Cours Declarations Sociales Et Fiscales

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UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY

NOTES DE COURS

DECLARATIONS
SOCIALES
ET FISCALES
2020-2021
Dr AHIZI-BEUGRE Dorcas
Niveau : L3 Compatbilité

SOMMAIRE

Chapitre 1 : GENERALITES SUR LA FISCALITE

Chapitre 2 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA) ET LA


TAXE SPECIALE D’EQUIPEMENT (TSE)

Chapitre 3 : LES IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS, SALAIRES ET


FDFP
Chapitre 1 : GENERALITES SUR LA FISCALITE
1- DEFINITIONS
 La fiscalité : C’est l’ensemble des mesures et lois relatives à l’impôt. C’est la branche du
Droit public qui réglemente les rapports entre les citoyens et l’administration.
La fiscalité appliquée aux entreprises intéresse l’Etat pour deux raisons :
D’abord, l’entreprise est une unité de production disposant d’un patrimoine
qu’elle fait fructifier sous le regard de l’état.
Ensuite, l’entreprise est un regroupement de personnes physiques dont elle est la
Source de revenus.
 L’impôt : C’est une prestation pécuniaire requise des contribuables (personnes physiques
ou morales) par voie d’autorité sans contrepartie directe en vue de la couverture
des dépenses publiques.
 La taxe : c’est une prestation requise du secteur privé par voie d’autorité avec une
contrepartie qui est le service directement rendu.
 Le contribuable : Qui supporte l’impôt.
 Le redevable : Qui est chargé de reverser l’impôt à la DGI.
 l’acompte provisionnel : Avance d’impôt sur l’impôt exigible.
 L’assiette ou la base : Montant sur lequel est assis /calcul l’impôt.
 L’assujetti : Personne reconnue par la DGI pour faire la déclaration de l’impôt.
Un non assujetti subit l’impôt sans pour autant en faire la déclaration.
 Le crédit d’impôt : montant de l’impôt payé en plus par le contribuable. C’est une
Créance d’impôt du contribuable sur l’Etat.
 Le droit proportionnel : montant de l’impôt calculer à partir d’un taux différent du Droit
Fixe qui reste inchangé quelque soit les circonstances.
 L’exonération - Exemption : être exonéré, c’est ne pas être soumis à l’impôt.
 La Fiscalité intérieure : régime fiscal des impôts appliqué à l’intérieur du pays.
 La Fiscalité de porte : Impôts à l’entrée du pays.
 La liquidation de l’impôt : Le calcul d’impôt.
 Le Fisc : l’agent de l’impôt ou la direction fiscale.
 Le redressement fiscal : contrôle opéré par l’administration fiscale en vue de détecter des
erreurs éventuelles afin de les corriger.
2 - LES SOURCES DU DROIT FISCAL
2-1 - Les sources internationales
Les traités internationaux ratifiés par la Côte d’ivoire ont une influence sur la politique fiscale
intérieure.
C’est le cas de l’UEMOA dont les objectifs d’intégration obligent les états membres à
harmoniser
leur fiscalité en matière de TVA. Il s’agit aussi d’éviter les doubles impositions ; cela est une
règle
Universelle.
2-2- Les sources nationales
Toutes les lois de finance sont votées par le parlement (assiette, taux, modalités de
recouvrement...). Tous les textes sont consignés dans un document appelé Code Général des
Impôts (CGI). Mais les textes relatifs au contrôle de l’impôt, aux sanctions et aux contentieux
sont consignés dans un document appelé Livre De Procédure Fiscale.

Chaque année, le pouvoir exécutif soumet au parlement, le budget pour vote. Ce budget
est
accompagné de nouvelles dispositions fiscales ; lesquelles dispositions sont consignées dans un
document appelé Annexe A La Loi De Finance ou Annexe Fiscale. Cette annexe détermine les
modifications et aménagements apportés aux documents précédents.

3 - LES DIFFERENTS TYPES D’IMPOT


On distingue les impôts intérieurs et les droits de douane
3-1- Les impôts intérieurs
Ils comprennent : les impôts directs, les impôts indirects, les droits d’enregistrement et les impôts
communaux.
3-1-1- Les impôts directs
Ils sont calculés sur des données constantes : capital ou revenu. Ce qui permet la perception à
intervalles réguliers : une fois par mois ou par an. On peut citer les impôts sur le bénéfice (IBIC,
IBA, IBNC), les impôts sur salaires, la patente, l’impôt foncier, l’impôt général sur le revenu, la
taxe spéciale d’équipement (TSE).
3-1-2- Les impôts indirects
L’impôt indirect est assis sur des faits intermittents, les dépenses essentiellement. Il est plus
discret et moins douloureux que le précédent. Son paiement s’étend sur toute l’année. On peut
citer la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la Taxe sur les opérations bancaires (TOB) et les taxes
spécifiques.
3-1-3- Les droits d’enregistrement et de timbre
Ils sont payés à chaque étape de la vie juridique de l’entreprise (constitution, augmentation et
réduction de capital, fusion, scission, apport partiel et dissolution).
3-1-4- Les autres impôts
Ils comprennent l’impôt synthétique et les taxes communales.
3-2- Les droits de douane
Ils comprennent : le droit de douane lui-même, la redevance statique, les taxes spécifiques, le
prélèvement communautaire de solidarité, la taxe dégressive à l’importation, la taxe
conjoncturelle
à l’importation et la TVA à l’importation.
4- LE ROLE DE L’IMPOT
4-1- le rôle budgétaire
Il sert à alimenter les caisses de l’état et des collectivités publiques.
4-2- Le rôle économique
C’est un instrument de politique économique dont l’état se sert pour orienter l’économie d’un
pays : mesures d’aide fiscale à l’investissement.
4-3- Le rôle social
Avec l’impôt, l’état assure la redistribution des richesses entre les citoyens d’un pays.
5- LES ADMINISTRATIONS EN CHARGE DE L’IMPOT EN COTE D’IVOIRE
Il s’agit de :
- La Direction Générale des Impôts pour l’assiette, le contrôle, le recouvrement, le
contentieux des impôts à l’exception du recouvrement des impôts perçus par voie de rôle.
- La Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor pour le recouvrement des
impôts perçus par voie de rôle.
- La direction Générale des Douanes pour l’assiette, le recouvrement, le contrôle et le
contentieux des impôts inscrits au tarif des douanes.

6- LES DIFFERENTS REGIMES D’IMPOSITION


Il existe cinq régimes d’imposition :
- La taxe communale de l’Entreprenant dont le chiffre d’affaires TTC est inférieur à 5
millions ;
- le régime de la taxe d’Etat de l’entreprenant ;
- le régime de la taxe des Microentreprises
- le régime simplifié d’imposition ;
- le régime du réel normal.
6-1- Le régime de la taxe communale
C’est le régime des petits commerçants et artisans qui réalisent un chiffre d’affaires annuel
inférieur à 5 millions. Il concerne entre autres :
- Les vendeurs ambulants
- Les petits artisans
- Les vendeurs en étalages
- Etc.…
6-2- Le régime de la taxe d’Etat de l’entreprenant
Sont inscrites à ce régime :
- Les personnes physiques réalisant des petites affaires commerciales ou artisanales dont le
chiffre d’affaires est compris entre 5 millions et 50 millions.

6-3- Le régime de la taxe des Microentreprises

Sont inscrites à ce régime :


- Les personnes physiques réalisant des affaires commerciales dont le chiffre d’affaires est
compris entre 50 millions et 200 millions.

6-4- Le régime du réel simplifié d’imposition (RSI)


Sont concernées, les personnes physiques et morales dont le chiffre d’affaires TTC est compris
entre 200 millions et 500 millions.
6-5- Le régime du réel normal d’imposition (RNI)
Il prend en compte, les exploitants individuels et les sociétés réalisant un chiffre d’affaires
annuel
TTC supérieur à 500 000 000.

TABLEAU SYNTHETIQUE
Chapitre 2 : LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA) ET LA TSE

Section 1:GENERALITES
1-DEFINITION
La TVA est un impôt indirect qui frappe la consommation des entreprises, des ménages, de l’état
et des collectivités publiques ; à l’exception des activités salariales et agricoles.
2-LES DIFFERENTS REGIMES D’IMPOSITION
Il existe cinq régimes d’imposition :
- La taxe communale de l’Entreprenant dont le chiffre d’affaires TTC est inférieur à 5
millions ;
- le régime de la taxe d’Etat de l’entreprenant ;
- le régime de la taxe des Microentreprises
- le régime simplifié d’imposition ;
- le régime du réel normal.
Seuls les assujettis aux régimes simplifié et normal peuvent facturer la TVA.
3-LE MECANISME DE LA TVA
A partir d'un circuit de fabrication, mettons en évidence ce mécanisme.

Unité de production Grossiste ½ Grossiste Consommateur final


de chocolat
CHOCODI CDCI 295 000
236 000 324 500
PVHT PVHT PVHT PVHT
200 000 250 000 000 000 365 800
000 000 500 800

36 000 Etat
45 000 – 36 000 = 9 000 Etat 9 000 = (250 000 – 200 000) x 0,18
49 500 – 45 000 = 4 500 Etat 4 500 = (275 000 – 250 000) x 0,18
55 800 – 49 500 = 6 300 Etat 6 300 = (310 000 – 275 000) x 0,18

La somme des taxes collectées et reversées à l’Etat tout au long du circuit est 55 800.
En général, l’entreprise joue un rôle d’intermédiaire entre l’état et le consommateur final.
Section 2 : LE CHAMP D’APPLICATION
1- LES OPERATIONS ET PERSONNES IMPOSABLES (Article 339 et suivants du CGI).
Les opérations imposables à la TVA sont déterminées ; soit en fonction de l’activité, soit suivant
une expresse de la loi. Par activité, il faut entendre la recherche du profit. Ainsi échappent à
l’imposition, les activités non motivées par la recherche de profit :
- Les subventions reçues de l’état.
- Les dommages et intérêts perçus en réparation d’un préjudice.
La subvention reçue des autres entreprises est imposable.
1-1- Les assujettis en raison de l’activité
Un assujetti est un agent économique qui réalise à titre indépendant, une activité imposable à la
TVA. On distingue :
- Les producteurs : personnes physiques ou morales fabriquant des produits destinés à la
vente.
- Les entrepreneurs de travaux immobiliers, de pose de matériels, les imprimeurs ainsi que
les prestations de service à l’exclusion des personnes exerçant dans le domaine bancaire
et financier (activités soumises à la Taxe sur les Opérations Bancaires (TOB)).
- Les commerçants : personnes qui revendent en l’état, des biens achetés ; à l’exception
des revendeurs de tabacs, cigarettes et produits pétroliers.
- Les négociants de biens (achètent et revendent des biens d’occasion).
- Les professions libérales
- L’état et les structures publiques pour les activités exercées dans le domaine industriel et
commercial.
1-2- Les assujettis en vertu d’une disposition expresse de la loi
1-2-1/ Les importations
Sont soumises à la TVA, les importations de produits qui subiraient la TVA s’ils étaient
fabriqués
en Côte d’ivoire (art 344 du CGI).
Les marchandises expédiées par une société domiciliée à l’étranger à sa succursale en Côte
d’ivoire,
sont imposables à la TVA du fait de leur entrée sur le territoire ivoirien.
Toutefois, est exonérée de TVA, l’importation de certaines marchandises placées sous l’un des
régimes suspensifs des droits de douane.

La marchandise soumise à l’un des régimes ci-dessus n’est pas passible de TVA puisqu’en
principe,
le fait générateur de la TVA relatif à un bien importé est sa mise à la consommation. Tant que le
bien demeure sous un régime suspensif, la TVA n’est pas exigible.

1-2-2/Les livraisons à soi-même de biens et de services(LSM) (Article 345 du


CGI)
Il y a LSM lorsque les assujettis réalisent pour leur exploitation, certaines opérations au lieu de
les
commander à d’autres agents économiques. Autrement dit, il s’agit à la fois de la vente et de
l’achat du même bien.

En principe, la LSM est neutre au regard de la TVA. Mais certaines opérations sont soumises à la
TVA. Ce sont :

- La LSM de biens utilisés pour fabriquer des produits exonérés.


- La LSM de biens exclus du droit à déduction.
- La LSM de biens déductibles à un prorata de déduction inférieur à 100%.

Exemple 1 : Une entreprise de menuiserie assujettie à la TVA s’est livrée une armoire de
350 000 F HT.
TAF : Montrez que la LSM supporte la TVA
TVA exigible = 350 000 x 18% = 63 000
TVA non déductible = 350 000 x 18% = 63 000
TVA déductible =0
Coût d’acquisition = 350 000 + 63 000 = 413 000
TVA à payer = 63 000 – 0 = 63 000
Dans ce cas, la LSM est soumise à la TVA.
1-3- Les assujettis par option (Article 348 du CGI)
L’option pour l’assujettissement permet à l’agent économique de récupérer la TVA qui lui a été
facturée en amont. Un non assujetti se comporte comme un consommateur final.
C’est ainsi que la loi de finance pour la gestion 2008 ouvre l’option :
- Aux producteurs de noix de coco, de bananes, d’ananas et de plantes à fleurs lorsque leur
chiffre d’affaires TTC excède 50 000 000 F.
- Aux propriétaires d’immeubles nus à usage commercial ou industriel.
- Aux entreprises de transport public (de personnes ou de marchandises) relevant du régime
normal d’imposition.
L’option est irrévocable et prend effet à compter du premier jour du mois suivant celui au cours
duquel elle est exercée.
Ces entreprises ayant exercé l’option bénéficient du droit à déduction :
 De la TVA ayant grevé l’acquisition des véhicules, des pièces de rechange et de la
réparation des véhicules affectés exclusivement au transport public.
 De la TVA facturée sur les achats des produits pétroliers par les entreprises de
distribution (à l’exclusion des stations-services) à hauteur de 95%.
 Du crédit de départ sur les immobilisations ouvrant droit à déduction et non
amorties à la date d’option.

2-LA TERRITORIALITE DE LA TVA (article 350 du CGI)


La TVA est exigible sur les ventes de biens ou services consommés ou utilisés en CI. Toute
affaire
réalisée en CI est imposable à la TVA. En effet, la TVA qui frappe un bien est la TVA du lieu ou
le bien doit être consommé. Ce qui exclut les exportations.
3-LES EXONERATIONS
Un nombre relativement important d’opérations normalement passibles de TVA échappe à
l’imposition du fait d’exonérations prévues par le législateur ou résultant de dispositions
contractuelles.
3-1/ Les exonérations des articles 354 et 355 du CGI
3-1-1- Les exonérations tendant à éviter une double imposition
- Les affaires d’assurances soumises à la taxe sur les assurances ainsi que les commissions
des intermédiaires d’assurances.
- Les cessions d’immeubles, de fonds de commerce ; soumises aux droits d’enregistrement.
- Les opérations de réescomptes ayant déjà supporté la TPS.

3-1-2- Les exonérations légales (Article 355 du CGI)


Elles concernent les services publics et assimilés. Ce sont :
- Les ventes de timbres fiscaux ou papiers timbrés.
- Les ventes effectuées par les services administratifs à l’exception des opérations réalisées
par les EPIC.
3-1-3- les exonérations à caractère économique
- Les transports routiers, aériens, ferroviaires, lagunaires, maritimes, fluviaux de personnes
et de marchandises (sauf en cas d’option)
Cependant, les transports de matériaux et les transports spécialisés tels que les convoyages de
fonds, les remorquages de véhicules en panne, les transports de courriers et colis,
sont imposables à la TVA.
- Les ventes effectuées par les aviculteurs (oiseaux, volaille) , les horticulteurs (jardin,
fleur) et les pisciculteurs des produits de leur exploitation (sauf les entreprises
d’élevage industriel de crustacés).
- Les opérations de vente de bois de grume.
- Les matériels agricoles et leurs pièces détachées.
- Les engrais et les intrants concourant à leur fabrication ainsi que leurs emballages.
3-1-4- les exonérations à caractère socioculturel
- Les opérations de ventes, de courtages et de commissions portant sur le pain, la farine de
céréales et les céréales destinées à fabriquer ces farines.
- Les fournitures de produits alimentaires naturels destinés à la consommation en CI ; dont
le pain, la farine, les céréales, la viande fraîche et congelée, le poisson congelé,
des produits naturels (seulement le riz paddy qui n’est pas encore pilé).
- Les opérations d’impression, de composition et de vente de journaux ; à l’exception des
recettes de publicité.
- Les honoraires des membres du corps médical ainsi que tous les soins à caractère médical
(à l’exception des soins d’esthétique et de beauté).
- Les prestations d’hospitalisation et de restauration ainsi que le transport des blessés et
malades effectués par les structures hospitalières agréées par le ministère en charge de la
santé (article premier de l’annexe fiscale 2012).
- Les activités d’enseignement général et technique des arts ou de disciplines sportives
ainsi que la formation professionnelle continue agrée par le FDFP.
- Les travaux de construction de logements à caractère social ainsi que des matériaux et
fournitures utilisés pour ses travaux.
- Les honoraires facturés par les notaires lors de la vente desdits logements.
- Les travaux d’assainissement, de voirie et réseaux divers.
- Les acquisitions de véhicules neufs effectués au cours des exercices 2012 et 2013 par les
entreprises de transport public de personnes ou de marchandises (article 7 de
l’annexe fiscale 2012).
3-2/ Les exonérations de l’article 356 et 357
Il s’agit des exportations et opérations assimilées.
Selon l’article 356 du CGI, sont exonérés de TVA :
- Les opérations de vente, de commission et de courtage portant sur les biens exportés.
- Les exportations de biens meubles effectuées par un agent économique ainsi que les
services
assimilés à l’exportation ; notamment certaines opérations portant sur les bâtiments de
mer ivoiriens et étrangers de la marine marchande (construction, transformation,
réparation, entretien, affrètement, location…).

3-3/ Les exonérations conventionnelles


Elles concernent les institutions internationales, les représentations diplomatiques telles que les
ambassades, … ainsi que certains secteurs d’activité soumis à des régimes particuliers. Il s’agit
particulièrement des entreprises privées financées par des organismes internationaux dans le
cadre de l’exécution d’un marché. Ces exonérations prennent effet à partir :
- du système des attestations d’exonération délivrées par la DGI.
- du système de remboursement.

Section 3 :LE CALCUL DE LA TVA

Il fait intervenir les éléments suivants :


- Le fait générateur et l’exigibilité de la taxe
- L’assiette et le taux.

1-LE FAIT GENERATEUR ET L’EXIGIBILITE


1-1/ Le fait générateur

C’est l’évènement qui donne naissance à la créance de l’état.


Pour les ventes de biens meubles corporels, c’est la livraison ou la facturation du bien.
Pour les importations, c’est l’entrée du bien dans le pays pour la consommation.
Pour les prestations de services, travaux immobiliers et les ventes à consommer sur place, c’est
lors de l’exécution des services et travaux.
Pour les prestations donnant lieu à des encaissements successifs, c’est l’expiration de la période à
laquelle se rapportent les encaissements.
1-2/ L’exigibilité
C’est l’évènement ou la date à partir de laquelle le trésor peut réclamer le paiement de la taxe.
- Pour les ventes de biens de biens corporels, lors de la livraison
- Pour les prestations de service, les travaux immobiliers, les ventes à consommer sur
place,
les fournitures d’eau, d’électricité et de télécommunication, c’est lors de l’encaissement des
avances, du prix ou de la rémunération ; à moins d’opter pour les débits.
Les acomptes sont taxables au moment de leur règlement même s’ils ne font pas l’objet de
factures.
- Pour les importations, c’est lors de la déclaration en douane.
- Pour les livraisons à soi-même, c’est lors de la mise en service du bien ou de l’exécution
des services.
- Pour les ventes par traite, l’exigibilité se situe à l’échéance.

2-LA BASE D’IMPOSITION DE LA TVA


2-1- Les ventes de biens et les prestations de services
L’assiette imposable est constituée du montant des ventes, des fournitures ou services tous frais
et
taxes compris (à l’exception de la TVA) ou par la valeur des objets remis en paiement. Sont
exclus
de la base imposable :
- les frais de transport à la charge du client. C’est le cas du transport effectué par
l’acheteur, le transport effectué par un tiers rémunéré par l’acheteur ou le transport
effectué par le vendeur à la demande de l’acheteur.
- Les réductions commerciales : rabais, remise et ristournes hors factures.
- Les emballages consignés
- Les indemnités à caractère de dommages et intérêts
- Les subventions d’équipement
- Les remboursements de frais ou débours.
2-2- Les livraisons à soi-même
La base d’imposition est le coût de revient déclaré par l’entreprise.
2-3- Les importations
La base d’imposition est constituée de la valeur CAF des biens importés.
Base TVA à l’importation = Valeur en douane + Redevance statique + Droit de Douane +
Taxes spécifiques.

3-LE TAUX DE TVA (article 359 du CGI)


Il existe un taux unique applicable à tous les produits et services soumis à la TVA. Il est de 18%
sur les montants HT.
Ce taux est ramené à 9% pour:
- Le lait
- Les pâtes alimentaires à base de semoule de blé dur à 100%.
- Les matériels de production de l’énergie solaire
- Les produits pétroliers
Le taux exigible sur toute la marge de distribution des tabacs, cigares et cigarettes est de 21,31%
sur la base hors taxe (Article 360 du CGI).
En ce qui concerne les activités bancaires, la taxe sur les opérations bancaires
(TOB) est au taux de 10%. Il est ramené à 5% pour les agios liés aux crédits d’équipement
industriel et informatique ainsi qu’aux crédit d’acquisition de logiciels des PME (Article 401 du
CGI).

Section 4 :LE REGIME DE DEDUCTIBILITE DE LA TVA


1- LES CONDITIONS D’EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION
1-1- Les conditions de forme
La TVA qui a grevé les éléments d’une opération imposable n’est déductible que dans la mesure
où elle figure sur un document justificatif qui peut être :
- une facture normalisée s’il s’agit d’un achat.
- Un document douanier ou une déclaration d’importation appelée D3 s’il s’agit d’une
importation.
- Une déclaration d’entreprise s’il s’agit d’une livraison à soi-même.
Les fournisseurs doivent mentionner sur leurs factures, le montant des ventes HT, le taux de
TVA,
le montant de la TVA, le montant TTC. La facture normalisée doit comporter les mentions
suivantes :
 les noms, prénoms ou raison sociale et le numéro de compte contribuable de l’imprimeur.
 L’année et le mois d’édition de la facture par l’imprimeur.
 Un sticker

1-2- Les conditions de fonds


- Les biens doivent être acquis pour les besoins de l’entreprise.
- Les biens ne doivent pas être exclus du droit à déduction.
- Les biens doivent être utilisés par les assujettis à la TVA.
- Les biens doivent être utilisés pour des opérations imposables.
- Les biens doivent supporter la TVA.

2-LES MODALITES D’EXERCICE DU DROIT A DEDUCTION


La déduction concerne la TVA qui a grevé les achats et les importations de biens et services.
On distingue deux types de déduction :
- les déductions physiques
- les déductions financières
2-1- Les déductions physiques
Elles concernent les matières premières (tous les intrants incorporés dans les produits finis
passibles de TVA) et des agents de fabrication (tous les produits et matières qui, sans entrer dans
la composition du produit fini, sont consommés pendant la fabrication du produit en question :
le carburant par exemple). Il s’agit aussi des marchandises destinées à la vente. La déduction de
ces
matières est limitée à deux règles : la règle de l’utilisation et la règle du butoir.
 la règle de l’utilisation
Elle stipule que la déduction physique n’est autorisée que si les matières premières ou les
agents de fabrication ont été utilisés pour la fabrication de produits passibles de TVA ;
dans le cas contraire, la déduction n’est pas possible.

 la règle du butoir
Elle consiste à limiter la déduction de la TVA qui a grevé l’achat d’un bien au montant de la
TVA
exigible sur son prix de vente. Si la TVA supportée est supérieure à la TVA collectée, la
différence
constitue un crédit de TVA non remboursable mais reportable sur les déclarations ultérieures.
Lorsque cette règle s’applique sur une seule opération, on parle de butoir physique. Mais si elle
s’applique sur plusieurs opérations sur une période donnée, on parle de butoir financier.
2-2- Les déductions financières
Elles concernent la TVA qui a grevé les acquisitions d’immobilisations et des frais généraux.
Ces biens sont classés en deux groupes : ceux qui ouvrent droit à déduction et ceux qui sont
exclus
du droit à déduction.

2-2-1-Les biens ouvrant droit à déduction


a- Les biens immobiliers
- Les bâtiments et locaux affectés directement à l’exploitation.
- Les bâtiments et locaux abritant les services sociaux obligatoires prévus par la législation du
travail (infirmerie, douche, lavabo, vestiaires,…)
- Les bâtiments administratifs et commerciaux (bureaux, locaux de vente, salles d’attente, hall
d’exposition,…).
- les bâtiments et locaux abritant des centres d’apprentissage et de formation professionnelle
placés sous la dépendance directe de l’entreprise.
- Les installations et réparations effectuées dans les bâtiments ci-dessus.

b- les biens mobiliers


- Les matériels de bureau.
- Les matériels de travaux publics, moyens internes de manutention (tracteurs, grues, bulldozers,
…)
- Les véhicules spéciaux (ambulances, véhicules spécialisées dans des tâches précises).
- Les véhicules utilitaires quelle que soit la charge utile.
- Les véhicules de tourisme dont la puissance fiscale n’excède pas 12 chevaux.
- Les véhicules acquis par les entreprises de location (destinés à la location)
- Tous les matériels, même ceux qui sont réglementairement exclus du droit à déduction et cédés
par les entreprises de crédit-bail.
- les véhicules à deux roues dont le prix d’achat HT n’excède pas 3 000 000 F.

c- les services et frais généraux


- Les achats de marchandises, de matières, de fournitures et de carburant (consommés dans la
fabrication).
- Les commissions, intérêts et agios bancaires (article 364 du CGI);
- Les locations de locaux industriels aménagés ou non ;
- Les frais engagés pour la réparation et l’entretien de biens ouvrant droit à déduction.
-Les frais engagés pour la constitution et la transformation d’une société.
- Les frais de tenue mécanographique de la comptabilité.

2-2-2-Les biens exclus du droit à déduction


a- Les biens immobiliers
- Les bâtiments et locaux affectés au logement du personnel.
- Les bâtiments et locaux abritant les services sociaux non obligatoires
(cantines, gymnase, salle de fête,..)
- Les installations et réparations effectuées dans les bâtiments ci-dessus.
- les bâtiments acquis par de simples revendeurs.
NB : Si un bâtiment est utilisé à usage mixte (infirmerie et gymnase par exemple), seule est
déductible, la taxe relative au coût de la construction de l’infirmerie.
b- Les biens mobiliers
- Les mobiliers de bureau (tables, chaises, bibliothèque, armoire,…).
- Les véhicules de toute nature destinés au transport des personnes à l’exception des véhicules
acquis par les entreprises de transport public de transport et de marchandises.
- Les véhicules de tourisme dont la puissance fiscale excède 12 chevaux.
- les véhicules à deux roues dont le prix d’achat HT excède 3 000 000 F.
Les services suivants sont exclus du droit à déduction :
- Les opérations bancaires effectuées à titre personnel ou pour le compte des dirigeants.
- Les frais d’hôtels et de restauration
- Les frais de représentation
- Les services rattachés aux biens exclus du droit à déduction (entretien et réparation par
exemple) : c’est la règle de l’accessoire.
- La livraison à titre gratuit au personnel et à la clientèle.
- les frais de carburant pour les véhicules autres que ceux affectés au transport public des
personnes et des marchandises par les entreprises de transport ayant opté pour la
TVA (cf. assujettis par option).
Ces entreprises déduisent dans la limite de 95%, la TVA facturée figurant sur la facture d’achat
délivrée par une compagnie pétrolière à l’exclusion des stations-services.
REMARQUE
 Les entreprises de location de véhicules peuvent déduire la TVA sur toutes les catégories
de
véhicules destinés à la location si les loyers sont taxables.
 Lorsqu’un bien est exclu du droit à déduction, sa cession est exonérée de TVA.
 Pour les achats et services, lorsque le montant excède 250 000 F et est réglé en espèces,
la TVA n’est pas déductible (article 373 du CGI).
 la TOB est déductible sur tous les frais bancaires y compris les commissions.

2-3- Le droit à déduction


La TVA déductible vient en diminution de la TVA collectée sur les ventes.
Ainsi, TVA due = TVA collectée ou exigible – TVA récupérable ou déductible.
Lorsque la taxe sur les achats excède celle collectée sur les ventes, il y a un crédit de TVA qui
est
soit reporté sur la déclaration suivante par voie d’imputation, soit remboursé.

2-3-1- L’imputation
C’est le report du crédit de TVA sur les déclarations ultérieures jusqu’à épuisement de leur
montant.
2-3-2- Le remboursement du crédit
Il est en principe interdit par la loi. Toutefois, pour éviter de causer un préjudice aux entreprises,
certains cas le prévoient. Ce sont :
- les exportations et affaires assimilées
- la cessation d’entreprise
- les opérations de crédit-bail
- les acquisitions d’immobilisations déductibles pour un montant supérieur à 40 000 000
TTC.
- Les investissements réalisés par les entreprises industrielles assujetties à la TVA.
- Les investissements réalisés dans le cadre du code des investissements de 1995.

Section 5 : LE REGIME DE DEDUCTION DES ENTREPRISES


PARTIELLEMENT ASSUJETTIES
Il existe des entreprises dont les activités sont totalement assujetties à la TVA. Il en existe
d’autres
dont une partie des activités est soumise à la TVA. Ce sont les entreprises partiellement
assujetties.
Dans ces entreprises, la récupération de la TVA qui a grevé les achats se fera suivant deux
règles :
- la règle de l’affectation
- la règle du prorata
1-LA REGLE DE L’AFFECTATION
Cette règle ne concerne que la taxe ayant grevé l’achat des biens. Trois hypothèses sont à
observer
pour l’application de cette règle :
- Si les biens acquis sont affectés exclusivement à une activité exonérée, la taxe ayant grevé
l’achat
de ces biens n’est pas déductible.
- Si les biens acquis sont affectés exclusivement à une activité passible de TVA (y compris les
exportations), la taxe ayant grevé l’achat de ces biens est totalement déductible.
- Si les biens acquis sont affectés à une activité mixte (une partie taxable et une autre exonérée)
la
taxe ayant grevé l’achat de ces biens est déductible en fonction du prorata.
NB : Compte tenu de la difficulté des entreprises à classer les biens dans les différentes
catégories, elles utilisent généralement la règle du prorata.

2-LA REGLE DU PRORATA


2-1- Définition
Le prorata est le pourcentage de déduction de la TVA ; calculé en fin d’année et utilisé l’année
suivante. Il est obtenu par la formule suivante :
( Chiffre d ' affaires taxable+ assimil é s ) TTC
Prorata= '
Chiffre d affaires total

NB : Le prorata obtenu est arrondi à l’entier supérieur pour simplifier les calculs. 64,14%
devient 65%.
Le prorata obtenu à la fin d’une année N sert à calculer la TVA déductible sur les achats de N+1.

Section 7 :DECLARATION ET PAIEMENT DE LA TVA


1-DECLARATION MENSUELLE DES ASSUJETTIS AU REGIME DU REEL
NORMAL
1-1/ Les éléments de la déclaration
1-1-1/ Le chiffre d’affaires total (CA)
C’est le montant de toutes les affaires réalisées par l’entreprise. Il comprend :
- les ventes HT nettes (déduction faite de toutes les réductions HT)
- les prestations de services HT nettes
- les exportations et autres ventes exonérées.
- les bonis HT résultant des reprises d’emballages

1-1-2/ Le chiffre d’affaires exonéré


Il s’agit du montant des opérations situées hors du champ d’application de la TVA ; soit en
raison de leur nature (activités salariales et agricoles), soit en raison de la territorialité
(exportation). Il peut aussi s’agir d’exonérations conventionnelles.
1-1-3/ Le chiffre d’affaires taxable
C’est le montant de toutes les affaires HT réalisées par l’entreprise et soumises à la TVA.
CA taxable = CA Total – Exportations + livraisons à soi-même
Le montant ainsi obtenu est multiplié par 18%.
1-1-4/ Le montant des taxes exigibles (TVA brute)
C’est le montant des taxes nettes facturées au client au cours de la période d’imposition. Il
s’agit :
- de la TVA sur le chiffre d’affaires
- de la régularisation de la TVA antérieurement déduite à reverser

1-1-5/ Le montant des taxes déductibles


C’est l’ensemble de toutes les taxes nettes facturées par les fournisseurs et qui sont déductibles.
On distingue :

- la taxe sur les achats de matières premières et marchandises ;


- les taxes sur les frais d’entreprise ;
- les taxes sur les acquisitions d’immobilisations.
Les éléments suivants viennent en augmentation de la taxe déductible :
- le crédit de TVA reporté du mois précédent ;
Le schéma de la déclaration est le suivant :
TVA exigible = CA taxable HT x 18%
+ TVA à reverser

= TVA brute
- TVA déductible
- Crédit de TVA reporté du mois précédent

= TVA à payer ou crédit de TVA à reporter


1-2/ La période d’imposition et le dépôt des déclarations
Les déclarations sont mensuelles et ont lieu au plutard le 15 du mois suivant la période
d’imposition. Quant au paiement, il peut se faire par chèque bancaire ou par chèque postal. Si le
montant de la taxe due mensuellement est inférieur à 25 000 F, la déclaration peut être
mensuelle.
- Pour les contribuables relevant de la direction des grandes entreprises
(CATTC>=1 000 000 000)
* au plutard le 10 du mois suivant pour les entreprises industrielles ainsi que les
entreprises pétrolières et minières ;
* au plutard le 15 du mois suivant pour les entreprises commerciales ;
*au plutard le 20 du mois suivant pour les entreprises de prestation de services.

2-DECLARATION TRIMESTRIELLE DES ASSUJETTIS AU REGIME SIMPLIFIE


Elle doit intervenir au plutard le 10 du mois suivant le trimestre. Elle s’effectue dans les
mêmes conditions de calcul que le régime normal (Article 394 du CGI).
Nb : La TVA probable obtenue sur charges à payer et produits à recevoir dégagée pendant les
régularisations de fin d’année n’est pas prise en compte lors des déclarations.
3- LA TAXE SPECIALE D’EQUIPEMENT(TSE)
Elle a été instituée pour le financement du programme de développement de la DGI, elle est
applicable aux entreprises du régime du réel (normal et simplifié). Son taux est de 0,1% et est
perçu
dans les mêmes conditions de sûreté et de sanction que la TVA.
Base TSE = Chiffre d’affaires HT (taxable et exonéré) – livraisons à soi-même - produits
pétroliers exonérés.

Application : La société SAKI soumise au régime simplifié, a réalisé au cours du 2 e trimestre de


l’année N, les opérations suivantes :
OPERATIONS AVRIL MAI JUIN
Vente de marchandises HT 8 200 000 9 700 000 11 250 000
Livraison à soi-même d’une machine HT - - 1 350 000
Achat de marchandises HT 2 900 000 5 000 000 6 875 000
Acquisition de matériel de bureau HT 3 400 000 1 700 000 -
Achats de fournitures de bureau HT 140 000 135 800 114 000
Autres achats HT 730 000 950 000 600 000

TAF : Calculez la TVA à payer pour le trimestre ainsi que la TSE.

Chapitre 3 : LES IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS, SALAIRES ET FDFP


Section 1 :LES COMPOSANTES DU SALAIRE
1 – DEFINITIONS
1-1- Les frais de personnel
C’est l’ensemble des charges supportées par l’entreprise pour rémunérer son personnel.
1-2- Le personnel
C’est l’ensemble des personnes liées à l’entreprise par un contrat de travail et exerçant sous
l’autorité du chef de l’entreprise, apportant leur savoir-faire en échange d’une rémunération
appelée salaire.
Exemple : ouvriers, employés, cadres, etc.
NB : - Les représentants commerciaux rémunérés par des commissions ne sont pas membres du
personnel de l’entreprise.
- L’expert-comptable et l’ingénieur qui sont rémunérés par des honoraires, ne sont pas
membres du personnel de l’entreprise.
1-3- Le salaire
Le salaire est une rémunération financière du travail fourni par une personne liée à une entreprise
par un contrat de travail.
Selon la catégorie professionnelle, le salaire peut prendre plusieurs appellations :
- L’appointement : la rémunération versée au personnel administratif (fonctionnaires et
agents de l’état).
- La solde : la rémunération versée aux soldats.
- La commission : la rémunération des représentants de commerce.
- Les honoraires : rémunération des professions libérales.
- Le gage : rémunération du personnel de maison.

2- LES ELEMENTS DU SALAIRE


Le salaire est composé de trois (3) éléments
 Le salaire de base.
 Le sursalaire.
 Les accessoires du salaire.
2-1- Le salaire de base
C’est la rémunération perçue par un salarié à la signature du contrat de travail et en fonction de
sa
catégorie professionnelle.
Pour les salaires rémunérés à l’heure, le salaire de base est égal aux taux horaire multiplié par le
nombre d’heures normales effectuées.
2-2- Le sursalaire
C’est la différence entre le salaire versé et le salaire de base.
2-3- Les accessoires du salaire
Il s’agit des heures supplémentaires, des avantages en nature, des primes, des indemnités.
2-3-1- les heures supplémentaires
Selon les articles 21-2 du code du travail de janvier 1995 et 5 du décret n°96-203 du 07 mars
1996
relatifs à la durée du travail, la durée hebdomadaire du travail en CI est de :
 40 heures pour les entreprises non agricoles.
 48 heures pour les entreprises agricoles.
 56 heures pour le personnel de maison.

Les heures de travail au delà des heures normales de travail, sont considérées comme heures
supplémentaires et rémunérées à un taux horaire majoré selon le tableau suivant :
Heures Majoration
41e heure à 46e heure 15 %
47e heure à 55e heure 50 %
Heures de nuit jour ouvrable (21 heures à 5 heures) 75 %
Heures de jour dimanche et jours fériés. 75 %
Heures de nuit dimanche et jours fériés. 100 %
NB : La durée hebdomadaire de travail est 40 heures.
La durée mensuelle de travail est (40 heures x 52 semaines) / 12 mois = 173,33 heures quelque
soit le temps perdu dans l’entreprise.
NB : Le nombre d’heures supplémentaires est plafonné à 15 par semaine et 75 par an.
Les cadres et les travailleurs payés au rendement ne peuvent bénéficier des heures
supplémentaires.
Pour les travailleurs rémunérés mensuellement, le taux horaire rémunérant les heures
supplémentaires est donné par la formule suivante :
Taux horaire = salaire de base / 173,33
Le salaire réel comprend :
- le salaire de base
- le sursalaire
- certaines primes (représentation, fonction, technicité, rendement, responsabilité).
Sont exclus du salaire réel mensuel :
- les primes d’ancienneté et d’assiduité
- les indemnités de transport
- les remboursements de frais
Exemple 1 : Travailleur payé par mois.
M. BOKA a travaillé au cours du mois de juin 2004.
1ère semaine : 47 heures dont 2 heures de nuit jour ouvrable.
2ème semaine : 57 heures dont 3 heures la nuit de dimanche.
3ème semaine : 54 heures.
4ème semaine : 47 heures.
5ème semaine : 16 heures.
T.A.F : 1°) Présentez la fiche de décompte.
2°) Calculez le montant de ses heures supplémentaires et son salaire brut sachant
qu’il a un salaire de base de 352 000 F par mois.

Tableau de décompte des heures supplémentaires


Nombre Heures Heures supplémentaires
Semaine
d’heures normales 15 % 50 % 75 % 100 %
1ère semaine 47 40 5 – 2 –
2ème semaine 57 40 6 8 – 3
3ème semaine 54 40 6 8 – –
4ème semaine 47 40 6 1 – –
5ème semaine 16 16 - - - -

Total 176 23 17 2 3
23x2030 +23x2030x0.15
23x2030(1+0.15)
23x2030x1,15

2°) Calculons le taux horaire (Th)


Th = salaire de base / 173,33 = 352 000 / 173,33 = 2 030 F.
HS pour 15 % => 23 (2 030 ×1,15) = 53 694
HS pour 50 % => 17 (2 030 ×1,5) = 51 765 SB = 352 000 + 124 744
HS pour 75 % => 2 (2 030 × 1,75) = 7 105 SB = 476 744
HS pour 100 % =>3 (2 030 × 2) = 12 180
TOTAL HS = 124 744

Exemple 2 : Travailleur payé à l’heure


Même cas d’application en supposant que M. BOKA perçoit 3 500 F par heure.
Son salaire de base n’étant donc pas connu.
Dans ce cas, salaire de base = taux horaire x nombre d’heures réellement effectuées.
Salaire de base = 176 x 3 500 F = 616 000 F.

HS pour 15 % => 23x3500x1,15 =


HS pour 50 % => 17x3500x1,5 =
HS pour 75 % => 2x3500x1,75 =
HS pour 100 % => 3x3500x2 =
TOTAL HS =

2-3-2 - Les primes et indemnités


Ce sont les rémunérations supplémentaires octroyées aux salariés pour améliorer leur condition
de
travail.
a/ La prime d’ancienneté
Elle est accordée à condition d’avoir travaillé au moins deux (2) ans dans l’entreprise et ne
jamais
avoir bénéficié d’une mise en disponibilité. Son taux est de 2 % du salaire de base après 2 ans
plus
1 % par année supplémentaire jusqu’à 25 ans.

Exemple : M. BEDY a un salaire de base de 250 000 et travaille depuis 5 ans et 10 mois.
Calculons sa prime d’ancienneté (PA).
P.A = 250 000 x 5% = 12 500
b/ La prime de gratification ou 13e mois
Elle a été rendue obligatoire par la convention collective. Elle est d’au moins 75 % du salaire de
base payée en fin d’année.
c/ La prime d’expatriation
Elle est de 40% du salaire de base si le salarié a un contrat d’expatrié.
d/ Les autres primes et indemnités
On a les primes de : rendement, risque, diplôme, assiduité, panier, outillage, tenue de travail,
salissure.
On a les indemnités de : transport, logement, responsabilité…
NB : on appelle SMIG, salaire minimum interprofessionnel garanti. C’est le plus petit salaire
accordé à un travailleur. Il s’élève à 60 000 F.

2-3-3- Les avantages en nature


Ce sont les biens mis à la disposition du salarié pour améliorer son rendement (article 50 du
CGI)
NB : Les avantages en natures ne sont pas des montants versés aux salariés.

Le barème forfaitaire est donné par le tableau.


NOMBRE DE
PIECES LOGEMENT MOBILIER ELECTRICITE EAU
1 60 000 10 000 10 000 10 000
2 80 000 20 000 20 000 15 000
3 160 000 40 000 30 000 20 000
4 300 000 60 000 40 000 30 000
5 480 000 80 000 50 000 40 000
6 600 000 100 000 60 000 50 000
7 et plus 800 000 150 000 70 000 60 000
Remarque :
a – L’électricité : Montant à majorer de 20 000 F par appareil individuel de climatisation ou par
pièce climatisée pour les installations centrales.
b – L’eau : Montant à majorer de 30 000 F pour les logements dotés d’une piscine
 Domesticité
Éléments Montant
Gardien, jardinier. 50 000
Cuisinier 90 000
Employé de maison 60 000
Les avantages non visés par le barème sont retenus pour leur montant réel (pour la ville
d’Abidjan).
NB : les véhicules mis à la disposition des salariés ainsi que les billets d’avions (pour les
expatriés) nourriture, chauffeur ne constituent pas des avantages en nature.
Section 2 :LES BASES D’IMPOSITION
1- LE SALAIRE BRUT IMPOSABLE (SBI)
Sont exonérés :
- l’allocation familiale.
- les pensions de retraite inférieures ou égales à 300 000 F.
- Dans la limite de 30 000 F, l’indemnité de transport (article 48-10 du CGI) ;
- Dans la limite de 10% des rémunérations versées en espèces (à l’exception des avantages
en nature), les primes et indemnités inhérentes à la fonction (déplacement, représentation,
caisse, salissure,…) (article 48-1 du CGI).
- La prime de stage école des étudiants dans la limite de 100 000 F et pour une durée de 6 mois.
- Dans la double limite de 10% de la rémunération en espèces et de 300 000 F par mois, les
cotisations patronales pour la retraite et la prévoyance complémentaire.

2- LE SALAIRE BRUT SOCIAL (SBS)


Sont exonérées :
- l’allocation ou la prestation familiale
- les pensions de retraite inférieures ou égales à 300 000 F.
- la prime de transport dans la limite de 30 000 f (loi de Finances pour la gestion 2008)
- la prime de panier (3 fois le SMIG horaire)
- la prime de salissure : 13 fois le SMIG horaire
- la prime d’outillage : 10 fois le SMIG horaire
- la prime de tenue de travail : 7 fois le SMIG horaire.
La base CNPS est plafonnée à 1 647 315

APPLICATION
Soit les de salaires de M. ABLE : Indemnité de fonction….….200 000
Salaire de base……………..500 000
Indemnité de déplacement…150 000
Sursalaire………………..1 200 000
Indemnité de transport……...15 000 Allocation familiale………....15 000
Il est logé dans une villa de 6 pièces meublée, climatisée et dotée d’une piscine avec un loyer
mensuel de 780 000.
Les factures d’eau (50 000), d’électricité (85 000) et de téléphone (187 000) sont prises en
charge
par l’entreprise.
L’entreprise met à sa disposition le personnel domestique suivant :
- Cuisinier………………….65 000
- Gens de maison………….50 000
- Jardinier…………………100 000
Sa sécurité est assurée par une société de gardiennage à qui l’entreprise verse 130 000 par mois.
Les frais de scolarité de ses enfants sont de 300 000 F/mois.
Il est marié et père de trois enfants.

TRAVAIL A FAIRE :
Calculez le salaire brut imposable (SBI) et le salaire brut social (SBS).

a- Evaluation des avantages en nature (AN).


ELEMENTS SBI (Barème) SBS (Montant >)

Logement 6 pièces
Mobilier
Electricité (60000+6*20000)
Eau (50000+30000)
Téléphone
Employé de maison
Jardinier
Cuisinier
Gardiennage (*)
Frais d’écolage
TOTAL

b- Calcul du SBI et du SBS


Eléments SBI SBS
Salaire de base
Sursalaire
Indemnité de transport
Indemnité de fonction
Indemnité de déplacement
Allocation familiale

Total rémunération en espèces 1 (RE 1)


Exonérations 1
* Allocation familiale à 100%
* Transport (dans la limite de 30 000)
* Remboursement de frais justifiés à 100%
Total rémunération en espèces 2 (RE 2)
Exonérations 2
Indemnité de fonction : 200 000
Indemnité de déplacement : 150 000
Prime d’équipement :
TOTAL : 350 000
Limite d’exonération : (RE 2 x 10%)=

+ Frais de restauration imposable

+ Avantage en nature
Total

Section 3 :LES RETENUES SUR SALAIRE


Elles sont des sommes prélevées sur une redistribution. On distingue deux (2) catégories de
retenues en Côte d’Ivoire.
 Les retenues fiscales
 Les retenues sociales
1- LES RETENUES FISCALES
1-1- L’impôt sur salaire (IS)
Son taux est 1,5% après abattement de 80 % IS = salaire cédulaire (SC) x 1,5 %
IS = SBI x 1,2%
Exemple : Calculons l’IS de M. ABLE

1-2- La Contribution Nationale (CN)


Elle est appliquée au salaire supérieur à 50 000 par mois et comporte des tranches du salaire
cédulaire (SC) SC = 80 % × SBI. Le barème est le suivant :
Tranche de salaire Taux Montant
0 à 50 000 0% 0
50 000 à 130 000 1.5% 1 200
130 000 à 200 000 5% 3 500
> à 200 000 10% -
Exemple 1 : BEDY a un SBI de 200 000. Exemple 2 : Calculons CN de M. ABLE
Calculez sa CN.
SC = 200 000 × 80 % SC = 160 000
T1 (50 000-0) x 0% =……………...0
T2 (130 000-50 000)1,5% =…..1 200
T3 :(160 000-130 000)5% =…..1 500
TOTAL CN = ……………….....2 700
Lorsque le salaire cédulaire excède 200 000, CN = 4 700 + (SC – 200 000) 10%
(4 700 = 1 200 + 3 500)

1-3- L’Impôt Général sur le Revenu (IGR)


L’IGR tient compte des charges familiales du salarié en fonction du nombre de part. Le calcul
se fait à partir du salaire cédulaire ayant lui-même subi un abattement de 15 % après réduction de
la contribution nationale et de l’impôt sur salaire.
Revenu net imposable (R) = 85 % [SC – (IS + CN)]

L’IGR est fonction du revenu (R), du quotient familial (Q) et du nombre (N) de parts donné par
le
tableau suivant :
Situation Enfant à Correctifs éventuels Nombre de
matrimoniale Charge parts
Cas général 1 part
Cas particulier
Célibataire, divorcé ou Salarié ayant :
veuf - enfants majeurs, enfants
Sans enfant décédés
- pension de 40% au moins pour
invalidité de guerre ou invalidité 1,5 part
de travail
- pension de veuve de guerre
Célibataire, divorcé ou 1.5 part pour lui et
veuf Avec enfant(s) 0.5 part par enfant
Marié Sans enfant 2 parts
2 parts pour lui et
Marié ou veuf Avec enfants 0.5 part par enfant
Remarque :
- Le nombre de part ne peut en aucun cas excéder cinq (5).
- Selon la nouvelle loi sur le mariage adoptée en 2012, la femme mariée a deux parts mais les
enfants sont à la charge de l’époux sauf si elle bénéficie de la puissance paternelle.
- L’enfant infirme majeur donne droit à une part.
- Epoux séparés : chaque époux est considéré comme un célibataire ayant à sa charge, les
enfants dont il a la garde.
Sont enfants à charge :
 les enfants légitimes
 les enfants naturels reconnus
 les enfants légalement adoptés
Les enfants restent à charge pendant leur minorité (21 ans) ou s’ils sont âgés de moins de 25 ans
poursuivent leurs études.

Quotient familial (Q) = Base IGR (R)/Nombre de part

BAREME IGR MENSUEL


Quotient familial (Q) Formule IGR(R= Base IGR)
0 < Q ≤ 25 000 Néant
25 000 < Q ≤45 583 R ×10∕110 – 2273 × N
45 584 <Q≤81 583 R × 15/115 – 4076× N
81 584 <Q≤126 883 R × 20/120 – 7031 × N
126 884 <Q ≤ 220 333 R × 25/125 – 11250 × N
220 334 <Q ≤ 389 083 R × 35/135 – 24306 × N
389 084 <Q ≤ 842 166 R × 45/145 – 44181 × N
842 166 < Q R × 60/160 – 98633 × N

Exemple : Calculons l’IGR de M.ABLE.

2-LES RETENUES SOCIALES (CNPS)


On l’appelle aussi Caisse de retraite. C’est une cotisation à l’assurance vieillesse retenue
sur le salaire du travailleur. Elle est versée à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS).
Depuis janvier 2013, son taux est de 14% du salaire brut social plafonné à 45 fois le SMIG
(45×60.000 F=2.700.000 F)
NB : sur les 14%, le salarié cotise 6,3% et l’employeur cotise 7,7 %.
Exemple : Calculez la caisse de retraite de M. ABLE

3- LES AUTRES RETENUES


3-1- Les avances sur salaire
Elles sont octroyées par l’entreprise aux salariés pour faire face à certaines situations de la vie
(maladies, décès, mariages, etc.). Elles ne tiennent pas compte du travail effectué.
3-2- Les acomptes sur salaire
Le salarié payé par mois peut demander à son employeur, un acompte à partir du 15 du mois.
Il tient compte du travail effectué.
3-3- Les oppositions ou saisie arrêt
Elles sont faites par les créanciers par voie judiciaire (huissier)

Section 4 :LES CHARGES PATRONALES


1- LESCHARGES PATRONALES FISCALES
Ce sont les impôts qui sont à la charge de l’employeur.
Personnel Personnel
local expatrié
1- Contribution employeur - 9,2%
2- CN pour le développement économique, culturel et social 1,2% 1,2%
FDFP
3- Taxe d’apprentissage 0,4% 0,4%
4- Taxe pour la formation professionnelle continue 1,2% 1,2%
TOTAL 2,8% 12%
Concernant la taxe pour la formation professionnelle continue, l’employeur paie au cours de
l’exercice, la moitié de la charge, soit 0,6% et conserve l’autre moitié pour la formation continue
du personnel.
2- CHARGES PATRONALES SOCIALES
Elles sont versées à la CNPS selon leur taux.

Plafond par personne


Elément Taux
et par mois
Accident de travail 2%à5% 70 000
Prestation familiale 5,75 % 70 000
Caisse de retraite 7,7 % 1 647 315

Section 5 :LES DOCUMENTS DE FIN DE PERIODE

1- LE LIVRE DE PAIE
C’est un document qui résume les éléments de la rémunération de tout le personnel de
l’entreprise
pour le mois.
NB : - le salaire doit être payé en monnaie
le payement mensuel doit être effectué au plus tard huit (8) jours après la fin du mois de travail.
– il est formellement interdit de payer le salarié en alcool, en nature.
Le payement doit se faire à la banque ou sur le lieu de travail.

2- LE BULLETIN DE SALAIRE(voir annexe 1)


C’est un document qui donne les détails sur les éléments de salaire. La forme est libre
pour chaque entreprise. Il doit obligatoirement porter les mentions suivantes :
- le nom et l’adresse du salarié ;
- le salaire de base ;
- les accessoires du salaire ;
- les retenues effectuées ;
- le salaire net à payer.
REMARQUE :
La production du bulletin de salaire n’est pas obligatoire dans la forme, mais il est indispensable
et
constitue une preuve de payement effectif du salaire en cas de conflit.
Indem. Avtg Salaire IMPOTS CNPS Avces Ind. Salaire
NOMS ET Sal Sur- Heures Primes en Brut Total Acptes non Net APayer
Base Sal Supp Tax. Nat. Impos. des Oppos. Tax (SNAP)
PRENOMS (Milliers) (milliers (milliers) (milliers (milliers)
IS CN IGR CR (milliers (milliers)
(milliers) retenues (1)

BAHI 32 700 46 691


400 50 150 600 7 200 37 800 124 391 25 350 609
Samuel 200 100
TOURE 400 60 150 610 7 320 33 500 42 266 38 430 121 516 140 25 223 484
Adama
Mlle MEL 12 700 33 660
250 100 - 350 4 200 22 050 72 610 35 312 390
Georgette
Mme 2 500 14 433
150 30 15 - 195 2 340 12 285 31 558 42 205 442
Ibrahim
KONAN 8 700 10 972
270 30 - 300 3 600 18 900 42 172 18 275 828
Kouamé
OULAÏ 2 420 6 396
150 28 15 - 193 2 316 12 159 23 291 20 22 171 709
Noël
KABORE 222 -
50 21 10 - 81 972 5 103 6 297 15 89 703
Amadou
TOTAL
EXEMPLE DE LIVRE DE PAIE
Le bulletin de paie de M. BAHI et les déclarations

BULLETIN DE SALAIRE
Etabli le : 29/09/N ENTREPRISE: SICAD
Période du : Raison sociale: vente d'articles
Noms et prénoms: N°CC :09 224 78 R
Adresse: Adresse:234100 Gagnoa
Catégorie professionnelle: Tél:32 77 23 230
Emploi: N°RC,,,,,,,,
Salaire de base 400 000
Sursalaire 200 000
Prime d'ancienneté 25 000
Autres primes 50 000

Heures supplémentaires…………………………………………. 100 000


HS à 15%.................................................................................
HS à 50%.................................................................................
HS à 75%.................................................................................
HS à 100%...............................................................................
Indemnités taxables
Avantages en nature 150 000
Salaire brut imposable

Retenues sur salaires


Caisse de Retraite 6,3%............................………… 37 800
Impôt sur salaire………………………………….. 7 200
Contribution Nationale………………………….… 32 700
Impôt Général sur le Revenu……………………. 46 691

Total des retenues 124 391

Salaire net

Indemnités non taxables


25 000
Avances

Acomptes

NET A PAYER

Cachet et signature de
Signature du salarié Salaire payé le………………. l'employeur

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