CHAPITRE 2 - Loi Discrete
CHAPITRE 2 - Loi Discrete
CHAPITRE 2 - Loi Discrete
1) Introduction
Le nombre de piles obtenus au cours d’une série de n lancers de pile ou face ou plus
généralement dans un jeu de hasard (roulette, dés,...), le gain d’un parieur est une
grandeur variable qui dépend du déroulement aléatoire du jeu. Une telle grandeur
numérique qui est fonction des éventualités d’une expérience aléatoire s’appelle une
variable aléatoire.
Pour rendre compte mathématiquement d’une variable aléatoire, on doit la considérer comme
une application X : ω → X(ω) définie sur un univers des possibles Ω est à valeurs réelles.
Dans ce chapitre, et pour des raisons de simplicité, toutes les variables aléatoires considérées
seront discrètes (i.e. l’ensemble X(Ω) des valeurs prises par X est fini).
1) Définition:
Soient (Ω, A) et (Ω’, A’) deux espaces probabilisables. L’application X de Ω dans Ω’ est dite
variable aléatoire (v.a.) lorsque pour tout BϵA’, on a:
X−1(B) = {ω ∈ Ω/X(ω) ∈ B} ∈ A
• Une v.a. X est, donc, une application mesurable pour les tribus A et A’
Définition: La tribu engendrée par une v.a. X et notée σ(X) est la plus petite tribu par rapport
à laquelle X est mesurable:
3) Tribu borélienne :
La tribu borélienne, notée BR, est la tribu engendrée par les ouverts de R (i.e. c’est la plus
petite tribu qui contient les ouverts de R).
BR = σ(]a, b[; a, b ∈ R)
4) Variable aléatoire réelle (v.a.r.) :
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Cours de Probabilités, S4 – LM2
Les valeurs de la v.a. X sont dites les "réalisations de X". L’ensemble de ces réalisations est
notée X(Ω).
Une v.a. X définie sur (Ω, A, P) est dite discrète, si l’ensemble de ses réalisations X(Ω) a un
nombre fini (ou infini dénombrable) d’éléments.
Remarque :
Définition :
Exemple 1:
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Définition :
Soit (Ω, A, P) un espace probabilisé et X une v.a.r. définie sur Ω à valeurs dans (R, BR).
Remarque :
Propriétés :
Remarque :
La fonction de répartition F est constante sur tout intervalle [xk ;xk+1 [, k=1….xk ∈ X(Ω)
Exemple :
xi pi FX
0 0.125 0
0.125
1 0.375 0.5
2 0.375 0.875
3 0.125 1
Soit X une v.a. discrète telle que X(Ω) = {x1, x2 , · · · } et g une fonction de X(Ω) dans
l’ensemble E = {y1, y2, · · · }. Alors Y = g(X) est une v.a. telle que : ∀j; (Y = yj ) =
¿ i ∈ I ( X=x i ) où la réunion est prise sur I = {i/g(xi) = yj } d’où P(Y = yj ) = ∑i ∈I P(X = xi)
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Exemple :
Soit X une v.a. discrète de loi de probabilité donnée par le tableau suivant :
xi -2 -1 0 1 2
pi = P(X = xi) 0.1 0.1 0.3 0.2 0.3
Cherchons la loi de Y = X2 + 1
P(Y = 1) = P(X = 0) = 0, 3
D’où la loi de Y :
yj 1 2 4
pj = P(Y = yj) 0.3 0.3 0.4
∑pj =1
1) Espérance
E(X)= ∑ x p ( X=x )
i
i i .
Remarque
i. L’espérance de X est définie par une somme qui peut être infinie, c’est pour cette raison
qu’elle appartient à R ∪ {−∞,+∞} en général.
ii. Lorsque E(X) = 0, on dit que la variable aléatoire X est centrée.
Propriétés :
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Soient X et Y deux v.a. discrètes (ou continues) et a une constante, on a
:1 E(a) = a
2 E(X + a) = E(X) + a
3 E (aX) = aE(X)
4 E[X − E(X)] = 0
Preuve :
2) Variance et écart-type :
On définit une mesure de dispersion de X autour de son espérance mathématique dite variance
de X.
Définition :
En effet, Var(X) = E (X2 − 2XE(X) + E(X) 2 ) = E(X2 ) − 2E(X) 2 + E(X) 2 = E(X2 ) − E(X) 2
Propriétés :
∀a, b ∈ R, on a :
1 Var(aX + b) = a 2 V ar(X)
3 Var(X) < E(X − C) 2 ; ∀C ≠ E(X) car, E(X − C) 2 = E(X − E(X)) 2 + (C − E(X))2 puisque
2(E(X) − C)E(X − E(X)) = 0
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4 Si E(|X| 2 ) < ∞, la v.a. Z = X−E(X)/ σ(X) est telle que E(Z) = 0 et σ(Z) = 1.
Z est dite v.a. centrée et réduite (Var(Z) = Var(X)/ σ2(X) = 1) associée à la v.a. X.
mk = E(Xk ) = ∑x k
i P(X = xi)
i
Définition :
1) Loi de Dirac :
Soit a un nombre fixé. Soit X une v.a. prenant la valeur a avec P(X = a) = 1. On appelle loi de
Dirac au point a la probabilité
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2) Loi de Bernoulli :
Une v. a. X suit une loi de Bernoulli si elle prend les deux valeurs 1 et 0 avec P(X=1)=p et
P(X=0)=q où p+q=1.
• {X=1} est dit événement succès et {X=0} est dit événement échec.
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3) Loi binomiale :
On a Ω={A,Ā} n et 0≤ X≤ n.
On cherche P(X=k). Le résultat de ces n expériences est une suite (A1 , A2 ,…, An ) où Ai=A
ou Ā, pour tout i=1,2,…,n.
•Si on suppose que A est apparu k fois et Ā (n-k) fois, la probabilité d’une de ces suites (A 1 ,
A2 ,…, A n ) est p k (1-p)n-k . Comme il existe suites (A1 , A 2 ,…, A n ) où A est apparu k fois et Ā (n-
k) fois,
On déduit que:
• On écrit X ~ B(n,p)
La loi binomiale rend compte de tous les phénomènes répétés de manière indépendante
pouvant prendre deux états, tels que: succès ou échec, tout ou rien.
4) Loi hypergéométrique :
• On considère une urne contenant N boules dont a sont blanches et b=N–a sont rouges. On
tire de cette urne n boules. (On peut tirer les n boules en même temps ou l’une après l’autre
sans remise). Soit X la v.a. égale au nombre de boules blanches tirées parmi les n boules.
Cette v.a. suit une loi dite hypergéométrique et est notée H(n,a,b).
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• Soit un nombre entier k tel que: max {0, n–b} ≤ k ≤ min {a, n}. On cherche P(X=k).
L’ensemble fondamental Ω est constitué de tous les sous-ensembles de n boules que l’on peut
tirer de l’urne Ω=Pn (E). C’est l’ensemble de parties à n éléments de l’ensemble E des boules.
On a
• Le nombre de façons de tirer k boules parmi les a blanches est et pour chacune de ces façons
il y a manières de tirer n–k boules parmi les boules rouges. Donc:
5) Loi de Poisson :
On dit qu’une v. a. obéit à une loi de Poisson, si elle est susceptible de prendre toutes les
valeurs entières 0,1,2,…,k,…,n,… les probabilités associées étant p 0 ,p1 ,p2 ,…,pk ,…,pn ,…
avec
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• Sa variance est : Var(X) = λ
La loi de Poisson est appelée loi des petites probabilités. On l’utilise pour représenter des
phénomènes rares, tels que: nombre d’accidents, nombre de pannes, nombre de déchets dans
une fabrication …
6) Loi géométrique :
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