Modélisation de La Machine Synchrone À Aimant Permanent
Modélisation de La Machine Synchrone À Aimant Permanent
Modélisation de La Machine Synchrone À Aimant Permanent
A.1.1. Constitution
Pour établir des relations simples entre les tensions d'alimentation du moteur et ces
courants, nous considérons le modèle de la machine synchrone idéal suivant :
Les équations électriques dans un repère fixe lié au stator sont décrites par :
[ V sa ¿ ][ V sb ¿] ¿ ¿¿
¿ (A.1)
Avec: rs : La Résistance par phase statorique,
Les relations entre flux et courants s’écrivent sous forme matricielle comme suit :
[ Φ s ]=[ Lss ] [ I s ] +[ M sf ][ I f ] (A.2)
[Lss]: Matrice d’inductances statorique. Elle contient des termes constants que nous
regroupons dans [Ls0] et des termes variables dépendant de θ, que nous regroupons dans [Ls2(θ)].
Avec :
[Ls0]=¿ [ [ 2π 4π 2π 4π
][ ]
ls0 M s0 Ms0 ¿] [ Ms0 ls0 Ms0 ¿] ¿ [Ls2]=Ls2¿ cos(2θ) cos2(θ− 3 ) cos2(θ− 3 ) ¿ cos2(θ− 3 ) cos2(θ− 3 ) cos(2θ) ¿ ¿¿
¿¿
¿ ; ¿ (A.3)
Où :
Ms0 : inductance mutuelle entre deux phases statorique,
Ls : inductance propre d’une phase statorique.
θ : caractérise la position angulaire du rotor par rapport au stator.
c
[ ]
M[ sf ]=Mf ¿ [ ¿ ] 3 )¿ ¿ ¿
os(θ) cos(θ−
2π
¿ (A.4)
Pour éliminer θ de la matrice [L s2] ; et afin que les algorithmes de commande traitent
des grandeurs électriques continues, les enroulements statorique (a, b, c) sont remplacés
par deux enroulements (d, q) en quadrature, Ce passage est obtenu par la transformation
de Park.
√[
3 3 3 ][
¿
3 3 ]
2 Cosθ Cos(θ− 2π ) Cos(θ− 4π ) ¿ −Sinθ −Sin(θ− 4π ) −Sin(θ− 4π ) ¿ ¿
P(θ)= ¿ ¿
(A.5)
Et la matrice P-1(θ) est donnée par :
−1 2 ¿
P (θ )= ¿ ¿
3 ¿ √
A.1.4.1. Modèle de la MSAP dans le référentiel de Park
(A.6)
¿¿¿
¿ (A.6)
Alors, le modèle de la machine après la transformation de Park est :
[ V sd ¿ ][ V sq ¿ ] ¿ ¿ ¿
¿ (A.7)
Φf: Représente le flux des aimants à travers le circuit équivalent direct.
Ainsi pour la MSAP, le modèle est le suivant :
[V sd ¿ ]¿ ¿ ¿
¿ (A.8)
Avec la même procédure de calcul pour les équations magnétiques et faisant usage du
calcul matriciel précédent et en supposant que le système est équilibré, on aura :
L'équation mécanique développée par la machine est donnée par la relation suivante :
dΩ
C e−C r =J +f Ω
dt (A.10)
Avec: f, J, Cr et Ω définissant respectivement le coefficient de frottement visqueux, le
moment d'inertie du rotor, le couple de charge et la vitesse mécanique de rotation.
Le couple électromagnétique Ce est produit par l'interaction entre les pôles formés par
les aimants au rotor et les pôles engendrés par les FMMs dans l'entrefer générées par les
courants statorique. Il est exprimé par :
3
C e= p [ Φ sd i sq−Φ sq i sd ]
2 (A.11)
En remplaçant (A.9) en (A.11), on aura :
3
C e= P [( L sd −Lsq )i sd i sq +Φ f i sq ]
2 (A.12)
Considérons les tensions (Vsd, Vsq), et le flux d’excitation (Φf) comme grandeurs de
commande, les courants statorique (isd, isq) comme variables d’état et le couple Cr comme
perturbation. A partir des équations (A.8), (A.12), on peut écrire le système d’équations
comme suit :
{{ {3
dΦ s d dΦ s q d Ω
Vsd=rs.id+ −ω.Φsq¿Vsq=rs.iq+ +ω.Φsd¿{Φsd=Lsd.isd+Φf¿{Φsq=Lsq.isq¿Ce=J. +f.Ω−Cr ¿
dt dt dt
C e= P [( L sd −Lsq )i sd i sq +Φ f i sq ]
2 (A.13)
Ces dernières équations constituent la base du schéma bloc de la MSAP :
Fig.A.4 : Schéma bloc de la MSAP dans le référentiel d-q
Fig.A.5 : Schéma de principe d’un onduleur de tension alimentant une charge triphasée équilibrée.
E étant la tension du bus continu à l’entrée de l’onduleur de tension. La fonction Sn(t)
(n=a, b, c) est une fonction binaire qui représente l’état du nième bras de l’onduleur de tension.
Cette fonction est suffisante à elle seule pour caractériser le fonctionnement d’un bras entier.
Les interrupteurs d’un même bras sont commandés de façon complémentaire afin d’éviter un
court-circuit de la source de tension d’entrée E. Ainsi la fonction Sn(t) de l’nième bras est
définie comme suit :
- Sn(t) = 0 si l’interrupteur du haut est ouvert et celui du bas est fermé.
- Sn(t) = 1 si l’interrupteur du haut est fermé et celui du bas est ouvert.
Pour une charge triphasée équilibrée, par exemple le cas d’une machine triphasée
alternative couplée en étoile, la relation liant les vecteurs tension simples aux signaux de
commande est donnée par la relation matricielle suivante :
[ V sa(t ) ¿ ][ V sb (t ) ¿ ] ¿ ¿ ¿
¿ (A.14)
En utilisant une transformation qui conserve l’amplitude, le vecteur tension spatial
associé aux tensions simples délivrées par l’onduleur de tension a pour expressions :
2π 4π
2 j j
V⃗ s (t )= (V an (t )+e 3
V bn(t )+e 3
V cn (t ))
3 (A.15)
Ce qui donne :
2π 4π
2 j j
V⃗ s (t )= E (S a (t )+e 3
Sb (t )+e 3
S c (t ))
3 (A.16)
Autrement, le vecteur de tension
V⃗ s (t ) peut être réécrit sous la forme suivante :
V⃗ s (t )=V sα (t )+ jV sβ (t ) (A.17)
Où Vsα(t) et Vsβ(t) sont les projections du vecteur de tension
V⃗ s (t ) sur l’axe α et β
respectivement.
L’identification des parties réelles et imaginaire des relations (A.16) et (A.17) permet
d’exprimer les tensions Vsα(t) et Vsβ(t) en fonction des signaux de commande :
E
V sα (t )=
3
[ 2 S a(t )−S b(t )−S c (t )]
(A.18)
E
V sβ (t )= [ Sb (t )−S c (t )]
3 (A.19)
Ayant 8 combinaisons possibles pour les signaux de commandes Sn(t) (n=a, b, c),
l’onduleur de tension triphasé permet d’obtenir 8 vecteurs (6 actifs et deux nulles) comme le
montre le tableau suivant :
Sa(t) Sb(t) Sc(t) Vsa(t) Vsb(t) Vsc(t) Vsα (t) Vsβ (t) V⃗ s (t )
0 0 0 0 0 0 0 0 V⃗ 0 =0
1 0 0 2E/3 -E/3 -E/3 2E/3 0 V⃗ 1 =2 E /3
1 1 0 E/3 2E/3 -E/3 E/3 E/3 V⃗ 2 =(2 E/3 )e jπ /3
0 1 0 -E/3 2E/3 -E/3 -E/3 E/3 V⃗ 3 =(2 E /3 )e j2 π /3
0 1 1 -2E/3 E/3 E/3 -2E/3 0 V⃗ 4 =(2 E/3 )e jπ
0 0 1 -E/3 -E/3 2E/3 -E/3 -E/3 V⃗ 5 =(2 E /3 )e j 4 π /3
1 0 1 E/3 -2E/3 E/3 E/3 -E/3 V⃗ 6 =(2 E /3 )e j5 π/3
1 1 1 0 0 0 0 0 V⃗ 0 =0
Tab.A.1 : Vecteur de tension fournis par l’onduleur de tension
Fig.A.6 : Représentation spatiale des vecteurs de tension fournis par l’onduleur de tension
V s [ V an V bn V cn ]T
Les tensions de références sont les tensions simples par rapport au
point neutre. Si la charge est équilibrée alors : Van + Vbn + Vcn=0.
D'où :
{ { 1 1
Van= (Vab−Vca)¿ Vbn= (Vcb−Vab) ¿ ¿
3 3 (A.20)