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(IHEE)
……………………………….
Chargé de cours
BAA I
INTRODUCTION
Etymologiquement, l’économie vient du mot grec OIKONOMOS qui est une décomposition de deux mots ;
OIKOS ou OIKIA qui signifie « maison » et NOMOS qui signifie « règle ». Ainsi, économie veut
dire l’administration de la maison ; il s’agit de la science de l’administration du patrimoine de la maison ou
de l’entreprise ou plus généralement, la science de l’administration du patrimoine de la collectivité qui peut
être la cité ou la nation.
L’économie a donc pour objet, la satisfaction des besoins illimités des individus à partir des
ressources limitées ou rares.
Le besoin en économie se définit comme toute sensation de manque qu’un individu cherche à combler.
Le besoin est satisfait par la consommation d’un bien qui désigne tout ce qui permet de satisfaire un besoin
ou un désir. Il peut être matériel ou immatériel (service). Lorsqu’un bien est rare, disponible et utile, on dit
qu’il est économique.
Si l’élasticité-revenu est positive, il s’agit d’un bien normal. La hausse du revenu est suivie d’une
hausse de la demande. Parmi les biens normaux, nous pouvons distinguer les biens de luxe et les biens
prioritaires (ou de première nécessité).
Si l’élasticité-revenu est comprise entre 0 et 1, il s’agit d’un bien prioritaire : sa consommation
augmente, mais moins proportionnellement par rapport au revenu.
2
Si l’élasticité-prix est négative, il s’agit d’un bien ordinaire : une hausse du prix entraîne une baisse
de la demande
Si l’élasticité-prix est positive, il s’agit d’un bien Giffen : une hausse du prix entraîne une hausse de
la demande
Le marché est un lieu réel ou virtuel où les vendeurs (offre) et acheteurs (demande) interagissent pour
échanger les biens à un prix donné. Il est en équilibre lorsque, pour un prix déterminé, l’offre égalise la
demande.
En économie, on distingue principalement 5 agents économiques dont l’objet peut être apprécié en
fonction de la fonction et ressource principale. Parmi ces unités on note : les ménages, les entreprises, les
institutions financières, les administrations publiques, le reste du monde.
Les interactions entre ces agents sont représentées à travers un circuit économique qui peut être simple
ou composé.
Ce module a pour objet de montrer comment la pensée économique a progressé d’une école à l’autre depuis
le 15e siècle pour nous fournir cet ensemble de connaissance que nous appelons analyse économique.
Les grandes découvertes entrainent un accroissement considérable du commerce ainsi qu’une inflation due
à l’afflux d’or et d’argent en provenance du nouveau monde qui a stimulé la technique déterminant la
première révolution industrielle (industrie de la laine, de la soie, des armements) et améliore le sort des
commerçants et des industriels. Ainsi, les changements importants dans les structures techniques sociales et
mentales ont eu pour conséquence la formation d’un capitalisme commercial et financier.
b.2-Commercial (Angleterre)
Mis en œuvre en Hollande ou en Angleterre, il voit dans le commerce extérieur la source de la richesse d'un
pays.
b.3-Industriel (France)
Cette forme de mercantiliste trouve son origine en France avec Colbert et est encore appelé le colbertisme. Il
a pour objectif d’accroitre la richesse par le développement des manufactures qui permettent ainsi
d’augmenter les exportations et d’acquérir ainsi des quantités supplémentaires de métaux précieux. Ceci n’est
possible que par l’intervention de l’Etat
Cette section a pour but de faire un rappel sur les différents faits qui ont été au cœur du développement de la
science économique, d’une part et d’analyser comment les courants de pensée sont nés à travers le
développement des théories économiques qui font de cette discipline une science, d’autre part.
4
À partir du 18e siècle, l’apparition en Angleterre d’une série d’invention va modifier les conditions de
production dans plusieurs branches de l’industrie. Ainsi, on va assister au développement du chemin de fer
qui va faciliter le domaine du transport, le développement du textile avec l’invention de la navette volante
(Kay, 1733) et du coton (AKWRIGHT, 1767), l’invention de la 1ère machine à vapeur (James Walt, 1969).
1
Les individus.
2
Les marchandises.
3
Ils pensent que la croissance tend vers une limite désignée sous l’expression de l’état stationnaire ou encore croissance zéro.
5
Dans son ouvrage intitulé : Principes de l’économie politique et de l’impôt (1817) il énonce quatre grandes
idées :
La théorie de la valeur travail qui doit être incorporé et non commandé comme chez Smith,
ainsi il distingue le travail direct et indirect ;
La valeur d’usage et la valeur d’échange ;
La théorie de la rente différentielle qui tient compte de la loi de la population et des rendements
décroissants de Malthus. En effet, les terres les moins fertiles auront des coûts d’exploitations plus
élevé que les terres plus fertiles ;
La baisse du taux de profit et l’état stationnaire vu que cela va entrainer un arrêt de
l’investissement. C’est l’état stationnaire.
Jean baptiste Say (1767-1832) (optimiste), chef d’entreprise et 1er professeur d’économie
politique en France
c.1- analyse scientifique qui repose sur des lois « urbis et turbis » : tel que la loi de répartition, de la
population, des débouchés.
c.2- analyse en terme d’équilibre qui est toujours réalisé par le jeu du marché ;
c.3- analyse en terme réelle car il sépare la théorie de la valeur de la théorie de la monnaie qui est pour
eux un voile dans l’échange vu qu’elle ne sert que de moyen de transaction.
c.4- la nécessité d’une politique libérale ils condamnent tous les interventions de l’Etat car ils croient
en l’harmonie sociale.
4
C’est l’utilité de la dernière unité de bien consommé.
6
L’école de Lausanne. On distingue deux grands auteurs : 1°)Léon Walras (1834-1970) qui dans son
ouvrage « éléments d’économie politique pure » publié en 1874, fait une analyse en terme d’équilibre
général et développe trois idées : la théorie de l’échange (marchand), l’équilibre de l’économie
générale et présente un tableau synthétique de toute la vie économie.2°) Pareto (1840-1923) présente
le caractère ordinal de l’utilité dans son ouvrage « manuel de l’économie politique » ou il va
développer la notion d’optimum économique5.
L’école de Cambridge avec Alfred Marshall (1842-1924) qui fait une analyse en termes d’équilibre
partiel.
Le marxisme est une analyse du système capitaliste et de ses contradictions: le capitalisme engendre deux
classes sociales : la classe bourgeoise qui détient le capital, et la classe prolétarienne, qui ne dispose que de
son travail (de sa force de travail, serait plus juste, car c'est plutôt le capitaliste qui dispose du travail de
l'ouvrier). S'inspirant de l'idée d'exploitation des travailleurs lancée par Proudhon, ainsi que de la pensée
ricardienne qui ramène la valeur économique à la valeur-travail, Marx pense que le capitaliste exploite le
travailleur en lui subtilisant une plus-value (c’est le « sur-travail »).
Marx définit les éléments essentiels qui constituent une classe sociale. La position de l'individu dans les
rapports de production (travailleur ou exploiteur) est selon lui le principal élément qui permet la définition
de la classe sociale. En même temps, Marx considère que pour qu'il y ait véritablement une classe, il doit y
avoir une conscience de classe : la conscience d’avoir en commun une place dans la société. Marx a remarqué
qu'il ne suffit pas que de nombreux hommes soient côte à côte sur un même plan économique pour qu’un
esprit de classe se forme. Selon Marx, les acteurs centraux de la lutte des classes sont, à l’époque capitaliste,
les bourgeois et les prolétaires. Le communisme constitue pour lui l’état de la société débarrassée des
divisions en classes sociales, et donc une société sans lutte de classes.
Keynes a révolutionné la pensée économique dans les années 30 en proposant une alternative au libéralisme.
Il a théorisé l’impact positif d’un interventionnisme public dans l’économie, et a été à l’origine du
5
Augmentation d’un bien sans diminuer l’autre bien.
7
développement de l’État-providence. L’approche keynésienne a été hégémonique durant les Trente
Glorieuses, avant d’être remis en question à partir des années 70.
Le keynésianisme s'articule autour de six principaux traits dont trois concernent le fonctionnement de
l'économie et trois les politiques économiques. Les trois principes sur le fonctionnement de l'économie sont
: la demande agrégée est erratique ; les inflexions de la demande ont une plus grande
influence sur la production et l'emploi que sur les prix ; les prix et spécialement les salaires
réagissent lentement au changement de l'offre et de la demande.
À partir de là, les keynésiens avancent trois principes de politique économique : Le niveau usuel de l'emploi
n'est pas idéal car il est sujet à la fois aux caprices de la demande et à des ajustements des prix trop lents, d'où
pour certains keynésiens la nécessité de politiques de stabilisation et de façon encore moins unanime qu'au
point précédent, les keynésiens préfèrent les politiques visant à soutenir l'emploi à celles visant à lutter contre
l'inflation.
Deux moyens d’intervention: la politique budgétaire : hausse des dépenses publiques et déficit budgétaire
et la politique monétaire: baisse taux d’intérêt par la banque centrale.
Les ménages disposant d’un revenu disponible brut ont deux options. Soit ils le dépensent afin de satisfaire
leurs besoins (processus de consommation), soit ils l’épargnent afin de le dépenser plus tard lorsque la
nécessité s’en fera sentir (processus de consommation différée dans le temps).
Consommer, c’est utiliser un bien ou un service à des fins individuelles ou collectives. Consommer, c’est
détruire immédiatement ou progressivement un bien ou un service dans le but de satisfaire un besoin. La
consommation est donc motivée par les besoins qu’un individu cherche à satisfaire à l’aide d’un bien ou d’un
service prévu à cet effet.
Dans sa « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » (1936), Keynes énonce le principe
suivant : « En moyenne et la plupart du temps, les Hommes tendent à accroître leur consommation à mesure
que leur revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu. »
Selon Keynes, la consommation augmente lorsque le revenu augmente, mais pas dans les mêmes proportions,
car une partie du revenu est épargnée ; d’où l’écriture : Y=C+S (revenu = consommation + épargne).
Pour démontrer cette loi, Keynes va introduire la notion de propension à consommer. Il distingue :
8
- La propension marginale à consommer : il s’agit de la variation de la consommation suite
C
à la variation du revenu, on note Pmc
Y
La consommation n’est pas une fonction homogène, elle peut être décomposée selon un certain nombre de
caractéristiques. On distingue en général :
Consommation finale : la consommation finale, qui est uniquement le fait des ménages, sert directement
à la satisfaction d’un besoin (carburant).
De même, la consommation concerne des biens ou services qui diffèrent selon certains critères :
Biens durables/ non durables : certains biens sont détruits dès la première utilisation (nourriture…)
alors que d’autres sont détruits progressivement (vêtements, machine à laver…).
Biens matériels/ non matériels : les biens matériels regroupent l’ensemble des biens physiques (stylo)
alors que les biens immatériels constituent les services (coiffure).
Biens marchands/ non marchands : tous les biens sont par nature marchands dans le sens où ils sont
échangés sur un marché à un prix couvrant au moins leur coût de production (ou coût de revient). Par contre,
certains services ne sont pas marchands, soit parce qu’ils sont gratuits, soit parce qu’ils sont cédés à un prix
inférieur à leur prix de revient (on parle de la production gratuite ou quasi-gratuite).
Consommation individuelle : le bien ou service consommé ne l’est que par un seul individu à l’exclusion
de tout autre (chaussure).
Consommation collective : un bien ou un service peut être consommé en même temps par plusieurs
individus sans possibilité d’exclusivité, et ce, en leur permettant de satisfaire le même besoin (transport en
commun).
Les agents économiques font acte de consommation afin de satisfaire des besoins. Néanmoins, le
consommateur est limité dans sa fonction de consommation par son revenu, et par le prix des biens et services
qu’il doit acquérir. Il doit donc procéder à des arbitrages permanents de manière à classer ses besoins par
ordre d’importance. Chaque agent économique fait donc des choix. Ces choix sont déterminés par un certain
nombre de facteurs.
Les individus sont confrontés à deux contraintes économiques qui limitent leur capacité à consommer :
Le prix :
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Par principe, plus le prix d’un bien est élevé, moins la demande le concernant émanant des ménages ou des
entreprises sera forte. Par contre, si le prix d’un bien diminue, la demande exprimée pour ce bien a de fortes
chances de s’accroître. Cette relation inverse entre le prix d’un bien et la demande exprimée par les agents
économiques définit ce que l’on appelle l’élasticité-prix de la demande. Cette élasticité permet de
mesurer la relation qui lie l’évolution du prix et l’évolution de la demande d’un bien.
Autrement dit, l’élasticité désigne la variation relative d’une grandeur (effet) par rapport à la variation relative
d’une autre grandeur (cause).
L’élasticité prix de la demande correspond à la sensibilité au prix de vente des consommateurs. Elle indique
la relation qui existe entre l’évolution des prix et l’évolution de la demande.
D
On note : e p D D * P
P P D
P
élasticité-prix négative : une hausse du prix de vente entraîne une diminution de la demande du bien de
la part des ménages. A l’inverse, une baisse du prix de vente se traduit par une augmentation de la demande
du bien (évolution à sens inverse).
élasticité-prix nulle : la variation du prix de vente d’un bien n’a aucune incidence sur la demande globale
adressée à ce bien (pas d’effet).
élasticité-prix positive : une hausse du prix de vente entraîne une augmentation de la demande adressée
à ce bien (évolution dans le même sens : cas des biens de luxe).
Le revenu
Par principe, une hausse du revenu se traduit par une augmentation de la consommation. Néanmoins, une
partie du revenu supplémentaire peut ne pas être consommée immédiatement, ce qui donne lieu à la
constitution d’une épargne. Le comportement de consommation évolue donc avec le niveau du revenu. Plus
le revenu est élevé, plus une partie importante sera épargnée.
élasticité-revenu négative : une hausse du revenu entraîne une diminution de la consommation de la part
des ménages.
élasticité-revenu nulle : la variation du revenu n’a aucune incidence sur la consommation globale du
ménage, ce qui témoigne d’un comportement d’épargne.
La notion d’élasticité est fondamentale. Une entreprise par exemple doit tenir compte de l’élasticité prix du
bien ou service qu’elle vend de manière à fixer un prix de vente optimal. Une diminution du prix de vente,
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décidée par exemple pour accroître les ventes, n’aura aucune incidence réelle si l’élasticité-prix du bien est
nulle. De même, une politique de relance économique par distribution de revenus aux ménages (baisses
d’impôts…) verra son impact réel sur la consommation globale des ménages varier en fonction de l’élasticité-
revenu de la demande…
En dehors de ces facteurs, la consommation des ménages est fonction de facteurs non économiques.
La classe sociale: la consommation d’un individu varie en fonction des habitudes qu’il a acquises de par
son éducation. La reproduction du mode de vie de la classe sociale d’origine influence donc la consommation.
La catégorie socio-professionnelle : dans le même ordre d’idée, la consommation peut être influencée
par la catégorie socioprofessionnelle à laquelle appartient l’individu. Ceci s’explique en partie par un besoin
de mimétisme et d’identification.
L’âge : un individu âgé consomme par exemple plus de services de santé qu’un adolescent…
Le comportement ostentatoire : le fait de consommer correspond ici à un besoin d’être reconnu par la
société comme appartenant à un groupe social particulier (effet de « snobisme »).
Le mode de vie: la consommation est en partie influencée par le mode de vie de l’individu (variables
sociologiques, psychologiques, démographiques : cas des femmes de l’Afrique de l’Ouest par rapport à celles
de l’Afrique Centrale).
La publicité: l’acte de consommer est en partie influencé par la publicité produite par les entreprises. La
consommation est donc provoquée par le producteur. On parle alors de « filière inversée » (Galbraith).
L’hypothèse du revenu permanent postule que les individus égalisent leur consommation à leur revenu
permanent, défini comme la valeur annuelle de la somme des actifs et de la valeur présente actualisée du
revenu disponible futur. Une implication importante de cette hypothèse est que les variations du revenu
transitoire sont (dés) épargnées et les variations permanentes sont consommées.
En effet, il suggère que les gens considèrent le revenu courant
Y ..comme..la...somme...de..deux...composante s, le..revenu.. permant ..Y P ..et.le..revenu..transitoir e..Y T en
d’autres termes : Y Y P Y T (3)
2.2- L’hypothèse de cycle de vie (F. Modigliani et Brumberg, 1954 ; Ando et Modigliani, 1963)
L’approche en termes de cycle de vie de la consommation et de l’épargne fait l’hypothèse que les individus
ont un horizon temporel fini et tentent de lisser leur sentier de consommation sur la base de leur richesse
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(attendue) au cours du cycle de vie ou du revenu anticipé au cours de leur vie. L’épargne est considérée comme
servant à la retraite et varie systématiquement au cours de la vie de l’individu.
• Singulièrement, le modèle du cycle de vie prédit que le taux d’épargne devrait baisser à mesure que la
proportion des personnes à la retraite dans la population totale augmente ; ce résultat s’étend aussi à ceux
qui sont en dessous de l’âge de travailler. Par conséquent, plus le ratio de dépendance est élevé, plus le taux
d’épargne sera faible.
D’où la fonction de consommation suivante :
C W Y (4)
revenu revenu
A Épargne
Emprunt consommation
Revenu à la retraite
Section 3 : L’épargne
L’épargne correspond à la partie du revenu disponible des ménages qui n’est pas consacrée à une
consommation immédiate. L’épargne est donc, en sciences économiques, considérée comme une
consommation différée dans le temps.
- La thésaurisation : c’est la somme gardée par les agents économiques sous forme de
liquidité ;
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- Les placements financiers : d’une part, les placements « sûrs », sans risque, à capital
garanti, dont la rémunération (les intérêts versés) est assurée ; d’autre part, les placements risqués, censés
générer des revenus ou des plus-values, dont le capital n’est pas garanti.
Disposer de liquidités : afin de permettre une dépense de consommation plus importante dans un
futur proche.
Disposer d’une réserve : cette réserve constitue une marge de sécurité afin de faire face aux aléas
de la vie (accident, maladie…).
CHAPITRE 2 : L’investissement
On distingue généralement :
L’investissement de remplacement : qui consiste à remplacer une machine par une autre machine, sans
modifier le volume global de production de l’entreprise
L’investissement de capacité : qui consiste à remplacer une machine par une machine permettant de
produire des volumes supérieurs.
L’investissement de productivité : qui consiste à remplacer une machine par une autre machine plus
performante, c’est à dire qui permet de produire le même volume à moindre coût.
En fait, cette distinction reste souvent théorique, et un investissement recouvre souvent deux aspects, car
même un simple investissement de remplacement se fait à l’aide d’une machine plus moderne que la
précédente, et elle est donc globalement plus productive que l’ancienne.
Les frais de recherche et de développement, la formation des salariés, l’acquisition de logiciels, l’achat de
brevets ou de licences d’exploitation, les frais publicitaires…
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Les entreprises réalisent aussi des investissements financiers et des IDE.
L’investissement financier est une opération par laquelle une entreprise rachète ou prend participation dans
une autre entreprise.
L’IDE correspond à un accroissement de la capacité de production d’une entreprise à l’étranger, soit par
rachat ou prise de participation dans une entreprise locale déjà existante (investissement financier), soit par
création d’une filiale (investissement productif).
La décision d’investir est une décision prise par les entrepreneurs. Son caractère risqué incite les
entrepreneurs à considérer de nombreux paramètres, liés aux perspectives de débouchés, à la rentabilité
espérée et, enfin, aux moyens de financement.
L’entrepreneur prend la décision d’investir s’il anticipe une demande durable pour son produit.
Les perspectives de croissance sont déterminantes lorsque l’entrepreneur ne peut satisfaire la demande avec
les biens d’équipement déjà installés. Un taux d’utilisation des capacités de production élevé est donc de
nature à stimuler l’investissement.
La décision d’investir est enfin contrainte par la recherche de son financement. L’entrepreneur dispose d’un
éventail de moyens de financement, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients.
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Section 3 : Les autres déterminants de l’investissement
Dans les PED, la décision d’investir dépend d’une variété de facteurs autre que ceux qui ont été présentés
précédemment. Parmi ces déterminants on peut évoquer : le rationnement du crédit, les contraintes de
devises, l’investissement public et l’instabilité macroéconomique.
3.1-Rationnement du crédit
L’absence de développement des marchés de capitaux propres rend les firmes très dépendantes du crédit
bancaire non seulement pour des besoins de capital circulant (associé par exemple, au besoin de payer les
travailleurs et d’acheter du matériel brut) mais aussi pour le financement à long terme de l’accumulation du
capital. Dans les pays où les taux d’intérêt sont très réglementés (de sorte que les taux d’intérêt réels sont
négatifs), l’excès de demande de crédits existera, obligeant les banques à rationner leurs prêts. Le fait que les
banques soient imparfaitement informées au sujet de la qualité des projets dans lesquels les firmes planifient
leurs investissements peut aussi entraîner un rationnement (endogène) du crédit. Les deux cas suggèrent que
la quantité de crédit, plutôt que son prix (le taux d’intérêt) devrait être considérée comme un déterminant de
l’investissement.
Le taux de change réel (mesuré comme le prix des biens non-échangés par rapport au prix des biens échangés)
affecte l’investissement privé à travers le canal de la demande et le canal de l’offre :
• Du côté de la demande, une dépréciation du taux de change réel provenant d’une dépréciation nominale
réduit la richesse réelle et la dépense du secteur privé par son effet sur les prix domestiques ; la chute de
l’absorption domestique peut entraîner les firmes à réviser leurs anticipations de la demande future et réduire
les dépenses d’investissement, par le biais de l’effet de l’accélérateur.
• Du côté de l’offre, comme une dépréciation du taux de change réel augmente le prix des biens échangés
(mesuré en termes de monnaie domestique) par rapport au prix des biens domestiques, elle peut stimuler
l’investissement dans le secteur des biens échangeables et réduire la formation du capital dans le secteur des
biens non-échangeables.
3.3-Investissement public
L’investissement public a, en général, un effet ambigu sur l’investissement privé, en raison de deux effets
opposés :
• En augmentant le déficit budgétaire, l’investissement public peut évincer la formation de capital privé en
réduisant le crédit disponible au secteur privé ou en augmentant les taux d’intérêt.
• Dans le même temps, l’investissement public dans des projets d’infrastructures (les investissements publics
en énergie, télécommunication, transport, santé et éducation) peut être complémentaire à l’investissement
privé.
2.4-Instabilité macro-économique
Comme on l’a montré plus tôt, en présence d’irréversibilité et d’asymétrie des coûts d’ajustement, l’instabilité
macro-économique peut avoir de larges (et peut être négatifs) effets sur la formation de capital privé. Il y a
plusieurs autres canaux par lesquels l’instabilité macro-économique peut affecter l’investissement privé :
• Un environnement macro-économique instable est souvent caractérisé par un niveau élevé de l’inflation ; à
son tour, un taux élevé d’inflation peut réduire l’investissement en déformant les signaux de prix et le contenu
de l’information sur les variations des prix relatifs.
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• L’instabilité macro-économique se traduit aussi par une forte variabilité de l’inflation, à son tour, un taux
d’inflation fortement variable peut avoir un effet défavorable sur la profitabilité attendue. Si les firmes ont
une aversion au risque, le niveau de leur investissement baissera.
• Un ratio dette/production élevé (et de façon concomitante un ratio service de la dette élevé) peut entraîner
les agents domestiques à transférer les fonds à l’étranger plutôt que d’épargner domestique en raison de la
crainte des engagements d’impôts futurs pour financer le service de la dette ; ceci est semblable à l’effet auquel
on a fait allusion précédemment dans le contexte d’épargne. Il tend à réduire l’investissement privé
directement et indirectement, dans le dernier cas, en augmentant le coût domestique des biens de capital.
• Une lourde charge de la dette extérieure pourrait décourager l’investissement direct étranger en augmentant
la probabilité que le gouvernement recourt à l’imposition de restrictions sur les obligations de paiements
extérieurs - paiements courants sur les revenus de l’investissement. Dans la mesure où l’investissement direct
étranger est complémentaire à l’investissement privé domestique, ce dernier baissera aussi.
Chapitre 3 : La production
La production est au centre du circuit économique, elle satisfait les besoins des agents économiques et
alimente le circuit en revenus. Néanmoins la production est une notion complexe, en mutation. Le revenu
qu’elle engendre n’est pas calculé sous forme de richesse globale mais de valeur ajoutée. La mesure de la
production connaît des limites multiples.
« La production est l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et services
s’échangeant habituellement sur le marché ». On distingue la production marchande et non-marchande.
La production marchande s’échange sur un marché et les revenus qu’elle engendre doivent du moins
couvrir les coûts de production.
La production non-marchande réalisée par les administrations, vise à répondre à des besoins satisfaits
hors marché (sécurité, enseignement public). Néanmoins certaines activités comme l’enseignement ou la
santé peuvent être à la fois des productions marchandes et non-marchandes.
Il ne faut pas confondre secteur public et privé et production non-marchande et marchande. En effet cette
dernière regroupe aussi bien la production de biens et services par le secteur privé que la production de biens
et services privatifs par le secteur public.
La production non-marchande propose une grande diversité de services ainsi que d’agents productifs (Etat,
organismes sociaux etc.). L’Etat, peut se substituer au marché, on parle alors d’Etat entrepreneur. Ainsi il se
retrouve confronté à de nombreux choix de prix et de quantités proposées, choix de l’importance de la
production par rapport à la conjoncture et à ses possibilités et enfin choix entre quantité et qualité des services
proposés à la collectivité
Nous disposons trois principales approches pour mesurer la production : L'approche production, l’approche
dépense et l’approche revenue.
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3.1. L’approche production
Dans l'approche production, le produit intérieur brut est calculé à partir de la valeur ajoutée, c'est-à-dire de
la différence entre la production et la consommation intermédiaire. En effet, la production mesure la
création de richesse et la consommation intermédiaire sa destruction au cours du processus de
production. La valeur ajoutée mesure donc la richesse effectivement mise à la disposition de l'économie par
le système productif.
La valeur ajoutée permet de mesurer la valeur dégagée par la production d’une unité.
Le produit intérieur brut selon l'approche production est calculé de la manière suivante :
Produit intérieur brut = somme des valeurs ajoutées + impôts sur les produits - subventions
sur les produits
L'approche demande, encore appelée approche dépenses, montre comment la richesse créée a été
utilisée. Le calcul du produit intérieur brut qui lui correspond peut se déduire du compte de biens et services.
Celui-ci se présente sous la forme suivante :
Donc :
La production est également l'occasion d'une répartition de la richesse produite entre les salariés, les
entreprises et l'État. L'approche revenu met en évidence cette répartition. Le calcul du produit intérieur brut
selon cette approche dérive directement de la précédente, il suffit d'utiliser la décomposition de la valeur
ajoutée provenant du compte d'exploitation :
Valeur ajoutée = Rémunération des salariés + autres impôts sur la production − autres
subventions sur la production + excédent d'exploitation / revenu mixte
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Section 4 : Les limites des mesures de la production
En économie fermée, les relations avec le reste du monde sont prises en compte. L’équilibre devient :
Y+M=C+I+G+X
Chapitre 1 : L’inflation
MV=PT
Avec :
V : Vitesse de circulation de la monnaie (nombre de fois qu’une unité monétaire est dépensée au cours d’une
période)
L’inflation engendre une perte de la fonction de réserve de valeur de la monnaie puisque la hausse des prix
augmente la quantité de monnaie nécessaire à l’acquisition d’un bien.
En effet, la monnaie est une réserve de valeur qui peut être utilisée n’importe quand dans le temps. Elle
permet donc à son détenteur de conserver un pouvoir d’achat qu’il pourra mobiliser au moment de son choix.
L'évolution des prix (l'inflation) vient diminuer la valeur d'échange de la monnaie puisque la hausse des prix
augmente la quantité de monnaie nécessaire à l'acquisition d'un bien.
L’inflation entraîne la perte de la fonction d’instrument d’échange de la monnaie. De ce fait, les individus
préfèrent utiliser d’autres monnaies (dollarisation) en lesquelles ils ont plus de confiance.
Chapitre 2 : Le chômage
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- Elle est à la recherche d’un emploi.
-
1.2- Typologies de chômage
- Le chômage frictionnel
- Le chômage saisonnier
Il concerne l’ensemble des activités qui se déroulent selon un cycle qui n’est pas constant dans le temps. Ce
type de chômage concerne par exemple les activités liées au tourisme, ou encore certaines activités agricoles.
Il se rapporte au chômage technique, lié à une interruption de la production à la suite de panne, de pénurie,
de grève.
- Le chômage structurel
Il touche les actifs dont les qualifications ne correspondent plus à celles recherchées par les entreprises (cf.
inadéquation formation-emploi).
- Le chômage naturel
- Le chômage technologique
Il est lié à la substitution du capital au travail (remplacement des ouvriers par des machines)
- Le chômage d’exclusion
Il frappe les personnes ayant des grandes difficultés à trouver un emploi, généralement souffrant d’handicaps
sociaux (absence de diplômes, analphabétisme, habitat dans des quartiers ayant une mauvaise réputation.
- Le chômage d’insertion
Il concerne les jeunes ayant achevé leurs études qui entrent sur le marché du travail.
Section 1 : Croissance
La croissance économique constitue l’un des principaux objectifs de politique économique, à côté notamment
de la stabilité des prix, de la promotion du plein emploi et de la réalisation de l’équilibre extérieur, tel que
nous le présente le Carré Magique de Nicolas Kaldor.
20
En guise de définition, la croissance économique désigne l’augmentation soutenue et durable, c’est-à-dire sur
une longue période d’un indicateur de dimension tel que le PIB ou le PNB. De manière simplifiée, il s’agit de
l’augmentation sur une longue période de la production d’un pays.
Si l’augmentation de la production se fait sur une courte période, on parlera d’expansion. Si par contre on
observe un ralentissement de la production, mais celle-ci restant positive, alors on parlera de récession.
Par ailleurs une baisse de la production allant à être négative nous fait penser à la dépression.
Comme déterminants de la croissance on retrouve deux grands groupes :
Les déterminants de la croissance exogène qui sont : l’épargne, le progrès technologique et la
croissance démographique (Solow, 1957 ; Romer) avec pour hypothèse les rendements d’échelle
décroissants.
Les déterminants de la croissance endogène qui sont : l’innovation, la recherche et
développement, l’éducation, la santé…(Romer,1986-87 ; Barro,1990 ; Lucas,1988) avec pour
hypothèse les rendements d’échelle croissants.
La politique économique désigne l’ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics afin d’atteindre,
grâce à l’utilisation des différents moyens à leur disposition, certains objectifs concernant la situation
économique générale. Autrement dit, il s’agit de l’intervention des pouvoirs publics dans l’économie,
caractérisée par une hiérarchie des objectifs et un choix d’instruments appropriés pour l’atteinte de leurs
objectifs.
On distingue les objectifs des politiques économiques selon la typologie suivante : objectifs économiques
purs, objectifs sociaux et « quasi-objectifs ». Les économistes proposent une représentation dite du « carré
magique » qui regroupe les quatre objectifs essentiels des politiques économiques : le plein-emploi, la
stabilité des prix, équilibre des comptes extérieurs et la croissance économique.
L’objectif de la politique monétaire est de fournir un volume de monnaie adapté aux besoins de l’économie.
On distingue néanmoins les objectifs finaux (relatifs aux performances macro-économiques) et les objectifs
intermédiaires. Les politiques monétaires agissent essentiellement sur l’agrégat M3. La BEAC utilise
plusieurs instruments tels les taux d’intérêt pour mener à bien sa politique monétaire.
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