Chapitre III
Chapitre III
Chapitre III
Plan
Partie I - Généralités sur les troubles mentaux
Partie II - La stigmatisation des troubles mentaux
A partir du cas d’Henry, veuillez identifier la ou les propositions que vous jugez
être vraie
Chapitre III 1
A. Dans cette situation le stimulus conditionné est l’anxiété
B. Dans cette situation l’anxiété est une réponse inconditionnelle
C. Dans cette situation le stimulus neutre, qui devient un stimulus conditionné, c’est la
forêt
D. Dans cette situation le stimulus inconditionnel est le fait de réaliser une activité
physique (course, vélo, …)
Chapitre III 2
Prévalence
Une vision élargie des troubles : trop élargie ?
Certains ‘‘nouveaux diagnostics’’ sont critiqués car trop proches des réactions dites
‘‘normales’’ : crainte du sur-diagnostic et donc de la surmédicalisation
38,2 % des européens souffriraient d’un trouble mental sur une année, soit 165
millions de personnes, tous âges confondus
L’étiologie
Echecs des multiples tentatives visant à trouver UNE étiologie aux troubles
Chapitre III 3
Vulnérabilité acquise = environnementale (complications obstétricales et
périnatales, affections, traumatismes, consommation de substances, précarité
…)
Exemples
Chapitre III 4
Exemple - Cas clinique des personnes sans logement
Chapitre III 5
fois + de troubles psychotiques, 2 fois plus de troubles anxio-
dépressif et d’addiction,….)
Chapitre III 6
DSM 5 – l’approche dimensionnelle
Niveau de sévérité
0. Pas présent
1. Douteux
3. Présent et moyen
4. Présent et grave
Chapitre III 7
1. Douteux = sévérité ou durée insuffisante pour que l’on puisse
envisager une psychose
...
Chapitre III 8
Partie 2 - La stigmatisation des troubles mentaux
Introduction
Description ‘‘scientifique’’: Les individus présentant un trouble psychique se
distinguent du reste de la société par des modes d’appréhension du monde, des
mots, des gestes différents
Description ‘‘populaire’’: Les fous, ceux qu’on doit enfermer, ceux qu’on ne
comprend pas, qui sont anormaux
A toutes les époques, ils ont été perçus comme dangereux et nocifs pour leur
environnement et la société (Bahar, 2007) = stigmatisation de la maladie
mentale
La stigmatisation
Selon Goffman (1975), la stigmatisation est définie comme l’ensemble des réactions
négatives que portent des personnes à l’encontre d’un individu porteur d’un signe
particulier, disgracieux et/ou discréditant
Chapitre III 9
→ Les stéréotypes = croyances socialement admises envers un groupe social
identifié (la violence, la dangerosité, l’incompétence, la responsabilité)
→ Les préjugés = des attitudes et des réactions émotionnelles envers le
groupe social ciblé, une réponse à la fois cognitive et affective (la peur, la
colère, l’adhésion aux stéréotypes)
→ Les discriminations = réponse comportementale (évitement, désir de
distance sociale)
→ l’étiquetage
→ les stéréotypes
→ la distance sociale
→ la perte de statut
→ la discriminations
Chapitre III 10
L’association des trois dimensions induit une perte de statut et de la
discrimination = emploi, accès aux soins
La schizophrénie
Chapitre III 11
→ Idées délirantes
→ Hallucinations
Au moins deux critères sur les cinq. Au moins un des trois premiers.
Persistance des symptômes supérieure à 6 mois.
Ex. l’idée que ses propres pensées, sentiments et actes les plus intimes sont connus ou
partagées avec les autres, que des forces naturelles ou surnaturelles influencent les
pensées
Fin de l’adolescence
Chapitre III 12
Hommes : 15-25 ans / Femmes : jusqu’à 30 ans
Fréquence du trouble ?
0,4 à 1,4 %
x12
10 % des personnes souffrant de schizophrénie meurent par suicide
+ de 20 % font au moins une TS au cours de leur vie
Les sujets avec des troubles mentaux ont plus de comportements violents
mais ça s’observe seulement chez ceux qui ont une consommation
importante de toxique
Chapitre III 13
Avoir un trouble mental ne prédit pas en lui-même les comportements
violents.
Chapitre III 14
La conscience du trouble est un réel problème dans la schizophrénie
Il n’y a pas que les patients qui ont « mauvaise réputation » beaucoup
d’idées fausses sur leur PEC :
Le patient est l’expert de ses troubles, comme pour toutes les pathologies
La pathologie à la mode ?
Le trouble bipolaire
Introduction
Signes
Chapitre III 15
Qu’est ce que c’est ?
Phase maniaque
Phase hypomane
Phase euthymique
Phase dépressive
Phase maniaque
Critère A
Une période nettement délimitée durant laquelle l’humeur est élevée,
expansive ou irritable de façon anormale et persistante.
Critère B
Au cours de cette période, 3 signes (/7) doivent être présents avec une
intensité significative et représentant un changement notable par rapport au
comportement habituel.
Chapitre III 16
Augmentation de l’activité orientée vers un but (social, professionnel,…)
ou agitation psychomotrice (ex. activités sans objectifs)
Critère C
Perturbation de l’humeur suffisamment grave pour entrainer une altération
marquée du fonctionnement professionnel ou des activités
sociales, et peut nécessiter une hospitalisation
Critère D
L’épisode n’est pas imputable aux effets d’une substance ou d’une autre
affection médicale
Phase hypomaniaque
→ Symptomatologie identique mais avec une intensité moindre
Chapitre III 17
Différence manie et hypomanie
Phase dépressive
Signe 1
Humeur dépressive présente quasiment toute la journée, presque tous les
jours (ex. se sent vide, sans espoir), identifié par la personne elle même et/ou
par les autres
Signe 2
Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes
les activités quasiment toute la journée, presque tous les jours, signalé par la
personne et/ ou son entourage
Signe 3
Chapitre III 18
Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime (ex. modification
du poids excédant 5 % en un mois) ou diminution ou augmentation de
l’appétit presque tous les jours
Signe 4
Hypersomnie ou insomnie presque tous les jours
Signe 5
Agitation ou ralentissement presque tous les jours (constaté par les autres,
non limité à un sentiment subjectif)
Signe 6
Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours
Signe 7
Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée (qui
peut être délirante), et cela presque tous les jours
Signe 8
Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque
tous les jours (signalé par la personne ou observé par les autres)
Signe 9
Pensées de mort récurrentes (ne se limitant pas à la peur de mourir) et/ou
idées suicidaires récurrentes sans plan précis et/ou tentative de suicide ou
plan précis pour se suicider.
Conclusion
Chapitre III 19
Prévalence
18-20 ans
10 à 19 %
Chapitre III 20
Taux de TS ?
15 %
Diagnostic
Différents types :
→ Type 2 : Episodes hypomaniaques + Episodes dépressifs
→ Type 1 : Episode(s)
maniaque (s) (+/- hypomaniaque) + Episodes dépressifs
Pourquoi ?
Co-morbidité
Chapitre III 21
Les premières consultations ne concernent pas toujours la prise en
charge psychiatrique
Chapitre III 22
Conduit à un traitement sélectif de l’information → majoration du sentiment de
menace ou de danger
Elle devient pathologique lorsqu’elle est source de détresse pour l’individu qui ne
la contrôle plus (HAS, 2001).
15 et 30 ans
Chapitre III 23
Troubles anxieux généralisé TAG
Critère A
Anxiété et soucis excessifs survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois
et touchant différents domaines
Critère B
La personne éprouve des difficultés à contrôler ses préoccupations
Critère C
L’anxiété et les soucis sont associés à 3 (ou +) des symptômes suivants : agitation
ou sensation d’être survolté/ à bout, fatigue, difficultés de concentration ou trous
de mémoire, irritabilité, tension musculaire, perturbation du sommeil
Critère D
Critère E
Symptômes non imputables aux effets physiologiques d’une substance ou
affection médicale
Critère F
La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble
Chapitre III 24
Attention, ça ne réduit pas au fait d’être une personne un peu inquiète
Processus de maintien :
→ Intolérance à l’ incertitude les conduisant à rechercher constamment des
informations pour se rassurer et augmenter leur sentiment de contrôle, mais en
vain.
→ L’utilité de l’inquiétude = la croyance que s’inquiéter est utile et minimise le
risque de danger
→ phénomène inverse = majoration des situations de danger
Chapitre III 25
l’inquiétude de ne pas se lever à l’heure. Elle ressent une
importante boule dans le ventre les matins où elle travaille, et
ceci dès son réveil.
Ses inquiétudes sont également présentes avec ses amis, elle
se demande sans cesse l’intérêt et l’ amour que les gens ont
pour elle. Par exemple, elle ne supporte pas qu’un ami puisse
annuler au dernier moment, pour elle une annulation veut
forcément dire qu’on ne veut pas la voir. Elle est fréquemment
en conflit avec ses amis, et fait des crises de colère fréquentes.
Critère A
Présence d’obsessions, de compulsions ou des deux
Critère B
Elles prennent un temps considérable et/ou génèrent une souffrance significative
et/ou une altération marquée du fonctionnement.
Critère C
Symptômes non imputables aux effets d’une substance
Critère D
Pas mieux expliqués par un autre trouble
Chapitre III 26
Une personne à l’idée obsédante d’être contaminée, qui s’impose à elle sans cesse
(l’obsession).
Cette idée la conduit à se laver sans cesse pour éviter d’être contaminée
(compulsion)
La phobie spécifique
Critère A
Peur ou anxiété intenses à propos d’un objet ou d’une situation spécifique
Critère B
L’objet ou la situation provoque presque toujours une peur ou une anxiété
immédiate
Critère C
L’objet ou la situation est activement évité
Critère D
La peur ou l’anxiété est disproportionnée par rapport au danger réel engendré par
l’objet ou la situation
Critère E
Générateur d’une souffrance significative ou d’une altération du fonctionnement
(social, prof,…)
Critère F
Le trouble n’est pas mieux expliqué par les symptômes d’un autre trouble mental
Chapitre III 27
Il faut que ça soit intense, disproportionné, constant, incontrôlable, altérant la qualité
de vie de l’individu conduisant à des conduites d’évitement et cela malgré les
conséquences préjudiciables pour l’individu.
La seule pensée, voire évocation de l’objet phobogène est suffisant pour générer de la
peur
Chapitre III 28
La phobie sociale
Critère A
Peur ou anxiété d’une ou plusieurs situations sociales durant lesquelles le sujet est
exposé à l’éventuelle observation attentive d’autrui (interactions sociales,
performance, …)
Critère B
La personne craint d’agir ou de montrer des symptômes d’anxiété d’une façon qui
sera jugée négativement
Critère C
Les situations sociales provoquent presque toujours une peur ou une anxiété
intense
Critère D
Les situations sociales sont évitées ou subies avec une peur ou une anxiété
intenses
Critère E
La peur ou l’anxiété sont disproportionnées par rapport à la menace réelle
Critère F
La peur ou l’anxiété sont persistants (6 mois ou plus)
Critère G
Détresse ou une altération marquée du fonctionnement
Critère H
Les symptômes ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble mental, une
affection médicale ou une prise de substance
Chapitre III 29
Exemple Cas Clinique - Jonathan
Chapitre III 30
Critère A
Exposition à un évènement traumatique (mort effective, menace de mort, blessure
grave, violences sexuelles) d’une (ou de plusieurs) des façons suivantes :
Critère B
souvenirs répétitifs
rêves répétitifs
Critère C
Evitement persistant des souvenirs, pensées ou sentiments liés à l’évènement ;
ainsi que des stimuli associés à l’évènement (ex. lieu, odeur, …)
Critère D
Altérations négatives des cognitions et de l’humeur, 2 ou plus des éléments
suivants : incapacité à se rappeler de certains aspects de l’évènement, croyances
négatives de manière persistantes sur soi ou le monde (ex. le monde est
dangereux, je suis faible,…), altération de la perception des causes ou des
conséquences de l’évènement (se blâme, blâme les autres,…), émotions négatives
(crainte, colère, etc…), réduction des activités et de l’intérêt pour les activités,
mise à distance des autres, incapacité à ressentir des émotions positives
Critère E
Chapitre III 31
Altération de la réactivité, 2 ou plus des éléments suivants : colère et irritabilité,
comportements impulsive ou auto destructeur, hypervigilance, sursauts, problème
de concentration, perturbation du sommeil
Critère F
Symptômes qui durent plus d’un mois
Critère G
Qui entrainent une souffrance marquée et une altération du fonctionnement
Critère H
Qui ne sont pas imputables aux effets d’une substance ou autre affection médicale
Chapitre III 32
physiquement les dents de ce chien dans sa chair. Il lui arrive
que des images de l’agression lui revienne même en pleine
journée, elle s’isole alors et se met à pleurer.
Chapitre III 33