Lionte Sergiu 2015 ED269
Lionte Sergiu 2015 ED269
Lionte Sergiu 2015 ED269
THÈSE
présentée par :
Sergiu LIONTE
soutenue le : 23 mars 2015
Membres du jury :
Résumé (Français)
Les défis environnementaux, au premier rang la lutte contre le changement
climatique, impliquent de modifier rapidement notre modèle de développement. Il est
ainsi nécessaire d’améliorer l’efficacité énergétique, d’encourager les innovations et
de favoriser la pénétration du marché par les nouvelles technologies.
Un des domaines le plus concernés c’est le domaine de la réfrigération, qui
est responsable de 15 % de la consommation mondiale d’électricité. Les
équipements conventionnels de réfrigération, basées sur la technologie de
compression de vapeurs d’un fluide frigorigène, ont atteint aujourd’hui leur limite
d’efficacité. De plus, ces systèmes fonctionnent avec des fluides dangereux pour
l’environnement. Pour remplacer la technologie actuelle, les scientifiques ont
commencé ces dernières années à explorer des nouvelles technologies pour le
refroidissement comme le refroidissement thermoélectrique, le refroidissement
thermoacoustique et la réfrigération magnétique.
La réfrigération magnétique possède plusieurs avantages comme l’absence
de polluants atmosphériques, un faible niveau de bruit, la recyclabilité totale des
matériaux et surtout un rendement énergétique potentiellement nettement supérieur
à celui de l’effet Peltier, thermoacoustique ou d’un cycle thermodynamique classique.
Cette technologie propose des systèmes propres et performants pouvant s’intégrer
dans des nombreuses applications comme la réfrigération industrielle, la réfrigération
domestique, le refroidissement des systèmes portables (électronique, médical, etc.),
la climatisation domestique ou des automobiles.
Pour améliorer la conception des systèmes de réfrigération magnétique, il est
nécessaire de disposer d’un modèle dynamique de simulation multi-physique
intégrant l’ensemble des phénomènes physiques dominants. En effet, les
performances de ces systèmes sont fortement dépendantes des interactions entre la
thermique, la fluidique et le magnétisme. En plus d’essais expérimentaux, il est
nécessaire de disposer d’un modèle fiable et dynamique afin de pouvoir évaluer et
optimiser ces systèmes en termes de puissance thermique, de la différence finale de
température du système et de coefficient de performance. La conception d’un tel
modèle est l’objectif de cette thèse.
҉
La réfrigération magnétique s’appuie sur l’effet magnétocalorique (EMC), qui
est une propriété intrinsèque des matériaux magnétiques et se traduit par une
variation instantanée et réversible de leur température et entropie lorsqu’ils sont
soumis à une variation de champ magnétique. Cet effet réversible est maximal à la
température de transition de la phase ferromagnétique à la phase paramagnétique,
appelée température de Curie et est la conséquence de la diminution de l’entropie
magnétique suite à l’alignement des spins électroniques sous l’application du champ
magnétique. Cette réaction est exothermique à cause de l’augmentation de l’entropie
électronique et de réseau. La réfrigération magnétique est utilisée depuis des
décennies pour des applications en cryogénie mais les développements récents en
science des matériaux ont fait de cette technologie un candidat pour la réfrigération
autour de la température ambiante.
1
Résumé (Français)
2
Résumé (Français)
3
Abstract (English)
Abstract (English)
The environmental challenges, foremost the fight against climate change,
involves a rapid modification of our development model. A significant increase of the
global temperature would increase the occurrence of some extreme weather events
that can endanger many populations. These threats have led to a growing
international awareness. It is necessary to improve the energy efficiency, to promote
innovation and to boost market penetration of new technologies.
One of the most concerned areas is the field of refrigeration, which is
responsible for 15% of global electricity consumption. The conventional refrigeration
equipment, based on the technology of vapour compression of a refrigerant, have
now reached their limit of effectiveness. Moreover, these systems work with fluids
that can be hazardous to the environment. To replace the current technology,
scientists have begun in recent years to explore new cooling technologies such as
thermoelectric cooling, the thermo acoustic cooling and magnetic refrigeration.
Magnetic refrigeration has several advantages such as the absence of air
pollutants, a low level of noise, the total recyclability of materials and moreover a
potentially much higher efficiency than that of the thermoelectric effect, the
thermoacoustic effect or the conventional thermodynamic cycle. This technology
provides clean and efficient systems that can be integrated into many applications
such as the industrial refrigeration, the domestic refrigeration, the cooling of portable
systems (electronic, medical, etc.), domestic air conditioning or automobile air
conditioning.
To improve the design of magnetic refrigeration systems, it is necessary to
dispose of a dynamic numerical model of multi-physics simulation incorporating all
the dominant physical phenomena. In fact, the performance of these systems is
highly dependent on the interactions between thermic, fluidics and magnetism. In
addition to experimental tests, it is necessary to dispose of a reliable and dynamic
numerical model in order to evaluate and optimize these systems in terms of thermal
power, final system temperature difference and coefficient of performance. The
design of such a numerical model was one of the objectives of this thesis.
҉
Magnetic refrigeration is based on the magnetocaloric effect (MCE), which is
an intrinsic property of the magnetic materials and represent an instantaneous and
reversible change in their temperature and entropy when subjected to a magnetic
field variation. This reversible effect is maximal at the temperature of transition from
the ferromagnetic phase to the paramagnetic phase, called the Curie temperature
and is the consequence of the decrease in magnetic entropy due to the alignment of
electron spins in the application of the magnetic field. This reaction is exothermic due
to the increase in entropy and electronic network. Magnetic refrigeration has been
used for decades for applications in cryogenics but recent developments in materials
science have made this technology a candidate for near room temperature
refrigeration.
Most magnetocaloric materials used in magnetic refrigeration are rare earth as
gadolinium (TC=20°C), either in the pure state or combined in alloys. Other
4
Abstract (English)
5
Abstract (English)
6
Table des matières
7
Table des matières
8
Table des matières
9
Nomenclature
Nomenclature
Liste des symboles Latins
10
Nomenclature
Abréviations
11
Introduction et contexte de la thèse
12
Introduction et contexte de la thèse
Cette thèse de doctorat a été proposée dans le cadre d’un projet de recherche
national financé par l’Agence Nationale de la Recherche. Ce projet, appelé MagCool,
porte le titre « Nouveaux matériaux à effet magnétocalorique géant autour de la
température ambiante et applications à la réfrigération magnétique ». Il a commencé
le 19 janvier 2011 et, initialement prévu d’une durée de 42 mois, a été prolongé avec
12 mois, jusqu'à 31 juillet 2015.
Ce projet est labellisé par le pôle de compétitivité Tenerrdis et réunit 9
partenaires universitaires et industriels, conformément à la figure suivante :
13
Introduction et contexte de la thèse
Ces tâches permettent d’aborder tous les problèmes liés à cette thématique et
d’étudier les trois principales composantes de la réfrigération magnétique qui sont les
matériaux, la source de champ et son interaction avec le matériau et le cycle
thermique à régénération active.
L’objectif de cette thèse est l’étude de la compréhension du concept de
refroidissement magnétocalorique et le développement numérique d’un système de
réfrigération réversible et efficace. Cette thèse a une double approche: théorique et
expérimentale. L’approche théorique, basée sur une modélisation numérique,
permet de quantifier et optimiser le transfert de chaleur entre un liquide et un alliage
magnétocalorique sous l’influence d’un champ magnétique variable dans des
conduites de très faible diamètre hydraulique. L’approche expérimentale, consiste à
mesurer les propriétés thermophysiques des matériaux magnétocaloriques utilisés
dans les simulations numériques et de les intégrer dans les équations du modèle
numérique. La validation du travail de simulation numérique s’est fait en ajoutant les
données expérimentales effectuées sur un module test de réfrigération magnétique,
un prototype construit par l’un des partenaires du projet.
Couvrant un domaine scientifique pluridisciplinaire, le travail de thèse se
propose de répondre au mieux aux questions liées à la compréhension et au
développement d’un concept innovant: le refroidissement par effet magnétocalorique
réversible à la température ambiante. Ce système de réfrigération très efficace peut
avoir un rôle à jouer dans le contexte actuel d'augmentation des prix de l'énergie et
de problèmes environnementaux. Il offre des avantages considérables par rapport à
la technologie des systèmes de refroidissement par compression de gaz. Les
avantages incluent un meilleur rendement énergétique, l’élimination des réfrigérants
dangereux pour l’environnement et une quasi-absence de bruit et de vibrations.
14
Chapitre 1
15
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
1
Million de tonnes équivalent pétrole
2
Organisation de coopération et de développement économiques
16
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
l’OPEP3 possèdent plus des trois quarts des réserves mondiales de pétrole et
assurent plus de 40 % de la production. De même, 55 % des réserves de gaz (hors
gaz non conventionnels), soit 103 000 milliards de mètres cubes sur un total de
187 000, se situent dans trois pays : Russie, Iran et Qatar. La Russie, qui en
possède quant à elle près du quart, est le deuxième producteur (18,4 %) derrière les
États-Unis (19,3 %). Les réserves de charbon sont mieux réparties même si elles se
situent principalement aux États-Unis (27,6 %), en Russie (18,2 %) et en Chine (13,3
%). La Chine, qui assure pourtant près de la moitié de la production mondiale de
charbon, est devenue importatrice nette, ce qui témoigne de l’importance de ses
besoins énergétiques.
Plus important, les énergies fossiles sont responsables de la plus grande part
de nos émissions de Gaz à Effet de Serre (GES). En 2010, les émissions du secteur
énergétique s’établissaient à plus de 30 milliards de tonnes de CO 2, soit 50 % de
plus qu’en 1990. La Chine est le plus gros émetteur depuis 2007 représentant 40 %
des émissions de CO2 liées à l’énergie, devant les États-Unis ; ils représentent à eux
deux plus de 40 % des émissions mondiales [2].
Conformément à une étude du GIEC4, les émissions de gaz à effet de serre
liées aux activités humaines étaient responsables du changement climatique en
cours. Selon leur projections, le réchauffement pourrait atteindre jusqu’à 6°C en
moyenne à la surface du globe à l’horizon 2100 en fonction des trajectoires
d’émissions retenues.
Un accroissement important de la température du globe augmenterait
l’occurrence de certains phénomènes climatiques extrêmes (tempêtes, inondations,
canicules, etc.), engendrerait une élévation du niveau des océans, et plus
généralement risquerait de modifier profondément les conditions à la surface du
globe. Il aurait pour conséquence de mettre en péril de nombreuses populations, et
occasionnerait un coût important. Ces menaces ont conduit à une prise de
conscience au niveau international. Il est nécessaire d’améliorer l’efficacité
énergétique, d’encourager les innovations et de favoriser la pénétration du marché
par les nouvelles technologies.
Depuis plusieurs années déjà, la communauté mondiale a adopté plusieurs
stratégies pour limiter les émissions de GES et pour prévenir l’augmentation de la
consommation d’énergie. Plusieurs protocoles ou conventions ont été signés comme
la Convention de Vienne (signé le 22 mars 1985), le protocole de Montréal (signé le
16 septembre 1987) ou bien le protocole de Kyoto (signé le 11 décembre 1997).
Dans ces protocoles, plusieurs textes législatifs sont créés qui visent à lutter contre
le phénomène de changement climatique, à limiter les émissions de GES et à
protéger la couche d’ozone.
Un des domaines les plus concernés par l’application de ces mesures c’est le
domaine de la réfrigération, qui représente une part importante dans la
3
Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole
4
Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
17
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
18
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
[8]. Plus récemment, des prototypes avec une plus grande puissance ont été
construits. Bahl et al. [9] ont obtenu avec 2,8 kg de sphères de gadolinium une
puissance de 1010 W pour une différence maximale de température de 25,4 K.
A notre connaissance, le plus puissant prototype jusqu’au maintenant5 a été
construit par Astronautics Technology Center aux Etats-Unis ayant une puissance
maximale de 3042 W dans le cas d’une charge nulle et 2502 W dans le cas d’une
différence de température de 11 K [10].
Nous pouvons remarquer que cette technologie propre et performante est
arrivée à la phase de pré-industrialisation, avec des prototypes capables de fournir
des puissances et des différences de température comparables avec la technologie
actuelle ayant des meilleurs rendements énergétiques. Mais avant leur déploiement
commercial, les réfrigérateurs magnétiques doivent passer des tests pour acquérir
un retour d’expérience par rapport aux différentes applications envisageables.
1.1 La réfrigération en général
La réfrigération est le procédé permettant d'obtenir et de maintenir un système
à une température inférieure à celle de l'environnement. Le but principal de la
réfrigération est le conditionnement thermique.
La production de froid est fondamentalement différente et beaucoup plus
difficile à réaliser que la production de la chaleur. Les humains ont appris à produire
de la chaleur il y a 500 000 ans (dans les périodes glaciaires), tandis que le
refroidissement a commencé il y a 150 ans seulement (au 19ème siècle).
Une grande différence entre la réfrigération et le chauffage est la plage de
température disponible pour la climatisation des locaux: il est très facile d'augmenter
la température d'un système plus de 1000 K (par exemple par combustion d'un
combustible dans l'air). Au contraire, il est impossible d'abaisser la température de
l'environnement de 1000 K. La réfrigération est beaucoup plus difficile à obtenir que
le chauffage parce que l’énergie thermique ne peut pas s’écouler que du côté chaud
vers le côté froid.
Le but de réfrigération est d'amener (ou de maintenir) un système à une
température inférieure à celle de l'environnement. Aujourd'hui, d’ailleurs, nous
voulons également la climatisation, des boissons fraîches et des aliments réfrigérés
donc la réfrigération est utilisée afin de mieux répondre à tous ces besoins pour le
confort fondamental de l'homme.
Peut-être que l'application de base de la réfrigération est la conservation des
aliments, mais la réfrigération n'est pas seulement importante pour la conservation et
le transport des aliments. De même, des espaces climatisées sont nécessaires pour
le confort humain, les animaux, l'électronique, pour des opérations de machines de
précision, patinoires artificielles, les parcs à neige, etc.
5
Octobre 2014 – rédaction de ce chapitre de la thèse
19
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
20
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
21
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
22
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
23
Chapitre 1. Contexte énergétique et la réfrigération
solution colloïdale d’acide silicique. Il s'agit d'un minéral d'origine naturelle qui est
purifié et transformé soit en granulés soit sous forme perlée. Le gel de silice agit
comme une éponge, les pores interconnectés (environ 2,4 nm de diamètre)
contenant de l'eau par adsorption et condensation capillaire (il peut adsorber environ
40% de son poids en vapeur d'eau saturées). Le gel de silice donne les meilleurs
résultats à des températures ambiantes comprises entre 25 … 35° C et à une
humidité entre 60 à 90 % d'humidité relative et va baisser l'humidité relative dans un
milieu à environ 40 % d'humidité relative. A des températures supérieures
l’absorption de vapeurs devient moins efficace jusqu'à 105° C où il ne n'absorbe
plus.
24
Chapitre 2
2.1. Historique
2.2. Introduction
2.3. L’effet magnétocalorique
2.4. La théorie thermodynamique de l’EMC
2.5. Les cycles magnéto-thermodynamiques
2.5.1. Le cycle magnétique de Carnot
2.5.2. Le cycle magnétique d’Ericsson
2.5.3. Le cycle magnétique de Brayton
2.5.4. Le cycle magnétique d’AMRR (Réfrigération par régénération
magnétique active)
2.6. Les matériaux magnétocaloriques
2.7. Les fluides caloporteurs
2.8. Les sources de champ magnétique
2.9. Modélisation de l’effet magnétocalorique
2.9.1. Approche analytique de l’EMC : modèle WDS (Weiss, Debye et
Sommerfeld)
2.9.2. Approche semi-expérimentale de l’EMC : interpolation de valeurs
expérimentales de CH,p et ΔTad du matériau
2.9.3. Propriétés magnétothermiques du gadolinium
2.10. Conclusion
25
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
Figure 6: Extrait d'un article rédigé par Giauque et MacDougall relatant leurs
expérimentations [13]
26
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
Par la suite, de nombreux chercheurs ont utilisé cette technique pour atteindre
les très basses températures. Parmi les différents travaux de mis en œuvre de la
réfrigération magnétique on peut citer De Haas et al. en 1934 qui ont utilisé la
fluorure de cérium, de l’éthylsulfate de dysprosium et de l’éthylsulfate de cérium. Ils
ont obtenu une température de 0,08 K avec l’éthylsulfate de cérium dans une
variation de champ magnétique de 2,6 T [15].
Toujours en 1934, Kurti et Simon ont réussi à atteindre 0,1 K en utilisant du
sulfate d’ammonium et manganèse dans un changement de champ magnétique de
2,6 T [16]. Plus tard, en 1949 Heer et al. ont proposé d’utiliser l’effet
magnétocalorique pour réaliser un cycle de réfrigération continu. Après quelques
années ils ont utilisé l’alun de chrome pour maintenir un réservoir à une température
proche de 0,3 K en 1953 et jusqu'à 0,26 K en 1954 [17].
Le premier système multi-étage a été fait en 1951 par Darby et al., en
développant un système de réfrigération magnétique à deux étages [18]. Il était
composé des deux matériaux ayant des températures des Curie différentes dans
chaque étage, d’alun de fer dans le premier étage et pour le deuxième étage il a
utilisé un mélange d’alun d’aluminium et d’alun de chrome. Avec cette configuration il
a réussi d’atteindre 3 mK sous un champ magnétique de 0,42 T.
Ensuite, plusieurs systèmes multi-étages ont été construit pour atteindre les
très basses températures, jusqu’à 10-8 K, pour étudier les propriétés physiques des
matériaux à proximité du zéro absolu. Tous ces systèmes sont d’une puissance très
faible (l’ordre de microwatts) avec une quantité de matériau magnétocalorique très
faible, de quelques grammes [19] .
En 1976, Brown a construit le premier système de réfrigération magnétique à
la température ambiante, utilisant l’aimantation et la désaimantation adiabatique du
gadolinium (température de Curie de 293 K). Le système était à base d’une
géométrie à plaques parallèles entre lesquelles circulait un fluide caloporteur à base
d’eau et d’alcool. Avec ce dispositif il a obtenu une température de -1° C du côté froid
et de 46° C du côté chaud, soit un écart de température de 47 K, sans charge
thermique en utilisant un aimant supraconducteur générant un champ magnétique de
7 T [20] . Deux ans plus tard, en 1978 Steyert a proposé un système basé sur une
configuration rotative avec des forces d’attraction entre aimant et le matériau qui
s’équilibrent avec une efficacité proche du rendement de Carnot pour une différence
de température de 14 K [21] .
27
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
28
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
sont plus compacts, ils consomment moins d’énergie et ils ne nécessitent pas des
systèmes de refroidissement. En 1988 Kirol et Dacus [26] ont réalisé le premier
prototype avec des aimants permanents. Leur système les a permis d’obtenir un
écart maximal de température de 11 K avec une intensité de champ magnétique de
0,9 T.
Plus tard, en 2001, un autre prototype avec cette configuration a été construit
par Astronautics Corporation [27]. Ensuite, les prototypes de réfrigération
magnétique utilisant les aimants supraconducteurs vont disparaitre progressivement
laissant la place pour des prototypes avec des aimants permanents.
Ensuite, une nouvelle configuration a été introduite avec une meilleure
performance en termes de puissance thermique et COP, les prototypes rotatifs. Le
premier prototype de ce type a été fabrique par Astronautics Corporation en 2006
[28] avec des aimants permanents de NdFeB généraient un champ magnétique de
1,5 T. Ils ont obtenu une puissance thermique de 27 W et un écart de température de
25 K à une vitesse de rotation de 240 tours par minute. Egalement en 2006 un
prototype de régénérateur rotatif avec des aimants permanents a été présenté par
Cooltech Applications, en France [29].
Avec le développement de cette technologie au cours des années, plusieurs
équipes de recherche ont commencé à travailler sur ce sujet et les publications
faisant référence à l’effet magnétocalorique (EMC) ont fortement augmenté.
Nous pouvons observer dans la Figure 7 le nombre des publications parues
annuellement contenant le mot « magnetocaloric » dans le titre, le résume ou dans
les mots clés. Depuis la découverte de l’effet magnetocaloric géant, en 1997 le
nombre des publications ont augmenté exponentielle. La figure est adaptée de [30]
et a été mise à jour jusqu'à mars 2014.
29
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
30
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
2.2 Introduction
La réfrigération magnétique est une technologie émergente pour produire du
froid qui exploite l’effet magnétocalorique. Cette technologie possède plusieurs
avantages par rapport aux autres technologies existantes comme :
- Grande efficacité thermodynamique : les prototypes construits ont obtenus
des différences de température autour de 30 K avec un COP compris entre 10 et 12,
et un rendement pouvant atteindre les 60 % du rendement du cycle Carnot [8] ;
- Impact environnemental très réduit : elle utilise comme réfrigérant des
matériaux solides et inertes et comme liquides caloporteurs des solutions aqueuses
complètement non-toxiques ;
- Faible niveau du bruit et des vibrations : à la place du compresseur
traditionnel elle utilise des aimants qui n’entrent pas en contact avec le matériau ;
- Longue durée de vie et grande fiabilité : les fréquences du mouvement sont
très basses, il y a peu des pièces mobiles et l’effet magnétocalorique ne diminue pas
avec le temps ;
- Poids et encombrement faibles : la densité de chaleur absorbée par les
matériaux magnétocaloriques est très élevée par rapport aux fluides frigorigènes ce
qui donne un très bon rapport puissance/volume ;
- Recyclabilité totale des systèmes après leur usage : les matériaux, les
aimants et même les fluides caloporteurs peuvent être récupérés et réutilisés en
totalité.
31
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
Figure 9: Action du champ magnétique sur l’alignement des spins des électrons d’un
solide magnétique : a) sans champ magnétique et b) soumis au champ magnétique,
image adaptée de [39]
( ) ( ) ( ) ( ) (1)
32
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
( ) (2)
(3)
33
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
(4)
(5)
( ) ( * (6)
( ) ( * (7)
( ) ( * (8)
(9)
( *
( * ( * (10)
( * ( * (11)
( * ( * (12)
( * (13)
34
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
(14)
( * (15)
( ) ( * (17)
( ) ( * (18)
( * (19)
( * (20)
( * (21)
35
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
( * (22)
∫ ( * (23)
∫ ( * (24)
36
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
( ) (25)
( ) ( )
(26)
37
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
( ) (27)
( ) ( )
38
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
(28)
39
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
∫ (29)
40
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
41
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
température initiale du coté froid. Le gradient est amplifié. Le cycle revient alors à la
première étape. Le gradient est déjà formé dans le régénérateur et le prochain cycle
va amplifier de nouveau le gradient de température.
2.6 Les matériaux magnétocaloriques
Aujourd’hui, dans la littérature, il existe de nombreux matériaux
magnétocaloriques, classés en deux catégories principales : les matériaux du
premier ordre et les matériaux du second ordre. Les matériaux magnétocaloriques
du premier ordre présentent une aimantation qui évolue de façon brusque avec la
température et une variation d’entropie importante mais sur une faible plage de
température. Pour les matériaux magnétocaloriques du second ordre la variation
d’aimantation est plus douce et la variation d’entropie est plus faible, mais sur une
plage plus large de température.
42
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
C’est une terre rare naturelle donc les propriétés physiques et chimiques sont
très bien connues. A cause de la disponibilité en faible quantité de gadolinium par
rapport à une demande importante provoquée par la vue du potentiel du marché de
la réfrigération magnétique, les recherches sont orientées sur les autres matériaux
avec un effet magnétocalorique géant autour de la température ambiante, comme les
matériaux à base de Lantane-Fer-Silicium (LaFeSi) avec leurs variantes (LaFeSiH,
LaFe(13-x)Six, etc.) ou les matériaux à base de manganèse comme MnFePAs ou
MnFePSi.
Un matériau magnétocalorique, pour être considéré performant pour la
réfrigération magnétique doit posséder plusieurs caractéristiques, comme :
- Une température de Curie proche de la température d’utilisation, en fonction
de l’application visée ;
- Une variation de la température ΔTad et d’entropie ΔS importante pour des
valeurs basses de l’intensité de champ magnétique ;
- Une plage large de variation d’entropie et de température ;
- Des valeurs très faibles ou nulles de l’hystérésis thermique et magnétique ;
- Une conductivité thermique adaptée pour assurer un gradient thermique au
sein du régénérateur ;
- Une résistivité électrique élevée pour limiter les courants de Foucault.
- Des bonnes caractéristiques de fabrication et fonctionnement (malléabilité,
ductilité, résistance à la corrosion, non-toxicité, durabilité mécanique, etc.) ;
- Des bonnes caractéristiques technico-économiques (coût de fabrication bas,
abondance et disponibilité, etc.).
Une comparaison entre différentes classes des matériaux magnétocaloriques
a été faite par Gschneidner et al. [27], avec gadolinium comme matériau de
référence. Cette comparaison est présentée dans la Figure 17. On peut observer
plusieurs catégories des matériaux magnétocaloriques et parmi eux, on voit que la
famille des matériaux LaFeSi est la plus prometteuse.
43
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
44
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
45
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
l’induction est constante, il est nécessaire de déplacer soit les aimants en dehors du
matériau magnétocalorique, soit le matériau magnétocalorique relativement aux
aimants.
Dans tout ce qui va suivre dans cette thèse, nous allons utiliser exclusivement
des sources de champ à aimants permanents. Dans le cas d’un aimant permanent le
but est de maximiser l’amplitude du champ en minimisant le travail consommé. Pour
ça il faut faire un équilibrage des forces d’attraction entre l’aimant et le matériau
magnétocalorique par minimaliser les pertes de flux en dehors de l’entrefer afin de
garantir un champ appliqué à l’AMR qui soit minimal à l’extérieur du système. Il est
également important que les temps nécessaires pour magnétiser et démagnétiser le
matériau soient les plus réduits possibles car ils constituent un temps mort.
L’utilisation des systèmes rotatifs basés sur des aimants permanents en alliage de
NdFeB a répondu d’une manière efficace à cette problématique.
Figure 19: Simulation numérique des lignes de champ magnétique pour un système
rotatif, figure adaptée de [29]
46
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
(31)
(33)
( )
( ) (34)
( ) ( * ( * (35)
( ) (36)
( )
47
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
( )
( ) ( ) (37)
( )
( )
( ) ( ) (38)
(41)
∫ (42)
48
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
( ) (43)
̇ ( )
( ) ( ) (44)
49
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
50
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
la capacité thermique d’après WDS décrit une courbe brusque avec un changement
de direction. La capacité thermique expérimentale décrit la variation de la chaleur
spécifique en fonction de la température d’une façon plus continue.
Pour une valeur de champ magnétique de 1 T (Figure 22 b) H=1 T), le modèle
WDS décrit un graphique plus proche du graphique obtenu avec des valeurs
expérimentales. La différence entre les valeurs maximales de la capacité thermique
est plus faible, avec des valeurs maximales de 303 J/kg·K pour la capacité thermique
expérimentale et de 279 J/kg·K pour la capacité thermique après WDS.
En conclusion, pour une valeur de champ magnétique de 1 T, la méthode
analytique basée sur le modèle WDS montre une meilleure corrélation avec les
valeurs obtenues expérimentalement.
Dans la suite de cette thèse, pour la modélisation de l’effet magnétocalorique
au sein de l’AMR on va utiliser uniquement la méthode semi-expérimentale pour
toutes les modèles numériques présentées ici. Le but de ce choix est d’obtenir des
meilleurs résultats qui sont le plus proche des données réelles de matériaux
magnétocaloriques.
2.10 Conclusions
Dans ce chapitre nous avons présenté les définitions et les notions de base
nécessaires à la compréhension de la réfrigération magnétique. Nous avons vu les
avantages de cette technologie et nous avons observé que dans les dernières
années l’intérêt porté sur cette technologie a grandi considérablement.
Puis nous avons expliqué le fonctionnement de cette technologie par la
définition de l’effet magnétocalorique, l’effet sur lequel cette technologie est basée.
Cet effet est maximal à la température de transition de la phase ferromagnétique à la
phase paramagnétique, appelée température (ou point) de Curie. Ensuite nous
avons passé en revue les cycles magnéto-thermodynamiques compatibles avec
cette technologie et on a vu le cycle le plus efficace, le cycle d’AMRR qui se
compose d’une aimantation et d’une désaimantation isentropiques et d’un
refroidissement et un réchauffement isochamps. Ce cycle est basé sur le fait que
l’AMR se résume d’une multitude de petites machines thermodynamiques en série
opérant chacune à un niveau de température diffèrent.
Après, nous avons présenté succinctement les matériaux magnétocaloriques
les plus propices à des applications à température ambiante. Si le gadolinium reste
le matériau de référence, sa faible abondance ne permet pas de l’envisager pour une
production industrielle. La recherche sur les nouveaux matériaux magnétocaloriques
reste très active et s’oriente vers des nouveaux matériaux magnétocaloriques,
comme les séries de LaFeSi et PrSrMnO. En plus des matériaux magnétocaloriques
dans le cadre d’un système de réfrigération magnétique un fluide caloporteur et une
source de champ magnétique sont requises. Nous avons fait un tableau avec des
propriétés thermophysique d’un bon fluide caloporteur et nous avons vu que l’eau
(simple ou mélangée avec des additives pour modifier sa plage de température en
état liquide) est utilisée avec succès dans la plupart de prototypes fonctionnelles.
En ce qui concerne les sources de champ magnétique, nous avons vu que la
solution la plus adéquate de point de vue de l’intensité magnétique, la mobilité du
51
Chapitre 2. Théorie et définitions sur la réfrigération magnétique
52
Chapitre 3
3.3. Conclusions
53
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
54
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
55
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
56
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
57
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
58
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
59
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
60
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
61
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
plaques
Petersen et al. 2D transitoire MEF COMSOL - [51]
parallèles
plaques
Nielsen et al. 2D transitoire MEF COMSOL - [52]
parallèles
plaques
Oliveira et al. 2D transitoire MVF FORTRAN - [53]
parallèles
comparaison
plaques
Nielsen et al. 2,5D transitoire MDF FORTRAN avec des [54]
parallèles
résultats exp.
Bouchard et
sphères 3D transitoire MVF ANSYS - [55]
al.
62
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
( ) ( ) (45)
où la température initiale est notée Ti, le champ magnétique initial est noté Hi et le
champ magnétique final est noté Hf.
Le changement adiabatique de la température en fonction de la température
initiale et le champ magnétique initial et final peut être introduit à partir des données
expérimentales (rarement) ou en utilisant la méthode analytique, basée sur le
modèle de WDS (plus souvent).
Autres auteurs comme Risser et al. [46], Roudaut et al. [48], Vuranoz et al.
[50] et Bouchard et al. [55] ont choisi la méthode qui consiste à inclure l'effet
magnétocalorique directement dans le modèle mathématique comme terme source
dans l’équation de la chaleur. L’équation suivante peut être utilisée pour décrire
l’énergie libérée dans le processus d’aimantation.
( ) ( ) (46)
̇
63
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
64
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
supposent une courbe plus réaliste d’écoulement, continu en fonction de temps. Les
modèles construits avec la dernière méthode sont plus réalistes parce qu’ils simulent
le comportement exact du fluide.
3.2.4 La validation des résultats
Pour s’assurer de la validité du modèle numérique, une série de tests est
nécessaire :
- Le test de conservation de l’énergie à champ nul: ce test est fait en réalisant
des cycles de circulation alternative du fluide caloporteur dans le régénérateur, en
l’absence de champ magnétique et en supprimant les dissipations visqueuses.
L’incertitude de conservation de l’énergie est calculée à la fin de chaque cycle de
circulation alternative. Cette modalité de vérification est simple et offre une
perspective de fonctionnement du modèle du point de vue physique. Risser et al.
[46] , Roudaut et al. [48] et Petersen et al. [51] ont vérifié leurs modèles par cette
approche.
- Le test d’indépendance de la solution finale aux conditions initiales: plusieurs
simulations sont faites avec des conditions initiales différentes en gardant les autres
conditions et paramètres. Après un certain nombre de cycles, quand le régénérateur
entre en régime stationnaire, les températures finales pour toutes les simulations
doivent être similaires. Cette approche de vérification a été choisie par les mêmes
auteurs: Risser et al. [46], Roudaut et al. [48] et Petersen et al. [51].
- La validation expérimentale du modèle numérique: les résultats du modèle
numérique sont comparés avec des résultats obtenus avec un dispositif expérimental
qui utilise la même géométrie et les mêmes conditions. Cette méthode de validation
est la plus répandue et la plus précise méthode de vérification parce que nous offre
la possibilité de comparer le comportement du modèle avec le comportement réel
d’un régénérateur. Cette méthode de vérification a été choisie par Allab et al. [45] ,
Risser et al. [46] et Nielsen et al. [54].
65
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
66
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
67
Chapitre 3. Analyse des travaux existants et apport de la thèse
68
Chapitre 4
4.4. Conclusions
69
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
70
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
(
( ) ̇ ̇
(47)
Le terme source dans l’équation 47 est représenté par le flux EMC, défini
comme en équation 48 :
( )
̇ ( ) (
(48)
̇ (
( ( ) ) ( )
(49)
̇ ∫ ̇ ( ( )) (
(52)
71
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
72
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
73
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
fabrications en série, prix final/critère économique. Dans notre étude, nous avons fait
le choix d’utiliser pour la modélisation de notre AMR, une géométrie à plaques
parallèles constitué des matériaux magnétocaloriques avec des mini ou microcanaux
pour le passage du fluide. Nous avons choisi cette géométrie, car les études et les
publications scientifiques existantes, montrent que c’est la solution qui présente le
meilleur compromis entre les avantages et les désavantages d’autres configurations
testés.
En effet, cette configuration est celle d’un micro échangeur permettant ainsi de
réaliser une structure d’échange thermique compacte. La diminution de la taille des
canaux permet, dans un même volume, de maximiser la surface d’échange
thermique. Ceci est d’autant plus important à mettre en évidence, que l’effet de
magnétisation est volumique, tant que l’effet de transfert de chaleur est surfacique.
La puissance échangée entre la surface de la lame de MMC à la température
Ts et le fluide à une température Tf est toujours de forme:
( ) (58)
Alors, pour un coefficient h fixé, et pour des températures imposés, le seul
moyen d’augmenter la puissance échangée est d’accroître la surface d’échange S.
En même temps pour des raisons d’encombrement, le volume doit rester le plus petit
possible, d’où la tendance de miniaturisation, maximum de surface dans un minimum
de volume, qui est actuellement recherchée pour plusieurs domaines d’applications.
L’intérêt et l’avantage d’une structure de type micro échangeur réside dans sa
grande compacité; on arrive à échanger plusieurs kilowatts dans un volume de
quelques cm3. Un autre avantage c’est la masse, donc la petite quantité de matière
qui est utilisée; également une faible quantité de fluide et une plus grande sécurité
dans la logistique d’installation et de stockage.
Les inconvénients des micro-échangeurs résident encore dans leur
conception délicate, non standardisée, et pour la partie fluidique une perte de charge
plus grande que pour les systèmes classiques. Ainsi nous avons dû calculer ces
pertes de charge et en tenir compte pour l’estimation de COP final.
La Figure 36 présente une vue schématique de la géométrie complète 3D
considérée dans le développement du modèle numérique. Les échangeurs de
chaleur (CHEX et HHEX) sont modélisés comme des plaques, qui sont placés aux
deux extrémités du régénérateur. L'espace entre le régénérateur et les échangeurs
de chaleur nous montre que le transfert de chaleur vers et à partir du régénérateur
se produit uniquement par le fluide. Cet écart est considéré comme étant isolé
thermiquement et, par conséquent, omis de la géométrie du modèle. De même, les
pistons sont également omis de la géométrie du modèle parce que la conduction de
chaleur à travers les pistons est négligeable. Il est raisonnable de négliger le
transfert de chaleur transversal, parce qu’un AMR bien isolé a peu de pertes de
chaleur vers l'environnement et donc un faible gradient de température dans la
direction Z. En négligeant les effets de bord, la conception répétitive du régénérateur
permet que la géométrie totale soit réduite à une unité symétrique comme cela est
illustré dans la Figure 37, en bas.
74
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
(59)
75
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
76
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
( * ( ) (60)
(61)
∫ ( ) (62)
∫ ( ) (63)
77
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
78
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
( ( ( )) ( ( ( )) (65)
̇ (( ( ) ( ))
( ) ( ( ) ( ) ( )) (66)
Dans le modèle numérique présenté ici nous allons utiliser deux matériaux
magnétocaloriques pour la réalisation des simulations. Le premier matériau est le
matériau référence en domaine, gadolinium et le deuxième est un alliage, l’oxyde de
praséodyme-manganèse, Pr1-xSrxMnO3, qui est un matériau nouveau, créé
récemment pour être utilisé dans ce domaine.
4.2.2 Les caractéristiques du régénérateur solide
L’approche macro-échelle de l’AMR est représentée par le transfert de chaleur
dans le solide. Pour la partie solide, dans le modèle numérique présenté ici, nous
allons utiliser deux matériaux magnétocaloriques pour la réalisation des simulations.
Le premier matériau est le matériau référence en domaine, gadolinium et le
deuxième est un alliage, l’oxyde de praséodyme-manganèse, Pr1-xSrxMnO3, qui est
un matériau nouveau, créé récemment pour être utilisé dans ce domaine.
Gadolinium est une terre rare, le seul matériau magnétique disponible en état
pur qui possède un effet magnétocalorique géant. Il possède des propriétés
physiques selon de tableau suivant :
79
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
a) b)
Figure 40: Variation adiabatique de la température (a) et variation de la capacité
thermique (b) du gadolinium pour des différentes valeurs de champ magnétique
appliqué
Dans la Figure 40 nous avons utilisé une valeur maximale de l’intensité de
champ magnétique de 2 T qui représente la limite envisageable possible à obtenir
aisément avec des aimants permanents.
Le deuxième matériau utilisé dans les simulations numériques est l’oxyde de
praséodyme–manganèse, Pr1-xSrxMnO3, qui est un matériau de synthèse, un alliage
avec des bonnes propriétés magnétothermiques. Ses propriétés physiques sont
présentées dans le tableau suivant :
Tableau 5: Les propriétés physiques de l’oxyde de praséodyme–manganèse
Température Conductivité
Masse volumique
de Curie thermique
Pr1-xSrxMnO3 3
K W/m·K kg/m
292,5 2,3 5850
80
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
a) b)
Figure 41: Variation adiabatique de la température (a) et variation de la capacité
thermique (b) du Pr1-xSrxMnO3 pour des différentes valeurs de champ magnétique
appliqué
Pour les échangeurs de chaleur dans les deux côtes du régénérateur,
échangeur de chaleur chaud (HHEX) et l’échangeur de chaleur froid (CHEX) nous
avons utilisé l’aluminium comme matériau grâce à ses bonnes propriétés de transfert
de la chaleur. Les valeurs sont présentées dans le tableau suivant.
Tableau 6: Les propriétés physiques d'aluminium [56]
Capacité Conductivité
Masse volumique
thermique thermique
Aluminium 3
J/kg·K W/m·K kg/m
900 237 2700
81
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
(67)
82
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
83
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
( ) (70)
̇ ( )
84
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
( ( ( )) ( ( ( )) (71)
̇ (( ( ) ( ))
( ) ( ( ) ( ) ( )) (72)
85
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
86
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
Cette géométrie permet d’identifier les quatre éléments qui composent notre
système de réfrigération magnétique qui sont représentés dans la Figure 47.
b) Le maillage
Le maillage choisi pour le modèle numérique est un maillage structuré de type
quadrique adapté pour le transfert de chaleur et pour l’écoulement laminaire. Il
consiste d’un nombre total de 6300 éléments, avec une distribution préférentielle au
long du modèle numérique, plus fine pour les entités plus importantes et plus grosse
pour le reste des entités. Ainsi, la taille minimale d’un élément de maillage peut
attendre 0,03 mm, et la taille maximale 0,5 mm. Le maillage est construit
suffisamment fin pour compter à ces deux type de physiques.
En plus de ce maillage fixe, un maillage mobile a été construit au long de la
direction d’écoulement pour faciliter le mouvement du piston.
La distribution du maillage peut être observée dans la figure suivante, avec
une distribution plus dense pour l’échangeur de chaleur et une distribution normale
pour les autres entités.
87
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
88
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
a) La convergence en maillage
La validité du modèle numérique a été d’abord vérifiée par une étude de la
convergence spatiale et temporelle en maillage. L’étude de la convergence en
maillage implique la définition d’un critère d’incertitude et la vérification que
l’incertitude tend vers zéro lorsque le maillage est raffiné. Nous avons défini le critère
d’incertitude relatif suivant :
‖ ( ) ( )‖ (73)
‖ ( )‖
89
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
90
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
91
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
Figure 50: Comparaison entre les résultats expérimentaux et les résultats par
simulation numérique
Après un cycle de fonctionnement de 200 secondes le régénérateur entre
dans le régime permanent. Les résultats obtenus pour les deux cas sont présentes
dans le tableau suivant.
92
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
4.4 Conclusions
Dans ce chapitre nous avons fait une présentation du modèle numérique du
système magnéto thermique. Il fonctionne d’une manière similaire à des
régénérateurs passifs, avec la différence que dans un régénérateur magnétique actif
un terme source correspondant à l’EMC est présent et qu’afin de réaliser un cycle
thermique, il est nécessaire de déplacer de façon périodique le fluide à l’intérieur du
régénérateur. Nous avons vu que le régénérateur magnétique actif est un dispositif
multi-échelle (micro-échelle, mini-échelle et macro-échelle) et multi-physique
(thermique, fluidique et magnétisme). L’approche micro-échelle au sein du
régénérateur est représentée par le magnétisme, ou l’effet magnétocalorique se
passe au niveau des spins des électrons des atomes du matériau magnétocalorique.
L’approche mini-échelle est représentée par la fluidique dans la géométrie du
régénérateur. L’approche macro-échelle est représentée par le transfert de la chaleur
- l'écart final de température du système, entre les deux échangeurs de chaleur. Le
couplage simultané de trois phénomènes physiques, chacun a une échelle différente,
fait de ce régénérateur un dispositif complexe, dans lequel la simulation numérique
nécessite des connaissances dans plusieurs domaines.
Ensuite, nous avons présenté les caractéristiques géométriques et de
fonctionnement du modèle. La géométrie du modèle est à plaques parallèles avec
des microcanaux pour le passage du fluide. Le cycle magnéto-thermodynamique qui
est utilisé dans le modèle est le cycle d’AMRR (Réfrigération Régénérative
Magnétique Active), qui est le cycle le plus efficace pour un réfrigérateur magnétique
opérant à température ambiante. Pour transposer ce cycle dans la simulation
numérique nous avons utilisé une synchronisation entre le mouvement alternatif du
fluide et la fréquence du mouvement du champ magnétique en extérieur du
régénérateur. Les équations utilisées sont, pour la partie fluidique du modèle, les
équations Navier-Stokes. La répartition de la température au sein du matériau
magnétocalorique est déterminée à partir de l’équation de la chaleur, avec l’EMC
comme terme source et la répartition de la température au sein du fluide est
déterminée à partir de l’équation de conservation de l’énergie pour un fluide
incompressible.
Pour l’implémentation de l’EMC et le fluide caloporteur, nous avons utilisé la
méthode semi-expérimentale, basée sur l’interpolation des données expérimentales.
Comme matériaux magnétocaloriques nous avons utilisé deux matériaux. Le
matériau de référence, gadolinium qui est une terre rare avec des propriétés bien
connues et un nouveau matériau, un alliage qui est en encore en état R&D, l’oxyde
de praséodyme-manganèse, Pr1-xSrxMnO3. Le fluide caloporteur simulé est de l’eau,
grâce à des valeurs bien connues et sa capacité calorifique.
Dans la fin de chapitre nous avons présenté l’implémentation du modèle
numérique, sa vérification et sa validation expérimentale. L’implémentation est faite
avec la méthode des éléments finis et le logiciel utilisé pour discrétisé et résoudre les
équations est COMSOL Multiphysics. Le modèle a été vérifié par deux méthodes, la
vérification de convergence en maillage et l’indépendance des résultats aux
conditions initiales et ensuite il a été validé par une comparaison avec des données
expérimentales.
93
Chapitre 4. Présentation du modèle du système magnéto thermique
94
Chapitre 5
5.3. Conclusions
95
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
96
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
(76)
97
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
Pour la conduction par les électrons, les facteurs de perturbation peuvent être
classés de la façon suivante :
1) Perturbation électrons-électrons: ces effets sont quantitativement moins
importants que les perturbations électrons-photons, sauf peut-être aux très basses
températures.
2) Perturbation des électrons par les vibrations du réseau : les vibrations du
réseau perturbent la conduction par les électrons et cette perturbation augmente
avec la température.
3) Perturbation par les impuretés: elle dépend de la densité des impuretés et
peut être considérée comme indépendante de la température.
4) Perturbation par les imperfections à grande échelle: les effets de ces
imperfections, (frontières, grains ou dislocations) sont comparables aux précédents,
mais sont encore plus difficiles à étudier.
Pour les métaux de grande pureté commerciale, la résistance provoquée par
les impuretés semble négligeable à la température ordinaire, mais devient
prédominante aux très basses températures.
La théorie de la conduction électronique dans les métaux a été abordée par
trois voies différentes :
- La théorie classique dite de l’électron-gaz de Drude et Lorenz, suppose que
le métal contienne des électrons libres obéissant aux lois de la mécanique classique;
- La théorie quantique des électrons libres de Sommerfeld ;
- La théorie de zone imaginée par Bloch en 1928, supposant que les électrons
se meuvent dans le champ électrique du réseau.
5.1.2 Méthodes de mesure et identification de paramètres
Il est toujours difficile de classer des méthodes de mesure de la conductivité ;
la classification la plus naturelle consiste à considérer deux grands groupes :
- les méthodes en régime permanent ;
- les méthodes en régime variable.
Dans les premières, le temps n’intervient pas; elles permettent d’atteindre
uniquement la conductivité thermique; dans les secondes, les mesures sont
effectuées en fonction du temps et permettent l’identification de plusieurs
paramètres: conductivité, diffusivité ou effusivité. Les méthodes en régime variable
sont actuellement les plus utilisées. Toutes ces méthodes consistent à appliquer sur
un échantillon à l’équilibre, une perturbation thermique et à mesurer une ou plusieurs
températures (ou flux) en fonction du temps. En fonction de ce qui les différencie, ce
sont :
- Le type de perturbation ;
- Le type de mesure (et le lieu) ;
- La géométrie du problème.
Dans notre cas, le choix a été porté sur la méthode de la source plane
transitoire modifiée, décrite ci-après.
98
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
99
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
100
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
101
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
102
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
Figure 55: Enceinte climatique CLIMATS 5413-HA utilisée dans les mesures
effectuées
Nous avons fait plusieurs mesures sur un intervalle de température -20°C à 60
°C pour chaque échantillon, en utilisant un pas de température de 2°C, avec un
temps de stabilisation de la température de 15 minutes et avec une précision de 0,01
°C, comme nous pouvons observer dans le profil imposé de la température dans la
Figure 56.
103
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
Pour chaque pas de temps, 15 mesures ont été effectuée, qui correspond à
un nombre total de 600 mesures pour chaque échantillon de matériau. Les mesures
brutes pour chaque matériau sont présentées dans les deux figures suivantes
(Figure 57 et Figure 58).
La Figure 57 présente les mesures brutes de la conductivité thermique,
effectuées sur l’échantillon de gadolinium.
104
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
a) b)
Figure 59: L’évolution de la conductivité thermique (a) et de l’effusivité thermique (b)
en fonction de la température, mesuré sur gadolinium
La conductivité thermique du gadolinium a des valeurs comprises entre 4,37
W/m·K et 6,85 W/m·K. La courbe des valeurs monte de 5,76 W/m·K pour une valeur
de température de – 16,78°C jusqu'à la valeur maximale étudiées de 6,85 W/m·K,
obtenue pour la température de 13,71 °C. Ensuite, la forme de graphique descende
jusqu'à une valeur minimale étudiée de 4,37 W/m·K qui corresponde à la
température de 58,67 °C.
Le graphique de l’évolution d’effusivité thermique du gadolinium en fonction de
la température garde la même allure croissante de 4465 W·s 1/2/m2·K pour la même
température de -16,76°C, jusqu'à une valeur maximale de 4824 W·s1/2/m2·K pour
une température de 13,71°C et descendant après jusqu’à une valeur minimale de
3826 W·s1/2/m2·K qui correspond à la température de 58,67 °C.
Le graphique de la conductivité thermique du gadolinium et le graphique de
l’effusivité du gadolinium sont tracées à partir des valeurs présentées dans le
Tableau 13.
105
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
a) b)
Figure 60: La conductivité thermique (a) et l’effusivité thermique (b) mesurées sur
Pr1-xSrxMnO3
La valeur maximale de la conductivité thermique est de 2,19 W/m·K à la
température de 0°C. Au-delà de cette température les valeurs diminuent jusqu'à la
valeur minimale de 1,33 W/m·K qui corresponde à une température de 44°C.
Le graphique de l’évolution de l’effusivité thermique de l’oxyde de
praséodyme–manganèse garde la même allure avec une valeur maximale de 3187
W·s1/2/m2·K correspondant à une température de 0° C et une valeur minimale de
2850 W·s1/2/m2·K correspondant à une température de 44°C.
Le graphique de la conductivité thermique de l’oxyde de praséodyme -
manganèse et le graphique de l’effusivité de l’oxyde de praséodyme -manganèse
sont tracées à partir des valeurs présentées dans le Tableau 14.
106
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
(77)
Les courbes de la capacité thermique pour les deux matériaux étudiées sont
présentées dans les figures suivantes.
La Figure 61 montre l’évolution de la capacité thermique du gadolinium en
fonction de la température.
107
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
108
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
109
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
110
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
111
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
112
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
113
Chapitre 5. Mesures des propriétés thermophysiques des MMC et leur intégration dans le modèle
114
Chapitre 6
Exploitation du modèle du système
magnéto thermique
6.4. Conclusions
115
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
116
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
Tableau 15: Les valeurs de paramètres du système utilisées pour les résultats
préliminaires
Unité de
Paramètres Notations Valeurs
mesure
Longueur du canal de fluide Lc 100 mm
Longueur du régénérateur L 50 mm
Longueur des échangeurs Lex 5 mm
Géométrie Hauteur du microcanal de fluide Hf 0,17 mm
Hauteur de la plaque de MMC Hs 0,5 mm
Largeur du matériau et microcanal w 10 mm
Porosité du régénérateur ε 0,218 -
Champ magnétique maximal appliqué Hmax 1,1 T
-1
Fréquence du cycle f 0,5 s
Caractéristiques Amplitude cycle de vitesse de fluide u 0,05 m/s
de Température initiale du système Ti 294,45 K
fonctionnement Temps initial des simulations t0 0 s
Temps final des simulations tmax 200 s
Pas de temps utilisé dt 0,1 s
117
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
118
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
119
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
l’échangeur froid vers l’échangeur chaud (cold blow). Dans cette étape, sur une
durée de tcold.blow, le fluide s’écoule à travers le régénérateur, en prenant une partie
de la chaleur et la température du régénérateur est réduite. Dans la troisième étape,
l’étape de désaimantation, avec une durée de tdemag, la température du solide est
réduite en plus à cause d’enlèvement du champ magnétique. Dans la dernière étape
du cycle, d’une durée thot.blow, l’étape d’écoulement du fluide de l’échangeur chaud
vers l’échangeur froid (hot blow) le solide est régénéré par le fluide et sa température
augmente.
120
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
Le type d’écoulement
Le type d’écoulement présente une influence significative sur le transfert de
chaleur dans les systèmes de réfrigération magnétique. Dans notre cas, nous
utilisons une géométrie à plaques parallèles avec des microcanaux pour le passage
du fluide d’un ordre submillimétrique, avec des valeurs comprises entre 0,15 et 0,6
mm. La vitesse du fluide dans notre système est basse, ayant des valeurs entre
0,025 et 0,15 m/s. Avec cette configuration des paramètres géométriques et de
fonctionnement nous avons obtenu des nombres de Reynolds qui varient de 7,44
(pour une vitesse de fluide de 0,025 m/s et une hauteur de canal de 0,15 mm)
jusqu'à 174,75 (pour une vitesse de fluide de 0,15 m/s et une hauteur de canal de
0,6 mm). Avec ces valeurs des numéros de Reynolds très basses, l’écoulement du
fluide dans notre modèle numérique reste toujours laminaire.
121
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
122
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
(78)
Figure 73: L’évolution des pertes de charge dans un seul microcanal en fonction de
la longueur du régénérateur pour plusieurs valeurs de vitesse d'écoulement du fluide
Les pertes de charge sont directement influencées par la vitesse d’écoulement
du fluide et sont directement proportionnelles avec la longueur du microcanal. La
valeur la plus petite des pertes de charges à la sortie du microcanal (527 Pa) est
obtenue avec la valeur la plus petite de vitesse d’écoulement (0,025 m/s). La valeur
la plus grande des pertes de charges à la sortie du microcanal (3160 Pa) est obtenue
avec la valeur la plus grande de vitesse d’écoulement (0,150 m/s). Pour les autres
valeurs intermédiaires de la vitesse d’écoulement, l’évolution des pertes de charges
est linéaire et monte avec la croissance de la vitesse du fluide.
123
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
Figure 74: L’évolution des pertes de charge dans un seul microcanal en fonction de
la longueur du régénérateur pour plusieurs valeurs de la hauteur du microcanal
Les pertes de charge sont directement influencées par la hauteur du
microcanal du fluide et sont directement proportionnelles avec la longueur du
microcanal. La valeur la plus petite des pertes de charges à la sortie du microcanal
(88 Pa) est obtenue avec la valeur la plus grande de hauteur de microcanal (0,60
mm). La valeur la plus grande des pertes de charges à la sortie du microcanal (1350
Pa) est obtenue avec la valeur la plus petite de hauteur de microcanal (0,15 mm).
Pour les autres valeurs intermédiaires de la hauteur de microcanal, l’évolution des
pertes de charges est linéaire et montre avec la décroissance de la hauteur de
microcanal du fluide.
Un autre aspect de qui on doit tenir compte dans l’analyse des pertes de
charge en fonction de la hauteur de microcanal est aussi la contrainte de fabrication
parce que les configurations des systèmes ayant une hauteur de microcanaux égale
ou bien inférieure à 0,20 mm sont très difficiles à réaliser et à exploiter dans des
conditions normales.
124
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
∫ ( ) (79)
(81)
(83)
125
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
a) b)
Figure 75: L'évolution du coefficient de convection en fonction de la vitesse
d'écoulement du fluide, a) et de la hauteur des microcanaux, b)
Dans l’analyse de la vitesse d’écoulement, à gauche de la figure, nous
pouvons observer la croissance linéaire de la valeur du coefficient de convection
avec l’augmentation de la vitesse d’écoulement du fluide. La valeur minimale, de
2430 W/m2·K, est obtenue avec la valeur le plus petite étudiée de la vitesse, de
0,025 m/s. La valeur maximale du coefficient de convection de 4416 W/m 2·K est
obtenue avec la valeur le plus grande de la vitesse d’écoulement de 0,15 m/s.
La Figure 76 montre l’évolution du coefficient de convection en fonction de la
hauteur des microcanaux pour plusieurs valeurs de la vitesse d’écoulement du fluide.
Cette figure est réalisée à partir de la Figure 75 pour mieux observer l’évolution de la
valeur du coefficient de convention.
126
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
(
̇ ∫ ̇ ( ( ))
(85)
Les meilleures performances sont obtenues, dans notre cas, avec une valeur
du rapport de volume du fluide déplacé de V*=0,60 qui correspond à une fréquence
de mouvement de 0,5 Hz. Pour toutes les 7 situations, la puissance froide montre
des valeurs maximales dans l’écart des températures de 0,5 – 4 °C, après la
performance diminue avec l’augmentation de la différence de température entre les
échangeurs.
127
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
(
(86)
128
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
(88)
Sans prendre en compte les éventuelles déperditions qui ont un impact négatif
sur les puissances thermiques froide et chaude, la première loi de la
thermodynamique nous permet de calculer le travail magnétique comme suit :
(
(89)
Le travail mécanique W mec est exprimé par l’équation suivante, en utilisant une
efficacité de pompe η=0,8 :
̇ (
(90)
129
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
130
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
a) b)
Figure 79: La différence finale de température du système en fonction de la
fréquence du cycle pour gadolinium et l’oxyde de praséodyme – manganèse a) et
l’efficacité du système en fonction de la fréquence du cycle pour gadolinium et
l’oxyde de praséodyme – manganèse b)
Dans l’analyse de la différence de température a), nous pouvons observer
l’évolution proportionnelle de la différence de température qui augmente avec la
croissance de la fréquence du cycle jusqu'à la valeur de 1,5 Hz, pour les deux
matériaux. Au-delà de cette valeur, pour la fréquence de 2Hz, la différence obtenue
est plus petite. La valeur la plus grande de différence de température, de 19,83°C est
obtenue avec gadolinium, a la fréquence du cycle de 1,5 Hz. Pour l’oxyde de
praséodyme – manganèse la valeur maximale est obtenue avec la même fréquence
du cycle et est de 7,4 °C.
Dans l’analyse de l’efficacité, les différences entre gadolinium et l’oxyde de
praséodyme - manganèse sont réduite pour la fréquence de 1,5 Hz avec des valeurs
de 6,54 pour gadolinium et de 6,16 pour l’oxyde de praséodyme manganèse.
131
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
a) b)
Figure 80: La différence finale de température du système en fonction du rapport de
volume du fluide déplacé pour gadolinium et l’oxyde de praséodyme – manganèse
a) et l’efficacité du système en fonction du rapport de volume de fluide déplacé pour
gadolinium et l’oxyde de praséodyme – manganèse b)
Dans l’analyse de la différence de température a), les meilleures
performances sont obtenues à la valeur du rapport de volume de fluide déplacé de
0,2 et sont de 19,83 °C pour gadolinium et de 7,4 °C pour l’oxyde de praséodyme-
manganèse. Les courbes des valeurs descendent au-delà de la valeur de 0,2 pour
les deux matériaux, jusqu'à les valeurs minimales de 14,35 °C pour gadolinium et de
7,81 °C pour l’oxyde de praséodyme-manganèse, obtenues avec le rapport de
volume du fluide déplacée de 1,0.
En termes de l’efficacité b), les meilleures performances sont obtenues pour la
valeur du rapport de volume du fluide déplacé de 0,2 pour les deux matériaux et sont
de 6,54 pour le gadolinium et de 6,16 pour l’oxyde de praséodyme-manganèse. Au-
delà de ces valeurs, les courbes descendent pour les deux matériaux, jusqu'aux
valeurs minimales de 4,73 pour le gadolinium et de 3,17 pour l’oxyde de
praséodyme- manganèse, obtenues pour la valeur du rapport de volume du fluide
déplacé de 1,0. Aussi ici nous pouvons voir que pour une valeur du rapport de
volume du fluide déplacé de 0,2 les différences des valeurs entre les deux matériaux
sont mineures et au-delà de cette valeur, les différences augmentent.
Cette conclusion est aussi validée par les tests effectués sur différents
prototypes et décrits dans la littérature. L’efficacité de ce type de systèmes est
maximale pour des valeurs minimales et bien définis de rapport de volume du fluide
transféré entre les deux échangeurs.
132
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
133
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
134
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
135
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
136
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
de résistance mécanique et ils sont aussi très sensibles à la corrosion et alors il est
difficile de produire des lames de matériaux magnétocaloriques qui soient à la fois
très fines et qui aient une bonne tenue dans le temps malgré les contraintes
mécaniques appliquées de façon répétée par les mouvements du fluide. A nos
connaissances, l’épaisseur minimale des lames de solide actuellement envisageable
est de l’ordre de 0,5 mm et la hauteur minimale de microcanal qui peut résister aux
effets de corrosion et les éventuels dépôts est de 0,2 mm. A cause de ces limitations,
dans nos analyses précédentes, nous avons utilisé ces valeurs comme valeurs
minimales.
Comme nous avons déjà vu que la miniaturisation de régénérateurs conduit à
des meilleures valeurs en terme d’écart final de température entre les échangeurs du
système, la fabrication des régénérateurs ayant des finesses accrues est donc un
enjeu pour améliorer sensiblement les performances des systèmes de réfrigération
magnétique à température ambiante.
137
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
138
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
139
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
140
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
141
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
6.4 Conclusions
Ce chapitre présente une analyse des résultats obtenus avec le modèle
numérique. Dans le début de ce chapitre nous avons fait une analyse quantitative du
système où nous avons étudié les températures caractéristiques du système, les
caractéristiques d’écoulent et les pertes de charge du régénérateur.
L’analyse des températures caractéristiques montre que le modèle construit
est dynamique et que son comportement thermique respecte toutes les phases du
cycle magnétothermique AMRR. Le profil 2D des températures montre aussi le
fonctionnement du modèle et la modalité de transfert de la chaleur du matériau
magnétocalorique vers les échangeurs de chaleur par le fluide caloporteur, dans un
mouvement alternatif du fluide au sein du régénérateur.
Dans notre modèle multi-physiques, la fluidique a été aussi analysée. Nous
avons constaté que l’écoulement reste toujours laminaire à cause des dimensions
très petites des microcanaux, avec des valeurs bases de numéro de Reynolds. Nous
avons aussi fait une analyse des pertes de charges pour plusieurs paramètres
comme des paramètres constructifs du système (hauteur des microcanaux) et des
paramètres de fonctionnement (vitesse d’écoulement du fluide) en fonction de la
longueur du régénérateur.
Dans la partie d’analyse qualitative de la performance du système nous avons
étudié le coefficient de convection thermique, la puissance frigorifique et le coefficient
de performance en fonction de la température pour plusieurs valeurs du rapport de
volume du fluide. Nous avons observé que la miniaturisation des canaux et
l’augmentation de la vitesse d’écoulement conduisent à une augmentation de la
valeur du coefficient de convection. Dans l’étude de la puissance frigorifique et le
COP nous avons vu l’importance de la synchronisation entre les valeurs de la vitesse
d’écoulement et de fréquence du cycle.
Ensuite nous avons passé dans une analyse de sensibilité des paramètres du
modèle numérique. Nous avons analysé d’abord l’influence des paramètres
thermophysiques comme la nature des matériaux magnétocaloriques et la
conductivité thermique. Nous avons conclu que même si les résultats obtenus avec
l’oxyde de praséodyme manganèse sont inférieurs à ceux obtenus avec le
gadolinium, l’oxyde de praséodyme manganèse est nouveaux matériaux avec des
possibilités pour des plus grandes futures performances.
Dans le cadre d’analyse d’influence des paramètres constructifs du système,
nous avons analysé l’impact de la variation d’épaisseur des plaques de solide, de la
hauteur des microcanaux, de la longueur du régénérateur et de l’intensité de champ
magnétique. Nous avons constaté que la miniaturisation des plaques de solide et
des microcanaux conduit à des meilleures performances en termes de la différence
finale de température du système. En termes de la variation de la longueur du
régénérateur nous avons vu que l’allongement du régénérateur conduit à une
augmentation de la différence finale de température du système. Cependant, pour
des valeurs supérieures a 100 mm, dans notre cas, l’augmentation est très faible et
ne justifie pas les pertes de charge du régénérateur. Du point de vue de l’intensité du
142
Chapitre 6. Exploitation du modèle du système magnéto thermique
143
Conclusions générales et perspectives
144
Conclusions générales et perspectives
145
Conclusions générales et perspectives
Perspectives
Le secteur du froid, y compris celui de la climatisation et du rafraîchissement
d'air est confronté aujourd'hui à plusieurs défis majeurs. Nous avons d'ores et déjà
mentionné le besoin immédiat et croissant de l'utilisation du froid dans des domaines
très divers comme la sécurité alimentaire, la santé, le transport, ainsi que pour le
développement des technologies de l'information et la microélectronique, pour ne
citer que celles-ci. A moyen et long terme la nécessité de diminuer les émissions de
gaz à effet de serre avec un impact négatif sur le réchauffement climatique est
maintenait une évidence pour la communauté scientifique nationale et
internationale.
Le froid magnétique fait partie de ces technologies de rupture qui en
changeant de paradigme pourront apporter une réponse positive à ces défis.
Plusieurs laboratoires et centres de recherche à travers le monde se
concentrent aujourd'hui sur les trois grands axes de recherche qui sont: la réalisation
des champs magnétiques intenses à l'aide des aimants permanents, la mise au point
des nouveaux matériaux magnétocaloriques et l'utilisation des fluides caloporteurs
adaptés à cette technologie.
Concernant la source de champ magnétique qui est aujourd'hui réalisée avec
des aimants permanents de type NdFeB, elle pourra être améliorée d'une part par la
découverte des nouveaux aimants plus puissants pour arriver à des intensités de
champ au-delà de 2 Teslas, ou par la conception des configurations géométriques
plus élaborés et plus compactes pour réaliser au point central de ces configuration
des intensités augmentées de champ magnétique. Des simulations numériques 3D
seront nécessaires pour pouvoir prendre en compte la totalité des aspects liés au
champ magnétique: ΔH maximal, champ magnétisant, champ demagnétisant,
hystérésis magnétique, courants induits et leurs effets sur les matériaux soumis à
ces champs.
Concernant les matériaux magnétocaloriques, une proposition de recherche
peut être portée sur une étude approfondie des matériaux magnétocaloriques. On
estime qu'à ce niveau le progrès de la recherche fondamentale sera le plus
important, car il y a un vrais essor dans cette direction. Il s'agit d'une part de la mise
au point des nouveaux alliages avec une température de Curie autour de la
température ambiante pour un large domaine de variation entre la source chaude et
la source froide. Une analyse de sensibilité des paramètres, adaptée aux matériaux
magnétocalorique peut être utile lorsque l’étude prend en compte une utilisation de
plusieurs matériaux magnétocaloriques différentes. Cette analyse peut s’étendre
aussi sur des matrices des plusieurs matériaux magnétocaloriques disposés en
fonction de températures de Curie pour maximiser l’écart de température obtenu.
Une autre voie intéressante sera la mise au point des nouvelle configurations
d'agencement de divers matériaux magnétothermiques. Plus précisément le
positionnement en série qui permettra d'obtenir un plus large écart de température et
aussi un positionnement en parallèle pour augmenter la puissance requise par
certaines applications. L'agencement simultané des divers alliages en série et en
parallèle pourra améliorer les performances thermiques de ces systèmes.
146
Conclusions générales et perspectives
Par ailleurs, une base des données des matériaux magnétocaloriques pourra
être constituée et intégrée dans un logiciel de simulation dynamique, en prenant en
compte la variation de paramètres thermophysiques ainsi que le couplage de tous
les phénomènes physiques présents dans ces systèmes.
Concernant les fluides caloporteurs la recherche s’oriente aujourd’hui vers
l’utilisation des ferrofluides et nano fluides avec des caractéristiques intéressantes en
termes de transfert thermique tout en gardant des valeurs acceptables de perte de
charge. L’analyse du l'écoulement des fluides pourra être complétée avec une étude
sur la meilleure corrélation entre le comportement d’un régénérateur magnétique
actif dans l'ensemble de système tout en tenant compte des contraintes mécaniques:
résistances aux forces et couples, amplitude de mouvement.
La thématique multidisciplinaire du sujet nous permet d’espérer une poursuite
des études et une ouverture vers des nombreux domaines de recherche.
147
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152
Liste des figures
153
Liste des figures
154
Liste des figures
155
Liste des figures
156
Liste des figures
157
Liste des tableaux
158
Annexes
Annexes:
Annexe 1: Papier présenté à la conférence internationale
COFRET’14 à Paris, France du 23 au 25 avril 2014
159
Annexes
160
Annexes
161
Annexes
162
Annexes
163
Annexes
164
Annexes
165
Annexes
166
Annexes
167
Annexes
168
Annexes
169
Annexes
170
Annexes
171
Annexes
172
Annexes
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Annexes
174
Annexes
175
Annexes
176
Annexes
177
Annexes
178
Annexes
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Annexes
180
Annexes
181
Annexes
182
Annexes
183
Annexes
184
Annexes
185
Annexes
186
Annexes
187
Annexes
188
Annexes
189
Annexes
190
Sergiu LIONTE
Résumé
L’objectif de ce travail est de développer un modèle multi-physique et multi-échelle de Régénérateur
Magnétique Actif en vue d’optimiser le fonctionnement d’un système de réfrigération magnétique. Le
modèle numérique développé lors de cette thèse est un modèle multi-physique et multi-échelle qui
prend en compte trois phénomènes distincts (le magnétisme, la fluidique et le transfert de chaleur),
chacun à une échelle différente (micro-échelle, mini-échelle et macro-échelle). Une étude
expérimentale a été menée afin de déterminer les propriétés thermophysiques des matériaux
magnétocaloriques et d’intégrer les résultats de ces mesures dans le modèle numérique. Le modèle
a été validé par une comparaison avec des données expérimentales et les résultats obtenus ont
montré une bonne corrélation entre les résultats du modèle et les mesures. Enfin, le modèle a été
exploité par une analyse de sensibilité des paramètres en vue d’étudier le fonctionnement ainsi que
les performances du système. Ce modèle permettra d’identifier une stratégie de conception optimale
d’un Régénérateur Magnétique Actif afin de concevoir des systèmes de réfrigération magnétique
performants.
Résumé en anglais
The objective of this work is the developing of a multi-physics and multi-scale numerical model of an
Active Magnetic Regenerator in order to optimize the operation of a magnetic refrigeration system.
The numerical model developed in this thesis is a multi-physics and multi-scale model that takes into
account simultaneously three distinct phenomena (magnetism, fluid flow and heat transfer), each on
a different scale (micro-scale, mini-scale scale and macro-scale). An experimental study was
conducted to determine the thermophysical properties of magnetocaloric materials and integrate the
results of these measurements in the numerical model. The model has been validated by
comparison with experimental data and the results showed a good correlation between the model
results and measurements. Finally, the model was exploited by an analysis of parameter sensitivity
allowing studying the operation and performance of the system. This model will identify an optimal
design strategy of an Active Magnetic Regenerator in order to design high-performance magnetic
refrigeration systems.