Cours Chirurgie Generale
Cours Chirurgie Generale
Cours Chirurgie Generale
Avant-propos
Il vous faut également retenir « And remember, Children are not small adults »
Notre vrai professeur a été et est encore toujours l’embryon qui soit dit en
passant est le seul vrai professeur qui a toujours raison.
(Viktor Hamburger)
Robert MUANDA
Agrégé de l’enseignement supérieur en médecine
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INTRODUCTION
1. Définition
2. Objectifs
Toute personne humaine qui pose un acte, poursuit des objectifs, un but
clair. C’est le vocabulaire chirurgical qui est exposé. C’est l’alphabet qui y est exposé,
ce sont les notions de base élémentaires mais indispensables pour comprendre,
pratiquer la chirurgie.
Tout n’est pas dit, tout ne sera pas écrit. La chirurgie est vaste : c’est un
domaine qui pousse à l’humilité. Je disais toujours à mes étudiants, à mes stagiaires
comment l’on peut être Infirmier ou médecin sans croire en Dieu, un peu de moral
dans l’apprentissage, l’exercice de la chirurgie est indispensable. Que devons-nous
écrire pour que l’étudiant soit humble, oui la vie ne nous appartient pas.
3. Histoire de la chirurgie
Les Chirurgiens, les Médecins ne sont pas les seuls artisans de ces progrès
auxquels ont participé d’autres hommes, dans les domaines qui n’ont rien à voir avec
le leur. Nos réussites sont précaires, nous n’avons pas beaucoup changé depuis nos
ancêtres de caserne. La chirurgie a encore beaucoup à faire pour nous aider à vivre :
son histoire est loin d’être achevée.
Quelques noms, faits saillants méritent d’être cités pour savoir nous situer,
savoir d’où nous venons et ce que nous attendons :
Depuis des millénaires, les médecins ont tenté d’apaiser la douleur. Lorsqu’ils devaient
effectuer un acte douloureux sur un malade, ils utilisaient, selon l’époque et le pays, du
vin, de l’eau de vie, de l’opium sans grand succès. Aux Etats-Unis, un médecin de
Georgie réalise ses opérations après avoir fait inhaler de l’éther à ses malades. Horace
Wells fait une démonstration par le protoxyde d’azote, mais un échec.
C’est le 16 octobre 1846 que William Morton, dans un grand hôpital de Boston, il
emboite avec l’éther un jeune homme qui doit subir une intervention au cou avec
succès.
L’Antiseptique et l’Asepsie
1865 : Pasteur
Lorsque Lister apprend en 1865 les travaux de Pasteur sur le rôle des microbes, il
comprend qu’il entre dans la bonne voie et érige ses principes en méthode antiseptique
exposée publiquement en 1867 devant la British Medical Association. La mortalité de
ses opérés diminue alors de façon spectaculaire.
Il fait à Vienne et à Budapest les mêmes observations que Lister, décide quant à lui de
s’attaquer à la fièvre puerpérale, cause de tant de décès dans les maternités.
L’antisepsie représente un progrès encore insuffisant et c’est la bactériologie naissante
qui viendra au secours de la chirurgie.
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C’est pasteur qui aide pour que les interventions se déroulent en l’absence totale des
microbes. On stérilise le matériel, les instruments, les compresses par le passage dans
une enceinte de température supérieure à 100°C ou par ébullition.
Ainsi nait la chirurgie aseptique avec des règles de plus en plus strictes. La douleur et
l’infection désormais maitrisées, la chirurgie connait une extension imprévisible. Il y a
perfectionnement des instruments.
Ils mettent au point des pinces, des drains, la scialytique avec l’électricité.
1.1. LA PLAIE
1.1.1. Introduction
1.1.2. Etiologie
• Les plaies produites par des agents pointus, aiguille, stylet. La spécificité est
d’inocules des microbes virulents avec un risque infectieux important ;
• Les plaies contuses, provoquées par des agents traumatiques entrainant un
broiement des tissus avec solution de continuité ;
• Les plaies par avulsions : il y a décollement des larges lambeaux cutanés.
1.1.3. Etiopathologenie
A part les agents traumatiques vus ci-haut, une plaie peut être déterminée par :
Il est capital de savoir observer une plaie en chirurgie, sa description revêt une
importance capitale. Les caractéristiques d’une plaie sont les suivantes :
1.1.5. Physiopathologie
Pour arriver à bien soigner une plaie, il faut la voir, l’examen et surtout la
comprendre. Beaucoup de facteurs interviennent dans la cicatrisation d’une plaie. Une
plaie demeure une coupure, une solution de continuité qui entraine une nécrose
(mortification des tissus) qui par voie de conséquence entraîne une pullulation
microbienne et aussi la libération des substances toxiques. La contamination est
souvent pluri microbienne. Ce qu’il faut retenir sur le plan pratique, c’est l’horaire des
plaies. On parle de la plaie souillée et non infectée jusque 0 à 8H. les microbes sont à
la surface de la plaie et une exérèse complète la rend aseptique et une suture primitive
est possible.
Après 8H, une plaie est considérée comme infectée, une fermeture primaire est
contre indiquée. Il faut s’attaquer à l’ennemi n°1 de la chirurgie qui est le microbe.
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1.2. LA CICATRISATION
A. Phases de réparation
C’est ainsi que l’on peut autoriser d’enlever les fils selon les régions :
• Facteurs lacaien
1) L’infection de la plaie ;
2) Les corps étrangers ;
3) Une sensité l’hématome des implants, œdème de la plaie ;
4) Abcès.
1) Infection de la plaie ;
2) Déhiscence de la plaie ;
3) Sérosité : accumulation de sérosité, œdème ;
4) Hématome et saignement actif ;
5) Cheloide.
E. L’escarre
L’escarre est une complication cutanée ou du décubitus, qui se définit par une
plaie chronique des tissus mous d’origine ischémique secondaire à la compression des
tissus entre un plan dur et un plan osseux.
La classification :
• Stade II : désépidermisation
- Perte d’une partie de l’épaisseur de la peau ;
- Phlyctène hémorragique ou séreux.
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• Stade IV : ulcération
- Nécrose ouverte, décollement de la plaque de nécrose ;
- Ulcération à bords irréguliers ;
- Ulcération profonde ;
- Atteinte des muscles, des os et ou des structures de soutien.
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2.1.1. Définition
2.1.2. Clinique
- L’âge du patient ;
- De l’importance de l’opération ;
- De la durée de l’opération ;
- De la localisation de l’opération ;
- De certaines tares préexistantes.
2.2. LA FIÈVRE
Bien que la fièvre postopératoire ne soit pas une maladie et qu’il soit bien
connu qu’elle ne se guérit pas par des antibiotiques, il faut se dire qu’une enquête
étiologique et le calendrier de son apparition méritent une attention particulière.
C’est ainsi que l’âge avancé, le traitement antibiotique avant l’opération, les
patients avec sepsis, ou patients sous-alimentation parentérale, patients sous
corticothérapie, des polytraumatisés et certaines infections nosocomiales font que la
fièvre soit plus présente. Qu’à cela ne tienne, un calendrier d’apparition de la fièvre est
indispensable à connaître pour le clinicien.
a. La fièvre précoce survient entre le 1er et le 3ème jour. C’est souvent une fièvre
physiologique de résorption, due au traumatisme opératoire (SIRS).
La transfusion et certains médicaments sont aussi des causes de la fièvre précoce.
c. La fièvre tardive qui survient entre le 7ème et le 10ème jour a comme causes :
Causes pulmonaires :
Si une température très élevée se développe après une anesthésie générale, il faut
penser à une hyperthermie maligne inexpliquée. Des douleurs musculaires, avec
rigidité, sont souvent observées.
C’est avec un bon interrogatoire que l’on arrive à instaurer un traitement étiologique.
2.4.1. Etiologies
2.4.2. Physiopathologie
Les signes cliniques sont ceux d’un abdomen aigu chirurgical avec parfois
hématémèse.
2.4.4. Diagnostic
2.4.5. Traitement
Le traitement est surtout préventif par des inhibiteurs de la pompe à proton. (Mopral,
Ratinidine.)
Si la perforation s’installe, le traitement chirurgical dépend de l’heure de la perforation
et l’état septique de la cavité abdominale. Une suture avec épiploplastie est souvent
nécessaire.
2.5.1. Définition
On entend par ulcère une plaie qui n’a pas tendance à la cicatrisation spontanée.
L’ulcère de stress est une complication à redouter dans le postopératoire.
2.5.2. Etiologies
2.5.3. Clinique
2.5.4. Diagnostic
C’est par des complications comme l’hémorragie, la perforation que l’ulcère peut se
manifester.
Le traitement est surtout préventif par des inhibiteurs de la pompe à proton, Mopral,
Ratinidine.
2.6. LA THROMBOPHLEBITE
2.6.1. Définition
C’est dans les veines profondes que l’on retrouve des thrombophlébites.
C’est dans les veines des jambes, du bassin et de la veine cave inférieure qu’on les
retrouve à 90%.
2.6.2. Etiologies
a. L’altération pariétale des vaisseaux est incriminée. Cette altération est retrouvée
en cas d’artérite, de traumatisme local de cathéter et de la prise de médicaments
(cytostatiques).
b. L’hypercoagulabilité sanguine, la polyglobulie, ou la diminution de la fibrinolyse
sont incriminées.
c. La stase veineuse due à l’immobilisation joue ainsi un rôle. C’est dans le cas de
compression, par hématome, ou par une tumeur.
d. La prise des œstrogènes, la contraception, la nicotine et la présence d’une tumeur
abdominale sont également à la base de la survenue des thromboses veineuses.
Tout acte opératoire génère une thrombose, surtout si sa durée est longue.
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2.6.3. Clinique
2.6.4. Complications
2.6.5. Diagnostic
2.6.7. Traitement
2.7. L'ÉVISCÉRATION
2.7.1. Définition
2.7.2. Etiologies
- La grossesse débutante ;
- Le diabète ;
- L’anémie ;
- Et l’obésité.
2.7.3. Clinique
A. L’infection pariétale ;
B. L’occlusion intestinale ;
C. La sphacèle et la nécrose.
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2.7.4. Traitement
En cas de déhiscence partielle, dès que l’hypertension intra abdominale est levée, une
cicatrisation dirigée est indiquée.
Si la déhiscence est totale : la réparation pariétale est indiquée avec couverture
antibiotique.
A.1.1. Définition
La sérosité est définie comme étant la présence d’un liquide séreux au niveau du site
opératoire, on peut y avoir aussi de la lymphe.
C’est en fait une collection liquidienne suite à une dissection importante et/ou à un
espace mort.
A.1.3. Traitement
A.2. LE PHLEGMON
A.2.1. Définition
Après une intervention chirurgicale, on peut observer au niveau d’un membre une
inflammation diffuse avec atteinte de la peau, du tissu cellulaire et musculaire.
Le phlegmon n’est pas localisé mais diffus.
A.2.2. Etiologie
Le phlegmon est souvent causé par les streptocoques et parfois par les staphylocoques.
A.2.4. Traitement
Malgré le souci d’observer les règles d’asepsie et les règles de Halsted, la plaie peut
s’infecter.
L’hématome, les sérosités au niveau de la plaie sont à la base de l’infection.
B.1.2. Diagnostic
B.1.3. Traitement
Il faut revisiter la plaie, l’ouvrir, faire la bactériologie et prévoir une suture secondaire.
Les soins locaux sont respectés avec changement régulier de pansement.
L’antibiothérapie est préconisée suivant l’antibiogramme, surtout s’il y a des facteurs
de risque comme la lymphangite.
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2.8. L’ÉVENTRATION
2.8.1. Définition
2.8.2. Etiologies
2.8.3. Diagnostic
- Il y a distension abdominale ;
- Les douleurs abdominales apparaissent si le grand épiploon est incarcéré dans
le sac de l’éventration.
2.8.4. Traitement
2.9. L'ILÉUS
2.9.1. Définition
L’iléus est un arrêt transitoire des matières et des gaz dans les suites d’un geste
chirurgical.
2.9.2. Etiologies
- L’alitement ;
- Certains médicaments comme les opiacés, les narcotiques, les sédatifs :
- Un abcès, une péritonite ou un problème anastomotique, à une pathologie
infectieuse intraabdominale, une pathologie vasculaire ischémique quand l’iléus
est prolongé.
2.9.3. Clinique
2.9.4. Traitement
2.10.1. Définition
2.10.2. Etiologies
Les causes des abcès postopératoires sont souvent les E. Coli, et les anaérobies.
Il y a la flore microbienne qui est comparable à celle de la péritonite tertiaire.
Il y a des abcès qui proviennent de la perforation digestive ou du résidu de péritonite et
d'un abcès post traumatique.
L’enquête étiologique est indispensable pour la bonne prise en charge des abcès
postopératoires.
2.10.3. Clinique
- On peut avoir une hyperthermie jusqu’à 40% et des frissons. Le choc septique
peut être présent ;
- On peut noter des douleurs abdominales, avec défense ou même contracture.
- Sous et sus-hépatique ;
- Au-dessus de la rate ;
- Para-colique ;
- Et au niveau de Douglas.
2.10.4. Diagnostic
- L’augmentation de CRP ;
- L’hyperleucocytose ;
- L’échographie et le scanner aident beaucoup dans le diagnostic des abcès
postopératoires. L’ASP aide dans le diagnostic.
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2.10.5. Traitement
Le drainage percutané par échoguidé pour abcès unique. Pour les abcès multiples, la
chirurgie (la laparotomie) est indiquée. L’antibiothérapie est également indiquée.
2.11.1. Définition
C’est un syndrome qui peut survenir aussi bien dans un abdomen ouvert que dans un
abdomen fermé.
2.12.2. Etiologies
2.12.4. Diagnostic
Le diagnostic est surtout clinique et aussi la mesure par sonde de Foley (20 mm Hg) de
la pression abdominale.
2.12.5. Traitement
B.2. LE SEPSIS
B.2.1. Définition
- La bactériémie est la présence des germes dans le sang sans la présence des
signes inflammatoires ;
- Le sepsis est défini comme étant la présence des microbes dans le sang avec le
syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS) ;
- Le sepsis sévère est le sepsis avec des signes de défaillance viscérale
(hypotension artérielle, insuffisance rénale ou insuffisance respiratoire) ;
- Le choc septique est un sepsis sévère avec défaillance multiviscérale. Dans ce
cas l’hypotension est persistante avec nécessité des drogues vasoactives malgré
un remplissage adéquat ;
- Le syndrome septique ou syndrome de réponse inflammatoire systémique peut
survenir à la suite d’une infection, de brûlure ou de traumatisme.
B2.2. Etiologies
- L’infection pulmonaire ;
- L’infection urinaire ;
- L’infection abdominale, une plaie des tissus mous, une origine gynécologique
ou une infection ORL.
B.2.3. Clinique
- L’insuffisance urinaire ;
- La détresse respiratoire, la pneumonie, l’obstruction des voies respiratoires ;
- L’insuffisance cardiaque ou l’endocardite.
B.2.4. Diagnostic
- La pancréatite aiguë ;
- Les maladies thromboemboliques ;
- L’insuffisance surrénalienne aiguë ;
- L’infarctus du myocarde.
B.2.5. Traitement
B.3.1. Définition
B.3.2. Etiologies
B.3.3. Clinique
B.3.4. Traitement
- Il faut une bonne réanimation et sur le plan chirurgical, on doit faire l’exérèse
de tous les tissus nécrotiques ;
- Les aminosides, les pénicillines, les métronidazoles trouvent ici leurs
indications ;
- L'oxynothérapie est également préconisée.
Il est conseillé dans le traitement de faire un second look pour bien surveiller les
lésions.
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B.4.1. Etiologies
- Le Sepsis ;
- L’ischémie, avec transfusion sanguine massive, une blessure iatrogène lors
d’une intervention ;
- L’atteinte microbienne par ascension hématogène des E. Coli, des entérocoques,
des Klebsiella et des Clostridium perfrigens.
B.4.2. Clinique
B.4.3. Laboratoire
B.4.4. L’imagerie
B.4.5. Traitement
B.5.1. Définition
L’abcès se définit comme étant un amas de pus dans une cavité au niveau d’un site
opératoire. L’abcès se différencie du phlegmon par la fluctuation.
L’abcès est souvent rencontré chez le diabétique, et ceux qui ont une immunité altérée.
B.5.2. Etiologie
L’abcès est causé par des staphylocoques aureus, et parfois les streptocoques.
Les signes cardinaux de l’inflammation sont présents, avec signe de godet, prouvant la
présence de fluctuation.
B.5.4. Traitement
C’est l’incision, drainage avec effondrement des logettes. Tout cela est précédé par un
prélèvement bactériologique en vue d’adapter l’antibiothérapie.
B.6.1. Introduction
Cela dépend du type de chirurgie et du terrain. La prise en charge doit être optimale.
B.6.2. Etiologies
1. L'abcès de paroi
2. Le cul de sac de Douglas, en raison du caractère déclive de cette zone “ le
puisard de l’abdomen”.
3. L’espace sous phrénique à cause de la pression plus faible due à la proximité du
thorax.
4. La zone de résection chirurgicale.
B.6.4. Diagnostic
C’est par les signes cliniques que l’on peut suspecter les abcès abdominaux dans le
postopératoire.
L’imagerie telle que l’échographie et le scanner sont d’une grande utilité.
Les tests inflammatoires sont souvent perturbés.
B.6.5. Traitement
C’est l’impossibilité d’émettre l’urine par l'urètre. Le lever précoce permet à l’opéré
d’émettre l’urine grâce à l’attitude physiologique et à la sonde.
C.2. L'oligoanurie
Le test au Lasilix peut résoudre le problème. Mais s’il y a une atteinte chirurgicale des
uretères, la révision chirurgicale est obligatoire.
Au cours de la chirurgie colo- rectale on peut avoir une plaie utérale. Elle doit être
réparée si elle est vue en peropératoire. En postopératoire, il y a apparition de
l’hydronéphrose avec insuffisance rénale et anurie.
- Il y a l’hyperthermie ;
- La dysurie ;
- Et la pollakiurie.
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b. Diagnostic
C’est par les signes cliniques que l’on peut poser le diagnostic d’infection
urinaire et par la bactériologie.
c. Traitement
D.1. L’atélectasie
Cet état entraîne une absence de ventilation, et ainsi s’installe un tableau de détresse
respiratoire.
D.2. La pneumonie
a. Etiologies
c. Diagnostic
C’est par les signes cliniques et la radiographie du thorax que le diagnostic est
posé.
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d. Traitement
E.1. LE CHOC
E.1. Définition
On définit le choc comme étant une disproportion entre le remplissage sanguin et son
utilisation.
Il y a une hypoperfusion tissulaire qui entraîne une souffrance cellulaire avec des
conséquences métaboliques.
E.2. Etiologies
Les microbes libèrent les toxines qui entraînent les conséquences suivantes :
- L’insuffisance rénale ;
- L’insuffisance cardiaque ;
- L’insuffisance hépatique ;
- L’insuffisance respiratoire.
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E.3. Clinique
E.4. Diagnostic
Le diagnostic du choc est avant tout clinique. Par la tension artérielle, le pouls, ainsi
que le débit urinaire qui ne sont plus dans les limites de la normale.
La peau est froide, avec des troubles acido-basiques, polypnée et cyanose. Certains
examens paracliniques peuvent aider au diagnostic.
- La radiographie du thorax ;
- L’ECG, et l’échographie cardiaque.
E.5. Physiopathologie
F.1. L’hématome
F.2. L'hémopéritoine
- L’agitation
- L’angoisse
- L’état syncopal
- Les extrémités froides
- Il y a une chute progressive de la tension artérielle
Les deux complications peuvent s’expliquer par l'ulcère de stress lors de la confection
d’une anastomose ou encore lors de l’ouverture du tube digestif par un défaut
d'hémostase lors de la résection intestinale.
Les hémorragies secondaires surviennent dans les plaies profondément infectées qui
ont été longtemps drainées et méchées.
La clinique de l’hémorragie est souvent patente et le traitement consiste en une
révision chirurgicale.
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2.13. L’ÉVENTRATION
2.13.1. Définition
2.13.2. Etiologies
2.13.3. Diagnostic
- Il y a distension abdominale ;
- Les douleurs abdominales apparaissent si le grand épiploon est incarcéré dans
le sac de l’éventration.
2.13.4. Traitement
2.14. L'ILÉUS
2.14.1. Définition
L’iléus est un arrêt transitoire des matières et des gaz dans les suites d’un geste
chirurgical.
2.14.2. Etiologies
- L’alitement ;
- Certains médicaments comme les opiacés, les narcotiques, les sédatifs :
- Un abcès, une péritonite ou un problème anastomotique, à une pathologie
infectieuse intraabdominale, une pathologie vasculaire ischémique quand l’iléus
est prolongé.
2.14.3. Clinique
2.14.4. Traitement
2.15.1. Définition
2.15.2. Etiologies
Les causes des abcès postopératoires sont souvent les E. Coli, et les anaérobies.
Il y a la flore microbienne qui est comparable à celle de la péritonite tertiaire.
Il y a des abcès qui proviennent de la perforation digestive ou du résidu de péritonite et
d'un abcès post traumatique.
L’enquête étiologique est indispensable pour la bonne prise en charge des abcès
postopératoires.
2.15.3. Clinique
- On peut avoir une hyperthermie jusqu’à 40% et des frissons. Le choc septique
peut être présent ;
- On peut noter des douleurs abdominales, avec défense ou même contracture.
- Sous et sus-hépatique ;
- Au-dessus de la rate ;
- Para-colique ;
- Et au niveau de Douglas.
2.15.4. Diagnostic
- L’augmentation de CRP ;
- L’hyperleucocytose ;
- L’échographie et le scanner aident beaucoup dans le diagnostic des abcès
postopératoires. L’ASP aide dans le diagnostic.
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2.15.5. Traitement
Le drainage percutané par échoguidé pour abcès unique. Pour les abcès multiples, la
chirurgie (la laparotomie) est indiquée. L’antibiothérapie est également indiquée.
2.16.1. Définition
C’est un syndrome qui peut survenir aussi bien dans un abdomen ouvert que dans un
abdomen fermé.
2.16.2. Etiologies
2.16.4. Diagnostic
Le diagnostic est surtout clinique et aussi la mesure par sonde de Foley (20 mm Hg) de
la pression abdominale.
2.16.5. Traitement
2.17.1. Définition
2.17.2. Physiopathologie
Jusqu’au quatrième jour, il est bien établi que l’anastomose ne tient que par les fils.
L’anastomose est une plaie qui respecte les phénomènes de la cicatrisation.
Les fibroblastes, le collagène en croissant font la solidité de l’anastomose.
2.17.4. Diagnostic
L’on peut par des signes cliniques en postopératoire suspecter une fistule.
2.17.5. Traitement
2.18.1. Introduction
Il y a :
La diarrhée peut se voir, et la pneumaturie dans les fistules colovésicales, par exemple.
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2.18.3. Diagnostic
2.18.4. Traitement
Le traitement des fistules doit être au départ étiologique mais demande pour certaines
autres une expectative armée.
L’indication est absolue pour les enterovaginales et les enterovésicales. Les techniques
opératoires dépendent aussi des découvertes peropératoires.
2.19.1. Définition
On définit les adhérences intestinales comme étant l’accolement des anses de l’intestin
entre elles.
2.19.2. Etiologies
2.19.3. Etiopathogénie
Il est bien admis que les cellules du péritoine ont des propriétés fibrinolytiques. En
effet, elles jouent un rôle dans la conversion du plasminogène en plasmine.
Par voie de conséquence, toute fibrine produite dans la cavité abdominale suite à une
réaction inflammatoire ne coagule pas.
La fibrine finit donc par s’intégrer aux cicatrices. La cicatrice suit le processus naturel
de cicatrisation, et se forme aussi du tissu fibreux.
Ainsi que les anses qui se mobilisent en temps normal librement se fixent les uns aux
autres par du tissu fibreux.
2.19.4. Anatomopathologie
Il existe plusieurs tableaux cliniques qui peuvent faire suspecter les adhérences :
2.19.6. Traitement
2.20.1. Définition
2.20.2. Etiologies
Les facteurs qui sont à la base d’une désunion anastomotique au niveau du grêle et du
côlon sont les suivants :
2.20.3. Clinique
2.20.4 Diagnostic
- Clinique;
- Radiologique ;
- Peropératoire ;
La fistulographie, le scanner et l’échographie sont d’un grand intérêt.
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2.20.5 Traitement
2) L’escarre
L’escarre est une complication cutanée due à l’immobilisation. Elle se présente sous
forme d’une plaie chronique. Pour les stades avancés, le traitement chirurgical s'avère
souvent nécessaire.
3) La cicatrice hypertrophique
Elle est souvent douloureuse et la situation peut s’améliorer avec le temps.
4) La chéloïde
C’est une cicatrice douloureuse avec prurit agressive. Le traitement exige souvent
l’usage des corticoïdes en pommade ou en injection.
5) Le sinus
Le sinus est causé par des corps étrangers, par des fils non résorbables, des petits abcès
résiduels. Il existe un petit orifice avec la présence d’un granulome. Le sinus exige
après l’identification de l’orifice un traitement chirurgical.
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2.22. LE SEPSIS
2.22.1. Définitions
- La bactériémie est la présence des germes dans le sang sans la présence de signes
inflammatoires de réaction.
- Le sepsis est défini comme étant la présence des microbes dans le sang avec le
syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS).
- Le sepsis sévère est le sepsis avec des signes de défaillance viscérale
(hypotension artérielle, insuffisance rénale, ou insuffisance respiratoire).
- Le choc septique est défini comme étant un sepsis sévère avec défaillance
multiviscérale. Dans ce cas l’hypotension est persistante avec nécessité des
drogues vasoactives malgré un remplissage adéquat.
- Le syndrome septique ou syndrome de réponse inflammatoire systémique peut
survenir à la suite d’une infection, de brûlure, ou de traumatisme.
2.22.2. Etiologies
- L’infection pulmonaire ;
- L’infection urinaire ;
- L’infection abdominale ; une plaie des tissus mous, une origine gynécologique,
ou une infection ORL.
2.22.3. Clinique
- Hyperthermie ou l’hypothermie ;
- Les extrémités froides ;
- Les signes d’alcalose respiratoire ;
- Les troubles de coagulation comme les pétéchies ;
- Il y a la tachycardie ;
- L'insuffisance urinaire ;
- La détresse respiratoire et la pneumonie, l’obstruction des voies respiratoires ;
- L’insuffisance cardiaque ou endocardite.
2.22.4. Diagnostic
- La pancréatite aiguë ;
- Les maladies thromboemboliques ;
- L’insuffisance surrénalienne aiguë ;
- L’infarctus du myocarde.
2.22.5. Traitement
2.23.1. Le Prolapsus
2.23.1.1. Définition
On entend par prolapsus une saillie provoquée par le déplacement anormal d’une
partie d’organe. Cela arrive souvent par un relâchement de ses moyens de fixité.
2.23.1.2. Clinique
2.23.1.3. Traitement
La réparation est chirurgicale en procédant à une bonne réparation pariétale quand les
tissus sont matures.
2.23.3.1. Définition
C’est la présence d’une anse au niveau de la stomie et une faiblesse pariétale visible.
2.23.3.3. Traitement
L’irritation de la peau est souvent fréquente dans les iléostomies. Les soins locaux et
un bon appareillage sont conseillés.
Les selles sont liquides dans le grêle, les pertes sont ainsi importantes. La
compensation hydrique est d’une importance capitale.
49
2.24.1.1. La nécrose
Elles arrivent souvent quand l’orifice pariétal est trop large à la suite d’une mauvaise
fixation.
C’est une complication qui arrive souvent suite à l’éperon insuffisant. L’hémorragie, la
hernie, la rétraction, l'ischémie, l’irritation de la peau sont des complications qui
peuvent également survenir.
50
2.25. LA THROMBOPHLÉBITE
2.25.1. Définition
La thrombose est en fait l’oblitération totale ou partielle d’une veine profonde par un
thrombus.
Le lieu de prédilection se trouve dans les veines profondes des jambes, du bassin et de
la veine cave inférieure dans 90% des cas.
2.25.2. Etiologies
2.25.5. Diagnostic
2.25.6. Traitement
2.26. L'ÉRYSIPÈLE
2.26.1. Définition
2.26.2. Clinique
2.26.3. Traitement
2.27.1. Définition
On définit l’œdème aigu du poumon comme étant la sortie massive de liquide du lit
capillaire pulmonaire dans le tissu interstitiel.
C’est ainsi que se constitue l’œdème.
2.27.2. Etiologies
- La septicémie peut être cause d’œdème aigu du poumon, les toxines sont
responsables d’un œdème lésionnel.
- Certaines perfusions massives en per ou en postopératoire peuvent entraîner
l’extravasation de liquide dans le tissu pulmonaire.
2.27.3. Clinique
Les signes cliniques qui peuvent se retrouver dans l’œdème aigu du poumon sont les
suivants :
- La tachycardie ;
- La polypnée ;
- La cyanose ;
- Des râles crépitants humides ;
- L’hypoxémie est souvent retrouvée.
53
2.27.4. Diagnostic
C’est par les signes cliniques que l’on peut suspecter une embolie pulmonaire.
2.27.5. Traitement
- L’administration de l’oxygène ;
- La prescription des vasodilatateurs ;
- La prescription des cardiotoniques ;
- La prescription des diurétiques ;
- Et à la ventilation.
2.28.1. Définition
2.28.2. Etiopathogénie
2.28.3. Clinique
L’étendue, le siège, l’état fonctionnel de l’intestin restant joue un grand rôle dans
l’apparition des signes cliniques. Il y a deux sortes de résections :
2.28.4. Diagnostic
2.28.5. Traitement
2.29.1. Définition
Les péritonites postopératoires sont définies comme étant une infection localisée au
diffuse de la cavité péritonéale qui survient dans le postopératoire.
2.29.2. Etiologies
Elles sont causées par les bactéries aérobies et anaérobies, elles sont surtout les
bactéroïdes fragilis, E. coli, les Klebisiella, les Entérocoques.
La contamination postopératoire, la fuite anastomotique et la contamination
hématogène sont incriminées dans la genèse des péritonites postopératoires.
2.29.3. Clinique
Après toute chirurgie du grêle, de l’appendice et du côlon, tout signe anormal peut
annoncer une ppo ;
- La fièvre, les troubles digestifs sont souvent présents avec une défense
abdominale localisée ou diffuse ;
55
2.29.4. Diagnostic
2.29.5. Traitement
2.30.1. Définition
2.30.2. Etiologies
2.30.3. Clinique
2.30.4. Diagnostic
- C’est à partir de l’interrogatoire, des signes cliniques que l’on peut s’orienter
vers le diagnostic ;
- La diminution de la po2 et de Pco2 ;
- L’augmentation des dimères ;
- L’ECG est perturbé, le scanner thoracique et la scintigraphie apportent des
preuves.
2.30.5. Traitement
C’est par l’immobilisation des fractures qu’on évite une embolie graisseuse.
2.31.1. Définition
2.31.3. Clinique
2.31.4. Diagnostic
2.31.5. Traitement
2.32.1. Introduction
2.32.2. Etiologie
2.32.3. Epidémiologie
Cancérogenèse et croissance
cycle cellulaire par apoptose (mort cellulaire physiologique) sont réduites. On estime
que 50% des cellules tumorales disparaissent par hypoxie, desquamation, métastase ou
destruction par les défenses de l’hôte. Malgré ces pertes, les cellules tumorales
s’adaptent aux pressions de sélection physiologiques de leur environnement et
finissent par prendre l’avantage sur leur hôte. Un autre aspect de cette adaptabilité des
cellules tumorales est la progression par laquelle les tumeurs deviennent plus
agressives au cours du temps, renferment moins de cellules ressemblant au tissu
d’origine et en produisent d’autres dotées d’un potentiel métastatique.
Facteurs Tumeurs
Génétiques
Gène du rétinoblastome Rétinoblastome de l’enfant
(Rb)
Gène de la tumeur de Wilms Nephroblastome
Oncogène p 53 Empêche la transformation maligne, sauf
s’il est muté
Gène PFA Cancer du côlon chez les patients
affectés d’une polypose familiale
adénomateuse (PFA)
Succession polypes-cancer Cancer colorectal
(mutations génétiques)
Multiséquentielles)
Environnementaux
Rayons ultraviolets Carcinome basocellulaire
Mélanome malin
Chimiques
Benzène Leucémie
b-Naphthylamine Cancer de la vessie
Chlorure de vinyle Angiosarcome hépatique
Amiante Mésothéliome
Goudron brut Cancer spinocellulaire
Fumée de tabac Cancer pulmonaire
Diététiques
Aflatoxines Cancer oesophagien
Aliments fumés Cancer gastrique
Alcool Cancers oropharyngien et oesophagien
Médicaments
Agents alkylants Leucémies
Chez des patients traités pour d’autres
affections malignes)
Viraux
Hépatite B Carcinome hépatocellulaire
62
Virus d’ E
Pstein-Barr Lymphone de Burkitt, carcinome
nasopharyngien
Papillomavirus humain Carcinome du col
Virus de l’immunodéficience humaine Sarcome de Kaposi, lymphome à cellules
(HIV) B
et permet de planifier la résection de la tumeur primaire ainsi que les sites possibles de
sa propagation à distance. Les vaisseaux lymphatiques accompagnent habituellement
les artères qui irriguent un organe ; dans de nombreux cas, la résection chirurgicale
d’un organe porteur d’une tumeur s’accompagne donc de la dissection et de l’ablation
des artères qui l’irriguent ainsi que des structures lymphatiques qui leur sont associées
(par ex. une gastrectomie ou une colectomie radicale). Les veines de drainage d’un
organe jouent également un rôle important dans la propagation métastatique. La
manipulation chirurgicale de toute tumeur maligne provoque un essaimage de cellules
tumorales dans les lymphatiques et les veines ; certaines techniques ont été conçues
dans le but de réduire cette dissémination en commençant par ligaturer puis sectionner
les vaisseaux sanguins et plus spécialement les veines (par ex. une ligature des
vaisseaux mésentériques inférieurs préalable à la mobilisation d’une tumeur du côlon
gauche, c’est la technique no-touch.
• Sein
• Prostate
• Poumon
• Rein
• Glande thyroïde.
64
La plupart d’entre eux sont décrits dans les différents chapitres de cet ouvrage
consacrés aux régions ou aux systèmes. Les aspects cliniques importants de la
malignité en général.
2.36.2. Anémie
Elles sont liées à la production de substances qui ont des effets cliniques :
Au cours de l’évaluation de routine d’une autre pathologie (par ex. l’évaluation pré-
opératoire avant une cure de hernie), il ne faut jamais négliger l’éventualité d’une
maladie maligne.
A ne pas oublier : si vous ne cherchez pas, vous ne pouvez pas trouver.
66
Evaluation du patient
ANAMNSESE
EXAMEN
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Simples
• Numération sanguine complète – elle peut révéler une perte de sang, une
déficience ou une infiltration de la moelle osseuse ;
• Concentrations sériques de l’urée et des électrolytes – indices d’obstruction des
voies urinaires ou de déshydration ;
• Tests fonctionnels hépatiques – présence de métastases hépatiques ou d’une
obstruction des voies biliaires ;
• Examen d’urine : cytologie et/ou présence de marqueurs tumoraux ;
• Radiographies standards, notamment du thorax pour déceler une éventuelle
tumeur primaire ou des métastases ;
67
Plus complexes
Tableau
2.39.2. Objectifs
2.41.1. Radiothérapie
2.41.2. Principes
2.41.3. Chimiothérapie
Les drogues cytotoxiques interfèrent avec les divisions mitotiques des cellules
normales ou malignes. Le succès de leur emploi dépend donc :
sans augmenter leur toxicité. Leurs effets sur les cellules normales en voie de
prolifération sont cependant responsables d’une toxicité au niveau de la moelle
osseuse et de l’intestin.
Agents alkylants
Antimétabolites
Antibiotiques antimitotiques
Substances diverses
Tableau
Marqueurs tumoraux sériques
Marqueur Tumeur
Antigène prostatique spécifique (APS) De la prostate
Antigène carcino-embryonnaire ACE) Colorectale
Alpha-foetoprotéine AFP) Hépatocellulaire
Gonadotropine chorionique β humaine Testiculaire, môle hydatiforme
(β-GCH)
CA 19.9 (anticorps monoclonal) Colorectale, du pancréas
CA 125 (anticorps monoclonal) De l’ovaire
Ces molécules sont des produits tumoraux qui peuvent être décelés dans les
liquides corporels ou parfois dans l’urine en quantités anormalement élevées.
L’utilisation dans le dépistage diagnostique est limitée par la fréquence des cas
faussement positifs chez des patients affectés d’une maladie bénigne.
73
3.1. DEFINITION
Une gangrène est une nécrose (mortification des tissus) qui se constitue selon deux
modalités :
• Soit avec putréfaction (du latin putrefacre = pourrir), c’est-à-dire avec une
décomposition des tissus morts sous l’influence des bactéries pour la plupart
anérobies. Cette modalité est la gangrène humide (wet gangrène en anglais) qui
peut affecter n’importe quelle partie du corps. La gangrène humide est
extensive et peut affecter des vastes étendues de l’organisme.
• Soit avec déssication ou momification à la suite d’un infarctus. C’est la
gangrène sèche (dry gangrene en anglais) qui concerne classiquement les
extrémités, les membres mais qui peut aussi se limiter à des étendues réduites
de l’organismes en dehors des extrémités et des membres.
3.2. ETIOPATHOGENIE
Humide ou sèche, la gangrène résulte d’un arrêt de l’irrigation des tissus en sang
artériel ou d’une destruction directe des tissus. Une gangrène peut provenir de :
• Les gangrènes provoquées par les appareils plâtrés. Le plâtre au contact des
proéminences osseuses est susceptible de déterminer des gangrènes qui
rappellent les escarres de décubitus. Mais par le biais d’un œdème tissulaire, le
plâtre peut entraîner un arrêt circulatoire complet, cause de gangrène plus
étendue.
• Les brûlures de toutes natures : les brûlures thermiques du 3ème degré, les
brûlures électriques, les brûlures chimiques et les brûlures radiques.
• Les gangrènes dues au froid : engelures et gelures.
• Les infections.
• Certaines espèces de Clostridium (C. perfrigens) particulièrement virulentes
peuvent déterminer un type particulier de gangrène, la gangrène gazeuse, sur du
tissus sains bien vascularisé (cf module 1).
• Les streptocoques du groupe A, à eux seuls, sont aussi capables de déterminer
une gangrène sur du tissus sains à partir d’une porte d’entrée traumatique ou
non.
• Dans la majorité des cas, des bactéries souvent en association, détruisent les
tissus à la faveur d’une baisse des résistances de l’organisme par des facteurs
locaux ou généraux.
La gangrène sèche résulte d’une ischémie. Sauf les infections, les facteurs
étiologiques ci-dessus sont à son origine.
La gangrène humide est favorisée par les facteurs locaux et généraux. Parmi
les facteurs locaux sont comptés les troubles circulatoires et métaboliques (diabète
sucré…)
La gangrène sèche est donc un facteur local pour le développement d’une gangrène
humide. Elle devient une gangrène humide en cas de surinfection.
75
Si les plaques sont dure et cassante, on est en présence d’une gangrène sèche.
Si par contre, les plaques ou les zones mortifiées baignent dans une sérosité purulente
ou hémorragique, on est en présence d’une gangrène humide. La gangrène humide
accompagnée d’une production de gaz est appelée gangrène gazeuse.
La gangrène sèche peut se limiter à une zone réduite : aire cutanée, extrémités
(cas des compressions et d’effet d’agent physique dont l’action est limité aux régions
atteintes), ou étendu à une partie ou à la totalité d’un membre (obstruction de troncs
artériels plus ou moins importants).
3.4. CLINIQUE
Le tableau clinique varie selon la nature de la gangrène.
• Imagerie médicale
3.6. EVOLUTION
La gangrène est une lésion irréversible. Lorsqu’elle est sèche, elle se limite à
la zone ischémiée. Elle peut devenir humide encas de surinfection. Dans les formes
étendues, l’on doit considérer le patient comme exposé au crush syndrome. Sans
traitement cette gangrène peut évoluer rapidement vers la mort.
La gangrène humide est une affection grave. Non traitée, elle évolue
inexorable vers la mort dans un tableau de défaillance multiviscérale. L’extension de la
forme commune est lente, celle de la gangrène gazeuse est fulminante.
77
3.7. TRAITEMENT
Au plan chirurgical
Au plan médical
3.8. APPELLATIONS
3.8.1. Escarre
3.8.2. Sphacèle
4.1. Définition
Du latin ulcus, ulceris, plaie vive, un ulcère est une perte du revêtement cutané ou
muqueux ayant peu tendance à se cicatriser. L’ulcère affecte donc différents tissus de
revêtement.
4.2. ETIOPATHOGENIE
• Les infections
- Spécifiques : tuberculose, lèpre, syphilis ;
- A germes banales : les pyogènes, Hélicobacter pylori ;
- Les infections virales : herpès virus.
- Le mauvais état des tissus : plaie survenue sur une cicatrice, une zone
irradiée, plaie avec une perte de substance, plaie dans une zone mal
vascularisée, infection.
79
La plaie est produite par des mécanismes variés, fonction de l’étiologie. Certains
mécanismes sont évidents : plaies traumatiques, cancers, nécrose dans les gangrènes
parcellaires. Dans d’autres cas, le mécanisme n’est pas évident.
4.4. CLINIQUE
Certaines montrent l’ulcères : cas des organes profonds. D’autres montrent les
conséquences sur les organes voisins, radiographie simple osseuse dans les ulcères des
jambes.
4.6. EVOLUTION
• L’extension
• La stabilisation
• La cancérisation
81
4.7. TRAITEMENT
5.1. DEFINITION
Les brûlures sont des lésions localisées des téguments avec ou sans atteinte
des structures sous-jacentes produites par un certain nombre d’agents traumatiques
physiques ou chimiques : corps chauds, substances chimiques corrosives, courant
électrique, rayons ionisants. Lorsque la surface brûlée est importante, aux lésions
localisées s’associent des manifestations générales graves due d’une part à l’état de
choc initial d’une part, d’autre part à une intoxication provoquée par des produits de la
dégradation tissulaire. On classifie les brûles selon l’agent traumatique causal en
brûlure thermique (due aux corps chauds), brûlure électrique (due au courant
électrique), brûlure chimique (due aux substances chimiques corrosives), brûlure par
irradiation (due aux rayons ionisants). Les brûlures thermiques, qui sont plus
fréquentes (˃ 90%), seront largement traitées dans ce cours.
La peau est constituée de deux parties : une lame épithéliale, l’épiderme et une
membrane conjonctive, le derme. L’épiderme recouvre directement le derme et se
moule sur toutes les irrégularités de la surface dermique. La peau est l’organe le plus
étendue du corps. Sa surface oscille de 0,25 m2 chez le nouveau-né à plus de 2 m2 chez
l’adulte (1,8 m2).
• Brûlures de contact. Ces brûlures sont de deux ordres : contact solide et contact
liquide. Les premières sont provoquées par des solides : fer chaud, braises
incandescentes… Elles sont généralement d’étendue limitée mais souvent
profondes surtout lorsque le temps de contact a été long. Les secondes sont dues
aux liquides : eau bouillante, huile chaude… Elles sont souvent très étendues
mais peu profondes.
• Brûlures par flamme. Ces brûlures sont consécutives à une atteinte directe par
la flamme : hydrocarbures enflammés, feu de bois… Elles sont souvent
étendues et profondes. Les vêtements dans ce type de brûlures jouent un rôle
important. Selon leur nature, ils réalisent une protection ou aggravent le
traumatisme en s’enflamment eux-mêmes.
• Brûlures par gaz. Ces brûlures sont dues à une exposition aux gaz chauds :
explosion de gaz de cuisine (butane), explosion de vapeur d’essence, incendies
de maison… Elles sont en règle étendues et souvent en mosaïques de zones
profondes et superficielles. Leur gravité vient de ce qu’elles surviennent en
milieu clos et impliquent fréquemment des brûlures respiratoires vraies par
inhalation.
• Brûlures par rayonnement. Elles sont provoquées essentiellement par les rayons
ultraviolets du soleil. Les agents photo-sensibilisants les aggravent. Elles sont
très étendues mais peu profondes.
84
La brûlure est causée par un transfert d’énergie (thermique) entre une source de
chaleur et le corps humain. Le transfert thermique est lié à deux facteurs : la source de
chaleur (agent traumatique) et la conduction thermique de l’organisme traumatisé.
Les lésions seront d’autant plus graves que la vitesse du transfert thermique est grande
et que la durée d’exposition est longue. Elles seront moins graves dans le cas contraire.
En pratique, les corps inanimés, notamment ceux qui ont une densité et une conduction
thermique constantes, répondent à des lois mathématiques et thermodynamiques
prédictibles. Les systèmes biologiques dont fait partie le corps humain ne répondent
pas à ces lois de manière rigide. Un modèle mathématique ne sera donc pas proposé à
l’étudiant auquel nous recommandons de retenir que :
- Entre 45°C et 50°C : l’importance des dégâts cellulaires double pour chaque
degré centigrade.
- Au-dessus de 50°C : dénaturation rapide des protéines cellulaires.
- A partir de 60°C : coagulation immédiate des protéines.
- La relation entre la quantité d’énergie et la durée de l’exposition n’est
établie que pour la chaleur rayonnante. On affirme qu’une exposition de
0,54 seconde à 3,9 cal/cm2 entraîne une brûlure de 2ème degré (cf infra) et
que pour la même durée d’exposition mais à 4,8 cal/cm2 , la brûlure est de
3ème degré (cf infra).
- D’atténuer la douleur ;
- De limiter les destructions cellulaires dues au transfert thermique ;
- De limiter les lésions capillaires et d’améliorer les chances de
revascularisation de la microcirculation.
Profondeur
• Les brûlures de 1er degré. Sur le plan histologie, ces brûlures se caractérisent
par une atteinte des couches superficielles de l’épiderme. Elles s’accompagnent
d’une vasodilatation. Cliniquement, elels se manifestent par un érythème
rougeur diffuse de la peau) et un œdème péri-lésionnel. Cette brûlure est
douloureuse. L’évolution se fait spontanément vers la guérison : la douleur
disparait en 72 heures, l’érythème en 4 ou 5 jours laissant une légère
desquamation. Il n’y a pas de cicatrice.
• Les brûlures de 2ème degré. On les divise en deux catégories : 2ème degré
superficiel et 2ème degré profond.
2ème degré superficiel. Sur le plan histologique, la brûlure atteint les couches profondes
de l’épiderme, mais respecte la couche germinative. Entre la couche germinative et les
couches superficielles apparaît un décollement rempli de sérosité : c’est la phlyctène.
Sur le plan clinique, les brûlures de 2ème degré superficiel sont reconnues par les
phlyctènes : bulles translucides, rondes, polycycliques ou irrégulières, distendues par
un liquide clair ou rougeâtre. Certaines phlyctènes restent tendues, d’autres deviennent
flasques. Certaines se rompent.
Celles-ci laissent apparaître des plages de dermes rouge vif secrétant un exsudat. La
région brûlée est tendue, oedématié et douloureux. La brûlure guérit spontanément en
une dizaine de jours. La cicatrice est de bonne qualité, souple indolore.
2ème degré profond. Cette catégorie est encore appelée stade intermédiaire car il peut
évoluer vers un 3ème degré. On la divise en intermédiaire superficiel et intermédiaire
profond.
cicatrisation est longue à obtenir que dans le 2ème degré superficiel et de moins bonne
qualité.
Les brûlures de 3ème degré. Sur le plan histologique, la brûlure détruit l’épiderme et le
derme. Elle affecte de manière variable les structures anatomiques profondes. La
vascularisation et l’innervation cutanée disparaissent. Cliniquement, la lésion est une
escarre : plage cartonées indolore et ne saignant pas à la scarification, d’aspect gris
recouverte en superficie d’épiderme desquamé noirâtre (cas des brûlures par flamme).
Dans les brûlures par ébouillantement, la lésion est rouge en raison d’un fort degré
d’hémolyse intra et sous-dermique. La cicatrisation se fait par bourgeonnement et
épidermisation centripète. Elle est disgracieuse et à une grande tendance à la rétraction
dans les cas encore plus graves, il peut y avoir carbonisation : les muscles, les tendons,
les vaisseaux sanguins e tles os sont atteints. La lésion est alors noire.
Problèmes de diagnostic
Surface
L’évaluation de l’étendue de la brûlure était faite en comparant les lésions aux schémas
de Berkow (1924) qui représentaient les proportions des surfaces des principales
parties du corps. Cette méthode était très approximative. Elle est abandonnée.
Actuellement, on évalue la surface brûlée selon la règle des 9 de A. B. Wallace. Selon
cette règle, les différentes parties du corps représentent les proportions suivantes de la
surface corporelle :
• La tête et le cou : 9%
• Chaque face du tronc : 2 x 9%, soit pour les 2 : 2 x 2 x 9% = 36%
• Chaque membre supérieur : 9%, soit pour les 2 : 2 x 9% = 18%
• Chaque membre inférieur : 2 x 9%, soit pour les 2 : 2 x 2 x 9% = 36%
• Les organes génitaux : 1 %
Cette formule doit être modifiée chez l’enfant (0 à 15 ans) en raison de l’importance
de la tête. Elle se présente comme suit : la tête et le cou, 18% ; chaque membre
supérieur, 9% ; chaque face du tronc, 18% ; chaque membre inférieur, 14%.
89
5.7. PHYSIOPATHOLOGIE
Perturbations locales
Les brûlures perturbent les mécanismes d’homéostasie assurés par la peau. Sont
affectées la régulation thermique, l’équilibre hydroélectrolytique, la barrière
antimicrobienne et la fonction métabolique.
systémiques. Au-delà de ces limites, la brûlure est reconnue comme étendue. Une telle
brûlure est responsable de troubles systémiques qui menacent le pronostic vital. Sont
considérées comme brûlures étendues celles qui atteignent ou dépassent 15% à 20% de
la surface corporelle chez l’adulte, 5% à 10% chez l’enfant. Les brûlures étendues ont
des répercussions sur divers systèmes :
Retentissement respiratoire
Retentissement rénal
Retentissement hématologique
Retentissement digestif
Dans la brûlure graves (˃ 30%) les phases d’ischémie entérale initiale qui s’associe à
toute hypovolémie sévère, entraîne une souffrance plus ou moins diffuse du tube
digestif compliquée de :
Hypermétabolisme
• Immunité humorale
- Dépression quantitative du complément au cours des 48 premières heures.
- Baisse de l’activité opsonique pendant les 4 premiers jours.
- Baisse des immunoglobulines : IgG, IgA, IgM selon une cinétique
semblable à celle du complément.
Première période
Cette période correspond aux 48 premières heures. Elle se caractérise par des pertes
hydriques massives et entraînent un état de choc, avec anoxie multisystémique.
Conséquence thérapeutique : il faut un apport hydrique.
Deuxième période
Cette période correspond à la phrase située entre les 48 premières heures et le 6ème
jour. Elle se caractérise par une résorption des oedèmes et entraînent une surcharge du
lit vasculaire. Conséquence thérapeutique : il faut réduire les apports hydriques.
Troisième période
Cette période est appelée la période de la maladie des brûlés. Elle est la plus longue :
elle s’étend du 7ème jour à la guérison ou à la mort. Elle est marquée d’une part par
l’infection locale ou généralisée, d’autre part par la dénutrition due aux pertes
plasmatiques et à l’hypercatanolisme. Conséquences thérapeutiques : il faut lutter
contre l’infection et la dénutrition durant cette période.
95
5.8. DIAGNOSTIC
Anamnèse
Examen physique
• Un bilan lésionnel. C’est l’étape locale qui juge de la sévérité de la brûlure. Elle
précise la profondeur et la surface brûlée. La présentation des lésions dépend du
stade évolutif de la brûlure (cf anapath).
• Un bilan du brûlé. Cette étape juge du retentissement systémique de la brûlure.
Le retentissement systémique est négligeable dans les brûlures peu étendues. Il
est de gravité variable dans les brûlures étendues et fonction du stade évolutif.
3ème période. Si le patient est reçu à cette période, on trouve des signes d’infection
généralisée ou de dénutrition : pâleur des téguments, amaigrissement.
Biochimie :
Explorations instrumentales
Radiologie
Elle est indiquée dans le diagnostic des lésions respiratoires et des conséquences
cardiologiques des brûlures.
Pronostic
Pronostic fonctionnel
Pronostic vital
On établit le pronostic vital soit à partir des éléments dits de pronostic soit à partir des
indices de pronostic.
Ces éléments en soi (sans être associés à d’autres) aident à apprécier le pronostic vital.
Ce sont :
• La surface brûlée. Plus la surface est grande, plus sévère est le pronostic. Celui
doit-être réservé pour toute étendue de plus de 30% chez l’adulte.
• Le terrain. Toute tare, ou affection grave préexistante (maladie cardiovasculaire,
rénale, diabète sucré, SIDA…), aggrave le pronostic.
• La rapidité dans la mise en œuvre du traitement. Plus rapide est la prise en
charge, mieux est le pronostic.
• Les âges extrêmes. L’enfant et le vieillard ont moins un bon pronostic par
rapport aux patients d’âges intermédiaires.
98
Les indices de pronostic associent les éléments de pronostic pour apprécier celui-ci. Il
existe plusieurs indices de pronostic dont la qualité est évaluée par des tests
statistiques. Nous adoptons dans ce cours l’indice (ou la règle) de Baux dont la valeur
prédictive positive est bonne. Cet indice se fonde sur la somme de 2 éléments de
pronostic : l’âge et la surface, pour évaluer la probabilité de survie. Selon cet indice, si
la somme ci-dessus est :
Cet indice n’a pas de valeur chez l’enfant. Il aide à sélectionner les patients à diriger
vers les centres des brûlés.
Séquelles
Les brûlures laissent des séquelles de gravité variable qui rend indispensable un suivi
prolongé. La survenu de certaines d’entre elles est imprévisibles. Il s’agit en particulier
de :
5.10. TRAITEMENT
Le traitement des répercussions systémiques sont d’une importance capitale parce que
de lui dépend le pronostic vital. Le patient survit ou meurt en fonction de la qualité de
ce traitement. Celui-ci doit être appliqué sans délai. Il est prioritaire par rapport au
traitement local. Ce traitement varie selon les stades.
Au cours de cette période, le patient subit une réanimation et fait l’objet d’une
surveillance étroite.
5.10.4. La réanimation
5.10.5. Réhydratation
Elle est conduite selon diverses formules identifiées par les noms de leurs auteurs :
Evans (1952), Brooke (1953), Parkland… Aux cliniques Universitaires de Kinshasa,
nous utilisons la formule d’Evans. Cette formule se présente et est appliquée de la
manière suivante :
Q= Q1 + Q2
Q1 = 1 ml x poids corporel en kg x % de la surface brûlée
Q2 = (1 ml x poids corporel en kg x % de la surface brûlée) + RB
RB = ration hydrique de base
Lorsque la surface brûlée est supérieure à 50% chez l’adulte et à 30% chez l’enfant on
ne note dans le calcul de Q que ces valeurs limites qui sont les maximums admis.
Traitement de la douleur
• Antibiotiques
• Anti-acides gastriques pour traiter l’ulcère de stress
• Prophylaxie anti-tétanique.
Surveillance
Cette surveillance doit porter sur les paramètres dits physiologiques et les paramètres
biologiques. Ces paramètres guident les différentes mesures thérapeutiques décrites ci-
dessus.
Paramètres physiologiques
• Tension artérielle, elle devrait être supérieure ou égale à 10 cm Hg de maxima ;
• Fréquence cardiaque, elle devrait être inférieure à 120 batt. / Min. Une telle
valeur signifie que la volémie est satisfaisante ;
• Débit urinaire égale à 0,35 à 1 ml/Kg/ heure. Un tel débit urinaire signe une
bonne perfusion rénale ;
• Pression veineuse centrale (PVC) : elle est souvent basse (quelques cm), elle
guide le remplissage vasculaire ;
• Température ;
• Mesure de la SaO2 par voie transcutanée ;
• Les gaza sanguins (artériel) renseignent sur la perfusion tissulaire.
103
Paramètres biologiques
• Ionogramme sanguin et urinaire toutes les 4 heures.
On souhaite une natrémie de 140 – 155 Meq et une natriurie supérieure à 40
mmol.
• Hémoglobine, hématocrite : elles sont toujours élevées. Si les deux sont bas, il
faut craindre une hémolyse ;
• Facteurs de coagulation : peuvent être diminués et signer ainsi une
coagulopathie
Au 2ème jour
Les problèmes posés par le SIDA en Chirurgie peuvent être répartis en 3 groupes.
L’infection par le VIH est cosmopolite, mais elle présente des variations
épidémiologiques d’un point à un autre du globe. Les caractéristiques biologiques
restent cependant les mêmes partout. Malgré les efforts qui sont accomplis à travers le
monde pour endiguer cette épidémie, l’Afrique noire reste un des gros foyers
épidémiques : de 1980 à 1993 ; 851.628 cas rapportés dans le monde, 35,5% en
Afrique (SIDA-OMS, 1994).
105
Les patients sidéens peut être atteint de toute sorte de tumeurs. On leur trouve
souvent la tumeur de Burkitt et l’angiosarcome de Kaposi.
Leur apparition chez une population jeune et parfois leur localisation particulière
(Kaposi des organes génitaux de l’homme p.e.) devrait faire évoquer leur lien avec le
VIH. La baisse de l’immunité explique une évolution rapide de ces tumeurs.
Le patient infecté par le VIH doit être récusé pour toute transplantation
homologue d’organe. Le traitement immuno- suppresseur qui accompagne une telle
106
2. Statistique
3. Facteurs de risque
Les mesures de préventions sont de mise pour tous les patients. On prévient la
contamination vis-à-vis de ceux qui sont sains et on évite de réinfecter ceux qui
le sont. Il est vivement conseillé d’utiliser du matériel consommable à usage
unique : gants, seringues… Le matériel réutilisable doit être stérilisé selon un
protocole adapté : généralement le temps de la stérilisation est prolongé lorsque
le matériel a servi pour un patient infecté. Le matériel réutilisable mais non
108
6. Traitement
Le geste chirurgical en soi n’est pas différent de celui appliqué au patient sain. Les
particularités sont d’ordre médical :
A part la thérapie génique (fondée sur le gène Vpr ou la protéine Rev M10).
Cette technologie est basée sur la modification génétique des cellules somatiques
auxquelles elle confère un avantage sélectif, tel que les rendre résistantes à l’infection
VIH. Cette thérapeutique, appliquée sur quelques patients aux Etats-Unis doit aussi
être évaluée.
1. LE TETANOS
1.1. Etiologie
Le tétanos est causé par le clostridium tétani qui est anaérobie gram + avec des
….le clostridium est ubiquitaire dans le sol, les plantes et les ……peuvent vivre
longtemps.
1.2. Pathogénie
1.3. Epidémiologie
Le tétanos est rare en Europe à la suite d’un bon calendrier vaccinal bien
respecté. Le tétanos est fréquent dans les régions tropicales. Le tétanos a un temps
d’incubation qui varie de 4-14 jours. Plus tôt la maladie est détectée, mieux est le
pronostic.
Il faut souligner que le temps d’incubation peut être long de 1 mois à 1 an.
• La contracture musculaire
• Le trismies
• L’opisthotonos
• La dysphagie
• La contracture musculaire devient généralisée et entraine l’insuffisance
respiratoire.
1.5. Diagnostic
1.7. La prophylaxie
Il est bien conseillé de suivre le calendrier vaccinal surtout pour les non
vaccinés (10 ans de protections)
112
Questionnaire
- Bactériémie
- Sepsis sévère
- Choc septique
- Ulcère phagédénique
- Gangrène humide
- Gangrène sèche
- Gangrène gazeuse
- Fistule
- SIRS
- Elephantiosis
- Escarre.
3) Citez 6 complications des brûlures de 3ème degré après les avoir cités ? Expliquez-
les sur le plan physiopathologique les lésions qu’elles causent ?
4) Quelles sont les complications générales après toute chirurgie ?
5) Si un ulcère est une plaie qui n’a pas tendance à la cicatrisation spontanée :
10)
- Que comprenez-vous par le système de classification TNM,
- Comment arrive-t-on à déterminer le stade d’évolution des tumeurs ?
- Expliquez par un exemple ?
12) Quels sont les facteurs locaux qui peuvent retarder la cicatrisation d’une plaie ?
13) Suivant les étapes de calendrier de cicatrisation de la plaie, déduisez sur le plan
pratique :
a) Le jour du premier pansement ?
b) Le jour de l’ablation des fils ?