Partie 4
Partie 4
Partie 4
V - TISSUS NERVEUX
I - GENERALITES
L'excitabilité est une propriété fondamentale de toute cellule. Les êtres unicellulaires comme l'amibe ou la paramécie
effectuent déjà une réponse motrice d'adaptation et/ou de défense en contractant les myofilaments sous l'influence d'un
stimulus.
Chez les organismes pluricellulaires primitifs comme les éponges (didermiques) ce sont les cellules musculaires contractiles
qui jouent le rôle de cellules sensorielles.
Chez des animaux invertébrés plus complexes, les fonctions perception-réponse se séparent. Les cellules contractiles sont
situées plus en profondeur que les cellules sensorielles plus périphériques qui ont valeur de neurones. Ainsi chez les
cnidaires (anémone de mer) des neurones spécialisés dans la réception des signaux extérieurs se connectent aux cellules
musculaires. Chez des animaux encore plus élaborés comme les annélidés, les voies sensorielles et motrices se séparent,
comprenant au minimum deux neurones distincts.
Enfin chez les vertébrés la perception peut être assurée par des cellules réceptrices sensitives qui discriminent les stimuli
extérieurs (lumière, chaleur, pression, osmolarité, etc). Les cellules réceptrices sont reliées aux neurones moteurs par des
neurones sensoriels. Une intégration centrale s'effectue et des interneurones peuvent relier les neurones entre eux. De
véritables circuits de plus en plus complexes s'établissent permettant une modulation de plus en plus fine de la réponse.
EN RESUME :
Au fur et à mesure de l'évolution des espèces le système nerveux permet de mettre en
place des mécanismes adaptatifs de plus en plus sophistiqués
VIE PRIMITIVE
Pas de spécialisation = cellules Neuro-effectrices
Directement du stimulus --> contraction
AVEC LE DEVELOPPEMENT
Spécialisation, sectorisation des fonction --> cellules distinctes :
- Cellules de perception du stimulus et de transmission (influx) =
NEURONES
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Cette définition fonctionnelle est la plus plus adaptée, eu égard à l'extrème hétérogénéité des
structures nerveuses au plan anatomique
I - 3 AU PLAN ANATOMIQUE
SYSTEME NERVEUX CENTRAL
CERVEAU
CERVELET
MOELLE EPINIERE
GANGLIONS
Le système nerveux central comprend le cerveau (1) et le tronc cérébral, le cervelet (2) et la moelle épinière (3).
Le système nerveux périphérique est constitué par Les ganglions rachidiens (4), les nerfs périphériques (5), les terminaisons
nerveuses afférentes et efférentes (6) et les ganglions végétatifs (7).
.
A un stade un peu plus tardif, les replis de la gouttière neurale fusionnent, formant le tube neural (fig. d). Simultanément, les
cellules de la crête neurale se séparent des replis latéraux et constituent une plaque continue (fig. dl) sous l'ectoderme
superficiel (fig. d2). Après la formation du tube neural, les cellules neuroépithéliales poursuivent leurs divisions (fig. D) et la
paroi du tube s'épaissit toujours. Cet épithélium pseudostratifié devient le neuro-épithélium. Un fois le tube neural fermé
(fig. el), les cellules nerveuses primitives ou neuroblastes se différencient à partir des cellules neuro-épithéliales : leur
nombre augmente rapidement. Elles constituent la zone du manteau (fig. el, El). Des cellules primitives de soutien, ou
glioblastes, naissent aussi de cellules neuro-épithéliales et migrent également dans la zone du manteau.
La zone du manteau deviendra ensuite la substance grise de la moelle épinière. Les prolongements des neuroblastes
constitueront une zone périphérique (fig. e2, E2) d'où naît la substance blanche de la moelle épinière.
Du neuro-épithélium primordial ne persiste qu'une seule couche de cellules cubiques pourvues de prolongements basaux, les
épendymoblastes (fig. e3, E3), cellules qui se différencient en cellules épendymaires qui tapisseront le canal médullaire (fîg.
e4) et les ventricules cérébraux.
Au stade de tube neural, la crête neurale (fig. e5) se trouve divisée en segments arrondis, qui donnent aussi des types
cellulaires variés.
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1. les neuroblastes, c'est-à-dire les neurones des ganglions rachidiens, 2. les glioblastes de la glie périphérique, à
partir desquels se développent les cellules satellites (2a) entourant les neurones des ganglions rachidiens (1) et
végétatifs (3a), mais aussi les cellules de Schwann (2b) formant les gaines nerveuses, 3. les sympathoblastes,
cellules nerveuses des ganglions sympathiques (3a) ; les médulloblastes, cellules chromaffines de la
médullosurrénale (3b) ; une partie des paraganglions 4. les mélanoblastes, c'est-à-dire les mélanocytes (4a), 5. des
cellules de la microglie et une partie du mésenchyme de la région céphalique dont une partie participera à la
formation de la papille dentaire (odontoblastes) 6. les cellules C de la thyroïde, et peut-être d'autres cellules
endocriniennes 7. les cellules des leptoméninges (méninges molles : arachnoïde = pie mère)
8. les glioblastes, c'est-à-dire les cellules gliales du système nerveux central : astrocytes protoplasmiques (8a) et
fibrillaires (8b), et oligodendrocytes (8c), 9. les neuroblastes, c'est-à-dire les cellules qui donnent les neurones du
système nerveux central (9a) et quelques cellules sensorielles (9b),
10. les épendymoblastes, c'est-à-dire les cellules qui donnent les épendymocytes (10a), et les différenciations
épendymaires. 11. les cellules épithéliales des plexus choroïdes, 12. les pituicytes, c'est-à-dire les cellules de la
neurohypophyse, 13. les pinéalocytes, c'est-à-dire les cellules de la glande pinéale.
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I - 5 AU PLAN DE LA MICROANATOMIE
Distinguer,
* Cellules Nerveuses FONCTIONNELLES = NEURONES
Le tissu nerveux possède son propre tissu de soutien : la névroglie (ou glie).
Les cellules gliales sont localisées en pont entre les capillaires sanguins (6)
et les neurones (important rôle métabolique vis à vis des neurones). Les
astrocytes protoplasmiques (7) sont en pont entre les corps neuronaux et les
capillaires dans la substance grise. Dans la substance blanche, les fibres
nerveuses sont soutenues par des astrocytes fibreux (8), et les axones
constitutifs sont entourés par une gaine de myéline produite par les
oligodendrocytes (9). Ces gaines sont discontinues sur les axones centraux,
interrompues au niveau des noeuds de Ranvier (10). La microglie (cellules
de Hortega) correspond majoritairement à des phagocytes du SNC (11).
Le système nerveux périphérique comprend deux types de neurones : ceux
des ganglions rachidiens (12), et ceux des ganglions végétatifs (13). Les
cellules satellites (14), entourent les neurones des ganglions périphériques
(12, 13). Quant aux axones du SNP, ils sont entourés par les cellules de
Schwann (15). Dans les fibres nerveuses myélinisées (16), il 'existe qu'un
seul axone par cellule, tandis que dans les fibres nerveuses amyéliniques
(17), plusieurs axones sont localisés dans la même cellule de Schwann. Les
noeuds de Ranvier (10) sont localisés aux points de contiguïté des cellules
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de Schwann.
Les fibres nerveuses provenant des ganglions végétatifs (13), innervent les
viscères (18). Les fibres nerveuses myélinisées (16) issues du SNC,
transmettent l'influx nerveux efférent aux muscles squelettiques (19).
L'information provenant de la périphérie (par exemple d'un épithélium , 20)
gagne le SNC via les cellules des ganglions rachidiens (12), dont les fibres
sont ainsi dites afferentes. Mais il n'y a pas de différence histologique entre
fïbres efférentes et afférentes.
Le système nerveux central (SNC) est formé du cerveau et de la moêlle épinière. Il est composé essentiellement
d'interneurones. Il reçoit directement les signaux sensoriels de la vue et de l'odorat.
Le système nerveux périphérique (SNP) comprend trois sortes de neurones :
1. des neurones somatiques et viscéraux qui relaient vers le système nerveux l'information reçue de récepteurs
situés dans les organes somatiques et viscéraux,
2. des neurones moteurs somatiques qui innervent les muscles squelettiques volontaires
3. des neurones moteurs autonomes qui innervent le coeur, les muscles lisses involontaires, comme ceux de la
paroi gastrique et intestinale, et des glandes telles que le foie et le pancréas.
Les deux types de systèmes autonomes, sympathique et parasympathique, exercent souvent des effets opposés sur ies organe
internes.
Les corps cellulaires des neurones moteurs somatiques sont localisés dans le SNC, ceux des neurones sensoriels et des
neurones moteurs autonomes sont rassemblés dans les ganglions paravertébraux et rachidiens.
II - LE NEURONE
Le neurone reçoit, traite des informations et produit un signal qu'il conduit et transmet. Chaque neurone est unique, n'étant ni
équivalent au neurone voisin, ni interchangeable. Son originalité tient à sa position particulière dans le système nerveux et à
ses connexions déterminées avec d'autres neurones ou avec la périphérie. De plus, la cellule nerveuse mature ne se divise pas
(notion classique) et le stock total de neurones est déterminé très tôt dans la vie d'un individu.
Délimitée par la membrane plasmique, substratum de la conduction de l'influx nerveux, la cellule nerveuse est constituée
d'un corps cellulaire (péricaryon) contenant le noyau, et de prolongements cytoplasmiques qui constituent les dendrites et
l'axone.
- Les dendrites sont des prolongements courts conduisant l'influx nerveux vers le corps cellulaire. Leur
distribution dans l'espace définit le champ des influences auxquelles le neurone est soumis.
- L'axone est un prolongement unique mais il peut émettre des collatérales et se ramifier de façon extensive. Son
cône d'implantation est une région privilégiée où nait l'influx nerveux, c'est-à-dire l'activité intégrée du neurone
modifiée par l'environnement. L'axone est une structure qui conduit vers d'autres neurones ou cellules effectrices,
à partir du corps cellulaire, cet influx nerveux. Sa forme, comme celle des dendrites, est le reflet de ses rapports
avec d'autres structures et définit donc sa place dans l'organisation globale du système nerveux.
La synapse est une zone particulière de juxtaposition des membranes plasmiques, dont l'une au moins appartient à un
neurone. Ces zones de différenciations sont destinées à la transmission unidirectionnelle de l'influx nerveux d'une cellule à
l'autre. Il n'ya pas de caractère morphologique fiable permettant de présager de l'action excitatrice ou inhibitrice de l'élément
présynaptique sur l'élément post-synaptique (en particulier la largeur de la fente synaptique).
Les neurofibrilles
Le noyau (1) est au centre du corps
de la cellule nerveuse. Il est entouré
par les dictyosomes de l'appareil de
Golgi (2) anastomosés entre eux par
de nombreux tubules fins (3). Les
neurofibrilles (4) composées de
neurofilaments, parcourent tous les
secteurs du péricaryon et s'étendent
dans les dendrites (5) et l'axone (6).
(équivalent de grandissement : x 3
500)
II.4. DENDRITES
Ils sont généralement très nombreux : le dendrite unique est exceptionnel (neurone bipolaire)
Le contenu cytoplasmique
- est peu différent du corps cellulaire,
- mais avec absence de dictyosomes Golgiens
II.5. L'AXONE
- Il est UNIQUE, souvent de longueur considérable.
PAR DÉFINITION :
Membrane plasmique = AXOLEMME, le cytoplasme = AXOPLASME
Dans une synapse électrique, les membranes plasmiques des cellules pré- et postsynaptiques sont réunies par des
connexons. Il s'agit de pores dynamiques à 6 sous unités ménageant des tunnels trans-cellulaires. Le flux d'ions à
travers les tunnels permet à l'influx électrique de passer directement d'une cellule à l'autre.
Dans une synapse chimique un espace étroit, la fente synaptique, sépare les membranes plasmiques des cellules pré- et
postsynaptiques. L'arrivée des influx jusqu'à l'extrémité axonale du neurone présynaptique libère un neuromédiateur qui
diffuse dans la fente synaptique et se fixe à des récepteurs ancrés dans la membrane postsynaptique. La transmission est
unidirectionnelle.
La synapse correspond à un renflement terminal de l'axone. La face interne de la membrane présynaptique est épaissie par
une organisation en réseau des microfilaments au contact de zones plus denses de la membrane (com- plexes protéiques
impliqués dans le mécanisme d'exocytose des vésicules). Les vésicules s'engagent entre ces projections pour fusionner avec
la membrane présynaptique. Ces zones forment sur le versant externe des arrangements géométriques en creux qui
correspondent aux complexes de fusion (synaptopores) au cours de la neurotransmission synaptique.
La membrane postsynaptique est également très épaissie.
L'aspect général du renflement synaptique (1) est toujours identique. En bout d'axone on reconnait les microfilaments et
microtubules (4, 5). La zone postsynaptique (3) est également très univoque. Mais on distingue différents types de synapses
en fonction, soit de la nature vésiculaire (taille, forme, contenu), soit de l'aspect de la fente synaptique. Pour simplifier :
Synapses type S. Ce sont les plus répandues, avec des vésicules sphériques de taille variable. On distingue :
- les petites vésicules sphériques (6), à contenu clair ou dense selon le neurotransmetteur. Les plus
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répandues sont celles contenant de l'acétyl-choline. Les petites vésicules sont directement sécrétées dans
la fente synaptique
- les grandes vésicules sphériques (7) avec un coeur dense séparé de la membrane par un halo clair
périphérique. Elles contiennent préférentiellement des neuropeptides (et toujours de la chromogranine).
Les grandes vésicules sont exocytées latéralement et non directement dans la zone synaptique.
Synapses type F. Dans ce cas les vésicules synaptiques sont applaties (2). Elles contiennent très souvent du
GABA et correspondent à des synapses inhibitrices. Dans le type F la fente synaptique est différente ; elle est en
particulier beaucoup plus étroite.
- les autres inhibiteurs, comme le GABA (1/4 à 1/3 des synapses du SNC sont GABAergiques) et la
glycine.
4) LES NEUROPEPTIDES. Ils se comportent plutôt comme des neuromodulateurs. Ils exercent une action de
régulation au niveau de nombreux récepteurs extrasynaptiques, plutôt qu'au niveau de sites purement synoptiques.
On distingue :
- LES NEUROPEPTIDES NON OPIOÏDES. Les principaux sont : l'ocytocine et la vasopressine, les
tachynines ou neurokinines (substance P, neurokinine A, neurokinine B, neuropeptide K, neuropeptide
g), les endothélines, le vaso-intestinal peptide (VIP), la somatostatine, le neuropeptide Y, le calcitonin
gene-related peptide (CGRP), la bradykinine, la cholécystokinine et autres peptides de la famille de la
gastrine, la galanine, etc.
- LES PEPTIDES OPIOÏDES. Ce sont des agonistes endogènes naturels des récepteurs aux opiacés.
III.I. INTRODUCTION
Classiquement on dénomme fibre nerveuse,
un axone recouvert par sa gaine,
La gaine est dérivée de la crète neurale et correspond aux cellules de Schwann dans le système nerveux périphérique. Elle
dérive du spongioblaste et correspond aux oligodendrocytes dans le système nerveux central (voir page 11).
Néanmoins dans les nerfs mixtes périphériques il est clair que les prolongements dendritiques des cellules sensorielles
(prolongement allant de la périphérie jusqu'au corps cellulaire dans le ganglion spinal ; voir figure page 66) sont également
recouverts par des gaines.
La définition classique est donc en partie érronée.
Par ailleurs, les fibres nerveuses forment des regroupements qui vont constituer :
La plupart des axones sont logés dans une ou plusieurs invaginations de la cellule de Schwann. La cellules de Schwann
juxtaposées le long des axones forment ainsi des gouttières contenant un ou plusieurs axones. Les zones juxtaposées de
réflexion de la membrane plasmique de la cellule de Schwann contituent les mésaxones.
Une cellule de Schwann protège généralement 5 à 30 axones dans les fibres amyéliniques (figure page suivante). La
présence d'une seule gouttière axonale est un cas exceptionnel au sein des fibres amyéliniques (contrairement aux fibres
myéliniques où c'est au contraire la règle).
Dans le cas le plus fréquent (type 1) chaque axone possède sa propre gouttière. Parfois plusieurs axones se trouvent dans la
même gouttière (type 2 : un seul mesaxone pour pusieurs prolongements nerveux).
Les fibres amyéliniques sont toujours de petit diamètre. La conduction de l'influx nerveux, qui se propage en continu le long
de l'axolemme, est lente. La qualité de transmission et la spécificité de transmission dans chaque fibre est nettement moindre
dans le type 2 où la polarisation de chaque prolongement neuritique ("neuritique" pour ne pas toujours employer le terme
d'axone, puisque nous avons dit qu'en périphérie les dendrites des nerfs mixtes peuvent être gaînés) peut interférer sur le
neurite voisin . C'est en partie pour cette raison que la sensibilité profonde à la douleur fournit une information plus diffuse
dans la discrimination topographique du point d'origine, avec diffusion de la sensation par rapport au point de déclenchement
du stimulus nociceptif (exemple de la douleur osseuse périostique ressentie lors d'un choc sur le tibia : elle donne
l'impression d'envahir toute la jambe ; elle est sourde et dépasse le point d'impact)
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Comme nous le verrons sur les schémas ultérieurs, la gaine de myéline présente des interruptions, les étranglements ou
noeuds de Ranvier, qui correspondent à l'espace entre deux cellules de Schwann adjacentes. La gaine de myéline présente
aussi des zones moins compactes et obliques appelées incisures de Schmidt-Lanterman ; elles correspondent à des
décollements des couches concentriques de la gaine de myéline.
La myéline n'est pas autre chose qu'un empilement de nombreuses couches de membranes cellulaires modifiées et
appartenant à la cellule de Schwann.
Le développement embryonnaire de la myéline est représenté sur la figure de la page suivante. A partir de la formation d'un
mésaxone primitif (analogue à celui observé dans la fibre amyélinique) celui-ci s'enroule plusieurs fois autour de l'axone, le
nombre de tours de spire déterminant l'épaisseur de la gaine de myéline.
Au décours du processus on peut observer un mésaxone interne et externe par rapport à la gaine de myéline constituée.
Nous nous contentons de dire que la myéline est un bon isolant électrique. Les étranglements de Ranvier sont les seules
zones de faible résistance où la dépolarisation peut se produire. C'est aussi dans ces zones que se concentrent les canaux
voltages dépendants Na+ et K+. Dans les fibres myélinisées les potentiels d'actions sont donc propagés d'un étranglement de
Ranvier au suivant selon un mode saltatoire, beaucoup plus rapide que le mode de propagation continue de la fibre
amyélinique. La transmission saltatoire apporte 3 propriétés remarquables :
1 - Une accélération considérable de la conduction nerveuse.
2 - Une économie d'énergie. L'énergie métabolique requise pour la propagation de l'influx est limitée à chaque
étranglement.
En coupe transversale, colorée pour mettre en évidence la gaine de myéline, la fibre myélinique (AI) apparaît sous l'aspect
d'un cercle sombre à centre clair, ce dernier représentant l'axone (A2, B2). Les cellules de Schwann entourent la totalité de
cet ensemble à la manière d'une chevalière (A3, B3). Sur les préparations « de routine », le contenu lipidique des gaines de
myéline est dissout, et il ne subsiste qu'un matériel spongieux (B4) correspondant aux composants protéiques de la myéline.
En coupes longitudinales, nous pouvons distinguer l'axone (Cl), la gaine de myéline (C2) et la cellule de Schwann (C3). Les
noeuds de Ranvier (C4) se rencontrent aux points d'interruption de la gaine de myéline. Ils séparent un segment internodal
(C5). Dans la gaine de myéline, des lignes obliques et pâles, correspondent aux incisures de Schmidt-Lanterman (C6).
Au microscope électronique, sur des fibres coupées transversalement, nous observons du centre vers la périphérie, l'axone
(Dl), des neurofilaments, des neurotubules ( D2), des citernes de réticulum endoplasmique lisse (D3) et des mitochondries (
D4). L'axone est limité par l'axolemme (D5), qui le sépare de la gaine de myéline (D6). La gaine de myéline est faite de
nombreuses lamelles qui proviennent du plasmalemme de la cellule de Schwann (D7). Les deux membranes cellulaires
étroitement accolées de la cellule de Schwann située sur la gauche du dessin constituent le mésaxone (D8). La cellule de
Schwann est entourée par une lame basale (D9), et par un réseau de microfibrilles (réticuline et collagène ; D10). Une partie
de la lame basale a été réclinée de telle sorte que les expansions digitiformes de la cellule de Schwann (D11) soient exposées
dans la région d'un noeud de Ranvier (D12).
Tandis que dans les fibres myélinisées, un seul axone est contenu dans une cellule de Schwann (7), dans les fibres
amyéliniques, une cellule entoure plusieurs axones ( D13). Ces axones possèdent habituellement un mésaxone (D14), mais
d'autres peuvent se présenter comme des axones partiellement « nus » ( D15). Les fibres amyéliniques possèdent aussi une
lame basale limitante ( D9) et un réseau de microfibrillespériphériques ( D10).
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Au microscope électronique, les incisures de Schmidt-Lanterman représentent des zones dans lesquelles les lamelles de
myéline ( C1) sont espacées : entre les lamelles se trouve du cytoplasme des cellules de Schwann. La figure montre
également un mésaxone externe (C2), la lame basale (C3) et la gaine endoneurale (réticuline et collagène) (C4). Le rôle des
incisures de Schmidt-Lanterman est encore incertain. Elles confèreraient une certaine plasticité lors des mouvements de
courbure, d'étirement, etc.
PARTIE II DU SCHEMA (ci-dessous) : Les petits schémas situés en bas et à droite, montrent l'aspect d'un noeud de
Ranvier en microscopie optique après coloration standard (A), fixation à l'osmium (B) et imprégnation argentique (C). Par
cette dernière méthode, la diffusion du nitrate d'argent entraîne la formation d'une croix (croix de Ranvier, C1) dans la région
du noeud.
Entre les extrémités paranodales de deux cellules de Schwann (D1), l'axone (D2) s'élargit légèrement. A ce niveau,
l'axolemme (D3) entre en contact avec les expansions interdigitées (D4) des cellules de Schwann et avec la lame basale (D5)
des fibres nerveuses. Ainsi, dans ce secteur, l'axone est en contact direct avec la gaine endoneurale. L'axone renferme des
neurofïlaments (D6), des neurotubules (D7) et des citernes de réticulum endoplasmique lisse (D8) (Les mitochondries ne
sont pas représentées). Les expansions cytoplasmiques des cellules de Schwann (D9) se plaquent sur la face externe de
l'axone.
Ces prolongements sont séparés l'un de l'autre par des mésaxones ( D10) et connectés à l'axolemme par des jonctions denses
(D11). A la face externe de l'axone, les expansions cytoplasmiques forment des cannelures ( D12).
Dans les deux cellules de Schwann, les mésaxones (D13) et les éléments fibreux de la gaine endoneurale (D14) situés à
l'extérieur de la lame basale (D5) sont bien visibles.
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Le recouvrement des prolongements neuronaux dans le système nerveux central diffère partiellement de la description type
effectuée dans le système nerveux périphérique.
2 - Les étranglements de Ranvier ne sont pas recouverts (ou très incomplétement recouverts) par les
oligodendrocytes (ni par des prolongements issus d'autres cellules). Il persiste donc un espace extracellulaire
(EEC) très important ou l'axone est à nu
4 - La myéline du système nerveux central est différente de la myéline du système nerveux périphérique.
endonèvre,
périnèvre,
épinèvre, + paranèvre
La plupart des nerfs de grand calibre sont myelinisés (aspect blanc nacré)
On distingue :
Un faisceau de fibres nerveuses a été sectionné et le périnèvre récliné pour mieux montrer cet épithélium périneural
particulier (A5), ainsi que le trajet flexueux des fibres nerveuses.
Les fibres collagènes, robustes, de l'épinèvre (A6) ont un trajet longitudinal et également sinueux, ce qui procure une
certaine élasticité au nerf. L'épinèvre maintient groupé l'ensemble des fascicules. Il contient aussi les vaisseaux sanguins
(A7), les lymphatiques et du tissu adipeux (A8).
Une couche de tissu conjonctif supplémentaire , le paranèvre (A9), peut entourer le nerf. Le paranèvre correspond alors à un
encapsulement périphérique, limitant davantage le nerf de son environnement.
Les structures comprises dans le rectangle de la figure A, correspondent à la figure B, et celles du carré, à la figure C.
Les axones (B2), les gaines de myéline (B3) et les noeuds de Ranvier (B4) sont facilement identifiables sur des coupes
longitudinales de fibres nerveuses myélinisées (B1). Des capillaires sanguins (B5) se rencontrent aussi dans l'endonèvre.
Les colorations standards d'une coupe transversale mettent en évidence les lames concentriques du périnèvre (C1), l'épinèvre
(C2) et, entre les fibres nerveuses (C3), l'endonèvre lâche (C4) et des capillaires sanguins (C5). L'emplacement des gaines de
myéline (en grande partie dissoute, C6) est identifiable autour des axones (C7).
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Partie II : Le périnèvre (1) d'un faisceau nerveux a été partiellement réséqué pour rendre plus frappante sa conformation en
strates. Les lamelles épithéliales (2) sont faites de cellules allongées très aplaties. Une cellule a été soulevée à l'endroit précis
où elle chevauche une autre cellule, ce qui met en évidence la structure caractéristique d'une zonula occludens (3). De
nombreux orifices (4) sont visibles sur les faces externe et interne des cellules, et correspondent aux vésicules de
micropinocytose. Des lames basales (5) recouvrent les cellules épithéliales, entre les quelles cheminent de nombreuses fibres
de réticuline longitudinales (6). Dans l'endonèvre on observe des fibres nerveuses myélinisées (7) et amyéliniques (8) qui,
comme les capillaires sanguins (9), possèdent leurs propres lames basales. La lame basale (11) d'une fibre myélinisée (en bas
et à gauche) a été sectionnée et en partie réclinée pour mettre en évidence l'insertion du mésaxone externe (10). On observe
également dans l'endonèvre des fïbres de collagène (12) orientées longitudinalement et des fibrocytes (13). L'enveloppe
extérieure du fascicule est faite de tissu conjonctif périneural (14). L'épinèvre n a pas été représenté sur cette planche.
L'épithélium périneural multilamellaire constitue une barrière de diffusion très sélective entre les fibres nerveuses et le tissu
conjonctif environnant. Une preuve morphologique en est fournie par la présence d'innombrables vésicules de
micropinocytose dans les cellules épithéliales très jointives. De nombreuses expériences ont montré que l'épinèvre
représentait une barrière sélective sang-nerf aux différents métabolites ; elle est assez comparable à la barrière sang-cerveau.
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V. LA NEVROGLIE
Les colorations de routine ne permettent pas de visualiser correctement ce type de cellules. Il est nécessaire d'avoir recours à
des techniques d'imprégnation métallique aux sels de métaux lourds, préférentiellement l'argent ou l'or. Une fois colorées par
ce type de technique, on s'aperçoit que les cellules gliales sont en fait majoritaires. On peut estimer qu'il existe 10 cellules
gliales pour 1 neurone. Néanmoins, compte tenu de la beaucoup plus petite taille des cellules gliales, elle n'occupent environ
que la moitié du volume total du système nerveux central
Les cellules gliales ne ménagent aucune synapse chimique avec les neurones, par contre les jonctions de type gap sont tres
nombreuses, à la fois par des contacts hétérologues cellules gliales-neurones, mais également par des jonctions entre cellules
gliales. La présence de ces synapses électriques explique que le tissu nerveux soit un tissu à jonction serrées. De ce fait, dans
le neuropile, les espaces intercellulaires sont pratiquement virtuels.
L'ensemble des cellules gliales peut être subdivisé en plusieurs populations présentées sur la page suivante et dont l'origine a
été discutée dans le premier chapître.
Les gliofibrilles (2) sont très caractéristiques des astrocytes ; elles correspondent à des filaments intermédiaires
spécifiques.
L'astrocyte émet des expansions protoplasmique qui s'étendent aux cellules nerveuses (3) et aux capillaires
sanguins (4). Les pieds périvasculaires (5) sont séparés des capillaires par une lame basale (6). Les pieds
cytoplasmiques (7) s'approchent directement des cellules nerveuses et certaines synapses axosomatiques (8) sont
recouvertes par les expansions astrocytaires.
De nombreuses fibres nerveuses amyéliniques (9) et myélinisées (10), ainsi que des terminaisons nerveuses (11)
sont aussi au contact intime de I'astrocyte. L'astrocyte est également capable d'engainer de véritables synapses du
type axo-dendritique (1-14) ou axoépineux (13).
Comme pour l'astrocyte protoplasmique, le corps cellulaire de l'astrocyte fibreux contient un noyau avec beaucoup
d'euchromatine ; les organites cytoplasmiques sont très nombreux, avec une abondance de glycogène (5). Ces
critères sont ceux d'une cellule à métabolisme intense. Les gliofibrilles (6) forment également un cytosquelette,
mécaniquement résistant.
On peut reconnaître deux noeuds de Ranvier (7) sur des fibres myélinisées.
Les astrocytes fibreux remplissent les mêmes fonctions histophysiologiques dans la substance blanche du système
nerveux central que les astrocytes protoplasmiques dans la substance grise.
En cas de destruction du tissu nerveux, c'est essentiellement aux astrocytes fîbreux que revient le rôle de réparer
les lésions des secteurs détériorés ; bien que la capacité de division des cellules gliales soit réduite après la
naissance, il est possible d'observer des Mitoses après une lésion. On appelle gliose la cicatrisation dans le SNC.
ASTROCYTES PROTOPLASMIQUE (I) ET FIBREUX (II)
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V.3.2 OLIGODENDROCYTE
Les oligodendrocytes se trouvent dans le voisinage des prolongements des cellules nerveuses et des capillaires sanguins. Au
microscope électronique, les oligodendrocytes (Al) ont habituellement l'aspect de cellules ovoïdes ou ellipsoïdales. Les
oligodendrocytes emettent un nombre restreint de prolongements assez courts qui se projettent sur les structures axoniques.
Ces prolongements (A2) s'enroulent autour des axones (A3) et vont constituer la gaine de myéline comme le fait la cellule de
Schwann, bien qu'on ignore le mécanism exact.
Un oligodendrocyte fournit une gaine de myéline à plusieurs axones (A4).
Les noeuds de Ranvier (flèches) représentent les zones où la gaine de myéline fait défaut. A ce niveau les gaines myéliniques
sont interrompues et les axones sont en contact direct avec leur environnement, par exemple avec des boutons terminaux
(A5). Les incisures de Schmidt-Lanterman sont absentes du SNC.
A la partie supérieure droite du dessin, on observe une cellule nerveuse (A6) et le cône d'implantation de l'axone (A7).
Plusieurs boutons terminaux (A8) se trouvent en contact avec les dendrites.
La figure B représente la formation hypothétique de la gaine de myéline. On suppose que l'expansion protoplasmique (Bl) de
l'oligodendrocyte vient s'enrouler (B2) après fixation de l'extrémité (B3) sur l'axone (B4).
Les oligodendrocytes possèdent des capacités contractiles qui persistent en culture cellulaire et dont le rôle est inconnu.
OLIGODENDROCYTE
gliale périvasculaire. Les parties non recouvertes par cette couche (10) où la lame basale capillaire est seule présente, sont
rares. Des protubérances courtes et arrondies (11) se forment également sur les corps des astrocytes et servent de support aux
nombreux prolongements de cellules nerveuses.
Un oligodendrocyte (3) entoure un segment d'axone et lui fournit sa gaine de myéline (12) qui se termine au niveau du noeud
de Ranvier (13).
Au-dessous, un autre oligodendrocyte fabrique la gaine de myéline suivante.
Les microphotographies sur la droite de la page suivante montrent l'aspect réel des cellules macrogliales après imprégnation
argentique.
- RELATIONS AVEC LES SYNAPSES. De petites languettes cytoplasmiques partent des prolongements
cytoplasmiques et entourent les synapses. De ce fait, les astrocytes jouent un rôle dans la sélectivité de la
transmission nerveuse en empêchant la diffusion des neurotransmetteurs. De plus, par l'intermédiaire d'acides
aminés excitateurs (comme le glutamate) sécrétés par les neurones et par les astrocytes, ces deux types cellulaires
établissent d'importantes relations bilatérales.
- RELATIONS AVEC LES CAPILLAIRES SANGUINS. Les astrocytes envoient des prolongements
cytoplasmiques (ou pieds vasculaires des astrocytes) qui entourent complètement les capillaires sanguins et les
séparent des cellules nerveuses. Entre ces prolongements astrocytaires et l'endothélium capillaire se trouve une
lame basale.
- RELATIONS AVEC LES ESPACES LEPTO-MÉNINGÉS. La surface du système nerveux central est formée
par la juxtaposition des prolongements cytoplasmiques astrocytaires dont la face externe est en contact, par
l'intermédiaire d'une lame basale continue, avec le liquide céphalorachidien (LCR). Les astrocytes ont donc un
rôle dans les échanges entre le LCR et le SNC.
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-DANS LA SUBSTANCE BLANCHE, les oligodendrocytes assurent la formation de la myéline du SNC par
l'enroulement de leurs prolongements cytoplasmiques autour des axones.
REMARQUE : La composition de la myéline du SNC est très différente de celle du SNP. Cette notion très importante sera
reprise dans des cours ultérieurs.
V.4. MICROGLIE :
Les cellules microgliales (ou microglie) représentent 5 à 20 % de la population gliale totale et se rencontrent plus
fréquemment dans la substance grise que dans la substance blanche.
En microscopie optique, les cellules microgliales apparaissent comme des cellules de petite taille, avec un noyau dense,
arrondi ou ovalaire, et un cytoplasme visualisé soit par des colorations argentiques, soit surtout actuellement par des lectines
ou des anticorps monoclonaux ; ainsi peut-on mettre en évidence leurs courts prolongements cytoplasmiques ramifiés.
Les cellules microgliales proviennent des monocytes sanguins ayant pénétré dans le parenchyme du SNC. Elles peuvent, lors
de lésions du tissu nerveux, s'activer et se transformer en macrophages.
Dans le système nerveux central ce sont les cellules microgliales qui constituent les cellules présentatrices des antigènes
(comme la cellule de Langerhans de la peau ou la cellule M de l'intestin).
Lorsqu'elles sont activées, les cellules microgliales expriment à leur surface des molécules à rôle de signal; elles sécrètent
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également de nombreuses molécules dont plusieurs cytokines, des protéases, des radicaux libres (anion superoxyde) et de
l'oxyde nitrique NO.
Parmi les cellules de la microglie, la cellule de Hortega (ci-dessus) est une des plus courantes ; elle est souvent au contact
d'un capillaire sanguin, comme sur ce dessin.
Enfin, la figure di-dessous montre, à gauche, les principales interactions cellulaires observées dans le système nerveux
central.
A droite, le schéma montre les pieds méningés des astrocytes (2) venant tapisser la méninge molle (leptoméninges : 7) qui
est elle même accolée à la méninge dure (pachyméninge : 8) (la structure détaillée de la méninge sera reprise en PCEM-2) .
En outre, la dégénérescence d'un neurone peut avoir des retentissements complémentaires : dans un réseau neuronal la
destruction du neurone d'amont peut induire une souffrance des neurones d'aval, avec réduction des connexions synaptiques
et déficit de la fonctionnalité. L'exemple le plus simple et bien connu est la régression observée sur la voie motrice. Lorsque
une lésion cérébrale (accident vasculaire cérébral, par exemple) détruit le premier neurone moteur, le deuxième neurone
(situé dans la moëlle) perd une partie de sa fonctionnalité et les muscles directement innervés s'atrophient rapidement,
traduisant bien le rôle trophique des circuits et la capacité de plasticité des réseaux neuronaux.
Par contre les cellules névrogliques ne perdent jamais leur capacité proliférative, aussi bien dans le système nerveux
périphérique (cellules de Schwann) que dans le système nerveux central. La dégénérescence neuronale aboutit au
remplacement des neurones par un tissu de comblement cicatriciel dérivé de de la névroglie. La microglie, avec ses
propriétés macrophagiques, joue un rôle important.
EN FAIT, SEULES LES FIBRES NERVEUSES ET LES FAISCEAUX PEUVENT ÊTRE RÉELLEMENT
RÉGÉNÉRÉS, TOUT AUTANT QUE LE CORPS CELLULAIRE (PÉRICARYON) SOIT PRÉSERVÉ.
La régénérescence est possible à la fois dans le système nerveux central et dans le système nerveux périphérique. Nous
décrirons ce processus au niveau des nerfs périphériques. En effet, chez l'Homme, les fibres nerveuses du SNC ne régénérent
pratiquement pas.
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DANS DES CONDITIONS MOINS FAVORABLES : Si la section est moins franche ou si la disposition bout à
bout des tranches de section n'est pas parfaite, des "erreurs" de trajet pourront se faire dans le trajet des axones ou
dendrites en reconstruction. Ceci peut expliquer, par exemple, des défauts de distribution des territoires de
sensibilité.
DANS DES CONDITIONS DEFAVORABLES : En cas d'amputation, ou de destruction importante de fibres
nerveuses non suivie d'intervention chirurgicale pour assurer une suture maintenant les sections bout à bout, le
tissu conjonctif s'interpose entre les moignons, de telle sorte que les fibres gliales ne peuvent ponter la brèche. Les
cellules de Schwann proximales vont ensuite proliférer, et former, avec l'excroissance de l'axone et le tissu
conjonctif voisin, une structure renflée, dite névrome d'amputation (E9), souvent très douloureux à la pression.
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