Mémoire de Magister: Universite Saad Dahlab de Blida
Mémoire de Magister: Universite Saad Dahlab de Blida
Mémoire de Magister: Universite Saad Dahlab de Blida
2
MÉMOIRE DE MAGISTER
En Chimie Industrielle
Par
MERABIA Khalida
Blida, Janvier 2012
3
RESUME
4
ABSTRACT
Several operating parameters such as initial pH, current intensity, the initial
concentration of Cr (VI) and the concentration of the supporting electrolyte (KCl)
are discussed and their influence on the process is studied. This method of
removal of hexavalent chromium was found to be effective, because removal rates
up to 99% were achieved after 45 minutes with a full clarification of the solution.
Examination by X-ray diffraction (XRD) of the foam previously dried, has led to the
discovery of the existence of FeO(OH) species necessary for the coagulation of
Cr(OH)3 . Subsequently, an optimisation study of the operating parameters is
performed; the model established by the software HIDE1 foreses the answers of
the system: the results of iso-curves identifying the optimum coincide with the
found experimental results.
5
ﻣﻠﺧﺹص
ﻋﺪﺓة ﻣﻘﺎﺩدﻳﯾﺮ ﺗﺠﺮﻳﯾﺒﻴﯿﺔ ﻣﺜﻞ ,pHﺷﺪﺓة ﺍاﻟﺘﻴﯿﺎﺭر ﺍاﻟﻜﻬﮭﺮﺑﺎﺋﻲ ,ﺍاﻟﺘﺮﻛﻴﯿﺰ ﺍاﻻﺑﺘﺪﺍاﺋﻲ ﻟﻠﻜﺮﻭوﻡم ﺍاﻟﺴﺪﺍاﺳﻲ
ﻛﺬﻟـﻚ ﺗﺮﻛﻴﯿﺰ KClﻗﺪ ﻓﺤﺼـــﺖ ﻭو ﺗﺄﺛﻴﯿﺮﻫﮬﮪھﺎ ﻋﻠﻰ ﻁطﺮﻳﯾــﻘــﺔ ﺍاﻟﻤﻌــﺎﻟﺠـﺔ ﻗﺪ ﺩدﺭرﺳـــﺖ .ﺍاﻗﺼﺎء
ﺍاﻟﻜﺮﻭوﻡم ﺍاﻟﺴﺪﺍاﺳﻲ ﺑﻬﮭﺬﻩه ﺍاﻟﻄﺮﻳﯾﻘﺔ ﻗﺪ ﺍاﺛﺒﺖ ﻧﺠﺎﻋﺘﻪﮫ ﺣﻴﯿــﺚ ﺃأﻥن ﻧﺴﺒﺔ ﺇإﻗﺼﺎء ﺗﺼﻞ ﺇإﻟـــﻰ
% 99ﻗﺪ ﺣﻘﻘﺖ ﻓﻲ ﻣﺪﺓة 45ﺩدﻗﻴﯿﻘﺔ ﻣﻊ ﺻﻔﺎء ﺗﺎﻡم ﻟﻠﻤﺤﻠﻮﻝل .ﺍاﻟﻔﺤﺺ ﺑﺄﺷﻌﺔ Xﻟﻠﺮﻏــﻮﺓة
ﺍاﻟﺘﻲ ﺗﻄﻔــﻮ ﻋﻠــﻰ ﺳﻄــــﺢ ﺍاﻟﻤﺤـــﻠﻮﻝل ﺑﻌــﺪ ﺃأﻥن ﺟﻔــﻔﺖ ﻗﺪ ﺃأﺛﺒﺖ ﻭوﺟــﻮﺩد )FeO(OH
ﻟﻠﻤﻘﺎﺩدﻳﯾﺮ ﺍاﻟﺘﺠﺮﻳﯾﺒﻴﯿﺔ ﻗﺪ . Cr(OH)3ﺑﻌﺪ ﺫذﻟﻚ ﺩدﺭرﺍاﺳﺔ ﺍاﻣﺜﻠﻴﯿﺔ ﺍاﻟﻀﺮﻭوﺭرﻳﯾﺔ ﻟﺘﺨﺘﻴﯿﺮ
ﺗﻤﺖ،٬ﺍاﻟﻨﻤـﻮﺫذﺝج ﺍاﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﯿــــﻪﮫ ﺑﻮﺍاﺳﻄﺔ ﺍاﻟﺒﺮﻣﺠﻴﯿﺎﺕت HIDE1ﻳﯾﺘــﻨﺒﺄ ﺑﺎﺳﺘﺠﺎﺑﺎﺕت ﺍاﻟﺘﺮﻛﻴﯿﺐ
،٬ﻣﻨﺤﻨــﻴﯿﺎﺕت ﺍاﻻﺳﺘﺠـــﺎﺑﺔ ﺗﺘﻮﺍاﻓﻖ ﻣﻊ ﺍاﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﺍاﻟﺘﺠﺮﻳﯾﺒﻴﯿﺔ ﺍاﻟﻤﺤﺼﻞ ﻋﻠﻴﯿﻬﮭﺎ.
6
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier, à la fin, toute personne qui m’a aidée de près ou de loin
pour l’élaboration de ce mémoire, mes remerciements s’adressent à mes
camardes au Laboratoire d’Électrochimie et Corrosion : Mme Hamitouche
Hanane, Amel, Mme Mehdaoui, Khadhraoui, Aouadj , chibane et à tous, ainsi
qu’au personnel technique et administratif du Département : Mourad, Maaskri,
Belkacem, Nafissa, Rachid, Zoubir, Mouloud et en particulier le Chef de
Département M. HOUARI.
7
SOMMAIRE
RÉSUMÉ………………………………………………………………. 03
REMERCIEMENTS………………………………………………………… 06
SOMMAIRE…………………………………………………………………. 07
LISTE DES ILLUSTRATIONS GRAPHIQUES ET TABLEAUX………. 09
INTRODUCTION................................................................................... 12
9
10
INTRODUCTION
En dernier lieu, nous terminons ce travail par une conclusion générale, dans
laquelle nous présentons les points importants qui ressortent au terme de cette
étude.
15
CHAPITRE 1
CHROME
Numéro atomique 24
Masse atomique (g/mol ) 51,996
État (s) d'oxydation +2, +3, +6
Masse volumique (g/cm3) 7,19
Point de fusion et d'ébullition (°C) 1907/2671
Isotopes 4 (stable), 17 instables
Acide/base d'oxyde Acide fort
État (à 27°C, 1 atm) Solide
Elément de caractère métallique
Groupe (s) d'élément élément de transition, groupe VIB
Affinité Lithophile
1.3. Utilisations :
En raison de sa température de fusion élevée, sa dilatation thermique
modérée, et sa structure cristalline stable, le chrome est utilisé dans des dizaines
de procédés industriels (Tableau 1.2), dans la fabrication de l'acier inoxydable,
les alliages, de nombreux placage de chrome, des pigments, des catalyseurs,
teinture, briques réfractaires et bandes magnétiques [14].
Il est utilisé également comme catalyseur dans certaines réactions
d'hydrogénation ainsi qu’en métallurgie, pour améliorer la résistance à la corrosion
[1,5] et rajouter comme brillant fini et plus encore, les chromates et les oxydes
sont utilisés dans les colorants et les peintures [2] ainsi que dans les briques
réfractaires.
18
Forme Utilisations
Le chrome s’allie par voie thermique avec d’autres métaux tels que le fer, le
nickel ou le cobalt permettant d’obtenir des alliages métalliques aux
caractéristiques variées [9].
Les teneurs maximales permises pour les composés du chrome sont : 0,1
mg.L-1 pour Cr(VI) et 3 mg.L-1 pour Cr(III). Ce dernier est une substance
essentielle pour les organismes, une carence de cet élément peut interrompre le
métabolisme du sucre et provoquer des problèmes au cœur. Lorsque les
concentrations dépassent une certaine valeur, des conséquences négatives
peuvent toujours se produire. Le chrome (VI) est principalement toxique pour les
organismes. Il peut altérer le matériel génétique et provoquer des cancers [1,5].
Le chrome n'est pas connu pour s'accumuler dans le corps des poissons,
des concentrations élevées en chrome dans les eaux de surfaces peuvent
endommager les ouïes des poissons nageant dans des eaux proches du point de
rejet. Il peut provoquer aussi des problèmes respiratoires, une capacité plus faible
à lutter contre les maladies, des défauts à la naissance, une infertilité ou la
formation de tumeurs.
Figure 1.2 : Schéma d’une station de détoxication des eaux résiduaires d’un
atelier de traitements de surfaces [16]
L’acide sulfereux H2SO3 produit selon les réactions déjà citées, est
responsable de la réduction du chrome hexavalent selon la réaction suivante :
Valeur de pH
Ion Début de Précipitation Redissolution Réactif de
métallique précipitation quantitative précipitation
Fe3+ 2,8 3,5 - N K S
Fe2+ Non mesuré Environ 9 - N
Cr3+ 5,5 6,3-6,5 - N S
CHAPITRE 2
ÉLECTROCOAGULATION ET ÉLECTROFLOTTATION
2.1. Coagulation-flottation
La coagulation-flottation facilite l’élimination des MES (matières en
suspension) et des colloïdes en les rassemblant sous forme de flocs dont la
séparation s’effectue par décantation ; flottation et / ou une filtration [1,16]. C’est
donc un traitement physique qui permet d’éliminer tout ou partie de polluants des
effluents, notamment les fractions particulaires inertes, les fractions floculables
des matières organiques et de certains métaux lourds, les micropolluants associés
aux MES et les macromolécules colloïdales [7].
I-Particule colloïdale
II-Couche adhérée de Stern
III- Couche diffuse de Gouy-
Chapman
Ф : Potentiel total à l’interface
Ф0 : Potentiel différentiel de la
couche adsorbée.
Фz : Potentiel Zeta
Ф0
:
Potentiel
diff
Ф0
:
Potentiel
diff
Figure 2.1: Potentiels électriques de particule colloïdale [7]
Un colloïde se caractérise par deux potentiels : Potentiel thermodynamique
même du colloïde, et le
ou potentiel de Nernst qui est présent à la surface
potentiel Zeta ou potentiel électrocinétique qui donne
le niveau de l’interaction
mutuelle des colloïdes. Les colloïdes sont soumis
à deux types de force de
direction opposée :
La force d’attraction de Van der Waals (FA), liée à la surface spécifique et à
la masse des colloïdes ainsi qu’à la nature du milieu, et la force de répulsion
colloïdes et donc à leur
électrostatique FR, liée aux charges superficielles des
potentiel Zêta. Si FA > FR, l’agrégation se produit ; Si FR > FA, il y’a
principalement la répulsion entre les particules colloïdales.
Face aux normes de rejets de plus en plus sévères et aux coûts élevés de
traitement, les procédés physico-chimiques classiques atteignent leurs limites
dans la dépollution, aussi la coagulation chimique peut inciter une pollution
secondaire, causée par les hautes quantités de substances chimiques
supplémentaires [27]. Ces inconvénients ont encouragé beaucoup d'études sur
l'utilisation d'électrocoagulation (EC) pour le traitement des effluents industriels
[20].
L’action directe du champ électrique sur une eau résiduaire permet de créer
des conditions d’une bonne coagulation-floculation [14]. En effet, le champ
électrique permet de créer, d’une part, un gradient de vitesse affectant toutes les
particules chargées notamment les ions et les colloïdes facilitant ainsi leur
rencontre [23], et, d’autre part en utilisant les anodes de fer [24,25] et d’aluminium
[14,22], on arrive à faire passer en solution des quantités contrôlables d’ions
métalliques indispensables à la création de flocs de taille suffisante. La séparation
de la masse floculée est réalisée par flottation ou par décantation.
29
M M+n + n e- (2.1)
Les cations métalliques forment des complexes avec les ions hydroxyles.
L’espèce majoritaire dépend du pH du milieu. Les complexes chargés
positivement s’adsorbent sur les particules et annulent aussi leurs charges
colloïdales, ce qui conduit à déstabiliser l’émulsion. Cela se passe de cette
manière dans le cas de la coagulation chimique.
Dans le cas du fer, les ions ferreux formés peuvent précipiter si le pH est
assez élevé, mais ils vont principalement être oxydés sous l’action de l’oxygène
de l’air et du Cr (VI) présents
Fe 3+ +3 OH - Fe (OH) 3 (2.6)
31
Types de
Composition Rendement polluants Électrodes
Eaux synthétique
Métaux
contenant le 78% à 99%
lourds Al/Fe
Chrome D’abattement
(As, Cr)
Eau souterraine Réduction chimique du Cr(VI) par
contaminée par Fe (II) et réduction
Cr(VI) Fe
Cr(VI) électrochimique
Cr (VI) réduit directement à la
Eaux usées cathode à I élevé, Cr(VI) réduit
enrichies de par Fe(II) aux faibles I,
Cr (VI) Fe
Cr(VI) (I inférieure à 0,1 A rend l’EC
efficace et moins chère)
Eaux usées Réduction de Cr(VI) en Cr (III)
contenant de par le Fe (II) Fe(III) formé et Al(III) Hybrides
Cr(VI)
Cr(VI) forment de bons coagulants. Fe/Al
Dans une étude d’élimination de chrome trivalent issu d’une tannerie par
EC, Golder et al [33] a montré que le taux d’élimination du chrome trivalent
augmente avec l’augmentation du courant, et pour une concentration initiale de
1000 mg.L1- après 60 minute d’électrocoagulation, 75.54, 99.94 et 99.98 % de Cr3+
a été transféré de la phase liquide à une boue, pour des densités de courants de
16.26, 32.52 et 48.78 mA/cm2, respectivement. La concentration maximale limite
selon la norme Indienne pour Cr3+ (2.0 mg. L-1) est obtenue après 40 et 60
33
2.2.6.2. Effet du pH
Le pH de la solution joue un rôle important dans le processus chimique et
électrochimique de la coagulation [25,30] Conventionnellement, le Cr (VI) est
éliminé par deux phases la première est sa réduction à l'état trivalent en Cr (III).
La méthode la plus commune utilisée est la réduction acide (pH 2-4) suivie de la
précipitation de Cr(III) formé à des conditions de pH alcalin (7-10) [18].
La plupart des formes de fer utilisées sont des alliages de fer obtenus par
couplage ou trempe, ce qui leur confèrent une dureté conséquente par la
présence d’une certaine quantité de carbone.
Les sels ferreux ont une couleur verte mais du fait de la présence d’oxygène,
l’oxyde prend une couleur verte très sombre.
Cet oxyde est de couleur orange à tendance rouge brune pouvant être très
sombre. Il existe plusieurs formes d’oxyde ferrique, non magnétique α-Fe2O3 ou
magnétique δ-Fe2O3 , la forme α-possède une énergie libre de formation négative.
Pour le traitement des eaux, une conception cylindrique peut être utilisée
(Figure 2.6.). Elle peut efficacement séparer les matières solides en suspension
dans l'eau. Pour empêcher n'importe quel blocage, les lames de grattoir sont
installées à l'intérieur du cylindre. Les électrodes sont si adaptées qu'ils sont à
l'espace libre des dents du peigne. [27]
aussi bien en continu que dans les opérations utilisant le mode discontinu, comme
les cas pour le traitement de petites quantités d'eaux usées de blanchisserie ou
pour l'approvisionnement en eau de chantier, l'automatisation est une étape
importante. L’EC doit être munie d’un système de raclage de boues, et suivie par
une unité de sédimentation ou de flottation [36], microfiltration, flottation par air
dissous, filtration ou électroflottation [35].
Figure 2.7 : Électrodes en tiges dans une unité cylindrique d’EC [4]
2.3. Flottation
C’est un procédé de séparation solide/liquide ou liquide aqueux/liquide
huileux qui consiste à rassembler en surface les matières dont la densité est
inférieure, égale ou très légèrement supérieure à celle de l’eau. Dans cette
méthode, on utilise de petites bulles de gaz générées au fond de la cuve du
liquide à traiter. [37]
La flottation à air dissous a été par ailleurs employée dans le traitement des
eaux résiduaires et usées. Aussi, elle est appliquée dans divers domaines tels
que : l’élimination des huiles et graisses ; la séparation des protéines, élimination
des odeurs, séparation et recyclage des plastiques [37].
Les produits de flottation sont :le rejet ; la couche de mousse qui flotte en
surface dû liquide et qui est chargée de substances contaminées, constitue
l’écume ; la pulpe restante constitue le rejet qui est composé de la matière
décontaminée.
Figure 2.8: Fixation des particules à surfaces hydrophobes aux bulles d’air [37].
40
Tableau 2.2 : Taille moyenne des bulles pour différentes techniques de leur
production [39]
Les réactions chimiques ayant lieu à la surface des électrodes pour générer
les bulles de gaz sont les suivantes :
2.4.1.1 .Le pH
Burns et al [44] ont trouvé qu’une telle baisse en dimension de la bulle avec
l’augmentation dans la densité de courant était seulement vraie à basses densités
de courant. Quand la densité de courant est supérieure à 200A/m2, aucune
tendance claire ne peut être observée avec les bulles de gaz qui varient de 20 à
38 µm (Tableau 2.4)
Pour une densité de courant moins que 0,5 F/m3, l’huile est réduite de 710
mg/l à 10 mg/l, avec un rendement d’élimination >98%, avec une augmentation de
densité de courant estimé à 1,5 F/m3, l’huile contenue dans l’effluent traité est
estimé seulement à 4 mg/l.
Il est important de noter que le co-courant n’est pas aussi efficace et performant
pour l’EC que le contre courant, par conséquent, une légère augmentation de la
densité de courant et probablement recommandée.
Des bulles typiquement plus petites sont préférées dans ces techniques de
traitement. Dans l’électroflotation, le débit de gaz produit augmente en fonction de
la tension et le courant. Le débit augmnte également quand la force ionique du
milieu aqueu croit. Cependant, aucune tendance claire dans la taille de bulles
comme fonction de ces paramètres était évidente [44].
CHAPITRE 3
MATÉRIELS ET MÉTHODES
P
Figure 3.2 : Schéma du dispositif expérimental.
Avec:
A : l’Absorbance (3.1)
I0 : Intensité du faisceau incident
I : Intensité du faisceau transmis
ε : Coefficient d’extinction molaire (L.mol−1·cm−1)
L : épaisseur de la cellule (cm)
C : Concentration (mol.L−1)
Bien que la chimie décrite ci-dessous soit connue depuis plus d’un siècle, le
mécanisme global de la réaction n’est toujours pas entièrement compris. La
réaction est très spécifique du Cr (VI) (par rapport au Cr (III)) ; même si plusieurs
autres espèces métalliques sont également connues pour réagir avec la DPC
3.5.4. Dosage
Dans une série de tubes à essais bouchés émeris et numérotées, on
introduit successivement en agitant après chaque addition : 5 mL d’échantillon, 4
mL d’acide sulfurique 2 N, 0,2 mL de la solution acide de diphénylcarbazide et 0,8
mL d’eau distillée. Notons que le témoin contient tous les réactifs sauf le
diphénylcarbazide.
où
C : concentration de l’échantillon (mg.L-1)
A : concentration de la solution dosée (mg.L-1)
B : concentration lue de l’échantillon témoin si nécessaire (mg.L-1)
F : Facteur de dilution
Les résultats sont exprimés en terme de taux d’élimination R qui est donné par
l’équation suivante :
où
n : nombre entier correspondant à l’ordre de diffraction
λ : longueur d’onde du rayonnement utilisé
d : espace basal, entre 2 plans parallèles successifs du réseau cristallin
θ: angle de diffraction entre faisceau incident et réseau de plans.
58
CHAPITRE 4
ÉLECTROCOAGULATION ET ÉLECTROFLOTTATION
4.1 Introduction
Les eaux usées industrielles issues des unités de traitements de surfaces
sont caractérisées par des teneurs élevées en métaux lourds [42],
particulièrement le chrome (VI) qui est un élément toxique et cancérigène [14,24].
Les eaux usées doivent donc être traitées par divers méthodes avant leurs mises
en décharge, [4]. Parmi ces méthodes de traitement nous citons l’EC, qui présente
une alternative nouvelle et innovatrice pour l’élimination des métaux lourds par
rapport aux autres techniques conventionnelles d’épuration. Le processus d' EC
est basé sur la production in-situ en continu d'un coagulant dans l'eau contaminée,
impliquant l’électrodissolution du métal constituant l'anode :
Le chrome trivalent peut être éliminé par précipitation sous la forme Cr(OH) 3
à des valeurs de pH supérieures à 4 [17–18], aux environs de pH 6,3-6,5 [16]. Où
il s’adsorbe sur la matrice goethite FeO(OH) [55].
Les ions du métal et les ions de l'hydroxyde produits aux surfaces de l'anode
réagissent dans l'eau et forment plusieurs hydroxydes et développent le précipité.
électrodes sont très fines, uniformes et s’élèvent très doucement en se fixant sur
les particules en suspension qui sont ainsi entraînées vers la partie supérieure de
l’unité d’EF.
Par la suite, l’eau traitée peut être utilisée ou recyclée.
Cette partie rassemble les résultats des expériences menées dans un seul
réacteur en mode discontinu avec des électrodes en acier. Le réacteur a servi
comme lieu de déroulement de différentes réactions chimiques et
électrochimiques ayant pour but final l’abattement de chrome (VI) par combinaison
de l’EC et l’EF. L’effet de la concentration initiale du Cr(VI) (charge métallique), le
pH, l’intensité du courant et la concentration de l’électrolyte support at été étudié.
L’écume formée en surface de la solution a été analysée par diffraction des rayons
X (DRX).
2-
Cr2O7 + H2 O 2HCrO-4 Ka=0,0302 à 25 °C (4.14)
H2CrO4 H+ + HCrO-4 Ka=0,83 à 25 °C (4.15)
HCrO-4 H+ + CrO42- Ka=3,2.10-7 à 25 °C (4.16)
Et puisque les deux espèces actives dans notre domaine d’étude sont HCrO4- et
CrO42- . [Cr (6)]= [HCrO4-] + [CrO42-] (4.16.c)
62
Les résultats obtenus sont renforcés par la théorie, selon Lawrence et al [18]
l’espèce HCrO4- prédomine dans un intervalle de pH allant de 1.5 à 4, existe en
quantité égale avec CrO42- à pH 6.5, et CrO42- prédomine à des valeurs de pH
élevé.
Dans une solution aqueuse, le chrome trivalent se présente sous les formes :
Cr3+ à des pH<3, en augmentant le pH, le Cr(III) s’hydrolyse à : CrOH++ Cr(OH)2+
et CrO2- et la forme précipité Cr(OH)3 [1]. Comme déjà cité, les espèces de
chrome hexavalent se réduisent en chrome trivalent électro chimiquement et/ou
en présence d’agents réducteurs, (équations (4.17-4.21)) et se précipitent
généralement sous la forme Cr(OH)3.n H2O (Figure 4.3)
63
*Electrochimiquement :
Pour expliquer l’effet du pH, une série d'expériences a été réalisée avec un
pH initial variant de 2 à 7. Ainsi la figure 4.6 montre que, pour le traitement par
couplage EC-EF, la valeur optimale du pH initial se situe autour de pH 3, où l’on
atteint un taux d’environ 93% d’élimination pour un temps de traitement de 30 min.
Ce taux d’élimination est de 86% lorsque le pH initial est égal à 4. Tandis qu’en
dehors du domaine d’étude càd à 2 >pH >7 le phénomène est relativement lent.
65
Pour évaluer cet effet, une série d’expériences a été menée avec une
concentration de Cr(VI) constante et des intensités de courant variant de 200 à
1000 mA.
Il apparait clair (Figure 4.12) que plus l’intensité du courant est élevée
plus la vitesse d’élimination de Cr(VI) est rapide [12, 17]. Selon les résultats
obtenus avec I=200 mA le rendement n’atteint guère son maximum qu’après
2h30, par contre avec I=1000 mA on atteint 99 % après 45 min. Cela s’explique
par le fait que des intensités élevées du courant entrainent un dégagement
intense de bulles [58] permettant un meilleur mélangeage et une meilleure
élimination si le système n’est pas préalablement sous effet d’agitation [29]. En
effet, la réussite de la flottation dépend de la présence d’un volume suffisant de
bulles de gaz (hydrogène et oxygène) générées par les réactions d’électrolyse de
l’eau par rapport aux particules en suspension. En outre, l’augmentation de
l’intensité de courant entraine une augmentation rapide de la réduction et de
l’élimination du chrome (VI), qui est donc attribuée à une augmentation de la
quantité de fer produit in-situ, et OH- qui est produit également.
D’après Holt et al. [74], un courant bas produit une densité de bulle basse,
menant à un flux ascendant bas, c’est les conditions qui encouragent plutôt la
sédimentation que la flottation. Comme le courant est augmenté, la densité de
bulles augmente aboutissant à un flux important ainsi l’élimination dans ce cas est
plus favorisée par flottation.
70
environ 40 min de traitement. Ces résultats peuvent être expliqués par le fait que
dans le cas d’une quantité faible, le Cr(VI) sera plus rapidement réduit et converti
en Cr(III), par la dissolution anodique du fer, que dans le cas d’une forte
concentration.
Les résultats obtenus sont en bon accord avec les travaux d’Adhoum et al.
[51] qui, en étudiant le traitement par électrocoagulation d’effluent, composé de
chrome hexavalent, cuivre et zinc, issu d’atelier de traitement de surface, a
remarqué que le taux d’élimination décroit avec l’augmentation de la concentration
initiale et qu’avec une concentration initiale importante (200 mg.L-1) le zinc et le
72
cuivre sont réduits à des niveaux admissibles après seulement 15 minutes, par
contre 1heure de temps a été nécessaire pour atteindre un rendement appréciable
de chrome (VI).
(01)
))
(02)
(03)
)
Les paramètres cristallins définis dans une maille hexagonale ont pour valeur
a = 3,072 A°, b = 12,516 A° , c = 3,873
La deuxième couche observée (02) est plus mince que la première, et ayant
une couleur verte très sombre qui représente des hydroxydes mixtes de fer
divalent et trivalent appelés rouilles vertes (green rusts) car le fer divalent est
instable en milieu oxydant par la présence d’oxygène formé électochimiquent et
l’oxygène de l’air. [60, 61]
Les paramètres cristallins définis dans une maille hexagonale ont pour valeur
a = 3,190 A°, c = 23,85 A°
La dernière couche formée (03) est relativement mince de couleur verte très
pâle (rouille blanche). Le plus caractéristique est l’hydroxyde de fer divalent :
ß-Fe(OH)2 , cette phase se forme impérativement dans une atmosphère
réductrice car le fer divalent s’oxyde très rapidement en fer trivalent. C’est en
quelque sorte une structure limite car elle contient toujours un peu de fer trivalent
[60].
Les paramètres cristallins définis dans une maille hexagonale ont pour valeur
a = 3,200 A°, c = 4,901 A°
Selon les résultats obtenus par DRX, l’écume contient FeO(OH), Fe, et
oxyde de chrome : Cr3O. Selon Parga et al [73] lors de l’étude thermodynamique
de l’adsorption des espèces de chrome généré par EC avec des électrodes en fer
à pH<4 et pH >7 :
Au niveau de l’anode, Le fer subit l'hydrolyse selon les équations suivantes :
L’hydroxyde Fe (III) commence à précipiter avec des flocs d’une couleur jaunâtre,
selon Eq. (4.25)
Fe2+ + 2 e- → Fe (4.31)
Fe3+ + 3 e- → Fe (4.32)
4.12 Conclusion
CHAPITRE 5
MODÉLISATION
5.1. Introduction :
Pour ce faire, on considère d’emblée que les effets sont linéaires et que le
modèle, répondant à cela, est de type polynomial de degré 2, tenant compte de
toutes les interactions :
Y= a0 + a1 x1 + a2 x2 + a3 x3 + a12 x1x2 + a13 x1x3 + a23 x2x3+ a11 x12 + a22 x2 2+ a33 x32
Tous les points du plan de Doehlert sont disposés sur un cercle de rayon
unité (en grandeurs centrées et réduites), le domaine défini par ce plan est un
domaine sphérique, un cercle pour deux facteurs, une sphère pour trois facteurs
(comme le cas de notre étude) et une hyperpère pour plus de trois facteurs.
5.2. Modélisation :
La méthode mathématique MLR (Régression Multi Linéaire) est choisie pour
déterminer les coefficients ai du modèle à partir de la réalisation d’un certain
nombre d’expériences, c’est une méthode classique très connue sous le nom des
moindres carrés permettant de donner des résultats statiquement et relativement
meilleurs.
Les coefficients des modèles polynomiaux de réponses, à partir desquelles,
on peut faire ressortir les effets des facteurs, et le domaine expérimental optimal,
sont donnés dans le Tableau 5.4.
5.3. Modèles :
Pour la réponse on considère le rendement R(%)
5.4.1. R2 ajusté :
Il mesure en quelque sorte le degré d’ajustement du modèle, plus il est voisin
de 1, plus le modèle représente bien les points expérimentaux.
Dans notre cas d’étude, R2 ajusté =0,9, et cela indique que le modèle choisi est
bon.
85
Ainsi, on déduit les domaines associés aux valeurs optimales de réponse qui
sont groupées dans les Tableaux 5.5-7.
Choix du facteur : Intensité du courant
Axe1 : pH, Axe 2 : Intensité du courant
Ymax : 99%
Ymin : 74,71 %
Pas : 4
Fixation des autres facteurs, Temps 35,92 min, 40 min et 44,08 min
En faisant déplacer le curseur sur la figure d’iso-réponse par intervalle donné par
le logiciel on pourra positionner les optimums.
87
Les résultats obtenus par le modèle reflètent réellement les résultats trouvés
par l’expérimentation, et confèrent encore plus de précision aux résultats. La
modélisation réalisée nous a permis de situer l’optimum à différents pH et à
différentes intensités de courant à trois temps étudiés, à savoir 36 min,40 min et
44 min.
5.6 Conclusion
CONCLUSION GENERALE
Il a été montré, à travers cette étude, que le procédé adopté ainsi que la
conception choisie pour le traitement de ce genre d'effluents et dans des
conditions opératoires bien étudiées, sont très efficaces. Ainsi des taux
d'élimination allant jusqu'à 99% ont été atteints en un temps réduit, ce qui
représente l’un des avantages majeurs du traitement électrochimique.
Les paramètres influençant le procédé ont été arrêtés et leurs effets ont été
évalués. Il a été montré ainsi que l'intensité de courant est le facteur déterminant
dans le processus de traitement etsuivi du pH. En effet des intensités élevées
engendrent un dégagement intense de bulles d’où l'augmentation de la probabilité
de leur contact avec les flocs formés et leur entraînement ainsi à la surface de
l’effluent. Cette élimination est accentuée de même par la dissolution anodique
importante qui servira à réduire le chrome hexavalent présent en solution en
chrome trivalent, par le biais des ions ferreux produits, et la génération des
espèces coagulantes favorisant la déstabilisation de la solution et conduisant par
la suite à la formation des flocs d’hydroxydes qui vont s’éliminer par précipitation
et flottation. Il a été trouvé également que les pH initiaux acides (3-4) sont
nécessaires pour le traitement. Aussi l’évolution du pH au cours du traitement joue
un rôle crucial dans la formation des flocs.
APPENDICE A
LISTE DES SYMBOLES ET ABRÉVIATIONS
RÉFÉRENCES
14. Rai,D, Sass,B.M and Moore,D.A « Chromium (III) hydrolysis constants and
solubility of chromium (III) hydroxide» Inorganic Chemistry, 26 (1987) 345–349.
15. Guide «Lutte contre la pollution engendrée par les ateliers de traitements de
surface » Ministère de l’Environnement Algérien, (1990).
30. Eary,L.E, Rai,D «Chromate removal from aqueous waste by reduction with
ferrous iron», Environ. Sci. Technol, 22 (1988) 972–977.
47. Feical, F and Ange,V «Spots tests in inorganic analysis » 6éme édition, 9
(1972) 188.
49. Akbal,F, Camc,S «Copper, chromium and nickel removal from metal plating
wastewater by electrocoagulation» Desalination, 269 (2011) 214–222.
53. Moulai,N and Tir,M «Coupling flocculation with electroflotation for waste oil/
water emulsion treatment: Optimization of the operating conditions» Dessalination,
161 (2004) 115-121.
56. Cudennec,Y, Lecerf,A «Solid State Sciences», J.lnter. Memb. Sci 7 (2005),
520-529.
63. Décret exécutif n° 93-160 du 10 juillet 1993 réglementant les rejets d'effluents
liquides industriels, (N° JORA : 046 du 14-07-1993), ALGÉRIE.
ére
67. Pourbaix,M «Atlas of Electrochemical Equilibria in Aqueous solutions» 1
ed, Pergamon Press, Brussels (1996).
69. Zouboulis,A.I and Matis,K.A «Removal of cadmium from a dilute effluent by ion
flotation»Water Sci and Technol, 31 (1995) 315-326