Orale. Beauvoir
Orale. Beauvoir
Orale. Beauvoir
liberté et l’indépendance des femmes. Elle est reconnue pour son essai féministe divisé en
deux tomes intitulé « Le deuxième sexe ».
Cette œuvre est marquée par l’existentialisme auquel adhère Simone de Beauvoir. Dans cet
essai polémique elle tente de définir ce qu’est une femme en se penchant sur la science, la
biologie ainsi que la métaphysique. Elle s’interroge sur la question des femmes dominés par
les hommes et cherche à savoir pourquoi cette position de domination de l’homme sur la
femme n’évolue jamais. L’extrait que nous allons étudier se situe dans le premier chapitre du
deuxième tome. Dans cet extrait l’autrice explique sa thèse selon laquelle être une femme
n’est pas un caractère biologique innée mais une construction sociale.
(lecture:
Notre lecture suivra une démarche linéaire avec le souci de mettre en valeur les principales
étapes de la progression du texte pour cela nous avons divisé le texte en 3 mouvement
1e mouv : l1-7
Explique sa thèse en quelques lignes et explique que les femmes ne naissent pas
déterminées. Ce qui définit la différence entre hommes et femmes c’est la société.
2e mouv : l7-17
Justifie sa thèse. Donne des exemples qui montre que rien ne différencie un homme et une
femme biologiquement si ce n’est la diff de sexe car ils fonctionnent de la même manière.
Les 2 sont identiques, les humains fonctionnent de la même façon.
L1 : Le texte commence par une affirmation au présent de vérité générale : "On ne naît pas
femme : on le devient", Cette Maxime résume l’ensemble de la thèse de Simone de
Beauvoir c’est la reprise décliner au féminin de « on ne naît pas homme on le devient » de
Erasme. Cette phrase souligne l'existentialisme de l’autrice et signifie que l’identité féminine
n’est pas innée mais acquise toute au long de la vie. L’anaphore en «on » et l’emploi du
verbe « naître » implique une distinction entre la biologie “être né femme” et la construction
sociale “devenir femme”. En rejetant l’idée d’une destinée prédéterminée par des facteurs
biologiques, elle souligne le rôle crucial de la 9o dans la déf des rôles et des attentes liés au
genre
L'emploie de la négation "ne... pas" renforce le sens de la phrase en soulignant
l'absence d'une condition préétablie pour être une femme
-L’utilisation du terme péjoratif « castrat » pour décrire le féminin est ironique. Alors que la
féminité devrait représenter une dimension distincte, l’association avec un terme évoquant la
privation de la virilité souligne les constructions sociales oppressives liées aux rôles de
genre. Renvoie à infériorité de la femme par rapport aux hommes et à la domination
qu’exerce l’homme sur la femme
« ce qu’on qualifie de féminin » n’a pas directement parler du mot féminin ce qui nous
montre le désaccord de l’autrice avec ce terme quelle met ainsi à distance. Ce choix de mot
traduit de l'artificialité de l’identité féminine n’existe pas et n’est qu’une construction sociale.
-Le temps verbal utilisé, notamment le présent ("élabore" (l3) , "constituer" (l4) contribue à
l'impact immédiat de l'affirmation, soulignant la persistance de ces idées dans la société de
l'époque malgré leur remise en question. Dans ce contexte, l'ironie réside dans la tension
entre les idéaux exprimés dans le texte et les réalités culturelles et religieuses de 1949,
invitant ainsi à une réflexion critique sur ces normes sociales.
L3-4 En affirmant que "Seule la médiation d'autrui peut constituer un individu comme un
Autre", l'auteur suggère que notre perception de nous-mêmes en tant qu'individus distincts
dépend de la façon dont les autres nous perçoivent et nous définissent= dans cette société
patriarcales où les rôles de genre étaient définis de manière rigide, souvent justifiés par des
interprétations religieuses
L4 En tant qu'il existe pour soi" : L'auteur utilise une expression pour souligner l'importance
de la conscience de soi dans le processus de construction de l'identité. Cela signifie que tant
que l'individu n'a pas conscience de lui-même, il ne peut pas se percevoir comme
sexuellement différencié
L5-7 « le corps » « les yeux les mains » progression à thèmes dérivés on passe du corps
puis on entre plus en détail avec la mention de certaine partie du corps précise montre que
c’est par le corps que homme et femme comprenne le monde. La négation «non » par les
parties sexuelles met en évidence le fait que les parties sexuelles sont la seule partie du
corps qui différencie un homme d’une femme mais que cela n’a pas d’importance puisque
que ça ne change pas leurs façons d’appréhender le monde. Cette différence ne doit donc
pas mener à des inégalités entre homme et femmes puisque même avec des sexes différent
ils ont la même perception du monde.
(Simone de Beauvoir utilise des termes forts et de l'ironie dans ce passage pour souligner la
construction sociale des rôles de genre et critiquer les stéréotypes associés au
genre=l’usage d’un style direct pour ne plus faire de la domination h-f un sujet tabou, mieux
capter l’attention et de faire voir la réalité telle qu’elle est = utilise des mots assez forte) à
dire ?
L7-8 "Le drame de la naissance, celui du sevrage" : L'auteur utilise une antithèse. Elle
qualifie de drame un moment joyeux. Cet dramatisation de la naissance est lier au fait que
c’est à partir de la naissance que les femmes sont sexuellement différencier des garçons.
Dès la naissance elles sont soumises au code de la société. Sont invités à être passive et
c’est ce qui causera leurs dominations par l’homme ensuite.
Beauvoir met en parallèle les expériences de la naissance et du sevrage, soulignant que
ces moments-clés se déroulent de manière similaire pour les nourrissons des deux sexes.
L9- "Ils ont les mêmes intérêts et les mêmes plaisirs" : L'auteur utilise une répétition de
l’adverbe même qui s’étend d’ailleurs à l’ensemble du deuxième mouvement du texte. Cela
met en évidence l'idée que les filles et les garçons partagent des intérêts et des plaisirs
similaires dans leur développement. Cet répétition insiste sur le fait que les filles et les
garçons restent identique malgré tout ils ont les mêmes comportements et les mêmes
capacités intellectuelle.
L10-11 L’autrice utilisé un lexique cru renvoyant à des faits scientifiques « phase anale »
« fonctions excrétoires » ces mots suscite une réflexion critique sur la manière dont la
société interprète et influence le développement des enfants. Le choix des mots vise à
choquer et à remettre en question les idées préconçues sur la destinée biologique des
individus en fonction de leur sexe. Elle emploie des termes scientifique pour décrire les
différentes étapes du développement des nourrissons afin de donner une base scientifique à
son analyse. L’utilisation de termes médicaux aide à préciser et à décrire de manière plus
précise les processus physiques et psychologiques qui touche de la même manière les filles
et les garçons. Cela permet d’ ajouter une dimension objective à son argumentation.
L12 "Du clitoris et du pénis ils tirent un même plaisir incertain" : L'auteur utilise une antithèse
en opposant le clitoris et le pénis pour souligner que les filles et les garçons éprouvent un
plaisir similaire à travers l'exploration de leur corps. Elle parle de la sexualité féminine de
manière cru afin de supprimer les tabous et d’établir une égalité hommes/ femmes.
L15 "C'est d'une manière agressive que la fille, comme le garçon, embrasse sa mère" :
L'auteur utilise une comparaison pour mettre en évidence le désir sexuel qui se manifeste
chez les filles et les garçons envers leur mère. Et ainsi renforcer son argumentation pour
montrer au lecteur que les filles et les garçons se comporte et ressente les choses de
manière similaire lorsqu’ils sont bébés.
L17 : répétition de mêmes suivis de « coquetterie » l’autrice utilise le mot coquetterie pour
désigner le comportement des enfants alors que ce terme est souvent réserver pour
désigner les femmes. Le fait qu’ici ce mot désigne aussi les garçons nous suggère que les
femmes ne sont pas forcément coquette et que les garçons peuvent l’être aussi. Cela
renforce la notion de similarité et d’égalité entre les filles et les garçons.
cette marquée par des mouvements de femmes et des changements sociaux qui remettent
en question ces normes et cherchent à promouvoir l'égalité des sexes. Ainsi, les attitudes
envers les femmes en 1949 étaient diverses et dynamiques, reflétant des tensions entre des
perspectives traditionnelles et des appels à l'égalité.= ) on doit dire ça ?
L18 « aussi robuste que » : La comparaison entre la fillette et ses frères, soulignant leur
égalité physique et intellectuelle jusqu'à douze ans, crée une base pour l'argumentation.
L 19 Répétition La répétition de l'idée qu'il n'y a "aucun domaine où il lui soit interdit de
rivaliser avec eux" renforce l'idée d'égalité, mettant en avant la notion de possibilités égales.
Antithèse :L'opposition entre l'idée d'une fillette robuste et intellectuellement égale et celle
d'une fillette "sexuellement spécifiée" l20-21 souligne le contraste entre la nature initiale et
l'influence sociale ultérieure.
Elle souligne l'égalité initiale entre les fillettes et les garcons mettant en avant leur
robustesse et leurs capacités intellectuelles équivalentes
L19 . L'utilisation du terme "rivaliser" suggère une compétition naturelle entre les 2 sexe.
Cette compétition relève de l’ironie puisque l’autrice défend l’égalité homme femme.
L19-20 Lorsqu'elle affirme que "si, bien avant la puberté, et parfois même dès sa toute petite
enfance, elle [la fillette] nous apparaît déjà comme sexuellement spécifiée," elle met en
lumière l'idée que les attentes et les interventions sociales façonnent les rôles de genre bien
avant que la puberté n'intervienne.
L20-21 Le concept de "sexuellement spécifiée" suggère que, même avant que les
caractéristiques sexuelles secondaires n'apparaissent naturellement à la puberté, la fille est
déjà perçue et traitée d'une manière spécifique en raison des attentes liées à son genre.
La différence entre les garçons et les hommes d'un côté, et les filles et les femmes de l'autre,
est influencée et prédéterminée par des facteurs sociaux bien avant que la nature ne suive
son cours biologique
L'autrice souligne que les enfants ne peuvent pas se percevoir comme différenciés sur le
plan sexuel tant qu'ils ne sont pas confrontés à la médiation sociale
elle suggère que nous apprenons et adoptons les comportements, les rôles et les
caractéristiques considérés comme féminins à travers notre éducation, nos interactions
sociales et notre environnement. Ainsi, la féminité est une identité qui se forme et se
développe au fil du temps, plutôt qu'une donnée naturelle dès la naissance
Les termes tels que « passivité », « coquetterie », et « maternité » renvoient aux rôles
traditionnels assignés aux femmes, soulignant comment la société, par le biais d’une
influence extérieure, façonne la perception de la fillette et oriente sa « vocation » vers des
attentes genrées spécifiques.
Critique l’instinct maternel= pas inné
L22 L’expression « intervention d’autrui » souligne l’idée que les attentes et les normes de la
société influent fortement sur la façon dont le genre est attribué, évoquant ainsi une certaine
contrainte imposée à l’enfant dès le début de sa vie
L23 Expression imagée : L’utilisation de « vocation lui est impérieusement insufflée » est une
expression imagée qui suggère une influence extérieure puissante et inévitable, renforçant
l’idée que le genre est imposé à la fillette.
Ironie = l’église catholique appuie sur le fait que la femme doit gérer le foyer mais il y a
aucune constitution divine qui le montre (bible)
L23 : l’adverbe impérieusement et le verbe insuffler : ironie manière plus subtile de dire qu’on
impose aux femmes leurs vocation, quelle n’ont pas le choix de suivre ce qu’on leurs Des
leurs naissance elles sont soumises à tout un tas de normes et de restriction par rapport aux
hommes afin de devenir une femme conformément à la société.
Cet extrait permet donc de reconsidérer la position de la femme dans la société en tant
qu’être inférieure, soumis à l’autorité masculine .
Puisqu’il met en avant le fait qu’être une femme n’est pas un caractère inée et naturelle mais
que cela dépend d’une construction sociale. Beauvoir expose le fait que les hommes et les
femmes ont une égalité naturelle et que c’est la société qui crée une différence entre eux en
insufflant à la femme sa vocation, en l’invitant fortement à être passive et coquette. C’est la
société qui construit la femme, la fait apparaître comme sexuellement différencier et ainsi
soumet à la domination masculine.