A3700 Extrusion Injection Soufflage
A3700 Extrusion Injection Soufflage
A3700 Extrusion Injection Soufflage
et injection-soufflage
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Parmi les différents corps creux autres que ceux fabriqués par extrusion-
soufflage ou par injection-soufflage, citons :
— les sachets ou pochons, réalisés à partir de films souples extrudés ;
— les gobelets, pots thermoscellés, etc., fabriqués à partir de feuillets rigides
par thermoformage ;
— les objets obtenus par rotomoulage ;
— les cuves et enceintes fabriquées par les techniques de mise en œuvre des
plastiques renforcés : bobinage filamentaire, centrifugation, etc.
Ces techniques font l’objet d’articles spécifiques dans le présent traité et ne
seront pas décrites ci-après.
L’objet de cet article se limite à la description de l’extrusion-soufflage et de
l’injection-soufflage, avec ou sans bi-étirage.
Ces procédés ne sont bien connus que depuis quelques dizaines d’années et
bénéficient des recherches déjà effectuées dans la transformation et la mise en
œuvre des polymères :
— connaissance des phénomènes rhéologiques à l'état fondu ;
— extrusion et co-extrusion des matières thermoplastiques ;
— injection et co-injection des matières thermoplastiques ;
— bi-orientation obtenue par bi-étirage (§ 4) ;
— thermofixation (§ 1.6.5).
La relative « jeunesse » de ces techniques et les nombreuses possibilités
offertes par les matières plastiques font que la fabrication des corps creux est
en perpétuelle évolution.
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1.2 Injection-soufflage l’ébauche réduite de la bouteille finale). Cette préforme est ensuite
transférée et/ou conditionnée dans le moule de finition où l’on
procède au bi-étirage de la préforme.
La technique de mise en œuvre des polymères thermoplastiques Ce bi-étirage est réalisé le plus souvent par la conjugaison d’un
qui se trouve associée au soufflage est ici l’injection (articles étirage axial effectué par une tige d’élongation et d’un étirage
spécialisés dans le présent traité et référence bibliographique [2]). radial effectué par gonflage à l’aide d’air comprimé introduit dans
À partir d’un matériau plastifié par la chaleur, on procède à l’injec- la préforme pendant l’étirage axial. Ce gonflage permet d’appliquer
tion sous forte pression (jusqu’à 120 MPa) de ce matériau à travers la matière aux parois du moule. Le corps du moule est refroidi (par
une buse de faible diamètre, dans une cavité du moule à préforme. une circulation d’eau, en général) pour figer la structure molé-
Sous l’effet de la pression, le matériau plastifié remplit la cavité et culaire dans la forme finale et garantir la rigidité du corps creux
se solidifie au contact des parois du moule. On obtient la préforme, avant son éjection.
c’est la phase d'injection. Puis cette préforme encore chaude (120
à 200 oC suivant les matériaux) est transférée dans le moule de
soufflage (appelé aussi moule de finition ). L’air comprimé est alors 1.3.2 Extrusion-soufflage avec bi-étirage
introduit au travers du noyau portant la préforme. Le matériau se en cycle froid
trouve alors plaqué contre les parois du moule de finition refroidi
et se solidifie pour donner l’objet final : c’est la phase de soufflage. Dans ce procédé en deux étapes, on procède comme précé-
La succession des opérations décrites ci-avant est présentée sur demment à l’extrusion d’un tube qui est ensuite réchauffé aux extré-
la figure 2. mités, puis soufflé et étiré pour donner une préforme (figure 4).
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Cette préforme est sortie de la première machine puis est La matière se solidifie alors au contact des parois du moule pour
ramenée à la température ambiante et éventuellement stockée puis donner le corps creux final.
acheminée vers une deuxième machine (pouvant être située dans
un autre lieu géographique que la première). La préforme est alors
réchauffée puis bi-étirée par étirage axial à l’aide d’une tige
d’élongation et par étirage radial avec soufflage à l’air comprimé
1.4 Injection-soufflage avec bi-étirage
(figure 5).
C’est l’association de trois techniques : l’injection, le soufflage et
le bi-étirage.
Ces trois techniques peuvent être utilisées en ligne, ce que l’on
appelle cycle chaud ou procédé en une étape, ou bien de façon
séparée, ce que l’on appelle cycle froid ou procédé en deux étapes.
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En fait, le procédé industriel sépare très nettement l’obtention de — possibilité d’obtenir des moulages de grande épaisseur,
la préforme et celle du corps creux final. d’épaisseur uniforme, de très grandes dimensions et de forme
La préforme est obtenue par injection classique de la matière compliquée ;
thermoplastique dans des moules multiempreintes (première — absence de contraintes internes dans les objets finis ;
phase), puis est acheminée, éventuellement après stockage, vers la — possibilité d’utiliser des matières réticulables ou difficiles à
machine de soufflage avec bi-étirage. Lors de la phase finale, la plastifier par extrusion.
préforme, qui se trouve à la température ambiante, est portée à la ■ Inconvénients :
température de bi-étirage puis est étirée axialement par une tige
— développement industriel limité ;
d’élongation et radialement par gonflage à l’aide d’air comprimé.
— très faible cadence de production (2 à 10 pièces à l’heure par
La matière se refroidit au contact des parois du moule et se solidifie
moule) ;
à la forme désirée ; on peut alors procéder à l’évacuation du corps
— frais de main-d’œuvre élevés ;
creux final (figure 8).
— choix restreint de matières adaptées au procédé ;
— difficulté d’obtenir des objets à parois minces (moins de
1,5 mm) ;
1.5 Autres techniques — mauvaise définition de la face interne (aspect, épaisseur).
1.5.1 Rotomoulage
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1.6.1 Co-injection-soufflage
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■ Inconvénients :
— difficulté de répartition homogène des différentes couches de
polymères ;
— difficulté de reproduction des articles dans le temps (instabilité
du résultat lié aux phénomènes rhéologiques dans un procédé
discontinu comme l’injection).
1.6.2 Co-extrusion-soufflage
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1.6.4 Injection-compression
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et l’on a :
M b = M a + M df + M dt (2)
avec Ma (kg) masse nette de l’article,
Mdf (kg) masse du déchet de fond,
Mdt (kg) masse du déchet de tête.
Le temps de cycle t est la somme de temps partiels correspondant
à des fonctions précises :
t = ta + t b + t c + td + t e + t f (3)
avec ta temps d’extrusion de la longueur de la paraison corres-
pondant à la hauteur de l’objet, augmentée de la hauteur
du déchet de fond et de celle du déchet de tête,
tb temps de fermeture du moule,
tc temps de soufflage de l’objet et de refroidissement,
td temps de dégonflage de l’objet,
t e temps d’ouverture du moule,
t f temps d’extraction de l’objet.
Les constructeurs d’équipements d’extrusion-soufflage se sont
Figure 17 – Machine alternative d’extrusion-soufflage
attachés à masquer le temps ta en réalisant la plus grande partie
à extrusion continue : paraison coupée
de l’extrusion pendant le temps de fermeture du moule.
La particularité principale de l’extrusion en extrusion-soufflage
concerne la réincorporation des déchets de col et de fond au
Pendant ce temps, la paraison suivante est extrudée et sera à
polymère de base (appelé matière vierge ). Les déchets broyés sont
nouveau happée au cycle suivant après ouverture du moule et
réutilisés dans des proportions se situant entre 10 et 60 % en
extraction de l’objet précédent.
masse, selon les types de fabrication.
Le rendement de ce type de machine a été amélioré par l’utilisa-
En extrusion-soufflage, l’extrudat (paraison) doit présenter une
tion de 2 porte-moules à mouvements symétriques par rapport à la
fluidité dans le sens longitudinal aussi faible que possible, surtout
tête d’extrusion.
dans les machines à faible cadence, pour éviter le fluage préju-
diciable à une bonne répartition longitudinale de la matière dans Dernièrement ont été commercialisées des machines alternatives
l’objet fini. à 4 porte-moules venant chacun leur tour sous la tête d’extrusion
réceptionner la paraison mise à la longueur voulue.
La température de la paraison doit être aussi basse que possible
pour éviter d’avoir à la refroidir, mais si la cohésion de cette L’utilisation de moules à plusieurs empreintes pour paraisons
paraison est trop faible, le soufflage sera irrégulier et si elle est trop multiples permet d’obtenir des cadences atteignant 2 000
forte, le soufflage risque d’être impossible. à 4 000 pièces à l’heure.
La stabilité du débit revêt une importance très grande pour des ■ Machines rotatives
raisons de constance de qualité des produits finis.
Plusieurs configurations peuvent exister :
On distingue deux types d’extrusion : — ensemble porte-moule à axe vertical (figure 18) : le porte-
— l’extrusion continue ; moule peut être animé d’un mouvement continu de rotation ou d’un
— l’extrusion discontinue. mouvement à indexation ; des machines de ce type possédant
jusqu’à 6 porte-moules ont été développées ; avec des moules
mono-empreintes, des cadences de production voisines de
2.1.2 Extrusion continue 4 000 pièces à l’heure sont atteintes ;
— ensemble porte-moule à axe horizontal (figure 19) : l’ensemble
Pour la réalisation de corps creux jusqu’à une capacité de cinq porte-moule est animé d’un mouvement continu de rotation, ce type
litres environ en matières plastiques pouvant être thermosensibles de machine pouvant comporter 1, 2, 3, 4, 6 et même 8 moules
(PVC) à des cadences élevées, l’extrusion-soufflage à extrusion permettant des cadences atteignant 4 000 à 5 000 pièces à l’heure.
continue s’est imposée.
Nota : thermosensible : susceptible d'une dégradation thermique lorsque l'on élève la 2.1.2.2 Paraison non coupée
température.
Pour les cadences de production plus élevées, les moules sont
2.1.2.1 Paraison coupée disposés de façon tangentielle sur une roue à axe horizontal
(figure 20). Les moules étant adjacents, ils se referment succes-
Dans ce cas, la paraison sortant de l’outillage (tête d’extrusion) sivement sur la paraison dont la vitesse en sortie de filière est
est coupée à la longueur nécessaire. inférieure à la vitesse tangentielle des moules. Un effet d'étirage est
Deux familles d’équipements ont été développées : les machines ainsi obtenu. Cela permet de limiter à des valeurs acceptables la
alternatives et les machines rotatives, ces dernières comportant de vitesse d’écoulement de la matière dans la tête d’extrusion.
nombreuses variantes. La séparation des objets adjacents se fait soit dans les moules,
soit au moment de leur extraction.
■ Machines alternatives
Des cadences supérieures à 10 000 pièces à l’heure sont obtenues
Dans ce type de machine (figure 17), le moule vient se refermer
sur des ensembles comportant 20 à 24 moules.
sous la filière de la tête d’extrusion et emprisonne une longueur de
paraison correspondant à la hauteur du moule. Simultanément, un
dispositif de coupe (lame chauffée ou non) sectionne la paraison et
le moule se déplace vers le poste de soufflage.
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Compte tenu des différents types d’extrusion vus aux para- 2.1.5.1 Description générale
graphes 2.1.2 et 2.1.3, et des contraintes de soufflage, on comprend Les machines d’extrusion-soufflage de faible capacité s’adressent
qu’il existe certaines règles pour le choix des qualités de polymères à une clientèle de Transformateurs recherchant la polyvalence et
à utiliser en extrusion-soufflage. non les performances en extrusion.
Ces machines sont équipées d’extrudeuses capables de mettre en
2.1.4.1 Polyoléfines (PE bd, PE hd, PP) œuvre différentes matières plastiques avec le minimum d’adapta-
Le choix d’un polymère résulte d’un compromis entre les carac- tions (changement de vis).
téristiques souhaitées pour l’objet fini et les contraintes de mise en Les extrudeuses utilisées en extrusion-soufflage doivent avoir
œuvre de ce polymère. une régulation en température soignée et comporter, au moins pour
Pour les polyéthylènes, pour des raisons de cohésion à chaud, les le PVC, des dispositifs de refroidissement permettant dans une
indices de fluidité à chaud (IFC) devront être inférieurs à 4 (articles certaine mesure de limiter les auto-échauffements (dus au cisail-
Polyéthylène haute densité PE-HD [A 3 315] et Polyéthylènes basse lement) et d’adapter le profil des températures aux différents
densité [A 3 310], dans ce traité). Des valeurs aussi faibles que 0,2 compounds à mettre en œuvre. Pour les polymères utilisés en
à 0,3 peuvent être admises, pourvu que l’extrudeuse puisse trans- extrusion-soufflage comportant au maximum 5 % de colorants, les
former ces polyéthylènes. problèmes d’abrasion des fourreaux et des vis ne se posent
généralement pas.
En plus des limitations d’ordres rhéologique et mécanique,
d’autres impératifs peuvent intervenir :
2.1.5.2 Performances
— températures limites d’utilisation de l’objet ;
— inertie chimique du contenant vis-à-vis du contenu ; Sur les machines d’extrusion-soufflage, on peut avoir les types
— réglementation de l’emballage des denrées alimentaires d’extrudeuses suivants :
(article Plastiques au contact de l'eau, des aliments et pour la santé — extrudeuses monovis de longueur égale à 20 diamètres de vis
[AM 3 840] dans le présent traité). (20 D) sans dégazage, avec un diamètre de vis allant de 30 à 120 mm
Pour le PE bd, le choix du polymère peut être effectué à l’aide pour des débits de 10 à 150 kg/h de paraisons en PE, PP ou PVC ;
des indications données dans la monographie [A 3 310]. — extrudeuses monovis de longueur égale à 24 à 26 diamètres
de vis (24-26 D) sans dégazage, avec un diamètre de vis allant de
Pour le PE hd, le choix du polymère peut être effectué à l’aide
60 à 180 mm pour des débits de 80 à 180 kg/h de PVC et 80 à
des indications données dans la monographie [A 3 315].
250 kg/h de PE ;
Il faut à ce niveau rappeler que la part de transformation par — extrudeuses multivis à étages avec dégazage :
extrusion-soufflage est plus ou moins importante suivant les dif- • au premier étage, une extrudeuse bivis de diamètre de vis égal
férentes polyoléfines et concerne respectivement : à 90 ou 120 mm (2 × 90 ou 2 × 120) et de longueur 10 à 15
— environ 5 % de l’ensemble des PE bd ; diamètres de vis (10-15 D),
— plus de 40 % de l’ensemble des PE hd ; • au deuxième étage, une extrudeuse monovis de diamètre de
— 1 à 2 % des polypropylènes. vis égal à 120 ou 150 mm (1 × 120 ou 1 × 150) et de longueur 15 D,
le dégazage se faisant lors du passage de la matière du premier
2.1.4.2 Compositions vinyliques au deuxième étage.
Les compounds PVC utilisés en extrusion-soufflage sont généra- Le débit en PVC de ce type d’extrudeuse est de :
lement à base de résines d’indice de viscosité peu élevé, le plus • 280 à 350 kg/h pour une extrudeuse 2 × 90/1 × 120 ;
souvent entre 83 et 98, essentiellement pour des raisons de facilité • 450 à 550 kg/h pour une extrudeuse 2 × 120/1 × 150.
de mise en œuvre. Avec le développement de l’extrusion-soufflage
avec bi-étirage, on peut noter une tendance vers les formulations 2.1.5.3 Profil des vis
à base de PVC à indice de viscosité élevé (98 à 130).
La recherche d’une bonne stabilité du débit d’extrusion-soufflage
Les compositions vinyliques contiennent un certain nombre et de performances indépendantes de la contre-pression due aux
d’adjuvants : stabilisants, agents anti-chocs, lubrifiants internes et outillages de la tête d’extrusion conduit à utiliser des zones
externes, agents facilitant la transformation (processing aids ), dont d’alimentation et de pompage relativement longues (figure 22).
le taux global est de l’ordre de 20 à 25 % en masse de résine, suivant Généralement, le pas des vis est égal à leur diamètre.
les caractéristiques désirées du produit final.
Deux grandes familles de compounds PVC ont été développées :
— ceux à base de stabilisants au calcium-zinc ;
— ceux à base de stabilisants à l'étain.
Les premiers sont tout particulièrement développés en France car
conformes à la réglementation en vigueur sur la composition des
emballages des denrées alimentaires, les seconds se rencontrent à
l’étranger.
Nota : le lecteur pourra utilement se reporter aux articles Stabilisants [A 3 232] et
Poly(chlorure de vinyle) [A 3 325] dans le présent traité.
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■ Profil de vis pour polyéthylène Le lecteur se reportera utilement aux calculs détaillés dans
En dehors des vis à usage multiple (longueur de la zone l'article Modélisation de l'injection. Remplissage des moules
d’alimentation : 4 D, longueur de la zone de pompage : 4 D et le [AM 3 695] du présent traité et à la référence bibliographique [2].
reste pour la zone de transition), les vis dites à compression courte
et les vis dites à décompression donnent de bons résultats. En 2.1.6.4 Programmation de paraison
général, le taux de compression de ces vis est de l’ordre de 3.
Pour compenser le fluage longitudinal de la paraison et éventuel-
■ Profil de vis pour compositions vinyliques lement renforcer certaines sections des objets à réaliser en
extrusion-soufflage, on a imaginé de faire varier l’épaisseur de la
La densité apparente des compounds PVC se situe entre 0,55 et
paraison en fonction de sa longueur par variation de la section de
0,60 suivant le taux de déchets broyés et recyclés. On utilisera donc
l’entrefer poinçon-filière.
des vis à taux de compression voisin de 2 comportant au moins 4 D
de longueur de zone d’alimentation et 3 à 4 D de longueur de zone On a recours, pour cela, à des poinçons et des filières de forme
de pompage. conique, dont on fait varier la position relative soit à l’aide du
poinçon, soit à l’aide de la filière.
De nombreux dispositifs sont souvent employés pour parfaire
l’homogénéisation de la matière fondue (malaxeur, pions, etc.). Les différents dispositifs décrits ci-après sont utilisés pour assurer
ce mouvement relatif.
■ Programmation mécanique (figure 25)
2.1.6 Têtes d’extrusion utilisées
en extrusion-soufflage Une came dont la rotation est synchronisée avec le cycle de la
machine permet de modifier la position de l’entrefer de façon
continue. On peut toutefois reprocher un certain manque de
Les têtes d’extrusion utilisées en extrusion-soufflage à extrusion souplesse à ce dispositif nécessitant des retouches successives de
continue sont comparables à celles utilisées pour la fabrication des la came pour la mise au point.
tubes. En revanche, en extrusion discontinue de paraison, on utilise
des têtes à accumulation (figure 21) et des têtes à variation d'épais-
seur de paraison, de conception différente.
Pour des raisons de commodité d’implantation de l’extrudeuse,
cette dernière est en position horizontale, d’où la nécessité de tête
d’extrusion d'équerre pour les paraisons (article Extrusion [A 3 650]
dans le présent traité).
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■ Soufflage au travers du poinçon d'extrusion Pour des raisons de régularité de refroidissement conduisant à
Ce mode de soufflage est voisin de l’extrusion de tubes par appli- éviter les barrières thermiques entre les deux demi-moules, les
cation d’une pression interne (article Extrusion [A 3 650]). L’air évents ne sont pas pratiqués sur tout le périmètre de l’empreinte.
comprimé est acheminé par un conduit passant par l’ailette et Dans certains cas, on procède au perçage de petits trous
arrivant à l’intérieur du poinçon de la tête d’extrusion. Ce mode est (diamètre inférieur à 0,2 mm) aux endroits où l’air peut être
surtout utilisé dans les machines à pot ou à tête d’accumulation. emprisonné.
Les moules remplissent plusieurs fonctions : Sur le plan théorique, la quantité de chaleur à évacuer dépend de
— assurer le soudage partiel de la paraison (§ 2.2.2.1) ; la masse brute du corps creux et de la différence d’enthalpie du
— déterminer la géométrie des corps creux à produire (prise de polymère entre la température de formage et la température de
l’empreinte) (§ 2.2.2.2) ; démoulage. Cette dernière sera la plus élevée possible pour
— laisser s’échapper l’air par des évents (§ 2.2.2.3). améliorer le rendement du cycle dans la limite des distorsions ou
déformations admissibles au démoulage.
2.2.2.1 Soudage partiel de la paraison Cette notion d'enthalpie est définie dans la rubrique Thermo-
dynamique du traité Sciences fondamentales. À titre d'exemple, pour
Le moule destiné à faire des corps creux comporte, dans la zone
un polyéthylène haute densité, la différence d'enthalpie entre 190 oC
du fond, des arêtes appelées couteaux qui vont, d’une part, assurer
et 40 oC est de l'ordre de 544 kJ/kg.
un soudage correct de la paraison et, d’autre part, provoquer un
amincissement pour faciliter l’enlèvement des déchets. L’efficacité et la capacité de refroidissement des moules
La géométrie des couteaux dépend du polymère, de l’épaisseur dépendent de plusieurs facteurs décrits ci-après.
de la paraison, de la vitesse et de la force de fermeture permises
■ Nature du matériau utilisé pour le moule
par la machine.
À ce titre, les alliages de cuprobéryllium présentent les meilleures
2.2.2.2 Empreinte conductivités thermiques, suivis des alliages d’aluminium et enfin
des aciers : en considérant une base 1 pour les aciers, les alliages
Par rapport à celle de l’article fini, la géométrie de l’empreinte doit d’aluminium se situent entre 2 et 3 et ceux de cuprobéryllium entre
tenir compte des retraits du polymère et permettre le démoulage 5 et 6. Toutefois, du point de vue coût par unité de volume, les aciers
de l’objet. Les retraits, qui n’ont pas une valeur fixe, dépendent de et les alliages d’aluminium sont comparables. Par contre, les cupro-
la direction considérée, des variations d’épaisseurs et du polymère bérylliums sont 3 à 5 fois plus chers.
(ils se situent toutefois entre 2 et 4 %). En ce qui concerne les caractéristiques mécaniques des moules
d’extrusion-soufflage, on recherchera des duretés Brinell de l’ordre
2.2.2.3 Évents de 250, bon compromis entre l’usinabilité et la tenue mécanique des
Lors du soufflage des articles et avant le contact avec les parois zones fragiles telles que les plans de joint et les couteaux. Une
du moule, il s’établit un équilibre entre la pression d’air de soufflage bonne résistance à la corrosion est également recherchée, en
et la pression à l’intérieur de la cavité. On conçoit donc qu’une particulier pour les moules destinés au PVC.
empreinte parfaitement étanche ne permettrait pas de souffler le ■ Disposition, nombre et dimensions des canaux de
corps creux. refroidissement
Pour laisser échapper l’air contenu dans l’empreinte, on pratique On utilise généralement de l’eau réfrigérée pour le refroidis-
des évents (trous ou rainures) au niveau du plan de joint des demi- sement des moules. La limite inférieure de température est fixée par
moules (figure 28). La hauteur de ces évents est limitée par les les phénomènes de condensation de l’humidité atmosphérique
traces qu’ils peuvent laisser sur les objets finis : les valeurs habi- (problèmes d’aspect des objets finis), et aussi par les phénomènes
tuellement utilisées sont comprises entre 0,1 et 0,2 mm. de distorsion pouvant être causés par des moules trop froids.
L’efficacité de l’échange thermique eau/moule est liée à la vitesse
de circulation de l'eau.
On recherche les régimes d’écoulement turbulent soit par des
vitesses de circulation supérieures à 1,5 m/s, soit par des artifices
créant une turbulence dans les canaux. Pour de telles vitesses
d’écoulement d’eau conduisant à faire passer environ 2 m3/h dans
un moule destiné à la fabrication de bouteilles d’une capacité de
l’ordre du litre, la différence de température entre l’entrée et la
sortie de l’eau n’est que d’environ 1 à 1,5 oC.
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Le temps de refroidissement devient pratiquement proportionnel du col. La fiabilité et la rentabilité conduisent, sur les machines à
au carré de l’épaisseur, c’est pourquoi on a songé à compléter le grande cadence, à utiliser une ligne extérieure de finition du col et
refroidissement par contact avec l’empreinte par un refroidissement éventuellement un poste de contrôle des articles produits.
interne selon les différents procédés décrits ci-après.
■ Renouvellement de l'air de soufflage
On crée une fuite d’air, ce qui permet d’assurer un certain
balayage interne permettant d’évacuer une partie de la chaleur, ce
3. Description du procédé
qui conduit à une diminution du temps de refroidissement de
l’ordre de 5 %
d’injection-soufflage
■ Balayage au dioxyde de carbone
Le moulage par injection-soufflage s’adresse essentiellement à
Après soufflage à l’air, on injecte du CO2 qui, sous forme liquéfiée des matières thermoplastiques : polyéthylène, polypropylène,
sous 20 bar à une température de – 20 oC, a un pouvoir réfrigérant polystyrène, polycarbonate, polyacétal, polyacryliques, polyesters
de 314 kJ/kg (entre – 20 et 0 oC). De plus, l’enthalpie de vaporisation linéaires (PETP), etc.
de CO2 élevée (289 kJ/kg) favorise le refroidissement de la paroi
interne des corps creux. On peut atteindre une cadence augmentée Par cette technique, il est possible de réaliser une grande variété
de 40 % à condition, bien entendu, que la capacité d’extrusion en de corps creux, différents en formes et en dimensions.
amont le permette. Théoriquement, il n’y a pas de limites dimensionnelles ; écono-
Toutefois, ce type de refroidissement ne paraît rentable que pour miquement, les volumes réalisables se situent de quelques centi-
de fortes épaisseurs (1 mm et plus) ou pour des corps creux de mètres cubes jusqu’à des maxima d’environ 2 000 cm3 pour des
capacité supérieure à cinq litres. récipients à large ouverture (pots) et de l’ordre du litre pour des
bouteilles à col étroit.
■ Procédé ISC (Internal Surface Cooling )
En ce qui concerne le cycle d’injection-soufflage (figure 30), trois
Ce procédé breveté, basé sur l’expansion adiabatique, est déve- opérations essentielles caractérisent cette technique :
loppé par la Société américaine Hunkar ; il consiste à injecter à
— l’opération de plastification de la résine dans une extrudeuse
haute pression (70 bar) un mélange d’air et d’eau, qui, par une
à vis de transfert ;
brusque détente, va provoquer l’apparition de cristaux de glace sur
— l’opération d’injection de la matière fondue dans un moule
les parois internes du corps creux. Ces cristaux vont d’abord fondre,
chaud et la réalisation d’une préforme autour d’un noyau ;
libérant l’enthalpie de fusion de la glace. Les gouttelettes vont
— l’opération de soufflage et de refroidissement dans un moule
ensuite s’échauffer puis se vaporiser en absorbant la chaleur du
à la forme du récipient, suivie de l’éjection de l’objet.
corps creux équivalant à l’enthalpie de vaporisation de l’eau. La
réduction du temps de refroidissement par ce procédé peut L’injection des polymères thermoplastiques et même thermodur-
atteindre 50 %. comme le balayage au CO2 , ce procédé s’avère cissables est une technique connue qui permet de transformer plus
intéressant pour des corps creux à parois relativement épaisses de 30 % du tonnage des polymères utilisés dans le monde.
(plus de 0,5 mm). Le principe de l’injection, les moules et les presses à injecter,
sont largement décrits dans plusieurs articles spécialisés [A 3 728]
■ Procédé ALEX
[A 3 699] [AM 3 698] [AM 3 696] [AM 3 695] [A 3 690] [A 3 680]
Commercialisé par la Société Air Liquide, ce procédé utilise un [A 3 672] du présent traité. C’est pourquoi, dans ce qui suit, ne
échangeur fonctionnant avec de l’azote liquide pour refroidir à une seront développées que les particularités de l’injection lorsqu’elle
température de – 50 à – 100 oC l’air ensuite utilisé pour le balayage est associée au soufflage.
du corps creux.
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__________________________________________________________________________________________ EXTRUSION-SOUFFLAGE ET INJECTION-SOUFFLAGE
Si la vis est trop longue, il peut y avoir décomposition thermique L’intérêt d’une pression élevée réside dans :
de la matière, et si elle est trop courte, le malaxage est insuffisant — la possibilité d’une vitesse d’injection élevée (friction élevée
et la température obtenue est hétérogène. Le plus souvent, les de la matière) ;
longueurs de vis sont comprises entre 15 et 20 diamètres de vis (15 — la compensation des forces de frottement et des pertes de pres-
à 20 D). Le pas de la vis est généralement constant (le pas est égal sion dans le bloc de répartition et dans les buses d’alimentation des
au diamètre de la vis) et à un seul filet. empreintes ;
Les taux de compression varient de 2 à 4 suivant les polymères — le bon remplissage des cavités.
à transformer et la masse volumique apparente de ces derniers.
■ Phase de maintien en pression
Le jeu nécessairement réduit entre le cylindre et le sommet des
Après le remplissage de l’empreinte sous haute pression, le
filets de la vis, ainsi que les vitesses de rotation élevées, ont amené
polymère fondu est maintenu comprimé sous une pression plus
les constructeurs à traiter les vis : l’ionitruration (nitruration effec-
faible afin de compenser le retrait de la matière et de parfaire le
tuée en bombardant la surface des pièces par un violent courant
remplissage de l’empreinte. Cette pression de maintien définit la
d’azote sous forme ionisée) est le traitement le plus couramment
force d’ouverture du moule, et, par suite, détermine le nombre
utilisé.
possible de cavités pour un objet et un polymère donnés.
L’extrémité de la vis possède en général un dispositif spécial
La fin de cette phase amène la séparation de la paraison de la
évitant une fuite de matière fondue vers l’arrière de la vis lors de
carotte d’injection, par un brusque retour de la vis (fonction de
la phase d’injection : le clapet.
succion ).
Dans certains cas, pour les matières visqueuses ou thermo-
La température de la préforme est assurée par une régulation
sensibles comme le polycarbonate, le poly(oxyphénylène) ou le PVC
thermique du moule d’injection, généralement une zone centrale et
rigide, la vis de plastification n’est pas munie d’un clapet.
deux zones plus froides de part et d’autre.
Les noyaux sont refroidis par un jet d’air.
3.1.2 Entraînement de la vis
La vis en injection-soufflage est généralement animée de deux 3.2.2 Injection directe par vis d’extrusion
types de mouvements :
— un mouvement de rotation : il permet l’alimentation et une Dans ce cas, la vis qui a servi à la plastification du polymère est
plastification de la matière comparable à celle de l’extrusion ; utilisée pour les fonctions d’injection, de maintien et de succion. Ce
— un mouvement de translation : lors du cycle d’injection- système est simple, nécessite dans la plupart des cas un clapet
soufflage, la vis effectue plusieurs mouvements de va-et-vient antiretour au niveau de la vis ; il est utilisé avec les polymères peu
commandés par un vérin hydraulique : thermosensibles car il y a lieu de les plastifier dans un temps très
court.
• recul pendant la phase de plastification,
• avance à plusieurs vitesses pour l’injection de la matière
fondue dans les cavités, pour le remplissage et le bourrage des 3.2.3 Injection indirecte par pot de transfert
préformes.
La rotation de la vis est généralement assurée par un moteur Ici, on dissocie la fonction plastification de la fonction injection.
hydraulique à des vitesses de l’ordre de 50 à 150 tr/min.
Le système se trouve à deux étages :
La plastification s’effectue par rotation de la vis avec recul de
celle-ci et accumulation de la matière fondue devant elle. Le — un étage de plastification par extrudeuse ;
malaxage de la matière est fonction de la vitesse de rotation de vis — un étage composé d’un pot de transfert, qui reçoit la matière
et du réglage d’une contre-pression s’opposant au recul de la vis plastifiée et qui effectue l’injection, le maintien et la succion.
Nota : pour plus de détails, se reporter aux articles Injection des thermoplastiques : les
sous la pression de la matière fondue. moules [A 3 680] et Injection des thermoplastiques : les presses [A 3 690] dans le présent
Dans ce mode de transformation, la vis n’est utilisée en plastifi- traité.
cation que pendant un temps très court (environ 30 % du temps de
cycle total). De ce fait, le débit d’extrusion est très supérieur aux
besoins, et la vitesse d’accumulation de la matière extrudée est 3.3 La fonction soufflage
facilement réglable et permet un temps de stabilisation de celle-ci
avant injection. en injection-soufflage
La quantité de matière accumulée est fonction du recul de la vis
(valeur réglable). 3.3.1 Notion de préforme
La préforme ou paraison, injectée autour d’un noyau, détermine
le volume de l’objet. De même, la forme du noyau associée à la
3.2 La fonction injection forme de l’empreinte définit les épaisseurs de la préforme permet-
en injection-soufflage tant d’avoir une bonne répartition de la matière après soufflage. La
préforme permet d’obtenir le col de l’objet qui se trouve entière-
ment formé avec précision. Le dessin de la préforme prendra en
3.2.1 Caractéristiques générales compte les rapports d'extension qui interviendront au soufflage :
L’injection se décompose en deux phases décrites ci-après. diamètre maximal de l′article soufflé
R = ---------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2,5
■ Phase de remplissage du moule diamètre extérieur de la paraison
La masse accumulée dans le cylindre est injectée dans les dif- (dans une section donnée).
férentes empreintes du moule à travers un bloc de répartition. La D’une manière générale, on peut remarquer que la masse de
vis fonctionne alors comme un piston, par avance, dans le four, l’objet dépendra de la conception du noyau et de la cavité du moule
actionnée par deux vérins alimentés sous haute pression (pression d’injection et que, pour une grande part, la régularité d’épaisseur
maximale d’injection au niveau de la matière : 1 400 bar). est liée à l’état de surface de l’article soufflé.
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EXTRUSION-SOUFFLAGE ET INJECTION-SOUFFLAGE __________________________________________________________________________________________
4. Processus de bi-orientation
Nota : le lecteur pourra également se reporter à l'article Structures macromoléculaires
tridimensionnelles [A 3 045] dans ce traité.
L’orientation moléculaire est liée à un réarrangement ordonné
des chaînes macromoléculaires obtenu, en général, par étirage du
polymère à une température appropriée (§ 4.3). Du fait de ce réar-
rangement macromoléculaire, les propriétés mécaniques (résis-
tance en traction, module d’Young, résistance aux chocs, etc.) de
l’objet transformé sont améliorées dans le sens de l’étirage. En
particulier, les résistances au fluage et à la fissuration sous
contrainte sont modifiées de manière importante.
Dans la fabrication des corps creux par extrusion-soufflage ou
injection-soufflage avec bi-étirage (§ 1.3 et 1.4), les préformes de
dimensions réduites par rapport à l’objet final sont étirées axiale-
ment et radialement, conduisant à une bi-orientation de la matière
(orientation bidimensionnelle).
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__________________________________________________________________________________________ EXTRUSION-SOUFFLAGE ET INJECTION-SOUFFLAGE
Exemples
■ Le PVC est injecté ou extrudé à une température voisine de 200 oC 4.4 Lignes de fabrication des corps creux
et la préforme est directement refroidie jusque vers 95 oC pour être bi-orientés
étirée et soufflée.
■ Par contre, pour obtenir une bouteille en PETP de bonne qualité, il 4.4.1 Conditions opératoires générales
est préférable que la préforme soit refroidie rapidement à une tempé-
rature (60 oC environ) inférieure à la température de formation des Comme on l’a vu précédemment, l’orientation moléculaire est le
cristallites afin d'éviter la cristallisation. Les préformes sont ensuite résultat de l’étirage imposé au polymère dans des conditions de
légèrement réchauffées jusqu'à la température optimale d'étirage géométrie, de température et de temps bien définies : un étirage
(95 à 100 oC). très important effectué dans des conditions non appropriées peut
conduire à une orientation moléculaire quasiment nulle ; c’est
pourquoi il est important de bien dissocier l’étirage longitudinal
4.3.3 Cycle froid ou procédé discontinu (ou axial) de l’étirage radial par deux réglages distincts.
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EXTRUSION-SOUFFLAGE ET INJECTION-SOUFFLAGE __________________________________________________________________________________________
Les conditions d’étirage devront toujours tenir compte des Les préformes sont rassemblées et conditionnées pour être
particularités rhéologiques et structurales du polymère : par ensuite acheminées jusqu’à l’atelier de soufflage, qui comprend un
exemple, pour un polymère semi-cristallin, tel que le PETP, les système d’alimentation de préformes permettant de les introduire
tensions induites par un taux et une vitesse d’étirage élevés ont une dans la machine de soufflage avec bi-orientation.
influence marquée sur la vitesse de cristallisation du produit ; pour La première partie de la machine est constituée d’un four de
les polymères amorphes, la solidité des points d’enchevêtrement du conditionnement thermique qui amène le corps de la préforme à la
réseau ou des liaisons secondaires entre chaînes macromolé- température de bi-étirage. Ensuite, la seconde partie de la machine,
culaires (cas du PVC) nécessitera des conditions d’étirage moins soit à translation, soit à rotation, permet de souffler et bi-étirer la
strictes que pour d’autres polymères dont les caractéristiques de préforme.
relaxation sont moins favorables (désorientation ). Les machines
industrielles doivent donc pouvoir être adaptées à la transformation La partie aval de la machine peut être du même type que sur les
de plusieurs polymères. Ainsi, une machine « personnalisée » pour lignes utilisant le cycle chaud.
bi-étirer du PVC doit être modifiée pour le bi-étirage du PETP. La bouteille, ou le corps creux, est ensuite acheminée au poste
de conditionnement, ou bien équipée d’embases sur des instal-
lations conçues à cet effet.
4.4.2 Lignes d’injection-soufflage avec bi-étirage Avantages de ces lignes :
en cycle chaud — haute productivité : de 4 000 à 20 000 bouteilles par heure ;
— insertion plus facile en amont d’un groupe de remplissage
Ces machines sont commercialisées depuis plusieurs années et (intégration possible chez un industriel du conditionnement).
fonctionnent principalement dans le domaine du PETP bi-orienté,
en procédé continu.
Ces machines ont une cadence allant de 200 à 3 000 bouteilles 4.4.4 Lignes d’extrusion-soufflage avec bi-étirage
par heure, avec un nombre de cavités compris entre 1 et 10. en cycle chaud
Elles possèdent :
— en amont, une installation de séchage et de préchauffage des Ces machines sont le plus souvent utilisées pour la fabrication
granulés ; de bouteilles en PVC bi-orienté.
— en aval, un système d’évacuation des bouteilles ou de collage Elles sont en général conçues de la façon suivante :
d’embases, suivant la nécessité. — un système d’alimentation du compound PVC ;
Leur avantage réside dans leur petite taille, leur coût réduit — une extrudeuse permettant de gélifier la résine de base,
d’investissement et leur faible coût de « personnalisation ». Elles équipée d’une tête à paraison ;
conviennent en particulier à la fabrication de bouteilles de petite — une roue de préformes, ou tout autre dispositif permettant de
série, chez un Transformateur à façon. souffler la préforme ;
— un four de conditionnement thermique permettant d’ajuster
les gradients de température ;
4.4.3 Lignes d’injection-soufflage avec bi-étirage — une roue ou tout autre dispositif permettant de souffler, par
en cycle froid bi-étirage, la préforme.
Ce type de machine permet des productions allant de 500 à
Bien souvent, il ne s’agit pas de ligne, mais d’ateliers séparés. 15 000 bouteilles par heure.
On retrouve un atelier d'injection proprement dit où un certain De plus, ces machines disposent d’un ensemble de récupération
nombre de presses produisent des préformes sur des moules de déchets et broyage avec réintroduction à l’alimentation.
multi-empreintes. Sur les modèles à hautes performances, les différents sous-
ensembles de ces machines sont gérés par automate afin de
coordonner les postes et de suivre la production.
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A 3 700 − 24 © Techniques de l’Ingénieur, traité Plastiques et Composites
P
O
U
Extrusion-soufflage R
et injection-soufflage
E
N
par Gérard DENIS
Ingénieur INSCIR (Institut National Supérieur de Chimie Industrielle de Rouen)
Chef du Service Recherches Appliquées et Directeur-Adjoint de la Société Sidel
S
A
Références bibliographiques V
O étude technologique ★ étude théorique + étude historique.
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[3] BOST (J.). – Matières plastiques. Tome 2,
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P
Constructeurs. Fournisseurs L
Machines de soufflage
Leurs caractéristiques sont rassemblées dans le tableau A.
République fédérale d’Allemagne
Battenfeld Extrusionstechnik GmbH (en France : Michel Gourtay).
Battenfeld Fischer Blasformtechnik GmbH (en France : H et R Sarl).
U
France
ADS SA.
Bekum Maschinen Export GmbH et Co KG.
Bekum Maschinenfabriken GmbH.
Krupp Corpoplast Maschinenbau GmbH (en France : Plast Équip. SA). S
Geere SA. Italie
MCE SA (Machines pour le Conditionnement et l’Emballage). Automa (en France : La Réprésentation Industrielle).
Serta SA.
Japon
Sidel.
Nissei ASB.
(0)
2 - 1989
Doc. A 3 700
L
E
S
P
R
S
R
P
U
O
A
N
U
O
Tableau A – Caractéristiques des matériels de soufflage proposés par les différents constructeurs
ADS AUTOMA BATTENFELD BEKUM GEERE KRUPP MCE SERTA SIDEL
Bouteille .................. ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★
Domaine Fût............................. ★ ★ ★ ★ ★
d’application
Pièce technique..... ★ ★ ★ ★ ★
Technique Co-extrusion ........... ★ ★ ★ ★ ★
Doc. A 3 700 − 2
utilisée
Bi-étirage ................ ★ ★ ★ ★ ★ ★
Volume simple (1) 2à4 0,3 à 5 0,75 à 3 4 à 10 20 à 500 0,33 à 220 0,25 à 2 1,5 à 1 200 1 à 2,2 0,01 à 35 0,25 à 5
maximal des objets............................(L)
Force maximale 30 30 à 93 15 à 60 60 à 200 180 à 1 500 32 à 800 20 à 45 27 à 1 470 30 à 400 100 à 600
de fermeture des moules ............. (kN)
Course du plateau 140 250 à 365 85 à 250 165 à 260 300 à 2 × 550 500 à 1 000 180 130 à 1 700 240 à 863
porte-moules ................................. (mm)
Cycles à vide par minute ...................... 20 30 à 42 16 à 55 15 à 42 7 à 16 15 à 33 14 à 22 6 à 18 16 à 70 12 à 16
EXTRUSION-SOUFFLAGE ET INJECTION-SOUFFLAGE
Dimensions 2,26 × 9,20 × 2,96 1,5 × 0,7 × 1,2 3,0 × 1,0 × 2,2 3,8 × 1,9 × 2,9 3,8 × 2,4 × 3,4 3,7 × 2,89 × 2,9 2,6 × 1,2 × 2 3,75 × 0,86 × 2,6 3,6 × 1,8 × 2,3 2,6 × 1,4 × 2,4 3,7 × 1,7 × 3,4
de l’installation..................(m × m × m) à à à à à à à à à à à
3,78 × 1,8 × 3,07 4 × 3,4 × 2,5 5,4 × 2,3 × 2,8 9,8 × 6,5 × 3,5 8,5 × 5,2 × 6,5 7,2 × 4,3 × 5,2 4,2 × 1,8 × 3,2 12,1 × 7,5 × 7 7,8 × 9,3 × 3 9,5 × 2,7 × 3,7 4,5 × 2,2 × 3,5
Puissance électrique ....................(kW) 25 13 à 24 23 à 56 42 à 179 60 à 359 120 à 480 33 à 490 35 à 90 22 à 160 85 à 131
Accumulateur (2) .................................. ★ ★ ★ ★ ★
Régulation par microprocesseur ........ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★
Régulation en boucle fermée .............. ★ ★ ★ ★ ★
Changement rapide de moule ............. ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★ ★
(1) Le volume simple correspond à l’utilisation d’une tête d’extrusion simple.
(2) Réserve d’air sous pression permettant le soufflage de grosses capacités.