Cours Declarations Sociales Et Fiscales
Cours Declarations Sociales Et Fiscales
Cours Declarations Sociales Et Fiscales
NOTES DE COURS
DECLARATIONS
SOCIALES
ET FISCALES
2020-2021
Dr AHIZI-BEUGRE Dorcas
Niveau : L3 Compatbilité
SOMMAIRE
Chaque année, le pouvoir exécutif soumet au parlement, le budget pour vote. Ce budget
est
accompagné de nouvelles dispositions fiscales ; lesquelles dispositions sont consignées dans un
document appelé Annexe A La Loi De Finance ou Annexe Fiscale. Cette annexe détermine les
modifications et aménagements apportés aux documents précédents.
TABLEAU SYNTHETIQUE
Chapitre 2 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA) ET LA TSE
Section 1:GENERALITES
1-DEFINITION
La TVA est un impôt indirect qui frappe la consommation des entreprises, des ménages, de l’état
et des collectivités publiques ; à l’exception des activités salariales et agricoles.
2-LES DIFFERENTS REGIMES D’IMPOSITION
Il existe cinq régimes d’imposition :
- La taxe communale de l’Entreprenant dont le chiffre d’affaires TTC est inférieur à 5
millions ;
- le régime de la taxe d’Etat de l’entreprenant ;
- le régime de la taxe des Microentreprises
- le régime simplifié d’imposition ;
- le régime du réel normal.
Seuls les assujettis aux régimes simplifié et normal peuvent facturer la TVA.
3-LE MECANISME DE LA TVA
A partir d'un circuit de fabrication, mettons en évidence ce mécanisme.
36 000 Etat
45 000 – 36 000 = 9 000 Etat 9 000 = (250 000 – 200 000) x 0,18
49 500 – 45 000 = 4 500 Etat 4 500 = (275 000 – 250 000) x 0,18
55 800 – 49 500 = 6 300 Etat 6 300 = (310 000 – 275 000) x 0,18
La somme des taxes collectées et reversées à l’Etat tout au long du circuit est 55 800.
En général, l’entreprise joue un rôle d’intermédiaire entre l’état et le consommateur final.
Section 2 : LE CHAMP D’APPLICATION
1- LES OPERATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES (Article 339 et suivants du CGI).
Les opérations imposables à la TVA sont déterminées ; soit en fonction de l’activité, soit suivant
une expresse de la loi. Par activité, il faut entendre la recherche du profit. Ainsi échappent à
l’imposition, les activités non motivées par la recherche de profit :
- Les subventions reçues de l’état.
- Les dommages et intérêts perçus en réparation d’un préjudice.
La subvention reçue des autres entreprises est imposable.
1-1- Les assujettis en raison de l’activité
Un assujetti est un agent économique qui réalise à titre indépendant, une activité imposable à la
TVA. On distingue :
- Les producteurs : personnes physiques ou morales fabriquant des produits destinés à la
vente.
- Les entrepreneurs de travaux immobiliers, de pose de matériels, les imprimeurs ainsi que
les prestations de service à l’exclusion des personnes exerçant dans le domaine bancaire
et financier (activités soumises à la Taxe sur les Opérations Bancaires (TOB)).
- Les commerçants : personnes qui revendent en l’état, des biens achetés ; à l’exception
des revendeurs de tabacs, cigarettes et produits pétroliers.
- Les négociants de biens (achètent et revendent des biens d’occasion).
- Les professions libérales
- L’état et les structures publiques pour les activités exercées dans le domaine industriel et
commercial.
1-2- Les assujettis en vertu d’une disposition expresse de la loi
1-2-1/ Les importations
Sont soumises à la TVA, les importations de produits qui subiraient la TVA s’ils étaient
fabriqués
en Côte d’ivoire (art 344 du CGI).
Les marchandises expédiées par une société domiciliée à l’étranger à sa succursale en Côte
d’ivoire,
sont imposables à la TVA du fait de leur entrée sur le territoire ivoirien.
Toutefois, est exonérée de TVA, l’importation de certaines marchandises placées sous l’un des
régimes suspensifs des droits de douane.
La marchandise soumise à l’un des régimes ci-dessus n’est pas passible de TVA puisqu’en
principe,
le fait générateur de la TVA relatif à un bien importé est sa mise à la consommation. Tant que le
bien demeure sous un régime suspensif, la TVA n’est pas exigible.
En principe, la LSM est neutre au regard de la TVA. Mais certaines opérations sont soumises à la
TVA. Ce sont :
Exemple 1 : Une entreprise de menuiserie assujettie à la TVA s’est livrée une armoire de
350 000 F HT.
TAF : Montrez que la LSM supporte la TVA
TVA exigible = 350 000 x 18% = 63 000
TVA non déductible = 350 000 x 18% = 63 000
TVA déductible =0
Coût d’acquisition = 350 000 + 63 000 = 413 000
TVA à payer = 63 000 – 0 = 63 000
Dans ce cas, la LSM est soumise à la TVA.
1-3- Les assujettis par option (Article 348 du CGI)
L’option pour l’assujettissement permet à l’agent économique de récupérer la TVA qui lui a été
facturée en amont. Un non assujetti se comporte comme un consommateur final.
C’est ainsi que la loi de finance pour la gestion 2008 ouvre l’option :
- Aux producteurs de noix de coco, de bananes, d’ananas et de plantes à fleurs lorsque leur
chiffre d’affaires TTC excède 50 000 000 F.
- Aux propriétaires d’immeubles nus à usage commercial ou industriel.
- Aux entreprises de transport public (de personnes ou de marchandises) relevant du régime
normal d’imposition.
L’option est irrévocable et prend effet à compter du premier jour du mois suivant celui au cours
duquel elle est exercée.
Ces entreprises ayant exercé l’option bénéficient du droit à déduction :
De la TVA ayant grevé l’acquisition des véhicules, des pièces de rechange et de la
réparation des véhicules affectés exclusivement au transport public.
De la TVA facturée sur les achats des produits pétroliers par les entreprises de
distribution (à l’exclusion des stations-services) à hauteur de 95%.
Du crédit de départ sur les immobilisations ouvrant droit à déduction et non
amorties à la date d’option.
la règle du butoir
Elle consiste à limiter la déduction de la TVA qui a grevé l’achat d’un bien au montant de la
TVA
exigible sur son prix de vente. Si la TVA supportée est supérieure à la TVA collectée, la
différence
constitue un crédit de TVA non remboursable mais reportable sur les déclarations ultérieures.
Lorsque cette règle s’applique sur une seule opération, on parle de butoir physique. Mais si elle
s’applique sur plusieurs opérations sur une période donnée, on parle de butoir financier.
2-2- Les déductions financières
Elles concernent la TVA qui a grevé les acquisitions d’immobilisations et des frais généraux.
Ces biens sont classés en deux groupes : ceux qui ouvrent droit à déduction et ceux qui sont
exclus
du droit à déduction.
2-3-1- L’imputation
C’est le report du crédit de TVA sur les déclarations ultérieures jusqu’à épuisement de leur
montant.
2-3-2- Le remboursement du crédit
Il est en principe interdit par la loi. Toutefois, pour éviter de causer un préjudice aux entreprises,
certains cas le prévoient. Ce sont :
- les exportations et affaires assimilées
- la cessation d’entreprise
- les opérations de crédit-bail
- les acquisitions d’immobilisations déductibles pour un montant supérieur à 40 000 000
TTC.
- Les investissements réalisés par les entreprises industrielles assujetties à la TVA.
- Les investissements réalisés dans le cadre du code des investissements de 1995.
NB : Le prorata obtenu est arrondi à l’entier supérieur pour simplifier les calculs. 64,14%
devient 65%.
Le prorata obtenu à la fin d’une année N sert à calculer la TVA déductible sur les achats de N+1.
= TVA brute
- TVA déductible
- Crédit de TVA reporté du mois précédent
Les heures de travail au delà des heures normales de travail, sont considérées comme heures
supplémentaires et rémunérées à un taux horaire majoré selon le tableau suivant :
Heures Majoration
41e heure à 46e heure 15 %
47e heure à 55e heure 50 %
Heures de nuit jour ouvrable (21 heures à 5 heures) 75 %
Heures de jour dimanche et jours fériés. 75 %
Heures de nuit dimanche et jours fériés. 100 %
NB : La durée hebdomadaire de travail est 40 heures.
La durée mensuelle de travail est (40 heures x 52 semaines) / 12 mois = 173,33 heures quelque
soit le temps perdu dans l’entreprise.
NB : Le nombre d’heures supplémentaires est plafonné à 15 par semaine et 75 par an.
Les cadres et les travailleurs payés au rendement ne peuvent bénéficier des heures
supplémentaires.
Pour les travailleurs rémunérés mensuellement, le taux horaire rémunérant les heures
supplémentaires est donné par la formule suivante :
Taux horaire = salaire de base / 173,33
Le salaire réel comprend :
- le salaire de base
- le sursalaire
- certaines primes (représentation, fonction, technicité, rendement, responsabilité).
Sont exclus du salaire réel mensuel :
- les primes d’ancienneté et d’assiduité
- les indemnités de transport
- les remboursements de frais
Exemple 1 : Travailleur payé par mois.
M. BOKA a travaillé au cours du mois de juin 2004.
1ère semaine : 47 heures dont 2 heures de nuit jour ouvrable.
2ème semaine : 57 heures dont 3 heures la nuit de dimanche.
3ème semaine : 54 heures.
4ème semaine : 47 heures.
5ème semaine : 16 heures.
T.A.F : 1°) Présentez la fiche de décompte.
2°) Calculez le montant de ses heures supplémentaires et son salaire brut sachant
qu’il a un salaire de base de 352 000 F par mois.
Total 176 23 17 2 3
23x2030 +23x2030x0.15
23x2030(1+0.15)
23x2030x1,15
Exemple : M. BEDY a un salaire de base de 250 000 et travaille depuis 5 ans et 10 mois.
Calculons sa prime d’ancienneté (PA).
P.A = 250 000 x 5% = 12 500
b/ La prime de gratification ou 13e mois
Elle a été rendue obligatoire par la convention collective. Elle est d’au moins 75 % du salaire de
base payée en fin d’année.
c/ La prime d’expatriation
Elle est de 40% du salaire de base si le salarié a un contrat d’expatrié.
d/ Les autres primes et indemnités
On a les primes de : rendement, risque, diplôme, assiduité, panier, outillage, tenue de travail,
salissure.
On a les indemnités de : transport, logement, responsabilité…
NB : on appelle SMIG, salaire minimum interprofessionnel garanti. C’est le plus petit salaire
accordé à un travailleur. Il s’élève à 60 000 F.
APPLICATION
Soit les de salaires de M. ABLE : Indemnité de fonction….….200 000
Salaire de base……………..500 000
Indemnité de déplacement…150 000
Sursalaire………………..1 200 000
Indemnité de transport……...15 000 Allocation familiale………....15 000
Il est logé dans une villa de 6 pièces meublée, climatisée et dotée d’une piscine avec un loyer
mensuel de 780 000.
Les factures d’eau (50 000), d’électricité (85 000) et de téléphone (187 000) sont prises en
charge
par l’entreprise.
L’entreprise met à sa disposition le personnel domestique suivant :
- Cuisinier………………….65 000
- Gens de maison………….50 000
- Jardinier…………………100 000
Sa sécurité est assurée par une société de gardiennage à qui l’entreprise verse 130 000 par mois.
Les frais de scolarité de ses enfants sont de 300 000 F/mois.
Il est marié et père de trois enfants.
TRAVAIL A FAIRE :
Calculez le salaire brut imposable (SBI) et le salaire brut social (SBS).
Logement 6 pièces
Mobilier
Electricité (60000+6*20000)
Eau (50000+30000)
Téléphone
Employé de maison
Jardinier
Cuisinier
Gardiennage (*)
Frais d’écolage
TOTAL
+ Avantage en nature
Total
L’IGR est fonction du revenu (R), du quotient familial (Q) et du nombre (N) de parts donné par
le
tableau suivant :
Situation Enfant à Correctifs éventuels Nombre de
matrimoniale Charge parts
Cas général 1 part
Cas particulier
Célibataire, divorcé ou Salarié ayant :
veuf - enfants majeurs, enfants
Sans enfant décédés
- pension de 40% au moins pour
invalidité de guerre ou invalidité 1,5 part
de travail
- pension de veuve de guerre
Célibataire, divorcé ou 1.5 part pour lui et
veuf Avec enfant(s) 0.5 part par enfant
Marié Sans enfant 2 parts
2 parts pour lui et
Marié ou veuf Avec enfants 0.5 part par enfant
Remarque :
- Le nombre de part ne peut en aucun cas excéder cinq (5).
- Selon la nouvelle loi sur le mariage adoptée en 2012, la femme mariée a deux parts mais les
enfants sont à la charge de l’époux sauf si elle bénéficie de la puissance paternelle.
- L’enfant infirme majeur donne droit à une part.
- Epoux séparés : chaque époux est considéré comme un célibataire ayant à sa charge, les
enfants dont il a la garde.
Sont enfants à charge :
les enfants légitimes
les enfants naturels reconnus
les enfants légalement adoptés
Les enfants restent à charge pendant leur minorité (21 ans) ou s’ils sont âgés de moins de 25 ans
poursuivent leurs études.
1- LE LIVRE DE PAIE
C’est un document qui résume les éléments de la rémunération de tout le personnel de
l’entreprise
pour le mois.
NB : - le salaire doit être payé en monnaie
le payement mensuel doit être effectué au plus tard huit (8) jours après la fin du mois de travail.
– il est formellement interdit de payer le salarié en alcool, en nature.
Le payement doit se faire à la banque ou sur le lieu de travail.
BULLETIN DE SALAIRE
Etabli le : 29/09/N ENTREPRISE: SICAD
Période du : Raison sociale: vente d'articles
Noms et prénoms: N°CC :09 224 78 R
Adresse: Adresse:234100 Gagnoa
Catégorie professionnelle: Tél:32 77 23 230
Emploi: N°RC,,,,,,,,
Salaire de base 400 000
Sursalaire 200 000
Prime d'ancienneté 25 000
Autres primes 50 000
Salaire net
Acomptes
NET A PAYER
Cachet et signature de
Signature du salarié Salaire payé le………………. l'employeur