Infection Urinaire Bacterienne Chez Les Enfants de 2 A 15 Ans A L'Hopital Nianankoro Fomba de Segou
Infection Urinaire Bacterienne Chez Les Enfants de 2 A 15 Ans A L'Hopital Nianankoro Fomba de Segou
Infection Urinaire Bacterienne Chez Les Enfants de 2 A 15 Ans A L'Hopital Nianankoro Fomba de Segou
TITRE
THESE
Présentée et soutenue publiquement le …./…../ 2020
Devant la faculté de médecine et d’Odonto- Stomatologie
JURY
Président : Pr Zanafon OUATTARA
A ALLAH
Le tout puissant, le miséricordieux pour m’avoir donné la force et la santé de
mener à bien ce travail.
Membre de l’AMU-Mali
Honorable maître :
DR MAMADOU COULIBALY
Spécialiste en urologie,
Chirurgien urologue
Maitre-assistant en Urologie à la FMOS
Praticien hospitalier au service d'urologie du CHU Gabriel
Toure.
Membre de l'association malienne de l’urologie AMU-MALI
Membre de l’association des chirurgiens d’Afrique francophone
Membre de l’association Panafricaine des urologues
Cher maître,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de siéger dans ce jury de
thèse. Nous avons été émerveillés par votre compétence, votre dynamisme, votre
amour pour le travail bien fait, votre sens élevé du respect des autres et votre
modestie vous valent toute notre admiration.
Nous sommes fiers d’avoir appris à vos côtes.
Vos critiques et suggestions ont permis d’améliorer la qualité scientifique de ce
travail.
Recevez ici cher maître notre sincère reconnaissance
JUGE
DR MAMADOU COULIBALY
En acceptant de diriger ce travail, vous nous avez signifié par la même occasion
votre confiance.
Homme de science réputé et admiré par tous, nous avons été très Impressionné
par votre simplicité, votre qualité de pédagogue et votre grande Disponibilité.
Les mots nous manquent pour vous exprimer toute notre gratitude, veuillez toute
fois accepter nos sincères remerciements, votre admiration et surtout votre
indéfectible attachement. Qu’Allah le tout puissant vous accorde santé et
longévité afin que plusieurs générations d’apprenant puissent bénéficier de votre
expérience. Amen
Aux Etats-Unis, les infections urinaires occupent la première place parmi les
infections nosocomiales [61]. A Marrakech en 2009 la fréquence de l’infection
urinaire était de 1, 33 % [6]. Au Togo dans une étude réalisée du 4 Janvier 1989
au 31 décembre 1997 au service de pédiatrie du CHU Campus de Lomé la
prévalence de l’infection urinaire était de 8,29 % ; 19 ,43 % enfants ont présenté
des complications et le taux de létalité était de 3,43 % [10].
Au Mali dans une étude réalisée entre 2005 et 2006 au service de Néphrologie
du CHU POINT G, les infections urinaires sont la troisième cause de fièvre avec
une prédominance féminine de 33 % contre 26 % chez les masculins [86].
1. Objectif Général :
2. Objectifs spécifiques :
1-Déterminer la fréquence de l’infection urinaire.
2-Décrire les différentes manifestations cliniques et biologiques de l’infection
urinaire.
3-Identifier les germes en cause dans l’infection urinaire chez l’enfant.
4-Déterminer le devenir immédiat des enfants admis pour infection urinaire.
capsule de Bowman ;
papilles ;
Chez l’homme, l’urètre fait suite au col de la vessie, sur la ligne médiane, à trois
centimètres en arrière de la partie moyenne de la symphyse pubienne. Il a une
double fonction : urinaire et génitale. Il présente deux parties principales :
Chez la femme, l’urètre fait suite au col de la vessie. C’est un court canal
oblique en bas et en avant, parallèle au vagin. Il se termine par un méat au
niveau de la vulve.
3. Physiopathologie
Chez l'enfant, la contamination se fait essentiellement par voie ascendante à
partir de la flore fécale et urétrale. Le passage des germes, de l'urètre vers la
vessie, est particulièrement facile chez la fille dont l'urètre est court et surmonté
d'un sphincter plus large que chez le garçon. La contamination, par voie
hématogène, est très vraisemblable chez le nouveau-né et le jeune nourrisson
chez qui, les bactériémies et les septicémies sont fréquentes.
La contamination de l’arbre urinaire nécessite l’adhésivité de la bactérie sur la
muqueuse urétrale (interaction entre les structures situées à la surface des
bactéries, les adhésines et des récepteurs situés sur les cellules de l’uro-
épithélium) et la virulence des germes.
c. Signes trompeurs :
plan, soit une simple anorexie, soit des
vomissements, soit un ballonnement abdominal, soit une diarrhée, soit un ictère
chez le nouveau-né ;
Quel que soit le mode de recueil utilisé, l’échantillon d’urine doit être
rapidement porté au laboratoire, si non mis au réfrigérateur à + 4°C, car à
température ambiante la multiplication des germes dans l'urine est rapide.
Il permet de voir les cellules épithéliales, les cylindres et les cristaux, les
hématies et les leucocytes.
La leucocyturie est un bon signe en faveur d'une infection urinaire si elle est
notée chez le sujet qui présente des signes typiques, mais, elle peut exister en
dehors d'une infection et n'est donc pas suffisante pour affirmer l'infection.
e. Antibiogramme :
Il permet d'étudier simultanément l'activité de plusieurs antibiotiques par
rapport à une souche bactérienne.
Chaque suspension est introduite dans une boîte de Pétri contenant des disques
d’antibiotique en vue de leur évaluation.
f. Bandelettes Urinaires :
De nombreuses méthodes moins onéreuses, que l'examen cytobactériologique
des urines ont été mises au point d'une part pour le dépistage de l'infection
urinaire surtout en milieu scolaire, d'autre part pour la surveillance à domicile
chez les sujets qui présentent des infections urinaires à répétition.
Ces bandelettes de papier sont imbibées d'un produit qui change de couleur en
fonction de la présence ou non d'une infection.
Par contre, la positivité d’un seul paramètre doit faire pratiquer un ECBU [11].
a. Échographie rénale :
L'échographie est très utile en pathologie urinaire de l'enfant. Elle a l'avantage
de ne pas être invasive, mais elle ne permet qu'une approximation.
Elle met en évidence une dilatation du bassinet, des voies excrétrices, et explore
également la vessie.
Si elle est normale, elle permet d'éliminer une malformation obstructive, mais
n'écarte pas la possibilité de lésions peu étendues en cas d'infection urinaire.
Elle peut être pratiquée quel que soit l’âge de l’enfant, (avec des précautions s’il
y a un terrain allergique) ; même chez le nouveau-né et même s’il y a infection
de l’urine.
Elle doit être faite par voie intraveineuse avec un nombre de clichés limités.
c. Uroscanner :
L’UIV est actuellement remplacée par l’Uroscanner qui comprend la réalisation
des clichés d’UIV après injection du produit de contraste. L’Uroscanner permet
ainsi d’apporter des renseignements de l’UIV et du scanner avec un seul
examen. Il permet d’apprécier le parenchyme rénal, de déceler les lithiases radio
transparentes [24].
d. Cystographie :
Elle est le seul moyen de diagnostiquer un reflux vésico-urétéral.
Elle sera réalisée après stérilisation des urines en moyenne 3 à 4 semaines après
l'infection urinaire.
Grâce à cet examen, on saura si la dilatation des voies urinaires supérieures est
due à une anomalie de la terminaison des uretères ou si elle est la conséquence
d'un obstacle du bas appareil.
e. Autres explorations :
isotopique : est un examen utile en cas de récurrence des
pyélonéphrites aiguës et de cystographie normale. Sa capacité est de mettre en
évidence un reflux vésico-urétéral intermittent ;
C’est l’examen le plus précis pour détecter des cicatrices rénales à distance de
l’épisode aigu.
Les espèces du genre Edwarsiella sont saprophytes mais peuvent parfois être
trouvées dans l'intestin.
f. Autres germes :
Bacilles à Gram négatif “ non fermentaires" :
Pseudomonas aeruginosa ou bacille pyocyanique ;
Acinetobacter calcoaceticus, surtout le biotype anitratus en milieu
hospitalier.
+”
Staphylococcus saprophyticus ;
Staphylococcus aureus.
à suspecter devant toute pyurie
sans germe banal, associée ou non à une hématurie.
c. Médicaments :
Les bêta-lactamines (pénicillines et céphalosporines), les aminosides, les
polypeptides et la rifampicine ont une bonne élimination urinaire (supérieure ou
égale à 60%).
Parmi les quinolones, seul l’acide Nalidixique est utilisable chez l’enfant [10].
Les fluoroquinolones sont contre-indiqués chez l’enfant en raison de leur
arthrotoxicité (n’est plus d’actualité). Mais elles sont employées,
occasionnellement, dans les infections dans des cas ou aucun traitement n’est
possible [13].
Par contre, les macrolides et leurs apparentés, les tétracyclines, le
chloramphénicol, l'acide fusidique ont une élimination urinaire faible (inférieure
ou égale à 20 %) ou nulle, les rendant impropres au traitement des infections
urinaires [10].
d. Indications [23] :
Infections urinaires basses :
Antimicrobiens utilisés :
®
Nalidixique : NEGRAM 30 à 60mg/kg/j ;
Lorsque ces molécules ne peuvent pas être utilisées, les β-lactamines orales sont
prescrites :
Pyélonéphrite aiguë
ème
génération, type Cefotaxime : 50 à 75mg/kg/j,
Ceftriaxone : 100mg/kg/j en 1 à 2 prises en intraveineuse lente (IVL) pendant 60
minutes.
prescription des mêmes produits mais durant 10 à 15 jours ; la mono thérapie est
tout à fait suffisante.
Un ECBU sera également demandé dans la semaine qui suit l'arrêt du traitement
curatif, pour dépister une éventuelle rechute ou une récidive de l'infection
urinaire.
explorations radiologiques ;
récidivantes.
Méthodologie
L’analyse des données a été effectuée par le logiciel SPSS version12 .0.
Nous avons utilisé le test chi2 avec un seuil significatif p inférieur à 0,05.
8. Ethique :
Notre étude s’est déroulée sur la base du consentement verbal éclairé des parents
ou accompagnateurs. Les bonnes pratiques médicales ont été respectées
1. Résultats descriptifs :
a. Fréquence
Pendant notre période d’étude sur un échantillon de 2111 enfants consultés entre
2 à 15 ans, nous avons colligé 71 cas d’infections urinaires soit une fréquence
hospitalière de 3,36 %.
b. Aspects épidémiologiques :
De 2 à 5 ans 37 52,11
De 5 à 10 ans 7 9 ,8
De 10 à 15 ans 27 38,02
Total 71 100,0
Masculin
Féminin
30%
70%
24%
Référés
76% Non Référés
De 24 à 72H 40 56,3
TOTAL 71 100
3%
Correct
97% Non correct
TOTAL 71 100
De 7 à 11g/dl 58 81,7
TOTAL 71 100
TOTAL 71 100
30%
ACCELEREE
NON ACCELEREE
70%
e. Pathologies associées :
Tableau 8 : Répartition des malades selon les pathologies associées à l’infection
urinaire.
Vulvite 1 1,40
VIH 1 1,40
Positifs 70 98,4
Négatifs 1 1,4
TOTAL 71 100
21%
POSITIFS
NEGATIFS
79%
Positif
Négatif
86 %
14,10%
POSITIFS
NEGATIFS
85,90%
POSITIFS
NEGATIFS
83%
Normal 36 50,7
Cystite 30 42,3
Hydronéphrose 2 2,8
TOTAL 71 100
NORMALE
ELEVEE
96%
f. DIAGNOSTIC :
Cystite 33 46,5
TOTAL 71 100
Cefixime 23 32,39
Ciprofloxacine 10 14,1
Amoxicilline 1 1 ,4
TOTAL 71 100
Fait 67 94,4
TOTAL 71 100
Guéris 69 97,05
Complications 2 2,65
TOTAL 71 100
2. Résultats analytiques :
a. Aspects épidémiologiques :
Tableau 15 : Répartition selon les germes isolés et le sexe.
Germes
Escherichia coli 29 10 39
Salmonella sp 12 6 18
Staphylocoque 5 3 8
aureus
Klebsiella 3 2 5
pneumonia
Proteus 1 0 1
Total 50 21 71
D’âge
Germes isolés
Escherichia coli 22 4 13 39
Salmonella sp 9 2 7 18
Staphylocoque 4 1 3 8
aureus
Klebsiella 2 0 3 5
pneumonia
Proteus 0 0 1 1
Total 37 7 27 71
Pathologies
associées
Reflux vésico- urétral 2 1 0 0 0
Syndrome 2 0 0 0 0
néphrotique
Vulvite 1 0 0 0 0
VIH 0 0 0 0 1
Pas de pathologies 34 17 8 5 0
Pathologies
Associées
Reflux vésico 2 1 0 0 3
urétral
Syndrome 1 1 0 0 2
néphrotique
Vulvite 0 1 0 0 1
VIH 0 1 0 0 1
Pas de pathologies 18 35 3 9 65
associée
Total 21 38 3 9 71
Chi²=11, 16 Avec p=0,26
Pathologies
associées
Reflux vesico 4 0 4
urétral
Syndrome 2 0 2
néphrotique
Vulvite 1 0 1
VIH 0 1 1
Pas de 60 3 63
pathologies
associées
Total 67 4 71
Chi²=0 ,4 Avec p=0 ,09
Germes
isolés
Escherichia 37 38 39 37
coli
Salmonella sp 11 13 12 13
Staphylocoque 2 5 4 5
aureus
Klebsiella 5 4 5 3
pneumonia
Proteus 1 1 1 1
TOTAL 56 61 61 59
Devenir
Germes
Isolés
Escherichia coli 36 2 38
Salmonella sp 18 - 18
Staphylocoque 8 - 8
aureus
Klebsiella 5 - 5
pneumonia
Proteus 1 - 1
TOTAL 69 2 71
b. Age :
Les enfants âgés de 2 à 5 ans représentaient près de la moitié des cas.
Mais sont contraires à ceux de kessie et al [15], en 2002 au Togo qui avaient
trouvé une prédominance féminine chez les enfants dénutris. Cette différence
pourrait s’expliquer par la population d’étude.
3. Clinique :
a. Signes cliniques :
Dans notre série plus de la moitié des malades était fébrile ; dans la quasi-totalité
des cas cette fièvre était associée à d’autres signes tels que la brûlure
mictionnelle, la douleur abdominale, la pollakiurie et l’anorexie. Nos résultats
sont similaires à ceux de Cohen R et al qui avaient trouvé la fièvre chez 57,02 %
b. Pathologies associées :
IL ressort de notre étude que le Reflux vesico urétéral (4,22%), le Syndrome
néphrotique (2,81%), le phimosis (1,4%), la vulvite (1,4%) et l’infection VIH
(1,4%) étaient les principales pathologies associées.
4. Diagnostic :
a. Bandelettes urinaires :
Chez la totalité de nos malades les Bandelettes urinaires étaient positives.
Il s’agit là d’un examen très accessible, peu onéreux et facile à utiliser qui a une
sensibilité d’environ 80% et une spécificité de 20%.nos résultat sont similaires à
ceux de A. Rami au Maroc en 2009 qui avait trouvé chez la totalité de ces
malades une Bandelettes positives [28].
b. Germe :
Chez les enfants de 2 à 5 ans Escherichia coli était isolé chez plus de la moitié
des enfants et les Salmonelles chez la moitié des enfants de cette tranche d’âge,
tandis que Escherichia coli était isolé chez moins de la moitié des enfants âgés
de plus de 5 ans.
Malgré la disparité des résultats, ils confirment la place qu’occupe E. coli dans
les infections urinaires dans cette population.
EVOLUTION :
Notre étude a permis d’approcher de façon globale cette pathologie qui touche
essentiellement les nourrissons et les jeunes enfants chez qui le diagnostic reste
difficile vu la non spécificité des signes cliniques et les difficultés pour obtenir
un échantillon d’urine non contaminé par la flore commensale.
L’usage des antibiotiques doit être rationnalisé et guidé par les données de
l’antibiogramme autant que possible afin de limiter l’émergence de souches
résistantes compliquant encore plus la prise en charge de cette pathologie.
D’où l’intérêt d’une surveillance continue et systématique de la résistance des
souches aux antibiotiques, basée sur des études épidémiologiques prospectives
nécessitant la coopération permanente entre cliniciens et microbiologistes pour
un double objectif : thérapeutique et prophylactique.
A l’issue de l’étude sur les infections urinaires chez l’enfant, nous formulons les
recommandations suivantes :
AU PERSONNEL DE SANTE
Infection urinaire
I. Etat civil
Nom….Prénoms………
Age :1-entre 2 et 5 ans 2- entre 5 et 10 Ans 3-entre 10 et 15 Ans
Provenance : …………
Profession du Père :
1) cultivateur : …….2) Enseignant: …3) Militaire:…4) Autre:……
Date :………
Motif :
Prénom : MOISE
Nom : COULIBALY
Ville : Bamako
verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront
crime.
j’ai reçue de leurs pères. Que les hommes m’accordent leur estime si je suis
Je le jure.