Explication Cours Des Livres Didactiques

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COURS DES LIVRES DIDACTIQUES (60H)


Prof. MAMBULAU

INTRODUCTION
I. LA POESIE DANS LA BIBLE HEBRAIQUE
- La poésie hébraïque
- Les caractéristiques de la poésie hébraïque
II. LA LITTERATURE SAPIENTIALE
- La sagesse (définition)
- Des sagesses proches orientales anciennes
- Notion hébraïque de la sagesse
- Les textes de sagesse dans la bible hébraïque
III. LA PRESENTATION DES LIVRES POETIQUES
- Le livre des Psaumes :
a) la vision générale du psautier
b) les genres littéraires (7genres selon G : les hymnes, les
supplications ; les psaumes de confiance et d’action de grâce ; les
psaumes royaux ; les psaumes liturgiques ou psaumes de la montée ;
les psaumes sapientiaux ; les psaumes de l’histoire du salut
c) la théologie des psaumes
- Le livre de cantiques des cantiques :
a) l’origine et la formation
b) La structure et contenue
c) Quelques thèmes théologiques
- Le livre des lamentations
a) l’origine et la formation
b) La structure et contenue
c) Quelques thèmes théologiques
IV. LA PRESENTATION DES LIVRES SAPIENTIAUX
a) Livre des Proverbes
b) Livre de Job
c) Livre de Qohéleth ou ecclésiaste
d) Libre de Ben Sirac ou Siracide ou ecclesiastique
e) Livre de la sagesse
V. ETUDE DES QUELQUES PERICOPES CHOISIES
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INTRODUCTION

Objectifs :
- initier les étudiants à la lecture et l’analyse des textes poétiques et sapientiaux de la
littérature biblique ; Aussi, communiquer aux étudiants les informations de base que véhicule
la tradition poétique et sapientiale du judaïsme.
Pour atteindre cet objectif, l’étudiant doit se rappeler du bagage reçu dans les cours
antérieurs.
La bible hébraïque comporte 3 parties : la Torah, les Prophètes, les Ecrits.

Notre cours concerne la troisième partie, celle consacrée aux écrits. ….


Nous trouvons finalement un écrit apocalyptique au livre de Daniel 7-12. Et donc les
Ecrits constitues le résumé de la littérature juive de l’époque hellénistique. Les Ecrits ne furent
établies comme 3e partie au début du deuxième siècle de notre ère. La canonisation de ces écrits
est liée à la nécessité de redéfinir l’identité du judaïsme après la destruction du Temple de
Jérusalem en 70. Il fallait se redéfinir fasse au christianisme qui s’identifiait aussi comme
« Israël ».

I. LA POESIE DANS LA BIBLE HEBRAIQUE

I.1. La poésie hébraïque


La poésie hébraïque tire ses origines dans l’humus de la vie religieuse du peuple de
la bible. Comme la prose a fait preuve de ses limites dans l’expression de l’âme, la poésie
comme un émotif comme une expression profonde de la foi et du culte est devenu une nécessité.
Dans la poésie hébraïque, les sentiments, les pensées et les émotions sont très importants. Aussi,
dans cette culture hébraïque, les poèmes sont écrits à la 1ère personne ; ils traduisent des
expériences personnelles. Ceux qui les composaient utilisaient un langage figuré en mettant
ensemble les expériences et les faits congrès pour susciter des images vivantes dans l’esprit du
lecteur. En lisant la poésie hébraïque, on se rend compte que la longueur des phrases importe
peu. Parce que, dans la culture hébraïque, chaque poème est basé sur une pensée. Cependant,
faire de la poésie n’était pas synonyme de perdre le temps. La poésie était fonctionnelle parce
qu’elle concernait la vie de la nation, les relations avec YHWH.
La poésie jouait le rôle médiateur entre Dieu et son peuple. La particularité de cette
poésie était consacrée exclusivement au service de la religion.
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I.2. Les caractéristiques de la poésie hébraïque


Les traits caractéristiques de la poésie hébraïque consiste avant tout dans l’élévation
de la pensée et la richesse du style, l’emploi de certains mots et certaines formes du langage ;
la manière sentencieuse de l’expression ; l’agassement particulier des périodes ; la
combinaison ; le parallélisme et l’opposition dans la même phrase.
ü 4 caractéristiques littéraires principales :
- Les modèles métriques
- Le parallélisme
- La langue poétique
- L’imagerie
A. Les modèles métriques
Il s’agit du rythme du poème ou de la chanson. Et pour pouvoir identifier le rythme
il faut la connaissance de l’hébreu.
Est-ce que le rythme d’un p dépend des strophes ou du la numération
syllabique ? (Cette question divise encore les chercheurs)
R/ la structure métrique d’un poème entre en jeu quand il s’agit d’étudier la manière
dont le poème doit être déclamée. Par contre quand on cherche en comprendre un poème, le
modèle métrique n’entre pas en jeu.
B. Le parallélisme
La poésie hébraïque est marquée par les parallèles de la grammaire et de la langue.
Une approche scientifique a cerné trois parallèlismes :
- Synonymique
- Antithétique
- Synthétique
• Le Parallélisme synonymique
Ce parallélisme signifie que le second membre exprime une proposition (une pensée) plus ou
moins équivalente à celle du premier. (Exemple : Psaume 9,7 ; Ps 19,8-11).
• Le parallélisme antithétique
Ici, le second membre fortifie le premier en lui opposant le contraire (Ps. 3,2-5 ; Ps.18,28).
• Le parallélisme Synthétique
Dans le parallélisme synthétique, le second membre complète le premier en apportant une idée
nouvelle. (Ps. 45,1-6 ; 58,7-10). Ce parallélisme synthétique peut évoluer en climax, c’est donc
un parallélisme progressif (Ps. 19,11 ; 26,2).
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C. La langue poétique
La poésie hébraïque utilise un certain nombre de dispositif littéraire saisissables dans
d’autres langues ; mais d’autres dispositifs sont saisissables seulement en hébreu.
Ø Le chiasme : est une figure de style qui consiste à renverser des mots ou des
idées dans des sections successifs parallèles formant ainsi une image miroir
synthétique. Bref, le chiasme constitue ce que l’on peut appeler « un parallélisme
inversé » où les éléments du second membre sont classés dans l’ordre inverse à
celui du premier. (Ps. 19,2 ; Ps. 50,3-4).
Ø La paronomase : est une figure de style qui est un jeu des mots que nous
trouvons dans Isaïe 5, 7. Cette figure de style fonctionne
Ø L’allitération : Ici, les lignes d’un poème commencent par la même lettre de
l’alphabet. (Mais attention : il faut avoir le texte original). Exemple : Ps. 119
Ø L’acrostiche : est un poème dans lequel les initiales de chaque vers lues dans le
sens vertical correspondent à la suite des lettres dans l’alphabet hébraïque. (Ps.
25 ; 34 ; 37 ; 111)
Ø L’assonance : est la répétition des sons similaires à l’intérieur des mots
composant un ver ou une phrase (Jr 1, 11-12).
D. L’imagerie
L’utilisation du langage
Dans la poésie hébraïque les images sont utilisées sous deux formes : les images
utilisées sous forme simulée et celles utilisées sous forme métaphorique. On parle de la forme
simulée quand dans un poème … « comme ». (Ps.1,3-4). Et, quand il s’agit d’une image sans
l’adverbe « comme » ; ici Dieu est présenté sous forme métaphorique : Ps. 19,1-2 =(

(tp : en lange maternelle : sagesse ; ressencer 5 proverbes et les traduire en français et


donner le contexte d’empoi)

II. LA LITTERATURE SAPIENTIALE


II.1. La sagesse (définition)
Le terme sagesse est un concept et une réalité biblique complexe. Cette réalité
trouve racine dans la culture des peuples voisins d’Israël. La culture biblique lui a octroyé une
signification et une richesse propres. Dans le langage biblique il y a deux termes pour parler de
la sagesse : de l’hébreu « hokmah » et du grec « sophia ».
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Mais retenons que la « sagesse » est un terme difficile à définir. D’une manière
populaire, la sagesse traduit la capacité d’utiliser les connaissances ; c’est aussi le fait de prendre
des décisions avec des conséquences positives. Cette définition comprend aussi le concept
biblique de la sagesse. Mais cette manière populaire manque un élément important : la sagesse
a son fondement en Dieu. Pour les écrivais sacrés, la sagesse est l’exercice de la raison divine.
Bibliquement parlant, le principe de la sagesse est que « Dieu a organisé le monde selon un
ordre qu’il faut découvrir ».
Selon le langage biblique, un sage c’est celui qui sait observer, celui qui écoute les
conseils des anciens. Un sage c’est celui qui applique la justice voulu par Dieu (Tsedaqah).

II.2. Des sagesses proches orientales anciennes

Où peut-on la sagesse ? Comment acquérir la sagesse ? Qui peut l’acquérir ? Pour


répondre à toutes ces questions, nous devons avoir en tête que la pratique et le concept de la
sagesse n’est pas l’apanage d’Israël. Elle était un concept international. C’est pourquoi nous
allons interroger les peuples aux alentours d’Israël notamment de l’Egypte, de la Syrie, de la
Mésopotamie…
Ø La sagesse mésopotamienne
1) La sagesse suméro-akkadienne.
La langue akkadienne connait le terme « Nemequ = qui signifie sagesse ». Nemequ est
comparable ou proche au terme hébreu « Hakam » qui signifie habileté, compétence.
Les textes les plus anciens, les textes sumériens nous sont parvenus sous forme de
proverbes, de fables, d’instructions. Le texte le plus important de la civilisation
sumérienne c’est « l’enseignement de Shuruppak à son fils Ziusudra ». Cet
enseignement remonte au 3ème millénaire avant notre ère. Il contient des conseils que
Shuruppak formule à son fils. Des conseils qui concernent la vie sociale et morale. Ces
conseils sont à parallèle avec la sagesse égyptienne que nous rencontrons dans le livre
« des proverbes ». Shurupapak est le nom d’une ville de la région mésopotamienne, et
il apparait comme un nom d’un roi antédiluvien (qui a vécu avant le déluge).
Nous avons aussi une autre figure importante de la littérature sapientiale :
GILGAMESH ;;;;; ;;;;;;; cet Epopée remonte au 2ème millénaire. Ici, la sagesse apparait
comme ????????.
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Pendant son voyage initiatique, Gilgamesh apprendra que la mort est le destin de
l’homme. Et que l’homme ne peut pas y échapper. De son vivant, l’homme doit adopter
une attitude. Cette attitude n’est autre que le « Carpe Diem ».

2) La sagesse assyro-babylonienne
Cette sagesse nous est parvenue sous forme des recueils, ou des collections des
proverbes. Ces proverbes sont proches de la sagesse égyptienne et des proverbes
bibliques.
= Quelques œuvres :
a) La théodicée babylonienne : elle aussi appelée Poème acrostiche. Cette œuvre
comprend un poème de 27 strophes, et chaque strophe a 11 vers. Il s’agit d’un
dialogue entre deux lettrés. Le premier est un pessimiste qui s’est révolté à cause
des malheurs qui l’accable ; le second est un optimiste qui se fait défenseur de
l’église.
b) Le juste souffrant : cette œuvre est un poème qui a des analogies avec le livre de
Job. Il s’agit d’un long monologue dans lequel un fonctionnaire déchu est malade,
explique sa lamentation et s’interroge sur la raison de ses souffrances. Ses
lamentations arriveront auprès du dieu Marduq qui lui enverra trois personnages qui
lui apporteront le pardon et la guérison. Le poème du juste souffrant se termine par
une longue action de grâce.
c) Le dialogue pessimiste : est une œuvre qui présente un dialogue entre son maitre et
un esclave. L’esclave approuve les ordres contradictoires qu’il reçoit de son maitre.
L’interprétation de cette œuvre reste controversée.

Ø La sagesse syrienne
Le texte « Ougarite » (langue ancienne de la Syrie) comporte peu des documents
de type sapientiale à part un enseignement écrit en akkadien appelé « Shube awilum ». Ce
document a été découvert dans une maison parmi les textes scolaires, et il s’agit d’une
instruction qui renferme des conseils d’un père à son fils, un fils qui s’apprête à voyager. Et le
père insiste qu’il faut avoir un compagnon quant il faut voyager.
Il existe également la sagesse d’Ahiqar. Celle-ci était largement connue dans proche
orient c’est-à-dire à l’époque perce. Le texte d’Ahiqar a été trouvé dans les archives de la
colonie militaire juive de l’Eléphantine (en Egypte sur le Delta du Nil). ………… du livre de
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Job au niveau de sa structure. Et la partie centrale comprend l’enseignement sapiential qui est
entouré par

Ø La Sagesse Egyptienne

La sagesse Egyptienne jouit d’une grande renommée à cause de la sagesse qui était
détenue par des personnages qui étaient autour du Pharaon.
Quel était le rôle des sages égyptiens ? Le sage égyptien avait pour rôle de former
l’homme égyptien par excellence. L’égyptien par excellence est celui qui vivait conformément
selon l’ordre du monde, celui qui conserve l’ordre du monde, et celui qui aide l’ordre à se
réaliser. Selon les égyptiens, l’ordre du monde est appelé « La Ma’at » c’est-à-dire « l’état juste
de la nature et de la société. C’est l’état juste telle qu’il a été fixé par le dieu créateur. La Maat=
inclus tout ce qui est exacte, juste, le droit, l’ordre, et la vérité. Nous rencontrons deux termes
bibliques qui sont en lien avec « La Ma’at » : Shalom (la paix) et Tsedaqah (la justice). Les
scribes égyptiens ont représenté La Ma’at par une jeune fille qui porte comme coiffure
l’hiérogliffe et une plume à la main. Dans la société égyptienne ancienne, les sages constituent
les fonctionnaires cultivés qui occupent une place privilégiée et remplissent des multiples
fonctions.
Trois principales fonctions qu’occupaient les sages égyptiens :
ü Conseillers du roi
ü Grands administrateurs du royaume
ü Représentants du Pharaon
-Les conseillers du roi rentraient dans la divination, et ils aidaient le roi à prendre des bonnes
décisions.
-Les autres sages étaient des scribes qui manient l’écritures, administrateurs ; ce sont eux qui
.. ;;des lois, des contrats, des sentences.
-les sages étaient des représentants du Pharaon auprès des souverains étrangers. Ce sont eux qui
devaient posséder l’art politique. Ils connaissaient des principales langues. Ils ont laissé derrière
eux des œuvres écrites destinées à être lues de génération en génération

ü Les œuvres de la littérature Egyptienne


1° L’enseignement de PTAH-HOTEP : cet enseignement remonte à la 5ème dynastie
pharaonique. PTAH-HOTEP, vizir du roi, devenu vieux, donne conseil à son fils Isesi qui allait
le succéder.
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2° L’instruion pour le roi MELIKARÊ : ce traité politique remonte à la 10ème dynastie


pharaonique (c’est-à-dire au 12ème S) ; il est écrit par Kheti, et adressé à son fils Mélikarê.
3° L’enseignement loyaliste : cette œuvre remonte au début de la 12ème dynastie. Elle comporte
deux parties : - La première traite de la fidélité au Pharaon, un personnage divinisé qui
rassemble les attributs de dieu de la haute et de la basse Egypte. – La deuxième partie est
constituée d’une série des mesures sociales prises pour répondre à des intérêts économiques ;
elle avait pour objectif d’éviter la population à travailler davantage sans toute oublier de
ménager l’homme.
4° L’instruction du Roi AMMENEMES pour son fils SESOSTRI : ce roi est celui qui fondé la
13ème dynastie. = Défies toi des subordonnés ; ils ne sont rien. Ne t’approche pas d’eux quand
tu es seul. Ne te fait pas d’intimes car il n’y a pas de profit. Quand tu vas te reposer, garde toi-
même ton cœur parce que au jour de malheur personne n’a des partisans.
5° La sagesse d’ANI : il s’agit d’un recueil qui remonte à la ;;;; dynastie. Il rassemble des
conseils que le scribe ANI adresse à son fils KHONSU HOTEP. = ne te précipite pas au cabaret
de peur que tu parles. Que tu n’entres en la salle de torture et que tes membres ne soient pas
brisés.
6° L’enseignement d’AMENEMOPE : cet enseignement prône un humanisme profond. Il
enseigne la générosité, l’indulgence, la non-violence, la modération, la maîtrise de soi et le
respect des pauvres. Cet enseignement est considéré comme le sommet de la littérature de
sapiential égyptienne. Ses qualités : la modération, la patiences, habileté, la patience, la
discrétion… Ses défauts (qui s’opposent aux qualités) : l’agitation, la violence, l’ignorance, la
cupidité, l’ivrognerie… Cette opposition ressemble au Ps1.

II.3. La Notion hébraïque de la sagesse


La sagesse, dans la langue hébraïque signifie avoir une connaissance juste des
choses. La sagesse traduit également la parfaite connaissance de ce que l’homme peut savoir.
Cette double définition n’épuise pas le mot hébreu « Hokmah ». Ce mot embrasse un domaine
très vaste. C’est un englobant. Partant du livre des Proverbes 1,11-17, la « Hokmah » signifie
l’habileté, le savoir-faire, l’aptitude, la capacité, la compétence. Dans la culture hébraïque, la
« hokmah veut dire l’habileté manuelle ; la qualité d’un expert. C’est pour cela que, dans le
langage biblique, l’orfèvre (le forgeron, le menuisier, le navigateur…) est un sage. Parce qu’il
est habile dans son travail. Mais la « sagesse compétence » dépasse la sagesse artisanale.
v La sagesse est avant tout un savoir-faire manuel, technique et intellectuel. Mais, comme
concept englobant, il dit plus que cela. Dans le Proche-Orient, la sagesse était avant tout une
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occupation du milieu fonctionnaire. Toutefois, l’aspect technique de la sagesse demeure


important. La connaissance doit descendre de la conscience abstraite pour devenir une capacité,
une compétence, un savoir-faire afin de devenir une sagesse. (de l’idées à la pratique).
v « La hokmah » hébraïque veut dire l’art de vivre. Dans un sens plus large, la hokmah
comme « art de vivre » implique le bon sens, l’observation et une certaine attitude morale qui
implique la modération et la justice. La sagesse a toujours une vision pratique : l’expérience et
l’observation.
La réussite de toute recherche intellectuelle est le fruit d’un processus parfois assez long,
et cela après plusieurs étapes. Ces étapes sont : 1°/ l’observation ; 2°/ l’expérimentation ; 3°/
L’expérimentation des résultats ; 4°/ la généralisation de ces résultats ; 5°/ l’application de ces
résultats dans les différents domaines de la vie.
La réussite humaine et professionnelle n’est pas fruit d’une révélation supérieure. Mais
cette réussite a ses lois dans le congrès de la vie. La réussite humaine passe par l’expérience
accumulée et par l’observation de la nature.
La sagesse conduit à l’érudition, à un savoir encyclopédique qui se trouve à la base de la
science de la nature.
La « Hokmah » veut dire aussi celui qui connaît l’ordre cosmique. La sagesse tente de
découvrir des lois et des principes qui régissent l’ordre de la nature. C’est dans cet ordre
mystérieux que l’univers est unifié. Cette ordre cosmique embrasse le domaine cosmique (du
monde) et le domaine humain. Cet ordre se montre comme la cohérence intérieure dans le temps
et dans l’espace (Qohéleth 3, 1-8).
La « Hokmah » est également la soumission à la loi divine. La sagesse concerne la
connaissance de l’ordre universel, cette « Hokmah » devient une attitude religieuse devant le
créateur, elle devient un comportement qui est conforme à la volonté divine. Pour les juifs, cette
volonté divine se trouve dans la Torah. C’est pourquoi, il est dit, la sagesse est dans la crainte
de Dieu. Le sage c’est celui qui est pieux, qui observe la volonté de Dieu contenu dans la Torah.
Le portrait du sage s’oppose à celui de l’insensé, du fou, de l’ignorant, de l’impie… (Prov.10).
La « Hokmah » veut dire également « la loi elle-même ». La sagesse est un don de Dieu ;
elle est aussi une qualité de Dieu (Job 28, 23) ; la sagesse appartient à Dieu et précède même
l’œuvre de Dieu depuis la création (Prov.8, 22-31)

v Sagesse personnifiée :
La littérature sapientiale a connu le développement le plus originale dans la
personnification de la « Hokmah ».
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Du point de vu linguistique la « hokmah » est un nom du genre féminin. La Hokmah est


objet du savoir. Elle peut être un sujet qualifié. Main la sagesse (hokmah) peut être un « sujet
agissant » : la sagesse accompagne les humbles, ceux qui se laisse conseiller. La sagesse habite
le cœur prudent.
Quelle soit objet ou sujet, la sagesse (hokmah) peut prendre la figure d’une personne
humaine, d’une jeune fille ou d’une dame, c’est-à-dire le disciple peut aimer la sagesse, écouter,
embrasser, épouser, faire la cour à la sagesse.
Les textes de Prov. 8 ; Si. 24 ; Sg. 7-8 constituent le moment le plus élevé. La sagesse est
sortie de la bouche du très haut. Elle fut créée avant tous les siècles. Il y a dans la sagesse un
esprit intelligent, unique, … la sagesse habite les intelligents, les purs. Elle habite tous les
esprits.
v Jésus-Christ sagesse de Dieu
Jn 1,1-18 : Dans ce prologue, l’écrivain sacré présente la parole comme médiatrice, le
moyen par lequel Dieu a créé. 1Cor 1,24 ; 2,6ss dans ces textes Saint Paul appelle, Jésus sagesse
de Dieu. Col 2,3
Dans le NT, les textes personnifiés sont explicitement appliqués à Jésus. C’est-à-dire, la
sagesse personnifiée n’est autre que Jésus dans le Nouveau Testament. La sagesse
transcendante est en même temps et pleinement humaine (càd la sagesse qui était là depuis la
création est celle qui est devenu humaine par l’incarnation). Mais il y a des fois, Jésus de
Nazareth parle de temps prophétiques, et il adopte un style sapiential. (Ex. He 1,1ss).
Dt. 18,15 ; Jn.7,40 : Cette dernière référence (Jn.7,40) est l’accomplissement de ce qui a
été dit dans Dt 18,15.
Quand Jésus parle il utilise la Parabole comme style d’enseignement. En hébreu,
« parabole » veut dire « Mashal ». Et « mashal » veut dire « proverbe ». Jésus utilise des
Maximes et des Aphorismes : Ex. Mt.5,13-14.25.39.45 ; Mt … ; Mt 7, 1.3.6.8.13 ;
(TP Diférence entre la maxime et l’aphorisme : trouver 5 aphorismes et 5 maximes chacun
dans sa langue)
En lisant le NT et surtout les évangiles, on trouve certaines sentences qui semblent
renversés le bon sens (le sens commun) pour restaurer une sagesse nouvelle et supérieure. EX. :
Mt 12,42 Ici Jésus veut montrer qu’il incarne une sagesse plus que celle de Salomon ; Mt 13,12 :
nous avons ici une sentence ; Mt 15,11.
Le 4ème évangile présente des sentences sapientiales (des paroles de jésus en saveur
sapientiale) : Ex. : Jn 3,8 ; Jn7,24 ; Jn8,32 ; Jn15,13. Mais il y a un aspect qui situe le 4ème à
l’écart en lui donnant un caractère spécial : Jésus est présenté comme une sagesse incarnée,
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descendue d’en haut pour offrir aux hommes lumière et vérité. Jean renferme beaucoup de
discours qui revêtent des caractères solennelles et poétiques. Les origines divine et céleste de
Jésus apparaissent dans ce qu’il dit et la façon de le dire : « Je suis dans le monde et je ne suis
du monde ». En proposant l’identité de Jésus, l’évangéliste jean a mis à valeur une identification
de Jésus et la sagesse personnifiée telle qu’elle est dite dans l’AT.
Tout comme les auteurs du NT ont trouvé en Jésus l’anti-type des éléments qui
apparaissent dans l’AT, la figure de David et la figure de Moïse. Le 4ème évangile a vu en Jésus
l’aboutissement de la tradition qui traverse la littérature sapientiale. Et donc, Jésus joannique
va recourir aux sentences en saveur sapientiale
La littérature sapientiale hébraïque se caractérise par une approche du monde….

v La spécificité de la sagesse hébraïque :


La quête de cette spécialité serait futile à ce niveau. Ce qui fait la différence entre
la sagesse hébraïque et celle de ses voisins est que la sagesse hébraïque est monothéiste et
Yahwiste (elle est théologisée dans une perspective monothéiste et yahwiste). Pour Israël, c’est
Dieu qui donne la sagesse. = (Yahwisme : croyance religieuse monothéiste fondée sur
l’alliance, avec la personne de Moïse).

III. LA PRESENTATION DES LIVRES POETIQUES


III.1. Le livre des Psaumes :

a) La vision générale du psautier


ü Les Psaumes dans la Bible et dans la littérature extra biblique
Les psaumes forment la 1ère pièce qu’on appelle le « Ketubîm ». Et le « psautier »
est devenu le représentant de ce bloc « Ketubîm » (Mt 24,44). Les poèmes prières que nous
appelons « les psaumes », ne se retrouve pas seulement dans le psautier, on trouve des pièces
comparables dans les autres livres de la bible et dans la littérature extra biblique et chez les
peuples voisins.
Dans les livres historiques nous trouvons les poèmes prières : Ex 15, 1ss ; Dt 32, 1-
43 (=le cantique de Moïse…) ; Dt 33 ; Juges 5 ; 1S 2, 1-10 (=Cantique d’Anne) ; Jud 9 ;16, 1-
17 (Cantique de Judith).
Les livres prophétiques : Is 26, 1-19 (Cantique de la ville forte + une prière) ; Is 38,
(le poème d’Ezéchias) ; Sophonie 3, 14-17 ; Daniel 3, 26-45 (Cantique d’Azarias) ; Dn 3, 52-
90.
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Les livres sapientiaux : Job 5, 9-16 ; 9, 4-42 ; 11, 10ss ; 12, 13-35 ; 26, 5-14 ;
Siracide 36,1-17.
Les évangiles : Luc 1, 46-55 (=le magnificat) ; Luc 1, 68-79 (=Psaume prophétique
de Zacharie qu’on appelle « benedictus ») ; Luc 2, 29-32. Retenons que Luc est l’évangile qui
développe beaucoup la théologie de la prière. Telle est l’élément qui justifie la présence des
poèmes prières dans cet évangile.
Les écrits esseniens de Qumrân : On a retrouvé dans ces écrits un recueil d’hymnes
qu’on appelle « Hodayôt ».
Nous avons également ces poèmes prières dans la littérature égyptienne. Certains
auteurs, à l’instar de Pierre Auffret, ont démontré que plusieurs poèmes égyptiens présentent
des similitudes (parallèles) avec les psaumes religieux (bibliques). Ces similitudes suscitent des
questions : est-ce que les poèmes égyptiens ont influencé les psaumes bibliques ? (R : il y a eu
cet exercice d’emprunt et d’échange entre le peuple de la bible et ses voisins, mais la tradition
sapientiale est le fruit de théologisation des éléments empruntés des autres peuples voisins).
Il existe des analogies (ressemblances) entre le psautier biblique et certains psaumes
acadiens, mésopotamiens, sumériens et ougarite. Mais on a souvent tendance d’exagéré les
analogies de l’hymnologie de Sumer et d’Akkad.

b) La définition, la place, le nom et la numérotation des psaumes


Définition
En approchant le psautier, on constate que la collection la plus remarquable de la
poésie lyrique hébraïque composée de 150 psaumes. Il est difficile de retracer l’histoire de la
formation du psautier. Le travail de rassembler les psaumes ne s’est pas fait en une seule fois,
parce que le psautier est une collection des collections. Le psautier n’est pas l’œuvre d’un seul
auteur, ni d’une même époque. Le psautier est un recueil réunissant des nombreuses petites
unités littéraires qui, malgré toutes contextualisations secondaires, ont toujours gardé leur
individualité autonome. La poésie religieuse a vu le jour très tôt en Israël et elle s’est conservée
jusqu’au temps de Jésus.
Le psautier une collection des poèmes lyriques d’inspiration religieuse qui furent
composées à diverses époques de l’histoire d’Israël. Ces poèmes ont été composé pour servir
aux diverses cérémonies, soit à l’usage privé des dévaux de Yahwé. C’est seulement plus tard
qu’ils reçurent
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Place du psautier
Dans la Bible hébraïque les psaumes occupent la première place dans la partie (3)
appelée Ketubîm. Par contre dans la Septante et la vulgate, les psaumes sont classés dans les
livres poétiques et didactiques. (La Tob suit le canon hébraïque et la BJ suit la Septante et la
Vulgate). Dans la Tob, les occupent la première place et dans la BJ, les psaumes sont placés
entre Job et proverbes.
Le mot « Psaume » que nous trouvons dans la Septante, est la traduction de l’hébreu
« Mizmor » (et du grec psalmos). Cette expression « Mizmor » vient 57 fois. « Psalmos » veut
dire chant accompagné d’instrument de musique appelé « Psalterion (une sorte de violon) ».
Les biblistes ont cherché à comprendre les autres termes génériques quand on parle des
psaumes : « Sîr (29 fois) » = chant cultuel ; « maskir (13 fois) » =poèmes didactiques. Mais le
mot hébraïque pour signifier psaume est « tehillîm ». Ce mot est le masculin, pluriel de
« tehillah » ; du verbe « Hallal » qui veut dire louer Yahvé. Et donc, la louange ne constitue que
des aspects des psaumes. L’appélation « tehillîm » est apparu tardif. Et « tehillôt » veut dire
« prières ».
Quand nous lisons les psaumes, nous trouverons la mention davidique, mais qui
n’est pas de raison historique, sera attribué plus tard à plusieurs psaumes. Le rejet historique de
l’attribution des psaumes à David est dû au fait que les psaumes n’ont pas été publié à la même
période (époque). Et donc, ils ne peuvent pas être tous rédigé par une même personne.
L’attribution à David veut montrer que David n’était pas le poète de génie, mais il fut
l’organisateur du culte qui fait autorité, le culte pendant lequel les psaumes étaient exécutés.
David a contribué à l’essor (éclosion) de la poésie biblique en Israël ; nous ne
pouvons pas faire de David le penseur et l’auteur de cette poésie.
Dans la Bible hébraïque tous les psaumes ont un titre sauf 34, dont les auteurs de la
Septente ne reconnaissent plus le sens. Ces psaumes sont à regrouper, selon les titres, à 6
catégories :
ü Les psaumes ayant un titre qui indique le nom de l’auteur : 1°/ David : il y a 73 psaumes
indiquand le nom de David. 2°/ Salomon : il y a 2 paumes qui portent le nom de Salomon
(72, 127). 3°/ Asaf : 12 paumes à savoir : 50,73 à 83. 4°/ Fils de Coré : 11psaumes à
savoir : 43-49 ;84-87. 5°/Hemân l’Ezrahite : Ps 88. 6°/Etân l’Ezrahite : Ps89. 7°/Moïse :
Ps90. Et la Septante attribue 12 psaumes à David et d’autres psaumes de Yonadab, à
Osée et à …
ü Les psaumes indiquant le genre littéraire : 1°/ il y a 57 psaumes qui porte l’indication
« mizmor ». 2°/ 30 Sîr, qui nont des chants. 3°/ 13 maski, qui sont des psames
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sapientiaux. 3°/ 3 miktam, sont des psaumes imprécatoires. 4°/ 1 Shigaion, une
lamentation….
ü Les psaumes indiquants la manière de les exécuter : 1°/ Lamasseah : 55 psaumes
(=Maitre du chœur). 2°/ Selah (=pause, élever le ton) : 39 psaumes. 3°/ Beneginoth (=
avec instruments à corde). 4°/ El han néhillôt (= accompagnés par la flute) : 5psaumes.
5°/ Al alamoth (=pour les jeunes filles) : psaume 46. 6°/ Al hasheminth (= à la voix
basse : Ps. 6 et 12. 7°/ Al hag-gittih : Ps.81 et 84. 8°/ Al Yedütün (nom du maître du
chœur) :
ü Les psaumes ayant des titres qui se réfèrent à l’usage liturgique : 1°/ Lehakir (quand il
faut offrir une offrande commémorative) : Ps. 68 et 70. 2°/ Lethodah (Action de grâce) :
ü Les psaumes graduels ou de la montée : Ps 120 au Ps 134. Qui accompagnaient les
pèlerais qui allaient à Jérusalem.

La division et numérotation des psaumes


• Division
« De même que Moïse a donnée 5 livres de lois à Israël, de même David a donné 5
livres de psaumes à Israël. » (cf. Midrash Tehillîm). De par ce commentaire, on peut reconnaître
dans le psautier 5 livres et chaque livre se termine par une doxologie semblable :
Ø Le 1er livre : Ps1—41 : la doxologie est contenue dans le ps41,14.
Ø Le 2ème livre : Ps42—72 : (la doxologie : Ps72,18-18)
Ø Le 3ème livre : 73—89 : la doxologie : Ps 89, 53.
Ø Le 4ème livre : 90—106 : la doxologie au Ps 106,48
Ø Le 5ème livre : Ps107—150 : la doxologie prend tout le Ps50.
Faire du psautier une torah davidique. Mais à ce qui concerne l’interprétation du
psautier, on ne peut pas considérer
• La numérotation
Les 150 psaumes ne sont pas numérotés de la même manière dans l’original
hébraïque et dans d’autres versions (traductions). L’écart est dû à ce que le texte grec divise
tantôt à deux, un psaume unique de l’hébreu, tantôt, il unie en un seul, deux psaumes hébreux.
La numérotation de la « Biblia Hebraica Stuttgartensis » est à l’avance d’une unité sur celle de
la Septante et de la vulgate, qui réunissent les psaumes 9 et 19, 114 et 115 ; mais coupent à
deux les psaumes 116 et 147.
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Texte Massorétique
T.M. LXX, Vulgate, Liturgique
Ps 1—8 Ps 1—8
Ps 9—10 Ps 9
Ps 11—113 Ps 10—112
Ps 114—115 Ps 113
Ps 116 Ps 114—115
Ps 117—146 Ps 116—145
Ps 147 Ps 146—147
Ps 148—150 Ps 148—150

Les genres littéraires constituent la clé qui ouvre à l’intelligence du psautier. Elle
constitue aussi la clé indispensable pour saisir la pensée du psalmiste. Le genre littéraire est
caractérisé par une forme d’expression… On ne peut saisir le contenu qu’à travers la forme. On
peut saisir la pensée du psalmiste à travers son mode d’expression. L’étude du genre littéraire
donne une nouvelle impulsion dans l’interprétation des psaumes.
Le 1er essai de la classification des psaumes remonte au hhhhs siècle par Robert
LOWTH et Joham GOTTFRIED Herder. HRMANN GUNKEL (avec la Formgeschichte) est
l’initiateur de l’étude des formes de psautier, l’étude de leur milieu d’origine (le contexte
d’origine) = (Sitz im Leben). Avec les travaux de Hermann G. commence l’étude scientifique
moderne des psaumes.
La découverte de cette fixité littéraire a permis la classification des psaumes, en
distinguant leur genre littéraire et leur évolution. Ce genre littéraire est

Les genres littéraires


1° Les Psaumes de supplication, de demande, de plainte, de lamentation
Au sein de ce genre, nous distinguons deux : les supplications collectives
(nationales ou communautaires) ; les psaumes individuels.
Les psaumes individuels :
Il s’agit des prières individuelles (personnelles) qui traduisent l’expérience ou
l’épreuve vécues par leurs auteurs. Ce genre littéraire regroupe le plus grand nombre de
psaumes. Nous pouvons en distinguer aussi deux : les psaumes de supplication et les psaumes
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de confiance. Les Psaumes de supplication : Ps 5—7 ; Ps 13 ; Ps 17 ; Ps 22 ; Ps 25—28 ; Ps


31 ; Ps 35 ; Ps 38—39 ; Ps 41—43 ; Ps 51 ; Ps 54—57 ; Ps 59 ; Ps 61 ; Ps 64 ; Ps 69—71 ; Ps
86 ; Ps 88 ; Ps 102 ; Ps 109—120 ; Ps 130 ; Ps 140—143. Les Psaumes de confiance : Ps 3 ; Ps
11 ; Ps 16 ; Ps 23 ; Ps 62. = Sur 150 Psaumes, il y a 53 psaumes qui appartiennent au genre
littéraire appelé « Psaumes de supplication individuelle ». Voyons maintenant le contexte
d’émergence et la structure des psaumes individuels :
Contexte d’émergence : Ce qui est à la base de ce genre de psaume n’est autre
que le malheur personnel vécu par le psalmiste. Retenons ici 3 malheurs : danger de mort
imminente, maladie, fausse accusation.
- Le danger de mort
Nous le savons, en Israël, tout le monde aspire à une longue vie. La mort prématurée
était considérée comme un châtiment. Israël n’avait pas une large notion de l’au-delà. Pour eux,
l’au-delà était considéré comme le chéole, le lieu de l’oubli, etc. La mort faisait donc peur.
- La maladie
Les juifs pensaient que c’était Dieu qui envoyait la maladie. La maladie comme la
mort, était considérée comme une punition due au péché. Les ennemis qui se moquaient du
malade, pensaient qu’il est châtié par Dieu. Ils pouvaient se moquer de lui. C’étaient souvent
des parents, des impies, des blasphémateurs…
- La fausse accusation/ faut témoignage
Les litiges judiciaires étaient fréquents en Israël. Et la corruption était très
développée en cette époque. Et le faible était à la merci du puissant. Ceux qui avaient beaucoup
d’argents achetaient facilement les pauvres. En Israël, le tribunal se réunissait à l’entrée de la
ville. L’expression « devant la porte » veut dire devant le tribunal. D’autres procès étaient
souvent tenus au palais royal.
Le procès se passait de la manière suivante : audition de témoins, les témoignages,
le verdict (moyennant un vote des juges). C’est dans ce contexte que Yahvé était évoqué comme
le meilleur témoin. En effet, en défaut des témoins, l’accusé devait prêter serment. En Israël il
y avait beaucoup de faut témoins. Dans les Psaumes on les appelle : des lions, des chiens,
serpents, chasseurs. La confiance au Dieu vivant se fonde sur la croyance à un Dieu vivant, un
Dieu proche et familier des hommes, un Dieu personnel et abordable.
La structure
La structure des Psaumes individuels repose sur 4 éléments : l’invocation de Dieu ;
la plainte, la supplication, le motif.
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L’invocation : consiste à ce qui suit : dans l’invocation on cite le nom de Dieu, soit
en ajoutant des épithètes au nom de Dieu : Ps 71, 2-3 ; Ps 86,5
La plainte : ici nous avons l’invocation et la description des besoins et de la
situation du psalmiste : Ps 22,13 ; Ps 31,14. Et dans la plainte illl insiste sur sa situation grave
et il appelle l’intervention de Yahvé qui est le seul à le secourir.
La supplication : ici, la supplication est un appel pressant à Yahvé pour lui
demander d’intervenir.
Le motif : 3 motifs qui garantissent l’efficacité de la supplication : la bonté de
Yahvé ; la confiance du psalmiste (cette confiance est édictée par deux éléments : l’alliance et
l’élection) ; la pénitence du psalmiste (à travers le jeûne et la mortification ; la faiblesse
humaine ; la fidélité à Dieu et ses commandements ; l’action de grâce).

Les psaumes communautaires :


Les psaumes communautaires sont les suivants : Ps 44 ; Ps 58 ; Ps 60 ;Ps 74 ; Ps
77 ; Ps 79—80 ; Ps 85 ; Ps 90 ; Ps 94 ; Ps 108 ; Ps 123 ; Ps 125 ; Ps 137.
Contexte d’émergence
Ces psaumes sont nés du culte communautaire décrété pour l’ensemble du peuple
à l’occasion d’une calamité comme une guerre, une épidémie, une sécheresse, une mauvaise
récolte, une invasion des sauterelles, etc. ou ces psaumes étaient également né dans un contexte
d’un malheur qui se profilait à l’horizon. Ils étaient chantés aux jours de prière au temple. Ces
prières étaient accompagnée d’une pénitence communautaire sous le cilice et la cendre.
La structure
La structure de Psaumes communautaires est semblable à la structure des Psaumes
individuels.

Les psaumes d’action de grâce


Classement
Les hymnes rassemblent plusieurs genres littéraires. Ce n’est pas facile de savoir
s’il faut parler des louanges ou d’action de grâce. Ces psaumes sont classés parmi le genre
littéraire appelé « hôdāh ». Hôdāh veut dire louer ou donner louange à. Dans la liturgie de la
tôdah les rites sacrificiels (gestes + paroles qui accompagnent l’offrande d’un sacrifice) sont
joints aux chants de louange. En hébreu moderne, « tôdah » veut dire merci.
Les psaumes d’action de grâce individuelle (nous avons 13 Psaumes) : Ps 4 ; Ps 9 ;
Ps 18 ; Ps 30 ; Ps 32 ; Ps 34 ;40 ;63 ;92 ;107 ; 116 ;118 ;138
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Les Psaumes « Sitz im Leben » : ces psaumes sont nés dans le cadre de la liturgie
de la tôdah ou encore dans les cérémonies de remerciements. Ces psaumes renferment des
indices liturgiques. Ces indices sont : les mentions du temple. Ex. Ps 9,12 (siège à Sion) ; Ps
30,5 ; Ps 118. Comment était célébrer cette liturgie de la « tôdah » ? Les Psaumes de la Tôdah
nous permettent de reconstruire les grandes étapes de cette liturgie.
Ps 107 nous montre les différents groupes de ceux qui sont venus rendre grâce

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