21 Lombalgie

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Les Lombalgies
Plan :

- Introduction :
o Définition
o Intérêts
o Mécanisme
o Rappels
- Démarche diagnostic
- Diagnostic
o Positif
o Gravite
o Différentielle
o Etiologies
- Conclusion

I. Généralités
A. Définition :
- Lombalgie : douleur de la région lombaire
B. Intérêt :
- Elle constitue le 1er motif de consultation en rhumatologie dont l’urgence et la
gravite est fonction de l’étiologie (les lombalgies symptomatique qui regroupes
les pathologies grave.)
C. Mécanismes :
- A titre de rappel cette douleur est liée à :
 Lésions dégénératives des structures anatomiques du rachis lombaire
(Lombalgies communes) soit
 Lésion inflammatoire ou infectieuse ou tumorale du rachis lombaire
ou à une affection extra-rachidienne. (Lombalgie symptomatique)
II. Démarche diagnostic
- Repose sur l’interrogatoire, l’examen physique et paraclinique
A. Interrogatoire :
- Âge, sexe, profession, activités physiques et sportives
- Date et mode de début (aigue <M3 ou chronique > M3/brutal ou progressif)
- Circonstances d’apparition : soulèvement de poids, effort, accident de travail…
- Caractéristique de la douleur :
 Siège : lombaire bas, haut ou diffus
 Irradiation : crête iliaque, fesses, suivant un dermatome…
 Intensité : EVA
 Horaire : mécanique ou inflammatoire
 Évolution : intermittente, aggravation progressive
 Mode de soulagement : position, traitement AINS
- SFA : frisson, fièvre, AEG, cutané, cardio vasculaire (souffle, masse battante),
neurologique (tremblement, paresthésie), locomoteur (arthrite)…
- Retentissement fonctionnel et professionnel
- ATCD : rachidiens (lumbago, lombosciatique, chirurgie du RL) ou néoplasiques
ou traumatique,
B. Examen physique : étape essentiel du Dc
- Prise de constante : TA, T°C, FR, FC,
- SG : AEG, fièvre
- Etude station débout (axe MI, inégalité MI), et à la marche (boiterie, steppage)
- Examen du rachis : (vêtement léger)
 Inspection :

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 Tuméfaction, rougeur, relief musculaire, déformation


 Statique rachidienne : Plan frontal (scoliose) Plan sagittal
(cyphose dorsale, hyperlordose lombaire)
 Att. antalgique (rectitude, torsion, latéroflexion)
 Palpation
 Contracture para vertébrale, chaleur locale
 Point douloureux (épineuse, art. post...) ± sonnette
 Etude des mouvements :
 Raideur ?, douleur par mouvements ?, Contracture
paravertébrale ? Lasègue ou Léri ?
 Etage lombaire : diminution amplitude de mvt, Schöber,
inflexion latérale, extension. Gibbosité en antéflexion = scoliose.
- Examen des autres articulations (rachi cervical, dorsal, coxo fémoral…)
- Terminer par examen complet : neurologique (membres inf. ++), + organes de
voisinage, Abdomino-pelvienne
- Evaluer état psychologique
C. Bilan paracliniques :
- En 1er intension demander :
 Biologie : NFS, VS, CRP à la recherche d’un syndrome inflammatoire
biologique.
 Radiographies simples : du rachi lombaire face et profil +3/4 centré
sur L5 S1 et/ou du rachis dorsolombaire.
 Les autres examens en fonction de l’orientation et de l’évolution
(TDM, scintigraphie, IRM lombaire)
III. Diagnostic
A. Positif :
- Son diagnostic est essentiellement clinique et repose sur l’interrogatoire du
patient qui rapporte une douleur siégeant au niveau de la région lombaire.
B. Gravite:
- Signe de choc septique (infection disco vertébrale)
 Hyperthermie, frisson, ou hypothermie
 TA baise, pouls filant rapide, oligurie (< 30mL/H), froideur extrémités
 Signe neurologique
C. Différentielle
- Eliminer les pathologies viscérales qui ont une projection douloureuse vers le
rachis par un interrogatoire bien conduit et l’absence de syndrome rachidien
(pas de raideur, ni contracture, ni de douleur à la pression/mobilisation, ni
sciatalgie) à l’examen, ce sont :
 Une affection digestive : colite, poussée de diverticulite ou un cancer
colique pouvant simuler une lombalgie basse ;
 Une affection rétro-péritonéale : colique néphrétique, fibrose et tumeur
rétro péritonéale, anévrysme de l’aorte abdominale, dissection Ao (y
pense si acdt vasculaire);
D.Etiologies :
- 03 étiologies :
 Les lombalgies communes
 Les lombalgies symptomatiques
 Les lombalgies fonctionnelles : Dc d’élimination
Les éléments d’orientation :
Lombalgies communes : Lombalgies symptomatiques :
- Lombalgie d’allure mécanique, - Age <20A, > A50
impulsive à la toux irradiant vers un - Lombalgie d’allure inflammatoire,
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territoire du MI* à type décharge aggravation progressive


électrique, paresthésie - Rebelle aux ttt symptomatiques
- Déclenche : effort, faux mvt, activité - SG : fièvre, AEG, S neuro objectifs
physique inhabituelle - Pas ATCD lombaire mécanique
- Calmée, au moins partiellement, par - Signes radiologiques (image lytique ou
le décubitus ou la position en chien condensante, spondylodiscite,
de fusil sacroiliite, syndesmophyte….)
- ATCD rachidiens lombaires - VS accélérée
- VS normale
- Rx N ou signes dégénératifs
(discarthrose, arthrose inter
apophysaire postérieure,
spondylolisthésis…)

1. Les Lombalgies symptomatiques :


- Existe sd rachidien
- Infections disco-vertébrales (spondylites, spondylodiscites, épidurites):
 Douleur, raideur et fièvre
 Biologie : VS et CRP_, hyperleucocytose
 Imagerie : Rx N au début, Pincement discal, érosions (Scinti osseuse
ou IRM+++)
 Hémoculture, culture (PE) : mise en évidence du germe
(staphylococque, BK +++ brucella )
 Ponction-biopsie disco-vertébrale
- Pathologie tumorale :
 Maligne : sujet âgé, altération de l’état général. Tumeurs primitives ou
métastatiques de l’os, myélome, neurinome, méningiome,
 Bénigne : os (Ostéome ostéoïde : douleur calmée par l’aspirine, scinti
et TDM/IRM //Kyste anévrysmal, tumeur à cellules géantes…)
Neurinome : douleur nocturne intense, IRM+++, épendymome
- Pathologie inflammatoire :
 Spondylarthropathies :
 Sujet jeune : lombalgies et fessalgies à bascule
 Amélioration spectaculaire par les AINS
 Sacroiliite bilatérale, syndesmophytes
- Pathologie métabolique :
 Ostéoporose :
 Atcd : accident, traumatisme
 Épisodes aigus : tassement vertébral, cyphose dorsale et perte de
la taille
 Ostéomalacie : Douleurs diffuses, Biologie+++
2. Les lombalgies communes :
- Lombalgies dégénératives (rachidiens et péri-rachidiens) ; mécanisme mal
connu
- 2 situations :
 Lombalgies aiguës ++ : ou le lumbago (évolution favorable)
 Lombalgies chroniques : >3 mois
a. Le lumbago :
- Fréquente retenu après élimination des autres étiologies.
- Sujet jeune douleur mécanique impulsive, sensation de blocage dans les suites d’un
effort de soulèvement.

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- FDR : W pénible, insatisfaction psycho sociale au W.


- Raideur segmentaire + ‘cassure’ pt dlr +contracture paravetebrale
- Age > A50 faire radio pr éliminer tassement vertébrale
b. Les lombalgies chroniques :
- FDR : facteur médicaux-légaux, insatisfaction spsycho sociale au W, intensité
du dlr
- Les lésions ligamento-musculaires : non visualisées par les techniques
modernes d’imagerie médicale, l’entorse du ligament vertébral postérieur est
responsable en grande partie des douleurs d’un lumbago
- Les discarthroses :
 Métier ou sport à risque
 Rx : discopathie : (pincement discal, condensation des plateaux,
ostéophytose, vide discal)
 IRM : hyposignal en T1, hypersignal en T2
- Arthrose interapophysaire postérieure : Syndrome trophostatique post-
ménopausique
 Hyperlordose lombaire
 Absence d’impulsivité à la toux, Douleur latéralisée en hyperextension
 Rx : arthrose IAP
- Spondylolisthésis : décalage antéro-postérieur entre deux vertèbres contigües,
secondaire à une arthrose postérieure ou à une lyse isthmique)
- Canal lombaire rétréci : sujet âgé, Claudication intermittente
- Hernie discale
- Arthrose interépineuse (Sd de Baastrup), Contact interépineux. Dc : Rx
- Scolioses Sévères et évolutives
- Syndrome de Maigne : irritation de la branche postérieure du 12ème nerf
intercostal, Douleurs à la crête iliaque
IV. Conclusion
- Les lombalgies situation fréquent en médecine générale qui touche les 02 sexes
avec prédominance féminine.
- Les étiologies sont multiples qui impose une démarche diagnostic rigoureuse
- Cause domine par les discopathies dégénérative mais derrière cette pathologie
bénigne il faut éliminer les lombalgies symptomatiques qui regroupes les
pathologies graves
Sources :
Résidanat
La rhumatologie au quotidienne Dr. Stephan Ralandison 2010
Les lombalgies Pr. L AchemaL
Traitement
Lumbago : Lombalgie chronique
Repos au lit strict + Arrêt de travail de 10 j Repos relatif : éviter port de charge, flexion ant, station
Ttt antalgique Palier IIa = Diantalvic ® au max 6/j debout prolongé), pas d’immobilisation
Ttt AINS : Voltarène (Diclofénac) ou Feldène (Piroxicam) Education : « Ecole du dos » et mesure d’économie
per os. rachidienne
Ttt myorelaxant per os ou IM type Coltramyl® Antalgique + AINS + Myorelaxant per os au recrudescence
(thiocolchicoside) douleureuse
Prévention des complications du décubitus Infiltration corticoide +/- anesthesiques locaux au niveau
RMO : Il n'y a pas lieu dans la lombalgie aigue de prescrire épidural si HD, foraminal (contrôle TDM), apophyse
des séances de rééducation fonctionnelle. articulaire post ++++
Kiné :
RMO : Il n'y a pas lieu de prescrire en première intention,
plus de 15 séances de masso-kinésithérapie dans la
lombalgie chronique.

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