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Devant des participants à l’atelier venus d’horizons économiques divers, M. Félix Yenan,
Directeur des Commissions, Etudes et Prospective (DCEP), représentant le Directeur
Exécutif de la CGECI, M. Stéphane Aka-Anghui, a rappelé que la CMU a été instituée par la
loi n°2014-131. A travers le principe de l’assujettissement obligatoire, cette loi fait de la
CMU le seul régime légal obligatoire en Côte d’Ivoire. « En conséquence, l’assurance privée
devient complémentaire et ne saurait bénéficier qu’à l’assuré qui est déjà couvert par la
CMU. Ce qui veut dire que pour bénéficier des assurances complémentaires, les salariés du
Secteur Privé devront au préalable être couverts par la CMU », a renchéri M. Yenan.
L’une des articulations les plus marquantes de cet atelier fut incontestablement la présentation
de la CMU dans son architecture par Mme Koné Karidja Bamba, Directrice
Affiliation/CNAM.
Cette architecture a été présentée d’abord sous le prisme contextuel de la mise en œuvre de la
CMU. Il en est donc ressorti que la mise en œuvre de la Couverture Maladie Universelle
s’appuie sur une vingtaine d’années d’expérimentation. En effet, depuis l’adoption du
recouvrement généralisé des coûts de soins de santé dans les années 90, une réflexion sur le
financement du système de santé s’est imposée à tous.
Cette architecture inclut l’objectif de la CMU qui est de garantir l’accès à des soins de santé
de qualité à l’ensemble de la population résidant en Côte d’Ivoire (universalité / nationaux et
non nationaux) dans des conditions financières soutenables (accessibilité).
Bien d’autres aspects sont pris en compte. Par exemple, la CMU est basée sur la solidarité
nationale, c’est service public, elle est un mécanisme généralisé de tiers payant. Elle repose
sur le principe de l’assujettissement obligatoire des personnes résidant en Côte d’Ivoire.
L’architecture de la CMU, c’est également l’équité dans l’accès aux soins de santé ;
l’amélioration du taux d’utilisation des structures sanitaires ; la réduction de la pauvreté liée
aux coûts des soins de santé ; le renforcement et l’amélioration continue de l’offre de soins au
plan national et le renforcement de la solidarité et de la cohésion nationale.
Selon Mme Koné la CMU comprend deux régimes : un régime contributif, dénommé Régime
Général de Base (RGB) financé par les cotisations des assurés, qui vise la majorité de la
population résidant en Côte d’Ivoire et un régime non contributif, appelé Régime
d’Assistance Médicale, qui, lui, concerne les indigents et dans lequel l’Etat se substitue aux
assurés pour le paiement des cotisations.
En poursuivant son intervention, la spécialiste de la CNAM a rappelé un autre pan de
l’architecture de la CMU qui est son mécanisme de gestion. A cet effet, celle-ci a expliqué
que la gestion est dévolue à la CNAM qui est une institution de prévoyance sociale (IPS) et
les Organismes Gestionnaires Délégués (OGD)
Mme Koné Bamba a décliné la procédure pour bénéficier effectivement de la prise en charge
des soins de santé en quatre étapes. Il s’agit de l’enrôlement, l’immatriculation, les cotisations
et en fin de compte la prestation à proprement indiquée.
La date prévue pour le démarrage des cotisations est le 1er avril 2019. Si cet agenda est tenu,
le 1er juillet 2019 marquera le début des prestations dans les établissements sanitaires
conventionnés.
Le Directeur Général de la CNAM, M. Karim Bamba, était présent à cet atelier qui a pris fin
par des échanges très enrichissants qui ont permis aux participants de mieux comprendre la
CMU dans son caractère opérant.