Transmission Des Savoirs
Transmission Des Savoirs
Transmission Des Savoirs
Transmission
des savoirs
et
des compétences
étape 1 étape 2
Pourquoi Comment
agir sur la aborder les questions de
transmission transmission des savoirs
des savoirs et et compétences et la
des compétences professionnalisation
? ?
4-7
8-15
Découvrez les obligations comment Développer Des
en matière De négociation liées compétences en situation De
au contrat De génération. travail, comment organiser un
élargissez votre approche à Dispositif efficace en lien avec
la professionnalisation De tous l’organisation Du travail ? pour
les salariés et ses liens avec quels savoirs et compétences ?
l’employabilité tout au long De
la carrière et la performance
De l’entreprise.
étape 3 étape 4
Comment Des enjeux
réaliser un état des lieux au dispositif
des enjeux de l’entreprise de développement
et des salariés des compétences
? ?
16-25 26-32
l’état Des lieux ou Diagnostic : une fois les enjeux repérés et partagés,
repérez comment se pose la passez à la construction D’actions
question Dans votre entreprise pertinentes. faites le lien avec les
et Définissez les enjeux qui vous autres thématiques De négociation
sont propres et qui vous guiDeront comme l’égalité professionnelle et
Dans l’action. la prévention De la pénibilité.
étape 2
étape 1
?
Pourquoi
agir sur la transmission des savoirs
et des compétences
étape 3 étape 4
Ce que dit
La transmission intergénérationnelle est un
moyen efficace d’agir sur la performance
le décret
durable de l’entreprise mais aussi un levier
pour :
• l’intégration réussie des jeunes en emploi,
• le maintien en emploi des salariés senior,
• et plus globalement l’employabilité des
Le troisième objectif du salariés et la performance de l’entreprise.
Contrat de Génération est
d’assurer la transmission des Stratégie d’entreprises
savoirs et des compétences. et transmission des savoirs
et compétences
Le décret n°2013-222 du 15 mars 2013
relatif au contrat de génération précise : La question de la transmission des savoirs
“L’accord ou le plan définit des actions per- et compétences se situe à la convergence :
mettant la transmission des savoirs et des • des enjeux démographiques : travailler
compétences en direction des jeunes. Il plus longtemps, une structure d’âge plus
peut également préciser les modalités de ou moins vieillissante…
transmission des compétences en direction • des enjeux économiques : stratégie de
des salariés âgés. Il veille à garantir la trans- l’entreprise sur son marché pour maintenir
mission des compétences et savoirs tech-
4-5
et développer la performance
niques les plus sensibles pour l’entreprise • des enjeux organisationnels : pour mettre
en s’appuyant sur les compétences clés en œuvre la stratégie
identifiées dans le diagnostic.” • des enjeux sociaux : développer l’em-
ployabilité des salariés et la qualité de
l’emploi et du travail.
“Les modalités de transmission des compé-
tences prévues par l’accord collectif ou le La loi sur la formation de 2004 positionne la
plan d’actions peuvent comprendre notam- formation et de la gestion des compétences
ment : comme des éléments essentiels de la com-
• La mise en place de binômes d’échanges pétitivité des entreprises.
de compétences entre les salariés expéri-
mentés et les salariés jeunes ayant déve- Le développement des compétences en
loppé une première expérience profes- situation de travail est un axe à développer
sionnelle dans l’entreprise. (voir Accord pour la formation des salariés même si les
National Interprofessionnel du 11 juillet formations externes “décontextualisées”
2011. Article 4.), restent la modalité la plus répandue.
• l’organisation de la diversité des âges au
sein de l’entreprise.” Sous certaines conditions d’organisation,
les situations de travail constituent des op-
Selon, l’article R5121-28, l’accord doit prévoir : portunités exceptionnelles d’apprentissage.
• les modalités de mise en œuvre d’un entre- Il convient donc de s’appuyer sur cette dy-
tien de suivi entre le jeune, son responsable namique de construction des compétences
hiérarchique et son référent. au bénéfice de la performance de l’entre-
• les modalités d’intégration, de formation et prise et des salariés.
d’accompagnement des jeunes qui com-
prennent au minimum la mise en place d’un
parcours d’accueil, la désignation d’un
référent et la description de ses fonctions.
étape 1 étape 2
La professionnalisation
La transmission peut jouer dans les deux sens : le salarié expérimenté peut au
travers des séances d’apprentissage apprendre du salarié novice sur le poste
mais possédant des savoirs et connaissances liés à son parcours ou à sa
formation initiale dans le cas d’un jeune entrant.
étape 1 étape 2
étape 2
?
Comment
aborder les questions
de transmission des savoirs
et compétences et de la
professionnalisation
étape 3 étape 4
Le développement
des compétences
On apprend en travaillant tout au long Le recours à la formation en situation
de sa carrière au gré des confron- de travail est courant dans les entre-
tations à des situations de travail qui prises mais bien souvent il n’est pas
évoluent sans cesse, à la faveur d’une conçu comme un dispositif à part
réflexion avant, pendant et/ou après la entière. Cela conduit parfois à des
gestion de la situation de travail mais échecs que l’on attribue à l’insuffisante
aussi à la faveur des échanges avec formation initiale des jeunes entrants
les collègues. ou à la difficile relation entre des géné-
8-9
Le moteur de cet apprentissage rations qui auraient des “valeurs” diffé-
“naturel” est la volonté des salariés de rentes concernant le travail. L’analyse
chercher la façon de faire mieux, plus montre qu’un dispositif bien construit
vite, au moindre coût pour lui et en de formation en situation de travail
toute sécurité. amène très vite les salariés expéri-
mentés à reconsidérer leur jugement
sur les jeunes. Le cas MCF issu du
film Quinquaphonie en est l’illustration
filmée. Voir fiche outil page 23.
http://www.dailymotion.com/video/
xgyied_le-role-de-l-experience-dans-
la-construction-des-competences_li-
festyle
La compétence :
une notion aux mille
et une définitions
Être compétent signifie savoir mobili-
ser et combiner les ressources de fa-
çon pertinente au regard des finalités
poursuivies et en prenant en compte
les caractéristiques de la situation.
étape 1 étape 2
Les ingrédients
de la compétence
dans une logique d’apprentissage
et de transmission
Ingrédient 1 : C’est la confrontation aux différentes
Les règles de l’art c’est-à-dire les situations de travail (ingrédient 2) qui
savoirs de référence et les modes de permet à chaque salarié de construire
raisonnement issus des concepts et progressivement cette modélisation
procédures utiles à l’action. Ce sont de la situation de travail. Chacun
les bases indispensables du métier, développe sa propre compétence,
normalement possédées avec le sa propre compréhension de la situa-
niveau de qualification requis. C’est tion dans la réflexion sur les points
logiquement la compétence détenue importants pour gérer la situation de
par un jeune entrant et construite lors travail (avant, après et pendant la
de son parcours de formation initiale. situation) et aussi dans les échanges
avec ses pairs. Cette distinction des
Ingrédient 2 : ingrédients de la compétence est in-
Ce qui permet d’adapter la façon de téressante à utiliser pour construire un
faire aux inévitables variations de la dispositif de formation en situation de
situation de travail. travail selon l’objectif choisi.
Ingrédient 3 :
La conceptualisation de l’action. Il
s’agit d’une modélisation de la situa-
tion de travail qui permet de construire
des solutions qui n’existent pas dans
le prescrit ou les procédures.
“
Le résultat est le même mais on
a tous sa façon de faire, un peu
différente.
”
étape 3 étape 4
donc un processus
L’expérience professionnelle est e.
de construction de la compétenc
Être confronté à de
1 Prise de recul
réflexif 2
Les expliciter, les
10-11
nouvelles situations comprendres et les
de travail analyser
Conceptualisation
Transposition
4 Reconnaissance
3
Se voir reconnaître En tirer les
par le collectif son enseignements
expertise
De fait, on ne transmet pas la compétence mais des savoirs. C’est une co-construction
de la compétence du salarié apprenant avec le salarié expérimenté. La transmission
des compétences est sans doute une expression mal appropriée.
étape 1 étape 2
Les savoirs
d’expérience
Ces savoirs, qui se sont développés La principale difficulté de la transmis-
dans l’action, sont difficiles à forma- sion des savoirs d’expérience est la
liser et à expliciter. Ils correspondent nécessité de réappropriation de sa
à un ensemble de manières d’être, de compétence par le salarié expérimen-
penser, de faire face à la situation de té car ses savoirs sont personnels et
travail. difficilement exprimables.
Ils sont propres à chaque individu Les critères choisis pour l’analyse
et bien souvent invisibles. On ne d’une situation de travail, diffèrent
constate que leurs effets : la perfor- selon les salariés et les modes opé-
mance, la qualité, le respect des dé- ratoires même si les “règles de l’art”
lais... mais aussi la préservation de sa sont bien sûr globalement respec-
santé pour le salarié. tées. Ils procèdent à des raccourcis
Ce sont les trucs et astuces, les dans leur raisonnement que le débu-
combines, mais aussi ce qui permet tant ne peut comprendre. Cette diffi-
d’analyser une situation et d’antici- culté est souvent à l’origine d’échecs
per les événements. Ils s’appuient parfois attribués à la relation senior/
parfois sur les 5 sens (par exemple : jeune.
l’écoute du fonctionnement d’une ma- L’intervention d’un tiers (médiateur ou
chine permet d’anticiper une panne). consultant formateur) est nécessaire
Dans le film Quinquaphonie, l’un des pour ce travail d’identification des
tuteurs vérifie la bonne vitesse du ingrédients de la compétence.
tour qui usine la pièce en observant
la couleur du copeau “quand le co- Le salarié expérimenté ne trans-
peau devient bleu c’est qu’on est à la fert pas son expérience mais il peut
bonne vitesse”. contribuer à la construction de la
compétence par l’apprenant en opti-
misant à bon escient la dynamique de
construction des compétences.
étape 3 étape 4
Les savoirs
faire de prudence
Partie intégrante des savoirs d’expé- Damien Cru et Christophe Dejours
rience, les savoirs dits de prudence proposent une définition des savoirs
permettent aux salariés expérimen-
tés de faire face aux exigences de la
situation de travail tout en préservant
faire de prudence : “un ensemble
d’attitudes de comportements, de
façon d’opérer qui vont dans le sens
12-13
leur santé physique mais aussi psy- de la sécurité, qui concrétisent les de-
chique et celle des autres. mandes de la sécurité prescrite et qui
Pour se protéger des risques, les complètent celle-ci ou la redoublent.”
salariés expérimentés développent La transmission de ces savoirs se fait
différents types de savoirs faire : au travers d’un partage sur la situation
• des savoirs faire de prévision (pour à risque dans le collectif de travail.
optimiser leur organisation person- L’objet du transfert n’est pas un com-
nelle) portement reproductible mais une
• des savoirs faire d’évitement façon d’appréhender la situation à
• des savoirs faire de préservation ou risques.
de récupération Leur diffusion est un enjeu pour le dé-
La prudence ne repose pas unique- veloppement de la santé / sécurité en
ment sur cette sécurité “gérée” mais complément de l’approche “réglée”.
aussi sur les dispositifs de sécu- ‘’Les savoirs faire de prudence
rité “réglée” ou “normée” au travers dans les métiers du bâtiment’’, Cru
des procédures et règles prescrites (Damien), Dejours (Christophe).
concernant les risques repérés (voir CAHIERS MEDICO-SOCIAUX, n° 3,
réglementation santé sécurité, le 1983, pp. 239-247
document unique d’évaluation des
risques…).
étape 1 étape 2
FICHE PRATIQUE
Cas d’entreprise : extrait du cas
“Anticiper le vieillissement et l’usure professionnelle”
www.anact.fr/portal/page/portal/web/cas-entreprises/NOTINMENU_AFFI-
CHAGE_CAS?p_thingIdToShow=198840
Présentation
Cette entreprise, à la charnière de l’artisanat et de l’industrie, existe depuis
1967. Elle emploie 60 personnes qui fabriquent des meubles de bureau haut
de gamme, c’est-à-dire des produits lourds, encombrants et difficiles à mani-
puler. Le catalogue est extrêmement diversifié et se traduit, en production,
par des petites séries, voire des pièces à l’unité qui limitent le recours à des
automates. L’ancienneté moyenne est de 22 ans, et nombre de salariés ont
autour de 50 ans.
Demande de l’entreprise
En 2002, le médecin du travail répertorie plusieurs cas de mal de dos et
de TMS ; il considère par ailleurs que ces pathologies concerneraient les
3/4 des salariés... Le risque est clair : multiplication des inaptitudes à la
manutention et difficultés de “reclassement”.
Extraits de la démarche
La démarche s’engage par un état des lieux “classique” (caractéristiques
des opérateurs, des locaux, des outils, des procédures, des clients, etc.).
Puis un groupe de travail est mis en place, dans lequel 3 opérateurs des
expéditions, le responsable du secteur, le technicien méthodes s’impliquent.
Ce groupe, dont les travaux sont suivis par le CHSCT de l’entreprise, est le
lieu où va se construire, parallèlement à l’appropriation des objectifs, une
“méthode” de travail. L’approche consiste à “mettre en débat” les problèmes
rencontrés et les risques encourus : plutôt qu’un regard “normatif”, seront
privilégiés la confrontation des points de vue et le partage des analyses. Un
exemple rapide illustrera ce cheminement collectif. L’intervenante présente
au groupe les résultats d’une expérience construite avec les opérateurs en
vue de comparer les façons de faire selon l’âge : la consigne était de dé-
placer, selon un parcours convenu, un chariot de l’entreprise, les forces de
traction exercées étant mesurées à l’aide d’un dynamomètre. Les résultats
sont jugés très édifiants par le groupe : les plus jeunes “y vont carrément”
déployant de façon discontinue une traction de 40 kg. Le plus âgé exerce
une force plus constante, inférieure de moitié à celle de ses collègues. Les
qualités “d’économie” de cette stratégie sont rapidement reconnues par
tous… mais on convient aussi que, plus jeune, on a parfois besoin de se
“dépenser”. Car l’option méthodologique retenue est d’alimenter la réflexion
étape 3 étape 4
des uns et des autres, sans “imposer” quoi que ce soit en matière de mode
opératoire. Le but n’est en effet pas de “normaliser” mais de développer
des “savoirs faire collectifs de prudence”. Par ailleurs, cette approche, qui
à d’autres moments fonctionne selon une démarche de résolution de pro-
blèmes, permettra toute une série de “petites” améliorations. Les opérateurs
en apprécient grandement l’impact : changement des roues de tel chariot
dont les caractéristiques sont apparues mal adaptées, ré-agencement des
zones de stockage à partir d’une réflexion sur les déplacements, amélioration
de la lisibilité des étiquettes “produits”...
14
Trois leviers d’action sont essentiels :
-
• Les interactions interpersonnelles et les modalités organisationnelles :
l’organisation doit favoriser les échanges entre les individus, les équipes
ou les unités de travail pour décloisonner le travail. Exemple : organiser des
15
temps d’échanges sur le travail entre les équipes aux horaires différents.
• La prise de recul par rapport à l’activité : on développe ses compétences
par la réflexion sur sa pratique. Les conditions organisationnelles sont
alors déterminantes : la posture du manager, le collectif de travail doivent
permettre cette réflexion sur le travail. Exemple : favoriser le droit à l’erreur
et s’en servir comme levier d’apprentissage.
• L’engagement individuel : c’est l’individu qui apprend et qui décide de le
faire. Cette décision dépend notamment de l’intérêt du travail, la reconnais-
sance que l’individu en retire, les parcours possibles dans l’entreprise, les
pratiques de management…
étape 3
Comment
?
réaliser un état des lieux des enjeux
de l’entreprise et des salariés
étape 3 étape 4
16-17
Deux questions se posent :
• l’identification des compétences qui devront être articulées avec les
clés car celles-ci sont souvent tel- caractéristiques des salariés ainsi
lement “intégrées” par le salarié que par la prise en compte de leur
qu’elles peuvent être devenues expérience dans le dispositif d’ap-
opaques, y compris par le salarié prentissage proposé.
lui-même.
• la transmission efficace des • La construction de parcours de
compétences clés qui nécessite mobilité motivants constitue une ré-
un certain nombre de conditions ponse aux attentes de perspectives
de réussite. professionnelles dans un contexte
ou l’attractivité des entreprises de-
• L’intégration et la formation des vient un enjeu sensible. Elle consti-
jeunes ou moins jeunes entrants, tue aussi une réponse nécessaire
invite à proposer des processus à la réduction des effets de l’usure
d’accompagnement dans la durée des salariés les plus exposés.
afin de consolider l’embauche
dans un contexte parfois marqué
par des difficultés de recrutement.
Voir le chapitre consacré à l’intégra-
tion des nouveaux entrants.
évoLution du MétiER
savoiR-faiRE pRincipaLEMEnt
18
acquis paR L’ExpéRiEncE (pas dE
foRMation scoLaiRE)
autRE
-
À partir du tableau précédent, quels sont les métiers que vous considérez comme
“stratégiques” pour votre entreprise ? Quel âge et sexe ont les salarié(e)s sur ces
métiers ?
19
Comment qualifiez-vous votre contexte économique, et celui du secteur d’activité ?
en développement stable en régression autre, précisez :
Quelles sont les principales évolutions auxquelles vous allez devoir faire face ?
L’accroissement ou développement de l’activité
Le maintien de l’activité
Le lancement d’un nouveau produit, d’une nouvelle activité
Des restructurations (suppression ou regroupement d’activité)
Des évolutions technologiques
Autre
Quelles sont les conséquences de ces évolutions sur l’emploi et le travail des salariés ?
Des réductions d’effectif Des recrutements De la formation
De la transmission de compétences Autre
contRat En
REcRutEMEnt cdi cdd intéRiM tEMps pLEin tEMps paRtiEL
aLtERnancE
coMbiEn ?
FICHE PRATIQUE
IdentIfIer les enjeux lIés au traVaIl
L’analyse des indicateurs de performance de l’entreprise tels que les coûts, les
délais, la qualité et l’organisation du travail (exemple difficulté de constituer des
collectifs selon les compétences détenues) peut faire apparaître des problèmes
que la professionnalisation peut contribuer à résoudre.
On peut, par exemple, s’appuyer sur un salarié expérimenté dont les résultats
en matière de qualité ou de respect des délais sont excellents, pour développer
les compétences des salariés du service considéré.
Établir le lien avec la question de l’égalité professionnelle.
La professionnalisation est aussi un levier pour faire évoluer la répartition des
hommes et des femmes selon les métiers, les niveaux de qualification et plus
généralement sur les parcours professionnels des hommes et des femmes dans
votre entreprise.
Ressources : www.ega-pro.fr
Ressources : http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Prevention-de-la-penibilite.html
étape 3 étape 4
Les enjeux des salariés varient selon les individus, leurs attentes en matière de
parcours et d’employabilité, selon leur santé et les contraintes de travail qu’ils
rencontrent, selon la reconnaissance et la satisfaction au travail.
Les principaux enjeux selon les 3 dimensions de l’employabilité pour les acteurs
mobilisés dans un dispositif de développement de compétences
20-21
Analyse qualitative des pratiques de l’entreprise en matière de
professionnalisation
Pour compléter l’analyse, il est utile de réunir les acteurs concernés par un futur
dispositif de développement de compétences soit pour faire une évaluation
collective d’un précédent dispositif soit pour co-construire le dispositif à venir.
étape 1 étape 2
EnjEUx DE SAnTÉ
EnjEUx
D’EnGAGEMEnT PErSPECTIVES PrO-
APPRENDRE DANS FESSIONNELLES :
LE CADRE D’APPREN- EnjEUx DE ÉVOLUEr VErS UN
TISSAGE CrOISÉS CoMPÉTEnCES AUTrE EMPLOI
EnjEUx DE SAnTÉ
EnjEUx
D’EnGAGEMEnT
MIEUx MAîTrISEr PErSPECTIVES
LES SITUATIONS EnjEUx DE DE PARCOURS
DE TrAVAIL CoMPÉTEnCES PROFESSIONNEL
FICHE PRATIQUE
CAS D’EnTREPRISE
Consignes
Ce film dure une dizaine de minutes et présente une expérience réussie
de mise en place de tutorat dans une entreprise de la région.
Présentez l’entreprise
Mécanique Chaudronnerie des Flandres : située à Grande-Synthe et créée
en 1985 suite à la fermeture des chantiers navals, la société MCF se place
sur le créneau de la grosse mécanique. Ses clients sont issus des secteurs
sidérurgie, nucléaire, portuaire…
22
23
-
Sa spécificité est sa capacité à travailler sur des pièces de volume impor-
tant. Elle emploie 45 salariés.
23
Confrontée au décret Amiante, l’entreprise n’a pu anticiper le départ de
11 salariés dont 2 agents de maîtrise. La perte des savoirs faire accumulés
par les salariés expérimentés menace la pérennité de l’entreprise d’autant
que la spécificité de son activité ne lui permet pas de trouver sur le mar-
ché du travail les compétences nécessaires au bon fonctionnement de son
entreprise.
Débat collectif
Prise de notes sur un paperboard
Pour animer les échanges et utiliser au mieux la séquence pédagogique,
mais aussi pour réaliser la synthèse de la réunion, l’animateur pourra utiliser
les éléments suivants
étape 1 étape 2
Question 1
Facteurs favorables /
Facteurs favorables / Dispositif de formation
organisation du travail
Identification des enjeux, perception d’un risque potentiel : le départ précipité Souplesse dans l’organisation
d’anciens qui a entraîné momentanément un arrêt de l’activité. du travail
Conviction forte du chef d’entreprise : l’enjeu identifié est bien la pérennité de son • l’agent de maîtrise organise la
entreprise. participation des jeunes à telle
Mais on comprend que la démarche a aussi d’autres effets : maintien de l’engage- opération, le tuteur ou le chef
ment des seniors, meilleure intégration des nouveaux qui se sentent plus à l’aise. d’entreprise le sollicite pour
mettre tel jeune sur telle mani-
Identification des compétences à transmettre (beaucoup de savoirs issus de pulation “chaque fois qu’il y a
l’expérience) et de situations de travail critiques qui mettent en jeu ces savoirs une grosse pièce, je vais voir le
• “on a décortiqué les métiers” chef d’atelier pour lui demander
• “il y a des choses faut pas que le jeune passe à côté” de mettre xx dessus”.
• “cette situation si on l’a jamais vue, on est bloqué” • les objectifs de production sont
• “quand c’est bleu, on est dans la bonne zone d’usinage” momentanément mis de côté
• les “savoirs faire de métier” qui ne s’apprennent pas à l’école “s’il y a des loupés, c’est oK,
• les aspects techniques mais aussi de sécurité “remets-toi dans l’axe si jamais du moment où la sécurité est
elle part on ne pourra pas la retenir” sont transmis en situation respectée”.
on sent que les situations d’apprentissage ne sont pas choisies par hasard,
qu’il y a une réflexion des tuteurs sur quoi transmettre. Composition des équipes de
travail
Identification des personnes susceptibles de transmettre Les anciens et les jeunes ont
• “on a passé tout le monde à la moulinette et trouvé que 11 personnes pouvaient effectivement la possibilité de
transmettre leurs savoirs” = pas forcément “tous les vieux” : il y a des “compé- travailler ensemble
tences pour transmettre”. on en voit quelques-unes ici : légitimité, maîtrise du
métier, compétences pédagogiques, reconnaissance de la fonction de transférant Management : conscient des
par la hiérarchie. enjeux de développement des
compétences, favorise les pra-
Mobilisation des acteurs concernés tiques coopératives au sein du
• les tuteurs collectif, le travail en binôme
• un accompagnement par une formation : “on se rend compte de ce qu’on fait”,
“j’arrive mieux à expliquer” ; (on ne le voit pas dans le film mais des outils d’aide GRH : reconnaissance des
à la formation en situation de travail ont été élaborés avec les tuteurs : référen- compétences acquises (notion
tiels d’activité et plan d’apprentissage avec progression pédagogique) de parcours) et reconnaissance
• des marges de manœuvre : les tuteurs ont “carte blanche” pour former les des tuteurs
jeunes (droit aux “loupés”)
• une reconnaissance financière
• les jeunes eux-mêmes : compétences pour acquérir (font des liens avec
l’activité, ont intégré la finalité et l’intérêt du système + ont des perspectives de
progression : “quand le tuteur valide une compétence, c’est consigné, tu montes
dans la grille”)
• une bonne entente des binômes qui est visible, palpable à l’écran : une attention
portée à cette dimension humaine et subjective au moment de leur constitution ?
24
gement de la direction dans la démarche et veiller
à l’engagement, la disponibilité et la légitimité des Prendre contact avec votre conseiller oPCA
acteurs internes concernés, tuteurs et apprenants
mais aussi encadrement, collectif de travail
pour vous aider dans la construction du
dispositif pour la recherche de compétences -
25
• Aider le(s) transférant(s) à expliciter leur expé- externes si besoin et sur le financement du
rience : c’est l’identification de situations de travail dispositif.
critiques qui est déterminante pour accéder aux
savoirs de l’expérience Synthèse de votre diagnostic
• Élaborer avec eux un plan d’actions qui s’appuie Après avoir repéré les différents enjeux de votre
sur les situations de travail complexes identifiées entreprise concernant la professionnalisation,
et mettre les salariés en situation de résoudre vous pouvez les analyser au regard du modèle
ensemble des difficultés pour construire des de l’employabilité c’est-à-dire selon les trois
réponses pertinentes : “la situation fait médiation” dimensions de l’employabilité.
• Planifier les temps de travail entre salarié(s), les (Santé compétence et engagement)
moyens ou conditions à mettre en place pour les
temps de formation et les modalités de suivi et La question à se poser
d’évaluation. exemple : départ d’un salarié expérimenté
et montage d’une démarche de tutorat.
étape 4
Des enjeux
au dispositif de développement
des compétences ?
À partir des enjeux repérés et caractérisés, il vous faut choisir un dispositif de
professionnalisation le plus adapté à l’enjeu et définir comme pour tout plan d’actions,
les objectifs, le calendrier et les étapes, les acteurs concernés, les moyens alloués…
étape 3 étape 4
Caractéristiques : Objectifs
quel métier ? quantitatifs
Acquisitions visées : Modalités de transmission
quel salarié ? Calendrier
ce qui doit être transmis possibles
lien avec enjeu Les acteurs
pénibilité et égalité pro concernés
EnjEu dE
tRansfERt dE
coMpétEncEs cLés
EnjEux
d’intégRation
EnjEu
26
-
d’adaptation
EnjEu
dE MobiLité 27
Les acquisitions visées :
Elles peuvent être de différentes natures :
• une culture d’entreprise : histoire de l’entreprise,
ses engagements et valeurs, son fonctionnement…
• des compétences clé identifiées et répertoriées
(référentiels)
• des savoirs faire plus tacites, liés à l’expérience.
Il faut du temps !
étape 1 étape 2
avantages : elles sont conçues sur avantages : Les apprenants sont au cœur du disposi-
mesure au regard des objectifs spé- tif. Les apprentissages sont directement opérationnels
cifiques de l’entreprise. car répondent à des besoins. Les collectifs de travail
deviennent moteurs et l’organisation évolue avec les
Limites : la contextualisation est par- solutions mises en œuvre.
fois difficile à réaliser. Il faut donc
construire le programme et les conte- Limites : La mise en place de ces démarches reste
nus avec les salariés concernés. Une limitée et sont souvent orientée vers l’amélioration tech-
28
phase d’entretiens et d’observations nique sans prise en compte des enjeux de profession-
est essentielle. nalisation.
En savoir plus
Anact Acquérir et transmettre des compétences : Et si on se formait au travail
http://www.anact.fr/portal/page/portal/web/publications/notInmenu_affichage_
document?p_thingIdtoshow=4313177
étape 1 étape 2
Les ressources
Guide “Acquérir et transmettre des compétences : et si on se formait au travail ?”, et ses outils pratiques.
http://www.anact.fr/portal/page/portal/web/publications/NOTINMENU_affichage_document?p_thingIdToShow=4313177
Dossier web “Transfert des savoirs d’expérience” et ses différents articles, notamment celui qui décline les différentes étapes
d’une démarche de transmission des savoirs d’expérience, avec des exemples de plans de transfert.
http://www.anact.fr/web/dossiers/ages-genre-pluralite/transfert-savoir-faire
“Transfert des savoir faire d’expérience. Enseignements liés au suivi et à l’évaluation d’un projet FSE de l’OPCA FOrCEMAT”
http://www.anact.fr/portal/page/portal/web/publications/NOTINMENU_affichage_document?p_thingIdToShow=5351288
Fiche 7 Transmettre l’expérience des seniors grâce au tutorat dans Maintien et retour en activité professionnelle des seniors.
Guide pour l’action.
http://www.anact.fr/portal/page/portal/web/publications/NOTINMENU_affichage_document?p_thingIdToShow=7057411
30
-
savoir-faire?p_thingIdToShow=18311572
31
Les outils
Module e-learning “Anticiper la gestion des âges des salariés. Un indicateur de performance pour l’entreprise”.
CESTP - ArACT Picardie, 2010
http://www.cestp.aract.fr/fileadmin/Fichier/Module_e_learning/Module_GDA/SCO_0001/default.htm
Film ‘’Quinquaphonie : harmonisations expérience, santé et performance’’, Le cas MCF Isabelle Rogez,
Dominique Dilly – ArACT NOrD-PAS-DE-CALAIS, 2006
http://www.anact.fr/portal/page/portal/web/Videos/Videos_detail?p_thingIdToShow=531405
Film ‘’Faim de carrière’’, SPAGNOLI (Anita), MEYNIAL (Daniel) - ANACT (distributeur), 2004
http://www.anact.fr/web/publications/NOTINMENU_affichage_document?p_thingIdToShow=200820
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