Electronique de Puissance

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Plan du cours

I. Généralité
➢ Introduction
➢ Définition
➢ Domaine d’application
➢ Classification
➢ Semi-conducteur

II. Onduleur de tension monophasé


➢ Principe de fonctionnement
➢ Onduleur de tension à demi pont
➢ Onduleur de tension à pont complet
➢ Commande de l’onduleur monophasé
✓ Commande Plein Onde
✓ Onduleur en créneaux ou commande décalée
✓ Commande MLI ou PWM
• MLI Précalculée ou MLI à neutralisation d’harmoniques
• MLI par découpage à fréquence élevée
• Tension en escalier

III. Onduleur Triphasé


➢ Principe de fonctionnement

I. Généralité
➢ Introduction
Dans le domaine de l'électronique de puissance il y a un dispositif important. Il est le constituant
principal de la plupart des variateurs de vitesse des machines à courant alternatif, il s'appelle
l'onduleur, dans ce chapitre nous donnons la définition et le principe de fonctionnement de
l'onduleur monophasé. Par ailleurs, le développement des techniques plaines ondes et modulation
de largeur d’impulsion MLI comme stratégie de commande des onduleurs.
➢ Définition :
Un onduleur est un convertisseur statique continu-alternatif qui permet d’alimenter une charge en
alternatif à partir d’une source continue à une fréquence industrielle ou autre.

➢ Domaine d’application

Transports ferroviaires :
Dans ce type de transport le constituant
principal qui crée le mouvement sont les machines
asynchrones. Pour contrôler la vitesse de rotation
de ces dernières, on doit faire varie la fréquence de
l'alimentation, cela est réaliser par un onduleur de tension par exemple : le TGV ou tramway.

Transports aériens :
Tout avion produit lui-même l'énergie électrique dont il a besoin pour le fonctionnement de ces
équipements de bord. Par exemple AIRBAS 380 met en œuvre un réseau de bord la fréquence
entre 380Hz et 800Hz. Cela est réaliser par des onduleurs.

Transports maritimes :
Comme les transports aériens, la production d'énergie nécessaire aux équipements de bord

➢ Classification
Comme on le sait, il y a beaucoup de considérations qui note les onduleurs et que nous ne
pouvons pas tous les citer. Dans ce qui suit, nous classons les onduleurs par quelques-unes des
considérations :

Selon la réversibilité
Onduleur autonome :
Un onduleur est dit autonome s’il utilise l’énergie d’un circuit auxiliaire propre a lui pour la
commutation des IGBTs ou d’autre semi-conducteurs, dans ce cas nous commandons la
fréquence de l’onde de tension de sortie [5, 6]. Figure I.6: Moteur asynchrone d'adhérence au rail

Onduleur non autonome :


C'est le nom donné au montage redresseur tous thyristors qui, en commutation naturelle assistée
par le réseau auquel il est raccordé, permet un fonctionnement en onduleur. À la base du
développement des entraînements statiques à vitesse variable pour moteurs à courant continu et
alternatif, cyclo-convertisseurs, onduleurs de courant pour machines synchrones et asynchrones,
jusqu'à des puissances de plusieurs MW, ce type de montage est progressivement supplanté, au
profit de convertisseurs à IGBT ou GTO,

Selon la nature de l’alimentation :


Onduleur de tension :
On appelle onduleur de tension, un onduleur qui est alimenté par une source de tension continue.
Le principe des onduleurs de tension dans le cas où la sortie est monophasée et utilisons
l’onduleur en pont à quatre interrupteurs : Q1, Q2, Q3 et Q4.
Onduleur de courant :
On dit onduleur de courant, un onduleur qui est alimenté par une source de courant continue.

Selon la nature de la charge :

Onduleur monophasé :
Ce type d’onduleur délivrant en sa sortie une tension alternative monophasée, est généralement
destinée aux alimentations de secours. Deux classes d’onduleurs monophasés sont à distinguer,
suivant leur topologie
Onduleur triphasé :

➢ Un onduleur triphasé est constitué de trois onduleurs monophasés regroupés en parallèle


et commander de façon à obtenir à la sortie trois tensions décalées de 120 degrés. Les
interrupteurs du même bras de l’onduleur doivent être complémentaires pour que la tension
de la source continue ne soit jamais en court-circuit et pour que les circuits des courants
ic1, ic2 et ic3 ne soient jamais ouverts. Afin que les interrupteurs puissent donnant trois
tensions de sorties déphasées de 120° degré, l’une par rapport à l’autre. Ce type
d’onduleur est généralement recommandé pour des applications de grande puissance.

Semi-conducteur

Transistors IGBT

Les concepteurs ont voulu avoir les avantages suivants :


– Tension élevée à l’état ouvert,
– Tension faible à l’état fermé,
– Facile à commander,
– Bonnes performances dynamiques.
Les IGBT sont très répandus dans les systèmes de conversion conçus depuis les années 1990. Il
est utilisé dans le domaine des moyennes et fortes puissances. Ce composant est commandé en
tension. L’amorçage est identique à celui du MOSFET.
Ces composants sont de plus en plus utilisés dans les systèmes modernes de traitement de
l’énergie électrique, comme les onduleurs, les redresseurs MLI, les convertisseurs multi-niveaux,

II Onduleur de tension monophasé
➢ Principe de fonctionnement
Le principe de base en monophasé des onduleurs consiste à connecter, alternativement dans un sens puis dans l’autre,
une source continue (de tension ou de courant) à une charge de manière à lui imposer une alimentation (en tension ou
courant) alternative. Les structures possibles sont

Les onduleurs de tensions sont convertisseurs statiques qui nécessitent des interrupteurs électroniques bidirectionnels avec une
source d’alimentation de tension ou à capacité en parallèle afin d’alimenter une charge en alternatif avec une tension imposée et
avec le courant qui dépendra de la charge

Onduleur de tension à demi-point


On considère le montage onduleur autonome le plus simple : montage à deux interrupteurs dont la
commande est symétrique.

E sont deux sources de tension continue idéales identiques. K1 et K2 sont deux interrupteurs
électroniques commandable à l’ouverture et à la fermeture. On appelle uc, tension aux bornes de
la charge et ic, intensité du courant dans la charge. La commande est symétrique, cela signifie
que pendant la moitié de la période de fonctionnement K1 est fermé et K2 est ouvert et pendant
l’autre moitié de la période de fonctionnement K1 est ouvert et K2 est fermé.
Onduleur de tension monophasé à demi-pont à charge résistive
On utilise le montage précèdent. La charge est une résistance R.
Observation des oscillogrammes

Comme la charge est résistive, l’intensité du courant dans la charge a la même forme d’onde que
la tension aux bornes de la charge. Les interrupteurs K1 et K2 doivent supporter une tension
positive à leurs bornes lorsqu’ils sont ouverts et sont traversées par une intensité unidirectionnelle
(positive pour K1 et négative pour K2) lorsqu’ils sont fermés. On peut donc réaliser K1 avec un
transistor bipolaire NPN et K2 avec un transistor bipolaire PNP.
Grandeurs caractéristiques du montage
Période et fréquence
La période et la fréquence de la tension aux bornes de la charge et de l’intensité du courant qui
parcourt la charge sont imposées par la commande des interrupteurs, il s’agit donc d’un onduleur
autonome.
Valeur de moyenne de la tension aux bornes de la charge
Le signal est alternatif la valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge est nulle.
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge
On la détermine par la méthode des aires en résolvant l’équation U c = < uc² > Pour cela, le
problème est découpé en 3 étapes :
 On trace le graphe du signal uc²(t) :
 On détermine la valeur moyenne de uc²(t) : < uc²(t) > = E²
 On prend la racine carrée du résultat précédent : U c = < u c ² > = E ² Uc = E
Remarque : la valeur efficace de la tension aux bornes de la charge est fixe.
Onduleur de tension monophasé à deux interrupteurs débit sur charge inductive
Structure des interrupteurs
La charge inductive implique un déphasage entre la tension et le courant pour la charge. Ainsi uc
et ic ne passe pas par 0 aux mêmes instants. Par conséquent, le courant dans les interrupteurs
sera bidirectionnel (tantôt positifs, tantôt négatifs). Il faudra adapter la structure des interrupteurs
afin que ceux-ci acceptent le double sens de parcours du courant. Pour cela, on place une diode
en antiparallèle du transistor pour chacun des interrupteurs K1 et K2.

Les interrupteurs sont constitués d’un interrupteur électronique commandable à l’ouverture et à la


fermeture (comme un transistor bipolaire, schéma ci-contre) et une diode en antiparallèle. L’état
de l’interrupteur est déterminé par le circuit de commande (généralement non représenté sur le
schéma). En effet lorsque le transistor est commandé à la fermeture, il ne contrôle plus le courant
et peut être traversé par un courant inverse; le fonctionnement inversé du transistor avec un faible
gain peut être dangereux. On peut éviter la conduction inverse en plaçant une diode Ds en série
avec le transistor. Cette diode a l'inconvénient d'augmenter la chute de tension dans l'interrupteur
donc les pertes de conduction. On peut aussi polariser négativement la base de Tr tant que le
courant i est négatif pour forcer son blocage mais cela complique la commande car on doit
détecter les passages à zéro de i pour débloquer Tr. Si on utilise un transistor MOS, cet
interrupteur possède une diode de structure intégrée; cette diode peut être utilisée pour conduire
le courant négatif mais cette diode est de mauvaise qualité en commutation. En basse fréquence,
la diode de structure peut être utilisée à condition de ralentir la commutation du MOS; en haute
fréquence, cette diode doit être neutralisée en plaçant une diode en série avec le MOS et une
diode rapide tête-bêche suivant un montage identique à celui de la figure N°2.16 précédente. Pour
les fortes puissances et une fréquence maximale de l'ordre de 1 kHz, on peut utiliser un thyristor
GTO. Dans tous les cas, afin d'éviter une conduction simultanée de K1 et K2 on doit réaliser
l'emboîtement des commandes. Lorsqu'on commande le blocage de K1, on ne doit pas débloquer
simultanément K2 ; on doit attendre le blocage effectif de K1 et commander K2 au bout d'un
temps supérieur au temps de blocage toff
Analyse du fonctionnement et observation des oscillogrammes
►Schéma du montage :

►Analyse du fonctionnement :
La commande des interrupteurs impose un fonctionnement périodique de période T réglable.
Pendant la première demi-période (0 ≤ t < T/2), la commande impose K1 fermé et K2 ouvert.
Pendant la deuxième demi-période (T/2≤ t < T/2 : K1 fermé et K2 ouvert donc uc = E. La tension
aux bornes de la charge est positive. Le courant circule soit par T1 soit par D1 suivant le signe de
celui-ci. Le courant dans la charge ic s’annule à l’instant t1.
 Pour 0 ≤ t < T/2 : K1 fermé et K2 ouvert donc uc = E. La tension aux bornes de la charge est
positive. Le courant circule soit par T1 soit par D1 suivant le signe de celui-ci. Le courant dans la
charge ic s’annule à l’instant t1
 Pour 0 ≤ t < t1 : le courant dans la charge est négatif ic < 0. Le courant circule par la
diode D1 : iD1 = -ic. Le transistor T1 ne conduit pas. La puissance instantanée p = uc.ic < 0
: il y a transfert d’énergie de la charge vers la source de tension. Il s’agit d’une phase de
récupération.
 Pour t1 ≤ t < T/2 : le courant dans la charge est positif ic ≥ 0. Le courant circule par le
transistor T1 : iT1 = ic. La diode D1 est bloquée. La puissance instantanée p = uc.ic ≥ 0 : il
y a transfert d’énergie de la source vers la charge. Il s’agit d’une phase d’alimentation.
 Pour T/2 ≤ t < T : K2 fermé et K1 ouvert donc uc = -E. La tension aux bornes de la charge est
négative. Le courant circule soit par T2 soit par D2 suivant le signe de celui-ci. Le courant dans la
charge ic s’annule à l’instant t2.
 Pour T/2 ≤ t < t2 : le courant dans la charge est positif ic > 0. Le courant circule par la
diode D2 : iD2 = ic. Le transistor T2 ne conduit pas. La puissance instantanée 𝑷 =
𝑼𝑪 × 𝑰𝑪 < 𝟎 : il y a transfert d’énergie de la charge vers la source de tension. Il s’agit
d’une phase de récupération.
 Pour t2 ≤ t < T : le courant dans la charge est négatif ic ≤ 0. Le courant circule par le
transistor T2 : iT2 = -ic. La diode D2 est bloquée. La puissance instantanée 𝑷 = 𝑼𝑪 × 𝑰𝑪 ≥
𝟎 : il y a transfert d’énergie de la source vers la charge. Il s’agit d’une phase d’alimentation.
Observation des oscillogrammes
Grandeurs caractéristiques du montage
Période et fréquence : imposées par la commande et réglable indépendamment de la charge.
Valeur moyenne de la tension et de l’intensité pour la charge : nulles, les signaux sont
alternatifs.
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge : le signal est le même que celui obtenu
en charge résistive donc Uc = E. Cette valeur efficace est fixe.
Remarque :
♦ Les sources de tension continue doivent accepter de fournir de la puissance comme d’en
recevoir, elles doivent être réversibles en courant. Il faut donc utiliser des batteries ou des
alimentations couplées en parallèle avec des condensateurs. Le plus souvent on utilise une seule
source de tension continue de valeur 2.E et un diviseur capacitif.

Onduleur de tension à pont complet (quatre Interrupteur)


Un onduleur monophasé de tension en pont (Fig. 21) nécessite des interrupteurs électroniques
bidirectionnels (diode en antiparallèle sur interrupteur unidirectionnel) car le courant I S est décalé
par rapport à la tension US. On utilise le symbole d’un interrupteur unidirectionnel en courant
commandable à l’ouverture et à la fermeture
Grandeurs caractéristiques du montage
Période et fréquence : imposées par la commande et réglable indépendamment de la charge.
Valeur moyenne de la tension et de l’intensité pour la charge : nulles, les signaux sont alternatifs.
Valeur efficace de la tension aux bornes de la charge : u = E d’où : Ueff=Eeff
Remarque : les sources de tension continue doivent accepter de fournir de la puissance comme
d’en recevoir, elles doivent être réversibles en courant.
Observation des oscillogrammes
Commande de l’onduleur monophasé

Commandés de manière indépendante. Quand bien même la porteuse est identique pour
les deux bras, deux signaux de commandes indépendants sont générés pour commander
les deux bras. Pour un onduleur de tension monophasée on distingue principalement deux
types de modulation :
• Les modulations à rapport cyclique fixent (plaine onde, décalé), ou le rapport cyclique de
chacune des cellules de commutation est maintenu constant.
• Les modulations de largeur d’impulsion (MLI), ou le rapport cyclique est variable,
sinusoïdalement pour un grand nombre d’applications
Commande à Plein Onde
Les commandes sont déduites de la comparaison entre le signal constant Scst et de
porteuse Sp Figure I 0.12 (a), Le résultat de cette comparaison donne un signal de
commande Scm Figure I 0.12 (b).
Commande en créneaux ou décalée
La Figure I 0. 13 représente la modulation +E/ 0 (+ α ) et la modulation –E/ 0 (- α)
Commande MLI ou PWM
Onduleur à Modulation de Largeur d'Impulsion (MLI ou PWM : Pulse Width Modulation) ou à
Modulation d'Impulsions en Durée (MID). C'est, de loin, l'onduleur le plus performant. On montre
qu'il est possible, en calculant soigneusement les angles de commutation, d'annuler
complètement les harmoniques de rang faible. Cela est assuré dans les onduleurs industriels par
un système à microprocesseur dans lequel sont mis en mémoire les valeurs des angles de
commutation. En se limitant aux harmoniques de rang faible, le THD est alors voisin de zéro.

Onduleur Triphasé
Principe de l’onduleur de tension triphasé
L’onduleur triphasé en pont est constitué d’une source de tension continue et de six interrupteurs
montés en pont. La tension continue est généralement obtenue par un redresseur triphasé à
diodes suivi d’un filtre. Celui-ci est très utilisé en MLI pour l’alimentation des récepteurs triphasés
équilibrés à tension et fréquence variables. Il peut être considéré comme étant superposition de
trois onduleurs demi-pont monophasé (figure 3.1). Chacune des trois tensions de sortie et formé
d’une onde bistable prenant les valeurs -U et +U mais décalées de 2π/3 l’une par rapport à l’autre.
De plus si le récepteur est couplé en étoile sans neutre ou en triangle, les harmoniques multiples
de trois éliminées. Ainsi, le système triphasé obtenu à la sortie de l’onduleur est un système
équilibré en tension ne contenant que les harmoniques impairs différents de trois. Pour obtenir
une tension alternative à partir une tension contenue, il faut découper la tension d’entrée et
l’appliquer une fois dans un sens, l’autre fois dans l’autre à la charge. L’onduleur de tension
alimenté par une source de tension parfait impose à sa sortie, grâce au jeu d’ouverture des
interrupteurs, une tension alternative formée d’une succession de créneaux rectangulaires à deux
niveaux, la période de fonctionnement est fixée par la commande des interrupteurs. L’architecture
de ce convertisseur se compose de plusieurs bras, connectés chacun à une phase du réseau et
comportant deux interrupteurs de puissance,

Eléments de base de l’onduleur, les interrupteurs de puissance se composent, selon la puissance


commutée, de GTO (Gate Turn Off), de MOS de puissance ou D’IGBT (Insulated Gate Bipolaire
Transistor), en parallèle avec une diode (Figure .3.2). La diode permet d’assurer la continuité du
courant lors du changement de sens de celui-ci.

Les caractéristiques de l’onduleur sont principalement définies par ces composants de puissance.
Ceux–ci déterminent la puissance, la tension et courant maximum commutés, la fréquence
maximale de commutation et le temps mort. Ces deux dernières caractéristiques sont
particulièrement importantes car elles vont beaucoup influencer la conception.
La fréquence maximale de commutation est déterminée par les temps de commutation (ouverture
et fermeture du composant) des interrupteurs et par le temps mort. Sur une période des
commutations, un interrupteur commuté au maximum deux fois : à l’ouverture et à la fermeture,
figure 3.3. Le temps mort sert à prévenir les risques de court- circuit sur un bras, figure 3.3; Ce
temps introduit entre l’ouverture d’interrupteur et la fermeture de son complémentaire, dépend des
temps de commutation.

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