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DERMATOLOGIE

TABLE DES MATIERES

Page
Chapitre 1………………………………………………………………………...3
Chapitre 2……………………………………………………………………….. 8
Chapitre 3………………………………………………………………………..12
CHAPITRE 1
STRUCTURE ET
FONCTION DE LA PEAU

DERMATOLOGIE
Définition : La dermatologie est une spécialité médicale qui traite les affections de
la peau.
• Le diagnostic, le traitement médical et chirurgical, la prévention, la promotion de
la bonne santé de la peau.

LA PEAU
70% Eau, 27.5% protéine, 2% matière grasse, 0,5% sels minéraux.
➢ Organe de plusieurs couches de tissus qui recouvre la surface du corps.
➢ Permet la perception des stimuli tactiles, thermiques et
douloureux grâce aux terminaisons nerveuses.
➢ Lieu de synthèse de la vitamine D (D3).
➢ C’est l’organe le plus étendu et plus lourd du corps humain.

N.B Un traitement médical basé sur une substance active qui doit être administrée
en lui faisant traverser la peau est dit<< Percutanée>>.
LA PEAU EST RICHE EN INFORMATIONS SUR :
• États d’âmes (Joie, rage, peur, etc.).
• Sexe (Disposition des poils, épaisseur de la peau, distribution de la graisse
sous cutanée…).
• Age (Épaisseur de la peau, rides, blanchiment des cheveux…).
• Notre organisme et notre état de santé: pâleur, cyanose, Ictère

ROLES DE LA PEAU
• Protecteur: Barrière physique et immunologique contre les agressions
extérieures, radiations et produits toxiques.
• Régulateur de la température corporelle et du volume hydrique.
• Excréteur: Évacuateur de l’eau et des toxines par la transpiration.
HISTOLOGIE DE LA PEAU
LA PEAU EST FORMEE DE TROIS COUCHES:
• L’épiderme (Superficielle), le derme (Intermédiaire), l’hypoderme (Couche la
plus profonde).
L’EPIDERME
• Couche la plus superficielle dérivant de l’ectoblaste. épithélium polystratiphié et
avasculaire. L’épiderme est divisé en 5 couches.
LES COUCHES DE L’EPIDERME
• Couche cornée / Stratum corneum.

• Couche claire / Stratum lucidum.


• Couche granuleuse / Stratum granulosum.
• Couche épineuse / Stratum spinosum.

• Couche germinative ou basale / Stratum germinativum.

Couche cornee /Stratum corneum


• Est la couche cellulaire la plus superficielle de l’épiderme.
• Cellules mortes, keratinisées, dépourvues de noyau .

Couche claire/Stratum lucidum


• Les cellules y sont jointives et claires car leur noyau disparait, remplacé par une
vacuole.

Couche granuleuse /Stratum granulosum


• Kératinocites qui contienent les grains de kératohyaline ++,kératinosomes ++.

Couche épineuse/ Couche du corps muqueux de Malpighi /Stratum spinosum


• Kératinocites unis par les jonctions intercellulaires (desmosomes).
• Desmosomes +++.

Couche germinative ou basale/Stratum germinativum


• Renferme les mélanocites et les cellules de Merkel.
• C’est la couche la plus profonde de l’épiderme. C’est la zone de jonction
entre l’épiderme et le derme.
LES CELLULES DE L’EPIDERME
• Les kératinocytes , les mélanocytes.
Les kératinocytes : Cellules constituant 90% de la couche superficielle de la peau
(épiderme) et des phanères (ongles, cheveux, poils, plumes, écailles). Ils
synthétisent la kératine une protéine fibreuse et insoluble dans l’eau, qui assure à la
peau sa propriété d’imperméabilité et de protection extérieure (fonction de
barrière).
Les Mélanocytes : 5 à 10%, situés dans la couche basale, ils sont dérivés de la
crête neurale. Cette cellule épithéliale de l’épiderme synthétise la mélanine
(pigment brun foncé). Ils sont responsables de la pigmentation de la peau, ce qui
joue un rôle de protection vis-à-vis les rayons ultraviolets du soleil (absorbent 90%
des UV).
Les cellules de Langerhans: Moins nombreuses (2 à 8%). D’origine
mésodermique. Elles constituent une des premières défense immunitaire. Elles ont
pour rôle de capter les antigènes parvenant à traverser l’épithélium cutané.
• Présence dans leur cytoplasme de granules de Birbeck.
Les cellules de Merkel : Cellules d’origine neuroectodermique.
• Mécanorecepteurs qui se localisent dans la couche basale
• Plus nombreuses dans les zones où le sens du toucher est plus développé : doigts,
zones pilaires, lèvres, cavité buccale, follicules pileux
LE DERME
• Dérivedu mésoblaste. Est un tissu conjonctif dense très vascularisé et très
innervé qui soutient l’épiderme.
• Se trouve sous l’épiderme, séparé par la membrane basale.
• Le composant majeur du derme est le collagène, principalement le type I.
• C’est dans cette couche de la peau que l’encre d’un tatouage est injectée.
• Outre son rôle nutritif, le derme joue égalemet un rôle primordial dans la
thermorégulation et dans la cicatrisation ainsi que dans l’élimination des produits
toxiques (par sueur qui contient de l’urée).
Dérive du mesoderme, le derme se divise en 2 couches :
• Une couche papillaire ou superficielle: Le collagène(extensibilité et résistance à
la peau), les fibres élastiques(élasticité).
• Une couche réticulaire ou profonde.
Cellules du derme. Deux types :
1.- Des fibroblastes qui synthétisent le collagène protéine responsable de
l’élasticité des tissus.
2.- Des mastocytes et des macrophages qui jouent un rôle important dans les
réactions immunitaires.
HYPODERME
• Est une couche de tissu adipeux et de tissu conjonctif située sous le derme. Il est
traversé par les vaisseaux et les nerfs.
• On y retrouve des cellules adipeuses en abondance.
ROLES DE L’HYPODERME
• Énergétique par la mobilisation des réserves de graisses.
• De protection mécanique : la couche de graisse sert de coussin élastique entre la
peau et les plans durs sous-jacents.
• De régulation thermique : la graisse est isolante et protège contre le flux de
chaleur.
VASCULARISATION DE LA PEAU
• Plexus artériel profond, plexus artériel sous papillaire
Rôles : Thermorégulation corporelle, équilibre de la pression artérielle et la
volémie, oxygénation et nutrition .

CHAPITRE 2
LES ANNEXES DE LA
PEAU
(POILS- GLANDES-
ONGLES)

• Au niveau du derme et l’hypoderme prennent naissance les annexes de la peau


(Poils- Glandes- Ongles).
• L’ensemble << peau>> et ses phanères (Poils, ongles) se nomme : Tégument.

LES POILS
• Filaments élastiques kératinisés qui se développent à partir de l’épiderme.
•1 à 1,50mm de long & 0,05 à 0,5mm de diamètre.
• Répartis sur la peau entière (sauf régions palmoplantaires, anales et
urogénitales).
La distribution pilaire est :
• Caractéristique de chaque sexe.
• Sous la dépendance de facteurs hormonaux.
Chaque poil comprend:
• Une tige libre, une racine logée dans le follicule pileux.
La tige s’élargit à son extrémité inférieure pour former la racine ou bulbe pileux.
Le bulbe pileux est déprimé à son extrémité basale pour former la papille.
Un follicule pileux ou follicule pilo-sébacé, est la cavité dans laquelle le poil
prend naissance.

Cycle pilaire
Les poils ont trois phases dans leur cycle de croissance:
• Anagène : C’est la phase de croissance des cheveux. Il s’agit de la période la plus
longue du cycle pilaire puisqu’elle dure de 2 à 5 ans.
• Catagène : Phase de repos pendant laquelle le cheveu cesse d’évoluer. stable, 2-5
semaines d’évolution.
• Télogène :Pendant la phase télogène, le cheveu ne pusse pas, mais il est attaché
au follicule pileux. 2-5 mois, chute des cheveux.

LES GLANDES SEBACEES


• Origine ectodermique, localisées au niveau du derme, sécrétant le sébum qui
limite le dessèchement de la peau, joue un rôle bactéricide et lubrifie le poil.

• Absentes au niveau des régions palmoplantaires.

• Front, cuir chevelu, menton,thorax +++.

Sébum: Sécrétion grasse de la glande sébacée de type holocrine (c’est- à-dire par
destruction de la cellule).

LES GLANDES SUDORIPARES


Sécrètent la sueur

• Glandes sudoripares eccrines (GSE).

• Glandes sudoripares apocrines (GSA).


Glandes sudoripares eccrines (GSE) : Fabrique la sueur.
• Localisées dans presque tout le corps, nombreuses au niveau des régions
palmoplantaires. Leur secrétion est mérocrine (sans perte de cellules).
• Fonctionnelles dès la naissance.
La sueur est une sécrétion aqueuse de saveur acide et salée composée : d’eau,
d’électrolytes, d’urée, d’acide lactique, d’acide pyruvique et d’ammoniaque.
Glandes sudoripares apocrines (GSA)
• sont fonctionnelles à la puberté.
• Réparties au niveau des aisselles +++ , grandes lèvres+++, ombilic, région péri
anales, aréoles mammaires.

L’ONGLE
• Prend naissance dans une invagination de l’épiderme (face dorsale dernière
phalange).

• Apparition: 9ème semaine vie embryonnaire.

• La vascularisation est assurée par les 2 artères digitales.


• L’innervation par les nerfs cérébro-spinaux, et sensitifs.
L’ongle-Composition : Eau, lipides, calcium, fer,
phosphore.
Comporte 2 parties

• 1) Zone visible : le corps de l’ongle 2) Zone cachée : la racine de l’ongle


Rôle :
• Protection du lit unguéal (Le lit unguéal est la surface de la peau située sur les
dernières phalanges des doigts et des orteils sur laquelle repose l’ongle).
• Défense/Agression, sensibilité tactile.

CHAPITRE 3
LESIONS
ELEMENTAIRES DE LA
PEAU
SEMIOLOGIE CUTANEE

• La peau répond aux agressions et aux maladies qu’elle subit par un nombre limité
de modifications visibles et/ou palpables, appelées lésions élémentaires, et
grâces auxquelles il est possible de décrire toute affection cutanée.
• La sémiologie dermatologique a pour but de décrire des lésions élémentaires.
Elles sont multiples et leur connaissance est indispensable pour le diagnostic des
dermatoses.
Les lésions élémentaires peuvent être :
• Primitives, traduisant le processus lésionnel initial.

• Secondaires, représentant l’évolution de ce processus.

L’EXAMEN CLINIQUE EN DERMATOLOGIE


L’Anamnèse :
Recherche :
• Le maître signe fonctionnel est le prurit et l’on distingue de dermatoses
prurigineuses et d’autres non prurigineuses. Autres signes fonctionnels :
brûlures, tension, fourmillements.
• Les modalités évolutives de l’éruption : Son mode de début : localisé ou diffus,
brutal ou progressif.
• L'aspect initial des lésions : les lésions actuelles sont elles identiques ou
différentes de celles qui ont inauguré la maladie ?
• Le mode d’extension des lésions

L’examen physique
Il faut regarder la peau, les muqueuses et les phanères sans omettre les plis, les
paumes, les plantes et le cuir chevelu. Il faut exiger un bon éclairage.

Cet examen physique recherche:


• La nature de la lésion élémentaire : macules, papules, pustules, vésicules, bulles...
• Analyser le groupement des lésions : En plaques (placard de plusieurs cm ou
dizaine de cm), linéaires (selon une ligne droite ou brisée), isolées, groupés.
en<< bouquet>>, circiné, annulaire (anneau complet), stellaire, ovale et/ou
digité, arciforme (anneau incomplet), en cocarde (aspect de cible).
• Rechercher une cause : Piqûre d’insecte; gale, poux; autre parasitose; contact
avec des plantes; animaux; bijoux; détergent etc.…
• Recherche tout traitement déjà effectué : Local, oral ou injectable.
• Rechercher un retentissement locorégional (Surinfection, adénite, lymphangite,
érysipèle) et/ou général (Fièvre, septicémie).
• Prendre en compte la situation sanitaire de la famille en particulier pour les
dermatoses contagieuses (Gale, teigne, poux)
• Verifier la vaccination antitétanique.

LES LESIONS ELEMENTAIRES


Définition
• Réponse de la peau aux agressions et maladies.
• C’estla lésion initiale, primaire, telle qu’elle apparaît à l’œil nu. C’est grâce à elle
qu’on fait un diagnostic immédiat et par là, une classification de la
dermatose.
Caractéristiques:
▪ Taille - Forme- Couleur - Surface -Topographie Groupement – Évolution.

LESIONS PRIMAIRES
1.-LÉSION NON PALPABLE : La macule.
2.-LÉSIONS PALPABLES
a) Lésions solides: papule, plaque, lichénification, tubercule, nodule, végétations,
sillon.
b) Lésions de contenu liquidien: Vésicules, bulles, phlyctène, pustule, kyste.

LESIONS ELEMENTAIRES SECONDAIRES


Squames/kératoses, croûtes, scléroses, excoriations, cicatrices
fissures, poïkilodermie, lichénification, ulcération, gangrène.

MACULES ET TACHES:Tache sans relief, ni induration, non palpable,


d’une couleur différente de celle de la peau qui l’entoure. Elle mesure<1cm.
• Modification de la couleur de la peau, sans élévation et par conséquent non
palpable. 5 à 10mm de diamètre.
• TACHES OU PATCH: Il s’agit d’une macule mesurant >1cm. Plus large qu’une
macule.
Les macules sont classes selon leur couleur et les effets de la vitropression. On
distingue les modifications rouge de la peau (Erythème, purpura). Les macules
dyschromiques peuvent être blanches (exemple : vitiligo) pigmentaires (exemple :
lentigo), bleu-gris (exemple : tache mongolique) ou jaune (exemple : xanthome
plan).
Classification des macules
Macule érythémateuse, macule dyschromique (hypopigmentée, hyperpigmentée,
bleu-gris, jaune), macule purpurique, macule artificielle.
Macules érythémateuses: C’est la plus fréquente. L’érythème est une rougeur
localisée ou diffuse de la peau, s’effaçant à la vitropression. L’érythème peut être
généralisé, exemple : érythème scarlatiniforme, morbiliforme, roséole, ou localisé
circonscrit, exemple : érythème fessier du nourrisson.
Macules purpuriques : Une rougeur permanente, ne s’effaçant pas à la
vitropression, témoignant d’une hémorragie intracutanée est appelée
purpura. Différentes formes sémiologiques: Le purpura pétéchial, ecchymose. On
appelle pétéchies des lésions purpuriques limitées de petites dimensions ; vibices
des stries linéaires purpuriques plus ou moins larges et plus ou moins allongées ;
ecchymoses des plaques purpuriques étendues, à contours plus ou moins
irréguliers, comportant souvent des teintes variées.
Macules pigmentaires : Elles sont dues à une accumulation de pigment dans
l'épiderme ou dans le derme. Il s'agit le plus souvent de mélanine, pigment naturel
de l’épiderme
Macules achromiques: Elles sont dues à une diminution (macule hypochromique)
ou à une absence (macule achromique) de mélanocytes de l’épiderme et/ou de
sécrétion de mélanine par ceux-ci.
La macule artificielle : Elle résulte d’un dépôt d’un pigment non habituel. Elle
peut être provoquée volontairement : le tatouage ; accidentelle : dépôt de grain
d’argent ou argyrie dans le derme à la suite d’un traitement par les sels d’argent.

PAPULE: Lésion légèrement surélevée , de petite taille ( < 1cm) . Circonscrite,


solide. La papule est habituellement définie comme une lésion palpable de petite
taille, de contenu non liquidien.
Le terme de plaque est parfois employé pour désigner des lésions en relief plus
étendues en surface qu’en hauteur et mesurant plus de 1 cm.
LICHENIFICATION :Epaississement de l’épiderme avec exagération des
lignes normales de la peau (Induite par le grattage).

TUBERCULE : Le tubercule est une lésion palpable intradermique sans ou


avec peu de relief. Ces lésions sont souvent d’évolution chronique ou ont tendance
en régressant à laisser une cicatrice (exemple : lupus tuberculeux). Elles sont
circonscrites et mobiles par rapport à l’hypoderme.
NODULE:Elevure solide,circonscrite et palpable >1cm de diamètre, dermique
ou hypodermique.Ils sont perçus par la palpation comme une masse ferme
enchâssée dans la peau. Un nodule est morphologiquement similaire à une papule,
mais de plus grande taille.

NOUURE: Nodule de grande taille (souvent plus de 5 cm), à extension


hypodermique.
VEGETATIONS : Lésion proliférative circoncrite, d’allure exophytique à la
surface de la peau, d’aspect digitiforme ou mamelonné en forme de chou fleur. Les
végétations sont molles.
SILLON : Est un petit tunnel dans la peau qui héberge habituellement un
parasite.

VESICULES ET BULLES: Élevures circonstrite contenant un liquide clair.


• Vésicules (<1cm) Bulles (Vésicule de >1cm)
• Phlyctène (Ampoule de grande taille)
• Exemples de dermatoses vésiculaires : l’herpès, le zona.

PUSTULE: Élevure liquidienne contenant du pus. Le liquide contenu dans la


lésion est d’emblée trouble ou purulent.
KYSTE: C’est une cavité qui contient un liquide ou une substance semi-solide
qui se forme dans un organe ou un tissu.
Papules - Nodules - Tubercules
Lésion Taille Siège Autre
Particularité

Papule < 1cm Épiderme ----


Derme
Nodule/Tumeur >1cm Derme ----
> 2 cms Hypoderme
Tubercule > 1 cm Derme Évolution chronique
Nécrose associée
Nouure > 5cms Derme Plus palpable
Hypoderme ++ que visible
Gomme > 1cm Hypoderme Phase de crudité
Phase de ramollissement

ALTERATION DE LA SURFACE DE LA PEAU


ÉROSION: Une érosion est une perte de la partie superficielle de la peau
(l’épiderme) qui guérit sans laisser de cicatrice. Il s’agit d’une lésion humide,
suintante, se recouvrant secondairement d’une croûte, et dont le plancher est
recouvert de multiples petits points rouges(0,1 à 0,2 mm) correspondant aux
papilles dermiques.
Excoriation = une érosion secondaire à un traumatisme, le plus souvent le
grattage.
Fissure = érosion linéaire.

ULCERATION: Une ulcération est une perte de substance cutanée plus


profonde qui touche l’épiderme et le derme et qui, si elle guérit, laissera une
cicatrice. Les ulcérations aux points de pression réalisent les escarres.
SQUAMES: Les squames se définissent comme des lamelles de cellules cornées
à la surface de la peau. Elles sont peu adhérentes et se détachent facilement. Elles
sont spontanément visibles ou apparaissent après un grattage à l’aide d’une curette
à bord mousse.
KERATOSE OU KERATODERMIE:Epaississement isolé de la couche
cornée .Très dur, rugueux et adhérent, Se détachant difficilement. La kératose peut
être généralisée, c’est le cas de l’ichtyose héréditaire ou acquise.
CROUTE: Une croûte est un dessèchement superficiel d’un exsudat, d’une
sécrétion, d’une nécrose ou d’une hémorragie cutanée.

GANGRENE: La gangrène et la nécrose désignent une portion de tissu cutanée


non viable qui tend à s’éliminer. Elles se caractérisent par une perte de la
sensibilité selon tous les modes, un refroidissement puis, secondairement, une
coloration noire et la formation d’un sillon d’élimination entre les tissus nécrosés
et les tissus sains.
MODIFICATIONS DE LA CONSISTANCE DE LA PEAU

ATROPHIE CUTANEE: Se définit par la diminution ou la disparition de


tout ou partie des éléments constitutifs de la peau (épiderme, derme,
hypoderme ou deux, voire trois compartiments).
SCLEROSE: Est une augmentation de consistance des éléments constitutifs du
derme et parfois de l’hypoderme, rendant le glissement des téguments plus
difficile. Le tégument est induré et perd sa souplesse normale.
POIKILODERMIE:Lésion complexe de la peau associant: érythème,
Atrophie, Télangiectasie et pigmentation réticulé ce qui donne un aspect bigarré.

CICATRICE:Tissu de néoformation.
• Secondaire à une perte de substance du derme traumatique ou chirurgicale
• Consécutif à un processus inflammatoire profond (gommes, tumeurs)

AUTRES
FISSURE : Lésion apparaissant comme une fente ou une déchirure souvent
petite mais profonde.

TELANGIECTASIE : Vaisseaux sanguins superficiels s’étendant sous la peau


au point de devenir visible.

SEMIOLOGIE DES CHEVEUX


Altérations constitutionnelles: Alopécie (Synonyme : Calvitie, désigne une
accélération de la chute des cheveux ou des poils)
Modifications de la coloration
• Leuchotrichie (congénitale)-Decoloration des poils des cheveux
• Canitie (acquise)-Blancheur des cheveux
CHAPITRE 4
LES DERMATOSES
BACTERIENNES

DERMATOSE
Le nom générique de dermatose désigne toutes les affections de la
peau et des muqueuses, indépendamment de leur cause.
Classification des infections cutanées
(Selon la pathogenèse)
• Infections cutanées primitives
o Porte entrée: peau apparemment intacte et un seul agent prédomine.
• Infections cutanées secondaires: Surinfection d’une dermatose préexistante.

Moyens de défense de la peau


Les caractéristiques de la barrière cutanée
• Intégrité, résistance et continuité de l’épiderme (s.corneum).
• Présence des cellules de Langerhans.
• Présence de substances antibactériennes dans le sébum et la sueur.

Facteurs prédisposant ou aggravants


des infections bactériennes
L’altération du revêtement cutané
Les altérations locales et régionales : Favorisent les infections à germes
opportunistes: Gram négatifs, C.albicans, mais aussi S.pyogenes et s.aureus.
• Macération des plis des obèses et des diabétiques.
• Macération sous de pansements occlusifs, dans des vêtements imperméables
(dermite de siège du nourrisson) .
• Stase veineuse et lymphatique : lymphangite, érysipèle, dermo-hypodermites
infectueuses (Pyogènes).
• Dévitalisation cutanée et sous-cutanée : escarres, gangrènes, brûlures, plaies
contuses, fistules -----S. aureus, S. pyogènes, Gram négatif.
• Dermatoses chroniques : eczéma (60-90%) ---- S.auréus
• L’immunodépression de l’hôte : Immunodépression acquise (hémopathies et
infections), immunodépression iatrogénique (immunosuppresseurs,
corticoïdes).
Altérations générales: Conditions climatiques défavorables, surménage,
dénutrition, toxicomanie, maladies chroniques débilitantes : diabète, néoplasie .

Infections cutanées bactériennes primitives


Agents causals
Cocci gram + : Streptocoque pyogène β-hemolytique du groupe A (rare sur
la peau, surtout dans la région naso-pharyngée 30 a 40% des enfants d’age
scolaire), staphylocoque doré (narine, cavité buccale, périnée, creux
axillaire, ombilic).
Bacille gram +: Pseudomonas aeruginosa, Corynebactérium minutissimum.

LES PYODERMITES
Les pyodermites peuvent être:
Selon la pathogenèse
• Primitives: pas de dermatose préexistante
• Secondaires: surinfection d’une dermatose préexistante
Selon l’agent étiologique
• Cocci Bacille
LES PYODERMITES PRIMITIVES: Impétigo, folliculites, furoncles ,
panaris , érysipèle ou cellulite aigue streptococcique.

IMPETIGO
• Infection dermo-épidermique bénigne et contagieuse. Les germes
responsables sont le Staphylococcus aureus (USA-Europe) S.Pyogènes ou
streptocoque beta-hémolytique du groupe A (PEVD). La transmission
s’effectue par contact direct.
• Elle est favorisée par le manque d’eau ou hygiène
• Fréquente chez les enfants d’âge scolaire

• Les formes primitives touchent surtout l’enfant. Les formes compliquant une
dermatose prurigineuse sous-jacente ( Pédiculose, gale, eczéma, herpès,
varicelle etc.) sont plus fréquente chez l’adulte.
Le plus souvent diagnostiquée au stade évolutif secondaire
• Clinique : érosion, croûtes jaunâtres, mélicériques à bord érythémateux.

Il est difficile de distinguer cliniquement l’impétigo streptococcique de


l’impétigo staphylococcique
• L’impétigo croûteux péri-orificiel est streptococcique: Vésiculo-bulles
flasques sur la peau érythémateuse puis croutes jaunâtres avec présence
d’éléments d’âges différents ne laissant pas de cicatrice. Localisations
préférentielles: pourtour de la bouche et du nez, membre, cuir chevelu.
Enfant ˂ 10 ans
• L’impétigo bulleux est staphylococcique: Grandes bulles flasques et vaste
érosions de la région ano-génitale. Nouveaux- nés et nourrissons.

Impétigo Complications possibles:


• Locales: Abcès, cellulite, lymphangite (cordon+ douleur + adénopathie
satellite + fièvre), Pyodermite, ostéomyélite.
• Générales: Septicémie, glomérulonéphrite aigue post-streptococcique.

Traitement Impetigo (selon protocole HUEH)


• Bacterisol + pour le bain

• Erythromycine 250 mg co TID pdt 10j


• Gentamycine ou Néomycine crème application BID

• Pclx : Hgm ASO Selles Urines

Traitement (Selon guide Clinique et thérapeutique-Médecin sans frontière)


Impetigo crouteux peu étendu: Nettoyer avec eau et savon, appliquer mupirocine
a 2% et couper les ongles ras.Eviter de toucher les lésions
Impetigo crouteux étendu: Administer antibiothérapie( Cephalexin-ajuster selon
l’age.).
Alternative: Azithromycine,érythromycine ou cloxacilline.
Diagnostic différentiel :Chez le nourrisson: syphilis néonatale, gale.

ECTHYMA:
• Impétigo creusant, nécrotique, laissant une cicatrice, favorisé par
l’inmunodépression (P ex. Infection par le HIV, malnutrition), le diabète et
l’alcoolisme.
• Quel que soit l’aspect des lésions: Absence de fièvre ou autre signe généraux.

FOLLICULITE:
Infection du follicule pilo-sébacé causé par le staphylocoque doré.
• Favorisé par les pansements occlusifs et la macération
• Localisation: visage, cuir chevelu, poitrine, dos, fesses, jambes, paupières
(orgelets).
• Clinique : Lésion papulo-pustuleuse, inflammatoire, centrée par un poil
Traitement : Macrolides, cloxacilline ou oxacilline (2 grammes par jour).
FURONCLES:
Infection nécrosante d’un follicule pilo-sébacée due à Stapylococcus auréus.
Le plus souvent favorisée par: La macération, les traumatismes cutanés, le
manque d’hygiène, le diabète, la malnutrition, une carence en fer, une
inmunodépression.
Clinique: Nodule inflammatoire, érythémateux, chaud, douloureux, surmonté
d’une pustule centrée par un poil, puis fluctuation, rupture et évacuation du
produit de nécrose. Laisse une cicatrice résiduelle.
Anthrax: Agglomération de furoncles. Placard inflammatoire formé de
plusieurs furoncles avec parfois fièvre et adenopathies satellites.
Furonculose: Répétions des furoncles qui doit faire rechercher.
• une altération de résistance organique (diabète, surmenage, déficit
immunitaire, maladies intercurrentes).
• un réservoir de staphylocoque aureus sur la peau.
Traitement furoncle : Incision et drainage si nécessaire, clindamicine,
cloxacilline ou oxacilline,céphalosporine 1ère génération, fusibact savon liquide
appl BID.

PANARIS:
Infection digitale à s.aureus. 2 à 3 jours après trauma (piqûre etc..)
• Érythème + douleur
o Replis unguéaux
o Phalange proximale
• RX: Local et systémique (cloxacilline), incision S.O.S

ÉRYSIPELE ET CELLULITE:

Infections cutanées aigues dues principalement au streptocoque beta-

hémolytique du groupe A et parfois à Staphylococcus aureus.

• Signes cliniques: Placard erythémateux, oedémateux, à bord bien

délimités, chaud et douloureux, souvent localisé aux membres inférieurs

et au visage parfois.

• Rechercher une porte d’entrée cutanée (Morsure,piqure,ulcère, plaie,

intertrigo,eczéma, mycose)

• Complications générales rares: Septicémie, glomérulonéphrite aigue.

Érysipèle ou Cellulite aigue streptococcique


Localisée au niveau du visage ou de la jambe

• Visage (10% des cas)


o Début brutal avec fièvre élevé, frisson, malaise intense
o Apparition d’une plaque douloureuse rouge vif, infiltré, chaude,
limitée par un bourrelet dont la surface est lisse ou parsemé de
vésicules
o Adénopathie régionale et douloureuse.
• Jambe (90% des cas) :

o Grosse jambe rouge aigue fébrile

o Plus fréquente et se voit surtout chez les sujets âgés


o Erysipèle de la jambe
Erysipèle de la jambe: Grosse jambe douloureuse et une fièvre importante avec
frissons. Quelques heures plus tard on à apparition d’une plaque rouge à la surface
de la peau indurée avec un bourrelet limitant la zone inflammatoire. Parfois
décollement de l’épiderme et bulles superficielles
Traitement érysipèle ou cellulite aigue streptococcique.
• PNC G (15 à 20 million d’unités par jour par voie intraveineuse)

• Amox et acide clavulanique

• Erythromycine 2g/j ou Amox 3 à 4.5g/j en 3 prises


• Pdt 10 à 20 j

• Heparinotherapie plus antibiotique en cas de thromboses veineuses, sous


jacente (grosse jambe rouge fébrile)
• Surélévation du membre atteint

Si érysipèle typique sans signes de gravite


• Amox 3 à 4.5p.o en 3 prises journalier exéat après 3 à 4 jours
d’apyrexie
• Poursuite de l’amox à domicile pdt au moins 15 j

• NB=>pas d AINS

Critères d’hospitalisation
• Persistance de la fièvre après 72h de traitement
• Apparition de nouveaux signes locaux et généraux

• Décompensation d’une maladie associée.

GANGRENE STREPTOCOCCIQUE
(FACITE NECROSANTE)
• Survient après une infraction cutanée chez les sujets débilités, diabétiques.

• Peut être secondaire à une grosse jambe aigue fébrile.


• Favorisée par l’utilisation d’anti-inflammatoire non stéroïdien.

• Début brutal avec altération de l’état général.

• Zone violacée, purpurique, recouverte de bulles à évolution escarotique.


• RX
• Antibiothérapie
• Exérèse chirurgicale des tissus nécrosés en milieu spécialisé

ERYTHRASMA:
Infection bénigne superficielle causée par le corynébactérium minutissimum (gram
+)
• Favorisée par l’humidité, la chaleur et l’occlusion
• Localisée au niveau des plis: régions inguinales, axillaires, espaces
interdigitaux.

Clinique :
• Taches rouges ou brunes à surface homogène
• Finement squameuses, limitées, sans bordure vésiculeuse
• Peu ou pas prurigineuses
• Colorationrouge corail en lumière de Wood (à cause de la production de
porphyrine)
• N.B. En l’absence de traitement elle peut évoluer vers la chronicité
Traitement
• Acide fusidique (Fucidin)
• Les savons antiseptiques acides (septivon, solubacter), antibactérien
• Dans les formes très étendues ou récidivantes : Érythromycine per os: 1g/ jour
x 8 jours

CHARBON CUTANE:
Infection due à bacillus anthracis
• Bactérie aérobie Gram positif
• Production de toxines (oedematogene et létale)

• affectant les herbivores ( Moutons, chèvres, vaches,


chameaux,chevaux).L’infection est transmise à l’homme par contact de la
peau lésée avec les animaux malades ou mort du charbon.Les personnes
exposées sont les éleveurs.
• Il existe aussi une forme pulmonaire (acquise par inhalation) et digestive
(Acquise en consommant de la viande contaminée).
• Incubation 1à 3 jours
Signes Cliniques: Papule puis vésicule prurigineuse, évoluant vers une
ulcération circulaire puis escarre noiratre, indolore, entouré d’un œdème
souvent accompagné de lymphagite et adénopathies régionales.
■ Diagnostic clinique: Histoire + signes cutanés
■ Traitement: PNC G 2 millions UI q2 a q6 h, Tetracycline 2g/j, Erythromycine
2 g /j, Ciprofloxacine, Doxycycline, Clindamycine
CHAPITRE 5
DERMATOSES VIRALES

DERMATOSES VIRALES
D. virales éruptives: Rougeole, rubéole…
D. virales vésiculeuses: Herpès, varicelle, zona..
D. virales tumorales : Verrues, végétations vénériennes, molluscum
contagiosum.

DERMATOSES A HERPES VIRUS


Ce groupe de virus à ADN comprend :
• les virus herpès simplex du type 1 et 2 (HSV1, 2)
• le virus zona varicelle (VZV)
• le cytomégalovirus (CMV)
• l'Epstein Bar (EBV) responsable de la MNI
• l'herpès virus 6 responsable de l'exanthème subit
• l'herpès virus 7 (HHV7) incriminé dans le PRG
• l'HHV8 dans la maladie de Kaposi.

HERPES SIMPLEX
Il existe 2 types herpès simplex : HSV1 et HSV2
• Type I (HSV1) : Responsable de l’herpès extragénital et 20% de cas d’herpès
génital.
• Type II (HSV2 ): Responsable de l’herpès génital et un faible pourcentage
cas d’herpès extragénital.

Epidemiologie de l’infection à HSV


• HSV1: Partie supérieure du corps, transmission par contact direct ou par la
salive, sérologie positive fréquente chez l’adulte.
• HV2: Partie inférieure du corps, transmission sexuelle, excrétion
asymptomatique fréquente.
• Herpès néonatal: Contamination à HSV 2 par les sécrétions vaginales en
général, plus rarement par voie transplacentaire ou en période néonatale.

Pathogenèse
• Primo-infection souvent inaperçue.
• Latence du virus dans les ganglions rachidiens sensitifs (ganglions sensitifs
des racines des nerfs crâniens et vertébraux).
• Récurrence de l'infection : Chez certains sujets à la suite de stimuli divers
(fièvre, ultraviolets, stress..) les virus vont sortir de leur gîte ganglionnaire
pour ramper par voie nerveuse centrifuge.

Manifestations cliniques
Primo-infections
Les localisations possibles de la primo-infection herpétique
• Muqueuse buccale: Gingivo-stomatite herpétique aiguë
• Muqueuse génitale
• Cutanée pure: Vésicule en bouquet
• Oculaires

• Herpes orofacial

• Gingivostomatite aigue (C’est la forme clinique symptomatique de


primo-infection la plus fréquente).
Herpès récurrent
Herpès survenant après une primo-infection
• Peut survenir quelques semaines, mois, ou même année après la
primo-infection.
• La fréquence des récidives est plus fréquente pour HSV2.
Les formes topographiques d’herpès récurrent:
• l'herpès labial périorificiel est la forme clinique d’herpès récurrent la
plus fréquente : bouton de fièvre.
• l'herpès génital récurrent douloureux et très invalidant
• l'herpès thoracique disposé en bande, simulant un zona
• l'herpès digitale
• l'herpès oculaire
Herpes simplex extragénital
• La forme clinique la plus fréquente est l’herpès orofacial récidivant.
• La primoinfection est souvent asympthomatique.
• Seulement dans 5% des cas il peut se produire des symptomes,
Les facteurs favorisant une récurrence herpétique
• Fièvre, choc émotionnels, traumatisme (Chirurgie, irradiation),
modification du statut hormonal (menstruation, corticoïdes).
Les caractéristiques des récurrences herpétiques
• Prodomes: Cuisson, picotement, prurit, douleurs névralgiques
• Vésicules en bouquet sur base érythémateuses évoluant en érosions
crouteuses arrondies
• Evolution sur 1 à 2 semaines
• Siège: Visage, fesses, muqueuses génitales, kératite herpétique.
• Parfois, érythème polymorphe post- recurrence.
Caractéristiques de la gingivo-stomatite aiguë
• Partie antérieure de la bouche surtout
• Signes fonctionnels: Fièvre, douleur dysphagie, hypersialorhée,
haleine fetide
• Muqueuse buccale hémorragique, oedématiée, parsemée de
multiples érosions post-vésiculeuses arrondies serties d’un liseré
rouge
• +- vésicules en bouquet sur lèvres ou menton, adénophaties
douloureuses.
• Evolution spontanément favorable en 10 à 15 jours
Caractéristique de la primo-infection génitale
• Femme

Vulvo-vaginite vésiculo-ulcéreuse, oedémateuse


Signes fontionnels: Douleurs, signes urinaires, écoulement vaginal+-
signes généraux
Adénopathies inguinales
Évolution favorable en 2 à 3 semaines
• Homme

Balanite avec érosions groupées en bouquet


• Bilan mst
Herpès de la main et du doigt
• HSV 1
-Enfant qui suce le pouce
-Professionnel de la santé (dentiste) autrefois avant utilisation
de gants
• HSV 2
Contact digito génital
Les primo-infections ano-rectales
– Douleurs rectales
– Vésicules sur la marge anale
Herpès néonatal
• Atteinte neurologique
• Hépatique

L'infection herpétique chez la femme enceinte expose au risque


d'herpès néonatal (NN) et de mort du fœtus.
La contamination peut être
• Intra utérine
• Le plus souvent au cours de l'accouchement, lors du passage dans le
canal utéro-vaginal excrétant l'HSV2
• Parfois post natale par contact avec un sujet contaminant.
Caractéristique d’une primo-infection oculaire
• Kératoconjonctivite unilatérale aiguë
• Signes fontionnels: Douleurs, larmoiement, photophobie, oedème
des paupières
• +- vésicules sur la paupière, adénopathies pré-tragiennes
• N.B Pas de corticothérapie locale
Complications de l’infection à HSV
• Impétiginisation
• Méningo-encéphalite herpétique
• Oculaires: kératite herpétique superficielle dentritique bénigne ou
profonde avec ulcérations
• Formes graves: Immunodéprimé( Lésions nécrotiques et viscérales).
Traitement médicamenteux d’un herpès
Primo-infection
• Zovirax 200mg 5 fois/j pendant 10 jours
• Formes sévères: Zovirax iv 5mg/kg/8h pendant 8 jours
• Nouveau né: Zovirax 10mg/kg/8h pendant 10 à 21 jours
Récurrence
• Topique antiviral: 4 à 6 applications par jours
• Si sévères: Zélirex 500mg 2 fois/jour pendant 5 jours.
Mesures associées au traitement médicamenteux
• Antisepsie des lésions
• Pas de corticothérapie
• Prophylaxie pour les atopiques et les inmunodéprimés: Eviter les
patients inféctés, +- protéger les rapports sexuels
• Surveillance des femmes enceintes à risque.
Traitement par l’acyclovir
• Herpes ophtalmique:pommade à 3%
• Herpes labial :Crème dermique à 5% 5 fois par jour x 5 jours
• Primo-infection HSV-1 and HSV-2 infections
400 mg PO tid x 10 j, 200 mg PO 5 fois/j x 10 jrs, or 5 mg/kg/d IV
q8h
• Récurrences herpes oral ou génital
400 mg PO tid x 5 jrs (ou) 800 mg PO bid x 5 jrs.
MOLLUSCUM CONTAGIOSUM
• Le molluscum est une lésion dermatologique contagieuse induite par
un virus de la famille des pox virus qui infecte seulement la peau et
est transmis par un contact de peau-peau, auto-inoculation
(réinfection de l’individu). Le molluscum peut se produire n’
importe où sur la peau y compris la région génital.
• Signes cliniques: Papules érythémateuses, ferme, ombiliquées (avec
une fosette).
• Ce sont les enfants qui sont le plus touchés. Chez l’enfant, ils sont
plus fréquents sur le visage, le tronc et les extrémités.
• L’inflammation et la rougeur peuvent entourer le molluscum; ils
représentent une réponse immunitaire au virus.
Complications
• Les lésions peuvent se répandre largement chez les patients avec
immunodépression, particulièrement dans le sida
• Eczéma -Surinfection
Traitement molluscum contagiosum
• Le molluscum contagiosum est une infection auto-limitée. Laissée
non traitée, les lesions disparaitront après des semaines ou des
mois. L’évolution peut être prolongée chez les individus avec
atopie et immunodépression. Le traitement est parfois nécessaire et
peut inclure:
• Topical:
-Azote liquide: Traitez la lésion. On provoque une bulle qui se
couvrira d’une croute et enlèvera le molluscum. Il est parfois
nécessaire de retraiter une fois par mois.
-Podophylline: Appliquez sur l’endroit et lavez après 6 à 8 heures.
Contre-indiqué pendant la grossesse.
-Acide trichloracétique
-Cantharidine
• Chirurgical: Curettage
• Diagnostics différentiels: Varicelle, verrue

PITYRIASIS ROSE DE GILBERT


• Estune dermatose fréquente bénigne, d’apparition aigue,
caractérisée par une dermatose érythémato-sqameuses.
Causes :
• Lescauses sont incertaines. Une origine virale est couramment
admise.
• Le HHV7 aurait le rôle prépondérant.
Manifestation
• Lésions papulo-squameuses ou annulaires couleur rouge à brun
précède d’un médaillon initial (2 à 6cm de diamètre) plus grande
que les autres lésions localisées au niveau du tronc
• Disposition en arbre de noël
• Prurit modère
• Disparition en 3 à 8 semaines
• Le Dx différentiel :se fait avec la roséole syphilitique (Lésions
palmo plantaires)
• Traitement: Antihistaminiques 1 à 2 Co /j, dermocorticoïdes
VARICELLE
• Maladie infantile éruptive fréquente. Elle se traduit par la primo-
infection par le virus varicelle-zona ou VZV, virus de la famille
herpesviridae.
• Contagiosité s’étend de 1 à 2 jours avant le début de l’éruption et
jusqu’à la disparition des vésicules.
• Prodromes (fièvre, céphalée) généralement peu importants.
Exanthème érythémato- maculeux prurigineux intéressant
principalement le tronc précède l’apparition des vésicules, avec
une progression céphalo-caudale des lésions.
Element clinique en faveur du diagnostic de varicelle
• Incubation: 14 jours
• Invasion pendant 24 a 48 heures avec febricule et malaise.
• Phase d'état:
-Macule rosées prurigineuses surmontees d’une vesicule.
-La vésicle se trouble, se dessèche puis forme une croute pendant 8
a 10 jours.
-Aspect polymorphe de l’éruption: Evolution par poussées
successives
Enathème buccal frequent, adénopathies
• Topographie: Tronc, cuir chevelure puis membre, visage
Varicelle Traitement
Topique
• Hygiène locale • Utilisation des antiseptiques pour éviter la
surinfection
Systémique :
• Personne immunocompétente : • Traitement symptomatique
Paracétamol Antihistaminique • En cas de surinfection cutanée,
une antibiothérapie anti- staphylococcique et anti-streptococcique
doit être prescrite par voie orale.
• L’aspirine (risque de syndrome de Reye) et les AiNS (risque de
fasciite nécrosante) sont contre-indiqués.
Varicelle Complications
• Complications: Surinfections bactériennes. Le principal point
d’appel est la persistance ou l’apparition d’une fièvre élevée.
• Autres complications: Manifestations neurologiques (ataxie,
plus rarement encéphalite), pneumonie varicelleuse,
thrombopénie, syndrome de Reye.
ZONA
• Lezona est une dermatose virale fréquente due à une réactivation du
virus varicelle-zona ou VZV, pour varicella Zoster virus
appartenant à la famille de herpèsvirus, qui est le virus responsable
de la varicelle.
• N.B La varicelle est la primo-infection par le VZV. Le Zona Survient
en général plusieurs années après la varicelle.
• Ganglio-radiculite postérieure aigue due à la réactivation du VZV.
Physiopathologie
• Le virus VZV, après la guérison de la varicelle reste quiescent dans
les ganglions nerveux, sans intégrer aux chromosomes hôtes.
• Le plus souvent à l’occasion d’une baisse de l’immunité (Age
avancé, mononucléose, stress, sida déclaré, certains cancers etc), le
virus se réactive dans un ou plusieurs ganglions nerveux. De la, il
remonte par les fibres nerveuses jusqu’à la peau (ou les muqueuses
selon les nerfs touchés), provoquant une éruption caractéristique de
la varicelle. Cependant, à la différence de la varicelle, la
topographie de l’éruption est limitée aux métamères des ganglions
dans lequel le virus s’est réactivé (C’est-à dire dans une région de
peau et/ou muqueuse bien caractéristique, correspondant au
territoire d’innervation du ou des nerfs correspondant aux
ganglions nerveux infectés).
• Le facteur de risque reste l'âge probablement par baisse de
l’immunité cellulaire.
Signes cliniques
• Douleurs névralgies unilatérales puis apparition d’un placard
érythémateux recouvert de vésicules groupées en bouquet,
localisées sur le territoire d’une racine nerveuse.
• Éruption unilatérale vésiculo-bulleuse sur base érythémateuse,
située dans un métamère, le plus souvent hémithoracique de D5 à
D12 (50 % des cas).
• Le siège de la lésion est habituellement le thorax mais le zona peut
se développer sur la face avec risque de complication oculaire.
• Le Zona est moins contagieux que la varicelle.Il est plus fréquent
chez l’adulte.
• N.B.Les lésions sont typiquement unilatérales. Contrairement à la
varicelle ou le prurit est prédominant, le Zona est plus souvent
marqué par des douleurs.
Complications
• Algie: Brulure permanente+ Elancement intermittent.
• Neurologiques: Paralysie radiculaire régressive, meningo
encephalite.
• Oculaires: Kératite superficielle ou neuroparalytique tardive, uvéite
antérieure, névrite optique, paralysie des nerfs oculomoteurs.
• Cutanées: Surinfection, lésions extensives nécrosantes.
• Névralgie post zostérienne: Est une complication tardive et
chronique du Zona consistant en une douleur persistante à l’endroit
de l’ancienne éruption. C’est la complication chronique la plus
fréquente du Zona.
Traitement
• Apoacyclovir 400mg TID pdt 10j à utiliser dans un délai de 3 j
suivant l’apparition de l’éruption
• Diclofenac (analgesique)50 mg BID, Vitamine B (Supra B) 1co TID
• Soins des plaies avec Bacterisol+BID, Gentamycine crème BID
• Si surinfection Amox 500mg TID, Cloxa 500mg TID
• Si douleur post zostérienne : Laroxyl, Apocarbamazepine.
LES VERRUES
• Les verrues sont provoquées par le papillomavirus humain (HPV)
qui infecte seulement les cellules de la peau et sont tranmises par le
contact direct avec la peau ou d’autres surfaces contaminées. Les
verrues peuvent être trouvées n’importe où sur la peau et les
muqueuses (la bouche et les régions génitales.
• Manifestations cliniques: Sont multiples et dépendent de la
localisation et de la morphologie des verrues : Verrue planes,
verrues vulgaires, verrues plantaires, verrues buccales,
condylomes.
Complications
• L’infection génitale avec les types d’HPV peut causer cancer
cervical, rectal etc..
• Si les infections sont disséminées pensez à rechercher une infection
HIV.
Verrue planes
• Petites papules à peine surélevée, jaunes ou finement mamelonnés, à
dispositions linéaires ou en nappes confluentes
• Fréquentes chez les immunodéprimés
• Communes sur les mains et le visage
• Petite papule à peine surélevée chez les immunodéprimés vus au
visage dos mains bras doigts genou.
Verrues buccales
• a)Manifestation:Lésions papilomateuses reposant sur des bases
étroites
• b) CAT : Acide trichloro acetique 33% application en milieu
hospitalier.
Verrues vulgaires
• Masse papillomateuse sessiles à limite nette multiples confluentes
localisees à la face dorsale des mains et des doigts rarement paume
visage cuir chevelu barbe
Traitement
• La plupart des verrues guérissent spontanément( 25% disparaissent
en moins de 3 à 6 mois et plus de 50% disparaissent dans un délai
de 2 ans.
Topique
• L’acide salicylique (Liquides ou patches)
• Podophylline
• Azote liquid
Chirurgical:Exerèse ou électrocoagulation
CONDYLOMES ANO-GENITAUX
ACUMINES OU EN CRETE DE COQ
• Contamination par contact sexuel
• Formations charnues, pédiculées, roses ou rouge vif, confluentes en
masse molle parfois exubérantes
• Localisées chez l’homme:Prépuce, frein, sillon balano-prépucial,
méat urétral, le fourreau, scrotum et anus
• Localisées chez la femme:Lèvres, vagin, périnée, col utérin, paroi
postérieur du vestibule vaginal.
• Favorisées par la grossesse et l’immuno déficience
Diagnostic différentiel des papillomes
• Verrues plantaires:Dermatophytie plantaire keratosique
• Verrues vulgaires:Molluscum contagiosum
• Verrues planes:Lichen plan
• Condylomes :Syphillis secondaire
Traitement
Destruction des tumeurs
– Electro-cautérisation
– Cautérisation chimique :Résine de Podophylline 25% a 30%,
Podofilox 0,5% (Condylox),Acide retinoique (verrue planes)
– Cryothérapie, laser, chirurgical.
Herpes simplex virus-1
– ROUTE OF TRANSMISSION: Respiratory secretions, saliva.
– CLINICAL SIGNIFICANCE: Gingivostomatitis,
keratoconjunctivitis,herpes labialis , herpetic whitlow on
finger,temporal lobe encephalitis, esophagitis,erythema multiforme.
– Note: Most commonly latent in trigeminal ganglia.Most common
cause of sporadic encephalitis, can present as altered mental status,
seizures,and/or aphasia
Herpes simplex virus-2
– ROUTE OF TRANSMISSION: Sexual contact,perinatal
– CLINICAL SIGNIFICANCE: Herpes genitalis , neonatal herpes.
– Note: Most commonly latent in sacral ganglia. Viral meningitis more
common with HSV-2 than with HSV-1.
Varicella-Zoster virus (HHV-3)
• ROUTE OF TRANSMISSION: Respiratory,secretions.
• CLINICAL SIGNIFICANCE: Varicella-zoster (chickenpox,
shingles) encephalitis, pneumonia. Most common complication of
shingles is post herpetic neuralgia.
• Note:
Latent in dorsal root or trigeminal ganglia; CN V1 branch
involvement can cause herpes zoster ophthalmicus.
Papillomavirus
• HPV–warts
(serotypes 1, 2, 6, 11), CIN, cervical cancer (most
commonly 16, 18).

CHAPITRE 6
MYCOSE CUTANEE
Le terme mycose désigne une infection provoquée par un ou plusieurs
micro-champignons.

2 groupes de champignons
• Dermatophytes ( Dermatophytoses ou dermatophytie)
• Levures ( levuroses: candidoses)

GENERALITES SUR LES MYCOSES

Classification
❖ Mycose superficielle, profonde ou systémique.
Mycoses superficielles
— Dermatophyte : Trichophyton, Microsporum et Epidermophyton.
— Pityriasis

Mycoses profondes
— Pour les champignons pathogènes : Histoplasma capsulatum, coccidioides
immitis, paracoccidiodes brasiliensis, chromomycose, blastomyces
dermatitidis, sporothrix schenckii.
— Pour les champignons opportunistes : Candida albicans, aspergillus fumigatus,
cryptococcus neoformans, mucormycose.
Mycoses systémiques :
— Aussi connu comme profondes ou viscérales. Peuvent être produit par les
champignons pathogènes ou par les champignons opportunistes.
— Les infections mycosiques généralisées augmentent à l’heure actuelle
principalement en forme secondaire à utilisation d’antibiotiques à large
spectre, corticoïdes, immunosuppresseur, patients immunodéprimés par le
SIDA.
Du point de vu clinique, il est plus pratique de classifier les mycoses en locales
et systémiques.
Différentes formes cliniques des dermatophyties
• Teignes du cuir chevelu (tondantes, faviques, suppurées).
• Dermatophytie de la peau glabre (herpes circine, EMH, dermatophytie des
pieds et des mains)
• Onychomycoses
NB teigne: dermatophytie au niveu du cuir chevelu
Dermathophytie ou dermatophytose du cuir chevelu
❑ Tinea capitis
❑ Teignes =Alopécie en plaque + inflammation
Elles peuvent être:
– Tondantes:

• Microsporiques (a 1 ou 2 grandes plaques)


• Trychopythiques (a petites plaques)
– Suppurées

TM: microsporons
• Maladie de l’enfance rare à la puberté, contagieuse, nécessitent une
éviction scolaire
• Placards érythémato-squameux uniques ou multiples de 3 a 6 cm de
diamètre parsemés de quelques fragments de cheveux grisâtres
TT (trichophytons)
• Atteint les enfants des deux sexes d’âge scolaire.

• Moins contagieuse guérit à la puberté sauf en cas de TT chronique chez


l’adulte-
• Petites plaques erythemato-squameuses de 1 à 2 cm de diamètre de forme
irrégulière recouverte de cheveux grisâtres et fragiles se cassant à leur
émergence (cheveux cassés ras).
Teigne suppurée
(kerion et sycosis de la barbe)
• Causées par des dermatophytes zoophiles et géophiles
• Prédomine en milieu rural
• Contamination par contact direct ou indirect (animaux domestiques, individus
malades)
• Clinique : Un ou plusieurs placards erythémato-squameux arrondis
prurigineux, bien délimités tuméfiés, couverts de pustules folliculaires
laissant sourdre un pus jaunâtre.
• NB teigne suppuré ou kerion: risque de cicatrice indélébile si le traitement n`a
pas été pris institué a temps.
Différence entre teigne suppurée et pyodermite du cuir chevelu
▪ Pour lateigne suppurée: Il y a alopécie en plaque avec chevelu au ras du cuir
chevelu, d’importantes squames le traitement.
▪ Pour la pyodermite du cuir chevelu : Cheveu émergeant dans la croute et il
n'y a pas de squames.
Traitement
• Couper ras ou raser les cheveux sur et autour des lésions.
• Traitement local: Dérivés imidazolés (crème,spray, shampoing)
• Traitement général :Obligatoire pendant une durée variable selon l’évolution
de la dermatophytie .Griséofulvine-PO pendant 6 semaines( Jusqu’à 8 à 12
semaines,Kétoconazole .
• Chez la femme enceinte et allaitante: Les antifongiques oraux sont contre
indiqués. Traiter localement(Miconazole crème ou pommade de whitfield)
Herpes circiné (atteinte de la peau glabre par les champignons)
• Clinique : Tache érythémateuse prurigineuse à centre squameux à bords
vésiculeux ou pustuleux légèrement inflammatoire.
• Poils et duvets peuvent être parasités.

Eczéma marginé de Hébra (dermatophytie inguino-crurale)


• Atteint plus souvent homme que femme.
• Contamination interhumaine (contacts sexuels, port de vêtements souillés), ou
auto-inoculation (à partir d’une mycose des pieds).
• Localisation: face interne des cuisses, plis inguinaux et fessiers, organes
génitaux.
• Clinique : Tache érythémato-squameuse unie ou bilatérale à contour
vésiculeux inflammatoire pouvant confluer en placard polycyclique (centre
pouvant pâlir et devenir bistre)
Différence entre Erythrasma et Eczéma margine de Hebra
▪ Dans l'érythrasma: Macule limite, contour net régulier, lésion homogène
Inflammatoire bactérienne.
▪ Dans l’EMH: Extension centrifuge contour surélève à bord vésiculeux
lésion à centre clair inflammatoire mycosique.
DERMATOPHYTOSE DES PLIS
• Tinea pedis
• Tinea corporis
Dermatophytie des mains et des pieds
• Causée par les dermatophytes antropophiles et geozoophiles.
• Exceptionnelle chez l’enfant, + fréquente chez homme que femme.
• Pieds plus souvent atteints que mains.
• Favorisée par le chaleur l’humidité et l’hyperhydrose .
Formes cliniques :
• Intertrigo exsudatif ou squameux (aspect blanc, macéré, fissuraires
prurigineux avec érythème)
• Plaques érythémato-squameuses de la voûte ou du dos des pieds.
• NB Intretrigo: atteinte des plis
Onychomycose (atteinte fongique des ongles)
• Ongles des pieds plus souvent atteints que ceux des mains
• Contamination interhumaine ou par auto-inoculation

• Localisée au niveau bord libre, bords latéraux et lame unguéale


• Tâche blanche, jaune, brune ou verdâtre l’ongle perd sa transparence et son
brillant devient épais, friable à surface irrégulière et striée
• L’ongle peut se détacher et entraîner une onycholyse (destruction des ongles)
Traitement
• Local : Efficace au bout de:

10 à 15 jours (peau glabre)

4 semaines en moyenne (intertrigo)


Gel, crème,spray, poudre ou shampoing à base de: Imidazolés: Econazole,
Miconazole, Bifonazole.

CANDIDOSES
Généralités : Provoquées par des levures du genre candida notamment le candida
albicans.
Candidoses cutanéo muqueuses : Facteurs favorisants
• +++Locaux: hygiène, Ph acide de la peau, humidité,chaleur

• Physiologiques: grossesse, age (vieillards, nourrissons)


• Traumatiques: macération, infection, plaie, brûlure
• Hématologiques: neutropénie, immunodéficience (leucémie, lymphomes,
infection VIH…)
• Endocriniens: diabète, hyperparathyroïdie,….
• +++Iatrogéniques: chimiothérapie, corticostéroïdes, contraceptifs oraux,
antibiotiques, cathétérismes,intervention chirurgicale.
• Autres: obésité, toxicomanie (IV), malnutrition.
Formes cliniques des candidoses
• Candidoses des plis, candidoses bucco-digestives, candidoses génitales,
candidoses unguéales , candidoses muco-cutanées chronique, candidoses
congenitales , candidoses génito-fessières infantiles.
Intertrigo candidosique
• Localisé au niveau des plis
• Le fond du pli est recouvert d’un enduit blanchâtre, fétide et de rhagades
(petites fissures au niveau des plis)
• Prurit et sensation de brûlure .
Candidose bucco digestive Perlèche
• Localisée au niveau des commissures labiales avec prédilection pour les sujets
agés.
• Petites lésions blanchâtres, érythémato squameuses parfois croûteuses laissant
une surface rouge, légèrement hémorragique avec une rhagade au fond des
plis.
Candidose bucco digestive Stomatite (muguet)
• Intéresse tout ou une partie de la cavité buccale

• +++++Dépôt blanchâtre, laiteux, facilement détachable de la muqueuse avec


inflammation diffuse et langue dépapillée .
Candidoses génitales

• Sont fréquentes surtout chez l’adulte


• Font suite à une dermite fessière chez l’enfant
• Vulvo- vaginites, urétrites, balanites, balano-prosthites

Vulvo-vaginite
• Érosions + dépôts blanchâtres grumeleux (plis inguinaux, interfessiers et
périnée, face externe des grandes lèvres)
• Prurit, douleur, sensation de brûlure
Urétrite
• Rougeur du méat, prurit, picotement
• Écoulement purulent, blanc verdâtre localisé au niveau de l’urèthre antérieur
chez l’homme.
Balanite et balano-prosthites
• Secondaires à un rapport sexuel ou une candidose uréthrale ou digestif
• Le prépuce devient rouge, oedemacié, douloureux recouvert d’un enduit
blanchâtre, crémeux ou grumeleux
Candidoses unguéales
• Favorisé par l’humidité, fréquente dans certaines professions :ménagères,
blanchisseuses, ouvriers de conserverie
• Fréquente chez la femme
• Localisée au niveau des mains et des pieds

• Périonyxis: atteinte des rebords de l`ongle


• Onyxis: atteinte de l`ongle lui-même
Candidoses muco-cutanées chroniques
• Surtout chez les immunodéprimés,endocrinopathies (insuffisance rénale,
hyposidérémie)
• Souvent associées à des infections à germes opportunistes
• Lésions hypertrophiques et papillomateuses, labiales, buccales, cutanées,
unguéales
Candidoses genito-fessières infantiles
• Chez enfants en bas âge
• Lésions vesiculo pustuleuses sur fond érythémateux au niveau de la région
péri-anale entraînant des placards bordés par une collerette circinée jusqu’à
atteindre la région genito-fessière
Candidoses cutaneo muqueuses
Traitement
• Local:

Crème, gel, spray,lotion, ovules antifungiques


— Polyènes : amphotéricine B (Fungizone®), nystatine (Mycostatine®)
— Dérivés imidazolés : clotrimazole, ketoconazole...
— Ciclopirox olamine (Mycoster®)
• Systémique

• Ketoconazole , itraconazole, terbinafine, fluconazole


• itraconazole, terbinafine, fluconazole (srt les infections mycotiques des
ongles)
Pityriasis versicolor(En créole Lota)
Pityrosporon orbiculare / Malassezia furfur
• Saprophyte cutanée peu contagieux
• Macule ou nappe brun clair, chamois finement squameuse parfois rosé
et en relief sur la peau à surface fripée
• Parfois tâche achromique non squameuse sur peaux pigmentées par le
soleil (inhibition de la mélanogenèse par les enzymes de la levure)
• Legrattage à la curette mousse ou à l’ongle fait se détacher les squames
en lambeaux (signe du copeau)
• Traitement : Dérivés imidazolés , pas de griséofulvine.
• NB en cas de récidive il faut agir sur les facteurs de risques.

CHAPITRE 7
ECTOPARASITOSES

❖ SARCOPTOSE OU GALE
❖ PEDICULOSE

SARCOPTOSE OU GALE
• La gale est une parasitose cutanée due à un acarien (Sarcoptes
scabiei hominis) vivant dans l’épiderme. Elle se présente sous deux
formes: la forme commune (Gale commune), relativement peu
contagieuse et bénigne, et la forme hyper kératosique (Gale
hyperkératosique ou crouteuses).
• La transmission interhumaine s’effectue essentiellement par contact
direct et parfois par contact indirect (partage de vêtement, literie).
Motif de la consultation : Le patient consulte en général pour un
prurit avec 2 caractères fondamentaux:
• 1- Prurit nocturne: c’est le soir que le prurit est plus marqué,
spécialement au coucher. souvent intense pouvant empêcher le
sommeil, se localise dans certaines zones d’élection ou se
généraliser a tout le corps sauf au visage et au cuir chevelu qui ne
sont rarement atteints.
• 2- Prurit de groupe: plusieurs personnes d’une même famille ou
d’une même collectivité.
Incubations : Entre15 jours et 6 semaines pour les primo-infections.
Lesions cutanées spécifiques:
• Sillons scabieux (fréquents): lignes de 5 à 15mm, fines, sinueuses
correspondant aux galeries sous-cutanées creusés par le
parasite.Les sillons sont surtout visibles au niveau des espaces
interdigitaux des mains et de la face interne des poignets, mais
peuvent être présents sur l’aréole mammaire, les fesses, coudes ou
zones axillaires. Le dos et le visage sont épargés.
• Nodules scabieux (Moins fréquents): Nodules brun-rouge, mesurant
2 à 20mm, au niveau des organes génitaux chez l’homme,
persistant malgré traitement efficace ( Ils ne témoignent pas
nécessairement d’une infection active).
• Et/ou
Lésions cutanées secondaires: Lésions de grattage( Croutes,
excoriations) ou surinfection (Impétigo).
Gale hyperkératosique ou crouteuse: Plaques érythémateuses,
sqameuses, épaisses, généralisées ou localisées , ressemblant à un
psoriasis, avec ou sans prurit (50% des cas). Le retard diagnostique
est à l’origine d’épidémie de gale
Traitement
Dans tous les cas
• Les personnes en contact étroit avec le patient sont traitées
simultanément, même en l’absence de signe.
• Les vêtements et le linge de lit sont changés (entourage
compris) après chaque traitement. Ils sont lavés et séchés au
soleil, soit exposés à 72 heures au soleil.
Local
• Les scabicides sont appliqués sur tout le corps sauf les
muqueuses et le visage; et les seins des femmes qui allaitent.
Chez le nourrison, bander les mains pour éviter une ingestion
accidentelles du produit. Les scabicides locaux ne peuvent
être appliqués sur la peau lésée ou inflammée.
• Perméthrine 5% lotion ou crème: Enfant > 2 mois et adulte.La
perméthrine est préférée au benzoate de benzyle chez l’enfant
et la femme enceinte ou allaitante.
POUX (PEDICULOSES)
• Lespédiculoses sont des parasitoses bénignes et contagieuses dues à
tois espèces de poux spécifiques de l’homme :Le poux de tête, le
poux du corps et le poux du pubis. La transmisssion interhumaine
s’effectue par contact direct ou indirect.
• Poux du pubis ou morpions
Le phytirius inguinal
• Le phytirius inguinal est le nom scientifique donné au pou du pubis.
Chez nous morpions ou tibèt sont les termes les plus courammment
utilisés pour nommer le parasite. C’est un parasite qui aime
beaucoup les poils, surtout ceux du genre humain. Gen bèt ki
renmen dlo, gen sa ki renmen san , li menm, bal pwèl.
Symptomes
• Le sexe et le scrotum qui grattent intensément
• Papules (Petits boutons rouges) aux points de piqure
• Conjonctivite, blépharite (Inflammation de l’oeil)
Signes cliniques
• Les poux de tête touchent essentiellement l’enfant: Prurit et
lésions de grattage.
• Les poux du corps touchent essentiellement les personnes en
situation précaire ( Réfugiés, prisonniers,sans domicile):
prurit et lésions de grattage.
• Les poux pubiens sont considérés comme une infection
sexuellement transmise(IST): prurit el lésions de grattage.
Traitement
• Poux de tête: Appliquer sur les cheveux secs une lotion de
perméthrine 1% ou de malathion 0.5% ( 12 heures; 8 heures
chez l’enfant de 6 mois-2 ans). Décontaminer les peignes,
bonnets/foulards, linge de lit.
• Poux du corps: Perméthrine 0.5%
• Poux du pubis: Raser et/ou appliquer sur les zones
pileuses de la perméthrine 1%. Traiter simultanément le
partenaire. Décontaminer vêtement et lingede lit.

CHAPITRE 8
ALLERGIES CUTANEO-
MUQUEUSES CHEZ
L’ENFANT ET
L’ADULTE

URTICAIRE
Dermatose inflammatoire marquée par un oedème dermique
(urticaire superficielle) ou dermo-hypodermique (urticaire
profonde).La forme superficielle est la plus fréquente.
• Réaction
inflammatoire induite par la libération et interaction de
nombreux médiateurs chimiques ( histamine…)
Caractéristiques cliniques typiques
• Papulesérythémateuses au centre plus clair, bien limitées, labiles,
ferme et élastique, prurigineuses
• Aigue (< 6 semaines) ou chroniques
L’urticaire peut apparaitre après:
• Prise de médicaments: Dans la plupart des cas, il s’agit
d’antibiotique ou anti-inflammatoires.
• L’ingestion de certains aliments
Traitement de l’urticaire aigue
• Suppression du facteur déclenchant comme certains aliments
certains medicaments PNC Ciprox, venins, allergènes, infections
comme l'hépatite, soleil, affections systémiques
• Antihistaminiques antih1 (promaz 25mg) 1à 3 Co/j=>une régression
des symptômes
OEDEME DE QUINCKE
• Définition : Réaction allergique qui se manifeste par un gonflement
des tissus au niveau du visage et des voies respiratoires.
• Le pharynx, le larynx mais aussi les lèvres, la langue et les
paupières peuvent être touchés et gonfler jusqu’à bloquer les voies
respiratoires.
Causes :
• Certains aliments : coquillages et crustacés ou encore fraises.
• Une piqûre d’insecte (abeille. Guèpe, etc.)
• Certains médicaments, notamment la pénicilline.
Symptômes : Sensation de brûlure intense au niveau de la zone
oedémateuse.
Traitement de l’urticaire et oedème de Quincke
• Systématiquement: éviction de l’agent causal, arrêt des
médicaments suspects.
• Urticaire non compliquée: Antihistaminique H1 per os
• Oedème de quincke avec atteinte paryngo-laryngée sans choc:
Adrénaline en urgence, intubation voire trachéotomie.
ECZEMA AIGUE
Diagnostic clinique:
• Erythème puis vésicule, se rompant spontanément ou après grattage
avec suintement clair.
• Apparitionde croutes par assèchement, se regroupant en nappes à
contour émiettés.
• Desquamation.

Prurit+++
Etiologies des eczémas de contact
• Métaux: Nickel, chrome, cobalt.
• Cosmétiques et produits hygiènes: Parfums..
• Médicaments: antibiotiques, corticoides
• Vestimentaires: colorants
• Plante et aliments.
• Photoallergènes ( allergènes+ irradiation solaire)
DERMITE DE CONTACT
• Le terme dermite de contact désigne une réaction cutanée résultant
de l’exposition à des substances allergènes (dermite de contact
allergique) ou irritantes (dermite d’irritation).
a)manifestations
• Erythème, Œdème intense, ulcération bien limitée au point de
contact ou dans la zone ou la peau est fine
b) CAT : Eviction des substances
• Respiratoires (détergents, nickel, chrome, formol plante, parfum,
poison ivy).
Tx local :
• =>Dermocorticoïdes (Betaderm S Betmov)
appl q soir pendant 5 j puis
1 soir sur 2 pendant 5 fois
2fois par semaine pendant 1semaine
• =>calamine 3fois/j si prurit intense
Tx général
• =>Antihistaminique H1
Promaz sirop 1cu 3f/j
• =>Corticothérapie générale en prise unique
• Matinale (40mg) à dose décroissante pendant 2 à 3 Semaines
DERMITE D’IRRITATION
Aigues
• Apparition rapide après contact avec douleur plus que prurit.
• Localisation limitée au point de contact sans localisation à distance.
• Plaques érythémateuses, bulleuses à limites nettes.
Chroniques
• Lésions douloureuses limitées à la zone de contact
DERMATITE ATOPIQUE
• La dermatite atopique, ou dermite du nourrisson, anciennement
eczéma constitutionnel) est une pathologie allergique touchant la
peau et atteignant préférentiellement les enfants.
• La dermatite atopique survient dans le spectre de l’atopie, c’est-à-
dire chez des sujets génétiquement prédisposés à l’allergie et à ses
manifestations(formes allergiques de l’asthme, de la rhinite, de
l’urticaire etc…)
a)Manifestation
• Chez le nourisson:placard inflammatoires suitants et crouteux
touchant le visage le cou les faces d'extension l'aine précédée
d'asthme ou de rhinite allergique
• Chez l adulte : Eruption localisée à la main au pli Le prurit étant le
maitre symptôme
Complication de la dermatite atopique
• Extension et généralisation de l’eczéma.
• Impetiginisation à staphylocoque

CHAPITRE 8
DERMATOSES
FACIALES
ACNE
Maladie chronique du follicule pilo-sébacé (glandes sécrétant le
sébum, à la racine des poils), qui survient le plus souvent à
l’adolescence et est liée à l’hypersécrétion de sébum
(hyperséborhée) et à des anomalies de la kératinisation qui about it
à l’obstruction du canal excréteur du follicule pilo-sébacé et à la
formation de comédons.
Facteurs favorisants la survenue de l’acné
• Dysfonctionnent hormonal: Hyperandrogénie, hypercorticisme.
• Médicaments

• Zone de friction
• Topiques gras
• Produits chimiques: Chlore, hydrocarbure
Traitements locaux de l’acné:
• Dérivés de vitamine A
• Peroxyde be benzoyle
• Antibiotiques locaux : Erytromycin, clindamycin, provamycin gel..
• Acide Azélaique
Traitement généraux existant contre l’acné:
• Gluconate de zinc
• Tetracycline

• Traitement hormomaux:
-Pillule à prédominance oestrogénique: Diane 35
-Anti-androgènes: Androcur+ oestrogènes
Dermite séborrhéique
Manifestation
Macules ou plaques érythémateuses couvertes de squames grasses
au niveau du cuir chevelu (pellicule importante) le visage les
sourcils, les paupières la glabelle, les oreilles favorisées par l’ACV
la maladie de Parkinson
Eléments en faveur Diagnostic
• Terrain: souvent homme de 18 à 40 ans.
• Dermatose érythémato-squameuses: Plaques erythémateuses
recouvertes de squames grasses,jaunâtres peu adhérentes avec
prurit inconstant.
• Siège: Zone séborrhéique- Cuir chevelu, soucils, ailes du nez.

CHAPITRE 9
ULCERATIONS
GENITALES
VENERIENNES

■ Herpes

■ Syphilis

■ Chancre mou
■ Lymphogranulomatose inguinale
■ Granulome inguinal ou Donovanose
SYPHILIS
Infection cutanée causée par le tréponème pale,bactérie hélicoïdale de
la classe des spirochètes.
Transmise par: Contact sexuel, objets contamines, transfusion
sanguine, voie transplacentaire, inoculation professionnelle.
Incubation de 10 jrs à 3 semaines ou 3 mois.
Période primaire
• Chancre induré, exulcération arrondie ou ovalaire, de 3-5mm de
diamètre, rouge , suintante ferme à la palpation, unique, indolore.
• Adénopathie dure, mobile, inflammatoire et sensible de localisation
génitale avec adénopathie inguinale.
Diagnostic :
• microscope à fond noir : Sérologie du chancre, liquide de
ponction ganglionnaire.
Sérologie : RPR, FTA-ABS, TPHA.
Traitement
• Benzathine penicilline: 2.4 millions U. I.M en une dose ou 2
injections à 2 semaines 1 semaine d’intervalle
• Érythromycine 2 g / j x7 a 15 jours
• Doxycycline 100 mg bid x 15 jours
CHANCRE MOU
Agent causal : Haemophilus ducreyi
Incubation : 2 à 5 jours
Clinique :
• Ulcération, douloureuse à fond sanieux inflammatoire Chancre
souvent multiple, auto-inoculable
• Adénopathie sensible devenant inflammatoire pouvant suppurer
et fistuliser
Traitement
• Bactrim 4 cp pendant 15 jours
• Ceftriaxone, ciprofloxacine, érythromycine
LYMPHOGRANULOMATOSE INGUINALE MALADIE
DE NICOLAS-FAVRE
Agent : chlamydia trachomatis.
Incubation : 10 à 30 jours.
Le chancre est minime (micro-chancre) passant souvent inaperçu,
surtout chez la femme.
Le symptôme principal est l'adénopathie unilatérale inflammatoire se
fistulisant en "pomme d'arrosoir".
Diagnostic :Coloration au giemsa: inclusion intracytoplasmique de
chlamydia
Traitement
• Médical : Tétracycline 2 g / j x 21 jours, Doxycycline 100 mg / j
x 21 jours, Erythromycine 2 g/j x 21 jours
• Ponction ganglionnaire
• Rx chirurgical des strictures et fistules au stade avance
GRANULOME INGUINAL
DONOVANOSE
• Rare

• Incubation de 1 à plusieurs semaines


• Régions tropicales ou sub-tropicales
• Agent : Calymatobactérium granulomatis (genre de Klebsielle)
• Ulcération
unique ou multiple non indurées, indolores, à surface
granulomateuse un peu végétante en margelle de puits.
• Siège : pénis, à la vulve, plis inguinaux et régions périanales
• Le plus souvent sans adénopathie mais peut s’accompagner de
lymphadenite
Traitement : Cyclines, Bactrim 10 à 20 jours
CHAPITRE 10
MANIFESTATIONS
CUTANEES DU SIDA

• La grande majorité des patients infectés par le VIH ont ou auront des
manifestations cutanées.
• A mesure que l’immunodépression s’accentue des formes atypiques de
dermatoses courantes se manifestent.
• Aucune n’est spécifique du virus.
Néoplasies
• Maladie de Kaposi , Lymphome B
Infections opportunistes
Herpes chroniques, herpes disséminé , cryptococcose , histoplasmose ,
candidose buccale , zona, varicelle, leucoplasie linguale chevelue , tuberculose,
molluscum contagiosum, Infections a papilloma virus, herpes récidivant,
folliculites, impétigo, dermatophyties, gale, syphilis, Dermatite séborrhéique,
psoriasis et syndrome de Reiter, toxidermies, prurigos, xerose, ichtyose,
eruptions lichenoides. Etc.
Sarcome de Kaposi
Du à la prolifération de cellules endothéliales induite par un HHV de type 8.
• Macules ou papules érythémateuses/violacée.
• Leslésions papuleuses et nodulaires violacées, brunâtres, très
disséminées.
• Hyperkératoses des lésions anciennes.
Infections virales
Cytomégalovirus (CMV=herpesvirus)
• Rash morbiliforme, purpura, ulcérations cutanéo-muqueuses péri
orificielles souvent génito périnéales
Virus d'Epstein Barr (EBV) :responsable de la leucoplasie chevelue de la langue
Pox virus responsable de lésions profuses de molluscum contagiosum, parfois
géantes
Infections mycosiques
• Candidoses cutanéo-muqueuses récurrentes oropharyngée, digestive,
pulmonaire, vaginale et unguéale
• Levuroses chronique et recidivantes : Dermite séborrhéique (M. furfur) ,
lésions acneiformes à type de folliculite (M. furfur), pityriasis versicolor ,
dermatophyties profuses et extensives surtout à T. Rubrum
• Mycoses profondes: cyptococcose et histoplasmose
Infections bactériennes
• Infections à staphylocoque, streptocoque, pseudomonas, (ecthyma, cellulite,
abcès, furonculose, stomatite gangreneuse…)
Prurigo (PPE)

• Lésions érythémateuse papuleuses prurigineuses n'ayant aucune


explication et persistant pendant toute la durée de la maladie
Folliculite à éosinophiles :
• éruption papulo-pustuleuse très prurigineuse au visage, cou, tronc et membres
Psoriasis
• Plaque érythémato-squameuse arrondie à limites nettes
• Les squames sont épaisses, nacrées, recouvrent la totalité de la tache
érythémateus
Réactions allergiques diverses aux médicaments
• Urticaire, érythème pigmente fixe, érythème polymorphe,syndromes de
Stevens-Johnson et de Lyell
• Syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse avec la névirapine et
l’efavirenz.

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