Evaluation Umsetzung KLV Im Bereich Psychotherapie Schlussbericht
Evaluation Umsetzung KLV Im Bereich Psychotherapie Schlussbericht
Evaluation Umsetzung KLV Im Bereich Psychotherapie Schlussbericht
Rapport final
Mandat de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)
Genève et Lucerne, le 15 novembre 2008
1
Table des matières
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Table des illustrations
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Liste des abréviations
Abbreviations Definitions
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
1 CONTEXTE ET OBJECTIFS DE L’EVALUATION
1.1 CONTEXTE
En date du 3 juillet 2006, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a annoncé diverses
modifications des modalités de remboursement des traitements psychothérapeutiques,
précisées dans l’Ordonnance du Département fédéral de l’intérieur (DFI) sur les prestations
de l’assurance des soins du 29 septembre 1995 (OPAS1).
Parmi ces changements figure une obligation de déclaration du médecin traitant auprès du
médecin-conseil de l’assurance maladie si plus de 10 séances de psychothérapies sont
considérées comme nécessaires au traitement du patient. Transmis après la sixième
séance, cette déclaration (ou formulaire d’annonce) précise le diagnostic selon ICD 10, le
but et les finalités visés par le traitement, et la durée probable de celui -ci, soit plus ou moins
de 30 séances2. Sur la base de cette déclaration, le médecin-conseil prend position sur
l’opportunité de la poursuite de la thérapie et propose à l’assureur une durée de prise en
charge (30 autres consultations au maximum Ŕ art. 3a). Au-delà de 40 séances, un rapport
doit être établi. Enfin, si la poursuite de la psychothérapie est toujours jugée nécessaire, un
rapport annuel devient obligatoire par la suite (art. 3b).
Sont soumis à l’OPAS les processus thérapeutiques qui ont débuté dès le 1 janvier 2007,
conduits par les psychiatres-psychothérapeutes, les pédopsychiatres-psychothérapeutes,
les médecins avec droits acquis en psychothérapie (pré-TARMED) ou les médecins
délégants, sous réserve que le traitement soit en conformité avec la définition proposée à
l’art. 2 ch. 1 de l’OPAS :
On entend par psychothérapie une forme de traitement des maladies psychiques et
psychosomatiques qui repose essentiellement sur la communication verbale, une théorie du
comportement normal et pathologique et un diagnostic étiologique. Elle comprend la réflexion
systématique et une relation thérapeutique suivie, se caractérise par des séances de
thérapie régulières et planifiées et vise un objectif thérapeutique défini au moyen de
techniques acquises dans le cadre d’une formation.
1
Ordonnance du DFI sur les prestations dans l’assurance obligatoire des soins en cas de maladie (OPAS) du 29 septembre
1995 (Etat au 1 janvier 2008).
2
Un exemple figure en page 28.
3
Et non pas les TPPI : traitement psychiatrique-psychothérapeutiques intégrés, non concernés par la révision.
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 1 : modélisation de la procédure OPAS
Emission du rapport
Entrée en vigueur le 1 janvier 2007, cette ordonnance exige également (art. 3d) que l’OFSP
procède, en collaboration avec les assureurs et les fournisseurs de prestations, à une étude
scientifique sur l’application et les effets de la réglementation prévue aux articles 3a et 3b.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le présent rapport.
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Les considérants pertinents de l’OPAS pour cette évaluation sont donc les articles 2, 3, 3a,
3b, 3c et 3d, repris intégralement ci-dessous, dans la version du 1 janvier 2008 4 :
[…]
4
Des modifications de terminologie ont été introduits en juin 2007 : (art.2 al.1, 2 et 3) le terme « notification » remplace
« information ».
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1.2 OBJECTIFS, CHAMP ET DISPOSITIFS DE L’EVALUATION
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Ces différents niveaux sont précisés au travers des questions d’évaluation suivantes, telles
que définies en amont du processus d’évaluation :
Globalement, quels effets immédiats les nouvelles règles de procédure ont-elles sur
la pratique ? Pour quelles catégories d’acteurs ? Quel est le comportement de ces
catégories ? Quelles adaptations des acteurs sont observables ?
a. Quelles déclarations (formulaires d’annonce), respectivement quels rapports
(des divers prestataires pour les divers clients auprès des diverses
assurances), sont rédigés ? Quelles en sont les principales formes ?
Comment sont-ils traités?
b. Quelles sont les relations observables entre diagnostics et durée de
traitement ? Quelles sont leur évolution dans le temps ?
c. Quels taux d’approbation, respectivement de refus, sont observables ?
Comment évoluent-ils dans le temps ?
d. La pratique des prestataires s’est-elle modifiée suite aux nouvelles
procédures ? S’est-elle modifiée dès janvier 2007 ? Les diagnostics sont-ils
clairs ?
e. L’accès des patients à la thérapie relationnelle s’est-elle modifiée ?
f. Est-ce que, dans l’échantillon étudié, la durée, la quantité, la forme, etc., des
traitements psychothérapeutiques ont évolué ?
g. Est-ce que, dans l’échantillon étudié, des déplacements se produisent dans le
type de traitement (p. ex. du secteur ambulatoire vers le secteur stationnaire,
du traitement principalement psychothérapeutique vers un traitement
principalement médicamenteux, etc.) ?
h. Comment le rôle des médecins-conseils évolue-t-il ? Quelles sont les
pratiques qui se développent ? quels sont leurs référentiels ?
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
3. Sur le plan de la connaissance et de la transparence
Cette évaluation s’est réalisée en étroit partenariat avec Mme Marianne Gertsch, experte en
évaluation, et M. Félix Gurtner, chef suppléant de la section prestations médicales et
responsable du suivi de la révision de l’OPAS, tous deux cadres de l’Office fédéral de la
santé publique.
Un groupe d’accompagnement a été associé aux travaux d’évaluation dès la conception du
cahier des charges.
Il est composé des membres suivants :
- Dr. med. Christian Bernath, Präsident der Schweizerische Ärztegesellschaft für Delegierte
Psychotherapie (SGDP/SSMD)
- Dr. med. Markus Binswanger, Chefarzt Psychiatrische Klinik Littenheid, Vertreter von H+
- Dr. med. Heinz Burger, Vertrauensarzt der KPT, Vertreter der Gesellschaft der
Vertrauensärzte (SGV/SSMC)
- Prof. Dr. med. Wilhelm Felder, Ordinarius für Kinderpsychiatrie Uni Bern, Präsident der
Schweiz. Gesellschaft Kinder und Jugend Psychiatrie und Psychotherapie
(SGKJPP/SSPPEA)
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
- M. Jürg Gassmann, Rechtsanwalt, Generalsekretär Pro Mente Sana
- M. Hugo Grüwald, Psychologe und Psychotherapeut, Zürich, Dozent HAP Zürich, Vertreter
des Schweizerischen Berufsverbands Angewandte Psychologie (SBAP) und der FSP
- Dr. med. Reto Guetg, Vertrauensarzt von santésuisse und Internist; Mitglied der Eidg.
Leistungskommission ELK
- M. Pedro Koch, Vertreter der Schweizerischen Patientenorganisation (SPO)
- Dr. med. Hans Kurt, Psychiater in eigener Praxis, Solothurn, Präsident des Dachverbands
FMPP (Foederatio Medicorum Psychiatricorum et Psychotherapeuticorum) und der Schweiz.
Gesellschaft für Psychiatrie und Psychotherapie (SGPP/SSPP)
- Dr. med. Pierre Loeb, Allgemeinpraktiker, Basel, Präsident der Schweizerische n Akademie
psychosomatische und psychosoziale Medizin (SAPPM/ASMPP), Vertreter des Kollegiums
für Hausarztmedizin
- M. Thomas Merki, Psychologe und Psychotherapeut, Zürich, Präsident des Schweizer
Psychotherapeutinnen und Psychotherapeuten Verbands (SPV/FSP), remplacé en cours
d’évaluation par:
- M. Stefan Dietrich, Dr. phil., Präsident der Gesellschaft delegiert arbeitender
Psychotherapeuten und -therapeutinnen (GedaP)
- Mme Regula Ricka, OFSP, responsable de projets dans le domaine de la santé mentale
- Dr. méd. Pierre Vallon, psychiatre en pratique privée et membre du comité de la Société
suisse de psychiatrie et de psychothérapie (SSPP/SGPP) et de la commission des
assurances de la SSPP
5
Les grilles d’entretiens figurent en page 81 et suivantes.
6
Une liste des personnes rencontrées en face-à-face ou par téléphone figure en page 68.
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
caisses-maladie) sur trois cantons différents dans leur densité en médecins traitants
(Cantons de Genève, Lucerne, Thurgovie) 7. Les données relatives à cette étude sont
présentées en page 14 et suivantes.
En parallèle, neuf médecins-conseils et/ou médecins-conseils responsables de caisses-
maladie ont été entendus en entretiens semi-directif sur leurs perceptions du système
introduit par la révision de l’OPAS.
La troisième phase de cette évaluation s’est centrée sur le recueil des perceptions des
directions des caisses-maladie, du Préposé fédéral à la protection des données, et des
médecins traitants (par questionnaire 8 et par entretien semi-directif). A travers les réponses
au questionnaire des médecins traitants, nous avons constitué une base de données sur les
processus thérapeutiques entamés en 2007.
L’étendue des destinataires du questionnaire est importante : 1'400 médecins ont été
contactés, 463 nous ont répondus, soit un taux global de retour de 33%, corrigé à 36% en
tenant compte des personnes qui nous ont signalé ne pas remplir les conditions 9. Relevons
qu’un total de 2'179 processus thérapeutiques ont été renseignés.
Nous avons également entendu en entretien semi-directifs durant cette troisième phase
sept psychiatres ou pédopsychiatres.
Enfin, et toujours dans le cadre de cette troisième phase, quatre membres de direction ou
chef de service de trois caisses-maladie ont été entendus, sans compter une dizaine de
téléphones informatifs auprès d’acteurs divers.
Une étude spécifique a été menée auprès de sept tribunaux cantonaux des assurances en
vue d’identifier les recours éventuels de patients dans le cadre de la nouvelle OPAS.
En parallèle, une analyse documentaire s’est poursuivie sur les principaux articles tra itants
de problématiques en rapport avec l’application de l’OPAS.
La quatrième phase, analytique et rédactionnelle, s’est achevée avec la production du
présent rapport.
Ces différentes phases, successives et appuyées par l’emploi de différentes méthodolog ies
dont le contenu est précisé au chapitre suivant, nous ont permis de développer
progressivement nos réponses tout en conservant, dans la mesure du possible, la
possibilité de nous appuyer sur les évolutions les plus récentes des effets de la révision.
7
Selon OBSAN, Offre et recours aux soins médicaux ambulatoires en Suisse, H. Jaccard Ruedin et al, document de travail
22, avril 2007.
8
Egalement en annexe, page 64 et suivantes.
9
Personnes à la retraite, membres de sociétés professionnelles contactés à double, médecins non psychiatres sans
certification de médecin délégant, etc.
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1.4 CONSTRUCTION DU RAPPORT
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
2 PRECISIONS METHODOLOGIQUES SUR LES ACTES D’EVALUATION
Comme précisé dans le chapitre précédent, cette évaluation s’est déroulée en plusieurs
phases utilisant des approches différentes en matière de récolte de données. Ce chapitre
en présente les éléments clés.
En phase 2, six caisses-maladie ont été contactées pour nous procurer des copies
anonymisées des formulaires d’annonce reçus par leur médecin-conseil. La saisie des
dossiers fournis a été effectuée par les bureaux Interface et Evaluanda, directement sur site
auprès des services des médecins-conseils, dans des conditions d’anonymat strictes.
Le tableau suivant présente par canton les cinq plus grande caisses-maladie, ainsi que
l’étendue de la couverture des assurés par assurance retenue et par canton. Nous avons
privilégié pour le choix des trois caisses par canton un ratio maximal entre le nombre
d’assurés des caisses retenues (en violet dans le tableau) par rapport à la population du
canton concerné10. Comme évoqué, notre choix des terrains s’est porté sur les cantons de
Genève, Lucerne et Thurgovie, cantons différents dans leur densité en médecins traitants 11.
12
Tableau 2: choix des caisses-maladie
Assurances Siège Nbr assurés GE LU TG
Mutuel VS 284883 101019
KPT BE 299025 9182
Intras GE 338198 64981
Assura VD 367729 54879
Sanitas ZH 370180 15118
Concordia LU 528351 92358 14997
SWICA ZH 578094 47339
Helsana ZH 834114 34530 21385 30466
CSS LU 951578 22848 105635 22885
Carena TG 21834 11559
total 4573986 278257 243678 127246
nbr habitants (31.12.2005) 430638 356384 234332
ratio assurés/nbr habitants 64.6% 68.4% 54.3%
ratio assurés retenus (violet)/nbr habitants 51.3% 61.6% 43.0%
10
Nous avions initialement souhaité prendre également une caisse de petite taille (Carena), mais le nombre de formulaires
d’annonce disponible étant trop faible, nous avons renoncé. La SWICA a pour sa part refusé de participer à cette étude.
11
Selon OBSAN, Offre et recours aux soins médicaux ambulatoires en Suisse, H. Jaccard Ruedin et al, document de travail
22, avril 2007.
12
Sources: OFSP, liste des assureurs autorisés (au 1.10.07) et nombre d'assurés par canton au 31.12.2006.
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Nous avons choisi de prendre en compte seulement les formulaires reçus après le 1 er février
2007, en excluant le premier mois de mise en œuvre de la révision, car certains
ajustements pouvaient encore survenir dans les pratiques. Certaines caisses, minoritaires,
nous ont toutefois confiés des formulaires de janvier 2007.
Notre échantillon compte 456 formulaires d’annonce. Cependant, le taux de réponse, c'est-
à-dire le nombre de formulaires sur lesquels se base l’analyse pour les différentes variables,
est souvent moindre que ce total de 456. Ceci est la conséquence de deux facteurs :
a. L’hétérogénéité des contenus du formulaire d’annonce : la qualité des données
présentées ci-dessous est directement tributaire du manque d’homogénéité dans le
remplissage des formulaires d’annonce. Les formulaires que nous avons eus sous
les yeux présentaient dans de nombreux cas des champs non renseignés ou sur-
renseignés. D’un formulaire à l’autre, la forme et la qualité des données pouvait
également beaucoup varier. Dans le champ diagnostic par exemple, le niveau de
détail va de la mention d’un seul code à une description comprenant plusieu rs lignes.
b. les exigences d’anonymisation des données transmises par les caisses. Les
analyses ont également été limitées par la volonté de respect scrupuleux de la
protection des données, tant de la part des évaluateurs que des caisses ou encore
de l’OFSP : les services de médecins-conseils des caisses contactées ont masqués
les informations relatives au patient (prénom et nom, adresse, parfois sexe et date
de naissance), avant de nous laisser la possibilité de saisir les éléments souhaités.
Notre échantillon est basé sur les dossiers fournis par les caisses Assura, Groupe mutuel et
Intras pour Genève, Helsana pour des données sur Lucerne et Thurgovie, Concordia pour
Lucerne et la CSS pour différents cantons.
Nb
Intras 78 17%
Helsana 120 26%
CSS 60 13%
Concordia 58 13%
Assura 70 15%
Gmutuel 70 15%
Total 456
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Les patients du Canton de Genève sont surreprésentés dans notre échantillon.
Des données sociodémographiques ont été également recueillies pour certaines caisses, ce
qui permet de dresser un profil plus précis des répondants. Ainsi, sur 206 patients dont
nous connaissons le sexe, 63% sont des hommes. La répartition par âge, sur 255 patients,
illustre la prédominance des classes d’âge de 25 à 44 ans.
Nb
Moins de 15 32 13%
De 15 à 24 30 12%
De 25 à 34 59 23%
De 35 à 44 56 22%
De 45 à 54 48 19%
55 et plus 30 12%
Total 255
La répartition observée (sexe et âge) présente des similarités par rapport aux autres
données disponibles sur les caractéristiques des patients en psychothérapie 13, attestant de
la validité de l’échantillon.
La décision de suivre une psychothérapie est du fait du patient pour 44% des cas, 35% sur
conseil du médecin traitant et 23% sur conseil d’autres personnes ou institutions : par ordre
d’importance, les parents ou représentants légaux, le secteur hospitalier, un autre médecin
ou encore un service médico-pédagogique pour les mineurs.
Relevons également que pour 29% des annonces contenues dans la base de données, les
patients ont suivi une psychothérapie dans les cinq dernières années.
Initialement non prévue à cette échelle dans notre offre de base, la nécessité de réaliser
une large enquête auprès des médecins concernés par cette révision s’est rapidement
imposée. Des exemplaires de ces questionnaires sont disponibles en annexe.
Les buts de ce questionnaires ont été de :
- Saisir les perceptions relatives aux différents instruments de la révision (formulaire
d’annonce en 6 ème séance, rapport en 40ème séance) et aux conditions de leur mise
en œuvre.
- Identifier les perceptions relatives à la cohérence et pertinence du modèle proposé
par la révision.
- Obtenir des informations sur des processus thérapeutiques débutés en 2007, en vue
d’établir un panorama des psychothérapies en Suisse.
13
Voir le chapitre consacré aux processus psychothérapeutiques en page 48 et suivantes.
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Le nombre des destinataires du questionnaire est importante : 1'400 médecins ont été
contactés, 463 nous ont répondus, soit un taux global de retour de 33%, corrigé à 36% en
tenant compte des personnes qui nous ont signalé ne pas remplir les conditions 14.
Relevons qu’un total de 2'179 processus thérapeutiques a été renseigné.
Les quatre sociétés professionnelles concernées (SSPP, SSPPEA, ASMPP et SSMD) ont
largement appuyé la mise en œuvre de ce questionnaire, dont le principe a été admis par
leur comité respectif, en cosignant avec les évaluateurs la lettre d’introduction transmise
aux destinataires.
Sur le plan technique, le questionnaire a été mis à disposition des médecins en ligne, avec
un code unique d’identification, en deux langues et sur un site internet dédié. Une possibilité
d’obtention du questionnaire dans un format PDF ou en papier a également été proposée.
Du point de vue temporel, le recueil de données via le questionnaire se situe après 14 mois
d’entrée en vigueur de la révision de l’OPAS, soit en mai/début juin 2008.
Le tableau suivant présente l’échantillonnage effectué entre les membres des quatre
sociétés professionnelles associées à l’envoi de ce questionnaire.
A noter que les différents échantillons ont été stratifiés selon la langue. Le sous -échantillon
francophone a été maximisé pour disposer d’un nombre suffisant de répondants (fixé à
35%)15.
Les analyses sont effectuées sur l’ensemble des cas valides (N=463), sauf mention
contraire. Des différences d’arrondi peuvent exister sur les effectifs présentés en raison des
redressements effectués (quota par association faîtière).
14
Personnes à la retraite, membres de sociétés professionnelles contactés à double, médecins non psychiatres sans
certification de médecin délégant, etc.
15
Dans le cas de la SGDP, le nombre maximum potentiel de répondants francophones (47/389) est légèrement inférieur à
35%
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
2.2.1 Profil global des répondants
100%
10.7% 9.2% SGDP
12.5%
80% SAPPM
22.6%
10.9%
SGKJPP
60% 15.6%
SGPP
40%
67.4%
51.1%
20%
0%
Population Echantillon
(fichier (répondants)
d'adresse)
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 8 : degré de représentation linguistique parmi les répondants
100%
28.1% 28.6%
34.9% %Français
80%
60% %Deutsch
40%
71.9% 71.4%
65.1%
20%
0%
Population Echantillon Echantillon
(fichier théorique (répondants)
d'adresse) (personnes
contactées)
Le tableau ci-après présente la répartition par canton des répondants de notre échantillon,
en comparaison avec la population résidente 16. On voit que la répartition par canton au sein
de notre échantillon est sensiblement similaire à la répartition de la population résidente en
Suisse par canton.
16
Source : Mémento statistique de la Suisse 2008.
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[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
JU 0.2% 0.9%
LU 1.8% 4.8%
NE 1.4% 2.2%
NW 0.5%
OW 0.2% 0.5%
SG 3.5% 6.2%
SH 0.5% 1.0%
SO 2.8% 3.3%
SZ 0.7% 1.8%
TG 2.8% 3.1%
TI 2.3% 4.3%
UR 0.2% 0.5%
VD 10.6% 8.8%
VS 1.4% 3.9%
ZG 0.5% 1.4%
ZH 21.7% 17.1%
Sur le plan des conditions de travail, 87% des répondants sont en pratique privée, 13% sont
dans une institution publique.
Les hommes sont majoritaires, à hauteur de 60%, parmi les répondants. Les psychiatres et
surtout les médecins délégants sont en majorité des hommes (plus de 80%). A contrario, les
femmes sont mieux représentées parmi les pédopsychiatres.
Tableau 10 : répartition des répondants selon leur sexe et leur appartenance aux sociétés
Un Une
homme femme
Psychiatre 61,4% 38,6%
Pédopsychiatre 49,1% 50,9%
Médecin avec droits acquis 59,8% 40,2%
Médecin délégant 82,1% 17,9%
Note : les données en rose illustrent une sous-représentation statistiquement significative par rapport à
l’échantillon total, en bleu une sur-représentation également statistiquement significative. Cette remarque est
valable pour l’ensemble des tableaux de ce rapport.
En ce qui concerne l’âge, un peu moins de la moitié des répondants a entre 50 et 59 ans,
un tiers a moins de 50 ans.
evaluanda 20
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 11 : répartition par classe d’âge parmi les répondants
Taux de réponse : 99,2%
Nb
Moins de 40 ans 17 3,8%
De 40 à 49 ans 143 31,5%
De 50 à 59 ans 200 44,1%
De 60 à 69 ans 84 18,6%
70 ans ou plus 9 1,9%
Total 453
L’ensemble des entretiens semi-directifs réalisés durant cette évaluation ont eu une durée
de 30 à 120 minutes. Ils ont été conduits sur la base de grilles d’entretien conçues en
fonction des caractéristiques des personnes entendues 17.
33 personnes ont ainsi fait l’objet d’entretiens. Une liste est présentée en page 68.
L’analyse documentaire s’est concentrée, en dehors des documents internes à l’OFSP et
propres à la procédure de révision, sur les articles et autres publications en relation avec
cette révision.
Les informations issues des entretiens et de l’analyse documentaire sont inclues dans
différents chapitres.
2.4 EN SYNTHESE
Au vu des profils indiqués, nous jugeons que les résultats issus des deux études, auprès
des médecins-conseil et auprès des médecins traitants, sont à considérer comme adéquats,
pertinents et informatifs.
17
Les grilles d’entretien figurent en annexe, page 81 et suivantes.
evaluanda 21
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
3 SITUATION DE DEPART
18
Voir page 9.
19
Voir la liste des personnes entendues en annexe 1.
20
Documentations interne à l’OFSP relatifs au processus de révision de l’OPAS.
evaluanda 22
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
La révision de l’ordonnance s‘est donc construite sur un double objectif explicite :
- limiter le remboursement des psychothérapies au contexte du traitement de maladie
o à travers une extension des contrôles possibles par le médecin-conseil
- améliorer l’efficacité de la psychothérapie, via l’introduction d’une « pause réflexive »
en vue de favoriser l’adéquation diagnostic/approche thérapeutique
o à travers la contrainte de la déclaration obligatoire en 6 ème séance (formulaire
d’annonce)
Un troisième objectif, latent et peu décrit, est de favoriser une meilleure répartition de l’offre
en psychothérapies sur le territoire suisse, et précisément dans les régions rurales, à
travers l’identification des territoires sous-approvisionnés. L'évaluation de ce troisième
objectif n’aura pas été possible dans le cadre de cette évaluation.
On peut ainsi affirmer une évolution des buts initiaux de la révision vers une promotion de
l’efficacité et de la qualité des psychothérapies, via le processus réflexif induit par l’annonce
obligatoire. Un des éléments déterminants du contenu actuel de la révision est également la
volonté de limiter les incohérences entre la stratégie santé mentale de l’OFSP 21 et les
contraintes induites par la révision de l’ordonnance.
La question des modalités de prise en charge des thérapies relationnelles a été au centre
du débat sur la modification de l’OPAS et a suscité des prises de positions fortes des
principaux acteurs que sont les associations de patients ou de promotion de la santé
mentale22 et du milieu médical 23.
La mise en œuvre initiale de la révision de l’OPAS s’est en effet réalisée dans un fo rt climat
de défiance entre d’une part l’OFSP et d’autre part les sociétés professionnelles ainsi que
les associations de défense des patients concernés.
En résumé et sans prétention d’exhaustivité, les principaux arguments avancés par les
différentes parties concernées sont présentés ci-dessous24 :
21
Voir le communiqué de presse commun du 7 octobre 2005 OFSP/Promotion santé suisse/pro Mente Sana/Conférence des
directeurs sanitaires (CDS), posant les base stratégiques d’amélioration de la santé mentale en Suisse, à travers le
renforcement des traitements ambulatoires, le développement de mesures préventives liées au stress et la lutte contre la
stigmatisation de la maladie mentale. Ceci fait suite et s’inscrit dans les recommandations du p rojet « Politique nationale de
la santé » de la Confédération, qui demandait explicitement en 2000 que l’amélioration de la santé mentale devait former
une priorité de politique sanitaire.
22
Voir par exemple : Pro Mente Sana, Lettre trimestrielle n°32, juin 2006.
23
Voir notamment, mais certainement pas exhaustivement : Balmer. Einige Feststellungen zur Psychotherapie in der
obligatorischen Krankenpflegeversicherung (OKP) : gesundheitspolitische Aspekte, Bulletin des médecins suisses
2006;87:393 ss. Despland/Guex/Ferrero. OFSP et psychothérapie : l’ère de la suspicion, Revue médicale suisse
2006;2:2083 ss. Fédération des médecins psychiatres et psychothérapeutes, Prise de position de la FMPP sur la révision
des articles 2 et 3 de l’OPAS : «Psychothérapie médicale», du 1er mai 2006. Fédération européenne de psychothérapie
psychanalytique, Prise de position de l’EFPP suisse concernant la modification du remboursement des psychothérapies
(OPAS, art. 2 et 3). Fédération suisse des psychologues, communiqué de presse du 7 juillet 2006. Loeb et al. Dernier tour
de Couchepin : limitation de la psychothérapie. Primary Care 2006; 6:360 ss. «L’OFAS vise la psychothérapie, interview
avec le professeur Jean-Nicolas Despland», Bulletin Psy&Psy nº 3/05;8 ss.
24
Voir la liste des documents consultés en annexe ??.
evaluanda 23
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
3.1.1.1 Avantages perçus de la révision de l’OPAS
evaluanda 24
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Sur la question de la protection des données, à travers les échanges d’information induits
par la révision
- En multipliant les échanges d’informations, cette ordonnance rendrait illusoire toute
séparation entre les données médicales et les données administratives au sein des
compagnies d’assurance. Il est craint que l’assurance utilise les informations
transmises dans d’autres cadres.
Ce climat négatif n’est pas resté sans conséquence sur les perceptions initiales des
médecins traitants, particulièrement des psychiatres : seul 8% des répondants au
questionnaire reconnaissent avoir eu une réaction positive.
evaluanda 25
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 12 : perception initiale des médecins traitants sur l'OPAS (MED)
1. Ma prem ière réaction sur les m odifications des
m odalités de rem boursem ent a été positive
Nb
2,3%
Pas d'accord du tout 284
7,9%0,5%
Plutôt pas d'accord 111
Plutôt d'accord 35
25,1%
Tout à fait d'accord 2
Ne sait pas 10 64,2%
Total 442
Note: code (MED) pour l'enquête auprès des médecins traitants . Cette remarque est valable pour
l'ensemble des tableaux de ce rapport.
Nb
1,1%7,6%
Pas d'accord du tout 33
31,7% 19,0%
Plutôt pas d'accord 83
Plutôt d'accord 177
Tout à fait d'accord 138
Ne sait pas 5
40,6%
Total 435
25
Voir sous http://www.vertrauensaerzte.ch/psychotherapy/
evaluanda 26
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 14 : Utilisation de l'Infoline
Taux de réponse : 98,9%
Nb
J'y dépose des messages 9 2,0%
J'y consulte des messages et leur réponse 59 13,1%
Je n'en ai pas besoin 179 39,5%
Je ne connais pas 205 45,4%
Total 452
On peut faire l’hypothèse que le degré d’information initiale des médecins traitants s’est
avéré suffisant, limitant ainsi l’usage d’Infoline.
3.1.3 En synthèse
La procédure d’élaboration de l’OPAS s’est réalisée en un temps perçu comme très rapide.
C’est l’approche retenue pour son élaboration, jugée par les principaux acteurs entendus
comme peu partenariale et univoque, qui aura été mal vécue en 2006 par les associations
concernées de médecins, de psychologues et de patients, ceci dans un contexte général de
limitation du catalogue des prestations remboursées par l’assurance obligatoire des soins
(AOS).
Le degré d’information des médecins concernés, primordiale en vue de sa mise en œuvre
concrète, est cependant jugé comme largement suffisant, ceci dès le 1 er janvier 2007. Le
principal canal d’information, les sociétés professionnels, s’est révélé largement dominant et
suffisant du point de vue des médecins traitants.
Les entretiens auront confirmé la perception d’une appropriation rapide des nouvelles
modalités introduites par cette révision : l’usage des instruments prévus Ŕ formulaires
d’annonce, puis rapport dans un second temps Ŕ s’est réalisé très rapidement, illustrant la
« compliance » des médecins traitants concernés, malgré le fait que celle-ci aie été
principalement perçue comme une déclaration de défiance à l’égard de la psychothérapie,
ou encore un moyen de contrôle et de rationalisation.
evaluanda 27
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4 RESULTATS DE L'EVALUATION
Ce chapitre présente les regards sur les formulaires d’annonce, élément constitutif de la
déclaration obligatoire des psychothérapies.
Il est construit sur une base chronologique, allant de l’émission du for mulaire par le médecin
traitant, le contact patient/thérapeute, sa réception par le service de médecin -conseil, puis
son traitement par le médecin-conseil, notamment autour de la formulation de la réponse à
la demande du médecin traitant. Les informations recueillies dans le cadre de ce chapitre
sont issus tant de l’approche quantitative (questionnaire) que qualitative (entretiens).
Rappelons que le formulaire d’annonce est disponible dans une forme standardisée sur le
site internet de l’OFSP 26. Un exemplaire figure en page suivante.
26
Voir en annexe 3 le formulaire en français et en allemand.
evaluanda 28
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
evaluanda 29
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.1.1 Le degré de délégation
Selon les informations de notre base de données sur les formulaires d’annonce, il convient
de relever que 41% des psychothérapies se réalisent sous une forme déléguée auprès d’un
psychologue-psychothérapeute.
Nb % cit.
non 268 59% 41%
oui 186 41% 59%
Total 454 100%
Cette caractéristique de délégation connait toutefois des disparités marquées : deux caisses
observent une proportion de thérapie déléguée significativement inférieure à cette moyenne
(respectivement 26% et 29%).
Nb
Moins de 20% 104 23,5%
De 20 à 40% 95 21,3%
De 40 à 60% 112 25,2%
De 60 à 80% 77 17,4%
Plus de 80% 57 12,7%
Total 445
evaluanda 30
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.1.2.1 La définition des cas soumis à L’OPAS
Bien que le degré d’information sur les modalités introduites par la révision de l’OPAS soit
perçu comme majoritairement suffisant, les répondants indiquent à plus de 72% que la
définition des cas soumis au formulaire d’annonce n’est pas précise.
Nb
Pas d'accord du tout 112 8,1% 2,5%
25,7%
Plutôt pas d'accord 159
Plutôt d'accord 118 27,2%
Tout à fait d'accord 35
Ne sait pas 11
36,5%
Total 435
Par analyse croisée, on observe que ce sont principalement les psychiatres qui estiment
avoir des doutes sur la définition des cas soumis 27.
27
Pour rappel, dans les tableaux suivants, les données en rose illustrent une sous-représentation statistiquement
significative par rapport à l’échantillon total, en bleu une sur-représentation également statistiquement significative. Cette
remarque est valable pour l’ensemble des tableaux de ce rapport.
evaluanda 31
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.1.2.2 L’établissement du code diagnostic, des modalités de la thérapie et le partage avec
le patient
Nb
12,5%
Pas d'accord du tout 144 3,1% 32,9%
Plutôt pas d'accord 133
Plutôt d'accord 91 20,9%
Tout à fait d'accord 14
Ne sait pas 55 30,5%
Total 436
28
Classification internationale des maladies et des problèmes de santé connexes CIM -10. Voir sous
http://www.icd10.ch/index.asp
evaluanda 32
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Cependant, et toujours dans le cadre de cette 6 ème séance, la réaction des patients ou de
leurs représentants légaux est perçue comme globalement positive à hauteur de 48%. Les
perceptions des médecins non psychiatres sont significativement plus positives, à hauteur
de 67%.
Nous relevons toutefois que plusieurs médecins traitants, psychiatres et pédopsychiatres,
affirment avoir vécu des situations délicates engendrées par l’obligation de signature du
formulaire d’annonce par le patient ou son représentant légal, situations qui vont parfois au -
delà de l’interrogation sur le bien fondé de devoir faire contresigner le formulaire et qui
constituent une limitation d’accès aux thérapies, comme reporté ci-dessous.
Bei mir haben 5 von 7 Patienten die Behandlung abgebrochen, nachdem ich
ihnen gesagt habe, wir müssten ein solches Formular ausfüllen. Ich kenne
Fälle, wo Eltern die Behandlung der Kinder abgebrochen haben, weil sie nicht
wollen, dass ihre Kinder offiziell als krank abgestempelt werden. (Entretien
avec un psychiatre, 28.06.2008)
Nb % cit.
plus que 30 266 61% 39%
moins que 30 170 39% 61%
Total 436 100%
Relevons à nouveau que des disparités existent entre les cantons et entre les caisses-maladie,
sans qu’une explication soit ici possible, sous réserves d’une analyse fine des différences dans
les structures des populations. Les dossiers du canton de Lucerne contiennent
significativement moins de demandes supérieures à 30 séances que ceux des cantons de
Genève et de Thurgovie.
evaluanda 33
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 21 : nombre probable de séances supplémentaires selon le canton de domicile du
patient (FA)
GE 65% 35%
LU 49% 51%
TG 63% 37%
Dans le même registre, il est observé que les assurés d’une des caisses -maladie font
significativement plus souvent l’objet de demandes supérieures à 30 séances que les
assurés des autres caisses.
Rappelons qu’un des buts de cette révision est le développement de la qualité des
psychothérapies, passant notamment par l’introduction d’un temps réflexif du médecin
traitant sur l’adéquation diagnostic/patient/traitement, dans un temps (en 6 ème séance) jugé
comme opportun lors de la phase de construction de la révision.
Les réponses obtenues à l’aide du questionnaire tendent à montrer que la révision de cette
ordonnance n’induit pas une réflexivité supplémentaire, ceci pour 82% des répondants.
evaluanda 34
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Les réponses qualitatives des médecins traitants interrogés sur cette question confirment
que cette réflexivité n’est pas induite ni même augmentée par le formulaire d’annonce, mais
qu’elle débute dans les toutes premières séances avec le patient et se poursuit sur
l’ensemble de la psychothérapie, car constitutive de cette modalité de traitement.
29
Entretien avec un médecin-conseil psychiatre.
30
Entretien avec un psychiatre.
evaluanda 35
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Enfin, la formulation de l’annonce (« inférieur ou égale à 30 » versus « supérieur à 30 ») ne
permet pas d’accorder moins de 30 séances supplémentaires : le médecin-conseil sait au
mieux que les traitements psychothérapeutiques qu’il accorde dureront a priori plus ou
moins de 30 séances supplémentaires. Il n’y donc pas d’enjeu : le médecin-conseil
accordant de facto 30 séances supplémentaires au maximum, la poursuite de la
psychothérapie étant de toute manière soumise à l’examen d’un rapport circonstancié en
40ème séance.
Toujours du point de vue des médecins-conseil rencontrés (9 personnes), l’utilité des
formulaires d’annonce est par conséquence fortement remise en cause. Les médecins-
conseils se sentent réduit à ne pouvoir qu’accepter ce qui est proposé, par absence
d’informations suffisantes pour formuler un jugement fondé. Le traitement des formulaires
d’annonce s’apparente ainsi, pour eux, à une activité de gestion administrative de papiers.
Nous avons ainsi relevé, durant cette évaluation, que cinq cas de formulaires ayant été
interprétés comme non admissibles au titre de l’OPAS, en dehors des cas relevant de la
version précédente de l’OPAS (psychothérapie ayant débuté antérieurement au 1 janvier
2007) :
- Le cas d’un formulaire d’annonce dont le patient est un bébé de trois mois, considéré
comme patient zéro dans le cadre d’une thérapie familiale systémique.
- Le cas, repéré à plusieurs reprises, de formulaire d’annonce pour des thérapies de
couple, jugées comme non pathologiques.
- Le cas d’un formulaire d’annonce pour troubles sexuels sans pathologie.
- Le cas, repérés également à plusieurs reprises, de formulaires portant explicitement
la mention TPPI, donc refusés.
- Le cas d’un formulaire d'annonce mentionnant explicitement une psychothérapie
orientée sur le développement personnel du patient.
Ce point de vue négatif sur la pertinence du système est conforté par le regard que portent
les médecins sur les possibilités pour le médecin-conseil de prendre une décision fondée en
fonction des informations disponibles sur le formulaire d’annonce : 82% estiment ainsi que
ce n’est pas le cas 31.
Nb
Pas d'accord du tout 224 0,7%7,1%
10,5%
Plutôt pas d'accord 132
Plutôt d'accord 46
51,5%
Tout à fait d'accord 3
Ne sait pas 31 30,2%
Total 436
31
On relève une sur-représentation significative des médecins non-psychiatres parmi les répondants qui estiment qu’il est
possible de prendre une décision fondée.
evaluanda 36
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.1.3.2 Le délai de réponse
30%
Nb % cit.
Moins de 5 59 16% 25%
20%
De 5 à 9 107 30%
20%
16%
De 10 à 14 72 20%
14%
13%
De 15 à 19 45 13% 15%
De 20 à 29 52 14%
10%
De 30 à 39 12 3%
De 40 à 79 10 3%
3%
5%
3%
De 80 à 159 <1%
De 80 à 159 2 <1%
160 et plus 1 <1% 0%
De 5 à 9
Moins de 5
De 10 à 14
De 15 à 19
De 20 à 29
De 30 à 39
De 40 à 79
Un quart des réponses des médecins-conseils sont toutefois formulées au-delà de 15 jours
ouvrables (moins de 20 jours effectifs).
Nous avons eu également une valeur extrême dans notre échantillon : 224 jours se sont
écoulés entre la date de demande du médecin traitant et la formulation de la réponse par le
médecin-conseil !
En ce qui concerne le nombre de jours entre la demande initiale et la date de ré ponse de la
caisse-maladie, nous observons une moyenne de 21 jours. Ce délai dépasse 30 jours pour
12% environ des cas.
Il est important de signaler que seul un quart des formulaires consultés mentionnait la date
de décision de l’assurance et a pu être exploité pour cette analyse.
32
Nous ajoutons ces cinq jours par mesure de prudence, l’article 3a, alinéa a de l’OPAS, ne précisant pas si les 15 jours de
délai prévus incluent ou excluent les jours non ouvrables.
evaluanda 37
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 25 : durée entre la demande du médecin et la décision de l'assurance (en jours) (FA)
Taux de réponse : 26%
Moyenne = 21,26
Médiane = 15,00
Min = 5 Max = 226
27%
25%
27%
Nb % cit. 25%
Moins de 5 0 0%
19%
De 5 à 9 23 19% 20%
16%
De 10 à 14 32 27%
15%
De 15 à 19 19 16%
De 20 à 29 29 25%
10%
De 30 à 39 7 6%
6%
4%
De 40 à 79 5 4% 5%
2%
De 80 à 159 <1%
De 80 à 159 1 <1%
Moins de 5 0%
160 et plus 2 2% 0%
De 5 à 9
De 10 à 14
De 15 à 19
De 20 à 29
De 30 à 39
De 40 à 79
160 et plus
Total 118 100%
Toujours en ajoutant 5 jours de marge, on peut avancer l’hypothèse qu’un peu moins des
2/3 des réponses des caisses-maladie sont formulées dans un délai correspondant à ceux
indiqués dans l’OPAS (15 jours) 33.
Du point de vue des médecins traitants, la perception relative au respect des délais est
sensiblement similaire : 66% estiment que la réponse de la caisse-maladie arrive dans les
délais prescrits.
Il apparaît ainsi, en tenant compte des 5 jours de marge, qu’un tiers des formulaires
d’annonce déposés par les médecins traitants ne sont pas traités dans le délai indiqué par
l’OPAS.
Tableau 26 : perception du délai de réponse des caisses sur le formulaire d'annonce (MED)
17. La réponse de la caisse m aladie m e parvient dans
les délais
Nb
11,0%5,4%
Pas d'accord du tout 24
18,0%
Plutôt pas d'accord 78
22,9%
Plutôt d'accord 185
Tout à fait d'accord 100
Ne sait pas 48
42,6%
Total 435
33
Soit moins de 50% si le délai indiqué dans l’OPAS (15 jours) est compris dans un sens strict.
evaluanda 38
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Les entretiens auprès des médecins-conseils ont par ailleurs mis en évidence une
problématique existante dans la circulation des lettres contenant le formula ire d’annonce :
- L’adressage des formulaires d’annonce par les médecins-traitants se réalisent
fréquemment sur des bases fausses (anciennes adresses).
- Certains services de médecin-conseil sont décentralisés, ce qui peut impliquer un
réacheminent du courrier par la caisse-maladie.
- Certains médecins-conseils le sont à temps partiel, en complément d’une activité en
privé.
Le respect des délais est ainsi soumis à différents aléas organisationnels.
34
Relevons qu’une estimation similaire a été réalisée par le Dr. Lachenmeier : construite sur un autre postulat, elle parvient à
des conclusions proches, soit, de son point de vue, 18'000 heures de travail induites par la révision de l’OPAS, uniquement
également sur la question du formulaire d’annonce (1 Jahr Psychotherapieverordnung = Vernichtung von 10 Mannjahren
Arbeit, Bulletin des médecins suisses, 2008 ;89 :15).
35
Sans pouvoir nous prononcer sur les médecins-conseils, rémunérés au temps, les médecins traitants répondants au
questionnaire estiment à hauteur de 64% que la valeur du point TARMED pour le formulaire d’annonce est insuffisante.
evaluanda 39
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.1.4 En synthèse
Nous relevons cependant que la plupart des médecins traitants s’accordent à dire que la
définition du code diagnostic est dans un champ de tension entre l’état des connaissances
scientifiques, les compétences du médecin et l’état du patient. En conséquence, l’attribution
d’un code CIM-10 à une symptomatologie procède de considérations stratégiques autant
que scientifiques36, puisqu’elle doit être présentée et donc discutée avec le patient.
Enfin, plusieurs médecins nous ont fait par d’un sentiment de malaise du patient f ace aux
besoins de transmission d’informations sur sa personne et son état à sa caisse-maladie,
entraînant parfois un arrêt du traitement ou une prise en charge personnelle des frais
induits.
36
Pour certains psychiatres interrogés, il est notamment nécessaire de ne pas Ŕ par l’énoncé du diagnostic Ŕ offrir au patient
une posture victimaire, rendant « la maladie exogène », subie et donc susceptible d’être traitée par allopathie.
evaluanda 40
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
que les médecins-conseils psychiatres estiment que 40 à 50% des déclarations
OPAS sont (ou seront à terme) des TPPI…
- Le contrôle de l’adéquation du traitement au diagnostic est rendu quasiment
impossible au regard des informations disponibles. Pour les mêmes raisons, les
contrôles sous l’angle de l’économicité et de l’efficacité ne sont pas possibles.
- Seul demeure possible un contrôle de conformité globale, permettant, dans une
mesure estimée qualitativement à un peu plus d’1 cas sur 200, de refuser d’acc order
des séances supplémentaires pour des motifs évidents.
Nous avons pu observer une évolution entre les médecins-conseils entendus en automne
2007 et ceux entendus en février/mars 2008 ou en juin 2008 : le sentiment dominant d’une
surcharge administrative résolument peu pertinente domine largement aujourd’hui en ce qui
concerne les formulaires d’annonce. Relevons que certains médecins-conseils tendent à
déléguer l’examen de ces formulaires à leurs assistants, se réservant les cas les moins
évidents.
Enfin, les 10% de répondants au questionnaire qui ont fait face à une demande de
complément du médecin-conseil à propos d'un formulaire d'annonce jugent, à hauteur de
93%, que certaines caisses se distinguent particulièrement dans leur demande.
evaluanda 41
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.2 REGARDS SUR LE RAPPORT OPAS
Les recommandations de l’OFSP ne sont pas connues par tous : cet item a obtenu un taux
de réponse « ne sait pas » bien supérieur aux autres (20.7%). On peut supposer que les
médecins-conseils reçoivent ainsi des rapports dont les items ne sont pas standardisés
suivant le modèle préconisé.
Elles sont cependant jugées majoritairement comme plutôt utiles et pertinentes par les
répondants qui les connaissent.
37
Voir le site de l’OFSP : http://www.bag.admin.ch/themen/krankenversicherung/00263/00264/04250/index.html?lang=fr .
38
Les points suivants ne prennent en compte que ce sous-échantillon.
evaluanda 42
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 27 : appréciation des recommandations OFSP sur la forme du rapport (MED)
3. Les recom m andations de l'OFSP sur la form e du
rapport sont utiles et pertinentes
Ont rédigé au m oins 1 rapport
Nb
10,4%
Pas d'accord du tout 18 20,7%
Plutôt pas d'accord 42
2,6% 23,6%
Plutôt d'accord 76
Tout à fait d'accord 5
Ne sait pas 37 42,7%
Total 177
Du point de vue du contenu du rapport, les répondants estiment à hauteur de 68% savoir
quels sont les indications nécessaires à la formulation du contenu du rapport.
Nb 0,4%
14,4% 6,4%
Pas d'accord du tout 12
Plutôt pas d'accord 48
26,3%
Plutôt d'accord 96
Tout à fait d'accord 26
Ne sait pas 1
Total 182 52,5%
Les répondants sont cependant davantage partagés dans leurs réponses quant à savoir si
le contenu des rapports permet au médecin-conseil de prendre une décision fondée. Parmi
les répondants ayant déjà rédigé au moins un rapport, 52% estiment qu'une décision
légitime peut être prise sur la base des informations transmises, 43% jugent le contenu
insuffisant.
Nous avons également demandé aux médecins une comparaison du degré d'information
disponible pour le médecin-conseil entre le rapport tel qu'il était prévu dans l'ancienne
version de l'OPAS et sa forme actuelle : un quart des répondants estime que la forme
actuelle du rapport donne moins d'informations que les rapports rédigés auparavant. Les
réponses qualitatives des répondants au questionnaire permettent de préciser que les
reproches portent sur une anamnèse trop limitée, voire une simplification excessive d’une
réalité thérapeutique complexe.
evaluanda 43
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Ces rapports simplifient abusivement des situations cliniques ou
thérapeutiques complexes 39.
La relation avec le patient peut également pâtir de l’obligation d’établir des rapports :
certains patients se montreraient soucieux des informations transmises à la caisse et
d’autres craignent une réponse négative (5 citations).
Les psychiatres rencontrés en entretien affirment pour leur part ne pas avoir sensiblement
modifié leurs pratiques de rédaction d’un rapport suite à la révision de l’OPAS, à l'exception
d’un raccourcissement de la longueur dudit rapport.
Contrairement au formulaire d'annonce, la perception du rapport en tant qu'instrument de
contrôle de la légitimité d’un remboursement au titre de l’assurance obligatoire des soins
(AOS) est plutôt positive et complètement admise, d’après les informations recueillies, par
les médecins traitants.
Aux questions concernant les suites données par les médecins-conseils aux propositions
émises par le médecin traitant dans le cadre du rapport sur le nombre de séances et la
fréquence, l'approche thérapeutique et le setting du traitement, nous constatons que les
répondants jugent que les propositions émises sont très largement suivies et non remises
en question par les médecins-conseils : le nombre de séances (73%) et la fréquence (77%)
étant légèrement moins suivis que l’approche thérapeutique (90%) et le setting (84%).
4.2.1.4 Le regard porté sur le travail des médecins-conseils par les médecins traitants
Cinq répondants estiment toutefois que le délai pour les réponses des caisses peut être très
long : des relances sont parfois nécessaires pour obtenir une réponse.
Quinze répondants estiment que les réponses des médecins-conseils montrent une lecture
succincte, voire absente, des rapports envoyés (lettre-type). Les refus, plutôt rares, serait
pour certains non justifiés (7 citations).
„Stereotype undifferenzierte Rückberichte der KK“
Enfin, huit répondants jugent que les médecins-conseils sont insuffisamment formés dans le
domaine de la psychothérapie.
39
Réponse à une question ouverte d’un praticien (dans le cadre du questionnaire).
evaluanda 44
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Concernant la qualité des rapports reçus jusqu'à présent, nous avons eu cependant des
réponses légèrement divergentes entre les médecins-conseils psychiatres et les médecins-
conseils ayant suivis d'autres voies de formation. Ces derniers s'affirment globalement plus
satisfaits de la qualité des rapports transmis par les médecins traitants que les médecins -
conseils psychiatres, qui pour leur part estiment que la qualité informative des rapports
diminuent depuis l’introduction de la révision.
Les critiques émises sont sensiblement les mêmes que celles qui sont formulées par les
médecins traitants : le contenu des rapports sur l'anamnèse du patient et la situation
thérapeutique est parfois jugée comme excessivement synthétique.
Man muss die Inhalte der Psychotherapie kennen und wissen, ob die
Therapiemethode erfolgsversprechend ist, die Ziele messbar sind, Fortschritte
vorhanden sind und die Patienten für die Psychotherapie zugänglich sind 40.
Plusieurs réflexions ont en effet été émises lors des entretiens avec les médecins-conseils
sur la perte d'information du nouveau rapport OPAS au regard des rapports qu'ils recevaient
précédemment.
A l’instar du formulaire d’annonce et malgré le fait que les rapports sont sensiblement plus
explicites, des remarques sont émises sur les difficultés d'identifier, dans une partie des
rapports reçus, si le traitement en cours est une psychothérapie ou un TPPI.
Si les médecins-conseils semblent, au dire des médecins traitants, suivre les propositions
émises par ceci, nous avons relevé au cours de l'évaluation des pratiques différentes selon
les caisses en ce qui concerne la suite à donner au rapport : bien que la documentation de
l’OFSP précise que la fréquence des rapports suivants doit être au minimum annuelle, cette
consigne n'aura pas toujours été respectée, certaines caisses donnant parfois un nombre
de séance déterminé.
Il semblerait toutefois que ces pratiques auraient disparu aujourd'hui.
4.2.3 En synthèse
Nous relevons, en synthèse, que la pratique des rapports en 40 ème séance ne pose pas de
problème particulier pour les médecins traitants, qui admettent la légitimité d’un contrôle de
la caisse maladie sur la pertinence du dépôt d’un rapport en vue du remboursement à leur
patient du traitement.
Le rapport pose cependant une autre question :
La configuration du contenu du rapport ne semble pas toujours satisfaire les
besoins en informations des médecins-conseils
40
Entretien avec un médecin-conseil psychiatre.
evaluanda 45
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
par des médecins-conseils non psychiatres. On peut poser l’hypothèse que la
formalisation du contenu du rapport, ainsi que la proposition d’en limiter l’étendue à
environ deux pages, a comme conséquence de produire des rapports probablement
plus standardisé que ne l’étaient les rapports des médecins traitants déposés en
amont de la révision de l’OPAS.
41
Préposé fédéral à la protection des données, TARMED et la protection des données, Rapport du Préposé fédéral à la
protection des données du 22 juillet 2004:16 ; Préposé fédéral à la protection des données, 7e Rapport d’activités
1999/2000:167 ss ; Préposé fédéral à la protection des données, 13e Rapport d’activités 2005/2006 :61 ss.
evaluanda 46
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.3.1.1 Une enquête en cours
Nous avons réalisé en juin 2008, dix-huit mois après l’entrée en vigueur de la révision, une
enquête auprès des tribunaux cantonaux en charge des assurances sociale de sept
cantons : Zurich, Lucerne, Soleure, Bâle-Campagne, Saint-Gall, Genève et Vaud. A
l’exception de Saint-Gall, qui n’a pas répondu, les magistrats en charge nous ont affirmé ce
pas avoir d’affaire en cours ou terminée concernant la version de l’OPAS en vigueur.
Les entretiens réalisés auprès des médecins traitants et auprès des médecins -conseils
nous ont toutefois signalé la prédominance des modes de régulation directe en cas de
conflit, de médecin à médecin, et, à de très rares occasions près selon e ux, pratiquement
toujours en faveur du patient.
4.3.3 En synthèse
Sous réserve des résultats de l'étude en cours OFSP/PPFDT sur les pratiques en matière
de protection des données, nous avons entendu auprès des médecins conseils et auprès
des cadres des caisses maladie l’affirmation d’une forte attention à l'égard de la protection
de la personnalité de l'assuré.
En ce qui concerne l’observation des éventuels recours, notre étude auprès de six
juridictions compétentes en la matière n’aura pas permis de déceler le dépôt d’un recours
en juin 2008 auprès de tribunaux cantonaux des assurances.
evaluanda 47
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.4 PANORAMA DES PROCESSUS PSYCHOTHERAPEUTIQUES
Notre évaluation avait également une visée exploratoire de description des processus
psychothérapeutique menés en Suisse.
Les données présentées ci-dessous sur ces processus sont issues de la base de données
de l’enquête auprès des médecins (MED). Les répondants devaient, dans l’idéal, nous
transmettre des informations sur les dix premiers cas de psychothérapies déclarées à
l’assurance obligatoire depuis 2007. Les répondants ont en moyenne répondus sur quatre
dossiers.
Nous disposons d’informations sur un nombre important de processus Ŕ 2’179 Ŕ pour
dresser un panorama des psychothérapies déclarées comme relevant de l’article 2 de
l’OPAS.
Les différents renseignements récoltés étaient les suivants 42 :
- Profil des patients: sexe et année de naissance du patient
- Données transmises lors de l’annonce : origine de la demande (sur décision du
patient, sur conseil du médecin, autre), nombre de séances demandées, diagnostic
initial
- Date de début du traitement
- Nombre de séances effectuées
- Diagnostic actuel ou à la fin du traitement
- Statut du traitement (en cours, rupture thérapeutique, terminé)
- Suivi proposé
Les classes d’âges les plus représentées parmi les patients sont les jeunes adultes (25 -44
ans) qui regroupent 48% de l’échantillon. La proportion d’enfants et d’adolescents est de
10% environ. On observe également dans notre échantillon un recours moins élevé à un
traitement psychothérapeutique pour les plus de 55 ans.
42
Voir le questionnaire en annexe .
evaluanda 48
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 29 : classe d’âge des patients (MED)
Taux de réponse : 96,3%
Moyenne = 36,2
Médiane = 36,0
Min = 3 Max = 90
Nb
Non réponse 80 3,7%
Moins de 11 106 4,9%
De 11 à 18 159 7,3%
De 19 à 24 185 8,5%
De 25 à 34 520 23,9%
De 35 à 44 502 23,0%
De 45 à 54 386 17,7%
55 et plus 241 11,1%
Total 2179
La répartition globale des sexes est la suivante : 35% d’hommes pour 65% de femmes.
Dans la catégorie des enfants (moins de 11 ans), le ratio s’inverse avec 63% de garçons
(sur-représentation, exprimée en bleu). Les hommes sont au contraire sous-représentés
chez les patients entre 19 et 34 ans (sous-représentation, exprimée en rose).
M F 0% 50% 100%
Moins de 11 62,5% 37,5% 62,5% 37,5%
Nous avons recueillis des informations sur les données transmises lors de l’annonce au
médecin-conseil. Celles-ci permettent une comparaison avec les données issues de l’étude
des formulaires d’annonce (FA), afin de détecter d’éventuels biais ou incohérences.
La décision d’effectuer une psychothérapie est initiée par le patient dans 46% des cas. La
modalité « sur conseil du médecin » est quasiment autant fréquente, 43%. Le solde étant
qualifié comme « autres ».
Ces chiffres sont légèrement différents de ceux obtenus au point 2.1.2, où l’on observait
une proportion sensiblement plus importante d’indications de psychothérapie sur conseil de
structures stationnaires ou d’institutions. Ce fait est certainement lié à un effet de biais de la
evaluanda 49
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
surreprésentation d’enfants dans le canton de Genève au sein des données de formulaires
d’annonce (FA).
Nb % cit. 11,4%
Sur décision du patient 963 45,5%
Sur conseil du médecin 911 43,1% 45,5%
Autre 241 11,4%
43,1%
Total 2 115 100,0%
Au niveau du nombre de séances annoncées, la cohérence est bien meilleure avec les
données des formulaires d’annonces.
Dans 63% des déclarations, le praticien envisage une durée de psychothérapie supérieure
à 30 séances. 37% des cas sont annoncés d’une durée inférieure ou égale à 30 séances.
Nb % cit. 36,6%
<= 30 765 36,6%
>30 1 324 63,4%
Total 2 089 100,0% 63,4%
.
Les troubles les plus représentés sont les différentes formes de dépression.
evaluanda 50
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 33 : principaux codes diagnostic CIM-10 (selon formulaire d'annonce) (MED)
Taux de réponse : 97,0%
Nb % obs.
F43.2 365 16,8%
F32.1 263 12,1%
F33.1 140 6,4%
F32.2 89 4,1%
F32.9 85 3,9%
F41.2 82 3,8%
F32.0 73 3,4%
F41.0 55 2,5%
F41.1 47 2,2%
F33.2 42 1,9%
F43.1 41 1,9%
F60.3 41 1,9%
F41.9 36 1,7%
F40.0 31 1,4%
F34.1 31 1,4%
F43.9 31 1,4%
F40.1 31 1,4%
F33.0 28 1,3%
F33.9 28 1,3%
F50.0 28 1,3%
Pour effectuer les analyses du résultat des traitements, nous avons construit un sous-
échantillon composé d’adultes uniquement, dont le début du traitement remontait aux mois
de janvier, février ou mars 2007.
L’idée sous-jacente étant de disposer d’un recul suffisant et d’éviter des biais dus à la
surreprésentation de cas encore en cours de traitement. Ce sous-échantillon est formé de
579 cas.
La moitié environ de ces 579 traitements est encore en cours, 16% des cas se sont soldés
par une rupture thérapeutique et 32% sont terminés.
evaluanda 51
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 34 : Statut du cas (MED)
Taux de réponse : 98,8%
Nb % cit. 16,1%
31,6%
Traitement terminé 183 31,6%
Traitement en cours 303 52,3%
Rupture thérapeutique 93 16,1%
Total 579 100,0% 52,3%
Nous avons centré notre analyse sur le nombre de séances totales selon la conclusion de la
thérapie.
Seul 3% des thérapies terminées ont duré plus de 40 séances.
Dans les traitements en cours, environ un quart des thérapies ont dépassé la 40 ème séance,
mais 70% des psychothérapies comptent moins de 40 séances sur une période allant de 13
à 15 mois. On est ainsi bien en dessous d’une fréquence hebdomadaire.
Relevons encore que sur l’ensemble de ce sous-échantillon, quelque que soit le statut de la
thérapie, la proportion de processus ayant dépassé 40 séances reste faible.
Traitement en Rupture
Traitement terminé Total
cours thérapeutique
N % cit. N % cit. N % cit. N % cit.
Moins de 11 38 20,9% 13 4,5% 36 39,1% 87 15,5%
De 11 à 40 138 75,8% 192 66,7% 55 59,8% 385 68,5%
De 41 à 60 6 3,3% 67 23,3% 1 1,1% 74 13,2%
61 et plus 0 0,0% 16 5,6% 0 0,0% 16 2,8%
<= 30 >30
N % cit. N % cit.
Moins de 11 32 29,1% 3 4,4%
De 11 à 40 77 70,0% 60 88,2%
41 et plus 1 0,9% 5 7,4%
Total 110 100,0% 68 100,0%
evaluanda 52
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
On constate une grande précision dans l’estimation basse « 30 séances ou moins » : moins
de 1% des cas se soldent par une durée de plus de 40 séances (en incluant les dix séances
non soumises à déclaration).
Dans les cas où la déclaration mentionnait plus de 30 séances, la fiabilité est moindre : 93%
des psychothérapies se sont terminées avant la 40 ème séance.
Pour présenter une première analyse des codes diagnostics, nous avons étudié la stabilité
du diagnostic proposé, c'est-à-dire si le diagnostic final Ŕ ou actuel pour les traitements en
cours Ŕ est le même que celui annoncé avant la 10 ème séance.
Nb % cit.
12,3%
Non réponse 123 12,3%
autre 418 41,7% 46,0%
idem 461 46,0%
41,7%
Total 1002 100,0%
On constate une évolution du code diagnostic après 20 séances minimum dans 4 cas sur
1043. Après 40 séances, la part de psychothérapies dont le diagnostic a changé est
sensiblement la même (45%)
La plupart des non réponse (>10%) sont liées au fait que le champ « diagnostic actuel »
n’était pas rempli. On peut raisonnablement penser que dans la majorité de ces cas, le
diagnostic n’a pas évolué.
La relation entre diagnostic et durée peut s’étudier par le croisement des informations
transmises dans le formulaire d’annonce. Nous avons comparé les principaux diagnostics
initiaux déclarés avec le nombre de séances prévues (plus ou moins que 30
supplémentaires). Il faut rester prudent sur les limites sous-tendant les conclusions à tirer
de cette relation. Elle indique seulement que certains troubles sont plus fréquemment jugés
aptes à être traités en moins de 30 séances.
43
Cette modalité comprend également les cas où le diagnostic initial mentionnait plusieurs codes éventuels qui ont été
abandonnés ensuite en cours de traitement.
evaluanda 53
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Tableau 38 : Nombre de séances annoncées des diagnostics les plus fréquents (MED)
Nom bre de séances annoncées au MC
Diagnostic initial (recodé)
Sur l’ensemble de l’échantillon et pour des traitements terminés, nous avons également
étudié les éventuels suivis proposés après la conclusion d’une thérapie. Le glissement déjà
évoqué entre TPPI et psychothérapie apparaît, bien qu’il ne concerne que 4% des
traitements déclarés terminés 44. 10% des patients ayant terminé une psychothérapie sont
encore suivi par un médecin.
Parmi les autres modalités, le passage à une structure stationnaire demeure rare (2%,
parmi « autre ») et concerne des problématiques particulières (dépendance principalement).
44
Ce nombre est sous-évalué, car de nombreux cas (n= 31) de suivi par un TPPI ont été considérés comme encore en cours
de traitement et n’apparaissent pas dans ce tableau.
evaluanda 54
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Enfin, 78% des psychothérapies se concluent sans suivi annoncé, les 22.5% de non-
réponses étant également interprétées comme absence de suivi.
Nb % cit.
Non réponse 102 22,5% 9,9%
4,2% 22,5%
Pas de suivi 240 53,0%
10,4%
Suivi par un médecin 47 10,4%
TPPI 19 4,2%
Autre 45 9,9% 53,0%
4.4.4 En synthèse
Le panorama proposé dans notre étude montre un profil des patients de psychothérapie à
2/3 composé de femmes et touchant toutes les classes d’âges Ŕ avec évidemment des
problématiques plus ou moins spécifiques. L’occurrence des troubles de l’adaptation et des
troubles dépressifs est importante. Ce panorama amène plusieurs commentaires sur le
déroulement des psychothérapies.
evaluanda 55
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Notons que ce panorama gagnerait à être confronté à des données issues d’autres sources,
ce qui dépasse le cadre de ce présent mandat. A terme, une comparaison devrait être
possible avec les données issues de travaux en cours au sein de l’OBSAN.
evaluanda 56
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
4.5 PRINCIPAUX RESULTATS DE L’EVALUATION
Ce bilan reprend les principaux points exposés plus avant en y ajoutant des éléments
qualitatifs et d’interprétation. Il est structuré en fonction des deux principaux volets de
l’évaluation, portant sur la mise en œuvre et les premiers effets de la révision de l’OPAS.
Nous avons pu observer que les procédures introduites au 1 janvier 2007 ont bénéficié en
amont de leur entrée en vigueur d’une importante publicité, permettant aux acteurs clés Ŕ
médecins traitants concernés, médecins-conseil et caisses-maladie Ŕ de basculer sans
difficulté notable dans le nouveau système, malgré un climat de franche hostilité envers
celles-ci. Un important travail de préparation a été mené autant du côté de sociétés
professionnelles médicales que de la société suisse des médecins-conseil, permettant au
système prévu de devenir opérationnel dès l’entrée en vigueur effective des procédures.
Plusieurs de nos interlocuteurs, et nous nous joignons à eux, soulignent par ailleurs la
grande compliance dont on fait preuve les médecins traitants et les médecins -conseil….
Nous relevons cependant les difficultés suivantes.
TPPI et psychothérapie
Le premier élément à mettre en avant étant certainement la délimitation entre ce qui doit
être déclaré et ce qui ne doit pas l’être : la différence entre une psychothérapie au sens de
l’OPAS et un TPPI apparaît, après 18 mois de mise en œuvre, comme étant insuffisamment
délimitée et explicite pour les médecins traitants et les médecins-conseil.
Au-delà de la question du périmètre de l’OPAS, se pose également la question de savoir si
une délimitation stricte est envisageable et adéquate : il semble aujourd’hui, au vu des
réponses obtenues, que la définition de la psychothérapie telle que contenue dans la
révision aura permis de mieux cerner les contours et les différences entre une TPPI et une
psychothérapie, sans toutefois pouvoir offrir une délimitation univoque entre celles -ci.
Sans entrer dans un discours médical qui n’est pas de notre ressort mais en nous appuyant
sur les données à disposition, le panorama des processus thérapeutiques présentés plus
avant met par exemple en évidence une forte instabilité du code diagnostic au cours du
processus. Ce qui, à notre sens, constitue une illustration de l’évolution des relations et des
contenus dans le cadre du triangle patient/pathologie/médecin, évolution qui peut produire
une certaine perméabilité entre un TPPI et une psychothérapie.
Nous ne sommes toutefois pas outillés pour proposer une réponse claire à cette question, et
souhaitons renvoyer l’examen de cette délimitation aux professionnels concernés. Tout au
plus pouvons-nous affirmer ici que le fondement même de la révision, qui se base sur cette
différence entre une TPPI et une psychothérapie, apparaît comme fragile et à réexaminer.
Das Hauptproblem liegt darin, dass das BAG nicht definiert hat, was eine IPB
ist. Es ist nicht klar, wer dies definieren soll: der Leistungs- oder der
Kostenträger? Darum hat auch seitens der Fachgesellschaften den Modus
Vivendi gefunden, dass Therapien, deren Schwerpunkt bei der PT liegt,
gemeldet werden müssen. Diese Gewichtung nimmt der Leistungserbringer
vor und die Versicherungen stützen sich darauf ab. (médecin-conseil)
evaluanda 57
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Le formulaire d’annonce
Le second élément à relever dans ces conclusions porte sur le formulaire d’annonce en tant
qu’outil-clé de la procédure de contrôle du bien-fondé du remboursement de la
psychothérapie au sens de la LAMal.
Il apparaît au terme de cette évaluation que le formulaire d’annonce tel que construit
aujourd’hui ne peut remplir ce rôle : sa valeur informative est considérée comme largement
insuffisante, tant par leurs destinataires Ŕ les médecins-conseil Ŕ que par leurs émetteurs Ŕ
les médecins traitants, pour émettre un jugement fondé et légitime sur le processus
thérapeutique :
- L’appréciation de la pertinence du contrôle Ŕ cas OPAS ou TPPI Ŕ est rendu difficile
par la délimitation peu précise entre une psychothérapie et un TPPI.
- Le contrôle de l’adéquation du traitement au diagnostic est rendu quasiment
impossible au regard des informations disponibles, particulièrement quand on
examine les conditions de production du diagnostic qui font l’objet d’une série de
contraintes dont notamment la mise en jeu de la relation thérapeutique
patient/médecin et, en conséquence, sur la nécessaire préservation des ressources
du patient.
- Les contrôles sous l’angle de l’économicité et de l’efficacité au sens de l’article 32
LAMAL au travers du formulaire d’annonce ne sont pas possibles, étant donné les
caractéristiques spécifiques d’un traitement psychothérapeutique (multidimensionnel
et relationnel), difficilement comparable au traitement d’une problématique
somatique. Un jugement sous l’angle de l’économicité et de l’efficacité devrait
également dépendre d’un référentiel affirmé, dont la construction est éminemment
complexe en matière de psychothérapie 45.
- Seul demeure possible un contrôle global de la conformité, permettant, dans une
mesure estimée qualitativement par les médecins-conseil à un peu plus d’un cas sur
200, de refuser une prise en charge de la psychothérapie dans le cadre LAMal, pour
d’évidents motifs. Contrôle de conformité dont on doit se poser la question de son
adéquation coûts-bénéfice, au vu des 15'000 heures de travail engendrés.
Vient se surajouter à cet unique point de contrôle la question de son traitement par des
médecins-conseil non psychiatres, qui pour la plupart se considèrent comme
insuffisamment outillés pour se permettre de contredire la proposition de leur confrère.
Passage obligé dans le cadre de la nouvelle procédure, la signature par le patient ou son
représentant légal du formulaire d’annonce, et donc l’énoncé médical de sa pathologie,
pose également un certain nombre d’interrogations. Nous avons relevé qu’une majorité de
médecins traitants estime d’une part que la formulation du diagnostic et d’un traitement en
relation en 6 ème séance est un exercice difficile, voire même biaisé, de plus perçu comme
contraignant sur la relation thérapeutique.
Les données dont nous disposons montrent également une faible corrélation entre le code
diagnostic énoncé et la durée demandée de traitement.
Enfin, et sur un point particulier, nos études relèvent que le délai légal de réponse au
formulaire n’est pas toujours respecté, sans que toutefois ceci soit considéré comme
péjorant le processus thérapeutique.
Cette étape de la procédure mérite donc un réexamen approfondi sur sa pertinence.
45
Voir Zimmermann G., de Roten Y & J.-N. Desplands, Efficacité, économicité et caractère approprié de la psychothérapie :
état de la question, Schweizer Achiv fur Neurologie und Psychiatrie, 2008, 159 : 119-126.
evaluanda 58
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Der Grossteil der Therapien dauert nicht Jahrzehnte. Darum stellt sich die
Frage, ob ein solches Meldeformular sinnvoll ist. (médecin-conseil)
4.5.2 Sur le plan des effets immédiats suite à l’entrée en vigueur de l’ordonnance
Un des volets de cette évaluation concerne les effets immédiats de l’entrée en vigueur de
l’ordonnance. Nous avons retenu l’option de présenter ci-dessous quelques points clés.
Ich kenne Fälle, wo Eltern die Behandlung der Kinder abgebrochen haben,
weil sie nicht wollen, dass ihre Kinder offiziell als krank abgestempelt werden.
(psychiatre)
evaluanda 59
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
En termes d’extension de l’accès à la psychothérapie, nous n’avons aucune indication
permettant de dire que les conditions d’accès se sont améliorées.
Ces affirmations mettent en évidence le fait que la révision de l’OPAS peut introduire, pour
une clientèle qui peut l’assumer financièrement, une meilleure protection a priori de leurs
données personnelles vis-à-vis de leurs caisses-maladie.
Enfin, la perception initiale et largement évoquée du formulaire d’annonce comme
instrument de limitation de l’accès aux psychothérapies est, comme nous l’avons déjà vu,
non adéquate : plus de 99% des recommandations des médecins traitants incluses dans les
formulaires d’annonces sont acceptées par les médecins-conseil, illustrant la très faible
incidence de cet instrument comme moyen de contrôle.
Les effets de déplacement et les incidences sur les modalités de prises en charge
Une des craintes émises à l’égard de la révision était le potentiel de déplacement que celle -
ci recelait, du relationnel aux TPPI, voire de l’ambulatoire au stationnaire.
Les médecins traitants interrogés dans le cadre du questionnaire sont très partagés sur un
éventuel transfert de la psychothérapie sur un TPPI, et affirment majoritairement que la
révision n’a pas induit un déplacement vers le secteur stationnaire. D’éventuels effets
négatifs sur le développement des thérapies familiales rassemble toutefois une petite
majorité des répondants.
evaluanda 60
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Les effets économiques des nouvelles procédures
Les charges induites par la révision de l’OPAS ne sont pas négligeables : notre estimation,
bien que prudente, montre que plus de 10'000 heures sont consacrées uniquement au
contrôle des formulaires d’annonce par les caisses-maladies. Cette estimation doit être
mise en regard avec l’estimation de non entrée en matière sur la demande du médecin
traitant (1 refus sur 200 demandes). Soit, pour 20 à 22’000 formulaires d’annonce émis par
an, un équivalent de 100 heures de travail par les médecins-conseil et les caisses-maladie
pour un refus de remboursement. Ce ratio, bien qu’estimé, rejoint les avis des responsables
de caisses-maladie rencontrés, qui évoquent tous une surcharge administrative jugée
comme non pertinente.
Si une estimation des coûts induits globalement est très difficile, une des caisses -maladie
rencontrée nous a toutefois énoncé une hausse de 4% des charges administratives induite
uniquement par cette révision, sans tenir compte des frais pris en charge par la LAMal pour
l’établissement des formulaires d’annonces et des rapports.
De notre point de vue, nous considérons que le coût du contrôle dépasse nettement les
économies réalisées : cette révision a des effets négatifs du strict point de vue économique.
Die allgemeine Verärgerung hat auch den Grund, dass andere Fachärzte nie
in dieser Weise kontrolliert werden wie wir Psychiater und das ist nicht
nachvollziehbar. Wir sind ja immer noch am kostengünstigsten und verdienen
am wenigsten, obwohl sich die Spanne angenähert hat.(psychiatre)
evaluanda 61
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Un des effets les plus marquants, du point de vue des jeux d’acteurs, est très bien résumé
dans la citation suivante.
Mit der alten Verordnung hatte man ein handfestes Instrument, um zu lange
Therapien zu stoppen. Dieses Instrument, um die Menge der Leistungen im
Griff zu behalten, ist mit der neuen KLV weg. Das ist ein Verlust für die
Krankenkassen! (direction d’une caisse-maladie)
4.5.3 Au final
Das KLV Formular sofort wieder abschaffen. Nach 40 Stunden kann man von
mir aus einen Bericht machen, aber nach 8 Stunden, das ist ein Witz. Wenn
man das aber machen will, dann soll das ein ausgebildeter Psychiater
beurteilen, und nicht ein Allgemeinpraktiker, der mit den Krankenkassen
verbunden ist. (pédo-psychiatre)
La révision de l’OPAS s’est construite sur une volonté d’améliorer l’efficience et la qualité
des processus psychothérapeutiques en contraignant le médecin concerné à l’énoncé d’un
diagnostic et des modalités de la thérapie en 6 ème séance, à les partager avec son patient
qui contresigne le formulaire prévu à cet effet, avant d’attendre la décision du médecin-
conseil et de la caisse maladie.
Nous avons vu au cours de la présentation des résultats de cette évaluation que cette
phase pose un certain nombre de problèmes au médecin, dont un des principaux est la
confrontation de son patient avec son diagnostic, avec en corollaire la nécessité d’adopter,
pour le médecin, une position intermédiaire entre l’état des connaissances en pathologies
psychiques et une posture stratégique visant à préserver les ressources du patie nt quand
celui-ci entend « son » diagnostic.
Le fondement même de la révision Ŕ l’anticipation du contrôle de l’adéquation entre le
diagnostic et le traitement proposé Ŕ se révèle ainsi comme insuffisamment stable pour
fonder une décision légitime. A ceci vient s’ajouter la difficile position du médecin-conseil,
contraint de proposer une décision sur la base d’un formulaire d’annonce perçu comme
lacunaire dans sa valeur informative. Le refus d’accorder 30 séances supplémentaires
devient presque impossible, sauf rares exceptions évidentes : son rôle se réduisant à un
simple contrôle de cohérence globale, très éloigné des exigences des principes d’efficacité,
d’adéquation et d’économicité de l’article 32 de la LAMal.
evaluanda 62
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Le rapport, transposé de la 60 ème à la 40ème séance, pose beaucoup moins de difficulté aux
médecins traitant, car considéré comme justifié. C’est également la perception dominante
des médecins-conseils, même si certains estiment, et cela semble fondé, que sa conception
pourrait utilement être revue.
La question de fond, à laquelle s’attachent les recommandations du chapitre suivant, est de
proposer un système qui puisse garantir un degré de contrôle en adéquation avec les
exigences de l’article 32 LAMal, sans entraîner une bureaucratie inutile, t out en favorisant le
développement constant de la qualité des processus psychothérapeutiques.
evaluanda 63
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
5 CONCLUSIONS FINALES ET RECOMMANDATIONS
.
5.1 CONCLUSIONS
Nous observons en premier lieu que l’objet même de la révision de l’OPAS nécessite une
plus grande précision dans sa définition, en particulier dans la différenciatio n entre une
psychothérapie et un traitement psychiatrique psychothérapeutique intégré. Nous sommes
parfaitement conscients de la difficulté d’énoncer cette différenciation, mais elle apparaît
clairement comme nécessaire pour asseoir la légitimité d’une réglementation juridique
propre à la psychothérapie.
En second lieu, nous proposons d’abandonner le principe de la déclaration obligatoire d’une
psychothérapie en 6 ème séance.
Au-delà de son absence de justification économique (le coût du dispositif de cont rôle
excédant largement les économies réalisées), sa formulation actuelle ne permet pas une
prise de décision légitime et fondée par le médecin-conseil. Cet instrument dans sa forme
actuelle est inadapté à la fonction qu’il est censé assumer.
L’hypothèse de son extension, c’est-à-dire de l’augmentation de sa densité informative, ne
peut être considérée : ceci produirait d’une part un gonflement du dispositif de contrôle sans
réelle plus value, d’autre part elle pourrait aggraver fortement les conditions d’accès aux
psychothérapies, particulièrement pour les patients qui ne pourraient assumer
personnellement la prise en charge du coût des psychothérapies.
Troisième point, nous proposons une adaptation des contenus du rapport et son maintien
en 40ème séance.
Le rapport, dans sa temporalité actuelle, apparaît comme judicieux : il garantit un regard
externe au terme d’un volume de séances considéré comme suffisant par les acteurs
concernés, médecins traitants et médecins-conseil. Si nos données sur les processus
thérapeutiques ne permettent pas de définir précisément le pourcentage de processus qui
se terminent en amont de la 40 ème séance, nous estimons, avec nos interlocuteurs,
qu’environ un tiers de ces processus dépassent cette limite. Un contrôle de l’usage du
principe de solidarité de la LAMal est ici pertinent.
Rappelons que ce contrôle, par une simple demande de rapport par le médecin-conseil, est
possible en tout temps. Ce dispositif et le maintien d’un rapport obligatoire en 40 ème séance
apparaissent comme suffisants, sans alourdir inutilement et excessivement le poids
administratif du contrôle du bien fondé du remboursement au titre de la LAMal.
evaluanda 64
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Quatrième point, nous proposons le développement d’un appareillage de recherche sur les
processus psychothérapeutiques.
Bien que les recherches de l’OBSAN 46 montrent une prévalence importante des maladies
psychiques en Suisse, nous ne disposons pas de politique publique affirmée en matière de
santé mentale. Une telle politique se construit sur des données fiables et diachroniques,
aujourd’hui non disponibles ou parcellaires.
Le développement d’un monitoring des processus psychothérapeutiques pourrait ainsi non
seulement répondre à des questions de recherche, prélude à des ajustements de dépenses
publiques en prévention, mais également constituer une source de données importantes en
vue du développement en continu de la qualité des psychothérapies. Nous proposons à cet
effet l’introduction d’un rapport de fin de traitement.
Cinquième point, nos propositions de recommandations sont établies sur un constat : il
existe aujourd’hui un besoin de restaurer une base de confiance suffisante entre les acteurs
clés impliqués dans le domaine de la psychothérapie. La révision de l’OPAS, menée dans
des conditions trop rapides, a cristallisé les positionnements et ne favorise aujourd’hui pas
l’émergence d’un discours commun et partagé autour de pratiques médicales dont la
légitimité scientifique n’est plus à prouver 47, mais qui, peut-être plus qu’une autre, souffre
d’une déficience d’image.
Nous espérons au final que la future révision de l’OPAS, le cas échéant, puisse permettre
de retrouver un degré de confiance suffisant tout en garantissant un usage adéquat des
prestations remboursées au titre de la LAMal.
5.2 RECOMMANDATIONS
46
Voir notamment OBSAN, Document de travail 2 : Etat des lieux et données concernant l’épidémiologie psychiatrique en
Suisse, Neuchâtel, décembre 2003.
47
Voir les travaux du Prof. J.-N. Desplands notamment, ou encore l’argumentaire préparé
evaluanda 65
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
5.2.2 Simplifier les procédures
48
Il n’existe pas en Suisse de « guide des bonnes pratiques », à l’instar de ce qui a été développé par le British
Psychological Society Center for Outcomes Research and Effectiveness, comme le relève J.N. Desplands (2008 Ŕ cité
précédemment). Cet auteur propose un système en trois volets : « evidence-based », abondante en la matière, l’expérience
pratique des thérapeutes (« practice-based ») et les valeurs du thérapeute et de son patient (« value-based »).
evaluanda 66
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
ANNEXES
evaluanda 67
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Liste des personnes interrogées
Nom Fonction
Phase 1: acteurs clés
Psychologe und Psychotherapeut, Vertreter des
Prof. Dr. phil. Hugo Grünwald Berufsverbandes für angewandte Psychologie SBAP und der
Föderation Schweizer Psychologen FSP
Chefarzt der Klinik für Psychiatrie und Psychotherapie,
Dr. med. Markus Binswanger
Littenheid
evaluanda 68
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Dr. méd. Thomas Pfister Médecin-conseil, Intras
Dr. med. Ulrike Bütler-Kattwinkel Präsidentin der Vereinigung für Psychiater, Luzern
Dr. med. Ulrich Tanner Leiter Tarife und Leistungssteuerung, Concordia Versicherung
Dr. méd. Louise Jacot-Descombes Présidente de l'Association des psychiatres genevois, Genève
evaluanda 69
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Evaluation des modalités de remboursement des psychothérapies
confidentiel
Yann Boggio
evaluanda
Hugo-de-Senger 3
1205 Genève
1/12
Votre profil
Veuillez insérer votre code d'identification (inscrit sur le courrier que vous avez reçu)
Vous êtes...
Psychiatre Pédopsychiatre Médecin avec droits acquis Médecin délégant Aucun de ces cas
Quelle est la proportion globale de la psychothérapie (en dehors de la TPPI) dans votre temps de travail?
0% Moins de 20% De 20 à 40% De 40 à 60% De 60 à 80% Plus de 80%
Etes-vous...
Un homme Une femme
Quelle a été votre principale source d'informations sur la modification des modalités de remboursement des psychothérapies entrée en vigueur au 1er
janvier 2007?
Par votre association professionnelle Par une publication médicale Par vos collègues Par l'OFSP Autres
Utilisez-vous Infoline?
J'y dépose des messages J'y consulte des messages et leur réponse Je n'en ai pas besoin Je ne connais pas
Le formulaire d'annonce
Parmi les changements introduits figure une obligation de déclaration du médecin traitant auprès du médecin-conseil de la caisse maladie si plus de 10 séances de
psychothérapies sont considérées comme nécessaires au traitement du patient.
Combien de formulaire d'annonce (environ) avez-vous rempli depuis l'entrée en vigueur de la révision?
2/12
Concernant les formulaires d'annonce, comment vous situez-vous par rapport aux affirmations suivantes ?
Pas d'accord Plutôt pas Tout à fait
du tout d'accord Plutôt d'accord d'accord Ne sait pas
1. Ma première réaction sur les modifications des modalités de remboursement a été positive
2. Mon niveau d'information sur les nouvelles modalités de remboursement a été suffisant dès
janvier 2007
3. La définition des cas soumis au formulaire d'annonce est selon moi précise
4. La différence entre une psychothérapie et un TPPI est claire pour moi
5. Le formulaire d'annonce est un instrument que j'utilise facilement
6. Poser un diagnostic en 6ème séance est une difficulté
7. Poser une approche thérapeutique en 6ème séance est une difficulté
8. L'obligation de déclaration me contraint à préciser l'orientation thérapeutique à un moment
opportun (6ème séance)
9. Proposer un nombre de séances (supérieure ou inférieure à 30) est une difficulté
10. La valeur de la position TARMED 00.2205 (31.97 pts) pour remplir le formulaire d'annonce est
adéquate
11. Faire signer par mon patient (ou son parent) le formulaire d'annonce a des conséquences
positives sur la relation thérapeutique
12. L'obligation de partager le diagnostic avec mon patient (ou son parent) en 6ème séance est un
élément positif
13. Mes patients (ou leurs parents) réagissent bien quand je leur demande de signer le formulaire
d'annonce
14. Le formulaire d'annonce permet au médecin-conseil de prendre une décision fondée
15. J'ai confiance dans la protection des données offerte par les médecins-conseils
16. J'ai confiance dans la protection des données offerte par les caisses maladie de mes patients
17. La réponse de la caisse maladie me parvient dans les délais
3/12
Les demandes complémentaires au formulaire d'annonce
Avez-vous eu des demandes de compléments de la part de médecins-conseils suite à la transmission d'un formulaire d'annonce?
Oui Non
Si 'autre', précisez :
Le rapport
Les nouvelles dispositions de l'OPAS inscrivent également la nécessité d'un rapport pour le remboursement au delà de 40 séances. Le médecin traitant doit adresser
un rapport au médecin-conseil et une proposition motivée pour la poursuite de la thérapie.
4/12
Combien de rapports de ce type avez-vous transmis aux caisses maladie (environ) depuis l'entrée en vigueur de la révision au 1er janvier 2007?
Concernant ce rapport, comment vous situez-vous par rapport aux affirmations suivantes ?
Pas d'accord Plutôt pas Plutôt Tout à fait
du tout d'accord d'accord d'accord Ne sait pas
1. Les caisses maladie me rappellent systématiquement que je dois transmettre un
rapport avant la 40ème séance
2. Mon patient (ou son parent) reçoit une copie du rapport
3. Les recommandations de l'OFSP sur la forme du rapport sont utiles et pertinentes
4. Je sais parfaitement ce que je dois indiquer dans le rapport
5. Le contenu d'un rapport permet au médecin-conseil de prendre une décision fondée
6. La valeur des positions TARMED 00.2285/00.2295 (39.07/31.97 pts) pour
l'établissement d'un rapport est adéquate
7. La forme actuelle du rapport donne moins d'informations que le rapport tel que je le
rédigeais avant la révision du 1er janvier 2007
Si 'autre', précisez :
5/12
Observez-vous, dans des situations similaires, des différences dans l'appréciation des rapports par les caisses ?
Oui, la plupart des caisses sont différentes dans Oui, certaines caisses se distinguent dans leur
Non, leur appréciation est sensiblement identique
leur appréciation appréciation
Concernant les suites données par les caisses au rapport, comment vous situez-vous par rapport aux affirmations suivantes ?
Pas d'accord Plutôt pas Plutôt Tout à fait
du tout d'accord d'accord d'accord Ne sait pas
1. La durée/le nombre de séances que je propose est globalement suivi
2. La fréquence du traitement que je propose est globalement suivie
3. L'approche thérapeutique que je propose est globalement suivie
4. Le setting du traitement que je propose est globalement suivi
6/12
Concernant les nouvelles modalités de remboursement ((annonce à la 6ème séance, rapport à la 40ème), comment vous situez-vous par rapport aux
affirmations suivantes ?
Regards sur la révision de l'OPAS Pas d'accord Plutôt pas Plutôt Tout à fait
Les questions suivantes portent sur le processus dans son ensemble et le contexte lié à ces nouvelles d'accord
du tout modalités d'accord d'accord Ne sait pas
1. Ces nouvelles modalités permettent aux caisses maladie de mieux contrôler le domaine
de la psychothérapie
2. Ces nouvelles modalités introduisent davantage de réflexivité dans mon travail
psychothérapeutique
3. Ces nouvelles modalités ont un effet négatif sur la qualité de la relation que j'ai avec
mon patient
4. Ces nouvelles modalités induisent un déplacement de la psychothérapie vers la TPPI
5. Ces nouvelles modalités ont un effet négatif sur le développement des psychothérapies
de groupe
6. Ces nouvelles modalités ont un effet négatif sur le développement de la psychothérapie
familiale
7. Ces nouvelles modalités induisent un déplacement de l'ambulatoire vers le stationnaire
8. Ces nouvelles modalités limitent l'accès aux psychothérapies
9. Ces nouvelles modalités sont pertinentes du point de vue du développement de la
qualité de la psychothérapie
10. Ces nouvelles modalités permettent au domaine de la psychothérapie de mieux
répondre aux critères de l'art.32 LAMAL (efficacité, adéquation et économicité)
Avez-vous des remarques complémentaires sur les effets POSITIFS de cette révision de l'OPAS ?
7/12
Avez-vous des remarques complémentaires sur les effets NEGATIFS de cette révision de l'OPAS ?
Au final, quelle appréciation portez-vous sur ces nouvelles modalités de remboursement des psychothérapies ?
Pas d'accord Plutôt pas Tout à fait
du tout d'accord Plutôt d'accord d'accord Ne sait pas
1. Le système actuel me convient
2. Le système actuel améliore ma relation avec mes patients
3. Le système actuel a une réelle valeur ajoutée par rapport au système précédent
4. Le système actuel favorise l'adéquation entre diagnostic et traitement
5. Le système actuel garantit la protection des données du patient
8/12
Suivi longitudinal
Afin de mieux comprendre le panorama de la situation dans le domaine de la psychothérapie et spécifiquement en relation avec les nouvelles
modalités de remboursement, nous souhaitons, avec l'accord de vos sociétés professionnelles, que vous puissiez remplir le tableau suivant. Il
s'agit ainsi d'enrichir les connaissances globales sur la relation entre un diagnostic, le processus d'annonce et de rapport, et le déroulement dans
le temps d'une psychothérapie.
Concrètement, il s'agit pour vous de donner quelques indications sur les dix premiers traitements soumis à déclaration obligatoire
selon la révision de l'OPAS, que vous avez réalisés depuis février 2007.
Les pages suivantes vous permettent de saisir les données de chaque patient par colonne, la première page pour les patients 1 à 3, la deuxième
pour les patients 4 à 6 et la troisième pour les patients 7 à 10.
9/12
Données Patient n°1 Patient n°2 Patient n°2
Sexe du patient M F M F M F
Année de naissance
Thérapie suivie... Sur décision du Sur conseil du Sur décision du Sur conseil du Sur décision du Sur conseil du
patient médecin patient médecin patient médecin
Autre Autre Autre
Le cas échéant, un suivi a-t-il été proposé Suivi par un Suivi par un Suivi par un
Pas de suivi Pas de suivi Pas de suivi
médecin médecin médecin
au patient après la psychothérapie?
TPPI Autre TPPI Autre TPPI Autre
Si 'Autre', précisez :
10/12
Données Patient n°4 Patient n°5 Patient n°6
Sexe du patient M F M F M F
Année de naissance
Thérapie suivie... Sur décision du Sur conseil du Sur décision du Sur conseil du Sur décision du Sur conseil du
patient médecin patient médecin patient médecin
Autre Autre Autre
Quel est le statut actuel de ce cas? Traitement en Rupture Traitement en Rupture Rupture
Traitement en cours
cours thérapeutique cours thérapeutique thérapeutique
Réussite totale Réussite partielle Réussite totale Réussite partielle Réussite totale Réussite partielle
Si 'Autre', précisez :
11/12
Patient n°7 Patient n°8 Patient n°9 Patient n°10
Sexe du patient M F M F M F M F
Année de naissance
Thérapie suivie... Sur décision Sur conseil Sur décision Sur conseil Sur décision Sur conseil Sur décision Sur conseil du
du patient du médecin du patient du médecin du patient du médecin du patient médecin
Autre Autre Autre Autre
Quel est le statut actuel de ce Traitement Rupture Traitement en Rupture Traitement en Rupture Traitement en Rupture
en cours thérapeutique cours thérapeutique cours thérapeutique cours thérapeutique
cas?
Réussite Réussite Réussite Réussite Réussite
Réussite totale Réussite totale Réussite totale
totale partielle partielle partielle partielle
Le cas échéant, un suivi a-t-il Suivi par un Suivi par un Suivi par un Suivi par un
Pas de suivi Pas de suivi Pas de suivi Pas de suivi
été proposé? médecin médecin médecin médecin
TPPI Autre TPPI Autre TPPI Autre TPPI Autre
Si 'Autre', précisez :
Introduction
Rappel des (grandes) finalités de l’évaluation :
- Un premier niveau concerne la détection précoce, la mise en évidence et la
proposition de solutions concernant les différents problèmes « techniques »
rencontrés par les divers acteurs de la mise en œuvre de l’ordonnance. Il s’agit ici
d’une attente d’optimisation des processus en place.
- Un second niveau vise à identifier et montrer les effets du changement
d’ordonnance, en vue de créer les bases nécessaires, le cas échéant, à une
éventuelle adaptation de celle-ci.
- La contribution à l’amélioration des informations disponibles, en termes de
connaissance, de transparence et de compréhension sur les processus en
matière de psychothérapie médicale ambulatoire, constitue le troisième niveau
attendu.
Rappel si nécessaire des grandes phases de l’évaluation :
- entretiens avec les membres du groupe d’accompagnement, en vue de comprendre
le système en place, les enjeux, les grandes problématiques
- entretiens avec les médecins conseils, en vue de comprendre le fonctionnement
du système, ses avantages et inconvénients, ses effets directes et indirectes, sur le
patient, le médecin traitant, le médecin conseil, la caisse, etc..
- saisie d’un nombre de cas limité pour disposer d’une base statistique sur les
éléments du formulaire d’annonce et les réponses des médecins conseils
- séries d’entretiens avec les acteurs clés (médecins traitants, psychiatres-
psychothérapeutes, caisses maladies, patients
- questionnaire à 1400 psychiatres et médecins concernés
- rapport final en automne 2008
evaluanda 83
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Grille d’entretien
Profil du répondant
1. Nom du répondant, éventuellement rôle dans les sociétés professionnelles
2. Orientation thérapeutique principale ?
a. psychanalytique, cogntivo-comportementale, systémique ?
Clarté des instruments et des procédures
3. Combien de formulaires d’annonces, respectivement de rapports, avez-vous produits
depuis le 1er janvier 2007 (environ) ?
4. Les instruments (questionnaires, canevas de rapports) et les procédures (délais)
sont-ils clairs, adéquats et facilement utilisables ?
5. La différence entre les cas soumis à déclaration et autorisation obligatoires et les cas
non soumis à déclaration est-elle claire et plausible?
6. Avez-vous d’autres difficultés à nous signaler par rapport aux instruments ?
a. Charges induites en temps de travail ?
b. Nombre de points TARMED suffisant (formulaire : 31.97 pts, rapport : 39.07
pts/31.97 pts par 5min supplémentaires) ?
7. Quel est votre appréciation de la définition de la psychothérapie qui figure dans
l’OPAS?
Rappel : définition OPAS : On entend par psychothérapie une forme de traitement des
maladies psychiques et psychosomatiques qui repose essentiellement sur la communication
verbale, une théorie du comportement normal et pathologique et un diagnostic étiologique.
Elle comprend la réflexion systématique et une relation thérapeutique suivie, se caractérise
par des séances de thérapie régulières et planifiées et vise un objectif thérapeutique défini
au moyen de techniques acquises dans le cadre d’une formation.
Relation avec les patients : effets de la révision
8. Quels sont les effets, selon vous, de cette révision sur votre relation avec vos
patients ?
a. Du point de vue de la relation de confiance (effets sur la relation)
b. Du point de vue de la relation thérapeutique (effets sur la thérapie)
9. Comment les patients réagissent-ils ?
10. Quels sont les effets de cette révision sur votre comportement à l’égard des patients,
notamment quand il s’agit de faire signer le formulaire d’annonce (en 6 ème séance) ?
a. Explication du diagnostic ? Diagnostic annoncé plus « léger » que le
diagnostic réel ?
11. Avez-vous d’autres éléments à dire ?
12. Ces nouvelles modalités ont-elles modifié également les conditions de production du
rapport (en amont de la 40 ème séance) ?
Autres effets
13. Spécifiquement, pensez-vous que ces nouvelles modalités de remboursement des
psychothérapies
a. permettent de limiter/contrôler les thérapies jugées comme « trop longues » ?
les thérapies dites « de welness » ?
i. qu’est ce qu’une psychothérapie « trop longue » ?
evaluanda 84
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
b. ont un effet sur la qualité de celles-ci (adéquation diagnostic/traitement) ? ont
un « effet réflexif » sur les psychothérapeutes ?
c. ont un effet sur les approches psychothérapeutiques employées (cognitivo -
comportemental, systémique, psychoanalytique, mixte) ?
d. ont un effet sur le développement des thérapies de groupe ? ou une autre
forme de psychothérapie ?
e. ont un effet sur le développement de nouvelles approches
psychothérapeutiques ?
14. Quels sont les effets (plutôt non prévues…) de cette révision…
a. …au sein de la communauté des psychiatres/psychothérapeutes ?
b. …entre les psychiatres et les autres médecins spécialistes ?
c. …dans la relation médecins/associations professionnelles/OFSP ?
15. Quels sont les effets, selon vous, de ce nouveau système, sur la question de la
maîtrise des coûts ?
a. Que signifie « maîtrise des coûts » en psychothérapie ?
b. Ont-elles modifié votre rapport avec les caisses maladies ?
Litiges
16. Avez-vous eu des litiges avec les caisses maladie ?
a. Sur quels types de cas ?
17. Comment les litiges sont-ils résolus ?
a. Quelles sont les procédures que vous employez ?
Jugement et propositions
18. Au final, quel jugement portez-vous sur ces nouvelles modalités de remboursement
des psychothérapies ?
En termes d’efficacité par rapport aux coûts induits (éviter les thérapies trop
longues, welness) ?
En termes d’efficacité par rapport à la qualité des psychothérapies ?
En termes de pertinence du système?
19. Ce système doit-il être maintenu ?
Si non:
i. pourquoi ?
ii. des adaptations sont-elles nécessaires ? lesquelles ?
Si oui:
i. pourquoi ?
20. Au final….quelles sont vos propositions clés pour l’avenir de la révision de l’OPAS ?
evaluanda 85
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Evaluation psychothérapie
Grille d’entretien organisation de patients
Introduction
Rappel des (grandes) finalités de l’évaluation :
- Un premier niveau concerne la détection précoce, la mise en évidence et la
proposition de solutions concernant les différents problèmes « techniques »
rencontrés par les divers acteurs de la mise en œuvre de l’ordonnance. Il s’agit ici
d’une attente d’optimisation des processus en place.
- Un second niveau vise à identifier et montrer les effets du changement
d’ordonnance, en vue de créer les bases nécessaires, le cas échéant, à une
éventuelle adaptation de celle-ci.
- La contribution à l’amélioration des informations disponibles, en termes de
connaissance, de transparence et de compréhension sur les processus en
matière de psychothérapie médicale ambulatoire, constitue le troisième niveau
attendu.
Rappel si nécessaire des grandes phases de l’évaluation :
- entretiens avec les membres du groupe d’accompagnement, en vue de comprendre
le système en place, les enjeux, les grandes problématiques
- entretiens avec les médecins conseils, en vue de comprendre le fonctionnement
du système, ses avantages et inconvénients, ses effets directes et indirectes, sur le
patient, le médecin traitant, le médecin conseil, la caisse, etc..
- saisie d’un nombre de cas limité pour disposer d’une base statistique sur les
éléments du formulaire d’annonce et les réponses des médecins conseils
- séries d’entretiens avec les acteurs clés (médecins traitants, psychiatres-
psychothérapeutes, caisses maladies, patients
- questionnaire à 1400 psychiatres et médecins concernés
- rapport final en automne 2008
evaluanda 86
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Grille d’entretien
Profil du répondant
1. Nom/s du/des répondants et fonction/s
Pertinence/efficacité/effets
2. Quelle est le point de vue de votre organisation sur cette révision de l’OPAS ?
a. Utilité, pertinence de la révision ?
3. Quels sont les échos que vous avez de cette révision auprès de vos membres ?
a. Problèmes particuliers ? difficultés de remboursement ? litiges ?
b. Protection des données ?
4. Ces échos ont-ils évolués depuis l’entrée en vigueur à aujourd’hui ?
5. Quels sont les (éventuels) autres effets de cette révision de votre point de vue ?
a. Prévus ? non prévus ?
b. Accès aux soins ?
c. Sur la politique suisse de santé mentale ?
Demain
6. Ce système doit-il être maintenu ?
a. pourquoi ?
b. des adaptations sont-elles nécessaires ? lesquelles ?
evaluanda 87
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Evaluation psychothérapie
Grille d’entretien caisses maladies
Introduction
Rappel des (grandes) finalités de l’évaluation :
- Un premier niveau concerne la détection précoce, la mise en évidence et la
proposition de solutions concernant les différents problèmes « techniques »
rencontrés par les divers acteurs de la mise en œuvre de l’ordonnance. Il s’agit ici
d’une attente d’optimisation des processus en place.
- Un second niveau vise à identifier et montrer les effets du changement
d’ordonnance, en vue de créer les bases nécessaires, le cas échéant, à une
éventuelle adaptation de celle-ci.
- La contribution à l’amélioration des informations disponibles, en termes de
connaissance, de transparence et de compréhension sur les processus en
matière de psychothérapie médicale ambulatoire, constitue le troisième niveau
attendu.
Rappel si nécessaire des grandes phases de l’évaluation :
- entretiens avec les membres du groupe d’accompagnement, en vue de comprendre
le système en place, les enjeux, les grandes problématiques
- entretiens avec les médecins conseils, en vue de comprendre le fonctionnement
du système, ses avantages et inconvénients, ses effets directes et indirectes, sur le
patient, le médecin traitant, le médecin conseil, la caisse, etc..
- saisie d’un nombre de cas limité pour disposer d’une base statistique sur les
éléments du formulaire d’annonce et les réponses des médecins conseils
- séries d’entretiens avec les acteurs clés (médecins traitants, psychiatres-
psychothérapeutes, caisses maladies, patients
- questionnaire à 1400 psychiatres et médecins concernés
- rapport final en automne 2008
evaluanda 88
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]
Grille d’entretien
Profil du répondant
1. Nom/s du/des répondants et fonction/s
2. Point de vue de la caisse maladie par rapport à la révision avant son entrée en
vigueur ?
Regard sur les nouvelles procédures – mise en œuvre
3. Avez-vous procédé à des modifications du service du médecin conseil suite à
l’entrée en vigueur de la révision de l’OPAS ?
a. Lesquelles ?
b. Conséquences de la mise en œuvre de la révision ? en ressources
humaines ? en ressources financières ?
4. Difficultés éventuelles dans le traitement administratif des formulaires d’annonces et
des rapports ?
5. Avez-vous modifié votre organisation interne en termes de protection des données ?
c. Quelles pratiques de cloisonnement entre le service du médecin conseil et les
services administratifs de la caisse ?
d. Avez-vous adopté les recommandations émises par le Préposé à la protection
des données en 2007 (suite affaire CSS Ŕ v. annexe) ?
6. Tenez-vous des statistiques sur le domaine de la psychothérapie (au sens de
l’OPAS) ?
e. Lesquelles ?
f. Observez-vous un changement (et lequel) par rapport à la situation qui
prévalait avant l’entrée en vigueur de la révision (effets) ?
g. Quelles sont les données dont nous pouvons disposer ?
Regard sur la pertinence et l’efficacité
7. Quel regard portez-vous sur la révision de l’OPAS ?
h. Pertinence/efficacité de la révision ?
i. En termes de contrôle des psychothérapies dites « longues » ou de
« wellness »?
ii. En termes de contrôle de la qualité des psychothérapies ?
8. Quels sont les effets de cette révision selon vous ?
i. Du point de vue des caisses maladies
j. Du point de vue des médecins (psychiatres, avec droits acquis, déléguant en
psychothérapie)
k. Du point de vue des patients
l. Autres effets ?
Jugement et propositions
9. Ce système doit-il être maintenu ?
m. pourquoi ?
n. des adaptations sont-elles nécessaires ? lesquelles ?
10. Au final….quelles sont vos propositions clés pour l’avenir de la révision de l’OPAS ?
evaluanda 89
[ évaluation OPAS Ŕ rapport final Ŕ 15 novembre 2008 ]