2001 Psychiatrie CCLIN
2001 Psychiatrie CCLIN
2001 Psychiatrie CCLIN
CLIN-OUEST Basse-Normandie
Centre
Bretagne
Centre de Coordination de la Lutte
contre les Infections Nosocomiales Pays de la Loire
St Pierre
Hygiène en psychiatrie :
accréditation, isolement infectieux, surveillance
Version 2001
Validée par le Conseil Scientifique en février 2001
__________________________________________________________________________
C.CLIN-Ouest. CHU Pontchaillou.
2, rue Henri Le Guilloux. 35033 RENNES Cedex 9 Tel 02 99 28 43 62. Fax 02 99 28 43 65
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
______________________________ 2 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
______________________________ 3 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
______________________________ 4 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Abréviations
- AS : Aide-soignant
- ASH : Agent de service hospitalier
- AES : Accident d’Exposition au Sang
- BO : Bloc opératoire
- BMR : Bactérie multi-résistante
- CA : Conseil d’administration
- C.CLIN : Centre de coordination des CLIN
- CME : Commission médicale d’établissement
- CHSCT : Comité d’hygiène et de sécurité des conditions de travail
- CLIN : Comité de lutte contre les infections nosocomiales
- CMDMS : Comité du médicament et des dispositifs médicaux stériles
- CSSI : Commission du service des soins infirmiers
- DRH : Direction des ressources humaines
- DSV : Direction des services vétérinaires
- DSSI : Direction du service des soins infirmiers
- EOH : Equipe opérationnelle d’hygiène
- HIV : Virus de l’immuno-déficience humaine
- HACCP : Hazard Analysis Critical Control Point
- IFSI : Institut de formation aux soins infirmiers
- IDE : Infirmier(ère) diplômé(e) d’Etat
- MCJ : Maladie de Creutzfeldt-Jakob
- MST : Maladie sexuellement transmissibles
- PMSI : Programme de médicalisation du système d’information
- VHC : virus de l’hépatite C
- VHB : virus de l’hépatite B
______________________________ 5 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
______________________________ 6 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
INTRODUCTION.................................................................................................................. 9
I. SPÉCIFICITÉS ....................................................................................................................................................9
II. ENJEUX..............................................................................................................................................................9
III. CHAMP D’APPLICATION..................................................................................................................................9
IV. OBJECTIF DU DOCUMENT ..........................................................................................................................9
ACCREDITATION.............................................................................................................. 10
I. INTRODUCTION ..............................................................................................................................................10
II. RÉFÉRENCES...................................................................................................................................................10
III. CONCLUSION SUR L’ACCRÉDITATION EN HYGIÈNE ..................................................................................21
PRECAUTIONS EN HYGIENE ET ISOLEMENT INFECTIEUX ............................................. 23
REFERENCES .................................................................................................................. 56
______________________________ 7 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
______________________________ 8 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
INTRODUCTION
I. Spécificités
L’hygiène hospitalière et la lutte contre les infections nosocomiales peuvent
s’envisager de manière commune dans les établissements de santé dans les
domaines généraux tels que l’hygiène de la tenue, des sols et surfaces ou encore les
précautions standard. Cependant, en psychiatrie, des spécificités sont notables en
raison des pathologies des patients et leurs rapports avec l’institution, ou en raison de
la diversité des types de séjour. De plus, les règles d’hygiène risquent de s’opposer
aux principes de relation entre le soignant et le patient ou entre les patients eux-
mêmes. La demande des professionnels est donc grande en matière d’hygiène
hospitalière pour préciser le champ d’application des mesures à prendre.
II. Enjeux
L’hygiène hospitalière est un enjeu majeur dans la prévention du risque infectieux dans
plusieurs domaines :
- dans l’accréditation des établissements de santé,
- dans le cadre des contrats d’objectifs et de moyens établis entre les directions et les
Agences Régionales d’Hospitalisation,
- dans le cadre également des projets d’établissements,
- de manière plus générale dans les démarches-qualités.
______________________________ 9 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
ACCREDITATION
I. Introduction
A partir du manuel d’accréditation de l’A.N.A.E.S. [1], le groupe a analysé les
référentiels SPI (« Surveillance et prévention de l’infection ») et GFL (« Gestion des
fonctions logistiques ») dans lesquels figurent des références en lien avec l’hygiène et
la lutte contre les infections nosocomiales.
Les pages qui suivent reprennent les références point par point et les réponses des
membres du groupe qui peuvent être quelquefois un simple commentaire.
II. Références
Références Commentaires
SPI – Référence 1
L’établissement initie et met en œuvre Cette première référence, sans spécificité pour
une politique coordonnée de maîtrise du la psychiatrie, reprend le rôle du CLIN :
risque infectieux chez les patients et les organisation, programme d’activité et rapport
professionnels d’activité.
______________________________ 10 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Références Commentaires
SPI – Référence 2
La politique de maîtrise du risque infectieux
associe dans sa définition et sa mise en
œuvre les instances et les professionnels
concernés.
______________________________ 11 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
SPI.2.d Une formation en hygiène est SPI.2.d Le CLIN doit faire état de l’organisation
dispensée à tout professionnel temporaire ou de la formation. Les liens avec l’IFSI doivent
permanent lors de son arrivée ainsi qu’à tout être prévus.
personnel de remplacement médical ou para- Ce critère aborde de façon concrète la
médical (IDE, AS, AES). formation ; toutes les catégories
professionnelles sont concernées :
- formation des médecins et internes,
- formation des infirmières, des AS et ASH,
souvent assurée par l’infirmière hygiéniste en
place.
Pour certaines catégories, les modalités de
recrutement peuvent être liées à leur formation
initiale.
SPI.2.e Les actions de formation continue en SPI.2.e Des liens avec les IFSI et les
hygiène concernent l’ensemble des enseignants doivent être formalisés.
professionnels, notamment lors de la diffusion
de nouvelles procédures.
______________________________ 12 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Références Commentaires
SPI – Référence 3
Le programme de lutte contre le risque
infectieux associe les professionnels
compétents.
SPI.3.a Un responsable est identifié au sein de SPI.3.a Le responsable identifié peut être :
l’établissement et est chargé de la mise en - le président du CLIN,
œuvre du programme de lutte contre le risque - l’infirmière hygiéniste ou le médecin hygiéniste,
infectieux. - le responsable de l’équipe opérationnelle.
SPI.3.b Le responsable a accès à toutes les SPI.3.b Le recueil des données nécessaires à la
données nécessaires à la mise en œuvre du mise en place du programme de lutte contre les
programme. infections nosocomiales n’est pas toujours
évident et est variable selon la taille de
l’établissement. Le CLIN a accès également aux
informations provenant du PMSI (statistiques
d’activité), de la DSSI, ou de la médecine du
travail.
Exemple : parmi les données nécessaires, la
connaissance de la flore microbienne, avec le
concours du microbiologiste, peut être un
élément important. Ce critère incite à définir avec
le laboratoire (le plus souvent extérieur à
l’établissement) les modalités d’édition de
synthèse de résultats (contenus, périodicités).
SPI.3.e Le CLIN, ou équivalent, rédige un SPI.3.e Le rapport d’activité est établi dans le
rapport d’activité annuel adressé à la direction, cadre réglementaire (décret n°99-1034 du 6
au CA et aux secteurs d’activité avec lesquels décembre 1999).
il collabore pour information, à la CME pour
avis et au CHSCT le cas échéant.
______________________________ 13 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
Références Commentaires
SPI – Référence 4
Le programme de lutte contre le risque
infectieux comporte une surveillance.
SPI.4.a Une stratégie de surveillance ciblée SPI.4.a Il s’agit de répertorier tous les gestes
sur les secteurs d’activité à risque est mise en à risque en fonction de l’établissement
place. (cathétérisme, sondage, sismothérapie…),
ainsi que les secteurs à risques (unités avec
une durée de séjour longue, unités de
géronto-psychiatrie).
SPI.4.c Les conclusions de l’analyse des SPI.4.c Voir partie « Surveillance des
données de surveillance, ainsi que les infections nosocomiales en psychiatrie »
recommandations qui en découlent, sont (page 33).
communiquées aux secteurs d’activité
concernés et à la direction. Elles sont utilisées
pour adapter les activités de prévention du
risque infectieux.
______________________________ 14 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Références Commentaires
SPI – Référence 5
Le programme de lutte contre le risque
infectieux comporte des actions de
prévention.
SPI.5.a Des protocoles visant à maîtriser le SPI.5.a Il s’agit de fournir la liste des
risque infectieux sont utilisés. protocoles utilisés dans l’établissement
conformément aux « 100 recommandations »
[16]. Ces protocoles sont écrits, validés par le
CLIN, communiqués et connus du personnel,
puis évalués.
SPI.5.b Les professionnels bénéficient d’une SPI.5.b Des actions de formation doivent être
formation permettant la mise en œuvre du menées régulièrement, par exemple pour
programme de lutte contre le risque infectieux. accompagner la mise en place de nouveaux
protocoles relatifs à l’hygiène (ou suite à leur
mise en place).
SPI.5.c Le patient est associé aux actions de SPI.5.c Cela peut nécessiter la connaissance
prévention du risque infectieux le concernant. du statut sérologique du patient pour qu’il
puisse prendre en charge la prévention et les
aspects thérapeutiques.
______________________________ 15 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
Références Commentaires
SPI – Référence 6
Le programme de lutte contre le risque
infectieux comporte des dispositions sur le
bon usage des antibiotiques en vue de
maîtriser la résistance bactérienne.
SPI.6.a Une structure interne à l’établissement SPI.6.a Cela peut être le pharmacien en lien
est chargée d’étudier les modalités d’utilisation avec le CLIN ou le Comité du médicament et
des antibiotiques en relation avec le CLIN ou des dispositifs médicaux stériles (CMDMS)
équivalent. institué par le Décret n° 2000-1316 du 26
décembre 2000 relatif aux pharmacies à
usage intérieur.
SPI.6.d La consommation des antibiotiques est SPI.6.d Ce critère doit être pris en compte en
confrontée à l’évolution de la résistance fonction du risque.
bactérienne.
______________________________ 16 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Références Commentaires
SPI – Référence 7
Un programme de prévention et de prise en
charge des infections touchant les
professionnels, établis en collaboration
avec la médecine du travail, est élaboré.
SPI.7.a Des actions sont menées pour SPI.7.a Ces actions peuvent être de plusieurs
prévenir les accidents avec exposition au sang ordres :
et aux liquides biologiques. - actions de formation en structure centrale ou
périphérique (rappel des précautions
standard, utilisations des gants, des
collecteurs, bulletin de liaison, bulletin du
CLIN…),
- choix des dispositifs protégés [14,26], et des
conteneurs pour les déchets coupants et
tranchants [décret du 6 novembre 1997 et
arrêtés du 7 septembre 1999 et 24],
- modalités de transports des prélèvements
biologiques.
SPI.7.d Des actions sont menées pour SPI.7.d Il s ‘agit de plan de formation des
prévenir des risques de contamination liés à personnels, en lien avec le médecin du travail.
l’exercice professionnel
______________________________ 17 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
Références Commentaires
SPI – Référence 8
Le risque infectieux lié à l’utilisation des
dispositifs médicaux et équipements à
usage multiple est maîtrisé.
SPI.8.b Des procédures d’entretien (nettoyage, SPI.8.b Cela pourrait concerner les matériels
désinfection) des équipements et dispositifs non critiques ou semi-critiques [17] :
médicaux non stérilisables sont écrites, brassards à tension, stéthoscopes, marteaux-
validées et mises en œuvre par du personnel réflexes, masques laryngées, thermomètres,
formé. Leur respect et leur pertinence sont lecteurs de glycémie, matériel d’aspiration
évalués à périodicité définie. (préférer l’usage unique)…
En général, il n’y a pas de service
d’endoscopie ni d’ophtalmologie en interne.
______________________________ 18 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Références Commentaires
SPI – Référence 9
Le risque infectieux lié à l’environnement
est maîtrisé.
SPI.9.a Des procédures écrites, validées et SPI.9.a La maîtrise concerne les éléments
évaluées à périodicité définie, sont mises en suivants : eau du réseau pour les germes de
œuvre. l’hospitalisme et les légionelles [circulaire du
31 décembre 1998], air (en particulier en cas
de « climatisation »), surfaces et sols, circuits
du linge, politique des déchets [24], en tenant
compte des circulations et de la présence des
patients.
SPI.9.b Les procédures font l’objet d’une SPI.9.b Plan de formation des personnels.
formation des professionnels.
Références Commentaires
SPI – Référence 10
Des procédures concernant la Cela concerne la préparation des aliments, la
manipulation, le stockage, la préparation et distribution dans les services, la pratique de
la distribution des aliments sont mises en cuisines thérapeutiques
œuvre.
SPI.10.a Un système d’assurance de la qualité SPI.10.a Système HACCP, lien avec la DSV.
en cuisine centrale est en place
______________________________ 19 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
Références Commentaires
SPI – Référence 11
La réalisation et l’efficacité du programme
de prévention et de maîtrise du risque
infectieux sont évalués à périodicité
définie.
SPI.11.a L’établissement évalue la réalisation SPI.11.a Chaque établissement doit fixer ses
du programme par l’analyse annuelle des propres indicateurs : se pose le problème du
indicateurs de bonne pratique et des résultats choix et de la pertinence de ces indicateurs
observés comparés aux objectifs fixés. [10].
______________________________ 20 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Références Commentaires
GFL – Référence 3
La fonction restauration respecte les règles Il s’agit d’analyser l’organisation de la
d’hygiène, l’équilibre nutritionnel et distribution des repas par exemple et prendre
recherche la satisfaction des en compte les visites des médecins qui
consommateurs. peuvent décaler l’heure des repas
GFL – Référence 4
La fonction blanchisserie est organisée Les circuits du linge propre et du linge sale
pour traiter le linge de façon adaptée. sont définis en ce qui concerne le transport, et
la prise en charge du linge personnel du
patient
Le plan de formation dans ce secteur d’activité
est prévu.
GFL – Référence 5
Le nettoyage des locaux des Des protocoles sont élaborés avec les
et
équipements est conforme à la politique de personnels des services concernés. Les
sécurité et d’hygiène. commandes de matériels sont effectuées en
lien avec des utilisateurs.
______________________________ 21 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
______________________________ 22 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Les soins relationnels prédominent dans les activités de soins du personnel et les
soins somatiques sont des pratiques qui se développent. L’isolement infectieux [9,15]
reste occasionnel, il est à distinguer de l’isolement thérapeutique pratiqué en
psychiatrie.
Les facteurs à considérer pour la prise en charge d’un patient en isolement sont de
deux ordres :
2. Les structures
La diffusion des micro-organismes est facilitée :
- par la libre circulation des patients en secteur de psychiatrie : développement des
lieux communs de vie dans les unités (salle à manger, salle de repos), activités
communes dans l’hôpital (ateliers, animations…), structures d’accueil en
hospitalisation de jour et de nuit,
- par l’architecture parfois ancienne des locaux : persistance des chambres à plusieurs
lits, sanitaires communs, pas ou peu de chambres dédiées à l’isolement infectieux
septique [2].
______________________________ 23 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
Infections Exemples
- Abcès (sur acné),
Cutanées - Plaies sur infectées (automutilations,…), Erysipèle,
- Escarres,
- Pédiculose,
- Gale,
- Herpès,
- Zona, Varicelle,
- Brûlures,
- Mycoses.
- E. Coli,
Urinaires - BMR telles que SARM, Pseudomonas aeruginosa de
manière primitive ou à la suite de transfert de service de
chirurgie de patients incontinents opérés de la prostate, ou
de réanimation.
- Infections buccodentaires
ORL - Candidoses buccales, abcès dentaires
- Angine
- Oreillons
- Tuberculose pulmonaire
Broncho-pulmonaires - Grippe
- Pneumonie
- Légionellose
- Gastroentérites
Digestives - Diarrhées infectieuses à Clostridium difficile,
- Diarrhées à Salmonella,
- Hépatite A
- Herpès génital
M.S.T. - VIH
Oculaires - Conjonctivites
Hépatiques - Hépatite B
- Hépatite A
______________________________ 24 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
TYPE DE SOINS
Précautions à prendre
______________________________ 25 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
TYPE DE SOINS
Précautions à prendre
A. Précautions contact
Elles ont pour but de limiter le risque de transmission des agents infectieux de
personne à personne par le contact direct avec des éléments souillés, et d’éviter leur
dissémination dans l’environnement.
______________________________ 26 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
______________________________ 27 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
______________________________ 28 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
V. Autres recommandations
Une organisation des soins spécifiques doit être précisée pour les patients soumis à
l’isolement infectieux. Des procédures écrites précisent les modalités de gestion du
matériel, du linge, des déchets, de l’entretien des surfaces et du sol. La rédaction des
procédures est précédée d’une concertation entre les personnels soignants et non
soignants. La mise en place et le suivi de ces procédures est à réaliser dans le cadre
d’une démarche-qualité.
______________________________ 29 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
è Limiter le risque des candidoses ORL : utilisation de gobelets à usage unique, lors
de l’administration des médicaments, verres lavés à la machine plutôt que lavés
manuellement par les patients,
1. Personnel
La formation du personnel soignant et non soignant est organisée pour la prévention
du risque infectieux, en particulier pour les précautions standard. L’information des
professionnels pour le respect des consignes est de 2 types :
l Information écrite : signalétique ou logo sur le dossier de soin et si possible
dans la chambre du patient (cf. exemple en annexe). Transmission écrite :
dossier de soins du patient, fiche de « planification de soins », fiches
techniques. Pour le transfert du patient : fiches de transfert (informations
inter-services, inter-établissements), information des ambulanciers (port de
gants, propreté des ambulances…),
l Information orale : lors de la transmission des soins.
2. Patients et visiteurs
L’information des visiteurs (famille..) doit être prévue ainsi que l’information adaptée à
chaque patient. Le livret d’accueil est un support privilégié pour cette action
d’information. D’une manière plus générale, des actions de prévention auprès des
patients pourraient être développées, notamment les mesures d’hygiène de base,
prévention des MST, vaccinations…
______________________________ 30 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
A. Contexte
Les virus en cause sont essentiellement HIV, les virus des hépatites A, B et C, le virus
herpétique, mais aussi les virus des infections communautaires. Les hôpitaux
psychiatriques sont considérés comme un réservoir de virus des hépatites avec des
patients déficitaires et à risques. Cependant, les études sont peu nombreuses et
concernent des populations sélectionnées (SIDA par exemple) [6,20,30].
Le dépistage systématique à l’admission des patients ou chez les patients d’une zone
donnée n’est pas recommandé actuellement, et ce pour les raisons suivantes :
l’imputabilité du coût n’est pas claire, l’aspect éthique n’est pas réglé au niveau
individuel (information des patients) et collectif (secret médical) et le rôle préventif de
cette connaissance n’est pas documenté (par rapport aux précautions standard
considérant tout patient comme potentiellement transmetteur).
______________________________ 31 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
2. Infections varicelle-zona
Il n’y a pas de prévention primaire (le vaccin n’a pas d’indication actuellement dans ce
contexte). La limitation de la transmission croisée est basée sur les précautions
standard et les précautions « contact » et « respiratoire » de type air (voir supra).
1. Virus de l’hépatite A
Toute collectivité est à risque de transmission féco-orale d’hépatite A. L’immunisation
« naturelle » en France diminue au fil des ans en raison de la diminution du réservoir
due à l’amélioration des conditions d’hygiène générale.
La prévention passe par la vaccination (2 injections, valables pendant 10 ans) avec les
contraintes de coût et d’accord individuel. Si l’immunisation de la population est
considérée encore comme élevée, la pratique d’une sérologie avant la vaccination
limite les coûts. Sinon, la vaccination pour toute une population, sans recherche
d’anticorps auparavant, serait plus efficiente.
2. Virus de l’hépatite B
La transmission se fait par voie sanguine ou sexuelle. En milieu familial, les proches
sont plus souvent porteurs du virus [30] par un mécanisme peu clair. La prévention
passe par la pratique de la sérologie et/ou de l’immunisation des personnels à mettre
en place avec la médecine du travail [7-27], et les précautions standard pour les
personnes ayant une activité de soins (circulaires du 20 avril 1998 et du 8 décembre
1999). La vaccination des patients peut être proposée. L’information et la formation des
patients sont nécessaires ; l’utilisation d’effets personnels de toilette par exemple est
recommandée.
3. Virus de l’hépatite C
La prévalence des anticorps de l’hépatite C est de 1 à 2 % en population générale en
France. Dans les établissements psychiatriques, cette prévalence n’est pas bien
connue mais pourrait être supérieure (6 % dans [20]). La transmission se fait par voie
sanguine. La prévention repose sur les précautions standard (soins (circulaires du 20
avril 1998 et du 8 décembre 1999). L’information et la formation des patients sont
nécessaires ; l’utilisation d’effets personnels de toilette par exemple est recommandée
[25].
______________________________ 32 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
______________________________ 33 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
I. Situation du problème
A. Contexte
- Les infections nosocomiales recensées en milieu psychiatrique sont peu graves et
sont estimées de moins de 1 % à 4 % des patients présents selon les méthodes et les
établissements [4,14,29].
- Si les définitions sont communes à tous les établissements de soins, les soignants de
psychiatrie réclament des définitions spécifiques.
- Le siège des infections est variable selon les publications en raison de la variabilité
des structures et des patients et en fonction de la méthode choisie (prévalence ou
incidence, bandelettes urinaires systématiques ou non). L’enquête nationale de
prévalence de 1996 montrait les taux suivants : pulmonaire (20 %), cutané et
ganglionnaire (33 %), ORL , dentaire ou oculaire (20 %), urinaire ( 24 %), autres (2 %).
- Les établissements de psychiatrie sont organisés selon plusieurs types de séjour qui
ont chacun une typologie de patients avec, probablement, des risques d’infections
différents et de siège et de gravité différents : séjours courts/moyens en semaines ou
en mois, séjours longs en années.
B. Méthodes de surveillance
1. Prévalence
- Il s’agit d’une enquête un jour donné. Sont dénombrées les infections nosocomiales
actives c’est-à-dire apparues au jour de l’enquête ou encore sous traitement. Le
dénominateur est le nombre de patients présents ce jour-là. Une enquête nationale est
organisée tous les 5 ans par le CTIN ; la prochaine est prévue en mai-juin 2001.
- Avantages : l’intérêt est surtout pédagogique pour montrer que les infections
nosocomiales existent.
______________________________ 34 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
2. Incidence
La méthode en incidence consiste à suivre, sur une période donnée ou en continu,
l’apparition des infections nosocomiales en recueillant des informations sur tous les
entrants d’une unité ou d’un établissement. Plusieurs méthodes existent :
= à partir du laboratoire :
* avantage : le recueil est exhaustif si les infections ont donné lieu à des
prélèvements,
* inconvénient : les infections sans prélèvement ne sont pas comptées
(infections pulmonaires, cutanées, virales ?).
1
Sensibilité : capacité d’une enquête à dépister les cas ; une sensibilité de 50 % permet de détecter la
moitié des infections.
______________________________ 35 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
______________________________ 36 _________________________________
_________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
______________________________ 37 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
"---------------------------------------------------------------------------------------
- Code établissement |___|___|___| - Numéro de fiche |___|___|___|___|
- Jour enquête (date de type jj mm aaaa) |____|____|______|
- Enquêteur ............................................
- Service |___|___| - UF |___|___|___|___|
- Transfert d’un précédent hôpital : 1.oui q 2.non q
- Sexe 1.H q 2.F q
- Date de naissance |____|____|_______| - Date entrée unité |____|____|_______|
Le malade est ou a été sondé : 1.oui ce jour q 2. non q 3.oui dans les 7 derniers jours q
(plus d’un sondage intermittent, ou sonde pendant plus de 12 heures) - Date pose sonde |___|___|______|
- Le test à la bandelette ce jour est :
1. négatif q 2.positif nitrite q 3.positif leuco q 4.positif les deux q 9.ne sait pas q
- L’ECBU ce jour : 1.positif q 2.négatif q 3.non fait q 9.ne sait pas q
- Signes cliniques : 1.fièvre q 2.autres signes q 3.pas de signes q 9.ne sait pas q
Le malade a été ou est perfusé : 1.oui ce jour q 2. non q 3. Dans les 7 derniers jours q
- Date 1ère pose voie veineuse |___|___|______|
- Traitement anticholinergique (au moins un) : 1.oui q 2. non q 9.ne sait pas q
- Combien de médicaments à activité anticholinergique ? |___|___|
- Terrain particulier : 1 |___| 2 |___| 3 |___|
(1 post-opératoire, 2 post-partum, 3 hémopathie/cancer, 4 SIDA, 5 tt immuno-suppresseur,
6 diabète, 7 insuffisance hépatique, 8 autre, 9 ne sait pas). Si autre, préciser ……………………………………………………….
- Le malade est-il porteur d’une infection en cours, ou encore sous traitement : 1.oui q 2.non q
- Le malade est-il sous antibiotiques : 1.oui q 2.non q
Si oui à l’une de ces 2 questions, tourner la page. Si non aux 2 questions, arrêter ici.
______________________________ 38 _________________________________
____________________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
______________________________ 39 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
"---------------------------------------------------------------------------------------
- Code établissement |___|___|___| - Numéro de fiche |___|___|___|___|
- Enquêteur .................................
- Date de naissance (date de type jj mm aaaa) |____|____|____|
- Date admission/début enquête |____|____|______| - Date sortie |____|____|______|
- Service |___|___| - UF |___|___|___|___|
- Transfert d’un précédent hôpital : 1.oui q 2.non q
- Sexe 1.H q 2.F q - N° de chambre |___|___|___|___|
Le malade est ou a été sondé : 1.oui ce jour q 2. non q 3.oui dans les 7 derniers jours q
(plus d’un sondage intermittent, ou sonde pendant plus de 12 heures) - Date pose sonde |___|___|_____|
- Le test à la bandelette ce jour est :
1. négatif q 2.positif nitrite q 3.positif leuco q 4.positif les deux q 9.ne sait pas q
- L’ECBU ce jour : 1.positif q 2.négatif q 3.non fait q 9.ne sait pas q
- Signes cliniques : 1.fièvre q 2.autres signes q 3.pas de signes q 9.ne sait pas q
Le malade a été ou est perfusé : 1.oui ce jour q 2. non q 3. Dans les 7 derniers jours q
- Date 1ère pose voie veineuse |___|___|_____|
- Traitement anticholinergique (au moins un) : 1.oui q 2. non q 9.ne sait pas q
- Combien de médicaments à activité anticholinergiques ? |___|___|
- Terrain particulier : 1 |___| 2 |___| 3 |___|
(1 post-opératoire, 2 post-partum, 3 hémopathie/cancer, 4 SIDA, 5 tt immuno-suppresseur,
6 diabète, 7 insuffisance hépatique, 8 autre, 9 ne sait pas). Si autre, préciser ……………………………………………………….
______________________________ 40 _________________________________
____________________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Bilan final
Le malade a présenté une infection nosocomiale dans l’unité actuelle : oui q non q
Commentaires :
______________________________ 41 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
"---------------------------------------------------------------------------------------
- Code établissement |___|___|___| - Numéro de fiche |___|___|___|___|
- Enquêteur .................................
- Date de naissance (date de type jj mm aaaa) |____|____|____|
- Date admission/début enquête |____|____|______| - Date sortie |____|____|______|
- Service |___|___| - UF |___|___|___|___|
- Transfert d’un précédent hôpital : 1.oui q 2.non q
- Sexe 1.H q 2.F q - N° de chambre |___|___|___|___|
Le malade est ou a été sondé : 1.oui ce jour q 2. non q 3.oui dans les 7 derniers jours q
(plus d’un sondage intermittent, ou sonde pendant plus de 12 heures)
- Date pose sonde |___|___|_____|
Le malade a été ou est perfusé : 1.oui ce jour q 2. non q 3. Dans les 7 derniers jours q
- Date 1ère pose voie veineuse |___|___|_____|
______________________________ 42 _________________________________
____________________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
- Traitement anticholinergique (au moins un) : 1.oui q 2. non q 9.ne sait pas q
- Combien de médicaments à activité anticholinergiques ? |___|___|
- Terrain particulier : 1 |___| 2 |___| 3 |___|
(1 post-opératoire, 2 post-partum, 3 hémopathie/cancer, 4 SIDA, 5 tt immuno-suppresseur,
6 diabète, 7 insuffisance hépatique, 8 autre, 9 ne sait pas). Si autre, préciser ……………………………………………………….
Bilan final
Le malade a présenté une infection nosocomiale dans l’unité actuelle : oui q non q
Commentaires :
______________________________ 43 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
2. Service, UF
Service = psychiatrie = 19
UF selon code interne
3. Transfert
Patient adressé dans le service après une hospitalisation dans un autre établissement
de soins de durée supérieure à 24 heures.
4. Sonde urinaire
5. Perfusion
6. Traitement anticholinergique
Traitement en cours constitué de médicaments avec activité anticholinergique minime
ou partielle.
7. Terrain particulier
- Période post-opératoire : dans le mois suivant une intervention chirurgicale (effectuée
au bloc opératoire par un chirurgien)
- Post-partum : dans le mois suivant un accouchement
- Hémopathie/cancer : en cours de traitement
- SIDA : infection HIV avec CD4 bas
- Traitement immuno-suppresseur : traitement en cours contre les hémopathies, les
cancers et traitements corticoïdes à fortes doses, les suites de greffe
- Diabète sucré diagnostiqué et traité par médicaments oraux ou insuline
- Insuffisance hépatique : TP < 50 % ou ascite ou ictère
8. Score de dépendance
L’échelle proposée est ADL (activities of daily living) basée sur trois axes (alimentation,
mobilité, continence) avec un score de 5 items par axe. Le score va de 3 (aucune
dépendance) à 15 (très dépendant).
______________________________ 44 _________________________________
________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
è Alimentation : action de porter les aliments par tous les moyens possibles
(couverts, tasses, tube naso-gastrique..) depuis un réceptacle jusqu’à l’organisme
1. S’alimente sans surveillance ni aide, peut nécessiter des ustensiles adaptés,
2. Nécessite une surveillance intermittente (c’est-à-dire des conseils et des
encouragements) et/ou une aide minime pour les aspects mineurs (couper les aliments,
beurrer une tranche de pain, ouvrir une bouteille…),
3. Nécessite une assistance constante (encouragements, conseils, aide..), sinon le
repas n’est pas pris,
4. Totalement nourri manuellement, le malade ne peut se servir de ses mains,
5. Alimenté par voie parentérale ou par sonde naso-gastrique en totalité (non pas
seulement pour des compléments nutritionnels).
______________________________ 45 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
9. Tabagisme
Plus d’une cigarette par jour, tous les jours.
Phénotype de résistance
(2e variable à 1 chiffre)
0 1 2 9
S. aureus méti-S méti-R GISA nsp
Pneumocoque péni G-S péni G-R ampi-R nsp
Entérocoques ampi-S ampi-R vanco-R nsp
Acinetobacter CAZ-S CAZ-I/R nsp
Pseudomonas et apparentés ** Ticar-S ticar-I/R, CAZ-S CAZ-R nsp
Entérobactéries ampi-S Ampi-R – CTX-S CTX-I/R nsp
BLSE
______________________________ 46 _________________________________
________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
______________________________ 47 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
011- C I (1ère génération) Alfatil, Cefaperos, Oracéfal, Céporexine, Cefacet, Keforal, Céporine,
Velosef, Céfradine, Zadil, Zeefra, Kelsef, Doncef, Céfaloject,
Céfacidal, Céfazoline, Kefzol, Céfalotine, Keflin
012- C II (2ème génération) Cépazine, Zinnat, Kéfandol, Céfamandole, Curoxime, Pansporine
013- CIII (3ème génération) Claforan, Rocéphine, Fortum, Cefobis, Cefizox
Oroken, Orélox, Céfodox Taketiam, Texodil
014- Autres Pyocéfal, Méfoxin, Apacef, Moxalactam, Axepim, Cefrom,
CYCLINES
031- Doxycycline, Minocycline, Vibramycine, Monocline, Capadox, Doxy 100, Doxycline, Doxygram,
Tétracycline Doxylets, Granudoxy, Spanor, Tolexine, Vibraveineuse, Terramycine
solu-retard
Mynocine, Mestacine, Logrix
Tétracycline, Abiosan, Tetramig, Hexacycline
032- Autres cyclines, Cyclines + enzymes Physiomycine, Tetralysal, Transcycline
Aphlomycine, Lysocline, Tetranase
Amphocycline, Florocycline
AMINOSIDES
______________________________ 48 _________________________________
________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
MACROLIDES
DIVERS ANTI-INFECTIEUXS
______________________________ 49 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
Hémoculture 01 Pharynx 08
ECBU 02 Bronches (Fibro) 09
PL 03 Pus peau 10
Pct Plèvre 04 ORL, face 11
Pus péritoine 05 Lochies 12
Crachats 06 Os, articulations 13
Selles 07 Ophtalmo 14
Autres 15
______________________________ 50 _________________________________
________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
Définitions
- Principes
1. Les symptômes doivent être nouveaux ou aggravés récemment (hors
symptômes chroniques),
2. Des causes non infectieuses doivent être recherchées avant le diagnostic
d’infection,
3. L’identification de l’infection ne doit pas être établie sur un simple argument.
Des données microbiologiques, radiologiques doivent être utilisées pour
confirmer le diagnostic clinique. De la même manière, le diagnostic par les
examens complémentaires doit être compatible avec les signes cliniques
d’infection.
- Infections broncho-pulmonaires
= Pharyngite, rhino-pharyngite
Au moins DEUX des signes suivants : (a) rhinorrhée ou éternuements, (b) nez
bouché (congestion nasale), (c) érythème du pharynx, raucité de la
voix,dysphagie, (d) toux sèche, (e) adénopathies cervicales.
= Syndrome grippal
Fièvre (≥ 38°C), ET TROIS signes parmi les suivants : (a) frissons, (b)
céphalées ou douleurs oculaires (nouveaux symptômes), (c) myalgies, (d)
asthénie ou anorexie, (e) angine, (f) apparition récente ou aggravation d’une
toux sèche.
= Pneumonie
Image radiologique parenchymateuse récente ou évolutive, ET DEUX signes
parmi les suivants : (a) apparition ou aggravation d’une toux, (b) apparition ou
aggravation d’un encombrement bronchique, (c) fièvre ≥ 38°C, (d) douleur
pleurale, (e) apparition ou aggravation des signes clinique à l’auscultation
______________________________ 51 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
Ces définitions sont d’ordre épidémiologique pour une enquête. Elles ne doivent
pas modifier les habitudes de prescription, et en particulier, ne doivent pas faire
prescrire des antibiotiques de manière abusive (plutôt réservés en cas
d’infection urinaire symptomatique). Si le malade est sous antibiothérapie
pouvant agir sur les urines, le CDC Paris-Nord retient comme définition la
présence d’un germe pathogène même à ≤ 105 /ml.
______________________________ 52 _________________________________
________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
- Infections cutanées
= Infections des tissus mous, cellulites.
UN des critères suivants :
1. Pus présent,
2. Quatre des signes suivants : (a) fièvre ≥ 38°C ou altération de l’activité
physique ou mentale, (b) chaleur locale, (c) rougeur, (d) œdème, (e) douleur, (f)
drainage.
= Infection cutanée à candida
Le patient doit présenter : (a) un rash maculo-papuleux, (b) un diagnostic
confirmé par un médecin ou le laboratoire.
= Zona ou herpès
Le patient doit présenter : (a) une éruption vésiculeuse, (b) un diagnostic
confirmé par un médecin ou le laboratoire.
= Gale
Le patient doit présenter : (a) une éruption maculo-papuleuse et/ou un prurit, (b)
un diagnostic confirmé par un médecin ou le laboratoire. Précautions : s‘assurer
que l’éruption n’est pas allergique ou secondaire à une irritation locale.
- Infections gastro-intestinales
= Gastro-entérites
UN des critères suivants :
1. Au moins DEUX selles liquides inhabituelles pendant 24 heures,
2. Au moins DEUX épisodes de vomissements pendant 24 heures,
3. L’ensemble des signes suivants : (a) culture positive à une bactérie
pathogène (Salmonella, Shigella, E. Coli O 157, Campylobacter) ou une
présence de toxine pour C. difficile, (b) au moins un signe compatible avec une
infection digestive (nausée, vomissement, gêne ou douleur abdominale,
diarrhée).
______________________________ 53 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
- Infections systémiques
= Bactériémies
UN des signes suivants :
1. Au moins DEUX hémocultures positives pour le même germe,
2. Une seule hémoculture (non contaminée) avec, au moins, UN des signes
suivants : (a) fièvre ≥ 38°C, (b) hypothermie récente <34°5 C), (c) chute de la
TA systolique de > 30 mm Hg, (d) altération de l’activité physique ou mentale.
Les bactériémies associées à un autre site sont comptées comme infections
secondaires et ne sont pas distinguées du siège primitif.
ANNEXES
Exemples de signalisation
______________________________ 54 _________________________________
________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
TEXTES REGLEMENTAIRES
(par ordre de parution)
n Décret n°292 du 16 mars 1995 relatif aux dispositifs médicaux modifiant le code de la
Santé Publique (transposant en droit français la directive 93/42/ CEE du 14 juin 1993).
______________________________ 55 _________________________________
Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001 ________________________________________________
REFERENCES
(par ordre alphabétique)
7. Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France. Calendrier vaccinal 2000. BEH 2000 ;
27 : 115-7.
11. C.CLIN-Ouest. Hygiène de la restauration dans les établissements de santé. Rennes 2001 :
75 pages.
12. C.CLIN Paris-Nord. Lutte contre les ectoparasites et les agents nuisibles en milieu
hospitalier. Guide de bonnes pratiques. Paris 2001 : 126 pages.
13. C.CLIN Paris-Nord. Evaluation des pratiques en hygiène hospitalière dans les
établissements de santé mentale, Rapport d’enquête. 1997/1998 : 49 p
15. Comité technique des infections nosocomiales, Société française d’hygiène Hospitalière.
Isolement septique, recommandations pour les établissements de soins, Ministère de
l'Emploi et de la Solidarité 1998 : 61 p
16. Comité Technique des Infections Nosocomiales. 100 recommandations pour la surveillance
et la prévention des infections nosocomiales. 1999 : 121 p.
17. Comité Technique des Infections Nosocomiales, Conseil supérieur d’Hygiène Publique de
France. Guide de bonnes pratiques de désinfection des dispositifs médicaux. Ministère de
l'Emploi et de la Solidarité 1998 : 133 p.
19. EVEILLARD M. Une équipe d’hygiène dans un établissement de santé mentale. HygièneS-
1999 ; volume VII, n°1 : 45-50
______________________________ 56 _________________________________
________________________________________________Hygiène en Psychiatrie. C.CLIN-Ouest 2001
20. GABASTOU JM, CHOUAKI T, ZEMIR A et al. Séroprévalence des hépatites C et B chez
les patients HIV + en milieu psychiatrique. Med Mal Infect 1996 ;26 : 1169-72
22. KOVESS V. L’accréditation en psychiatrie, les préambules. Décision Santé 1997 ; 120 : 20-
22
26. Ministère de l’Emploi et de la Solidarité, INRS, GERES. Guide des matériels de sécurité.
Edition 1999-2000 : 48 pages
28. PERL TM. Surveillance, reporting, and the use of computers. In : Wenzel RP. Prevention
and control of nosocomial infection. Baltimore : Williams et Wilkins, 1997 : p 128-161
29. TACNET A., JACQ F. Les infections nosocomiales en milieu hospitalier psychiatrique,
HygièneS 1998 ; 5 : 323-326
30. VAN DAMME P et al. Transmission horizontale du virus de l’hépatite B. Lancet 1995 ;345 :
27-29
=====
______________________________ 57 _________________________________