Mémoire GRH Alban Bricout - 16 Sur 20
Mémoire GRH Alban Bricout - 16 Sur 20
Mémoire GRH Alban Bricout - 16 Sur 20
Je suis également reconnaissant envers mes collègues et les salariés qui, aux quatre
coins de France, alimentent ma soif de compréhension d’une PME. La construction d’une
organisation et la compétence collective sont deux récurrences particulièrement
appréciables au sein d’Emova Group.
Merci également aux amis, présence continue, qui m’ont aidé à illuminer ce parcours de
formation et de ce mémoire : Clara, Julie, Carine, Nathalie, Hakima, Alain et Pierre
Damien. Grâce à leur présence et conseils, j’ai pu aborder ce master 2 avec la
disponibilité nécessaire.
En 2015, EMOVA Group devient le nouveau nom du Groupe Monceau Fleurs, spécialisé
dans la distribution de fleurs et de plantes. Le groupe est aujourd’hui le leader mondial
des réseaux de fleuristes avec ses trois enseignes en Franchise et 350 magasins. Avec le
changement de nom et un nouvel actionnariat, le Groupe s’ouvre vers un modèle de
business « ouvert », fondé sur l’entrepreneuriat, la confiance et la responsabilité.
À sa volonté d’accroître dans les dix ans ses réseaux à plus de 800 points de vente,
EMOVA Group a bâti sa stratégie sur les enjeux suivants :
En tant que responsable RH et Formation pour EMOVA Group depuis un an, j’ai effectué
ces recherches en m’interrogeant sur les facteurs influençant les pratiques de GRH en
TPE, selon un management de proximité répandu chez les franchisés d’EMOVA Group.
Ces particularités ont un impact direct sur les modes de gestion des ressources humaines.
Ces spécificités des TPE et des franchisés ont amené également une réflexion sur
l’existence d’une gestion RH et de son éventuelle mise en place.
1 Annabelle JAOUEN (Groupe Sup de CO Montpellier) et de Nathalie TESSIER (ESDES-Université Catholique de Lyon)
Conclusion .........................................................................................................................................................
Références bibliographiques ..........................................................................................................................
Annexes .............................................................................................................................................................
Table des matières ...........................................................................................................................................
Les TPE sont généralement caractérisées dans la littérature par un certain nombre de
spécificités de gestion, pouvant être synthétisées sous le concept de « management de
proximité » 1 : proximité géographique des clients et fournisseurs, proximité relationnelle
(en interne comme en externe), proximité hiérarchique (l’ensemble des collaborateurs
étant directement reliés au dirigeant) et proximité fonctionnelle (frontières entre les
fonctions floues). Ces mêmes auteurs ont examiné différents processus et différentes
TPE, montrant la gestion de la TPE systémique et complexe, et en conséquence,
l’inadaptation d’outils souvent adaptés à des entreprises de plus grande envergure.
Les petites entreprises font face à des contraintes d’accès et d’utilisation de l’information.
Ces contraintes sont non seulement d’ordre technique (coût d’accès, difficulté à accéder à
de l’information) mais aussi, et surtout, d’ordre cognitif (multiples responsabilités, gestion
du temps à court-terme, proximité avec les salariés). La prise de décision est donc
largement liée à la capacité du dirigeant à traiter et exploiter l’information disponible.
Comme toute autre organisation, les TPE utilisent des pratiques de GRH (par obligation et
par volonté d’améliorer l’organisation). Or, la majorité des recherches en GRH est réalisée
sur des grandes entreprises. Selon Mahé de Boislandelle 5, la GRH apparaît avec le tout
premier salarié d’une organisation et ceci indépendamment de toute formalisation. Il
apparaît que les pratiques RH utilisées dans les grandes entreprises ne sont pas
nécessairement les plus adéquates pour les petites qui ont leurs propres spécificités.
La majorité des travaux atteste que la GRH des petites entreprises fonctionne davantage
sur des modes informels. En effet, la taille des entreprises a un impact sur la
sophistication des pratiques et outils de GRH.
1 Jaouen et Torrès, (2008), Etude « Les pratiques de GRH des très petites entreprises »
2 Effet de nombre signifie que du fait des limites cognitives des individus, plus le nombre de relations d’un individu sera
faible, plus la connaissance de chacun par le dirigeant sera grande et réciproquement.
3 Effet de microcosme sous-tend qu’un dirigeant va généralement concentrer son attention sur le court-terme, sur
l’immédiat dans le temps, mais aussi dans l’espace.
4 Effet d’égotrophie signifie que la gestion de la TPE a tendance à être centrée sur le dirigeant.
5 Mahé de Boislandelle, 1994 « Esquisse d’une théorie de la GRH en PME »
1
En définitive, la GRH dans les TPE semble se limiter à certaines pratiques visibles et
formalisées qui correspondent à la gestion administrative courante : la rémunération ou les
cotisations aux fonds de formation. Il n’existe pas en revanche d’outils formalisés
concernant le management des hommes : recruter, évaluer et gérer les compétences.
Les structures TPE en franchise, bien que se développant parfois, restent des TPE/PME
avec moins de 50 salariés. Cette typologie ne sera jamais composée d’une dimension de
gestion RH en dehors de l’entrepreneur. Qui peut alors composer cette dimension de
GRH ?
2
A. Contexte
Depuis 1998, EMOVA Group propose à des candidats des concepts éprouvés et la
gestion correspondante à ces modèles économiques de fleuriste en libre-service.
La franchise est encadrée par une loi dans le code de déontologie européen de la
franchise, code créé en 1972 par la Fédération Française de la Franchise (FFF). C’est un
code des bons usages et de bonne conduite des utilisateurs de la franchise en Europe,
reconnu aujourd’hui par les tribunaux.
3
continu d’assistance commerciale et/ou technique, dans le cadre et pour la durée d’un
contrat de franchise écrit, conclu entre les parties à cet effet » 6.
Parce que les hommes sont le principal actif de l’entreprise et pour répondre à la stratégie,
le Groupe devra également apporter aux franchisés les éléments de la gestion du
personnel (gestion RH, formation, management).
6
Extrait du code de déontologie européen de la franchise édité par la FFF
4
B. Cadre de l’étude
Or, jusqu’à présent la formation des salariés et la gestion RH avaient été laissées aux
franchisés. Non armées pour répondre à cette nouvelle démarche et aux nouvelles
problématiques RH, les réseaux sollicitent leur franchiseur et attendent l’Information et
l’Outil.
Ces 200 entrepreneurs franchisés ont quasiment 200 profils différents par leur parcours et
les structures de leurs sociétés.
Quels sont alors les éléments à prendre en compte dans l’élaboration de cet
accompagnement ? Quelles difficultés et quels points communs à ces 200
franchisés permettent de répondre aux besoins de la stratégie d’EMOVA Group ?
Le point commun
Non issus de la GRH ou de la GPEC, les connaissances sur les domaines afférents à la
gestion des RH des franchisés sont minimales voire inexistantes. Ce sont principalement
leurs experts comptables qui, en traitant les paies des salariés, font de l’administration du
personnel et du conseil social à ces entrepreneurs. Ces entreprises sont des PME et des
TPE (de 1 à 50 salariés, avec en moyenne 3 à 5 salariés).
5
La typologie des franchisés
D’une à plusieurs sociétés, de 1 à 50 salariés, de profil investisseur à manager, les
franchisés ont des formes très différentes. L’accompagnement de chaque franchisé doit
donc être adapté, tout en étant assez généraliste.
Le profil du franchisé
Historiquement, le groupe a bâti son développement sur l’argument « Pas besoin de
connaissances horticoles ». Ces nouveaux gérants entreprennent de manière
indépendante sous contrat de franchise. Ils sont issus de parcours variés. Commerciaux,
banquiers, investisseurs, entrepreneurs, franchisés, managers, leurs buts sont tous aussi
différents. Généralement âgés entre 30 et 50 ans, ils sont souvent des cadres issus
d’entreprises privées, qui, lors d’une reconversion professionnelle, veulent saisir des
opportunités de notoriété et de réussite grâce au soutien d’un franchiseur. Ces profils et
les problématiques liées à l’activité franchisée vont alors mettre en évidence un manque
évident de connaissances et de capacités en matière de gestion RH dans sa globalité.
6
La relation Franchiseur/Franchisé ;
L’obligation d’assistance du franchiseur envers ses franchisés, mêlée à la demande des
franchisés d’un soutien sur les domaines RH amène le franchiseur à réfléchir à cet
accompagnement et à en définir les outils nécessaires.
7
C. Présentation d’EMOVA Group et de ses 3 réseaux
1. Présentation du Groupe
EMOVA Group, créé en mars 2015 (anciennement Groupe Monceau Fleurs) exerce une
activité de franchiseur par le biais de ses 3 marques commerciales : Monceau Fleurs,
Rapid’Flore et Happy. Le groupe est aujourd’hui leader mondial des réseaux de fleuristes
et s’ouvre vers un modèle de business « ouvert », fondé sur l’entrepreneuriat, la confiance
et la responsabilité.
Le Groupe est détenu depuis 2013 par Emova Holding (85%), structure créée par l’arrivée
du fonds d’investissement Perceva (qui détient des participations dans des sociétés telles
que BPI, Dalloyau, Maritime, …). Il a réalisé en 2014 un Chiffre d’Affaires sous enseigne
de 110M€.
2. Historique du Groupe
8
3. Présentation des enseignes
Monceau Fleurs
Créé en 1965, puis rapidement développé en franchise, Monceau Fleurs est le pionnier de
la vente de fleurs en libre-service avec une large exposition extérieure et un très large
choix au meilleur prix. Avec 130 magasins en France et à l’international, Monceau Fleurs
est l’enseigne de distribution spécialisée de fleurs la plus connue, avec une forte
exposition à Paris et en Île-de-France (50 magasins).
En 2013, Monceau Fleurs fait peau neuve avec un nouveau concept plus identifiable : la
symbolique végétale du logo rappelle le parc Monceau, l’origine de la marque.
Monceau Fleurs est positionné comme le concept premium par excellence, le savoir-faire
d’une marque élégante, créatrice d’émotions qui offre à ses clients une expertise et une
expérience unique d’achat, tout en proposant le meilleur rapport qualité/prix.
En 2014, l’enseigne a communiqué en télévision, avec un spot en lien avec son nouveau
positionnement « Marché floral depuis 1965 ».
9
Rapid’Flore
10
Happy
S’adressant à une cible jeune, urbaine et tendance, Happy propose le meilleur rapport
« somme dépensée / plaisir procuré ». Ce nom de marque évoque le bonheur, la joie et
tous les plaisirs de la vie. Il s’inscrit dans une tendance forte : profiter de la vie en se
faisant plaisir et en faisant plaisir aux autres.
L’enseigne réalise 11M€ HT de Chiffre d’Affaires sous enseigne, pour un CA moyen par
magasin de 300k€.
11
4. Présentation du secteur Végétaux d’intérieur en France
Les marchés végétaux d’ornement représentent 2.3 milliards d’euros en 2014, avec des
tendances différenciées selon le segment :
Végétaux
Consommable de faible prix relativement
d’Extérieur épargné par les arbitrages de pouvoir
849 d’achat
Avec une part de marché de 38.3%, les fleuristes résistent plutôt correctement (+1.7%),
mais moins que les « surfaces alimentaires » qui progressent significativement (+4.5% à
11.8% de part de marché) 7.
2 386
2500 2 273 2 227 2 280 2 315 2 278 2 274 2 213
1500
1000
500
0
2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
12
Répartition des ventes de végétaux d'intérieur par circuit de distribution en 2014 (en
valeur)
Horticulteurs Autres
7% 6%
Détaillants
8%
Jardineries Fleuristes
12% 51%
GSA
17%
Fleuristes
Fleuristes Indépendants
Fleuristes Chaîne
13
D. Etat actuel
Jusqu’à présent, aucune démarche et aucune volonté n’avaient été initiées dans
l’accompagnement RH des franchisés et dans la formation continue de leurs salariés. La
croyance était de ne surtout pas intervenir sur ces domaines, jusqu’ici présentés comme
unique responsabilité du franchisé. Le franchiseur se concentrait uniquement sur la
performance commerciale.
14
E. Enjeux
La gestion des ressources humaines est un art délicat, qui nécessite au quotidien du tact
et de la fermeté. Entre la gestion des plannings, la définition des rôles, l’assignation des
objectifs personnels, la formation des salariés, etc., le franchisé doit également porter une
attention particulière au recrutement et à l’encadrement quotidien de son personnel.
La Gestion des Ressources Humaines occupe une place centrale dans l'organisation du
travail de tout type d'entreprise ; elle permet de mettre le capital humain au service de la
stratégie de l’entreprise.
15
F. Objectifs
La gestion RH doit alors se construire par la création d’outils généralistes pour l’ensemble
des franchisés (droit du travail, recrutement, intégration) et se développer en répondant
aux problématiques RH selon la situation de chaque franchisé (TPE, PME moins de 10
salariés, PME plus de 10 salariés).
La fidélisation est essentielle pour les réseaux franchisés et les franchiseurs afin de
conserver les compétences et de pouvoir se développer plus rapidement. Nous
dégagerons les possibilités de fidélisation dans les magasins (responsabilisation, parcours
d’évolution professionnelle, reconnaissance des compétences acquises). Ainsi, ils
pourront créer de la valeur ajoutée grâce aux processus d’intégration et de formation des
salariés.
16
G. Problématique
Dans le but de proposer des solutions concrètes aux TPE, selon les contraintes
d’application liées à la franchise, nous listerons de façon la plus exhaustive possible les
acteurs et les leviers de performance RH pour des réseaux d’entrepreneurs franchisés.
Cette nouvelle fonction RH du franchiseur pour développer son rôle et son efficacité
auprès de ces 200 entrepreneurs doit apporter les bases des missions suivantes à chaque
entrepreneur de nos réseaux :
• Intégrer, motiver et fidéliser la masse salariale ;
• Evaluer l’interaction manager/salarié et mettre en place le suivi salarié ;
• Créer des nouveaux systèmes de politique RH (formation, évolution
professionnelle, analyse des métiers et de leurs évolutions, …).
Après avoir présenté EMOVA Group, l’état en GRH de ses 200 franchisés sur 3 réseaux
et la situation économique du marché, nous étudierons les implications de ces nouveaux
outils dans la gestion des sociétés. Nous optimiserons la mise en œuvre par la suite. Cette
recherche d’efficience se mesure sous la forme d’un rapport entre les résultats obtenus et
les ressources utilisées. Il faut la distinguer de l’efficacité, qui est le rapport entre les
résultats obtenus et les objectifs fixés.
Après l’étude des outils de GRH selon la stratégie de l’entreprise et de sa politique RH,
nous pouvons constater qu’un autre élément est primordial afin de pérenniser la GRH
auprès des franchisés. Pivot et global, la gestion prévisionnelle des emplois et des
compétences s’avère indispensable dans cette réflexion pour les 1200 salariés de
franchisés.
Les premières difficultés sont dues à la structure de ces 200 franchises (300 points de
vente). Ce sont des TPE, indépendantes juridiquement, réparties sur le territoire national
avec en moyenne 3 à 5 salariés par point de vente. Il convient d’ajouter à cette typologie
d’entreprise, une gestion RH rare. Le franchisé, à la fois entrepreneur et Directeur des
Ressources Humaines, n’est souvent pas aguerri à la gestion RH. C’est alors au
franchiseur d’apporter les méthodes et les outils à ces franchisés, pour qu’ainsi, la
démarche RH soit initiée puis généralisée par les franchisés.
Ainsi, pour un réseau de 200 entrepreneurs franchisés peu sensibles à la GRH et à une
gestion RH en TPE, comment pouvons-nous mettre en place de façon efficiente un
système de GRH et de GPEC ?
17
Partie 1. Gestion des Ressources Humaines (GRH)
Selon les objectifs définis précédemment, nous orientons l’élaboration du système de
gestion des ressources humaines autour d’outils simples à créer, pour une mise en place
globale, simple et rapide. Ces outils seront accessibles à tous les franchisés, utilisables
pour les néophytes en droit du travail et en obligations sociales. Cette stratégie permettra
de répondre aux besoins élémentaires de gestion RH des franchisés.
Nous pouvons également ajouter à ces outils, des démarches plus approfondies en
fonction des demandes déjà faites par les franchisés : gestion du risque prud’homal, visite
d’inspection du travail, document unique, …
« L’effet de grossissement implique que plus la taille de l’entreprise est réduite, plus ces
problèmes sont importants : absentéisme, licenciement, départ à la retraite, motivation,
etc. Ces difficultés, qui peuvent expliquer le mode de GRH arbitraire des TPE, sont
renforcées par l’existence de ressources limitées, tant financières que temporelles, qui
bloquent les voies de résolution de ces problèmes. Ainsi, les très petites entreprises sont
dans ce que nous pourrions caractériser « d’impasse managériale », dans la mesure où
d’une part elles n’ont pas les compétences et l’objectivité en interne pour concevoir et
mettre en œuvre des outils concrets et formalisés de GRH, et d’autre part elles n’ont pas
les ressources financières et temporelles pour les acquérir en externe » 8.
C’est ainsi qu’il faut apporter aux entrepreneurs franchisés tous les éléments pour qu’ils
puissent gérer l’absentéisme, le risque de licenciement, la motivation, …
Il faudra également s’appuyer sur les forces des TPE en matière de GRH :
• Développement de la polyvalence ;
• Communication directe et échanges personnalisés ;
8 Etude « Les pratiques de GRH des très petites entreprises » Annabelle Jaouen et Nathalie Tessier, 2008
18
• Réactivité plus forte et meilleur soutien du dirigeant ;
• Importance et force du réseau.
Dès lors, l’investissement dans certaines pratiques de GRH pourrait avoir des effets
bénéfiques sur la motivation, la satisfaction, l’implication et la fidélisation, autant de
variables qui représentent un enjeu majeur d’amélioration du mode de management et de
la performance RH pour les TPE.
Il est possible de faire les préconisations managériales suivantes dans le cadre d’une
relation franchiseur/franchisé :
• Externaliser la recherche de candidats pour le recrutement (ou le sourcing) pour
pallier le manque de temps et la part d’irrationnel ;
• Développer un management de type participatif :
o Développer des réunions de travail formalisées,
o Améliorer la communication ascendante,
o Responsabiliser les collaborateurs,
• Valoriser la polyvalence et les compétences acquises ;
• Favoriser la reconnaissance au travail soit par la communication soit par des
récompenses ;
• Proposer des avantages non monétaires ;
• Renforcer la souplesse dans la conciliation entre travail et vie personnelle.
D’une façon générale, le but est d’améliorer la connaissance des franchisés de leurs
problèmes et modes de fonctionnement en matière de GRH. La conjonction de la
compression du temps, des décisions plus ou moins irrationnelles et du rôle de l’affect
rend les préconisations difficiles à faire. Ces dimensions (l’absence de temps, la rareté
des ressources financière et la partialité du dirigeant) doivent être prises en compte pour
proposer des issues aux franchisés.
C’est dans ce but que nous envisageons d’approfondir la disponibilité de ces outils. Quels
outils peuvent être proposés aux franchisés ? Quelles solutions sont à mettre en œuvre
face à ces contraintes spécifiques ?
19
A. Objectifs
Parmi les 15 066 entreprises recensées par le cabinet Projectives Réseau (16 064
entreprises selon l’INSEE, 2014), un peu plus de 7 000 d’entre elles emploient des
salariés (selon le rapport de branche de 2012, IDCC 1978), la proportion est de 43.1%
pour une moyenne de 2.7 salariés par entreprise.
Près de la moitié des entités n’ont pas employé de salariés au cours de l’année 2014 :
2014 2014
Total Avec personnel* Sans personnel
Activités Fleuristes 15 257 7147 8110
IDCC1978 47% 53%
* Avec personnel = avec au moins 1 salarié présent 1 journée au cours de l’exercice 2014
Source Klesia 2014
20
Les fleuristes, sociétés avec un effectif au 31 décembre 2014 comptaient en moyenne 3
salariés présents au 31 décembre 2014. 7 entreprises sur 10 (65%) comptent 1 à 2
salariés. Elles sont majoritaires et témoignent d’un secteur composé essentiellement de
TPE. Près d’un fleuriste sur 10 emploie 6 salariés et plus.
Concernant les réseaux franchisés d’EMOVA Group, aucune obligation ne les contraint à
informer le franchiseur de leur masse salariale et de leur gestion. Cependant, ces sociétés
sont aussi composées majoritairement d’entreprises individuelles (EURL ou SARL).
Quasiment toutes sont des TPE.
Avec une moyenne de 110 000€ de chiffre d’affaire annuel par employé de 35 heures,
nous pouvons établir (par déduction) la composition salariale des magasins :
Cette similitude de forme amène à comparer les éléments déjà créés par la branche, à la
demande des entreprises Fleuristes et Animaleries. Ainsi, les différents organismes
paritaires de la branche mettent en place de nouveaux CQP (certificat de qualification
professionnel) et des outils RH (livret d’accueil nouveau salarié, référentiel pénibilité).
Cependant, les outils à créer par EMOVA Group seront dans le respect de sa stratégie
d’accompagnement des franchisés sur un plan RH et sur un plan Formation.
21
B. Enjeux et périmètres
Il est difficile de parler de Gestion des Ressources Humaines dans les TPE ; cela semble
démesuré. Or, à l'instar de structures de dimension plus importante, ces entreprises
doivent, elles aussi, accompagner leur développement en recrutant du personnel, en le
formant, en le fidélisant... Même si son degré de formalisation reste à ce stade
généralement faible, la GRH commence bel et bien à partir du premier salarié !
Les petites entreprises méconnaissent les possibilités offertes par les méthodes modernes
de gestion RH et de l’amélioration de l’efficacité. Gérer sa trésorerie, gérer les implications
juridiques des contrats de travail ou sa comptabilité, gérer du personnel ne sont pas pour
eux le cœur de leur métier. Dans cette perspective, la gestion RH est parfois perçue
comme une contrainte supplémentaire. Il en va de même des méthodes d’organisation et
de management. Celles-ci sont souvent méconnues. Elles sont associées, à tort, aux
grandes entreprises.
La gestion des ressources humaines dans l'entreprise doit permettre d'atteindre le plus
efficacement possible les objectifs stratégiques. Les choix d'organisation doivent être
dictés par une triple vision : celle de la performance économique, de l'efficacité
managériale et de la cohésion sociale. Le rôle de la gestion des RH pris en charge par la
Direction des Ressources Humaines dans les PME, incombe au dirigeant dans la TPE.
Son rôle sera d’organiser et mobiliser les ressources humaines et de mettre en cohérence
les ressources humaines et la stratégie de l'entreprise.
Pour donner une efficacité maximale à l'organisation, la GRH doit tenir compte de
différents critères :
• Être en phase avec la vision et le projet du dirigeant pour l'entreprise,
• Être imbriquée et participer activement au développement des affaires,
• Favoriser la mise en œuvre des projets en allégeant les contraintes qui pèsent sur
leur déploiement,
• Contribuer étroitement à l'accompagnement de l'évolution de l'entreprise.
Les pratiques de GRH au sein des TPE sont majoritairement dédiées à l’administration du
personnel. Généralement, c’est l’expert-comptable qui assure l’administration du
personnel. Dans les TPE, le management est assuré par le dirigeant ; il varie en fonction
de l’activité de l’entreprise et de la personnalité du dirigeant. Les effets sur l’organisation et
les conditions de travail sont donc complexes à appréhender.
Cependant, la grande majorité des études révèle peu ou prou les mêmes constats :
• Difficulté à mettre en place un véritable management des ressources humaines,
• Temps de travail du dirigeant très élevé (plus de 50 heures par semaine),
• Priorité donnée à la résolution de problèmes administratifs et/ou financiers,
• Perception faible de l’intérêt du management…
22
En parallèle, on observe dans la plupart des cas de véritables atouts pour les TPE :
• Proximité dirigeant/salariés,
• Personnalisation des relations au travail,
• Connaissance et reconnaissance des salariés,
• Climat de confiance et convivialité,
• Esprit d’équipe…
L’enjeu majeur est de se conformer au cadre légal et être à jour de ses obligations
sociales dans le but de limiter le risque de contentieux et de procédures au tribunal des
Prud'hommes. Les enjeux complémentaires concernent la gestion du salarié :
• Développement de l’employabilité et la fidélisation des salariés,
• Gestion des compétences et de leurs conditions de développement,
• Organisation modifiée du travail,
• Obligation liée à la formation et à l’entretien professionnel.
Le système de gestion des ressources humaines dans notre cas se concentrera sur les
points suivants : le recrutement, l’intégration, la rémunération, le turn-over et
l’absentéisme, la veille RH et les obligations légales.
Ces éléments portent sur des demandes récurrentes de nos franchisés, formulées lors de
réunions ou lors de démarches individuelles. Ces domaines ne sont pas assez connus par
les franchisés. Ils ont été révélés aux franchisés lors de visites d’inspection du travail, de
conflit gérant/salarié et de procès prud’homaux. Nous vous les présentons
successivement, puis dans la partie Recommandations, nous aborderons les outils
retenus et leur processus de mise en œuvre.
23
2. Le recrutement
a. Etat du recrutement de fleuristes
Au cours de l’année 2014, 12.5% des entreprises fleuristes déclarent avoir rencontré des
difficultés de recrutement. 10 Il s’agit également d’une demande de nos franchisés qui nous
sollicitent pour des candidatures : soit le nombre de candidatures est insuffisant, soit les
candidatures ne sont pas assez qualifiées.
44/100
Faibles Fortes
Quels sont les sites les plus utilisés lors d’une recherche pour un poste de fleuriste ?
Pôle Emploi 62% des offres de Fleuriste diffusées ; face à 25% des candidatures reçues
Le site Indeed 36% des offres de Fleuriste diffusées ; face à 39% des candidatures
reçues
De plus, les fleuristes vont peu sur le site de Pôle Emploi, 12,8 clicks par offre sur ce site,
contre 35 pour Indeed et 18,5 pour Vivastreet et Jooble, respectivement.
Une même offre sur ces méta moteurs obtiendrait 81,5 candidatures contre seulement 25
pour le site du Pôle Emploi seul.
Une franchise a généralement besoin de personnel pour faire assurer son activité. Afin
d’aider le franchisé dans son processus de recrutement, le franchiseur peut mettre en
place une méthodologie de recrutement, incluant la mise à disposition de divers éléments,
tels que :
• Des modèles de fiches de candidatures,
10 Sources Association du Développement du Paritarisme des Fleuristes et Animaliers, Klesia Organisme Assurance et
Mutualiste
11 Source Benchmark Offres d’emploi Fleuristes par l’agence Multiposting, 2015
24
• Des méthodes de gestion des candidatures,
• Des guides de recrutement,
• Des modèles d’annonces d’emploi, etc…
b. Le Sourcing de candidatures
12 Contrat d’études prospectives Branche des Fleuristes, Décembre 2012, Cabinet Infraforces
25
Franchisée ou indépendante, la TPE a peu de solutions pour sourcer ses candidats ou
diversifier la diffusion des offres d’emploi. Ci-dessous, nous listons les possibilités de
sourcing avec une considération de coût pour une TPE.
Beaucoup de retours de
Peu de candidatures en retour
candidatures
c. L’Entretien
Réaliser les entretiens n’est à priori pas remis en question même si la méthodologie n’est
pas forcément connue et donc respectée. Un module de formation initiale des futurs
franchisés sera consacré à l’entretien et au recrutement dans sa globalité.
26
L’entretien de recrutement est le point de rencontre des attentes d’un candidat et d’un
recruteur :
Pour le franchisé :
• Embaucher un salarié qui croit aux valeurs de l’entreprise et les incarne,
• Embaucher un salarié performant qui développe la rentabilité de l’entreprise,
Pour le recruteur :
• Embaucher le meilleur candidat par rapport au profil de poste recherché (et non
par défaut),
• Minimiser les risques d’écarts entre l’entretien de recrutement et le travail sur le
terrain,
• Préserver l’image de l’entreprise aux yeux du candidat quelle que soit la
décision.
Pour le candidat :
• Trouver un emploi,
• S’épanouir et réussir dans le poste,
• Evoluer dans sa mission et dans l’entreprise,
Pour l’équipe en place :
• Avoir un collègue qui s’intègre facilement à l’équipe (ambiance, style de
relation).
27
3. L’intégration
Tout nouveau salarié qu’il soit débutant ou expérimenté, doit adopter un certain
comportement pour assurer son intégration en entreprise. Ce nouvel arrivé ne connaît pas
l’organisation et la vie de sa nouvelle entreprise. Il faut ajouter à cette méconnaissance, la
focalisation des employeurs sur le recrutement et non sur l’arrivée du nouveau salarié. A
défaut, les employeurs pensent que l’intégration se fera par la présence du salarié à son
poste et dans son environnement.
Or ceci peut s’avérer crucial car mettre en place des programmes d’intégration spécifiques
permettrait d’éviter le turn-over sur le début de la période d’activité. Ce qui coûte cher à
l’entreprise (temps et argent consacrés au recrutement, à la formation du nouvel arrivé) et
par conséquent nous pouvons y déceler un axe d’amélioration sur la fidélisation des
compétences et des salariés par la suite.
Nous aborderons de manière détaillée l’intégration car il s’agit d’une étape clairement
négligée ou absente.
La phase d’intégration des salariés nouvellement recrutés est une partie importante du
recrutement. Que ce soit au niveau de l’accueil réservé aux nouveaux salariés, au niveau
du tutorat, de la planification de la prise de poste ou de la rédaction d’un contrat de travail,
nous pouvons mettre à disposition des franchisés un ensemble d’outils qui lui faciliteront
grandement la tâche :
• Modèles de contrat de travail,
• Outils spécifiques (livrets d’accueil, référentiel de classification, etc…).
L’accueil
Le premier contact du nouvel employé avec son environnement de travail physique et
humain est très important car il conditionne son rapport à l’entreprise. L’employé doit se
sentir encadré et pris en considération. Il rencontrera d’abord son supérieur immédiat qui
lui dressera le profil de l’entreprise, lui transmettra les renseignements sur l’historique, les
valeurs, les clientèles, les services offerts, les membres du personnel et le comportement
souhaité. Puis, il précisera le rôle du nouvel arrivant.
28
• Présentation du livret d’accueil de l’employé, des conditions de travail et de
l’organigramme,
• Remise et signature des documents nécessaires (dossier du salarié, contrat de
travail, assurance, mutuelle, …),
• Visite du milieu de travail avec le responsable,
• Désignation de l’espace de travail et des outils disponibles,
• Présentation du personnel et de l’équipe de travail.
L’intégration
L’intégration est la phase d’appropriation des nouvelles fonctions par l’employé. Au cours
de cette phase, l’employé acquiert les connaissances, les habiletés, les aptitudes et les
valeurs requises pour s’adapter à son nouveau milieu. Le nouvel arrivant peut ainsi
s’intégrer dans l’équipe et connaître ce qui est attendu de lui. L’intégration peut être
enrichie par une formation directement liée aux tâches à effectuer lors d’un entretien
d’intégration :
• Prise de contact avec le tuteur,
• Présentation des rôles, des responsabilités et des tâches liées à l’emploi,
• Présentation des méthodes de travail.
Le suivi
Le dernier volet consiste à s’assurer que l’employé est satisfait de son accueil et de son
intégration. À la suite de la période d’intégration dans les nouvelles fonctions, une
rencontre de mise au point doit être prévue avec le responsable du secteur afin de
répondre aux questions et soutenir l’employé. Il est intéressant, à cette étape, de
questionner l’employé sur sa satisfaction face à son intégration, sur son bien-être au
travail et ses perceptions actuelles :
• Evaluation par le supérieur direct,
• Evaluation de la satisfaction de l’employé,
• Rétroaction sur l’intégration par le parrain (points forts, points à améliorer chez
l’employé),
• Identification des besoins de formation liés à l’emploi.
29
Les problèmes d’intégration les plus fréquemment constatés en entreprise
65% des entreprises n’ont pas de processus d’intégration. 13
Selon cette même étude de 2008, les raisons avancées des départs suite à la période
d’intégration sont : la culture de l’entreprise pour 29%, la taille de la structure pour 24%
d’entre eux et le manque de temps consacré pour 23%.
Véritable risque pour les entreprises, la période d’intégration suscite en effet doutes et
incompréhensions. Pour 49% des salariés interrogés, le départ au cours de la période
d’essai serait motivé par des divergences de point de vue (incompréhension par rapport à
la stratégie notamment), et pour 26%, il serait lié au périmètre flou du poste.
Voici les différentes difficultés auxquelles peuvent être confrontés les salariés lors de leur
intégration en entreprise :
• La mise à l’écart par les employés déjà présents : l’arrivée du nouvel embauché
peut susciter des réactions d’interrogation voire d’hostilité parfois. Ces réactions
sont dues à la modification de l’équilibre d’un groupe devant absorber un nouvel
élément, et au contexte dans lequel le poste a été créé ou bien pourvu (éventuels
espoirs déçus de collaborateurs en place qui briguaient le poste par exemple).
• Le problème de communication : selon une étude de 2007 14, les obstacles à la
communication peuvent coûter aux PME jusqu’à 40% de leurs temps productif. En
moyenne, 70% des salariés de PME employant jusqu’à 400 personnes ont déclaré
perdre 17.5 heures par semaine en raison de l’inefficacité de la communication.
L’étude a également démontré, que, malgré l’utilisation croissante de solutions de
communication intégrées, près de 60% des PME n’en exploitent pas encore les
possibilités.
• Lors de l’entretien d’embauche, l’employeur a pour obligation de présenter le poste
que devra occuper le salarié. Dans certaines entreprises, cette présentation est
parfois ambiguë car le descriptif du poste que comprend le futur salarié est différent
de celui de l’employeur. Le nouveau collaborateur va donc avoir le sentiment de ne
pas faire le travail pour lequel il a fait la démarche, et cela peut aboutir à une
rupture du contrat de travail.
13 Etude réalisée par le cabinet de recrutement Mercuri Urval (2008) auprès de 445 entreprises et candidats
14 Etude sponsorisée par Siemens Enterprise Communications (SEN) et menée par SIS International Research (2007)
30
4. La rémunération
Nous avons ajouté à la grille des salaires minima conventionnels une correspondance de
poste face aux coefficients, afin que les franchisés puissent s’y reporter plus facilement.
Salaire
Niveau Echelon Coefficient Correspondance Coefficient/Poste
Minimal
Employé libre-service sans expérience
Personnel sans qualification
1 110 1470,36€
Vendeur/Livreur/Aide fleuriste sans
expérience
I Suppression du coefficient 105
2 120 1475,93€ Personnel sans qualification avec 1 an
d’expérience
Personnel sans qualification avec 2 ans
3 130 1485,09€
d’expérience
CAP ou BEP (Fleuriste, Vente)
1 210 1495,34€
Suppression du coefficient 115
II 2 220 1500,46€ Hôte de caisse
3 230 1510,71€
1 310 1520,95€ Secrétaire
III 2 320 1531,19€ Comptable
3 330 1577,27€ Responsable Rayon
1 410 1613,09€ BP ou BTM Fleuriste
IV 2 420 1638,73€
3 430 1669,45€
Responsable Adjoint Magasin
1 510 1802,60€ Responsable Magasin (<10 salariés)
Chef d’équipe
V
2 520 1905,01€ BTS MUC, BTC NRC, BTS TCVO
3 530 2007,44€ Responsable Magasin (10 salariés)
1 610 2130,34€ Directeur Magasin (>10 salariés)
VI 2 620 2284,18€
3 630 2509,29€
Les salaires minimaux conventionnels de la branche (base 151h67) sont revalorisés. Ces
montants sont applicables à compter du 1er Janvier 2016 (suite à la parution au Journal
Officiel du 8 Décembre 2015 de l’arrêté d’extension de l’accord de branche).
31
Pour le métier de fleuriste, la spécificité est davantage rémunérée que la polyvalence. La
polyvalence est en effet inhérente à la formation qualifiante de fleuriste (CAP Fleuriste) :
confectionner, mettre en vente, accueillir et servir le client.
C’est ainsi, selon les missions liées au point de vente, que la rémunération viendra
récompenser la spécificité, les candidatures se raréfiant. Avec un marché de l’emploi plus
limité, certains postes rares de fleuristes seront mieux rémunérés pour la même formation
de base. Les salaires ne seront plus alignés sur les salaires du minimum conventionnel.
Voici quelques profils qui auront des salaires plus élevés (jusqu’à 800 euros au-dessus du
minimum conventionnel) :
• Fleuriste haut de gamme,
• Fleuriste avec un profil bon vendeur,
• Fleuriste avec 5 à 10 ans d’expérience sur Paris.
Il est à noter qu’entre 1980 et 2000, la Direction du réseau Monceau Fleurs demandait un
effort très important à ses équipes sur ses magasins (200 salariés), seulement sur Paris à
ce moment.
Pour motiver et conserver les salariés qui acceptaient cet effort très conséquent
(management autoritaire, implication extrême et temps de travail allongé), la rémunération
était très au-dessus du marché, sur tous les postes plutôt spécialisés (manutentionnaire,
fleuriste, responsable). Les heures supplémentaires n’étaient pas rémunérées en tant que
telles, mais dans un package global de rémunération.
32
réservation) avec peu de fidélité si le marché de l’emploi est important. Certaines régions
avec peu d’offres d’emploi appliqueront le salaire minimum sans pour autant avoir
beaucoup de turn-over.
b. Prime d’ancienneté
Il faut ajouter une prime d’ancienneté à un taux de 3% par période de 3 ans avec un
maximum de 15 % après 15 ans de présence effective. L’ancienneté est décomptée à
compter du jour d’entrée dans l’établissement quel que soit l’emploi du début. La base de
calcul doit être le salaire minimum conventionnel de l’emploi et non le salaire brut, comme
appliqué souvent par méconnaissance.
Le contingent annuel d’heures supplémentaires est fixé à 180 heures pour l’ensemble des
salariés (à l’exclusion des cadres dirigeants et des cadres soumis à un forfait annuel en
heures ou en jours), à 130 heures en cas de modulation.
Les taux de majoration applicables à compter de la 5ème heure supplémentaire sont fixés
selon la législation actuellement en vigueur et sous réserve de toute modification
ultérieure.
Pour le paiement des heures supplémentaires, il est possible de le remplacer par un repos
compensateur équivalent à prendre par journées ou demi-journées aux dates fixées par
l’employeur dans les six mois suivant l’acquisition du repos.
33
5. L’Absentéisme et le Turn-over
a. L’absentéisme
Les causes de l’absentéisme sont nombreuses. Si la majorité des absences est liée à la
sphère privée, d’autres peuvent être liées à la vie professionnelle. Nous avons noté une
recrudescence de l’absence dite de « confort » d’après nos franchisés, abusive et choisie
délibérément par le salarié. Néanmoins, il existe un taux d’absentéisme normal (congés
parentaux, RTT, …).
Aussi, il est important de connaître les variables sur lesquelles on peut agir, et de savoir
comment, quand et chez qui se manifeste l’absentéisme : retards, accidents de travail,
maladies professionnelles ; chez les managers, salariés, salariés de plus de 55 ans ou
moins de 25 ans ; par rapport à l’organisation et aux conditions de travail…
Dans une analyse de l’absentéisme à mener chez les franchisés concernés, nous
pourrions comparer l’absentéisme consenti à l’absentéisme subi : l’absentéisme consenti
correspondrait aux jours de congés payés et de RTT des salariés, alors que l’absentéisme
subi se rapporterait aux absences liées aux arrêts maladie, accidents de travail…
34
Exemple pour un franchisé
Nb de jours Maladie, Evènements
CP Autres
Maternité, RTT Familiaux
Cadres
Employés
Total
b. Le turn-over
Inclure une politique de fidélisation dans son management ne va de pair qu’avec une
vision du bien-être en entreprise. Comme indiqué plus haut, 70% des départs sont dus à
des causes internes à l’entreprise : les mauvaises conditions de travail (nombre et gestion
des congés, zones de détente, état de l’outil de travail) font partie du lot des causes. Un
salarié déçu est un risque pour son employeur aussi bien en termes de productivité que de
loyauté (fuite d’informations et passage à la concurrence facilités).
Sur des effectifs de 3 à 5 salariés, un seul départ entrainera un taux de turn-over au-delà
de 20%. Est-ce alors un indicateur valable à utiliser ? Même si le taux de turn-over est au
climax à l’instant i, et difficilement interprétable, il est important d’appliquer un principe de
précaution et de vigilance sur un indicateur de turn-over et d’observer également son
origine et la tendance sur plusieurs mois.
35
Le coût du turn-over
Il semble extrêmement complexe de donner un chiffre précis sur ce que coûte à
l’entreprise le départ ou l’arrivée d’un collaborateur. Il faut que l’entreprise prenne en
compte le coût du recrutement du nouveau salarié en remplacement. Elle doit également
prendre en compte le coût en temps de formation, ainsi que les frais éventuels engendrés
par la faible productivité du salarié pendant toute sa période de prise de poste. Le départ
du salarié peut également susciter un « coût psychologique » sur les collaborateurs qui
travaillaient au sein de l’équipe, à ajouter aux autres répercussions financières de la
baisse de productivité et des coûts d’intégration.
36
6. La veille RH
a. Cadre légal
Le respect du droit du travail pour nos franchisés, sur la majorité de leurs sociétés liées à
la vente de fleurs se délimitera au code du travail et à la convention collective.
Le droit du travail est l'ensemble des normes juridiques qui régissent les relations entre un
employeur et un travailleur. Le droit du travail encadre notamment la formation, l'exécution
et la rupture du contrat de travail. Il garantit également le respect des libertés syndicales et
des normes de sécurité au travail, et la protection des travailleurs vulnérables.
b. Risque prud’homal
Les grandes entreprises qui disposent d’un service des ressources humaines intégré ont
les moyens de répondre à la rigueur demandée à l’employeur, alors qu’il est accepté plus
facilement des approximations ou des imprécisions de la part du salarié.
Mais comment peuvent faire les petites et moyennes entreprises ? Cette PME ou TPE
confrontée ou amenée à être confrontée à la procédure prud’homale, se doit donc de
connaître ou tout au moins d’être sensibilisée au fonctionnement de l’institution judiciaire.
Dans une logique de prévention des conflits, la PME/TPE doit comprendre le
fonctionnement et la particularité des dossiers prud’homaux. Avoir une vision claire de la
feuille de route d’une gestion RH conduit le plus sereinement possible à éviter le
précontentieux et le procès. Les franchisés ont largement fait remonter leur désir d’éviter à
tout prix le tribunal prud’homal, et donc par la même occasion de réduire au minimum le
risque de précontentieux. Ainsi, nous leur donnons l’ensemble des éléments récurrents en
contentieux pour les TPE (contrat de travail, gestion du travail, inspection du travail...). En
leur apportant ces éléments, le risque peut être réduit.
Le contrat de travail est un contrat synallagmatique, c’est-à-dire qu’il comporte des droits
et des obligations réciproques pour chacune des parties. L’opposition entre salarié et
employeur naît parfois au cours de l’exécution du contrat de travail, très souvent après la
rupture de celui-ci, surtout s’il s’agit d’une rupture à l’initiative de l’employeur.
En TPE/PME, la difficulté est que généralement peu de choses sont formalisées par écrit.
Les écrits sont peu demandés car généralement fournis par un avocat ou un expert-
comptable, qui facture sa prestation ou par un manque de connaissances et de
compétences pour rédiger les écrits.
37
Si un employeur reproche à un salarié de s’écarter de la règle établie, il lui faudra prouver
à la fois :
• Que la règle existait,
• Et que le salarié s’en est affranchi.
Une autre difficulté liée à la taille des PME est que peu d’échanges se font par écrit. Les
reproches ou mises en garde sont souvent verbaux.
Il est donc dans l’intérêt de l’employeur de conserver des traces écrites des évènements
marquants de la relation de travail, de ne pas s’en remettre à la tradition orale, en un mot
de « documenter ». Il revient donc au franchiseur d’apporter ces « documents modèles »
(contrat de travail, avenant, avertissement).
Sans être sournois - la loyauté est essentielle dans la relation de travail - il s’agit de ne pas
être pris au dépourvu par une partie lésée ou malintentionnée, qui peut monter son
dossier en laissant l’autre dans le dénuement.
La Période d’essai
Les périodes d’essai prévues dans le code du travail 15 ont une durée impérative, sauf pour
les accords de branche prévoyant des durées plus courtes, signés après le 25 juin 2008
(date de publication de la loi).
La convention collective des fleuristes ayant été signée en 1997 (antérieure à 2008), il
convient d’appliquer la durée légale, soit deux mois pour un ouvrier, trois mois pour un
technicien et quatre mois pour un cadre. La convention collective ne prévoyant pas le
renouvellement de la période d’essai, il est impossible de la prolonger.
15
Sources utiles : Convention collective des fleuristes du 21 janvier 1997
Article 3.2, Articles L1221-22, L1221-19, L1221-21 du code du travail
38
C’est la forme normale et générale de la relation de travail. Le contrat à durée déterminée
est une exception.
Le CDI n’est pas obligatoirement établi par écrit mais le droit communautaire impose à
l’employeur d’informer par écrit le salarié dans un délai de deux mois suivant l’embauche
sur les points suivants :
• Identité des parties,
• Lieu de travail,
• Titre du salarié ou description sommaire du poste,
• Date de début de contrat,
• Durée des congés payés,
• Durée des délais de préavis,
• Éléments du salaire et périodicité de versement,
• Durée du travail,
• Mention de la convention collective
La durée du travail
Elle doit être décomptée, c’est le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de
l’employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer à ses occupations
personnelles.
39
• Les plannings horaires doivent être préparés un mois à l’avance et diffusés à
chacun au moins 15 jours avant.
• Garder un exemplaire signé de chaque planning. Impératif lors d’un contentieux
prud’homal. C’est à l’employeur de prouver les horaires effectués.
À compter du 1er janvier 2016, la durée minimale de travail s’appliquera d’office à tous les
contrats (nouveaux et anciens). Les jeunes de moins de 26 ans poursuivant leurs études,
les salariés dont le parcours d’insertion le justifie et les salariés des particuliers
employeurs ne sont pas concernés par cette mesure.
Le travail un des 7 jours fériés chômés/payés ainsi que le 1er mai, entraîne
• une majoration de salaire de 100 % ou une compensation en journée de congé
supplémentaire à prendre dans les 15 jours suivant ou précédant le jour férié ;
• le 1er mai est payé dans les conditions légales (Cf. Disposition du Droit Commun).
Les 4 jours fériés restant sont normalement travaillés et rémunérés dans les conditions
habituelles.
Repos Hebdomadaire
Selon la convention collective, l’obligation du repos hebdomadaire est de 1 journée et
demie consécutive au minimum et de 2 jours consécutifs incluant le dimanche au moins
toutes les 8 semaines.
40
7. Les obligations légales
a. La Visite Médicale
b. Le registre du personnel
Établi par l’employeur, quel que soit l’effectif de l’entreprise, le registre unique du
personnel permet de s’assurer de la transparence des emplois dans chaque établissement
de l’entreprise.
Il doit comporter des mentions obligatoires concernant l’identification des salariés, les
dates d’embauche et de départ, les contrats de travail. Les mentions portées sur le
registre unique du personnel sont conservées pendant 5 ans à compter de la date à
laquelle le salarié a quitté l’établissement.
c. La mutuelle
Depuis le 1er Janvier 2013, la mutuelle est obligatoire pour chaque salarié. Dès lors,
l’adhésion au régime Frais de santé est rendu obligatoire auprès de l’IPGM, l’Institution de
Prévoyance du Groupe Mornay, membre de Klesia désigné comme organisme assureur et
gestionnaire (jusqu’au 31 Décembre 2017, fin de l’obligation d’adhésion au mutualiste de
la branche).
L’ensemble des salariés de la Branche, titulaires d’un contrat de travail non suspendu,
bénéficie du régime frais de santé à partir d’un mois d’ancienneté dans l’entreprise.
L’article L.230-2 du Code du Travail précise que « l’entrepreneur prend les mesures
nécessaires pour assurer la santé physique et mentale des travailleurs de l’entreprise, y
compris celle des travailleurs temporaires. Ces mesures comprennent des actions de
prévention des risques professionnels, d’information et de formation ».
Le franchisé est tenu d’évaluer les risques y compris dans le choix des procédés de
fabrication, des équipements de travail, des substances ou préparations chimiques, dans
l’aménagement ou le réaménagement des lieux de travail ou des installations et dans la
définition des postes de travail.
41
transcrire ou de ne pas mettre à jour les résultats de cette évaluation des risques est puni
d’une amende de 1 500 euros et de 3 000 euros en cas de récidive.
Ce document doit être tenu dans l’entreprise à la disposition des salariés, du médecin du
travail, de l’Inspection du travail, des agents des services de prévention des organismes
de sécurité sociale.
e. La pénibilité au travail
Dans le droit du travail français depuis 2012 la pénibilité au travail est définie par deux
conditions cumulatives :
• Une exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels liés à des
contraintes physiques marquées, un environnement physique agressif ou à certains
rythmes de travail susceptibles de laisser des traces durables, identifiables et
irréversibles sur la santé.
• Une définition des facteurs de pénibilité au travail définis par le Code du travail.
42
sera mise en place pour la branche fleuriste. La branche Animalerie se verra quant à elle
soumise à une pénibilité sur les contraintes physiques marquées.
Les obligations sociales correspondent aux charges assises sur les salaires :
• L’URSSAF qui regroupe les cotisations de protection sociale afférentes à la maladie, la
vieillesse, les accidents de travail et allocations familiales ;
• Le Pôle Emploi pour l’assurance chômage ;
• Les caisses de retraite complémentaire et de prévoyance ;
• Le RSI pour les cotisations sociales des travailleurs non-salariés.
43
C. Retombées attendues
La performance RH a pour champ d’étude la seule fonction RH, elle consiste à mesurer
comment la fonction RH accomplit les processus : avec quels moyens et coûts et pour
quelle obtention de résultats. C’est de l’efficacité. La fonction RH et son efficacité ne
seront pas ici considérées dans notre problématique.
44
Il s’agit de la capacité de la fonction RH à aligner sa politique sur la stratégie de
l’entreprise et à accompagner la mise en œuvre de cette dernière en anticipant et en
adaptant au mieux les besoins en compétences. La performance RH consiste alors à
mesurer la manière dont la fonction RH contribue aux enjeux stratégiques de l’entreprise
(alignement des politiques RH sur les orientations générales de l’entreprise et lecture des
résultats de la fonction RH au regard des objectifs de performance globaux de
l’entreprise).
Claude Bodeau précise que « la fonction RH est une fonction en pleine évolution qui doit
non seulement prendre en charge les processus administratifs et obligatoires tels que la
paie et l’administration du personnel, mais qui cherche également à s’orienter vers
davantage de valeur ajoutée avec du « talent management » et ainsi contribuer de
manière plus directe, visible et mesurable à la stratégie de l’entreprise ». 16
Les diplômes, l’ancienneté et le poste sont les éléments de fixation du salaire minimum
conventionnel. Mais les compétences et leur rareté sont d’autres éléments de
détermination de la rémunération, tel qu’évoqué plus haut.
Une meilleure connaissance des compétences des salariés permettra aux franchisés de
mieux corréler la compétence à la rémunération. Nous déterminerons également les
compétences à définir et à mesurer grâce à de nouveaux outils.
4. La Fidélisation
a. Son intérêt
Les difficultés financières, les baisses de budgets et les risques de licenciements influent
sur le dynamisme et les performances des salariés. Dans un contexte économique
fragilisé, les entreprises tendent à rassurer, à motiver et à conserver leur personnel. Il
devient en effet nécessaire de fidéliser les salariés.
16 Claude Bodeau, Associé en charge de l’équipe RH-Management et membre du CODIR de Kurt Salmon, 2010
45
La fidélisation des salariés correspond à l’ensemble des mesures permettant de réduire
les départs volontaires des employés. Les salariés peuvent être séduits par des nouvelles
opportunités professionnelles et changer d’emploi, mais les employeurs ont un réel intérêt
à conserver la plus grande majorité de leurs salariés sur le long terme.
Fidéliser les salariés constitue donc un véritable enjeu pour les entreprises, le départ des
salariés peut avoir de multiples répercussions économiques et sociales :
• Problème de recrutement,
• Turn-over élevé,
• Climat social dégradé,
• Baisse de motivation des collaborateurs,
• Baisse de la confiance envers l’entreprise,
• Image de l’entreprise dégradée,
• Service RH ou manager susceptible d’être décrédibilisé.
D’après une étude de 2008 17, les principales attentes au niveau de l’intégration dans le
secteur privé citées par les salariés sont les suivantes :
• Lors de l’intégration de l’entreprise, avoir la possibilité de visiter les autres services
ou autres points de vente pour comprendre le fonctionnement global de l’entreprise,
s’y intégrer plus rapidement et faire la connaissance de collègues ;
• La formation, tout particulièrement à leur arrivée dans l’entreprise, mais également
par la suite afin de développer leur potentiel ;
• Avoir davantage d’accompagnement et de reconnaissance de la part de leurs
supérieurs. Il ressort clairement des entretiens que le manager a un rôle
fondamental. Il doit savoir s’adapter à ses équipes, écouter, déléguer et surtout être
reconnaissant. Avoir un « mauvais » manager peut même être une source de
départ pour certains. Le management joue un rôle clé dans le processus de
fidélisation. La reconnaissance vient du manager ; tous les leviers d’évolution
immédiats passent par lui ; il établit un suivi au quotidien. Il a un rôle de
reconnaissance positive et de feed back en termes de développement constructif ;
• Faire des points réguliers avec le service RH ou le manager ;
17 « La Fidélisation des salariés dans le secteur privée » réalisée en 2008 par des universitaires de la Faculté de
Philosophie, Sciences Humaines et Sociales d’Amiens
46
• Permettre aux collègues de se rapprocher par l’organisation d’évènements extra
professionnels qui améliorent par la suite les relations professionnelles.
Les entreprises disposent donc de plusieurs outils pour conserver leur personnel :
La rémunération : la rémunération d’un salarié est une notion plus globale que le seul
salaire de base. Elle peut comprendre des compléments de salaire. Pour rester motivant,
le salaire doit permettre au salarié de conserver son niveau de vie ; il doit être ressenti
comme « juste » par rapport à la prestation de travail fournie et doit être progressif pour
réserver au salarié des perspectives d’évolution.
Les avantages sociaux : l’employeur dispose de nombreux moyens pour assurer la
motivation et la fidélisation de ses salariés, à commencer par les avantages sociaux.
Différentes possibilités existent entre les titres de restauration, le plan d’épargne
entreprise ou un intéressement sur les bénéfices de l’entreprise. Les avantages financiers
permettent de valoriser les salariés et de les rendre plus performants par l’impact sur leur
motivation.
La cadre et les conditions de travail : l’individu consacre une part importante de son temps
à son activité professionnelle. Il participe à la réalisation des objectifs de l’organisation qui
l’emploie. C’est pourquoi les conditions de travail jouent un rôle majeur. Elles influencent
fortement la motivation des salariés dans leur travail, ainsi que leurs performances
professionnelles et leur qualité de vie.
Le maintien du climat social en entreprise : le climat social de l’entreprise a une influence
directe sur la performance. Des salariés qui ne sont pas satisfaits s’absentent ou quittent
l’entreprise ; ceux ne montrant pas d’implication ralentissent les autres, et parfois ne
permettent pas d’atteindre les objectifs. Perte de temps et perte d’argent sont souvent
associés à un climat social détérioré.
La communication interne : la communication interne est un outil de management. Son
rôle est de créer un sentiment d’appartenance des collaborateurs, les aider à comprendre
la situation générale de l’entreprise pour favoriser l’atteinte des objectifs globaux. Elle
permet également d’accompagner le changement et d’anticiper la propagation de
rumeurs. Des salariés peuvent découvrir une information concernant leur structure par
l’extérieur, cela peut s’avérer dommageable pour l’efficacité de l’entreprise.
Les formations et possibilités d’évolution de carrière : devenue une obligation légale (loi
sur les Entretiens Professionnels), la formation professionnelle développe l’adaptabilité en
renforçant l’employabilité des salariés et devient un facteur essentiel pour réussir le
changement dans l’entreprise. Plus adaptés à leur métier, les salariés sont aussi plus
motivés dans l’exercice de celui-ci après avoir suivi une formation.
d. Le Turn-over
Les chiffres suivants mettent en évidence l’importance d’offrir aux salariés de bonnes
conditions de travail et un climat social agréable. La prévention de la santé et de la
sécurité au travail participent à l’atteinte de ces objectifs et à la fidélisation du personnel.
47
Selon un sondage de 2006, en France, 37% des entreprises n’ont pas encore de politique
de fidélisation de leurs salariés. 18 4% des salariés restent moins de 3 ans dans la même
entreprise, 17% y passent entre 3 et 5 ans, 29% restent entre 5 et 0 ans et 17% affichent
entre 10 et 15 ans d’ancienneté et 22% restent 15 ans et plus.
Il est indéniable que le départ d’un collaborateur constitue une perte sèche pour une
entreprise, même si dans certains cas, le turn-over peut également créer des bénéfices à
l’entreprise, comme l’apport de nouvelles compétences. Nous l’aborderons plus tard.
Selon Mathieu Lahierre 19, cette perte peut être évaluée à des pertes équivalant à un
salaire annuel pour un employé « en appui », à quatre à cinq fois ce salaire pour un
élément entrant directement dans la chaîne de création de valeur de l’entreprise. Il faut
également considérer le risque qu’un démissionnaire entraîne avec lui le départ d’autres
collaborateurs, et dans un laps de temps réduit.
Le départ volontaire des salariés constitue une perte de savoir-faire, puisqu’au fil des
années d’ancienneté accumulées, les salariés acquièrent de l’expérience, des techniques
et des méthodes de travail propres à l’entreprise et à sa stratégie. Voir partir l’un de ses
collaborateurs est donc risqué pour l’entreprise. Après avoir investi du temps et des
moyens financiers afin que le salarié devienne opérationnel et efficace, l’entreprise va
subir les conséquences de ce départ.
Les entreprises ont d’une manière générale intégré l’intérêt de restreindre leur taux de
turn-over afin de limiter les pertes, tant financières qu’humaines. Cependant, Christian
Darvogne 20 ne manque pas de rappeler qu’il ne faut pas chercher à lutter à tout prix contre
les démissions, et ce pour deux raisons principales. La première est qu’un bilan du « zéro
départ » n’existe pas ; la seconde est qu’une rotation minimale du personnel reste
indispensable pour apporter du sang neuf à ses effectifs (nouvelles compétences,
nouvelles missions) et renouveler ainsi ses modes de management et ses projets.
48
Par ailleurs, comme le démontre Pascal Paille 21, la fidélisation des salariés peut
poursuivre des objectifs autres que la rétention des salariés, à savoir :
• Générer de la confiance,
• Offrir de bonnes conditions d’emploi et développer la réputation de sa marque, à
travers les salariés et leurs interlocuteurs (fournisseurs, clients), soit une notion de
marque employeur,
• Défendre une image de qualité à l’égard des sociétaires,
• Contribuer à la satisfaction de la clientèle.
e. La Marque employeur
La marque employeur peut être créée gratuitement via les réseaux sociaux (ex.: création
de la marque employeur et utilisation d’un réseau social type Viadeo). Cela contribue à la
notoriété auprès des clients, de la marque employeur et des centres de formation. Ce type
d’espace dédié permet de publier des offres, de promouvoir l’activité, d’augmenter sa
visibilité et, avec des onglets supplémentaires payants, d’accéder à des fonctions
qualifiées (collaborateur ambassadeur, carrières, politique RH, retours de salariés).
L’entreprise est étroitement liée aux salariés (entrées et sorties) en ce qui concerne la
marque employeur. Les réseaux sociaux en sont un des outils (profils, mise en relation
offre d’emploi, news letter, groupe de discussion, …). Avoir une marque employeur permet
de :
• Créer un espace de communication dédié à l’entreprise,
• Développer la marque employeur,
• Créer une communauté,
• Recruter : publier des offres, sourcer,
• Centraliser les informations : actualité, recrutement, site, avis et notation,
ambassadeurs,
• Accroître sa visibilité et son attractivité,
• Gérer sa e-réputation,
49
• Promouvoir son activité.
Ainsi, 91% des candidats se renseignent sur l’actualité d’une entreprise avant d’y postuler
et 95% des candidats s’informent de l’environnement de travail dans une entreprise avant
de postuler à une offre d’emploi Un candidat obtient les informations dont il a besoin par
différentes sources :
1- visite du site web de l’entreprise (98%)
2- interrogation de son réseau susceptible de le renseigner (58%)
3- le site carrière de l’entreprise (48%)
4- les pages entreprises sur les réseaux sociaux (37%)
Afin d’illustrer son propos, l’auteur propose un tableau décrivant les conditions de
l’implication que doivent respectivement remplir le service RH ainsi que le manager de
proximité.
23 Ouvrage « Fonctions RH: Politiques, métiers et outils des ressources humaines », Maurice Thevenet 2007
50
Nous retrouvons dans ce tableau les principaux outils de fidélisation, qu’il s’agisse des
outils classiques tels que l’intéressement et la participation, ou les outils plus
personnalisés, tels que le management de la performance ou encore la gestion des
carrières.
Conditions nécessaires
Service RH Manager de proximité
à l’implication
Information, communication Réunion de cinq minutes
Cohérence Définition des missions, valeurs Feed-back réguliers
Audits réguliers Rencontres festives
Gestion des rémunérations Présence sur le terrain
Management de la performance Authenticité de la relation avec
Réciprocité
Gestion des carrières les collaborateurs
Evaluation des performances
Intéressement, participation Détection des potentiels
Appropriation
Autonomie des organisations Développement de ces potentiels
Les autres outils davantage basés sur la relation avec le manager de proximité avec les
collaborateurs font référence à l’écoute et à l’intérêt des managers de proximité envers
leurs collaborateurs.
Ce tableau démontre le lien qu’il est donc possible de faire entre la fidélisation des salariés
et l’implication de ces derniers, puisque tous les outils que nous avons présentés comme
les outils principaux de fidélisation utilisés par les entreprises sont présentés ici comme les
conditions à remplir pour contribuer à l’implication des salariés.
Nous allons démontrer dans cette partie un autre enjeu de la fidélisation des salariés, qui
consiste à mieux les impliquer dans le travail et à connaître ses obligations en tant
qu’entrepreneur. Cela constitue d’ailleurs une sorte de cercle vertueux, puisque si la
fidélisation via un système de GRH a en partie pour objectif d’impliquer les salariés, cette
même implication améliorera les conditions de travail, et cela contribuera en retour à
fidéliser les salariés. Nous détaillerons la GPEC comme également un outil de la GRH
pour la fidélisation des salariés.
51
Partie 2. Gestion Prévisionnelle des Emplois et
des Compétences (GPEC)
La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) est l’ensemble des
démarches, procédures et méthodes de gestion prospective des Ressources Humaines
de l’entreprise. Elle a pour objectif d’anticiper les décisions concernant les RH en tenant
compte des choix stratégiques de l’entreprise et des contraintes de son environnement
socio-économique. Pour devancer les impacts humains de la fluctuation de son activité,
une démarche de GPEC amène l’entreprise à se doter en amont des compétences
nécessaires pour développer sa compétitivité et maintenir sa croissance. Elle peut faire
partie d’une stratégie collective, commune à différentes entreprises d’un même secteur
d’activité ou d’un même territoire. On parle alors d’une GPEC collective ou territoriale.
Informer, animer et communiquer autour du projet de l'entreprise doit s'appuyer sur les
valeurs que le dirigeant veut mettre en avant au travers de l'image de l'entreprise. La
communication interne contribue à structurer une « communauté humaine ». La
mobilisation des compétences disponibles permet de fédérer les contributions de chacun à
la réalisation des projets et d’atteindre les performances attendues. Ce sentiment
d’appartenance à chacune des enseignes du Groupe Emova devra être créé à des tiers
(franchisés et responsables magasins). Eux-mêmes doivent avoir ce sentiment
d’appartenance pour le répercuter à leurs salariés.
52
A. Légitimité et enjeux
Les outils à proposer doivent être adaptés à ce contexte PME/TPE. Ils devront s’inscrire
dans des mesures d'accompagnement individuel (intégration, formation, mobilité, etc.) et
dans des mesures de déploiement national et collectif (plan de formation, évaluation des
compétences, etc.).
Autre enjeu de la GPEC dans les TPE franchisées : la connaissance et l’anticipation des
évolutions des métiers doivent être au centre des différentes démarches GPEC à venir. La
professionnalisation des magasins définie initialement comme un enjeu marketing, s’avère
être également un enjeu auprès des salariés.
Pourquoi professionnaliser les réseaux et les magasins ? Il s’agit d’une demande client et
de la stratégie du Groupe.
Artiste
Conseiller
Expert
Vendeur
24
Contrat d’études prospectives Branche des Fleuristes, Décembre 2012, Cabinet Infraforces
53
1. Périmètres
54
2. Démarche quantitative
Les fleuristes emploient plus de 18 000 travailleurs salariés (effectif 2011 selon IDCC
1978). Ce nombre est en repli depuis plusieurs années.
Cela signifie une perte d’emploi de 2000 salariés sur 4 ans. Dans le même temps, il y a
une progression du nombre d’entités fleuristes en création (+1.5% de 2010 à 2014).
Depuis 2015, les fermetures sont plus nombreuses que les créations (une estimation porte
à 900 le delta fermetures/ouvertures sur l’année 2015).
17%
43%
Femmes Femmes
57%
83% Hommes Hommes
3. Démarche qualitative
Des outils de GPEC courants ne sont pas utilisés ou même connus auprès des fleuristes :
• Matrice collective des compétences ;
• Référentiel métier/compétences ;
• Entretien annuel ;
• Entretien professionnel.
55
Magasin
Franchisé
Fleuriste B
Fleuriste A
Acteur
Responsable
Aide Fleuriste
Réceptionner et préparer
Produire
Techniques de vente
Connaissances Produits
Concept Enseigne
Outils Informatiques
Procédures
56
Compétences Clés
Recrutement
Gestion Commerciale
Gestion Equipe
Organisation
Management
Gestion Commerciale
Matrice collective de compétences – Magasin Franchisé Libre-Service de fleurs
Tendances Florales
Formations
selon les plans de
Techniques Fleuristeries
formation EMOVA Group
Observations
4. Pyramide des âges
L’âge moyen des salariés est plutôt jeune, à 33 ans, et d’une ancienneté peu élevée (6.5
ans) témoignant ainsi d’un dynamisme du marché de l’emploi dans le secteur, avec en
contrepartie, les difficultés qui peuvent être rencontrées en matière de recrutement.
65 ans et plus
entre 55 et 65 ans
entre 45 et 55 ans
Hommes
entre 35 et 45 ans Femmes
entre 25 et 35 ans
moins de 25 ans
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000 4500 5000
L’écart pour les femmes sur les tranches 25/35 et 35/45 (non présent chez les salariés
hommes) s’explique par la maternité où le travail de fleuriste difficile et sur les week-ends
et les fêtes n’est plus accepté. Le faible niveau du diplôme CAP permet à ces salariés de
se réorienter sans « perdre » des années de formation.
Salariés Cadres
65 ans et plus
entre 55 et 65 ans
entre 45 et 55 ans
Hommes
entre 35 et 45 ans Femmes
entre 25 et 35 ans
moins de 25 ans
La plupart des cadres (généralement les employeurs) est âgée de plus de 45 ans (>50%
de la population). Environ 30% des cadres du secteur ont 50 ans et plus, et seront donc
57
amenés à quitter la vie professionnelle, donc à transmettre leur entreprise, dans les 10 à
15 ans à venir.
Cela représente un risque massif de perte de savoir-faire à moyen terme. Ces salariés
sont également moins adaptés aux nouvelles technologies, hors c’est un nouveau secteur
du marché de la fleur. Cette masse salariale est alourdie par l’impact des primes
d’ancienneté et des salaires élevés rémunérant leur savoir-faire. Cet âge élevé ouvre des
perspectives pour les postes à responsabilité et pour des carrières à suivre.
A cet effet, il faudra développement et/ou créer les filières de formations répondant à ces
besoins. La fiabilité de la démarche sera d’autant plus garantie qu’il sera offert la
possibilité de se professionnaliser sur les domaines techniques propres au secteur
d’activité et sur le métier d’entrepreneur. Nous aborderons plus tard une formation
possible « Devenir Entrepreneur ».
Nous partons du principe que les franchisés sont dans les mêmes situations que les
autres TPE fleuristes indépendantes. Il faudrait pouvoir enquêter et confirmer par la suite
ces éléments avec les mêmes questions et démarches auprès des franchisés et de leurs
salariés.
26
Rapport Contrat d’études prospectives 2012, Agence Infraforce, Branche des fleuristes, vente et services des animaux
familiers
58
Qualification des salariés Fleuristes
25% des salariés ne sont pas formés à la fleuristerie. Ce taux élevé alerte sur les
possibilités de professionnaliser ces salariés. Ils font donc les accompagner via de la
formation continue. Parmi ceux qui ont une qualification, 84% l’ont en fleuristerie (56% des
salariés Fleuristes ont le CAP (Niveau V), 27% le BP (niveau IV) et 1% le Brevet de
maîtrise). Ce sont les seuls diplômes de la fleuristerie.
Autres 4%
Près d’un salarié sur 10 envisage de changer de secteur, quel que soit le futur secteur.
Nous sommes proches de la « dé-fidélisation » avec 10% tous les 5 ans. Par contre, 22%
veulent créer leur activité. Emova Group devra trouver les moyens de convaincre et de
« trans-former » ces salariés en franchisés (84% d’entre eux ne sont formés qu’en fleurs).
59
Diplômes
Intitulés Niveau
BM Fleuriste (Brevet de Maîtrise) III
Avec près de 85% de réussite, le CAP Fleuriste est considéré trop facile par les
professionnels du secteur (taux de réussite en augmentation pour le CAP fleuriste et plutôt
légèrement en baisse pour le BP fleuriste). Les jeunes sortants du système scolaire
titulaires d’un BP sont presque 4 fois moins nombreux que ceux qui ont obtenu un CAP.
Est-ce les deux années supplémentaires d’apprentissage ou la faible différence de salaire
qui freine la poursuite des études ?
Néanmoins :
• Le niveau de recrutement évolue vers le niveau IV, le CAP ne répondant plus aux
demandes des entreprises. En effet, ce diplôme n’intègre pas suffisamment de
compétences commerciales, et le niveau général des candidats ainsi que des
titulaires est jugé trop faible.
• Les entreprises rencontrent des difficultés à attirer des candidats ayant le niveau
suffisant pour accéder aux diplômes de niveau IV en alternance. Les métiers du
secteur sont ressentis comme peu valorisants, notamment par les prescripteurs
auprès des jeunes (éducation nationale, structures d’orientation, …) et le choix de
se former au métier de la fleuristerie est souvent un pis-aller plus qu’un choix réel,
ce qui rend plus difficiles à vivre les contraintes du métier (horaires, jours
d’ouverture, pénibilité). En synthèse le déficit d’attractivité de la profession est plus
qualitatif que quantitatif.
Ainsi, les représentants de la branche Fleuriste entament une étude sur la création d’un
niveau intermédiaire entre le CAP et le BP, via un Certificat de Qualification
Professionnelle CQP) d’un an pour dynamiser la poursuite des études. Il est également
prévu un CQP Aide Fleuriste, afin de certifier tous les fleuristes non diplômés et les
manutentionnaires travaillant en fleuristerie. Il s’agit surtout d’une population de 40 à 50
ans, qui n’envisage pas de se mettre dans un processus diplômant tel que le CAP
Fleuriste, mais qui souhaite une reconnaissance de ses compétences.
60
Le brevet de maîtrise (BM) sanctionne une double qualification : la maîtrise technique du
métier et la qualification d’entrepreneur. Il se prépare en formation continue ou en contrat
d'apprentissage.
Le BM s'adresse à tous ceux qui exercent déjà un métier et souhaitent progresser dans
leur vie professionnelle, qu'ils soient entrepreneurs ou salariés. La formation porte à la fois
sur le perfectionnement professionnel dans le métier exercé et sur le développement de
compétences dans le domaine de la commercialisation et de la gestion de l'entreprise.
Dans le but d’évaluer l’importance de la formation dans la branche Fleuriste, nous avons
extrait les données suivantes. Les secteurs Vente et Services aux animaux familiers ont
été retirés des données. 28
27 Rapport Contrat d’études prospectives 2012, Agence Infraforce, Branche des fleuristes, vente et services des
animaux familiers
28 Rapport de la section paritaire sectorielle Fleuristes 2014, Section Paritaire Sectorielle Fleuristes 2014, Février 2015,
FAFSEA, OPCA de la branche
61
Part des entreprises où au moins un salarié a suivi une action de formation en 2014
Entreprises Fleuriste Avec
1 à 2 salariés 9%
3 à 5 salariés 14% Ensemble 11.5%
6 salariés et + 23%
Dans 11,5% des entreprises Fleuristes, au moins un salarié a suivi une formation, soit 2
points de moins en un an d’intervalle. Le nombre de sociétés de 1 à 2 salariés ayant
beaucoup augmenté (anciennement de 3 à 5 salariés souvent) explique la baisse de la
formation, car l’organisation reposant sur 1 ou 2 salariés ne permet plus d’envoyer des
salariés en formation, sans désorganisation de l’activité.
62
Total 697 100% 115 100%
63
B. Indicateurs
Les projets liés à la refonte de la politique RH étant encore en phase d’émergence, il est
logique à ce stade, de ne pas disposer de suffisamment de recul pour en apprécier
l’impact. Néanmoins, peut-être pouvons-nous anticiper sur les facteurs à l’origine de points
de tension dans la mise en œuvre de culture RH et imaginer un possible tableau de bord
avec indicateurs clés. Un tableau de bord à l’échelle de chaque réseau pourrait permettre
d’apprécier l’impact cette politique RH. La visualisation sur un magasin est abscons. Le
format TPE rend excessifs les indicateurs (effet de grossissement).
64
Indicateurs liés à
Processus RH l’organisation intrinsèque
Indicateurs liés à l’activité
Concernés du traitement et du
processus
Gestion des
conditions de
Tableaux de bord de la médecine du
travail du
travail, taux de satisfaction des
stress et des
collaborateurs
risques
psychosociaux
Gestion des
effectifs, des
Taux de réalisation des EA, taux de
emplois, des
promotion, qualité des plans d’évolution
compétences et
des carrières
65
C. Diagnostics critiques des situations en PME/TPE fleuriste
D’après les différents éléments considérés, nous pouvons émettre un diagnostic critique
surtout concentré autour de l’absence de gestion des compétences (enjeux, supports,
résultats).
La Mobilité professionnelle
La notion de mobilité apparaît aujourd’hui comme un élément inhérent à l’activité
professionnelle ainsi qu’à l’évolution des trajectoires professionnelles des individus.
L’emploi dans le secteur d’activité Fleuristerie n’y échappe pas. Cependant, autant les
employeurs que les représentants des écoles de formation insistent à regret sur la non
aptitude des Français à s’adapter aux tendances du monde de l’emploi. La mobilité
géographique présente des inconvénients que les salariés ne sont pas toujours prêts à
affronter.
La démarche GPEC que nous entamons proposera les outils simples à communiquer aux
franchisés fleuristes de nos réseaux, l’ensemble devra être accompagné d’une forte
pédagogie (communications et formations).
66
D. Outils de la démarche GPEC
Pour réussir ses débuts dans ce nouveau travail, il est commun de conseiller au candidat
recruté d’observer son nouvel environnement et son fonctionnement, d’écouter les
personnes présentes (qui connaissent l’entreprise) afin de comprendre le milieu dans
lequel il va évoluer.
Daniel Charles Feldman (2007) explique les comportements des individus dans les
organisations. Il explique que le terme d’intégration renvoie au concept de socialisation
organisationnelle, c’est-à-dire l’apprentissage de son rôle au sein de l’entreprise. Il s’agit
donc non seulement d’appréhender les aspects techniques de son poste, mais aussi de
comprendre et d’intégrer l’environnement culturel et social de l’organisation. En d’autres
termes, l’intégration selon Feldman, c’est « le processus par lequel un individu, étranger à
l’organisation, est transformé en un membre participatif et efficace ». 29
Enfin, toujours selon Feldman (2007), il est difficile de définir une date de fin de la période
d’intégration car chaque collaborateur aura un ressenti différent. En effet, l’acquisition de
connaissances sur l’entreprise peut perdurer dans le temps et même ne jamais se
terminer (l’organisation étant en perpétuelle mobilité). L’intégration se définit donc plutôt à
travers des objectifs qu’à travers une période de temps fixe et délimitée.
Cette période n’est pas fixe dans le temps, elle peut débuter selon les avis, dès la phase
de sélection au moment du recrutement (souvent des rencontres préalables à l’arrivée), et
ne s’achever que plusieurs années après l’arrivée dans l’entreprise.
29 Daniel Charles Feldman, Vice Doyen pour les affaires académiques et Président Synovus de Servant Leadership,
ouvrage « A contingence theory of socialisation »
67
En bref, l’intégration :
• Est une phase d’adaptation au poste,
• Permet d’intégrer l’environnement culturel et social de l’entreprise,
• Doit être anticipée et nécessite une préparation de la part de l’entreprise et du N+1,
ou du service RH du franchiseur éventuellement,
• N’a pas de date délimitée, cela est fonction du temps d’adaptation du salarié et des
besoins de l’entreprise.
Cet état des lieux rédigé, dont une copie doit être remise au salarié, permet de vérifier la
bonne tenue des entretiens et d’évaluer si au moins 2 des 3 mesures suivantes ont été
mises en œuvre pour le salarié :
• Suivi d’une action de formation au minimum,
• Acquisition des éléments de certification par la formation ou par la validation des
acquis par l’expérience,
• Progression salariale ou professionnelle.
Dans le cas où 2 de ces 3 mesures ne seraient pas appliquées, au terme des 6 années
réglementaires et pour chaque salarié concerné, l’entreprise sera contrainte de verser une
contrepartie financière à l’OPCA et d’abonder le compteur CPF du salarié à hauteur de :
• Pour un salarié à temps plein : 100h d’abondement sur le compte CPF et 3000€ à
l’OPCA,
• Pour un salarié à temps partiel : 130h d’abondement sur le compte CPF et 3900€ à
l’OPCA.
b. Objectifs
68
Le respect des obligations de l’employeur relatives à l’entretien professionnel fait l’objet de
contrôles internes et externes à l’entreprise :
• Contrôle social interne effectué par les instances représentatives du personnel (CE
/ DP) : l’avant-projet de décret relatif à l’information et à la consultation du comité
d’entreprise en matière de formation précise que l’employeur devra notamment
transmettre aux représentants du personnel, dans le cadre des consultations sur le
plan de formation, la liste des salariés ayant bénéficié de l’abondement de 100 h ou
130 h et les sommes versées à ce titre à l’OPCA.
• Contrôle par les services de l’inspection du travail et de la formation professionnelle
(DIRECCTE) : la loi prévoit notamment qu’à défaut de versement à l’OPCA de la
somme correspondant à « l’abondement correctif », « l’entreprise verse au Trésor
public un montant équivalent à l’insuffisance constatée majorée de 100 % » (soit un
doublement du montant dû à l’OPCA).
Les remarques doivent être faites de façon constructive et s’inscrire dans une logique de
progression :
• Fixer un planning pour que chacun puisse se préparer,
• S’isoler dans un lieu calme et neutre,
69
• Oser dire les points positifs mais aussi quand on n’est pas satisfait,
• Rester factuel et écouter,
• Assurer un suivi (tous les six mois par exemple),
• Savoir rester dans le cadre de l’entretien afin de ne pas tomber dans une
discussion informelle,
• Savoir écouter les avis et idées du salarié sur le fonctionnement général de
l’entreprise.
L’entretien professionnel doit-il être conduit par une personne et dans un temps différents
de ceux de l’entretien annuel d’évaluation ? La loi est muette sur le sujet. Les
appréciateurs doivent être responsables hiérarchiquement mais doivent disposer de
suffisamment d’informations sur l’évolution des emplois pour pouvoir mener avec le salarié
un échange constructif sur son avenir professionnel. Cela doit être établi dans un
document spécifique.
Les documents disponibles sont liés aux référentiels des formations qualifiantes (CAP et
BP). Nous avons schématisé les compétences sous la forme d’un radar de compétences :
70
Radar des compétences générales Fleuriste
Fleuriste
Accompagner la vente
5
4
3
2
1
Réceptionner et préparer 0 Vendre
Produire
Compétences Vente
Prise de contact
5
Insatisfaction Client 4 Découverte
3
2
1
Conclusion 0 Proposition
Négociation Objections
Argumentation
Responsable Magasin
Techniques de vente
5
4
Gestion Commerciale 3 Connaissance Produits
2
1
0
71
De la même façon que nous évaluons un salarié, en compilant les différentes évaluations
des salariés d’un magasin ou les différents responsables d’un franchisé, nous
représentons les compétences d’une équipe via une araignée des compétences et un
tableau récapitulatif d’un plan d’action par salarié.
Autonomie
5
Travail en équipe 4 Exigence de qualité
3
2
Présentation 1 Respect des objectifs Salarié 1
0 Salarié 2
Salarié 3
Initiative Adaptabilité
Fiabilité Relationnel
72
3. Parcours de la mobilité professionnelle
Contexte Perspectives
Emploi
Missions/responsabilités
Situation Projet
Parcours Motivations
Collaborateur
Futur
•BP Fleuriste
•Apprentissage BP Fleuriste
Fleuriste •CAP Fleuriste
•Apprentissage CAP Fleuriste
•Non diplomé
•Aide Fleuriste
73
Nous réalisons une carte des métiers avec la simulation des trajectoires professionnelles
possibles dans le secteur de la fleuristerie franchisée :
Franchisé
Décideur
Responsable
Multi Magasins
Organisationnel
Responsable
Magasin
Responsable
Magasin
Opérationnel
Fleuriste
Aide
Fleuriste
74
4. Plan de formation
Contrairement au DIF son prédécesseur, le CPF n’est plus réservé aux seuls salariés.
Universel et portatif, il suit l’individu tout au long de sa vie professionnelle et peut ainsi être
utilisé en période de chômage. Plafonné à 150 heures, il est crédité chaque année et peut
être mis en œuvre sans l’accord de l’employeur lorsque la formation se déroule en dehors
du temps de travail.
Pour être éligible au CPF, la formation choisie doit porter sur le « socle de connaissances
ou de compétences », l’accompagnement d’une validation des acquis (VAE) ou encore
être certifiante ou qualifiante, c’est-à-dire figurer sur une liste établie à partir du Répertoire
National des Certifications Professionnelles (RNCP). Après une première période de mise
en place, le CPF apparaît trop restrictif en termes de possibilités de formation. Déjà, les
entreprises et les branches s’organisent pour assurer le développement des compétences
des salariés bien au-delà du CPF.
Une réflexion est menée pour la mise en place d’un contrat « CDI – Emploi et formation »
où les périodes de travail alterneraient avec des périodes creuses pendant lesquelles le
salarié suivrait des formations. Le but de ce contrat est de pérenniser les emplois
saisonniers ou à forte variabilité en CDI avec la mise en place de la modulation du temps
de travail (alternance de période de travail et de périodes creuses avec un engagement de
formation pendant ces dernières).
Quelles que soient la forme et la durée de son contrat de travail, le salarié peut se former
en tout ou partie pendant le temps de travail. Le système de la franchise obéit également
à cette obligation de formation des salariés par les franchisés. L’enseigne peut être d’une
grande aide pour les franchisés, en mettant en place certaines actions :
• Mise à disposition d’un plan de formation type ;
• Organisation de formations spécifiques, en rapport avec le savoir-faire de
l’enseigne ;
• Mise à disposition de modules de formation internes ou externes.
30
Etude publiée en 2014 par le Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ)
75
E. Plan de formation national d’EMOVA Group
Dans le cadre de financement par des OPCA, un organisme de formation est monté pour
chaque enseigne avec un numéro d’agrément de formation :
• OF La Générale des Végétaux pour l’enseigne Monceau Fleurs
• OF Floria Création pour l’enseigne Rapid’Flore
• OF Happy Inc pour l’enseigne Happy
Comme indiqué plus haut, les petites et très petites entreprises ne disposent pas de
ressources internes spécifiquement dédiées à la gestion des RH et à la formation.
Ce déficit crée un besoin d‘accompagnement dans l’analyse des besoins, le repérage des
outils et des actions les plus appropriés, la mise en place et le pilotage du plan de
formation.
76
De la même façon, ces petites structures économiques disposent de ressources
financières réduites. La mise en place d’un accompagnement financier est un élément
prépondérant dans la prise de décision et dans la réussite du plan de formation.
Sur ces deux volets, l’OPCA trouve son rôle de conseil et de proximité, de préconisation et
d’accompagnement :
• Fonctionnel, en faisant connaître aux entreprises les outils, démarches et
formations qui répondent à leurs problématiques spécifiques,
• Financier, en mettant en œuvre ses financements propres, et en mobilisant les
financements externes appropriés (Etat, Régions, FSE, …).
3. Programmes
Les programmes sont orientés autour de deux principes. Le premier celui de la formation
continue, qui a pour but l’amélioration continue des compétences des salariés en termes
de techniques florales et en techniques de ventes). Pour les responsables/franchisés, les
compétences développées sont le management et la gestion de points de vente. Le
second principe est celui de la formation initiale. Le plan de formation initiale regroupe
toutes les formatons nécessaires à l’ouverture du 1er magasin, puis des autres magasins
pour le nouveau franchisé et ses équipes. Elles seront détaillées par la suite.
4. Formateurs
Les formateurs seront choisis selon un cahier des charges (disponibilité nationale, coût,
thématiques). Des formateurs internes d’EMOVA Group sont également engagés dans ce
processus de formation sur des thématiques propres à l’enseigne dont la volonté n’est pas
d’externaliser entièrement la prestation de formation.
F. Compétence Collective
77
• Un référentiel partagé : à partir du référentiel Compétences, diffusion des plans de
formation pour tous les points de vente ;
• Une mémoire collective : grâce à des parcours de formation, chaque salarié pourra
évoluer ;
• Un langage partagé : chaque collaborateur doit se sentir intégré, par l’action de
l’entrepreneur et de ses missions de GRH ;
• Un engagement : la responsabilité du franchiseur d’amener la compétence
individuelle dans la réussite collective du point de vente, puis du franchisé puis du
réseau de chaque enseigne.
Les limites de la GPEC se confondent avec les limites d’intervention auprès de 200
acteurs différents en microentreprise franchisée. Leur première préoccupation est
financière, et assez éloignée de la gestion RH et de la GPEC. Ces chefs d’entreprise sont
nos intermédiaires avec tous les salariés des magasins. Leur éloignement et leur nombre
ne simplifient pas la diffusion du projet de gestion RH auprès de ces managers de
proximité.
En revanche, l’un des points forts de cette mise en place est le sens commun donné à
tous autour d’un projet comme la GPEC. Ce projet RH et Formation est au cœur du
dynamisme de l’engagement du franchiseur.
78
Partie 3. Recommandations
Le système est un ensemble d'éléments interagissant entre eux selon certains principes
ou règles. Nous considérons que la Ressource Humaine est organisée sous la forme d’un
ensemble d’éléments de GRH et de GPEC connectés entre eux. De la même façon le plan
d’action d’un franchiseur qui souhaite former ses 200 entrepreneurs franchisés et leurs
1200 salariés sera simplifié par un système de GRH et de GPEC, détaillé ci-dessous :
Outils de pilotage RH
• Gestion des Compétences
• Plan de formation
Intégration et fidélisation
• Process d'intégration
• Suivi Salarié : entretien annuel, entretien professionnel et bilan professionnel
79
A. Système de Gestion des Ressources Humaines
Les objectifs de la démarche sont la mise en place d’un système de GRH et de GPEC.
Nous avons mis en avant la difficulté pour les entrepreneurs TPE de procéder à cette
mise en place. Entrepreneur de TPE ou franchisés d’Emova Group, le système doit
anticiper les difficultés de la pratique de GRH en TPE (voir ci-dessous). L’efficience du
système paraît conditionnée et garantie par la fourniture de supports complets et simples,
dans des process établis.
Compression du
temps
Difficulté de mise en
œuvre des outils
Pratiques Difficulté à
Difficulté établir des
de GRH critères
d’évaluation
Difficulté à prendre
des décisions
Rôle de l’affect et délicates Irrationalité des
personnalisation des décisions
relations
32 Annabelle Jaouen et Nathalie Tessier, Etude « Les Pratiques de GRH des très petites entreprises », 2008
80
2. Recommandations
Nous présentons ici les possibilités d’un système de gestion RH pour un réseau de
franchisés.
a. Aide au recrutement
A partir du 18 janvier et jusqu’au 31 décembre 2016, les embauches réalisées par les
entreprises de moins de 250 salariés bénéficient d’une prime trimestrielle de 500 € durant
les 2 premières années du contrat, soit 4 000 € au total.
L’aide n’est versée que pendant la durée du contrat. Aussi, si un salarié est embauché à
temps complet pour un CDD de six mois, l’aide perçue ne pourra excéder 1 000 €, à
raison de 500 € par trimestre.
Les réseaux d’Emova Group sont en recherche importante de profils fleuristes, des
recrutements essentiellement sur l’île de France mais également sur le reste de la France.
Le franchiseur, grâce à sa notoriété, reçoit nombre de candidatures spontanées et nombre
de demandes des franchisés en recherche de CV.
La diffusion des offres sur des sites d’emploi gratuits (Ecoles, Pôle Emploi) avec lesquels
EMOVA Group travaille actuellement était saisie manuellement sur chaque site. Une réelle
volonté est présente pour automatiser ce processus. EMOVA Group souhaite diversifier
ses canaux de diffusion afin d’attirer de nouveaux candidats, notamment auprès des
fleuristes (hors Pôle Emploi) de manière à sourcer de nouveaux profils et gagner
en réactivité et en visibilité. Enfin, EMOVA Group cherche à créer une candidathèque afin
de répondre aux sollicitations de ses réseaux.
81
L'idée étant de pouvoir diffuser sur certains jobboards pertinents sur lesquels les retours
seront suffisants et qualitatifs tout en gagnant un temps très important sur ces tâches
répétitives et très chronophages de mise en ligne.
6. Centraliser
L'ensemble des CV sont dans un seul et même outil ContactPool.
Nous pourrons également diffuser les offres d’emploi de nos franchisés pour améliorer la
visibilité de leur recherche.
c. Intégration
Nous proposons différentes solutions au problème posé lors de l’intégration pour assurer
une meilleure fidélisation :
82
Le Livret d’accueil
Le livret d’accueil est donné au nouvel employé lors de son premier jour dans l’entreprise.
Ce guide est destiné à faciliter les démarches du salarié au sein de la nouvelle structure.
83
4. Mesurer les acquis, évaluer les progrès
Une évaluation régulière de la personne doit être mise en place par le tuteur, pour
mesurer les progrès effectués et les difficultés rencontrées. Le tuteur doit également
évaluer l’intégration de la personne dans l’organisation, au travers du quotidien
professionnel.
84
Séminaire d’intégration
Les grandes entreprises disposent aujourd’hui d’une phase d’accueil très formalisée. Au
programme : formations et séminaires d’intégration ainsi que le parrainage.
Dans notre cas, avec les contraintes de la multitude de sociétés et de la répartition sur
toute la France, nous pourrions prévoir des phases d’intégration de tout nouveau salarié
par une phase d’accueil et de formation à distance. Ce séminaire d’intégration permettrait
de manière homogène de communiquer l’histoire du groupe, les valeurs, les méthodes
de vente, la présentation du livret d’accueil…
85
d. Se conformer au cadre légal
Au-delà des outils de GRH, ce sont les moyens d’information des franchisés sur un thème
RH qu’il faut inventer. Ces moyens d’information de la veille RH et des contentieux
classiques et des obligations légales seront communiqués par trois médias :
• Information en réunion collective,
• Communication interne diffusée par mail puis relayée par l’animation terrain,
• Disponibilité du service RH pour des interrogations.
Le DUER et l’affichage obligatoire, comme les salaires minimums conventionnels sont des
éléments RH qui nécessitent une mise à jour régulière et donc une information régulière
des réseaux.
Concernant la formation initiale du franchisé, les modules transmis devront être plus
complets. Les thèmes abordés depuis peu sont le droit du travail, la CCN Fleuriste, le
recrutement et le management. Il est possible d’ajouter selon les évolutions législatives
récentes : le CPF, la pénibilité et l’entretien professionnel.
Au plan juridique, l’employeur, au titre de son pouvoir de direction, peut, dans le cadre du
plan de formation, imposer à ses salariés la réalisation d’une formation. Ceux-ci ne
peuvent se dérober sans encourir une mesure disciplinaire. Au plan pédagogique, chacun
comprend qu’une formation imposée risque d’être moins efficace qu’une formation
souhaitée.
Nous présentons dans la prochaine partie de ce mémoire la mise en œuvre d’un plan de
formation, initié par EMOVA Group à destination des 200 franchisés et de leurs 1200
salariés. En réponse à la stratégie, ce plan et son financement doivent professionnaliser
les salariés des magasins, tout en correspondant à la mobilité professionnelle, aux
enseignes et au développement des compétences.
86
B. Système du Plan de formation
1. Objectifs de la démarche
Et in fine :
• Développer les compétences, la motivation et la fidélisation des équipes,
• Augmenter la satisfaction et la fidélisation des franchisés,
• Et par conséquence, optimiser le chiffre et les marges des points de vente.
Nous pouvons agir sur le point de vente, sur l’ensemble de l’équipe, à la place de l’individu
salarié (en formation seul à l’extérieur). Ce type de mise en place a un coût plus important.
La taille des points de vente ne suffit pas à équilibrer la prise en charge de financement
par l’OPCA face au faible nombre de participants.
En revanche, si les salariés sont formés dans leur point de vente, nous obtenons un effet
team building très important en termes de cohésion d‘équipe et d'esprit d’équipe, et ce
même si différentes générations sont présentes. Le standard de magasin homogène sur
l’ensemble du territoire pourrait être obtenu grâce à des formations ciblées selon les
stratégies de l’enseigne : client, concept ou produits.
2. Contenu
87
financier à l’engagement de formation, au-delà du coût de l’absence du salarié en
formation,
• au plus proche des magasins (à moins de 2h de chaque magasin), avec l’intérêt que
chacun puisse accéder à la formation et limiter les frais de déplacement du salarié en
formation.
EMOVA Group
• Non diplômés
• Fleuristes
• Responsables magasins
1200 Salariés • Franchisés
88
La contribution OBLIGATOIRE de formation La contribution VOLONTAIRE de formation
L’organisation de la formation
L’enseigne assure aux franchisés une prestation complète :
• Elle organise la formation dans la région,
• Elle conseille la formation la plus adaptée,
• Elle accompagne individuellement pour la prise en charge de l’action,
• Elle rédige et suit pour les franchisés les demandes de prise en charge.
89
5. Quelle formation peut suivre un salarié ou un franchisé ?
Selon les spécificités des réseaux franchisés de fleurs en libre-service, les formations
peuvent être classées en 3 thématiques :
Client
• Niv 1 Acquisition
• Niv 2 In Situ, coaching vente
• Niv 3 Fidélité & Panier moyen
Enseigne
• Formation Concept Enseigne
• Formation Merchandising
• Formation Responsable Magasin
Management bases
• Gérer l'énergie de son équipe :
motivations et conflits
•Tendances
Fleuriste •Techniques florales
•Ventes
Non-Qualifié
Ce tableau met en évidence l’absence de formations certifiantes pour tous les échelons
(exemple : VAE ou CQP Fleuriste pour les salariés non qualifiés, CAP et BP pour les
certifications fleuristes). Il faudra alors accompagner les salariés dans des modalités de
90
certification ou de reconnaissances des acquis, via des formations externes (Exemple :
Ecole Naturadis, qui forme à distance au CAP fleuriste ou au métier de fleuriste sans
certification).
Formations :
3ème - Multi points de vente : gestion et management
magasin - Nouvelle Enseigne (si différente)
et plus
- Organisation : formation du ou des responsables magasins
Formations :
2ème - Management Niv 2
magasin - Nouvelle Enseigne (si différente)
Formation Initiale :
- franchisé : 6 semaines (Enseigne, Concept, Gestion,
1er magasin Management de proximité)
- salariés : 35 heures (concept, caisse, vente)
91
6. Catalogue de formations
92
C. Système de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences
1. Entretiens et Evaluation
Les objectifs de la démarche GPEC sont l’évaluation des compétences des salariés en
comparaison avec les besoins de l’entreprise. Les entretiens sont les moments privilégiés
pour procéder à cette évaluation. L’entretien annuel est le vecteur de mise en cohérence
des compétences requises et des compétences acquises. Il faut pour cela tenir compte
des compétences requises présentées dans un référentiel compétences et des
compétences acquises mesurées par une grille de compétences ou une araignée.
L’entretien professionnel est quant à lui le vecteur de la stratégie de professionnalisation
par les parcours d’évolution professionnelle du salarié. Selon la cartographie métiers et les
compétences nécessaires à cette évolution, cela permet d’élaborer le projet professionnel
du salarié.
La loi ne fixe aucun délai maximal entre la date de retour et la date de l’entretien
professionnel. A défaut, un délai de 1 à 2 mois semble raisonnable. Un compte-rendu de
l’échange est rédigé durant l’entretien et une copie est remise au salarié.
A l'occasion de son embauche, le salarié est informé qu'il bénéficie tous les deux ans d'un
entretien professionnel avec son employeur consacré à ses perspectives d'évolution
professionnelle, notamment en termes de qualification et d'emploi. Cet entretien ne porte
pas sur l'évaluation du travail du salarié (Article L6315-1 du code du travail).
93
3. Le plan d’actions
Selon la réglementation et le cahier des charges, les entretiens à mettre en place sont les
suivants :
• L’entretien annuel individuel d’évaluation (EAIE ou EA), dit « entretien objectifs »,
déjà pratiqué par certains franchisés,
• L’entretien professionnel (EP), pour être en phase avec la nouvelle réglementation.
Un entretien « Salaire » pourrait être créé avec le manager direct. Cela permet de séparer
cette phase des deux autres entretiens plus centrés sur le salarié tout en répondant à la
difficulté de certains managers. Cependant, la recherche d’une simplification et d’une
réduction des temps des entretiens ne sont pas cohérents avec un troisième entretien.
C’est pourquoi il est choisi de maintenir lors de l’entretien annuel, la phase négociation
salariale, tout en apportant au manager une formation spécifique à ce sujet.
L’entretien annuel d’évaluation, par définition, se déroule chaque année. Il n’a pas
d’obligation légale. Il est planifié trois semaines à l’avance pour que le manager et le
collaborateur, chacun de leur côté, préparent efficacement cet entretien. L’entretien durera
deux heures au maximum. Au terme de celui-ci, le collaborateur et son manager
repartiront avec une version papier remplie et signée par les deux parties.
94
• Relire le compte rendu du dernier entretien annuel d’évaluation et les entretiens de
pilotage menés tout au long de l’année écoulée,
• Réfléchir au niveau de confiance et de motivation du collaborateur vis-à-vis de :
o L’équipe, l’entreprise, son évolution personnelle et son manager,
o L’impact de l’environnement,
o Moyens promis l’an dernier mis à disposition,
o Changements dans sa fonction,
o Rencontre de difficultés relationnelles,
• Analyser objectivement :
o Son style de management, son mode de délégation,
o La relation entretenue entre le collaborateur et le manager,
• Recenser des faits précis de mesure de :
o Ses performances (réussites - échecs),
o Ses progrès majeurs,
o Ses acquis, ses points forts,
o Sa contribution aux valeurs de l’entreprise,
• Prédéfinir, sans les fixer, les objectifs ou priorités pour l’année à venir,
• Anticiper les moyens qu’il faudra éventuellement mettre en œuvre,
• Se rendre disponible (organisation du temps) pour toute la durée de l’entretien,
• Prévoir une salle,
• Informer le collaborateur en prenant le temps de donner du sens et de lui présenter
le document support de l’entretien.
95
c. L’entretien professionnel (EP)
Les besoins de l’entreprise par rapport au poste occupé, à l’évolution de l’emploi et aux
compétences du collaborateur seront en lien avec les fiches de poste, en création des
parcours de compétences et d’évolution professionnelle dans le cadre de l’entreprise ou
d’évolution personnelle (demande de CPF, CIF, VAE, etc.).
d. Outils :
Il convient d’ajouter à ce calendrier des points d’étapes nécessaires à cette nouvelle mise
en place, des formations des managers à la négociation et des formations des managers
(franchisés et responsables magasins) aux différents entretiens.
Selon les dispositions légales, voici les éléments du calendrier à mettre en place :
• L’Entretien Annuel, en septembre/octobre pour organiser chaque nouvelle année,
• L’Entretien Professionnel, dans la continuité en février tous les 2 ans, avant le 7
mars 2016,
• Un point à mi-année à la demande du collaborateur pour réaliser un bilan sur
l’atteinte de ses objectifs,
• Et le Bilan Professionnel tous les 6 ans, le premier avant le 7 mars 2020.
96
Sept/Oct. 2016 Février Mars/Avril
97
Conclusion
Ce mémoire de fin d’études avait pour objectif de répondre aux questions suivantes :
• Est-il possible et efficient de mettre en place une gestion RH pour des réseaux
franchisés en TPE ?
• La GPEC peut-elle aider à la fidélisation et à la professionnalisation de la masse
salariale d’un réseau de franchisés ?
Quels sont les facteurs explicatifs des problèmes en TPE ? Pourquoi la TPE, quel que soit
le dirigeant, et donc son mode de management et de gestion, répond aux caractéristiques
du management de proximité ? Pour illustrer, nous utilisons une grille d’analyse 33 :
Eu égard aux difficultés afférentes à la conjoncture actuelle, les entreprises doivent porter
attention aux attentes des salariés en termes de gestion RH, de fidélisation salariale et de
développement des compétences. Il est ainsi aisé d’envisager tout l’intérêt d’améliorer sa
performance RH et de limiter les coûts inhérents à la GRH.
La gestion RH, outre la paie et l’administration RH, est la première étape de cette
démarche de réflexion pour les franchisés. Les nombreux éléments de GRH sont des
outils qui permettent de suivre la compétence. Via ce système, il est possible de mettre le
franchisé et le salarié en contribution de la réussite des magasins et donc d’une des
marques d’EMOVA Group. La GPEC, composante de la GRH dans ce partenariat
98
Franchiseur/Franchisés, permet de placer la gestion de la compétence au cœur de tous
les magasins.
L’image de marque d’un réseau est un édifice fragile ; il dépend des compétences
différentes de chacun réunies en une même force. EMOVA Group a décidé récemment de
renforcer la compétence dans ses réseaux dans le cadre de sa stratégie de
professionnalisation des équipes et des magasins.
Cette GPEC collective permet de renforcer la fidélisation des salariés et planifier les
conditions de développement des compétences des salariés des franchisés.
Nous nous interrogeons alors sur quel devrait être le plan de formation de nos
entrepreneurs franchisés ? Quelle devrait être la formation la plus adaptée selon leur
parcours et leur profil d’origine ? Comment pouvons-nous guider les jeunes fleuristes à
devenir les futurs entrepreneurs alors que nous savons que leurs compétences sont
relatives à l’univers floral et non à la gestion des entreprises ?
99
Références bibliographiques
Intégration & Fidélisation
• Sondage du cabinet de recrutement Robert Half, 2006
• « Le tutorat : un outil d’accueil et d’intégration des nouveaux salariés en
entreprise » Annabelle Hulin, CERMAT – IAE Tours
• « L’inefficacité des communications coute très cher aux PME »
wwww.chefdentreprise.com
• « Le Turn-over : gérer le risque de départ du collaborateur » Mathieu Lahierre
• « La fidélisation des ressources Humaines » Pascal Paille
• « Fonctions RH : Politiques, métiers et outils des ressources humaines » Maurice
Thevenet, 2007
• Etude du Cabinet de recrutement Mercuri Urval, 2008
• Etude de SIS International Research, 2007
• « La Fidélisation des salariés dans le secteur privé » Faculté de Philosophie,
Sciences Humaines et Sociales d’Amiens, 2008
Gestion d’entreprises
• « Procédure prud’homale, Mode d’emploi », Olivier Meyer
• « Jurisprudences, conventions collectives », www.legifrance.gouv.fr
• « Droit du travail », Editions Dalloz
• « Pratiques de GRH dans les très petites entreprises » Annabelle Jaouen et
Nathalie Tessier, 2008
• Convention Collective des Fleuristes, Vente et Services aux animaux
• Site web: www.jesuisentrepreneur.fr, 15/03/2014
• Code de déontologie européen de la franchise édité par la FFF
• « Les très petites entreprises : un management de proximité » A. Jaouen et O.
Torres, 2008
Ȣ « La GRH dans les PME », Economica, Paris, 1988
100
Annexes
ANNEXE N°17 : OUTIL N°2 : GUIDE MANAGER FOURNI PAR L’OPCA AGEFOS PME IDF
ANNEXE N°18 : OUTIL N°3 : GUIDE COLLABORATEUR FOURNI PAR L’OPCA AGEFOS PME IDF
101
Table des matières
Introduction ...................................................................................................................................................... 1
A. Contexte ................................................................................................................................................. 3
B. Cadre de l’étude ................................................................................................................................... 5
1. Gestion des RH : quels outils pour les franchisés ? ...................................................................... 5
2. Le Franchisé d’EMOVA Group ......................................................................................................... 5
3. Le Franchiseur EMOVA Group ......................................................................................................... 6
C. Présentation d’EMOVA Group et de ses 3 réseaux .................................................................... 8
1. Présentation du Groupe ..................................................................................................................... 8
2. Historique du Groupe ......................................................................................................................... 8
3. Présentation des enseignes .............................................................................................................. 9
4. Présentation du secteur Végétaux d’intérieur en France ........................................................... 12
D. Etat actuel ............................................................................................................................................ 14
E. Enjeux ................................................................................................................................................... 15
F. Objectifs ............................................................................................................................................... 16
G. Problématique .................................................................................................................................... 17
Partie 1. Gestion des Ressources Humaines (GRH) .............................................................................. 18
A. Objectifs ............................................................................................................................................... 20
1. Quelle est la forme de la masse salariale dans ce secteur d’activité ? .................................... 20
2. Quelle structure juridique ont les sociétés de ce secteur d’activité ? ....................................... 21
B. Enjeux et périmètres......................................................................................................................... 22
1. L’enjeu de la gestion RH pour les TPE ......................................................................................... 22
2. Le recrutement .................................................................................................................................. 24
3. L’intégration ....................................................................................................................................... 28
4. La rémunération ................................................................................................................................ 31
5. L’Absentéisme et le Turn-over ........................................................................................................ 34
6. La veille RH........................................................................................................................................ 37
7. Les obligations légales ..................................................................................................................... 41
C. Retombées attendues ...................................................................................................................... 44
1. Adéquation de la GRH aux besoins et projets de l’organisation ............................................... 44
2. Performance RH ou Efficience de la GRH .................................................................................... 44
3. Rémunération des compétences .................................................................................................... 45
4. La Fidélisation.................................................................................................................................... 45
5. Un système vers une démarche GPEC......................................................................................... 51
102
Partie 2. Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) ...................................... 52
A. Légitimité et enjeux........................................................................................................................... 53
1. Périmètres ........................................................................................................................................... 54
2. Démarche quantitative ...................................................................................................................... 55
3. Démarche qualitative ......................................................................................................................... 55
4. Pyramide des âges ............................................................................................................................ 57
B. Indicateurs........................................................................................................................................... 64
C. Diagnostics critiques des situations en PME/TPE fleuriste ................................................... 66
D. Outils de la démarche GPEC .......................................................................................................... 67
1. L’intégration, 1ère phase du système de GPEC ............................................................................. 67
2. Entretiens et évaluation du salarié .................................................................................................. 68
E. Plan de formation national d’EMOVA Group .............................................................................. 76
F. Compétence Collective .................................................................................................................... 77
G. Points forts et limites de la GPEC en franchise et en TPE ..................................................... 78
Partie 3. Recommandations ........................................................................................................................ 79
A. Système de Gestion des Ressources Humaines ...................................................................... 80
1. Rappel des objectifs de la démarche .............................................................................................. 80
2. Recommandations ............................................................................................................................. 81
B. Système du Plan de formation ....................................................................................................... 87
1. Objectifs de la démarche .................................................................................................................. 87
2. Contenu ............................................................................................................................................... 87
3. Processus de mise en œuvre du financement .............................................................................. 88
4. Processus de mise en œuvre opérationnelle ................................................................................ 89
5. Quelle formation peut suivre un salarié ou un franchisé ? .......................................................... 90
6. Catalogue de formations ................................................................................................................... 92
C. Système de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences ............................. 93
1. Entretiens et Evaluation .................................................................................................................... 93
2. Mise en œuvre de l’entretien professionnel ................................................................................... 93
3. Le plan d’actions ................................................................................................................................ 94
Conclusion ..................................................................................................................................................... 98
Références bibliographiques .................................................................................................................... 100
Annexes ....................................................................................................................................................... 101
Table des matières ..................................................................................................................................... 102
103
ANNEXES
Mise en place et efficience d’un système de GRH et
de GPEC pour un réseau de 200 franchisés
ANNEXE N°17 : OUTIL N°2 : GUIDE MANAGER FOURNI PAR L’OPCA AGEFOS PME IDF
ANNEXE N°18 : OUTIL N°3 : GUIDE COLLABORATEUR FOURNI PAR L’OPCA AGEFOS PME IDF
Nom - Prénom
Fonction : MICRO CV
VENEZ NOUS REJOINDRE
Date de
Manager :
l'entretien :
L’entretien professionnel
Etant en pleine expansionconcerne
sur nos 3 tous les collaborateurs
enseignes, en poste
cela nous permet depuis
de générer 2 ans.jour de nouvelles
chaque
Aopportunités
l’issue de 6dans
années, un bilan
lesquelles récapitulatif
votre profil permet deNous
peut correspondre. fairesommes
le pointdéjà
sur1200
les salariés
actionsavec
conduites
plus de:
formation, certification ou VAE, progression 300professionnelle
magasins, … ou salariale, réalisation des entretiens
professionnels prévus
L’entretien professionnel
Nom/Prénom/Photo : n’est pas un entretien d’évaluation qui lui est centré sur la performance
du collaborateur/
Date sa tenue de fonction
de naissance : ../../….
L’entretien professionnel
Téléphone/E-mail : est centré sur le parcours professionnel et les compétences y afférentes,
Adresse/Code Postal/ Ville :
la formation et la qualification
Par
Lesquel poste êtes-vous
objectifs intéressé
des entretiens ?
professionnels :
- Responsable Magasin
- Pour les collaborateurs :
- Fleuriste/Vendeur
Faire le point sur ses compétences et leurs développements
- Chauffeur Livreur
Etre acteur de son devenir professionnel par l’identification de ses souhaits de formation
- Aide Fleuriste
ou :de
Disponibilité qualification
temps complet 35/ projets
ou 39h /de l’entreprise
temps partiel 24h ou spécifié :
- Pour l’entreprise
Ville de préférence/magasin : :
Diplômes Etablir
: un plan de formation en adéquation avec les besoins des collaborateurs et les
projets de l’entreprise.
Expériences en magasin de fleur :
1. Temps 2. Temps
Les informations qui vous concernent sont destinées à Emova Group, responsable de leur traitement. Nous
pouvons être amenés à les transmettre à d’autres sociétés des Réseaux d’EMOVA Group (toutes exerçant leurs
activités dans le secteur de la fleur).
1
Annexe N°2 : Document Fiche préparation Entretien
Poste :
Description Poste :
Type de Contrat :
Rémunération :
Ce qui est
Ce qui est Ce qui est
spécifique au
requis interdit
poste
Savoir
(doit savoir)
Savoir-faire
(doit faire)
Savoir être
(doit être)
2
Annexe N°3 : Document Lettre de confirmation d’embauche
Coordonnées du franchisé
Nous vous remettons sous ce pli un contrat de travail en deux exemplaires dont
vous voudrez bien nous rapporter un exemplaire signé en dernière page et annoté
de vos initiales sur les précédentes, le jour de l’embauche
Dans cette attente, nous vous prions d’agréer l’expression de nos sentiments les
meilleurs.
Signature du franchisé
3
Annexe N°4 : Document Fiche d’entrée Salarié pour le registre
Nom : …………………………………………..
Nom de jeune fille : …………………………….
Prénoms : ……………………………………………………..
Date de naissance : ……………………………………………..
Lieu de naissance : …………………
Nationalité : ………………………………………………………..
Adresse :……………………………………………………………………………………………
N° SS : ……………………………………………………………………………………………..
N° Carte identité ou passeport : ……………………………………………………..
Délivrée par …………
N° du permis de conduire (nature, date et numéro) : ……………………………………
N° Portable : ……………………………………………………………………..
N° téléphone domicile :……………………………………………………..
Situation familiale : ……………………………………………………
Enfants : nom de famille / Prénom / Date de naissance / A charge (oui ou non)
…………………………………………………………………………………………………………
.………………………………………………………………………………………………………..
Personnes à contacter en cas d’accident (nom, prénom, adresse, lien de parenté, N°
de téléphone) : ……………………………………………………………………….……………
A …………………, le ………………………….
Signature du salarié
4
Annexe N°5 : Document Unique d’Evaluation des Risques
Enseigne : Société :
Gérant : Adresse
Tél : Effectif : …salariés
Médecine du travail :
Inspection du travail :
5
Document Unique d’Evaluation des Risques professionnels DUER 2016
Evaluation
Risques Unités de Analyses du Actions de
des
répertoriés travail risque prévention
risques
Ambiance Travail
6
Document Unique d’Evaluation des Risques professionnels DUER 2016
Machine et outils
Mise à disposition d’une
Risques de
Outils tranchants et boite à pharmacie et
Magasin Elevé blessures
abrasifs Gants
(coupures)
Vaccination
Système de sécurité du
coupe tige
Risques de
Mise à disposition d’une
Coupe tige Magasin Elevé blessures
boite à pharmacie et
(coupures)
Gants
Vaccination
Gants, pas de foulard ou
Risques de
Effeuilleuse Magasin Elevé d’écharpe
blessures
Cheveux longs attachés
Risques de Vérification régulière par
Porte Automatique Magasin Faible
chocs des professionnels
7
Document Unique d’Evaluation des Risques professionnels DUER 2016
8
Annexe N°6 : Document Affichage obligatoire
Pompiers : 18
Samu : 15
Services de secours d’urgence Police : 17
Centre antipoison : à préciser
9
Annexe N°7 : Fiche de Poste/Définition de fonction
Qualification du poste :
Statut/service
Niveau /échelon
Compétences requises :
Compétences techniques
Compétences douces, ressources personnelles mobilisables
Conditions de travail :
Horaires, déplacements,
posture répétitive, ….
Contre-indication pour le poste
Conditions d’exercice :
Délégation de signature, habilitations particulières, formations obligatoires,….
Mobilité :
- Passerelles :
situations internes permettant d’accéder à cette fonction
- Perspectives d’évolution :
possibilités d’évolution vers d’autres fonctions internes
10
Annexe N°8 : Fiche de Poste Fleuriste - Vendeur
Rattachement hiérarchique : Un fleuriste vendeur est placé sous l’autorité directe du responsable du
point de vente. Il respecte ses consignes dans tous les domaines liés à l’activité du magasin.
Un fleuriste vendeur est apte à tenir seul le point de vente, est capable d’en assumer l’ouverture et la
fermeture. Il travaille la fleur en toute autonomie, entretien les produits en rayon et destinés à la
vente. Il participe à l’entretien de l’ensemble de l’établissement (surface de vente, rayonnages,
laboratoire, réserve, vestiaire et sanitaires). Il accueille le client, le renseigne et le guide dans son
choix, conclue la vente et en assure l’encaissement.
Compétences requises :
11
- Typologie des clients/consommateurs
- Procédures d'encaissement
- Caractéristiques des végétaux et Types de produits d'entretien des plantes
- Gestes et postures de manutention
Conditions de travail :
Conditions d’exercice :
Pas de formations obligatoires
Diplômes liés au métier Fleuriste : CAP, BP, BTM, BM
Janvier 2016
12
Annexe N°9 : Fiche de Poste – Responsable Magasin
Rattachement hiérarchique : Un responsable de magasin est placé sous l’autorité directe du chef
d’entreprise. Il respecte ses consignes dans tous les domaines liés à l’activité du magasin.
Le Responsable du point de vente est avant tout un fleuriste vendeur qui a à sa charge la
responsabilité d’un point de vente et d’une équipe.
Compétences requises :
13
Compétences liées à la vente :
- Argumentation commerciale & Principes de la relation client
- Techniques de vente & Typologie des clients/consommateurs
- Procédures d'encaissement
- Gestes et postures de manutention
Conditions de travail :
Conditions d’exercice :
Pas de formations obligatoires
Diplômes liés au métier Fleuriste : CAP, BP, BTM, BM
Janvier 2016
14
Annexe N°10 : Offre d’emploi – Responsable Magasin
EMOVA Group, leader mondial des réseaux de fleuriste avec ses 3 marques-enseignes Monceau Fleurs,
Rapid Flore et Happy, recrute pour ses magasins en franchise dans le département xx .
VOTRE PROFIL
En véritable manager, vous aimez encadre et animer votre équipe. Vous êtes dynamique, rigoureux (se) et
défendeur d’une marque et d’un concept.
De formation fleuriste ou horticole, vous justifiez d'au moins 3 ans d’expérience réussie en tant que
responsable de magasin de fleurs.
Statut : Agent maitrise, temps complet
Rémunération annuelle brute : xx k€ (fixe + variable) selon l’expérience
Avantages : mutuelle + primes
VOTRE RECRUTEMENT
Candidature à envoyer par mail à [email protected] (Lettre de motivation + CV)
15
Annexe N°11 : Offre d’emploi type – Fleuriste- Vendeur
EMOVA Group, leader mondial des réseaux de fleuriste avec ses 3 marques-enseignes Monceau Fleurs,
Rapid Flore et Happy, recrute pour ses magasins succursales Monceau Fleurs à Paris.
Rattaché(e) au responsable de magasin, vous êtes apte à travailler la fleur en toute autonomie. Vous
travaillerez au sein d`une équipe à taille humaine tout en bénéficiant de la dynamique d`un groupe. De
l’ouverture à la fermeture, vous disposez et entretenez les produits dans le point de vente selon la politique
commerciale de l’enseigne. Vous participez à l’entretien de l’ensemble de l’établissement. Vous accueillez,
renseignez et guidez le client dans son choix et en assurant l’encaissement.
VOTRE MISSION :
- gestion, contrôle et mise en rayon des marchandises (fleurs coupées, plantes, accessoires…) lors
des arrivages.
- confection des bouquets et réalisation de toutes compositions florales pour les particuliers et les
entreprises, notamment en matière d’évènementiel (mariages, deuil…).
- opérations d’encaissement.
- contrôle et entretien des végétaux (coupe, arrosage, rempotage...).
- entretien, nettoyage et rangement de l'espace de vente.
- accueil et conseil des clients.
VOTRE PROFIL
Consciencieux (se), passionné(e), autonome et dynamique, vous justifiez d'au moins 2 ans d’expérience
réussie en tant que fleuriste dans un magasin de fleurs en libre-service.
Formation : niveaux V (CAP fleuriste) exigé ou IV (BP fleuriste) souhaité
Rémunération mensuelle brute : xx € selon l’expérience
Avantages : mutuelle + primes
VOTRE RECRUTEMENT
Candidature à envoyer par mail à [email protected] (Lettre de motivation + CV)
16
Annexe N°12 : Document Processus d’intégration
Suivi Suivi
Accueil Visite Accueil sur le Intégration
Intégration
Général Entreprise poste
J+7 J+30
- Prévenir (par écrit ou par oral) le nouvel arrivant de la date, heure et déroulement de
sa première journée
- Organiser un Rendez-vous RH (contrat de travail, livret d’accueil, cartes d’accès,)
- Désigner le référent du nouveau collaborateur le cas échéant
- Préparer les vêtements de travail et/ou le poste de travail (Bureau, ordinateur, téléphone,
Pack fournitures…)
- Créer l’adresse mail professionnelle si besoin
- Prévenir les membres de l’équipe du nouveau collaborateur
- Prévoir un programme d’intégration avec planning de formation et de rdv (formation aux
logiciels internes, RDV avec les autres services, …)
- Prévoir un entretien de suivi d’intégration (difficultés et facilités sur le poste ainsi qu’un
débriefing de l’intégration)
- Signature de la fiche d’Incentive
17
Annexe N°13 : Fiche Entretien de suivi
A effectuer au cours du 2ème mois suivant l’arrivée en entreprise du nouveau salarié et au plus tard à la fin
de la période d’essai
Prénom :
Très bien
Bonnes
Assez bonnes
Pas du tout
Très marqué
Normal
Peu marqué
Très bien
Bonne
Assez bonne
POINTS DE SATISFACTION
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………….
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………
2. Points à améliorer
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………..
18
RESPECT DES PROCEDURES ET DES REGLES (générales et de sécurité)
Très bien
Bon
Assez bon
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………….
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………..
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………
19
Annexe N°14 : Questionnaire de l’intégration
Via une évaluation remise 2 fois aux salariés en CDI ou en CDD à 7 jours et à 1 mois.
- Le tutorat :
avec des questions telles que : Avez-vous bénéficié d’un tuteur lors de votre
intégration ? Occupe –t-il le même poste que vous ? le tutorat va-t-il facilité votre
intégration ? a—il facilité votre compréhension du fonctionnement de l’entreprise
- Le point Intégration :
avec des questions telles que : depuis votre arrivée, avez-vous rencontrés des
difficultés ? Quel est votre point de vue sur le déroulement général de votre
intégration ? …
20
Annexe N°15 : Auto-évaluation du manager en entretien
21
Annexe N°16 : Matrice Entretiens Professionnels (EP)
Nom - Prénom
Fonction :
Date de
Manager :
l'entretien :
L’entretien professionnel n’est pas un entretien d’évaluation qui lui est centré sur la performance
du collaborateur/ sa tenue de fonction
L’entretien professionnel est centré sur le parcours professionnel et les compétences y afférentes,
la formation et la qualification
22
Le premier entretien professionnel 2016
1. Etat des lieux des compétences liés au poste occupé
Se référer à la fiche de poste
2. Projets et perspectives
Projets envisagés par l’entreprise d’ici 2 ans Impacts ou évolutions envisageables sur le poste du
(organisationnels, techniques, technologiques) collaborateur (nouvelles missions, nouveaux postes…)
Projets envisagés par le collaborateur au sein de Projets envisagés par le collaborateur en dehors de
l’entreprise l’entreprise
23
3. Plan d’action pour les 2 années à venir
Compétences à maîtriser
Collaborateur : Manager : RH :
Après l’entretien, le manager conserve un exemplaire signé, en remet un à son collaborateur et un exemplaire au
service RH.
24
Les 2 entretiens professionnels 2018 & 2020
1. Etat des lieux
Des compétences clés liés au poste occupé
25
2. Projets et perspectives
Projets de l’entreprise et impacts éventuels sur le poste du collaborateur
Projets envisagés par l’entreprise d’ici 2 ans Impacts ou évolutions envisageables sur le poste du
(organisationnels, techniques, technologiques) collaborateur (nouvelles missions, nouveaux postes…)
Projets envisagés par le collaborateur au sein de Projets envisagés par le collaborateur en dehors de
l’entreprise l’entreprise
26
3. Plan d’action pour les 2 années à venir
Compétences à maîtriser
Collaborateur : Manager : RH :
Après l’entretien, le manager conserve un exemplaire signé, en remet un à son collaborateur et un exemplaire au
service RH.
27
Bilan récapitulatif des 6 dernières années
Dates des 3 entretiens
professionnels : Oui Non Commentaires
- ../../2016
- ../../2018
- ../../2020
Progression professionnelle ?
Collaborateur : Manager : RH :
Après l’entretien, le manager conserve un exemplaire signé, en remet un à son collaborateur et un exemplaire au
service RH.
28
Annexe N°17 : Guide de préparation de l’entretien
29
Annexe N°18 : Guide de préparation de l’entretien
Guide de préparation de l’entretien pour le collaborateur
Tout entretien nécessite d’être préparé afin d’en maximiser les bénéfices. Le présent guide
pourra servir de base à la fois à l’entretien professionnel (BP), à l’entretien annuel (EA) et au
bilan professionnel (BP).
Bien que vous dialoguiez régulièrement avec votre manager, ce moment attendu, parfois redouté, vous
permettra de mieux connaître et développer vos compétences.
Il est ainsi conseillé de :
- Adopter un comportement de dialogue et d’échange
- Voir l’entretien comme un moment d’échange et d’écoute réciproque
- S’exprimer de la manière la plus objective et neutre possible
- Appuyez vos arguments sur des faits, et non des opinions
- Ecouter et accepter la remise en cause
Un des objectifs de l’entretien est de pouvoir échanger sur les éventuelles difficultés rencontrées et de
chercher ensemble des voies d’amélioration et de progrès envisageables pour vous permettre un meilleur
fonctionnement dans votre poste.
Chaque entretien doit se préparer pour être un moment constructif et utile à chacun :
- Reprenez les objectifs de l’année passée : ont-ils été atteints ou non ? Quelles sont d’après vous les
causes des succès, des échecs ou des difficultés ?
- Suggérez des objectifs pour l’année suivante, et éventuellement des actions de formation nécessaires
pour les atteindre
- Passez en revue votre année : quels faits marquants / quelles contributions ?
- Analysez vos points forts, vos points d’améliorations et vos difficultés : expliquez les causes de ces
difficultés (compétences, relations professionnelles…)
- Donnez du sens à vos arguments : restez le plus objectif possible en donnant des situations et des
exemples
30
Annexe N°19 : Document Matrice Entretien Annuel d’évaluation
Nom - Prénom
Fonction :
Date de
Manager :
l'entretien :
L’entretien annuel d’évaluation est un moment d’échange privilégié entre un collaborateur et son
manager. L’entretien d’évaluation est centré sur la performance du collaborateur/ sa tenue de
fonction.
31
1. Echanger sur les ressentis de l’année et les attentes mutuelles
Le manager échange avec son collaborateur sur son vécu de l’année au sein de l’entreprise, au
niveau de son environnement de travail ainsi que sur sa relation avec les autres.
Mes satisfactions dans mon poste Mes insatisfactions dans mon poste
32
2. Analyse de la période écoulée : Bilan des objectifs N-1
Le manager échange avec son collaborateur sur les axes de progrès fixés l’an passé et leurs réalisations.
33
3. Analyse de la période écoulée : Evaluation des compétences métiers
Barème d’évaluation :
34
4. Analyse de la période écoulée : Evaluation des comportements liés à la
tenue de fonction
35
5. Analyse de la période écoulée : Evaluation de la contribution aux
valeurs
Valeurs Commentaires
Unité
Politesse / Courtoisie
Respect
Convivialité
Collectivité
Ponctualité
36
7. Fixation des objectifs pour l’année à venir
Objectif n°1
Objectif n°1
Objectif n°2
Objectif n°1
Objectif n°2
Objectif n°3
37
8. Conclusion de l’entretien
Collaborateur : Manager : RH :
Après l’entretien, le manager conserve un exemplaire signé, en remet un à son collaborateur et un exemplaire au
service RH.
38