2023 24 Support de Cours Final Eefi
2023 24 Support de Cours Final Eefi
2023 24 Support de Cours Final Eefi
SUPERIEUR
SUPPORT DE COURS
«ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
ET FINANCIER »
Enseignant
1
MASTER PROFESSIONNEL DE BANQUE
PLAN DE COURS
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CHAPITRE 4 : LES DETERMINANTS DU COURS DES ACTIFS FINANCIERS
LECTURES CONSEILLEES
EXERCICES D’APPLICATION
SUJETS DE DEVOIRS ET D’EXAMENS
3
INTRODUCTION
Qu’il s’agisse d’un pays ou d’une entreprise, l’environnement dans lequel s’effectuent
les différentes opérations nécessaires à l’évolution favorable de l’entité a toujours été pour
cette entité, une préoccupation essentielle. En effet, au plan économique, l’environnement
peut être défini comme l’ensemble des facteurs extérieurs, susceptibles d’avoir une influence
sur les activités d’une entité donnée, qu’il s’agisse d’une entité privée ou publique, et donc sur
ces résultats ainsi que sur ses perspectives à long, moyen ou court terme. Pour toute entité
donnée, les biens ou services produits par elle, constituent l’aspect le plus visible de son
existence, car en rapport avec l’économie réelle ; cependant, sa face « cachée » et non des
moindres, demeure le domaine financier.
En effet, si la théorie du développement a toujours présenté l’investissement comme
l’un des facteurs de la croissance économique, force est de reconnaître que l'aspect financier,
qui inclue le montage, le financement, le remboursement des dettes et les revenus espérés du projet
au cours du temps constitue un élément indispensable dans la construction d'un business plan ou du
plan d'affaires de toute entreprise ou organisation.
L’investissement, quel qu’en soit son montant, a besoin d’être financé. Une entreprise
ou un pays ne peut véritablement se développer que s’il dispose de capitaux suffisants et
affecte ses ressources en respectant un certain nombre de règles. Dans le cas du pays, la
non satisfaction de ces conditions peut conduire celui-ci à de grands déséquilibres,
susceptibles de nécessiter le recours, pas toujours souhaité à l’assistance du F.M.I.
Pour le cas particulier des entreprises, l’abondance ou la pénurie de ressources ainsi
que la qualité de celles-ci déterminent la marge de manœuvre des centres de décision en
matière économique et financière et influent de façon décisive sur ses performances.
La question du financement occupe ainsi une place fondamentale dans le processus
de développement de toute structure. Conçus initialement sous une forme purement
monétaire, les instruments de financement se sont fortement diversifiés au fil du temps, très
souvent à l’initiative des institutions financières, pour tenir compte des besoins des agents à
besoin de financement. L’ensemble de ces instruments, que l’on désigne habituellement
sous le vocable de «actifs financiers» exercent de nos jours, un rôle très important dans la
plupart des activités économiques et financières.
Dans un monde de plus en plus ouvert, le repli sur soi ne saurait toujours constituer
une solution efficace de longue période. Sans doute, peut-on recourir à l’épargne nationale
ou à l’autofinancement pour financer l’investissement national privé ou public. La réalité
montre cependant que les ressources propres sont souvent insuffisantes au regard du
montant des investissements à réaliser, d’où le recours aux sources externes de
financement, dont les marchés financiers, aussi bien au plan local qu’international. Ces
marchés, qui brassent de fortes sommes d’argent, constituent ainsi un maillon important de
l’environnement économique et financier de nombreuses entreprises. Ils ont connu ces
dernières décennies, un développement très remarquable, du fait notamment, de la levée
du contrôle de change dans la plupart des pays, Ce fort développement s’observe aussi bien
au niveau de la sphère géographique que des actifs négociés sur ce marché. En effet, ces
marchés deviennent de plus en plus internationaux du fait, notamment, de la levée du
contrôle de change dans la plupart des pays concernent, outre les actifs classiques (actions
et obligations), des articles moins classiques, dans le souci de répondre aux besoins
financiers des structures économiques.
L’entreprise évolue ainsi dans un environnement soumis à l’influence d’un ensemble
de divers facteurs, entretenant entre eux, des relations très étroites et s’influençant mutuellement.
Ces facteurs concernent plusieurs domaines : politique, juridique, technologique, sanitaire,
écologique, financier, sécuritaire… Ainsi, le niveau de l’activité économique d’une entité donnée,
d’une entreprise par exemple, peut être influencé à un moment ou à un autre, par des décisions
politiques, la situation sanitaire actuelle, les innovations technologiques, le degré d’ouverture ou non
des marchés de capitaux ou de biens et services…
Le niveau de l’activité peut également être influencé par des facteurs purement économique
ou financiers en rapport avec une économie donnée : taux de change, taux d’inflation, taux d’intérêt,
taux d’imposition, taux d’épargne, taux de croissance ou encore le niveau de confiance des agents
économiques.
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Toute entité dépend ainsi de son environnement aussi bien en amont pour les conditions de
sa production (fournitures de matières premières par exemple) qu’en aval pour la valorisation de cette
production (écoulement des biens et services sur le marché par exemple). Sa survie reste ainsi
fortement conditionnée à sa capacité d’adaptation à cet environnement.
Pour le cas particulier de l’environnement économique et financier, les mutations
constantes intervenues dans les secteurs économiques (mondialisation) et financiers
(libéralisation financière) constituent pour les différents secteurs économiques, des enjeux
très importants. Par ailleurs, l’interdépendance croissante des économies au fil du temps,
tout en étant susceptible de faire de l’environnement économique et financier, une source
d’opportunités au profit des opérateurs économiques, expose ces derniers à de multiples
risques dont les risques opérationnels, de contrepartie, de liquidité, de marché…
Au regard du volume horaire très réduit (13 h) du cours, nous nous bornerons ici, plus
à l’aspect financier de l’environnement, compte tenu de sa spécificité, comparé à
l’environnement économique. Ainsi, ce cours intitulé «ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE
ET FINANCIER» se veut un cours d’initiation générale, consacré beaucoup plus aux
instruments financiers, au marché qui les concerne, à certains indicateurs de ces
instruments ainsi qu’aux facteurs susceptibles d’influencer leur cours à un moment ou à un
autre.
Dès lors, ce cours vise un objectif modeste :
L’atteinte de cet objectif général passe par celle des objectifs spécifiques suivants :
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CHAPITRE 1 : L’EVOLUTION DE L’ENVIRONNEMENT FINANCIER
INTERNATIONAL
Le contrôle des changes est une mesure qui vise à limiter les mouvements, surtout
les sorties de capitaux. Il vise essentiellement deux objectifs:
- La défense de la valeur de la monnaie nationale. A ce niveau, le principe est que
tout effet de flux ou de stock sur la monnaie nationale ou la devise qui contribuerait à la
baisse de la monnaie nationale est réglementé.
- L’indépendance économique. Le souci de l’indépendance économique quant à lui,
sous-tend d’autres formes de limitations des changes qui seraient plutôt favorables à la
monnaie nationale. Les autorités nationales peuvent à cet effet, surveiller par exemple les
investissements étrangers dans le pays.
Le contrôle des changes peut être plus ou moins rigoureux selon les pays, les
périodes...Il peut être réalisé au niveau des marchandises (importations et exportations), des
investissements, des dépenses touristiques à l’étranger...
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Le recours aux marchés financiers internationaux peut ainsi constituer un frein ou un
atout à la réussite des politiques monétaires nationales, sans compter les risques de crise
financière internationale du fait des interrelations économiques au plan internationale.
Au plan national et international, les marchés de capitaux peuvent être définis comme
le lieu de rencontre entre les agents à capacité de financement et les agents à besoin de
financement. Ces marchés doivent leur expansion, essentiellement à la levée du contrôle
des changes dans la plupart des pays développés. En effet, du fait de cette mesure, certains
agents ont pu trouver qu’il était financièrement plus rentable d’effectuer des dépôts à
l’extérieur que sur le marché interne. De même, des emprunteurs ont pu se financer à
moindres frais sur les marchés extérieurs. Les marchés internationaux de capitaux
apparaissent ainsi comme des vecteurs du développement des marchés de change.
A1 : Le financement « intermédié »
A2 : Le financement « désintermédié »
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B : Les risques du marché international des capitaux
Plusieurs raisons conduisent les agents économiques sur les marchés internationaux
des capitaux. Ces raisons peuvent être regroupées en deux catégories : les restrictions aux
sorties de capitaux et les restrictions aux possibilités d’emprunt sur les marchés nationaux.
Les marchés internationaux de capitaux offrent ainsi aux entreprises des opportunités
d’emprunt pour le financement de leurs activités ou de placement. Ces opérations exposent
cependant les entreprises à des risques, notamment le risque de change, le risque de taux
d’intérêt qui font partie du risque de marché. Lorsqu’ils sont source de perte ou de
désavantage, ces peuvent contrarier les plans de trésorerie de l’entreprise.
Supposons qu’à T0, les taux d’intérêt soient de 9,25% en Grande Bretagne et 7,5%
dans la zone euro et que le taux de change GBP/EUR soit 1,2540. Dans le but de financer
de nouvelles activités, il est, du point de vue des intérêts à payer, plus avantageuse pour
toute entreprise située en Grande Bretagne, d’emprunter sur le marché monétaire d’un pays
de la zone euro que sur le marché monétaire britannique.
Cette opération expose cependant l’entreprise britannique à un risque de change. En
effet, en cas d’appréciation de EUR/GBP, le service de la dette (capital + intérêt) en GBP
augmente : l’entreprise débourse plus pour honorer le remboursement de sa dette ; d’où une
perte pour elle. En cas de dépréciation de EUR/GBP, c’est l’inverse : la dette coûte moins
cher en GBP : l‘entreprise gagne.
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CHAPITRE 2 : LES COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT FINANCIER
Le marché financier peut être défini comme le marché qui concentre les titres de long
terme, par opposition au marché monétaire qui concerne les titres de court terme.
L’ensemble de ces deux marchés forme le marché des capitaux.
Les actifs financiers peuvent être classés selon différents critères, allant du niveau de
risque à leur caractère classique ou non, en passant par leur niveau de liquidité et la nature
juridique de la relation fondamentale entre le détenteur et l’émetteur du titre.
Compte tenu du caractère relatif de la notion de liquidité en économie et de la
complexité de certains actifs au regard du critère juridique, nous allons privilégier le
caractère classique ou non de l’actif, tout en combinant dans cette analyse, les autres
critères de classification.
B11 : L’action
L’action est un titre de propriété sociétaire, c’est-à-dire un titre qui fait de son
propriétaire, l’actionnaire, le détenteur d’une part du capital social de l’entreprise dont il
détient le titre. L’action est ainsi un titre de capital, émis lors de la constitution des sociétés
ou d’une augmentation de capital. Elle est la contrepartie d’un apport de fonds propre aux
entreprises.
L’actionnaire perçoit en fin d’exercice une rémunération appelée dividende, et
variable en fonction du bénéfice réalisé par l’entreprise et du pourcentage d’action détenu
par l’actionnaire dans le capital de l’entreprise, d’où son caractère risqué en terme de
rémunération, sans compter la perte subie par l’actionnaire en cas de faillite de l’entreprise.
Dans certains cas, seule une fraction du capital de la société inscrite à la cote, est mise sur
le marché et constitue le « flottant ». En multipliant la totalité des actions cotées par leurs
cours respectifs, on obtient la capitalisation boursière.
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L’évocation de « l’action » en théorie financière renvoie en général à l’action
ordinaire. Ce type d’action constitue en effet l’écrasante majorité des titres.
B12 : L’obligation
L’obligation peut être définie comme un titre de créance ou de dette, qui fait de son
détenteur, l’obligataire, un créancier de l’entreprise. Ce dernier reçoit (en principe) à la fin de
chaque année, un revenu appelé intérêt et déterminé par un taux fixe, relativement à la
valeur nominale de l’obligation, au moment de l’émission de l’obligation. Le prix d’émission
est le prix payé par le souscripteur. Le prix d’émission peut être supérieur, inférieur ou égal
au nominal. Si le prix d’émission est égal au nominal, on parle d’une émission « au pair ». Le
remboursement peut se faire au pair (nominal), soit à un prix supérieur. La maturité est le
temps qui reste à courir jusqu’au dernier remboursement.
Il s’agit ici de savoir si le titre en question est un titre nouvellement émis ou déjà
possédé par un investisseur. On distingue selon cette optique, le marché primaire et le
marché secondaire
Il correspond au marché sur lequel sont émis les titres neufs, c’est-à-dire les titres
nouvellement émis. Ces émissions ont pour objet de transférer des moyens de financement
des épargnants vers des emprunteurs finals. Le marché primaire favorise les emprunts.
Le marché secondaire, est le marché sur lequel se négocient les titres anciens, c’est-
à-dire les titres émis et déjà possédés par un agent économique. Le marché secondaire, au
service des prêteurs, assure à ces derniers la liquidité de leurs placements, les garantit
contre le risque et permet la spéculation.
Le marché secondaire à un rôle fondamental car un épargnant n’acceptera d’acheter
des titres neufs à long terme que s’il peut les revendre quand il le désire. Sans un marché
secondaire dynamique, capable d’assurer à tout moment la liquidité (vendre quand on veut)
et la mobilité (pouvoir modifier les placements) des titres émis sur le marché primaire,
l’engouement pour le marché primaire risque d’être faible à défaut d’être nul puisque les
entreprises émettrices de titres ne sont pas concernées par les rachats et les reventes de
leurs propres titres.
Ainsi, pour être actif, un marché primaire a besoin de s’appuyer sur un marché
secondaire efficace. Toute déficience au niveau du marché secondaire constitue un sérieux
handicap pour attirer les investisseurs et permettre la souscription aux titres émis sur le
marché primaire.
Selon les conditions requises pour la cotation d’une société en bourse, on distingue le
marché officiel ou premier compartiment, le second marché ou second compartiment et le
hors cote ou troisième compartiment.
Le second marché ou second compartiment est un marché régi par des conditions
d’introduction en bourse plus souples par rapport à celles du marché officiel. Il comprend en
général des entreprises de dimension moyenne.
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C23 : Le marché hors cote
La gestion des actifs financiers encore appelée gestion de portefeuille, consiste pour
l’investisseur ou le gérant du portefeuille, à chercher à tirer le meilleur rendement possible de
du portefeuille d’actifs en sa possession, sur la base des revenus attendus et des risques
encourus. Il s’agit donc pour l’investisseur ou pour le gérant, de chercher à équilibrer les
coûts et les risques vis-à-vis des gains espérés pour pouvoir atteindre ses objectifs ou ceux
définis par l’entité (l’investisseur).
Quelle que soit la forme sous laquelle s’effectue la gestion de portefeuille par un
professionnel, celle-ci doit se faire dans le strict respect du mandat de gestion, tel que stipulé
dans le contrat. En cas de manquement, l’investisseur peut recourir à une action judiciaire
pour demander réparation.
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plus grande part de l’emprunt obligataire. Les autres emprunteurs concernent les entreprises
privées ou publiques, quel que soit le secteur d’activité.
Les demandeurs de titres ou offreurs de capitaux concernent tous les agents qui
désirent rentabiliser, par cette voie, leur épargne. Selon la façon dont ils interviennent sur le
marché, on distingue les épargnants, les investisseurs et les spéculateurs.
- L’investisseur: Il s’agit ici d’un agent qui gère un patrimoine financier, c’est-à-dire un
ensemble de portefeuilles de titres financiers. Il intervient sur le marché financier en vue de
se procurer le revenu le plus élevé mais aussi le plus sûr possible en diversifiant si possible
son portefeuille et en en limitant le risque.
Quel que soit le degré de libéralisme économique dont il fait preuve, aucun pays ne
saurait laisser le marché financier fonctionner sur la base du principe libéral de « laissez
faire ». Il convient de protéger les épargnants et de prévenir les excès de comportement
susceptibles de remettre en cause, l’existence même et la survie du marché financier.
Au plan de la gestion courante, la loi de l’offre et de la demande ne peut jouer sans
garde-fou: un marché a besoin d’être régularisé d’autant que la croissance des volumes, la
mutation technologique des processus opératoires, l’émergence de contraintes et de
nouveaux produits complexes et volatiles ainsi que l’institutionnalisation et l’interconnexion
spatio-temporel des marchés rendent ces derniers de plus en plus risqués.
Ainsi, dans chaque pays, le marché financier exerce son activité sous la tutelle de
plusieurs autorités qui travaillent en étroite concertation pour élaborer la réglementation et en
assurer le suivi de l’exécution.
Cette réglementation concerne:
- les conditions d’admission des titres à la bourse;
-- les cas de radiation de la cote de telle ou telle valeur;
-- la surveillance de l’information que doit publier et mettre à la disposition du public,
toute société cotée ou désireuse d’être cotée;
-- la surveillance du fonctionnement de la bourse;
-- les moyens d’action à la disposition des organes chargés de veiller à l’application
des différentes points de la réglementation; ces moyens peuvent aller de la persuasion aux
poursuites judiciaires selon la gravité de la faute;
-- la gestion des modes de cotation des titres;
-- etc.
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C : Les délits financiers
C1 : Le délit d’initié
Ce délit est constitué par toute personne qui directement ou par personne interposée,
aura sciemment exercé ou tenté d’exercer sur le marché d’une valeur mobilière, d’un produit
financier coté ou d’un contrat à terme négociable, une manœuvre ayant pour objet d’entraver
le fonctionnement régulier du marché en induisant autrui en erreur. L’élément intentionnel de
l’infraction consiste dans le fait d’exercer ou de tenter d’exercer une manœuvre sciemment,
ce qui implique la connaissance du caractère irrégulier de l’opération, et la volonté d’induire
autrui en erreur.
La manipulation des cours peut passer par divers mécanismes, dont celui de la
diffusion de fausses informations, qui consiste à répandre sciemment dans le public par des
voies et moyens quelconques, des informations fausses ou trompeuses sur les perspectives
d’évolution d’un produit financier coté ou d’un contrat à terme négociable, de nature à agir
sur les cours, soit à la hausse, soit à la baisse, afin d’en tirer profit, directement ou
indirectement.
Il s’agit ici de doter les agents des organes de fonctionnement de la Bourse d’un
moyen qui leur permet d’exercer efficacement leur mission de surveillance. Ce délit concerne
donc tout fait qui empêche ou rend difficiles les investigations entreprises par ces agents de
la Bourse.
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CHAPITRE 3 : LES FONCTIONS DU MARCHE FINANCIER ET LE SYSTEME DE
COTATION DES ACTIFS
La fonction primordiale d’un marché financier est de faciliter une allocation efficace
des ressources à la fois dans le temps et dans l’espace. De façon spécifique, le marché
financier assure diverses fonctions : voie de financement de l’économie, organisation de la
liquidité de l’épargne investie à long terme, instrument de mesure de valeur des titres, outil
contribuant aux mutations industrielles, allocation et gestion des risques.
Le marché financier offre l’avantage d’afficher à chaque séance et pour chaque titre,
son cours de la séance; ce qui permet non seulement de connaître la valeur de ce titre pour
la séance considérée, mais aussi et surtout de suivre l’évolution de la valeur de ce titre sur
une certaine période. Le marché financier assure ainsi un transfert d’informations par le biais
des prix des titres. Toutefois, la connaissance quotidienne du cours du titre ne peut
permettre d’estimer de façon absolue, la valeur de l’entreprise émettrice de ce titre. En effet,
la valeur d’un titre dépend à la fois de facteurs économiques, sociaux, politiques aussi bien
au plan national qu’international. Certains éléments sont également conseillés dans
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l’estimation de la valeur d’une entreprise. Il s’agit de l’analyse des bilans, du fonds de
commerce, des perspectives de l’entreprise ou de la firme sur son marché...).
Sur le marché financier, les prix des actifs sont déterminés selon des règles précises,
sur la base de procédés spéciaux.
A1 : Le fixing
La cotation au fixing consiste à confronter les offres et les demandes enregistrées par
le marché à un moment donné et à fixer le cours du produit concerné au prix d'équilibre entre
toutes ces offres et ces demandes. Selon les places, il peut y avoir une ou deux séances de
cotation par jour.
Dans ce système de cotation, la période de cotation est rallongée pour tenir compte
de la concurrence des grandes places internationales. Ainsi, la cotation peut se faire
pratiquement toute la journée; ce qui permet d’établir pour les titres un nouveau cours,
chaque fois qu’un nouvel ordre arrive sur le marché. Il permet d’améliorer la transparence du
marché dans la mesure où le cours varie en fonction des réponses apportées au cours
proposé.
Ce système de cotation a été facilité par l’informatique: les agents de changes, les
Sociétés de Bourse travaillent désormais chez eux avec un micro-ordinateur. On parle de
Cotation Assistée en Continu (CAC).
L’objectif du marché continu est de mettre à la disposition des opérateurs un marché
sur lequel:
-- les transactions peuvent se dérouler pendant l’ensemble des heures ouvrables;
-- les ordres sont transmis et exécutés de façon instantanée (priorité par horodatage);
-- l’information est permanente sur les caractéristiques du marché (marché résumé);
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-- le passage d’un cours à l’autre s’effectue sans variation brusque, dans la mesure
où les ordres sont exécutés au fur et à mesure qu’ils arrivent; ce qui limite les risques de fort
déséquilibre entre l’offre et la demande de titres, susceptible d’influer fortement sur les cours.
Les ordres de bourse sont des instructions d’achat ou de vente de titres donnés par
des personnes physiques ou morales. Ces ordres comprennent des indications concernant
la nature de l’opération (achat ou vente), le mode de négociation, la nature et le nombre des
titres concernés. Ils doivent aussi indiquer la durée de validité de l’ordre (le jour, la semaine,
à révocation). Un ordre est dit à révocation lorsqu’il est valable jusqu’à la prochaine séance.
On distingue deux principaux ordres de bourse: les ordres au mieux et les ordres à
cours limité.
Dans ce type d’ordre, aucun cours n’est fixé. L’ordre est exécuté en totalité au
premier cours coté si l’ordre est reçu avant l’ouverture de la séance ou au cours du moment
si l’ordre est reçu pendant la séance. L’ordre est mis en attente s’il n’existe aucune
contrepartie.
Le donneur d’ordre fixe un cours plancher s’il s’agit d’une vente de titre ou un cours
plafond s’il s’agit d’un achat de titre.
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CHAPITRE 4 : LES DETERMINANTS DU COURS DES ACTIFS FINANCIERS
Comme le prix de tout bien négocié sur un marché libre, le cours des actifs financiers
négociés sur le marché financier est étroitement lié à l’offre et à la demande de l’actif sur ce
marché. L’offre et la demande de chaque actif financier sont influencées par divers facteurs
que l’on peut regrouper en deux composantes : les facteurs économiques et les facteurs non
économiques.
Divers facteurs économiques exercent une influence sur les cours des actifs
financiers, aussi bien à la hausse qu’à la baisse. Il importe donc pour tout agent économique
opérant sur les actifs financiers de tenir compte de la conjoncture économique actuelle afin
de pouvoir investir efficacement en fonction de l’humeur des marchés. Sans prétendre à
l’exhaustivité de ces facteurs, on peut relever un certain nombre d’entre eux qui apparaissent
comme les plus importants, au plan international, car utilisés par de nombreux
professionnels de la finance pour arbitrer leur portefeuille. Ils confortent ainsi les acteurs du
monde de la finance dans leur vision des marchés. On peut citer, entre autres facteurs :
● des indicateurs financiers tels que le Libor 3 mois qui est un indicateur économique
sur la liquidité du système bancaire et le coût du crédit bancaire, le spread des obligations à
haut rendement, la volatilité des actions
A ces facteurs qui conditionnent l’environnement financier international, surtout du fait
des fortes interrelations économiques au niveau international, il convient d’ajouter au plan
local, d’autres facteurs tels que les résultats de la société (bénéfices, chiffre d’affaires...),
mais surtout les perspectives d’évolution de ces résultats dans le temps, en fonction de la
conjoncture nationale, régionale et internationale actuelle.
Les facteurs non économiques concernent, entre autres, les domaines suivants :
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cours des actions s'appuie sur des données économiques, financières et politiques. Ces
données, surtout les données économiques et financières, telles que le PIB, le taux
d’inflation, le niveau du chômage, le revenu des ménages… indiquent l’état de santé de
l’économie et par extension, des entreprises cotées, permettant ainsi aux investisseurs du
marché financier de se faire une idée précise sur les perspectives économiques et
financières de ces entreprises.
Ces différents facteurs constituent ainsi, des indicateurs très utiles pour comprendre
les mécanismes boursiers et prendre des décisions financières en matière d’investissement
en actifs financiers.
En définitive, on peut dire qu’au-delà des éléments du bilan de l’entreprise, la valeur
de l’action est le reflet des forces et faiblesses de cette entreprise; forces et faiblesses que
l’on peut entrevoir dans son outil de production, sa part de marché et ses perspectives
d’évolution dans le temps, la qualité de ses clients, le climat social, et plus largement
l’environnement économique dans lequel elle exerce son activité. Bien qu’elle puisse
masquer certaines réalités, la valeur de l’action est la manifestation de la santé économique
de l’entreprise. Elle est le point de mire de tous les agents économiques qui directement ou
indirectement s’intéressent ou peuvent s’intéresser à la vie économique de l’entreprise
(salariés, financiers, fournisseurs, clients).
Il convient cependant de noter qu’au-delà des facteurs relevés ci-dessus, le principal
déterminant du cours d’un actif financier pour une séance de cotation donnée, est la loi de
l’offre et de la demande de titres sur le marché; offre et demande, qui sont motivées par
diverses raisons.
A : L’analyse fondamentale
A1 : Les chiffres
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R R R R R R S0
──── + ───── + ───── + ───── + ───── + ..……..+ ───── + ───── = S0
1+r (1 + r)2 (1 + r)3 (1 + r)4 (1 + r)5 (1+ r)n (1+ r)n
Le taux actuariel de rendement est ici r, c’est-à-dire le taux d’intérêt qui égalise la
somme investie So et le flux actualisé de revenus sur N années.
Si au contraire, le taux d’intérêt actuel et pour les périodes à venir est 8 %, le cours
du titre sera:
Ce cours est supérieur à 10.000 f CFA. L’agent économique réalise un gain en valeur
réelle de 10. 925 - 10.000 = 925 f CFA.
D’une manière générale, le cours des titres à revenu fixe se modifie en sens inverse
du taux d’intérêt. De ce fait, les titres à revenu fixe comportent des risques en capital. C’est
la raison pour laquelle, les titres à intérêt variable sont plus attrayants en période de grandes
fluctuations des taux d’intérêt.
Le raisonnement reste le même pour une action à la différence que l’action procure
un revenu variable d’une année à l’autre et qu’elle n’est pas remboursable. Il convient, ici de
faire des prévisions sur le montant des dividendes à venir. De même, pour être tout à fait
complet sur le rendement de ce titre à revenu incertain, il est nécessaire de procéder à des
anticipations sur la valeur de l’action à l’horizon temporel que l’on se fixe. La prévision du
montant des dividendes à venir ainsi que celle du cours de l’action se font en général à partir
de techniques qui prennent en compte les éléments qui influencent le cours de l’action dans
le temps.
A2 : Les ratios
L’analyse par ratios implique plusieurs ratios dont le price earnings, le bénéfice net
par action, le taux de distribution, l’actif net par action, la valeur d’entreprise par rapport au
chiffre d’affaires, le ratio dettes nettes sur fonds propres.
Le price earnings ration (PER) ou ratio prix sur bénéfice ou encore multiplicateur
boursier en français est le coefficient multiplicateur des bénéfices (valeur boursière /
bénéfice net par action). C’est un taux utilisé uniquement dans l’étude du rendement de
l’action. Il désigne le bénéfice par action et sa valeur est déterminée par le rapport :
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Cours du titre
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Bénéfice de la société
Il peut être interprété comme indiquant le nombre d’années de bénéfice que l’on est
disposé à payer pour acheter l’action. Un PER de 8 par exemple signifie que le cours de
l’action représente huit fois les bénéfices ou encore que les investisseurs sont prêts à payer
8 F. CFA pour chaque franc CFA de bénéfice que l’entreprise génère. Sur cette base, et
sous certaines réserves, l’on peut dire que les entreprises qui ont le PER le moins élevé
semblent les plus intéressantes en termes d’investissement. En cas de résultat négatif, le
PER n’est pas calculé.
Le PER est un ratio synthétique qui tient compte de la politique de distribution des
dividendes par l’entreprise, du taux de croissance espéré et du taux d’actualisation. La
variabilité des perspectives d’expansion et de profit d’un secteur à l’autre, d’une entreprise à
l’autre se traduit par une divergence des PER. Il reste malgré quelques réserves à son
endroit, un outil d’estimation fréquemment utilisé dans la mesure où il permet des
comparaisons interentreprises, soit dans le cadre d’un secteur d’activité, soit dans le cadre
d’un marché boursier.
Permettant d’avoir une idée claire de ce qui peut revenir à l’actionnaire en termes de
dividende ou d’accroissement de fonds propres, le bénéfice net par action (BNPA) est
calculé sur la base du résultat des activités normales et régulières de l’entreprise afin de
servir de base de comparaison dans le temps.
L’actif net d’une entreprise correspond à la totalité des actifs de cette entreprise, nette
de ses dettes (capitaux propres). L’actif net par action est ainsi le rapport entre l’actif net et le
total des actions de l’entreprise.
Il convient cependant de noter que l’actif net par action est une valeur purement
comptable et peut différer largement de ce que vaut l’action sur les marchés.
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B : L’analyse graphique
L’analyse graphique consiste pour les boursiers qui l’utilisent, appelés « chartistes »
de l’anglais « chart » (graphique), à reposer leur analyse sur l’étude de la courbe des cours
de Bourse, afin de pouvoir deviner le futur de ces cours sur la base de leur évolution passée.
Cette analyse est toutefois complétée par une analyse technique qui fait intervenir des
calculs qui impliquent la prise en compte de certaines informations ou données afin de
minimiser le niveau de risque attaché à ce type d’analyse.
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CHAPITRE 5 : L’INTRODUCTION EN BOURSE
Une introduction en bourse consiste pour une entreprise à effectuer un premier appel
public à l’épargne en proposant aux investisseurs d’acquérir des parts de son capital social.
Pour cela, les actionnaires en place peuvent céder une partie des titres qu’ils détiennent,
mais le plus souvent ils préfèrent créer de nouveaux titres pour augmenter les fonds propres
de l’entreprise. Cette action comporte pour l’entreprise concernée, à la fois des avantages et
des inconvénients.
B : L’accroissement de la notoriété
C : L’amélioration de la gouvernance
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E : L’amélioration de la valeur du patrimoine financier de l’entreprise
Bien que différentes méthodes comptables existent pour définir la valeur exacte d’une
entreprise, cet exercice paraît assez délicat en matière d’unanimité au niveau du résultat.
Une introduction en Bourse bien préparée et réussie peut permettre d’obtenir une valeur plus
élevée de l’entreprise, en comparaison de celle fournie par les premières estimations.
Par ailleurs, une introduction en Bourse peut s’accompagner d’une augmentation de
capital, favorable aux perspectives de développement des activités de l’entreprise.
L’introduction en bourse comporte des coûts directs, des coûts indirects et des
risques d’expropriation.
Les coûts directs, généralement quantifiables, sont les coûts liés à l’accès des titres à
la cote et à leur maintien. En effet, l’introduction en Bourse nécessite une bonne préparation
pour que l’opération soit bien menée. Certaines entreprises sont amenées à recourir aux
services de financiers spécialisés dont la rémunération est souvent très élevée.
Les coûts indirects, qui se chiffrent difficilement, concernent les dépenses liées à la
commission des intermédiaires financiers qui assurent le placement des actions, à l’exigence
de mise en conformité des comptes aux normes comptables, à la mise en place de systèmes
de contrôle plus sophistiqués du fait de la nécessité d’un auditeur externe, d’un conseiller en
communication et d’un conseiller juridique.
Un autre élément de coût indirect tient aux obligations légales de communication :
donner des informations régulières sur la marche de l’entreprise, son développement, ses
projets, sa situation financière...
25
CHAPITRE 6 : LES INDICATEURS DES ACTIFS FINANCIERS
Développée par Harry Markowitz dans les années 1950, la théorie moderne du
portefeuille repose sur l’idée d’une diversification du contenu du portefeuille des actifs
financiers. L’objet du modèle est de minimiser le risque pour un rendement global donné du
portefeuille, de la somme des rendements des actifs qui le composent, pondérés par leur
poids, ou, pour un risque donné, de maximiser le rendement sur la base d’une composition
rationnelle du portefeuille. Dans le modèle, le rendement d'un portefeuille consistera en la
somme des rendements des actifs qui le composent, pondérés par leur poids
avec :
: rentabilité espérée de l'actif financier
: taux sans risque
: Beta de l'actif financier
: rentabilité espérée du marché
Le CAPM décrit ainsi la rentabilité de l'actif comme la rentabilité de l'actif sans risque,
à laquelle s’ajoute une prime de risque marché (rentabilité du marché moins rentabilité de
l'actif sans risque), pondérée par le beta de l'actif.
26
C : La méthode APT
Créé par Stephen Ross, le modèle APT (Arbitrage pricing theory) est l'un des plus
célèbres modèles d'évaluation d'actifs financiers. C'est en quelque sorte le principal
concurrent du modèle CAPM.
L'APT est fondé sur l'idée de base qu'il n'existe pas d'opportunités d'arbitrages qui
durent dans le temps. En effet, un actif A aussi risqué qu'un actif B, mais plus rentable,
verrait sa demande augmenter rapidement, jusqu'à ce que sa rentabilité redevienne égale à
celle de l'actif B, annulant ainsi toute opportunité d'arbitrage.
L'autre hypothèse de base de l'APT repose dans le fait que l'on peut modéliser la
rentabilité espérée d'une action par une fonction linéaire de différents facteurs macro-
économiques ou propres au secteur de la valeur, pondérés selon leur impact sur l'action par
un coefficient beta spécifique.
Ainsi, pour un actif j, on aura :
avec :
D : La théorie comportementale
27
Section 2 : Les indicateurs de performance spécifique
La rentabilité d’un actif’ ou d’un portefeuille d’actifs peut être évaluée à partir de ratios
spécifiques, dont les ratios de Sharpe, de Treynor et de Jensen.
A : Le ratio de Sharpe
Mis en place en 1966 par William Forsyth Sharpe, un économiste américain, le ratio
de Sharpe permet de mesurer la rentabilité d’un portefeuille en fonction du risque pris. En
effet, pour lui, la moyenne des rentabilités ne suffit pas à effectuer une mesure exacte de la
performance.
Le graphique ci-dessus montre que pour deux portefeuilles A et B, et pour une même
volatilité, le portefeuille A possède un rendement plus élevé que le portefeuille B. On peut
également dire que pour un même rendement, le portefeuille B est plus volatile que le
portefeuille A.
Le but de ce ratio est de pourvoir constituer à terme, le portefeuille possédant le plus
faible taux possible de risque, pour un rendement maximum. Son application repose sur
plusieurs hypothèses sous-jacentes qui sont:
● Un unique portefeuille risqué ne peut être comparé à la fois qu’à un unique
portefeuille sans risque.
● Aversion totale au risque de la part de l’investisseur.
● Distribution selon une loi normale des rendements dans le cadre moyenne-
variance.
Le ratio de Sharpe est le quotient de l’excès de rentabilité par rapport au taux sans
risque divisé par le risque total du portefeuille. En d’autres termes, il permet de calculer la
performance d’un investissement par rapport à celle d’un placement sans risque.
Avec :
28
De ce résultat, il ressort que :
B : Le ratio de Treynor
Créé par l'économiste Jack Treynor en 1965, ce ratio permet, à l'instar des ratios de
Sharpe et de Jensen, d'évaluer la rentabilité d'un portefeuille par rapport au risque engagé.
Sa formule est la suivante :
C : Le ratio de Jensen
avec :
: l'alpha de Jensen
: la rentabilité espérée du portefeuille
29
: le taux sans risque
: le Bêta du portefeuille
: la rentabilité espérée du marché, de l'actif
Cet indicateur peut être utilisé pour mesurer la qualité d'un gestionnaire de fonds, à
savoir s’il apporte de la valeur avec sa gestion en faisant mieux que le marché, et constituer
ainsi l’une des bases de sa rémunération.
A : Notion d’efficience
L’efficience peut être définie en économie selon deux aspects : l’efficience allocative
et l’efficience informationnelle.
A1 : L’efficience allocative
A2 : L’efficience informationnelle
Un marché est dit « efficient » ici si les prix qui y sont établis reflètent à tout instant, la
totalité de l’information disponible. Cette condition d’efficience suppose que tous les acteurs
du marché ont accès à l’information, qu’il s’agisse d’informations économiques, politiques,
sociales…présentes, passées ou à venir.
De ce point de vue, seuls des marchés concurrentiels peuvent se révéler efficients
sur la base des conditions d’atomicité du marché et d’homogénéité du produit d’une part, de
la circulation instantanée et sans coût de toute information pertinente d’autre part (conditions
de fluidité et de transparence du marché).
En appliquant l’approche informationnelle de l’efficience, on peut dire que le marché
est efficient si :
● le prix établi intègre à tout instant, l’ensemble des informations tirées des
événements passés ;
30
● le prix reflète les anticipations sur les événements futurs, c’est-à-dire, si les
anticipations sont rationnellement élaborées.
En économie, un indice peut être défini comme un nombre qui mesure la variation
relative d’une grandeur ou d’un ensemble de grandeurs sur deux périodes consécutives. Sur
les marchés financiers, les cours des titres, déterminés à chaque séance, donnent lieu au
calcul de différentes sortes d’indices, dont la détermination repose sur trois aspects : les
modalités de leur calcul, leur composition et leur utilisation. On peut ainsi calculer l’indice
général, des indices par secteur d’activité, un indice relatif aux plus importantes entreprises
cotées…...
L’indice général du cours des valeurs mobilières permet d’apprécier la santé
économique du pays. C’est pourquoi on dit que cet indice constitue le baromètre de l’activité
économique.
Sa hausse est le signe d’une bonne santé de la globalité des entreprises dont les
titres servent à son calcul et par extension celle de l’économie toute entière.
Sa baisse traduit une dégradation de la conjoncture économique du pays qui se
concrétise par des ordres de vente de valeurs supérieurs aux ordres d’achat de valeurs.
L’on peut calculer plusieurs types d’indices en fonction d’objectifs spécifiques
prédéterminés. Les entreprises choisies dans le calcul des indices le sont en général, sur
une période donnée, au regard de leur dynamisme, symbolisé par leur chiffre d’affaires, leurs
performances économiques, leur capitalisation boursière, c’est-à-dire la valeur en bourse de
la totalité des titres cotés...
31
C : Les principaux indices boursiers mondiaux
Pays
Nom de l’indice Remarques
FRANCE CAC 40 CAC : Cotation Assistée en
Continu. Les 40 entreprises qui
composent le CAC 40 sont
choisies en fonction de critères
de capitalisation boursière, de
liquidité et de représentativité
dans l’économie française. Le
CAC 40 a été créé le 15 juin
1988, avec une base 1000 au
31 décembre 1987.
32
CHINE/SHANGHAI SSE 50 : Indice des 50 plus
SSE 50 et SSE grandes entreprises chinoises ;
180 SSE 180 : Indice des 180 plus
grandes entreprises chinoises.
A : La volatilité et l’écart-type
Alors que cette notion tient aujourd’hui une place primordiale dans l’étude des
marchés, elle est également énormément utilisée pour diversifier les portefeuilles, gérer le
risque, calculer les prix des options…
Les périodes de forte volatilité se traduisent souvent par des cours relativement bas ;
ce qui permet aux investisseurs d’anticiper une rentabilité plus élevée.
● La volatilité historique basée sur les variations historiques que le cours d’un titre a
connues. Elle peut être calculée sur différents horizons de temps suivant l’analyse désirée.
33
La seule limite à cette méthode et non des moindres, repose sur le fait qu’il est difficile de se
baser sur des données historiques pour prédire les variations futures.
Cette volatilité est la plus simple à calculer car elle ne nécessite que très peu d’outils
mathématiques. Elle est déterminée par l’écart type.
● La volatilité implicite correspondant au prix du risque d’une option. Elle représente
la volatilité anticipée par les acteurs du marché pour la durée de vie de l’option et transparaît
dans la prime de l’option. Ainsi, plus la volatilité implicite est élevée et plus la prime de
l’option sera élevée et inversement.
B : La variance et la covariance
B1 : La variance
Calculée comme l’espérance d’un nombre au carré, la variance est toujours positive
ou nulle.
● Si la variance est nulle, cela signifie que la moyenne des carrés des écarts par
rapport à la moyenne est nulle et donc que la variable aléatoire est une constante.
Ainsi, on dit que la variance traduit la notion d’incertitude. Plus la variance est élevée,
plus le cours de l’actif est susceptible de s’éloigner de sa moyenne.
B2 : La covariance
Du résultat obtenu par cette mesure, on en déduit que plus la covariance est faible et
plus les séries sont indépendantes et inversement, plus elle est élevée et plus les séries sont
liées. Une covariance nulle correspond à deux variables totalement indépendantes.
34
C : La corrélation
La corrélation entre deux actifs financiers, ou plus généralement entre deux variables
aléatoires, est l'intensité de la liaison qui existe entre ces deux variables.
Afin de déterminer cette liaison il suffit de calculer le coefficient de corrélation par la formule
suivante :
L'interprétation du résultat est relativement simple. Il est tout toujours compris entre +1 et -1.
Plus le coefficient est proche des extrémités et plus les variables sont corrélées, c'est
à dire dépendantes linéairement l'une par rapport à l'autre.
Un coefficient de corrélation égal à +1 (respectivement -1) implique qu'il existe une
relation linéaire positive (respectivement négative) entre les variables.
Si on dit que les deux variables sont dé-corrélées, c'est à dire qu'il n'existe pas
de relation linéaire entre elles (mais il peut très bien en exister une non linéaire).
Plus on se rapproche de (respectivement ) et plus les variables sont
corrélées (respectivement anti-corrélées c'est à dire corrélées négativement).
Les propriétés du coefficient de corrélation sont les suivantes:
●
● Si X=Y, alors le coefficient de corrélation est égal à +1.
● le coefficient de corrélation est symétrique. C'est a dire que
D : Le Béta
Le Bêta est un outil de mesure du risque d'un actif notamment utilisé dans le modèle
d'évaluation du CAPM. On l'utilisera entre autres pour mettre en place des stratégies de
limitation des risques.
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Le principe de cet outil est de comparer les mouvements effectués par un actif par
rapport à son marché de référence, ce qui permet de déterminer son niveau de risque par
rapport aux autres actifs de référence. La mesure est effectuée en comparant la rentabilité
de l'actif à celle du marché. On peut aussi réduire le marché à un indice boursier (CAC 40,
Dow Jones, etc.)
Mathématiquement, le Bêta de l'actif financier se définit comme le rapport de la
covariance de la rentabilité de l'actif avec celle du marché à la variance de la rentabilité du
marché.
La manière la plus simple de calculer un Bêta est la méthode historique. On
comparera donc les données de rentabilité historique de l'actif à celles du marché.
Ainsi, si par exemple une action du CAC 40 possède un Bêta de 1,8, cela signifie que
si l'indice CAC 40 varie de 10%, l'action devrait théoriquement varier de 18%. Le béta
amplifiera donc les mouvements du marché puisque son Bêta est supérieur à 1.
A l'inverse, une action ayant un Bêta de 0,7, variera moins violemment que son
marché de référence : si le CAC 40 varie de 10%, elle devrait effectuer un mouvement de
7% seulement.
On peut aussi rencontrer d'autres situations. Par exemple un coefficient Bêta négatif
signifiera que l'action évolue en sens inverse de son marché. Si le Bêta est égal à 0, cela
indique que l'actif et son marché ne sont pas du tout corrélés, leurs variations sont
totalement indépendantes.
Utilisation du Beta
Le Bêta permettra de se faire une idée du comportement d'un titre vis à vis de son
indice pour mettre en place un portefeuille diversifié. Le calcul du coefficient est cependant
valable à un instant donné dans la mesure où il évolue dans le temps. Ainsi, un Bêta peut
avoir le signe opposé d’un instant T0 à un instant T1.
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LECTURES CONSEILLEES
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE ANNEE UNIVERSITAIRE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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Unité de Formation et de Recherches en Sciences 2018 – 2019
Economique et de Gestion (UFR-SEG)
EVALUATION
Date : Mercredi 29 mai 2019 Durée de l’épreuve : 02 heures
Définir la notion de volatilité d’un actif financier, puis citer les facteurs
susceptibles de l’influencer. Dire en quoi cette notion est importante en matière de
gestion des actifs financiers.
EXERCICE 6 (2 points)
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE ANNEE UNIVERSITAIRE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Unité de Formation et de Recherches en Sciences 2019 – 2020
Economique et de Gestion (UFR-SEG)
En vingt ans, Wall Street vient de perdre la moitié de sociétés cotées. Au bout du
compte, c'est toute la bonne allocation des capitaux qui est remise en cause.
Quelque chose ne tourne plus rond au Royaume du capitalisme. En vingt ans, Wall
Street vient de perdre la moitié de sociétés cotées. Les grands indices américains continuent
de cartonner, la capitalisation totale de progresser malgré les crises successives, les
nouveaux géants américains de la technologie dominent toujours de très loin le classement
des plus grandes entreprises cotées. Et quelques pépites continuent d'arriver en Bourse, à
l'instar de Lyft ou bientôt d'Uber et AirBnb.
Mais le phénomène est là : de moins en moins de sociétés font le pari de lever des capitaux
à Wall Street tandis que les retraits de cote se font chaque année de plus en plus nombreux.
Elles préfèrent la quiétude des marchés du « private equity »…..
Les conséquences sont loin d'être négligeables. Car une Bourse qui se vide est une Bourse
qui meurt.
Questions :
De quels indices parle l’auteur ? Quelle est pour toute Bourse, l’importance de l’indice ?
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EXERCICE 2
Quelles sont les caractéristiques d’un actif financier, comparé à un actif monétaire et
quelle en est sa fonction ? (2 points)
Supposons que vous ayez à opérer un choix parmi n portefeuilles risqués. Quel
critère privilégierez-vous pour opérer votre choix ? Justifiez votre réponse en analysant les
différents cas possibles.
EXERCICE 5 (3 points)
N.B. Toutes les réponses doivent être justifiées par un raisonnement économique
bref, mais clair et précis ou par calculs. Toute réponse même correcte, mais non clairement
justifiée la note 0 (zéro).
COURAGE
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43
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE ANNEE UNIVERSITAIRE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Unité de Formation et de Recherches en Sciences 2022 – 2023
Economique et de Gestion (UFR-SEG)
Les discours au sujet d'une éventuelle crise financière sur le point d'éclater fleurissent depuis
quelque temps. La récente inversion de la courbe des taux d’intérêt aux Etats-Unis a fait
resurgir les discours les plus pessimistes à propos des marchés. L’accès de faiblesse des taux
longs de part et d’autre de l’Atlantique serait le signe de la récession à venir et de la correction
qui s’ensuivrait. La bonne tenue ou non des marchés résulte d’une alchimie complexe où se
mêlent des logiques économiques, politiques et psychologiques. Affirmer sans hésitation la
venue prochaine d’un séisme boursier se révèle hasardeux, et d’ailleurs ceux qui se sont prêtés
à ce jeu depuis 2010 ont été démentis par les faits.
Publié dans « Les Echos », le 1er avril 2019 à 9h54 et mise à jour le 03 avril 2019 à 15h31
Questions :
2.1 : En matière de produits financiers, quelle différence faites-vous entre un produit dérivé et
un sous-jacent ?
2.2 : Quelle est l’utilité d’un produit dérivé ?
2.3 : Quelle différence faites-vous entre l’option et le contrat à terme ou « future » ?
2.4 : En Bourse, quelle différence faites-vous entre un risque systémique et un risque
systématique ?
2.5 : Quel est l’avantage d’une obligation indexée, comparée à une obligation classique ?
N.B. Toutes les réponses doivent être justifiées par un raisonnement économique bref, mais clair et
précis ou par calculs. De longs développements ne sont pas nécessaires. Toute réponse même correcte, mais
non clairement justifiée la note 0 (zéro).
COURAGE
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE ANNEE UNIVERSITAIRE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Unité de Formation et de Recherches en Sciences 2022 – 2023
Economique et de Gestion (UFR-SEG)
EXERCICE 1 : Donner votre point de vue sur chacune des assertions ci-dessous :
1.2 : « Investir sur les marchés financiers, comporte un risque de perte en capital ».
1.3 : « L’étude de la volatilité d’un placement implique la prise en compte de deux facteurs : le
produit en lui-même mais aussi son marché.
EXERCICE 2
La « vie des marchés financiers » peut se définir comme l’ensemble des réactions de ces
marchés face aux incertitudes.
Après avoir relevé deux domaines susceptibles d’engendrer ces incertitudes, mentionner les
formes les plus visibles de cette « vie des marchés », en justifiant chaque forme à partir de l’un
des domaines relevés.
EXERCICE 3
L’année 2022 a été marquée sur le plan économique mondial, par des niveaux élevés en termes
d’inflation, dont les principaux facteurs, selon les experts, sont entre autres, la politique sanitaire
zéro-Covid de la Chine et la guerre Russie-Ukraine.
Dans la perspective de faire baisser les taux d’inflation, les banquiers centraux ont décidé de
relever leurs taux d’intérêt directeur ; mesure face à laquelle les investisseurs en Bourse restent
très prudents.
Partagez-vous cette prudence des investisseurs en Bourse ? Justifier votre réponse à partir d’un
raisonnement économique clair sur la base des actions d’une part, et des obligations d’autre
part.
N.B. Toutes les réponses doivent être justifiées par un raisonnement économique bref, mais clair et
précis ou si nécessaire, par calculs. De longs développements ne sont pas nécessaires. Toute réponse même
correcte, mais non clairement justifiée la note 0 (zéro).
COURAGE !!!
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