Cours Ue Et Démo

Télécharger au format odt, pdf ou txt
Télécharger au format odt, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 2

L’Union européenne et la démocratie :

Intro : dès ses origines (1957, Traité de Rome), l’UE s’est construite sur des principes
démocratiques. Mais elle n’est pas jugée assez démocratique. De moins en moins
d’Européens participent aux élections des députés aux parlement européen.
Problématique : en dépit des critiques, en quoi l’UE constitue-t-elle un modèle
démocratique unique au monde ?

I – Une union d’États fondée sur des principes de démocratie déléguée

1° - De sa fondation à son élargissement

De sa création en 1957, l’UE s’est définie comme une organisation supranationale


réunissant des États démocratiques (respectant les droits et les libertés individuelles). Son
élargissement progressif a permis la diffusion et la consolidation de la démocratie libérale,
au sud de l’Europe puis à l’Est, dans les anciennes démocraties populaires communiste.

2° Un fonctionnement basé sur une démocratie déléguée

- Les institutions politiques de l’UE sont construites selon le principe de la séparation des
pouvoirs : le pouvoir législatif revient au Parlement et au Conseil de l’UE, l’exécutif revient
à la Commission européenne et le judiciaire revient à la Cour de Justice de l’UE.
- A partir du traité de Maastricht en 1992, les États-membres délèguent une partie de leur
souveraineté nationale uniquement à l’UE (monnaie, douanes…), d’autres sont partagées
entre les États et l’UE (agriculture, transports), et l’UE peut compléter l’action des États
dans certains domaines (éducation, santé).
- Cette démocratie déléguée est principalement incarnée par le Conseil européen qui est
devenu une institution à part entière au Traité de Lisbonne en 2007 : il regroupe les 27
chefs d’État et de gouvernements qui donnent les grandes orientations de l’UE. Autre
élément central de cette démocratie déléguée, le Conseil de l’UE : il représente les
gouvernements des différents États et doit concilier les intérêts des États avec les
politiques de l’UE (ex : dettes du Covid) ; c’est la Commission européenne qui propose les
textes législatifs (appelées directives) et qui exécute le budget.

II - Un modèle fonctionnant aussi sur le principe de la démocratie représentative

1° - Un symbole : le Parlement européen

Les députés européens sont élus au suffrage universel direct. Ils représentent les citoyens
de l’UE et incarnent dont cette démocratie représentative (élus tous les 5 ans). Ils ont un
pouvoir législatif important.

2° - De plus en plus d’élections

Les présidents des institutions sont de plus en plus souvent élus. Le président du Conseil
européen est par exemple élu pour deux ans et demi par les chefs d’États et de
gouvernements (il représente aussi l’UE à l’étranger). Le président de la Commission
européenne est élu par le Parlement.

III – Une défiance accrue à l’égard de l’UE

1° - Un déficit démocratique ?
L’UE semble souffrir d’un déficit démocratique : l’organisation des pouvoirs est complexe,
les technocrates (experts) et les fonctionnaires non élus ont beaucoup de pouvoirs, des
groupes de pression (lobbies) sont souvent dénoncés pour leur influence et leur défense
des intérêts de grandes entreprises. De plus l’absence de contrôle des citoyens sur les
actions du Conseil de l’UE et du Conseil européen, non responsables devant le
Parlement, incarne une dérive.

2° Désintérêt des électeurs ou euroscepticisme ?

Les citoyens européens participent de moins en moins aux élections européennes


(méconnaissance des institutions, manque de visibilité des députés européens, complexité
des institutions…). A cette abstention croissante s’ajoute une défiance grandissante : la
montée de l’euroscepticisme s’est ainsi traduite en 2005 par le refus du projet de
constitution européenne par les citoyens français et hollandais, puis en 2016 par le Brexit.

Conclusion :
Avec le développement de partis nationalistes, certains pays membres de l’UE semblent
même mettre en cause la légitimité démocratique de l’UE, comme en Hongrie où le
premier ministre Viktor Orban limite la liberté de la presse et celle d’association et renie
aussi le droit de certaines minorités.

Vous aimerez peut-être aussi