Abecedaire Vodun Days

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L’abécédaire

des vodun days


www.vodundays.bj
A.
Aïzan du Marché de Zobè:

Aïzan représente « l’Energie » des marchés et du commerce. Situé à l’entrée du marché Zobè,
son rôle est de protéger contre la paupérisa=on et de rendre le marché florissant et fructueux.
C’est le point de départ de la procession qui mène vers la plage.

L’Arbre de l’Oubli :

À la suite de leur vente sur la Place aux Enchères, les esclaves étaient contraints de déambuler
autour de l'Arbre de l'Oubli, accomplissant ce rituel de passage neuf fois pour les hommes et
sept fois pour les femmes. Ce processus était conçu pour effacer de manière symbolique tous
les indices de leur idenMté et de leur appartenance, soulignant ainsi la déshumanisaMon et la
dépossession systémaMque des capMfs. L'Arbre de l'Oubli à Ouidah demeure ainsi un symbole
poignant des souffrances endurées par ceux qui ont été entraînés dans l'abîme de l'esclavage
transatlanMque.

B.
Baobab (Kpasa=n) :

Le Baobab, également connu sous le nom de Kpasa=n dans le cadre de la religion Vodun, est
un arbre sacré au Bénin. Cet arbre majestueux, tant apprécié pour sa robustesse que pour sa
symbolique spirituelle, joue un rôle significaMf dans les Vodun.

Bociɔ :

Objet rituel sacré, souvent une sculpture, uMlisé dans divers rituels Vodun. Les Bociɔ sont
vénérés et nourris lors de cérémonies religieuses.

C.
Le camping des Vodun Days :

Les Vodun Days proposent un camping composé de 81 emplacements et qui vise à améliorer
significaMvement le séjour des parMcipants. Il s’agit d’une soluMon praMque et conviviale pour
ceux qui souhaitent vivre l'événement de manière immersive. En choisissant de séjourner dans
le camping des Vodun Days, les visiteurs peuvent non seulement profiter de la commodité
d'être à quelques pas des acMvités, mais aussi vivre pleinement l’ambiance des Vodun Days et
créer ainsi des souvenirs inoubliables grâce à une expérience authenMque.

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La Case Zomayi :

La Case Zomayi, est une étape cruciale de "La Route de l'Esclave" à Ouidah, au Bénin. Le terme
« Zomayi » signifie que « la lumière ne s'y hasarde point ». Ce_e étape mémorielle faisait
référence à une grande case herméMquement close, où les esclaves étaient confinés dès leur
arrivée à Zoungbodji. Ils n'en sortaient que lorsqu'il était temps de rejoindre les bateaux
négriers qui les a_endaient près de la plage. La Case Zomayi symbolise ainsi le sombre épisode
de l'histoire de la traite des esclaves, rappelant les condiMons oppressantes auxquelles les
capMfs étaient soumis avant leur départ forcé vers l'inconnu.

Les cauris :

Les cauris sont uMlisés comme ouMls de divinaMon par les prêtres et prêtresses Vodun. Ils sont
jetés, disposés, et interprétés de diverses manières pour obtenir des indicaMons spirituelles
sur des quesMons, des événements futurs, ou des aspects de la vie quoMdienne. En dehors de
leur uMlisaMon rituelle, les cauris sont également uMlisés comme ornements dans la confecMon
de parures et de costumes portés lors des cérémonies Vodun.

Le Cérémonial Vodun :

Le Cérémonial Vodun implique un ensemble de rituels codifiés et sacrés. Ces rituels


comprennent des acMons symboliques, des prières, des chants, des danses, et parfois des
offrandes spécifiques. Chaque élément du cérémonial a une significaMon parMculière et
contribue à établir une connexion entre les parMcipants et les Vodun.

Le Couvent Vodun :

Le couvent Vodun est un établissement religieux ou les vodunsi (fidèles du Vodun) mènent une
vie religieuse en communauté. La parMcularité du couvent Vodun réside dans le fait qu’il
associe espace de vie communautaire et insMtuMon de formaMon. En effet, le couvent Vodun
dispose en son sein des lieux consacrés à la formaMon des novices (Hunkpɔkpɔ).
L’enseignement qui y est dispensé se fonde sur la philosophie de la foi Vodun qui prône
l’équilibre et l’harmonie entre toutes les créatures de l’Être Suprême (Mahu en
Fon/Olodumare en Yoruba).

D.
Le Dahomey :

Fondé au XVIIe siècle, le royaume du Danxomɛ est un ancien royaume situé dans la région qui
correspond aujourd'hui au Bénin. Ce_e enMté poliMque fut un acteur majeur dans le
commerce transatlanMque des esclaves, avec le port d'Ouidah en tant que point central. Le
royaume a été gouverné par une succession de rois, dont certains ont été reconnus pour leur

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expansion territoriale et leurs prouesses militaires. La religion Vodun a prospéré au sein du
royaume, devenant un élément fondamental de la culture et de l'idenMté du Dahomey.

Dan :

« Dan », dans les langues du conMnuum dialectal Gbe, signifie « serpent ». Mais si dans le
panthéon Vodun certaines espèces de serpents sont vénérées comme le python royal –
expression précoce d’un souci avéré du respect des espèces rares – Dan est le symbole de l’un
des éléments de la Nature qui figure un Vodun, en l’occurrence l’Energie aérienne (Air). Ce
Vodun cardinal, à l’instar des Vodun Xɛvioso (Feu Cosmique), Sakpata (Terre) et Tɔxɔsu (Eau),
relie Terre et Ciel et est doté d’une famille (spécificités) parMculière et est dédié au bonheur, à
la richesse et à la prospérité. Les fidèles iniMés à ce Vodun font parMe des plus nombreux dans
le panthéon.

Les Diasporas :

Les diasporas, dans le contexte du Vodun, se réfèrent à la dispersion des praMques religieuses,
culturelles, et spirituelles Vodun à travers le monde, principalement en raison de la traite des
esclaves. Ce phénomène a donné lieu à une diversité de tradiMons syncréMques, où le Vodun
s'est mélangé avec d'autres croyances et a influencé les cultures dans les Amériques,
notamment à travers des praMques telles que le Santería à Cuba, le Vaudou en HaïM ou encore
le Candomblé au Brésil.

E.
Egungun :

« Le terme « Egún » est en K’áǎrɔ̀ (yoruba) et signifie « os, squele-e », c’est-à-dire « celui qui
est mort et qui revient ». « Egúngún » est donc la réduplicaMon de « Egún ». Egúngún est
d’abord une insMtuMon dans certaines familles de l’Ájǎ-Tádó où, à la transiMon d’un individu
ayant mené une bonne vie, les membres de la famille décident de l’immortaliser. Il s’agit d’une
béaMficaMon qui succède et insMtue à la fois une ancestralisaMon, tel que cela est généralement
de coutume dans les familles Gbè, et le culte des ancêtres. Au fond, le culte Egúngún et le culte
des ancêtres sont une même réalité religieuse dans l’Àjǎ-Tádó, une démarche qui ne finit pas
de nous enseigner que la première religion de l’humanité est sans conteste le culte des
ancêtres, ce qui n’est pas sans évoquer la scène de la pesée du cœur dans la concepMon
égypMenne de l’immortalité des défunts.
Seulement, il y a une différence non pas seulement de fond, mais surtout de forme entre le
culte Egúngún et le culte des ancêtres dans le conMnuum dialectal Gbè. Car si les deux cultes
figurent le retour spirituel des morts parmi les vivants, Egúngún est plutôt non seulement un
retour physique, c’est-à-dire une matérialité de l’esprit du défunt, raison pour laquelle il est
masqué, mais surtout ce masque donne lieu aussi bien à une vénéraMon qu’à un spectacle »
(Voir, pour plus de détails, le livre Le Fá, la Gnose Àjɛ ́ et la Mécaniqe quan8que du Professeur
Mahougnon KAKPO).

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F.
Fá :

« Tout comme Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ́, l’UNESCO a proclamé le Fá (Ifá) depuis 2005 comme « Patrimoine
Culturel Immatériel de l’humanité » et l’a inscrit comme tel en 2008. Le Fá est un message
d’Olódùmarè ou de Mahu (Dieu Suprême selon l’appellaMon yoruba et dans le conMnuum
dialectal Gbè). Il est la Sagesse Universelle, la Connaissance à tout propos, le Savoir
encyclopédique. Mais ce Savoir encyclopédique ne peut être consulté que par le seul ɔ̀rúnmìlà
(Puissance Spirituelle Souveraine régentant la divinaMon) parce qu’il a été « témoin de la
desRnée » de tout ce qui est. ɔ̀rúnmìlà est donc plutôt un intermédiaire, le seul médium
capable de s’élever vers Ifá pour retrouver, comme dans une immense bibliothèque, les
réponses aux préoccupaMons des humains. Mais pour qu’ɔ̀rúnmìlà soit sollicité pour aller vers
Ifá, le Bòkɔ́nɔ́ ou Babalawo doit manipuler les noix sacrées, archétypes d’ɔ̀rúnmìlà ou bien le
ɔ̀kpɛ̀ lɛ̀ , la chaîne divinatoire faite en corde ou en métal.

En d’autres termes, le Dieu ulMme, à qui il est difficile pour les humains de s’adresser
directement, a concédé un de ses a_ributs, sa Sagesse ou sa Parole, à ɔ̀rúnmìlà qui est le seul
à pouvoir y avoir accès. Ici, Sagesse divine ou Parole d’Olódùmarè est ce qu’on appelle Ifá ou
Fá. C’est à ɔ̀rúnmìlà que les Babalawo ou Bòkɔ́nɔ̀ s’adressent lorsqu’eux-mêmes sont sollicités
par les consultants afin de recueillir la réponse d’Olódùmarè par l’intermédiaire d’Ifá. C’est
pourquoi le Fá est, selon une de ses mulMples foncMons, uMlisé comme un système de
divinaMon. Et, en tant que tel, il est un ensemble de signes appelés Fádu (divisions du Fá),
graphiquement exprimés en deux ensembles de traits parallèles et verMcaux transcrits et
lisibles de droite vers la gauche et du haut vers le bas sur quatre colonnes que le Bòkɔ́nɔ́
interprète par l'intermédiaire de ɔ̀kpɛ̀ lɛ̀ (ou Ákplɛ̀ ).

L’alphabet du Fá est consMtué de 16 le-res dont la duplicité (de la même le_re) donne
un signe : c’est le Fádù, c’est-à-dire une division du Fá. Il y a au total 16 Fádù cardinaux desquels
dérivent 240 autres, ramenant ainsi le total à 256 Fádù qui produisent chacun un nombre infini
de paroles dans chacun des langages (Fágbèsìsa, Fáglèta et Fáhàn) qui les consMtuent. C’est
ce Fádù, qu’il ne faut pas confondre avec le signe zodiacal, qui porte toutes les informaMons
de la métaphysique ontologique de l’individu, que ce dernier va découvrir dans la sylve du Fá
au terme d’une iniMaMon méMculeusement menée selon un implacable rituel conduit par
d’éminents Bòkɔ́nɔ̀ ou Babalawo. Les Fádù cardinaux sont dits « Meji » (deux en yoruba) et
sont consMtués d'une duplicité de la même le-re. Ils se réparMssent en mâles et en femelles
et adme_ent des figuraRons indicielle et ésotérique ». (Voir, pour plus de détails, le livre Le Fá,
la Gnose Àjɛ ́ et la Mécaniqe quan8que du Professeur Mahougnon KAKPO).

La Forêt sacrée de Kpassè :

Le temple de Kpassè est un lieu de culte Vodun important à Ouidah. Il est dédié à la Kpassè,
l’ancêtre éponyme des Xwéla et ancien roi de Savi. L’arbre dans lequel il s’est incarné est un
Vodun associé à la prospérité, à la santé et à la protecMon. Le site est situé à Ouidah dans le
quarMer Tovè. C’est une forêt semi-dense qui abrite environ trente-six (36) espèces réparMes
dans vingt (20) familles. Certaines de ces essences possèdent un pouvoir médicinal. On y

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trouve aussi des fromagers, un grand iroko, symbole de la réincarnaMon du roi Kpassè disparu
mystérieusement selon la légende. Le site est devenu depuis 1993 un lieu de visite tourisMque
internaMonalement reconnu.

Les Forts de Ouidah :

Trois forts historiques ont été érigés à Ouidah pendant la période de la traite négrière : les
forts portugais, anglais et français. Ces structures avaient pour objecMf de faciliter les relaMons
diplomaMques et commerciales avec les autorités locales en place. Après l'aboliMon de la traite
des esclaves au début du XIXe siècle, ces forts ont progressivement été délaissés, laissant
derrière eux des vesMges témoignant de leur passé. Le fort anglais, notamment, n'était plus
que parMellement visible à la fin du XIXe siècle, tandis que le fort français a été démantelé en
1911 sous l'ordre du gouverneur français du Dahomey. Seul le fort portugais a subsisté, bien
que dans un état délabré, et le Portugal conMnuait à y exercer sa souveraineté avec le
consentement tacite des autorités coloniales françaises. Ce_e souveraineté portugaise a
perduré jusqu'en 1961, année où le fort a été occupé sans opposiMon par les forces de la
République du Dahomey.

Fromager (Hun=n) :

Un autre arbre sacré qui joue un rôle important dans les rituels Vodun. Différentes parMes de
l'arbre, comme l'écorce et les racines, sont uMlisées à des fins médicinales pour traiter divers
maux, notamment la fièvre et les infecMons.

G.
Gɛ̀lɛ̀ɖɛ̌ :

« Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ̌ » : « Le mot « Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ̌ » vient du yoruba « gèlè » = « coiffure, parure » et de « ɖɛ̌ » =
« arriver ». Il peut donc se traduire par « la parure coiffée arrive ». Proclamé en 2001, ce n’est
qu’en 2008 que Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ̌ a été inscrit par l’UNESCO sur la liste représentaMve du patrimoine
culturel immatériel de l’humanité. A l’image du Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ́ sont a_achées deux caractérisMques
essenMelles : « le caractère ludique du spectacle et ses répercussions thérapeuRques soutenues
par la puissance d’Iyá ». Le masque Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ́ a érigé la société K’áǎrɔ̀ en une société de Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ́.
Le masque Gɛ̀ lɛ̀ ɖɛ́ même, bien qu’il en existe en mono-structure, est souvent d’une
composiMon consMtuée d’un masque représentant une tête de femme yoruba idenMfiable à
ses traits ethniques caractérisMques authenMques. Ce premier masque est généralement
surmonté d’une superstructure figurant un spectacle parMculier » (Voir, pour plus de détails,
le livre Le Fá, la Gnose Àjɛ ́ et la Mécaniqe quan8que du Professeur Mahougnon KAKPO).

Les Gong géminé :

Le gong géminé a une grande valeur rituelle. Il est formé de deux hautes cloches de
dimensions différentes (une grande sur laquelle est soudée une plus peMte) en fer forgé unies

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par une anse arquée métallique souvent renforcée et embellie et servant de poignée. On la
porte tournée vers le haut ou le bas, en la frappant avec une Mge de bois ou de fer selon le son
à produire. Il existe des versions en simple cloche. Les cloches sont uMlisées pour marquer le
tempo et rythmer les danses ou encore pour annoncer des informaMons relaMves aux Temples
Vodun.

I.
Iroko :

L'iroko, un arbre sacré, est le seul arbre Vodun dans l’Aja-Tado et, en conséquence, reçoit des
rituels dédiés. Il intervient dans les rituels liés à la stérilité, à la santé et à la protecMon. (Voir,
pour plus de détails, le livre L’Iroko : L’Arbre de vie dans la mys8que Vodun du Professeur
Mahougnon KAKPO).

Isope Africain (Desre=n ou Hunma) :

Ce_e plante liturgique est fréquemment uMlisée dans les rituels de purificaMon et comme
plante médicinale.

L.
Lɛǧ bà :

Lɛ̌gbà est un Vodun central dans le panthéon Vodun. Il est le pourvoyeur des messages des
humains et des autres Vodun vers l’Être Suprême. Figurant l’ordre et le désordre, le point de
rencontre de tous les contraires, il est le gardien du seuil (maison, ville, marché, Temple des
autres Vodun…). Ainsi donc, il est le symbole de la virilité, de même que le lien entre le tangible
et le spirituel.

M.

Mami Wata :

Dans la religion Vodun, Mami Wata est un Vodun océanique. Il régente surtout les énergies de
la prospérité et de la ferMlité. Les fidèles lui rendent hommage dans l'espoir de recevoir ses
bénédicMons pour la santé, la richesse et la fécondité. Les fidèles de Mami Wata parMcipent à
des rituels dédiés, impliquant souvent des offrandes, des danses et des cérémonies spécifiques
pour honorer et communiquer avec ce Vodun.

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Les maracas (Hoquets ou castagne`es) :

Calebasses séchées remplies de graine ou entourées des graines montées en filet, les maracas
sont des instruments de percussion joués pour accompagner les tambours. Ils sont également
uMlisés pour invoquer les Vodun.

Le Mémorial de Zoungbodji :

Le Mémorial de Zoungbodji, érigé à Ouidah sur la Route de l'Esclave, incarne un poignant


hommage aux vicMmes de l'atroce période de l'esclavage. Il est situé sur le site de la fosse
commune, où les esclaves affaiblis, malades, femmes, enfants, voire encore vivants, étaient
délaissés sans sépulture. Ce monument s'érige comme un symbole de mémoire et de
commémoraMon. La pièce maîtresse de ce_e œuvre est une imposante stèle verMcale de 6
mètres sur 4, arborant un style symbolique saisissant. Elle représente les esclaves dans
diverses situaMons, capturant l'horreur de leur desMn avec une profondeur émoMonnelle. Le
créateur de ce_e œuvre uMlise habilement la symbolique des couleurs : le marron évoquant
les corps, le noir représentant les chaînes, et le rouge sang marquant le drame humain.

Le Musée Interna=onal du Vodun :

Implanté sur une surface de 15 516m², le Musée InternaMonal du Vodun à Porto-Novo est bien
plus qu'un simple lieu d’exposiMon. C’est une encyclopédie vivante des religions qui offrira aux
visiteurs les moyens intellectuels et visuels pour comprendre les fondements de la religion
Vodun. Ainsi, l’objecMf sera de rendre le Vodun accessible, de le posiMonner en tant que
spiritualité à part enMère au sein du concert des religions et autres formes de spiritualités
ayant gouverné l'histoire de la créaMon.

O.
Orisha :

« Orisha » est le nom générique des Vodun en yoruba. Ce sont donc des enMtés spirituelles
vénérées dans les tradiMons religieuses d'origine yoruba, telles que le Vodun au Bénin et
d'autres formes de spiritualité en Afrique de l'Ouest et dans la diaspora africaine, notamment
la Santería à Cuba et aux États-Unis et le Candomblé au Brésil.

Ouidah :

La cité historique de Ouidah, située au Bénin, incarne un riche héritage arMsMque, culturel et
culturel ancré dans la tradiMon Vodun. Elle joue un rôle central en tant que lieu emblémaMque
de la traite des esclaves, avec des sites mémoriels tels que la Porte du Non-Retour, la Route
des Esclaves, le Mémorial de Zoungbodji, la Forêt sacrée de Kpassè, le Temple des pythons, la
Basilique, la Place aux Enchères, la Porte du Non-Retour... Ouidah se disMngue par son
architecture et ses ruelles pi_oresques offrant aux visiteurs une immersion authenMque dans

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la vie contemporaine de la cité. Ouidah est reconnue pour son rôle majeur dans la préservaMon
des tradiMons Vodun, à travers des rituels sur les principales places de la ville. C’est la ville
retenue par le Gouvernement du Bénin pour abriter les fesMvités des Vodun Days.

P.
La Place aux enchères :

La Place aux enchères est un espace public où se déroulent de nombreuses acMvités culturelles
et religieuses pendant les Vodun Days à Ouidah. Historiquement, il s’agissait d’un lieu où se
tenaient les enchères publiques pendant lesquelles les esclaves desMnés aux Amériques
étaient vendus.

La Place Maro :

La Place Maro est un espace public où vont se dérouler de nombreuses acMvités culturelles et
religieuses pendant les Vodun Days. C’est la Place réservée pour accueillir les Egungun. C'est
un lieu de rassemblement pour les célébraMons, les danses, les performances arMsMques et les
rituels Vodun. Elle est au cœur de l'effervescence des célébraMons.

La Porte du non-retour :

La Porte du non-retour est un monument situé à Ouidah, au Bénin. Cet édifice est
historiquement associé au commerce transatlanMque des esclaves, qui a eu lieu du XVème au
XIXème siècle. L'arche, revêtue de béton et de bronze, présente des représentaMons visuelles
marquantes de ce_e période douloureuse. Les deux faces de l'arche sont ornées d'images
saisissantes dépeignant des hommes et des femmes réduits en esclavage.

Les prêtres et prêtresses Vodun :

Les prêtres et prêtresses Vodun occupent des places cruciales au sein de la religion Vodun au
Bénin. En effet, ces derniers sont considérés comme les gardiens des tradiMons spirituelles,
des connaissances sacrées, et des rituels qui sont transmis de généraMon en généraMon, jouant
un rôle central dans la communicaMon avec les Vodun et la préservaMon de l'équilibre entre le
monde matériel et spirituel.

Python :

DANGBOE OU LE TɔXWIYɔ DES XWEɖANU. Le terme « Xweɖanu » est formé de « Xweɖa »,


c’est-à-dire l’ethnie « Xwela » ou « Pédah » selon l’expression francisée ; et de « nu » =
« originaire de ». Donc « Xweɖanu » signifie « originaire de Xweɖa ; celui qui appartient à
l’ethnie Xweɖa » ; et donc « Xweɖa Dangboe » se traduit par « Dangboe des Xweɖanu », c’est-
à-dire « Dangboe que vénèrent les membres de l’ethnie Xweɖa ». Le terme « Dangboe » lui-
même, notamment en langue Xwela, est formé par les morphèmes « dan » pour dire
« serpent » et « gboe » qui renvoie à l’idée de ce qui est « grand, ancien, ce qui est digne de

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respect et de vénération ». Dangboe, python royal, serpent constricteur et non venimeux, est
considéré comme le Tɔxwiyɔ des Xweɖanu. Aussi est-il vénéré par les membres de cette ethnie
du sud du Bénin qui porte, à l’instar de l’une des espèces de ce serpent sacré, dix cicatrices
verticales sur le visage : deux sur le front, deux sur chaque tempe et deux sur chaque joue.
Ces cicatrices sont les marques visibles d’identification des Xweɖanu. Sur le plan des énergies
ou des éléments, Dangboe s’inscrit dans la lignée de l’énergie aérienne : Dan.
Toutefois, bien qu’étant le Tɔxwiyɔ (ancêtre éponyme, fondateur du clan ou de
l’ethnie) des seuls Xweɖanu pour des raisons historiques, c’est presque toutes les ethnies de
l’aire culturelle Aja-Tado qui vénèrent ce serpent sacré, non pas forcément comme Tɔxwiyɔ,
mais plutôt comme Vodun. Ainsi, à l’instar des Xweɖanu, tout membre de la communauté
respecte les interdits de destruction et de consommation de ce serpent sacré. De même,
lorsqu’un membre de cette communauté tue par mégarde -lors des travaux champêtres, en
circulant sur la route…- ou découvre le Dangboe mort, quel que soit l’endroit, il a le devoir de
l’inhumer tout en prenant soin d’en capter l’esprit en touchant le sépulcre par un caillou qu’il
rapporte aux prêtres du culte nommés Dangbenɔ (Prêtres de Dangboe). Ce caillou est déposé
par les prêtres, au terme d’un rituel spécifique consacrant le retour de l’esprit (Yɛ) de l’ancêtre
éponyme (Tɔxwiyɔ) au sein de l’égrégore ethnique, dans la case réservée à cet effet. Puis l’on
soumet celui qui a ramené le caillou, symbole de l’esprit de l’ancêtre éponyme, au bain rituel
de purification afin de le débarrasser du Yɛ (ADN) du serpent sacré. Un canari contenant
sensiblement des plantes ayant les mêmes buts lui est remis afin qu’il continue le bain de
purification pendant sept jours au terme desquels il doit retourner le canari vide aux prêtres
pour nécessaire à faire. Ne pas se soumettre à ces rituels expose celui qui a tué ou découvert
le serpent sacré mort aux mêmes conséquences que s’il s’agissait aussi bien d’un homicide ou
d’un sacrilège. Ces conséquences peuvent aller jusqu’à la mort du sacrilège.
Il existe sept espèces au moins de Xweɖa Dangboe dont chacune a ses spécificités. Il s’agit de :
1. Kpohun : Ce python porte au visage -sur le front, sur chaque tempe et sur
chaque joue- des marques ressemblant à des cicatrices. Il est gros et court (15 à 20 cm
environ de long et pareil comme diamètre). Il saute et ne rampe pas, contrairement
aux autres espèces. Il développe une puissante énergie d’invincibilité. Considéré
comme la mère des pythons, il est l’espèce fondatrice de l’ethnie Xweɖa.
2. Drɛ : Plus connue de toutes les espèces de python, Drɛ a la peau toujours
fraîche et dominée par un noir brillant. Il est gros, 15 à 25 cm de diamètre et peut
atteindre jusqu’à 2 mètres de long. Il est considéré comme le père des pythons.
3. Likpo : La spécificité de ce python à queue très courte, est le raidissement, ce
qui l’empêche souvent de muer.
4. Xwesi : Ce python, à la queue longue, est exceptionnellement aquatique et se
nourrit parfois de petits poissons.
5. Gbeji : La couleur verte qui domine la peau de ce python, de taille souvent
moyenne, semble le destiner à la brousse où il se sent le mieux à l’aise.
6. Ava : Outre les mêmes caractéristiques qu’il partage avec Kpohun, ce python
peut monter sur les arbres et peut rester accrocher, sans manger, pendant plusieurs
semaines.
7. Lɛ : C’est le plus domestique des pythons. Très joli grâce à sa peau où
prédomine un bleu brillant, ce python qui est mince et souple, adore les endroits frais
de la maison, notamment sous les jarres d’eau fraîche. (Pour plus de précisions, se
référer à l’ouvrage du Professeur Mahougnon KAKPO, Le Fá : Le flambeau des
Mystères. Une phénoménologie de l’ontologie).

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R.
Les rituels :

Les rituels dans la religion Vodun représentent des cérémonies sacrées et structurées,
orchestrées pour honorer, invoquer, ou communiquer avec les Vodun. Ces rituels sont ancrés
dans une compréhension profonde de la connexion entre le monde matériel et spirituel.

La Route de l’Esclave :

La Route de l'Esclave, s'étendant sur une distance de 3 kilomètres et demi, consMtue un


iMnéraire historique et commémoraMf qui retrace le chemin douloureux parcouru par les
capMfs vers les bateaux négriers à Ouidah, au Bénin. Établie en 1992, ce_e voie mémorielle
débute sur la Place aux Enchères, où les esclaves étaient autrefois vendus, avant de s’éloigner
du centre-ville. Plus loin, une statue symbolise l'Arbre de l'Oubli, autour duquel les esclaves
devaient déambuler à plusieurs reprises, perdant ainsi leur idenMté. Le trajet se poursuit au
sein du village de Zounbodji où les capMfs étaient entassés dans la case Zomaï, consMtuant un
rappel poignant des condiMons inhumaines auxquelles ils étaient soumis. La dernière étape de
ce_e route est symbolisée par la Porte du Non-Retour, qui reflète le point de départ forcé des
esclaves vers un desMn inconnu à bord des navires négriers.

La Route des Couvents (Temples) Vodun :

La Route des Couvents Vodun a pour vocaMon d'idenMfier, de documenter, de restaurer et de


connecter les Temples Vodun. Il consMtue un iMnéraire tourisMque d'immersion au cœur des
valeurs fondamentales de la religion. Cinq villes ont été minuMeusement sélecMonnées pour
une phase pilote : Ouidah, Adjarra, Abomey, Kétou et Grand-Popo. Chacune de ces villes
incarne l'histoire du Vodun et offre une opportunité singulière de plonger dans le riche
panthéon de ce_e tradiMon spirituelle.

S.
Sakpata :

Dans la religion Vodun, Sakpata est un Vodun associée aux maladies et à la guérison. Il
représente l’élément Terre et est vénéré pour ses pouvoirs de protecMon contre les épidémies.
Certains rites et cérémonies liés aux Vodun Sakpata impliquent des acMvités effectuées à
même le sol, soulignant son lien avec les énergies telluriques.

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T.
Les tambours (ou Tam-tam) :

Les tambours sont au cœur de la musique Vodun. Ils sont joués de manière rythmique et
puissante pour appeler les esprits et maintenir l'énergie spirituelle pendant les rituels.

Le Temple :

Un Temple Vodun est un lieu sacré et rituel dédié à la vénéraMon des Vodun et à la praMque
de la religion Vodun. Ces temples sont des espaces consacrés où les fidèles se réunissent
pour honorer les Vodun, effectuer des rituels, et parMciper à des cérémonies spirituelles.

Le Temple Éphémère Mami Dan :

Le Temple Éphémère Mami Dan est un site sacré temporaire érigé près de l'arène culturelle
de Ouidah, au Bénin, spécifiquement pour célébrer et rendre hommage au Vodun Mami Wata
à travers des rituels lors des Vodun Days, qui se dérouleront les 9 et 10 janvier 2024 au sein de
la cité historique.

Le Temple des Pythons :

Ce temple est l'un des sites les plus emblémaMques de Ouidah et est dédié au culte du python
sacré, qui est un Vodun important. Les pythons vivent en liberté à l'intérieur du Temple et sont
considérés comme des messagers divins. Les visiteurs et les fidèles du Vodun viennent ici pour
vénérer les pythons. Le Temple des pythons symbolise la connexion entre la religion Vodun et
la nature.

Le Temple Sakpata :

Le Temple Sakpata, érigé à Zoungbodji, dans le cadre du projet de "La Route des Couvents
Vodun," incarne une manifestaMon significaMve de la préservaMon et de la valorisaMon du
patrimoine Vodun. Le Temple Sakpata offre un espace dédié aux rituels pour la vénéraMon du
Vodun Sakpata, associé à l’Energie tellurique, vénérée aussi bien sa capacité à procurer la
prospérité que pour ses pouvoirs de protecMon contre les épidémies.

V.
Le village des Vodun Days :

Tout au long de l’événement, le Village des Vodun Days offrira à l’ensemble des parMcipants un
espace rempli d'acMvités capMvantes et originales. Une sélecMon d'ateliers thémaMques
perme_ra d'approfondir la compréhension de la religion. Les stands de restauraMon présents
proposeront une variété de repas locaux et internaMonaux. Les visiteurs auront ainsi la

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possibilité de savourer une gamme diversifiée de saveurs. Pour garanMr le confort du public,
des installaMons sanitaires modernes ont été installées au sein de ce lieu central.

Le Vodun :

La religion Vodun se caractérise par son engagement en faveur de l'équilibre entre les mondes
visible et invisible, ainsi que les divers aspects de la vie, incluant la nature et la culture.
Profondément enracinée dans les tradiMons des peuples Aja-Tado englobant le conMnuum
dialectal Gbe et K’aaro, le Vodun représente le terme générique pour les énergies vibratoires
créées par Mahu (Olodumare ou ɔ̀lɔ́run en yoruba), c’est-à-dire : Nu e ma hugan : « ce que nul
ne peut dépasser, l’Insurpassable, le Suprême »). Ces énergies ont reçu le pouvoir de guider
les êtres humains dans leurs quesMonnements existenMels.

Il existe plusieurs types de Vodun dans le panthéon : les Vodun cardinaux (Hunsuzɛn), ceux
fondés sur les éléments de la Nature (Terre : Sakpata ; Feu : Xɛvioso ; Eau : Tɔxɔsu ; Air : Dan),
les Vodun masqués (Egungun, Zangbetɔ, Gɛlɛdɛ…), les Vodun non masqués, les Ta Vodun (ceux
qui sont portés sur la tête ou sur les épaules)…

Vodunsi :

Le terme "vodunsi" désigne le ou la fidèle du Vodun. C’est une personne qui, iniMé au Vodun,
praMque acMvement ce_e religion. Son rôle est fondamental dans la préservaMon des
praMques et des connaissances liées à la religion Vodun, contribuant ainsi à la transmission de
ce_e tradiMon séculaire au sein de la communauté.

X.
Xɛvioso :

Dans la religion Vodun, le Vodun Xɛvioso figurant l’élément Feu cosmique et donc associé à la
foudre et à la jusMce. Fréquemment sollicité pour instaurer l'équilibre et révéler la vérité,
Xɛvioso incarne la force de la nature tout en symbolisant les principes de jusMce qui guident
les fidèles dans leur quête d'harmonie spirituelle.

Y.
Yoruba :

Les Yoruba désignent à la fois un groupe ethnique originaire d'Afrique de l'Ouest,


principalement concentré au Nigeria, au Bénin et au Togo, et une langue appartenant à la
famille des langues nigéro-congolaises. Le terme est également associé à une riche tradiMon
culturelle, religieuse, et arMsMque, qui a fortement influencé le Vodun et d'autres praMques
spirituelles de la diaspora africaine.

Z.

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Zangbetɔ :

D’origine Goun, le terme Zangbétɔ vient de « zan » qui signifie « nuit »t et « gbétɔ » qui signifie
« gardien de nuit ». Il s’agit d’un ordre iniMaMque dont l’apparence diurne est un masque en
paille. Dans la nuit, le Zangbétɔ est un gardien invisible qui patrouille dans les rues des
quarMers, agissant comme une présence dissuasive contre les malfaiteurs. Ce_e foncMon de
gardien contribue à instaurer un senMment de sécurité au sein de la communauté.

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