Calcul Numerique
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CONTENU D’APPRENTISSAGE
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CALCUL NUMERIQUE Ir Eric KAUND
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OBJECTIFS DU COURS
Le but du cours de calcul numérique est d'étudier des méthodes numériques pour la
résolution des modèles mathématiques utilisés dans les sciences de l'ingénieur.
A la fin du cours, l'étudiant devrait être capable:
de comprendre les notions de base d'analyse numérique
de faire un bon choix de méthodes numériques pour résoudre un problème donné.
de savoir calculer une solution approchée d'une équation et d'un système d'équations
non linéaires.
de savoir calculer une solution approchée d'un système d'équations linéaires par les
méthodes directes et itératives.
d'interpoler une suite de points du plan.
d'approcher numériquement les dérivées d'une fonction donnée.
d'approcher numériquement le calcul d'une intégrale définie.
Une méthode numérique présente des bénéfices aussi bien que des inconvénients par rapport
à une solution analytique.
Les avantages tiennent au fait :
qu’une solution numérique peut être obtenue aussi lorsqu’aucune solution
analytique n’est disponible,
que la décomposition d’une méthode numérique en une longue série
d’opérations arithmétiques élémentaires s’avère être facilement gérable par un
ordinateur,
qu’une solution analytique, même si elle est disponible, requiert une
évaluation numérique, qui en pratique, revient à une reformulation du
problème original, cette fois sous forme explicite. Cette formule analytique
peut bien être pire conditionnée que la formulation originale, implicite.
A son détriment, il faut mentionner que l’analyse et l’étude d’une solution numérique sont
typiquement plus coûteuses.
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L’ordinateur est aujourd’hui un outil incontournable pour simuler et modéliser des systèmes
complexes, mais il faut encore savoir exprimer nos problèmes (physiques, économiques,
biologiques. . .) en langage formalisé des mathématiques pures sous la forme d’équations
mathématiques (différentielles, intégrales. . .). Nous sommes habitués à résoudre les
problèmes de façon analytique, alors que l’ordinateur ne travaille que sur des suites de
nombres. On verra qu’il existe souvent plusieurs approches pour résoudre un même
problème, ce qui conduit à des algorithmes différents. Un des objectifs de ce cours est de
fournir des bases rigoureuses pour développer quelques algorithmes utiles dans la résolution
de problèmes en mathématique, économie, physique. . .
Un algorithme, pour être utile, doit satisfaire un certain nombre de conditions. Il doit être :
rapide : le nombre d’opérations de calcul pour arriver au résultat escompté doit être aussi
réduit que possible ;
Précis : l’algorithme doit savoir contenir les effets des erreurs qui sont inhérentes à tout
calcul numérique (ces erreurs peuvent être dues à la modélisation, aux données, à la
représentation sur ordinateur ou encore à la troncature) ;
Souple : l’algorithme doit être facilement transposable à des problèmes différents.
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Chapitre Premier :
ANALYSE D’ERREURS
I.1. INTRODUCTION
Chaque analyse numérique doit se confronter avec une certaine dose d’erreurs.
Qu’est-ce qu’une erreur ?
D’où viennent les erreurs ?
Quelles conséquences ont-elles ?
Comment analyser leurs effets ?
I.2 NOMBRE APPROCHE
Un nombre approché 𝑿 ̂ est un nombre légèrement différent du nombre exact X et qui
dans le calcul remplace ce dernier.
̂ <𝑿,𝑿
Si l’on sait que 𝑿 ̂ est dit valeur approchée du nombre 𝑿 par défaut ;
̂ > 𝑿 , est une valeur approchée par excès.
si 𝑿
Soit 𝑿̂ < 𝑿 . Le nombre est une valeur approchée par défaut, alors que le nombre
̂ = 𝟏. 𝟒𝟐 est une valeur approchée par excès.
𝑿
̂ est une valeur approchée de 𝑿 on note 𝑿
Si 𝑿 ̂≈𝑿
Définition : La borne supérieure d’erreur relative 𝜇 d’un nombre approché 𝑿 ̂ donné est un
nombre quelconque supérieur ou égal à l’erreur relative de ce nombre 𝜀𝑋 = |𝜌𝑋 | ≤ 𝜇.
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Ces erreurs sont dues au fait que les modèles mathématiques sont plus ou moins idéalisés,
ce qui donne lieu à plusieurs erreurs. Un exemple est l’erreur du modèle du pendule qui ne
tient pas en considération la force de friction.
Erreurs de mesure
Ces erreurs sont dues à la présence dans le modèle mathématique de paramètres numériques
dont les valeurs ne peuvent être observées ou déterminées qu’approximativement suite à des
mesures expérimentales. Telles sont toutes les constantes physiques, comme, par exemple,
la longueur dans le modèle du pendule.
I.5.2 ERREURS NUMERIQUES
Erreurs d’approximation ou de troncature : ces sont les erreurs associées aux processus
infinis en analyse mathématique (par exemple les séries numériques).
Erreurs d’arrondi : ce sont les erreurs associées au système de numération. Elles sont dues
au fait qu’un ordinateur ne peut prendre en considération qu’un nombre fini de chiffres.
Erreurs de propagation et génération : ces sont les erreurs qui apparaissent dans le résultat
d’une opération comme conséquence des erreurs des opérandes.
Dans ce qui suit nous allons nous intéresser aux deux derniers types d’erreur.
I.6 REGLES DE CALCUL D’ERREURS
Propriétés fondamentales de l’opérateur accroissement
Etudions l’accroissement d’une fonction y = f(x) lorsqu’il y a accroissement de la variable
x.
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Y=f(x)
Y+Dy
Dy
X DX X+DX
∆𝑦 = 𝑓 (𝑢 + ∆𝑢, 𝑣 + ∆𝑣 ) − 𝑓(𝑢, 𝑣)
𝑦 = 𝑓 (𝑢, 𝑣 ) = 𝑢 + 𝑣
𝑦 = 𝑓 (𝑢, 𝑣 ) = 𝑢 − 𝑣
𝑦 = 𝑓(𝑢, 𝑣 ) = 𝑢. 𝑣
𝑢 + ∆𝑢 𝑢 𝑣∆𝑢 − 𝑢∆𝑣
∆𝑦 = 𝑓 (𝑢 + ∆𝑢, 𝑣 + ∆𝑣 ) − 𝑓 (𝑢, 𝑣 ) = ( )+( )=
𝑣 + ∆𝑣 𝑣 𝑣²
Cas d’une puissance
𝑦 = 𝑓 (𝑢 ) = 𝑢 𝑛 𝑛 ∈ 𝑁
En généralisant ∆𝑦 = 𝑛𝑢 𝑛−1 ∆𝑢
I.7 Notation décimale d’un nombre approché
Tout nombre a, dans un système décimal, peut être représenté par :
𝛼𝑖 : Chiffres du nombre a
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Chapitre Deuxième:
RESOLUTION DES EQUATIONS LINEAIRES
II. 1. POSITION DU PROBLEME
Considérons le système linéaire suivant de n équations à n inconnues :
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Une matrice bande est une matrice dont tous les éléments sont nuls sauf sur une bande
autour de la diagonale principale. Ces matrices se rencontrent dans la résolution d'équations
aux dérivées partielles par la méthode des différences finies ou dans la méthode des
éléments finis.
La résolution du système précédent peut s’effectuer par deux méthodes :
la méthode directe (dite méthode du pivot),
la méthode itérative.
La méthode du pivot est commode pour les systèmes denses d’ordre supérieur, ainsi que
pour les matrices bandes même d’ordre élevé. La méthode itérative est mieux adaptée aux
autres matrices d’ordre élevé et comportant de nombreux éléments nuls.
II.2. METHODE DU PIVOT
II.2.1. Méthode de GAUSS-JORDAN
∆𝑗
La méthode classique de Cramer qui repose sur les déterminants, donne : 𝑋𝑗 = , où est
∆
le déterminant de la matrice, et ∆𝑗 celui déduit de en y remplaçant la j ème colonne par la
colonne second membre. Pour résoudre le système, cette méthode nécessite n4 opérations si
n est le rang de la matrice.
Dans la méthode du pivot, on choisit successivement chaque ligne comme ligne pivot ; le
pivot étant le 1er élément non nul de la ligne.
Ainsi, on divise la ligne n° 1 du système par 𝑎11 .
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On annule le 1er terme de chacun des autres lignes : à la 2ème ligne, on retranche la 1ère
multipliée par 𝑎21 , à la 3ème ligne, on retranche la 1ère multipliée par 𝑎31 , à la 4ème ligne, on
retranche la 1ère multipliée par 𝑎41 . Le système devient :
La 2ème ligne est considérée maintenant comme une ligne pivot, et 𝑎′22 comme un élément
pivot. On répète sur cette 2ème ligne les opérations précédentes, et on obtient après division
de cette ligne par 𝑎′22 :
On annule les autres termes de la seconde colonne ; c’est à dire : à la 1ère ligne, on
retranche la seconde multipliée par 𝑎′12 , à la 3ème ligne, on retranche la 2ème multipliée par
𝑎′32 , à la 4ème ligne, on retranche la 2ème multipliée par 𝑎′42 .
On obtient :
On considère ensuite la 3ème ligne comme pivot, puis la 4ème ligne ; ce qui donne :
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D’une manière générale, si on applique cette procédure au système Ax y où A est une
matrice d’ordre n,
1. on remarque qu’à l’issue de la 1ère étape, on obtient la matrice 1 A comportant des 0
et un 1 dans sa 1ère colonne,
2. à l’issue de la 2ème étape, on a une matrice 2 A comportant des 0 et des 1 dans ses 2
premières colonnes, etc.
3. à l’issue de la k-ième étape, on obtient un système de la forme :
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II.2.1.2. Exemple
Soit le système à résoudre :
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Pour les pivots nuls ou petits, on est confronté aux mêmes difficultés signalées dans la
méthode précédente de GAUSS-JORDAN.
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On donne aux inconnues les valeurs arbitraires initiales 𝑥1° , 𝑥2° , 𝑥3° .
Exercices
1. Utiliser la méthode de Gauss pour résoudre les systèmes
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Pour les systèmes où les matrices sont de rang élevé, il n’est pas commode de faire le test de
convergence sur chaque inconnue xj.
Dans ce cas, on fait le test soit seulement sur certaines inconnues que l'on choisit, soit sur
les quantités suivantes :
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La convergence du procédé ne dépend pas du choix des valeurs initiales xj, mais seulement
des valeurs des coefficients.
On montre que la convergence est assurée si on a, pour chaque valeur de i (c'est-à-dire pour
chaque ligne), la relation
𝑛
|𝑎𝑖𝑖 | ≥ ∑|𝑎𝑖𝑗 |
𝑗=1
𝑗=1
est vérifiée.
Autrement dit, il y a convergence si chaque élément diagonal est supérieur ou égal, en module, à la
somme des modules des autres éléments de sa ligne.
I.4 INVERSIONS DES MATRICES
Selon la méthode de Cramer, une matrice A de rang n n’est inversible que si son
déterminant est différent de zéro. Dans ce cas, le produit de A par la matrice inverse 𝐴−1
donne la matrice unitaire I.
𝐴−1 A A𝐴−1 I où AI A
En appliquant la méthode de Cramer sur la matrice A, on peut déterminer 𝐴−1 .
Exemple :
1 3 3 1 0 0
A = (2 2 0) , I = (0 1 0 )
3 2 6 0 0 1
On obtient en utilisant la méthode de Cramer :
1 −2
2 1
A = ( 2
−1 1/2 −1 )
5 1/3 −7/6 2/3
qui vérifie que : 𝐴−1 . A I
L’algorithme de Gauss-Jordan présenté au début de ce cours (méthode du pivot) opère aussi
le passage de la matrice C A, yà la matrice D I, X où X est la solution du système
linéaire
A.X y ; Soit X 𝐴−1 .y
Après les opérations de l’algorithme de Gauss-Jordan, on obtient :
D A1.C A1.A, I I, 𝐴−1
Cette méthode, de calcul de l’inverse d’une matrice qui est résumée ci-dessous, permet de
calculer A1 avec un nombre d’opérations nettement inférieur à celui de la méthode de
Cramer.
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Chapitre Troisième :
RESOLUTION DES EQUATIONS ET DES SYSTEMES NON LINEAIRES
On est donc certain qu'il y a une racine de f entre a et b. Pour approcher de façon précise
cette racine, on peut utiliser l'algorithme suivant :
Algorithme de la bissection
Etant donné un intervalle [x1; x2] pour lequel f (x) possède un changement de signe
Etant donné ∈𝑎 , le critère d'arrêt, et N, le nombre maximal d'itérations
𝑋1 +𝑋2
Poser 𝑋𝑚 =
2
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|𝑋2 −𝑋1 |
Si <∈𝑎 :
2|𝑋𝑚 |
convergence atteint
écrire la racine 𝑋𝑚
écrire f (𝑋𝑚 ) : arrêt.
5 écrire 𝑋1 ; 𝑋2 ; 𝑋𝑚 ; f (𝑋1 ); f (𝑋2 ); f (𝑋𝑚 )
Si f (𝑋1 )× f (𝑋2 ) < 0, alors 𝑋2 = 𝑋𝑚
Si f (𝑋𝑚 )× f (𝑋2 ) < 0, alors 𝑋1 = 𝑋𝑚
8 Si le nombre maximal d'itérations N est atteint :
convergence non atteinte en N itérations : arrêt
Retour à l'étape 3
EXEMPLE
Soit f (x) = x3 +x 2 - 3x - 3 = 0. Dans l'intervalle [x1 = 1; x2 = 2] il y a une racine car f est
continue et f (1)f (2) = - 4 * - 3 < 0.
On connait les racines pour ce cas : f (x) = (x2- 3)(x + 1) = 0, on a trois racines réels : r1 = -
1; r2 = - √3; r3 = √3
𝑋1 +𝑋2
1) 𝑋𝑚 = = 1.5 et f (𝑋𝑚 ) = -1.875
2
4) Puisque f (𝑋𝑚 )× 𝑓 (𝑋1 ) = −1: 875 ∗ − 0.17187 < 0 alors 𝑋2 = 𝑋𝑚 = 1.75 et 𝑋1 = 1.5
𝑋1 +𝑋2
5) 𝑋𝑚 = = 1.625 et f (𝑋𝑚 ) = -0.94335
2
6) Puisque f (𝑋𝑚 )× 𝑓(𝑋2 ) < 0 alors la racine se trouve donc dans l'intervalle réduit [x1
= 1.625; x2 = 1.75]
𝑋1 +𝑋2
7) 𝑋𝑚 = = 1.6875 et f (𝑋𝑚 ) = -0.40942
2
8) Puisque f (𝑋𝑚 )× 𝑓(𝑋2 ) < 0 alors la racine se trouve donc dans l'intervalle réduit [x1
= 1.6875; x2 = 1.75]
Ainsi de suite………….
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On voit clairement que l'intervalle devient de plus en plus petit (|𝑋2 − 𝑋1 |)et que l'on se
dirige vers 1.732050 (≃ 𝑟3 = √3).
On voit aussi que la méthode a certain désavantage (lenteur en particulier, et comment on
s'arrête ?) : critères d'arrêts
|𝑋1 −𝑋2 |
1. L'erreur absolue :|𝑟 − 𝑟𝑚 | ≃ < 𝜖𝑎𝑏𝑠
2
|𝑟−𝑟𝑚 | |𝑋1 −𝑋2 |
2. L'erreur relative : |𝑟|
≃ < 𝜖𝑟𝑒𝑙
2|𝑋𝑚 |
Exemple numérique :
Dans l'exemple précédent, L = 2.0 - 1.0. Si on veut une erreur absolue plus petite que 0.5
10-2, ce qui revient à assurer 3 chiffres significatifs, il faut au moins :
2−1
ln( )
𝑛> 0.5 10−2 = 7.64
ln2
Donc il nous faut 8 itérations pour assurer la précision fixée.
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La correction 𝛿𝑋 est en principe la quantité que l'on doit ajouter à x0 pour annuler la
fonction f (x). Puisque nous avons négligé les termes d'ordre supérieur ou égal à 2 dans le
développement de Taylor, cette correction n'est pas parfaite et l'on pose :
𝑋1 = 𝑋0 + 𝛿𝑋
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Convergence atteinte
Ecrire la solution 𝑋𝑛+1 : arrêt
Si le nombre maximal d’itération N est atteint
La convergence non atteinte en N itérations : arrêt
Retour à l'étape 4
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Exemple : e−x − x
y0 2 E ( m. exp)
x 2m.x1
1
1 x1 1
Avec x1 ,1 c’est-à-dire 2
2
Exemples d’application
𝟏
1. Algorithme qui calcule la valeur inverse d’un nombre 𝒚 =
𝒙
1 1
x x 0
y y
'
1 1 1
f ( x, y ) x ; f ' ( x, y )
x
y y
y y2
1 xy n 1
x
yn yn
yn 1 yn yn
1 1
y2 yn2
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xy n 1 2
y n 1 y n
y n y n xy n 1 y n
y n
y n 1 y n xy n2 y n
y n 1 y n 2 xy n : A lg orithme
y x
y2 x y2 x 0
f ' ( x, y ) y 2 x
'
y 2y
y n2 x 2 y n2 y n2 x
y n 1 yn
2 yn 2 yn
y n2 x y n2 x 1 1 x
y n 1 yn
2 yn 2 yn 2y 2 2 yn
1 x
y n 1 y
: A lg orithme
2
n
y n
ETUDE DE CONVERGENCE
On peut associer la méthode de Newton à l'application de la méthode de point fixe sur une
fonction g particulière, en prenant :
f(X)
g(x) = X −
f′ (Xn )
On retrouve les résultats de convergence obtenue pour le point fixe. On peut cependant
revoir les résultats en fonction de f puisque la relation en f et g est maintenant fixée.
′(
(𝑓 ′ (𝑥))2 − 𝑓(𝑥)𝑓 ′′ (𝑥) 𝑓 (𝑥)𝑓 ′′ (𝑥)
𝑔 𝑥) = 1 − =
(𝑓 ′ (𝑥))2 (𝑓 ′ (𝑥))2
Pour une racine r de f on aura donc :
g ′ (r ) = 0
Et on a ainsi la convergence quadratique que l'on recherche.
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CONVERGENCE CUBIQUE ?
Est-ce que la convergence est plus que quadratique ?
(f′ (x)f′′ (x)+f(x)f′′′ (x))(f′ (x))2 −2f(x)f′ (x)(f′′ (x))2
′′ (x)
g =
(f′ (x))4
Et
f′′ (r)
g ′′ (r) =
f′ (r)
A priori on ne peut pas supposer que g ′′ (r) = 0, donc on ne peut pas dire que la méthode
est d'ordre supérieure à 2. Pour ce qui est de l'erreur, étant d'ordre deux on a :
g′′ (r) f′′ (r)
en+1 ≈ en 2 = en 2
2 2f′ (r)
RACINES MULTIPLES
La question en suspend est de savoir ce qui se passe si f ′ (r) = 0. Pour répondre à la
question on revient au développement de Taylor... Soit r une racine de f :
𝑓 ′′ (𝑟) 𝑓 (𝑚)
𝑓 (𝑥) = 𝑓 (𝑟) + 𝑓 ′ (𝑟)(𝑥 − 𝑟) + (𝑥 − 𝑟 ) 2 + ⋯ + (𝑟)(𝑥 − 𝑟)𝑚
2 𝑚!
Si 𝑓 ′ (𝑟) = 𝑓 (𝑟) = 0 alors
𝑓 ′′ (𝑟) 2
𝑓 (𝑚−1) 𝑚−1
𝑓 (𝑚)
𝑓 (𝑥 ) = (𝑥 − 𝑟 ) + ⋯ + (𝑟)(𝑥 − 𝑟) + (𝑟)(𝑥 − 𝑟)𝑚 + ⋯
2 (𝑚 − 1)! 𝑚!
= ( 𝑥 − 𝑟 ) 2 ℎ2 ( 𝑥 )
𝑎𝑣𝑒𝑐 ℎ2 ≠ 0
De manière plus, générale si toutes les dérivées jusqu'à l'ordre m -1 sont nulles pour la
racine r :
𝑓 ′(𝑥) = 𝑓 ′′ (𝑟) = ⋯ = 𝑓 (𝑚−1) (𝑟) = 0 alors
𝑓(𝑚)
𝑓 (𝑥) = (𝑥 − 𝑟)𝑚 ( ( 𝑟 ) + ⋯ ) = ( 𝑥 − 𝑟 ) 𝑚 ℎ𝑚 ( 𝑥 ) ℎ𝑚 ( 𝑟 ) ≠ 0
𝑚!
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Alors
ℎ(𝑟)(𝑚(𝑚 − 1)ℎ(𝑟)) 𝑚(𝑚 − 1) 1
𝑔 ′ (𝑟 ) = = = 1 −
(𝑚ℎ(𝑟))2 𝑚 𝑚
Si m ≠ 1 alors g ′ (r) ≠ 0 et on n’a pas de convergence quadratique. La convergence est
1
linéaire avec un taux de convergence g ′ (r) = 1 − .
m
Plus la multiplicité sera grande plus la convergence sera lente car g ′ (r) approchera de 1.
Cela revient à utiliser la droite sécante passant par les points (𝑋𝑛 , 𝑓(𝑋𝑛 )) et
(𝑋𝑛−1 , 𝑓(𝑋𝑛−1 )) plutôt que la droite tangente passant par (𝑋𝑛 , 𝑓(𝑋𝑛 )).
ALGORITHME DE LA METHODE DE LA SECANTE
Etant donné 𝜖𝑎 , un critère d'arrêt
Etant donné N, le nombre maximal d'itérations
Etant donné x0 et x1, deux valeurs initiales de la solution
Effectuer :
𝑓(𝑋𝑛 )(𝑋𝑛 −𝑋𝑛−1 )
𝑋𝑛+1 = 𝑋𝑛 −
(𝑓(𝑋𝑛 )−𝑓(𝑋𝑛−1 ))
|𝑋𝑛+1 −𝑋𝑛 |
Si |𝑋𝑛+1 |
<∈𝑎 :
Convergence atteinte
Ecrire la solution 𝑋𝑛+1 : arrêt
Si le nombre maximal d'itérations N est atteint :
convergence non atteinte en N itérations : arrêt
7 Retour à l'étape 4
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Exemple :𝑒 −𝑥 − 𝑥
On voit que
On converge |𝑒𝑛 | → 0 ! ! !
|𝑒𝑛+1 |
𝑔′ (𝑟) ≈ |𝑒𝑛 |
→ 0, la convergence est plus que linéaire
|𝑒𝑛+1 |
Mais si |𝑒²𝑛 |
→ ∞, pas de convergence quadratique ????
On ne peut associer cette méthode à un point fixe. On doit plutôt reprendre l'étude de
convergence en partant de la définition de l'itération :
𝑓(𝑥𝑛 )(𝑥𝑛 −𝑥𝑛−1 )
𝑥𝑛+1 = 𝑥𝑛 −
𝑓(𝑥𝑛 )−𝑓(𝑥𝑛−1 )
On a :
2 𝑓′′ (𝑟) 𝑓′′ (𝑟)
𝐶 𝑝+1 𝑒 𝑝 𝑛−1 ≈ 𝑒𝑛+1 ≈ 𝑒𝑛−1 𝐶𝑒 𝑝 𝑛−1 ≈ 𝐶𝑒 𝑝+1 𝑛−1
2𝑓′ (𝑟) 2𝑓′ (𝑟)
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En simplifiant on a :
On doit alors avoir p2 – p-1 = 0 sinon l'expression à gauche varie en fonction de n. Donc :
1+√5
𝜌= > 1.6
2
Ainsi la méthode de la sécante, dans le cas d'une racine simple avec 𝑓 ′′ (𝑟) ≠ 0, converge
avec :
1+√5
𝑒𝑛 ≈ 𝐶𝑒 𝑝 𝑛−1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑝 = > 1.6
2
La convergence n'est pas linéaire mais elle n'est pas quadratique. En fait étant plus que
linéaire on la dit superlinéaire.
En isolant r, on trouve :
(𝑋𝑛+1 −𝑋𝑛 )2
𝑟 ≈ 𝑋𝑒 = 𝑋𝑛 −
𝑋𝑛+2 −2𝑋𝑛+1 +𝑋𝑛
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Convergence atteinte
Ecrire la solution 𝑋𝑒 : arrêt
Si le nombre maximal d’itérations N est atteint :
Convergence non atteinte en N itération : arrêt
Retour à l’étape 1
Formulation mathématique
𝑦 = 𝑓1(𝑥)
} ⇒ 𝑓1(𝑥) − 𝑓2(𝑥) = 0 : Méthode d’égalité
𝑦 = 𝑓2(𝑥)
𝑏 𝑐
Avec 𝛼 = et 𝛾 =
𝑎 𝑎
𝑦 = 𝑥² : Parabole carrée
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Y=x ²
s1 s2
Y= - ax -g
Fractionnement :
𝛼
Poser 𝑥 = 𝑡 − en remplaçant dans la forme classique, on a : 𝑡 3 + 𝜔𝑡 + 𝜑 = 0 soit :
3
𝑡 3 — (𝜔𝑡 − 𝜑) = 0
𝑦 = 𝑡 3 : Parabole cubique
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𝑦 = 𝑥² (1)
(𝑦 − 𝑣 )2 + (𝑥 − 𝑢)2 − 𝑅 2 = 0 (2)
𝑥 4 − 2𝑣𝑥² + 𝑣² + 𝑥² − 2𝑢𝑥 + 𝑢² − 𝑅² = 0
𝜃
−2𝑢 = 𝜃 → 𝑢 = − ∶ 𝑎𝑏𝑠𝑐𝑖𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒
2
1−𝛿 2 𝜃 2
𝑢² + 𝑣² − 𝑅² = 𝜗 → 𝑅 = √( ) + (− ) − 𝜗 : rayon du cercle
2 2
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III.3.1 Introduction
Un problème qui apparait fréquemment dans le calcul numérique est la détermination simultanée de
quelque ou toutes les racines d’un ensemble d’équations non linéaires. Tel problème est généralement
plus compliqué que dans le cas d’une seule équation.
Exemple :
𝑥2 + 𝑦2 = 4
Soit le système de deux équations suivant : { 𝑥
𝑒 +𝑦 =1
Pour ce système il est clair qu’il accepte deux solutions distinctes alors que pour d’autre
système une étude plus détaillé sera nécessaire pour déterminer le nombre de solutions. Un
système général de n équations à n inconnus x1, . . . , xn peut se mettre sous la forme
𝑓𝑖(𝑥1,𝑥2,..,𝑥𝑛)=0, i=1,..,n Avec f1,…,fn, sont des fonctions à n variables, ou sous la forme
vectorielles 𝐹(𝑋)=0 Le point de départ pour ce type de problème est la généralisation des
méthodes de résolution d’une équation non-linéaire (n=1) au système d’équations (n>1),
mais par exemple il est difficile ou impossible de généraliser toutes les techniques (méthode
de bissection et sécante), la méthode de Newton, par contre, admet bien la généralisation.
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F(𝑋)=0
𝑓1(𝑥1,𝑥2,..,𝑥𝑛)=0
𝑓2(𝑥1,𝑥2,..,𝑥𝑛)=0
…………………..
(𝑥1,2,..,𝑥𝑛)=0
Par extraction d’une seule variable d’une des équations de façon à obtenir les schémas
suivants :
𝑋=𝐺(𝑋)
𝑥1=𝐺1(𝑥1,𝑥2,..,𝑥𝑛)
𝑥2=𝐺2(𝑥1,𝑥2,..,𝑥𝑛)
…………………..
𝑥𝑛=(𝑥1,𝑥2,..,𝑥𝑛)
Il faut noter qu’il n’est pas obligatoire d’extraire la première variable de la première
équation mais nous avons une multitude de combinaisons possibles. Le choix du schéma
obtenu est régi par la condition de convergence. Ensuite on passe au schéma de récurrence
suivant :
Pour améliorer la convergence, on remarque qu’il est possible d’obtenir une autre
configuration basé sur l’utilisation des nouvelles valeurs de xi lorsqu’on calcule xj dans le
cas ou j>i c’est-à-dire :
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Solution
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𝑓1 (𝑥, 𝑦) = 0
{
𝑓2 (𝑥, 𝑦) = 0
A partir d’un couple de valeurs approchées (x1,y1) d’une solution du système, on peut
déterminer deux accroissements h et k à donner à x1 et y1 de manière à ce que :
𝑥2 = 𝑥1 + ℎ
{
𝑦2 = 𝑦1 + ℎ
Le calcul est alors relancé avec le nouveau couple (x2,y2) afin d’approximer le couple (x3,y3)
et le processus sera répéter jusqu’à ce que hi et ki deviennent inférieures à une valeur e que
l’on se donne (selon la précision voulue pour le calcul).
Exemple : Soit le système suivant dont les solutions sont représentées sur la figure ci -
dessous :
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𝑥 2 + 𝑦2 = 2
{ 2
𝑥 − 𝑦2 = 1
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Chapitre Quatrième :
INTERPOLATION DES FONCTIONS
Approcher une fonction f consiste à la remplacer par une autre fonction dont la forme est
plus simple et dont on peut se servir à la place de f. On verra dans le prochain chapitre
qu’on utilise fréquemment cette stratégie en intégration numérique quand, au lieu de
𝑏 𝑏
calculer ∫𝑎 𝑓 (𝑥)𝑑𝑥 on calcule de manière exacte ∫𝑎 (𝑥)𝑑𝑥, où est une fonction simple à
intégrer (par exemple polynomiale). Dans d’autres contextes, la fonction f peut n’être
connue que par les valeurs qu’elle prend en quelques points particuliers. Dans ce cas, on
cherche à construire une fonction continue ' représentant une loi empirique qui se cacherait
derrière les données.
IV.1. INTERPOLATION POLYNOMIALE
Soit y f (x) une fonction. Désignons par x h une valeur fixée de l’accroissement de
l’argument ou (de la variable indépendante) x.
Alors l’expression :
²f (x) (f (x)) f (x h) f (x)f (x h) f (x)
f (x h) hf (x h)f (x h) f (x)
²f(x) f (x 2h) 2 f (x h) f (x)
f(x) f (x h) f (x) (3.1.1)
²f(x) f (x h) f(x) f(x h) 2f(x h) f (x)
3f (x) ²f(x)f(x 2h) 2 f (x h) f (x)
f(x+2h) – 2f(x+h) +f(x)
=f(x+3h)-f(x+2h) – 2f(x+2h)-f(x+h) +f(x+h)-f(x)
=f(x+3h) – 3f(x+2h) + 3f(x+h) – f(x)
f(x) = f(x+3h) – 3f(x+2h) + 3 f(x+h) – f(x)
3
x² + 2 x + 1 + x² + x + x = 3 x² + 3 x + 1
²P(x) = P( x+1) - P(x+1) - P(x)=3(x+1)² + 3(x+1) + 1 - 3x² + 3x +1
=3(x+1)² - x² + 3(x+1) – x + 2 – 1 = 3(x+1 – x)(x+1+x) + 3(x+1 – 1)
= 3(2x+1) + 3 = 6x + 6
P(x) = (²P(x)) =²P(x+1) - ²P(x)
3
=6(x+1) + 6 - (6x+6)
=6x+6+6 – 6x – 6 = 6
P(x)=( 3P(x))= 3P(x+1) - 3P(x) = 6 – 6 = 0
4
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En appliquant cette relation n fois (par récurrence sur n ) on trouve que :
L’utilisation de la formule du binôme de newton conduit à l’écriture ci-après
Ainsi la formule ci – dessus permet d’exprimer les valeurs successives de la fonction f (x)
par ses différences de divers ordres.
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La formule ci – dessus exprime la différence d’ordre n de la fonction f(x) par les valeurs
successives de cette fonction f (x), f (x x), f (x 2x)........ f (x nx).
Remarque.
Soit à former la fonction F(x) (fonction d’interpolation) qui appartient à une certaine classe
de fonctions et qui prend aux points d’interpolation les mêmes valeurs que f (x) c'est-à-dire
une fonction y F(x) telle que :
𝐹(𝑥0 ) = 𝑦0 ; 𝐹(𝑥1) = 𝑦1 ; 𝐹(𝑥2) = 𝑦2 ; … … … … … … . ; 𝐹(𝑥𝑛 ) = 𝑦𝑛
Géométriquement, cela signifie qu’il faut trouver une courbe d’équation y F(x) et du type
donné passant par le système des points
𝑀0 (𝑥0 , 𝑦0 ), 𝑀1 (𝑥1 , 𝑦1 ), 𝑀2 (𝑥2 , 𝑦2 ),
Le problème ainsi posé sous forme générale peut avoir un nombre infini de solution ou n’en
avoir pas du tout. Toutefois il a une et une seule solution :
Si l’on cherche non pas une fonction arbitraire F(x) mais bien un polynôme Pn(x) de degré
inférieur ou égal à n et tel que :
𝑃𝑛 (𝑥0 ) = 𝑦0 ; 𝑃𝑛 (𝑥1 ) = 𝑦1 ; 𝑃𝑛 (𝑥2 ) = 𝑦2 ; … … … . ; 𝑃𝑛 (𝑥𝑛 ) = 𝑦𝑛
IV.3 PREMIÈRE FORMULE D’INTERPOLATION DE NEWTON.
La première formule d’interpolation nous aide à interpoler en haut du tableau c'est-à dire
dans le voisinage de la valeur initiale 𝑥0 .
Soit 𝑦𝑖 = 𝑓(𝑥𝑖 ) les valeurs données de la fonction y f (x) pour des valeurs équidistantes
𝑥𝑖 = 𝑥0 + 𝑖ℎ (i 0,1,2,......, n) de la variable indépendante x où h est constant et est le pas
d’interpolation.
On se propose de choisir un polynôme P n (x) tel que
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……………………………………………………………………………………………………………
…………
D’où :
𝑃𝑛 (𝑥0 ) = 𝑎0
𝑦0 = 𝑃𝑛 (𝑥0 ) = 𝑎0
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Portons les valeurs des coefficients 𝑎𝑖 dans l’expression de 𝑃𝑛 (𝑥), on aboutit au polynôme :
𝑦𝑖 = 𝑓(𝑥𝑖 ) (𝑖 = 0,1,2,3 … … … , 𝑛)
𝑥𝑖 = 𝑥0 + 𝑖ℎ
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(𝑥 − 𝑥𝑛 )(𝑥 − 𝑥𝑛−1 )(𝑥 − 𝑥𝑛−2 ) = (𝑥 − 𝑥𝑛−2 )[𝑥 − (𝑥𝑛−2 + ℎ)][𝑥 − (𝑥𝑛−2 + 2ℎ)]
= (𝑥 − 𝑥𝑛−2 )(𝑥 − 𝑥𝑛−2 − ℎ)(𝑥 − 𝑥𝑛−2 − 2ℎ) = (𝑥 − 𝑥𝑛−2 )[3]
…………………..…………………..…………………..…………………..…………………
..
D’où :
On demande de construire le polynôme 𝐿𝑛 (𝑥) tel que degré (𝐿𝑛 (𝑥)) ≤ 𝑛 et tel que
𝐿𝑛 (𝑥𝑖 ) = 𝑦𝑖 (𝑖 = 0,1,2,3 … … 𝑛)
1 𝑠𝑖 𝑖 = 𝑗
Construire le polynôme 𝑝𝑖 (𝑥) tel que 𝑃𝑖 (𝑥𝑗 ) = 𝛿𝑖𝑗 = {
0 𝑠𝑖 𝑖 ≠ 𝑗
(𝑆𝑦𝑚𝑏𝑜𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝐾𝑅𝑂𝑁𝐸𝐶𝐾𝐸𝑅)
(𝐼𝑙 𝑦𝑎 𝑛 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟𝑠)
Dans 𝑝𝑖 (𝑥) nous avons n facteurs tels que pour chaque i le binôme 𝑥 − 𝑥𝑖 n’est pas un
facteur dans l’expression de 𝑝𝑖 (𝑥).
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Chapitre Cinquième :
MEILLEURE APPROXIMATION AU SENS DE MOINDRES CARRES
ORDINAIRES
V.1 INTRODUCTION
Les sciences exactes sont fondées sur la notion de relations répétables, qui peut s’énoncer
ainsi: dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Notant
alors x la mesure des causes, et y celle des effets, la liaison entre y et x s’écrit suivant la
relation fonctionnelle y = f c (x): à une valeur donnée de x correspond une valeur bien
déterminée de y.
Or, pour de nombreux phénomènes (notamment industriels), une étude exhaustive de tous
les facteurs est impossible, à cause de leur grand nombre ou de leur complexité. Il en résulte
que la reproductibilité des conditions, d’une expérience à une autre, ne peut être garantie.
Partant de cette constatation, la statistique va permettre d’étendre la notion de relation
fonctionnelle répétable, à celle de corrélation où la relation entre x et y est entachée d’une
certaine dispersion due à la variabilité des conditions d’expérience: on écrira y=f(x)+ε, où ε
est une variable aléatoire.
Relation probabiliste: La valeur d’une variable y ne peut pas être précisément prédite à
partir de la valeur de la variable x à cause d’autres facteurs.
Exemples:
1. Consommation en eau et une population
x = nombre d’habitants
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y = eau consommée
2. Nombre d’heures passées à réviser un examen et la note obtenue.
x = heures passées à réviser
y = note obtenue
Régression possible avec une relation probabiliste.
V.3 COEFFICIENT DE CORRELATION
Le coefficient de corrélation r est une mesure du degré de corrélation linéaire. En pratique
on essaye d’obtenir une estimation (r) à partir d’un échantillon représentatif de la
population.
n
x x y y
i 1
i i
Évidemment cette somme dépend de n. On va donc diviser par (n-1). Au fait, pourquoi (n-1)
et pas simplement n?
( x x )( y y )
i i
Cov( x, y ) i 1
aussi appelée s xy
n 1
Cov(x,y) est la covariance. Elle est utilisée dans de nombreuses méthodes multivariées.
Il y a encore un problème… La covariance dépend fortement des unités de x et de y. Alors
que faire...?
Pour éviter ce problème on va diviser la covariance par l’écart type de x et l’écart type de y.
x i x yi y
r i 1
x x y y
2 2
i i
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Un exemple...
x x y y
i i
82,2
r i 1
0,987
x x y y 173,2 40
2 2
i i
Balance à ressort
65,0
60,0
55,0
Longueur (cm)
50,0
45,0
40,0
35,0
30,0
0 2 4 6 8 10 12
Masse (kg)
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La relation linéaire apparaît positive mais elle n’est pas parfaite (non déterministe).
Il y a un élément dû au hasard.
Modèle probabiliste, avec un terme d’erreur aléatoire qui va compter pour toutes les
variables qui ne sont pas dans le modèle. (emplacement, présence de jardins...)
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yi axi b i
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Il faut minimiser i
i yi b axi
Plusieurs possibilités :
1. min a,b i i
2. min a,b i i2
Le critère 2 correspond à la méthode aux moindres carrés.
Si l' on a n observations : (x1 ,y1 ), (x2 ,y 2 ),..., (xn ,y n )
et l' équation suivante liant les yi aux xi : yi b axi i , i 1,...., n
la somme des carrés des écarts à la droite est :
n n
D ( yi b axi ) 2
i
2
i 1 i 1
D n
2 ( yi b axi )
b i 1
D n
2 xi ( yi b axi )
a i 1
y
i 1
i b axi 0
n
x y
i 1
i i b axi 0
ou bien...
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n n
y
i 1
i nb a x i 0
i 1
n n n
x y
i 1
i i b xi a xi2 0
i 1 i 1
y
i 1
i nb a xi
i 1
n n n
x y
i 1
i i b xi a xi2
i 1 i 1
x y
xi yi n
i i
x x y y s
a i i xy
xi 2
x x s 2 2
i
x
2 i
x
n
b
yi a xi y ax
n n
n=5
m i 30 l i 256,5 m2
i 220 m l
i i 1622
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m l 30 256,5
mili
n
i i
1622
5
a 2,055
mi2 n i
2
900
m 220
5
b
li a mi 256,5 2,055 30 38,99
n n 5 5
Balance à ressort
65,0
60,0
y = 2.055x + 38.99
55,0
Longueur (cm)
50,0
45,0
40,0
35,0
30,0
0 5 10 15
Masse (kg)
yi axi i
i yi axi
D i ( yi axi ) 2
2
x (y
i
i i axi ) 0
x y a xi
2
i i 0
i i
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yi na b xi c xi2
i 1 i 1 i 1
n n n n
xi yi a xi b xi2 c xi3
i 1 i 1 i 1 i 1
a, b, c
n n n n
et pour un polynômede degré n...
n 1
x0 x
1
... x a x 0 y
x1 x
2
... x
n
b x1 y
... ... ... ... ... ...
x n 1 2 n 1 x ( n 1) y
x ... x
n
h
y aebx
Par exemple la décroissance d’un élément radioactif...
210
Pb(t ) 210Pb0 e t
Si les constantes a et b sont inconnues, on espère pouvoir les estimer à partir de x et y.
Malheureusement l’approche directe fournit des équations insolubles.
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Très facile! On transforme l’équation non linéaire en une équation linéaire. Linéarisation en
prenant le logarithme:
ln y ln a bx
ln y devient linéaire en x
Chapitre Sixième :
LA QUADRATURE
Pour 𝑎 ≤ 𝑥 ≤ 𝑏
Les dérives d’ordre supérieur de la fonction s’obtiennent d’une façon analogue si l’on connaît
l’erreur Rxf xPxde la fonction d’interpolation Px, l’erreur de la dérivée Pxest
donnée par la formule rxf xPxRxc-à-d l’erreur de la dérivée d’une fonction
d’interpolation est égale à la dérivée de l’erreur de cette fonction.
Il convient de noter que dans le cas général, la dérivation approchée est une opération moins précise
que l’interpolation. En effet, le voisinage des données y f xet Y Pxsur le segment a ,
bne garantit pas la proximité de leurs dérivées respectives f xet Pxsur ce segment, c à d un
faible écart des coefficient angulaires des tangentes aux courbes considérées y f xet Y Px,
les valeurs de l’argument x étant les mêmes.
VI.1.2 FORMULES DE DERIVATION APPROCHEE BASEES SUR LA PREMIERE FORMULE
D’INTERPOLATION DE NEWTON
Soit la fonction y f xdonnée aux points équidistants xi i =0,1,2,…n, du segment a,bpar de
valeurs yi f (xi) .
Pour chercher sur a,bles dérivées yf x, y’f ‘x, etc.…, remplaçons approximativement
la fonction y f xpar le polynôme d’interpolation de Newton établi pour un système de points
𝑥0 , 𝑥1 , 𝑥2 (𝑘 ≤ 𝑛).
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Exemple 2
La distance y f parcourue par un point en mouvement rectiligne pendant le temps t est donnée
par le tableau ci-après.
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4 0.04 23.396
5 0.05 35.721
6 0.06 50.000
7 0.07 65.798
8 0.08 82.635
9 0.09 100.000
𝑑𝑦
Utiliser les différences jusqu’à l’ordre 5 y compris pour trouver la valeur 𝑉 = et l’accélération
𝑑𝑡
𝑑2 𝑦
𝐴= 𝑑𝑡 2
y ( x ) 1 y 1 3
'
1 2
0
h 0
2 y 0
y
3 0
5 2 3
0,2(0,0414 0,0018 0,0002)
0,2(0,0434) 0,0087
'
(ii ) y (52) ? avec x 0
50 q 0,4 h5
3 q 6q 2 3
2
'
1 2q 1 2
y ( x0 ) y 0
h 2 y 0
3 y 0
2
y (50) 1 0,0414 2(0,4) 1 (0,0036) 3 (0,4) 6(0,4) 2 (0,0005)
'
5 2 3
0,0084
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Exemple 2
y ( x ) h y
1 1 2 1 3 1 4 1 5
y y y
'
y
0 0 2 0 3 0 4 0 5 0
' 1 1 1 1 1
V y( ) 1,5190 ( 2,9930 ) ( 0,1390) ( 0, 0820) (0,0040)
0 0,01 2 3 4 5
100(0,5190 1,4965 0,0463 0,0205 0,0008)
100(0,0041) 0,4100
y ( x ) h y y
1 11 4 5 5
y
''
2 3
0 2 0 0 12
y 0 6 0
A y ( x ) (0,01)
'' 1 11 5
2,9930 (0,1390) 12 (0,0820) 6 (0,0040)
0 2
10.000(3,0601) 30.601
y ( x) dy' ( x) dy' ( x) . dq 12 . y
' d ( x)
dx dq dx h dq
1 2 6 q 2 18q 11 2
( x) 2 y (q 1) y
''
...
3
y h
y
12
0 0 0
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t 0,01 h 0,01
y ( x ) 1 y
'
1 1 1 1
2 y 3 y 4 y 5 y
0
h 0 2 0 3 0 4 0 5 0
1
4,5120 2,8540 0,2210 0,0860 0,0210
' 1 1 1 1
V y (0,01)
0,01 2 3 4 5
1004,5120 1,4270 0,0737 0,0215 0,0042
'
1003,0370 303,70
'
y ( x ) h y y
1 11 4 5 5
y
''
2 3
0 2 0 0 12
y 0 6 0
2,8540 0,2210 12 0,0860 6 0,0210
'' 1 11 5
A y (0,01)
0,01
2
100002,9787 29,787
'
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0
e x dx et 0
dx .
x
La fonction à intégrer est remplacée par une fonction interpolante ou par une fonction
d’approximation ;
l’intégrale est approchée par une somme pondérée de valeurs prises par la fonction en
des points situés dans un voisinage de [a,b].
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Cette procédure revient à remplacer, sur [a,b], f par une fonction d’interpolation linéaire par
morceaux. D’un point de vue géométrique, on assimile l’aire comprise entre le graphe de f
et l’axe des x à la somme des aires de n trapèzes.
x i 1
Sur l’intervalle [xi , xi+1] l’aire xi
f ( x)dx est remplacée par h( fi + fi+1 )/2 , aire du
trapèze correspondant.
h
b
a
f ( x)dx ( f 0 2 f1 2 f 2 2 f n 1 f n )
2
On peut montrer que l’erreur commise est proportionnelle à h2 (si la fonction f est
deux fois continûment dérivable).
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h2 h h3
f ( x0 ) ( f1 f 0 ) f ( x0 ) ... et l’intégrale devient :
2! 2 4
h h3 h3 h h3
f ( x0 )] [ f ( x0 )] ... ( f0 f1 ) f ( x0 ) ...
x1
x0
f ( x)dx hf ( x0 ) [ ( f1 f 0 )
2 4 3! 2 12
l’intégrale totale vaut :
h h2 n 1
hf ( xk )
xn
x0
f ( x)dx [ f0 2 f1 2 f 2 ... 2 f n 1 f n ]
2 12 k 0
xn b
Comme le dernier terme est une approximation de x0 a
f ( x)dx en le remplaçant par
f (b) f (a) , on obtient la formule des trapèzes améliorée :
h h2
[ f 0 2 f1 2 f 2 ... 2 f n 1 f n ] [ f (b) f (a)]
b
a
f ( x)dx
2 12
L’erreur commise est proportionnelle à h4, et cette méthode est donc d’ordre 4. Cette
formule montre également que la formule des trapèzes est bien d’ordre 2 et que son
erreur est donnée par :
h2
E (h) (b a) f , [a,b].
12
B. Formule de Simpson
Développons à présent une méthode d’ordre 4 qui équivaut à remplacer la fonction à
intégrer par des paraboles définies sur des sous-intervalles comprenant trois abscisses
d’intégration successives.
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On groupe les points par trois, n doit donc être pair a = x0, x1, x2 | x2, x3, x4 | … |xn-2, xn-
1 xn = b.
Et on remplace, sur chaque intervalle [xi-1, xi+1], la fonction f par une parabole.
Pour l’intervalle [x0, x2], la courbe représentée par f(x) est approchée par la parabole
d’équation :
( x x1 )( x x2 ) ( x x0 )( x x2 ) ( x x0 )( x x1 )
p( x) f 0 f1 f2
( x0 x1 )( x0 x2 ) ( x1 x0 )( x1 x2 ) ( x2 x0 )( x2 x1 )
( x x1 )( x x2 ) ( x x0 )( x x2 ) ( x x0 )( x x1 )
f0 f1 f2
2h 2
h 2
2h 2
h
f ( x)dx x p( x)dx
x2 x2
et l’intégrale est alors approchée par : x0
[ f 0 4 f1 f 2 ]
0
3
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h
b
Formule de Simpson : a
f ( x)dx [ f 0 4 f1 2 f 2 4 f3 ... 2 f n 2 4 f n 1 f n ]
3
h h4
[ f (b) f (a)]
b
a
f ( x)dx [ f0 4 f1 2 f 2 4 f3 ... 2 f n 2 4 f n 1 f n ]
3 180
La méthode de Simpson est donc d’ordre 4 et son erreur est donnée par :
h4
E ( h) (b a) f ( 4 ) ( ) , [a,b].
180
Désignons la somme des aires des n trapèzes de la méthode des trapèzes par S0(n).
Lorsque n , la suite S0(n) converge en général assez lentement vers la valeur
exacte de l’intégrale. La méthode de Romberg permet d’accélérer considérablement la
convergence.
Selon la formule des trapèzes améliorée, S0(n) est liée à la valeur exacte de l’intégrale
par une relation de la forme :
b ba
S0 (n) a f ( x)dx Ch 2 O(h4 ) , h où la constante C ne dépend pas de h.
n
b h2 ba
S 0 ( 2n ) a f ( x)dx C O(h 4 ) , h
4 n
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b 4 S 0 ( 2n ) S 0 ( n )
a f ( x)dx 3
O( h 4 )
On est donc passé d’une précision en h2 (formule des trapèzes) à une précision en h4.
Cette suite converge plus vite vers la valeur de l’intégrale que la suite S0(n) (si C 0).
On voit aisément que S1(2n) est égale à l’approximation fournie par la méthode de
Simpson pour une subdivision de [a,b] en 2n intervalles égaux.
On a, en particulier :
ba ab
S1 (2) [ f (a) 4 f ( ) f (b)]
6 2
b ba
S1 (n) a f ( x)dx C * h4 O(h6 ) , h
n
Où C* est une constante indépendante de h.
l’algorithme de Romberg :
Pour n = 1, 2, 4, 8, … calculer :
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h ba
S0 (n) [ f 0 2 f1 2 f 2 ... 2 f n 1 f1 ] , h
2 n
Calculer :
4m Sm 1 (2n) Sm 1 (n)
S m ( 2 n)
4m 1
Remarque : pour obtenir une précision élevée en utilisant peu de termes de la suite
S0 (n) il suffit de prendre des valeurs de n plus grandes en respectant toutefois leur
progression géométrique, par exemple en choisissant n = 100, 200, 400, 800, 1600,
3200.
D. Intégration de Gauss-Legendre
Ces grandeurs sont les n+1 abscisses xi et les n+1 poids d’intégration wi.
On peut donc, en principe, en n’utilisant que n+1 points d’intégration, obtenir des
formules d’intégration numériques qui exactes pour les polynômes de degré 2n + 1.
Formule à deux points
La formule d’intégration sera exacte pour toute cubique f(x) = a3x3 + a2x2 + a1x +a0
si elle est exacte pour les quatre fonctions 1, x, x2, x3 ; ( linéarité + additivité ).
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w0 = w1 = 1 et -x0 = x1 = 1 / 3
Cette formule est exacte pour tout polynôme de degré 3 et, si f C4[-1,+1], on a :
1 f ( 4 ) ( )
1 f ( x)dx f(-1/3) + f(1/3) + avec [-1,+1].
135
Formule à n points
Les abscisses et les poids d’intégration ont été tabulés et sont disponibles dans la
littérature (cf. Handbook of Mathematical Functions, Abramowitz and Stegun (1968),
pp.916 et seq. : A.S.) et dans divers logiciels de calcul numérique.
E. Intégration multidimensionnelle
Les formules d’intégration de fonctions d’une variable peuvent se généraliser au cas des
fonctions de plusieurs variables.
n
formule
n m
c a
i 1 j 1
Les poids et abscisses sont les mêmes que pour l’intégration de fonctions d’une
variable.
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