Les-Espions-Russes-2010 - (Patrick-Pesnot) - @EpubLivres
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LES ESPIONS
RUSSES
DE STALINE À POUTINE
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I
Toukhatchevski, le Bonaparte rouge
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Sophie de Lastours1 :
« Le visage large, la chevelure sombre et luxu-
riante, les yeux gris, légèrement en amande
avec un reflet laiteux autour de l’iris, les pau-
pières un peu lourdes, les sourcils sombres et
harmonieusement arqués, le nez à peine épaté,
le teint coloré, la bouche charnue et sensuelle,
Mikhaïl avait un physique attirant. De taille
moyenne, ses épaules athlétiques lui don-
naient une apparence sportive et sûre de lui
que venait confirmer une voix de basse agréa-
blement timbrée et mélodieuse, que certains
qualifiaient d’envoûtante car légèrement
mélancolique dès qu’il arrêtait de donner des
ordres ou de participer au combat. […] Il était
cultivé, polyglotte, brillant et plein d’humour.
C’était certainement l’officier russe le plus com-
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II
Staline et les Juifs
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Staline et les Juifs
Laurent Rucker1 :
[L’auteur évoque une réunion du Comité central
du PC soviétique de 1919.]
« La question de la nécessité de la liquidation de
cette organisation et de toutes ses branches a été
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Jean-Jacques Marie1 :
« Le “complot des Blouses blanches” n’est donc
pas seulement le couronnement des campa-
gnes terroristes engagées à dater de 1946, de la
campagne «anticosmopolite » (c’est-à-dire anti-
sémite) déclenchée en janvier 1949 et des deux
grandes épurations sanglantes restées secrètes
(l’affaire de Leningrad de 1949-1950 et la
condamnation à mort des diri-geants du
Comité antifasciste juif exécutés en 1952) ; il
exprime un moment décisif de la crise du stali-
nisme : Staline prépare la liquidation de la
vieille garde stalinienne et la promotion d’une
nouvelle, sur le terreau sanglant d’une purge
généralisée de la société. Pour mener à bien ce
bouleversement violent, moins de huit ans après
la défaite de Hitler et la révélation publique des
camps de la mort, d’Auschwitz, Mauthausen,
Buchenwald, Dachau, Majdanek, il reprend
l’héritage antisémite du nazisme, et souligne
ainsi d’une façon radicale la parenté politique
du stalinisme et du fascisme. »
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III
Meurtre au Kremlin
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Meurtre au Kremlin
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Nicolas Werth1 :
« Au cours des derniers mois de l’existence de
Staline, presque tous les dirigeants avaient senti
à quel point ils étaient eux-mêmes devenus vul-
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IV
Le congrès des désillusions
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Philippe Robrieux1 :
« Accepter le rapport secret, c’était pour Thorez
l’obligation de remettre en cause toute sa vie. Le
document évoquait les innocents sur lesquels il
s’était lui-même acharné, la médiocrité et la
folie sanguinaire d’un Staline qu’il avait
vénéré. Des brumes du passé émergeaient les
camarades qu’il avait admirés et abandonnés
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Nikita Khrouchtchev1 :
« L’émotion fut grande au sein des délégations
des partis communistes français et italien.
Ceux-là étaient à l’évidence plus concernés que
d’autres partis frères, et c’était tout à fait com-
préhensible : il s’agissait comme aujourd’hui
encore de grands partis de masse. Togliatti et
Thorez avaient l’un et l’autre assisté en per-
sonne à certains procès. Ils les avaient cau-
tionnés de leur présence, et aussi par les rap-
ports qu’ils avaient produits ensuite pour certi-
fier la réalité des crimes commis et le bien-fondé
des accusations. Et voilà que tout était remis en
question.
Pour tenir compte de cela, nous nous sentîmes
obligés d’exclure de la réhabilitation ceux qui
avaient été condamnés dans des procès publics. Il
fut déclaré néanmoins qu’ils n’étaient coupables
d’aucun crime, qu’ils avaient été condamnés
arbitrairement et que les condamnations pro-
noncées à leur encontre n’étaient pas fondées sur
les crimes dont ils avaient fait l’aveu au cours de
leur procès.
En ce qui me concerne, je regrette, bien sûr, de
ne pas avoir été en mesure de pousser plus loin
les enquêtes afin d’en finir avec l’ensemble de
ces affaires et de purger définitivement ce dos-
sier dont on m’avait dit à quel point il était
épais. Mais je n’ai pas pu mener à bien cette
entreprise pendant le temps où j’ai exercé le
pouvoir. Et alors ? Ce que je n’ai pas fait, un
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V
La trahison de Budapest
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Georges-Henri Soutou1 :
« Gomulka, à la suite de la crise, annonça un
programme de libéralisation, s’entendit avec
l’épiscopat, utilisa en novembre la tragédie
hongroise pour démontrer aux Polonais qu’il
convenait d’être prudent. Il conclut le
18 novembre un accord avec Moscou confir-
mant l’alliance polono-soviétique, organisa
des élections en janvier 1957 pour lesquelles il
bénéficia de l’appui de l’Église. À partir de là, et
le pire étant passé, il s’ingénia à resserrer les
boulons et à reprendre une à une maintes de
ses concessions de 1956-1957, jusqu’à sa chute
en 1970, provoquée par les émeutes de Gdansk.
Les Soviétiques avaient préservé ce qui était à
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Jacques Sémelin1 :
« À Budapest, la foule ne cherche pas à obtenir
quoi que ce soit des dirigeants staliniens qu’elle
1. op. cit.
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Miklos Molnar1 :
« L’un des caractères originaux du changement
est la formation spontanée d’organes d’auto-
gouvernement. Appelés comités nationaux,
conseils révolutionnaires ou conseils ouvriers,
ils assurent tantôt les tâches administratives,
surtout dans les localités, tantôt la direction de
l’institution ou de l’entreprise. Il serait toutefois
faux de considérer ces derniers comme des
organes d’autogestion ouvrière et, partant, les
événements de Budapest comme une révolu-
tion des conseils. Plusieurs ouvrages présentent
une telle interprétation romantique-révolu-
tionnaire de gauche, démentie pourtant par la
multiplicité des formes d’organisation et des
programmes. Le mouvement des conseils
ouvriers imprime donc sans aucun doute un
caractère spécifique aux événements, celui
d’une révolution spontanée, pluraliste, multi-
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VI
Le véritable assassin de Trotski
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La Pravda1 :
« Trotski a été victime d’un attentat commis par
Jacques Mornard [c’était un autre pseudo de
Mercader], l’un des individus et des partisans
les plus proches de Trotski. Celui qui est des-
cendu dans la tombe est un homme dont le
nom sera prononcé avec mépris et malédiction
par les travailleurs du monde entier. Les classes
dirigeantes des pays capitalistes ont perdu leur
fidèle serviteur. Les services secrets étrangers ont
perdu leur vieil agent acharné, organisateur
d’assassinats. […] Ce sont ses partisans qui l’ont
tué. Ceux qui l’ont liquidé sont les terroristes
mêmes auxquels il avait appris à tuer en
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Pavel Soudoplatov1 :
« D’après les renseignements communiqués par
Grigoulevitch en 1947, le Vatican tentait de
convaincre Américains et Britanniques de
prêter assistance à l’Église catholique ukrai-
nienne et au mouvement de guérilla qui la sou-
tenait ; ces informations n’étaient pas seule-
ment adressées à Staline et à Molotov, mais
aussi à Khrouchtchev, en Ukraine. Ce dernier
réagit en demandant à Staline l’autorisation
de liquider en secret la hiérarchie de l’Église
uniate. Khrouchtchev envoya à Staline une
1. Op. cit.
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Pavel Soudoplatov1 :
« L’ordre d’assassiner Tito n’ayant plus aucune
raison d’être, Grigoulevitch fut rappelé à
Vienne, puis à Moscou, pour examiner avec
Beria les possibilités d’améliorer les relations
entre l’URSS et la Yougoslavie. Ce fut une autre
opération avortée, à cause de l’arrestation de
Beria. Grigoulevitch était désormais catalogué
comme un sujet à risques parce qu’il avait ren-
contré Orlov et pouvait être identifié à
l’étranger depuis que ce dernier avait publié
des articles dans le magazine Life. On ne le revit
plus jamais chez lui en Italie et le gouverne-
ment costaricain, pour lequel il faisait fonction
d’ambassadeur auprès du Vatican et en
Yougoslavie, perdit sa trace. Il fit sa réappari-
tion à Moscou dans les années 1960 en tant que
grand spécialiste de l’Amérique latine. »
1. Op. cit.
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VII
Un printemps trop précoce
1. Voir chapitre V.
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VIII
Victor Louis, journaliste du KGB
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1. Le Figaro-Magazine, 1980.
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1. 1992.
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IX
Le mystère Andropov
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1. Voir chapitre V.
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Jaurès Medvedev1 :
« Avant son affectation au KGB, Andropov était
connu pour ses amitiés littéraires et artistiques.
Sa fille, Irina, s’était mariée à Alexander
Filipov, acteur au théâtre populaire d’avant-
garde Taganka, et il devint l’ami de Iouri
Lioubimov, directeur de ce théâtre, un créateur
et un acteur de talent. Ses rapports avec le
théâtre étaient discrets : il y avait sans cesse des
problèmes avec le ministère de la Culture et
autres “chiens de garde idéologiques”, et il
essaya de protéger Lioubimov. En fait, ses rela-
tions littéraires ne furent pas inutiles au KGB.
En 1970, une grande partie de la population ne
se souvenait plus des crimes commis sous
Staline et les censeurs veillaient à taire cette
information. Une campagne bien orchestrée,
visant à améliorer l’image de marque des ser-
vices de sécurité, fut lancée dans la littérature,
au cinéma et au théâtre.
Les romans policiers redevinrent un genre
populaire, et des films, des pièces de théâtre et
de grands feuilletons télévisés louèrent l’hé-
roïsme des agents secrets soviétiques pendant et
après la guerre. Lentement, l’attitude du public
commença à changer. »
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Virginie Coulloudon1 :
« Le 17 février 1982, on arrêta à son tour
Anatoly Kolevatov, proche ami de Brejnev,
accusé de corruption aggravée. On apprit à
son procès qu’il n’accordait aux vedettes et aux
techniciens du Cirque l’autorisation de voyager
en tournée qu’en échange d’importants pots-
de-vin ou d’une collaboration dans un trafic
international de caviar et de pierres précieuses.
À la tête de l’administration centrale du Cirque,
Anatoly Kolevatov avait sous sa coupe vingt
mille employés, dont six mille entraîneurs : une
splendide source de revenus. La police déclara
que son attention avait été attirée par le fait que
des troupes de modeste qualité effectuaient fré-
quemment des tournées à l’étranger quand de
véritables vedettes ne sortaient pas du territoire
soviétique. Lors de perquisitions effectuées dans
sa datcha et son domicile principal, la police
judiciaire confisqua de nombreux objets de
valeur en provenance d’Occident et plus de un
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Le monde de la terreur
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Les trucages de la révolution
roumaine
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Catherine Durandin1 :
« Ceausescu se répète dans un monde qui
change à l’Ouest et à l’Est : les mutations de l’ère
Gorbatchev lui échappent. Il demeure un stali-
nien, il ne doute pas, et la faillite de son système
est, selon lui, le fait des mauvaises volontés inté-
rieures et d’un complot extérieur. La réflexion
ouverte sur la réforme qui s’affirme depuis
1983 en Union soviétique n’a pas cours en
Roumanie. Et pourtant les réalités économi-
ques imposent une dépendance accrue à
l’égard de l’URSS. Dépendance qui débouche
sur des remontrances des Soviétiques à
l’adresse d’une Roumanie qui ne répond pas
aux attentes de son partenaire. La presse rou-
maine tait cette coopération significative de la
dépendance roumaine : comment annoncer à
une population qui souffre de la pénurie ali-
mentaire que des exportations importantes de
produits agricoles sont dirigées vers l’Union
soviétique ? Comment expliquer à une opinion
que l’on dresse à défier un Occident décadent
que la technologie occidentale est trop oné-
reuse et que les marchés occidentaux sont trop
exigeants pour absorber une production indus-
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Une révolution de velours
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François Fejtö1 :
« Havel estimait que le processus de réforme
dans son pays serait beaucoup plus lent et com-
pliqué que par exemple en Hongrie, vu que les
épurations pratiquées au sein du PC après la
défaite du Printemps de Prague n’ont laissé en
position d’influence que très peu d’esprits rai-
sonnables et réformistes. “Je suis convaincu, dit
Havel, que le système communiste totalitaire est
en crise. Ce que nous percevons, ce sont les
symptômes de la naissance d’un nouveau sys-
tème, plus démocratique. Je ne sais pas quel
type de système ce sera. En tout cas, il n’y aura
pas de retour au passé. Mais selon toute appa-
rence, ce sera différent d’une démocratie par-
lementaire normale 2. La Tchécoslovaquie,
ajoutait-il, sera le lieu où le monde commu-
niste devra démontrer s’il est réformable.” On
voit donc que, cinq mois à peine avant l’effon-
drement du système, Vaclav Havel n’était tou-
jours pas très loin, pour employer un terme
courant du vocabulaire politique italien, de
l’améliorationnisme de 1968. »
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XIII
Le trésor du PC
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Paul Klebnikov1 :
« Dans les années 1980, le KGB fonda de nom-
breuses fausses banques et entreprises commer-
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Roland Jacquard2 :
« À la veille du putsch, il régnait à Moscou une
ambiance très particulière d’affairisme, où l’on
voyait les apparatchiks communistes d’hier se
transformer tout à coup en autant de busi-
nessmen à la mode des Soviets. Tout était à
vendre : or, diamants, pétrole, caviar, armes…
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Roumania Ougartchinska1 :
« À 23 ans, le jeune prodige et mathématicien
avait déjà fait ses preuves. Il s’était fait virer de
la faculté pour “activité commerciale”.
Visiblement muni de la bosse des affaires, mais
aussi d’un regard bleu azur et d’une gueule de
gentil garçon, il profite des premiers décrets de
Gorbatchev sur l’autonomie de gestion des
entreprises en 1987-1988 pour fonder l’une des
premières coopératives commerciales sous le
couvert du Komsomol, la ligue de la jeunesse
communiste. Ils sont quelques dizaines durant
cette période à profiter de l’aubaine, avec les
encouragements de la bienveillante nomen-
klatura qui favorisait ces structures pour léga-
liser l’argent du marché noir et garnissait
1. Op. cit.
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La chute de Gorbatchev
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Mikhaïl Gorbatchev1 :
« Les visiteurs prétendirent que le Comité était
déjà formé et qu’il ne leur manquait qu’un
décret du président. Ils me plaçaient devant
l’alternative suivante : ou bien je publiais le
décret et je restais là, ou bien je cédais tous les
pouvoirs au vice-président. Baklanov m’an-
nonça que Boris Eltsine avait été arrêté. Puis il
se reprit : il allait l’être.
– Pour quelle raisons ? demandai-je.
– La situation… Le pays va tout droit à la catas-
trophe, il faut prendre des mesures et pro-
clamer l’état d’urgence. Rien ne peut plus nous
sauver. On ne peut plus se bercer d’illusions.
Ils ne m’épargnèrent aucun poncif. Je leur
répondis que je connaissais aussi bien qu’eux
la situation politique, économique et sociale du
pays, les problèmes des gens, leur vie, les diffi-
cultés qu’ils supportaient quotidiennement. Il
fallait certes faire au plus vite le nécessaire
pour améliorer leur existence, mais j’étais
farouchement opposé, et pas seulement pour
des raisons politiques et éthiques, à toute solu-
tion du genre de celle qu’ils proposaient et qui
ont toujours conduit à la mort de centaines, de
milliers ou de millions d’êtres humains. Nous
devions y renoncer à tout jamais, faute de quoi
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Piotr Smolar1 :
[La scène se passe le 23 août en fin d’après-midi
dans l’enceinte du Parlement russe où le dra-
peau rouge a déjà été remplacé par celui de la
Russie. Gorbatchev monte à la tribune.]
« Gorbatchev parle mais ses mots s’effritent. Son
aura s’est évanouie. En trois jours, il est devenu
un homme du passé. Eltsine s’approche, une
feuille à la main, comme un instituteur en
colère, et lui demande de la lire. C’est le compte-
rendu du Conseil des ministres russe, établissant
les responsabilités des ministres soviétiques dans
le putsch. À cette violation des convenances
dans un brouhaha assourdissant, Gorbatchev
devient blême, et ses yeux hagards se répercutent
sur les écrans de télévision du monde entier. Il
s’exécute. Eltsine l’humilie et tient une revanche
éclatante, quatre ans après son expulsion du
Parti. Il enfonce le clou en brandissant le décret
de suspension des activités du Parti communiste
russe. Gorbatchev demande de ne pas céder à
“l’hystérie anticommuniste”. Mais qui a envie
d’être modéré ? Le lendemain, samedi 24 août,
il démissionne de son poste de secrétaire général
et annonce la dissolution du Comité central. »
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XV
Les fantômes de la Stasi
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1. Inoffizielle Mitarbeiter.
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1. Op. cit.
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1. Op. cit.
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Suddeutschezeitung1 :
« Rien n’est cicatrisé. La réconciliation reste,
pour elle, une “question purement théorique”.
Aujourd’hui encore, Vera Lengsfeld s’emporte
lorsqu’elle parle de son ex-mari : des années
durant, celui-ci l’a espionnée pour la Stasi. “Je
ne suis pas une victime”, affirme cette militante
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Christa Wolf1 :
« Au moins une, mais certainement deux fois
l’été dernier, ces jeunes messieurs, ou leurs col-
lègues avec une for-mation spéciale dans l’ou-
verture des portes, avaient visité notre apparte-
ment en notre absence, sans compter cepen-
dant avec la manie de la propreté de Mme C. qui,
lorsqu’elle quitte l’appartement après avoir ter-
miné son travail, efface ses propres traces de
pas derrière elle avec un chiffon doux, si bien
que cela ne put qu’éveiller ses soupçons lorsque
le lendemain elle aperçut nettement l’em-
preinte d’une semelle en caoutchouc d’une
chaussure d’homme, taille 41-42, sur quelques
seuils de porte et sur le parquet sombre de la
pièce du milieu. Sur quoi, après avoir soigneu-
sement effacé ces traces et avant de quitter elle-
même l’appartement, Mme C., qui ne se laisse
pas facilement décourager, répandit sur le pail-
lasson derrière la porte d’entrée, “selon la
bonne vieille méthode” comme elle disait, un
1. Ce qui reste, Alinéa, 1990. Christa Wolf est l’un des auteurs
allemands les plus prestigieux. Originaire de la RDA où elle a vécu
jusqu’à la fin du régime, elle n’a démissionné du Parti communiste
qu’en octobre 1989, c’est-à-dire au moment où les contestataires
sont descendus dans la rue, peu de temps avant la chute du Mur.
Une réaction tardive qui lui a été souvent reprochée. Comme on lui
a également reproché de n’avoir publié l’un de ses livres les plus
importants, Ce qui reste, qu’après la réunification. Pourtant, dans
cet ouvrage, elle raconte en détails la surveillance permanente dont
elle a été l’objet par les hommes de la Stasi. Alors pourquoi ne pas
l’avoir rendu public avant, quitte à le faire éditer à l’Ouest ? Néan-
moins, ce livre où Christa Wolf décrit le malaise insidieux qui impré-
gnait la société est-allemande demeure un témoignage irrempla-
çable sur les agissements de la Stasi.
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1. C’est-à-dire la police.
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Paul Klebnikov1 :
« Le succès de Berezovski est dû à son extraordi-
naire intelligence. Dans les années 1990 il était
sans doute le plus puissant politiquement, mais
aussi, à un moment donné, probablement le
plus riche. Il a joué un rôle très important en
tant qu’architecte du régime eltsinien avec sa
corruption institutionnalisée… Vous ne trou-
verez pas un autre oligarque dont le chemin
soit parsemé de tant de violence et de cadavres,
de tant de morts étranges. »
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Anna Politkovskaïa1 :
[Elle répond ceci quand on lui demande pour-
quoi elle n’aime pas Poutine :]
« Parce que je ne veux pas vivre dans un État
raciste où il est mortellement dangereux d’être
un Tchétchène, un Géorgien, un Noir, un Autre.
Je ne veux pas vivre dans un État où le pouvoir
qui ne reconnaît aucune de ses erreurs est à la
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cieuses sur les liens qui existent entre les milieux crimi-
nels et certains officiers corrompus du service secret. Il
sait en particulier qui a préparé la campagne d’attentats
de 1996, une campagne qui a précédé opportunément
la réélection de Boris Eltsine.
Litvinenko accepte cette collaboration qui n’est pas
sans risques. Il en ressort une enquête aussi minutieuse
qu’accablante pour le pouvoir russe. Toutefois, son
éventuelle publication oblige l’ancien agent secret à
s’exiler et donc à fuir illégalement son pays puisqu’il
s’est engagé à ne pas quitter la Russie.
Ses amis mettent sur pied une véritable opération
d’exfiltration, digne de l’époque où existait encore le
rideau de fer. Mission réussie : Litvinenko et sa famille
rejoignent Londres. La ville n’est pas choisie au hasard :
son protecteur, Boris Berezovski y a trouvé refuge ! Et
l’espion espère bien regagner auprès de lui la place qui
était la sienne à Moscou : garde du corps et agent de
renseignement chargé des missions les plus délicates.
Berezovski, qui n’a pas été étranger à l’exfiltration
dont il a bénéficié, ne rechigne pas à lui venir en aide. Il
le loge, il le paie. Même si l’ancien agent du FSB ne roule
pas sur l’or, du moins retrouve-t-il une certaine sécurité.
Sans renoncer pour autant à continuer à s’intéresser à
ces fameux attentats de Moscou. Et sans doute est-il
encouragé par son patron, fâché à mort avec le maître
du Kremlin. Notons au passage que Berezovski, en lais-
sant la bride sur le cou à son protégé, prend lui-même
un risque : Litvinenko, poursuivant son enquête, peut
débusquer des informations très embarrassantes sur
l’oligarque et sa collusion avec le terroriste tchétchène
Bassaïev.
En attendant, Litvinenko poursuit un objectif priori-
taire : retrouver ce Gotchiaïev qui, officiellement,
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1. Coauteur de Litvinenko.
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Natalie Nougayrède1 :
« Novaïa Gazeta, le bihebdomadaire dans lequel
travaillait Anna Politkovskaïa depuis 1999, a
été frappé de plein fouet. Deux de ses journa-
listes ont été assassinés par balles, et un troi-
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1. Op. cit.
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