation et la présentation des états financiers

B. Etats financiers
9403
Règles françaises IFRS

3 Bilan Pas de classement Classement obligatoire des


(« état de situation obligatoire en éléments actifs et passifs dans l’état
financière » en IFRS) courants et non courants. de situation financière
Dans les comptes (bilan) en éléments
individuels, les petites courants et non courants,
entreprises peuvent retenir sauf lorsqu’une
une présentation simplifiée présentation en fonction
de leur bilan. de la liquidité apporte des
informations fiables et plus
pertinentes.
Voir MConso no 7036 ; Voir MIFRS no 53968
MC no 64190 et 53969

4 Compte de résultat – Pas de notion d’« Other Présentation des autres


et éléments du Comprehensive Income »/ éléments du résultat global
résultat global OCI. (« Other Comprehensive
– Comptabilisation Income »/OCI) :
d’éléments en capitaux – dans le même état que
propres limitée aux seuls le compte de résultat (état
changements de méthode unique du résultat global) ;
et corrections d’erreurs ou
selon les situations. – dans un état distinct,
présenté juste après l’état
détaillant les composantes
du résultat.
Voir MConso no 7036 ;
MC no 8545 Voir MIFRS no 53970 s.

5 Présentation du Dans les comptes Possibilité de présenter les


compte de résultat individuels, obligation de charges comptabilisées au
présenter les charges au sein du compte de résultat
sein du compte de résultat soit par nature, soit par
par nature. fonction.
Les petites et moyennes
entreprises peuvent retenir
une présentation simplifiée
de leur compte de résultat.
Dans les comptes
consolidés, possibilité de
présenter les charges soit
par nature, soit par
destination.
Voir MConso no 7209 ;
MC no 15020 et 64190 Voir MIFRS no 53971

780 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Cadre pour la préparation et la présentation des états financiers

Règles françaises IFRS

6 Résultat Le référentiel français Interdiction de présenter


exceptionnel requiert une distinction des éléments de charges
entre le résultat courant et de produits en tant
(résultat d’exploitation plus qu’éléments
résultat financier) et les extraordinaires.
charges et produits Toutefois, l’ANC a introduit
exceptionnels. les rubriques « Autres
Toutefois, en l’absence de produits d’exploitation non
définition (1), deux courants » (auparavant
conceptions du résultat « Autres produits
exceptionnel sont opérationnels ») et
possibles : « Autres charges
1. selon le plan de d’exploitation non
comptes du PCG ; courantes » (auparavant
2. selon une qualification « Autres charges
de chaque opération opérationnelles ») entre le
(conception proche de résultat d’exploitation
celle retenue en IFRS). (opérationnel) courant et le
résultat d’exploitation
(opérationnel) total pour y
inclure les produits et
charges en nombre très
limité, inhabituels et
significatifs, anormaux et
peu fréquents.
Voir MConso no 7437 ; Voir MIFRS no 53971,
MC no 52030 s. 54042 et 54043

7 Remise en cause de En cas de survenance d’un Lorsqu’un événement


la continuité événement postérieur à la postérieur à la date de
d’exploitation date de clôture, clôture remet en cause la
compromettant continuité d’exploitation,
définitivement la continuité les états financiers ne
d’exploitation, les états doivent pas être établis sur
financiers ne sont modifiés une base de continuité
que si, et seulement si, d’exploitation si la direction
l’événement a un lien détermine, après la date
direct et prépondérant de clôture, qu’elle a
avec une situation existant l’intention ou qu’elle n’a
à la date de clôture (dans pas d’autre solution
le cas contraire, des réaliste que de liquider
informations sur les l’entité ou de cesser son
valeurs liquidatives sont activité. Et ce, même si
fournies en annexe). l’événement ayant conduit
à cette décision n’a pas de
lien direct et prépondérant
avec une situation existant
à la date de clôture.
Voir MIFRS no 12794,
Voir MC no 61120 point 4.

(1) Le 4 novembre 2022, le Collège de l’ANC a adopté un projet de règlement applicable aux
exercices ouverts à compter du 1er janvier 2025 (application anticipée possible) portant
modification du plan comptable général en vue de moderniser les états financiers et la
nomenclature des comptes (www.anc.gouv.fr ; publié le 9-12-22). Dans ce projet figure une
définition du résultat exceptionnel laissant place au jugement et excluant les opérations et
évènements qui sont liés à l’exploitation normale et courante de l’entité (voir MC no 52030).

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Actifs non financiers

C. Annexe
9404
Règles françaises IFRS

8 Informations en Informations moins Informations à fournir en


annexe développées qu’en IFRS. annexe beaucoup plus
Existence, pour les importantes (en particulier,
comptes individuels impôts sur le résultat,
uniquement, de modèles avantages du personnel,
simplifiés pour les petites regroupements
entreprises et certaines d’entreprises, intérêts
informations parfois non détenus dans d’autres
requises sous certains entités, instruments
seuils. financiers ; pour les
sociétés cotées
uniquement, information
sectorielle, résultat par
action, etc.).
Voir MConso no 7405 s. ;
MC no 64525 s. Voir MIFRS no 54975 s.

II. Actifs non financiers

A. Divergences communes aux stocks,


immobilisations et immeubles de placement
9405
Règles françaises IFRS

9 Coûts d’emprunt Deux méthodes de Activation obligatoire de


comptabilisation possibles, ces coûts par incorporation
aucune ne constituant une dans le coût d’entrée des
méthode de référence : actifs éligibles.
– en charges de la période
au cours de laquelle ils ont
couru ;
– à l’actif par incorporation
au coût de l’actif concerné.
Voir MConso no 3526 ;
MC no 20945 s.
et 26340 s. Voir MIFRS no 37986 s.

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Actifs non financiers

B. Immobilisations corporelles/contrats de location


9406 Pour les divergences portant sur les contrats de location « cachés », voir no 9418,
Divergence no 63.
Pour les divergences portant sur les contrats de concession et partenariats public-privé (PPP),
voir no 9418, Divergence no 65.

Règles françaises IFRS

10 Frais d’acquisition Dans les comptes Activation obligatoire et


d’immobilisations individuels, deux comptabilisation dans le
méthodes de coût d’entrée des
comptabilisation immobilisations.
possibles :
– à l’actif par incorporation
dans le coût d’entrée de
l’immobilisation (méthode
de référence) ;
– en charges de la période
au cours de laquelle ils
sont encourus.
Dans les comptes
consolidés, incorporation
dans le coût d’entrée de
l’immobilisation obligatoire.
Voir MConso no 3418 ;
MC no 26260 Voir MIFRS no 30987

11 Dépenses de gros Deux méthodes de Les provisions pour


entretien/révisions comptabilisation possibles, grosses réparations ne
majeures aucune ne constituant une sont pas autorisées.
méthode de référence : L’approche par composant
– constitution d’une est obligatoire.
provision pour gros
entretien et grosses
réparations anticipant les
dépenses à venir qui
seront, selon cette
méthode, comptabilisées
en charges ;
– comptabilisation selon
l’approche par
composants.
Voir MConso no 3530
et 3357 ; MC no 25750 Voir MIFRS no 30989

© Ed. Francis Lefebvre PwC 783


Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

12 Amortissements Dans les comptes Obligation d’amortir les


dérogatoires individuels, possibilité de actifs sur leur durée
comptabiliser des d’utilisation (durée
amortissements d’utilité).
dérogatoires (en sus des Les amortissements
amortissements dérogatoires sont donc
économiques) au titre de interdits.
la différence entre la durée
d’utilisation et la durée
d’amortissement
fiscalement admise.
Dans les comptes
consolidés, seuls les
amortissements
économiques sont
autorisés ; élimination
obligatoire donc des
amortissements
dérogatoires.
Voir MConso no 3327 ;
MC no 27370 s. Voir MIFRS no 30993

13 Réévaluation des Autorisation de réévaluer La réévaluation est un


immobilisations de façon ponctuelle à choix de principe
corporelles condition que cette comptable qui s’opère par
réévaluation porte sur catégorie d’immobilisation
l’ensemble des corporelle de manière
immobilisations corporelles permanente.
(et des immobilisations
financières).
Voir MConso no 3443 s. ;
MC no 56785 s. Voir MIFRS no 30991

L’écart de réévaluation est En cas de plus-value


comptabilisé, en présence latente, comptabilisation
de plus-value latente de l’écart de réévaluation
uniquement, dans un positif au sein des autres
compte spécifique de éléments du résultat global
capitaux propres. (OCI).
Une dépréciation sur une En cas de moins-value
immobilisation réévaluée latente, comptabilisation
est à constater en résultat de l’écart de réévaluation
en cas de moins-value négatif en résultat net de
latente. la période, après
imputation préalable sur
l’écart de réévaluation
créditeur pour ce même
actif.
Voir MC no 56790 Voir MIFRS no 30991

784 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

14 Contrats de Chez le preneur Dans les Chez le preneur Pas de


location – Location- comptes individuels, distinction entre location
financement/ interdiction de simple et
Crédit-bail comptabiliser à l’actif du location-financement.
bilan les contrats de Retraitement obligatoire au
crédit-bail (comptabilisation bilan des contrats de
comme un contrat de location (y compris à la
location simple). suite d’un regroupement
Dans les comptes d’entreprises), sauf
consolidés, inscription au exemptions (contrats de
bilan obligatoire des courte durée ou portant
contrats de crédit-bail et sur des actifs de faible
contrats assimilés, sous valeur) permises par
forme d’une IFRS 16, avec constatation
immobilisation et d’un d’un actif (représentatif
emprunt correspondant. d’un droit d’utilisation de
l’actif loué pendant la
durée du contrat) et d’une
dette (au titre de
l’obligation de paiement
des loyers).
Voir MIFRS no 32995 s.
Chez le bailleur Dans les Chez le bailleur
comptes individuels, Distinction entre location
comptabilisation en simple et
immobilisations des biens location-financement.
donnés en location ou en – En cas de location
crédit-bail, même en cas simple, voir Divergence
de perte de contrôle. no 15.
Dans les comptes – En cas de
consolidés, les contrats de location-financement,
crédit-bail et contrats décomptabilisation de
assimilés doivent être l’immobilisation louée et
obligatoirement retraités enregistrement d’une
comme s’il s’agissait d’une créance pour un montant
vente à crédit, par égal à son investissement
décomptabilisation de net dans le contrat de
l’immobilisation et location.
enregistrement d’un prêt.
Voir MConso no 3376 s. ;
MC no 28455 Voir MIFRS no 33025 s.

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Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

15 Contrats de Dans les comptes Chez le preneur Voir


location – Location individuels comme dans Divergence no 14
simple les comptes consolidés, le Chez le bailleur Au bilan,
bien reste comptabilisé à maintien de l’actif loué.
l’actif du bailleur. Au compte de résultat,
Interdiction de le comptabilisation des loyers
comptabiliser à l’actif du en produits de manière
preneur. linéaire sur la durée du
Chez le preneur En contrat (ou selon une autre
général, enregistrement base systématique si
des loyers selon les davantage représentative
échéances contractuelles de la diminution de
(même en cas de l’avantage retiré de
franchise) mais possibilité l’utilisation de l’actif).
de linéariser des loyers sur
la durée du contrat.
Chez le bailleur Pas de
divergence avec les IFRS.
Voir MC no 15740, 15745
et 28455 Voir MIFRS no 33029

C. Immeubles de placement
9407
Règles françaises IFRS

16 Evaluation des Seul le modèle du coût est Deux modèles d’évaluation


immeubles de autorisé pour valoriser les sont autorisés pour évaluer
placement au bilan immeubles de placement, les immeubles de
lesquels ne sont en outre placement après leur
pas distingués séparément comptabilisation initiale : le
des immobilisations modèle du coût ou le
corporelles au bilan. modèle de la juste valeur.
Sur les possibilités de Une fois la méthode
réévaluation, voir choisie, elle doit être
Divergence no 13. appliquée à l’ensemble
des immeubles de
placement (sauf
exception).
Voir MC no 26170 s. Voir MIFRS no 31991 s.

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Actifs non financiers

D. Immobilisations incorporelles
9408
Règles françaises IFRS

17 Frais de Dans les comptes Inscription obligatoire à


développement individuels, deux l’actif dès lors que les
méthodes de critères requis sont
comptabilisation remplis.
possibles :
– en immobilisations
incorporelles (méthode de
référence) ;
– en charges de la période
au cours de laquelle ils
sont encourus.
Dans les comptes
consolidés, inscription
obligatoire à l’actif dès lors
que les critères requis
sont remplis.
Voir MConso no 3415 ;
MC no 30285 et 30840 s. Voir MIFRS no 29973

18 Frais Dans les comptes Obligatoirement en


d’établissement individuels, deux charges de la période au
(frais de constitution, méthodes de cours de laquelle ils sont
de transformation ou comptabilisation encourus.
de premier possibles :
établissement) – en charges de la période
au cours de laquelle ils
sont encourus (méthode
de référence) ;
– en immobilisations
incorporelles.
Dans les comptes
consolidés,
obligatoirement en
charges de la période au
cours de laquelle ils sont
encourus.
Voir MConso no 3403 ;
MC no 45110 s. Voir MIFRS no 29962

© Ed. Francis Lefebvre PwC 787


Actifs non financiers

Règles françaises IFRS

19 Frais Dans les comptes Imputés sur le montant


d’augmentation de individuels, trois méthodes des primes d’émission et
capital, de fusion, de comptabilisation de fusion de la société
de scission, possibles : mère ou en déduction des
d’apport – imputés sur le montant capitaux propres
des primes d’émission et consolidés pour les autres
de fusion ; sociétés du groupe.
– en charges de la période
au cours de laquelle ils
sont encourus ;
– en immobilisations
incorporelles.
Dans les comptes
consolidés, imputation
obligatoire sur les primes
d’émission de la société
mère.
Voir MConso no 3413 ;
MC no 45150 Voir MIFRS no 44410

20 Frais d’acquisition Voir Divergence no 10 Voir Divergence no 10


d’immobilisations Voir MConso no 3418 ;
MC no 26260 Voir MIFRS no 30055

21 Réévaluation des Impossible. Possibilité d’évaluer les


immobilisations immobilisations
incorporelles incorporelles selon la
méthode de la réévaluation
uniquement s’il existe un
« marché actif » (rare en
pratique). Cette méthode
est alors appliquée à tous
les actifs d’une même
catégorie
d’immobilisations
incorporelles.
Voir MC no 56785 Voir MIFRS no 29980

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Actifs non financiers

E. Dépréciation des immobilisations


9409
Règles françaises IFRS

22 Méthodologie de Il n’y a pas de différence La valeur d’utilité se


dépréciation des de définition entre la calcule selon des règles
immobilisations valeur recouvrable en IFRS précises qui définissent :
et la valeur actuelle en – les flux futurs de
règles françaises. Toutes trésorerie à actualiser ;
deux désignent la plus – le regroupement des
élevée de la juste valeur actifs au niveau duquel est
diminuée des coûts de réalisé le test de
sortie et la valeur d’utilité dépréciation (regroupés
(valeur d’usage en règles par unités génératrices de
françaises). trésorerie selon des
Concernant la valeur modalités précises,
d’usage, celle-ci est c’est-à-dire le plus petit
calculée sur la base des groupe d’actifs générant
flux futurs de trésorerie des flux de trésorerie
actualisés dont les largement indépendants
modalités de de ceux générés par
détermination sont d’autres actifs).
compatibles avec les IFRS
mais restent moins
précises.
Le groupe d’actifs, au
niveau duquel est réalisé
le test de dépréciation, est
déterminé en fonction du
mode de gestion et de
suivi des activités de
l’entité (sans qu’il soit
requis, comme en IFRS,
d’identifier le plus petit
groupe d’actifs générant
des flux de trésorerie
largement indépendants
de ceux générés par
d’autres actifs). Il peut en
résulter des dépréciations
moins systématiques et en
général moins élevées
qu’en IFRS.
Voir MC no 26915
et 27720 s. Voir MIFRS no 35955 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 789


Actifs non financiers

F. Impôts
9410
Règles françaises IFRS

23 Comptabilisation Dans les comptes Obligatoire.


d’impôts différés individuels, non prévue par
sur les différences les règles françaises mais
temporelles possible en pratique.
Dans les comptes
consolidés, obligatoire.
Voir MConso no 3644 s. ;
MC no 52950 s. Voir MIFRS no 27470

Remarque S’agissant des impôts différés, sur les divergences en cas de regroupement
d’entreprises, voir Divergence no 81, no 9422.

G. Stocks
9411
Règles françaises IFRS

24 Valorisation des Dans les comptes Les méthodes du Fifo


stocks consolidés uniquement, (« First in first out ») ou du
les éléments fongibles de Cump (« Coût unitaire
l’actif circulant peuvent moyen pondéré ») sont
être évalués en autorisées. En revanche, la
considérant que, pour méthode du Lifo (« Last in
chaque catégorie, le first out ») est interdite.
premier bien sorti est le
dernier entré (Lifo – « Last
in first out »).
Dans les comptes
individuels, cette méthode
est interdite.
Voir MConso no 3473 ;
MC no 20810 s. Voir MIFRS no 34987 s.

790 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Passifs non financiers

III. Passifs non financiers

A. Provisions pour risques et charges


9412
Règles françaises IFRS

25 Actualisation Possible lorsque l’effet de Obligatoire lorsque l’effet


la valeur temps de l’argent de la valeur temps de
est significatif mais non l’argent est significatif.
obligatoire (sauf exception).
Voir MC no 48310 Voir MIFRS no 39961

26 Comptabilisation Deux méthodes de Seule la première méthode


des impôts et taxes comptabilisation possibles : décrite ci-contre en règles
non assis sur le – comptabilisation des françaises est possible en
résultat (non liés impôts et taxes en charges IFRS.
au personnel) de l’exercice au cours
duquel le fait générateur
fiscal entraînant leur
exigibilité est intervenu ;
– provisionnement de ces
impôts et taxes dès que la
base sur laquelle ils sont
assis est constatée en
résultat.
Voir MC no 16240 Voir MIFRS no 40385

B. Avantages du personnel
9413
Règles françaises IFRS

27 Engagements de Provision possible des Obligation de provisionner


retraite et avantages engagements de retraite en totalité ces
similaires (méthode de référence engagements de retraite
(indemnités de fin de dans les comptes et avantages similaires.
carrière, pensions, individuels et dans les
prévoyance et comptes consolidés) mais
assurance-vie non obligatoire.
postemploi, etc.) Obligation de fournir une
évaluation des
engagements dans
l’annexe lorsqu’ils ne sont
pas provisionnés.
Voir MConso no 3504 s. ;
MC no 17705 s. Voir MIFRS no 27974 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 791


Passifs non financiers

Règles françaises IFRS

28 Méthode L’utilisation d’une Obligation d’utiliser une


d’évaluation des méthode d’évaluation méthode d’évaluation
engagements rétrospective actuarielle, rétrospective actuarielle,
en l’occurrence la en l’occurrence la
méthode des unités de méthode des unités de
crédit projetées, avec crédit projetées, avec
salaire de fin de carrière salaire de fin de carrière.
(identique à l’évaluation en
IFRS) est recommandée
mais non obligatoire.
Voir MC no 17740 Voir MIFRS no 27978 s.

29 Ecarts actuariels Deux méthodes de Comptabilisation


comptabilisation obligatoire,
possibles : immédiatement et en
– comptabilisation totalité, des écarts
immédiate et en totalité en actuariels générés sur une
résultat de la période au période, en autres
cours de laquelle ils sont éléments du résultat global
générés ; (OCI).
– comptabilisation étalée
en résultat selon la
méthode du corridor (ou
toute autre méthode
permettant de
comptabiliser plus
rapidement en résultat les
écarts actuariels générés).
Voir MC no 17735
et 17805 Voir MIFRS no 28400 s.

30 Coût des services Deux méthodes de Comptabilisation


passés (droits non comptabilisation obligatoire immédiatement
encore acquis) possibles : en résultat.
– en résultat de manière
étalée ; ou
– immédiatement en
résultat.
Voir MC no 17735
et 17825 Voir MIFRS no 28511

792 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Passifs non financiers

Règles françaises IFRS

31 Attribution des Pour les régimes Pour les régimes décrits


avantages aux prévoyant le versement ci-contre, l’engagement
périodes de service d’une indemnité au salarié, doit être constitué de
s’il est présent à la date de manière linéaire
son départ en retraite, uniquement sur les années
dont le montant dépend de services précédant le
de l’ancienneté et est départ en retraite au titre
plafonné à un certain desquelles le salarié
nombre d’années de génère un droit à
services, deux méthodes l’avantage. L’approche
possibles : alternative qui consiste à
– répartition linéaire des attribuer l’avantage à
droits sur l’ensemble de la l’ensemble de la carrière
période d’emploi du salarié du salarié (sans tenir
à compter de la date compte du plafond de
d’embauche ; calcul de l’indemnité) n’est
– répartition linéaire de pas jugée acceptable.
l’engagement sur les
années de services
précédant le départ en
retraite, au titre desquelles
le salarié génère un droit à
l’avantage.
Voir MConso no 3514
et MC no 17735 s. Voir MIFRS no 28325

C. Impôts
9413-1
Règles françaises IFRS
o
32 Comptabilisation Voir Divergence n 23 Voir Divergence no 23
d’impôts différés
sur les différences Voir MConso no 3644 s. ;
temporelles MC no 52950 s. Voir MIFRS no 27470

© Ed. Francis Lefebvre PwC 793


Capitaux propres

IV. Capitaux propres


9414
Règles françaises IFRS

33 Autres fonds Existence d’une rubrique Absence de rubrique


propres intermédiaire « Autres intermédiaire entre dettes
fonds propres » entre et capitaux propres.
dettes et capitaux propres,
qui permet de classer
certains instruments
financiers (titres
participatifs, ORA
classiques, TSDI non
reconditionnés, etc.) (1).
Voir MConso no 3476 s. ;
MC no 55100 s. Voir MIFRS no 53967

34 Dettes financières Définition juridique des Définition en substance


vs Capitaux propres dettes et des capitaux des dettes et des capitaux
propres (1). propres (obligation de
classer les instruments
conformément à des
critères précisément
définis en IFRS, selon les
caractéristiques des
instruments).
Voir MConso no 3476 s. ;
MC no 55025 s. Voir MIFRS no 44320 s.

Les instruments financiers Obligation de


composés sont comptabiliser séparément
intégralement la composante « Dette »
comptabilisés soit en de la composante
« Dettes », soit en « Capitaux propres » des
« Autres fonds propres ». instruments composés.
Les dérivés incorporés des Obligation d’analyser les
instruments financiers instruments financiers
hybrides ne sont pas hybrides et d’enregistrer
comptabilisés séparément séparément l’instrument
de l’instrument hôte (voir hôte et le dérivé incorporé,
Divergence no 44). dès lors que certaines
conditions sont réunies
(voir Divergence no 44).
Voir MConso no 3478 s. ;
MC no 55100 s. Voir MIFRS no 44390 s.

(1) Un groupe ad hoc à l’ANC travaille actuellement sur la définition des dettes, des autres
fonds propres et capitaux propres.

794 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Instruments financiers

V. Instruments financiers

A. Créances et dettes, prêts, emprunts


et obligations (hors couverture)
9415
Règles françaises IFRS

35 Classification et Pour toutes les catégories Evaluation initiale à la juste


évaluation des de titres définies par le valeur.
actifs financiers PCG (titres de participation Evaluation ultérieure selon
non consolidés, titres trois catégories
immobilisés de l’activité de comptables :
portefeuille, autres titres – coût amorti ;
immobilisés et valeurs – juste valeur en
mobilières de placement), contrepartie des autres
seules les moins-values éléments du résultat global
affectent le résultat de (« Other Comprehensive
l’exercice et doivent être Income »/OCI), recyclables
comptabilisées sous forme ou non en résultat, selon
d’une dépréciation au les cas ;
compte de résultat. – juste valeur en
Aucune compensation contrepartie du résultat.
n’est, en principe, La classification des actifs
pratiquée avec les financiers dans une de ces
plus-values des titres en catégories comptables est
hausse, mais des fonction de leur nature
exceptions peuvent (instrument de dette ou
concerner certaines instrument de capitaux
catégories de titres propres) et, pour les
(notamment les autres instruments de dette, du
titres immobilisés et modèle de gestion
valeurs mobilières de (« Business Model ») qui
placement). s’applique et des
caractéristiques des flux
de trésorerie contractuels
(critère SPPI, « Solely
Payments of Principal and
Interests »).
Voir MConso no 2566 ;
MC no 36805 Voir MIFRS no 45080

© Ed. Francis Lefebvre PwC 795


Instruments financiers

Règles françaises IFRS

36 Dépréciation pour En pratique, le modèle de Modèle de reconnaissance


risque de crédit reconnaissance de de dépréciation basé sur
(prêts et créances dépréciation est en général les pertes de crédit
commerciales) basé sur les pertes de attendues.
crédit avérées. Selon ce modèle, les actifs
Selon ce modèle, les actifs financiers ainsi que
financiers ne feront l’objet certains éléments hors
d’une dépréciation que s’il bilan (engagements de
existe une indication financement et garanties
objective de perte liée à données) font l’objet d’une
un événement intervenu dépréciation dès leur
avant la date de clôture. comptabilisation initiale.
Voir MC no 11340 Voir MIFRS no 47050 s.

37 Evaluation initiale Au coût amorti, sur la A la juste valeur.


des passifs base de l’échéancier
financiers contractuel.
Voir MC no 40090 s. Voir MIFRS no 46080

38 Evaluation Au coût amorti pendant Après la comptabilisation


ultérieure des toute la durée du contrat, initiale, évaluation de tous
passifs financiers sur la base de l’échéancier les passifs financiers au
contractuel. coût amorti en utilisant la
méthode du TIE « taux
d’intérêt effectif »
(indépendamment de
l’échéancier contractuel),
sauf :
– les passifs financiers à la
juste valeur par résultat
(sur option ou pas) ; et
– certains cas particuliers
(par exemple, garanties
financières données).
Voir MC no 40940 s. Voir MIFRS no 46050

39 Intérêts liés En charges de la période Etalés sur la durée de vie


conformément au plan de l’instrument selon la
d’amortissement méthode du TIE.
contractuel.
Voir MC no 40970 Voir MIFRS no 46770

796 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Instruments financiers

Règles françaises IFRS

40 Frais d’émission Dans les comptes Déduits de la juste valeur


d’emprunt individuels, deux initiale de la dette et étalés
méthodes de sur la durée de vie de
comptabilisation l’instrument selon la
possibles : méthode du TIE, si la
– soit inscrits à l’actif et dette est évaluée au coût
répartis sur la durée de amorti.
l’emprunt ; Enregistrés
– soit maintenus en immédiatement en
charges pour la totalité résultat, si la dette est
dans l’exercice où ils sont évaluée à la juste valeur
exposés. par résultat.
Dans les comptes
consolidés,
obligatoirement inscrits à
l’actif et étalés sur la
durée de l’emprunt.
Voir MConso no 3391 s. ;
MC no 41020 Voir MIFRS no 46800

41 Décomptabilisation Sortie du bilan si transfert Décomptabilisation en


des actifs financiers juridique de propriété (par fonction de critères
exemple via une cession spécifiques (incluant le
Dailly) sans nécessité transfert de la
d’une analyse du transfert quasi-totalité des risques
des risques et avantages. et avantages). La
décomptabilisation ne
dépend donc pas
uniquement du transfert
de la propriété juridique de
l’instrument.
Dans certaines situations,
le cédant maintient au
bilan les actifs transférés à
hauteur de son implication
(« continuing
involvement »).
Voir MC no 40800 s. Voir MIFRS no 48020 s.

42 Gains latents de Interdiction de les Comptabilisation


change comptabiliser en résultat obligatoire en résultat.
dans les comptes
individuels et dans les
comptes consolidés.
Dans le cas particulier de
la comptabilité de
couverture, voir no 9417.
Voir MConso no 3346 ;
MC no 40390 Voir MIFRS no 13017

43 Actualisation Possible lorsque l’effet Obligatoire, sauf si l’effet


temps est significatif, mais temps n’est pas
non obligatoire. significatif.
Voir MC no 40190 s. Voir MIFRS no 46770

© Ed. Francis Lefebvre PwC 797


Instruments financiers

B. Instruments financiers dérivés (hors couverture)


9416
Règles françaises IFRS

44 Dérivés incorporés Pas d’identification Les passifs financiers qui


séparée des dérivés correspondent à des
incorporés. contrats hybrides,
c’est-à-dire constitués d’un
contrat hôte (dette) et d’un
dérivé incorporé, doivent
faire l’objet d’une analyse
pour déterminer si le
dérivé incorporé doit être
bifurqué, c’est-à-dire
séparé du contrat hôte, ou
non. Le dérivé incorporé
est ainsi bifurqué, s’il
remplit les trois conditions
cumulatives suivantes :
– les caractéristiques
économiques et les
risques du dérivé incorporé
ne sont pas étroitement
liés aux caractéristiques
économiques et aux
risques du contrat hôte ;
– un instrument séparé
ayant les mêmes
caractéristiques que le
dérivé incorporé répondrait
à la définition d’un dérivé ;
– l’instrument hybride
n’est pas lui-même évalué
à la juste valeur par
résultat. S’il doit être
bifurqué, le dérivé est
enregistré à la juste valeur
par résultat. Dans le cas
où la juste valeur du dérivé
incorporé ne peut être
définie indépendamment
du reste du contrat, tout le
passif doit être enregistré
à la juste valeur par
résultat.
Remarque Ces
dispositions s’appliquent à
tous les dérivés incorporés
dans des contrats hybrides
sauf si l’hôte est un actif
financier, c’est-à-dire l’hôte
peut être un actif/passif
non financier ou un passif
financier.
Voir MC no 41255 s. Voir MIFRS no 48510 s.

798 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Instruments financiers

Règles françaises IFRS

45 Variations de – Provision en cas de Intégralité des variations


valeurs moins-value latente. de juste valeur en résultat.
– Pas de comptabilisation Dans le cas particulier de
des plus-values latentes en la comptabilité de
résultat. couverture, voir no 9417.
Dans le cas particulier de
la comptabilité de
couverture, voir no 9417.
Voir MC no 42125 Voir MIFRS no 48580

C. Comptabilité de couverture
9417 Remarque Les sociétés qui appliquent déjà les IFRS sont tenues, depuis le
1er janvier 2018, de faire le choix soit d’appliquer le dispositif relatif à la comptabilité de
couverture d’IFRS 9, tel que présenté ci-après, de façon irrévocable, soit de continuer
d’appliquer celui d’IAS 39 (en ce sens, voir Mémento IFRS no 49060).
L’identification des divergences entre les deux référentiels (français et IFRS) décrites
ci-après est faite par rapport aux dispositions de la norme IFRS 9.

Règles françaises IFRS

46 Application de la Obligatoire dès lors qu’une Optionnelle, prospective et


comptabilité de relation de couverture dûment documentée.
couverture existe en gestion.
Voir MC no 41565 Voir MIFRS no 49050

© Ed. Francis Lefebvre PwC 799


Instruments financiers

Règles françaises IFRS

47 Conditions Pas de degré d’efficacité L’analyse de l’efficacité


d’efficacité de la minimal requis. repose sur les critères
couverture Toutefois, si l’inefficacité qualitatifs suivants :
devient significative en – il existe un lien
cours de couverture, elle économique entre
peut être de nature à l’élément couvert et
remettre en cause la l’instrument de
relation de couverture. couverture ;
– l’effet du risque de crédit
n’est pas l’élément
dominant dans les
variations de valeur qui
résultent de cette relation
économique ; et
– le ratio de couverture
entre l’élément couvert et
l’instrument de couverture
est approprié, c’est-à-dire
qu’il n’existe pas de
déséquilibre entre les
poids de l’élément couvert
et de l’instrument de
couverture qui pourrait
créer de l’inefficacité
aboutissant à des impacts
comptables incohérents
avec l’objectif de
comptabilité de
couverture.
Voir MC no 41770 Voir MIFRS no 49110

48 Ventes d’option et Qualifiables en tant Non qualifiables en tant


couvertures qu’instruments de qu’instruments de
optimisées couverture à condition couverture, à moins d’être
qu’elles ne fassent pas désignées comme
prendre de risque compensant une option
supplémentaire. achetée.
Voir MC no 41615 Voir MIFRS no 49630

49 Types de Application des mêmes Il existe trois types de


couverture principes pour toutes les couvertures :
couvertures : – fair value hedge (FVH) ;
– prééminence du mode – cash-flow hedge (CFH) ;
de comptabilisation de – net investment hedge
l’élément couvert ; (NIH).
– enregistrement
symétrique des effets de
l’instrument de couverture
et du résultat réalisé sur
l’élément couvert.
Voir MC no 41735 Voir MIFRS no 49080

800 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Instruments financiers

Règles françaises IFRS

50 Couvertures d’un L’élément couvert Principes de la « fair value


actif ou d’un passif continue à être hedge » (FVH) :
existant : comptabilisé selon les – l’élément couvert et
– risque de change règles qui lui sont propres l’instrument de couverture
d’une créance ou (avec prise en compte, le sont comptabilisés au bilan
d’une dette ; cas échéant, de la à leur juste valeur ;
– risque de prix couverture pour – les variations de juste
d’une marchandise déterminer les valeur de l’élément
détenue dépréciations couvert et de l’instrument
correspondantes). de couverture sont
L’instrument dérivé de entièrement
couverture n’est comptabilisées en résultat
généralement pas à la clôture. Elles se
comptabilisé au bilan compensent en résultat
(engagement hors bilan), pour la part efficace de la
sauf : couverture.
– en cas d’appels de Sur la valeur temps des
marge ; options et report/déport
– si le résultat sur des dérivés à terme, voir
l’élément couvert est Divergence no 53.
lui-même réalisé.
L’instrument non dérivé de
couverture (créance ou
dette) est réévalué au bilan
à la clôture. Les écarts se
compensent au bilan avec
les écarts constatés sur
les créances/dettes
couvertes. La perte latente
résiduelle, le cas échéant,
est constatée en résultat.
Les variations de valeur de
l’instrument de couverture
(hors prime ou report/
déport, voir Divergence
no 53) sont comptabilisées
en résultat en même
temps que l’élément
couvert. Les pertes et
gains réalisés sur
instruments de couverture
peuvent ainsi être différés
si le résultat sur l’élément
couvert n’est toujours pas
réalisé.
Voir MC no 41765 Voir MIFRS no 49330

51 Couverture d’une Voir Divergence no 52. Choix de méthode


commande ferme comptable : FVH ou CFH.
Voir Divergences no 50 et
52 respectivement.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 801


Instruments financiers

Règles françaises IFRS

52 Couvertures de flux L’élément couvert ne fait Principes du « cash-flow


de trésorerie : l’objet d’aucune écriture hedge » (CFH) :
– risque de taux comptable spécifique à la – l’élément couvert ne fait
d’intérêt variable couverture. l’objet d’aucune écriture
d’un instrument Sur l’instrument de comptable spécifique à la
financier couverture et ses couverture ;
comptabilisé ; variations de valeur, voir – l’instrument de
– risque de change Divergence no 50. couverture est
d’un budget comptabilisé au bilan à sa
d’achats ou de juste valeur ;
ventes ; – la partie du profit ou de
– risque de prix la perte sur l’instrument de
d’une marchandise couverture qui est
lors d’une considérée comme
transaction future constituant une couverture
efficace doit être
comptabilisée en autres
éléments du résultat global
(OCI) ; dans certains cas,
le montant ainsi accumulé
dans la réserve de
couverture de flux de
trésorerie est recyclé en
résultat lorsque les flux de
trésorerie prévus couverts
impactent le résultat net ;
– tout profit ou perte
résiduel(le) sur l’instrument
de couverture représente
une inefficacité de la
couverture et doit être
comptabilisé(e) en résultat
net.
Sur la valeur temps des
options et report/déport
des dérivés à terme, voir
Divergence no 53.
Voir MC no 41765 Voir MIFRS no 49340

53 Valeur temps des La valeur temps d’une S’ils ne sont pas désignés
options et report/ option et le report/déport dans la relation de
déport des contrats d’un contrat à terme ferme couverture (couverture de
à terme fermes sont, sur option : juste valeur ou couverture
– soit étalés dans le compte de flux de trésorerie) :
de résultat sur la période de – les variations de valeur
couverture (sauf le report/ de la valeur temps d’une
déport des dérivés sur option ou du report/déport
matières premières) ; sont comptabilisées en
– soit constatés en résultat autres éléments du
symétriquement au résultat global (OCI) ;
résultat de l’élément – elles font l’objet d’un
couvert (sauf le report/ recyclage en résultat
déport des dérivés à terme symétriquement à
de change en cas de l’élément couvert.
couverture de créances ou
dettes en devises).
Voir MC no 41800 à 41825 Voir MIFRS no 49690

802 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Produits et charges

VI. Produits et charges

A. Produits des activités ordinaires


9418 Remarque L’ANC a engagé depuis septembre 2016 des travaux de revue des
règles comptables françaises relatives à la reconnaissance du chiffre d’affaires (voir
no 1180). A ce titre, les divergences ci-après sont susceptibles d’évoluer au cours des
prochaines années.

Règles françaises IFRS

54 Incertitude sur le Un produit variable n’est L’entité doit estimer les


prix de vente final pas certain à la date de « contreparties variables »
clôture même s’il peut et plafonner le montant
être probable. Les produits reconnu en revenu à
probables (à l’inverse des hauteur du montant pour
charges probables) ne lequel il est hautement
peuvent pas être probable que le revenu ne
comptabilisés (même si le sera pas ultérieurement
produit probable est ajusté à la baisse au
devenu certain moment de la résolution
postclôture). Si une partie des incertitudes.
seulement du produit est
incertaine, seule cette
partie n’est pas
comptabilisée.
Voir MC no 10350, 10505
et 32155 Voir MIFRS no 25200

© Ed. Francis Lefebvre PwC 803


Produits et charges

Règles françaises IFRS

55 Contrats à La notion de contrat à La norme IFRS 15 prévoit


éléments multiples éléments multiples n’est des règles particulières
pas définie en règles pour identifier les
françaises. éléments à reconnaître
En pratique, lorsque séparément en revenu
plusieurs prestations sont – ces éléments sont
identifiées (selon des appelés « obligations de
critères actuellement performance » (OP) – et
proposés par la doctrine pour allouer le prix total du
de la CNCC), la contrat à chacune des
comptabilisation des obligations de
produits correspond à la performance identifiées.
ventilation des prix des En pratique, l’allocation
différents biens et peut aboutir à reconnaître,
prestations prévus dans le pour un élément donné,
contrat (1). un montant différent du
En l’absence de ventilation prix spécifié dans le
dans le contrat, le produit contrat et facturable au
est constaté à la date du titre de cet élément
fait générateur de la (exemple d’un smartphone
prestation globale. Si une combiné avec un
prestation (ou vente de abonnement
bien) principale et une téléphonique).
prestation accessoire ont
pu être identifiées, le
produit est constaté à la
date du fait générateur de
la prestation (ou vente de
bien) principale et une
provision pour prestations
à fournir est constatée.
Voir MIFRS no 24988
Voir MC no 11155 et 24990

56 Paiements différés En l’absence de règle En cas de décalage


ou étalés et spécifique, et compte tenu significatif entre date de
paiements d’avance du principe général du paiement du client et date
nominalisme, les produits de transfert des biens ou
sont, en général, services, il peut être
comptabilisés pour la nécessaire d’identifier une
valeur nominale du prix « composante de
convenu entre les parties. financement significatif »
dans le contrat, conduisant
à retraiter le revenu et à
comptabiliser des charges
financières (si l’entité a
bénéficié d’un
financement du client) ou
des produits financiers (si
l’entité a accordé un
financement au client).
Voir MC no 3550, 10485
et 40195 Voir MIFRS no 25210

804 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Produits et charges

Règles françaises IFRS

57 Revente de biens et Lorsque l’entreprise agit Lorsque l’entité revend


services - comme : des biens ou services
opérations faites – mandataire au nom du provenant de tiers, elle
pour le compte de tiers, les opérations sont doit déterminer si, en
tiers comptabilisées au bilan et substance, elle agit
seule la rémunération du comme principal ou
mandataire est comme agent dans la
comptabilisée en résultat ; transaction.
– intermédiaire en son Dans le second cas, elle
nom seul, les opérations doit présenter au compte
sont comptabilisées selon de résultat, sur une base
leur nature en produits et nette, les montants
en charges. payables aux fournisseurs
et facturables au client.
Voir MC no 73300 s. Voir MIFRS no 25600

58 Recouvrabilité Possibilité de Interdiction de


comptabiliser un produit comptabiliser un produit
dont le recouvrement n’est dont le recouvrement n’est
pas probable à la date de pas probable à la date de
réalisation de l’opération. réalisation de l’opération.
Voir MC no 10350 Voir MIFRS no 25010

59 Escomptes En charges financières. En déduction du chiffre


accordés en cas de d’affaires.
paiement anticipé Voir MC no 43030 Voir no 25220

60 Cas d’application La méthode à Selon IFRS 15, la notion


de la méthode à l’avancement peut être de contrat de construction
l’avancement retenue pour les contrats à ou de contrat à long terme
long terme mais sans n’existe plus. IFRS 15.35
constituer une méthode de définit une grille unique de
référence. trois critères applicable à
Il en est de même dans tous les types de biens ou
les comptes consolidés. services. La méthode de
Elle est également retenue l’avancement doit être
pour les prestations appliquée dans tous les
continues ou discontinues cas où au moins l’un des
à échéances successives. trois critères est rempli. Si
aucun critère n’est rempli,
le revenu doit
obligatoirement être
reconnu à une date
donnée.
Voir MConso no 3520 ;
MC no 10575 s. et 10760 s. Voir MIFRS no 25400

© Ed. Francis Lefebvre PwC 805


Produits et charges

Règles françaises IFRS

61 Modalités de Dans le cadre des contrats La mesure de


mesure de à long terme, le l’avancement sur la base
l’avancement - pourcentage d’avancement de la méthode des jalons
méthode des jalons est déterminé en utilisant techniques ou
techniques la méthode qui mesure, de « milestones » n’est pas
(« milestones ») la manière la plus fiable, autorisée s’il existe des
les travaux exécutés et travaux significatifs
acceptés. exécutés entre deux jalons
Peuvent être retenues ou « milestones ».
selon le PCG :
– soit la mesure par les
coûts,
– soit la mesure par les
jalons techniques
(« milestones »).
Voir MC no 10840 Voir MIFRS no 25430

62 Contrats de En pratique : Si le profil des coûts


maintenance – le chiffre d’affaires est d’exécution du contrat
d’équipements et reconnu à l’avancement n’est pas linéaire (par
« lissage de par les produits (en exemple à cause de
marge » général linéairement) ; et grosses révisions
– les charges sont prévisibles) la mesure de
rattachées aux produits par l’avancement devra
le biais d’une provision refléter le profil des coûts.
(prévue par l’avis CNC IFRS 15 ne permet pas de
no 2000-01). différer ou de provisionner
les coûts d’exécution du
contrat dans le seul but de
normaliser la marge du
contrat.
Voir MIFRS no 25420
Voir MC no 10625 et 25720

63 Contrats de Contrats traités Obligation d’identifier un


location « cachés » comptablement selon leur droit d’utilisation
forme juridique, pas d’un actif qui n’aurait pas
d’obligation d’identification la forme juridique
de contrats de location d’un contrat de location,
cachés dans un contrat de mais qui serait incorporé
vente de biens ou dans un contrat de
services. fourniture de biens ou de
prestation de services.
Comptabilisation séparée
comme un contrat de
location.
Voir MC no 10000 s. Voir MIFRS no 32978 s.

806 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Produits et charges

Règles françaises IFRS

64 Date de En pratique, pour des La date de reconnaissance


reconnaissance du raisons juridiques et fiscales, du revenu est fondée sur
revenu (vente de les ventes de biens sont la date de transfert du
biens) comptabilisées en résultat contrôle de l’actif. Le
au transfert de propriété. transfert de propriété n’est
En cas de vente avec accord qu’un indicateur parmi
de rachat constituant une d’autres pour définir la
modalité de financement date de transfert du
(absence de transfert de contrôle.
contrôle), le chiffre d’affaires
est comptabilisé au transfert
de propriété mais, à notre
avis, la plus-value est
retraitée.
Voir MC no 10360, 10700
et 11070 Voir MIFRS no 25410

65 Contrats de Contrats de concession Les principes relatifs aux


concession et Les biens mis en contrats de concession
Partenariats concession par le (IFRIC 12) sont applicables
public-privé (PPP) concédant et le si le concédant régule la
concessionnaire sont nature et le prix du service
toujours inscrits à l’actif du et contrôle tout intérêt
concessionnaire en tant résiduel dans
qu’immobilisations. l’infrastructure. Ces
Les contrats de principes conduisent à :
concession ne sont pas – ne pas comptabiliser les
comptabilisés comme des biens mis en concession
contrats à long terme. en immobilisations
Partenariats public-privé corporelles du
(PPP) En l’absence de concessionnaire ;
règle spécifique, deux – reconnaître le revenu au
approches sont, en titre des travaux de
pratique, envisageables : construction ou
– soit l’opérateur d’amélioration de
comptabilise l’ouvrage en l’infrastructure concédée,
immobilisation : les produits en contrepartie de la
et les charges ne sont comptabilisation d’un actif
constatés en résultat que incorporel ou financier
pendant la phase (selon que le
d’exploitation (selon une concessionnaire porte ou
approche contrat à long non le risque de demande
terme) ; relatif à l’utilisation de
– soit l’opérateur l’infrastructure par les
comptabilise l’ouvrage usagers).
comme un contrat à long
terme pendant la période de
construction, puis en
créance : le chiffre d’affaires
et le résultat sont reconnus
en partie au cours de la
phase de construction (à
l’avancement ou à
l’achèvement) et en partie
au cours de la phase
d’exploitation.
Voir MC no 72245 s.
et 72865 Voir MIFRS no 38981 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 807


Produits et charges

Règles françaises IFRS

66 Programmes de En général, les droits et Les ventes de produits ou


fidélité avantages accordés à services assorties de points
l’occasion de la vente de fidélité doivent
initiale donnent lieu à la systématiquement donner
comptabilisation d’une lieu à comptabilisation d’un
provision (et, dans certains revenu différé correspondant
cas, à la comptabilisation à la valeur des droits
d’un produit constaté accordés aux clients
d’avance). d’obtenir dans le futur des
biens ou services gratuits ou
à prix préférentiels.
Voir MIFRS no 25810
Voir MC no 11600 et 25830

67 Licences Il convient, à notre avis, de La reconnaissance du


distinguer les produits de revenu sur des licences
licences qui correspondent : est déterminée par leur
– à une véritable cession nature et non par leur
d’actif qui entraîne la durée. En pratique, les
comptabilisation immédiate licences portant sur un
en produit des redevances, contenu fonctionnel
perçues et à percevoir ; (software, technologie,
– à la concession d’actif dans media) sont reconnues à
laquelle le concédant une date donnée et les
conserve des obligations, licences de marque sont
même implicites (entretien reconnues de façon étalée.
d’une marque, maintien
d’une technologie, etc.).
Dans ce cas, le produit des
redevances doit être étalé
sur la durée de la concession.
Voir MC no 10605 et 12135 Voir MIFRS no 25510

68 Commissions sur En l’absence de règle Obligation de capitaliser


ventes (encourues spécifique, les commissions les coûts de commissions
pour obtenir un sur ventes peuvent, à notre encourus pour obtenir un
contrat) avis, être comptabilisées : contrat client et de les
– soit directement en amortir au rythme où sont
charges (développement transférés les biens et
de l’activité) ; services au client.
– soit en immobilisations Capitalisation optionnelle si
incorporelles (coût la durée d’amortissement
accessoire d’un droit est inférieure à 12 mois.
contractuel à bénéficier des
avantages liés au contrat) ou
en charges constatées
d’avance (notamment
lorsque les coûts sont
directement payés au client).
Ces coûts sont alors
constatés en résultat sur la
durée du contrat.
Voir MC no 30605 Voir MIFRS no 25700

(1) Selon le projet de texte de l’ANC sur le chiffre d’affaires, l’identification de prestations distinctes,
dites « livrables », suivrait des critères proches de ceux retenus en IFRS pour déterminer les « OP »
(voir MC no 10375). En présence d’un prix global dans le contrat et si plusieurs livrables ont été
identifiés, le texte pourrait prévoir que le prix global soit réalloué aux différents livrables, comme en
normes IFRS. En présence de prix spécifiés dans le contrat, l’ANC ne s’est pas encore prononcée
sur la faculté ou l’interdiction de réallouer les prix aux différents livrables (voir MC no 11155).

808 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Produits et charges

B. Subventions publiques
9419
Règles françaises IFRS

69 Comptabilisation Interdiction de les Les subventions publiques


des subventions comptabiliser en moins de liées à des actifs peuvent
d’investissement l’actif. être présentées soit en
Aussi bien dans les produits différés, soit en
comptes individuels que déduction de la valeur de
dans les comptes l’actif.
consolidés, elles sont en
général comptabilisées au
passif (capitaux propres) et
reprises en résultat au
rythme des
amortissements des
immobilisations qu’elles
financent. Autrement, elles
peuvent être prises en
compte immédiatement
en produit.
Voir MConso no 3942 s. ;
MC no 56440 s. Voir MIFRS no 39518

© Ed. Francis Lefebvre PwC 809


Produits et charges

C. Paiement en actions
9420
Règles françaises IFRS

70 Paiement en En cas d’attribution aux Obligation de reconnaître


actions salariés d’options de une charge pour toutes
souscription d’actions ou transactions payées en
de nouvelles actions actions (plans de
émises, aucune charge stock-options, attributions
n’est comptabilisée. gratuites d’actions, etc.)
En cas d’attribution reflétant la juste valeur du
d’options d’achat, une coût des services rendus.
provision est constituée
pour la moins-value
probable égale à la
différence entre :
– le coût d’entrée des
actions à la date de leur
affectation au plan ou le
coût probable de leur
rachat évalué à la date de
clôture ;
– et le prix d’exercice de
l’option.
En cas d’attribution
d’actions existantes, seule
la moins-value latente
entre la valeur nette
comptable des titres et le
prix d’attribution est
provisionnée.
Voir MC no 55770
et 55875 Voir MIFRS no 28955 s.

810 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Périmètre de consolidation

VII. Périmètre de consolidation


9421
Règles françaises IFRS

71 Définition du Le contrôle exclusif est Une définition unique du


contrôle exclusif défini comme le pouvoir contrôle qui s’applique tant
de diriger les politiques aux sociétés classiques
financière et opérationnelle qu’aux entités structurées
d’une entité afin de tirer (entités ad hoc).
avantage de ses activités. Un investisseur contrôle
Le contrôle de droit résulte une entité s’il détient
de la détention de la cumulativement :
majorité des droits de – le pouvoir sur cette
vote. entité ;
Le contrôle contractuel – une exposition ou des
(entités ad hoc) résulte droits aux rendements
d’une influence dominante variables de cette entité ;
exercée en vertu d’un et
contrat ou de clauses – la capacité d’agir sur ces
statutaires. rendements, c’est-à-dire
qu’il existe un lien entre
les rendements et le
pouvoir.
Voir MConso no 2019 s. Voir MIFRS no 15010 s.

72 Exclusion du Cas rares d’exclusion du Impossibilité d’exclure du


périmètre de périmètre de consolidation périmètre des entités au
consolidation des entités au seul motif seul motif que des
que des restrictions restrictions sévères et
sévères et durables durables remettent en
remettent en cause leur cause leur capacité à
capacité à transférer des transférer des fonds à
fonds à l’entreprise l’entreprise consolidante.
consolidante. Application stricte des
critères de contrôle aux
entités structurées.
Voir MConso no 2027-1
et 2527 s. Voir MIFRS no 15010 s.

73 Appréciation des Pas de prise en compte L’appréciation du pouvoir


droits de vote des droits de vote doit prendre en compte le
potentiels potentiels dans la caractère substantif de
détermination du l’ensemble des droits y
pourcentage de contrôle. compris des droits de vote
potentiels.
Voir MConso no 2070 s. Voir MIFRS no 15016

© Ed. Francis Lefebvre PwC 811


Périmètre de consolidation

Règles françaises IFRS

74 Contrôle de fait Le contrôle de fait par Aucune présomption, le


l’entité consolidante peut contrôle doit être apprécié
être : au cas par cas.
– présumé par la détention Le contrôle peut être
pendant deux exercices démontré en analysant les
successifs de plus de faits et circonstances, tels
40 % des droits de vote et que le nombre de droits
le fait qu’aucun autre de vote détenus par
actionnaire n’en détienne rapport au total des droits
une fraction supérieure ; et à leur dispersion, les
ou droits de vote potentiels
– démontré lorsqu’elle détenus par l’investisseur
désigne pendant deux par rapport à ceux détenus
exercices consécutifs la par les autres parties, les
majorité des membres des droits découlant d’autres
organes d’administration, accords contractuels ou
de direction ou de encore tout autre fait et
surveillance. circonstance indiquant la
capacité ou non de diriger
les activités pertinentes au
moment où les décisions
doivent être prises.
Voir MConso no 2030 s. Voir MIFRS no 15155

812 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

VIII. Regroupements d’entreprises,


consolidation des filiales
et des partenariats

A. Regroupements d’entreprises
et consolidation des filiales
9422
Règles françaises IFRS

75 Regroupement La notion de Un regroupement


d’entreprises/Prise regroupement d’entreprises désigne une
de contrôle d’une d’entreprises n’est pas transaction permettant de
activité définie en tant que telle. prendre le contrôle d’une
Toutefois, une entrée dans activité.
le périmètre de Tous les regroupements
consolidation résulte de la d’entreprises, sauf rares
prise de contrôle d’une exceptions, notamment
entité, quelles que soient les regroupements sous
les modalités juridiques de contrôle commun (voir
l’opération (par exemple, MIFRS no 21500), doivent
l’acquisition d’une branche être comptabilisés selon la
autonome d’activité, voir méthode de l’acquisition.
no 5011-1). L’application de cette
Tous les regroupements méthode implique
d’entreprises doivent être différentes étapes de mise
comptabilisés selon la en œuvre : identification
méthode générale de la de l’acquéreur,
comptabilité d’acquisition détermination de la date
(dont les modalités sont d’acquisition,
assez similaires à la comptabilisation et
méthode de l’acquisition évaluation des actifs
en IFRS), sauf dérogations acquis et passifs assumés
possibles notamment identifiables, etc.
pour :
– la méthode optionnelle
applicable à certaines
opérations entre entités
sous contrôle commun (1)
(voir no 5401 s.) ;
– les restructurations
internes (voir no 5015-1).
Voir MIFRS no 21470
Voir MConso no 5001 s. et 21550 s.

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Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

Règles françaises IFRS

76 Identification d’un L’activité est définie par la Une activité est un


regroupement doctrine comme une ensemble intégré
d’entreprises/ branche autonome, d’opérations et d’actifs
Notion d’activité c’est-à-dire une division susceptible d’être géré en
(« business ») d’une entité qui constitue, vue de fournir des biens
du point de vue de ou services à des clients,
l’organisation, une de produire des revenus
exploitation autonome, de placement (tels que
c’est-à-dire un ensemble des dividendes ou des
capable de fonctionner par intérêts) ou de tirer
ses propres moyens. d’autres produits
d’activités ordinaires.
Voir MIFRS no 21470
Voir MConso no 5011-1 et 21490 s.

77 Reconnaissance du Méthode du goodwill Méthode du goodwill


goodwill partiel obligatoire. partiel ou méthode du
goodwill complet (comme
si l’acquisition était de
100 %), le choix étant
effectué pour chaque
acquisition.
Voir MConso no 5166 Voir MIFRS no 21365 s.

78 Valeur d’entrée des Prix que l’entité Prix qui serait reçu pour la
actifs et passifs acquéreuse aurait accepté vente d’un actif ou payé
identifiables acquis de payer si elle avait lors du transfert d’un
acquis les actifs et passifs passif dans une
identifiés séparément. La transaction normale entre
valeur d’entrée ainsi des intervenants de
définie doit être marché. La juste valeur
déterminée, pour un actif, ainsi définie doit être
sur la base de son déterminée, pour un actif,
utilisation telle sur la base de l’utilisation
qu’envisagée par optimale qu’en feraient
l’acquéreur. d’autres intervenants de
marché.
Voir MIFRS no 22030
Voir MConso no 5122 s. et 22035

79 Possibilité/option Uniquement pour les Pour tous les


de comptabiliser regroupements regroupements
les actifs acquis et d’entreprises réalisés entre d’entreprises sous
les passifs assumés entités sous contrôle contrôle commun.
à la valeur nette commun et rémunérés Il n’est donc pas
comptable en cas principalement par nécessaire en IFRS que le
de regroupement émission de titres. regroupement
d’entreprises sous Choix opération par d’entreprises soit
contrôle commun opération. rémunéré par émission de
titres.
Choix de méthode
comptable, pour tous les
regroupements sous
contrôle commun.
Voir MConso no 5409 s. Voir MIFRS no 23210
et 5621 s. et 23220

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Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

Règles françaises IFRS

80 Frais d’acquisition Obligatoirement inclus Obligatoirement en


engagés lors d’un dans le coût d’acquisition charges de la période au
regroupement pour leur montant net cours de laquelle ils sont
d’entreprises d’impôt. encourus (à l’exception de
certains frais d’émission
d’instruments de capitaux
propres et coûts liés aux
dettes financières).
Voir MConso no 5060
et 5062 Voir MIFRS no 21360

81 Impôts différés Pas de reconnaissance à Obligation de les


passifs sur actifs l’acquisition. reconnaître à l’acquisition,
incorporels non aucune exception n’étant
amortis ne pouvant prévue à leur
être cédés reconnaissance selon les
séparément de normes IAS 12 et IFRS 3.
l’entreprise acquise
(marques, brevets, Voir MIFRS no 21965
etc.) Voir MConso no 3658 et 27580

82 Goodwill négatif Constaté en provision pour Obligatoirement en


(ou badwill) risques et charges et résultat de l’exercice au
repris en résultat : cours duquel a eu lieu
– soit de manière étalée ; l’acquisition.
– soit immédiatement s’il
s’agit d’une acquisition
effectuée dans des
conditions avantageuses.
Voir MConso no 5200 s. Voir MIFRS no 21365

83 Période Jusqu’à la fin de l’exercice Douze mois à compter de


d’affectation pour suivant celui au cours la date d’acquisition.
identifier les actifs duquel l’acquisition a eu
et passifs acquis ou lieu.
corriger les valeurs
qui leur sont
initialement
attribuées, ainsi
qu’au goodwill Voir MConso no 5117 s. Voir MIFRS no 21368

84 Amortissement du L’écart d’acquisition positif : Interdiction d’amortir le


goodwill – dont la durée d’utilisation goodwill, celui-ci étant
est non limitée, n’est pas soumis chaque année à un
amorti (en revanche, il fait test de dépréciation.
l’objet d’un test de
dépréciation au moins une
fois par exercice) ;
– dont la durée d’utilisation
est limitée, est amorti
linéairement sur cette
durée. Exceptionnellement,
lorsque la durée d’utilisation
est limitée mais ne peut être
estimée de façon fiable, une
durée de 10 ans est retenue
par défaut.
Voir MConso no 5188 s. Voir MIFRS no 21366

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Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

Règles françaises IFRS

85 Puts sur intérêts Engagements hors bilan. Obligatoirement


minoritaires comptabilisés en dettes au
bilan.
Voir MConso no 7526 Voir MIFRS no 24300 s.

86 Acquisition par Réévaluation de la Réévaluation de la


étapes lorsque le quote-part antérieurement quote-part antérieurement
contrôle est obtenu détenue à la date de prise détenue à la date
de contrôle. d’acquisition.
Impact de cette Dégagement d’une plus ou
réévaluation imputé sur moins-value au compte de
l’écart d’acquisition. résultat lors de la
réévaluation.
Voir MConso no 5218 s. Voir MIFRS no 23659 s.

87 Vente partielle Dégagement d’une plus ou Dégagement d’une plus ou


d’intérêts dans une moins-value uniquement moins-value au compte de
filiale résultant en sur la part cédée. résultat sur la totalité de la
une perte de part détenue avant la perte
contrôle exclusif de contrôle (part cédée et
part conservée).
Comptabilisation de la
nouvelle part détenue
évaluée à la juste valeur.
Voir MConso no 6501 s. Voir MIFRS no 23661

88 Cession partielle de Constatation en résultat de Comptabilisation de l’écart


titres ou dilution la plus ou moins-value entre le prix de cession
sans perte de dégagée sur la part cédée. des titres et la quote-part
contrôle exclusif de capitaux propres
consolidés en Capitaux
propres - Part du groupe
sans impact sur le résultat
conformément à
l’approche de « l’entité
économique ».
Voir MConso no 6047 s.
et 6585 s. Voir MIFRS no 23820

(1) Un groupe de travail ad hoc à l’ANC mène des réflexions sur la possibilité d’élargir le
champ d’application de la méthode optionnelle.

816 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Regroupements d’entreprises, consolidation des filiales et des partenariats

B. Consolidation des partenariats


9423
Règles françaises IFRS

89 Consolidation des Le contrôle conjoint Distinction entre deux


partenariats/des suppose l’existence de catégories de partenariats :
entités sous deux éléments essentiels : – les joint ventures ; et
contrôle conjoint – le partage du contrôle – les joint operations.
par un nombre limité Mode de comptabilisation
d’actionnaires ou différent :
d’associés ; (1) pour les joint ventures,
– et un accord contractuel. comptabilisation selon la
Il n’y a pas de distinction méthode de la mise en
entre les joint ventures et équivalence ;
les joint operations. Les (2) pour les joint
entités contrôlées operations,
conjointement sont comptabilisation des
obligatoirement intérêts dans l’activité
consolidées par intégration conjointe :
proportionnelle. – les actifs, y compris la
quote-part des actifs
détenus conjointement, le
cas échéant,
– les passifs, y compris la
quote-part des passifs
assumés conjointement, le
cas échéant,
– la quote-part des
produits issus des ventes,
– les charges engagées, y
compris la quote-part des
charges engagées
conjointement, le cas
échéant.
Voir MConso no 2042 s.
et 4244 s. Voir MIFRS no 15375 s.

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ANNEXE 2

Textes intégraux
en matière
de consolidation
Plan du chapitre

Section I Textes de niveau supérieur (à jour au 1er mars 2023) 9501


I. Directive unique européenne 9501
II. Code de commerce (partie législative)
Articles L 233-16 à L 233-28 9510
III. Code de commerce (partie réglementaire)
Articles R 233-3 à R 233-16 9520
Section II Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023) 9550
o
Section III Correspondance entre les règlements CRC n 99-02
et ANC no 2020-01 9560

818 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

SECTION I

Textes de niveau supérieur


(à jour au 1er mars 2023)
I. Directive unique européenne
9501 Est reproduit ci-après le texte de la directive no 2013/34/UE du 26 juin 2013 du
Parlement européen et du Conseil, relative aux états financiers annuels, aux états finan-
ciers consolidés et aux rapports y afférents de certaines formes d’entreprises (JOUE
no L 1823 du 29 juin 2013).
Cette directive, dite « directive unique » abroge et remplace la 7e directive européenne
(no 83/349/CEE du 13-6-1983). Elle a été transposée en droit français par l’ordonnance
no 2015-900 et le décret no 2015-903 du 23 juillet 2015 dont les dispositions sont appli-
cables aux exercices ouverts à depuis le 1er janvier 2016.
Sur la transposition de la directive en droit français, voir no 1032.
La directive no 2013/34/UE du 26 juin 2013 a été modifiée par :
– la directive no 2014/95/UE du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 ;
– la directive no 2014/102/UE du Conseil du 7 novembre 2014 ;
– la directive no 2022/2464/UE du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022.
Remarque La directive no 2022/2464/UE, qui porte le nom de « Corporate Sustainability
Reporting Directive » (CSRD), a pour objectif d’harmoniser et d’améliorer la qualité des infor-
mations environnementales, sociétales et de gouvernance (informations dites « de durabi-
lité ») publiées par les entreprises. Ses dispositions, non encore applicables (et pour cette
raison, non reproduites ci-après), s’appliqueront de manière progressive à compter de 2025
(sur l’exercice 2024).
Pour plus de détails sur les nouveautés introduites par la directive CSRD (sociétés visées,
nouvelles informations à fournir, calendrier d’application…), voir FRC 8-9/22 inf. 25.

CHAPITRE 1 2. Les Etats membres informent la Commission


CHAMP D’APPLICATION, DEFINITIONS dans un délai raisonnable des modifications
apportées aux formes d’entreprises dans leur
ET CATEGORIES D’ENTREPRISES
droit national qui sont susceptibles d’affecter
ET DE GROUPES
l’exactitude de l’annexe I ou de l’annexe II. En
Art. 1. Champ d’application pareil cas, la Commission est habilitée à adapter,
1. Les mesures de coordination prescrites par la au moyen d’actes délégués conformément à
présente directive s’appliquent aux dispositions l’article 1, les listes de formes d’entreprises
législatives, réglementaires et administratives figurant à l’annexe I et à l’annexe II.
des Etats membres relatives aux formes d’entre-
prises énumérées : Art. 2. Définitions
a) à l’annexe I ; Aux fins de la présente directive, on entend par :
b) à l’annexe II, lorsque tous les associés directs ou 1. « entités d’intérêt public », les entreprises
indirects de l’entreprise qui, en principe, sont indéfi- relevant du champ d’application de l’article 1er qui
niment responsables ont en fait une responsabilité sont :
limitée, en raison du fait qu’ils sont des entreprises : a) régies par le droit d’un Etat membre et dont
i) dont la forme figure à l’annexe I ; ou les valeurs mobilières sont admises à la négocia-
ii) qui ne relèvent pas du droit d’un Etat membre tion sur un marché réglementé d’un Etat membre
mais ont une forme juridique comparable à celle au sens de l’article 1, paragraphe 1, point 14), de
des entreprises énumérées à l’annexe I. la directive 2004/39/CE du Parlement européen

© Ed. Francis Lefebvre PwC 819


Directive unique européenne

et du Conseil du 21 avril 2004 concernant les 8. « corrections de valeur », les corrections desti-
marchés d’instruments financiers (1) ; nées à tenir compte des modifications, définitives
b) des établissements de crédit définis à ou non, de la valeur des éléments de l’actif
l’article 4, point 1), de la directive 2006/48/CE du constatées à la date de clôture du bilan ;
Parlement européen et du Conseil du 14 juin 9. « entreprise mère », une entreprise qui
2006 concernant l’accès à l’activité des établisse- contrôle une ou plusieurs entreprises filiales ;
ments de crédit et son exercice (2) autres que 10. « entreprise filiale », une entreprise contrôlée
ceux visés à l’article 2 de ladite directive ; par une entreprise mère, y compris toute entre-
c) des entreprises d’assurance au sens de prise filiale de l’entreprise mère qui est à la tête
l’article 2, paragraphe 1, de la directive 91/674/CEE du groupe ;
du Conseil du 19 décembre 1991 concernant les
11. « groupe », une entreprise mère et l’ensemble
comptes annuels et les comptes consolidés des
de ses entreprises filiales ;
entreprises d’assurance (3) ou
12. « entreprises liées », deux entreprises ou plus
d) désignées par les Etats membres comme
entités d’intérêt public, par exemple les entre- faisant partie d’un groupe ;
prises qui ont une importance publique significa- 13. « entreprise associée », une entreprise dans
tive en raison de la nature de leurs activités, de laquelle une autre entreprise détient une partici-
leur taille ou du nombre de leurs employés ; pation et dont la gestion et la politique financière
2. « participation », les droits dans le capital sont notablement influencées par cette autre
d’autres entreprises, matérialisés ou non par des entreprise. Une entreprise est réputée exercer
titres, qui, en créant un lien durable avec celles-ci, une influence notable sur une autre entreprise
sont destinés à contribuer à l’activité de l’entre- lorsqu’elle possède 20 % ou plus des droits de
prise détentrice de ces droits. La détention d’une vote des actionnaires ou associés de cette autre
partie du capital d’une autre entreprise est entreprise ;
présumée être une participation lorsqu’elle 14. « entreprises d’investissement » :
excède un pourcentage seuil fixé par les Etats a) les entreprises dont l’objet unique est de
membres, qui est inférieur ou égal à 20 % ; placer leurs fonds dans diverses valeurs mobi-
3. « partie liée », la même notion que celle défi- lières, immobilières et d’autres actifs dans le seul
nie par les normes comptables internationales but de répartir les risques d’investissement et de
adoptées conformément au règlement (CE) faire bénéficier leurs actionnaires des résultats de
no 1606/2002 du Parlement européen et du la gestion de leurs avoirs ;
Conseil du 19 juillet 2002 sur l’application des
b) les entreprises associées aux entreprises
normes comptables internationales (4) ;
d’investissement à capital fixe si l’objet unique de
4. « actif immobilisé », les actifs qui sont destinés ces entreprises liées est d’acquérir des actions
à servir de façon durable à l’activité de l’entre-
entièrement libérées émises par ces entreprises
prise ;
d’investissement, sans préjudice de l’article 1, para-
5. « chiffre d’affaires net », le montant résultant graphe 1, point h), de la directive 2012/30/UE ;
de la vente de produits et de la prestation de
services, déduction faite des réductions sur 15. « entreprises de participation financière », les
ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et d’autres entreprises dont l’objet unique est la prise de par-
impôts directement liés au chiffre d’affaires ; ticipations dans d’autres entreprises ainsi que la
gestion et la mise en valeur de ces participations
6. « prix d’acquisition », la somme du prix d’achat
et des éventuels frais accessoires moins les sans que ces entreprises s’immiscent directe-
éventuelles réductions accessoires du coût ment ou indirectement dans la gestion de ces
d’acquisition ; entreprises, sans préjudice des droits que les
entreprises de participation financière détiennent
7. « coût de revient », la somme du prix d’acquisi-
tion des matières premières et des consom- en leur qualité d’actionnaires ;
mables et des autres coûts directement impu- 16. « significatif », le statut d’une information
tables au produit considéré. Les Etats membres dont on peut raisonnablement penser que
autorisent ou exigent l’intégration d’une fraction l’omission ou l’inexactitude risque d’influencer
raisonnable de frais généraux fixes ou variables les décisions que prennent les utilisateurs sur la
indirectement imputables au produit considéré base des états financiers de l’entreprise. L’impor-
dans la mesure où ces coûts concernent la tance significative de chaque élément est
période de fabrication. Les coûts de distribution évaluée dans le contexte d’autres éléments simi-
en sont exclus ; laires.

(1) JO L 145 du 30.4.2004, p. 1.


(2) JO L 177 du 30.6.2006, p. 1.
(3) JO L 374 du 31.12.1991, p. 7.
(4) JO L 243 du 11.9.2002, p. 1.

820 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

Art. 3. Catégories d’entreprises et de 6. Un groupe moyen est un groupe qui n’est pas
groupes un petit groupe, composé d’une entreprise mère
1. S’ils appliquent une ou plusieurs des options et d’entreprises filiales comprises dans une
visées à l’article 1, les Etats membres définissent consolidation et qui, à la date de clôture du bilan
une micro-entreprise comme une entreprise qui, de l’entreprise mère, ne dépasse pas, sur une
à la date de clôture du bilan, ne dépasse pas les base consolidée, les limites chiffrées d’au moins
limites chiffrées d’au moins deux des trois deux des trois critères suivants :
critères suivants : a) total du bilan : 20 000 000 EUR ;
a) total du bilan : 350 000 EUR ; b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ;
b) chiffre d’affaires net : 700 000 EUR ; c) nombre moyen de salariés au cours de
c) nombre moyen de salariés au cours de l’exercice : 250.
l’exercice : 10. 7. Un grand groupe est un groupe composé d’une
2. Une petite entreprise est une entreprise qui, à entreprise mère et d’entreprises filiales comprises
la date de clôture du bilan, ne dépasse pas les dans une consolidation et qui, à la date de clôture
limites chiffrées d’au moins deux des trois du bilan de l’entreprise mère, dépasse, sur une
critères suivants : base consolidée, les limites chiffrées d’au moins
a) total du bilan : 4 000 000 EUR ; deux des trois critères suivants :
b) chiffre d’affaires net : 8 000 000 EUR ; a) total du bilan : 20 000 000 EUR ;
c) nombre moyen de salariés au cours de b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ;
l’exercice : 50. c) nombre moyen de salariés au cours de
Les Etats membres peuvent fixer des seuils supé- l’exercice : 250.
rieurs aux seuils prévus aux points a) et b) du 8. Les Etats membres autorisent que, pour le
premier alinéa. Toutefois, ces seuils n’excèdent calcul des limites chiffrées indiquées aux para-
pas 6 000 000 EUR en ce qui concerne le total du graphes 5 à 7 du présent article, il ne soit pas
bilan et 12 000 000 EUR pour ce qui est du chiffre procédé à la compensation visée à l’article 1,
d’affaires net. paragraphe 3, et à toute élimination découlant de
3. Une moyenne entreprise est une entreprise l’article 1, paragraphe 7. Dans de tels cas, les
qui n’est pas une micro-entreprise ou une petite limites chiffrées des critères relatifs au total du
entreprise et qui, à la date de clôture du bilan, ne bilan et au chiffre d’affaires net sont majorées de
dépasse pas les limites chiffrées d’au moins deux 20 %.
des trois critères suivants : 9. Pour les Etats membres qui n’ont pas adopté
a) total du bilan : 20 000 000 EUR ; l’euro, les montants définis aux paragraphes 1 à
b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ; 7 sont convertis en monnaie nationale au taux de
change publié au Journal officiel de l’Union euro-
c) nombre moyen de salariés au cours de
péenne à la date d’entrée en vigueur de toute
l’exercice : 250.
directive fixant ces montants.
4. Une grande entreprise est une entreprise qui,
Aux fins de la conversion dans les monnaies natio-
à la date de clôture du bilan, dépasse les limites
nales des Etats membres qui n’ont pas adopté
chiffrées d’au moins deux des trois critères
l’euro, les montants en euros indiqués aux para-
suivants :
graphes 1, 3, 4, 6 et 7 peuvent être augmentés ou
a) total du bilan : 20 000 000 EUR ;
réduits de 5 % au maximum afin d’obtenir un
b) chiffre d’affaires net : 40 000 000 EUR ; montant rond dans lesdites monnaies nationales.
c) nombre moyen de salariés au cours de 10. Lorsqu’une entreprise ou un groupe, à la date
l’exercice : 250. de clôture de son bilan, dépasse ou cesse de
5. Un petit groupe est un groupe composé d’une dépasser les limites chiffrées de deux des trois
entreprise mère et d’entreprises filiales comprises critères définis aux paragraphes 1 à 7, cette cir-
dans une consolidation et qui, à la date de clôture constance n’a d’incidence sur l’application des
du bilan de l’entreprise mère, ne dépasse pas, sur dérogations prévues dans la présente directive
une base consolidée, les limites chiffrées d’au que si elle se produit pendant deux exercices
moins deux des trois critères suivants : consécutifs.
a) total du bilan : 4 000 000 EUR ; 11. Le total du bilan visé aux paragraphes 1 à 7
b) chiffre d’affaires net : 8 000 000 EUR ; du présent article se compose de la valeur totale
c) nombre moyen de salariés au cours de des postes A à E de l’actif dans le modèle figurant
l’exercice : 50. à l’annexe III ou des postes A à E de l’actif dans
Les Etats membres peuvent fixer des seuils supé- le modèle figurant à l’annexe IV.
rieurs aux seuils prévus aux points a) et b) du 12. Pour le calcul des seuils visés aux paragraphes
premier alinéa. Toutefois, ces seuils n’excèdent 1 à 7, les Etats membres peuvent exiger l’inclusion
pas 6 000 000 EUR en ce qui concerne le total du des produits provenant d’autres sources pour les
bilan et 12 000 000 EUR pour ce qui est du chiffre entreprises pour lesquelles le « chiffre d’affaires
d’affaires net. net » n’est pas pertinent. Les Etats membres

© Ed. Francis Lefebvre PwC 821


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peuvent exiger que les entreprises mères calcu- informations supplémentaires à celles requises en
lent leurs seuils sur une base consolidée plutôt vertu de la présente directive.
que sur une base individuelle. Les Etats membres 6. Par dérogation au paragraphe 5, les Etats
peuvent aussi exiger que les entreprises liées cal- membres peuvent exiger des petites entreprises
culent leurs seuils sur une base consolidée ou qu’elles préparent, communiquent et publient
agrégée lorsque ces entreprises ont été établies à dans les états financiers, des informations allant
la seule fin d’éviter la communication de certaines au-delà des exigences de la présente directive, à
informations. condition que ces informations soient collectées
13. Afin de corriger les effets de l’inflation, la via un guichet unique de dépôt et que cette
Commission examine au minimum tous les cinq exigence d’information soit prévue dans la législa-
ans et, le cas échéant, modifie, au moyen d’actes tion fiscale nationale aux seules fins de la percep-
délégués conformément à l’article 1, les seuils tion de l’impôt. Les informations exigées confor-
visés aux paragraphes 1 à 7 du présent article, en mément au présent paragraphe sont inscrites
tenant compte des mesures de l’inflation dans la section pertinente des états financiers.
publiées au Journal officiel de l’Union euro- 7. Les Etats membres communiquent à la
péenne. Commission toute information supplémentaire
qu’ils exigent conformément au paragraphe 6 lors
CHAPITRE 2 de la transposition de la présente directive et
DISPOSITIONS ET PRINCIPES GENERAUX lorsqu’ils introduisent de nouvelles exigences
conformément au paragraphe 6 dans leur droit
Art. 4. Dispositions générales national.
1. Les états financiers annuels forment un tout 8. Les Etats membres qui utilisent des moyens
et se composent au minimum, pour toutes les électroniques pour le dépôt et la publication des
entreprises, du bilan, du compte de résultat et de états financiers annuels veillent à ce que les
l’annexe. petites entreprises ne soient pas tenues de
Les Etats membres peuvent exiger des entre- publier, conformément au chapitre 7, les informa-
prises autres que les petites entreprises qu’elles tions supplémentaires requises par la législation
incorporent d’autres documents dans les états fiscale nationale qui sont visées au paragraphe 6.
financiers annuels, en sus des documents visés
au premier alinéa. Art. 5. Informations générales
2. Les états financiers annuels sont établis avec Le document contenant les états financiers men-
clarté et en conformité avec les dispositions de tionne le nom de l’entreprise ainsi que les infor-
la présente directive. mations prescrites à l’article 1, points a) et b), de
3. Les états financiers annuels donnent une la directive 2009/101/CE.
image fidèle du patrimoine, de la situation finan-
cière et des résultats de l’entreprise. Lorsque Art. 6. Principes généraux de l’informa-
l’application de la présente directive ne suffit pas tion financière
pour donner une image fidèle du patrimoine, de 1. Les postes présentés dans les états financiers
la situation financière et des résultats de l’entre- annuels et consolidés sont comptabilisés et
prise, les informations complémentaires néces- évalués conformément aux principes généraux
saires pour respecter cette exigence sont suivants :
fournies dans l’annexe. a) l’entreprise est présumée continuer ses acti-
4. Lorsque, dans des cas exceptionnels, l’applica- vités ;
tion d’une disposition de la présente directive est
b) les méthodes comptables et les modes d’éva-
incompatible avec l’obligation prévue au para-
luation ne peuvent pas être modifiés d’un
graphe 3, ladite disposition n’est pas appliquée
exercice à l’autre ;
afin de donner une image fidèle du patrimoine,
de la situation financière et des résultats de c) le principe de prudence est observé lors de la
l’entreprise. La non-application d’une telle dispo- comptabilisation et de l’évaluation, et notamment :
sition est mentionnée dans l’annexe et dûment i) seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture
motivée, avec une indication de son incidence sur du bilan peuvent être comptabilisés ;
le patrimoine, la situation financière et le résultat ii) tous les passifs qui ont pris naissance au cours
de l’entreprise. de l’exercice concerné ou d’un exercice antérieur
Les Etats membres peuvent définir les cas sont comptabilisés, même si ces passifs ne sont
exceptionnels en question et fixer les règles spé- connus qu’entre la date de clôture du bilan et la
ciales à appliquer en pareil cas. date à laquelle le bilan est établi ;
5. Les Etats membres peuvent exiger des entre- iii) tous les ajustements de valeur négatifs sont
prises autres que les petites entreprises qu’elles comptabilisés, que l’exercice se solde par un
fournissent dans leurs états financiers annuels des bénéfice ou par une perte ;

822 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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d) les montants sont comptabilisés au bilan et 2. En cas d’application du paragraphe 1, le


dans le compte de résultat selon la méthode de montant de la différence entre l’évaluation
la comptabilité d’exercice ; fondée sur le prix d’acquisition ou le coût de
e) le bilan d’ouverture d’un exercice correspond revient et l’évaluation fondée sur la réévaluation
au bilan de clôture de l’exercice précédent ; est porté dans le bilan au poste « réserve de réé-
f) les éléments des postes de l’actif et du passif valuation » de la rubrique « Capitaux propres ».
sont évalués séparément ; La réserve de réévaluation peut être convertie en
g) toute compensation entre des postes d’actif capital pour tout ou partie à tout moment.
et de passif, ou entre des postes de charges et La réserve de réévaluation est dissoute lorsque
de produits, est interdite ; les montants qui y sont transférés ne sont plus
h) les postes du compte de résultat et du bilan nécessaires pour l’application de cette méthode
sont comptabilisés et présentés en se référant à d’évaluation. Les Etats membres peuvent prévoir
la substance de la transaction ou du contrat des règles régissant l’utilisation de la réserve de
concerné ; réévaluation, à condition que des additions au
i) les postes comptabilisés dans les états finan- compte de résultat en provenance de la réserve
ciers sont évalués conformément à leur prix de réévaluation ne puissent être effectuées que
d’acquisition ou leur coût de revient ; et lorsque les montants transférés ont été inscrits
en charges au compte de résultat ou repré-
j) il n’est pas nécessaire de se conformer aux exi-
sentent des plus-values effectivement réalisées.
gences énoncées dans la présente directive
Aucune partie de la réserve de réévaluation ne
concernant la comptabilisation, l’évaluation, la
peut faire l’objet d’une distribution, directe ou
présentation, la communication d’informations et
indirecte, à moins qu’elle ne corresponde à une
la consolidation lorsque le respect de ces exi-
plus-value effectivement réalisée.
gences n’est pas significatif.
Sauf dans les cas prévus aux deuxième et troi-
2. Nonobstant le paragraphe 1, point g), les Etats
membres peuvent, dans des cas particuliers, sième alinéas du présent paragraphe, la réserve
autoriser ou obliger les entreprises à procéder à de réévaluation ne peut pas être dissoute.
des compensations entre des postes d’actif et de 3. Les corrections de valeur sont calculées
passif ou entre des postes de charges et de chaque année sur la base du montant réévalué.
produits, à condition que les montants compen- Par dérogation aux articles 9 et 13, les Etats
sés soient indiqués comme des montants bruts membres peuvent cependant autoriser ou exiger
dans l’annexe. que seul le montant des corrections de valeur
3. Les Etats membres peuvent exempter les calculé sur la base du prix d’acquisition ou du coût
entreprises des exigences prévues au para- de revient figure sous les postes correspondants
graphe 1, point h). dans les modèles figurant aux annexes V et VI et
que la différence résultant d’une évaluation sur la
4. Les Etats membres peuvent limiter le champ
base d’une réévaluation au titre du présent article
d’application du paragraphe 1, point j), à la pré-
soit indiquée séparément dans les modèles.
sentation des états financiers et à la communica-
tion d’informations.
Art. 8. Mode d’évaluation alternatif fondé
5. Outre les montants comptabilisés conformé- sur la juste valeur
ment au paragraphe 1, point c) ii), les Etats
1. Par dérogation à l’article 1, paragraphe 1,
membres peuvent autoriser ou exiger la compta-
point i), et sous réserve des conditions fixées
bilisation de tous les passifs prévisibles et des
dans le présent article :
pertes éventuelles qui ont pris naissance au cours
de l’exercice concerné ou d’un exercice antérieur, a) les Etats membres autorisent ou exigent, pour
même si ces passifs ou ces pertes ne sont toutes les entreprises ou toute catégorie d’entre
connus qu’entre la date de clôture du bilan et la elles, l’évaluation à la juste valeur des ins-
date à laquelle le bilan est établi. truments financiers, y compris les instruments
financiers dérivés ; et
Art. 7. Mode d’évaluation alternatif fondé b) les Etats membres peuvent autoriser ou
sur la réévaluation des éléments de l’actif exiger, pour toutes les entreprises ou toute caté-
immobilisé gorie d’entre elles, l’évaluation de certaines caté-
1. Par dérogation à l’article 1, paragraphe 1, gories d’actifs autres que les instruments finan-
point i), les Etats membres peuvent autoriser ou ciers par référence à leur juste valeur.
obliger toutes les entreprises, ou toute catégorie Cette autorisation ou obligation peut ne s’appli-
d’entre elles, à réévaluer les éléments de l’actif quer qu’aux états financiers consolidés.
immobilisé. Lorsque le mode d’évaluation fondé 2. Aux fins de la présente directive, les contrats
sur la réévaluation est prévu par le droit national, sur produits de base que chacune des parties est
ce dernier en définit la teneur et les limites ainsi en droit de dénouer en numéraire ou au moyen
que les règles d’application. d’un autre instrument financier, sont considérés

© Ed. Francis Lefebvre PwC 823


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comme des instruments financiers dérivés, sauf calculée à partir de celle de ses composantes ou
si de tels contrats : de l’instrument similaire ;
a) ont été passés et sont maintenus pour satis- b) dans le cas des instruments pour lesquels un
faire les besoins escomptés de l’entreprise en marché fiable ne peut être aisément identifié, une
matière d’achat, de vente ou d’utilisation du valeur résultant de modèles et techniques d’éva-
produit de base au moment où ils ont été passés luation généralement admis, à condition que ces
et par la suite ; modèles et techniques d’évaluation garantissent
b) ont été passés en tant que contrats sur une estimation raisonnable de la valeur de
produits de base dès le début ; et marché.
c) doivent être dénoués par la livraison du produit Les instruments financiers qui ne peuvent pas
de base. être évalués de façon fiable par l’une ou l’autre
3. Le paragraphe 1, point a), ne s’applique qu’aux des méthodes visées aux points a) et b) du
éléments du passif suivants : premier alinéa sont évalués conformément au
a) éléments du passif détenus en tant qu’éléments principe du prix d’acquisition ou du coût de
du portefeuille de négociation ; et revient, dans la mesure où une évaluation peut
être effectuée sur cette base.
b) instruments financiers dérivés.
8. Nonobstant l’article 1, paragraphe 1, point c),
4. L’évaluation, au sens du paragraphe 1, point a),
lorsqu’un instrument financier est évalué à sa
ne s’applique pas :
juste valeur, toute variation de la valeur est portée
a) aux instruments financiers non dérivés conser- au compte de résultat, sauf dans les cas suivants,
vés jusqu’à l’échéance ; où une telle variation est directement affectée
b) aux prêts et créances émis par l’entreprise et dans une réserve de juste valeur :
non détenus à des fins de négociation ; et a) l’instrument comptabilisé est un instrument de
c) aux intérêts détenus dans des filiales, des couverture dans le cadre d’un système de
entreprises associées et des coentreprises, aux comptabilité de couverture qui permet de ne pas
instruments de capitaux propres émis par l’entre- inscrire tout ou partie de la variation de valeur
prise, aux contrats prévoyant une contrepartie dans le compte de résultat, ou
éventuelle dans le cadre d’une opération de rap-
b) la variation de valeur reflète une différence de
prochement entre sociétés et aux autres ins-
change enregistrée sur un instrument monétaire
truments financiers présentant des spécificités
faisant partie de l’investissement net d’une entre-
telles que, conformément à ce qui est générale-
prise dans une entité étrangère.
ment admis, ils sont comptabilisés différemment
des autres instruments financiers. Les Etats membres peuvent autoriser ou exiger
qu’une variation de valeur d’un actif financier dis-
5. Par dérogation à l’article 1, paragraphe 1,
ponible à la vente, autre qu’un instrument finan-
point i), les Etats membres peuvent autoriser,
cier dérivé, soit directement affectée dans une
pour tout élément d’actif ou de passif remplissant
réserve de juste valeur. Cette réserve de juste
les conditions pour pouvoir être considéré
valeur est ajustée lorsque les montants qui y sont
comme un élément couvert dans le cadre d’un
inscrits ne sont plus nécessaires pour l’applica-
système de comptabilité de couverture à la juste
tion des points a) et b) du premier alinéa.
valeur, ou pour des parties précises d’un tel
élément d’actif ou de passif, une évaluation au 9. Nonobstant l’article 1, paragraphe 1, point c),
montant spécifique requis en vertu de ce les Etats membres peuvent autoriser ou obliger
système. toutes les entreprises, ou toute catégorie d’entre
elles, à inscrire, dans le compte de résultat, un
6. Par dérogation aux paragraphes 3 et 4, les
changement de valeur induit par l’évaluation à
Etats membres peuvent autoriser ou exiger la
leur juste valeur d’actifs autres que des ins-
comptabilisation et l’évaluation d’instruments
truments financiers.
financiers, et la communication d’informations y
afférentes en conformité avec les normes
comptables internationales adoptées conformé- CHAPITRE 3
ment au règlement (CE) no 1606/2002. BILAN ET COMPTE DE RESULTAT
7. La juste valeur au sens du présent article est
déterminée par référence à l’une des valeurs sui- Art. 9. Dispositions générales concer-
vantes : nant le bilan et le compte de résultat
a) dans le cas des instruments financiers pour 1. La structure du bilan et celle du compte de
lesquels un marché fiable est aisément identi- résultat ne sont pas modifiées d’un exercice à
fiable, la valeur de marché. Lorsque la valeur de l’autre. Des dérogations à ce principe sont toute-
marché ne peut être aisément identifiée pour un fois admises dans des cas exceptionnels, de
instrument donné, mais qu’elle peut l’être pour manière à donner une image fidèle du patrimoine,
les éléments qui le composent ou pour un ins- de la situation financière et des résultats de
trument similaire, la valeur de marché peut être l’entreprise. Lorsqu’il est fait usage de telles

824 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

dérogations, celles-ci sont mentionnées dans b) les Etats membres peuvent autoriser ou
l’annexe et dûment motivées. exiger que la fraction du résultat attribuable aux
2. Au bilan, ainsi que dans le compte de résultat, participations ne soit comptabilisée dans le
les postes figurant aux annexes III à VI appa- compte de résultat que dans la mesure où elle
raissent séparément et dans l’ordre indiqué. Les correspond à des dividendes déjà reçus ou dont
Etats membres permettent une subdivision plus le paiement peut être réclamé ; et
détaillée de ces postes, à condition que la struc- c) lorsque le bénéfice attribuable aux participa-
ture des modèles prescrits soit respectée. Les tions et comptabilisé dans le compte de résultat
Etats membres autorisent l’ajout de sous-totaux dépasse le montant des dividendes déjà reçus ou
et de nouveaux postes, à condition que leur dont le paiement peut être réclamé, le montant
contenu ne soit couvert par aucun des postes de la différence est porté à une réserve qui ne
prévus dans les modèles prescrits. Les Etats peut être distribuée aux actionnaires.
membres peuvent imposer une telle subdivision
ou un tel ajout de sous-totaux ou de nouveaux Art. 10. Présentation du bilan
postes. Pour la présentation du bilan, les Etats membres
3. La structure, la nomenclature et la terminologie prescrivent un ou deux des modèles figurant aux
des postes du bilan et du compte de résultat qui annexes III et IV. Si un Etat membre prescrit les
sont précédés de chiffres arabes sont adaptées deux modèles, il permet aux entreprises de
lorsque la nature particulière de l’entreprise choisir parmi les modèles prescrits celui qu’elles
l’exige. Les Etats membres peuvent imposer une adoptent.
telle adaptation aux entreprises faisant partie d’un
secteur économique déterminé. Art. 11. Présentation alternative du bilan
Les Etats membres peuvent autoriser ou exiger Les Etats membres peuvent autoriser ou obliger
que les postes du bilan et du compte de résultat les entreprises, ou certaines catégories d’entre
qui sont précédés de chiffres arabes soient elles, à fonder la présentation des postes sur une
regroupés lorsqu’ils ne présentent qu’un montant distinction entre éléments à court terme et
non significatif au regard de l’objectif visant à éléments à long terme, selon un modèle différent
donner une image fidèle du patrimoine, de la de celui figurant aux annexes III et IV, à condition
situation financière et des résultats de l’entre- que les informations fournies soient au moins
prise, ou lorsque le regroupement favorise la équivalentes à celles qui doivent, en principe, être
clarté, à condition que les postes regroupés fournies conformément aux annexes III et IV.
soient présentés séparément dans l’annexe.
4. Par dérogation aux paragraphes 2 et 3 du Art. 12. Dispositions particulières à certains
présent article, les Etats membres peuvent postes du bilan
limiter la possibilité pour les entreprises de 1. Lorsqu’un élément d’actif ou de passif relève de
déroger aux modèles figurant aux annexes III à plusieurs postes du modèle, son rapport avec
VI, dans la mesure où cela est nécessaire pour le d’autres postes est indiqué soit dans le poste où il
dépôt des états financiers par voie électronique. figure, soit dans l’annexe.
5. Chacun des postes du bilan et du compte de 2. Les actions propres et les parts propres ainsi
résultat comporte l’indication du chiffre relatif à que les parts dans des entreprises liées ne
l’exercice correspondant ainsi que l’indication du figurent que dans les postes prévus à cette fin.
chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice 3. L’inscription d’éléments particuliers de l’actif à
précédent. Lorsque ces chiffres ne sont pas com- l’actif immobilisé ou à l’actif circulant est détermi-
parables, les Etats membres peuvent exiger que le née par la destination de ces éléments.
chiffre de l’exercice précédent soit ajusté. Toute 4. Au poste « Terrains et constructions » figurent
absence de comparabilité et tout ajustement des les droits immobiliers et autres droits assimilés
chiffres sont signalés et dûment commentés dans tels qu’ils sont définis dans le droit national.
l’annexe. 5. Le prix d’acquisition ou le coût de revient ou,
6. Les Etats membres peuvent autoriser ou lorsque l’article 1, paragraphe 1, s’applique, le
exiger l’adaptation des modèles du bilan et du montant réévalué des éléments de l’actif immobi-
compte de résultat afin de faire apparaître l’affec- lisé dont la durée d’utilisation est limitée est
tation des résultats. diminué des corrections de valeur calculées de
7. En ce qui concerne le traitement des participa- manière à amortir systématiquement la valeur de
tions dans les états financiers annuels : ces éléments pendant leur durée d’utilisation.
a) les Etats membres peuvent autoriser ou exiger 6. Les corrections de valeur sur l’actif immobilisé
que les participations soient comptabilisées au sont soumises aux conditions suivantes :
moyen de la méthode de mise en équivalence a) les Etats membres peuvent autoriser ou
prévue à l’article 1, en tenant compte des aména- imposer l’application de corrections de valeur sur
gements indispensables résultant des caractéris- des immobilisations financières afin de donner à
tiques propres aux états financiers annuels par ces éléments la valeur inférieure qui doit leur être
rapport aux états financiers consolidés ; attribuée à la date de clôture du bilan ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 825


Directive unique européenne

b) que leur durée d’utilisation soit ou non limitée, période maximale ne peut être inférieure à cinq
les éléments de l’actif immobilisé font l’objet de ans et ne peut dépasser dix ans. Une explication
corrections de valeur afin de donner à ces de la période d’amortissement du fonds de
éléments la valeur inférieure qui doit leur être commerce est fournie dans l’annexe.
attribuée à la date de clôture du bilan, si l’on Lorsque le droit national autorise l’inscription à
prévoit que la dépréciation sera durable ; l’actif des frais de développement et que ceux-ci
c) les corrections de valeur visées aux points a) n’ont pas été complètement amortis, les Etats
et b) sont portées au compte de résultat et indi- membres exigent qu’aucune distribution de
quées séparément dans l’annexe si elles ne sont bénéfices n’ait lieu, à moins que le montant des
pas indiquées séparément dans le compte de réserves disponibles à cet effet et des bénéfices
résultat ; reportés soit au moins égal au montant des frais
d) l’évaluation à la valeur inférieure prévue aux non amortis.
points a) et b) ne peut pas être maintenue lorsque Lorsque le droit national autorise l’inscription à
les raisons qui ont motivé les corrections de l’actif des frais d’établissement, ceux-ci sont
valeur ont cessé d’exister ; cette disposition ne amortis dans un délai maximal de cinq ans. Dans
s’applique pas aux corrections de valeur portant un tel cas, les Etats membres exigent que le troi-
sur le fonds de commerce. sième alinéa s’applique mutatis mutandis aux
7. Les éléments de l’actif circulant font l’objet de frais d’établissement.
corrections de valeur afin de donner à ces Les Etats membres peuvent autoriser, pour des
éléments la valeur inférieure du marché ou, dans cas exceptionnels, des dérogations aux troisième
des circonstances particulières, une autre valeur et quatrième alinéas. Ces dérogations sont men-
inférieure qui doit leur être attribuée à la date de tionnées dans l’annexe et sont dûment motivées.
clôture du bilan.
12. Les provisions couvrent des pertes ou dettes
L’évaluation à la valeur inférieure prévue au qui sont nettement circonscrites quant à leur
premier alinéa ne peut pas être maintenue si les
nature et qui, à la date de clôture du bilan, sont
raisons qui ont motivé les corrections de valeur
soit probables soit certaines, mais indéterminées
ont cessé d’exister.
quant à leur montant ou quant à la date de leur
8. Les Etats membres peuvent autoriser ou survenance.
imposer l’inclusion dans le coût de revient des
Les Etats membres peuvent également autoriser
intérêts sur les capitaux empruntés pour financer
la création de provisions ayant pour objet de
la fabrication d’éléments de l’actif immobilisé ou
de l’actif circulant, dans la mesure où ces intérêts couvrir des charges qui sont nettement circon-
concernent la période de fabrication. L’application scrites quant à leur nature et qui, à la date de
de la présente disposition est mentionnée dans clôture du bilan, sont soit probables soit cer-
l’annexe. taines, mais indéterminées quant à leur montant
ou quant à la date de leur survenance.
9. Les Etats membres peuvent permettre que le
prix d’acquisition ou le coût de revient des stocks A la date de clôture du bilan, une provision repré-
d’objets de même catégorie ainsi que de tous les sente la meilleure estimation des charges pro-
éléments fongibles, y compris les valeurs mobi- bables ou, dans le cas d’une perte ou d’une dette,
lières, soit calculé soit sur la base des prix du montant nécessaire pour l’honorer. Les provi-
moyens pondérés, soit de la méthode « premier sions ne peuvent pas avoir pour objet de corriger
entré-premier sorti » (HFIFO) soit de la méthode les valeurs des éléments de l’actif.
« dernier entré-premier sorti » (LIFO) ou d’une
méthode qui reflète les meilleures pratiques Art. 13. Présentation du compte de
généralement admises. résultat
10. Lorsque le montant à rembourser sur des 1. Pour la présentation du compte de résultat, les
dettes est supérieur au montant reçu, les Etats Etats membres prescrivent l’un des deux
membres peuvent permettre ou exiger que la dif- modèles figurant aux annexes V et VI ou les deux.
férence soit portée à l’actif. La différence est Si un Etat membre prescrit les deux modèles, il
indiquée séparément dans le bilan ou dans peut permettre aux entreprises de choisir parmi
l’annexe. Cette différence est amortie par des les modèles prescrits celui qu’elles adoptent.
montants annuels raisonnables et au plus tard au 2. Par dérogation à l’article 1, paragraphe 1, les
moment du remboursement de la dette. Etats membres peuvent autoriser ou obliger
11. Les immobilisations incorporelles sont toutes les entreprises, ou toute catégorie d’entre
amorties sur leur durée d’utilisation. elles, à présenter un état de leurs résultats en
Dans des cas exceptionnels, lorsque la durée lieu et place d’un compte de résultat présenté
d’utilisation du fonds de commerce et les frais conformément aux annexes V et VI, à condition
de développement ne peuvent être estimés de que les informations fournies soient au moins
manière fiable, ces actifs sont amortis sur une équivalentes à celles prescrites, en principe, par
période maximale fixée par l’Etat membre. Cette les annexes V et VI.

826 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

Art. 14. Simplifications pour les petites ii) pour chaque catégorie d’instruments financiers
et moyennes entreprises ou d’actifs autres que des instruments financiers,
1. Les Etats membres peuvent autoriser les la juste valeur, les variations de valeur inscrites
petites entreprises à établir un bilan abrégé repre- directement dans le compte de résultat et les
nant seulement les postes précédés de lettres et variations portées dans les réserves de juste
de chiffres romains prévus aux annexes III et IV, valeur ;
avec mention séparée : iii) pour chaque catégorie d’instruments finan-
a) des informations demandées entre paren- ciers dérivés, des indications sur le volume et la
thèses aux postes D II sous « Actif » et C sous nature des instruments, et notamment les princi-
« Capitaux propres et passif » de l’annexe III, pales modalités et conditions susceptibles
mais sous forme d’agrégat pour chaque poste d’influer sur le montant, le calendrier et le carac-
concerné ; ou tère certain des flux de trésorerie futurs ; et
b) des informations demandées entre paren- iv) un tableau indiquant les mouvements enregis-
thèses au poste D II de l’annexe IV. trés dans les réserves de juste valeur au cours de
2. Les Etats membres peuvent autoriser les l’exercice ;
petites et moyennes entreprises à établir un d) le montant global de tout engagement finan-
compte de résultat abrégé dans les limites sui- cier, toute garantie ou éventualité qui ne figurent
vantes : pas au bilan, et une indication de la nature et de
a) à l’annexe V : regroupement possible des la forme de toute sûreté réelle constituée ; les
postes 1 à 5 sous un poste unique appelé engagements existants en matière de pensions
« Résultat brut » ; ainsi que les engagements à l’égard d’entreprises
b) à l’annexe VI : regroupement possible des liées ou associées sont mentionnés séparément ;
postes 1, 2, 3 et 6 sous un poste unique appelé e) le montant des avances et des crédits
« Résultat brut ». accordés à des membres des organes d’adminis-
tration, de gestion ou de surveillance, avec indica-
CHAPITRE 4 tion du taux d’intérêt, des conditions essentielles
CONTENU DE L’ANNEXE et des montants éventuellement remboursés,
annulés ou auxquels il a été renoncé, ainsi que
Art. 15. Dispositions générales relatives les engagements pris pour leur compte au titre
à l’annexe d’une garantie quelconque, avec indication du
Lorsque l’annexe au bilan et au compte de résul- total pour chaque catégorie ;
tats est présentée conformément au présent f) le montant et la nature des éléments de
chapitre, les informations sont présentées dans produits ou charges qui sont de taille ou d’inci-
l’ordre selon lequel les postes auxquels elles se dence exceptionnelle ;
rapportent sont présentés dans le bilan et dans le g) le montant des dettes de l’entreprise dont la
compte de résultat. durée résiduelle est supérieure à cinq ans, ainsi
que le montant de toutes les dettes de l’entre-
Art. 16. Contenu de l’annexe pour toutes
prise couvertes par des sûretés réelles consti-
les entreprises
tuées par l’entreprise, avec indication de leur
1. Outre les mentions prescrites par d’autres dis-
nature et de leur forme ; et
positions de la présente directive, l’annexe
comporte pour toutes les entreprises, les infor- h) le nombre moyen de salariés au cours de
mations suivantes : l’exercice.
a) les méthodes comptables ; 2. Les Etats membres peuvent mutatis mutandis
b) lorsque des actifs immobilisés sont évalués à imposer aux petites entreprises de mentionner
des montants réévalués, un tableau indiquant : les informations requises à l’article 1, para-
i) les mouvements enregistrés dans la réserve de graphe 1, points a), m), p), q) et r).
réévaluation au cours de l’exercice, accompagné Aux fins de l’application du premier alinéa, les
d’une explication du traitement fiscal applicable informations requises à l’article 1, paragraphe 1,
aux éléments qui y figurent, et point p), sont limitées à la nature et à l’objectif
ii) la valeur comptable au bilan qui aurait été commercial des opérations visées audit point.
comptabilisée si les actifs immobilisés n’avaient Aux fins de l’application du premier alinéa, les
pas été réévalués ; informations mentionnées en application de
c) lorsque des instruments financiers et/ou des l’article 1, paragraphe 1, point r), se limitent aux
actifs autres que des instruments financiers sont transactions effectuées avec les parties énumé-
évalués à leur juste valeur : rées au quatrième alinéa dudit point.
i) les principales hypothèses sous-tendant les 3. Les Etats membres n’imposent pas aux petites
modèles et techniques d’évaluation, dans les cas entreprises de mentionner dans l’annexe davan-
où la juste valeur a été déterminée conformé- tage d’informations que ce que requiert ou
ment à l’article 1, paragraphe 7, point b) ; permet le présent article.

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Directive unique européenne

Art. 17. Informations complémentaires tion financière d’un membre déterminé de ces
pour les moyennes et grandes entre- organes ;
prises et les entités d’intérêt public e) le nombre moyen de salariés au cours de
1. Dans l’annexe, les moyennes et grandes entre- l’exercice, ventilé par catégorie, ainsi que, s’ils ne
prises et les entités d’intérêt public mentionnent, sont pas mentionnés séparément dans le compte
en plus des informations exigées au titre de de résultat, les frais de personnel se rapportant à
l’article 16 et de toute autre disposition de la l’exercice et ventilés entre salaires et traite-
présente directive, les informations suivantes : ments, charges sociales et pensions ;
a) pour les divers postes de l’actif immobilisé : f) lorsqu’une provision pour impôt différé est
i) le prix d’acquisition ou le coût de revient ou, comptabilisée dans le bilan, les soldes d’impôt
lorsqu’une autre base d’évaluation a été retenue, différé à la fin de l’exercice, et les modifications
le montant à la juste valeur ou réévalué au début de ces soldes durant l’exercice ;
et à la fin de l’exercice ; g) le nom et le siège de chacune des entreprises
ii) les entrées, les sorties et les transferts de dans lesquelles l’entreprise détient, soit elle-
l’exercice ; même, soit par l’intermédiaire d’une personne
agissant en son nom propre, mais pour le compte
iii) les corrections de valeur cumulées au début
de cette entreprise, une participation, avec indica-
et à la fin de l’exercice ;
tion de la fraction du capital détenu ainsi que du
iv) les corrections de valeur portées au débit au montant des capitaux propres et de celui du
cours de l’exercice ; résultat du dernier exercice de l’entreprise
v) les mouvements dans les corrections de valeur concernée pour lequel des états financiers ont
cumulées sur les entrées, les sorties et les trans- été arrêtés. L’indication des capitaux propres et
ferts de l’exercice ; et du résultat peut être omise lorsque l’entreprise
vi) lorsque des intérêts sont capitalisés conformé- concernée ne publie pas son bilan et qu’elle n’est
ment à l’article 1, paragraphe 8, le montant capita- pas contrôlée par l’entreprise.
lisé durant l’exercice ; Les Etats membres peuvent permettre que les
b) si des éléments de l’actif immobilisé ou de informations à mentionner en vertu du premier
l’actif circulant font l’objet de corrections de alinéa du présent point prennent la forme d’un
valeur pour la seule application de la législation relevé déposé conformément à l’article 1, para-
fiscale, le montant, motivé, de ces corrections ; graphes 1 et 3, de la directive 2009/101/CE ; le
c) lorsque des instruments financiers sont dépôt d’un tel relevé est mentionné dans
évalués au prix d’acquisition ou au coût de revient : l’annexe. Les Etats membres peuvent aussi per-
i) pour chaque catégorie d’instruments financiers mettre que ces informations soient omises
dérivés : lorsqu’elles sont de nature à porter gravement
préjudice à une des entreprises auxquelles elles
– la juste valeur des instruments, si cette valeur
se rapportent. Les Etats membres peuvent
peut être déterminée grâce à l’une des méthodes
subordonner cette omission à une autorisation
prescrites à l’article 1, paragraphe 7, point a), et
administrative ou judiciaire préalable. L’omission
– des indications sur le volume et la nature des de ces informations est mentionnée dans
instruments ; l’annexe ;
ii) pour les immobilisations financières comptabili- h) le nombre et la valeur nominale ou, à défaut de
sées à un montant supérieur à leur juste valeur : valeur nominale, le pair comptable des actions ou
– la valeur comptable et la juste valeur des actifs parts souscrites pendant l’exercice dans les limites
en question, pris isolément ou regroupés de du capital autorisé, sans préjudice des dispositions
manière adéquate ; et concernant le montant de ce capital prévues à
– les raisons pour lesquelles la valeur comptable l’article 1, point e), de la directive 2009/101/CE
n’a pas été réduite, et notamment les éléments ainsi qu’à l’article 1, points c) et d), de la directive
qui permettent de supposer que la valeur 2012/30/UE ;
comptable sera récupérée ; i) lorsqu’il existe plusieurs catégories d’actions,
d) le montant des rémunérations allouées au titre le nombre et la valeur nominale ou, à défaut de
de l’exercice aux membres des organes d’admi- valeur nominale, le pair comptable de chacune
nistration, de gestion ou de surveillance à raison d’entre elles ;
de leurs fonctions, ainsi que tout engagement né j) l’existence de parts bénéficiaires, d’obligations
ou contracté en matière de pensions de retraite convertibles, de bons de souscription (warrants),
à l’égard des anciens membres des organes d’options et de titres ou droits similaires, avec
précités, avec indication du total pour chaque indication de leur nombre et de l’étendue des
catégorie d’organes. droits qu’ils confèrent ;
Les Etats membres peuvent renoncer à l’obliga- k) le nom, le siège et la forme juridique de toute
tion de mentionner ces informations lorsque leur entreprise dont l’entreprise est l’associé indéfini-
communication permettrait d’identifier la situa- ment responsable ;

828 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

l) le nom et le siège de l’entreprise qui établit les iii) des membres des organes d’administration,
états financiers consolidés de l’ensemble le plus de gestion ou de surveillance de l’entreprise.
grand d’entreprises dont l’entreprise fait partie en 2. Les Etats membres ne sont pas tenus d’appli-
tant qu’entreprise filiale ; quer le paragraphe 1, point g), à une entreprise
m) le nom et le siège de l’entreprise qui établit qui est une entreprise mère relevant de leur droit
les états financiers consolidés de l’ensemble le national, dans les cas suivants :
plus petit d’entreprises compris dans l’ensemble a) lorsque l’entreprise dans laquelle ladite entre-
d’entreprises visé au point l) dont l’entreprise fait prise mère détient une participation aux fins du
partie en tant qu’entreprise filiale ;
paragraphe 1, point g), est comprise dans les
n) le lieu où des copies des états financiers états financiers consolidés établis par cette entre-
consolidés visés aux points l) et m) peuvent être prise mère ou dans les états financiers consolidés
obtenues, pour autant qu’elles soient dispo-
d’un ensemble plus grand d’entreprises visé à
nibles ;
l’article 1, paragraphe 4 ;
o) la proposition d’affectation des résultats, ou,
b) lorsque cette participation a été traitée par
le cas échéant, l’affectation des résultats ;
cette entreprise mère dans ses états financiers
p) la nature et l’objectif commercial des opéra-
annuels conformément à l’article 1, paragraphe 7,
tions de l’entreprise non inscrites au bilan, ainsi
ou dans les états financiers consolidés que cette
que l’impact financier de ces opérations sur
entreprise mère a établis conformément à l’article 1,
l’entreprise, à condition que les risques ou les
avantages découlant de ces opérations soient paragraphes 1 à 8.
significatifs et dans la mesure où la communica-
tion de ces risques ou avantages est nécessaire Art. 18. Informations complémentaires
pour l’appréciation de la situation financière de la pour les grandes entreprises et les
société ; entités d’intérêt public
q) la nature et l’impact financier des événements 1. Dans l’annexe, les grandes entreprises et les
significatifs postérieurs à la date de clôture du entités d’intérêt public mentionnent, en plus des
bilan qui ne sont pas pris en compte dans le informations exigées au titre des articles 16 et
compte de résultat ou dans le bilan ; et 17 et de toute autre disposition de la présente
r) les transactions conclues par l’entreprise avec directive, les informations suivantes :
des parties liées, y compris le montant de ces a) la ventilation du chiffre d’affaires net par caté-
transactions, la nature de la relation avec la partie gorie d’activités ainsi que par marché géogra-
liée ainsi que toute autre information sur les phique, dans la mesure où ces catégories et
transactions nécessaire à l’appréciation de la marchés diffèrent entre eux de façon considé-
situation financière de l’entreprise. Les informa- rable du point de vue de l’organisation de la vente
tions sur les différentes transactions peuvent être des produits et de la prestation des services ; et
agrégées en fonction de leur nature sauf lorsque b) le total des honoraires afférents à l’exercice
des informations distinctes sont nécessaires pour perçus par chaque contrôleur légal des comptes
comprendre les effets des transactions avec des
ou cabinet d’audit pour le contrôle légal des états
parties liées sur la situation financière de l’entre-
financiers annuels et le total des honoraires
prise.
perçus par chaque contrôleur légal des comptes
Les Etats membres peuvent permettre ou exiger
ou cabinet d’audit pour les autres services
que seules les transactions conclues avec des
d’assurance, pour les services de conseil fiscal et
parties liées qui n’ont pas été conclues aux condi-
pour des services autres que des services
tions normales du marché soient rendues
publiques. d’audit.
Les Etats membres peuvent permettre que les 2. Les Etats membres peuvent permettre que les
transactions conclues entre un ou plusieurs informations visées au paragraphe 1, point a),
membres d’un groupe ne soient pas rendues soient omises lorsque leur communication porte-
publiques, sous réserve que les filiales qui sont rait gravement préjudice à l’entreprise. Les Etats
parties à la transaction soient détenues en totalité membres peuvent subordonner cette omission à
par un tel membre. une autorisation administrative ou judiciaire préa-
Les Etats membres peuvent autoriser une lable. Toute omission de ces informations est
moyenne entreprise à limiter la communication mentionnée dans l’annexe.
des transactions passées avec des parties liées 3. Les Etats membres peuvent prévoir que le
aux transactions qui ont été conclues avec : paragraphe 1, point b), ne s’applique pas aux
i) des personnes détenant une participation dans états financiers annuels d’une entreprise lorsque
l’entreprise ; celle-ci est comprise dans les états financiers
ii) des entreprises dans lesquelles l’entreprise consolidés qui doivent être établis en vertu de
concernée détient elle-même une participation ; l’article 1, à condition que ces informations soient
et mentionnées dans l’annexe.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 829


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CHAPITRE 5 Art. 19 bis. Déclaration non financière


RAPPORT DE GESTION 1. Les grandes entreprises qui sont des entités
d’intérêt public dépassant, à la date de clôture de
Art. 19. Contenu du rapport de gestion leur bilan, le critère du nombre moyen de
1. Le rapport de gestion contient un exposé fidèle 500 salariés sur l’exercice incluent dans le rapport
sur l’évolution des affaires, les résultats et la de gestion une déclaration non financière com-
situation de l’entreprise, ainsi qu’une description prenant des informations, dans la mesure néces-
des principaux risques et incertitudes auxquels saire à la compréhension de l’évolution des
elle est confrontée. affaires, des performances, de la situation de
Cet exposé consiste en une analyse équilibrée et l’entreprise et des incidences de son activité,
relatives au moins aux questions environnemen-
exhaustive de l’évolution des affaires, des résul-
tales, aux questions sociales et de personnel, de
tats et de la situation de l’entreprise, en rapport
respect des droits de l’homme et de lutte contre
avec le volume et la complexité de ces affaires.
la corruption, y compris :
Dans la mesure nécessaire à la compréhension
a) une brève description du modèle commercial
de l’évolution des affaires, des résultats ou de la
de l’entreprise ;
situation de l’entreprise, l’analyse comporte des
b) une description des politiques appliquées par
indicateurs clés de performance de nature tant
l’entreprise en ce qui concerne ces questions, y
financière que, le cas échéant, non financière
compris les procédures de diligence raisonnable
ayant trait à l’activité spécifique de l’entreprise,
mises en œuvre ;
notamment des informations relatives aux ques-
c) les résultats de ces politiques ;
tions d’environnement et de personnel. En pré-
sentant l’analyse, le rapport de gestion contient, d) les principaux risques liés à ces questions en
le cas échéant, des renvois aux montants rapport avec les activités de l’entreprise, y
indiqués dans les états financiers annuels et des compris, lorsque cela s’avère pertinent et propor-
explications supplémentaires y afférentes. tionné, les relations d’affaires, les produits ou les
services de l’entreprise, qui sont susceptibles
2. Le rapport de gestion comporte également des
d’entraîner des incidences négatives dans ces
indications sur : domaines, et la manière dont l’entreprise gère
a) l’évolution prévisible de l’entreprise ; ces risques ;
b) les activités en matière de recherche et de e) les indicateurs clés de performance de nature
développement ; non financière concernant les activités en
c) en ce qui concerne les acquisitions d’actions question.
propres, les informations visées à l’article 24, Lorsque l’entreprise n’applique pas de politique
paragraphe 2, de la directive 2012/30/UE ; en ce qui concerne l’une ou plusieurs de ces
d) l’existence de succursales de l’entreprise ; et questions, la déclaration non financière comprend
e) en ce qui concerne l’utilisation des ins- une explication claire et motivée des raisons le
truments financiers par l’entreprise et lorsque justifiant.
cela est pertinent pour évaluer le patrimoine, la La déclaration non financière visée au premier
situation financière et les résultats de l’entre- alinéa contient également, le cas échéant, des
prise : renvois aux montants indiqués dans les états
i) les objectifs et la politique de l’entreprise en financiers annuels et des explications supplémen-
matière de gestion des risques financiers, y taires y afférentes.
compris sa politique concernant la couverture de Les Etats membres peuvent autoriser l’omission
chaque catégorie principale de transactions d’informations portant sur des évolutions immi-
prévues pour lesquelles il est fait usage de la nentes ou des affaires en cours de négociation
comptabilité de couverture ; et dans des cas exceptionnels où, de l’avis dûment
motivé des membres des organes d’administra-
ii) l’exposition de l’entreprise au risque de prix, au
tion, de gestion et de surveillance, agissant dans
risque de crédit, au risque de liquidité et au risque
le cadre des compétences qui leur sont dévolues
de trésorerie.
en vertu du droit national et au titre de leur res-
3. Les Etats membres peuvent exempter les ponsabilité collective quant à cet avis, la commu-
petites entreprises de l’obligation d’établir des nication de ces informations nuirait gravement à
rapports de gestion, à condition qu’ils exigent que la position commerciale de l’entreprise, à condi-
figurent dans l’annexe les informations visées à tion que cette omission ne fasse pas obstacle à
l’article 24, paragraphe 2, de la directive 2012/30/UE une compréhension juste et équilibrée de l’évolu-
concernant l’acquisition des actions propres. tion des affaires, des performances, de la situa-
4. Les Etats membres peuvent exempter les tion de l’entreprise et des incidences de son
petites et moyennes entreprises de l’obligation activité.
prévue au paragraphe 1, troisième alinéa, pour ce Lorsque les Etats membres exigent la publication
qui est des informations de nature non financière. des informations visées au premier alinéa, ils pré-

830 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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voient que les entreprises peuvent s’appuyer sur ii) le code de gouvernement d’entreprise que
des cadres nationaux, de l’Union ou internatio- l’entreprise a décidé d’appliquer volontairement,
naux et, dans une telle hypothèse, les entreprises le cas échéant ;
indiquent les cadres sur lesquels elles se sont iii) toutes les informations pertinentes relatives
appuyées. aux pratiques de gouvernement d’entreprise qui
2. Les entreprises qui s’acquittent de l’obligation sont appliquées au-delà des exigences du droit
énoncée au paragraphe 1 sont réputées avoir national.
satisfait à l’obligation relative à l’analyse des infor-
Lorsqu’il est fait référence à l’un des codes de
mations non financières figurant à l’article 19,
paragraphe 1, troisième alinéa. gouvernement d’entreprise visés aux points i)
ou ii), l’entreprise indique également où il est
3. Une entreprise qui est une filiale est exemptée
de l’obligation énoncée au paragraphe 1 si cette possible de trouver les textes pertinents acces-
entreprise et ses filiales sont comprises dans le sibles au public. Lorsqu’il est fait référence aux
rapport consolidé de gestion ou le rapport distinct informations visées au point iii), l’entreprise rend
d’une autre entreprise, établi conformément à publiques les modalités de ses pratiques de gou-
l’article 29 et au présent article. vernement d’entreprise ;
4. Lorsqu’une entreprise établit, en s’appuyant ou b) lorsqu’une entreprise, conformément au droit
non sur des cadres nationaux, de l’Union ou inter- national, déroge à un des codes de gouverne-
nationaux, un rapport distinct qui porte sur le ment d’entreprise visés au point a) i) ou ii), elle
même exercice et qui couvre les informations indique les parties de ce code auxquelles elle
requises pour la déclaration non financière telles déroge et les raisons de cette dérogation ; si
qu’elles sont prévues au paragraphe 1, les Etats l’entreprise a décidé de ne faire référence à
membres peuvent exempter ladite entreprise de aucune disposition d’un code de gouvernement
l’obligation d’établir la déclaration non financière d’entreprise visé au point a) i) ou ii), elle en
prévue au paragraphe 1 pour autant que ce explique les raisons ;
rapport distinct :
c) une description des principales caractéris-
a) soit publié en même temps que le rapport de tiques des systèmes de contrôle interne et de
gestion, conformément à l’article 30 ; ou
gestion des risques de l’entreprise dans le cadre
b) soit mis à la disposition du public dans un délai du processus d’établissement de l’information
raisonnable, et au plus tard six mois après la date
financière ;
de clôture du bilan, sur le site internet de l’entre-
prise, et soit visé dans le rapport de gestion. d) les informations exigées à l’article 1, para-
Le paragraphe 2 s’applique mutatis mutandis aux graphe 1, points c), d), f), h) et i), de la directive
entreprises qui préparent le rapport distinct visé 2004/25/CE du Parlement européen et du Conseil
au premier alinéa du présent paragraphe. du 21 avril 2004 concernant les offres publiques
5. Les Etats membres veillent à ce que le contrô- d’acquisition (5) lorsque l’entreprise est visée par
leur légal des comptes ou le cabinet d’audit cette directive ;
vérifie que la déclaration non financière visée au e) à moins que les informations ne soient déjà
paragraphe 1 ou le rapport distinct visé au para- contenues de façon détaillée dans le droit
graphe 4 a été fourni(e). national, une description du mode de fonctionne-
6. Les Etats membres peuvent exiger que les ment et des principaux pouvoirs de l’assemblée
informations figurant dans la déclaration non générale des actionnaires, ainsi qu’une descrip-
financière visée au paragraphe 1 ou dans le tion des droits des actionnaires et des modalités
rapport distinct visé au paragraphe 4 soient véri- de l’exercice de ces droits ;
fiées par un prestataire de services d’assurance f) la composition et le mode de fonctionnement
indépendant. des organes administratifs, de gestion et de sur-
Art. 20. Déclaration sur le gouvernement veillance et de leurs comités ; et
d’entreprise g) une description de la politique de diversité
1. Les entreprises visées à l’article 1, para- appliquée aux organes d’administration, de
graphe 1, point a), incluent une déclaration sur le gestion et de surveillance de l’entreprise au
gouvernement d’entreprise dans leur rapport de regard de critères tels que, par exemple, l’âge, le
gestion. Cette déclaration forme une section spé- genre ou les qualifications et l’expérience profes-
cifique du rapport de gestion et contient au sionnelles, ainsi qu’une description des objectifs
minimum les informations suivantes : de cette politique de diversité, de ses modalités
a) une mention des éléments suivants, s’il y a de mise en œuvre et des résultats obtenus au
lieu : cours de la période de référence. A défaut d’une
i) le code de gouvernement d’entreprise auquel telle politique, la déclaration comprend une expli-
l’entreprise est soumise ; cation des raisons le justifiant.

(5) JO L 142 du 30.4.2004, p. 12.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 831


Directive unique européenne

2. Les Etats membres peuvent autoriser que les b) a le droit de nommer ou de révoquer la
informations visées au paragraphe 1 du présent majorité des membres de l’organe d’administra-
article figurent dans : tion, de gestion ou de surveillance d’une autre
– un rapport distinct publié avec le rapport de entreprise (entreprise filiale) et est en même
gestion selon les modalités prévues à l’article 30 ; temps actionnaire ou associée de cette entre-
ou prise ;
– un document mis à la disposition du public sur c) a le droit d’exercer une influence dominante
le site web de l’entreprise, auquel il est fait réfé- sur une entreprise (entreprise filiale) dont elle est
rence dans le rapport de gestion. actionnaire ou associée, en vertu d’un contrat
Ce rapport distinct ou ce document visés aux conclu avec celle-ci ou en vertu d’une clause des
points a) et b), respectivement, peuvent renvoyer statuts de celle-ci, lorsque le droit dont relève
au rapport de gestion, lorsque les informations cette entreprise filiale permet qu’elle soit
requises au paragraphe 1, point d), sont acces- soumise à de tels contrats ou de telles clauses
sibles dans ledit rapport de gestion. statutaires.
3. Le contrôleur légal des comptes ou le cabinet Les Etats membres n’ont pas besoin de prévoir
d’audit émet un avis conformément à l’article 34, que l’entreprise mère est tenue d’être actionnaire
paragraphe 1, deuxième alinéa, sur les informa- ou associée de son entreprise filiale. Les Etats
tions présentées en vertu du paragraphe 1, points membres dont le droit ne prévoit pas de tels
c) et d), du présent article, et vérifie que les infor- contrats ou de telles clauses statutaires ne sont
mations visées au paragraphe 1, points a), b), e), pas tenus d’appliquer cette disposition ; ou
f) et g), du présent article ont été fournies. d) est actionnaire ou associée d’une entreprise,
4. Les Etats membres peuvent exempter les et :
entreprises visées au paragraphe 1 qui n’ont émis i) la majorité des membres des organes d’admi-
que des titres autres que des actions admises à nistration, de gestion ou de surveillance de cette
la négociation sur un marché réglementé, au entreprise (entreprise filiale), en fonction durant
sens de l’article 4, paragraphe 1, point 14), de la l’exercice ainsi que l’exercice précédent et
directive 2004/39/CE, de l’application du para- jusqu’à l’établissement des états financiers
graphe 1, points a), b), e), f) et g), du présent consolidés, ont été nommés par l’effet du seul
article, à moins que ces entreprises n’aient émis exercice de ses droits de vote ; ou
des actions négociées dans le cadre d’un ii) elle contrôle seule, en vertu d’un accord conclu
système multilatéral de négociation, au sens de avec d’autres actionnaires ou associés de cette
l’article 4, paragraphe 1, point 15), de la directive entreprise (entreprise filiale), la majorité des
2004/39/CE. droits de vote des actionnaires ou associés de
5. Nonobstant l’article 40, le paragraphe 1, point g), celle-ci. Les Etats membres peuvent prendre des
ne s’applique pas aux petites et moyennes entre- dispositions plus détaillées relatives à la forme et
prises. au contenu de cet accord.
Les Etats membres imposent au moins la régle-
CHAPITRE 6 mentation figurant au point ii). Ils peuvent subor-
ETATS FINANCIERS donner l’application du point i) à la condition que
les droits de vote représentent 20 % ou plus du
ET RAPPORTS CONSOLIDES
total.
Art. 21. Champ d’application des états Toutefois, le point i) ne s’applique pas si un tiers
financiers et rapports consolidés a, à l’égard de cette entreprise, les droits visés
Aux fins du présent chapitre, l’entreprise mère et aux points a), b) ou c).
toutes ses entreprises filiales sont des entre- 2. Outre les cas mentionnés au paragraphe 1, les
prises à consolider lorsque l’entreprise mère est Etats membres peuvent imposer à toute entre-
une entreprise à laquelle les mesures de coordi- prise relevant de leur droit national l’établisse-
nation prescrites par la présente directive ment d’états financiers consolidés et d’un rapport
s’appliquent en vertu de l’article 1er, paragraphe 1. consolidé de gestion lorsque :
a) cette entreprise (entreprise mère) peut
Art. 22. Obligation d’établir des états exercer ou exerce effectivement une influence
financiers consolidés dominante ou un contrôle sur une autre entre-
1. Les Etats membres imposent à toute entre- prise (entreprise filiale) ; ou
prise qui relève de leur droit national l’obligation b) cette entreprise (entreprise mère) et une autre
d’établir des états financiers consolidés et un entreprise (entreprise filiale) sont placées sous
rapport consolidé de gestion lorsque cette entre- une direction unique.
prise (entreprise mère) : 3. Pour l’application du paragraphe 1, points a),
a) a la majorité des droits de vote des action- b) et d), les droits de vote, de nomination et de
naires ou associés d’une autre entreprise (entre- révocation de toute autre entreprise filiale ainsi
prise filiale) ; que ceux de toute personne agissant en son nom

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Directive unique européenne

propre mais pour le compte de l’entreprise mère s’appliquent aux états financiers consolidés et au
ou de toute autre entreprise filiale s’ajoutent à rapport consolidé de gestion visé au paragraphe 7
ceux de l’entreprise mère. du présent article, sous réserve des modifications
4. Pour l’application du paragraphe 1, points a), b) suivantes.
et d), les droits indiqués au paragraphe 3, sont a) les références à l’entreprise mère sont considé-
diminués des droits : rées comme faites à toutes les entreprises spéci-
a) afférents aux actions ou parts détenues pour fiées au paragraphe 7 du présent article ; et
le compte d’une personne autre que l’entreprise b) sans préjudice de l’article 1, paragraphe 3,
mère ou une entreprise filiale de celle-ci ; ou les postes « capital », « primes d’émission »,
b) afférents aux actions ou parts : « réserves de réévaluation », « réserves », « résul-
i) détenues en garantie à condition que ces droits tats reportés » et « résultat de l’exercice » à
soient exercés conformément aux instructions inclure dans les états financiers consolidés sont
reçues, ou les montants additionnés attribuables à chacune
ii) détenues dans le cadre d’une opération des entreprises spécifiées au paragraphe 7 du
courante des activités en matière de prêts de présent article.
l’entreprise à condition que les droits de vote
soient exercés dans l’intérêt de la personne Art. 23. Exemptions de consolidation
constituant la garantie. 1. Les petits groupes sont exemptés de l’obliga-
5. Pour l’application du paragraphe 1, points a) tion d’établir des états financiers consolidés et un
et d), la totalité des droits de vote des action- rapport consolidé de gestion, excepté lorsqu’une
naires ou des associés de l’entreprise filiale est entreprise liée est une entité d’intérêt public.
diminuée des droits de vote afférents aux actions 2. Les Etats membres peuvent exempter les
ou parts détenues par cette entreprise elle- groupes de taille moyenne de l’obligation d’établir
même, par une entreprise filiale de celle-ci ou par des états financiers consolidés et un rapport
une personne agissant en son nom propre mais consolidé de gestion, excepté lorsqu’une entre-
pour le compte de ces entreprises. prise liée est une entité d’intérêt public.
6. L’entreprise mère et toutes ses entreprises 3. Nonobstant les paragraphes 1 et 2 du présent
filiales sont à consolider, sans préjudice de article, dans les cas suivants, un Etat membre
l’article 1, paragraphe 9, quel que soit le lieu du exempte de l’obligation d’établir des états finan-
siège de ces entreprises filiales. ciers consolidés et un rapport consolidé de
7. Les Etats membres peuvent imposer à toute gestion toute entreprise mère (l’entreprise
entreprise qui relève de leur droit national, sans exemptée) qui relève de son droit national et qui
préjudice du présent article et des articles 21 est en même temps une entreprise filiale, y
et 23, l’obligation d’établir des états financiers compris une entité d’intérêt public à moins que
consolidés et un rapport consolidé de gestion cette entité d’intérêt public ne relève de
lorsque : l’article 1, point 1) a), dont la propre entreprise
a) cette entreprise ainsi qu’une ou plusieurs mère relève du droit d’un Etat membre et :
autres entreprises auxquelles elle n’est pas liée a) l’entreprise mère de l’entreprise exemptée
par les relations décrites au paragraphe 1 ou 2 détient toutes les parts ou actions de l’entreprise
sont placées sous une direction unique en vertu : exemptée. Les parts ou actions de l’entreprise
i) d’un contrat conclu avec cette entreprise ou exemptée détenues par des membres de ses
ii) de clauses statutaires de ces autres entre- organes d’administration, de gestion ou de sur-
prises ; ou veillance en vertu d’une obligation légale ou statu-
b) les organes d’administration, de gestion ou de taire ne sont pas prises en considération ; ou
surveillance de cette entreprise ainsi que ceux b) l’entreprise mère de l’entreprise exemptée
d’une ou plusieurs autres entreprises auxquelles détient 90 % ou plus des parts ou actions de
elle n’est pas liée par les relations décrites au para- l’entreprise exemptée et les autres actionnaires
graphe 1 ou 2 sont composés en majorité des ou associés de l’entreprise exemptée ont
mêmes personnes en fonction durant l’exercice et approuvé l’exemption.
jusqu’à l’établissement des états financiers conso- 4. Les exemptions visées au paragraphe 3 rem-
lidés. plissent toutes les conditions suivantes :
8. Dans les cas où l’Etat membre fait usage de la a) l’entreprise exemptée ainsi que, sans préju-
faculté prévue au paragraphe 7, les entreprises dice du paragraphe 9, toutes ses entreprises
visées dans ledit paragraphe ainsi que toutes leurs filiales sont consolidées dans les états financiers
entreprises filiales sont consolidées lorsqu’une ou d’un ensemble plus grand d’entreprises dont
plusieurs de ces entreprises sont organisées sous l’entreprise mère relève du droit d’un Etat
une des formes d’entreprises énumérées à membre ;
l’annexe I ou à l’annexe II. b) les états financiers consolidés visés au point a)
9. Le paragraphe 6 du présent article, l’article 1, ainsi que le rapport consolidé de gestion de
paragraphes 1, 2, 9 et 10, et les articles 24 à 29 l’ensemble plus grand d’entreprises sont établis

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Directive unique européenne

par l’entreprise mère de cet ensemble conformé- graphe 4, point a), relève du droit de l’Etat
ment au droit de l’Etat membre dont elle relève, membre accordant l’exemption, ou
en conformité avec la présente directive ou les ii) à des conditions relatives à l’établissement et
normes comptables internationales arrêtées en au contrôle de ces états financiers.
vertu du règlement (CE) no 1606/2002 ; 6. Les Etats membres peuvent subordonner les
c) en ce qui concerne l’entreprise exemptée, les exemptions prévues aux paragraphes 3 et 5 à la
documents suivants sont publiés selon les moda- communication d’informations supplémentaires,
lités prescrites par le droit de l’Etat membre dont conformément à la présente directive, dans les
l’entreprise exemptée relève, conformément à états financiers consolidés visés au paragraphe 4,
l’article 30 : point a), ou dans un document annexé, si elles
i) les états financiers consolidés visés au point a) sont exigées des entreprises relevant du droit
et le rapport consolidé de gestion visé au national de cet Etat membre qui sont tenues
point b) ; d’établir des états financiers consolidés et se
ii) le rapport d’audit ; et trouvent dans la même situation.
iii) le cas échéant, le document annexé visé au 7. Les paragraphes 3 à 6 s’appliquent sans préju-
paragraphe 6. dice des dispositions législatives des Etats
Cet Etat membre peut imposer que la publication membres concernant l’établissement d’états
des documents visés aux points i), ii) et iii) soit financiers consolidés ou d’un rapport consolidé
effectuée dans sa langue officielle et que la tra- de gestion, dans la mesure où ces documents
duction de ces documents soit certifiée ; sont requis :
d) l’annexe aux états financiers annuels des a) pour l’information des salariés ou de leurs
entreprises exemptées mentionne les éléments représentants ; ou
suivants : b) par une autorité administrative ou judiciaire
i) le nom et le siège de l’entreprise mère qui pour sa propre information.
établit les états financiers consolidés visés au 8. Sans préjudice des paragraphes 1, 2, 3 et 5 du
point a) ; et présent article, les Etats membres qui prévoient
ii) la mention de l’exemption de l’obligation des exemptions au titre des paragraphes 3 et 5 du
d’établir des états financiers consolidés et un présent article peuvent également exempter de
rapport consolidé de gestion. l’obligation d’établir des états financiers consoli-
5. Dans les cas autres que ceux prévus au dés et un rapport consolidé de gestion toute entre-
paragraphe 3, les Etats membres peuvent, sans prise mère (l’entreprise exemptée) qui relève de
préjudice des paragraphes 1, 2 et 3 du présent leur droit national qui est en même temps une
article, exempter de l’obligation d’établir des entreprise filiale, y compris une entité d’intérêt
états financiers consolidés et un rapport conso- public à moins que cette entité d’intérêt public ne
lidé de gestion toute entreprise mère (l’entreprise relève de l’article 1, point 1) a), dont la propre entre-
exemptée) qui relève de leur droit national et prise mère ne relève pas du droit d’un Etat
qui est en même temps une entreprise filiale, y membre, si toutes les conditions suivantes sont
compris une entité d’intérêt public à moins que remplies :
cette entité d’intérêt public ne relève de a) l’entreprise exemptée ainsi que, sans préju-
l’article 1, point 1) a), dont la propre entreprise dice du paragraphe 9, toutes ses entreprises
mère relève du droit d’un Etat membre, pour filiales sont consolidées dans les états financiers
autant que toutes les conditions énumérées au d’un ensemble plus grand d’entreprises ;
paragraphe 4 soient remplies et qu’en outre : b) les états financiers consolidés visés au point a)
a) les actionnaires ou associés de l’entreprise et, le cas échéant, le rapport consolidé de gestion
exemptée titulaires d’actions ou de parts pour un sont établis :
pourcentage minimal du capital souscrit de cette i) en conformité avec la présente directive ;
entreprise n’aient pas demandé l’établissement ii) en conformité avec les normes comptables
des états financiers consolidés au plus tard six internationales arrêtées en vertu du règlement
mois avant la fin de l’exercice ; (CE) no 1606/2002 ;
b) le pourcentage minimal visé au point a) ne iii) d’une façon équivalente à des états financiers
dépasse pas les limites suivantes : consolidés ainsi qu’à des rapports consolidés de
i) 10 % du capital souscrit dans le cas de sociétés gestion établis en conformité avec la présente
anonymes et de sociétés en commandite par directive ; ou
actions ; et iv) d’une façon équivalente aux normes compta-
ii) 20 % du capital souscrit dans le cas d’entre- bles internationales déterminée conformément au
prises d’une autre forme ; règlement (CE) no 1569/2007 de la Commission du
c) les Etats membres ne subordonnent pas 21 décembre 2007 établissant un mécanisme
l’exemption : de détermination de l’équivalence des normes
i) à la condition que l’entreprise mère, qui a établi comptables appliquées par des émetteurs de
les états financiers consolidés visés au para- valeurs mobilières de pays tiers conformément

834 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

aux directives 2003/71/CE et 2004/109/CE du de ces entreprises conformément aux disposi-


Parlement européen et du Conseil (6) ; tions suivantes :
c) les états financiers consolidés visés au point a) a) sauf dans le cas d’actions ou parts dans le
ont été contrôlés par un ou plusieurs contrôleurs capital de l’entreprise mère détenues soit par
légaux des comptes ou cabinets d’audit habilités ladite entreprise soit par une autre entreprise
au contrôle des états financiers en vertu du droit comprise dans la consolidation, qui sont traitées
national dont relève l’entreprise qui a établi ces comme des actions ou parts propres conformé-
comptes. ment au chapitre 3, cette compensation se fait
Le paragraphe 4, points c) et d), et les para- sur la base des valeurs comptables existant à la
graphes 5, 6 et 7 s’appliquent. date à laquelle ces entreprises sont comprises
9. Une entreprise, y compris une entité d’intérêt pour la première fois dans la consolidation. Les
public, ne doit pas être comprise dans des états différences résultant d’une telle compensation
financiers consolidés lorsqu’au moins une des sont imputées, dans la mesure du possible, direc-
conditions suivantes est remplie : tement aux postes du bilan consolidé qui ont une
valeur supérieure ou inférieure à leur valeur
a) dans des cas extrêmement rares où les infor-
comptable ;
mations nécessaires pour établir les états finan-
ciers consolidés conformément à la présente b) les Etats membres peuvent autoriser ou
directive ne peuvent être obtenues sans frais dis- imposer la compensation sur la base de la valeur
proportionnés ou sans délai excessif ; des éléments identifiables d’actif et de passif à la
date d’acquisition des actions ou parts ou,
b) les actions ou parts de cette entreprise sont
lorsque l’acquisition a eu lieu en plusieurs fois,
détenues exclusivement en vue de leur cession
à la date à laquelle l’entreprise est devenue une
ultérieure ; ou
entreprise filiale ;
c) des restrictions sévères et durables entravent
c) la différence qui subsiste après application du
substantiellement :
point a) ou celle qui résulte de l’application du
i) l’exercice par l’entreprise mère de ses droits point b) est inscrite au bilan consolidé en tant que
sur le patrimoine ou la gestion de cette entre- fonds de commerce ;
prise ; ou d) les méthodes utilisées pour calculer la valeur
ii) l’exercice de la direction unique de cette entre- du fonds de commerce et toute modification
prise se trouvant dans une des relations visées à importante en valeur par rapport à l’exercice pré-
l’article 1, paragraphe 7. cédent sont expliquées dans l’annexe ;
10. Sans préjudice de l’article 1, paragraphe 1, e) si un Etat membre autorise une compensation
point b), de l’article 21 et des paragraphes 1 et 2 entre le fonds de commerce positif et le fonds
du présent article, toute entreprise mère, y de commerce négatif, l’annexe comporte une
compris une entité d’intérêt public, est exemptée analyse du fonds de commerce ;
de l’obligation imposée à l’article 22 si : f) le fonds de commerce négatif peut être porté
a) elle n’a que des entreprises filiales, qui pré- au compte de résultat consolidé lorsque ce traite-
sentent un intérêt non significatif, tant sur le plan ment est conforme aux principes énoncés au
individuel que collectif ; ou chapitre 2.
b) toutes ses entreprises filiales peuvent être 4. Lorsque des actions ou parts dans les entre-
exclues de la consolidation en vertu du para- prises filiales consolidées sont détenues par des
graphe 9 du présent article. personnes étrangères à ces entreprises, les
montants attribuables à ces actions ou parts sont
Art. 24. Etablissement des états finan- inscrits séparément au bilan consolidé en tant
ciers consolidés que participation ne donnant pas le contrôle.
1. Les chapitres 2 et 3 s’appliquent en ce qui 5. Les produits et charges des entreprises
concerne les états financiers consolidés, en comprises dans la consolidation figurent intégra-
tenant compte des aménagements indispen- lement dans le compte de résultat consolidé.
sables résultant des caractéristiques propres aux 6. Les montants du résultat attribuables aux
états financiers consolidés par rapport aux états actions ou parts visées au paragraphe 4 sont
financiers annuels. inscrits séparément au compte de résultat conso-
2. Les éléments d’actif et de passif des entre- lidé en tant que profit ou perte attribuable aux
prises comprises dans la consolidation figurent participations ne donnant pas le contrôle.
intégralement dans le bilan consolidé. 7. Les états financiers consolidés font apparaître
3. Les valeurs comptables des actions ou parts les éléments d’actif et de passif, la situation finan-
dans le capital des entreprises comprises dans cière et le résultat des entreprises comprises dans
la consolidation sont compensées par la fraction la consolidation comme si elles constituaient une
qu’elles représentent dans les capitaux propres seule entreprise. En particulier, les éléments

(6) JO L 340 du 22.12.2007, p. 66.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 835


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suivants sont éliminés des états financiers conso- aux modes retenus pour la consolidation. Des
lidés : dérogations à cette obligation sont admises dans
a) les dettes et créances entre ces entreprises ; des cas exceptionnels. Toute dérogation de ce
b) les produits et charges afférents aux opéra- type est signalée dans l’annexe aux états finan-
tions effectuées entre ces entreprises ; et ciers consolidés et motivée.
c) les profits et les pertes qui résultent d’opéra- 13. Les soldes d’impôt différé sont comptabilisés
tions effectuées entre ces entreprises et qui sont dans la consolidation s’il est probable qu’il en
inclus dans la valeur comptable de l’actif. résultera, dans un avenir prévisible, une charge
8. Les états financiers consolidés sont établis à fiscale pour une des entreprises consolidées.
la même date que les états financiers annuels de 14. Lorsque des éléments d’actif compris dans
l’entreprise mère. les états financiers consolidés ont fait l’objet de
Les Etats membres peuvent cependant autoriser corrections de valeur pour la seule application de
ou imposer l’établissement des états financiers la législation fiscale, ces éléments ne peuvent
consolidés à une autre date, pour tenir compte figurer dans les états financiers consolidés
de la date de clôture du bilan des entreprises qu’après élimination de ces corrections.
les plus nombreuses ou les plus importantes
comprises dans la consolidation, à condition : Art. 25. Regroupements d’entreprises au
a) que ce fait soit signalé dans l’annexe aux états sein d’un groupe
financiers consolidés et motivé ; 1. Les Etats membres peuvent autoriser ou
b) qu’il soit tenu compte ou fait mention des évé- imposer la compensation des valeurs comptables
nements importants concernant les éléments des actions ou parts détenues dans le capital
d’actif et de passif, la situation financière et le d’une entreprise comprise dans la consolidation
résultat d’une entreprise comprise dans la conso- uniquement par la fraction du capital correspon-
lidation survenus entre la date de clôture du bilan
dante, à condition que les entreprises regroupées
de cette entreprise et la date de clôture du bilan
soient en dernier ressort contrôlées par la même
consolidé ; et
partie tant avant qu’après le regroupement
c) que si la date de clôture du bilan d’une entre- d’entreprises et que ce contrôle ne soit pas tran-
prise est antérieure ou postérieure de plus de
sitoire.
trois mois à la date de clôture des états financiers
consolidés, cette entreprise soit consolidée sur la 2. Toute différence résultant de l’application du
base d’états financiers intérimaires établis à la paragraphe 1 est ajoutée aux réserves consoli-
date de clôture du bilan consolidé. dées ou déduite de celles-ci, selon le cas.
9. Si la composition de l’ensemble des entre- 3. L’application de la méthode décrite au para-
prises comprises dans la consolidation a subi au graphe 1, les mouvements qui en résultent pour
cours de l’exercice une modification notable, les les réserves, ainsi que le nom et le siège des
états financiers consolidés comportent des ren- entreprises concernées sont mentionnés dans
seignements qui rendent significative la compa- l’annexe aux états financiers consolidés.
raison des états financiers consolidés successifs.
Il est possible de s’acquitter de cette obligation Art. 26. Consolidation proportionnelle
en établissant un bilan comparatif adapté et un 1. Les Etats membres peuvent autoriser ou
compte de résultat comparatif adapté. imposer, lorsqu’une entreprise comprise dans la
10. Les éléments d’actif et de passif compris consolidation dirige, conjointement avec une ou
dans les états financiers consolidés sont évalués plusieurs entreprises non comprises dans la
sur une base uniforme et conformément au consolidation, une autre entreprise, l’inclusion de
chapitre 2. celle-ci dans les états financiers consolidés au
11. Une entreprise qui établit des états financiers prorata des droits détenus dans son capital par
consolidés applique les mêmes modes d’évalua- l’entreprise comprise dans la consolidation.
tion que ceux qui sont appliqués dans ses états
2. L’article 1, paragraphes 9 et 10, et l’article 24
financiers annuels. Les Etats membres peuvent
s’appliquent mutatis mutandis à la consolidation
toutefois autoriser ou imposer l’utilisation d’autres
proportionnelle visée au paragraphe 1 du présent
modes d’évaluation conformes au chapitre 2 dans
les états financiers consolidés. Lorsqu’il est fait article.
usage de cette dérogation, ce fait est signalé dans
l’annexe aux états financiers consolidés et motivé. Art. 27. Application de la méthode de la
12. Lorsque des éléments d’actif et de passif mise en équivalence aux entreprises
compris dans les états financiers consolidés ont associées
été évalués par des entreprises comprises dans 1. Lorsqu’une entreprise comprise dans la conso-
la consolidation sur des bases différentes de lidation a une entreprise associée, celle-ci est
celles retenues aux fins de la consolidation, ces inscrite au bilan consolidé sous un poste distinct
éléments sont évalués à nouveau conformément à intitulé correspondant.

836 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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2. Lors de la première application du présent point d), à l’article 1, paragraphe 11, premier
article à une entreprise associée, celle-ci est alinéa, à l’article 1, paragraphe 3, point c) et aux
inscrite au bilan consolidé, soit : annexes III et IV.
a) à sa valeur comptable évaluée conformément 6. La fraction du résultat des entreprises asso-
aux modes d’évaluation fixés aux chapitres 2 et 3. ciées attribuable aux participations dans ces
La différence entre cette valeur et le montant cor- entreprises associées est inscrite au compte de
respondant à la fraction des capitaux propres résultat consolidé sous un poste distinct à intitulé
représentée par la participation dans cette entre- correspondant.
prise associée est mentionnée séparément dans 7. Les éliminations visées à l’article 1, para-
le bilan consolidé ou dans l’annexe aux états finan- graphe 7, sont effectuées dans la mesure où les
ciers consolidés. Cette différence est calculée à la éléments en sont connus ou accessibles.
date à laquelle la méthode est appliquée pour la
8. Lorsqu’une entreprise associée établit des
première fois ; ou
états financiers consolidés, les paragraphes 1 à 7
b) pour le montant correspondant à la fraction s’appliquent aux capitaux propres inscrits dans
des capitaux propres de l’entreprise associée ces états financiers consolidés.
représentée par la participation dans cette entre-
prise associée. La différence entre ce montant et 9. Il peut être renoncé à l’application du présent
la valeur comptable évaluée conformément aux article lorsque les participations dans le capital de
modes d’évaluation fixés aux chapitres 2 et 3 est l’entreprise associée présentent un intérêt non
mentionnée séparément dans le bilan consolidé significatif.
ou dans l’annexe aux états financiers consolidés.
Cette différence est calculée à la date à laquelle Art. 28. Contenu de l’annexe aux états
la méthode est appliquée pour la première fois. financiers consolidés
Un Etat membre peut prescrire l’application de 1. L’annexe aux états financiers consolidés
l’une ou l’autre des options prévues aux points a) comporte les informations requises par les
et b). En pareil cas, le bilan consolidé ou l’annexe articles 16, 17 et 18, outre toute autre information
aux états financiers consolidés doivent indiquer prescrite par d’autres dispositions de la présente
laquelle de ces options a été utilisée. directive, de façon à faciliter l’appréciation de la
En outre, aux fins des points a) et b), un Etat situation financière de l’ensemble des entre-
membre peut permettre ou imposer que le calcul prises comprises dans la consolidation, en tenant
de la différence s’effectue à la date d’acquisition compte des aménagements indispensables
des actions ou parts ou, lorsque leur acquisition résultant des caractéristiques propres aux états
a eu lieu en plusieurs fois, à la date à laquelle financiers consolidés par rapport aux états finan-
l’entreprise est devenue une entreprise associée. ciers annuels, y compris les aménagements
3. Lorsque des éléments d’actif ou de passif suivants :
d’une entreprise associée ont été évalués selon a) dans les informations données sur les opéra-
des méthodes autres que celles retenues pour la tions entre parties liées, les opérations entre
consolidation conformément à l’article 1, para- parties liées comprises dans une consolidation
graphe 11, ces éléments peuvent, pour le calcul qui sont éliminées en consolidation ne sont pas
de la différence visée au paragraphe 2, points a) mentionnées ;
et b), être évalués à nouveau conformément aux b) dans les informations données sur le nombre
méthodes retenues pour la consolidation. Si cette moyen de salariés au cours de l’exercice, le
nouvelle évaluation n’a pas été effectuée, ce fait nombre de salariés employés en moyenne par
est mentionné dans l’annexe aux états financiers des entreprises consolidées de manière propor-
consolidés. Un Etat membre peut imposer cette tionnelle est indiqué séparément ; et
nouvelle évaluation. c) dans les informations données sur les
4. La valeur comptable visée au paragraphe 2, montants des rémunérations, des avances et des
point a), ou le montant correspondant à la fraction crédits accordés aux membres des organes
des capitaux propres de l’entreprise associée visé d’administration, de gestion ou de surveillance,
au paragraphe 2, point b), est augmenté ou réduit seuls les montants accordés par l’entreprise
du montant de la variation, intervenue au cours
mère et ses entreprises filiales aux membres des
de l’exercice, de la fraction des capitaux propres
organes d’administration, de gestion ou de sur-
de l’entreprise associée représentée par cette
veillance de l’entreprise mère sont indiqués.
participation ; il est réduit du montant des divi-
dendes correspondant à cette participation. 2. L’annexe aux états financiers consolidés
5. Dans la mesure où une différence positive comprend, outre les informations requises en
visée au paragraphe 2, points a) et b), n’est pas vertu du paragraphe 1, les informations sui-
rattachable à une catégorie d’éléments d’actif vantes :
ou de passif, elle est traitée conformément a) pour les entreprises comprises dans la consoli-
aux règles applicables au poste « fonds de dation :
commerce » énoncées à l’article 1, paragraphe 6, i) le nom et le siège de ces entreprises ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 837


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ii) la fraction du capital détenue dans ces entre- permettre que ces informations soient omises
prises, autres que l’entreprise mère, par les lorsque, en raison de leur nature, leur communi-
entreprises comprises dans la consolidation ou cation porterait gravement préjudice à une des
par des personnes agissant en leur nom propre entreprises auxquelles elles se rapportent. Les
mais pour le compte de ces entreprises ; et Etats membres peuvent subordonner cette
iii) des informations sur la condition parmi celles omission à une autorisation administrative ou
visées à l’article 1, paragraphes 1, 2 et 7, et après judiciaire préalable. Toute omission de ces infor-
application de l’article 1, paragraphes 3, 4 et 5, mations est mentionnée dans l’annexe aux états
qui a servi de base à la consolidation. Toutefois, financiers consolidés.
cette mention peut être omise lorsque la consoli-
dation a été effectuée sur la base de l’article 1, Art. 29. Rapport consolidé de gestion
paragraphe 1, point a), et que la fraction du capital 1. Le rapport consolidé de gestion comprend,
et la proportion des droits de vote détenus coïn- outre toute mention requise au titre d’autres dis-
cident. positions de la présente directive, au moins les
Les mêmes indications sont données sur les informations requises par les articles 19 et 20, en
entreprises exclues de la consolidation en raison tenant compte des aménagements indispen-
de leur intérêt non significatif en vertu de sables résultant des caractéristiques propres à un
l’article 1, paragraphe 1, point j), et de l’article 1, rapport consolidé de gestion par rapport à un
paragraphe 10, ainsi que la motivation de l’exclu- rapport de gestion, de manière à faciliter l’appré-
sion des entreprises visée à l’article 1, para- ciation de la situation de l’ensemble des entre-
graphe 9 ; prises comprises dans la consolidation.
b) le nom et le siège des entreprises associées 2. Les aménagements suivants aux informations
comprises dans la consolidation au sens de requises par les articles 19 et 20 s’appliquent :
l’article 1, paragraphe 1, avec indication de la a) en ce qui concerne les mentions relatives à
fraction de leur capital détenue par des entre- l’acquisition d’actions ou de parts propres, le
prises comprises dans la consolidation ou par des rapport consolidé de gestion indique le nombre
personnes agissant en leur nom propre mais pour et la valeur nominale ou, à défaut de valeur
le compte de ces entreprises ; nominale, le pair comptable, de l’ensemble des
c) le nom et le siège des entreprises qui ont fait actions ou parts de l’entreprise mère détenues
l’objet d’une consolidation proportionnelle en par cette entreprise mère, par des entreprises
vertu de l’article 1, les éléments sur lesquels est filiales de cette entreprise mère ou par des per-
fondée la direction conjointe de ces entreprises, sonnes agissant en leur nom propre mais pour le
ainsi que la fraction de leur capital détenue par compte d’une de ces entreprises. Les Etats
les entreprises comprises dans la consolidation membres peuvent autoriser ou imposer la
ou par des personnes agissant en leur nom mention de ces informations dans l’annexe aux
propre mais pour le compte de ces entreprises ; états financiers consolidés ;
et b) en ce qui concerne les mentions relatives aux
d) pour chacune des entreprises autres que systèmes de contrôle interne et de gestion des
celles visées aux points a), b) et c), dans les- risques, la déclaration sur le gouvernement
quelles les entreprises comprises dans la consoli- d’entreprise mentionne les principales caractéris-
dation, soit par elles-mêmes, soit par l’intermé- tiques des systèmes de contrôle interne et de
diaire de personnes agissant en leur nom propre gestion des risques pour l’ensemble des entre-
mais pour le compte de ces entreprises, prises comprises dans la consolidation.
détiennent une participation : 3. Lorsqu’un rapport consolidé de gestion est
i) le nom et le siège de ces entreprises ; exigé en sus du rapport de gestion, les deux
rapports peuvent être présentés sous la forme
ii) la fraction du capital détenu ;
d’un rapport unique.
iii) le montant des capitaux propres et celui du
résultat du dernier exercice de l’entreprise Art. 29 bis. Déclaration non financière
concernée pour lequel des états financiers ont consolidée
été arrêtés. 1. Les entités d’intérêt public qui sont des entre-
L’indication des capitaux propres et du résultat prises mères d’un grand groupe dépassant, à la
peut aussi être omise lorsque l’entreprise concer- date de clôture de leur bilan, sur une base conso-
née ne publie pas son bilan. lidée, le critère du nombre moyen de 500 salariés
3. Les Etats membres peuvent permettre que les sur l’exercice incluent dans le rapport consolidé
informations requises par le paragraphe 2, points de gestion une déclaration non financière consoli-
a) à d), prennent la forme d’un relevé déposé dée comprenant des informations, dans la
conformément à l’article 1, paragraphe 3, de la mesure nécessaire à la compréhension de l’évo-
directive 2009/101/CE. Le dépôt d’un tel relevé lution des affaires, des performances, de la situa-
est mentionné dans l’annexe aux états financiers tion du groupe et des incidences de son activité,
consolidés. Les Etats membres peuvent aussi relatives au moins aux questions environnemen-

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tales, aux questions sociales et de personnel, de consolidé de gestion ou le rapport distinct d’une
respect des droits de l’homme et de lutte contre autre entreprise, établi conformément à l’article 29
la corruption, y compris : et au présent article.
a) une brève description du modèle commercial 4. Lorsqu’une entreprise mère établit, en
du groupe ; s’appuyant ou non sur des cadres nationaux, de
b) une description des politiques appliquées par l’Union ou internationaux, un rapport distinct qui
le groupe en ce qui concerne ces questions, y porte sur le même exercice et sur l’ensemble du
compris pour les procédures de diligence raison- groupe, et qui couvre les informations requises
nable mises en œuvre ; pour la déclaration non financière consolidée
c) les résultats de ces politiques ; prévues au paragraphe 1, les Etats membres
d) les principaux risques liés à ces questions en peuvent exempter cette entreprise mère de l’obli-
rapport avec les activités du groupe, y compris, gation d’établir la déclaration non financière
lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les consolidée prévue au paragraphe 1 pour autant
relations d’affaires, les produits ou les services que ce rapport distinct :
du groupe, qui sont susceptibles d’entraîner des a) soit publié en même temps que le rapport
incidences négatives dans ces domaines, et la consolidé de gestion, conformément à l’article 30 ;
manière dont le groupe gère ces risques ; ou
e) les indicateurs clés de performance de nature b) soit mis à la disposition du public dans un délai
non financière concernant les activités en question. raisonnable, et au plus tard six mois après la date
Lorsque le groupe n’applique pas de politique de clôture du bilan, sur le site internet de l’entre-
concernant l’une ou plusieurs de ces questions, la prise mère, et soit visé dans le rapport consolidé
déclaration non financière consolidée comprend de gestion.
une explication claire et motivée des raisons le jus- Le paragraphe 2 s’applique mutatis mutandis aux
tifiant. entreprises mères qui préparent le rapport
La déclaration non financière consolidée visée distinct visé au premier alinéa du présent para-
au premier alinéa contient également, le cas graphe.
échéant, des renvois aux montants indiqués dans 5. Les Etats membres veillent à ce que le contrô-
les états financiers consolidés et des explications leur légal des comptes ou le cabinet d’audit
supplémentaires y afférentes. vérifie que la déclaration non financière consoli-
Les Etats membres peuvent autoriser l’omission dée visée au paragraphe 1 ou le rapport distinct
d’informations portant sur des évolutions immi- visé au paragraphe 4 a été fourni(e).
nentes ou des affaires en cours de négociation 6. Les Etats membres peuvent exiger que les
dans des cas exceptionnels où, de l’avis dûment informations figurant dans la déclaration non
motivé des membres des organes d’administra- financière consolidée visée au paragraphe 1 ou
tion, de gestion et de surveillance, agissant dans dans le rapport distinct visé au paragraphe 4
le cadre des compétences qui leur sont dévolues soient vérifiées par un prestataire de services
par le droit national et au titre de leur responsabi- d’assurance indépendant.
lité collective quant à cet avis, la communication
de ces informations nuirait gravement à la
position commerciale du groupe, à condition que CHAPITRE 7
cette omission ne fasse pas obstacle à une PUBLICATION
compréhension juste et équilibrée de l’évolution
des affaires, des performances, de la situation du Art. 30. Obligation générale de publi-
groupe et des incidences de son activité. cation
Lorsque les Etats membres exigent la publication 1. Les Etats membres veillent à ce que les entre-
des informations visées au premier alinéa, ils pré- prises publient, dans un délai raisonnable ne
voient que l’entreprise mère peut s’appuyer sur dépassant pas 12 mois après la date de clôture du
des cadres nationaux, de l’Union ou internatio- bilan, les états financiers annuels régulièrement
naux et, dans une telle hypothèse, l’entreprise approuvés et le rapport de gestion, accompagnés
mère indique les cadres sur lesquels elle s’est de l’avis du contrôleur légal des comptes ou du
appuyée. cabinet d’audit visé à l’article 34 de la présente
2. Une entreprise mère qui s’acquitte de l’obliga- directive, selon les modalités prévues par la légis-
tion énoncée au paragraphe 1 est réputée avoir lation de chaque Etat membre conformément au
satisfait à l’obligation relative à l’analyse des infor- chapitre 2 de la directive 2009/101/CE.
mations non financières figurant à l’article 19, Les Etats membres peuvent toutefois exempter
paragraphe 1, troisième alinéa, et à l’article 29. les entreprises de l’obligation de publier le
3. Une entreprise mère qui est également une rapport de gestion, si une copie intégrale ou par-
filiale est exemptée de l’obligation énoncée au tielle de ce rapport peut être facilement obtenue
paragraphe 1 si cette entreprise mère exemptée sur simple demande à un prix qui ne dépasse pas
et ses filiales sont comprises dans le rapport son coût administratif.

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2. Les Etats membres peuvent exempter une iii) des informations demandées figurant entre
entreprise visée à l’annexe II, à laquelle les parenthèses aux postes D II sous « Actif » et C
mesures de coordination prescrites par la sous « Capitaux propres et passif » de l’annexe III,
présente directive s’appliquent en vertu de d’une façon globale pour tous les postes concer-
l’article 1er, paragraphe 1, point b), de l’obligation nés et séparément pour les postes D II 2 et 3 sous
de publier ses états financiers, conformément à « Actif » et pour les postes C 1, 2, 6, 7 et 9 sous
l’article 3 de la directive 2009/101/CE, à condition « Capitaux propres et passif » ;
que ces états financiers soient à la disposition du iv) des informations demandées figurant entre
public au siège de l’entreprise, dans les cas parenthèses aux postes D II de l’annexe IV, d’une
suivants : façon globale pour tous les postes concernés et
a) tous les associés de l’entreprise concernée qui séparément pour les postes D II 2 et 3 ;
sont indéfiniment responsables sont des entre- b) une annexe abrégée, dépourvue des informa-
prises visées à l’annexe I régies par la législation tions demandées à l’article 1, paragraphe 1,
d’Etats membres autres que l’Etat membre dont points f) et j).
relève cette entreprise et aucune de ces entre- Le présent paragraphe est sans préjudice de
prises ne publie les états financiers de l’entre- l’article 1, paragraphe 1, dans la mesure où ledit
prise concernée conjointement avec ses propres article concerne le compte de résultat, le rapport
états financiers ; de gestion et l’avis du contrôleur légal des
b) tous les associés de l’entreprise concernée qui comptes ou du cabinet d’audit.
sont indéfiniment responsables sont des entre-
prises qui ne relèvent pas du droit d’un Etat Art. 32. Autres exigences de publication
membre mais ont une forme juridique comparable 1. Lors de toute publication intégrale, les états
à celles visées dans la directive 2009/101/CE. financiers annuels et le rapport de gestion sont
Il peut être obtenu copie des états financiers sur reproduits dans la forme et le texte sur la base
simple demande. Le prix réclamé pour cette desquels le contrôleur légal des comptes ou le
copie ne peut excéder son coût administratif. cabinet d’audit a établi son avis. Ils sont accompa-
gnés du texte intégral du rapport d’audit.
3. Le paragraphe 1 s’applique aux états financiers
consolidés et aux rapports consolidés de gestion. 2. Lorsque les états financiers annuels ne sont
pas publiés intégralement, la version abrégée de
Lorsque l’entreprise qui établit les états financiers ces états financiers, qui n’est pas accompagnée
consolidés est organisée sous une des formes du rapport d’audit :
énumérées à l’annexe II et qu’elle n’est pas
a) précise que la version publiée est abrégée ;
tenue, par le droit national de son Etat membre,
de publier les documents visés au paragraphe 1 b) fait référence au registre auprès duquel les
de la même manière que celle prévue à l’article 3 états financiers ont été déposés conformément
de la directive 2009/101/CE, elle les tient au à l’article 3 de la directive 2009/101/CE ou,
moins à la disposition du public à son siège et lorsque les états financiers n’ont pas encore été
déposés, mentionne ce fait ;
une copie en est fournie sur simple demande, le
prix de cette copie ne dépassant pas son coût c) indique si un avis sans réserve, un avis avec
administratif. réserves ou un avis défavorable a été émis par le
contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit
Art. 31. Simplifications pour les petites ou si ceux-ci se sont trouvés dans l’incapacité
et moyennes entreprises d’émettre un avis ;
1. Les Etats membres peuvent exempter les d) précise si le rapport d’audit fait référence à
petites entreprises de l’obligation de publier leurs quelque question que ce soit sur laquelle le
comptes de résultat et leurs rapports de gestion. contrôleur légal des comptes ou le cabinet d’audit
a attiré spécialement l’attention sans pour autant
2. Les Etats membres peuvent autoriser les
émettre une réserve dans l’avis.
moyennes entreprises à publier :
a) un bilan abrégé faisant seulement apparaître Art. 33. Obligation et responsabilité en
les postes précédés de lettres et de chiffres matière d’établissement et de publica-
romains prévus aux annexes III et IV avec tion des états financiers et du rapport de
mention séparée, soit dans le bilan, soit dans gestion
l’annexe : 1. Les Etats membres s’assurent que les membres
i) des postes C I 3, C II 1, 2, 3 et 4, C III 1, 2, 3 et des organes d’administration, de gestion et de sur-
4, D II 2, 3 et 6 et D III 1 et 2 sous « Actif » ainsi veillance d’une entreprise, agissant dans le cadre
que des postes C, 1, 2, 6, 7 et 9 sous « Capitaux des compétences qui leur sont conférées en vertu
propres et passif » à l’annexe III ; du droit national, aient la responsabilité collective de
ii) des postes C I 3, C II 1, 2, 3 et 4, C III 1, 2, 3 veiller à ce que :
et 4, D II 2, 3 et 6, D III 1 et 2, F 1, 2, 6, 7 et 9 a) les états financiers annuels, le rapport de gestion
ainsi que I 1, 2, 6, 7 et 9 à l’annexe IV ; et, lorsqu’elle fait l’objet d’une publication séparée,

840 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

la déclaration sur le gouvernement d’entreprise, Art. 35. Modification de la directive


ainsi que le rapport visé à l’article 19 bis, para- 2006/43/CE en ce qui concerne le rapport
graphe 4 ; et d’audit
b) les états financiers consolidés, les rapports L’article 28 de la directive 2006/43/CE est
consolidés de gestion et, lorsqu’elle fait l’objet remplacé par le texte suivant :
d’une publication séparée, la déclaration sur le « Article 28
gouvernement d’entreprise consolidée, ainsi que Rapport d’audit
le rapport visé à l’article 29 bis, paragraphe 4, 1. Le rapport d’audit comprend les éléments
soient établis et publiés conformément aux exi- suivants :
gences de la présente directive et, le cas échéant, a) une introduction, qui contient au minimum
aux normes comptables internationales adoptées l’identification des états financiers qui font l’objet
conformément au règlement (CE) no 1606/2002. du contrôle légal, ainsi que le cadre de présenta-
2. Les Etats membres veillent à ce que leurs dis- tion qui a été appliqué lors de leur établissement ;
positions législatives, réglementaires et adminis- b) une description de l’étendue du contrôle légal,
tratives en matière de responsabilité, au moins qui contient au minimum l’indication des normes
envers l’entreprise concernée, s’appliquent aux selon lesquelles le contrôle légal a été effectué ;
membres des organes d’administration, de c) un avis qui est soit sans réserve, soit avec
gestion et de surveillance des entreprises pour réserves, soit défavorable et exprime clairement
violation des obligations visées au paragraphe 1. les conclusions du contrôleur légal des comptes :
i) quant à la fidélité de l’image donnée par les
CHAPITRE 8 états financiers et quant à la conformité de ces
CONTROLE DES COMPTES états financiers annuels avec le cadre de présen-
tation retenu et,
Art. 34. Exigence générale ii) le cas échéant, quant au respect des exigences
1. Les Etats membres veillent à ce que les états légales applicables.
financiers des entités d’intérêt public, des d) une référence à quelque question que ce soit
moyennes entreprises et des grandes entre- sur laquelle le contrôleur légal attire spécialement
prises soient contrôlés par un ou plusieurs contrô- l’attention sans pour autant inclure une réserve
leurs légaux des comptes ou cabinets d’audit dans l’avis ;
habilités par les Etats membres à procéder au Si le contrôleur légal est dans l’incapacité de
contrôle légal des comptes conformément à la délivrer un avis, le rapport contient une déclara-
directive 2006/43/CE. tion indiquant l’impossibilité de délivrer un avis ;
En outre, le ou les contrôleurs légaux des e) l’avis et la déclaration visés à l’article 1,
comptes ou le ou les cabinets d’audit : paragraphe 1, deuxième alinéa, de la directive
a) émettent un avis indiquant : 2013/34/UE du Parlement Européen et du Conseil
i) si le rapport de gestion concorde avec les états du 26 juin 2013 relative aux états financiers
financiers pour le même exercice, et annuels, aux états financiers consolidés et aux
rapports y afférents de certaines formes d’entre-
ii) si le rapport de gestion a été établi conformé-
prises, modifiant la directive 2006/43/CE du Parle-
ment aux exigences légales applicables ;
ment européen et du Conseil et abrogeant les direc-
b) déterminent, à la lumière de la connaissance tives 78/660/CEE et 83/349/CEE du Conseil (7).
et de la compréhension de l’entreprise et de son 2. Le rapport d’audit est signé et daté par le
environnement acquises au cours de l’audit, si contrôleur légal des comptes. Lorsqu’un cabinet
des inexactitudes significatives ont été identi- d’audit est chargé du contrôle légal des comptes,
fiées dans le rapport de gestion et, le cas le rapport d’audit porte au moins la signature du
échéant, donnent des indications concernant la ou des contrôleurs légaux des comptes qui effec-
nature de ces inexactitudes. tuent le contrôle légal pour le compte dudit
2. Le premier alinéa du paragraphe 1 est appli- cabinet. Les Etats membres peuvent, dans des
cable mutatis mutandis aux états financiers circonstances exceptionnelles, prévoir que cette
consolidés. Le second alinéa du paragraphe 1 est signature ne doit pas être divulguée au public si
applicable mutatis mutandis aux états financiers cette communication pourrait entraîner une
consolidés et aux rapports consolidés de gestion. menace imminente et significative d’atteinte à la
3. Le présent article ne s’applique ni à la déclara- sécurité personnelle de quiconque. En tout état
tion non financière visée à l’article 19 bis, para- de cause, les autorités compétentes concernées
graphe 1, ni à la déclaration non financière conso- doivent connaître le nom de la ou des personnes
lidée visée à l’article 29 bis, paragraphe 1, ni aux impliquées.
rapports distincts visés aux articles 19 bis, para- 3. Le rapport d’audit sur les états financiers
graphe 4, et 29 bis, paragraphe 4. consolidés se conforme aux exigences énoncées

(7) JO L 182 du 29.6.2013, p. 19.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 841


Directive unique européenne

dans les paragraphes 1 et 2. Pour établir son 2. Les Etats membres peuvent autoriser les
rapport sur la cohérence du rapport de gestion et micro-entreprises à :
des états financiers conformément au para- a) n’établir qu’un bilan abrégé faisant apparaître
graphe 1, point e), le contrôleur légal des séparément au moins les postes précédés de
comptes ou le cabinet d’audit examine les états lettres qui figurent à l’annexe III ou IV, le cas
financiers consolidés et le rapport consolidé de échéant. Dans les cas où le paragraphe 1,
gestion. Dans le cas où les états financiers point a), du présent article s’applique, les postes
annuels de l’entreprise mère sont joints aux états E de l’« Actif » et D du « Passif » de l’annexe III
financiers consolidés, les rapports d’audit requis ou les postes E et K de l’annexe IV sont exclus
par le présent article peuvent être combinés. du bilan ;
b) n’établir qu’un compte de résultat abrégé
faisant apparaître séparément au moins les
CHAPITRE 9 postes suivants, le cas échéant :
DISPOSITIONS RELATIVES AUX EXEMPTIONS i) chiffre d’affaires net ;
ET AUX LIMITATIONS DES EXEMPTIONS ii) autres produits ;
iii) coût des matières premières et des consom-
Art. 36. Exemptions pour les micro-
mables ;
entreprises
iv) frais de personnel ;
1. Les Etats membres peuvent exempter les micro-
v) corrections de valeur ;
entreprises de tout ou partie des obligations sui-
vi) autres charges ;
vantes :
vii) impôts et taxes ;
a) l’obligation de présenter des « Comptes de
régularisation » de l’actif et du passif. Lorsqu’un viii) résultat.
Etat membre a recours à cette option, il peut per- 3. Les Etats membres ne permettent ni
mettre à ces entreprises, uniquement pour les n’imposent l’application de l’article 8 à toute
autres charges visées au paragraphe 2, point b) vi), micro-entreprise ayant recours à l’une des
du présent article, de déroger à l’article 1, para- exemptions prévues aux paragraphes 1 et 2 du
graphe 1, point d) en ce qui concerne la prise en présent article.
compte des « Comptes de régularisation » de 4. En ce qui concerne les micro-entreprises, les
l’actif et du passif, à condition que cela figure dans états financiers annuels établis conformément aux
l’annexe ou, conformément au point b) du présent paragraphes 1, 2 et 3 du présent article sont consi-
paragraphe, à la suite du bilan ; dérés comme donnant l’image fidèle requise
par l’article 1, paragraphe 3, et, par conséquent,
b) l’obligation d’établir une annexe conformé-
l’article 1, paragraphe 4, ne s’applique pas à ces
ment à l’article 1, à condition que les informations
états financiers.
requises par l’article 1, paragraphe 1, points d) et
5. Si le paragraphe 1, point a), du présent article
e) de la présente directive et par l’article 1, para-
s’applique, le total du bilan visé à l’article 1, para-
graphe 2, de la directive 2012/30/UE figurent à la
graphe 1, point a), se compose des éléments de
suite du bilan ;
l’actif visés aux postes A à D de l’« Actif » de
c) l’obligation d’établir un rapport de gestion l’annexe III ou aux postes A à D de l’annexe IV.
conformément au chapitre 5, à condition que les 6. Sans préjudice du présent article, les Etats
informations requises par l’article 1, para- membres veillent à ce que les micro-entreprises
graphe 2, de la directive 2012/30/UE figurent soient par ailleurs considérées comme des
dans l’annexe ou, conformément au point b) du petites entreprises.
présent paragraphe, à la suite du bilan ; 7. Les Etats membres n’accordent pas les déro-
d) l’obligation de publier des états financiers gations prévues aux paragraphes 1, 2 et 3 aux
annuels conformément au chapitre 7, à condition entreprises d’investissement ni aux entreprises
que les informations relatives au bilan qu’ils de participation financière.
contiennent soient dûment déposées, conformé- 8. Les Etats membres qui, au 19 juillet 2013 ont
ment à la législation nationale, auprès d’au moins mis en vigueur des dispositions législatives, régle-
une autorité compétente désignée par l’Etat mentaires ou administratives conformément à la
membre concerné. Chaque fois que l’autorité directive 2012/6/UE du Parlement européen et
compétente n’est pas le registre central, le du Conseil du 14 mars 2012 modifiant la directive
registre du commerce ou le registre des sociétés, 78/660/CEE du Conseil concernant les comptes
visés à l’article 1, paragraphe 1, de la directive annuels de certaines formes de sociétés en ce qui
2009/101/CE, l’autorité compétente est tenue de concerne les micro-entités (8) peuvent, dans le
fournir au registre concerné les informations cadre de l’application de la première phrase de
déposées. l’article 1, paragraphe 1, être exemptés des exi-

(8) JO L 81 du 21.3.2012, p. 3.

842 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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gences prévues à l’article 1, paragraphe 9, en ce publient, avec leurs propres états financiers, les
qui concerne la conversion, dans les monnaies états financiers de l’entreprise concernée en
nationales, des seuils fixés à l’article 1, para- conformité avec la présente directive ; dans ce cas,
graphe 1. les exigences prévues par la présente directive ne
9. Au plus tard le 20 juillet 2018, la Commission sont pas applicables à l’entreprise concernée.
présente au Parlement européen, au Conseil et 2. Les Etats membres ne sont pas tenus d’appli-
au Comité économique et social européen un quer les exigences de la présente directive à
rapport sur la situation des micro-entreprises qui l’entreprise concernée lorsque :
tient notamment compte de la situation au niveau a) les états financiers de l’entreprise concernée
national en ce qui concerne le nombre d’entre- sont établis, contrôlés et publiés en conformité
prises concernées par les critères de taille et avec les dispositions de la présente directive par
l’allégement des charges administratives résul- une entreprise qui :
tant de l’exemption de l’obligation de publication. i) est un associé indéfiniment responsable de
l’entreprise concernée et
Art. 37. Exemption pour les entreprises
ii) relève du droit d’un autre Etat membre ;
filiales
Sans préjudice des dispositions des directives b) l’entreprise concernée figure dans les états
2009/101/CE et 2012/30/UE, les Etats membres financiers consolidés établis, contrôlés et publiés
ne sont pas tenus d’appliquer aux entreprises conformément à la présente directive par :
relevant de leur droit national qui sont des entre- i) un associé indéfiniment responsable, ou
prises filiales les dispositions de la présente direc- ii) une entreprise mère relevant du droit d’un Etat
tive relatives au contenu, au contrôle ainsi qu’à membre, lorsque l’entreprise concernée figure
la publication des états financiers annuels et du dans les états financiers consolidés d’un ensemble
rapport de gestion si les conditions suivantes plus grand d’entreprises, établis, contrôlés et
sont remplies : publiés en conformité avec la présente directive.
1. l’entreprise mère relève du droit d’un Etat Cette exemption est mentionnée dans l’annexe aux
membre ; états financiers consolidés.
2. tous les actionnaires ou associés de l’entre- 3. Dans les cas visés au paragraphe 2, l’entre-
prise filiale ont, pour chaque exercice où l’exemp- prise concernée communique, sur simple
tion s’applique, fait part de leur accord sur demande, le nom de l’entreprise qui publie les
l’exemption de cette obligation ; états financiers.
3. l’entreprise mère s’est déclarée garante des
engagements pris par l’entreprise filiale ; Art. 39. Exemption relative au compte
de résultat pour les entreprises mères
4. les déclarations visées aux points 2) et 3) du
qui établissent des états financiers
présent article sont publiées par l’entreprise filiale
consolidés
selon les modalités prévues par la législation de
l’Etat membre conformément au chapitre 2 de la Les Etats membres ne sont pas tenus d’appliquer
directive 2009/101/CE ; aux entreprises qui relèvent de leur droit national
et sont des entreprises mères les dispositions de
5. l’entreprise filiale figure dans les états finan-
ciers consolidés établis par l’entreprise mère la présente directive relatives au contrôle et à la
conformément à la présente directive ; publication du compte de résultat, pour autant
que les conditions suivantes soient remplies :
6. l’exemption est mentionnée dans l’annexe aux
états financiers consolidés établis par l’entreprise 1. l’entreprise mère établit des états financiers
mère ; et consolidés conformément à la présente directive
et figure dans ces états financiers consolidés ;
7. les états financiers consolidés visés au point 5)
du présent article, le rapport consolidé de gestion 2. l’exemption est mentionnée dans l’annexe aux
et le rapport d’audit sont publiés pour l’entreprise états financiers annuels de l’entreprise mère ;
filiale selon les modalités prévues par la législation 3. l’exemption est mentionnée dans l’annexe aux
de l’Etat membre conformément au chapitre 2 de états financiers consolidés établis par l’entreprise
la directive 2009/101/CE. mère ; et
4. le résultat de l’entreprise mère, calculé confor-
Art. 38. Entreprises qui sont des associés mément à la présente directive, figure dans son
indéfiniment responsables d’autres entre- bilan.
prises
1. Les Etats membres peuvent exiger que les entre- Art. 40. Limitation des exemptions pour
prises visées à l’article 1er, paragraphe 1, point a), les entités d’intérêt public
qui relèvent de leur droit national et sont des Sauf disposition expresse de la présente direc-
associés indéfiniment responsables de l’une tive, les Etats membres ne permettent pas aux
quelconque des entreprises visées à l’article 1er, entités d’intérêt public de bénéficier des simplifi-
paragraphe 1, point b) (ci-après dénommée « entre- cations et des exemptions prévues dans la
prise concernée »), établissent, fassent contrôler et présente directive. Une entité d’intérêt public est

© Ed. Francis Lefebvre PwC 843


Directive unique européenne

traitée comme une grande entreprise indépen- f) droits de licence, frais de location, droits
damment de son chiffre d’affaires net, du total de d’entrée et autres contreparties de licence et/ou
son bilan ou du nombre moyen de salariés au de concession ; et
cours de l’exercice. g) paiements pour des améliorations des infra-
structures.
CHAPITRE 10
Art. 42. Entreprises tenues de déclarer
RAPPORT SUR LES PAIEMENTS EFFECTUES
les paiements effectués au profit de gou-
AU PROFIT DE GOUVERNEMENTS vernements
1. Les Etats membres imposent aux grandes
Art. 41. Définitions relatives aux rapports
entreprises et à toutes les entités d’intérêt public
sur les paiements effectués au profit de
actives dans les industries extractives ou l’exploi-
gouvernements
tation des forêts primaires d’établir et de rendre
Aux fins du présent chapitre, on entend par : public un rapport sur les paiements effectués au
1. « entreprise active dans les industries extrac- profit de gouvernements sur une base annuelle.
tives », une entreprise dont tout ou partie des acti- 2. Cette obligation ne s’applique pas à une entre-
vités consiste en l’exploration, la prospection, la prise relevant du droit d’un Etat membre qui est
découverte, l’exploitation et l’extraction de gise- une entreprise filiale ou une entreprise mère
ments de minerais, de pétrole, de gaz naturel ou lorsque les deux conditions suivantes sont
d’autres matières, relevant des activités écono- remplies :
miques énumérées à la section B, divisions 05
a) l’entreprise mère relève du droit d’un Etat
à 08 de l’annexe I du règlement (CE) no 1893/2006
membre ; et
du Parlement européen et du Conseil du 20 dé-
cembre 2006 établissant la classification statistique b) les paiements effectués au profit de gouverne-
ments par l’entreprise figurent dans le rapport
des activités économiques Nace Rév. 2 (9) ;
consolidé sur les paiements effectués au profit
2. « entreprise active dans l’exploitation des de gouvernements établi par cette entreprise
forêts primaires », une entreprise exerçant, dans mère conformément à l’article 44.
les forêts primaires, des activités visées à la
section A, division 02, Groupe 02.2, de l’annexe I Art. 43. Contenu du rapport
du règlement (CE) no 1893/2006 ;
1. Un paiement, qu’il s’agisse d’un versement
3. « gouvernement », toute autorité nationale, individuel ou d’une série de paiements liés, ne
régionale ou locale d’un Etat membre ou d’un doit pas être déclaré dans le rapport si son
pays tiers. Cette notion inclut les administrations, montant est inférieur à 100 000 EUR au cours
agences ou entreprises contrôlées par cette d’un exercice.
autorité au sens de l’article 1, paragraphes 1 à 6,
2. Le rapport contient, pour les activités décrites
de la présente directive ;
à l’article 1, points 1 et 2, et pour l’exercice
4. « projet », les activités opérationnelles régies concerné, les informations suivantes :
par un seul contrat, licence, bail, concession ou
a) le montant total des paiements effectués au
des arrangements juridiques similaires et consti-
profit de chaque gouvernement ;
tuant la base d’obligations de paiement envers un
b) le montant total par type de paiements prévu
gouvernement. Toutefois, si plusieurs de ces
à l’article 1, point 5, a) à g), des paiements effec-
arrangements sont liés entre eux dans leur sub-
tués au profit de chaque gouvernement ;
stance, ils sont considérés comme un projet.
c) lorsque ces paiements ont été imputés à un
5. « paiement », un montant payé, en espèces ou
projet spécifique, le montant total par type de
en nature, pour les activités, décrites aux points
paiements prévu à l’article 1, point 5, a) à g), des
1 et 2, appartenant aux types suivants :
paiements effectués pour chacun de ces projets
a) droits à la production ; et le montant total des paiements correspondant
b) impôts ou taxes perçus sur le revenu, la pro- à chaque projet.
duction ou les bénéfices des sociétés, à l’exclu- Les paiements effectués par les entreprises au
sion des impôts ou taxes perçus sur la consom- regard des obligations imposées au niveau de
mation, tels que les taxes sur la valeur ajoutée, l’entité peuvent être déclarés au niveau de
les impôts sur le revenu des personnes phy- l’entité plutôt qu’au niveau du projet.
siques ou les impôts sur les ventes ;
3. Lorsque des paiements en nature sont effec-
c) redevances ; tués au profit d’un gouvernement, ils sont
d) dividendes ; déclarés en valeur et, le cas échéant, en volume.
e) primes de signature, de découverte et de pro- Des notes d’accompagnement sont fournies pour
duction ; expliquer comment leur valeur a été établie.

(9) JO L 393 du 30.12.2006, p. 1.

844 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

4. La déclaration des paiements visée au présent b) dans des cas extrêmement rares où les infor-
article reflète la substance du paiement ou de mations nécessaires pour établir le rapport conso-
l’activité concernés, plutôt que leur forme. Les lidé sur les paiements effectués au profit des
paiements et les activités ne peuvent être artifi- gouvernements conformément à la présente
ciellement scindés ou regroupés pour échapper à directive ne peuvent être obtenues sans frais dis-
l’application de la présente directive. proportionnés ou sans délai injustifié ;
5. Pour les Etats membres qui n’ont pas adopté c) les actions ou parts de cette entreprise sont
l’euro, le seuil en euros visé au paragraphe 1 est détenues exclusivement en vue de leur cession
converti en monnaie nationale : ultérieure.
a) en appliquant le taux de change publié au Les dérogations susvisées ne sont applicables
Journal officiel de l’Union européenne à la date que si elles sont également appliquées aux fins
d’entrée en vigueur de toute directive fixant ce des états financiers consolidés.
seuil ; et
b) en arrondissant à la centaine la plus proche. Art. 45. Publication
1. Le rapport visé à l’article 42 et le rapport conso-
Art. 44. Rapport consolidé sur les paie- lidé visé à l’article 44 sur les paiements effectués
ments effectués au profit de gouverne- au profit des gouvernements sont publiés selon
ments les modalités prévues par la législation de chaque
1. Les Etats membres imposent à toute grande Etat membre conformément au chapitre 2 de la
entreprise ou à toute entité d’intérêt public active directive 2009/101/CE.
dans les industries extractives ou l’exploitation 2. Les Etats membres s’assurent que les
des forêts primaires qui relève de leur droit membres des organes responsables d’une entre-
national d’établir un rapport consolidé sur les prise, agissant dans le cadre des compétences qui
paiements effectués au profit de gouvernements leur sont conférées en vertu du droit national, aient
conformément aux articles 42 et 43 si, en tant la responsabilité de veiller à ce que, au mieux de
qu’entreprise mère, elle est soumise à l’obliga- leurs connaissances et de leurs moyens, le rapport
tion d’établir des états financiers consolidés sur les paiements effectués au profit des gouver-
comme prévu à l’article 1, paragraphes 1 à 6. nements soit établi et publié conformément aux
Une entreprise mère est considérée comme exigences de la présente directive.
active dans les industries extractives ou l’exploi-
tation des forêts primaires si une de ses entre- Art. 46. Critères d’équivalence
prises filiales est active dans les industries extrac- 1. Les entreprises visées aux articles 42 et 44 qui
tives ou l’exploitation des forêts primaires. établissent un rapport et le rendent public confor-
Le rapport consolidé ne comprend que les paie- mément aux exigences applicables aux pays tiers
ments provenant des activités de l’industrie en la matière qui, en vertu de l’article 1, sont
extractive ou des activités relatives à l’exploita- jugées équivalentes à celles prévues dans le
tion des forêts primaires. présent chapitre, sont exemptées des obligations
2. L’obligation d’établir le rapport consolidé visé prévues dans le présent chapitre, à l’exception de
au paragraphe 1 ne s’applique pas à : l’obligation de publier ce rapport, comme le prévoit
la législation de chaque Etat membre, conformé-
a) l’entreprise mère d’un petit groupe au sens
ment au chapitre 2 de la directive 2009/101/CE.
de l’article 1, paragraphe 5, excepté lorsqu’une
2. La Commission est habilitée à adopter des
entité d’intérêt public figure parmi les entreprises
actes délégués en conformité avec l’article 49
liées ;
afin de déterminer les critères à appliquer lorsqu’il
b) l’entreprise mère d’un groupe moyen au sens s’agit d’évaluer, aux fins du paragraphe 1 du
de l’article 1, paragraphe 6, excepté lorsqu’une présent article, si les exigences en vigueur dans
entité d’intérêt public figure parmi les entreprises un pays tiers en matière d’établissement de
liées ; et rapports sont équivalentes à celles prévues dans
c) l’entreprise mère relevant du droit d’un Etat le présent chapitre.
membre qui est aussi une entreprise filiale, si sa 3. Les critères retenus par la Commission confor-
propre entreprise mère relève du droit d’un Etat mément au paragraphe 2 :
membre.
a) comprennent les éléments suivants :
3. Une entreprise, y compris une entité d’intérêt
i) les entreprises cibles ;
public, ne doit pas être incluse dans un rapport
consolidé sur les paiements effectués au profit ii) les bénéficiaires des paiements ;
des gouvernements lorsqu’au moins une des iii) les paiements enregistrés ;
conditions suivantes est remplie : iv) l’affectation des paiements enregistrés ;
a) des restrictions sévères et durables entament v) la ventilation des paiements enregistrés ;
substantiellement l’exercice par l’entreprise mère vi) les facteurs déclenchant l’établissement du
de ses droits sur le patrimoine ou la gestion de rapport sur une base consolidée ;
cette entreprise ; vii) le moyen utilisé pour établir le rapport ;

© Ed. Francis Lefebvre PwC 845


Directive unique européenne

viii) la fréquence des rapports ; et diligence lorsqu’ils s’approvisionnent en minerais,


ix) les mesures antifraude ; afin de s’assurer que leurs chaînes d’approvision-
b) à défaut de quoi, se limitent à des critères faci- nement n’ont pas de lien avec des parties à un
litant une comparaison directe des exigences en conflit et respectent les recommandations de
vigueur dans un pays tiers pour l’établissement l’ITIE et de l’OCDE en matière de gestion respon-
de rapports avec celles prévues dans le présent sable de la chaîne d’approvisionnement.
chapitre.
CHAPITRE 11
Art. 47. Application des critères d’équi-
DISPOSITIONS FINALES
valence
La Commission est habilitée à adopter des actes Art. 49. Exercice de pouvoirs délégués
d’exécution identifiant les exigences en matière 1. Le pouvoir d’adopter des actes délégués
d’établissement de rapport en vigueur dans les conféré à la Commission est soumis aux condi-
pays tiers qu’elle considère, après application des tions fixées au présent article.
critères d’équivalence définis selon l’article 1,
2. Le pouvoir d’adopter des actes délégués visé
comme équivalentes à celles prévues dans le
à l’article 1er, paragraphe 2, à l’article 1, para-
présent chapitre. Ces actes d’exécution sont
graphe 13, et à l’article 1, paragraphe 2, est
adoptés en conformité avec la procédure d’examen
visée à l’article 1, paragraphe 2. conféré à la Commission pour une durée indéter-
minée à compter de la date visée à l’article 54.
Art. 48. Réexamen 3. La délégation de pouvoir visée à l’article 1er,
La Commission procède à un réexamen et établit paragraphe 2, à l’article 1, paragraphe 13, et à
un rapport concernant la mise en œuvre et l’effi- l’article 1, paragraphe 2, peut être révoquée à
cacité du présent chapitre, notamment en ce qui tout moment par le Parlement européen ou le
concerne l’étendue et le respect des obligations Conseil. La décision de révocation met fin à la
relatives à l’établissement de rapports et aux délégation de pouvoir qui y est précisée. La révo-
modalités d’établissement de ces rapports selon cation prend effet le jour suivant celui de la publi-
une ventilation par projet. cation de ladite décision au Journal officiel de
Ce réexamen rend compte de l’évolution de la l’Union européenne ou à une date ultérieure qui
situation sur le plan international, en particulier en est précisée dans ladite décision. Elle ne porte
ce qui concerne l’amélioration de la transparence pas atteinte à la validité des actes délégués déjà
des paiements effectués au profit de gouverne- en vigueur.
ments, évalue l’incidence des autres régimes 4. Aussitôt qu’elle adopte un acte délégué, la
internationaux et en analyse les effets sur la Commission le notifie au Parlement européen et
compétitivité et la sécurité de l’approvisionne- au Conseil simultanément.
ment énergétique. Ce réexamen est terminé au 5. Un acte délégué adopté en vertu de l’article 1er,
plus tard le 21 juillet 2018. paragraphe 2, de l’article 1, paragraphe 13, ou de
Le rapport est présenté au Parlement européen l’article 1, paragraphe 2, n’entre en vigueur que si
et au Conseil, accompagné, le cas échéant, d’une le Parlement européen ou le Conseil n’a pas
proposition législative. Ce rapport envisage une exprimé d’objections dans un délai de deux mois à
extension des exigences en matière d’établisse- compter de la notification de cet acte au Parlement
ment de rapport à d’autres secteurs de l’industrie européen et au Conseil ou si, avant l’expiration de
et examine la question de savoir si le rapport sur ce délai, le Parlement européen et le Conseil ont
les paiements effectués au profit de gouverne- tous deux informé la Commission de leur intention
ments devrait être audité. Il envisage également de ne pas exprimer d’objections. Ce délai est
la déclaration d’informations complémentaires prolongé de deux mois à l’initiative du Parlement
concernant le nombre moyen de salariés, le européen ou du Conseil.
recours à des sous-traitants et toute sanction
pécuniaire appliquée par un pays. Art. 50. Comité
Le rapport examine également, compte tenu des 1. La Commission est assistée par un comité.
évolutions au sein de l’OCDE et des résultats des Ledit comité est un comité au sens du règlement
initiatives européennes connexes, la possibilité (UE) no 182/2011.
d’instaurer l’obligation, pour les grandes entre- 2. Lorsqu’il est fait référence au présent para-
prises, d’élaborer tous les ans un rapport pays par graphe, l’article 5 du règlement (UE) no 182/2011
pays pour chaque Etat membre et chaque pays s’applique.
tiers dans lesquels elles exercent leurs activités,
qui contienne des informations relatives, à tout le Art. 51. Sanctions
moins, aux bénéfices dégagés, aux impôts payés Les Etats membres prévoient les sanctions appli-
sur les bénéfices et aux aides publiques perçues. cables aux infractions aux dispositions nationales
En outre, le rapport analyse la possibilité d’obliger adoptées conformément à la présente directive
tous les émetteurs de l’Union à faire preuve de et prennent toutes les mesures nécessaires pour

846 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

assurer l’exécution de ces sanctions. Les sanc- ANNEXE II FORMES D’ENTREPRISES


tions ainsi prévues sont effectives, proportion- VISEES A L’ARTICLE 1er, paragraphe 1,
nées et dissuasives. POINT B)
[…]
Art. 52. Abrogation des directives 78/ – France :
660/CEE et 83/349/CEE
la société en nom collectif, la société en com-
Les directives 78/660/CEE et 83/349/CEE sont mandite simple ;
abrogées.
[…]
Les références aux directives abrogées s’en-
tendent comme faites à la présente directive et ANNEXE III MODELE HORIZONTAL DE
sont à lire selon le tableau de correspondance BILAN PREVU A L’ARTICLE 10
figurant à l’annexe VII. Actif
Art. 53. Transposition A. Capital souscrit non versé dont appelé
(à moins que le droit national ne prévoie que le
1. Les Etats membres mettent en vigueur les dis-
capital appelé doit être inscrit sous la rubrique
positions législatives, réglementaires et adminis-
« Capitaux propres », auquel cas la partie du
tratives nécessaires pour se conformer à la
capital appelée mais non encore versée figure
présente directive au plus tard le 20 juillet 2015.
soit au poste A à l’actif, soit au poste D II 5 à
Ils en informent immédiatement la Commission.
l’actif).
Les Etats membres peuvent prévoir que les dis-
B. Frais d’établissement
positions visées au premier alinéa s’appliquent
pour la première fois aux états financiers de tels qu’ils sont définis par le droit national et dans
l’exercice commençant le 1er janvier 2016 ou au la mesure où celui-ci autorise leur inscription à
cours de l’année civile 2016. l’actif. Le droit national peut également prévoir
l’inscription des frais d’établissement comme
Lorsque les Etats membres adoptent ces disposi-
premier poste sous « Immobilisations incorpo-
tions, celles-ci contiennent une référence à la
relles ».
présente directive ou sont accompagnées d’une
telle référence lors de leur publication officielle. C. Actif immobilisé
Les modalités de cette référence sont arrêtées I. Immobilisations incorporelles
par les Etats membres. 1. Frais de développement, dans la mesure où le
2. Les Etats membres communiquent à la droit national autorise leur inscription à l’actif.
Commission le texte des dispositions essen- 2. Concessions, brevets, licences, marques, ainsi
tielles de droit interne qu’ils adoptent dans le que droits et valeurs similaires, s’ils ont été :
domaine régi par la présente directive. – acquis à titre onéreux, sans devoir figurer au
poste C I 3 ; ou
Art. 54. Entrée en vigueur – créés par l’entreprise elle-même, dans la
La présente directive entre en vigueur le ving- mesure où le droit national autorise leur inscrip-
tième jour suivant celui de sa publication au tion à l’actif.
Journal officiel de l’Union européenne. 3. Fonds de commerce, dans la mesure où il a
été acquis à titre onéreux.
Art. 55. Destinataires 4. Acomptes versés.
Les Etats membres sont destinataires de la II. Immobilisations corporelles
présente directive.
1. Terrains et constructions.
Fait à Bruxelles, le 26 juin 2013.
2. Installations techniques et machines.
Par le Parlement européen
3. Autres installations, outillage et mobilier.
Le président
4. Acomptes versés et immobilisations corpo-
M. SCHULZ relles en cours.
Par le Conseil III. Immobilisations financières
Le président 1. Parts dans des entreprises liées.
A. SHATTER 2. Créances sur des entreprises liées.
ANNEXE I FORMES D’ENTREPRISES 3. Participations.
VISEES A L’ARTICLE 1er, paragraphe 1, 4. Créances sur des entreprises avec lesquelles
POINT A) l’entreprise a un lien de participation.
[…] 5. Titres ayant le caractère d’immobilisations.
– France : 6. Autres prêts.
la société anonyme, la société en commandite D. Actif circulant
par actions, la société à responsabilité limitée, la I. Stocks
société par actions simplifiée ; 1. Matières premières et consommables.
[…] 2. Produits en cours de fabrication.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 847


Directive unique européenne

3. Produits finis et marchandises. 2. Provisions pour impôts.


4. Acomptes versés. 3. Autres provisions.
II. Créances C. Dettes
(Le montant des créances dont la durée rési- (Le montant des dettes dont la durée résiduelle
duelle est supérieure à un an est indiqué séparé- n’est pas supérieure à un an et le montant des
ment pour chacun des postes ci-dessous.) dettes dont la durée résiduelle est supérieure à
1. Créances résultant de ventes et de prestations un an sont indiqués séparément pour chacun des
de services. postes ci-dessous ainsi que pour l’ensemble de
2. Créances sur des entreprises liées. ces postes.)
3. Créances sur des entreprises avec lesquelles 1. Emprunts obligataires, avec mention séparée
l’entreprise a un lien de participation. des emprunts convertibles.
2. Dettes envers des établissements de crédit.
4. Autres créances.
3. Acomptes reçus sur commandes, dans la
5. Capital souscrit, appelé mais non versé (à
mesure où ils ne sont pas déduits des stocks de
moins que le droit national ne prévoie l’inscription
façon distincte.
du capital appelé au poste A à l’actif).
4. Dettes sur achats et prestations de services.
6. Comptes de régularisation (à moins que le droit
national ne prévoie l’inscription des comptes de 5. Dettes représentées par des effets de commerce.
régularisation au poste E à l’actif). 6. Dettes envers des entreprises liées.
III. Valeurs mobilières 7. Dettes envers des entreprises avec lesquelles
l’entreprise a un lien de participation.
1. Parts dans des entreprises liées.
8. Autres dettes, dont dettes fiscales et dettes
2. Actions propres ou parts propres (avec indica-
au titre de la sécurité sociale.
tion de leur valeur nominale ou, à défaut de valeur
nominale, de leur pair comptable), dans la mesure 9. Comptes de régularisation (à moins que le droit
où le droit national autorise leur inscription au national ne prévoie l’inscription des comptes de
bilan. régularisation au poste D).
D. Comptes de régularisation
3. Autres valeurs mobilières.
(à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip-
IV. Avoirs en banques, avoirs en compte de
tion des comptes de régularisation au poste C 9
chèques postaux, chèques et encaisse
sous « Dettes »).
E. Comptes de régularisation
(à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip- ANNEXE IV MODELE VERTICAL DE
tion des comptes de régularisation au poste D II 6 BILAN PREVU A L’ARTICLE 10
à l’actif). A. Capital souscrit non versé dont appelé
Capitaux propres et passif (à moins que le droit national ne prévoie que le
A. Capitaux propres capital appelé doit être inscrit au poste L, auquel
I. Capital souscrit cas la partie du capital appelée mais non encore
(à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip- versée doit figurer soit au poste A, soit au poste
tion du capital appelé sous ce poste, auquel cas D II 5).
les montants du capital souscrit et du capital B. Frais d’établissement
versé sont mentionnés séparément). tels qu’ils sont définis par le droit national et dans
II. Primes d’émission la mesure où celui-ci autorise leur inscription à
l’actif. Le droit national peut également prévoir
III. Réserve de réévaluation
l’inscription des frais d’établissement comme
IV. Réserves premier poste sous « Immobilisations incorpo-
1. Réserve légale, dans la mesure où le droit relles ».
national impose la constitution d’une telle réserve. C. Actif immobilisé
2. Réserve pour actions propres ou parts propres, I. Immobilisations incorporelles
dans la mesure où le droit national impose la 1. Frais de développement, dans la mesure où le
constitution d’une telle réserve, sans préjudice de droit national autorise leur inscription à l’actif.
l’article 1, paragraphe 1, point b), de la directive
2. Concessions, brevets, licences, marques, ainsi
2012/30/UE.
que droits et valeurs similaires, s’ils ont été :
3. Réserves statutaires. a) acquis à titre onéreux, sans devoir figurer au
4. Autres réserves, y compris la réserve de juste poste C I 3 ; ou
valeur. b) créés par l’entreprise elle-même, dans la
V. Résultats reportés mesure où le droit national autorise leur inscrip-
VI. Résultat de l’exercice tion à l’actif.
B. Provisions 3. Fonds de commerce, dans la mesure où il a
1. Provisions pour pensions et obligations simi- été acquis à titre onéreux.
laires. 4. Acomptes versés.

848 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Directive unique européenne

II. Immobilisations corporelles 4. Dettes sur achats ou prestations de services.


1. Terrains et constructions. 5. Dettes représentées par des effets de commerce.
2. Installations techniques et machines. 6. Dettes envers des entreprises liées.
3. Autres installations, outillage et mobilier. 7. Dettes envers des entreprises avec lesquelles
4. Acomptes versés et immobilisations corpo- l’entreprise a un lien de participation.
relles en cours. 8. Autres dettes, dont dettes fiscales et dettes
III. Immobilisations financières au titre de la sécurité sociale.
1. Parts dans des entreprises liées. 9. Comptes de régularisation (à moins que le droit
2. Créances sur des entreprises liées. national ne prévoie l’inscription des comptes de
3. Participations. régularisation au poste K).
4. Créances sur des entreprises avec lesquelles G. Actif circulant
l’entreprise a un lien de participation. (y compris les comptes de régularisation si
5. Titres ayant le caractère d’immobilisations. indiqués au poste E et les comptes de régularisa-
6. Autres prêts. tion si indiqués au poste K).
D. Actif circulant H. Montant total des éléments de l’actif après
déduction des dettes dont la durée résiduelle
I. Stocks
n’est pas supérieure à un an
1. Matières premières et consommables.
I. Dettes : dont la durée résiduelle est supérieure
2. Produits en cours de fabrication.
à un an
3. Produits finis et marchandises.
1. Emprunts obligataires, avec mention séparée
4. Acomptes versés. des emprunts convertibles.
II. Créances 2. Dettes envers des établissements de crédit.
(Le montant des créances dont la durée rési- 3. Acomptes reçus sur commandes, dans la
duelle est supérieure à un an doit être indiqué mesure où ils ne sont pas déduits des stocks de
séparément pour chacun des postes ci-dessous.) façon distincte.
1. Créances résultant de ventes et de prestations 4. Dettes sur achats et prestations de services.
de services.
5. Dettes représentées par des effets de commerce.
2. Créances sur des entreprises liées.
6. Dettes envers des entreprises liées.
3. Créances sur des entreprises avec lesquelles
7. Dettes envers des entreprises avec lesquelles
l’entreprise a un lien de participation.
l’entreprise a un lien de participation.
4. Autres créances.
8. Autres dettes, dont dettes fiscales et dettes
5. Capital souscrit, appelé mais non versé (à
au titre de la sécurité sociale.
moins que le droit national ne prévoie l’inscription
du capital appelé à l’actif au poste A). 9. Comptes de régularisation (à moins que le droit
national ne prévoie l’inscription des comptes de
6. Comptes de régularisation (à moins que le droit
régularisation au poste K).
national ne prévoie l’inscription des comptes de
régularisation à l’actif au poste E). J. Provisions
III. Valeurs mobilières 1. Provisions pour pensions et obligations simi-
laires.
1. Parts dans des entreprises liées.
2. Provisions pour impôts.
2. Actions propres ou parts propres (avec indica-
tion de leur valeur nominale ou, à défaut de valeur 3. Autres provisions.
nominale, de leur pair comptable), dans la mesure K. Comptes de régularisation
où le droit national autorise leur inscription au (à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip-
bilan. tion des comptes de régularisation aux postes F 9
3. Autres valeurs mobilières. ou I 9, ou à ces deux postes).
IV. Avoirs en banques, avoirs en compte de L. Capitaux propres
chèques postaux, chèques et encaisse I. Capital souscrit
E. Comptes de régularisation (à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip-
(à moins que le droit national ne prévoie l’inscrip- tion du capital appelé sous ce poste, auquel cas
tion des comptes de régularisation au poste D II 6). les montants du capital souscrit et du capital
F. Dettes : dont la durée résiduelle n’est pas versé doivent être mentionnés séparément).
supérieure à un an II. Primes d’émission
1. Emprunts obligataires, avec mention séparée III. Réserve de réévaluation
des emprunts convertibles. IV. Réserves
2. Dettes envers des établissements de crédit. 1. Réserve légale, dans la mesure où le droit
3. Acomptes reçus sur commandes, dans la national impose la constitution d’une telle réserve.
mesure où ils ne sont pas déduits des stocks de 2. Réserve pour actions propres ou parts propres,
façon distincte. dans la mesure où le droit national impose la

© Ed. Francis Lefebvre PwC 849


Code de commerce (partie législative) Articles L 233-16 à L 233-28

constitution d’une telle réserve, sans préjudice de 12. Corrections de valeur sur immobilisations
l’article 1, paragraphe 1, point b), de la directive financières et sur valeurs mobilières faisant partie
2012/30/UE. de l’actif circulant.
3. Réserves statutaires. 13. Intérêts et charges assimilées, avec mention
4. Autres réserves, y compris la réserve de juste séparée des montants dus aux entreprises liées.
valeur. 14. Impôts sur le résultat.
V. Résultats reportés 15. Résultat après impôts.
VI. Résultat de l’exercice 16. Autres impôts ne figurant pas sous les postes
1 à 15.
ANNEXE V MODELE DE COMPTE DE 17. Résultat de l’exercice.
RESULTAT – CHARGES PAR NATURE,
PREVU A L’ARTICLE 13 ANNEXE VI MODELE DE COMPTE DE
1. Chiffre d’affaires net. RESULTAT – CHARGES PAR FONCTION,
PREVU A L’ARTICLE 13
2. Variation du stock de produits finis et en cours
de fabrication. 1. Chiffre d’affaires net.
3. Travaux effectués par l’entreprise pour elle- 2. Coût des ventes (y compris les corrections de
même et portés à l’actif. valeur).
3. Résultat brut.
4. Autres produits d’exploitation.
4. Coûts de distribution (y compris les corrections
5. a) Matières premières et consommables.
de valeur).
b) Autres charges externes.
5. Frais généraux administratifs (y compris les
6. Frais de personnel : corrections de valeur).
a) salaires et traitements ; 6. Autres produits d’exploitation.
b) charges sociales, avec mention séparée de 7. Produits provenant de participations, avec
celles couvrant les pensions. mention séparée de ceux provenant d’entre-
7. a) Corrections de valeur sur frais d’établisse- prises liées.
ment et sur immobilisations corporelles et incor- 8. Produits provenant d’autres valeurs mobilières
porelles ; et de créances de l’actif immobilisé, avec mention
b) Corrections de valeur sur éléments de l’actif séparée de ceux provenant d’entreprises liées.
circulant, dans la mesure où elles dépassent les 9. Autres intérêts et produits assimilés, avec
corrections de valeur normale au sein de l’entre- mention séparée de ceux provenant d’entreprises
prise. liées.
8. Autres charges d’exploitation. 10. Corrections de valeur sur immobilisations
9. Produits provenant de participations, avec financières et sur valeurs mobilières faisant partie
mention séparée de ceux provenant d’entreprises de l’actif circulant.
liées. 11. Intérêts et charges assimilées, avec mention
10. Produits provenant d’autres valeurs mobilières séparée des montants dus aux entreprises liées.
et de créances de l’actif immobilisé, avec mention 12. Impôts sur le résultat.
séparée de ceux provenant d’entreprises liées. 13. Résultat après impôts.
11. Autres intérêts et produits assimilés, avec 14. Autres impôts ne figurant pas sous les postes
mention séparée de ceux provenant d’entreprises 1 à 13.
liées. 15. Résultat de l’exercice.

II. Code de commerce (partie législative)


Articles L 233-16 à L 233-28
9510 Ces articles sont issus de la loi no 66-537 du 24 juillet 1966 relative aux sociétés
commerciales et ont fait l’objet d’une renumérotation suite à l’ordonnance no 2000-912 du
18 septembre 2000.
Ces articles ont été modifiés et complétés par :
– la loi no 2003-706 de sécurité financière du 1er août 2003 ;
– l’ordonnance no 2004-1382 du 20 décembre 2004 ;
– l’ordonnance no 2005-1126 du 8 septembre 2005 ;

850 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Code de commerce (partie législative) Articles L 233-16 à L 233-28

– l’ordonnance no 2009-79 du 22 janvier 2009 ;


– la loi no 2012-387 du 22 mars 2012 ;
– l’ordonnance no 2015-900 du 23 juillet 2015 (transposant la directive comptable euro-
péenne 2013/34/UE).
Sur les modifications apportées au Code de commerce par l’ordonnance no 2015-900, voir
no 1032.

TITRE III consolidés et publiés et qu’elles n’émettent pas


DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIVERSES des valeurs mobilières admises aux négociations
SOCIETES COMMERCIALES sur un marché règlementé ou des titres de
créances négociables. En ce cas, toutefois,
l’exemption est subordonnée à la condition qu’un
CHAPITRE III
ou plusieurs actionnaires ou associés de l’entre-
DES FILIALES, DES PARTICIPATIONS prise contrôlée représentant au moins le dixième
ET DES SOCIETES CONTROLEES de son capital social ne s’y opposent pas ;
SECTION 3 2o Ou lorsque l’ensemble constitué par une
DES COMPTES CONSOLIDES société et les entreprises qu’elle contrôle ne
dépasse pas pendant deux exercices successifs
Art. L 233-16 sur la base des derniers comptes annuels arrêtés,
I. – Les sociétés commerciales établissent et pour deux des trois critères mentionnés à l’article
publient chaque année à la diligence du conseil L 123-16, un niveau fixé par décret et qu’aucune
d’administration, du directoire, du ou des gérants, de ces sociétés ou entreprises n’appartient à l’une
selon le cas, des comptes consolidés ainsi qu’un des catégories définies à l’article L 123-16-2.
rapport sur la gestion du groupe, dès lors qu’elles
contrôlent de manière exclusive ou conjointe une ou Art. L 233-17-1
plusieurs autres entreprises, dans les conditions Sous réserve d’en justifier dans l’annexe prévue
ci-après définies. à l’article L 123-12, les sociétés mentionnées au
II. – Le contrôle exclusif par une société résulte : I. de l’article L 233-16 sont exemptées de l’obliga-
tion d’établir et de publier des comptes consoli-
1o Soit de la détention directe ou indirecte de la
majorité des droits de vote dans une autre entre- dés et un rapport sur la gestion du groupe lorsque
prise ; toutes les entreprises qu’elles contrôlent de
manière exclusive ou conjointe, au sens du
2o Soit de la désignation, pendant deux exercices
même article L 233-16, présentent, tant indivi-
successifs, de la majorité des membres des
duellement que collectivement, un intérêt négli-
organes d’administration, de direction ou de sur-
geable par rapport à l’objectif défini à l’article
veillance d’une autre entreprise. La société
consolidante est présumée avoir effectué cette L 233-21 ou qu’elles peuvent être exclues de la
désignation lorsqu’elle a disposé au cours de consolidation en vertu de l’article L 233-19.
cette période, directement ou indirectement,
Art. L 233-17-2
d’une fraction supérieure à 40 % des droits de
vote, et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne Sont comprises dans la consolidation les filiales
détenait, directement ou indirectement, une ou participations contrôlées de manière exclusive
fraction supérieure à la sienne ; ou conjointe ou sur lesquelles est exercée une
influence notable.
3o Soit du droit d’exercer une influence domi-
nante sur une entreprise en vertu d’un contrat ou L’influence notable sur la gestion et la politique
de clauses statutaires, lorsque le droit applicable financière d’une entreprise est présumée
le permet. lorsqu’une société dispose, directement ou indi-
III. – Le contrôle conjoint est le partage du contrôle rectement, d’une fraction au moins égale au cin-
d’une entreprise exploitée en commun par un quième des droits de vote de cette entreprise.
nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de
sorte que les décisions résultent de leur accord. Art. L 233-18
Les comptes des entreprises placées sous le
Art. L 233-17 contrôle exclusif de la société consolidante sont
Par dérogation aux dispositions de l’article L 233- consolidés par intégration globale.
16, les sociétés mentionnées audit article sont Les comptes des entreprises contrôlées conjoin-
exemptées, dans des conditions fixées par décret tement avec d’autres actionnaires ou associés
en Conseil d’Etat, de l’obligation d’établir et de par la société consolidante sont consolidés par
publier des comptes consolidés et un rapport sur intégration proportionnelle.
la gestion du groupe : Les comptes des entreprises sur lesquelles la
1o Lorsqu’elles sont elles-mêmes sous le contrôle société consolidante exerce une influence notable
d’une entreprise qui les inclut dans ses comptes sont consolidés par mise en équivalence.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 851


Code de commerce (partie législative) Articles L 233-16 à L 233-28

Art. L 233-19 Les éléments d’actif et de passif, les éléments de


I. – Sous réserve d’en justifier dans l’annexe charge et de produit compris dans les comptes
établie par la société consolidante, une filiale ou consolidés sont évalués selon des méthodes
une participation est laissée en dehors de la homogènes, sauf si les retraitements néces-
consolidation lorsque des restrictions sévères et saires sont de coût disproportionné et d’inci-
durables remettent en cause substantiellement le dence négligeable sur le patrimoine, la situation
contrôle ou l’influence exercée par la société financière et le résultat consolidés.
consolidante sur la filiale ou la participation ou les
possibilités de transfert de fonds par la filiale ou Art. L 233-23
la participation. Sous réserve d’en justifier dans l’annexe, la
II. – Sous la même réserve, une filiale ou une société consolidante peut faire usage, dans les
participation peut être laissée en dehors de la conditions prévues à l’article L 123-17, de règles
consolidation lorsque : d’évaluation fixées par règlement de l’Autorité
1o Les actions ou parts de cette filiale ou partici- des normes comptables, et destinées :
pation ne sont détenues qu’en vue de leur 1o A évaluer les biens fongibles en considérant
cession ultérieure ; que le premier bien sorti est le dernier bien rentré ;
2o La filiale ou la participation ne représente, 2o A permettre la prise en compte de règles non
seule ou avec d’autres, qu’un intérêt négligeable conformes à celles fixées par les articles L 123-18
par rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ; à L 123-21.
3o Les informations nécessaires à l’établisse-
ment des comptes consolidés ne peuvent être Art. L 233-24
obtenues sans frais excessifs ou dans des délais Lorsqu’elles utilisent les normes comptables
compatibles avec ceux qui sont fixés en applica- internationales adoptées par règlement de la
tion des dispositions de l’article L 233-27. Commission européenne, les sociétés commer-
ciales qui établissent et publient des comptes
Art. L 233-20 consolidés au sens de l’article L 233-16 sont dis-
Les comptes consolidés comprennent le bilan et pensées de se conformer aux règles comptables
le compte de résultat consolidés ainsi qu’une prévues par les articles L 233-17-2 à L 233-23 et
annexe : ils forment un tout indissociable. L 233-25 pour l’établissement et la publication de
A cet effet, les entreprises comprises dans la leurs comptes consolidés.
consolidation sont tenues de faire parvenir à la
société consolidante les informations néces- Art. L 233-25
saires à l’établissement des comptes consolidés. Sous réserve d’en justifier dans l’annexe, les
Les comptes consolidés sont établis et publiés comptes consolidés peuvent être établis à une
selon des modalités fixées par un règlement date différente de celle des comptes annuels de
de l’Autorité des normes comptables. Ce règle- la société consolidante si cette date est retenue
ment détermine notamment le classement des par la majorité des entreprises comprises dans la
éléments du bilan et du compte de résultat ainsi consolidation pour les comptes sociaux.
que les mentions à inclure dans l’annexe.
Dans ce cas, il est tenu compte, pour l’établisse-
Art. L 233-21 ment des comptes consolidés des évènements
importants qui ont concerné l’actif ou le passif
Les comptes consolidés doivent être réguliers et
des entreprises comprises dans la consolidation
sincères et donner une image fidèle du patri-
et qui sont survenus entre la date de clôture de
moine, de la situation financière ainsi que du
résultat de l’ensemble constitué par les entre- leur bilan et la date de clôture du bilan consolidé.
prises comprises dans la consolidation. Si la date de clôture de l’exercice d’une entre-
Il est fait application, le cas échéant, des disposi- prise comprise dans la consolidation est anté-
tions prévues aux premier et deuxième alinéas de rieure ou postérieure de plus de trois mois à
l’article L 123-14. la date de clôture de l’exercice de consolida-
tion, ceux-ci sont établis sur la base de comptes
Art. L 233-22 intérimaires contrôlés par un commissaire aux
Sous réserve des dispositions de l’article L 233-23, comptes ou, s’il n’en est point, par un profession-
les comptes consolidés sont établis selon les nel chargé du contrôle des comptes.
principes comptables et les règles d’évaluation
du présent Code compte tenu des aménage- Art. L 233-26
ments indispensables résultant des caractéris- Le rapport sur la gestion du groupe expose la
tiques propres aux comptes consolidés par situation de l’ensemble constitué par les entre-
rapport aux comptes annuels et de la présenta- prises comprises dans la consolidation, son évo-
tion de l’ensemble consolidé comme une entité lution prévisible, les événements importants
économique unique. survenus entre la date de clôture de l’exercice

852 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Code de commerce (partie réglementaire) Articles R 233-3 à R 233-16

de consolidation et la date à laquelle les comptes Art. L 233-28


consolidés sont établis ainsi que ses activités en Les personnes morales ayant la qualité de com-
matière de recherche et de développement. Ce merçant qui, sans y être tenues en raison de leur
rapport peut être inclus dans le rapport de gestion forme juridique ou de la taille de l’ensemble du
mentionné à l’article L 232-1. groupe, publient des comptes consolidés, se
conforment aux dispositions des articles L 233-16
Art. L 233-27 et L 233-18 à L 233-27. En ce cas, lorsque leurs
Un décret en Conseil d’Etat fixe les conditions comptes annuels sont certifiés dans les conditions
dans lesquelles les comptes consolidés et le prévues à l’article L 823-9, leurs comptes consoli-
rapport sur la gestion du groupe sont mis à la dés le sont dans les conditions du deuxième alinéa
disposition des commissaires aux comptes. de cet article.

III. Code de commerce (partie réglementaire)


Articles R 233-3 à R 233-16
9520 Les dispositions des articles 248 à 248-14 du décret no 67-236 du 23 mars 1967
(pris en application de la loi no 66-537 du 24-7-1966 sur les sociétés commerciales) ont été
codifiées dans la partie réglementaire du Code de commerce par le décret no 2007-431
du 25 mars 2007 sous les articles R 233-3 à R 233-16.
Ces articles ont été modifiés et complétés par :
– le décret no 86-221 du 17 février 1986 pris pour l’application de la loi no 85-11 du 3 janvier
1985 relative aux comptes consolidés de certaines sociétés commerciales et entreprises
publiques et portant dispositions diverses relatives à l’établissement des comptes
annuels ;
– le décret no 2002-312 du 26 février 2002 modifiant diverses dispositions relatives aux
obligations comptables des commerçants et de certaines sociétés ;
– le décret no 2005-112 du 10 février 2005 ;
– le décret no 2005-1757 du 30 décembre 2005 ;
– le décret no 2008-876 du 29 août 2008 ;
– le décret no 2008-1487 du 30 décembre 2008 ;
– le décret no 2009-267 du 9 mars 2009 ;
– le décret no 2015-903 du 23 juillet 2015 ;
– le décret no 2020-100 du 7 février 2020.
TITRE III Dans l’intégration globale, le bilan consolidé
DISPOSITIONS COMMUNES AUX DIVERSES reprend les éléments du patrimoine de la société
SOCIETES COMMERCIALES consolidante, à l’exception des titres des sociétés
consolidées à la valeur comptable desquels est
substitué l’ensemble des éléments actifs et
CHAPITRE III passifs constitutifs des capitaux propres de ces
DES FILIALES, DES PARTICIPATIONS sociétés déterminés d’après les règles de conso-
ET DES SOCIETES CONTROLEES lidation.
Dans l’intégration proportionnelle est substituée
SECTION 2 à la valeur comptable de ces titres la fraction
DES COMPTES CONSOLIDES représentative des intérêts de la société ou des
sociétés détentrices dans les éléments actifs et
Art. R 233-3 passifs constitutifs des capitaux propres de ces
L’établissement des comptes consolidés prévu sociétés déterminés d’après les règles de conso-
par le présent livre s’effectue par intégration lidation.
globale, par intégration proportionnelle ou par Dans la mise en équivalence est substituée à
mise en équivalence. la valeur comptable de ces titres la part des

© Ed. Francis Lefebvre PwC 853


Code de commerce (partie réglementaire) Articles R 233-3 à R 233-16

capitaux propres de ces sociétés déterminés Il comprend, après élimination des opérations
d’après les règles de consolidation. internes :
1o Le montant net, après retraitements éven-
Art. R 233-4 tuels, du chiffre d’affaires réalisé par les sociétés
Le compte de résultat consolidé reprend : consolidées par intégration globale ;
1o Les éléments constitutifs : 2o La quote-part de la société ou des sociétés
a. Du résultat de la société consolidante ; détentrices dans le montant net, après retraite-
ments éventuels, du chiffre d’affaires réalisé par
b. Du résultat des sociétés consolidées par inté-
les sociétés consolidées par intégration propor-
gration globale ;
tionnelle.
c. De la fraction du résultat des sociétés consoli-
dées par intégration proportionnelle, représenta- Art. R 233-8
tive des intérêts de la société ou des sociétés La consolidation impose :
détentrices ; 1o Le classement des éléments d’actif et de
2o La fraction du résultat des sociétés consoli- passif ainsi que des éléments de charge et de
dées par mise en équivalence, représentative soit produit des entreprises consolidées par intégra-
des intérêts directs ou indirects de la société tion selon le plan de classement retenu pour la
consolidante, soit des intérêts de la société ou consolidation ;
des sociétés détentrices. 2o L’évaluation au moyen des retraitements
nécessaires des éléments d’actif et de passif
Art. R 233-5 ainsi que des éléments de charge et de produit
L’écart de première consolidation d’une société des entreprises consolidées selon les méthodes
est réparti dans les postes appropriés du bilan d’évaluation retenues pour la consolidation ;
consolidé ; la partie non affectée de cet écart est 3o L’élimination de l’incidence sur les comptes
inscrite au poste « écart d’acquisition » à l’actif ou des écritures passées pour la seule application
au passif du bilan consolidé. des législations fiscales et notamment pour ce
L’écart d’acquisition comptabilisé à l’actif est qui concerne les subventions d’investissement,
rapporté au résultat sur sa durée d’utilisation. les provisions réglementées et l’amortissement
Dans des cas exceptionnels, lorsque sa durée des immobilisations ;
d’utilisation ne peut être déterminée de façon 4o L’élimination des résultats internes à l’ensemble
fiable, il est amorti sur une période de dix ans. consolidé, y compris les dividendes ;
Que sa durée d’utilisation soit limitée ou non, 5o La constatation de charges lorsque les imposi-
l’écart d’acquisition comptabilisé à l’actif fait tions afférentes à certaines distributions prévues
l’objet d’une dépréciation lorsque sa valeur entre des entreprises consolidées par intégration
d’inventaire est inférieure à la valeur comptable ne sont pas récupérables ainsi que la prise en
si l’on prévoit que la perte de valeur sera durable. compte de réductions d’impôt lorsque des distri-
Ces dépréciations ne sont jamais reprises. butions prévues en font bénéficier des entre-
Un règlement de l’Autorité des normes compta- prises consolidées par intégration ;
bles fixe les critères permettant de déterminer la 6o L’élimination des comptes réciproques des
durée d’utilisation, limitée ou non, de l’écart entreprises consolidées par intégration.
d’acquisition comptabilisé à l’actif et les conditions Toutefois, par dérogation au 6o ci-dessus et sous
selon lesquelles l’écart d’acquisition comptabilisé réserve d’en justifier dans l’annexe, un actif immo-
au passif est rapporté au résultat. bilisé peut être maintenu à la nouvelle valeur résul-
tant d’une opération entre les sociétés consoli-
Art. R 233-6 dées par intégration lorsque cette opération a été
Les titres représentatifs du capital de la société conclue conformément aux conditions normales
consolidante détenus par les sociétés consoli- du marché et que l’élimination du supplément de
dées sont classés selon la destination qui leur est valeur d’actif entraînerait des frais disproportion-
nés ; dans ce cas, l’écart qui en résulte est inscrit
donnée dans ces sociétés.
directement dans les réserves.
Les titres immobilisés sont portés distinctement
La société consolidante peut omettre d’effectuer
en diminution des capitaux propres consolidés.
certaines des opérations décrites au présent
Les titres de placement sont maintenus dans article, lorsqu’elles sont d’incidence négligeable
l’actif consolidé. sur le patrimoine, la situation financière et le
résultat de l’ensemble constitué par les entre-
Art. R 233-7 prises comprises dans la consolidation.
Le chiffre d’affaires consolidé est égal au
montant des ventes de produits et services Art. R 233-9
liés aux activités courantes de l’ensemble consti- L’écart constaté d’un exercice à l’autre et qui
tué par les sociétés consolidées par intégration. résulte de la conversion en euros des comptes

854 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Code de commerce (partie réglementaire) Articles R 233-3 à R 233-16

d’entreprises libellés dans une autre monnaie est [ndlr : 3o ] de cet article et notamment de ceux
inscrit distinctement soit dans les capitaux induits par l’utilisation des règles d’évaluation de
propres consolidés, soit au compte de résultat l’article R 233-10 ;
consolidé, selon la méthode de conversion 3o De déficits fiscaux reportables des entreprises
retenue. comprises dans la consolidation dans la mesure
où leur imputation sur des bénéfices fiscaux
Art. R 233-10 futurs est probable.
L’établissement des comptes consolidés peut
s’effectuer en utilisant, outre les méthodes d’éva- Art. R 233-14
luation prévues aux articles L 123-18 à L 123-21, Outre les informations prévues par les articles
les méthodes d’évaluation fixées par un règle- L 233-19, L 233-23, L 233-25 et par l’article
ment de l’Autorité des normes comptables. R 233-8, l’annexe comporte toutes les informa-
Les biens détenus par des organismes qui sont tions d’importance significative permettant aux
soumis à des règles d’évaluation fixées par des lecteurs d’avoir une juste appréciation du patri-
lois particulières peuvent être maintenus dans les moine, de la situation financière et du résultat
comptes consolidés à la valeur qui résulte de de l’ensemble constitué par les entreprises
l’application de ces règles. comprises dans la consolidation.

Art. R 233-11 Art. R 233-15


Le bilan consolidé établi selon un modèle fixé par Sous réserve d’en justifier dans l’annexe prévue
un règlement de l’Autorité des normes compta- à l’article L 123-12, les sociétés mentionnées au
bles est présenté soit sous forme de tableau, soit 1o de l’article L 233-17 sont exemptées de l’obli-
sous forme de liste. Il fait au moins apparaître de gation d’établir des comptes consolidés et un
façon distincte : rapport sur la gestion du groupe lorsque sont
1o Au titre de l’actif immobilisé : les immobilisa- réunies les conditions suivantes :
tions incorporelles, les immobilisations corpo- 1o Les comptes consolidés de l’ensemble plus
relles, les immobilisations financières ; grand d’entreprises, dans lequel ces sociétés
1o bis Au titre de l’actif circulant : les stocks, les sont incluses, sont établis en conformité avec
créances, les valeurs mobilières de placement et les articles L 233-16 à L 233-28, ou, pour les
les disponibilités ; entreprises relevant de la législation nationale
2o Les capitaux propres, les provisions et les d’un autre Etat, avec les dispositions prises
dettes ; par cet Etat pour l’application de la directive
3o La part des actionnaires ou associés minori- no 2013/34/UE du 26 juin 2013 ou, lorsque cet
taires. Etat n’est pas tenu de se conformer à cette direc-
tive, avec des principes et des règles offrant un
Art. R 233-12 niveau d’exigence équivalant aux dispositions des
Le compte de résultat consolidé établi selon un articles L 233-16 à L 233-28 ou à celles de ladite
modèle fixé par un règlement de l’Autorité des directive ;
normes fait au moins apparaître le montant net 2o Ils sont, selon la législation applicable à la
du chiffre d’affaires consolidé, le résultat après société qui les établit, certifiés par les profession-
impôt de l’ensemble des entreprises consolidées nels indépendants chargés du contrôle des
par intégration, la quote-part des résultats des comptes et publiés ;
entreprises consolidées par mise en équivalence. 3o Ils sont mis à la disposition des actionnaires
La part des actionnaires ou associés minoritaires ou des associés de la société exemptée dans les
et la part de l’entreprise consolidante appa- conditions et dans les délais prévus aux articles
raissent distinctement. R 225-88 et R 225-89 ; s’ils sont établis dans une
Les produits et les charges sont classés selon langue autre que le français, ils sont accompa-
leur nature ou leur destination. Ils sont présentés gnés de leur traduction en langue française.
soit sous forme de tableau, soit sous forme de Lorsque les comptes consolidés sont établis par
liste. une entreprise qui a son siège en dehors d’un
Etat membre de la Communauté européenne
Art. R 233-13 ou partie à l’accord sur l’Espace économique
Sont enregistrées au bilan et au compte de européen, ceux-ci sont complétés de toutes les
résultat consolidés les impositions différées informations d’importance significative concer-
résultant : nant la situation patrimoniale et financière ainsi
1o Du décalage temporaire entre la constatation que le résultat de l’ensemble constitué par la
comptable d’un produit ou d’une charge et son société exemptée, ses filiales et ses participa-
inclusion dans le résultat fiscal d’un exercice ulté- tions ; ces informations portent notamment sur le
rieur ; montant de l’actif immobilisé, le montant net du
2o Des aménagements et éliminations imposés chiffre d’affaires, le résultat de l’exercice, le
à l’article R 233-8, des retraitements prévus au c montant des capitaux propres et le nombre des

© Ed. Francis Lefebvre PwC 855


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

membres du personnel employés en moyenne au tions fixées à cet article, l’ensemble constitué par
cours de l’exercice ; ces informations sont une société et les entreprises qu’elle contrôle
données soit dans l’annexe des comptes consoli- sont fixés ainsi qu’il suit :
dés mentionnés au 1o, soit dans l’annexe des 1o Total du bilan : 24 000 000 euros ;
comptes annuels de la société exemptée. Dans 2o Montant net du chiffre d’affaires :
ce dernier cas, elles sont établies selon les prin-
48 000 000 euros ;
cipes et les méthodes prévues par les articles
L 233-16 à L 233-25. 3o Nombre moyen de salariés : 250.
Ces chiffres sont calculés globalement pour
Art. R 233-16 l’ensemble des entreprises concernées selon la
Pour l’application du 2o de l’article L 233-17, les méthode définie aux cinquième, sixième et
seuils que ne doit pas dépasser, dans les condi- septième alinéas de l’article D 123-200.

SECTION II

Règlement ANC no 2020-01


(à jour au 1er mars 2023)
9 5 5 0 Est reproduit ci-après le texte du règlement ANC no 2020-01 du 9 octobre 2020
relatif aux comptes consolidés, homologué par arrêté ministériel du 29 décembre 2020 et
publié au Journal officiel du 31 décembre 2020, dans sa version incluant les commentaires
infra-règlementaires.
Seules les dispositions du règlement relatives aux spécificités sectorielles (prévues notam-
ment pour les groupes du secteur bancaire et les groupes d’assurance, ainsi que pour les
coopératives agricoles et leurs unions), ne sont pas reproduites dans cet ouvrage.
Sur l’abrogation et le remplacement du règlement CRC no 99-02 à compter du 1er janvier
2021, voir no 1070 et 9560.

Article 1er : – le règlement no 2002-08 du Comité de la règle-


Les règlements suivants sont abrogés : mentation comptable du 12 décembre 2002
– le règlement no 99-02 du Comité de la règle- relatif aux règles de consolidation et de combinai-
mentation comptable du 29 avril 1999 relatif aux son des mutuelles, unions et fédérations régies
comptes consolidés des sociétés commerciales par le code de la mutualité ;
et entreprises publiques, et ses règlements modi- – le règlement no 2002-13 du Comité de la règle-
ficatifs ; mentation comptable du 12 décembre 2002 relatif
– le règlement no 99-07 du Comité de la règle- aux comptes consolidés ou combinés des sociétés
mentation comptable du 24 novembre 1999 coopératives agricoles et de leurs unions.
relatif aux règles de consolidation des entreprises
relevant du Comité de la réglementation bancaire Article 2 :
et financière, et ses règlements modificatifs ; Toute référence aux règlements no 99-02,
– le règlement no 2000-05 du Comité de la règle- no 99-07 et no 2000-05 du Comité de la réglemen-
mentation comptable du 7 décembre 2000 relatif tation comptable modifiés est remplacée par la
aux règles de consolidation et de combinaison référence au règlement de l’Autorité des normes
des entreprises régies par le code des assu- comptables no 2020-01.
rances et des institutions de prévoyance régies
par le Code de la sécurité sociale ou par le code Article 3 :
rural, et ses règlements modificatifs ; Le présent règlement et son annexe sont appli-
– le règlement no 2002-05 Comité de la règle- cables à toute personne morale tenue d’établir des
mentation comptable du 12 décembre 2002 comptes consolidés ou combinés sous réserve de
relatif aux documents de synthèse consolidés dispositions spécifiques prévues par d’autres
des entreprises d’investissement ; règlements de l’Autorité des normes comptables.

856 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Article 4 : – règlement no 2015-10 du 26 novembre 2015


Le présent règlement et son annexe s’appliquent relatif aux comptes consolidés des comités
aux comptes afférents aux exercices ouverts à d’entreprise, des comités d’établissement, des
compter du 1er janvier 2021. comités centraux d’entreprise et des comités
Sous réserve des dispositions suivantes, le interentreprises relevant de l’article L 2325-48 du
présent règlement et son annexe s’appliquent de Code du travail ;
manière prospective aux transactions survenant – règlement no 2017-02 du 5 juillet 2017 relatif
après la date de première application ainsi qu’aux aux comptes annuels et consolidés du groupe
contrats conclus après cette même date : Action Logement.
1o Les entités peuvent choisir d’appliquer de Voir no 1075
manière rétrospective l’une ou plusieurs des
Art. 111-2
méthodes suivantes :
Lorsqu’une personne morale établit des comptes
– comptabilisation au bilan du preneur des consolidés ou combinés sans y être tenue, en se
contrats de crédit-bail et des contrats assimilés, référant au présent règlement, elle en applique
– étalement des primes d’émission, des primes l’intégralité des dispositions.
de remboursement et des frais d’émission des
emprunts Section 2
– comptabilisation des frais d’établissement en Définitions
charges,
– comptabilisation à l’actif des coûts visés aux Art. 111-3
articles 213-8, 231-22 (ndlr : il faut lire 213-22), Les personnes morales visées à l’article 111-1 et
221-1 et 222-1 du règlement ANC no 2014-03. celles faisant partie du périmètre de consolidation
2o […] ou de combinaison sont dénommées « entités »
dans le présent règlement.
3o Les entités présentent l’exercice comparatif
Un groupe est constitué d’une entité consoli-
de leurs états de synthèse selon le format
dante et de l’ensemble des entités qu’elle
prescrit par le présent règlement.
contrôle ou de l’ensemble des entités comprises
Voir no 1090
dans un périmètre de combinaison, ainsi que de
l’ensemble des entités sur lesquelles elle exerce
Livre I une influence notable.
Principes généraux relatifs Le contrôle s’entend comme « contrôle exclusif »
à l’établissement de comptes ou « contrôle conjoint ».
consolidés ou combinés Un groupe d’assurance est un groupe dont
l’activité principale est une activité d’assurance.
Titre I Un groupe du secteur bancaire est un groupe
Principes généraux dont l’activité principale est une activité bancaire.
Section 3
Chapitre I Contenu des comptes consolidés
Objet et principes des comptes consolidés ou combinés
ou combinés
Art. 111-4
Section 1 Les comptes consolidés donnent toutes les infor-
Champ d’application mations de caractère significatif sur le patrimoine,
la situation financière ainsi que sur le résultat de
Art. 111-1 l’ensemble consolidé.
Les dispositions du présent règlement s’appliquent Voir no 3039 et 3059 s.
à toute personne morale tenue d’établir des Les comptes consolidés comprennent des états
comptes consolidés ou combinés sous réserve de de synthèse consolidés ainsi qu’une annexe : ils
dispositions spécifiques prévues par d’autres règle- forment un tout indissociable.
ments de l’Autorité des normes comptables. Les états de synthèse consolidés comprennent :
(IR2) Autres règlements de l’Autorité des – un bilan ;
normes comptables – un compte de résultat ;
Les autres règlements qui prévoient des disposi- – […]
tions spécifiques pour l’établissement de Voir no 7001 s.
comptes consolidés ou de comptes combinés
sont les suivants : Art. 111-5
– règlement no 2009-10 du 3 décembre 2009 Les dispositions de l’article 111-4 s’appliquent
afférent aux règles comptables des organisations également aux comptes combinés.
syndicales ; Voir no 9335

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Section 4 l’exercice précédent en application de l’article


Dates de clôture 121-3. Dans ce cas, les ajustements en résultant
sont comptabilisés en capitaux propres dans le
Art. 111-6 bilan d’ouverture de l’exercice au titre duquel les
Les comptes consolidés couvrent une période de premiers comptes consolidés sont établis.
douze mois et sont établis à une date qui est Dans les cas où l’estimation de l’effet à l’ouver-
généralement la date de clôture des comptes de ture ne peut être faite de façon objective, en par-
l’entité consolidante. ticulier lorsque le présent règlement requiert
Lorsque la majorité des entités à consolider clô- l’application d’une méthode caractérisée par la
turent leur exercice à une date autre que celle qui prise en compte d’hypothèses, celle-ci sera appli-
est adoptée par l’entité consolidante, la consoli- quée à compter de la date d’ouverture de
dation peut être effectuée : l’exercice au titre duquel les premiers comptes
– soit à la date de clôture retenue par la majorité consolidés sont établis, sans retraitement des
des entités consolidées pour leurs comptes indi- exercices antérieurs.
viduels ; Voir no 8202 s.
– soit à la date de clôture retenue par l’entité
consolidante pour ses comptes individuels. Art. 121-2
C. com. art. L 233-25 Voir no 4010 s. et 7410 Lorsqu’un groupe qui présentait des états finan-
Dans ces deux situations, la consolidation des ciers consolidés en normes internationales telles
entités qui ne clôturent pas à la date retenue pour qu’adoptées par règlement de la Commission
les comptes consolidés est effectuée sur la base européenne est amené à établir, pour la première
de comptes intérimaires. fois, des comptes consolidés selon le présent
règlement, les comptes consolidés établis au titre
Toutefois, si la date de clôture de l’exercice
de l’exercice du changement doivent comporter :
d’entités comprises dans la consolidation n’est
pas antérieure ou postérieure de plus de trois – Le bilan et le compte de résultat consolidés de
mois à la date de clôture de l’exercice de consoli- l’exercice N établis selon le présent règlement,
dation, il n’est pas nécessaire d’établir ces comprenant une colonne comparative au titre de
comptes intérimaires, à condition de prendre en l’exercice N-1 retraitée de façon rétrospective.
compte les opérations significatives survenues Lorsque les formats de présentation du bilan et
entre les deux dates. du compte de résultat consolidés sont suffisam-
Voir no 4020 s. ment comparables, le groupe ajoute au titre de
l’information comparative, une colonne supplé-
Art. 111-7 mentaire correspondant aux données publiées au
Les dispositions de l’article 111-6 s’appliquent titre de l’exercice précédent.
également aux comptes combinés. Si une telle présentation n’est pas possible, le
Voir no 9330 s. bilan et le compte de résultat consolidés de N-1
préparés et publiés selon les normes internatio-
Titre II nales adoptées par règlement de la Commission
Premiers comptes consolidés ou combinés européenne sont présentés séparément dans
l’annexe dans la partie relative à l’incidence des
retraitements.
Chapitre I – Une annexe établie selon le présent règlement
Principes généraux qui comprend les informations supplémentaires
suivantes :
Section 1
• une information sur les règles d’établissement
Premiers comptes consolidés
et de présentation des comptes consolidés préci-
Art. 121-1 sant que :
Lors du premier établissement de comptes – les comptes consolidés de l’exercice N ont
consolidés, l’application du présent règlement est été préparés selon le présent règlement alors
effectuée de façon rétrospective en utilisant les que les comptes consolidés de l’exercice pré-
règles et méthodes comptables applicables à la cédent avaient été établis selon les normes
clôture de l’exercice des premiers comptes internationales adoptées par règlement de la
consolidés, sauf dans les cas visés par les articles Commission européenne ;
122-1 à 122-3. – le bilan et le compte de résultat consolidés
Les ajustements en résultant sont comptabilisés de l’exercice N-1 ont été retraités selon les dis-
en capitaux propres dans le bilan d’ouverture de positions du présent règlement.
l’exercice précédent l’exercice au titre duquel les • la nature des changements comptables signifi-
premiers comptes consolidés sont établis sauf si catifs ainsi que leurs impacts financiers en
le groupe ne présente pas de comparatif avec termes de méthodes de comptabilisation, d’éva-

858 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

luation et de présentation des comptes conso- présent règlement relatives à l’identification et à


lidés ; l’évaluation des actifs et passifs d’entités
• des états de passage entre le bilan et le acquises avant l’ouverture de l’exercice au titre
compte de résultat consolidés établis selon les duquel les premiers comptes consolidés sont
normes internationales adoptées par règlement établis, et à la détermination des écarts d’acquisi-
de la Commission européenne au titre de tion afférents.
l’exercice N-1 et le bilan et le compte de résultat Toutefois, dans le cas où l’entité consolidante
consolidés présentés selon le présent règlement décide d’appliquer rétrospectivement les disposi-
pour la même période ; tions précitées à une acquisition d’entité donnée,
• un état de rapprochement entre les capitaux elle doit en faire de même pour toutes les acquisi-
propres consolidés présentés selon les normes tions intervenues postérieurement à la date de
internationales adoptées par règlement de la cette acquisition.
Commission européenne et les capitaux propres Voir no 8232 s.
consolidés présentés selon le présent règlement (IR4) Retraitement des acquisitions
à la date d’ouverture et à la date de clôture de
l’exercice N-1 ; Le groupe G établit pour la première fois des
comptes consolidés au titre de l’exercice clos le
• un état de rapprochement entre le résultat
31 décembre 20x8. Il décide de retraiter une
consolidé de l’exercice N-1 établi selon les
normes internationales adoptées par règlement acquisition d’entité intervenue le 30 juin 20x6. Il
de la Commission européenne et le résultat doit alors retraiter toutes les acquisitions interve-
consolidé N-1 retraité selon le présent règlement. nues entre le 30 juin 20x6 et l’ouverture de
Voir no 8320 l’exercice comparatif, soit le 1er janvier 20x7.

Art. 121-3
Art. 122-2
Un groupe peut présenter un bilan, un compte de
résultat et les éléments compris dans l’annexe Pour les acquisitions précédentes qui ne font
sans comparatif avec l’exercice précédent dans pas l’objet d’un retraitement rétrospectif, la diffé-
les cas suivants : rence entre la valeur comptable des titres
chez l’entité consolidante et la part de capitaux
– groupe préexistant nouvellement soumis à
l’obligation d’établir des comptes consolidés ; propres de l’entité consolidée à laquelle ils corres-
pondent, doit être comptabilisée dans les
– groupe préexistant établissant de manière volon-
réserves consolidées du premier bilan conso-
taire des comptes consolidés pour la première
lidé présenté. Cette différence qui peut être
fois ;
positive ou négative est déterminée sans retrai-
– groupe nouvellement créé. tement :
Voir no 8304
– à l’ouverture de l’exercice au titre duquel les
Section 2 premiers comptes consolidés sont établis ; ou
Premiers comptes combinés – à la date de prise de contrôle si celle-ci a eu
lieu au cours de l’exercice précédent présenté en
Art. 121-4 comparatif ; ou
Les conséquences de l’établissement pour la – à l’ouverture de l’exercice présenté en compa-
première fois de comptes combinés sont traitées ratif si la prise de contrôle est antérieure à l’ouver-
conformément aux dispositions du règlement ture de l’exercice présenté en comparatif.
ANC no 2014-03 relatif au Plan comptable général Voir no 8236
qui traitent des changements de méthodes
comptables.
Par dérogation, l’entité combinante peut ne pas Section 2
retraiter rétroactivement les écritures d’harmoni- Acquisition antérieure de participations dans
sation aux principes comptables du groupe rela- des entités mises en équivalence
tives aux entrées dans le périmètre de combi-
naison.
Art. 122-3
Chapitre II L’exception relative aux prises de contrôle
d’entités s’applique également aux participations
Exceptions au retraitement rétrospectif
dans les entités mises en équivalence. La valeur
Section 1 d’équivalence est calculée à la date définie à
Acquisition antérieure d’entité l’article 122-2 pour le calcul de l’écart de consoli-
dation des entités contrôlées.
Art. 122-1 Voir no 8232
L’entité consolidante a la possibilité de ne pas
appliquer rétrospectivement les dispositions du

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Livre II quelle que soit leur forme ou qui exerce sur elles
Comptes consolidés une influence notable.
C. com. art. L 233-16 et L 233-17-2 Voir no 2010 s.
Titre I
Périmètre de consolidation Art. 211-3 Entités sous contrôle exclusif
Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les poli-
tiques financière et opérationnelle d’une entité afin
Chapitre I
de tirer avantage de ses activités. Il résulte :
Composition de l’ensemble à consolider
– soit de la détention directe ou indirecte de la
Section 1 majorité des droits de vote dans une autre entité ;
Entités incluses dans le périmètre – soit de la désignation, pendant deux exercices
de consolidation successifs de la majorité des membres des
organes d’administration, de direction ou de sur-
Art. 211-1 Périmètre veillance d’une autre entité ; l’entité consolidante
est présumée avoir effectué cette désignation
Les entités à retenir en vue de l’établissement de
lorsqu’elle a disposé, au cours de cette période,
comptes consolidés sont :
directement ou indirectement, d’une fraction
– l’entité consolidante ; supérieure à quarante pour cent des droits de
– les entités contrôlées de manière exclusive ; vote et qu’aucun autre associé ou actionnaire ne
– les entités contrôlées conjointement ; détenait, directement ou indirectement, une
– les entités sur lesquelles est exercée une fraction supérieure à la sienne ;
influence notable. – soit du droit d’exercer une influence dominante
Voir no 2010 s. sur une entité, en vertu d’un contrat ou de
A l’exception des cas énoncés aux articles 212-1 clauses statutaires, lorsque le droit applicable le
[et 212-2 (ndlr : exclusions spécifiques aux permet ; l’influence dominante existe dès lors
groupes d’assurances)], une entité est comprise que, dans les conditions décrites ci-dessus,
dans le périmètre de consolidation dès lors que l’entité consolidante a la possibilité d’utiliser ou
sa consolidation, ou celle du sous-groupe dont d’orienter l’utilisation des actifs, passifs et
elle est l’entité consolidante, présente, seule ou éléments de hors-bilan de la même façon qu’elle
avec d’autres entités en situation d’être consoli- contrôle ce même type d’éléments dans sa
dées, un caractère significatif par rapport aux propre entité.
comptes consolidés de l’ensemble des entités C. com. art. L 233-16 Voir no 2016 s.
incluses dans le périmètre de consolidation. (IR3) Analyse du contrôle
Voir no 2553 s. 1. L’analyse du contrôle est réalisée au niveau de
(IR1) Articulation des articles L 233-16 et l’entité consolidante et non au niveau des action-
L 233-17-2 du Code de commerce naires de cette dernière.
L’obligation d’établir des comptes consolidés 2. L’analyse du contrôle exclusif est réalisée en
résulte d’un lien de contrôle entre une entité tenant compte de l’ensemble des accords
consolidante et d’autres entités. Le contrôle contractuels pertinents à cet égard.
s’entend comme « contrôle exclusif » ou 3. En cas de détention directe ou indirecte de la
« contrôle conjoint ». Une entité qui n’aurait majorité des droits de vote, le contrôle exclusif
aucun lien de contrôle sur d’autres entités mais est présumé. Cette présomption peut être
exercerait seulement une influence notable sur réfutée en cas de conditions particulières prévues
d’autres entités n’est pas soumise à l’obligation dans un pacte d’actionnaires ou d’autres contrats.
d’établir des comptes consolidés (article L 233-16 Voir no 2023
du code de commerce).
En revanche, dans le cas où une entité est Art. 211-4 Entités sous contrôle conjoint
soumise en vertu de l’article L 233-16 du Code Le contrôle conjoint est le partage du contrôle
de commerce à l’obligation d’établissement et de d’une entité exploitée en commun par un nombre
publication de comptes consolidés du fait qu’elle limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que
exerce un contrôle, exclusif ou conjoint, les les politiques financière et opérationnelle résul-
entités sur lesquelles elle exerce une influence tent de leur accord.
notable sont comprises dans le périmètre de Deux éléments sont essentiels à l’existence d’un
consolidation (article L 233-17-2 du code de contrôle conjoint :
commerce). – un nombre limité d’associés ou d’actionnaires
C. com. art. L 233-16 Voir no 9208-1 partageant le contrôle ; le partage du contrôle
suppose qu’aucun associé ou actionnaire n’est
Art. 211-2 Entité consolidante susceptible à lui seul de pouvoir exercer un
L’entité consolidante est celle qui contrôle exclu- contrôle exclusif en imposant ses décisions aux
sivement ou conjointement d’autres entités autres ; l’existence d’un contrôle conjoint n’exclut

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

pas la présence d’associés ou d’actionnaires tion d’acheter des titres à un porteur au terme
minoritaires ne participant pas au contrôle d’une période et à un prix déterminés à l’avance,
conjoint ; ce porteur ayant l’obligation de les lui vendre.
– un accord contractuel qui : Voir no 2075
• prévoit l’exercice du contrôle conjoint sur Ces titres sont considérés comme détenus du
l’activité économique de l’entité exploitée en point de vue de l’entité consolidante, si les spéci-
commun, ficités de l’engagement ferme ou du contrat de
• établit les décisions qui sont essentielles à la portage ferme la rendent titulaire des préroga-
réalisation des objectifs de l’entité exploitée en tives essentielles attachées à ces titres. Pour
commun et qui nécessitent le consentement de déterminer la nature et l’importance du contrôle
tous les associés ou actionnaires participant au ou de l’influence notable, le titulaire des droits
contrôle conjoint. relatifs au contrôle des titres faisant l’objet du
C. com. art. L 233-16 Voir no 2039 s. portage prend également en compte les autres
titres de l’entité considérée qu’il détient par
Art. 211-5 Entités sous influence notable ailleurs.
L’influence notable est le pouvoir de participer Voir no 2067 s. et 2076
aux politiques financière et opérationnelle d’une
entité sans en détenir le contrôle. L’influence Art. 211-8 Cas particulier des entités ad
notable peut notamment résulter d’une représen- hoc
tation dans les organes de direction ou de sur- Une entité ad hoc est une structure juridique dis-
veillance, de la participation aux décisions straté- tincte, créée spécifiquement pour gérer une opé-
giques, de l’existence d’opérations inter-entités ration ou un groupe d’opérations similaires pour
importantes, de l’échange de personnel de direc- le compte d’une autre entité. L’entité ad hoc est
tion, de liens de dépendance technique. structurée ou organisée de manière telle que son
L’influence notable sur les politiques financière et activité n’est en fait exercée que pour le compte
opérationnelle d’une entité est présumée lorsque de cette autre entité, par mise à disposition
l’entité consolidante dispose, directement ou d’actifs ou fourniture de biens, de services ou de
indirectement, d’une fraction au moins égale à capitaux.
20 % des droits de vote de cette entité. Une entité ad hoc est comprise dans le périmètre
C. com. art. L 233-17-2 Voir no 2052 s. de consolidation dès lors qu’une ou plusieurs
entités contrôlées ont en vertu de contrats,
Section 2 d’accords ou de clauses statutaires, le contrôle
Détermination du contrôle de l’entité
et de l’influence notable Afin de déterminer l’existence de ce contrôle, il est
nécessaire d’apprécier l’économie d’ensemble de
Art. 211-6 Détention directe et indirecte l’opération à laquelle l’entité ad hoc participe et
Les contrôles exclusif et conjoint et l’influence d’analyser les caractéristiques de la relation entre
notable s’entendent, dans tous les cas, directe- cette dernière et l’entité consolidante.
ment ou indirectement. Dans cette optique, les critères suivants sont pris
Pour l’appréciation des droits de vote dont en considération :
dispose une entité dans les assemblées d’une 1. l’entité consolidante dispose en réalité des
autre entité, il doit être fait masse de l’ensemble pouvoirs de décision, assortis ou non des
des droits de vote détenus par l’entité consoli- pouvoirs de gestion sur l’entité ad hoc ou sur les
dante et par toutes les entités qu’elle contrôle de actifs qui la composent, même si ces pouvoirs ne
manière exclusive […] sont pas effectivement exercés.
Voir no 2067 s. et 4305 s. Elle a par exemple la capacité de dissoudre
l’entité ad hoc, d’en changer les statuts, ou au
Art. 211-7 Calcul de la fraction des contraire de s’opposer formellement à leur modi-
droits de vote détenus fication.
Pour le calcul de la fraction des droits de vote 2. l’entité consolidante a, de fait, la capacité de
détenus, il convient de tenir compte des actions bénéficier de la majorité des avantages écono-
à droit de vote double, des certificats de droit de miques de l’entité ad hoc, que ce soit sous forme
vote créés lors de l’émission de certificats de flux de trésorerie ou de droit à une quote-part
d’investissement et, s’il y a lieu, des titres faisant d’actif net, de droit de disposer d’un ou plusieurs
l’objet d’engagements ou de portage fermes actifs, de droit à la majorité des actifs résiduels
détenus pour le compte de l’entité consolidante. en cas de liquidation ;
Voir no 2074
3. l’entité consolidante supporte la majorité des
(IR3) Opérations de portage risques relatifs à l’entité ; tel est le cas si les inves-
Le terme « portage » recouvre un ensemble tisseurs extérieurs bénéficient d’une garantie, de
d’opérations par lesquelles une entité a l’obliga- la part de l’entité ad hoc ou de l’entité consoli-

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

dante, leur permettant de limiter de façon impor- – les organismes étrangers ayant pour objet
tante leur prise de risques. unique d’émettre, en vue de l’achat de créances
Le premier critère relatif aux pouvoirs de décision dans le cadre de lois ou règlements locaux spéci-
est prédominant. Il est également nécessaire de fiques qui présentent des garanties équivalentes
prendre en considération le deuxième ou le troi- à celles existant en France, des titres dont le rem-
sième critère. En conséquence, une entité ad hoc boursement est assuré par celui des créances
est consolidée si les conditions du premier et du acquises.
deuxième critère, ou du premier et du troisième Voir no 2027-1
critère, sont remplies.
En outre, dès lors que les deuxième et troisième Art. 211-9 Cas particulier des fiducies
critères se trouvent réunis, l’entité ad hoc est Les conditions d’exercice du contrôle des
également consolidée, car considérée comme fiducies par l’entité constituante, fiduciaire ou
contrôlée. bénéficiaire, sont appréciées conformément à
Voir no 2026 s. l’article 211-8 relatif aux entités ad hoc.
(IR2) Application au cas particulier de l’autopi- Dans le cas où la fiducie ne serait pas comparable
lotage à une entité ad hoc, il convient de procéder à
L’existence d’un mécanisme d’autopilotage (pré- l’analyse du contrôle.
détermination des activités d’une entité ad hoc) Voir no 2027-2
ne préjuge pas du contrôle effectif de cette entité
Section 3
par une contrepartie donnée. Bien souvent en
effet, les limites imposées aux activités de Date d’entrée et date de sortie du périmètre
l’entité ad hoc sont conçues de manière à servir de consolidation
et protéger les intérêts des parties prenantes
sans qu’aucune d’entre elles ne puisse prendre Art. 211-10 Date d’entrée dans le péri-
seule le contrôle de l’entité. L’analyse selon les mètre de consolidation
critères définis précédemment est dès lors Une entité entre dans le périmètre de consolida-
nécessaire pour caractériser l’existence d’un tion à la date de prise de contrôle ou d’influence
contrôle entraînant la consolidation. En particulier, notable par l’entité consolidante ou par toute
lorsqu’un tel mécanisme oriente les décisions entité contrôlée par cette dernière.
dans l’intérêt d’une des parties, cette dernière Cette date peut correspondre :
est considérée comme exerçant un contrôle de – soit à la date d’acquisition des titres ;
fait. – soit à la date de prise de contrôle ou d’influ-
Voir no 2027 ence notable, si l’acquisition a eu lieu en plusieurs
(IR4) Entités liées à des avantages aux salariés fois ;
La détermination du contrôle selon les critères – soit à la date prévue par le contrat si celui-ci
exposés ci-dessus s’applique par exemple aux prévoit le transfert du contrôle à une date diffé-
entités créées dans le cadre de régimes d’avan- rente de celle du transfert des titres acquis.
tages postérieurs à l’emploi ou de régimes Le fait qu’un contrat comporte une clause de
d’avantages payés en instruments de capitaux rétroactivité ne suffit pas à placer le transfert du
propres. contrôle à une date différente de celle du trans-
Voir no 2027 fert des titres.
(IR4) Entités liées à des cessions de créances Voir no 5020 s.
En ce qui concerne les entités ad hoc issues
d’opérations de cession de créances, compte Art. 211-11 Première consolidation d’une
tenu de leur nature, de leur objet (acquisition d’un entité contrôlée exclusivement depuis plu-
portefeuille de créances) et de leur cadre juri- sieurs exercices
dique et réglementaire, la perte du pouvoir de Lorsqu’une entité contrôlée exclusivement et
décision est déterminante pour décider de non consolidée ne peut plus être considérée
l’exclusion de ces entités du périmètre de conso- comme non significative, elle est incluse dans le
lidation ou de leur inclusion. périmètre de consolidation. Son entrée dans le
La conservation de la majorité des risques et des périmètre est alors comptabilisée comme si elle
avantages économiques afférents aux créances avait été consolidée depuis la date de prise de
cédées constitue une présomption de conserva- contrôle par l’entité consolidante. Toutefois, les
tion d’une partie significative du pouvoir effectif résultats accumulés de cette entité depuis sa
de décision. Il convient de conduire une analyse prise de contrôle ne sont pas comptabilisés en
lors de la cession de créances aux organismes réserves à l’ouverture de l’exercice mais en
suivants : résultat, après déduction des dividendes reçus
– les organismes de titrisation se conformant aux par le groupe et le cas échéant de l’amortisse-
dispositions du chapitre IV du titre Ier du livre II du ment et la dépréciation de l’écart d’acquisition.
code monétaire et financier ; Voir no 5268 s.

862 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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Art. 211-12 Date de sortie du périmètre


Art. L 233-19 du code de commerce
de consolidation
I. Sous réserve d’en justifier dans l’annexe établie
Une entité sort du périmètre de consolidation à la par la société consolidante, une filiale ou une par-
date de perte de contrôle ou d’influence notable. ticipation est laissée en dehors de la consolida-
En cas de cession, le transfert du contrôle ou tion lorsque des restrictions sévères et durables
d’influence notable est en général concomitant remettent en cause substantiellement le contrôle
au transfert des droits de vote attachés aux titres. ou l’influence exercée par la société consolidante
Ainsi, même si des accords de cession d’une sur la filiale ou la participation ou les possibilités
entité intégrée sont intervenus à la date de de transfert de fonds par la filiale ou la partici-
clôture d’un exercice, l’entité cédante continue à pation.
consolider cette entité car elle en a encore le Voir no 2527 s.
contrôle. II. Sous la même réserve, une filiale ou une parti-
Toutefois, l’entité contrôlée peut être déconsoli- cipation peut être laissée en dehors de la consoli-
dée dans des cas très exceptionnels où le trans- dation lorsque :
fert de contrôle est effectué avant le transfert des 1o Les actions ou parts de cette filiale ou partici-
titres, soit à la suite de changements dans les pation ne sont détenues qu’en vue de leur
organes de direction ou de surveillance, soit du cession ultérieure ;
fait d’un contrat entre les parties intervenant Voir no 2533 s.
avant la date de clôture des comptes. L’entité 2o La filiale ou la participation ne représente,
cédante doit alors pouvoir justifier, par des seule ou avec d’autres, qu’un intérêt négligeable
éléments de fait, que la perte du contrôle est par rapport à l’objectif défini à l’article L 233-21 ;
effective avant le transfert des droits de vote. Voir no 2553 s.
Voir no 6516 s. 3o Les informations nécessaires à l’établissement
La cession temporaire, sans perte de contrôle, de des comptes consolidés ne peuvent être
titres d’entités consolidées, suivie de leur rachat obtenues sans frais excessifs ou dans des délais
dans un bref délai ne doit pas avoir de consé- compatibles avec ceux qui sont fixés en applica-
quence sur l’établissement des comptes consoli- tion des dispositions de l’article L 233-27.
dés à la clôture de l’exercice de l’entité qui cède Voir no 2562
provisoirement ses titres. (IR3) Analyse des restrictions sévères et durables
Voir no 6590 s. Pour apprécier une situation de restrictions
En cas de perte de contrôle sans cession, par sévères et durables, il doit être mené une analyse
exemple suite à une dilution ou en raison de res- de tous les faits et circonstances, notamment
trictions sévères et durables, la sortie du péri- législatifs ou réglementaires, susceptibles de jus-
mètre de consolidation est concomitante au fait tifier ou remettre en cause substantiellement le
générateur de la perte de contrôle. contrôle ou les possibilités de transfert de fonds.
Voir no 6524 Une information relative à cette analyse est
donnée dans l’annexe des comptes.
Voir no 2527 s.
Chapitre II (IR4) Exemple de restrictions sévères et durables
Exclusions du périmètre de consolidation A titre d’exemple, les entités non-HLM détenant
des entités HLM sont soumises à des restrictions
Section 1 qui généralement peuvent être qualifiées de
Conditions sévères et durables dans la mesure où la régle-
mentation qui leur est applicable ne leur permet
Art. 212-1 ni de bénéficier des résultats de ces participa-
Une entité contrôlée ou sous influence notable tions sans restrictions ni d’appréhender leur patri-
est exclue du périmètre de consolidation dans les moine.
conditions de l’article L 233-19 du code de Voir no 2531
commerce.
Section 2
C. com. art. L 233-19
Présentation au bilan des entités exclues
Lorsque les titres de l’entité contrôlée ou sous du périmètre de consolidation
influence notable sont détenus uniquement en
vue d’une cession ultérieure et que le projet de Art. 212-3
cession porte seulement sur une fraction des Lorsqu’une entité est exclue du périmètre de
titres, le contrôle ou l’influence notable est défini consolidation, ses titres sont comptabilisés en
par référence à la fraction destinée à être durable- « Titres de participation » dans les comptes
ment possédée. consolidés.
Voir no 2533 s. Voir no 2566

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Titre II entités comprises dans le périmètre de consoli-


Méthodes de consolidation dation.
C. com. art. L 233-18 et R 233-3
Voir no 4241 s. et 4305 s.
Chapitre I
Dispositions générales Art. 221-4 Mise en équivalence
La mise en équivalence appliquée aux titres détenus
Art. 221-1 dans les entités sous influence notable consiste à :
Les méthodes de consolidation sont les sui- – substituer à la valeur comptable des titres
vantes : détenus, la quote-part des capitaux propres, y
– pour les entités sous contrôle exclusif, l’inté- compris le résultat de l’exercice, déterminés
gration globale ; conformément aux méthodes comptables appli-
C. com. art. L 233-18 et R 233-3 quées dans les comptes consolidés ;
Voir no 2087 et 4217 s. – éliminer les opérations et comptes entre
– pour les entités sous contrôle conjoint, l’intégra- l’entité mise en équivalence et les autres entités
tion proportionnelle ; comprises dans le périmètre de consolidation.
C. com. art. L 233-18 et R 233-3 C. com. art. L 233-18 et R 233-3
Voir no 2094 et 4241 s. Voir no 4260 s. et 4305 s.
– pour les entités sous influence notable, la mise en
équivalence.
Chapitre II
C. com. art. L 233-18 et R 233-3
Voir no 2101 et 4260 s. Consolidation directe ou par paliers

(IR1) Consolidation d’un groupe composé Art. 222-1


d’entités de secteurs différents La consolidation est effectuée à partir des comptes
La règle selon laquelle les entités sous contrôle individuels des entités comprises dans le périmètre
exclusif sont consolidées par intégration globale de consolidation, après avoir effectué les retraite-
s’applique également à celles dont les comptes ments et éliminations préalables.
individuels sont structurés de manière différente Elle est réalisée soit directement par l’entité
de ceux des autres entités incluses dans le péri- consolidante, soit par paliers, c’est-à-dire en
mètre de consolidation, parce qu’elles appar- consolidant successivement des sous-ensembles
tiennent à des secteurs d’activité différents. consolidés dans des ensembles plus grands.
Voir no 2087 et 2094
Les capitaux propres consolidés, les écarts
d’acquisition et d’évaluation, les intérêts minori-
Art. 221-2 Intégration globale
taires et le résultat déterminés dans le cadre
L’intégration globale consiste à : d’une consolidation directe doivent être les
– intégrer dans les comptes de l’entité consoli- mêmes que ceux qui seraient obtenus si la
dante les éléments des comptes des entités consolidation était réalisée par paliers.
consolidées, après retraitements éventuels ; Voir no 4284 s.
– répartir les capitaux propres et le résultat entre
les intérêts de l’entité consolidante et les intérêts
Titre III
des autres actionnaires ou associés dits
« intérêts minoritaires » ; Entrée d’une entité dans le périmètre
– éliminer les opérations et comptes entre de consolidation en une seule opération
l’entité intégrée globalement et les autres entités
comprises dans le périmètre de consolidation. Chapitre I
C. com. art. L 233-18 et R 233-3 Détermination des actifs et passifs
Voir no 4217 s. et 4305 s. identifiables et de l’écart d’acquisition
Art. 221-3 Intégration proportionnelle Section 1
L’intégration proportionnelle consiste à : Modalités d’entrée
– intégrer dans les comptes de l’entité consoli-
dante la fraction représentative de ses intérêts Art. 231-1
dans les éléments des comptes de l’entité conso- L’entrée dans le périmètre de consolidation d’une
lidée, après retraitements éventuels ; aucun entité résulte de sa prise de contrôle par l’entité
intérêt minoritaire n’est donc constaté ; consolidante, quelles que soient les modalités
– éliminer les opérations et comptes entre juridiques de l’opération.
l’entité intégrée proportionnellement et les autres Voir no 5011

864 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Une branche autonome d’activité faisant l’objet ou de plusieurs événements, le montant de la


d’une acquisition ou d’un apport partiel d’actifs correction doit être inclus dans le coût d’acquisi-
est assimilée à une entité. tion à la date d’acquisition si cet ajustement est
PCG art. 710-1 à 770-2 Voir no 5011-1 probable et si le montant peut être mesuré de
(IR3) Branche autonome d’activité façon fiable.
Une branche autonome d’activité est une division Lors de la comptabilisation initiale d’une acquisi-
d’une entité qui constitue, du point de vue de tion, il est en général possible d’estimer le
l’organisation, une exploitation autonome, c’est- montant de tout ajustement, même si une incerti-
à-dire un ensemble capable de fonctionner par tude existe, sans porter atteinte à la fiabilité de
ses propres moyens (Règlement ANC no 2014-03 l’information. Si ces événements futurs ne se
– article 710-2) produisent pas, ou s’il est nécessaire de revoir
PCG art. 710-2 Voir no 5011-1 l’estimation, le coût d’acquisition est ajusté avec
(IR4) Exemples d’acquisitions / prise de contrôle les répercussions correspondantes sur l’écart
Une acquisition/prise de contrôle peut corres- d’acquisition.
pondre : Voir no 5050 et 5176
– à l’achat de titres représentatifs du contrôle ; Le coût d’acquisition doit également être corrigé
– à l’achat d’actifs et de passifs constituant une lorsqu’une éventualité affectant le montant du
branche autonome d’activité ; prix d’acquisition se résout postérieurement à la
– à une fusion ou un apport de branche date d’acquisition.
autonome d’activité permettant au groupe bénéfi- Voir no 5051 s.
ciaire de l’apport de prendre le contrôle de l’entité
absorbée ou apportée ; Art. 231-5 Acquisition en monnaies
– à une fusion ou un apport de branche étrangères
autonome d’activité qui confère au groupe appor- En cas d’achat de titres en monnaies étrangères,
teur le contrôle de l’entité bénéficiaire de l’apport. le taux de conversion utilisé est le taux de change
Une acquisition peut être rémunérée par des à la date d’entrée dans le périmètre de consolida-
liquidités, des actifs ou des titres émis par une tion ou, le cas échéant, celui de la couverture
entité comprise dans la consolidation. (après correction du report – déport) si celle-ci a
Voir no 5011 s. été prise avant l’opération. Les frais engagés pour
mettre en place les couvertures sont également
Section 2
intégrés au coût d’acquisition des titres.
Coût d’acquisition
Voir no 5058
Art. 231-2
Art. 231-6 Acquisition par remise de
Le coût d’acquisition d’une entité est égal au
montant de la rémunération remise au vendeur titres ou autres actifs
par l’acquéreur (liquidités, actifs ou titres émis Lorsque la prise de contrôle d’une entité exté-
par une entité comprise dans la consolidation rieure est obtenue par la remise de titres de
estimés à leur valeur vénale), majoré de tous les filiales ou d’autres actifs à cette entité, l’opération
autres coûts directement imputables à l’acquisi- s’analyse comme un échange des intérêts aban-
tion nets de l’économie d’impôt correspondante. donnés dans les filiales ou les autres actifs contre
Lorsque le paiement est différé ou étalé, ce coût les intérêts dans l’entité extérieure dont le
doit être actualisé si les effets de l’actualisation contrôle est pris. Il en résulte que :
sont significatifs. – le coût de cette prise de contrôle est égal à la
Voir no 5038 s., 5236 s. et 5621 s. valeur vénale de la quote-part accordée aux mino-
ritaires dans les actifs ou titres remis à l’entité ;
Art. 231-3 Coûts directement impu-
tables – l’écart entre le coût ainsi déterminé et la valeur
comptable de cette quote-part avant l’opération
Les autres coûts directement imputables à
constitue un résultat de cession ;
l’acquisition incluent les droits d’enregistrement,
les honoraires versés aux consultants et experts – les actifs remis en rémunération de la prise de
externes participant à l’opération, à l’exception contrôle sont maintenus au bilan consolidé pour
des frais d’émission de titres qui sont imputables la valeur qu’ils avaient avant l’opération. Les actifs
nets d’impôts sur les capitaux propres. entrant figurent à leur valeur d’entrée telle que
Voir no 5060 s. définie par l’article 232-1. Les intérêts minori-
taires sont déterminés sur ces mêmes bases et
Art. 231-4 Ajustement de prix l’écart d’acquisition ne porte ainsi que sur les
Lorsque la convention d’acquisition prévoit un éléments acquis.
ajustement du prix d’acquisition dépendant d’un Voir no 5247 s. et 5250 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 865


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Section 3 Art. 231-8 Principe général d’évaluation


Actifs et passifs identifiables Lors de la première consolidation d’une entité
et écart d’acquisition contrôlée exclusivement, hors le cas particulier
de l’option applicable aux regroupements entre
Art. 231-7 Identification des actifs et entités sous contrôle commun, la valeur d’entrée
passifs et éléments de hors bilan des éléments identifiables de son actif et de son
L’identification et l’évaluation des actifs et passifs passif est évaluée selon les méthodes décrites
s’appuient sur une démarche explicite et docu- aux articles 232-1 et suivants.
mentée. Voir no 5163 s.
Voir no 5065 s. L’évaluation des actifs et passifs identifiables doit
Les actifs, et passifs identifiables de l’entité être faite en fonction de la situation existant à
acquise, y compris les éléments incorporels, sont la date d’entrée de l’entité dans le périmètre de
des éléments susceptibles d’être évalués séparé- consolidation, sans que les événements ulté-
ment dans des conditions permettant un suivi de rieurs puissent être pris en considération.
leur valeur. Voir no 5117 s.
Pour être comptabilisés, les actifs et passifs iden-
tifiables doivent répondre aux définitions prévues Art. 231-9 Ecart d’évaluation et écart
par les règlements de l’Autorité des normes d’acquisition
comptables relatifs aux comptes individuels. On appelle « écart d’évaluation » la différence
Ce principe peut aboutir à la comptabilisation, par entre la valeur d’entrée dans le bilan consolidé et
l’entité consolidante, de certains actifs et passifs la valeur comptable du même élément dans le
que l’entité acquise n’avait pas précédemment bilan de l’entité contrôlée retraité aux normes
comptabilisés dans ses comptes individuels. comptables du groupe.
PCG art. 211-5, 212-1, 212-3 Voir no 5075 s. Voir no 5163 s.
(IR4) Exemples d’éléments incorporels pouvant La différence entre le coût d’acquisition et la part
être identifiés de l’entité acquéreuse dans les actifs et passifs
– Brevets, marques acquises ou créées en identifiables évalués selon les articles 232-1 et
interne par l’entité acquise, relations contrac- suivants, à la date d’acquisition, constitue l’écart
tuelles avec les clients de l’entité acquise ; d’acquisition.
Voir no 5081 Voir no 5165 s.
– Projets de développement en cours répondant
aux conditions de l’article 212-3-1 du règlement Art. 231-10 Période d’évaluation
ANC no 2014-03. Lors de la première clôture suivant l’acquisition,
Voir no 5082 une évaluation provisoire doit être faite pour les
actifs et passifs identifiables dont l’estimation est
(IR3) Provisions pour risques et charges
suffisamment fiable.
Les provisions pour coûts de restructuration ne
Néanmoins, l’entité consolidante dispose d’un
sont comptabilisées que si au plus tard à la date
délai se terminant à la clôture du premier exercice
d’acquisition, elles répondent aux conditions de
ouvert postérieurement à celui de l’acquisition, au
comptabilisation prévues par l’article 322-10 du
cours duquel elle peut procéder aux analyses et
règlement ANC no 2014-03.
expertises nécessaires en vue de la comptabilisa-
Voir no 5155
tion et de l’évaluation des actifs et passifs identi-
(IR4) Exemples d’actifs et de passifs qui ne fiables.
sont pas considérés comme identifiables Pendant ce délai, l’acquéreur comptabilise des
– Les écarts d’acquisition résiduels figurant au actifs ou des passifs additionnels ou ajuste les
bilan consolidé de l’entité acquise, si cette valeurs des actifs et des passifs identifiés sur la
dernière contrôle des filiales ; il conviendra base des informations nouvelles obtenues, à
d’affecter à l’activité concernée par ce sous- condition que si ces informations avaient été
groupe la part d’écart d’acquisition qui lui cor- connues à la date d’acquisition, elles auraient
respond ; abouti à la comptabilisation de ces actifs et
Voir no 5093 passifs à cette date.
– Les écarts de conversion actifs et passifs sur Sous cette condition, les valeurs fixées lors de
créances, dettes et provisions libellées en l’entrée dans le bilan consolidé sont modifiées et
monnaies étrangères ; il en découle une modification de la valeur brute
– Les frais d’émission d’emprunts, les primes de et le cas échéant une modification des amortisse-
remboursement d’obligation non encore amortis ments cumulés de l’écart d’acquisition.
à la date d’acquisition ; Les ajustements ainsi comptabilisés après
Voir no 5095 l’exercice d’acquisition impactent le bilan d’ouver-
[…] ture de cet exercice et n’ont donc pas d’effet

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

sur les comptes consolidés de l’exercice d’acqui- dépréciation est réalisé ; l’écart d’acquisition, le
sition. cas échéant déprécié, est amorti sur la durée
Voir no 5117 s. et 5177 d’utilisation résiduelle.
(IR3) Informations obtenues au cours de Voir no 5193
l’exercice suivant l’exercice d’acquisition (IR3) Détermination de la durée d’utilisation
Des plus ou moins-values réalisées pendant la d’un écart d’acquisition
période d’évaluation sur les éléments identifiés La détermination de la durée d’utilisation, limitée
lors de la première consolidation, ou l’utilisation ou non, d’un écart d’acquisition ne constitue pas
effective de provisions, peuvent amener à une option comptable pour l’entité mais résulte
remettre en cause leur valeur d’entrée. A l’inverse, d’une analyse documentée des caractéristiques
cette dernière n’est pas modifiée lorsque les plus pertinentes de l’opération d’acquisition, sur les
ou moins-values sont générées par un événement aspects techniques, économiques et juridiques.
postérieur à la date d’acquisition et indépendant Les critères à analyser sont cohérents avec ceux
de cette acquisition. définis à l’article 214-1 du règlement ANC
Voir no 5120 no 2014-03 et en commentaire de cet article
(par exemple, la limitation du cycle de vie des
Art. 231-11 – Ecart d’acquisition positif produits générés par l’acquisition, les synergies
L’écart d’acquisition positif est inscrit à l’actif attendues de l’acquisition, les raisons légales ou
immobilisé. contractuelles bornant l’horizon d’exercice de
L’entité détermine la durée d’utilisation, limitée l’activité, etc.)
ou non, de l’écart d’acquisition, à partir de Voir no 5189 s.
l’analyse documentée des caractéristiques perti- (IR3) Changements de durée d’utilisation d’un
nentes de l’opération d’acquisition concernée, écart d’acquisition
notamment sur les aspects techniques, écono- En pratique, lorsque la durée d’utilisation d’un
miques et juridiques. écart d’acquisition a été estimée à l’origine
Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée comme limitée, il est peu probable qu’ultérieure-
pendant laquelle l’écart d’acquisition procurera ment elle devienne non limitée.
des avantages économiques au groupe, ce Voir no 5193
dernier n’est pas amorti.
Lorsqu’il existe, lors de l’acquisition, une limite Art. 231-12 Ecart d’acquisition négatif
prévisible à sa durée d’utilisation, l’écart d’acqui- Un écart d’acquisition négatif correspond généra-
sition est amorti linéairement sur cette durée, ou, lement soit à un gain potentiel du fait d’une acqui-
si elle ne peut être déterminée de manière fiable, sition effectuée dans des conditions avanta-
sur 10 ans. Toute modification significative de la geuses, soit à une rentabilité insuffisante de
durée d’utilisation de l’écart d’acquisition est l’entité acquise.
traitée de manière prospective.
Toutefois, lors de l’acquisition, les actifs incorpo-
Voir no 5185 s. rels identifiés qui ne peuvent pas être évalués par
L’entité doit apprécier, à chaque clôture des référence à un marché actif ne doivent pas être
comptes, s’il existe un indice montrant que comptabilisés au bilan consolidé s’ils conduisent
l’écart d’acquisition a pu perdre de sa valeur. à créer ou à augmenter un écart d’acquisition
Lorsqu’il existe un indice de perte de valeur, un négatif.
test de dépréciation est effectué : la valeur nette L’excédent négatif éventuel est rapporté au
comptable de l’écart d’acquisition est comparée résultat sur une durée qui doit refléter les hypo-
à sa valeur actuelle. thèses retenues et les conditions déterminées
Si sa valeur actuelle devient inférieure à sa valeur lors de l’acquisition.
nette comptable, cette dernière est ramenée à la Voir no 5168 et 5200 s.
valeur actuelle par le biais d’une dépréciation.
Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisi- Chapitre II
tion est non limitée, le test de dépréciation est
Valeur d’entrée
réalisé au moins une fois par exercice, qu’il existe
ou non un indice de perte de valeur. Section 1
Voir no 5195 s. Détermination de la valeur d’entrée
Les dépréciations comptabilisées ne sont jamais
reprises. Art. 232-1
Voir no 5195-2 Les actifs et passifs identifiables sont inscrits au
Lorsque la durée d’utilisation de l’écart d’acquisi- bilan consolidé à leur valeur d’entrée.
tion, estimée à l’origine comme non limitée, La valeur d’entrée correspond au prix que l’entité
devient limitée au regard d’un des critères cités acquéreuse aurait accepté de payer si elle avait
au deuxième alinéa de cet article, un test de acquis les actifs et passifs identifiés séparément.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

L’évaluation de la valeur d’entrée d’un actif tient conditions normales du marché à la date de prise
compte de l’utilisation envisagée par l’acquéreur. de contrôle.
Voir no 5122 s. 5163-2 Voir no 5146 s.
Les dettes et créances d’impôts différés atta- (IR3) Provisions pour risques et charges
chées aux écarts d’évaluation sont enregistrées L’évaluation des provisions de l’entité acquise
conformément aux dispositions du présent tient compte de tous les risques et charges iden-
règlement. tifiés à la date d’acquisition mais ne tient pas
Voir no 5159 compte des provisions pour pertes d’exploitation
futures, en dehors du cas des pertes à terminai-
Les provisions pour engagements de retraite et son sur contrats en cours.
avantages similaires afférant à l’entité acquise Voir no 5085 s.
sont comptabilisées même dans le cas où le
groupe acquéreur n’a pas opté pour la comptabili- (IR3) Valeur d’entrée dans un groupe multi-
sation de ces engagements. sectoriel
Voir no 5150 s. Lors de l’entrée dans le périmètre de consolida-
tion d’entités n’appartenant pas au secteur
Les droits des minoritaires sont calculés sur la d’activité de l’entité consolidante, le groupe
base de l’actif net réévalué de l’entité acquise. détermine les valeurs d’entrée sur la base des
Voir no 5163 s. règles propres à leur secteur d’activité, parce que
(IR3) Autonomie de la valeur d’entrée par respectant des règles juridiques ou des natures
rapport à la valeur réelle retenue dans les de droits générés par les contrats propres à cette
comptes individuels activité. […]
Lorsqu’une acquisition correspond à une opéra- Voir no 5127
tion entrant dans le champ d’application du Art. 232-5 Entrée dans le périmètre de
titre VII du règlement de l’ANC no 2014-03, la consolidation des sociétés d’habitations
valeur réelle attribuée à chacun des éléments à loyer modéré
inscrits dans le traité d’apport peut être retenue
L’entrée dans le périmètre de consolidation des
comme valeur d’entrée en consolidation, sous sociétés d’habitations à loyer modéré désignées
réserve des retraitements nécessaires pour l’éta- aux articles L 422-2, L 422-3, L 422-3-2 et
blissement des comptes consolidés (retraitement L 422-13 du CCH et de l’habitation est comptabili-
de la période de rétroactivité prévue par le traité sée selon les articles 232-11 et 232-12.
d’apport, par exemple). Les acquisitions complémentaires de titres de
Voir no 5126 capital de ces mêmes sociétés postérieurement
(IR3) Actifs destinés à être cédés à la prise de contrôle sont également traitées
La valeur d’entrée des actifs destinés à être selon ces dispositions.
cédés est déterminée sur la base du prix de Voir no 5212
cession probable minoré des frais de cession.
Section 2
Voir no 5125
Suivi ultérieur des valeurs d’entrée
(IR4) Exemples de modalités d’évaluation des
actifs et passifs identifiables Art. 232-6 Suivi ultérieur des valeurs
Stock de produits finis : la valeur d’entrée corres- d’entrée – Cas général
pond au prix de vente diminué des frais et de la L’évaluation ultérieure des valeurs d’entrée
marge relatifs à l’effort de commercialisation se fait à chaque clôture conformément aux
restant à réaliser, cette marge étant déterminée méthodes comptables du groupe.
sur la base de la marge normale de l’activité de Voir no 5162-1
commercialisation du vendeur dans le secteur Les valeurs d’entrée qui se révèlent injustifiées
considéré, et pour les stocks à rotation lente, du par suite d’une erreur (et non par suite d’un chan-
coût financier éventuel de portage. gement d’estimation) lors de la première consoli-
Un produit en cours de production est valorisé dation doivent être corrigées, avec pour contre-
sur ces mêmes bases diminuées des coûts de partie, une modification rétroactive de l’écart
production restant à encourir et de la marge addi- d’acquisition.
tionnelle du producteur. Voir no 5180
Voir no 5144 s. Section 3
Prêts et créances – dettes : leur valeur d’entrée Méthode optionnelle applicable
est déterminée par actualisation des flux de tré- aux regroupements entre entités
sorerie, au taux constaté sur le marché financier sous contrôle commun
approprié à la date d’acquisition, si l’incidence de
cette actualisation est significative. Tel est le cas, Art. 232-9
par exemple, des prêts ou créances qui ne sont Par exception au principe posé par l’article 232-1,
pas productifs d’un intérêt correspondant aux au coût d’acquisition des titres de l’entité acquise

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

peut être substituée la valeur des actifs et passifs méthodes comptables du groupe acquéreur à
constitutifs des capitaux propres de celle-ci, telle cette date, en distinguant valeur brute, amortisse-
qu’elle ressort, à la date d’acquisition, de ses ments et provisions.
comptes retraités selon les méthodes compta- Voir no 5638 s.
bles du groupe acquéreur.
Voir no 5615 s. L’écart résultant de la substitution au coût
d’acquisition de l’entité de la valeur d’entrée en
Cette méthode ne peut s’appliquer que si toutes consolidation des actifs et passifs de l’entité
les conditions suivantes sont réunies :
acquise est ajouté ou retranché des capitaux
– l’entité acquéreuse et l’entité acquise sont propres consolidés.
sous le contrôle d’une même entité extérieure au
Voir no 5655 s.
périmètre de consolidation ;
Voir no 5459
Art. 232-12 Traitements comptables
– après l’acquisition, l’entité acquéreuse et
l’entité acquise demeurent sous le contrôle de après la date d’acquisition ou de prise de
cette même entité ; contrôle en cas de transactions succes-
Voir no 5461 sives
– l’opération est réalisée par émission d’actions, Après la date d’acquisition ou de prise de contrôle
de parts ou d’instruments donnant accès de en cas de transactions successives :
façon certaine au capital de l’acquéreur et éven- a. la période d’évaluation pendant laquelle les
tuellement, par une rémunération en espèces et retraitements selon les méthodes comptables du
assimilées qui ne peut être supérieure à 10 % du groupe visés à l’article 232-11 sont finalisés est
montant total des émissions ; la même que celle prévue à l’article 231-10 ;
Voir no 5506 s. Voir no 5649 s.
– le contrôle n’est pas transitoire. La notion de
contrôle transitoire doit être analysée en tenant b. indépendamment de la période précitée, à
compte de l’objectif qui préside à l’acquisition. l’exception des changements d’estimation, toute
Lorsque, dès l’acquisition, il existe un engage- correction ultérieure du coût d’acquisition de
ment préalable de cession ou d’introduction en l’entité et des valeurs d’entrée en consolidation
bourse qui conduit, s’il se réalise, à une perte du des actifs et passifs de l’entité acquise est
contrôle, le contrôle est considéré comme transi- inscrite dans les capitaux propres.
toire. Voir no 5663 s.
Voir no 5463 s.
Cette méthode est applicable, au choix de Titre IV
l’acquéreur, opération par opération.
Voir no 5601 s.
Autres variations de pourcentage
de contrôle ou de détention
Art. 232-10 Acquisitions complémen-
taires de titres de capital de la cible pos-
térieures à la fin de l’opération Chapitre I
Les acquisitions complémentaires sous contrôle Prise du contrôle exclusif d’une entité
commun de titres de capital de la cible posté- par lots successifs
rieures à la prise de contrôle sont traitées selon
la méthode visée à l’article 232-9 dès lors que Art. 241-1 Intégration globale d’une
l’opération initiale a été comptabilisée selon cette entité précédemment consolidée par
méthode et si elles sont rémunérées en titres de mise en équivalence
capital. Pour l’intégration globale d’une entité précédem-
Voir no 5586 s. ment consolidée par mise en équivalence, le coût
Art. 232-11 Traitement comptable d’acquisition total (acquisition initiale et acqui-
– principes généraux sitions complémentaires donnant le contrôle
Pour la consolidation, le coût d’acquisition de exclusif) est déterminé conformément aux articles
l’entité est déterminé conformément aux articles 231-2 et suivants.
231-2 et suivants. Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à
Voir no 5621 s. la date de la prise de contrôle, conformément aux
La valeur d’entrée en consolidation des actifs articles 231-7 à 232-1. L’écart de réévaluation
et passifs de l’entité acquise est déterminée éventuel par rapport à la quote-part de capitaux
sur la base de comptes établis à la date d’acquisi- propres antérieurement consolidée par mise en
tion ou de prise de contrôle en cas de transac- équivalence est porté directement dans les
tions successives. Elle est égale à leur valeur réserves consolidées.
nette comptable consolidée, retraitée selon les Voir no 6261 s.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 241-2 Intégration globale d’une Section 2


entité précédemment intégrée propor- Cession d’un pourcentage de détention
tionnellement d’une entité déjà intégrée globalement
Pour l’intégration globale d’une entité précédem-
ment intégrée proportionnellement, le coût Art. 242-2 Déconsolidation
d’acquisition total (acquisition initiale et acquisi- La sortie du périmètre de consolidation de l’entité
tions complémentaires donnant le contrôle cédée s’effectue à la date du transfert de
exclusif) est déterminé conformément aux articles contrôle à l’entité acquéreuse, comme indiqué à
231-2 et suivants. l’article 211-12.
Voir no 6516 s.
Les actifs et passifs sont identifiés et évalués, à
la date de la prise de contrôle exclusif, conformé- Le compte de résultat consolidé retrace les
ment aux articles 231-7 à 232-1. L’écart de rééva- produits réalisés et les charges supportées par
luation éventuel par rapport à la quote-part de l’entité cédée jusqu’à la date de transfert du
capitaux propres antérieurement consolidée par contrôle.
intégration proportionnelle est porté directement Lorsque la cession d’une entité est d’une impor-
dans les réserves consolidées. tance significative, il est également admis, afin
de faciliter les comparaisons dans le temps, de
Voir no 6296
présenter la quote-part du groupe dans le résultat
net de l’entité cédée sur une seule ligne au
Chapitre II compte de résultat.
Variations du pourcentage de détention Le même traitement peut être appliqué dans
le cas d’une cession de branche autonome
d’une entité déjà intégrée globalement d’activité ou d’un ensemble d’entités d’une
importance significative.
Section 1 Voir no 6552 s.
Augmentation du pourcentage de détention
Si des accords de cession sont intervenus à la
d’une entité déjà intégrée globalement date de clôture de l’exercice et que le transfert
du contrôle est effectué avant la date d’arrêté des
Art. 242-1 comptes, les actifs et passifs de l’entité en cours
Dans le cas d’une augmentation du pourcentage de cession peuvent être regroupés sur une ligne
de détention d’une entité déjà intégrée globa- distincte du bilan consolidé intitulée « Actifs ou
lement, les acquisitions complémentaires ne passifs nets en cours de cession ». Le compte de
remettent pas en cause les évaluations des actifs résultat est également présenté suivant les
et passifs identifiés, déterminées à la date de la modalités définies à l’alinéa ci-dessus.
Voir no 6556 s. et 6669 s.
prise de contrôle. L’écart dégagé est affecté en
totalité en écart d’acquisition. Art. 242-3 Résultat de cession
Voir no 6211 s. Le résultat de cession est constaté lorsqu’il est
L’écart d’acquisition complémentaire est compta- réalisé, c’est-à-dire à la date où l’entité consoli-
bilisé conformément à l’article 231-11. dante a transféré le contrôle de l’entité précé-
Voir no 6219 s. demment contrôlée. Une moins-value doit cepen-
dant faire l’objet d’une provision, dès qu’elle est
Si un écart négatif est dégagé, le coût d’acquisi- probable.
tion est donc inférieur à la quote-part qu’il repré- La plus ou moins-value de cession se calcule à
sente dans les valeurs des éléments actifs et partir de la dernière valeur en consolidation de
passifs identifiés. Il convient alors de s’interroger l’entité comprenant le résultat jusqu’à la date de
sur la valeur en consolidation des actifs de l’entité cession, l’écart d’acquisition résiduel et, le cas
concernée ce qui peut conduire à constater une échéant, l’écart de conversion inscrit dans les
dépréciation. capitaux propres, part du groupe.
Voir no 6216 s. Voir no 6533 s. et 6541 s.
L’écart négatif restant est imputé sur l’écart Art. 242-4 Cas particulier : cession d’une
positif dégagé lors de la première consolidation branche autonome d’activité
par intégration globale et, s’il subsiste un solde Dans le cas particulier d’une cession d’une
négatif, celui-ci est présenté au passif du bilan en branche autonome d’activité, même s’il n’y a pas
dehors des capitaux propres. Il est rapporté au eu cession de titres, les mêmes principes
résultat sur une durée qui doit refléter les hypo- généraux s’appliquent. La valeur en consolidation
thèses retenues et les conditions déterminées retenue pour le calcul du résultat de cession tient
lors de la dernière acquisition. compte des actifs et passifs identifiables et de la
Voir no 6219 s. quote-part de l’écart d’acquisition qui a été

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

affectée à cette branche autonome d’activité lors Section 3


de son acquisition. Autres cas de modification du pourcentage
Si, à titre exceptionnel, la quote-part d’écart de détention des titres d’une entité
d’acquisition à rattacher à la détermination du
résultat de cession n’a pu être évaluée, l’entité Art. 242-8 Augmentation du capital
consolidante doit revoir la valeur des écarts d’une entité sous contrôle exclusif
d’acquisition résiduels correspondant aux entités Le cas d’une diminution du pourcentage
dans lesquelles était incluse la branche autonome d’intérêts consécutive à une augmentation de
d’activité cédée. Il convient, le cas échéant, de capital de l’entité sous contrôle exclusif inégale-
revoir également la durée d’utilisation ou la durée ment souscrite par ses associés, dont certains ne
d’étalement de ces écarts d’acquisition. font pas partie du groupe, est assimilé à une
L’arrêt d’une branche autonome d’activité ou la cession partielle et se traduit donc par la consta-
cession d’un sous-ensemble d’une entité consoli- tation en résultat de la plus ou moins- value
dée par intégration globale est traité de la même dégagée (art. 242-5 à 242-7).
façon. Le cas d’une augmentation du pourcentage
Voir no 6647 s. d’intérêts consécutive à une augmentation de
capital de l’entité sous contrôle exclusif inégale-
Art. 242-5 Cession partielle – Entité ment souscrite par ses associés, dont certains ne
restant consolidée par intégration globale font pas partie du groupe, est assimilé à une
Dans le cas d’une cession partielle d’une entité acquisition partielle et se traduit donc par la
restant consolidée par intégration globale, constatation d’un écart d’acquisition.
l’ensemble des éléments concourant à la détermi- Voir no 6047 s.
nation de la plus ou moins-value (y compris une Art. 242-9 Reclassement de titres à
quote-part de l’écart d’acquisition et de l’écart de l’intérieur d’un groupe
conversion) est pris en compte au prorata de la
Lorsqu’une opération de reclassement de titres à
quote-part cédée au regard de la quote-part
l’intérieur d’un groupe fait intervenir deux entités
détenue avant cession, pour déterminer le résultat
intégrées globalement, la plus ou moins-value
de cession.
en résultant est de caractère interne. Elle est
Voir no 6585 s. éliminée en totalité, avec répartition entre les
intérêts de l’entité consolidante et les intérêts
Art. 242-6 Cession partielle – Entité
minoritaires dans l’entité ayant réalisé un résultat.
restant consolidée mais par mise en Les actifs et les passifs sont maintenus à la
équivalence valeur qu’ils avaient déjà dans les comptes
Dans le cas d’une cession partielle conduisant à consolidés.
ce que l’entité antérieurement consolidée globa- Le traitement des modifications de pourcentages
lement soit dorénavant mise en équivalence, la d’intérêts liées au transfert total ou partiel des
prise en compte du résultat de cession s’effectue titres d’une entité consolidée entre deux entités
de la même manière qu’à l’article 242-5. consolidées par intégration globale mais détenues
Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux avec des taux d’intérêt différents n’affecte pas le
dates et selon les modalités définies aux articles résultat.
242-2 à 242-4. En effet, dans la mesure où ces transferts n’ont
Voir no 6617 s. pas pour effet de permettre l’acquisition ou la
cession de tout ou partie des titres de l’entité
Art. 242-7 Cession partielle – Entité transférée (ou de l’une ou l’autre des entités
déconsolidée concernées par le transfert) détenus par les
Dans le cas d’une cession partielle conduisant à intérêts minoritaires, et qu’il n’y a aucune transac-
la déconsolidation d’une entité, la prise en tion avec l’extérieur du groupe, la variation éven-
compte du résultat de cession s’effectue de la tuelle des intérêts minoritaires résultant d’un
même manière qu’à l’article 242-5. reclassement de titres interne à l’ensemble
Les actifs et passifs cessent d’être intégrés aux consolidé trouvera sa contrepartie dans une varia-
dates et selon les modalités définies aux articles tion des réserves consolidées sans impact sur le
242-2 à 242-4. résultat. Ce traitement s’applique également aux
cas de reclassement d’actifs.
La valeur comptable de la participation conser-
Voir no 6811 s. et 6846 s.
vée, y compris l’écart d’acquisition résiduel à
cette date, est dès lors considérée comme son Section 4
coût d’entrée. Déconsolidation sans cession
Dans le cas d’entités étrangères, l’écart de
conversion résiduel est traité conformément à Art. 242-11
l’article 272-21. Si la déconsolidation est entraînée par une perte
Voir no 6565 s. de contrôle ou d’influence notable, sans cession

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

de participation, par exemple à la suite de restric- – L’impôt sur les bénéfices est corrigé de l’inci-
tions sévères et durables remettant en cause dence de l’élimination des résultats internes.
substantiellement le contrôle exercé sur cette Voir no 4585
entité ou un passage en dessous des seuils de – Les dividendes intragroupes sont également
signification, les titres sont repris à l’actif du bilan éliminés en totalité, y compris les dividendes qui
pour la quote-part de capitaux propres qu’ils repré- portent sur des résultats antérieurs à la première
sentent à la date de déconsolidation, augmentée consolidation.
de l’écart d’acquisition résiduel. L’opération Voir no 4602 s.
n’entraîne en elle-même ni plus-value, ni moins-
– Les dotations aux comptes de dépréciation des
value, ni modification des capitaux propres.
titres de participation constituées par l’entité
Voir no 6571 s.
détentrice des titres et, le cas échéant, les dota-
tions aux provisions constituées en raison de
Titre V pertes subies par les entités contrôlées de
Autres dispositions pour les intégrations manière exclusive sont éliminées en totalité.
globales Voir no 4610 s.
(IR4) Exemples d’élimination des opérations
Chapitre I réciproques
Elimination des opérations réciproques Les opérations internes devant être éliminées
couvrent, par exemple, les cas suivants :
Section 1 – les plus- et moins-values de cession internes
Opérations affectant ou non d’actifs immobilisés ;
le résultat consolidé – les marges internes sur stocks.
Voir no 4591
Art. 251-1 Opérations n’affectant pas le
résultat consolidé Section 2
Les créances et les dettes réciproques ainsi que Cas particuliers
les produits et les charges réciproques sont
éliminés dans leur totalité. Art. 251-3 Eliminations d’opérations
Voir no 4520 s. internes intersectorielles
Il en est de même pour les engagements hors Lorsque des entités incluses dans le périmètre
bilan. de consolidation appartiennent à des secteurs
Voir no 4535 s. d’activité différents, toutes les opérations
internes sont éliminées.
(IR3) Elimination d’effets remis à l’escompte
Voir no 4521, 4538 et 4551
Lorsque l’effet à recevoir à éliminer est remis à
l’escompte, le concours bancaire consenti au
groupe est substitué à l’effet à payer. Chapitre II
Voir no 4522 Autres points

Art. 251-2 Opérations affectant le résultat Section 1


consolidé Intérêts minoritaires
Dans le cas d’opérations affectant le résultat
consolidé : Art. 252-1 Intérêts minoritaires débi-
– L’élimination des profits et des pertes ainsi que teurs
des plus-values et moins-values est pratiquée à Lorsque, à la suite de pertes, la part revenant aux
100 %, puis répartie entre les intérêts de l’entité intérêts minoritaires d’une entité consolidée par
consolidante et les intérêts minoritaires dans intégration globale devient négative, l’excédent
l’entité ayant réalisé le résultat. ainsi que les pertes ultérieures imputables aux
Voir no 4555 s. intérêts minoritaires sont déduits des intérêts
– En cas d’élimination de pertes, il convient de majoritaires, sauf si les associés ou actionnaires
s’assurer que la valeur de l’élément d’actif cédé minoritaires ont l’obligation formelle de combler
ne doit pas faire l’objet d’une dépréciation. ces pertes.
Voir no 4555 s. Si, ultérieurement, l’entité consolidée réalise des
– L’élimination des incidences des opérations bénéfices, les intérêts majoritaires sont alors
internes portant sur des actifs a pour consé- crédités de la totalité des profits jusqu’à ce que
quence de les ramener à leur valeur comptable la partie qu’ils avaient assumée des pertes impu-
préalable à l’opération interne dans le bilan conso- tables aux intérêts minoritaires ait été totalement
lidé (coût historique consolidé). éliminée.
Voir no 4590 s. Voir no 4228 s.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Section 2 Section 4
Acquisition des titres de capital Echange de participations minoritaires
de l’entité consolidante par elle-même
ou par des entités contrôlées Art. 252-5
et cession de ces titres Conformément au principe général, les échanges
de participations minoritaires se comptabilisent
Art. 252-3 dans tous les cas à la valeur la plus sûre des deux
lots échangés et conduisent à la détermination
Les titres représentatifs du capital de l’entité
d’une plus ou moins-value par rapport à leur
consolidante détenus par elle-même ou par des
valeur comptable consolidée.
entités contrôlées sont classés selon la destina-
Voir no 6911 s.
tion qui leur est donnée dans les comptes indivi-
duels de ces entités.
Ces titres sont portés en diminution des capitaux Titre VI
propres consolidés sauf dans les cas suivants : Autres méthodes de consolidation
– titres identifiés dès l’origine comme étant expli-
citement affectés à l’attribution aux salariés ; Chapitre I
– titres destinés à régulariser les cours ; Intégration proportionnelle
– […] ;
Section 1
– titres classés au poste de « valeurs mobilières
de placement » et détenus dans des cadres Principes généraux
autres que ceux précités.
Art. 261-1
Dans le cas où les titres ont été portés en diminu- La différence essentielle avec l’intégration
tion des capitaux propres, la dépréciation les globale consiste en ce que l’intégration dans les
concernant, existant le cas échéant dans les comptes de l’entité consolidante des éléments
comptes individuels de l’entité consolidée, est constituant le patrimoine et le résultat de l’entité
neutralisée dans le résultat de l’exercice au cours sous contrôle conjoint ne s’effectue qu’au prorata
duquel elle est constituée, ou dans les réserves de la fraction représentative de la participation de
consolidées si la dépréciation a été constituée au l’entité détentrice des titres sans constatation
cours des exercices antérieurs. En cas de cession d’intérêts minoritaires directs.
ultérieure de ces actions à l’extérieur du groupe,
Néanmoins, les règles générales de consolidation,
le prix de cession (y compris la plus-value ou
définies pour l’intégration globale, s’appliquent
la moins-value) et l’impôt correspondant sont
pour évaluer les capitaux propres et les résultats
inscrits directement dans les réserves conso-
des entités intégrées proportionnellement, sous
lidées.
réserve des dispositions particulières ci-dessous.
Voir no 4802 s.
Voir no 4241 s. et 4305 s.
Section 3
Art. 261-2 Variations ultérieures du
Options d’achats ou de souscriptions pourcentage d’intérêt avec maintien de
d’actions (Stocks options) sur des titres l’intégration proportionnelle
d’une entité contrôlée Les augmentations de pourcentage d’intérêts
dans une entité précédemment consolidée par
Art. 252-4 intégration proportionnelle et qui reste consolidée
Si dans le cadre d’un programme de « stock- selon cette méthode sont traitées ainsi :
options » une entité faisant partie du périmètre – les acquisitions complémentaires de titres ne
de consolidation s’est engagée à racheter des remettent pas en cause les évaluations des actifs
actions d’une autre entité contrôlée, ces actions et passifs identifiés, déterminés à la date de prise
sont considérées comme restant détenues par le de contrôle conjoint. L’écart dégagé est affecté
groupe et valorisées à leur valeur comptable en totalité en écart d’acquisition ;
avant cession au moment du rachat. Toute diffé- – l’écart d’acquisition complémentaire est compta-
rence avec cette valeur est comptabilisée en bilisé conformément aux articles 231-11 et 231-12.
charges. Elle est provisionnée dès lors qu’elle Voir no 6230 s.
devient probable, en fonction de l’évolution, à la
clôture de l’exercice, des critères servant de base Section 2
au calcul du prix de rachat. Elimination des opérations réciproques
L’écart d’acquisition correspondant est annulé
par les charges de l’exercice au cours duquel la Art. 261-3 Opérations n’affectant pas le
transaction a eu lieu si aucune provision à ce titre résultat consolidé
n’a été précédemment constituée. Pour les opérations entre une entité intégrée pro-
Voir no 6911 s. portionnellement et une entité intégrée globale-

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

ment, les créances et les dettes réciproques ainsi l’intégration globale. L’écart qui en résulte est un
que les produits et les charges réciproques sont écart d’acquisition présenté selon les mêmes
éliminés dans la limite du pourcentage d’intégra- modalités que les écarts d’acquisition définis
tion de l’entité contrôlée conjointement. La diffé- dans le cadre de l’intégration globale.
rence entre le montant ainsi éliminé et le montant Voir no 5285 s.
de ces dettes et de ces créances est assimilée à
une dette ou à une créance envers les entités La mise en équivalence peut être effectuée selon
extérieures au groupe. la méthode de la consolidation par paliers ou
Voir no 4525 s. selon celle de la consolidation directe au niveau
de l’entité consolidante. Quelle que soit la
Art. 261-4 Opérations affectant le résultat méthode utilisée, les montants des capitaux
consolidé propres, du résultat, des postes « Titres mis en
Pour les opérations entre une entité intégrée pro- équivalence » et « Intérêts minoritaires » doivent
portionnellement et une entité intégrée globale- rester identiques aux montants obtenus en utili-
ment qui affectent le résultat consolidé : sant la consolidation par paliers.
– En cas de cession par une entité intégrée glo- Voir no 4284 s.
balement à une entité intégrée proportionnelle-
ment, l’élimination est limitée au pourcentage Art. 262-3 Consolidations ultérieures
d’intégration de l’entité contrôlée conjointement. La valeur des titres mis en équivalence est égale,
Il en est de même en cas de cession par une à chaque fin d’exercice, à la quote-part des
entité intégrée proportionnellement à une entité capitaux propres retraités de l’entité consolidée à
intégrée globalement. laquelle ils équivalent. La variation des capitaux
Voir no 4558 s. propres retraités des entités consolidées par
– Les dotations aux comptes de dépréciations mise en équivalence, de quelque nature qu’elle
des titres de participation constituées par l’entité soit, augmente ou diminue donc la valeur des
détentrice des titres, en raison des pertes subies titres mis en équivalence à la clôture de l’exercice
par les entités intégrées proportionnellement, précédent.
sont éliminées en totalité.
La variation de valeur des titres d’un exercice à
Voir no 4610 s.
l’autre peut provenir de diverses causes, hormis
Art. 261-5 Elimination des opérations les cas d’acquisition ou de cession : résultat, dis-
entre deux entités intégrées proportion- tribution de bénéfices, opérations sur le capital,
nellement fusion-absorption, apport partiel d’actif, variation
En cas de transaction effectuée entre deux du cours de conversion pour les entités étran-
entités intégrées proportionnellement, l’élimina- gères, etc.
tion est limitée au pourcentage le plus faible des Voir no 4267 et 4602
deux participations. La fraction du résultat de ces entités est inscrite
Voir no 4569 s. distinctement au compte de résultat consolidé.
Voir no 4268
Chapitre II
Les dividendes reçus des entités consolidées par
Mise en équivalence
mise en équivalence sont éliminés du compte de
Section 1 résultat de l’entité détentrice des titres et sont
Principes généraux portés en augmentation des réserves conso-
lidées.
Art. 262-1 Voir no 4603
Les règles générales de consolidation, définies Lorsque la quote-part de l’entité détentrice des
pour l’intégration globale, s’appliquent pour titres dans les capitaux propres d’une entité dont
évaluer les capitaux propres et les résultats des les titres sont mis en équivalence devient
entités mises en équivalence sous réserve des
négative, celle-ci est retenue normalement pour
dispositions particulières ci-dessous.
une valeur nulle. Cependant, dans le cas où
Voir no 4260 s.
l’entité détentrice des titres a l’obligation légale
Art. 262-2 Première consolidation ou implicite de ne pas se désengager financière-
A la date de première consolidation, la mise en ment de sa participation dans l’entité en question,
équivalence consiste à substituer, à la valeur la partie négative des capitaux propres est portée
comptable des titres, la quote-part qu’ils repré- dans la rubrique des provisions. Cette provision
sentent dans les capitaux propres de l’entité est ajustée à la clôture de chaque exercice en
consolidée. Ces capitaux propres sont égaux à la fonction de la quote-part dans les capitaux
différence entre les actifs et les passifs identi- propres de l’entité mise en équivalence
fiables déterminés selon les règles définies pour Voir no 4271

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Section 2 suit la même règle que celle qui s’applique lors


Elimination des opérations internes de la première consolidation. Le nouvel écart
d’acquisition est comptabilisé conformément aux
Art. 262-4 articles 231-11 et 231-12. L’écart de réévaluation
[…] les résultats internes compris dans les place- éventuel de la valeur d’équivalence antérieure est
ments, les stocks, les immobilisations et autres porté directement dans les capitaux propres
actifs provenant d’opérations réalisées entre les consolidés ;
entités dont les titres sont mis en équivalence et Voir no 6234 s.
les entités dont les comptes sont intégrés globa- • lors d’une opération de cession, la plus ou
lement ou proportionnellement, et le cas échéant moins-value à dégager en résultat est égale à la
entre entités sous influence notable doivent être différence, à la date de cession, entre d’une part
éliminés. le prix de cession et d’autre part la fraction cédée
Voir no 4564 s., 4573 s. et 4577 s. de la quote-part des capitaux propres mis en équi-
Sont éliminés, à hauteur du pourcentage de parti- valence augmentée le cas échéant, des fractions
cipation détenu par le groupe dans le capital de correspondantes du solde résiduel de l’écart
l’entité mise en équivalence, les résultats d’acquisition et de l’écart de conversion.
compris dans les placements, les stocks, les Voir no 6604 s.
immobilisations et autres actifs, et les résultats
provenant d’opérations entre cette entité et Art. 262-6
celles dont les comptes sont intégrés globa- Le cas d’une diminution du pourcentage
lement. d’intérêts consécutive à une augmentation de
Voir no 4564 s. capital de l’entité mise en équivalence inégale-
Si les opérations ont été effectuées avec une ment souscrite par les associés de cette dernière,
entité intégrée proportionnellement ou mise en dont certains ne font pas partie du groupe, est
équivalence, l’élimination s’effectue à hauteur du assimilé à une cession partielle et se traduit donc
produit des pourcentages des deux participa- par la constatation en résultat de la plus ou
tions. moins-value dégagée (art. 242-5 à 242-7).
Voir no 4573 s. Voir no 6047 s.
Les dotations aux comptes de dépréciations des
titres de participation constituées par l’entité Art. 262-7
détentrice des titres, en raison de pertes subies Le cas d’une augmentation du pourcentage
par les entités dont les titres sont mis en équiva- d’intérêts consécutive à une augmentation de
lence, sont éliminées en totalité. capital de l’entité mise en équivalence inégale-
Voir no 4610 s. ment souscrite par les associés, dont certains ne
font pas partie du groupe, est assimilé à une
Section 3 acquisition partielle et se traduit donc par la
Variations ultérieures dans le pourcentage constatation d’un écart d’acquisition.
de participation Voir no 6047 s.
Art. 262-5
Lors des variations ultérieures dans le pourcen- Titre VII
tage de participation détenu, trois cas peuvent se Méthodes comptables du groupe
présenter :
– l’entité précédemment intégrée globalement
Chapitre I
ou proportionnellement est désormais mise en
équivalence ; dans ce cas il convient de se référer Définition et retraitements aux méthodes
aux règles définies à l’article 242-6 ; comptables du groupe
Voir no 6617 s.
– l’entité précédemment mise en équivalence Section 1
est désormais intégrée globalement ou propor- Définitions
tionnellement ; dans ce cas il convient de se
référer aux règles définies à l’article 241-1 ; Art. 271-1 Objectif
Voir no 6261 s. et 6287 Les méthodes comptables du groupe visent
– l’entité précédemment mise en équivalence à donner une représentation homogène de
reste consolidée par mise en équivalence ; dans l’ensemble formé par les entités incluses dans le
ce cas, la valeur des titres mis en équivalence et, périmètre de consolidation en tenant compte des
le cas échéant, l’écart d’acquisition, sont modifiés caractéristiques propres à la consolidation et des
comme suit : objectifs d’information financière propres aux
• lors d’une opération d’acquisition complémen- comptes consolidés.
taire, la mise en équivalence de nouveaux titres Voir no 3038 s. et 3050 s.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 271-2 Définition comptables de présentation liées à l’activité prin-


Les méthodes comptables du groupe corres- cipale du groupe.
pondent aux méthodes comptables définies par Voir no 3052 s.
les règlements de l’ANC relatifs aux comptes
individuels, sous réserve :
Section 2
Retraitements d’homogénéisation
i. du choix effectué, par le groupe, de méthodes
comptables alternatives lorsqu’un choix de Art. 271-5
méthode comptable est prévu par les règlements
Les méthodes comptables du groupe s’appliquent
de l’Autorité des normes comptables relatifs aux
de manière homogène pour les transactions et
comptes individuels,
événements semblables se produisant dans des
ii. des méthodes comptables obligatoires en vertu circonstances similaires.
du présent règlement nonobstant le fait qu’elles Lorsqu’une entité incluse dans le périmètre de
puissent être optionnelles pour les comptes indivi- consolidation utilise une méthode comptable dif-
duels, férente de celle retenue par le groupe pour des
iii. des méthodes comptables optionnelles prévues transactions et évènements semblables se pro-
par le présent règlement. duisant dans des circonstances similaires, ses
Voir no 3033 et 3420 s. comptes individuels sont retraités en vue de la
préparation des comptes consolidés du groupe.
Art. 271-3 Méthodes de référence Lorsqu’un choix de méthodes comptables est
Les méthodes de référence prévues par le règle- prévu par les règlements de l’Autorité des
ment ANC no 2014-03 relatif au plan comptable normes comptables relatifs aux comptes indivi-
général sont des méthodes de référence pour duels, le groupe peut retenir, pour l’élaboration
l’établissement de comptes consolidés sauf si le de ses comptes consolidés, une méthode
présent règlement en dispose autrement. comptable différente de celle adoptée par les
Voir no 3420 s. entités consolidées ou par l’entité consolidante,
sous réserve des méthodes obligatoires prévues
Art. 271-4 Groupes multisectoriels par le présent règlement.
Lorsqu’une entité appartenant à un secteur diffé- Voir no 3050 s. et 3342 s.
rent du secteur d’activité principal du groupe
applique des règles comptables qui sont parti- Chapitre II
culières à ce secteur, parce que prenant en consi- Méthodes comptables d’application
dération des règles juridiques ou des natures de obligatoire dans les comptes consolidés
droits générés par des contrats propres à cette pour toutes les entités
activité, ces règles comptables sont maintenues
dans les comptes consolidés. Section 1
Voir no 3052 s. Traitements comptables particuliers
(IR4) Consolidation dans un groupe multi- à certains postes d’actif et de passif
sectoriel
Art. 272-1 Incidence des écritures passées
Dans le cas où un groupe intègre une entité
pour la seule application des législations
appartenant à un secteur d’activité différent du
fiscales
sien (par exemple une entité industrielle et com-
L’incidence des écritures passées pour la seule
merciale dans un groupe d’assurance) les trans-
application des législations fiscales est éliminée.
actions de cette entité sont traitées selon les
Voir no 3320 s.
principes comptables applicables à son activité.
Lorsque des filiales bancaires ou d’assurance font (IR4) Exemples d’écritures passées pour la
partie du périmètre de consolidation d’un groupe seule application des législations fiscales
industriel et commercial, leurs comptes sont 1) la constatation ou la reprise d’amortissements
intégrés selon la nature des opérations qu’elles dérogatoires lorsqu’une entité applique un
réalisent. système d’amortissement dégressif prévu par la
législation fiscale, tout en estimant nécessaire de
Ainsi, les créances et dettes d’exploitation rela-
conserver comptablement un mode d’amortisse-
tives à l’activité de crédit d’une filiale bancaire
ment linéaire,
(financement et refinancement) sont maintenues
Voir no 3327
dans les créances et dettes d’exploitation dans
les comptes consolidés du groupe à prédomi- 2) la constitution ou la reprise de provisions régle-
nance industrielle et commerciale. Elles n’ont pas mentées,
à être transformées en créances et dettes finan- Voir no 3329
cières dans ces comptes au motif que leur nature 3) la comptabilisation en résultat de l’impact des
serait analysée différemment selon les règles changements de méthodes. Dans les comptes

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

consolidés, l’impact du changement déterminé à soit leur qualification, donnent au locataire la possi-
l’ouverture, après effet d’impôt, est imputé en
bilité d’acquérir tout ou partie des biens loués,
« report à nouveau » à l’ouverture de l’exercice.
moyennant un prix convenu tenant compte, au
Voir no 3335
moins pour partie, des versements effectués à
Art. 272-2 Inscription au bilan des contrats titre de loyers ;
de crédit-bail et des contrats assimilés 2. Les opérations par lesquelles une entité donne
Les contrats de crédit-bail et les contrats assimi- en location des biens immobiliers à usage profes-
lés sont comptabilisés : sionnel, achetés par elle ou construits pour son
– chez le preneur : au bilan sous forme d’une compte, lorsque ces opérations, quelle que soit
immobilisation et d’un emprunt correspondant ; leur qualification, permettent aux locataires de
au compte de résultat, sous forme d’une dotation devenir propriétaires de tout ou partie des biens
aux amortissements et d’une charge financière ; loués, au plus tard à l’expiration du bail, soit par
cession en exécution d’une promesse unilatérale
– chez le bailleur : sous forme de prêts.
de vente, soit par acquisition directe ou indirecte
Un contrat assimilé à un contrat de crédit-bail des droits de propriété du terrain sur lequel ont
remplit au moins une des conditions suivantes : été édifiés le ou les immeubles loués, soit par
– le contrat prévoit le transfert de la propriété au transfert de plein droit de la propriété des
terme de la durée du bail sur option, et les condi- constructions édifiées sur le terrain appartenant
tions d’exercice de l’option sont telles que le audit locataire. […]
transfert de propriété paraît hautement probable Voir no 3378
à la date de conclusion du bail ;
– la durée du bail recouvre l’essentiel de la durée
de vie du bien dans les conditions d’utilisation du Art. 272-4 Coûts d’emprunts
preneur ; Le coût d’un emprunt est réparti sur la durée de
– la valeur actualisée des paiements minimaux l’emprunt d’une manière appropriée aux modali-
est proche de la valeur vénale du bien loué à la tés de remboursement.
date de conclusion du bail. Le coût inclut :
Voir no 3376 s. – les frais d’émission,
– les primes d’émission,
272-3 Opérations de cession bail
– les primes de remboursements.
Lorsqu’un bien mobilier ou immobilier est cédé à Voir no 3391 s.
un tiers avant d’être repris en location sous forme
de crédit-bail ou de contrat assimilé, la cession (IR3) Coût d’emprunt
est réputée ne pas avoir eu lieu et le cédant- Les frais d’émission, les primes d’émission et les
preneur : primes de remboursement peuvent être étalés de
– élimine le résultat de la cession figurant à son manière actuarielle ou linéaire ou selon toute autre
compte de résultat ; méthode jugée plus pertinente, en cohérence
– reconstitue à l’actif du bilan la valeur brute et avec le profil d’amortissement de l’emprunt.
les amortissements cumulés du bien cédé à la Voir no 3392
date de cession ;
– continue d’amortir le bien cédé dans les Art. 272-5 Frais d’établissement
mêmes conditions qu’avant la cession, sur la Les frais de constitution, de transformation et de
base de sa durée d’utilisation ou sur la durée du premier établissement sont comptabilisés en
contrat si celle-ci est plus courte ; compte de résultat de l’exercice au cours duquel
– constate au passif une dette à hauteur du prix ils ont été encourus.
de cession perçu ; Voir no 3403
– enregistre ultérieurement les flux relatifs à la
dette. Art. 272-6 Comptabilisation à l’actif de
certains coûts
En cas de moins-value, l’immobilisation est
dépréciée si sa valeur actuelle est inférieure à sa Les coûts suivants sont comptabilisés à l’actif
valeur nette comptable. dans les conditions établies par le règlement ANC
Voir no 3381 s. no 2014-03 :
– les frais de développement selon les conditions
Art. L 313-7 du Code monétaire et financier de l’article 212-3 du règlement de l’Autorité des
Les opérations de crédit-bail mentionnées par la normes comptables no 2014-03 ;
présente sous-section sont : Voir no 3415
1. Les opérations de location de biens d’équipe- – les frais de création de sites internet visés à
ment ou de matériel d’outillage achetés en vue de l’article 612-1 du règlement de l’Autorité des
cette location par des entités qui en demeurent normes comptables no 2014-03 ;
propriétaires, lorsque ces opérations, quelle que Voir no 3415

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

– les droits de mutation, honoraires ou commis- le présent règlement ; en revanche, les actifs
sions et frais d’actes liés à l’acquisition d’un actif d’impôts différés ne sont portés à l’actif du bilan
visés aux articles 213-8, 213-22, 221-1 et 222-1 que si leur récupération est probable.
du règlement de l’Autorité des normes compta- Voir no 3643 s.
bles no 2014-03.
Voir no 3418 Sous-section 2
Différences temporaires
(IR2) Coût de transaction
L’activation des droits de mutation, honoraires ou Art. 272-8
commissions et frais d’actes s’applique aux actifs
Une différence temporaire apparaît dès lors que
financiers visés par les articles 221-1 et 222-1 du
la valeur comptable d’un actif ou d’un passif est
règlement ANC no 2014-03 et évalués au coût différente de sa valeur fiscale.
d’acquisition minoré des éventuelles déprécia-
Voir no 3611 et 3621 s.
tions à la date de clôture de l’exercice. Elle n’est
– Comme cas de différences temporaires,
pas prévue pour les actifs financiers évalués à la
sources d’imposition future et donc de passifs
valeur de marché à chaque arrêté comptable.
d’impôts différés, on peut citer en particulier :
Voir no 3418
• les produits dont l’imposition est différée,
Section 2 comme les produits financiers courus qui ne
Impôts sur les résultats : seront imposables qu’une fois échus ;
• les dépenses immobilisées immédiatement
Sous-section 1 déductibles au plan fiscal mais dont la prise en
Généralités charge comptable sera étalée ou reportée ;
• les actifs qui, lors de leur cession ou de leur
Art. 272-7 utilisation, ne donneront lieu qu’à des déductions
Les impôts sur les résultats regroupent tous les fiscales inférieures à leur valeur comptable ; il en
impôts assis sur le résultat, qu’ils soient exigibles est ainsi notamment des actifs qui, lors d’une
ou différés. prise de contrôle, sont entrés à l’actif consolidé
Lorsqu’un impôt est dû ou à recevoir et que son pour une valeur supérieure à la valeur qui, au plan
règlement n’est pas subordonné à la réalisation fiscal, donne lieu à déduction soit lors de la
d’opérations futures, il est qualifié d’exigible, cession de l’actif soit lors de son utilisation au
même si le règlement est étalé sur plusieurs rythme des amortissements (« valeur fiscale » de
exercices. Il figure selon le cas au passif ou à l’actif inférieure à sa « valeur comptable ») ;
l’actif du bilan. Voir no 3625, 3634 et 3666
Les opérations réalisées par l’entité peuvent avoir – Comme cas de différences temporaires,
des conséquences fiscales positives ou néga- sources de déductions futures et donc d’actifs
tives autres que celles prises en considération d’impôts différés, on peut citer en particulier les
pour le calcul de l’impôt exigible. Il en résulte des charges comptables qui ne seront déductibles fis-
actifs ou passifs d’impôt qui sont qualifiés de calement qu’ultérieurement, telles les dotations
différés. à des provisions qui ne seront déductibles que
lors de la survenance de la charge ou du risque
Il en est ainsi en particulier lorsqu’en consé-
provisionné (en France, la provision pour indem-
quence d’opérations déjà réalisées, qu’elles
nité de départ en retraite par exemple).
soient comptabilisées dans les comptes indivi-
Voir no 3626, 3635 et 3666
duels ou dans les seuls comptes consolidés
comme les retraitements et éliminations de résul- Sous-section 3
tats internes, des différences sont appelées à se
Prise en compte des actifs d’impôt différé
manifester à l’avenir, entre le résultat fiscal et le
résultat comptable de l’entité, par exemple Art. 272-9
lorsque des opérations réalisées au cours d’un
Les actifs d’impôts différés ne sont pris en
exercice ne sont imposables qu’au titre de
compte que :
l’exercice suivant. De telles différences sont qua-
lifiées de temporaires. – si leur récupération ne dépend pas des résul-
Voir no 3621 s. tats futurs ; dans cette situation, ils sont retenus
à hauteur des passifs d’impôts différés déjà
Il en est ainsi également des crédits d’impôts constatés arrivant à échéance dans la période au
dont la récupération est subordonnée à une cir- cours de laquelle ces actifs deviennent ou restent
constance autre que le simple déroulement du récupérables ; il est possible dans ce cas de tenir
temps, et des possibilités de déductions fiscales compte d’options fiscales destinées à allonger le
liées à l’existence d’un report déficitaire. délai séparant la date à laquelle un actif d’impôt
Tous les passifs d’impôts différés doivent être devient récupérable de celle à laquelle il se
pris en compte, sauf exceptions prévues par prescrit ;

878 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

– ou s’il est probable que l’entité pourra les récu- Sous-section 5


pérer grâce à l’existence d’un bénéfice imposable Imposition des capitaux propres
attendu au cours de cette période ; il est présumé des entités consolidées
qu’un tel bénéfice n’existera pas lorsque l’entité a
supporté des pertes récentes au cours des deux Art. 272-11
derniers exercices sauf à apporter des preuves – Entité consolidante :
contraires convaincantes, par exemple si ces Les impôts dus par l’entité consolidante en raison
pertes résultent de circonstances exception- de ses distributions aux actionnaires sont compta-
nelles qui ne devraient pas se renouveler dans un bilisés directement en déduction des capitaux
avenir prévisible ou si des bénéfices exception- propres ; ils ne donnent pas lieu à la constatation
nels sont attendus. d’impôts différés.
Voir no 3645 s. Voir no 3663
(IR3) Déficits indéfiniment reportables – Autres entités consolidées :
La probabilité de récupération des impôts différés Ne sont constatés comme impôts différés que
actifs ne peut pas être systématique lorsque les les impôts non récupérables portant sur des dis-
tributions décidées ou probables.
déficits sont indéfiniment reportables.
Voir no 3652 s.
En particulier :
– la prise en compte de bénéfices au-delà de Sous-section 6
5 ans est, par nature, plus aléatoire et incertaine ; Traitement comptable des actifs
– les possibilités de récupération des déficits et passifs d’impôt
doivent être appréciées avec une extrême vigi-
lance en ce qui concerne les activités nouvelles Art. 272-12
et les sociétés nouvelles. Les actifs et passifs d’impôts doivent être
Voir no 3645 s. évalués en utilisant le taux d’impôt et les règles
fiscales en vigueur à la clôture de l’exercice. En
Sous-section 4 ce qui concerne les impôts différés, le taux
Exceptions relatives à la comptabilisation d’impôt et les règles fiscales à retenir sont ceux
des impôts différés passifs résultant des textes fiscaux en vigueur à la
clôture de l’exercice et qui seront applicables
lorsque la différence future se réalisera, par
Art. 272-10
exemple, lorsque les textes fiscaux en vigueur à
Ne sont pas pris en compte les passifs d’impôts la clôture de l’exercice prévoient l’instauration ou
différés provenant de : la suppression de majorations ou de minorations
– la comptabilisation d’écarts d’acquisition d’impôt dans le futur. Lorsque ces textes ne pré-
lorsque leur amortissement ou dépréciation n’est voient pas d’évolution du taux et des règles
pas déductible fiscalement ; fiscales applicables, il convient d’utiliser le taux
– la comptabilisation des écarts d’évaluation d’impôt et les règles fiscales en vigueur à la date
portant sur des actifs incorporels généralement de clôture, quelle que soit leur probabilité d’évo-
non amortis ne pouvant être cédés séparément lution.
de l’entité acquise ; Lorsque, dans le cadre des règles fiscales en
– la comptabilisation initiale d’achats d’actifs, vigueur à la clôture, le taux applicable diffère en
amortissables au plan fiscal sur un montant infé- fonction de la façon dont se réalisera la différence
rieur à leur coût, et dont la valeur fiscale lors de future, c’est le taux applicable au mode de réali-
leur sortie ne tiendra pas compte de ce différen- sation le plus probable qui doit être retenu.
tiel d’amortissements, bien que ces achats soient Les actifs et passifs d’impôts différés ne sont pas
une source de différences temporaires ; actualisés.
Voir no 3676 s.
– et pour les entités consolidées situées dans
des pays à haute inflation, l’écart entre la valeur Le respect des conditions de constatation des
fiscale des actifs non monétaires et leur valeur actifs d’impôts différés doit être réexaminé à
corrigée des effets de la forte inflation, suivant la chaque clôture sur la base des critères retenus
méthode retenue par le groupe. par l’article 272-9.
Voir no 3657 s. Voir no 3648

Par ailleurs, les différences entre la valeur fiscale Art. 272-13 Contrepartie de l’impôt
des titres de participation dans les entités conso- La contrepartie de l’actif ou du passif d’impôt
lidées et leur valeur en consolidation ne donnent différé doit être traitée comme l’opération
lieu à impôts différés que dans les conditions de réalisée qui en est à l’origine. C’est ainsi que dans
l’article 272-11. le cas le plus fréquent où l’opération réalisée
Voir no 3652 s. affecte le résultat, la contrepartie de l’impôt

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

différé affecte la charge d’impôt sur les béné- (IR4) Exemples d’entités non autonomes :
fices. Une filiale vendant uniquement des biens
Lorsque l’opération affecte les capitaux propres importés de l’entité consolidante et remettant à
la contrepartie de l’impôt différé affecte directe- celle-ci les produits correspondants ;
ment les capitaux propres. Il en est ainsi, par Une « holding de pays » regroupant la plupart des
exemple, pour l’impact à l’ouverture en cas de filiales et participations détenues par un groupe
changement de méthode comptable. dans un pays.
L’effet des variations de taux d’impôt et de règles Voir no 3819
fiscales sur les actifs et passifs d’impôt différé
existants affecte le résultat, même lorsque la Art. 272-16 Méthode du cours histo-
contrepartie de ceux-ci a été comptabilisée à rique
l’origine directement en capitaux propres. Sauf exception prévue par le présent règlement,
la méthode du cours historique implique que la
Lorsque l’opération consiste en la détermination
conversion des comptes des entités étrangères
des écarts d’évaluation dans le cadre d’une acqui-
s’effectue de la manière suivante :
sition d’entité par le groupe, la contrepartie de
l’impôt différé vient augmenter ou diminuer la – les éléments non monétaires, y compris les
capitaux propres, sont convertis au cours histo-
valeur de l’écart d’acquisition.
rique, c’est-à-dire au cours de change à la date
Voir no 3698 s.
de l’entrée des éléments dans l’actif et le passif
consolidés ;
Art. 272-14 Présentation
– les éléments monétaires sont convertis au
Les actifs et passifs d’impôts différés, quelle que cours de change à la date de clôture de l’exercice ;
soit leur échéance, doivent être présentés pour
– les produits et les charges sont, en principe,
leur solde net au bilan lorsqu’ils concernent une
convertis au cours de change en vigueur à la date
même entité fiscale. où ils sont constatés ; en pratique, ils sont
Voir no 3719 convertis à un cours moyen de période (mensuel,
trimestriel, semestriel, voire annuel) ;
Section 3
– toutefois les dépréciations constatées par voie
Conversion des comptes d’entités d’amortissements ou de provisions sur des
établissant leurs comptes éléments d’actif convertis au cours historique
en monnaies étrangères sont elles-mêmes converties au même cours his-
torique.
Art. 272-15 Définitions Voir no 3850 s.
La monnaie de fonctionnement est la monnaie
de l’environnement économique principal dans Art. 272-17 Méthode du cours de clôture
lequel opère l’entité. Sauf exception prévue par le présent règlement,
Voir no 3812 s. la méthode du cours de clôture implique que la
conversion des comptes des entités étrangères
(IR3) Monnaie de fonctionnement s’effectue de la manière suivante :
Pour déterminer sa monnaie de fonctionnement, – tous les éléments d’actif et de passif, moné-
une entité étrangère considère son degré d’auto- taires ou non monétaires, sont convertis au cours
nomie : de change en vigueur à la date de clôture de
– lorsqu’elle est autonome, sa monnaie de fonc- l’exercice ;
tionnement correspond à sa monnaie locale ; – les produits et les charges (y compris les dota-
– lorsqu’elle n’est pas autonome, sa monnaie de tions aux amortissements et provisions) sont
fonctionnement correspond à celle de l’entité convertis au cours moyen de la période.
dont elle dépend. Voir no 3878 s.
Voir no 3816
Art. 272-18 Conversion – cas général
(IR3) Entité non autonome
Dans un groupe dont l’activité principale n’est ni
Une entité est considérée comme non autonome une activité bancaire ni une activité d’assurance,
lorsque son exploitation fait partie intégrante des la conversion des comptes des entités consoli-
activités d’une autre entité. Il en est ainsi : dées étrangères s’effectue en deux temps :
– lorsque la monnaie nationale de l’entité consoli- – conversion de la monnaie locale à la monnaie
dante est prépondérante sur le plan des opéra- de fonctionnement selon la méthode du cours
tions ou du financement de l’entité étrangère ; historique ;
– lorsque l’entité étrangère a des liens commer- – conversion de la monnaie de fonctionnement à
ciaux ou financiers prépondérants avec l’entité la monnaie de l’entité consolidante selon la
consolidante. méthode du cours de clôture.
Voir no 3817 s. Voir no 3830 s. et 3840 s.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 272-21 Comptabilisation des écarts de l’inflation, est effectuée au moyen d’indices
de conversion reflétant les variations générales des prix.
Les écarts de conversion constatés, tant sur les Voir no 3926 s.
éléments du bilan d’ouverture que sur le résultat,
sont portés, pour la part revenant à l’entité conso- Art. 272-25 Comptabilisation
lidante, dans ses capitaux propres au poste Si la méthode du cours historique est retenue pour
« Ecarts de conversion » et pour la part des tiers convertir les comptes d’une entité autonome :
au poste « Intérêts minoritaires ». – le passage de la monnaie locale à la monnaie
En cas de liquidation ou de cession de tout ou de fonctionnement se fait conformément à la
partie de la participation détenue dans l’entité méthode du cours historique ;
étrangère, l’écart de conversion qui figure dans – le passage de la monnaie de fonctionnement à
les capitaux propres est réintégré au compte de la monnaie de consolidation (lorsque celle-ci est
résultat pour la partie de son montant afférente à différente) se fait conformément à la méthode du
la participation cédée. La réintégration est égale- cours de clôture.
ment opérée en cas de liquidation ou de cession Voir no 3929 s.
de tout ou partie de la participation détenue dans Si la méthode du cours de clôture est retenue :
l’entité étrangère pour les écarts de conversion – lorsque les comptes de l’entité consolidée sont
figés dans les capitaux propres lors du passage à établis selon la convention du coût actuel :
l’euro. • les éléments du bilan déjà évalués au coût
Voir no 3868 et 3893 s. actuel n’ont pas à être retraités en vue de la
consolidation car ils sont déjà exprimés dans
Section 4 l’unité de mesure ayant cours à la date du bilan ;
Entités situées dans des pays • les éléments du compte de résultat doivent
à forte inflation être retraités dans l’unité de mesure qui a cours
à la date du bilan, par application d’un indice
Art. 272-22 Définition général des prix ;
La forte inflation est marquée par certaines carac- • le gain ou la perte sur la situation monétaire
téristiques qui incluent, sans que la liste soit limi- nette est inclus dans le résultat net ;
tative, les suivantes : Voir no 3936 s. et 3957 s.
– les ventes et les achats à crédit sont conclus à – lorsque les comptes de l’entité consolidée sont
des prix qui tiennent compte de la perte de établis selon la convention du coût historique :
pouvoir d’achat attendue durant la durée du • les éléments du bilan qui ne sont pas mesurés
crédit, même si cette durée est courte ; dans l’unité de mesure en vigueur à la date du
bilan sont retraités à l’aide d’un indice général des
– les taux d’intérêt, les salaires et les prix sont
prix ;
liés à un indice de prix ;
• tous les éléments du compte de résultat sont
– le taux cumulé d’inflation sur trois ans
retraités en appliquant l’évolution de l’indice
approche ou dépasse 100 % ; général des prix à compter de l’enregistrement
– les prix sont souvent exprimés dans une initial des transactions ;
monnaie étrangère relativement stable, plutôt • le gain ou la perte sur la situation monétaire
que dans la monnaie locale. nette, qui peut être obtenue par la différence
Voir no 3923 résultant du retraitement des actifs non moné-
taires, des capitaux propres et des éléments du
Art. 272-23 Cas général compte de résultat, est inclus dans le résultat
La monnaie d’un pays à forte inflation ne peut net.
pas servir de monnaie de fonctionnement. Toute Voir no 3936 s. et 3943 s.
entité non autonome suit la méthode de conver-
sion au cours historique. Section 5
Pour une entité autonome, le choix est possible Couvertures
entre deux méthodes :
Art. 272-26
– soit cette entité applique la méthode du cours Les différences de change ayant trait à un
historique pour passer en monnaie de fonctionne- élément monétaire qui en définitive fait partie
ment, celle-ci étant la monnaie étrangère commu- intégrante de l’investissement net d’une entité
nément utilisée dans le pays ou à défaut la dans une entité étrangère consolidée sont ins-
monnaie utilisée pour la consolidation ; crites dans les capitaux propres consolidés
– soit l’entité consolidante applique la méthode jusqu’à la cession ou la liquidation de cet investis-
du cours de clôture aux comptes de l’entité étran- sement net, date à laquelle elles sont inscrites en
gère, corrigés préalablement des effets de l’infla- produit ou en charge dans le résultat comme les
tion. La correction préalable, pour tenir compte autres écarts de conversion relatifs à cette entité.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Ainsi, une entité du groupe peut avoir dans son Art. 273-2 Réévaluations
bilan une dette ou une créance libellée en La réévaluation des actifs s’entend hors correc-
monnaie étrangère concernant une entité consoli- tion monétaire en cas de forte inflation et peut
dée dont le règlement n’est ni planifié ni suscep- être effectuée au niveau des seuls comptes
tible de survenir dans un avenir prévisible et qui consolidés.
s’analyse comme une augmentation ou une Toutefois, si une entité du groupe a procédé à
réduction de l’investissement net du groupe dans une réévaluation dans ses comptes individuels, il
cette entité étrangère. Cela s’applique aux convient soit de l’éliminer dans les comptes
créances ou à des prêts à long terme mais ni aux consolidés, soit de pratiquer la réévaluation pour
l’ensemble du groupe dans les conditions fixées
comptes clients ni aux comptes fournisseurs.
par l’article L 123-18 du Code de commerce.
Voir no 3900 s.
En cas de réévaluation de l’ensemble des entités
Sauf en cas d’adoption de la méthode du cours consolidées, les dotations aux amortissements
historique, les différences de change relatives à ainsi que les plus ou moins-values de cession
une dette libellée en monnaie étrangère, compta- sont déterminées sur la base des valeurs rééva-
bilisée comme couverture de l’investissement luées.
net d’une entité du groupe dans une entité étran- Voir no 3440 s.
gère consolidée (par intégration ou par mise en (IR2) Réévaluation
équivalence), doivent être imputées aux capitaux Lorsqu’une réévaluation au sens de l’article
propres consolidés jusqu’à la cession de cet L 123-18 du Code de commerce est opérée, elle
investissement net, date à laquelle elles doivent porte sur l’ensemble des immobilisations corpo-
être inscrites en produits ou en charges dans le relles et financières de l’entité. Elle est à distin-
résultat comme les autres écarts de conversion guer d’une méthode comptable qui conduirait à
relatifs à cette entité. évaluer, à chaque arrêté comptable, une catégo-
rie d’actif à la valeur de marché.
Voir no 3905 s.
Voir no 3440 s.
Section 2
Chapitre III
Options pour les groupes
Méthodes comptables autres que les groupes d’assurance
d’application optionnelle et autres que du secteur bancaire
Section 1 Art. 273-3 Premier bien sorti / dernier
Options pour tous les groupes bien entré
Les éléments fongibles de l’actif circulant
Art. 273-1 Emprunts non remboursables peuvent être évalués en considérant que, pour
chaque catégorie, le premier bien sorti est le
Lorsque des capitaux sont reçus en application
dernier bien entré ; l’application de cette
de contrats d’émission ne prévoyant ni de rem- méthode d’évaluation peut être limitée à cer-
boursement à l’initiative du prêteur, ni de rému- taines branches d’activité ou à certaines zones
nération obligatoire en cas d’absence ou d’insuffi- géographiques ; les modalités de regroupement
sance de bénéfice, ceux-ci peuvent être inscrits de ces éléments en catégories sont indiquées et
au bilan consolidé en « capitaux propres ». justifiées dans l’annexe.
Voir no 3476 s. Voir no 3473

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Titre VIII
Modèles d’états financiers consolidés et contenu de l’annexe

Chapitre I
Etats de synthèse
Section 1
Modèle de bilan consolidé d’un groupe
autre que d’assurance ou du secteur bancaire

Art. 281-1
C. com. art. R 233-11 Voir no 7022 s.

Exercice N-1

Exercice N-1
Exercice N

Exercice N
ACTIF PASSIF

Actif immobilisé Capitaux propres


(Part du groupe)
Immobilisations incorporelles Capital (1)
Dont écart d’acquisition Primes (1)
Immobilisations corporelles Réserves et résultat
consolidés (2)
Immobilisations financières Autres (3)
Titres mis en équivalence Intérêts minoritaires
Actif circulant Provisions
Stocks et en-cours Dettes
Clients et comptes rattachés Emprunts et dettes
financières
Autres créances et comptes Fournisseurs et comptes
de régularisation (4) rattachés
Valeurs mobilières de Autres dettes et comptes
placement de régularisation (5)
Disponibilité

Total de l’actif Total du passif

(1) De l’entité mère consolidante


(2) Dont résultat net de l’exercice
(3) A détailler dans l’analyse de la variation des capitaux propres consolidés (Part du groupe)
(4) Dont impôts différés actifs
(5) Dont impôts différés passifs

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Section 2
Modèle de compte de résultat d’un groupe
autre que d’assurance ou du secteur bancaire

Art. 281-2
C. com. art. R 233-12 Voir no 7206 s.

Modèle de compte de résultat – Classement des charges et produits par nature

Exercice N Exercice N-1

Chiffre d’affaires
Autres produits d’exploitation
Achats consommés
Charges de personnel (1)
Autres charges d’exploitation
Impôts et taxes
Dotations aux amortissements, dépréciations
et provisions (2)
Résultat d’exploitation avant dotations
aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition
Dotations aux amortissements et dépréciations
des écarts d’acquisition
Résultat d’exploitation après dotations aux
amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition
Charges et produits financiers
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entités intégrées
Quote-part dans les résultats des entités mises
en équivalence
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (Part du groupe)
Résultat par action (3)
Résultat dilué par action (3)

(1) Y compris participation des salariés


(2) Hors amortissement et dépréciation des écarts d’acquisition
(3) Information obligatoire pour les entités dont les instruments financiers sont négociés sur
Euronext Growth et optionnelle autrement.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 281-3
C. com. art. R 233-12 Voir no 7206

Modèle de compte de résultat – Classement des charges et produits par destination

Exercice N Exercice N-1

Chiffre d’affaires
Coût des ventes
Charges commerciales
Charges administratives
Autres charges et produits d’exploitation (1)
Résultat d’exploitation avant dotations
aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition
Dotations aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition
Résultat d’exploitation après dotations
aux amortissements et dépréciations des écarts
d’acquisition
Charges et produits financiers
Charges et produits exceptionnels
Impôts sur les résultats
Résultat net des entités intégrées
Quote-part dans les résultats des entités mises
en équivalence
Résultat net de l’ensemble consolidé
Intérêts minoritaires
Résultat net (Part du groupe)
Résultat par action (2)
Résultat dilué par action (2)

(1) Hors amortissement et dépréciation des écarts d’acquisition


(2) Information obligatoire pour les entités dont les instruments financiers sont négociés sur
Euronext Growth et optionnelle autrement.

Chapitre II la consolidation. Les informations sont présen-


INFORMATION DANS L’ANNEXE tées dans l’annexe dans l’ordre selon lequel les
postes auxquels elles se rapportent sont présen-
Section 1 tés dans les états de synthèse.
Principes généraux Ces informations requises par le présent règle-
ment ne sont pas limitatives et sont à compléter,
Art. 282-1 le cas échéant, dès lors que certains éléments
L’annexe aux comptes consolidés comprend des propres à la situation du groupe peuvent appa-
informations complémentaires à celles qui sont raître comme significatifs pour les utilisateurs des
présentées au niveau des états de synthèse. comptes consolidés. En revanche, celles qui ne
Ces informations permettent aux utilisateurs des présentent pas un caractère significatif ne sont
comptes consolidés d’apprécier le patrimoine, la pas à fournir.
situation financière ainsi que le résultat de Les informations chiffrées communiquées portent
l’ensemble constitué des entités comprises dans sur l’exercice écoulé et sur l’exercice précédent.

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

L’annexe mentionne le présent règlement compta- Art. 282-4 Informations relatives à la


ble de l’Autorité des normes comptables comme constitution du périmètre de consolidation
cadre utilisé pour l’élaboration des comptes conso- L’annexe comporte l’indication des critères
lidés. retenus par le groupe pour définir son périmètre
Dans le cas où des entités consolidées ont une de consolidation ainsi que les justifications sui-
date de clôture différente de celle retenue pour vantes :
les comptes consolidés, cette situation est men- – justification des cas d’intégration globale
tionnée et justifiée dans l’annexe. lorsque la fraction des droits de vote détenus est
Voir no 7405 s. inférieure ou égale à 40 % ;
– justification des cas d’exclusion de l’intégration
Section 2 globale lorsque la fraction des droits de vote
Méthodes comptables détenus est supérieure à 50 % ;
– justification des cas d’exclusion de l’intégration
Art. 282-2 globale lorsque l’entité consolidante a disposé
L’annexe énonce les principales méthodes directement ou indirectement d’une fraction
comptables du groupe de manière à assurer une supérieure à 40 % des droits de vote et qu’aucun
bonne compréhension des comptes consolidés, autre associé ou actionnaire ne détenait, directe-
ment ou indirectement, une fraction supérieure à
compte tenu des activités menées par le groupe
la sienne ;
et de ses transactions.
– justification des cas de consolidation par la
Cette liste de méthodes identifie celles retenues méthode de mise en équivalence lorsque la
par le groupe lorsqu’un choix est possible et a fraction des droits de vote détenus est inférieure
des incidences significatives. à 20 % ;
Voir no 7421 s. – justification des cas d’exclusion de la mise en
L’annexe mentionne les circonstances qui équivalence lorsque la fraction des droits de vote
empêchent de comparer, d’un exercice sur l’autre, détenus est supérieure à 20 %.
les postes des états de synthèse consolidés. Voir no 7446
Voir no 7440 s.
Art. 282-5 Informations relatives à l’exclu-
En cas de changements comptables, les informa- sion d’entités du périmètre de consoli-
tions à communiquer en annexe sont celles dation
prévues au 2o de l’article 833-2 du règlement S’agissant des entités exclues de la consolida-
ANC no 2014-03. tion en application de l’article 212-1, l’annexe
Voir no 7442 comporte les éléments suivants :
– les noms et sièges des entités exclues ;
Section 3
– la fraction du capital détenue directement et
Informations relatives au périmètre indirectement dans l’entité exclue du périmètre
de consolidation de consolidation ;
– les motifs d’exclusion ;
Art. 282-3 Informations relatives aux – en cas de restrictions sévères et durables justi-
entités comprises dans le périmètre de fiant l’exclusion : la nature de ces restrictions
consolidation ainsi qu’une information qualitative et quantitative
L’annexe comporte les informations suivantes au titre des principaux actifs et passifs, du
relatives à l’identification des entités comprises résultat et des réserves des entités exclues ;
dans la consolidation, dans la mesure où elles – au cas particulier des entités ad hoc, informa-
présentent un caractère significatif : tion sur l’activité, les actifs, passifs et résultats
– le nom et le lieu du siège des entités conso- des entités ad hoc non consolidées.
lidées ; Voir no 7450 s.
– la fraction de leur capital détenue directement IR4 Exemple d’informations à communiquer
et indirectement, et leur mode de consolidation en cas d’exclusion d’entités HLM du périmètre
en distinguant l’intégration globale, l’intégration de consolidation en raison de restrictions
proportionnelle et la mise en équivalence. sévères et durables :
Ces informations peuvent être omises lorsque, Un groupe ne consolidant pas des entités HLM
en raison de leur nature, leur divulgation porterait pourrait notamment fournir les informations sui-
gravement préjudice à une des entités auxquelles vantes :
elles se rapportent. Dans ce cas, il est fait – nombre de logement HLM gérés ;
mention du caractère incomplet des informations – valeur comptable du patrimoine HLM ;
données. – montant des emprunts et dettes financières.
Voir no 7444 s. Voir no 7450

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 282-6 Informations relatives aux Art. 282-8 Informations relatives aux
opérations de fiducie modifications de pourcentage de détention
Au cas particulier des opérations de fiducie, Les informations suivantes relatives aux inci-
lorsqu’une entité du groupe est une entité consti- dences des modifications de pourcentage de
tuante, une entité fiduciaire ou une entité bénéfi- détention sont indiquées :
ciaire qui n’est pas constituante, l’annexe – dans le cas de variations ultérieures du pour-
indique : centage de détention des titres conduisant ou
– les critères de détermination du contrôle de non à une modification des méthodes de consoli-
cette entité, dation, indication de toutes les informations utiles
– ou inversement, les motifs pour lesquels concernant l’incidence des changements signifi-
l’entité n’est pas contrôlée. Dans ce cas, une catifs portant sur tout poste des états de
information sur la situation des actifs, passifs et synthèse et du tableau des flux de trésorerie
résultat est communiquée. lorsque ce dernier est requis ;
Voir no 7447 – enfin, en cas de cession d’une entité précé-
demment intégrée globalement, si la quote-part
Art. 282-7 Informations relatives à du groupe dans le résultat net de l’entité cédée
l’entrée d’une entité contrôlée dans le est présentée sur une seule ligne au compte de
périmètre de consolidation résultat, un détail est fourni au titre des princi-
Les informations suivantes relatives à l’entrée paux éléments du compte de résultat de l’entité
dans le périmètre de consolidation d’une entité cédée jusqu’à la date de transfert du contrôle.
contrôlée sont indiquées : Voir no 7459 s.
– dans le cas de l’acquisition d’une entité à
Section 4
consolider par intégration globale ou proportion-
nelle, indication à la date de son entrée dans le Information sectorielle
périmètre de toutes les informations utiles
Art. 282-9 Principes généraux
concernant le coût d’acquisition et le montant de
l’écart d’acquisition. Lorsque l’écart d’acquisition Pour les besoins de l’information sectorielle, une
est négatif, cette situation est justifiée ; catégorie, un secteur d’activité ou une zone géo-
graphique est défini(e) comme un ensemble
– les modalités de détermination de la durée
homogène de contrats, produits, services, métiers
d’utilisation, limitée ou non, des écarts d’acquisi-
ou pays qui est individualisé au sein de l’entité, de
tion positifs sont explicitées ;
ses filiales ou de ses divisions opérationnelles. La
– les modalités de détermination de la valeur segmentation adoptée pour l’analyse sectorielle
d’entrée des actifs et passifs identifiés sont expli- devrait être issue de celle qui prévaut en matière
citées ; d’organisation interne de l’entité.
– au cas particulier des actifs incorporels identi- Lorsqu’au sein d’un même groupe, les comptes
fiés et comptabilisés à la date d’acquisition : individuels de certaines entités sont structurés de
• indication de la nature des actifs incorporels manière différente de ceux des autres entités
identifiés et comptabilisés à la date d’acquisition, incluses dans le périmètre de consolidation, en
des modalités de détermination de leur valeur raison de leur appartenance à des secteurs
d’entrée ainsi que des modalités de suivi de leurs d’activité différents, une information sectorielle
valeurs aux clôtures postérieures à la date appropriée est donnée dans l’annexe. Cette infor-
d’acquisition. mation prend la forme de comptes synthétiques
• […] des entités consolidés.
– indication de l’impact de l’acquisition sur tout Si certaines des indications relatives à la ventila-
poste des états de synthèse et du tableau des tion par secteur d’activité et par zone géogra-
flux de trésorerie lorsque ce dernier est requis ; phique sont omises en raison du préjudice grave
– le chiffre d’affaires et le résultat de l’entité qui pourrait résulter de leur divulgation, il est fait
entrant dans le périmètre, pour la période allant mention du caractère incomplet des informations
de la date d’acquisition à la clôture de l’exercice ; données.
– l’information requise par l’alinéa précédent est Voir no 7530 s.
élaborée comme si l’entrée en périmètre était
intervenue à l’ouverture de l’exercice ; Art. 282-10 Information minimum
– dans le cas particulier d’une acquisition compta- La ventilation par secteur d’activité et par zone
bilisée en application de la méthode prévue à géographique ou monétaire des éléments
l’article 232-9, indication des entités concernées suivants est indiquée :
et de l’incidence sur les capitaux propres qui en – du chiffre d’affaires net ;
résulte (solde et mouvements). Voir no 7540 s.
Voir no 7454 s. – […]

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 282-11 Cas des entités dont les ins- raison de leurs fonctions dans des entités contrô-
truments sont négociés sur Euronext lées ; cette information est donnée de façon
Growth globale pour les membres de chacun de ces
En complément de l’information requise par organes ;
l’article 282-10, les entités dont les instruments – engagements en matière de pensions et
sont négociés sur Euronext Growth présentent indemnités assimilées dont bénéficient les
les informations suivantes : membres et les anciens membres des organes
– la ventilation des immobilisations ou des actifs susvisés ; cette information est donnée de façon
employés par zone géographique ou monétaire et globale pour les membres de chacun de ces
par secteur d’activité ; organes ;
– la ventilation du résultat d’exploitation après – avances et crédits accordés aux membres des
dotation aux amortissements et dépréciation des organes susvisés par l’entité consolidante et par
écarts d’acquisition, par zone géographique et/ou les entités placées sous son contrôle, avec l’indi-
par secteur d’activité selon le mode d’organisa- cation des conditions consenties. Ce montant est
tion choisi par le groupe. indiqué de façon globale pour les membres de
Voir no 7540 chacun des organes susvisés.
Voir no 7551
Section 5
Autres informations Art. 282-17 Effectifs
Le nombre moyen de salariés au cours de
Art. 282-14 Evénements postérieurs à la
l’exercice est indiqué, le nombre de salariés
clôture
employés en moyenne par des entités consoli-
Les informations suivantes relatives aux évène- dées de manière proportionnelle étant communi-
ments postérieurs à la clôture sont indiquées : qué séparément.
– informations sur les événements postérieurs à Voir no 7516
la clôture d’importance significative n’ayant pas
donné lieu à un enregistrement au bilan, ni au Art. 282-18 Honoraires des commis-
compte de résultat. saires aux comptes
Voir no 7546 Pour chaque commissaire aux comptes, le
– informations concernant le coût des acquisi- montant total des honoraires figurant au compte
tions significatives effectuées entre la date de de résultat consolidé de l’exercice est indiqué, en
clôture de l’exercice et la date d’arrêté des séparant les honoraires afférents à la certification
comptes. des comptes de ceux afférents le cas échéant
De même, si des cessions sont effectuées entre aux autres services.
la date de clôture de l’exercice et la date d’arrêté Voir no 7552
des comptes, l’information communiquée portera
sur les modalités de détermination du prix de Section 6
cession. Explications des postes du bilan
Pour les entités en cours de cession à la date et du compte de résultat
d’arrêté des comptes, indication des conditions et des engagements reçus et donnés
de l’opération de cession et communication de sa
date d’achèvement prévue. Art. 282-19 Principes généraux
Voir no 7468 s.
Afin de fournir une explication des postes présen-
Art. 282-15 Parties liées tés au niveau des états de synthèse, le groupe
mentionne dans l’annexe des comptes consoli-
L’information relative aux parties liées est com-
dés, une décomposition de ces postes en présen-
muniquée pour les transactions qui ne sont pas
tant les éléments de nature ou de fonction diffé-
internes au groupe consolidé lorsque ces transac-
rentes ainsi que les montants correspondants.
tions n’ont pas été conclues aux conditions
Cette information est requise pour l’exercice
normales de marché telles que visées par l’article
écoulé et l’exercice précédent.
833-16 du règlement no 2014-03 de l’Autorité des
normes comptables. Dans ce cadre, le groupe fournit :
Voir no 7550 – les informations prévues aux articles 282-20 à
282-40 ;
Art. 282-16 Dirigeants – lorsqu’un poste du bilan, du compte de résultat
Les informations suivantes sont indiquées : et des engagements reçus et donnés n’est pas
– montant des rémunérations allouées par couvert par les informations prévues aux articles
l’entité consolidante et par les entités placées 282-20 à 282-40, l’annexe comprend les informa-
sous son contrôle, au titre de l’exercice, aux tions quantitatives et qualitatives prévues par les
membres des organes d’administration, de direc- règlements de l’Autorité des normes comptables
tion et de surveillance de l’entité consolidante, à relatifs aux comptes individuels, sous réserve de

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

l’effet des retraitements liés à l’application des Art. 282-23 Immobilisations incorporelles
méthodes comptables du groupe. provenant de regroupements d’entités
Voir no 7478 s. Des immobilisations incorporelles générées en
interne peuvent être comptabilisées dans les
Art. 282-20 Réévaluations comptes consolidés suite à l’entrée dans le péri-
Les informations suivantes sont mentionnées : mètre de consolidation de l’entité qui les a
– réévaluations effectuées par le groupe ; générées. Dans ce cas, les informations à fournir
– méthodes de réévaluation, écart dégagé, inci- sont les suivantes :
dence sur les écarts d’évaluation et d’acquisition – indication des valeurs brutes, amortissements ;
ainsi que les dotations aux amortissements et – indication de la durée d’utilisation ;
aux provisions relatives aux biens réévalués. – indication des modalités d’amortissement ou
Voir no 7424 de mise en œuvre du test de dépréciation.
Voir no 7481
Art. 282-21 Conversion des entités éta-
blissant leurs comptes en monnaie Art. 282-24 Titres mis en équivalence
étrangère L’activité des entités mises en équivalence est
Pour les entités faisant partie du périmètre de indiquée ainsi que les contributions de ces
consolidation et établissant leurs comptes en entités aux postes d’actif consolidé, de passif
monnaie étrangère, les informations suivantes hors capitaux propres consolidé, de capitaux
sont indiquées : propres consolidés et au résultat consolidé.
– analyse des écarts de conversion résultant de Voir no 7483
l’intégration des filiales étrangères dans les
comptes consolidés en précisant les écarts de Art. 282-25 Contrats de crédit-bail et
conversion provenant de la zone euro ; contrats assimilés
– communication, le cas échéant, des indicateurs Pour les contrats de crédit-bail et contrats assimi-
retenus pour déterminer si les entités étrangères lés, les informations suivantes sont indiquées :
sont situées dans des pays à forte inflation ainsi – informations relatives aux contrats de crédit-
que de leur évolution au cours de la période et bail et contrats assimilés au titre desquels le
de la période précédentes pour les filiales groupe est preneur comprenant les incidences
concernées. sur le bilan et le compte de résultat : montants
Voir no 7436 inscrits en immobilisation, amortissements et
dépréciation correspondants, dotation aux amor-
Art. 282-22 Ecarts d’acquisition tissements, dette ;
Au titre des écarts d’acquisition, les informations – analyse de la variation de la dette entre l’ouver-
suivantes sont indiquées : ture de l’exercice et la clôture de l’exercice indi-
– ventilation du poste écart d’acquisition de quant les paiements effectués et la charge finan-
manière à identifier : cière comptabilisée ;
• les écarts d’acquisition qui sont amortis : le – ventilation par échéance des paiements
montant brut, les amortissements et la valeur contractuels (à un an au plus, à plus d’un an et
nette comptable ; cinq ans au plus et à plus de cinq ans).
• les écarts d’acquisition qui ne sont pas Voir no 7481, 7508 et 7519
amortis ;
• Les écarts d’acquisition attachés à des entités Art. 282-26 Capitaux propres
mises en équivalence. Les capitaux propres sont analysés comme suit :
– indication de la durée d’utilisation des écarts – décomposition des capitaux propres et indica-
d’acquisition ; tion des montants relatifs aux éléments suivants :
– indication des modalités d’affectation des capital, primes, réserves, résultat, écarts de
écarts d’acquisition à des actifs ou des groupes conversion, écarts de réévaluation, titres propres,
d’actifs au niveau desquels le test de dépréciation total des capitaux propres ;
est effectué ; – analyse chiffrée de la variation des capitaux
– indication des modalités de mise en œuvre du propres entre l’ouverture de l’exercice et la
test de dépréciation des écarts d’acquisition ; clôture de l’exercice en identifiant les mouve-
– information relative aux hypothèses principales ments selon leurs natures. Chacun de ces mou-
utilisées dans le cadre du test de dépréciation vements correspond à une catégorie définie par
des écarts d’acquisition ainsi qu’à la sensibilité du une disposition du présent règlement ;
test aux hypothèses retenues ; – les analyses précitées sont fournies sous
– méthode de reprise des écarts d’acquisition forme de tableau et peuvent être complétées par
négatifs, mention de la durée retenue pour la une analyse de la variation des intérêts minori-
reprise. taires, sous forme de tableau également.
Voir no 7482 Voir no 7494 s. et 7501

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

(IR3) Variation des capitaux propres Art. 282-28 Engagements de retraite et


Les variations de capitaux propres consolidés avantages similaires
peuvent avoir pour origine : Pour les engagements de retraite et avantages
– les variations du capital de l’entité consoli- similaires, les informations suivantes sont indi-
dante ; quées :
– l’acquisition ou la cession de titres d’autocon- – indication de la méthode comptable retenue
trôle ; par le groupe pour comptabiliser, le cas échéant,
– l’incidence éventuelle des réévaluations ; dans ses engagements de retraites et avantages simi-
ce cas sont fournis les indications sur la méthode laires et pour les évaluer, qu’il s’agisse d’une
de réévaluation retenue, l’écart dégagé, son inci- méthode recommandée par l’Autorité des
dence sur les écarts d’évaluation et d’acquisition normes comptables ou d’une autre méthode sim-
ainsi que sur les dotations aux amortissements plifiée ;
et dépréciations relatifs aux biens réévalués ; – lorsque le groupe ne provisionne pas ses enga-
– la part de l’entité consolidante dans le résultat gements de retraites et avantages similaires ou
consolidé de l’exercice (Résultat net (Part du qu’il les provisionne de manière partielle, les
groupe)) ; informations requises dans les alinéas suivants
– les distributions effectuées par l’entité consoli- sont communiquées lorsque cela est applicable.
dante au cours de l’exercice ; Dans ce cas, l’annexe précise également pour
– l’incidence des variations de taux de conversion ; chaque nature d’engagement, son évaluation
– les changements de méthodes comptables ; globale et la part faisant l’objet d’un provision-
nement ;
– les acquisitions par émission d’actions de
l’entité consolidante en cas d’opérations sous – indication de la méthode comptable utilisée, le
contrôle commun ; cas échéant, pour la comptabilisation des écarts
actuariels ;
– les reclassements de titre à l’intérieur d’un
groupe ; – description générale des types de régime ; ce
– l’imputation de charges fiscales liées aux divi- descriptif distingue, par exemple, les régimes de
dendes versés par l’entité consolidante. retraite, les indemnités de départ à la retraite, les
Voir no 7494 s. régimes de couverture médicale post emploi ;
– descriptif de la composition des actifs du
Art. 282-27 Impôts différés et charge régime et/ou droits à remboursement lorsqu’ils
d’impôt existent ;
Pour l’analyse des actifs et passifs d’impôts – indication de la valeur retenue pour les princi-
différés ainsi que de la charge d’impôt, les infor- pales hypothèses actuarielles à la date de clôture
mations suivantes sont indiquées : et de leur base de détermination (taux d’actualisa-
– montant des actifs d’impôts différés non tion, taux d’augmentation des salaires, le cas
comptabilisés du fait que leur récupération n’est échéant taux de rendement des actifs du régime
pas jugée probable avec une indication de la date et/ou des droits à remboursement, taux d’évolu-
la plus lointaine d’expiration ; tion des coûts médicaux…) ;
– justification de la comptabilisation d’un actif – rapprochement à l’ouverture et à la clôture de
d’impôt différé lorsque l’entité a connu une perte l’exercice entre les montants comptabilisés à
fiscale récente ; l’actif et au passif et la valeur actuelle de l’obliga-
– ventilation des actifs et passifs d’impôts tion au titre des prestations définies, en faisant
différés comptabilisés par grande catégorie : dif- ressortir :
férences temporaires, crédits d’impôts ou reports • les écarts actuariels non comptabilisés,
fiscaux déficitaires ; • les coûts des services passés non comptabili-
– ventilation entre impôts différés et impôts exi- sés au bilan,
gibles ; • le montant des actifs du régime et l’effet de
– rapprochement entre la charge d’impôt totale leur plafonnement ;
comptabilisée dans le résultat et la charge – analyse de la variation du passif comptabilisé
d’impôt théorique, calculée en appliquant au au bilan mentionnant :
résultat comptable avant impôt le taux d’impôt • la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture
applicable à l’entité consolidante sur la base des de l’exercice ;
textes fiscaux en vigueur. Parmi les éléments en
• le montant des provisions constituées au cours
rapprochement se trouvent les incidences de
de l’exercice ;
taux d’impôt réduits ou majorés pour certaines
catégories d’opérations, et de différences de taux • les montants utilisés au cours de l’exercice ; et
d’impôts pour les résultats obtenus par l’activité • les montants non utilisés repris au cours de
exercée dans d’autres pays que celui de l’entité l’exercice.
consolidante. – description des principaux événements de
Voir no 7489, 7508 et 7523 s. l’exercice (modification, réduction ou liquidation

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

de régime…) et de leurs impacts sur le bilan et le à la composition des capitaux propres et des
compte de résultat. capitaux empruntés de l’entité.
Voir no 7432 et 7529 Voir no 7576 s.

Art. 282-29 Présentation du compte de Art. 282-42 Modalités de présentation


résultat par destination du tableau des flux de trésorerie
1o Flux de trésorerie liés aux activités d’exploi-
Dans le cas où le groupe présente son compte
tation
de résultat en retenant un classement par desti-
Une entité présente les flux de trésorerie liés aux
nation, une information supplémentaire est
activités d’exploitation, en utilisant :
fournie au titre des charges de personnel.
– soit la méthode directe, suivant laquelle des
Voir no 7516
informations sont fournies sur les principales
catégories d’entrées et de sorties de fonds
Art. 282-30 Détail des engagements
brutes ;
reçus et donnés
– soit la méthode indirecte, suivant laquelle le
Les engagements reçus et donnés sont ventilés résultat net est corrigé pour tenir compte de
selon leur nature. Une information spécifique est l’incidence des opérations n’ayant pas un carac-
fournie lorsque des engagements fermes ou des tère monétaire, de tout report ou régularisation
options pourraient conduire à un changement d’encaissements ou de décaissements passés
dans le périmètre de consolidation. ou futurs liés à l’exploitation ainsi que des
Une analyse commentée des principaux soldes éléments de produits ou de charges associés aux
et mouvements de l’exercice est communiquée. flux de trésorerie concernant les investissements
Voir no 7526 s. ou le financement.
Voir no 7580 s.
Section 8 o
2 Flux de trésorerie liés aux activités d’inves-
Tableau des flux de trésorerie tissement et de financement
Une entité présente les principales catégories
Art. 282-41 Principes généraux d’entrées et de sorties de fonds liées aux activi-
Le tableau des flux de trésorerie présente, pour tés d’investissement et de financement pour leur
l’exercice, les entrées et sorties de disponibilités montant brut sauf les exceptions visées au 3o du
et de leurs équivalents, classées selon leur lien à présent article.
l’activité, à l’investissement et au financement. Voir no 7584 s.
Voir no 7562 3o Possibilité de présentation des flux de tré-
Les placements à court terme, très liquides, faci- sorerie pour un montant net
lement convertibles en un montant connu de Par dérogation aux règles énoncées ci-dessus,
liquidités et dont la valeur ne risque pas de certains flux de trésorerie provenant des opéra-
changer de façon significative, sont considérés tions d’exploitation, des opérations d’investisse-
comme des équivalents de disponibilités. ment ou de financement suivantes peuvent être
Voir no 7566 s. présentés pour leur montant net :
– variation des dettes et créances financières
Les activités d’exploitation sont les principales lorsque le tableau des flux de trésorerie est
activités génératrices de revenus et toutes activi- présenté sous la forme d’une analyse de la varia-
tés autres que celles qui sont définies comme tion de l’endettement net ; dans ce cas, l’entité
étant des activités d’investissement ou de finan- détaille dans l’annexe le montant de l’endette-
cement. ment net par rapport aux soldes du bilan ainsi que
Voir no 7571 s. les variations de ses composantes pendant
l’exercice ;
Les activités d’investissement sont l’acquisition
et la cession d’actifs à long terme et de tout autre – encaissements et paiements pour le compte
de clients lorsque les flux de trésorerie découlent
investissement qui n’est pas inclus dans les équi-
des activités du client et non de celles de l’entité ;
valents de disponibilités.
– encaissements et paiements concernant des
Voir no 7573 s.
éléments ayant un rythme de rotation rapide, un
Les activités de financement sont les activités qui montant élevé et des échéances brèves.
entraînent des changements quant à l’ampleur et Voir no 7588

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Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 282-43 Modèle de tableau des flux de trésorerie établi à partir du résultat net
des entités intégrées Voir no 7592 s.

Flux de trésorerie liés à l’activité

Résultat net des sociétés intégrées ................................................ xxxx


Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie
ou non liés à l’activité :
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
nettes de reprises (1) ........................................................................ xxxx
– Variation des impôts différés ........................................................ xxxx
– Plus-values de cession, nettes d’impôt ........................................ xxxx
Marge brute d’autofinancement des sociétés intégrées ................. xxxx
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence .................... xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité (2) ........... xxxx
Flux net de trésorerie généré par l’activité .................................................................. xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement

Acquisition d’immobilisations ........................................................... xxxx


Produit de cession d’immobilisations, net d’impôt .......................... xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) ......................................... xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement ......................................... xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Dividendes versés aux actionnaires de l’entité consolidante .......... xxxx


Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées ............ xxxx
Augmentations de capital en numéraire .......................................... xxxx
Emissions d’emprunts ..................................................................... xxxx
Remboursements d’emprunts ......................................................... xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement ........................................... xxxx
Variation de trésorerie ............................................................................................... xxxx
Trésorerie d’ouverture ...................................................................... xxxx
Trésorerie de clôture ........................................................................ xxxx
Incidence des variations de cours des devises ............................... xxxx
(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant
(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation)
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée – à détailler
dans une note annexe

892 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 282-44 Modèle de présentation du tableau des flux de trésorerie établi à partir
du résultat d’exploitation des entités intégrées
Voir no 7592 s.

Flux de trésorerie liés à l’activité

Résultat d’exploitation des entités intégrées .................................. xxxx


Elimination des charges et produits d’exploitation sans incidence
sur la trésorerie :
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
nettes de reprises (1) ........................................................................ xxxx
Résultat brut d’exploitation .............................................................. xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (2) .......... xxxx
Flux net de trésorerie d’exploitation ................................................ xxxx
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
– Frais financiers .............................................................................. xxxx
– Produits financiers ........................................................................ xxxx
– Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence ................. xxxx
– Impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values
de cession ........................................................................................ xxxx
– Charges et produits exceptionnels liés à l’activité ....................... xxxx
– Autres ........................................................................................... xxxx
Flux net de trésorerie généré par l’activité .................................................................. xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement

Acquisition d’immobilisations ........................................................... xxxx


Produit de cessions d’immobilisations, net d’impôt, ....................... xxxx
Incidence des variations de périmètre (3) ......................................... xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement ......................................... xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Dividendes versés aux actionnaires de l’entité consolidante .......... xxxx


Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées ............ xxxx
Augmentations de capital en numéraire .......................................... xxxx
Emissions d’emprunts ..................................................................... xxxx
Remboursements d’emprunts ......................................................... xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement ........................................... xxxx
Variation de trésorerie ............................................................................................... xxxx
Trésorerie d’ouverture ...................................................................... xxxx
Trésorerie de clôture ........................................................................ xxxx
Incidence des variations de cours des devises ............................... xxxx
(1) A l’exclusion des dépréciations sur actif circulant
(2) A détailler par grandes rubriques (stocks, créances d’exploitation, dettes d’exploitation)
(3) Prix d’achat ou de vente augmenté ou diminué de la trésorerie acquise ou versée – à détailler
dans une note annexe

© Ed. Francis Lefebvre PwC 893


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Livre III plusieurs entités incluses dans le périmètre de


Comptes combinés combinaison.
Ce lien de combinaison résulte du fait que deux
Titre I ou plusieurs entités ont, en vertu de relations suf-
Comptes combinés, fisamment proches (affectio familiae) ou d’un
dispositions de droit commun accord entre elles, soit une direction commune,
soit des services communs assez étendus pour
engendrer un comportement social, commercial,
Chapitre I
technique ou financier commun. La simple pour-
Principes généraux et périmètre suite d’objectifs communs, notamment moraux
ou sociaux voire économiques, ne suffit pas à
Section 1
présumer ce lien.
Définitions
Les critères déterminants du choix du groupe
auquel l’entité doit être rattachée sont l’accord
Art. 311-1
des entités entre elles et l’importance et la dura-
Des entités peuvent être liées par des relations bilité du lien qui sont appréciées en fonction du
économiques de natures diverses, sans que leur centre réel de décision (direction et réseau de dis-
intégration résulte de liens de participation organi- tribution) et du niveau d’autonomie de l’entité
sant des relations entre une entité consolidante c’est-à-dire de la capacité de l’entité à rompre ce
et une entité contrôlée ou sous influence notable. lien unilatéralement et sans compromettre la
La cohésion de ces ensembles peut les conduire continuité de son exploitation.
à établir des comptes qui ne peuvent être Par ailleurs, un périmètre de combinaison ne peut
appelés « comptes consolidés » et sont désignés reconnaître simultanément plusieurs centres de
par le terme de « comptes combinés ». Dans ce décision. En conséquence, une même entité ne
cas, il convient d’appliquer les modalités prévues peut appartenir à deux combinaisons différentes
par le titre I du livre III. et ne doit donc pas signer plus d’une convention
Sous réserve des règles spécifiques à la combi- telle que prévue à l’article 311-3.
naison figurant dans cette section, les disposi- b) les entités consolidées par une (ou plusieurs)
tions des livres I et II sont applicables aux entité(s) comprise(s) dans le périmètre de combi-
comptes combinés. naison pour l’une des raisons suivantes :
Pour l’application de ces livres I et II à la combi- – contrôlées de manière exclusive au sens de
naison, le terme « combiné » doit être lu à la l’article 211-3 par une (ou plusieurs) entité(s)
place de « consolidé ». comprise(s) dans le périmètre de combinaison ;
Dès lors que l’une des personnes morales du – contrôlées conjointement au sens de l’article
périmètre est l’objet de l’application du présent 211-4 par une (ou plusieurs) entité(s) comprise(s)
titre, le terme « combinaison » est substitué au dans le périmètre de combinaison ;
terme « consolidation » pour la totalité des opéra- – sous influence notable au sens de l’article
tions du périmètre. 211-5 de l’une (ou plusieurs) entité(s) comprise(s)
Voir no 9310 s. dans le périmètre de combinaison.
c) les entités non comprises dans l’ensemble de
Section 2
tête et non consolidées, liées à l’une des entités,
Périmètre de combinaison au moins, visée au a) ou au b) ci-dessus, par un
lien de combinaison tel que défini au a).
Art. 311-2
Dans des cas exceptionnels, une situation de
Le périmètre de combinaison est constitué par contrôle partagé peut être admise lorsque simul-
l’ensemble des entités qui sont soit combinées tanément :
entre elles, soit consolidées par l’une ou plusieurs
– deux (ou un nombre restreint de) pôles écono-
des entités combinées.
miquement différents et ayant des centres de
Les entités à retenir en vue de l’établissement décision indépendants ont créé un outil commun
des comptes combinés sont : de moyens dans des conditions de stabilité
a) les entités constitutives d’un ensemble de durable (cf. § a de l’article 311-2) ;
tête, liées entre elles par un lien de combinaison : – les statuts ou les instances délibérantes de
– entités, quelle que soit leur activité, ayant entre l’entité, objet de la combinaison partagée, ont
elles des liens tels que définis ci-dessous et étant fixé, dans un document écrit, le critère de réparti-
convenues, dans les conditions énoncées à tion des actifs, passifs, fonds propres et résultats
l’article 311-4, d’établir des comptes de groupe ; (de manière telle que la somme des proratas
– entités, quelle que soit leur activité, ayant entre d’intégration soit égale à 100 %) afin de donner
elles des liens tels que définis ci-dessous et une meilleure image fidèle de la réalité des activi-
faisant l’objet d’un contrôle de droit ou de fait, tés économiques de l’entité partagée.
direct ou indirect, par une ou conjointement par Voir no 9330 s.

894 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Art. 311-3 Entité combinante Section 2


L’entité combinante est l’entité chargée d’établir Modifications apportées à l’intégration
les comptes combinés.
Sa désignation, parmi les entités de l’ensemble Art. 312-2
de tête de combinaison, fait l’objet d’une conven- L’entrée d’une entité dans le périmètre de combi-
tion écrite entre toutes les entités constitutives naison tel que défini aux § a et § c de l’article 311-2
de cet ensemble de tête. résulte de l’accord préalable prévu à l’article 311-2.
A défaut d’accord conventionnel et sauf applica- En conséquence, il n’existe pas de valeur d’acqui-
tion d’une disposition légale, aucune combinaison sition.
n’est établie.
Les articles suivants ne s’appliquent pas à une
La faculté d’établir des comptes combinés est combinaison :
indépendante de l’obligation d’établir des comptes
consolidés en cas d’existence d’un groupe conso- – articles 241-1 et 241-2 (prise de contrôle
lidé au sein du périmètre de combinaison, sauf exclusif d’une entité par lots successifs) ;
obligations ou dérogations législatives ou régle- – articles 242-1 à 242-11 (variations ultérieures
mentaires spécifiques. de pourcentage de contrôle exclusif) ;
Voir no 9330 – articles 252-1 à 252-5 (autres points dont
échange de participations minoritaires) ;
Art. 311-4 Contenu de la convention – articles 231-2 à 231-6 (coût d’acquisition) ;
La convention prévue à l’article 311-3 doit notam-
– article 211-11 (première consolidation d’une
ment préciser :
entité contrôlée exclusivement depuis plusieurs
1o Les engagements pris afin de garantir une exercices) ;
durée suffisante aux accords ou liens conduisant
à l’exigence et aux méthodes de combinaison – articles 232-9 à 232-12 (méthode dérogatoire) ;
d’un exercice à l’autre, dans le respect des règles – articles 231-11 et 231-12 (traitement compta-
applicables en la matière, définies par le présent ble de l’écart d’acquisition positif ou négatif) ;
texte. – les articles 231-7 (identification des actifs et
2o Les conditions et modalités des engagements passifs) et 232-1 à 232-8 (valeur d’entrée des
pris par les parties prenantes afin de garantir la actifs et passifs identifiables) sont remplacés par
transmission dans les délais fixés de toutes les les dispositions spécifiques à la combinaison
informations nécessaires à l’établissement des énoncées aux articles 312-3 et suivants.
comptes combinés. Les dispositions du présent article sont égale-
Voir no 9330 ment applicables dans le cas d’une combinaison
partagée telle que visée au § c de l’article 311-2.
Chapitre 2 Voir no 9330
Règles de combinaison
Section 3
Section 1 Méthodes spécifiques de la combinaison
Cumul des comptes
Sous-section 1
Art. 312-1 Cumul des fonds propres
Pour les entités incluses dans le périmètre de
combinaison tel que défini aux § a et § c de Art. 312-3
l’article 311-2, la combinaison est un cumul des
L’entrée d’une entité dans le périmètre de combi-
comptes, préalablement retraités aux méthodes
comptables du groupe, effectué selon des règles naison tel que défini aux § a et § c de l’article 311-2
identiques à celles relatives à l’intégration globale ne provenant pas de l’acquisition de titres, les
et à l’intégration proportionnelle, sous réserve fonds propres combinés représentent le cumul
des dispositions visées à l’article 312-2 et des capitaux propres et des autres fonds propres
suivants. des entités incluses dans le périmètre de combi-
Pour les entités incluses dans le périmètre de com- naison tel que défini aux § a et § c de l’article 311-2
binaison tel que défini au § b de l’article 311-2, la et de la quote-part des capitaux propres (part du
combinaison est effectuée selon les règles de groupe) antérieurement consolidée des entités
consolidation énoncées dans les livres I et II. comprises dans le périmètre tel que défini au § b
Sauf mention contraire, ne sont visées dans les de l’article 311-2.
articles suivants du présent titre que les entités Les titres de participation entre entités du groupe
incluses dans le périmètre de combinaison en sont éliminés par imputation sur les fonds
application du § a et § c de l’article 311-2. propres.
Voir no 9330 Voir no 9330

© Ed. Francis Lefebvre PwC 895


Règlement ANC no 2020-01 (à jour au 1er mars 2023)

Sous-section 2 Le référentiel comptable à retenir par le groupe,


Intérêts minoritaires quelle que soit la nature juridique de l’entité
combinante, est celui du règlement ANC
Art. 312-4 no 2014-03 relatif au plan comptable général.
Lors du cumul des capitaux propres et autres Ce référentiel est complété, pour les opérations
fonds propres des entités combinées, il ne peut spécifiques aux entités d’un secteur d’activité
être constaté d’intérêts minoritaires. particulier par le référentiel qui leur est applicable.
Les intérêts minoritaires des entités consolidées Toute éventuelle difficulté née de conflits de réfé-
au titre du § b de l’article 311-2 sont présentés rentiels est traitée dans la convention de combi-
distinctement au passif du bilan combiné. naison.
Voir no 9330 Voir no 9330
Sous-section 3 Section 2
Détermination de la valeur d’entrée Informations spécifiques à fournir
des actifs et passifs des entités combinées dans l’annexe aux comptes combinés

Art. 312-5 Art. 313-2


L’entrée d’une entité dans le périmètre de combi- Outre les informations prévues au livre II, les
naison ne provenant pas de l’acquisition de titres informations spécifiques suivantes sont à fournir
mais d’une mise en commun d’intérêts écono- en cas de combinaison :
miques, il ne peut exister ni écart d’acquisition ni – liste des entités de l’ensemble combiné de
écart d’évaluation. tête et description de la nature des liens (à
La valeur d’entrée des actifs et passifs de l’origine de l’existence de l’ensemble) qui per-
chacune des entités combinées est égale à leur mettent de fonder les critères de sélection des
valeur nette comptable, retraitée aux méthodes entités dont les comptes sont combinés ;
comptables du groupe, à la date de la première – nom de l’entité combinante ;
combinaison, en distinguant valeur brute, amor- – liste des entités combinées n’appartenant pas
tissements et provisions. Dans le cas des entités à l’ensemble combiné de tête et description de
incluses dans le périmètre de combinaison en la nature des liens (à l’origine de l’existence de
application des dispositions prévues au § b de l’ensemble) qui permettent de fonder les critères
l’article 311-2, la valeur nette comptable est la de sélection des entités dont les comptes sont
valeur nette comptable consolidée. combinés ;
L’écart résultant de l’harmonisation des comptes
– indication des motifs qui justifient la non
aux méthodes comptables du groupe est ajouté
combinaison de certaines entités bien qu’elles
ou retranché des fonds propres combinés.
répondent aux critères d’inclusion dans le péri-
Voir no 9330
mètre de combinaison ;
Sous-section 4 – liste des conventions d’accords de combi-
Suivi ultérieur des valeurs d’entrée naison.
Voir no 9335
Art. 312-6
Après la première combinaison, les plus ou Art. 313-3
moins-values de cession, les dotations et les Outre les informations prévues au livre II, les
reprises de provisions contribuent au résultat informations spécifiques suivantes sont à fournir
combiné. en cas de combinaison :
Toutefois, les valeurs harmonisées qui se – pour l’analyse de la variation des fonds propres
révèlent injustifiées par suite d’une erreur lors de combinés, le poste « Autres fonds propres »
la première combinaison doivent être corrigées, présente le cumul des variations des autres fonds
avec pour contrepartie une modification rétroac- propres des entités combinées ;
tive des fonds propres combinés. – indication de la contribution de chacune des
Voir no 9330 entités combinées, le cas échéant après consoli-
dation, aux fonds propres combinés. Cette infor-
Chapitre III mation peut n’être fournie que pour les entités
Autres dispositions dont la contribution représente plus de 1 % du
total des capitaux propres combinés. Cette infor-
Section 1 mation est obligatoire sauf justification dûment
Méthodes d’évaluation et de présentation motivée dans l’annexe au regard du principe de
l’image fidèle des comptes ;
Art. 313-1 – justifications sur les modalités de détermina-
La totalité des paragraphes du titre VII du livre II tion du critère de répartition mentionné au § c de
(méthodes comptables du groupe) sont appli- l’article 311-2.
cables à la combinaison. Voir no 9335

896 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

SECTION III

Correspondance entre
les règlements CRC no 99-02
et ANC no 2020-01
9560 Le tableau ci-après, préparé par nos soins, permet d’établir une correspon-
dance entre l’intégralité des paragraphes du règlement CRC no 99-02 et les articles homo-
logues du nouveau règlement ANC no 2020-01, le cas échéant.
Sur l’abrogation et le remplacement du règlement CRC no 99-02 par le règlement ANC
no 2020-01 à compter du 1er janvier 2021, voir no 1070 s.
Pour l’intégralité du texte du règlement ANC no 2020-01 (sauf spécificités sectorielles), voir no 9550.

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Périmètre de consolidation

§ 1000 Principes généraux Art. 211-1 Périmètre

§ 1001 Entreprise consolidante Art. 211-2 Entité consolidante

Entreprises sous contrôle Entités sous contrôle


§ 1002 Art. 211-3
exclusif exclusif

Entreprises sous contrôle Entités sous contrôle


§ 1003 Art. 211-4
conjoint conjoint

Entreprises sous influence Entités sous influence


§ 1004 Art. 211-5
notable notable

Détention directe Détention directe


§ 10050 Art. 211-6
et indirecte et indirecte

Calcul de la fraction Calcul de la fraction


§ 10051 Art. 211-7
des droits de vote détenus des droits de vote détenus

Cas particulier des entités Cas particulier des entités


§ 10052 Art. 211-8
ad hoc ad hoc

§ 10053 Cas particulier des fiducies Art. 211-9 Cas particulier des fiducies

Comptes combinés
§ 1006 Comptes combinés Art. 311-1
– Définitions

Conditions d’exclusion
Art. 212-1
du périmètre de consolidation
Exclusion du périmètre
§ 101 Présentation au bilan
de consolidation
des entités exclues
Art. 212-3
du périmètre
de consolidation

© Ed. Francis Lefebvre PwC 897


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Date d’entrée Date d’entrée


§ 1020 dans le périmètre Art. 211-10 dans le périmètre
de consolidation de consolidation

Date de sortie du périmètre Date de sortie du périmètre


§ 1021 Art. 211-12
de consolidation de consolidation

Méthodes de consolidation

Les méthodes
§ 110 Principes généraux Art. 221-1
de consolidation

§ 1100 Intégration globale Art. 221-2 Intégration globale

§ 1101 Intégration proportionnelle Art. 221-3 Intégration proportionnelle

§ 1102 Mise en équivalence Art. 221-4 Mise en équivalence

Consolidation directe Consolidation directe


§ 111 Art. 222-1
ou par paliers ou par paliers

L’intégration globale – Principes généraux

Application à l’ensemble Consolidation d’un groupe


§ 200 des entreprises Art. 221-1 IR1 composé d’entités
sous contrôle exclusif de secteurs différents

Méthodes d’évaluation et de présentation

Information de caractère Contenu des comptes


Art. 111-4
§ 201 significatif consolidés

Retraitements
Homogénéité des méthodes Art. 271-5
d’homogénéisation

§ 202 Date de clôture Art. 111-6 Dates de clôture

Entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation en une seule opération

Entrée d’une entreprise dans le périmètre de consolidation


en une seule opération

Modalités d’entrée
d’une entité
Modalités d’entrée Art. 231-1
dans le périmètre
§ 21
de consolidation

Exclusion du § 1000 Art. 211-1 Périmètre

Ecart d’évaluation
Ecart d’acquisition Art. 231-9
et écart d’acquisition

898 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Coût d’acquisition des titres

Détermination du coût
Art. 231-2 Coût d’acquisition
d’acquisition

Ajustement du prix Art. 231-4 Ajustement de prix

§ 210 Coûts directement Coûts directement


Art. 231-3
attribuables imputables

Acquisition en monnaies Acquisition en monnaies


Art. 231-5
étrangères étrangères

Acquisition par remise Acquisition par remise


Art. 231-6
de titres ou autres actifs de titres ou autres actifs

Actifs et passifs identifiables et écart d’acquisition

Principe général
Principe général d’évaluation Art. 231-8
d’évaluation

§ 211 Définition de l’écart Ecart d’évaluation


Art. 231-9
d’évaluation et écart d’acquisition

Identification des actifs


L’identification et la valorisation
Art. 231-7 et passifs et éléments
des actifs et passifs
de hors bilan

Date et délai

Date de référence
Principe général
§ 2110 pour l’évaluation des actifs Art. 231-8
d’évaluation
et passifs identifiables

Délai d’affectation Art. 231-10 Période d’évaluation

Identification des actifs


Identification des actifs
§ 2111 Art. 231-7 et passifs et éléments
et passifs
de hors bilan

Valeur d’entrée des actifs


§ 21120 et passifs identifiables
– Principes généraux

Méthode d’évaluation Détermination de la valeur


§ 21121 Art. 232-1
à retenir d’entrée

© Ed. Francis Lefebvre PwC 899


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Détermination de la valeur d’utilité des actifs et passifs destinés


à l’exploitation

– Immobilisations
incorporelles
– Immobilisations
corporelles
– Participation et autres
titres immobilisés
– Stocks et contrats
à long terme
– Titres de placement
– Engagements relatifs
§ 21122 aux avantages à long terme
accordés aux salariés
– Fonds de commerce
– Subvention
d’investissement
– Contrats à terme fermes
ou conditionnels

– Produit fini
– Prêts, créances et dettes Art. 232-1 IR4 Identification et détermination
– Provisions Art. 232-1 IR3 de la valeur d’entrée
– Ecarts d’acquisition Art. 231-7 IR3 des actifs et passifs
résiduels Art. 231-7 IR4 et éléments de hors bilan
– Ecarts de conversion

Suivi ultérieur des valeurs Suivi ultérieur des valeurs


§ 21123 Art. 232-6
d’entrée d’entrée – Cas général

§ 21130 Ecart d’acquisition positif Art. 231-11 Ecart d’acquisition positif

§ 21131 Ecart d’acquisition négatif Art. 231-12 Ecart d’acquisition négatif

Première consolidation Première consolidation


d’une entreprise contrôlée d’une entité contrôlée
§ 213 Art. 211-11
exclusivement depuis exclusivement depuis
plusieurs exercices plusieurs exercices

Informations relatives
à l’entrée d’une entité
Art. 282-7
contrôlée dans le périmètre
Informations à porter de consolidation
§ 214
dans l’annexe
Art. 282-22 Ecarts d’acquisition

Evénements postérieurs
Art. 282-14
à la clôture

900 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Méthode optionnelle
applicable aux
Méthode optionnelle
§ 215 regroupements entre
applicable aux
entreprises sous contrôle
Art. 232-9 regroupements entre
commun
entités sous contrôle
commun
Conditions d’application
§ 21511
– Règle générale

Acquisitions Acquisitions
complémentaires de titres complémentaires de titres
§ 21512 de capital de la cible Art. 232-10 de capital de la cible
postérieures à la fin postérieures à la fin
de l’opération de l’opération

Traitement comptable Traitement comptable


§ 21521 Art. 232-11
– Règle générale – principes généraux

Informations relatives
à l’entrée d’une entité
§ 21522 Informations dans l’annexe Art. 282-7
contrôlée dans le périmètre
de consolidation

Traitements comptables Traitements comptables


après la date d’acquisition après la date d’acquisition
§ 21523 ou de prise de contrôle Art. 232-12 ou de prise de contrôle
en cas de transactions en cas de transactions
successives successives

Prise du contrôle exclusif d’une entreprise par lots successifs

Intégration globale
d’une entreprise
§ 220
précédemment
non consolidée

Intégration globale Intégration globale


d’une entreprise d’une entité précédemment
§ 221 Art. 241-1
précédemment consolidée consolidée par mise
par mise en équivalence en équivalence

Intégration globale
Intégration globale
d’une entreprise
§ 222 Art. 241-2 d’une entité précédemment
précédemment intégrée
intégrée proportionnellement
proportionnellement

Variations ultérieures du pourcentage de contrôle exclusif

Augmentation
Augmentation
du pourcentage
du pourcentage de détention
§ 230 de détention Art. 242-1
d’une entité déjà intégrée
d’une entreprise déjà
globalement
intégrée globalement

© Ed. Francis Lefebvre PwC 901


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

§ 2310 Cession totale d’une entreprise déjà intégrée globalement

Déconsolidation

Cession en cours d’exercice


Art. 242-2 Déconsolidation
Cession entre date
de clôture et arrêté
des comptes

Informations relatives
§ 23100 Cession en cours d’exercice :
Art. 282-8 aux modifications de
mention dans l’annexe
pourcentage de détention

Cession entre date


de clôture et arrêté
des comptes : mention Evénements postérieurs
Art. 282-14
dans l’annexe sur conditions à la clôture
et date d’achèvement
de la cession

§ 23101 Résultat de cession Art. 242-3 Résultat de cession

Cas particulier : cession


Cas particulier : cession
§ 23102 Art. 242-4 d’une branche autonome
d’une branche d’activité
d’activité

§ 2311 Cession partielle d’une entreprise déjà intégrée globalement

Entreprise restant Cession partielle – Entité


§ 23110 consolidée par intégration Art. 242-5 restant consolidée
globale par intégration globale

Entreprise restant Cession partielle – Entité


§ 23111 consolidée mais par mise Art. 242-6 restant consolidée mais
en équivalence par mise en équivalence

Cession partielle – Entité


§ 23112 Entreprise déconsolidée Art. 242-7
déconsolidée

Augmentation du capital Augmentation du capital


§ 2320 d’une entreprise sous Art. 242-8 d’une entité sous contrôle
contrôle exclusif exclusif

Reclassement de titres Reclassement de titres


§ 2321 Art. 242-9
à l’intérieur d’un groupe à l’intérieur d’un groupe

Déconsolidation Déconsolidation
§ 233 Art. 242-11
sans cession sans cession

902 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Autres dispositions pour les intégrations globales

Echange de participations Echange de participations


§ 24 Art. 252-5
minoritaires minoritaires

Informations relatives
Informations à porter
Art. 282-8 aux modifications de
dans l’annexe de l’exercice
pourcentage de détention
§ 25 où intervient la modification
du pourcentage
Evénements postérieurs
de détention des titres Art. 282-14
à la clôture

Elimination des opérations entre entreprises consolidées par intégration globale

Opérations n’affectant pas Opérations n’affectant pas


§ 260 Art. 251-1
le résultat consolidé le résultat consolidé

Opérations affectant
§ 2610 le résultat consolidé
– Profits et pertes internes
Opérations affectant
Art. 251-2
le résultat consolidé
Opérations affectant
§ 2611 le résultat consolidé
– Provisions

Intérêts minoritaires Intérêts minoritaires


§ 270 Art. 252-1
débiteurs débiteurs

Acquisition des titres Acquisition des titres


de capital de l’entreprise de capital de l’entité
consolidante par consolidante par elle-même
§ 271 Art. 252-3
elle-même ou par ou par des entités
des entreprises contrôlées contrôlées et cession
et cession de ces titres de ces titres

Options d’achats ou Options d’achats ou


de souscriptions d’actions de souscriptions d’actions
§ 272 (stock-options) Art. 252-4 (Stocks options)
sur des titres d’une sur des titres d’une entité
entreprise contrôlée contrôlée

Opérations non inscrites


Opérations n’affectant pas
§ 273 au bilan et engagements Art. 251-1
le résultat consolidé
hors bilan

Dispositions spécifiques
Entrée dans le périmètre
à l’entrée dans le périmètre
de consolidation
§ 274 de consolidation Art. 232-5
des sociétés d’habitations
des sociétés d’habitations
à loyer modéré
à loyer modéré

© Ed. Francis Lefebvre PwC 903


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Modalités de l’intégration proportionnelle

§ 280 Principe général Art. 261-1 Principes généraux

Elimination des opérations


n’affectant pas le résultat
consolidé entre une
Opérations n’affectant pas
§ 28100 entreprise intégrée Art. 261-3
le résultat consolidé
proportionnellement
et une entreprise intégrée
globalement

Elimination des opérations


affectant le résultat
consolidé entre une
Opérations affectant
§ 28101 entreprise intégrée Art. 261-4
le résultat consolidé
proportionnellement
et une entreprise intégrée
globalement

Elimination des opérations Elimination des opérations


entre deux entreprises entre deux entités
§ 2811 Art. 261-5
intégrées intégrées
proportionnellement proportionnellement

Informations relatives
Informations à porter à l’entrée d’une entité
§ 282 Art. 282-7
dans l’annexe contrôlée dans le périmètre
de consolidation

Modalités de la mise en équivalence

§ 290 Principe général Art. 262-1 Principes généraux

§ 291 Première consolidation Art. 262-2 Première consolidation

§ 292 Consolidations ultérieures Art. 262-3 Consolidations ultérieures

Elimination des opérations Elimination des opérations


§ 293 Art. 262-4
internes internes

Variations ultérieures
dans le pourcentage
de participation

Acquisitions Variations ultérieures


complémentaire Art. 262-5 dans le pourcentage
§ 294 et opération de cession de participation

Diminution du pourcentage Diminution du pourcentage


d’intérêts consécutive d’intérêts consécutive
à une augmentation Art. 262-6 à une augmentation
de capital de l’entité mise de capital de l’entité mise
en équivalence en équivalence

904 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Augmentation du pourcentage Augmentation


d’intérêts consécutive du pourcentage d’intérêts
§ 294 (suite) à une augmentation Art. 262-7 consécutive à une
de capital de l’entité mise augmentation de capital de
en équivalence l’entité mise en équivalence

Informations relatives
à l’entrée d’une entité
Art. 282-7
contrôlée dans le périmètre
Informations à porter de consolidation
§ 295
dans l’annexe
Informations relatives
Art. 282-8 aux modifications de
pourcentage de détention

Méthodes d’évaluation et de présentation – Principes généraux

Détermination
de méthodes d’évaluation
et de présentation

Objectif des méthodes


Représentation homogène Art. 271-1
comptables du groupe

Principes de prédominance
de la substance sur
l’apparence et rattachement
des charges aux produits

Définition des méthodes


Principe d’autonomie Art. 271-2
comptables du groupe

Principe d’autonomie
Retraitements
s’applique aux méthodes Art. 271-5
d’homogénéisation
et non aux appréciations

Méthodes préférentielles
§ 300
Les coûts des prestations
de retraite et des
prestations assimilées

Inscription au bilan
Contrats de location
Art. 272-2 des contrats de crédit-bail
financement
et des contrats assimilés

Opérations de cession-bail Art. 272-3 Opérations de cession bail

Les frais d’émission et les


primes de remboursement
Art. 272-4 Coûts d’emprunts
et d’émission des emprunts
obligataires

– Les écarts de conversion


– Les opérations
partiellement achevées
à la clôture de l’exercice

© Ed. Francis Lefebvre PwC 905


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Autres méthodes
d’évaluation et de
présentation optionnelles
§ 3001
Premier bien sorti / dernier Premier bien sorti / dernier
Art. 273-3
bien entré bien entré

Emprunts non remboursables Art. 273-1 Emprunts non remboursables

Retraitements
Secteurs géographiques Art. 271-5
d’homogénéisation
§ 301
Secteurs d’activités Art. 271-4 Groupes multisectoriels

Incidence des réévaluations Art. 273-2 Réévaluations


pratiquées dans les comptes
§ 302
individuels d’entreprises Réévaluations – information
Art. 282-20
consolidées en annexe

Elimination de l’incidence
Incidence des écritures
sur les comptes
passées pour la seule
§ 303 des écritures passées Art. 272-1
application des législations
pour la seule application
fiscales
des législations fiscales

Impôts sur les résultats

§ 310 Généralités Art. 272-7 Généralités

§ 311 Différences temporaires Art. 272-8 Différences temporaires

Prise en compte des actifs Prise en compte des actifs


§ 312 Art. 272-9
d’impôt différé d’impôt différé

Exceptions relatives
§ 313 Exceptions Art. 272-10 à la comptabilisation des
impôts différés passifs

Imposition des capitaux Imposition des capitaux


§ 314 propres des entreprises Art. 272-11 propres des entités
consolidées consolidées

Evaluation des actifs Evaluation des actifs


§ 3150 Art. 272-12
et passifs d’impôt et passifs d’impôt

§ 3151 Contrepartie de l’impôt Art. 272-13 Contrepartie de l’impôt

Présentation des actifs


§ 3152 Art. 272-14 Présentation
et passifs d’impôt

Informations à porter Impôts différés et charge


§ 316 Art. 282-27
dans l’annexe d’impôt

906 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Conversion des comptes d’entreprises établissant leurs comptes en monnaies étrangères

Art. 272-15 Définitions


Les méthodes
§ 320
de conversion
Art. 272-18 Conversion – cas général

La méthode du cours Méthode du cours


§ 32000 Art. 272-16
historique – Conversion historique

La méthode du cours
historique Comptabilisation des écarts
§ 32001 Art. 272-21
- Comptabilisation de conversion
des écarts

La méthode du cours Méthode du cours


§ 32010 Art. 272-17
de clôture – Conversion de clôture

La méthode du cours de
Comptabilisation des écarts
§ 32011 clôture – Comptabilisation Art. 272-21
de conversion
des écarts

Définition de la forte Définition de la forte


§ 3210 Art. 272-22
inflation inflation

Entreprises situées
dans des pays à forte
§ 3211 Art. 272-23 Cas général
inflation – Principes
généraux

Entreprises situées dans


§ 3212 des pays à forte inflation Art. 272-25 Comptabilisation
– Traitements comptables

§ 322 Couvertures Art. 272-26 Couvertures

Conversion des entités


Informations à faire figurer
§ 323 Art. 282-21 établissant leurs comptes
dans l’annexe
en monnaie étrangère

Documents de synthèse consolidés

§ 40 Bilan Art. 281-1 Modèle de bilan consolidé

Compte de résultat

Modèle de compte Modèle de compte


de résultat consolidé de résultat – Classement
Art. 281-2
(classement des charges des charges et produits
§ 41 et produits par nature) par nature

Modèle de compte Modèle de compte


de résultat consolidé de résultat – Classement
Art. 281-3
(classement des charges des charges et produits
et produits par destination) par destination

© Ed. Francis Lefebvre PwC 907


Correspondance entre les règlements CRC no 99-02 et ANC no 2020-01

Règlement CRC no 99-02 Règlement ANC no 2020-01


No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Annexe

Information dans l’annexe


§ 420 Principes généraux Art. 282-1
– Principes généraux

Référentiel comptable,
modalités de consolidation,
méthodes et règles
d’évaluation

Information dans l’annexe


Référentiel comptable Art. 282-1
– Principes généraux

Ecart d’acquisition Art. 282-22 Ecarts d’acquisition

§ 421 Conversion des entités


Conversion des filiales
Art. 282-21 établissant leurs comptes
étrangères
en monnaie étrangère

Information dans l’annexe


Date de clôture Art. 282-1
– Principes généraux

Art. 282-2 Méthodes comptables


Méthodes et règles
d’évaluation Engagements de retraite
Art. 282-28
et avantages similaires

Informations relatives
au périmètre
de consolidation

Informations relatives
Identité des entreprises
aux entités comprises
comprises dans Art. 282-3
dans le périmètre
la consolidation
de consolidation

Informations relatives
Informations relatives
à la constitution
§ 422 Art. 282-4 à la constitution du périmètre
du périmètre de
de consolidation
consolidation

Informations relatives
Informations relatives
Art. 282-5 à l’exclusion d’entités
aux entreprises exclues
du périmètre de consolidation

Informations relatives
Informations relatives
aux entités comprises
à l’identification Art. 282-3
dans le périmètre
des entreprises consolidées
de consolidation

908 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Comparabilité des comptes

Changements comptables Art. 282-2 Méthodes comptables

Informations relatives
Informations relatives à l’entrée d’une entité
Art. 282-7
à l’entrée d’une entreprise contrôlée dans le périmètre
dans le périmètre de consolidation
de consolidation
Art. 282-22 Ecarts d’acquisition

Informations relatives
Acquisition comptabilisée
à l’entrée d’une entité
en application de la Art. 282-7
§ 423 contrôlée dans le périmètre
méthode prévue au § 215
de consolidation

Incidence des changements Informations relatives


significatifs modifiant Art. 282-8 aux modifications
le périmètre de consolidation de pourcentage de détention

Informations sur acquisitions


et cessions effectuées entre Evénements postérieurs
Art. 282-14
la date de clôture et l’arrêté à la clôture
des comptes

Circonstances empêchant
Art. 282-2 Méthodes comptables
la comparabilité

Explications des postes


du bilan et du compte
de résultat et de leurs
variations

Principes généraux Art. 282-19 Principes généraux

Immobilisations
Postes d’actifs immobilisés Art. 282-23 incorporelles provenant
de regroupements d’entités

Biens inscrits dans


les immobilisations faisant Contrats de crédit-bail
§ 424 Art. 282-25
l’objet de contrats et contrats assimilés
de location financement

Titres mis en équivalence Art. 282-24 Titres mis en équivalence

Tableau de variation des


Art. 282-26 Capitaux propres
capitaux propres consolidés

Charges de personnel Présentation du compte


Art. 282-29
(classement par destination) de résultat par destination

Effectifs Art. 282-17 Effectifs

Ecarts d’acquisition négatifs Art. 282-22 Ecarts d’acquisition

© Ed. Francis Lefebvre PwC 909


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No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Postes de bilan
– Titres de participation
non consolidés
– Titres immobilisés
de l’activité de portefeuille
(TIAP)
– Stocks
– Créances
– Provisions
– Impôts sur les bénéfices
– Emprunts et dettes
§ 424 (suite) financières
– Instruments financiers
– Méthodes préférentielles
Compte de résultat
– Frais de recherche
et de développement
– Amortissements
et provisions
– Charges et produits
financiers
– Produits et charges
exceptionnels

Autres informations

Information sectorielle
Art. 282-9
– Principes généraux

Information sectorielle
Art. 282-10
Informations sectorielles – Information minimum

Cas des entités dont les


Art. 282-11 instruments sont négociés
sur Euronext Growth

Evénements postérieurs Evénements postérieurs


Art. 282-14
à la clôture à la clôture
§ 425
Informations relatives
Entités ad hoc Art. 282-5 à l’exclusion d’entités
du périmètre de consolidation

Informations relatives
Opérations de fiducie Art. 282-6
aux opérations de fiducie

Détail des engagements


Engagements hors bilan Art. 282-30
reçus et donnés

Entreprises liées

Dirigeants Art. 282-16 Dirigeants

Parties liées Art. 282-15 Parties liées

910 PwC © Ed. Francis Lefebvre


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No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Honoraires des Honoraires des


§ 425 (suite) Art. 282-18
commissaires aux comptes commissaires aux comptes

Tableau de financement
par l’analyse des flux Tableau des flux de trésorerie
§ 4260 Art. 282-41
de trésorerie – Principes – Principes généraux
généraux

Modalités de présentation Modalités de présentation


§ 4261 du tableau des flux Art. 282-42 du tableau des flux de
de trésorerie trésorerie

Flux de trésorerie liés aux Flux de trésorerie liés


§ 42611 Art. 282-42 1o
activités d’exploitation aux activités d’exploitation

Flux de trésorerie liés aux Flux de trésorerie liés aux


§ 42612 activités d’investissement Art. 282-42 2o activités d’investissement
et de financement et de financement

Possibilité de présentation Possibilité de présentation


§ 42613 des flux de trésorerie Art. 282-42 3o des flux de trésorerie pour
pour un montant net un montant net

Comptes combinés

§ 60 Principes généraux Art. 311-1 Définitions

§ 61 Périmètre de combinaison Art. 311-2 Périmètre de combinaison

§ 610 Entité combinante Art. 311-3 Entité combinante

§ 611 Contenu de la convention Art. 311-4 Contenu de la convention

§ 62 Règles de combinaison Art. 312-1 Cumul des comptes

Modifications apportées Modifications apportées


§ 620 Art. 312-2
à l’intégration à l’intégration

§ 6210 Cumul des fonds propres Art. 312-3 Cumul des fonds propres

§ 6211 Intérêts minoritaires Art. 312-4 Intérêts minoritaires

Détermination de la valeur Détermination de la valeur


d’entrée des actifs d’entrée des actifs
§ 6212 Art. 312-5
et passifs des entités et passifs des entités
combinées combinées

Suivi ultérieur des valeurs Suivi ultérieur des valeurs


§ 6213 Art. 312-6
d’entrée d’entrées

Méthodes d’évaluation Méthodes d’évaluation


§ 63 Art. 313-1
et de présentation et de présentation

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No Paragraphe Titre / Thème No Article Titre / Thème

Informations spécifiques
à fournir dans l’annexe
aux comptes combinés
§ 64
Périmètre Art. 313-2 Informations spécifiques
à fournir dans l’annexe
Fonds propres Art. 313-3 aux comptes combinés

912 PwC © Ed. Francis Lefebvre


Table
alphabétique
A Actifs et passifs d’une entité acquise
(méthode générale de la comptabilité d’acqui-
Abandon de créances : sition) :
– consenti par le cédant à l’entité cédée : Etude d’ensemble : 5065 s. (identification et
5147 évaluation)
– en cas d’Augmentations du pourcentage
Achats de biens et de services : d’intérêts : voir ce mot
– et ventes réciproques : voir Elimination des Actualisation : voir Valeur d’entrée des actifs
éléments réciproques et passifs acquis
Comptabilisation initiale : 5123 (principe
Achats successifs de titres : général)
Prise de contrôle par – : 5218 s. Crédit-bail (comptabilisation des contrats de
– détenus par une entité acquise) : 5133
Achetés/vendus : 3047 (pratiques anté- Distinction entre – identifiables et – non identi-
rieures) et 3048 (évolution possible) fiables :
Etude d’ensemble : 5065 s.
Acquisition : Achats successifs de titres : 5224
– d’actifs constitutifs d’une activité : 5011-1 ; Actifs éventuels : 5097 (éléments ne pouvant
5611 s. (méthode optionnelle – traitement pas constituer des actifs identifiables)
comptable) Contrat à terme ferme et conditionnel :
– de titres consolidés : 5161 s.
Augmentation du pourcentage d’intérêt : Critères d’identification : 5075 s. (critères
6201 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot généraux) ; 5081 (éléments incorporels) ;
Entrée dans le périmètre : 5085 s. (provisions)
– d’une entité intégrée : 5001 s. (étude Ecarts d’acquisition préexistants : 5093
d’ensemble) ; voir aussi ce mot Ecarts de conversion préexistants : 5094
– d’une entité mise en équivalence : Fonds commercial et Fonds de commerce :
5285 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce 5099
mot Frais d’émission et primes de rembourse-
Traitement comptable : 5007 s. (généralités) ; ment non encore amortis : 5095
5020 s. (méthode générale de la comptabilité Frais de recherche et développement :
d’acquisition) ; 5611 s. (méthode optionnelle) 5082 s.
– d’une branche autonome d’activité : 5011-1 Instruments financiers : 5161 s.
– inversée : 5013 (définition et modalités de Parts de marché : 5081
traitement) Passifs éventuels : 5098 (éléments ne
– sous contrôle commun : voir Méthode pouvant pas constituer des passifs identi-
optionnelle fiables)
Actifs et passifs d’une entité acquise : 5065 s. Provisions :
(identification et évaluation) ; voir aussi ce – pour engagements de retraite : 5150 s.
mot – pour pertes d’exploitation futures (non) :
Apport d’une filiale (ou de ses titres) en contrepar- 5090 s.
tie d’une – (étude d’ensemble) : 5245 s. – pour restructuration de l’entité acqué-
Coût d’acquisition d’une entité : 5007 et reuse : 5089
5038 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce – pour restructuration de l’entité acquise :
mot 5087 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 913


TABLE ALPHABETIQUE

Actifs et passifs d’une entité acquise (méthode Frais liés à l’émission d’- : 3413
générale de la comptabilité d’acquisition) (suite)
Information en annexe : 7493
Subventions d’investissement : 5157 (cas
général) ; 5096 (- non remboursables) Actions propres :
Evaluation lors d’une acquisition : 5007 ; Etude d’ensemble : 4801 s.
5123 s. (principes généraux)
– de l’entité consolidante : 4807 s.
Identification des actifs et passifs acquis :
– d’une entité consolidée : 4850 s.
5065 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi
– de l’acquéreur remis aux vendeurs : 5530 s.
ci-avant Distinction entre actifs et passifs
Assimilation des – à des espèces (condi-
identifiables et non identifiables
tions de rémunération, méthode option-
Méthode optionnelle : voir Méthode option-
nelle) : 5530
nelle – Traitement comptable
Non-prise en compte des – dans les émis-
Valeur d’entrée des – : voir valeur d’entrée des sions (conditions de rémunération des
actifs et passifs acquis vendeurs) : 5512 (méthode optionnelle)
Détermination du pourcentage de droits de
Actifs et passifs nets en cours de cession : vote : 4815 (titres d’autocontrôle) ; 4850
Choix de présentation au bilan : 6559 s. (- détenues par des entités consolidées)
Evaluation et dépréciation des actifs de Détermination du pourcentage d’intérêts : 4314
branches destinées à être cédées : 6658 s. (titres d’autocontrôle) ; 4850 (- détenues par
Information en annexe : 7470 des entités consolidées)
Présentation au bilan consolidé : 7041 Rachat par une filiale consolidée de ses
propres actions : 6212 (principe général) ;
Action : 6215-1 (détermination de l’écart d’acqui-
– à dividende prioritaire : voir Action de préfé- sition)
rence
– à dividendes privilégiés cumulatifs : 4227-2 Activités : voir Activités dissemblables ;
(répartition des capitaux propres consoli- Branche autonome d’activité ; Secteurs
dés) ; 5510 (émission d’- : méthode option- d’activité ; Information sectorielle
nelle)
– d’autocontrôle : 4807 s. ; voir aussi Titres Activités dissemblables :
d’autocontrôle Etude d’ensemble : 2086 s.
– de préférence : 3486 (classement) ; 2074 Dérogation (non) pour le non-respect de
(pourcentage de droits de vote) ; 4313 (pour- l’image fidèle : 3042 s.
centage d’intérêts) ; 4227-2 (- à dividendes Exclusion du périmètre (non) : 2512
privilégiés cumulatifs : répartition des Information en annexe : 7530 s. (information
réserves) ; 7255 (calcul du résultat par sectorielle) ; 7541 (entités consolidées
action) relevant de secteurs d’activité différents)
– propre : 4801 s. (étude d’ensemble) ; 5510 Méthode de consolidation :
(remise d’- : méthode optionnelle) ; voir Entités sous contrôle conjoint (intégration
aussi Actions propres proportionnelle obligatoire) : 2093 s.
– sans droit de vote : 5510 (émission d’- : Entités sous contrôle exclusif (intégration
méthode optionnelle) ; 4313 (pourcentage globale obligatoire) : 2086 s.
d’intérêts) Principes comptables particuliers (prise en
Attribution d’-(s) gratuites, d’options d’achat compte) : 3052 s.
d’-(s) ou d’options de souscription d’-(s) aux Présentation au bilan consolidé : 7023 (filiales
salariés : bancaires ou d’assurance)
Information en annexe : 7493 Présentation au compte de résultat consolidé :
Traitement comptable : 6594 s. 7207
Résultat par – : 7240 s. (étude d’ensemble) ; Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
voir aussi ce mot 5127 (groupe multisectoriel)

Action de concert : Actualisation :


Contrôle conjoint contractuel : 2047 ; 9423 Actifs et passifs d’une entité acquise :
Créances, dettes et prêts : 5146 s.
Actions gratuites attribuées aux salariés : Engagements de retraite : 5150 s.
Comptabilisation : 6594 s. Impôts différés : 5159 (non applicable)

914 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Actualisation (suite) Conversion : 7436 (des comptes des entités


Provisions : 5124 (cas général) ; 5155 (pour étrangères) ; 7427 (des créances et dettes
restructuration) en devises)
Coût d’acquisition d’une entité (paiement Crédit-bail et contrats assimilés : 7429 (méthodes
différé) : 5047 comptables)
– des créances et des dettes (hors regrou- Covid-19 : voir ce mot
pement) : 3047 (pratiques antérieures) et Date(s) de clôture : 7410
3048 (évolution possible) Dérogation aux règles comptables : 7416
Engagements de retraite : 3510 Diminutions du pourcentage d’intérêts :
Impôts différés (non) : 3688 7459 s. (sortie) ; 7463 (autres variations)
Dirigeants : 7551
Affacturage : voir cession de créances Ecart d’acquisition : 7482 (positif, notes sur le
bilan) ; 7518 (négatif, notes sur le compte
de résultat), 7454 (entrée dans le périmètre)
Alternex : voir Euronext Growth
Ecart de conversion des comptes des entités
étrangères : 7436
AMF (Autorité des marchés financiers) :
Effectifs : 7516
Cadre de référence : 9235 (contrôle interne)
Elimination des éléments réciproques : 7416
(dérogation)
Amortissements : Engagements hors bilan : 7526 (engagements
– comptabilisés en fonction de tolérances reçus et donnés) ; 7527 (opérations non
fiscales : 3327 (retraitement des –) inscrites au bilan)
– dérogatoires : Engagements de retraite et avantages simi-
Impôts différés sur le retraitement des – : laires : 7432 (méthodes comptables) ; 7529
3328 (autres informations)
Retraitement des – : 3327 Entités ad hoc non consolidées : 7451
– des écarts d’acquisition positifs : 5188 s. Entrée d’une entité dans le périmètre de
– fiscaux : 3327 (retraitements des –) consolidation :
Information en annexe : 7423 (méthodes d’-) ; – au cours de l’exercice : 7454 s.
7481 (notes sur le bilan) – après la clôture : 7469
Entités liées : 7526 (engagements hors bilan –)
ANC (Autorité des normes comptables) : Evénements postérieurs à la clôture : 7546
Evolutions futures du référentiel comptable Fiducies : 7447
français : 1180 Frais de développement : 7422
Honoraires versés aux commissaires aux
Annexe des comptes consolidés : comptes : 7552
Etude d’ensemble : 7401 s. Impôts différés : 7433 (méthodes comptables) ;
7523 s. (notes sur le compte de résultat)
Amortissements : 7423 (méthodes d’-) ; 7481
Information comparative : 7407 (exercices) ;
(notes sur le bilan)
7440 (principe) ; 7456 (incidences prise de
Augmentations du pourcentage d’intérêts : contrôle) ; 7542 (information sectorielle)
7463
Information sectorielle : 7530 s. ; 7541 (secteurs
Capitaux propres consolidés : 7494 s. (tableau d’activités dissemblables)
de variation des –) Instruments financiers : 7430 (méthodes compta-
Cession d’une branche autonome d’activité : bles) ; 7511 (dérivés et non dérivés) ; 7512
7458 s. (dérivés)
Cession d’une entité en cours à la clôture : Intérêts minoritaires : 7501 s.
7470 Répartition entre intérêts de l’entité consoli-
Changements comptables : 7442 (change- dante et intérêts minoritaires : 7502
ments de méthodes comptables, change- (emprunts non remboursables et subven-
ments d’estimation et corrections d’erreurs) tions d’investissements)
Changement de méthode de consolidation : Tableau de variation des – : 7501
7462 s. Méthode optionnelle : 7457
Contrat à long terme : 7428 (méthodes Méthodes comptables : 7421 s.
comptables) Méthodes de consolidation : 7445 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 915


TABLE ALPHABETIQUE

Annexe des comptes consolidés (suite) Sortie du périmètre de consolidation :


Méthodes de conversion des comptes des – en cours d’exercice : 7458 s.
entités étrangères : 7436 – après la clôture : 7468 s.
Notes sur le bilan : 7480 s. Stocks et en-cours de production : 7426
Actifs en cours de cession : 7491 Subventions d’investissement : 7425
Capitaux propres consolidés : 7494 s. Tableau des flux de trésorerie : 7555 s. (étude
(tableau de variation des –) d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Comptes de régularisation actifs : 7490 Tableau de variation des capitaux propres
Comptes de régularisation passifs : 7509 consolidés : 7494 s.
Créances : 7489 Titres d’autocontrôle : 7492 (valeurs mobilières
Crédit-bail : 7481 (actif) ; 7508 (passif) de placement) ; 7494 s. (tableau de variation
Dettes : 7507 s. des capitaux propres consolidés) ; voir aussi
Ecart d’acquisition : 7482 ce mot
Immobilisations et amortissements : 7481 Titres de participation : 7484
Instruments financiers : 7511 (dérivés et non Titres mis en équivalence : 7483
dérivés) ; 7512 (dérivés) Transactions avec des parties liées : 7550
Intérêts minoritaires : 7501 s. Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
Jetons : 7513 7425 s. ; 7454 (à l’entrée dans le périmètre) ;
Provisions : 7506 (étude d’ensemble) ; 7528 7481 s. (notes sur le bilan)
(engagements de retraite et avantages assi- Variations du pourcentage d’intérêts : 7445 s.
milés)
Stocks : 7488
Annonce publique : 5087-3 (notion d’-)
Stock-options et attributions d’actions
gratuites : 7493
Apports :
Titres de participation non consolidés : 7484
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille – à une entité sous contrôle conjoint (joint
(TIAP) : 7485 venture, société en participation) : 2042 s.
Titres mis en équivalence : 7483 – de titres de participation : méthode option-
Valeurs mobilières de placement : 7492 nelle : voir ce mot
Notes sur le compte de résultat : – des titres de la société consolidante à une
Charges de personnel : 7516 entité nouvelle qui devient la consolidante
du même groupe : 5015-3
Charges et produits exceptionnels : 7520
Charges et produits financiers : 7519 – d’une filiale (ou de ses titres) en contrepartie
Chiffre d’affaires : 7514 d’une prise de contrôle : 5245 s. (étude
d’ensemble – cas général) ; 5410 s. (condi-
Ecart d’acquisition négatif : 7518
tions d’utilisation de la méthode optionnelle)
Impôt sur le résultat : 7522 s. (dont preuve
d’impôt) – partiels d’actifs :
Quote-part du groupe dans le résultat des – bénéficiant du régime de faveur : 3634
entités cédées ou en cours de cession : 7521 (impôts différés)
Eligibilité (ou non) à la méthode optionnelle :
Résultat par action (Euronext Growth) : 7438
5414
Opérations de fiducie : 7447
Opérations non inscrites au bilan : 7527
Arrêté des comptes consolidés :
Parties liées : 7550 (transactions avec les –)
Délais d’- : 9216 s.
Passifs éventuels : 7506 Organe chargé de l’- : 9215
Périmètre de consolidation : 7443 s. ; 7443 Voir aussi Date de clôture
(entités du périmètre) ; 7449 s. (entités
exclues) ; voir aussi ce mot
Assemblée générale :
Prescription comptable non suffisante pour
Approbation des comptes consolidés : 9220
l’image fidèle : 7416
Communication des comptes consolidés à l’- :
Provisions : 7431 (méthodes comptables)
9227 s. (obligation d’information)
Réévaluation : 7424
Non-approbation des comptes consolidés par l’- :
Référentiel comptable utilisé : 7409 9224
Résultat par action : 7438 (Euronext Growth) Nullité des délibérations de l’- (sanctions) :
Résultats internes : 7416 (- non éliminés) 9226 (responsabilité et délais d’établisse-
Risques climat : 7416 ment) ; 9227 s. (obligation d’information)

916 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Assemblée générale (suite) – dans une entité qui reste mise en équiva-
Résolution votée par l’- : 9222 lence :
Rôle du commissaire aux comptes en cas de Etude d’ensemble : 6234 s.
non-établissement des comptes consolidés : Ecart d’acquisition complémentaire : 6240 s.
9238 (contrôle externe) Evolution de la réglementation : 6237
Exemple d’application : 6246
Associés : Information en annexe : 7463
Réévaluation de la quote-part des capitaux
– minoritaires : voir Intérêts minoritaires
propres antérieurement détenue : 6237 s.
Information des – : 9227 (étude d’ensemble)
(principe) ; 6242 s. (modalités d’application)
Titres mis en équivalence : 6245
Assurances (sociétés d’-) : – postérieures à la clôture : 7469 (information
– consolidées par une société mère indus- en annexe)
trielle et commerciale : 3052 s. (homogénéi- – suite à un prêt de consommation d’actions :
té des méthodes comptables) 6212
Réglementation des comptes consolidés relative Augmentations de capital (inégalement sous-
aux – : 1010
crites) : 6047 s.
Coût d’acquisition complémentaire : 6025 s.
Audit des comptes consolidés :
Ecart d’acquisition complémentaire : 6015
Etude d’ensemble : 9238
Ecart d’évaluation complémentaire : 6015
Voir aussi Commissaires aux comptes
Information en annexe : 7463
Passage de la mise en équivalence à l’intégra-
Augmentation de capital : tion globale :
– inégalement souscrite : 6566 (entraînant la Etude d’ensemble : 6261 s.
perte d’influence notable) Actifs et passifs acquis : 6271 (réestimation
Attribution de stock-options ou d’actions totale)
gratuites aux salariés avec engagement de Date d’effet : 6267
rachat : 6594 s. Ecart d’acquisition complémentaire : 6268 s.
Comptabilisation de la variation du pourcen- Exemple d’application : 6280 (réestimation
tage d’intérêts : 6047 s. totale)
Coût d’acquisition complémentaire : 6025 s. Information en annexe : 7463
Frais d’- (acquisition de titres consolidés rému- Présentation du compte de résultat consoli-
nérée par augmentation de capital) : 3413 dé : 6277
et 5061-2 Principe : 6264 (actifs et passifs figés à leur
valeur d’entrée à la date de prise de contrôle)
Augmentations du pourcentage d’intérêts : Réévaluation de la quote-part des capitaux
Etude d’ensemble : 6201 s. propres antérieurement détenue : 6271
– dans une entité qui reste intégrée globa- (réestimation totale)
lement : Passage de la mise en équivalence à l’intégra-
Etude d’ensemble : 6201 s. tion proportionnelle :
Actifs et passifs acquis : 6223 Principe : 6286 s.
Ecart d’acquisition complémentaire : 6213 Information en annexe : 7463
(opérations visées) ; 6212 (constatation) ; Réévaluation de la quote-part des capitaux
6215 s. (détermination) ; 6219 s. (comptabili- propres antérieurement détenue : 6286 s.
sation) Passage de l’intégration proportionnelle à
Exemple d’application : 6229 l’intégration globale :
Information en annexe : 7463 Actifs et passifs acquis : 6292 s.
– dans une entité qui reste intégrée propor- Information en annexe : 7463
tionnellement : Réévaluation de la quote-part des capitaux
Etude d’ensemble : 6230 s. propres antérieurement détenue : 6296
Ecart d’acquisition complémentaire : 6231 Reclassements internes :
Exemple d’application : 6232 – d’actifs autres que des titres consolidés :
Information en annexe : 7463 6846 s.
Quote-part des actifs et passifs identifiables – de titres consolidés : 6801 s. (étude
acquis : 6231 d’ensemble) ; 6803 (champ d’application)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 917


TABLE ALPHABETIQUE

Autocontrôle (titres d’-) : 4801 s. (étude Bilan consolidé :


d’ensemble) ; voir aussi Titres d’autocontrôle Etude d’ensemble : 7011 s.
Actifs et passifs d’impôts différés : 7040
Autofinancement : Actifs et passifs nets cédés ou en cours de
Tableau des flux de trésorerie : 7592 s. (modèles) cession : 6559 s. (choix de présentation) ;
7041 (précision sur le poste)
Autonomie (entre comptes consolidés et indi- Activités dissemblables : 7023 (sous-rubriques)
viduels) : Capitaux propres – Part du groupe (notes sur
Application du principe d’- aux méthodes et le bilan) : 7037
non aux appréciations portées par la direc- Ecart d’acquisition (présentation) : 7036 ;
tion : 3359 7036-1 (entité mise en équivalence)
Choix des méthodes comptables du groupe : Fonds non remboursables et assimilés : 7039
3357 (principe) ; 3359 (limites) (notes sur le bilan)
Dispositions du règlement ANC no 2020-01 Information comparative : 7003
renforçant l’- : 1022 ; 3346 Intérêts minoritaires (notes sur le bilan) : 7038
Image fidèle propre aux comptes consolidés : Modèle obligatoire de – : 7035
3045 (critères pratiques)
Présentation du – : 7036 (précisions relatives
Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis : à la ) :
5126 (Fusion) ; voir aussi ce mot – avant répartition : 7025
– sous forme de tableau : 7024 (modèle
Autorité des marchés financiers : voir AMF prescrit)
Principes généraux de présentation : 7022 s.
Autorité des normes comptables : voir ANC Rubriques du – :
– obligatoires et non modifiables : 7022
Autres fonds propres :
Distinction entre –/capitaux propres et dettes : Billets de trésorerie :
Etude d’ensemble : 3476 s. Emetteurs de – (exemption d’établissement
Information dans l’annexe : 7504 des comptes consolidés) : 9208-4
Présentation au bilan consolidé : 7039
Prise en compte des clauses de rembourse-
Branche autonome d’activité :
ment : 3482
Prise en compte des clauses de rémunéra- Acquisition : voir ce mot
tion : 3484 Cession ou arrêt d’une – : voir Diminutions du
pourcentage d’intérêts ; Secteurs d’activité
Avantages accordés aux salariés : voir Enga- Entrée de périmètre : voir ce mot
gements de retraite et avantages similaires
BSA (bons de souscription d’actions) :
Calcul du résultat par action : 7271 s.
Conditions d’utilisation de la méthode optionnelle :
B Non-prise en compte des – dans les émissions
(conditions de rémunération des vendeurs) :
Badwill : voir Ecart d’acquisition négatif 5511 et 5512
Distinction capitaux propres/autres fonds
Balo : 9227 s. (publication au –) propres/dettes : 3482

Banques :
– consolidées par une société mère indus-
trielle et commerciale : 3052 s. (homogénéi-
té des méthodes comptables)
C
Réglementation des comptes consolidés Capital : voir Augmentation de capital
relative aux – : 1010
Capitaux propres consolidés :
Bénéfice consolidé : voir Résultat consolidé Contenu des – : 7036
Distinction –/autres fonds propres/dettes :
Bénéfice par action : 7240 s. (étude Notes sur le bilan : 7037
d’ensemble) ; voir aussi Résultat par action Traitement comptable : 3476 s.

918 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Capitaux propres consolidés (suite) – avec garantie de passif : 3047 (pratiques


Ecarts de réévaluation capitalisés : 3467 antérieures) et 3048 (évolution possible)
Imputation de l’écart d’acquisition sur les – : – avec option de vente : 3047 (pratiques
5212 (exception des HLM) antérieures) et 3048 (évolution possible)
Présentation des – au bilan : 7037 – avec portage : 3047 (pratiques antérieures)
Tableau de variation des – : 7495 s. et 3048 (évolution possible)
– ou arrêts de branches autonomes d’activité :
Captive de réassurance : voir Entreprise de Acquisition de secteurs complets destinés à
réassurance être cédés ou arrêtés : 5091
Biens destinés à être cédés : 5125 (défi-
nition)
Caractère significatif :
– de branches autonomes d’activité ou de
Appréciation du – : 2554 s. (exclusion du péri-
sous-ensembles d’une entité intégrée : voir
mètre)
Diminutions du pourcentage d’intérêts
Information en annexe : 7416 ; 7450 (exclusion
– de créances : 2027-1 (entités ad hoc issues
du périmètre)
d’opérations de cession de créances) ; 3047
Périmètre de consolidation :
(commerciales, futures, titrisations)
Seuils et critères de signification : 7450
(détermination et information) – Dailly : 3047
Principe d’importance relative : 3059 – internes d’actifs : 4590 s. (élimination des
Retraitements et éliminations (écritures de –) : résultats internes) ; voir aussi Résultats
3060 internes (élimination des –)
– de titres de participation consolidés : voir
Cash (espèces) et assimilés : Diminutions du pourcentage d’intérêts
Eléments assimilables à du – dans le cadre de – de titres avec equity swap ou garantie de
l’appréciation des conditions de rémunéra- prix : 3047
tion : 5530 s. (méthode optionnelle)
Paiement en – (détermination du seuil de –) : CET (Contribution économique territoriale)
5506 s. (méthode optionnelle) Impôt différé (non applicable) : 3624

Certification des comptes consolidés : Chambre de commerce et d’industrie


9238 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi Contrôle de droit : 2023
Commissaires aux comptes

Change : voir Cours de change


Certificats :
– de droits de vote :
Distinction capitaux propres/autres fonds Changements de méthodes comptables :
propres/dettes : 3482 Information en annexe : 7442
Pourcentage de droits de vote : 2074 Possibilité de – : 3424 s. (choix d’une méthode
Pourcentage d’intérêts : 4313 de référence)
– d’investissement : Retraitement des – comptabilisés en résultat
Distinction capitaux propres/autres fonds dans les comptes individuels : 3335
propres/dettes : 3482
Pourcentage de droits de vote : 2074
Changements d’estimations :
Pourcentage d’intérêts : 4313
– des valeurs d’entrée des actifs et passifs
d’une entité acquise : 5117 s.
Cession-bail (plus-values de –) :
– du coût d’acquisition de l’entité : 5050 s.
Cession suivie d’un contrat de :
– crédit-bail et contrats assimilés : 3382 Information en annexe : 7442
– location simple : 3383-1
Définition : 3381 Charges :
– administratives : 7222 (définition)
Cessions : – de commercialisation : 7222 (définition)
– d’actifs : – de personnel :
– avec droit de retour : 3047 (pratiques Information en annexe : 7516
antérieures) et 3048 (évolution possible) Présentation au compte de résultat : 7221

© Ed. Francis Lefebvre PwC 919


TABLE ALPHABETIQUE

Charges (suite) Communication aux – : 9240


– et produits exceptionnels : 7437 (définition) Concordance avec le rapport sur la gestion du
Information en annexe : 7520 groupe : 9242
Notes sur le compte de résultat : 7221 Date de nomination du deuxième – : 9238
– et produits financiers (information en annexe) : Nature de la mission des – : 9238
7221 ; 7519 Nombre de – : 9238 ; 9350 s. (comptes
– internes : voir Elimination des éléments réci- combinés)
proques Rapport des – sur les comptes consolidés :
– réciproques : voir Elimination des éléments 9246
réciproques
Responsabilité des – : 9243
Classement :
Secret professionnel et pouvoir d’investigation
– par destination : 7209
des – : 9244
– par nature : 7209
Sociétés ne remplissant plus les conditions
pour établir des comptes consolidés : 9239
Chiffre d’affaires consolidé :
Travaux des – : 9245
Définition : 7221
Information sectorielle : 7530 s. (étude
d’ensemble) ; voir aussi ce mot Communauté européenne : voir Union euro-
péenne
Marge sur – : 7222 (présentation au compte
de résultat)
Compagnies d’assurance :
Classement des charges et produits : – consolidées par une société mère indus-
– par destination : 7209 trielle et commerciale : 3052 s. (homogénéi-
té des méthodes comptables)
– par nature : 7209
Réglementation des comptes consolidés
relative aux – : 1010
Clause d’earn-out :
Définition : 5050 s.
Impact d’une – sur l’évaluation du coût Comparabilité des comptes : voir Informa-
d’acquisition : 5050 s. tion comparative
Voir aussi Prix d’acquisition (ajustements du –)
Complément de prix d’acquisition : voir
Clause de rétroactivité : Clause d’earn-out
Date d’entrée dans le périmètre : 5032
Comptes combinés :
Clôture des comptes : voir Arrêté des Contrôle des – : 9340 s.
comptes consolidés Présentation des – : 9335
Processus d’établissement des – : 9330
CNC (Conseil national de la comptabilité) : voir Raison d’être des – : 9310
ANC (Autorité des normes comptables) Secteurs concernés : 9320

COB : voir Autorité des marchés financiers (AMF) Comptes consolidés :


Annexe des – : 7401 s. (étude d’ensemble) ;
Code de commerce : voir aussi ce mot
Articles L 233-16 à L 233-26 et L 233-28 : Approbation des – : 9220 (obligation) ; 9224
9510 (textes intégraux) (refus)
Articles R 233-3 à R 233-16 : 9520 (textes Autonomie :
intégraux) – par rapport aux comptes individuels :
Modifications du – : 1032 s. 1022
Choix des méthodes comptables du
Combinaison : 9310 s. ; voir aussi Comptes groupe : 3357 (principe) ; 3359 (limites)
combinés Image fidèle propre aux comptes consoli-
dés (critères pratiques) : 3045
Commissaires aux comptes : Bilan consolidé : 7022 s. (étude d’ensemble) ;
Etude d’ensemble : 9238 (contrôle externe) voir aussi ce mot

920 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Comptes consolidés (suite) Chiffre d’affaires consolidé (présentation du


Certification des – : 9238 s. (étude –) : 7221
d’ensemble) ; voir aussi Commissaires aux Classement des charges et produits par nature
comptes ou par destination : 7209
Communication des – : Coût des ventes : 7222 (définition)
– aux associés : 9227 s. Impôts sur les résultats (détermination et
– aux commissaires aux comptes : 9240 présentation) : 7221 ; voir aussi Annexe des
Compte de résultat consolidé : 7206 s. (étude comptes consolidés
d’ensemble) ; voir aussi ce mot Information comparative : 7003
Date de clôture : 4010 s. ; voir aussi ce mot Information sectorielle : 7530 s. (étude
Dépôt au greffe des – : 9227 d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Durée de l’exercice : 4010 s. ; voir aussi ce Modèles obligatoires (par destination/par
mot nature) : 7220
Etablissement des – : Précisions sur certains postes du – : 7221
Cas d’exemption : 9207 s. (sous-groupes, (- par nature) ; 7222 (- par destination)
ensemble d’importance négligeable, petits Présentation sous forme de liste (modèle
groupes) prescrit) : 7208
Délais d’établissement : 9216 s. Présentation synthétique obligatoire : 7210
Obligations d’établissement : 9207 s.
Principes généraux de présentation : 7206 s.
Personnes morales établissant des comptes
consolidés sans y être tenues : 9210 Quote-part dans le résultat des sociétés mises
Personnes responsables de l’- : 9215 en équivalence : 7210 ; 4268 (présentation)
Sanctions : 9226 Résultat par action (Euronext Growth) : 7240 s.
Sociétés tenues de consolider : 9207 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Obligation d’information vis-à-vis des Rubriques du – :
associés : 9227 s. – obligatoires et non modifiables : 7206
Options possibles dans les – :
Information en annexe : 7421 s. Comptes intermédiaires (utilisés pour la
Liste des – : 3438 s. consolidation) :
Non-approbation des – : 9224 Décalage des dates de clôture : 4022 s.
Principes comptables généraux (pour les Entrée dans le périmètre : 5025
comptes consolidés) : 3032 s. ; voir aussi ce Sortie du périmètre : 6538 (détermination du
mot résultat de cession)
Publication au Balo des – : 9227 s.
Référentiel applicable aux – : 1010 s. Comptes pro forma :
Réglementation des – : voir ce mot Changements comptables : 7442 (information
Résolution concernant les – : 9222 relative aux –) ; voir aussi Information
comparative
Compte de résultat consolidé :
Etude d’ensemble : 7206 s. Comptes réciproques :
Activités cédées au cours de l’exercice : 6554 Elimination des – : 4501 s. (étude d’ensemble) ;
(présentation des produits et des charges voir aussi Elimination des éléments réci-
liées à ces activités) proques
Activités dissemblables : 7207 ; 7530 s. (infor-
mation à fournir en annexe) ; voir aussi ce Comptes synthétiques :
mot
– des entités relevant de secteurs d’activité
Amortissement de l’écart d’acquisition différents : 7541 (information sectorielle)
(présentation au –) : 5188 ; 7210
Charges administratives : 7221 (définition)
Conception étendue :
Charges de commercialisation : 7221 (défi-
Définition et modalités d’application : 3643 s.
nition)
Voir aussi Impôts différés
Charges et produits d’une entité cédée ou en
cours de cession : 7221 (notes sur le
compte de résultat) Conception restrictive :
Charges et produits exceptionnels : 7221 Suppression de la – : 3644
(notes sur le compte de résultat) Voir aussi Impôts différés

© Ed. Francis Lefebvre PwC 921


TABLE ALPHABETIQUE

Concessionnaire : Contrôle commun (regroupement entre


Contrôle contractuel : 2024 entités sous –) : voir Méthode optionnelle
Entité ad hoc : 2026-1 Application des conditions générales de
comptabilisation : 5015-2 (principe général) ;
Conditions d’utilisation de la méthode 5401 s. (méthode optionnelle)
optionnelle : Comptabilisation : 5015-2 (règles générales) ;
Etude d’ensemble : 5403 s. 5611 s. (méthode optionnelle)
Acquisition réalisée sous contrôle commun Conditions d’utilisation de la méthode option-
non transitoire : 5458 s. nelle : voir ce mot
Rémunération des vendeurs : 5502 s. Notion de – : 5014 ; 5459 (définition)
– en espèces et assimilés lors de l’acquisi- Regroupement sous contrôle commun :
tion : 5530 s. 5015-2 (ne répondant pas aux conditions
– en titres lors de l’acquisition : 5506 s. d’utilisation de la méthode optionnelle) ;
Opérations postérieures à l’opération princi- 5403 (définition de regroupement) ; 5459
pale d’acquisition de la cible : (définition de contrôle commun)
Etude d’ensemble : 5585 s. Restructurations internes : 5015-1 (définition)
Acquisitions complémentaires de titres de la
cible : 5586 s. Contrôle conjoint :
Acquisitions par un même acquéreur de Etude d’ensemble : 2039 s.
plusieurs entités : 5601 s. (indépendance des – contractuel : 2047 (action de concert)
opérations)
– de fait : 2047
Conditions requises : 2046 s.
Conduits multicédants : 2027-1 (entités ad Accord contractuel : 2047
hoc issues d’opérations de cessions de Partage égalitaire des droits de vote (non) :
créances) 2046
Définition : 2042 s.
Consolidation directe : Entité ad hoc : 2028
Principes généraux : 4284 s. Entité sous – détenue par plusieurs entités
Mise en équivalence : 4294 s. consolidées : 4256 s. (modalités de mise en
œuvre de l’intégration proportionnelle)
Consolidation par paliers : Intégration proportionnelle : 2093 s. (étude
Principes généraux : 4284 s. d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Mise en équivalence : 4294 s. Restriction sur l’exercice du – : 2528 (péri-
mètre de consolidation)
Consultation (droit de –) : Titres non consolidés d’entités sous – : 2566
Associés : 9227-1 s. (comptabilisation)
Public (dépôt au greffe) : 9227-1 s.
Contrôle contractuel : 2024 s.
Continuité d’exploitation ou d’activité :
Principes comptables généraux : 3039 Contrôle de droit : voir Contrôle exclusif de
Non – d’une filiale : 3039 droit
Retraitement des comptes d’une filiale : 6666
Contrôle de fait : 2030 s.
Contrats à long terme :
Information en annexe : 7428 Contrôle exclusif :
Méthode à l’avancement : 3520 (méthode Etude d’ensemble : 2016 s.
comptable optionnelle) Définition du – : 2019
– contractuel : 2024 s. (définition et conditions
Contrats à terme fermes ou conditionnels requises) ; 2025 s. (entités ad hoc)
(d’une entité acquise) : 5161 s. – de droit : 2023 s.
Droits de vote à prendre en compte : 2023-1
Contribution sur les distributions : 3653-1 ; (principe) ; 2076 (portage) ; 2023-2 (titres en
3662 (traitement comptable) nue-propriété) ; 2023-2 (titres en usufruit)

922 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Contrôle exclusif (suite) Monnaie de fonctionnement des – : 3825


– de fait : 2030 s. (cas général : monnaie de fonctionnement
– démontré : 2033 s. identique à la monnaie locale) ; 3826 s.
– présumé : 2031 s. (monnaie de fonctionnement différente de la
– des entités ad hoc : 2027 s. monnaie locale)
– sans détention de titres : 2024 Tableaux de synthèse des méthodes de
Cession temporaire de titres consolidés sans conversion applicables : 3842 (cas général où
perte du – : 6525 (périmètre de consoli- l’entité consolidante française a l’euro comme
dation) monnaie de fonctionnement) ; 3848-3 (cas où
l’entité consolidante française n’a pas l’euro
Différentes formes de – : 2022
comme monnaie de fonctionnement)
Influence dominante :
Définition : 2024 Entités étrangères non autonomes :
Entités ad hoc : 2027 Définition et critères d’appréciation : 3817 s.
Fiducies : 2027-2 Conversion des comptes des – : 3830 s.
(dépendant d’une entité établissant ses
Information en annexe : 7445 s.
comptes en euros) ; 3832 s. (dépendant
Intégration globale : 2086 s. (étude
d’une autre entité étrangère) ; 3841 s. et
d’ensemble) ; voir aussi ce mot
3848-2 s. (tableaux de synthèse)
Perte du – : Monnaie de fonctionnement des – : 3820
Date de comptabilisation du résultat de
Tableaux de synthèse des méthodes de
cession : 6542
conversion applicables : 3841 s. (cas général
Date de sortie du périmètre de consolida-
où l’entité consolidante française a l’euro
tion : 6522 s.
comme monnaie de fonctionnement) ; 3848-
Fusion-absorption d’une filiale par une entité
2 s. (cas où l’entité consolidante française n’a
hors groupe : 6568
pas l’euro comme monnaie de fonction-
Moins-value de cession probable : 6543 s.
nement)
Restriction sur l’exercice du – : 2528 (péri-
Entités situées dans des pays à forte inflation
mètre de consolidation)
mais tenant leurs comptes dans une
Titres non consolidés d’entités sous – : 2566
monnaie stable : 3922 s. ; voir aussi Conver-
(comptabilisation)
sion des comptes tenus dans la monnaie
d’un pays à forte inflation
Contrôle externe des comptes consolidés : Information en annexe : 7427 (des créances
9238 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi
et dettes en devises) ; 7436 (des comptes
Commissaires aux comptes ; Expertise
des entités étrangères)
comptable (professionnels de l’-)
Méthodes de conversion :
Cas général où l’entité consolidante fran-
Contrôle interne des comptes consolidés :
çaise a l’euro comme monnaie de fonction-
Etude d’ensemble : 9235 s. nement : 3830 s. (étude d’ensemble) ;
3841 s. (tableaux de synthèse)
Conversion des comptes libellés en Cas où l’entité consolidante française n’a pas
devises stables : l’euro comme monnaie de fonctionnement :
Etude d’ensemble : 3811 s. 3843 s. (étude d’ensemble) ; 3848-2 s.
Cours de clôture (méthode du –) : voir ci-après (tableaux de synthèse)
Méthodes de conversion Information en annexe : 7436
Cours historique (méthode du –) : voir ci-après Méthode du cours de clôture :
Méthodes de conversion Etude d’ensemble : 3878 s.
Cours moyen (conditions d’utilisation d’un Comptabilisation de l’écart de conversion :
– historique) : 3862 3893 s. (comptabilisation initiale) ; 3894
Eléments monétaires et non monétaires (défi- (reprise en résultat)
nition) : 3856 Conversion : 3883 (- du bilan) ; 3885 (des
Entités étrangères autonomes : écarts d’acquisition et d’évaluation) ; 3888
Définition et critères d’appréciation : 3823 s. (- du compte de résultat)
Conversion des comptes des – : 3834 Couverture de l’investissement net dans
(comptes tenus en monnaie de fonctionne- une entité étrangère : 3905 s. (principe)
ment) ; 3835 (comptes non tenus en Créances et dettes faisant partie intégrante
monnaie de fonctionnement) ; 3842 et de l’investissement net dans une entité
3848-3 (tableaux de synthèse) étrangère : 3901 s. (principe)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 923


TABLE ALPHABETIQUE

Conversion des comptes libellés en devises stables en monnaie stable) ; 3929 ; 3930 s. (comptes
(suite)
tenus en monnaie fondante)
Détermination du cours de clôture : 3884 Entités non autonomes (application des règles
Exemple : 3897 générales de conversion) : 3928 ; 3928-1
Méthode du cours historique : (comptes tenus en monnaie fondante) ; 3932
Etude d’ensemble : 3850 s. (comptes tenus en monnaie stable)
Comptabilisation de l’écart de conversion : Tableaux de synthèse : 3933 s.
3868 (comptabilisation initiale et reprise en Modalités de retraitement des comptes avant
résultat) conversion (entités autonomes
Conversion : 3855 s. (- du bilan) ; 3862 (- du uniquement) :
compte de résultat) Généralités : 3936 s.
Détermination du cours historique : Comptes établis selon la convention du coût
3857 s. ; 3862 (conditions d’utilisation d’un actuel : 3957 s.
cours moyen historique) Comptes établis selon la convention du coût
Exemple : 3875 historique : 3943 s.
Tableaux de synthèse : 3841 s. (cas général où Distinction entre comptes établis en coût
l’entité consolidante française a l’euro comme historique et comptes établis en coût actuel :
monnaie de fonctionnement) ; 3848-2 s. (cas 3940
où l’entité consolidante française n’a pas l’euro Fin de la période de forte inflation : 3961
comme monnaie de fonctionnement) Impôt différé : 3931
Monnaie de fonctionnement : Notion de forte inflation : 3922 s.
– d’une entité autonome : 3825 (cas
Tableaux de synthèse des méthodes de
général : monnaie de fonctionnement iden-
conversion applicables : 3933 s.
tique à la monnaie locale) ; 3826 s. (monnaie
de fonctionnement différente de la monnaie
locale) Coopératives agricoles : voir Combinaison
– d’une entité non autonome : 3820
Définition : 3811 s. Corrections d’erreurs :
Modalités de détermination de la – : 3816 s. « Coup d’accordéon » : 6048
Passage obligatoire par la – pour la conver- Définition : 7442
sion des comptes : 3811 s. (cas général) ; – sur valeurs d’entrée des actifs et passifs
3813 s. (cas exceptionnel des entités de la d’une entité acquise : 5180 s.
zone euro)
Information en annexe : 7442
Rôle de la – dans le choix des méthodes de
conversion : 3811 s.
Tableau des flux de trésorerie : 7586 Correspondance entre Règl. CRC 99-02 et
Règl. ANC 2020-01 : 9560 ; voir aussi Transi-
Tableaux de synthèse des méthodes de
tion Règl. CRC 99-02 – Règl. ANC 2020-01
conversion applicables :
Cas général où l’entité consolidante fran-
çaise a l’euro comme monnaie de fonction- Cours de bourse :
nement : 3840 s. Régularisation du – : 6591 (comptabilisation de
Cas où l’entité consolidante française n’a pas la cession temporaire)
l’euro comme monnaie de fonctionnement :
3848-1 s. Cours de change :
Cours de clôture : 3884 (détermination du –) ;
Conversion des comptes tenus dans la voir aussi Méthodes de conversion
monnaie d’un pays à forte inflation : Cours historique : 3857 (définition du –) ; voir
Etude d’ensemble : 3922 s. aussi Méthodes de conversion
Forte inflation (notion de –) : 3922 s. Cours moyen (conditions d’utilisation d’un
Impôts différés : 3857 s. – historique) : 3862
Information en annexe : 7436
Méthodes de conversion applicables : Coût d’acquisition :
Etude d’ensemble : 3926 s. – des titres non consolidés : 6932 (échange
Entités autonomes (choix entre conversion de participations minoritaires)
en deux étapes et retraitement des comptes – d’une entité : 5038 s. (étude d’ensemble) ;
avant conversion) : 3928-2 (comptes tenus voir aussi ce mot

924 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Coût d’acquisition (suite) Notion de couverture : 3907


Evaluation du – :
Principe général : valeur vénale : 5007 ; voir Covid-19 :
aussi ce mot Ecart d’acquisition : 5195-1 (indices de perte
Méthode optionnelle : 5629 s. de valeur)
Frais liés à l’acquisition d’actifs : Emprunt :
Principe : 3418 Prêts garantis par l’Etat (PGE) : 3392
Frais liés à l’acquisition d’une entité : 5060 s. Information en annexe :
(cas général) ; 5632 (méthode optionnelle) Charges et produits exceptionnels : 7437
(comptabilisation) ; 7520 (abandon de
Coût d’acquisition d’une entité : créance)
Etude d’ensemble : 5038 s. Conséquences de l’événement Covid-19 sur
Définition : 5040 le patrimoine : 7416
– acquis avec un différé de paiement (actuali- Immobilisations : 7423 (dépréciation et
sation) : 5047 valeur actuelle)
– acquis en devises : 5058 Evénements postérieurs à la clôture : 7546
– acquis par OPE, fusion ou apport partiel (créances douteuses, dettes et covenants)
d’actifs : Stocks : 7426 (sous-activité et dépréciation)
Prise de contrôle par émission de titres :
5235 s. (valeur vénale) ; 5240 (exemple) Créances :
Prise de contrôle par remise de titres : – d’une entité acquise :
5250 s. (valeur vénale) Abandon de – consenti par le cédant à
Achats successifs de titres : 5222 l’entité cédée : 5146
Ajustements du – : 5050 s. Actualisation des – : 5146 s.
Coûts de restructuration de l’entité acqué- – en monnaies étrangères :
reuse : 5061 (non-incorporation dans le –) – faisant partie intégrante de l’investisse-
Frais d’acquisition : ment net dans une entité étrangère consoli-
– incorporables : 5060 s. (nature) ; 5040 dée : 3900 s.
(principe d’incorporation) ; 5062 s. (montant Information en annexe : 7427
à incorporer) Information en annexe : 7489
– non incorporables : 5061
Information en annexe : 7454 Création de valeur :
Provision pour restructuration (entité acqué- Rubriques additionnelles du compte de
reuse) : 5089 (principe général) résultat : 7206 (interdiction)

Coût historique : Crédit-bail (contrats de –) :


Principes comptables généraux : 3039 Cession-bail : 3381 s. ; voir ce mot
Comptabilisation des – détenus par une entité
Coûts de développement : voir Frais de acquise : 5133
développement
Définition des contrats de crédit-bail et
contrats assimilés : 3378
Coûts d’emprunts :
Information en annexe : 7429 (méthodes) ;
– exclus du coût d’acquisition d’une entité :
7481 (immobilisations) ; 7508 (dettes)
5061-1
Méthode comptable obligatoire :
Etalement obligatoire des – (méthode compta-
– chez le bailleur : 3384
ble obligatoire) : 3392 (frais d’émission,
– chez le locataire : 3379 s.
prime d’émission et prime de rembour-
sement) Qualification de certains montages
Frais d’émission : voir ce mot complexes : 3383-2 (déconsolidation)
Réévaluation : 3467
Couverture de change :
– liée à l’acquisition de titres consolidés : 5058 Crédit d’impôt recherche (CIR) :
– liée à un investissement net dans une entité Présentation au compte de résultat : 3494
étrangère consolidée :
Comptabilisation des différences de CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des
change : 3905 s. entreprises) : voir CET

© Ed. Francis Lefebvre PwC 925


TABLE ALPHABETIQUE

CVG (Certificats de valeur garantie) : Cession en cours à la clôture (non) : 6524


– attractifs : 5054 (coût d’acquisition) (maintien des titres dans le périmètre)
– défensifs : 5054 (coût d’acquisition) Cession partielle ou totale des titres : 6523
Ecart d’acquisition négatif : 5206-1 (consé- Comptes intérimaires à la – : 6538 (détermina-
quence d’un CVG sur la détermination de l’-) tion du résultat de cession)
Garantie du prix d’acquisition liée à des Déconsolidation sans cession ni dilution : 6524
– attractifs : 5050 s. (coût d’acquisition) Modalités de détermination de la – : 6522 s.
Incidence sur le coût d’acquisition : 5054
Décalages temporaires : voir Différences
temporaires

D Déconnexion (entre comptes consolidés et


comptes individuels) : voir Autonomie entre
Date de clôture : comptes consolidés et comptes individuels
Etude d’ensemble : 4001 s.
– des comptes consolidés : Déconsolidation :
Principe : 4011 – d’actifs immobiliers : 3383-2
Exception : 4012 Voir aussi Diminutions du pourcentage
Information en annexe : 7410 d’intérêts
– des comptes individuels à incorporer dans Voir aussi Entité ad hoc
les comptes consolidés :
Principe : 4021 Defeasance : 2026-1 (entité ad hoc)
Exception : 4022
Information en annexe : 7410
Déficits ordinaires :
Changement de – : 7410 (information compa-
– reportables en arrière : 3647-4
rative)
– reportables en avant sans limite dans le
Décalage de dates de clôture comptes indivi-
temps : 3647-4 (probabilité de recouvrement
duels/comptes consolidés :
des impôts différés liés aux –)
Autres entités consolidées : 4023 (date de
clôture antérieure ou postérieure de plus de
trois mois) ; 4024 (date de clôture antérieure Délai d’affectation :
ou postérieure de trois mois au plus) Etude d’ensemble : 5117 s.
Entité consolidante : 4022 s. Actif d’impôt différé : 5121
Incidence du – sur l’exclusion du périmètre Ajustements du coût d’acquisition : 5052
de consolidation : 2512 Changements d’estimations des valeurs d’entrée :
Information en annexe : 7410 Cas général : 5120 s.
Changements réalisés après le délai d’affec-
Date d’entrée dans le périmètre : tation : 5121
Etude d’ensemble : 5020 s. Corrections d’erreurs : 5180 s.
Comptes intérimaires à la – : 5025 Définition : 5119
Entité contrôlée : Plus- ou moins-values réalisées dans le – :
Achats successifs de titres : 5220 5120
Fusions et apports partiels d’actifs : 5032 Reprise de provision excédentaire : 5195
Méthode optionnelle : 5256
Entité mise en équivalence : 5288 s. Délai d’établissement des comptes conso-
Principe général de détermination de la – : lidés : 9216 s.
5030 s.
Dépôt au greffe des comptes consolidés :
Date de sortie du périmètre : 9227-1 s.
Etude d’ensemble : 6516 s.
– antérieure à la date de cession des titres Dépréciation :
consolidés : 6524 – d’un écart d’acquisition : 5195 s. (principe
Augmentation de capital inégalement sous- général) ; 5196 (modalités de réalisation du
crite : 6523 test)

926 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Dépréciation (suite) – imposables :


Appréciation des –(s) d’actifs dans les Comptabilisation d’un impôt différé passif :
comptes consolidés : 3359 3625 (principe) ; 3657 s. (exceptions)
Elimination des –(s) de créances : 4614 s. Exemples : 3633 s.
Méthode dérogatoire : 5647 (valeur des actifs – relatives aux titres de participation consoli-
et passifs d’une entité acquise) dés : 3651 s. ; 3653-1 (entités sous contrôle
Titres mis en équivalence : 4272 conjoint)
Actifs acquis lors d’un apport partiel d’actifs
bénéficiant du régime de faveur : 3634
Dérogations aux règles générales du Code
Actifs qui font l’objet d’un amortissement
de commerce : 3438 (options possibles dans
accéléré : 3634
les comptes consolidés)
Actifs réévalués : 3634
Charges déductibles au cours d’exercices ulté-
Dettes :
rieurs : 3635
– d’une entité acquise (actualisation) : 5146 s.
Définition : 3624
– en monnaie étrangère :
Ecarts d’évaluation : 3634 (principe) ; 3657 s.
– comptabilisées en couverture de l’inves-
(exception)
tissement net dans une entité étrangère
Inventaire des – (aspects pratiques) : 3638
consolidée : 3905 s.
– faisant partie intégrante de l’investisse- Notion de valeur fiscale :
ment net dans une entité étrangère consoli- Définition : 3628
dée : 3900 s. – d’un actif : 3629
Information en annexe : 7427 – d’un passif : 3630
Distinction –/autres fonds propres/capitaux Passifs dont la valeur comptable est inférieure
propres : au montant déductible (exception) : 3635
Notes sur le bilan : 7037 Produits dont l’imposition est différée : 3634
Traitement comptable : 3476 s. Résultats internes éliminés : 3624, 3635
Emprunts : Retraitements de consolidation : 3624
Frais d’émission des – : 3392 (méthode Synthèse des bases d’impôts différés : 3666
comptable obligatoire) Valeur comptable des actifs et passifs : 3627
Primes d’émission et de remboursement des Valeur fiscale des actifs et passifs : 3629 s.
– : 3392 (méthode comptable obligatoire)
Information en annexe : 7508 Dilution :
Généralités : 6047 s.
Devises : Notion d’instruments dilutifs : 7268 s.
Conversion des comptes libellés en – : Voir aussi Diminutions du pourcentage
Monnaie d’un pays à forte inflation : d’intérêts ; Résultat par action
3922 s. ; voir aussi Conversion des comptes
tenus dans la monnaie d’un pays à forte Diminutions du pourcentage d’intérêts
inflation Etude d’ensemble : 6501 s.
Monnaie stable : 3812 s. ; voir aussi Conver- – en cours à la clôture (information) : 7468 s.
sion des comptes libellés en devises stables
– postérieures à la clôture (information en
Gains ou pertes de change : annexe) : 7468 s.
Couverture de l’investissement net dans
Augmentations de capital inégalement sous-
une entité étrangère consolidée : 3905 s.
crites (dilution) : 6047 s.
Créances et dettes faisant partie intégrante
Cession ou arrêt d’une branche autonome
de l’investissement net dans une entité
d’activité ou d’un sous-ensemble d’entités
étrangère consolidée : 3900 s.
réalisé(e) au cours de l’exercice :
Information en annexe : 7427
Etude d’ensemble : 6647 s.
Information en annexe : 7459 s.
Différences temporaires : Notion de branche autonome d’activité et de
Etude d’ensemble : 3621 s. sous-ensemble : 6657
– déductibles : Présentation des états financiers : 6669 s.
Comptabilisation d’un impôt différé actif : Résultat de cette activité : 6652
3626 (principe) ; 3659 (exceptions) Résultat de cession : 6660 s. (détermina-
Exemples : 3633 s. tion) ; 6662 s. (date de comptabilisation)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 927


TABLE ALPHABETIQUE

Diminutions du pourcentage d’intérêts (suite) Présentation des états financiers consolidés :


Cession ou arrêt d’une branche autonome 6552 s.
d’activité ou d’un sous-ensemble en cours à Résultat de cession : 6541 s. (date de
la clôture de l’exercice : comptabilisation) ; 6534 s. (définition) ;
Information en annexe : 7469 s. 6535 s. (détermination du prix de cession à la
Moins-value de cession probable (provision valeur vénale) ; 6543 s. (provision pour
pour –) : 6663 s. moins-value probable) ; 6538 (valeur consoli-
Notion de branche autonome d’activité et de dée des titres cédés)
sous-ensemble : 6657 Date de sortie du périmètre : 6516 s. (étude
Pertes d’exploitation futures : 6666 d’ensemble)
Présentation des états financiers : 6671 Déconsolidation sans cession ni dilution :
Résultat de cession : 6663 s. (règles de 6571 s.
compensation des plus ou moins-values Information en annexe : 7459 s.
latentes)
Résultat de cession :
Cession interne de titres consolidés (entre entités
Principe général : 6047 s.
intégrées globalement) : 6801 s. (étude
Prix de cession : 6031 (valeur vénale, voir ce
d’ensemble) ; 6803 (champ d’application)
mot)
Cession partielle de titres consolidés :
Rétroactivité : 6524
– entraînant le passage de l’intégration
globale ou proportionnelle à la mise en équi- Stock-options avec engagement de rachat :
valence : 6594 s.
Etude d’ensemble : 6616 s.
Date d’application du changement de Directive :
méthode de consolidation : 6622 s. – comptable unique (no 2013/34/UE) : 1032
Information en annexe : 7463 (transposition C. com.)
Présentation des états financiers : 6633 s.
Résultat de cession : 6628
Titres mis en équivalence : 6565 s.
Dirigeants :
– entraînant une sortie de périmètre : 6565 s. Information en annexe : 7551
(étude d’ensemble) Responsabilité des – (établissement des
– sans changement de méthode de consoli- comptes consolidés) : 9215
dation : Voir aussi Personnel
Cession temporaire sans perte de contrôle
avec rachat dans un bref délai : 6590 s. Distribution de dividendes : voir Dividendes
Entité intégrée : 6582 s. (étude d’ensemble) intragroupe
Entité mise en équivalence : 6604 s.
Information en annexe : 7463
Stock-options avec engagement de rachat : Divergences règles françaises/IFRS : 9401
6594 s. (principales divergences)
Cession temporaire de titres consolidés : 6592
(notion de –) ; 6593 s. (traitement compta- Dividendes intragroupe :
ble) ; 6591 (principe de neutralité de la –) – provenant :
Cession totale de titres consolidés à des tiers – d’actions d’autocontrôle : 4823
hors groupe : 6530 s. (étude d’ensemble) – de résultats réalisés après l’acquisition : 4603
Cession totale de titres consolidés à des tiers – de résultats réalisés avant l’acquisition : 4603
hors groupe en cours à la clôture de – d’une filiale étrangère versés à sa société
l’exercice : mère française : 4606
Etude d’ensemble : 6556 s. Elimination des – : 4602 s. (principe)
Définition des cessions en cours : 6557 Voir aussi Contribution sur les distributions
Information en annexe : 7469 s.
Moins-value de cession probable : 6543 s.
Périmètre de consolidation (maintien obliga- Dotations aux amortissements et dépré-
toire dans le –) : 6558 ciations :
Présentation des états financiers : 6559 s. – des écarts d’acquisition : 5188 (amortisse-
Cession totale de titres consolidés à des tiers ments, le cas échéant) ; 5195 s. (test de
hors groupe réalisée au cours de l’exercice : dépréciation)
Information en annexe : 7459 s. Information en annexe (notes sur le bilan) : 7481

928 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Droit au bail : Définition : 5167


– d’un magasin : 3658 (impôt différé) ; 5099 Durée d’utilisation : voir ce mot
(caractère identifiable) Evaluation à la clôture : 5195 s.
– préexistant lors d’une entrée de périmètre
Droit de communication aux associés : ou d’une augmentation du pourcentage
9227 d’intérêts : 5093
Achats successifs de titres : 5228
Droit de consultation des associés : 9227 Amortissements :
Cession de titres consolidés : 6538
Droits de vote : Cession ou arrêt d’une branche autonome
d’activité : 6660 s.
– potentiels : 9421
Détermination : 5188 s.
Pourcentage de – : 2067 s. ; voir aussi ce mot Présentation dans le compte de résultat :
5188 ; 7210
Durée de l’exercice : Augmentations du pourcentage d’intérêts :
Etude d’ensemble : 4001 s. 6201 s. ; voir aussi ce mot
Principe : 4011 Cession de titres consolidés :
Exception : 4012 – entraînant un passage de l’intégration à la
Information en annexe : 7410 mise en équivalence : 6633 s.
– entraînant une sortie de périmètre : 6538
Durée d’utilisation (limitée ou non – sans changement de méthode de consoli-
limitée) : dation : 6585 s. (entité intégrée) ; 6605 s.
(entité mise en équivalence)
– d’un écart d’acquisition : 5188 (définition) ;
5189 s. (détermination) ; 5191 (limitée non Cession d’une branche autonome d’activité ou
fiable) ; 5192 (pour des opérations compa- d’un sous- ensemble : 6660 s.
rables) ; 5193 (modification) Conséquences d’une modification des valeurs
d’entrée dans le délai d’affectation : 5177
(correction rétroactive)
Correction du coût des titres : 5176
Corrections d’erreurs : 5180 s.
E Reprise de provisions excédentaires : 5195
Conversion de l’- dans le cadre de la méthode
Earn-out : Voir Clause d’earn-out du cours de clôture : 3885
Définition : 5166 s.
Ecart d’acquisition : Dépréciation de l’- :
Etude d’ensemble : 5165 s. Cession de titres consolidés : 6538
– complémentaire (augmentation du pourcen- Cession ou arrêt d’une branche autonome
tage d’intérêts) : 6015 ; voir aussi Augmen- d’activité : 6660 s.
tations du pourcentage d’intérêts Indices de perte de valeur : 5195-1
– et réévaluation : 3467 Modalités de réalisation du test de déprécia-
– négatif : tion de l’- : 5196
Etude d’ensemble : 5200 s. Présentation dans le compte de résultat :
Comptabilisation initiale : 5205 5195-2 (comptabilisation) ; 7220
Définition : 5168 Provision excédentaire : 5195 (reprise après
Information en annexe : 7518 (notes sur le délai d’affectation) Test de dépréciation :
compte de résultat) ; 7454 (entrée dans le 5195 s.
périmètre) Distinction immobilisations incorporelles/écarts
Impôts différés (non) : 3658 d’acquisition : 5081 (principes généraux)
Limitation des écarts d’évaluation positifs en Dotation aux amortissements de l’- (présenta-
cas d’- : 5202 tion dans le compte de résultat) : 5188 (le
Reprise en résultat : 5206 s. cas échéant) ; 7210 et 7220
– positif : Groupe préexistant : 8232 (date de calcul)
Etude d’ensemble : 5185 s. Impôts différés sur – : 3657 s. (exceptions)
Amortissement ou non : 5188 s. (détermina- Imputation sur les capitaux propres :
tion) ; 7210 (présentation dans le compte de Cession de titres consolidés : 6538
résultat) Non sauf dans des sociétés HLM : 5212
Comptabilisation initiale : 5186 (exception)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 929


TABLE ALPHABETIQUE

Ecart d’acquisition (suite) – liés aux créances et dettes en monnaies


Information en annexe : étrangères :
Généralités : 7454 (entrée dans le péri- Créances et dettes faisant partie intégrante
mètre) de l’investissement net dans une entité
Notes sur le bilan : 7482 (positif) étrangère consolidée : 3900 s.
Notes sur le compte de résultat : 7518 Dettes en couverture de l’investissement net
(négatif) dans une entité étrangère consolidée :
3905 s.
Méthode optionnelle : 5403 s.
Information en annexe : 7427
Modifications de l’- : 5175 s. Suppression méthode préférentielle : 3346
Présentation au bilan consolidé : 7036 – liés aux dividendes intragroupe d’une filiale
Provisions pour restructuration : étrangère : 4606
– à la date de première consolidation :
5087 s. Ecarts d’évaluation :
– reprises en résultat après le délai d’affecta- Définition : 5163-1 s.
tion : 5195
Augmentations du pourcentage d’intérêts (inci-
Reclassement interne de titres consolidés : dences des –) : 6015 ; voir aussi ce mot
6836 Changements d’estimation : 5120
Stock-options attribués aux salariés avec enga- Conversion des – dans le cadre de la méthode
gement de rachat : 6594 s. du cours de clôture : 3885
Titres détenus en usufruit : 5166-1 Délai d’affectation : 5119 s.
Transactions faisant partie de l’opération princi- Impôts différés sur – :
pale d’acquisition de titres (abandon de Principe : 3634
créances, cession de comptes courants) : Comptabilisation des – en cas d’acquisition
5166-2 (prise en compte dans le calcul de l’-) d’une entité : 5158 s.
Ventilation obligatoire par branches autonomes Exceptions : 3657 s. ; 3703
d’activité : 5170 s. Intérêts minoritaires : 5163-1 (réestimation
totale)
Ecarts de change : Limitation des – en cas d’écart d’acquisition
– liés aux créances et dettes en monnaie négatif : 5202
étrangère : Méthode optionnelle : 5403 s.
Créances et dettes faisant partie intégrante Réévaluation : 3467
de l’investissement net dans une entité
étrangère consolidée : 3900 s. Ecart de réévaluation :
Dettes en couverture de l’investissement net Traitement de l’- si option pour une réévalua-
dans une entité étrangère consolidée : tion générale : 3467
3905 s.
Information en annexe : 7427 Echange de participations minoritaires
– liés aux dividendes intragroupe d’une filiale (non consolidées) :
étrangère : 4606 Etude d’ensemble : 6901 s.
Voir aussi Ecarts de conversion Coût d’entrée des titres reçus : 6932
Impôt différé : 6934
Ecarts de conversion : Opérations visées : 6911
– liés à la conversion des comptes libellés en Plus- ou moins-value d’échange (résultat) :
devises : 6933
Cession de titres consolidés : 6585 s. (sans
changement de méthode de consolidation) ; Echange d’une participation majoritaire
6628 (passage de l’intégration à la mise en contre une participation non consolidée :
équivalence) ; 6538 (cession totale) 6568
Information en annexe : 7436
Méthode du cours de clôture : 3893 (compta- Echéanciers comptables et financiers :
bilisation initiale) ; 3894 (reprise en résultat) 9250
Méthode du cours historique : 3868 s.
(comptabilisation initiale et reprise en Ecritures de nature fiscale :
résultat) Etude d’ensemble : 3320 s.

930 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Ecritures de nature fiscale (suite) Opérations internes (notion d’-) : 4551


Impôts différés liés à l’élimination des – : 3323 Opérations non inscrites au bilan : 4535 s. ;
Retraitement des – : 4538 (principe) ; 4541 (modalités d’élimi-
Amortissements fiscaux : 3327 s. nation)
Changements de méthodes comptables : Opérations réciproques réalisées avec une
3335 filiale captive d’assurance : 4522-1 s.
Provisions réglementées : 3329 s. Résultats internes : 4551 s. (étude d’ensemble) ;
voir aussi ce mot
Effectif :
Information en annexe : 7516 Elimination des titres de participation : voir
Petits groupes : 9208-5 (critères) Titres de participation consolidés

Effets à payer : Emission de titres :


Elimination des éléments réciproques : 4522 Notion d’- : 5510 s. (conditions d’utilisation de
la méthode optionnelle)
Effets escomptés non échus :
Elimination des opérations réciproques : 4522 Emprunts :
(effet à recevoir) Frais d’émission des – (méthode comptable
obligatoire) : 3392
Eléments monétaires et non monétaires : Primes d’émission et de remboursement des
Définition : 3856 – (méthode comptable obligatoire) : 3392

Eléments réciproques : Emprunts et dettes financières :


Elimination : 4502 s. (étude d’ensemble) Information en annexe : 7507 s.
Voir aussi Elimination des éléments réci-
proques En-cours de production : voir Stocks et
Contrats à long terme
Elimination des éléments réciproques
Etude d’ensemble : 4502 s. Engagements commerciaux : voir Engage-
Comptes réciproques d’actif et de passif, de ments hors bilan
produits et de charges :
– entre deux entités intégrées globale-
Engagement de prévoyance : voir Engage-
ment : 4520 s. (principe) ; 4522 (effets à
ments de retraite et avantages similaires
payer, effets escomptés non échus) ; 4523
(entre entité consolidante et filiale captive
de réassurance) Engagements de retraite et avantages
– entre deux entités intégrées proportionnel- similaires (provision pour –) :
lement : 4530 Avantages similaires (notion d’–) : 3504
– entre une entité intégrée globalement et (médailles du travail)
une entité intégrée proportionnellement : Comptabilisation lors de l’acquisition de titres
4525 s. (principe) ; 4527 (exemple) consolidés :
Dividendes intragroupe d’une filiale étran- Actifs cantonnés en couverture des – : 5151
gère versés à sa société mère française : Lien avec les plans de restructuration : 5152
4606 Provision obligatoire : 5151
Dividendes intragroupe provenant de titres Suivi ultérieur : 5153
d’autocontrôle : 4823 Information en annexe : 7432 (méthodes
Créances et dettes réciproques libellées en comptables) ; 7529
devises étrangères : 4524 Méthode de référence : 3504 s. (étude
Engagements hors bilan : 4535 s. ; 4538 d’ensemble)
(principe) ; 4541 (modalités d’élimination) Evaluation des engagements concernés
Information en annexe : 7416 (méthodes actuarielles) : 3510
Information sectorielle : 7540-1 Nature des engagements concernés : 3504
Méthodes de consolidation : 4225 (intégration Première comptabilisation d’une provision
globale) ; 4249 (intégration proportionnelle) ; pour – : 3508
4269 (mise en équivalence) Services rendus au cours de l’exercice : 3512

© Ed. Francis Lefebvre PwC 931


TABLE ALPHABETIQUE

Engagements hors bilan : Obligations d’établissement et de publication :


Information en annexe : 7526 (engagements 9207 s.
reçus et donnés) ; 7527 (opérations non Sanctions (en cas de non-établissement) :
inscrites au bilan) 9226
– entre entités intégrées : 4538 (élimination)
Entités étrangères autonomes :
Ensemble consolidé : voir Périmètre de Définition et critères d’appréciation : 3823 s.
consolidation Conversion des comptes des – :
– non tenus en monnaie de fonctionne-
Entité ad hoc : ment : 3835
Etude d’ensemble : 2025 s. – tenus dans la monnaie d’un pays à forte
– autopilotée : 2027 inflation : 3929 ; 3930 s. (comptes tenus en
– contrôlée conjointement : 2028 monnaie fondante) ; 3932 (comptes tenus en
monnaie stable) ; 3934 s. (tableaux de
– contrôlée sans détention de titres : 2028
synthèse)
(consolidation)
– tenus en monnaie de fonctionnement :
– issue d’opérations de cessions de créances : 3834
2027-1 Tableaux de synthèse : 3842 (cas général où
– multicellulaire : 2026-2 ; voir aussi Entité l’entité consolidante française a l’euro comme
multicellulaire monnaie de fonctionnement) ; 3848-3 (cas où
– sous influence notable : 2028 l’entité consolidante française n’a pas l’euro
Caractéristiques habituelles d’une – : 2129 comme monnaie de fonctionnement)
Clause de pilotage automatique : 2027 Monnaie de fonctionnement des – : 3825 (cas
Concessionnaire : 2026-1 général : monnaie de fonctionnement iden-
Conditions pour la consolidation d’une – : tique à la monnaie locale) ; 3826 s. (monnaie
2025 s. de fonctionnement différente de la monnaie
Conséquences de la consolidation d’une – : locale)
2029 Tableaux de synthèse : 3842 (cas général où
Définition : 2025 ; 2127 s. (critères) l’entité consolidante française a l’euro comme
monnaie de fonctionnement) ; 3848-3 (cas où
Détermination du contrôle : 2027 ; 2130 s.
l’entité consolidante française n’a pas l’euro
Exemples : 2026-1 (FCPE ; titrisation) comme monnaie de fonctionnement) ; 3934 s.
Finalité d’une – : 2026-3 (comptes tenus dans la monnaie d’un pays à
Franchisé : 2026-1 forte inflation)
Information en annexe : 7451 (entité ad hoc
non consolidée) Entités étrangères non autonomes :
Méthodologie d’analyse d’une – : 2125 s. Définition et critères d’appréciation : 3817 s.
Périmètre de consolidation : 2028 Conversion des comptes des – :
– dépendant d’une entité établissant ses
Entité ad hoc issue d’opérations de comptes en euros : 3830 s.
cession de créances : – dépendant d’une autre entité étrangère
Etude d’ensemble : 2027-1 (monnaie locale n’est pas l’euro) : 3832 s.
Information en annexe : 7451 Comptes tenus dans la monnaie d’un pays à
Notation des parts d’une – : 2027-1 forte inflation : 3928 ; 3928-1 (comptes tenus
en monnaie fondante) ; 3928-2 (comptes
Société de gestion d’une – : 2027-1
tenus en monnaie stable) ; 3933 s. (tableaux
de synthèse)
Entité consolidante : Tableaux de synthèse : 3841 s. (cas général
Apport des titres de l’- à une entité nouvelle où l’entité consolidante française a l’euro
qui devient la consolidante du même comme monnaie de fonctionnement) ; 3848-
groupe : 5015-3 2 s. (cas où l’entité consolidante française n’a
Définition : 2010 s. pas l’euro comme monnaie de fonction-
nement)
Entité devant établir des comptes conso- Monnaie de fonctionnement des – : 3820
lidés : Tableaux de synthèse :
Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble Cas général où l’entité consolidante fran-
d’importance négligeable, petits groupes) : çaise a l’euro comme monnaie de fonction-
9207 s. nement : 3841 s.

932 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Entités étrangères non autonomes (suite) (achats successifs de titres) Entité mise en
Cas où l’entité consolidante française n’a pas équivalence : 5288 s.
l’euro comme monnaie de fonctionnement : Ecart d’acquisition : voir ce mot
3848-2 s. Ecarts d’évaluation : voir ce mot
Comptes tenus dans la monnaie d’un pays à Identification des actifs et passifs acquis : voir
forte inflation : 3933 s. Actifs et passifs d’une entité acquise
Information en annexe : 7454 s.
Entités liées : Méthode optionnelle : 7457 (information en
Information en annexe : 7526 (engagements annexe)
hors bilan des –) ; voir aussi Parties liées Principe général de comptabilisation à la valeur
d’entrée : 5007 s.
Entité multicellulaire : 2026-2 ; 2027 (déter- Prise de contrôle : 5011 (critère déterminant)
mination du contrôle)
Entreprise de réassurance :
Entités non significatives : Filiale captive :
Exclusion du périmètre de consolidation : Elimination des opérations avec l’entité
2553 s. consolidante : 4523
Homogénéité des méthodes comptables :
3054-2
Entités relevant de secteurs d’activité
Information en annexe sur les provisions
différents : voir Activités dissemblables
techniques : 7431
Périmètre de consolidation : 2556
Entités sous contrôle commun : 5459 (défi-
nition) ; 5015-2 (traitement des acquisitions) ;
voir aussi Méthode optionnelle et Contrôle Entreprises en difficulté :
commun Exclusion ou non du périmètre de consolida-
tion : 2530 (liquidation amiable) ; 2530-1
(redressement judiciaire)
Entrée dans le périmètre :
Etude d’ensemble : 5007 s.
Epic (Etablissements publics industriels et
– d’une entité contrôlée depuis plusieurs exer- commerciaux) : voir Etablissements publics
cices : 5268 s.
– d’une entité intégrée (globalement ou Erreurs (corrections d’-) :
proportionnellement) : 5007 s. (étude
– sur valeurs d’entrée des actifs et passifs
d’ensemble) ; voir aussi Prise de contrôle ;
d’une entité acquise : 5180 s.
Fusions
Définition : 7442
– d’une entité mise en équivalence :
Information en annexe : 7442
Etude d’ensemble : 5285 s.
Coût d’acquisition : 5290
Date de première consolidation : 5288 s. Escompte commercial : 3047
Détention de titres de participation par
l’entité mise en équivalence : 5292 s. Espèces : voir cash
Ecart d’acquisition : 5295
Information en annexe : 7454 s. Etablissements de crédit :
Intérêts minoritaires : 5294 – consolidés par une société mère industrielle
Titres mis en équivalence : 5294 et commerciale : 3052 s. (homogénéité des
– postérieure à la clôture : 7469 (information méthodes comptables)
en annexe) Réglementation des comptes consolidés
Actifs et passifs d’une entité acquise : 5065 s. relative aux – : 1010
(étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Coût d’acquisition : 5038 s. (étude Etablissement des comptes consolidés :
d’ensemble) ; voir aussi ce mot Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble
Date d’- : d’importance négligeable, petits groupes) :
Etude d’ensemble : 5020 s. 9207 s.
Comptes intermédiaires à la – : 5025 Délais d’établissement : 9216 s.
Contrôle des concentrations : 5032 Obligations d’établissement et de publication :
Entité contrôlée : 5032 (fusions) ; 5220 9207 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 933


TABLE ALPHABETIQUE

Etablissement des comptes consolidés (suite) – obligatoires : 2522


Personnes morales établissant des comptes Activité dissemblable (non) : 2512
consolidés sans y être tenues : 9210 Caractère exceptionnel des – : 2512
Personnes responsables de l’- : 9215 Décalage de date de clôture comptes indivi-
Sanctions : 9226 duels/comptes consolidés (non) : 2512
Sociétés tenues de consolider : 9207 s. Détention de titres d’une entité en vue de leur
cession ultérieure (exclusion facultative) :
Etablissements publics : 2533 s.
Obligation d’établissement des comptes Entités non significatives (exclusion faculta-
consolidés : 9207 s. tive) : 2553 s. (conditions d’exclusion) ;
5268 s. (consolidation ultérieure)
Etats de synthèse consolidés : Information en annexe : 7449 s.
Etude d’ensemble : 7001 s. Informations non obtenues dans les délais ou
Contenu : 7002 moyennant des frais excessifs (exclusion
Correspondance entre les différentes compo- facultative) : 2562
santes des – : 7004 Participations dans des entités HLM : 2531
Information comparative : 7003 Participations en liquidation amiable (non) :
Voir aussi Comptes consolidés 2530
Participations en liquidation judiciaire (oui) :
Etats financiers consolidés : 2530-1
Annexe des comptes consolidés : 7401 s. Participations en redressement judiciaire :
(étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot 2530-1
Bilan consolidé : 7022 s. (étude d’ensemble) ; Participations situées dans des pays à forte
voir aussi ce mot instabilité politique : 2529
Composantes des – : 7002 Prise de contrôle ou d’influence notable dans
les derniers mois avant la clôture (non) :
Compte de résultat consolidé : 7206 s. (étude
2512
d’ensemble) ; voir aussi ce mot, et Comptes
consolidés Refus de communication des informations
nécessaires : 2562
Correspondance entre les différentes compo-
santes des – : 7004 Restrictions sévères et durables : 2527 s.

Euronext : voir Marché réglementé Exemption d’établissement des comptes


Transfert d’- vers Euronext Growth : consolidés :
Changement de référentiel comptable : Cas d’exemption : 9207 s. (sous-groupes,
8202 s. (modalités de première application ensemble d’importance négligeable, petits
du Règl. ANC 2020-01) ; 8302 s. (présenta- groupes, intégralité des entités consolidées
tion des états de synthèse) laissée en dehors de la consolidation)
Information en annexe : 8320
Expertise comptable (professionnels de l’-) :
Euronext Growth : Mission d’audit contractuel : 9241-1
Transfert d’Euronext vers – : 8202 s. (modali- Mission d’examen limité : 9241-1
tés de première application du Règl. ANC
2020-01) ; 8302 s. (présentation des états de
synthèse et information en annexe)
Voir aussi Marché non réglementé
F
Evénements postérieurs à la clôture : FCC (Fonds commun de créances) : 2027-1
Information en annexe : 7546 (entités ad hoc issues d’opérations de
Prise en compte des – : 4023 s. (décalage de cessions de créances)
dates de clôture comptes individuels/
comptes consolidés) FCP (Fonds commun de placement) : voir
OPCVM
Exclusion du périmètre de consolidation :
Etude d’ensemble : 2501 s. FCPE (Fonds commun de placement d’entre-
– facultatives : 2532 prise) : 2026-1 (entité ad hoc)

934 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

FCT (Fonds commun de titrisation) : 2027-1 Montant à incorporer au coût d’acquisition :


(entités ad hoc issues d’opérations de 5062 s.
cessions de créances)
Frais d’augmentation de capital :
Fiducie : – liés à une prise de contrôle : 5060 s. (règle
Etude d’ensemble : 2027-2 générale)
Information en annexe : 7447 Comptabilisation : 3413
Titres de participation détenus à titre de – :
2535 (exclusion du périmètre de consoli- Frais de création de sites internet :
dation) Méthodes comptables obligatoires : 3415 (acti-
vation)
Flux de trésorerie :
Tableau de financement par l’analyse des – : Frais de développement :
voir Tableau des flux de trésorerie – d’une entité acquise :
Etude d’ensemble : 5082 s. (identification) ;
Fonds commercial : 5131 (évaluation)
Définition : 5099 Projets ayant abouti : 5084 (identification)
Assimilation du – à un écart d’acquisition : Projets en cours : 5082 s. (identification)
5099 (principe) Information en annexe : 7422 (évaluation)
Caractère identifiable du – : 5099 Méthodes comptables obligatoires : 3415

Fonds commun de créances : voir FCC Frais d’émission :


– d’emprunts : 3392 (méthode comptable obli-
Fonds commun de placement : voir OPCVM gatoire) ; 5061-1 (prise de contrôle)
– de titres émis en rémunération d’une prise
Fonds commun de titrisation : voir FCT de participation :
Définition : 5061-2
Fonds de commerce : Traitement dans le cas général de la compta-
Caractère identifiable du – : 5099 bilité d’acquisition : 5061-2
Coût d’acquisition : 5061 (frais exclus du –) ;
Fonds de roulement : 5061-2 (frais inclus dans le –)
Variation du besoin en – : 7592 s.
Frais d’établissement :
Fonds non remboursables et assimilés : Méthodes comptables obligatoires :
Frais d’augmentation de capital : 3413
Distinction –/dettes/capitaux propres : 3476 s.
Frais de constitution, de transformation et de
Présentation au bilan : 7039
premier établissement : 3403

Fonds propres (autres) :


Franchisé :
Distinction entre –/capitaux propres et dettes :
Entité ad hoc (non) : 2026-1
Etude d’ensemble : 3476 s.
Présentation au bilan : 7039
Substance économique : 3482 (ancien Avis Fusions :
OEC no 28) – absorption d’une filiale par une entité hors
groupe entraînant une perte de contrôle et
d’influence notable : 6568
Frais d’acquisition des immobilisations :
– entraînant une prise de contrôle par
Impôts différés : 5062 s. (titres consolidés)
émission de titres :
Retraitement des – : 3418
Etude d’ensemble : 5230 s.
Titres de participation consolidés : voir Frais Autonomie par rapport au traité de fusion :
d’acquisition d’une entité 5126
Comptabilisation : 5247 s. (décomposition
Frais d’acquisition d’une entité : obligatoire en deux opérations distinctes) ;
– incorporables au coût d’acquisition : 5060 5237 s. (principe : valeur vénale)
– non incorporables au coût d’acquisition : Coût d’acquisition : 5237 s.
5061 Méthode optionnelle : 5410 s.

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TABLE ALPHABETIQUE

Fusions (suite) Homogénéité des méthodes comptables :


Nature des opérations : 5230 Etude d’ensemble : 3051-1 s.
– entraînant une prise de contrôle par remise Ecritures de retraitement liées à l’- : 3342
de titres ou d’autres actifs : Impôts différés sur écritures de retraitement
Autonomie par rapport au traité de – : 5257 liées à l’- : 3624
Comptabilisation : 5250 s. (règle générale, Localisation géographique :
méthode générale de la comptabilité d’acqui- Principe général : 3051-1 s.
sition) ; 5260 s. (comptabilisation de la Secteurs d’activités différents : 3055
cession partielle : maintien de la valeur
Modalités d’application de l’- :
comptable consolidée)
– et importance relative : 3060
Coût d’acquisition : 5250 s.
Localisation géographique de l’entité : 3055
Date d’entrée dans le périmètre : 5254 s.
Méthode de consolidation de l’entité :
Ecart d’acquisition : 5258
3051-1 s.
Exemple d’application : 5264 s.
Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis : Situations similaires : 3051-1 s.
5257 Notion prévalant sur l’application des
– entre entités intégrées globalement : méthodes de référence : 3051-2
Principe général : 6861 Spécificités sectorielles :
Exemple d’application : 6873 Cas particulier des organismes de place-
Maintien des valeurs comptables des actifs ment consolidés : 3363
et passifs reclassés : 6864 s. Conditions de prise en compte des règles
Variation des intérêts minoritaires : 6870 comptables particulières : 3054-1
Rétroactivité des – : Filiales captives de réassurance : 3054-2
Entrée de périmètre : 5032 Notion de secteur d’activité spécifique : 3053
Sortie de périmètre : 6524 Principe général de prise en compte : 3052

Honoraires :
– versés aux commissaires aux comptes :
G 7552 (information en annexe)

Garantie de passif : Hyperinflation : 3922 s. (étude d’ensemble) ;


Cession d’actif avec – : 3047 ; 5050 (garantie voir aussi Conversion des comptes tenus
de type indemnitaire) dans la monnaie d’une économie à forte
inflation
Garantie du prix d’acquisition :
Coût d’acquisition : 5050

Goodwill : voir Ecart d’acquisition I


Groupe préexistant : Identification des actifs et passifs acquis :
Ecart d’acquisition : 8232 (date de calcul) 5065 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi Actifs
et passifs d’une entité acquise
Groupe multisectoriel : voir Activités dissem-
blables IFRS (International Financial Reporting Stan-
dards) :
Application des – : 1010, 1012 (sociétés
cotées sur un marché réglementé) ; 1014
H (sociétés non cotées sur un marché régle-
menté)
HLM : Règlement européen IFRS 2005 : voir ce mot
Ecart d’acquisition : 5212 Réversibilité de l’option : 8120, 8320
Exclusion du périmètre : 2531
Image fidèle :
Holding : Principe général d’- propre aux comptes
Création d’une – intermédiaire : 5015-3 consolidés : 3043 s.

936 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Image fidèle (suite) Impôts différés :


Dérogation pour le non-respect de l’- résultant Etude d’ensemble : 3601 s.
d’une prescription comptable : Acquisition de titres consolidés : voir
Principe général : 3044 ci-dessous Ecart d’acquisition et Ecart
Information en annexe : 7416 d’évaluation
Objectifs d’information financière propres aux Actifs d’- :
comptes consolidés : 3045 Conditions de prise en compte des – :
Prescription comptable non suffisante pour l’- : 3645 s. (principe) ; 3647-1 s. (probabilité de
7416 (information en annexe) recouvrement) ; 3647-3 et 3647-4 (déficits
reportables) ; 3648 (revue à chaque clôture) ;
Immobilisations corporelles : 5121 (acquisition d’entité)
– d’une entité acquise : 5141 Entreprise en démarrage : 3647-2
Coûts d’emprunt sur – : 3526 (méthode Entreprise sur un marché émergent : 3647-2
comptable optionnelle) Information en annexe : 7489 (créances)
Frais d’acquisition des – : 3418 (retraitement) Actualisation des – (non) : 3688
Information en annexe : 7423 (méthodes Amortissement fiscal des immobilisations
comptables utilisées) ; 7481 (notes sur le (retraitement de l’-) : 3328
bilan) Apports partiels d’actifs bénéficiant du régime
Réévaluation des – : 3443 s. (étude d’ensemble) ; de faveur : 3634
voir aussi ce mot Approche bilantielle : 3611
Bases d’- : 3666 (synthèse des –)
Immobilisations incorporelles : Carry-back : voir Report en arrière des déficits
Ecart d’acquisition : voir ce mot Cession-bail (plus-values de –) : 3382
Ecarts d’évaluation sur – : Compensation des – actifs et passifs : 3718 s.
Impôt différé : 5158 s. (principe) ; 3657 s. Comptabilisation des – :
(exception) Principe (règle de la symétrie) : 3698 s.
Limitation en cas d’écart d’acquisition Exceptions : 3710 (actifs antérieurement non
négatif : 5202 constatés) ; 3708 (changements de taux ou
Frais d’acquisition des – (activés) : 3418 de règles d’imposition)
Identification des – d’une entité acquise : Comptabilisation initiale d’actifs ou de passifs
Crédit-bail en cours (contrats de –) : 5133 générant des différences temporaires : 3635
Critères d’- : 5080 s. (déductibles) ; 3634 (imposables)
Fonds commercial et fonds de commerce : Conception étendue :
5099 Définition : 3644
Information en annexe : 7423 (méthodes compta- Caractère obligatoire : 3643 s.
bles utilisées) ; 7481 (notes sur le bilan) Exceptions à la – : 3651 s. (différences
temporaires relatives aux titres de participa-
Importance négligeable : tion consolidés) ; 3657 s. (différences tempo-
raires imposables) ; 3659 (différences tempo-
Exclusion du périmètre : 2553 s.
raires déductibles)
Exemption d’établissement des comptes
Contribution sur les distributions : 3653-1,
consolidés : 9208-7
3662 (traitement comptable)
Seuils de signification : 3059
Conversion des comptes des entités étran-
gères situées dans un pays à forte inflation :
Importance relative : 3657 s.
Information en annexe : 7406 (informations Crédit-bail et contrats assimilés (retraitement
d’importance significative) des contrats de –) :
Périmètre de consolidation : 7450 (information – chez le bailleur : 3384
à fournir en annexe) – chez le locataire : 3379 s.
Principe d’- : 3039 et 3058 s. Définition générale des – : 3624
Retraitements et éliminations (écritures de –) : Différences temporaires :
3060 Etude d’ensemble : 3621 s.
Exemples : 3633 s.
Impôts de distribution : Voir aussi ce mot
– de l’entité consolidante : 3662 s. Ecart d’acquisition : 3657 s. (exceptions) ; 3659
– des autres entités consolidées : 3652 s. (- négatif)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 937


TABLE ALPHABETIQUE

Impôts différés (suite) – faisant l’objet d’une provision déduite


Ecart d’évaluation : fiscalement : 3653-2
Principe : 3634, 5158 s. Elimination des résultats internes liés à des
Comptabilisation des impôts différés sur – : – : 3653-2
3703 s. (comptabilisation initiale) ; 3708 s.
(variations ultérieures) Impôts exigibles :
Exceptions : 3657 s. Comptabilisation des – : 3705
Echange de participations minoritaires : 6934 Définition : 3624
Ecritures de nature fiscale (élimination des –) :
3320 s. Impôts sur les résultats :
Elimination des résultats internes : 4584 s. Information en annexe :
Evaluation des – (étude d’ensemble) : 3676 s. Méthodes comptables utilisées : 7433
Exit tax : 3663 Notes sur le bilan : 7489 (créances) ; 7508
Frais d’acquisition des immobilisations : (dettes)
Titres de participation consolidés : 5062 s. Présentation du compte de résultat : 7221
Impôts de distribution : Voir aussi Impôts différés
– de l’entité consolidante : 3662 s.
– des autres entités consolidées : 3652 s.
Indépendance des exercices :
Information en annexe : 7433 (méthodes
Principes comptables généraux : 3039
comptables) ; 7489 (créances) ; 7508
(dettes) ; 7523 s. (notes sur le compte de
résultat) Inflation : 3922 s. (étude d’ensemble) ; voir
Présentation des – : aussi Conversion des comptes tenus dans la
Annexe : 7523 s. monnaie d’un pays à forte inflation
Bilan consolidé : 7040
Compte de résultat consolidé : 7221 Influence dominante :
Règles de compensation : 3718 s. Définition : 2024
Preuve d’impôt : 7523 s. (principe) ; 7524 Entités ad hoc : 2027
(exemple de calcul) Voir aussi Contrôle exclusif
Provisions réglementées (retraitement des –) :
3330 Influence notable :
Quote-part de frais et charges : 3653-1 Etude d’ensemble : 2052 s.
Reclassement interne de titres consolidés : – sur une entité ad hoc : 2028
6827
Définition : 2055
Réévaluation des immobilisations : 3469
Information en annexe : 7445 s.
Règles fiscales en vigueur (notion de –) :
Méthode de consolidation : 2100 s.
Entités consolidées étrangères : 3681-1
Entités consolidées françaises : 3681 Mise en équivalence : voir ce mot
Report en arrière (carry-back) : 3647-4 Perte de l’- :
Report en avant : 3647-4 Date de comptabilisation du résultat de
cession : 6542
Report fixe (supprimé) : 3680
Date de sortie du périmètre : 6522 s.
Report variable (obligatoire) : 3680 s.
Fusion-absorption d’une participation par une
Subventions d’investissement (maintenues en entité hors groupe : 6568
capitaux propres) : 3494 Moins-value de cession probable : 6543 s.
Taux d’impôt : Présomption d’- :
– à utiliser pour le calcul des impôts Conditions de la – : 2058
différés : 3681 (entités consolidées fran- Intérêt de la – : 2059
çaises) ; 3681-1 (entités consolidées étran-
Restriction sur l’exercice de l’- : 2528 (exclu-
gères) ; 3682 (taux variables) ; 3685
sion du périmètre)
(exemple) ; 3684 s. (prise en compte des
intentions d’utilisation des actifs) ; Situations révélatrices de l’- : 2062
– effectif : 3611 Titres non consolidés d’entités sous – : 2566
– théorique : 3611 (comptabilisation)
Titres de participation consolidés : 3652 s.
(principe) ; 3654 (exemples) Information (obligation d’- en matière de
– devant être cédés : 3653-2 comptes consolidés) : 9227 s.

938 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Information comparative : Ventilation par zone géographique et par


– liée à l’utilisation de la méthode optionnelle : secteur d’activité : 7540 s.
7457
Cession de titres, de branches autonomes Instabilité monétaire :
d’activité ou de sous-ensembles : Méthode spécifique de conversion : 3922 s.
– en cours à la clôture : 7469 s. (étude d’ensemble)
– réalisée au cours de l’exercice : 7459 Notion de forte inflation : 3922 s.
Changement de date de clôture : 7410 Voir aussi Conversion des comptes tenus dans
Changements comptables : 7442 la monnaie d’un pays à forte inflation
Changements de méthode de consolidation :
7462 s. Instabilité politique :
Etats de synthèse consolidés : 7003 (principe Périmètre de consolidation : 2529
général)
Entrée dans le périmètre : 7454 s.
Institutions de prévoyance : voir Secteur
Groupes appliquant le Règl. ANC 2020-01 pour assurance
la première fois suite à l’abandon des IFRS :
8200 s. ; voir aussi Premiers comptes conso-
lidés
Instruments financiers :
– de l’entité acquise : 5161 s.
Groupes établissant des comptes consolidés
pour la première fois : 8200 s. ; voir aussi – dilutifs : voir ce mot
Premiers comptes consolidés – non remboursables : 3482 (distinction
Information : 7407 (exercices) ; 7440 capitaux propres/autres fonds propres/
(principe) ; 7456 (incidences prise de dettes)
contrôle) ; 7542 (information sectorielle) – remboursables : 3482 (distinction capitaux
Sortie du périmètre : propres/autres fonds propres/dettes)
– en cours à la clôture : 7468 s. Clause de rémunération des – : 3484 (prise en
– réalisée au cours de l’exercice : 7458 s. compte pour le classement au bilan)
Variations du pourcentage d’intérêts avec ou Information en annexe : 7430 (méthodes
sans changement de méthode de consolida- comptables) ; 7511 (tous les instruments
tion : 7463 financiers) ; 7512 (dérivés)
Méthodes comptables utilisées (information
Information en annexe : voir Annexe des en annexe) : 7430
comptes consolidés Notes sur le bilan (information en annexe) :
7511 (tous les instruments) ; 7512 (dérivés)
Information sectorielle :
Etude d’ensemble : 7530 s. Instruments financiers dilutifs :
Affectation des éléments aux secteurs : 7538 Notion d’- : 7268 s.
Caractère significatif des secteurs : 7537 Résultat dilué par action : 7268 s.
Critères de regroupement des secteurs :
7535 s. Intangibilité du bilan d’ouverture :
Définition des secteurs d’activité et des zones Principes comptables généraux : 3039
géographiques : 7534
Entités relevant de secteurs d’activité diffé- Intégration globale :
rents : 7541 (comptes synthétiques des –) ; Etude d’ensemble : 4217 s.
voir aussi Activités dissemblables Consolidation directe et par paliers : 4284 s.
Information comparative : 7542 Cumul des comptes : 4224
Lien entre la segmentation et l’organisation Elimination :
interne du groupe : 7532 – des éléments réciproques : 4225 ; voir
Nature des informations à fournir : 7540 s. aussi ce mot
Possibilité de se référer à un référentiel inter- – des résultats internes : 4225 ; voir aussi ce
national pour la détermination de l’- : 7531 mot
Principes comptables sectoriels : 7539 – des titres de participation : 4229 s. ; voir
Secteurs intégrés verticalement : 7536 aussi Titres de participation consolidés
Traitement des flux intersectoriels : 7540-1 Entités concernées : 4220

© Ed. Francis Lefebvre PwC 939


TABLE ALPHABETIQUE

Intégration globale (suite) Intérêts minoritaires :


Actions de préférence (actions à dividendes Augmentation du pourcentage d’intérêts :
privilégiés cumulatifs) : 4227-2 (répartition 6286 s. (passage de la mise en équivalence
des réserves et du résultat consolidés) à l’intégration proportionnelle) ; 6292 s.
Titres détenus en usufruit : 4224 ; 4227-1 (passage de l’intégration proportionnelle à
(répartition des réserves et du résultat conso- l’intégration globale)
lidés) ; 5166-1 (écart d’acquisition) Entrée dans le périmètre : 5163-5
Entités relevant de secteurs d’activité diffé- Répartition des réserves et résultats consoli-
rents : 4220 dés : 4250
Entrée dans le périmètre : voir ce mot Modalités de mise en œuvre :
Principes généraux : 4247
Information en annexe : 7443 s. (indication des
Entité sous contrôle conjoint détenue par
méthodes utilisées) ; 7446 (présomption de
plusieurs entités consolidées : 4256
contrôle réfutée)
Exemple d’application : 4255
Intérêts minoritaires : Réserves et résultats consolidés (détermina-
– négatifs : 4228 (cas général) ; 4228-1 (cas tion des –) : 4250
de détention indirecte par l’entité consoli-
dante)
Intérêts minoritaires :
Augmentation du pourcentage d’intérêts
– négatifs (cas d’une intégration globale) :
dans une entité déjà intégrée globalement :
4228 (cas général) ; 4228-1 (cas de déten-
6223
tion indirecte par l’entité consolidante)
Elimination des titres : 4232 (contrepartie de l’-)
Composantes des – : 7038
Entrée de périmètre : 5163-1 (réestimation
totale) Définition : 4223
Passage de la mise en équivalence à l’inté- Entité :
gration globale : 6271 (réestimation totale) – intégrée globalement : 5163-1 s.
Passage de l’intégration proportionnelle à – intégrée proportionnellement : 5163-5
l’intégration globale : 6296 (réestimation – mise en équivalence : 4294 s.
totale) Information en annexe :
Présentation des – : 4233 ; 7036 (bilan conso- Notes sur le bilan : 7501
lidé) ; 7210 (compte de résultat consolidé) Put (option de vente) sur – : 7526
Répartition des capitaux propres consolidés : Variation des – : 7501
4226 s. Intégration globale : voir ce mot
Modalités de mise en œuvre : 4223 (principes Intégration proportionnelle : voir ce mot
généraux) ; 4236 (exemple) Mise en équivalence : voir ce mot
Réserves et résultat consolidés (répartition Présentation des – : 4233 (intégration globale)
des –) : 4226 s. Bilan consolidé : 7038
Compte de résultat consolidé : 7210
Intégration proportionnelle : Put (option de vente) sur – : 7526
Variations des – :
Etude d’ensemble : 4241 s.
Fusions et apports partiels d’actifs : 5260 s.
Consolidation directe ou par paliers : 4284 s.
(- entraînant une prise de contrôle) ; 6870
Coûts d’emprunt sur immobilisations et (- entre entités intégrées globalement)
stocks : Information en annexe (tableau de –) : 7501
Méthodes comptables optionnelles : 3526 Reclassements internes de titres consoli-
Cumul des comptes : 4248 dés : 6833
Elimination : Voir aussi Variations du pourcentage d’intérêts
– des éléments réciproques : 4249 ; voir
aussi ce mot Intérêts négligeables :
– des résultats internes : 4249 ; voir aussi Exclusion du périmètre : 2553 s.
Résultats internes Exemption d’établissement des comptes
– des titres de participation : 4251 s. ; voir consolidés : 9208-7
aussi Titres de participation consolidés Seuils de signification : 3059
Entités concernées : 4244
Entités relevant de secteurs d’activité diffé- Investissement net :
rents : 4244 Créances et dettes en monnaies étrangères
Information en annexe : 7445 s. faisant partie intégrante de l’- dans une

940 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Investissement net (suite) Marché non réglementé :


entité étrangère consolidée : 3900 s. ; 7427 Obligation et établissement des comptes
(information en annexe) consolidés : 9207 s.
Conditions pour inclure des éléments moné- Référentiel applicable pour les comptes conso-
taires dans l’- d’une entité étrangère lidés : 1012
autonome : 3902 Transfert d’Euronext vers Euronext Growth :
Couverture liée à un – dans une entité étran- 8200 s. (modalités de première application
gère consolidée (méthode du cours de du Règl. ANC 2020-01) ; 8320 (présentation
clôture) : 3905 s. (comptabilisation des diffé- des états de synthèse et information en
rences de change) ; 3907 (notion de annexe)
couverture)
Marché réglementé :
Application des normes IFRS telles
qu’adoptées par l’UE : 1010 s. ; 9207 s. (obli-
gations d’établissement des comptes
J consolidés) ; 9227-1 s. (obligations d’infor-
Joint venture : voir Contrôle conjoint mation)
Cotation sur un – : 9208-4 (exemption
d’établissement des comptes consolidés)
Référentiel applicable pour les comptes conso-
lidés : 1012
L Retrait de la cote : 8130 s. (incidence) ; 9208-3
(incidence du – sur les exemptions d’établis-
Lease back : voir Cession-bail sement des comptes consolidés)
Transfert d’Euronext vers Euronext Growth :
Leasing : voir Crédit-bail 8140 ; 8200 s. (modalités de première appli-
cation du Règl. ANC 2020-01) ; 8320
Liaisons financières entre entités consoli- (présentation des états de synthèse et infor-
dées : voir Pourcentage d’intérêts mation en annexe)

Lifo (option dans les comptes consolidés) : Marques (détenues par une entité acquise) :
3473 s. ; 7426 (information en annexe) Critères d’identification : 5081
Impôt différé : 3658
Linkage : voir opérations liées
Matérialité (principe de) : voir Importance
Liquidation : relative
Filiale en – : 3039 (continuité d’exploitation) ;
6666 (retraitement des comptes d’une filiale Médailles du travail : 3504
en –)
Sociétés en – amiable (périmètre de consolida- Méthode à l’avancement :
tion) : 2530 Contrat à long terme : 3520 (méthode compta-
Sociétés en – judiciaire (périmètre de consoli- ble optionnelle)
dation) : 2530-1
Méthode du placement théorique des
fonds : 7273 (résultat dilué par action)
Liste des transactions avec les parties
liées :
Méthode du rachat d’actions : 7273 (résultat
Information en annexe : 7550
dilué par action)

Méthodes comptables :
– applicables aux comptes consolidés :
M Application obligatoire des règles fran-
çaises : 3032 s.
Marché libre : Indépendance par rapport aux méthodes de
Référentiel applicable pour les comptes conso- l’entité consolidante : 3357 (principe) ; 3359
lidés : 1012 (limites)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 941


TABLE ALPHABETIQUE

Méthodes comptables (suite) Emprunts non remboursables : 3476 s.


– optionnelles : Méthode Lifo : 3473
Etude d’ensemble : 3420 s. ; voir aussi ce Réévaluation des immobilisations : 3443 s.
mot Information en annexe : 7421 s.
Méthode de référence : 3424 : voir aussi ce Opérations éligibles (exemples) : 5418 s.
mot
Méthodes optionnelles communes aux
Méthodes de consolidation :
comptes consolidés et aux comptes indivi-
Etude d’ensemble : 2086 s.
duels : 3490 s.
Méthodes optionnelles propres aux comptes – directe et par paliers : 4284
consolidés : 3438 s. Changement de – : voir Augmentations du
– retenues pour la détermination de l’informa- pourcentage d’intérêts ; Diminutions du
tion sectorielle : 7539 pourcentage d’intérêts ; Méthode optionnelle
Changements de – : Consolidation directe :
Etude d’ensemble : 3422 s. Principes généraux : 4284 s.
Information en annexe : 7442 Mise en équivalence : 4294 s.
Retraitement des – comptabilisés en résultat Consolidation par paliers :
dans les comptes individuels : 3335 Principes généraux : 4289 (neutralité de la
Homogénéité des – : 3051-1 s. (étude technique de consolidation)
d’ensemble) ; voir aussi ce mot Mise en équivalence : 4294 s.
Information en annexe : 7421 s. Entités relevant de secteurs d’activité diffé-
rents :
Méthodes comptables obligatoires : Entités sous contrôle conjoint (intégration
Application des – : 3369 s. (étude d’ensemble) proportionnelle obligatoire) : 2093 s.
Entités sous contrôle exclusif (intégration
Crédit-bail (contrats de –) : 3378 s. ; voir aussi
globale obligatoire) : 2086 s.
ce mot
Information en annexe :
Emprunts :
Frais d’émission des – : 3392 Indication et justification des méthodes utili-
Primes d’émission et de remboursement des sées : 7445 s.
– : 3392 Intégration globale : 4217 s. ; voir aussi ce mot
Frais d’acquisition d’actifs : Intégration proportionnelle : 4241 s. (étude
Immobilisations : 3418 (incorporelles, corpo- d’ensemble) ; voir aussi ce mot
relles, titres immobilisés) Mise en équivalence : 4260 s. (étude
VMP : 3418 d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Frais de création de site internet : 3415 Modalités de mise en œuvre des – : 4201 s.
Frais de développement : 3415 (étude d’ensemble)
Frais d’établissement : Voir aussi Intégration globale ; Intégration
Frais d’augmentation de capital : 3413 proportionnelle ; Mise en équivalence
(imputation sur primes d’émission)
Frais de constitution, de transformation et de Méthodes de conversion :
premier établissement : 3403 (charges) Information en annexe : 7436
Liste des – : 3369 Méthode du cours de clôture :
Etude d’ensemble : 3878 s.
Méthodes comptables optionnelles : Comptabilisation de l’écart de conversion :
Etude d’ensemble : 3420 s. 3893 s.
– communes aux comptes consolidés et aux Conversion : 3885 (- des écarts d’acquisition
comptes consolidés : 3490 s. et d’évaluation) ; 3883 (- du bilan) ; 3888 (- du
Autres méthodes optionnelles : 3530 compte de résultat)
Contrats à long terme : 3520 ; voir ce mot Couverture de l’investissement net dans une
Coûts d’emprunt sur immobilisations et entité étrangère : 3905 s. (principe)
stocks : 3526 Créances et dettes faisant partie intégrante
Engagements de retraite et avantages simi- de l’investissement net dans une entité
laires (provision pour –) : 3504 s. ; voir aussi étrangère : 3900 s. (principe)
Provisions Détermination du cours de clôture : 3884
Subventions d’investissement : 3492 s. Entités étrangères concernées : 3858 s.
– propres aux comptes consolidés : 3438 s. (comptes tenus dans une monnaie stable) ;

942 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Méthodes de conversion (suite) Engagements de retraite et avantages


3933 s. (comptes tenus dans une monnaie similaires : 5150
fondante) Frais de développement : 5131
Exemple : 3897 Immobilisations : 5131 (incorporelles) ;
Méthode du cours historique : 5141 (corporelles)
Etude d’ensemble : 3850 s. Impôts différés : 5158 s.
Comptabilisation de l’écart de conversion : Instruments financiers : 5161 s.
3868 (comptabilisation initiale et reprise en Provisions :
résultat) – pour engagements de retraite et avan-
Conversion : 3855 s. (- du bilan) ; 3862 (- du tages similaires : 5150 s.
compte de résultat) – pour restructuration : 5154 s.
Détermination du cours historique : 3857 s. Stocks et en-cours de production : 5144 s.
Entités étrangères concernées : 3885 s. Subventions d’investissement et d’équipe-
(comptes tenus dans une monnaie stable) ; ment : 5157
3933 s. (comptes tenus dans une monnaie Titres :
fondante) – de placement : 5149
Exemple pratique : 3875 – immobilisés et de participation : 5143
Voir aussi Conversion des comptes libellés en Valeur d’entrée des biens destinés à être
monnaie stable ; Conversion des comptes cédés : 5125
tenus dans la monnaie d’un pays à forte Coût d’acquisition d’une entité :
inflation Augmentations du pourcentage d’intérêts :
6025 s. (valeur vénale, voir ce mot)
Méthode de référence Entrée de périmètre : 5038 s. (méthode
Application d’une – non conforme aux générale de la comptabilité d’acquisition) ;
méthodes du groupe : 3434 5622 s. (valeur vénale, voir ce mot)
Caractère irréversible de l’adoption des – : Date d’évaluation des rémunérations remises
3424 aux vendeurs selon la : 5045 s. ; voir aussi
Conséquences de l’adoption des – : 3427 Valeur vénale
Homogénéité des méthodes comptables et – : Echange de participations minoritaires :
3434 6911 s. (principe d’évaluation)
Information en annexe : 7421 s. Evaluation selon la – d’opérations concomi-
tantes ou successives à une opération prin-
Traitement des changements de – : 3427
cipale comptabilisée selon la méthode
optionnelle (si conditions d’utilisation de la
Méthode applicable aux opérations sous méthode optionnelle non remplies) :
contrôle commun : voir Méthode option- Acquisition complémentaire de titres :
nelle (dérogeant à la méthode générale de la 5586 s. (d’une cible dont l’acquisition a été
comptabilité d’acquisition) traitée selon la méthode optionnelle)
Acquisitions par un même acquéreur de
Méthode générale de la comptabilité plusieurs entités : 5601 s. (méthode option-
d’acquisition : nelle)
Actifs et passifs d’une entité acquise : Prix de cession de titres consolidés : 6031
Augmentations du pourcentage d’intérêts : (valeur vénale, voir ce mot)
6034
Entrée de périmètre : 5116 s. (règle Méthode optionnelle (dérogeant au principe
générale) ; 5403 (méthode optionnelle) de méthode générale de la comptabilité
Plan de restructuration : incidence éventuelle d’acquisition) – Principes généraux et condi-
d’un – lié à l’acquisition : 5124-1 tions d’utilisation :
Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
Présentation générale de la – applicable aux
Etude d’ensemble : 5123 s.
opérations sous contrôle commun : 5403 s.
Contrats à terme fermes ou conditionnels :
5161 s. Etude d’ensemble : 5403 s.
Crédit-bail (contrats de –) en cours : 5133 Acquisitions : voir Méthode optionnelle – Trai-
Créances et dettes : 5146 s. tement comptable
Détermination de la – en tenant compte de Caractère facultatif : 5403
l’utilisation envisagée par l’acquéreur : Comparaison de la méthode optionnelle avec
5122 s. la méthode générale : 5657

© Ed. Francis Lefebvre PwC 943


TABLE ALPHABETIQUE

Méthode optionnelle (dérogeant au principe de Provision pour restructuration de l’entité


méthode générale de la comptabilité d’acquisition)
– Principes généraux et conditions d’utilisation (suite)
acquise : 5646
Variations ultérieures : 5663 s.
Conditions d’utilisation de la – : 5453 s. ; voir
aussi ce mot
Contrôle commun : 5459 (définition) ; 5463 Minoritaires : voir Intérêts minoritaires
(transitoire)
Contrôle commun transitoire : 5463 Mise en équivalence :
Coût d’acquisition : 5622 s. Etude d’ensemble : 4260 s.
Date de première consolidation : 5638 s. Capitaux propres négatifs des entités mises
Ecart lié à la méthode optionnelle : 5655 s. en équivalence : 4271 s.
Exemple (s) d’application : 5657 Comptes à utiliser pour la consolidation d’une
Information en annexe : 7457 entité – : 4268
Nature des opérations éligibles à la – : 5409 s. Consolidation directe et par paliers :
Opérations éligibles à la – : 5414 s. Principe général : 4294 s.
Exemple d’application : 4295
Traitement comptable selon la – : 5611 s.
Elimination des opérations réciproques : 4269
Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
voir Méthode optionnelle – Traitement Entités concernées (entités sous influence
comptable ci-après notable) : 2100 s. et 4263
Information en annexe : 7445 s. (indication des
Méthode optionnelle – Traitement compta- méthodes utilisées) ; 7483 (entités mises en
ble : équivalence)
Etude d’ensemble de la – applicable aux opéra- Intérêts minoritaires :
tions sous contrôle commun : 5615 s. Consolidations ultérieures : 4270
Entrée de périmètre : 5294
Coût d’acquisition :
Répartition des capitaux propres consolidés :
Etude d’ensemble : 5621 s.
Détermination du prix d’acquisition : 5625 s. 4270 (cas général) ; 4271 s. (capitaux propres
(comptabilisation initiale) ; 5663 s. (variations négatifs)
ultérieures) Modalités de mise en œuvre de la méthode
Frais directs liés à l’acquisition : 5629 s. de – : 4266 s. ; 4274 (exemple d’application)
(comptabilisation) ; 5632 (éléments consti- Présentation du compte de résultat consolidé :
tutifs) 7210
Ecart d’acquisition : Quote-part dans les résultats des entités
Dans des entités HLM : 5212 mises en équivalence : 4268
Imputation sur les capitaux propres : 5656 Réserves et résultats consolidés (répartition
Information en annexe : 7457 des –) : 4270 ; 4271 (capitaux propres
Ecart d’évaluation : négatifs)
Dans des entités HLM : 5212 Sociétés contrôlées relevant de secteurs
Imputation sur les capitaux propres : 5403 et d’activité différents : 2087 (impossibilité de
5656 (méthode optionnelle) les consolider par –)
Information en annexe : 7457 Titres mis en équivalence : voir ce mot
Ecart lié à la méthode optionnelle :
Imputation sur les capitaux propres : 5655 s. Monnaie : voir Devises
Information en annexe : 7457
– de fonctionnement : voir Conversion des
Exemple d’application (et comparaison avec la
comptes libellés en devises
méthode générale de la comptabilité
d’acquisition) : 5657
Information en annexe : 7457 Montages déconsolidants : 2029 ; voir aussi
Entités ad hoc
Provisions de l’entité acquise : 5645 s. (valeur
d’entrée en consolidation) ; 5672 (traitement
des dotations et reprises)
Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis :
Etude d’ensemble : 5638 s.
Délai de finalisation des retraitements aux
N
normes du groupe : 5649 s. Normes comptables internationales : voir
Dépréciations d’actifs : 5647 IFRS

944 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

OPE (Offres publiques d’échange) :


O Echange de participations minoritaires : 6911
Obligations convertibles ou échangeables Prise de contrôle par – :
en actions : Etude d’ensemble : 5230 s.
Distinction dettes/autres fonds propres/ Date d’entrée dans le périmètre : 5031 s.
capitaux propres : 3479 s. Règle générale (valeur vénale) : 5237 s.
Pourcentage d’intérêts : 4313
Opérations de fiducie : voir Fiducie
Résultat dilué par action : 7271 s.
Opérations internes :
Obligation d’établissement des comptes Notion d’- : 4551
consolidés :
Cas d’exemption (sous-groupes, ensemble
Opérations liées :
d’importance négligeable, petits groupes) :
Application du principe de prédominance de la
9207 s.
substance sur l’apparence aux contrats (ou
Obligations d’établissement et de publication : transactions) lié(e)s : 3047 (avant Règl. ANC
9207 s. 2020-01) et 3048 (évolution possible)
Personnes responsables de l’- : 9215
Sanctions : 9226 Opérations non inscrites au bilan :
Sociétés tenues de consolider : 9207 s. – entre entités intégrées : 4538 (élimination)
Information en annexe : 7527
Obligation d’informer : 9227 s.
Opérations partiellement exécutées à la
OBSA (Obligations avec bon de souscription clôture : voir Contrats à long terme
d’actions) :
Distinction capitaux propres/autres fonds Opérations réciproques (élimination des –) :
propres/dettes : 3482 4501 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi Elimi-
nations des éléments réciproques
OCA (Obligations convertibles en actions) :
Distinction capitaux propres/autres fonds Options d’achat (call) :
propres/dettes : 3482 – détenue par l’entité consolidante : 2076 (ne
constituant pas un engagement ferme)
OCEANE (Obligations à option de conversion
ou d’échange en actions nouvelles ou exis- Options d’achat ou de souscription
tantes) : d’actions attribuées aux salariés :
Distinction capitaux propres/autres fonds Comptabilisation : 6594 s.
propres/dettes : 3482 Information en annexe : 7493
Voir aussi Stock-options
OEA (Obligations échangeables contre des
actions) : Option de vente (put) sur intérêts minori-
Distinction capitaux propres/autres fonds taires : 7526 (engagements hors bilan)
propres/dettes : 3482
Options possibles dans les comptes
consolidés : voir Méthodes comptables
OPA (Offre publique d’achat) :
optionnelles
Prise de contrôle par – :
Date d’entrée dans le périmètre : 5031 s.
ORA (Obligations remboursables en actions) :
Classement au bilan : 7037 s.
OPCI :
Distinction capitaux propres/autres fonds
Retraitement des règles comptables parti- propres/dettes : 3479 s. (distinction dans les
culières : 3363 comptes individuels et dans les comptes
consolidés selon ancien Avis OEC no 28)
OPCVM :
Retraitement des règles comptables parti- ORANE (Obligations remboursables en actions
culières : 3363 nouvelles ou existantes) :

© Ed. Francis Lefebvre PwC 945


TABLE ALPHABETIQUE

ORANE (Obligations remboursables en actions Passifs éventuels :


nouvelles ou existantes) (suite)
Eléments ne pouvant constituer des passifs
Classement au bilan : 7037 s. identifiables : 5098
Distinction capitaux propres/autres fonds Information en annexe : 7506
propres/dettes : 3482
Pays à forte inflation :
Organisation interne : Méthodes spécifiques de conversion (étude
Utilisation des données issues de l’- pour d’ensemble) : 3922 s.
l’information sectorielle : 7532 s. Notion de forte inflation : 3922 s.
Voir aussi Conversion des comptes tenus dans
Organismes de placement : la monnaie d’un pays à forte inflation
Règles comptables particulières à certains
– consolidés : 3363 Périmètre de consolidation :
Voir aussi OPCVM Etude d’ensemble : 2001 s.
Cessions de titres consolidés en cours à la
Organismes de titrisation : 2027-1 (entités clôture :
ad hoc issues d’opérations de cessions de Etude d’ensemble : 6556 s.
créances) Date de sortie (cession effective) : 6524
Définition des – : 6557
Organismes étrangers : 2027-1 (entités ad Entités à inclure dans le – :
hoc issues d’opérations de cessions de Etude d’ensemble : 2010 s.
créances) Entités ad hoc : 2028
Entités dont les titres sont détenus en
usufruit : 2023-2
Entités HLM : 2531 (dont SA d’HLM)
P Fiducies : 2027-2
Forme juridique des entités à inclure dans le
Palier (consolidation par –) : 4284 s. ; voir aussi périmètre : 2011
Consolidation par paliers Entrée dans le – : voir ce mot
Exclusions du – :
Participation (échange d’une – majoritaire Etude d’ensemble : 2512
contre une – non consolidée) : 6568 – facultatives : 2532
– obligatoires : 2522
Participations (échange de – minoritaires) : Activité dissemblable (non) : 2512
Caractère exceptionnel des – : 2512
Etude d’ensemble : 6901 s.
Décalage de date de clôture comptes indivi-
Coût d’entrée des titres reçus : 6932 duels/comptes consolidés (non) : 2512
Impôt différé : 6934 Détention de titres d’une entité en vue de
Opérations visées : 6911 leur cession ultérieure (exclusion faculta-
Plus- ou moins-value d’échange : 6933 tive) : 2533 s.
Entités non significatives : 2553 s. (condi-
Participations des salariés : tions d’exclusion) ; 5268 s. (consolidation
Présentation au compte de résultat : 7221, ultérieure)
7222 Information en annexe : 7449 s.
Informations non obtenues dans les délais ou
Parties liées : moyennant des frais excessifs : 2562
Participations dans des entités HLM : 2531
Information en annexe : 7550
Participations dont les titres sont détenus en
Voir aussi Entités liées nue-propriété : 2023-2
Participations en liquidation amiable (non) :
Passage d’une méthode de consolidation à 2530
une autre : voir Augmentation du pourcentage Participations en liquidation judiciaire (oui) :
d’intérêts ; Diminution du pourcentage 2530-1
d’intérêts Participations en redressement judiciaire :
2530-1
Passifs d’une entité acquise : voir Actifs et Participations situées dans des pays à forte
passifs d’une entité acquise instabilité politique : 2529

946 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Périmètre de consolidation (suite) Modalités de calcul :


Prise de contrôle ou d’influence notable dans Principe général : 2074
les derniers mois avant la clôture : 2512 Actions de préférence : 2074
Refus de communication des informations Actions propres : 4850 s. (- détenues par des
nécessaires : 2562 entités consolidées)
Restrictions sévères et durables : 2527 s. Certificats de droit de vote : 2074
Information en annexe : Droits de vote : 2074 (doubles) ; 2074
Critères et seuils de signification : 7450 (contrat de portage ferme)
Entités ad hoc issues d’opérations de Liaison : 2083 (circulaire) ; 2078 (directe) ;
cessions de créances : 7451 (non conso- 2079 (- indirecte : chaîne unique) ; 2080
lidées) (- indirecte : plusieurs chaînes) ; 2081 s. (réci-
Identification des entités consolidées : 7444 proque)
Méthodes de consolidation : 7445 s. Titres d’autocontrôle : 4815
Motifs d’exclusion : 7450 s. Titres détenus provisoirement : 2074
Sortie de périmètre : voir Diminutions du pour- Utilité du – : 2071
centage d’intérêts (cession de titres, d’une
branche autonome d’activité ou d’un sous- Pourcentage de participation :
ensemble)
Définition : 4317

Permanence des méthodes :


Pourcentage d’intérêts :
Principes comptables généraux : 3039
Définition : 4305
Augmentation du – : 6201 s. (étude
Personnel :
d’ensemble) ; voir aussi ce mot
Charges de – : 7221 (présentation au compte
Différence avec pourcentage de droits de
de résultat) ; 7516 (information en annexe)
vote : 4305
Effectif (information en annexe) : 7516
Diminution du – : 6501 s. (étude d’ensemble) ;
Stock-options et attributions d’actions
voir aussi ce mot
gratuites : 6594 s.
Modalités de calcul :
Voir aussi Engagements de retraite et avan-
Actions propres : 4850 s. (- détenues par
tages similaires ; Dirigeants ; Stock-options
des entités consolidées)
Aller et retour sur titres de participation :
Perte consolidée : voir Résultat consolidé 6590 s.
Liaison : 4317 (- directe) ; 4318-1 (- indirecte :
Pertes intra-groupe : voir Résultats internes chaîne unique) ; 4319-1 (- indirecte : plusieurs
chaînes) ; 4320 (- réciproque) ; 4321 (- circu-
Petits groupes (exemption d’établissement laire) ; 4322 s. (- croisée)
de comptes consolidés) : 9206 s. Nature des titres à prendre en compte pour
le calcul du pourcentage d’intérêts : 4313 s.
Portage : Titres d’autocontrôle : 4314 ; 4815 s.
Définition : 2075 Titres de la société consolidante détenus par
Calcul du pourcentage : une société mise en équivalence : 4314
– de droits de vote : 2076 Titres de stock-options : 6594 s.
– d’intérêts : 4313 ; 6591 (comptabilisation Titres détenus provisoirement : 4313
de la baisse du pourcentage d’intérêts) Titres portés : 4313
Titres faisant l’objet de – (exclusion du péri-
mètre) : 2535 Prédominance de la substance sur l’appa-
rence :
Pourcentage de contrôle : voir Pourcentage Principe général de – : 3046 (suppression)
de droits de vote Exemples d’application : 3047 (avant l’entrée
en vigueur du Règl. ANC 2020-01) et 3048
Pourcentage de droits de vote : (évolution possible)
Définition : 2070
Détention directe et indirecte : 2067 s. Première consolidation :
Différence avec pourcentage d’intérêts : 4305 – d’une entité contrôlée depuis plusieurs exer-
Droits de vote potentiels : 9421 cices : 5269

© Ed. Francis Lefebvre PwC 947


TABLE ALPHABETIQUE

Premiers comptes consolidés (selon Règl. Image fidèle propre aux comptes consolidés :
ANC 2020-01) : 3042 s. ; voir aussi ce mot
– d’un groupe abandonnant les IFRS telles Importance relative : 3058 s. ; voir aussi ce mot
qu’adoptées par l’UE : Indépendance des exercices : 3049
Information en annexe : 8320 Prédominance de la substance sur l’apparence :
Modalités de première application : 8202 s. 3046 (suppression) ; voir aussi ce mot
Présentation des états de synthèse : 8320 Rattachement des charges aux produits : 3049
– d’un groupe nouvellement créé : 8202 s. (suppression du principe)
(modalités de première application du Règl.
ANC 2020-01) ; 8302 s. (présentation des Prise de contrôle :
états de synthèse et information en annexe)
Etude d’ensemble : 5007 s.
– d’un groupe préexistant : 8202 s. (modalités
– par achats successifs de titres : 5218 s.
de première application du Règl. ANC 2020-
(généralités) ; 5229 (exemple d’application)
01) ; 8302 s. (présentation des états de
– par création d’une entité nouvelle qui émet
synthèse et information en annexe)
des actions : 5016
Application rétrospective du règlement ANC
– par émission de titres :
no 2020-01 : 8200 s.
Etude d’ensemble : 5230 s.
Exceptions à l’application rétrospective du
Comptabilisation : 5230 s. (méthode générale
règlement ANC no 2020-01 :
de la comptabilité d’acquisition) ; 5410
Exception facultative : 8232 s.
(méthode optionnelle)
Exception obligatoire : 8222
Exemple d’application : 5240 (méthode
générale de la comptabilité d’acquisition) ;
Prestations partiellement exécutées à la 5657 (méthode optionnelle)
clôture : Nature des opérations : 5230
Information en annexe : 7428 – par remise de titres ou d’autres actifs :
Méthode à l’avancement (méthode comptable Etude d’ensemble : 5245 s.
optionnelle) : 3520 Comptabilisation : 5237 s. (méthode générale
de la comptabilité d’acquisition) ; 5247 s.
Prêts (décomposition obligatoire en deux opéra-
– de consommation d’actions (augmentation tions distinctes) ; 5414 (méthode optionnelle)
du pourcentage d’intérêt) : 6212 Exemples d’opérations : 5245 s. ; voir aussi
Actualisation des – d’une entité acquise : 5147 Fusions et apports partiels d’actifs
– par transaction monétaire unique :
Preuve d’impôt : Etude d’ensemble : 5020 s.
Principe : 7523 s. Comptabilisation des actifs et passifs acquis :
Exemple de calcul : 7524 5065 s. ; voir aussi Actifs et passifs d’une
entité acquise
Coût d’acquisition d’une entité : 5038 s.
Prévoyance : voir Engagements de retraite et
(étude d’ensemble) ; voir aussi ce mot
avantages similaires
Date de première consolidation : 5020 s.
Ecart d’acquisition : 5165 s. ; voir aussi ce mot
Primes d’émission et de remboursement Identification des actifs et passifs acquis :
(emprunts) : 3392 (méthode comptable obli- 5065 s.
gatoire) ; voir Coûts d’emprunts et voir aussi Voir aussi Actifs et passifs d’une entité
Frais d’émission acquise

Principes comptables généraux (pour Prix d’acquisition :


comptes consolidés) :
Ajustements du – :
Etude d’ensemble : 3038 s. Appréciation des conditions de rémunération
Contexte réglementaire : 3032 s. des vendeurs : 5512 (méthode optionnelle)
Continuité d’exploitation : 3039 Assimilation à des espèces : 5530 s.
Elimination des écritures de nature fiscale : (méthode optionnelle)
3320 s. ; voir aussi Ecritures de nature Coût d’acquisition : 5053 s.
fiscale Définition des – : 5050 s.
Homogénéité des méthodes comptables : Distinction des – et des garanties du prix
3051-1 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce d’acquisition : 5050
mot Ecart d’acquisition négatif : 5206-1

948 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Prix d’acquisition (suite) – sur titres de participation consolidés :


Prise en compte des – : 5050 s. (prise de Elimination des opérations réciproques :
contrôle – méthode générale de la comptabi- 4613
lité d’acquisition) ; 5051 (ajustements éven- Impôts différés : 3653-2
tuels) ; 5053 (garanties du prix d’acquisition) ; – techniques d’une filiale captive de réassu-
5054 (cas particulier des CVG) rance : 7431 (retraitement et information en
Evaluation du – de titres consolidés : 5045 s. annexe)
(méthode générale de la comptabilité Acquisition de titres consolidés :
d’acquisition) ; 5624 s. (méthode optionnelle) Engagements de retraite et avantages simi-
Garanties du – : laires : 5150 s.
Définition des – : 5050 Pertes d’exploitation futures : 5090 s.
Prise en compte des – : 5050 (prise de Reprise de provisions excédentaires : 5195
Restructuration : voir Provisions pour restruc-
contrôle – méthode générale de la comptabi-
turation
lité d’acquisition)
Actualisation (valeur d’entrée) : 5124
Transactions faisant partie de l’opération prin-
Appréciation des – dans les comptes consoli-
cipale d’acquisition de titres (cession de
dés : 3359
créances par le cédant à l’acquéreur) :
5166-2 (prise en compte dans le calcul du –) Elimination des – intragroupe : 4610 s.
Information en annexe :
Méthodes comptables utilisées : 7431
Produits :
Notes sur le bilan : 7506 (général) ; 7528
– en cours : voir Stocks et produits en cours (engagements de retraite et avantages assi-
– et charges des entités ou branches auto- milés)
nomes d’activité :
– cédées au cours de l’exercice : Provisions pour restructuration :
Choix de présentation du compte de résultat : Acquisition de titres consolidés :
6554 s. (cession de titres) ; 6669 s. (cession – de l’entité acquise : 5087 s. (règle
de branches autonomes d’activité) générale) ; 5646 (méthode optionnelle)
Information en annexe : 7459 s. – de l’entité acquéreuse : 5089
– en cours de cession à la clôture de Délai d’annonce du plan : 5087-3
l’exercice : Reprise de provisions pour restructuration
Choix de présentation du compte de excédentaires : 5195
résultat : 6560 (cession de titres) ; 6669 s. Actualisation : 5155
(cession de branches autonomes d’activité) Appréciation des – dans les comptes consoli-
Information en annexe : 7469 s. dés : 3359
– exceptionnels : 7437 (définition) ; 7520 Information en annexe :
(information en annexe) Méthodes comptables utilisées : 7431
– financiers (information en annexe) : 7221 et Notes sur le bilan : 7506
7519 Limitation des – aux coûts sans contrepartie :
– internes (élimination) : 4610 s. 5155
– nets partiels : voir Contrats à long terme
Provisions réglementées :
Profits : Définition : 3329
Impôts différés liés au retraitement des – :
– internes (élimination) : 4610 s.
3330
– inter-sociétés : voir Résultats internes (élimi-
Retraitement des – : 3329
nation des –)
Prudence :
Provisions : Principes comptables généraux : 3039
– pour engagements de retraite et avantages
similaires : voir Engagements de retraite et Publication des comptes consolidés : 9227 s.
avantages similaires (obligations)
– pour restructuration : voir ce mot
– réglementées : 3329 s. ; voir aussi ce mot Put (option de vente) sur intérêts minori-
– sur créances et pour risques et charges (élimi- taires : 2076 (options croisées) ; 7526 (enga-
nation des opérations réciproques) : 4614 s. gements hors bilan)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 949


TABLE ALPHABETIQUE

Q Fusion-absorption par une filiale de sa


société mère : 6866
Quote-part dans les résultats des entités Maintien des valeurs comptables antérieures
mises en équivalence : des actifs et passifs reclassés : 6864 s.
Variation des intérêts minoritaires (traitement
Définition : 4268
comptable) : 6870
Modalités de détermination : 4270 (principe) ;
– de salariés : 3359
4271 s. (capitaux propres négatifs)
– de titres consolidés :
Présentation au compte de résultat : 7210
Etude d’ensemble : 6801 s.
Apport partiel de titres consolidés (variation
Quote-part du groupe dans le résultat des des intérêts minoritaires) : 6833, 6870
entités cédées ou en cours de cession : Exemple d’application : 6837
Choix de présentation du compte de résultat Exemples d’opérations : 6816
consolidé : Principe général de comptabilisation : 6821
Branches autonomes d’activité ou sous- Résultats internes de cession ou d’échange
ensembles : 6671 (élimination) : 6826
Entités consolidées : 6552 s. Retour au coût historique : 6830
Information en annexe : 7521 Variation des intérêts minoritaires (traitement
comptable) : 6833

Redressement judiciaire :
R Société en – : 2530-1 (périmètre de consoli-
dation)
Rapport des commissaires aux comptes :
– sur les comptes consolidés : 9246 Réestimation :
– sur les comptes consolidés semestriels : Etude d’ensemble : 5163-1 s.
9246
Voir aussi Commissaires aux comptes Réévaluation :
– de la quote-part de capitaux propres déjà
Rapport sur la gestion du groupe : 9215 détenue en cas d’augmentation du pourcen-
(organe chargé d’établir le –) tage d’intérêts : 6015 (généralités) ; voir
aussi Augmentations du pourcentage
d’intérêts
Rattachement des charges aux produits
– des immobilisations :
(suppression du principe de –) : 3049
Etude d’ensemble : 3443 s.
– liée à l’application de règles sectorielles
Réassurance : voir Entreprise de réassurance spécifiques : 3461
– opérée dans des comptes établis dans un
Recherche et développement : voir Frais de pays à forte inflation : 3461
recherche et développement – pratiquée au niveau des comptes consoli-
dés uniquement : 3463
Reclassements internes (entre entités inté- Impôts différés : 3469 ; 3634
grées globalement) : Information en annexe : 7424
– d’actifs autres que des titres consolidés : Lien avec les écarts d’acquisition et d’évalua-
Etude d’ensemble : 6846 s. tion : 3467
– rémunérés en numéraire : 6856 Mise en œuvre de l’élimination des réévalua-
– rémunérés par émission de titres (fusions tions opérées dans les comptes individuels :
et apports partiels notamment) : 6861 s. 3465
(étude d’ensemble) ; 6864 s. (maintien des Mise en œuvre d’une réévaluation générale :
valeurs comptables antérieures des actifs et 3467
passifs reclassés) ; 6870 (variation des Options possibles dans les comptes consoli-
intérêts minoritaires, traitement comptable) dés : 3443 s.
– rémunérés par remise d’autres actifs :
6856 Référentiel :
Exemples d’opérations : 6851 – comptable français (étude d’ensemble) :
Fusion-absorption par la société mère d’une 3032 s.
filiale : 6865 – français de consolidation : 1020 s.

950 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Référentiel (suite) optionnelle) ; 5403 (regroupement ou acqui-


– IFRS : 1012 (sociétés cotées sur un marché sition) ; 5459 (contrôle commun)
réglementé) ; 1014 (sociétés non cotées sur Voir Méthode optionnelle
un marché réglementé)
Relutions : 6047 s. (généralités) ; voir aussi
Règlement ANC no 2020-01 : Augmentations du pourcentage d’intérêts
Champ d’application : 1010
Objectifs de l’ANC : 1075 s. Report (méthodes de –) :
Période de transition : 1090 (entre Règl. CRC Report fixe (supprimé) : 3680
99-02 et Règl. ANC 2020-01) Report variable (obligatoire) : 3680 s.
Texte intégral du – : 9550
Reporting : 7532 s. (utilisation du – pour l’infor-
Règlement CRC no 99-02 : mation sectorielle)
Remplacement du – : 1070 (en 2021)
Objectifs poursuivis par l’ANC : 1075 s. Réserves consolidées (répartitions des –) :
Transition du règlement CRC no 99-02 au Intégration globale : 4226 s.
règlement ANC no 2020-01 : 1090 Intégration proportionnelle : 4250
Mise en équivalence : 4270
Règlement européen IFRS 2005 : 1012
Responsabilité :
Réglementation des comptes consolidés : – des commissaires aux comptes (certifica-
Articles L 233-16 à L 233-26 et article L 233-28 tion) : 9243
(texte intégral) : 9510 – des dirigeants (établissement des
Articles R 233-3 à R 233-16 : 9520 comptes) : 9215
Directive comptable unique no 2013/34/UE :
1075 s. ; 9501 (texte intégral) Restriction :
Evolutions futures de la – : 1180 – sur l’exercice du contrôle ou de l’influence
Hiérarchie des règles comptables : 1005 notable (exclusion du périmètre) : 2528 s.
Lien entre règles générales et règles spécifiques – sur les transferts de fonds (exclusion du
de consolidation : 1020 (tableau récapitulatif) périmètre) : 2528 s.
Règlement ANC no 2020-01 (texte intégral) : – sur les transferts de patrimoine (exclusion
9550 du périmètre) : 2531
Règlement européen IFRS 2005 : 1012
Règles actuelles : 1001 s. (étude d’ensemble)
Restructuration interne du groupe :
Cessions internes d’actifs : 4591 s. (élimination
Remplacement Règl. CRC 99-02 par Règl.
des résultats internes)
ANC 2020-01 : 1070 s. ; voir aussi Transi-
tion Règl. CRC 99-02 Règl. ANC 2020-01 Définition : 5015-1 ; 6816 (exemples)
Voir aussi Fusions (– entre entités intégrées
globalement) ; Reclassements internes
Règles d’évaluation spécifiques aux
comptes consolidés : 3438 s. (méthodes
optionnelles) Résultat consolidé (détermination du –) :
Intégration globale : 4226 s.
Regroupement d’entités : voir Augmenta- Intégration proportionnelle : 4250
tions du pourcentage d’intérêts, Fusions, Mise en équivalence : 4270
Prise de contrôle ; Valeur d’entrée des actifs
et passifs acquis (fusions et apports partiels Résultat exceptionnel :
d’actifs) Définition : 7437
Information en annexe :
Regroupement sous contrôle commun : Composantes du résultat exceptionnel : 7520
Comptabilisation d’un – : 5015-2 (principe Notion de – retenue en consolidation : 7437
général) ; 5401 s. (selon la méthode option-
nelle) Résultat financier :
Définition : 5014 et 5015-2 (ne répondant pas Information en annexe : 7221, 7519
aux conditions d’utilisation de la méthode Présentation au compte de résultat : 7221

© Ed. Francis Lefebvre PwC 951


TABLE ALPHABETIQUE

Résultat par action : Cession de l’actif au hors-groupe : 4596


Etude d’ensemble : 7240 s. (obligatoire pour Opérations sur l’entité cédante ou l’entité
les entités dont les instruments financiers cessionnaire : 4597 s.
sont négociés sur Euronext Growth) Dividendes intragroupe provenant :
Information en annexe : 7438 (Euronext – d’actions d’autocontrôle : 4823
Growth) – de résultats réalisés après l’acquisition :
Résultat de base par action : 4603
Catégories de titres à prendre en compte : – de résultats réalisés avant l’acquisition :
7255 4603
Modalités de calcul : 7245 s. Principe d’élimination : 4602 s.
Niveaux de résultat au numérateur : 7250 s. Impôts différés : 4584 s.
Nombre d’actions au dénominateur : 7256 s. Information en annexe : 7416
Présentation obligatoire au pied du compte Pertes internes : 4557
de résultat consolidé : 7240 Provisions et dépréciations (élimination des –) :
Prise en compte des droits attachés à – sur créances et pour risques et charges :
chaque catégorie d’actions : 7263 4614 s.
Résultat dilué par action : – sur titres de participation consolidés : 4613
Etude d’ensemble : 7265 s. Principe général : 4610 s.
Bons de souscription d’actions : 7271 s. Titres de participation consolidés : 3653-2
Dispositions communes avec résultat de (impôts différés)
base par action : 7240 s.
Méthode du placement théorique des fonds :
7273 Retenue à la source :
Méthode du rachat d’actions : 7273 – sur dividendes reçus : 3653-1
Notion d’instruments dilutifs : 7268 s. – sur dividendes versés : 3682, 3703
Obligations convertibles ou remboursables
en actions : 7271 s. Retraitement (écritures de –) :
Options de souscription d’actions : 7273 Etude d’ensemble : 3302 s.
Présentation obligatoire au pied du compte – d’homogénéité : 3342 (étude d’ensemble)
de résultat consolidé : 7240 Ecritures de nature fiscale :
Prise en compte de la date de réception des Etude d’ensemble : 3320 s.
fonds : 7271 s. Impôts différés liés à l’élimination des – :
Recherche de la dilution maximale : 7270 3323
Retraitement des – :
Résultats internes (élimination des –) : Amortissements fiscaux : 3327 s.
Etude d’ensemble : 4551 s. Changements de méthodes comptables :
Tableau récapitulatif : 4581 3335
– entre deux entités : Provisions réglementées : 3329 s.
– intégrées globalement : 4555 s. (principe) Homogénéité des méthodes comptables :
– intégrées proportionnellement : 4569 s. 3051-1 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce
(principe) ; 4571 (exemple) mot
– mises en équivalence : 4577 s. (principe) ; Objectifs des retraitements : 3302
4579 (exemple) Retraitements obligatoires : 3302 s.
– entre une entité intégrée globalement :
– et une entité intégrée proportionnelle-
Retraites et engagements assimilés : voir
ment : 4558 s. (principe) ; 4560 s.
Engagements de retraite et avantages simi-
(exemples)
laires
– et une entité mise en équivalence : 4564 s.
(principe) ; 4566 s. (exemples)
– entre une entité mise en équivalence et une Rétroactivité (des fusions) :
entité intégrée proportionnellement : 4573 s. Entrée de périmètre : 5032
(principe) ; 4575 (exemple) Sortie de périmètre : 6524
Calcul des – à éliminer : 4554 s.
Cession d’actifs : 4590 s. Risques :
Conditions d’extériorisation des résultats – de change liés aux instruments financiers :
internes éliminés : 7511 (information en annexe)
Principe : 4595 – de contrepartie : 7511 (information en annexe)

952 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Sociétés :
S – admises aux négociations sur un marché
Salariés : voir Engagements de retraite et réglementé (obligation d’établir des comptes
avantages similaires, Personnel, Stock- consolidés) : 9206 s.
options – de gestion : 2027-1 (entités ad hoc issues
d’opérations de cessions de créances)
Sanctions : – émettant des billets de trésorerie (obligation
Défaut de publication des comptes consoli- d’établir des comptes consolidés) : 9206 s.
dés : 9228 – émettant des titres de créances (obligation
Défaut d’établissement des comptes consoli- d’établir des comptes consolidés) : 9206 s.
dés : 9226 – en liquidation amiable : 2530 (périmètre de
consolidation)
Secteur assurance : – en participation (sous contrôle conjoint) :
– consolidé par une société mère industrielle 2042 s. (définition du contrôle conjoint)
et commerciale (homogénéité des – en redressement judiciaire : 2530-1 (péri-
méthodes comptables) : 3052 s. mètre de consolidation)
– HLM : 2531 (exclusion du périmètre) ; 5212
Secteur bancaire : (écart d’acquisition)
– consolidé par une société mère industrielle – situées dans des pays à forte instabilité poli-
et commerciale (homogénéité des tique : 2529 (périmètre de consolidation)
méthodes comptables) : 3052 s.
Sortie de périmètre :
Secteurs d’activité : Date de – : 6516 s. ; voir aussi ce mot
– destinés à être cédés : 6663 s. Motifs de déconsolidation : 6511
– différents : voir Activités dissemblables, Voir aussi Diminutions du pourcentage
Information sectorielle d’intérêts
Définition :
Information sectorielle : 7532 Sous-groupes :
Secteurs d’activité cédés ou en cours de Exemption d’établissement de comptes
cession : 6657 consolidés : 9208-6

Segmentation : Special Purpose Entities (SPE) : voir Entités


Information sectorielle et organisation interne : ad hoc
7532 s. (information en annexe)
Stocks et en-cours de production :
Seuils : – détenus par une entité acquise (valeur
– pour l’établissement des comptes consoli- d’entrée) : 5144 s.
dés : 9206 s. Coûts d’emprunt sur – : 3526
Information en annexe :
Seuils de signification : Méthodes comptables utilisées : 7426
Détermination des – (exclusion du périmètre) : Notes sur le bilan : 7488
2554 s. Méthode Lifo : 3473
Information en annexe : 7406 Voir aussi Contrats à long terme
Périmètre de consolidation (information à
fournir en annexe) : 7450 Stock-options :
Principe d’importance relative : 3058 s. – d’une entité contrôlée avec engagement de
Retraitements et éliminations (écritures de –) : rachat :
3060 Opérations concernées : 6594 s.
Traitement comptable dans les comptes
Sicav (société d’investissement à capital consolidés : 6597 s. (cas général)
variable) : Information en annexe : 7493
Retraitement des règles comptables parti-
culières : 3363 Substance over form : voir Prédominance de
Voir aussi OPCVM la substance sur l’apparence

© Ed. Francis Lefebvre PwC 953


TABLE ALPHABETIQUE

Subventions d’investissement : Techniques de consolidation :


– ou d’équipement d’une entité acquise : 5157 Consolidation directe : 4284 s.
Classement des – : 3492 s. Consolidation par paliers : 4284 s.
Information en annexe : 7425
Maintien en capitaux propres : 3492 Textes intégraux :
Modalités de reprise en résultat des – : 3494 Code de commerce (art. L 233-16 à L 233-26
et art. L 233-28) : 9510
Survaleur : voir Ecart d’acquisition Code de commerce (art. R 233-3 à R 233-16) :
9520
Directive comptable unique (no 2013/34/UE) :
9501
Règlement ANC no 2020-01 : 9550
T
Titres d’autocontrôle :
Tableau de financement consolidé : voir
Etude d’ensemble : 4807 s.
Tableau des flux de trésorerie
Détention indirecte de – via une entité non
consolidée : 4813
Tableau des flux de trésorerie :
Titres classés en titres immobilisés dans les
Etude d’ensemble : 7555 s. comptes individuels :
Compensation des flux : 7587 s. Etude d’ensemble : 4812 s.
Définition et composantes de la trésorerie : – détenus par une filiale : 4813
7565 s. Dépréciation : 4821
Etablissement et publication : Elimination des dividendes : 4823
Caractère obligatoire : 7555 Exemple : 4832
Modèles de tableaux : 7592 s. Information en annexe : 7492 (VMP) ;
Principes d’établissements : 7560 s. 7495 s. ; 7496 (reclassement de VMP en
Flux : titres immobilisés)
– en monnaies étrangères : 7586 Pourcentage d’intérêts : 4815 s.
– liés à l’activité d’exploitation : 7571 s. (défi- Présentation dans les états financiers conso-
nition et composantes) ; 7580 s. (présenta- lidés : 4827
tion) ; 7582 (méthode directe) ; 7583 Résultat de cession : 4825
(méthode indirecte) Titres classés en valeurs mobilières de place-
– liés à l’activité d’investissement : 7573 s. ment dans les comptes individuels :
(définition et composantes) ; 7584 s. (présen- Principe : 4812
tation) Modalités d’application : 4837
– liés aux opérations de crédit-bail : 7575
– liés aux opérations de financement : Titres de créances négociables (sociétés
7576 s. (définition et composantes) ; 7584 s. émettant des –) :
(présentation) Exemption d’établissement des comptes
Incidence variations de périmètre : 7456 ; 7574 consolidés : 9208-4
Information en annexe : 7598 (informations
complémentaires) Titres démembrés :
Modèles de – : 7592 s. Intégration globale de – :
Ecart d’acquisition : 5166-1
Modalités de mise en œuvre : 4224
Tableau de variation des capitaux propres
Répartition des capitaux propres et résultats :
consolidés :
4227-1
Caractère obligatoire : 7495 s.
Périmètre de consolidation : 2023-2
Modèle établi par nos soins : 7496 s.
Titres de participation :
Taux d’impôt : voir Impôts différés – consolidés : voir ce mot
– dans des entités HLM (exclusion du péri-
Tax proof : voir Preuve d’impôt mètre) : 2531 ; 5212 (écart d’acquisition)
– dans des sociétés situées dans des pays à
Taxe sur les dividendes : voir Contribution forte instabilité politique (exclusion du péri-
sur les distributions mètre) : 2529

954 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Titres de participation (suite) Titres de placement :


– de sociétés en liquidation amiable (exclusion – détenus par une entité acquise : 5149
du périmètre, non) : 2530
– de sociétés en liquidation judiciaire (exclu- Titres en nue-propriété :
sion du périmètre, oui) : 2530-1 Pourcentage de droits de vote : 2023-2 (non-
– de sociétés en redressement judiciaire prise en compte des –)
(exclusion du périmètre) : 2530-1
– détenus à titre de fiducie (exclusion du péri- Titres en usufruit :
mètre) : 2535 Ecart d’acquisition : 5166-1
– détenus en vue de leur cession ultérieure : Exercice du contrôle : 2023-2
Augmentation du pourcentage d’intérêts Pourcentage de droits de vote : 2023-2 (prise
dans une entité qui reste intégrée globale- en compte des –)
ment : 6213 Répartition des capitaux propres et résultats :
Conditions d’exclusion du périmètre : 2533 s. 4227-1
– détenus par une entité acquise : 5143
(intégrée) ; 5292 s. (mise en équivalence)
Titres immobilisés de l’activité de porte-
– faisant l’objet de portage (exclusion du péri- feuille (TIAP) :
mètre) : 2535
Information en annexe (notes sur le bilan) :
– non consolidés : 7485
Comptabilisation : 2566
Pourcentage d’intérêts (non) : 4313
Information en annexe : 7484
Titres mis en équivalence :
Titres de participation consolidés :
– négatifs : 4271 s.
– détenus en usufruit :
Augmentations du pourcentage d’intérêts :
Intégration globale : 2023-2 (définition du
– sans changement de méthode de consoli-
périmètre) ; 4224 (modalités de mise en
dation : 6245 ; voir aussi ce mot
œuvre) ; 4227-1 (répartition des capitaux
Passage de la mise en équivalence à l’inté-
propres consolidés) ; 5166-1 (détermination
gration globale : 6261 s.
de l’écart d’acquisition)
Consolidation initiale : 5292 s.
– en cours de cession à la clôture de
l’exercice : voir Diminutions du pourcentage Définition : 4267
d’intérêts Dépréciation : 4272
– par mise en équivalence : voir Mise en équi- Diminution du pourcentage d’intérêts :
valence et Titres mis en équivalence – entraînant une sortie de périmètre :
Acquisition de – : voir Entrée dans le périmètre 6511 s. (étude d’ensemble) ; voir aussi ce
et Augmentations du pourcentage d’intérêts mot
Aller et retour sur – : Information en annexe (notes sur le bilan) :
Calcul du pourcentage d’intérêts : 4313 7483
Voir aussi Diminutions du pourcentage Intérêts minoritaires : 4294 s.
d’intérêts (cession temporaire sans perte de Voir aussi Mise en équivalence
contrôle avec rachat dans un bref délai)
Cession de – : 3653-2 (impôts différés) Titres participatifs :
Coût d’acquisition des – : 5040 s. (étude Distinction capitaux propres/autres fonds
d’ensemble) ; voir Coût d’acquisition d’une propres/dettes : 3482
entité
Elimination des – : Titrisation : 2160 s. (exemple) ; 3047 (compta-
Modalités : 4229 s. (intégration globale) ; bilisation) ; voir aussi Entité ad hoc issue
4251 s. (intégration proportionnelle) d’opération de cessions de créances
Montant à éliminer : 4231
Nature des titres concernés : 4230 Transactions :
Prise en compte des – pour le calcul du pour- – avec les parties liées : 7550 (information en
centage d’intérêts : 4313 annexe)
Prix de cession des – : 6031 (valeur vénale, Application du principe de prédominance sur
voir ce mot) l’apparence pour l’analyse des contrats liés
Reclassement interne de – entre deux entités ou – liées (linkage) : 3047 (avant Règl. ANC
intégrées globalement : 6801 s. 2020-01)

© Ed. Francis Lefebvre PwC 955


TABLE ALPHABETIQUE

Transfert d’Euronext vers Euronext – des impôts différés : 5159


Growth : – des prêts, créances et dettes et provi-
Changement de référentiel comptable : sions : 5147
8200 s. – des provisions pour restructuration : 5155
Information en annexe : 8320 Détermination de la – en fonction de l’utilisa-
Présentation des états de synthèse : 8320 tion envisagée par l’entité consolidante :
5123 s.
Transition Règl. CRC 99-02 – Règl. ANC Evaluation :
2020-01 – contrats à terme fermes ou condition-
nels : 5161-1
Modalités : 1090
– créances et dettes : 5147
Tableau de correspondance : 9560
– crédit-bail (contrats de –) en cours : 5133
– engagements de retraite et avantages
Trésorerie : similaires : 5151 s.
Définition et composantes : 7565 s. (tableau – frais de développement : 5131
des flux de trésorerie) – immobilisations : 5141 (corporelles) ; 5131
(incorporelles)
TSDI (Titres subordonnés à durée indéter- – impôts différés : 5158 s.
minée) : – instruments financiers : 5161-1
– non reconditionnés : – provisions : 5150 s. (engagements de
Distinction capitaux propres/autres fonds retraite et avantages similaires) ; 5154
propres/dettes : 3482 (restructuration)
Pourcentage d’intérêts : 4313 – stocks et en-cours de production : 5144
– subventions d’investissement et d’équipe-
ment : 5157
– titres de placement : 5149
U – titres immobilisés et de participation : 5143
Fusions et apports partiels d’actifs :
Union européenne : Prise de contrôle par émission de titres :
Directive comptable unique no 2013/34/UE : 5235 (méthode générale de la comptabilité
1032 (transposition C. com.) ; 9501 (texte d’acquisition) ; 5414 s. (méthode optionnelle)
intégral) Prise de contrôle par remise de titres ou
Règlement européen IFRS 2005 : voir ce mot d’autres actifs : 5257 s.
Méthode optionnelle : 5638 s. (étude
Usufruit : 5166-1 d’ensemble, acquisitions) ; voir aussi ce mot
Suivi ultérieur des – : 5162 s.
Modifications de l’écart d’acquisition :
5175 s.
Modifications selon la méthode optionnelle :
V 5663 s.
Valeur réestimée :
Valeur de remplacement (à la date de prise
Etude d’ensemble : 5163 s. (conséquences
de contrôle) :
de la réestimation)
– des actifs et passifs d’une entité acquise :
Intégration globale : 5163-1 s. (réestimation
5124 (définition)
totale)
Intégration proportionnelle : 5163-5
Valeur d’entrée des actifs et passifs acquis
(méthode générale de la comptabilisation
Valeurs liquidatives :
d’acquisition) :
Comptes d’une filiale établis en – : 3039
Principe général : 5116 (de détermination de
la –)
Achats successifs de titres : 5224 Valeurs mobilières de placement :
Actualisation : Exclusion de périmètre : 2535
– de la valeur de marché des actifs destinés Frais d’acquisition des (activés) – : 3418
à être cédés : 5125 Information en annexe (notes sur le bilan) :
– des engagements de retraite : 5151 7492

956 PwC © Ed. Francis Lefebvre


TABLE ALPHABETIQUE

Valeur vénale : Diminutions du pourcentage d’intérêts : voir


Définition : 5045 ce mot
Coût d’acquisition d’une entité : voir ce mot Reclassements internes (de titres ou d’actifs
et voir aussi Méthode générale de la entre entités intégrées globalement) :
comptabilité d’acquisition – d’actifs autres que des titres consolidés :
Date d’évaluation de la – des rémunérations 6846 s.
remises aux vendeurs : 5045 s. – de titres consolidés : 6801 s.

Variations du périmètre de consolidation : Ventes : 7222 (coût des –)


voir Variation du pourcentage d’intérêts

Variations du pourcentage d’intérêts :


Etude d’ensemble : 6001 s.
Augmentations du pourcentage d’intérêts :
Z
voir ce mot Zones géographiques :
Déconsolidation : voir Diminutions du pourcen- Information sectorielle (à fournir en annexe) :
tage d’intérêts 7532 s.

© Ed. Francis Lefebvre PwC 957


COMPTES CONSOLIDÉS
Règles françaises
Le Mémento Comptes consolidés 2023 est l’outil indispensable de tous
les professionnels (entreprises, experts-comptables ou commissaires
aux comptes) préparant ou contrôlant des comptes consolidés établis
selon les règles françaises.
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intégralement mise à jour du règlement ANC n° 2020-01 sur les
comptes consolidés applicable obligatoirement aux exercices ouverts
depuis le 1er janvier 2021.
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examine tous les enjeux comptables liés aux différentes étapes d’une
consolidation, de la définition du périmètre jusqu’à la présentation des
états financiers.
Chaque disposition du règlement ANC n° 2020-01 (sauf les spécificités
sectorielles) est reprise et fait l’objet de nombreux commentaires
s’appuyant sur les interprétations publiées (recommandations ANC, avis
CNC, bulletins CNCC…).
Outil pratique et complet, cet ouvrage reprend les principaux textes
comptables actuellement applicables : Directive unique européenne,
Code de commerce et Règlement ANC n° 2020-01 (annoté de renvois
internes).
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règlements CRC n° 99-02 et ANC n° 2020-01 figure en annexe.
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ISBN 978-2-36893-645-0

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