Explication Cours Des Livres Didactiques
Explication Cours Des Livres Didactiques
Explication Cours Des Livres Didactiques
INTRODUCTION
I. LA POESIE DANS LA BIBLE HEBRAIQUE
- La poésie hébraïque
- Les caractéristiques de la poésie hébraïque
II. LA LITTERATURE SAPIENTIALE
- La sagesse (définition)
- Des sagesses proches orientales anciennes
- Notion hébraïque de la sagesse
- Les textes de sagesse dans la bible hébraïque
III. LA PRESENTATION DES LIVRES POETIQUES
- Le livre des Psaumes :
a) la vision générale du psautier
b) les genres littéraires (7genres selon G : les hymnes, les
supplications ; les psaumes de confiance et d’action de grâce ; les
psaumes royaux ; les psaumes liturgiques ou psaumes de la montée ;
les psaumes sapientiaux ; les psaumes de l’histoire du salut
c) la théologie des psaumes
- Le livre de cantiques des cantiques :
a) l’origine et la formation
b) La structure et contenue
c) Quelques thèmes théologiques
- Le livre des lamentations
a) l’origine et la formation
b) La structure et contenue
c) Quelques thèmes théologiques
IV. LA PRESENTATION DES LIVRES SAPIENTIAUX
a) Livre des Proverbes
b) Livre de Job
c) Livre de Qohéleth ou ecclésiaste
d) Libre de Ben Sirac ou Siracide ou ecclesiastique
e) Livre de la sagesse
V. ETUDE DES QUELQUES PERICOPES CHOISIES
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INTRODUCTION
Objectifs :
- initier les étudiants à la lecture et l’analyse des textes poétiques et sapientiaux de la
littérature biblique ; Aussi, communiquer aux étudiants les informations de base que véhicule
la tradition poétique et sapientiale du judaïsme.
Pour atteindre cet objectif, l’étudiant doit se rappeler du bagage reçu dans les cours
antérieurs.
La bible hébraïque comporte 3 parties : la Torah, les Prophètes, les Ecrits.
C. La langue poétique
La poésie hébraïque utilise un certain nombre de dispositif littéraire saisissables dans
d’autres langues ; mais d’autres dispositifs sont saisissables seulement en hébreu.
Ø Le chiasme : est une figure de style qui consiste à renverser des mots ou des
idées dans des sections successifs parallèles formant ainsi une image miroir
synthétique. Bref, le chiasme constitue ce que l’on peut appeler « un parallélisme
inversé » où les éléments du second membre sont classés dans l’ordre inverse à
celui du premier. (Ps. 19,2 ; Ps. 50,3-4).
Ø La paronomase : est une figure de style qui est un jeu des mots que nous
trouvons dans Isaïe 5, 7. Cette figure de style fonctionne
Ø L’allitération : Ici, les lignes d’un poème commencent par la même lettre de
l’alphabet. (Mais attention : il faut avoir le texte original). Exemple : Ps. 119
Ø L’acrostiche : est un poème dans lequel les initiales de chaque vers lues dans le
sens vertical correspondent à la suite des lettres dans l’alphabet hébraïque. (Ps.
25 ; 34 ; 37 ; 111)
Ø L’assonance : est la répétition des sons similaires à l’intérieur des mots
composant un ver ou une phrase (Jr 1, 11-12).
D. L’imagerie
L’utilisation du langage
Dans la poésie hébraïque les images sont utilisées sous deux formes : les images
utilisées sous forme simulée et celles utilisées sous forme métaphorique. On parle de la forme
simulée quand dans un poème … « comme ». (Ps.1,3-4). Et, quand il s’agit d’une image sans
l’adverbe « comme » ; ici Dieu est présenté sous forme métaphorique : Ps. 19,1-2 =(
Mais retenons que la « sagesse » est un terme difficile à définir. D’une manière
populaire, la sagesse traduit la capacité d’utiliser les connaissances ; c’est aussi le fait de prendre
des décisions avec des conséquences positives. Cette définition comprend aussi le concept
biblique de la sagesse. Mais cette manière populaire manque un élément important : la sagesse
a son fondement en Dieu. Pour les écrivais sacrés, la sagesse est l’exercice de la raison divine.
Bibliquement parlant, le principe de la sagesse est que « Dieu a organisé le monde selon un
ordre qu’il faut découvrir ».
Selon le langage biblique, un sage c’est celui qui sait observer, celui qui écoute les
conseils des anciens. Un sage c’est celui qui applique la justice voulu par Dieu (Tsedaqah).
Pendant son voyage initiatique, Gilgamesh apprendra que la mort est le destin de
l’homme. Et que l’homme ne peut pas y échapper. De son vivant, l’homme doit adopter
une attitude. Cette attitude n’est autre que le « Carpe Diem ».
2) La sagesse assyro-babylonienne
Cette sagesse nous est parvenue sous forme des recueils, ou des collections des
proverbes. Ces proverbes sont proches de la sagesse égyptienne et des proverbes
bibliques.
= Quelques œuvres :
a) La théodicée babylonienne : elle aussi appelée Poème acrostiche. Cette œuvre
comprend un poème de 27 strophes, et chaque strophe a 11 vers. Il s’agit d’un
dialogue entre deux lettrés. Le premier est un pessimiste qui s’est révolté à cause
des malheurs qui l’accable ; le second est un optimiste qui se fait défenseur de
l’église.
b) Le juste souffrant : cette œuvre est un poème qui a des analogies avec le livre de
Job. Il s’agit d’un long monologue dans lequel un fonctionnaire déchu est malade,
explique sa lamentation et s’interroge sur la raison de ses souffrances. Ses
lamentations arriveront auprès du dieu Marduq qui lui enverra trois personnages qui
lui apporteront le pardon et la guérison. Le poème du juste souffrant se termine par
une longue action de grâce.
c) Le dialogue pessimiste : est une œuvre qui présente un dialogue entre son maitre et
un esclave. L’esclave approuve les ordres contradictoires qu’il reçoit de son maitre.
L’interprétation de cette œuvre reste controversée.
Ø La sagesse syrienne
Le texte « Ougarite » (langue ancienne de la Syrie) comporte peu des documents
de type sapientiale à part un enseignement écrit en akkadien appelé « Shube awilum ». Ce
document a été découvert dans une maison parmi les textes scolaires, et il s’agit d’une
instruction qui renferme des conseils d’un père à son fils, un fils qui s’apprête à voyager. Et le
père insiste qu’il faut avoir un compagnon quant il faut voyager.
Il existe également la sagesse d’Ahiqar. Celle-ci était largement connue dans proche
orient c’est-à-dire à l’époque perce. Le texte d’Ahiqar a été trouvé dans les archives de la
colonie militaire juive de l’Eléphantine (en Egypte sur le Delta du Nil). ………… du livre de
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Job au niveau de sa structure. Et la partie centrale comprend l’enseignement sapiential qui est
entouré par
Ø La Sagesse Egyptienne
La sagesse Egyptienne jouit d’une grande renommée à cause de la sagesse qui était
détenue par des personnages qui étaient autour du Pharaon.
Quel était le rôle des sages égyptiens ? Le sage égyptien avait pour rôle de former
l’homme égyptien par excellence. L’égyptien par excellence est celui qui vivait conformément
selon l’ordre du monde, celui qui conserve l’ordre du monde, et celui qui aide l’ordre à se
réaliser. Selon les égyptiens, l’ordre du monde est appelé « La Ma’at » c’est-à-dire « l’état juste
de la nature et de la société. C’est l’état juste telle qu’il a été fixé par le dieu créateur. La Maat=
inclus tout ce qui est exacte, juste, le droit, l’ordre, et la vérité. Nous rencontrons deux termes
bibliques qui sont en lien avec « La Ma’at » : Shalom (la paix) et Tsedaqah (la justice). Les
scribes égyptiens ont représenté La Ma’at par une jeune fille qui porte comme coiffure
l’hiérogliffe et une plume à la main. Dans la société égyptienne ancienne, les sages constituent
les fonctionnaires cultivés qui occupent une place privilégiée et remplissent des multiples
fonctions.
Trois principales fonctions qu’occupaient les sages égyptiens :
ü Conseillers du roi
ü Grands administrateurs du royaume
ü Représentants du Pharaon
-Les conseillers du roi rentraient dans la divination, et ils aidaient le roi à prendre des bonnes
décisions.
-Les autres sages étaient des scribes qui manient l’écritures, administrateurs ; ce sont eux qui
.. ;;des lois, des contrats, des sentences.
-les sages étaient des représentants du Pharaon auprès des souverains étrangers. Ce sont eux qui
devaient posséder l’art politique. Ils connaissaient des principales langues. Ils ont laissé derrière
eux des œuvres écrites destinées à être lues de génération en génération
v Sagesse personnifiée :
La littérature sapientiale a connu le développement le plus originale dans la
personnification de la « Hokmah ».
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descendue d’en haut pour offrir aux hommes lumière et vérité. Jean renferme beaucoup de
discours qui revêtent des caractères solennelles et poétiques. Les origines divine et céleste de
Jésus apparaissent dans ce qu’il dit et la façon de le dire : « Je suis dans le monde et je ne suis
du monde ». En proposant l’identité de Jésus, l’évangéliste jean a mis à valeur une identification
de Jésus et la sagesse personnifiée telle qu’elle est dite dans l’AT.
Tout comme les auteurs du NT ont trouvé en Jésus l’anti-type des éléments qui
apparaissent dans l’AT, la figure de David et la figure de Moïse. Le 4ème évangile a vu en Jésus
l’aboutissement de la tradition qui traverse la littérature sapientiale. Et donc, Jésus joannique
va recourir aux sentences en saveur sapientiale
La littérature sapientiale hébraïque se caractérise par une approche du monde….
Les livres sapientiaux : Job 5, 9-16 ; 9, 4-42 ; 11, 10ss ; 12, 13-35 ; 26, 5-14 ;
Siracide 36,1-17.
Les évangiles : Luc 1, 46-55 (=le magnificat) ; Luc 1, 68-79 (=Psaume prophétique
de Zacharie qu’on appelle « benedictus ») ; Luc 2, 29-32. Retenons que Luc est l’évangile qui
développe beaucoup la théologie de la prière. Telle est l’élément qui justifie la présence des
poèmes prières dans cet évangile.
Les écrits esseniens de Qumrân : On a retrouvé dans ces écrits un recueil d’hymnes
qu’on appelle « Hodayôt ».
Nous avons également ces poèmes prières dans la littérature égyptienne. Certains
auteurs, à l’instar de Pierre Auffret, ont démontré que plusieurs poèmes égyptiens présentent
des similitudes (parallèles) avec les psaumes religieux (bibliques). Ces similitudes suscitent des
questions : est-ce que les poèmes égyptiens ont influencé les psaumes bibliques ? (R : il y a eu
cet exercice d’emprunt et d’échange entre le peuple de la bible et ses voisins, mais la tradition
sapientiale est le fruit de théologisation des éléments empruntés des autres peuples voisins).
Il existe des analogies (ressemblances) entre le psautier biblique et certains psaumes
acadiens, mésopotamiens, sumériens et ougarite. Mais on a souvent tendance d’exagéré les
analogies de l’hymnologie de Sumer et d’Akkad.
Place du psautier
Dans la Bible hébraïque les psaumes occupent la première place dans la partie (3)
appelée Ketubîm. Par contre dans la Septante et la vulgate, les psaumes sont classés dans les
livres poétiques et didactiques. (La Tob suit le canon hébraïque et la BJ suit la Septante et la
Vulgate). Dans la Tob, les occupent la première place et dans la BJ, les psaumes sont placés
entre Job et proverbes.
Le mot « Psaume » que nous trouvons dans la Septante, est la traduction de l’hébreu
« Mizmor » (et du grec psalmos). Cette expression « Mizmor » vient 57 fois. « Psalmos » veut
dire chant accompagné d’instrument de musique appelé « Psalterion (une sorte de violon) ».
Les biblistes ont cherché à comprendre les autres termes génériques quand on parle des
psaumes : « Sîr (29 fois) » = chant cultuel ; « maskir (13 fois) » =poèmes didactiques. Mais le
mot hébraïque pour signifier psaume est « tehillîm ». Ce mot est le masculin, pluriel de
« tehillah » ; du verbe « Hallal » qui veut dire louer Yahvé. Et donc, la louange ne constitue que
des aspects des psaumes. L’appélation « tehillîm » est apparu tardif. Et « tehillôt » veut dire
« prières ».
Quand nous lisons les psaumes, nous trouverons la mention davidique, mais qui
n’est pas de raison historique, sera attribué plus tard à plusieurs psaumes. Le rejet historique de
l’attribution des psaumes à David est dû au fait que les psaumes n’ont pas été publié à la même
période (époque). Et donc, ils ne peuvent pas être tous rédigé par une même personne.
L’attribution à David veut montrer que David n’était pas le poète de génie, mais il fut
l’organisateur du culte qui fait autorité, le culte pendant lequel les psaumes étaient exécutés.
David a contribué à l’essor (éclosion) de la poésie biblique en Israël ; nous ne
pouvons pas faire de David le penseur et l’auteur de cette poésie.
Dans la Bible hébraïque tous les psaumes ont un titre sauf 34, dont les auteurs de la
Septente ne reconnaissent plus le sens. Ces psaumes sont à regrouper, selon les titres, à 6
catégories :
ü Les psaumes ayant un titre qui indique le nom de l’auteur : 1°/ David : il y a 73 psaumes
indiquand le nom de David. 2°/ Salomon : il y a 2 paumes qui portent le nom de Salomon
(72, 127). 3°/ Asaf : 12 paumes à savoir : 50,73 à 83. 4°/ Fils de Coré : 11psaumes à
savoir : 43-49 ;84-87. 5°/Hemân l’Ezrahite : Ps 88. 6°/Etân l’Ezrahite : Ps89. 7°/Moïse :
Ps90. Et la Septante attribue 12 psaumes à David et d’autres psaumes de Yonadab, à
Osée et à …
ü Les psaumes indiquant le genre littéraire : 1°/ il y a 57 psaumes qui porte l’indication
« mizmor ». 2°/ 30 Sîr, qui nont des chants. 3°/ 13 maski, qui sont des psames
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sapientiaux. 3°/ 3 miktam, sont des psaumes imprécatoires. 4°/ 1 Shigaion, une
lamentation….
ü Les psaumes indiquants la manière de les exécuter : 1°/ Lamasseah : 55 psaumes
(=Maitre du chœur). 2°/ Selah (=pause, élever le ton) : 39 psaumes. 3°/ Beneginoth (=
avec instruments à corde). 4°/ El han néhillôt (= accompagnés par la flute) : 5psaumes.
5°/ Al alamoth (=pour les jeunes filles) : psaume 46. 6°/ Al hasheminth (= à la voix
basse : Ps. 6 et 12. 7°/ Al hag-gittih : Ps.81 et 84. 8°/ Al Yedütün (nom du maître du
chœur) :
ü Les psaumes ayant des titres qui se réfèrent à l’usage liturgique : 1°/ Lehakir (quand il
faut offrir une offrande commémorative) : Ps. 68 et 70. 2°/ Lethodah (Action de grâce) :
ü Les psaumes graduels ou de la montée : Ps 120 au Ps 134. Qui accompagnaient les
pèlerais qui allaient à Jérusalem.
Texte Massorétique
T.M. LXX, Vulgate, Liturgique
Ps 1—8 Ps 1—8
Ps 9—10 Ps 9
Ps 11—113 Ps 10—112
Ps 114—115 Ps 113
Ps 116 Ps 114—115
Ps 117—146 Ps 116—145
Ps 147 Ps 146—147
Ps 148—150 Ps 148—150
Les genres littéraires constituent la clé qui ouvre à l’intelligence du psautier. Elle
constitue aussi la clé indispensable pour saisir la pensée du psalmiste. Le genre littéraire est
caractérisé par une forme d’expression… On ne peut saisir le contenu qu’à travers la forme. On
peut saisir la pensée du psalmiste à travers son mode d’expression. L’étude du genre littéraire
donne une nouvelle impulsion dans l’interprétation des psaumes.
Le 1er essai de la classification des psaumes remonte au hhhhs siècle par Robert
LOWTH et Joham GOTTFRIED Herder. HRMANN GUNKEL (avec la Formgeschichte) est
l’initiateur de l’étude des formes de psautier, l’étude de leur milieu d’origine (le contexte
d’origine) = (Sitz im Leben). Avec les travaux de Hermann G. commence l’étude scientifique
moderne des psaumes.
La découverte de cette fixité littéraire a permis la classification des psaumes, en
distinguant leur genre littéraire et leur évolution. Ce genre littéraire est
L’invocation : consiste à ce qui suit : dans l’invocation on cite le nom de Dieu, soit
en ajoutant des épithètes au nom de Dieu : Ps 71, 2-3 ; Ps 86,5
La plainte : ici nous avons l’invocation et la description des besoins et de la
situation du psalmiste : Ps 22,13 ; Ps 31,14. Et dans la plainte illl insiste sur sa situation grave
et il appelle l’intervention de Yahvé qui est le seul à le secourir.
La supplication : ici, la supplication est un appel pressant à Yahvé pour lui
demander d’intervenir.
Le motif : 3 motifs qui garantissent l’efficacité de la supplication : la bonté de
Yahvé ; la confiance du psalmiste (cette confiance est édictée par deux éléments : l’alliance et
l’élection) ; la pénitence du psalmiste (à travers le jeûne et la mortification ; la faiblesse
humaine ; la fidélité à Dieu et ses commandements ; l’action de grâce).
Les Psaumes « Sitz im Leben » : ces psaumes sont nés dans le cadre de la liturgie
de la tôdah ou encore dans les cérémonies de remerciements. Ces psaumes renferment des
indices liturgiques. Ces indices sont : les mentions du temple. Ex. Ps 9,12 (siège à Sion) ; Ps
30,5 ; Ps 118. Comment était célébrer cette liturgie de la « tôdah » ? Les Psaumes de la Tôdah
nous permettent de reconstruire les grandes étapes de cette liturgie.
Ps 107 nous montre les différents groupes de ceux qui sont venus rendre grâce