Reforme Du Droit Boursier Marocain M2 SJ
Reforme Du Droit Boursier Marocain M2 SJ
Reforme Du Droit Boursier Marocain M2 SJ
Il est bien connu que le marché boursier a envahi le marché financier dans tous
les pays occidentaux, et ensuite dans les pays du tiers monde. Au moment où la
crise financière de l'endettement au début des années 80 a éclatée à cause de la
pénurie des ressources financières. Une nouvelle politique financière caractérisée
par la finance directe, est devenue le moteur du marché financier. Cette politique
basée sur l'emprunt et l'épargne constitue le meilleur mécanisme capable a enlevé
ce défi c'est la bourse des valeurs.
Cependant L’activité sur le marché boursier marocain est restée limitée et de loin
en deçà du potentiel de l’économie marocaine , cette situation trouvait sa
justification essentiellement dans la marginalisation de ce marché en tant que
source de financement pour les entreprises marocaines qui se tournaient de
manière systématique vers le circuit bancaire, et même en situation d’endettement
difficile.
C'est dans cet esprit de continuité qu'il était nécessaire de lancer une nouvelle
phase de réforme qui vise de mettre en place de nouvelles structures répondant
aux besoins exprimées par des opérateurs de marché et a rapproché ce marché
aux normes et aux standard internationaux . A cet égard un projet de loi a été
adopté en 2016 abrogeant celle de 1993 dans un but de modernisation du cadre
législatif et d'autre part permettre la mise en place de nouveaux marchés
favorisant l'émergence de nouveaux relais de croissance .
Partant de cette brève introduction, la question qui se pose porte sur l’efficacité
de ces réformes quant à leur mise en oeuvre ? Ces apports répondent-ils à la réalité
du marché, et dans quelles limites ?
C'est dans cet esprit que la direction du trésor des finances extérieures abrogeait
la loi du 21 septembre 1993 et proposait la loi 19-14. Après l’adoption à
l'unanimité par la chambre des conseillers dans un but de modernisation et afin
de permettre la mise en place de nouveaux marché en favorisant l'émergence de
nouveaux relais de croissance .
La loi prévoit à cet égard plusieurs nouvelles structures, que l'on peut divisées sur
4 axes principaux :
- c'est ainsi que le premier marché {Le marché principal} est dédié au
grande entreprises comporte 4 compartiments dont deux sont réservés à la
négociation des titres de capital, un aux organismes de placement collectif
dont les fonds indiciels et les fonds immobiliers, et le dernier aux titres de
créances.
Tout en actualisant les règles d’accès au premier marché en introduisant
l’exigence d’un flottant minimum au lieu d’un capital minimum à
introduire en bourse. Cette démarche est déclenchée dans un but de
permettre d’améliorer le flottant global de la bourse ainsi que la liquidité
dont souffre le marché depuis des années.
En effet, la place marocaine compte environ 80 sociétés cotées avec une
cadence des introductions en Bourse assez molle. Les transactions sur le
marché, quant à elles, restent peu significatives.
L’effort de réforme est donc porté sur les PME qui pourront trouver un
financement pour leur développement sur les marchés financiers , puisqu'il
sont toujours dépendant d'un secteur bancaire de plus en plus regardant sur
l'octroi de crédits.
Néanmoins , cet allégement ne doit pas se faire au détriment de la
transparence financière et de l'information des investisseurs.
Par ailleurs, la loi n'a pas hésité à se pencher sur les activités des sociétés de
bourse;
- Le conseil d’administration,
- Le collège des sanctions .
Gouvernance :
Le conseil d’administration :
Sous réserve des pouvoirs attribués au président de l’AMMC et des missions qui
sont imparties au Collège des sanctions, le Conseil d’administration est investi de
tous les pouvoirs et attributions nécessaires à l’administration de l’AMMC et à
l’accomplissement des missions dévolues à cette dernière en vertu de la loi
relative à l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux.
Les attributions du Conseil d’administrations sont fixées par l’article 16 de ladite
loi.
- . Instruire les faits susceptibles de donner lieu à une sanction prononcée par
le président de l’AMMC;
- Donner son avis sur la qualification éventuellement pénale de faits et
proposer, le cas échéant, au président de l’AMMC, la saisine de l’autorité
judiciaire compétente;
- Proposer au président la sanction disciplinaire à l’issue d’une procédure
d’instruction.
Le Collège des sanctions est composé d’un magistrat, qui préside le Collège, et
de deux membres nommés par le Conseil d’administration sur la base de leur
compétence.
Le mandat des membres du Collège est de quatre années renouvelables une fois.
+ Le commissaire du gouvernement :
Pour répondre à cette question, il nous faut d’abord traiter ces nouvelles
dispositions plus en profondeur, pour en ressortir les objectifs et finalités tant
attendu,
- Renforcer les contrôles et déployer une approche préventives basés sur les
risques: L’intensification des contrôles passe par des moyens humains avec
notamment le recrutement d’inspecteurs-contrôleurs afin d’assurer
davantage de contrôle sur place. En plus de la mise en place de nouveaux
moyens techniques. Enfin, la sensibilisation des opérateurs se fera a
cadence régulière à travers l’organisation de rencontres avec les
professionnels.
- Adopter le dispositif de sanction: Le dispositif de sanction, tel que prévu
par la loi, repose sur l’institution d’une structure indépendante, disposant
d’une totale autonomie de décision; le collège des sanctions.
Cependant, il faut savoir que ces réformes n’ont pas encore donnée de résultats
probants et les opérateurs sont actuellement dans l’attente, car le marché a perdu
beaucoup de son efficience. C’est donc dans le cadre d’une observation critique
que nous entamerons notre deuxième partie, afin de comprendre les réel enjeux
de cette réforme.
Il est certain que le marché des capitaux marocain a connu des mutations
profondes suite aux différentes réformes menées récemment. Cependant; ce
marché présente encore des lacunes et des limites dû à ses antécédents; ce qui
risque de nuire à l'efficacité de cette nouvelle réforme .
De plus, le régime fiscal peut se révéler très contraignant; que ce soit pour les
institutionnelles que pour les petits porteurs. (Abolition de la taxe libératoire de
15% sur les plus values réalisées sur cession de titres pour les institutionnelles
c'est à dire les banques et les assurances) et l'instauration des TPCVM (Taxes sur
produits de cession de valeurs mobilières) avec déclaration préalable pour les
particuliers.
Ces questions nous incitent à réviser un certain nombre d’idées sur l’efficience
des marchés financiers. Une efficience qui peut se comprendre en des sens
relativement différents; de façon opérationnelle, ou en fonction du coût du
fonctionnement des marchés, ou tout simplement en fonction de leurs conditions
d’accès :
Conclusion :