Chapitre 1 RDM
Chapitre 1 RDM
Chapitre 1 RDM
Les matériaux résistent, dans la plupart des cas, aux sollicitations auxquelles ils sont soumis
car les forces extérieures qui leur sont appliquées, constituent avec les efforts internes un
système en équilibre. Mais ce n’est pas tout, c’est aussi parce que ces matériaux sont doués de
propriétés physiques données. On note parmi les propriétés physiques importantes en
résistance des matériaux : l’élasticité, la ductilité, la malléabilité, ... Grâce à ces propriétés, les
efforts internes engendrées dans les matériaux, sont capables de s’opposer à l’action des
forces extérieures.
Une poutre est un solide engendré par une ou plusieurs surfaces planes dont les centres de
gravité respectifs décrivent une courbe appelée ligne moyenne. La ligne moyenne (L), aussi
appelée fibre neutre d’une poutre est donc le lieu des centres de gravité ou centres de surface
ou barycentres A, . . . . G, . . ., B des sections droites successives (les trois désignations sont
régulièrement utilisées).
II-2- Conditions
Une poutre est un solide dont les caractéristiques répondent aux exigences suivantes :
Les sections droites sont des sections planes et perpendiculaires à la ligne moyenne de
la poutre.
Les sections droites doivent rester constantes ou ne varier que progressivement entre
A et B. Les brusques variations de sections (trous, épaulements...) amènent des
phénomènes de concentrations de contraintes, qui doivent être étudiés séparément. Les
charges supportées sont contenues dans le plan de symétrie.
Le solide est long par rapport aux dimensions des sections droites.
Remarque : Les équations et résultats établis par la suite donnent des résultats précis si la
longueur (L) de la ligne moyenne est supérieure à 10 fois la plus grande dimension
transversale (D). Ces équations donnent des résultats à 30 % près, si les proportions sont de
l’ordre de 4 et 5.
La figure 1.2 suivante illustre quelques exemples de poutres très souvent rencontrés surtout
dans le domaine du génie mécanique (structure métallique, machine mécanique, etc,…)
Une structure est reliée au monde extérieur par un certain nombre de liaisons. Une liaison
impose des conditions cinématiques en un point. Pour maintenir ces liaisons, il faut exercer
des efforts de liaison qui sont des inconnues du problème. Dans le cas des problèmes plans
(systèmes de forces coplanaires), la schématisation des liaisons et des efforts exercés se
ramène à trois cas types : appui simple (ponctuel ou plan sans frottement), articulation (pivot)
et encastrement.
∑ M Z=¿ 0 ; ¿Rotation par rapport à n’importe lequel axe perpendiculaire au plan (xy) des
forces.
V- EFFORTS INTERNES
On appelle forces extérieures ou charges les forces appliquées connues sur une structure
donnée. Suivant le cas, ces charges peuvent-être réparties avec une densité donnée de volume
(poids propre d’une structure) ou concentrées en un certain nombre de points. Dans cette
catégorie de forces extérieures figurent aussi les réactions d’appuis. Sous l’effet de ces
charges, les forces entre les particules d’un corps (élément) en équilibre varient. En
Résistance des Matériaux, on appelle souvent cette variation des forces efforts internes. Afin
de faciliter l’étude des efforts exercés sur chaque particule matérielle on considère une section
transversale d’un élément soumis à une sollicitation. Tout comme n’importe quel système de
forces, les efforts intérieurs répartis sur toute la section peuvent être rapportés à un point (par
exemple le centre de gravité de la section), et de ce fait on distingue le vecteur force F (N, Tz,
Ty) et le vecteur moment M (Mx, My, Mz) résultant des forces intérieures dans la section. Il
convient d’adopter les dénominations suivantes pour les forces et moments agissant dans une
section.
Les forces transversales Tz, et Ty sont les sommes des projections de toutes les forces
intérieures dans la section sur les axes centraux principaux de cette dernière. Ces efforts
tranchants provoquent le cisaillement des bords de la section respectivement dans la direction
des axes Z et Y. L’effort tranchant associé est positif : s’il tend à faire tourner la poutre dans
le sens des aiguilles d’une montre.
Isolons la partie gauche par exemple, et étudions son équilibre. Les actions de la partie droite
sur la partie gauche sont représentées par les efforts internes Mz et Qy.
Fi
gure 1. 10 : Relations entre l’effort tranchant Qy et le moment fléchissant Mz
Écrivons les relations d’équilibre statique de l’élément isolé dx :
∑ F y =0 ⟺Q y + d Q y +q ( x ) dx−Q y =0
M dx
∑ S
=0 ⟺ M z +d M z −M z −Q y dx−q ( x ) dx =0
2
2
(dx )
En négligeant les infiniment petits de deuxième ordre , on trouve :
2
−d Q y dMz
q= et Q y =
dx dx
La partie positive du diagramme de l’effort tranchant est représentée au-dessus de l’axe tandis
que la partie positive que du diagramme du moment fléchissant est représentée au-dessous de
l’axe.
Exercice d’application 1 : Calculer les réactions d’appuis, donnez les expressions de l’effort
tranchant et du moment fléchissant en fonction de P, q ou M puis tracer leurs diagrammes
pour chaque poutre illustrée ci-dessous
Exercice d’application 2 : Trouver les efforts normaux en A et en B dans les poutres ci-
dessous.
(b)
dA=h 1−( bx ) dx
Ing Mario N. HOUNGAN
UAC- EPAC-MA2/2023-2024 Page | 13
Cours de Résistance des Matériaux Chapitre 1
b
A=∫ h 1−
0
( xb ) dx= bh2
Remarque
Si la section est composée, nous la décomposons en sections usuelles et l’aire est calculée
suivant la formule suivante :
n
A=∑ A i
i=1
Exercice d’application 3:
Figure 1. 14 : Profilé
L’axe pour lequel le moment statique est nul s’appelle axe central
Remarque : Pour une section composée, les coordonnées du centre de gravité sont données
par les expressions suivantes :
S x =∑ y Gi . Ai et S y =∑ x Gi . Ai ; i=1 , n
Exemple 1.2 : Déterminer les coordonnées du centre de gravité de la section triangulaire ci-
dessous.
b
X G =∫ ¿ ¿ ¿
0
' 2
D où X G = b
3
∫ 12 ( bh x)( hb xdx) 1
'
Y G= 0 ¿ D où Y G= h
b
h 3
∫ b xdx ¿
0
Propriétés : Si la section possède un axe de symétrie, le centre de gravité G est situé sur cet
axe. A défaut d’axes de symétrie on procède à :
S’appellent moments d’inertie de la section A par rapport aux axes ox et oy, respectivement.
Le moment d’inertie d’une surface infiniment petite par rapport à un axe éloigné de cette
surface est égal au produit de son aire par le carré de la distance à l’axe. Il est toujours positif
et s’exprime en m4(cm4, mm4).
L’intégrale :
S’appelle moment centrifuge ou produit d’inertie de la section A par rapport au système xoy.
A retenir : Les moments quadratiques Ix et Iy sont toujours positifs, tandis que le moment
produit Ixy peut être positif, négatif ou nul.
Le moment d’inertie d’une figure composée est la somme des moments d’inertie des surfaces
composant l’ensemble
Le produit d’inertie d’une surface composée est la somme des produits d’inertie des surfaces
composant l’ensemble
Exemple 1.3 : Calculer les moments quadratiques par rapport aux axes o’x’ et o’y’ et le
moment produit pour le rectangle montré par la figure suivante.
H 3
bh
I x ' =∫ y . b . d y =
'2 '
0 3
3
b h
De la meme manière , on trouve : I y ' =
3
H 2 2
b h
I x ' y' =∫ x . y ' . dx .d y =
' '
0 4
2 2 2
Avec r = x + y
'
D où I p =I x + I y
Le moment d’inertie polaire est toujours positif et n’est jamais nul.
Théorème : Le moment d’inertie polaire d’une section par rapport à tout point de cette section
est égal à la somme des moments d’inertie par rapport à deux axes perpendiculaires passant
par ce point.
Exemple 1.4 : Pour le quart de cercle montré par la figure 1.20, calculer le moment d’inertie
polaire I0.
)( )
π
(
R 2 4 4
πR π D
I 0= ∫ r dr ∫ dθ =
3
=
0 0 8 128
' 2
D où I x' =I x +2 b S x + b A
On suit le même raisonnement pour Iy’ et Ix’y’. Si le point O coïncide avec le centre de gravité
G, les moments statiques Sx et Sy deviennent nuls et on a :
2
I x ' =I x +b A
2
I y ' =I y + a A
Théorème de Huygens : Le moment d’inertie d’une section par rapport à un axe quelconque
Δ est égal au moment d’inertie de la section par rapport à l’axe passant par son centre de
gravité et parallèle à Δ augmenté du produit de l’aire de la section par le carré de la distance
entre les deux axes.
Exemple 1.5 : Déterminer les moments d’inertie par rapport au système xOy pour le rectangle
montré par la figure ci-dessous.
()
3 2 3
bh h bh
¿ − bh=
3 2 12
2
I y =I y −d A
'
()
3 2 3
bh b b h
¿ − bh=
3 2 12
I xy =I x y ' −abA
'
2 2
b h bh
¿ − bh=0 , car les axes x et y sont centraux
4 22
Soit une section A, ses moments d’inertie dans le système xoy, Ix, Iy, Ixy sont connus. On se
propose de calculer les moments d’inertie de la section A dans le système uov qui fait un angle
avec le système xoy. D’après la figure (),
u xcos y sin
v x sin ycos
2 2
I u=cos θ . I X +sin θ . I y −2 sinθcosθ . I xy
En utilisant les relations trigonométriques :
1−cos ( 2θ) 1+ cos (2θ)
sin2 θ= ; cos 2 θ=
2 2
1 1
On obtient : I u= ( I x + I y ) + ( I x −I y ) cos 2θ−I xy sin 2θ
2 2
En suivant le même raisonnement, on obtient :
1 1
I v = ( I x + I y )− ( I x −I y ) cos 2 θ+ I xy sin 2 θ
2 2
1
I v = ( I x −I y ) sin 2 θ+ I xy cos 2 θ
2
On remarque que : Ix+ Iy = Iu + Iv
Cela signifie que la somme des moments quadratiques par rapport à deux axes
perpendiculaires reste constante quel que soit la valeur de l’angle de rotation θ .
Ix+I y
I max= +√ ¿ ¿ ¿
2
Ix+I y
I min = −√ ¿¿ ¿
2
L’orientation (sens de rotation) des deux directions principales par rapport aux axes initiaux,
est donné par l’expression :
2 I xy
tg 2θ= (à demontrer)
I x −I y
VIII-8-Module de résistance
Le moment de résistance d’une section droite est le rapport entre le moment d’inertie axial et
la distance la plus éloignée de cet axe.
min Ix min Iy
Wx = max
;W y = max
y x
Exemple 1.6 : Soit pour la figure suivante déterminer le moment de résistance minimal.
Solution 1.6 :
Deux cas se présentent :
Si a< b ⇒ W x =I x /b
min
Sia> b ⇒ W min
x =I x /a
ix =
√ Ix
A √ I
ou i y = y
A